REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO UNIVERSITE DE
KINSHASA FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DES SPECIALITES Service
d'Ophtalmologie B.P. 834 Kinshasa XI
LES PLAINTES OCULAIRES CHEZ LES
PATIENTS AVEC VIH/SIDA SUIVIS AUX
CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE KINSHASA
De janvier 2002 à décembre 2015
Année Académique 2014-2015
SESELE MANGALA Elie
Gradué en Sciences
Biomédicales
Mémoire présenté et défendu
en vue de l'obtention du titre de Docteur en Médecine
Directeur : Dr. NSIANGANI Nadine Chef de
travaux
i
iii
iv
v
vi
vii
viii
ix
1
1. PROBLEMATIQUE 1
2. OBJECTIFS 3
3. HYPOTHESES DE RECHERCHE 3 4
I.1. BREF RAPPEL ANATOMIQUE DU GLOBE OCULAIRE
4
I.1.1. Globe oculaire 4
I.2. BREF APERCU SUR LE VIH/SIDA 6
I.2.1. Historique 6
I.2.2. L'agent pathogène (13)
6
I.2.3. Structure du VIH (14) 7
I.2.4. Transmission du VIH (14) 7
I.2.5. Cycle de réplication du virus dans la cellule cible
(16) 8
I.2.6. Cellules cibles du VIH 9
I.2.7. Manifestations cliniques 9
I.2.8. Classification clinique du VIH/SIDA (17)
11
I.3. ATTEINTES OCULAIRES AU COURS DE L'INFECTION A
VIH/SIDA (19, 20) 15
I.3.1. Les atteintes des annexes, de la surface oculaire et du
segment antérieur 15
I.3.2. Les atteintes du segment postérieur
16
I.3.3. Atteintes neuro-ophtalmologiques 19
I.3.4. Atteintes oculaires dues aux traitements
19
I.3.5. Atteintes oculaires dans le cadre du syndrome de
reconstitution immunitaire
(21) 20
II.7. DIFFICULTES RENCONTREES 23
24
21
II.1. TYPES ET PERIODE D'ETUDE 21
II.2. CADRE D'ETUDE 21
II.3. POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON
21
II.3.1. Population d'étude 21
II.3.2. Echantillon 21
II.4. COLLECTE DES DONNEES 22
II.5. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
23
II.6.
CONSIDERATIONS ETHIQUES 23
II
III.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES 24
III.2. DONNEES ANAMNESTIQUES 27
III.3. DONNEES CLINIQUES 30
36
IV.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES 36
IV.1.1. L'âge 36
IV.1.2. Le sexe 36
IV.1.3. Statut social 36
IV.2. DONNEES ANAMNESTIQUES ET CLINIQUES 37
IV.2.1. Durée de l'évolution de l'infection
à VIH 37
IV.2.2. Stade clinique de l'infection à VIH 37
IV.2.3. Traitement antirétroviral et prophylaxie au
Cotrimoxazole 37
IV.2.4. Plaintes oculaires et statut immunitaire au
dépistage 38
IV.2.5. Fréquence des plaintes oculaires 38
IV.2.6. Types de plaintes oculaires 39
IV.2.7. Consultation ophtalmologique et pathologie
diagnostiquée 39
40
41
42
44
iii
« L'oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en
bon état, tout ton corps sera éclairé, mais si ton oeil
est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres
; Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien
seront grande ces ténèbres ! ».
Mathieu 6 : 22-23
iv
A nos parents Bosco SESELE et Béatrice MBOMBO
pour leur amour et nombreux sacrifices louables ;
A notre frère Herve SESELE
A notre soeur Natacha MOMBUNGA
V
L'étude que nous avons l'honneur de présenter ce
jour est le fruit des efforts partagés, car des nombreuses personnes y
ont contribué tant sur le plan matériel, moral
qu'intellectuel.
Qu'il nous soit permis de témoigner notre gratitude
envers Notre Seigneur Jésus Christ, Le Dieu Créateur de toute
chose qui nous a protégés durant notre cursus académique.
A Lui seul soient la gloire et la louange.
Il serait dès lors ingrat de notre part, de ne pas
témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui ont
contribué d'une façon ou d'une autre à la
réalisation de ce travail. Nos sincères remerciements s'adressent
:
? Aux autorités académiques, plus
particulièrement celles de la Faculté de Médecine, pour
les efforts qu'ils fournissent pour maintenir la flamme de la science et de la
recherche malgré les conditions conjoncturelles, pour leur enseignement
et leur rigueur ; qu'elles trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude ;
? Au Chef de Travaux Dr. Nadine NSIANGANI qui, malgré
ses multiples occupations et tâches, a bien voulu prendre la direction et
l'encadrement de ce travail ; sans elle, le présent travail n'aurait pu
avoir sa valeur scientifique actuelle ;
? Au Pasteur BARUTI KASONGO, Pasteur Metushela MUSENDO, Diacre
Richard NGOY, Diacre Oscar MUDIANDAMBU pour leur encadrement spirituel.
Nos remerciements s'adressent également à Palu
MBOMBO, Brigitte MBOMBO, Teddy MBOMBO, Chantal MBOMBO, Gracia MBOMBO,
Aïcha MBOMBO ; Hervé SESELE, Natacha MOMBUNGA, Judith NZENGI,
Bénédicte BOSOMBE, Hervé BENASSAR, Déborah
KANUBUNA.
A nos compagnons de lutte : Dr Junior EALE, Dr Steve SASA, Dr
Diane TABALA, Dr Elysée NYAMUNDI, Dr NGOY Ruth.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont concouru
à l'élaboration de ce travail, trouvent ici l'expression de notre
reconnaissance.
Elie SESELE MANGALA
vi
ADN : Acide
Désoxyribonucléique
ARN : Acide Ribonucléique
ARN (syndrom) : Acute Retinal Necrosis
BHR : Barrière Hémato
Rétinienne
CD4 : Cluster De differentiation 4
CDC : Center for Disease Control
CMV : Cytomégalovirus
CUK : Cliniques Universitaires de Kinshasa
EDS-RDC : Enquête Démographique
et de Santé de la RDC
ERG : Electrorétinogramme
HSV : Herpès Simplex Virus
LEMP : Leuco Encéphalopathie
Multifocale Progressive
OMS : Organisation mondiale de la
Santé
PCR : Polymerase Chain Reaction
PEIC : Processus Expansif
Intracrânien
PORN : Progressive Outer Retinal Necrosis
PNMLS : Programme National Multisectoriel de
Lutte contre le SIDA
PVVIH : Personne Vivant avec le VIH
RDC : République Démocratique
du Congo
SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience
Acquise
SNC : Système Nerveux Central
SRI : Syndrome de Reconstitution
Immunitaire
TPHA : Treponema Pallidum Hemagluttination
Assay
VDRL : Venereal Disease Research
Laboratory
VIH : Virus de l'Immunodéficience
Humaine
VZV : Varicella Zona Virus
vii
Tableau I. Répartition des patients selon l'âge
24
Tableau II. Répartition des patients selon la province
d'origine 25
Tableau III. Répartition des patients selon le statut
matrimonial 25
Tableau IV. Répartition des patients selon la
profession 26
Tableau V. Répartition des patients selon le niveau
d'instruction 26
Tableau VI. Répartition des patients selon la
nationalité 27
Tableau VII. Répartition des patients selon la
durée de l'évolution du VIH 27
Tableau VIII. Répartition des patients selon les
circonstances de découverte du VIH
28
Tableau IX. Répartition des patients selon le stade
clinique au dépistage 28
Tableau X. Répartition des patients selon le traitement
trithérapie ARV 29
Tableau XI. Répartition des patients selon la
prophylaxie au cotrimoxazole 30
Tableau XII. Répartition des patients selon les types
d'infections opportunistes 31
Tableau XIX. Répartition des patients avec plaintes
oculaires selon l'âge 32
Tableau XIV. Répartition des patients selon les types
des plaintes oculaires 33
Tableau XX. Répartition des plaintes oculaires en
fonction des stades cliniques 33
Tableau XVII. Répartition des patients selon la
pathologie diagnostiquée 35
Tableau XVIII. Répartition des patients selon la prise
en charge ophtalmologique 35
VIII
Figure 1. Répartition des patients selon le sexe 24
Figure 2. Répartition des patients selon le statut
immunitaire 29
Figure 3. Répartition des patients selon les infections
opportunistes 30
Figure 4. Répartition des patients selon la
présence des plaintes oculaires 31
Figure 5. Répartition des patients avec plaintes
oculaires selon le sexe 32
Figure 6. Répartition des plaintes oculaires selon le
statut immunitaire 34
Figure 7. Répartition des patients selon la
consultation ophtalmologique 34
ix
Contexte : Les manifestations
ophtalmologiques sont fréquentes au cours de l'infection par le VIH.
Leur découverte a des implications pronostiques et thérapeutiques
justifiant un examen oculaire systématique lors du bilan et du
traitement de cette infection.
Le but de ce travail est de rapporter la fréquence et
les types des plaintes oculaires présentées par les patients avec
infection à VIH suivis ou hospitalisés aux services des maladies
infectieuses et d'ophtalmologie des Cliniques Universitaires de Kinshasa durant
la période allant de janvier 2002 à décembre 2015.
Matériel et Méthode :
Il s'agit d'une étude transversale descriptive, qui a
portée sur les dossiers des patients avec infection à VIH suivis
aux Services des Maladies Infectieuses des Cliniques Universitaire de Kinshasa
durant la période allant de janvier 2002 à décembre
2015.
