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Effets d?un fertilisant organo-minéral (fertinova 4-3-3) sur les propriétés chimiques du sol et la production de quelques cultures maraà®chères en milieu paysan au Burkina Faso

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par Lamine NANAN
Université OUAGA I PROFESSEUR JOSEPH KI-ZERBO - Diplôme d?Ingénieur des Sciences de l'Environnement et du Développement Rural /Agronomie 2016
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE OUAGA I

    Professeur Joseph KI-ZERBO

    -=-=-=-=-

    Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou (CUPD)

    -=-=-=-=-

    N° d'ordre

     

    Institut des Sciences de

    l'Environnement et du Développement Rural (ISEDR)

    MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE
    Présenté par : Lamine NANAN
    Pour l'obtention du
    DIPLÔME D'INGENIEUR
    DES SCIENCES
    DE L'ENVIRONNEMENT ET
    DU DÉVELOPPEMENT RURAL
    Option: Agronomie
    Thème

    EFFETS D'UN FERTILISANT ORGANO-MINERAL (FERTINOVA 4-3-3) SUR
    LES PROPRIETES CHIMIQUES DU SOL ET LA PRODUCTION DE QUELQUES
    CULTURES MARAÎCHÈRES EN MILIEU PAYSAN AU BURKINA FASO

    Soutenu le 15 mars 2016

    Devant le jury composé de:

    Président: Pr Irenée SOMDA, Enseignant à l'Université Polytechnique de Bobo Dioulasso

    Membres: Dr Désiré Jean-Pascal LOMPO, Assistant au Centre Universitaire Polytechnique

    de Dédougou (CUPD)

    Dr Hyacinthe KAMBIRE, Chargé de recherche à l'INERA/Kamboinsé

    M. Nongma ZONGO, Ingénieur de recherche à l' l'INERA/Kamboinsé

    Mars 2016

    DÉDICACE

    i

    A

    Ma famille

    Pour leurs infatigables soutiens

    &

    Aux braves paysans du Burkina Faso

    Pour leur confiance placée aux structures
    d'encadrements et de recherches

    ii

    TABLE DES MATIERES

    DÉDICACE i

    TABLE DES MATIERES ii

    REMERCIEMENTS vii

    SIGLES ET ABRÉVIATIONS ix

    LISTE DES FIGURES xii

    RÉSUMÉ xiii

    ABSTRACT xiv

    INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

    CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE 3

    1.1. Bref historique et définition de la notion de fertilisation des sols 3

    1.1.1. Historique 3

    1.1.2. Définition de la notion de fertilisation 4

    1.2. Définition et importance de la fumure organique 4

    1.3. Définition et importance des engrais minéraux 5

    1.4. Définition et importance des engrais organo-minéraux 6

    1.5. Situation des cultures maraîchères au Burkina Faso 7

    1.5.1. Définition de la notion de culture maraîchère. 7

    1.5.2. Spéculations maraîchères cultivées au Burkina Faso 7

    1.5.3. Typologie des zones de production et des producteurs maraîchers au Burkina Faso 8

    1.5.4. Contraintes des cultures maraîchères au Burkina Faso 8

    1.5.5. Filières dites porteuses en cultures maraîchères au Burkina Faso 9

    1.5.5.1. Filière Oignon 9

    1.5.5.2. Filière Tomate 10

    CHAPITRE II: PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE 12

    2.1. Présentation de la région du centre 12

    2.1.1. Situation géographique 12

    2.1.2. Organisation sociale 12

    2.2. Site de Bogodogo 13

    2.2.1. Localisation géographique 13

    2.2.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 13

    2.2.3. Climat, sols et végétation 14

    2.2.4. Ressources socio- économiques 14

    iii

    2.3. Site de Koubri 14

    2.3.1. Localisation géographique 14

    2.3.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 14

    2.3.3. Caractéristiques démographiques 15

    2.3.4. Climat, sols et végétation 15

    2.3.5. Ressources socio- économiques 15

    2.4. Site de Pabré 16

    2.4.1. Localisation géographique 16

    2.4.2. Relief, hydrographie et ressource en eau 16

    2.4.3. Caractéristiques démographiques 16

    2.4.4. Climat, sols et végétation 17

    2.4.5. Ressources économiques 17

    CHAPITRE III: MATÉRIEL ET MÉTHODES 18

    3.1. Matériel 18

    3.1.1. Fertilisants 18

    3.1.2. Végétal 19

    3.1.3. Sols 19

    3.2.Méthodes 20

    3.2.1. Choix des sites et des producteurs 20

    3.2.2. Description du dispositif expérimental 20

    3.2.3. Techniques culturales appliquées aux cultures 21

    3.2.3.1. Préparation du sol et repiquage 21

    3.2.3.2. Opérations d'entretien 21

    3.2.3.3. Traitements phytosanitaires 22

    3.2.3.4. Récolte 22

    3.2.4. Évaluation des paramètres agronomiques et pédologiques 22

    3.2.4.1. Prélèvement d'échantillon de sol et de végétaux 22

    3.2.4.2. Mesures de paramètres agronomiques 23

    3.2.5. Exportation des éléments nutritifs majeurs par les cultures 23

    3.2.5.1. Exportation par les feuilles 23

    3.2.5.2. Exportation par les fruits 24

    3.2.6. Bilan partiel des exportations de l'azote, du phosphore et du potassium par les parties

    aériennes des différentes cultures 24

    iv

    3.2.7. Test de phytotoxicité de Fertinova 24

    3.2.8. Analyses chimiques des sols 25

    3.2.8.1. Mesure du pH 25

    3.2.8.2. Détermination du carbone total 25

    3.2.8.3. Dosage de l'azote total 26

    3.2.8.4. Dosage du phosphore total 26

    3.2.8.5. Dosage du potassium total 26

    3.2.9. Analyse Statistique des données 26

    CHAPITRE IV: RÉSULTATS-DISCUSSION 27

    4.1. Caractérisation chimique de Fertinova 27

    4.1.1. Résultats 27

    4.1.2. Discussion 27

    4.2. Effets de Fertinova sur la germination et la croissance des racines de la laitue et de la

    tomate. 28

    4.2.1. Résultats 28

    4.2.1.1. Effets de Fertinova sur la germination de la laitue. 28

    4.2.1.2. Effets de Fertinova sur la germination de la tomate 29

    4.2.1.3. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de la laitue. 30

    4.2.1.4. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de la tomate 30

    4.2.2. Discussion 31

    4.3. Effets des différentes doses de fertilisants sur les paramètres agronomiques de

    l'aubergine, du piment et de la tomate. 32

    4.3.1. Résultats 32

    4.3.1.1. Effets des différents fertilisants sur les paramètres agronomiques de l'aubergine 32

    4.3.1.2. Effets des différents fertilisants sur les paramètres agronomiques du piment 33

    4.3.2. Discussion 35

    4.4. Effets des différents fertilisants sur la production de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le

    piment et la tomate 36

    4.4.1. Résultats 36

    4.4.1.1. Effets sur la production de l'aubergine 36

    4.4.1.2. Effets sur la production de la laitue 37

    4.4.1.3. Effets sur la production de l'oignon 38

    4.4.1.4. Effets sur la production du piment 38

    v

    4.4.1.5. Effets sur la production de la tomate 40

    4.4.2. Discussion 41

    4.5. Effets des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol après production de l'aubergine,

    de l'oignon, de la laitue, du piment et de la tomate. 43

    4.5.1. Résultats 43

    4.5.1.1. Effets sur le sol après production de l'aubergine 43

    4.5.1.2. Effets sur le sol après production de la laitue 44

    4.5.1.3. Effets sur le sol après production de l'oignon 45

    4.5.1.4. Effets sur le sol après production du piment 46

    4.5.1.5. Effets sur le sol après production de la tomate 46

    4.5.2. Discussion 48

    4.6. Exportation des éléments majeurs par les différentes cultures au niveau des feuilles 49

    4.6.1. Résultats 49

    4.6.1.1. Exportation de N, P et K par les feuilles de l'aubergine 49

    4.6.1.2. Exportation de N, P et K par les feuilles de la laitue. 50

    4.6.1.3. Exportation de N, P et K par les feuilles du piment. 51

    4.6.1.4. Exportation de N, P et K par les feuilles de la tomate. 52

    4.7. Exportation des éléments majeurs par les différentes cultures au niveau des fruits 53

    4.7.1. Résultats 53

    4.7.1.1. Exportation de N, P et K par les fruits de l'aubergine. 53

    4.7.1.2. Exportation de N, P et K par les fruits de l'oignon 54

    4.7.1.3. Exportation de N, P et K par les fruits du piment 55

    4.7.1.4. Exportation de N, P et K par les fruits de la tomate 56

    4.8. Bilan partiel des exportations de l'azote, le phosphore et le potassium par les parties

    aériennes des différentes cultures 56

    4.8.1. Résultats 56

    4.8.1.1. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits de l'aubergine 56

    4.8.1.2. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles de la laitue 57

    4.8.1.3. Bilan partiel de N, P et K au niveau des bulbes de l'oignon 58

    4.8.1.4. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits du piment 58

    4.8.1.5. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits de la tomate 59

    4.8.2. Discussion 59

    vi

    4.8.2.1. Effet des exportations sur les parties aériennes des cultures maraîchères en fonction

    des traitements. 59
    4.8.2.2. Effet sur le bilan partiel des principaux nutriments sur cultures maraîchères en

    fonction des traitements. 60

    CONCLUSION GÉNÉRALE ET PESPECTIVES 62

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64

    Annexes I: Le dispositif expérimental utilisé i

    Annexe II: Caractéristiques chimiques des sols de depart et Fiches de collectes de données. . ii

    Annexe III: Les teneurs en N, P et K des parties aériennes des differentes cultures étudiées. iv
    Annexe IV: Effets des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol après production des

    différentes cultures vi

    vii

    REMERCIEMENTS

    De nombreuses personnes ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. Il est donc impérieux voire une obligation morale de notre part de leur témoigner notre reconnaissance et notre gratitude. Ainsi, nous tenons à remercier :

    · Dr Korodjouma OUATTARA chef du Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé pour nous avoir accepté dans cette structure;

    · Aux membres du jury qui malgré leurs multiples occupations ont bien voulu prendre sur leur temps pour analyser et juger ce travail, apporter des remarques et critiques. Il s'agit de:

    V' Monsieur Irenée SOMDA, Professeur à l'Université Polytechnique de Bobo Dioulasso qui, malgré ses multiples charges, a accepté de présider le jury de ce mémoire,

    V' Monsieur Hyacinthe KAMBIRE, Chargé de recherche à l'INERA/kamboinsé pour l'intérêt qu'il porte à ce travail en acceptant de faire partie de ce jury en qualité d'observateur,

    V' Monsieur Désiré Jean-Pascal LOMPO, Assistant au Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou, pour l'honneur qu'il a fait d'être le garant du contenu scientifique de ce mémoire,

    V' Monsieur Nongma ZONGO, Ingénieur de recherche à l'INERA/kamboinsé pour son soutien et pour l'intérêt qu'il porte à ce travail en acceptant de faire partie de ce jury en sa qualité de co-maître de stage.

    · Dr Delwendé Innocent KIBA, Attaché de recherche à l'INERA/Kamboinsé, notre maître de stage pour nous avoir assuré un encadrement scientifique efficace. Il a su par ses qualités humaines et son amour pour le travail, nous guider vers la recherche agronomique;

    · Dr Michel Papaoba SEDOGO, Directeur de recherche à l'INERA/Kamboinsé pour ses conseils et surtout son expérience professionnelle dont nous avions eu à bénéficier.

    · Dr Victor HIEN, Directeur de recherche à l'INERA/Kamboinsé et responsable du laboratoire Sol- Eau-Plante pour avoir autorisé nos travaux dans ce laboratoire;

    · Dr Mathias POUYA, Enseignant-chercheur au 2iE, pour m'avoir orienté durant la phase de la rédaction;

    · Dr Mariam SOMA/KIBA, chercheure à l'INERA/Kamboinsé pour son appui à la mise en place du test de germination ;

    · Dr Jacques SAWADOGO, chercheur à l'INERA/Kamboinsé pour son soutien ;

    · Monsieur A. TRAORE, Ingénieur de recherche à l'INERA/Dori pour son appui à l'analyse statistique des données ;

    ·

    viii

    Madame Béatrice SOMDA, Ingénieur de recherche à l'INERA/Fada N'Gourma et à monsieur Bassirou SANON, Ingénieur de recherche à l'INERA/Kamboinsé pour leur soutien.

    · Messieurs Bagassé Hervé KAFIMBOU et Bouriema OUEDRAOGO, pour leurs multiples soutiens.

    · Tous les techniciens du laboratoire de l'INERA/Kamboinsé Martin RAMDE, Momouni MOYENGA, Jean Paul KABORE, Fulbert DABILGOU, Mme OUEDRAOGO, Ali SAKANDE , Bakary MAGANE et monsieur Noufou OUANDAOGO, responsable technique dudit laboratoire pour leur appui à la réalisation de nos travaux d'analyses.

    · Tous les techniciens du conseil régional du centre en l'occurrence Messieurs Georges ILBOUDO et Bouriema OUEDRAOGO, avec qui nous avons formé une équipe très dynamique pour la réalisation des travaux terrain à Bogodogo, à Pabré et à Koubri.

    · Monsieur Sylvain BONKOUNGOU, stagiaire au laboratoire sol-plante-eau pour les multiples services rendus lors des différentes analyses.

    · Tout le corps enseignant du Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou (CUPD) notamment ceux de l'Institut des Sciences de l'Environnement et du Développement Rural (ISEDR) pour nous avoir assuré une formation de qualité durant ces 3 ans ;

    · Les braves paysans des coopératives de Bogodogo, de Pabré, et de Koubri pour avoir accepté de participer aux travaux.

    · Tous mes camarades stagiaires de la première promotion 2011-2012 de l'ISEDR, notamment mes collègues professionnels Salifou KABORE, Amidou MAIGA et Armel Vianey LOUAMBA pour le courage et la ténacité que nous avions fait preuves.

    · A tous ceux dont les noms ne figurent pas sur ces pages, ce silence n'enlève en rien de l'estime que je porte pour eux.

    Je ne saurais terminer mes propos sans rendre un vif hommage au Dr Moussa BONZI, ex chef du Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation (CREAF) de Kamboinsé et à Monsieur Alain OUEDRAOGO, technicien au laboratoire SEP INERA/Kamboinsé, qui nous ont quittés cette année 2015. Que la terre leur soit légère et que leur âme repose en paix.

    ix

    SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    ANPEA : Association Nationale des Producteurs d'Engrais et Amendements (France)

    BUNASOLS : Bureau National des Sols

    CAPES : Centre d'Analyse des Politiques Économiques et Sociales

    CEDEAO : Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest

    CNRST : Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique

    CRA : Chambre Régionale de l'Agriculture

    CREAF : Centre de Recherches Environnementales, Agricoles et de Formation

    CUPD: Centre Universitaire Polytechnique de Dédougou

    DEP : Direction des Études et de Planification

    FARM : Fondation pour l'Agriculture et la Ruralité dans le Monde

    GRN/SP : Gestion des Ressources Naturelles/Systèmes de Productions

    IFCD: International Fertilizer and Dévelopment Center

    INERA : Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole

    INSD : Institut National des Statistiques et de la Démographie

    JICA : Agence Japonaise de Coopération Internationale

    MAAF : Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt (France)

    MAHRH : Ministère de l'Agriculture de l'Hydraulique et des Ressources Halieutiques

    MASA : Ministère de l'Agriculture et de la Sécurité Alimentaire

    MEF : Ministère de l'Économie et des Finances

    NPK: Azote, Phosphore, Potassium

    ONG : Organisation Non Gouvernementale

    OP : Organisation Paysanne

    ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer

    PAPAOM : Projet d'Appui à l'élaboration d'un schéma-directeur pour la Promotion d'une

    Agriculture Orientée vers le Marché au Burkina Faso

    RGA : Recensement Général Agricole

    RGPH : Recensement General de la Population et l'habitation

    SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

    SONABEL : Société Nationale d'Électricité du Burkina

    UNIFA : Union des Industries de la Fertilisation Agricole Française

    USAID: United States Agency for International Development

    x

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Composition chimique de Fertinova 18

    Tableau 2 : Fractionnement des différents fertilisants en fonction des traitements 21

    Tableau 3: Concentration des solutions de Fertinova 25

    Tableau 4: Caractéristiques chimiques de Fertinova 27

    Tableau 5 :Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et

    le nombre de boutons floraux de l'aubergine 32
    Tableau 6 : Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et

    le nombre de boutons floraux du piment. 33
    Tableau 7: Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et

    le nombre de boutons floraux de la tomate. 34
    Tableau 8: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la biomasse

    sèche et le poids moyen d'un fruit de l'Aubergine 36
    Tableau 9: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit de

    la laitue. 37
    Tableau 10: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit

    de l'oignon 38
    Tableau 11: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche, la

    biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit du piment. 39
    Tableau 12: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la

    biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit de tomate 40
    Tableau 13: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de l'aubergine. 43
    Tableau 14: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de la laitue 44
    Tableau 15: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de l'oignon 45
    Tableau 16: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production du piment 46
    Tableau 17: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de la tomate 47

    xi

    Tableau 18 : Exportation des éléments majeurs par les feuilles de l'aubergine en fonction des

    traitements 49
    Tableau 19: Exportation des éléments majeurs par les feuilles de la laitue en fonction des

    traitements 50
    Tableau 20: Exportation des éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des

    traitements 51
    Tableau 21: Exportation des éléments majeurs par les feuilles de la tomate en fonction des

    traitements 52
    Tableau 22: Exportation des éléments majeurs par les fruits de l'aubergine en fonction des

    traitements 53
    Tableau 23: Exportation des éléments majeurs par les fruits de l'oignon en fonction des

    traitements 54
    Tableau 24: Exportation des éléments majeurs par les fruits du piment en fonction des

    traitements 55
    Tableau 25: Exportation des éléments majeurs par les fruits de la tomate en fonction des

    traitements 56

    xii

    LISTE DES FIGURES

    Figure 1 : Carte des communes de la région du Centre. 13

    Figure 2 : Fertinova entreposé en sac de 50 kg 19

    Figure 3 : Fertinova en aspect poudreux 19

    Figure 4 : Taux de germination de la laitue en fonction des traitements 28

    Figure 5 : Taux de germination de la tomate en fonction des traitements 29

    Figure 6: Croissance des racines des graines de laitue en fonction du traitement 30

    Figure 7: Croissance des racines des graines de tomate en fonction du traitement 30

    Figure 8 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez l'aubergine 57

    Figure 9: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la laitue 57

    Figure 10: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez l'oignon 58

    Figure 11 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez le piment 58

    Figure 12 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la tomate 59

    xiii

    RÉSUMÉ

    Face à la problématique de baisse de fertilité des sols et de rendements des cultures, des coûts très élevés des engrais minéraux et surtout de la pollution de l'environnement par les engrais dits conventionnels, il est impératif voire primordial de trouver d'autres alternatives de fertilisation. C'est dans cette optique que l'Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole (INERA) et ses partenaires HELVETAS Swiss Intercoopération sont entrain d'expérimenter un nouveau type d'engrais organo-minéral dénommé Fertinova de formule 43-3 dans le centre du Burkina Faso sur 5 cultures maraîchères (aubergine, laitue, oignon, piment, tomate).

    Pour ce travail, les expérimentations ont été conduites en hivernage sur 3 sites maraîchers (Bogodogo, Pabré, Koubri) au centre du Burkina Faso. Il était question de tester l'efficacité agronomique de Fertinova sur les 5 cultures maraîchères sus-citées. Pour chaque culture, 5 producteurs ont été sélectionnés pour conduire l'expérimentation dans leurs jardins. Dans chaque jardin, un dispositif expérimental en bloc complet randomisé (Randomized Complete Block design) avec 4 traitements et 4 répétitions par traitement a été utilisé : T1(Dose vulgarisée soit 400 kgha-1 NPK + 200 kgha-1Urée) ; T2 (dose normale de Fertinova soit 3 tha-1); T3 (double dose de Fertinova soit 6 t.ha-1) et enfin T4 (1/2T1 + 1/2T2 soit 200 kgha-1 NPK +100 kgha-1 Urée +1,5 t ha-1 Fertinova).

    Les paramètres de croissance et de développement des cultures; de même que les rendements ont été mesurés. Les échantillons de sols ont été prélevés au début et en fin de campagne pour la détermination de leurs teneurs en C, N, P, K total et pH. Les exportations en N, P, K par les cultures ont été mesurées et le bilan partiel de chacun de ces nutriments a été déterminé. La phytotoxicité de Fertinova a été également étudiée par des tests de germination sur la laitue et la tomate.

