I.2.2 LES CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DE
L'ENVIRONNEMENT
a. Sur le point global
Dans beaucoup de pays à travers le monde, la
dégradation de l'environnement mène à la
détérioration de la santé humaine selon les scientifiques.
Cela empêche le développement social et économique. Les
experts établissent des liens étroits entre la santé
humaine, la dégradation de l'environnement et développement
durable. En fait, ils estiment que l'impact des actions de l'homme sur
l'environnement est multiple et multiforme : appauvrissement du stock des
ressources non renouvelables comme les métaux et les minerais, mauvaise
gestion des ressources renouvelables qui conduisent à
l'épuisement et à la dégradation. D'autre part,
l'émission de polluants dangereux pour l'environnement tels les
effluents industriels, les nuages de gaz d'échappement et la production
des déchets dépassent la capacité d'absorption de la
planète. Aussi les prévisions des scientifiques sont-elles
très sombres pour l'avenir de l'être humain sur terre. La baisse
du rendement des cultures, la propagation des maladies infectieuses,
l'irrégularité des moussons, la recrudescence des inondations qui
priveront à jamais l'humanité de ses terres, le
réchauffement de la planète résultant de l'appauvrissement
de la couche d'ozone chargée de filtrer les rayons ultra-violet
provenant du soleil, sont entre autres, les conséquences du comportement
de l'homme surl'environnement. En fin, la qualité de la vie qui sera
atteinte avec la dégradation de l'écosystème. Les
scientifiques font valoir le fait qu'Il existe une relation de cause à
effet entre l'homme et son environnement. Ils exhortent les peuples à
concilier le développement économique et la protection de
l'environnement pour parvenir au développement durable.
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On compte déjà dans le monde près de 40
millions de «réfugiés environnementaux», qui ne
répondent pas à la définition juridique du statut de
réfugié. Leur nombre pourrait passer à 250 millions dans
40 ans selon l'Organisation des Nations unies, et même à un
demi-milliard selon certaines organisations non gouvernementales. Ils sont
déplacés surtout par la désertification, mais de plus en
plus, les victimes d'inondations, de la pollution extrême et de la hausse
du niveau des océans joindront leurs rangs. Les participants à
une table ronde organisée hier à l'Université de
Montréal ont souligné à la fois le retard du droit
international à ce chapitre et la nécessité de
créer de nouveaux instruments pour venir en aide à ces
réfugiés. Si le Haut-Commissariat pour les
réfugiés de l'ONU (HCR) et plusieurs États se montrent
réticents à élargir la définition (essentiellement
politique) du réfugié, d'autant plus que la majorité des
«environnementaux» ne franchit pas les frontières
internationales, d'autres solutions ont été
évoquées par les participants, dont le concept du droit à
un environnement sain. Le photojournaliste François Pesant,
collaborateur occasionnel du Devoir, a passé récemment cinq mois
en Inde, auprès d'anciens agriculteurs du Rajasthan que la
sécheresse a contraints à trouver refuge dans les États
voisins. Ses photos, dont plusieurs ont paru dans le numéro de
décembre 2008 du magazine L'Actualité, illustrent les conditions
précaires dans lesquelles ils vivent. Entassés dans des camps
sans eau courante ni électricité, victimes de
préjugés, ils ne bénéficient d'aucune aide
gouvernementale, pas plus que de la part du HCR. «La
désertification est un processus plus lent et moins spectaculaire qu'un
tsunami ou un ouragan, qui attire moins l'attention des médias et la
sympathie du public», a noté M. Pesant. En 2000, le HCR a
refusé de rouvrir la Convention sur le statut des réfugiés
de 1951 pour tenir compte des dérèglements de notre
planète. «Certains scénarios de mouvements transfrontaliers
[attribuables à des changements environnementaux] pourraient
nécessiter de nouvelles approches, fondées sur la
solidarité internationale et le partage des charges», pouvait-on
néanmoins lire en octobre dernier dans un document du Haut-Commissariat
intitulé Changements climatiques, catastrophes naturelles et
déplacement humain. Cette agence onusienne n'a pas le mandat
d'intervenir en pareil cas, mais est souvent appelée à le faire,
a indiqué Louise Otis, conseillère juridique au HCR, ajoutant:
«Les zones où se concentrent les cas relevant du HCR sont aussi
celles où se trouvent les populations les plus vulnérables aux
changements climatiques.» «La migration comme partie de la justice
distributive, voilà un débat qui est à peine
amorcé», a noté le professeur de philosophie Daniel
Weinstock.
(Par J.Joseph,à nous l'environnement p.90
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