DEDICACE
A ma chère mère Hélène PHEMBA
MVUANGALA et mon cher père Stanislas KHONDE NGUMA pour les privations
qu'ils n'ont cessées d'endurer pour moi;
A mes frères et soeurs Trésor KHONDE,
Hénock KHONDE, Françoise KHONDE, Stéphanie KHONDE,
Léa KHONDE, Claudine KHONDE et Dingesi KHONDE : je vous exprime mes
sincères fraternités ;
A toutes celles et à tous ceux pour qui ma
réussite constitue un sujet de gaieté.
KHONDE KHONDE Bienvenu
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en sciences économiques il
est légitime de remercier de tout coeur, tous ceux qui, de près
ou de loin, ont contribué à notre formation intellectuelle.
Nos remerciement vont en premier lieu à l'Eternel Dieu
Tout puissant, créateur de l'univers, source de vie, source
d'intelligence, source de bonne santé, maître de temps et des
circonstances, de nous avoir gardé en vie durant ce parcours
scientifique.
Nos remerciements vont droit à toutes les
autorités académiques et administratives en général
et ceux de la faculté de sciences économiques et de gestion en
particulier ainsi qu'au corps professoral de l'Université Kongo.
Nous tenons à remercier très
particulièrement Monsieur le Professeur Xavier BITEMO NDIWULU et
Monsieur l'Assistant Georges MAYINGA MUZITA qui, en dépit de leurs
multiples occupations, ont accepté d'assurer la direction de ce travail
et de nous encadrer tout au long de son élaboration.
Nous remercions également Messieurs les Professeurs
Jean Papy MANIKA, Justin KAMAVUAKO et Val MASSAMBA, les Chef de Travaux Franck
KIMFUTA, Flavien MAKIESE, les Assistants Aguillas NSONIZENO, Patrick BATOTELE,
Tristan MANSESA, Jolliviet NSUNGU, etc. pour leurs sens de collaboration et de
considération au regard des étudiants.
Notre sentiment de gratitude s'adresse plus
profondément et particulièrement à Madame Françoise
BUELA, notre grande soeur et toute sa famille, pour nous avoir supportés
aux études et nous avoir encouragés à la perfection dans
notre domaine.
Tous ceux dont les noms ne sont pas repris dans les
paragraphes ci-haut trouvent ici, l'expression de notre gratitude profonde.
KHONDE KHONDE Bienvenu
EPIGRAPHIE
« Toute personne qui n'a jamais commis d'erreurs n'a
jamais tenté d'innover »
Albert Einstein
KHONDE KHONDE Bienvenu
INTRODUCTION
ETAT DE LA QUESTION
La question des banques et des institutions de micro finance
(IMF) a été abordée dans plusieurs travaux scientifiques,
au vu du lien étroit qui existe entre le volume de crédit et la
croissance de l'activité bancaire. LIKOFATA BOETSA et MABINTSHI BELEPE
sont parmi ceux-là qui ont tenté d'en déceler la
corrélation.
Le premier a parlé du rôle des institutions de
micro finance(IMF) dans le financement de l'économie congolaise, de
1998-2004. Dans son étude, il a montré que la situation de crise
généralisée dans laquelle se trouvait l'économie
congolaise avant 2001 avait rendu propice l'avènement des institutions
de micro finance. Les enquêtes qu'il a menées ont relevé
que le crédit accordé par les IMF contribuait largement au
relèvement du niveau de vie des ménages
bénéficiaires.
Le deuxième auteur, à son tour, a parlé
de l'état des lieux de la micro finance et du système bancaire
congolais, de 2002 à 2005. Dans son analyse, il a relevé que du
fait que le système bancaire était en faillite et n'arrivait pas
à financer suffisamment l'économie, la population s'est
tournée vers les IMF auprès desquelles elle ne trouve pas parfois
des solutions appropriées à ses problèmes.
Pour notre part, nous nous sommes intéressé
à savoir dans quelles proportions les IMF contribuent-elles au bien
être des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu.
I. PROBLEMATIQUE
La crise économique des années 1980 à
laquelle étaient confrontés les pays africains au sud du Sahara,
s'est traduite par la perte de compétitivité des PME et grandes
entreprises du secteur moderne de l'économie, entraînant des
pertes d'emplois, un chômage aigu et la paupérisation des
populations (Bitemo, 2008).
A la suite de la pauvreté des populations, celles-ci
n'arrivent pas à satisfaire leurs besoins économiques essentiels.
Un des remèdes contre la pauvreté est le fait d'encourager la
population à s'orienter vers la promotion des activités
génératrices de revenus qui se traduit par la création de
micro entreprises ou de petites entreprises. Concrètement, il s'agit
principalement du développement des micros entreprises opérant,
le plus souvent, dans le secteur informel de l'économie. Ainsi, ce
secteur qui présente un poids considérable dans les
économies africaines, est devenu le principal pourvoyeur des emplois et
assure la satisfaction d'un nombre croissant des besoins des populations
(Manika, 2011).
Face à cette situation, la population devait recourir
au financement auprès du système bancaire classique et faire face
aux diverses exigences de ce système. La majeure partie de la population
pauvre ne remplissait pas les conditions pour être acceptée dans
le système bancaire classique et était contrainte à faire
recours à la micro finance, système lui permettant d'être
financé en étant pauvre.
Historiquement, la micro finance s'est construite comme outil
d'inclusion des exclus du système bancaire classique, offrant des
services aux ·non-bancables·, à ceux qui ne peuvent offrir
des garanties physiques ou qui résident dans des zones reculées,
enclavées, isolées des services financiers.
Depuis plus de deux décennies, la micro finance connait
un développement important. Entre 1997 et 2005, le nombre de personnes
touchées par la micro finance est passé de 7,5 millions à
113 millions (Attali, 2007), sous l'influence de l'année 2005
décrétée l'année du Microcrédit.
L'engouement pour la micro finance s'explique par sa capacité à
réduire la pauvreté. En effet, 5% des emprunteurs de la Grameen
Bank au Bangladesh parviennent à dépasser le seuil de
pauvreté chaque année (Nowak, 2005 cité par Fatimata,
2009).
De nos jours, la micro finance est un instrument majeurde
développement. Sa demande est estimée à plus de 300
milliards $ US (Smith, Broderick et Winsor, 2007). Malgré ce
succès, les bailleurs de fonds y consacrent très peu d'argent,
soit US $ 15 milliards (Smith, 2007). Pour réduire cet écart et
assurer leur pérennité, les institutions de micro finance (IMF)
devront soit se tourner vers le marché des capitaux en tant que nouvelle
source de financement, soit trouver de nouveaux moyens pour mobiliser
l'épargne des populations (Fatimata, 2009).
En RDC, le secteur bancaire est caractérisé par
le nombre réduit de banques (18 banques pour un pays vaste comme la RDC)
et la circulation d'une masse importante de signes monétaires en dehors
des banques. Les banques commerciales représentent près de 90% du
système bancaire classique et gèrent environ 200 000 comptes (au
30 décembre 2009). Pour ce qui est de la micro finance, elle est en
pleine émergence et compte plus de 250 structures. Mais ces chiffres ne
tiennent pas compte de nombreux systèmes informels tels que tontines,
groupes d'entraide, fournisseurs informels d'intrants à crédit,
etc. (Manika, 2011).
Cette situation laisse voir que l'apport de la micro finance
dans l'amélioration du bien-être des ménages en RDC en
général et à Mbanza-Ngungu en particulier n'est à
nier.Certes, la ville de Mbanza-Ngungu est caractérisée par une
moindre part de sa population occupée par le secteur formel. La grande
partie de sa population n'est pas salariée et se consacre aux
activités agricoles, activités qui ont une forte incertitude dans
les récoltes, partant dans la génération des revenus.
Face à cette situation, la majeure partie de la
population de la ville de Mbanza-Ngungu, dans la recherche de
l'amélioration de son niveau de vie, se trouve contrainte de
développer d'autres stratégies de survie notamment la
création ou le montage d'activités commerciales et
l'intensification des activités agricoles.Et pour se financer, d'autant
plus qu'elle n'est passouvent conforme aux conditions exigées par le
système financier classique, la population se tourne vers la micro
finance. La micro finance est donc considérée comme source de
financement idéale dans la création d'activités
(commerciales, agricoles, transport et autres) dans la ville de Mbanza-Ngungu,
lesquelles activités contribuent à la lutte contre la
pauvreté des ménages, et dont à l'amélioration du
bien-être.
Ainsi, nous nous posons la question suivante : quel
estl'impact de micro finance sur le bien-être des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu?
II. HYPOTHESE
Nous formulons l'hypothèse selon laquelle la micro
finance à un impact positif sur le bien-être de la ville de
Mbanza-Ngungu.Le financement des IMF favorise le développement des
activités génératrices des revenus, qui par la suite
contribue à l'amélioration des conditions de vie des
ménages dans la ville.
III. OBJECTIFS
L'objectif principal de ce travail est d'examiner l'impact de
la micro finance sur le bien-être des ménages dans la ville de
Mbanza-Ngungu.
De manière spécifique, l'étude poursuit
les objectifs suivants :
- Analyser le portefeuille d'activités des IMFet de la
population enquêtée dans la ville de Mbanza-Ngungu ;
- Examiner le processus d'octroi de crédit des IMF
(conditions d'octroi de crédit et instruments utilisés) ;
- Localiser les différentes activités
financées par les IMF de la ville de Mbanza-Ngungu ;
- Analyser l'influence du micro crédit sur le
bien-être des ménages.
IV. INTERET DE L'ETUDE
Notre intérêt en abordant cette
problématique est double, à la fois théorique et
pratique.
ü Sur le plan théorique, cette étude
contribue à la recherche sur la micro finance et le bien-être des
ménages.
ü Sur le plan pratique, cette étude vise à
contribuer à la résolution du problème de pauvreté
en analysant les facteurs qui peuvent contribuer à l'amélioration
du niveau de vie de la population.
V. DELIMITATION DU TRAVAIL
Le présent travail est limité dans le temps et
dans l'espace. Dans le temps, il couvre la période allant de 2011
à 2015. Dans l'espace, nous étudions la contribution de la micro
finance dans l'amélioration du bien-être des ménages dans
ville de Mbanza-Ngungu.
VI. METHODOLOGIE
Pour atteindre l'objectif de ce travail nous avons recouru
à l'analyse statistique descriptive et à une analyse
économétrique basée sur le modèle de
régression multiple.
Les données nécessaires à la
réalisation de ce travail proviennent d'une enquête de terrain
réalisée auprès de 60 ménages de Mbanza-Ngungu qui
bénéficient des financements des IMF.
VII. CANEVAS
En dehors de l'introduction et de la conclusion, le
présent travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre traite
des considérations théoriques ; le deuxième chapitre
porte sur la présentation du milieu d'étude et des
donnéesde l'enquête ; et le troisième chapitre analyse
l'impact de la micro finance sur le bien-être des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu.
CHAPITRE PREMIER :CONSIDERATIONS THEORIQUES
L'objet de ce chapitre est de présenter les notions
ayant trait à la micro finance (section 1), au bien-être (section
2) et à la liaison théorique entre la micro finance et le
bien-être (section 3).
SECTION I. LA MICRO FINANCE
I.1.
ORIGINE DE LA MICROFINANCE
Il nous est indispensable de rappeler que le concept de micro
finance n'est pas du tout nouveau car selon certains auteurs
spécialisés enmicro finance, les origines remontent à
plusieurs siècles avant Jésus-Christ à Babylone. Pour
d'autres, les premières expériences de micro finance sont
apparues au 19ème siècle, avec les premières
expériences coopératives en Amérique du Nord et en Europe
de l'Ouest.
En Afrique, les premières
véritables institutions de microcrédit seraient apparues au
début du 20ème siècle avec les
sociétés indigènes de prévoyance et au début
des années 1950 avec la mise en place des premières
coopératives financières.
Dans les années 1970, les organismes gouvernementaux se
trouvaient à l'origine des principaux crédits à la
production octroyés aux personnes qui n'avaient auparavant aucun
accès et étaient obligées de recourir à des
usuriers ou de louer leur force de travail.Les Gouvernements et les bailleurs
de fonds internationaux ont reconnu le besoin des pauvres d'accéder
à un crédit bon marché, et y ont vu là un moyen de
promouvoir la production agricole par des petits producteurs (petit paysan,
petit producteur du secteur informel urbain, etc.).
A partir du milieu des années 1980, le modèle de
crédit ciblé subventionné préconisé par de
nombreux bailleurs de fonds a fait l'objet des sérieuses critiques.
En Asie et plus particulièrement au Bangladesh, le
Docteur Mohamed Yunus a montré la voie avec un projet pilote de
crédit du groupe destiné aux paysans sans terre et plus
particulièrement aux femmes. Cette institution devenue par la suite la
Grameen Bank, compte aujourd'hui plus de 2,4 millions de clients dont 94% des
femmes, et tient lieu de modèle dans de nombreux pays.
Depuis, l'expérience de la Grameen Bank a fait
école partout dans le monde. Lors du premier sommet de
microcrédit tenu à Washington, il était déjà
possible de dénombrer plusieurs millions d'institutions de micro
finance(IMF), en majorité de très petites tailles. En 2007, on
estimait entre 5.000 et 10.000 le nombre d'institutions oeuvrant dans le
domaine de la micro finance dans le monde.
I.2.
DEFINITION DE LA MICROFINANCE
Aujourd'hui, on assiste à une prolifération sans
précédent d'IMF spécifiquement orientées vers les
besoins des populations pauvres.
Selon les Nations Unies, on entend par micro finance, l'offre
de services financiers (microcrédit, micro-assurance, transfert
d'argent, etc.) aux populations pauvres, exclues du système bancaire,
sans ressource ni droit de propriété. Les plus pauvres sont
exclus dusystème bancaire traditionnel, parce qu'ils ne sont pas
salariés, parce qu'ils n'offrentaucune garantie et sont souvent
analphabètes et parce qu'ils ne représentent pas a prioriune
population « rentable ». Ils n'ont donc pas accès aux services
financiers et, notamment,à l'épargne et au crédit. Le
microcrédit permet à ces femmes et ces hommes démunis
dedémarrer une petite activité génératrice de
revenus : une micro-entreprise. Le prêt estensuite remboursé
grâce aux revenus de cette entreprise qui permet aussi parfois
d'enépargner une partie et de financer l'éducation des enfants
entre autres (Manika JP, 2011).
