UNIVERSITE D'ABOMEY - CALAVI
(UAC)
FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES
(FLASH)
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
(DGAT)
MEMOIRE DE MAITRISE
Option : Géographie Humaine et
Economique
TOURISME ET DEVELOPPEMENT
SOCIO- ECONOMIQUE DANS LA COMMUNE DE BASSILA
Présenté par . ·
Issa Biao TCHABOUE
Sous la direction de . ·
Dr. Moussa GIBIGAYE Maître-Assistant
(DGAT/FLASH/UAC)
Soutenu, le 10 /10 / 2015
2
Sommaire
Dédicace 3
Remerciements 4
Liste des sigles, et abréviations 5
Résumé 6
Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 9
1.1. Cadre théorique 9
1.2. Cadre d'étude 12
1.3. Clarification de Concepts et Revue de littérature
16
1.4. Approche méthodologique de l'étude 20
CHAPITRE II
INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES, CULTURELLES A
POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA 26
2.1. Ressources Naturelles 26
2.2. Ressources Socio-culturelles 30
2.3. Chants et Danses 37
2.4. Art Vestimentaire et Culinaire 40
2.5. Activités socio-économiques 43
46
CHAPITRE III LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES
DE VALORISATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN
DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA
3.1. Contraintes et menaces du secteur touristique dans la
commune de
Bassila 46 3.2. Stratégie de valorisation des
ressources touristiques pour un
développement socio-économique de la commune de
Bassila . 51
Conclusion 58
Bibliographie 60
Liste de tableaux 65
Liste des figures 65
Liste des photos 65
ANNEXE 66
Table de matières 80
3
Dédicace
A :
- mes parents Yacoubou TCHABOUE et
Amina ZATO qui m'ont permis d'être à ce stade
;
- Jean Pierre ESTIVAL qui m'a appris qu'avec
l'abnégation dans le travail, on est capable du meilleur.
4
Remerciements
Le présent mémoire est le fruit de plusieurs
échanges scientifiques avec des personnes ressources à qui
j'exprime ici toute ma reconnaissance.
Au terme de cette recherche je présente ma profonde
gratitude au Professeur Moussa GIBIGAYE pour sa contribution à la
réalisation de ce mémoire.
Mes remerciements s'adressent aussi à l'ensemble du
corps professoral du Département de Géographie et
Aménagement du Territoire qui a contribué à notre
formation.
Au Docteur Rachad ALI pour son apport scientifique à la
réalisation de ce mémoire.
A Monsieur Amidou S. ATTA, ancien maire de la Commune de
Bassila pour sa disponibilité.
A Monsieur Xavier et Anne-Marie BASSERAS pour leur
encouragement.
Je remercie également Monsieur Jean Louis BALSSA, OUABI
Yessouf et Gilles ALABI pour leur conseil.
Mes remerciements vont aussi à Monsieur Aliou TCHABOUE
pour les services rendus sur le terrain.
A toute la famille TCHABOUE, mes frères et soeurs,
cousins, cousines, tantes et oncles, je présente également toute
ma gratitude.
Cette gratitude s'exprime aussi envers tous mes amis surtout
envers Euloge TOCHOEDO, Jacques HOUNNOU, Lourouwane IDRISSOU, Sabane TCHAGNAOU,
Charlotte ADIMI, pour leurs diverses contributions à la
réalisation de ce mémoire.
Enfin, que tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce mémoire reçoivent mes sincères
remerciements.
5
Liste des sigles, et abréviations
ABE : Agence Beninoise de l'Environnement
BBCOM : Bell Benin Communication
CCIB : Chambre de Commerce d'Industrie du
Bénin
CES : Conseil Economique et Social
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricol
Mutuel
DDT : Direction du Développement
Touristique
DGAT : Département de Géographie
et Aménagement du Territoire
FAD : Fond Africain de Développement
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et
l'Agriculture
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
FMI : Fond Monétaire International
FNDPT : Fonds National de Développement
et de la Promotion Touristique
GTZ : Coopération Technique Allemande
IGN : Institut Géographique National
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Économique
MISD : Ministère de l'Intérieur,
de la Sécurité et de la Décentralisation
OMT : Organisation Mondiale du Tourisme
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations Unies
PDC : Plan de Développement Communal
PMA : Pays les Moins Avancés
PNT : Politique Nationale de Tourisme
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PPP : Partenariat Public Privé
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
STEP : Sustenable Tourism and Pauverty
Elimination / Tourisme
soutenable et élimination de la pauvreté
UAC : Université d'Abomey Calavi
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
6
Résumé
Le tourisme a connu un essor continu et s'est
diversifié de plus en plus au point de devenir un des secteurs
économiques à la croissance la plus rapide au monde. La
présente étude vise à contribuer à une meilleure
connaissance et une mise en valeur des potentialités touristiques dont
dispose la Commune de Bassila, avec l'implication des populations locales.
Ainsi, à travers une approche méthodologique
axée sur la recherche documentaire, les enquêtes de terrain, le
traitement de données et l'analyse des résultats, les
données sociogéographiques fondamentales ont été
collectées. Les résultats montrent que, la Commune de Bassila
dispose de diverses potentialités touristiques tant naturelles que
culturelles pouvant attirer des touristes et contribuer au développement
des populations locales par leurs implications dans diverses activités
socio-économique.
Cependant, environ 80 % de ces richesses sont
confrontées à plusieurs problèmes d'ordre naturel et
organisationnel. Ainsi, l'impraticabilité de certaines voies
d'accès aux sites, l'inexistence de structures d'accueil et la non
implication des populations concernées ainsi que des opérateurs
économiques à s'investir dans le secteur du tourisme constituent
autant d' handicaps qu'il est nécessaire de franchir. Face à tout
ceci, il est nécessaire que les autorités Communales prennent
conscience de l'importance du tourisme en prenant des mesures adéquates
pour sa valorisation et sa promotion pour le bien être
socio-économique des populations locales et du pays tout entier. Des
approches de solutions ont été formulées à cet
effet aux autorités à divers niveau.
Mots clé : Commune de Bassila,
développement local, potentialités touristiques
Abstract
The tourism has known an ongoing boom and has diversified
increasingly that much to becoming one of the most economic sectors to the
world's fastest development. The aim of this study whose title is " Tourism and
socio- economic development in the township of Bassila " is to contribute to a
wider knowledge and an upgrade of touristic potentials of all the Bassila area
relying on a better involvement of local populations. Thanks to an appropriate
methodology mainly based on data research, local contacts, data processing and
results analysis a data base concerning basic socio geographic information has
been set up. The results show that, the Township of Bassila has various tourist
potentialities so much natural that cultural capable to attract some tourists
and to contribute to the development of the local populations by their
implications in various activities socioeconomic. However, about 80% of these
wealths are confronted to several problems of natural and organizational order.
For example a lack of maintenance in road infrastructures prevents the access
to
some touristic sites, let alone bad catering conditions, a
lack of motivations of local populations and fears of private investors.
Consequently, it's necessary to get over all these handicaps to pave the way
for a booming touristic sector, which implies a new consciousness of local
political stakeholders and a new policy regarding the role of tourism in local
and national growth.. This study puts forward recommendations and advice for
all categories of political actors both at local and national levels.
Key words: Basila Township, local development,
touristic potential
7
Introduction
Le XVII siècle marque les débuts du tourisme que
nous pourrions qualifier de «classique » ou voire, "
d'Aristocratique" car focalisée sur une mince frange de la population.
Ainsi, le tourisme fut d'abord un phénomène individuel,
réservé à une élite, à une clientèle
fortunée, cultivée, jouissant de temps libre. Il faut attendre
les révolutions industrielles avec l'invention du moteur à
explosion lesquelles ouvrirent au XXe siècle, avec les congés
payés adoptés en France dès juin 1936, les portes du
tourisme de masse, (Dinety & Proust, 2002).
« Le tourisme est devenu l'une des plus grandes
industries au monde avec plus de 800 millions de voyageurs par an et une
recette de près de 650 milliards de dollars en 2005. Il constitue l'un
des rares domaines où les pays en développement peuvent
être compétitifs vis-à-vis des pays
développés au regard des potentialités de base »
(Bilha, 2006).
Le Tourisme apparaît donc dans cette optique comme une
grande activité économique à forte rentabilité.
Cependant, les statistiques de l'OMT montrent clairement que l'Afrique,
continent à fortes potentialités touristiques, demeure la moins
visitée en termes de flux touristiques. Sur 980 millions
d'arrivées d'Europe et d'Asie, de touristes internationaux en 2011,
l'Afrique n'en a enregistré que 50 millions. Seuls le Kenya et l'Afrique
du sud ont su jusqu'ici tirer leur épingle du jeu. (Afrique Renouveau,
2012).
Au Bénin, le tourisme absorbe 8 % de la population
active et occupe le deuxième rang après le coton dans l'apport de
devises à l'économie nationale. Ses principales contraintes ont
trait à l'inaccessibilité des sites et attraits touristiques,
à l'absence de mesures incitatives spécifiques à
l'investissement touristique, à la faible valorisation des sites, au
cadre institutionnel insuffisant, inadapté et peu opérationnel,
au faible professionnalisme des intervenants et à la faiblesse des
capacités hôtelières d'accueil de qualité, toutes
choses qui privent le Bénin des grands congrès, colloques et
séminaires (FAD, 2005-2009).
8
Des statistiques produites par le PNUD, OMT 2009, le Benin
constitue la cinquième destination touristique Ouest-africaine.
L'amélioration du taux de fréquentation
touristique au Bénin passe par un repositionnement et une
diversification de son offre sur le marché international du tourisme.
Pour y parvenir, toutes les potentialités touristiques du territoire
doivent être mises à contribution.
C'est donc dans cette optique que dans le cadre de la
rédaction de ce mémoire de maîtrise l'étude a
porté sur l'un des axes majeurs de diversification de l'offre
touristique béninoise à travers le thème :
«Tourisme et développement socio-économique dans la
Commune de Bassila ». Ceci permettra de contribuer au
développement du tourisme pourvoyeur d'emplois au Benin. La
présente étude est structurée en trois chapitres :
- le premier chapitre aborde le cadre théorique et
l'approche méthodologique
de l'étude ;
- le deuxième chapitre présente le
répertoire des ressources naturelles, culturelles à
potentialité touristique de la Commune de Bassila ;
- le troisième présente les contraintes et
menaces du secteur touristique et les stratégies de valorisation des
ressources touristiques pour un développement socio-économique de
la Commune de Bassila.
9
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre aborde la problématique, le cadre
d'étude, la revue littéraire et l'approche méthodologique
utilisée.
1.1. Cadre théorique 1.1.1.
Problématique
Au fil des décennies, le tourisme a connu un essor
continu et s'est diversifié de plus en plus au point de devenir un des
secteurs économiques à la croissance la plus rapide au monde.
Aujourd'hui, le volume d'affaire du secteur touristique égale, voire
dépasse celui des industries pétrolières, agroalimentaires
ou de l'automobile. Le tourisme est désormais un des grands acteurs du
commerce international et en même temps il constitue une des principales
sources de revenus de beaucoup de pays en développement. (ONU, 2004).
Grâce au tourisme, la part du marché
détenu par les économies émergentes a augmenté de
30 à 47 % entre 1980 et 2012, et devrait atteindre 57 % d'ici 2030, ce
qui équivaut à plus d'un milliard d'arrivées de touristes
internationaux (Faits Saillants, 2013).
Après l'échec des politiques de lutte contre la
pauvreté menées par le Fond Monétaire International (FMI)
et la Banque Mondiale depuis 1996 avec le soutien des pays
développés, l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
développe aujourd'hui pour l'Afrique subsaharienne un programme visant
à faire du Tourisme un facteur important de réduction de la
pauvreté (Vellas 2004).
En Afrique, le tourisme constitue un potentiel
économique en croissance. Il ressort des chiffres de l'année 2000
que le tourisme a été la principale source de recettes en devises
dans les 50 pays les moins avancés (PMA).Il constitue, une des
principales branches exportatrices dans les 80 % des pays en
développement
10
et le premier secteur d'exportation dans les pays du tiers
monde (OMT et STEP 2010).
Dans le monde, si certains peuvent compter sur l'industrie et
les ressources de leur sous-sol, l'Afrique, malgré l'instabilité
politique et le caractère fragile de l'économie de la plupart des
pays qui la compose, peut compter sur les atouts touristiques dont elle
dispose.
En Afrique, de 2000 à 2005, elle a connue des recettes
qui ont doublées et sont passées de 10,5 milliards à 21,3
milliards (OMT, 2008). Donc le tourisme constitue aujourd'hui l'un des secteurs
importants de l'économie de certains pays africains comme l'Afrique du
Sud, la Tunisie, le Kénya.
Des statistiques produites en 2010 par la (CCIB) Chambre de
Commerce d'Industrie du Benin, on retient que le Benin est la cinquième
destination ouest-africaine après le Ghana, le Sénégal, la
Côte d'Ivoire et le Nigeria. Il n'accueille environ que 200.000 touristes
par an pour des recettes d'environ 58 milliards de FCFA. Malgré cette
ressource financière annuelle, le tourisme est une activité peu
développé au Benin qui dispose pourtant de nombreuses
potentialités touristiques naturelles, culturelles, artistiques offrant
de réelles possibilités pour son développement, (CES,
2010).
Malgré, les énormes potentialités
touristiques dont il regorge, le Benin peine à s'afficher sur le plan
international en matière de tourisme.
La comparaison des performances du tourisme au Benin avec
celles du tourisme international permet de constater que la
fréquentation du Benin reste faible malgré ses
potentialités (OMT, 2003). Le secteur du tourisme constitue la
deuxième source d'entrée de devises après le coton (INSAE,
2002). Selon A. S. Ali (2010), le tourisme contribue seulement à environ
2 % du PIB alors qu'il mobilise près de 30 % des actifs du pays.
Le tourisme est devenu depuis le 19è siècle une
activité économique génératrice de devises de par
sa capacité à créer des emplois, des ressources
financières et
11
à dynamiser d'autres activités directement
(guides accompagnateurs, vendeurs de souvenirs, restaurants, hôtels) ou
indirectement (artistes, artisans agriculteurs).
Selon Dafonna (2012), les régions les plus
fréquentées par les touristes au Benin sont au Sud (cités
lacustres de Ganvié, Porto Novo, Cotonou, Ouidah, Abomey, Grand Popo,
etc) et au Nord (Réserves et parc zoologiques, chaînes de
l'Atacora, tata somba, etc).
