UNIVERSITE OUAGA I
Professeur Joseph KI-ZERBO
-=-=-=-=-
Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou
(CUPD)
-=-=-=-=-
|
N° d'ordre
|
|
Institut des Sciences de
l'Environnement et du Développement Rural
(ISEDR)
MÉMOIRE DE FIN DE
CYCLE
Présenté par : Lamine
NANAN
Pour l'obtention du
DIPLÔME D'INGENIEUR
DES SCIENCES
DE L'ENVIRONNEMENT ET
DU DÉVELOPPEMENT
RURAL
Option: Agronomie
Thème
EFFETS D'UN FERTILISANT ORGANO-MINERAL (FERTINOVA
4-3-3) SUR
LES PROPRIETES CHIMIQUES DU SOL ET LA PRODUCTION DE
QUELQUES
CULTURES MARAÎCHÈRES EN MILIEU PAYSAN AU BURKINA
FASO
Soutenu le 15 mars 2016
Devant le jury composé de:
Président: Pr Irenée SOMDA,
Enseignant à l'Université Polytechnique de Bobo Dioulasso
Membres: Dr Désiré Jean-Pascal
LOMPO, Assistant au Centre Universitaire Polytechnique
de Dédougou (CUPD)
Dr Hyacinthe KAMBIRE, Chargé de recherche à
l'INERA/Kamboinsé
M. Nongma ZONGO, Ingénieur de recherche à l'
l'INERA/Kamboinsé
Mars 2016
DÉDICACE
i
A
Ma famille
Pour leurs infatigables soutiens
&
Aux braves paysans du Burkina Faso
Pour leur confiance placée aux
structures
d'encadrements et de recherches
ii
TABLE DES MATIERES
DÉDICACE i
TABLE DES MATIERES ii
REMERCIEMENTS vii
SIGLES ET ABRÉVIATIONS ix
LISTE DES FIGURES xii
RÉSUMÉ xiii
ABSTRACT xiv
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE 3
1.1. Bref historique et définition de la notion de
fertilisation des sols 3
1.1.1. Historique 3
1.1.2. Définition de la notion de fertilisation 4
1.2. Définition et importance de la fumure organique
4
1.3. Définition et importance des engrais
minéraux 5
1.4. Définition et importance des engrais
organo-minéraux 6
1.5. Situation des cultures maraîchères au
Burkina Faso 7
1.5.1. Définition de la notion de culture
maraîchère. 7
1.5.2. Spéculations maraîchères
cultivées au Burkina Faso 7
1.5.3. Typologie des zones de production et des producteurs
maraîchers au Burkina Faso 8
1.5.4. Contraintes des cultures maraîchères au
Burkina Faso 8
1.5.5. Filières dites porteuses en cultures
maraîchères au Burkina Faso 9
1.5.5.1. Filière Oignon 9
1.5.5.2. Filière Tomate 10
CHAPITRE II: PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE
12
2.1. Présentation de la région du centre 12
2.1.1. Situation géographique 12
2.1.2. Organisation sociale 12
2.2. Site de Bogodogo 13
2.2.1. Localisation géographique 13
2.2.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 13
2.2.3. Climat, sols et végétation 14
2.2.4. Ressources socio- économiques 14
iii
2.3. Site de Koubri 14
2.3.1. Localisation géographique 14
2.3.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 14
2.3.3. Caractéristiques démographiques 15
2.3.4. Climat, sols et végétation 15
2.3.5. Ressources socio- économiques 15
2.4. Site de Pabré 16
2.4.1. Localisation géographique 16
2.4.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 16
2.4.3. Caractéristiques démographiques 16
2.4.4. Climat, sols et végétation 17
2.4.5. Ressources économiques 17
CHAPITRE III: MATÉRIEL ET MÉTHODES 18
3.1. Matériel 18
3.1.1. Fertilisants 18
3.1.2. Végétal 19
3.1.3. Sols 19
3.2.Méthodes 20
3.2.1. Choix des sites et des producteurs 20
3.2.2. Description du dispositif expérimental 20
3.2.3. Techniques culturales appliquées aux cultures
21
3.2.3.1. Préparation du sol et repiquage 21
3.2.3.2. Opérations d'entretien 21
3.2.3.3. Traitements phytosanitaires 22
3.2.3.4. Récolte 22
3.2.4. Évaluation des paramètres agronomiques et
pédologiques 22
3.2.4.1. Prélèvement d'échantillon de sol
et de végétaux 22
3.2.4.2. Mesures de paramètres agronomiques 23
3.2.5. Exportation des éléments nutritifs
majeurs par les cultures 23
3.2.5.1. Exportation par les feuilles 23
3.2.5.2. Exportation par les fruits 24
3.2.6. Bilan partiel des exportations de l'azote, du phosphore
et du potassium par les parties
aériennes des différentes cultures 24
iv
3.2.7. Test de phytotoxicité de Fertinova 24
3.2.8. Analyses chimiques des sols 25
3.2.8.1. Mesure du pH 25
3.2.8.2. Détermination du carbone total 25
3.2.8.3. Dosage de l'azote total 26
3.2.8.4. Dosage du phosphore total 26
3.2.8.5. Dosage du potassium total 26
3.2.9. Analyse Statistique des données 26
CHAPITRE IV: RÉSULTATS-DISCUSSION 27
4.1. Caractérisation chimique de Fertinova 27
4.1.1. Résultats 27
4.1.2. Discussion 27
4.2. Effets de Fertinova sur la germination et la croissance
des racines de la laitue et de la
tomate. 28
4.2.1. Résultats 28
4.2.1.1. Effets de Fertinova sur la germination de la laitue.
28
4.2.1.2. Effets de Fertinova sur la germination de la tomate
29
4.2.1.3. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de
la laitue. 30
4.2.1.4. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de
la tomate 30
4.2.2. Discussion 31
4.3. Effets des différentes doses de fertilisants sur
les paramètres agronomiques de
l'aubergine, du piment et de la tomate. 32
4.3.1. Résultats 32
4.3.1.1. Effets des différents fertilisants sur les
paramètres agronomiques de l'aubergine 32
4.3.1.2. Effets des différents fertilisants sur les
paramètres agronomiques du piment 33
4.3.2. Discussion 35
4.4. Effets des différents fertilisants sur la
production de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le
piment et la tomate 36
4.4.1. Résultats 36
4.4.1.1. Effets sur la production de l'aubergine 36
4.4.1.2. Effets sur la production de la laitue 37
4.4.1.3. Effets sur la production de l'oignon 38
4.4.1.4. Effets sur la production du piment 38
v
4.4.1.5. Effets sur la production de la tomate 40
4.4.2. Discussion 41
4.5. Effets des fertilisants sur les
propriétés chimiques du sol après production de
l'aubergine,
de l'oignon, de la laitue, du piment et de la tomate. 43
4.5.1. Résultats 43
4.5.1.1. Effets sur le sol après production de
l'aubergine 43
4.5.1.2. Effets sur le sol après production de la
laitue 44
4.5.1.3. Effets sur le sol après production de l'oignon
45
4.5.1.4. Effets sur le sol après production du piment
46
4.5.1.5. Effets sur le sol après production de la
tomate 46
4.5.2. Discussion 48
4.6. Exportation des éléments majeurs par les
différentes cultures au niveau des feuilles 49
4.6.1. Résultats 49
4.6.1.1. Exportation de N, P et K par les feuilles de
l'aubergine 49
4.6.1.2. Exportation de N, P et K par les feuilles de la
laitue. 50
4.6.1.3. Exportation de N, P et K par les feuilles du piment.
51
4.6.1.4. Exportation de N, P et K par les feuilles de la
tomate. 52
4.7. Exportation des éléments majeurs par les
différentes cultures au niveau des fruits 53
4.7.1. Résultats 53
4.7.1.1. Exportation de N, P et K par les fruits de
l'aubergine. 53
4.7.1.2. Exportation de N, P et K par les fruits de l'oignon
54
4.7.1.3. Exportation de N, P et K par les fruits du piment
55
4.7.1.4. Exportation de N, P et K par les fruits de la tomate
56
4.8. Bilan partiel des exportations de l'azote, le phosphore
et le potassium par les parties
aériennes des différentes cultures 56
4.8.1. Résultats 56
4.8.1.1. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et
fruits de l'aubergine 56
4.8.1.2. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles de
la laitue 57
4.8.1.3. Bilan partiel de N, P et K au niveau des bulbes de
l'oignon 58
4.8.1.4. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et
fruits du piment 58
4.8.1.5. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et
fruits de la tomate 59
4.8.2. Discussion 59
vi
4.8.2.1. Effet des exportations sur les parties
aériennes des cultures maraîchères en fonction
des traitements. 59
4.8.2.2. Effet sur le bilan partiel des
principaux nutriments sur cultures maraîchères en
fonction des traitements. 60
CONCLUSION GÉNÉRALE ET PESPECTIVES 62
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64
Annexes I: Le dispositif expérimental utilisé
i
Annexe II: Caractéristiques chimiques des sols de
depart et Fiches de collectes de données. . ii
Annexe III: Les teneurs en N, P et K des parties
aériennes des differentes cultures étudiées. iv
Annexe
IV: Effets des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol
après production des
différentes cultures vi
vii
REMERCIEMENTS
De nombreuses personnes ont contribué de près ou
de loin à la réalisation de ce mémoire. Il est donc
impérieux voire une obligation morale de notre part de leur
témoigner notre reconnaissance et notre gratitude. Ainsi, nous tenons
à remercier :
· Dr Korodjouma OUATTARA chef du Centre de Recherches
Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé pour
nous avoir accepté dans cette structure;
· Aux membres du jury qui malgré leurs multiples
occupations ont bien voulu prendre sur leur temps pour analyser et juger ce
travail, apporter des remarques et critiques. Il s'agit de:
V' Monsieur Irenée SOMDA, Professeur à
l'Université Polytechnique de Bobo Dioulasso qui, malgré ses
multiples charges, a accepté de présider le jury de ce
mémoire,
V' Monsieur Hyacinthe KAMBIRE, Chargé de
recherche à l'INERA/kamboinsé pour l'intérêt qu'il
porte à ce travail en acceptant de faire partie de ce jury en
qualité d'observateur,
V' Monsieur Désiré Jean-Pascal LOMPO,
Assistant au Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou, pour
l'honneur qu'il a fait d'être le garant du contenu scientifique de ce
mémoire,
V' Monsieur Nongma ZONGO, Ingénieur de
recherche à l'INERA/kamboinsé pour son soutien et pour
l'intérêt qu'il porte à ce travail en acceptant de faire
partie de ce jury en sa qualité de co-maître de stage.
· Dr Delwendé Innocent KIBA, Attaché de
recherche à l'INERA/Kamboinsé, notre maître de stage pour
nous avoir assuré un encadrement scientifique efficace. Il a su par ses
qualités humaines et son amour pour le travail, nous guider vers la
recherche agronomique;
· Dr Michel Papaoba SEDOGO, Directeur de recherche
à l'INERA/Kamboinsé pour ses conseils et surtout son
expérience professionnelle dont nous avions eu à
bénéficier.
· Dr Victor HIEN, Directeur de recherche à
l'INERA/Kamboinsé et responsable du laboratoire Sol- Eau-Plante pour
avoir autorisé nos travaux dans ce laboratoire;
· Dr Mathias POUYA, Enseignant-chercheur au 2iE, pour
m'avoir orienté durant la phase de la rédaction;
· Dr Mariam SOMA/KIBA, chercheure à
l'INERA/Kamboinsé pour son appui à la mise en place du test de
germination ;
· Dr Jacques SAWADOGO, chercheur à
l'INERA/Kamboinsé pour son soutien ;
· Monsieur A. TRAORE, Ingénieur de recherche
à l'INERA/Dori pour son appui à l'analyse statistique des
données ;
·
viii
Madame Béatrice SOMDA, Ingénieur de recherche
à l'INERA/Fada N'Gourma et à monsieur Bassirou SANON,
Ingénieur de recherche à l'INERA/Kamboinsé pour leur
soutien.
· Messieurs Bagassé Hervé KAFIMBOU et
Bouriema OUEDRAOGO, pour leurs multiples soutiens.
· Tous les techniciens du laboratoire de
l'INERA/Kamboinsé Martin RAMDE, Momouni MOYENGA, Jean Paul KABORE,
Fulbert DABILGOU, Mme OUEDRAOGO, Ali SAKANDE , Bakary MAGANE et monsieur Noufou
OUANDAOGO, responsable technique dudit laboratoire pour leur appui à la
réalisation de nos travaux d'analyses.
· Tous les techniciens du conseil régional du
centre en l'occurrence Messieurs Georges ILBOUDO et Bouriema OUEDRAOGO, avec
qui nous avons formé une équipe très dynamique pour la
réalisation des travaux terrain à Bogodogo, à Pabré
et à Koubri.
· Monsieur Sylvain BONKOUNGOU, stagiaire au laboratoire
sol-plante-eau pour les multiples services rendus lors des différentes
analyses.
· Tout le corps enseignant du Centre Universitaire
Polytechnique de Dédougou (CUPD) notamment ceux de l'Institut des
Sciences de l'Environnement et du Développement Rural (ISEDR) pour nous
avoir assuré une formation de qualité durant ces 3 ans ;
· Les braves paysans des coopératives de
Bogodogo, de Pabré, et de Koubri pour avoir accepté de participer
aux travaux.
· Tous mes camarades stagiaires de la première
promotion 2011-2012 de l'ISEDR, notamment mes collègues professionnels
Salifou KABORE, Amidou MAIGA et Armel Vianey LOUAMBA pour le courage et la
ténacité que nous avions fait preuves.
· A tous ceux dont les noms ne figurent pas sur ces
pages, ce silence n'enlève en rien de l'estime que je porte pour eux.
Je ne saurais terminer mes propos sans rendre un vif hommage
au Dr Moussa BONZI, ex chef du Centre de Recherches Environnementales,
Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé et à Monsieur
Alain OUEDRAOGO, technicien au laboratoire SEP INERA/Kamboinsé, qui nous
ont quittés cette année 2015. Que la terre leur soit
légère et que leur âme repose en paix.
ix
SIGLES ET ABRÉVIATIONS
ANPEA : Association Nationale des Producteurs d'Engrais et
Amendements (France)
BUNASOLS : Bureau National des Sols
CAPES : Centre d'Analyse des Politiques Économiques et
Sociales
CEDEAO : Communauté Économique des États
de l'Afrique de l'Ouest
CNRST : Centre National de la Recherche Scientifique et
Technologique
CRA : Chambre Régionale de l'Agriculture
CREAF : Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et
de Formation
CUPD: Centre Universitaire Polytechnique de
Dédougou
DEP : Direction des Études et de Planification
FARM : Fondation pour l'Agriculture et la Ruralité
dans le Monde
GRN/SP : Gestion des Ressources Naturelles/Systèmes de
Productions
IFCD: International Fertilizer and Dévelopment
Center
INERA : Institut de l'Environnement et de Recherche
Agricole
INSD : Institut National des Statistiques et de la
Démographie
JICA : Agence Japonaise de Coopération
Internationale
MAAF : Ministère de l'Agriculture, de
l'Agroalimentaire et de la Forêt (France)
MAHRH : Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et
des Ressources Halieutiques
MASA : Ministère de l'Agriculture et de la
Sécurité Alimentaire
MEF : Ministère de l'Économie et des
Finances
NPK: Azote, Phosphore, Potassium
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OP : Organisation Paysanne
ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique
Outre-Mer
PAPAOM : Projet d'Appui à l'élaboration d'un
schéma-directeur pour la Promotion d'une
Agriculture Orientée vers le Marché au Burkina
Faso
RGA : Recensement Général Agricole
RGPH : Recensement General de la Population et
l'habitation
SCADD : Stratégie de Croissance
Accélérée et de Développement Durable
SONABEL : Société Nationale
d'Électricité du Burkina
UNIFA : Union des Industries de la Fertilisation Agricole
Française
USAID: United States Agency for International Development
x
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Composition chimique de Fertinova 18
Tableau 2 : Fractionnement des différents fertilisants
en fonction des traitements 21
Tableau 3: Concentration des solutions de Fertinova 25
Tableau 4: Caractéristiques chimiques de Fertinova
27
Tableau 5 :Effets sur la hauteur, le diamètre de la
tige principale, le nombre de ramification et
le nombre de boutons floraux de l'aubergine 32
Tableau 6 :
Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de
ramification et
le nombre de boutons floraux du piment. 33
Tableau 7:
Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de
ramification et
le nombre de boutons floraux de la tomate. 34
Tableau 8:
Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse
fraîche la biomasse
sèche et le poids moyen d'un fruit de l'Aubergine
36
Tableau 9: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits et le
poids moyen d'un fruit de
la laitue. 37
Tableau 10: Effets des fertilisants sur les
rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit
de l'oignon 38
Tableau 11: Effets des fertilisants sur les
rendements des fruits, la biomasse fraîche, la
biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit du piment.
39
Tableau 12: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la
biomasse fraîche la
biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit de tomate
40
Tableau 13: Effets des fertilisants sur la teneur en
éléments majeurs, en matière organique et
en pH du sol après production de l'aubergine.
43
Tableau 14: Effets des fertilisants sur la teneur en
éléments majeurs, en matière organique et
en pH du sol après production de la laitue
44
Tableau 15: Effets des fertilisants sur la teneur en
éléments majeurs, en matière organique et
en pH du sol après production de l'oignon
45
Tableau 16: Effets des fertilisants sur la teneur en
éléments majeurs, en matière organique et
en pH du sol après production du piment 46
Tableau
17: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en
matière organique et
en pH du sol après production de la tomate 47
xi
Tableau 18 : Exportation des éléments majeurs
par les feuilles de l'aubergine en fonction des
traitements 49
Tableau 19: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles de la laitue en fonction des
traitements 50
Tableau 20: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des
traitements 51
Tableau 21: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles de la tomate en fonction des
traitements 52
Tableau 22: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de l'aubergine en fonction des
traitements 53
Tableau 23: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de l'oignon en fonction des
traitements 54
Tableau 24: Exportation des
éléments majeurs par les fruits du piment en fonction des
traitements 55
Tableau 25: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de la tomate en fonction des
traitements 56
xii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Carte des communes de la région du Centre.
13
Figure 2 : Fertinova entreposé en sac de 50 kg 19
Figure 3 : Fertinova en aspect poudreux 19
Figure 4 : Taux de germination de la laitue en fonction des
traitements 28
Figure 5 : Taux de germination de la tomate en fonction des
traitements 29
Figure 6: Croissance des racines des graines de laitue en
fonction du traitement 30
Figure 7: Croissance des racines des graines de tomate en
fonction du traitement 30
Figure 8 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez
l'aubergine 57
Figure 9: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la
laitue 57
Figure 10: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez
l'oignon 58
Figure 11 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez le
piment 58
Figure 12 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la
tomate 59
xiii
RÉSUMÉ
Face à la problématique de baisse de
fertilité des sols et de rendements des cultures, des coûts
très élevés des engrais minéraux et surtout de la
pollution de l'environnement par les engrais dits conventionnels, il est
impératif voire primordial de trouver d'autres alternatives de
fertilisation. C'est dans cette optique que l'Institut de l'Environnement et de
Recherche Agricole (INERA) et ses partenaires HELVETAS Swiss
Intercoopération sont entrain d'expérimenter un nouveau type
d'engrais organo-minéral dénommé Fertinova de formule 43-3
dans le centre du Burkina Faso sur 5 cultures maraîchères
(aubergine, laitue, oignon, piment, tomate).
Pour ce travail, les expérimentations ont
été conduites en hivernage sur 3 sites maraîchers
(Bogodogo, Pabré, Koubri) au centre du Burkina Faso. Il était
question de tester l'efficacité agronomique de Fertinova sur les 5
cultures maraîchères sus-citées. Pour chaque culture, 5
producteurs ont été sélectionnés pour conduire
l'expérimentation dans leurs jardins. Dans chaque jardin, un dispositif
expérimental en bloc complet randomisé (Randomized Complete Block
design) avec 4 traitements et 4 répétitions par traitement a
été utilisé : T1(Dose vulgarisée soit 400
kgha-1 NPK + 200 kgha-1Urée) ; T2 (dose normale de
Fertinova soit 3 tha-1); T3 (double dose de Fertinova soit 6
t.ha-1) et enfin T4 (1/2T1 + 1/2T2 soit 200 kgha-1 NPK
+100 kgha-1 Urée +1,5 t ha-1 Fertinova).
Les paramètres de croissance et de
développement des cultures; de même que les rendements ont
été mesurés. Les échantillons de sols ont
été prélevés au début et en fin de campagne
pour la détermination de leurs teneurs en C, N, P, K total et pH. Les
exportations en N, P, K par les cultures ont été mesurées
et le bilan partiel de chacun de ces nutriments a été
déterminé. La phytotoxicité de Fertinova a
été également étudiée par des tests de
germination sur la laitue et la tomate.
Il ressort de cette étude que les engrais
minéraux semblent être plus efficaces que l'engrais
organo-minéral Fertinova pour toutes les cultures et presque pour tous
les paramètres étudiés. Cependant, en associant les
engrais minéraux à Fertinova, on obtient un niveau de production
similaire à celui obtenu avec les engrais minéraux seuls. Quant
au test de phytotoxicité, il a été démontré
que Fertinova est sans danger pour la germination des graines de Laitue et de
Tomate mais plutôt il contribue à la croissance de leurs
racines.