Résultat : Les dossiers de 67
patients ont été retenus. L'âge moyen des patients
était de 42,91 #177; 10,75 ans avec des extrêmes allant de 22
à 68 ans ; la tranche d'âge la plus touchée était
celle de 36 à 42 ans (35,3%). Il y avait une prédominance
féminine (66%) avec un sexe ratio femme sur homme à 1,91. Les
célibataires étaient majoritaires avec 37,3%.
Les plaintes oculaires étaient présentes chez
40% des patients. La plainte la plus enregistrée était la vision
floue (52%). Le taux de CD4 était inférieur à
200/mm3 chez 74,6% des patients. La consultation ophtalmologique n'a
été réalisée que chez 26% des patients et
l'oedème papillaire sur hypertension intracrânienne était
l'atteinte oculaire qui a été la plus diagnostiquée.
Conclusion : Les plaintes oculaires
sont fréquentes parmi les patients suivis pour VIH/SIDA dans notre
milieu, malheureusement très peu d'entre eux bénéficient
d'un suivi ophtalmologique.
Mots clés : Infection à
VIH/SIDA, Plaintes oculaires
1
1. PROBLEMATIQUE
L'infection par le virus de l'immunodéficience humaine
(VIH) ; responsable du syndrome de l'immunodéficience acquise (SIDA),
constitue un problème majeur de santé publique du fait de son
caractère pandémique, des forts taux de mortalité et de
morbidité, des complications ainsi que de la complexité de
thérapies antirétrovirales (1, 2).
Le virus du SIDA touche actuellement environ 36,9 millions de
personnes à travers le monde, dont 90% vivent dans les pays en voie de
développement (3).
L'Afrique subsaharienne est de loin la région du monde
la plus touchée avec 25,8 millions de personnes vivant avec le VIH/SIDA
(PVVIH/SIDA) soit 70% des cas mondiaux en 2014 (3).
Dans cette perspective la RD Congo n'est pas à l'abri
du mal du siècle et aucun secteur de la vie n'est épargné.
Le programme national multisectoriel de lutte contre le SIDA (PNMLS)
révèle à l'occasion de la journée mondiale du SIDA
2013 que le taux de prévalence du VIH, au sein de la population
générale de la RD Congo est de 1,1 % depuis 2011 et de 3,5% chez
les femmes enceintes (3).
L'infection d'une personne par le VIH est responsable d'une
diminution de l'immunité, de l'apparition d'infections opportunistes et
de cancers qui conduisent, en l'absence du traitement inéluctablement
à la mort du patient dans un délai variant d'un cas à
l'autre (4).
Au cours de l'infection par les virus de
l'immunodéficience humaine (VIH1 ; VIH2), les atteintes sont multi
viscérales et concernent l'oeil chez deux tiers des patients (5, 6).
Le nombre des cas de cécité et d'autres maladies
oculaires liés au Syndrome d'Immunodéficience Acquis (SIDA)
augmente à mesure que la maladie se répand (4, 6).
2
En France, la prévalence de l'atteinte oculaire serait
de 67% (7) ; aux Etats-Unis 60% (9), en RDC la prévalence des atteintes
oculaires serait de 64,4% (5) ; au Rwanda 55% (5) ; au Sénégal
52,23% (8).
Parmi les sujets infectés par le VIH, 73 à 100%
vont présenter une atteinte oculaire au cours de la maladie (9).
Il s'agit en règle, de complications dues à des
infections opportunistes, ou de manifestations cancéreuses. Les
localisations primitives du virus dans les tissus oculaires doivent
néanmoins être prises en considération car susceptibles de
favoriser une contagion, tout en sachant que toutes les structures de l'oeil
peuvent être atteintes (10).
Certains auteurs ont souligné la rareté des
complications oculaires du VIH/SIDA chez l'africain, notamment à cause
de la mortalité précoce due à l'absence ou à
l'inaccessibilité des traitements antirétroviraux et que selon
Lewallen, il faut aussi noter que la plupart des études sont faites en
occident alors que la majorité des malades se trouve en Afrique (11).
Cette situation préoccupante nous pousse à mener
une étude ayant trait au profil des différentes plaintes
oculaires chez les patients avec VIH/SIDA suivis aux Cliniques Universitaires
de Kinshasa.
Au vue de ce qui précède ; des questions
ci-après peuvent être
posées :
- Quelle est la fréquence et le type des plaintes
oculaires chez les PVVIH suivis aux CUK ?
- Quelles sont les caractéristiques cliniques et
paracliniques des PVVIH avec plaintes oculaires ?
3
2. OBJECTIFS
? Objectifs généraux
:
- Contribuer à l'amélioration de la prise en
charge des PVVIH/SIDA dans notre milieu en déterminant l'importance des
problèmes oculaires chez ces patients.
? Objectifs spécifiques
- Déterminer la fréquence et les types des
plaintes oculaires au cours de l'infection à VIH.
- Déterminer les caractéristiques socio
démographiques des patients avec plaintes oculaires.
- Déterminer le profil clinique et biologique de ces
patients.
- Evaluer la prise en charge ophtalmologique de ces patients.
3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Considérant que, « l'hypothèse est une
série des réponses qui permettent de prédire la
vérité scientifique, vraisemblable au regard des questions
soulevées par la problématique et dont la recherche
vérifie le bien-fondé ou le mal-fondé. Et que toute
hypothèse peut, selon le cas, être confirmée ou
infirmée à l'issue du traitement des données ».
Au regard de la réalité préoccupante que
constitue l'infection à VIH/SIDA ainsi que des nombreuses complications
y faisant suite, entre autres celles oculaires ; Sans perdre de vue que des
multiples efforts ont été amorcés pour résoudre ce
problème ; nous nous sommes permis dans notre hypothèse de donner
anticipativement les réponses suivantes aux questions posées :
- Les atteintes oculaires concerneraient la majorité des
PVVIH.
- Ces atteintes ne seraient pas liées au statut
immunitaire de ces patients.
4
I.1.1. Globe oculaire
I.1. BREF RAPPEL ANATOMIQUE DU GLOBE
OCULAIRE
Le jeu pupillaire est sous la dépendance de deux
muscles : le sphincter de la pupille et le dilatateur de l'iris.
Le globe oculaire comprend un contenant formé de trois
"enveloppes" ou "membranes" et un contenu formé par les milieux
transparents.
a) Contenant
1. Membrane externe ou coque
cornéo-sclérale
- Constituée en arrière par une coque fibreuse
de soutien ; la sclère qui se prolonge en avant par la cornée
transparente.
- La jonction entre la sclère et la cornée est
dénommée limbe scléro-cornéen.
- La partie antérieure de la sclère est
recouverte jusqu'au limbe par la conjonctive.
- La sclère présente à sa partie
postérieure un orifice dans lequel s'insère l'origine du nerf
optique, dénommée tête du nerf optique ou
papille.
2. Membrane intermédiaire ou
uvée
- Choroïde : tissu essentiellement
vasculaire responsable de la nutrition de l'épithélium
pigmentaire et des couches externes de la rétine neurosensorielle.
- Corps ciliaires : leur portion
antérieure est constituée par les procès ciliaires,
responsables de la sécrétion d'humeur aqueuse et sur lesquels est
insérée la zonule de zinn, ligament suspenseur du cristallin, et
le muscle ciliaire, dont la contraction permet l'accommodation (par les
changements de forme du cristallin transmis par la zonule).
- Iris : diaphragme circulaire perforé
en son centre par la pupille, dont l'orifice est de petit diamètre
à la lumière vive (myosis) et de grand diamètre à
l'obscurité (mydriase).
Le globe oculaire est classiquement subdivisé en deux
régions comprenant les structures précédemment
décrites :
5
3. Membrane interne ou rétine
- Elle s'étend à partir du nerf optique en
arrière et tapisse toute la face interne de la choroïde pour se
terminer en avant en formant une ligne festonnée, l'ora
serrata.
- La rétine est constituée de deux tissus : la
rétine neurosensorielle et l'épithélium pigmentaire.
b) Contenu
Il est constitué de milieux transparents permettant le
passage des rayons lumineux jusqu'à la rétine :
1. Humeur aqueuse
- Liquide transparent et fluide qui remplit la chambre
antérieure, délimitée par la cornée en avant et
l'iris en arrière.
- Sécrétée en permanence par les
procès ciliaires, l'humeur aqueuse est évacuée au niveau
de l'angle iridocornéen à travers le trabéculum dans le
canal de Schlemm qui rejoint la circulation générale.
2. Cristallin
- Lentille biconvexe, convergente, amarrée aux
procès ciliaires par son ligament suspenseur, la zonule de zinn.
- Capable de se déformer par tension ou
relâchement de la zonule sous l'effet de la contraction du muscle
ciliaire, et de modifier ainsi son pouvoir de convergence : ceci permet le
passage de la vision de loin à la vision de près qui constitue
l'accommodation.
3. Corps vitré
- Gel transparent, entouré d'une fine membrane ;
l'hyaloïde, qui remplit les 4/5ème de la cavité
oculaire et tapisse par sa face postérieure (hyaloïde
postérieure) la face interne de la rétine.
6
- Le segment antérieur : il comprend
la cornée, l'iris, la chambre antérieure, l'angle
iridocornéen, le cristallin et le corps ciliaire.
- Le segment postérieur : il comprend
la sclère, la choroïde, la rétine et le corps
vitré.
I.2. BREF APERCU SUR LE VIH/SIDA I.2.1.
Historique
L'histoire du SIDA commence en 1981 en Californie aux USA par
la détection des cas de pneumonie à Pneumocystis carinii
et de sarcome de Kaposi chez les homosexuels. (12)
- En 1982 : première définition du SIDA
(Définition CDC d'Atlanta).
- En 1983 : Identification du VIH1.
- En 1985 : Mise au point de la sérologie HIV.
- En 1986 : Identification du VIH2
- En 1996 : Développement des trithérapies.
A posteriori, le plus ancien cas de SIDA remonterait en 1959. (6)
I.2.2. L'agent pathogène (13)
Le virus d'Immunodéficience humain (VIH) est un virus
à ARN faisant partie du sous-groupe des lentivirus. Deux types sont
actuellement connus : le VIH-1 le plus commun (Europe, Amérique, Asie,
Afrique) et le VIH-2 (Afrique de l'Ouest).
Malgré sa grande variabilité
génétique, on retrouve sur la molécule d'ARN trois
gènes principaux communs à tous les autres rétrovirus :
- Le gène gag (responsable de la synthèse des
protéines de capside et de core)
- Le gène pol (pour la transcriptase inverse,
l'intégrase et la protéase virale) - Le gène env (pour les
protéines de l'enveloppe)
? Transmission sexuelle : c'est la principale voie de
contamination effectuée lors des rapports sexuels
7
I.2.3. Structure du VIH (14)
Le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), est un
lentivirus de la famille des Rétrovirus (virus à ARN). Il est
l'agent étiologique du SIDA.
Deux souches ont été identifiées à
ce jour : le VIH-1, plus répandu
et le VIH-2.
Le VIH est un virus enveloppé donc fragile qui
possède une bicouche lipidique sur laquelle se trouvent des
glycoprotéines dont la gp120 qui permet au virus de se fixer sur le
marqueur CD4 présent à la surface des lymphocytes T4.
La capside contient deux molécules d'ARN simple brin
identiques ainsi des enzymes nécessaires à sa réplication
dans les lymphocytes T4 :
- La réverse transcriptase ou transcriptase inverse, -
L'intégrase,
- Les protéases. (15)
I.2.4. Transmission du VIH (14)
La transmission du VIH dépend de deux facteurs :
- D'une part de la charge virale présente dans le milieu
contaminant, - De l'impact de la profondeur ou de l'intimité de la
contamination.
Ainsi, une ulcération et une plaie sont des facteurs
qui facilitent la transmission sexuelle. La profondeur de l'inoculation est le
facteur déterminant dans le cadre d'une contamination par piqûre
ou blessure.
Le VIH se transmet par les liquides biologiques ; le sang, le
sperme et les sécrétions cervico-vaginales. Mais également
dans les larmes et salive (la charge virale est beaucoup plus faible). La
propagation interhumaine se fait par voies sexuelle, sanguine et
materno-foetale.
8
? Transmission par le sang et ses dérivés : se
fait lors de partage des matériels d'injections contaminées
(toxicomanes) ainsi qu'à l'occasion des soins médicaux chez les
personnels soignants.
? Transmission materno-foetale : se fait essentiellement dans
la période terminale de la grossesse, voir au moment de l'accouchement.
Ce risque varie en fonction des conditions d'accouchement et du traitement
susceptible d'être administré à proximité de
l'accouchement (13).
I.2.5. Cycle de réplication du virus dans la
cellule cible (16)
Première étape : Fixation et
pénétration du virus dans la cellule. C'est à la suite de
la reconnaissance gp 120 - CD4 qui est le récepteur de haute
affinité pour le VIH.
Deuxième étape : Elle comporte
plusieurs phases dont :
- Synthèse de l'ADN pro viral grâce à la
transcriptase inverse, au cours de laquelle des erreurs se produisent et
entrainent une variabilité génétique.
- Intégration de l'ADN pro viral au génome de la
cellule hôte grâce à l'endonucléase virale. Les
étapes suivantes dépendront du type de virus et de la cellule
infectée.
Troisième étape : Transcription
du pro virus en ARN génomique par l'ARN polymérase II de
l'hôte. Cet ARN messager migre alors du noyau vers le cytoplasme.
Quatrième étape : Synthèse
des protéines virales à partir des ARNm viraux.
Cinquième étape : assemblage
des poly protéines virales et encapsidation de l'ARN viral. On obtient
de nouvelles particules virales qui bourgeonnent à la surface de la
cellule avant d'être libérées dans le milieu
extracellulaire et prêtes à infecter d'autres cellules.
9
I.2.6. Cellules cibles du VIH
Pour l'essentiel, les cellules infectées par le VIH
doivent exprimer à leur surface la molécule CD4. Le
récepteur CD4, en effet, présente une haute affinité pour
la molécule gp120.
Outre les lymphocytes T CD4, les monocytes-macrophages, les
cellules folliculaires dendritiques, les cellules de Langerhans cutanées
et les cellules de la macroglie cérébrale qui expriment ce
récepteur, peuvent être contaminées.
I.2.7. Manifestations cliniques
a) La primo-infection
C'est la phase précoce de l'infection. A cette
étape, le virus se multiplie de façon intensive dans les cellules
mononuclées du sang circulant ainsi que dans les cellules
mononuclées des ganglions.
Environ 3 à 8 semaines après l'infection
initiale, 50 % à 70 % des personnes présentent des
symptômes qui ressemblent à ceux de la grippe ou de la
mononucléose. Elle peut passer inaperçue ou s'accompagner de
signes cliniques comme des adénopathies, fièvre, malaise
général, maux de tête, courbatures et douleurs
articulaires, éruption cutanée, ulcérations des muqueuses.
Ces symptômes durent généralement environ une ou deux
semaines, puis disparaissent.
Au cours de cette phase, appelée syndrome
rétroviral aigu, le VIH se reproduit en grandes
quantités et diffuse dans l'ensemble de l'organisme.
b) La phase asymptomatique (latence
clinique)
Après la période de primo infection, la
réplication du virus dans le sang diminue et se stabilise à un
niveau qui varie selon les personnes. Dans certains cas la quantité de
virus dans le sang reste faible.
10
Les personnes dont le système immunitaire reste
à peu près intact après 10 ans représentent environ
10% des personnes atteintes par le VIH. Plus souvent, la quantité de
virus augmente dans le sang et le nombre de lymphocytes T-CD4 diminue sur des
périodes pouvant s'étendre de 3 à 12 ans.
La phase de séropositivité sans symptôme
clinique correspond à la période durant laquelle les effets
toxiques du virus semblent apparemment contrôlés par l'organisme,
notamment par le système immunitaire. Lorsque les personnes atteintes
par le VIH ne présentent aucun signe physique de maladie, elles sont
dites asymptomatiques.
c) La phase symptomatique/infections opportunistes
(SIDA)
La déplétion lymphocytaire est compensée
par la production de nouvelles cellules T CD4 jusqu'à ce que le
processus de compensation s'effondre sous la poussée de la
multiplication virale, apparaît alors le stade SIDA. Cette
évolution de l'infection se traduit par la survenue de pathologies plus
ou moins graves. Certains symptômes d'allure banale peuvent
apparaître (dermite séborrhéique, zona, herpès,
candidoses oropharyngée). D'autres lésions sont plus
spécifiques de l'infection par le VIH (leucoplasie chevelue de la
langue).
Le système immunitaire est maintenant en état
d'insuffisance grave. Il se trouve alors dans l'incapacité de
défendre correctement l'organisme contre la survenue de certaines
infections.
Le sida correspond au stade avancé de l'infection par
le VIH, c'est-à-dire de la forme la plus grave de l'infection par le
VIH, lorsqu'une personne séropositive est atteinte par l'une des
vingt-cinq maladies répertoriées dans la liste des pathologies
définissant le sida.
11
I.2.8. Classification clinique du VIH/SIDA (17)
? Selon la classification 1993 des CDC, on distingue
trois groupes de patients :
- Le groupe A correspond aux patients asymptomatiques,
- Le groupe B correspond à ceux qui ont des
manifestations mineures (telles que dermite séborrhéique,
candidose...),
- Le groupe C correspond aux malades présentant des
manifestations majeures définissant le sida. Elles sont nombreuses,
essentiellement de nature infectieuse, et atteignent surtout les poumons, le
cerveau, le tube digestif.
Ces différents groupes ne se succèdent pas
nécessairement car, un patient peut passer directement du groupe A au
groupe C.
