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La révolution scientifique dans la conception koyrienne de l'univers sans limites

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par Zephyrin KATONGOLA
institut superieur de philosophie et de théologie de Kolwezi -  2017
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

0.1 Explication du sujet

Il est sans ignorer de tous du progrès de la théorie explicative de l'univers depuis l'antiquité jusqu'à nos jours. Dans le contexte qui est le nôtre, nous voulons explorer ce dit progrès partant d'abord d'un univers fini et ordonné. Dans le monde où nous trouvons la structure spatiale qui avait en elle la perfection. Et au-dessus de la terre, elle qui est le centre de la région sublunaire du changement et toute corruption s'élevait les astres célestes incorruptibles jusqu'à un univers infini.

L'univers infini est celui qui ne comporte aucune hiérarchie de la nature, dont son unité se fait par les lois qui régissent toutes les parties de l'univers et même toutes les composantes ultimes placés même au niveau ontologique ;et ceci est très claire dans ce que dit AlexandreKOYRE: « le développement de la cosmologie nouvelle, a remplacé le monde géocentrique des grecs et le monde anthropocentrique du moyen âge »1(*).

Parlant du développement de cette nouvelle conception de l'univers qui met fin à l'ancienne explication du monde clos, cela nous ouvre àune nouvelle vision du monde qui nous laisse heurter la notion d'un univers infini, indéterminé et sans limites.Un univers qui n'a pas de point de référence. La nouvelle conception de l'univers sans limites nous montre que chaque point de l'univers constitue le centre de l'univers, par contre dans l'ancienne conception du monde clos, la terre des hommes était le point de référence de l'univers autour duquel tournaient les étoiles, les planètes et le soleil. C'est cette théorie qu'Aristote et Ptolémée ont présentée en leur temps qui sera opposée pour la toute première fois à celle de Copernic selon ce que nous dit Stephen : « le soleil était immobile au centre de l'univers et les planètes décrivaient des orbites circulaires dont il était le foyer »2(*). Puis vient Nicolas de Cues affirmant que le centre de l'univers est métaphysique, il ne contient rien si ce n'est que l'Absolu ou Dieu. Avec une telle affirmation l'homme se voit dépouillé de sa réjouissance d'être au centre de l'univers parce que le centre de l'univers est déplacé. Avec Nicolas de Cues, la terre occupe un point de l'univers comme les autres planètes dans un univers sans limites.

0.2 Problématique

La problématique de notre travail est celui de chercher à dépasser les théories explicatives antiques de l'univers selon lesquelles l'univers est géocentrique et ferme sur lui-même ou mieux infini pour une conception sans limites. Nous chercherons à démontrer la révolution qu'a effectuée Koyré par rapport à la notion de l'univers come une transformation spirituelle qui a bouleversé le contenu et la pensée de la philosophie en ayant en idée une substance d'un univers infini et homogène.

0.3. Hypothèse du travail

Pour relever le défi, que nous nous sommes assigné, nous présenterons les philosophes grecs de l'antiquité qui postulaient une notion d'un univers géocentrique de la terre, et que l'univers était fini et limité.Telle est l'hypothèse d'Aristote et celle de Ptolémée. Puis viennent d'autres philosophes qui sont à situer dans notre ère tels que Copernic,Kepler, Galilée, Newton, et Kant eux qui ont pensés que l'univers était infini, indéterminé et l'univers héliocentrique.

0.4 Choix et intérêt du sujet

Nous avons fait choix de ce sujet compte tenu du fait que nous avons l'habitude de regarder le ciel, les eaux de mers, et nous nous retrouvons devant un questionnement qui est celui de savoir : où commence le monde et où se termine-t-il ? D'où notre curiosité de jeter un regard sur cet ouvrage d'Alexandre Koyré intitulé du monde clos à l'univers infini.

L'intérêt de ce travail est celui de savoir comment les penseurs grecs de l'antiquité concevaient le monde qui nous porte dont nous ne connaissons ni son commencement, ni sans fin.L'intérêt est aussi celui de savoir comment les penseurs contemporains ont donné l'explication sur la conception du monde.

0.5 Approche méthodologique

Aux fins de la meilleure de saisie de la pensée de notre auteur et pour arriver à un travail de bonne carrure, il est bon et impérieux pour nous d'avoir une méthode à suivre. Heureusement nous n'aurons pas à chercher à nous imposer une méthode.En lui-même l'ouvrage nous propose une méthode de part son histoire qui raconte la conception Du monde clos à l'univers infini. Cette méthode est susceptible de nous aider à mener desrecherches jusqu'à bon port, ainsi donc nous emploierons la lecture historique pour mieux comprendre l'infinitude du monde.

0.6 Division du travail

En outre l'introduction et de la conclusion, notre travail portera autour des trois chapitres qui constitueront notre travail ;

-le premier chapitre intitulé « Du géocentrisme à l'héliocentrisme »fera un bref parcours sur la vision de l'univers, et nous présentera l'explication du cosmos.

-le deuxième chapitre qui est « la révolution scientifique de la notion de l'univers sans limites » essayera de tracer les grandes lignes du développement de la révolution par rapport à la notion de l'univers en se référant à certains penseurs philosophes qui seront cités par notre auteur.

- et enfin, le troisième chapitre se dressera comme une critique faite à la notion de l'univers telle que comprise par notre auteur.

Chap. 1DU GEOCENTRISME A L'HELIOCENTRISME

1.1 Introduction

Il est évident que la question de l'univers n'est pas actuelle, raison pour laquelle certains d'entre nousconsidère l'univers comme une tour qui n'a pas defin, qui est trop élevée et débouche sur une autre ; c'est pourquoi dans ce premier chapitre, notre préoccupation majeur gravitera autour de la question de savoir si l'univers a un commencement, et s'il en est ainsi, qu'est ce qu'il y avait avant ?

1.2 L'univers immuable et géocentrique d'Aristote

Aristote conçoit l'univers comme immuable et géocentrique. Le monde sublunaire est en effet soumis à certaines expériences telles que les catastrophes, les destructions, la corruption, tout ceci fait partie du monde, de la vie et de la mort. Mais le monde astral, la lune et au-delà, est immuable. Aristote a compris que l'univers était géocentrique dans la condition ou la terre est sphérique et non pas plate. Le reflet de la planète terre est projeté en une forme ronde sur la lune parce que la terre traverse la lune et le soleil. Ceci ne serait possible que si la terre avait la forme d'un disque. Et son reflet serait elliptique à moins que l'éclipse n'intervenait que lorsque le soleil se trouve derrière et au centre du disque.

Selon S. Hawking, Aristote pensait que :

« La terre était immobile et que le soleil, la lune, les planètes et les étoiles tournaient selon un mouvement circulaire autour d'elle. Il pensait cela parce qu'il estimait, pour des raisons mystiques, que la terre était le centre de l'univers et que le mouvement circulaire représentait la perfection »3(*).

Dans le géocentrisme d'Aristote, l'univers est fini dans l'espace et est subdivisé en deux parties : premièrement celle d'un monde sublunaire, constituée de tout ce qui se situe sous l'orbite de la lune, qui est aussi symbole du mouvement et d'incertitude sans cesse altérer et instable, et deuxièmement celle du monde supra-lunaire qui est immuable, parfaite, stable et éternelle.Dans le monde supra lunaire rien ne peut se créer ni disparaitre. Lesdeux parties sont contradictoires du fait que lapremière ne respecte aucune loi, les êtres naissent, se métamorphosent et meurent.Quant à ladeuxième, elle est parfaite, les astres concentriques se déplacent à différentes vitesses sur une trajectoire circulaire.