    Il ressort de cette étude que les engrais minéraux semblent être plus efficaces que l'engrais organo-minéral Fertinova pour toutes les cultures et presque pour tous les paramètres étudiés. Cependant, en associant les engrais minéraux à Fertinova, on obtient un niveau de production similaire à celui obtenu avec les engrais minéraux seuls. Quant au test de phytotoxicité, il a été démontré que Fertinova est sans danger pour la germination des graines de Laitue et de Tomate mais plutôt il contribue à la croissance de leurs racines.

    Sur les propriétés chimiques du sol, le bilan partiel des nutriments ont montré un reliquat important des éléments majeurs (N, P, K) au niveau des traitements ayant reçus le Fertinova ce qui pourrait être bénéfique pour les prochaines cultures.

    En perspective, il faudrait poursuivre les études sur Fertinova afin de savoir son impact à long terme sur les propriétés physico-chimiques et biologique du sol.

    Mots clés : Engrais minéral, Engrais organo-minéral, Fertinova, Germination, Phytotoxicité, Culture maraîchère.

    xiv

    ABSTRACT

    Faced with the problem of declining soil fertility and crop yields, high costs of mineral fertilizers and especially the environmental pollution caused by the conventional fertilizers, it is imperative and even overriding to find other fertilization sources. This has lead the »Institut de l'Environnement et de Recherche Agricole» (INERA) in partnership with HELVETAS Swiss Inter-cooperation to experiment the effect of a new type of organic mineral- fertilizer named Fertinova with the formula of 4-3-3 on five vegetable crops (eggplant, lettuce, onion, hot pepper, tomato) in the center of Burkina Faso.

    For this work, experiments were conducted during the rainy season in three gardening sites (Bogodogo, Pabré Koubri) in the central region of Burkina Faso. It was about to test the agronomic efficiency of Fertinova on the vegetable crops. For each crop type five farmers were selected to conduct the experiment in their garden. In each garden, a randomized complete block design with four treatments and four replicates per treatment was used. T1 (400 kg of NPK + 200 kg of Urea); T2 (standard dose of Fertinova 3 t per ha); T3 (double dose of Fertinova (6 t per ha)) and finally T4 (200 kg of NPK +100 kg of Urea +1, 5 t per ha of Fertinova, considered as half of T1 +half of T2).

    The parameters regarding growth and development of the crop as well as yields were measured. Soil samples were collected after harvesting to determine their total C, N, P, K contents and pH. The N, P, K uptake by the crops were measured and the partial balances of each of these nutrients were determined. Fertinova phytotoxicity on lettuce and tomato was also studied by germination tests.

    It appears from this study that, for all crops and almost all parameters, mineral fertilizers led to higher production compared to Fertinova. However, by combining inorganic fertilizers to Fertinova, crop production was similar to those obtained with mineral fertilizers alone. The phytotoxicity test showed that the use of Fertinova was harmless to lettuce and tomato seed germination but rather contributed to the roots growth.

    Regarding soil chemical properties, the nutrient partial balance showed higher positive balances of the major elements (N, P, and K) in treatments containing Fertinova, which could be beneficial for the following crops.

    In perspective, it would be good to test the long term effects of Fertinova on soil chemical and biological properties.

    Keywords: Mineral fertilizers, Organic-mineral fertilizer, Fertinova, Germination, Phytotoxicity, vegetable crops.

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    INTRODUCTION GÉNÉRALE

    À l'instar des autres pays en voie de développement, l'économie du Burkina Faso repose essentiellement sur l'agriculture. En effet, le secteur agricole représente 35% du Produit Intérieur Brut (PIB) et emploie 82% de la population active (MAAF, 2015). La filière fruits et légumes occupe une place de choix parmi les filières porteuses retenues par les autorités burkinabé. Cette filière est apparue depuis les années 1990 dans les analyses comme une source de croissance agricole importante et de réduction de la pauvreté (MAHRH, CRA et OP, 2007).

    Le maraichage, de même que certaines pratiques agricoles telles que la traction animale, sont un héritage de la colonisation (Terpend, 1982). Son introduction dans les zones soudano-sahéliennes a été l'oeuvre des prêtres de la mission catholique et celle de l'administration coloniale dans les années 1930 (CIRAD, INRA et ORSTOM, 1993). Progressivement, le maraîchage fut ainsi vulgarisé par les paysans qui étaient à leur service. Le tout premier essai agronomique sur le maraichage a eu lieu en saison sèche à la station de Farako-Bâ, pendant la campagne 1962-1963 (Arondel De Hayes et Huyes, 1973 cité par Pagni 2003).

    Substrat premier de l'agriculture, parmi les facteurs de production, le sol au Burkina Faso est soumis à toutes formes de pression: modes d'exploitation abusifs, croissance démographique accélérée, capital foncier en continuelle dégradation mettant en péril les systèmes de production. La péjoration climatique, la pression démographique et les pratiques agro-pastorales inadéquates ont eu pour conséquences la dégradation des sols et une baisse notable de la fertilité de ces derniers (Dapola et al., 2008).

    Pour améliorer la productivité des terres, les engrais minéraux ont été pendant longtemps utilisés. Par leur action spectaculaire, ils étaient considérés comme étant la solution à tout problème de fertilisation. Or apporter des doses d'engrais non appropriées aux sols et aux besoins des cultures constitue une perte d'éléments nutritifs, un gaspillage de devises et peut même conduire à une pollution de l'environnement (Struif-Bontkes et al., 2002).

    De plus dans une situation d'insécurité alimentaire, marquée par la baisse du niveau de fertilité des sols, la hausse des prix des engrais minéraux sur le marché, la pollution de l'environnement et la pratique de l' "agriculture minière" (exploitation du sol sans aucune restitution quelconque en éléments fertilisants), il devient impératif de rechercher d'autres

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    sources de nutriments pouvant permettre une agriculture durable (CIRAD et GRET, 2002 ; Kiba, 2005).

    C'est dans ce contexte, que l'entreprise « Éléphant Vert » basée au Mali, dans son projet de développement et de promotion du paquet technologique « Éléphant vert » (bio-fertilisants, bio-pesticides, micro-irrigation, micro-jardinage et micro-finance), a conçu un nouveau type d'engrais organo-minéral, dénommé Fertinova afin de relever le niveau de productivité des exploitations agricoles et de préserver l'environnement.

    En partenariat avec HELVETAS Swiss Intercooperation et l'Institut de l'Environnement et de la Recherche Agricole (INERA), des tests agronomiques ont été menés en vue de donner du crédit au dit produit. Ainsi le thème suivant a été identifié « Effets d'un fertilisant organo-minéral (Fertinova 4-3-3) sur les propriétés chimiques du sol et la production de quelques cultures maraîchères en milieu paysan au Burkina Faso ».

    L'objectif de cette étude était de tester l'efficacité agronomique de l'intrant organo-minéral

    (Fertinova de formule 4-3-3) sur les rendements de certaines cultures maraîchères dans les

    exploitations agricoles des producteurs.

    Il s'agissait plus spécifiquement de :

    V' déterminer les valeurs fertilisantes de Fertinova,

    V' vérifier la phytotoxicité de Fertinova par des tests de germination,

    V' déterminer l'effet de Fertinova sur la productivité de certaines cultures maraîchères et sur

    les propriétés chimiques des sols cultivés.

    Cette étude a été conduite autour de trois hypothèses à savoir :

    · Fertinova améliore la production des cultures au même niveau que la fertilisation minérale appliquée par les producteurs.

    · Fertinova pourrait contenir une toxine qui inhibe la germination de certaines semences maraîchères,

    · L'efficacité de Fertinova est différente selon les cultures.

    Ce mémoire comporte 4 chapitres dont le premier est consacré à la synthèse bibliographique qui retrace les connaissances actuelles en matière de fertilisation et de culture maraîchère. Le second décrit les sites d'études. Le troisième aborde le matériel et méthodes. Le dernier chapitre traite les résultats et discussions.

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    CHAPITRE I : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE

    1.1. Bref historique et définition de la notion de fertilisation des sols

    1.1.1. Historique

    «On ne construit pas l'avenir sur un passé vide de mémoire ». Cette phrase d'Edgar Faure, homme politique français de 1908 à 1988, justifie parfaitement l'intérêt de ce paragraphe.

    En effet, l'origine de la fertilisation est très lointaine. D'aucuns la situent depuis le début du 1er millénaire avant Jésus-Christ (J-C) avec l'emploi des déjections animales, humaines, additionnées ou non de déchets végétaux, de pailles, de chaumes et de terre pour fertiliser les sols. De plus les ouvrages babyloniens du siècle avant J-C. et même la Bible ont montré les propriétés de ces apports, ainsi que celles des cendres et de la pratique de l'écobuage (Daujat et al., 2015).

    Depuis l'antiquité la nutrition des plantes a intéressé l'homme. C'est ainsi qu'Aristote supposait que les plantes recevaient directement du sol une « nourriture élaborée » qui leur permettrait de croître et de se développer. Mais ce n'est qu'au XVIème siècle que le céramiste français Bernard Palissy, suite à des observations empiriques, donnait clairement le rôle des « sels » sur la vie des végétaux. Quant à Malpighi, il prouva au XVIIIème siècle que les feuilles joueraient un rôle dans la transformation des substances nutritives reçues des racines (Carles, 1967).

    À la fin du XVème siècle, l'agronome allemand Daniel Albrecht Thaer émet la fameuse «théorie de l'humus» selon laquelle les plantes tirent du sol les substances organiques nécessaires à leur croissance.

    Ce n'est qu'en 1840 que le chimiste allemand Julius Von Liebig, utilisait les travaux de Saussure et de Boussingault pour ruiner la théorie de l'humus et établit enfin le caractère purement minéral de l'alimentation des plantes. Ces travaux sont confirmés par Raulin, Sachs, Ville, Kop. Entre 1840 et 1870, ces chercheurs réalisent des cultures de plantes sur milieu hydroponique artificiel et montrent le rôle primordial des racines dans l'absorption de l'azote, du phosphore, du potassium et des autres éléments minéraux (Boulaine, 1990 ; Robin et al. , 2007).

    C'est la théorie minérale de Liebig constituée de la loi de restitution et de la loi du minimum ou loi des facteurs limitant qui aurait fait entrer l'agriculture dans l'âge scientifique. Quant à la loi des rendements décroissants ou « loi des rendements moins que proportionnels », elle

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    fut émise par le chimiste allemand Eilhard Mitscherlich (1794-1863) (Boulaine 1989, 1992 ; Robin et al., 2007).

    1.1.2. Définition de la notion de fertilisation

    L'aptitude des sols à produire de la nourriture, en quantité suffisante et de manière continue, a porté des noms variés. On a parlé de fécondité des terres puis de fertilité et de potentiel de production. Cette aptitude des sols est un concept hérité de nos plus lointains ancêtres qui considéraient l'agriculture plus souvent comme un art que comme une science.

    La notion de fertilisation est un concept transversal, il convient de ce fait, de le définir en fonction de l'objectif visé. Ainsi sur le plan agronomique, Soltner (1988) définit la fertilisation comme l'action qui consiste à effectuer des apports d'engrais organiques ou minéraux, nécessaires au bon développement des végétaux. Elle peut donc être réalisée sous forme d'amendements humifères (organique) ou minéraux (chimique). Et Barbier (1955) indique que la fertilité d'une terre, prise avec son climat, se mesure aux rendements qu'elle fournit, lorsqu'on lui applique les procédés culturaux qui lui conviennent le mieux.

    Á la notion de fertilité, certains ajoutent celle de la « fécondité de sol », aptitude du sol à produire toute la chaîne alimentaire allant des micro-organismes à l'homme, en passant par la plante et l'animal, et ceci pendant des générations (Soltner, 2003).

    Dans le langage courant, on emploie indifféremment les termes fumure et fertilisation. En effet, la fumure est l'ensemble des apports de matières fertilisantes fournies au sol ou aux cultures. La fertilisation est donc l'ensemble des actions destinées à améliorer la fertilité des sols, parmi lesquelles l'apport de matières fertilisantes (fumure) est la principale (Deblay, 2006).

    Dans toutes productions végétales, les récoltes exportent des éléments minéraux entraînant un appauvrissement des sols en nutriments.

    1.2. Définition et importance de la fumure organique

    La fertilisation organique ou amendements organiques, c'est l'incorporation au sol, de matières organiques (m.o) plus ou moins décomposées, tels que les fumiers. Elle permet d'améliorer la structure du sol et d'augmenter la capacité du complexe argilo-humique à stocker les éléments nutritifs (Daujat et al., 2015). Les origines de la fumure organique sont multiples et variées (Dupriez, 2007) : (i) le fumier végétal qui est composé de déchets provenant des plantes (en tombant, les feuilles mortes, les rameaux, les écorces, les fruits, se

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    décomposent dans la litière) ; (ii) le fumier animal formé par les excréments des animaux, mélangés souvent avec de la paille ; (iii) le purin animal constitué par les déjections liquides des animaux ; (iv) le purin végétal, qui est les macérations des plantes ; (v) le compost, formé d'un mélange de déchets végétaux, des excréments animaux et de cendre.

    La fumure organique lorsqu'elle a été bien incorporée dans le sol offre de multiples avantages tant pour le sol que pour la plante. En effet, elle permet à la fois à l'alimentation des plantes en libérant les éléments minéraux absorbés et leur stockage, qui sans cela, seraient lixivés en raison de la très faible capacité d'adsorption des colloïdes minéraux. La fumure organique ou matière organique de façon générale, contribue à la stabilité des conditions physiques, chimiques et biologiques du sol. Les cultures sur des sols bien pourvus en matières organiques résistent mieux aux variations climatiques aléatoires et donnent des rendements plus stables (CIRAD et GRET, 2002).

    En outre, l'apport de matière organique est bénéfique sur les rendements des cultures et constitue par ailleurs une solution primordiale pour lutter contre la dégradation des sols, tout en permettant d'améliorer la stabilité structurale et la productivité de l'agriculture (Sanchez, 1976). Au Burkina Faso, la gestion de la matière organique est au centre de la problématique sur la fertilité des sols (Sedogo et al. , 1989).

    La notion d'humus et de matière organique sont deux concepts qui sont étroitement liés. En effet, selon la Chambre d'Agriculture du Bas-Rhin (2011), l'humus est de la matière organique ayant subi une altération, appelée humification, poussée essentiellement par l'action combinée des animaux, des bactéries et des champignons du sol.

    En d'autres termes, l'humus est de la matière organique évoluée. C'est l'humus qui, en se minéralisant, fournit les éléments minéraux (l'azote, le potassium, le phosphore et les oligoéléments) du sol aux plantes. Un sol sans humus est un sol inerte, sans vie biologique.

    1.3. Définition et importance des engrais minéraux

    L'Association Nationale des Producteurs d'Engrais et Amendements (ANPEA) de la France (2012) définit les engrais minéraux comme des produits fertilisants dont les éléments nutritifs se trouvent sous la forme de minéraux obtenus par extraction ou par des procédés industriels physiques et/ou chimiques. Lesquels éléments sont directement destinés à la nutrition de la plante.

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    Ces éléments sont classés en trois catégories: les éléments majeurs (N, P, K), les éléments secondaires (Ca, Mg et S) et les oligo-éléments (Fe, Cu, Mo, Zn, B et Mn).

    On distingue les engrais simples, ne contenant qu'un seul élément nutritif et les engrais composés, qui peuvent en contenir deux ou trois. Ainsi, les engrais simples peuvent être azotés, phosphatés ou potassiques. En ce qui concerne les engrais binaires, ils sont notés NP ou PK ou NK. Quant aux ternaires, on les note NPK. Ces lettres sont généralement suivies de chiffres, représentant la proportion respective de ces éléments fertilisants (UNIFA, 2005).

    Les engrais minéraux à la différence des autres types d'engrais fournissent des éléments minéraux immédiatement utilisables par les plantes. Cela favorise une bonne absorption de ces éléments par la plante avec un changement spectaculaire de la physiologie et du rendement de la culture (Pichot et al., 1981; Bado et al. , 1997).

    L'utilisation des engrais minéraux au Burkina Faso est en moyenne de 8,3 kg.ha-1 contre 107 kg.ha-1 au plan mondial. De façon générale, son utilisation notamment en Afrique de l'Ouest ne dépasse guère les 10 kg.ha-1, compromettant ainsi l'atteinte des 50 kg ha-1, objectifs fixés lors de la conférence d'Abuja au Nigeria pour l'horizon 2015 (USAID-CEDAO-IFCD, 2013).

    Malgré leurs multiples avantages sur le plan agronomique (augmentation de la production) et économique, les engrais minéraux ont des conséquences sur l'environnement. En effet, selon Bonzi (2002), l'utilisation des grandes quantités d'engrais azotés surtout en maraîchage est un risque fort de pollution des nappes phréatiques et d'eutrophisation des rivières et des barrages.

    1.4. Définition et importance des engrais organo-minéraux

    Les engrais organo-minéraux sont un mélange de matières organiques d'origine animale et/ou végétale. Ils doivent contenir au moins 1% d'azote organique d'origine animale ou végétale (UNIFA, 2008).

    Selon les normes françaises NF U42-001/1981 appliquées aux engrais organo-minéraux pour que des produits fertilisants soient considérés comme :

    - engrais organo-minéraux azotés, il faut que la teneur en azote soit au moins supérieure ou égale à 3% (N ? 3%).

    - engrais composés organo-minéraux NPK - NP - NK, il faut que leur teneur en N + P2O5 + K2O soit au moins supérieure ou égale à 7% (N + P2O5 + K2O ? 7 %). En plus, il faut que : -NPK ait une teneur en N ? 2% et P2O5 ? 2% et K2O ? 2%.

    -NP ait une teneur en N ? 2% et P2O5 ? 5%

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    -NK ait une teneur en N = 2% et K2O = 4%.

    En outre, les engrais organo-minéraux peuvent également contenir des oligo-éléments mais leurs teneurs sont souvent trop faibles pour pouvoir être déclarées (ANPEA, 2012).

    Sur le plan agronomique, les engrais organo-minéraux offrent une synergie d'effets due à leur support organique et à leur complément minéral, sur les propriétés physico-chimiques et biologiques du sol et en libérant de façon progressive les éléments minéraux nécessaires à la plante.

    1.5. Situation des cultures maraîchères au Burkina Faso

    1.5.1. Définition de la notion de culture maraîchère.

    Les cultures maraîchères sont des plantes annuelles ou pérennes, arbustives ou herbacées entretenues dans un espace agraire délimité généralement exploité de manière intensive et dont la récolte est vendue en plus ou moins grande quantité et fournit des ingrédients qui participent à la composition des sauces ou des salades (Austier , 1994).

    Le terme maraîchage est en soit un secteur d'activité caractérisé par la production intensive d'espèces légumières destinée essentiellement à la vente en frais. Il tire son origine du mot marais parce que les premières cultures légumières étaient réalisées en zone de marais, bénéficiant d'un approvisionnement régulier en eau (Kankonde et Tollense, 2001).

    1.5.2. Spéculations maraîchères cultivées au Burkina Faso

    Il existe une gamme très variée de spéculations maraîchères au Burkina Faso. Les plantes cultivées sont essentiellement la tomate, la laitue, le chou, la carotte, l'oignon, le concombre, la pomme de terre, le poivron, l'aubergine, le tabac, la courgette, la courge, la pastèque, le haricot vert, le gombo, le radis, l'ail, la fraise. Elles se pratiquent en saisons sèche et pluvieuse. Elles sont donc très sensibles aux variations des températures, au stress hydrique et aux germes pathogènes locaux (Bognini, 2011).

    Selon les enquêtes menées dans le cadre d'un inventaire de l'agro- biodiversité du Burkina Faso (Zongo, 2002), il ressort que les espèces maraîchères non traditionnelles (d'introduction relativement récente) sont cultivées à partir de semences achetées sur le marché ou fournies par des organismes de développement. Ces semences sont produites par des maisons spécialisées en production de semences sélectionnées et les paysans se les procurent régulièrement. Cette étude a également recensé 33 espèces maraichères totalisant 191 variétés

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    qui sont commercialisées par des maisons de semences. La même source ajoute qu'en dehors de l'oignon, il y a très peu de production de semences par les paysans.

    1.5.3. Typologie des zones de production et des producteurs maraîchers au Burkina Faso Au Burkina Faso, les cultures de saison sèche (maraîchage) sont pratiquées presque sur tout le territoire national. Ces cultures sont cultivées exclusivement dans des bas-fonds, autour des barrages, des lacs et des cours d'eau (rivière ou fleuve) autour des grands centres urbains et des zones aménagées.