Abordant dans lemême sens que les deux premières
définitions, Sabrina Djefal (2007) considère la micro finance
comme des structures d'épargne et/ou de crédit à
destination d'une tranchede population généralement exclue du
circuit de financement bancaire classique.
Selon Marc Labie (1999), on appelle micro finance, l`octroi de
services financiers (généralementdu crédit et/ou de
l`épargne), à des personnes développant une
activité économiqueproductive, le plus souvent de l`artisanat ou
du commerce, et n`ayant pas accès auxinstitutions financières
commerciales en raison de leur profil socio-économique (il s'agitdes
pauvres, sans revenus fixes, qui n`offrent aucune des garanties en vigueur dans
lesinstitutions bancaires commerciales). L`aspect le plus connu de la micro
finance est lemicrocrédit. Il consiste le plus souvent à octroyer
des prêts à court terme, soit pourpermettre la constitution du
fonds de roulement, soit pour réaliser de petits investissements(par
exemple une machine à coudre pour un artisan, l'achat des semences pour
lesmaraîchers, etc.). Les prêts sont ainsi octroyés à
des individus ou à des groupes appelés «groupes solidaires
» en raison de l`obligation faite à leurs membres de se couvrir les
uns lesautres (si un membre du groupe ne remplit pas ses obligations en
matière deremboursement, les autres doivent les assumer).
Le Docteur Youssouf CONGO,définit la micro finance
comme étant l'offre des services et des produits financiers aux
populations démunies qui n'ont pas accès au secteur financier,
dans les pays du sud mais aussi de plus en plus, dans les pays
développés.
Ainsi, dans le cadre de ce travail, nous retenons que la micro
finance fait référence à l'offre des services financiers
à des individus ou groupes d'individus pauvres qui n'ont pas
accès aux services financiers formels, dans le but de satisfaire les
besoins de leur ménage ou de leur micro-entreprise.
Les services financiers font référence à
trois principaux types de services :
- le service d'épargne
- le service de microcrédit à la consommation
des ménages
- le service de microcrédit à l'investissement
dans une micro-entreprise.
Lors de sa création, une IMF peut offrir seulement
certains de ses services. Il existe d'autres types de services financiers tels
que l'appui au développement d'entreprise (formation technique et
marketing par exemple), alphabétisation, la sortie publique, etc.
Cependant, ces services ont relativement moins d'importance pour les pauvres
qui ont d'autres besoins prioritaires à satisfaire.Par exemple, face
à un besoin de santé ou de scolarisation de sa famille, un
micro-entrepreneur ne sollicitera pas le crédit hypothécaire pour
l'achat d'un immobilier ou pour sa formation technique.
Au sens strict, la micro finance est considérée
comme une transaction financière (épargne, crédit,
assurance) inférieure à USD 100 ; et au sens large, c'est
une transaction financière qui peut dépasser USD 100.
Cependant, si une IMF veut devenir une véritable
institution financière, elle doit offrir des services d'épargne
et de crédit, et donc des services d'intermédiation
financière basés sur l'offre du capital à court terme par
les épargnants et la demande du capital à moyen et long terme par
les investissements.
I.3.
MISSION ET IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE
Comme souligné ci-haut, pour jouer son rôle
fondamental à savoir l'intermédiation financière, une IMF
doit offrir des services d'épargne et de crédit. Son rôle
n'est pas de tout faire mais d'offrir des services financiers de manière
professionnelle, viable et adaptée aux besoins de la clientèle
pauvre.
D'une manière générale, les IMF ont aussi
pour rôle l'animation, l'information, le contrôle et la
formation.
La micro finance est certes un outil utile et potentiellement
efficace pour combattre la pauvreté. Le simple fait que le
microcrédit permette à des milliers sinon des millions des
personnes de se libérer des usuriers et la pauvreté devrait
être un argument suffisant pour reconnaître le rôle positif
qu'il peut jouer dans l'accès des populations pauvres aux services
financiers et dans l'amélioration de leurs conditions de vie.
La finalité d'une intervention en micro finance n'est
pas d'offrir des services financiers, mais aussi et surtout de promouvoir le
développement économique d'un quartier, d'une région, d'un
secteur ou d'une filière.
Il est important de réaliser qu'une IMF ne sera jamais
viable si les activités économiques qu'elle finance ne sont pas
elles-mêmes viables.
I.4.PARTICULARITES DE LA MICROFINANCE
Les
institutions qui offrent des services de micro finance se sont au départ
inspirées dusystème informel qui existait dans les régions
en développement. Elles encouragent, parexemple, le plus souvent les
bénéficiaires à former des groupes solidaires, le groupe
étantla garantie de remboursement de chacun des membres en reprenant le
modèle de tontinesen Afrique de l'ouest, des ROSCA (RotatingSavings and
Crédit Association) en AfriqueAnglophone et en Asie, etc. Les IMF
facilitent le recouvrement des prêts et réduisent lerisque des
aléas liés aux activités de financement (asymétrie
d'information). Elles créentdes mécanismes spécifiques
destinés aux micro-entrepreneurs ou aux pauvres (Montalieu,2002),
à savoir :
·
le prêt groupé : c'est un mécanisme permettant aux
entrepreneurs d'appartenir à des groupes solidaires afin de
bénéficier du crédit des institutionsfinancières
afin de réduire les risques de non remboursement ;
·
les incitations dynamiques : ce sont des moyens d'obtenir des taux de
remboursement élevés, en ce sens qu'un premier remboursement
donne l'accès à desmeilleures conditions de crédit ;
·
la responsabilité conjointe : lorsque le groupe bénéficie
d'un crédit, chaquemembre est tenu de respecter les obligations de
remboursement du groupe ;
·
les substituts aux garanties : bien que la technique du prêt collectif
à responsabilité conjointe assure des taux de remboursement
très honorables, le crédit sans apport de garanties reste une
activité risquée. Ainsi, l'institution financière obligeau
préalable une épargne proportionnelle à l'emprunt ;
·
les schémas de remboursement : les emprunteurs commencent à
amortir leur crédit dans les quelques semaines qui suivent le
déblocage des fonds, à un rythmehebdomadaire ou mensuel.
I.5.
FORMES DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
Pour Servetles IMF sont un ensemble d'organisation aux formes
et statuts divers pratiquants des opérations des prêts ou
d'épargne de faible montant dans une échelle
décentralisée et fondée sur la proximité.
Au centre de certaines IMF se trouve le terme
solidarité entre clients, entre membres, entre pauvres. C'est le cas des
coopératives d'épargne et de crédit.
C'est ce qui permet à Chao BEROFF de dire :
« les IMF sont des institutions qui offrent aux exclus du
système bancaire classique, la possibilité d'épargner ou
d'emprunter des sommes très modiques et d'entrer ainsi dans la voie de
développement économique.
Les liens sociaux étant souvent la principale richesse
des plus pauvres, ces institutions cherchent également à la
renforcer notamment en constituant les groupes de solidarité permettant
de sécuriser les prêts ».
La micro finance comprend une multitude d'institution
que l'on peut regrouper en 3 catégories :
- les systèmes coopératifs ou mutualistes
d'épargne et de crédit ;
- les systèmes de crédit solidaire ;
- les structures gestionnaires de programme d'épargne
et de crédit ;
Tous ces systèmes ont des traits communs, notamment le
fait qu'ils sont des systèmes de proximité, c'est-à-dire
des systèmes proches de leurs clients. Ils ont pour population cible les
pauvres ou les populations à faible revenu.
En outre, ces systèmes diffèrent sensiblement
les uns des autres par leur :
- philosophie ;
- approche ;
- mode opératoire ;
- mode de gestion ;
- structuration et leur fonctionnement ;
- etc.
I.5.1.
Les systèmes coopératifs ou mutualistes d'épargne ou de
crédit
Une coopérative ou une mutuelle d'épargne et de
crédit est une institution pour des personnes physiques (petits paysans,
artisans, petits commerçants...) et pour des personnes morales
(association, groupement, ...) qui mettent volontairement en commun leur
épargne, petits ou grands, enfin d'en faire profiter des membres qui en
ont besoin.
Leur fonctionnement est régi par les principes
coopératifs classiques.
La coopérative d'épargne et de crédit
offre à ses membres une gamme réduite de services centrée
sur l'épargne et le crédit.
I.5.2.
Les systèmes de crédit solidaire
La philosophie de ces systèmes est la
suivante :
1. parce que les plus pauvres sont si pauvres
qu'ils ne peuvent pas épargner, il ne faut pas leur imposer une
épargne préalable, il faut partir du crédit.
2. parce que les plus pauvres sont si pauvres
qu'ils ne peuvent pas présenter des garanties matérielles, il
vaut mieux exiger un autre système de garantie : la garantie
solidaire.
Les institutions de crédit solidaire concentrent leurs
activités sur le crédit et collectent l'épargne de
façon volontaire. Autrement dit, l'épargne n'est pas obligatoire
comme dans les COOPEC. Elles travaillent principalement ou exclusivement avec
les femmes et ne financent que les activités génératrices
de revenu.
La garantie dans ces institutions n'est pas matérielle
comme c'est le cas pour les COOPEC mais elle repose sur la caution solidaire.
Dans certains cas, l'institution de crédit solidaire constitue un fonds
de secours généralement entre 1 et 5% du montant du prêt
octroyé. Ce fonds est utilisé pour éponger
d'éventuels impayés.
I.5.3.
Les structures gestionnaires des programmes d'épargneet/ou de crédit
Cette composante du secteur de la micro finance est
constituée des structures de nature différente (association, ONG,
groupement, ...) qui collectent l'épargne ou distribue le crédit.
Leur principale caractéristique est qu'à côté de
leurs activités traditionnelles, généralement de nature
non financière (forage des puits, construction d'école,
l'infrastructure socio-économique, ...) elles exercent les
activités financières (épargne, crédit ou
assurance) La forte expansion du secteur de la micro finance constatée
ces dernières années s'expliquent par l'arrivée de ces
structures sur le marché de la micro finance (UPGRADING).
I.6.
Avantages de la micro finance
Les avantages de la micro finance sont :
v La proximité géographique : la micro
finance a pour conséquence l'amélioration de la portée de
pénétration. Les IMF sont plus proches de la population.
D'où l'appellation « finance inclusive » ;
v La proximité professionnelle : il s'agit de
l'installation des agences (guichets) près des lieux où se
déroule l'essentiel des activités financières. Cela
réduit les coûts de transaction ;
v L'internationalisation des relations et maîtrise des
risques : les activités professionnelles sont traitées
seulement par les agents des IMF. Il y a absence de la sous-traitance et des
courtiers ainsi que d'autres intermédiaires possibles ;
v Les faibles coûts de transaction en micro
finance : dont les raisons sont les suivantes :
· proximité entre IMF et clients ;
· internationalisation ;
· incitants dynamiques : fidélisation des
meilleurs clients, il y a possibilité d'accroître le montant du
crédit pour un client qui honore ses engagements sans faille.
· transport des risques de non remboursement de l'IMF aux
emprunteurs, cas de crédit groupé.
I.7.
LIMITES DE LA MICROFINANCE
Les limites de la micro finance sont :
1. Portée limitée pour des investissements
productifs. Ceci se manifeste à travers quelques aspects que
voici :
· faible taille des transactions
· brièveté des échéances.
2. Hétérogénéité des
acteurs et absences des synergies mutuellement
bénéfiques :
· faiblesse ou absence des stratégies nationales
efficaces ;
· absence de chambre de compensation.
Tous les agents n'ont pas grand-chose en commun, d'où
la réglementation pose problème.
3. Insuffisance d'innovation financière :
La transformation d'un produit ou d'un service ou d'un
instrument financier dans le sens ressenti comme meilleur par les usagers.
4. Faible diversification des produits :
1.8. Rôle de la micro finance dans la lutte
contre la pauvreté
Comme la micro finance vise la réduction de la
pauvreté dans ses diverses dimensions, elle est devenue un instrument
important de lutte contre la pauvreté. On constate que les clients sont
souvent moins vulnérables que ceux qui n'ont pas accès à
ce service, et dans de nombreux cas, que leur revenu monétaire augmente.
De plus, des effets positifs ont été observés au niveau de
la création d'emploi.
Plusieurs études ont montré que l'argent est
utilisé pour l'agrandissement et la diversification des activités
économiques, la scolarité des enfants ou pour les soins
médicaux. On peut donc constater, que la microfinance contribue à
la réduction de la pauvreté d'une manière
multidimensionnelle (H.Roxin et al. 2010).
De plus, à peu près trois quarts des clients
sont des femmes, considérées comme un des groupes les plus
vulnérables, la micro finance est un instrument adapté pour
améliorer leur situation. L'utilisation des services micro financiers,
le montage de projets et la participation à des réunions
représentent une ouverture sur le monde pour la majorité des
clients. Le droit de participer à la sphère de décisions
soit au niveau de la famille, soit au niveau de la communauté renforce
leur position dans la société .La microfinance a des effets
à court et long terme et ceci a plusieurs niveaux et contribue ainsi
à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) (Hildegard S., 2011)
Pourtant, la microfinance peut également avoir des
effets négatifs. Parmi eux il faut citer le surendettement des clients,
lorsqu'ils ne sont pas capables de rembourser leur crédit, ce qui a
causé une série de suicides en Inde en 2010. Sur ce plan, la
responsabilité revient en grande partie aux IMF qui vendent parfois des
produits à des personnes qui ne sont pas en mesure de bien gérer
le crédit et le projet et. La pauvreté étant un
phénomène complexe qui compte parmi ses nombreuses manifestations
la limitation de l'accès aux biens, aux services et avoirs qu'elle
impose aux personnes qui en sont frappées, la micro finance peut jouer
un rôle dans le financement de sa lutte. Les pauvres ont besoins d'un
levier pour leur insertion aux marchés et aux autres formes de contrats
sociaux.
Le mérite de la micro finance résulte du fait
qu'elle agit au niveau où la pauvreté sort ses effets les plus
manifestes : le ménage. Elle permet de répondre directement
aux besoins de financement, de la consommation et/ou de l'investissement du
ménage pauvre (Felix M., 1998).
La généralisation de ce mode
d'intermédiation financière dans un pays où la
pauvreté est rampante suppose toutefois la mise en place des
mécanismes appropriés pour en assurer la pérennité.
