MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
REPUBLIQUE DU MALI
Un Peuple -Un But -Une Foi
|
INSTITUT POLYTECHNIQUE RURAL DE FORMATION
ET DE RECHERCHE APPLIQUEE (IPR/IFRA) DE KATIBOUGOU
|
|
CENTRE DU RIZ POUR L'AFRIQUE (AfricaRice). La Station
Régionale du Sahel d'AfricaRice, N'diaye, B.P.96, Saint Louis,
Sénégal
|
TEL: (223) 2126 20 12; FAX : (223)2126 25 04
Site :
www.ipr-ifra.org; E-mail :
ipr-ifra@ipr-
ifra.org
TEL : (+221) 339626441 ; FAX : (+221) 339626491 Site :
www.AfricaRice.org ; E-mail :
AfricaRice-Senegal@cgiar.org
Décembre 2014
Gestion intégrée des engrais
minéraux et
des résidus de récolte dans un
système de
production intensif de riz-riz-blé au
Sahel
Mémoire de Fin de Cycle
Présenté par Joseph Sékou B. DEMBELE pour
l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de l'IPR/IFRA de
Katibougou
Spécialité : Agronomie
DIRECTEUR DE MEMOIRE CO-DIRECTEUR
Dr Boubié Vincent BADO Chercheur principal, AfricaRice
|
Pr. Mahamoudou FAMANTA Enseignant chercheur à l'IPR/IFRA,
Katibougou
|
i
Table des matières
Dédicace v
Remerciements vi
Sigles et abréviations viii
Liste des tableaux x
Liste des figures xi
Liste des annexes xii
Résumé xiii
Abstract xiv
1. INTRODUCTION 1
2. MILIEUX D'ETUDES ET STRUCTURE D'ACCUEIL 4
2.1. Présentation des Milieux d'études
4
2.1.1. Fanaye 4
2.1.1.1. Situation géographique 4
2.1.1.2. Population et superficie 4
2.1.2. Ndiaye 4
2.1.2.1. Situation géographique 4
2.1.2.2. Population et superficie 5
2.1.3. Milieu physique 5
2.1.3.1. Relief 5
2.1.3.2. Hydrographie 5
2.1.3.3. Climat 5
2.1.3.4. Sol 6
2.1.3.5. Végétation 6
2.2. Présentation de la Structure d'accueil
6
2.2.1. Historique du centre : 6
2.2.2. Structure : 7
2.2.3. Programme de recherche AfricaRice : 7
2.2.4. Laboratoire Sol-Eau-Plante : 7
2.2.5. Activités 8
2.2.5.1. Analyses 8
2.2.5.2. Activités de recherche 8
ii
2.2.5.3. Ressources humaines 8
2.2.6. Mission de la structure d'accueil 8
2.2.7. Atouts 8
2.2.8. Acquis : 9
3. ÉTAT DES CONNAISSANCES 10
3.1. Généralités sur le riz
10
3.1.1. Origine et évolution 10
3.1.2. Importance du riz 10
3.1.3. Morphologie 11
3.1.4. Phase végétative 12
3.1.5. Phase reproductive 12
3.1.6. Phase de maturation 13
3.1.7. Ecologie 13
3.2. Généralités sur le blé
14
3.2.1. Origine et évolution : 14
3.2.2. Morphologie : 14
3.2.3. Cycle Végétatif : 15
3.3.4. Période de reproduction 15
3.3.5. Période de maturation 15
3.3.6. Ecologie 16
3.3.7. Utilisations du blé : 17
3.3. Généralités sur les engrais
minéraux et organiques 17
3.3.1. Engrais minéraux 18
3.3.1.1. L'azote : 18
3.3.1.2. Phosphore 18
3.3.1.3. Potassium 19
3.3.2. Engrais organiques 19
3.3.2.1. Paille de blé 19
3.3.2.2. Composition de la paille de blé 20
3.4. Systèmes de culture 20
4. ETUDE PRATIQUE 21
4.1. Description de l'essai 21
4.1.1. Objectifs 21
iii
4.1.2. Matériel et méthodes 21
4.1.2.1. Matériel 21
4.1.2.1.1. Site et Sol d'implantation de l'essai 21
4.1.2.1.2. Matériel végétal 22
4.1.2.1.3. Engrais utilisés 22
4.1.2.2. Méthodes 23
4.1.2.2.1. Facteurs étudiés 23
4.1.2.2.2. Dispositif expérimental 23
4.1.2.2.3. Enfouissement de la paille de blé : 23
4.1.2.2.4. Traitements 23
4.1.2.2.5. Dimensions des parcelles : 23
4.1.2.2.6. Paramètres observés 23
4.1.2.2.7. Plan de masse 26
4.2. Conduite de l'essai 27
4.2.1. Mise en place de la pépinière du riz
27
4.2.2. Préparation du terrain 27
4.2.3. Prélèvements et analyses des
échantillons de sol 27
4.2.4. Repiquage du riz 28
4.2.5. Fertilisation minérale 28
4.2.6. Entretiens de l'essai 30
4.2.7. Données climatiques des deux sites
d'étude 30
4.2.8. Méthode d'analyse statistique des données
32
4.3. Résultats et discussions 33
4.3.1. Caractéristiques chimiques du sol de Ndiaye et
de Fanaye 33
4.3.2. Caractéristiques chimiques de sol des essais
avant la mise en place du blé 34
4.3.3. Caractéristiques chimiques du sol des essais
avant la mise en place du riz 34
4.3.4. Effet de l'enfouissement de la paille de blé
(essai 1) sur les caractéristiques
chimiques du sol de Ndiaye et de Fanaye 35
4.3.5. Résultats de l'analyse de variance des
paramètres observés 35
4.3.6.1. Cycle du riz 37
4.3.6.1.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1) 37
4.3.6.1.2. Parcelles sans paille de blé (Essai 2) 37
4.3.6.2.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1) 39
iv
4.3.6.2.2. Parcelles sans paille de blé (Essai 2) 40
4.3.6.3. Rendement paille riz 40
4.3.6.3.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1) 41
4.3.6.3.2. Parcelles sans paille de blé (Essai 2) 41
4.3.6.4. Rendement grain riz 42
4.3.6.4.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1) 42
4.3.6.4.2. Parcelles sans paille de blé (Essai 2) 43
5. CONCLUSION ET SUGGESTIONS 45
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 48
ANNEXES xv
v
Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
A la mémoire de mes frères disparus : Jean Paul
Filifing DEMBELE, Jean Filifing DEMBELE et Emmanuel Fodé DEMBELE que
leurs âmes reposent en paix ;
A mon père Paul Fakourou DEMBELE et à ma
mère Fanta KAMISSOKO qui, sans leur soutien, leur engagement et leur
bénédiction, n'aurait certainement pas pu être entrepris et
achevé ce travail.
vi
Remerciements
Je remercie DIEU, le tout puissant, le Clément, le
Miséricordieux qui m'a permis de suivre cette formation.
C'est un agréable plaisir pour moi de remercier tous
ceux qui ont contribué de près ou de loin à cette
formation. L'établissement d'une liste exhaustive me paraît
délicat. Cependant, qu'il me soit permis d'adresser mes sincères
remerciements tout particulièrement à :
? AfricaRice, pour nous avoir accordé une bourse
d'étude de fin de cycle et à l'UEMOA pour son soutien financier
à travers son programme d'appui aux centres d'excellence
régionaux (PACER) ;
? Dr Boubié Vincent BADO, Représentant
Régional du Centre du riz pour l'Afrique et notre Directeur de
mémoire, pour nous avoir accueillis dans sa structure, qui après
m'avoir accepté comme stagiaire sans hésiter, n'a
ménagé aucun effort pour la réussite de ce stage et ce
malgré ses multiples occupations. Qu'ils trouvent ici, lui et sa famille
l'expression de ma profonde gratitude ;
? Au Professeur Mahamoudou FAMANTA, Enseignant Chercheur
à l'IPR/IFRA de Katibougou et Directeur Général de ladite
Institution, qui a accepté de codiriger ce mémoire. Nos
discussions enrichissantes et ses conseils pratiques m'ont beaucoup
apporté sur l'ensemble du travail ;
? Mr Valère MEL, pour sa disponibilité et
l'encadrement qu'il nous a apporté tout au long du stage. Merci pour ton
amitié, tes suggestions constructives et l'intérêt que tu
as toujours porté à mon travail ;
? Dr Karim TRAORÉ et sa famille, pour leur joie de
vivre qu'ils ont su nous communiquer, leur soutien, leur disponibilité,
et leurs conseils ;
? Dr Mamadou Kabirou NDIAYE et sa famille, pour leur soutien,
leur disponibilité, et leurs conseils ;
? Dr Koffi DIAMAN et Dr Alpha BALDE, pour leurs
disponibilités, leurs encouragements et leurs conseils avisés
;
? Mrs Djibril SAGNA, Maguette DIOUF, Mme Anna MBENGUE, Mr TOP,
Diaga, Khady DIALLO, je leur rends un grand hommage pour leur soutien et
assistance tant au laboratoire que sur le terrain ;
? Mr. Samba Soulé BA et à tout le personnel de
AfricaRice plus particulièrement à Mr Souleymane GAYE et Mr
Abdoulaye SOW ;
? La Direction et le corps professoral de L'IPR/IFRA de
Katibougou pour son entière disponibilité et les efforts
déployés pour la réussite de ma formation ;
? Je ne saurais terminer sans rendre un vibrant hommage
à ma tante Elisabeth BALLO, à mes frères à mes
soeurs et à tous les ressortissants de Baguita à Bamako. Merci
pour leur fraternité et qu'ils soient assurés de ma profonde et
sincère reconnaissance.
? Je remercie aussi mes camarades stagiaires de l'UEMOA et
tous les étudiants ingénieurs de la promotion 2011-2014 de
L'IPR/IFRA de Katibougou, plus particulièrement Sékou Armand
SANOGO et Seydou BERTHE.
Je suis enfin reconnaissant envers tous ceux ou toutes celles
qui de prêt ou de loin m'ont apporté leur appui de quelque forme
que ce soit dans ma formation
vii
Que la bénédiction de Dieu soit sur vous
tous, Amen !
viii
Sigles et abréviations
uS/Cm : micro siemens par
centimètre
ADEME : Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie
ADRAO : Association pour le
Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest
AfricaRice : Centre du riz pour l'Afrique
Al+++ : ion Aluminium
ASS : Afrique sub-saharienne
BAD : Banque africaine pour le
développement
Ca++: Calcium
CaO : chaux vive ou oxyde de calcium
CE : Conductivité Electrique
CEC : Capacité d'Echange Cationique
CGER : Centre de Gestion et d'Economie Rurale
de la vallée du fleuve Sénégal
CGIAR : Groupe Consultatif pour la Recherche
Agricole Internationale
CIFA : Centre Interprofessionnel pour la
Formation aux métiers de l'Agriculture
CNRS : Centre National de Recherche
Scientifique
CORAF/WECARD : Conseil Ouest et Centre
Africain pour la Recherche et le
Développement Agricoles
Corg: Carbone organique,
CSC : Contre saison chaude
CSF : Contre saison froide
CV : Coefficient de Variation
DAP : diammophos ou phosphate diammonique
et/ou phosphate d'ammoniaque
DAPS : Direction de l'Analyse et de
Prévisions des Statistiques Agricoles
dS / m : déci siemens par
mètre
FAO : Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et l'agriculture
FERTIAL : Fertilisants d'Algérie
Fig. : Figure
FRCA Picardie : Fédération
Régionale des Coopératives Agricoles de Picardie
g/kg : gramme par kilogramme
H+ : ion Hydrogène
IRD : Institut de recherche pour le
développement
K+ : Potassium
ix
M.O. : Matière Organique
mg/kg : milligramme par kilogramme
Mg++: Magnésium
N: Azote
Na+: Sodium
NERICA : New Rice for Africa (Nouveau Riz
pour l'Afrique)
P : Probabilité
P : Phosphore
pH: potentiel Hydrogène
PIB : Produit Intérieur Brut
PLHA: Plan d'Aménagement Hydraulique
Local
PRESAO : Programme de Renforcement et de
Recherche sur la Sécurité Alimentaire en
Afrique de l'Ouest
R2 : Coefficient de corrélation
Rdt : Rendement
Rep : Répétition
SAED : Société Nationale
d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta du Fleuve
Sénégal et des Vallées du Fleuve
Sénégal et de la Falémé
SAS : Statistical Analysis System
(Système d'Analyse Statistique)
SNRA : Système national de recherche
agricole
T: Traitement
t/ha : tonne par hectare
DSP : double superphosphate
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
x
Liste des tableaux
Tableau 1: Caractéristiques physiques et chimiques
initiales des sols de Ndiaye et de Fanaye.
22
Tableau 2 : Caractéristiques des variétés
de riz (variété sahel 108) et de blé
(variété tétra) 22
Tableau 3 : Résultats d'analyses chimiques du sol avant
la mise en place du blé, à Ndiaye et à
Fanaye (contre saison froide) 33 Tableau 4 :
Résultats d'analyses chimiques du sol avant la mise en place du riz,
à Ndiaye et à
Fanaye (contre saison chaude) 33 Tableau 5 :
Résultats d'analyses chimiques du sol après enfouissement de
paille de blé et
avant mise en place du riz, à Ndiaye et à Fanaye
(contre saison chaude) 34 Tableau 6 : Analyse de variance des
paramètres observés dans les parcelles avec
enfouissement de paille de blé (essai 1) 35 Tableau
7 : Analyse de variance des paramètres observés dans les
parcelles sans paille de blé
(essai 2) 35 Tableau 8: Poids des panicules riz (t/ha)
à Ndiaye et Fanaye en fonction des niveaux de fertilisation dans les
parcelles avec enfouissement de paille de blé (essai 1) et sans paille
de
blé (essai 2) 40 Tableau 9 : Rendement paille riz
(t/ha) à Ndiaye et Fanaye en fonction des niveaux de fertilisation dans
les parcelles avec enfouissement de paille de blé (essai 1) et sans
paille de
blé (essai 2) 42
xi
Liste des figures
Figure 1: plant du riz (SAED et al., 2011). 12
Figure 2 : Les stades de développement du riz (SAED
et al., 2011) 13
Figure 3 : Le cycle de développement du blé
16
Figure 4 : Semis et mise en place de la
Pépinière du riz (DEMBELE, 2014) 27
Figure 5 : Arrachage et repiquage des plants du riz (DEMBELE,
2014) 28
Figure 6 : Apports d'engrais de l'essai riz (DEMBELE, 2014)
29
Figure 7 : Les températures minimales et maximales de
Fanaye (fig. a) et de Ndiaye (fig b).
