REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL
BP : 2849/Bukavu
ANALYSE CRITIQUE DES STRATEGIES DE REINSERTION DES ENFANTS
SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES DEVELOPPEES PAR LES AGENCES DE PROTECTION DE
L'ENFANCE DANS LA CITE D'UVIRA CAS DE L'AJEDI-KA
Présenté par : BYAOMBE BYAMUNGU
Bekey
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du diplôme de Licence en développement Rural,
Option :Organisation Sociale
Niveau de technicité : A0
Dirigé par : Prof SADIKI BYUMBUKA
Co-dirigé par : CT KAMULETE MUTA
Master en sciences de l'environnement
EPIGRAPHE
Puis il dit : « Jésus, souviens-toi
de moi quand tu viendras dans ton royaume » Et il lui dit :
« vraiment je te le dis aujourd'hui : tu seras avec moi dans le
paradis »
Luc 23: 42-43
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
IN MEMORIAM
En mémoire de mon grand père ABWE AOCI
Néhémie et mes tantes LEYA UNGWA Abwe et LOYI ABWE que je ne
peux plus voir ni entendre alors que nous avions encore besoins d'eux.
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
DEDICACE
A mon Dieu, l'auteur et la source vraie de toute vie,
A mon Père ASENDE ATUCU Abwe,
A ma Mère CHALA NA'ABWE Martha,
A la famille BALEBANGA ABWE
A notre future progéniture
A tous les ESFGA et à tout celui qui me porte dans son
coeur,
.
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail est une étape
importante de ma vie. Néanmoins, sans la volonté et l'aide de
l'Eternel ainsi que la contribution tant financière que morale de
Pasteur BALEBANGA ABWE James, je ne serai jamais arrivé à son
aboutissement.
Qu'il me soit donné l'occasion de remercier ceux qui
ont contribué à l'élaboration de ce travail et de leur
témoigner notre profonde gratitude. Ainsi il est adressé nos
sincères remerciements :
A notre Dieu Tout-Puissant de qui dépend toute vie,
Aux autorités académiques de l'Institut
Supérieur de Développement Rural de Bukavu en
général et en particulier à celles de l'option
Organisation Sociale pour avoir concouru à notre formation
intellectuelle,
Au Professeur SADIKI BYOMBOKA pour avoir
agréé de diriger ce travail. La confiance et l'attention qu'il
a accordées à ce travail nous ont encouragés,
Au Chef des Travaux KAMULETE MUTA pour avoir codirigé
ce travail en y accordant tant de temps malgré ses multiples
occupations,
A toute la famille KABWE KAKOZI Néhémie
pour l'amour et le soutien qu'elle ne cesse jamais de nous accorder,
A mes frères et soeurs : ESTHER ATUCU, MALEUNDA
ATUCU, MOZA ATUCU, MLASI ATUCU ET ELIZABETH ATUCU, Fréderick ATUCU,
IMANI ATUCU.
A nos frères et amis en l'occurrence de Me SUBEA
DELPHIN, ASSANI SADI Radja, EKYOCI MSHIKANA Victor , ZAWADI ATANGA
Roméo, ESTHER LUMONA M, BARAKA MUSHOBEKWA Justin, LIPANDA JUMAPILI,
Lebon PILO JANVIER, Anaclet BAGUMA, KAPAMA KAPOTA Michel, JUNIOR GARY,
Past CHARLES pour le souci en vue de notre meilleure formation, pour leurs
encouragements et appuis,
A tous ceux dont les noms ne sont pas cités sur cette
page et qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont
participé à la réalisation de ce travail, qu'ils ne nous
en veulent pas car ils sont toujours gravés dans notre coeur.
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFDL : Alliance de Forces
Démocratiques pour la Libération
AGR: Activité
Génératrice de Revenu
AJEDI-KA : Association des Jeunes pour
le Développement intégral-KALUNDU
APE : Agence de Protection de l'Enfance
CONADER : Commission Nationale de
Désarmement et Réinsertion
CTO : Centre de Transit et
d'Orientation
DDR : Désarmement,
Démobilisation et réinsertion
EAFGA : Enfants Associés aux
Forces et Groupes Armés
ESFGA : Enfants Sortis des Forces et
Groupes Armés
FARDC: Forces Armées de la
République Démocratique du Congo
FAT : Famille d'Accueil Transitoire
FDLR : Forces Démocratiques pour
la Libération du Rwanda
FO : Famille d'Orientation
ISDR: Institut Supérieur de
Développement Rural
LRA : Lord Resistant army
MONUSCO: Mission de l'Organisation des
Nations-Unies pour la Stabilisation du Congo
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
RCD : Rassemblement Congolais pour la
Démocratie
RDC : République
Démocratique du Congo
TFC : Travail de Fin de Cycle
UEPN-DDR : Unité
d'Exécution du Programme National de Désarmement,
Démobilisation et la Réinsertion
UNICEF :Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance
INTRODUCTION GENERALE
0.1.
L'ETAT DE LA QUESTION
Pour Raymond QUIVY et Luc Van CAMPENHOUDT, lorsqu'un chercheur
entame son oeuvre, il est peu probable que son sujet d'étude n'ait
jamais été traité par d'autres chercheurs en partie ou
directement.
Ainsi, toute oeuvre scientifique s'inscrit
inéluctablement dans un continuum et peut être situé par
rapport à des courants de pensée qui le président et qui
l'influencent par ailleurs. D'où, il est normal et important que le
chercheur en prenne connaissance pour lui permettre de préciser ce qui
rapproche d'une part et ce qui distingue d'autre part son propre travail de
ceux des autres.1(*)
Etant donné que nous ne sommes pas le premier
à réfléchir sur la problématique de
réintégration des enfants sortis des forces et groupes
armés, notre étude rejoint celles des auteurs
suivants :
I. SHUKURU BATACHOKA, traitant de la
problématique sociopolitique de la démobilisation des combattants
au sud Kivu, cas des démobilisés de la CONADER,
Mémoire, FSSPA, 2005-2006,
Selon lui, si l'on ne tient pas compte du devenir des
ex-combattants, on aboutira à la minimisation et à la
spectacularisation de la violence qui pourra entraîner la crise et les
conflits en escalades conduisant encore une fois de plus à
l'effondrement de l'Etat.
En plus de cet appui financier, les enfants retournés
dans la communauté ont également besoin d'une assistance psycho
sociale pour maîtriser les traumatismes vécus.1(*)
II.KALONGA LUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILILO MBULU
Ont mené une étude sur les
considérations psychosociales chez les enfants sortis des forces et des
groupes armés à Bukavu. Cette étude a couvert un
échantillon de deux cents enfants sortis des forces et groupes
armés choisis selon des critères bien définis. A la fin de
l'étude, ils ont dégagé les conclusions selon lesquelles,
bien que ces enfants constituent une catégorie spéciale des
vulnérables, il s'avère que ces enfants ex-soldats ne sont pas
pour autant différents des autres enfants du point de vue psychologique
dans la mesure où leurs réactions ne semblent pas trop
s'éloigner du cadre comportemental général de la
société.
Néanmoins, sur le plan affectif, il se
révèle que ces enfants ex-soldats sont plus tournés vers
l'extérieur du fait d'avoir été détachés
prématurément de leurs familles.
Par ailleurs, les résultats de ces auteurs ont
montré que ces enfants sont équilibrés sur le plan sexuel
malgré leur exposition aux éventuelles déviations.
Aussi, la peur due aux différents
événements sombres vécus, continue-t-elle à marquer
le parcours de leur vie quotidienne.1(*)
Sur le plan de la sociabilité, ils ont
montré que la fréquence élevée
d'incarcération ou de l'emprisonnement des garçons, ferait penser
à la délinquance ; ce qui ne dénote ni de l'alcoolisme, ni
du tabagisme, encore moins de la toxicomanie de la part de ces enfants.2(*)
III.KAPAMA KAPOTA Michel dans
son mémoire « La contribution de la
Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la
réinsertion socio-économique des ex-combattants
démobilisés. Cas de la cité d'Uvira ». Il s'est
posé trois questions se référant à cette
littérature sur la réinsertion des ex-combattants qui a
attiré sa curiosité sur :
1. Comment la Caritas/Développement d'Uvira
a-t-elle contribué efficacement à l'intégration sociale et
économique des ex-combattants dans leur milieu d'accueil ?
2. Quelles sont les forces et les faiblesses du programme
de réinsertion socio-économique des ex-combattants
démobilisés dans leur milieu d'accueil coordonné par
l'organisation Caritas-Développement ?
3. Comment Caritas envisage des stratégies pour la
réinsertion durable des ex-combattants
démobilisés ?
A ces questions, il a proposé des hypothèses
suivantes :
1. La Caritas/ développement aurait réussi
à intégrer un nombre réduit des ex-combattants au regard
des moyens financiers ; ceux -ci se retrouvent aujourd'hui
adaptés à la vie civile et s'appliquent soit l'agriculture soit
aux métiers professionnels.
Etant ainsi, les ex-combattants retrouvent leur estime
dans le milieu d'accueil et répondent eux-mêmes à leurs
besoins sociaux de base.
2. Le programme de DDR initié par le gouvernement
pour sécuriser les populations civiles pouvait faire face à
l'insécurité ; mais ce programme non seulement n'a
bénéficié d'aucun encadrement à cause des
difficultés d'accès à leur milieu qui est enclavé
et de la faiblesse du fonds financier de la CONADER.
3. Les stratégies pour résoudre ce
problème seraient l'encadrement des ex-combattants dans l'agriculture,
activité qui leur est familière et qui de ce fait n'exigera pas
d'efforts particuliers surtout que le territoire d'Uvira présente des
grands atouts en matière de développement agricole. Au de
là de l'agriculture, il faut apprendre aux ex-combattants les
métiers, d'où la formation professionnelle en menuiserie,
maçonnerie, coupe- couture, mécanique,...
Cet encadrement approprié des ex-combattants
pourrait donc leur redonner l'espoir et la possibilité de vivre en
harmonie dans leur milieu d'accueil.4
IV.MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son
mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives
d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation
particulièrement difficile à Bukavu », l'auteur montre
à partir de l'observation qu'un nombre important d'enfants
marginalisés tombent victimes des risques sociaux dans les centres des
ONGS de protection et réhabilitation de cette catégorie de groupe
vulnérable, et le soutien de l'Etat aux différentes initiatives
travaillant dans le cadre des enfants marginalisés lesquels sont
confrontés aux risques sociaux. Dans ce cadre, nous trouvons que
l'auteur insiste sur les risques sociaux des enfants
marginalisés.2(*)
Notre travail va se démarquer de la
précédente oeuvre par le fait qu'il analysera les
stratégies dont se servent les agences de la protection de l'enfance
pour relever les enfants sortis des forces et groupes armés dans la
société civile.
0.2. PROBLEMATIQUE
Dans beaucoup de pays en guerre, les enfants ont subi
beaucoup de violences et maltraitance par le fait qu'ils soient souvent
utilisés comme chaire à canon. Cette utilisation des enfants dans
les conflits armés constitue l'une des pires formes d'exploitations et
d'abus d'enfants. Partout à travers le monde, les enfants ont
toujours été considérés comme un trésor,
l'espoir de toute Nation qui se veut sérieuse et soucieuse de son
développement car dit-on ; « la jeunesse est
l'avenir de demain ». Voila pourquoi les enfants méritent une
attention particulière de toute l'humanité. Ceci n'empêche
pas que, dans beaucoup de pays du monde, les droits des hommes ne soient
bafoués et plus particulièrement ceux des enfants en dépit
des traités et accords signés et des les déclarations
faites du jour au jour par la cours pénale internationale (CPI) avec
l'appui de plusieurs institutions nationales pour mettre fin à
l'utilisation des enfants soldats tout en soutenant des réseaux
possibles qui favorisent le désarmement, démobilisation et la
réinsertion des anciens enfants soldats. Ce qui est une violation
flagrante des droits des enfants mais aussi des conventions et traites
internationaux que les Etats parties prenantes ont ratifiés.
Trois cent mille (300000) enfants au monde, au moins,
porteraient les armes ou surviraient de supplétifs au sein des forces
armées nationales, des milices rebelles, des groupes armés
paramilitaires et des gangs mafieux.
Ces cohortes de guerriers juvéniles constituent une
menace trop souvent ignorée dès lors qu'il faut juger les actes
d'enfants arrachés à leurs familles et plongés dans
l'horreur de la guerre.
En Afghanistan, par exemple, les Talibans ont
commencé à procéder à l'enrôlement des
jeunes guerriers à partir de leur entrée en guerre contre les
Moudjahidin en 1994 jusqu'à la chute du régime islamiste en
2001.3(*) En dépit de
la chute de leur régime, l'utilisation d'enfants soldats n'a pas disparu
au sein des groupes talibans opérant en Afghanistan. Selon l'ONU,
même la police Nationale Afghane intégrait aussi des enfants dans
ses rangs à l'instar des groupes armés. C'est ainsi que face
à la pression internationale, un accord entre l'ONU et le gouvernement
Afghanistan a été signé au début de l'année
2010 pour mettre fin à cette pratique.4(*)
Le cas de l'Ouganda est encore assez éloquent. A
l'heure actuelle, l'armée de résistance du seigneur (LRA), un
groupuscule des fanatiques religieux du nord de l'Ouganda dirigé par
Joseph KONY procède régulièrement et ce, depuis le milieu
des années 1990, à des enrôlements forcés des jeunes
enfants. Les enfants ainsi enlevés subissent eux aussi des actes de
barbaries, viols, meurtres, tortures, travaux forcés, longues marches
à pied...leur imposés par ces ravisseurs.5(*) C'est dans le même ordre
d'idées que le gouvernement Tchadien a signé le 09 mai 2009, un
accord avec l'Unicef prévoyant la protection des enfants recrutés
dans l'armée Nationale Tchadienne. En signant cet accord, le
gouvernement reconnaissait pour la première fois la présence des
enfants dans les rangs de l'armée.8
En effet, en RDC, le recrutement et l'utilisation des enfants
par des groupes armés est un phénomène répandu,
connu depuis le conflit de 1996-1997, résultant du renversement du
régime de Mobutu par l'AFDL.
La question des enfants utilisés par les groupés
armés en R.D.C. a attiré un niveau élevé et constat
d'attention internationale, aux niveaux diplomatiques et de plaidoyer depuis le
début du conflit et cela au milieu de l'année 1998.
Tous les groupes armés en R.D.C. ont été
nommé dans les rapports annuels du secrétariat
général des Nations Unies de 2002 et 2003 sur les enfants et les
conflits armés devant le conseil de
sécurité.7 La République démocratique du
Congo compte à elle seule 10% des effectifs d'enfants soldats au monde,
près de 33494 enfants avaient été recrutés dans les
forces et groupes armés et certains d'entre eux y presteraient encore
jusqu'à ce jour
Partant de cela, le gouvernement de la République
Démocratique du Congo, prit conscience du problème
engendré par la présence des enfants dans les forces et groupes
armés, mit sur pied le Programme National de désarmement,
démobilisation et réinsertion (PNDDR) des ex- combattants dont
la mise en oeuvre est intervenue en 2004 et il concernait 300 000 ex-
combattants dont 25.000 enfants.5(*)
En adoptant ce programme de désarmement
général et complet, le gouvernement de la RDC voudrait
certainement évaluer avec beaucoup de soin les répercutions
probables du désarmement sur la production nationale et sur l'emploi et,
étudier leur politique économique de façon à la
rendre aussi efficace que possible. Il importerait de maintenir la demande
intérieure de biens et de services à un milieu
général élevé ce qui contribuerait à assurer
un niveau satisfaisant de la production et de l'emploi.
Il s'git là d'un objectif normal de la politique de
Gouvernement, mais qui aurait une importance accrue tant pendant la
période de reconversion qu'à long terme, lorsque le
désarmement général et complet aurait été
réalisé.
Le désarmement permettrait de plus de libérer
des groupes importants de jeunes gens (EAFGA) actuellement employés dans
des groupes et forces armées , le profit qu'un certain nombre de
province ont tiré de la bonne volonté et de l'enthousiasme de
ces jeunes gens montre que beaucoup d'entre eux, lorsqu'ils seront
complètement libérés de tout souci militaire, ils pourront
contribuer utilement au développement économique et social du
pays.
On pourrait, dans un monde désarmé,
espérer une amélioration générale du niveau de vie
et notamment un accroissement des loisirs. La fin de la course aux armements
amènerait les gouvernements à accorder aux objectifs sociaux une
priorité plus élevée. On éviterait les
inconvénients psychologiques, normaux et matériels, qui
résultent du service militaire obligatoire des EAFGA et du stationnement
des membres des forces et groupes armées en des lieux
éloignés de leurs foyers ainsi que ce risque de voir les
considérations de sécurité nationale et les forces
armées jouer un grand rôle pour ce qui est des valeurs
adoptées par la collectivité. La coopération dans le
domaine scientifique ainsi que les arts profiteraient d'un élargissement
des échanges internationaux.
Pour ce qui est de la seule province du sud Kivu, près
de 3000 à 5000 enfants seraient impliqués dans ce processus selon
les organisations intervenant dans la réinsertion des enfants sortis des
forces et des groupes armés.
Cependant, il est impérieux de signaler que le
territoire d'UVIRA a toujours été qualifié comme un
territoire de la résistance en guerre dans la province et à ce
titre, confronté au problème d'utilisation et /ou recrutement
des enfants dans les forces et groupes armés.
C'est dans cette optique que plusieurs organisations de l
société civile dont l'Ajedi-ka se sont engagée aux
côtés des autres APE en collaboration avec l'UEPN-DDR, la MONUSCO,
et l'UNICEF à militer pour la prévention contre l'utilisation
et/ ou recrutement des enfants dans les forces et groupes armés à
travers son volet désarmement, démobilisation et
réinsertion socio-économique.
Au sortir des enfants des forces et groupes armés,
les APE sont tenues au regard du PNDDR, d'entamer un certain processus de
réintégration des enfants dans la société, lequel
processus suppose des actions basées sur les capacités de
l'enfant et les potentialités du milieu.
En effet, les actions de réintégration des
enfants ont comme but d'enlever dans la psyché de l'enfant les souvenirs
de la violence des événements qu'il a vécu, la
préparation à la socialisation et à l'auto prise en charge
de manière à limiter toutes les chances de retourner aux armes.
Faisons remarquer cependant que, malgré les efforts consentis dans ce
cadre, les conditions socioéconomiques des enfants sortis des forces et
groupes armés dans la cité d'Uvira en particulier et dans tout le
territoire en général ne sont pas satisfaisantes, ce qui laisse
des craintes à plusieurs observateurs qui estiment que cette situation
ramènerait ces enfants au gout des armes et de violence.
A la lumière de ce qui précède, il y
a lieu de se poser les questions suivantes :
1. Quelles seraient les contraintes à
l'efficacité des stratégies de relèvement
développer par les APE?
2. Quelles sont les stratégies
développées par les Agences de Protection de l'Enfance pour le
relèvement des ESFGA?
3. Que faire pour plus d'efficacité des actions de
réinsertion socio-économique des ESFGA par les APE ?
0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL :
Maudissement
Pour répondre anticipativement aux
préoccupations soulevées dans notre problématique, cette
étude se veut de vérifier les réponses suivantes :
1. Les stratégies développées par les
APE pour le relèvement des ESFGA se limiteraient à la
réunification familiale, l'éducation et l'apprentissage des
métiers professionnels.
2. les contraintes à l'efficacité des
stratégies de relèvement développer par les APE
serait :
v Le manque d'engagement du gouvernement à mettre
fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels
encore opérationnels dans le milieu ;
v Le relâchement familial dû à
l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des
ménages.
3. Pour plus d'efficacité, les APE devraient
renforcer leurs activités de prévention contre le recrutement
et/ou l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par
le renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que
l'intégration des AGR dans ses approches.
0.3. OBJECTIFS
0.3.1. Objectif Global :
Ce travail vise à relever l'apport de l'Ajedi-ka
dans la réinsertion socio-économique des ESFGA dans la
cité d'UVIRA.
0.3.2. Objectifs
Spécifiques
1. Analyser les effets socio-économiques de la
réinsertion des ESFGA dans leur milieu d'accueil
2. Envisager de possibilités de création
d'emploie pour les ASFGA
3. Proposer une stratégie visant à
améliorer les interventions de l'Ajedi-ka dans la réinsertion
socio-économique des ESFGA.
0.4. DELIMITATION SPATIO -
TEMPORELLE DU SUJET
Au plan temporaire, cette étude couvrira la
période de 2009 à 2014. L'année 2009 correspond à
la période pendant laquelle, un nombre important d'enfants
s'étaient réinséraient dans leurs familles a partir de
l'effort de l'Ajedi-ka ; tandis que l'année 2014, constitue
celle de la systématisation de nos investigations. Au plan spatial, nos
enquêtes vont couvrir la cité d'Uvira et ses environs.
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nos observations sur la violation des droits de l'enfant est
surtout bafoués par les hommes politiques, notamment par les groupes
armés est a haut niveau, c'est-à-dire le choix s'explique par
notre interpellation à la conscience de tout un chacun de respecter et
promouvoir les Droits de l'enfant, car les enfants sont les
éléments complémentaires dans la société,
sans eux il n'y a pas la complémentarité dans le processus de
développement.
0.6. CADRE THEORIQUE
Pour construire notre cadre théorique, nous nous
sommes inspirés de la philosophie d'Emile Durkheim pour
appréhender les réalités relevées au cours de notre
travail. D'après Emile Durkheim, la question du lien social retrouve
aujourd'hui toute son actualité. En effet, la montée de la
précarité et des inégalités sociales affaiblissent
la cohésion sociale et compromettent le processus d'intégration.
La tendance à la déréglementation
des marchés du travail ainsi que la flexibilité peuvent
être analysées à la lumière du concept d'anomie.
Pour Durkheim, « c'est dans la nature de la société
elle-même, qu'il faut aller chercher l'explication de la vie
sociale » ; la cause déterminante d'un fait social doit
être cherchée parmi les faits sociaux antécédents,
et non parmi les états de la conscience individuelle. La fonction d'un
fait social doit toujours être recherchée dans le rapport qu'il
soutient avec quelque fin sociale »6(*). C'est dans cette optique que nous chercherons tout
au long de cette littérature à comprendre la portée des
interventions de la l'Ajedi-ka dans la réinsertion
socio-économique des ESFGA, dégager les forces et les faiblesses
pour plus d'efficacité et d'efficience sur le terrain.
0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Outre l'introductive et la conclusion
générale, ce travail s'articule autour de
quatre chapitres :
· Le premier chapitre traite des
généralités sur le sujet et la revue de la
littérature
· Le deuxième chapitre porte sur la
méthodologie du travail
· Le troisième chapitre c'est la
présentation, analyse et interprétation des résultats de
l'enquête ; et enfin,
· Le quatrième chapitre porte sur les axes
stratégiques.
CHAPITRE .I. GENERALITES SUR LE SUJET
ET REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. COMPREHENSION DES
CONCEPTS
1.1.1. Analyse : Etude faite en vue de
discerner les diverses parties d'un tout. Décomposition d'un ensemble
visant à mettre en évidence les éléments qui les
constituent (exemple ; analyse de sang ; Analyse grammaticale ;
analyse logique)6(*)
1.1.2. Critique : «
Capacité à juger de façon pertinente ou à remettre
en question quelque chose ». Sévère dans son jugement
ou porté à exprimer une appréciation négative
(exemple ; une personne exagérément critique) ou encore qui
juge ou fait pour juger du pour et du contre de quelque chose (par
exemple ; contester le contenu critique d'un article) 7(*)
1.1.3. Stratégie : Art
d'organiser et de coordonner un ensemble d'opérations pour parvenir a un
but.8(*)
1.1.4. Réinsertion: d'après le
dictionnaire LA ROUSSE, « réinsertion signifie action de
réinsérer, de réintégrer dans un groupe social,
professionnel.9(*)
1.1.5. Agences de protection de l'enfance :
sont les associations locales, les ONG nationales qu'internationales
qui interviennent à la défense de droit de l'enfant.
1.1.6. Groupe armé : c'est une
réunion de personnes ayant des intérêts communs. Un groupe
armé est une réunion de personnes animées des sentiments
belliqueux pour défendre des intérêts communs ou
intra-inter individuel. Une force armée irégulière
« rapport du secrétaire général transmettant
l'étude de son groupe consultatif sur les conséquences
économiques et sociales du désarmement ; nations-unies New
York. 1962 P18 »10(*)
1.1.7. Force armé : c'est une
force armé régulière, loyaliste. Ex: FARDC
I.2. GENERALITES SUR LA
REINSERTION DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES
Enfant : l'enfant, tel que défini
par les instruments juridiques nationaux et internationaux est toute personne
âgée de moins de 18 ans. Il jouit de tous les droits fondamentaux
reconnus à la personne humaine tant au plan national qu'international et
relativement à sa vulnérabilité, il jouit d'une protection
spéciale de ses droits.
La RDC étant membre des nations-unies, la
résolution 1612 du conseil de sécurité interdisant
l'implication des enfants soldats dans les conflits armés s'impose de
plein droit sur l'ensemble du territoire national, et par conséquent,
aucun acteur ne saurait y déroger par quelque motif que ce soit. Par
cette résolution et d'autres conventions adoptées dans ce sens au
plan international, l'enfant est protégé contre tout risque
d'être enrôlé de gré ou de force aux sein des forces
et groupes armés, et toutes les parties belligérantes sont tenues
de protéger l'enfant contre les effets de la guerre en cas des conflits
armés. En adoptant la loi portant la protection de l'enfant, le
législateur congolais réitère les engagements de l'Etat
congolais de promouvoir les droits de l'enfant en vue du développement
intégral de sa personne et lui reconnais à cet effet une
protection intégrale dénuée de toute discrimination. Les
enfants étant tous égaux en dignité et en droit, ils
bénéficient tous de l'ensemble, sans aucune forme de
discrimination fondée notamment sur les circonstances de la naissance,
ou sur ses origines des droits et avantages leur reconnus en RDC. Ils ont tous
droit notamment à la vie, et aucune personne ne saurait s'arroger pour
mettre fin à sa vie sous peine des sanctions sévères
prévues par la loi, en aucune circonstance la loi n'autorise à
aucune juridiction, compétente soit-elle, de prononcer une peine de mort
contre un enfant, quelque soit la gravité de manquement commis.
Les enfants qui quittent les groupes armés
méritent d'être acceptés et protégés, au
même titre que les autres par la communauté d'accueil et par
conséquent, toute pratique sociale discriminatoire à leur
égard est prohibée par la loi. Ce dire que la loi a tout
résolu dans la quasi-totalité des questions liées au droit
de l'enfant, il reste alors à adoper les considérations
socioculturelles à la réalité juridique en vue d'assurer
une jouissance effective des droits reconnus à l'enfant sur toute
l'étendue du territoire national. D'où une forte sensibilisation
et un renforcement continu des capacités de tous les acteurs sociaux en
vue de mieux comprendre, promouvoir et respecter l'ensemble des droits garantis
à l'enfant en RDC par les instruments juridiques tant nationaux
qu'internationaux.
I.3. ENFANTS ASSOCIES AUX
FORCES ET GROUPES ARMES
On estime qu'il y a environ 300000 enfants soldats au niveau
mondial, garçons et filles qui participent aux combats ou sont
rattachés aux forces et groupes armés et utilisés a des
fins sexuelles ou pour d'autres services. Presque toutes les filles et certains
garçons sont victimes des services sexuels de la part de leurs
commandants ou d'autres soldats, la majorité des ces enfants issus des
groupes armés témoignent qu'ils combattent souvent à la
première ligne11(*). Les processus global de désarmement,
démobilisation et de la réinsertion (CONADER), l'organe
gouvernemental chargé d'assurer la mise en oeuvre de l'ensemble du
processus, n'a pas les capacités et l'expérience technique ou
l'autorité pour surveiller le déroulement. Alors la contribution
des APE à la promotion de droit de l'enfant serait: la sensibilisation
des officiers militaires(FARDC), la négociation avec les forces et
groupes armés pour la libération des enfants, accueil et prise en
charge des ESFGA au centre, la réunification familiale et communautaire,
suivi et appui à la réinsertion économique,
prévention du recrutement des enfants. Les contraintes à
l'efficacité de cette contribution des APE seraient : Le manque
d'engagement du gouvernement à mettre fin à l'activisme des
forces et groupes armés résiduels encore opérationnels
dans le milieu , le relâchement familial dû à
l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des
ménages, mais aussi pour plus d'efficacité, les APE devraient
renforcer ses activités de prévention contre le recrutement et/ou
l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par le
renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que
l'intégration des AGR dans ses approches.