1. Catégorie A
Un ou plusieurs critères listés ci-dessous chez
un adulte ou un adolescent infecté par le VIH s'il n'existe aucun des
critères des catégories B et C :
- Infection à VIH asymptomatique
- Lymphadénopathie persistante
généralisée
- Primo-infection symptomatique
2. Catégorie B
Manifestations cliniques chez un adulte ou un adolescent
infecté par le VIH, ne faisant pas partie de la catégorie C et
qui répondent au moins à l'une des conditions suivantes :
- Angiomatose bacillaire
- Candidose oropharyngée
- Candidose vaginale persistante, fréquente ou
répondant mal au traitement
- Dysplasie du col (modérée ou grave), carcinome in
situ
- Syndrome constitutionnel : fièvre (38°5) ou
diarrhée supérieure à 1 mois - Leucoplasie orale chevelue
de la langue
12
- Zona récurrent ou envahissant plus d'un dermatome -
Purpura thrombocytopénique idiopathique
- Listériose
- Neuropathie périphérique
3. Catégorie C
Cette catégorie correspond à la
définition du SIDA chez l'adulte. Lorsqu'un sujet a
présenté l'une des pathologies ci-dessous, il est classé
définitivement dans la catégorie C :
- Candidose trachéale, bronchique, pulmonaire,
oesophagienne, extra
pulmonaire
- Cryptococcose extra pulmonaire
- Pneumonie à Peunomocystis carinii
- Toxoplasmose cérébrale
- Infection à CMV autre qu'hépatique,
splénique ou ganglionnaire
- Rétinite à CMV
- Encéphalopathie due au VIH
- Infection herpétique, ulcère > 1 mois, ou
broncho-pulmonaire,
oesophagienne
- Infection à Mycobacterium tuberculosis
pulmonaire ou extrapulmonaire
- Infection à mycobactérie identifiée ou
non, disséminée ou
extrapulmonaire
- Infection à Mycobacterium avium ou
kansaii, disséminée ou
extrapulmonaire
- Pneumopathie bactérienne récurrente
- Septicémie à salmonelloses non typhiques
récurrente
- Cryptosporidiose intestinale évoluant depuis plus d'un
mois
- Isosporidiose intestinale chronique évoluant depuis plus
d'un mois
- Leucoencéphalopthie multifocale progressive ou LEMP
- Coccidioïdomycose, disséminée ou
extrapulmonaire
- Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire
- Sarcome de Kaposi
- Lymphome de Burkitt
- Lymphome immunoblastique, lymphome cérébral
primaire, cancer invasif
du col
- Syndrome cachectique dû au VIH
13
a) Classification CDC selon le statut immunologique des
patients (OMS, 1993)
Nombre de CD4/mm3
|
A :
- Asymptomatique
- Primo-infection
- Lymphadénopathie
|
B :
- Symptomatique - sans critère A ou
C
|
C :
- SIDA
|
> 500
|
A1
|
B1
|
C1
|
200 - 499
|
A2
|
B2
|
C2
|
< 200
|
A3
|
B3
|
C3
|
? Selon la classification clinique de l'OMS (2009) :
on distingue quatre groupes des patients répartis en quatre
stades cliniques
1. Stade clinique I :
- Patient asymptomatique
- Adénopathies cervicales persistantes - Degré
d'activité 1 : activité normale
2. Stade clinique II :
- Perte de poids < 10% du poids corporel
- Zona (au cours des cinq dernières années)
- Manifestations cutanéomuqueuses mineurs (dermite
séborrhéique,
prurigo, ulcérations buccales, chéilite
annulaire)
- Infectons récidivantes des voies aériennes
supérieures
- Degré d'activité 2 : patient symptomatique,
activité normale
3. Stade clinique III :
- Perte de poids > 10% du poids corporel
- Diarrhée inexpliquée > 1mois
- Fièvre prolongée > 1mois
- Candidose buccale
- Leucoplasie orale chevelue
- Tuberculose pulmonaire au cours de l'année
précédente
- Infection bactérienne sévère
- Degré d'activité 3 : patient alité moins
de 50 % du temps
4. Stade clinique IV :
14
- Syndrome cachectisant dû au VIH
- Pneumocystose
- Toxoplasmose cérébrale
- Cryptosporidiose avec diarrhée >1 mois
- Cryptococcose extrapulmonaire
- Cytomégalovirose
- Herpes virose cutanéomuqueuse >1 mois ou
viscérale
- Leucoencéphalite multifocale progressive
- Mycose endémique généralisée
(histoplasmose, coccidiodomycose)
- Candidose oesophagienne, trachéale, bronchique ou
pulmonaire
- Mycobactériose atypique disséminée
- Septicémie à salmonelle mineure
- Tuberculose extra pulmonaire
- Lymphome malin
- Sarcome de Kaposi
- Encéphalopathie à VIH
- Degré d'activité 4 : patient alité de plus
de 50% du temps
? Classification immunologique de l'OMS 2010
(18)
La Classification immunologique est basée sur la
numération des lymphocytes CD4 en fonction de l'âge et de
l'état du système immunitaire.
Immunodépression (degré)
|
Age spécifique et valeurs de CD4
|
= 11 mois (%CD4)
|
12 - 35 mois (% CD4)
|
36 - 59 mois (% CD4)
|
= 5 ans
(absolu et % CD4
|
Absence
|
> 35
|
> 30
|
> 25
|
> 500
|
Légère
|
30 - 35
|
25 - 30
|
20 - 25
|
350 - 499
|
Modérée
|
25 - 29
|
20 - 24
|
15 - 19
|
200 - 349
|
Sévère (CD4 %)
|
< 25 %
|
< 20 %
|
< 15 %
|
< 200 ou < 15 %
|
Sévère (CD4 absolu)
|
< 1500 / mm3
|
< 750 / mm3
|
< 350 / mm3
|
< 200 / mm3
|
Sévère
(Lymphocytes tot)
|
= 4000 cell/mm3
|
= 3000 cell/mm3
|
= 2500 cell/mm3
|
= 2000 cell/mm3
|
15
I.3. ATTEINTES OCULAIRES AU COURS DE L'INFECTION A
VIH/SIDA
(19, 20)
Elles sont cliniquement présentes dans 75% des cas et
histologiquement observées dans près de 100% des cas.
Différents tableaux existent en rapport avec
l'infection à VIH ou relatif à l'immunodépression,
à un cancer ou à une neuropathie.
Les altérations vasculaires observées
ressemblent à la micro angiopathie diabétique. La
pathogénie de ces lésions n'est pas élucidée mais
différentes hypothèses sont évoquées :
altération endothéliale due au VIH, dépôts de
complexes immuns ou troubles rhéologiques.
I.3.1. Les atteintes des annexes, de la surface oculaire
et du segment antérieur
Elles sont variées, polymorphes, isolées ou
associées. Des altérations des vaisseaux conjonctivaux sont
fréquentes (télangiectasies, tortuosités, dilatations,
shunts, hémorragies).
La raréfaction du film lacrymal est responsable de
xérophtalmie chez 15% des malades.
Les lésions dues au Molluscum contagiosum sont
plus étendues que chez le sujet immunocompétent ; elles sont
confluentes et nécessitent exérèse et/ou
cryothérapie.
On observe un lymphome chez 3 à 8% des patients
séropositifs. La localisation orbitaire représente 2% des
lymphomes Hodgkiniens. Le tableau clinique est celui d'une exophtalmie
inflammatoire aigue. La tomodensitométrie met en évidence une
érosion osseuse évocatrice, une déformation du globe par
refoulement et une infiltration diffuse de la graisse orbitaire, du muscle
releveur de la paupière supérieure et du muscle droit
supérieur. Il s'agit de lymphomes de haut grade de malignité ou
de lymphomes de Burkit. La biopsie est d'un grand secours pour le diagnostic
positif et histologique.
16
Une forme viscérale disséminée de
syndrome de Kaposi est observée chez 20 à 50% des patients
séropositifs. La localisation palpébro-conjonctivale est
caractérisée par ses éventuelles complications
cornéennes (kératite superficielle, ulcère), des troubles
secondaires de la sécrétion lacrymale et un déficit
esthétique. Dans ces formes localisées, l'exérèse
conjonctivale, cryothérapie palpébrale sont plus efficaces que la
chimiothérapie et la radiothérapie.
Des kératites et des conjonctivites bactériennes
voire fongiques, sont observées dans 10% des cas. On note avec une plus
grande fréquence les complications du zona ophtalmique et des
kératites herpétiques. Quelques cas d'épithéliites
bilatérales, diffuses et douloureuses dues à une microsporidiose
ont été rapportés.
I.3.2. Les atteintes du segment
postérieur
Les lésions choriorétiniennes (souvent
difficiles à différencier les unes des autres) sont multiples,
parfois silencieuses tout en constituant un index certain de gravité.
Elles justifient une surveillance ophtalmologique systématique et
régulière dans le SIDA. Les unes paraissent liées à
l'atteinte directe par le VIH (vascularite). D'autres plus nombreuses, sont
l'expression d'infections opportunistes développées à la
faveur de l'immunodépression ; elles ont la particularité,
surtout pour celles d'origine virale, d'être fréquemment
associées. Leur diagnostic étiologique passe par la
réalisation de prélèvements d'humeur aqueuse et/ou de
vitré (mesure des taux d'anticorps, étude en PCR).
a) Vascularite rétinienne
artériolaire
Les nodules cotonneux représentent le signe le plus
fréquemment retrouvé (50% des patients). Ils sont d'autant plus
fréquents que le taux de CD4 est bas et qu'il existe
parallèlement une élévation de la vitesse de
sédimentation et du fibrinogène. Les signes cliniques et
angiographiques ne diffèrent pas de ceux des autres rétinopathies
dysoriques. Ils disparaissent en 3 à 4 semaines. Le mécanisme en
cause n'est pas connu mais on évoque une altération de
l'endothélium capillaire due au VIH. Ils sont à l'origine d'une
destruction de fibres optiques et de ce fait interviennent dans la perturbation
du sens chromatique et de la sensibilité aux contrastes. Le diagnostic
différentiel se pose avec une
17
forme débutante de rétinite à
CMV, d'autant plus que ces nodules peuvent être un facteur de
risque pour une surinfection au virus CMV par l'altération de la BHR
qu'ils provoquent. L'angiographie à la fluorescéine montre une
hypo fluorescence même aux temps tardifs en cas de rétinite
à CMV, alors que le nodule cotonneux donne lieu à une hyper
fluorescence marginale aux temps tardifs. D'autres signes de vascularite
rétiniennes peuvent être notés : hémorragies, micro
anévrysmes, télangiectasies, tache de Roth, foyers
d'ischémie capillaire.
Des occlusions veineuses rétiniennes, dont les
manifestations ne diffèrent pas d'une autre occlusion veineuse de forme
ischémique, ont été rapportées. Les études
histologiques en microscopie électronique et utilisant les techniques
d'hybridation, n'ont pas mis en évidence de cause virale aux
altérations de l'endothélium vasculaire. Un mécanisme
rhéologique est avancé.
b) Infections choriorétiniennes
Des multiples micro-organismes et parasites sont susceptibles
de se développer dans l'oeil, et tout particulièrement au niveau
choriorétinien, au cours du SIDA. L'atteinte est
généralement multifocale.
1. Infections bactériennes
Des mycobactéries, mais aussi des spirochètes
peuvent être en cause. La syphilis prend l'aspect d'un foyer
choriorétinien nécrosique blanc associé à des
hémorragies, à des engainements artério-veineux, et
parfois à une hyalite. Le pronostic est favorable sous
pénicilline. La neuro syphilis peut s'accompagner d'une névrite
optique. Dans le SIDA, les sérologies VDRL et TPHA sont parfois
faussement négatives.
S'il existe une tuberculose disséminée, une
localisation oculaire peut apparaître sous la forme d'une uvéite
granulomateuse, d'une hyalite modérée ou d'une infiltration blanc
jaune choroïdienne.
18
2. Infections mycosiques et parasitaires
Si des choriorétinites multifocales à
Cryptococcus neoformans, à Pneumocystis carinii, à Histoplasma
capsulatum, à aspergillus, à candida ont observées, c'est
la toxoplasmose qui domine les parasitoses oculaires du SIDA,
bien que sa fréquence ait diminué depuis la prévention de
l'infection à Pneumocystis carinii par l'administration de
sulfaméthoxazole-triméthoprime. Elle représente 1 à
3% des infections oculaires. Elle est bilatérale dans 20% des cas,
associée à un foyer ancien cicatriciel dans 4% des cas, à
un abcès cérébral dans plus d'un tiers des cas. Le taux de
CD4 est ici plus élevé (entre100 et 200/mm3). Le patient se
plaint de myodésopsies, d'amputation du champ visuel ou de baisse de
l'acuité visuelle. Contrairement à la rétinopathie
à CMV, la réaction inflammatoire est plus importante avec un
Tyndall de l'humeur aqueuse dans 50% des cas et une hyalite qui peut
gêner l'examen du fond d'oeil. Le foyer est unique ou peut prendre
l'aspect d'une miliaire ou d'une nécrose diffuse.
Sont en faveur d'une toxoplasmose : un foyer sans
hémorragie retienne, un épaississement rétinien, des bords
de lésion mieux définis et plus régulier. L'angiographie
est caractérisée par une hypo fluorescence précoce, puis
une hyper fluorescence débutant en périphérie de la
lésion et s'étendant de façon centripète. La
lésion parait angiographiquement plus étendue que le foyer
observé au fond d'oeil.
Le diagnostic repose par ailleurs sur l'efficacité du
traitement (association pyriméthamine-sulfadiazine). Le diagnostic
différentiel doit être fait avec la rétinite à CMV,
la syphilis et la nécrose rétinienne.
3. Infections virales
Elles sont fréquentes, graves et sont à
l'origine de syndrome ou de maladies choriorétiniennes
d'individualisation récente.
- Rétinite à CMV :
Elle est la plus fréquente des infections virales
opportunistes (20 à 25%), rarement observée, quand le taux de CD4
est supérieur à 100/mm3. La rétinite à CMV survient
en général chez des patients ayant moins de 50/mm3 de CD4,
parfois aux alentours de 100/mm3 de CD4, exceptionnellement au-
19
dessus de 150/mm3 de CD4. Au cours de la maladie à CMV,
la rétine est la localisation la plus fréquente (80 %), suivie
par le tube digestif (10-15 %). Pour un patient ayant moins de 50/mm3 de taux
de CD4, le risque de développer une rétinite à CMV est de
42 % à 27 mois.
- Nécrose rétinienne virale :
Deux syndromes sont caractérisés par le
développement de plages de nécrose rétinienne : la
nécrose rétinienne aigue (syndrome ARN : Acute Retinal Necrosis)
et le syndrome PORN (Progressive Outer Retinal Necrosis). Observés avec
une fréquence croissante au cours du SIDA, mais également dans
d'autres circonstances (panvascularites). Ces deux syndromes seraient dus aux
même virus (HSV, VZV) ; leur présentation clinique exprimant
peut-être une différence d'immunodépression.
I.3.3. Atteintes neuro-ophtalmologiques
Il existe différentes causes neurologiques aux baisses
d'acuité visuelle chez les patients séropositifs pour le VIH. En
dehors des infections choriorétiniennes, les études ont
montré chez les patients une altération de l'ERG, une
altération de la vision des contrastes de type trytan, une diminution de
la sensibilité aux contrastes et des déficits
périmétriques. L'atteinte se situe au niveau des fibres optiques
(c'est le problème des nodules cotonneux), au niveau du nerf optique
(par cryptococcose méningée, par lymphome ou par
altération par le virus VIH lui-même). D'autre part, des troubles
neurologiques sont retrouvés cliniquement chez 40% et dans 70 à
80% des études anatomopathologiques. Les troubles visuels ou des
ophtalmoplégies peuvent être secondaires à une atteinte
cérébrale : leucoencephalite ou démence provoquée
directement par le VIH, une carcinomatose ou une infection opportuniste du SNC
par différent agent : toxoplasme, cryptocoque herpès.
I.3.4. Atteintes oculaires dues aux
traitements
Ce sont avant tout les traitements antituberculeux qui sont en
cause : la neurotoxicité de l'éthambutol et les uvéites
antérieures et postérieures apparaissent sous rifabutine
(donnée dans le traitement des mycobacterioses atypiques ou en cas
d'échec des autres antituberculeux).
20
I.3.5. Atteintes oculaires dans le cadre du syndrome de
reconstitution immunitaire (21)
Le syndrome de reconstitution immunitaire est un ensemble des
manifestations cliniques de nature inflammatoire survenant quelques semaines
après la mise en route d'un traitement antirétroviral,
habituellement chez un patient infecté par le VIH très
immunodéprimé.
Le SRI survient à la faveur de la restauration des
lymphocytes CD4, après réduction de la charge virale plasmatique,
le plus souvent chez des patients en cours de traitement d'une infection
opportuniste.
Le traitement antirétroviral entraîne une
reconstitution des réponses immunitaires, ce qui a permis une diminution
de la mortalité liée aux infections opportunistes. Cependant,
cette reconstitution peut parfois être pathologique et être
à l'origine d'un syndrome de reconstitution immunitaire (SRI) regroupant
l'ensemble des manifestations liées à la présence d'une
réponse immunitaire excessive dirigée contre des antigènes
d'un agent infectieux ou non infectieux. Les manifestations du SRI sont
polymorphes, son diagnostic est complexe. Il est observé avec la plupart
des agents infectieux responsables d'infections opportunistes, mais il regroupe
aussi des manifestations auto-immunes ou inflammatoires.
Des manifestations oculaires peuvent être
observées, surtout en cas d'infection à CMV, des uvéites
inflammatoires ont été également décrites chez des
patients traités pour une rétinite à CMV. L'uvéite
de reconstitution immunitaire se voit chez les patients VIH avec une
rétinite à cytomégalovirus pour laquelle ils
reçoivent un traitement. Cette uvéite apparaît lorsque le
taux de lymphocytes devient supérieur à 50 cellules/mm3,
permettant de suspendre le traitement d'entretien anti-CMV. La toxicité
oculaire se manifeste par l'apparition d'une vitrite, d'un oedème
maculaire, par la formation d'une membrane épi rétinienne ou la
survenue d'une cataracte.
21
II.1. TYPES ET PERIODE D'ETUDE
Nous avons réalisé une étude descriptive
à visée transversale, documentaire portant sur les fiches des
patients à sérologie VIH positive suivis au Service des Maladies
Infectieuses des Cliniques Universitaires de Kinshasa durant la période
allant de janvier 2002 à décembre 2015.
II.1 CADRE D'ETUDE
Notre étude a été réalisée
aux services des maladies infectieuses et d'ophtalmologie des Cliniques
Universitaires de Kinshasa (CUK).
II.2POPULATION D'ETUDE ET ECHANTILLON
II.3.1. Population d'étude
Nous avons pris en compte tous les cas d'infection à
VIH diagnostiqués et suivis ou hospitalisés au Service des
Maladies Infectieuses des Cliniques Universitaires de Kinshasa ayant
présentés ou non des plaintes oculaires durant la période
délimitée pour l'étude.
II.3.2. Echantillon
A. Taille et type de l'Echantillon
L'échantillon de notre étude était 67
patients du type exhaustif, cela veut dire que nous avons pris en compte tous
les dossiers médicaux des patients chez qui le diagnostic de l'infection
à VIH a été établi aux Cliniques Universitaire de
Kinshasa, ayant présentés ou non des plaintes oculaires durant la
période délimitée pour l'étude.