31
Figure 8 : Cycle du riz en fonction des traitements dans les
parcelles avec enfouissement de
paille de blé (essai 1) à Ndiaye 37 Figure 9
: Cycle du riz en fonction des traitements dans les parcelles avec
enfouissement de
paille de blé (essai 1) à Fanaye 38 Figure 10
: Cycle du riz en fonction des traitements dans les parcelles sans paille de
blé (essai
2) à Ndiaye 38 Figure 11 : Cycle du riz en fonction
des traitements dans les parcelles sans paille de blé (essai
2) à Fanaye 39 Figure 12 : Rendement grain riz
(t/ha) en fonction des traitements dans les parcelles avec
enfouissement de paille de blé (essai 1) à
Ndiaye 43 Figure 13 : Rendement grain riz (t/ha) en fonction des traitements
dans les parcelles avec
enfouissement de paille de blé (essai 1) à
Fanaye 44 Figure 14 : Rendement grain riz (t/ha) en fonction des traitements
dans les parcelles sans
paille de blé (essai 2) à Ndiaye 44 Figure 15
: Rendement grain riz (t/ha) en fonction des traitements dans les parcelles
sans
paille de blé (essai 2) à Fanaye 45
xii
Liste des annexes
Annexe 1 : Calendrier de déroulement des
différentes opérations dans les deux sites pour la
culture du blé. xv Annexe 2 : Calendrier de
déroulement des différentes opérations dans les deux sites
pour la
culture du riz. xvi
Annexe 3 : Résultats parcellaires du cycle de riz (Ndiaye)
en jours xvii
Annexe 4 : Analyse de variance pour le cycle du riz (Ndiaye)
xvii
Annexe 5 : Résultats parcellaires du poids panicule
(Ndiaye) en (t/ha) xviii
Annexe 6 : Analyse de variance pour le poids panicule (Ndiaye)
xviii
Annexe 7 : Résultats parcellaires du rendement paille
(Ndiaye) en (t/ha) xix
Annexe 8 : Analyse de variance pour le rendement paille (Ndiaye)
xix
Annexe 9 : Résultats parcellaires du rendement grain
(Ndiaye) en (t/ha) xx
Annexe 10 : Analyse de variance pour le rendement grain (Ndiaye)
xx
Annexe 11 : Résultats parcellaires du cycle de riz
(Fanaye) en jours xxi
Annexe 12 : Analyse de variance pour le cycle du riz (Fanaye)
xxi
Annexe 13 : Résultats parcellaires du poids panicule
(Fanaye) en (t/ha) xxii
Annexe 14 : Analyse de variance pour le poids panicule (Fanaye)
xxii
Annexe 15 : Résultats parcellaires du rendement paille
(Fanaye) en (t/ha) xxiii
Annexe 16 : Analyse de variance pour le rendement paille (Fanaye)
xxiii
Annexe 17 : Résultats parcellaires du rendement grain
(Fanaye) en (t/ha) xxiv
Annexe 18 : Analyse de variance pour le rendement grain (Fanaye)
xxiv
xiii
Résumé
Le Sénégal, comme la plupart des autres pays du
Sahel, fait face à une situation alimentaire relativement difficile.
L'écart entre la production nationale et les besoins croissants de la
population n'a pas cessé de se creuser au fil des années.
Cependant, la faible qualité du sol combinée aux
conditions climatiques sahéliennes rudes ont conduit à une faible
efficience des nutriments et sont devenus de sérieuses menaces pour la
productivité agricole en Afrique subsaharienne.
L'objectif de l'étude de la gestion
intégrée des engrais minéraux et des résidus de
récolte dans un système de production intensif de
riz-riz-blé au Sahel est de développer un système de
culture associant des facteurs tels que les engrais minéraux, les
résidus de récolte, le calendrier agricole et la gestion de
l'eau.
Les essais ont été conduits à Ndiaye sur
un sol ortithionique gleysol à texture argilo-limoneuse et à
Fanaye sur un sol eutrique vertisol à texture argileuse pendant la
saison froide 2013 et la saison chaude 2014 dans le delta et la vallée
moyenne du fleuve Sénégal. Dans les deux sites d'étude le
dispositif utilisé était le bloc de Ficher avec cinq niveaux de
fumures randomisés pour la fertilisation du riz (T1 : sans engrais, T2
:120 kg N/ha, T3 :120 kg N/ha + 26 kg P/ha, T4 : 26 kg P/ha + 50 kg K/ha et T5
: 120 kg N/ha + 26 kg P/ha + 50 kg K/ha).
Les cinq niveaux de fumures sont comparés dans deux
situations différentes à savoir : avec enfouissement des
résidus et paille de blé (essai 1) et sans résidus et
paille de blé (essai 2). La quantité de paille enfouie dans
chaque traitement était de 1,01 t/ha à Ndiaye et 3,26 t/ha
à Fanaye. Pour la fertilisation du blé une fumure minérale
uniforme a été appliquée sur toutes les parcelles
élémentaires (120 kg N/ha + 26 kg P/ha + 50 kg K/ha) a
été évalué dans les 2 sites.
La fertilisation a eu un effet hautement significatif sur les
performances agronomiques du riz (poids des panicules, rendement paille et
rendement grain). Les meilleurs traitements sont par ordre décroissant
T5, T2, T3, T4, et T1. L'enfouissement de paille de blé n'a eu aucun
effet sur les performances agronomiques du riz.
Mots clés : riz, blé, engrais
minéraux, résidus, système, gestion
intégrée, sahel.
xiv
Abstract
The main objective of the study of the integrated management
of mineral fertilizers and crop residues in an intensive production system of
rice-rice-wheat in the Sahel is to develop a cropping system involving factors
such as mineral fertilizers, crop residues, cropping calendar and water
management, also to open window for a third growing season in the Sahel by the
introduction of wheat in irrigated perimeters.
The tests were conducted in Ndiaye on an ortithionic Gleysol
with a clay loam soil texture and Fanaye on a Eutric vertisol clay soil texture
during the cold season in 2013 and in the hot season in 2014 in the delta and
middle valley of the Senegal river. In both sites the experimental design used
was the randomized complete block design with five levels of fertilization of
rice (T1: no fertilizer, T2: 120 kg N / ha, T3: 120 kg N / ha + 26 kg P / ha,
T4: 26 kg P / ha + 50 kg K / ha and T5: 120 kg N / ha + 26 kg P / ha + 50 kg K
/ ha). Five levels of fertilizers are compared in two different situations
namely: with incorporation of crop residue of wheat straw (1 trial) and plots
without residues of wheat straw incorporated (test 2). The amount of straw
applied in each treatment was at 1,01 t/ha and 3,26 t/ha in Fanaye and Ndiaye.
For uniform fertilization of wheat all elementary plots received (120 kg N / ha
+ 26 kg P / ha + 50 kg K / ha) in the two sites.
In both experiments (1,2), there was a highly significant
effect of fertilization on the agronomic performance of the rice (panicle
weight, straw yield and grain yield). The best treatments are, in top ranking
T5, T2, T3, T4, and T1. Incorporation of wheat straw had no effect on the
agronomic performance of rice.
Keywords: rice, wheat, mineral fertilizers, residues, system,
integrated management, Sahel.
1
1. INTRODUCTION
Le Sénégal, comme la plupart des autres pays du
Sahel, fait face à une situation alimentaire relativement difficile.
L'écart entre la production nationale et les besoins croissants de la
population n'a pas cessé de se creuser au fil des années
((Ministère de l'économie et des finances du
Sénégal, 2012).
L'agriculture sahélienne constitue la principale source
de revenus pour 90% des actifs et procure plus de 50% des recettes
d'exportation.
L'économie de la majorité des pays du Sahel et
de l'Afrique de l'Ouest étant essentiellement basée sur
l'Agriculture, la persistance des crises alimentaires, non seulement induit des
conséquences sur la sécurité alimentaire, mais
résulte aussi en la perte des moyens de subsistance et l'accroissement
de la pauvreté, notamment pour les populations pauvres et les groupes
les plus vulnérables. Les performances de l'agriculture
sahélienne sont surtout liées aux productions
céréalières mil, sorgho, riz et maïs (80% des
superficies cultivées) qui contribuent à la
sécurité alimentaire et à la génération des
revenus monétaires pour les populations (Dembélé,
2001).
Selon le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et
le Développement Agricoles (CORAF/WECARD, 2009) ; la satisfaction des
besoins nationaux de consommation alimentaire par l'offre locale pose
problème. Le recours aux importations induit une forte incidence dans la
balance des paiements avec de lourdes factures d'importations du riz et du
blé. Les importations concernent principalement le riz (en moyenne 800
000 t/an) et le blé (300 000 t/an). Cette situation reste pratiquement
la même pour les pays de la sous- région. Pour répondre
à cette demande, il faut que les pays de la sous- région fassent
des efforts pour accroître leur offre nationale de produits agricoles.
Parmi les céréales, le riz est la
quatrième culture en Afrique sahélienne après le mil, le
sorgho, et le maïs.
En 2013, avec une superficie de 166084895 hectares
emblavés, la production mondiale du riz paddy est estimée
à 745172064 tonnes ; dont celle de l'Afrique est de 29021214 tonnes soit
une superficie de 10906873 hectares. L'Afrique de l'ouest a enregistré
une production de 14518260 tonnes pour une emblavure de 6416231 hectares ; la
part du Sénégal est estimée à 423482 tonnes avec
une superficie emblavée de 108227 hectares.
En 2013, avec une superficie de 218458858 hectares de
blé emblavés au monde, une production estimée à
713217069 tonnes, dont celle de l'Afrique est estimée à
28086119
2
tonnes avec une emblavure de 10086718 hectares ; la production
ouest africaine est de 116330 tonnes soit 90550 hectares de superficie
emblavées (FAO, 2013).
La pauvreté, l'insécurité alimentaire, la
malnutrition infantile et les inégalités de genre sont
très répandues en Afrique sub-saharienne (ASS).
L'accélération de la croissance de la population et la demande en
produits d'élevage vont augmenter la demande de céréales
(Ryan et Spencer, 2001). La demande en céréales par habitant,
principalement le riz et le blé, augmentera en ASS, de quelque 4,9 % par
an entre 1997 et 2020 (Rosegrant et al., 2001).
La dégradation des sols et l'appauvrissement en
éléments nutritifs n'ont cessé d'augmenter et sont devenus
de sérieuses menaces pour la productivité agricole en Afrique
subsaharienne (Vanlauwe et al., 2002).
Dans la zone semi-aride ouest africaine, l'efficience
d'utilisation des éléments nutritifs des plantes dans les
systèmes de culture céréalière est souvent
très faible à cause de la faible qualité du sol
combinée aux conditions climatiques sahéliennes rudes ont conduit
à une faible efficience des nutriments (Breman et al., 2001).
Cette situation se manifeste par : une augmentation des superficies
défrichées conduisant à la mise en culture de terres
à vocation agricole marginale, une réduction de la durée
des jachères menaçant le renouvellement de la fertilité
des sols, un déclin de la fertilité des sols du fait de
l'épuisement des réserves nutritives et de la non restitution des
nutriments prélevés par les cultures (Buerkert et al.,
2002).
Dans le Sahel Ouest Africain, le riz et le maïs sont les
principales céréales cultivées par les paysans, tandis que
peu de domaines sont consacrés à la culture du blé et la
production du blé est généralement faible (FAO, 2011).
L'augmentation de la demande, associée aux nouvelles opportunités
de marché peuvent inciter les agriculteurs à diversifier et
intensifier les systèmes de culture (Ryan et Spencer, 2001).
En zone irriguée du Sahel, le riz est cultivé
sur deux saisons par an, en contre saison chaude (CSC) de Mars à Juin et
en la saison humide de Juillet à Octobre, mais ne supporte pas la contre
saison froide (CSF) qui couvre la période de Novembre à
Février (Dingkuhn et Sow, 1997). Pourtant la contre saison froide est
favorable à la culture du blé. Les champs des paysans restent
vacants pendant la CSF, affaiblissant ainsi leurs ressources. En revanche, en
raison de la rareté de l'eau, de l'irrégularité des pluies
dans les pays du Sahel qui impacte la production agricole et fragilise la
sécurité alimentaire, des investissements importants sont faits
pour construire des barrages et des réservoirs pour la production
agricole et la gestion de l'environnement. L'interaction des mesures de
Conservation des eaux et des sols avec les sources organiques ou
minérales de nutriments peut booster la production agricole et par
3
conséquent, pourrait être économiquement
bénéfique pour les paysans (Zougmore R. et al., 2006).
Ainsi, il est urgent de développer un système d'utilisation
durable des terres et des technologies pour une agriculture intensive, afin
d'optimiser l'utilisation des ouvrages hydro-agricoles dans le Sahel. Le
développement d'un système de culture riz-riz-blé pour une
agriculture intensive peut aider les familles agricoles à diversifier
les cultures, à produire plus, à accroitre leur revenu et
à utiliser les ressources efficacement.
Cette étude dont le thème est intitulé :
« Gestion intégrée des engrais minéraux et
des résidus de récolte dans un système de production
intensif de Riz-Riz-Blé au Sahel » s'inscrit dans ce cadre
et qui se structure comme suit :
Une première partie qui présente le milieu
d'étude et la structure d'accueil ;
Une deuxième partie qui porte sur l'état de
connaissance faisant le contour du sujet ;
Une troisième partie qui présente l'étude
pratique à savoir les résultats, discussions et ouvre des pistes
de réflexion sur la gestion durable des nutriments dans le
système de production intensif des cultures après avoir conclu
sur l'étude.
Ce qui nous amène à formuler les questions et
hypothèses de recherche suivantes :
Questions de recherche :
-Quel est la meilleure combinaison d'éléments
nutritifs N, P et K associée ou non à la paille de blé
dans le système riz-riz-blé au Sahel ?
-Quel est l'effet de la fertilisation minérale sur la
productivité dans le système riz-riz-blé au Sahel ?
-La paille de blé avec fertilisation minérale
améliorent-t-ils les propriétés physico-chimiques et
biologiques des sols dans le système riz-riz-blé au Sahel ?
Hypothèses de recherche :
-La meilleure combinaison d'éléments nutritifs
N, P et K associée ou non à la paille de blé est
déterminant dans le système riz-riz-blé au Sahel ;
- La fertilisation minérale a un effet sur la
productivité dans le système riz-riz-blé au Sahel ;
-L'application de la paille de blé avec fertilisation minérale
améliorent les propriétés physico-chimiques et biologiques
des sols dans le système riz-riz-blé au Sahel.
4
2. MILIEUX D'ETUDES ET STRUCTURE D'ACCUEIL
2.1. Présentation des Milieux
d'études
Le Sénégal couvre une superficie de 196722
Km2 ; est subdivisé sur la base des caractéristiques
climatiques, édaphiques et floristiques en six grandes zones
agro-géographiques. On distingue : la zone du fleuve
Sénégal, la zone des Niayes, la zone du Bassin arachidier, la
zone sylvo-pastorale, la zone de la Casamance et la zone du Centre-Est et
Sud-est (PRESAO, 2011). Le milieu d'étude relève de la zone du
fleuve Sénégal, principalement dans la moyenne vallée
(Fanaye) et dans le delta (Ndiaye).
2.1.1. Fanaye
2.1.1.1. Situation géographique
La communauté rurale de Fanaye fait partie de la
région de Saint-Louis, dans le département de Podor et plus
précisément dans l'arrondissement de CAS CAS. Elle est
située dans la partie Ouest de l'arrondissement de Thillé
Boubacar. Elle couvre une superficie de 1851 Km2 et est
limitée : Au Nord par le fleuve Sénégal et la
république Islamique de Mauritanie, au Sud par le département de
Linguère, à l'Est par la communauté rurale de
Ndiayène Pendao, à l'Ouest par la communauté rurale de
Bokhol (Gueum Yalla) et de Mbane.
La communauté rurale de Fanaye est
caractérisée par deux zones écologiques : la zone du Waalo
au Nord et la zone du Jeeri au Sud (PLHA, 2011).
2.1.1.2. Population et superficie
La population totale est de l'ordre de 32412 habitants. Elle
est essentiellement constituée de Peuls, de Wolofs et de Maures. La
répartition socioprofessionnelle se présente comme suit :
agriculteurs, éleveurs, pécheurs, commerçants, artisans
(PLHA, 2011).