    On distingue trois types d'exploitations : (i) les exploitations urbaines, (ii) les exploitations périurbaines (autour des grandes villes) et (ii) les exploitations rurales (CAPES, 2007). Les producteurs maraîchers sont surtout des nationaux. On en dénombre 177 500 (MASA, 2013). Selon la même source, on distingue trois grandes catégories de producteurs maraîchers au Burkina Faso : (i) les producteurs professionnels avec des exploitations de taille supérieure à 0,5 ha, disposant de matériels modernes de production (motopompes, tracteurs, etc.) et utilisant une main d'oeuvre salariée, (ii) les producteurs moyens avec des exploitations de taille comprise entre 0,1 ha et 0,5 ha qui sollicitent le plus souvent des prestations de service auprès des producteurs professionnels. Ils utilisent une main d'oeuvre familiale et salariée et (iii) les petits producteurs avec des exploitations de taille inférieure à 0,1 ha localisées aux alentours des concessions. Leur matériel de travail est composé essentiellement d'outils rudimentaires. Ils utilisent principalement la main d'oeuvre familiale.

    1.5.4. Contraintes des cultures maraîchères au Burkina Faso

    La culture maraîchère constitue un élément important du développement socio-économique du pays, en raison d'une forte demande, de leur précieux apport alimentaire et nutritionnel, de leur caractère contre saisonnier et des revenus issus de cette activité. Néanmoins, elle est victime de plusieurs contraintes. Parmi lesquelles, on peut citer (MAHRH, 2008) : (i) la disponibilité en eau en quantité et en qualité; (ii) l'accessibilité et la qualité des terres ; (iii) la disponibilité des intrants (semences, produits phytosanitaires, engrais) ; (iv) la technologie de la production, des variétés et de lutte contre les maladies, insectes et ravageurs ; (v) aux insuffisances de soutien des institutions de recherche et de vulgarisation.

    Cependant, il existe des potentialités qui reposent sur la disponibilité des terres agricoles (pluvial et irriguée), environ 9 millions d'ha de terre à vocation agricole dont 3,5 à 4 millions sont cultivés (FARM, 2012). Il existe également, des institutions de recherche (INERA,

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    CNRST, ONG, etc.) qui sont disposés à accompagner les filières agricoles. En outre, il y a la volonté politique de promouvoir les filières dites stratégiques et/ou porteuses qui a vu le jour ces dernières années.

    1.5.5. Filières dites porteuses en cultures maraîchères au Burkina Faso

    Le mot « filière » est aujourd'hui un concept fort au centre des politiques agricoles nationales et sous régionales. Il est mobilisateur et est utilisé dans beaucoup de contextes, de réflexions et d'études. Plusieurs définitions existent. Ainsi, Duteurtre et al. (2000) définissent le concept filière comme un système d'agents qui concoure à produire, transformer, distribuer et consommer un produit ou un type de produit.

    Pour la filière porteuse, on retiendra dans le contexte de la promotion des filières, que le terme porteur a une portée économique. Une filière porteuse est alors une filière qui a un potentiel de développement économique par rapport à un marché, et par rapport à la génération de revenus. Elle n'est donc pas nécessairement stratégique ou prioritaire.

    L'oignon et la tomate ont été de ce fait identifiés comme filières porteuses en culture maraîchère au vu des devises qu'elles génèrent, les grandes superficies annuelles emblavées et surtout les multitudes emplois créés. De plus l'oignon et la tomate sont les principales spéculations maraichères qui font l'objet d'un commerce sous régional régulier.

    1.5.5.1. Filière Oignon

    L'oignon est une plante herbacée, bisannuelle (fructifie à partir de la 2ème année) cultivée essentiellement pour ses feuilles et ses bulbes. Il est originaire d'Asie. Cultivé depuis le début de l'ère historique dans le Bassin Méditerranéen, l'oignon s'est bien adapté dans la zone Soudano-Sahélienne. Il est pratiquement absent de la zone équatoriale à cause des conditions naturelles défavorables à sa culture. Le bulbe est composé de tuniques charnues, concentriques. Les fleurs sont blanches ou violacées, les feuilles creuses et pointues. La graine est anguleuse, noire et aplatie. Un gramme en contient 250.

    La production d'oignon bulbe au Burkina Faso est en croissance depuis ces dix dernières années, ce qui a permis à la filière de se hisser en tête des cultures maraîchères dans le pays. Durant la période 2011/2012, sa production était estimée à 329 319 tonnes repartie sur une superficie de 14 000 ha. La culture d'oignon occupe plus de 101 114 producteurs et génère annuellement d'importants revenus aux acteurs de la filière (MASA, 2013).

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    L'oignon du Burkina Faso est très prisé dans la sous-région. Les principales destinations de l'oignon burkinabè sont d'abord le marché local/national. En suite les exportations des oignons bulbes sont dirigées vers la Côte d'Ivoire, le Togo, le Ghana et le Bénin. Pendant les périodes de soudure, l'oignon ouest africain de manière générale se trouve concurrencé par l'oignon néerlandais. Le volume d'oignon bulbe exporté durant la période 2011/2012 s'élevait à 36 000 tonnes. Ce qui a permis au Burkina Faso d'être le deuxième pays exportateur d'oignon après le Niger dans la sous-région. Le Recensement Général de l'Agriculture (RGA) (2006-2010) chiffrait la recette de l'oignon bulbe à plus de 24,87 milliards de francs CFA.

    Avec l'appui de plusieurs projets, dont notamment le projet d'appui aux filières agro-sylvo-pastorales intervenant dans le secteur au niveau organisationnel, financier, vulgarisation des techniques de stockage et organisation des missions de prospection commerciale dans les pays voisins, la filière oignon reste porteuse. Elle contribue incontestablement à la lutte contre la pauvreté. Malgré, diverses difficultés liées essentiellement au manque d'intrants, d'infrastructures de stockage et à l'organisation du maillon de la commercialisation, cette culture continue son expansion sur les périmètres aménagés des plans d'eau du pays.

    Tout compte fait, la filière autrefois peu organisée, est en train de renforcer sa structuration, et acquiert également l'appui du gouvernement à travers l'accompagnement des producteurs agricoles à travers des aménagements divers comme Bagré pôle et le Sourou. On assiste aussi à la création des projets d'appui à promotion de la filière. C'est le cas du Projet d'Appui à l'élaboration d'un schéma-directeur pour la Promotion d'une Agriculture Orientée vers le Marché au Burkina Faso (PAPAOM), financé par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) dont l'objectif est de promouvoir la culture de l'oignon en hivernage et d'autres cultures comme la culture de la mangue, de la fraise et du soja.

    1.5.5.2. Filière Tomate

    Plante annuelle herbacée, originaire des zones tropicales d'altitude d'Amérique du Sud (CIRAD et GRET, 2002), la tomate est à la fois légume et fruit. Légume lorsqu'elle est utilisée comme condiment, fruit lorsqu'elle est consommée fraîche. Au Burkina Faso, la tomate est une culture essentiellement irriguée qui est pratiquée en saison sèche pour la plupart et en saison pluvieuse (MAHRH, 2007). La production durant la campagne 2011/2012 était de 17 9217 tonnes. La tomate comme les autres cultures maraîchères se cultivent dans presque tout le Burkina Faso. Mais il existe des zones de grande production de tomate.

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    Ainsi, la région du Nord est celle qui présente la plus grande superficie emblavée en tomate soit 25,2 % de l'ensemble des superficies totales emblavées (1 270,92 ha), suivent les régions du Centre-nord (17,0%); du Centre-sud (11,5 %) et du Centre-ouest (10,5 %). La région du Nord constitue in facto la plus grande zone de production de la tomate avec 39 639 tonnes, suivies des régions du Centre-nord 26 687 tonnes ; du Centre-sud 18 026 tonnes et du Centre-ouest 16 431 tonnes. Il n'y pas d'organisation de producteurs spécifiques à la filière tomate. Cependant, on totalise 164 954 producteurs de tomate répartis sur le territoire national dont 119 007 hommes et 45 947 femmes (MASA, 2013).

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    CHAPITRE II: PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE

    2.1. Présentation de la région du centre

    2.1.1. Situation géographique

    La région du centre comme son nom l'indique est située dans la partie centrale du Burkina Faso, entre le parallèle 12°20 et 13° de latitude Nord et le méridien 1°27 et 2° de longitude Ouest. Elle est limitée au Nord, Nord-Ouest et à l'Est par la région du Plateau Central, à l'Ouest par la région du Centre-Ouest, et au Sud par la région du Centre-Sud. Elle couvre une superficie de 2 857,124 Km2. Par ailleurs, elle fut créée par la loi n° 2001-013/AN du 02 juillet 2001 portant création des régions, la région du centre épouse les limites actuelles de la province du Kadiogo créée par l'ordonnance n° 84055/CNR/PRES du 15 août 1984, portant découpage du territoire national en 30 provinces et 250 départements. La région a connu plusieurs mutations dont la dernière en date est celle de la loi 2009-066 du 29-12-2009 portants découpages de la capitale politique (Ouagadougou) en 12 arrondissements et 55 Secteurs avec 17 villages rattachés. En outre, la Région du centre compte 6 communes rurales (Pabré, Koubri, Komki-Ipala, Komsilga, Tanghin-Dassouri et Saaba) constituées de 144 villages (INSD, 2006). Selon les estimations de l'Institut National des Statistiques et de la Démographie (INSD) la population de Kadiogo et de Ouagadougou serait respectivement de 2 429 718 habitants et de 2 075 024 habitants en 2014 (DEP, 2011).

    2.1.2. Organisation sociale

    L'organisation sociale autochtone repose sur une organisation de type clanique mossi. Ainsi, on compte les notables, les griots, les fossoyeurs et les forgerons. Le pouvoir politique traditionnel repose sur un espace coutumier bien structuré. Il importe de souligner la forte influence du Mogho-Naaba sur les chefferies traditionnelles. Cependant, l'évolution rapide de la ville de Ouagadougou tend à réduire progressivement le poids de la chefferie traditionnelle (DEP, 2011).

    Les différents tests ont été implantés dans la région du centre plus précisément à Ouagadougou, site de Bogodogo et dans deux communes rurales de la région du centre, Pabré et Koubri (figure 1).

    Région du Plateau Central

    N

    Ouagadougou

    Région du Centre-Ouest

    Région du Centre Sud

    13

    Figure 1 : Carte des communes de la région du Centre.

    2.2. Site de Bogodogo

    2.2.1. Localisation géographique

    Le site d'étude est situé dans l'arrondissement 10 selon le nouveau découpage de la ville de

    Ouagadougou, qui comporte 6 quartiers: Kossodo, Wayalghin, Godin, Nioko 1, Dassosgho, Taabtenga (DEP, 2011). Il a une superficie de 21,979 km2. Elle est limitée à l'Est par la commune rurale de Saaba, à l'Ouest par les boulevards Tansoba Fiid-Laado et Tansoba Wôoda, au Sud par la rue 28.150 et au Nord par l'avenue Sanmatenga et la route nationale n°3 (DEP, 2011).

    2.2.2. Relief, hydrographie et ressource en eau

    Situé sur la vaste pénéplaine centrale, de la ville de Ouagadougou, l'arrondissement de

    Bogodogo se caractérise par un ensemble de terrains plats qui descendent en pente douce du Sud vers le Nord et par une absence de points élevés. Les pentes sont en effet faibles et varient entre 0,5 et 1% (Yra, 2001, cité par korogo, 2012).

    14

    Le site d'étude est situé dans un bas-fond sur une superficie de 1 ha au milieu des habitations. L'exhaure de l'eau se fait à l'aide d'une pompe électrique alimentée par la Société Nationale d'électricité du Burkina (SONABEL). Les eaux sont collectées dans des bassins qui servent par la suite à l'arrosage des plantes.

    Le site a été transformé en un système d'irrigation goutte à goutte, grâce à des partenaires, offrant ainsi plus de commodité dans le travail et surtout dans l'économie de l'eau.

    2.2.3. Climat, sols et végétation

    Le climat est du type soudano-sahélien caractérisé par une saison sèche et une saison pluvieuse. Les moyennes pluviométriques annuelles se situent entre 600 et 800 mm. Les mois de juillet et août sont les mois les plus pluvieux. Les températures varient entre 17° et 42°C en fonction de la saison (RGPH, 2006). Les sols sont des sols ferrugineux lessivés, appauvris (MEF, 2009). La végétation est faite d'arbres fruitiers et exotiques.

    2.2.4. Ressources socio- économiques

    À l'instar des communes urbaines du Burkina Faso, l'économie de Bogodogo est essentiellement basée sur le secteur tertiaire. Mais y pratique des activités commerciales, bureautiques et politiques. Quant à l'agriculture et l'élevage, elles sont reléguées au second rang (RGPH, 2006).

    2.3. Site de Koubri

    2.3.1. Localisation géographique

    La commune rurale de Koubri est l'une des 6 communes de la Province du Kadiogo. Elle est

    située sur la Route Nationale (RN) 05 à 25 km du chef-lieu de la région (Ouagadougou) sur l'axe Ouagadougou-Pô (frontière du Ghana). Ses coordonnées géographiques sont de 2°30 de longitude ouest et 13°35 de latitude nord. Elle occupe une superficie de 365 km2 sur laquelle sont repartis 25 villages administratifs (INSD, 2006). La présente étude a lieu au niveau de 2 villages Nambé et Mongtedo.

    2.3.2. Relief, hydrographie et ressource en eau

    Quelques collines de faible altitude composent le relief. La pluviométrie est marquée par des

    pluies capricieuses avec une répartition inégale dans le temps et dans l'espace. Il existe quatre (4) cours d'eau permanents, mais une multitude de marigots alimentés par des eaux de pluie occupant des bas-fonds assez fertiles. Les multiples bas-fonds et rigoles creusés par les eaux de ruissellement rendent le sol accidenté.

    15

    2.3.3. Caractéristiques démographiques

    Selon l'INSD (2006), la population de Koubri est de 43 928 habitants, soit une densité de 69 habitants par kilomètre carré (hbts/km2). La population de la commune de Koubri est jeune (48,26 %) et en majorité constituée de femmes soit 50,98 % de la population totale. Sa population est essentiellement composée de Mossi, Bissa et de Peulh.

    Trois principales religions sont pratiquées par la population: l'islam, l'animisme et le christianisme. L'exode rural est très important surtout en saison sèche. En effet, la plupart des jeunes migrent vers la capitale à la recherche d'emploi et y reviennent vers les zones rurales en saison pluvieuse.

    2.3.4. Climat, sols et végétation

    Le climat est de type soudanien marqué par 2 saisons : une saison pluvieuse de juin à octobre et une saison sèche de novembre à mai. La végétation naturelle est de type savane boisée.

    Les sols de Koubri sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions. Ils sont pauvres en matière organique, en azote, en phosphore, en potassium et ont une capacité totale d'échange faible. La somme des bases échangeables y est faible et la réaction du sol est légèrement acide. Leur réserve en eau utile est faible (BUNASOLS, 1989).

    2.3.5. Ressources socio- économiques

    L'agriculture est l'activité principale des populations. Il s'agit d'une agriculture de subsistance, utilisant des moyens rudimentaires. Le sous équipement des producteurs en matériels aratoires ajouté au problème foncier (la pression démographique, marchandisation des terres) et surtout l'infertilité des terres expliquent la faible productivité agricole. Mais on assiste de nos jours à une professionnalisation du secteur avec des promoteurs de fermes agricoles et des producteurs maraîchers.

    Les productions maraîchères et halieutiques connaissent un essor certain autour des cours d'eau permanents et saisonniers. Ces productions constituent une importante source de revenus qui contribue à la réduction de la pauvreté des populations.

    Quatre types d'élevage se côtoient: transhumant, sédentaire extensif, sédentaire semi-intensif et intensif.

    L'élevage intensif est essentiellement marchand avec un cheptel composé de volailles, bovins, caprins et ovins.

    L'activité commerciale se résume aux échanges des produits maraîchers, de la pêche, de l'élevage et la vente d'articles vestimentaires, de pièces de rechange pour cycles et

    16

    cyclomoteurs qui s'opèrent dans les principaux marchés de la commune. Ce sont les femmes qui sont très actives dans ce secteur de l'économie.

    2.4. Site de Pabré

    2.4.1. Localisation géographique

    Pabré est une Commune rurale du Burkina Faso située dans la province du Kadiogo et dans la région du centre. La commune de Pabré est située au Nord-Ouest de Ouagadougou ; son chef-lieu, le village de Pabré, se trouve à 25 km de la capitale sur l'axe Ouagadougou-Kongoussi (RN22). Il fait partie des 6 communes qui composent la province du Kadiogo. La commune a une superficie de 407 km2 avec 21 villages. Elle est limitée à l'Est par la province d'Oubritenga, à l'Ouest par la province du Kourweogo, au Nord par la province du Bam et au Sud par la ville de Ouagadougou et la commune rurale de Tanghin-dassouri.

    La présente étude a lieu au niveau de 3 villages dont Bigtogo, Gaskaye et Pabré Centre.

    2.4.2. Relief, hydrographie et ressource en eau

    Le relief de la commune est celui du plateau mossi caractérisé par une pénéplaine peu élevée (300 à 400 mètres d'altitude) par rapport au niveau de la mer. Il est composé essentiellement de plateaux cuirassés où émergent par endroit des buttes cuirassées ou croupes démantelées et de forme souvent convexe (plateau) (MEF, 2009). Quant aux réseaux hydrographiques, ils sont marqués par l'absence de cours d'eau permanents. Le bassin versant est constitué de quelques cours d'eau temporaires et des affluents du Nakambé. Les eaux de surface sont la principale ressource exploitée dans la commune. Il existe trois retenues d'eau dont le barrage de Gaskaye (1 000 000 m3), le barrage de Pabré Centre (1 800 000 m3) et celui de Zibako (500 000 m3) (Office National des Barrages et des Aménagements Hydro-Agricoles., 1987).

    2.4.3. Caractéristiques démographiques

    En 2006, le dernier recensement démographique a comptabilisé 28 265 habitants avec une densité de 68,3 habitants par kilomètre carré (hbts/ km2) (MEF, 2009).

    Suivant le genre, la tranche des femmes est dominante (52,8 %). La population est plutôt jeune avec 48 % de la population ayant moins de 15 ans (INSD, 2006).

    L'ethnie la plus représentée dans la commune est l'ethnie Mossi (94,8 %). En outre, l'on retrouve aussi des Samos, Peulhs, Bissa, Dagara et Gorunsis.

    17

    2.4.4. Climat, sols et végétation

    Située en zone dite soudano sahélienne, la commune de Pabré se caractérise par un climat de type tropical à deux principales saisons en alternance : une saison sèche de 8 mois (octobre à mai) et une saison des pluies de 4 mois (juin à septembre). Les mois les plus pluvieux sont ceux de juillet et août. La moyenne annuelle sur la période 1970 à 2010 est de 699 mm.

    Les sols sont essentiellement ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions reposant sur une grande masse de granites fissurés. Ces sols sont généralement pauvres en éléments majeurs et en M.O. Ils sont fragiles par conséquent vulnérables à l'érosion (BUNASOLS, 1989).

    La formation végétale dominante est la savane arbustive claire parsemée de quelques grands arbres et une strate herbacée. Ce couvert végétal se compose essentiellement :

    -d'arbres :Acacia sp. Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica, Lannea microcarpa, Bombax costatum, Butyrospermum paradoxum, Mitragyna inermis et Parkia Biglobosa.

    -d'arbustes, notamment des épineux ;

    -d'herbacées annuelles dont une partie est très utilisée dans la confection des paillotes (toitures de cases, de greniers ou de hangars).

    2.4.5. Ressources économiques

    À l'instar des communes rurales du Burkina Faso, l'économie de Pabré est essentiellement basée sur l'agriculture et l'élevage. En effet, les résultats des enquêtes des ménages montrent que l'agriculture occupe 97 % des personnes et seulement 2% pratiquent l'élevage comme principale activité (WATERAID-BF et EMESA, 2009).

    18

    CHAPITRE III: MATÉRIEL ET MÉTHODES 3.1. Matériel

    3.1.1. Fertilisants

    Deux types de fertilisants ont été utilisés. Il s'agissait de Fertinova et des engrais minéraux. Fertinova, est un engrais organo-minéral riche en éléments fertilisants nutritifs nécessaires à la croissance des cultures et sa formule chimique est de 4-3-3. Il est issu de la fermentation contrôlée de microorganismes spécifiques inoculés sur des matières organiques sélectionnées pour leurs valeurs fertilisantes riches en carbone, fibre et leur bienfait pour la production agricole. Il est également reconnu pour sa richesse en humus. Fertinova est un engrais organo-minéral à odeur agréable et son épandage mécanique ou manuel est facile. Il est utilisé en agriculture biologique suivant le règlement (CE) n° 834/2007-Certifié par Certisys BE BIO 01. Fertinova ne contient pas de graines de mauvaises herbes, de métaux lourds toxiques, de microbes pathogènes, de déchets urbains et de produits urbains contenant des micropolluants. Mais en revanche, il contient une forte concentration bactérienne utile. Il a une double action agronomique tant sur le sol que sur les plantes :

    -sur le sol, il a pour rôle de (i) reconstituer et entretenir le taux de la matière organique (humus), (ii) stimuler l'activité microbienne, (ii) libérer des éléments fertilisants du sol, (iii) améliorer la structure et la rétention en eau et de (iv) préserver la fertilité naturelle et diminuer les risques de lessivage.

