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Analyse critique des strategies de reinsertion des enfants sortis des forces et groupes armes developpees par les agences de protection de l?enfance dans la cite d'Uvira cas de l'ajedi-ka

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par Abwe BYAOMBE BYAMUNGU Bd
Institut Supérieur de Développement Rural. ISDR BUKAVU  - Licencié en développent rural  2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

BP : 2849/Bukavu

ANALYSE CRITIQUE DES STRATEGIES DE REINSERTION DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES DEVELOPPEES PAR LES AGENCES DE PROTECTION DE L'ENFANCE DANS LA CITE D'UVIRA CAS DE L'AJEDI-KA

Présenté par : BYAOMBE BYAMUNGU Bekey

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Licence en développement Rural,

Option :Organisation Sociale

Niveau de technicité : A0

Dirigé par : Prof SADIKI BYUMBUKA

Co-dirigé par : CT KAMULETE MUTA

Master en sciences de l'environnement

EPIGRAPHE

Puis il dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume » Et il lui dit : « vraiment je te le dis aujourd'hui : tu seras avec moi dans le paradis »

Luc 23: 42-43

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

IN MEMORIAM

En mémoire de mon grand père ABWE AOCI Néhémie et mes tantes LEYA UNGWA Abwe et LOYI ABWE que je ne peux plus voir ni entendre alors que nous avions encore besoins d'eux.

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

DEDICACE

A mon Dieu, l'auteur et la source vraie de toute vie,

A mon Père ASENDE ATUCU Abwe,

A ma Mère CHALA NA'ABWE Martha,

A la famille BALEBANGA ABWE

A notre future progéniture

A tous les ESFGA et à tout celui qui me porte dans son coeur,

.

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail est une étape importante de ma vie. Néanmoins, sans la volonté et l'aide de l'Eternel ainsi que la contribution tant financière que morale de Pasteur BALEBANGA ABWE James, je ne serai jamais arrivé à son aboutissement.

Qu'il me soit donné l'occasion de remercier ceux qui ont contribué à l'élaboration de ce travail et de leur témoigner notre profonde gratitude. Ainsi il est adressé nos sincères remerciements :

A notre Dieu Tout-Puissant de qui dépend toute vie,

Aux autorités académiques de l'Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu en général et en particulier à celles de l'option Organisation Sociale pour avoir concouru à notre formation intellectuelle,

Au Professeur SADIKI BYOMBOKA pour avoir agréé de diriger ce travail. La confiance et l'attention qu'il a accordées à ce travail nous ont encouragés,

Au Chef des Travaux KAMULETE MUTA pour avoir codirigé ce travail en y accordant tant de temps malgré ses multiples occupations,

A toute la famille KABWE KAKOZI Néhémie pour l'amour et le soutien qu'elle ne cesse jamais de nous accorder,

A mes frères et soeurs : ESTHER ATUCU, MALEUNDA ATUCU, MOZA ATUCU, MLASI ATUCU ET ELIZABETH ATUCU, Fréderick ATUCU, IMANI ATUCU.

A nos frères et amis en l'occurrence de Me SUBEA DELPHIN, ASSANI SADI Radja, EKYOCI MSHIKANA Victor , ZAWADI ATANGA Roméo, ESTHER LUMONA M, BARAKA MUSHOBEKWA Justin, LIPANDA JUMAPILI, Lebon PILO JANVIER, Anaclet BAGUMA, KAPAMA KAPOTA Michel, JUNIOR GARY, Past CHARLES pour le souci en vue de notre meilleure formation, pour leurs encouragements et appuis,

A tous ceux dont les noms ne sont pas cités sur cette page et qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont participé à la réalisation de ce travail, qu'ils ne nous en veulent pas car ils sont toujours gravés dans notre coeur.

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

SIGLES ET ABREVIATIONS

AFDL : Alliance de Forces Démocratiques pour la Libération

AGR: Activité Génératrice de Revenu

AJEDI-KA : Association des Jeunes pour le Développement intégral-KALUNDU

APE : Agence de Protection de l'Enfance

CONADER : Commission Nationale de Désarmement et Réinsertion

CTO : Centre de Transit et d'Orientation

DDR : Désarmement, Démobilisation et réinsertion

EAFGA : Enfants Associés aux Forces et Groupes Armés

ESFGA : Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés

FARDC: Forces Armées de la République Démocratique du Congo

FAT : Famille d'Accueil Transitoire

FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda

FO : Famille d'Orientation

ISDR: Institut Supérieur de Développement Rural

LRA : Lord Resistant army

MONUSCO: Mission de l'Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo

ONG: Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

RCD : Rassemblement Congolais pour la Démocratie

RDC : République Démocratique du Congo

TFC : Travail de Fin de Cycle

UEPN-DDR : Unité d'Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et la Réinsertion

UNICEF :Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

INTRODUCTION GENERALE

0.1. L'ETAT DE LA QUESTION

Pour Raymond QUIVY et Luc Van CAMPENHOUDT, lorsqu'un chercheur entame son oeuvre, il est peu probable que son sujet d'étude n'ait jamais été traité par d'autres chercheurs en partie ou directement.

Ainsi, toute oeuvre scientifique s'inscrit inéluctablement dans un continuum et peut être situé par rapport à des courants de pensée qui le président et qui l'influencent par ailleurs. D'où, il est normal et important que le chercheur en prenne connaissance pour lui permettre de préciser ce qui rapproche d'une part et ce qui distingue d'autre part son propre travail de ceux des autres.1(*)

Etant donné que nous ne sommes pas le premier à réfléchir sur la problématique de réintégration des enfants sortis des forces et groupes armés, notre étude rejoint celles des auteurs suivants :

I. SHUKURU BATACHOKA, traitant de la problématique sociopolitique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER, Mémoire, FSSPA, 2005-2006,

Selon lui, si l'on ne tient pas compte du devenir des ex-combattants, on aboutira à la minimisation et à la spectacularisation de la violence qui pourra entraîner la crise et les conflits en escalades conduisant encore une fois de plus à l'effondrement de l'Etat.

En plus de cet appui financier, les enfants retournés dans la communauté ont également besoin d'une assistance psycho sociale pour maîtriser les traumatismes vécus.1(*)

II.KALONGA LUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILILO MBULU

Ont mené une étude sur les considérations psychosociales chez les enfants sortis des forces et des groupes armés à Bukavu. Cette étude a couvert un échantillon de deux cents enfants sortis des forces et groupes armés choisis selon des critères bien définis. A la fin de l'étude, ils ont dégagé les conclusions selon lesquelles, bien que ces enfants constituent une catégorie spéciale des vulnérables, il s'avère que ces enfants ex-soldats ne sont pas pour autant différents des autres enfants du point de vue psychologique dans la mesure où leurs réactions ne semblent pas trop s'éloigner du cadre comportemental général de la société.

Néanmoins, sur le plan affectif, il se révèle que ces enfants ex-soldats sont plus tournés vers l'extérieur du fait d'avoir été détachés prématurément de leurs familles.

Par ailleurs, les résultats de ces auteurs ont montré que ces enfants sont équilibrés sur le plan sexuel malgré leur exposition aux éventuelles déviations.

Aussi, la peur due aux différents événements sombres vécus, continue-t-elle à marquer le parcours de leur vie quotidienne.1(*)

Sur le plan de la sociabilité, ils ont montré que la fréquence élevée d'incarcération ou de l'emprisonnement des garçons, ferait penser à la délinquance ; ce qui ne dénote ni de l'alcoolisme, ni du tabagisme, encore moins de la toxicomanie de la part de ces enfants.2(*)

III.KAPAMA KAPOTA Michel dans son mémoire « La contribution de la Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés. Cas de la cité d'Uvira ». Il s'est posé trois questions se référant à cette littérature sur la réinsertion des ex-combattants qui a attiré sa curiosité sur :

1. Comment la Caritas/Développement d'Uvira a-t-elle contribué efficacement à l'intégration sociale et économique des ex-combattants dans leur milieu d'accueil ?

2. Quelles sont les forces et les faiblesses du programme de réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés dans leur milieu d'accueil coordonné par l'organisation Caritas-Développement ?

3. Comment Caritas envisage des stratégies pour la réinsertion durable des ex-combattants démobilisés ?

A ces questions, il a proposé des hypothèses suivantes :

1. La Caritas/ développement aurait réussi à intégrer un nombre réduit des ex-combattants au regard des moyens financiers ; ceux -ci se retrouvent aujourd'hui adaptés à la vie civile et s'appliquent soit l'agriculture soit aux métiers professionnels.

Etant ainsi, les ex-combattants retrouvent leur estime dans le milieu d'accueil et répondent eux-mêmes à leurs besoins sociaux de base.

2. Le programme de DDR initié par le gouvernement pour sécuriser les populations civiles pouvait faire face à l'insécurité ; mais ce programme non seulement n'a bénéficié d'aucun encadrement à cause des difficultés d'accès à leur milieu qui est enclavé et de la faiblesse du fonds financier de la CONADER.

3. Les stratégies pour résoudre ce problème seraient l'encadrement des ex-combattants dans l'agriculture, activité qui leur est familière et qui de ce fait n'exigera pas d'efforts particuliers surtout que le territoire d'Uvira présente des grands atouts en matière de développement agricole. Au de là de l'agriculture, il faut apprendre aux ex-combattants les métiers, d'où la formation professionnelle en menuiserie, maçonnerie, coupe- couture, mécanique,...

Cet encadrement approprié des ex-combattants pourrait donc leur redonner l'espoir et la possibilité de vivre en harmonie dans leur milieu d'accueil.4

IV.MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation particulièrement difficile à Bukavu », l'auteur montre à partir de l'observation qu'un nombre important d'enfants marginalisés tombent victimes des risques sociaux dans les centres des ONGS de protection et réhabilitation de cette catégorie de groupe vulnérable, et le soutien de l'Etat aux différentes initiatives travaillant dans le cadre des enfants marginalisés lesquels sont confrontés aux risques sociaux. Dans ce cadre, nous trouvons que l'auteur insiste sur les risques sociaux des enfants marginalisés.2(*)

Notre travail va se démarquer de la précédente oeuvre par le fait qu'il analysera les stratégies dont se servent les agences de la protection de l'enfance pour relever les enfants sortis des forces et groupes armés dans la société civile.

0.2. PROBLEMATIQUE

Dans beaucoup de pays en guerre, les enfants ont subi beaucoup de violences et maltraitance par le fait qu'ils soient souvent utilisés comme chaire à canon. Cette utilisation des enfants dans les conflits armés constitue l'une des pires formes d'exploitations et d'abus d'enfants. Partout à travers le monde, les enfants ont toujours été considérés comme un trésor, l'espoir de toute Nation qui se veut sérieuse et soucieuse de son développement car dit-on ; «  la jeunesse est l'avenir de demain ». Voila pourquoi les enfants méritent une attention particulière de toute l'humanité. Ceci n'empêche pas que, dans beaucoup de pays du monde, les droits des hommes ne soient bafoués et plus particulièrement ceux des enfants en dépit des traités et accords signés et des les déclarations faites du jour au jour par la cours pénale internationale (CPI) avec l'appui de plusieurs institutions nationales pour mettre fin à l'utilisation des enfants soldats tout en soutenant des réseaux possibles qui favorisent le désarmement, démobilisation et la réinsertion des anciens enfants soldats. Ce qui est une violation flagrante des droits des enfants mais aussi des conventions et traites internationaux que les Etats parties prenantes ont ratifiés.

Trois cent mille (300000) enfants au monde, au moins, porteraient les armes ou surviraient de supplétifs au sein des forces armées nationales, des milices rebelles, des groupes armés paramilitaires et des gangs mafieux.

Ces cohortes de guerriers juvéniles constituent une menace trop souvent ignorée dès lors qu'il faut juger les actes d'enfants arrachés à leurs familles et plongés dans l'horreur de la guerre.

En Afghanistan, par exemple, les Talibans ont commencé à procéder à l'enrôlement des jeunes guerriers à partir de leur entrée en guerre contre les Moudjahidin en 1994 jusqu'à la chute du régime islamiste en 2001.3(*) En dépit de la chute de leur régime, l'utilisation d'enfants soldats n'a pas disparu au sein des groupes talibans opérant en Afghanistan. Selon l'ONU, même la police Nationale Afghane intégrait aussi des enfants dans ses rangs à l'instar des groupes armés. C'est ainsi que face à la pression internationale, un accord entre l'ONU et le gouvernement Afghanistan a été signé au début de l'année 2010 pour mettre fin à cette pratique.4(*)

Le cas de l'Ouganda est encore assez éloquent. A l'heure actuelle, l'armée de résistance du seigneur (LRA), un groupuscule des fanatiques religieux du nord de l'Ouganda dirigé par Joseph KONY procède régulièrement et ce, depuis le milieu des années 1990, à des enrôlements forcés des jeunes enfants. Les enfants ainsi enlevés subissent eux aussi des actes de barbaries, viols, meurtres, tortures, travaux forcés, longues marches à pied...leur imposés par ces ravisseurs.5(*) C'est dans le même ordre d'idées que le gouvernement Tchadien a signé le 09 mai 2009, un accord avec l'Unicef prévoyant la protection des enfants recrutés dans l'armée Nationale Tchadienne. En signant cet accord, le gouvernement reconnaissait pour la première fois la présence des enfants dans les rangs de l'armée.8

En effet, en RDC, le recrutement et l'utilisation des enfants par des groupes armés est un phénomène répandu, connu depuis le conflit de 1996-1997, résultant du renversement du régime de Mobutu par l'AFDL.