2.1.2. Ndiaye
2.1.2.1. Situation géographique
Le village de Ndiaye se situe sur la route nationale
No2 à 35 km de Saint-Louis dans la commune de Diama,
département de Dagana dans la région de Saint-Louis. Le village
est situé dans la rive gauche d'un défluent (Lampsar) du fleuve
Sénégal plus précisément dans le secteur Bas-delta
de la Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation
des Terres du delta du Fleuve Sénégal et des vallées du
Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED). Il est
limité à l'Est par la dépression de Nawar, à
l'Ouest par le Lampsar, au Nord par le village de Barry Alquods et au sud par
le village de N'Dioungue Mberess sur l'axe Ross bethio.
5
2.1.2.2. Population et superficie
Une population de 3975 habitants constitués de wolofs,
peuls et de Maures. Le village couvre une superficie de 26 Km2. Il
abrite par ailleurs d'importants services tels que le Centre Interprofessionnel
pour la Formation aux métiers de l'Agriculture (CIFA), la SAED, le
Centre de Gestion et d'Economie Rurale de la vallée du fleuve
Sénégal (CGER) et le Centre du riz pour l'Afrique
(AfricaRice).
2.1.3. Milieu physique
2.1.3.1. Relief
Le relief est caractérisé par la présence
d'une vaste plaine et d'une côte basse et sablonneuse. 2.1.3.2.
Hydrographie
Fanaye se trouve dans la moyenne vallée du fleuve
Sénégal, environ 140 km de l'embouchure du fleuve
Sénégal ; le site de Fanaye est aussi installé le long
d'un marigot appelé Ngalanka qui est le principal cours d'eau pour
l'irrigation de la zone.
Ndiaye est situé à 40 km de l'embouchure du
fleuve Sénégal dans le delta. Le milieu d'étude se trouve
sur la rive d'un défluent du fleuve Sénégal
dénommé Lampsar, une position morphologique typique des
périmètres rizicoles dans le delta. Aujourd'hui Lampsar est
considéré comme le principal cours d'eau pour l'irrigation de la
zone (Haefele, 2001).
2.1.3.3. Climat
Le climat est de type sahélien. Il est
caractérisé par une saison sèche de novembre à juin
et une saison des pluies allant de Juillet à octobre avec une
pluviométrie moyenne qui oscille autour de 220 mm. La saison
sèche est subdivisée en deux périodes :
? Une saison froide qui s'étend de novembre à
février au cours de laquelle la température moyenne varie entre
15-23 °C ;
? une saison sèche chaude de mars à juin dont la
température moyenne varie entre 2335 °C.
Les vents dominants sont :
? l'alizé maritime orienté Nord et Nord - Ouest,
il souffle d'une façon à peu près permanente sur la
façade atlantique (novembre - mai) ;
? l'alizé continental sahélien ou l'harmattan,
vent chaud et sec, soufflant généralement du Nord-Est.
? La mousson, née de l'anticyclone de
Sainte-Hélène et chargée d'humidité, n'atteint le
Nord- Ouest de la région qu'en Août d'où la mauvaise
pluviométrie qui caractérise cette partie ; résultant une
transition assez large entre la saison sèche et la saison pluvieuse
(Leipzig, 1996).
6
2.1.3.4. Sol
Les principaux types de sol rencontrés sont :
? Des sols hydromorphes minéraux à pseudo-gley
formés sur alluvions argilo-limoneuses (walo/hollaldè :
caractérisé par une forte teneur en argile comprise entre 50
à 75 %) ;
? Des sols ferrugineux tropicaux lessivés en fer
(falo/faux- hollaldè : caractérisé par une teneur en
argile comprise entre 30 à 50 %) ;
? Des sols peu évolués d'origine non climatique,
des sols d'érosion à texture grossière, pierreuse ou
caillouteuse d'apports hydromorphes (fondé) (légèrement
humifères en surface avec des traînées ferrugineuses en
profondeur) ou faiblement halomorphes ;
? Des sols bruns subarides hydromorphes ; des sols halomorphes
non dégradés formés sur alluvions deltaïques
(fondé : sol limoneux caractérisé par une faible teneur en
argile 10 à 30 %) (Leipzig, 1996).
2.1.3.5. Végétation
La végétation est caractérisée par
une savane arborée et arbustive. Le tapis herbacé est
dominé par les graminées annuelles. Les principales
espèces ligneuses sont : Acacia raddiana, Acacia Senegal, Boscia
senegalensis, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum (Leipzig,
1996).
2.2. Présentation de la Structure
d'accueil
2.2.1. Historique du centre :
L'Association pour le développement de la Riziculture
en Afrique de l'Ouest (ADRAO) de nos jours centre du riz pour l'Afrique
(AfricaRice) a été créé en 1971 par 11 états
africains.
A ce jour, il compte 25 pays membres couvrant les
régions de l'Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est et du Nord,
notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte
d'Ivoire, l'Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la
Guinée Bissau, le Liberia, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger,
le Nigeria, l'Ouganda, la République centrafricaine, la
République démocratique du Congo, la République du Congo,
le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad et le Togo. En
reconnaissance de l'importance stratégique du riz pour l'Afrique et de
l'expansion géographique réelle du centre qui avait
été créé en tant qu'association pour le
développement de la riziculture en Afrique de l'Ouest (ADRAO) en 1971,
le Conseil des Ministres de ses Etats membres a pris la décision
historique en septembre 2009 de changer officiellement le nom en «Centre
du riz pour l'Afrique (AfricaRice)» et de mettre fin à
l'utilisation de l'acronyme ADRAO.
7
2.2.2. Structure :
Le Centre du riz pour l'Afrique (AfricaRice) est une
organisation de recherche panafricaine leader oeuvrant pour
l'amélioration des moyens d'existence en Afrique par des
activités scientifiques et des partenariats efficaces. AfricaRice est
l'un des 15 centres internationaux de recherche agricole qui sont membres du
Consortium du Groupe consultatif pour la recherche agricole international
(CGIAR). AfricaRice est aussi une association intergouvernementale
composée de pays membres africains.
Il est basé à Bouaké en Côte d'Ivoire,
mais à cause de l'instabilité politique en Côte d'Ivoire
l'institut est transféré provisoirement à Cotonou au
Bénin. L'institut dispose des stations de recherche à Saint Louis
au Sénégal, Ibadan au Nigeria et au Dar-es-Salaam en Tanzanie.
2.2.3. Programme de recherche AfricaRice :
Le centre AfricaRice compte quatre programmes de recherche :
Le programme de recherche pour le développement ;
Le programme de diversité génétique et
amélioration ;
Le programme d'amélioration de la productivité
durable ;
Le programme de politique rizicole, systèmes d'innovation
et évaluation d'impact.
Les chercheurs au niveau régional au Sénégal
sont repartis entre les 4 programmes.
A ces programmes sont rattachés trois laboratoires
centraux qui sont :
Laboratoire Sol-Eau-Plante, laboratoire qualité de grain
et le laboratoire de biotechnologie. 2.2.4. Laboratoire Sol-Eau-Plante
:
Le Laboratoire Sol-Eau-plante est une structure d'appui aux
programmes de formation et de recherche du centre AfricaRice, dans le domaine
des sciences et techniques des sols (pédologie,
agrochimie/fertilisation, conservation des sols). Il est rattaché au
programme d'amélioration de la productivité durable. Il constitue
le lieu de réalisation des activités du centre AfricaRice, des
stages de fin de cycle des étudiants dans le domaine des sciences du
sol. En outre il effectue des prestations de service en matière
d'analyse de sol, de plantes et des eaux. Le laboratoire a vu le jour en 1995.
Il a bénéficié, de sa création à nos jours
plusieurs appuis dont ceux de l'Union Economique et Monétaire des Etats
de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) et de la Banque Africaine de
Développement (BAD). Le laboratoire dispose d'une section pour les
analyses chimiques (sols et plantes), d'une section pour la physique du sol,
d'une salle de séchage des échantillons de sol et de plantes,
d'un magasin et de deux bureaux.
8
2.2.5. Activités
2.2.5.1. Analyses
Le laboratoire dispose de divers équipements pour la
réalisation des analyses suivantes :
> La granulométrie ;
> Le dosage du carbone (détermination de la
matière organique du sol, du carbone des
végétaux) ;
> Le pH eau et pH KCl ;
> L'azote total ;
> Le phosphore total (sols et plantes) et assimilable ;
> Le potassium échangeable des sols et le potassium des
végétaux;
> Les bases échangeables ;
> La densité apparente ;
> Le taux de matières sèches des
végétaux et d'humidité des sols.
2.2.5.2. Activités de recherche
Le laboratoire a, à son actif la réalisation de
plusieurs projets de recherche ayant trait à :
> L'élaboration de méthodes alternatives pour la
restauration, le maintien et
l'amélioration de la fertilité des sols ;
Les activités de recherche en cours touchent des aspects
tels que :
> La fertilisation du riz à base des
éléments minéraux (azote, phosphore et potassium) ;
paille de blé dans le système
riz-riz-blé.
2.2.5.3. Ressources humaines
Le laboratoire compte actuellement:
> Un chef de laboratoire ;
> un assistant ;
> trois techniciens ;
2.2.6. Mission de la structure d'accueil
Sa mission est de contribuer à la réduction de la
pauvreté et à la sécurité alimentaire en
Afrique par le biais d'activités de recherche, de
développement et de partenariats visant à
accroître la productivité et la rentabilité
du secteur rizicole de manière à assurer la durabilité
de l'environnement de production.
2.2.7. Atouts
Les atouts du Centre est le partenariat à tous les
niveaux. Ses activités de recherche et de
développement sont conduites en collaboration avec
différents acteurs tels que les systèmes
9
nationaux de recherche agricole (SNRA), les institutions
académiques, les institutions de recherche avancées, les
organisations paysannes, les organisations non gouvernementales et les
donateurs pour le bénéfice des agriculteurs africains, dont la
plupart sont de petits producteurs, ainsi que pour les millions de familles
africaines pour qui le riz représente la nourriture de base.
2.2.8. Acquis :
Le programme de développement du secteur rizicole
promet activement l'adoption des produits de la recherche et des
méthodologies d'AfricaRice, de même que leur amélioration
par le renforcement des capacités, l'échange d'information, les
liens avec les activités de développement et le feedback aux
trois programmes de recherche d'AfricaRice. Il permet de conditionner les
connaissances de la recherche qui seront disséminées par des
partenaires au développement.
AfricaRice se positionne dans le contexte plus élargi
du développement de l'innovation de l'Afrique, croit fermement à
la nécessite d'articuler une demande partagée et de mettre en
place un programme en vue de créer de biens publics régionaux et
internationaux, et de développer la connaissance et la capacité
d'innovation en Afrique ; collabore aussi avec de nombreux instituts de
recherche avancée et plusieurs universités.
AfricaRice est un partenaire important dans le partenariat
mondial de la science rizicole qui vise à être un seul projet
coordonné pour la recherche rizicole mondiale qui permettra aux
chercheurs de faire face aux défis mondiaux de la riziculture et
d'être plus efficaces et efficients à avoir des impacts.
Un grand avancement fut réalisé avec la
création de NERICA (New Rice for Africa), qui est un croisement de
variétés du riz africain (Oryza glaberrima) et de
variétés du riz asiatique (Oryza sativa). Pour son
travail de développement du NERICA le chercheur et créateur
principal Dr. Monty Jones a reçu le prestigieux Prix mondial de
l'alimentation en 2004.
10
3. ÉTAT DES CONNAISSANCES 3.1.
Généralités sur le riz
3.1.1. Origine et évolution
Selon Second, 1984, cité par Courtois, 2007 ; Le riz
est une plante herbacée annuelle d'origine tropicale appartenant
à la famille des poacées « Ex famille des
graminées » et au genre Oryzae. Les données
taxonomiques les plus récentes considèrent que le genre
Oryzae compte lui-même 24 espèces dont deux sont
cultivées, Oryza sativa d'origine asiatique et Oryza
glaberrima originaire d'Afrique.
Oryza sativa comprend deux types principaux : Indica
et Japonica.
Aujourd'hui l'espèce asiatique (Oryza sativa)
est beaucoup plus cultivée que l'espèce africaine,
(Oryza Glaberrima).
De façon générale, Oryza sativa
est plus productive qu'Oryza glaberrima, compte tenu des
caractéristiques suivantes (tallage plus important, panicules plus
fournies avec beaucoup de ramifications secondaires). Cependant, Oryza
glaberrima est plus résistant aux facteurs biotiques et abiotiques
rencontrés en Afrique.
La majorité des variétés récemment
homologuées dans la vallée du Fleuve Sénégal sont
issues des croisements effectués entre Oryza sativa et Oryza
glaberrima et combinent les gènes de résistance et de
productivité. Ces variétés sont appelées NERICA
(NEw RICe for Africa) ou nouveau Riz pour l'Afrique (SAED
et al., 2011).
3.1.2. Importance du riz
Le riz contribue le plus à la nourriture de l'homme et
des animaux domestiques. Il y occupe une place bien Particulière : avec
le blé, c'est la céréale la plus importante pour la
consommation humaine (IRD, 2004).
Le riz est une des principales cultures alimentaires dans le
monde. Il est la base alimentaire de près de 40 % de la population
mondiale. Il est produit dans environ 110 pays, incluant à des
degrés variables, tous les pays d'Afrique de l'Ouest (Lacharme,
2001).
Dans les états tels que le Sénégal, le
Liberia et la Sierra Leone, la consommation annuelle moyenne du riz atteint 60
kg par personne et jusqu'à 90 kg dans les villes ; alors que la
consommation moyenne annuelle du riz est de 40 à 60 kg par personne par
an au Mali et au Burkina Faso. Pour les plus pauvres, cette consommation
représente parfois de 20 à pas moins de 50 % du budget des
ménages (Boutsen et Aertsen, 2013).
11
3.1.3. Morphologie
La plante de riz est une graminée annuelle à
tige ronde, creuse, à feuilles plates et à panicule terminale.
C'est une plante très plastique qui pousse aussi bien en condition
inondée qu'en exondée. La plante de riz comprend :
? Racines : Le système racinaire du
riz est du type fasciculé et peu profond. Elles sont constituées
de racines secondaires et de leurs poils absorbants, servant de support
(ancrage) à la plante (SAED et al., 2011).
? Tige (ou chaume) : Elle est
composée d'une série de noeuds et d'entre-noeuds. Les
entre-noeuds sont creux, avec une surface lisse. Chaque noeud porte une feuille
et un bourgeon qui peut se transformer en talle. A partir des noeuds de la tige
principale naissent, d'autres tiges appelées talles secondaires qui
à leur tour portent des talles tertiaires (Lacharme, 2001).
? Feuille : Les feuilles prennent naissance
à un noeud de la tige et sont constituées de deux parties : la
gaine foliaire et le limbe foliaire. Chaque noeud donne naissance à une
feuille. La dernière feuille sous la panicule est appelée feuille
paniculaire. Les éléments qui composent une feuille sont : la
gaine, le limbe, le collet, l'auricule, la ligule (Lacharme, 2001).
? Panicule : Elle constitue l'inflorescence
du riz. C'est la partie terminale de la plante, elle est portée par le
dernier entre-noeud. La panicule est composée de ramifications primaires
et de ramifications secondaires portant les épillets. Une panicule peut
porter entre 50 et 500 épillets (ADRAO, 2009).