Sur les propriétés chimiques du sol, le bilan
partiel des nutriments ont montré un reliquat important des
éléments majeurs (N, P, K) au niveau des traitements ayant
reçus le Fertinova ce qui pourrait être bénéfique
pour les prochaines cultures.
En perspective, il faudrait poursuivre les études sur
Fertinova afin de savoir son impact à long terme sur les
propriétés physico-chimiques et biologique du sol.
Mots clés : Engrais
minéral, Engrais organo-minéral, Fertinova, Germination,
Phytotoxicité, Culture maraîchère.
xiv
ABSTRACT
Faced with the problem of declining soil fertility and crop
yields, high costs of mineral fertilizers and especially the environmental
pollution caused by the conventional fertilizers, it is imperative and even
overriding to find other fertilization sources. This has lead the
»Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole» (INERA) in
partnership with HELVETAS Swiss Inter-cooperation to experiment the effect of a
new type of organic mineral- fertilizer named Fertinova with the formula of
4-3-3 on five vegetable crops (eggplant, lettuce, onion, hot pepper, tomato) in
the center of Burkina Faso.
For this work, experiments were conducted during the rainy
season in three gardening sites (Bogodogo, Pabré Koubri) in the central
region of Burkina Faso. It was about to test the agronomic efficiency of
Fertinova on the vegetable crops. For each crop type five farmers were selected
to conduct the experiment in their garden. In each garden, a randomized
complete block design with four treatments and four replicates per treatment
was used. T1 (400 kg of NPK + 200 kg of Urea); T2 (standard dose of Fertinova 3
t per ha); T3 (double dose of Fertinova (6 t per ha)) and finally T4 (200 kg of
NPK +100 kg of Urea +1, 5 t per ha of Fertinova, considered as half of T1 +half
of T2).
The parameters regarding growth and development of the crop
as well as yields were measured. Soil samples were collected after harvesting
to determine their total C, N, P, K contents and pH. The N, P, K uptake by the
crops were measured and the partial balances of each of these nutrients were
determined. Fertinova phytotoxicity on lettuce and tomato was also studied by
germination tests.
It appears from this study that, for all crops and almost all
parameters, mineral fertilizers led to higher production compared to Fertinova.
However, by combining inorganic fertilizers to Fertinova, crop production was
similar to those obtained with mineral fertilizers alone. The phytotoxicity
test showed that the use of Fertinova was harmless to lettuce and tomato seed
germination but rather contributed to the roots growth.
Regarding soil chemical properties, the nutrient partial
balance showed higher positive balances of the major elements (N, P, and K) in
treatments containing Fertinova, which could be beneficial for the following
crops.
In perspective, it would be good to test the long term
effects of Fertinova on soil chemical and biological properties.
Keywords: Mineral fertilizers,
Organic-mineral fertilizer, Fertinova, Germination, Phytotoxicity, vegetable
crops.
1
INTRODUCTION GÉNÉRALE
À l'instar des autres pays en voie de
développement, l'économie du Burkina Faso repose essentiellement
sur l'agriculture. En effet, le secteur agricole représente 35% du
Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie 82% de la population active
(MAAF, 2015). La filière fruits et légumes occupe une place de
choix parmi les filières porteuses retenues par les autorités
burkinabé. Cette filière est apparue depuis les années
1990 dans les analyses comme une source de croissance agricole importante et de
réduction de la pauvreté (MAHRH, CRA et OP, 2007).
Le maraichage, de même que certaines pratiques
agricoles telles que la traction animale, sont un héritage de la
colonisation (Terpend, 1982). Son introduction dans les zones
soudano-sahéliennes a été l'oeuvre des prêtres de la
mission catholique et celle de l'administration coloniale dans les
années 1930 (CIRAD, INRA et ORSTOM, 1993). Progressivement, le
maraîchage fut ainsi vulgarisé par les paysans qui étaient
à leur service. Le tout premier essai agronomique sur le maraichage a eu
lieu en saison sèche à la station de Farako-Bâ, pendant la
campagne 1962-1963 (Arondel De Hayes et Huyes, 1973 cité par Pagni
2003).
Substrat premier de l'agriculture, parmi les facteurs de
production, le sol au Burkina Faso est soumis à toutes formes de
pression: modes d'exploitation abusifs, croissance démographique
accélérée, capital foncier en continuelle
dégradation mettant en péril les systèmes de production.
La péjoration climatique, la pression démographique et les
pratiques agro-pastorales inadéquates ont eu pour conséquences la
dégradation des sols et une baisse notable de la fertilité de ces
derniers (Dapola et al., 2008).
Pour améliorer la productivité des terres, les
engrais minéraux ont été pendant longtemps
utilisés. Par leur action spectaculaire, ils étaient
considérés comme étant la solution à tout
problème de fertilisation. Or apporter des doses d'engrais non
appropriées aux sols et aux besoins des cultures constitue une perte
d'éléments nutritifs, un gaspillage de devises et peut même
conduire à une pollution de l'environnement (Struif-Bontkes et
al., 2002).
De plus dans une situation d'insécurité
alimentaire, marquée par la baisse du niveau de fertilité des
sols, la hausse des prix des engrais minéraux sur le marché, la
pollution de l'environnement et la pratique de l' "agriculture minière"
(exploitation du sol sans aucune restitution quelconque en
éléments fertilisants), il devient impératif de rechercher
d'autres
2
sources de nutriments pouvant permettre une agriculture
durable (CIRAD et GRET, 2002 ; Kiba, 2005).
C'est dans ce contexte, que l'entreprise «
Éléphant Vert » basée au Mali, dans son projet de
développement et de promotion du paquet technologique «
Éléphant vert » (bio-fertilisants, bio-pesticides,
micro-irrigation, micro-jardinage et micro-finance), a conçu un nouveau
type d'engrais organo-minéral, dénommé Fertinova afin de
relever le niveau de productivité des exploitations agricoles et de
préserver l'environnement.
En partenariat avec HELVETAS Swiss Intercooperation et
l'Institut de l'Environnement et de la Recherche Agricole (INERA), des tests
agronomiques ont été menés en vue de donner du
crédit au dit produit. Ainsi le thème suivant a été
identifié « Effets d'un fertilisant organo-minéral
(Fertinova 4-3-3) sur les propriétés chimiques du sol et la
production de quelques cultures maraîchères en milieu paysan au
Burkina Faso ».
L'objectif de cette étude était de tester
l'efficacité agronomique de l'intrant organo-minéral
(Fertinova de formule 4-3-3) sur les rendements de certaines
cultures maraîchères dans les
exploitations agricoles des producteurs.
Il s'agissait plus spécifiquement de :
V' déterminer les valeurs fertilisantes de Fertinova,
V' vérifier la phytotoxicité de Fertinova par des
tests de germination,
V' déterminer l'effet de Fertinova sur la
productivité de certaines cultures maraîchères et sur
les propriétés chimiques des sols
cultivés.
Cette étude a été conduite autour de trois
hypothèses à savoir :
· Fertinova améliore la production des cultures
au même niveau que la fertilisation minérale appliquée par
les producteurs.
· Fertinova pourrait contenir une toxine qui inhibe la
germination de certaines semences maraîchères,
· L'efficacité de Fertinova est différente
selon les cultures.
Ce mémoire comporte 4 chapitres dont le premier est
consacré à la synthèse bibliographique qui retrace les
connaissances actuelles en matière de fertilisation et de culture
maraîchère. Le second décrit les sites d'études. Le
troisième aborde le matériel et méthodes. Le dernier
chapitre traite les résultats et discussions.
3
CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Bref historique et définition de la notion de
fertilisation des sols
1.1.1. Historique
«On ne construit pas l'avenir sur un passé
vide de mémoire ». Cette phrase d'Edgar Faure, homme politique
français de 1908 à 1988, justifie parfaitement
l'intérêt de ce paragraphe.
En effet, l'origine de la fertilisation est très
lointaine. D'aucuns la situent depuis le début du 1er millénaire
avant Jésus-Christ (J-C) avec l'emploi des déjections animales,
humaines, additionnées ou non de déchets végétaux,
de pailles, de chaumes et de terre pour fertiliser les sols. De plus les
ouvrages babyloniens du siècle avant
J-C. et même la Bible ont
montré les propriétés de ces apports, ainsi que celles des
cendres et de la pratique de l'écobuage (Daujat et al.,
2015).
Depuis l'antiquité la nutrition des plantes a
intéressé l'homme. C'est ainsi qu'Aristote supposait que les
plantes recevaient directement du sol une « nourriture
élaborée » qui leur permettrait de croître et de se
développer. Mais ce n'est qu'au XVIème siècle
que le céramiste français Bernard Palissy, suite à des
observations empiriques, donnait clairement le rôle des « sels
» sur la vie des végétaux. Quant à Malpighi, il
prouva au XVIIIème siècle que les feuilles joueraient
un rôle dans la transformation des substances nutritives reçues
des racines (Carles, 1967).
À la fin du XVème siècle,
l'agronome allemand Daniel Albrecht Thaer émet la fameuse
«théorie de l'humus» selon laquelle les plantes tirent du sol
les substances organiques nécessaires à leur croissance.
Ce n'est qu'en 1840 que le chimiste allemand Julius Von
Liebig, utilisait les travaux de Saussure et de Boussingault pour ruiner la
théorie de l'humus et établit enfin le caractère purement
minéral de l'alimentation des plantes. Ces travaux sont confirmés
par Raulin, Sachs, Ville, Kop. Entre 1840 et 1870, ces chercheurs
réalisent des cultures de plantes sur milieu hydroponique artificiel et
montrent le rôle primordial des racines dans l'absorption de l'azote, du
phosphore, du potassium et des autres éléments minéraux
(Boulaine, 1990 ; Robin et al. , 2007).
C'est la théorie minérale de Liebig
constituée de la loi de restitution et de la loi du minimum ou loi des
facteurs limitant qui aurait fait entrer l'agriculture dans l'âge
scientifique. Quant à la loi des rendements décroissants ou
« loi des rendements moins que proportionnels », elle
4
fut émise par le chimiste allemand Eilhard Mitscherlich
(1794-1863) (Boulaine 1989, 1992 ; Robin et al., 2007).
1.1.2. Définition de la notion de fertilisation
L'aptitude des sols à produire de la nourriture, en
quantité suffisante et de manière continue, a porté des
noms variés. On a parlé de fécondité des terres
puis de fertilité et de potentiel de production. Cette aptitude des sols
est un concept hérité de nos plus lointains ancêtres qui
considéraient l'agriculture plus souvent comme un art que comme une
science.
La notion de fertilisation est un concept transversal, il
convient de ce fait, de le définir en fonction de l'objectif
visé. Ainsi sur le plan agronomique, Soltner (1988) définit la
fertilisation comme l'action qui consiste à effectuer des apports
d'engrais organiques ou minéraux, nécessaires au bon
développement des végétaux. Elle peut donc être
réalisée sous forme d'amendements humifères (organique) ou
minéraux (chimique). Et Barbier (1955) indique que la fertilité
d'une terre, prise avec son climat, se mesure aux rendements qu'elle fournit,
lorsqu'on lui applique les procédés culturaux qui lui conviennent
le mieux.
Á la notion de fertilité, certains ajoutent
celle de la « fécondité de sol », aptitude du sol
à produire toute la chaîne alimentaire allant des micro-organismes
à l'homme, en passant par la plante et l'animal, et ceci pendant des
générations (Soltner, 2003).
Dans le langage courant, on emploie indifféremment les
termes fumure et fertilisation. En effet, la fumure est l'ensemble des apports
de matières fertilisantes fournies au sol ou aux cultures. La
fertilisation est donc l'ensemble des actions destinées à
améliorer la fertilité des sols, parmi lesquelles l'apport de
matières fertilisantes (fumure) est la principale (Deblay, 2006).
Dans toutes productions végétales, les
récoltes exportent des éléments minéraux
entraînant un appauvrissement des sols en nutriments.
1.2. Définition et importance de la fumure
organique
La fertilisation organique ou amendements organiques, c'est
l'incorporation au sol, de matières organiques (m.o) plus ou moins
décomposées, tels que les fumiers. Elle permet d'améliorer
la structure du sol et d'augmenter la capacité du complexe
argilo-humique à stocker les éléments nutritifs (Daujat
et al., 2015). Les origines de la fumure organique sont multiples et
variées (Dupriez, 2007) : (i) le fumier végétal qui est
composé de déchets provenant des plantes (en tombant, les
feuilles mortes, les rameaux, les écorces, les fruits, se
5
décomposent dans la litière) ; (ii) le fumier
animal formé par les excréments des animaux,
mélangés souvent avec de la paille ; (iii) le purin animal
constitué par les déjections liquides des animaux ; (iv) le purin
végétal, qui est les macérations des plantes ; (v) le
compost, formé d'un mélange de déchets
végétaux, des excréments animaux et de cendre.
La fumure organique lorsqu'elle a été bien
incorporée dans le sol offre de multiples avantages tant pour le sol que
pour la plante. En effet, elle permet à la fois à l'alimentation
des plantes en libérant les éléments minéraux
absorbés et leur stockage, qui sans cela, seraient lixivés en
raison de la très faible capacité d'adsorption des colloïdes
minéraux. La fumure organique ou matière organique de
façon générale, contribue à la stabilité des
conditions physiques, chimiques et biologiques du sol. Les cultures sur des
sols bien pourvus en matières organiques résistent mieux aux
variations climatiques aléatoires et donnent des rendements plus stables
(CIRAD et GRET, 2002).
En outre, l'apport de matière organique est
bénéfique sur les rendements des cultures et constitue par
ailleurs une solution primordiale pour lutter contre la dégradation des
sols, tout en permettant d'améliorer la stabilité structurale et
la productivité de l'agriculture (Sanchez, 1976). Au Burkina Faso, la
gestion de la matière organique est au centre de la problématique
sur la fertilité des sols (Sedogo et al. , 1989).
La notion d'humus et de matière organique sont deux
concepts qui sont étroitement liés. En effet, selon la Chambre
d'Agriculture du Bas-Rhin (2011), l'humus est de la matière organique
ayant subi une altération, appelée humification, poussée
essentiellement par l'action combinée des animaux, des bactéries
et des champignons du sol.
En d'autres termes, l'humus est de la matière organique
évoluée. C'est l'humus qui, en se minéralisant, fournit
les éléments minéraux (l'azote, le potassium, le phosphore
et les oligoéléments) du sol aux plantes. Un sol sans humus est
un sol inerte, sans vie biologique.
1.3. Définition et importance des engrais
minéraux
L'Association Nationale des Producteurs d'Engrais et
Amendements (ANPEA) de la France (2012) définit les engrais
minéraux comme des produits fertilisants dont les éléments
nutritifs se trouvent sous la forme de minéraux obtenus par extraction
ou par des procédés industriels physiques et/ou chimiques.
Lesquels éléments sont directement destinés à la
nutrition de la plante.
6
Ces éléments sont classés en trois
catégories: les éléments majeurs (N, P, K), les
éléments secondaires (Ca, Mg et S) et les
oligo-éléments (Fe, Cu, Mo, Zn, B et Mn).
On distingue les engrais simples, ne contenant qu'un seul
élément nutritif et les engrais composés, qui peuvent en
contenir deux ou trois. Ainsi, les engrais simples peuvent être
azotés, phosphatés ou potassiques. En ce qui concerne les engrais
binaires, ils sont notés NP ou PK ou NK. Quant aux ternaires, on les
note NPK. Ces lettres sont généralement suivies de chiffres,
représentant la proportion respective de ces éléments
fertilisants (UNIFA, 2005).
Les engrais minéraux à la différence des
autres types d'engrais fournissent des éléments minéraux
immédiatement utilisables par les plantes. Cela favorise une bonne
absorption de ces éléments par la plante avec un changement
spectaculaire de la physiologie et du rendement de la culture (Pichot et
al., 1981; Bado et al. , 1997).
L'utilisation des engrais minéraux au Burkina Faso est
en moyenne de 8,3 kg.ha-1 contre 107 kg.ha-1 au plan
mondial. De façon générale, son utilisation notamment en
Afrique de l'Ouest ne dépasse guère les 10 kg.ha-1,
compromettant ainsi l'atteinte des 50 kg ha-1, objectifs
fixés lors de la conférence d'Abuja au Nigeria pour l'horizon
2015 (USAID-CEDAO-IFCD, 2013).
Malgré leurs multiples avantages sur le plan
agronomique (augmentation de la production) et économique, les engrais
minéraux ont des conséquences sur l'environnement. En effet,
selon Bonzi (2002), l'utilisation des grandes quantités d'engrais
azotés surtout en maraîchage est un risque fort de pollution des
nappes phréatiques et d'eutrophisation des rivières et des
barrages.
1.4. Définition et importance des engrais
organo-minéraux
Les engrais organo-minéraux sont un mélange de
matières organiques d'origine animale et/ou végétale. Ils
doivent contenir au moins 1% d'azote organique d'origine animale ou
végétale (UNIFA, 2008).
Selon les normes françaises NF U42-001/1981
appliquées aux engrais organo-minéraux pour que des produits
fertilisants soient considérés comme :
- engrais organo-minéraux azotés, il faut que la
teneur en azote soit au moins supérieure ou égale à 3% (N
? 3%).
- engrais composés organo-minéraux NPK - NP - NK,
il faut que leur teneur en N + P2O5 + K2O soit au moins
supérieure ou égale à 7% (N + P2O5 + K2O ? 7
%). En plus, il faut que : -NPK ait une teneur en N ? 2% et P2O5 ?
2% et K2O ? 2%.
-NP ait une teneur en N ? 2% et P2O5 ? 5%
7
-NK ait une teneur en N = 2% et K2O = 4%.
En outre, les engrais organo-minéraux peuvent
également contenir des oligo-éléments mais leurs teneurs
sont souvent trop faibles pour pouvoir être déclarées
(ANPEA, 2012).
Sur le plan agronomique, les engrais organo-minéraux
offrent une synergie d'effets due à leur support organique et à
leur complément minéral, sur les propriétés
physico-chimiques et biologiques du sol et en libérant de façon
progressive les éléments minéraux nécessaires
à la plante.
1.5. Situation des cultures maraîchères au
Burkina Faso
1.5.1. Définition de la notion de culture
maraîchère.
Les cultures maraîchères sont des plantes
annuelles ou pérennes, arbustives ou herbacées entretenues dans
un espace agraire délimité généralement
exploité de manière intensive et dont la récolte est
vendue en plus ou moins grande quantité et fournit des
ingrédients qui participent à la composition des sauces ou des
salades (Austier , 1994).
Le terme maraîchage est en soit un secteur
d'activité caractérisé par la production intensive
d'espèces légumières destinée essentiellement
à la vente en frais. Il tire son origine du mot marais parce que les
premières cultures légumières étaient
réalisées en zone de marais, bénéficiant d'un
approvisionnement régulier en eau (Kankonde et Tollense, 2001).
1.5.2. Spéculations maraîchères
cultivées au Burkina Faso
Il existe une gamme très variée de
spéculations maraîchères au Burkina Faso. Les plantes
cultivées sont essentiellement la tomate, la laitue, le chou, la
carotte, l'oignon, le concombre, la pomme de terre, le poivron, l'aubergine, le
tabac, la courgette, la courge, la pastèque, le haricot vert, le gombo,
le radis, l'ail, la fraise. Elles se pratiquent en saisons sèche et
pluvieuse. Elles sont donc très sensibles aux variations des
températures, au stress hydrique et aux germes pathogènes locaux
(Bognini, 2011).
Selon les enquêtes menées dans le cadre d'un
inventaire de l'agro- biodiversité du Burkina Faso (Zongo, 2002), il
ressort que les espèces maraîchères non traditionnelles
(d'introduction relativement récente) sont cultivées à
partir de semences achetées sur le marché ou fournies par des
organismes de développement. Ces semences sont produites par des maisons
spécialisées en production de semences
sélectionnées et les paysans se les procurent
régulièrement. Cette étude a également
recensé 33 espèces maraichères totalisant 191
variétés
8
qui sont commercialisées par des maisons de semences.
La même source ajoute qu'en dehors de l'oignon, il y a très peu de
production de semences par les paysans.
1.5.3. Typologie des zones de production et des
producteurs maraîchers au Burkina Faso Au Burkina Faso, les
cultures de saison sèche (maraîchage) sont pratiquées
presque sur tout le territoire national. Ces cultures sont cultivées
exclusivement dans des bas-fonds, autour des barrages, des lacs et des cours
d'eau (rivière ou fleuve) autour des grands centres urbains et des zones
aménagées.
On distingue trois types d'exploitations : (i) les
exploitations urbaines, (ii) les exploitations périurbaines (autour des
grandes villes) et (ii) les exploitations rurales (CAPES, 2007). Les
producteurs maraîchers sont surtout des nationaux. On en dénombre
177 500 (MASA, 2013). Selon la même source, on distingue trois grandes
catégories de producteurs maraîchers au Burkina Faso : (i) les
producteurs professionnels avec des exploitations de taille supérieure
à 0,5 ha, disposant de matériels modernes de production
(motopompes, tracteurs, etc.) et utilisant une main d'oeuvre salariée,
(ii) les producteurs moyens avec des exploitations de taille comprise entre 0,1
ha et 0,5 ha qui sollicitent le plus souvent des prestations de service
auprès des producteurs professionnels. Ils utilisent une main d'oeuvre
familiale et salariée et (iii) les petits producteurs avec des
exploitations de taille inférieure à 0,1 ha localisées aux
alentours des concessions. Leur matériel de travail est composé
essentiellement d'outils rudimentaires. Ils utilisent principalement la main
d'oeuvre familiale.