    -sur la plante, il a pour fonction de (i) garantir une meilleure assimilation des nutriments, (ii) augmenter l'enracinement, (iii) stimuler les défenses naturelles, (iv) limiter la pression des champignons phytopathogènes et (v) garantir une nutrition équilibrée, complète et progressive.

    Le tableau 1 donne les caractéristiques chimiques de Fertinova, indiquées sur sa fiche technique. Fertinova est conditionné en sac de 50 kg sous forme de poudre (Figures 2

    et 3). Les engrais minéraux utilisés sont le NPK (14-23-14) et l'urée (46% N).

    Tableau 1 : Composition chimique de Fertinova

    Paramètres

    Teneurs

    Matière organique

    >30%

    Azote total

    4%

    Acide Phosphorique (H3PO4)

    3%

    Potasse (KOH)

    3%

    Calcium (Ca)

    8%

    Magnésium (Mg)

    1%

    C/N

    12

    Source: Fiche technique de Fertinova élaborée par le concepteur «Éléphant Vert»

    19

    Figure 2 : Fertinova entreposé en sac de 50 kg Figure 3 : Fertinova en aspect poudreux

    3.1.2. Végétal

    L'expérimentation au champ a porté sur les spéculations maraîchères suivantes : Solanum melongena (aubergine), Lactuca sativa L.(laitue), Allium cepa L.(oignon), Capsicum annuum L.(piment) et Lycopersicon esculentum Mill (tomate). Respectivement, les variétés suivantes ont été utilisées : aubergine locale, Bativia Blonde de Paris, Prema 178, piment local jaune du Burkina et Mongal.

    Ce choix se justifie par l'importance de leur production en culture maraîchère en zones urbaines et péri-urbaines. De plus, ces variétés sont les plus prisées par la population dans les grandes villes du Burkina Faso et surtout de leur cycle relativement court.

    3.1.3. Sols

    Les sols utilisés dans cette étude sont des sols ferrugineux tropicaux. Á l'image de la majorité des sols ferrugineux tropicaux, les sols du centre sont pauvres en matière organique, en azote et en phosphore. Ce sont des sols très sableux à texture sablo-limoneuse, fortement acide (BUNASOLS, 1998). Les caractéristiques chimiques de ces sols, avant la mise en place des cultures, sont consignées en annexe II.

    20

    3.2. Méthodes

    3.2.1. Choix des sites et des producteurs

    L'étude a été conduite en zones urbaines et péri-urbaines de Ouagadougou: Bogodogo, Koubri (Nambé, Mogtedo) et Pabré (Pabré centre, Bigtogo et Gaskaye). Les producteurs ont été choisis dans 3 coopératives agricoles exploitant des périmètres maraîchers. Ce choix s'est fait sur la base des critères suivants: le volontariat; la toposéquence du terrain et surtout l'accessibilité et la proximité à un point d'eau pour une irrigation de complément en cas de déficit hydrique. Dans chaque coopérative, 10 producteurs ont été sélectionnés. Au total on avait 30 producteurs.

    3.2.2. Description du dispositif expérimental

    Le dispositif utilisé dans cette étude est un dispositif en bloc complet randomisé (Randomized Complete Block design). Il comporte 4 traitements (annexe I):

    T1: Dose vulgarisée soit 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1.

    T2: Dose normale de Fertinova, recommandée par "Elephant vert" soit 3 t ha-1 de Fertinova.

    T3: Double dose de Fertinova soit 6 t ha-1 de Fertinova.

    T4: Combinaison engrais minéraux et Fertinova (1/2T1+ 1/2T2) soit 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1+1,5 tha-1 de Fertinova.

    Ces 4 traitements ont été conduits chez chaque producteur. Chaque producteur constituait une répétition soit au total 30 répétitions. Les dimensions des parcelles étaient les suivantes : 8 m2 (4m x 2m). pour les sites de Pabré et de Koubri, et de 2 m2 (2m x 1m) pour le site de Bogodogo. Il est à noter que les dimensions des parcelles de Bogodogo ont été réduites pour une raison de disponibilité d'espace. Par conséquent, les quantités de fertilisants appliquées ont été réajusté pour tenir compte de la surface cultivée.

    Aussi tous les producteurs ont reçu les mêmes semences quelle que soit la spéculation. Les doses de Fertinova ont été appliquées en deux fractions suivant les recommandations techniques du Fertinova (tableau 2).

    Pour une spéculation donnée, la parcelle élémentaire a été fertilisée selon les quatre (4) traitements suivants:

    21

    Tableau 2 : Fractionnement des différents fertilisants en fonction des traitements

    Traitements Période d'application

    1. à la levée (60%) 2. avant la floraison (40%)

    T1 320 g NPK et 80 g Urée 80 g Urée

    T2 1 440 g de Fertinova 960 g de Fertinova

    T3 2 880 g de Fertinova 1 920 g de Fertinova

    T4 160 g NPK+40 g Urée+720 g de Fertinova 40 g Urée+480 g Fertinova

    T1 :400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2: 3 t ha-1 de Fertinova: T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 :200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    3.2.3. Techniques culturales appliquées aux cultures

    3.2.3.1. Préparation du sol et repiquage

    La préparation du sol a consisté à un travail manuel du sol. Ensuite les opérations suivantes ont été effectuées pour préparer les lits de repiquage: le dessouchage, le labour et le binage.

    Pour le repiquage, il a été fait dans les parcelles élémentaires de dimensions 8 m2 (4 m x 2 m) pour les sites de Pabré et de Koubri, et de 2 m2 (2 m x 1 m) pour celui de Bogodogo.

    Ainsi, les plants d'aubergine, de tomate et de piment, ont été repiqués sur les parcelles élémentaires contenant chacune 6 lignes de 5 poquets. Au total, on a 30 poquets dans chaque parcelle élémentaire correspondant à 3 750 poquets à l'hectare. Les densités de repiquage sont de 0,80 m entre les lignes et 0,40 m entre les poquets.

    Quant à l'oignon, la parcelle élémentaire est constituée de 20 lignes comportant chacune 20 poquets (20 plants). Ce qui correspond à 400 poquets par parcelle élémentaire et soit environ 500 000 poquets à l'hectare. Les écartements sont de 0,20 m entre les lignes et de 0,10 m entre les poquets.

    Enfin, la laitue a été repiquée aux écartements de 0,20 m x 0,20 m. Ce qui correspond à 9 lignes de 5 poquets par parcelle élémentaire, soit environ 45 poquets par parcelle élémentaire et 225 000 poquets à l'hectare.

    Il est à noter que la plupart des plants ont passé 30 jours en pépinière avant d'être repiqués. Des plants présentant des vigueurs similaires ont été repiqués.

    3.2.3.2. Opérations d'entretien

    Les opérations d'entretien étaient composées de l'arrosage des plants, du désherbage et du binage. L'arrosage se faisait à la demande par irrigation gravitaire à partir des motopompes.

    22

    Des arrosoirs ont également été utilisés. L'eau provenait des retenues d'eau qui sont situées à proximité des sites.

    Des opérations de désherbage ont été effectuées pour maintenir les parcelles propres. Enfin un binage a été régulièrement fait pour l'ameublissement du sol afin de favoriser l'infiltration de l'eau.

    3.2.3.3. Traitements phytosanitaires

    Des traitements préventifs et curatifs ont été appliqués aux plants durant toute l'expérimentation afin de prévenir et de pallier les attaques parasitaires. Ainsi, un produit de contact à large spectre, la deltamétrine (Décis) a été utilisé pour lutter contre certains ravageurs. On a utilisé également un produit systémique, le Titan dont l'action est d'envahir le système de la plante afin que tout prélèvement quel que soit la nature soit mortel pour le ravageur. Au niveau de la laitue, aucun traitement phytosanitaire n'a été effectué.

    3.2.3.4. Récolte

    La récolte a concerné un carré de rendement de 1m2 (1mx1m) délimité par parcelle élémentaire pour toutes les spéculations. Pendant la récolte des fruits, la biomasse aérienne a été aussi récoltée. Ensuite des échantillons de fruits et de biomasse ont été prélevés pour la détermination du taux d'humidité et des différentes analyses au laboratoire. Nous avons effectué une seule récolte.

    3.2.4. Évaluation des paramètres agronomiques et pédologiques

    3.2.4.1. Prélèvement d'échantillon de sol et de végétaux

    Des prélèvements de sol ont été effectués à l'aide d'une tarière dans les vingt premiers centimètres (0-20cm) en deux périodes: avant la mise en place de la culture et après la récolte. Pour les sols de départ et fin de campagne, nous avons réalisé un échantillon moyen résultant de 3 points de prélèvement par parcelle élémentaire. 4 échantillons moyens ont été constitués par traitement. Le nombre total d'échantillons moyens prélevés est de 162. Ces échantillons ont été tamisés à l'aide de tamis de 2 mm et 0,5 mm pour la détermination du pH et C, N, P, K, M.O. Ensuite, nous avons fait la différence entre les valeurs des éléments chimiques après culture et celles avant la mise en place de la culture pour connaître les effets de ces paramètres chimiques sur le sol après production et les différents résultats sont consignés en annexe IV.

    23

    En outre des échantillons de végétaux (feuilles et fruits) ont été prélevés. Ceux-ci ont été séchés à l'étuve à 105°C à température constante pendant 24h, broyés puis pesés pour les différentes analyses au laboratoire Sol-Eau- Plante du département Gestion des Ressources Naturelles/Systèmes de Productions (GRN/SP) de INERA/ Kamboinsé.

    3.2.4.2. Mesures de paramètres agronomiques

    Pour évaluer l'effet de différents traitements sur la croissance des cultures maraichères, 4 paramètres agronomiques ont été mesurés à partir des 4èmes semaines après application des différents fertilisants, ce qui correspond au 70ème jour après semis. Pour ce faire, 3 plants ont été choisis au hasard par parcelle élémentaire pour les différentes mesures. Sur la même plante les paramètres suivants ont été mesurés: la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de boutons floraux et le nombre de ramifications. Quant aux rendements (fruits et la biomasse fraîche et sèche), un carré de rendement de 1m2 a été posé.

    En ce qui concerne la hauteur, elle a été mesurée à l'aide d'un mètre ruban en mesurant la hauteur séparant le sol à la dernière feuille. La mesure du diamètre a été faite à l'aide d'un pied à coulisse au niveau du collet des plantes. Pour la détermination de la matière sèche, les échantillons frais préalablement pesés ont été séchés à l'ombre puis à l'étuve et pesés à nouveau. Le nombre de boutons floraux et de ramifications a été déterminé sur pied par comptage.

    Exp ? MS *N

    3.2.5. Exportation des éléments nutritifs majeurs par les cultures

    L'exportation des éléments minéraux peut être définie comme la quantité d'élément qui quitte la parcelle par la récolte du produit.

    3.2.5.1. Exportation par les feuilles

    La matière sèche au niveau des feuilles a été préalablement déterminée lors de la récolte après

    séchage de la biomasse fraîche.

    La formule suivante a été utilisée pour calculer les exportations en éléments majeurs par les

    feuilles et les fruits :

    (ou P ou K)

    Exp: Exportation (g.ha-1)

    MS: matière sèche ou rendement en biomasse sèche (kg.ha-1).

    N (P, K) : teneurs en N ou P ou K des feuilles ou des fruits (g.kg-1).

    24

    3.2.5.2. Exportation par les fruits

    Les teneurs en eau de plusieurs légumes ont fait l'objet de plusieurs études. Ainsi, Cotte (2000) a montré que la tomate possède environ 95 % d'eau. D'autres informations existent comme le cas du site Phytomania qui fait état de la teneur en eau de quelques cultures médicinales telles que le piment (8 %), l'aubergine (92 %) et l'oignon (90 %).

    La connaissance de ces différentes teneurs en eau a servi de base comparative pour le calcul de la biomasse sèche des fruits récoltés et la détermination des exportations en N, P, K. Rappelons que les fruits ont été échantillonnés puis séchés pour les différentes analyses au laboratoire. Les différentes valeurs de N, P et K sont consignées en annexe III.

    3.2.6. Bilan partiel des exportations de l'azote, du phosphore et du potassium par les

    parties aériennes des différentes cultures

    L'objectif de cette étude est de faire le bilan partiel de l'utilisation effective des principaux nutriments par les feuilles et les fruits. Dans la réalité, tous les éléments ne sont pas consommés par la plante. D'où la notion de bilan partiel car ne prenant pas en compte les éléments perdus par lessivage, par volatilisation et par ruissellement. Ce bilan partiel est obtenu en faisant la différence entre les quantités d'éléments fertilisants apportés par les différents traitements et la somme des exportations des parties aériennes des différentes cultures.

    3.2.7. Test de phytotoxicité de Fertinova

    L'objectif de ce test était de vérifier la toxicité de Fertinova sur la germination des graines de laitue et de la tomate. En effet, des taux de mortalité ont été constatés sur le terrain au niveau de la double dose (6 tha-1) de Fertinova appliquée sur la tomate. Ce test a été réalisé selon la méthodologie adoptée par Pascual et al. (1997); Bayala et al. (2003) et Kiba (2007).

    D'abord, des solutions de concentrations croissantes de Fertinova ont été préparées en trempant chaque quantité croissante dans 250 ml d'eau distillée pendant 24 heures (tableau 3). Ensuite, nous avons placé dans des boîtes de Pétri, du papier Wattman sur lesquels ont été disposés 20 graines de laitue de la variété Blonde de Paris et 20 graines de tomate de la variété Mongal. Nous avons ensuite arrosé chaque jour, le papier Wattman avec 1,5 ml des filtrats de Fertinova. Des boîtes de Pétri recevant uniquement de l'eau distillée ont été considérées comme traitement témoin. Chaque traitement a été répété 4 fois. Enfin, les boîtes de Pétri ont été placées à l'obscurité et le nombre de graines germées a été compté chaque

    25

    jour. Après 7 jours, le taux de germination des graines dans chaque boîte a été déterminé et la longueur des racines des graines germées a été également mesurée.

    Tableau 3: Concentration des solutions de Fertinova

    Traitements Volume d'eau distillée (ml) Quantité de Fertinova (g)

    C0 250 0

    C1 250 6,25

    250 12,5

    C3 250 25

    3.2.8. Analyses chimiques des sols

    C g kg ( 1 2) * 3,9

    N V ? V

    3.2.8.1. Mesure du pH

    La mesure du pH eau du sol a été réalisé dans un rapport sol/solution de 1/2,5 selon les normes Afnor (Association française de normalisation ), (1981) après agitation pendant 1 h de 10 g d'échantillon de sol tamisé à 2 mm dans 25 ml d'eau distillée. Le pH a été mesuré au pH-mètre à électrodes en verre.

    ( / ) ?

    * 1, 724

    3.2.8.2. Détermination du carbone total

    Pour le sol, elle a été faite par la méthode Walkley et Black (1934) qui consiste en une oxydation à froid du carbone du sol avec du bichromate de potassium (K2Cr2O7) 1N en présence de H2SO4 concentré. L'excès du bichromate est dosé par du sel de Mohr Fe(SO4)2(NH)2 en présence d'indicateur coloré.

    Le carbone de l'engrais organo-minéral a été obtenu par calcination dans un four à moufle CARBOLITE à 550° C pendant 2 heures.

    Les taux de matière organique et de carbone du sol sont calculés par les formules suivantes :

    MO(%) ? C(kg)

    FE

    V1 est le volume de sel de Mohr utilisé pour le blanc

    V2 est le volume de sel de Mohr utilisé pour doser l'échantillon de sol N est la normalité de la solution de sel de Mohr

    PE est le poids de la prise d'essai

    La teneur en matière organique est obtenue par la formule suivante :

    26

    Le coefficient 1,724 provient du fait que la matière organique est composée d'environ 58% de carbone.

    3.2.8.3. Dosage de l'azote total

    La minéralisation de l'azote a été faite selon la méthode de Kjedhal reprise par Novozansky et al. (1983). Il s'agit d'une attaque acide H2SO4 concentré en présence de catalyseur au sélénium et de H2O2, ce qui convertit l'azote organique en sulfate d'ammonium (NH4)2SO4. L'ion (NH4 +) ainsi formé est dosé par colorimétrie automatique au SKALAR, dont le principe est fondé sur la réaction modifiée de Berthelot : l'ammonium est chloré en chlorure d'ammonium qui réagit avec le salicylate pour former le 5-amminosalycilate. Après oxydation par couplage il se forme un complexe vert dont l'absorbance est mesurée à 660 nm au colorimètre automatique SKALAR.

    3.2.8.4. Dosage du phosphore total

    La minéralisation est identique à celle de l'azote total. Le dosage est fait par colorimétrie automatique au SKALAR. Le molybdate d'ammonium et le potassium antimoine tartrate réagissent en milieu acide avec l'acide ascorbique en formant un complexe coloré en bleu en présence de P dont l'absorbance est mesurée à 880 nm. L'intensité de la coloration est proportionnelle à la quantité de P dans le milieu.

    3.2.8.5. Dosage du potassium total

    La méthode de minéralisation est identique à celle décrite précédemment. Le potassium est dosé par un spectrophotomètre à émission de flamme Jencon selon la méthode proposée par Walinga et al. (1989).

    3.2.9. Analyse Statistique des données

    Les analyses de variances (ANOVA) ont été réalisées avec le logiciel XLSTAT-Pro7.5. Les moyennes ont été comparées par le test de Fischer au seuil de signification de 5%. Pour l'organisation des données et la construction des graphiques, nous avons utilisé le tableur Microsoft Excel 2010.

    27

    CHAPITRE IV: RÉSULTATS-DISCUSSION 4.1. Caractérisation chimique de Fertinova

    4.1.1. Résultats

    Les caractéristiques chimiques de Fertinova sont consignées dans le tableau 4. Ainsi, la teneur en azote total est de 35,2 gkg-1 ; celle du phosphore total est de 35,3 gkg-1 ; 27,1gkg-1 pour le potassium total et 543 gkg-1 pour le carbone organique. Le rapport C/N égal à 15 et le pH est de 8,39.

    Tableau 4: Caractéristiques chimiques de Fertinova

    N P2O5 K2O C pH C/N

    gkg-1

    35,2 35,3 27,1 543 8,39 15,4

    Source: résultats d'analyse de laboratoire INRERA/Kamboinsé

    4.1.2. Discussion

    Les résultats d'analyse de Fertinova sont conformes aux normes françaises NFU 42-001/1981, appliquées aux engrais organo-minéraux. En effet, selon cette norme, pour qu'un engrais soit considéré comme un engrais organo-minéral, il faut que la teneur en azote soit supérieure ou égale à 3 %. Ce qui est le cas car le pourcentage en azote est égal à 3,52 %.

    En plus, il faut que la somme des teneurs en N, P et K soit supérieure ou égale à 7 %. Cela est aussi vérifié car le pourcentage total de N, P, K est égale à 9,76 %.

    Les valeurs chimiques de Fertinova sont élevées par rapport à celles trouvées par Sedogo (1983) et Berger (1996) sur le compost et le fumier. Cela se justifie par le fait que, Fertinova a été enrichi en éléments fertilisants plus que le compost et le fumier.

    Le pH est un indicateur de maturité du compost. En effet, certains auteurs comme Avnimelech et al. (1996) qualifient de compost mature, tout compost dont le pH est compris entre 7 et 9. Or, le pH de Fertinova est de 8,39. Donc l'engrais organo-minéral Fertinova peut être considéré comme un compost mature.

    La maturité est aussi souvent évaluée par le rapport C/N. Il a été établi qu'un rapport C/N voisin de 10-15 correspondrait à un compost mature (Namkoong et al., 1999). Le rapport C/N déterminé dans cette étude est de 15,4 ce qui indiquerait que Fertinova était un compost mûr.

    Les valeurs chimiques de Fertinova trouvées (35,2 gkg-1N soit 3,52 %; 35,3 gkg-1 soit 3,53 % et 27,1 gkg-1 soit 2,7 %) seraient conformes pour l'azote et le potassium, et différentes pour le

    100

    phosphore aux valeurs théoriques de Fertinova (4-3-3). Cela pourrait s'expliquer en partie par une différence des méthodes utilisées pour la caractérisation de Fertinova.

    4.2. Effets de Fertinova sur la germination et la croissance des racines de la laitue et de la tomate. 4.2.1. Résultats 4.2.1.1. Effets de Fertinova sur la germination de la laitue.