? Fleur : Le riz est une plante autogame
renfermant les organes reproducteurs mâles et femelles (SAED et
al., 2011).
12
Figure 1: plant du riz (SAED et al.,
2011).
3.1.4. Phase végétative
Au cours de la phase végétative, la plante
traverse les stades suivants :
? Stade Germination (stade
0) : C'est la période comprise entre la germination et
l'émergence de la première feuille. Suivant la
température, ce stade dur de cinq à vingt jours (ADRAO, 2009).
? Stade Plantule (stade 1) : Le stade
plantule correspond à la période comprise entre
l'émergence de la première feuille et l'apparition de la
cinquième feuille. C'est un stade critique au cours duquel la plante est
très fragile (Lacharme, 2001).
? Stade Tallage (stade 2) : Le tallage
commence à partir du stade cinq feuilles et a une durée variable
qui dépend des conditions climatiques et de la variété.
C'est la longueur de cette phase qui différencie les
variétés de cycle court, moyen et long. Pendant ce stade on peut
observer l'initiation paniculaire à l'intérieur des tiges de
différentes talles (Lacharme, 2001).
3.1.5. Phase reproductive
La phase reproductive va de l'initiation paniculaire à
la fécondation. Elle varie de 21 à 30 jours. Elle comprend
l'initiation paniculaire, la montaison, épiaison et la
fécondation. A partir de l'initiation paniculaire, le tallage
s'arrête.
Durant la phase reproductive, le plant de riz est
particulièrement sensible à des conditions défavorables
tels que la sécheresse et les basses températures (ADRAO,
2009).
13
3.1.6. Phase de maturation
Après la pollinisation, l'ovaire se gonfle, le caryopse
ou grain de riz se développe jusqu'à la maturité. La
durée de la phase de maturation est de 30 jours environ, quel que soit
la variété et la saison. Les grains passent par une phase de
grain laiteux, puis grain pâteux et enfin de grain mature (SAED et
al., 2011).
Figure 2 : Les stades de développement du
riz (SAED et al., 2011)
3.1.7. Ecologie
Les facteurs climatiques tels que la température, le
rayonnement solaire et le vent influencent le rendement du riz par leurs effets
sur la croissance du plant et sur les processus physiologiques liés
à la formation du grain. Ces facteurs affectent également
indirectement le rendement en augmentant les dégâts causés
par les maladies et les ravageurs.
Des températures élevées et basses,
au-dessous de (12-18 °C) et au-dessus de 38 °C des limites critiques,
influencent le rendement grain en affectant la germination, le tallage, la
formation des épillets et la maturation. Les basses températures
limitent la durée de la saison de croissance, le rythme de croissance et
le développement des plants de riz.
Des températures élevées induisent un stress
thermique au niveau du plant de riz.
Le rayonnement solaire est la source d'énergie de la
photosynthèse et de l'évapotranspiration. Une autre contrainte
climatique, à laquelle sont exposées les cultures lorsqu'elles
sont pratiquées durant la saison des moussons est le cyclone avec ses
vents violents.
Le niveau d'eau ou d'humidité du sol recommandé
est essentiel pour maintenir une gestion correcte des nutriments et pour
gérer les adventices, les insectes, les ravageurs et les maladies. Pour
les cultures pluviales, la pluie est un facteur critique car la culture du riz
souffre soit d'un manque d'eau (sécheresse) soit d'un excès
d'eau.
La culture du riz demande des sols riches, meubles,
sablo-limoneux (semis direct) ou limoneux-argileux avec un pli compris entre 5
et 8 (FAO, 2003).
14
3.2. Généralités sur le
blé
3.2.1. Origine et évolution :
Le blé est originaire du Moyen-Orient, les
différentes espèces de blé (Triticum et
Aegilops) ont subi au cours des siècles des transformations qui
les ont fait passer de l'état de plantes sauvages à celui
d'espèces cultivées. Actuellement, deux espèces de
blé sont principalement cultivées : le blé dur
utilisé pour les pâtes et le blé tendre employé pour
le pain. Elles ont été générées par des
événements de polyploïdisation intervenus suite à des
croisements entre espèces ancestrales. Le premier
événement implique deux espèces diploïdes
présentant sept paires de chromosomes, Triticum urartu
(génome AA) et une espèce d'Aegilops longissima
(génome BB) ; il y a environ 500 000 ans et a conduit à
l'apparition de blés tétraploïdes dont le blé dur,
Triticum durum (génome AABB, 14 paires de chromosomes). Le
second événement a eu lieu au cours de la domestication, il y a
environ 9000 ans, entre un blé tétraploïde cultivé et
un blé diploïde (Aegilops tauschii, génome DD). Il
a donné le blé tendre, Triticum aestivum, qui est
hexaploïde (génome AABBDD, 21 paires de chromosomes) (Bonjean,
2000).
3.2.2. Morphologie :
Le blé est une plante herbacée annuelle,
monocotylédone de hauteur pouvant atteindre 1,70 m (Botarela, 2012).
Comprenant différentes parties qui sont :
? Racine : La racine du blé est
fibreuse. A la germination la radicule ou racine primaire et un entre-noeud
sub-coronal émergent de la graine. Le système racinaire
secondaire peut être assez développé, s'enfonçant
à des profondeurs atteignant jusqu'à deux mètres
(Soltner, 1988).
? Tiges et Feuilles : Les tiges sont des
chaumes, cylindriques, souvent creuses par résorption de la moelle
centrale. Les chaumes sont interrompus par des noeuds qui sont une succession
de zones d'où émerge une longue feuille, qui engaine d'abord la
tige puis s'allonge en un limbe étroit à nervures
parallèles. La feuille terminale a un rôle primordial dans la
reproduction (Soltner, 1988).
? L'inflorescence : C'est un épi,
l'épi de blé est formé de deux rangées
d'épillets situés de part et d'autre de l'axe. Un épillet
regroupe trois fleurs à l'intérieur de deux glumes. Chaque fleur
est dépourvue de pétales et est entourée de deux
glumelles. Elle contient trois étamines, un ovaire surmonté de
deux styles plumeux. A la suite de l'autofécondation
(cléistogamie) il y a formation d'un fruit indéhiscent, le
caryopse (CNRS, 2011).
15
3.2.3. Cycle Végétatif :
Le cycle végétatif comprend cinq phases
regroupées en trois périodes :
? Germination : Selon Henry et DeBuyser,
(2000) ; Cette phase est accomplie, lorsque la semence est capable de germer et
que le sol peut lui fournir l'humidité, la chaleur et l'oxygène
nécessaire. La température optimale à la germination se
situe entre 5 à 22 °C, avec un minimum de 0
°C et un maximum de 35 °C.
? Tallage : Des bourgeons se forment à
l'aisselle des feuilles et donnent des pousses ou talles. Chaque talle primaire
donne des talles secondaires. Apparaissent alors, à partir de la base du
plateau de tallage des racines secondaires ou adventives qui seront à
l'origine de l'augmentation du nombre d'épis (Henry et DeBuyser,
2000).
3.3.4. Période de reproduction
? Montaison : Elle débute lorsque les
entres noeuds de la tige principale se détachent du plateau du tallage,
ce qui correspond à la formation du jeune épi à
l'intérieur de la tige (Belaid,
1987).
? Epiaison : Cette phase commence dès
que l'épi apparaît hors de sa gaine foliaire et se termine quand
l'épi est complètement libéré
(Maume et Dulac, 1936). La durée de cette phase est de
7 à 10 jours, elle dépend des variétés et des
conditions du milieu (Martine et Prevel,
1984).
? Floraison-fécondation : La floraison
commence par l'apparition des étamines en dehors des glumelles, la
fécondation est accomplie lorsque les anthères sortent des
glumelles. Le nombre de fleurs fécondées dépend de la
nutrition azotée et d'une évapotranspiration pas trop
élevée (Soltner, 1988).
3.3.5. Période de maturation
Durant cette phase il y a migration des réserves depuis
les parties vertes jusqu'aux grains. Quand le blé est mûr le
végétal est sec et les graines des épis sont
chargées de réserves, le cycle s'achève par la maturation
qui dure en moyenne 45 jours (Henry et Debuyser, 2000). Selon Soltner (1988),
au cours de cette phase les graines vont subir différents stades de
formation : stade laiteux, stade pâteux et stade complet. Dans le cas du
blé, le grain est à la fois le fruit et la graine. Les enveloppes
du fruit sont soudées à celles de la graine. On appelle ce type
de fruit un caryopse.
16
Figure 3 : Le cycle de développement
du blé Source : Henry et Debuyser, 2000
3.3.6. Ecologie
Température : Le blé est une
culture typique des régions tempérées. Le zéro de
germination du blé est comme celui du blé tendre très
voisin de 0 °C. Ainsi, la somme des températures pendant le cycle
végétatif est estimé à environ 1554 -1240 °C
pour le blé de printemps et 1846-2373 °C pour les blés
d'automne (Grignac, 1965).
Eau : Une humidité excessive du sol
est néfaste à l'installation du système radiculaire en
profondeur. Au cours de la phase de montaison et jusqu'à la floraison
les besoins en eau de la culture sont considérables et peuvent
s'évaluer à 180 mm (entre mars et mai). Après la
floraison, le blé devient très résistant à la
sécheresse. On estime en culture d'hiver, les besoins globaux à
environ 600 mm (Grignac, 1965).
Eclairement : Le blé est sensible aux changements de la
longueur du jour qui joue sur le tallage et la floraison. Une bonne
aération permet un bon développement de la culture, mais aussi un
meilleur contrôle des adventices et des maladies parasitaires.
Les sols qui conviennent le mieux au blé sont des sols
assez profonds, limoneux, argilo-calcaires, argilo-siliceux avec un pH neutre
et des éléments fins (Henry et Debuyser, 2000).
17
3.3.7. Utilisations du blé :
De nos jours, le blé est utilisé principalement
pour l'obtention de farine destinée à la fabrication de
différents types de pain, de gâteaux, de pâtes et comme
accompagnement dans divers mets culinaires. Dans la plupart des pays en
développement, la production du blé est destinée dans sa
quasi-totalité à l'alimentation humaine directe, ce n'est pas le
cas des pays industrialisés. Environ 15 % de la production du blé
aux États-Unis est aussi utilisée pour l'extraction d'amidon et
de gluten qui serviront à la fabrication de colles à bois et pour
l'industrie du nettoyage, à la distillation d'alcools et comme ajout
(activateur) au malte d'orge destiné à la fabrication de la
bière (Harlan, 1987).
3.3. Généralités sur les engrais
minéraux et organiques
Les engrais sont des substances chimiques ou organiques,
destinées à apporter aux plantes des compléments
d'éléments nutritifs, de façon à améliorer
leur croissance, et à augmenter le rendement des cultures et la
qualité des produits.
Les engrais furent utilisés dès
l'Antiquité, où l'on ajoutait au sol, de façon empirique,
les phosphates des os, l'azote des fumures animales, le potassium des cendres.
Ils peuvent donc être apportés sous forme d'amendements
humifères (organique) ou minéraux (chimique). Ces nutriments
permettent d'apporter en quantité voulue, un ou plusieurs
éléments fertilisants comme l'azote, le phosphore, le potassium,
le calcium, le magnésium, le soufre ainsi que des
oligoéléments. Ils améliorent la structure du sol,
diminuent l'érosion du sol, augmentent la capacité du complexe
argilo-humique à stocker les éléments nutritifs et
produisent un effet régulateur sur sa température et l'aide
à emmagasiner davantage d'eau (FERTIAL, 2010).
Les bouses de vache, le fumier et les fientes de volailles
fournissent aux plantes des éléments nutritifs. Il en est de
même des déchets végétaux (résidus
végétaux), pailles, et autres matières organiques
(Bouajila et al., 2013).
En riziculture irriguée, la valorisation de
l'énergie fournie par l'irrigation ne peut se faire qu'avec un apport
adéquat d'éléments fertilisants.
La teneur des sols en éléments fertilisants et
le processus complexe de leur mobilisation font de la fertilisation
minérale un élément incontournable pour obtenir des
rendements satisfaisants.
L'apport d'engrais minéraux doit se faire en tenant
compte de plusieurs facteurs qui déterminent son efficience, à
savoir : Le type de sol, les types d'engrais (simple, composé), les
quantités, les époques et modes d'application et la gestion de la
culture (SAED et al., 2011).
18
Dans notre cas les engrais minéraux et organiques
utilisés sont :
3.3.1. Engrais minéraux
3.3.1.1. L'azote :
C'est un élément majeur pour la fertilisation
des végétaux, il est prélevé dans le sol sous forme
nitrique ou sous forme ammoniacal. Il a plusieurs rôles dans le
développement de la plante. Il est le moteur de la croissance
végétale et contribue au développement
végétatif de toutes les parties aériennes de la plante,
feuilles, tiges et formation des graines d'où sa contribution à
l'amélioration du rendement (Wopereis et al., 2008).
Les excès d'azote ont plusieurs effets négatifs sur
les végétaux pendant le développement du feuillage au
détriment de la floraison et de la fructification, mauvaise
résistance aux maladies. -Les signes de carences en azote
: Végétation languissante ; feuillage vert clair ou
jaunâtre (chlorose) ; Plantes de taille peu développée
(Fertial, 2010).
- Les engrais azotés utilisés dans les
cultures du riz et du blé
Les engrais azotés utilisés dans la culture du
riz et du blé sont : l'urée (46%), nitrate d'ammonium (32%) et
sulfate d'ammonium (21%) (FERTIAL, 2010).
Dans la Vallée du Fleuve Sénégal,
l'urée, avec une teneur de 45 à 46% d'azote, est l'engrais
azoté le plus communément utilisé en riziculture
irriguée (SAED et al., 2011).
3.3.1.2. Phosphore
L'effet du Phosphore après application n'est pas
visible comme celui de l'azote. Cependant il est démontré que le
phosphore joue un rôle important dans les processus physiologiques de la
plante. Le phosphore stimule l'enracinement, équilibre le tallage,
stimule la fécondation et raccourcit la maturation. Il stimule la
reprise après un stress : attaque des rongeurs, froid etc. (Wopereis
et al., 2008).
-Les signes de carences en phosphore :
Feuillage vert foncé, bronzé ou taché de rouge ;
rameaux grêles ou mal formés ; floraison peu abondante ;
avortement des fleurs ; maturation tardive des fruits (Lacharme, 2001).
-Les engrais phosphatés utilisés dans les
cultures du riz et du blé :
Le superphosphate simple contenant 18% de phosphore (P2O5) et
le superphosphate triple (TSP) contenant 45% de P2O5 peuvent être
utilisés (Fertial, 2010).
Cependant le phosphate di ammoniacal (18-46-0) est le plus
utilisé dans la Vallée du Fleuve Sénégal (SAED
et al., 2011).
19
3.3.1.3. Potassium
Le Potassium joue un rôle important dans la
synthèse, la transformation et le transport des assimilas vers les
grains. C'est pourquoi sa carence se ressent par un faible poids des grains.
Elle joue également un rôle important dans la résistance
à un certain nombre de stress dont la sécheresse, les insectes et
maladies (Lerot, 2006).
-Les signes de carences en potassium :
Nécroses brunes à la pointe, sur les bords et entre les nervures
des feuilles ; La distance entre les noeuds sur la tige devient moins grande ;
Le bord des feuilles s'enroule parfois vers le haut ; Plantes sensibles aux
maladies (Lacharme, 2001). -Les engrais potassiques utilisés
dans la culture riz et du blé
Le Sulfate de Potassium et le chlorure de potassium sont les
engrais potassiques utilisés dans la culture du riz et du blé
(FERTIAL, 2010).
