INTRODUCTION
0.1 Explication du sujet
Il est sans ignorer de tous du progrès de la
théorie explicative de l'univers depuis l'antiquité
jusqu'à nos jours. Dans le contexte qui est le nôtre, nous voulons
explorer ce dit progrès partant d'abord d'un univers fini et
ordonné. Dans le monde où nous trouvons la structure spatiale
qui avait en elle la perfection. Et au-dessus de la terre, elle qui est le
centre de la région sublunaire du changement et toute corruption
s'élevait les astres célestes incorruptibles jusqu'à un
univers infini.
L'univers infini est celui qui ne comporte aucune
hiérarchie de la nature, dont son unité se fait par les lois qui
régissent toutes les parties de l'univers et même toutes les
composantes ultimes placés même au niveau ontologique ;et
ceci est très claire dans ce que dit AlexandreKOYRE: « le
développement de la cosmologie nouvelle, a remplacé le monde
géocentrique des grecs et le monde anthropocentrique du moyen
âge »1(*).
Parlant du développement de cette nouvelle conception
de l'univers qui met fin à l'ancienne explication du monde clos, cela
nous ouvre àune nouvelle vision du monde qui nous laisse heurter la
notion d'un univers infini, indéterminé et sans limites.Un
univers qui n'a pas de point de référence. La nouvelle conception
de l'univers sans limites nous montre que chaque point de l'univers constitue
le centre de l'univers, par contre dans l'ancienne conception du monde clos, la
terre des hommes était le point de référence de l'univers
autour duquel tournaient les étoiles, les planètes et le soleil.
C'est cette théorie qu'Aristote et Ptolémée ont
présentée en leur temps qui sera opposée pour la
toute première fois à celle de Copernic selon ce que nous dit
Stephen : « le soleil était immobile au centre de
l'univers et les planètes décrivaient des orbites circulaires
dont il était le foyer »2(*). Puis vient Nicolas de Cues affirmant que le
centre de l'univers est métaphysique, il ne contient rien si ce n'est
que l'Absolu ou Dieu. Avec une telle affirmation l'homme se voit
dépouillé de sa réjouissance d'être au centre de
l'univers parce que le centre de l'univers est déplacé. Avec
Nicolas de Cues, la terre occupe un point de l'univers comme les autres
planètes dans un univers sans limites.
0.2
Problématique
La problématique de notre travail est celui de
chercher à dépasser les théories explicatives antiques de
l'univers selon lesquelles l'univers est géocentrique et ferme sur
lui-même ou mieux infini pour une conception sans limites. Nous
chercherons à démontrer la révolution qu'a
effectuée Koyré par rapport à la notion de l'univers come
une transformation spirituelle qui a bouleversé le contenu et la
pensée de la philosophie en ayant en idée une substance d'un
univers infini et homogène.
0.3. Hypothèse du
travail
Pour relever le défi, que nous nous sommes
assigné, nous présenterons les philosophes grecs de
l'antiquité qui postulaient une notion d'un univers géocentrique
de la terre, et que l'univers était fini et limité.Telle est
l'hypothèse d'Aristote et celle de Ptolémée. Puis viennent
d'autres philosophes qui sont à situer dans notre ère tels que
Copernic,Kepler, Galilée, Newton, et Kant eux qui ont pensés que
l'univers était infini, indéterminé et l'univers
héliocentrique.
0.4 Choix et
intérêt du sujet
Nous avons fait choix de ce sujet compte tenu du fait que
nous avons l'habitude de regarder le ciel, les eaux de mers, et nous nous
retrouvons devant un questionnement qui est celui de savoir : où
commence le monde et où se termine-t-il ? D'où notre
curiosité de jeter un regard sur cet ouvrage d'Alexandre Koyré
intitulé du monde clos à l'univers infini.
L'intérêt de ce travail est celui de savoir
comment les penseurs grecs de l'antiquité concevaient le monde qui nous
porte dont nous ne connaissons ni son commencement, ni sans
fin.L'intérêt est aussi celui de savoir comment les penseurs
contemporains ont donné l'explication sur la conception du monde.
0.5 Approche
méthodologique
Aux fins de la meilleure de saisie de la pensée de
notre auteur et pour arriver à un travail de bonne carrure, il est bon
et impérieux pour nous d'avoir une méthode à suivre.
Heureusement nous n'aurons pas à chercher à nous imposer une
méthode.En lui-même l'ouvrage nous propose une méthode de
part son histoire qui raconte la conception Du monde clos à
l'univers infini. Cette méthode est susceptible de nous aider
à mener desrecherches jusqu'à bon port, ainsi donc nous
emploierons la lecture historique pour mieux comprendre l'infinitude du
monde.
0.6 Division du
travail
En outre l'introduction et de la conclusion, notre travail
portera autour des trois chapitres qui constitueront notre travail ;
-le premier chapitre intitulé « Du
géocentrisme à l'héliocentrisme »fera un bref
parcours sur la vision de l'univers, et nous présentera l'explication du
cosmos.
-le deuxième chapitre qui est « la
révolution scientifique de la notion de l'univers sans
limites » essayera de tracer les grandes lignes du
développement de la révolution par rapport à la notion de
l'univers en se référant à certains penseurs philosophes
qui seront cités par notre auteur.
- et enfin, le troisième chapitre se dressera comme
une critique faite à la notion de l'univers telle que comprise par notre
auteur.
Chap. 1DU GEOCENTRISME A
L'HELIOCENTRISME
1.1 Introduction
Il est évident que la question de l'univers n'est pas
actuelle, raison pour laquelle certains d'entre nousconsidère l'univers
comme une tour qui n'a pas defin, qui est trop élevée et
débouche sur une autre ; c'est pourquoi dans ce premier chapitre,
notre préoccupation majeur gravitera autour de la question de savoir si
l'univers a un commencement, et s'il en est ainsi, qu'est ce qu'il y avait
avant ?
1.2 L'univers immuable et
géocentrique d'Aristote
Aristote conçoit l'univers comme immuable et
géocentrique. Le monde sublunaire est en effet soumis à certaines
expériences telles que les catastrophes, les destructions, la
corruption, tout ceci fait partie du monde, de la vie et de la mort. Mais le
monde astral, la lune et au-delà, est immuable. Aristote a compris que
l'univers était géocentrique dans la condition ou la terre est
sphérique et non pas plate. Le reflet de la planète terre est
projeté en une forme ronde sur la lune parce que la terre traverse la
lune et le soleil. Ceci ne serait possible que si la terre avait la forme d'un
disque. Et son reflet serait elliptique à moins que l'éclipse
n'intervenait que lorsque le soleil se trouve derrière et au centre du
disque.
Selon S. Hawking, Aristote pensait que :
« La terre était immobile et que le
soleil, la lune, les planètes et les étoiles tournaient selon
un mouvement circulaire autour d'elle. Il pensait cela parce qu'il estimait,
pour des raisons mystiques, que la terre était le centre de l'univers
et que le mouvement circulaire représentait la
perfection »3(*).
Dans le géocentrisme d'Aristote, l'univers est fini
dans l'espace et est subdivisé en deux parties :
premièrement celle d'un monde sublunaire, constituée de tout ce
qui se situe sous l'orbite de la lune, qui est aussi symbole du mouvement et
d'incertitude sans cesse altérer et instable, et deuxièmement
celle du monde supra-lunaire qui est immuable, parfaite, stable et
éternelle.Dans le monde supra lunaire rien ne peut se créer ni
disparaitre. Lesdeux parties sont contradictoires du fait que lapremière
ne respecte aucune loi, les êtres naissent, se métamorphosent et
meurent.Quant à ladeuxième, elle est parfaite, les astres
concentriques se déplacent à différentes vitesses sur une
trajectoire circulaire.
Depuis toujours, la forme circulaire a
étéconsidérée comme la figure parfaite, raison de
la théorie du concentrique de l'univers qui consiste à porter les
astres sur cinquante-cinq sphères. La première sphère est
celle de la lune et la dernière est celle des astres fixes, tel est le
cas des étoiles. La premièresphère est le symbole d'une
frontière entre lesdeux mondes qu'Aristote pose. La
caractéristique principale du géocentrisme d'Aristote est sa
division de l'univers en deux blocs opposés à tous les niveaux.