B. Critères de sélection
? Critères d'inclusion
Pour être inclus dans l'étude les patients de la
population cible devaient remplir les critères suivants :
- Avoir un diagnostic établi de l'infection à
VIH et être régulièrement suivi par le service des maladies
infectieuses durant la période délimitée pour
l'étude ;
22
- Avoir un dossier médical ou une fiche d'hospitalisation
qui atteste cette pathologie et contenant les paramètres
d'intérêt ;
- Être dûment enregistré dans le registre des
malades.
? Critère d'exclusion
Ont été exclus de l'étude:
- Les patients dont les dossiers médicaux n'étaient
pas complets.
- Tout patient ne répondant pas aux critères
d'inclusion sus mentionnés.
II.4. COLLECTE DES DONNEES
? Outil de collecte des
données
Nous nous sommes servis d'une « Fiche de collecte des
données » pour appréhender les informations
recherchées dans les dossiers des patients sélectionnés
pour l'étude.
? Techniques de collecte des
données
- Nous avons procédé à une revue
documentaire : en nous servant des registres des malades au bloc de
consultation. Ce qui nous a permis de répertorier les dossiers des
patients à sérologie VIH positive régulièrement
suivis par le Service des Maladies Infectieuses des Cliniques Universitaires de
Kinshasa.
? Variables d'intérêts
- Sociodémographiques :
âge, sexe, province d'origine, statut
matrimonial, profession, niveau d'étude et
nationalité.
- Cliniques : date de début des
symptômes du VIH, circonstances de
découverte du VIH, date de dépistage
sérologique, stade clinique au dépistage, prise en charge
ophtalmologique, infections opportunistes, plaintes oculaires et consultation
ophtalmologique.
- Paracliniques : taux de CD4
23
? Définitions
opérationnelles
- Pour les stades cliniques de l'infection à VIH, nous
avons utilisé la classification CDC de 1993 ainsi que celle de l'OMS
révisée de 2009.
- Pour le statut immunitaire, nous avons utilisé la
classification CDC de 1993 ainsi que celle de l'OMS révisée de
2010.
II.5TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
- En ce qui concerne le traitement des données, nous
avons procédé à un dénombrement manuel de toutes
les informations recueillies dans les dossiers des sujets d'études en
fonction des variables retenues dans notre Fiche de collecte des
données.
- Pour l'analyse des données, nous avons fait recours
à la statistique descriptive pour résumer sous forme de
fréquences et tableaux les informations recueillies auprès des
sujets d'étude. Nous avons calculé sur Microsoft Excel 2010,
quelques paramètres statistiques de tendance centrale et de dispersion
(le pourcentage, la moyenne, écart-type).
II.6CONSIDERATIONS ETHIQUES
Tout au long de notre collecte des données, nous avons
pu mettre en application quelques aspects éthiques de la recherche. Il
s'agit du principe de l'anonymat et du respect de la vie privée des
sujets d'études ainsi que celui de la confidentialité des
données recueillies.
II.7DIFFICULTES RENCONTREES
Le parcours pour la rédaction de ce travail
était jalonné de beaucoup d'obstacles ; entre autres la
difficulté de trouver des dossiers dûment remplis et contenants
les éléments recherchés.
24
III.1. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES
1. Age
Tableau I. Répartition des patients selon
l'âge
|
|
|
Tranche d'âge (ans) Effectif (ni)
|
%
|
22 - 28
29 - 35
|
6
13
|
9
19,4
|
36 - 42
|
17
|
25, 3
|
43 - 49
|
11
|
16, 4
|
50 - 56
|
13
|
19, 4
|
57 - 63
|
5
|
7, 5
|
64 - 70
|
2
|
3
|
Total
|
67
|
100
|
|
A la lumière de ce tableau, nous constatons que la
tranche d'âge de 36 - 42 ans est la plus touchée avec 25, 3 %
suivi de celles de 29 - 35 ans et 50 - 56 ans à des mêmes
proportions soit 19, 4 % chacune.
L'âge moyen des patients est de 42, 91 #177; 10, 75 ans
avec des extrêmes allant de 22 à 68 ans.
2. Sexe
Féminin
66% 34%
Masculin
Figure 1. Répartition des patients selon le
sexe
Il se dégage de cette figure que la majorité des
patients sont de sexe féminin avec 66 %. Le sexe ratio femme sur homme
est de 1, 91.
Il ressort de ce tableau que les célibataires
étaient majoritaires avec 37,3 % suivi des mariés avec 35, 7
%.
25
3. Province d'origine
Tableau II. Répartition des patients selon la
province d'origine
|
|
Province d'origine
|
Effectif (ni)
|
%
|
Bas- Congo
|
19
|
28,3
|
Bandundu
|
15
|
22,4
|
Kasaï Oriental
|
12
|
18
|
Equateur
|
7
|
10,4
|
Kasaï Occidental
|
7
|
10,4
|
Maniema
|
3
|
4, 5
|
Katanga
|
2
|
3
|
Kinshasa
|
1
|
1, 5
|
Nord-Kivu
|
1
|
1, 5
|
Province Orientale
|
0
|
0
|
Sud -Kivu
|
0
|
0
|
Total
|
67
|
100
|
|
Parmi les 67 patients, ceux ressortissants de la Province du
Bas-Congo étaient les plus nombreux avec 28,3 %, suivi des originaires
de la province du Bandundu avec 22, 4 %.
4. Statut matrimonial/Etat-civil
Tableau III. Répartition des patients selon le statut
matrimonial
Statut matrimonial Effectif (ni) %
Célibataire 25 37,5
Marié (e) 24 35,7
Veuf (ve) 12 18
Divorcée 6 9
Total 67 100
26
5. Profession
Tableau IV. Répartition des patients selon la
profession
|
|
Tranche d'âge (ans)
|
Effectif (ni)
|
%
|
Ménagère
|
27
|
40,1
|
Commerçant
|
11
|
16,4
|
Fonctionnaire
|
6
|
9
|
Couturière
|
4
|
6
|
Sans emploi
|
4
|
6
|
Autres
|
4
|
6
|
Chauffeur
|
3
|
4, 5
|
Elève/Etudiant
|
3
|
4, 5
|
Ingénieur civil
|
3
|
4, 5
|
Infirmière
|
2
|
3
|
Total
|
67
|
100
|
Autres : Mécanicien, pasteur, policier
Les femmes au foyer (ménagères)
représentaient la majorité avec 40, 1 %, suivies des
commerçants, soit 16, 4 %.
6. Niveau d'instruction
Tableau V. Répartition des patients selon le niveau
d'instruction
|
|
Niveau
d'instruction
|
Effectif (ni)
|
%
|
Analphabète
|
1
|
1,5
|
Primaire
|
7
|
10,4
|
Secondaire
|
46
|
68,7
|
Universitaire
|
13
|
19,4
|
Total
|
67
|
100
|
Nous constatons dans ce tableau que les patients avec un
niveau d'étude secondaire étaient plus nombreux, soit 68,7 %
suivi de ceux avec un niveau d'étude universitaire soit 19, 4 %.
27
7. Nationalité
Tableau VI. Répartition des patients selon la
nationalité
Nationalité Effectif (ni) %
Congolaise 67 100
Autres 0 0
Total 67 100
Tous les patients étaient de nationalité
congolaise. III.2. DONNEES ANAMNESTIQUES
1. Durée de l'évolution du VIH
Tableau VII. Répartition des patients selon la
durée de l'évolution du VIH (intervalle de 2 ans)
Durée d'évolution du VIH
|
Effectif (ni)
|
%
|
1 - 2
|
20
|
30
|
3 - 4
|
8
|
11,9
|
5 - 6
|
18
|
26,6
|
7 - 8
|
10
|
15
|
9 - 10
|
5
|
7,5
|
11 - 12
|
5
|
7,5
|
13 - 14
|
1
|
1,5
|
Total
|
67
|
100
|
Il ressort de ce tableau que 30 % des patients
présentaient une durée d'évolution du VIH entre 1 - 2 ans,
suivi de 26,6 % pour une durée de 5 - 6 ans. La durée moyenne de
l'évolution du VIH est de 5, 07 #177; 3, 41 ans avec des extrêmes
de 1 à 13 ans.
28
2. Circonstances de découverte du VIH
Tableau VIII. Répartition des patients selon les
circonstances de découverte du VIH
Circonstance de découverte
|
Effectif (ni)
|
%
|
Complications
|
|
|
gastroentérologiques
|
15
|
22,4
|
Fièvre au long cours
|
15
|
22,4
|
Complications broncho-
|
|
|
pulmonaire
|
14
|
21
|
Amaigrissement
|
14
|
21
|
Test sérologique
|
7
|
10,4
|
Eruption cutanée prurigineuse
|
4
|
6
|
Atteinte ophtalmologique
|
3
|
4, 5
|
Don de sang
|
2
|
3
|
Zona intercostale
|
1
|
1, 5
|
|
Ce tableau nous montre que les complications
gastroentérologiques et la fièvre au long cours
représentaient chacune 22,4% des circonstances de découverte.
L'atteinte ophtalmologique a été la circonstance de
découverte chez 4, 5 % des patients.
3. Stade clinique au dépistage
Tableau IX. Répartition des patients selon le stade
clinique au dépistage
Stade clinique au dépistage Effectif (ni)
%
Stade I 4 6
Stade II 6 9
Stade III 17 25
Stade IV 40 60
Total 67 100
Le diagnostic sérologique de l'infection à VIH
réalisé au stade IV de l'OMS était le plus
rencontré avec 60 % des patients et au du stade III avec 25 % d'entre
eux.
29
4. Statut immunitaire au dépistage
74,6 %
4,4 %
3 %
18 %
Non significatif > 500 Moyen 350 - 499 Important 200 - 349
Sévère < 200
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
0
Figure 2. Répartition des patients selon le statut
immunitaire
Cette figure montre que la majorité des patients, soit
74,6% avaient un taux de CD4 ? 200 mm3 correspondant à un
déficit immunitaire sévère. La valeur moyenne du taux de
CD4 au dépistage était de 160,45 #177; 138,16 / mm3
avec des extrêmes allant de 2 à 86/mm3.
5. Traitement Antirétroviral
Tableau X. Répartition des patients selon le
traitement trithérapie ARV
|
Traitement antirétroviral
|
Effectif (ni)
|
%
|
Oui Non
|
54
13
|
80, 6
19, 4
|
Total
|
67
|
100
|
ARV.
La majorité des patients soit 80,6 % patients
étaient sous trithérapie
30
6. Prophylaxie au cotrimoxazole
Tableau XI. Répartition des patients selon la
prophylaxie au cotrimoxazole
Prophylaxie au cotrimoxazole
|
Effectif (ni)
|
%
|
Oui
|
54
|
80, 6
|
Non
|
13
|
19, 4
|
Total
|
67
|
100
|
La prophylaxie au Bactrim a concerné 80, 6 % des patients.
III.3. DONNEES CLINIQUES
1. Infections opportunistes
67,2%
Oui Non
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Oui Non
32,8%
Figure 3. Répartition des patients selon les
infections opportunistes
Il ressort de cette figure que la majorité des patients
soit 67,2 % ont présenté des infections opportunistes.
Il se dégage de cette figure que 40 % des patients ont
présenté des plaintes oculaires.
31
2. Types d'infections opportunistes
Tableau XII. Répartition des patients selon les types
d'infections opportunistes
Type d'infections opportunistes
|
Effectif (ni)
|
%
|
Candidose buccale
|
20
|
30
|
Tuberculose pulmonaire
|
12
|
18
|
Prurigo de l'adulte
|
12
|
18
|
Toxoplasmose
|
9
|
13,1
|
Cryptococcose
|
7
|
10,4
|
Cryptosporidiose
|
5
|
7, 5
|
Pneumocystose
|
1
|
1, 5
|
Zona ophtalmique
|
1
|
1, 5
|
Total
|
67
|
100
|
|
Ce tableau nous montre que la candidose buccale était
l'infection opportuniste la plus rencontrée, soit 30 %, suivie de la
tuberculose et du prurigo de l'adulte avec 18 % chacun.
3. Plaintes oculaires
100
90
80
70
60 %
60
40 %
50
Oui Non
40
30
20
10
0
Oui Non
Figure 4. Répartition des patients selon la
présence des plaintes oculaires
32
4. Plaintes oculaires selon le sexe
26%
74%
Femme Homme
Figure 5. Répartition des patients avec plaintes
oculaires selon le sexe
Cette figure nous montre une prédominance
féminine, soit 74 % parmi les patients avec plaintes oculaires.
5. Plaintes oculaires selon l'âge
Tableau XIII. Répartition des Patients avec plaintes
oculaires selon l'âge
Tranche d'âge (ans)
|
Effectif (ni)
|
%
|
|
25
|
- 31
|
2
|
7,
|
4
|
32
|
- 38
|
5
|
18,
|
5
|
39
|
- 45
|
9
|
33,
|
4
|
46
|
- 52
|
5
|
18,
|
5
|
53
|
- 59
|
3
|
11,
|
1
|
60
|
- 69
|
2
|
7,
|
4
|
67
|
- 73
|
1
|
3,
|
7
|
Total 27 100
Il ressort de ce tableau que la tranche d'âge de 39-45
ans est la plus touchée avec 33,4 %, suivi de celles de 32-38 ans et
46-52 ans à des mêmes proportions soit 18,5 % chacune. L'âge
moyen des patients avec plaintes oculaires est de 44,74 #177; 10,86 ans avec
des extrêmes allant de 25 à 68 ans.
33
6. Types de plaintes oculaires
Tableau XIV. Répartition des patients selon
les types des plaintes oculaires
Types de plaintes oculaires Effectif (ni) %
Vision floue 14 52
Douleur oculaire 10 37
Larmoiement 6 22,2
OEdème palpébral 4 15
Baisse de l'acuité visuelle 2 7,4
Ptose palpébrale 2 7,4
1 3,7
Lésions vésiculeuses périorbitaires
Photophobie 1 3,7
De ce tableau ressort que 52 % de plaintes oculaires
consistaient en une vision floue, suivi de douleur oculaire avec 37 %.
7. Plaintes oculaires selon les stades
cliniques
Tableau XV. Répartition des plaintes oculaires selon
les stades cliniques
Plaintes oculaires Stade I Stade II Stade III Stade
IV
Pas de plaintes
Vision floue 1 5 8
Douleur oculaire 2 3 4
OEdème palpébral 1 1
Lésions vésiculeuses périorbitaires
Larmoiement 1 4
Photophobie Baisse de l'acuité visuelle
Ptose palpébrale 1 1
Total 2 4 10 19
1
2
Ce tableau montre que les plaintes oculaires se rencontrent
à tous les stades cliniques de la classification de l'OMS, mais beaucoup
plus au stade IV et III.
Parmi les patients avec plaintes oculaires, 26 % ont eu une
consultation au service d'ophtalmologie.
34
8. Plaintes oculaires en fonction du statut
immunitaire
Non significatif > Moyen 350 - 499 Important 200 -
Sévère < 200
500 349
100
|
|
|
|
90
|
|
|
|
80
|
|
|
|
70
|
|
|
|
60
|
|
|
|
50
|
|
|
|
40
|
|
|
|
30
|
|
|
|
20
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
0
|
%
|
0 %
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11,1 %
Non significatif > 500 Moyen 350 - 499 Important 200 - 349
Sévère < 200
88,9 %
Figure 6. Répartition des plaintes oculaires selon le
statut immunitaire
De cette figure ressort que la majorité des patients
avec plaintes oculaires soit 88,9 % avait un déficit immunitaire
sévère.
9. Consultation ophtalmologique
100
90
80
74 %
70
60
50
40
Oui Non
26 %
30
20
10
0
Oui Non
Figure 7. Répartition des patients selon la
consultation ophtalmologique
35
10. Pathologie diagnostiquée
Tableau XVI. Répartition des patients selon la
pathologie diagnostiquée
Pathologie diagnostiquée Effectif (ni)
%
Oedème papillaire/PEIC 2 29
Choriorétinite (parasitaire) 1 14,2
Kératite d'exposition 1 14,2
Zona ophtalmique 1 14,2
Carcinome oculaire 1 14,2
Glaucome 1 14,2
Total 7 100
Parmi les patients ayant bénéficié d'une
consultation ophtalmologique, l'oedème papillaire sur hypertension
intracrânienne a été diagnostiqué chez deux patients
(29 %).
11. Prise en charge ophtalmologique
Tableau XVII. Répartition des patients selon la prise
en charge ophtalmologique
Prise en charge ophtalmologique
|
Effectif (ni) %
|
Aucun 3 42,6
Collyres 2 29
Anticancéreux 1 14,2
Autres 1 14,2
Total 7 100
Autres : Pommade, déxaméthasone
De ce tableau, nous constatons que 42, 6 % des patients ayant
consulté n'ont reçu aucun traitement, suivi de ceux qui
étaient sous collyres avec 29 %.
36
IV.1. CARACTERISTIQUES
SOCIODEMOGRAPHIQUES
IV.1.1. L'âge
Dans notre étude, la tranche d'âge la plus
touchée est de 36-42 ans avec 35,3 %. L'âge moyen des patients est
de 42,91 #177; 10,75 ans avec des extrêmes allant de 22 à 68 ans,
ce qui est un peu proche de celui trouvé par EBANA M. et al dans une
étude similaire au Cameroun qui était de 38,9 #177; 10,3 ans avec
des extrêmes allant de 22 à 69 ans (22).
IV.1.2. Le sexe
Nous avons observé dans notre étude, une
prédominance féminine avec 66 % et un sexe ratio femme sur homme
de 1,91. Ceci avoisine les résultats de l'EDS-RDC de 2007 avec un ratio
femme sur homme de 1,78 (23). Dans une étude similaire au Mali TOGO M. a
trouvé une prédominance féminine à 61,8 % et un
sexe ratio de 1,8 en faveur des femmes (10).
Cette prédominance féminine rejoint la tendance
globale constatée par l'EDS-RDC de 2007 et pourrait s'expliquer par une
forte probabilité de la transmission dans le sens homme-femme
plutôt que dans le sens femme-homme ainsi que du taux élevé
de couverture du test du VIH chez les femmes. A cela s'ajoute également
la pratique de la polygamie dans nos milieux et de multiplicité des
partenaires sexuels.
Par contre Mansouri El. Y. et al dans leur étude au
Maroc ont trouvé une prédominance masculine avec 73 % et un sexe
ratio de 2,70 en faveur des hommes (24).
IV.1.3. Statut social
Dans notre série, les femmes au foyer
(ménagères) représentent la majorité avec 40,1 %,
suivi des commerçants soit 16,4 %. Ces résultats ne sont pas en
contradiction avec ceux de l'EDS-RDC de 2007 qui d'une manière globale
faisaient état d'une prévalence élevée du VIH chez
les femmes que les hommes, cela quel que soit la caractéristique
socioéconomique considérée.
37
La même observation a été faite par TOGO
R. dans laquelle les femmes ménagères venaient en tête avec
38,2 % suivi également des commerçants avec 21,8 % (10).
Les patients de niveau d'étude secondaire
étaient majoritaires avec 68,7 %.
IV.2. DONNEES ANAMNESTIQUES ET
CLINIQUES
IV.2.1. Durée de l'évolution de l'infection
à VIH
Dans notre série, la durée moyenne de
l'évolution de l'infection à VIH était de 5,07#177; 3,41
ans avec des extrêmes allant de 1 à13 ans. Nos résultats
diffèrent de ceux de TOGO R. qui a trouvé en première
position, une durée inférieure à 5 ans.
IV.2.2. Stade clinique de l'infection à VIH
Nos résultats montrent que le stade clinique IV de la
classification de l'OMS venait au premier plan avec 60% ; ce qui correspond
selon la littérature au stade de SIDA maladie.
IV.2.3. Traitement antirétroviral et prophylaxie
au Cotrimoxazole
Dans notre étude, plus de 80% des patients
étaient sous trithérapie ARV et prophylaxie au cotrimoxazole.
Bien que peu d'études aient été réalisées
sur cet aspect, nous reconnaissons néanmoins la part non
négligeable de ces traitements dans la survenue du syndrome de
reconstitution immunitaire pouvant expliquer l'apparition des plaintes
oculaires.
Dans notre série, la totalité des patients ayant
présentés des plaintes oculaires étaient sous traitement
antirétroviral et prophylaxie au bactrim.
38
IV.2.4. Plaintes oculaires et statut immunitaire au
dépistage
Le taux de CD4 chez 74,6 % des patients dans notre
étude était inférieur à 200 / mm3
correspondant au déficit immunitaire sévère. Ce taux
était noté chez 84,1% des patients dans l'étude faite par
KONE et al. au Mali et chez 82,5% des patients dans l'étude de EBANA M.
et
coll. au Cameroun (25, 22).
Il est important de signaler que les plaintes oculaires sont
présentes à tous les stades de la maladie ; cependant avec une
prédominance selon que le taux de CD4 est plus bas. Ceci s'expliquerait
par l'immunodépression qui caractérise les stades avancés,
exposant l'oeil au même plan que d'autres organes avec l'apparition
simultanée des plaintes oculaires et les infections opportunistes.
IV.2.5. Fréquence des plaintes
oculaires
Dans notre observation, 40% des patients ont
présentés des plaintes oculaires ; ce qui est
légèrement bas par rapport à la littérature (70
à 100%) et à d'autres séries africaines ; ceci pourrait
s'expliquer au fait que la majorité de nos patients n'ayant pas
réalisé des examens ophtalmologiques, d'autres atteintes
oculaires asymptomatiques n'ont pu être décelées et que la
plupart de dossiers ne sont pas correctement remplis et la majorité des
patients sont perdus de vue car ne sachant pas le lien entre leur maladie et
les complications oculaires, préfèrent trouver ailleurs la
solution à leurs problèmes oculaires (tradipraticiens et
autres).
Au Mali, THERA JP (18) & al et KONE & coll. (25) ont
trouvés respectivement 81,6% et 61,9%.
Notons que cette fréquence est appelée à
augmenter avec l'amélioration constante de l'accès aux
traitements antirétroviraux, qui prolonge l'espérance de vie des
patients avec VIH/SIDA ; car certains auteurs ont souligné que la
rareté des complications oculaires du VIH/SIDA chez l'Africain
était liée entre autres à l'absence ou à
l'inaccessibilité des traitements antirétroviraux à la
base d'une mortalité précoce avant même l'apparition des
certaines complications dont celles oculaires (11).
39
Signalons également que le traitement
antirétroviral entraînant une reconstitution des réponses
immunitaires, a permis une diminution de la mortalité liée aux
infections opportunistes. Cependant, cette reconstitution peut parfois
être pathologique et être à l'origine d'un syndrome de
reconstitution immunitaire avec atteinte oculaire.
IV.2.6. Types de plaintes oculaires
Les résultats de notre étude ont montré
au premier plan en ce qui concerne les plaintes oculaires : la vision floue
avec 52% suivi de la douleur oculaire avec 37% et du larmoiement avec 22,2
%.
IV.2.7. Consultation ophtalmologique et pathologie
diagnostiquée
Dans notre série, seul 26 % des patients avec VIH ont
pu consulter au service d'ophtalmologie. Ceci est sans doute lié au
manque des moyens financiers car la plupart de ces patients sont pris en charge
par leurs familles et dans une certaine mesure au manque de collaboration entre
les services dans la prise en charge des patients.
L'oedème papillaire était l'atteinte la plus
diagnostiquée dans notre série avec 29% ; ce qui s'expliquerait
par la fréquence élevée des cas d'hypertension
intracrânienne liés à plusieurs infections opportunistes
(toxoplasmose cérébrale, cryptococcose méningée,
sarcome de Kaposi, etc.)
40
Cette étude a été menée dans le
but d'évaluer la fréquence et les types des plaintes oculaires
présentées par les patients avec infection à VIH/SIDA
suivis ou hospitalisés aux services des maladies infectieuses des
Cliniques Universitaires de Kinshasa durant la période allant de janvier
2002 à décembre 2015.
Elle a porté sur une population cible de 67 patients
avec infection à VIH/SIDA qui ont été choisis en fonction
des critères préétablis.
Cette étude montre une fréquence non
négligeable des plaintes oculaires qui était de 40 % ; ce qui est
un peu bas par rapport à certaines séries africaines.
Les plaintes les plus enregistrés étaient la
vision floue avec 52 %, suivie de la douleur oculaire avec 37 % et du
larmoiement avec 22,2 %.
La tranche d'âge ayant le plus présentée
des plaintes oculaires est celle de 39 à 45 ans avec 33,4 %. L'âge
moyen des patients avec plaintes oculaires est de 44,74 #177; 10,86 ans avec
des extrêmes allant de 25 à 68 ans. On note une
prédominance féminine avec 74% et un ratio femme sur homme
à 3.
Ces plaintes sont d'autant plus fréquentes que le taux
de CD4 est bas et aux stades avancés (III et IV) de la classification de
l'OMS. Leur survenue est concomitante avec celle d'autres infections
opportunistes (dans notre série 85,2 % des patients avec plaintes
oculaires présentaient d'autres infections opportunistes) ; 74,6 % de
patients avaient un taux de CD4 ? 200/ mm3 correspondant au
déficit immunitaire sévère.
Seul 26% des patients avec infection à VIH/SIDA ont pu
consulter au service d'ophtalmologie et l'oedème papillaire était
l'atteinte oculaire la plus diagnostiquée dans notre série avec
29 %.
41
A l'issue de cette étude, il importe pour nous de
formuler les recommandations suivantes :
1. Aux autorités politiques
- De procéder à la mise en place d'antennes
ophtalmologiques dans les différents centres de prise en charge des
personnes vivant avec le VIH/SIDA ;
- De mobiliser les ressources nécessaires pour
faciliter la prise en charge ophtalmologique et les examens
complémentaires qui aideront à diagnostiquer certaines
pathologies oculaires au cours de l'infection à VIH/SIDA.
2. Aux personnels soignants
- Une étroite collaboration entre les services
d'ophtalmologie et des maladies infectieuses en vue de préserver au
maximum la vision des patients infectés par le VIH/SIDA.
3. Aux chercheurs scientifiques
- Des études avec un échantillon plus grand
pourront probablement nous situer sur la fréquence des lésions
oculaires chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA dans notre population.
4. Aux personnes vivant avec le VIH/SIDA
- Une bonne observance de traitement antirétroviral
- De consulter fréquemment en ophtalmologie afin de
prévenir dans la mesure du possible les complications oculaires.
42
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174 p
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29. http: //www.Médecine. Ups-tlse/DCEMZ/MODULE7/Item
76MSP/Global 76-MSP pdf.
AN NEXES
1
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES
I. CARACTERSISTIQUES SOCIO DEMOGRAPHIQUES
- Sexe : M F
- Age :
- Province d'origine :
- Etat civil : Célibataire
|
|
|
|
|
|
Veuf/veuve
|
Divorcé/e
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- Profession :
- Niveau d'étude : Analphabète
primaire secondaire
Universitaire
- Nationalité : Congolaise Autres
II. DONNEES ANAMNESTIQUES
- Date de début des symptômes du
VIH :
- Circonstances de découverte du VIH :
Atteinte ophtalmologique Complication broncho-pulmonaire
Complication gastroentérologique
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Fièvre au long cours
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Amaigrissement Examen sérologique de dépistage Don
de sang
Autres (préciser) :
- Date de dépistage sérologique :
- Stade clinique au dépistage : Stade 1
Stade 2
Stade 3 Stade 4
- Taux de CD4 au dépistage :
- Statut immunitaire au dépistage :
- Prise en charge : Sous trithérapie Oui
Non
Non
Sous bactrim Oui
Sous anticancéreux Oui Non
Sous corticothérapie Oui Non
2
Non
III. DONNEES CLINIQUES
- Infections opportunistes : Oui
Si Oui préciser :
- Plaintes oculaires : Oui Non
Si oui : La (les) quelle (s) . Moment de survenue : Au
diagnostic
Avant début ARV Après début ARV
Taux de CD4 à ce moment :
Non
- Consultation ophtalmologique : Oui Si Oui :
Date :
Pathologie(s) diagnostiquée(s) :
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