Dans la Vallée du Fleuve Sénégal, le
Chlorure de Potassium était le plus utilisé, il a peu à
peu été abandonné par les paysans qui l'accusent d'une
certaine toxicité (SAED et al., 2011).
3.3.2. Engrais organiques
3.3.2.1. Paille de blé
La paille est la partie de la tige de certaines
graminées, dites céréales à paille (blé,
orge, avoine, seigle, riz), coupée lors de la moisson et rejetée,
débarrassée des graines dans le champ par la
moissonneuse-batteuse sous forme d'andains. La paille est donc la partie
résiduelle du battage des céréales. Selon les techniques
de moissonnage, la longueur des pailles peut notablement varier, de quelques
centimètres à quelques dizaines de centimètres (ADEME,
2006). La gestion en surface des résidus de culture
couvrant plus de 30% à 50% de la surface du sol amortit l'énergie
des gouttes de pluie, ralentit le ruissellement, attire la méso faune au
contact de la surface du sol et l'encourage à détruire les
croûtes de battance. Tous ces résidus (pailles et racines)
stockent les nutriments et les redistribuent progressivement au cours de la
saison culturale, créant ainsi une ambiance bien tamponnée au
niveau de la température et de l'humidité, aux agrégats
stables. Grâce à l'humus du sol, les microbes et champignons se
multiplient et mettent à la portée des racines des nutriments
rendus assimilables (Roose E. et al., 2006). Grâce à ces
propriétés, les engrais organiques sont souvent la base
même du succès des engrais minéraux. Les engrais organiques
ne suffissent pas à assurer la production agricole dont on a besoin. Ils
doivent donc être complétés par des apports d'engrais
minéraux (Fertial, 2010).
20
3.3.2.2. Composition de la paille de
blé
L'enfouissement de la paille, correspond à un apport
d'éléments minéraux P et K pour la culture suivante. La
décomposition de la paille libère ces éléments dont
l'efficacité est équivalente à celle d'un engrais
minéral soluble. Au cours de la décomposition de la paille, la
majeure partie du carbone part dans l'atmosphère sous forme de dioxyde
de carbone, alors que tout l'azote est recyclé et reste dans le sol. La
paille constitue une source d'alcalinité et leur exportation contribue
à augmenter les risques d'acidification des sols. On estime en effet la
teneur moyenne en chaux vive ou oxyde de calcium (CaO) de la paille à 12
g/kg de matière brute. Leur exportation correspond donc à priver
le sol d'une restitution d'environ : 5 tonnes de pailles/ha x 12 kg CaO = 60 kg
CaO /ha (FRCA Picardie et al., 2008). Selon Petit et Jobin (2005) ; La
restitution d'une tonne de paille de blé apporte 400 kg de carbone, 8 kg
d'azote, 3 kg de Phosphore et 20 kg de potassium, et que cette paille de
blé à un degré de minéralisation très lente
(C/N varie entre 70 et 150).
3.4. Systèmes de culture
Un système de culture correspond à un ensemble
de parcelles cultivées de façon homogène se définit
par :
y' Assolement : Répartition spatiale
des différentes productions végétales au sein d'une
exploitation et par extension surface (sole) consacrée à chaque
culture itinéraire.
y' Rotation : Succession des cultures sur une
même parcelle, répartition temporelle des différentes
productions végétales au sein d'une exploitation.
y' Itinéraire technique : Combinaison
logique et ordonnée des différentes techniques appliquées
à une culture, en vue d'atteindre un objectif donné de rendement
(Griew, 2005).
21
4. ETUDE PRATIQUE 4.1. Description de l'essai
4.1.1. Objectifs
Objectif général
L'objectif principal de cette étude est de
développer un système de culture associant des facteurs tels que
les engrais minéraux, les résidus de récolte, le
calendrier agricole et la gestion de l'eau. Cette gestion
intégrée devrait permettre aux agriculteurs de réduire les
coûts de production, gérer la fertilité des sols, maximiser
la productivité et accroître la rentabilité.
Objectifs spécifiques
De façon spécifique, il s'agit de :
-déterminer la meilleure combinaison
d'éléments nutritifs N, P et K associée ou non à la
paille de blé dans le système intensif de riz-riz-blé au
Sahel ;
-évaluer l'effet de la fertilisation minérale sur
la productivité du riz dans un système intensif de
riz-riz-blé au Sahel ;
-déterminer l'effet de la paille de blé avec
fertilisation minérale sur les propriétés
physico-chimiques et biologiques des sols dans le système intensif de
riz-riz-blé au Sahel.
4.1.2. Matériel et méthodes
4.1.2.1. Matériel
4.1.2.1.1. Site et Sol d'implantation de
l'essai
L'essai a été conduit au niveau de deux sites
expérimentaux de la station régionale du sahel d'AfricaRice :
Fanaye (16°33' Nord et 15°46 Ouest) et de Ndiaye (16° 14' Nord
et 16°14' Ouest) pendant la contre saison chaude 2014, au
Sénégal.
A Fanaye le climat est de type semi-aride avec un temps
continental.
Le site de Ndiaye à un climat côtier aride avec une
température maximale moins élevée, une humidité de
l'air plus forte pendant toute l'année, mais les deux sites ont la
même durée d'insolation.
A Ndiaye le sol des deux essais est de type orthithionique
gleysol typique à texture argilo-limoneuse à Ndiaye (40 à
54% d'argile). La salinité du sol est en général
élevée, en raison des dépôts de sel marin dans le
sous-sol.
A Fanaye le sol est de type eutrique vertisol à texture
argileuse, soit 45 à 75% d'argile (Haefele, 2001).
22
Les caractéristiques physiques et chimiques des sols
des deux sites sont consignées dans le tableau 1 (page 22).
Tableau 1: Caractéristiques physiques et
chimiques initiales des sols de Ndiaye et de Fanaye.
site pH CE Corg
eau dSm?1 g/kg
|
N C/N Cations échangeables (en % de la
CEC)
|
texture
(en % du sol <2 mm)
|
H+/Al3+ Ca Mg K Na Sable Limon Argile
|
|
|
|
|
|
4
|
49
|
32
|
3
|
12
|
16
|
44
|
40
|
Ndiaye
|
6,5
|
2,2
|
10
|
0,8
|
14
|
Fanaye
|
6,8
|
0,1
|
6,6
|
0,5
|
13
|
1
|
56
|
39
|
2
|
3
|
8
|
28
|
64
|
Source : (Haefele, et al., 2002)
4.1.2.1.2. Matériel
végétal
Le matériel végétal est constitué par
les variétés de riz (variété sahel 108) et de
blé (variété tétra). Elles présentent les
caractéristiques suivantes :
Tableau 2 : Caractéristiques des
variétés de riz (variété sahel 108) et de
blé (variété tétra)
Variétés
|
Origine
|
Cycle
|
Rendement
|
Ecologie
|
Sahel 108
|
IRRI Philippines
|
117 jours en contre saison chaude
|
10 tonnes/ha
|
Irrigué
|
Tétra
|
Mali
|
120 jours en contre saison chaude
|
4 tonnes/ha
|
Irrigué
|
Le calendrier agricole indicatif prévoit trois saisons de
culture selon les successions suivantes
sur les mêmes parcelles :
Riz 1 : une saison de culture de riz de Mars à Juin
(Saison Chaude) ;
Riz 2 : une saison de culture de riz de Juillet à Octobre
(Saison Humide) ;
Blé : une saison de culture de blé de Novembre
à Février (Saison Froide).
4.1.2.1.3. Engrais utilisés
Les engrais utilisés sont le double superphosphate de
formule (0-25-0), le chlorure de
potassium de formule (0-0-60) et l'urée CO(NH2)2 de
formule (46-0-0).
23
4.1.2.2. Méthodes
4.1.2.2.1. Facteurs étudiés
Un seul facteur fait l'objet d'étude dans les essais
sur les deux sites. C'est la dose de fumure
minérale prise à cinq niveaux de variation.
4.1.2.2.2. Dispositif expérimental
Dans les deux sites, le dispositif utilisé était
en bloc de Fischer en 3 répétitions.
Les 5 niveaux de fumures sont comparés dans deux
situations différentes sur chaque site, à
savoir :
Essai 1 : Différentes doses de fumures avec
enfouissement de la paille de blé ;
Essai 2 : Différentes doses de fumures sans paille de
blé.
4.1.2.2.3. Enfouissement de la paille de blé
:
La paille de blé a été enfouie 3 semaines
avant repiquage dans les deux sites d'étude (Ndiaye
et Fanaye). Après l'avoir découpé en
tranches et épandue à la volée, la paille de blé a
été
enfouie par piétinement jusqu'à l'obtention d'un
mélange homogène avec de la boue.
Les quantités moyennes de paille enfouie dans l'essai 1
à Ndiaye et à Fanaye ont été de 1,01
t/ha et 3,26 t/ha, respectivement.
4.1.2.2.4. Traitements
Pour la fertilisation du riz, les niveaux de fertilisation
constituent les traitements de l'essai à
savoir : T1 : sans engrais (témoin) ; T2 : 120 kg N/ha
; T3 : 120 kg N/ha + 26 kg P/ha ; T4 : 26
kg P/ha + 50 kg K/ha et T5 : 120 kg N/ha + 26 kg P/ha + 50 kg
K/ha.
4.1.2.2.5. Dimensions des parcelles :
Les parcelles élémentaires sont
représentées par des casiers rizicoles de 7 m x 5 m (soit 35
m2) avec des allées de 1,75 m et des
allées de 2 m de large entre les répétitions soit une
dimension de 224 m2 par répétition.
La superficie de chaque essai est de 800 m2.
4.1.2.2.6. Paramètres
observés
Les observations des paramètres ont été
réalisées à l'intérieur de chaque parcelle
élémentaire
de 35 m2.
La récolte du riz a été effectuée
le 30 juin 2014 à Fanaye et le 15 juillet 2014 à Ndiaye sur
les
carrés de rendement de 6 m2 (3 m x 2 m) et 8
poquets tout au autour de chaque carré de
rendement ont servi pour la détermination des
composantes de rendement. Elle a été effectuée
manuellement à l'aide de faucilles. Les tiges (touffes)
ont été ensuite disposées en javelles.
Après le battage et le vannage, les grains de chaque
carré de rendement ont été pesés.
Les composantes de rendement ont été
déterminées après la récolte.
24
Les observations ont porté sur :
V' Cycle du riz
Le cycle du riz a été déterminé
à partir de la différence, date de semis et de la date de
récolte. V' Nombre de talles
Le nombre de talles a été
déterminé par comptage sur 8 poquets récoltés de la
parcelle utile de chaque traitement. Le comptage a eu lieu manuellement
à la maturité après avoir récolté les
panicules.
V' Nombre de panicules/poquet
Le comptage a concerné les 8 poquets
récoltés de la parcelle utile de chaque parcelle
élémentaire. Le comptage des panicules a été
réalisé manuellement.
V' Poids des panicules (t/ha)
Après comptage des panicules des 8 poquets
récoltés dans chaque parcelle utile, nous avons
déterminé le poids des panicules à l'aide d'une balance de
précision. V' Poids grains pleins (g)
Le poids grains pleins a été
déterminé par pesage à l'aide d'une balance de
précision. Après le comptage et l'égrainage des panicules
des 8 poquets de chaque parcelle utile, nous avons procédé
à un vannage qui nous a permis de séparer les grains pleins et
vides. Toutes ces opérations ont été effectuées
manuellement. V' Poids grains pleins (g)
Le poids grain vide est obtenu par peser des grains vides des 8
poquets de chaque parcelle utile après vannage. Cela a été
réalisé à l'aide d'une balance de précision. V'
Poids 100 grains pleins (g)
A partir des grains pleins obtenus sur les 8 poquets de chaque
parcelle utile, un comptage manuel est effectué en vue de
déterminer les 100 grains pleins qui sont ensuite pesés pour
évaluer leur poids.
V' Poids 100 grains vides (g)
Le poids est obtenu par comptage manuel de 100 grains vides
à partir du total des grains vides qui ensuite sont pesés pour
déterminer leur poids à l'aide d'une balance de
précision.
V' Rendement grain t/ha
Cette observation a été faite sur la base de
carrés de rendement installé à la maturité dans
chaque parcelle élémentaire. Les plants de ces carrés ont
été récoltés et battus. Les grains de riz,
après vannage, ont été ensuite pesés et
stockés dans de petits sacs. Le rendement a été converti
en tonnes par hectare à 14% d'humidité.
25
? Rendement paille t/ha
Il a été effectué sur la base de la
récolte des mêmes carrés de rendement qui ont permis
d'évaluer le rendement grain. A cet effet, après le battage, la
paille de chaque carré de rendement a été pesée et
cette production a permis d'extrapoler le rendement paille à
l'hectare.
NB : Certains paramètres qui ont fait l'objet de
collecte des données sur le terrain n'ont pas servis d'analyse
statistique
4.1.2.2.7. Plan de masse
Nord
ESSAI II : Exportation de paille de
blé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5m
|
|
Bloc I
|
T5
|
|
T3
|
|
T1
|
|
T2
|
|
T 4
|
7m
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T5
|
Bloc II
|
T2
|
|
T1
|
|
T4
|
|
T3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2m
|
Bloc III
|
T1
|
|
T5
|
|
T3
|
|
T4
|
|
T2
|
|
1,75m
ESSAI I : Incorporation de résidus et
paille de blé
5m
1,75m
Bloc I
Bloc II
Bloc III
|
T4
|
|
T2
|
|
T1
|
|
T3
|
|
T5
|
|
|
|
|
|
T3
|
T4
|
T5
|
T2
|
T1
|
|
|
|
|
|
T2
|
T5
|
T4
|
T1
|
T3
|
7m
2m
26
Direction de
l'hétérogénéité
27
4.2. Conduite de l'essai
4.2.1. Mise en place de la pépinière du
riz
Après un labour manuel (piochage à la daba), une
mise en boue, un planage et un nivèlement parfait ; la
pépinière est délimitée en planches rectangulaires
ceinturées par des diguettes à une dimension de 1 à 1,5 m
de large et de 8 à 10 m de long. Chaque planche rectangulaire
était munie d'un canal d'irrigation. La pépinière a
été mise en place le 13 Mars 2014 à Fanaye et 15 Mars 2014
à Ndiaye. Avant semis à la pépinière, les semences
ont été pré-germées en deux étapes :
Trempage des semences dans de l'eau pendant 24 heures dans des sacs juteux ;
puis une incubation qui a consisté à garder les sacs juteux
retirés de l'eau dans un endroit aéré, recouverts par une
couche de terre à une température voisine de 30°C
jusqu'à la germination. Le semis a été fait à la
volée en maintenant la lame d'eau à une hauteur de 5 à 10
cm. Après semis, la pépinière a été
recouverte de filets, pour empêcher l'attaque des oiseaux et de petits
rongeurs.
Figure 4 : Semis et mise en place de la
Pépinière du riz (DEMBELE, 2014)
4.2.2. Préparation du terrain
La préparation du sol a consisté en un
dessouchage des racines de plantes de blé récoltées, suivi
de labour, d'un planage, d'un nivèlement et de la confection des
diguettes. Tous ces travaux ont été réalisés
manuellement après avoir irrigué la parcelle.