    120

    b b b

    a

    80

    Taux de germination(%)

    60

    40

    20

    0

    28

    C0 C1 C3

    Traitements

    Figure 2 : Taux de germination de la laitue en fonction des traitements avec C0 (eau distillée, témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un même histogramme ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts types.

    La figure 4 montre le taux de germination de la laitue 'Blonde de Paris' en fonction des concentrations croissantes de Fertinova.

    Le test de Fisher au seuil de 5 % montre que les traitements C0, C1 et diffèrent de manière très significative de celui de C3 (P < 0,0001). Cependant, le taux de germination du témoin C0 est le plus élevé (97,5 %) tandis que le traitement de la plus forte concentration (C3) a induit le plus faible taux de germination (70 %).

    Il ressort que, plus la concentration est élevée plus le taux de germination est faible mais reste supérieur au taux minimum de germination (60 %), notifié sur l'étiquette du produit.

    On a également remarqué que les graines de laitue ont commencé à germer dès le 1er jour du test et au bout du 5ème jour la germination était totale.

    4.2.1.2. Effets de Fertinova sur la germination de la tomate

    70

    100

    95

    90

    85

    80

    Taux de germination (%)

    75

    29

    Traitements

    C0 C1 C3

    Figure 5 : Taux de germination de la tomate en fonction des traitements avec C0 (eau distillée, témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de Fertinova). Les bars d'erreurs sont les écarts types.

    La figure 5 présente les différents taux de germination de la tomate en fonction des différentes concentrations de Fertinova.

    L'analyse statistique des données selon le test de Fisher, ne relève pas de différence significative entre les traitements (p =0,291).

    Le témoin C0 offre le meilleur taux de germination (92,5 %). Quant au plus faible taux de germination, il est obtenu avec la plus forte concentration de Fertinova (C3= 82,5 %).

    On constate également que le taux de germination décroît au fur et à mesure que la concentration augmente.

    De façon générale, les graines de tomate de variété mongal ont mis plus de temps à germer et de manière lente et progressive durant tous les 7 jours qu'a duré le test.

    4.2.1.3. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de la laitue.

    10,00

    b b

    9,00

    b

    longueur des racines(cm)

    8,00

    7,00

    a

    6,00

    5,00

    4,00

    3,00

    2,00

    1,00

    0,00

    C0 C1 C3

    Traitements

    Figure 6: Croissance des racines de la laitue en fonction du traitement avec C0 (eau distillée, témoin), C1 (6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un même histogramme ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts types.

    La figure 6 montre l'effet de différentes doses de Fertinova sur la longueur des racines. On note une différence significative au seuil de 1 % selon le test de Fisher entre les traitements (p =0,001).

    On enregistre une faible élongation des racines (5,53 cm) au niveau du témoin C0 et une forte élongation (8,53cm) au niveau de la concentration la plus élevée de Fertinova C3.

    On remarque que plus la concentration est élevée plus il y a un développement maximal des racines de laitue.

    4.2.1.4. Effets de Fertinova sur la croissance des racines de la tomate

    14,00

    12,00

    a

    10,00

    b

    b

    ab

    longueur des racines (cm)

    8,00

    6,00

    4,00

    2,00

    0,00

    30

    C0 C1 C3

    Traitements

    Figure7: Croissance des racines de la tomate en fonction du traitement avec C0 (eau distillée, témoin), C1(6,25g de Fertinova), (12,5 g de Fertinova) et C3 (25g de Fertinova). Les moyennes affectées d'une même lettre dans un même histogramme ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. Les bars d'erreurs sont les écarts types.

    31

    La figure 7 montre la longueur des racines de tomate en fonction de concentrations croissantes de Fertinova.

    L'analyse de la variance au seuil de 5 % selon le test de Fisher, est significative entre les traitements (p =0,012).

    On remarque que les racines se développent mieux avec la plus forte concentration de Fertinova (C3=10,63 cm). La faible élongation est observée au niveau du témoin (C0=7,98 cm).

    4.2.2. Discussion

    La graine de laitue germe plus rapidement que la celle de la tomate. Ces résultats sont en accord avec les travaux de Kassaoui et al. (2009) qui ont montré effectivement la précocité de germination des graines de laitue comparativement à celles de la tomate.

    Plus la concentration de la solution organique augmente plus le taux de germination de la laitue et de la tomate est faible.

    Les résultats de l'expérience révèlent que le taux de germination de la laitue (70 %) au niveau de la plus forte concentration de Fertinova (C3), reste au-dessus de la valeur minimale de germination inscrite sur l'étiquette du produit (60 %). On peut dire que Fertinova n'a pas d'effet toxique sur la germination de la semence de laitue.

    Pour la tomate, le taux de germination est de 82,5 % au niveau de la plus forte concentration de Fertinova. Certains auteurs comme Selim et al. (2012) ont démontré qu'un taux de germination de 85 % était considéré comme un compost non-toxique. Or le taux de germination de la tomate observée (82,5 %) reste toujours très proche du taux de germination minimal (85 %) inscrit sur l'étiquette du produit. Ces résultats laissent penser que Fertinova serait sans effet néfaste sur la germination des cultures testées.

    En ce qui concerne l'élongation des racines de la laitue et de la tomate, les fortes concentrations de Fertinova favorisent leur développement (respectivement 8,53 cm et 10,63 cm). Cela est sans doute dû aux nutriments contenus dans la solution de Fertinova notamment le phosphore. En effet, le phosphore favorise le développement des racines et l'utilisation de manière efficace de certains nutriments tels que l'eau et l'azote du sol (FAO, 1987 ; Lompo, 2007).

    De plus, nos résultats corroborent ceux trouvés par Kiba (2007) qui a montré que les déchets d'abattoir étaient sans effet néfaste sur la germination du maïs et qu'ils amélioraient la croissance des racines de ces derniers.

    32

    Par ailleurs, les résultats sur l'élongation des racines révèlent que les racines se développent mieux avec les plus fortes concentrations de Fertinova.

    4.3. Effets des différentes doses de fertilisants sur les paramètres agronomiques de l'aubergine, du piment et de la tomate.

    4.3.1. Résultats

    4.3.1.1. Effets des différents fertilisants sur les paramètres agronomiques de l'aubergine Les différents résultats sont consignés dans le tableau 5.

    Tableau 5 : Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et le nombre de boutons floraux de l'aubergine

    Traitements

    Hauteur
    (cm)

    Diamètre de la tige
    principale (cm)

    Nombre de
    ramifications

    Nombre de
    boutons floraux

    T1

    65,8 #177;15,7b

    0,88 #177;0,32

    4 #177;2

    6 #177;4

    T2

    47,8#177;1,21a

    0,63 #177;0,28

    3 #177;3

    4 #177;6

    T3

    51,6 #177;16,1a

    0,79 #177;0,42

    2 #177;2

    4 #177;4

    T4

    60,6#177;13,6ab

    0,88 #177;0,31

    2 #177;2

    4 #177;3

    Probabilité

    0,047

    0,224

    0,423

    0,809

    Signification

    S

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05) ; S : significatif

    (P<0 ,005) ;

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    Pour la hauteur, on note une différence significative entre les traitements avec constitution de deux groupes bien distincts. Les plantes fertilisées avec la fumure minérale et l'association fumure minérale-Fertinova constitueraient le meilleur groupe. Elles ont tendance à favoriser la croissance en hauteur de l'aubergine (respectivement 65,8 cm et 60,6 cm). Quant au second groupe, formé par les plantes traitées avec la dose normale et double dose de Fertinova, induiraient moins la croissance en hauteur de l'aubergine (respectivement 47,8 cm et 51,6 cm).

    En ce qui concerne le diamètre au collet, aucune différence significative n'est observée entre les traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux et la combinaison engrais minéraux-Fertinova ont tendance à favoriser la croissance en diamètre (0,88 cm) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova induiraient les plus faibles valeurs (0,63 cm).

    33

    Pour le nombre de ramification, il n'y a pas de différence significative entre les traitements. Mais, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à favoriser la ramification que les autres traitements.

    Le paramètre nombre de boutons floraux ne donne pas de différence significative entre les traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à favoriser la floraison que les autres traitements.

    4.3.1.2. Effets des différents fertilisants sur les paramètres agronomiques du piment Les différents résultats sont consignés dans le tableau 6.

    Tableau 6 : Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et le nombre de boutons floraux du piment.

    Traitements Hauteur (cm) Diamètre de la tige Nombre de Nombre de

    principale (cm) ramifications boutons floraux

    T1 27,5#177;6,36 0,49#177;0,22 5#177;3 13#177;11

    T2 24,2#177;4,63 0,34#177;0,09 5#177;2 8#177;6

    T3 24,3#177;6,24 0,38#177;0,13 4#177;3 7#177;5

    T4 25#177;4,54 0,48#177;0,15 5#177;3 13#177;10

    Probabilité 0,417 0,057 0,754 0,222

    Signification NS NS NS NS
    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1 ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova ; T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non significatif.

    Pour la hauteur et le diamètre de la tige principale du piment, les résultats de l'analyse statistique ne révèlent pas de différences significatives entre les traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec la fumure minérale ont tendance à induire les meilleures croissances en hauteur et en diamètre du piment (27,5 cm et 0,49 cm respectivement) suivies des plantes traitées avec la combinaison entre fumure minérale et Fertinova (25 cm et 0,48 cm respectivement). À l'opposé, celles traitées avec la dose normale et de la double dose de Fertinova induiraient les plus faibles croissances en hauteur et en diamètre (24,2 cm et 0,34 cm respectivement).

    En ce qui concerne le nombre de ramification et celui des boutons floraux, aucune différence significative n'est observée. Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux seules ou en association avec Fertinova ont tendance à induire plus de floraison et de ramifications que les autres traitements.

    4.3.1.3. Effets des différents fertilisants sur les paramètres agronomiques de la tomate. Les différents résultats sont consignés dans le tableau 7.

    34

    Tableau 7: Effets sur la hauteur, le diamètre de la tige principale, le nombre de ramification et le nombre de boutons floraux de la tomate.

    Traitements

    Hauteur
    (cm)

    Diamètre de la tige
    principale (cm)

    Nombre de
    ramifications

    Nombre de

    boutons
    floraux

    T1

    44,8 #177;6,44ab

    0,59 #177;0,17a

    2 #177;1a

    12 #177;7a

    T2

    41,7 #177;6,44b

    0,46 #177;0,12b

    1 #177;1b

    5 #177;3b

    T3

    45,7#177;6,10ab

    0,51 #177;0,09ab

    2 #177;1ab

    7 #177;3b

    T4

    47,9 #177;6,91a

    0,58 #177;0,15a

    3 #177;1a

    14 #177;6a

    Probabilité

    0,141

    0,056

    0,029

    0,0001

    Signification

    NS

    NS

    S

    HS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05) ; S :

    significatif (P<0,05); HS : hautement sigificatif (P<0,001)

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova

    Pour la hauteur des plants de tomate, il n'y a pas de différence significative entre les différents traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec la combinaison des engrais minéraux-Fertinova auraient induit les meilleures croissances en hauteur (45,67cm) tandis que les plantes traitées avec la dose normale de Fertinova induiraient les plus faibles hauteurs (41,67cm).

    Au niveau du diamètre au collet, aucune différence significative n'est observée au sein des traitements. Mais, les plantes fertilisées avec la fumure minérale (T1) et l'association fumure minérale-Fertinova (T4) ont tendance à induire les meilleures croissances en diamètre de la tomate respectivement 0,58 cm et 0,59 cm. Quant aux plus faibles croissances en diamètre, elles auraient été induites par les plantes traitées avec la dose normale de Fertinova (0,46 cm).

    Concernant le nombre de ramifications, il y a une différence significative entre les traitements. Néanmoins, les plantes fertilisées avec l'association engrais minéraux- Fertinova ont tendance à induire les meilleures ramifications tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles ramifications.

    Pour les boutons floraux, il y a une différence hautement significative entre les traitements. Au regard des valeurs numériques, on a le groupe formé par les plantes traitées avec l'association des engrais minéraux-Fertinova et celles fertilisées avec les engrais minéraux, qui aurait induit les meilleures floraisons (respectivement 14 et 12 boutons floraux). Quant au

    35

    second groupe, formé par les plantes fertilisées avec la dose normale et la double dose de Fertinova, induirait les plus faibles floraisons (5 et 7 boutons floraux respectivement).

    4.3.2. Discussion

    Dans tous les traitements, les engrais minéraux induisent les meilleures croissances en hauteur, en diamètre au collet, favorisent la floraison et la ramification des plantes cultivées que l'engrais organo-minéral, Fertinova. Cela s'expliquerait par le fait que les éléments minéraux libérés sous forme assimilable par les engrais minéraux sont directement utilisés par la plante pour son alimentation. Ce qui n'est le cas pour Fertinova qui doit subir un processus de minéralisation. De plus, la présence des 3 éléments majeurs N, P, et K réunis ont été particulièrement importants pour l'induction des organes aussi bien végétatif que reproductif des plantes cultivées, étant donné que les rendements en fruits les plus élevés ont été obtenus lors de l'utilisation de l'engrais composé NPK au niveau de toutes cultures expérimentées.

    Ces observations sont en accord avec les travaux de Baghoun et al. (2001) et de Guohua et al. (2001) qui ont montré effectivement que ce trio en est responsable de l'émission des organes reproductifs et végétatifs des plantes.

    En ce qui concerne la hauteur et le nombre de boutons floraux de l'aubergine, nos résultats sont supérieurs à ceux trouvé par Fondio et al. (2008). Cela s'expliquerait en partie par le stade physiologique de la plante pendant les différentes mesures et surtout aux attaques bactériennes qu'ont subies les plantes testées à leur niveau.

    Des études similaires réalisées par Segnou et al. (2012) sur des doses croissantes des engrais minéraux et la fiente de poule ont donné des résultats supérieurs à ceux de l'expérimentation notamment sur la hauteur et le diamètre du piment. Cela peut s'expliquer par la quantité et la qualité des fertilisants utilisés (la fiente de poule est par excellente plus riche en nutriment que le compost). Le stade physiologique de la plante lors des mesures pourrait être une des raisons.

    Par ailleurs, les résultats sur les paramètres physiologiques de la tomate sont inférieurs à ceux trouvés par Kotaix et al. (2013) sur la tomate avec des doses croissantes d'engrais minéraux et organiques liquides. Cela s'expliquerait par la différence de formulation des engrais utilisés et par le stade physiologique de la plante pendant les différentes mesures.

    36

    4.4. Effets des différents fertilisants sur la production de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le piment et la tomate

    4.4.1. Résultats

    4.4.1.1. Effets sur la production de l'aubergine

    Tableau 8: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit de l'Aubergine

    Traitements

    Rendement
    fruit (tha-1)

    Rendement biomasse
    fraîche (tha-1)

    Rendement
    biomasse
    sèche (tha-1)

    Poids
    moyen

    d'un Fruit(g)

    T1

    14,8#177;7,59

    15,4 #177;6,82b

    3,69#177;1,58b

    128#177;61,7

    T2

    11,4#177;10

    8,93#177;6,44a

    2,29 #177;1,37b

    103 #177;54,8

    T3

    13,3#177;8,51

    11,4#177;11ab

    2,85 #177;2,35ab

    144 #177;77,5

    T4

    13,3#177;8,57

    11,8 #177;4,86ab

    3,16 #177;1,02ab

    131#177;46

    Probabilité

    0,829

    0,233

    0,226

    0,426

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova

    et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    L'analyse de la variance du rendement des fruits de l'aubergine ne dénote pas de différence significative entre les traitements (tableau 8). Cependant, en comparant les valeurs numériques, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (14,8 tha-1) tandis que celles traitées avec la dose normale et la double dose de Fertinova induraient les plus faibles rendements (11,4 tha-1 et 13,3 tha-1 respectivement).

    En ce qui concerne la biomasse fraîche, l'analyse de la variance ne dénote pas de différence significative entre les traitements. Néanmoins, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux auraient induit la meilleure production (15,4 tha-1) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova induiraient la plus faible production (8,93 tha-1).

    Pour le rendement en biomasse sèche, les résultats ne diffèrent pas significativement entre eux. Mais en examinant les données numériques, les parcelles fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (3,69 tha-1) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (2,29 tha-1).

    Pour le poids moyen d'un fruit, les résultats ne diffèrent pas significativement au sein des traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec la double dose ont tendance à induire les

    37

    meilleurs poids moyens d'un fruit (146 g) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles poids moyens (103 g).

    4.4.1.2. Effets sur la production de la laitue Les résultats sont représentés dans le tableau 9.

    Tableau 9: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit de la laitue.

    Traitements

    Rendement biomasse
    fraîche (tha-1)

    Rendement biomasse
    sèche (tha-1)

    Poids moyen
    d'un pied (g)

    T1

    12,1 #177;6,96

    0,99 #177; 0,65b

    73,7 #177;47,4

    T2

    11,8 #177;8,96

    0,92 #177;0,82a

    73,7 #177;59,9

    T3

    9,8 #177;4,51

    0,71 #177;0,22a

    76,2 #177;42,5

    T4

    10,7 #177;5,37

    0,82 #177; 0,42a

    68 #177;48,8

    Probabilité

    0,811

    0,675

    0,93

    Signification

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1: 400 kg de NPK ha-1+200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et

    T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    L'analyse de la variance de la biomasse fraîche et sèche au seuil de 5 % selon le test de Fisher n'a pas relevé de différence significative au sein des traitements.

    Cependant, au niveau des rendements en biomasse fraîche et sèche de la laitue, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (respectivement 12,1 tha-1 et 0,99 tha-1) suivies de celles traitées avec la dose normale de Fertinova (respectivement 11,8 tha-1 et 0,92 tha-1). À contrario, les plantes traitées avec la double dose de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (respectivement 9,8 t.ha-1 et 0,71 tha-1).

    Pour le poids moyen d'un pied de laitue, il n'y a pas de différence significative entre les traitements. Cependant, les parcelles fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire les meilleurs poids moyen d'un pied de laitue (76,2 g) tandis que celles traitées avec l'association engrais minéraux-Fertinova auraient induit le plus faible poids moyen (68 g).

    38

    4.4.1.3. Effets sur la production de l'oignon Les résultats sont représentés dans le tableau 10.

    Tableau 10: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits et le poids moyen d'un fruit de l'oignon

    Traitements

    Rendement fruit (tha-1)

    Poids moyen d'un fruit (g)

    T1

    41,9 #177;11,3

    151 #177;25,7

    T2

    39,6 #177;15,9

    136 #177;36,3

    T3

    33,1 #177;9,62

    131 #177;45,4

    T4

    40,1 #177;12,4

    143 #177;35,7

    Probabilité

    0,522

    0,707

    Signification

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova

    et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova

    Pour le rendement d'oignon bulbe, aucune différence significative n'est observée entre les traitements. Cependant, les plantes traitées avec les engrais minéraux (T1) ont tendance à induire les meilleurs rendements (41,9 tha-1) tandis que celles fertilisées avec la double dose de Fertinova (T3) auraient induit les plus faibles rendements (33,1 tha-1).

    Le poids moyen d'un bulbe d'oignon ne donne pas de différence significative entre les différents traitements. Cependant, le poids moyen d'un bulbe d'oignon issu des plantes traitées avec les engrais minéraux pèserait plus lourd (151 g) tandis que celui issu de la double dose de Fertinova en pèserait moins (131 g).

    4.4.1.4. Effets sur la production du piment

    Les différents résultats sont consignés dans le tableau 11.

    39

    Tableau 11: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche, la biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit du piment.

    Traitements

    Rendement fruit (tha-1)

    Rendement biomasse Fraîche (tha-1)

    Rendement
    biomasse

    sèche (tha-1)

    Poids moyen
    d'un

    fruit (g)

    T1

    6,03 #177;3,3b

    7,33 #177;3,06c

    1,63 #177;0,73a

    6,51 #177;2,05

    T2

    2,46 #177;0,96a

    3,31 #177;1,06ab

    0,72 #177;0,24bc

    4,09 #177;2,32

    T3

    1,87 #177;1,15a

    2,76 #177;1,49a

    0,66 #177;0,36c

    4,90 #177;1,06

    T4

    5,13 #177;2,32b

    5,08 #177;1,63b

    1,18 #177;0,46ab

    13 #177;2,2

    Probabilité

    0,001

    0,001

    0,001

    0,355

    Signification

    HS

    HS

    HS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0 ,05); S : significatif

    (P<0.05) ; HS : hautement sigificatif (P<0,001).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    Au niveau des rendements (fruit, biomasse fraîche et sèche) du piment, l'analyse de la variance au seuil de 5 % diffère très hautement significative au sein des traitements. Cependant, au niveau des rendements en fruit, on a la constitution de deux groupes bien distincts. Le premier groupe formé par les plantes fertilisées avec les engrais minéraux et l'association engrais minéraux-Fertinova, a tendance à induire les meilleurs rendements (6,03 tha-1 et 5,13 tha-1 respectivement). Quant au second groupe, constitué par des plantes fertilisées essentiellement de Fertinova (dose normale et double dose), aurait induit les plus faibles rendements (respectivement 2,46 tha-1 et 1,87 tha-1).