Depuis toujours, la forme circulaire a étéconsidérée comme la figure parfaite, raison de la théorie du concentrique de l'univers qui consiste à porter les astres sur cinquante-cinq sphères. La première sphère est celle de la lune et la dernière est celle des astres fixes, tel est le cas des étoiles. La premièresphère est le symbole d'une frontière entre lesdeux mondes qu'Aristote pose. La caractéristique principale du géocentrisme d'Aristote est sa division de l'univers en deux blocs opposés à tous les niveaux. La terre fait partie du monde imparfait et est constitué des éléments tels que : le feu, la terre, l'eau et l'air.Tousces éléments sont animés par deux forces celles de « la gravitation, tendance pour la terre et l'eau à couler et la légèreté, tendance pour l'air et le feu à s'élever »4(*).Cette façon de cogiter est toujours en vigueur jusqu'à nos jours.

Chaque élément est animé d'une certaine tendance naturelle ou d'un mouvement qui est propre, ceci fait que la terre tend naturellement à se déplacer sous les autres éléments en se dirigeant vers le bas par toutes ses parties, c'est-à-dire qu'elle se dirige vers le centre de l'univers. Les masses de chacun de ces quatre éléments rassemblent en leurs lieux propres et affectent la forme sphérique mais disons que pour la terre la sphère est pleine. Contrairement à la terre, l'air et l'eau sont animés de mouvements ascensionnels, mais hiérarchisés selon l'ordre de leur légèreté ou subtilité respective5(*).Par contre le monde parfait est le monde immuable composé des cinq éléments qui sont l'éther (feu, eau, terre, air, espace).

Aristote refuse tout mouvement à la terre. La terre ne peut pas roter sur elle-même parce que si elle tournait autour d'un quelconque axe entre les deux pôles, chaque point décrirait une circonférence. Mais la difficulté à laquelle Aristote se bute est qu'il se trouve surla terre et ne peut se rendre compte de la vraie réalité du mouvement de la terre et de ses référentiels. Cette pensée nous permet d'aborder dans les lignes qui suivent comment Ptolémée conçoit l'univers.

1.3 L'univers géocentrique de Ptolémée

Développant aussi l'univers géocentrique, Ptolémée affirme que la terre est réellement un objet immobile au centre de l'univers entourée d'au moins huit sphères et autour desquels se meuvent tous les autres objets.Ce système devient cosmologiquement achevé. Les huitsphères portent respectivement la lune, le soleil, les étoiles et les cinq planètes qui étaient connu en sontemps (mercure, vénus, mars, Jupiter, saturne). Les planètes sur elles-mêmeseffectuent des cercles sans quitter leurs orbites pour rendre compte des trajectoires assez complexes que nous observons dans le ciel.

Voulant se démarquer de tous ses prédécesseurs grecs sur la notion du géocentrisme de l'univers et trouver des réponses aux énigmes qui entouraient cette théorie, Ptoléméeavait parlé de l'épicycle. Cela veut dire que les planètes tournaient autour d'une orbite parfaitement circulaire etfaisaient encore des cercles sur elles-mêmes autour d'un déférent c'est-à-dire au tour d'un cercle immense.

Pour arriver àperfectionner sa théorie, il applique une certaine complication au mouvement de la lune en ces termes : « le cercle déférent lui-même est excentré par rapport à la terre et que son centre est mobile »6(*).Pour déterminer en mathématique les éléments de ce qui composent les mouvements circulaires qui sont uniformes, il faut faire intervenir les quatre données observables (l'eau, le feu, l'air, la terre). Ptolémée introduit une autre complication dans sa théorie prenant base sur la variation de latitude des planètes sur leur plan d'épicycle mais cette deuxième complication ne posera pas de problèmes sur la traduction mathématique parce que c'est à un quart de degré près que son système permet en définitive de dresser les tableaux des mouvements planétaires. Cette théorie de Ptolémée nous renvoie à une autre théorie qui est celle de Copernic qui consiste en un héliocentrisme.

1.4 L'univers de Nicolas Copernic

Vers les années 1514, un prêtre polonais, nommé Nicolas Copernic va publier dans l'anonymat sa conception de l'univers par peur d'être condamné comme hérétique par l'EgliseCatholique et d'être brulé. Copernic va changer la vision du monde vieille de 2.000 ans. Depuis le temps mythologiqueoù, les hommes affirmaient que la terre était au centre de l'univers et que le soleil, comme les autres astres tournaient autour d'elle. Illusion !

D'après sa conception Nicolas Copernic affirme quec'est le soleil qui est au centre et la terre qui tourne autour de lui sur une orbite qui passe entre Venus et Mars. Le passage du jour à la nuit est provoqué par la rotation de la terre sur elle-même7(*). Après que Copernic ait énoncé cette théorie d'un univers géocentrique, Galilée et Kepler vont continuer dans la même perspective bien de temps après.

1.5 La conception de l'univers selon Johannes Kepler et Galilée

Kepler était allemand et Galilée italien. Ces deux poursuivirent la pensée de Copernic un siècle plus tard, en la défendant publiquement.

1.5.1 Kepler

Kepler conçoit d'abord la réduction à son minimum de la vitesse d'une planète au moment où elle se trouve au point le plus éloigné du soleil comme l'affaiblissement de la force de l'âme d'une planète. Kepler tient son hypothèse sur l'âme des planètes. A cette même période, Kepler modifia la théorie Copernicienne, en disant que :

« Les planètes décrivent non plus des cercles, mais des ellipses (Ellipse : la section d'un cône ; plus grande est l'inclusion, plus allongée. Elle est aussi une courbe fermée telle que la somme des distances de chacun de ses points à deux points déterminés est constante)»8(*).

Les prédictions de Copernic correspondaient aux observations. Avant tout, Kepler dans sa première oeuvre donne une atteinte mystique à son copernicanisme disant que la sphère, le monde symbolise la Trinité divine, le soleil comme le père au centre, le firmament comme les fils à la superficie, et la lumière dans l'entre-deux comme l'Esprit Saint9(*). Ceci pour justifier les propositions des orbites, là où il montre que Dieu a emboité dans chaque sphère planétaire l'un des cinq polyèdres réguliers.

Pour Kepler, les orbites elliptiques n'étaient qu'une hypothèse, et même plutôt désagréable, car ces figures étaient parfaites que les cercles. Ayant découvert presque accidentellement que les orbites elliptiques rendaient compte des observations, avec cette observation, il ne pouvait qu'accorder avec son idée selon laquelle les planètes tournaient autour du soleil, et le soleil autour de lui-même à cause des forces magnétiques. Voici les trois lois de Kepler :

« Les orbites de toutes les planètes sont des ellipses dont le soleil occupe l'un de foyer. Le mouvement des planètes est tel qu'une ligne imaginaire joignant la planète au soleil balaye des aires égales en des temps égaux.Les carrés des périodes de la révolution des diverses planètes sont dans le même rapport que les cubes de leurs distances au soleil. »10(*)

C'est par rapport à cette notion des planètes elliptiques que Galilée va chercher à comprendre les lois et notions de la physique à travers l'observation de l'univers par les lunettes.

1.5.2. Galilée

Galilée qui ne sait pas encore reconnaitre les mérites des découvertes de Kepler, de sept ans son cadet, essaie à repérer des lois physiques. L'art d'étudier les astres certes n'est pas son domaine de prédilection, mais lui non plus ne perd jamais en aucun cas de vue ces objets qu'il s'assigne précisément comme par exemple celui d'étayer la thèse copernicienne et faire l'unification de la physique terrestre et astrale.

En 1909, Galilée se mit à observer le ciel nocturne avec ces lunettes qui venaient juste d'être inventées. En regardant Jupiter, il constata que cette planète était entourée de plusieurs satellites et les anneaux de Saturne, qui tournaient autour d'elle. Ceci établit la vraie nature de la voie lactée, qui est l'explication de la lumière cendrée, de la lune, et montre par un raisonnement irréfutable que la surface linéaire à l'instar de celle de la terre est partout recouverte de proéminences géantes, des dépressions et de gouffres profonds. Il se rendit compte aussi que « la lune avait une forme ressemblant beaucoup à celle de la terre, avec des montagnes sensiblement plus élevées, et la voie lactée apparaissait comme un amas de toutes petites étoiles »11(*).