4.2.3. Prélèvements et analyses des
échantillons de sol
Après la préparation du terrain et la confection
des diguettes de chaque parcelle élémentaire, 30
échantillons de sol ont été prélevés dans
les deux essais de chaque site (soit 15 échantillons par essai) avant
enfouissement de la paille de blé et 15 échantillons de sol ont
été prélevés après enfouissement de la
paille de blé (essai 1) dans chacune des parcelles
élémentaires
28
dans les couches de 0-20 cm le 31 mars 2014 à Fanaye et le
04 avril 2014 à Ndiaye pour les essais du riz.
Les analyses ont été effectuées sur les
échantillons composites obtenus à partir des cinq
prélèvements par le laboratoire d'analyses de la station
régionale du sahel d'AfricaRice, au Sénégal. Les analyses
ont porté sur :
- Le pH eau, le pH KCl et la conductibilité
électrique ;
? Le carbone organique (par la méthode de Walkley Black)
;
? Le phosphore assimilable est dosé par la méthode
Bray I.
Les résultats de ces analyses de sols des essais sont
consignés dans les tableaux 3, 4 et 5. 4.2.4. Repiquage du
riz
Le repiquage du riz a été réalisé 21
jours après semis dans la pépinière, le 31 mars 2014
à Fanaye et 05 avril 2014 à Ndiaye à un écartement
de 0,20 m x 0,20 m soit 875 poquets par parcelle élémentaire de
35 m2 d'où une densité moyenne de 250000
poquets/hectare.
Figure 5 : Arrachage et repiquage des plants du
riz (DEMBELE, 2014) 4.2.5. Fertilisation minérale
? Apport de Phosphore et de potassium : Le
phosphore et le potassium ont été apportés au
6ème jour dans les deux sites après repiquage du riz,
respectivement à raison de 26 kg P/ha pour les traitements (T3, T4 et
T5) et 50 kg K/ha pour T4 et T5 ; ce qui correspond respectivement à 828
g de P et 351 g de k par parcelle élémentaire de
35m2.
? Apport d'azote : Trois apports d'azote ont
été effectués ; au 6ème jour
après repiquage du riz, au début initiation paniculaire à
29 jour après repiquage et le troisième apport a
été réalisé au stade début floraison, soit
46 jour après repiquage à raison de 120 kg N/ha (dose
vulgarisée au Sénégal) pour T2, T3 et T5 soit 913 g de N
par parcelle élémentaire de 35 m2. L'azote a
été apporté en trois applications :
? 365 g en première application, soit 40 % ;
? 365 g en deuxième application, soit 40 % ;
? 183 g en troisième application, soit 20 %.
Les apports d'engrais minéraux ont été
effectués à la volée le même jour dans les deux
essais de chaque site. Pendant l'épandage de l'engrais, une fine lame
d'eau a été maintenue dans chaque parcelle
élémentaire pour faciliter la dissolution et minimiser la perte
des engrais.
29
Figure 6 : Apports d'engrais de l'essai riz
(DEMBELE, 2014)
30
4.2.6. Entretiens de l'essai
Les entretiens ont consisté à :
- un nettoyage des canaux d'irrigations et l'entretien des
diguettes pour minimiser la percolation d'eau entre différentes
parcelles élémentaires jusqu'à la maturité des
cultures ;
- un désherbage manuel et régulier des parcelles
;
- le maintien de la lame d'eau en permanence à une
hauteur de 10 à 15 cm au cours des essais avec de fréquentes
vidanges pendant toute la saison de culture du riz.
4.2.7. Données climatiques des deux sites
d'étude
Les données climatiques enregistrées au cours de
la mise en place des essais des deux sites (Fanaye et Ndiaye) sont
représentées dans les figures ci-dessous. Il s'agit
principalement des températures minimales et maximales des deux saisons
(contre saison froide pour la culture du blé et la contre saison chaude
pour la culture du riz).
A Fanaye, en contre saison froide les températures
minimales ont varié entre 8,1 et 23,6 °C avec une moyenne de 15,03
°C ; tandis que les températures maximales à la même
période ont varié entre 23,3 et 39,5 °C avec une moyenne de
32,94 °C (Novembre- Mars) correspondant à la période de
culture du blé. En contre saison chaude les températures
minimales ont varié entre 12,8 et 30 °C avec une moyenne de 22,08
°C ; pendant que les températures maximales oscillaient entre 32,3
et 45,2 °C avec une moyenne de 39,79 °C (Mars-juillet) correspondant
à la période de culture du riz (fig. a).
A Ndiaye, durant la contre saison froide les
températures minimales ont varié entre 11,1 et 23,8 °C avec
une moyenne de 15,92 °C. Les températures maximales oscillaient
entre 23,1 et 39,4 °C avec une moyenne de 32,28 °C (Novembre- Mars)
correspondant à la période de culture du blé. En contre
saison chaude les températures minimales enregistrées ont
varié entre 15 et 26,3 °C avec une moyenne de 20,90 °C alors
que les températures maximales ont varié entre 26,7 et 43,2
°C avec une moyenne de 34,58 °C (Mars-juillet) correspondant à
la période de culture du riz (fig. b).
50
(a)
45
40
Temperature(°C)
35
30
25
20
15
10
5
0
oct./13 nov./13 janv./14 mars/14 avr./14 juin/14 juil./14
sept./14
TMIN(°C) TMAX(°C)
50
(c)
45
40
35
Temperature(°C)
30
25
20
15
10
5
0
oct./13 nov./13 janv./14 mars/14 avr./14 juin/14 juil./14
sept./14
TMIN(°C) TMAX(°C)
31
Figure 7 : Les températures minimales et
maximales de Fanaye (fig. a) et de Ndiaye (fig. b).
32
4.2.8. Méthode d'analyse statistique des
données
Les analyses de variance ANOVA ont été faites
à l'aide du logiciel Statistical Analysis System (SAS 9.2),
édition 2008 avec application du test de Student-Newman-Keuls au seuil
de 5% pour la comparaison des moyennes des traitements des deux essais de
chaque site. La saisie des données a été faite à
l'aide du Tableur Excel 2007.
33
4.3. Résultats et discussions
4.3.1. Caractéristiques chimiques du sol de Ndiaye
et de Fanaye
Les résultats d'analyses chimiques du sol des essais avant
la mise en place du blé, avant enfouissement de paille de blé et
après enfouissement de paille de blé sont consignés dans
les tableaux 3, 4 et 5.
Tableau 3 : Résultats d'analyses
chimiques du sol avant la mise en place du blé, à Ndiaye et
à Fanaye (contre saison froide)
|
|
|
CE
|
Carbone
|
|
Phosphore
|
Site Essais
|
pH eau pH KCl
|
|
|
M.O. (%)
|
assimilable
|
|
|
(uS/Cm)
|
(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(mg/Kg)
|
Essai 1
|
5,04
|
4,31
|
195,6
|
0,47
|
0,81
|
2,13
|
Ndiaye
|
|
|
|
|
|
|
Essai 2
|
4,91
|
4,39
|
305,27
|
0,45
|
0,77
|
2,61
|
Essai 1
|
6,07
|
4,85
|
33,64
|
0,73
|
1,25
|
4,29
|
Fanaye
Essai 2
|
5,64
|
4,47
|
27,85
|
0,81
|
1,39
|
3,89
|
Essai 1 : parcelles destinées à
l'enfouissement de la paille de blé Essai 2 : parcelles
sans paille de blé
Tableau 4 : Résultats d'analyses
chimiques du sol avant la mise en place du riz, à Ndiaye et à
Fanaye (contre saison chaude)
site Essais
|
pH eau pH KCl
|
CE
(uS/Cm)
|
Carbone
(%)
|
M.O. (%)
|
Phosphore assimilable (mg/Kg)
|
Essai 1
|
4,64
|
3,95
|
387,33
|
0,93
|
1,6
|
5,52
|
Ndiaye
|
|
|
|
|
|
|
Essai 2
|
5,09
|
4,2
|
356,07
|
0,96
|
1,64
|
7,76
|
Essai 1
|
6,37
|
4,97
|
65,41
|
1,06
|
1,83
|
4,22
|
Fanaye
Essai 2
|
5,72
|
4,54
|
79,37
|
1,02
|
1,75
|
4,61
|
Essai 1 : parcelles destinées à
l'enfouissement de la paille de blé Essai 2 : parcelles
sans paille de blé
34
Tableau 5 : Résultats d'analyses
chimiques du sol après enfouissement de la paille de blé et avant
mise en place du riz, à Ndiaye et à Fanaye (contre saison
chaude)
|
|
|
|
|
Phosphore
|
|
|
CE
|
Carbone
|
|
|
site Essai
|
pH eau pH KCl
|
|
|
M.O. (%)
|
assimilable
|
|
|
(uS/Cm)
|
(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
(mg/Kg)
|
Ndiaye
|
4,87 4,22
|
276,2
|
1,69
|
2,91
|
2
|
Essai 1
|
|
|
|
|
|
Fanaye
|
6,01 4,80
|
64,49
|
1,30
|
2,24
|
3,19
|
Essai 1 : parcelles avec enfouissement de la
paille de blé
4.3.2. Caractéristiques chimiques de sol des
essais avant la mise en place du blé
Dans l'essai 1, les valeurs de pH eau et de pH KCl se situent
respectivement entre 5,04 et 4,31 à Ndiaye ; 6,07 et 4,85 à
Fanaye. Dans l'essai 2, la moyenne des valeurs de pH eau et de pH KCl ont
varié entre 4,91 et 4,39 à Ndiaye ; 5,64 et 4,47 à Fanaye.
Les sols dans les deux sites sont assez acides. Mais cette acidité est
plus marquée à Ndiaye qu'à Fanaye.
Dans l'ensemble, le sol des essais 1 et essais 2 dans les deux
sites d'études demeurait pauvre en matière organique (<
1,5%).
La teneur en phosphore assimilable varie de 2,13 à 2,61
mg/kg à Ndiaye respectivement dans les essais 1 et 2 ; de 3,89 et 4,29
mg/kg à Fanaye respectivement dans les essais 1 et 2 (tableau 3). Ces
valeurs montrent que le sol des deux essais est très pauvre en phosphore
assimilable.
4.3.3. Caractéristiques chimiques du sol des
essais avant la mise en place du riz
Les analyses chimiques du sol avant la mise en place du riz
(après la récolte de blé) montrent une diminution
générale du pH du sol à Fanaye et à Ndiaye (tableau
4). Cette diminution pourrait être le fait de la désaturation du
complexe après exportation des minéraux essentiels. Par contre,
on note une augmentation du niveau de la matière organique, de 1,6 et
1,83 % dans l'essai 1 ; 1,64 et 1,75 % dans l'essai 2 respectivement à
Ndiaye et à Fanaye. Cette légère augmentation pourrait
être due à la décomposition des résidus de
récolte et de racines laissés sur place après
récolte du blé.
Le phosphore assimilable du sol a aussi connu une augmentation
par rapport à son niveau initial. Cette augmentation pourrait
s'expliquer par l'effet résiduel des engrais phosphatés
appliqués sur la culture du blé.
35
4.3.4. Effet de l'enfouissement de la paille de
blé (essai 1) sur les caractéristiques chimiques du sol de Ndiaye
et de Fanaye
Après enfouissement de la paille de blé (essai
1), nous avons voulu voir l'effet sur les caractéristiques du sol
(tableau 5). On remarque que l'enfouissement de paille de blé a eu un
effet positif, notamment sur la matière organique du sol. Le niveau de
matière organique est passé de 1,60 à 2,91 % à
Ndiaye et de 1,83 à 2,24 % à Fanaye.
La chute du niveau du Phosphore assimilable du sol pourrait
être due à son immobilisation par la matière organique
partiellement décomposée (Vetterlein et al, 1999).
4.3.5. Résultats de l'analyse de variance des
paramètres observés
L'analyse de variance des paramètres observés sont
consignés dans les tableaux 6 et 7.
Tableau 6 : Analyse de variance des
paramètres observés dans les parcelles avec enfouissement de
paille de blé (essai 1)
Essai 1
|
cycle du riz en jours
|
Rdt panicule riz (t/ha)
|
Rdt paille riz (t/ha)
|
Rdt grain riz (t/ha)
|
Rep
Traitement
Site
Traitement x Site CV (%)
R2
|
0,84ns 0,43ns
0,0001*** 0,47ns
1,82
0,98
|
0,65ns
0,01* 0,64ns
0,70ns
26,37
0,51
|
0,06ns
0,0067* 0,6ns
0,64ns
27,30
0,62
|
0,30ns
0,0001***
0,0005**
0,02*
12,36
0,91
|
* : significatif ** : Hautement significatif *** : Très
Hautement significatif
Ns : Non significatif (> 0,05)
36
Tableau 7 : Analyse de variance des
paramètres observés dans les parcelles sans paille de blé
(essai 2)
Essai 2
|
cycle du riz en jours
|
poids panicule riz
-
(t/ha)
|
Rdt paille riz (t/ha)
|
Rdt grain riz (t/ha)
|
Rep
Traitement
Site
Traitement x Site CV (%)
R2
|
0,68ns 0,9ns
0,0001*** 0,2ns
2,27
0,96
|
0,07ns
-
0,0001*** -
0,0004** -
0,01* -
12,55 -
0,85 -
|
0,04*
0,0001***
0,01* 0,31ns
17,69
0,78
|
0,4ns
0,0005** 0,93ns
0,88ns
21,03
0,71
|
* : significatif ** : Hautement significatif *** : Très
Hautement significatif
Ns : Non significatif (> 0,05)
37
4.3.6.1. Cycle du riz
Les résultats de l'analyse de variance ne
révèlent pas de différence significative (P> 0,05)
entre les traitements avec enfouissement de paille de blé et entre les
traitements des parcelles sans paille de blé. Par contre il y a une
différence très hautement significative (P< 0,0001) entre les
deux sites d'études (tableaux 6 et 7) avec enfouissement de paille et
sans paille de blé.
4.3.6.1.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1)
Le cycle du riz est en moyenne de 101 jours à Fanaye
(fig. 9) et de 121 jours à Ndiaye (fig. 8) dans les parcelles avec
enfouissement de paille de blé (Essai 1).
4.3.6.1.2. Parcelles sans paille de blé (Essai
2)
Dans les parcelles sans paille de blé (Essai 2), ce
cycle du riz a été de 102 jours à Fanaye (fig. 11) et de
122 jours à Ndiaye (fig. 10).
Cette différence de jours s'expliquerait par des
températures plus élevées, à Fanaye qu'à
Ndiaye, plus la température est élevée plus le cycle du
riz est court. Ces résultats confirment ceux de (DingKuhn et Sow, 1997 ;
Haefele et al., 2002). Selon Caron et Granès (1993) la
durée de la phase végétative diminue avec l'accroissement
de température, davantage pour le type indica dont la
variété sahel 108 appartient à ce groupe.
140
120
100
Cycle du riz (jours)
80
60
40
20
0
T1 T2 T3 T4 T5
Figure 8 : Cycle du riz en fonction des
traitements dans les parcelles avec enfouissement de paille de blé
(essai 1) à Ndiaye
140
120
Cycle du riz (jours)
|
100 80 60 40 20 0
|
|
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T1 T2 T3 T4 T5
38
Figure 9 : Cycle du riz en fonction des
traitements dans les parcelles avec enfouissement de paille de blé
(essai 1) à Fanaye
|
140 120 100 80 60 40 20
0
|
|
|
|
|
|
|
Cycle du riz (jours)
|
|
Essai 2
|
|
|
|
|
|
|
T1 T2 T3 T4 T5
Figure 10 : Cycle du riz en fonction des
traitements dans les parcelles sans paille de blé (essai 2) à
Ndiaye
|
140
120
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cycle du riz (jours)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
100 80 60 40 20
0
|
|
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
T1 T2 T3 T4 T5
39
Figure 11 : Cycle du riz en fonction des
traitements dans les parcelles sans paille de blé (essai 2) à
Fanaye
4.3.6.2. Poids des panicules riz (t/ha)
Les résultats de l'analyse de variance montrent une
différence significative (P< 0,01) entre les traitements avec
enfouissement de paille de blé (Essai 1) à Ndiaye et à
Fanaye.
L'analyse de variance ne révèle aucune
différence significative entre les deux sites.
Dans les parcelles sans paille de blé (Essai 2),
l'analyse de variance montre une différence très hautement
significative (P< 0,0001) entre les traitements à Ndiaye et à
Fanaye. Il y a une différence hautement significative (P< 0,0004)
entre les deux sites. L'interaction traitement et site a été
significative (tableaux 6 et 7).
4.3.6.2.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1)
A Ndiaye, les traitements T5 (120N-26P-50K), T2 (120N-0P-0K)
et T3 (120N-26P-0K) statistiquement égaux ont induit le poids des
panicules le plus élevé de 10,19 t/ha. Ils sont suivis par T4
(0N-26P-50K) qui donne un poids des panicules de 7,95 t/ha par rapport au
témoin qui donne le plus faible poids des panicules de 5,66 t/ha
(tableau 8).
A Fanaye, les traitements T3 (120N-26P-0K), T5 (120N-26P-50K)
et T2 (120N-0P-0K) se démarquent avec un poids des panicules de 9,44
t/ha. Ils sont suivis par T4 (0N-26P-50K) avec un poids des panicules de 7,96
t/ha avec le témoin l'on a enregistré le plus faible poids des
panicules de 5,63 t/ha (tableau 8).
40
4.3.6.2.2. Parcelles sans paille de blé (Essai
2)
A Ndiaye, les traitements T5 (120N-26P-50K), T3 (120N-26P-0K)
et T2 (120N-0P-0K) statistiquement égaux avec un poids des panicules de
12,41 t/ha. Les traitements T1 (0N-0P-0K) et T4 (0N-26P-50K) se sont
avérés les moins performants avec un poids des panicules de 10,05
t/ha à Ndiaye (tableau 8).
A Fanaye, les meilleurs poids des panicules ont
été obtenus avec les traitements T3 (120N-26P-0K), T2
(120N-0P-0K) et T5 (120N-26P-50K) statistiquement égaux qui donnent une
moyenne de 11,39 t/ha. Ils sont suivis par T4 (0N-26P-50K) et T1 (0N-0P-0K)
avec un poids des panicules de 6,5 t/ha (tableau 8).
Il ressort de cette étude que les traitements à
base d'azote (T5, T3 et T2) ont permis d'avoir les poids panicules les plus
élevés par rapport à T4 et au témoin T1 sans
fertilisation minérale à Ndiaye comme à Fanaye. Cette
différence pourrait expliquer par l'effet positif de l'azote dans la
fertilisation minérale du riz.
Tableau 8: Poids des panicules riz (t/ha)
à Ndiaye et Fanaye en fonction des niveaux de fertilisation dans les
parcelles avec enfouissement de paille de blé (essai 1) et sans paille
de blé (essai 2)
|
|
Ndiaye
|
Fanaye
|
|
Dose de
|
Essai 1
|
Essai 2
|
Essai 1
|
Essai 2
|
traitement
|
N-P-K
|
|
|
|
|
T1
|
0-0-0
|
5,66b
|
10,93b
|
5,63b
|
6,16b
|
T2
|
120-0-0
|
9,96a
|
11,88a
|
8,6a
|
12,38a
|
T3
|
120-26-0
|
9,40a
|
12,51a
|
10,39a
|
12,5a
|
T4
|
0-26-50
|
7,95ab
|
10,23b
|
7,96ab
|
6,84b
|
T5
|
120-26-50
|
11,2a
|
12,84a
|
9,34a
|
9,18a
|
Moyenne générale
|
|
8,82
|
11,48
|
8,44
|
9,41
|
4.3.6.3. Rendement paille riz
Les résultats de l'analyse de variance du rendement
paille riz montrent une différence hautement significative (P <
0,0067) entre les traitements des parcelles avec enfouissement de paille de
blé à Ndiaye et à Fanaye, mais ne révèle
aucune différence significative entre les deux sites (tableau 6).
Dans les parcelles sans paille de blé à Ndiaye et
à Fanaye, l'analyse de variance du rendement paille révèle
une différence très hautement significative (P < 0,0001) entre
les traitements. Entre les deux sites (tableau 7), il y a une différence
significative.
41
4.3.6.3.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1)
A Ndiaye, le rendement paille le plus élevé a
été observé au niveau des traitements T5 (120N-26P-50K),
T2 (120N-0P-0K), T3 (120N-26P-0K) et T4 (0N-26P-50K) statistiquement
égaux avec un rendement moyen de 4,60 t/ha. T1 (0N-0P-0K) a donné
le plus faible rendement paille de 2,32 t/ha (tableau 9).
A Fanaye le rendement paille le plus élevé a
été obtenu au niveau des traitements T3 (120N-26P-0K), T4
(0N-26P-50K), T5 (120N-26P-50K) et T2 (120N-0P-0K) statistiquement égaux
avec un rendement moyen de 4,30 t/ha. T1 (0N-0P-0K) a été le
moins performant avec un rendement paille de 2,17 t/ha (tableau 9).
L'enfouissement de paille de blé avec
différentes doses de fumures minérales (T5, T3, T2 et T4) a
montré un rendement paille deux fois plus élevé par
rapport au témoin T1 qui n'a reçu que de la paille de blé
enfouie à Ndiaye et à Fanaye. Cela explique clairement que la
paille de blé enfouie seule surtout à la première
année ne pourrait augmenter le rendement paille du riz. Mais elle
deviendrait plus efficace que lorsqu'elle est associée à la
fumure minérale.
Selon (Roose E. et al. 2006), la combinaison
résidus de récolte et fumures minérales crée les
meilleurs conditions de production pour les cultures, car les résidus de
récolte améliorent les propriétés du sol alors que
les engrais minéraux apportent aux plantes les éléments
nutritifs qui leurs sont nécessaires.
4.3.6.3.2. Parcelles sans paille de blé (Essai
2)
A Ndiaye, les traitements T3 (120N-26P-0K), T5 (120N-26P-50K)
et T2 (120N-0P-0K) statistiquement égaux s'avèrent les plus
performants avec un rendement paille de 6,01 t/ha en moyenne. Ils sont suivis
par T1 (0N-0P-0K) et T4 (0N-26P-50K) qui donnent en moyenne 4,23 t/ha (tableau
9).
A Fanaye, les traitements T3 (120N-26P-0K), T2 (120N-0P-0K) et
T5 (120N-26P-50K) statistiquement égaux ont donné le rendement
paille le plus élevé, sont 4,94 t/ha en moyen. Ils sont suivis
par T4 (0N-26P-50K) et T1 (0N-0P-0K) avec en moyenne 3,34 t/ha (tableau 9).
De cette étude il ressort que les meilleurs rendements
paille sont obtenus avec les traitements à base d'azote T3, T2 et T5 par
rapport à T4 et au témoin T1 à Ndiaye comme à
Fanaye. Selon Doberman et al. (2000), la fertilisation azotée
affecte tous les paramètres, contribuant à l'obtention d'un bon
rendement paille. Cela ne pourrait que confirmer d'avantage l'importance de
l'azote. Selon Bertrand et Gigou (2000), il y a cependant peu d'arrières
effets des apports azotés. Selon Lacharme (2001), les réponses du
riz à des apports de P et de K sont beaucoup moins tranchées.
Elles sont faibles à nulles tant que les réserves du sol en ces
éléments fertilisants sont suffisantes pour ses besoins.
42
Tableau 9 : Rendement paille riz (t/ha)
à Ndiaye et Fanaye en fonction des niveaux de fertilisation dans les
parcelles avec enfouissement de paille de blé (essai 1) et sans paille
de blé (essai 2)
|
|
Ndiaye
|
Fanaye
|
traitement
|
Dose de N-P-K
|
Essai 1
|
Essai 2
|
Essai 1
|
Essai 2
|
T1
|
0-0-0
|
2,32b
|
4,24b
|
2,17b
|
3,33b
|
T2
|
120-0-0
|
4,66a
|
5,42a
|
4,03a
|
5,19a
|
T3
|
120-26-0
|
4,26a
|
6,67a
|
4,81a
|
5,61a
|
T4
|
0-26-50
|
4,18a
|
4,21b
|
4,27a
|
3,34b
|
T5
|
120-26-50
|
5,21a
|
5,95a
|
4,20a
|
5,01a
|
Moyenne générale
|
|
4,06
|
5,15
|
3,85
|
4,29
|
4.3.6.4. Rendement grain riz
Les résultats de l'analyse de variance montrent une
différence très hautement significative (p<0,0001) entre les
traitements à Ndiaye et à Fanaye avec enfouissement de paille de
blé. Il y a une différence hautement significative (p< 0,0005)
entre les deux sites.
L'interaction traitement et site a été aussi
significative (tableau 6).
Dans les parcelles sans paille de blé à Ndiaye
et à Fanaye, l'analyse de variance montre une différence
hautement significative (p< 0,0005) entre les traitements.
Il n'y a aucune différence significative entre les deux
sites (tableau 7).
4.3.6.4.1. Parcelles avec enfouissement de paille de
blé (Essai 1)
A Ndiaye (fig.12), le rendement grain le plus
élevé a été obtenu au niveau des traitements T5
(120N-26P-50K), T2 (120N-0P-0K) et T3 (120N-26P-0K) statistiquement
égaux avec un rendement moyen de 8,97 t/ha. Ils sont suivis par T4
(0N-26P-50K) avec un rendement grain de 6,94 t/ha. Le témoin T1
(0N-0P-0K) présente le plus faible rendement grain (4,98 t/ha). A Fanaye
(fig.13), les traitements T2 (120N-0P-0K), T5 (120N-26P-50K) et T3
(120N-26P-0K) statistiquement égaux, sont les plus performants sur le
plan du rendement grain en moyenne de 8,40 t/ha. Ils sont suivis par T4
(0N-26P-50K) qui donne un rendement grain de 5,56 t/ha. Le témoin T1
(0N-0P-0K) a donné le plus faible rendement grain (3,29 t/ha). Cela
peut-être dû à une faible minéralisation de la paille
enfouie dans T1 ou par une quantité insuffisante
d'éléments nutritifs dans la paille de blé enfouie. Selon
Petit et Jobin (2005) ; dans une tonne de paille de blé enfouie il y'a
environ 8 kg d'azote, 3 kg de phosphore et 20 kg de potassium, et que cette
paille de blé à un degré de minéralisation
très lente (C/N varie
43
entre 70 et 150). Selon Bado (2002), une fumure exclusivement
minérale acidifie le sol à long terme et les rendements baissent
avec le temps et la productivité des systèmes de culture est
améliorée par des apports complémentaires d'amendements
organiques.
4.3.6.4.2. Parcelles sans paille de blé (Essai
2)
A Ndiaye (fig.14), les traitements T2 (120N-0P-0K), T5
(120N-26P-50K) et T3 (120N-26P-0K) sont statistiquement égaux avec les
rendements grain les plus élevés sont, en moyenne de 8,30 t/ha.
Ils sont suivis par T4 (0N-26P-50K) et T1 (0N-0P-0K) qui donnent en moyenne de
5,57 t/ha.
A Fanaye (fig.15), le rendement le plus élevé
est obtenu au niveau des traitements T2 (120N-0P-0K), T3 (120N-26P-0K) et T5
(120N-26P-50K) statistiquement égaux qui donnent un rendement grain
moyen de 8,56 t/ha. Ils sont suivis par T4 (0N-26P-50K) et de T1 (0N-0P-0K) qui
donnent en moyenne de 4,88 t/ha.
L'examen des résultats indique que les meilleurs
rendements sont obtenus avec les traitements à base d'azote T5, T3 et T2
statistiquement égaux comparativement à T4 et T1 à Ndiaye
comme à Fanaye. Le fait que T2 ait le même résultat que T5
et T3 pourrait être dû à l'effet positif de l'azote sur le
rendement grain dans la fertilisation minérale (essai 2).
Cela est conforme aux résultats de Lerot (2006) et
Wopereis et al. (2008). Ces auteurs montrent que l'azote est
incontournable dans l'obtention de meilleurs rendements grains riz.
a
Essai 1
a
10
8
6
4
2
Rdt grain riz (t/ha)
0
T1 T2 T3 T4 T5
a
c
b
Figure 12 : Rendement grain riz (t/ha) en
fonction des traitements dans les parcelles avec enfouissement de paille de
blé (essai 1) à Ndiaye
10
a
a
8
0
a
6
4
Rdt grain riz (t/ha)
2
T1 T2 T3 T4 T5
44
Figure 13 : Rendement grain riz (t/ha) en
fonction des traitements dans les parcelles avec enfouissement de paille de
blé (essai 1) à Fanaye
10
a
a
a
b
Essai 2
b
8
6
4
2
Rdt grain riz (t/ha)
0
T1 T2 T3 T4 T5
Figure 14 : Rendement grain riz (t/ha) en
fonction des traitements dans les parcelles sans paille de blé (essai 2)
à Ndiaye
a
c
a
10
8
6
4
2
Rdt grain riz (t/ha)
0
T1 T2 T3 T4 T5
a
b
Essai 2
45
Figure 15 : Rendement grain riz (t/ha) en
fonction des traitements dans les parcelles sans paille de blé (essai 2)
à Fanaye
46
5. CONCLUSION ET SUGGESTIONS
La présente étude sur la gestion
intégrée des engrais minéraux et des résidus de
récolte dans le système de riz-riz-blé au sahel qui est
à sa première année montre que :
Dans les parcelles avec enfouissement de paille de blé
et sans paille de blé, les meilleurs performances agronomiques (poids
panicule, le rendement paille riz et le rendement grain riz) ont
été obtenus avec les traitements T5 (120N-26P-50K), T3 (120N-26P)
et T2 (120N).
Le rendement paille riz dans les parcelles avec enfouissement
de paille de blé dans T4 (26P-50K) est statistiquement égal
à T5, T3 et T2.
Les premiers résultats ainsi obtenus dans les parcelles
avec enfouissement de paille de blé montrent que l'enfouissement de la
paille dans les deux sites d'étude n'a pas eu d'effet sur la teneur de
matière organique, sur l'acidité du sol et sur la teneur de
phosphore assimilable. En ce qui concerne le rendement riz, les meilleurs
résultats ont été obtenus avec les traitements qui ont
reçus la paille de blé enfouie et la fumure minérale par
rapport au témoin (paille de blé). On pourrait en déduire
que l'effet sait ressentir positif en associant la paille de blé et la
fumure minérale par rapport à la paille de blé seule.
Dans les parcelles sans paille de blé (fertilisation
minérale) les résultats obtenus mettent en évidence
l'importance de la fumure minérale et particulièrement le
rôle prépondérant de l'azote dans l'obtention d'un
rendement riz performant dans les deux sites d'étude.
