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Tourisme et developpement socio-economique dans la conmune de Bassila (Benin)

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par Biao Issa TCHABOUÈ
Université d'Abomey Calavi - Maîtrise en Géographie 2015
  

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UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI

(UAC)

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES

(FLASH)

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

(DGAT)

MEMOIRE DE MAITRISE

Option : Géographie Humaine et Economique

TOURISME ET DEVELOPPEMENT SOCIO-
ECONOMIQUE DANS LA COMMUNE DE BASSILA

Présenté par .
·

Issa Biao TCHABOUE

Sous la direction de .
·

Dr. Moussa GIBIGAYE
Maître-Assistant (DGAT/FLASH/UAC)

Soutenu, le 10 /10 / 2015

2

Sommaire

Dédicace 3

Remerciements 4

Liste des sigles, et abréviations 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 9

1.1. Cadre théorique 9

1.2. Cadre d'étude 12

1.3. Clarification de Concepts et Revue de littérature 16

1.4. Approche méthodologique de l'étude 20

CHAPITRE II

INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES, CULTURELLES A POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA 26

2.1. Ressources Naturelles 26

2.2. Ressources Socio-culturelles 30

2.3. Chants et Danses 37

2.4. Art Vestimentaire et Culinaire 40

2.5. Activités socio-économiques 43

46

CHAPITRE III
LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES DE VALORISATION
DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA

3.1. Contraintes et menaces du secteur touristique dans la commune de

Bassila 46
3.2. Stratégie de valorisation des ressources touristiques pour un

développement socio-économique de la commune de Bassila . 51

Conclusion 58

Bibliographie 60

Liste de tableaux 65

Liste des figures 65

Liste des photos 65

ANNEXE 66

Table de matières 80

3

Dédicace

A :

- mes parents Yacoubou TCHABOUE et Amina ZATO qui m'ont permis d'être à ce stade ;

- Jean Pierre ESTIVAL qui m'a appris qu'avec l'abnégation dans le
travail, on est capable du meilleur.

4

Remerciements

Le présent mémoire est le fruit de plusieurs échanges scientifiques avec des personnes ressources à qui j'exprime ici toute ma reconnaissance.

Au terme de cette recherche je présente ma profonde gratitude au Professeur Moussa GIBIGAYE pour sa contribution à la réalisation de ce mémoire.

Mes remerciements s'adressent aussi à l'ensemble du corps professoral du Département de Géographie et Aménagement du Territoire qui a contribué à notre formation.

Au Docteur Rachad ALI pour son apport scientifique à la réalisation de ce mémoire.

A Monsieur Amidou S. ATTA, ancien maire de la Commune de Bassila pour sa disponibilité.

A Monsieur Xavier et Anne-Marie BASSERAS pour leur encouragement.

Je remercie également Monsieur Jean Louis BALSSA, OUABI Yessouf et Gilles ALABI pour leur conseil.

Mes remerciements vont aussi à Monsieur Aliou TCHABOUE pour les services rendus sur le terrain.

A toute la famille TCHABOUE, mes frères et soeurs, cousins, cousines, tantes et oncles, je présente également toute ma gratitude.

Cette gratitude s'exprime aussi envers tous mes amis surtout envers Euloge TOCHOEDO, Jacques HOUNNOU, Lourouwane IDRISSOU, Sabane TCHAGNAOU, Charlotte ADIMI, pour leurs diverses contributions à la réalisation de ce mémoire.

Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ce mémoire reçoivent mes sincères remerciements.

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Liste des sigles, et abréviations

ABE : Agence Beninoise de l'Environnement

BBCOM : Bell Benin Communication

CCIB : Chambre de Commerce d'Industrie du Bénin

CES : Conseil Economique et Social

CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricol Mutuel

DDT : Direction du Développement Touristique

DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire

FAD : Fond Africain de Développement

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et

l'Agriculture

FLASH : Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines

FMI : Fond Monétaire International

FNDPT : Fonds National de Développement et de la Promotion Touristique

GTZ : Coopération Technique Allemande

IGN : Institut Géographique National

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique

MISD : Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

PDC : Plan de Développement Communal

PMA : Pays les Moins Avancés

PNT : Politique Nationale de Tourisme

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PPP : Partenariat Public Privé

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

STEP : Sustenable Tourism and Pauverty Elimination / Tourisme

soutenable et élimination de la pauvreté

UAC : Université d'Abomey Calavi

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture

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Résumé

Le tourisme a connu un essor continu et s'est diversifié de plus en plus au point de devenir un des secteurs économiques à la croissance la plus rapide au monde. La présente étude vise à contribuer à une meilleure connaissance et une mise en valeur des potentialités touristiques dont dispose la Commune de Bassila, avec l'implication des populations locales.

Ainsi, à travers une approche méthodologique axée sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le traitement de données et l'analyse des résultats, les données sociogéographiques fondamentales ont été collectées. Les résultats montrent que, la Commune de Bassila dispose de diverses potentialités touristiques tant naturelles que culturelles pouvant attirer des touristes et contribuer au développement des populations locales par leurs implications dans diverses activités socio-économique.

Cependant, environ 80 % de ces richesses sont confrontées à plusieurs problèmes d'ordre naturel et organisationnel. Ainsi, l'impraticabilité de certaines voies d'accès aux sites, l'inexistence de structures d'accueil et la non implication des populations concernées ainsi que des opérateurs économiques à s'investir dans le secteur du tourisme constituent autant d' handicaps qu'il est nécessaire de franchir. Face à tout ceci, il est nécessaire que les autorités Communales prennent conscience de l'importance du tourisme en prenant des mesures adéquates pour sa valorisation et sa promotion pour le bien être socio-économique des populations locales et du pays tout entier. Des approches de solutions ont été formulées à cet effet aux autorités à divers niveau.

Mots clé : Commune de Bassila, développement local, potentialités touristiques

Abstract

The tourism has known an ongoing boom and has diversified increasingly that much to becoming one of the most economic sectors to the world's fastest development. The aim of this study whose title is " Tourism and socio- economic development in the township of Bassila " is to contribute to a wider knowledge and an upgrade of touristic potentials of all the Bassila area relying on a better involvement of local populations. Thanks to an appropriate methodology mainly based on data research, local contacts, data processing and results analysis a data base concerning basic socio geographic information has been set up. The results show that, the Township of Bassila has various tourist potentialities so much natural that cultural capable to attract some tourists and to contribute to the development of the local populations by their implications in various activities socioeconomic. However, about 80% of these wealths are confronted to several problems of natural and organizational order. For example a lack of maintenance in road infrastructures prevents the access to

some touristic sites, let alone bad catering conditions, a lack of motivations of local
populations and fears of private investors. Consequently, it's necessary to get over all these handicaps to pave the way for a booming touristic sector, which implies a new consciousness of local political stakeholders and a new policy regarding the role of tourism in local and national growth.. This study puts forward recommendations and advice for all categories of political actors both at local and national levels.

Key words: Basila Township, local development, touristic potential

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Introduction

Le XVII siècle marque les débuts du tourisme que nous pourrions qualifier de «classique » ou voire, " d'Aristocratique" car focalisée sur une mince frange de la population. Ainsi, le tourisme fut d'abord un phénomène individuel, réservé à une élite, à une clientèle fortunée, cultivée, jouissant de temps libre. Il faut attendre les révolutions industrielles avec l'invention du moteur à explosion lesquelles ouvrirent au XXe siècle, avec les congés payés adoptés en France dès juin 1936, les portes du tourisme de masse, (Dinety & Proust, 2002).

« Le tourisme est devenu l'une des plus grandes industries au monde avec plus de 800 millions de voyageurs par an et une recette de près de 650 milliards de dollars en 2005. Il constitue l'un des rares domaines où les pays en développement peuvent être compétitifs vis-à-vis des pays développés au regard des potentialités de base » (Bilha, 2006).

Le Tourisme apparaît donc dans cette optique comme une grande activité économique à forte rentabilité. Cependant, les statistiques de l'OMT montrent clairement que l'Afrique, continent à fortes potentialités touristiques, demeure la moins visitée en termes de flux touristiques. Sur 980 millions d'arrivées d'Europe et d'Asie, de touristes internationaux en 2011, l'Afrique n'en a enregistré que 50 millions. Seuls le Kenya et l'Afrique du sud ont su jusqu'ici tirer leur épingle du jeu. (Afrique Renouveau, 2012).

Au Bénin, le tourisme absorbe 8 % de la population active et occupe le deuxième rang après le coton dans l'apport de devises à l'économie nationale. Ses principales contraintes ont trait à l'inaccessibilité des sites et attraits touristiques, à l'absence de mesures incitatives spécifiques à l'investissement touristique, à la faible valorisation des sites, au cadre institutionnel insuffisant, inadapté et peu opérationnel, au faible professionnalisme des intervenants et à la faiblesse des capacités hôtelières d'accueil de qualité, toutes choses qui privent le Bénin des grands congrès, colloques et séminaires (FAD, 2005-2009).

8

Des statistiques produites par le PNUD, OMT 2009, le Benin constitue la cinquième destination touristique Ouest-africaine.

L'amélioration du taux de fréquentation touristique au Bénin passe par un repositionnement et une diversification de son offre sur le marché international du tourisme. Pour y parvenir, toutes les potentialités touristiques du territoire doivent être mises à contribution.

C'est donc dans cette optique que dans le cadre de la rédaction de ce mémoire de maîtrise l'étude a porté sur l'un des axes majeurs de diversification de l'offre touristique béninoise à travers le thème : «Tourisme et développement socio-économique dans la Commune de Bassila ». Ceci permettra de contribuer au développement du tourisme pourvoyeur d'emplois au Benin. La présente étude est structurée en trois chapitres :

- le premier chapitre aborde le cadre théorique et l'approche méthodologique

de l'étude ;

- le deuxième chapitre présente le répertoire des ressources naturelles,
culturelles à potentialité touristique de la Commune de Bassila ;

- le troisième présente les contraintes et menaces du secteur touristique et les
stratégies de valorisation des ressources touristiques pour un développement socio-économique de la Commune de Bassila.

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CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre aborde la problématique, le cadre d'étude, la revue littéraire et l'approche méthodologique utilisée.

1.1. Cadre théorique 1.1.1. Problématique

Au fil des décennies, le tourisme a connu un essor continu et s'est diversifié de plus en plus au point de devenir un des secteurs économiques à la croissance la plus rapide au monde. Aujourd'hui, le volume d'affaire du secteur touristique égale, voire dépasse celui des industries pétrolières, agroalimentaires ou de l'automobile. Le tourisme est désormais un des grands acteurs du commerce international et en même temps il constitue une des principales sources de revenus de beaucoup de pays en développement. (ONU, 2004).

Grâce au tourisme, la part du marché détenu par les économies émergentes a augmenté de 30 à 47 % entre 1980 et 2012, et devrait atteindre 57 % d'ici 2030, ce qui équivaut à plus d'un milliard d'arrivées de touristes internationaux (Faits Saillants, 2013).

Après l'échec des politiques de lutte contre la pauvreté menées par le Fond Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale depuis 1996 avec le soutien des pays développés, l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) développe aujourd'hui pour l'Afrique subsaharienne un programme visant à faire du Tourisme un facteur important de réduction de la pauvreté (Vellas 2004).

En Afrique, le tourisme constitue un potentiel économique en croissance. Il ressort des chiffres de l'année 2000 que le tourisme a été la principale source de recettes en devises dans les 50 pays les moins avancés (PMA).Il constitue, une des principales branches exportatrices dans les 80 % des pays en développement

10

et le premier secteur d'exportation dans les pays du tiers monde (OMT et STEP 2010).

Dans le monde, si certains peuvent compter sur l'industrie et les ressources de leur sous-sol, l'Afrique, malgré l'instabilité politique et le caractère fragile de l'économie de la plupart des pays qui la compose, peut compter sur les atouts touristiques dont elle dispose.

En Afrique, de 2000 à 2005, elle a connue des recettes qui ont doublées et sont passées de 10,5 milliards à 21,3 milliards (OMT, 2008). Donc le tourisme constitue aujourd'hui l'un des secteurs importants de l'économie de certains pays africains comme l'Afrique du Sud, la Tunisie, le Kénya.

Des statistiques produites en 2010 par la (CCIB) Chambre de Commerce d'Industrie du Benin, on retient que le Benin est la cinquième destination ouest-africaine après le Ghana, le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Nigeria. Il n'accueille environ que 200.000 touristes par an pour des recettes d'environ 58 milliards de FCFA. Malgré cette ressource financière annuelle, le tourisme est une activité peu développé au Benin qui dispose pourtant de nombreuses potentialités touristiques naturelles, culturelles, artistiques offrant de réelles possibilités pour son développement, (CES, 2010).

Malgré, les énormes potentialités touristiques dont il regorge, le Benin peine à s'afficher sur le plan international en matière de tourisme.

La comparaison des performances du tourisme au Benin avec celles du tourisme international permet de constater que la fréquentation du Benin reste faible malgré ses potentialités (OMT, 2003). Le secteur du tourisme constitue la deuxième source d'entrée de devises après le coton (INSAE, 2002). Selon A. S. Ali (2010), le tourisme contribue seulement à environ 2 % du PIB alors qu'il mobilise près de 30 % des actifs du pays.