La terre fait partie du monde imparfait et est constitué des
éléments tels que : le feu, la terre, l'eau et l'air.Tousces
éléments sont animés par deux forces celles de
« la gravitation, tendance pour la terre et l'eau à couler
et la légèreté, tendance pour l'air et le feu à
s'élever »4(*).Cette façon de cogiter est toujours en vigueur
jusqu'à nos jours.
Chaque élément est animé d'une certaine
tendance naturelle ou d'un mouvement qui est propre, ceci fait que la terre
tend naturellement à se déplacer sous les autres
éléments en se dirigeant vers le bas par toutes ses parties,
c'est-à-dire qu'elle se dirige vers le centre de l'univers. Les masses
de chacun de ces quatre éléments rassemblent en leurs lieux
propres et affectent la forme sphérique mais disons que pour la terre la
sphère est pleine. Contrairement à la terre, l'air et l'eau
sont animés de mouvements ascensionnels, mais hiérarchisés
selon l'ordre de leur légèreté ou subtilité
respective5(*).Par contre le
monde parfait est le monde immuable composé des cinq
éléments qui sont l'éther (feu, eau, terre, air,
espace).
Aristote refuse tout mouvement à la terre. La terre ne
peut pas roter sur elle-même parce que si elle tournait autour d'un
quelconque axe entre les deux pôles, chaque point décrirait une
circonférence. Mais la difficulté à laquelle Aristote se
bute est qu'il se trouve surla terre et ne peut se rendre compte de la vraie
réalité du mouvement de la terre et de ses
référentiels. Cette pensée nous permet d'aborder dans les
lignes qui suivent comment Ptolémée conçoit l'univers.
1.3 L'univers
géocentrique de Ptolémée
Développant aussi l'univers géocentrique,
Ptolémée affirme que la terre est réellement un objet
immobile au centre de l'univers entourée d'au moins huit sphères
et autour desquels se meuvent tous les autres objets.Ce système devient
cosmologiquement achevé. Les huitsphères portent respectivement
la lune, le soleil, les étoiles et les cinq planètes qui
étaient connu en sontemps (mercure, vénus, mars, Jupiter,
saturne). Les planètes sur elles-mêmeseffectuent des cercles sans
quitter leurs orbites pour rendre compte des trajectoires assez complexes que
nous observons dans le ciel.
Voulant se démarquer de tous ses
prédécesseurs grecs sur la notion du géocentrisme de
l'univers et trouver des réponses aux énigmes qui entouraient
cette théorie, Ptoléméeavait parlé de
l'épicycle. Cela veut dire que les planètes tournaient autour
d'une orbite parfaitement circulaire etfaisaient encore des cercles sur
elles-mêmes autour d'un déférent c'est-à-dire au
tour d'un cercle immense.
Pour arriver àperfectionner sa théorie, il
applique une certaine complication au mouvement de la lune en ces termes :
« le cercle déférent lui-même est
excentré par rapport à la terre et que son centre est
mobile »6(*).Pour déterminer en mathématique les
éléments de ce qui composent les mouvements circulaires qui sont
uniformes, il faut faire intervenir les quatre données observables
(l'eau, le feu, l'air, la terre). Ptolémée introduit une autre
complication dans sa théorie prenant base sur la variation de latitude
des planètes sur leur plan d'épicycle mais cette deuxième
complication ne posera pas de problèmes sur la traduction
mathématique parce que c'est à un quart de degré
près que son système permet en définitive de dresser les
tableaux des mouvements planétaires. Cette théorie de
Ptolémée nous renvoie à une autre théorie qui est
celle de Copernic qui consiste en un héliocentrisme.
1.4 L'univers de Nicolas
Copernic
Vers les années 1514, un prêtre polonais,
nommé Nicolas Copernic va publier dans l'anonymat sa conception de
l'univers par peur d'être condamné comme hérétique
par l'EgliseCatholique et d'être brulé. Copernic va changer la
vision du monde vieille de 2.000 ans. Depuis le temps mythologiqueoù,
les hommes affirmaient que la terre était au centre de l'univers et que
le soleil, comme les autres astres tournaient autour d'elle. Illusion !
D'après sa conception Nicolas Copernic affirme
quec'est le soleil qui est au centre et la terre qui tourne autour de lui sur
une orbite qui passe entre Venus et Mars. Le passage du jour à la nuit
est provoqué par la rotation de la terre sur elle-même7(*). Après que Copernic ait
énoncé cette théorie d'un univers géocentrique,
Galilée et Kepler vont continuer dans la même perspective bien de
temps après.
1.5 La conception de l'univers
selon Johannes Kepler et Galilée
Kepler était allemand et
Galilée italien. Ces deux poursuivirent la pensée de Copernic un
siècle plus tard, en la défendant publiquement.
1.5.1 Kepler
Kepler conçoit d'abord la réduction à
son minimum de la vitesse d'une planète au moment où elle se
trouve au point le plus éloigné du soleil comme l'affaiblissement
de la force de l'âme d'une planète. Kepler tient son
hypothèse sur l'âme des planètes. A cette même
période, Kepler modifia la théorie Copernicienne, en disant
que :
« Les planètes décrivent non
plus des cercles, mais des ellipses (Ellipse : la section d'un
cône ; plus grande est l'inclusion, plus allongée. Elle
est aussi une courbe fermée telle que la somme des distances de chacun
de ses points à deux points déterminés est
constante)»8(*).
Les prédictions de Copernic correspondaient aux
observations. Avant tout, Kepler dans sa première oeuvre donne une
atteinte mystique à son copernicanisme disant que la sphère, le
monde symbolise la Trinité divine, le soleil comme le père au
centre, le firmament comme les fils à la superficie, et la
lumière dans l'entre-deux comme l'Esprit Saint9(*). Ceci pour justifier les
propositions des orbites, là où il montre que Dieu a
emboité dans chaque sphère planétaire l'un des cinq
polyèdres réguliers.
Pour Kepler, les orbites elliptiques n'étaient qu'une
hypothèse, et même plutôt désagréable, car ces
figures étaient parfaites que les cercles. Ayant découvert
presque accidentellement que les orbites elliptiques rendaient compte des
observations, avec cette observation, il ne pouvait qu'accorder avec son
idée selon laquelle les planètes tournaient autour du soleil, et
le soleil autour de lui-même à cause des forces
magnétiques. Voici les trois lois de Kepler :
« Les orbites de toutes les planètes
sont des ellipses dont le soleil occupe l'un de foyer. Le mouvement des
planètes est tel qu'une ligne imaginaire joignant la planète
au soleil balaye des aires égales en des temps égaux.Les
carrés des périodes de la révolution des diverses
planètes sont dans le même rapport que les cubes de leurs
distances au soleil. »10(*)
C'est par rapport à cette notion des planètes
elliptiques que Galilée va chercher à comprendre les lois et
notions de la physique à travers l'observation de l'univers par les
lunettes.
1.5.2. Galilée
Galilée qui ne sait pas encore reconnaitre les
mérites des découvertes de Kepler, de sept ans son cadet, essaie
à repérer des lois physiques. L'art d'étudier les astres
certes n'est pas son domaine de prédilection, mais lui non plus ne perd
jamais en aucun cas de vue ces objets qu'il s'assigne précisément
comme par exemple celui d'étayer la thèse copernicienne et faire
l'unification de la physique terrestre et astrale.
En 1909, Galilée se mit à observer le ciel
nocturne avec ces lunettes qui venaient juste d'être inventées. En
regardant Jupiter, il constata que cette planète était
entourée de plusieurs satellites et les anneaux de Saturne, qui
tournaient autour d'elle. Ceci établit la vraie nature de la voie
lactée, qui est l'explication de la lumière cendrée, de la
lune, et montre par un raisonnement irréfutable que la surface
linéaire à l'instar de celle de la terre est partout recouverte
de proéminences géantes, des dépressions et de gouffres
profonds. Il se rendit compte aussi que « la lune avait une forme
ressemblant beaucoup à celle de la terre, avec des montagnes
sensiblement plus élevées, et la voie lactée apparaissait
comme un amas de toutes petites étoiles »11(*).
Galilée, s'il n'est pas le premier à affirmer
que la terre n'est pas le centre de l'univers, que le monde est infini et
prouver la mathématique de l'univers, sur bien des points, il affirme
seulement les théories de Copernic. Cela le poussa à dire que
tout ne devait pas tourner autour de la terre comme pensait Aristote et
Ptolémée. La pensée de Galilée nous permet
d'aborder celle de Newton avec la notion de la gravitation.
1.6 La conception newtonienne
de l'univers
Dans ses premiers pas, Newton a d'abord
considéré l'orbite comme étant un cercle et non pas une
ellipse, ce qui est suffisamment approximatif. C'est de cette manière
qu'il a su trouver simplement la loi de la gravitation. Pour prouver que la
gravitation universelle est exacte et que les orbites des planètes
devaient être obligatoirement elliptique ayant le soleil situé
à l'un de leurs foyers. Il devait en être de même pour la
lune. Newton au travers de la géométrie ne pouvait donner la
preuve, raison pour laquelle, il fera recourt au différentiel,où
il soutient que :
« Les orbites planétaires doivent
être des ellipses(...) le mouvement d'une planète à
une certaine vitesse sur une trajectoire quelconque. Les orbites sont
elliptiques, c'est par rapport à la position de la planète
à tout moment par sa distance du soleil et l'angle que la ligne droite
reliant la planète au soleil fait avec une direction
déterminée »12(*).
La force de la gravitation qui agit sur la
planète n'est pas perpendiculaire à son orbite ; mais cela
risquerait d'être le cas si le mouvement était circulaireau lieu
d'être elliptique. Cette conséquence est possible avec
l'application de la règle de l'addition des forces. L'une a le
rôle de diriger l'orbite et l'autre est perpendiculaire à la
première en y ajoutant l'accélération du mouvement, dans
n'importe quelle direction qui est égale à la capacité de
la force qui est appliquée dans cette direction. C'est de cette
façon que Newton a réussi à trouver
l'équationréférentielle avec comme
résultat que le mouvement doit se faire le long d'une ellipse ayant
le soleil à l'un de ses foyers et de telle manière que le rayon
vecteur unissant la planète au soleil balaye des aires égales en
des temps égaux13(*).
Newton a proposé la loi de la gravitation universelle.
Selon cette loi, tout corps dans l'univers est attiré par tout corps
selon la force d'autant plus grande ; voilà pourquoi les objets
lancés retombent toujours sur le sol. C'est d'après cette loi de
gravitation qui fait que la lune puisse tourner autour de la terre et
expliquerait que la terre et les planètes suivent des trajectoires
elliptiques autour du soleil. La théorie gravitationnelle de Newton nous
renvoi directement dans celle de Kant pour qui tout se passe par rapport
à l'observateur.
I.7. Conception kantienne
de l'univers
Kant estime que l'homme s'obstine à croire que toute
connaissance est vraie lorsqu'elle se règle sur les objets.
Ptolémée aussi pensait que tous les astres tournaientautour de
l'observateur terrestre immobile, mais vient l'argument de Copernic qui sera
hardie et va proposer l'inverse. Cet argument fera un très grand
progrès dans le domaine astronomique.
En abordant les questions touchant à la naissance de
l'univers dans le temps et par rapport à ses limites dans l'espace, bien
sûr, Kant affirme dans critique de la raison purequ'il existe
beaucoup d'arguments qui vont en faveur de la thèse d'un univers qui a
commencé un jour que de son antithèse, l'univers est là
depuis toujours.L'argument qu'avance Kant par rapport à sa thèse
montre que« si l'univers n'avait pas eu un commencement, il
aurait dû y avoir une période infinie de temps avant tout
évènement ce qu'il considérait comme absurde14(*). Et par rapport à
son antithèse Kant pensait que « sil'univers avait eu un
commencement, il y aurait eu une période infinie de temps avant ce
début »15(*). Tout compte fait, thèse et
antithèse sont toutes deux fondées sur l'hypothèse
kantienne qui n'est pas encore formulée d'un temps qui remonte
indéfiniment dans le passé, que l'univers ait existé
depuis toujours ou non.
Cette manière de concevoir l'univers est
rapprochée des premières idées coperniciennes qui,
après avoir envisagé une explication des mouvements cosmiques, ne
voulaient plus vraiment continuer dans une direction consistant à
supposer que l'armada des étoiles tourne autour de l'observateur, et
essaya de voir s'il ne fallait pas plutôt envisager de faire tourner
l'observateur et de laisser les étoiles en paix. De même que le
mouvement des étoiles est un phénomène qui repose sur le
mouvement de l'observateur, de même les objets de l'expérience
sont construits comme phénomènes par nos capacités de
connaissance a.v (autrement dit) qu'elles sont en fait
fabriquées. La réceptivité de la capacité
sensorielle et la spontanéité de l'entendement interviennent
toujours ensemble dans un processus.
Conclusion
Arrivé à la fin de ce premier chapitre, disons
que le géocentrisme et l'héliocentrisme sont les deux
réalités que certains penseurs ont attribuées à
l'univers. Les philosophes antiques tels qu'Aristote et Ptolémée
pensaient que la terre était au centre de l'univers, et donc tous les
autres astres tournaient autour d'elle, et que cet univers était fini et
clôturé par une sphère. Par rapport à cette
théorie du géocentrisme de ces deux philosophes, le
dépassement de la théorie de Ptolémée par rapport
à celle d'Aristote, c'est la notion d'épicycle qui consiste
à ce que les astres qui tournaient autour de la terre qui était
immobile, font des cercles sur eux-mêmes.
Puis viendront d'autres penseurs tels que Copernic, Kepler,
Galilée, Newton, Kant, pensant et affirmant que ce n'était pas la
terre qui était le centre de l'univers mais par contre le soleil. La
terre fait partie des astres qui tournaient autour du soleil. Ici,les astres ne
font plus des cercles mais des ellipses et aussi que tous les mouvements sont
définis par l'expérience que l'observateur construit comme
phénomènes de ses capacités.
Toutes les notions corrélatives aux théories
scientifiques que nous avons essayées d'expliquer ci-haut supposent que
nous sommes des êtres logiques, libres de faire l'expérience de
l'univers comme il nous apparait et d'en tirer desdéductions
logiquesà partir de ce que nous voyons. C'est dans cette file
d'idées qu'il nous parait judicieux de supposer que tant soit peunous
avons pu nous connecter de plus en plus aux lois qui régissent
l'univers. Ainsi le principe d'un univers sans limites trouvera-t-il du
crédit dans le second chapitre.
CHAP 2 : LA REVOLUTION
SCIENTIFIQUE DE LA NOTION DE L'UNIVERS SANS LIMITES.
2.1 Introduction
Vouloir parler de la révolution scientifique surtout
au XVIIe siècle, c'est devoir parler de la profonde
transformation spirituelle qui a bouleversé non seulement le contenu de
la philosophie mais aussi la manière de penser des philosophes. Le cadre
même de notre pensée est la substance d'un univers infini et
homogène au cosmos fini et hiérarchiquement ordonné de la
pensée Antique, Médiévale, et ceci implique comme le dit
Koyré « la refonte des principes premiers de la
philosophie et de la science, la refonte aussi des notions fondamentales,
celles du mouvement, de l'espace, du savoir et de
l'être »16(*)
2.2
Lamétaphysique,Ancienne et nouvelle astronomie
Copernic arrache la terre du centre du monde et la place dans
le ciel parmi les planètes et la fait mouvoir c'est et ce sens que
Koyré dit « le monde de Copernic n'est nullement
dépourvu des traits hiérarchique. »17(*) Le résultat de sa
révolution fut de répandre le scepticisme. Le soleil est au
centre de l'univers. Le monde est bien ordonné nous dit Copernic mais
encore fini. Il ne dit pas que le monde que nous voyons est infini mais il dit
que l'univers est sans mesure, que nous ne pouvons pas savoir les limites et
les dimensions du monde. L'apport de Copernic est l'élargissement du
monde comparé à celui du moyen.
La conception de l'infinitude de l'univers est une notion
purement métaphysique, elle peut servir de base à une science
empirique mais ne saurait en aucune manière être fondé sur
l'expérience. Selon notre auteur Kepler pense que cette conception
est non seulement un caractère purement métaphysique mais aussi
purement scientifique.18(*)Les lois astronomiques s'occupent de données
observables et non des choses incapables d'apparaitre. Elles ne peuvent pas
être en contradiction avec les lois de l'optique.
2.3 Nicolas de Cues et sa
conception de l'univers infini
Nicolas de Cues est le dernier des philosophes du Moyen Age
à avoir refusé la conception de l'univers du temps
médiéval. Il lui est attribué le mérite ou le crime
d'avoir affirmé l'infinitude de l'univers. Et de cette façon
Giordano, Kepler, Descartes ont pu l'interpréter.
Dans la conception cartésienne de Nicolas de Cuespar
rapport à la notion de l'univers, il nie la finitude de l'univers et la
clôture parles sphères célestes. Mais il n'affirme pas non
plus son infinitude positive. Nier l'un et ne pas affirmer l'autre est une
manière systématique de ne pas attribuer le qualificatif d'infini
à l'univers parce que Dieu seul est infini. Il veut parler d'un univers
indéterminé. Parler d'un univers indéterminé
revient à penser un univers sans limites et qui n'est pas à
situer hors des sphèrescélestes ; ce qui veut dire que
l'univers n'est pas terminé dans ses constituants, qu'il manque
desprécisions et desdéterminations rigoureuses. Affirmer ceci est
dire en d'autres mots que l'univers nepeut être l'objet d'aucune science
précise et totale, mais il ne peut être qu'une connaissance
partielle et conjecturale.
La critique des théories astronomiques ou
cosmologiques contemporainesne fait pas la base de la conception de l'univers
de Nicolas de Cues, non plus ne mène à une révolution
scientifique. Malgré les éloges faites à Nicolas de Cues,
il n'est pas prédécesseur de Nicolas Copernic. Mais sa conception
de l'univers est forte impressionnante parce qu'il va un peu plus loin que
Nicolas Copernic qu'il ne pouvait oser penser. Comme dit ci-haut par notre
auteur que la conception de Nicolas de Cues n'était pas basée sur
les théories astronomiques, disons maintenant que sa conception de
l'univers est :
« Une expression ou un développement, bien
que forcement imparfaite et inadéquate, de Dieu, parce qu'il
déploie, dans le royaume de la multiplicité et de la
séparation, ce qui, en Dieu, est présent dans une
indissoluble et étroite unité, une unité qui embrasse les
qualités et les déterminations non seulement
différentes, mais opposées, de l'être »19(*).
Parler du concept grand et du concept petit cela revient
à cogiter des concepts opposés valables et pleins de sens que
dans le domaine de la qualité finie, le domaine de l'être relatif
ou il n'y a pas des objets réellement grands et petits, par contre des
éléments plus grands et plus petits, et où, par
conséquent il n'existe ni le plus grands ni le plus petit.
Comparé à l'infini il n'y a rien qui peut être plus grand
ouplus petit par rapport à quoi que ce soit.
L'univers de Nicolas de Cues est une trinité, et tout
ce qui y est, est unité de puissance, de l'acte et du mouvement de
connexion. L'un ne peut exister sans l'autre, de sorte qu'ils existent dans les
choses mais à des degrés proportionnellement différents,
pour faire que les choses ne soient pas égales dans l'univers. Raison
pour laquelle si nous prenons en compte tous les mouvements des orbites
célestes nous remarquons qu'il est impossible que la machine du monde
ait un centre fixe, immobile et précis, que ce soit la terre sensible ou
l'air, ou n'importe quoi d'autre parce que dans le mouvement, il est impossible
d'arriver au minimum absolu ou à un centre fixe, vu que le minimum doit
nécessairement coïncider avec le maximum.
Ainsi, affirmons avec Nicolas de Cues que le centre du monde
coïncide avec la circonférence. Le monde est le centre de l'univers
métaphysique et nullement physique, ce qui fait que le centre
n'appartienne pas au monde. Le centre du monde qui n'est que la même
chose que la circonférence, le commencement et la fin et le lieu qui le
contientn'est autre chose que l'Etre Absolu ou Dieu.
Farouchement Nicolas de Cues va s'opposer à la
théorie aristotélicienne par rapport à la limitation du
monde en disant que le monde n'a pas de circonférence. Parce que
disait-il, « si le monde a un centre, obligatoirement il devra avoir
une circonférence, ainsi en lui-même le mondedevra avoir un
commencement et une fin, et le monde serait limité par rapport à
quelque chose d'autre »20(*). Ainsi en dehors du monde, il y aurait quelque chose
d'autre, et aussi de l'espace. Comme il est incertain d'enclore le monde entre
un centre temporel et une circonférence, nous ne pouvons pas comprendre
le monde dont le centre et la circonférence sont Dieu.
Malgré que le monde soit infini nous dit Koyré,
cependant il ne doit pas être conçu comme fini, puisqu'il lui
manque des termes entre lesquels il serait clôturé. Parce que le
monde est infini et que la terre n'est pas son centre, nous ne pouvons pas
priver à la terre le mouvement parce que la terre est mue infiniment
moins. Comme nous affirmons que la terre n'est pas le centre de l'univers, de
même la sphère des astres fixes n'est pas une
circonférence. Et bien si nous comparons la terre au ciel, la terre
parait plus proche du centre et le ciel, lui, de la circonférence. La
terre n'est pas le centre d'aucune sphère, et son apparitionau-dessus de
l'horizon n'implique pas qu'il soit le centre d'une des sphères. Parce
que si la terre est à une quelconque distance du centre et hors de l'axe
qui traverse les pôles, de sorte que la terre soit de côté,
élevée vers un pôle, et l'autre, déprimée
vers l'autre, ildevient clair à l'homme qu'aussi distants des
pôles que s'étend l'horizon, n'appartient que la moitié de
la sphère.
Le centre du monde n'est ni à l'intérieur, ni
à l'extérieur de la terre. Et ni la terre, ni aucune autre
sphère ne possède le centre du monde parce que le centre est
en soi un point équidistant de la circonférence, et qu'il n'est
pas possible qu'il y ait une vraie sphère, ou circonférence. Une
équidistance précise à divers objets n'est trouvable qu'en
Dieu, parce qu'Il est l'égalité infinie. Et donc celui qui est le
centre du monde, le centre de la terre et des toutes les sphères et de
tout ce qui est au monde, est le Dieu très saint. Il est aussi de toutes
choses la circonférence infinie21(*), Nous dit Nicolas de Cues.
Nous trouvons difficile de découvrir quel genre de
mouvement Nicolas de Cues attribut à la terre. En tout cas, ce ne sont
pas les mouvements que Copernic donnait à la terre, ni celui de la
rotation quotidienne autour d'un axe, ni celui de la révolution annuelle
autour du soleil mais par contre une sorte de giration orbitale qui est
à situer vaguement autour d'un centre inconnu. Ce mouvement est
comparable aux mouvements qu'effectuent les autres corps célestes et la
sphère des étoiles, malgré que ce mouvement soit lent de
tous, tandis que la sphère des étoiles fixes la plus rapide.
Nous ne pouvons que reconnaitre la grande originalité
et la profondeur des conceptions cosmologiques de Nicolas de Cues qui
tournaient vers un univers de la définition pseudo-herméneutique
de Dieu : « une sphère dont le centre est partout et
la circonférence nulle part »22(*), Nicolas de Cues croit
à des sphèrescélestes et à leur mouvement, à
l'existence d'une région centrale de l'univers autour de laquelle il se
meut comme tout en conférant ce mouvement à toutes ses parties
malgré que les philosophes venant après lui ne seront pas
influencés par cette théorie.
Historien des sciences, Koyré vient nous faire voir
que l'univers de Nicolas de Cues est richissime, et par rapport à son
affirmation d'un univers sans centre et sans perfection auxquelles ce dernier
devrait jouer un rôlesubordonné, Koyré pense que c'est en
étant eux-mêmes et en assumant leurs propres natures que les
différents composants de l'univers contribuent à la perfection
des tout. Et par conséquent la terre dans son essence devient aussi
parfaite que le soleil ou mieux encore la sphère des étoiles
fixes.