Il s'agit des mécanismes visant la gestion des risques.
En facilitant l'accès aux services financiers à
des ménages qui en sont privés, la micro finance ouvre de
nouvelles opportunités d'accès aux services et aux avoirs
à des ménages qui en seraient privés
I.9.
LES PRODUITS DE LA MICROFINANCE
Les produits de la micro finance sont les suivantes :
§ le microcrédit
§ l'épargne ;
§ lamicro assurance
§ la messagerie financière.
I.9.1. Le microcrédit
Selon Lelart (2005), le micro crédit est un
crédit de proximité qui s'adapte aux besoins, un petit
crédit d'un montant peu élevé sensiblement
inférieur au crédit qu'une entreprise ou un ménage peut
solliciter d'une banque. La banque mondiale retient, selon Lelart, un plafondde
30% du PNB par habitant, ce qui représente l'équivalent de 150
euros en Afrique. Eneffet, ce type de crédit est sollicité par
des personnes à très bas revenu et, en règle
générale,des femmes. Ce microcrédit, vu sa taille, est
considéré comme un crédit destiné auxpauvres.
Mayoukou (2003) continue l'idée en disant que ce micro crédit
peut être sollicitépour toute forme de besoin. Le micro
crédit est sollicité pour financer des
activitésgénératrices de revenus. Il est
considéré à cet égard comme un produit financier de
luttecontre la pauvreté.
I.9.2. L'épargne
Pour les IMF, le principal défi consiste aujourd'hui
à concevoir des produits ne se limitantpas au crédit et
susceptibles d'aider un large éventail de clients à
réduire les différents types de risques auxquels ils sont
confrontés (CGAP13, 2000). Il s'agit de l'épargne pour
ladéfense d'une cause juste qui est effectivement liée au
crédit. Comme tout le monde nepeut pas emprunter, il faut bien que
certains prêtent ; il n'est pas bon d'emprunter toujours.
Il est nécessaire que les plus pauvres aient la
possibilité d'épargner parce qu'ils remboursent mieux que ceux
qui ont plus d'argent (Lelart, 2005).
I.9.3. La micro-assurance
Quel que soit leur niveau de pauvreté, tous les clients
de services de micro finance sontexposés à des risques (« la
vie des pauvres est un risque permanent », CGAP, 2000). Lamicro-assurance
est un produit en émergence en Asie. L'Inde est le pays où il
connaît unfort développement. Elle est un service visant à
couvrir les risques ou aléas touchant lapersonne ou l'activité
(Mayoukou, 2001), par exemple en cas de maladie, décès,
mariage,vol, incendie de l'actif acquis.
Les mécanismes souples d'épargne, d'assurance et
de transfert de fonds sont des exemplesde produits pouvant aider les clients
à mieux gérer leurs risques. Les services financiersjouent un
rôle important dans le processus de la prévention contre le
risque. Ces servicesdonnent l'accès aux prêts qui permettront de
saisir les occasions de constituer et dediversifier les actifs de toutes
natures et également de renforcer le capital humain, enfinançant
l'éducation des enfants et les dépenses de santé. La
participation à desprogrammes de micro finance permet aux femmes
d'acquérir des connaissances et desinformations qui encouragent leurs
échanges avec le monde extérieur. Cela les aide à
avoirconfiance en elles et à mieux gérer les actifs de leur
micro-entreprise. Le secteur de lamicro finance doit s'attacher à
améliorer les produits de prêts existants et chercher lemoyen
d'offrir une vaste gamme de produits susceptibles de contribuer à
réduire lavulnérabilité des clients (Manika, 2011).
I.9.4. Le transfert d'argent ou
la messagerie financière
Dans les pays du sud, les personnes ont rarement accès
à la banque. Elles n'ont donc pasde compte bancaire et ne peuvent pas
régler par chèque ou virement. Elles ne peuvent quepayer en
espèces. Elles ont souvent besoin de transférer de l'argent et
elles souhaitentpouvoir le faire facilement et sans risque (Lelart, 2005).
Ainsi, il existe des procéduresinformelles pour transférer de
l'argent rapidement et en toute sécurité. Le transfert de
fondsfait désormais partie des services financiers auxquels les plus
pauvres aspirent et les IMF leleur proposent.
I0. LES BANQUE EN MICROFINANCE
Ce phénomène est connu sous le concept
« downgrading ». L'arrivée des banques sur le
marché de la micro finance devrait être propice à un grand
nombre des pauvres parce que les banques disposent généralement
des ressources importantes.
Les banques entrent sur le marché de la micro finance
pour plusieurs raisons :
· Certaines banques s'investissent dans la micro finance
parce que le secteur est devenu sain.
· Les banques commerciales espèrent
accroître leur marge, autrement dit la micro finance offre des
perspectives de profit pour les banques commerciales.
Les banques commerciales sont de plus confrontées
à la concurrence sur le marché de détail.
Conséquence, leurs marges ont tendance à baisser ; les
banques commerciales font de la micro finance pour améliorer leurs
marges et donc sont à la recherche continuelle de nouveaux clients.
· Certaines banques commerciales font de la micro finance
pour redorer leur image dans un aspect philanthropique.
SECTION 2. GENERALITES SUR LE BIEN-ETRE
2.1. APERÇU D'ENSEMBLE
Partant d'un point de vu global, le bien-être peut se
traduire par la réalisation des besoins d'un agent économique
quelconque. Cela stipule l'état de réjouissance dans un cadre
où il atteint ses objectifs (Accompli ses désirs).
Le « bien-être » est une notion complexe. Sa
définition est différente d'un dictionnaire à l'autre,
mais elle fait généralement intervenir les concepts de
prospérité, de santé et de bonheur. Le bien-être
n'est pas chiffrable avec précision. Il existe des indicateurs
numériques qui permettent de mesurer différentes composantes du
bien-être et on peut à juste titre faire valoir que le
bien-être général dans l'ensemble d'une
société a probablement augmenté ou diminué si un
indicateur ou un ensemble d'indicateurs évoluent dans une certaine
direction. Mais lorsque les différents indicateurs n'évoluent pas
dans la même direction, il n'est pas possible de déterminer si le
bien-être s'améliore ou se dégrade, à moins que tous
les indicateurs utilisent la même unité (OCDE, 2006).
En son acception la plus large, le bien-être
réside dans un sentiment général d'agrément,
d'épanouissement suscité par la pleine satisfaction des besoins
du corps et/ou de l'esprit. Le terme anglais de well-being est plus
compréhensif puisqu'il ajoute la dimension de la richesse et de la
prospérité. Cette plurivocité introduit une
ambiguïté dans la compréhension du bien- être, dont la
signification oscille entre le revenu et les biens, d'une part, et
l'«utilité» ou le bonheur, d'autre part. Toutefois une
conception objectiviste du bonheur suppose une certaine diversité de
biens humains, qui ne consistent pas seulement en biens matériels, mais
également en talents, relations personnelles, estime de soi,
capacités et biens privés ou personnels, comme la
réflexion, l'imagination, le sens esthétique, etc. Le
bien-être dépend donc de la satisfaction de désirs et de
pratiques mais également de biens relatifs aux formes de vie commune et
enfin de biens liés à des dispositions inhérentes à
la nature humaine.
A. Le bien-être
est-il un état de bonheur ?
Platon comme Aristote s'accordent à voir dans le
bonheur, conçu par le premier comme une manière d'être, un
état de l'âme et une forme de « bien agir », la fin de
toute action. Le Souverain Bien, ainsi interprété dans la
tradition antique, serait une voie privilégiée d'accès au
bien-être et à sa jouissance.
B. Le bien-être se
confond avec le plaisir
CALLICLES, dans le Gorgias de Platon, défend la
thèse du bonheur-plaisir faisant dépendre le bien-être de
la maximisation des plaisirs. Le plaisir serait alors le seul critère,
indépendant et neutre, de ce qui est intrinsèquement le meilleur.
Le bonheur, le bien-être est alors moins conçu comme un
état subjectif ou un sentiment de satisfaction que comme relatif
à la poursuite de biens réels, dotés d'une valeur
objective (Lafaye, 2007).
2.2. QUELQUES NOTIONS ASSOCIEES AU
BIEN-ETRE
2.2.1. L'économie du
bien-être
Il a beaucoup évolué au cours du XXème
siècle, jusqu'à entrer, disent certains, dans une impasse qui lui
est fatale. Les controverses sur la possibilité et la pertinence des
comparaisons interpersonnelles de bien-être sont réputées
permettre d'expliquer cette évolution. Nous opposons à cette
lecture standard une autre explication, essentiellement
épistémologique et liée à la qualité
opérationnelle de l'utilité. Des conséquences importantes
découlent de cette option, notamment quant au rôle de
l''économie du bien-être dans l'action publique.
L''économie du bien-être est une théorie
économique au service de l''évaluation des situations sociales et
de la décision publique. Son étude porte sur les moyens et les
critères qui permettent de juger et de comparer la qualité des
situations sociales. Son approche est essentiellement
téléologique en ce qu'elle évalue les conséquences
des actions individuelles et des décisions publiques sur les
états sociaux. En outre, cette téléologie est
essentiellement welfariste puisque les conséquences dépendent le
plus souvent des préférences individuelles des membres de la
société. Ses ambitions d'évaluation et de prescription
nécessitent à la fois de prendre en compte les relations entre
phénomènes ainsi que les normes que l'on souhaite voir respecter.
Cette définition ne rencontrerait toutefois pas l'assentiment des
tenants des déférents courants de l'économie du
bien-être. Plusieurs d'entre eux excluent en effet certains
éléments de la définition, tels que le rapport aux
jugements de valeur ou le lien avec l'action publique (Baujard, 2011).
2.2.2. La Croissance économique et le
bien-être
La mesure du bien-être d'une société et de
son évolution est une question qui reste ouverte. On propose ici un
indicateur nouveau fondé sur la prise en compte du caractère
« relatif » du niveau de bien-être d'une
génération et de l'impact « absolu » de la croissance
du revenu en cours de vie. L'hypothèse de base retenue considère
que chaque individu est doté, à la naissance, d'un niveau de
bien-être initial proportionnel au revenu relatif dont dispose sa
famille. Par la suite, le bien- être de chaque individu évolue
comme le revenu réel dont il dispose.
A long terme, cet indicateur dépend de la
répartition du revenu (une réduction des inégalités
augmente le bien-être social) et du taux de croissance de
l'économie, la hausse du revenu par habitant conduisant à une
augmentation durable du bien-être, puisque les générations
en cours de vie bénéficient d'un bien-être plus
élevé. Il évolue également positivement en fonction
de la durée de la vie et du vieillissement, car la part des
générations ayant bénéficié d'une hausse du
bien-être au cours de la vie augmente.
La croissance économique et le bien-être
matériel collectif sont généralement associés.
À court terme, il est assez peu discutable que la croissance
économique détermine le niveau du bien-être social; si la
croissance est faible, le chômage augmente, les revenus ont tendance
à stagner, les contraintes sur la consommation deviennent plus fortes
et, au total, le niveau de bien-être est en moyenne plus faible que dans
les périodes de croissance forte de l'économie et des revenus.
Pourtant, on peut discuter la pertinence de l'utilisation du PIB par tête
pour mesurer l'évolution du bien-être sur longue
période.
2.3. LES INDICATEURS DU BIEN-ETRE
Pour les ménages et ceux qui tentent de mesurer
l'influence d'autres composantes du bien-être (comme les loisirs et la
distribution du revenu) en termes monétaires. Seront ensuite
étudiés divers indicateurs non monétaires
(reflétant par exemple la situation sociale et la qualité de
l'environnement), ainsi que des enquêtes mesurant subjectivement le
bonheur et la satisfaction de la vie (OCDE, 2006).
2.3.1. Indicateurs monétaires du
bien-être
2.3.1.1. Le Produit
Intérieur Brut
Les économistes évaluent souvent le
bien-être au moyen du PIB par habitant. Dans le cadre des comptes
nationaux, cependant, il existe de meilleurs indicateurs du niveau de vie
matériel que le PIB par habitant, même si la disponibilité
et la ?abilité des données restreignent les possibilités
de comparaisons internationales et inter temporelles.
Le PIB par habitant est avant tout un indicateur de
production. Son objet n'est pas la mesure du bien-être, de la
société, mais la mesure des productions économiques,
marchandes et non marchandes (mais résultant d'une activité
économique formelle et mesurable) réalisées au cours d'une
période donnée.
Le produit intérieur brut (PIB) est de très loin
l'agrégat le plus connu de la comptabilité nationale, il est
même plus connu que la comptabilité nationale elle-même.
Depuis des années, il est reconnu comme le meilleur indicateur de
l'activité économique, si bien que ce sont ses évolutions
que l'on suit pour surveiller l'état de santé de
l'économie, mesurer sa croissance ou détecter les
récessions. Il est vrai que le lien entre l'évolution du produit
intérieur brut en volume et des variables aussi fondamentales pour tous
que l'emploi en fait un indicateur dont il est difficile de se
désintéresser totalement.
Le PIB est calculé sous trois approches, à
savoir :
A. L'approche
Production :
Dans l'approche production, le produit intérieur brut
est calculé à partir de la valeur ajoutée,
c'est-à-dire de la différence entre la production et la
consommation intermédiaire. En effet, la production mesure la
création de richesse et la consommation intermédiaire sa
destruction au cours du processus de production. La valeur ajoutée
mesure donc la richesse effectivement mise à la disposition de
l'économie par le système productif.