Malgré les potentialités touristiques dont
dispose la Commune de Bassila, elle n'est pas encore intégrée
dans les circuits touristiques, alors que le développement de
l'activité touristique dans la commune peut constituer un maillon
important pour l'amélioration de l'économie des populations
locales. C'est dans cette vision qu'à travers la présente
étude, le questionnement suivant mérite d'être
abordé : Quelle peut être la contribution du
tourisme au développement socio-économique de la Commune de
Bassila ?
Pour répondre à la question, les
hypothèses suivantes ont été formulées.
1.1.2. Hypothèses de recherche
La présente étude se fonde sur les
hypothèses suivantes :
- la Commune de Bassila dispose d'énormes
potentialités touristiques ;
- plusieurs facteurs empêchent la valorisation du
potentiel touristique de la Commune de Bassila ;
- la valorisation de ces ressources à
potentialité touristique avec une gestion participative des populations
locales peut contribuer au développement économique de la Commune
de Bassila.
12
1.1.3. Objectifs de recherche
L'objectif global de cette étude vise à la
contribution du tourisme au développement socio-économique dans
la Commune de Bassila.
De façon spécifique, il s'agit de :
- répertorier les ressources naturelles, culturelles
attrayantes de la Commune de Bassila ;
- déterminer les contraintes et les menaces du secteur du
tourisme ;
- étudier les possibilités de mise en valeur des
ressources touristiques à travers une gestion participative des
populations de la commune de Bassila.
1.2. Cadre d'étude
1.2.1. Situation Géographique
Située dans la partie nord-ouest du Bénin, la
Commune de Bassila est comprise entre 8° 30' et 11° 30' de latitude
nord et entre 0° 45' et 2° 10' de longitude est. Elle s'étend
sur une superficie de 5661 km2, soit 4,93 % de la superficie totale
du Bénin et 50,7 % de celle du département de la Donga (11 166
km2). Elle a pour densité moyenne une population d'environ 15
habitants / km2. Elle est limitée au nord par les Communes de
Djougou et de Ouaké, au Sud par les Communes de Bantè et de
Glazoué, à l'Est par celles de Ouèsse et de Tchaourou et
à l'Ouest par la République du Togo.
Elle compte 30 villages administratifs subdivisés en
quatre (04) arrondissements Alédjo, Bassila, Manigri,
Pénésoulou. (MISD, 2001).
13
Figure 1 : Situation géographique de la
Commune de Bassila 1.2.2. Caractéristiques physiques du milieu
d'étude
Le tourisme, comme bien d'autres activités
économiques, est tributaire de la nature. Les aspects du relief, climat,
et des saisons constituent une partie des facteurs qui favorisent cette
activité.
La Commune de Bassila est située sur une vaste
pénéplaine d'altitude variant entre 300 m et 350 m. Ce relief
devient plutôt accidenté dans la partie nord-
14
ouest marquée par la présence de la chaîne
de l'Atacora longeant la frontière Bénino-Togolaise au nord-ouest
de Boukoumbé jusqu'à Alédjo. C'est dans cette
localité que se trouve le point culminant du Bénin : Mont
Sagbarao avec environ 658 m d'altitude.
Le climat est de type soudano-guinéen avec une saison
de pluies (avril à octobre) et une saison sèche (octobre à
avril). La moyenne annuelle de précipitation est comprise entre 1200 et
1300 mm. Cette moyenne fait de la Commune l'une des plus arrosées du
Bénin.
Dans le cadre de l'étude la connaissance du climat est
un élément essentiel parce qu'il permet un meilleur planning des
périodes touristiques.
Les sols sont constitués de formations cristallines
très anciennes avec une roche mère de nature granito-gneissique
favorable aux cultures mais exigeant de l'eau et un bon drainage.
En saison de pluies, la Commune est traversée et
arrosée par trois (3) fleuves. En dehors de la Tèrou, les autres
cours d'eau, Awo et Kémétou, s'assèchent en saison
sèche.
La végétation est composée de galeries
forestières, de forêts claires, d'îlots de forêts
denses sèches, de savanes boisées, savanes arborées,
savanes arbustives et savanes herbeuses enfin de jachères. L'action de
l'homme dans l'exploitation anarchique du bois réduit
considérablement la superficie des peuplements forestiers. (ABE,
2001).
1.2.3. Caractéristiques
sociodémographiques
Avec une population de 130.091 habitants (RGPH4), dont 65.515
femmes et 64.576 hommes, regroupés dans 8 651 ménages, la commune
de Bassila constitue une mosaïque de peuples ou de groupes socioculturels
dont les origines remontent à des époques diverses et lointaines.
(RGPH4, 2013).
Le peuplement de la Commune est assuré par plusieurs
courants migratoires de provenances diverses. Six principaux groupes
socioculturels d'importance
15
inégale y sont dénombrés. En tête
viennent les populations de culture yoruba appelés nagot qui se
reconnaissent eux -mêmes sous le vocable des « ana » et
Alédjo ; ensuite viennent les « anii » connus sous le nom de
« Basseda » ; puis les « Kotokoli » ou « tem »,
les Lokpa, les Betammaribè et les Peulhs. Les nagots (57 %) vivent
surtout dans l'Arrondissement de Manigri, dans les villages de
Kikélé, Igbomacro, Doguè, Aoro,
Kprèkètè dans l'Arrondissement de Bassila et dans les
villages d'Alédjo - Koura, de Partago, de Kaouté et de Boutou
dans l'Arrondissement d'Alédjo.
Les « Basseda » (33 %) appelés de nos jours
« Anii » vivent dans Bassila centre et Guiguisso et dans
l'Arrondissement de Pénéssoulou sauf à Nioro. Leur langue
de communication est « Anii ».
Les Temba (7 %), connus ordinairement sous le nom de «
Kotokoli » appartiennent aux peuples « Groussi » dont une grande
partie se trouve au Togo. Ils habitent les villages d'Alédjo,
Akaradè, Tchimbéri, Kadegué, dans l'Arrondissement
d'Alédjo et Nioro dans Pénéssoulou. Ils sont originaires
de nord-Togo et leur langue est le « tem ».
A ces principaux groupes socioculturels autochtones s'ajoutent
les Lokpa (2 %) originaires de Ouaké et installés depuis 1962 et
les Betammaribè (0.70 %), venus depuis 1963 de Boukoumbé et de
Natitingou. Ces deux groupes constituent la colonie agricole de la Commune. Les
Lokpa ont créé d'abord le village de Biguina1 (1962) et plus tard
Biguina 2 et3 entre 1962-1965 dans l'Arrondissement de Bassila tandis que les
Betammaribè se sont installés au Camp- pionnier à Bassila
et ont créé le village de Diépani. On rencontre les peulhs
(0.30 %), partout sur toute l'étendue du territoire de la Commune.
Les religions pratiquées par les populations de la
commune sont : l'Islam (plus de 80 % de la population), le Christianisme (plus
de 10 %) et les religions traditionnelles (moins de 10 %), (Apkaki, 2006).
La commune de Bassila n'étant pas un grand centre des
affaires, les activités socio-économiques sont dominées
par l'agriculture, la chasse, l'élevage et aussi
16
l'artisanat. Les femmes s'adonnent aussi au petit commerce par
la vente des produits manufacturés ou transformés localement.
L'activité touristique avec une gestion rationnelle
accompagnée d'une politique de communication sur les
potentialités touristiques de la commune, peut constituer un axe de
développement capable de contribuer à la réduction
certaine du taux de pauvreté dans la commune.
1.3. Clarification de Concepts et Revue de
littérature 1.3.1. Clarification de Concepts
Dans le cadre de cette étude, les recherches
documentaires et la revue de littérature ont permis de définir
quelques concepts pour faciliter la compréhension du sujet.
Tourisme : Depuis 1982, Boyer a perçu
la difficulté liée à la définition type du concept
de tourisme. Pour lui, « le plus difficile pour qui veut écrire sur
le tourisme est de le définir. Il est pourtant indispensable si on tient
à le mesurer » Wainwrich (1999), voit dans le tourisme, le fait de
voyager, de parcourir pour son plaisir un lieu autre que celui où l'on
vit habituellement.
Abordant dans le même sens, l'OMT (2002) le
définit comme « un ensemble d'activité
déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs
séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement
habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas
une année, à des fins de loisirs, pour affaire et autres ».
Dans le cadre de cette étude le tourisme est le fait de voyager pour son
plaisir sur un ou plusieurs lieux autres que son environnement habituel.
Ecotourisme : encore appelé tourisme
vert, c'est l'une des formes du tourisme durable, basé plus sur la
découverte de la nature et de l'écologie urbaine (jardin
écologique, espace vert, réserve naturelle).
Selon Larousse (2010), l'écotourisme est définit
comme l'ensemble des activités touristiques pratiquées en milieu
naturel dans le respect de l'environnement et
17
contribuant au développement de l'économie
locale. L'écotourisme est donc le tourisme favorable à
l'environnement. Dans le cadre de cette étude, l'écotourisme est
l'ensemble des actions touristiques menées par l'Homme sur la nature
tout en préservant l'écologie pour les générations
futures.
Tourisme culturel : selon Berriane (1999), il
existe un lien étroit entre le tourisme et la culture. Pour cet auteur,
« il faut soutenir la culture pour développer le tourisme,
développer le tourisme pour soutenir la culture ». Le tourisme
culturel vise à promouvoir de façon durale le pluralisme culturel
et la préservation de la diversité culturelle ainsi que
l'authenticité du patrimoine vivant et monumental. Dans le cadre de
cette étude, le tourisme culturel vise la promotion des cultures locales
et la préservation de la diversité culturelle. La Commune de
Bassila peut s'inscrire dans cette direction en soutenant le tourisme au profit
de sa culture très riche.
Potentialités touristiques :
désigne l'ensemble des ressources matérielles comme
immatérielles dont une région peut disposer. Celles-ci sont
constituées de richesses naturelles et socio-culturelles qui attirent
beaucoup de touristes dans une région donnée. Dans le cadre de
cette étude, sont considéré comme potentialité
touristique les richesses naturelles et culturelles dont dispose la Commune.
(Yakalbé, 2013)
Site touristique : c'est un lieu qui
considéré du point de vue de l'harmonie et de
l'originalité attire les touristes (Larousse, 2010). Dans le cadre de
cette étude, le site touristique prend en compte l'ensemble des
curiosités à potentialité touristique disponible dans la
Commune.
Développement local : le
développement local est un processus de mobilisation des acteurs locaux
qui aboutit à l'élaboration d'une stratégie d'adaptation
aux contraintes extérieures, sur la base d'une identification collective
à une culture et
18
un territoire. Il est le processus d'enrichissement
économique, social, et culturel de la commune.
Il est directement lié à la création de
la richesse et à sa répartition entre tous les acteurs de la
commune (Pecqueur 1989). Dans le cadre de cette étude le
développement local est aussi comme le processus par lequel les
populations parviennent à trouver des solutions aux problèmes qui
entravent leur bien être en valorisant les ressources locales. La commune
de Bassila peut profiter de ses atouts touristiques pour son
développement à la base.
Aménagement touristique : c'est
l'ensemble des actions localisées, visant à réaliser une
optimisation de l'utilisation de l'espace pour le développement du
tourisme. (Yakalbé, 2013)
1.3.2. Revue de littérature
Le développement notable de l'activité
touristique depuis le XXe siècle n'a pas laissé
indifférent les professionnels et auteurs qui à travers des
ouvrages, revues, et articles ont travaillé sur différents
aspects du tourisme et exprimé leur point de vue sur ce sujet.
Ainsi à travers « L'écotourisme :
gérer l'environnement », Tensie et Derblum-Ganem (2003) fondent
leur analyse sur l'écotourisme qui selon eux, assure des emplois et des
revenus aux populations locales. Il produit des devises bien nécessaires
aux gouvernements nationaux sans menacer la permanence des ressources
naturelles. Dans leur problématique ils ont montrés comment le
tourisme est une affaire qui marche à travers des exemples précis
tirés dans les documents de l'organisation mondiale du tourisme. Cette
organisation affirme que le tourisme occupe la deuxième place parmi les
industries du monde et représente 7 % des échanges mondiaux de
biens et services. Elle affirme également que le tourisme produit
annuellement 195 milliards de dollars de recettes intérieurs
internationales.
19
Par contre, pour Durant (2002) les recettes touristiques
constituent « une richesse bien mal repartie ». L'auteur distingue en
effet deux « pays touristiques» les pays « émetteurs
» qui envoient des touristes hors de leurs frontières et les pays
« récepteurs » qui accueillent ces derniers. En effet pour
l'auteur, les pays du nord sont à la fois « émetteurs et
récepteurs » et ils n'envoient des touristes hors de leur zone
d'influence que lorsque leurs propres capacités d'accueil sont
saturées. Les pays du sud, trop pauvres pour être «
émetteurs » ne sont en réalité que des «
récepteurs » de seconde catégorie car sous
capitalisés. Pour plaire donc aux investisseurs, les pays du sud
investissent dans de lourdes infrastructures aéroportuaires,
routières et hôtelières qui causent des dangers
écologiques pour l'environnement.
Selon Vellas (2004), le développement durable du
tourisme contribue à la réduction de la pauvreté.
D'après cet auteur, la mise en place des actions spécifiques de
lutte contre la pauvreté par le tourisme porte sur la prise en compte
des concepts de base tels que : l'existence d'une stratégie de lutte
contre la pauvreté par le tourisme et la participation de la population
dans le processus de développement local.
Pecqueur (1989) dans le même ordre d'idée ajoute
que le développement local est un processus de mobilisation des acteurs
locaux qui aboutit à l'élaboration d'une stratégie
d'adaptation aux contraintes extérieures, sur la base d'une
identification collective à une culture et à un territoire.
Pour Raboteur (2000) l'industrie touristique est une industrie
à potentialité énorme capable de créer des emplois
et de faire entrer des devises importantes. Whelan (1993) abonde dans le
même sens, en disant que l'une des activités économiques
qui rapporte assez de devises est le tourisme. Selon cet auteur, le tourisme
est un secteur créateur des équipements et d'emplois.
Durruau (2002) fait remarquer que le tourisme transforme
spontanément ou par décision des pouvoirs publics la
géographie de nombreux pays. Il ajoute que le tourisme est devenu de nos
jours une véritable industrie qui procure d'énormes
20
devises aux pays qui procèdent à la mise en
valeur et à une meilleure exploitation des ressources touristiques dont
ils regorgent.
Dangnitché (2008) attire l'attention des responsables
du tourisme sur la nécessité d'un personnel qualifié et
des établissements hôteliers de classes homologuées pour
accompagner le développement du tourisme. Dans le même ordre
d'idée, elle note que le développement de ce secteur ne
dépend pas uniquement des ressources dont dispose un pays mais aussi et
surtout des infrastructures de premiers choix, et l'importance de l'implication
des promoteurs privés dans la réalisation de ces
infrastructures
Quant à Hounga (2008), il fait état des
ressources socio culturelles et naturelles qui sont d'une façon globale
les vrais atouts du tourisme béninois. Aussi souligne-t-il l'importance
pour les autorités politico administratives de tenir compte des
potentialités naturelles et socio culturelles de chaque localité
pour le choix, la proposition et la promotion de l'offre touristique.
La Commune de Bassila possède sur son territoire de
richesses diverses au niveau des ressources naturelles que culturelles qui
peuvent faire d'elle une destination touristique et ceci contribuer à
son développement socio-économique. Malheureusement, le
développement de ce secteur est confronté à divers
problèmes lié à l'organisation effective de
l'activité touristique, l'aménagement des sites, et aussi
à la faiblesse d'infrastructures d'accueil et de restauration.
Malgré ces problèmes, le développement
socio-économique est possible si les autorités à divers
niveau prennent conscience que le tourisme est pourvoyeur d'emplois et de
richesses en mettant en place des politiques appropriées pour sa
valorisation.
21
1.4. Approche méthodologique de
l'étude
Dans le cadre de cette étude la démarche
méthodologique s'est essentiellement basée sur la recherche
documentaire, les investigations sur le terrain et le traitement des
données.
1.4.1. Outils de collecte des données
La présente étude a été
réalisée à l'aide d'un certain nombre d'outils. Il s'agit
de :
- un appareil photo pour les prises de vue sur
le terrain ;
- un carnet pour la prise de note ;
- un guide d'entretien pour la collecte de
données relatives aux activités
touristiques ;
- les questionnaires pour la collecte des
données relatives aux activités
touristiques;
- l'observation pour apprécier les
paramètres relatifs au cadre et aux
conditions de vie des populations ;
- un micro-ordinateur pour le traitement des
données avec les logiciels
comme : Word 2010, Excel 2010 ;
- la carte administrative de la Commune de
Bassila pour la localisation du
milieu ; (1/100 000)
- un enregistreur pour recueillir les
témoignages des enquêtés ;
1.4.2- Méthodes de collecte de données
1.4.2.1- Recherche documentaire
Dans le but de mieux cerner les contours du sujet, la
recherche documentaire a été basée sur la bibliographie
disponible dans les centres de documentation. Les centres visités
à cet effet, la nature des documents recensés et exploités
de même que les types d'informations recueillies, les observations faites
sont présentés dans le tableau I.
22
Tableau I: Centre de documentations et types
d'informations collectées
Centre de Nature des documents Types
d'informations
recueillies Observations
documentation
Centre de
documentation de la FLASH
Bibliothèque centrale de l'UAC
Livres, mémoires, rapports, articles
Livres, mémoires, rapports, articles
Informations générales et à caractère
méthodologique
Informations générales et à caractère
méthodologique
Existence d'une large documentation
Existence d'une large documentation
Archives Mairie de Bassila
|
Document de synthèse, rapports
|
informations sur les potentialités de la commune
|
Peu d'informations concernant le tourisme
|
informations sur les statistiques des arrivées des
touristes et sur les activités touristiques au Benin
Disponibilité des données
statistiques, mais peu d'informations sur la commune de Bassila
Fonds National de Développement et de Promotion
Touristiques
Document de synthèse, rapports et articles
Internet
|
Livres, mémoires, rapports(OMT), articles, sites des
agences de voyages et de tourisme
|
informations sur les statistiques des arrivées des
touristes et sur les potentialités touristiques dans le monde, en
Afrique et au Benin
|
Disponibilité des données
statistiques, d'ordre général mais peu d'informations
sur les activités touristiques de la commune de Bassila
|
Sources : Enquêtes de terrain, 2014
A l'issu de la recherche documentaire dans les centres et sur
internet, il a été constaté l'existence d'importants
articles, rapports, ouvrages généraux et spécifiques qui
ont permis de mieux cerner les contours du sujet. Elle a été
complétée par les travaux de terrain.
1.4.2.2 Investigations sur le terrain
L'étude sur le terrain s'est faite en deux phases : la
phase de pré enquête qui s'est déroulée en avril
2014 a consisté à explorer le terrain par des prises de contacts
avec les chefs de villages, délégués et autres acteurs.
Puis la phase de l'enquête proprement dite d'août à novembre
2014 à l'aide d'observations, de questionnaires et entrevue, ce qui a
permis de leur transmettre nos préoccupations sur l'importance de
l'étude entrepris.
23
1.4.2.2.1 Observations directes
Les observations directes sur le terrain lors des
enquêtes dans la Commune de Bassila, ont permis de mieux cerner les
différentes composantes naturelles et culturelles et humaines
intervenant dans la mise en valeur des potentialités touristiques dans
le secteur d'étude. Ces observations ont porté sur la
végétation (forets sacrées, arbres fétiches, forets
sous aménagement) les espèces animales existant, les vestiges,
les lieux d'hébergement et activités culturelles et cultuelles.
Pendant cette période, la photographie des éléments
jugés importants ont été prises en vue d'illustrer le
travail de recherche. Ceci a permis d'avoir une bonne connaissance du secteur
d'étude.
1.4.2.2.2 Enquêtes par questionnaires et
entrevue
Les enquêtes par questionnaires et entrevue ont
été effectuées. Des questionnaires ont été
adressés aux groupes cibles (chefs d'arrondissements,
délégués ou chefs villages, populations riveraines des
sites touristiques, gérants de structures de restauration et
d'hébergement) d'une part et des entrevues avec des
élèves, artisans, et sages d'autre part ont été
réalisés. Les questions ont porté essentiellement sur le
tourisme, les activités socio-économiques, les infrastructures
sociocommunautaires et les problèmes environnementaux du secteur
d'étude.
Les investigations de terrain ont permis de recueillir des
informations pour compléter à celles recueillir à partir
de la recherche documentaire.
1.4.2.3 Echantillonnage
La préoccupation en abordant ce travail est
d'identifier les différentes potentialités touristiques
existantes, les menaces auxquelles elles sont confrontées, et comment
apporter des approches de solutions pour leurs valorisations. C'est pourquoi
les groupes cibles sont constitués des autorités communales et
locales, populations riveraines des sites touristiques, les gérants
24
des structures d'hébergement et de restauration, les
personnes ressources (retraités, artisans, chef coutumiers,
spécialistes du tourisme). La technique du choix raisonné
fondé sur le caractère représentatif pour la taille des
personnes à enquêter a été adoptée. C'est
pourquoi l'échantillonnage varie d'un groupe cible à un autre en
fonction des informations recherchées. Le tableau II récapitule
les groupes cibles interviewés.
Tableau II : Echantillonnage des unités
d'enquête
Echantillons
|
Effectifs réels
|
Effectifs enquêtés
|
Mairie
|
10
|
4
|
Chefs arrondissements
|
4
|
2
|
Délégués ou chefs
village
|
12
|
5
|
Personnes ressources (artisans, retraités,
chefs coutumiers)
|
20
|
20
|
Populations locales
|
26
|
26
|
Gérants de structures d'hébergement et
de restauration
|
6
|
3
|
Total
|
78
|
60
|
Source : Résultats d'enquêtes
2014
Au total, 60 personnes ont été
interviewées lors de la présente enquête sur les 78
personnes prévues, à cause de la disponibilité de certains
lors des entretiens. Le taux d'échantillonnage est d'environ 77 % des
personnes enquêtées.
De l'analyse du tableau II, il ressort que les personnes
ressources et les populations locales constituent les groupes cibles important
compte tenu de leur proximité par rapport aux sites et des informations
essentielles qu'ils détiennent. Les autorités communales, locales
et les gérants de structures d'hébergement et de restauration
viennent compléter le nombre des groupes cibles. Le nombre de personnes
enquêtées a varié selon les groupes cible en fonction de
l'information recherchée.
1.4.2.4. Traitement de données et analyse des
résultats
En ce qui concerne les investigations de terrain, toutes les
informations recueillies ont été regroupées après
tri et rejet de certaines informations jugées pas trop importantes. Les
questionnaires sont dépouillés manuellement, les données
socio-économiques qualitatives sont représentés sous
formes de tableaux, à l'aide des logiciels Word et Excel.
La méthode SWOT (Strenght = Forces, Weakness =
Faiblesses, Oportunities= Opportunités, Threats = Menaces) a
été utilisé pour diagnostiquer les atouts, les contraintes
et les menaces à l'aménagement touristique et du
développement socio-économique du secteur d'étude. Elle a
permis d'analyser les atouts, les contraintes et les menaces dont il faut tenir
compte dans l'aménagement touristique de la Commune de Bassila.
L'identification des différents facteurs a permis de définir une
stratégie efficace pouvant maximiser les forces et les
opportunités, minimiser l'impact des faiblesses et menaces afin
d'impacter positivement la commune des bienfaits de l'activité
touristique.
Facteurs internes
Forces
Faiblesses
Facteurs externes
Opportunités
Menaces
25
Figure 2 : Schéma du model FFOM
appliqué à l'étude de tourisme et développement
socio-économique dans la commune de Bassila.
Source : Martinet (1990)
Ce chapitre a permis de comprendre les raisons du choix du
thème, les objectifs fixés, méthodologie utilisée.
Une synthèse de toutes ces informations a permis de réaliser des
cartes, des tableaux dans le chapitre qui suit.
26
CHAPITRE II
INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES, CULTURELLES A
POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA
Les résultats des investigations de terrain sont
présentés ici dans ce chapitre. 2.1. Ressources
Naturelles
La nature a dotée à la Commune de Bassila
d'énormes curiosités qui, du point de vu touristique, pourraient
lui permettre de diversifier véritablement ses sources de revenus, donc
d'améliorer son économie à travers les flux touristiques
que cette activité pourrait engendrer. Quatorze richesses naturelles
à potentialité touristique ont été recensées
lors des enquêtes sur le terrain. Il s'agit de (mont sagbarao, collines
étagères d'Akaradè, kéziré, grotte aux
chauves-souris d'akaradè, okouta
wékélé-wékélé, site de guilafo, bido
aîmon et okouta donka, odohègnè, singes et
cynocéphales de kémétou, kimidaha , canaries et pattes
d'éléphants du fleuve terrou, forêt sacrée de
kikélé, forêts sous aménagement de Diépani et
de Biguina1,
2.1.1. Mont Sagbarao
Un symbole de la région et aussi une attraction
touristique à visiter.
Photo 1 : Le mont Sagbarao à
tchimbèri Prise de vue : TCHABOUE, Novembre
2014 La photo 1, présente le point culminant du Benin à 658 m
environ d'altitude. Situé à Tchimbéri dans
l'arrondissement d'Alédjo à environ 58 km de Bassila
27
chef-lieu de la commune. Un site propice pour les
randonnées pédestres dans la montagne. Site à
aménager pour la promotion de l'activité touristique.
2.1.2. Collines étagères
Les collines sous forme d'habitat d'Akaradè, constituent
une curiosité naturelle à découvrir (planche 1).
c
a
d
b
Planche1: Présentation de face des
Collines étagères d'Akaradè. Prise de vue :
TCHABOUE, Novembre 2014
La planche 1 présente de profil et de face les collines
étagères d'Akaradè localement appelé
(Kélina), une merveille de la nature. Un lieu de repos et de
curiosité pour les populations locales et étrangères. Une
localité de l'Arrondissement d'Alédjo située à
environ 53 km du chef-lieu de la Commune, Bassila. Cette richesse naturelle
nécessite un aménagement adéquat pour attirer plus de
curieux sur le site.
28
2.1.3. Grotte Kéziré
La grotte kéziré situé à
Akaradè dans l'arrondissement d'Alédjo dispose d'une cachette
sous forme d'habitat une richesse naturelle à voir (planche 2).
a
b
Planche 2 : Vue de face de la grotte de
Kéziré, arrondissement d'Alédjo. Prise de vue :
TCHABOUE, Novembre 2014
La planche 2 montre, la vue de face de la grotte
Kéziré sous forme d'habitat où se réfugiaient les
premiers habitants du village d'Akaradè lors des conquêtes
esclavagistes. C'est aussi à ce lieu qu'en période de
pénurie de pluie, les sages du village vont implorer les dieux pour
qu'il pleuve : une localité de l'Arrondissement d'Alédjo
située à environ 54 km du chef-lieu de la Commune, Bassila.
2.1.4. Forêt sacrée de
Kikélé
Situé à environ 7 km de Bassila, chef-lieu de la
commune, le village de Kikélé abrite une forêt
sacrée d'environ 12 hectares, ou plusieurs ONG et OBDD ont
effectué quelques travaux en vue de la protection du couvert
végétal en raison de son intérêt éco
touristique et aussi des espèces animales qu'elle abrite. En dehors de
l'espèce favorite que sont les singes à barbe blanche encore
appelés Colobe de Geoffroy que l'on ne retrouve nulle part ailleurs si
ce n'est dans cette forêt du fait de leur caractère sacré,
la forêt abrite plusieurs autres espèces animales dont les plus
représentatives sont les écureuils (Xerus erythropus),
l'aulacode
29
commun (Thryonomys swinderianus), le cricétome
(Cricetomys gambianus), le lièvre (Lepus crawshayi) et
diverses espèces d'oiseaux (planche 3).
a b
A l'entrée de la forêt
Photo a : Photo b : sacrée de
Kikélé
|
Lieu de repos et de cérémonies diverses dans la
forêt
|
c d
Photo c : Colobe de Geoffroy Colobe de
Geoffroy
Photo d: en mouvement
Planche 3 : Présentation de la
forêt sacrée de kikélé et de son espèce
favorite, le singe à barbe blanche.
Prise de vue : TCHABOUE et OBDD ONG, Novembre
2014
La planche 3 présente l'entrée,
l'intérieur de la forêt avec une place aménagée pour
les cérémonies traditionnelles. Sur les arbres, un singe à
barbe blanche (Colobe de Geoffroy) assis et en mouvement. Une
espèce rare qu'on ne retrouve que dans cette forêt sacrée
de kikélé.
30
2.2. Ressources Socio-culturelles
Treize ressources socio-culturelles à
potentialité touristique ont été identifiées. Pour
un développement socio-économique réel des populations
locales, les autorités communales peuvent les mettre en valeur. Le
tableau N°3 décrit quelques activités socio-culturelles
importantes de la commune.
Tableau III : Activités
socio-culturelles
Activités
socio- culturelles
|
Lieu /
arrondissement
|
Période du déroulement
|
Effet touristique
|
Fête de Diila Akaradè Aout /
septembre
|
présence de curieux venu de par le monde lors la
fête, accroissement de diverses activités,
amélioration des revenus des populations locales, promotion de la
culture locale
|
Essan Kikélé Septembre
|
présence de curieux venu de par le monde pour
assister à la fête,
accroissement de diverses
activités, amélioration des revenus des
populations locales, promotion de la culture locale
|
|
Niala Partago Avril
|
Source du fleuve Mono. lieu vénéré par
les populations locales et étrangères. visite de curieux
sur les lieux ce qui crée autres activités
génératrices de revenus.
|
présence de curieux venu de par le monde lors des
cérémonies annuelle, accroissement de diverses activités,
amélioration des revenus des populations locales, promotion des cultures
endogènes Fête de la flagellation présence de
curieux venu de par le monde à l'occasion de la fête,
accroissement de diverses activités, amélioration des revenus des
populations locales, promotion des cultures endogènes
Foret sacrée de Partago Avril
partago
Godja Alédjo Avril
Guidiman Kikélé Avril
|
présence de curieux venu de par le monde pour
assister à la fête,
accroissement de diverses
activités, amélioration des revenus des
populations locales.
|
Source : Enquêtes de terrain, 2014
31
2.2.1. Fête de diila à
Akaradè
La valorisation des cultures traditionnelles marquant la sortie
de la nouvelle igname (planche 4).
a b
Photo a: Chef traditionnel Photo
b:
et la foule
|
Chef traditionnel de la divinité médji et ses
collaborateurs
|
Planche 4 : Le chef traditionnel de la
divinité médji et la foule en liesse lors de Diila. Prise
de vue : TCHABOUE, Septembre 2014
La planche 4 montre l'ambiance qui prévaut lors de la
fête de la nouvelle igname (Diila) à Akaradè. Le chef
traditionnel dénommé DRAMANE Souleymane habillé en blanc
calebasse orné de cauris sur la tête est entouré de ses
collaborateurs et une foule immense venue assister aux rituelles. Dans sa main
gauche se trouve la queue d'un boeuf tué lors des
cérémonies rituelles auprès du fétiche dans les
montagnes, lieu où seul les fils du village sont autorisés
à aller et dont les prises de vues sont interdites à toute
personne même aux natifs du village.
La fête de diila marque le début de la saison de
la nouvelle igname qui reste pour les populations locales une nourriture noble
qui mérite d'être célébré. Ce qui explique
les différentes manifestations à cette occasion.
32
2.2.2. Festivités pendant diila
Les moments forts de la fête de diila à
Akaradè Commune de Bassila. Une richesse culturelle à conserver
(planche 4).
c
a
b
d
Planche 5 : l'ambiance pendant la fête de
diila à Akaradè Prise de vue : TCHABOUE,
Septembre 2014
La planche 5 présente une foule en liesse à la
descente des montagnes après les cérémonies rituelles lors
de la fête de diila. Les participants sont vêtus des accoutrements
originaux à base des feuilles ou de vieux habits traditionnels. Pour
agrémenter l'animation chacun fait preuve d'imagination.
33
2.2.3. Organisation de la lutte
traditionnelle
La lutte, un sport qui est mis en valeur sur ces photos par
petits et grands, filles et garçons lors de la fête de diila
(planche 6).
Photo a: La lutte des jeunes filles
Photo b : La lutte des cadets
c
a
d
b
Photo c : La lutte des seniors Photo d :
La lutte des juniors
Planche 6: Différentes
catégories de luttes traditionnelles
Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014
La lutte traditionnelle, une activité sportive
localement appelé « kokoulé » elle est pratiquée
presque tout le long de l'année dans quelques villages surtout à
l'occasion de la fête de diila à Akaradè. L'objectif
principal de cette discipline dans la commune est de perpétuer la
tradition en valorisant cette activité qui est de nos jours
délaissé au profit d'autres disciplines sportives comme le
football. La planche 6 met en valeur quelques moments forts de la lutte
traditionnelle qui se déroule dans le village d'Akaradè,
Arrondissement d'Alédjo, Commune
34
de Bassila lors de la fête de diila. Une fête
traditionnelle qui est célébrée à la sortie de la
nouvelle igname dans le mois d'Août ou Septembre de chaque
année.
A cette occasion filles et garçons grands comme petits
vont montrer leur bravoure au niveau du terrain de football du village, lieu
aménagé pour accueillir les différentes manifestations
devant un public venu de partout. Différentes équipes venues du
Togo voisin viennent lutter contre avec leurs frères du village
d'Akaradè et ceux des villages environnants qui viennent soutenir
l'évènement.
A l'heure de la valorisation des cultures endogènes,
force est de constater que dans d'autres villages certains délaissent la
leur au profit d'une modernité sans relief. Mais à Akaradè
la tradition est conservée et la lutte est toujours pratiquée
presque toute l'année pour produire des champions de demain.
2.2.4. Forêt sacrée de Partago
Dans le village Partago situé à environ 45 km de
Bassila chef-lieu de la Commune, se trouvent deux produits à
potentialité touristique : Niala, la source du fleuve mono et la
forêt sacrée de Partago dans laquelle se trouve un fétiche
dénommé Akpakoroko vénéré par les
populations locales et aussi des étrangers qui viennent souvent du
Ghana, du Burkina Faso, du Togo, pour formuler au fétiche leurs voeux de
prospérité dans leurs affaires.
Les cérémonies culturelles et cultuelles
consacrées à la divinité ont souvent lieu au cours du mois
d'avril et durent environ une semaine. A l'occasion de cette fête,
beaucoup d'activités sont organisées, dont les plus importantes
sont les chants et danses traditionnels, les matchs de football, et la
cérémonie proprement dite consacrée au fétiche
Akpakoroko. Les adeptes de ce fétiche s'habillent à cette
occasion en blanc et dansent au rythme d'un tam tam sacré
accompagné d'incantations qui les mettent souvent en transe.
Généralement, les cérémonies débutent dans
la forêt et se terminent à la maison de la collectivité
35
de ceux qui ont ramassé le fétiche de la
forêt vers le village. Là il est logé dans une petite case
pour recevoir les offrandes de tous ceux qui souhaitent quelque chose de lui.
Chaque année, un animal est sacrifié lors de la
cérémonie. Cela varie d'un boeuf à un coq, photo 2.
Photo 2 : Fétiche Akpakoroko en
arrière-plan Prise de vue: TCHABOUE, Novembre 2014
À gauche sur la photo 2, le gardien du fétiche
Akpakoroko qui se trouve derrière dans une petite case et à
droite un de ses collaborateurs. C'est au niveau de ce fétiche
logé dans la petite case que toute personne assistée par le
gardien vient demander l'aide au fétiche et formule ses voeux en offrant
l'animal qu'il a amené. Cette offrande est fonction du revenu du
demandeur.
2.2.5. Niala, source du fleuve mono
Contrairement à ce qui peut s'imaginer, arrivé
au niveau de Niala rien ne montre que c'est la source du fleuve Mono, si ce
n'est une flaque d'eau sous forme de puits intarissable même en saison
sèche et un fétiche qui selon les croyances traditionnelles
protège le village et exauce les prières de ceux qui s'en
approchent pour formuler leurs voeux et faire leurs sacrifices. A part cela,
beaucoup de miracles se produisent en ce lieu selon toujours les croyances
36
traditionnelles. C'est au fur et à mesure que l'on
dévale la pente que l'on constate l'abondance de l'eau et
l'effectivité du cours d'eau, (planche 7).
a b
c
Planche 7 : Niala, la source du fleuve mono
Prise de vue: TCHABOUE, Novembre 2014
A gauche, sur la photo a les fils du roi, gardiens du
fétiche représenté par une grosse pierre où toute
personne désireuse de l'aide de ce dernier, formule ses voeux et
dépose ce qu'il a amené. A droite sur la photo b, les
mêmes personnes et un visiteur devant deux pagnes blancs pour encadrer le
puits intarissable et le lieu où s'effectuent certains rituels. Enfin
sur la photo c l'écoulement de l'eau de la source du fleuve
mono, niala.
Des cérémonies similaires à celles
célébrées près du fétiche Akpakoroko sont
organisées au cours de la même période du mois d'avril
cette fois ci dans la maison royale qui est chargée de veiller sur le
fétiche et sur la source du fleuve Mono. Tous ceux qui se
déplacent vers la rivière pour la cérémonie sont
habillés de blanc selon les exigences du fétiche. C'est le nom du
fétiche qui donne son nom à la rivière.
D'après le roi et ses conseillers s'il y avait une
vraie cohésion autour de ces deux richesses importantes que le village
possède, tous les fils du village ressentiraient des changements
positifs dans leur vie quotidienne.
Ces deux richesses à potentialités touristiques
indéniables ont été recensées par les
autorités communales pour être aménagées.
37
2.3. Chants et Danses
La Commune de Bassila peut s'enorgueillir de la richesse et de
la diversité de son patrimoine culturel car elle regorge encore de vrais
chanteurs et danseurs qui sont toujours attachés à leurs
traditions. Ces artistes démontrent leur savoir-faire à
l'occasion de certaines manifestations où ils sont sollicités.
Malgré cette potentialité leurs musiques et danses ne sont pas
encore très médiatisées faute du manque de moyens ou de
promoteurs (planche 8).
a
b
Planche 8 : Groupe de Sô
d'Akaradè Prise de vue: TCHABOUE,
Septembre 2014
La planche 8 montre le groupe de Sô d'Akaradè
avec ses tambours et autres tam tam, à l'oeuvre lors d'une fête
traditionnelle et d'un festival.
Malgré l'influence des danses modernes les populations
locales ont toujours su garder leurs danses et chants traditionnels souvent
sacrés. Il y a par exemple :
Atibali ou Sô ou Kinna : Tambours de
forme ovale fabriqués avec l'esprit d'un vieil homme
représenté par l'iroko et couverts de peau de bubale. Ils se
jouent généralement les jours fériés de la
localité à l'occasion des funérailles. Dans l'ancien
temps, il était coutume de dire que la vieille personne dont le nom
avait accompagné le sacrifice pour abattre l'arbre ayant servi à
la fabrication du tambour décédait quelques jours après.
Cette danse servait alors à célébrer ses
funérailles ainsi que les grandes réunions des princes. De nos
jours, le Roi s'en
38
sert aussi pour inviter les notables au palais royal en cas de
besoin. Cette cérémonie est souvent accompagnée d'une
musique de flûte laquelle est taillée dans l'ivoire
d'éléphant pour invoquer la paix, l'unité, le travail et
le courage en cas de guerre. Ce sont les grandes familles royales qui la font
fabriquer. L'Atibali se retrouve ainsi chez tous les chefs traditionnels de la
Commune de Bassila.
Fila ou Gabata : Tambour fabriqué
à l'aide de calebasse couverte de peau humaine et joué avec la
paume de main d'un esclave dans l'ancien temps. Le Fila ou le Gabata est la
propriété exclusive des natifs d'Adjako et de koulaman à
Manigri, de Batochili à Bassila et Frignion une localité de
l'arrondissement de Bassila.
Il est une vocation protectrice. Il est souvent
accompagné de chansons incantatoires et de balafon qui produit un rythme
provocateur de transe chez les adeptes. Ce tambour est exclusivement
exécuté lors des funérailles. On le retrouve à
Manigri et Bassila
Kolobi : Petits Tambours de forme ovale
fabriqués en nombre impair. Ils font la gloire du Sakpata. C'est
généralement la danse des féticheuses au cours de
laquelle, est invoquée la paix. Le rythme de ces tambours sert à
lutter contre les maladies éruptives telles que la variole, la varicelle
etc. Le Kolobi se joue à l'occasion de la mort d'un adepte de Sakpata,
lors des difficultés dans le royaume ou lors de la
cérémonie d'offrande au fétiche sakpata. On la retrouve
à Manigri.
Agbadja : C'est l'esprit d'un vieil homme
représenté par un iroko que l'on abat pour fabriquer les tambours
couverts de la peau d'un animal sauvage. Ce rythme est pratiqué par la
collectivité Mola de Kikélé à l'occasion des
manifestations populaires. Les chansons qui accompagnent ce rythme sont
généralement des incantations.
39
Gatamato : Est une paire de tambours
géants fabriqués inspirés par un homme
représenté par l'Iroko et couverts d' oreilles
d'éléphant pour annoncer la guerre. On retrouve ce genre de
tambours auprès de la collectivité OLODO de Kikélé,
à Bomompri à Bassila. Ils se jouent lors des funérailles.
Les messages véhiculés dans ce rythme de musique traditionnelle
sont généralement des incantations. Ils invoquent la paix et le
courage (en cas de guerre). De nos jours le gatamato est plus ou moins
modernisé et se joue à l'occasion des grandes manifestations et
des réjouissances populaires à Kikélé.
Djouka ou Danse du couteau : Ensemble de
tam-tams et de balafons ordinaires exécutés par des
initiés pour démontrer leur capacité surnaturelle à
vaincre tout combat de couteaux ou de coupe- coupe. Ce rythme très
émouvant est pratiqué pour renvoyer les mauvais esprits la nuit.
Les pratiquants de cette danse sont appelés "les gardiens de nuit". Elle
est pratiquée par les populations de Bassila, d'Akaradè,
d'Alédjo, de Pénéssoulou etc.
Gaganganni : Petits tambours des DJERIWO,
collectivité fondatrice de la ville de Bassila pour alerter les
populations en cas de guerre. Ces tambours qui mettent les populations en
transe sont accompagnés de flute et produisent une ambiance qui ne
laisse personne indifférente.
A tous ces Tambours s'ajoutent Atchibayou de
Pénéssoulou, les flûtes de Nagayilé, le Djikpo, le
Goumbé, le Tora ou "danse des fesses "pratiquée à
Akaradè et le Simpa. Ils n'ont en réalité aucun
caractère sacré mais ils animent les grandes manifestations
populaires dans les différents villages de la Commune de Bassila
à l'occasion des fêtes traditionnelles et religieuses ainsi que
lors des assemblées générales des associations de
développement. Toutes ces originalités peuvent contribuer
à l'amélioration du niveau de vie de ses pratiquants si elles
sont valorisées.
40
2.4. Art Vestimentaire et Culinaire
2.4.1. Art vestimentaire
Les populations de la Commune de Bassila, malgré
l'influence du modernisme n'ont pas perdu leurs habitudes vestimentaires, et
ce, malgré la pluralité des groupes socio-culturels existants.
(Nago, Anii, Koura, Lokpa, Tém).
Dans presque tous les villages, les populations, surtout les
personnes âgées, sont souvent vêtues de leurs habits
traditionnels (Dantchiki, Agbada, Boba) souvent tissé par les
artisans.
Il faut dire que ces habitudes vestimentaires sont aussi
influencées par la religion musulmane qui est fortement implantée
dans la commune.
2.4.2. Art culinaire
L'art culinaire est l'un des maillons importants propulseurs
du développement touristique. Le touriste au cours de ses
randonnées est curieux de découvrir ce qui se fait et se mange
dans le milieu où il compte séjourner. Son intérêt
pour les mets locaux peut contribuer à la hausse du chiffre d'affaire de
ceux qui exercent dans la profession à savoir, les restaurateurs ou
vendeuses de plats cuisinés, et en premier lieu et indirectement les
producteurs, éleveurs et maraîchers.
Dans la Commune, l'alimentation étant essentiellement
basée sur les tubercules comme l'igname, le manioc et sur des
céréales comme le mil, le sorgho, le maïs, le riz, on
retrouve généralement les mets comme suit :
- Au petit déjeuner : la bouillie
faite à base de mil, sorgho ou du maïs est souvent
accompagnée des gâteaux (digalè, agaou), le mélange
du riz et du haricot localement appelé (waatchi)
- Au déjeuner et diner : la pâte
noire préparée avec des cossettes d'igname ou du mil est souvent
accompagnée de sauce gombo, de feuilles de baobab appelé (kadara)
et des viandes de brousse ou de fromage de soja. L'igname pilée (sokoro)
est très appréciée par les populations locales et
étrangères. Elle est
41
souvent accompagnée de sauce d'arachide, de soja, ou de
sésame mélangée souvent avec de la tomate et des
légumes. Les viandes de brousse ou de poulets sont souvent au
rendez-vous pour relever les sauces (planche 9).
a b
Planche 9 : quelques mets disponible dans la
commune. Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014
De l'analyse de la planche 9, la photo a
montre la bouillie faite à base du mil accompagnée
du gâteau local digalè fait à base du haricot. La photo
b montre de l'igname pilé accompagné de
la sauce d'arachide et de la viande du poulet.
Toutes ces réalités sont dignes
d'intérêt et sont susceptibles d'attirer des touristes nationaux
et internationaux. Cependant l'inorganisation des activités touristiques
ne favorise pas leur mise en valeur, leur emballage et par conséquent
leur commercialisation.
Au vu de tout ce qui précède, il découle
de l'analyse des tableaux de recensement des potentialités et sites
divers de la Commune de Bassila, voir annexe, à l'exception de la
fête de Diila, de la forêt sacrée de Partago et de la
forêt sacrée de Kikélé, que ceux-ci sont peu
valorisés ou pas aménagés et donc peu connus et peu
fréquentés. Ceci démontre l'ignorance de l'importance du
tourisme par les populations locales. Vue ses potentialités, le tourisme
culturel serait le type de tourisme que la Commune de Bassila devrait adopter
comme un
des volets pour son développement
socio-économique.
1° 24' 04" r 14' 47"
COMMUNE
DE OUAKE,---: +
Kai ute COMMUNE DE DJOUGOU
,,
Botitou
BodiBayakou --
Akarad Tchimb
Katie
|
assée de Agarandébou
soulou
émétou Saimanga
ESSOULOU
odowpri -
|
|
e
|
|
|
COMMUNE DE TCHAOUROU
|
T I AtP
-- - 45I _b
m ariign
G Forêt nigri icanni
m de G _oun 1<VIANIGRI
Foret Classée de Wari-haro iÇ
Do ue
Igbo o
epani
ASSIL Wannou
|
|
Aoro-dago -Aorç - lokpOa
igUIna
Li
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Forêt Classée des Monts Kouffe
|
|
KprOcete
|
|
|
|
|
0 20Km
|
|
|
|
COMMUNE DE BANTE
Nagayile
Légende
Village
· Chef-lieu d'Arrondissement
O Chef-lieu de Commune Cours d'eau permanent Route
bitumée
Route non btumée Piste
Limite du Bénin
Limite de commune Limite de département Limite
d'Arrondissement
Potentialité touristique
ai Affleurement rocheux d'Okouta
Wékélé-wékélé
· Affleurement rocheux de Mafawara
· Affleurement rocheux de Guilafo
§ Caïmans de Bayacou
t3 Canaries et pattes
d'éléphants
A Collines de Kelina
1N Colobes de Bido aïmon et Okouta Donka
* Falaise de Keziré
A Fête d'igname
1 Fête de Djila
x
Fête de Godja
7
Forêt des singes de Kimidaha
7 Forêt sacrée de
Kikélé
f Forêt sacrée de Partage T
Forêt sous aménagement
m Grotte aux chauvres-souris 1 Grottes
historiques
· Mont Sagbarao Rivière intarissable
· Roche d'Okouta-Guegue
m Singes et cynocephales de Kemetou
· Sommet de Songo et Abakpé
Ci Source de Niala
I Tombe de Alphonse Alley
p Zone cynergétique d'Odohegne
Source- Punit topographique, IGN 1992 au 1/200000
h
Conception: TCHABOUE B. Issa, 2015
ôc
I 24' ua" r 14' 47"
42
Figure 3 : Inventaire du potentiel touristique
de la Commune de Bassila
43
2.5. Activités
socio-économiques
Les activités agricoles, l'élevage et la chasse
sont les principales activités auxquelles s'adonne la grande partie de
la population dans la commune. L'agriculture est jusque-là restée
une agriculture de subsistance où les paysans ne cultivent que ce qu'ils
consomment. Ainsi, en est-il de l'élevage et de la chasse.
Les groupements de femmes s'adonnent aussi à des
activités de transformation des produits agricoles tels que, la
fabrication du gari, du tapioca, des jus de différents fruits (planche
10).
a
b
Planche 10 : fabrication du gari à
Akaradè. Prise de vue : TCHABOUE, Septembre 2014
La planche 10 montre les femmes d'Akaradè à
l'oeuvre pour la fabrication du gari et du tapioca qui sera destiné
à la vente sur le marché local.
Même si les activités agricoles occupent la
majorité de la population, d'autres activités occupent aussi une
place non négligeable dans leurs sources de revenus. Ainsi, le commerce
du bois par exemple qui est très développé dans certaines
zones comme Bassila, Manigri, Pénéssoulou. Divers produits
manufacturés ou non, commercialisés par les femmes aident
énormément à l'épanouissement
socio-économique des familles.
L'exploitation du sable pour les constructions se fait de
façon traditionnelle essentiellement par la tranche jeune de population
qui en tire des revenus leur permettant de subvenir à leurs besoins.
L'exploitation de ce sable se fait dans
44
les lagunes et rivières. Pour ce qui concerne les
gravillons cela se fait aussi de façon traditionnelle par le concassage
de gros blocs de pierre à l'aide de marteaux. Avec la construction
croissante des habitations modernes ces activités se sont
développées un peu partout dans la commune.
Les activités de finances sont menées par les
institutions de micros crédits et quelques ONG ayant des
activités financières. Ceci permet d'assister les populations
locales grâce à des allocations de crédits ou permettre la
constitution d'une épargne. Les crédits qu'octroie la CLCAM, une
institution présente un peu partout dans la commune, sont plus
orientés vers les activités comme l'agriculture, l'artisanat, le
petit commerce, la transformation de produits agricoles. La planche 11
présente les activités de tissage et de vannerie.
a b
Planche 11 : activités de tissage et de
vannerie Prise de vue : TCHABOUE, Novembre 2014
De l'observation de la planche 11, la photo a
nous montre une jeune apprentie artisane à l'oeuvre pour la
confection d'un pagne fait à la main souvent utilisé par les
sages pour leurs habillements. La photo b, met en exergue la
fabrication de panier à base des pailles de palmiers destiné
à la vente au niveau du marché
local.il est utilisé souvent dans
les maisons pour garder les ustensiles de cuisine,
45
au marché pour garder les marchandises, au champ aussi
pour transporter les vivres.
L'artisanat est présent dans tous les arrondissements
de la Commune. Il se traduit ici par des activités comme la menuiserie,
la couture, la coiffure, la vannerie, le tissage. L'artisanat d'art est
très peu exploité dans l'ensemble de la commune au contraire de
l'artisanat utilitaire très répandu.
Les potentialités touristiques existantes dans la
commune, les activités économiques liées au tourisme et
l'industrie sont très peu développées.
46
CHAPITRE III
LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES
DE VALORISATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA
Ce chapitre s'articule autour des contraintes et menaces de
l'activité touristique et les stratégies à adopter pour la
valorisation du potentiel touristique de la Commune de Bassila.
3.1. Contraintes et menaces du secteur
touristique dans la Commune de Bassila
L'espace est la matière première de l'industrie
touristique. Cet espace abrite des curiosités dont la gestion durable
est le gage d'une activité touristique tout aussi durable et l'assurance
d'un développement de certaines activités connexes.
Au cours des enquêtes de terrain, il a été
constaté que la Commune de Bassila dispose de potentialités
touristiques qui ne sont pas mises en valeur à cause de certaines
contraintes et menaces. Il convient de les mettre en relief pour permettre de
suggérer des actions à mener pour une mise en valeur
réelle de ces richesses, afin que celles-ci profitent aux animateurs du
secteur touristique ainsi qu'aux populations locales à travers des
retombées socio-économiques induites susceptibles
d'améliorer leurs conditions de travail et de vie.
3.1.1. Contraintes naturelles
Les obstacles à résoudre s'observent
particulièrement au niveau de nombreux sites naturels.
En effet, les intempéries ont affecté certains
sites et les ont dégradés à un stade parfois
avancé, phénomène accentué par leur abandon par les
populations riveraines.
47
3.1.2. Pesanteurs socio-culturelles
Sur le plan social, les conflits souvent liés à
la succession aux trônes rendent parfois difficile l'accès au
palais des visiteurs.
Cette situation contribue pour beaucoup à la
dégradation des objets rituels existants. C'est le cas du village
d'Akaradè où plus de 20 ans après la mort du roi, un
nouveau n'est pas encore intronisé à cause des conflits entre
collectivités. Ceci ralentit le développement de ce village.
Les religions dites importées comme le Christianisme et
l'Islam tendent à bannir les moeurs et modes de vie traditionnels
c'est-à-dire les coutumes, les traditions constitutives de
l'identité locale. Fortement implanté dans la Commune, l'Islam
influence désormais une grande partie de la population qui pense
désormais que les traditions sont sataniques et qu'elles doivent
être délaissées au profit des rites islamiques. C'est
l'exemple de Diila, une fête traditionnelle fortement menacée par
ces religions dites importées.
La méconnaissance de l'importance de l'activité
touristique généralement due à l'analphabétisme des
populations contribue aussi à l'absence ou à la faiblesse de la
valorisation des activités touristiques.
3.1.3. Contraintes organisationnelles
Sur le plan organisationnel, les textes régissant le
tourisme au Bénin sont parfois inadaptés aux
réalités du milieu.
Le tourisme étant incontestablement un secteur
pourvoyeur de richesse, on constate, dans la Commune de Bassila, une carence de
professionnels capables d'animer l'activité touristique, d'en assurer la
promotion et la commercialisation à travers, les mass media, les
écoles et autres canaux de communication qui pourront inciter les
populations locales et étrangères à s'intéresser au
tourisme.
48
3.1.4. Problèmes liés aux patrimoines
touristiques, aux infrastructures et aux équipements
3.1.4.1. Problèmes liés aux patrimoines
touristiques de la Commune
Les problèmes auxquels est confronté le
patrimoine touristique de la Commune de Bassila sont liés au
caractère encore brut du patrimoine naturel et culturel en ce sens qu'il
reste un travail de toilettage à faire en vue de le rendre consommable
par le touriste.
En effet, il existe de véritables potentialités
touristiques naturelles et culturelles dans la commune mais très peu
sont connues et visitées par les touristes nationaux ou internationaux
du fait du manque d'implication réelle ou encore du
désintéressement des autorités communales. Malgré
les différents débouchés que le secteur touristique peut
engendrer au niveau des populations locales en vue d'améliorer leur
niveau de vie, il n'existe presque pas de politique communale
d'aménagement touristique des différents sites. Ceci explique le
peu de documentation concernant le patrimoine touristique dans la commune. Le
patrimoine culturel n'est pas aussi bien connu par les étrangers
malgré son originalité, et ce, à cause du manque de
documentation d'équipements et d'infrastructures, d'une politique de
communication digne de ce nom. Les forêts sacrées ou
classées, malgré l'effort à ce niveau des autorités
et des autres acteurs, sont menacées à cause de la pression
démographique et des activités humaines.
3.1.4.2. Problèmes liés aux infrastructures
et équipements de la Commune
Pour un séjour réussi, le touriste a besoin de
se retrouver dans certaines conditions optimales. Les infrastructures et
équipements entrant dans l'animation des activités touristiques
sont indispensables.
49
3.1.4.3. Infrastructures de communication
Les infrastructures routières, fluviales, ferroviaires,
aériennes, les systèmes de télécommunications, les
réseaux d'électricités et d'eau sont indispensables pour
un pays, et donc pour toute commune en quête de
prospérité.
La Commune de Bassila est traversée par la route inter
Etats N°2 reliant Cotonou à Ouagadougou par deux de ses
arrondissements qui sont ceux de Bassila et de Pénéssoulou. Le
reste des autres arrondissements (Manigiri, Alédjo) sont
traversés par des routes en terre, ce qui rend en saison pluvieuse les
déplacements difficiles. Souvent les pistes menant vers les sites
touristiques se dégradent aussi. Ce qui rend l'activité
touristique en toute saison difficile.
Les télécommunications restent un maillon
important dans le développement du tourisme. Car sur le terrain, le
touriste a besoin de communiquer, faire certaines recherches. Mais
malgré l'ensemble des réseaux mobiles (MTN Benin, Moov Benin,
Global Communication, BBCom, Libercom) installés au Benin après
la libéralisation du secteur, l'on note certaines perturbations à
cause des collines, ou la non couverture de ces réseaux par endroit, ce
qui rend la communication difficile. L'accès à l'internet reste
encore peu développé. Des cybers centres fonctionnels permettant
à la masse d'avoir accès à l'internet sont presque
inexistants. Un seul est fonctionnel à Bassila le chef-lieu de la
commune. Si ce n'est l'avènement des portables multimédias qui
offrent à une partie de la population la chance de naviguer sur leurs
portables. Mais l'accès à l'internet n'est pas encore ce que l'on
aurait souhaité. Son développement au sein de la commune est un
axe majeur de l'essor futur du tourisme.
Le réseau électrique malgré les efforts
du gouvernement central, reste encore un luxe pour certaines populations de la
commune ce qui rend le séjour des touristes peu sécurisé
quand on sait l'importance que revêt la notion de sécurité
des personnes et des biens, facteurs indispensables dans l'activité
touristique.
50
La qualité de l'eau dont l'utilité et la
nécessité ne sont plus à démontrer sur toute la
chaine de l'activité touristique depuis la restauration jusqu' à
l'hébergement n'est pas souvent acceptable malgré les efforts
consentis par le gouvernement à travers les prestations de la
Société Nationale des Eaux du Benin et la poursuite d' autres
projets de la part des autorités communales pour faciliter
l'accès à l'eau potable aux populations locales.
3.1.4.4. Equipements d'hébergement
touristique
Les équipements touristiques sont tout
aménagement, installation et matériel nécessaire à
l'activité touristique.
La Commune de Bassila n'étant pas pour le moment un
centre d'affaires ou une des destinations touristique, elle ne dispose pas
véritablement d'équipements d'hébergement et de
restauration. Le manque d'infrastructures de standing
international pouvant abriter des séminaires, des
rencontres régionales et internationales limite la présence
d'hommes d'affaires et de touristes. Les rares promoteurs hôteliers et de
restauration existant ne sont pas motivés parfois à cause des
impôts qui ne cessent d'augmenter alors que le chiffre d'affaire diminue
par manque de clientèle. Parfois le personnel de ces structures
d'hébergement et de restauration n'est pas professionnel. Leur
insuffisante qualification contribue aussi à créer un sentiment
de réserve de la part de la clientèle. Seul l'hôtel Romance
situé à Bassila dispose d'un cadre adéquat. Malgré
la construction de maisons de jeunes dans différentes localités,
il n'existe pratiquement pas d'activités culturelles pour retenir les
visiteurs et rendre leurs séjours agréables. Les aires de jeux
aménagés, n'existent presque pas.
Toutes ces contraintes ne favorisent pas l'émergence du
tourisme dans la Commune de Bassila pour le bien du développement de
l'économie locale.
51
3.2. Stratégie de valorisation des ressources
touristiques pour un développement socio-économique de la commune
de Bassila
Le Benin, en particulier la Commune de Bassila, dispose de
potentialités touristiques qui nécessitent d'être mises en
valeur et d'être sauvegardées. Cependant certaines pesanteurs ou
difficultés comme la négligence de ce secteur par les
autorités communales font que cette localité malgré la
diversité de ses ressources touristiques reste peu visitée par
les nombreux touristes nationaux et internationaux qui viennent dans notre
pays.
C'est pour surmonter à ces difficultés
diagnostiquées et donner un souffle au secteur du tourisme dans la
Commune de Bassila que nous suggérons et recommandons aux diverses
autorités de prendre les dispositions suivantes :
3.2.1- Au niveau de l'Etat
L'Etat est l'acteur principal capable de décider de la
politique à adopter pour accroitre l'économie du pays et
d'éradiquer la pauvreté. Vu les potentialités dont dispose
le Benin, le tourisme devrait occuper une place importante car il peut
contribuer à un apport d'importantes devises dans le pays et à
l'accroissement des revenus des populations locales directement ou
indirectement. Pour y arriver, l'Etat devrait :
- procéder à des recrutements quantitatifs et
qualitatifs d'agents devant animer les différentes structures en charge
de tourisme au niveau départemental,
- prendre des mesures adéquates pour éviter que
la politique de positionnement des cadres n'éloigne les vrais acteurs
des questions de développement du tourisme ;
- renforcer les capacités d'intervention du
ministère en charge du tourisme et de la culture en vue de le doter de
moyens d 'actions adéquats en matière de structures et
d'infrastructures ainsi que des moyens de financement nécessaires au
recensement des projets d'aménagement des sites et des
52
territoires d'intérêts naturel, culturel, et
historique dans toutes les communes ;
- encourager les opérateurs touristiques privés en
leur accordant des facilités
fiscales et un accès plus facile aux crédits
pour la construction d'infrastructures hôtelières, de
restaurations, de salles de jeu et de fête en vue d' augmenter la
capacité d'accueil de la commune, ou tout du moins ; encourager un
financement mixte public/privé selon la formule des projets PPP
(Partenariat Public Privé) ;
- réglementer, aider à promouvoir toutes les
activités du secteur du tourisme et de la restauration en vue d'en faire
un secteur d'excellence susceptible de créer une demande pérenne
permettant d'assurer au secteur touristique un avenir de rentabilité
;
- développer l'accès à l'internet dans
les communes ;
- venir en appui de la commune pour réaliser des
projets de délimitation des Zones d'Aménagement Touristique
(ZAT).
3.2.2. Au niveau des Autorités
communales
Le tourisme est une activité pourvoyeuse de
richesse.la Culture du tourisme
jusque-là n'est pas encore entrée dans les moeurs. Cela
peut-être s'expliquer par l'importance quasi monopolistique des
activités rurales en zone rurale. Il faut aussi souligner la faiblesse
du pouvoir d'achat de la population ou encore les pesanteurs sociologiques qui
ne sont pas à négliger. Il faut donc à l'heure de la
décentralisation que les autorités communales garantes du
développement économique et social mettent en place des
politiques d'incitation des populations locales pour la prise en compte de nos
potentialités touristiques qu'elles doivent non seulement connaitre mais
aussi valoriser. Pour y parvenir les autorités communales devraient :
? créer à court terme un service
général en charge du tourisme et sur le long terme un office
municipal de tourisme pour la commune ;
53
E1!D nouer des partenariats avec les communes
d'intérêt touristique afin de créer un réseau
efficace de territoires touristiques pour la promotion du tourisme au Benin et,
en conséquence, au niveau de chacune des communes ;
E1!D aménager de façon optimale les
différents sites et impliquer les mass media dans les campagnes de
promotion, auprès des agences de voyage, des tours operators, des
écoles de formation touristique ;
E1!D organiser périodiquement avec l'aide des
professionnels du tourisme des séances de sensibilisation afin
d'informer les populations sur les avantages que revêt la protection et
l'entretien des potentialités touristiques existant dans la commune ;
E1!D organiser des ateliers de danses et de chants, de
l'artisanat pour recycler chacun des acteurs dans son domaine ;
E1!D organiser des colonies de vacances, des excursions
pédagogiques dans la commune pour permettre aux apprenants de mieux
s'imprégner des réalités de leur milieu ;
E1!D mettre en place des panneaux d'indication et de
signalisation des différents sites, villages, et les distances
d'accès ;
E1!D utiliser internet pour faciliter les recherches et
surtout les échanges à divers niveaux et disposer d'une
plate-forme permanente pour la mairie ;
E1!D veiller à la qualité des prestations
à fournir dans les établissements d'hébergement, de
restauration, et de communication en allégeant la charge fiscale pesant
sur ces établissements afin de leur permettre d'être
compétitifs ;
E1!D mettre en place une politique publicitaire et de
communication multimédia pour mieux vendre les potentialités
touristiques de la commune ;
E1!D mettre en réseau tous les sites pour permettre aux
visiteurs de faire un choix ;
E1!D fixer un prix de visite de ces sites pendant la saison
touristique afin d'attirer la clientèle ;
54
? proposer des émissions à la radio
communautaire (FM Kouffè) traitant des potentialités et
activités touristiques dans la commune ;
? former et recycler les guides locaux.
3.2.3. Au niveau des autres acteurs
Les opérateurs économiques nationaux ou
internationaux constituent un maillon important dans la vie des
activités touristiques (directement ou indirectement.) Ils devraient
:
- investir dans les infrastructures d'hébergement et de
restauration grâce à un
partenariat public privé (PPP) en vue d'améliorer
celles déjà existantes.
- augmenter la capacité d'accueil de la commune;
- nouer un partenariat avec les autorités communales pour
mieux valoriser
les sites touristiques et activités culturelles en
aménageant ces sites et en organisant ou soutenant les festivals
traditionnels qui ont lieu dans la commune ;
- organiser des "tours" ciblés sur les différents
sites de la commune ;
- organiser des ateliers de formation pour les acteurs locaux
dans diverses
activités entrant dans le secteur du tourisme ;
Pour ce qui est des associations villageoises elles devraient
:
- faciliter la tâche aux autorités communales en
leurs donnant de vraies
informations sur les potentialités touristiques existantes
dans les villages ;
- participer à la protection, à la valorisation
et à la promotion des merveilles touristiques dont dispose la
commune, tout en développant l'artisanat local sans lequel il n'y a pas
d'activité touristique ;
- respecter les demandes et les attentes des visiteurs qui en
retour devraient aussi honorer le mode de vie local des populations, et
maintenir l'environnement et les sites visités propres ceci pour
contribuer à la conservation de l'écosystème.
55
3.2.4. Aménagement touristique de la
Commune
Pour le développement réel du Tourisme dans la
Commune de Bassila, il serait intéressant de procéder à un
zonage de l'espace communal.
En effet, ce zonage se fera sur la base des ressources
touristiques disponibles. Il s'agira d'identifier et de délimiter des
zones potentielles capables de recevoir des équipements touristiques. Il
faudra alors prévoir des zones et des sites d'aménagement
touristique. La zone d'aménagement touristique est une zone
d'intérêt touristique, qui se définit comme une zone
géographique dans laquelle la fréquentation touristique existante
ou potentielle conduit à préserver les attraits touristiques et
à les renforcer.
Les sites d'aménagement touristiques sont des sites
d'intérêt touristique qui sont des espaces restreints dont
l'utilisation actuelle ou future à des fins touristiques conduit
à en préserver et à en renforcer les attraits
touristiques.
Deux grandes zones d'aménagement touristiques ont
été proposées. La première est celle formée,
des forêts classées ou sacrées pour l'écotourisme et
le tourisme de vision et la deuxième est formée de tous les
arrondissements de la commune pour le tourisme culturel. Il faudra
prévoir après zonage les types d'équipements à
implanter et inciter par certaines facilités fiscales les
opérateurs économiques à investir dans le tourisme par la
construction de ces équipements. La construction de ces infrastructures
doit prendre en compte la préservation des sites afin de garantir
l'utilisation actuelle et future des ressources touristiques.
3.2.5. Proposition d'un circuit touristique
Le circuit touristique est un schéma bien défini
à partir des sites et attraits touristiques disponibles dans la commune
proposé aux touristes. Ceci est souvent proposé par des agences
de voyages à leur clientèle. Toutefois, les autorités
communales ou en charge du tourisme doivent veiller à ce que ces
déplacements sur les sites ne soient pas une menace afin de
préserver le patrimoine touristique de la commune pour les
générations futurs. Ceci est une
56
proposition de circuit touristique aux autorités
communales dans le cadre de cette étude.
Circuit : Nature et découverte.
Jour 1 :
- Départ de Cotonou pour Tanguiéta
- Escale à Dassa-Zoumè : Visite de la grotte
mariale.
- Escale à Savalou : Visite du musée de la culture,
de la chasse et du fâ.
- Arrivée à Bassila.
- Diner et nuitée à l'hôtel Romance.
Jour 2
- Petit déjeuner à l'hôtel Romance
- visite de la tombe de l'ancien Président du Dahomey
(Alphonse ALLEY).
- Tour de la ville
- Retour à l'hôtel Romance :
- Déjeuner.
- Visite de la forêt sacrée de Kikélé
et des singes.
- Retour de Kikélé :
- Animation folklorique
- Dîner, animé et nuitée à
l'hôtel Romance.
Jour 3
- Petit déjeuner à l'hôtel Romance.
- Départ pour Tchimbéri :
- Arrêt à Partago : contemplation de la source du
fleuve Mono à Niala.
- Visite de la forêt sacrée de Partago.
- Escale à Alédjo :
- Visite de la toute première école de
l'arrondissement d'Alédjo
- Déjeuner et continuation.
- Arrivée à Akaradè :
57
- Visite de Kélina, des animaux sauvages dans le parc
aménagé et de la
grotte Kéziré.
- Dîner animé et nuitée à l'auberge
Gouni Walam Tou Wé.
Jour 4
- Petit déjeuner à l'auberge Gouni Walam Tou
Wé
- Départ pour Tchimbéri
- Arrivée à Tchimbéri et visite du palais
royal - Départ pour la découverte du mont Sagbarao
- Retour au palais,
- Déjeuner puis continuation pour Tanguiéta.
- Dîner et nuitée à l'Hôtel
Pendjari.
Jour 5
- Petit déjeuner à l'Hôtel puis départ
pour la visite du Parc Pendjari.
- Déjeuner à l'Hôtel
- Quartier libre
- Dîner et nuitée à l'hôtel.
Jour 6
- Petit déjeuner à l'Hôtel Pendjari -
Départ pour Cotonou.
58
Conclusion
La mise en valeur des potentialités touristiques
constitue un enjeu majeur pour les pays en voie de développement. Ils
comptent désormais sur elle comme source de ressources
supplémentaires pour équilibrer leurs échanges
extérieurs, créer des emplois, aménager leur territoire,
et valoriser leur image au niveau international.
Le secteur du tourisme béninois regorge
d'énormes potentialités naturelles, physiques, historiques,
culturelles. Pour que cela soit pourvoyeur de richesses, il faut une mise en
application effective de la Politique Nationale du Développement
Touristique élaboré en 1997 et actualisé en 2007 qui dans
ses recommandations prévoit la création des offices de Tourisme
Communal et l'aménagement des Zones d'Intérêt Touristique
(ZIT).
L'étude menée dans la Commune de Bassila a
permis de constater que la commune dispose de sites touristiques qui ne sont
jusque-là pas encore valorisés. De ce fait une grande partie de
ces potentialités touristiques est confrontée à des
problèmes liés au manque d'infrastructures de communication, au
manque de structures d'accueil et à d'autres facteurs socioculturels
longuement explicités. Cette situation négative ne permet pas
l'essor du tourisme. Le manque de motivation des autorités à
l'égard des opérateurs privés est aussi à
déplorer et ceci va de pair avec le désintérêt des
acteurs privés existants qui ploient sous le fardeau de taxes de toutes
sortes. Ce n'est qu'en inversant cette tendance que l'on pourra impulser une
politique touristique dynamique et innovante. Il apparait dans cette
perspective urgente que les autorités communale privilégient le
Partenariat Public Privé (PPP), seule stratégie susceptible de
débloquer la situation actuelle. Ce levier permettra de donner une
nouvelle chance au secteur du tourisme et de créer en même temps
un accélérateur de croissance pour la population locale dont
nombre d'activités de demain, à commencer par l'essor de
l'artisanat local, dépendent du secteur touristique. C'est ainsi qu'un
nouveau type de croissance, facteur de réduction de
59
chômage ou de sous-emploi, pourra voir le jour dans la
commune et sa région, croissance qui à son tour
générera des progrès socioculturels et un nouveau type de
développement vertueux.
60
Bibliographie
- ABE, juin 2001. Profil environnemental de Bassila, Cotonou,
Benin.
- ADAM K. S. et BOKO M., 1993. Le Bénin, EDICEF, Paris,
France, 93 p. - AFRIQUE RENOUVEAU, août 2012. Le tourisme en Afrique :
une industrie en pleine expansion, 20 p
- AKOHA P., 2011. Potentialités touristiques du Benin
et opportunités d'emplois, Cotonou, Benin, 44 p.
- AKPAKI J., 2006. Relations entre colons agricoles et
autochtones dans la commune de Bassila, 14 p.
- ALFA SANI ALI Z., 2010. Impacts des transports sur le
développement du tourisme au Benin : cas du parc w, Mémoire de
maitrise en géographie, UAC, Abomey Calavi, Benin, pp 10-12.
- AMIROU R. et BACHIMON P., 2000. Le Tourisme local, une
culture de l'exotisme, édition l'Harmattan, coll. Tourisme et
société, Paris, France, 238 p.
- BABIO E. M., 2005. La contribution de l'écotourisme
à la protection et à la valorisation des réserves de
biosphère pour réduire la pauvreté des populations
riveraines : cas des réserves de biosphère de la Pendjari et du
parc W(Benin), Mémoire de DEA en géographie, UAC, Abomey Calavi,
Benin, 93 p.
- BERRIANE M., 1999. Tourisme et développement dans la
région arabe, UNESCO, 17 p
- BILHA S., 2006. « Interview du ministre de l'artisanat
et du tourisme Soumanou TOLEBA» LGB Magazine n°8,28-32 p.
- BOYER M., 1982. Tourisme, Edition du seuil, Paris, 312 p
- C.E.S., 2010.Contribution du secteur du tourisme à
l'économie béninoise : rapport du conseil économique et
social, Cotonou, Benin, 27 p.
61
- CAZE G. L. R. et RAYNOURD Y., 1981. Aménagement
Touristique, Coll. Q.S.J. n°1993, Ed PUF, Paris, France, 128 p.
- CITES UNIES, GROUPE THEMATIQUE : Tourisme responsable,
Réunion du 13 janvier 2010, Paris, France.
- DAFONNA C., 2012. Tourisme et Développement dans la
Commune de Boukoumbé : Atouts et Contraintes, Mémoire de maitrise
en géographie, UAC, Abomey Calavi, Benin, 89 p.
- DANGNITCHE O., 2008. Les hôtels du Benin : normes et
qualifications du personnel face aux exigences du tourisme international, cas
des villes de Porto Novo et de Cotonou. Mémoire de maitrise en JA,
INJEPS, UAC, 80 p.
- DDT, 2009. Annuaire des statistiques du tourisme au
Bénin volume IV, 95 p.
- DECLARATION DE QUEBEC SUR L'ECOTOURISME, 2002.
- DEKADT E., 1980. Tourisme : Passeport pour le
développement ? Hatier, Paris, France, 345 p.
- DELISLE M. A., JOLIN L., Avril 2007. Un autre tourisme
est-il possible ? Québec, presses de l'Université du
Québec, 144 p.
- DICTIONNAIRE LAROUSSE, 2010. Edition Larousse, Paris, 1812
p
- DINETY J.C. ET PROUST E., 2002. Géographie du
tourisme, Edition BPI, Paris, France, 160 p.
- DURANT O., 2002. Tourisme, Ethno-tourisme, Ecotourisme, in
bio contact, pp 42-46.
- DURRUAU M., 2002. Géographie Humaine, Paris, France,
Ed. Armand Collins, 294-304 p.
- ELEGBE A. A., 2001. Le tourisme dans les départements
de l'Ouémé et du Plateau. Diagnostique et stratégie de
promotion. Mémoire de maitrise, Aménagement du territoire, DGAT,
Abomey- Calavi, Bénin, 100 p
62
- FAD, 2005-2009. Document de stratégie par pays
(basé sur les résultats), 40 p.
- GOURIJA S., 2007. Tourisme et développement durable :
quelles conjugaisons ? Cas du Maroc, Thèse de doctorat Es Sciences
Economiques, ULCO, Calais, France, 303 p.
- GUIBILATO G., 1983. Economie Touristique, Editions Deltas et
Spes, Paris, France, 185 p.
- HAULOT A., 1974. Tourisme et Environnement, collection
Marabout monde moderne, Verviers, Paris, France, 411 p.
- HOUNGA H.N., 2008. Valorisation des sports nautique au
Benin, offre touristique pour la Commune de So-ava et des
Aguégués. Mémoire de maitrise STAPS, INJEPS, UAC, Abomey
Calavi, Benin, 64 p.
- INSAE, 2002. RGPH3, Estimation de la population
béninoise : données socio-économiques, pp 7-9.
- LES FAITS SAILLANTS, édition 2013.
- MAIRIE DE SAVALOU, 2009. Stratégie de
développement du tourisme de la Commune de Savalou, Bénin, 68
p.
- MARTINET A.C., 1990. Diagnostic stratégique, Vuibert,
157 p.
- MEHOU-LOKO V., 1976. Le Tourisme dans les pays en voie de
développement : mythes, réalités et perspectives, ACCT,
Paris, France, 173 p.
- MISD, juin 2001. Atlas monographique des communes du Benin,
Cotonou, Benin.
- OBED J.D., 2009. Le Tourisme dans la Commune de Savè
: Diagnostic et stratégie de valorisation, Mémoire de maitrise en
géographie, UAC, Abomey Calavi, Benin, 82 p.
- OMT et STEP, 2010. Le tourisme durable, instrument
d'élimination de la pauvreté, 36 p.
63
- OMT, 2002. Tourisme : horizon 2020. Prévisions
globales des segments de marchés. Volume7, OMT, Madrid, Espagne, 144
p.
- OMT, 2003. Développement durable de
l'écotourisme : recueil de bonnes pratiques dans les PME, 55 p.
- OMT, 2004. Tourisme et réduction de la
pauvreté. Recommandation pour l'action, Rapport, 56 p.
- OMT, 2008. Etude du tourisme à l'horizon 2020, 81p
- ONU, 24-26 nov. 2004. Sous-comité pour
l'infrastructure et la facilitation des transports et le tourisme,
première session, Bangkok
- PAPACO - UICN, 2010. Tourisme dans les aires
protégées d'Afrique de l'ouest : Quelle contribution à la
conservation ? Numéro 6, 110 p.
- PECQUEUR B., 1989. Le développement local, Syros,
collection alternatives économiques, Paris, France, 120 p.
- PLAN DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL DE BASSILA, 2010.
Deuxième génération, période 2011-2015, Bassila,
Bénin, 129 p.
- PNUD, OMT, 2009. Actualisation de la politique nationale du
tourisme, Termes de références, 4 p.
- RABOTEUR J., 2000. Introduction à l'économie
du tourisme, édition l'harmattan, Paris, France, 151 p.
- RGPH4, édition 2013.
- SANTOS L.I., 1992. Impact du tourisme sur l'économie
des pays du tiers monde, CCPS, Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris,
France, 13 p.
- SEGBENOU G. C., 2010. Potentialités Touristique et
Développement local dans la Commune de KPOMASSE, Mémoire de
maitrise en géographie, UAC, Abomey Calavi, Benin, 83 p.
- SOCIETE DE TOURISME INTERNATIONAL (STI), décembre
1995. Elaboration de la politique nationale du tourisme- bilan (vol1),
Ministère
64
du plan et de la promotion de l'emploi et du Ministère
du commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, 132 p.
- TENSIE W., DERBLUM-GANEM C., 2003. L'Ecotourisme :
gérer l'environnement, Edition nouveaux horizons, 197 p.
- TOKO N., 2010. Contribution cartographique à la mise
en oeuvre des stratégies de mobilisation des ressources dans la Commune
de Tchaourou : cas des arrondissements de Tchatchou, de Kita, et de Sanson,
mémoire de maîtrise, UAC, Abomey-Calavi, Bénin, 91 p.
- VELLAS F., 2004. Le développement durable du tourisme
et la réduction de la pauvreté. Cotonou, Benin, 105 p.
- WAINWRICH J., 1999. Agenda info Haïti, Edition CASSAGNOL,
79 p
- WHELAN T., 1993. L'Ecotourisme : gérer
l'environnement, nouveaux horizons 3è édition, Paris, France, 198
p.
- YAKALBE J., 2013. Problématique à
l'aménagement touristique face aux défis de développement
local dans le département de lac léré au sud-ouest du
Tchad, Mémoire de maitrise en géographie, UAC, Abomey Calavi,
Benin, 68 p.
- YAYA M. B., mars 2005. Diagnostic du tourisme
béninois à travers une analyse s.w.o.t et stratégie de
relance, Master Economie du tourisme international, Toulouse, France, 81 p.
Webographie
1.
www.world-tourism.org
2.
www.benintourisme.com
3.
www.geotourisme.com
4.
www.google.com
5.
www.larousse.fr
65
Liste de tableaux
Tableau I: Centre de documentations et types
d'informations collectées .. 22
Tableau II : Echantillonnage des unités
d'enquête . 24
Tableau III : Activités socio-culturelles
30
Tableau IV : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement d'Alédjo .. 67
Tableau V : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Manigri . 69
Tableau VI : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Bassila 70
Tableau VII : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Pénéssoulou 71
Liste des figures
Figure 1 : Situation géographique de la
Commune de Bassila 13
Figure 2 : Schéma du model SWOT
appliqué à l'étude de tourisme et
développement socio-économique dans la commune de
Bassila 25
Figure 3 : Inventaire du potentiel touristique
de la Commune de Bassila . 42
Liste des photos et planches
Photo 1 : Le mont Sagbarao à
tchimbéri . 26
Photo 2 : Le fétiche Akpakoroko 35
Planche 1 : Présentation de face des
Collines étagères d'Akaradè . 27
Planche 2 : Vue de face de la grotte de
Kéziré, arrondissement d'Alédjo...... 28
Planche 3 : Présentation de la
forêt sacrée de kikélé et de son espèce
favorite, le singe à barbe blanche . 29
Planche 4 : Le chef traditionnel de la
divinité médji et la foule en liesse lors
de Diila 31
Planche 5 : l'ambiance pendant la fête de
diila à Akaradè . 32
Planche 6 : Différentes catégories
de luttes traditionnelles 33
Planche 7 : Niala, la source du fleuve mono .
36
Planche 8 : Groupe de Sô d'Akaradè
. 37
Planche 9 : Quelques mets disponible dans la
commune 41
Planche 10 : Fabrication du gari à
Akaradè .. 43
Planche 11 : Activités de tissage et de
vannerie 44
66
ANNEXES
67
ANNEXE 1 : TABLEAU DE RECENSEMENT DES POTENTIALITES
TOURISTIQUES DE LA COMMUNE DE BASSILA
Tableau IV : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement d'Alédjo
N°
|
NOM
|
LOCALISATION
|
INTERET TOURISTIQUE CARACTERISTIQUES
|
FLUX
TOURISTIQUE
|
AMENAGEMENT POSSIBLE
|
01
|
FORET SACREE DE PARTAGO
|
Partago
A 53km de Bassila
|
Forêt Vénérée
(on peut y développer le tourisme culturel
|
Moyen
|
Identifier et répertorier la flore locale.
Prévoir l'aménagement d'un jardin botanique et des
procédures de protection de la forêt des activités
humaines
|
02
|
NIALA
|
Partago
A 53km de Bassila
|
La Source du fleuve Mono. lieu
vénéré par les populations locales et
étrangères (on peut y développer le tourisme
de découverte)
|
Faible
|
Aménagement des voies d'accès
|
03
|
KELINA
|
Akarade
A 53 km de Bassila
|
Collines en étages formant un lieu de repos. (on
peut y développer un tourisme de découverte)
|
Moyen
|
Aménager les voies d'accès au site, construire
des sièges où tout visiteur du site peut se reposer,
une cabane pour la vente d'objets de souvenirs et la restauration
|
04
|
KEZIRE
|
Akaradè
A 54 km de Bassila
|
Falaise avec grottes sous forme d'habitat (on peut
développer le tourisme de découverte et historique)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès
|
05
|
MONT SAGBARAO
|
Tchimbèri
A 58km de Bassila
|
Le Plus haut point du Bénin
(on peut y développer le tourisme
de découverte et de randonnée)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès, mettre les
panneaux signalétiques pour mieux renseigner les
visiteurs. Construire un gite au départ et à l'arrivée
du haut du sommet pour permettre aux touristes de se rafraichir et de se
mettre en condition pour la randonnée. On pourra aussi y vendre des
objets de souvenirs.
|
06
|
GROTTE AUX CHAUVES- SOURIS
|
Akaradè
A 55 km de Bassila
|
Un canal utilisé par les ancêtres au temps des
conquêtes esclavagistes pour se cacher (on peut y développer
un tourisme de découverte et scientifique)
|
Pas visité
|
Aménager les voies d'accès au site,
l'intérieur du canal aussi pour éviter au maximum tout
désagrément dû aux morsures de reptiles ou autres
espèces animales
|
07
|
GROTTES
|
Kadegué
A 61 km de Bassila
|
Grottes historiques
(on peut y développer le tourisme culturel)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès
|
68
08
|
SOUDOU ALOU
|
Akaradè
A 53 km de Bassila
|
Rivière intarissable même en période
de sècheresse habitée par un serpent sacré. (on peut
y développer le tourisme de découverte)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès
|
09
|
DIILA
|
Akaradè
A 50 km de Bassila
|
Fête traditionnelle célébrée dans
les mois d'août ou septembre lors de la sortie de la nouvelle
igname
(on peut y développer le tourisme culturel et de
découverte)
|
Elevé
|
Aménager les voies d'accès aux lieux de
réjouissances, aménager le lieu où se déroule les
rituels traditionnels, créer une foire artisanale et agricole à
l'occasion de la fête, construire des habitats typiques à la
localité pour
l'accueil des étrangers.
|
10
|
GODJA
|
Alédjo
A 48 km de Bassila
|
Fête de la flagellation
(on peut y développer le tourisme culturel et de
découverte)
|
Moyen
|
Aménager la place où se déroule
habituellement l'évènement
|
Source : Mairie de Bassila, enquêtes de
terrain, 2014
69
Tableau VI: Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Bassila
N°
|
NOM
|
LOCALISATION
|
INTERET TOURISTIQUE CARACTERISTIQUES
|
FLUX
TOURISTIQUE
|
AMENAGEMENT POSSIBLE
|
01
|
FORET SACREE DE KIKELE
|
Kikélé
A 7 km de Bassila
|
Présence des Singes appelés « Colobes
», à pelage
noir, à barbes blanches espèces rares en Afrique.
(on peut y développer le tourisme de vision et écologique)
|
Moyen
|
Renforcer l'aménagement
déjà commencé par quelques ONG sur le
site
|
02
|
KIMIDAHA
|
Pèrèkètè
A 38 km de Bassila
|
La forêt des Singes Noirs
(on peut y développer un tourisme de vision)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès au site. faire une
délimitation de leur territoire en vue de la protection de
l'espèce
|
03
|
SOMMET DE SONGO ET ABAKPE
|
Aoro
A 15 km de Bassila
|
Présence de Serpents fétiches
(on peut y développer un tourisme de
découverte)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès au site
|
04
|
FORET SOUS AMENAGEMENT
|
Biguina I
A 24km de Bassila
|
Possibilité de la transformer en Site
cynégétique. (on peut y développer un tourisme
écologique)
|
Faible
|
Renforcer l'aménagement déjà
débuté
|
05
|
FORET SOUS AMENAGEMENT
|
Balimboli-Diépani A km de Bassila
|
Possibilité de la transformer en Site
Cynégétique. (on peut y développer le tourisme
écologique)
|
Faible
|
Renforcer l'aménagement déjà
débuté
|
06
|
TOMBE DE ALPHONSE ALLEY ANCIEN PRESIDENT DU
DANHOMEY
|
Bassila
|
(on peut y développer un tourisme historique)
|
Faible
|
Aménager la place pour en faire un lieu de repos en
plantant quelques arbustes
|
07
|
ESSAN (FETE D'IGNAME)
|
Kikélé
A 7 km de Bassila
|
Cérémonie traditionnelle organisée en faveur
de la divinité
BOUKOU à la sortie de la nouvelle igname (on peut
y développer le tourisme culturel et de découverte)
|
Moyen
|
Aménager la place où se déroulent
les festivités
|
08
|
GUIDIMAN
|
Kikélé
A 7 km de Bassila
|
Cérémonie de lutte traditionnelle
organisée en faveur de la divinité GUIDIMAN
(on peut y développer le tourisme culturel et de
découverte)
|
Moyen
|
Aménager la place où se déroulent
les festivités
|
Source : Mairie de Bassila, enquêtes de
terrain, 2014
70
Tableau V : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Manigri
N°
|
NOM
|
LOCALISATION
|
INTERET TOURISTIQUE CARACTERISTIQUES
|
FLUX
TOURISTIQUE
|
AMENAGEMENT POSSIBLE
|
01
|
OKOUTA GUEGUE
|
Manigri -Oké
A 11km de Bassila
|
Un vaste dôme rocheux qui présente sur un de ses
flancs, une caverne, qui est le lieu de Culte pour les fondateurs de ce
village. Véritable curiosité naturelle à
découvrir. (On peut y développer un tourisme culturel)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès. Aménager le
site
|
02
|
ODOHEGNE
|
Manigri-Ikani
A 30km de Bassila
|
Forte fréquence de diverses espèces de faune (1
zone cynégétique) (on peut y développer un tourisme de
vision)
|
Pas visité
|
Aménager les voies d'accès Identifier et
répertorier la faune locale, et prévoir leur protection des
activités humaines
|
03
|
BIDO AÏMON et OKOUTA DONKA
|
Igbéré
A 29km de Bassila
|
Présence de colobes magistrats, en grand nombre. (on
peut y développer un tourisme de vision)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès. Prévoir les
procédures de protection de ces colobes des activités
humaines
|
04
|
MAFAWOBA
|
Igbéré
A35 km de Bassila
|
Un affleurement rocheux dans le lit de la rivière
Terrou. Quand on touche à cet affleurement, il commence par pleuvoir
le long du lit de la rivière. (on peut développer un
tourisme scientifique et culturel)
|
Pas visité
|
Aménager les voies d'accès
|
05
|
SITE GUILAFO
|
Igbéré
A 29km de Bassila
|
Affleurement rocheux semblable à une piste
d'atterrissage d'avion, long de près de 200m. Cet affleurement
présente un puits naturel de 10 m de profondeur. A côté,
une caverne semblable à un vestibule. Une ceinture forestière
entoure le site. (on peut y développer un tourisme de
découverte et écologique)
|
Pas visité
|
Aménager les voies d'accès
|
06
|
OKOUTA WEKELE- WEKELE
|
Igbéré
A 30km de Bassila
|
Une superposition naturelle de fragments rocheux en 3
pièces surmontées par une 4ème. Tout
l'ensemble est ceinturé par une végétation
forestière. (on peut y développer un tourisme de
découverte et écologique)
|
Pas visité
|
Aménager les voies d'accès
|
Source : Mairie de Bassila, enquêtes de
terrain, 2014
71
Tableau VII : Sites d'intérêt
touristique de l'arrondissement de Pénéssoulou
N°
|
NOM
|
LOCALISATION
|
INTERET TOURISTIQUE CARACTERISTIQUES
|
FLUX
TOURISTIQUES
|
AMENAGEMENT POSSIBLE
|
01
|
LES CANARIES ET PATTES D'ELEPHANTS DU
FLEUVE TERROU
|
Agarandèbou
A km de Bassila
|
Une Nappe de pierres noires sur lesquelles on voit des trous
sous forme de canaris et de pattes d'éléphants
(on peut y développer le tourisme scientifique et de
découverte)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès au site
|
02
|
LES SINGES ET CYNOCEPHALES DE KEMETOU
|
Kémétou
A 42 km de Bassila
|
Une galerie du fleuve Kémétou
(on peut y développer le tourisme
de découverte)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès au site
|
03
|
LES CAÏMANS BLANCS ET NOIRS DE
BAYACOU
|
Bayacou
A 52 km de Bassila
|
C'est une grande mare dans laquelle, vivent des caïmans
sacrés.
(on peut y développer le tourisme culturel)
|
Faible
|
Aménager les voies d'accès au site
|
Source : Mairie de Bassila, enquêtes de
terrain, 2014
72
ANNEXE 2 : Questionnaires
Sujet de recherche : Tourisme et
Développement socio-économique dans la commune de
Bassila
Ce questionnaire est adressé au maire, ses adjoints et les
chefs services de la mairie
Nom :
Prénoms :
Age : .
Sexe : .
Poste occupé : .
Localité d'appartenance :
1. Quelles sont vos préoccupations en matière de
développement de votre commune
Lotissement Voirie Assainissement
Sites touristiques
Autres à préciser :
2. Pourquoi avez-vous optez pour ces domaines ?
3. Selon vous quelle place accordez-vous à
l'aménagement des espaces touristiques?
4. Quelle part du budget est consacrez à la gestion des
espaces touristiques dans votre Commune ?
5. Quelles sont les actions que vous menez dans le sens de la
valorisation des sites touristiques et activités culturelles à
potentialité touristique de votre Commune ?
6. Selon vous quels sont les atouts, les contraintes et les
menaces des sites touristiques, activités touristique culturelles dans
votre Commune?
7. Comment le secteur touristique et les acteurs du secteur
sont-ils organisés ?
8. Qui devrait s'occuper de leur organisation ?
9. Le secteur est-il professionnalisé ?
73
10. Pourquoi ?
1. Quels sont vos partenaires/structures avec qui vous travaillez
dans le domaine de la valorisation des sites touristiques ?
2. Combien d'endroits touristiques potentiellement
aménageables disposez-vous sur votre territoire ?
3. Combien sont aménagés ?
4. Est-ce que le tourisme contribue au développement
socio-économique de la Commune ?
5. Quelles sont les dispositions prévues pour
aménager le reste ?
6. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
le domaine de gestion des sites touristiques dans votre commune ?
7. Organisez-vous des rencontres pour la réflexion sur le
développement ou la formation des acteurs du secteur touristique ?
74
1. Si, oui. Citez-les
2. Si, non. Pourquoi ?
3. Avez-vous des coopérations
décentralisées qui vise le secteur touristique ?
4.
75
Les populations locales sont-elles impliquées dans les
activités touristiques ?
5. Combien de structures d'accueils de touristes avons-nous dans
la Commune ?
6. Elles sont reparties comment ?
7. Suggestions pour remédier aux difficultés
empêchant le développement du secteur touristique
Je vous remercie pour les réponses accordées
à ce questionnaire.
76
Sujet de recherche : Tourisme et
Développement socio-économique dans la
commune de Bassila
Ce questionnaire est adressé aux Chefs d'Arrondissement et
de villages
Nom :
Prénoms :
Age : .
Sexe :
Localité d'appartenance :
Ancienneté dans la localité :
1 - Arrondissement/ Quartiers :
2 - Quelles sont les infrastructures qui existent dans votre
arrondissement/quartier ?
(Nombre)
Collège : Public Privé
Ecole Primaire/maternelle : Publique Privée
Centre de santé : Public Privé
Marché Gares 3- Autres (à préciser) :
4 - Quelles sont les principales activités exercées
par vos populations (par ordre d'importance ?
5 - Selon vous, quels sont les secteurs d'activités qui
développent votre localité ?
6 - Quelles sont les sites touristiques qui existent dans votre
arrondissement/quartier ?
7- Pouvez nous les situer ?
8 - Dans quel état se trouvent ces sites touristiques ?
Oui
Propre Insalubre Dégradé Fonctionnel Non
9 - Qu'est ce qui peut expliquer cette situation ?
Entretien régulier Fonctionnalité parfaite
Mauvais entretien Destruction/vandalisme
Comportement Inconscience/Irresponsabilité
|
Efforts des populations
Manque d'organisation
|
10 - Qui assure l'entretien et la surveillance des sites
touristiques ?
Quartier (Population)
|
Arrondissement
|
Commune (DST)
|
11- Combien de structures d'hébergement et de restauration
avons-nous dans l'arrondissement/ le village?
77
Je vous remercie pour vos réponses
Sujet de recherche : Tourisme et
Développement socio-économique dans la Commune de
Bassila
Ce questionnaire est adressé aux personnes ressources et
populations locales.
Nom : .
Prénoms :
Age :
Sexe : .
Profession :
Localité d'appartenance : .
Ancienneté dans la localité : .
1 - Arrondissement/ Village : .
2 - Combien d'endroits touristiques potentiellement
aménageable dispose le village
3- A part les potentialités touristiques naturelles,
avons-nous des potentialités
touristiques culturelles dans le village ? Non Oui
Si oui lesquelles ?
4-A quelle période de l'année ont-elles lieu ?
5-Selon vous quels sont les atouts, les contraintes et les
menaces de ces potentialités touristiques ?
6- L''activité touristique est-elle connue par la
population locale ?
78
79
7 - Selon vous, le secteur touristique peut contribuer au
développent socio-économique des populations locales et du
village ?
8- le village dispose de guides touristiques locaux ?
9- les touristes viennent-ils dans le village ?
10- Si oui, à peu près combien en moyenne dans
l'année
11-Combien de structures d'accueils de touristes avons-nous dans
le village ?
12- Quelles sont les actions à mener dans le sens de
la valorisation de ces potentialités touristiques dans le village ?
13- Suggestions pour remédier aux difficultés
empêchant le développement du secteur touristique
Je vous remercie pour vos réponses
80
Table de matières
Sommaire 2
Dédicace 3
Remerciements 4
Liste des sigles, et abréviations 5
Résumé 6
Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 9
1.1. Cadre théorique 9
1.1.1. Problématique 9
1.1.2. Hypothèses de recherche 11
1.1.3. Objectifs de recherche 12
1.2. Cadre d'étude 12
1.2.1. Situation Géographique 12
1.2.2. Caractéristiques physiques du milieu d'étude
13
14 16 16 18
1.2.3. Caractéristiques sociodémographiques
1.3. Clarification de Concepts et Revue de littérature
1.3.1. Clarification de Concepts
1.3.2. Revue de littérature
1.4. Approche méthodologique de l'étude 20
1.4.1. Outils de collecte des données 21
1.4.2- Méthodes de collecte de données 21
1.4.2.1- Recherche documentaire 21
1.4.2.2 Investigations sur le terrain 22
1.4.2.2.1 Observations directes 23
1.4.2.2.2 Enquêtes par questionnaires et entrevue 23
1.4.2.3 Echantillonnage 23
1.4.2.4. Traitement de données et analyse des
résultats 25
26
CHAPITRE II INVENTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES,
CULTURELLES A POTENTIALITE TOURISTIQUE DE LA COMMUNE
DE BASSILA
2.1. Ressources Naturelles 26
2.1.1. Mont Sagbarao 26
2.1.2. Collines étagères 27
81
2.1.3. Grotte Kéziré 28
2.1.4. Forêt sacrée de Kikélé 28
2.2. Ressources Socio-culturelles 30
2.2.1. Fête de diila à Akaradè 31
2.2.2. Festivités pendant diila 32
2.2.3. Organisation de la lutte traditionnelle 33
2.2.4. Forêt sacrée de Partago 34
2.2.5. Niala, source du fleuve mono 35
2.3. Chants et Danses 37
2.4. Art Vestimentaire et Culinaire 40
2.4.1. Art vestimentaire 40
2.4.2. Art culinaire 40
2.5. Activités socio-économiques 43
46
CHAPITRE III LES CONTRAINTES, MENACES ET STRATEGIES
DE VALORISATION DES RESSOURCES TOURISTIQUES POUR UN DEVELOPPEMENT
SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COMMUNE DE BASSILA
3.I. Contraintes et menaces du secteur touristique dans la
commune de
Bassila 46
3.1.1. Contraintes naturelles 46
3.1.2. Pesanteurs socio-culturelles 47
3.1.3. Contraintes organisationnelles 47
3.1.4. Problèmes liés aux patrimoines touristiques,
aux infrastructures et
aux équipements 48
3.1.4.1. Problèmes liés aux patrimoines
touristiques de la Commune 48
3.1.4.2. Problèmes liés aux infrastructures et
équipements de la Commune 48
3.1.4.3. Infrastructures de communication 49
3.1.4.4. Equipements d'hébergement touristique 50
3.2. Stratégie de valorisation des ressources touristiques
pour un
développement socio-économique de la commune de
Bassila 51
3.2.1- Au niveau de l'Etat 51
3.2.2. Au niveau des Autorités communales 52
3.2.3. Au niveau des autres acteurs 54
3.2.4. Aménagement touristique de la Commune 55
3.2.5. Proposition d'un circuit touristique 55
Conclusion 58
82
Bibliographie 60
Liste de tableaux 65
Liste des figures 65
Liste des photos 65
ANNEXES 66
Table de matières 80
|