Koyré continu en disant que nous ne pouvons pas
continuer à affirmer que la terre est plus parfaite que les autres corps
de l'univers parce que la terre est sous l'influence, et l'homme dans sa
finitude ne sait pas connaître la perfection de la terre par rapport
à la perfection ou l'imperfection des autres régions.
Dans sa compréhension, la notion de l'univers par
rapport à la théorie de Nicolas de Cues, Koyré trouve que
l'argument qui, du changement et la corruptibilité, donne une conclusion
à la bassesse, parce qu'il n'existe qu'un seul et unique monde
universel, et aussi parce que toutes les étoiles particulaires sont
d'une manière ou d'une autre influencées les unes par les autres
dans une proportion bien limitée. C'est une faiblesse d'esprit
d'affirmer que le changement et la corruption sont seulement à situer
sur la terre et non pas partout dans l'univers. Par contre, nous nous trouvons
dans le droit de supposer que c'est la même chose partout dans l'univers,
d'autant plus que cette corruption, qui nous est présentée comme
une référence de l'être terrestre, n'est nullement une
destruction véritable ou mieux dire comportant une perte totale et
absolue de l'existence.
Ainsi, nous voyons un esprit nouveau de la renaissance, un
souffle dans les oeuvres du cardinal Nicolas de Cues. Son monde à lui
n'est plus un cosmos médiéval, mais non plus un univers infini
des modernes mais bien une vision contribuable de la Renaissance de la
science.
2.4 L'apport de la renaissance
dans la science
Parler de l'apport de la Renaissance dans la science, cela
parait paradoxal. Bien, si cette période est féconde et d'une
richesse extraordinaire, une période qui a plus enrichi notre image de
l'univers. Koyré pense que la Renaissance n'a pas été une
inspiration scientifique, mais par contre cette époque est
appelée Renaissance justement pour un idéal rhétorique. Il
nous rappelle aussi que c'est cette période qui a été
dépourvue de l'esprit critique que le monde ait connu. La Renaissance
est l'époque de la plus grande et grossièresuperstition, elle a
connu la prolifération des sorcelleries, des magies, et des croyances.
Il est sans ignorer de tous qu'à cette époque l'astrologie joue
un grand rôle que l'astronomie.
Dans la conception koyrienne, vouloir parler de
l'évolution scientifique proprement dite, c'est arriver à dire
sans doute, effectuer en marge de l'activité renaissante et en marge de
l'activité de la Renaissance proprement dite.23(*)
Nous ne saurons pas retracer toute l'histoire de l'astronomie
en entièreté dans notre travail, mais, nous pouvons
démontrer avec l'auteur, que ce sont les philosophes qui ont
commencé avec la théorie du mouvement. Il est sûr nous dit
Koyré, que c'est la théorie de Nicolas de Cues qui a bel et bien
inauguré le travail destructif de la synthèse
aristotélicienne ( il s'agit de la physique, de la
métaphysique et de l'ontologie aristotélicienne)
qui a mené à la démolitiondu cosmos bien ordonné,
en mettant sur le même plan ontologique, la réalité de la
terre et celles de cieux. Alors la terre dans ce cas, nous dit Nicolas de Cues,
est stellenobilis(étoile noble), et c'estdelà qu'a
été affirmé l'infinitude ou mieux l'indétermination
de l'univers. Cette affirmation a déclenchée le processus de
pensée qui aboutira à l'ontologie nouvelle, à la
géométrisation de l'espace et enfin à la disparition de la
synthèse hiérarchique.
Une conception nouvelle a vu jour avec la Renaissance sur la
question de l'astronomie contraire à celle d'Aristote et dans cette
conception, le point physique se substitue graduellement au point de vue
cosmologique, c'est dans cette optique que Copernic avait envisagé sa
révolution.
2.5 Révolution
copernicienne de l'univers infini
Toute la théorie copernicienne sur la notion
del'univers cherche à arracher la terre du centre de l'univers comme
nous l'avons dit dans le chapitre qui précède, pour la placer
dans le ciel avec toutes les autres planètes. Cette théorie
cherche à saper toutes les fondations de la théorie de l'univers
traditionnelles avec une certaine hiérarchie et une certaine opposition
qualitative du domaine céleste de cet être qui est immuable aux
régions sublunaires du changement et de la dissolution. La
révolution copernicienne peut être traitée de timide et
radicale, par contre, elle est une révolution efficace à long
terme, pour dire vrai, l'univers que décrit Copernic n'est nullementpas
dépourvu de traits hiérarchiques. Si Copernic affirme que ce
n'est pas le soleil qui meut autour de la terre, ce n'est pas parce que cela
semble être irrationnel de faire bouger un énormément
grandiose au lieu d'un corps relativement petit.
Le résultat de la révolution copernicienne est
de répandre le scepticisme dont le monde est ordonné mais encore
fini. Copernic dans ses écrits ne dit pas que le monde visible est
infini mais seulement qu'il est sans mesure et que nous ne pouvons pas
savoir les limites et les dimensions de ce monde. Le changement que cette
révolution de Copernic apporte est celui de l'élargissement du
monde par rapport à celui du Moyen-Age et l'élargissement d'un
cosmos infini pas comme le cosmos traditionnel.
2.6 Révolutionde
l'infini astronomique
Il nous apparait,très normal d'interpréter avec
Koyré, Copernic comme le défenseur de l'infinité du
mondeparce qu'il opéré une révolution astronomique qui
implique l'abandon total et définitif de l'idée structuré
et hiérarchiquement ordonné. Mais Copernicproclame hardiessement
cette notion d'un univers infini.
Malgré que Copernic n'est pas mathématicien
à l'exemple d'Archimède, et n'arrive à se lever et
à connaître la physique comme il devait par rapport au mouvement
qui se poursuit dans un espace infini ; Copernic arrive tant soit peu,
nous dit Koyré à affirmer et à prouver cette
théorie de la géométrisation de l'espace et de l'expansion
infinie de l'univers.24(*)
Cette théorie est la prémisse indispensable dans la
révolution scientifique et même de la fondation de la science dite
classique.
2.7 L'influence des conceptions
philosophiques sur l'évolution de théories et notions
scientifiques
Koyré pense que les raisons qui font que pour ou
contre l'adoption de certaines théories scientifiques ne se
ramènent pas toujours à la considération de la valeur
technique de la théorie en question a.và sa
capacité de nous fournir une explication cohérente des
phénomènes qu'elle traite, mais cela dépend de certains
autres facteurs.
Koyré pense qu'il faudrait aller plus loin dans les
théories philosophiques et dans ses analyses. Il pense qu'il faut parler
de l'influence exercée par la substructure ou l'horizon philosophique
des théories courantes et le rôle de cette substructure est
d'influencer les concepts philosophiques sur le développement de la
science que sur les conceptions scientifiques sur le développement de la
philosophie que Koyré veut nous donner est celui de la période
post-copernicienne de la science, la période qui part de Galilée
à Einstein et Planck. Cette période avait un caractère
à démontrer l'influence de la pensée scientifique sur les
conceptions philosophiques. Mais depuis la révolution scientifique du
XVIIème siècle, la science a pris un autre envole
contre la tyrannie de cette prétendueRegina scientiarum(Reine
science) et son progrès a justement coïncidé avec la
libération et son établissement sur la base certaine de
l'empirie.
Cette libération n'était pas brusque raison
pour laquelle nous trouvons chez Descartes et chez Newton les traces de
spéculations métaphysiques, et il fallait patienter jusqu'au
XIXème siècle ou même au XXème
siècle pour le voir disparaitre totalement et le mérite est
attribué à Bacon, Auguste Comte, Ernst Mach. Les idées
para ou ultra scientifiques qui aient guidées les philosophes vers leurs
découvertes n'ont au final que peu ou pas d'importance. Ce qui compte,
c'est « la découverte effective, la loi établie, la
loi de mouvements planétaire et non l'harmonie du monde, la conservation
du mouvement et non l'immutabilité divine »25(*).