Galilée, s'il n'est pas le premier à affirmer que la terre n'est pas le centre de l'univers, que le monde est infini et prouver la mathématique de l'univers, sur bien des points, il affirme seulement les théories de Copernic. Cela le poussa à dire que tout ne devait pas tourner autour de la terre comme pensait Aristote et Ptolémée. La pensée de Galilée nous permet d'aborder celle de Newton avec la notion de la gravitation.

1.6 La conception newtonienne de l'univers

Dans ses premiers pas, Newton a d'abord considéré l'orbite comme étant un cercle et non pas une ellipse, ce qui est suffisamment approximatif. C'est de cette manière qu'il a su trouver simplement la loi de la gravitation. Pour prouver que la gravitation universelle est exacte et que les orbites des planètes devaient être obligatoirement elliptique ayant le soleil situé à l'un de leurs foyers. Il devait en être de même pour la lune. Newton au travers de la géométrie ne pouvait donner la preuve, raison pour laquelle, il fera recourt au différentiel,où il soutient que :

« Les orbites planétaires doivent être des ellipses(...)  le mouvement d'une planète à une certaine vitesse sur une trajectoire quelconque. Les orbites sont elliptiques, c'est par rapport à la position de la planète à tout moment par sa distance du soleil et l'angle que la ligne droite reliant la planète au soleil fait avec une direction déterminée »12(*).

La force de la gravitation qui agit sur la planète n'est pas perpendiculaire à son orbite ; mais cela risquerait d'être le cas si le mouvement était circulaireau lieu d'être elliptique. Cette conséquence est possible avec l'application de la règle de l'addition des forces. L'une a le rôle de diriger l'orbite et l'autre est perpendiculaire à la première en y ajoutant l'accélération du mouvement, dans n'importe quelle direction qui est égale à la capacité de la force qui est appliquée dans cette direction. C'est de cette façon que Newton a réussi à trouver l'équationréférentielle avec comme résultat que le mouvement doit se faire le long d'une ellipse ayant le soleil à l'un de ses foyers et de telle manière que le rayon vecteur unissant la planète au soleil balaye des aires égales en des temps égaux13(*).

Newton a proposé la loi de la gravitation universelle. Selon cette loi, tout corps dans l'univers est attiré par tout corps selon la force d'autant plus grande ; voilà pourquoi les objets lancés retombent toujours sur le sol. C'est d'après cette loi de gravitation qui fait que la lune puisse tourner autour de la terre et expliquerait que la terre et les planètes suivent des trajectoires elliptiques autour du soleil. La théorie gravitationnelle de Newton nous renvoi directement dans celle de Kant pour qui tout se passe par rapport à l'observateur.

I.7. Conception kantienne de l'univers

Kant estime que l'homme s'obstine à croire que toute connaissance est vraie lorsqu'elle se règle sur les objets. Ptolémée aussi pensait que tous les astres tournaientautour de l'observateur terrestre immobile, mais vient l'argument de Copernic qui sera hardie et va proposer l'inverse. Cet argument fera un très grand progrès dans le domaine astronomique.

En abordant les questions touchant à la naissance de l'univers dans le temps et par rapport à ses limites dans l'espace, bien sûr, Kant affirme dans critique de la raison purequ'il existe beaucoup d'arguments qui vont en faveur de la thèse d'un univers qui a commencé un jour que de son antithèse, l'univers est là depuis toujours.L'argument qu'avance Kant par rapport à sa thèse montre que« si l'univers n'avait pas eu un commencement, il aurait dû y avoir une période infinie de temps avant tout évènement ce qu'il considérait comme absurde14(*). Et par rapport à son antithèse Kant pensait que « sil'univers avait eu un commencement, il y aurait eu une période infinie de temps avant ce début »15(*). Tout compte fait, thèse et antithèse sont toutes deux fondées sur l'hypothèse kantienne qui n'est pas encore formulée d'un temps qui remonte indéfiniment dans le passé, que l'univers ait existé depuis toujours ou non.

Cette manière de concevoir l'univers est rapprochée des premières idées coperniciennes qui, après avoir envisagé une explication des mouvements cosmiques, ne voulaient plus vraiment continuer dans une direction consistant à supposer que l'armada des étoiles tourne autour de l'observateur, et essaya de voir s'il ne fallait pas plutôt envisager de faire tourner l'observateur et de laisser les étoiles en paix. De même que le mouvement des étoiles est un phénomène qui repose sur le mouvement de l'observateur, de même les objets de l'expérience sont construits comme phénomènes par nos capacités de connaissance a.v (autrement dit) qu'elles sont en fait fabriquées. La réceptivité de la capacité sensorielle et la spontanéité de l'entendement interviennent toujours ensemble dans un processus.

Conclusion

Arrivé à la fin de ce premier chapitre, disons que le géocentrisme et l'héliocentrisme sont les deux réalités que certains penseurs ont attribuées à l'univers. Les philosophes antiques tels qu'Aristote et Ptolémée pensaient que la terre était au centre de l'univers, et donc tous les autres astres tournaient autour d'elle, et que cet univers était fini et clôturé par une sphère. Par rapport à cette théorie du géocentrisme de ces deux philosophes, le dépassement de la théorie de Ptolémée par rapport à celle d'Aristote, c'est la notion d'épicycle qui consiste à ce que les astres qui tournaient autour de la terre qui était immobile, font des cercles sur eux-mêmes.

Puis viendront d'autres penseurs tels que Copernic, Kepler, Galilée, Newton, Kant, pensant et affirmant que ce n'était pas la terre qui était le centre de l'univers mais par contre le soleil. La terre fait partie des astres qui tournaient autour du soleil. Ici,les astres ne font plus des cercles mais des ellipses et aussi que tous les mouvements sont définis par l'expérience que l'observateur construit comme phénomènes de ses capacités.

Toutes les notions corrélatives aux théories scientifiques que nous avons essayées d'expliquer ci-haut supposent que nous sommes des êtres logiques, libres de faire l'expérience de l'univers comme il nous apparait et d'en tirer desdéductions logiquesà partir de ce que nous voyons. C'est dans cette file d'idées qu'il nous parait judicieux de supposer que tant soit peunous avons pu nous connecter de plus en plus aux lois qui régissent l'univers.  Ainsi le principe d'un univers sans limites trouvera-t-il du crédit dans le second chapitre.

CHAP 2 : LA REVOLUTION SCIENTIFIQUE DE LA NOTION DE L'UNIVERS SANS LIMITES.

2.1 Introduction

Vouloir parler de la révolution scientifique surtout au XVIIe siècle, c'est devoir parler de la profonde transformation spirituelle qui a bouleversé non seulement le contenu de la philosophie mais aussi la manière de penser des philosophes. Le cadre même de notre pensée est la substance d'un univers infini et homogène au cosmos fini et hiérarchiquement ordonné de la pensée Antique, Médiévale, et ceci implique comme le dit Koyré « la refonte des principes premiers de la philosophie et de la science, la refonte aussi des notions fondamentales, celles du mouvement, de l'espace, du savoir et de l'être »16(*)

2.2 Lamétaphysique,Ancienne et nouvelle astronomie

Copernic arrache la terre du centre du monde et la place dans le ciel parmi les planètes et la fait mouvoir c'est et ce sens que Koyré dit « le monde de Copernic n'est nullement dépourvu des traits hiérarchique. »17(*) Le résultat de sa révolution fut de répandre le scepticisme. Le soleil est au centre de l'univers. Le monde est bien ordonné nous dit Copernic mais encore fini. Il ne dit pas que le monde que nous voyons est infini mais il dit que l'univers est sans mesure, que nous ne pouvons pas savoir les limites et les dimensions du monde. L'apport de Copernic est l'élargissement du monde comparé à celui du moyen.

La conception de l'infinitude de l'univers est une notion purement métaphysique, elle peut servir de base à une science empirique mais ne saurait en aucune manière être fondé sur l'expérience. Selon notre auteur  Kepler pense que cette conception est non seulement un caractère purement métaphysique mais aussi purement scientifique.18(*)Les lois astronomiques s'occupent de données observables et non des choses incapables d'apparaitre. Elles ne peuvent pas être en contradiction avec les lois de l'optique.

2.3 Nicolas de Cues et sa conception de l'univers infini

Nicolas de Cues est le dernier des philosophes du Moyen Age à avoir refusé la conception de l'univers du temps médiéval. Il lui est attribué le mérite ou le crime d'avoir affirmé l'infinitude de l'univers. Et de cette façon Giordano, Kepler, Descartes ont pu l'interpréter.

Dans la conception cartésienne de Nicolas de Cuespar rapport à la notion de l'univers, il nie la finitude de l'univers et la clôture parles sphères célestes. Mais il n'affirme pas non plus son infinitude positive. Nier l'un et ne pas affirmer l'autre est une manière systématique de ne pas attribuer le qualificatif d'infini à l'univers parce que Dieu seul est infini. Il veut parler d'un univers indéterminé. Parler d'un univers indéterminé revient à penser un univers sans limites et qui n'est pas à situer hors des sphèrescélestes ; ce qui veut dire que l'univers n'est pas terminé dans ses constituants, qu'il manque desprécisions et desdéterminations rigoureuses. Affirmer ceci est dire en d'autres mots que l'univers nepeut être l'objet d'aucune science précise et totale, mais il ne peut être qu'une connaissance partielle et conjecturale.

La critique des théories astronomiques ou cosmologiques contemporainesne fait pas la base de la conception de l'univers de Nicolas de Cues, non plus ne mène à une révolution scientifique. Malgré les éloges faites à Nicolas de Cues, il n'est pas prédécesseur de Nicolas Copernic. Mais sa conception de l'univers est forte impressionnante parce qu'il va un peu plus loin que Nicolas Copernic qu'il ne pouvait oser penser. Comme dit ci-haut par notre auteur que la conception de Nicolas de Cues n'était pas basée sur les théories astronomiques, disons maintenant que sa conception de l'univers est :

« Une expression ou un développement, bien que forcement imparfaite et inadéquate, de Dieu, parce qu'il déploie, dans le royaume de la multiplicité et de la séparation, ce qui, en Dieu, est présent dans une indissoluble et étroite unité, une unité qui embrasse les qualités et les déterminations non seulement différentes, mais opposées, de l'être »19(*).

Parler du concept grand et du concept petit cela revient à cogiter des concepts opposés valables et pleins de sens que dans le domaine de la qualité finie, le domaine de l'être relatif ou il n'y a pas des objets réellement grands et petits, par contre des éléments plus grands et plus petits, et où, par conséquent il n'existe ni le plus grands ni le plus petit. Comparé à l'infini il n'y a rien qui peut être plus grand ouplus petit par rapport à quoi que ce soit.

L'univers de Nicolas de Cues est une trinité, et tout ce qui y est, est unité de puissance, de l'acte et du mouvement de connexion. L'un ne peut exister sans l'autre, de sorte qu'ils existent dans les choses mais à des degrés proportionnellement différents, pour faire que les choses ne soient pas égales dans l'univers. Raison pour laquelle si nous prenons en compte tous les mouvements des orbites célestes nous remarquons qu'il est impossible que la machine du monde ait un centre fixe, immobile et précis, que ce soit la terre sensible ou l'air, ou n'importe quoi d'autre parce que dans le mouvement, il est impossible d'arriver au minimum absolu ou à un centre fixe, vu que le minimum doit nécessairement coïncider avec le maximum.

Ainsi, affirmons avec Nicolas de Cues que le centre du monde coïncide avec la circonférence. Le monde est le centre de l'univers métaphysique et nullement physique, ce qui fait que le centre n'appartienne pas au monde. Le centre du monde qui n'est que la même chose que la circonférence, le commencement et la fin et le lieu qui le contientn'est autre chose que l'Etre Absolu ou Dieu.

Farouchement Nicolas de Cues va s'opposer à la théorie aristotélicienne par rapport à la limitation du monde en disant que le monde n'a pas de circonférence. Parce que disait-il, « si le monde a un centre, obligatoirement il devra avoir une circonférence, ainsi en lui-même le mondedevra avoir un commencement et une fin, et le monde serait limité par rapport à quelque chose d'autre »20(*). Ainsi en dehors du monde, il y aurait quelque chose d'autre, et aussi de l'espace. Comme il est incertain d'enclore le monde entre un centre temporel et une circonférence, nous ne pouvons pas comprendre le monde dont le centre et la circonférence sont Dieu.

Malgré que le monde soit infini nous dit Koyré, cependant il ne doit pas être conçu comme fini, puisqu'il lui manque des termes entre lesquels il serait clôturé. Parce que le monde est infini et que la terre n'est pas son centre, nous ne pouvons pas priver à la terre le mouvement parce que la terre est mue infiniment moins. Comme nous affirmons que la terre n'est pas le centre de l'univers, de même la sphère des astres fixes n'est pas une circonférence. Et bien si nous comparons la terre au ciel, la terre parait plus proche du centre et le ciel, lui, de la circonférence. La terre n'est pas le centre d'aucune sphère, et son apparitionau-dessus de l'horizon n'implique pas qu'il soit le centre d'une des sphères. Parce que si la terre est à une quelconque distance du centre et hors de l'axe qui traverse les pôles, de sorte que la terre soit de côté, élevée vers un pôle, et l'autre, déprimée vers l'autre, ildevient clair à l'homme qu'aussi distants des pôles que s'étend l'horizon, n'appartient que la moitié de la sphère.

Le centre du monde n'est ni à l'intérieur, ni à l'extérieur de la terre. Et ni la terre, ni aucune autre sphère ne possède le centre du monde parce que le centre est en soi un point équidistant de la circonférence, et qu'il n'est pas possible qu'il y ait une vraie sphère, ou circonférence. Une équidistance précise à divers objets n'est trouvable qu'en Dieu, parce qu'Il est l'égalité infinie. Et donc celui qui est le centre du monde, le centre de la terre et des toutes les sphères et de tout ce qui est au monde, est le Dieu très saint. Il est aussi de toutes choses la circonférence infinie21(*), Nous dit Nicolas de Cues.

Nous trouvons difficile de découvrir quel genre de mouvement Nicolas de Cues attribut à la terre. En tout cas, ce ne sont pas les mouvements que Copernic donnait à la terre, ni celui de la rotation quotidienne autour d'un axe, ni celui de la révolution annuelle autour du soleil mais par contre une sorte de giration orbitale qui est à situer vaguement autour d'un centre inconnu. Ce mouvement est comparable aux mouvements qu'effectuent les autres corps célestes et la sphère des étoiles, malgré que ce mouvement soit lent de tous, tandis que la sphère des étoiles fixes la plus rapide.

Nous ne pouvons que reconnaitre la grande originalité et la profondeur des conceptions cosmologiques de Nicolas de Cues qui tournaient vers un univers de la définition pseudo-herméneutique de Dieu : « une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part »22(*), Nicolas de Cues croit à des sphèrescélestes et à leur mouvement, à l'existence d'une région centrale de l'univers autour de laquelle il se meut comme tout en conférant ce mouvement à toutes ses parties malgré que les philosophes venant après lui ne seront pas influencés par cette théorie.

Historien des sciences, Koyré vient nous faire voir que l'univers de Nicolas de Cues est richissime, et par rapport à son affirmation d'un univers sans centre et sans perfection auxquelles ce dernier devrait jouer un rôlesubordonné, Koyré pense que c'est en étant eux-mêmes et en assumant leurs propres natures que les différents composants de l'univers contribuent à la perfection des tout. Et par conséquent la terre dans son essence devient aussi parfaite que le soleil ou mieux encore la sphère des étoiles fixes.

Koyré continu en disant que nous ne pouvons pas continuer à affirmer que la terre est plus parfaite que les autres corps de l'univers parce que la terre est sous l'influence, et l'homme dans sa finitude ne sait pas connaître la perfection de la terre par rapport à la perfection ou l'imperfection des autres régions.

Dans sa compréhension, la notion de l'univers par rapport à la théorie de Nicolas de Cues, Koyré trouve que l'argument qui, du changement et la corruptibilité, donne une conclusion à la bassesse, parce qu'il n'existe qu'un seul et unique monde universel, et aussi parce que toutes les étoiles particulaires sont d'une manière ou d'une autre influencées les unes par les autres dans une proportion bien limitée. C'est une faiblesse d'esprit d'affirmer que le changement et la corruption sont seulement à situer sur la terre et non pas partout dans l'univers. Par contre, nous nous trouvons dans le droit de supposer que c'est la même chose partout dans l'univers, d'autant plus que cette corruption, qui nous est présentée comme une référence de l'être terrestre, n'est nullement une destruction véritable ou mieux dire comportant une perte totale et absolue de l'existence.

Ainsi, nous voyons un esprit nouveau de la renaissance, un souffle dans les oeuvres du cardinal Nicolas de Cues. Son monde à lui n'est plus un cosmos médiéval, mais non plus un univers infini des modernes mais bien une vision contribuable de la Renaissance de la science.

2.4 L'apport de la renaissance dans la science

Parler de l'apport de la Renaissance dans la science, cela parait paradoxal. Bien, si cette période est féconde et d'une richesse extraordinaire, une période qui a plus enrichi notre image de l'univers. Koyré pense que la Renaissance n'a pas été une inspiration scientifique, mais par contre cette époque est appelée Renaissance justement pour un idéal rhétorique. Il nous rappelle aussi que c'est cette période qui a été dépourvue de l'esprit critique que le monde ait connu. La Renaissance est l'époque de la plus grande et grossièresuperstition, elle a connu la prolifération des sorcelleries, des magies, et des croyances. Il est sans ignorer de tous qu'à cette époque l'astrologie joue un grand rôle que l'astronomie.

Dans la conception koyrienne, vouloir parler de l'évolution scientifique proprement dite, c'est arriver à dire sans doute, effectuer en marge de l'activité renaissante et en marge de l'activité de la Renaissance proprement dite.23(*)

Nous ne saurons pas retracer toute l'histoire de l'astronomie en entièreté dans notre travail, mais, nous pouvons démontrer avec l'auteur, que ce sont les philosophes qui ont commencé avec la théorie du mouvement. Il est sûr nous dit Koyré, que c'est la théorie de Nicolas de Cues qui a bel et bien inauguré le travail destructif de la synthèse aristotélicienne ( il s'agit de la physique, de la métaphysique et de l'ontologie aristotélicienne qui a mené à la démolitiondu cosmos bien ordonné, en mettant sur le même plan ontologique, la réalité de la terre et celles de cieux. Alors la terre dans ce cas, nous dit Nicolas de Cues, est stellenobilis(étoile noble), et c'estdelà qu'a été affirmé l'infinitude ou mieux l'indétermination de l'univers. Cette affirmation a déclenchée le processus de pensée qui aboutira à l'ontologie nouvelle, à la géométrisation de l'espace et enfin à la disparition de la synthèse hiérarchique.

Une conception nouvelle a vu jour avec la Renaissance sur la question de l'astronomie contraire à celle d'Aristote et dans cette conception, le point physique se substitue graduellement au point de vue cosmologique, c'est dans cette optique que Copernic avait envisagé sa révolution.

2.5 Révolution copernicienne de l'univers infini

Toute la théorie copernicienne sur la notion del'univers cherche à arracher la terre du centre de l'univers comme nous l'avons dit dans le chapitre qui précède, pour la placer dans le ciel avec toutes les autres planètes. Cette théorie cherche à saper toutes les fondations de la théorie de l'univers traditionnelles avec une certaine hiérarchie et une certaine opposition qualitative du domaine céleste de cet être qui est immuable aux régions sublunaires du changement et de la dissolution. La révolution copernicienne peut être traitée de timide et radicale, par contre, elle est une révolution efficace à long terme, pour dire vrai, l'univers que décrit Copernic n'est nullementpas dépourvu de traits hiérarchiques. Si Copernic affirme que ce n'est pas le soleil qui meut autour de la terre, ce n'est pas parce que cela semble être irrationnel de faire bouger un énormément grandiose au lieu d'un corps relativement petit.

Le résultat de la révolution copernicienne est de répandre le scepticisme dont le monde est ordonné mais encore fini. Copernic dans ses écrits ne dit pas que le monde visible est infini mais seulement qu'il est sans mesure et que nous ne pouvons pas savoir les limites et les dimensions de ce monde. Le changement que cette révolution de Copernic apporte est celui de l'élargissement du monde par rapport à celui du Moyen-Age et l'élargissement d'un cosmos infini pas comme le cosmos traditionnel.

2.6 Révolutionde l'infini astronomique

Il nous apparait,très normal d'interpréter avec Koyré, Copernic comme le défenseur de l'infinité du mondeparce qu'il opéré une révolution astronomique qui implique l'abandon total et définitif de l'idée structuré et hiérarchiquement ordonné. Mais Copernicproclame hardiessement cette notion d'un univers infini.

Malgré que Copernic n'est pas mathématicien à l'exemple d'Archimède, et n'arrive à se lever et à connaître la physique comme il devait par rapport au mouvement qui se poursuit dans un espace infini ; Copernic arrive tant soit peu, nous dit Koyré à affirmer et à prouver cette théorie de la géométrisation de l'espace et de l'expansion infinie de l'univers.24(*) Cette théorie est la prémisse indispensable dans la révolution scientifique et même de la fondation de la science dite classique.

2.7 L'influence des conceptions philosophiques sur l'évolution de théories et notions scientifiques

Koyré pense que les raisons qui font que pour ou contre l'adoption de certaines théories scientifiques ne se ramènent pas toujours à la considération de la valeur technique de la théorie en question a.và sa capacité de nous fournir une explication cohérente des phénomènes qu'elle traite, mais cela dépend de certains autres facteurs.

Koyré pense qu'il faudrait aller plus loin dans les théories philosophiques et dans ses analyses. Il pense qu'il faut parler de l'influence exercée par la substructure ou l'horizon philosophique des théories courantes et le rôle de cette substructure est d'influencer les concepts philosophiques sur le développement de la science que sur les conceptions scientifiques sur le développement de la philosophie que Koyré veut nous donner est celui de la période post-copernicienne de la science, la période qui part de Galilée à Einstein et Planck. Cette période avait un caractère à démontrer l'influence de la pensée scientifique sur les conceptions philosophiques. Mais depuis la révolution scientifique du XVIIème siècle, la science a pris un autre envole contre la tyrannie de cette prétendueRegina scientiarum(Reine science) et son progrès a justement coïncidé avec la libération et son établissement sur la base certaine de l'empirie.

Cette libération n'était pas brusque raison pour laquelle nous trouvons chez Descartes et chez Newton les traces de spéculations métaphysiques, et il fallait patienter jusqu'au XIXème siècle ou même au XXème siècle pour le voir disparaitre totalement et le mérite est attribué à Bacon, Auguste Comte, Ernst Mach. Les idées para ou ultra scientifiques qui aient guidées les philosophes vers leurs découvertes n'ont au final que peu ou pas d'importance. Ce qui compte, c'est « la découverte effective, la loi établie, la loi de mouvements planétaire et non l'harmonie du monde, la conservation du mouvement et non l'immutabilité divine »25(*).

Toute l'histoire de la pensée scientifique nous laisse voir qu'ellen'a jamais été entièrementséparée de la pensée philosophique, que les grandesrévolutions scientifiques ont toujours été déterminées par les changements de concepts philosophiques et enfin que la pensée scientifique (sciences physiques) ne se développe pas dans le vide, mais par contre se trouve à l'intérieur d'un cadre d'idées, des principes fondamentaux qui, habituellement, ont été considéré comme appartenant au propre à la philosophie.

Koyré pense que la question de savoir si l'influence philosophique sur l'évolution de la pensée scientifique était bonne ou mauvaise, cette question n'a pas d'importance ou n'a pas de sens parce quela présence d'une ambiance et d'un cadre philosophique est une condition indispensable de l'existence même de la science, soit en a un très profond sens parce qu'il nous ramené au problème du progrès ou de la décadence de la pensée philosophique elle-même.La révolution scientifique a été influencée et non pas entravée par la révolution de la pensée philosophique, ceci ne vaudrait que pour le passé, et ne nous apprendrait rien maintenant ni encore dans le futur.

En bref, Koyré nous montre que parler de la révolution ou de l'influence scientifiquesurtout celle du XVIIèmesiècle, c'est autrement parler de la destruction du cosmos, c'est-à-dire une substitution à l'univers fini et hiérarchiquement ordonné d'Aristote et du Moyen Age, à un univers infini, lié par l'identité de ses éléments composants et l'uniformité de ses lois. Et encore cela revient à parler de la géométrisation de l'espace, c'est-à-dire une substitution de l'espace concret d'Aristote, à l'espace abstrait de la géométrie euclidienne désormais considère comme réel.

La naissance de la science moderne est concomitante d'une mutation de l'attitude philosophique, ou encore d'un renversement de la valeur attribuée connaissance intellectuelle comparée à l'expérience sensible, de la découverte du caractère positif de la théorie de l'infini. Ainsi il est tout à fait convenable trouve Koyré, que « l'infinitisation de l'univers est une rupture du cercle ou l'éclatement de la sphère »26(*).

CONCLUSION

Pour conclure avec ce deuxième chapitre qui traite de la révolution scientifique de la notion de l'univers, ci-haut nous avons dit que l'infinitude de l'espace et la multiplicité de l'univers sont les notions antiques. Nicolas de Cues lui de son côté attribue l'infinitude de l'univers parce qu'il considère qu'il est le centre et la circonférence.La Renaissanceà son tour va chercher à dépasser la théorie traditionnelle qui est celle surtout d'Aristote d'un cosmos fini et ordonné, c'est là que Nicolas de Cues donne sa théorie d'un univers infini ou indéterminé.

Et c'est dans la même idée que Copernic va aligner ses idées d'un univers qui a pour centre le soleil dont tous les autres astres tournent autour de lui, le monde invisible est sans limites et sans dimension avec sa révolution astronomique, Copernic devient le défenseur de la notion de l'infinité de l'univers. Tout ce qui est de la science et de la philosophie fait voir que la pensée scientifique n'a jamais été séparé de celle de la philosophie, seulement que les grandes révolutions de science ont une certaine détermination par les changements de concepts philosophiques eten dernier, que la pensée scientifique ne se développe pas dans le vide.

CHAP 3 : APPRECIATION CRITIQUE DE LA PENSEE KOYRIENNE

INTRODUCTION

Au troisième chapitre de notre travail, nous nous proposerons d'élaborer une appréciation critique sur la notion de l'infinité de l'univers d'après Alexandre Koyré, en tant que prise de position par rapport à l'univers sans limites. Nous présenterons lemérite de notre auteur, tout en exploitant en certains lieux les limites qu'il éprouve autour de l'articulation de cette théorie de l'infinitude de l'univers. Ainsi, tout en nuance, l'objectif de ce chapitre pourra être atteint

III.1 LES MERITES DE KOYRE

Le concept de révolution scientifique est la grande contribution des deux générations précédentes à l'histoire des sciences, premièrement celle d'Alexandre Koyré puis celle de Thomas Kuhn pour marquer des repères. Depuis, un changement historiographique, la substitution de l'histoire sociale des sciences à l'histoire philosophique des sciences, avec pour corrélat l'intérêt porté sur la pratique expérimentale que sur la structure conceptuelle, a gâché la pertinence de ce concept.

En lisant Koyré surtout le livre de base du monde clos à l'univers infini, nous remarquerons que Koyré a essayé de mettre en évidence ce que lui-même a appelé « les schémas structurels de l'ancienne à la nouvelle conception du monde »27(*).

Koyré n'a pas identifier ses schémas ni avec la transformation d'une science de la contemplation en une autre science de l'intervention, ni dans la direction de Heidegger avec son introduction de la technique et des machines, ni encore dans la perspective d'une vision d'un monde reposant sur la théologie ou la foi à une vision d'un monde mécanique, ni enfin à la substitution de la transcendance par l'immanence.Lemérite de Koyré est d'avoir voulu une transformation totale de la vision de l'univers qui était l'essentiel de toutes ces transformations. Ildétruit le cosmos fermé de l'Antiquité et la géométrisation associé, qui signifiait l'ouverture d'un espace en direction d'un univers dont l'extension est sans fin.

Cette approche de Koyré par rapport à la science repose sur une histoire d'idées qui s'intéresse avant tout aux représentations du monde et tous les postulats qui lui sontassociés. Et sur base de cette approche que Koyré pensait et affirmait sans accroche-coeur que « le travail scientifique est avant tout un travail théorique »28(*).

Il n'est pas un hasard si le déplacement du centre gravitationnel de la philosophie des sciences vers l'histoire des sciences dont Koyré est le représentantmodèle fut accompagné par une mise en avant de l'aspect théorique des sciences, dans la mesure où cette manière, l'histoire des sciences elle-même était valorisée. Dans sa perception Koyré a aussi remarqué une certaine rupture révolutionnaire étendue presque sur deux siècles. Cette rupture trouva comme conséquence la rupture des deux théories cosmologiques dans lesquelles étaient liées de manière cohérente non seulement des facteurs scientifique mais aussi des notions philosophiques, magiques et religieuses en d'autre terme des facteurs extra-logique.

Koyré a gardé le point central qui est le passage d'une physique qui doit ou peut se fonder sur la perception et l'expérience sensible à une certaine enquête sur les phénomènes de la nature dans laquelle les mathématiques sont attribuées une valeur suprême29(*). Ce qui nous apparait simple évident chez Galilée et chez Descartesaurait été considéré comme faux dans l'Antiquité et dans le Moyen Age, si ce n'est comme absurde. Cette réalité ne peut être expliquée que si nous admettons ou reconnaissons que toutes ces théories claires et simples qui forment la charnière de la science ne sont pas claires et simple per se et in se, mais en tant qu'elles font partie d'un certain groupe des concepts et des hypothèses en dehors duquel elles ne sont pas simples du tout.

De cette même manière Koyré avait cherché à arrêter avec cette coutume, qui, dans toute l'histoire des sciences avait l'apparence d'évoluer par soi tout en gardant les résultatsscientifiques du passé à la lumière ininterrompue du présent. Dans du monde clos à l'univers infini Koyré pense que :

« Nous ne nous rendons pas compte de l'audace de l'assertion de Galilée que le livre de la nature est écrit en caractères géométriques pas plus que nous sommes conscient du caractères paradoxal de sa décision de traiter la mécanique comme une branche des mathématiques, c'est-à-dire de substituer au monde réel de l'expérience quotidienne un monde géométrique hypostasié et d'expliquer le réel impossible. »30(*)

Dans son évolution Koyré pratiquait et enseignait un certain regard d'historien des sciences prêt à étudier historiquement tout ce que l'époque avait et de quoi elle était constituée, avec l'avènement des sciences exactes modernes, abandonné au passé.Cette vision de Koyré a pris forme au moment où le temps de la physique classique,une expression, incidemment, que Koyré rejeta pour la physique moderne qui était parvenue à un point de mutation majeur faisant apparaitre la relation des historiens des sciences avec les objets de leurs investigations comme les plus compliquée que l'image historiquement étroite que ces historiens avaient d'eux-mêmes.

Herbert Butterfield défendant la révolution scientifique de Koyré dans son livre the whig interpretation of history par le fait que le devoir de l'historien est « de voir la vie avec les yeux d'un siècle diffèrent du nôtre 31(*)». Herbert n'a pas seulement rejeté la notion du passé en relation avec le présent mais aussi celle de « la nécessité de prendre sérieusement en considération les implications »32(*) inévitables de cette relation. Voilà ce qui nous fait passer aux limites de la conception de Koyré.

III.2. DEMERITE DE LA PENSEE DE KOYRE

Nous allons relever dans ce point trois erreurs dans la conception de la révolution scientifique de Koyré. La première erreur est celle de faire la confusion entre révolution et coup d'état c'est-à-dire considérer la révolution comme un acte ou un épisode unique et instantanée. La seconde et celle de concevoir la révolution comme une coupure radicale et fait table rase de l'ancienne considération de théories de l'univers, scientifique et même sociale, et la troisième erreur est de considérer que toute discipline scientifique à l'âge classique relève de la révolutionscientifique.

II.1 Première erreur : Révolution scientifique

Parlant de la révolution scientifique, Koyré fait allusion un évènement historique dans un idéal type au sens de Karl weber. Dans la Revue : larévolution, les révolutions et l'histoire des sciences. Comment Ernest Coumet nous libérés de l'héritage d'Alexandre Koyré  de Marco Pansa, Coumet critique la notion de révolution en histoire des sciences, en s'opposant en particulier à « la possibilité de faire la distinction dans les production des savants une pensée scientifique et dont les bouleversements marquerait l'avènement d'une révolution 33(*)».

Koyré parle de la révolution scientifique, alors le problème est celui de savoir de quelle révolution s'agit-elle ? Cette révolution dans son contexte semble concerner non pas un objet bien défini mais par contre une notion qui est sensée caractériser un objet qui a toutes les chances de se révéler vide.

Koyré associe au terme révolution une description définie, qui, dans son langage se laisse qualifier de caractérisation. Le mot caractérisation vient d'une conjonction de deux concepts qui sont la destruction du cosmos et la géométrisation de l'espace.

La révolution scientifique a suivi un cours normal et s'étend de Copernic à Newton (1543-1687). Cette révolution ne s'est pas accomplie d'une manière brusque mais au travers des étapes, en une série d'épisodes tout en révolutionnant les uns que les autres. C'est dans cette perspective que nous parlonsdela  révolution copernicienne que de révolution képlérienne, de révolutiongaliléenne, de révolutioncartésienne, de révolutionnewtonienne34(*).

Il y a par là le point de départ qui est l'astronomie héliocentrique de Copernic, mais nous pouvons remarquer que cette astronomie ne fait pas une révolution scientifique à elle seule parce que d'un côté les constructions héliocentriques avaient déjà été présentées et d'un autre côté, certains successeurs de Nicolas Copernic, à l'exemple de Tycho Brahe, sont restés accroché à cette astronomie de Ptolémée.

Et donc, ce n'est pas la théorie héliocentrique (ni celle de l'infinitude du monde) qui marque la révolution, c'est qu'elle est apparue dans un contexte aristotélicien canonisé par l'Eglise Catholique qu'il a fallu mettre à bas. Or cette science de l'infinitude du monde ne s'est pas construit d'un coup, elle en a mis du temps, un siècle et demi à être traité et un demi-siècle à être consolidé.

Ceci est pour signifier qu'il a fallu à Koyré de penser la révolution non pas en terme de mutation brusque, mais en terme de transformation progressive, non pas dans un bref délai mais dans une durée nécessaire.

Cette idée que la révolution scientifique est inassignable car lorsque nous yregardons de plus près, à la loupe en quelque sorte, nous ne nous percevons jamais de solution de continuité, quelque nom que nous retenons comme l'instigateur de cette révolution,il emprunte toujours à son temps beaucoup plus qu'il ne l'admet jamais, cette première erreur conduit à la deuxième erreur.

III.2.2 révolution comme coupure radicale de théories traditionnelles.

Qui dit révolution dit transformation, et toute transformation conserve toujours quelque chose, la transformation laisse toujours quelque chose sans varier. Et par là il n'est pas étonnant que les historiens des sciences trouvent autant d'éléments de continuité dans la science dite classique. Ce n'est pas parce que la nouvelle science est dite anti-aristotélicienne qu'ellea jeté le discrédit sur toute la science péripatéticienne.

Il nous suffit de dire que Leibniz à non pris seulement la logique du stagirite mais aussi sa théorie à quatre causes finales. Il est très sûr que la science d'Aristote jusqu'alors est vue comme la science dominante, hégémonique. Il est très naturel que Koyré faisant parti des tenants de la nouvelle théorie cherche à argumenter pour la défendre.

Les penseurs classiques de la révolution scientifique, comme ses protagonistes ont bien jugé de parler d'un retour à Platon et à Aristote d'une métaphysique platonicienne prenant base sur le vestige de la physique d'Aristote. Ceci pour faire remarquer le soubassement métaphysique de la mathématisation de la nature par quoi est caractérisée la nouvelle science. La métaphysique platonicienne implique la croyance en des essences mathématiques des phénomènes sensibles qu'il faut intuitionner immédiatement, les sens y préparant au mieux mais n'y conduisant jamais, bien au contraire, ils enferment dans une impasse dans la mesure où ils relèvent du devenir au lieu que la pensée aie accès à l'être et ceci nous renvoie directement à la dernière erreur.

III.2.3 Troisième erreur : toutes disciplines scientifiques à l'âge classique relèvent de la révolution scientifique

Dans presque toute l'histoire de la révolution des sciences classique il y a eu abandon de la conception emblématique en termes de similitudes et de ressemblances. Certains philosophes ont essayé de démontrer que le domaine de la chimie n'a pas été une science à l'âge classique sous l'effet de la philosophie mécaniste mais par contre sous le triple effet de changement dans la démarche, dans le rituel et le parrainage. Dans la caractérisation de la révolution scientifique à l'âge classique est une mathématisation et une mécanisation de la nature raison pour laquelle les historiens des sciences n'y ont pas accordé importance. L'exemple typique est celui de la médecine dont les appliquant ont été nombreux dans la société royale grecque et que cette discipline passait d'un art de vivre en un art de guérison.

Ainsi le domaine de la chimie et celui de la médecine auraient chacune pour son propre compte été un lieu d'une certaine révolution qui n'a pas compte à rendre à la nouvelle vision d'une révolution mécaniste et mathématique du monde qui serait associée à l'analyse traditionnelle de la révolution scientifique en termes métaphysiques. A partir de cette affirmation, il devient possible de remarquer que la caractérisation de la révolution scientifique à l'âge classique devient fausse ou mieux insuffisante du fait qu'elle ne rend pas compte des changements qui se sont opérés dans ces domaines ou disciplines.

La troisième erreur de Koyré peut disparaitre si et seulement si nous distinguons le sens fort de la révolution scientifique en termes de changement ontologique et le sens faible comme Thomas Kuhn propose celui du changement de paradigme35(*). Le premier sens et d'ordre global et le second d'ordre local. Toute histoire d'une science est toujours caractérisée par une succession des paradigmes qui enjolivent la trame autour de la succession des problèmes qui la constituent. Seul le changement de paradigme ne suffit pas pour une révolution scientifique, mais il faudrait y ajouter le changement ontologique. Koyré pense que « la révolution scientifique à l'âge classique a opéré un tel changement : le mouvement, qui dans la tradition grecque en général et aristotélicienne en particulier de se trouver du côté du devenir par opposition au repos du côté de l'êtredevient avec le principe d'inertie, un état comme le repos et passe, avec le principe de relativité, lui aussi du côté de l'être »36(*). De ce fait le mouvement cesse d'être une sorte de changement.

Dans cette optique, Galiléeaprès avoir découvert les taches solaires, il y voit une preuve de la génération et de corruption dans le ciel qui contredit la théorie aristotélicienne des deux mondes, céleste et sublunaire.

CONCLUSION

Tout compte fait, le troisième chapitre montre l'apport que nous ne pouvons pas ignorer d'Alexandre Koyré dans la passation de l'histoire sociale de science à l'histoire philosophique des sciences prenant base de la pratique expérimentale que de la structure conceptuelle. Koyré veut une transformation intégrale de l'univers par ses transformations. Il se tourne vers un univers ou un cosmos sans limite en détruisant la théorie antique du cosmos clos et de sa géométrisation.

Les reproches adressent a Koyré sont celles de la prétention d'avoir fait une révolution scientifique qui n'a pas suivi une cour normal, prétendant faire une révolution tout en suppriment toute la conception traditionnelle. Or, la réalité traditionnel garde des théories implacables parce qu'elles pointentla vérité et sont jusque maintenant à partir de vérification vraies.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES DE L'AUTEUR

1. KOYREA., Du monde clos à l'univers infini, Gallimard, Paris, 1961.

2. KOYREA., Etudes d'histoire de la pensée philosophique, Gallimard, Paris, 1961.

3. KOYREA., Etudes d'histoire de la pensée scientifique, Gallimard, Paris, 1973.

II. AUTRES OUVRAGES

4. GAMOWG., La gravitation, de la pomme de Newton aux fusées interplanétaires, Payot, Paris, 1962.

5. GEYMONATL., Galilée, Complexe, 1968.

6. HANS-JORGRHEINBERG, Introduction à la philosophie des sciences, collection repères, Paris.

7. HAWKINGS. W., Une brève histoire de notre temps, Du bing bang aux trous noirsFlammarion, Paris, 1989.

8. BUTTERFIELDH., The Whig interpretation of history, Bell, 1931, p.11.

9. HURTERT. et RAUNERM., Les univers parallèles, du géocentrisme au multivers, CNRS, Paris, 2012.

10. JOSEPH DETONQUEDEC, Questions de cosmologie et de physique chez Aristote et Saint Thomas, Vrin, Paris, 1950.

III. ARTICLES

11. JORLANDG., la notion de la révolution scientifique aujourd'hui, Revue européenne des sciences sociales, Droz, 2002.

12. PANSAM., larévolution, les révolutions et l'histoire des sciences. Comment Ernest Coumet nous libérés de l'héritage d'Alexandre Koyré, Revue de synthèse, 2001.

IV. OUTILS

13. COSTABELP., Ptolémée in encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968.

14. GERARDS., Kepler in encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968.

TABLE DES MATIERE

INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

0.1 Explication du sujet 1

0.2 Problématique 2

0.3. Hypothèse du travail 2

0.4 Choix et intérêt du sujet 2

0.5 Approche méthodologique 3

0.6 Division du travail 3

Chap. 1 DU GEOCENTRISME A L'HELIOCENTRISME 4

1.1 Introduction 4

1.2 L'univers immuable et géocentrique d'Aristote 4

1.3 L'univers géocentrique de Ptolémée 6

1.4 L'univers de Nicolas Copernic 7

1.5 La conception de l'univers selon Johannes Kepler et Galilée 7

1.5.1 Kepler 7

1.5.2. Galilée 8

1.6 La conception newtonienne de l'univers 9

I.7. Conception kantienne de l'univers 10

Conclusion 11

CHAP 2 : LA REVOLUTION SCIENTIFIQUE DE LA NOTION DE L'UNIVERS SANS LIMITES. 13

2.1 Introduction 13

2.2 La métaphysique, Ancienne et nouvelle astronomie 13

2.3 Nicolas de Cues et sa conception de l'univers infini 14

2.4 L'apport de la renaissance dans la science 18

2.5 Révolution copernicienne de l'univers infini 19

2.6 Révolution de l'infini astronomique 20

2.7 L'influence des conceptions philosophiques sur l'évolution de théories et notions scientifiques 20

CONCLUSION 22

CHAP 3 : APPRECIATION CRITIQUE DE LA PENSEE KOYRIENNE 23

INTRODUCTION 23

III.1 LES MERITES DE KOYRE 23

III.2. DEMERITE DE LA PENSEE DE KOYRE 25

II.1 Première erreur : Révolution scientifique 26

III.2.2 révolution comme coupure radicale de théories traditionnelles. 27

III.2.3 Troisième erreur : toutes disciplines scientifiques à l'âge classique relèvent de la révolution scientifique 28

CONCLUSION 30

BIBLIOGRAPHIE 31

TABLE DES MATIERE 32

* 1 A. KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, Gallimard, Paris, 1961, p.11.

* 2S.W. HAWKING, Une brève histoire de notre temps, Du bing bang aux trous noirs Flammarion, Paris, 1989, p.20.

* 3HAWKING, Une brève histoire du temps, p.19.

* 4HAWKING, Une brève histoire du temps, p.86.

* 5Cfr. JOSEPH DE TONQUEDEC, Questions de cosmologie et de physique chez Aristote et Saint Thomas,Vrin, Paris, 1950, p.9.

* 6P. COSTABEL, Ptolémée in encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968, p.794.

* 7Cfr T. HURTER et M.RAUNER, Les univers parallèles, du géocentrisme au multivers, CNRS, Paris, 2012, p.14.

* 8HAWKING, Une brève histoire de notre temps, p.20.

* 9 Cfr.GERARDSIMON, Kepler in encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968, p

* 10COSTABEL, Ptolémée in encyclopaediauniversalis, p.794.

* 11L. GEYMONAT, Galilée, Complexe, 1968, p.69.

* 12G.GAMOW, La gravitation, de la pomme de Newton aux fusées interplanétaires, Payot, Paris, 1962, p.59.

* 13 Cfr. GAMOW, La gravitation, de la pomme de Newton aux fusées interplanétaires, p.61.

* 14HAWKING, Une brève histoire du temps, p.26.

* 15HAWKING, Une brève histoire du temps, p.26.

* 16A. KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, Gallimard, Paris, 1961, p.12.

* 17KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.48.

* 18 CfrKOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.83.

* 19KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.21.

* 20KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.23.

* 21Cfr KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.24.

* 22KOYRE, Du monde clos à l'univers infini, p.30.

* 23Cfr. KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée scientifique, Gallimard, Paris, 1973, p.55.

* 24 Cfr. KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.57.

* 25KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.255.

* 26KOYRE, Etudes d'histoire de la pensée philosophique, p.261-262.

* 27HANS-JORG RHEINBERG, Introduction à la philosophie des sciences, collection repères, Paris, 2014, p.68.

* 28HANS-JORG RHEINBERG, Introduction à la philosophie des sciences, p.69.

* 29CfrHANS-JORG RHEINBERG, Introduction à la philosophie des sciences, p.69.

* 30KOYRE cité par HANS- JORG dansL'introduction à la philosophie des sciences, p.70.

* 31 HERBERT BUTTERFIELD, The Whig interpretation of history, Bell, 1931, p.11.

* 32HERBERT BUTTERFIELD, The Whig interpretation of history, Bell, 1931, p.16.

* 33MARCO PANSA, larévolution, les révolutions et l'histoire des sciences. Comment Ernest Coumet nous libérés de l'héritage d'Alexandre Koyré, Revue de synthèse, 2001, p. 411.

* 34Cfr GERARD JORLAND, la notion de la révolution scientifique aujourd'hui, Revue européenne des sciences sociales, Droz, 2002, p.133.

* 35 GERARD JORLAND, la notion de la révolution scientifique aujourd'hui, p.137.

* 36 GERARD JORLAND, la notion de la révolution scientifique aujourd'hui, p.138.






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams