I.3. ETUDES ANTERIEURES
Plusieurs études ont été
réalisées concernant les maladies hydriques, parmi elles, trois
ont retenu particulièrement notre attention :
I.3.1. Etude de NTEMBUE MUAMBI (2013)
Cette étude a porté sur la problématique
de l'approvisionnement en eau et son impact sur les maladies d'origine hydrique
dans la ville de Mwene- Ditu en RDC. Le but était de fournir d'une part
des informations à la population sur la qualité de l'eau produite
par la REGIDESO Mwene-Ditu, les maladies dues à l'utilisation des eaux
de risque Pour y parvenir, il se assigné les objectifs
spécifiques suivants :
- vérifier le respect des conditions hygiéniques
de l'eau de boisson et de cuisine ;
- déterminer l'impact de l'eau consommée sur les
maladies d'origine hydrique.
Pour atteindre le but que nous nous sommes fixés, il
nous a été indispensable de procéder par la Méthode
d'observation descriptive. Il s'agit d'une description comparative des
données essentiellement quantitatives et qualitatives.
Les résultats obtenus relèvent que la
détermination de l'impact de l'eau consommée sur les maladies
d'origine hydriques : cas de la Zone de Santé de MweneDitu :
paludisme simple 44156 cas, soit 45,8%, paludisme grave : 16888 cas, soit
17,5%, IRA : 7568 cas, soit 7,8%, méningite : 24 cas, soit
0,02%, rougeole : 3 cas, soit 0,003%, amibiase intestinale : 7869
cas, soit 8,1%, diarrhée sanglante 16 cas, soit 0,01%, diarrhée
simple 9063 cas, soit 9,4%, fièvre typhoïde : 8624 cas, soit
8,9%, tétanos néonatale : 6 cas, soit 0,006%, et la
schistosomiase représente 432 cas, soit 0'4% (Sources : rapport
épidémiologique de la ZS de Mwene-Ditu).
Il a conclu son étude en disant : vu les
difficultés innombrables que traversent la REGIDESO Mwene-Ditu et
l'augmentation de la population, nous nous permettons de conclure que le
septième objectif du millénaire pour le développement
(OMD) ne sera pas atteint d'ici l'an 2015 pour la ville de Mwene-Ditu.
I.3.2. Etude de TUBAYA BULELE(2007)
Ce travail cadre avec les facteurs de risques du
choléra dans le district sanitaire de Lubumbashi. Son but visé
est était celui de contribuer à l'amélioration de
l'état de santé de la population par la réduction de la
morbidité et de la mortalité due au cholera.
Ainsi, il s'est assigné les objectifs
spécifiques suivants :
1) Déterminer les facteurs de risque du choléra
;
2) Proposer une stratégie adéquate de lutte. Son
hypothèse a été émise de la manière
suivante : Plusieurs types de facteurs de risque sont impliqués
dans le choléra.
Il peut s'agir d'une condition biologique (sexe, âge),
d'une pathologie, d'une habitude de vie (tabac, régime alimentaire),
d'un environnement (pollutions, conditions de travail), d'une
caractéristique socio-économique (profession, statut matrimonial,
revenu).
Pour apprécier le poids de chaque facteur de risque sur
la survenue du choléra à Lubumbashi, nous avons choisi une
étude analytique cas-témoin comme type d'étude comme
méthode.
Il est arrivé à présenter les
résultats ci-après : En ce qui concerne l'âge des
patients, il s'observe que l'âge moyen des sujets affectés par le
cholera est de 21,9/177;16,5 ans. Pour certains auteurs, l'âge moyen
était de 27 ans et 8 mois à Madagascar en 2001. Cependant, une
étude sur les facteurs de propagation de l'épidémie de
choléra au Mali en 2003, l'épidémie a touché tous
les âges à partir de 1 an avec une prédominance de la
tranche d'âge de 20 ans qui semble être la plus mobile dans ces
régions.
L'âge médian est de 24 ans. De même notre
étude a montré que l'âge minimal est de 1 an et que
l'âge le plus touché est celui des enfants de 10 ans et
l'âge médian est de 19 ans. Dans une étude effectuée
en Inde, la moitié des cas étaient des enfants des moins de 10
ans. En 2004, une étude réalisée à Dakar a
montré que l'âge moyen était de 30 ans (30). Il
découle de ces constatations que l' 'âge des sujets susceptibles
d'être frappés par le cholera est variable d'un pays à un
autre.
S'agissant du sexe, les études
précédentes de Madagascar et de Dakar ont donné
respectivement les sex ratio de 1 et 1,33 .Notre étude a trouvé
un sex ratio de 1,43. Cela traduit que les hommes ont 1,43 fois plus de risque
de contracter le cholera que les femmes (28,30). Dao et coll. ont trouvé
que le sex ratio est de 1,03 en faveur des hommes dans une étude
effectuée au Mali en 2005 (26). Dans tous les cas, nous avons
trouvé qu'il y a une surreprésentation des hommes sauf au
Madagascar qui peut également faire l'objet d'une étude
ultérieure.
Il se résume en soulignant : notre étude a
détecté les facteurs suivants comme favorisant la propagation du
choléra à Lubumbashi :
- Contact avec un malade cholérique ;
- Manque de système d'évacuation des
déchets ;
- Manque d'eau courante et du savon pour se laver les mains
avant les repas et après les selles ;
- Manque des latrines hygiéniques ;
- Absence de traitement de l'eau destinée à la
boisson ;
- Consommation des aliments exposés au bord de la route
par les vendeuses ;
- Consommation des fruits, tubercules et aliments crus ;
- Conservation de l'eau de boisson dans un récipient
avec un collet non étroit ;
- Analphabétisme ;
- Consommation de l'eau de puits. Nous avons retenu cette
étude antérieure de TUBAYA BULELE (2007), par ce que le
choléra est une maladie virale d'origine hydrique.
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