I.4. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS
Le recrutement illégal des enfants soldats provoque des
multiples et profonds impacts sur l'avenir de ces enfants. Il leur prive le
droit de recevoir une éducation et par conséquent réduit
leur capacité dans leur vie future. Dans la plus part de cas, lorsque
les enfants sont enlevés ou recruté dans des forces et groupes
armés, ce la les dépossède d'une éducation qu'ils
auraient du recevoir auprès de leur famille et de leur entourage. De
plus ces enfants peuvent rencontrer des grandes difficultés pour
recevoir leurs identités et leurs places dans la communauté. Les
plus souvent les enfants sont forcés d'assister voir de participer
à des scènes d'une extrême violence qui peuvent avoir des
impacts à long terme sur leur bien émotionnel qu'ils ne
reçoivent pas de soutien approprié, il est important de rappeler
que se ne sont pas des générations perdues et que s'ils sont
réintégrés dans un environnement protecteur, s'ils ont
accès à l'école et d'autres services de base, ils sont
capables d'avancer dans leur vie, en développement de résilience
leur permettant de reprendre confiance en eux et en participant pleinement
à la vie sociale de la communauté. Pour Unicef, il est important
de dire que ce ne sont pas des générations perdues, et qu'on peut
le récupérer physiquement et psychologiquement.
I.5. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS
SUR LA COMMUNAUTE
Les phénomènes des enfants soldats provoquent
des impacts au-delà même de l'enfant. L'entourage subir des
sérieux impacts. Le recrutement peut diviser la communauté, si
l'enfant recruté est reconnu comme acteur de l'acte de violence, qui
peut induire un sentiment irrépressible de douleur ou de perte. De plus,
lorsque la pauvreté incite les enfants à rejoindre une
entité armée, parents et communauté peuvent se sentir
capable et impuissants de n'avoir pu constituer un réseau d'entraide
suffisant pour empêcher ce la n'est pas rare de voir des groupes
armés forcer les enfants à se retourner contre leur propre
communauté, en vue de rompre tout les liens avec cette
communauté, augmentant ainsi leur dépendance au groupe et
accroissant la détresse ressente par les membres de la communauté
d'enfants soldats dans le monde.12(*)
I.6.CONSEQUENCES DU RECRUTEMENT
DES ENFANTS SOLDATS
Les causes de recrutement des enfants soldats sont de deux
niveaux entre autre psychologiquement et physiquement.
a) Psychologiquement : les enfants
soldats sont des enfants traumatisés par ce qu'ils ont vécu
plusieurs scènes de tueries durant leur vie militaires, ils n'ont plus
de famille ou de communauté, ainsi ils ont étés
privés de sociabilisassions à la fois culturelle, morale et au
niveau des valeurs. Ces enfants ont développés une grande
méfiance qu'il leur faudra par la suite apaiser. Au sein des groupes
armés, ils ont été transformé en machine à
tuer, insensibles à la mort et à la douleur : ils ne
distinguent plus la frontière entre les biens et les mal. Ils sont
étés soumis à une discipline militaire trop dure pour eux
et ont été forcés de commettre des actes terribles, tel
que tuer un proche et boire les sangs de leurs victimes,... Ces traumatismes
ont des graves répercutions sur le développement des enfants
d'un point de vue psychologique, c'est pour ce la que lors de leur
réinsertion, il leur faudra un suivi psychologique adapté.
b) Physiquement : les enfants peuvent
mourir, être blessés, devenir handicapés, ils peuvent
souffrir de la rigueur militaire promotionnelle par apport à leur
âge, souffrir de la mal nutrition, de maladie et devenir dépendant
aux drogues, à l'alcool, subir des violences sexuelles, être
contaminés par une MST, subir des grossesses non désirées
des avortements forcés.13(*) Pour le congolais THOMAS LUBANGA qui avait comparu
devant la cours pénale internationale pour crime de guerre et le
recrutement des enfants soldats en Ituri. L'ONU et la RDC s'engagent à
éliminer les phénomènes enfants soldats au sein des FARDC,
un plan d'action pour la lutte contre le recrutement et l'utilisation d'enfant
dans les forces armés à été signé le
04/Octobre/ à Kinshasa par le premier ministre MATATA PONYO et ministre
de la Défense, au nom du gouvernement congolais, ainsi que par le
représentant spécial de Nations-unies et représentante de
l'Unicef en RDC, le gouvernement congolais a accepté de signé de
plan d'action pour montrer son engagement à mettre fin aux recrutement
d'enfants et toute violation grave des droits de l'enfant. Le premier ministre
assure que le gouvernement va respecter ses engagements en cette
manière.14(*) Vu
que la place de l'enfant n'est pas dans la force ou groupe armé,
plusieurs organisations tant internationales que nationales sont
impliquées en faveur de droit de l'homme en général et en
particulier ce lui de l'enfant pour chercher des mécanismes à la
stratégie d'abolition du phénomène de recrutement des
enfants. Pour mettre fin a cette situation alarmante, des lois des
décrets, de convention de protocole ont été signé
entre le gouvernement, les forces et les groupes armés et ses
organisations, des sanctions ont été énoncé
à quiconque qui continuera ou qui détiendra un enfant de moins de
18ans dans sa milice ou dans son armée.
I.7. STRATEGIES DE REINSERTION
ET DE RELEVEMENT DES ESFGA
Cette politique comprend la réinsertion sociale, la
réinsertion familiale et communautaire et en fin la réinsertion
économique.
a) La réinsertion sociale
La réinsertion sociale est le processus par le quel
l'enfant retrouve une place dans la communauté, la quelle lui permet de
jouer un rôle actif dans le rétablissement des liens essentiels
à son développement. Dans ce cadre elle doit impliquer le
renforcement des structures sociales y afférentes, les enfants, les
familles, les structures scolaires, les centres de formations, les entreprises,
les ONG locales et toute la communauté doivent être
sensibilisées sur l'importance de la réinsertion de l'enfant,
avant, pendant, et après son retour en communauté. Les agences de
protection de l'enfance doivent tenir compte des bénéficiaires
liés au programma et au développement de mécanisme de
protection à long terme pour assurer la durabilité et
l'efficacité de la réinsertion scolaire et communautaire. Toute
fois un bilan et une évaluation de la situation et des
compétences de l'enfant doivent être établis par la
structure d'encadrement pour orienter vers l'option qui sera
préférable à sa réinsertion. Les APE se doivent
d'échanger au préalable de différentes informations
déjà établies en structure d'encadrement transitoire, ce
processus de prise en charge ne doit pas faire taire le rôle et la
responsabilité de l'Etat et de ses structures
décentralisées, du fait que l'Etat est premier responsable de la
réinsertion conformément aux dispositions de la convention
relative aux droits de l'enfant. (CDE)
b) Réinsertion familiale et
communautaire
La famille reste la base sur laquelle se construit le
processus de réinsertion, et en tant que telle, elle se doit d'assurer
ses responsabilités. La réinsertion familiale et communautaire
visent non seulement à donner une nouvelle chance à l'enfant
sorti des forces et groupes armés d'avoir ou de retrouver une vie
normale dans sa famille et dans la communauté, mais aussi
d'éviter qu'il soit rejeté par ces dernières. Ce pendant
dans le but d'assurer la durabilité de la réinsertion des enfants
dans la famille et dans la communauté, il est important de favoriser
l'appropriation par la famille et la communauté elles même, du
suivi et de la protection des enfants qu'elles ont accueillis. Les
activités de réinsertion doivent respecter les valeurs soutenues
par la communauté du retour et doivent également respecter les
droits de l'enfant. Par protection, ont entend assurer la
sécurité de l'enfant, ainsi que les respects des droits des
enfants tels que garantis dans la législation internationale,
régionale et nationale ; notamment le droit à la vie,
à l'intégrité physique, à la liberté et
à la défense contre toutes formes de violence, d'exploitation et
d'abus. Les agences de protection de l'enfance (APE) ont la
responsabilité de renforcement des capacités technique des
intervenants communautaires dans leur zone d'intervention. A ce titre elles
peuvent déterminer au moins une personne dans la communauté ou la
dans cellule qui a les connaissances minimales en matière de
protection de l'enfant et en matière de suivi. Cette personne ou cette
cellule devient le référant pour l'enfant pour discuter de ses
problèmes durant sa réinsertion. En outre les APE devront
travailler pour assurer le suivi adapté aux besoins individuels de
chaque enfant. En fin, les APE sont responsables pour la documentation des
problèmes de protection de l'enfant pendant leur processus de
réinsertion dans les communautés. Elles doivent s'assurer que
l'information relative à leurs activités parvient aux autres
institutions de protection des droits de l'enfant de leur ressort, tout en
travaillant sur les aspects de préventions durable contre les questions
de violation des droits de l'enfant. Les activités communautaires de
réinsertion visant la création d'un environnement protecteur et
accueillant devraient commencer dans la mesure du possible, avant la sortie des
enfants dans une force et groupe armé. Des zones identifiées
comme étant susceptible d'accueillir les enfants devraient être
dès que possible, l'objet de telles activités. Approche
communautaire aux bénéfices reliés à
l'éducation pour chaque enfant libéré, à
l'école et la communauté devraient cibler au moins aux autres
enfants vulnérable qui pourront bénéficier de l'appui
à l'éducation formelle ou non formelle.
c) Réinsertion économique
Elle consiste à définir et remettre en oeuvre
pour chaque enfant sorti d'une force et groupe armé, un plan
professionnel qui passe par les options suivantes : l'orientation
professionnelle, la formation ou l'apprentissage professionnelle, les
activités génératrices de revenus en vu de son
accès à l'emploi rémunérateur ou l'auto emploi.
L'objet de la réinsertion économique et de favoriser le retour de
l'enfant dans la famille et la communauté et d'assurer sa
réinsertion dans un cadre de vie équilibrée.
La réinsertion économique doit tenir compte des
aptitudes et capacités de l'enfant et permettre son développement
en tant que citoyen actif dans la société. Les activités
de réinsertion économique des enfants vulnérables de la
communauté de réinsertion, ceux-ci sont identifiés en
fonction de leur degré de vulnérabilité avec une attention
particulière aux filles. L'âge est un élément
déterminant dans la réinsertion économique selon les
réglementations nationales et internationales en matière de
travail. L'orientation professionnelle est une étape obligatoire qui
vise à connaitre les aptitudes scolaires et professionnelle des enfants
en vue de déterminer avec leur participation, le projet professionnel
devant conduire à l'exercice d'un métier.
Généralement la formation professionnelle est définie
étant comme toute activité d'éducation débouchant
sur des qualifications pour une profession, un métier ou un emploi. Elle
peut être formelle, moyenne ou de longue durée.
De sa part, l'apprentissage professionnel est une formation
sur le tas essentiellement pratique suivi de manière informelle, chez un
maitre artisan. Ce type de formation suppose que la personne n'a aucune
expérience dans le domaine choisi et il n ya pas les formateurs dans la
province de réinsertion, tandis que le stage professionnel est un test
de niveau qui intervient à la fin de la formation professionnelle et qui
permet d'acquérir et évaluer le savoir faire technique
spécifique nécessaire à l'exercice d'un métier. Une
activité génératrice de revenu (AGR) est une
activité à but lucratif créée et
gérée pour augmenter des revenus dans le but d'assurer sa
survie. Directives opérationnelles réinsertion pacifiques
à la réinsertion économique de l'enfant le succès
et la durabilité des appuis à la réinsertion
économique d'un enfant sont directement liés au respect des
opportunités du marché local du travail. Toute fois, les
désirs, les aspirations et les capacités de l'enfant seront
toujours pris en compte, surtout au moment de son orientation.
En plus du standard prévu dans le cadre de la
réinsertion économique, le programme de national DDR doit,
à travers ces projets prendre en compte certains besoins des enfants,
notamment la santé, l'alimentation, l'appui psycho social et le
transport pendant la formation en vue de garantir sa réussite.
Pour assurer une bonne réinsertion économique
des enfants sortis des forces et groupes armés, deux approches
intégrées et complémentaire qui respecte le principe de
non stigmatisation et les cas spéciaux, sont nécessaires.
L'approche individuelle vise l'enfant en tant que bénéficiaire
direct des appuis à la réinsertion. Elle met l'accent sur :
la formation professionnelle ou un apprentissage selon le profil de l'enfant
et en lien avec les opportunités de réinsertion identifié
localement, aspirations profondes et ces capacités.
CHAPITRE II. METHODOLOGIE
DU TRAVAIL
II.I : BREVE PRESENTATION DE LA CITE D'UVIRA
II.I.1. Aspect
historique
D'une manière générale et officielle,
les centres extra coutumiers ont été institués par le
décret du 23 novembre 1931, mais la circonscription Urbaine d'Uvira
existait avant cette date, car elle figure dans le rapport politique de
1929.15(*) Après
accession de la RDC à l'indépendance en1960, Uvira était
le chef lieu du territoire du même nom avec trois collectivités
dont : la collectivité de : BAVIRA, BAFULIIRU, en suite la
collectivité de la plaine de RUZIZI. Cette cité a pris de
l'importance avec l'aménagement des voies de communication dont le port
de KALUNDU, la route UVIRA-BUKAVU.
Le travail d'urbanisation d'Uvira a été
réalisé par la société immobilière du Kivu
(SIMAK) chargé de lotissement et de la location des parcelles. Cependant
le rapport de 1954, montre que la colonie avait déjà
commencé à initier les populations locales à assumer la
responsabilité de la cité indigène d'Uvira afin d'initier
les indigènes à la gestion de leur cité ; c'est ainsi
que « BALIKUMWAMI Gérard» est nommé chef de
cité par le commissaire du Sud-Kivu en remplacement de l'arabisé
FUNDI YUMA par la décision n° 125 du 26 juillet 1954, le
nouveau chef de la cité est décédé cinq mois
après, le 20 décembre 1954 à l'hôpital d'Uvira suite
à une intoxication.
La cité d'Uvira fait partie de la collectivité
chefferie de BAVIRA, les initiatives pour relancer les anciennes cités
est d'en créer des nouvelles ont été formalisé dans
la loi de février 1982 sur la décentralisation.16(*) De 1973 à 1988, la
cité d'Uvira est devenue le chef lieu de la sous région du
Sud-Kivu qui contrôlait et surveillait le territoire d'uvira, Kabare,
Shabunda, Mwenga et Fizi.
II.I.2. Aspects
géographiques
La cité d'Uvira est située dans le territoire
d'Uvira, Province du Sud-Kivu en République Démocratique du
Congo, cette cité est comprise entre les escarpements (pente raide d'un
versant) de la chaine de Mitumba et le lac Tanganyika, Cette cité a
comme superficie de 13Km2. La dite cité se trouve à
13o 15o de latitude nord et 280 10' de longitude Est,
où elle peut se situer à plus ou moins 750m d'altitude.
Elle est limitée ;
§ Au Nord par la cité de kagando-kiliba
§ Au Sud par la rivière RUZIZI
§ A l'Est par le lac TANGANYIKA
§ A l'Ouest par la chaine de montagne de MUNANIRA
II.I.2.1 Relief
Le relief de la cité d'uvira est constitué en
grande partie par une plaine. Ce relief est dominé par une surface
variante entre 780 et 900 m au dessus du niveau de la mer. La petite partie
restante est constituée des collines et est presque inhabitée par
la population. Le climat d'Uvira est du type subtropical de basse attitude.
Elle connait deux types de saisons à savoir :
- La saison de pluie, elle dure environ huit mois allant du
mois d'octobre au mois de mai dans le moyen et haut plateaux.
- La saison sèche, quant à elle, est longue dans
la plaine que dans la partie montagneuse de la cité.
II.I.2.2 Climat
Sèche, qui est longue dans la plaine que dans la partie
montagneuse de la cité.
Les températures varient suivant les saisons et les
reliefs. Elles sont minimes pendant la saison sèche et sont de l'ordre
de 200 à 300°C dans la plaine et de 150 à 250 dans les hauts
plateaux.
II.I.2.3 Sol
Nous trouvons une diversité de sols dans la cité
d'Uvira. Les sols argileux sont abondants dans la partie montagneuse et les
sols alluvionnaires sont de deux types à bas fond.
Généralement les géologues
considèrent les alluvions fluviales comme alluvions ayant
été déposées pendant les périodes glaciaires
et pluviales du quaternaire17(*). Les alluvions lacustres sont de deux types, celles
qui soumettent les terrasses et celles qui couvrent le fond du lac
Tanganyika.
II.I.2.4
Végétation
La végétation est du type d'altitude et est
dominée par les savanes herbeuses à faibles couvert
végétales. Il sied de dire que dans cette cité il y a
présence de beaucoup d'arbres fruitiers et arbustes.
II.I.2.5 Hydrographie
De l'Ouest à l'Est, la cité est traversée
par des cours d'eau et ruisseaux sans oublier le lac Tanganyika. Certains cours
d'eau occasionnels provoquent des dégâts humains et
matériels pendant la saison de pluie et tous ces cours d'eaux se
déversent dans le lac Tanganyika.
II.I.3. Aspects
économiques
II.I.1. L'agriculture
L'agriculture est l'une des activités
économiques qui occupent 65% de la population d'Uvira, la population de
la cité d'Uvira pratique l'agriculture traditionnelle qui repose sur les
méthodes et techniques culturelles traditionnelles. Les outils des
travaux restent rudimentaires: la houe et la machette sont des outils
principaux.
II.I.3.2. L'élevage
Il joue un rôle plus important dans les zones
d'élevages en territoire d'Uvira, son cheptel tant en gros
bétails est plus dominant que celui de petit bétail du pays qui
vient en deuxième position après celui de Masisi (Nord-Kivu).
II.I.3.3. La
pêche
C'est une activité pratiquée sur le lac
Tanganyika par la plupart des Babembe et Bavira.
Les produits de la pêche jouent un capital rôle
par son importance appréciable dans l'alimentation de la population. Le
lac Tanganyika compte 150 espèces de poissons connus.
Tableau n°1 : POPULATION DE LA CITE
D'UVIRA
N0
|
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
TOTAL GENERAL
|
|
QUARTIERS
|
H
|
F
|
G
|
F
|
T
|
H
|
F
|
G
|
F
|
T
|
|
1
|
KABINDULA
|
2222
|
2685
|
3565
|
3581
|
12053
|
3
|
3
|
7
|
4
|
17
|
12070
|
2
|
KAKOMBE
|
6059
|
6183
|
5931
|
6222
|
24395
|
1
|
2
|
2
|
1
|
6
|
24401
|
3
|
KALUNDU
|
3429
|
4396
|
5917
|
6072
|
19814
|
-
|
2
|
-
|
-
|
2
|
19816
|
4
|
KASENGA
|
2444
|
2773
|
5301
|
5370
|
15888
|
8
|
8
|
13
|
7
|
36
|
15924
|
5
|
KILIBULA
|
1937
|
2012
|
2117
|
2356
|
8422
|
16
|
26
|
27
|
28
|
97
|
8519
|
6
|
KAVIMVIRA
|
2846
|
4134
|
4168
|
4859
|
16007
|
7
|
15
|
7
|
6
|
35
|
16042
|
7
|
KIBONDWE
|
511
|
644
|
1201
|
1278
|
3634
|
10
|
6
|
20
|
23
|
59
|
3693
|
8
|
KIMANGA
|
1972
|
2732
|
3852
|
4053
|
12609
|
2
|
5
|
8
|
8
|
23
|
18632
|
9
|
MULONGWE
|
2967
|
3718
|
7068
|
6805
|
20558
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
20558
|
10
|
NYAMIANDA
|
1716
|
2151
|
2990
|
4014
|
10871
|
8
|
8
|
6
|
9
|
31
|
10902
|
11
|
ROMBE I
|
2393
|
2557
|
2718
|
5797
|
16465
|
5
|
8
|
1
|
3
|
17
|
16482
|
12
|
ROMBE II
|
3062
|
3505
|
3577
|
3962
|
14106
|
3
|
1
|
10
|
5
|
19
|
14125
|
13
|
RUGEMBE
|
1000
|
1516
|
1799
|
1541
|
5856
|
6
|
11
|
4
|
6
|
27
|
5883
|
14
|
SONGO
|
3520
|
4403
|
5135
|
4940
|
17998
|
1
|
-
|
-
|
-
|
1
|
17999
|
|
Total
|
36078
|
43409
|
58339
|
60850
|
198676
|
70
|
95
|
105
|
100
|
370
|
199046
|
Source : Bureau de l'état civil du territoire
d'Uvira,2010
Au vu de ce tableau, nous remarquons que le nombre des
garçons et des filles est élevé par rapport à celui
des hommes et femmes. Cela est dû aux naissances
accélérées des dernières
générations.
II.I.3.4. L'artisanat
Il est aussi une source de revenu non
négligeable du milieu pour les artisans quelle que soit la concurrence
sur les marchés.
Il concerne surtout la partie, le tissage, la
force, la sculpture, la menuiserie, la maçonnerie, la réparation
de radio, vélos et moulins. On y trouve des usines artisanales de
formation de noix palmistes.
II.I.3.5. Industrie
Les activités industrielles étaient
représentées par la sucrerie de kiliba de la cotonnière
des lacs, l'huilerie d'arachides de kiringye et les décortiqueuses du
riz de kiringye sont pour le moment sans activités suite à la
situation socio-économique, sécuritaire et même politique
ne sont pas opérationnelles.
II.I.3.6. Transport et
communication
Une route relie la cité
d'uvira avec la ville de Bukavu, le Rwanda (Bugarama) et la ville de Bujumbura
la capitale du Burundi. Cette route favorise l'évacuation et
l'écoulement des produits agricoles vers les centres de consommations,
facilite le déplacement des gens et de leurs biens. Mais suite aux
pluies rappelées qui par du port de kalundu, mais qui est difficilement
praticable. Le transport est assuré par les camionnettes, les camions,
les minibus, les vélos et motos.
Les voies lacustres sur le lac Tanganyika relient la
cité d'Uvira à la province de Katanga (port de Kalemie, kabimba
et moba) et les pays voisins à savoir :la Tanzanie(port de
Kigoma),le Burundi(port Bujumbura)et de la Zambie (port kalunu) à partir
de notre port de kalundu.
III. BREVE PRESENTATION DE
L'AJEDI-ka
III.1. Historique
L'association des jeunes pour le développement
intégral de KALUNDU, « AJEDI-KA » en sigle, est une
association de développement apolitique et non gouvernementale et sans
but lucratif qui a été créée depuis 1988.
Elle est surtout opérationnelle dans les territoires
d'Uvira et de FIZI, actuellement, elle exécute également de
petites activités dans la périphérie de la ville de
Bukavu, précisément à KAMANYOLA et NYANGEZI dans le
territoire de WALUNGU.
III.2. Les objectifs
prioritaires
v Promouvoir et défendre les Droits de l'enfant en
général et ceux des enfants affectés par les conflits
armés en particulier ;
v Assurer le suivi et la réinsertion
socio-économique des EAFGAS ;
v Plaidoyer auprès des autorités politico
militaires pour la libération sans condition des enfants
associées aux forces et groupes armées ;
v Renforcer la capacité de la population paysanne dans
la cohabitation, la gestion pacifique des conflits, la paix, la défense
des Droits Humaines et l'éducation civique ;
v Appuyer la démarche d'autopromotion et de
structuration des groupes de base pour un développement
durable ;
v Renforcer les groupes de base dans les capacités en
gestion, d'organisation et d'animation-sensibilisation ;
v Renforcer le pouvoir de la femme à travers le
Genre ;
v Contribuer à mettre fin à la culture de
l'impunité
Programme de lutte contre la pauvreté
A.G
C.E
COODINATION
ADMINISTRATION
C.S
Programme protection enfance
Programme développement
Logistique
Comptabilité et caisse
Secrétariat
Sécurité
Communication prévision, réinsertion
Surveillance rapportage R1612
DDR
III.3. STRUCTURE
ORGANISATIONNELLE
III.4. MISSION ET VISION DE
L'AJEDI-KA
a) MISSION
L'AJEDI-KA à pour mission de défendre, de
protéger et de promouvoir les droits des enfants en collaboration avec
les structures communautaires de protection de l'enfant, des comités
locaux de gestion de l'environnement et du développement durable. Dans
la phase post-conflit, AJEDI-KA s'est assigné une seconde mission, qui
consiste à mener des actions de lutte contre la pauvreté et
d'oeuvre aussi pour la visibilité de la justice en faveur des victimes
des conflits armés, et de travailler avec d'autres acteurs pour mener le
plaidoyer à tous les niveaux afin d'apporter un changement au sein de
la population ciblée.
L'apport de AJEDI-KA asbl, plus de dix ans déjà
a permis aux bénéficiaires, populations rurales de trouver un
cadre de concertation, de formation, de sensibilisation dans leurs divers
secteurs d'activités (réinsertion socio-économique
à travers l'appui à la scolarité, sécurité,
alimentaire : agriculture, pêche, élevage ; genre, petit
commerce, alphabétisation, éducation civique ; santé
communautaire, etc.). Et actuellement dans le cadre de la promotion du genre,
de lutte contre la propagation des épidémies, la lutte contre le
VIH.SIDA, le plaidoyer et la sensibilisation.
C'est dans ce contexte qu'AJEDI-KA asbl cherche comment
asseoir des groupements de base et structures communautaires de protection
forts socialement et économiquement en vue de les positionner par
rapport au revenu qui est généralement très faible en
envisageant un certain nombre des stratégies et des mécanismes
pour répondre aux vraies préoccupations de la population rurale
dans son rayon d'action, jadis grenier du Sud-Kivu.
b) VISION
AJEDI-KA souhaiterait voir tous les groupes vulnérables
et marginalisés vivre dans un environnement protecteur de leur droit.
Un environnement dans lequel la population cible aura une vie de
qualité, une vie exemptée de toute sorte de discrimination
à l'égard de l'enfant et de la femme, un Congo
Démocratique sans violence dans lequel les droits de l'homme en
général et les droits de l'enfant en particulier seraient au
centre de débats politiques. UN CONGO DEMOCRATIQUE avec une justice
distributive et une gestion rationnelle de ressources naturelles.
III.5. DOMAINES D'INTERVENTION
Ø Droits humains, justice-impunité,
Ø Développement durable
Ø Recherche et formation
III.6. ACTIVITES REALISEES DE
2010 à 2012
v Vulgarisation de la loi sur la protection de l'enfance et la
loi sur les violences sexuelles ;
v Protection des enfants contre les violences
diverses ;
v Réinsertion socio-économique de 40 enfants
(filles) sorties des forces et groupes armés ;
v Formation sur le leadership féminin ;
v Protection de l'environnement et Développement
Durable ;
v Lutte contre la propagation du VIH et promotion de la prise
en charge des personnes vivant avec le VIH et des orphelins et autres enfants
vulnérables ;
v Campagne sur la protection des enfants contre leur
recrutement dans les forces et groupes armés dans le territoire de FIZI
et d'UVIRA : 122 enfants ont été sensibilisés
à la démobilisation dont 57 sont passés par le CTE/BVES
à Bukavu et 65 autres réinsérés directement dans
la communauté.
v Réinsertion socio-éducative de 80 enfants
soldats et autres enfants vulnérables de la communauté ;
v Réalisation de trois films de
sensibilisation ;
v Plaidoyer et sensibilisation (locale, nationale,
internationale,...) ;
v Capacitation des membres de structures communautaires et du
personnel AJEDI-ka ;
v Surveillance et rapporter les violations de droits de
l'enfant en général ;
v Documenter les cas conflits miniers ;
v Défendre les droits sociaux fondamentaux de
travailleurs dans les cadres carrés miniers et autres travailleurs
marginalisés ;
v Education civique et participation citoyenne.
III.7. STRATEGIES DE
REALISATION
· Sensibilisation de différentes personnes
ressources pour une participation communautaire ;
· Education à la paix, à la
démocratie et à la bonne gouvernance ;
· Renforcement des capacités des
bénéficiaires ;
· Associer les structures communautaires et les
bénéficiaires dans toutes les actions des différents
projets ;
· Prise en charge holistique des vulnérables
(femmes violées, retournées/ rapatriés, filles victimes de
violence, personne vivant avec le VIH, orphelins et enfants vulnérables,
etc) ;
· Renforcer la protection de l'environnement en
collaboration avec les comités locaux de gestion de
l'environnement ;
· Travail en réseau ou en synergie pour mener les
actions efficaces de plaidoyer et de lobbying à tous les niveaux pour
une prise en compte de nos revendications (protection légale des
victimes identifiées et accompagnées).
III.8. CONTRAINTES ET RISQUES
DE FAISABILITE
1) Risque politique
v La recrudescence des conflits armés dans cette partie
de la région ;
v L'insécurité ;
v Le non implication du pouvoir dans les actions de
développement.