Le tourisme est devenu depuis le 19è siècle une activité économique génératrice de devises de par sa capacité à créer des emplois, des ressources financières et

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à dynamiser d'autres activités directement (guides accompagnateurs, vendeurs de souvenirs, restaurants, hôtels) ou indirectement (artistes, artisans agriculteurs).

Selon Dafonna (2012), les régions les plus fréquentées par les touristes au Benin sont au Sud (cités lacustres de Ganvié, Porto Novo, Cotonou, Ouidah, Abomey, Grand Popo, etc) et au Nord (Réserves et parc zoologiques, chaînes de l'Atacora, tata somba, etc).

Malgré les potentialités touristiques dont dispose la Commune de Bassila, elle n'est pas encore intégrée dans les circuits touristiques, alors que le développement de l'activité touristique dans la commune peut constituer un maillon important pour l'amélioration de l'économie des populations locales. C'est dans cette vision qu'à travers la présente étude, le questionnement suivant mérite d'être abordé : Quelle peut être la contribution du tourisme au développement socio-économique de la Commune de Bassila ?

Pour répondre à la question, les hypothèses suivantes ont été formulées.

1.1.2. Hypothèses de recherche

La présente étude se fonde sur les hypothèses suivantes :

- la Commune de Bassila dispose d'énormes potentialités touristiques ;

- plusieurs facteurs empêchent la valorisation du potentiel touristique de la Commune de Bassila ;

- la valorisation de ces ressources à potentialité touristique avec une gestion participative des populations locales peut contribuer au développement économique de la Commune de Bassila.

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1.1.3. Objectifs de recherche

L'objectif global de cette étude vise à la contribution du tourisme au développement socio-économique dans la Commune de Bassila.

De façon spécifique, il s'agit de :

- répertorier les ressources naturelles, culturelles attrayantes de la Commune de Bassila ;

- déterminer les contraintes et les menaces du secteur du tourisme ;

- étudier les possibilités de mise en valeur des ressources touristiques à travers une gestion participative des populations de la commune de Bassila.

1.2. Cadre d'étude

1.2.1. Situation Géographique

Située dans la partie nord-ouest du Bénin, la Commune de Bassila est comprise entre 8° 30' et 11° 30' de latitude nord et entre 0° 45' et 2° 10' de longitude est. Elle s'étend sur une superficie de 5661 km2, soit 4,93 % de la superficie totale du Bénin et 50,7 % de celle du département de la Donga (11 166 km2). Elle a pour densité moyenne une population d'environ 15 habitants / km2. Elle est limitée au nord par les Communes de Djougou et de Ouaké, au Sud par les Communes de Bantè et de Glazoué, à l'Est par celles de Ouèsse et de Tchaourou et à l'Ouest par la République du Togo.

Elle compte 30 villages administratifs subdivisés en quatre (04) arrondissements Alédjo, Bassila, Manigri, Pénésoulou. (MISD, 2001).

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Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Bassila 1.2.2. Caractéristiques physiques du milieu d'étude

Le tourisme, comme bien d'autres activités économiques, est tributaire de la nature. Les aspects du relief, climat, et des saisons constituent une partie des facteurs qui favorisent cette activité.

La Commune de Bassila est située sur une vaste pénéplaine d'altitude variant entre 300 m et 350 m. Ce relief devient plutôt accidenté dans la partie nord-

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ouest marquée par la présence de la chaîne de l'Atacora longeant la frontière Bénino-Togolaise au nord-ouest de Boukoumbé jusqu'à Alédjo. C'est dans cette localité que se trouve le point culminant du Bénin : Mont Sagbarao avec environ 658 m d'altitude.

Le climat est de type soudano-guinéen avec une saison de pluies (avril à octobre) et une saison sèche (octobre à avril). La moyenne annuelle de précipitation est comprise entre 1200 et 1300 mm. Cette moyenne fait de la Commune l'une des plus arrosées du Bénin.

Dans le cadre de l'étude la connaissance du climat est un élément essentiel parce qu'il permet un meilleur planning des périodes touristiques.

Les sols sont constitués de formations cristallines très anciennes avec une roche mère de nature granito-gneissique favorable aux cultures mais exigeant de l'eau et un bon drainage.

En saison de pluies, la Commune est traversée et arrosée par trois (3) fleuves. En dehors de la Tèrou, les autres cours d'eau, Awo et Kémétou, s'assèchent en saison sèche.

La végétation est composée de galeries forestières, de forêts claires, d'îlots de forêts denses sèches, de savanes boisées, savanes arborées, savanes arbustives et savanes herbeuses enfin de jachères. L'action de l'homme dans l'exploitation anarchique du bois réduit considérablement la superficie des peuplements forestiers. (ABE, 2001).

1.2.3. Caractéristiques sociodémographiques

Avec une population de 130.091 habitants (RGPH4), dont 65.515 femmes et 64.576 hommes, regroupés dans 8 651 ménages, la commune de Bassila constitue une mosaïque de peuples ou de groupes socioculturels dont les origines remontent à des époques diverses et lointaines. (RGPH4, 2013).

Le peuplement de la Commune est assuré par plusieurs courants migratoires de provenances diverses. Six principaux groupes socioculturels d'importance

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inégale y sont dénombrés. En tête viennent les populations de culture yoruba appelés nagot qui se reconnaissent eux -mêmes sous le vocable des « ana » et Alédjo ; ensuite viennent les « anii » connus sous le nom de « Basseda » ; puis les « Kotokoli » ou « tem », les Lokpa, les Betammaribè et les Peulhs. Les nagots (57 %) vivent surtout dans l'Arrondissement de Manigri, dans les villages de Kikélé, Igbomacro, Doguè, Aoro, Kprèkètè dans l'Arrondissement de Bassila et dans les villages d'Alédjo - Koura, de Partago, de Kaouté et de Boutou dans l'Arrondissement d'Alédjo.

Les « Basseda » (33 %) appelés de nos jours « Anii » vivent dans Bassila centre et Guiguisso et dans l'Arrondissement de Pénéssoulou sauf à Nioro. Leur langue de communication est « Anii ».

Les Temba (7 %), connus ordinairement sous le nom de « Kotokoli » appartiennent aux peuples « Groussi » dont une grande partie se trouve au Togo. Ils habitent les villages d'Alédjo, Akaradè, Tchimbéri, Kadegué, dans l'Arrondissement d'Alédjo et Nioro dans Pénéssoulou. Ils sont originaires de nord-Togo et leur langue est le « tem ».

A ces principaux groupes socioculturels autochtones s'ajoutent les Lokpa (2 %) originaires de Ouaké et installés depuis 1962 et les Betammaribè (0.70 %), venus depuis 1963 de Boukoumbé et de Natitingou. Ces deux groupes constituent la colonie agricole de la Commune. Les Lokpa ont créé d'abord le village de Biguina1 (1962) et plus tard Biguina 2 et3 entre 1962-1965 dans l'Arrondissement de Bassila tandis que les Betammaribè se sont installés au Camp- pionnier à Bassila et ont créé le village de Diépani. On rencontre les peulhs (0.30 %), partout sur toute l'étendue du territoire de la Commune.

Les religions pratiquées par les populations de la commune sont : l'Islam (plus de 80 % de la population), le Christianisme (plus de 10 %) et les religions traditionnelles (moins de 10 %), (Apkaki, 2006).

La commune de Bassila n'étant pas un grand centre des affaires, les activités socio-économiques sont dominées par l'agriculture, la chasse, l'élevage et aussi

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l'artisanat. Les femmes s'adonnent aussi au petit commerce par la vente des produits manufacturés ou transformés localement.

L'activité touristique avec une gestion rationnelle accompagnée d'une politique de communication sur les potentialités touristiques de la commune, peut constituer un axe de développement capable de contribuer à la réduction certaine du taux de pauvreté dans la commune.

1.3. Clarification de Concepts et Revue de littérature 1.3.1. Clarification de Concepts

Dans le cadre de cette étude, les recherches documentaires et la revue de littérature ont permis de définir quelques concepts pour faciliter la compréhension du sujet.

Tourisme : Depuis 1982, Boyer a perçu la difficulté liée à la définition type du concept de tourisme. Pour lui, « le plus difficile pour qui veut écrire sur le tourisme est de le définir. Il est pourtant indispensable si on tient à le mesurer » Wainwrich (1999), voit dans le tourisme, le fait de voyager, de parcourir pour son plaisir un lieu autre que celui où l'on vit habituellement.

Abordant dans le même sens, l'OMT (2002) le définit comme « un ensemble d'activité déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaire et autres ». Dans le cadre de cette étude le tourisme est le fait de voyager pour son plaisir sur un ou plusieurs lieux autres que son environnement habituel.

Ecotourisme : encore appelé tourisme vert, c'est l'une des formes du tourisme durable, basé plus sur la découverte de la nature et de l'écologie urbaine (jardin écologique, espace vert, réserve naturelle).

Selon Larousse (2010), l'écotourisme est définit comme l'ensemble des activités touristiques pratiquées en milieu naturel dans le respect de l'environnement et

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contribuant au développement de l'économie locale. L'écotourisme est donc le tourisme favorable à l'environnement. Dans le cadre de cette étude, l'écotourisme est l'ensemble des actions touristiques menées par l'Homme sur la nature tout en préservant l'écologie pour les générations futures.

Tourisme culturel : selon Berriane (1999), il existe un lien étroit entre le tourisme et la culture. Pour cet auteur, « il faut soutenir la culture pour développer le tourisme, développer le tourisme pour soutenir la culture ». Le tourisme culturel vise à promouvoir de façon durale le pluralisme culturel et la préservation de la diversité culturelle ainsi que l'authenticité du patrimoine vivant et monumental. Dans le cadre de cette étude, le tourisme culturel vise la promotion des cultures locales et la préservation de la diversité culturelle. La Commune de Bassila peut s'inscrire dans cette direction en soutenant le tourisme au profit de sa culture très riche.

Potentialités touristiques : désigne l'ensemble des ressources matérielles comme immatérielles dont une région peut disposer. Celles-ci sont constituées de richesses naturelles et socio-culturelles qui attirent beaucoup de touristes dans une région donnée. Dans le cadre de cette étude, sont considéré comme potentialité touristique les richesses naturelles et culturelles dont dispose la Commune. (Yakalbé, 2013)

Site touristique : c'est un lieu qui considéré du point de vue de l'harmonie et de l'originalité attire les touristes (Larousse, 2010). Dans le cadre de cette étude, le site touristique prend en compte l'ensemble des curiosités à potentialité touristique disponible dans la Commune.

Développement local : le développement local est un processus de mobilisation des acteurs locaux qui aboutit à l'élaboration d'une stratégie d'adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d'une identification collective à une culture et

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un territoire. Il est le processus d'enrichissement économique, social, et culturel de la commune.

Il est directement lié à la création de la richesse et à sa répartition entre tous les acteurs de la commune (Pecqueur 1989). Dans le cadre de cette étude le développement local est aussi comme le processus par lequel les populations parviennent à trouver des solutions aux problèmes qui entravent leur bien être en valorisant les ressources locales. La commune de Bassila peut profiter de ses atouts touristiques pour son développement à la base.

Aménagement touristique : c'est l'ensemble des actions localisées, visant à réaliser une optimisation de l'utilisation de l'espace pour le développement du tourisme. (Yakalbé, 2013)

1.3.2. Revue de littérature

Le développement notable de l'activité touristique depuis le XXe siècle n'a pas laissé indifférent les professionnels et auteurs qui à travers des ouvrages, revues, et articles ont travaillé sur différents aspects du tourisme et exprimé leur point de vue sur ce sujet.

Ainsi à travers « L'écotourisme : gérer l'environnement », Tensie et Derblum-Ganem (2003) fondent leur analyse sur l'écotourisme qui selon eux, assure des emplois et des revenus aux populations locales. Il produit des devises bien nécessaires aux gouvernements nationaux sans menacer la permanence des ressources naturelles. Dans leur problématique ils ont montrés comment le tourisme est une affaire qui marche à travers des exemples précis tirés dans les documents de l'organisation mondiale du tourisme. Cette organisation affirme que le tourisme occupe la deuxième place parmi les industries du monde et représente 7 % des échanges mondiaux de biens et services. Elle affirme également que le tourisme produit annuellement 195 milliards de dollars de recettes intérieurs internationales.

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Par contre, pour Durant (2002) les recettes touristiques constituent « une richesse bien mal repartie ». L'auteur distingue en effet deux « pays touristiques» les pays « émetteurs » qui envoient des touristes hors de leurs frontières et les pays « récepteurs » qui accueillent ces derniers. En effet pour l'auteur, les pays du nord sont à la fois « émetteurs et récepteurs » et ils n'envoient des touristes hors de leur zone d'influence que lorsque leurs propres capacités d'accueil sont saturées. Les pays du sud, trop pauvres pour être « émetteurs » ne sont en réalité que des « récepteurs » de seconde catégorie car sous capitalisés. Pour plaire donc aux investisseurs, les pays du sud investissent dans de lourdes infrastructures aéroportuaires, routières et hôtelières qui causent des dangers écologiques pour l'environnement.