1.5.4. Contraintes des cultures maraîchères au
Burkina Faso
La culture maraîchère constitue un
élément important du développement socio-économique
du pays, en raison d'une forte demande, de leur précieux apport
alimentaire et nutritionnel, de leur caractère contre saisonnier et des
revenus issus de cette activité. Néanmoins, elle est victime de
plusieurs contraintes. Parmi lesquelles, on peut citer (MAHRH, 2008) : (i) la
disponibilité en eau en quantité et en qualité; (ii)
l'accessibilité et la qualité des terres ; (iii) la
disponibilité des intrants (semences, produits phytosanitaires, engrais)
; (iv) la technologie de la production, des variétés et de lutte
contre les maladies, insectes et ravageurs ; (v) aux insuffisances de soutien
des institutions de recherche et de vulgarisation.
Cependant, il existe des potentialités qui reposent sur
la disponibilité des terres agricoles (pluvial et irriguée),
environ 9 millions d'ha de terre à vocation agricole dont 3,5 à 4
millions sont cultivés (FARM, 2012). Il existe également, des
institutions de recherche (INERA,
9
CNRST, ONG, etc.) qui sont disposés à
accompagner les filières agricoles. En outre, il y a la volonté
politique de promouvoir les filières dites stratégiques et/ou
porteuses qui a vu le jour ces dernières années.
1.5.5. Filières dites porteuses en cultures
maraîchères au Burkina Faso
Le mot « filière » est aujourd'hui un concept
fort au centre des politiques agricoles nationales et sous régionales.
Il est mobilisateur et est utilisé dans beaucoup de contextes, de
réflexions et d'études. Plusieurs définitions existent.
Ainsi, Duteurtre et al. (2000) définissent le concept
filière comme un système d'agents qui concoure à produire,
transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit.
Pour la filière porteuse, on retiendra dans le contexte
de la promotion des filières, que le terme porteur a une portée
économique. Une filière porteuse est alors une filière qui
a un potentiel de développement économique par rapport à
un marché, et par rapport à la génération de
revenus. Elle n'est donc pas nécessairement stratégique ou
prioritaire.
L'oignon et la tomate ont été de ce fait
identifiés comme filières porteuses en culture
maraîchère au vu des devises qu'elles génèrent, les
grandes superficies annuelles emblavées et surtout les multitudes
emplois créés. De plus l'oignon et la tomate sont les principales
spéculations maraichères qui font l'objet d'un commerce sous
régional régulier.
1.5.5.1. Filière Oignon
L'oignon est une plante herbacée, bisannuelle
(fructifie à partir de la 2ème année)
cultivée essentiellement pour ses feuilles et ses bulbes. Il est
originaire d'Asie. Cultivé depuis le début de l'ère
historique dans le Bassin Méditerranéen, l'oignon s'est bien
adapté dans la zone Soudano-Sahélienne. Il est pratiquement
absent de la zone équatoriale à cause des conditions naturelles
défavorables à sa culture. Le bulbe est composé de
tuniques charnues, concentriques. Les fleurs sont blanches ou violacées,
les feuilles creuses et pointues. La graine est anguleuse, noire et aplatie. Un
gramme en contient 250.
La production d'oignon bulbe au Burkina Faso est en croissance
depuis ces dix dernières années, ce qui a permis à la
filière de se hisser en tête des cultures maraîchères
dans le pays. Durant la période 2011/2012, sa production était
estimée à 329 319 tonnes repartie sur une superficie de 14 000
ha. La culture d'oignon occupe plus de 101 114 producteurs et
génère annuellement d'importants revenus aux acteurs de la
filière (MASA, 2013).
10
L'oignon du Burkina Faso est très prisé dans la
sous-région. Les principales destinations de l'oignon burkinabè
sont d'abord le marché local/national. En suite les exportations des
oignons bulbes sont dirigées vers la Côte d'Ivoire, le Togo, le
Ghana et le Bénin. Pendant les périodes de soudure, l'oignon
ouest africain de manière générale se trouve
concurrencé par l'oignon néerlandais. Le volume d'oignon bulbe
exporté durant la période 2011/2012 s'élevait à 36
000 tonnes. Ce qui a permis au Burkina Faso d'être le deuxième
pays exportateur d'oignon après le Niger dans la sous-région. Le
Recensement Général de l'Agriculture (RGA) (2006-2010) chiffrait
la recette de l'oignon bulbe à plus de 24,87 milliards de francs CFA.
Avec l'appui de plusieurs projets, dont notamment le projet
d'appui aux filières agro-sylvo-pastorales intervenant dans le secteur
au niveau organisationnel, financier, vulgarisation des techniques de stockage
et organisation des missions de prospection commerciale dans les pays voisins,
la filière oignon reste porteuse. Elle contribue incontestablement
à la lutte contre la pauvreté. Malgré, diverses
difficultés liées essentiellement au manque d'intrants,
d'infrastructures de stockage et à l'organisation du maillon de la
commercialisation, cette culture continue son expansion sur les
périmètres aménagés des plans d'eau du pays.
Tout compte fait, la filière autrefois peu
organisée, est en train de renforcer sa structuration, et acquiert
également l'appui du gouvernement à travers l'accompagnement des
producteurs agricoles à travers des aménagements divers comme
Bagré pôle et le Sourou. On assiste aussi à la
création des projets d'appui à promotion de la filière.
C'est le cas du Projet d'Appui à l'élaboration d'un
schéma-directeur pour la Promotion d'une Agriculture Orientée
vers le Marché au Burkina Faso (PAPAOM), financé par l'Agence
japonaise de coopération internationale (JICA) dont l'objectif est de
promouvoir la culture de l'oignon en hivernage et d'autres cultures comme la
culture de la mangue, de la fraise et du soja.
1.5.5.2. Filière Tomate
Plante annuelle herbacée, originaire des zones
tropicales d'altitude d'Amérique du Sud (CIRAD et GRET, 2002), la tomate
est à la fois légume et fruit. Légume lorsqu'elle est
utilisée comme condiment, fruit lorsqu'elle est consommée
fraîche. Au Burkina Faso, la tomate est une culture essentiellement
irriguée qui est pratiquée en saison sèche pour la plupart
et en saison pluvieuse (MAHRH, 2007). La production durant la campagne
2011/2012 était de 17 9217 tonnes. La tomate comme les autres cultures
maraîchères se cultivent dans presque tout le Burkina Faso. Mais
il existe des zones de grande production de tomate.
11
Ainsi, la région du Nord est celle qui présente
la plus grande superficie emblavée en tomate soit 25,2 % de l'ensemble
des superficies totales emblavées (1 270,92 ha), suivent les
régions du Centre-nord (17,0%); du Centre-sud (11,5 %) et du
Centre-ouest (10,5 %). La région du Nord constitue in facto la plus
grande zone de production de la tomate avec 39 639 tonnes, suivies des
régions du Centre-nord 26 687 tonnes ; du Centre-sud 18 026 tonnes et du
Centre-ouest 16 431 tonnes. Il n'y pas d'organisation de producteurs
spécifiques à la filière tomate. Cependant, on totalise
164 954 producteurs de tomate répartis sur le territoire national dont
119 007 hommes et 45 947 femmes (MASA, 2013).
12
CHAPITRE II: PRÉSENTATION DE LA ZONE
D'ÉTUDE
2.1. Présentation de la région du
centre
2.1.1. Situation géographique
La région du centre comme son nom l'indique est
située dans la partie centrale du Burkina Faso, entre le
parallèle 12°20 et 13° de latitude Nord et le méridien
1°27 et 2° de longitude Ouest. Elle est limitée au Nord,
Nord-Ouest et à l'Est par la région du Plateau Central, à
l'Ouest par la région du Centre-Ouest, et au Sud par la région du
Centre-Sud. Elle couvre une superficie de 2 857,124 Km2. Par
ailleurs, elle fut créée par la loi n° 2001-013/AN du 02
juillet 2001 portant création des régions, la région du
centre épouse les limites actuelles de la province du Kadiogo
créée par l'ordonnance n° 84055/CNR/PRES du 15 août
1984, portant découpage du territoire national en 30 provinces et 250
départements. La région a connu plusieurs mutations dont la
dernière en date est celle de la loi 2009-066 du 29-12-2009 portants
découpages de la capitale politique (Ouagadougou) en 12 arrondissements
et 55 Secteurs avec 17 villages rattachés. En outre, la Région du
centre compte 6 communes rurales (Pabré, Koubri, Komki-Ipala, Komsilga,
Tanghin-Dassouri et Saaba) constituées de 144 villages (INSD, 2006).
Selon les estimations de l'Institut National des Statistiques et de la
Démographie (INSD) la population de Kadiogo et de Ouagadougou serait
respectivement de 2 429 718 habitants et de 2 075 024 habitants en 2014 (DEP,
2011).
2.1.2. Organisation sociale
L'organisation sociale autochtone repose sur une organisation
de type clanique mossi. Ainsi, on compte les notables, les griots, les
fossoyeurs et les forgerons. Le pouvoir politique traditionnel repose sur un
espace coutumier bien structuré. Il importe de souligner la forte
influence du Mogho-Naaba sur les chefferies traditionnelles. Cependant,
l'évolution rapide de la ville de Ouagadougou tend à
réduire progressivement le poids de la chefferie traditionnelle (DEP,
2011).
Les différents tests ont été
implantés dans la région du centre plus précisément
à Ouagadougou, site de Bogodogo et dans deux communes rurales de la
région du centre, Pabré et Koubri (figure 1).
Région du Plateau Central
N
Ouagadougou
Région du Centre-Ouest
Région du Centre Sud
13
Figure 1 : Carte des communes de la
région du Centre.
2.2. Site de Bogodogo
2.2.1. Localisation géographique
Le site d'étude est situé dans l'arrondissement 10
selon le nouveau découpage de la ville de
Ouagadougou, qui comporte 6 quartiers: Kossodo, Wayalghin,
Godin, Nioko 1, Dassosgho, Taabtenga (DEP, 2011). Il a une superficie de 21,979
km2. Elle est limitée à l'Est par la commune rurale de
Saaba, à l'Ouest par les boulevards Tansoba Fiid-Laado et Tansoba
Wôoda, au Sud par la rue 28.150 et au Nord par l'avenue
Sanmatenga et la route nationale n°3 (DEP, 2011).
2.2.2. Relief, hydrographie et ressource en eau
Situé sur la vaste pénéplaine centrale, de
la ville de Ouagadougou, l'arrondissement de
Bogodogo se caractérise par un ensemble de terrains
plats qui descendent en pente douce du Sud vers le Nord et par une absence de
points élevés. Les pentes sont en effet faibles et varient entre
0,5 et 1% (Yra, 2001, cité par korogo, 2012).
14
Le site d'étude est situé dans un bas-fond sur
une superficie de 1 ha au milieu des habitations. L'exhaure de l'eau se fait
à l'aide d'une pompe électrique alimentée par la
Société Nationale d'électricité du Burkina
(SONABEL). Les eaux sont collectées dans des bassins qui servent par la
suite à l'arrosage des plantes.
Le site a été transformé en un
système d'irrigation goutte à goutte, grâce à des
partenaires, offrant ainsi plus de commodité dans le travail et surtout
dans l'économie de l'eau.
2.2.3. Climat, sols et végétation
Le climat est du type soudano-sahélien
caractérisé par une saison sèche et une saison pluvieuse.
Les moyennes pluviométriques annuelles se situent entre 600 et 800 mm.
Les mois de juillet et août sont les mois les plus pluvieux. Les
températures varient entre 17° et 42°C en fonction de la
saison (RGPH, 2006). Les sols sont des sols ferrugineux lessivés,
appauvris (MEF, 2009). La végétation est faite d'arbres fruitiers
et exotiques.
2.2.4. Ressources socio- économiques
À l'instar des communes urbaines du Burkina Faso,
l'économie de Bogodogo est essentiellement basée sur le secteur
tertiaire. Mais y pratique des activités commerciales, bureautiques et
politiques. Quant à l'agriculture et l'élevage, elles sont
reléguées au second rang (RGPH, 2006).
2.3. Site de Koubri
2.3.1. Localisation géographique
La commune rurale de Koubri est l'une des 6 communes de la
Province du Kadiogo. Elle est
située sur la Route Nationale (RN) 05 à 25 km du
chef-lieu de la région (Ouagadougou) sur l'axe Ouagadougou-Pô
(frontière du Ghana). Ses coordonnées géographiques sont
de 2°30 de longitude ouest et 13°35 de latitude nord. Elle occupe une
superficie de 365 km2 sur laquelle sont repartis 25 villages
administratifs (INSD, 2006). La présente étude a lieu au niveau
de 2 villages Nambé et Mongtedo.
2.3.2. Relief, hydrographie et ressource en eau
Quelques collines de faible altitude composent le relief. La
pluviométrie est marquée par des
pluies capricieuses avec une répartition inégale
dans le temps et dans l'espace. Il existe quatre (4) cours d'eau permanents,
mais une multitude de marigots alimentés par des eaux de pluie occupant
des bas-fonds assez fertiles. Les multiples bas-fonds et rigoles creusés
par les eaux de ruissellement rendent le sol accidenté.
15
2.3.3. Caractéristiques démographiques
Selon l'INSD (2006), la population de Koubri est de 43 928
habitants, soit une densité de 69 habitants par kilomètre
carré (hbts/km2). La population de la commune de Koubri est
jeune (48,26 %) et en majorité constituée de femmes soit 50,98 %
de la population totale. Sa population est essentiellement composée de
Mossi, Bissa et de Peulh.
Trois principales religions sont pratiquées par la
population: l'islam, l'animisme et le christianisme. L'exode rural est
très important surtout en saison sèche. En effet, la plupart des
jeunes migrent vers la capitale à la recherche d'emploi et y reviennent
vers les zones rurales en saison pluvieuse.
2.3.4. Climat, sols et végétation
Le climat est de type soudanien marqué par 2 saisons :
une saison pluvieuse de juin à octobre et une saison sèche de
novembre à mai. La végétation naturelle est de type savane
boisée.
Les sols de Koubri sont des sols ferrugineux tropicaux
lessivés à concrétions. Ils sont pauvres en matière
organique, en azote, en phosphore, en potassium et ont une capacité
totale d'échange faible. La somme des bases échangeables y est
faible et la réaction du sol est légèrement acide. Leur
réserve en eau utile est faible (BUNASOLS, 1989).
2.3.5. Ressources socio- économiques
L'agriculture est l'activité principale des
populations. Il s'agit d'une agriculture de subsistance, utilisant des moyens
rudimentaires. Le sous équipement des producteurs en matériels
aratoires ajouté au problème foncier (la pression
démographique, marchandisation des terres) et surtout
l'infertilité des terres expliquent la faible productivité
agricole. Mais on assiste de nos jours à une professionnalisation du
secteur avec des promoteurs de fermes agricoles et des producteurs
maraîchers.
Les productions maraîchères et halieutiques
connaissent un essor certain autour des cours d'eau permanents et saisonniers.
Ces productions constituent une importante source de revenus qui contribue
à la réduction de la pauvreté des populations.
Quatre types d'élevage se côtoient: transhumant,
sédentaire extensif, sédentaire semi-intensif et intensif.
L'élevage intensif est essentiellement marchand avec un
cheptel composé de volailles, bovins, caprins et ovins.
L'activité commerciale se résume aux
échanges des produits maraîchers, de la pêche, de
l'élevage et la vente d'articles vestimentaires, de pièces de
rechange pour cycles et
16
cyclomoteurs qui s'opèrent dans les principaux
marchés de la commune. Ce sont les femmes qui sont très actives
dans ce secteur de l'économie.
2.4. Site de Pabré
2.4.1. Localisation géographique
Pabré est une Commune rurale du Burkina Faso
située dans la province du Kadiogo et dans la région du centre.
La commune de Pabré est située au Nord-Ouest de Ouagadougou ; son
chef-lieu, le village de Pabré, se trouve à 25 km de la capitale
sur l'axe Ouagadougou-Kongoussi (RN22). Il fait partie des 6 communes qui
composent la province du Kadiogo. La commune a une superficie de 407
km2 avec 21 villages. Elle est limitée à l'Est par la
province d'Oubritenga, à l'Ouest par la province du Kourweogo, au Nord
par la province du Bam et au Sud par la ville de Ouagadougou et la commune
rurale de Tanghin-dassouri.
La présente étude a lieu au niveau de 3 villages
dont Bigtogo, Gaskaye et Pabré Centre.
2.4.2. Relief, hydrographie et ressource en eau
Le relief de la commune est celui du plateau mossi
caractérisé par une pénéplaine peu
élevée (300 à 400 mètres d'altitude) par rapport au
niveau de la mer. Il est composé essentiellement de plateaux
cuirassés où émergent par endroit des buttes
cuirassées ou croupes démantelées et de forme souvent
convexe (plateau) (MEF, 2009). Quant aux réseaux hydrographiques, ils
sont marqués par l'absence de cours d'eau permanents. Le bassin versant
est constitué de quelques cours d'eau temporaires et des affluents du
Nakambé. Les eaux de surface sont la principale ressource
exploitée dans la commune. Il existe trois retenues d'eau dont le
barrage de Gaskaye (1 000 000 m3), le barrage de Pabré Centre
(1 800 000 m3) et celui de Zibako (500 000 m3) (Office
National des Barrages et des Aménagements Hydro-Agricoles., 1987).
2.4.3. Caractéristiques démographiques
En 2006, le dernier recensement démographique a
comptabilisé 28 265 habitants avec une densité de 68,3 habitants
par kilomètre carré (hbts/ km2) (MEF, 2009).
Suivant le genre, la tranche des femmes est dominante (52,8
%). La population est plutôt jeune avec 48 % de la population ayant moins
de 15 ans (INSD, 2006).
L'ethnie la plus représentée dans la commune est
l'ethnie Mossi (94,8 %). En outre, l'on retrouve aussi des Samos, Peulhs,
Bissa, Dagara et Gorunsis.
17
2.4.4. Climat, sols et végétation
Située en zone dite soudano sahélienne, la
commune de Pabré se caractérise par un climat de type tropical
à deux principales saisons en alternance : une saison sèche de 8
mois (octobre à mai) et une saison des pluies de 4 mois (juin à
septembre). Les mois les plus pluvieux sont ceux de juillet et août. La
moyenne annuelle sur la période 1970 à 2010 est de 699 mm.
Les sols sont essentiellement ferrugineux tropicaux
lessivés à concrétions reposant sur une grande masse de
granites fissurés. Ces sols sont généralement pauvres en
éléments majeurs et en M.O. Ils sont fragiles par
conséquent vulnérables à l'érosion (BUNASOLS,
1989).
La formation végétale dominante est la savane
arbustive claire parsemée de quelques grands arbres et une strate
herbacée. Ce couvert végétal se compose essentiellement
:
-d'arbres :Acacia sp. Balanites aegyptiaca, Tamarindus
indica, Lannea microcarpa, Bombax costatum, Butyrospermum paradoxum, Mitragyna
inermis et Parkia Biglobosa.
-d'arbustes, notamment des épineux ;
-d'herbacées annuelles dont une partie est très
utilisée dans la confection des paillotes (toitures de cases, de
greniers ou de hangars).
2.4.5. Ressources économiques
À l'instar des communes rurales du Burkina Faso,
l'économie de Pabré est essentiellement basée sur
l'agriculture et l'élevage. En effet, les résultats des
enquêtes des ménages montrent que l'agriculture occupe 97 % des
personnes et seulement 2% pratiquent l'élevage comme principale
activité (WATERAID-BF et EMESA, 2009).
18
CHAPITRE III: MATÉRIEL ET MÉTHODES 3.1.
Matériel
3.1.1. Fertilisants
Deux types de fertilisants ont été
utilisés. Il s'agissait de Fertinova et des engrais minéraux.
Fertinova, est un engrais organo-minéral riche en éléments
fertilisants nutritifs nécessaires à la croissance des cultures
et sa formule chimique est de 4-3-3. Il est issu de la fermentation
contrôlée de microorganismes spécifiques inoculés
sur des matières organiques sélectionnées pour leurs
valeurs fertilisantes riches en carbone, fibre et leur bienfait pour la
production agricole. Il est également reconnu pour sa richesse en humus.
Fertinova est un engrais organo-minéral à odeur agréable
et son épandage mécanique ou manuel est facile. Il est
utilisé en agriculture biologique suivant le règlement (CE)
n° 834/2007-Certifié par Certisys BE BIO 01. Fertinova ne contient
pas de graines de mauvaises herbes, de métaux lourds toxiques, de
microbes pathogènes, de déchets urbains et de produits urbains
contenant des micropolluants. Mais en revanche, il contient une forte
concentration bactérienne utile. Il a une double action agronomique tant
sur le sol que sur les plantes :
-sur le sol, il a pour rôle de (i) reconstituer et
entretenir le taux de la matière organique (humus), (ii) stimuler
l'activité microbienne, (ii) libérer des éléments
fertilisants du sol, (iii) améliorer la structure et la rétention
en eau et de (iv) préserver la fertilité naturelle et diminuer
les risques de lessivage.
-sur la plante, il a pour fonction de (i) garantir une
meilleure assimilation des nutriments, (ii) augmenter l'enracinement, (iii)
stimuler les défenses naturelles, (iv) limiter la pression des
champignons phytopathogènes et (v) garantir une nutrition
équilibrée, complète et progressive.
Le tableau 1 donne les caractéristiques chimiques de
Fertinova, indiquées sur sa fiche technique. Fertinova est
conditionné en sac de 50 kg sous forme de poudre (Figures 2
et 3). Les engrais minéraux utilisés sont le NPK
(14-23-14) et l'urée (46% N).
Tableau 1 : Composition chimique
de Fertinova
Paramètres
|
Teneurs
|
Matière organique
|
>30%
|
Azote total
|
4%
|
Acide Phosphorique (H3PO4)
|
3%
|
Potasse (KOH)
|
3%
|
Calcium (Ca)
|
8%
|
Magnésium (Mg)
|
1%
|
C/N
|
12
|
Source: Fiche technique de Fertinova élaborée
par le concepteur «Éléphant Vert»
19
Figure 2 : Fertinova
entreposé en sac de 50 kg Figure 3 : Fertinova
en aspect poudreux
3.1.2. Végétal
L'expérimentation au champ a porté sur les
spéculations maraîchères suivantes : Solanum melongena
(aubergine), Lactuca sativa L.(laitue), Allium cepa
L.(oignon), Capsicum annuum L.(piment) et Lycopersicon
esculentum Mill (tomate). Respectivement, les variétés
suivantes ont été utilisées : aubergine locale, Bativia
Blonde de Paris, Prema 178, piment local jaune du Burkina et Mongal.
Ce choix se justifie par l'importance de leur production en
culture maraîchère en zones urbaines et péri-urbaines. De
plus, ces variétés sont les plus prisées par la population
dans les grandes villes du Burkina Faso et surtout de leur cycle relativement
court.
3.1.3. Sols
Les sols utilisés dans cette étude sont des sols
ferrugineux tropicaux. Á l'image de la majorité des sols
ferrugineux tropicaux, les sols du centre sont pauvres en matière
organique, en azote et en phosphore. Ce sont des sols très sableux
à texture sablo-limoneuse, fortement acide (BUNASOLS, 1998). Les
caractéristiques chimiques de ces sols, avant la mise en place des
cultures, sont consignées en annexe II.
20
3.2. Méthodes
3.2.1. Choix des sites et des producteurs
L'étude a été conduite en zones urbaines
et péri-urbaines de Ouagadougou: Bogodogo, Koubri (Nambé,
Mogtedo) et Pabré (Pabré centre, Bigtogo et Gaskaye). Les
producteurs ont été choisis dans 3 coopératives agricoles
exploitant des périmètres maraîchers. Ce choix s'est fait
sur la base des critères suivants: le volontariat; la
toposéquence du terrain et surtout l'accessibilité et la
proximité à un point d'eau pour une irrigation de
complément en cas de déficit hydrique. Dans chaque
coopérative, 10 producteurs ont été
sélectionnés. Au total on avait 30 producteurs.
3.2.2. Description du dispositif expérimental
Le dispositif utilisé dans cette étude est un
dispositif en bloc complet randomisé (Randomized Complete Block design).
Il comporte 4 traitements (annexe I):
T1: Dose vulgarisée soit 400 kg de NPK ha-1 +
200 kg d'urée ha-1.
T2: Dose normale de Fertinova, recommandée par "Elephant
vert" soit 3 t ha-1 de Fertinova.
T3: Double dose de Fertinova soit 6 t ha-1 de
Fertinova.
T4: Combinaison engrais minéraux et Fertinova (1/2T1+
1/2T2) soit 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1+1,5 tha-1 de Fertinova.
Ces 4 traitements ont été conduits chez chaque
producteur. Chaque producteur constituait une répétition soit au
total 30 répétitions. Les dimensions des parcelles étaient
les suivantes : 8 m2 (4m x 2m). pour les sites de Pabré et de Koubri, et
de 2 m2 (2m x 1m) pour le site de Bogodogo. Il est à noter
que les dimensions des parcelles de Bogodogo ont été
réduites pour une raison de disponibilité d'espace. Par
conséquent, les quantités de fertilisants appliquées ont
été réajusté pour tenir compte de la surface
cultivée.
Aussi tous les producteurs ont reçu les mêmes
semences quelle que soit la spéculation. Les doses de Fertinova ont
été appliquées en deux fractions suivant les
recommandations techniques du Fertinova (tableau 2).
Pour une spéculation donnée, la parcelle
élémentaire a été fertilisée selon les
quatre (4) traitements suivants:
21
Tableau 2 : Fractionnement des
différents fertilisants en fonction des traitements
Traitements Période d'application
1. à la levée (60%) 2. avant la floraison (40%)
T1 320 g NPK et 80 g Urée 80 g Urée
T2 1 440 g de Fertinova 960 g de Fertinova
T3 2 880 g de Fertinova 1 920 g de Fertinova
T4 160 g NPK+40 g Urée+720 g de Fertinova 40 g
Urée+480 g Fertinova
T1 :400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2: 3 t ha-1 de Fertinova: T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 :200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
3.2.3. Techniques culturales appliquées aux
cultures
3.2.3.1. Préparation du sol et
repiquage
La préparation du sol a consisté à un
travail manuel du sol. Ensuite les opérations suivantes ont
été effectuées pour préparer les lits de repiquage:
le dessouchage, le labour et le binage.
Pour le repiquage, il a été fait dans les
parcelles élémentaires de dimensions 8 m2 (4 m x 2 m)
pour les sites de Pabré et de Koubri, et de 2 m2 (2 m x 1 m)
pour celui de Bogodogo.
Ainsi, les plants d'aubergine, de tomate et de piment, ont
été repiqués sur les parcelles élémentaires
contenant chacune 6 lignes de 5 poquets. Au total, on a 30 poquets dans chaque
parcelle élémentaire correspondant à 3 750 poquets
à l'hectare. Les densités de repiquage sont de 0,80 m entre les
lignes et 0,40 m entre les poquets.
Quant à l'oignon, la parcelle élémentaire
est constituée de 20 lignes comportant chacune 20 poquets (20 plants).
Ce qui correspond à 400 poquets par parcelle élémentaire
et soit environ 500 000 poquets à l'hectare. Les écartements sont
de 0,20 m entre les lignes et de 0,10 m entre les poquets.
Enfin, la laitue a été repiquée aux
écartements de 0,20 m x 0,20 m. Ce qui correspond à 9 lignes de 5
poquets par parcelle élémentaire, soit environ 45 poquets par
parcelle élémentaire et 225 000 poquets à l'hectare.
Il est à noter que la plupart des plants ont
passé 30 jours en pépinière avant d'être
repiqués. Des plants présentant des vigueurs similaires ont
été repiqués.
3.2.3.2. Opérations d'entretien
Les opérations d'entretien étaient
composées de l'arrosage des plants, du désherbage et du binage.
L'arrosage se faisait à la demande par irrigation gravitaire à
partir des motopompes.
22
Des arrosoirs ont également été
utilisés. L'eau provenait des retenues d'eau qui sont situées
à proximité des sites.
Des opérations de désherbage ont
été effectuées pour maintenir les parcelles propres. Enfin
un binage a été régulièrement fait pour
l'ameublissement du sol afin de favoriser l'infiltration de l'eau.
3.2.3.3. Traitements phytosanitaires
Des traitements préventifs et curatifs ont
été appliqués aux plants durant toute
l'expérimentation afin de prévenir et de pallier les attaques
parasitaires. Ainsi, un produit de contact à large spectre, la
deltamétrine (Décis) a été utilisé pour
lutter contre certains ravageurs. On a utilisé également un
produit systémique, le Titan dont l'action est d'envahir le
système de la plante afin que tout prélèvement quel que
soit la nature soit mortel pour le ravageur. Au niveau de la laitue, aucun
traitement phytosanitaire n'a été effectué.
3.2.3.4. Récolte
La récolte a concerné un carré de
rendement de 1m2 (1mx1m) délimité par parcelle
élémentaire pour toutes les spéculations. Pendant la
récolte des fruits, la biomasse aérienne a été
aussi récoltée. Ensuite des échantillons de fruits et de
biomasse ont été prélevés pour la
détermination du taux d'humidité et des différentes
analyses au laboratoire. Nous avons effectué une seule
récolte.
3.2.4. Évaluation des paramètres agronomiques
et pédologiques
3.2.4.1. Prélèvement
d'échantillon de sol et de végétaux
Des prélèvements de sol ont été
effectués à l'aide d'une tarière dans les vingt premiers
centimètres (0-20cm) en deux périodes: avant la mise en place de
la culture et après la récolte. Pour les sols de départ et
fin de campagne, nous avons réalisé un échantillon moyen
résultant de 3 points de prélèvement par parcelle
élémentaire. 4 échantillons moyens ont été
constitués par traitement. Le nombre total d'échantillons moyens
prélevés est de 162. Ces échantillons ont
été tamisés à l'aide de tamis de 2 mm et 0,5 mm
pour la détermination du pH et C, N, P, K, M.O. Ensuite, nous avons fait
la différence entre les valeurs des éléments chimiques
après culture et celles avant la mise en place de la culture pour
connaître les effets de ces paramètres chimiques sur le sol
après production et les différents résultats sont
consignés en annexe IV.
23
En outre des échantillons de végétaux
(feuilles et fruits) ont été prélevés. Ceux-ci ont
été séchés à l'étuve à
105°C à température constante pendant 24h, broyés
puis pesés pour les différentes analyses au laboratoire Sol-Eau-
Plante du département Gestion des Ressources Naturelles/Systèmes
de Productions (GRN/SP) de INERA/ Kamboinsé.
3.2.4.2. Mesures de paramètres agronomiques
Pour évaluer l'effet de différents traitements
sur la croissance des cultures maraichères, 4 paramètres
agronomiques ont été mesurés à partir des
4èmes semaines après application des différents
fertilisants, ce qui correspond au 70ème jour après
semis. Pour ce faire, 3 plants ont été choisis au hasard par
parcelle élémentaire pour les différentes mesures. Sur la
même plante les paramètres suivants ont été
mesurés: la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre
de boutons floraux et le nombre de ramifications. Quant aux rendements (fruits
et la biomasse fraîche et sèche), un carré de rendement de
1m2 a été posé.
En ce qui concerne la hauteur, elle a été
mesurée à l'aide d'un mètre ruban en mesurant la hauteur
séparant le sol à la dernière feuille. La mesure du
diamètre a été faite à l'aide d'un pied à
coulisse au niveau du collet des plantes. Pour la détermination de la
matière sèche, les échantillons frais préalablement
pesés ont été séchés à l'ombre puis
à l'étuve et pesés à nouveau. Le nombre de boutons
floraux et de ramifications a été déterminé sur
pied par comptage.
Exp ? MS *N
3.2.5. Exportation des éléments nutritifs
majeurs par les cultures
L'exportation des éléments minéraux peut
être définie comme la quantité d'élément qui
quitte la parcelle par la récolte du produit.
3.2.5.1. Exportation par les feuilles
La matière sèche au niveau des feuilles a
été préalablement déterminée lors de la
récolte après
séchage de la biomasse fraîche.
La formule suivante a été utilisée pour
calculer les exportations en éléments majeurs par les
feuilles et les fruits :
(ou P ou K)
Exp: Exportation (g.ha-1)
MS: matière sèche ou rendement en biomasse
sèche (kg.ha-1).
N (P, K) : teneurs en N ou P ou K des feuilles ou des fruits
(g.kg-1).
24
3.2.5.2. Exportation par les fruits
Les teneurs en eau de plusieurs légumes ont fait
l'objet de plusieurs études. Ainsi, Cotte (2000) a montré que la
tomate possède environ 95 % d'eau. D'autres informations existent comme
le cas du site Phytomania qui fait état de la teneur en eau de quelques
cultures médicinales telles que le piment (8 %), l'aubergine (92 %) et
l'oignon (90 %).
La connaissance de ces différentes teneurs en eau a
servi de base comparative pour le calcul de la biomasse sèche des fruits
récoltés et la détermination des exportations en N, P, K.
Rappelons que les fruits ont été échantillonnés
puis séchés pour les différentes analyses au laboratoire.
Les différentes valeurs de N, P et K sont consignées en annexe
III.
3.2.6. Bilan partiel des exportations de l'azote, du
phosphore et du potassium par les
parties aériennes des différentes
cultures
L'objectif de cette étude est de faire le bilan partiel
de l'utilisation effective des principaux nutriments par les feuilles et les
fruits. Dans la réalité, tous les
éléments ne sont pas consommés par la plante. D'où
la notion de bilan partiel car ne prenant pas en compte les
éléments perdus par lessivage, par volatilisation et par
ruissellement. Ce bilan partiel est obtenu en faisant la différence
entre les quantités d'éléments fertilisants
apportés par les différents traitements et la somme des
exportations des parties aériennes des différentes cultures.
3.2.7. Test de phytotoxicité de Fertinova
L'objectif de ce test était de vérifier la
toxicité de Fertinova sur la germination des graines de laitue et de la
tomate. En effet, des taux de mortalité ont été
constatés sur le terrain au niveau de la double dose (6
tha-1) de Fertinova appliquée sur la tomate. Ce test a
été réalisé selon la méthodologie
adoptée par Pascual et al. (1997); Bayala et al.
(2003) et Kiba (2007).
D'abord, des solutions de concentrations croissantes de
Fertinova ont été préparées en trempant chaque
quantité croissante dans 250 ml d'eau distillée pendant 24 heures
(tableau 3). Ensuite, nous avons placé dans des boîtes de
Pétri, du papier Wattman sur lesquels ont été
disposés 20 graines de laitue de la variété Blonde de
Paris et 20 graines de tomate de la variété Mongal. Nous avons
ensuite arrosé chaque jour, le papier Wattman avec 1,5 ml des filtrats
de Fertinova. Des boîtes de Pétri recevant uniquement de l'eau
distillée ont été considérées comme
traitement témoin. Chaque traitement a été
répété 4 fois. Enfin, les boîtes de Pétri ont
été placées à l'obscurité et le nombre de
graines germées a été compté chaque
25
jour. Après 7 jours, le taux de germination des graines
dans chaque boîte a été déterminé et la
longueur des racines des graines germées a été
également mesurée.
Tableau 3: Concentration des
solutions de Fertinova
Traitements Volume d'eau distillée (ml)
Quantité de Fertinova (g)
C0 250 0
C1 250 6,25
250 12,5
C3 250 25
3.2.8. Analyses chimiques des sols
C g kg ( 1 2) *
3,9
N V ? V
3.2.8.1. Mesure du pH
La mesure du pH eau du sol a été
réalisé dans un rapport sol/solution de 1/2,5 selon les normes
Afnor (Association française de normalisation ), (1981) après
agitation pendant 1 h de 10 g d'échantillon de sol tamisé
à 2 mm dans 25 ml d'eau distillée. Le pH a été
mesuré au pH-mètre à électrodes en verre.
( / ) ?
* 1, 724
3.2.8.2. Détermination du carbone total
Pour le sol, elle a été faite par la
méthode Walkley et Black (1934) qui consiste en une oxydation à
froid du carbone du sol avec du bichromate de potassium (K2Cr2O7) 1N
en présence de H2SO4 concentré. L'excès du
bichromate est dosé par du sel de Mohr Fe(SO4)2(NH)2 en présence
d'indicateur coloré.
Le carbone de l'engrais organo-minéral a
été obtenu par calcination dans un four à moufle CARBOLITE
à 550° C pendant 2 heures.
Les taux de matière organique et de carbone du sol sont
calculés par les formules suivantes :
MO(%) ? C(kg)
FE
V1 est le volume de sel de Mohr utilisé pour le blanc
V2 est le volume de sel de Mohr utilisé pour doser
l'échantillon de sol N est la normalité de la solution de sel de
Mohr
PE est le poids de la prise d'essai
La teneur en matière organique est obtenue par la formule
suivante :
26
Le coefficient 1,724 provient du fait que la matière
organique est composée d'environ 58% de carbone.
3.2.8.3. Dosage de l'azote total
La minéralisation de l'azote a été faite
selon la méthode de Kjedhal reprise par Novozansky et al.
(1983). Il s'agit d'une attaque acide H2SO4 concentré en
présence de catalyseur au sélénium et de H2O2,
ce qui convertit l'azote organique en sulfate d'ammonium (NH4)2SO4. L'ion (NH4
+) ainsi formé est dosé par colorimétrie automatique au
SKALAR, dont le principe est fondé sur la réaction
modifiée de Berthelot : l'ammonium est chloré en chlorure
d'ammonium qui réagit avec le salicylate pour former le
5-amminosalycilate. Après oxydation par couplage il se forme un complexe
vert dont l'absorbance est mesurée à 660 nm au colorimètre
automatique SKALAR.
3.2.8.4. Dosage du phosphore total
La minéralisation est identique à celle de
l'azote total. Le dosage est fait par colorimétrie automatique au
SKALAR. Le molybdate d'ammonium et le potassium antimoine tartrate
réagissent en milieu acide avec l'acide ascorbique en formant un
complexe coloré en bleu en présence de P dont l'absorbance est
mesurée à 880 nm. L'intensité de la coloration est
proportionnelle à la quantité de P dans le milieu.
3.2.8.5. Dosage du potassium total
La méthode de minéralisation est identique
à celle décrite précédemment. Le potassium est
dosé par un spectrophotomètre à émission de flamme
Jencon selon la méthode proposée par Walinga et al.
(1989).
3.2.9. Analyse Statistique des données
Les analyses de variances (ANOVA) ont été
réalisées avec le logiciel XLSTAT-Pro7.5. Les moyennes ont
été comparées par le test de Fischer au seuil de
signification de 5%. Pour l'organisation des données et la construction
des graphiques, nous avons utilisé le tableur Microsoft Excel 2010.
27
CHAPITRE IV: RÉSULTATS-DISCUSSION 4.1.
Caractérisation chimique de Fertinova
4.1.1. Résultats
Les caractéristiques chimiques de Fertinova sont
consignées dans le tableau 4. Ainsi, la teneur en azote total est de
35,2 gkg-1 ; celle du phosphore total est de 35,3 gkg-1 ;
27,1gkg-1 pour le potassium total et 543 gkg-1 pour le
carbone organique. Le rapport C/N égal à 15 et le pH est de
8,39.
Tableau 4: Caractéristiques chimiques
de Fertinova
N P2O5 K2O C pH C/N
gkg-1
35,2 35,3 27,1 543 8,39 15,4
Source: résultats d'analyse de laboratoire
INRERA/Kamboinsé
4.1.2. Discussion
Les résultats d'analyse de Fertinova sont conformes aux
normes françaises NFU 42-001/1981, appliquées aux engrais
organo-minéraux. En effet, selon cette norme, pour qu'un engrais soit
considéré comme un engrais organo-minéral, il faut que la
teneur en azote soit supérieure ou égale à 3 %. Ce qui est
le cas car le pourcentage en azote est égal à 3,52 %.
En plus, il faut que la somme des teneurs en N, P et K soit
supérieure ou égale à 7 %. Cela est aussi
vérifié car le pourcentage total de N, P, K est égale
à 9,76 %.
Les valeurs chimiques de Fertinova sont élevées
par rapport à celles trouvées par Sedogo (1983) et Berger (1996)
sur le compost et le fumier. Cela se justifie par le fait que, Fertinova a
été enrichi en éléments fertilisants plus que le
compost et le fumier.
Le pH est un indicateur de maturité du compost. En
effet, certains auteurs comme Avnimelech et al. (1996) qualifient de
compost mature, tout compost dont le pH est compris entre 7 et 9. Or, le pH de
Fertinova est de 8,39. Donc l'engrais organo-minéral Fertinova peut
être considéré comme un compost mature.
La maturité est aussi souvent évaluée par
le rapport C/N. Il a été établi qu'un rapport C/N voisin
de 10-15 correspondrait à un compost mature (Namkoong et al.,
1999). Le rapport C/N déterminé dans cette étude est
de 15,4 ce qui indiquerait que Fertinova était un compost mûr.
Les valeurs chimiques de Fertinova trouvées (35,2
gkg-1N soit 3,52 %; 35,3 gkg-1 soit 3,53 % et 27,1
gkg-1 soit 2,7 %) seraient conformes pour l'azote et le potassium,
et différentes pour le
100
phosphore aux valeurs théoriques de Fertinova (4-3-3).
Cela pourrait s'expliquer en partie par une différence des
méthodes utilisées pour la caractérisation de
Fertinova.
4.2. Effets de Fertinova sur la germination et la
croissance des racines de la laitue et de la tomate. 4.2.1. Résultats
4.2.1.1. Effets de Fertinova sur la germination de la laitue.
120
b b b
a
80
Taux de germination(%)
60
40
20
0
28
C0 C1 C3
Traitements
Figure 2 : Taux de germination
de la laitue en fonction des traitements avec C0 (eau distillée,
témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de
Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un
même histogramme ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts
types.
La figure 4 montre le taux de germination de la laitue 'Blonde
de Paris' en fonction des concentrations croissantes de Fertinova.
Le test de Fisher au seuil de 5 % montre que les traitements
C0, C1 et diffèrent de manière très significative de
celui de C3 (P < 0,0001). Cependant, le taux de germination du témoin
C0 est le plus élevé (97,5 %) tandis que le traitement de la plus
forte concentration (C3) a induit le plus faible taux de germination (70 %).
Il ressort que, plus la concentration est élevée
plus le taux de germination est faible mais reste supérieur au taux
minimum de germination (60 %), notifié sur l'étiquette du
produit.
On a également remarqué que les graines de
laitue ont commencé à germer dès le 1er jour du
test et au bout du 5ème jour la germination était
totale.
4.2.1.2. Effets de Fertinova sur la germination de la
tomate
70
100
95
90
85
80
Taux de germination (%)
75
29
Traitements
C0 C1 C3
Figure 5 : Taux de germination de
la tomate en fonction des traitements avec C0 (eau distillée,
témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de
Fertinova). Les bars d'erreurs sont les écarts types.
La figure 5 présente les différents taux de
germination de la tomate en fonction des différentes concentrations de
Fertinova.
L'analyse statistique des données selon le test de Fisher,
ne relève pas de différence significative entre les traitements
(p =0,291).
Le témoin C0 offre le meilleur taux de germination (92,5
%). Quant au plus faible taux de germination, il est obtenu avec la plus forte
concentration de Fertinova (C3= 82,5 %).
On constate également que le taux de germination
décroît au fur et à mesure que la concentration
augmente.
De façon générale, les graines de tomate de
variété mongal ont mis plus de temps à germer et de
manière lente et progressive durant tous les 7 jours qu'a duré le
test.
4.2.1.3. Effets de Fertinova sur la croissance des
racines de la laitue.
10,00
b b
9,00
b
longueur des racines(cm)
8,00
7,00
a
6,00
5,00
4,00
3,00
2,00
1,00
0,00
C0 C1 C3
Traitements
Figure 6: Croissance des racines
de la laitue en fonction du traitement avec C0 (eau distillée,
témoin), C1 (6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de
Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un
même histogramme ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts
types.
La figure 6 montre l'effet de différentes doses de
Fertinova sur la longueur des racines. On note une différence
significative au seuil de 1 % selon le test de Fisher entre les traitements (p
=0,001).
On enregistre une faible élongation des racines (5,53
cm) au niveau du témoin C0 et une forte élongation (8,53cm) au
niveau de la concentration la plus élevée de Fertinova C3.
On remarque que plus la concentration est élevée
plus il y a un développement maximal des racines de laitue.
4.2.1.4. Effets de Fertinova sur la croissance des racines
de la tomate
14,00
12,00
a
10,00
b
b
ab
longueur des racines (cm)
8,00
6,00
4,00
2,00
0,00
30
C0 C1 C3
Traitements
Figure7: Croissance des racines
de la tomate en fonction du traitement avec C0 (eau distillée,
témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de
Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un
même histogramme ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts
types.
31
La figure 7 montre la longueur des racines de tomate en
fonction de concentrations croissantes de Fertinova.
L'analyse de la variance au seuil de 5 % selon le test de
Fisher, est significative entre les traitements (p =0,012).
On remarque que les racines se développent mieux avec
la plus forte concentration de Fertinova (C3=10,63 cm). La faible
élongation est observée au niveau du témoin (C0=7,98
cm).
4.2.2. Discussion
La graine de laitue germe plus rapidement que la celle de la
tomate. Ces résultats sont en accord avec les travaux de Kassaoui et
al. (2009) qui ont montré effectivement la précocité
de germination des graines de laitue comparativement à celles de la
tomate.
Plus la concentration de la solution organique augmente plus
le taux de germination de la laitue et de la tomate est faible.
Les résultats de l'expérience
révèlent que le taux de germination de la laitue (70 %) au niveau
de la plus forte concentration de Fertinova (C3), reste au-dessus de la valeur
minimale de germination inscrite sur l'étiquette du produit (60 %). On
peut dire que Fertinova n'a pas d'effet toxique sur la germination de la
semence de laitue.
Pour la tomate, le taux de germination est de 82,5 % au niveau
de la plus forte concentration de Fertinova. Certains auteurs comme Selim
et al. (2012) ont démontré qu'un taux de germination de
85 % était considéré comme un compost non-toxique. Or le
taux de germination de la tomate observée (82,5 %) reste toujours
très proche du taux de germination minimal (85 %) inscrit sur
l'étiquette du produit. Ces résultats laissent penser que
Fertinova serait sans effet néfaste sur la germination des cultures
testées.
En ce qui concerne l'élongation des racines de la
laitue et de la tomate, les fortes concentrations de Fertinova favorisent leur
développement (respectivement 8,53 cm et 10,63 cm). Cela est sans doute
dû aux nutriments contenus dans la solution de Fertinova notamment le
phosphore. En effet, le phosphore favorise le développement des racines
et l'utilisation de manière efficace de certains nutriments tels que
l'eau et l'azote du sol (FAO, 1987 ; Lompo, 2007).
De plus, nos résultats corroborent ceux trouvés
par Kiba (2007) qui a montré que les déchets d'abattoir
étaient sans effet néfaste sur la germination du maïs et
qu'ils amélioraient la croissance des racines de ces derniers.
32
Par ailleurs, les résultats sur l'élongation des
racines révèlent que les racines se développent mieux avec
les plus fortes concentrations de Fertinova.
4.3. Effets des différentes doses de fertilisants
sur les paramètres agronomiques de l'aubergine, du piment et de la
tomate.
4.3.1. Résultats
4.3.1.1. Effets des différents fertilisants sur
les paramètres agronomiques de l'aubergine Les
différents résultats sont consignés dans le tableau 5.
Tableau 5 : Effets sur la hauteur,
le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et le
nombre de boutons floraux de l'aubergine
Traitements
|
Hauteur (cm)
|
Diamètre de la tige principale (cm)
|
Nombre de ramifications
|
Nombre de boutons floraux
|
T1
|
65,8 #177;15,7b
|
0,88 #177;0,32
|
4 #177;2
|
6 #177;4
|
T2
|
47,8#177;1,21a
|
0,63 #177;0,28
|
3 #177;3
|
4 #177;6
|
T3
|
51,6 #177;16,1a
|
0,79 #177;0,42
|
2 #177;2
|
4 #177;4
|
T4
|
60,6#177;13,6ab
|
0,88 #177;0,31
|
2 #177;2
|
4 #177;3
|
Probabilité
|
0,047
|
0,224
|
0,423
|
0,809
|
Signification
|
S
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différentes au
seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05) ; S :
significatif
(P<0 ,005) ;
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
Pour la hauteur, on note une différence significative
entre les traitements avec constitution de deux groupes bien distincts. Les
plantes fertilisées avec la fumure minérale et l'association
fumure minérale-Fertinova constitueraient le meilleur groupe. Elles ont
tendance à favoriser la croissance en hauteur de l'aubergine
(respectivement 65,8 cm et 60,6 cm). Quant au second groupe, formé par
les plantes traitées avec la dose normale et double dose de Fertinova,
induiraient moins la croissance en hauteur de l'aubergine (respectivement 47,8
cm et 51,6 cm).
En ce qui concerne le diamètre au collet, aucune
différence significative n'est observée entre les traitements.
Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux et
la combinaison engrais minéraux-Fertinova ont tendance à
favoriser la croissance en diamètre (0,88 cm) tandis que celles
traitées avec la dose normale de Fertinova induiraient les plus faibles
valeurs (0,63 cm).
33
Pour le nombre de ramification, il n'y a pas de différence
significative entre les traitements. Mais, les plantes fertilisées avec
les engrais minéraux ont tendance à favoriser la ramification que
les autres traitements.
Le paramètre nombre de boutons floraux ne donne pas de
différence significative entre les traitements. Cependant, les plantes
fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à
favoriser la floraison que les autres traitements.
4.3.1.2. Effets des différents fertilisants sur
les paramètres agronomiques du piment Les différents
résultats sont consignés dans le tableau 6.
Tableau 6 : Effets sur la hauteur,
le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et le
nombre de boutons floraux du piment.
Traitements Hauteur (cm) Diamètre de la tige Nombre de
Nombre de
principale (cm) ramifications boutons floraux
T1 27,5#177;6,36 0,49#177;0,22 5#177;3 13#177;11
T2 24,2#177;4,63 0,34#177;0,09 5#177;2 8#177;6
T3 24,3#177;6,24 0,38#177;0,13 4#177;3 7#177;5
T4 25#177;4,54 0,48#177;0,15 5#177;3 13#177;10
Probabilité 0,417 0,057 0,754 0,222
Signification NS NS NS NS
T1 : 400 kg de NPK
ha-1+ 200 kg d'urée ha-1 ; T2 : 3 t
ha-1 de Fertinova ; T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 :
200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t
ha-1 de Fertinova. NS : non significatif.
Pour la hauteur et le diamètre de la tige principale du
piment, les résultats de l'analyse statistique ne révèlent
pas de différences significatives entre les traitements. Cependant, les
plantes fertilisées avec la fumure minérale ont tendance à
induire les meilleures croissances en hauteur et en diamètre du piment
(27,5 cm et 0,49 cm respectivement) suivies des plantes traitées avec la
combinaison entre fumure minérale et Fertinova (25 cm et 0,48 cm
respectivement). À l'opposé, celles traitées avec la dose
normale et de la double dose de Fertinova induiraient les plus faibles
croissances en hauteur et en diamètre (24,2 cm et 0,34 cm
respectivement).
En ce qui concerne le nombre de ramification et celui des
boutons floraux, aucune différence significative n'est observée.
Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux
seules ou en association avec Fertinova ont tendance à induire plus de
floraison et de ramifications que les autres traitements.
4.3.1.3. Effets des différents fertilisants sur
les paramètres agronomiques de la tomate. Les différents
résultats sont consignés dans le tableau 7.
34
Tableau 7: Effets sur la
hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et
le nombre de boutons floraux de la tomate.
Traitements
|
Hauteur (cm)
|
Diamètre de la tige principale (cm)
|
Nombre de ramifications
|
Nombre de
boutons floraux
|
T1
|
44,8 #177;6,44ab
|
0,59 #177;0,17a
|
2 #177;1a
|
12 #177;7a
|
T2
|
41,7 #177;6,44b
|
0,46 #177;0,12b
|
1 #177;1b
|
5 #177;3b
|
T3
|
45,7#177;6,10ab
|
0,51 #177;0,09ab
|
2 #177;1ab
|
7 #177;3b
|
T4
|
47,9 #177;6,91a
|
0,58 #177;0,15a
|
3 #177;1a
|
14 #177;6a
|
Probabilité
|
0,141
|
0,056
|
0,029
|
0,0001
|
Signification
|
NS
|
NS
|
S
|
HS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil
de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05) ; S :
significatif (P<0,05); HS : hautement sigificatif
(P<0,001)
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova
Pour la hauteur des plants de tomate, il n'y a pas de
différence significative entre les différents traitements.
Cependant, les plantes fertilisées avec la combinaison des engrais
minéraux-Fertinova auraient induit les meilleures croissances en hauteur
(45,67cm) tandis que les plantes traitées avec la dose normale de
Fertinova induiraient les plus faibles hauteurs (41,67cm).
Au niveau du diamètre au collet, aucune
différence significative n'est observée au sein des traitements.
Mais, les plantes fertilisées avec la fumure minérale (T1) et
l'association fumure minérale-Fertinova (T4) ont tendance à
induire les meilleures croissances en diamètre de la tomate
respectivement 0,58 cm et 0,59 cm. Quant aux plus faibles croissances en
diamètre, elles auraient été induites par les plantes
traitées avec la dose normale de Fertinova (0,46 cm).
Concernant le nombre de ramifications, il y a une
différence significative entre les traitements. Néanmoins, les
plantes fertilisées avec l'association engrais minéraux-
Fertinova ont tendance à induire les meilleures ramifications tandis que
celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les
plus faibles ramifications.
Pour les boutons floraux, il y a une différence
hautement significative entre les traitements. Au regard des valeurs
numériques, on a le groupe formé par les plantes traitées
avec l'association des engrais minéraux-Fertinova et celles
fertilisées avec les engrais minéraux, qui aurait induit les
meilleures floraisons (respectivement 14 et 12 boutons floraux). Quant au
35
second groupe, formé par les plantes fertilisées
avec la dose normale et la double dose de Fertinova, induirait les plus faibles
floraisons (5 et 7 boutons floraux respectivement).
4.3.2. Discussion
Dans tous les traitements, les engrais minéraux
induisent les meilleures croissances en hauteur, en diamètre au collet,
favorisent la floraison et la ramification des plantes cultivées que
l'engrais organo-minéral, Fertinova. Cela s'expliquerait par le fait que
les éléments minéraux libérés sous forme
assimilable par les engrais minéraux sont directement utilisés
par la plante pour son alimentation. Ce qui n'est le cas pour Fertinova qui
doit subir un processus de minéralisation. De plus, la présence
des 3 éléments majeurs N, P, et K réunis ont
été particulièrement importants pour l'induction des
organes aussi bien végétatif que reproductif des plantes
cultivées, étant donné que les rendements en fruits les
plus élevés ont été obtenus lors de l'utilisation
de l'engrais composé NPK au niveau de toutes cultures
expérimentées.
Ces observations sont en accord avec les travaux de Baghoun
et al. (2001) et de Guohua et al. (2001) qui ont
montré effectivement que ce trio en est responsable de l'émission
des organes reproductifs et végétatifs des plantes.
En ce qui concerne la hauteur et le nombre de boutons floraux
de l'aubergine, nos résultats sont supérieurs à ceux
trouvé par Fondio et al. (2008). Cela s'expliquerait en partie
par le stade physiologique de la plante pendant les différentes mesures
et surtout aux attaques bactériennes qu'ont subies les plantes
testées à leur niveau.
Des études similaires réalisées par
Segnou et al. (2012) sur des doses croissantes des engrais
minéraux et la fiente de poule ont donné des résultats
supérieurs à ceux de l'expérimentation notamment sur la
hauteur et le diamètre du piment. Cela peut s'expliquer par la
quantité et la qualité des fertilisants utilisés (la
fiente de poule est par excellente plus riche en nutriment que le compost). Le
stade physiologique de la plante lors des mesures pourrait être une des
raisons.
Par ailleurs, les résultats sur les paramètres
physiologiques de la tomate sont inférieurs à ceux trouvés
par Kotaix et al. (2013) sur la tomate avec des doses croissantes
d'engrais minéraux et organiques liquides. Cela s'expliquerait par la
différence de formulation des engrais utilisés et par le stade
physiologique de la plante pendant les différentes mesures.
36
4.4. Effets des différents fertilisants sur la
production de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le piment et la
tomate
4.4.1. Résultats
4.4.1.1. Effets sur la production de
l'aubergine
Tableau 8: Effets des fertilisants
sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la biomasse
sèche et le poids moyen d'un fruit de l'Aubergine
Traitements
|
Rendement fruit (tha-1)
|
Rendement biomasse fraîche (tha-1)
|
Rendement biomasse sèche (tha-1)
|
Poids moyen
d'un Fruit(g)
|
T1
|
14,8#177;7,59
|
15,4 #177;6,82b
|
3,69#177;1,58b
|
128#177;61,7
|
T2
|
11,4#177;10
|
8,93#177;6,44a
|
2,29 #177;1,37b
|
103 #177;54,8
|
T3
|
13,3#177;8,51
|
11,4#177;11ab
|
2,85 #177;2,35ab
|
144 #177;77,5
|
T4
|
13,3#177;8,57
|
11,8 #177;4,86ab
|
3,16 #177;1,02ab
|
131#177;46
|
Probabilité
|
0,829
|
0,233
|
0,226
|
0,426
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher.
NS : non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1+200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
L'analyse de la variance du rendement des fruits de
l'aubergine ne dénote pas de différence significative entre les
traitements (tableau 8). Cependant, en comparant les valeurs numériques,
les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance
à induire les meilleurs rendements (14,8 tha-1) tandis que
celles traitées avec la dose normale et la double dose de Fertinova
induraient les plus faibles rendements (11,4 tha-1 et 13,3
tha-1 respectivement).
En ce qui concerne la biomasse fraîche, l'analyse de la
variance ne dénote pas de différence significative entre les
traitements. Néanmoins, les plantes fertilisées avec les engrais
minéraux auraient induit la meilleure production (15,4 tha-1)
tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova induiraient
la plus faible production (8,93 tha-1).
Pour le rendement en biomasse sèche, les
résultats ne diffèrent pas significativement entre eux. Mais en
examinant les données numériques, les parcelles
fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à
induire les meilleurs rendements (3,69 tha-1) tandis que celles
traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus
faibles rendements (2,29 tha-1).
Pour le poids moyen d'un fruit, les résultats ne
diffèrent pas significativement au sein des traitements. Cependant, les
plantes fertilisées avec la double dose ont tendance à induire
les
37
meilleurs poids moyens d'un fruit (146 g) tandis que celles
traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus
faibles poids moyens (103 g).
4.4.1.2. Effets sur la production de la laitue
Les résultats sont représentés dans le tableau
9.
Tableau 9: Effets des fertilisants
sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit de la
laitue.
Traitements
|
Rendement biomasse fraîche (tha-1)
|
Rendement biomasse sèche (tha-1)
|
Poids moyen d'un pied (g)
|
T1
|
12,1 #177;6,96
|
0,99 #177; 0,65b
|
73,7 #177;47,4
|
T2
|
11,8 #177;8,96
|
0,92 #177;0,82a
|
73,7 #177;59,9
|
T3
|
9,8 #177;4,51
|
0,71 #177;0,22a
|
76,2 #177;42,5
|
T4
|
10,7 #177;5,37
|
0,82 #177; 0,42a
|
68 #177;48,8
|
Probabilité
|
0,811
|
0,675
|
0,93
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS
: non significatif (P>0,05).
T1: 400 kg de NPK ha-1+200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et
T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
L'analyse de la variance de la biomasse fraîche et
sèche au seuil de 5 % selon le test de Fisher n'a pas relevé de
différence significative au sein des traitements.
Cependant, au niveau des rendements en biomasse fraîche
et sèche de la laitue, les plantes fertilisées avec les engrais
minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements
(respectivement 12,1 tha-1 et 0,99 tha-1) suivies de
celles traitées avec la dose normale de Fertinova (respectivement 11,8
tha-1 et 0,92 tha-1). À contrario, les plantes
traitées avec la double dose de Fertinova auraient induit les plus
faibles rendements (respectivement 9,8 t.ha-1 et 0,71
tha-1).
Pour le poids moyen d'un pied de laitue, il n'y a pas de
différence significative entre les traitements. Cependant, les parcelles
fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à
induire les meilleurs poids moyen d'un pied de laitue (76,2 g) tandis que
celles traitées avec l'association engrais minéraux-Fertinova
auraient induit le plus faible poids moyen (68 g).
38
4.4.1.3. Effets sur la production de l'oignon
Les résultats sont représentés dans le tableau
10.
Tableau 10: Effets des
fertilisants sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit de
l'oignon
Traitements
|
Rendement fruit (tha-1)
|
Poids moyen d'un fruit (g)
|
T1
|
41,9 #177;11,3
|
151 #177;25,7
|
T2
|
39,6 #177;15,9
|
136 #177;36,3
|
T3
|
33,1 #177;9,62
|
131 #177;45,4
|
T4
|
40,1 #177;12,4
|
143 #177;35,7
|
Probabilité
|
0,522
|
0,707
|
Signification
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS
: non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova
Pour le rendement d'oignon bulbe, aucune différence
significative n'est observée entre les traitements. Cependant, les
plantes traitées avec les engrais minéraux (T1) ont tendance
à induire les meilleurs rendements (41,9 tha-1) tandis que
celles fertilisées avec la double dose de Fertinova (T3) auraient induit
les plus faibles rendements (33,1 tha-1).
Le poids moyen d'un bulbe d'oignon ne donne pas de
différence significative entre les différents traitements.
Cependant, le poids moyen d'un bulbe d'oignon issu des plantes traitées
avec les engrais minéraux pèserait plus lourd (151 g) tandis que
celui issu de la double dose de Fertinova en pèserait moins (131 g).
4.4.1.4. Effets sur la production du piment
Les différents résultats sont consignés dans
le tableau 11.
39
Tableau 11: Effets des fertilisants
sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche, la biomasse
sèche et le poids moyen d'un fruit du piment.
Traitements
|
Rendement fruit (tha-1)
|
Rendement biomasse Fraîche (tha-1)
|
Rendement biomasse
sèche (tha-1)
|
Poids moyen d'un
fruit (g)
|
T1
|
6,03 #177;3,3b
|
7,33 #177;3,06c
|
1,63 #177;0,73a
|
6,51 #177;2,05
|
T2
|
2,46 #177;0,96a
|
3,31 #177;1,06ab
|
0,72 #177;0,24bc
|
4,09 #177;2,32
|
T3
|
1,87 #177;1,15a
|
2,76 #177;1,49a
|
0,66 #177;0,36c
|
4,90 #177;1,06
|
T4
|
5,13 #177;2,32b
|
5,08 #177;1,63b
|
1,18 #177;0,46ab
|
13 #177;2,2
|
Probabilité
|
0,001
|
0,001
|
0,001
|
0,355
|
Signification
|
HS
|
HS
|
HS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil
de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0 ,05); S :
significatif
(P<0.05) ; HS : hautement sigificatif
(P<0,001).
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
Au niveau des rendements (fruit, biomasse fraîche et
sèche) du piment, l'analyse de la variance au seuil de 5 %
diffère très hautement significative au sein des traitements.
Cependant, au niveau des rendements en fruit, on a la constitution de deux
groupes bien distincts. Le premier groupe formé par les plantes
fertilisées avec les engrais minéraux et l'association engrais
minéraux-Fertinova, a tendance à induire les meilleurs rendements
(6,03 tha-1 et 5,13 tha-1 respectivement). Quant au
second groupe, constitué par des plantes fertilisées
essentiellement de Fertinova (dose normale et double dose), aurait induit les
plus faibles rendements (respectivement 2,46 tha-1 et 1,87
tha-1).
Au niveau du rendement en biomasse fraîche, les plantes
traitées avec la fumure minérale ont tendance à induire
les meilleurs rendements suivies de celles fertilisées avec
l'association fumure minérale-Fertinova (respectivement 7,33
tha-1et 5,08 tha-1). Quant aux plantes fertilisées
essentiellement avec Fertinova (dose normale et la double dose), auraient
induit les plus faibles valeurs (respectivement 3,31 tha-1 et 2,76
tha-1).
En ce qui concerne le rendement en biomasse sèche, les
plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à
induire les meilleurs rendements suivies de plantes traitées avec la
combinaison engrais minéraux-Fertinova (respectivement 1,63
tha-1 et 1,18 tha-1).
Á contrario, les plantes fertilisées avec la
dose normale et double dose de Fertinova auraient induit les plus faibles
rendements en biomasse sèche (0,76 tha-1 et 0,66
tha-1 respectivement).
40
Quant au poids moyen d'un fruit, l'analyse statistique de la
variance ne dénote pas de différence significative entre les
traitements. Cependant, les plantes traitées avec la combinaison des
engrais minéraux et de Fertinova ont tendance à induire le
meilleur poids moyen d'un fruit (13 g) tandis que celles fertilisées
avec la dose normale de Fertinova auraient induit le plus faible poids (4,09
g).
4.4.1.5. Effets sur la production de la tomate
Les différents résultats sont
représentés dans le tableau 12.
Tableau 12: Effets des
fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la
biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit de tomate
Traitements
|
Rendement
fruit (tha-1)
|
Rendement
biomasse fraîche (tha-1)
|
Rendement
biomasse sèche (tha-1)
|
Poids moyen d'un fruit (g)
|
T1
|
5,78 #177;3,11b
|
7,03 #177;2,07b
|
6,06 #177;1,82b
|
25,4 #177;9,27
|
T2
|
3,04 #177;2,48a
|
3,96 #177;3,08a
|
3,18 #177;2,67a
|
23,4 #177;6,14
|
T3
|
4,21 #177;5,17ab
|
5,80 #177;5,23ab
|
4,93 #177;4,67ab
|
28,8 #177;7,76
|
T4
|
4,84 #177;2,82ab
|
5,23 #177;2,42ab
|
4,45 #177;2,21ab
|
25,6 #177;9,86
|
Probabilité
|
0,139
|
0,045
|
0,038
|
0,489
|
Signification
|
NS
|
S
|
S
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil
de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0 ,05); S :
significatif
(P<0.05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova
L'analyse de la variance du rendement en fruit de la tomate,
ne révèle pas de différence significative entre les
traitements au seuil de 5 %. Cependant, les plantes fertilisées avec les
engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements
en fruit (5,78 tha-1) tandis que celles traitées avec la dose
normale de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (3,04
tha-1).
Au niveau du rendement en biomasse fraîche, l'analyse de
la variance relève une différence significative entre les
traitements. Néanmoins, les plantes traitées avec les engrais
minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (7,03
tha-1) tandis que celles fertilisées avec la dose normale de
Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (3,96
tha-1).
En ce qui concerne le rendement en biomasse sèche, la
différence est significative entre les differents traitements. Mais, les
valeurs numériques indiquent que les plantes traitées avec les
engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements
(6,06 tha-1) contrairement à
41
celles fertilisées avec la dose normale de Fertinova
qui auraient induit les plus faibles rendements (3,18 tha-1).
Pour le poids moyen d'un fruit de tomate, la différence
n'est pas perceptible entre les traitements. Cependant, les données
numériques montrent que les plantes fertilisées avec la double
dose de Fertinova ont tendance à induire la plus forte valeur (28,8 g)
tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient
induit les plus faibles valeurs (23,4 g).
4.4.2. Discussion
D'une manière générale, les engrais
minéraux offrent les meilleurs rendements en fruit, biomasse
fraîche et biomasse sèche suivi de l'association des engrais
minéraux-Fertinova.
Les meilleurs rendements obtenus seraient dus au fait que lors
de la fertilisation azotée, les éléments minéraux
contenus dans les engrais minéraux sont immédiatement disponible
pour la plante qui les utilise aussitôt pour son alimentation. Les effets
de ces engrais sur les cultures sont parfois si rapides que certains auteurs
les qualifient « d'action spectaculaire ». Ainsi, Pichot et al.
(1981) et Bado et al. (1997) ont démontré
l'efficacité inédite des engrais organiques et minéraux
sur les sols pauvres en éléments nutritifs du Burkina Faso.
D'autres auteurs comme Vasil et al (1997) ont trouvé que les
meilleurs rendements et les meilleures qualités ont été
obtenus avec les engrais minéraux NPK sur la tomate industrielle.
Cependant, l'application conjointe des engrais minéraux
et de Fertinova semble induire des rendements qui rivalisent avec ceux des
engrais minéraux s'expliquant par l'action combinée des deux
types de fertilisants sur les propriétés physico-chimique et
biologique du sol. En effet, la fumure minérale libère
immédiatement les éléments minéraux dont a besoin
la plante. Quant à l'engrais organique, il libère progressivement
les éléments nutritifs constituant ainsi un excellent
réservoir d'éléments minéraux pour la plante. Cette
position a été soutenue par des auteurs comme Bationo et Mokwunye
(1991) et Sedogo (1993).
Ces mêmes auteurs ont également
démontré que l'application conjointe d'engrais minéraux et
d'engrais organiques augmenterait à long terme la capacité du sol
à fournir des nutriments.
Les rendements en fruit de l'aubergine (11 tha-1
à 13 tha-1) trouvés sont très inférieurs
à ceux de Belem (1998) qui sont de 25 à 40 tha-1.
Certains facteurs tels que la variété utilisée, le
fractionnement des quantités des fertilisants appliquées et le
nombre de récoltes effectuées pourront expliquer cela.
42
Pour le poids moyen d'un fruit d'aubergine trouvé (103
à 144 g), il est supérieur à celui obtenu par Fondio
et al. (2008). Ceci pourrait s'expliquer par la différence de
variété utilisées et la période de la conduite du
test (saison pluvieuse ou saison sèche) qui pourrait influencer la
teneur en eau du fruit par conséquent sur le poids.
Les rendements de la laitue (9,8 à 12,1
tha-1) sont inférieurs à ceux trouvés par Belem
(1998) et Kiba (2012) sur les sites maraîchers du Burkina Faso. Cela est
peut-être dû à la période de la conduite du test qui
n'était pas favorable à la culture. Il peut avoir des pertes de
nutriments dû au phénomène de lessivage et des
problèmes d'asphyxie des plantes par l'eau de pluie parfois abondante
(mois d'août et de septembre). L'historique des parcelles
cultivées pourrait être aussi la cause.
Les rendements obtenus au niveau de l'oignon bulbe (33,1
à 41,9 tha-1) au niveau de tous les traitements sont plus
élevés que ceux prônés par les services de la
vulgarisation nationale (20 à 30 tha-1). On pourrait dire que
les differents éléments minéraux ont été
libérés à temps pour la nutrition de l'oignon. Cet
argument a été avancé par Tarpaga et al. (2011)
qui ont affirmé que les besoins en azote de l'oignon sont importants en
phase végétative et l'absorption de phosphore et du potassium
doit être suffisante à la phase de grossissement du bulbe pour
permettre la synthèse des glucides simples. De ce qui
précède, il apparaît nécessaire de concilier les
périodes d'application des éléments fertilisants avec leur
cadence d'assimilation par la plante cultivée.
Par ailleurs, les rendements obtenus sur l'oignon (33,1
à 41,9 tha-1) sont plus élevés comparativement
à ceux trouvés par Belem (1998) au Burkina et Bello et
al. (2012) au Benin, respectivement 20 à 30 tha-1 et
1,71 à 34 tha-1. Fertinova semble répondre à la
culture de l'oignon et de façon générale aux plantes
à bulbe, mais pour être certain, des études à long
terme seront nécessaires pour confirmer ou infirmer ces
résultats.
Les rendements des piments sont inférieurs à
ceux trouvés par Segnou et al. (2012) après application
des engrais minéraux et la fiente de poule sur le piment. Cela
s'expliquerait par la quantité et la qualité des
éléments fertilisants utilisés. Il est annoté que
la fiente de poule est plus riche en éléments fertilisants que
ceux du compost donc de Fertinova.
Les faibles rendements obtenus au niveau de la double dose de
Fertinova sont probablement dus à une forte concentration en azote
pouvant induire une toxicité du milieu (Kiba, 2005).
43
Cette hypothèse s'avère plausible avec les
quelques mortalités de plants de tomate, constatées sur le
terrain. En plus, le test de phytotoxicité montre qu'à forte
concentration de Fertinova, on obtient de faible taux de germination. Cette
hypothèse d'augmenter la dose de Fertinova s'est avérée
inopportune.
Les faibles rendements au niveau de la double dose (T3)
peuvent s'expliquer par le fait que Fertinova n'a pas pu libérer
à temps les éléments minéraux nécessaires
à la nutrition de la plante. Ainsi, il existe un laps de temps entre la
période où les nutriments sont solubilisés et/ou
disponibles dans le sol et la période où les racines des cultures
s'y approchent et les absorbent ; au cours de ce laps de temps, les nutriments
sont susceptibles d'être perdus (Stoorvogel et al. 1993; Zhang
et al., 1996).
Pour le cas spécifique de la tomate, les plus faibles
valeurs enregistrées au niveau de la dose normale de Fertinova peut
s'expliquer par le fait que les nutriments contenus à cette dose n'ont
pas suffi à alimenter convenablement la plante. En effet, la tomate est
considérée comme une plante « vorace », très
exigeante en matière de fertilisation (CIRAD et GRET, 2002). Lesquels
nutriments doivent être apportés par fractionnement tout le long
du cycle selon les besoins de la plante.
4.5. Effets des fertilisants sur les
propriétés chimiques du sol après production de
l'aubergine, de l'oignon, de la laitue, du piment et de la tomate.
4.5.1. Résultats
4.5.1.1. Effets sur le sol après production de
l'aubergine
Les résultats sont représentés au niveau du
tableau13.
Tableau 13: Effets des fertilisants
sur la teneur en éléments majeurs, en matière
organique
et en pH du sol après production de
l'aubergine.
Traitement
|
N total
|
P total
|
K total
|
M.O
|
pH
|
|
|
gkg-1
|
|
%
|
|
T1
|
0,32#177;0,06
|
0,24#177;0,1
|
22,5#177;17,8
|
0,96#177;0,17
|
5,88#177;0,26
|
T2
|
0,36#177;0,07
|
0,24#177;0,1
|
29,9#177;15,8
|
0,93#177;0,13
|
5,7#177;0,72
|
T3
|
0,27#177;0,05
|
0,27#177;0,11
|
30,9#177;12,3
|
0,81#177;0,08
|
5,38#177;0,43
|
T4
|
0,36#177;0,13
|
0,4#177;0,31
|
19,4#177;4
|
0,99#177;0,27
|
5,37#177;0,84
|
Probabilité
|
0,586
|
0,659
|
0,659
|
0,63
|
0,684
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non
significatif (P>0 ,05.
44
Aucune différence significative n'est observée
au niveau des différents paramètres chimiques du sol au seuil de
5%. Néanmoins on remarque que le taux d'azote total au niveau des
parcelles traitées avec la dose normale de Fertinova et celles
fertilisées avec l'association des engrais minéraux-Fertinova ont
tendance à induire les plus fortes teneurs en azote(0,36
gkg-1). La double dose de Fertinova aurait induit les plus faibles
teneurs (0,27 gkg-1). D'une manière générale,
en comparant ces valeurs obtenues en fin de campagne à celles avant la
mise en place de la culture, on aurait constaté une légère
amélioration de l'azote du sol de +0,09 gkg-1 de N (annexe
IV).
Concernant le phosphore total, seules les parcelles
traitées avec l'association des engrais minéraux-Fertinova
auraient amélioré la teneur de cet élément dans le
sol (+0,11g kg-1) tandis que les autres traitements induiraient des
baisses de -0,02 à -0,05 gkg-1 de P (annexe IV). Pour le
potassium, aucun traitement n'a amélioré sa teneur dans le sol
(-4,7 à -16,2 gka-1 de K) (annexe IV).
Au niveau de la teneur de la matière organique dans le
sol, il n'aurait pas eu d'amélioration de sa teneur après culture
des aubergines.
Pour le potentiel d'hydrogène du sol, tous les
traitements ont un pH acide. Les valeurs n'ont pas beaucoup variées lors
des differents traitements.
4.5.1.2. Effets sur le sol après production de la
laitue
Les différents résultats sont consignés dans
le tableau 14.
Tableau 14: Effets des fertilisants
sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique
et
en pH du sol après production de la laitue
Traitement
|
N total
|
P total
|
K total
|
M.O
|
pH
|
|
|
g kg-1
|
|
%
|
|
T1
|
0,62#177;0,24
|
0,74#177;0,36
|
26,6#177;13
|
1,56#177;0,44
|
6,61#177;0,29
|
T2
|
0,84#177;0,21
|
0,83#177;0,31
|
21,7#177;4,78
|
1,96#177;0,44
|
6,54#177;0,23
|
T3
|
0,85#177;0,13
|
0,82#177;0,28
|
20,6#177;5,41
|
2#177;0,25
|
6,89#177;0,04
|
T4
|
0,80#177;0,17
|
0,83#177;0,30
|
20,1#177;3,81
|
1,92#177;0,32
|
6,79#177;0,16
|
Probabilité
|
0,459
|
0,981
|
0,733
|
0,484
|
0,214
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non
significatif (P>0 ,05.
45
L'analyse de la variance ne révèle pas de
différence significative entre les différents
éléments chimiques du sol. Cependant, en se
référant aux valeurs avant et après culture, on remarque
qu'aucun traitement n'aurait amélioré les teneurs des
éléments majeurs du sol. Ainsi, on assisterait à des
pertes de l'ordre de -0,15 à -0,37 g.kg-1 de N ; de -0,44
à -0,53 g.kg-1 de P et - 2,9 à -9,4 g.kg-1
de K (annexe IV).
Aucun traitement n'aurait amélioré la teneur du
sol en matière organique mais on aurait des pertes de -0,31 à
-0,71% (annexe IV).Seule la double dose de Fertinova T3, aurait permis de
relever le pH du sol de +0,06 unité tandis que les autres traitements
ont tendance à acidifier le sol (annexe IV).
4.5.1.3. Effets sur le sol après production de
l'oignon
Les différents résultats sont
représentés dans le tableau 15.
Tableau 15: Effets des fertilisants
sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique
et
en pH du sol après production de l'oignon
Traitement
|
N total
|
P total
|
K total
|
M.O
|
pH
|
|
|
gkg-1
|
|
%
|
|
T1
|
0,42#177;0,06
|
0,18#177;0,11
|
61,4#177;4,17ab
|
1,42#177;0,36
|
5,98#177;0,66
|
T2
|
0,35#177;0,04
|
0,16#177;0,07
|
60,9#177;4,2ab
|
1,42#177;0,19
|
5,43#177;0,01
|
T3
|
0,43#177;0,08
|
0,2#177;0,04
|
67,7#177;1,46a
|
1,19#177;0,3
|
5,62#177;0,59
|
T4
|
0,35#177;0,04
|
0,16#177;0,1
|
57,6#177;1,61b
|
1,15#177;0,23
|
5,30#177;0,6
|
Probabilité
|
0,455
|
0,953
|
0,125
|
0,696
|
0,641
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon la méthode
de Fisher. NS : non significatif (P>0,05). T1 : 400 kg de NPK
ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t
ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 :
200 kg
de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 +
1,5 t ha-1 de Fertinova.
L'analyse de la variance ne montre pas de différence
significative au sein des traitements des éléments majeurs du sol
et la matière organique au sein des différents traitements.
Cependant, la comparaison des moyennes numériques avant et après
culture indiquerait qu'il n'y aurait pas d'amélioration de la
disponibilité en azote et en phosphore, quelque soit le traitement
appliqué. Par contre au niveau du potassium, seule la double dose de
Fertinova T3 aurait contribué à augmenter le taux de cet
élément dans le sol après culture des oignons de +4,17
gkg-1 de K (annexe IV).
Au niveau de la matière organique du sol, aucun
traitement n'aurait amélioré son taux dans le sol après
culture (-0,03 à -0,26 %) (annexe IV).
46
Au niveau du potentiel d'hydrogène, tous les traitements
ont tendance à améliorer le pH du sol (de + 0,13 à + 0,68
unité), mais les sols demeureraient acides (annexe IV).
4.5.1.4. Effets sur le sol après production du
piment Les différents résultats sont consignés
dans le tableau 16.
Tableau 16: Effets des fertilisants
sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et
en pH du sol après production du piment
Traitement
|
N total
|
P total
|
K total
|
M.O
|
pH
|
|
|
gkg-1
|
|
%
|
|
T1
|
0,30#177;0,10
|
0,33#177;0,26
|
36,9#177;3,76
|
1,13#177;0,35
|
4,44#177;0,01
|
T2
|
0,34#177;0,16
|
0,37#177;0 ,33
|
38,2#177;16
|
1,17#177;0,52
|
4,73#177;0,18
|
T3
|
0,31#177;0,11
|
0,29#177;0,21
|
36,6#177;10,3
|
1,05#177;0,39
|
5,01#177;0,41
|
T4
|
0,31#177;0,13
|
0,29#177;0,21
|
39,1#177;5,37
|
0,95#177;0,15
|
4,52#177;0,01
|
Probabilité
|
0,989
|
0,983
|
0,993
|
0,939
|
0,185
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
T1 : 400 kg de NPK + 200 kg d'urée ha-1.
; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1+100 kg Urée ha-1 + 1,5
t ha-1 de Fertinova ; NS : non significatif (P>0,05).
L'analyse de la variance des éléments chimiques
du sol après production du piment ne relève pas de
différence significative entre les traitements. Cependant, pour l'azote
et le phosphore, seules les parcelles fertilisées avec la dose normale
de Fertinova ont tendance à induire les meilleures teneurs (0,34
gkg-1 et 0,37 gkg-1 respectivement) soit une hausse de
+0,02 g N kg-1 et 0,09 g P kg-1 après culture
(annexe IV).
Quant au potassium et à la matière organique,
aucun traitement n'aurait amélioré leurs teneurs dans le sol
après culture (annexe IV).
En ce qui concerne le potentiel d'hydrogène du sol,
seuls les sols traités avec la double dose de Fertinova auraient
amélioré son potentiel (+0,27 unité) après culture
(annexe IV). Mais, les sols seraient acide comparativement au pH de
départ (annexe II).
4.5.1.5. Effets sur le sol après production de la
tomate Les résultats sont inscrits dans le tableau 17.
47
Tableau 17: Effets des
fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière
organique et en pH du sol après production de la tomate
Traitement
|
N total
|
P total
|
K total
|
M.O
|
pH
|
|
|
gkg-1
|
|
%
|
|
T1
|
0,51#177;0,09
|
0,52#177;0,39
|
40,6#177;2,42
|
1,58#177;0,49
|
4,28#177;0,21b
|
T2
|
0,58#177;0,19
|
0,68#177;0,25
|
38#177;2,02
|
1,71#177;0,46
|
5,09#177;0,10a
|
T3
|
0,62#177;0,25
|
0,75#177;0,43
|
39,4#177;2,63
|
1,79#177;0,80
|
4,88#177;0,18a
|
T4
|
0,62#177;0,34
|
0,65#177;0,32
|
40,7#177;5,90
|
1,92#177;0,39
|
5,13#177;0,24a
|
Probabilité
|
0,932
|
0,874
|
0,771
|
0,946
|
0,002
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
NS
|
S
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher.
NS : non significatif (P>0,05) ; S : significatif (P<0.05). T1 :
400 kg de NPK + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t
ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de
Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
On ne note pas de différence significative aux niveaux
des principaux éléments chimiques du sol et la matière
organique entre les traitements. Cependant, on noterait une amélioration
de la teneur en azote au niveau des parcelles traitées avec la double
dose de Fertinova et de l'association des engrais minéraux et de
Fertinova (0,62gN kg-1) soit une hausse de +0,16 g. ka-1
de N (annexe IV).
En ce qui concerne le phosphore total, le duo formé de
la dose normale de Fertinova et sa double dose, auraient amélioré
substantiellement le phosphore du sol (0,68 gkg-1 et 0,75
gkg-1 respectivement) soit une hausse de +0,19 gkg-1 et
+0,26 gkg-1 de P (annexe IV).
Quant au potassium total, aucun traitement n'a
amélioré sa teneur dans le sol après culture. Ainsi, on a
des pertes de -2,7 gkg-1 à -5,2 gkg-1.
Après production des tomates, il y aurait eu une
amélioration du taux de la matière organique dans le sol, soit
une hausse de +0,21 à 0,42 % (annexe IV). Cependant, cette M.O reste
inférieure à 2%, caractéristique des sols pauvres en
M.O.
En ce qui concerne le pH du sol, on note une différence
significative au sein des traitements. On remarque que seules les parcelles
traitées avec la dose normale de Fertinova et l'association des engrais
minéraux-Fertinova, auraient amélioré le potentiel
d'hydrogène (+0,21 et +0,25 unité respectivement) tandis que
celles fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance
à acidifier le sol (-0,6 unité) (annexe IV).
48
4.5.2. Discussion
Après culture de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le
piment et la tomate, l'engrais organo-minéral Fertinova semble
améliorer la teneur des principaux éléments nutritifs du
sol ainsi que la matière organique du sol. Cela s'expliquerait par le
fait que les apports en fumure organique ne rendent pas toujours
immédiatement disponibles et facilement accessibles les
éléments nutritifs qu'ils contiennent pour la plante, car ils
doivent dans un premier temps être minéralisés par la
microflore et la microfaune telluriques avant de libérer ces
éléments nutritifs ; ce qui n'est pas le cas avec la fumure
minérale, prête à l'utilisation immédiatement
après épandage (Aliyu, 2000; Kaya et al., 2001). La
fumure organique est connue comme étant une ressource efficace pour le
maintien de la fertilité, qui apporte au sol une gamme variée de
macro et micro-éléments (Pulgar et al., 2000). La
minéralisation étant un phénomène progressif, des
effets résiduels cumulatifs pourraient se manifester en faveur de
l'amélioration de la fertilité du sol, donc de l'augmentation des
rendements (Kaho et al., 2011).
Le déficit des éléments majeurs et de la
matière organique après production de la laitue est sans doute
dû au lessivage de ces éléments en profondeur par les eaux
d'irrigation et surtout par les eaux de pluie (l'expérimentation ayant
eu lieu en hivernage précisément dans le mois d'août qui
est le plus pluvieux). On pourrait dire aussi qu'il y a une utilisation
optimale des éléments fertilisants par la laitue.
Seul Fertinova a permis de relever le pH du sol contrairement
aux engrais minéraux qui ont tendance à l'acidifier le sol. En
effet, avec l'engrais minéral seul, le sol a tendance à
s'acidifier par rapport à l'engrais organique. Cette acidification a
été observée par Pieri (1989), Bado (2002), et Mills et
Fey (2003), qui ont montré que l'application continue et exclusive de la
fumure minérale entraîne à long terme une acidification des
sols.
Après production de l'oignon, la baisse d'azote, de
phosphore et la baisse de la matière organique du sol prouvent que ces
éléments ont été minutieusement utilisés
lors de la production des oignons. Les meilleurs rendements obtenus lors de la
récolte pourraient justifier cela (33,1 tha-1 à 41,9
tha-1) d'une part et d'autre part il pourrait s'agir d'une migration
en profondeur de ces éléments par les eaux d'irrigation et de
pluie.
Après culture du piment, aucun traitement n'a
amélioré la teneur des éléments chimiques dans le
sol. En effet, dans le sol les éléments minéraux sont
libérés sous forme d'ion qui est
49
absorbé par la plante en cas de besoin ou fixé
par les colloïdes du sol et devient ainsi stocké pour une
utilisation ultérieure. Il est parfois transporté en profondeur
sur un sol sableux (Pieri, 1982; Poss, 1991). Or, les sols sur lesquels le
piment a été cultivé sont sableux ce qui pourrait
expliquer en partie cette perte de nutriments.
De façon générale, les analyses chimiques
révèlent que les sols étudiés sont pauvres en
éléments fertilisants majeurs N, P, K et en M.O. Ces
résultats sont en accord avec les études du BUNASOLS (1998)
réalisées dans la région du centre du Burkina Faso, qui a
effectivement montré la pauvreté de ces sols en
éléments majeurs et M.O du sol.
Pour permettre l'utilisation durable et rentable de ces sols,
il convient d'utiliser les engrais organo-minéraux comme Fertinova qui a
une double action agronomique sur le sol et sur les plantes.
4.6. Exportation des éléments majeurs par
les différentes cultures au niveau des
feuilles
4.6.1. Résultats
4.6.1.1. Exportation de N, P et K par les feuilles de
l'aubergine
Les différents résultats sont consignés dans
le tableau 18.
Tableau 18 : Exportation des
éléments majeurs par les feuilles de l'aubergine en fonction
des
traitements
Traitements
|
N
|
P
|
K
|
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
111 #177; 46,73b
|
52,1 #177; 34,4b
|
317 #177; 107c
|
T2
|
67,4 #177; 59,2a
|
26,6 #177; 35,0a
|
228 #177; 131ab
|
T3
|
86,7 #177; 63,1ab
|
23,4 #177; 16,4a
|
150 #177; 77,9a
|
T4
|
97,9 #177; 27,1ab
|
45,1 #177; 27,7ab
|
274 #177; 87,5bc
|
Probabilité
|
0,204
|
0,056
|
0,002
|
Signification
|
NS
|
NS
|
HS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil
de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05). HS :
hautement
significatif (P<0,01). T1:400 kg de NPK + 200 kg
d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6
t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
L'analyse de la variance au seuil de 5% selon le test de Fisher
n'a pas relevé de différence significative au sein des
traitements pour l'exportation en azote et en phosphore. Cependant, les
parcelles traitées avec les engrais minéraux (T1) ont tendance
à induire une plus grande accumulation d'azote (111 kgha-1)
tandis que la dose normale de Fertinova (T2) induirait une baisse (67,6
kgha-1).
50
Pour le phosphore, les plantes traitées avec les
engrais minéraux ont tendance à induire la plus forte exportation
(52,1 kgha-1) tandis que celles fertilisées avec la double
dose de Fertinova auraient induit la plus faible (23,4 kgha-1).
En ce qui concerne le potassium, les analyses statistiques
montrent qu'il y a des différences hautement significatives entre les
traitements. Les valeurs numériques montreraient que les plantes
fertilisées avec les engrais minéraux auraient induit les plus
fortes exportations (317 kgha-1) tandis que les plantes
fertilisées avec la double dose de Fertinova induiraient les plus
faibles exportations (150 kgha-1).
4.6.1.2. Exportation de N, P et K par les feuilles de la
laitue.
Le tableau 19 montre les exportations de N, P et K par les
feuilles de la laitue.
Tableau 19: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles de la laitue en fonction des
traitements
Traitements
|
N
|
P
|
K
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
14,5 #177;11,2b
|
2,22 #177;1,61
|
63#177;50,6
|
T2
|
6,29 #177;5,03a
|
1,97 #177; 2,02
|
36,3 #177; 32,6
|
T3
|
13,9 #177;7,82b
|
2,20 #177;1,43
|
50,8 #177; 34,8
|
T4
|
12,1 #177;6,83ab
|
1,42 #177;1,04
|
36,4 #177; 19,7
|
Probabilité
|
0,068
|
0,605
|
0,238
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS
: non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3: 6 t
ha-1 de Fertinova et
T4: 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
Au regard du tableau 20, aucune différence
significative n'est observée pendant les analyses de la variance de N, P
et K au sein des traitements. Cependant, les valeurs numériques nous
indiquent que les traitements avec les engrais minéraux induiraient les
meilleures teneurs en azote (14,5 kgha-1) tandis que les faibles
exportations seraient celles traitées avec la dose normale de Fertinova
(6,29 kgha-1).
Au niveau du phosphore, les plantes fertilisées avec
les engrais minéraux prélèveraient mieux le phosphore
(2,22 kgha-1) tandis que celles issues de l'association engrais
minéraux-Fertinova auraient prélevé moins (1,42
kgha-1).
51
En ce qui concerne le potassium, les plantes traitées avec
les engrais minéraux auraient exporté plus (63 kgha-1)
cet élément contrairement à celles fertilisées avec
la dose normale de Fertinova qui en exporteraient moins (36,3
kgha-1).
4.6.1.3. Exportation de N, P et K par les feuilles du
piment.
Les différents résultats sur l'exportation des
éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des
traitements sont consignés dans le tableau 20.
Tableau 20: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des
traitements
Traitements
|
N
|
P
|
K
|
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
0,63#177;0,28a
|
0,04#177;0,02a
|
2,55#177;0,96a
|
T2
|
0,26#177;0,08b
|
0,02#177;0,01bc
|
1,14#177;0,4c
|
T3
|
0,30#177;,17b
|
0,01#177;0,01c
|
1,26#177;0,61bc
|
T4
|
0,46#177;0,17ab
|
0,03#177;0,01b
|
1,91#177;0,76ab
|
Probabilité
|
0,003
|
0,001
|
0,002
|
Signification
|
S
|
HS
|
S
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de
Fisher.), S : significatif (P<0,05) ; HS : hautement significatif
(P<0,01).T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de
Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
Pour l'azote et le potassium, on dénote une
différence significative entre les traitements. Cependant, les
traitements fertilisés avec les engrais minéraux auraient
exporté plus l'azote et le potassium suivis de ceux traités avec
l'association engrais minéraux-Fertinova (0,63 kgha-1 de N et
2,55 kgha-1 de K). À contrario, ceux fertilisés avec
la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles exportations
(0,26 kgNha-1 et 1,14 kgKha-1).
En ce qui concerne l'exportation du phosphore, il y a une
différence hautement significative entre les traitements.
Néanmoins, les plantes traitées avec les engrais minéraux
auraient exporté mieux le phosphore (0,04 kgha-1) suivies de
celles issues de l'association des engrais minéraux-Fertinova (0,03
kgha-1). Quant à celles fertilisées avec la double
dose de Fertinova, elles auraient induit les plus faibles exportations (0,01
kgha-1).
52
4.6.1.4. Exportation de N, P et K par les feuilles de la
tomate.
Les différentes proportions de N, P et K
prélevées sont consignées dans le tableau 21.
Tableau 21: Exportation des
éléments majeurs par les feuilles de la tomate en fonction des
traitements
Traitements
|
N
|
P
|
K
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
59,1 #177;46,3
|
3,83 #177;3,57a
|
156 #177;189
|
T2
|
50,3 #177;58,6
|
1,98 #177;1,64ab
|
89,1 #177;64,8
|
T3
|
55 #177;44,8
|
2,52 #177;1,59ab
|
110 #177;103
|
T4
|
46,8 #177;23,8
|
2,08 #177;1,2b
|
90,5 #177;58,1
|
Probabilité
|
0,917
|
0,163
|
0,471
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher.
NS : non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
D'une manière générale, aucune
différence significative n'est observée lors des
différentes analyses statistiques de N, P et K, au seuil de 5 % selon le
test de Fisher, au sein des traitements. Cependant, les plantes
fertilisées avec les engrais minéraux auraient exporté
plus l'azote (59,1kgha-1) suivies de celles traitées avec la
double dose de Fertinova (55kgha-1). Á l'opposé,
celles traitées avec la combinaison engrais minéraux-Fertinova
auraient induit les plus faibles exploitations en azote (46,8
kgha-1).
En ce qui concerne le phosphore, les plantes traitées
avec les engrais minéraux ont tendance à induire les plus grandes
exportations (3,83 kgha-1) suivies de celles fertilisées avec
la double dose de Fertinova (2,52 kgha-1).
Quant au potassium, il ressort que les plantes traitées
avec les engrais minéraux auraient les plus grandes exportations (156
kgha-1) suivies de celles traitées avec la double dose de
Fertinova (110 kgha-1). Cependant, les plantes fertilisées
avec la dose normale de Fertinova induiraient les plus faibles exportations.
53
4.7. Exportation des éléments majeurs par
les différentes cultures au niveau des fruits
4.7.1. Résultats
4.7.1.1. Exportation de N, P et K par les fruits de
l'aubergine.
Tableau 22: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de l'aubergine en fonction des
traitements
Traitement
|
N
|
P
|
K
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
18,7 #177;13,5
|
5,44 #177;5,03
|
96,4 #177;80,6
|
T2
|
23,3 #177;17,5
|
7,03 #177;4,49
|
116 #177;70,8
|
T3
|
13,9 #177; 5,53
|
4,13 #177;1,62
|
133 #177;67,8
|
T4
|
16,4 #177;7,44
|
4,69 #177;2,4
|
112 #177; 65,1
|
Probabilité
|
0,281
|
0,250
|
0,652
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non
significatif (P>0,05).
Le tableau 22 renseigne sur les teneurs des principaux
éléments (N, P, K) contenus dans les fruits de l'aubergine. Lors
des différentes analyses de la variance des principaux
éléments (N, P et K), aucun traitement ne diffère de
façon significative de l'autre, quel que soit l'élément
chimique étudié selon le test de Fisher.
Cependant, les plantes traitées avec la dose normale de
Fertinova auraient induit les grandes exportations en azote et en phosphore
(23,3 kg N ha-1 et 7,03 kg P ha-1). Á contrario,
celles fertilisées avec la double dose de Fertinova induiraient les plus
faibles exportations (13,9 kg N ha-1 et 4,1 kg P
ha-1).
Quant au potassium, seules les plantes traitées avec la
dose normale de Fertinova et sa double dose ont tendance à induire les
plus grandes exportations (respectivement 116 kgha-1 et 133
kgha-1).
54
4.7.1.2. Exportation de N, P et K par les fruits de
l'oignon
Le tableau 23 montre les différentes teneurs en N, P et K
exportées par les fruits d'oignon.
Tableau 23: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de l'oignon en fonction des
traitements
Traitement
|
N
|
P
|
K
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
26,7 #177; 23,9
|
5,03 #177; 2,18b
|
143 #177; 36
|
T2
|
22,5#177; 8,18
|
4,21 #177; 3,33b
|
150 #177; 65,8
|
T3
|
14,6 #177; 12,3
|
9,01 #177; 4,51a
|
133 #177; 39,5
|
T4
|
20 #177; 6,07
|
6,09 #177; 1,85ab
|
146 #177; 51,7
|
Probabilité
|
0,407
|
0,027
|
0,916
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS
: non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova
La différence entre traitements n'est pas significative au
seuil de 5% selon le test de Fisher pour tous les éléments
chimiques analysés.
Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais
minéraux ont tendance à induire les plus grandes exportations en
azote (26,7 kgha-1) tandis que celles traitées avec
l'association engrais minéraux-Fertinova auraient induit les plus
faibles exportations (20 kgha-1).
Au niveau du phosphore, seules les plantes fertilisées
avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire les plus grandes
exportations (9,01 kgha-1).
En ce qui concerne le potassium, les plantes traitées avec
la dose normale de Fertinova auraient induit les plus grandes exportations (150
kg.ha-1) tandis que celles fertilisées avec la double dose
ont tendance à induire les plus faibles exportations (133
kgha-1).
55
4.7.1.3. Exportation de N, P et K par les fruits du
piment
Le tableau 24 montre les exportations en éléments
majeurs par les fruits du piment.
Tableau 24: Exportation des
éléments majeurs par les fruits du piment en fonction des
traitements
Traitement
|
N
|
P
|
K
|
|
kgha-1
|
|
T1
|
10,02#177;12a
|
2,14#177;0,71a
|
62,6#177;42,2a
|
T2
|
4,41#177;2,44ab
|
0,51#177;0,29b
|
20,6#177;8,06b
|
T3
|
2,14#177;1,26b
|
0,85#177;0,5b
|
16,2#177;9,9b
|
T4
|
6,27#177;2,83ab
|
1,93#177;0,86a
|
36,9#177;16,5b
|
Probabilité
|
0,107
|
< 0,0001
|
0,002
|
Signification
|
NS
|
HS
|
S
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil
de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05), HS :
hautement
significatif (P<0,01), S : significatif
(P<0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg
Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
Les plantes traitées avec les engrais minéraux
ont tendance à induire les plus grandes exportations en azote suivi de
celles fertilisées avec la combinaison engrais minéraux-Fertinova
(respectivement 10 kgha-1 et 6,27 kgha-1).
Pour le phosphore, l'analyse statistique révèle
qu'il y a une différence hautement significative entre les traitements
avec constitution de deux groupes bien distincts. Le meilleur groupe serait
celui formé par les plantes traitées avec les engrais
minéraux et celles avec l'association des engrais
minéraux-Fertinova qui auraient induit les plus grandes exportations en
phosphore (respectivement 2,14 kgha-1 et 1,93 kgha-1).
Quant au second groupe, formé essentiellement des plantes
traitées avec la dose normale de Fertinova et sa double dose auraient
induit les faibles exportations (0,51 kgha-1 et 0,58
kgha-1respectivement).
En ce qui concerne le potassium, on note une différence
significative entre les traitements. Mais on constate que les plantes
traitées avec les engrais minéraux auraient induit les meilleures
exportations (62,6 kgha-1) tandis que celles traitées avec la
double dose de Fertinova induiraient les plus faibles exportations (16,2
kgha-1).
56
4.7.1.4. Exportation de N, P et K par les fruits de la
tomate
Le tableau 25 montre les différents
prélèvements de N, P et K par les fruits de tomate.
Tableau 25: Exportation des
éléments majeurs par les fruits de la tomate en fonction des
traitements
Traitement
|
N
|
P
|
K
|
|
Kgha-1
|
|
T1
|
9 #177;4a
|
1,63 #177;1,32a
|
32 #177;21,5
|
T2
|
4,55 #177;3,52b
|
0,46 #177;0,52c
|
22,8 #177;16,8
|
T3
|
7,7 #177;8,15ab
|
1,28 #177;1,22ab
|
38,1 #177;27,9
|
T4
|
4,29 #177;3,03b
|
0,82 #177;0,55bc
|
21,8 #177;12,7
|
Probabilité
|
0,07
|
0,029
|
0,177
|
Signification
|
NS
|
NS
|
NS
|
Les moyennes affectées d'une même lettre dans
une même colonne ne sont pas significativement
différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS
: non significatif (P>0,05).
T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée
ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t
ha-1 de Fertinova
et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée
ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.
L'analyse statistique de la variance au seuil de 5% de
l'azote, du phosphore et du potassium ne dénote pas de différence
significative entre les traitements selon le test de Fisher. Cependant, on
remarque de façon générale que les plantes
fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à
induire les plus grandes exportations suivies de celles traitées avec la
double dose de Fertinova (à l'exception du phosphore). Ainsi, on a
respectivement 9 kgNha-1 ; 1,63 kg P ha-1 ; 31,9 kg K
ha-1, et 7,7 kg N ha-1 et 38,1 kg K ha-1.
4.8. Bilan partiel des exportations de l'azote, le
phosphore et le potassium par les parties aériennes des
différentes cultures
4.8.1. Résultats
4.8.1.1. Bilan partiel de N, P et K au niveau des
feuilles et fruits de l'aubergine
Les résultats du bilan partiel des principaux
éléments sont consignés dans la figure 8. On remarque que
le bilan du potassium serait négatif au niveau de tous les traitements.
Concernant le bilan azoté et phosphorique, les parcelles
fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à
induire les meilleurs résultats (139 kg N ha-1 et 51 kg P
ha-1) tandis que celles traitées avec les engrais
minéraux auraient induit les plus faibles bilans (17,9 kg N
ha-1 et -17,4 P kg ha-1).
200
100
0
Teneurs de N,P et K (kg/ h a)
-100
-200
-300
T1 T2 T3 T4
N
P
K
57
-400
Traitements
Figure 8 : Bilan partiel des
exportations de N, P, K chez l'aubergine
4.8.1.2. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles
de la laitue
Le bilan partiel des inputs et des outputs en principaux
nutriments (N, P, K) sont consignés dans la figure 9.
On remarque de façon générale, que les
inputs dépassent les outputs sauf au niveau des parcelles
fertilisées avec les engrais minéraux où le potassium
serait déficitaire.
De tous les traitements, la double dose de Fertinova semble
induire le meilleur reliquat de nutriments dans le sol.
Traitements
250
N
P
K
200
150
100
50
Teneurs de N,P et K (kg/ ha
0
T1 T2 T3 T4
-50
Figure 9: Bilan partiel
des exportations de N, P, K chez la laitue
200
150
100
50
0
Teneurs en N,P et K (kg/ha)
-50
-100
200
150
100
50
0
Teneurs en N,P et K (kg/ha
58
4.8.1.3. Bilan partiel de N, P et K au niveau des bulbes de
l'oignon
Les résultats du bilan partiel en nutriment de l'oignon
sont représentés dans la figure 10. Seul le potassium aurait
induit un bilan négatif au niveau de presque tous les traitements
à l'exception de la double dose de Fertinova T3.
Les parcelles fertilisées avec la double dose de Fertinova
ont tendance à induire le meilleur bilan où tous les apports en
fertilisant dépasseraient les exportations.
T1 T2 T3 T4
N P K
250
-150
Traitements
Figure 10: Bilan partiel
des exportations de N, P, K chez l'oignon
4.8.1.4. Bilan partiel de N, P et K au niveau des
feuilles et fruits du piment
Les différents résultats sont inscrits au niveau de
la figure 11. On remarque que le bilan en nutriments majeurs serait positif au
niveau de tous les traitements, les entrées auraient
dépassé largement les sorties.
N P K
250
T1 T2 T3 T4
Traitements
Figure 11: Bilan partiel
des exportations de N, P, K chez le piment
59
4.8.1.5. Bilan partiel de N, P et K au niveau des
feuilles et fruits de la tomate
La figure 12 montre le bilan partiel des nutriments au niveau
des parties aériennes de la tomate pendant la première
récolte. On remarque que presque toutes les parcelles traitées
ont tendance à induire un bilan négatif au niveau du potassium
à l'exception de celles fertilisées avec la double dose de
Fertinova T3.
200
N
P
K
T1 T2 T3 T4
150
100
50
0
Teneurs en N, P et K (kg/ha)
-50
-100
-150
Traitements
Figure 12 : Bilan partiel
des exportations de N, P, K chez la tomate
4.8.2. Discussion
4.8.2.1. Effet des exportations sur les parties
aériennes des cultures maraîchères en
fonction des traitements.
L'exportation des nutriments par les parties aériennes
des plantes est fonction de la spéculation et du traitement
appliqué.
D'une manière générale, les plantes ayant
reçu comme traitement les engrais minéraux exportent plus
d'éléments majeurs suivent ensuite celles traitées avec
l'association engrais minéraux-Fertinova. En effet, la libération
rapide des nutriments suivis de leur absorption par les racines des plantes
expliquent cette préférence.
En ce qui concerne l'action de l'association des engrais
minéraux-Fertinova, l'effet combiné de la fumure minérale
et de la fumure organique a favorisé cette absorption des
éléments majeurs. En effet, la fraction organique a pour
rôle de stocker les éléments nutritifs sujet de pertes et
de les libérer progressivement quand besoin se sera. Quant à la
fraction minérale, elle a pour fonction de libérer les nutriments
déjà assimilables par la plante.
60
De façon générale, les exportations des
éléments majeurs issus de Fertinova quelle que soit la
spéculation sont dues à son caractère
organo-minéral. En effet, les éléments minéraux
sont libérés de façon progressive pour la nutrition de la
plante. De plus Fertinova contient des activateurs de microorganismes qui ont
favorisé la libération de ces éléments comme
indiqué au niveau de sa fiche technique.
Les teneurs en potassium sont plus élevées par
rapport aux autres éléments (azote et phosphore) dans toutes les
spéculations quelle que soit la partie de la plante (feuille ou fruit).
Cela peut s'expliquerait par le faite que la plupart des espèces
légumières se caractérisent par un fort besoin en
potassium. Celui-ci est supérieur d'environ un tiers au besoin en azote
(K+S KALI GMbH, 2013). Ces résultats sont en accord ceux d'UNIFA
(2005).
Cependant, cette quantité élevée de
potassium est sans inquiétude, étant donné que sur le plan
nutritionnel, les plantes de bonne qualité sont
généralement celles qui ont une importante quantité en
éléments majeurs (Lerot, 2006).
Par ailleurs, pour produire 30 à 50 tonnes de fruit
d'aubergine, la plante a exporté 36,6 à 78,7 kg de N ; 24,7
à 54,5 kg de P2 O5 et 111 à 171 kg de K2O. Ces résultats
sont inférieurs à ceux de CIRAD et GRET (2002) qui ont
montré que pour produire la même quantité, la plante a
exporté 180 à 300 kg de N ; 30 à 75 kg de P2 O5 et 180
à 375 kg de K2O. Cette différence s'expliquerait par les
variétés utilisées et surtout le type de fertilisant
utilisé.
En ce qui concerne la tomate, pour produire une tonne de
fruit, la plante a exporté 0,9 à 1,8 kg de N ; 0,2 à 0,3
kg de P, et 4,5 à 9 kg de K. Alors que selon les travaux de Hegde
(1997), pour produire la même quantité, la tomate industrielle a
exporté 2,5 à 3 kg de N, 0,2 à 0,3 kg de P et 3 à
3,5 kg de K. Ainsi, nos résultats sont inférieurs pour l'azote et
le phosphore, et supérieurs au niveau du potassium à ceux
trouvés par Hegde en 1997. Cela s'expliquerait par la
variété utilisée et surtout par l'historique de la
parcelle.
4.8.2.2. Effet sur le bilan partiel des principaux
nutriments sur cultures maraîchères en fonction des
traitements.
Le bilan partiel des nutriments diffèrent d'une
spéculation à une autre. Mais de façon
générale, le bilan potassique est négatif au niveau de
tous les traitements. Cela signifie que les plantes exportent plus de potassium
qu'elles ne reçoivent. Les plantes ont dû puiser dans la
réserve du sol pour compenser ce déficit.
Ce bilan négatif pourrait aussi s'expliquer par une
préférence en potassium des cultures légumières au
détriment des autres éléments chimiques. En effet, le
potassium participe à de
61
nombreux processus métaboliques décisifs pour le
rendement et la qualité du fruit. De ce fait, il améliore la
régulation de l'eau dans la plante, la performance d'assimilation et la
fructification. Les critères de qualité tels que la teneur en
acides des fruits ou la coloration de la peau sont également
influencés de manière positive par le potassium (Shamamba Bunani,
2006; K+S KALI GMbH, 2013).
Par ailleurs, le début de la bulbaison de l'oignon
commence avec le ralentissement du développement du feuillage puis son
arrêt complet. Ensuite, les réserves foliaires migrent dans le
bulbe, c'est à partir de cet instant que la plante va utiliser la
potasse pour la constitution de la réserve nutritive (bulbe). Ceci
pourrait justifier la préférence de la potasse par rapport aux
autres éléments chimiques qui se traduit par son
prélèvement en grande quantité dans le sol par
l'oignon.
Le bilan partiel au niveau des parcelles de la laitue indique
de façon générale que les inputs dépassent les
outputs sauf au niveau des parcelles traitées avec les engrais
minéraux où le potassium est déficitaire. On peut dire que
les éléments nutritifs apportés ont suffi à nourrir
la laitue sauf le potassium où elle a puisé dans les
réserves du sol pour boucler son cycle. Cette couverture des besoins en
éléments nutritifs, peut s'expliquer en partie par le cycle
relativement court de la laitue et par l'historique de la parcelle
cultivée.
Le bilan au niveau des parcelles du piment est positif, la
plante a consommé moins qu'elle en a reçue. Cette situation
s'explique par le passé de la parcelle et surtout la texture du sol qui
est sableuse. En effet, ce genre de sol est réputé comme des sols
ayant des macrospores qui favorisent les pertes de nutriments par lixiviation
(Chaouechi, 2014). Les faibles rendements du piment récolté
viennent étayer ce constat.
Pour toutes les spéculations, la double dose de
Fertinova semble induire le meilleur reliquat de nutriments dans le sol. Cela
se justifie par le fait qu'il s'agit d'un engrais organique donc la
minéralisation est lente et progressive par voie de conséquence
les plantes n'ont pas pu utiliser le maximum de nutriments à temps. Les
faibles rendements obtenus à cette dose de Fertinova viennent collaborer
ce constat.
En revanche, comme il s'agit d'un engrais
organo-minéral, Fertinova pourrait constituer une importante
réserve de nutriments pour une production durable. Cela collabore avec
les travaux de Pouya en 2008 qui prouvé que la fumure organique
constituait une réserve très importante pour les prochaines
cultures. Il permettra aussi à long terne le stockage de l'azote et du
phosphore sous forme organique qui seront minéralisés sous
l'action des microorganismes et
62
redistribués dans les différentes fractions du
sol (Chater et Mattingly, 1980; Hedley et al., 1982).
CONCLUSION GÉNÉRALE ET PESPECTIVES
Ce travail a été réalisé dans le
cadre du projet sous-régional Syprobio pour la recherche
développement entre l'INERA et HELVETAS Swiss Intercooperation.
L'objectif majeur était de tester un engrais organo-minéral
dénommé Fertinova sur le plan agronomique afin de le vulgariser.
Á cet effet des zones d'actions ont été
identifiées: Banfora, Ziro et Fada N'Gourma (pour les essais sur le
coton, le sésame, le soja et le maïs) et les régions de
Hauts Bassins (Bobo Dioulasso), du Centre et du Plateau central pour les
cultures maraîchères (Carotte, choux, haricot vert, oignon,
tomate, piment, pomme de terre, pastèque, courgette) en double campagne
agricole. Deux formules de bio fertilisants (Fertinova) ont été
choisies. Une adaptée aux cultures maraîchères (4-3-3) et
une autre plus adaptée aux cultures de rente et
céréalières (5-1-1).
Dans le cas spécifique de notre étude, il
s'agissait d'étudier les « Effets d'un fertilisant
organo-minéral (Fertinova 4-3-3) sur les propriétés
chimiques du sol et la production de Solanum melongena (Aubergine), de
Lactuca sativa L. (Laitue), d'Allium cepa (Oignon), de
Capsicum annuum (Piment) et de Lycopersicon esculentum Mill
(Tomate) ».
Pour répondre aux objectifs que pose ce thème,
plusieurs hypothèses ont été formulées:
? Fertinova améliore la production des cultures au
même niveau que la fertilisation minérale appliquée par les
producteurs;
? Fertinova pourrait contenir une toxine qui inhibe la
germination de certaines semences maraîchères;
? l'efficacité de Fertinova est différente selon
les cultures.
Ainsi, au niveau de la production, l'étude a
prouvé que bien que les engrais minéraux offrent les meilleures
productions que l'engrais organo-minéral Fertinova, la combinaison de ce
dernier avec des engrais minéraux permet aussi d'avoir des rendements
satisfaisants.
Quant au test de phytotoxicité, il a été
démontré que Fertinova est sans danger pour la germination des
graines de Laitue et de Tomate mais plutôt il contribue à la
croissance de leurs racines.
63
Sur les propriétés chimiques du sol, le bilan
partiel des nutriments ont montré un reliquat important des
éléments majeurs (N, P, K) au niveau des traitements ayant
reçu le Fertinova ce qui pourrait être bénéfique
pour les prochaines cultures.
Il ressort de cette étude que Fertinova semble
être efficace au niveau de la culture de l'oignon et d'une manière
générale aux plantes à bulbe car il offre des
résultats qui dépassent parfois ceux prônés par les
services de la vulgarisation nationale (20 à 30 tha-1).
Cette étude a aussi suscité des questionnements
qui nécessitent d'autres investigations. Ainsi les perspectives de
recherches suivantes peuvent être envisagées:
? l'étude de la rentabilité économique de
Fertinova par rapport aux autres types de fertilisants utilisés par les
producteurs maraîchers afin de déterminer son efficience
économique.
? la mise en place des tests de Fertinova en milieu
contrôlé pour déterminer les périodes d'application
exacte du produit.
? l'étude des valeurs nutritionnelles et
organoleptiques des produits de récolte de Fertinova enfin de rassurer
les consommateurs sur une éventuelle polémique quant à la
qualité des produits de Fertinova.
? la détermination de la teneur en métaux lourds
ou éléments traces, contenue dans les produits traités
avec Fertinova, afin de savoir s'il constitue un problème de
santé publique ou pas pour les consommateurs.
Les résultats que nous avons obtenus sont issus d'une
seule campagne et d'une seule récolte par conséquent, il est trop
tôt voire hasardeux de donner une conclusion définitive. Se
faisant, nous suggérons de poursuivre le test pendant plusieurs
années de préférence sur les mêmes parcelles afin de
voir les arrières effets de Fertinova. Il serait bon d'adjoindre du
chlorure de potassium (KCl) à la formule de Fertinova pour enrichir
d'avantage l'engrais organo-minéral Fertinova pour une production
durable des cultures maraîchères.
64
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Annexes I: Le dispositif expérimental
utilisé
T3
T2
T3
T2
T4
T1
9.5m
T1
T3
T4
T4
T1
T2
17.5m
2m 0.5m
T1
T4
T2
T3
N
4m
0.5m
i
ii
Annexe II: Caractéristiques chimiques des sols
de départ et Fiches de collectes de données.
? Caractéristiques chimiques du sol de
départ des différents sites
Spéculations
|
Sites
|
N total
|
P total
|
K total
|
MO(%)
|
pH eau
|
|
gkg-1
|
|
aubergine
|
Nambé
|
0,27
|
0,29
|
35,6
|
0,98
|
5,57
|
laitue
|
Bogodogo
|
0,99
|
1,27
|
29,5
|
2,27
|
6,83
|
oignon
|
Gaskaye
|
0,43
|
0,51
|
63,5
|
1,45
|
5,3
|
piment
|
Pabré centre
|
0,32
|
0,28
|
41,8
|
1,62
|
4,74
|
tomate
|
Bigtogo
|
0,46
|
0,49
|
42,6
|
1,5
|
4,88
|
Source : résultats d'analyse de laboratoire
INRERA/Kamboinsé, résultats terrain avant la mise en place des
cultures
? Fiche de collecte de données de récolte
des différentes spéculations
Site : Spéculation : Date de récolte :
Code
|
Traitements
|
Poids du
Carré de
rendement
|
Biomasse
|
Nombre de plante/carré rendement
|
Nombre total fruit récolté
|
Poids moyen d'un fruit
|
|
Poids frais total
|
Poids
échantillon
|
T1
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|
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|
T4
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T2
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T3
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T3
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T2
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T1
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T4
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T2
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|
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T4
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T3
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T1
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|
|
|
|
|
|
T4
|
|
|
|
|
|
|
T2
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|
|
|
|
|
|
iii
? Fiche de collecte des paramètres agronomiques
des cultures
Site : Spéculation : Date :
Code
|
Traite ment
|
Paramètres
N° de plant
|
Hauteur des plants
|
Diamètre au collet
|
Nombre de
feuilles
|
Npmbre de fruits
|
Nombre de boutons floraux
|
Nombre de ramification
|
|
T1
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P1
|
|
|
|
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P2
|
|
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P3
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P1
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|
|
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|
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P2
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
|
|
|
|
T3
|
P1
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
|
|
|
|
T1
|
P1
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
|
|
|
|
T4
|
P1
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
|
|
|
|
T2
|
P1
|
|
|
|
|
|
|
P2
|
|
|
|
|
|
|
P3
|
|
|
|
|
|
|
iv
Annexe III: Les teneurs en N, P et K des parties
aériennes des differentes cultures étudiées.
Spéculations
|
site
|
Nom du producteur
|
Traitements
|
Éléments chimiques majeurs
|
FRUITS
|
|
|
|
|
N (g.Kg-1)
|
P (g.Kg-1)
|
K (g.Kg-1)
|
Tomate
|
Bigtogo/Pabré
|
Zoungrana Adama
|
T1
|
26,82
|
7,73
|
128,87
|
T2
|
29,96
|
0,44
|
111,32
|
T3
|
27,05
|
5,34
|
141,48
|
T4
|
26,96
|
3,69
|
122,65
|
Zoungran Justin
|
T1
|
29,63
|
4,53
|
113,15
|
T2
|
27,3
|
3,74
|
135,05
|
T3
|
29,53
|
4,51
|
111,25
|
T4
|
25,36
|
4,45
|
93,88
|
Ilboudo Joachim
|
T1
|
45,69
|
3,63
|
82,17
|
T2
|
15,68
|
2,19
|
110,81
|
T3
|
13,69
|
2,5
|
134,75
|
T4
|
10,9
|
3,32
|
86,35
|
Piment
|
Pabré centre
|
Tiendrebeogo Perpetue
|
T1
|
9,13
|
3,48
|
147,83
|
T2
|
13,77
|
1,54
|
103,85
|
T3
|
13,24
|
5,22
|
107,32
|
T4
|
13,07
|
4,23
|
78,74
|
Zongho Ambroise
|
T1
|
15,64
|
6,23
|
94,96
|
T2
|
29,84
|
3,47
|
105,61
|
T3
|
16,19
|
6,45
|
109,21
|
T4
|
17,69
|
5,22
|
102,05
|
Aubergine
|
Nambé/Koubri
|
Tassenbedo Jean Baptiste
|
T1
|
17,18
|
3,72
|
109,25
|
T2
|
29,87
|
6,38
|
95,73
|
T3
|
11,21
|
3,41
|
100,18
|
T4
|
13,54
|
6,3
|
134,87
|
Tassenbedo Germain
|
T1
|
33,14
|
7,06
|
81,61
|
T2
|
19,59
|
5,14
|
98,19
|
T3
|
18,5
|
7,42
|
116,84
|
T4
|
39,53
|
8,41
|
142,68
|
Tassenbedo François
|
T1
|
17,96
|
6,25
|
100,61
|
T2
|
11,31
|
5,36
|
91,1
|
T3
|
11,51
|
2,53
|
144,05
|
T4
|
13,61
|
3,45
|
110,34
|
Oignon
|
Gaskaye/Pabré
|
Sawadogo Awa
|
T1
|
12,21
|
0,91
|
37,05
|
T2
|
4,89
|
0,37
|
40,15
|
T3
|
1,12
|
1,51
|
40,72
|
T4
|
4,96
|
1,51
|
38,38
|
v
Spéculations
|
site
|
Nom du producteur
|
Traitements
|
Éléments chimiques majeurs
|
Oignon
|
Gaskaye/Pabré
|
Simporé Bernard
|
T1
|
1,09
|
1,47
|
31,43
|
T2
|
6,79
|
2,05
|
34,85
|
T3
|
8,78
|
4,35
|
39,83
|
T4
|
5,04
|
1,53
|
33,61
|
|
FEUILLES
|
Tomate
|
Bigtogo/Pabré
|
Zoungrana Adama
|
T1
|
31,32
|
2,34
|
78,85
|
T2
|
16,34
|
1,5
|
85,22
|
T3
|
36,12
|
2,54
|
74,94
|
T4
|
27,37
|
1,64
|
88,79
|
Zoungran Justin
|
T1
|
31,64
|
2,3
|
114,27
|
T2
|
75,39
|
2,37
|
97,53
|
T3
|
48,53
|
1,8
|
107,14
|
T4
|
43,13
|
1,94
|
73,01
|
Ilboudo Joachim
|
T1
|
35,14
|
1,43
|
31,7
|
T2
|
30,43
|
1,48
|
66,77
|
T3
|
36,12
|
1,55
|
54,91
|
T4
|
35,58
|
1,03
|
38,16
|
Piment
|
Pabré centre
|
Tiendrebeogo Perpetue
|
T1
|
38,68
|
2,5
|
142,72
|
T2
|
38,59
|
2,08
|
179,46
|
T3
|
33,14
|
2,47
|
167,58
|
T4
|
39,83
|
1,85
|
147,62
|
Zongho Ambroise
|
T1
|
47,23
|
1,72
|
152,86
|
T2
|
40,71
|
2,4
|
261,91
|
T3
|
40,37
|
1,56
|
163,59
|
T4
|
36,21
|
2,91
|
158,54
|
Aubergine
|
Nambé/Koubri
|
Tassenbedo Jean Baptiste
|
T1
|
23,28
|
2,9
|
100,29
|
T2
|
26,89
|
12,63
|
70,44
|
T3
|
28,2
|
14,44
|
79,91
|
T4
|
27,3
|
12,82
|
100,95
|
Tassenbedo Germain
|
T1
|
40,39
|
19,52
|
76,52
|
T2
|
37,35
|
19,29
|
97,15
|
T3
|
37,62
|
22,73
|
102,5
|
T4
|
37,4
|
24,24
|
113,45
|
Tassenbedo François
|
T1
|
28,96
|
3,63
|
70,05
|
T2
|
27,45
|
1,37
|
21,38
|
T3
|
20,51
|
6,12
|
103,88
|
T4
|
26,43
|
4,42
|
95,46
|
vi
Spéculations
|
site
|
Nom du producteur
|
Traitements
|
Éléments chimiques majeurs
|
Laitue
|
Bogodogo/Ouaga
|
Kiema Saidou
|
T1
|
13,7
|
2,85
|
101,76
|
T2
|
15,61
|
6,1
|
95,52
|
T3
|
29,8
|
5,61
|
130,05
|
T4
|
42,3
|
6,26
|
111,99
|
Kabré Dominique
|
T1
|
41,42
|
5,41
|
113,45
|
T2
|
24,44
|
6,7
|
153,04
|
T3
|
51,41
|
7,09
|
187,67
|
T4
|
50,91
|
2,82
|
175,19
|
Ima
mamouna
|
T1
|
47,84
|
6,24
|
153,98
|
T2
|
13,33
|
2,03
|
44,37
|
T3
|
44,17
|
6,31
|
125,31
|
T4
|
45,94
|
5,86
|
142,61
|
Annexe IV: Effets des fertilisants sur les
propriétés chimiques du sol après production des
différentes cultures
Spéculations
|
Sites
|
Traitement
|
AN total
|
AP total
|
AK total
|
AMO(%)
|
ApH eau
|
|
|
|
|
g.kg-1
|
|
|
|
|
|
T1
|
0,05
|
-0,05
|
-13,1
|
-0,02
|
0,31
|
aubergine
|
Nambé
|
T2
|
0,09
|
-0,05
|
-5,7
|
-0,05
|
0,13
|
|
|
T3
|
0
|
-0,02
|
-4,7
|
-0,17
|
-0,19
|
|
|
T4
|
0,09
|
0,11
|
-16,2
|
0,01
|
-0,2
|
|
|
T1
|
-0,37
|
-0,53
|
-2,9
|
-0,71
|
-0,22
|
laitue
|
Bogodogo
|
T2
|
-0,15
|
-0,44
|
-7,8
|
-0,31
|
-0,29
|
|
|
T3
|
-0,14
|
-0,45
|
-8,9
|
-0,27
|
0,06
|
|
|
T4
|
-0,19
|
-0,44
|
-9,4
|
-0,35
|
-0,04
|
|
|
T1
|
-0,01
|
-0,33
|
-2,12
|
-0,03
|
0,68
|
oignon
|
Gaskaye
|
T2
|
-0,08
|
-0,35
|
-2,63
|
-0,03
|
0,13
|
|
|
T3
|
0
|
-0,31
|
4,17
|
-0,26
|
0,32
|
|
|
T4
|
-0,13
|
-0,35
|
-5,92
|
-0,3
|
0
|
|
|
T1
|
-0,02
|
0,05
|
-4,9
|
-0,49
|
-0,3
|
|
Pabré
|
T2
|
0,02
|
0,09
|
-3,6
|
-0,45
|
-0,01
|
piment
|
centre
|
T3
|
-0,01
|
0,01
|
-5,2
|
-0,57
|
0,27
|
|
|
T4
|
-0,01
|
0,01
|
-2,7
|
-0,67
|
-0,22
|
|
|
T1
|
0,05
|
0,03
|
-2
|
0,08
|
-0,6
|
tomate
|
Bigtogo
|
T2
|
0,12
|
0,19
|
-4,6
|
0,21
|
0,21
|
|
|
T3
|
0,16
|
0,26
|
-3,2
|
0,29
|
0
|
|
|
T4
|
0,16
|
0,16
|
-1,9
|
0,42
|
0,25
|
NB : ces résultats sont obtenus en
faisant la différence entre les valeurs fin de campagne et celles avant
la mise en place de la culture.