2) Risques d'ordre économique
v Le manque ou le retard de financement budgétaire de
ce plan 2010-2012 ;
v Le manque de soutien du pouvoir local et public pour assurer
la sécurité, l'exécution et la pérennité des
activités à réaliser ;
v Les dépenses supérieures aux
prévisions ;
v Les coûts élevés des
activités.
3) Contraintes liées au processus participatif
Ø L'absence d'un processus participatif cohérant
entre les populations bénéficiaires, AJEDI-KA asbl, partenaires
locaux et bailleurs des fonds handicaperait l'exécution et l'atteinte
des objectifs nous assignés.
4) Contraintes d'ordre humain
Ø Instabilité du personnel clé ;
Ø Faible rémunération du
personnel ;
Ø Le désintéressement de certains
animateurs AJEDI-KA asbl et leur manque de motivation passeraient à la
négligence ou tout simplement au non aboutissement des résultats
escomptés ;
Ø L'insuffisance d'animation et de sensibilisation des
bénéficiaires aurait une conséquence de sabotage et de
mépris de la réalisation qui conduiraient au risque
d'échec du plan ; manque de discipline.
5) Contraintes techniques
Ø Vétusté des moyens de
déplacement pour les visites de terrain (motos, véhicules,...)
Ø Coupure intempestive du courant électrique
IV. APPROCHE METHODOLOGIQUE
La méthodologie est définie comme étant
une science des méthodes. En tant que telle, elle est une discipline qui
réfléchit sur le processus rationnel de base et ses instruments
rationnels d'une pensée méthodologique.
Elle élabore les concepts de base et les instruments
rationnels qu'une méthode doit employer pour arriver à son but.
Le bon usage de ces instruments doit conduire à organiser, à
expliquer les données dans un tout cohérent10.
Ainsi, pour expliquer notre objet d'étude de
manière cohérente, nous avons utilisé les méthodes
et techniques suivantes :
a) Méthodes
· Méthode descriptive :
nous a permis de faire une observation participante sur terrain
c'est-à-dire aux seins de l'association d'encadrement des ESFGA
afin de nous rendre compte de la situation réelle.
· Méthode analytique :
nous avons utilisé cette méthode parce que nous devons
faire une interprétation de la réalité
décrite lors de la récolte des données.
· La méthode statistique :
nous a permis de définir la tendance centrale, l'écart
types de toutes les observations que nous avons faites.
b. Techniques
Pour vérifier nos hypothèses, nous appuyons nos
méthodes par quelques techniques de collecte et de traitement des
données.
Pour Roger Pinto et Madeleine Grawitz « la
technique c'est une réponse à un comment, c'est une
réponse d'atteindre un but, mais elle se situe au niveau des faits ou
des étapes pratique. C'est aussi un outil mis à la disposition de
la recherche et organisé par la méthode dans ce
but »18(*)
Pour ce faire, nous avons utilisé les techniques ci -
après :
· La technique documentaire : selon
Madeleine Grawitz : « elle consiste à consulter les
documents écrits, documents chiffrés, documents officiels et
documents privés relatifs à l'objet de la recherche. Grâce
à cette technique nous avons été à mesure de lire
les ouvrages ayant traits à la problématique des enfants soldats
et ex - soldats dans le monde et en particulier en RDC. Elle nous a
été utile dans le dressement de la bibliographie. 19(*)
· La technique d'entretien semi -
direct : Jean Duvignaud précise que la technique
d'entretien « est une forme de l'enquête sociale qui consiste
en un échange verbal, en un entretien orienté d'un
enquêteur avec une ou plusieurs personnes en vue d'obtenir des
informations ou des renseignements des faits, des comportements, des opinions
ou des croyances qui répondent au but déterminé que le
promoteur de l'enquête s'est fixé dans les hypothèses de
recherches. 20(*)
C'est dans ce cadre que cette technique nous a permis de nous
entretenir avec nos enquêtés notamment : les enfants ex -
soldats, les responsables d'ONG oeuvrant dans la réinsertion des enfants
sortis de groupes armés et les responsables des familles d'accueils.
· La technique d'observation
directe : cette dernière nous a permis d'observer et
d'étudier les problèmes liés à la
réinsertion des enfants ex - soldats.
· Technique
d'échantillonnage : selon G.
Chevry « l'échantillon est une partie de l'univers, un
sous ensemble auquel on se limite éventuellement soit pour,
réduire le coût de l'enquête et rendre plus rapide son
exécution et son application, soit parce que la population
entière est accessible. 21(*)
Cependant, nous n'avions pas une idée sur notre base de
sondage car nos enquêtés étaient éparpillés
dans la Cité d'Uvira, cette technique s'est concrétisée de
la manière ci - dessous : chaque fois que nous identifions un
enquêté, c'est ce dernier qui nous indique les directives de voir
un autre enquêté et ainsi de suite.
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUSSION DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
III.1. objectif de l'enquête
Notre enquête avait comme objectifs :
- Analyser les effets socio-économiques de la
réinsertion des ESFGA dans leur milieu d'accueil
- Envisager de possibilités de création
d'emploie pour les ASFGA
- Proposer une stratégie visant à
améliorer les interventions de l'Ajedi-ka dans la réinsertion
socio-économique des ESFGA.
III.1.2 méthodologie d'enquête
L'enquête que nous avons menée a
été constituée par 3 catégories au sein
desquelles nous avons tiré notre échantillon
d'étude :
ü Les enfants sortis des forces et groupes
armés
ü Les responsables d' ONG oeuvrant dans le domaine
de la réinsertion des ESFGA (Ajedi-ka)
ü Les familles d'accueil des enfants sortis des
forces et groupes armés.
III.1.3 échantillon d'étude
Selon le prof : ADIL EL MARHOUM de la nationalité
marocaine dans son cours d'échantillonnage et estimation de
l'université MOHAMED V, Rabat.
La détermination de l'échantillon ; le
nombre n'est pas une garantie absolue de représentativité. La
détermination de la taille de l'échantillon dépend
essentiellement de deux facteurs :
Ø La précision souhaitée : plus on
souhaite des résultats précis, plus l'échantillon
nécessaire et important
Ø Le budget disponible : plus on augmente la
taille, plus le cout de l'enquête s'accroit.22(*)
Etant donné que les enfants sortis des forces et
groupes armés , les responsables d'ONG oeuvrant dans la
réinsertion des ESFGA ainsi que les familles d'accueil des
enfants sortis des forces et groupes armés sont nombreux et
qu'il est souvent impossible de les atteindre tous ; nous avons
recouru à l'échantillon aléatoire simple
stratifié qui nous a permis de cibler un effectif constituant
un échantillon pour chaque catégorie, mais aussi nous avons
fait usage de l'approche à boule de neige qui nous a aidé
à découvrir, grâce aux informations qui nous a
été fournis par nos enquêtés, là où
pourraient se trouver d'autres sources d'informations.
Ce pendant, pour atteindre nos objectifs, nous avons
enquêté 206 personnes présentant notre échantillon,
dans une population de la cité d'Uvira, estimée à
199046. Cet échantillon est constitué de 90 ESFGA ,20
responsables d'ONG oeuvrant dans la réinsertion d'enfants
sortis des forces et groupes armés et 96 membres des familles
d'accueil de ces enfants.
Tableau 2 : Répartition de
l'échantillon d'étude
N°
|
Catégorie des personnes à
interroger
|
Effectifs
|
%
|
1
|
ESFGA
|
90
|
43.68
|
2
|
Familles d'accueils
|
96
|
46.60
|
3
|
Personnels Ajedi-ka
|
20
|
9.70
|
|
TOTAL
|
206
|
100
|
Source : nos enquêtes de 2015
La lecture de ce tableau montre les catégories des
personnes à interroger ainsi que leur nombre total qui a
constitué notre échantillon d'étude. Il s'agit d'un total
de 206 personnes reparties dans trois catégories dont : 90 ESFGA,
96 membres de la famille d'accueil et 20 membres du personnel de l'Ajedi-Ka.
3.4. Résultats de
l'enquête
3.4.1. Caractéristiques
des enquêtés
Tableau 3 : Notre échantillon est reparti
selon l'âge, le sexe ; l'état civil, et la profession.
Variables
|
Famille d'accueils
|
ESFGA
|
Personnels de l'Ajedi-ka
|
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Tranche d'age
|
12-15ans
|
26
|
27.08
|
46
|
51.1
|
5
|
25
|
77
|
37.37
|
16-18ans
|
28
|
29.16
|
12
|
13.3
|
9
|
45
|
49
|
23.7
|
18-40ans
|
12
|
12.5
|
32
|
35.6
|
3
|
15
|
47
|
22.81
|
40 et plus
|
30
|
31.25
|
- - - -
|
- -
|
3
|
15
|
33
|
16.01
|
Total
|
96
|
100
|
90
|
100
|
20
|
100
|
206
|
100
|
Sexe
|
Masculin
|
35
|
36.45
|
71
|
78.9
|
16
|
80
|
122
|
59
|
Feminin
|
61
|
63.54
|
19
|
21.1
|
4
|
20
|
84
|
40.77
|
Total
|
96
|
100
|
90
|
100
|
20
|
100
|
206
|
100
|
Etat civil
|
Célibataire
|
33
|
34.37
|
71
|
78.9
|
5
|
25
|
109
|
52.91
|
Marié
|
63
|
65.62
|
19
|
21.1
|
15
|
75
|
97
|
47
|
Total
|
96
|
100
|
90
|
100
|
20
|
100
|
206
|
100
|
Profession/Activité
|
Coupe et couture
|
23
|
23.95
|
19
|
19.79
|
-
|
-
|
42
|
20.58
|
Menuiserie et charpenterie
|
17
|
17.70
|
16
|
16.66
|
-
|
-
|
33
|
16.17
|
Coiffure
|
17
|
17.70
|
12
|
12.5
|
-
|
-
|
29
|
14.24
|
Agriculteurs
|
22
|
22.91
|
32
|
33.33
|
-
|
-
|
54
|
26.47
|
Eleveurs
|
10
|
10.41
|
12
|
12.5
|
-
|
-
|
22
|
22.91
|
AGR
|
11
|
11.45
|
9
|
9.37
|
-
|
-
|
20
|
9.80
|
Total
|
96
|
100
|
96
|
100
|
0
|
100
|
200
|
100
|
Source : enquête personnelle, 2015
D'après ce tableau, l'intervalle d'âge compris
entre 12 et 15ans a le plus grand effectif équivalant à 46
personnes soit 51,1%, ceci s'explique par le fait que cette tranche d'âge
correspond avec l'âge des enfants mineurs utilisés dans les forces
et groupes armées.
Par contre, 12 personnes ont un intervalle d'âge compris
entre 16 et 18 ans l'écart étant significatif s'explique par le
fait que les enfants soldats qui sont notre cible n'appartiennent pas
totalement à cette tranche d'âge. En fin soulignons que la tranche
d'âge qui varie entre 18 et 40 ans est représentée par 32
personnes soit 35,6% vient en deuxième position. Pour l'Ajedi-ka la
majorité des personnes interrogées est constituée des
personnes se trouvant dans la tranche d'âge entre 16 et 18ans soit 45%.
Ajoutons que parmi ces personnes interrogées les une faisaient parti du
personnel de l'Ajedi-ka pendant la période de l'apprentissage des
métiers professionnels aux ASFGA et les autres sont toujours agents de
l'Ajedi-ka
Du point de vu sexe des enquêtés, les hommes
sont nombreux que les femmes dans l'échantillon. Nos
enquêtés masculins sont d'un effectif de 71 personnes soit 78,9%
tandis que nos enquêtés féminins sont 19 soit 21,1% ces
chiffres traduisent la faible utilisation des enfants mineurs féminins
dans les forces et groupes armées.
En outre, ces mêmes chiffres expliquent encore les
faibles taux des femmes qui ont répondues à notre questionnaire
telles que les femmes sorties des forces et groupes armée, femmes
oeuvrant dans la défense de protection de l'enfance et des femmes
responsables des familles d'accueils. D'un autre angle, de la part de nos
enquêtés des familles d'accueils nous observons que les
enquêtés du sexe féminin ont été majoritaires
avec un pourcentage de 63.54%. Celles ci sont les femmes exerçant
l'activité champêtre et qui étaient plusieurs fois victimes
des actes d'atrocités des enfants ex-combattants tels que le viol et
violence sexuelle, vol, intimidation et pillage. De même pour le
personnel de l'ajedi-ka, 80% de nos enquêtés ont
été de sexe masculin, l'écartement des personnes du sexe
féminin dans cette association selon nous pendant l'enquête est du
à la non occupation des femmes à des postes importants pouvant
nous fournir des renseignements fiables dont nous aurions besoins.
A partir de ce tableau, nous constatons dans les familles
d'accueils les mariés sont nombreux plus que les célibataires
avec une proportion de 71 personnes soit 78,9% contre 33 personnes soit
34.37% de célibataires. En ce qui concerne la profession exercée
par nos enquêtés, nous voyons que dans son ensemble 23.95% de nos
enquêtés ont une activité de coupe et couture, 22.91%
exercent comme activité d'agriculture, néanmoins 33.33%, des
ESFGA s'occupent de la coiffure dans la cité d'uvira est due par cette
recette journalière qu'elle apporte d'une manière rapide.
3.4.2. QUESTIONS ADRESSEES AUX
ESFGA
Figure 1 : Durée pendant laquelle les
enquetés ont été sensibilisés
A travers la figure 1 ci-dessous nous observons que
71enquetés, soit 78.9% de l'échantillon de l'étude de nos
enquêtés, ont étés sensibilisés entre
l'intervalle d'1 à 5ans, 10 enquêtés soit 11,1 % de nos
enquêtés ont été sensibilisés entre 6et 10
ans, 4 enquêtés soit 4.4% de nos enquêtés ont
été sensibilisés dans moins d'une année et en fin
5 enquêtés soit 5.6% ont été sensibilisés
dans plus des 10ans. Ces résultats nous ramènent à dire
que la majorité des ESFGA ont été sensibilisés
entre 1 et 5 ans, 6 et10ans, plus de 10ans et moins d'une année.
Figure 2 : Motivation de prise des armes
Les résultats de cette figure 2 nous montrent que, la
plus part des enfants ont été motivés de prendre les armes
à cause de l'auto défense. Cet avis est partagé par 66
enquêtés soit 73.3%, 18 soit 20% disent que ce qui a
été à la base de leur motivation de prise des armes dans
les forces et groupes armés était l'esprit de vengeance, 6
enquêtés soit 6.7% manque d'occupation.