La question des enfants utilisés par les groupés armés en R.D.C. a attiré un niveau élevé et constat d'attention internationale, aux niveaux diplomatiques et de plaidoyer depuis le début du conflit et cela au milieu de l'année 1998.

Tous les groupes armés en R.D.C. ont été nommé dans les rapports annuels du secrétariat général des Nations Unies de 2002 et 2003 sur les enfants et les conflits armés devant le conseil de sécurité.7 La République démocratique du Congo compte à elle seule 10% des effectifs d'enfants soldats au monde, près de 33494 enfants avaient été recrutés dans les forces et groupes armés et certains d'entre eux y presteraient encore jusqu'à ce jour

Partant de cela, le gouvernement de la République Démocratique du Congo, prit conscience du problème engendré par la présence des enfants dans les forces et groupes armés, mit sur pied le Programme National de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR) des ex- combattants dont la mise en oeuvre est intervenue en 2004 et il concernait 300 000 ex- combattants dont 25.000 enfants.5(*)

En adoptant ce programme de désarmement général et complet, le gouvernement de la RDC voudrait certainement évaluer avec beaucoup de soin les répercutions probables du désarmement sur la production nationale et sur l'emploi et, étudier leur politique économique de façon à la rendre aussi efficace que possible. Il importerait de maintenir la demande intérieure de biens et de services à un milieu général élevé ce qui contribuerait à assurer un niveau satisfaisant de la production et de l'emploi.

Il s'git là d'un objectif normal de la politique de Gouvernement, mais qui aurait une importance accrue tant pendant la période de reconversion qu'à long terme, lorsque le désarmement général et complet aurait été réalisé.

Le désarmement permettrait de plus de libérer des groupes importants de jeunes gens (EAFGA) actuellement employés dans des groupes et forces armées , le profit qu'un certain nombre de province ont tiré de la bonne volonté et de l'enthousiasme de ces jeunes gens montre que beaucoup d'entre eux, lorsqu'ils seront complètement libérés de tout souci militaire, ils pourront contribuer utilement au développement économique et social du pays.

On pourrait, dans un monde désarmé, espérer une amélioration générale du niveau de vie et notamment un accroissement des loisirs. La fin de la course aux armements amènerait les gouvernements à accorder aux objectifs sociaux une priorité plus élevée. On éviterait les inconvénients psychologiques, normaux et matériels, qui résultent du service militaire obligatoire des EAFGA et du stationnement des membres des forces et groupes armées en des lieux éloignés de leurs foyers ainsi que ce risque de voir les considérations de sécurité nationale et les forces armées jouer un grand rôle pour ce qui est des valeurs adoptées par la collectivité. La coopération dans le domaine scientifique ainsi que les arts profiteraient d'un élargissement des échanges internationaux.

Pour ce qui est de la seule province du sud Kivu, près de 3000 à 5000 enfants seraient impliqués dans ce processus selon les organisations intervenant dans la réinsertion des enfants sortis des forces et des groupes armés.

Cependant, il est impérieux de signaler que le territoire d'UVIRA a toujours été qualifié comme un territoire de la résistance en guerre dans la province et à ce titre, confronté au problème d'utilisation et /ou recrutement des enfants dans les forces et groupes armés.

C'est dans cette optique que plusieurs organisations de l société civile dont l'Ajedi-ka se sont engagée aux côtés des autres APE en collaboration avec l'UEPN-DDR, la MONUSCO, et l'UNICEF à militer pour la prévention contre l'utilisation et/ ou recrutement des enfants dans les forces et groupes armés à travers son volet désarmement, démobilisation et réinsertion socio-économique.

Au sortir des enfants des forces et groupes armés, les APE sont tenues au regard du PNDDR, d'entamer un certain processus de réintégration des enfants dans la société, lequel processus suppose des actions basées sur les capacités de l'enfant et les potentialités du milieu.

En effet, les actions de réintégration des enfants ont comme but d'enlever dans la psyché de l'enfant les souvenirs de la violence des événements qu'il a vécu, la préparation à la socialisation et à l'auto prise en charge de manière à limiter toutes les chances de retourner aux armes. Faisons remarquer cependant que, malgré les efforts consentis dans ce cadre, les conditions socioéconomiques des enfants sortis des forces et groupes armés dans la cité d'Uvira en particulier et dans tout le territoire en général ne sont pas satisfaisantes, ce qui laisse des craintes à plusieurs observateurs qui estiment que cette situation ramènerait ces enfants au gout des armes et de violence.

A la lumière de ce qui précède, il y a lieu de se poser les questions suivantes :

1. Quelles seraient les contraintes à l'efficacité des stratégies de relèvement développer par les APE?

2. Quelles sont les stratégies développées par les Agences de Protection de l'Enfance pour le relèvement des ESFGA?

3. Que faire pour plus d'efficacité des actions de réinsertion socio-économique des ESFGA par les APE ?

0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL : Maudissement

Pour répondre anticipativement aux préoccupations soulevées dans notre problématique, cette étude se veut de vérifier les réponses suivantes :

1. Les stratégies développées par les APE pour le relèvement des ESFGA se limiteraient à la réunification familiale, l'éducation et l'apprentissage des métiers professionnels.

2. les contraintes à l'efficacité des stratégies de relèvement développer par les APE serait :

v Le manque d'engagement du gouvernement à mettre fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu ;

v Le relâchement familial dû à l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des ménages.

3. Pour plus d'efficacité, les APE devraient renforcer leurs activités de prévention contre le recrutement et/ou l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par le renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que l'intégration des AGR dans ses approches.

0.3. OBJECTIFS

0.3.1. Objectif Global :

Ce travail vise à relever l'apport de l'Ajedi-ka dans la réinsertion socio-économique des ESFGA dans la cité d'UVIRA.

0.3.2. Objectifs Spécifiques

1. Analyser les effets socio-économiques de la réinsertion des ESFGA dans leur milieu d'accueil

2. Envisager de possibilités de création d'emploie pour les ASFGA

3. Proposer une stratégie visant à améliorer les interventions de l'Ajedi-ka dans la réinsertion socio-économique des ESFGA.

0.4. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE DU SUJET

Au plan temporaire, cette étude couvrira la période de 2009 à 2014. L'année 2009 correspond à la période pendant laquelle, un nombre important d'enfants s'étaient réinséraient dans leurs familles a partir de l'effort de l'Ajedi-ka ; tandis que l'année 2014, constitue celle de la systématisation de nos investigations. Au plan spatial, nos enquêtes vont couvrir la cité d'Uvira et ses environs.

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Nos observations sur la violation des droits de l'enfant est surtout bafoués par les hommes politiques, notamment par les groupes armés est a haut niveau, c'est-à-dire le choix s'explique par notre interpellation à la conscience de tout un chacun de respecter et promouvoir les Droits de l'enfant, car les enfants sont les éléments complémentaires dans la société, sans eux il n'y a pas la complémentarité dans le processus de développement.

0.6. CADRE THEORIQUE

Pour construire notre cadre théorique, nous nous sommes inspirés de la philosophie d'Emile Durkheim pour appréhender les réalités relevées au cours de notre travail. D'après Emile Durkheim, la question du lien social retrouve aujourd'hui toute son actualité. En effet, la montée de la précarité et des inégalités sociales affaiblissent la cohésion sociale et compromettent le processus d'intégration.

La tendance à la déréglementation des marchés du travail ainsi que la flexibilité peuvent être analysées à la lumière du concept d'anomie. Pour Durkheim, « c'est dans la nature de la société elle-même, qu'il faut aller chercher l'explication de la vie sociale » ; la cause déterminante d'un fait social doit être cherchée parmi les faits sociaux antécédents, et non parmi les états de la conscience individuelle. La fonction d'un fait social doit toujours être recherchée dans le rapport qu'il soutient avec quelque fin sociale »6(*). C'est dans cette optique que nous chercherons tout au long de cette littérature à comprendre la portée des interventions de la l'Ajedi-ka dans la réinsertion socio-économique des ESFGA, dégager les forces et les faiblesses pour plus d'efficacité et d'efficience sur le terrain.

0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Outre l'introductive et la conclusion générale, ce travail s'articule autour de quatre chapitres :

· Le premier chapitre traite des généralités sur le sujet et la revue de la littérature

· Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie du travail

· Le troisième chapitre c'est la présentation, analyse et interprétation des résultats de l'enquête ; et enfin,

· Le quatrième chapitre porte sur les axes stratégiques.

CHAPITRE .I. GENERALITES SUR LE SUJET ET REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. COMPREHENSION DES CONCEPTS

1.1.1. Analyse : Etude faite en vue de discerner les diverses parties d'un tout. Décomposition d'un ensemble visant à mettre en évidence les éléments qui les constituent (exemple ; analyse de sang ; Analyse grammaticale ; analyse logique)6(*)

1.1.2. Critique : «  Capacité à juger de façon pertinente ou à remettre en question quelque chose ». Sévère dans son jugement ou porté à exprimer une appréciation négative (exemple ; une personne exagérément critique) ou encore qui juge ou fait pour juger du pour et du contre de quelque chose (par exemple ; contester le contenu critique d'un article) 7(*)

1.1.3. Stratégie : Art d'organiser et de coordonner un ensemble d'opérations pour parvenir a un but.8(*)

1.1.4. Réinsertion: d'après le dictionnaire LA ROUSSE, « réinsertion signifie action de réinsérer, de réintégrer dans un groupe social, professionnel.9(*)

1.1.5. Agences de protection de l'enfance : sont les associations locales, les ONG nationales qu'internationales qui interviennent à la défense de droit de l'enfant.

1.1.6. Groupe armé : c'est une réunion de personnes ayant des intérêts communs. Un groupe armé est une réunion de personnes animées des sentiments belliqueux pour défendre des intérêts communs ou intra-inter individuel. Une force armée irégulière « rapport du secrétaire général transmettant l'étude de son groupe consultatif sur les conséquences économiques et sociales du désarmement ; nations-unies New York. 1962 P18 »10(*)

1.1.7. Force armé : c'est une force armé régulière, loyaliste. Ex: FARDC

I.2. GENERALITES SUR LA REINSERTION DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES

Enfant : l'enfant, tel que défini par les instruments juridiques nationaux et internationaux est toute personne âgée de moins de 18 ans. Il jouit de tous les droits fondamentaux reconnus à la personne humaine tant au plan national qu'international et relativement à sa vulnérabilité, il jouit d'une protection spéciale de ses droits.

La RDC étant membre des nations-unies, la résolution 1612 du conseil de sécurité interdisant l'implication des enfants soldats dans les conflits armés s'impose de plein droit sur l'ensemble du territoire national, et par conséquent, aucun acteur ne saurait y déroger par quelque motif que ce soit. Par cette résolution et d'autres conventions adoptées dans ce sens au plan international, l'enfant est protégé contre tout risque d'être enrôlé de gré ou de force aux sein des forces et groupes armés, et toutes les parties belligérantes sont tenues de protéger l'enfant contre les effets de la guerre en cas des conflits armés. En adoptant la loi portant la protection de l'enfant, le législateur congolais réitère les engagements de l'Etat congolais de promouvoir les droits de l'enfant en vue du développement intégral de sa personne et lui reconnais à cet effet une protection intégrale dénuée de toute discrimination. Les enfants étant tous égaux en dignité et en droit, ils bénéficient tous de l'ensemble, sans aucune forme de discrimination fondée notamment sur les circonstances de la naissance, ou sur ses origines des droits et avantages leur reconnus en RDC. Ils ont tous droit notamment à la vie, et aucune personne ne saurait s'arroger pour mettre fin à sa vie sous peine des sanctions sévères prévues par la loi, en aucune circonstance la loi n'autorise à aucune juridiction, compétente soit-elle, de prononcer une peine de mort contre un enfant, quelque soit la gravité de manquement commis.

Les enfants qui quittent les groupes armés méritent d'être acceptés et protégés, au même titre que les autres par la communauté d'accueil et par conséquent, toute pratique sociale discriminatoire à leur égard est prohibée par la loi. Ce dire que la loi a tout résolu dans la quasi-totalité des questions liées au droit de l'enfant, il reste alors à adoper les considérations socioculturelles à la réalité juridique en vue d'assurer une jouissance effective des droits reconnus à l'enfant sur toute l'étendue du territoire national. D'où une forte sensibilisation et un renforcement continu des capacités de tous les acteurs sociaux en vue de mieux comprendre, promouvoir et respecter l'ensemble des droits garantis à l'enfant en RDC par les instruments juridiques tant nationaux qu'internationaux.

I.3. ENFANTS ASSOCIES AUX FORCES ET GROUPES ARMES

On estime qu'il y a environ 300000 enfants soldats au niveau mondial, garçons et filles qui participent aux combats ou sont rattachés aux forces et groupes armés et utilisés a des fins sexuelles ou pour d'autres services. Presque toutes les filles et certains garçons sont victimes des services sexuels de la part de leurs commandants ou d'autres soldats, la majorité des ces enfants issus des groupes armés témoignent qu'ils combattent souvent à la première ligne11(*). Les processus global de désarmement, démobilisation et de la réinsertion (CONADER), l'organe gouvernemental chargé d'assurer la mise en oeuvre de l'ensemble du processus, n'a pas les capacités et l'expérience technique ou l'autorité pour surveiller le déroulement. Alors la contribution des APE à la promotion de droit de l'enfant serait: la sensibilisation des officiers militaires(FARDC), la négociation avec les forces et groupes armés pour la libération des enfants, accueil et prise en charge des ESFGA au centre, la réunification familiale et communautaire, suivi et appui à la réinsertion économique, prévention du recrutement des enfants. Les contraintes à l'efficacité de cette contribution des APE seraient : Le manque d'engagement du gouvernement à mettre fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu , le relâchement familial dû à l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des ménages, mais aussi pour plus d'efficacité, les APE devraient renforcer ses activités de prévention contre le recrutement et/ou l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par le renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que l'intégration des AGR dans ses approches.