Toute l'histoire de la pensée scientifique nous laisse
voir qu'ellen'a jamais été
entièrementséparée de la pensée philosophique, que
les grandesrévolutions scientifiques ont toujours été
déterminées par les changements de concepts philosophiques et
enfin que la pensée scientifique (sciences physiques) ne se
développe pas dans le vide, mais par contre se trouve à
l'intérieur d'un cadre d'idées, des principes fondamentaux qui,
habituellement, ont été considéré comme appartenant
au propre à la philosophie.
Koyré pense que la question de savoir si l'influence
philosophique sur l'évolution de la pensée scientifique
était bonne ou mauvaise, cette question n'a pas d'importance ou n'a pas
de sens parce quela présence d'une ambiance et d'un cadre philosophique
est une condition indispensable de l'existence même de la science, soit
en a un très profond sens parce qu'il nous ramené au
problème du progrès ou de la décadence de la pensée
philosophique elle-même.La révolution scientifique a
été influencée et non pas entravée par la
révolution de la pensée philosophique, ceci ne vaudrait que pour
le passé, et ne nous apprendrait rien maintenant ni encore dans le
futur.
En bref, Koyré nous montre que parler de la
révolution ou de l'influence scientifiquesurtout celle du
XVIIèmesiècle, c'est autrement parler de la
destruction du cosmos, c'est-à-dire une substitution à l'univers
fini et hiérarchiquement ordonné d'Aristote et du Moyen Age,
à un univers infini, lié par l'identité de ses
éléments composants et l'uniformité de ses lois. Et encore
cela revient à parler de la géométrisation de l'espace,
c'est-à-dire une substitution de l'espace concret d'Aristote, à
l'espace abstrait de la géométrie euclidienne désormais
considère comme réel.
La naissance de la science moderne est concomitante d'une
mutation de l'attitude philosophique, ou encore d'un renversement de la valeur
attribuée connaissance intellectuelle comparée à
l'expérience sensible, de la découverte du caractère
positif de la théorie de l'infini. Ainsi il est tout à fait
convenable trouve Koyré, que « l'infinitisation de
l'univers est une rupture du cercle ou l'éclatement de la
sphère »26(*).
CONCLUSION
Pour conclure avec ce deuxième chapitre qui traite de
la révolution scientifique de la notion de l'univers, ci-haut nous avons
dit que l'infinitude de l'espace et la multiplicité de l'univers sont
les notions antiques. Nicolas de Cues lui de son côté attribue
l'infinitude de l'univers parce qu'il considère qu'il est le centre et
la circonférence.La Renaissanceà son tour va chercher à
dépasser la théorie traditionnelle qui est celle surtout
d'Aristote d'un cosmos fini et ordonné, c'est là que Nicolas de
Cues donne sa théorie d'un univers infini ou
indéterminé.
Et c'est dans la même idée que Copernic va
aligner ses idées d'un univers qui a pour centre le soleil dont tous les
autres astres tournent autour de lui, le monde invisible est sans limites et
sans dimension avec sa révolution astronomique, Copernic devient le
défenseur de la notion de l'infinité de l'univers. Tout ce qui
est de la science et de la philosophie fait voir que la pensée
scientifique n'a jamais été séparé de celle de la
philosophie, seulement que les grandes révolutions de science ont une
certaine détermination par les changements de concepts philosophiques
eten dernier, que la pensée scientifique ne se développe pas dans
le vide.
CHAP 3 : APPRECIATION
CRITIQUE DE LA PENSEE KOYRIENNE
INTRODUCTION
Au troisième chapitre de notre travail, nous nous
proposerons d'élaborer une appréciation critique sur la notion de
l'infinité de l'univers d'après Alexandre Koyré, en tant
que prise de position par rapport à l'univers sans limites. Nous
présenterons lemérite de notre auteur, tout en exploitant en
certains lieux les limites qu'il éprouve autour de l'articulation de
cette théorie de l'infinitude de l'univers. Ainsi, tout en nuance,
l'objectif de ce chapitre pourra être atteint
III.1 LES MERITES DE
KOYRE
Le concept de révolution scientifique est la grande
contribution des deux générations précédentes
à l'histoire des sciences, premièrement celle d'Alexandre
Koyré puis celle de Thomas Kuhn pour marquer des repères. Depuis,
un changement historiographique, la substitution de l'histoire sociale des
sciences à l'histoire philosophique des sciences, avec pour
corrélat l'intérêt porté sur la pratique
expérimentale que sur la structure conceptuelle, a gâché la
pertinence de ce concept.
En lisant Koyré surtout le livre de base du monde
clos à l'univers infini, nous remarquerons que Koyré a
essayé de mettre en évidence ce que lui-même a
appelé « les schémas structurels de l'ancienne
à la nouvelle conception du monde »27(*).
Koyré n'a pas identifier ses schémas ni avec la
transformation d'une science de la contemplation en une autre science de
l'intervention, ni dans la direction de Heidegger avec son introduction de la
technique et des machines, ni encore dans la perspective d'une vision d'un
monde reposant sur la théologie ou la foi à une vision d'un monde
mécanique, ni enfin à la substitution de la transcendance par
l'immanence.Lemérite de Koyré est d'avoir voulu une
transformation totale de la vision de l'univers qui était l'essentiel de
toutes ces transformations. Ildétruit le cosmos fermé de
l'Antiquité et la géométrisation associé, qui
signifiait l'ouverture d'un espace en direction d'un univers dont l'extension
est sans fin.
Cette approche de Koyré par rapport à la
science repose sur une histoire d'idées qui s'intéresse avant
tout aux représentations du monde et tous les postulats qui lui
sontassociés. Et sur base de cette approche que Koyré pensait et
affirmait sans accroche-coeur que « le travail scientifique est
avant tout un travail théorique »28(*).
Il n'est pas un hasard si le déplacement du centre
gravitationnel de la philosophie des sciences vers l'histoire des sciences dont
Koyré est le représentantmodèle fut accompagné par
une mise en avant de l'aspect théorique des sciences, dans la mesure
où cette manière, l'histoire des sciences elle-même
était valorisée. Dans sa perception Koyré a aussi
remarqué une certaine rupture révolutionnaire étendue
presque sur deux siècles. Cette rupture trouva comme conséquence
la rupture des deux théories cosmologiques dans lesquelles
étaient liées de manière cohérente non seulement
des facteurs scientifique mais aussi des notions philosophiques, magiques et
religieuses en d'autre terme des facteurs extra-logique.
Koyré a gardé le point central qui est le
passage d'une physique qui doit ou peut se fonder sur la perception et
l'expérience sensible à une certaine enquête sur les
phénomènes de la nature dans laquelle les mathématiques
sont attribuées une valeur suprême29(*). Ce qui nous apparait simple évident chez
Galilée et chez Descartesaurait été
considéré comme faux dans l'Antiquité et dans le Moyen
Age, si ce n'est comme absurde. Cette réalité ne peut être
expliquée que si nous admettons ou reconnaissons que toutes ces
théories claires et simples qui forment la charnière de la
science ne sont pas claires et simple per se et in se, mais en tant
qu'elles font partie d'un certain groupe des concepts et des hypothèses
en dehors duquel elles ne sont pas simples du tout.
De cette même manière Koyré avait
cherché à arrêter avec cette coutume, qui, dans toute
l'histoire des sciences avait l'apparence d'évoluer par soi tout en
gardant les résultatsscientifiques du passé à la
lumière ininterrompue du présent. Dans du monde clos à
l'univers infini Koyré pense que :
« Nous ne nous rendons pas compte de l'audace
de l'assertion de Galilée que le livre de la nature est écrit en
caractères géométriques pas plus que nous sommes
conscient du caractères paradoxal de sa décision de traiter la
mécanique comme une branche des mathématiques,
c'est-à-dire de substituer au monde réel de
l'expérience quotidienne un monde géométrique
hypostasié et d'expliquer le réel
impossible. »30(*)
Dans son évolution Koyré pratiquait et
enseignait un certain regard d'historien des sciences prêt à
étudier historiquement tout ce que l'époque avait et de quoi elle
était constituée, avec l'avènement des sciences exactes
modernes, abandonné au passé.Cette vision de Koyré a pris
forme au moment où le temps de la physique classique,une expression,
incidemment, que Koyré rejeta pour la physique moderne qui était
parvenue à un point de mutation majeur faisant apparaitre la relation
des historiens des sciences avec les objets de leurs investigations comme les
plus compliquée que l'image historiquement étroite que ces
historiens avaient d'eux-mêmes.
Herbert Butterfield défendant la révolution
scientifique de Koyré dans son livre the whig interpretation of
history par le fait que le devoir de l'historien est « de
voir la vie avec les yeux d'un siècle diffèrent du
nôtre 31(*)». Herbert n'a pas seulement rejeté la
notion du passé en relation avec le présent mais aussi celle de
« la nécessité de prendre sérieusement en
considération les implications »32(*) inévitables de cette
relation. Voilà ce qui nous fait passer aux limites de la conception de
Koyré.
III.2. DEMERITE DE LA
PENSEE DE KOYRE
Nous allons relever dans ce point trois
erreurs dans la conception de la révolution scientifique de
Koyré. La première erreur est celle de faire la confusion entre
révolution et coup d'état c'est-à-dire considérer
la révolution comme un acte ou un épisode unique et
instantanée. La seconde et celle de concevoir la révolution comme
une coupure radicale et fait table rase de l'ancienne considération de
théories de l'univers, scientifique et même sociale, et la
troisième erreur est de considérer que toute discipline
scientifique à l'âge classique relève de la
révolutionscientifique.
II.1 Première
erreur : Révolution scientifique
Parlant de la révolution scientifique, Koyré
fait allusion un évènement historique dans un idéal type
au sens de Karl weber. Dans la Revue : larévolution, les
révolutions et l'histoire des sciences. Comment Ernest Coumet nous
libérés de l'héritage d'Alexandre Koyré
de Marco Pansa, Coumet critique la notion de révolution en histoire des
sciences, en s'opposant en particulier à « la
possibilité de faire la distinction dans les production des savants une
pensée scientifique et dont les bouleversements marquerait
l'avènement d'une révolution 33(*)».
Koyré parle de la révolution scientifique,
alors le problème est celui de savoir de quelle révolution
s'agit-elle ? Cette révolution dans son contexte semble concerner
non pas un objet bien défini mais par contre une notion qui est
sensée caractériser un objet qui a toutes les chances de se
révéler vide.
Koyré associe au terme révolution une
description définie, qui, dans son langage se laisse qualifier de
caractérisation. Le mot caractérisation vient d'une conjonction
de deux concepts qui sont la destruction du cosmos et la
géométrisation de l'espace.
La révolution scientifique a suivi un cours normal et
s'étend de Copernic à Newton (1543-1687). Cette révolution
ne s'est pas accomplie d'une manière brusque mais au travers des
étapes, en une série d'épisodes tout en
révolutionnant les uns que les autres. C'est dans cette perspective que
nous parlonsdela révolution copernicienne que de
révolution képlérienne, de
révolutiongaliléenne, de révolutioncartésienne, de
révolutionnewtonienne34(*).
Il y a par là le point de départ qui est
l'astronomie héliocentrique de Copernic, mais nous pouvons remarquer que
cette astronomie ne fait pas une révolution scientifique à elle
seule parce que d'un côté les constructions héliocentriques
avaient déjà été présentées et d'un
autre côté, certains successeurs de Nicolas Copernic, à
l'exemple de Tycho Brahe, sont restés accroché à cette
astronomie de Ptolémée.
Et donc, ce n'est pas la théorie héliocentrique
(ni celle de l'infinitude du monde) qui marque la révolution, c'est
qu'elle est apparue dans un contexte aristotélicien canonisé par
l'Eglise Catholique qu'il a fallu mettre à bas. Or cette science de
l'infinitude du monde ne s'est pas construit d'un coup, elle en a mis du temps,
un siècle et demi à être traité et un
demi-siècle à être consolidé.
Ceci est pour signifier qu'il a fallu à Koyré
de penser la révolution non pas en terme de mutation brusque, mais en
terme de transformation progressive, non pas dans un bref délai mais
dans une durée nécessaire.
Cette idée que la révolution scientifique est
inassignable car lorsque nous yregardons de plus près, à la loupe
en quelque sorte, nous ne nous percevons jamais de solution de
continuité, quelque nom que nous retenons comme l'instigateur de cette
révolution,il emprunte toujours à son temps beaucoup plus qu'il
ne l'admet jamais, cette première erreur conduit à la
deuxième erreur.
III.2.2 révolution
comme coupure radicale de théories traditionnelles.
Qui dit révolution dit
transformation, et toute transformation conserve toujours quelque chose, la
transformation laisse toujours quelque chose sans varier. Et par là il
n'est pas étonnant que les historiens des sciences trouvent autant
d'éléments de continuité dans la science dite classique.
Ce n'est pas parce que la nouvelle science est dite
anti-aristotélicienne qu'ellea jeté le discrédit sur toute
la science péripatéticienne.
Il nous suffit de dire que Leibniz à non pris
seulement la logique du stagirite mais aussi sa théorie à quatre
causes finales. Il est très sûr que la science d'Aristote
jusqu'alors est vue comme la science dominante, hégémonique. Il
est très naturel que Koyré faisant parti des tenants de la
nouvelle théorie cherche à argumenter pour la défendre.
Les penseurs classiques de la révolution scientifique,
comme ses protagonistes ont bien jugé de parler d'un retour à
Platon et à Aristote d'une métaphysique platonicienne prenant
base sur le vestige de la physique d'Aristote. Ceci pour faire remarquer le
soubassement métaphysique de la mathématisation de la nature par
quoi est caractérisée la nouvelle science. La métaphysique
platonicienne implique la croyance en des essences mathématiques des
phénomènes sensibles qu'il faut intuitionner
immédiatement, les sens y préparant au mieux mais n'y conduisant
jamais, bien au contraire, ils enferment dans une impasse dans la mesure
où ils relèvent du devenir au lieu que la pensée aie
accès à l'être et ceci nous renvoie directement à la
dernière erreur.
III.2.3 Troisième
erreur : toutes disciplines scientifiques à l'âge classique
relèvent de la révolution scientifique
Dans presque toute l'histoire de la
révolution des sciences classique il y a eu abandon de la conception
emblématique en termes de similitudes et de ressemblances. Certains
philosophes ont essayé de démontrer que le domaine de la chimie
n'a pas été une science à l'âge classique sous
l'effet de la philosophie mécaniste mais par contre sous le triple effet
de changement dans la démarche, dans le rituel et le parrainage. Dans la
caractérisation de la révolution scientifique à
l'âge classique est une mathématisation et une mécanisation
de la nature raison pour laquelle les historiens des
sciences n'y ont pas accordé importance. L'exemple typique est celui de
la médecine dont les appliquant ont été nombreux dans la
société royale grecque et que cette discipline passait d'un art
de vivre en un art de guérison.
Ainsi le domaine de la chimie et celui de la médecine
auraient chacune pour son propre compte été un lieu d'une
certaine révolution qui n'a pas compte à rendre à la
nouvelle vision d'une révolution mécaniste et mathématique
du monde qui serait associée à l'analyse traditionnelle de la
révolution scientifique en termes métaphysiques. A partir de
cette affirmation, il devient possible de remarquer que la
caractérisation de la révolution scientifique à
l'âge classique devient fausse ou mieux insuffisante du fait qu'elle ne
rend pas compte des changements qui se sont opérés dans ces
domaines ou disciplines.
La troisième erreur de Koyré peut disparaitre
si et seulement si nous distinguons le sens fort de la révolution
scientifique en termes de changement ontologique et le sens faible comme Thomas
Kuhn propose celui du changement de paradigme35(*). Le premier sens et d'ordre global et le second
d'ordre local. Toute histoire d'une science est toujours
caractérisée par une succession des paradigmes qui enjolivent la
trame autour de la succession des problèmes qui la constituent. Seul le
changement de paradigme ne suffit pas pour une révolution scientifique,
mais il faudrait y ajouter le changement ontologique. Koyré pense que
« la révolution scientifique à l'âge
classique a opéré un tel changement : le mouvement, qui dans
la tradition grecque en général et aristotélicienne en
particulier de se trouver du côté du devenir par opposition au
repos du côté de l'êtredevient avec le principe d'inertie,
un état comme le repos et passe, avec le principe de relativité,
lui aussi du côté de l'être »36(*). De ce fait le mouvement cesse
d'être une sorte de changement.