Figure 3 : Type de groupe
d'appartenance
A la question de savoir le type de groupe armé dans
lequel nos enquétés opéraient, nous constatons à
partir de ce tableau que, 21 enquêtés sur 90 soit 23.3% de
l'échantillon d'étude ont répondu qu'ils opéraient
dans l'armée régulière, 8 soit 8.9% faisaient leurs
activités dans un groupe armé étranger et 61 soit 67.8%
disent operer dans une force de défense.
Figure 4: Milieu de vie après être sortis
des groupes armés
La figure 4 révèle que 72 % de notre
échantillon d'étude vivent dans leurs propres familles, 21 %
habitent dans le CTO et 7% dans les familles d'amis.
Figure 5 : Types d'assistance
bénéficié de l'AJEDI-KA
Partant de la figure, sur 90 enquêtés soit 100%
d'effectif total de nos enquêtés, 7.8% de nos
enquêtés disent oui d'avoir bénéficiée une
assistance psycho sociale de la part de l'Ajedi-ka, 26.7% de nos
enquêtés acceptent d'avoir reçu une assistance
économique et 65.6% assistance socioprofessionnelle.
Figure 6 : Du programme d'apprentissage des
métiers
En observant la figure, nous constatons que sur 90 de nos
enquêtés, 68 soit 75.6% disent oui d'avoir
bénéficiés le programme d'apprentissage des
métiers. Quant aux 22 autres enquêtés soit 24.4% de
l'échantillon d'étude, ils avaient refusés de n'avoir pas
bénéficiés ce programme d'apprentissage des
métiers.
Figure 7 : Filière de formation
Partant de la figure, nous remarquons que 12 personnes soit
13.3% de l'échantillon disent de faire la coupe et couture, 29
enquêtés soit 32.2% de notre population d'étude parlent
d'avoir pratiqués la menuiserie et la charpenterie, 13 personnes soi
14.4% de l'échantillon confirment la coiffure, 30 enquêtés
soit 33.3% des enquêtés affirment l'agriculture et
l'élevage et en fin 6 personnes soit 6.7% les AGR.
Figure 8 : De liberté ou imposition de la
filière
Sur un échantillon de 90 personnes qui correspond
à 100%, 30 personnes soit 33% de notre population d'étude disent
d'avoir choisi librement la filière, 16 personnes soit 18% de notre
univers d'enquête nous précisent d'être imposés la
filière et 44 personnes soit 49% affirment une orientation de la part
des agents de l'Ajedi-ka.
Figure 9 : L'apprentissage a-t-il été
bénéfique
Il en découle que la formation que les ESFGA avaient
reçue en plusieurs domaines n'était pas bénéfique
car cette formation n'a pas répondu aux exigences du marché. Ce
la se constate clairement dans la figure ou sur 90 personnes
enquêtés, 61 soit 67.8% ont dit que cette formation
n'était pas bénéfique et nous avons constaté sur
terrain que la majorité des ESFGA vivent chacun en se
débrouillant d'une autre manière au lieu de vivre au
dépend de la formation apprise. Ce la nous ramène à
soutenir Douglas qui a dit la formation doit répondre aux exigences du
marché.
D'après l'auteur ajoute en donnant un exemple du
programme de la réintégration Ethiopie et au Mozambique en
montrant le cours de formation ont un effet positif, car ils permettent entre
autres aux ESFGA de trouver des « emplois
temporaires » interroger a ce sujet, ces ESFGA disent n'avoir eu
aucun cours de formation ni certificat pouvant le garantir un emploi dans les
milieux.23(*)
Figure 10 : De la réception ou non du
kit
Il convient de dire que 57 enquêtés soit 63.3%
de nos enquêtés affirment avoir reçu le kit de
réinsertion de la part de l'Ajedi-ka contre 32 enquêtés
soit 35.6% qui ont dit le contraire. D'après les renseignements
recueillis auprès de nos enquêtés, le kit de
réinsertion était composé de 2 houes, un vélo, 1
machine de couture, 10Kg de semences arachide, 10Kg de semences de riz, 10Kg de
semences de haricot. Tout ce la nous a poussé à confirmé
ce que l'Ajedi-ka nous dit a travers son programme dans l'étape achat et
distribution des kits de réinsertion.
figure 11 : Le kit de réinsertion reçu
permet-il l'auto-prise en charge
A l'issu de ces résultats, il importe de noter que :
25.6% des enquêtés ont dit que le kit reçu leurs
permettent de se prendre en charge, tan disque 60 enquêtés soit
74.4% soutiennent l'idée contraire.
Figure 12 : Suggestions à l'AJEDI-KA pour
l'amélioration des conditions de vie des ESFGA
A la lumière de la figure, il convient de dire que 33
enquêtés soit 36.7% de nos effectifs suggèrent à
l'Ajedi-ka de prendre en compte les capacités des ESFGA avant formation
et apprentissage des métiers, 33 enquêtés soit 36.7% de nos
effectifs suggèrent à l'Ajedi-ka de penser à une
durée plus ou moins longue de prise en charge, de faire de suivi des
activités des ces derniers. En fin 24 enquêtés soit 26.7%
de nos effectifs suggèrent à l'Ajedi-ka d'initier des projets
locaux de développement intégrant les ESFGA.S
3.4.3. QUESTIONS ADRESSEES AUX MEMBRES DU PERSONNEL DE
L'AJEDI-KA
Figure 13 : Temps occupation des
ESFGA
A travers la figure ci-dessous nous observons que
7enquetés, soit 35.0% de l'échantillon de l'étude de nos
enquêtés, ont étés sensibilisés entre
l'intervalle d'1 à 5ans, 9 enquêtés soit 45.0 % de nos
enquêtés ont été sensibilisés entre 6et 10
ans, 2 enquêtés soit 10% de nos enquêtés ont
été sensibilisés dans moins d'une année et en fin
2 enquêtés soit 10% ont été sensibilisés dans
plus des 10ans. Ces résultats nous ramènent à dire que la
majorité des ESFGA ont été sensibilisés entre 6 et
10 ans, 1 et 5 ans, plus de 10ans et moins d'une année.
Figure 14 : Métiers appris aux
ESFGA
Partant de la figure, nous remarquons que 5 personnes soit
25.0% de l'échantillon disent de faire la coupe et couture et la
menuiserie, 5 enquêtés soit 25.0% de notre population
d'étude parlent d'avoir pratiqués la maçonnerie et la
charpenterie, 5 personnes soit 25.0% de l'échantillon confirment la
coiffure, 5 enquêtés soit .25.0% des enquêtés
affirment l'agriculture, l'élevage et l'AGR.
Figure 15 : De la liaison des métiers aux
aspirations des ESFGA
Sur un échantillon de 20 personnes qui correspond
à 100%, 7 personnes soit 35.0% de notre population d'étude
disent qu'il y a liaison des métiers aux aspirations des ESFGA, tan
disque 13 personnes soit 65.0% de notre univers d'enquête affirment
qu'il y a pas des liaisons aux aspirations des ESFGA par ce que ces
métiers sont préalablement discutés avec les bailleurs
dans le cadre de projet, ce qui exige une orientation de la part des agents de
l'Ajedi-ka aux ESFGA.
Figure 16 : Approche utilisée
Il ressort de nos résultats d'enquêtes, 20% des
enquêtés reconnaissent l'existence de l'application de
l'approche CTO; 0 % des enquêtés ne reconnaissent pas l'approche
FAT.
Figure 17: Les forces de l'approche
utilisée
Il ressort de la figure, 25% de la population
enquêtée ont confirmé que cette approche a comme force
encadrement facile et suivi permanent des ESFGA tandis que 5.0% disent que
cette approche doit avoir comme force d' Offrir aux ESFGA un cadre
d'échange d'expérience ;10% disent qu'il y a
découverte des autres aspirations des ESFGA, 2% ont répondu qu'
à partir de cette approche il ya surveillance facile des ESFGA et en fin
45% démontrent que cette approche offre aux ESFGA une formation
socioprofessionnelle pour l'auto prise en charge.
Figure 18 : Faiblesse de l'approche
utilisée
Il convient de nos résultats que 25% de nos
enquêtés disent une de faiblesse de l'approche FAT serait une
longue période avant familiarisation de l'enfant à la FAT ;
15%, confirme le manque de liberté qui conduit souvent les enfants
à la fuite ; 40% précisent que cette approche a comme
faiblesse, faible capacité à la réintégration
familiale et 20% longue période de réintégration
effective.
Figure 19 : Des mécanismes de
suivi
Il ressort de nos résultats que 45% de nos
enquêtés affirment qu'il y a des mécanismes de suivi entre
autre vérification des enfants dans les groupes armés et
familles, 35% démontrent le suivi des activités des enfants,
tandis que 20% disent aucune mécanisme de suivi mis en application.
Figure 20 : Des stratégies efficaces de
réinsertion
Au regard de la figure, nous remarquons que, 3 sur 20 de nos
enquêtés soit 15% disent que pour une bonne efficacité des
interventions de l'Ajedi-ka, il faut mettre en applicabilité la
combinaison de l'approche FAT et FO, 6 sur 20 soit 30% commentent de mise en
place des initiatives locales de développement et 11 sur 20 soit 55%
proposent de Créer des Comités locaux de réinsertion
(CLR).
3.4.4. QUESTION ADRESSEES AUX FAMILLES
D'ACUEIL
figure 21 : Des difficultés
rencontrées dans l'accueil des enfants sortis.
Après traitement des données grâce au
logiciel SPSS, la figure nous montre que parmi les 20 membres de famille
d'accueil 17 sur 20 soit 85% disent qu'ils ont connu de difficultés
d'avoir accueilli des enfants sortis des forces et groupes armés. Ces
derniers diésaient qu'avant la réinsertion familiale ces enfants
volés, violés, et pratiqués l'enlèvement
répétitifs aux paisibles population pour une destination
inconnue. Quant aux 3 membres de familles d'accueil soit 15% ont dit qu'ils
n'ont pas connus de difficultés, sauf que l'adaptation et./ou
l'intégration leur étaient un peu difficile.
Figure 22 : De l'appréciation du
comportement des enfants pendants le processus de leur
intégration.
Nos enquêtes sur terrain 2015 concernant
l'appréciation des comportements de ces enfants 5 membres de familles
d'accueil soit 25 % ont dit que ces enfants ont un excellent comportement, 7
membres de ces familles soit 35% ont dis que ces enfants ont un très bon
comportement, Quant aux 8 membres de familles d'accueil soit 40% ont dis que
ces enfants ont un bon comportement. D'après IAD Douglas dans son
ouvrage intitulé « désarmement, démobilisation
et réinsertion » les programmes démobilisation et
réintégration peuvent aussi avoir un impact négatif sur la
coopération, particulièrement lorsque les mesures de
réintégration connaissent, ou semblent connaitre un peu de
succès. Si la société tient les ESFGA/ Ex-combattants
à l'écart sur les plans économique, social et culturel,
ces derniers pourraient avoir recours à la violence et à la
criminalité pour subvenir a leurs besoins et assurer leur survie.
3.5. DISCUSSION DES
RESULTATS
La majorité et la catégorie de la population que
nous avons enquêté était constituée des familles
d'accueils des enfants sortis des forces et groupes armés, enfants
sortis des forces et groupes armés et les responsables d'ONG
oeuvrant dans le domaine de la réinsertion des ESFGA
(Ajedi-ka).
Après analyse et interprétation des
données du terrain, nous avons vérifié nos
hypothèses de départ conformément aux résultats
suivant :
En ce qui concerne la première hypothèse,
à la lecture de la figure 2, il ressort que la présence de
l'activisme des forces et groupes armés opérationnel dans le
milieu, et la manque d'occupation, la vengeance et l'auto-défense sont
à la base de l'enrôlement des enfants dans les forces et groupes
armés. Par contre, les conflits interethniques ont constitué
l'une des raisons majeures de l'adhésion aux groupes armés dans
le Nord-Kivu et Sud-Kivu. Prenons le cas du Sud-Kivu précisément
dans le territoire de Fizi avec la décision politique prise par la
rébellion RCD le 09 Septembre 1999 d'ériger Minembwe en
territoire ne fit que radicaliser l'hostilité de la population locale
vis-à-vis du mouvement rebelle.
En ce qui concerne la deuxième hypothèse :
l'acceptation ou des difficultés des ESFGA par la population ou familles
d'accueil, à la lecture du graphique 21, il ressort que la
majorité interrogé disent de n'avoir pas les accepter. Le taux
élevé du refus des enfants ex-combattants par la
communauté s'explique par le fait que les ex-combattants ont commis
plusieurs exactions à l'endroit de la population et cette
dernière les ont considérés comme les antivaleurs.
Pour la troisième hypothèse : au regard de
la figure20 , nous remarquons que, 15% disent que pour une bonne
efficacité des interventions de l'Ajedi-ka, il faut mettre en
applicabilité la combinaison de l'approche FAT et FO, 30% commentent de
mise en place des initiatives locales de développement, assurer les AGR
aux familles des ESFGA, et 55% proposent de Créer des Comités
locaux de réinsertion (CLR), suivi et la sensibilisation
communautaire.
En rapport avec la satisfaction ou non des activités de
réinsertion de l'Ajedi-ka il en découle que la formation que les
ESFGA ont reçue n'était pas bénéfique car cette
formation n'a pas répondu aux exigences du marché. Ce la se
constate clairement dans la figure 9 ou sur 90 personnes enquêtés,
61 soit 67.8% ont dit que cette formation n'était pas
bénéfique et nous avons constaté sur terrain que la
majorité des ESFGA vivent chacun en se débrouillant d'une autre
manière au lieu de vivre au dépend de la formation apprise.
C'est ainsi que nous avons pensé initier une
stratégie pouvant améliorer les conditions de vie
socio-économique de ces enfants ex-combattants en fin de permettre aux
derniers de vivre en harmonie avec la communauté d'accueil.
CONCLUSION PARTIELLE
Nous venons de présenter les trois premiers, chapitre
de notre travail intitulé : « Analyse critique des
stratégies de réinsertion des ESFGA développées par
les agences de protection de l'enfance dans la cité d'Uvira, cas de
l'Ajedi-ka »
A cet effet, nous avons présenté la partie
introductive et ses sous points (état de la question,
problématique, hypothèse, choix et intérêt du
sujet.)
Egalement nous avons jugé utile de parler de la
généralité et revu de la littérature. Nous avons pu
parler de la méthodologie du travail.