I.4. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS

Le recrutement illégal des enfants soldats provoque des multiples et profonds impacts sur l'avenir de ces enfants. Il leur prive le droit de recevoir une éducation et par conséquent réduit leur capacité dans leur vie future. Dans la plus part de cas, lorsque les enfants sont enlevés ou recruté dans des forces et groupes armés, ce la les dépossède d'une éducation qu'ils auraient du recevoir auprès de leur famille et de leur entourage. De plus ces enfants peuvent rencontrer des grandes difficultés pour recevoir leurs identités et leurs places dans la communauté. Les plus souvent les enfants sont forcés d'assister voir de participer à des scènes d'une extrême violence qui peuvent avoir des impacts à long terme sur leur bien émotionnel qu'ils ne reçoivent pas de soutien approprié, il est important de rappeler que se ne sont pas des générations perdues et que s'ils sont réintégrés dans un environnement protecteur, s'ils ont accès à l'école et d'autres services de base, ils sont capables d'avancer dans leur vie, en développement de résilience leur permettant de reprendre confiance en eux et en participant pleinement à la vie sociale de la communauté. Pour Unicef, il est important de dire que ce ne sont pas des générations perdues, et qu'on peut le récupérer physiquement et psychologiquement.

I.5. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS SUR LA COMMUNAUTE

Les phénomènes des enfants soldats provoquent des impacts au-delà même de l'enfant. L'entourage subir des sérieux impacts. Le recrutement peut diviser la communauté, si l'enfant recruté est reconnu comme acteur de l'acte de violence, qui peut induire un sentiment irrépressible de douleur ou de perte. De plus, lorsque la pauvreté incite les enfants à rejoindre une entité armée, parents et communauté peuvent se sentir capable et impuissants de n'avoir pu constituer un réseau d'entraide suffisant pour empêcher ce la n'est pas rare de voir des groupes armés forcer les enfants à se retourner contre leur propre communauté, en vue de rompre tout les liens avec cette communauté, augmentant ainsi leur dépendance au groupe et accroissant la détresse ressente par les membres de la communauté d'enfants soldats dans le monde.12(*)

I.6.CONSEQUENCES DU RECRUTEMENT DES ENFANTS SOLDATS

Les causes de recrutement des enfants soldats sont de deux niveaux entre autre psychologiquement et physiquement.

a) Psychologiquement : les enfants soldats sont des enfants traumatisés par ce qu'ils ont vécu plusieurs scènes de tueries durant leur vie militaires, ils n'ont plus de famille ou de communauté, ainsi ils ont étés privés de sociabilisassions à la fois culturelle, morale et au niveau des valeurs. Ces enfants ont développés une grande méfiance qu'il leur faudra par la suite apaiser. Au sein des groupes armés, ils ont été transformé en machine à tuer, insensibles à la mort et à la douleur : ils ne distinguent plus la frontière entre les biens et les mal. Ils sont étés soumis à une discipline militaire trop dure pour eux et ont été forcés de commettre des actes terribles, tel que tuer un proche et boire les sangs de leurs victimes,... Ces traumatismes ont des graves répercutions sur le développement des enfants d'un point de vue psychologique, c'est pour ce la que lors de leur réinsertion, il leur faudra un suivi psychologique adapté.

b) Physiquement : les enfants peuvent mourir, être blessés, devenir handicapés, ils peuvent souffrir de la rigueur militaire promotionnelle par apport à leur âge, souffrir de la mal nutrition, de maladie et devenir dépendant aux drogues, à l'alcool, subir des violences sexuelles, être contaminés par une MST, subir des grossesses non désirées des avortements forcés.13(*) Pour le congolais THOMAS LUBANGA qui avait comparu devant la cours pénale internationale pour crime de guerre et le recrutement des enfants soldats en Ituri. L'ONU et la RDC s'engagent à éliminer les phénomènes enfants soldats au sein des FARDC, un plan d'action pour la lutte contre le recrutement et l'utilisation d'enfant dans les forces armés à été signé le 04/Octobre/ à Kinshasa par le premier ministre MATATA PONYO et ministre de la Défense, au nom du gouvernement congolais, ainsi que par le représentant spécial de Nations-unies et représentante de l'Unicef en RDC, le gouvernement congolais a accepté de signé de plan d'action pour montrer son engagement à mettre fin aux recrutement d'enfants et toute violation grave des droits de l'enfant. Le premier ministre assure que le gouvernement va respecter ses engagements en cette manière.14(*) Vu que la place de l'enfant n'est pas dans la force ou groupe armé, plusieurs organisations tant internationales que nationales sont impliquées en faveur de droit de l'homme en général et en particulier ce lui de l'enfant pour chercher des mécanismes à la stratégie d'abolition du phénomène de recrutement des enfants. Pour mettre fin a cette situation alarmante, des lois des décrets, de convention de protocole ont été signé entre le gouvernement, les forces et les groupes armés et ses organisations, des sanctions ont été énoncé à quiconque qui continuera ou qui détiendra un enfant de moins de 18ans dans sa milice ou dans son armée.

I.7. STRATEGIES DE REINSERTION ET DE RELEVEMENT DES ESFGA

Cette politique comprend la réinsertion sociale, la réinsertion familiale et communautaire et en fin la réinsertion économique.

a) La réinsertion sociale

La réinsertion sociale est le processus par le quel l'enfant retrouve une place dans la communauté, la quelle lui permet de jouer un rôle actif dans le rétablissement des liens essentiels à son développement. Dans ce cadre elle doit impliquer le renforcement des structures sociales y afférentes, les enfants, les familles, les structures scolaires, les centres de formations, les entreprises, les ONG locales et toute la communauté doivent être sensibilisées sur l'importance de la réinsertion de l'enfant, avant, pendant, et après son retour en communauté. Les agences de protection de l'enfance doivent tenir compte des bénéficiaires liés au programma et au développement de mécanisme de protection à long terme pour assurer la durabilité et l'efficacité de la réinsertion scolaire et communautaire. Toute fois un bilan et une évaluation de la situation et des compétences de l'enfant doivent être établis par la structure d'encadrement pour orienter vers l'option qui sera préférable à sa réinsertion. Les APE se doivent d'échanger au préalable de différentes informations déjà établies en structure d'encadrement transitoire, ce processus de prise en charge ne doit pas faire taire le rôle et la responsabilité de l'Etat et de ses structures décentralisées, du fait que l'Etat est premier responsable de la réinsertion conformément aux dispositions de la convention relative aux droits de l'enfant. (CDE)

b) Réinsertion familiale et communautaire

La famille reste la base sur laquelle se construit le processus de réinsertion, et en tant que telle, elle se doit d'assurer ses responsabilités. La réinsertion familiale et communautaire visent non seulement à donner une nouvelle chance à l'enfant sorti des forces et groupes armés d'avoir ou de retrouver une vie normale dans sa famille et dans la communauté, mais aussi d'éviter qu'il soit rejeté par ces dernières. Ce pendant dans le but d'assurer la durabilité de la réinsertion des enfants dans la famille et dans la communauté, il est important de favoriser l'appropriation par la famille et la communauté elles même, du suivi et de la protection des enfants qu'elles ont accueillis. Les activités de réinsertion doivent respecter les valeurs soutenues par la communauté du retour et doivent également respecter les droits de l'enfant. Par protection, ont entend assurer la sécurité de l'enfant, ainsi que les respects des droits des enfants tels que garantis dans la législation internationale, régionale et nationale ; notamment le droit à la vie, à l'intégrité physique, à la liberté et à la défense contre toutes formes de violence, d'exploitation et d'abus. Les agences de protection de l'enfance (APE) ont la responsabilité de renforcement des capacités technique des intervenants communautaires dans leur zone d'intervention. A ce titre elles peuvent déterminer au moins une personne dans la communauté ou la dans cellule qui a les connaissances minimales en matière de protection de l'enfant et en matière de suivi. Cette personne ou cette cellule devient le référant pour l'enfant pour discuter de ses problèmes durant sa réinsertion. En outre les APE devront travailler pour assurer le suivi adapté aux besoins individuels de chaque enfant. En fin, les APE sont responsables pour la documentation des problèmes de protection de l'enfant pendant leur processus de réinsertion dans les communautés. Elles doivent s'assurer que l'information relative à leurs activités parvient aux autres institutions de protection des droits de l'enfant de leur ressort, tout en travaillant sur les aspects de préventions durable contre les questions de violation des droits de l'enfant. Les activités communautaires de réinsertion visant la création d'un environnement protecteur et accueillant devraient commencer dans la mesure du possible, avant la sortie des enfants dans une force et groupe armé. Des zones identifiées comme étant susceptible d'accueillir les enfants devraient être dès que possible, l'objet de telles activités. Approche communautaire aux bénéfices reliés à l'éducation pour chaque enfant libéré, à l'école et la communauté devraient cibler au moins aux autres enfants vulnérable qui pourront bénéficier de l'appui à l'éducation formelle ou non formelle.

c) Réinsertion économique

Elle consiste à définir et remettre en oeuvre pour chaque enfant sorti d'une force et groupe armé, un plan professionnel qui passe par les options suivantes : l'orientation professionnelle, la formation ou l'apprentissage professionnelle, les activités génératrices de revenus en vu de son accès à l'emploi rémunérateur ou l'auto emploi. L'objet de la réinsertion économique et de favoriser le retour de l'enfant dans la famille et la communauté et d'assurer sa réinsertion dans un cadre de vie équilibrée.

La réinsertion économique doit tenir compte des aptitudes et capacités de l'enfant et permettre son développement en tant que citoyen actif dans la société. Les activités de réinsertion économique des enfants vulnérables de la communauté de réinsertion, ceux-ci sont identifiés en fonction de leur degré de vulnérabilité avec une attention particulière aux filles. L'âge est un élément déterminant dans la réinsertion économique selon les réglementations nationales et internationales en matière de travail. L'orientation professionnelle est une étape obligatoire qui vise à connaitre les aptitudes scolaires et professionnelle des enfants en vue de déterminer avec leur participation, le projet professionnel devant conduire à l'exercice d'un métier. Généralement la formation professionnelle est définie étant comme toute activité d'éducation débouchant sur des qualifications pour une profession, un métier ou un emploi. Elle peut être formelle, moyenne ou de longue durée.

De sa part, l'apprentissage professionnel est une formation sur le tas essentiellement pratique suivi de manière informelle, chez un maitre artisan. Ce type de formation suppose que la personne n'a aucune expérience dans le domaine choisi et il n ya pas les formateurs dans la province de réinsertion, tandis que le stage professionnel est un test de niveau qui intervient à la fin de la formation professionnelle et qui permet d'acquérir et évaluer le savoir faire technique spécifique nécessaire à l'exercice d'un métier. Une activité génératrice de revenu (AGR) est une activité à but lucratif créée et gérée pour augmenter des revenus dans le but d'assurer sa survie. Directives opérationnelles réinsertion pacifiques à la réinsertion économique de l'enfant le succès et la durabilité des appuis à la réinsertion économique d'un enfant sont directement liés au respect des opportunités du marché local du travail. Toute fois, les désirs, les aspirations et les capacités de l'enfant seront toujours pris en compte, surtout au moment de son orientation.

En plus du standard prévu dans le cadre de la réinsertion économique, le programme de national DDR doit, à travers ces projets prendre en compte certains besoins des enfants, notamment la santé, l'alimentation, l'appui psycho social et le transport pendant la formation en vue de garantir sa réussite.

Pour assurer une bonne réinsertion économique des enfants sortis des forces et groupes armés, deux approches intégrées et complémentaire qui respecte le principe de non stigmatisation et les cas spéciaux, sont nécessaires. L'approche individuelle vise l'enfant en tant que bénéficiaire direct des appuis à la réinsertion. Elle met l'accent sur : la formation professionnelle ou un apprentissage selon le profil de l'enfant et en lien avec les opportunités de réinsertion identifié localement, aspirations profondes et ces capacités.

CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

II.I : BREVE PRESENTATION DE LA CITE D'UVIRA

II.I.1.   Aspect historique

D'une manière générale et officielle, les centres extra coutumiers ont été institués par le décret du 23 novembre 1931, mais la circonscription Urbaine d'Uvira existait avant cette date, car elle figure dans le rapport politique de 1929.15(*) Après accession de la RDC à l'indépendance en1960, Uvira était le chef lieu du territoire du même nom avec trois collectivités dont : la collectivité de : BAVIRA, BAFULIIRU, en suite la collectivité de la plaine de RUZIZI. Cette cité a pris de l'importance avec l'aménagement des voies de communication dont le port de KALUNDU, la route UVIRA-BUKAVU.

Le travail d'urbanisation d'Uvira a été réalisé par la société immobilière du Kivu (SIMAK) chargé de lotissement et de la location des parcelles. Cependant le rapport de 1954, montre que la colonie avait déjà commencé à initier les populations locales à assumer la responsabilité de la cité indigène d'Uvira afin d'initier les indigènes à la gestion de leur cité ; c'est ainsi que « BALIKUMWAMI  Gérard» est nommé chef de cité par le commissaire du Sud-Kivu en remplacement de l'arabisé FUNDI YUMA par la décision n° 125 du 26 juillet 1954, le nouveau chef de la cité est décédé cinq mois après, le 20 décembre 1954 à l'hôpital d'Uvira suite à une intoxication.

La cité d'Uvira fait partie de la collectivité chefferie de BAVIRA, les initiatives pour relancer les anciennes cités est d'en créer des nouvelles ont été formalisé dans la loi de février 1982 sur la décentralisation.16(*) De 1973 à 1988, la cité d'Uvira est devenue le chef lieu de la sous région du Sud-Kivu qui contrôlait et surveillait le territoire d'uvira, Kabare, Shabunda, Mwenga et Fizi.

II.I.2. Aspects géographiques

La cité d'Uvira est située dans le territoire d'Uvira, Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, cette cité est comprise entre les escarpements (pente raide d'un versant) de la chaine de Mitumba et le lac Tanganyika, Cette cité a comme superficie de 13Km2. La dite cité se trouve à 13o 15o de latitude nord et 280 10' de longitude Est, où elle peut se situer à plus ou moins 750m d'altitude.

Elle est limitée ;

§ Au Nord par la cité de kagando-kiliba

§ Au Sud par la rivière RUZIZI

§ A l'Est par le lac TANGANYIKA

§ A l'Ouest par la chaine de montagne de MUNANIRA

II.I.2.1 Relief

Le relief de la cité d'uvira est constitué en grande partie par une plaine. Ce relief est dominé par une surface variante entre 780 et 900 m au dessus du niveau de la mer. La petite partie restante est constituée des collines et est presque inhabitée par la population. Le climat d'Uvira est du type subtropical de basse attitude. Elle connait deux types de saisons à savoir :

- La saison de pluie, elle dure environ huit mois allant du mois d'octobre au mois de mai dans le moyen et haut plateaux.

- La saison sèche, quant à elle, est longue dans la plaine que dans la partie montagneuse de la cité.

II.I.2.2 Climat

Sèche, qui est longue dans la plaine que dans la partie montagneuse de la cité.

Les températures varient suivant les saisons et les reliefs. Elles sont minimes pendant la saison sèche et sont de l'ordre de 200 à 300°C dans la plaine et de 150 à 250 dans les hauts plateaux.

II.I.2.3 Sol

Nous trouvons une diversité de sols dans la cité d'Uvira. Les sols argileux sont abondants dans la partie montagneuse et les sols alluvionnaires sont de deux types à bas fond.

Généralement les géologues considèrent les alluvions fluviales comme alluvions ayant été déposées pendant les périodes glaciaires et pluviales du quaternaire17(*). Les alluvions lacustres sont de deux types, celles qui soumettent les terrasses et celles qui couvrent le fond du lac Tanganyika.

II.I.2.4 Végétation

La végétation est du type d'altitude et est dominée par les savanes herbeuses à faibles couvert végétales. Il sied de dire que dans cette cité il y a présence de beaucoup d'arbres fruitiers et arbustes.

II.I.2.5 Hydrographie

De l'Ouest à l'Est, la cité est traversée par des cours d'eau et ruisseaux sans oublier le lac Tanganyika. Certains cours d'eau occasionnels provoquent des dégâts humains et matériels pendant la saison de pluie et tous ces cours d'eaux se déversent dans le lac Tanganyika.

II.I.3. Aspects économiques

II.I.1. L'agriculture

L'agriculture est l'une des activités économiques qui occupent 65% de la population d'Uvira, la population de la cité d'Uvira pratique l'agriculture traditionnelle qui repose sur les méthodes et techniques culturelles traditionnelles. Les outils des travaux restent rudimentaires: la houe et la machette sont des outils principaux.

II.I.3.2. L'élevage

Il joue un rôle plus important dans les zones d'élevages en territoire d'Uvira, son cheptel tant en gros bétails est plus dominant que celui de petit bétail du pays qui vient en deuxième position après celui de Masisi (Nord-Kivu).

II.I.3.3. La pêche

C'est une activité pratiquée sur le lac Tanganyika par la plupart des Babembe et Bavira.

Les produits de la pêche jouent un capital rôle par son importance appréciable dans l'alimentation de la population. Le lac Tanganyika compte 150 espèces de poissons connus.

Tableau n°1 : POPULATION DE LA CITE D'UVIRA

N0

SUBDIVISION ADMINISTRATIVE

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE

TOTAL GENERAL

 

QUARTIERS

H

F

G

F

T

H

F

G

F

T

 

1

KABINDULA

2222

2685

3565

3581

12053

3

3

7

4

17

12070

2

KAKOMBE

6059

6183

5931

6222

24395

1

2

2

1

6

24401

3

KALUNDU

3429

4396

5917

6072

19814

-

2

-

-

2

19816

4

KASENGA

2444

2773

5301

5370

15888

8

8

13

7

36

15924

5

KILIBULA

1937

2012

2117

2356

8422

16

26

27

28

97

8519

6

KAVIMVIRA

2846

4134

4168

4859

16007

7

15

7

6

35

16042

7

KIBONDWE

511

644

1201

1278

3634

10

6

20

23

59

3693

8

KIMANGA

1972

2732

3852

4053

12609

2

5

8

8

23

18632

9

MULONGWE

2967

3718

7068

6805

20558

-

-

-

-

-

20558

10

NYAMIANDA

1716

2151

2990

4014

10871

8

8

6

9

31

10902

11

ROMBE I

2393

2557

2718

5797

16465

5

8

1

3

17

16482

12

ROMBE II

3062

3505

3577

3962

14106

3

1

10

5

19

14125

13

RUGEMBE

1000

1516

1799

1541

5856

6

11

4

6

27

5883

14

SONGO

3520

4403

5135

4940

17998

1

-

-

-

1

17999

 

Total

36078

43409

58339

60850

198676

70

95

105

100

370

199046

Source : Bureau de l'état civil du territoire d'Uvira,2010  

Au vu de ce tableau, nous remarquons que le nombre des garçons et des filles est élevé par rapport à celui des hommes et femmes. Cela est dû aux naissances accélérées des dernières générations.

II.I.3.4. L'artisanat

Il est aussi une source de revenu non négligeable du milieu pour les artisans quelle que soit la concurrence sur les marchés.

Il concerne surtout la partie, le tissage, la force, la sculpture, la menuiserie, la maçonnerie, la réparation de radio, vélos et moulins. On y trouve des usines artisanales de formation de noix palmistes.

II.I.3.5. Industrie

Les activités industrielles étaient représentées par la sucrerie de kiliba de la cotonnière des lacs, l'huilerie d'arachides de kiringye et les décortiqueuses du riz de kiringye sont pour le moment sans activités suite à la situation socio-économique, sécuritaire et même politique ne sont pas opérationnelles.

II.I.3.6. Transport et communication

Une route relie la cité d'uvira avec la ville de Bukavu, le Rwanda (Bugarama) et la ville de Bujumbura la capitale du Burundi. Cette route favorise l'évacuation et l'écoulement des produits agricoles vers les centres de consommations, facilite le déplacement des gens et de leurs biens. Mais suite aux pluies rappelées qui par du port de kalundu, mais qui est difficilement praticable. Le transport est assuré par les camionnettes, les camions, les minibus, les vélos et motos.

Les voies lacustres sur le lac Tanganyika relient la cité d'Uvira à la province de Katanga (port de Kalemie, kabimba et moba) et les pays voisins à savoir :la Tanzanie(port de Kigoma),le Burundi(port Bujumbura)et de la Zambie (port kalunu) à partir de notre port de kalundu.

III. BREVE PRESENTATION DE L'AJEDI-ka

III.1. Historique

L'association des jeunes pour le développement intégral de KALUNDU, « AJEDI-KA » en sigle, est une association de développement apolitique et non gouvernementale et sans but lucratif qui a été créée depuis 1988.

Elle est surtout opérationnelle dans les territoires d'Uvira et de FIZI, actuellement, elle exécute également de petites activités dans la périphérie de la ville de Bukavu, précisément à KAMANYOLA et NYANGEZI dans le territoire de WALUNGU.

III.2. Les objectifs prioritaires

v Promouvoir et défendre les Droits de l'enfant en général et ceux des enfants affectés par les conflits armés en particulier ;

v Assurer le suivi et la réinsertion socio-économique des EAFGAS ;

v Plaidoyer auprès des autorités politico militaires pour la libération sans condition des enfants associées aux forces et groupes armées ;

v Renforcer la capacité de la population paysanne dans la cohabitation, la gestion pacifique des conflits, la paix, la défense des Droits Humaines et l'éducation civique ;

v Appuyer la démarche d'autopromotion et de structuration des groupes de base pour un développement durable ;

v Renforcer les groupes de base dans les capacités en gestion, d'organisation et d'animation-sensibilisation ;

v Renforcer le pouvoir de la femme à travers le Genre ;

v Contribuer à mettre fin à la culture de l'impunité

Programme de lutte contre la pauvreté

A.G

C.E

COODINATION

ADMINISTRATION

C.S

Programme protection enfance

Programme développement

Logistique

Comptabilité et caisse

Secrétariat

Sécurité

Communication prévision, réinsertion

Surveillance rapportage R1612

DDR

III.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

III.4. MISSION ET VISION DE L'AJEDI-KA

a) MISSION

L'AJEDI-KA à pour mission de défendre, de protéger et de promouvoir les droits des enfants en collaboration avec les structures communautaires de protection de l'enfant, des comités locaux de gestion de l'environnement et du développement durable. Dans la phase post-conflit, AJEDI-KA s'est assigné une seconde mission, qui consiste à mener des actions de lutte contre la pauvreté et d'oeuvre aussi pour la visibilité de la justice en faveur des victimes des conflits armés, et de travailler avec d'autres acteurs pour mener le plaidoyer à tous les niveaux afin d'apporter un changement au sein de la population ciblée.

L'apport de AJEDI-KA asbl, plus de dix ans déjà a permis aux bénéficiaires, populations rurales de trouver un cadre de concertation, de formation, de sensibilisation dans leurs divers secteurs d'activités (réinsertion socio-économique à travers l'appui à la scolarité, sécurité, alimentaire : agriculture, pêche, élevage ; genre, petit commerce, alphabétisation, éducation civique ; santé communautaire, etc.). Et actuellement dans le cadre de la promotion du genre, de lutte contre la propagation des épidémies, la lutte contre le VIH.SIDA, le plaidoyer et la sensibilisation.

C'est dans ce contexte qu'AJEDI-KA asbl cherche comment asseoir des groupements de base et structures communautaires de protection forts socialement et économiquement en vue de les positionner par rapport au revenu qui est généralement très faible en envisageant un certain nombre des stratégies et des mécanismes pour répondre aux vraies préoccupations de la population rurale dans son rayon d'action, jadis grenier du Sud-Kivu.

b) VISION

AJEDI-KA souhaiterait voir tous les groupes vulnérables et marginalisés vivre dans un environnement protecteur de leur droit. Un environnement dans lequel la population cible aura une vie de qualité, une vie exemptée de toute sorte de discrimination à l'égard de l'enfant et de la femme, un Congo Démocratique sans violence dans lequel les droits de l'homme en général et les droits de l'enfant en particulier seraient au centre de débats politiques. UN CONGO DEMOCRATIQUE avec une justice distributive et une gestion rationnelle de ressources naturelles.

III.5. DOMAINES D'INTERVENTION

Ø Droits humains, justice-impunité,

Ø Développement durable

Ø Recherche et formation

III.6. ACTIVITES REALISEES DE 2010 à 2012

v Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfance et la loi sur les violences sexuelles ;

v Protection des enfants contre les violences diverses ;

v Réinsertion socio-économique de 40 enfants (filles) sorties des forces et groupes armés ;

v Formation sur le leadership féminin ;

v Protection de l'environnement et Développement Durable ;

v Lutte contre la propagation du VIH et promotion de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH et des orphelins et autres enfants vulnérables ;

v Campagne sur la protection des enfants contre leur recrutement dans les forces et groupes armés dans le territoire de FIZI et d'UVIRA : 122 enfants ont été sensibilisés à la démobilisation dont 57 sont passés par le CTE/BVES à Bukavu et 65 autres réinsérés directement dans la communauté.

v Réinsertion socio-éducative de 80 enfants soldats et autres enfants vulnérables de la communauté ;

v Réalisation de trois films de sensibilisation ;

v Plaidoyer et sensibilisation (locale, nationale, internationale,...) ;

v Capacitation des membres de structures communautaires et du personnel AJEDI-ka ;

v Surveillance et rapporter les violations de droits de l'enfant en général ;

v Documenter les cas conflits miniers ;

v Défendre les droits sociaux fondamentaux de travailleurs dans les cadres carrés miniers et autres travailleurs marginalisés ;

v Education civique et participation citoyenne.

III.7. STRATEGIES DE REALISATION

· Sensibilisation de différentes personnes ressources pour une participation communautaire ;

· Education à la paix, à la démocratie et à la bonne gouvernance ;

· Renforcement des capacités des bénéficiaires ;

· Associer les structures communautaires et les bénéficiaires dans toutes les actions des différents projets ;

· Prise en charge holistique des vulnérables (femmes violées, retournées/ rapatriés, filles victimes de violence, personne vivant avec le VIH, orphelins et enfants vulnérables, etc) ;

· Renforcer la protection de l'environnement en collaboration avec les comités locaux de gestion de l'environnement ;

· Travail en réseau ou en synergie pour mener les actions efficaces de plaidoyer et de lobbying à tous les niveaux pour une prise en compte de nos revendications (protection légale des victimes identifiées et accompagnées).

III.8. CONTRAINTES ET RISQUES DE FAISABILITE

1) Risque politique

v La recrudescence des conflits armés dans cette partie de la région ;

v L'insécurité ;

v Le non implication du pouvoir dans les actions de développement.

2) Risques d'ordre économique

v Le manque ou le retard de financement budgétaire de ce plan 2010-2012 ;

v Le manque de soutien du pouvoir local et public pour assurer la sécurité, l'exécution et la pérennité des activités à réaliser ;

v Les dépenses supérieures aux prévisions ;

v Les coûts élevés des activités.

3) Contraintes liées au processus participatif

Ø L'absence d'un processus participatif cohérant entre les populations bénéficiaires, AJEDI-KA asbl, partenaires locaux et bailleurs des fonds handicaperait l'exécution et l'atteinte des objectifs nous assignés.

4) Contraintes d'ordre humain

Ø Instabilité du personnel clé ;

Ø Faible rémunération du personnel ;

Ø Le désintéressement de certains animateurs AJEDI-KA asbl et leur manque de motivation passeraient à la négligence ou tout simplement au non aboutissement des résultats escomptés ;

Ø L'insuffisance d'animation et de sensibilisation des bénéficiaires aurait une conséquence de sabotage et de mépris de la réalisation qui conduiraient au risque d'échec du plan ; manque de discipline.

5) Contraintes techniques

Ø Vétusté des moyens de déplacement pour les visites de terrain (motos, véhicules,...)

Ø Coupure intempestive du courant électrique

IV. APPROCHE METHODOLOGIQUE

La méthodologie est définie comme étant une science des méthodes. En tant que telle, elle est une discipline qui réfléchit sur le processus rationnel de base et ses instruments rationnels d'une pensée méthodologique.

Elle élabore les concepts de base et les instruments rationnels qu'une méthode doit employer pour arriver à son but. Le bon usage de ces instruments doit conduire à organiser, à expliquer les données dans un tout cohérent10.

Ainsi, pour expliquer notre objet d'étude de manière cohérente, nous avons utilisé les méthodes et techniques suivantes :

a) Méthodes

· Méthode descriptive : nous a permis de faire une observation participante sur terrain c'est-à-dire aux seins de l'association d'encadrement des ESFGA afin de nous rendre compte de la situation réelle.

· Méthode analytique : nous avons utilisé cette méthode parce que nous devons faire une interprétation de la réalité décrite lors de la récolte des données.

· La méthode statistique : nous a permis de définir la tendance centrale, l'écart types de toutes les observations que nous avons faites.

b. Techniques

Pour vérifier nos hypothèses, nous appuyons nos méthodes par quelques techniques de collecte et de traitement des données.

Pour Roger Pinto et Madeleine Grawitz « la technique c'est une réponse à un comment, c'est une réponse d'atteindre un but, mais elle se situe au niveau des faits ou des étapes pratique. C'est aussi un outil mis à la disposition de la recherche et organisé par la méthode dans ce but »18(*)

Pour ce faire, nous avons utilisé les techniques ci - après :

· La technique documentaire : selon Madeleine Grawitz : « elle consiste à consulter les documents écrits, documents chiffrés, documents officiels et documents privés relatifs à l'objet de la recherche. Grâce à cette technique nous avons été à mesure de lire les ouvrages ayant traits à la problématique des enfants soldats et ex - soldats dans le monde et en particulier en RDC. Elle nous a été utile dans le dressement de la bibliographie. 19(*)

· La technique d'entretien semi - direct : Jean Duvignaud précise que la technique d'entretien « est une forme de l'enquête sociale qui consiste en un échange verbal, en un entretien orienté d'un enquêteur avec une ou plusieurs personnes en vue d'obtenir des informations ou des renseignements des faits, des comportements, des opinions ou des croyances qui répondent au but déterminé que le promoteur de l'enquête s'est fixé dans les hypothèses de recherches. 20(*)

C'est dans ce cadre que cette technique nous a permis de nous entretenir avec nos enquêtés notamment : les enfants ex - soldats, les responsables d'ONG oeuvrant dans la réinsertion des enfants sortis de groupes armés et les responsables des familles d'accueils.

· La technique d'observation directe : cette dernière nous a permis d'observer et d'étudier les problèmes liés à la réinsertion des enfants ex - soldats.

· Technique d'échantillonnage : selon G. Chevry « l'échantillon est une partie de l'univers, un sous ensemble auquel on se limite éventuellement soit pour, réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son exécution et son application, soit parce que la population entière est accessible. 21(*)

Cependant, nous n'avions pas une idée sur notre base de sondage car nos enquêtés étaient éparpillés dans la Cité d'Uvira, cette technique s'est concrétisée de la manière ci - dessous : chaque fois que nous identifions un enquêté, c'est ce dernier qui nous indique les directives de voir un autre enquêté et ainsi de suite.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

III.1. objectif de l'enquête

Notre enquête avait comme objectifs :

- Analyser les effets socio-économiques de la réinsertion des ESFGA dans leur milieu d'accueil

- Envisager de possibilités de création d'emploie pour les ASFGA

- Proposer une stratégie visant à améliorer les interventions de l'Ajedi-ka dans la réinsertion socio-économique des ESFGA.

III.1.2 méthodologie d'enquête

L'enquête que nous avons menée a été constituée par 3 catégories au sein desquelles nous avons tiré notre échantillon d'étude :

ü Les enfants sortis des forces et groupes armés

ü Les responsables d' ONG oeuvrant dans le domaine de la réinsertion des ESFGA (Ajedi-ka)

ü Les familles d'accueil des enfants sortis des forces et groupes armés.

III.1.3 échantillon d'étude

Selon le prof : ADIL EL MARHOUM de la nationalité marocaine dans son cours d'échantillonnage et estimation de l'université MOHAMED V, Rabat.

La détermination de l'échantillon ; le nombre n'est pas une garantie absolue de représentativité. La détermination de la taille de l'échantillon dépend essentiellement de deux facteurs :

Ø La précision souhaitée : plus on souhaite des résultats précis, plus l'échantillon nécessaire et important

Ø Le budget disponible : plus on augmente la taille, plus le cout de l'enquête s'accroit.22(*)

Etant donné que les enfants sortis des forces et groupes armés , les responsables d'ONG oeuvrant dans la réinsertion des ESFGA ainsi que les familles d'accueil des enfants sortis des forces et groupes armés sont nombreux et qu'il est souvent impossible de les atteindre tous ; nous avons recouru à l'échantillon aléatoire simple stratifié qui nous a permis de cibler un effectif constituant un échantillon pour chaque catégorie, mais aussi nous avons fait usage de l'approche à boule de neige qui nous a aidé à découvrir, grâce aux informations qui nous a été fournis par nos enquêtés, là où pourraient se trouver d'autres sources d'informations.

Ce pendant, pour atteindre nos objectifs, nous avons enquêté 206 personnes présentant notre échantillon, dans une population de la cité d'Uvira, estimée à 199046. Cet échantillon est constitué de 90 ESFGA ,20 responsables d'ONG oeuvrant dans la réinsertion d'enfants sortis des forces et groupes armés et 96 membres des familles d'accueil de ces enfants.

Tableau 2 : Répartition de l'échantillon d'étude

Catégorie des personnes à interroger

Effectifs

%

1

ESFGA

90

43.68

2

Familles d'accueils

96

46.60

3

Personnels Ajedi-ka

20

9.70

 

TOTAL

206

100

Source : nos enquêtes de 2015

La lecture de ce tableau montre les catégories des personnes à interroger ainsi que leur nombre total qui a constitué notre échantillon d'étude. Il s'agit d'un total de 206 personnes reparties dans trois catégories dont : 90 ESFGA, 96 membres de la famille d'accueil et 20 membres du personnel de l'Ajedi-Ka.

3.4. Résultats de l'enquête

3.4.1. Caractéristiques des enquêtés

Tableau 3 : Notre échantillon est reparti selon l'âge, le sexe ; l'état civil, et la profession.

Variables

Famille d'accueils

ESFGA

Personnels de l'Ajedi-ka

 

Effectifs

%

Effectifs

%

Effectifs

%

Effectifs

%

Tranche d'age

12-15ans

26

27.08

46

51.1

5

25

77

37.37

16-18ans

28

29.16

12

13.3

9

45

49

23.7

18-40ans

12

12.5

32

35.6

3

15

47

22.81

40 et plus

30

31.25

- - - -

- -

3

15

33

16.01

Total

96

100

90

100

20

100

206

100

Sexe

Masculin

35

36.45

71

78.9

16

80

122

59

Feminin

61

63.54

19

21.1

4

20

84

40.77

Total

96

100

90

100

20

100

206

100

Etat civil

Célibataire

33

34.37

71

78.9

5

25

109

52.91

Marié

63

65.62

19

21.1

15

75

97

47

Total

96

100

90

100

20

100

206

100

Profession/Activité

Coupe et couture

23

23.95

19

19.79

-

-

42

20.58

Menuiserie et charpenterie

17

17.70

16

16.66

-

-

33

16.17

Coiffure

17

17.70

12

12.5

-

-

29

14.24

Agriculteurs

22

22.91

32

33.33

-

-

54

26.47

Eleveurs

10

10.41

12

12.5

-

-

22

22.91

AGR

11

11.45

9

9.37

-

-

20

9.80

Total

96

100

96

100

0

100

200

100

Source : enquête personnelle, 2015

D'après ce tableau, l'intervalle d'âge compris entre 12 et 15ans a le plus grand effectif équivalant à 46 personnes soit 51,1%, ceci s'explique par le fait que cette tranche d'âge correspond avec l'âge des enfants mineurs utilisés dans les forces et groupes armées.

Par contre, 12 personnes ont un intervalle d'âge compris entre 16 et 18 ans l'écart étant significatif s'explique par le fait que les enfants soldats qui sont notre cible n'appartiennent pas totalement à cette tranche d'âge. En fin soulignons que la tranche d'âge qui varie entre 18 et 40 ans est représentée par 32 personnes soit 35,6% vient en deuxième position. Pour l'Ajedi-ka la majorité des personnes interrogées est constituée des personnes se trouvant dans la tranche d'âge entre 16 et 18ans soit 45%. Ajoutons que parmi ces personnes interrogées les une faisaient parti du personnel de l'Ajedi-ka pendant la période de l'apprentissage des métiers professionnels aux ASFGA et les autres sont toujours agents de l'Ajedi-ka

Du point de vu sexe des enquêtés, les hommes sont nombreux que les femmes dans l'échantillon. Nos enquêtés masculins sont d'un effectif de 71 personnes soit 78,9% tandis que nos enquêtés féminins sont 19 soit 21,1% ces chiffres traduisent la faible utilisation des enfants mineurs féminins dans les forces et groupes armées.

En outre, ces mêmes chiffres expliquent encore les faibles taux des femmes qui ont répondues à notre questionnaire telles que les femmes sorties des forces et groupes armée, femmes oeuvrant dans la défense de protection de l'enfance et des femmes responsables des familles d'accueils. D'un autre angle, de la part de nos enquêtés des familles d'accueils nous observons que les enquêtés du sexe féminin ont été majoritaires avec un pourcentage de 63.54%. Celles ci sont les femmes exerçant l'activité champêtre et qui étaient plusieurs fois victimes des actes d'atrocités des enfants ex-combattants tels que le viol et violence sexuelle, vol, intimidation et pillage. De même pour le personnel de l'ajedi-ka, 80% de nos enquêtés ont été de sexe masculin, l'écartement des personnes du sexe féminin dans cette association selon nous pendant l'enquête est du à la non occupation des femmes à des postes importants pouvant nous fournir des renseignements fiables dont nous aurions besoins.

A partir de ce tableau, nous constatons dans les familles d'accueils les mariés sont nombreux plus que les célibataires avec une proportion de 71 personnes soit 78,9% contre 33 personnes soit 34.37% de célibataires. En ce qui concerne la profession exercée par nos enquêtés, nous voyons que dans son ensemble 23.95% de nos enquêtés ont une activité de coupe et couture, 22.91% exercent comme activité d'agriculture, néanmoins 33.33%, des ESFGA s'occupent de la coiffure dans la cité d'uvira est due par cette recette journalière qu'elle apporte d'une manière rapide.

3.4.2. QUESTIONS ADRESSEES AUX ESFGA

Figure 1 : Durée pendant laquelle les enquetés ont été sensibilisés

A travers la figure 1 ci-dessous nous observons que 71enquetés, soit 78.9% de l'échantillon de l'étude de nos enquêtés, ont étés sensibilisés entre l'intervalle d'1 à 5ans, 10 enquêtés soit 11,1 % de nos enquêtés ont été sensibilisés entre 6et 10 ans, 4 enquêtés soit 4.4% de nos enquêtés ont été sensibilisés dans moins d'une année et en fin 5 enquêtés soit 5.6% ont été sensibilisés dans plus des 10ans. Ces résultats nous ramènent à dire que la majorité des ESFGA ont été sensibilisés entre 1 et 5 ans, 6 et10ans, plus de 10ans et moins d'une année. Figure 2 : Motivation de prise des armes

Les résultats de cette figure 2 nous montrent que, la plus part des enfants ont été motivés de prendre les armes à cause de l'auto défense. Cet avis est partagé par 66 enquêtés soit 73.3%, 18 soit 20% disent que ce qui a été à la base de leur motivation de prise des armes dans les forces et groupes armés était l'esprit de vengeance, 6 enquêtés soit 6.7% manque d'occupation.

Figure 3 : Type de groupe d'appartenance

A la question de savoir le type de groupe armé dans lequel nos enquétés opéraient, nous constatons à partir de ce tableau que, 21 enquêtés sur 90 soit 23.3% de l'échantillon d'étude ont répondu qu'ils opéraient dans l'armée régulière, 8 soit 8.9% faisaient leurs activités dans un groupe armé étranger et 61 soit 67.8% disent operer dans une force de défense.

Figure 4: Milieu de vie après être sortis des groupes armés

La figure 4 révèle que 72 % de notre échantillon d'étude vivent dans leurs propres familles, 21 % habitent dans le CTO et 7% dans les familles d'amis.

Figure 5 : Types d'assistance bénéficié de l'AJEDI-KA

Partant de la figure, sur 90 enquêtés soit 100% d'effectif total de nos enquêtés, 7.8% de nos enquêtés disent oui d'avoir bénéficiée une assistance psycho sociale de la part de l'Ajedi-ka, 26.7% de nos enquêtés acceptent d'avoir reçu une assistance économique et 65.6% assistance socioprofessionnelle.

Figure 6 : Du programme d'apprentissage des métiers

En observant la figure, nous constatons que sur 90 de nos enquêtés, 68 soit 75.6% disent oui d'avoir bénéficiés le programme d'apprentissage des métiers. Quant aux 22 autres enquêtés soit 24.4% de l'échantillon d'étude, ils avaient refusés de n'avoir pas bénéficiés ce programme d'apprentissage des métiers.

Figure 7 : Filière de formation

Partant de la figure, nous remarquons que 12 personnes soit 13.3% de l'échantillon disent de faire la coupe et couture, 29 enquêtés soit 32.2% de notre population d'étude parlent d'avoir pratiqués la menuiserie et la charpenterie, 13 personnes soi 14.4% de l'échantillon confirment la coiffure, 30 enquêtés soit 33.3% des enquêtés affirment l'agriculture et l'élevage et en fin 6 personnes soit 6.7% les AGR.

Figure 8 : De liberté ou imposition de la filière

Sur un échantillon de 90 personnes qui correspond à 100%, 30 personnes soit 33% de notre population d'étude disent d'avoir choisi librement la filière, 16 personnes soit 18% de notre univers d'enquête nous précisent d'être imposés la filière et 44 personnes soit 49% affirment une orientation de la part des agents de l'Ajedi-ka.

Figure 9 : L'apprentissage a-t-il été bénéfique

Il en découle que la formation que les ESFGA avaient reçue en plusieurs domaines n'était pas bénéfique car cette formation n'a pas répondu aux exigences du marché. Ce la se constate clairement dans la figure ou sur 90 personnes enquêtés, 61 soit 67.8% ont dit que cette formation n'était pas bénéfique et nous avons constaté sur terrain que la majorité des ESFGA vivent chacun en se débrouillant d'une autre manière au lieu de vivre au dépend de la formation apprise. Ce la nous ramène à soutenir Douglas qui a dit la formation doit répondre aux exigences du marché.

D'après l'auteur ajoute en donnant un exemple du programme de la réintégration Ethiopie et au Mozambique en montrant le cours de formation ont un effet positif, car ils permettent entre autres aux ESFGA de trouver des « emplois temporaires » interroger a ce sujet, ces ESFGA disent n'avoir eu aucun cours de formation ni certificat pouvant le garantir un emploi dans les milieux.23(*)

Figure 10 : De la réception ou non du kit

Il convient de dire que 57 enquêtés soit 63.3% de nos enquêtés affirment avoir reçu le kit de réinsertion de la part de l'Ajedi-ka contre 32 enquêtés soit 35.6% qui ont dit le contraire. D'après les renseignements recueillis auprès de nos enquêtés, le kit de réinsertion était composé de 2 houes, un vélo, 1 machine de couture, 10Kg de semences arachide, 10Kg de semences de riz, 10Kg de semences de haricot. Tout ce la nous a poussé à confirmé ce que l'Ajedi-ka nous dit a travers son programme dans l'étape achat et distribution des kits de réinsertion.

figure 11 : Le kit de réinsertion reçu permet-il l'auto-prise en charge

A l'issu de ces résultats, il importe de noter que : 25.6% des enquêtés ont dit que le kit reçu leurs permettent de se prendre en charge, tan disque 60 enquêtés soit 74.4% soutiennent l'idée contraire.

Figure 12 : Suggestions à l'AJEDI-KA pour l'amélioration des conditions de vie des ESFGA

A la lumière de la figure, il convient de dire que 33 enquêtés soit 36.7% de nos effectifs suggèrent à l'Ajedi-ka de prendre en compte les capacités des ESFGA avant formation et apprentissage des métiers, 33 enquêtés soit 36.7% de nos effectifs suggèrent à l'Ajedi-ka de penser à une durée plus ou moins longue de prise en charge, de faire de suivi des activités des ces derniers. En fin 24 enquêtés soit 26.7% de nos effectifs suggèrent à l'Ajedi-ka d'initier des projets locaux de développement intégrant les ESFGA.S

3.4.3. QUESTIONS ADRESSEES AUX MEMBRES DU PERSONNEL DE L'AJEDI-KA

Figure 13 : Temps occupation des ESFGA

A travers la figure ci-dessous nous observons que 7enquetés, soit 35.0% de l'échantillon de l'étude de nos enquêtés, ont étés sensibilisés entre l'intervalle d'1 à 5ans, 9 enquêtés soit 45.0 % de nos enquêtés ont été sensibilisés entre 6et 10 ans, 2 enquêtés soit 10% de nos enquêtés ont été sensibilisés dans moins d'une année et en fin 2 enquêtés soit 10% ont été sensibilisés dans plus des 10ans. Ces résultats nous ramènent à dire que la majorité des ESFGA ont été sensibilisés entre 6 et 10 ans, 1 et 5 ans, plus de 10ans et moins d'une année.

Figure 14 : Métiers appris aux ESFGA

Partant de la figure, nous remarquons que 5 personnes soit 25.0% de l'échantillon disent de faire la coupe et couture et la menuiserie, 5 enquêtés soit 25.0% de notre population d'étude parlent d'avoir pratiqués la maçonnerie et la charpenterie, 5 personnes soit 25.0% de l'échantillon confirment la coiffure, 5 enquêtés soit .25.0% des enquêtés affirment l'agriculture, l'élevage et l'AGR.

Figure 15 : De la liaison des métiers aux aspirations des ESFGA

Sur un échantillon de 20 personnes qui correspond à 100%, 7 personnes soit 35.0% de notre population d'étude disent qu'il y a liaison des métiers aux aspirations des ESFGA, tan disque 13 personnes soit 65.0% de notre univers d'enquête affirment qu'il y a pas des liaisons aux aspirations des ESFGA par ce que ces métiers sont préalablement discutés avec les bailleurs dans le cadre de projet, ce qui exige une orientation de la part des agents de l'Ajedi-ka aux ESFGA.

Figure 16 : Approche utilisée

Il ressort de nos résultats d'enquêtes, 20% des enquêtés reconnaissent l'existence de l'application de l'approche CTO; 0 % des enquêtés ne reconnaissent pas l'approche FAT.

Figure 17: Les forces de l'approche utilisée

Il ressort de la figure, 25% de la population enquêtée ont confirmé que cette approche a comme force encadrement facile et suivi permanent des ESFGA tandis que 5.0% disent que cette approche doit avoir comme force d' Offrir aux ESFGA un cadre d'échange d'expérience ;10% disent qu'il y a découverte des autres aspirations des ESFGA, 2% ont répondu qu' à partir de cette approche il ya surveillance facile des ESFGA et en fin 45% démontrent que cette approche offre aux ESFGA une formation socioprofessionnelle pour l'auto prise en charge.

Figure 18 : Faiblesse de l'approche utilisée

Il convient de nos résultats que 25% de nos enquêtés disent une de faiblesse de l'approche FAT serait une longue période avant familiarisation de l'enfant à la FAT ; 15%, confirme le manque de liberté qui conduit souvent les enfants à la fuite ; 40% précisent que cette approche a comme faiblesse, faible capacité à la réintégration familiale et 20% longue période de réintégration effective.

Figure 19 : Des mécanismes de suivi

Il ressort de nos résultats que 45% de nos enquêtés affirment qu'il y a des mécanismes de suivi entre autre vérification des enfants dans les groupes armés et familles, 35% démontrent le suivi des activités des enfants, tandis que 20% disent aucune mécanisme de suivi mis en application.

Figure 20 : Des stratégies efficaces de réinsertion

Au regard de la figure, nous remarquons que, 3 sur 20 de nos enquêtés soit 15% disent que pour une bonne efficacité des interventions de l'Ajedi-ka, il faut mettre en applicabilité la combinaison de l'approche FAT et FO, 6 sur 20 soit 30% commentent de mise en place des initiatives locales de développement et 11 sur 20 soit 55% proposent de Créer des Comités locaux de réinsertion (CLR).

3.4.4. QUESTION ADRESSEES AUX FAMILLES D'ACUEIL

figure 21 : Des difficultés rencontrées dans l'accueil des enfants sortis.

Après traitement des données grâce au logiciel SPSS, la figure nous montre que parmi les 20 membres de famille d'accueil 17 sur 20 soit 85% disent qu'ils ont connu de difficultés d'avoir accueilli des enfants sortis des forces et groupes armés. Ces derniers diésaient qu'avant la réinsertion familiale ces enfants volés, violés, et pratiqués l'enlèvement répétitifs aux paisibles population pour une destination inconnue. Quant aux 3 membres de familles d'accueil soit 15% ont dit qu'ils n'ont pas connus de difficultés, sauf que l'adaptation et./ou l'intégration leur étaient un peu difficile.

Figure 22 : De l'appréciation du comportement des enfants pendants le processus de leur intégration.

Nos enquêtes sur terrain 2015 concernant l'appréciation des comportements de ces enfants 5 membres de familles d'accueil soit 25 % ont dit que ces enfants ont un excellent comportement, 7 membres de ces familles soit 35% ont dis que ces enfants ont un très bon comportement, Quant aux 8 membres de familles d'accueil soit 40% ont dis que ces enfants ont un bon comportement. D'après IAD Douglas dans son ouvrage intitulé « désarmement, démobilisation et réinsertion » les programmes démobilisation et réintégration peuvent aussi avoir un impact négatif sur la coopération, particulièrement lorsque les mesures de réintégration connaissent, ou semblent connaitre un peu de succès. Si la société tient les ESFGA/ Ex-combattants à l'écart sur les plans économique, social et culturel, ces derniers pourraient avoir recours à la violence et à la criminalité pour subvenir a leurs besoins et assurer leur survie.

3.5. DISCUSSION DES RESULTATS

La majorité et la catégorie de la population que nous avons enquêté était constituée des familles d'accueils des enfants sortis des forces et groupes armés, enfants sortis des forces et groupes armés et les responsables d'ONG oeuvrant dans le domaine de la réinsertion des ESFGA (Ajedi-ka).

Après analyse et interprétation des données du terrain, nous avons vérifié nos hypothèses de départ conformément aux résultats suivant :

En ce qui concerne la première hypothèse, à la lecture de la figure 2, il ressort que la présence de l'activisme des forces et groupes armés opérationnel dans le milieu, et la manque d'occupation, la vengeance et l'auto-défense sont à la base de l'enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés. Par contre, les conflits interethniques ont constitué l'une des raisons majeures de l'adhésion aux groupes armés dans le Nord-Kivu et Sud-Kivu. Prenons le cas du Sud-Kivu précisément dans le territoire de Fizi avec la décision politique prise par la rébellion RCD le 09 Septembre 1999 d'ériger Minembwe en territoire ne fit que radicaliser l'hostilité de la population locale vis-à-vis du mouvement rebelle.

En ce qui concerne la deuxième hypothèse : l'acceptation ou des difficultés des ESFGA par la population ou familles d'accueil, à la lecture du graphique 21, il ressort que la majorité interrogé disent de n'avoir pas les accepter. Le taux élevé du refus des enfants ex-combattants par la communauté s'explique par le fait que les ex-combattants ont commis plusieurs exactions à l'endroit de la population et cette dernière les ont considérés comme les antivaleurs.

Pour la troisième hypothèse : au regard de la figure20 , nous remarquons que, 15% disent que pour une bonne efficacité des interventions de l'Ajedi-ka, il faut mettre en applicabilité la combinaison de l'approche FAT et FO, 30% commentent de mise en place des initiatives locales de développement, assurer les AGR aux familles des ESFGA, et 55% proposent de Créer des Comités locaux de réinsertion (CLR), suivi et la sensibilisation communautaire.

En rapport avec la satisfaction ou non des activités de réinsertion de l'Ajedi-ka il en découle que la formation que les ESFGA ont reçue n'était pas bénéfique car cette formation n'a pas répondu aux exigences du marché. Ce la se constate clairement dans la figure 9 ou sur 90 personnes enquêtés, 61 soit 67.8% ont dit que cette formation n'était pas bénéfique et nous avons constaté sur terrain que la majorité des ESFGA vivent chacun en se débrouillant d'une autre manière au lieu de vivre au dépend de la formation apprise.

C'est ainsi que nous avons pensé initier une stratégie pouvant améliorer les conditions de vie socio-économique de ces enfants ex-combattants en fin de permettre aux derniers de vivre en harmonie avec la communauté d'accueil.

CONCLUSION PARTIELLE

Nous venons de présenter les trois premiers, chapitre de notre travail intitulé : « Analyse critique des stratégies de réinsertion des ESFGA développées par les agences de protection de l'enfance dans la cité d'Uvira, cas de l'Ajedi-ka »

A cet effet, nous avons présenté la partie introductive et ses sous points (état de la question, problématique, hypothèse, choix et intérêt du sujet.)

Egalement nous avons jugé utile de parler de la généralité et revu de la littérature. Nous avons pu parler de la méthodologie du travail.

En fin, nous avons présenté les résultats de l'enquête menée dans la cité d'Uvira afin de relever les stratégies de réinsertion développées par les APE à la faveur des enfants sortis de force et groupe armés.

CHAPITRE IV. LES STRATEGIES DE REINSERTION EFFECTIVE ET DURABLE DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES DANS LA CITE D'UVIRA

IV.1. APPLICATION DE LA MATRICE MOFF

Selon GILLES BRESSY et CHRISTIANT KONKUYT, management et économie des entreprises, Siery, 2014. Les éléments d'analyse MOFF ne doivent pas dépasser 7 éléments soit donc 3 à 5, tout au plus 6.24(*)

L'application de la matrice MOFF consiste d'abord a identifier les forces et les faiblesses que l'Ajedi-ka présente, les opportunités et les menaces de l'environnement.25(*)

Tableau 4

FORCES (Facteurs endogènes)

FAIBLESSES Facteurs endogènes)

1. Bon programme d'intervention

2. Appréciation des activités et présence des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.

3. Réception du kit de réinsertion

1. Manque de suivi des enfants réinsérés mais aussi absence d'une structure d'accompagnement de ces enfants après la réinsertion

2. Encadreur non qualifiés qui occasionne une faible mobilisation des acteurs les plus concernés

3. Courte durée de la formation

OPPORTUNITES (Facteurs exogènes)

MENANCES (Facteurs exogènes)

1. Collaboration avec le pouvoir public

2. Existence des APE dans le milieu

3. Les ressources naturelles(telles que les lacs, rivières, fleuves et la fertilité du sol)

1. Présence des mouvements et recrutement des enfants par les forces et groupes armés opérationnels dans le milieu

2. Retard de financement

3. Détournement de fonds

IV.2. MATRICE D'ORIENTATION STRATEGIQUE

Matrice d'orientation stratégique

Légende : XXX fortement

Xx : moyennement

X : faiblement

-  : pas de rapport

OPORTUNITES

MENACES

TOTAL

1. Collaboration avec le pouvoir public

2. Existence des APE

3. Les ressource s naturelles

1. Présence des mouvements et recrutement des enfants par les forces et groupes armés opérationnels dans le milieu

2. Retard de financement

3. Détournement de fonds

 

Forces

 
 
 
 
 
 
 

1. Apport de la population aux actions de l'Ajedi-ka

XXX

XXX

XXX

XX

X

X

13

2. Appréciation des activités et présence des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.

XXX

XXX

XXX

XXX

-

-

12

3. Réception du kit de réinsertion

XX

XX

XX

-

XX

XXX

11

FAIBLESSES

 
 
 
 
 
 

6

1. Manque de suivi des enfants réinsérés mais aussi absence d'une structure d'accompagnement de ces enfants après la réinsertion

-

-

-

-

XXX

XXX

0

2. Encadreur non qualifiés qui occasionne une faible mobilisation des acteurs les plus concernés

-

-

-

-

-

-

0

3. Courte durée de la formation

-

-

-

-

-

-

 

42

Total

8

8

7

5

7

7

 
 

IV.3. ORIENTATION STRATEGIQUE

On prendra les combinaisons qui ont le plus grand score :

Ø Par rapport aux forces

- Bon programme d'intervention

- Appréciation des activités et présence des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.

- Réception du kit de réinsertion

Ø Par rapport aux faiblesses

- Manque de suivi des enfants réinsérés

Ø Par rapport aux opportunités

- Collaboration avec le pouvoir public

- Existence des APE dans le milieu

Ø Par rapport aux menaces

- Détournement de fonds

- Retard de financement

IV.4. STRATEGIES D'INTERVENTIONS

Rappelons en passant qu'une stratégie, est la traduction de la mission de l'organisation en but de fournir des idées sur la façon de poursuivre ces but. Tout comme il peut y avoir plusieurs manières en fonction de l'environnement, le développement des stratégies permet de faire un choix parmi les alternatives.26(*)

Pour ce qui est de nos stratégies pouvant aider l'Ajedi-ka à assurer l'efficacité de ses interventions sur le terrain, il se dégage ce qui suit :

1. Renforcer la sensibilisation et le suivi des enfants réinsérés dans la communauté afin de s'assurer de leur évolution

2. Sciciter les initiatives locals de développement et mettre en place un comité de suivi-évaluation des activités de réinsertion des enfants sortis des forces et groupes armés

3. Accéder le processus d'éradication des groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu et faciliter leur intégration dans le FARDC et ou dans démobilisation (mettre fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu)

IV.5. LES PRINCIPALES PARTIES PRENANTES

Les principaux acteurs suivants faciliteront l'opérationnalisation des stratégies proposées

a) Le pouvoir public : maintenir la sécurité de la population et de leurs biens dans la cité d'Uvira, créer de l'emploi en faveur des ESFGA et les empêcher de retourner dans les forces et groupes armés

b) La population : d'accepter et de considérer l'intégration des ESFGA dans leur communauté, de cesser à pointer du doigt aux ESFGA comme semeur de l'insécurité et de les intégrer dans leurs activités économiques

c) ONG et Bailleurs de fonds : d'être disponible et d'accepter d'envoyer le fonds destinés à l'encadrement des ESFGA au moment opportun et de faire régulièrement le suivi et l'évaluation de fonds envoyé et des activités prévues et réalisées

d) ESFGA : d'accepter de s'intégrer et de vivre en harmonie avec la population, d'accepter d'apprendre les différents métiers proposés, participer aux activités économiques de la communauté et s'adhérer dans les associations de développement de la communauté.

IV.6. HYPOTHESES IMPORTANTES ET MESURE DE RECHANGE

Ici il est question d'analyser les différentes hypothèses qui peuvent nous empêcher à arriver aux objectifs que nous nous sommes assignés et chercher les voies et moyens pour les contourner.

Les différentes hypothèses sont :

v Détournement de fonds

v Mauvais choix des métiers a apprendre aux ESFGA

v Indisponibilité des formateurs compétents dans les centres d'apprentissage des métiers professionnels

v Insuffisance d'outils d'apprentissage approprié

En ce qui concerne les mesures de rechange, il fait qu'il est un accord en commun entre les différentes parties prenantes et ce la nous pousse à suggérer aux dernières ce qui suit :

· Le gouvernement de sécuriser la population et ses biens et d'assurer l'intégrité territoriale, faire de plaidoyer aux différents bailleurs de fonds en faveur des ESFGA

· Aux bailleurs de fonds d'accepter de financer au moment voulu

· A la population d'accepter de vivre en harmonie avec les ESFGA et de les intégrer dans la communauté

· Les ESFGA de manifester la volonté d'apprendre les différents métiers qui leurs ont proposés.

CONCLUSION GENERALE

Dans cette étude portant le titre : Analyse critique des stratégies de réinsertion des enfants sortis des forces et groupes armés développées par les Agences de Protection de l'Enfance dans la cité d'Uvira Cas de l'Ajedi-ka, notre objectif global était de relever l'apport de l'Ajedi-ka dans la réinsertion socio-économique des ESFGA dans la cité d'UVIRA.

Pour y arriver, nous nous sommes posé trois questions suivantes :

1. Quelles sont les stratégies développées par les Agences de Protection de l'Enfance pour le relèvement des ESFGA?

2. Quelles seraient les contraintes à l'efficacité des stratégies de réinsertion développées par les APE?

3. Que faire pour plus d'efficacité des actions de réinsertion socio-économique des ESFGA par les APE ?

Pour répondre à nos préoccupations, nous nous sommes proposé préalablement l'hypothèse ci-après :

1. Les stratégies développées par les APE pour le relèvement des ESFGA se limiteraient à la réunification familiale, l'éducation et l'apprentissage des métiers professionnels.

2. les contraintes à l'efficacité des stratégies de relèvement développer par les APE serait :

v Le manque d'engagement du gouvernement à mettre fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu ;

v Le relâchement familial dû à l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des ménages.

3. Pour plus d'efficacité, les APE devraient renforcer leurs activités de prévention contre le recrutement et/ou l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par le renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que l'intégration des AGR dans ses approches.

Pour expliquer notre objet d'étude de manière cohérente, nous avons utilisé les méthodes et techniques suivantes : méthode descriptive, méthode analytique et la méthode statistique et les techniques ci - après : La technique documentaire, la technique d'entretien semi - direct, la technique d'observation directe et la technique d'échantillonnage.

Outre l'introduction et la conclusion générale, ce travail est composé de quatre chapitres. Le premier à porté sur la revue de la littérature, le deuxième sur l'approche méthodologique, le troisième, nous avons présenté les résultats de l'enquête et le quatrième se consacre aux stratégies de réinsertion effective et durable des enfants sortis des forces et groupes armes dans la cite d'Uvira.

Les résultats de notre enquête ont révélé que la plus part des enfants ont été motivés de prendre les armes à cause de l'auto défense. Cet avis est partagé par 66 enquêtés soit 73.3%, la vengeance et manque d'occupation, les résultats de la figure 11 montrent que le kit de réinsertion socio-économique reçu de la part de l'Ajedi-ka, ne permettent pas aux ESFGA de se prendre en charge74.4% partagent ce point de vu, tandis que leurs filières de formation se présent comme suit : les résultats de la figure 7 affirme que 13.3% s'occupent de la coupe et couture, 32.2% pratiqués la menuiserie et la charpenterie, 14.4% confirment la coiffure, 33.3% affirment l'agriculture et l'élevage et 6.7% les AGR. Il ressort de nos résultats, de la figure n°... que en grande partie ces filières sont déclarés d'être imposés et orientés aux enfants par les personnels de l'Ajedi-ka.

Enfin, pour une bonne efficacité des interventions de l'Ajedi-ka, dans la réinsertion socio-économique des enfants sortis des forces et groupes armés, notre travail a donné quelques pistes de solution en termes des stratégies qui reposent sur :

1. Renforcer la sensibilisation et le suivi des enfants réinsérés dans la communauté enfin de s'assurer de leur évolution

2. Mettre en place un comité de suivi-évaluation des activités de réinsertion des enfants sortis des forces et groupes armés

3. Création d'un centre d'apprentissage des métiers avec un personnel qualifié mais aussi assurer un fonds pour la protection de l'enfant

4. Accéder le processus d'éradication des groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu et faciliter leur intégration dans le FARDC et ou dans démobilisation (mettre fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels encore opérationnels dans le milieu)

Pour terminer,disons que notre étude n'a été qu'une contribution à la construction de l'édifice dans ce vaste domaine de recherche de la problematique d'encadrement des enfants sortis des forces et groupes armés.Toute oeuvre humaine etant imparfaite,loin de nous l'idée de nous vanter d'avoir épuisé cette thematique de recherche.Nous restons ouvert aux critiques et observations et encourageons d'autres chercheurs à nous completer.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages et articles

1. BOSCO MUCHUKIWA, Thèse : pouvoirs locaux et contestation populaire dans le territoire d'Uvira au Sud-Kivu de 1961

2. F. DEPELTEAU, la démarche d'une recherche en sciences humaines, MONTREAL, ed Boeck université 2000,

3. Filles ex-soldats du Congo, la route cahoteuse de la réinsertion (livre)

4. GILLES BRESSY et CHRISTIANT KONKUYT, management et économie des entreprises, Siery, Les éléments d'analyse MOFF ,2014.

5. J. DUVIGNAUD, la sociologie, Paris, éd DENOEL, 1972,

6. Madeleine GRAWITZ méthodes des sciences sociales, Paris Dalloz, 1976,

7. Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit 300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce fléau ? Coédition CRIP, Bruxelles,

8. R.PINTO et W. GRAWITZ, méthodes des sciences sociale, Paris, Dalloz, 1971, p291

9. R. QUIVY et L.V.COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Bordas, 1988,

II. Mémoires et TFC

1. BYAOMBE BYAMUNGU, la contribution des ONGS locales à la promotion des Droits des enfants et leur impact sur la vie sociale Cas de l'Ajedi-ka dans la cité d'Uvira TFC ISDR/BUKAVU, Juillet 2013

2. Joseph MURUNGUTI MATAHEMUKA, Analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des ESPD à Bukavu étude menée sur BVES et CRISEM, inédit mémoire ISDR 2005-2006,

3. KALONGALUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILULO MBULO « quelques considérations psychosociales sur les enfants sortis de forces et groupes armés : cas de la ville de BUKAVU » in recherches africaines, n° 21 janvier- juillet 2008

4. KAPOTA Michel dans son mémoire « La contribution de la Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés. Cas de la cité d'Uvira »

5. LWENDO AYEBA Jérémie ; évaluation des activités de réinsertion socioéconomique des ESFGA dans le territoire de Fizi. Cas de l'ONG AVREO dans le secteur de Mutambala mémoire 2014

6. MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation particulièrement difficile à Bukavu »

7. SHUKURU BATACHOKA, La problématique sociopolitique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER ,Mémoire ,FSSPA-2006,

III. Rapports et cours

1. Rapport de l'UEPN-DDR sur la situation de désarmement, démobilisation et réinsertion dans la province du Sud-Kivu 2010

2. Rapport politique du commissaire de district du Kivu, 1èr semestre, 1929, cité par BOSCO MUCHUKIWA.

3. Rapport COPARE, observation des conflits au Sud-Kivu, avril, mai et juin 2003.

4. prof : ADIL EL MARHOUM dans son cours d'échantillonnage et estimation de l'université MOHAMED V , Rabat.

5. KABOBYA Godefroid, Séminaire sur le cours de la planification, inédit L1/ISDR, BUKAVU, 2007-2008

6. Rapport mensuel projet UEPN-DDR et RET Novembre 2012,

7. Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion. Cadre opérationnel pour la prévention, le retrait et la prise en charge des enfants associés aux forces et groupes armés, février 2008

8. Rapport du secrétaire général transmettant l'étude de son groupe consultatif sur les conséquences économiques et sociales du désarmement ; nations-unies New York. 1962»

IV. Web graphie

1. http: //www.explored.com

2. Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit 300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce fléau ? Coédition CRIP, Bruxelles,

3. Http/www.explored.Com/ naticias-ecuado

4. Http/www.unicef.org//Child soldiers. // protection de l'enfance,.

5. http/wikipedia.org/wiki/enfants soldats.

6. Http/www.radio okapi.com, 700 enfants soldats démobilisés dans la vie sociale depuis 2009.

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ESFGA

Nous avons le plaisir de vous adresser notre questionnaire d'enquête portant sur l'Analyse critique des stratégies de relèvement des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés développées par les Agences de Protection de l'Enfance dans la cité d'UVIRA Cas de l'AJEDI-KA .

I. Identification de l'enquêté

Sexe :

Age :

Etat civil :

Niveau d'étude :

II. Questions relatives à la démobilisation

1. Depuis quand avez-vous été démobilisé ?

a)Moins d'une année

b) 1-5ans

c)6-10ans

d) Plus de 10ans

2. Qu'est-ce qui vous avait motivé à prendre les armes ?

a)Le gout de l'aventure

b) Esprit de vengeance

c) souci de défendre l'intégrité territoriale

d) Autres (à préciser) ............................................................

3. Dans quel groupe opériez-vous ?

a) Dans les forces régulières

b) Dans un groupe armé

4. Actuellement ou vivez-vous ?

a) Dans une famille d'accueil

b) Dans le CTO (Centre Transit et d'Orientation)

c) Dans ma propre famille

d) Autres (à préciser) ............................................................

5. Quel type d'assistance bénéficiez-vous de l'Ajedi-ka ?

a) Assistance psychosociale

b) Assistance économique

d) Autres (à préciser) ............................................................

6. Bénéficiez-vous du programme d'apprentissage des métiers ?

a) Oui

b) Non

7. Si oui quel est votre filière de formation ?

a) Coupe et couture

b) Menuiserie

c) Coiffure

d) Agriculture

e) Autres (à préciser) ............................................................

8. Aviez-vous choisi librement la filière ou celle-ci vous avait-elle été imposée ?

a) Je l'avais choisie librement

b) Elle m'avait été imposé

c) Autres (à préciser) ............................................................

9. L'apprentissage des métiers vous parait-il bénéfique

a) Oui

b) Non

10. Si oui, pourquoi ?..............................................................................................

.......................................................................................................................................................

11. Lors de la réinsertion, recevez-vous un Kit ?

a) Oui

b) Non

12. Le Kit reçu permet-il aux EAFGA de s'auto prendre en charge après le se jour au CTO ou dans une famille d'accueille ?

a) Oui

b) Non

13. Si oui comment ? ..................................................................................................................

...............................................................................................................

14. S i non pourquoi ?.................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

15. Que pouvez-vous suggérer à l'Ajedi-ka pour l'amélioration des conditions de vie des ESFGA ?..................................................................................................................................................................................................................

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX FONCTIONNAIRES DE L'AJEDI-KA

Nous avons le plaisir de vous adresser notre questionnaire d'enquête portant sur l'Analyse critique des stratégies de relèvement des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés développées par les Agences de Protection de l'Enfance dans la cité d'UVIRA Cas de l'Ajedi-ka .

I. Identification de l'enquêté

Sexe :

Age :

Etat civil :

Niveau d'étude :

1. Depuis combien de temps vous occupez-vous des ESFGA ?

a) Moins d'une année

b) 1-5ans

c) 6-10ans

d) Plus de 10ans

2. Quels types des métiers apprenez-vous aux ESFGA ?

a) Coupe et couture

b) Menuiserie et charpentier

c) Soudure ajustage

d) Mécanique automobile

e) Maçonnerie

f) Informatique

3. Ces métiers sont-ils liés à leurs aspirations?

a) Oui

b) Non

Justifiez-vous.............................................................................................

...............................................................................................................

4. Quelle est l'approche que vous utilisez dans la prise en charge transitoire des ESFGA?

a) Approche FAT (Famille d'Accueil Transitoire)

b) Approche CTO (Centre de Transit et d'Orientation)

c)Approche FAT et Approche CTO

5. Quelles sont les forces et les faiblesses de cette approche......................................

.......................................................................................................................................................

6. Après la formation et la réinsertion, y a-t-il des mécanismes de suivi des ESFGA réinséré?

a) Oui

b) Non

Si Oui lesquels ?.....................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

7. Quelle stratégie peut-on adopter pour l'efficacité des actions de réinsertion menée par l'Ajedika ? ..................................................................................................................................................................................................................

Questions réservées aux familles d'accueille

1. Avez vous des difficultés d'avoir accueillis un enfant sortis des groupes ou forces armées ?........................................................................................................................................................................................................................................................................

2. Comment appréciez vous son comportement depuis son intégration dans la société ?........................................................................................................................................................................................................................................................................

BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky

Table des matières

EPIGRAPHE I

IN MEMORIAM II

DEDICACE III

REMERCIEMENTS IV

SIGLES ET ABREVIATIONS V

L'ETAT DE LA QUESTION 1

II.KALONGA LUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILILO MBULU 1

0. INTRODUCTION GENERALE 4

0.1. PROBLEMATIQUE 4

0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL : 7

0.3. OBJECTIFS 8

0.3.1. Objectif Global : 8

0.3.2. Objectifs Spécifiques 8

0.4. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE DU SUJET 8

0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET 8

0.6. CADRE THEORIQUE 9

0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL 9

CHAPITRE .I. GENERALITE SUR LE SUJET ET REVUE DE LA LITTERATURE 11

1.1. COMPREHENSION DES CONCEPTS 11

I.2. GENERALITE SUR LA REINSERTION DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES 11

I.3. ENFANTS ASSOCIES AUX FORCES ET GROUPES ARMES 12

I.4. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS 13

I.5. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS SUR LA COMMUNAUTE 14

I.6.CONSEQUENCES DU RECRUTEMENT DES ENFANTS SOLDATS 14

I.7. STRATEGIES DE REINSERTION ET DE RELEVEMENT DES ESFGA 15

CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 19

II.I : BREVE PRESENTATION DE LA CITE D'UVIRA 19

II.I.1.   Aspect historique 19

II.I.2. Aspects géographiques 19

II.I.2.1 Relief 20

II.I.2.2 Climat 20

II.I.2.3 Sol 20

II.I.2.4 Végétation 21

II.I.2.5 Hydrographie 21

II.I.3. Aspects économiques 21

II.I.1. L'agriculture 21

II.I.3.2. L'élevage 21

II.I.3.3. La pêche 21

II.I.3.4. L'artisanat 23

II.I.3.5. Industrie 23

II.I.3.6. Transport et communication 23

III. BREVE PRESENTATION DE L'AJEDI-ka 24

III.1. Historique 24

III.2. Les objectifs prioritaires 24

III.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE 25

III.4. MISSION ET VISION DE L'AJEDI-KA 26

a) MISSION 26

b) VISION 26

III.5. DOMAINE D'INTERVENTION 27

III.6. ACTIVITES REALISEES DE 2010 à 2012 27

III.7. STRATEGIES DE REALISATIONS 28

III.8. CONTRAINTES ET RISQUES DE FAISABILITE 28

IV. APPROCHE METHODOLOGIQUE 29

CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUTIONS DES RESULTATS DE L'ENQUETE 32

III.1. objectif de l'enquête 32

III.1.2 méthodologie d'enquête 32

III.1.3 échantillon d'étude 32

3.4. Résultats de l'enquête 34

3.4.1. Caractéristiques des enquêtés 34

3.4.2. QUESTIONS ADRESSEES AUX ESFGA 36

3.5. DISCUSSION DES RESULTATS 46

CONCLUSION PARTIELLE 48

CHAPITRE IV. LES STRATEGIES DE REISERTION EFFECTIVE ET DURABLE DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES DANS LA CITE D'UVIRA 49

IV.1. APPLICATION DE LA MATRICE MOFF 49

VI.2. MATRICE D'ORIENTATION STRATEGIQUE 50

IV.3. ORIENTATION STRATEGIQUE 51

IV.4. STRATEGIES D'INTERVENTIONS 51

CONCLUSION 52

BIBLIOGRAPHIE 54

I. Ouvrages et articles 54

II. Mémoires et TFC 54

III. Rapports et cours 55

IV. Webographie 55

ANNEXES 56

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 57

Table des matières 61

* 1 R.QUIVY et L.V.COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Bordas, 1988, PP30-38

2SHUKURU BATACHOKA, La problématique socio-politique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER ,Mémoire ,FSSPA,2005-2006,

* 1 KALONGALUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILULO MBULO « quelques considérations psychosociales sur les enfants sortis de forces et groupes armés : cas de la ville de BUKAVU » in recherches africaines, n° 21 janvier- juillet 2008 P106-116.

* 2Joseph MURUNGUTI MATAHEMUKA, Analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des ESPD à Bukavu étude menée sur BVES et CRISEM, Mémoire inédit ISDR 2005-2006, 70p.

4KAPOTA Michel dans son mémoire « La contribution de la Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la réinsertion socio-économique des ex-combattants démobilisés. Cas de la cité d'Uvira »

5MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation particulièrement difficile à Bukavu »

* 3 http: //www.Explored.com

* 4 Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit 300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce fléau ? Coédition CRIP, Bruxelles, p28

* 8Http/www.explored.Com/ naticias-ecuado

* 5 Rapport de l'UEPN-DDR sur la situation de désarmement, démobilisation et réinsertion dans la province du Sud-Kivu 2010 p 22

* 10 A. BIROU, Op. cit., pp. 210-211

11Emile DURKHEIM, L'explication des faits sociaux, http//social. Chez. Com/autob/durkheim, htm, consulté le 25 juillet 2014 à 11h 37.

* 6 Rapport mensuel projet UEPN-DDR et RET Novembre 2012, p16

* 7 Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion. Cadre opérationnel pour la prévention, le retrait et la prise en charge des enfants associés aux forces et groupes armés, février 2008

* 8 BYAOMBE BYAMUNGU, la contribution des ONGS locales à la promotion des Droits des enfants et leur impact sur la vie sociale Cas de l'Ajedi-ka dans la cité d'Uvira

* 9 LWENDO AYEBA Jérémie ; évaluation des activités de réinsertion socioéconomique des ESFGA dans le territoire de Fizi. Cas de l'ONG AVREO dans le secteur de Mutambala mémoire 2014 P.37

* 10 Rapport du secrétaire général transmettant l'étude de son groupe consultatif sur les conséquences économiques et sociales du désarmement ; nations-unies New York. 1962 P18 »

* 11 Filles ex-soldats du Congo, la route cahoteuse de la réinsertion (livre) p18

* 12 Http/www.unicef.org// Child soldiers//protection de l'enfance, Le 23 Janvier 2015

* 13 http/wikipedia.org/wiki/enfants soldats. 21 février 2015

* 14 Http/www.radio okapi.com, 700 enfants soldats démobilisés dans la vie sociale depuis 2009. 12 décembre 2014.

* 15 Rapport politique du commissaire de district du Kivu, 1èr semestre, 1929, cité par BOSCO MUCHUKIWA.

* 16 BOSCO MUCHUKIWA, Thèse : pouvoirs locaux et contestation populaire dans le territoire d'Uvira au Sud-Kivu de 1961, page 20

* 17 Rapport COPARE, observation des conflits au Sud-Kivu, avril, mai et juin 2003.

* 18 R.PINTO et W. GRAWITZ, méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1971, p. 291

* 19 Madeleine GRAWITZ méthodes des sciences sociales, Paris Dalloz, 1976, p. 469

* 20 J. DUVIGNAUD, la sociologie, Paris, éd DENOEL, 1972, p. 181 - 182

* 21 F. DEPELTEAU, la démarche d'une recherche en sciences humaines, MONTREAL, éd. Boeck université 2000,p 225

* 22 Prof : ADIL EL MARHOUM, 'échantillonnage et estimation, cours inédit, l'université MOHAMED V, Rabat 2009.

* 23 Douglas, la formation positive. Paris harmathan 2002 .

* 24 GILLES BRESSY et CHRISTIANT KONKUYT, management et économie des entreprises, Siery, 2014. Les élements d'analyse MOFF

* 25 BAREGA LOMBE Recherche-action en planification : notes de cours première année de licence 2005 ISDR/BUKAVU

* 26 KABOBYA Godefroid, Séminaire sur le cours de la planification, inédit L1/ISDR, BUKAVU, 2007-2008






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