    Au niveau du rendement en biomasse fraîche, les plantes traitées avec la fumure minérale ont tendance à induire les meilleurs rendements suivies de celles fertilisées avec l'association fumure minérale-Fertinova (respectivement 7,33 tha-1et 5,08 tha-1). Quant aux plantes fertilisées essentiellement avec Fertinova (dose normale et la double dose), auraient induit les plus faibles valeurs (respectivement 3,31 tha-1 et 2,76 tha-1).

    En ce qui concerne le rendement en biomasse sèche, les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements suivies de plantes traitées avec la combinaison engrais minéraux-Fertinova (respectivement 1,63 tha-1 et 1,18 tha-1).

    Á contrario, les plantes fertilisées avec la dose normale et double dose de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements en biomasse sèche (0,76 tha-1 et 0,66 tha-1 respectivement).

    40

    Quant au poids moyen d'un fruit, l'analyse statistique de la variance ne dénote pas de différence significative entre les traitements. Cependant, les plantes traitées avec la combinaison des engrais minéraux et de Fertinova ont tendance à induire le meilleur poids moyen d'un fruit (13 g) tandis que celles fertilisées avec la dose normale de Fertinova auraient induit le plus faible poids (4,09 g).

    4.4.1.5. Effets sur la production de la tomate

    Les différents résultats sont représentés dans le tableau 12.

    Tableau 12: Effets des fertilisants sur les rendements des fruits, la biomasse fraîche la biomasse sèche et le poids moyen d'un fruit de tomate

    Traitements

    Rendement

    fruit
    (tha-1)

    Rendement

    biomasse fraîche
    (tha-1)

    Rendement

    biomasse sèche
    (tha-1)

    Poids moyen d'un
    fruit (g)

    T1

    5,78 #177;3,11b

    7,03 #177;2,07b

    6,06 #177;1,82b

    25,4 #177;9,27

    T2

    3,04 #177;2,48a

    3,96 #177;3,08a

    3,18 #177;2,67a

    23,4 #177;6,14

    T3

    4,21 #177;5,17ab

    5,80 #177;5,23ab

    4,93 #177;4,67ab

    28,8 #177;7,76

    T4

    4,84 #177;2,82ab

    5,23 #177;2,42ab

    4,45 #177;2,21ab

    25,6 #177;9,86

    Probabilité

    0,139

    0,045

    0,038

    0,489

    Signification

    NS

    S

    S

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0 ,05); S : significatif

    (P<0.05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova

    L'analyse de la variance du rendement en fruit de la tomate, ne révèle pas de différence significative entre les traitements au seuil de 5 %. Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements en fruit (5,78 tha-1) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (3,04 tha-1).

    Au niveau du rendement en biomasse fraîche, l'analyse de la variance relève une différence significative entre les traitements. Néanmoins, les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (7,03 tha-1) tandis que celles fertilisées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles rendements (3,96 tha-1).

    En ce qui concerne le rendement en biomasse sèche, la différence est significative entre les differents traitements. Mais, les valeurs numériques indiquent que les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les meilleurs rendements (6,06 tha-1) contrairement à

    41

    celles fertilisées avec la dose normale de Fertinova qui auraient induit les plus faibles rendements (3,18 tha-1).

    Pour le poids moyen d'un fruit de tomate, la différence n'est pas perceptible entre les traitements. Cependant, les données numériques montrent que les plantes fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire la plus forte valeur (28,8 g) tandis que celles traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles valeurs (23,4 g).

    4.4.2. Discussion

    D'une manière générale, les engrais minéraux offrent les meilleurs rendements en fruit, biomasse fraîche et biomasse sèche suivi de l'association des engrais minéraux-Fertinova.

    Les meilleurs rendements obtenus seraient dus au fait que lors de la fertilisation azotée, les éléments minéraux contenus dans les engrais minéraux sont immédiatement disponible pour la plante qui les utilise aussitôt pour son alimentation. Les effets de ces engrais sur les cultures sont parfois si rapides que certains auteurs les qualifient « d'action spectaculaire ». Ainsi, Pichot et al. (1981) et Bado et al. (1997) ont démontré l'efficacité inédite des engrais organiques et minéraux sur les sols pauvres en éléments nutritifs du Burkina Faso. D'autres auteurs comme Vasil et al (1997) ont trouvé que les meilleurs rendements et les meilleures qualités ont été obtenus avec les engrais minéraux NPK sur la tomate industrielle.

    Cependant, l'application conjointe des engrais minéraux et de Fertinova semble induire des rendements qui rivalisent avec ceux des engrais minéraux s'expliquant par l'action combinée des deux types de fertilisants sur les propriétés physico-chimique et biologique du sol. En effet, la fumure minérale libère immédiatement les éléments minéraux dont a besoin la plante. Quant à l'engrais organique, il libère progressivement les éléments nutritifs constituant ainsi un excellent réservoir d'éléments minéraux pour la plante. Cette position a été soutenue par des auteurs comme Bationo et Mokwunye (1991) et Sedogo (1993).

    Ces mêmes auteurs ont également démontré que l'application conjointe d'engrais minéraux et d'engrais organiques augmenterait à long terme la capacité du sol à fournir des nutriments.

    Les rendements en fruit de l'aubergine (11 tha-1 à 13 tha-1) trouvés sont très inférieurs à ceux de Belem (1998) qui sont de 25 à 40 tha-1. Certains facteurs tels que la variété utilisée, le fractionnement des quantités des fertilisants appliquées et le nombre de récoltes effectuées pourront expliquer cela.

    42

    Pour le poids moyen d'un fruit d'aubergine trouvé (103 à 144 g), il est supérieur à celui obtenu par Fondio et al. (2008). Ceci pourrait s'expliquer par la différence de variété utilisées et la période de la conduite du test (saison pluvieuse ou saison sèche) qui pourrait influencer la teneur en eau du fruit par conséquent sur le poids.

    Les rendements de la laitue (9,8 à 12,1 tha-1) sont inférieurs à ceux trouvés par Belem (1998) et Kiba (2012) sur les sites maraîchers du Burkina Faso. Cela est peut-être dû à la période de la conduite du test qui n'était pas favorable à la culture. Il peut avoir des pertes de nutriments dû au phénomène de lessivage et des problèmes d'asphyxie des plantes par l'eau de pluie parfois abondante (mois d'août et de septembre). L'historique des parcelles cultivées pourrait être aussi la cause.

    Les rendements obtenus au niveau de l'oignon bulbe (33,1 à 41,9 tha-1) au niveau de tous les traitements sont plus élevés que ceux prônés par les services de la vulgarisation nationale (20 à 30 tha-1). On pourrait dire que les differents éléments minéraux ont été libérés à temps pour la nutrition de l'oignon. Cet argument a été avancé par Tarpaga et al. (2011) qui ont affirmé que les besoins en azote de l'oignon sont importants en phase végétative et l'absorption de phosphore et du potassium doit être suffisante à la phase de grossissement du bulbe pour permettre la synthèse des glucides simples. De ce qui précède, il apparaît nécessaire de concilier les périodes d'application des éléments fertilisants avec leur cadence d'assimilation par la plante cultivée.

    Par ailleurs, les rendements obtenus sur l'oignon (33,1 à 41,9 tha-1) sont plus élevés comparativement à ceux trouvés par Belem (1998) au Burkina et Bello et al. (2012) au Benin, respectivement 20 à 30 tha-1 et 1,71 à 34 tha-1. Fertinova semble répondre à la culture de l'oignon et de façon générale aux plantes à bulbe, mais pour être certain, des études à long terme seront nécessaires pour confirmer ou infirmer ces résultats.

    Les rendements des piments sont inférieurs à ceux trouvés par Segnou et al. (2012) après application des engrais minéraux et la fiente de poule sur le piment. Cela s'expliquerait par la quantité et la qualité des éléments fertilisants utilisés. Il est annoté que la fiente de poule est plus riche en éléments fertilisants que ceux du compost donc de Fertinova.

    Les faibles rendements obtenus au niveau de la double dose de Fertinova sont probablement dus à une forte concentration en azote pouvant induire une toxicité du milieu (Kiba, 2005).

    43

    Cette hypothèse s'avère plausible avec les quelques mortalités de plants de tomate, constatées sur le terrain. En plus, le test de phytotoxicité montre qu'à forte concentration de Fertinova, on obtient de faible taux de germination. Cette hypothèse d'augmenter la dose de Fertinova s'est avérée inopportune.

    Les faibles rendements au niveau de la double dose (T3) peuvent s'expliquer par le fait que Fertinova n'a pas pu libérer à temps les éléments minéraux nécessaires à la nutrition de la plante. Ainsi, il existe un laps de temps entre la période où les nutriments sont solubilisés et/ou disponibles dans le sol et la période où les racines des cultures s'y approchent et les absorbent ; au cours de ce laps de temps, les nutriments sont susceptibles d'être perdus (Stoorvogel et al. 1993; Zhang et al., 1996).

    Pour le cas spécifique de la tomate, les plus faibles valeurs enregistrées au niveau de la dose normale de Fertinova peut s'expliquer par le fait que les nutriments contenus à cette dose n'ont pas suffi à alimenter convenablement la plante. En effet, la tomate est considérée comme une plante « vorace », très exigeante en matière de fertilisation (CIRAD et GRET, 2002). Lesquels nutriments doivent être apportés par fractionnement tout le long du cycle selon les besoins de la plante.

    4.5. Effets des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol après production de l'aubergine, de l'oignon, de la laitue, du piment et de la tomate.

    4.5.1. Résultats

    4.5.1.1. Effets sur le sol après production de l'aubergine

    Les résultats sont représentés au niveau du tableau13.

    Tableau 13: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique

    et en pH du sol après production de l'aubergine.

    Traitement

    N total

    P total

    K total

    M.O

    pH

     
     

    gkg-1

     

    %

     

    T1

    0,32#177;0,06

    0,24#177;0,1

    22,5#177;17,8

    0,96#177;0,17

    5,88#177;0,26

    T2

    0,36#177;0,07

    0,24#177;0,1

    29,9#177;15,8

    0,93#177;0,13

    5,7#177;0,72

    T3

    0,27#177;0,05

    0,27#177;0,11

    30,9#177;12,3

    0,81#177;0,08

    5,38#177;0,43

    T4

    0,36#177;0,13

    0,4#177;0,31

    19,4#177;4

    0,99#177;0,27

    5,37#177;0,84

    Probabilité

    0,586

    0,659

    0,659

    0,63

    0,684

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    NS

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non significatif (P>0 ,05.

    44

    Aucune différence significative n'est observée au niveau des différents paramètres chimiques du sol au seuil de 5%. Néanmoins on remarque que le taux d'azote total au niveau des parcelles traitées avec la dose normale de Fertinova et celles fertilisées avec l'association des engrais minéraux-Fertinova ont tendance à induire les plus fortes teneurs en azote(0,36 gkg-1). La double dose de Fertinova aurait induit les plus faibles teneurs (0,27 gkg-1). D'une manière générale, en comparant ces valeurs obtenues en fin de campagne à celles avant la mise en place de la culture, on aurait constaté une légère amélioration de l'azote du sol de +0,09 gkg-1 de N (annexe IV).

    Concernant le phosphore total, seules les parcelles traitées avec l'association des engrais minéraux-Fertinova auraient amélioré la teneur de cet élément dans le sol (+0,11g kg-1) tandis que les autres traitements induiraient des baisses de -0,02 à -0,05 gkg-1 de P (annexe IV). Pour le potassium, aucun traitement n'a amélioré sa teneur dans le sol (-4,7 à -16,2 gka-1 de K) (annexe IV).

    Au niveau de la teneur de la matière organique dans le sol, il n'aurait pas eu d'amélioration de sa teneur après culture des aubergines.

    Pour le potentiel d'hydrogène du sol, tous les traitements ont un pH acide. Les valeurs n'ont pas beaucoup variées lors des differents traitements.

    4.5.1.2. Effets sur le sol après production de la laitue

    Les différents résultats sont consignés dans le tableau 14.

    Tableau 14: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de la laitue

    Traitement

    N total

    P total

    K total

    M.O

    pH

     
     

    g kg-1

     

    %

     

    T1

    0,62#177;0,24

    0,74#177;0,36

    26,6#177;13

    1,56#177;0,44

    6,61#177;0,29

    T2

    0,84#177;0,21

    0,83#177;0,31

    21,7#177;4,78

    1,96#177;0,44

    6,54#177;0,23

    T3

    0,85#177;0,13

    0,82#177;0,28

    20,6#177;5,41

    2#177;0,25

    6,89#177;0,04

    T4

    0,80#177;0,17

    0,83#177;0,30

    20,1#177;3,81

    1,92#177;0,32

    6,79#177;0,16

    Probabilité

    0,459

    0,981

    0,733

    0,484

    0,214

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    NS

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non significatif (P>0 ,05.

    45

    L'analyse de la variance ne révèle pas de différence significative entre les différents éléments chimiques du sol. Cependant, en se référant aux valeurs avant et après culture, on remarque qu'aucun traitement n'aurait amélioré les teneurs des éléments majeurs du sol. Ainsi, on assisterait à des pertes de l'ordre de -0,15 à -0,37 g.kg-1 de N ; de -0,44 à -0,53 g.kg-1 de P et - 2,9 à -9,4 g.kg-1 de K (annexe IV).

    Aucun traitement n'aurait amélioré la teneur du sol en matière organique mais on aurait des pertes de -0,31 à -0,71% (annexe IV).Seule la double dose de Fertinova T3, aurait permis de relever le pH du sol de +0,06 unité tandis que les autres traitements ont tendance à acidifier le sol (annexe IV).

    4.5.1.3. Effets sur le sol après production de l'oignon

    Les différents résultats sont représentés dans le tableau 15.

    Tableau 15: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et

    en pH du sol après production de l'oignon

    Traitement

    N total

    P total

    K total

    M.O

    pH

     
     

    gkg-1

     

    %

     

    T1

    0,42#177;0,06

    0,18#177;0,11

    61,4#177;4,17ab

    1,42#177;0,36

    5,98#177;0,66

    T2

    0,35#177;0,04

    0,16#177;0,07

    60,9#177;4,2ab

    1,42#177;0,19

    5,43#177;0,01

    T3

    0,43#177;0,08

    0,2#177;0,04

    67,7#177;1,46a

    1,19#177;0,3

    5,62#177;0,59

    T4

    0,35#177;0,04

    0,16#177;0,1

    57,6#177;1,61b

    1,15#177;0,23

    5,30#177;0,6

    Probabilité

    0,455

    0,953

    0,125

    0,696

    0,641

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon la méthode de Fisher. NS : non significatif (P>0,05). T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg

    de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    L'analyse de la variance ne montre pas de différence significative au sein des traitements des éléments majeurs du sol et la matière organique au sein des différents traitements. Cependant, la comparaison des moyennes numériques avant et après culture indiquerait qu'il n'y aurait pas d'amélioration de la disponibilité en azote et en phosphore, quelque soit le traitement appliqué. Par contre au niveau du potassium, seule la double dose de Fertinova T3 aurait contribué à augmenter le taux de cet élément dans le sol après culture des oignons de +4,17 gkg-1 de K (annexe IV).

    Au niveau de la matière organique du sol, aucun traitement n'aurait amélioré son taux dans le sol après culture (-0,03 à -0,26 %) (annexe IV).

    46

    Au niveau du potentiel d'hydrogène, tous les traitements ont tendance à améliorer le pH du sol (de + 0,13 à + 0,68 unité), mais les sols demeureraient acides (annexe IV).

    4.5.1.4. Effets sur le sol après production du piment Les différents résultats sont consignés dans le tableau 16.

    Tableau 16: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et en pH du sol après production du piment

    Traitement

    N total

    P total

    K total

    M.O

    pH

     
     

    gkg-1

     

    %

     

    T1

    0,30#177;0,10

    0,33#177;0,26

    36,9#177;3,76

    1,13#177;0,35

    4,44#177;0,01

    T2

    0,34#177;0,16

    0,37#177;0 ,33

    38,2#177;16

    1,17#177;0,52

    4,73#177;0,18

    T3

    0,31#177;0,11

    0,29#177;0,21

    36,6#177;10,3

    1,05#177;0,39

    5,01#177;0,41

    T4

    0,31#177;0,13

    0,29#177;0,21

    39,1#177;5,37

    0,95#177;0,15

    4,52#177;0,01

    Probabilité

    0,989

    0,983

    0,993

    0,939

    0,185

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    NS

    T1 : 400 kg de NPK + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1+100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova ; NS : non significatif (P>0,05).

    L'analyse de la variance des éléments chimiques du sol après production du piment ne relève pas de différence significative entre les traitements. Cependant, pour l'azote et le phosphore, seules les parcelles fertilisées avec la dose normale de Fertinova ont tendance à induire les meilleures teneurs (0,34 gkg-1 et 0,37 gkg-1 respectivement) soit une hausse de +0,02 g N kg-1 et 0,09 g P kg-1 après culture (annexe IV).

    Quant au potassium et à la matière organique, aucun traitement n'aurait amélioré leurs teneurs dans le sol après culture (annexe IV).

    En ce qui concerne le potentiel d'hydrogène du sol, seuls les sols traités avec la double dose de Fertinova auraient amélioré son potentiel (+0,27 unité) après culture (annexe IV). Mais, les sols seraient acide comparativement au pH de départ (annexe II).

    4.5.1.5. Effets sur le sol après production de la tomate Les résultats sont inscrits dans le tableau 17.

    47

    Tableau 17: Effets des fertilisants sur la teneur en éléments majeurs, en matière organique et en pH du sol après production de la tomate

    Traitement

    N total

    P total

    K total

    M.O

    pH

     
     

    gkg-1

     

    %

     

    T1

    0,51#177;0,09

    0,52#177;0,39

    40,6#177;2,42

    1,58#177;0,49

    4,28#177;0,21b

    T2

    0,58#177;0,19

    0,68#177;0,25

    38#177;2,02

    1,71#177;0,46

    5,09#177;0,10a

    T3

    0,62#177;0,25

    0,75#177;0,43

    39,4#177;2,63

    1,79#177;0,80

    4,88#177;0,18a

    T4

    0,62#177;0,34

    0,65#177;0,32

    40,7#177;5,90

    1,92#177;0,39

    5,13#177;0,24a

    Probabilité

    0,932

    0,874

    0,771

    0,946

    0,002

    Signification

    NS

    NS

    NS

    NS

    S

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05) ; S : significatif (P<0.05). T1 : 400 kg de NPK + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de

    Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    On ne note pas de différence significative aux niveaux des principaux éléments chimiques du sol et la matière organique entre les traitements. Cependant, on noterait une amélioration de la teneur en azote au niveau des parcelles traitées avec la double dose de Fertinova et de l'association des engrais minéraux et de Fertinova (0,62gN kg-1) soit une hausse de +0,16 g. ka-1 de N (annexe IV).

    En ce qui concerne le phosphore total, le duo formé de la dose normale de Fertinova et sa double dose, auraient amélioré substantiellement le phosphore du sol (0,68 gkg-1 et 0,75 gkg-1 respectivement) soit une hausse de +0,19 gkg-1 et +0,26 gkg-1 de P (annexe IV).

    Quant au potassium total, aucun traitement n'a amélioré sa teneur dans le sol après culture. Ainsi, on a des pertes de -2,7 gkg-1 à -5,2 gkg-1.

    Après production des tomates, il y aurait eu une amélioration du taux de la matière organique dans le sol, soit une hausse de +0,21 à 0,42 % (annexe IV). Cependant, cette M.O reste inférieure à 2%, caractéristique des sols pauvres en M.O.

    En ce qui concerne le pH du sol, on note une différence significative au sein des traitements. On remarque que seules les parcelles traitées avec la dose normale de Fertinova et l'association des engrais minéraux-Fertinova, auraient amélioré le potentiel d'hydrogène (+0,21 et +0,25 unité respectivement) tandis que celles fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à acidifier le sol (-0,6 unité) (annexe IV).

    48

    4.5.2. Discussion

    Après culture de l'aubergine, la laitue, l'oignon, le piment et la tomate, l'engrais organo-minéral Fertinova semble améliorer la teneur des principaux éléments nutritifs du sol ainsi que la matière organique du sol. Cela s'expliquerait par le fait que les apports en fumure organique ne rendent pas toujours immédiatement disponibles et facilement accessibles les éléments nutritifs qu'ils contiennent pour la plante, car ils doivent dans un premier temps être minéralisés par la microflore et la microfaune telluriques avant de libérer ces éléments nutritifs ; ce qui n'est pas le cas avec la fumure minérale, prête à l'utilisation immédiatement après épandage (Aliyu, 2000; Kaya et al., 2001). La fumure organique est connue comme étant une ressource efficace pour le maintien de la fertilité, qui apporte au sol une gamme variée de macro et micro-éléments (Pulgar et al., 2000). La minéralisation étant un phénomène progressif, des effets résiduels cumulatifs pourraient se manifester en faveur de l'amélioration de la fertilité du sol, donc de l'augmentation des rendements (Kaho et al., 2011).

    Le déficit des éléments majeurs et de la matière organique après production de la laitue est sans doute dû au lessivage de ces éléments en profondeur par les eaux d'irrigation et surtout par les eaux de pluie (l'expérimentation ayant eu lieu en hivernage précisément dans le mois d'août qui est le plus pluvieux). On pourrait dire aussi qu'il y a une utilisation optimale des éléments fertilisants par la laitue.

    Seul Fertinova a permis de relever le pH du sol contrairement aux engrais minéraux qui ont tendance à l'acidifier le sol. En effet, avec l'engrais minéral seul, le sol a tendance à s'acidifier par rapport à l'engrais organique. Cette acidification a été observée par Pieri (1989), Bado (2002), et Mills et Fey (2003), qui ont montré que l'application continue et exclusive de la fumure minérale entraîne à long terme une acidification des sols.

    Après production de l'oignon, la baisse d'azote, de phosphore et la baisse de la matière organique du sol prouvent que ces éléments ont été minutieusement utilisés lors de la production des oignons. Les meilleurs rendements obtenus lors de la récolte pourraient justifier cela (33,1 tha-1 à 41,9 tha-1) d'une part et d'autre part il pourrait s'agir d'une migration en profondeur de ces éléments par les eaux d'irrigation et de pluie.

    Après culture du piment, aucun traitement n'a amélioré la teneur des éléments chimiques dans le sol. En effet, dans le sol les éléments minéraux sont libérés sous forme d'ion qui est

    49

    absorbé par la plante en cas de besoin ou fixé par les colloïdes du sol et devient ainsi stocké pour une utilisation ultérieure. Il est parfois transporté en profondeur sur un sol sableux (Pieri, 1982; Poss, 1991). Or, les sols sur lesquels le piment a été cultivé sont sableux ce qui pourrait expliquer en partie cette perte de nutriments.

    De façon générale, les analyses chimiques révèlent que les sols étudiés sont pauvres en éléments fertilisants majeurs N, P, K et en M.O. Ces résultats sont en accord avec les études du BUNASOLS (1998) réalisées dans la région du centre du Burkina Faso, qui a effectivement montré la pauvreté de ces sols en éléments majeurs et M.O du sol.

    Pour permettre l'utilisation durable et rentable de ces sols, il convient d'utiliser les engrais organo-minéraux comme Fertinova qui a une double action agronomique sur le sol et sur les plantes.

    4.6. Exportation des éléments majeurs par les différentes cultures au niveau des

    feuilles

    4.6.1. Résultats

    4.6.1.1. Exportation de N, P et K par les feuilles de l'aubergine

    Les différents résultats sont consignés dans le tableau 18.

    Tableau 18 : Exportation des éléments majeurs par les feuilles de l'aubergine en fonction des

    traitements

    Traitements

    N

    P

    K

     
     

    Kgha-1

     

    T1

    111 #177; 46,73b

    52,1 #177; 34,4b

    317 #177; 107c

    T2

    67,4 #177; 59,2a

    26,6 #177; 35,0a

    228 #177; 131ab

    T3

    86,7 #177; 63,1ab

    23,4 #177; 16,4a

    150 #177; 77,9a

    T4

    97,9 #177; 27,1ab

    45,1 #177; 27,7ab

    274 #177; 87,5bc

    Probabilité

    0,204

    0,056

    0,002

    Signification

    NS

    NS

    HS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05). HS : hautement

    significatif (P<0,01). T1:400 kg de NPK + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    L'analyse de la variance au seuil de 5% selon le test de Fisher n'a pas relevé de différence significative au sein des traitements pour l'exportation en azote et en phosphore. Cependant, les parcelles traitées avec les engrais minéraux (T1) ont tendance à induire une plus grande accumulation d'azote (111 kgha-1) tandis que la dose normale de Fertinova (T2) induirait une baisse (67,6 kgha-1).

    50

    Pour le phosphore, les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire la plus forte exportation (52,1 kgha-1) tandis que celles fertilisées avec la double dose de Fertinova auraient induit la plus faible (23,4 kgha-1).

    En ce qui concerne le potassium, les analyses statistiques montrent qu'il y a des différences hautement significatives entre les traitements. Les valeurs numériques montreraient que les plantes fertilisées avec les engrais minéraux auraient induit les plus fortes exportations (317 kgha-1) tandis que les plantes fertilisées avec la double dose de Fertinova induiraient les plus faibles exportations (150 kgha-1).

    4.6.1.2. Exportation de N, P et K par les feuilles de la laitue.

    Le tableau 19 montre les exportations de N, P et K par les feuilles de la laitue.

    Tableau 19: Exportation des éléments majeurs par les feuilles de la laitue en fonction des traitements

    Traitements

    N

    P

    K

     

    Kgha-1

     

    T1

    14,5 #177;11,2b

    2,22 #177;1,61

    63#177;50,6

    T2

    6,29 #177;5,03a

    1,97 #177; 2,02

    36,3 #177; 32,6

    T3

    13,9 #177;7,82b

    2,20 #177;1,43

    50,8 #177; 34,8

    T4

    12,1 #177;6,83ab

    1,42 #177;1,04

    36,4 #177; 19,7

    Probabilité

    0,068

    0,605

    0,238

    Signification

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3: 6 t ha-1 de Fertinova et

    T4: 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    Au regard du tableau 20, aucune différence significative n'est observée pendant les analyses de la variance de N, P et K au sein des traitements. Cependant, les valeurs numériques nous indiquent que les traitements avec les engrais minéraux induiraient les meilleures teneurs en azote (14,5 kgha-1) tandis que les faibles exportations seraient celles traitées avec la dose normale de Fertinova (6,29 kgha-1).

    Au niveau du phosphore, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux prélèveraient mieux le phosphore (2,22 kgha-1) tandis que celles issues de l'association engrais minéraux-Fertinova auraient prélevé moins (1,42 kgha-1).

    51

    En ce qui concerne le potassium, les plantes traitées avec les engrais minéraux auraient exporté plus (63 kgha-1) cet élément contrairement à celles fertilisées avec la dose normale de Fertinova qui en exporteraient moins (36,3 kgha-1).

    4.6.1.3. Exportation de N, P et K par les feuilles du piment.

    Les différents résultats sur l'exportation des éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des traitements sont consignés dans le tableau 20.

    Tableau 20: Exportation des éléments majeurs par les feuilles du piment en fonction des traitements

    Traitements

    N

    P

    K

     
     

    Kgha-1

     

    T1

    0,63#177;0,28a

    0,04#177;0,02a

    2,55#177;0,96a

    T2

    0,26#177;0,08b

    0,02#177;0,01bc

    1,14#177;0,4c

    T3

    0,30#177;,17b

    0,01#177;0,01c

    1,26#177;0,61bc

    T4

    0,46#177;0,17ab

    0,03#177;0,01b

    1,91#177;0,76ab

    Probabilité

    0,003

    0,001

    0,002

    Signification

    S

    HS

    S

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher.), S : significatif (P<0,05) ; HS : hautement significatif (P<0,01).T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de

    Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    Pour l'azote et le potassium, on dénote une différence significative entre les traitements. Cependant, les traitements fertilisés avec les engrais minéraux auraient exporté plus l'azote et le potassium suivis de ceux traités avec l'association engrais minéraux-Fertinova (0,63 kgha-1 de N et 2,55 kgha-1 de K). À contrario, ceux fertilisés avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus faibles exportations (0,26 kgNha-1 et 1,14 kgKha-1).

    En ce qui concerne l'exportation du phosphore, il y a une différence hautement significative entre les traitements. Néanmoins, les plantes traitées avec les engrais minéraux auraient exporté mieux le phosphore (0,04 kgha-1) suivies de celles issues de l'association des engrais minéraux-Fertinova (0,03 kgha-1). Quant à celles fertilisées avec la double dose de Fertinova, elles auraient induit les plus faibles exportations (0,01 kgha-1).

    52

    4.6.1.4. Exportation de N, P et K par les feuilles de la tomate.

    Les différentes proportions de N, P et K prélevées sont consignées dans le tableau 21.

    Tableau 21: Exportation des éléments majeurs par les feuilles de la tomate en fonction des traitements

    Traitements

    N

    P

    K

     

    Kgha-1

     

    T1

    59,1 #177;46,3

    3,83 #177;3,57a

    156 #177;189

    T2

    50,3 #177;58,6

    1,98 #177;1,64ab

    89,1 #177;64,8

    T3

    55 #177;44,8

    2,52 #177;1,59ab

    110 #177;103

    T4

    46,8 #177;23,8

    2,08 #177;1,2b

    90,5 #177;58,1

    Probabilité

    0,917

    0,163

    0,471

    Signification

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différentes au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova

    et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    D'une manière générale, aucune différence significative n'est observée lors des différentes analyses statistiques de N, P et K, au seuil de 5 % selon le test de Fisher, au sein des traitements. Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux auraient exporté plus l'azote (59,1kgha-1) suivies de celles traitées avec la double dose de Fertinova (55kgha-1). Á l'opposé, celles traitées avec la combinaison engrais minéraux-Fertinova auraient induit les plus faibles exploitations en azote (46,8 kgha-1).

    En ce qui concerne le phosphore, les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les plus grandes exportations (3,83 kgha-1) suivies de celles fertilisées avec la double dose de Fertinova (2,52 kgha-1).

    Quant au potassium, il ressort que les plantes traitées avec les engrais minéraux auraient les plus grandes exportations (156 kgha-1) suivies de celles traitées avec la double dose de Fertinova (110 kgha-1). Cependant, les plantes fertilisées avec la dose normale de Fertinova induiraient les plus faibles exportations.

    53

    4.7. Exportation des éléments majeurs par les différentes cultures au niveau des fruits

    4.7.1. Résultats

    4.7.1.1. Exportation de N, P et K par les fruits de l'aubergine.

    Tableau 22: Exportation des éléments majeurs par les fruits de l'aubergine en fonction des traitements

    Traitement

    N

    P

    K

     

    Kgha-1

     

    T1

    18,7 #177;13,5

    5,44 #177;5,03

    96,4 #177;80,6

    T2

    23,3 #177;17,5

    7,03 #177;4,49

    116 #177;70,8

    T3

    13,9 #177; 5,53

    4,13 #177;1,62

    133 #177;67,8

    T4

    16,4 #177;7,44

    4,69 #177;2,4

    112 #177; 65,1

    Probabilité

    0,281

    0,250

    0,652

    Signification

    NS

    NS

    NS

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova. NS : non significatif (P>0,05).

    Le tableau 22 renseigne sur les teneurs des principaux éléments (N, P, K) contenus dans les fruits de l'aubergine. Lors des différentes analyses de la variance des principaux éléments (N, P et K), aucun traitement ne diffère de façon significative de l'autre, quel que soit l'élément chimique étudié selon le test de Fisher.

    Cependant, les plantes traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les grandes exportations en azote et en phosphore (23,3 kg N ha-1 et 7,03 kg P ha-1). Á contrario, celles fertilisées avec la double dose de Fertinova induiraient les plus faibles exportations (13,9 kg N ha-1 et 4,1 kg P ha-1).

    Quant au potassium, seules les plantes traitées avec la dose normale de Fertinova et sa double dose ont tendance à induire les plus grandes exportations (respectivement 116 kgha-1 et 133 kgha-1).

    54

    4.7.1.2. Exportation de N, P et K par les fruits de l'oignon

    Le tableau 23 montre les différentes teneurs en N, P et K exportées par les fruits d'oignon.

    Tableau 23: Exportation des éléments majeurs par les fruits de l'oignon en fonction des traitements

    Traitement

    N

    P

    K

     

    Kgha-1

     

    T1

    26,7 #177; 23,9

    5,03 #177; 2,18b

    143 #177; 36

    T2

    22,5#177; 8,18

    4,21 #177; 3,33b

    150 #177; 65,8

    T3

    14,6 #177; 12,3

    9,01 #177; 4,51a

    133 #177; 39,5

    T4

    20 #177; 6,07

    6,09 #177; 1,85ab

    146 #177; 51,7

    Probabilité

    0,407

    0,027

    0,916

    Signification

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova

    et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova

    La différence entre traitements n'est pas significative au seuil de 5% selon le test de Fisher pour tous les éléments chimiques analysés.

    Cependant, les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les plus grandes exportations en azote (26,7 kgha-1) tandis que celles traitées avec l'association engrais minéraux-Fertinova auraient induit les plus faibles exportations (20 kgha-1).

    Au niveau du phosphore, seules les plantes fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire les plus grandes exportations (9,01 kgha-1).

    En ce qui concerne le potassium, les plantes traitées avec la dose normale de Fertinova auraient induit les plus grandes exportations (150 kg.ha-1) tandis que celles fertilisées avec la double dose ont tendance à induire les plus faibles exportations (133 kgha-1).

    55

    4.7.1.3. Exportation de N, P et K par les fruits du piment

    Le tableau 24 montre les exportations en éléments majeurs par les fruits du piment.

    Tableau 24: Exportation des éléments majeurs par les fruits du piment en fonction des traitements

    Traitement

    N

    P

    K

     

    kgha-1

     

    T1

    10,02#177;12a

    2,14#177;0,71a

    62,6#177;42,2a

    T2

    4,41#177;2,44ab

    0,51#177;0,29b

    20,6#177;8,06b

    T3

    2,14#177;1,26b

    0,85#177;0,5b

    16,2#177;9,9b

    T4

    6,27#177;2,83ab

    1,93#177;0,86a

    36,9#177;16,5b

    Probabilité

    0,107

    < 0,0001

    0,002

    Signification

    NS

    HS

    S

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05), HS : hautement

    significatif (P<0,01), S : significatif (P<0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1+ 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    Les plantes traitées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les plus grandes exportations en azote suivi de celles fertilisées avec la combinaison engrais minéraux-Fertinova (respectivement 10 kgha-1 et 6,27 kgha-1).

    Pour le phosphore, l'analyse statistique révèle qu'il y a une différence hautement significative entre les traitements avec constitution de deux groupes bien distincts. Le meilleur groupe serait celui formé par les plantes traitées avec les engrais minéraux et celles avec l'association des engrais minéraux-Fertinova qui auraient induit les plus grandes exportations en phosphore (respectivement 2,14 kgha-1 et 1,93 kgha-1). Quant au second groupe, formé essentiellement des plantes traitées avec la dose normale de Fertinova et sa double dose auraient induit les faibles exportations (0,51 kgha-1 et 0,58 kgha-1respectivement).

    En ce qui concerne le potassium, on note une différence significative entre les traitements. Mais on constate que les plantes traitées avec les engrais minéraux auraient induit les meilleures exportations (62,6 kgha-1) tandis que celles traitées avec la double dose de Fertinova induiraient les plus faibles exportations (16,2 kgha-1).

    56

    4.7.1.4. Exportation de N, P et K par les fruits de la tomate

    Le tableau 25 montre les différents prélèvements de N, P et K par les fruits de tomate.

    Tableau 25: Exportation des éléments majeurs par les fruits de la tomate en fonction des traitements

    Traitement

    N

    P

    K

     

    Kgha-1

     

    T1

    9 #177;4a

    1,63 #177;1,32a

    32 #177;21,5

    T2

    4,55 #177;3,52b

    0,46 #177;0,52c

    22,8 #177;16,8

    T3

    7,7 #177;8,15ab

    1,28 #177;1,22ab

    38,1 #177;27,9

    T4

    4,29 #177;3,03b

    0,82 #177;0,55bc

    21,8 #177;12,7

    Probabilité

    0,07

    0,029

    0,177

    Signification

    NS

    NS

    NS

    Les moyennes affectées d'une même lettre dans une même colonne ne sont pas significativement

    différent au seuil de 5 % selon le test de Fisher. NS : non significatif (P>0,05).

    T1 : 400 kg de NPK ha-1 + 200 kg d'urée ha-1. ; T2 : 3 t ha-1 de Fertinova : T3 : 6 t ha-1 de Fertinova

    et T4 : 200 kg de NPK ha-1 +100 kg Urée ha-1 + 1,5 t ha-1 de Fertinova.

    L'analyse statistique de la variance au seuil de 5% de l'azote, du phosphore et du potassium ne dénote pas de différence significative entre les traitements selon le test de Fisher. Cependant, on remarque de façon générale que les plantes fertilisées avec les engrais minéraux ont tendance à induire les plus grandes exportations suivies de celles traitées avec la double dose de Fertinova (à l'exception du phosphore). Ainsi, on a respectivement 9 kgNha-1 ; 1,63 kg P ha-1 ; 31,9 kg K ha-1, et 7,7 kg N ha-1 et 38,1 kg K ha-1.

    4.8. Bilan partiel des exportations de l'azote, le phosphore et le potassium par les parties aériennes des différentes cultures

    4.8.1. Résultats

    4.8.1.1. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits de l'aubergine

    Les résultats du bilan partiel des principaux éléments sont consignés dans la figure 8. On remarque que le bilan du potassium serait négatif au niveau de tous les traitements. Concernant le bilan azoté et phosphorique, les parcelles fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire les meilleurs résultats (139 kg N ha-1 et 51 kg P ha-1) tandis que celles traitées avec les engrais minéraux auraient induit les plus faibles bilans (17,9 kg N ha-1 et -17,4 P kg ha-1).

    200

    100

    0

    Teneurs de N,P et K (kg/ h a)

    -100

    -200

    -300

    T1 T2 T3 T4

    N
    P
    K

    57

    -400

    Traitements

    Figure 8 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez l'aubergine

    4.8.1.2. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles de la laitue

    Le bilan partiel des inputs et des outputs en principaux nutriments (N, P, K) sont consignés dans la figure 9.

    On remarque de façon générale, que les inputs dépassent les outputs sauf au niveau des parcelles fertilisées avec les engrais minéraux où le potassium serait déficitaire.

    De tous les traitements, la double dose de Fertinova semble induire le meilleur reliquat de nutriments dans le sol.

    Traitements

    250

    N
    P
    K

    200

    150

    100

    50

    Teneurs de N,P et K (kg/ ha

    0

    T1 T2 T3 T4

    -50

    Figure 9: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la laitue

    200

    150

    100

    50

    0

    Teneurs en N,P et K (kg/ha)

    -50

    -100

    200

    150

    100

    50

    0

    Teneurs en N,P et K (kg/ha

    58

    4.8.1.3. Bilan partiel de N, P et K au niveau des bulbes de l'oignon

    Les résultats du bilan partiel en nutriment de l'oignon sont représentés dans la figure 10. Seul le potassium aurait induit un bilan négatif au niveau de presque tous les traitements à l'exception de la double dose de Fertinova T3.

    Les parcelles fertilisées avec la double dose de Fertinova ont tendance à induire le meilleur bilan où tous les apports en fertilisant dépasseraient les exportations.

    T1 T2 T3 T4

    N P K

    250

    -150

    Traitements

    Figure 10: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez l'oignon

    4.8.1.4. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits du piment

    Les différents résultats sont inscrits au niveau de la figure 11. On remarque que le bilan en nutriments majeurs serait positif au niveau de tous les traitements, les entrées auraient dépassé largement les sorties.

    N P K

    250

    T1 T2 T3 T4

    Traitements

    Figure 11: Bilan partiel des exportations de N, P, K chez le piment

    59

    4.8.1.5. Bilan partiel de N, P et K au niveau des feuilles et fruits de la tomate

    La figure 12 montre le bilan partiel des nutriments au niveau des parties aériennes de la tomate pendant la première récolte. On remarque que presque toutes les parcelles traitées ont tendance à induire un bilan négatif au niveau du potassium à l'exception de celles fertilisées avec la double dose de Fertinova T3.

    200

    N
    P
    K

    T1 T2 T3 T4

    150

    100

    50

    0

    Teneurs en N, P et K (kg/ha)

    -50

    -100

    -150

    Traitements

    Figure 12 : Bilan partiel des exportations de N, P, K chez la tomate

    4.8.2. Discussion

    4.8.2.1. Effet des exportations sur les parties aériennes des cultures maraîchères en

    fonction des traitements.

    L'exportation des nutriments par les parties aériennes des plantes est fonction de la spéculation et du traitement appliqué.

    D'une manière générale, les plantes ayant reçu comme traitement les engrais minéraux exportent plus d'éléments majeurs suivent ensuite celles traitées avec l'association engrais minéraux-Fertinova. En effet, la libération rapide des nutriments suivis de leur absorption par les racines des plantes expliquent cette préférence.

    En ce qui concerne l'action de l'association des engrais minéraux-Fertinova, l'effet combiné de la fumure minérale et de la fumure organique a favorisé cette absorption des éléments majeurs. En effet, la fraction organique a pour rôle de stocker les éléments nutritifs sujet de pertes et de les libérer progressivement quand besoin se sera. Quant à la fraction minérale, elle a pour fonction de libérer les nutriments déjà assimilables par la plante.

    60

    De façon générale, les exportations des éléments majeurs issus de Fertinova quelle que soit la spéculation sont dues à son caractère organo-minéral. En effet, les éléments minéraux sont libérés de façon progressive pour la nutrition de la plante. De plus Fertinova contient des activateurs de microorganismes qui ont favorisé la libération de ces éléments comme indiqué au niveau de sa fiche technique.

    Les teneurs en potassium sont plus élevées par rapport aux autres éléments (azote et phosphore) dans toutes les spéculations quelle que soit la partie de la plante (feuille ou fruit). Cela peut s'expliquerait par le faite que la plupart des espèces légumières se caractérisent par un fort besoin en potassium. Celui-ci est supérieur d'environ un tiers au besoin en azote (K+S KALI GMbH, 2013). Ces résultats sont en accord ceux d'UNIFA (2005).

    Cependant, cette quantité élevée de potassium est sans inquiétude, étant donné que sur le plan nutritionnel, les plantes de bonne qualité sont généralement celles qui ont une importante quantité en éléments majeurs (Lerot, 2006).

    Par ailleurs, pour produire 30 à 50 tonnes de fruit d'aubergine, la plante a exporté 36,6 à 78,7 kg de N ; 24,7 à 54,5 kg de P2 O5 et 111 à 171 kg de K2O. Ces résultats sont inférieurs à ceux de CIRAD et GRET (2002) qui ont montré que pour produire la même quantité, la plante a exporté 180 à 300 kg de N ; 30 à 75 kg de P2 O5 et 180 à 375 kg de K2O. Cette différence s'expliquerait par les variétés utilisées et surtout le type de fertilisant utilisé.

    En ce qui concerne la tomate, pour produire une tonne de fruit, la plante a exporté 0,9 à 1,8 kg de N ; 0,2 à 0,3 kg de P, et 4,5 à 9 kg de K. Alors que selon les travaux de Hegde (1997), pour produire la même quantité, la tomate industrielle a exporté 2,5 à 3 kg de N, 0,2 à 0,3 kg de P et 3 à 3,5 kg de K. Ainsi, nos résultats sont inférieurs pour l'azote et le phosphore, et supérieurs au niveau du potassium à ceux trouvés par Hegde en 1997. Cela s'expliquerait par la variété utilisée et surtout par l'historique de la parcelle.

    4.8.2.2. Effet sur le bilan partiel des principaux nutriments sur cultures maraîchères en fonction des traitements.

    Le bilan partiel des nutriments diffèrent d'une spéculation à une autre. Mais de façon générale, le bilan potassique est négatif au niveau de tous les traitements. Cela signifie que les plantes exportent plus de potassium qu'elles ne reçoivent. Les plantes ont dû puiser dans la réserve du sol pour compenser ce déficit.

    Ce bilan négatif pourrait aussi s'expliquer par une préférence en potassium des cultures légumières au détriment des autres éléments chimiques. En effet, le potassium participe à de

    61

    nombreux processus métaboliques décisifs pour le rendement et la qualité du fruit. De ce fait, il améliore la régulation de l'eau dans la plante, la performance d'assimilation et la fructification. Les critères de qualité tels que la teneur en acides des fruits ou la coloration de la peau sont également influencés de manière positive par le potassium (Shamamba Bunani, 2006; K+S KALI GMbH, 2013).

    Par ailleurs, le début de la bulbaison de l'oignon commence avec le ralentissement du développement du feuillage puis son arrêt complet. Ensuite, les réserves foliaires migrent dans le bulbe, c'est à partir de cet instant que la plante va utiliser la potasse pour la constitution de la réserve nutritive (bulbe). Ceci pourrait justifier la préférence de la potasse par rapport aux autres éléments chimiques qui se traduit par son prélèvement en grande quantité dans le sol par l'oignon.

    Le bilan partiel au niveau des parcelles de la laitue indique de façon générale que les inputs dépassent les outputs sauf au niveau des parcelles traitées avec les engrais minéraux où le potassium est déficitaire. On peut dire que les éléments nutritifs apportés ont suffi à nourrir la laitue sauf le potassium où elle a puisé dans les réserves du sol pour boucler son cycle. Cette couverture des besoins en éléments nutritifs, peut s'expliquer en partie par le cycle relativement court de la laitue et par l'historique de la parcelle cultivée.

    Le bilan au niveau des parcelles du piment est positif, la plante a consommé moins qu'elle en a reçue. Cette situation s'explique par le passé de la parcelle et surtout la texture du sol qui est sableuse. En effet, ce genre de sol est réputé comme des sols ayant des macrospores qui favorisent les pertes de nutriments par lixiviation (Chaouechi, 2014). Les faibles rendements du piment récolté viennent étayer ce constat.

    Pour toutes les spéculations, la double dose de Fertinova semble induire le meilleur reliquat de nutriments dans le sol. Cela se justifie par le fait qu'il s'agit d'un engrais organique donc la minéralisation est lente et progressive par voie de conséquence les plantes n'ont pas pu utiliser le maximum de nutriments à temps. Les faibles rendements obtenus à cette dose de Fertinova viennent collaborer ce constat.

    En revanche, comme il s'agit d'un engrais organo-minéral, Fertinova pourrait constituer une importante réserve de nutriments pour une production durable. Cela collabore avec les travaux de Pouya en 2008 qui prouvé que la fumure organique constituait une réserve très importante pour les prochaines cultures. Il permettra aussi à long terne le stockage de l'azote et du phosphore sous forme organique qui seront minéralisés sous l'action des microorganismes et

    62

    redistribués dans les différentes fractions du sol (Chater et Mattingly, 1980; Hedley et al., 1982).

    CONCLUSION GÉNÉRALE ET PESPECTIVES

    Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet sous-régional Syprobio pour la recherche développement entre l'INERA et HELVETAS Swiss Intercooperation. L'objectif majeur était de tester un engrais organo-minéral dénommé Fertinova sur le plan agronomique afin de le vulgariser. Á cet effet des zones d'actions ont été identifiées: Banfora, Ziro et Fada N'Gourma (pour les essais sur le coton, le sésame, le soja et le maïs) et les régions de Hauts Bassins (Bobo Dioulasso), du Centre et du Plateau central pour les cultures maraîchères (Carotte, choux, haricot vert, oignon, tomate, piment, pomme de terre, pastèque, courgette) en double campagne agricole. Deux formules de bio fertilisants (Fertinova) ont été choisies. Une adaptée aux cultures maraîchères (4-3-3) et une autre plus adaptée aux cultures de rente et céréalières (5-1-1).

    Dans le cas spécifique de notre étude, il s'agissait d'étudier les « Effets d'un fertilisant organo-minéral (Fertinova 4-3-3) sur les propriétés chimiques du sol et la production de Solanum melongena (Aubergine), de Lactuca sativa L. (Laitue), d'Allium cepa (Oignon), de Capsicum annuum (Piment) et de Lycopersicon esculentum Mill (Tomate) ».

    Pour répondre aux objectifs que pose ce thème, plusieurs hypothèses ont été formulées:

    ? Fertinova améliore la production des cultures au même niveau que la fertilisation minérale appliquée par les producteurs;

    ? Fertinova pourrait contenir une toxine qui inhibe la germination de certaines semences maraîchères;

    ? l'efficacité de Fertinova est différente selon les cultures.

    Ainsi, au niveau de la production, l'étude a prouvé que bien que les engrais minéraux offrent les meilleures productions que l'engrais organo-minéral Fertinova, la combinaison de ce dernier avec des engrais minéraux permet aussi d'avoir des rendements satisfaisants.

    Quant au test de phytotoxicité, il a été démontré que Fertinova est sans danger pour la germination des graines de Laitue et de Tomate mais plutôt il contribue à la croissance de leurs racines.

    63

    Sur les propriétés chimiques du sol, le bilan partiel des nutriments ont montré un reliquat important des éléments majeurs (N, P, K) au niveau des traitements ayant reçu le Fertinova ce qui pourrait être bénéfique pour les prochaines cultures.

    Il ressort de cette étude que Fertinova semble être efficace au niveau de la culture de l'oignon et d'une manière générale aux plantes à bulbe car il offre des résultats qui dépassent parfois ceux prônés par les services de la vulgarisation nationale (20 à 30 tha-1).

    Cette étude a aussi suscité des questionnements qui nécessitent d'autres investigations. Ainsi les perspectives de recherches suivantes peuvent être envisagées:

    ? l'étude de la rentabilité économique de Fertinova par rapport aux autres types de fertilisants utilisés par les producteurs maraîchers afin de déterminer son efficience économique.

    ? la mise en place des tests de Fertinova en milieu contrôlé pour déterminer les périodes d'application exacte du produit.

    ? l'étude des valeurs nutritionnelles et organoleptiques des produits de récolte de Fertinova enfin de rassurer les consommateurs sur une éventuelle polémique quant à la qualité des produits de Fertinova.

    ? la détermination de la teneur en métaux lourds ou éléments traces, contenue dans les produits traités avec Fertinova, afin de savoir s'il constitue un problème de santé publique ou pas pour les consommateurs.

    Les résultats que nous avons obtenus sont issus d'une seule campagne et d'une seule récolte par conséquent, il est trop tôt voire hasardeux de donner une conclusion définitive. Se faisant, nous suggérons de poursuivre le test pendant plusieurs années de préférence sur les mêmes parcelles afin de voir les arrières effets de Fertinova. Il serait bon d'adjoindre du chlorure de potassium (KCl) à la formule de Fertinova pour enrichir d'avantage l'engrais organo-minéral Fertinova pour une production durable des cultures maraîchères.

    64

    RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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    ANPEA, 2012. Filière fertilisation. Reference des bonnes pratiques agricoles.157p.

    Austier V., 1994. Jardins de villes, Jardins des champs : maraîchage en Afrique de l'Ouest du diagnostic à l'intervention, Edition GRET, 295 p.

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    Annexes I: Le dispositif expérimental utilisé

    T3

    T2

    T3

    T2

    T4

    T1

    9.5m

    T1

    T3

    T4

    T4

    T1

    T2

    17.5m

    2m 0.5m

    T1

    T4

    T2

    T3

    N

    4m

    0.5m

    i

    ii

    Annexe II: Caractéristiques chimiques des sols de départ et Fiches de collectes de données.

    ? Caractéristiques chimiques du sol de départ des différents sites

    Spéculations

    Sites

    N total

    P total

    K total

    MO(%)

    pH eau

     

    gkg-1

     

    aubergine

    Nambé

    0,27

    0,29

    35,6

    0,98

    5,57

    laitue

    Bogodogo

    0,99

    1,27

    29,5

    2,27

    6,83

    oignon

    Gaskaye

    0,43

    0,51

    63,5

    1,45

    5,3

    piment

    Pabré centre

    0,32

    0,28

    41,8

    1,62

    4,74

    tomate

    Bigtogo

    0,46

    0,49

    42,6

    1,5

    4,88

    Source : résultats d'analyse de laboratoire INRERA/Kamboinsé, résultats terrain avant la mise en place des cultures

    ? Fiche de collecte de données de récolte des différentes spéculations

    Site : Spéculation : Date de récolte :

    Code

    Traitements

    Poids du

    Carré de

    rendement

    Biomasse

    Nombre de
    plante/carré
    rendement

    Nombre total fruit récolté

    Poids moyen d'un fruit

     

    Poids frais total

    Poids

    échantillon

    T1

     
     
     
     
     
     

    T4

     
     
     
     
     
     

    T2

     
     
     
     
     
     

    T3

     
     
     
     
     
     

    T3

     
     
     
     
     
     

    T2

     
     
     
     
     
     

    T1

     
     
     
     
     
     

    T4

     
     
     
     
     
     

    T2

     
     
     
     
     
     

    T4

     
     
     
     
     
     

    T3

     
     
     
     
     
     

    T1

     
     
     
     
     
     

    T3

     
     
     
     
     
     

    T1

     
     
     
     
     
     

    T4

     
     
     
     
     
     

    T2

     
     
     
     
     
     

    iii

    ? Fiche de collecte des paramètres agronomiques des cultures

    Site : Spéculation : Date :

    Code

    Traite ment

    Paramètres

    N° de plant

    Hauteur des plants

    Diamètre au collet

    Nombre de

    feuilles

    Npmbre de fruits

    Nombre de boutons floraux

    Nombre de ramification

     

    T1

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T4

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T2

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T3

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T3

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T2

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T1

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T4

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T2

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T4

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T3

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T1

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T3

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T1

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T4

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    T2

    P1

     
     
     
     
     
     

    P2

     
     
     
     
     
     

    P3

     
     
     
     
     
     

    iv

    Annexe III: Les teneurs en N, P et K des parties aériennes des differentes cultures étudiées.

    Spéculations

    site

    Nom du producteur

    Traitements

    Éléments chimiques majeurs

    FRUITS

     
     
     
     

    N (g.Kg-1)

    P (g.Kg-1)

    K (g.Kg-1)

    Tomate

    Bigtogo/Pabré

    Zoungrana Adama

    T1

    26,82

    7,73

    128,87

    T2

    29,96

    0,44

    111,32

    T3

    27,05

    5,34

    141,48

    T4

    26,96

    3,69

    122,65

    Zoungran Justin

    T1

    29,63

    4,53

    113,15

    T2

    27,3

    3,74

    135,05

    T3

    29,53

    4,51

    111,25

    T4

    25,36

    4,45

    93,88

    Ilboudo Joachim

    T1

    45,69

    3,63

    82,17

    T2

    15,68

    2,19

    110,81

    T3

    13,69

    2,5

    134,75

    T4

    10,9

    3,32

    86,35

    Piment

    Pabré centre

    Tiendrebeogo Perpetue

    T1

    9,13

    3,48

    147,83

    T2

    13,77

    1,54

    103,85

    T3

    13,24

    5,22

    107,32

    T4

    13,07

    4,23

    78,74

    Zongho Ambroise

    T1

    15,64

    6,23

    94,96

    T2

    29,84

    3,47

    105,61

    T3

    16,19

    6,45

    109,21

    T4

    17,69

    5,22

    102,05

    Aubergine

    Nambé/Koubri

    Tassenbedo Jean Baptiste

    T1

    17,18

    3,72

    109,25

    T2

    29,87

    6,38

    95,73

    T3

    11,21

    3,41

    100,18

    T4

    13,54

    6,3

    134,87

    Tassenbedo Germain

    T1

    33,14

    7,06

    81,61

    T2

    19,59

    5,14

    98,19

    T3

    18,5

    7,42

    116,84

    T4

    39,53

    8,41

    142,68

    Tassenbedo François

    T1

    17,96

    6,25

    100,61

    T2

    11,31

    5,36

    91,1

    T3

    11,51

    2,53

    144,05

    T4

    13,61

    3,45

    110,34

    Oignon

    Gaskaye/Pabré

    Sawadogo Awa

    T1

    12,21

    0,91

    37,05

    T2

    4,89

    0,37

    40,15

    T3

    1,12

    1,51

    40,72

    T4

    4,96

    1,51

    38,38

    v

    Spéculations

     

    site

    Nom du producteur

    Traitements

    Éléments chimiques majeurs

    Oignon

    Gaskaye/Pabré

    Simporé Bernard

    T1

    1,09

    1,47

    31,43

    T2

    6,79

    2,05

    34,85

    T3

    8,78

    4,35

    39,83

    T4

    5,04

    1,53

    33,61

     

    FEUILLES

    Tomate

    Bigtogo/Pabré

    Zoungrana Adama

    T1

    31,32

    2,34

    78,85

    T2

    16,34

    1,5

    85,22

    T3

    36,12

    2,54

    74,94

    T4

    27,37

    1,64

    88,79

    Zoungran Justin

    T1

    31,64

    2,3

    114,27

    T2

    75,39

    2,37

    97,53

    T3

    48,53

    1,8

    107,14

    T4

    43,13

    1,94

    73,01

    Ilboudo Joachim

    T1

    35,14

    1,43

    31,7

    T2

    30,43

    1,48

    66,77

    T3

    36,12

    1,55

    54,91

    T4

    35,58

    1,03

    38,16

    Piment

    Pabré centre

    Tiendrebeogo
    Perpetue

    T1

    38,68

    2,5

    142,72

    T2

    38,59

    2,08

    179,46

    T3

    33,14

    2,47

    167,58

    T4

    39,83

    1,85

    147,62

    Zongho Ambroise

    T1

    47,23

    1,72

    152,86

    T2

    40,71

    2,4

    261,91

    T3

    40,37

    1,56

    163,59

    T4

    36,21

    2,91

    158,54

    Aubergine

    Nambé/Koubri

    Tassenbedo Jean
    Baptiste

    T1

    23,28

    2,9

    100,29

    T2

    26,89

    12,63

    70,44

    T3

    28,2

    14,44

    79,91

    T4

    27,3

    12,82

    100,95

    Tassenbedo
    Germain

    T1

    40,39

    19,52

    76,52

    T2

    37,35

    19,29

    97,15

    T3

    37,62

    22,73

    102,5

    T4

    37,4

    24,24

    113,45

    Tassenbedo
    François

    T1

    28,96

    3,63

    70,05

    T2

    27,45

    1,37

    21,38

    T3

    20,51

    6,12

    103,88

    T4

    26,43

    4,42

    95,46

    vi

    Spéculations

     

    site

    Nom du producteur

    Traitements

    Éléments chimiques majeurs

    Laitue

    Bogodogo/Ouaga

    Kiema Saidou

    T1

    13,7

    2,85

    101,76

    T2

    15,61

    6,1

    95,52

    T3

    29,8

    5,61

    130,05

    T4

    42,3

    6,26

    111,99

    Kabré Dominique

    T1

    41,42

    5,41

    113,45

    T2

    24,44

    6,7

    153,04

    T3

    51,41

    7,09

    187,67

    T4

    50,91

    2,82

    175,19

    Ima

    mamouna

    T1

    47,84

    6,24

    153,98

    T2

    13,33

    2,03

    44,37

    T3

    44,17

    6,31

    125,31

    T4

    45,94

    5,86

    142,61

    Annexe IV: Effets des fertilisants sur les propriétés chimiques du sol après production des différentes cultures

    Spéculations

    Sites

    Traitement

    AN total

    AP total

    AK total

    AMO(%)

    ApH eau

     
     
     
     

    g.kg-1

     
     
     
     
     

    T1

    0,05

    -0,05

    -13,1

    -0,02

    0,31

    aubergine

    Nambé

    T2

    0,09

    -0,05

    -5,7

    -0,05

    0,13

     
     

    T3

    0

    -0,02

    -4,7

    -0,17

    -0,19

     
     

    T4

    0,09

    0,11

    -16,2

    0,01

    -0,2

     
     

    T1

    -0,37

    -0,53

    -2,9

    -0,71

    -0,22

    laitue

    Bogodogo

    T2

    -0,15

    -0,44

    -7,8

    -0,31

    -0,29

     
     

    T3

    -0,14

    -0,45

    -8,9

    -0,27

    0,06

     
     

    T4

    -0,19

    -0,44

    -9,4

    -0,35

    -0,04

     
     

    T1

    -0,01

    -0,33

    -2,12

    -0,03

    0,68

    oignon

    Gaskaye

    T2

    -0,08

    -0,35

    -2,63

    -0,03

    0,13

     
     

    T3

    0

    -0,31

    4,17

    -0,26

    0,32

     
     

    T4

    -0,13

    -0,35

    -5,92

    -0,3

    0

     
     

    T1

    -0,02

    0,05

    -4,9

    -0,49

    -0,3

     

    Pabré

    T2

    0,02

    0,09

    -3,6

    -0,45

    -0,01

    piment

    centre

    T3

    -0,01

    0,01

    -5,2

    -0,57

    0,27

     
     

    T4

    -0,01

    0,01

    -2,7

    -0,67

    -0,22

     
     

    T1

    0,05

    0,03

    -2

    0,08

    -0,6

    tomate

    Bigtogo

    T2

    0,12

    0,19

    -4,6

    0,21

    0,21

     
     

    T3

    0,16

    0,26

    -3,2

    0,29

    0

     
     

    T4

    0,16

    0,16

    -1,9

    0,42

    0,25

    NB : ces résultats sont obtenus en faisant la différence entre les valeurs fin de campagne et celles avant la mise en place de la culture.






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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe