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Analyse critique des strategies de reinsertion des enfants sortis des forces et groupes armes developpees par les agences de protection de l?enfance dans la cite d'Uvira cas de l'ajedi-ka

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par Abwe BYAOMBE BYAMUNGU Bd
Institut Supérieur de Développement Rural. ISDR BUKAVU  - Licencié en développent rural  2015
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

Dans beaucoup de pays en guerre, les enfants ont subi beaucoup de violences et maltraitance par le fait qu'ils soient souvent utilisés comme chaire à canon. Cette utilisation des enfants dans les conflits armés constitue l'une des pires formes d'exploitations et d'abus d'enfants. Partout à travers le monde, les enfants ont toujours été considérés comme un trésor, l'espoir de toute Nation qui se veut sérieuse et soucieuse de son développement car dit-on ; «  la jeunesse est l'avenir de demain ». Voila pourquoi les enfants méritent une attention particulière de toute l'humanité. Ceci n'empêche pas que, dans beaucoup de pays du monde, les droits des hommes ne soient bafoués et plus particulièrement ceux des enfants en dépit des traités et accords signés et des les déclarations faites du jour au jour par la cours pénale internationale (CPI) avec l'appui de plusieurs institutions nationales pour mettre fin à l'utilisation des enfants soldats tout en soutenant des réseaux possibles qui favorisent le désarmement, démobilisation et la réinsertion des anciens enfants soldats. Ce qui est une violation flagrante des droits des enfants mais aussi des conventions et traites internationaux que les Etats parties prenantes ont ratifiés.

Trois cent mille (300000) enfants au monde, au moins, porteraient les armes ou surviraient de supplétifs au sein des forces armées nationales, des milices rebelles, des groupes armés paramilitaires et des gangs mafieux.

Ces cohortes de guerriers juvéniles constituent une menace trop souvent ignorée dès lors qu'il faut juger les actes d'enfants arrachés à leurs familles et plongés dans l'horreur de la guerre.

En Afghanistan, par exemple, les Talibans ont commencé à procéder à l'enrôlement des jeunes guerriers à partir de leur entrée en guerre contre les Moudjahidin en 1994 jusqu'à la chute du régime islamiste en 2001.3(*) En dépit de la chute de leur régime, l'utilisation d'enfants soldats n'a pas disparu au sein des groupes talibans opérant en Afghanistan. Selon l'ONU, même la police Nationale Afghane intégrait aussi des enfants dans ses rangs à l'instar des groupes armés. C'est ainsi que face à la pression internationale, un accord entre l'ONU et le gouvernement Afghanistan a été signé au début de l'année 2010 pour mettre fin à cette pratique.4(*)

Le cas de l'Ouganda est encore assez éloquent. A l'heure actuelle, l'armée de résistance du seigneur (LRA), un groupuscule des fanatiques religieux du nord de l'Ouganda dirigé par Joseph KONY procède régulièrement et ce, depuis le milieu des années 1990, à des enrôlements forcés des jeunes enfants. Les enfants ainsi enlevés subissent eux aussi des actes de barbaries, viols, meurtres, tortures, travaux forcés, longues marches à pied...leur imposés par ces ravisseurs.5(*) C'est dans le même ordre d'idées que le gouvernement Tchadien a signé le 09 mai 2009, un accord avec l'Unicef prévoyant la protection des enfants recrutés dans l'armée Nationale Tchadienne. En signant cet accord, le gouvernement reconnaissait pour la première fois la présence des enfants dans les rangs de l'armée.8

En effet, en RDC, le recrutement et l'utilisation des enfants par des groupes armés est un phénomène répandu, connu depuis le conflit de 1996-1997, résultant du renversement du régime de Mobutu par l'AFDL.

La question des enfants utilisés par les groupés armés en R.D.C. a attiré un niveau élevé et constat d'attention internationale, aux niveaux diplomatiques et de plaidoyer depuis le début du conflit et cela au milieu de l'année 1998.

Tous les groupes armés en R.D.C. ont été nommé dans les rapports annuels du secrétariat général des Nations Unies de 2002 et 2003 sur les enfants et les conflits armés devant le conseil de sécurité.7 La République démocratique du Congo compte à elle seule 10% des effectifs d'enfants soldats au monde, près de 33494 enfants avaient été recrutés dans les forces et groupes armés et certains d'entre eux y presteraient encore jusqu'à ce jour

Partant de cela, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, prit conscience du problème engendré par la présence des enfants dans les forces et groupes armés, mit sur pied le Programme National de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR) des ex- combattants dont la mise en oeuvre est intervenue en 2004 et il concernait 300 000 ex- combattants dont 25.000 enfants.5(*)

En adoptant ce programme de désarmement général et complet, le gouvernement de la RDC voudrait certainement évaluer avec beaucoup de soin les répercutions probables du désarmement sur la production nationale et sur l'emploi et, étudier leur politique économique de façon à la rendre aussi efficace que possible. Il importerait de maintenir la demande intérieure de biens et de services à un milieu général élevé ce qui contribuerait à assurer un niveau satisfaisant de la production et de l'emploi.

Il s'git là d'un objectif normal de la politique de Gouvernement, mais qui aurait une importance accrue tant pendant la période de reconversion qu'à long terme, lorsque le désarmement général et complet aurait été réalisé.

Le désarmement permettrait de plus de libérer des groupes importants de jeunes gens (EAFGA) actuellement employés dans des groupes et forces armées , le profit qu'un certain nombre de province ont tiré de la bonne volonté et de l'enthousiasme de ces jeunes gens montre que beaucoup d'entre eux, lorsqu'ils seront complètement libérés de tout souci militaire, ils pourront contribuer utilement au développement économique et social du pays.

On pourrait, dans un monde désarmé, espérer une amélioration générale du niveau de vie et notamment un accroissement des loisirs. La fin de la course aux armements amènerait les gouvernements à accorder aux objectifs sociaux une priorité plus élevée. On éviterait les inconvénients psychologiques, normaux et matériels, qui résultent du service militaire obligatoire des EAFGA et du stationnement des membres des forces et groupes armées en des lieux éloignés de leurs foyers ainsi que ce risque de voir les considérations de sécurité nationale et les forces armées jouer un grand rôle pour ce qui est des valeurs adoptées par la collectivité. La coopération dans le domaine scientifique ainsi que les arts profiteraient d'un élargissement des échanges internationaux.

Pour ce qui est de la seule province du sud Kivu, près de 3000 à 5000 enfants seraient impliqués dans ce processus selon les organisations intervenant dans la réinsertion des enfants sortis des forces et des groupes armés.

Cependant, il est impérieux de signaler que le territoire d'UVIRA a toujours été qualifié comme un territoire de la résistance en guerre dans la province et à ce titre, confronté au problème d'utilisation et /ou recrutement des enfants dans les forces et groupes armés.

C'est dans cette optique que plusieurs organisations de l société civile dont l'Ajedi-ka se sont engagée aux côtés des autres APE en collaboration avec l'UEPN-DDR, la MONUSCO, et l'UNICEF à militer pour la prévention contre l'utilisation et/ ou recrutement des enfants dans les forces et groupes armés à travers son volet désarmement, démobilisation et réinsertion socio-économique.

Au sortir des enfants des forces et groupes armés, les APE sont tenues au regard du PNDDR, d'entamer un certain processus de réintégration des enfants dans la société, lequel processus suppose des actions basées sur les capacités de l'enfant et les potentialités du milieu.

En effet, les actions de réintégration des enfants ont comme but d'enlever dans la psyché de l'enfant les souvenirs de la violence des événements qu'il a vécu, la préparation à la socialisation et à l'auto prise en charge de manière à limiter toutes les chances de retourner aux armes. Faisons remarquer cependant que, malgré les efforts consentis dans ce cadre, les conditions socioéconomiques des enfants sortis des forces et groupes armés dans la cité d'Uvira en particulier et dans tout le territoire en général ne sont pas satisfaisantes, ce qui laisse des craintes à plusieurs observateurs qui estiment que cette situation ramènerait ces enfants au gout des armes et de violence.

A la lumière de ce qui précède, il y a lieu de se poser les questions suivantes :

1. Quelles seraient les contraintes à l'efficacité des stratégies de relèvement développer par les APE?

2. Quelles sont les stratégies développées par les Agences de Protection de l'Enfance pour le relèvement des ESFGA?

3. Que faire pour plus d'efficacité des actions de réinsertion socio-économique des ESFGA par les APE ?

* 3 http: //www.Explored.com

* 4 Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit 300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce fléau ? Coédition CRIP, Bruxelles, p28

* 8Http/www.explored.Com/ naticias-ecuado

* 5 Rapport de l'UEPN-DDR sur la situation de désarmement, démobilisation et réinsertion dans la province du Sud-Kivu 2010 p 22

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand