1.5.4. Contraintes des cultures maraîchères au
Burkina Faso
La culture maraîchère constitue un
élément important du développement socio-économique
du pays, en raison d'une forte demande, de leur précieux apport
alimentaire et nutritionnel, de leur caractère contre saisonnier et des
revenus issus de cette activité. Néanmoins, elle est victime de
plusieurs contraintes. Parmi lesquelles, on peut citer (MAHRH, 2008) : (i) la
disponibilité en eau en quantité et en qualité; (ii)
l'accessibilité et la qualité des terres ; (iii) la
disponibilité des intrants (semences, produits phytosanitaires, engrais)
; (iv) la technologie de la production, des variétés et de lutte
contre les maladies, insectes et ravageurs ; (v) aux insuffisances de soutien
des institutions de recherche et de vulgarisation.
Cependant, il existe des potentialités qui reposent sur
la disponibilité des terres agricoles (pluvial et irriguée),
environ 9 millions d'ha de terre à vocation agricole dont 3,5 à 4
millions sont cultivés (FARM, 2012). Il existe également, des
institutions de recherche (INERA,
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CNRST, ONG, etc.) qui sont disposés à
accompagner les filières agricoles. En outre, il y a la volonté
politique de promouvoir les filières dites stratégiques et/ou
porteuses qui a vu le jour ces dernières années.
1.5.5. Filières dites porteuses en cultures
maraîchères au Burkina Faso
Le mot « filière » est aujourd'hui un concept
fort au centre des politiques agricoles nationales et sous régionales.
Il est mobilisateur et est utilisé dans beaucoup de contextes, de
réflexions et d'études. Plusieurs définitions existent.
Ainsi, Duteurtre et al. (2000) définissent le concept
filière comme un système d'agents qui concoure à produire,
transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit.
Pour la filière porteuse, on retiendra dans le contexte
de la promotion des filières, que le terme porteur a une portée
économique. Une filière porteuse est alors une filière qui
a un potentiel de développement économique par rapport à
un marché, et par rapport à la génération de
revenus. Elle n'est donc pas nécessairement stratégique ou
prioritaire.
L'oignon et la tomate ont été de ce fait
identifiés comme filières porteuses en culture
maraîchère au vu des devises qu'elles génèrent, les
grandes superficies annuelles emblavées et surtout les multitudes
emplois créés. De plus l'oignon et la tomate sont les principales
spéculations maraichères qui font l'objet d'un commerce sous
régional régulier.
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