Selon Vellas (2004), le développement durable du tourisme contribue à la réduction de la pauvreté. D'après cet auteur, la mise en place des actions spécifiques de lutte contre la pauvreté par le tourisme porte sur la prise en compte des concepts de base tels que : l'existence d'une stratégie de lutte contre la pauvreté par le tourisme et la participation de la population dans le processus de développement local.

Pecqueur (1989) dans le même ordre d'idée ajoute que le développement local est un processus de mobilisation des acteurs locaux qui aboutit à l'élaboration d'une stratégie d'adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d'une identification collective à une culture et à un territoire.

Pour Raboteur (2000) l'industrie touristique est une industrie à potentialité énorme capable de créer des emplois et de faire entrer des devises importantes. Whelan (1993) abonde dans le même sens, en disant que l'une des activités économiques qui rapporte assez de devises est le tourisme. Selon cet auteur, le tourisme est un secteur créateur des équipements et d'emplois.

Durruau (2002) fait remarquer que le tourisme transforme spontanément ou par décision des pouvoirs publics la géographie de nombreux pays. Il ajoute que le tourisme est devenu de nos jours une véritable industrie qui procure d'énormes

20

devises aux pays qui procèdent à la mise en valeur et à une meilleure exploitation des ressources touristiques dont ils regorgent.

Dangnitché (2008) attire l'attention des responsables du tourisme sur la nécessité d'un personnel qualifié et des établissements hôteliers de classes homologuées pour accompagner le développement du tourisme. Dans le même ordre d'idée, elle note que le développement de ce secteur ne dépend pas uniquement des ressources dont dispose un pays mais aussi et surtout des infrastructures de premiers choix, et l'importance de l'implication des promoteurs privés dans la réalisation de ces infrastructures

Quant à Hounga (2008), il fait état des ressources socio culturelles et naturelles qui sont d'une façon globale les vrais atouts du tourisme béninois. Aussi souligne-t-il l'importance pour les autorités politico administratives de tenir compte des potentialités naturelles et socio culturelles de chaque localité pour le choix, la proposition et la promotion de l'offre touristique.

La Commune de Bassila possède sur son territoire de richesses diverses au niveau des ressources naturelles que culturelles qui peuvent faire d'elle une destination touristique et ceci contribuer à son développement socio-économique. Malheureusement, le développement de ce secteur est confronté à divers problèmes lié à l'organisation effective de l'activité touristique, l'aménagement des sites, et aussi à la faiblesse d'infrastructures d'accueil et de restauration.

Malgré ces problèmes, le développement socio-économique est possible si les autorités à divers niveau prennent conscience que le tourisme est pourvoyeur d'emplois et de richesses en mettant en place des politiques appropriées pour sa valorisation.

21

1.4. Approche méthodologique de l'étude

Dans le cadre de cette étude la démarche méthodologique s'est essentiellement basée sur la recherche documentaire, les investigations sur le terrain et le traitement des données.

1.4.1. Outils de collecte des données

La présente étude a été réalisée à l'aide d'un certain nombre d'outils. Il s'agit de :

- un appareil photo pour les prises de vue sur le terrain ;

- un carnet pour la prise de note ;

- un guide d'entretien pour la collecte de données relatives aux activités

touristiques ;

- les questionnaires pour la collecte des données relatives aux activités

touristiques;

- l'observation pour apprécier les paramètres relatifs au cadre et aux

conditions de vie des populations ;

- un micro-ordinateur pour le traitement des données avec les logiciels

comme : Word 2010, Excel 2010 ;

- la carte administrative de la Commune de Bassila pour la localisation du

milieu ; (1/100 000)

- un enregistreur pour recueillir les témoignages des enquêtés ;

1.4.2- Méthodes de collecte de données 1.4.2.1- Recherche documentaire

Dans le but de mieux cerner les contours du sujet, la recherche documentaire a été basée sur la bibliographie disponible dans les centres de documentation. Les centres visités à cet effet, la nature des documents recensés et exploités de même que les types d'informations recueillies, les observations faites sont présentés dans le tableau I.

22

Tableau I: Centre de documentations et types d'informations collectées

Centre de Nature des documents Types d'informations

recueillies Observations

documentation

Centre de

documentation de la FLASH

Bibliothèque centrale de l'UAC

Livres, mémoires, rapports, articles

Livres, mémoires, rapports, articles

Informations générales et à caractère méthodologique

Informations générales et à caractère méthodologique

Existence d'une large documentation

Existence d'une large documentation

Archives Mairie de Bassila

Document de synthèse, rapports

informations sur les potentialités de la commune

Peu d'informations
concernant le tourisme

informations sur les statistiques des arrivées des touristes et sur les activités touristiques au Benin

Disponibilité des
données statistiques,
mais peu d'informations
sur la commune de
Bassila

Fonds National de Développement et de Promotion Touristiques

Document de synthèse, rapports et articles

Internet

 

Livres, mémoires, rapports(OMT), articles, sites des agences de voyages et de tourisme

informations sur les statistiques des arrivées des touristes et sur les potentialités touristiques dans le monde, en Afrique et au Benin

Disponibilité des
données statistiques,
d'ordre général mais
peu d'informations sur
les activités
touristiques de la
commune de Bassila

Sources : Enquêtes de terrain, 2014

A l'issu de la recherche documentaire dans les centres et sur internet, il a été constaté l'existence d'importants articles, rapports, ouvrages généraux et spécifiques qui ont permis de mieux cerner les contours du sujet. Elle a été complétée par les travaux de terrain.

1.4.2.2 Investigations sur le terrain

L'étude sur le terrain s'est faite en deux phases : la phase de pré enquête qui s'est déroulée en avril 2014 a consisté à explorer le terrain par des prises de contacts avec les chefs de villages, délégués et autres acteurs. Puis la phase de l'enquête proprement dite d'août à novembre 2014 à l'aide d'observations, de questionnaires et entrevue, ce qui a permis de leur transmettre nos préoccupations sur l'importance de l'étude entrepris.

23

1.4.2.2.1 Observations directes

Les observations directes sur le terrain lors des enquêtes dans la Commune de Bassila, ont permis de mieux cerner les différentes composantes naturelles et culturelles et humaines intervenant dans la mise en valeur des potentialités touristiques dans le secteur d'étude. Ces observations ont porté sur la végétation (forets sacrées, arbres fétiches, forets sous aménagement) les espèces animales existant, les vestiges, les lieux d'hébergement et activités culturelles et cultuelles. Pendant cette période, la photographie des éléments jugés importants ont été prises en vue d'illustrer le travail de recherche. Ceci a permis d'avoir une bonne connaissance du secteur d'étude.

1.4.2.2.2 Enquêtes par questionnaires et entrevue

Les enquêtes par questionnaires et entrevue ont été effectuées. Des questionnaires ont été adressés aux groupes cibles (chefs d'arrondissements, délégués ou chefs villages, populations riveraines des sites touristiques, gérants de structures de restauration et d'hébergement) d'une part et des entrevues avec des élèves, artisans, et sages d'autre part ont été réalisés. Les questions ont porté essentiellement sur le tourisme, les activités socio-économiques, les infrastructures sociocommunautaires et les problèmes environnementaux du secteur d'étude.

Les investigations de terrain ont permis de recueillir des informations pour compléter à celles recueillir à partir de la recherche documentaire.

1.4.2.3 Echantillonnage

La préoccupation en abordant ce travail est d'identifier les différentes potentialités touristiques existantes, les menaces auxquelles elles sont confrontées, et comment apporter des approches de solutions pour leurs valorisations. C'est pourquoi les groupes cibles sont constitués des autorités communales et locales, populations riveraines des sites touristiques, les gérants

24

des structures d'hébergement et de restauration, les personnes ressources (retraités, artisans, chef coutumiers, spécialistes du tourisme). La technique du choix raisonné fondé sur le caractère représentatif pour la taille des personnes à enquêter a été adoptée. C'est pourquoi l'échantillonnage varie d'un groupe cible à un autre en fonction des informations recherchées. Le tableau II récapitule les groupes cibles interviewés.

Tableau II : Echantillonnage des unités d'enquête

Echantillons

Effectifs réels

Effectifs enquêtés

Mairie

10

4

Chefs arrondissements

4

2

Délégués ou chefs village

12

5

Personnes ressources
(artisans, retraités, chefs
coutumiers)

20

20

Populations locales

26

26

Gérants de structures
d'hébergement et de
restauration

6

3

Total

78

60

Source : Résultats d'enquêtes 2014

Au total, 60 personnes ont été interviewées lors de la présente enquête sur les 78 personnes prévues, à cause de la disponibilité de certains lors des entretiens. Le taux d'échantillonnage est d'environ 77 % des personnes enquêtées.

De l'analyse du tableau II, il ressort que les personnes ressources et les populations locales constituent les groupes cibles important compte tenu de leur proximité par rapport aux sites et des informations essentielles qu'ils détiennent. Les autorités communales, locales et les gérants de structures d'hébergement et de restauration viennent compléter le nombre des groupes cibles. Le nombre de personnes enquêtées a varié selon les groupes cible en fonction de l'information recherchée.

1.4.2.4. Traitement de données et analyse des résultats

En ce qui concerne les investigations de terrain, toutes les informations recueillies ont été regroupées après tri et rejet de certaines informations jugées pas trop importantes. Les questionnaires sont dépouillés manuellement, les données socio-économiques qualitatives sont représentés sous formes de tableaux, à l'aide des logiciels Word et Excel.

La méthode SWOT (Strenght = Forces, Weakness = Faiblesses, Oportunities= Opportunités, Threats = Menaces) a été utilisé pour diagnostiquer les atouts, les contraintes et les menaces à l'aménagement touristique et du développement socio-économique du secteur d'étude. Elle a permis d'analyser les atouts, les contraintes et les menaces dont il faut tenir compte dans l'aménagement touristique de la Commune de Bassila. L'identification des différents facteurs a permis de définir une stratégie efficace pouvant maximiser les forces et les opportunités, minimiser l'impact des faiblesses et menaces afin d'impacter positivement la commune des bienfaits de l'activité touristique.

Facteurs internes

Forces

Faiblesses

Facteurs externes

Opportunités

Menaces

25

Figure 2 : Schéma du model FFOM appliqué à l'étude de tourisme et développement socio-économique dans la commune de Bassila.

Source : Martinet (1990)

Ce chapitre a permis de comprendre les raisons du choix du thème, les objectifs fixés, méthodologie utilisée. Une synthèse de toutes ces informations a permis de réaliser des cartes, des tableaux dans le chapitre qui suit.

26

CHAPITRE II

INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES, CULTURELLES A POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA

Les résultats des investigations de terrain sont présentés ici dans ce chapitre. 2.1. Ressources Naturelles

La nature a dotée à la Commune de Bassila d'énormes curiosités qui, du point de vu touristique, pourraient lui permettre de diversifier véritablement ses sources de revenus, donc d'améliorer son économie à travers les flux touristiques que cette activité pourrait engendrer. Quatorze richesses naturelles à potentialité touristique ont été recensées lors des enquêtes sur le terrain. Il s'agit de (mont sagbarao, collines étagères d'Akaradè, kéziré, grotte aux chauves-souris d'akaradè, okouta wékélé-wékélé, site de guilafo, bido aîmon et okouta donka, odohègnè, singes et cynocéphales de kémétou, kimidaha , canaries et pattes d'éléphants du fleuve terrou, forêt sacrée de kikélé, forêts sous aménagement de Diépani et de Biguina1,

2.1.1. Mont Sagbarao

Un symbole de la région et aussi une attraction touristique à visiter.

Photo 1 : Le mont Sagbarao à tchimbèri
Prise de vue : TCHABOUE, Novembre 2014
La photo 1, présente le point culminant du Benin à 658 m environ d'altitude.
Situé à Tchimbéri dans l'arrondissement d'Alédjo à environ 58 km de Bassila

27

chef-lieu de la commune. Un site propice pour les randonnées pédestres dans la montagne. Site à aménager pour la promotion de l'activité touristique.

2.1.2. Collines étagères

Les collines sous forme d'habitat d'Akaradè, constituent une curiosité naturelle à découvrir (planche 1).

c

a

d

b

Planche1: Présentation de face des Collines étagères d'Akaradè. Prise de vue : TCHABOUE, Novembre 2014

La planche 1 présente de profil et de face les collines étagères d'Akaradè localement appelé (Kélina), une merveille de la nature. Un lieu de repos et de curiosité pour les populations locales et étrangères. Une localité de l'Arrondissement d'Alédjo située à environ 53 km du chef-lieu de la Commune, Bassila. Cette richesse naturelle nécessite un aménagement adéquat pour attirer plus de curieux sur le site.