En fin, nous avons présenté les résultats
de l'enquête menée dans la cité d'Uvira afin de relever les
stratégies de réinsertion développées par les APE
à la faveur des enfants sortis de force et groupe armés.
CHAPITRE IV. LES STRATEGIES
DE REINSERTION EFFECTIVE ET DURABLE DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES
ARMES DANS LA CITE D'UVIRA
IV.1. APPLICATION DE LA MATRICE
MOFF
Selon GILLES BRESSY et CHRISTIANT KONKUYT, management et
économie des entreprises, Siery, 2014. Les éléments
d'analyse MOFF ne doivent pas dépasser 7
éléments soit donc 3 à 5, tout au plus 6.24(*)
L'application de la matrice MOFF consiste
d'abord a identifier les forces et les faiblesses que l'Ajedi-ka
présente, les opportunités et les menaces de
l'environnement.25(*)
Tableau 4
FORCES (Facteurs endogènes)
|
FAIBLESSES Facteurs endogènes)
|
1. Bon programme d'intervention
2. Appréciation des activités et présence
des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.
3. Réception du kit de réinsertion
|
1. Manque de suivi des enfants réinsérés
mais aussi absence d'une structure d'accompagnement de ces enfants
après la réinsertion
2. Encadreur non qualifiés qui occasionne une faible
mobilisation des acteurs les plus concernés
3. Courte durée de la formation
|
OPPORTUNITES (Facteurs exogènes)
|
MENANCES (Facteurs exogènes)
|
1. Collaboration avec le pouvoir public
2. Existence des APE dans le milieu
3. Les ressources naturelles(telles que les lacs,
rivières, fleuves et la fertilité du sol)
|
1. Présence des mouvements et recrutement des enfants
par les forces et groupes armés opérationnels dans le milieu
2. Retard de financement
3. Détournement de fonds
|
IV.2. MATRICE D'ORIENTATION
STRATEGIQUE
Matrice d'orientation stratégique
Légende : XXX fortement
Xx : moyennement
X : faiblement
- : pas de rapport
|
OPORTUNITES
|
MENACES
|
TOTAL
|
1. Collaboration avec le pouvoir public
|
2. Existence des APE
|
3. Les ressource s naturelles
|
1. Présence des mouvements et recrutement des enfants
par les forces et groupes armés opérationnels dans le milieu
|
2. Retard de financement
|
3. Détournement de fonds
|
|
Forces
|
|
|
|
|
|
|
|
1. Apport de la population aux actions de l'Ajedi-ka
|
XXX
|
XXX
|
XXX
|
XX
|
X
|
X
|
13
|
2. Appréciation des activités et présence
des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.
|
XXX
|
XXX
|
XXX
|
XXX
|
-
|
-
|
12
|
3. Réception du kit de réinsertion
|
XX
|
XX
|
XX
|
-
|
XX
|
XXX
|
11
|
FAIBLESSES
|
|
|
|
|
|
|
6
|
1. Manque de suivi des enfants réinsérés
mais aussi absence d'une structure d'accompagnement de ces enfants
après la réinsertion
|
-
|
-
|
-
|
-
|
XXX
|
XXX
|
0
|
2. Encadreur non qualifiés qui occasionne une faible
mobilisation des acteurs les plus concernés
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
3. Courte durée de la formation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
42
|
Total
|
8
|
8
|
7
|
5
|
7
|
7
|
|
|
IV.3. ORIENTATION
STRATEGIQUE
On prendra les combinaisons qui ont le plus grand
score :
Ø Par rapport aux forces
- Bon programme d'intervention
- Appréciation des activités et présence
des enfants sortis des forces et groupes armés au sein de l'association.
- Réception du kit de réinsertion
Ø Par rapport aux faiblesses
- Manque de suivi des enfants
réinsérés
Ø Par rapport aux opportunités
- Collaboration avec le pouvoir public
- Existence des APE dans le milieu
Ø Par rapport aux menaces
- Détournement de fonds
- Retard de financement
IV.4. STRATEGIES
D'INTERVENTIONS
Rappelons en passant qu'une stratégie, est la
traduction de la mission de l'organisation en but de fournir des idées
sur la façon de poursuivre ces but. Tout comme il peut y avoir plusieurs
manières en fonction de l'environnement, le développement des
stratégies permet de faire un choix parmi les alternatives.26(*)
Pour ce qui est de nos stratégies pouvant aider
l'Ajedi-ka à assurer l'efficacité de ses interventions sur le
terrain, il se dégage ce qui suit :
1. Renforcer la sensibilisation et le suivi des enfants
réinsérés dans la communauté afin de s'assurer de
leur évolution
2. Sciciter les initiatives locals de développement et
mettre en place un comité de suivi-évaluation des
activités de réinsertion des enfants sortis des forces et groupes
armés
3. Accéder le processus d'éradication des
groupes armés résiduels encore opérationnels dans le
milieu et faciliter leur intégration dans le FARDC et ou dans
démobilisation (mettre fin à l'activisme des forces et
groupes armés résiduels encore opérationnels dans le
milieu)
IV.5. LES PRINCIPALES PARTIES
PRENANTES
Les principaux acteurs suivants faciliteront
l'opérationnalisation des stratégies proposées
a) Le pouvoir public : maintenir la
sécurité de la population et de leurs biens dans la cité
d'Uvira, créer de l'emploi en faveur des ESFGA et les empêcher
de retourner dans les forces et groupes armés
b) La population : d'accepter et de
considérer l'intégration des ESFGA dans leur communauté,
de cesser à pointer du doigt aux ESFGA comme semeur de
l'insécurité et de les intégrer dans leurs
activités économiques
c) ONG et Bailleurs de fonds : d'être
disponible et d'accepter d'envoyer le fonds destinés à
l'encadrement des ESFGA au moment opportun et de faire
régulièrement le suivi et l'évaluation de fonds
envoyé et des activités prévues et
réalisées
d) ESFGA : d'accepter de s'intégrer
et de vivre en harmonie avec la population, d'accepter d'apprendre les
différents métiers proposés, participer aux
activités économiques de la communauté et s'adhérer
dans les associations de développement de la communauté.
IV.6. HYPOTHESES IMPORTANTES ET MESURE DE
RECHANGE
Ici il est question d'analyser les différentes
hypothèses qui peuvent nous empêcher à arriver aux
objectifs que nous nous sommes assignés et chercher les voies et moyens
pour les contourner.
Les différentes hypothèses sont :
v Détournement de fonds
v Mauvais choix des métiers a apprendre aux ESFGA
v Indisponibilité des formateurs compétents dans
les centres d'apprentissage des métiers professionnels
v Insuffisance d'outils d'apprentissage approprié
En ce qui concerne les mesures de rechange, il fait qu'il est un
accord en commun entre les différentes parties prenantes et ce la nous
pousse à suggérer aux dernières ce qui suit :
· Le gouvernement de sécuriser la population et ses
biens et d'assurer l'intégrité territoriale, faire de plaidoyer
aux différents bailleurs de fonds en faveur des ESFGA
· Aux bailleurs de fonds d'accepter de financer au moment
voulu
· A la population d'accepter de vivre en harmonie avec les
ESFGA et de les intégrer dans la communauté
· Les ESFGA de manifester la volonté d'apprendre les
différents métiers qui leurs ont proposés.
CONCLUSION GENERALE
Dans cette étude portant le titre : Analyse
critique des stratégies de réinsertion des enfants sortis des
forces et groupes armés développées par les Agences de
Protection de l'Enfance dans la cité d'Uvira Cas de l'Ajedi-ka, notre
objectif global était de relever l'apport de l'Ajedi-ka dans la
réinsertion socio-économique des ESFGA dans la cité
d'UVIRA.
Pour y arriver, nous nous sommes posé trois questions
suivantes :
1. Quelles sont les stratégies
développées par les Agences de Protection de l'Enfance pour le
relèvement des ESFGA?
2. Quelles seraient les contraintes à
l'efficacité des stratégies de réinsertion
développées par les APE?
3. Que faire pour plus d'efficacité des actions de
réinsertion socio-économique des ESFGA par les APE ?
Pour répondre à nos préoccupations,
nous nous sommes proposé préalablement l'hypothèse
ci-après :
1. Les stratégies développées par les
APE pour le relèvement des ESFGA se limiteraient à la
réunification familiale, l'éducation et l'apprentissage des
métiers professionnels.
2. les contraintes à l'efficacité des
stratégies de relèvement développer par les APE
serait :
v Le manque d'engagement du gouvernement à mettre
fin à l'activisme des forces et groupes armés résiduels
encore opérationnels dans le milieu ;
v Le relâchement familial dû à
l'irresponsabilité des parents et à la pauvreté des
ménages.
3. Pour plus d'efficacité, les APE devraient
renforcer leurs activités de prévention contre le recrutement
et/ou l'utilisation des enfants dans les forces et les groupes armés par
le renforcement du suivi et la sensibilisation communautaire ainsi que
l'intégration des AGR dans ses approches.
Pour expliquer notre objet d'étude de manière
cohérente, nous avons utilisé les méthodes et techniques
suivantes : méthode descriptive, méthode analytique et la
méthode statistique et les techniques ci - après : La
technique documentaire, la technique d'entretien semi -
direct, la technique d'observation directe et la technique
d'échantillonnage.
Outre l'introduction et la conclusion générale,
ce travail est composé de quatre chapitres. Le premier à
porté sur la revue de la littérature, le deuxième sur
l'approche méthodologique, le troisième, nous avons
présenté les résultats de l'enquête et le
quatrième se consacre aux stratégies de réinsertion
effective et durable des enfants sortis des forces et groupes armes dans la
cite d'Uvira.
Les résultats de notre enquête ont
révélé que la plus part des enfants ont été
motivés de prendre les armes à cause de l'auto défense.
Cet avis est partagé par 66 enquêtés soit 73.3%, la
vengeance et manque d'occupation, les résultats de la figure 11 montrent
que le kit de réinsertion socio-économique reçu de la
part de l'Ajedi-ka, ne permettent pas aux ESFGA de se prendre en charge74.4%
partagent ce point de vu, tandis que leurs filières de formation se
présent comme suit : les résultats de la figure 7 affirme
que 13.3% s'occupent de la coupe et couture, 32.2% pratiqués la
menuiserie et la charpenterie, 14.4% confirment la coiffure, 33.3% affirment
l'agriculture et l'élevage et 6.7% les AGR. Il ressort de nos
résultats, de la figure n°... que en grande partie ces
filières sont déclarés d'être imposés et
orientés aux enfants par les personnels de l'Ajedi-ka.
Enfin, pour une bonne efficacité des interventions de
l'Ajedi-ka, dans la réinsertion socio-économique des enfants
sortis des forces et groupes armés, notre travail a donné
quelques pistes de solution en termes des stratégies qui reposent
sur :
1. Renforcer la sensibilisation et le suivi des enfants
réinsérés dans la communauté enfin de s'assurer de
leur évolution
2. Mettre en place un comité de suivi-évaluation
des activités de réinsertion des enfants sortis des forces et
groupes armés
3. Création d'un centre d'apprentissage des
métiers avec un personnel qualifié mais aussi assurer un fonds
pour la protection de l'enfant
4. Accéder le processus d'éradication des
groupes armés résiduels encore opérationnels dans le
milieu et faciliter leur intégration dans le FARDC et ou dans
démobilisation (mettre fin à l'activisme des forces et
groupes armés résiduels encore opérationnels dans le
milieu)
Pour terminer,disons que notre étude n'a
été qu'une contribution à la construction de
l'édifice dans ce vaste domaine de recherche de la problematique
d'encadrement des enfants sortis des forces et groupes armés.Toute
oeuvre humaine etant imparfaite,loin de nous l'idée de nous vanter
d'avoir épuisé cette thematique de recherche.Nous restons ouvert
aux critiques et observations et encourageons d'autres chercheurs à nous
completer.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages et articles
1. BOSCO MUCHUKIWA,
Thèse : pouvoirs locaux et contestation populaire dans le
territoire d'Uvira au Sud-Kivu de 1961
2. F. DEPELTEAU, la
démarche d'une recherche en sciences humaines, MONTREAL, ed Boeck
université 2000,
3. Filles ex-soldats du Congo, la route cahoteuse de la
réinsertion (livre)
4. GILLES BRESSY et CHRISTIANT KONKUYT, management et
économie des entreprises, Siery, Les éléments d'analyse
MOFF ,2014.
5. J. DUVIGNAUD, la
sociologie, Paris, éd DENOEL, 1972,
6. Madeleine GRAWITZ
méthodes des sciences sociales, Paris Dalloz, 1976,
7. Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit
300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce fléau ?
Coédition CRIP, Bruxelles,
8. R.PINTO et W. GRAWITZ,
méthodes des sciences sociale, Paris, Dalloz, 1971, p291
9. R. QUIVY et L.V.COMPENHOUDT, Manuel de
recherche en sciences sociales, Paris, Bordas, 1988,
II. Mémoires et
TFC
1. BYAOMBE BYAMUNGU, la contribution des ONGS
locales à la promotion des Droits des enfants et leur impact sur la vie
sociale Cas de l'Ajedi-ka dans la cité d'Uvira TFC ISDR/BUKAVU,
Juillet 2013
2. Joseph MURUNGUTI MATAHEMUKA, Analyse des risques
sociaux et perspectives d'encadrement socioprofessionnel des ESPD à
Bukavu étude menée sur BVES et CRISEM, inédit
mémoire ISDR 2005-2006,
3. KALONGALUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILULO
MBULO « quelques considérations psychosociales sur les
enfants sortis de forces et groupes armés : cas de la ville de
BUKAVU » in recherches africaines, n° 21 janvier- juillet 2008
4. KAPOTA Michel dans son
mémoire « La contribution de la
Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la
réinsertion socio-économique des ex-combattants
démobilisés. Cas de la cité
d'Uvira »
5. LWENDO AYEBA Jérémie ;
évaluation des activités de réinsertion
socioéconomique des ESFGA dans le territoire de Fizi. Cas de l'ONG AVREO
dans le secteur de Mutambala mémoire 2014
6. MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans son
mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives
d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation
particulièrement difficile à Bukavu »
7. SHUKURU BATACHOKA, La problématique
sociopolitique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas des
démobilisés de la CONADER ,Mémoire ,FSSPA-2006,
III. Rapports et cours
1. Rapport de l'UEPN-DDR sur la situation de
désarmement, démobilisation et réinsertion dans la
province du Sud-Kivu 2010
2. Rapport politique du commissaire de district du Kivu,
1èr semestre, 1929, cité par BOSCO
MUCHUKIWA.
3. Rapport COPARE, observation des conflits au Sud-Kivu,
avril, mai et juin 2003.
4. prof : ADIL EL MARHOUM dans son cours
d'échantillonnage et estimation de l'université MOHAMED V ,
Rabat.
5. KABOBYA Godefroid, Séminaire
sur le cours de la planification, inédit L1/ISDR, BUKAVU,
2007-2008
6. Rapport mensuel projet UEPN-DDR et
RET Novembre 2012,
7. Programme national de désarmement,
démobilisation et réinsertion. Cadre opérationnel pour la
prévention, le retrait et la prise en charge des enfants associés
aux forces et groupes armés, février 2008
8. Rapport du secrétaire général
transmettant l'étude de son groupe consultatif sur les
conséquences économiques et sociales du désarmement ;
nations-unies New York. 1962»
IV. Web graphie
1. http: //www.explored.com
2. Marc SCHWITZ. La guerre, enfant admit 300.000 enfants
dans le monde, comment combattre ce fléau ? Coédition CRIP,
Bruxelles,
3. Http/www.explored.Com/ naticias-ecuado
4. Http/www.unicef.org//Child soldiers. // protection de
l'enfance,.
5. http/wikipedia.org/wiki/enfants soldats.
6. Http/www.radio okapi.com, 700 enfants soldats
démobilisés dans la vie sociale depuis 2009.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX ESFGA
Nous avons le plaisir de vous adresser notre questionnaire
d'enquête portant sur l'Analyse critique des stratégies de
relèvement des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés
développées par les Agences de Protection de l'Enfance dans la
cité d'UVIRA Cas de l'AJEDI-KA .
I. Identification de
l'enquêté
Sexe :
Age :
Etat civil :
Niveau d'étude :
II. Questions relatives à la démobilisation
1. Depuis quand avez-vous été
démobilisé ?
a)Moins d'une année
b) 1-5ans
c)6-10ans
d) Plus de 10ans
2. Qu'est-ce qui vous avait motivé
à prendre les armes ?
a)Le gout de l'aventure
b) Esprit de vengeance
c) souci de défendre l'intégrité
territoriale
d) Autres (à
préciser) ............................................................
3. Dans quel groupe
opériez-vous ?
a) Dans les forces régulières
b) Dans un groupe armé
4. Actuellement ou vivez-vous ?
a) Dans une famille d'accueil
b) Dans le CTO (Centre Transit et d'Orientation)
c) Dans ma propre famille
d) Autres (à
préciser) ............................................................
5. Quel type d'assistance
bénéficiez-vous de l'Ajedi-ka ?
a) Assistance psychosociale
b) Assistance économique
d) Autres (à
préciser) ............................................................
6. Bénéficiez-vous du programme
d'apprentissage des métiers ?
a) Oui
b) Non
7. Si oui quel est votre filière de
formation ?
a) Coupe et couture
b) Menuiserie
c) Coiffure
d) Agriculture
e) Autres (à
préciser) ............................................................
8. Aviez-vous choisi librement la
filière ou celle-ci vous avait-elle été
imposée ?
a) Je l'avais choisie librement
b) Elle m'avait été imposé
c) Autres (à
préciser) ............................................................
9. L'apprentissage des métiers vous
parait-il bénéfique
a) Oui
b) Non
10. Si oui,
pourquoi ?..............................................................................................
.......................................................................................................................................................
11. Lors de la réinsertion,
recevez-vous un Kit ?
a) Oui
b) Non
12. Le Kit reçu permet-il aux EAFGA de
s'auto prendre en charge après le se jour au CTO ou dans une famille
d'accueille ?
a) Oui
b) Non
13. Si oui comment ?
..................................................................................................................
...............................................................................................................
14. S i non
pourquoi ?.................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
15. Que pouvez-vous suggérer à
l'Ajedi-ka pour l'amélioration des conditions de vie des
ESFGA ?..................................................................................................................................................................................................................
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX FONCTIONNAIRES DE
L'AJEDI-KA
Nous avons le plaisir de vous adresser notre questionnaire
d'enquête portant sur l'Analyse critique des stratégies de
relèvement des Enfants Sortis des Forces et Groupes Armés
développées par les Agences de Protection de l'Enfance dans la
cité d'UVIRA Cas de l'Ajedi-ka .
I. Identification de
l'enquêté
Sexe :
Age :
Etat civil :
Niveau d'étude :
1. Depuis combien de temps vous occupez-vous
des ESFGA ?
a) Moins d'une année
b) 1-5ans
c) 6-10ans
d) Plus de 10ans
2. Quels types des métiers
apprenez-vous aux ESFGA ?
a) Coupe et couture
b) Menuiserie et charpentier
c) Soudure ajustage
d) Mécanique automobile
e) Maçonnerie
f) Informatique
3. Ces métiers sont-ils liés
à leurs aspirations?
a) Oui
b) Non
Justifiez-vous.............................................................................................
...............................................................................................................
4. Quelle est l'approche que vous utilisez
dans la prise en charge transitoire des ESFGA?
a) Approche FAT (Famille d'Accueil Transitoire)
b) Approche CTO (Centre de Transit et d'Orientation)
c)Approche FAT et Approche CTO
5. Quelles sont les forces et les faiblesses
de cette approche......................................
.......................................................................................................................................................
6. Après la formation et la
réinsertion, y a-t-il des mécanismes de suivi des ESFGA
réinséré?
a) Oui
b) Non
Si Oui
lesquels ?.....................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
7. Quelle stratégie peut-on adopter
pour l'efficacité des actions de réinsertion menée par
l'Ajedika ? ..................................................................................................................................................................................................................
Questions réservées aux familles
d'accueille
1. Avez vous des difficultés d'avoir accueillis
un enfant sortis des groupes ou forces
armées ?........................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Comment appréciez vous son comportement depuis
son intégration dans la
société ?........................................................................................................................................................................................................................................................................
BYAOMBE BYAMUNGU Bekey Decky
Table des
matières
EPIGRAPHE
I
IN MEMORIAM
II
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
L'ETAT DE LA QUESTION
1
II.KALONGA LUSE-LUA-NZAMBI et LUTALA BILILO
MBULU
1
0. INTRODUCTION
GENERALE
4
0.1. PROBLEMATIQUE
4
0.2. HYPOTHESES DU TRAVAIL :
7
0.3. OBJECTIFS
8
0.3.1. Objectif
Global :
8
0.3.2. Objectifs
Spécifiques
8
0.4. DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE DU
SUJET
8
0.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
8
0.6. CADRE THEORIQUE
9
0.7. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL
9
CHAPITRE .I. GENERALITE SUR LE SUJET ET REVUE DE LA
LITTERATURE
11
1.1. COMPREHENSION DES CONCEPTS
11
I.2. GENERALITE SUR LA REINSERTION DES ENFANTS
SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES
11
I.3. ENFANTS ASSOCIES AUX FORCES ET GROUPES
ARMES
12
I.4. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS
13
I.5. IMPACT DES ENFANTS SOLDATS SUR LA
COMMUNAUTE
14
I.6.CONSEQUENCES DU RECRUTEMENT DES ENFANTS
SOLDATS
14
I.7. STRATEGIES DE REINSERTION ET DE RELEVEMENT DES
ESFGA
15
CHAPITRE II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
19
II.I : BREVE PRESENTATION DE LA CITE
D'UVIRA
19
II.I.1. Aspect historique
19
II.I.2. Aspects géographiques
19
II.I.2.1 Relief
20
II.I.2.2 Climat
20
II.I.2.3 Sol
20
II.I.2.4 Végétation
21
II.I.2.5 Hydrographie
21
II.I.3. Aspects économiques
21
II.I.1. L'agriculture
21
II.I.3.2. L'élevage
21
II.I.3.3. La pêche
21
II.I.3.4. L'artisanat
23
II.I.3.5. Industrie
23
II.I.3.6. Transport et communication
23
III. BREVE PRESENTATION DE L'AJEDI-ka
24
III.1. Historique
24
III.2. Les objectifs prioritaires
24
III.3. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
25
III.4. MISSION ET VISION DE L'AJEDI-KA
26
a) MISSION
26
b) VISION
26
III.5. DOMAINE D'INTERVENTION
27
III.6. ACTIVITES REALISEES DE 2010 à
2012
27
III.7. STRATEGIES DE REALISATIONS
28
III.8. CONTRAINTES ET RISQUES DE FAISABILITE
28
IV. APPROCHE METHODOLOGIQUE
29
CHAPITRE III : PRESENTATION ET DISCUTIONS
DES RESULTATS DE L'ENQUETE
32
III.1. objectif de l'enquête
32
III.1.2 méthodologie d'enquête
32
III.1.3 échantillon d'étude
32
3.4. Résultats de l'enquête
34
3.4.1. Caractéristiques des
enquêtés
34
3.4.2. QUESTIONS ADRESSEES AUX ESFGA
36
3.5. DISCUSSION DES RESULTATS
46
CONCLUSION PARTIELLE
48
CHAPITRE IV. LES STRATEGIES DE REISERTION EFFECTIVE
ET DURABLE DES ENFANTS SORTIS DES FORCES ET GROUPES ARMES DANS LA CITE
D'UVIRA
49
IV.1. APPLICATION DE LA MATRICE MOFF
49
VI.2. MATRICE D'ORIENTATION STRATEGIQUE
50
IV.3. ORIENTATION STRATEGIQUE
51
IV.4. STRATEGIES D'INTERVENTIONS
51
CONCLUSION
52
BIBLIOGRAPHIE
54
I. Ouvrages et articles
54
II. Mémoires et TFC
54
III. Rapports et cours
55
IV. Webographie
55
ANNEXES
56
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
57
Table des matières
61
* 1 R.QUIVY et L.V.COMPENHOUDT,
Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Bordas, 1988,
PP30-38
2SHUKURU BATACHOKA, La problématique
socio-politique de la démobilisation des combattants au sud Kivu, cas
des démobilisés de la CONADER ,Mémoire
,FSSPA,2005-2006,
* 1 KALONGALUSE-LUA-NZAMBI et
LUTALA BILULO MBULO « quelques considérations
psychosociales sur les enfants sortis de forces et groupes armés :
cas de la ville de BUKAVU » in recherches africaines, n° 21
janvier- juillet 2008 P106-116.
* 2Joseph MURUNGUTI MATAHEMUKA,
Analyse des risques sociaux et perspectives d'encadrement
socioprofessionnel des ESPD à Bukavu étude menée sur BVES
et CRISEM, Mémoire inédit ISDR 2005-2006, 70p.
4KAPOTA Michel dans son
mémoire « La contribution de la
Caritas-Développement /Diocèse d'Uvira à la
réinsertion socio-économique des ex-combattants
démobilisés. Cas de la cité
d'Uvira »
5MURUNGUTI MATAHEMUKA Joseph, dans
son mémoire « analyse des risques sociaux et perspectives
d'encadrement socioprofessionnel des enfants en situation
particulièrement difficile à Bukavu »
* 3 http: //www.Explored.com
* 4 Marc SCHWITZ. La guerre,
enfant admit 300.000 enfants dans le monde, comment combattre ce
fléau ? Coédition CRIP, Bruxelles, p28
* 8Http/www.explored.Com/
naticias-ecuado
* 5 Rapport de l'UEPN-DDR sur la
situation de désarmement, démobilisation et réinsertion
dans la province du Sud-Kivu 2010 p 22
* 10 A. BIROU, Op.
cit., pp. 210-211
11Emile DURKHEIM, L'explication des faits sociaux,
http//social. Chez. Com/autob/durkheim, htm, consulté le 25 juillet 2014
à 11h 37.
* 6 Rapport mensuel projet
UEPN-DDR et RET Novembre 2012, p16
* 7 Programme national de
désarmement, démobilisation et réinsertion. Cadre
opérationnel pour la prévention, le retrait et la prise en charge
des enfants associés aux forces et groupes armés, février
2008
* 8 BYAOMBE BYAMUNGU, la
contribution des ONGS locales à la promotion des Droits des enfants et
leur impact sur la vie sociale Cas de l'Ajedi-ka dans la cité d'Uvira
* 9 LWENDO AYEBA
Jérémie ; évaluation des activités de
réinsertion socioéconomique des ESFGA dans le territoire de Fizi.
Cas de l'ONG AVREO dans le secteur de Mutambala mémoire 2014 P.37
* 10 Rapport du
secrétaire général transmettant l'étude de son
groupe consultatif sur les conséquences économiques et sociales
du désarmement ; nations-unies New York. 1962 P18 »
* 11 Filles ex-soldats du
Congo, la route cahoteuse de la réinsertion (livre) p18
* 12 Http/www.unicef.org//
Child soldiers//protection de l'enfance, Le 23 Janvier 2015
* 13
http/wikipedia.org/wiki/enfants soldats. 21 février 2015
* 14 Http/www.radio okapi.com,
700 enfants soldats démobilisés dans la vie sociale depuis 2009.
12 décembre 2014.
* 15 Rapport politique du
commissaire de district du Kivu, 1èr semestre, 1929,
cité par BOSCO MUCHUKIWA.
* 16 BOSCO MUCHUKIWA,
Thèse : pouvoirs locaux et contestation populaire dans le
territoire d'Uvira au Sud-Kivu de 1961, page 20
* 17 Rapport COPARE,
observation des conflits au Sud-Kivu, avril, mai et juin 2003.
* 18 R.PINTO et W.
GRAWITZ, méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz,
1971, p. 291
* 19 Madeleine GRAWITZ
méthodes des sciences sociales, Paris Dalloz, 1976, p.
469
* 20 J. DUVIGNAUD, la
sociologie, Paris, éd DENOEL, 1972, p. 181 - 182
* 21 F. DEPELTEAU, la
démarche d'une recherche en sciences humaines, MONTREAL,
éd. Boeck université 2000,p 225
* 22 Prof : ADIL EL
MARHOUM, 'échantillonnage et estimation, cours inédit,
l'université MOHAMED V, Rabat 2009.
* 23 Douglas, la
formation positive. Paris harmathan 2002 .
* 24 GILLES BRESSY et
CHRISTIANT KONKUYT, management et économie des entreprises, Siery, 2014.
Les élements d'analyse MOFF
* 25 BAREGA LOMBE
Recherche-action en planification : notes de cours première
année de licence 2005 ISDR/BUKAVU
* 26 KABOBYA Godefroid,
Séminaire sur le cours de la planification, inédit L1/ISDR,
BUKAVU, 2007-2008
|