Dans cette optique, Galiléeaprès avoir
découvert les taches solaires, il y voit une preuve de la
génération et de corruption dans le ciel qui contredit la
théorie aristotélicienne des deux mondes, céleste et
sublunaire.
CONCLUSION
Tout compte fait, le troisième chapitre montre
l'apport que nous ne pouvons pas ignorer d'Alexandre Koyré dans la
passation de l'histoire sociale de science à l'histoire philosophique
des sciences prenant base de la pratique expérimentale que de la
structure conceptuelle. Koyré veut une transformation intégrale
de l'univers par ses transformations. Il se tourne vers un univers ou un cosmos
sans limite en détruisant la théorie antique du cosmos clos et
de sa géométrisation.
Les reproches adressent a Koyré sont celles de la
prétention d'avoir fait une révolution scientifique qui n'a pas
suivi une cour normal, prétendant faire une révolution tout en
suppriment toute la conception traditionnelle. Or, la réalité
traditionnel garde des théories implacables parce qu'elles pointentla
vérité et sont jusque maintenant à partir de
vérification vraies.
BIBLIOGRAPHIE
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1. KOYREA., Du monde clos à l'univers infini,
Gallimard, Paris, 1961.
2. KOYREA., Etudes d'histoire de la pensée
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Bell, 1931, p.11.
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III. ARTICLES
11. JORLANDG., la notion de la révolution
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12. PANSAM., larévolution, les révolutions
et l'histoire des sciences. Comment Ernest Coumet nous libérés de
l'héritage d'Alexandre Koyré, Revue de synthèse,
2001.
IV. OUTILS
13. COSTABELP., Ptolémée in
encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968.
14. GERARDS., Kepler in
encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis, Paris, 1968.
TABLE DES
MATIERE
INTRODUCTION
Erreur ! Signet non
défini.
0.1 Explication du
sujet
1
0.2
Problématique
2
0.3. Hypothèse du travail
2
0.4 Choix et
intérêt du sujet
2
0.5 Approche
méthodologique
3
0.6 Division du
travail
3
Chap. 1 DU GEOCENTRISME A L'HELIOCENTRISME
4
1.1 Introduction
4
1.2 L'univers immuable et géocentrique
d'Aristote
4
1.3 L'univers géocentrique de
Ptolémée
6
1.4 L'univers de Nicolas Copernic
7
1.5 La conception de l'univers selon Johannes
Kepler et Galilée
7
1.5.1 Kepler
7
1.5.2. Galilée
8
1.6 La conception newtonienne de l'univers
9
I.7. Conception kantienne de l'univers
10
Conclusion
11
CHAP 2 : LA REVOLUTION SCIENTIFIQUE DE LA
NOTION DE L'UNIVERS SANS LIMITES.
13
2.1 Introduction
13
2.2 La métaphysique, Ancienne et nouvelle
astronomie
13
2.3 Nicolas de Cues et sa conception de l'univers
infini
14
2.4 L'apport de la renaissance dans la science
18
2.5 Révolution copernicienne de l'univers
infini
19
2.6 Révolution de l'infini astronomique
20
2.7 L'influence des conceptions philosophiques sur
l'évolution de théories et notions scientifiques
20
CONCLUSION
22
CHAP 3 : APPRECIATION CRITIQUE DE LA PENSEE
KOYRIENNE
23
INTRODUCTION
23
III.1 LES MERITES DE KOYRE
23
III.2. DEMERITE DE LA PENSEE DE KOYRE
25
II.1 Première erreur :
Révolution scientifique
26
III.2.2 révolution comme coupure radicale de
théories traditionnelles.
27
III.2.3 Troisième erreur : toutes
disciplines scientifiques à l'âge classique relèvent de la
révolution scientifique
28
CONCLUSION
30
BIBLIOGRAPHIE
31
TABLE DES MATIERE
32
* 1 A. KOYRE, Du monde
clos à l'univers infini, Gallimard, Paris, 1961, p.11.
* 2S.W. HAWKING, Une
brève histoire de notre temps, Du bing bang aux trous
noirs Flammarion, Paris, 1989, p.20.
* 3HAWKING, Une
brève histoire du temps, p.19.
* 4HAWKING, Une
brève histoire du temps, p.86.
* 5Cfr. JOSEPH DE TONQUEDEC,
Questions de cosmologie et de physique chez Aristote et Saint
Thomas,Vrin, Paris, 1950, p.9.
* 6P. COSTABEL,
Ptolémée in encyclopaediauniversalis,
encyclopaediauniversalis, Paris, 1968, p.794.
* 7Cfr T. HURTER et M.RAUNER,
Les univers parallèles, du géocentrisme au multivers,
CNRS, Paris, 2012, p.14.
* 8HAWKING, Une
brève histoire de notre temps, p.20.
* 9 Cfr.GERARDSIMON,
Kepler in encyclopaediauniversalis, encyclopaediauniversalis,
Paris, 1968, p
* 10COSTABEL,
Ptolémée in encyclopaediauniversalis, p.794.
* 11L. GEYMONAT,
Galilée, Complexe, 1968, p.69.
* 12G.GAMOW, La
gravitation, de la pomme de Newton aux fusées
interplanétaires, Payot, Paris, 1962, p.59.
* 13 Cfr. GAMOW, La
gravitation, de la pomme de Newton aux fusées
interplanétaires, p.61.
* 14HAWKING, Une
brève histoire du temps, p.26.
* 15HAWKING, Une
brève histoire du temps, p.26.
* 16A. KOYRE, Etudes
d'histoire de la pensée philosophique, Gallimard, Paris, 1961,
p.12.
* 17KOYRE, Du monde clos
à l'univers infini, p.48.
* 18 CfrKOYRE, Du monde
clos à l'univers infini, p.83.
* 19KOYRE, Du monde clos
à l'univers infini, p.21.
* 20KOYRE, Du monde clos
à l'univers infini, p.23.
* 21Cfr KOYRE, Du monde
clos à l'univers infini, p.24.
* 22KOYRE, Du monde clos
à l'univers infini, p.30.
* 23Cfr. KOYRE, Etudes
d'histoire de la pensée scientifique, Gallimard, Paris, 1973,
p.55.
* 24 Cfr. KOYRE, Etudes
d'histoire de la pensée philosophique, p.57.
* 25KOYRE, Etudes
d'histoire de la pensée philosophique, p.255.
* 26KOYRE, Etudes
d'histoire de la pensée philosophique, p.261-262.
* 27HANS-JORG RHEINBERG,
Introduction à la philosophie des sciences, collection
repères, Paris, 2014, p.68.
* 28HANS-JORG RHEINBERG,
Introduction à la philosophie des sciences, p.69.
* 29CfrHANS-JORG
RHEINBERG, Introduction à la philosophie des sciences, p.69.
* 30KOYRE cité par
HANS- JORG dansL'introduction à la philosophie des sciences,
p.70.
* 31 HERBERT BUTTERFIELD,
The Whig interpretation of history, Bell, 1931, p.11.
* 32HERBERT BUTTERFIELD,
The Whig interpretation of history, Bell, 1931, p.16.
* 33MARCO PANSA,
larévolution, les révolutions et l'histoire des sciences.
Comment Ernest Coumet nous libérés de l'héritage
d'Alexandre Koyré, Revue de synthèse, 2001, p. 411.
* 34Cfr GERARD JORLAND,
la notion de la révolution scientifique aujourd'hui, Revue
européenne des sciences sociales, Droz, 2002, p.133.
* 35 GERARD JORLAND, la
notion de la révolution scientifique aujourd'hui, p.137.
* 36 GERARD JORLAND, la
notion de la révolution scientifique aujourd'hui, p.138.
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