28

2.1.3. Grotte Kéziré

La grotte kéziré situé à Akaradè dans l'arrondissement d'Alédjo dispose d'une cachette sous forme d'habitat une richesse naturelle à voir (planche 2).

a

b

Planche 2 : Vue de face de la grotte de Kéziré, arrondissement d'Alédjo. Prise de vue : TCHABOUE, Novembre 2014

La planche 2 montre, la vue de face de la grotte Kéziré sous forme d'habitat où se réfugiaient les premiers habitants du village d'Akaradè lors des conquêtes esclavagistes. C'est aussi à ce lieu qu'en période de pénurie de pluie, les sages du village vont implorer les dieux pour qu'il pleuve : une localité de l'Arrondissement d'Alédjo située à environ 54 km du chef-lieu de la Commune, Bassila.

2.1.4. Forêt sacrée de Kikélé

Situé à environ 7 km de Bassila, chef-lieu de la commune, le village de Kikélé abrite une forêt sacrée d'environ 12 hectares, ou plusieurs ONG et OBDD ont effectué quelques travaux en vue de la protection du couvert végétal en raison de son intérêt éco touristique et aussi des espèces animales qu'elle abrite. En dehors de l'espèce favorite que sont les singes à barbe blanche encore appelés Colobe de Geoffroy que l'on ne retrouve nulle part ailleurs si ce n'est dans cette forêt du fait de leur caractère sacré, la forêt abrite plusieurs autres espèces animales dont les plus représentatives sont les écureuils (Xerus erythropus), l'aulacode

29

commun (Thryonomys swinderianus), le cricétome (Cricetomys gambianus), le lièvre (Lepus crawshayi) et diverses espèces d'oiseaux (planche 3).

a b

A l'entrée de la forêt

Photo a : Photo b :
sacrée de Kikélé

Lieu de repos et de cérémonies diverses dans la forêt

c d

Photo c : Colobe de Geoffroy Colobe de Geoffroy

Photo d: en mouvement

Planche 3 : Présentation de la forêt sacrée de kikélé et de son espèce favorite, le singe à barbe blanche.

Prise de vue : TCHABOUE et OBDD ONG, Novembre 2014

La planche 3 présente l'entrée, l'intérieur de la forêt avec une place aménagée pour les cérémonies traditionnelles. Sur les arbres, un singe à barbe blanche (Colobe de Geoffroy) assis et en mouvement. Une espèce rare qu'on ne retrouve que dans cette forêt sacrée de kikélé.

30

2.2. Ressources Socio-culturelles

Treize ressources socio-culturelles à potentialité touristique ont été identifiées. Pour un développement socio-économique réel des populations locales, les autorités communales peuvent les mettre en valeur. Le tableau N°3 décrit quelques activités socio-culturelles importantes de la commune.

Tableau III : Activités socio-culturelles

Activités socio-
culturelles

Lieu /

arrondissement

Période du
déroulement

Effet touristique

Fête de Diila Akaradè Aout / septembre

présence de curieux venu de par
le monde lors la fête,
accroissement de diverses
activités, amélioration des
revenus des populations locales,
promotion de la culture locale

Essan Kikélé Septembre

présence de curieux venu de par
le monde pour assister à la fête,

accroissement de diverses

activités, amélioration des
revenus des populations locales,
promotion de la culture locale

 

Niala Partago Avril

Source du fleuve Mono. lieu
vénéré par les populations
locales et étrangères. visite de
curieux sur les lieux ce qui crée
autres activités génératrices de
revenus.

présence de curieux venu de par le monde lors des cérémonies annuelle, accroissement de diverses activités, amélioration des revenus des populations locales, promotion des cultures endogènes Fête de la flagellation présence de curieux venu de par le monde à l'occasion de la fête, accroissement de diverses activités, amélioration des revenus des populations locales, promotion des cultures endogènes

Foret sacrée de Partago Avril

partago

Godja Alédjo Avril

Guidiman Kikélé Avril

 

présence de curieux venu de par
le monde pour assister à la fête,

accroissement de diverses

activités, amélioration des
revenus des populations locales.

Source : Enquêtes de terrain, 2014

31

2.2.1. Fête de diila à Akaradè

La valorisation des cultures traditionnelles marquant la sortie de la nouvelle igname (planche 4).

a b

Photo a: Chef traditionnel Photo b:

et la foule

Chef traditionnel de la divinité médji et ses collaborateurs

Planche 4 : Le chef traditionnel de la divinité médji et la foule en liesse lors de Diila. Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014

La planche 4 montre l'ambiance qui prévaut lors de la fête de la nouvelle igname (Diila) à Akaradè. Le chef traditionnel dénommé DRAMANE Souleymane habillé en blanc calebasse orné de cauris sur la tête est entouré de ses collaborateurs et une foule immense venue assister aux rituelles. Dans sa main gauche se trouve la queue d'un boeuf tué lors des cérémonies rituelles auprès du fétiche dans les montagnes, lieu où seul les fils du village sont autorisés à aller et dont les prises de vues sont interdites à toute personne même aux natifs du village.

La fête de diila marque le début de la saison de la nouvelle igname qui reste pour les populations locales une nourriture noble qui mérite d'être célébré. Ce qui explique les différentes manifestations à cette occasion.

32

2.2.2. Festivités pendant diila

Les moments forts de la fête de diila à Akaradè Commune de Bassila. Une richesse culturelle à conserver (planche 4).

c

a

b

d

Planche 5 : l'ambiance pendant la fête de diila à Akaradè Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014

La planche 5 présente une foule en liesse à la descente des montagnes après les cérémonies rituelles lors de la fête de diila. Les participants sont vêtus des accoutrements originaux à base des feuilles ou de vieux habits traditionnels. Pour agrémenter l'animation chacun fait preuve d'imagination.

33

2.2.3. Organisation de la lutte traditionnelle

La lutte, un sport qui est mis en valeur sur ces photos par petits et grands, filles et garçons lors de la fête de diila (planche 6).

Photo a: La lutte des jeunes filles Photo b : La lutte des cadets

c

a

d

b

Photo c : La lutte des seniors Photo d : La lutte des juniors

Planche 6: Différentes catégories de luttes traditionnelles

Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014

La lutte traditionnelle, une activité sportive localement appelé « kokoulé » elle est pratiquée presque tout le long de l'année dans quelques villages surtout à l'occasion de la fête de diila à Akaradè. L'objectif principal de cette discipline dans la commune est de perpétuer la tradition en valorisant cette activité qui est de nos jours délaissé au profit d'autres disciplines sportives comme le football. La planche 6 met en valeur quelques moments forts de la lutte traditionnelle qui se déroule dans le village d'Akaradè, Arrondissement d'Alédjo, Commune

34

de Bassila lors de la fête de diila. Une fête traditionnelle qui est célébrée à la sortie de la nouvelle igname dans le mois d'Août ou Septembre de chaque année.

A cette occasion filles et garçons grands comme petits vont montrer leur bravoure au niveau du terrain de football du village, lieu aménagé pour accueillir les différentes manifestations devant un public venu de partout. Différentes équipes venues du Togo voisin viennent lutter contre avec leurs frères du village d'Akaradè et ceux des villages environnants qui viennent soutenir l'évènement.

A l'heure de la valorisation des cultures endogènes, force est de constater que dans d'autres villages certains délaissent la leur au profit d'une modernité sans relief. Mais à Akaradè la tradition est conservée et la lutte est toujours pratiquée presque toute l'année pour produire des champions de demain.

2.2.4. Forêt sacrée de Partago

Dans le village Partago situé à environ 45 km de Bassila chef-lieu de la Commune, se trouvent deux produits à potentialité touristique : Niala, la source du fleuve mono et la forêt sacrée de Partago dans laquelle se trouve un fétiche dénommé Akpakoroko vénéré par les populations locales et aussi des étrangers qui viennent souvent du Ghana, du Burkina Faso, du Togo, pour formuler au fétiche leurs voeux de prospérité dans leurs affaires.

Les cérémonies culturelles et cultuelles consacrées à la divinité ont souvent lieu au cours du mois d'avril et durent environ une semaine. A l'occasion de cette fête, beaucoup d'activités sont organisées, dont les plus importantes sont les chants et danses traditionnels, les matchs de football, et la cérémonie proprement dite consacrée au fétiche Akpakoroko. Les adeptes de ce fétiche s'habillent à cette occasion en blanc et dansent au rythme d'un tam tam sacré accompagné d'incantations qui les mettent souvent en transe. Généralement, les cérémonies débutent dans la forêt et se terminent à la maison de la collectivité

35

de ceux qui ont ramassé le fétiche de la forêt vers le village. Là il est logé dans une petite case pour recevoir les offrandes de tous ceux qui souhaitent quelque chose de lui. Chaque année, un animal est sacrifié lors de la cérémonie. Cela varie d'un boeuf à un coq, photo 2.

Photo 2 : Fétiche Akpakoroko en arrière-plan Prise de vue: TCHABOUE, Novembre 2014

À gauche sur la photo 2, le gardien du fétiche Akpakoroko qui se trouve derrière dans une petite case et à droite un de ses collaborateurs. C'est au niveau de ce fétiche logé dans la petite case que toute personne assistée par le gardien vient demander l'aide au fétiche et formule ses voeux en offrant l'animal qu'il a amené. Cette offrande est fonction du revenu du demandeur.

2.2.5. Niala, source du fleuve mono

Contrairement à ce qui peut s'imaginer, arrivé au niveau de Niala rien ne montre que c'est la source du fleuve Mono, si ce n'est une flaque d'eau sous forme de puits intarissable même en saison sèche et un fétiche qui selon les croyances traditionnelles protège le village et exauce les prières de ceux qui s'en approchent pour formuler leurs voeux et faire leurs sacrifices. A part cela, beaucoup de miracles se produisent en ce lieu selon toujours les croyances

36

traditionnelles. C'est au fur et à mesure que l'on dévale la pente que l'on constate l'abondance de l'eau et l'effectivité du cours d'eau, (planche 7).

a b

c

Planche 7 : Niala, la source du fleuve mono Prise de vue: TCHABOUE, Novembre 2014

A gauche, sur la photo a les fils du roi, gardiens du fétiche représenté par une grosse pierre où toute personne désireuse de l'aide de ce dernier, formule ses voeux et dépose ce qu'il a amené. A droite sur la photo b, les mêmes personnes et un visiteur devant deux pagnes blancs pour encadrer le puits intarissable et le lieu où s'effectuent certains rituels. Enfin sur la photo c l'écoulement de l'eau de la source du fleuve mono, niala.

Des cérémonies similaires à celles célébrées près du fétiche Akpakoroko sont organisées au cours de la même période du mois d'avril cette fois ci dans la maison royale qui est chargée de veiller sur le fétiche et sur la source du fleuve Mono. Tous ceux qui se déplacent vers la rivière pour la cérémonie sont habillés de blanc selon les exigences du fétiche. C'est le nom du fétiche qui donne son nom à la rivière.

D'après le roi et ses conseillers s'il y avait une vraie cohésion autour de ces deux richesses importantes que le village possède, tous les fils du village ressentiraient des changements positifs dans leur vie quotidienne.

Ces deux richesses à potentialités touristiques indéniables ont été recensées par les autorités communales pour être aménagées.

37

2.3. Chants et Danses

La Commune de Bassila peut s'enorgueillir de la richesse et de la diversité de son patrimoine culturel car elle regorge encore de vrais chanteurs et danseurs qui sont toujours attachés à leurs traditions. Ces artistes démontrent leur savoir-faire à l'occasion de certaines manifestations où ils sont sollicités. Malgré cette potentialité leurs musiques et danses ne sont pas encore très médiatisées faute du manque de moyens ou de promoteurs (planche 8).

a

b

Planche 8 : Groupe de Sô d'Akaradè
Prise de vue: TCHABOUE, Septembre 2014

La planche 8 montre le groupe de Sô d'Akaradè avec ses tambours et autres tam tam, à l'oeuvre lors d'une fête traditionnelle et d'un festival.

Malgré l'influence des danses modernes les populations locales ont toujours su garder leurs danses et chants traditionnels souvent sacrés. Il y a par exemple :

Atibali ou Sô ou Kinna : Tambours de forme ovale fabriqués avec l'esprit d'un vieil homme représenté par l'iroko et couverts de peau de bubale. Ils se jouent généralement les jours fériés de la localité à l'occasion des funérailles. Dans l'ancien temps, il était coutume de dire que la vieille personne dont le nom avait accompagné le sacrifice pour abattre l'arbre ayant servi à la fabrication du tambour décédait quelques jours après. Cette danse servait alors à célébrer ses funérailles ainsi que les grandes réunions des princes. De nos jours, le Roi s'en

38

sert aussi pour inviter les notables au palais royal en cas de besoin. Cette cérémonie est souvent accompagnée d'une musique de flûte laquelle est taillée dans l'ivoire d'éléphant pour invoquer la paix, l'unité, le travail et le courage en cas de guerre. Ce sont les grandes familles royales qui la font fabriquer. L'Atibali se retrouve ainsi chez tous les chefs traditionnels de la Commune de Bassila.

Fila ou Gabata : Tambour fabriqué à l'aide de calebasse couverte de peau humaine et joué avec la paume de main d'un esclave dans l'ancien temps. Le Fila ou le Gabata est la propriété exclusive des natifs d'Adjako et de koulaman à Manigri, de Batochili à Bassila et Frignion une localité de l'arrondissement de Bassila.