Toutefois, pour calculer le produit intérieur brut, il
faut tenir compte des conventions de mesure de la production adoptées
par la comptabilité nationale. La production est, en effet,
mesurée aux prix de base, c'est-à-dire à un prix qui
exclut les impôts sur les produits et inclut les subventions sur les
produits. Or, le produit intérieur brut doit être
évalué aux prix du marché, c'est-à-dire au prix
effectivement payé par l'acheteur, puisque la comptabilité
nationale considère que le prix du marché constitue la meilleure
mesure objectivement disponible de la valeur d'un produit. Mais, contrairement
au prix de base, le prix du marché comprend les impôts sur les
produits et exclut les subventions sur les produits. Il convient donc de faire
une correction pour passer des valeurs ajoutées au produit
intérieur brut. Le produit intérieur brut selon l'approche
production est donc calculé de la manière suivante :
Produit intérieur brut = somme des valeurs
ajoutées + impôts sur les produits - subventions sur les produits
B. L'approche
Revenu :
La production est également l'occasion d'une
répartition de la richesse produite entre les salariés, les
entreprises et l'Etat. L'approche revenue met en évidence cette
répartition. Le calcul du produit intérieur brut selon cette
approche dérive directement de la précédente, il suffit
d'utiliser la décomposition de la valeur ajoutée provenant du
compte d'exploitation :
· Valeur ajoutée =
Rémunération des salariés + autres impôts sur la
production - autres subventions sur la production + excédent
d'exploitation/revenu mixte
En remplaçant dans le calcul du PIB selon l'approche
production la valeur ajoutée par ses différents
éléments on obtient :
· Produit intérieur brut =
Rémunération des salariés + impôts sur les produits
+ autres impôts sur la production - subventions sur les produits - autres
subventions sur la production + excédent d'exploitation/revenu mixte
En constatant, d'une part, que la somme des impôts sur
les produits et des autres impôts sur la production correspond aux
impôts sur la production et les importations, d'autre part, que la somme
des subventions sur les produits et des autres subventions sur la production
correspond aux subventions, on obtient :
· Produit intérieur brut =
Rémunération des salariés + impôts sur la production
et les importations - subventions + excédent d'exploitation/revenu
mixte
C. L'approche utilisations
ou dépenses :
L'approche demande montre comment la richesse
créée a été utilisée. Le calcul du produit
intérieur brut qui lui correspond peut se déduire du compte de
biens et services. Celui-ci se présente sous la forme suivante :
· Production Impôts sur les produits -
Subventions sur les produits Importations
Consommation intermédiaire Consommation finale
Formation brute de capital fixe Variation des stocks Acquisitions moins
cessions d'objets de valeur Exportations
Il suffit de faire passer les importations dans la colonne de
droite et la consommation intermédiaire dans la colonne de gauche pour
faire apparaître dans la colonne de gauche le PIB selon l'approche
production. Ainsi, le calcul du produit intérieur brut selon l'approche
demande se présente ainsi :
· Produit Intérieur Brut = Consommation
Finale + Formation Brute De Capital Fixe + Variation Des Stocks + Acquisitions
Moins Cessions D'objets De Valeur + Exportations - Importations
D'une manière synthétique, on peut dire que le
produit intérieur brut est égal à la somme des emplois
finals, c'est-à-dire des emplois excluant la consommation
intermédiaire. Il faut comprendre dans cette formulation que les
importations sont associées négativement aux exportations1(*).
2.3.1.2. Les autres
indicateurs des comptes nationaux
A. Le Produit National
Brut
Le Produit national Brut ou PNB mesure la richesse produite,
pendant une année, à l'intérieur ou à
l'extérieur du territoire, par les facteurs de production
résidents.
B. Le Revenu National
Brut
Le produit intérieur brut mesure la richesse
créée sur le territoire national, il ne tient pas compte du fait
qu'une partie de cette richesse a été créée par des
non-résidents et, qu'à l'inverse, des résidents ont
créé de la richesse dans le reste du monde, c'est ce qui explique
le qualificatif "intérieur". Pour déterminer le revenu
tiré par les résidents de l'activité de production, il
faut donc déduire du PIB le revenu distribué aux
non-résidents et ajouter le revenu issu de la production que les
résidents ont tiré du reste du monde. Ces revenus sont les
revenus des facteurs de production, c'est-à-dire le travail et le
capital. Les impôts et subventions sur la production peuvent
également être assimilés à des revenus des facteurs
de production.
Cet agrégat qui mesure le revenu des résidents
issus de la production prend le nom de revenu national brut, il se calcule de
la manière suivante :
· Revenu national brut = Produit intérieur
brut + Rémunération des salariés reçue du reste du
monde - Rémunération des salariés payée au reste du
monde - Impôts sur la production et les importations versés aux
reste du monde + Subventions reçues du reste du monde + Revenus de la
propriété reçus du reste du monde - Revenus de la
propriété payés au reste du monde
C. Le Revenu National
Net
· Le Revenu National Net =Revenu National
Brut-Amortissements ou Consommation de Capital Fixe
2.3.2. Indicateurs non monétaires du
bien-être
Pour compléter l'évaluation du bien-être,
on utilise des indicateurs fournissant des informations sur certaines de ses
composantes. Par exemple, on peut essayer de voir si les pays de l'OCDE se
caractérisant par un PIB par habitant plus élevé (et une
croissance plus soutenue du PIB par habitant au ?l des ans) ont connu une
amélioration plus prononcée (ou plus rapide) des conditions
sociales, ou examiner la relation entre le PIB et des indicateurs
environnementaux. Enfin, on peut examiner de quelle manière les gens
répondent à des questions concernant le bonheur et comment leurs
réponses sont liées au revenu monétaire.
2.3.2.1. Indicateurs
sociaux du bien-être
Des facteurs sociaux comme l'autonomie,
l'équité, la santé et la cohésion sociale entrent
en jeu dans le bien-être.
2.3.2.2. Bien-être
et environnement
La qualité de l'environnement influe sur le
bien-être. Un environnement de mauvaise qualité (air et eau
pollués, par exemple) peut se traduire par des problèmes de
santé, et certaines formes de pollution peuvent réduire la valeur
d'agrément du milieu naturel. Et même si l'état actuel de
l'environnement n'a pas pour le moment d'effets nocifs sensibles, il peut en
avoir pour les générations futures, et donc être
préjudiciable au bien-être des individus d'aujourd'hui qui sont
soucieux des conditions de vie des générations à venir.
Les préoccupations concernant le changement climatique illustrent bien
cet aspect inter- temporel du bien-être.
2.3.2.3. Bien-être
et bonheur
Au lieu d'essayer d'évaluer le bien-être au moyen
d'indicateurs objectifs, on peut utiliser des indicateurs subjectifs. Pour
déterminer si l'individu est heureux et satisfait (ou insatisfait) de sa
vie, une solution consiste à lui demander son avis (OCDE, 2006).
2.3.2.4. Le
bien-être des ménages
Nous pouvons en outre présenter le bien-être
comme l'état d'équilibre de tout ce qui constitue l'homme, donc
tout ce qui fait sa personne, l'entoure et ayant ou pas de relation directe
avec celui-ci. Alors, de cet optique, il nous faudrait partir d'une vue
d'ensemble de tout ce que peut voir, toucher, sentir ou même penser un
homme et voir si ceux-ci le satisfait pour pouvoir déterminer
l'existence du bien-être.
Les ménages étant au centre de cette affaire, ce
sont les agents économiques principaux auxquels le bien-être doit
répondre. Les ménages, en leur qualité d'agents
économiques, le bien-être doit répondre à la
satisfaction des éléments qui contribuent à leurs
fonctions ou à leurs responsabilités dans le circuit
économique.
On regroupe sous le terme « ménages »
l'ensemble des individus partageant le même domicile et dont
l'activité est essentiellement la consommation : célibataires,
familles, collectivités (casernes, hospices...).
Les ménages jouent un double rôle dans
l'économie :
Ø Ils fournissent le travail et, en échange,
perçoivent un salaire.
Ø Ils consomment des biens et services et, en
contrepartie, donnent ce que l'on nomme "la dépense des ménages"
et qui est en fait le prix des biens et services.
Les consommateurs sont classés en un nombre de
catégories socio-professionnelles présentant chacune une certaine
homogénéité sociale :
Ø les agriculteurs exploitants ;
Ø les artisans, commerçants et chefs
d'entreprises ;
Ø les cadres et professions intellectuelles
supérieures ;
Ø les professions intermédiaires ;
Ø les employés ;
Ø les ouvriers ;
Ø les retraités ;
Ø autres personnes sans activité
professionnelle.
Il ne faut pas confondre ménage et famille : une
personne vivant seule constitue un ménage ; et il n'existe pas
nécessairement de lien familial entre les personnes appartenant à
un même ménage. L'ensemble de personnes vivant dans un logement
séparé ou indépendant forme un ménage
ordinaire. Le logement peut être mobile. Quand
différentes personnes vivent ensemble dans une institution
(hôpital ou hospice, prison, communauté religieuse, cité
universitaire, caserne, ...), on les considère comme constituant un seul
ménage (ménage collectif), mais l'institution
qui les héberge est traitée comme une unité
institutionnelle à part.
Tous les ménages ont la consommation comme
fonction principale. Certains d'entre eux exercent par ailleurs une
fonction de production, marchande ou non (entreprises individuelles)
[Kamiantako, 2014].
L'activité de production des entrepreneurs individuels
s'effectue au sein d'une unité économique qui ne possède
pas de personnalité juridique distincte de la personnalité
physique de son exploitant. De ce fait, le patrimoine de l'entreprise et celui
du ménage se confondent. Et les opérations relevant de
l'activité professionnelle ne sont pas toujours distinctes de celles
relevant de l'activité domestique. C'est pourquoi les entreprises
individuelles sont classées dans le secteur de ménages. Cependant
dans certains comptes des ménages, les opérations
réalisées par les entreprises individuelles sont isolées
en colonne et dans certains nombres de tableaux les entreprises individuelles
sont regroupées avec les SNF afin de mieux analyser leur fonction de
production, leur investissement productif...
En adaptant la notion du bien-être dans les deux
fonctions principales des ménages, nous pouvons agir de la
manière suivante :
Puisse que d'une part les ménages fournissent du
travail, ils devront s'attendre aux conditions de travail adéquates
(Climat de travail, etc.) et à un salaire favorable pour répondre
à leurs obligations ; et d'autre part devront maximiser
l'utilité et cela à moindre cout. Alors, tout ceci devra
répondre aux exigences des ménages (à ses besoins) afin de
lui en procurer la satisfaction qui appellera son bien-être.
2.3.2.5. Le
bien-être dans le travail
De plus en plus, le bien-être au travail a la cote dans
les organisations. Bonheur au travail, mieux-être, santé,
équilibre personnel, bien-être psychologique sont autant
d'expressions qui font partie du vocabulaire courant d'un nombre croissant de
cadres. L'essoufflement du personnel est palpable, et les cadres se rendent
compte qu'ils ont besoin d'une main-d'oeuvre en bonne santé pour
atteindre et maintenir des niveaux de productivité concurrentiels.
L'explosion des coûts directs et indirects liés aux
problèmes d'ordre psychologique en sensibilisent plusieurs à
l'urgence d'agir. Il a été démontré que les
employés vivant un niveau accru de bien-être psychologique sont
plus performants au travail (Cropanzano et Wright, 1999; Judge et al., 2001),
adoptent plus de comportements de citoyenneté organisationnelle (Lee et
Allen, 2002) et sont plus autonomes dans leurs fonctions (Staw et al., 1994).
Qui plus est, le bien- être des employés influe favorablement sur
des indicateurs de performance organisationnels tels que le roulement du
personnel, la satisfaction et la loyauté de la clientèle, la
sécurité au travail (Harter et al. 2002), la productivité
(Patterson et al., 2004) de même que les gains en Bourse (Schneider et
al., 2003).
Dans ces conditions, il devient impossible, pour les
organisations soucieuses de leur efficience et de leur responsabilité
sociale, de négliger le bien-être psychologique de leurs
employés. Mais comment passer à l'action? Au-delà des
approches curatives, praticiens et chercheurs s'accordent à dire que le
fait d'agir en amont des problèmes, sur un mode préventif, peut
contribuer positivement à la santé mentale des employés.
La promotion de la santé mentale au travail n'est pas complète si
elle fait porter ses efforts uniquement sur la guérison ou sur la
réduction de la maladie.
Malgré une tendance lourde dans les organisations
à investir essentiellement dans des services ciblant les
problèmes de santé mentale au travail, il semble y avoir une
réelle valeur ajoutée à la promotion des aspects positifs
de la santé mentale. En effet, la majorité des employés ne
sont pas à proprement parler malades et ne feront pas appel aux mesures
curatives, telles les programmes d'aide aux employés. Au Québec,
les taux d'utilisation de ces programmes sont d'environ 4 % à 8 %
seulement (Courte manche et Bélanger, 2000), ce qui laisse un
très grand nombre d'employés n'éprouvant pas une
détresse dite «clinique». De plus, même les personnes
souffrant d'une dépression grave peuvent améliorer leur
condition.
SECTION 3. LIAISON THEORIQUE ENTRE LA MICROFINANCEET LE BIEN ETRE
Dans ce section il est question de décelé la
connexité qui existe entre la Micro finance et le bien-être. Pour
ce faire nous illustrons quelque castraité sur cette théorie dans
les différents pays.
En Ouganda, trois IMF ont fait l'intérêt d'une
étude montrant une augmentation de l'investissement dans
l'éducation de leurs enfants de la part des clients, rendue possible
suite aux revenus de leur micro-entreprise. De plus, il a été
montré que les clients de l'IMF FOCCAS ont développé de
meilleures pratiques d'hygiène, notamment grâce à la
sensibilisation. Ceux ayant essayé au moins une méthode de
prévention du SIDA s'élève à 32% contre 18% pour
les non clients (Barnes et al., 2001).
A Madagascar, une étude a été
effectuée auprès du réseau des CECAM témoignant de
la rapidité de progression du patrimoine des clients réguliers
qui ont arrêté d'emprunter, les dirigeants plus rapidement vers
une sortie de la pauvreté (Bouquet et al, 2009).
Au Zimbabwe, il est démontré que les clients de
la Zambuko Trust accumulent beaucoup mieux les équipements et autres
actifs utiles à un bon niveau de vie, comme un four, par rapport aux
ménages non clients. Leurs sources de revenus sont beaucoup plus
diversifiées. Quant à l'alimentation elle s'améliore en
tout point, que ce soit en quantité ou en qualité (Barnes, 2001).
Au Cambodge, l'IMF AMRET a également suscité un
intérêt démontrant que 80% de ses clients
considèrent avoir réalisé un profit grâce à
leur emprunt, et 19% d'entre eux estiment ne plus avoir besoin de crédit
dorénavant (Bousso et al. 1997). D'autre part, des travaux essayent de
mesurer les impacts au niveau de l'individu, de la communauté et du
ménage (Adair et Hamed, 2005; Gutiérez- Niéto, 2006;
Mosley et Hulme, 1998).
Lorsqu'on considère les résultats obtenus, les
études d'impact se classent en trois groupes :
Ø Les études concluant à un important
impact socio-économique de la micro finance (Holcombe, 1995 ; Schuler,
(1998, 2002) ; Pitt et Khandker (2002) ; Morduch et Haley (2002) ; Ruben et
Clercx (2003) ; Shaw (2004) ; UNCDF(2004) ; DGAE (2005)) ;
Ø Les études qui ont identifié l'effet
positif de la micro finance mais affirmant qu'elle ne touche pas les
ménages pauvres (Hulme et Mosley (1996, 1998) ; Médédji
(2007)). A cette catégorie, on peut ajouter les études qui
trouvent des effets positifs mais statistiquement non significatif (Diagne et
Zeller 2001) ;
Ø Les études mettant en évidence l'impact
négatif que peut avoir la micro finance sur le comportement et le
bien-être des ménages (Adams et Von Pischke, 1992 ; Buckley, 1997
; Shariff, 1997 ; Servet, 2004 ; Honlonkou et al, 2005).
L'impact de la micro finance sur le bien-être se
manifeste sur trois axes à savoir :
v Impact au niveau individuel
Cinq rapports seulement examinent l'impact au niveau
individuel et ils ne prennent en considération que deux ou trois
variables. La moitié environ des rapports ne conclut à aucune
preuve d'impact à ce niveau. Tous les rapports qui mesurent
l'autonomisation des femmes observent toutefois un impact manifeste, qui
entraîne une plus grande autonomie et un pouvoir de prise de
décision accru au sein du ménage ; deux rapports relèvent
un impact négatif sur le stress des clients.
v Impact au niveau des ménages
Toutes les études examinent l'impact du crédit
au niveau du ménage ; il s'en dégage un large consensus sur un
certain nombre de résultats tangibles : Un impact positif sur le revenu
des ménages, l'amélioration de l'habitat et l'augmentation des
dépenses alimentaires. En outre, il existe une foule de preuves d'impact
plus détaillées, émanant d'études axées sur
des situations locales spécifiques. Ces résultats ne sont pas
corroborés par un aussi grand nombre d'études, mais renforcent
les indications quant aux gains pour les ménages.
L'impact sur la réduction de la pauvreté a
été étudié par Morduch et Haley (2002) ; deux des
rapports étudiés ici concluent à un impact plus
substantiel sur la pauvreté pour les ménages à faible
revenu15 (Mosley (1999) en Bolivie et Khandker (2005) au Bangladesh). Aroca
(2002) rend compte d'un impact plus favorable sur le revenu pour les clients de
banques que pour les ONG. Des preuves en provenance d'Inde16 (Chen et Snodgrass
(2001) indiquent que les améliorations du revenu sont plus importantes
pour les clients qui le tirent du commerce tandis qu'en Bolivie (Mosley,
1999).
Tous les rapports sélectionnés traitent de
variables liées au niveau de l'entreprise ; le résultat le plus
sensible est un impact positif sur le chiffre d'affaires et le
bénéfice de l'entreprise, établi par neuf rapports sur les
12.
En ce qui concerne l'impact du microcrédit sur
l'épargne des ménages, les études rapportent des
conclusions diverses ainsi qu'un certain nombre de problèmes
méthodologiques. Certains rapports soulignent une évolution
positive de l'épargne, tandis que d'autres concluent à l'absence
d'impact significatif et deux rapports établissent un impact
négatif, arguant que les clients ont utilisé leur épargne
pour rembourser les prêts. Le rapport de Chen et Snodgrass (2001), en
Inde, est le seul à évaluer l'impact de l'épargne et pas
seulement du crédit. Les résultats montrent que l'épargne
a un impact plus important sur les ménages pauvres
particulièrement vulnérables aux chocs économiques. Pour
ces ménages, l'épargne semble constituer un outil de gestion des
crises plus efficace que le crédit.
La capacité des ménages à réagir
aux chocs économiques a également été
examinée par Dunn et Arbukle (2001), qui ont établi que les
ménages qui recevaient un microcrédit risquaient plus de
réagir aux chocs en réduisant leurs actifs productifs. Avec des
niveaux de revenu déjà bas, les pauvres disposent de moins
d'options pour faire face aux chocs tout en continuant à rembourser
leurs prêts. Cet argument est encore renforcé par Mosley (1999) en
Bolivie, qui établit que les individus plus pauvres risquent plus de
choisir des stratégies de réaction qui réduisent les
perspectives de revenu à long terme du ménage, en raison de leur
aversion pour le risque et de l'absence d'alternatives.
L'impact sur l'inscription dans les écoles a
été positif dans 6 sur 11 rapports mesurant cette variable, un
rapport concluant à un impact négatif. En outre, certains
rapports, en particulier Khandker (2005) au Bangladesh et Mknelly et Lippold
(1998) au Mali, suggèrent que le microcrédit à destination
des femmes se traduit par une plus large contribution au bien- être du
ménage.
v Impacts au niveau des entreprises
Tous les rapports sélectionnés traitent de
variables liées au niveau de l'entreprise ; le résultat le plus
sensible est un impact positif sur le chiffre d'affaires et le
bénéfice de l'entreprise, établi par neuf rapports sur les
12. Le crédit permet généralement aux entrepreneurs
d'augmenter leur fonds de roulement, qui constitue souvent le goulot
d'étranglement pour les ventes.
L'impact sur l'emploi est plus difficile à
évaluer, car toute modification de la charge de travail est
généralement absorbée par le propriétaire ou par
des travailleurs non rémunérés membres de sa famille.
Certaines études concluent à l'absence d'impact significatif,
tandis que, dans les rapports qui font état d'un impact, celui-ci porte
sur le nombre d'heures travaillées et non le nombre d'employés.
Mosley (1999), en Bolivie, soutient que dans les ménages moins pauvres,
l'impact du microcrédit augmente l'emploi, tandis que les ménages
à faible revenu sont plus réticents à engager des
employés et absorbent généralement toute augmentation de
la charge de travail.
Deux rapports concluent à un impact positif sur
l'accumulation d'actifs. Mosley (1999), dans une étude sur la Bolivie et
Dunn (2001) au Pérou établissent une corrélation positive
entre la richesse et un impact croissant sur les immobilisations au fil du
temps. Toutefois, sept rapports sur dix concluent à l'absence d'impact
significatif sur les immobilisations, ce qui est en conformité avec les
besoins plus immédiats de fonds de roulement et l'opinion selon laquelle
un délai plus long serait nécessaire pour que l'augmentation de
la rentabilité se traduise en immobilisations.
Pour le reste des variables analysées, un impact
positif est perçu dans certaines études en termes d'accès
au marché, de diversification des revenus, de relation avec d'autres
entreprises (fournisseurs surtout), de niveau de professionnalisme (meilleure
comptabilité et séparation des budgets du ménage et de
l'entreprise), de développement de l'entreprise (diversification des
produits, transformation des produits et augmentation de la
productivité). Ces résultats ne doivent toutefois être
considérés que comme des impacts suggérés, les
informations ne suffisant pas à établir des conclusions
irréfutables.
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDEET DES DONNEES DE L'ENQUETE
Dans ce chapitre nous présentons d'une manière
brève notre milieu d'étude et la population
enquêtée.
SECTION 1. PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE
Il est question de présenter l'historique, la situation
administrative, la situation démographie ainsi que la situation
socio-économique de la ville de Mbanza-Ngungu.
1.1. HISTORIQUE SUR LA
CREATION
La ville de Mbanza-Ngungu a été
créée à l'époque coloniale par
l'Arrêté n° 107/AIMO du 25 juillet 1934 du Gouverneur
Général. Conformément aux prescrits du décret-loi
n° 081 du 02 juillet 1998 portant organisation Territoriale et
Administrative de la République Démocratique du Congo, la ville
est une entité administrative du territoire, décentralisée
et dépourvue de la personnalité juridique et par
conséquent dépourvue de l'autonomie financière.
Cette ville est située dans la province du kongo
central, plus précisément dans le District des Cataractes, elle
est le chef-lieu même du district (Bureau de la ville de Mbanza-Ngungu,
2013). La ville de Mbanza-Ngungu héberge les institutions suivantes qui
sont parmi les plus importantes : Le bureau de district des Cataractes, le
bâtiment administratif du territoire de Mbanza-Ngungu, Le bureau de la
ville de Mbanza-Ngungu, Le tribunal de grande instance des cataractes, Le
tribunal de paix, Le parquet, La base de troupes blindées des forces
armées de la RDC, L'université Kongo, L'institut supérieur
pédagogique de Mbanza-Ngungu, L'atelier mécanique de la SCTP (ex
ONATRA), La banque internationale de crédit ; etc.
1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE
Sur le plan géographique, la ville de Mbanza-Ngungu
est située dans la Province du kongo central ; elle est le Chef-lieu du
District des Cataractes. Dans la nouvelle structure administrative, elle joue
aussi le rôle de Territoire. La ville de Mbanza-Ngungu est située
à 154 Km de Kinshasa, la Capitale du pays et à 211 KM de Matadi,
chef-lieu de la province. Elle est située au centre du Secteur de Boko
dans le Territoire de Mbanza-Ngungu. Elle est bornée : A l'Est par le
Groupement Kifua ; Au Nord par le Groupement Kiazi ; A l'Ouest et au Sud par le
Groupement Luvaka ; tous du Secteur Boko.
La ville de Mbanza-Ngungu recouvre une superficie de 93
Km2. Son climat est tropical humide avec une alternance de deux
saisons : sèche et pluvieuse. Elle est pourvue d'un sol argilo
sablonneux et d'une altitude variant entre 500 et 750 m. Une des
particularités de cette cité est son découpage en ravins
et un défaut de réseau hydrographique, excepté quelques
ruisseaux à ses alentours.
Placée sous la tutelle administrative du Territoire de
Mbanza-Ngungu, la ville de Mbanza-Ngungu est subdivisée en six quartiers
dont cinq quartiers de droit et un sixième dit quartier de fait qui est
constitué de deux camps militaires et d'un camp police lequel est
appelé « Quartier Ebeya ».
Excepté Ebeya, chaque quartier est secondé par
un adjoint pour la majorité. Signalons en outre que chaque quartier est
subdivisé en cellules et la cellule à son tour en avenues. En
somme, cette cité comporte 31 cellules et 288 avenues sans compter les
autres nouveaux lotissements dont la débatisation en avenues n'a pas
encore été effective jusqu'à ce jour.
1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
Il importe de signaler que l'analyse des données
démographiques d'ordre administratif se rapporte à l'année
2015. Le tableau ci-dessous donne la répartition de la population de
Mbanza-Ngungu par quartier.
Tableau 1 : Répartition de la population de la
ville de Mbanza-Ngungu.
N°
|
Population Congolaise
|
Population Etrangère
|
Total Général
|
Quartiers
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
1
|
EBEYA
|
912
|
1 251
|
1 309
|
1 290
|
4 762
|
|
|
|
|
|
4 762
|
2
|
DISENGOMOKA
|
7 185
|
7 838
|
8 726
|
9 663
|
33 412
|
365
|
482
|
513
|
664
|
2 024
|
35 436
|
3
|
NGUNGU
|
2 778
|
2 923
|
2 855
|
3 132
|
11 688
|
170
|
236
|
278
|
340
|
1 024
|
12 712
|
4
|
NOKI
|
2 873
|
3 075
|
3 144
|
3 453
|
12 545
|
196
|
265
|
223
|
290
|
974
|
13 519
|
5
|
REVOLUTION
|
9 942
|
11 530
|
13 078
|
15 184
|
49 734
|
650
|
810
|
1 042
|
1 368
|
3 870
|
53 604
|
6
|
LOMA
|
5 807
|
6 681
|
7 106
|
7 732
|
27 326
|
241
|
314
|
312
|
342
|
1 209
|
28 535
|
Total
|
29 497
|
33 298
|
36 218
|
40 454
|
139 467
|
1 622
|
2 107
|
2 368
|
3 004
|
9 101
|
148 568
|
Source : Bureau du territoire de Mbanza-Ngungu, Rapport
annuel 2015.
Graphique n°1 : Répartition de la population
de la ville de Mbanza-Ngungu
Le graphique ci-dessus nous montre que cette population est
inégalement répartie dans la ville. En effet, le quartier
Révolution est le plus peuplé de la population totale, suivi
respectivement des quartiers Disengomoka, Loma, Noki, Ngungu et enfin du
quartier Ebeya. Cette répartition est due principalement à la
différence d'étendue de ces quartiers.
1.4. SITUATION AGRICOLE
Constituant un facteur fondamental de l'activité
humaine, l'agriculture a pour objectif l'exploitation du sol afin d'en tirer
profit pour satisfaire les besoins essentiels de l'homme, son habitat, sa
nourriture et son habillement. L'agriculture pratiquée à
Mbanza-Ngungu est une agriculture primitive. Elle est pratiquée en
savane ou en forêt sur de petites parcelles, l'outillage est très
rudimentaire, houe, machette, arrosoir,...Les principales cultures sont :
Arachides, mais, manioc, patates douce, légumes, fruits, ...
De par son climat et sa végétation,
Mbanza-Ngungu a d'énormes possibilités d'élevage qui sont
malheureusement mal exploitées. Les principales causes de la sous
exploitation des potentialités naturelles sont la sous information de la
population pastorale et le manque des moyens financiers pour exploiter les
fermes. L'élevage ne constitue pas une activité très
importante dans la cité ; elle est pratiquée pour
l'autoconsommation et l'auto-suffisante alimentaire.
Il y a toutefois, quelques associations qui aident les
agriculteurs de la contrée telles que CAMEC, CADECO et APRODEC.
1.5. ENTREPRISES
A Mbanza-Ngungu, grandes entreprises industrielles sont
pratiquement rares, on y compte quelques entreprises paraétatiques
comme REGIDESO (Elle distribue de l'eau, son administration est
située sur l'avenue sainte Thérèse dans le quartier
Ngungu. La station d'exploitation se situe au quartier Loma) ; SCTP (ex
ONATRA) : C'est une grande entreprise publique commerciale et industrielle
dotée de personnalité juridique. Il fut créé par
l'arrêté royal Belge du 20 Avril 1935 sous l'appellation de l'
« Office des transports coloniaux », OTRACO en application de la loi
de 1935, instituant un organisme regroupant les différentes
sociétés de transports existants. Nous nous sommes
intéressés principalement au département des chemins de
fer qui assure le service de transport des personnes et des marchandises de
Matadi à Kinshasa. La SCTP Mbanza-Ngungu n'assure que le transport sur
le tronçon Mbanza-Ngungu - Mualakinsende. Quant aux activités, la
SCTP Mbanza-Ngungu outre le service de transport, dispose d'un atelier
d'entretien et de révision de tous les engins ; un atelier central pour
la réparation de locomotives et un atelier des pièces de rechange
et des roues.
Bref, il a comme vocation essentielle, la réparation et
l'entretien des locomotives.
La SNEL : La Société Nationale
D'Electricité est une grande entreprise industrielle de la RDC. Quant
à la cité de Mbanza-Ngungu, le bâtiment abritant
l'administration de la SNEL comprend deux structures : Le centre des
Ventes et des Services (CVS) et le Service de la Gestion Clientèle
(SGCL).
Le CVS s'occupe de la distribution de l'énergie
électrique dans la cité de Mbanza-Ngungu, tandis que le SGCL
gère le CVS de Mbanza-Ngungu, le CVS de Kimpese, les Unités de
Kwilu-Ngongo et de Lukala. A côté de ces entreprises, il faut
ajouter quelques autres notamment du secteur de commerce.
1.6. SECTEUR DE TRANSPORT, POSTE ET TELECOMMUNICATIONS
Il est important de signaler que tous les modes de transport
ne sont pas organisés dans la cité de Mbanza-Ngungu. C'est
pourquoi les transports aérien, maritime, fluvial et lacustre ne sont
pas pris en compte. Seuls les transports routier et ferroviaire y sont
organisés.
Poste et télécommunication : L'office national
de poste et télécommunication est représenté dans
la ville de Mbanza-Ngungu et compte un bâtiment qui abrite les
installations de deux secteurs, à savoir : La poste et la centrale des
télécommunications. Dans ce secteur, il y a depuis quelques
années la présence de quatre grandes sociétés de
télécommunication, à savoir Vodacom, Airtel, Orange et
Tigo sans oublier une autre société Africell qui est
déjà opérationnelle mais qui n'a pas encore de succursale.
Ces sociétés ont beaucoup influencé l'économie de
la cité en favorisant la communication ainsi que l'installation de
plusieurs cabines de recharge des crédits.
1.7. ECONOMIE INFORMELLE
Vu le faible taux d'activités économiques
structurées, une grande partie de la population active est en
chômage. Ainsi, cette partie de la population, faute de mieux, s'est
déversée dans les activités informelles car elle trouve
une garantie de survie, ainsi qu'une source providentielle d'emploi et de
revenu. On considère comme faisant partie de l'économie
informelle, toutes les activités régulières voire
irrégulières qui échappent volontairement à la
comptabilité nationale et réduisent considérablement le
revenu national (KUZODISA M, 2008). Mais à l'instar d'autres coins du
pays, l'économie informelle de la ville de Mbanza-Ngungu est
caractérisée par l'instabilité des activités, le
caractère rudimentaire de l'équipement et des méthodes de
gestion très reculées.
Les activités y sont variées et diverses ;
agriculture (maraîchère), l'artisanat, l'élevage,
l'exploitation des carrières (moellons, sable,...) et tous les autres
petits métiers (cireurs, transporteurs, cambistes, commissionnement,
etc.)
1.8. INSTITUTIONS FINANCIERES
A propos des institutions financières, la ville de
Mbanza-Ngungu est pourvue d'une seule banque, à savoir la FBN Bank
(ex. B.I.C) dont le siège social se trouve à Kinshasa et est
opérationnelle à Mbanza-Ngungu depuis le mois de janvier 2006.
C'est la seule institution qui s'affirme aujourd'hui comme le partenaire
privilégié de la Banque Centrale de la République
Démocratique du Congo qui leur confie la responsabilité de
caissier de l'Etat. Jadis, la plupart des opérations bancaires passaient
par la Banque Congolaise du Commerce Extérieur, une institution publique
mais qui par la suite a été liquidée.
La cité de Mbanza-Ngungu dispose également de
quelques Caisses d'Epargne qui jouent un rôle très important dans
l'économie locale par la collecte de l'épargne des membres et
consentent du crédit. De nos jours, nous pouvons citer les institutions
ci-après : CAMEC (Caisse d'Action Mutuelle d'Epargne et de
Crédit), CADECO (Caisse Générale d'Epargne du Congo) et
APRODEC (Association pour la promotion du développement endogène
des communautés de base).
v L'association pour la promotion du développement
endogène des communautés de base (APRODEC) a pour
finalité d'améliorer les conditions de vie de la population
locale par la mise en place d'un mouvement fédératif fort
économiquement et stratégiquement se basant sur les valeurs socio
culturelles congolaises. Son objectif est d'accompagner et d'appuyer
l'autopromotion de groupement de base qui sont des ensembles de pays
regroupés pour entreprendre une activité quelconque en se fixant
des objectifs et des stratégies pour les atteindre.
v La caisse mutuelle d'épargne et de crédit
(CAMEC) située non loin du marché central de la cité,
regroupe des membres et des associations paysannes. Elle récolte
l'épargne de la population et s'en sert pour l'octroi des crédits
aux membres suivant des conditions très souples.
v Caisse Générale d'Epargne du Congo (CADECO)
situé sur la route nationale numéro 1 en face de la SCPT (ex
ONATRA),il a pour mission « orienter la population à savoir
utiliser judicieusement des revenus tout en renforçant la liberté
et la responsabilité individuelle et permettre au travailleur qui
épargne ou tout autre individu à pouvoir relever harmonieusement
le niveau de sa vie » car l'épargne est au centre de la
croissance économique.
SECTION 2. PRESENTATION DES DONNEES DE L'ENQUETE
2.1. Caractéristiques des
enquêtés
2.1.1. SEXE
Nous présentons dans le tableau suivant la
répartition des enquêtés selon le genre.
Tableau n02. Répartition des
enquêtés par sexe
Sexe
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Masculin
Féminin
|
28
32
|
46,7
53,3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau indique que 32 personnes
enquêtéessoit 53,3% de la population sont des femmes et 28 soit
46,7% de la population sont des hommes.
2.1.2. NIVEAU D'ETUDE
Nous présentons dans le tableau ci-après la
répartition des enquêtés selon le niveau d'étude.
Tableau n03. Répartition des
enquêté selon le niveau d'instruction
Niveau d'étude
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Primaire
Secondaire
Universitaire
|
4
44
12
|
6,7
73,3
20
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau montre que 44enquêtés soit 73,3%de la
population ont un niveau d'étude secondaire, ensuite
12enquêtés soit 20,0% ont un niveau d'étude Universitaire,
et enfin 4enquêtés soit 6,7% de la population ont un niveau
d'étude primaire.
2.1.3. ETAT MATRIMONIAL
Nous présentons dans le tableau ci-dessous la
répartition des enquêtés selon l'état civil.
Tableau n04. Répartition des
enquêté selon leur Etat matrimonial
Etat matrimonial
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Célibataire
Marié
Divorcé
|
11
45
4
|
18,3
75
6,7
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau affiche que 45enquêtés soit 75% de la
population sont mariés, ensuite 11 enquêtés soit 18,3%
sont célibataires, et enfin 4 enquêtés soit 6,7% de la
population sont divorcés.
2.1.4. STATUTDANS LE MENAGE
Nous présentons dans le tableau ci-après la
répartition des enquêtés selon le statut dans le
ménage.
Tableau n05. Répartition des
enquêté selon le statut dans le ménage
Statut dans le ménage
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Chef du ménage
Conjoint-chef du ménage
|
32
28
|
53,3
46,7
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau nous fait voir que 32 enquêtés soit
53,7% de la population sont chefsde ménage, et 28
enquêtés soit 46,7% sont conjointes de chefs de ménage.
2.1.5. PROFESSION
Nous présentons dans le tableau ci-après la
répartition des enquêtés selon la profession.
Tableau n06. Répartition des
enquêtés selon leur profession
Profession
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Fonctionnaire
Entrepreneur
Employé
Agriculteur
Artisan
|
10
19
18
4
9
|
16,7
31,7
30
6,7
15
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau indique que 19 enquêtés soit 31,7% de
la population sont des entrepreneurs, 18 enquêtés soit 30% sont
des employés, 10 enquêtés soit 16,7% sont des
fonctionnaires, 9 enquêtéssoit 15% sont des artisans, et 4
enquêtéssoit 6,7% de la population sont des agriculteurs.
2.1.6. ACTIVITE SECONDAIRE
Nous présentons dans le tableau ci-dessous la
répartition des enquêtés selon l'activité
secondaire.
Tableau n07. Répartition des
enquêtés selon leur activité secondaire
Activité secondaire
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Commerce
Agriculture
|
36
24
|
60
40
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau montre que 36 enquêtés soit 60% de la
populationfontle commerce et 24 enquêtés soit 24% font
l'agriculture,commeactivité secondaire.
2.2. Caractéristiques des
ménages.
Tableau n08 Les statistiques descriptives sur les
caractéristiques de ménage
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Maximum
|
Minimum
|
Taille du ménage
|
4,43
|
1,047
|
7
|
3
|
Enfant scolarisé
|
2,15
|
0,732
|
4
|
1
|
Porteur de revenu
|
1,75
|
0,437
|
2
|
1
|
Revenu mensuel
|
253,67
|
109,219
|
500
|
100
|
Dépense mensuelle
|
267,57
|
56,237
|
430
|
100
|
Repas par jour
|
2,35
|
0,481
|
3
|
2
|
Source : Notre analyse.
Le tableau ci-dessus renseigne que :
- Les ménages enquêtés ont une taille
maximum de 7 personnes et la taille minimale est de 3 personnes. En moyenne,
les ménages ont une taille de 4 personnes environ avec un
écart-type d'une personne.
- Le nombre maximum d'enfants scolarisés est de 4 et le
minimum se fixe à 1 enfant. En moyenne, les ménages scolarisent 2
enfants avec un écart-type de près d'un enfant.
- Au maximum, les ménages sous étude ont 2
personnes qui disposent d'un revenu par mois. Le nombre moyen de porteurs de
revenu dans les ménages se fixe à 1,75 (environ 2 personnes) avec
un écart-type de 0,437.
- Les ménages enquêtés ont en moyenne un
revenu mensuel de 253,67$US avec un écart-type de 109,219$US. Le revenu
mensuel le plus élevé se chiffre à 500$US et le plus
faible à 100$US.
- La distribution des dépenses mensuelles des
ménages révèlent qu'en moyenne ceux-ci dépensent
267,57$US avec un écart-type de 56,237$US. Les dépenses maximales
sont de 430$ et minimales se fixent à 190$US.
- Les ménages enquêtés dans la ville de
Mbanza-Ngungu mangent au maximum trois fois par jour et deux fois au minimum.
En moyenne, les ménages mangent deux fois par jour.
Tableau n09. Les statistiques descriptives des
dépenses de ménage
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Maximum
|
Minimum
|
Alimentation
|
45,17
|
14,555
|
80
|
30
|
Logement
|
34,47
|
13,940
|
80
|
20
|
Habillement
|
33,50
|
12,565
|
70
|
20
|
Santé
|
51,00
|
14,076
|
80
|
25
|
Education
|
41,33
|
15,510
|
70
|
20
|
Energie
|
15,57
|
6,187
|
25
|
7
|
Communication
|
21,17
|
7,328
|
30
|
10
|
Loisir
|
22,48
|
10,934
|
52
|
10
|
Autres
|
21,82
|
8,104
|
50
|
2
|
Source : Notre analyse.
L'analyse descriptive de ces dépenses montre ce qui
suit :
- Au maximum, les ménages dépensent
mensuellement 80$US pour l'alimentation. En moyenne, les dépenses
mensuelles de ces ménages s'élèvent à 45,17$US avec
un écart-type de 15,555$US. La dépense mensuelle minimum
d'alimentation se chiffre à 30$US.
- Sur le total de 60 ménages enquêtés, 38
paient le loyer et 22 ne paient pas du fait qu'ils sont propriétaires de
logement. Pour ceux qui paient le loyer mensuel, le maximum
s'élève à 80$US et le minimum est de 20$US. en moyenne,
les dépenses mensuelles de logement s'élèvent à
34,47$US avec un écart-type de 13,940$US.
- Pour ce qui concerne l'habillement, en moyenne les
ménages enquêtés dépensent mensuellement 33,50$US
avec un écart-type de 12,565$US. le maximum est de 70$US et le minimum
équivaut à 20$US.
- Pour les soins de santé, les ménages
enquêtés dépensent en moyenne 51$US par mois. Le montant le
plus élevé engagé mensuellement pour les soins de
santé est de 80$US et le montant le plus bas est de 25$US.
- Pour l'éducation de leurs enfants, les ménages
dépensent mensuellement 41,33$US en moyenne avec un écart-type de
15,510$US. Le montant plafond déboursé pour l'éducation
par mois est de 70$US, le minimum étant de 20$US.
- La dépense mensuelle maximale d'énergie
engagée par les ménages enquêtés est de 25$US et le
montant le plus faible engagé pour l'énergie est de 7$US. En
moyenne, les ménages dépensent mensuellement 15,57$US par mois
pour l'énergie avec un écart-type de 6,187$US.
- Pour la télécommunication, les ménages
dépensent en moyenne 21,17$US par mois avec un écart-type de
7,328$US. Le maximum est de 30$US et le minimum se chiffre à 10$US pour
la télécommunication.
- En moyenne, les ménages dépensent
mensuellement 22,48$US par mois pour le tourisme et loisirs avec un
écart-type de 10,934$US. Le plafond est de 52$US et le minimum de
10$US.
- Pour les imprévues et autres dépenses, les
ménages engagent au maximum 50$US et 2$US au minimum. La dépense
mensuelle moyenne est de 21,82$US pour les imprévues et autres
dépenses avec un écart-type de 8,104$US.
CHAPITRE TROISIEME : L'IMPACT DE LA MICROFINANCE SURLE BIEN ETRE DES MENAGESDE LA VILLE DE MBANZA-NGUNGU
Ce chapitre analyse l'impact des IMF sur le bien-être
des ménages de la ville de Mbanza-Ngungu partant des données de
l'enquête menée sur le terrain.
SECTION 1. Revue de la littérature
Plusieurs études ont abordé la question relative
à l'impact de micro crédit sur le bien-être de la
population.