A ce niveau de début de recherche et vu le
décalage du calendrier agricole et la non disponibilité de
certains résultats de sol pour cette campagne, les résultats
ainsi obtenus ne sauraient être soumis à une utilisation et/ou
vulgarisation immédiates eu égard à leur caractère
provisoire.
A cet effet, nous suggérons de :
? mieux caractériser les synergies enfouissement de la
paille de blé et la fertilisation minérale pour s'assurer de leur
qualité et de pouvoir déterminer les traitements les plus
performants ;
? prendre toutes les dispositions nécessaires pour
respecter rigoureusement le calendrier agricole ;
? poursuivre cette étude pendant plusieurs
années afin de réaliser une analyse de l'évolution dans le
temps des propriétés physico-chimiques du sol qui permettrait
d'évaluer la durabilité du système étudié
ainsi que leur capacité à restaurer le sol ;
? faire une analyse économique centrée sur les
revenus nets issus de l'utilisation de la paille de blé enfouie avec
fumure minérale dans les conditions de riziculture irriguée
47
au sahel devrait être conduite, compte tenu des
coûts de production (aménagement, entretien et autres) enfin de
tirer des conclusions définitives.
48
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xv
ANNEXES
Annexe 1 : Calendrier de déroulement
des différentes opérations dans les deux sites pour la culture du
blé.
Opérations
|
Périodes
|
Novembre
|
Décembre
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Labour manuel
|
X
|
|
X1
|
|
|
|
|
|
|
|
Prélèvement des échantillons
|
X
|
|
X1
|
|
|
|
|
|
|
|
Semis
|
|
X
|
X1
|
|
|
|
|
|
|
|
Irrigation
|
Temporaire (chaque quinze jour)
|
X1
|
X1
|
|
Apport d'engrais de fond
|
|
X
|
|
X1
|
|
|
|
|
|
|
Apport d'engrais de couverture
|
|
X
|
|
X1
|
X
|
X1
|
X
|
|
|
|
Désherbages
|
|
|
X
|
|
|
X
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
X1
|
Battage
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
X1
|
X : Fanaye X1 : Ndiaye
Annexe 2 : Calendrier de déroulement
des différentes opérations dans les deux sites pour la culture du
riz.
Opérations
|
Périodes
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Quinzaine
|
Enfouissement de paille
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mise en place de la
pépinière
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Labour manuel
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Prélèvement des
échantillons
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Repiquage
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Désherbages
|
|
|
|
X
|
|
X
|
|
|
|
|
Irrigation
|
permanente
|
|
|
Apport d'engrais de fond
|
|
|
X
|
|
|
|
|
|
|
|
Apport d'engrais de
couverture
|
|
|
X
|
|
X
|
X
|
|
|
|
|
Hauteur des plants
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Récolté
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Evaluation des
rendements
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
X
|
xvi
X : Fanaye et Ndiaye
xvii
Annexe 3 : Résultats parcellaires du
cycle de riz (Ndiaye) en jours
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
122
|
122
|
122
|
|
T2
|
122
|
117
|
117
|
Essai 1
|
T3
|
122
|
122
|
117
|
|
T4
|
122
|
122
|
122
|
|
T5
|
122
|
122
|
122
|
|
T1
|
122
|
122
|
117
|
|
T2
|
122
|
117
|
122
|
Essai 2
|
T3
|
122
|
122
|
122
|
|
T4
|
122
|
122
|
122
|
|
T5
|
122
|
122
|
122
|
Annexe 4 : Analyse de variance pour le cycle du
riz (Ndiaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
1,40
|
0,70
|
0,17
|
|
|
Traitement
|
4
|
16,13
|
4,03
|
0,99
|
0,43
|
ns
|
site
|
1
|
3121,20
|
3121,20
|
766,81
|
0,0001
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
14,80
|
3,70
|
0.91
|
0,47
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
73,27
|
4,07
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
3226,80
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
5,07
|
2,53
|
0,39
|
|
|
Traitement
|
4
|
6,47
|
1,62
|
0,25
|
0,90
|
ns
|
site
|
1
|
2688,53
|
2688,53
|
416,23
|
0,0001
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
35,13
|
8,78
|
1,36
|
0,28
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
116,27
|
6,46
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
2851,47
|
-
|
-
|
-
|
-
|
xviii
Annexe 5 : Résultats parcellaires du
poids panicule (Ndiaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
5,05
|
6,24
|
5,70
|
|
T2
|
8,80
|
9,79
|
11,29
|
Essai 1
|
T3
|
8,54
|
10,98
|
8,55
|
|
T4
|
5,43
|
7,92
|
10,51
|
|
T5
|
11,01
|
11,03
|
11,57
|
|
T1
|
10,44
|
11,52
|
10,83
|
|
T2
|
11,86
|
11,98
|
11,80
|
Essai 2
|
T3
|
10,95
|
13,20
|
13,38
|
|
T4
|
9,96
|
8,94
|
8,81
|
|
T5
|
13,35
|
13,50
|
11,66
|
Annexe 6 : Analyse de variance pour le poids
panicule (Ndiaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
4,56
|
2,28
|
0,44
|
|
|
Traitement
|
4
|
83,21
|
20,80
|
4,02
|
0,02
|
**
|
site
|
1
|
1,14
|
1,14
|
0,22
|
0,64
|
ns
|
Trait*Site
|
4
|
8,53
|
2,13
|
0,41
|
0,79
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
93,23
|
5,18
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
190,67
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
10,04
|
5,02
|
2,92
|
|
|
Traitement
|
4
|
100,79
|
25,20
|
14,67
|
0,0001
|
***
|
site
|
1
|
32,08
|
32,08
|
18,68
|
0,0004
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
31,13
|
7,78
|
4,53
|
0,01
|
**
|
Erreur résiduelle
|
18
|
30,92
|
1,72
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
204,95653
|
-
|
-
|
-
|
-
|
xix
Annexe 7 : Résultats parcellaires du
rendement paille (Ndiaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
1,68
|
2,71
|
2,57
|
|
T2
|
4,48
|
4,00
|
5,51
|
Essai 1
|
T3
|
4,26
|
4,24
|
4,27
|
|
T4
|
2,68
|
3,61
|
5,34
|
|
T5
|
5,78
|
4,17
|
5,69
|
|
T1
|
3,42
|
6,03
|
3,27
|
|
T2
|
5,55
|
6,59
|
4,12
|
Essai 2
|
T3
|
5,88
|
7,23
|
6,91
|
|
T4
|
3,02
|
3,23
|
4,28
|
|
T5
|
5,04
|
6,81
|
6,01
|
Annexe 8 : Analyse de variance pour le rendement
paille (Ndiaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
7,49
|
3,74
|
3,20
|
|
|
Traitement
|
4
|
23,56
|
5,89
|
5,04
|
0,0067
|
***
|
site
|
1
|
0,33
|
0,33
|
0,28
|
0,60
|
ns
|
Trait*Site
|
4
|
2,97
|
0,74
|
0,64
|
0,64
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
21,05
|
1,17
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
55,39
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
5,28
|
2,64
|
3,78
|
|
|
Traitement
|
4
|
29,88
|
7,47
|
10,68
|
0,0001
|
***
|
site
|
1
|
5,54
|
5,54
|
7,92
|
0,01
|
**
|
Trait*Site
|
4
|
3,14
|
0,78
|
1,12
|
0,40
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
12,59
|
0,70
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
56,43
|
-
|
-
|
-
|
-
|
xx
Annexe 9 : Résultats parcellaires du
rendement grain (Ndiaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
4,39
|
5,50
|
5,06
|
|
T2
|
8,14
|
9,03
|
9,68
|
Essai 1
|
T3
|
8,07
|
9,26
|
7,77
|
|
T4
|
4,96
|
6,68
|
9,18
|
|
T5
|
9,43
|
9,54
|
9,82
|
|
T1
|
3,47
|
7,89
|
4,92
|
|
T2
|
8,96
|
11,70
|
9,17
|
Essai 2
|
T3
|
8,12
|
11,50
|
7,98
|
|
T4
|
6,47
|
8,12
|
7,35
|
|
T5
|
7,36
|
7,06
|
7,99
|
Annexe 10 : Analyse de variance pour le
rendement grain (Ndiaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
Traitement site
Trait*Site
Erreur résiduelle
Total
|
2
4
1
4
18
29
|
2,02
120,96
13,84
10,62
13,82
161,26
|
1,01
30,24
13,84
2,65
0,77
-
|
1,32
39,39
18,03
3,46
-
-
|
0,0001
0,0005
0,03
-
-
|
***
***
ns
-
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
Traitement site
Trait*Site
Erreur résiduelle
|
2
4
1
4
17
28
|
5,69
79,00
0,02
2,57
38,58
134,05
|
2,84
19,75
0,02
0,64
2,27
-
|
1,25
8,70
0,01
0,28
-
-
|
0,0005
0,93
0,88
-
-
|
*** ns
ns
-
-
|
xxi
Annexe 11 : Résultats parcellaires du
cycle de riz (Fanaye) en jours
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
97
|
97
|
103
|
|
T2
|
100
|
100
|
103
|
Essai 1
|
T3
|
97
|
97
|
101
|
|
T4
|
100
|
100
|
101
|
|
T5
|
101
|
101
|
101
|
|
T1
|
104
|
104
|
107
|
|
T2
|
97
|
104
|
107
|
Essai 2
|
T3
|
102
|
99
|
104
|
|
T4
|
99
|
104
|
99
|
|
T5
|
102
|
102
|
102
|
Annexe 12 : Analyse de variance pour le cycle du
riz (Fanaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
1,40
|
0,70
|
0,17
|
|
|
Traitement
|
4
|
16,13
|
4,03
|
0,99
|
0,43
|
ns
|
site
|
1
|
3121,20
|
3121,20
|
766,81
|
0,0001
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
14,80
|
3,70
|
0,91
|
0,47
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
73,27
|
4,07
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
3226,80
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
5,07
|
2,53
|
0,39
|
|
|
Traitement
|
4
|
6,47
|
1,62
|
0,25
|
0,90
|
ns
|
site
|
1
|
2688,53
|
2688,53
|
416,23
|
0,0001
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
35,13
|
8,78
|
1,36
|
0,28
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
116,27
|
6,46
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
2851,47
|
-
|
-
|
-
|
-
|
xxii
Annexe 13 : Résultats parcellaires du
poids panicule (Fanaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
4,00
|
9,91
|
2,97
|
|
T2
|
8,59
|
6,50
|
10,72
|
Essai 1
|
T3
|
9,88
|
10,22
|
11,06
|
|
T4
|
10,59
|
3,50
|
10,59
|
|
T5
|
11,22
|
7,97
|
8,84
|
|
T1
|
4,06
|
9,41
|
5,00
|
|
T2
|
10,59
|
13,44
|
13,09
|
Essai 2
|
T3
|
10,75
|
13,34
|
13,41
|
|
T4
|
7,47
|
8,34
|
4,72
|
|
T5
|
9,00
|
8,59
|
9,94
|
Annexe 14 : Analyse de variance pour le poids
panicule (Fanaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
4,56
|
2,28
|
0,44
|
|
|
Traitement
|
4
|
83,21
|
20,80
|
4,02
|
0,02
|
**
|
site
|
1
|
1,14
|
1,14
|
0,22
|
0,64
|
ns
|
Trait*Site
|
4
|
8,52
|
2,13
|
0,41
|
0,79
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
18
|
93,23
|
5,18
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
190,67
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
10,04
|
5,02
|
2,92
|
|
|
Traitement
|
4
|
100,79
|
25,20
|
14,67
|
0,0001
|
***
|
site
|
1
|
32,08
|
32,08
|
18,68
|
0,0004
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
31,13
|
7,78
|
4,53
|
0,01
|
**
|
Erreur résiduelle
|
18
|
30,92
|
1,72
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
204,95
|
-
|
-
|
-
|
-
|
xxiii
Annexe 15 : Résultats parcellaires du
rendement paille (Fanaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
2,25
|
2,47
|
1,78
|
|
T2
|
3,72
|
3,16
|
4,63
|
Essai 1
|
T3
|
3,63
|
5,41
|
5,41
|
|
T4
|
5,63
|
1,56
|
5,63
|
|
T5
|
5,66
|
2,09
|
4,84
|
|
T1
|
2,81
|
4,41
|
2,78
|
|
T2
|
4,59
|
4,63
|
6,34
|
Essai 2
|
T3
|
4,66
|
6,13
|
6,06
|
|
T4
|
4,03
|
3,31
|
2,69
|
|
T5
|
3,44
|
4,31
|
4,28
|
Annexe 16 : Analyse de variance pour le
rendement paille (Fanaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
Traitement site
Trait*Site
Erreur résiduelle
Total
|
2
4
1
4
18
29
|
7,49
23,56
0,33
2,97
21,05
55,39
|
3,74
5,89
0,33
0,74
1,17
-
|
3,20
5,04
0,28
0,64
-
-
|
0,0067
0,60
0,64
-
-
|
*** ns
ns
-
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
Traitement site
Trait*Site
Erreur résiduelle
Total
|
2
4
1
4
18
29
|
5,28
29,88
5,54
3,14
12,59
56,43
|
2,64
7,47
5,54
0,78
0,70
-
|
3,78
10,68
7,92
1,12
-
-
|
0,04
0,0001
0,01
0,40
-
-
|
***
**
ns
-
-
|
xxiv
Annexe 17 : Résultats parcellaires du
rendement grain (Fanaye) en (t/ha)
Essais
|
|
|
Répétitions
|
|
Traitement
|
Rep I
|
Rep II
|
Rep III
|
|
T1
|
3,36
|
3,33
|
3,17
|
|
T2
|
9,65
|
7,76
|
9,60
|
Essai 1
|
T3
|
8,38
|
7,90
|
7,56
|
|
T4
|
3,95
|
3,07
|
3,66
|
|
T5
|
7,66
|
8,31
|
8,76
|
|
T1
|
1,79
|
4,58
|
2,28
|
|
T2
|
7,48
|
6,88
|
9,22
|
Essai 2
|
T3
|
8,11
|
7,98
|
5,96
|
|
T4
|
5,47
|
5,16
|
3,81
|
|
T5
|
8,10
|
6,21
|
7,88
|
Annexe 18 : Analyse de variance pour le
rendement grain (Fanaye)
sources de
Variation
|
DDL
|
SCE
|
Carrés moyens
|
F Valeur
|
Probabilité signification
|
|
|
|
Essai 1
|
|
|
|
Rep
|
2
|
2,02
|
1,01
|
1,32
|
|
|
Traitement
|
4
|
120,96
|
30,24
|
39,39
|
0,0001
|
***
|
site
|
1
|
13,84
|
13,84
|
18,03
|
0,0005
|
***
|
Trait*Site
|
4
|
10,62
|
2,65
|
3,46
|
0,03
|
**
|
Erreur résiduelle
|
18
|
13,82
|
0,77
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
29
|
161,26
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
Essai 2
|
|
|
|
Rep
|
2
|
5,69
|
2,84
|
1,25
|
|
|
Traitement
|
4
|
79,00
|
19,75
|
8,70
|
0,0005
|
***
|
site
|
1
|
0,02
|
0,02
|
0,01
|
0,93
|
ns
|
Trait*Site
|
4
|
2,57
|
0,64
|
0,28
|
0,88
|
ns
|
Erreur résiduelle
|
17
|
38,58
|
2,27
|
-
|
-
|
-
|
Total
|
28
|
134,05
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|