Il est une vocation protectrice. Il est souvent accompagné de chansons incantatoires et de balafon qui produit un rythme provocateur de transe chez les adeptes. Ce tambour est exclusivement exécuté lors des funérailles. On le retrouve à Manigri et Bassila

Kolobi : Petits Tambours de forme ovale fabriqués en nombre impair. Ils font la gloire du Sakpata. C'est généralement la danse des féticheuses au cours de laquelle, est invoquée la paix. Le rythme de ces tambours sert à lutter contre les maladies éruptives telles que la variole, la varicelle etc. Le Kolobi se joue à l'occasion de la mort d'un adepte de Sakpata, lors des difficultés dans le royaume ou lors de la cérémonie d'offrande au fétiche sakpata. On la retrouve à Manigri.

Agbadja : C'est l'esprit d'un vieil homme représenté par un iroko que l'on abat pour fabriquer les tambours couverts de la peau d'un animal sauvage. Ce rythme est pratiqué par la collectivité Mola de Kikélé à l'occasion des manifestations populaires. Les chansons qui accompagnent ce rythme sont généralement des incantations.

39

Gatamato : Est une paire de tambours géants fabriqués inspirés par un homme représenté par l'Iroko et couverts d' oreilles d'éléphant pour annoncer la guerre. On retrouve ce genre de tambours auprès de la collectivité OLODO de Kikélé, à Bomompri à Bassila. Ils se jouent lors des funérailles. Les messages véhiculés dans ce rythme de musique traditionnelle sont généralement des incantations. Ils invoquent la paix et le courage (en cas de guerre). De nos jours le gatamato est plus ou moins modernisé et se joue à l'occasion des grandes manifestations et des réjouissances populaires à Kikélé.

Djouka ou Danse du couteau : Ensemble de tam-tams et de balafons ordinaires exécutés par des initiés pour démontrer leur capacité surnaturelle à vaincre tout combat de couteaux ou de coupe- coupe. Ce rythme très émouvant est pratiqué pour renvoyer les mauvais esprits la nuit. Les pratiquants de cette danse sont appelés "les gardiens de nuit". Elle est pratiquée par les populations de Bassila, d'Akaradè, d'Alédjo, de Pénéssoulou etc.

Gaganganni : Petits tambours des DJERIWO, collectivité fondatrice de la ville de Bassila pour alerter les populations en cas de guerre. Ces tambours qui mettent les populations en transe sont accompagnés de flute et produisent une ambiance qui ne laisse personne indifférente.

A tous ces Tambours s'ajoutent Atchibayou de Pénéssoulou, les flûtes de Nagayilé, le Djikpo, le Goumbé, le Tora ou "danse des fesses "pratiquée à Akaradè et le Simpa. Ils n'ont en réalité aucun caractère sacré mais ils animent les grandes manifestations populaires dans les différents villages de la Commune de Bassila à l'occasion des fêtes traditionnelles et religieuses ainsi que lors des assemblées générales des associations de développement. Toutes ces originalités peuvent contribuer à l'amélioration du niveau de vie de ses pratiquants si elles sont valorisées.

40

2.4. Art Vestimentaire et Culinaire 2.4.1. Art vestimentaire

Les populations de la Commune de Bassila, malgré l'influence du modernisme n'ont pas perdu leurs habitudes vestimentaires, et ce, malgré la pluralité des groupes socio-culturels existants. (Nago, Anii, Koura, Lokpa, Tém).

Dans presque tous les villages, les populations, surtout les personnes âgées, sont souvent vêtues de leurs habits traditionnels (Dantchiki, Agbada, Boba) souvent tissé par les artisans.

Il faut dire que ces habitudes vestimentaires sont aussi influencées par la religion musulmane qui est fortement implantée dans la commune.

2.4.2. Art culinaire

L'art culinaire est l'un des maillons importants propulseurs du développement touristique. Le touriste au cours de ses randonnées est curieux de découvrir ce qui se fait et se mange dans le milieu où il compte séjourner. Son intérêt pour les mets locaux peut contribuer à la hausse du chiffre d'affaire de ceux qui exercent dans la profession à savoir, les restaurateurs ou vendeuses de plats cuisinés, et en premier lieu et indirectement les producteurs, éleveurs et maraîchers.

Dans la Commune, l'alimentation étant essentiellement basée sur les tubercules comme l'igname, le manioc et sur des céréales comme le mil, le sorgho, le maïs, le riz, on retrouve généralement les mets comme suit :

- Au petit déjeuner : la bouillie faite à base de mil, sorgho ou du maïs est souvent accompagnée des gâteaux (digalè, agaou), le mélange du riz et du haricot localement appelé (waatchi)

- Au déjeuner et diner : la pâte noire préparée avec des cossettes d'igname ou du mil est souvent accompagnée de sauce gombo, de feuilles de baobab appelé (kadara) et des viandes de brousse ou de fromage de soja. L'igname pilée (sokoro) est très appréciée par les populations locales et étrangères. Elle est

41

souvent accompagnée de sauce d'arachide, de soja, ou de sésame mélangée souvent avec de la tomate et des légumes. Les viandes de brousse ou de poulets sont souvent au rendez-vous pour relever les sauces (planche 9).

a b

Planche 9 : quelques mets disponible dans la commune.
Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014

De l'analyse de la planche 9, la photo a montre la bouillie faite à base du mil accompagnée du gâteau local digalè fait à base du haricot. La photo b montre de l'igname pilé accompagné de la sauce d'arachide et de la viande du poulet.

Toutes ces réalités sont dignes d'intérêt et sont susceptibles d'attirer des touristes nationaux et internationaux. Cependant l'inorganisation des activités touristiques ne favorise pas leur mise en valeur, leur emballage et par conséquent leur commercialisation.

Au vu de tout ce qui précède, il découle de l'analyse des tableaux de recensement des potentialités et sites divers de la Commune de Bassila, voir annexe, à l'exception de la fête de Diila, de la forêt sacrée de Partago et de la forêt sacrée de Kikélé, que ceux-ci sont peu valorisés ou pas aménagés et donc peu connus et peu fréquentés. Ceci démontre l'ignorance de l'importance du tourisme par les populations locales. Vue ses potentialités, le tourisme culturel serait le type de tourisme que la Commune de Bassila devrait adopter comme un

des volets pour son développement socio-économique.

1° 24' 04" r 14' 47"

COMMUNE

DE OUAKE,---: +

Kai ute COMMUNE DE DJOUGOU

,,

Botitou

BodiBayakou --

Akarad Tchimb

Katie

 

assée de Agarandébou

soulou

émétou Saimanga

ESSOULOU

odowpri -

 

e

 
 

COMMUNE DE TCHAOUROU

T I AtP

-- - 45I _b

m ariign

G Forêt nigri icanni

m de G _oun 1<VIANIGRI

Foret Classée de Wari-haro iÇ

Do ue

Igbo o

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ASSIL Wannou

 
 

Aoro-dago -Aorç - lokpOa

igUIna

Li

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Forêt Classée des Monts Kouffe

 

KprOcete

 
 
 
 

0 20Km

 
 
 

COMMUNE DE BANTE

Nagayile

Légende

Village

· Chef-lieu d'Arrondissement

O Chef-lieu de Commune
Cours d'eau permanent Route bitumée

Route non btumée Piste

Limite du Bénin

Limite de commune Limite de département Limite d'Arrondissement

Potentialité touristique

ai Affleurement rocheux d'Okouta Wékélé-wékélé

· Affleurement rocheux de Mafawara

· Affleurement rocheux de Guilafo

§ Caïmans de Bayacou

t3 Canaries et pattes d'éléphants

A Collines de Kelina

1N Colobes de Bido aïmon et Okouta Donka

* Falaise de Keziré

A Fête d'igname

1 Fête de Djila

x

Fête de Godja

7

Forêt des singes de Kimidaha

7 Forêt sacrée de Kikélé

f Forêt sacrée de Partage T Forêt sous aménagement

m Grotte aux chauvres-souris 1 Grottes historiques

· Mont Sagbarao Rivière intarissable

· Roche d'Okouta-Guegue

m Singes et cynocephales de Kemetou

· Sommet de Songo et Abakpé

Ci Source de Niala

I Tombe de Alphonse Alley

p Zone cynergétique d'Odohegne

Source- Punit topographique, IGN 1992 au 1/200000

h

Conception: TCHABOUE B. Issa, 2015

ôc

I 24' ua" r 14' 47"

42

Figure 3 : Inventaire du potentiel touristique de la Commune de Bassila

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2.5. Activités socio-économiques

Les activités agricoles, l'élevage et la chasse sont les principales activités auxquelles s'adonne la grande partie de la population dans la commune. L'agriculture est jusque-là restée une agriculture de subsistance où les paysans ne cultivent que ce qu'ils consomment. Ainsi, en est-il de l'élevage et de la chasse.

Les groupements de femmes s'adonnent aussi à des activités de transformation des produits agricoles tels que, la fabrication du gari, du tapioca, des jus de différents fruits (planche 10).

a

b

Planche 10 : fabrication du gari à Akaradè.
Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014

La planche 10 montre les femmes d'Akaradè à l'oeuvre pour la fabrication du gari et du tapioca qui sera destiné à la vente sur le marché local.

Même si les activités agricoles occupent la majorité de la population, d'autres activités occupent aussi une place non négligeable dans leurs sources de revenus. Ainsi, le commerce du bois par exemple qui est très développé dans certaines zones comme Bassila, Manigri, Pénéssoulou. Divers produits manufacturés ou non, commercialisés par les femmes aident énormément à l'épanouissement socio-économique des familles.

L'exploitation du sable pour les constructions se fait de façon traditionnelle essentiellement par la tranche jeune de population qui en tire des revenus leur permettant de subvenir à leurs besoins. L'exploitation de ce sable se fait dans

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les lagunes et rivières. Pour ce qui concerne les gravillons cela se fait aussi de façon traditionnelle par le concassage de gros blocs de pierre à l'aide de marteaux. Avec la construction croissante des habitations modernes ces activités se sont développées un peu partout dans la commune.

Les activités de finances sont menées par les institutions de micros crédits et quelques ONG ayant des activités financières. Ceci permet d'assister les populations locales grâce à des allocations de crédits ou permettre la constitution d'une épargne. Les crédits qu'octroie la CLCAM, une institution présente un peu partout dans la commune, sont plus orientés vers les activités comme l'agriculture, l'artisanat, le petit commerce, la transformation de produits agricoles. La planche 11 présente les activités de tissage et de vannerie.

a b

Planche 11 : activités de tissage et de vannerie
Prise de vue : TCHABOUE, Novembre 2014

De l'observation de la planche 11, la photo a nous montre une jeune apprentie artisane à l'oeuvre pour la confection d'un pagne fait à la main souvent utilisé par les sages pour leurs habillements. La photo b, met en exergue la fabrication de panier à base des pailles de palmiers destiné à la vente au niveau du marché local.il est utilisé souvent dans les maisons pour garder les ustensiles de cuisine,

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au marché pour garder les marchandises, au champ aussi pour transporter les vivres.

L'artisanat est présent dans tous les arrondissements de la Commune. Il se traduit ici par des activités comme la menuiserie, la couture, la coiffure, la vannerie, le tissage. L'artisanat d'art est très peu exploité dans l'ensemble de la commune au contraire de l'artisanat utilitaire très répandu.

Les potentialités touristiques existantes dans la commune, les activités économiques liées au tourisme et l'industrie sont très peu développées.

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CHAPITRE III

LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES DE
VALORISATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE
BASSILA

Ce chapitre s'articule autour des contraintes et menaces de l'activité touristique et les stratégies à adopter pour la valorisation du potentiel touristique de la Commune de Bassila.

3.1. Contraintes et menaces du secteur touristique dans la Commune de Bassila

L'espace est la matière première de l'industrie touristique. Cet espace abrite des curiosités dont la gestion durable est le gage d'une activité touristique tout aussi durable et l'assurance d'un développement de certaines activités connexes.

Au cours des enquêtes de terrain, il a été constaté que la Commune de Bassila dispose de potentialités touristiques qui ne sont pas mises en valeur à cause de certaines contraintes et menaces. Il convient de les mettre en relief pour permettre de suggérer des actions à mener pour une mise en valeur réelle de ces richesses, afin que celles-ci profitent aux animateurs du secteur touristique ainsi qu'aux populations locales à travers des retombées socio-économiques induites susceptibles d'améliorer leurs conditions de travail et de vie.

3.1.1. Contraintes naturelles

Les obstacles à résoudre s'observent particulièrement au niveau de nombreux sites naturels.

En effet, les intempéries ont affecté certains sites et les ont dégradés à un stade parfois avancé, phénomène accentué par leur abandon par les populations riveraines.

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3.1.2. Pesanteurs socio-culturelles

Sur le plan social, les conflits souvent liés à la succession aux trônes rendent parfois difficile l'accès au palais des visiteurs.

Cette situation contribue pour beaucoup à la dégradation des objets rituels existants. C'est le cas du village d'Akaradè où plus de 20 ans après la mort du roi, un nouveau n'est pas encore intronisé à cause des conflits entre collectivités. Ceci ralentit le développement de ce village.

Les religions dites importées comme le Christianisme et l'Islam tendent à bannir les moeurs et modes de vie traditionnels c'est-à-dire les coutumes, les traditions constitutives de l'identité locale. Fortement implanté dans la Commune, l'Islam influence désormais une grande partie de la population qui pense désormais que les traditions sont sataniques et qu'elles doivent être délaissées au profit des rites islamiques. C'est l'exemple de Diila, une fête traditionnelle fortement menacée par ces religions dites importées.

La méconnaissance de l'importance de l'activité touristique généralement due à l'analphabétisme des populations contribue aussi à l'absence ou à la faiblesse de la valorisation des activités touristiques.

3.1.3. Contraintes organisationnelles

Sur le plan organisationnel, les textes régissant le tourisme au Bénin sont parfois inadaptés aux réalités du milieu.

Le tourisme étant incontestablement un secteur pourvoyeur de richesse, on constate, dans la Commune de Bassila, une carence de professionnels capables d'animer l'activité touristique, d'en assurer la promotion et la commercialisation à travers, les mass media, les écoles et autres canaux de communication qui pourront inciter les populations locales et étrangères à s'intéresser au tourisme.

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3.1.4. Problèmes liés aux patrimoines touristiques, aux infrastructures et aux équipements

3.1.4.1. Problèmes liés aux patrimoines touristiques de la Commune

Les problèmes auxquels est confronté le patrimoine touristique de la Commune de Bassila sont liés au caractère encore brut du patrimoine naturel et culturel en ce sens qu'il reste un travail de toilettage à faire en vue de le rendre consommable par le touriste.

En effet, il existe de véritables potentialités touristiques naturelles et culturelles dans la commune mais très peu sont connues et visitées par les touristes nationaux ou internationaux du fait du manque d'implication réelle ou encore du désintéressement des autorités communales. Malgré les différents débouchés que le secteur touristique peut engendrer au niveau des populations locales en vue d'améliorer leur niveau de vie, il n'existe presque pas de politique communale d'aménagement touristique des différents sites. Ceci explique le peu de documentation concernant le patrimoine touristique dans la commune. Le patrimoine culturel n'est pas aussi bien connu par les étrangers malgré son originalité, et ce, à cause du manque de documentation d'équipements et d'infrastructures, d'une politique de communication digne de ce nom. Les forêts sacrées ou classées, malgré l'effort à ce niveau des autorités et des autres acteurs, sont menacées à cause de la pression démographique et des activités humaines.

3.1.4.2. Problèmes liés aux infrastructures et équipements de la Commune

Pour un séjour réussi, le touriste a besoin de se retrouver dans certaines conditions optimales. Les infrastructures et équipements entrant dans l'animation des activités touristiques sont indispensables.

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3.1.4.3. Infrastructures de communication

Les infrastructures routières, fluviales, ferroviaires, aériennes, les systèmes de télécommunications, les réseaux d'électricités et d'eau sont indispensables pour un pays, et donc pour toute commune en quête de prospérité.

La Commune de Bassila est traversée par la route inter Etats N°2 reliant Cotonou à Ouagadougou par deux de ses arrondissements qui sont ceux de Bassila et de Pénéssoulou. Le reste des autres arrondissements (Manigiri, Alédjo) sont traversés par des routes en terre, ce qui rend en saison pluvieuse les déplacements difficiles. Souvent les pistes menant vers les sites touristiques se dégradent aussi. Ce qui rend l'activité touristique en toute saison difficile.

Les télécommunications restent un maillon important dans le développement du tourisme. Car sur le terrain, le touriste a besoin de communiquer, faire certaines recherches. Mais malgré l'ensemble des réseaux mobiles (MTN Benin, Moov Benin, Global Communication, BBCom, Libercom) installés au Benin après la libéralisation du secteur, l'on note certaines perturbations à cause des collines, ou la non couverture de ces réseaux par endroit, ce qui rend la communication difficile. L'accès à l'internet reste encore peu développé. Des cybers centres fonctionnels permettant à la masse d'avoir accès à l'internet sont presque inexistants. Un seul est fonctionnel à Bassila le chef-lieu de la commune. Si ce n'est l'avènement des portables multimédias qui offrent à une partie de la population la chance de naviguer sur leurs portables. Mais l'accès à l'internet n'est pas encore ce que l'on aurait souhaité. Son développement au sein de la commune est un axe majeur de l'essor futur du tourisme.

Le réseau électrique malgré les efforts du gouvernement central, reste encore un luxe pour certaines populations de la commune ce qui rend le séjour des touristes peu sécurisé quand on sait l'importance que revêt la notion de sécurité des personnes et des biens, facteurs indispensables dans l'activité touristique.

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La qualité de l'eau dont l'utilité et la nécessité ne sont plus à démontrer sur toute la chaine de l'activité touristique depuis la restauration jusqu' à l'hébergement n'est pas souvent acceptable malgré les efforts consentis par le gouvernement à travers les prestations de la Société Nationale des Eaux du Benin et la poursuite d' autres projets de la part des autorités communales pour faciliter l'accès à l'eau potable aux populations locales.

3.1.4.4. Equipements d'hébergement touristique

Les équipements touristiques sont tout aménagement, installation et matériel nécessaire à l'activité touristique.

La Commune de Bassila n'étant pas pour le moment un centre d'affaires ou une des destinations touristique, elle ne dispose pas véritablement d'équipements d'hébergement et de restauration. Le manque d'infrastructures de standing

international pouvant abriter des séminaires, des rencontres régionales et
internationales limite la présence d'hommes d'affaires et de touristes. Les rares promoteurs hôteliers et de restauration existant ne sont pas motivés parfois à cause des impôts qui ne cessent d'augmenter alors que le chiffre d'affaire diminue par manque de clientèle. Parfois le personnel de ces structures d'hébergement et de restauration n'est pas professionnel. Leur insuffisante qualification contribue aussi à créer un sentiment de réserve de la part de la clientèle. Seul l'hôtel Romance situé à Bassila dispose d'un cadre adéquat. Malgré la construction de maisons de jeunes dans différentes localités, il n'existe pratiquement pas d'activités culturelles pour retenir les visiteurs et rendre leurs séjours agréables. Les aires de jeux aménagés, n'existent presque pas.

Toutes ces contraintes ne favorisent pas l'émergence du tourisme dans la Commune de Bassila pour le bien du développement de l'économie locale.

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3.2. Stratégie de valorisation des ressources touristiques pour un développement socio-économique de la commune de Bassila

Le Benin, en particulier la Commune de Bassila, dispose de potentialités touristiques qui nécessitent d'être mises en valeur et d'être sauvegardées. Cependant certaines pesanteurs ou difficultés comme la négligence de ce secteur par les autorités communales font que cette localité malgré la diversité de ses ressources touristiques reste peu visitée par les nombreux touristes nationaux et internationaux qui viennent dans notre pays.

C'est pour surmonter à ces difficultés diagnostiquées et donner un souffle au secteur du tourisme dans la Commune de Bassila que nous suggérons et recommandons aux diverses autorités de prendre les dispositions suivantes :

3.2.1- Au niveau de l'Etat

L'Etat est l'acteur principal capable de décider de la politique à adopter pour accroitre l'économie du pays et d'éradiquer la pauvreté. Vu les potentialités dont dispose le Benin, le tourisme devrait occuper une place importante car il peut contribuer à un apport d'importantes devises dans le pays et à l'accroissement des revenus des populations locales directement ou indirectement. Pour y arriver, l'Etat devrait :

- procéder à des recrutements quantitatifs et qualitatifs d'agents devant animer les différentes structures en charge de tourisme au niveau départemental,

- prendre des mesures adéquates pour éviter que la politique de positionnement des cadres n'éloigne les vrais acteurs des questions de développement du tourisme ;

- renforcer les capacités d'intervention du ministère en charge du tourisme et de la culture en vue de le doter de moyens d 'actions adéquats en matière de structures et d'infrastructures ainsi que des moyens de financement nécessaires au recensement des projets d'aménagement des sites et des

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territoires d'intérêts naturel, culturel, et historique dans toutes les communes ;

- encourager les opérateurs touristiques privés en leur accordant des facilités

fiscales et un accès plus facile aux crédits pour la construction
d'infrastructures hôtelières, de restaurations, de salles de jeu et de fête en vue d' augmenter la capacité d'accueil de la commune, ou tout du moins ; encourager un financement mixte public/privé selon la formule des projets PPP (Partenariat Public Privé) ;

- réglementer, aider à promouvoir toutes les activités du secteur du tourisme et de la restauration en vue d'en faire un secteur d'excellence susceptible de créer une demande pérenne permettant d'assurer au secteur touristique un avenir de rentabilité ;

- développer l'accès à l'internet dans les communes ;

- venir en appui de la commune pour réaliser des projets de délimitation des Zones d'Aménagement Touristique (ZAT).

3.2.2. Au niveau des Autorités communales

Le tourisme est une activité pourvoyeuse de richesse.la Culture du tourisme jusque-là n'est pas encore entrée dans les moeurs. Cela peut-être s'expliquer par l'importance quasi monopolistique des activités rurales en zone rurale. Il faut aussi souligner la faiblesse du pouvoir d'achat de la population ou encore les pesanteurs sociologiques qui ne sont pas à négliger. Il faut donc à l'heure de la décentralisation que les autorités communales garantes du développement économique et social mettent en place des politiques d'incitation des populations locales pour la prise en compte de nos potentialités touristiques qu'elles doivent non seulement connaitre mais aussi valoriser. Pour y parvenir les autorités communales devraient :

? créer à court terme un service général en charge du tourisme et sur le long terme un office municipal de tourisme pour la commune ;

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E1!D nouer des partenariats avec les communes d'intérêt touristique afin de créer un réseau efficace de territoires touristiques pour la promotion du tourisme au Benin et, en conséquence, au niveau de chacune des communes ;

E1!D aménager de façon optimale les différents sites et impliquer les mass media dans les campagnes de promotion, auprès des agences de voyage, des tours operators, des écoles de formation touristique ;

E1!D organiser périodiquement avec l'aide des professionnels du tourisme des séances de sensibilisation afin d'informer les populations sur les avantages que revêt la protection et l'entretien des potentialités touristiques existant dans la commune ;

E1!D organiser des ateliers de danses et de chants, de l'artisanat pour recycler chacun des acteurs dans son domaine ;

E1!D organiser des colonies de vacances, des excursions pédagogiques dans la commune pour permettre aux apprenants de mieux s'imprégner des réalités de leur milieu ;

E1!D mettre en place des panneaux d'indication et de signalisation des différents sites, villages, et les distances d'accès ;

E1!D utiliser internet pour faciliter les recherches et surtout les échanges à divers niveaux et disposer d'une plate-forme permanente pour la mairie ;

E1!D veiller à la qualité des prestations à fournir dans les établissements d'hébergement, de restauration, et de communication en allégeant la charge fiscale pesant sur ces établissements afin de leur permettre d'être compétitifs ;

E1!D mettre en place une politique publicitaire et de communication multimédia pour mieux vendre les potentialités touristiques de la commune ;

E1!D mettre en réseau tous les sites pour permettre aux visiteurs de faire un choix ;

E1!D fixer un prix de visite de ces sites pendant la saison touristique afin d'attirer la clientèle ;

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? proposer des émissions à la radio communautaire (FM Kouffè) traitant des potentialités et activités touristiques dans la commune ;

? former et recycler les guides locaux.

3.2.3. Au niveau des autres acteurs

Les opérateurs économiques nationaux ou internationaux constituent un maillon important dans la vie des activités touristiques (directement ou indirectement.) Ils devraient :

- investir dans les infrastructures d'hébergement et de restauration grâce à un

partenariat public privé (PPP) en vue d'améliorer celles déjà existantes.

- augmenter la capacité d'accueil de la commune;

- nouer un partenariat avec les autorités communales pour mieux valoriser

les sites touristiques et activités culturelles en aménageant ces sites et en organisant ou soutenant les festivals traditionnels qui ont lieu dans la commune ;

- organiser des "tours" ciblés sur les différents sites de la commune ;

- organiser des ateliers de formation pour les acteurs locaux dans diverses

activités entrant dans le secteur du tourisme ;

Pour ce qui est des associations villageoises elles devraient :

- faciliter la tâche aux autorités communales en leurs donnant de vraies

informations sur les potentialités touristiques existantes dans les villages ;

- participer à la protection, à la valorisation et à la promotion des merveilles
touristiques dont dispose la commune, tout en développant l'artisanat local sans lequel il n'y a pas d'activité touristique ;

- respecter les demandes et les attentes des visiteurs qui en retour devraient
aussi honorer le mode de vie local des populations, et maintenir l'environnement et les sites visités propres ceci pour contribuer à la conservation de l'écosystème.

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3.2.4. Aménagement touristique de la Commune

Pour le développement réel du Tourisme dans la Commune de Bassila, il serait intéressant de procéder à un zonage de l'espace communal.