Dans une étude menée par BOUJELBENE
Younes professeur en sciences économiques à la fseg
Sfax, qui avait pour objectif principal d'analyser l'impact
économique du microcrédit dans une région du sud tunisien,
conclue que le produit représente un outil pour palier la situation
d'exclusion financière et bancaire des agents pauvres. Ce petit
prêt de mobilisation permet aux exclus d'accéder à leurs
besoins de base. Cependant, l'analyse a été effectuée sur
la base d'un échantillon de 200 agents pauvres emprunteurs de
microcrédit. L'institution du microcrédit a constitué une
référence de la région du sud tunisien. Et pour bien mener
à ce travail, il a eu recours une étude
économétrique en utilisant une estimation binaire avec le
modèle Probit afin d'exprimer l'impact économique du
microcrédit sur le niveau de vie de l'exclu. En conséquence, le
microcrédit a permis de proliférer le niveau de consommation en
matière de base des emprunteurs de la région citée.
Il a assumé selon cette analyse un développement
économique. Le microcrédit a représenté un moyen
pour briser la pauvreté et alléger la situation d'exclusion
financière. Il a mentionné un effet opérationnel sur le
bien-être économique et financier de l'exclu financier (Jean-Marc
B., 2006).
Dans un document de travail réalisé en 2013 par
Bernd balkenhol et Camille Guezennec sur le micro crédit
professionnel : quel est l'impact sur l'emploi en France ; les
auteurs concluent que le micro crédit permet l'accès d'une
population généralement sans emploi et exclus de circuit
bancaires traditionnels à un prêt inférieur à 25000
euros pour créer une entreprise. Il prend une place croissante dans les
politiques actives du marché du travail en Europe, notamment depuis la
crise économique de 2008. Ces effets sur l'accès à
l'emploi et les conditions d'exercices de leurs activités par ces
bénéficiaires demeure toutefois peu connus cela tient tant
à la diversité des opérateurs de micro crédits
qu'à celle de leurs modalité d'intervention et à la
variabilité des montants des prêt accordés.
Pourtant, alors que le modèle français de micro
crédit repose sur des financements hybrides sollicitant des fonds
publics, son développement devrait s'appuyer sur une meilleure
connaissance de ses performances et de son impact social. Si les
opérateurs font preuve d'un engagement croissant en ce sens, les
pouvoirs publics ont également un rôle à jouer, en
reforment et en complétant les outils de collecte statistique relatif
à la création d'entreprises. Et en accompagnant les
opérateurs dans la mise en place d'indicateurs et de méthodes
partagées pour suivre les bénéficiaires(Document de
travail).
Une autre étude est celle réalisée par
LAURA SENGLER sur les impacts de micro crédit sur la pauvreté en
Belgique. Selon lui, nombreuse personnes en situation précaire sont
exclues des circuits bancaires traditionnels, il leurs est souvent difficile
d'espérer sortir de ce cercle vicieux. L'achat
d'électroménager nécessaire à la vie quotidienne,
ou même d'une voiture, devient du coup impossible. Il en va de
créer leur propre emploi et mener un projet professionnel à
terme.
C'est donc pour ces personnes qu'a été
créé le micro crédit social. Sa caractéristique
principale ? Le prêt de petites sommes remboursables sur de courtes
durées. Même s'il semble être la solution miracle pour ceux
qui ont des difficultés financiers, il n'est pas accessible à
tout le monde et requiert certains critères. En effet, il ne suffit pas
d'avoir un projet professionnel ou personnel pour bénéficier de
cette aide. On ne finance que les projets qui ont un stade de maturité
avancé, après on vérifie la situation d'endettement.
Cyril Fouillait à parler sur L'impact du micro
crédit sur la gestion des contraintes de liquidité dans le
temps : un exemple mexicain. Les recherches menées dans le contexte
du Mexique rural, aboutissent à des résultats comparables
à ceux mis en évidence dans le contexte indien. Le principal
effet du micro crédit se situe également au niveau de la gestion
inter temporelle de la liquidité. L'apport en liquidité que
constitue le micro crédit permet à de nombreuses familles de
réduire le décalage temporel entre les revenus et les
dépenses. Nombreux d'entre-elles, ont émigré en partie aux
Etats-Unis ; or cette spécificité conditionne fortement la
manière dont le micro crédits sont utilisé. Pour les
ménages qui reçoivent régulièrement une aide
financière des membres émigrés, l'accès au micro
crédit ne réduit que pareillement et pour une courte durée
dans le temps la dépendance à l'égard de transfert
migratoires (Bernanke ; B.S et Blinder ; AS, 1988).
En dehors du contexte de forte migration internationale, le
remboursement du micro crédit est crucial car il conditionne la
continuité du droit d'accès à la source de
liquidité procurée par le dispositif de micro finance dans le
futur. Or, cette continuité est assuré par le recours à
l'emprunt informel ou par l'adoption d'arrangement tacites entres membres d'un
même groupe solidaire : il arrive fréquemment que l'offre de
micro finance ne coïncide pas pleinement avec les besoins des emprunteurs.
Ces derniers adoptent alors des stratégies leur permettant de
contourné les rigide de l'offre.
Ainsi, dans plus de 12% des groupes observés, l'une des
stratégies consiste à ce que l'emprunteur dont les besoin sont
inférieurs au montant proposé par le dispositif de micro finance
(au vu des performances de remboursement des prêts antérieurs)
emprunte un montant plus élevé que ses besoins et reprête
la différence ou la totalité du micro crédit à un
autre membre du groupe. Cette stratégie traduit le souci de ne pas
« gâcher » cette liquidité ni pour soi-
même ni pour les autres en cas de décalage entre l'offre et ses
besoins propres.
Au Cameroun le micro crédit leur a permet
d'améliorer le niveau de satisfaction de leurs besoins de base. En
outre, le microcrédit amène les micros emprunteurs à
progresser le niveau de consommation. Le problème touché est un
problème de développement durable et non seulement du
développement économique. Le microcrédit est un
remède pour la lutte contre la pauvreté. Il s'est
avéré que le petit prêt donne lieu à une
création de revenu, ainsi, l'individu peut satisfaire ses exigences en
matière d'éducation et de santé(Mr. Boujelbene Y.).
Au Maroc, le client des associations de microcrédit
s'est révélé être un client actif et solvable, qui a
besoin d'un large éventail de produits de microcrédit.
Après des études concluantes de faisabilité du financement
du logement par le microcrédit, il a paru utile de procéder en
2004 à l'extension du champ d'application de la loi 18 - 97 relative au
microcrédit, au financement du logement social, ainsi qu'à
l'électrification et l'approvisionnement en eau potable des
ménages démunies. Concernant le financement de petite entreprise,
certaines associations de microcrédit ont pu, sur la base des
études d'impact qu'elles ont menées auprès de leur
clientèle, constater la forte demande pour des prêts individuels
avec des montants assez importants. Aussi, les associations de
microcrédit sont-elles déjà commencé à
diversifier leurs produits et à offrir des microcrédit au
logement et à la petite entreprise en ajustant les termes, les
conditions et les montants des prêts, conformément à la
demande de leur clientèle ( Bourguignon, G. et Chakravarty, S. 2003).
De fait, les associations de microcrédit ont pu
acquérir une grande flexibilité dans la conception et la
consistance des produits et services qu'elles offrent. En définitive,
l'expérience acquise par les associations de microcrédit, les
capacités d'adaptation dont elles font preuve jusqu'à
présent, ainsi que le soutien dont elles bénéficient de la
part tant des pouvoirs publics que d'un certain nombre de bailleurs de fonds,
conduisent à penser qu'elles peuvent apporter une contribution
significative à la politique volontariste engagée par le
gouvernement, en matière de résorption de l'habitat insalubre et
de soutien au développement de la petite entreprise au Maroc (Mr.
BOUJELBENE Y.).
Pour la Bosnie, la micro finance a été un moyen
de relancer l'économie en ruine. Le micro crédit était
alors perçu comme un instrument de lutte contre la pauvreté, un
aussi comme un outil de reconstruction post-conflit. La situation du pays en
1995 était dramatique après la guerre et les accords de Dayton.
De fait, il est reconnu que le micro crédit a eu un effet positif dans
la reconstruction de la société après conflit. Il a permis
aux habitants de recréer des réseaux de relations et
d'échange.
SECTION 2. Analyse
descriptive des résultats
2.1. SOURCE DE FINANCEMENT DU CREDIT
Le tableau ci-dessous présente la répartition
des enquêtés selon l'IMF offreuse de crédit
Tableau n010. Répartition des
enquêtés d'après l'IMF
Crédit
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
CAMEC
CADECO
CAMEC et CADECO
|
30
20
10
|
50
33,3
16,7
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau renseigne que 30 enquêtés soit 50%
ont reçu le créditauprès de la CAMEC, ensuite 20
personnes soit 33,3% àla CADECO et enfin 10 personnes soit 16,7%
à la fois à la CADECO et la CAMEC.
2.2. FREQUENCE DE CREDIT
Tableau n011 Répartition des
enquêtés selon le nombre de crédit
Nombre de fois
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Une fois
Deux fois
Plus de deux fois
|
14
31
15
|
23,3
51,7
25
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Le tableau montre que 14 personnes soit 23,3% ont reçu
deux fois le crédit, ensuite 31 personnes soit 51,7% ont reçule
crédità plus de deux fois et enfin 15 personnes soit 25% ont
reçu une seule fois le crédit.
2.3. LA DESCRIPTION DE DERNIER CREDIT RECU ET LA DUREE
D'AFFILIATION
Tableau n012. Lesstatistiquesdescriptives sur le
crédit reçu et la durée d'affiliation
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Maximum
|
Minimum
|
Durée d'affiliation
|
23,60
|
9,995
|
48
|
12
|
Montant du crédit
|
392,50
|
140,165
|
700
|
200
|
Source : Notre analyse.
Il ressort de ce tableau que (qu') :
- En moyenne la durée d'affiliation de demandeur de
crédit à l'IMF est de 24 mois environ (soit 2 ans). La
durée la plus élevée atteinte est de 48 mois (4 ans), le
minimum étant de 12 mois (1 an).
- Le crédit le plus élevé que les
ménages ont bénéficié est de 700$US et le
crédit le plus faible est de 200$US. En moyenne, les ménages ont
reçu le crédit de 392,50$US avec un écart-type de
140,165$US.
2.4. MOTIF DE SOLLICITATION DU CREDIT
Tableau n013. Répartition des
enquêtés par sollicitation du crédit
Motif de crédit
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Besoin primordial de ménage
Création d'activité
Renforcement d'activité
|
2
28
30
|
3,3
46,7
50
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Les motifs de sollicitation de crédit auprès des
IMF sont multiples. Le tableau ci-dessus montre que la majorité de
ménages (46,7%) a sollicité le crédit pour créer
une activité génératrice de revenu ; 30% ont
sollicité le crédit pour renforcer une activité
génératrice de revenu et 3,3% seulement ont sollicité pour
subvenir aux besoins de ménages.
2.5. AUGMENTATION DE LA CAPACITE D'EPARGNE
Tableau n014. Répartition des
enquêtés selon la capacité d'épargne
Capacité d'épargne
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Oui
Non
|
52
8
|
86,7
13,3
|
Total
|
60
|
100
|
Source : notre enquête
Il ressort de ce tableau que 52 personnes soit 86,7% de la
population enquêtée affirment d'avoiraugmenté leur
capacité d'épargner à partir de crédit
contracté aux IMF, et 13,3% stipulent que le crédit ne leur
permet pas d'épargner.
2.6. L'ACTIVITE PERMET DE REMBOURSERLE CREDIT
Tableau n015. Répartition des
enquêtéspar possibilité de remboursement du
crédit
Remboursement de crédit
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
Oui
Non
|
56
4
|
93,3
6,7
|
Total
|
60
|
100
|
Source : Notre enquête.
Ce tableau montre que la plupart des
bénéficiaires de crédit des gens qui sont capable de
rembourser le crédit soit 93,3%contre 6,7% qui sont incapablesde
rembourser le crédit avec l'activité exercée.
Section 3. Présentation et analyse des
résultatséconométriques.
En vue de mesurer l'impact des IMF
sur le bien être des ménages, les tableaux ci-après
résument les résultats de l'estimation du bien-être des
ménages dans la ville de Mbanza-Ngungu par les modèles de
régression multiple.
3.1. Présentation des
variables et de l'équation du modèle
Pour appréhender le
bien-être des ménages, nous avons utilisé deux variables
dépendantes : les dépenses mensuelles engagées par le
ménage et le revenu mensuel du ménage.
Pour ce faire, nous avons
estimé les deux modèles suivants :
Revenu =â0+â1Etude
+â2Genre +â3Act_Sec
+â4Enfant+â5Porteur_rev
+â6IMF+â7Fréq_crédit +
â8Montant + â9 Durée + u
Dépense = â0
+â1Revenu +â2Taille +â3Etude
+â4Act_Sec +â5Porteur_rev
+â6IMF+â7Fréq_crédit +
â8Montant + â9 Durée + u
Avec Revenu : Revenu du chef de
ménage ;Dépense : Dépenses mensuelles de
ménage ;Etude : Niveau d'étude du chef de
ménage ;Genre : Genre du chef de
ménage ;Act_Sec : Exercice d'une activité
secondaire ; Enfant : Nombre d'enfants
scolarisés ;Porteur_rev : Nombre de porteurs de revenu dans le
ménage ; IMF : IMF de
financement ;Fréq_crédit : Nombre de fois d'obtention
de crédit ; Montant : Montant du dernier crédit
reçu ; Durée : Durée d'affiliation à
l'IMF ; Taille : Taille de ménage ; u : Terme
d'erreur ; â : Coefficients à estimer.
3.2. Estimation des
paramètres et interprétation des résultats
Le tableau suivant présente les résultats de
l'estimation du modèle de revenu mensuel des ménages dans la
ville de Mbanza-Ngungu.
Tableau 16 : Régression du revenu des
ménages
Variables
|
Coefficients
|
T-Student
|
Probabilité
|
Constante
|
-253,3111
|
-4.95
|
0.000
|
Niveau d'étude
|
69,8463
|
5.29
|
0.000
|
Genre
|
36,3403
|
2.21
|
0.032
|
Activité secondaire
|
-7,8038
|
-0.69
|
0.494
|
Nombre d'enfants scolarisés
|
-17,4998
|
-1.70
|
0.095
|
Nombre de porteurs de revenu
|
76,2377
|
4.19
|
0.000
|
IMF de financement
|
32,0800
|
2.83
|
0.007
|
Fréquence d'obtention de crédit
|
18,1622
|
3.00
|
0.004
|
Montant du dernier crédit
|
0,0132
|
0.14
|
0.886
|
Durée d'affiliation à l'IMF
|
2,0866
|
3.00
|
0.004
|
Coefficient de détermination (R²)
|
0,8409
|
Statistique de Fisher (F_STAT)
|
154,64
|
Probabilité F_STAT
|
0,000
|
Taille de l'échantillon
|
60
|
Source : Nous-mêmes sur base de l'estimation avec
Stata 12.
Il ressort de cette estimation que le coefficient de
détermination est de l'ordre de 0,8409. Ceci signifie que les variables
indépendantes expliquent à 84% les variations du revenu mensuel
des ménages à Mbanza-Ngungu.
La statistique de Fisher a donné une valeur de 154,64
et est associée à une probabilité critique nulle. Ceci
démontre que les variables indépendantes sont conjointement
significatives et ont un fort pouvoir explicatif.
Les coefficients significativement différents de
zéro sont le niveau d'étude, le genre du chef de ménage,
le nombre d'enfants scolarisés, le nombre de porteurs de revenu, l'IMF
de financement, la fréquence d'obtention de crédit et la
durée d'affiliation à l'IMF. Le genre est significatif au seuil
de 5%, le nombre d'enfants scolarisés à 10% et le reste de
variables au seuil statistique 1%.
Les facteurs qui influencent positivement le revenu de
ménage sont :
- Le niveau d'étude : Plus le chef de
ménage augmente son niveau d'instruction, plus il a un revenu
consistant.
- Le genre du chef de ménage :
L'échantillon étant dominé par les hommes, ceux-ci ont
un revenu plus élevé comparativement aux femmes.
- Le nombre de porteurs de revenu : Plus le nombre actifs
(membres qui disposent de revenu dans le ménage), est
élevé plus le revenu de ménage a tendance à
augmenter.
- IMF de financement : Le fait d'être
financé par une institution de microfinance agit positivement sur le
niveau de revenu du ménage.
- Fréquence d'obtention de crédit : Plus on
est financé par une IMF, plus le revenu s'améliore, toutes choses
étant égales par ailleurs.
- Durée d'affiliation à l'IMF : La
durée d'affiliation agit dans le sens positif d'amélioration du
revenu du ménage. Ceci peut s'expliquer par le fait que les membres
ayant une durée d'affiliation importante bénéficient
facilement des financements par l'IMF, ce qui fait améliorer davantage
leur revenu mensuel.
Le nombre d'enfants scolarisés est la seule variable
qui exerce une influence négative sur le revenu du ménage.
Le tableau ci-dessous présente les résultats de
la régression des dépenses mensuelles des ménages.
Tableau 17 : Régression des dépenses
mensuelles de ménages
Variables
|
Coefficients
|
T-Student
|
Probabilité
|
Constante
|
125,5934
|
2,21
|
0,032
|
Revenu mensuel
|
0,2518
|
2,32
|
0,025
|
Taille de ménage
|
16,4294
|
2,38
|
0,021
|
Niveau d'étude
|
9,7407
|
0,63
|
0,529
|
Activité secondaire
|
-6,7079
|
-0,62
|
0,538
|
Nombre de porteurs de revenu
|
-34,6584
|
-1,41
|
0,164
|
IMF de financement
|
15,9547
|
2,27
|
0,028
|
Fréquence d'obtention de crédit
|
10,4919
|
2,18
|
0,034
|
Montant du dernier crédit
|
0,0321
|
0,57
|
0,571
|
Durée d'affiliation à l'IMF
|
-0,7344
|
-1,22
|
0,228
|
Coefficient de détermination (R²)
|
0,7009
|
Statistique de Fisher (F_STAT)
|
23,33
|
Probabilité F_STAT
|
0,000
|
Taille de l'échantillon
|
60
|
Source : Nous-mêmes sur base de l'estimation avec
Stata 12.
Dans cette estimation, le coefficient de détermination
est de 0,7009. Ce qui signifie que 70% des variations des dépenses
mensuelles de ménage sont expliquées par les variables
explicatives du modèle. La statistique de Fisher possède une
valeur de 23,33 et est donc significative.
Les coefficients statistiquement significatifs au seuil de 5%
sont le revenu de ménage, l'IMF de financement, la fréquence
d'obtention de crédit et la taille de ménage.
- Le revenu influe positivement sur les dépenses de
ménage. Ceci est conforme à la conclusion essentielle de
l'analyse keynésienne de la consommation stipulant que la consommation
dépend positivement et essentiellement du revenu permanent.
- Le financement par une IMF a un impact positif sur les
dépenses de ménage. L'analyse précédente a
montré que le fait d'être financé par une IMF augmente le
revenu de ménage, qui à son tour influe positivement sur les
dépenses de ménages.
- La fréquence d'obtention de crédit impacte
positivement sur les dépenses de ménages.
- La taille de ménage et les dépenses de
ménage sont positivement en relation. Les ménages ayant une
taille élevée engagent plus des dépenses que les
ménages qui sont de petite taille.
CONCLUSION
L'objectif de ce travail était analyserl'impact de
micro finance sur le bien-être des principal ménages dans la ville
de Mbanza-Ngungu.
Pour atteindre cet objectif, nous avons recouru à une
analyse statistique descriptive et à une analyse
économétrique basée sur les modèles de
régression multiple. Les données proviennent d'une enquête
réalisée auprès de 60 ménages de la ville de
Mbanza-Ngungu.
En effet, le recours aux microcrédits, la
fréquence d'obtention des crédits ont un effet positif aussi bien
sur le revenu des ménages que sur leurs dépenses mensuelles.
Ainsi, la micro finance est un instrument qui permet de lutter
contre la pauvreté dans la ville de Mbanza-Ngungu.
Nous suggérons ainsi au gouvernement de soutenir le
secteur de micro finance pour qu'il remplisse pleinement son rôle.
Par ailleurs, l'analyse économétrique a
montré que la micro finance à un impact positif sur le
bien-être des ménages à Mbanza-Ngungu.
Les résultats de l'enquête ont montré que
la plupart de ménages ont bénéficié de
crédit des IMF à plus d'une fois et que le crédit
reçu est orienté principalement dans la création et le
renforcement des activités génératrices de revenu(AGR).
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TABLE DES
MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
INTRODUCTION
1
ETAT DE LA QUESTION
1
I. PROBLEMATIQUE
1
II. HYPOTHESE
3
III. OBJECTIFS 3
IV. INTERET DE L'ETUDE
3
V. DELIMITATION DU TRAVAIL
4
VI. METHODOLOGIE
4
VII. CANEVAS 4
CHAPITRE PREMIER :CONSIDERATIONS
THEORIQUES 5
SECTION I. LA MICRO FINANCE 5
I.1. ORIGINE DE LA MICROFINANCE 5
I.2. DEFINITION DE LA MICROFINANCE 6
I.3. MISSION ET IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE
7
I.4. PARTICULARITES DE LA MICROFINANCE 8
I.5. FORMES DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE
9
I.5.1. Les systèmes coopératifs ou
mutualistes d'épargne ou de crédit
30
I.5.2. Les systèmes de crédit
solidaire
10
I.5.3. Les structures gestionnaires des programmes
d'épargne et/ou de crédit
10
I.6. Avantages de la micro finance
11
I.7. LIMITES DE LA MICROFINANCE
11
1.8. Rôle de la micro finance dans la
lutte contre la pauvreté
12
I.9. LES PRODUITS DE LA MICROFINANCE
13
I.9.1. Le microcrédit
13
I.9.2. L'épargne
14
I.9.3. La micro-assurance
14
I.9.4. Le transfert d'argent ou la messagerie
financière
14
I0. LES BANQUE EN MICROFINANCE
15
SECTION 2. GENERALITES SUR LE BIEN-ETRE
15
2.1. APERÇU D'ENSEMBLE
15
A. Le bien-être est-il un état
de bonheur ?
16
B. Le bien-être se confond avec le
plaisir
16
2.2. QUELQUES NOTIONS ASSOCIEES AU
BIEN-ETRE
16
2.2.1. L'économie du
bien-être
16
2.2.2. La Croissance économique et le
bien-être
17
2.3. LES INDICATEURS DU BIEN-ETRE
18
2.3.1. Indicateurs monétaires du
bien-être 18
2.3.1.1.Le Produit Intérieur Brut
18
A. L'approche Production :
19
B. L'approche Revenu : 19
C. L'approche utilisations ou
dépenses : 19
2.3.1.2.Les autres indicateurs des comptes
nationaux 21
A. Le Produit National Brut 21
B. Le Revenu National Brut 21
C. Le Revenu National Net 21
2.3.2. Indicateurs non monétaires du
bien-être 22
2.3.2.1.Indicateurs sociaux du bien-être
22
2.3.2.2.Bien-être et environnement
22
2.3.2.3.Bien-être et bonheur 22
2.3.2.4.Le bien-être des ménages
22
2.3.2.5.Le bien-être dans le travail
24
SECTION 3. LIAISON THEORIQUE ENTRE LA MICROFINANCE
ET LE BIEN ETRE
35
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU CADRE DE
L'ETUDE ET DES DONNEES DE L'ENQUETE 29
SECTION 1. PRESENTATION DU CADRE DE L'ETUDE
29
1.1. HISTORIQUE SUR LA CREATION
29
1.2. SITUATION ADMINISTRATIVE 29
1.3. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
30
1.4. SITUATION AGRICOLE
32
1.5. ENTREPRISES
33
1.6. SECTEUR DE TRANSPORT, POSTE ET
TELECOMMUNICATIONS
33
1.7. ECONOMIE INFORMELLE
34
1.8. INSTITUTIONS FINANCIERES
34
SECTION 2. PRESENTATION DES CARACTERISTIQUES DE
L'ENQUETE
35
2.1. Caractéristique des enquêtés
.....................................................................................................35
2.1.1. SEXE
35
2.1.2. NIVEAU D'ETUDE
35
2.1.3. ETAT MATRIMONIAL
36
2.1.4. STATUT DANS LE MENAGE
36
2.1.5. PROFESSION
37
2.1.6. ACTIVITE SECONDAIRE
37
2.2. Caractéristique des ménages
.................................................................................................
38
CHAPITRE TROISIEME : L'IMPACT DE LA
MICROFINANCE SURLE BIEN-ETRE DES MENAGESDE LA VILLE DE MBANZA- NGUNGU
41
SECTION 1. Revue de la littérature
41
SECTION 2. Présentation et analyse
descriptive des résultats
44
2.1. SOURCE DE FINANCEMENT DU CREDIT
44
2.2. FREQUENCE DE CREDIT
44
2.3. LA DESCRIPTION DE DERNIER CREDIT RECU ET LA
DUREE D'AFFILIATIO
45
2.4. MOTIF DE SOLLICITATION DU CREDIT
45
2.5. AUGMENTATION DE LA CAPACITE D'EPARGNE
46
2.6. L'ACTIVITE PERMET DE REMBOURSERLE CREDIT
46
Section 3. Présentation et analyse
économétrique des résultats
46
3.1. Présentation des variables et de
l'équation du modèle
46
3.2. Estimation des paramètres et
interprétation des résultats
47
CONCLUSION
52
REFERENCE BIBLIOGRAPHIE
51
TABLE DE MATIERE
55
ANNEXES
58
QUESTIONNAIRE
D'ENQUETES.......................................................................................59
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre mémoire de licence, nous avons
le plaisir de vous présenter le questionnaire d'enquête afin de
recueillir les informations sur la micro finance et le bien être des
ménages de la ville de MBANZA-NGUNGU.
Vous remerciant d'avance, nous rassurons que les informations
recueillies seront traitées avec toute confidentialité.
I. CARACTERISTIQUES DE L'ENQUETE
Q1 Sexe :
1. Masculin
2. Féminin
Q2. Niveau d'instruction :
1 Sans instruction
2 Primaire
3 Secondaire
4 Universitaire
5 Autre (à préciser) : .................
Q3. Etat Matrimonial :
1. Célibataire
2. Marie
3. Divorcé
4. Veuf
Q4. Statut dans le ménage
1. Chef du ménage
2. Conjoint du chef de ménage
3. Autres (à préciser).................
Q5. Profession (comme activité principale)
1. Fonctionnaire
2. Entrepreneur
3. Employé
4. Agriculteur
5. Artisan
6. Autres (à préciser)...................
Q6. Activité secondaire
1. Commerce
2. Agriculture
3. Autres (à
préciser)........................
II. CARACTERISTIQUES DE MENAGE
Q7. Taille du
ménage..................................
Q8. Nombre d'enfants scolarisé.....................
Q9. Nombre de porteur de revenu ..................
Q10. Revenu mensuel du ménage (en $
US) : ...............
Q11. Dépenses mensuelles (en $ US)
1.
Alimentation_______________2.Logement (pour les locataire)___________
3. habillement _____________4. Santé___________
5. Education____________
6. eau et électricité____________ 7.
Télécommunication____________
8. tourisme et loisir ____________ 9 autres _______________
10. Total....................................
Q12. Nombre de repas par jour.........................
III. CONTRIBUTION DE MICRO FINANCE
Q13. Source de financement de microcrédit
1. CAMEC
2. CADECO
3. CAMEC et CADECO (deux à la fois)
Q14. Nombre de fois de crédit reçu
1. Une fois
2. Deux fois
3. Plus de deux fois
Q15. Montant de crédit
reçu......................................
Q16. Durée d'affiliation à
l'institution.........................
Q17. Motif principal de sollicitation du
crédit
1. Pour subvenir aux besoins primordiaux du ménage
2. Pour créer une Activité
Génératrice de Revenu (AGR)
3. Pour renforcer une activité
4. Autre (à préciser) :
............................................
Q18. Est-ce que le crédit vous permet d'augmenter la
capacité d'épargner ?
1. Oui
2. Non
Q19. Est-ce que votre activité vous permet de
rembourser le crédit ?
1. Oui
2. Non
ESTIMATION
* 1Francis Malherbe, Le produit
intérieur brut (PIB) p.2 et 3
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