En effet, ce zonage se fera sur la base des ressources touristiques disponibles. Il s'agira d'identifier et de délimiter des zones potentielles capables de recevoir des équipements touristiques. Il faudra alors prévoir des zones et des sites d'aménagement touristique. La zone d'aménagement touristique est une zone d'intérêt touristique, qui se définit comme une zone géographique dans laquelle la fréquentation touristique existante ou potentielle conduit à préserver les attraits touristiques et à les renforcer.

Les sites d'aménagement touristiques sont des sites d'intérêt touristique qui sont des espaces restreints dont l'utilisation actuelle ou future à des fins touristiques conduit à en préserver et à en renforcer les attraits touristiques.

Deux grandes zones d'aménagement touristiques ont été proposées. La première est celle formée, des forêts classées ou sacrées pour l'écotourisme et le tourisme de vision et la deuxième est formée de tous les arrondissements de la commune pour le tourisme culturel. Il faudra prévoir après zonage les types d'équipements à implanter et inciter par certaines facilités fiscales les opérateurs économiques à investir dans le tourisme par la construction de ces équipements. La construction de ces infrastructures doit prendre en compte la préservation des sites afin de garantir l'utilisation actuelle et future des ressources touristiques.

3.2.5. Proposition d'un circuit touristique

Le circuit touristique est un schéma bien défini à partir des sites et attraits touristiques disponibles dans la commune proposé aux touristes. Ceci est souvent proposé par des agences de voyages à leur clientèle. Toutefois, les autorités communales ou en charge du tourisme doivent veiller à ce que ces déplacements sur les sites ne soient pas une menace afin de préserver le patrimoine touristique de la commune pour les générations futurs. Ceci est une

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proposition de circuit touristique aux autorités communales dans le cadre de cette étude.

Circuit : Nature et découverte.

Jour 1 :

- Départ de Cotonou pour Tanguiéta

- Escale à Dassa-Zoumè : Visite de la grotte mariale.

- Escale à Savalou : Visite du musée de la culture, de la chasse et du fâ.

- Arrivée à Bassila.

- Diner et nuitée à l'hôtel Romance.

Jour 2

- Petit déjeuner à l'hôtel Romance

- visite de la tombe de l'ancien Président du Dahomey (Alphonse ALLEY).

- Tour de la ville

- Retour à l'hôtel Romance :

- Déjeuner.

- Visite de la forêt sacrée de Kikélé et des singes.

- Retour de Kikélé :

- Animation folklorique

- Dîner, animé et nuitée à l'hôtel Romance.

Jour 3

- Petit déjeuner à l'hôtel Romance.

- Départ pour Tchimbéri :

- Arrêt à Partago : contemplation de la source du fleuve Mono à Niala.

- Visite de la forêt sacrée de Partago.

- Escale à Alédjo :

- Visite de la toute première école de l'arrondissement d'Alédjo

- Déjeuner et continuation.

- Arrivée à Akaradè :

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- Visite de Kélina, des animaux sauvages dans le parc aménagé et de la

grotte Kéziré.

- Dîner animé et nuitée à l'auberge Gouni Walam Tou Wé.

Jour 4

- Petit déjeuner à l'auberge Gouni Walam Tou Wé

- Départ pour Tchimbéri

- Arrivée à Tchimbéri et visite du palais royal
- Départ pour la découverte du mont Sagbarao

- Retour au palais,

- Déjeuner puis continuation pour Tanguiéta.

- Dîner et nuitée à l'Hôtel Pendjari.

Jour 5

- Petit déjeuner à l'Hôtel puis départ pour la visite du Parc Pendjari.

- Déjeuner à l'Hôtel

- Quartier libre

- Dîner et nuitée à l'hôtel.

Jour 6

- Petit déjeuner à l'Hôtel Pendjari
- Départ pour Cotonou.

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Conclusion

La mise en valeur des potentialités touristiques constitue un enjeu majeur pour les pays en voie de développement. Ils comptent désormais sur elle comme source de ressources supplémentaires pour équilibrer leurs échanges extérieurs, créer des emplois, aménager leur territoire, et valoriser leur image au niveau international.

Le secteur du tourisme béninois regorge d'énormes potentialités naturelles, physiques, historiques, culturelles. Pour que cela soit pourvoyeur de richesses, il faut une mise en application effective de la Politique Nationale du Développement Touristique élaboré en 1997 et actualisé en 2007 qui dans ses recommandations prévoit la création des offices de Tourisme Communal et l'aménagement des Zones d'Intérêt Touristique (ZIT).

L'étude menée dans la Commune de Bassila a permis de constater que la commune dispose de sites touristiques qui ne sont jusque-là pas encore valorisés. De ce fait une grande partie de ces potentialités touristiques est confrontée à des problèmes liés au manque d'infrastructures de communication, au manque de structures d'accueil et à d'autres facteurs socioculturels longuement explicités. Cette situation négative ne permet pas l'essor du tourisme. Le manque de motivation des autorités à l'égard des opérateurs privés est aussi à déplorer et ceci va de pair avec le désintérêt des acteurs privés existants qui ploient sous le fardeau de taxes de toutes sortes. Ce n'est qu'en inversant cette tendance que l'on pourra impulser une politique touristique dynamique et innovante. Il apparait dans cette perspective urgente que les autorités communale privilégient le Partenariat Public Privé (PPP), seule stratégie susceptible de débloquer la situation actuelle. Ce levier permettra de donner une nouvelle chance au secteur du tourisme et de créer en même temps un accélérateur de croissance pour la population locale dont nombre d'activités de demain, à commencer par l'essor de l'artisanat local, dépendent du secteur touristique. C'est ainsi qu'un nouveau type de croissance, facteur de réduction de

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chômage ou de sous-emploi, pourra voir le jour dans la commune et sa région, croissance qui à son tour générera des progrès socioculturels et un nouveau type de développement vertueux.

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- TOKO N., 2010. Contribution cartographique à la mise en oeuvre des stratégies de mobilisation des ressources dans la Commune de Tchaourou : cas des arrondissements de Tchatchou, de Kita, et de Sanson, mémoire de maîtrise, UAC, Abomey-Calavi, Bénin, 91 p.

- VELLAS F., 2004. Le développement durable du tourisme et la réduction de la pauvreté. Cotonou, Benin, 105 p.

- WAINWRICH J., 1999. Agenda info Haïti, Edition CASSAGNOL, 79 p

- WHELAN T., 1993. L'Ecotourisme : gérer l'environnement, nouveaux horizons 3è édition, Paris, France, 198 p.

- YAKALBE J., 2013. Problématique à l'aménagement touristique face aux défis de développement local dans le département de lac léré au sud-ouest du Tchad, Mémoire de maitrise en géographie, UAC, Abomey Calavi, Benin, 68 p.

- YAYA M. B., mars 2005. Diagnostic du tourisme béninois à travers une analyse s.w.o.t et stratégie de relance, Master Economie du tourisme international, Toulouse, France, 81 p.

Webographie

1. www.world-tourism.org

2. www.benintourisme.com

3. www.geotourisme.com

4. www.google.com

5. www.larousse.fr

65

Liste de tableaux

Tableau I: Centre de documentations et types d'informations collectées .. 22

Tableau II : Echantillonnage des unités d'enquête . 24

Tableau III : Activités socio-culturelles 30

Tableau IV : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement d'Alédjo .. 67

Tableau V : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Manigri . 69

Tableau VI : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Bassila 70

Tableau VII : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Pénéssoulou 71

Liste des figures

Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Bassila 13

Figure 2 : Schéma du model SWOT appliqué à l'étude de tourisme et

développement socio-économique dans la commune de Bassila 25

Figure 3 : Inventaire du potentiel touristique de la Commune de Bassila . 42

Liste des photos et planches

Photo 1 : Le mont Sagbarao à tchimbéri . 26

Photo 2 : Le fétiche Akpakoroko 35

Planche 1 : Présentation de face des Collines étagères d'Akaradè . 27

Planche 2 : Vue de face de la grotte de Kéziré, arrondissement d'Alédjo...... 28

Planche 3 : Présentation de la forêt sacrée de kikélé et de son espèce

favorite, le singe à barbe blanche . 29

Planche 4 : Le chef traditionnel de la divinité médji et la foule en liesse lors

de Diila 31

Planche 5 : l'ambiance pendant la fête de diila à Akaradè . 32

Planche 6 : Différentes catégories de luttes traditionnelles 33

Planche 7 : Niala, la source du fleuve mono . 36

Planche 8 : Groupe de Sô d'Akaradè . 37

Planche 9 : Quelques mets disponible dans la commune 41

Planche 10 : Fabrication du gari à Akaradè .. 43

Planche 11 : Activités de tissage et de vannerie 44

66

ANNEXES

67

ANNEXE 1 : TABLEAU DE RECENSEMENT DES POTENTIALITES TOURISTIQUES DE LA COMMUNE DE BASSILA

Tableau IV : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement d'Alédjo

NOM

LOCALISATION

INTERET TOURISTIQUE
CARACTERISTIQUES

FLUX

TOURISTIQUE

AMENAGEMENT POSSIBLE

01

FORET
SACREE DE
PARTAGO

Partago

A 53km de Bassila

Forêt Vénérée

(on peut y développer le tourisme culturel

Moyen

Identifier et répertorier la flore locale. Prévoir
l'aménagement d'un jardin botanique et des procédures
de protection de la forêt des activités humaines

02

NIALA

Partago

A 53km de Bassila

La Source du fleuve Mono. lieu vénéré
par les populations locales et étrangères
(on peut y développer le tourisme de
découverte)

Faible

Aménagement des voies d'accès

03

KELINA

Akarade

A 53 km de Bassila

Collines en étages formant un lieu de
repos.
(on peut y développer un tourisme de
découverte)

Moyen

Aménager les voies d'accès au site, construire des
sièges où tout visiteur du site peut se reposer, une
cabane pour la vente d'objets de souvenirs et la
restauration

04

KEZIRE

Akaradè

A 54 km de Bassila

Falaise avec grottes sous forme d'habitat
(on peut développer le tourisme de
découverte et historique)

Faible

Aménager les voies d'accès

05

MONT
SAGBARAO

Tchimbèri

A 58km de Bassila

Le Plus haut point du Bénin

(on peut y développer le tourisme de
découverte et de randonnée)

Faible

Aménager les voies d'accès, mettre les panneaux
signalétiques pour mieux renseigner les visiteurs.
Construire un gite au départ et à l'arrivée du haut du
sommet pour permettre aux touristes de se rafraichir et
de se mettre en condition pour la randonnée. On pourra
aussi y vendre des objets de souvenirs.

06

GROTTE AUX
CHAUVES-
SOURIS

Akaradè

A 55 km de Bassila

Un canal utilisé par les ancêtres au temps
des conquêtes esclavagistes pour se
cacher
(on peut y développer un tourisme de
découverte et scientifique)

Pas visité

Aménager les voies d'accès au site, l'intérieur du canal
aussi pour éviter au maximum tout désagrément dû aux
morsures de reptiles ou autres espèces animales

07

GROTTES

Kadegué

A 61 km de Bassila

Grottes historiques

(on peut y développer le tourisme
culturel)

Faible

Aménager les voies d'accès

68

08

SOUDOU
ALOU

Akaradè

A 53 km de Bassila

Rivière intarissable même en période de
sècheresse habitée par un serpent sacré.
(on peut y développer le tourisme de
découverte)

Faible

Aménager les voies d'accès

09

DIILA

Akaradè

A 50 km de Bassila

Fête traditionnelle célébrée dans les mois
d'août ou septembre lors de la sortie de la
nouvelle igname

(on peut y développer le tourisme culturel et de découverte)

Elevé

Aménager les voies d'accès aux lieux de réjouissances, aménager le lieu où se déroule les rituels traditionnels, créer une foire artisanale et agricole à l'occasion de la fête, construire des habitats typiques à la localité pour

l'accueil des étrangers.

10

GODJA

Alédjo

A 48 km de Bassila

Fête de la flagellation

(on peut y développer le tourisme culturel et de découverte)

Moyen

Aménager la place où se déroule habituellement
l'évènement

Source : Mairie de Bassila, enquêtes de terrain, 2014

69

Tableau VI: Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Bassila

NOM

LOCALISATION

INTERET TOURISTIQUE
CARACTERISTIQUES

FLUX

TOURISTIQUE

AMENAGEMENT POSSIBLE

01

FORET SACREE DE KIKELE

Kikélé

A 7 km de Bassila

Présence des Singes appelés « Colobes », à pelage

noir, à barbes blanches espèces rares en Afrique. (on peut
y développer le tourisme de vision et écologique)

Moyen

Renforcer l'aménagement déjà
commencé par quelques ONG sur le

site

02

KIMIDAHA

Pèrèkètè

A 38 km de Bassila

La forêt des Singes Noirs

(on peut y développer un tourisme de vision)

Faible

Aménager les voies d'accès au site.
faire une délimitation de leur territoire
en vue de la protection de l'espèce

03

SOMMET DE SONGO ET
ABAKPE

Aoro

A 15 km de Bassila

Présence de Serpents fétiches

(on peut y développer un tourisme de découverte)

Faible

Aménager les voies d'accès au site

04

FORET SOUS
AMENAGEMENT

Biguina I

A 24km de Bassila

Possibilité de la transformer en Site cynégétique.
(on peut y développer un tourisme écologique)

Faible

Renforcer l'aménagement déjà débuté

05

FORET SOUS AMENAGEMENT

Balimboli-Diépani A km de Bassila

Possibilité de la transformer en Site Cynégétique.
(on peut y développer le tourisme écologique)

Faible

Renforcer l'aménagement déjà débuté

06

TOMBE DE ALPHONSE
ALLEY ANCIEN PRESIDENT
DU DANHOMEY

Bassila

(on peut y développer un tourisme historique)

Faible

Aménager la place pour en faire un lieu de repos en plantant quelques arbustes

07

ESSAN (FETE D'IGNAME)

Kikélé

A 7 km de Bassila

Cérémonie traditionnelle organisée en faveur de la divinité

BOUKOU à la sortie de la nouvelle igname (on peut y
développer le tourisme culturel et de découverte)

Moyen

Aménager la place où se déroulent les
festivités

08

GUIDIMAN

Kikélé

A 7 km de Bassila

Cérémonie de lutte traditionnelle organisée en faveur de la divinité GUIDIMAN

(on peut y développer le tourisme culturel et de découverte)

Moyen

Aménager la place où se déroulent les
festivités

Source : Mairie de Bassila, enquêtes de terrain, 2014

70

Tableau V : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Manigri

NOM

LOCALISATION

INTERET TOURISTIQUE
CARACTERISTIQUES

FLUX

TOURISTIQUE

AMENAGEMENT POSSIBLE

01

OKOUTA
GUEGUE

Manigri -Oké

A 11km de Bassila

Un vaste dôme rocheux qui présente sur un de ses flancs, une caverne,
qui est le lieu de Culte pour les fondateurs de ce village. Véritable
curiosité naturelle à découvrir.
(On peut y développer un tourisme culturel)

Faible

Aménager les voies d'accès.
Aménager le site

02

ODOHEGNE

Manigri-Ikani

A 30km de Bassila

Forte fréquence de diverses espèces de faune (1 zone cynégétique)
(on peut y développer un tourisme de vision)

Pas visité

Aménager les voies d'accès
Identifier et répertorier la faune
locale, et prévoir leur protection
des activités humaines

03

BIDO AÏMON et
OKOUTA
DONKA

Igbéré

A 29km de Bassila

Présence de colobes magistrats, en grand nombre.
(on peut y développer un tourisme de vision)

Faible

Aménager les voies d'accès.
Prévoir les procédures de
protection de ces colobes des
activités humaines

04

MAFAWOBA

Igbéré

A35 km de Bassila

Un affleurement rocheux dans le lit de la rivière Terrou. Quand on
touche à cet affleurement, il commence par pleuvoir le long du lit de la
rivière.
(on peut développer un tourisme scientifique et culturel)

Pas visité

Aménager les voies d'accès

05

SITE GUILAFO

Igbéré

A 29km de Bassila

Affleurement rocheux semblable à une piste d'atterrissage d'avion,
long de près de 200m. Cet affleurement présente un puits naturel de 10
m de profondeur. A côté, une caverne semblable à un vestibule. Une
ceinture forestière entoure le site.
(on peut y développer un tourisme de découverte et écologique)

Pas visité

Aménager les voies d'accès

06

OKOUTA
WEKELE-
WEKELE

Igbéré

A 30km de Bassila

Une superposition naturelle de fragments rocheux en 3 pièces
surmontées par une 4ème. Tout l'ensemble est ceinturé par une
végétation forestière.
(on peut y développer un tourisme de découverte et écologique)

Pas visité

Aménager les voies d'accès

Source : Mairie de Bassila, enquêtes de terrain, 2014

71

Tableau VII : Sites d'intérêt touristique de l'arrondissement de Pénéssoulou

NOM

LOCALISATION

INTERET TOURISTIQUE
CARACTERISTIQUES

FLUX

TOURISTIQUES

AMENAGEMENT
POSSIBLE

01

LES CANARIES ET PATTES
D'ELEPHANTS DU FLEUVE
TERROU

Agarandèbou

A km de Bassila

Une Nappe de pierres noires sur lesquelles on
voit des trous sous forme de canaris et de
pattes d'éléphants

(on peut y développer le tourisme scientifique
et de découverte)

Faible

Aménager les voies
d'accès au site

02

LES SINGES ET
CYNOCEPHALES DE
KEMETOU

Kémétou

A 42 km de Bassila

Une galerie du fleuve Kémétou

(on peut y développer le tourisme de
découverte)

Faible

Aménager les voies
d'accès au site

03

LES CAÏMANS BLANCS ET
NOIRS DE BAYACOU

Bayacou

A 52 km de Bassila

C'est une grande mare dans laquelle, vivent des caïmans sacrés.

(on peut y développer le tourisme culturel)

Faible

Aménager les voies
d'accès au site

Source : Mairie de Bassila, enquêtes de terrain, 2014

72

ANNEXE 2 : Questionnaires

Sujet de recherche : Tourisme et Développement socio-économique dans la commune de Bassila

Ce questionnaire est adressé au maire, ses adjoints et les chefs services de la mairie

Nom :

Prénoms :

Age : .

Sexe : .

Poste occupé : .

Localité d'appartenance :

1. Quelles sont vos préoccupations en matière de développement de votre commune

Education Santé

Marché

 

Lotissement Voirie Assainissement

Sites touristiques

Autres à préciser :

2. Pourquoi avez-vous optez pour ces domaines ?

3. Selon vous quelle place accordez-vous à l'aménagement des espaces touristiques?

4. Quelle part du budget est consacrez à la gestion des espaces touristiques dans votre Commune ?

5. Quelles sont les actions que vous menez dans le sens de la valorisation des sites touristiques et activités culturelles à potentialité touristique de votre Commune ?

6. Selon vous quels sont les atouts, les contraintes et les menaces des sites touristiques, activités touristique culturelles dans votre Commune?

7. Comment le secteur touristique et les acteurs du secteur sont-ils organisés ?

8. Qui devrait s'occuper de leur organisation ?

9. Le secteur est-il professionnalisé ?

73

10. Pourquoi ?

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1. Quels sont vos partenaires/structures avec qui vous travaillez dans le domaine de la valorisation des sites touristiques ?

2. Combien d'endroits touristiques potentiellement aménageables disposez-vous sur votre territoire ?

3. Combien sont aménagés ?

4. Est-ce que le tourisme contribue au développement socio-économique de la Commune ?

5. Quelles sont les dispositions prévues pour aménager le reste ?

6. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de gestion des sites touristiques dans votre commune ?

7. Organisez-vous des rencontres pour la réflexion sur le développement ou la formation des acteurs du secteur touristique ?

74

1. Si, oui. Citez-les

2. Si, non. Pourquoi ?

3. Avez-vous des coopérations décentralisées qui vise le secteur touristique ?

4.

75

Les populations locales sont-elles impliquées dans les activités touristiques ?

5. Combien de structures d'accueils de touristes avons-nous dans la Commune ?

6. Elles sont reparties comment ?

7. Suggestions pour remédier aux difficultés empêchant le développement du secteur touristique

Je vous remercie pour les réponses accordées à ce questionnaire.

76

Sujet de recherche : Tourisme et Développement socio-économique dans la

commune de Bassila

Ce questionnaire est adressé aux Chefs d'Arrondissement et de villages

Nom :

Prénoms :

Age : .

Sexe :

Localité d'appartenance :

Ancienneté dans la localité :

1 - Arrondissement/ Quartiers :

2 - Quelles sont les infrastructures qui existent dans votre arrondissement/quartier ?

(Nombre)

Collège : Public Privé

Ecole Primaire/maternelle : Publique Privée

Centre de santé : Public Privé

Marché Gares
3- Autres (à préciser) :

4 - Quelles sont les principales activités exercées par vos populations (par ordre d'importance ?

5 - Selon vous, quels sont les secteurs d'activités qui développent votre localité ?

6 - Quelles sont les sites touristiques qui existent dans votre arrondissement/quartier ?

7- Pouvez nous les situer ?

8 - Dans quel état se trouvent ces sites touristiques ? Oui

Propre Insalubre Dégradé Fonctionnel Non

9 - Qu'est ce qui peut expliquer cette situation ?

Entretien régulier Fonctionnalité parfaite

Mauvais entretien Destruction/vandalisme

Comportement Inconscience/Irresponsabilité

Efforts des populations

Manque d'organisation

10 - Qui assure l'entretien et la surveillance des sites touristiques ?

Quartier (Population)

Arrondissement

Commune (DST)

11- Combien de structures d'hébergement et de restauration avons-nous dans l'arrondissement/ le village?

77

Je vous remercie pour vos réponses

Sujet de recherche : Tourisme et Développement socio-économique dans la Commune de Bassila

Ce questionnaire est adressé aux personnes ressources et populations locales.

Nom : .

Prénoms :

Age :

Sexe : .

Profession :

Localité d'appartenance : .

Ancienneté dans la localité : .

1 - Arrondissement/ Village : .

2 - Combien d'endroits touristiques potentiellement aménageable dispose le village

3- A part les potentialités touristiques naturelles, avons-nous des potentialités

touristiques culturelles dans le village ? Non Oui

Si oui lesquelles ?

4-A quelle période de l'année ont-elles lieu ?

5-Selon vous quels sont les atouts, les contraintes et les menaces de ces potentialités touristiques ?

6- L''activité touristique est-elle connue par la population locale ?

78

79

7 - Selon vous, le secteur touristique peut contribuer au développent socio-économique des populations locales et du village ?

8- le village dispose de guides touristiques locaux ?

9- les touristes viennent-ils dans le village ?

10- Si oui, à peu près combien en moyenne dans l'année

11-Combien de structures d'accueils de touristes avons-nous dans le village ?

12- Quelles sont les actions à mener dans le sens de la valorisation de ces potentialités touristiques dans le village ?

13- Suggestions pour remédier aux difficultés empêchant le développement du secteur touristique

Je vous remercie pour vos réponses

80

Table de matières

Sommaire 2

Dédicace 3

Remerciements 4

Liste des sigles, et abréviations 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I

CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 9

1.1. Cadre théorique 9

1.1.1. Problématique 9

1.1.2. Hypothèses de recherche 11

1.1.3. Objectifs de recherche 12

1.2. Cadre d'étude 12

1.2.1. Situation Géographique 12

1.2.2. Caractéristiques physiques du milieu d'étude 13

14 16 16 18

1.2.3. Caractéristiques sociodémographiques

1.3. Clarification de Concepts et Revue de littérature

1.3.1. Clarification de Concepts

1.3.2. Revue de littérature

1.4. Approche méthodologique de l'étude 20

1.4.1. Outils de collecte des données 21

1.4.2- Méthodes de collecte de données 21

1.4.2.1- Recherche documentaire 21

1.4.2.2 Investigations sur le terrain 22

1.4.2.2.1 Observations directes 23

1.4.2.2.2 Enquêtes par questionnaires et entrevue 23

1.4.2.3 Echantillonnage 23

1.4.2.4. Traitement de données et analyse des résultats 25

26

CHAPITRE II
INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES, CULTURELLES
A POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE DE
BASSILA

2.1. Ressources Naturelles 26

2.1.1. Mont Sagbarao 26

2.1.2. Collines étagères 27

81

2.1.3. Grotte Kéziré 28

2.1.4. Forêt sacrée de Kikélé 28

2.2. Ressources Socio-culturelles 30

2.2.1. Fête de diila à Akaradè 31

2.2.2. Festivités pendant diila 32

2.2.3. Organisation de la lutte traditionnelle 33

2.2.4. Forêt sacrée de Partago 34

2.2.5. Niala, source du fleuve mono 35

2.3. Chants et Danses 37

2.4. Art Vestimentaire et Culinaire 40

2.4.1. Art vestimentaire 40

2.4.2. Art culinaire 40

2.5. Activités socio-économiques 43

46

CHAPITRE III
LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES DE
VALORISATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE
DE BASSILA

3.I. Contraintes et menaces du secteur touristique dans la commune de

Bassila 46

3.1.1. Contraintes naturelles 46

3.1.2. Pesanteurs socio-culturelles 47

3.1.3. Contraintes organisationnelles 47

3.1.4. Problèmes liés aux patrimoines touristiques, aux infrastructures et

aux équipements 48

3.1.4.1. Problèmes liés aux patrimoines touristiques de la Commune 48

3.1.4.2. Problèmes liés aux infrastructures et équipements de la Commune 48

3.1.4.3. Infrastructures de communication 49

3.1.4.4. Equipements d'hébergement touristique 50

3.2. Stratégie de valorisation des ressources touristiques pour un

développement socio-économique de la commune de Bassila 51

3.2.1- Au niveau de l'Etat 51

3.2.2. Au niveau des Autorités communales 52

3.2.3. Au niveau des autres acteurs 54

3.2.4. Aménagement touristique de la Commune 55

3.2.5. Proposition d'un circuit touristique 55

Conclusion 58

82

Bibliographie 60

Liste de tableaux 65

Liste des figures 65

Liste des photos 65

ANNEXES 66

Table de matières 80






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams