République
Démocratique du Congo
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
Universitaire
INSTITUT FACULTAIRE DES SCIENCES DE L'INFORMATION ET DE
LA COMMUNICATION
« IFASIC »
DEPARTEMENT DU 3ème CYCLE
KINSHASA/GOMBE
La communication institutionnelle des entreprises,
établissements et services publics en RDC
Franck MUKANYA-LUSANGA
Mémoire présenté et soutenu
publiquement
en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes
Approfondies en Sciences de l'Information et
de la Communication (DEA)
Promoteur : Jean-Claude MATUMWENI
MAKWALA
Professeur
Ordinaire
Kinshasa, Juillet 2015
«L'essentiel est invisible. »
Antoine de SAINT EXUPERY
(Le Petit Prince)
AVANT-PROPOS
A l'instar de bien d'autres avant nous, nous nous sommes
juchés sur les épaules des géants, pour essayer de voir
plus loin. En effet, quel immense privilège de pouvoir exprimer ici
notre gratitude au Professeur Emérite Paul OKOMBA WETSHISAMBI, au
Professeur Elite IPONDO ELIKA et au Professeur Associé Pierre NDEKE
ALEY, membres du comité d'encadrement pour le pilotage de cette
étude !
Nous sommes particulièrement reconnaissants
à notre promoteur, le Professeur Ordinaire Jean-Claude MATUMWENI, pour
la rigueur attendue mais aussi la bienveillante patience dont il a fait montre
à notre égard. Quoique redire merci demande si peu de temps,
l'objet diamant de notre merci va demeurer quant à lui
éternel...
A tous les membres du corps académique de l'IFASIC,
qui nous ont nourris sans compter de leur savoir, nous exprimons
également notre gratitude. Quelle frustration de n'avoir pu
bénéficier des avis éclairés de chacun d'eux, pour
les différentes perceptions rapportées ici et, surtout, pour la
moindre facette de vérité que nous avons cru pouvoir dessiner
à partir desdites perceptions !
Par cette étude, nous avons souhaité
projeter une passerelle, si frêle soit-elle, entre le savoir
théorique et les réalités de terrain. Puisse notre voeu
trouver son accomplissement dans le jugement sévère de nos
potentiels lecteurs, tout autant que nous l'avons eu et l'aurons toujours, sans
illusion, vis-à-vis de nous-mêmes !
***
*
Chaleureux merci à Brigitte, ma conjointe
et patiente amie extrêmement bienveillante, qui en a accompagné de
près et au quotidien toute la laborieuse réalisation. A elle et,
par delà la vie, à mon frère cadet Emmanuel MBIYA KALOMBA,
je dédie les présentes pages. Avec mon entière affection.
Ultime merci à Eliane, Maxime, Alhowin et Régisken -mes enfants-
pour leur encourageante présence dans mes pensées...
Franck Elias Mukanya-Lusanga
Kinshasa, 15 juillet 2015
GLOSSAIRE DES SIGLES
ACAD : Association des Commissionnaires
et Agences en Douane
ANAPI : Agence Nationale pour la
Promotion des Investissements
DGDA : Direction Générale
des Douanes et Accises
OCC : Office Congolais de
Contrôle
OGEFREM : Office de Gestion de Fret
Multimodal
ONT : Office National de Tourisme
REGIDESO : Régie de Distribution
d'Eau
RVA : Régie des Voies
Aériennes
SCTP : Société Congolaise
des Transports et des Ports, ex-ONATRA
SNEL : Société Nationale
d'Electricité
SONAS : Société Nationale
d`Assurances
SERCOM : Service Communication
COMPRESSE : Service Communication et
Presse
DSI : Département Systèmes
d'Informations
APIC : Agence pour la Promotion de la
Presse Indépendante au Congo
ANEP : Association Nationale des
Etablissements Publics et Entreprises du Portefeuille
DEMARK : Département Marketing
DIRCOM : Direction Commerciale
DGI : Direction Générale
des Impôts
DGE : Direction des Grandes
Entreprises
COPIREP : Comité de Pilotage pour
la Réforme des Entreprises Publiques
FEC : Fédération Nationale
des Entreprises du Congo
FIKIN : Foire Internationale de
KINSHASA
OMC : Organisation Mondiale du
Commerce
OMD : Organisation Mondiale de
Douanes
CNUCED : Conférence des Nations
Unies pour le Commerce et le Développement Economique
TFC : Travail de Fin du Cycle de
graduat
CPCE : Cadre Permanent de Concertation
Economique public-privé sous l'égide du Ministère de
l'Economie Nationale
INTRODUCTION GENERALE
« La
communication institutionnelle des entreprises,
établissements et services publics en
RDC ». Tel est le sujet de la présente
étude, qui couvre les entreprises naguère regroupées sous
l'appellation générale d'entreprises publiques.
Plusieurs de ces entités économiques ont fait
l'objet de réformes et continuent de l'être jusqu'à ce
jour. Aux termes de la Loi N° 08/007 du 07 juillet 2008 portant
dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques, elles ont subi la mutation en sociétés
commerciales, en établissements publics, ou en services publics.
D'autres en revanche ont été purement dissoutes et
liquidées.
Ainsi, l'entreprise du portefeuille en RDC est aujourd'hui,
selon la Loi N° 08/010 du 07 juillet 2008 fixant les règles
générales portant dispositions générales relatives
à l'organisation et à la gestion du Portefeuille de l'Etat, toute
société dans laquelle l'Etat ou toute personne morale de droit
public détient la totalité des actions ou une participation. Elle
appartient au secteur marchand, c'est-à-dire tout secteur
d'activités économiques soumis à la concurrence et dont le
but est de générer des profits.
Quant à l'établissement public, il s'agit de
toute personne morale de droit public créée par l'Etat en vue de
remplir une mission de service public. Il dispose d'un patrimoine propre et
jouit de l'autonomie de gestion. L'établissement public est placé
sous la tutelle du Ministre ayant dans ses attributions le secteur
d'activités concerné par son objet à caractère soit
administratif, soit social et culturel, soit scientifique et technique. Les
activités des établissements publics sont soit non lucratives et
non concurrentielles, soit bénéficiaires d'une
parafiscalité.
Cependant, le concept de service public est
réservé à « tout organisme ou toute
activité d'intérêt général relevant de
l'Administration publique »1(*). Les services publics sont ainsi créés
au sein des Ministères et placés sous l'autorité directe
du Ministre ayant leurs activités dans ses attributions,
quoiqu'étant dotés de l'autonomie administrative et
financière. Leurs activités sont en fait un prolongement de
celles confiées à l'administration publique.
Cette étude se situe dans le champ de la communication
institutionnelle orientée vers l'amélioration continue ou la
performance. Il s'agit de la communication des organisations autrement
dénommée la corporate, précisément celle
des ex-entreprises publiques en RDC dont nous venons de décrire
sommairement le redéploiement par l'Etat-propriétaire.
A l'examen des motifs invoqués pour justifier la
dernière réforme, il ressort notamment :
· la volonté d'atténuer la charge que ces
entités font supporter au budget de l'Etat et de les recentrer sur leurs
missions essentielles ;
· le désengagement de l'Etat vis-à-vis des
activités marchandes, aux fins d'arrêter la dégradation de
1'économie congolaise.2(*)
Plus globalement, la réforme des entreprises publiques
réalisée en 2008, après celle de 1978, a été
justifiée par le fait que ces entreprises ne répondaient point
à leurs missions principales. Traduction implicite d'un
mécontentement de l'Etat propriétaire, de la FEC ainsi que
d'autres partenaires clients, des transformations ont été
estimées nécessaires au plan structurel et juridique pour les
rendre performantes, sinon enrayer leur dépérissement.
En effet, signe de l'image plutôt peu favorable dont
elles sont entachées auprès de différents publics, ces
entreprises sont fréquemment affublées d'attributs
négatifs tels que : « Bande de
voleurs », « Société de
délestages », « Sources de
tracasseries », « Obstacles à
l'amélioration du climat des affaires »,
« Responsables du mauvais classement de la RD Congo dans le
Rapport Doing Business de la Banque mondiale »,
« Canards boiteux ». Autant d'anathèmes
entendus maintes fois à l'occasion des forums économiques sur le
sol congolais ou à l'étranger, quelquefois relayés par les
médias avec une délectation suspecte.
Ainsi, dans les memoranda adressés
régulièrement aux instances politiques ou à des
organisations de régulation économique et commerciale
internationales (Banque mondiale, OMC, etc.) par la FEC, une image peu
reluisante des entités économiques sous examen est
présentée en raison notamment de la pression fiscale ou
parafiscale qu'elles sont réputées constituer pour le secteur
privé, ainsi que de nombreuses carences dont elles sont chargées.
Aussi, est-ce à ces entités qu'il est
imputé constamment, entre autres, l'enchérissement des
importations et, en corollaire, la perte du pouvoir d'achat.
Face à la FEC, l'ANEP qui survit malgré les
dernières transformations appliquées au secteur économique
public sous le même acronyme tout en modifiant son contenu, aligne des
arguments laissant plus d'une fois les auteurs dans un sentiment d'impuissance,
faute de parvenir à convaincre leurs interlocuteurs.
Au-delà des griefs généraux et
présentés de manière lapidaire ci-dessus, il y a lieu de
ressortir d'ores et déjà quelques reproches adressés
spécifiquement à l'une ou l'autre des entités
concernées, quitte à revenir dessus un peu plus loin.
Signalons ainsi, à titre indicatif, ce qui était
écrit au sujet de la SNEL en novembre 2012 par un quotidien assez lu de
Kinshasa : « Il pleut régulièrement sur la
SNEL. Chaque Congolais y va de sa critique. Et les dirigeants de cette
entreprise publique en prennent, chacun, pour leur grade. Normal, serait-on
tenté de dire. Tant le problème de courant se pose avec
acuité à Kinshasa, comme en province. Dans la capitale, on vit
sous la hantise des coupures ou du délestage. Délestage, un mot
vieux comme le dictionnaire certes. Mais, qui dans le contexte kinois renvoie
systématiquement à la SNEL ».
L'auteur de l'article poursuit en se demandant si la SNEL
« tant décriée » n'était,
pour l'essentiel, que le reflet de l'absence d'investissements dont souffrent
toutes les entreprises publiques depuis près de quatre décennies.
Cela toucherait selon lui toutes les sociétés d'Etat, dont
notamment l'ex-ONATRA, l'ex-RVM, la SNEL et la REGIDESO, avec la
particularité que les services de ces deux dernières impactent
directement notre quotidien.
Après ainsi un exposé des faits plutôt
favorables à la SNEL, l'auteur termine en posant cette autre
question : « Combien le savent ?
Décidément, la SNEL devait cesser de ressembler à la
Grande muette. »3(*)
S'agissant de l'OCC, il est récurrent de noter comme
accusations particulières « la présence des
produits avariés sur le marché, l'intangibilité des
services rendus à l'opérateur économique, ou la hauteur
disproportionnée des tarifs appliqués auxdits
services ».4(*) D'autres lui reprochent par ailleurs
« les dysfonctionnements enregistrés au sein des Guichets
uniques à l'importation et à l'exportation ».
Suivant ainsi une enquête réalisée entre
novembre 2003 et janvier 2004 auprès de 110 agents économiques,
avec notamment comme sujet d'interrogation la connaissance des activités
de l'OCC, il est apparu que pour 18 % des personnes interrogées, cet
office était une régie financière de l'Etat au même
titre que la DGI ou la DGRAD, par exemple. Sept % d'individus ne voyaient point
en quoi l'OCC était différent de l'ex-OFIDA, tandis que 35,5 %
étaient simplement sans réponse.5(*)Un débat, qui a fini par s'essouffler, a
même surgi en 2009 autour du transfert à la DGDA des
« activités douanières » de l'OCC.
En mai 2006, l'agence conseil de Marketing et Communication
WOLGIAM avait réalisé une étude d'image institutionnelle
de l'OCC auprès de 811 personnes, dont 243 importateurs, 176 producteurs
locaux, 118 transitaires, 60 fonctionnaires de l'Etat, 164 exportateurs et 50
agents de l'OCC. Il en est ressorti que l'OCC était perçu comme
« une entreprise mal organisée, mal gérée,
et mal équipée, peu dynamique et peu performante, à
laquelle on ne pourrait pas faire confiance ».6(*)
A la SONAS, il est couramment reproché de ne pas
être en mesure d'honorer les polices d'assurance souscrites par ses
abonnés ou de remplir le rôle que l'on est en droit d'attendre
d'elle en matière de financement et de protection des
investissements.7(*) Quant
à la SCTP et à la REGIDESO, si tant est qu'il faille chercher les
reproches portés à leur égard, il n'est pas difficile de
rencontrer des manifestations d'insatisfaction en rapport avec
« la vétusté » et
« l'obsolescence » de l'outil de production, la
hauteur inacceptable des tarifs ou, plus en bref, la
qualité des services rendus.8(*)
Concernant la DGDA, un haut responsable du Pays en charge des
questions économiques et financières sous le régime de la
transition politique, entre 2003 et 2006, a jadis parlé de ses agents
en lançant la question suivante au cours d'une réunion
publique : « Qui ignore que les douaniers sont les premiers
propriétaires immobiliers dans ce Pays ? ».
Des accusations fondées ou fantaisistes de fraude
« massive » sont fréquemment portées
à l'endroit de son personnel, en complicité avec la
communauté des déclarants en douane.9(*) Elles reçoivent
régulièrement en échos des campagnes initiées en
interne contre la fraude, orientées aussi bien vers le public externe
que vers celui de l'intérieur. Certains sont allés
jusqu'à parler de la « porosité » de
la douane nationale. Et que dire aussi des guerres de positionnement entre ses
dirigeants pour le contrôle de la maison, dont les journaux
manipulés ou sincères font souvent écho ?10(*)
De la plume même des douaniers, il existe des
écrits pour fustiger « le divorce de la morale d'avec
l'éthique douanière » et proclamer que « La
fraude [douanière] est devenue un véritable
phénomène national ». Nous lisons que
« l'Administration douanière, au niveau de ses
différents échelons hiérarchiques, se retrouve bien
souvent elle-même dans l'organisation, la couverture et l'entretien de la
fraude (...) les pires délinquants de la fraude se recrutent
essentiellement parmi certains agents et hauts cadres de cette Administration
et de sa Brigade, manipulant à souhait le délit d'initié
et de police douanière avec les suppôts d'opérateurs
économiques véreux».11(*)
Au groupe de projet qui travaillait naguère sur le
programme de la réforme et de la modernisation de l'OFIDA, on doit en
conclusion du réquisitoire précédent cette phrase
rapportée par un douanier : « L'OFIDA
n'assure correctement ni la mission économique
ni la mission fiscale qui incombe à une administration des douanes
moderne... ».12(*) Plus loin, le rapporteur écrit :
« La douane congolaise est malade d'une fraude
généralisée et quasi
institutionnalisée ».13(*)
Par rapport à l'ANAPI, non visée toutefois par
la dernière réforme, d'aucuns s'interrogent sur le bilan de
ses activités, lorsqu'ils considèrent à titre
indicatif que le nombre d'entreprises était plus ou moins de 2.000
en 2012, contre environ 14. 000 en 1970, selon les estimations de certains
milieux d'affaires congolais. Cette dégringolade est à lire,
certes, en gardant à l'esprit la faillite immédiate d'au moins
4.000 entreprises agricoles et minières nationalisées vaille que
vaille en 1973, sans compter les pillages qui ont fini par mettre à
genoux notre industrie dans la décennie quatre-vingt dix. Mais,
aurait-il été fou d'imaginer une relative remontée depuis
lors ?
Ainsi, est-il noté que des structures étatiques
et du monde corporatif, dont l'ANAPI, sont officiellement
à pied d'oeuvre pour soutenir les efforts visant à attirer et
promouvoir les investissements. Mais l'impact réel de leur engagement
sur le terrain reste assez mitigé, à la lumière du
potentiel réel d'investissements dont regorge la RDC pratiquement dans
tous les domaines.14(*)
Parmi ceux qui pensent qu'aucun service de l'Etat ne semble
guidé par la satisfaction du client, situation illustrée
notamment par l'inexistence quasi totale des boîtes à suggestions
dans tous les services publics, le cas de la RVA est cité en
particulier. Les plaintes des voyageurs pour tracasseries et vols notamment
dans ses installations sont en effet loin d'être un secret, bien que la
situation commence à s'améliorer nettement depuis peu de
temps.15(*)
D'autres entités publiques auraient pu
faire l'objet d'un examen incisif de leur système communicationnel dans
le cadre de cette recherche. Au nombre de ces entités restées en
jachère, il y a notamment l'ONT, créé par l'Ordonnance
n° 86-2010 du 12 juillet 1986. Plus de 25 ans après sa
création, le secteur du tourisme en RDC reste parmi les moins
structurés du continent africain, pour ne pas dire du monde. Le Kenya et
la Tanzanie, à titre illustratif, ont longtemps
généré annuellement et respectivement 4,5 et 3,4 milliards
USD par leur secteur touristique. Le Kenya aurait conservé cet avantage
compétitif n'eussent été les fréquents attentats
terroristes qui ont fini par éloigner de son territoire les touristes
naguère attirés par « le gorille de
montagnes » campant à nos frontières communes.
Plusieurs griefs sont ainsi formulés au secteur
touristique congolais :
- l'absence apparente d'un agenda clair et cohérent
de développement du secteur de tourisme ;
- la difficulté de trouver à l'ONT des
données statistiques à jour sur le nombre des touristes qui ont
visité le pays sur les cinq dernières
années ;
- l'absence d'un marketing agressif au niveau de
différents salons internationaux sur le tourisme ;
- les reportages quasi systématiques de tous les
grands médias internationaux sur les épidémies,
l'insécurité et la guerre dans le pays ;
- l'absence de brochures d'accueil et des catalogues des
espèces biologiques des Parcs nationaux ;
- l'absence quasi-totale d'actions pour vendre une image
positive du pays ;
- la limitation du tourisme à la visite des parcs
nationaux et/ou des réserves naturelles en lieu et place de
développement d'un tourisme intégral ;
- l'Absence d'un identifiant symbolique national dans
l'imaginaire collectif mondial (exemple : Tour Eiffel pour la France,
Statue de la liberté aux USA, Mont Kenya et Masaï-Mara pour le
Kenya, Pyramides en Egypte, La Grande Muraille en Chine, etc.
Autant de faits qui ne devraient pas manquer d'interpeller,
entre autres, les chercheurs et opérateurs de la communication publique,
en l'occurrence celle des organisations.
La sélection au hasard des manchettes ainsi que des
pages en annexe consacrées aux entreprises, établissements et
services publics en transformation nous offre une image certes partielle et
diffuse sur leur communication. Mais, en même temps, elle nous incite
à vouloir cerner davantage le phénomène de la
communication institutionnelle en leur sein.
La présente étude a ainsi pour objet de capter
et décrire la communication institutionnelle des entreprises,
établissements et services publics en RDC, face notamment aux nombreux
griefs qui sont portés à leur égard.
En effet, l'histoire renseigne qu'à l'origine de la
mauvaise image d'une institution figure souvent, non seulement sa probable
mauvaise conduite, mais aussi un déficit communicationnel. Et les
relations publiques sont nées précisément de ce
constat.16(*)
Se demandant s'il fallait y voir un paradoxe, Stéphane
BILLIET relève dans la situation française que les entreprises
les moins bien perçues sont celles qui ont la communication d'entreprise
la plus puissante, ou en tous cas, les plus gros moyens ! Quasiment,
rapporte-t-il, un Français sur deux a une mauvaise image des patrons de
grandes entreprises. Il ajoute qu'indéniablement la taille et le
degré de proximité jouent un rôle déterminant dans
le rapport à l'entreprise. Reconnaissant qu'à l'évidence
la relation tendue entre l'entreprise et la société ne
relève pas essentiellement de communication, BILLIET estime
néanmoins que puisqu'en cette matière la communication est en
permanence convoquée, il est légitime de mettre la communication
au pied du mur.
Tel est aussi le sens de notre démarche,
orientée principalement vers les émetteurs de la communication
institutionnelle des entreprises, établissements et services publics,
sans disposer des mêmes moyens d'investigation ni d'informations
quantitatives qui auraient la même précision que celles de
l'auteur précité.
1. Problème général
Nous sommes préoccupés par l'hiatus apparent
entre, d'une part, l'image voulue et projetée des entreprises,
établissements et services publics et, d'autre part, leur image
perçue.17(*)
Cependant, nous ignorons avec précision le rapport entretenu par ces
entreprises, établissements et services publics avec la communication
qui vise à promouvoir une image positive de l'organisation.
Ainsi, indépendamment de la vérité ou de
la fausseté éventuelle des critiques qui leur sont
portées, la question générale de
recherche soulevée ici est la suivante : « Comment
les entreprises, établissements et services publics en RDC sont-ils
organisés pour communiquer avec les différentes parties
prenantes à leurs missions économiques et sociales
? »
De cette question générale procèdent
notamment les questions sous-jacentes ci-dessous :
· Quelles sont les stratégies
déployées par les entreprises, établissements et services
publics en RDC pour améliorer leur image et quels en sont les fondements
ou les facteurs explicatifs ?
· Le rôle et la place réservés
à la communication correspondent-ils peu ou prou aux
enjeux émanant du diagnostic stratégique des entreprises,
établissements et services publics ?
· Quelles sont les variables déterminantes de la
place et du rôle caractérisant la communication institutionnelle
dans les entreprises, établissements et services publics en RDC ?
2. Etat de la littérature
Avant nous, d'autres travaux de recherche ont
réalisé une incursion dans la communication d'organisation en
RDC. Cependant, la littérature de haut niveau sur la communication
institutionnelle en RD Congo est loin d'être foisonnante à ce
jour. C'est du moins ce que nous inspire le résultat des prospections
effectuées de première main au niveau de l'Institut Facultaire
des Sciences de l'Information et de la Communication, ou indirectement à
l'Université de Kinshasa, à l'Université Catholique de
Kinshasa, à l'Université de Lubumbashi ou à
l'Université de Kisangani.
A l'IFASIC18(*), nous avons identifié en particulier
« La communication fiscale en République
Démocratique du Congo. Cas de l'Administration Douanière,
mémoire de DEA présenté en octobre 2011 par Simon KATENDE
KANUMUANGI.
I1 s'agit d'une dissertation descriptive sur la communication
institutionnelle de l'ex-OFIDA et actuelle DGDA. L'auteur s'y emploie à
identifier la stratégie de communication développée par
l'ex-OFIDA vis-à-vis de ses différents publics, sa
stratégie des cibles, sa stratégie des médias et des
supports, sa stratégie d'argumentation. Il indique en bref sa
volonté de scruter la politique de communication mise en place par le
système OFIDA dans le dessein légitime de se rapprocher de ses
usagers en vulgarisant la loi douanière, les instructions et modes
d'application y relatifs ainsi que de maximiser, par voie de
conséquence, les recettes pour le compte du Trésor
public.19(*)
Pour Simon KATENDE KANUMUANGI, les acteurs présents
dans le champ communicationnel de l'ex-OFIDA sont : l'Administration
douanière elle-même, la FEC, l'ACAD, les usagers de la douane et
les organismes internationaux.20(*) Il souligne que sa recherche n'a pas l'objectif de
répondre à la question générale (« Quelle
est la stratégie de communication que l'OFIDA développe avec ses
différents publics ? ») ni à ses sous-questions
(identification de la stratégie des cibles, de la stratégie
des médias, des supports et d'argumentation), mais de rester une
dissertation purement descriptive. Celle-ci se termine par l'hypothèse
annonciatrice d'une recherche doctorale, à savoir que « le
rendement de la communication d'une entreprise reposerait sur la vulgarisation
de ses missions sociales et sur la qualité des relations qui existent
entre celle-ci et ses partenaires ».21(*)
Deux autres études ont retenu notre attention au niveau
de l'Ecole Doctorale de IFASIC entre 2001 et 2013. II s'agit, d'abord, de
« La communication budgétaire en République
Démocratique du Congo », d'Odon NSAMPANGA ASSAS en 2011,
qui a produit une monographie sur la communication et le budget de l'Etat. Il
décrit, de la manière espérée aussi complète
que possible, le circuit communicationnel du processus budgétaire de la
RD Congo, cherche à établir les relations entretenues par les
différents inter communicants. Il s'agit de cinq grandes
catégories d'acteurs formant le réseau de l'information
budgétaire :
· techniciens de l'élaboration du budget ;
· législateurs chargés de
l'adoption ;
· Chef de l'Etat détenteur du pouvoir de
promulgation ;
· structures chargées de l'exécution, au
nombre desquelles les régies financières telles que la DGDA, la
DGRAD et la DGI ;
· techniciens chargés de
suivi-évaluation.
Ici, le problème général a
résidé dans la méconnaissance du circuit de l'information
dans le processus budgétaire : « Comment circule
l'information entre les différents services ou entre les acteurs
impliqués dans le processus budgétaire ? » De
cette question générale ont dérivé plusieurs
questions spécifiques portant sur l'identification des activités
communicationnelles des différents acteurs du système
budgétaire, les attributs de différents acteurs dans le
système de communication budgétaire, les contenus produits et
véhiculés par les différents acteurs, les supports
utilisés, les stratégies devant être mises en oeuvre pour
rendre efficace le système budgétaire de la RD Congo.22(*)
L'auteur a développé judicieusement et utilement
pour nous la double théorie de la complexité des instances
émettrices et réceptrices ainsi que de la communication publique,
en sus de la théorie systémique et celle des stratégies de
communication.
Ainsi, rappelle-t-il avec notamment Catherine
KERBRAT-ORECCHIONI et Roman JAKOBSON, l'existence de plusieurs niveaux
d'énonciation à la phase d'émission. Son étude
s'inscrit dans le cadre d'une communication spécialisée, avec une
stratégie du support multimédia, de cibles primaires et
secondaires, de contenu fondé sur la vulgarisation, pour le partage
obligé d'informations d'utilité publique. Il déplore
d'importants déficits stratégiques et l'absence de budget
arrêté pour la communication, la sous-information
conséquente du public sur le processus budgétaire. Il se garde de
formuler une hypothèse mais expose des propositions d'ordre pratique
pouvant s'inscrire dans une approche normative de la communication
budgétaire, qui concerne notamment des services publics visés par
notre étude.23(*)
Un autre motif d'intérêt à l'endroit de
cette étude réside dans la mise en lumière de
l'interrelation entre la communication interne et externe, comme nous aurons
à le faire valoir pour certaines des entités ici
concernées en particulier.
Enfin, notre attention au niveau de l'IFASIC s'est
portée sur la dissertation doctorale de Fidèle MAKIESE LONGA en
2013. Sujet de thèse : « Communication, participation et
processus décisionnels au sein de l'administration publique
congolaise ».
Il s'agit du prolongement d'une étude de même
nature réalisée par l'auteur en 2001 au niveau du DES, où
il s'efforce d'expliquer le déficit des réseaux de communication
formelle dans la participation du personnel de l'Administration publique
congolaise aux processus décisionnels liés à la gestion
des ressources humaines.
A la question centrale d'expliquer le déficit des
réseaux de communication formelle dans la participation du personnel de
l'Administration publique congolaise aux processus décisionnels
liés à la gestion des ressources humaines, l'hypothèse de
l'auteur est que ce déficit résulte de la substitution des
réseaux de communication informelle centralisés aux
réseaux de communication formelle participatifs.24(*) Plus qu'une étude de
portée étendue sur la communication de l'administration publique,
il s'agit à l'évidence d'une recherche fortement circonscrite aux
conditions de performance de la communication en rapport avec la gestion des
ressources humaines.
Au-delà des enseignements cueillis de première
main, signalons qu'à l'occasion d'un colloque tenu à
l'Université de Lubumbashi en novembre 2013 sur les sciences de
l'information et de la communication en RDC, plusieurs contributions ont permis
notamment de faire un état des lieux sur la production scientifique dans
ce vaste champ. La communication des organisations ou des entreprises en RDC a
précisément fait partie des secteurs couverts par cet
inventaire.
Ainsi, avons-nous répertorié spécialement
la contribution de Jean-Marie DIKANGA KAZADI intitulée :
« Les SIC : entre le terrain et le laboratoire ».
L'auteur expose l'expérience de la Générale des
Carrières et des Mines, Gécamines en sigle, qui peut être
considérée comme un des pionniers de la communication
d'entreprise gérée sous le concept de relations publiques. En
effet, la GCM a très tôt intégré ce qui pouvait
passer comme un principe moteur de la communication des organisations,
publié aux Etats Unis en L905 par Yvy LEE, le consultant du groupe
ROCKEFFELER, et suivant lequel il faut « bien faire et le faire
savoir ».
Par cette déclaration des principes, « la
primauté de l'information de l'entreprise était consacrée
pour une double finalité : d'une part améliorer l'image de
l'entreprise et de ses dirigeants dans la presse et dans l'opinion publique ;
et d'autre part résoudre au sein de l'entreprise les crises issues des
conflits et des malentendus du fait d'un déficit
informel »25(*).
L'application de ce principe à l'Union Minière
du Haut-Katanga a conduit à la production dès 1957 du premier
journal d'entreprise sur le sol congolais : « Mwana
Shaba ». I1 s'agissait d'un mensuel remis au travailleur en
même temps que son salaire. Objectif avoué: convaincre les
travailleurs de leur appartenance à une communauté d'objectifs et
d'intérêts, autrement dit servir de facteur de socialisation.
L'UMHK a aussi créé en 1964 une
télévision en circuit fermé et un organe d'information
destiné uniquement aux enfants dénommé Mwana Shaba
Junior, édité à 35 000 exemplaires. La contribution
souligne, in fine, la nécessité de créer une plateforme de
collaboration entre la théorie et la pratique, de faire
réfléchir ensemble les chercheurs et les professionnels de la
communication aux manières modernes d'exprimer l'entreprise.26(*)
La seconde contribution identifiée au colloque de
Lubumbashi en rapport avec le sujet de notre étude est celle de KAYEMBE
T. MALU intitulée : « Appropriation des Sic en RD
Congo: Approches et fondements de l'apport de l'Université Catholique du
Congo ». L'auteur dresse un inventaire de six grandes familles
de recherche qui ont marqué, jusqu'à 2013, les vingt ans de SIC
à l'Université Catholique du Congo. I1 ressort de cet inventaire
qu'en termes de communication d'entreprise et image institutionnelle, des
études ont été produites à l'UCC principalement sur
le marketing et la publicité des produits congolais. Ces études
ont couvert essentiellement les secteurs de la télécommunication,
de l'alimentaire ou mieux de la bière, du culturel avec la musique et de
la scénographique (publicité sur les concerts et les clips
vidéos).27(*)
Autrement dit, elles ne sont pas d'un apport évident ou direct par
rapport à notre objet de recherche.
Cependant, en remontant plus loin à l'ISTI aussi bien
d'ailleurs qu'à l'IFASIC, nous avons répertorié divers
travaux en relation avec les relations publiques et la communication
d'entreprise.28(*) Ainsi
en est-il du TFC de KEKO BWANGA DIENGE intitulé
« Place et usage du film d'entreprise à
Kinshasa ». L'auteur cherche à vérifier si la
place accordée au film d'entreprise et l'usage qui en est fait
correspondent au schéma théorique en termes spécialement
de coût plutôt élevé et de rareté ou
fréquence d'utilisation exceptionnelle, extrêmement limitée
à des circonstances particulières. L'étude conclut, au vu
des résultats de sa recherche sur terrain, que les chargés des RP
dans les PME ne devraient pas rêver de produire des films documentaires,
faute de moyens financiers nécessaires à cette fin. Elle souligne
l'obligation de prendre conscience de l'environnement interne de l'entreprise,
de ses forces et limites, pour demeurer en bonne phase avec les autres
composantes de l'organisme.29(*)
Trois autres études, de même niveau, ont aussi
retenu notre attention. Il s'agit de :
· « Les bureaux de représentation et
la mission d'information du public kinois -Etude des cas (16 entreprises
zaïroises) » ;30(*)
· « L'information de la Clientèle et
les Relations Publiques à Kinshasa (Cas des entreprises kinoises :
l'ONATRA, la CMZ et la B.A.T. ZAÏRE) ;31(*)
· « L'Agence Maritime Internationale du
Zaïre (AMIZA) et la stratégie de communication de ses principaux
clients ».32(*)
Dans la première, l'auteur cherche à cerner sur
le plan de l'information les liens entre, d'une part, les différents
bureaux de représentation installés à Kinshasa et, d'autre
part, les partenaires clients des sociétés ou entreprises
représentées dans la capitale de 1984 à 1988. Il se pose
la double question de savoir si parmi les missions dévolues aux bureaux
de représentation figure celle d'information du public et si à
travers cette mission les groupes économiques représentés
n'ont pas la chance de créer, raffermir et développer les liens
avec leurs différents partenaires installés dans la ville. Dans
l'hypothèse affirmative, il veut comprendre comment s'exercerait cette
mission, en autonomie vis-à-vis du siège ou pas, avec quels
supports, dans quel positionnement du service Relations publiques, etc. ?
En conclusion, NTUMBA BILENGA note l'existence des
activités d'information initiées par le siège et non par
le bureau de représentation. Dans la majorité des cas
examinés, les services de Relations publiques sont confinés aux
tâches protocolaires. Ils ne jouent pas le rôle qui leur est
traditionnellement dévolu. [Plus correct serait peut-être de
dire « théoriquement dévolu »].
L'auteur souligne dans ses prescriptions de réorganisation
beaucoup de disparités entre les bureaux de représentation en
fonction de la taille du groupe et des moyens financiers.
Mais cette prescription, fondée notamment sur la
théorie des Relations publiques, ne modifie rien à la
réalité des faits constatés, à savoir la
marginalisation des RP au sein des bureaux de représentation des
différents groupements économiques, indépendamment de leur
taille ou de leurs moyens.33(*)
Dans la seconde étude [« L'information de
la Clientèle et les Relations Publiques à Kinshasa (Cas des
entreprises kinoises : l'ONATRA, la CMZ et la B.A.T. ZAÏRE)],
l'auteur se propose de répondre à uns série de questions
pour découvrir le lien éventuel entre l'information
diffusée à la clientèle et les impératifs des RP,
identifier les acteurs prestataires de publicité ou de promotion
commerciale, identifier les supports utilisés.
Son hypothèse, confirmée en conclusion, est que
des caractéristiques autres que celles généralement
attribuées à la publicité existent dans la pratique de
l'information au sein du milieu d'hommes d'affaires à Kinshasa.
Cependant, les sources d'information utilisatrices quasiment des mêmes
supports pour atteindre la clientèle sont très
diversifiées dans chacun des groupes économiques
examinés : Direction commerciale, Direction Marketing/Service
Publicité, Service Vente, Service RP, Sous Direction RP, etc. Quant
à l'éventail tout aussi diversifié de supports, il couvre
notamment les communiqués de presse, les émissions
télévisées et les affiches.
Enfin, dans l'étude intitulée
« L'Agence Maritime Internationale du Zaïre (AMIZA) et la
stratégie de communication de ses principaux clients »,
l'auteur ayant constaté la mise en place des structures
d'information est préoccupé par le mauvais climat entre l'AMIZA
et ses principaux clients ou le public vital de l'entreprise, en raison
spécialement d'une facturation des services jugées fantaisiste
par les bénéficiaires. L'ignorance du procédé de
facturation est posée comme hypothèse explicative.
En conclusion, l'auteur stigmatise le caractère
insuffisant de l'information transmise aux clients, l'absence d'un service
spécialisé chargé de l'organiser, le positionnement des RP
au bas de l'échelle administrative et leur animation par un non
professionnel sans vision et sans ressources adéquates, incapable de
concevoir et d'appliquer une bonne politique d'information.
3. Problème et question
spécifiques
A l'instar de Sisyphe34(*), les entreprises, établissements et services
publics en RDC sont perpétuellement astreints, pour la plupart, à
renouveler des messages de justification sur leur utilité sociale ou
leur performance. Les médias ne sont pas remplis que de critiques. Ils
sont jalonnés aussi de grosses manchettes d'informations
distillées ici et là, voire souvent, à la gloire
spécialement de tel ou tel mandataire des entreprises,
établissements et services publics. Mais force est de constater
l'absence d'impact évident que ces messages à profusion auraient
pu exercer sur l'image globale des groupes économiques concernés,
si on se réfère à l'éventail des griefs
portés à leur égard et dont quelques indications au seuil
du présent chapitre.35(*)
Nous voudrions cerner les fondements des stratégies de
communication mises en place par ces différentes entités, afin de
pouvoir en évaluer la performance relative au regard des exigences
théoriques et des échos en termes d'image issus de leurs parties
prenantes en termes notamment d'image. Cette préoccupation devrait nous
conduire à déterminer in fine de quoi étaient fonction le
rôle et la place de la communication dans les entreprises,
établissements et services publics en RDC.
Il s'agit ainsi d'élucider globalement l'énigme
relative aux caractéristiques de la communication en leur sein.
En relation avec la préoccupation ci-dessus, la
présente étude se propose de répondre à la question
spécifique suivante :
« Quels sont les facteurs
déterminants de la place et du rôle de la communication
institutionnelle dans les entreprises, établissements et services
publics en RDC ? »
4. Méthode et Techniques de
recherche
4.1. Méthode
Notre démarche est essentiellement inductive, en ce
sens qu'elle privilégie le cheminement par des constatations
particulières, tirées d'observations de terrain, vers les
concepts et les lois qui les expliquent. Elle est aussi comparative, en ce
qu'elle essaie de confronter plusieurs pratiques de la communication
institutionnelle avec des points apparents de convergence et de divergence.
Dans le cadre du mouvement inductif, la pensée repose
toutefois sur des connaissances préalables ainsi qu'une
expérience personnelle qui permettent l'analyse et le dépassement
de la simple description des faits observés, si bien que GUIBERT et
JUMEL proposent de le désigner comme « démarche
inducto-déductive ».36(*) Elaborée à partir d'observations
limitées et situées de faits communicationnels, elle nourrit
ainsi l'ambition de pouvoir ultérieurement mettre un raisonnement
logique balisé méthodologiquement et proposer des
hypothèses interprétatives sous forme notionnelle ou conceptuelle
qui pourraient valoir au-delà des situations précises
étudiées, en partant des données concrètes.
Un canevas illustratif de la démarche inductive est
fourni par Marie-Laure GAVARD-PERRET dans le champ particulier des sciences de
gestion.37(*) Plus
explicite pour nous est encore celui proposé par Joël GUIBERT et
Guy JUMEL, dont reproduction plus loin, dans le chapitre consacré au
développement de la méthode de recherche.
Qu'il s'agisse du canevas de GAVARD-PERRET ou de celui de
GUIBERT et JUMEL, l'un et l'autre ont la particularité de ne pas
comporter de paradigme épistémologique prédéfini.
Ils n'enferment pas d'hypothèse, de confirmation
préétablie, irrévocable ou explicite. C'est aussi à
peu près l'approche inductive décrite ailleurs par Gérard
DEREZE.38(*)
4.2. Techniques
Les techniques dictées par la méthode et mises
à contribution aux fins de réaliser les objectifs de cette
recherche ont été principalement les suivantes :
· entretiens semi-directifs, complétés par
une collecte d'informations par voie de questionnaire adressé aux
opérateurs professionnels de la communication dans les entités
économiques ciblées ; le guide d'entretien inaugure les
chapitres qui décrivent cas par cas la communication des organisations
faisant l'objet de la recherche ;
· analyse documentaire et, le cas échéant,
analyse des sites Internet d'anciennes entreprises publiques en
transformation39(*) ;
· observation de différents environnements
physiques dans lesquels évoluent les entreprises, établissements
et services publics ainsi que du comportement de leurs managers. Un protocole
succinct d'observations est présenté plus loin en marge du guide
d'entretien, avant les chapitres descriptifs de la communication sus
évoqués.
5. Délimitation de la recherche
Notre recherche entend recouvrir des données
engrangées au cours des six dernières années, soit
arbitrairement à partir de la dernière réforme des
entreprises publiques. Au minimum, les entités économiques sur
lesquelles nous allons concentrer notre recherche seront, pour les
différents sous-ensembles concernés :
· la REGIDESO, la Société Commerciale des
Transports et des Ports (SCT) et la Société Nationale
d'Electricité (SNEL), la Société Nationale d'Assurances
(SONAS), la Régie des Voies Aériennes (RVA), pour le segment
entreprises du portefeuille, autrement dit les sociétés
commerciales avec détention totale ou partielle du capital social par
l'Etat ;
· l'Office Congolais de Contrôle (OCC), l'Office de
Gestion de Fret Multimodal (OGEFREM), pour le segment établissements
publics ;
· la Direction des Douanes et Accises (DGDA), l'Agence
Nationale pour la Promotion des Investissements, (ANAPI), pour le segment
services publics.
Il s'agit à peu près d'un échantillonnage
par « choix raisonné » ou
« choix à dessein », tenant compte de la
population d'entités économiques concernées et de la
représentation de chaque sous-ensemble préalablement
identifié. Les entités sélectionnées constituent
des « unités-type » au sein de leur
catégorie.40(*) Par
ailleurs, ces unités économiques figurent en bonne position dans
le classement de « notoriété spontanée top
of mind » au plan national.41(*)
Toutefois, la délimitation ainsi retenue ne devrait pas
nous priver d'effleurer l'état général de la question par
rapport à d'autres entités de même nature. Soulignons aussi
d'emblée que notre étude sera davantage concentrée sur la
communication externe des organisations
sélectionnées, en dépit des interférences
généralement reconnues entre celle-ci et la communication
interne.
6. Subdivision
Après cette introduction générale, qui
nous aura permis d'appréhender notamment tour à tour le
problème général, l'état de la littérature,
la question spécifique, la méthode et les principales techniques
utilisées, nous développons en réseau les concepts
clés auxquels nous avons dû recourir. L'approche conceptuelle est
assortie d'une présentation de différents modèles ou
grilles d'analyse déployées à divers degrés pour
cerner le phénomène sous examen. L'apport variable en grandeur de
chaque modèle est spécifié, ainsi qu'il est
spécifié plus loin le lien entre les questions d'enquête et
les données auxquelles permettraient d'accéder les
différents modèles.
En appendice de notre première approche
théorique, nous soulignons le lien étroit entre la communication
institutionnelle et le management d'organisations, avant de fixer le cadre
empirique, à savoir les entreprises publiques
transformées. Ce point est précédé d'un rappel du
contexte juridique de leur dernière réforme.
Les résultats de la recherche sur les aspects
liés proprement dits à la communication institutionnelle sont
présentés, à l'instar du cadre empirique, par type
d'entreprises au sens générique, après un
développement de la méthode de recherche exposée
brièvement en amont.
Une succession de synthèses partielles se termine en
apogée par des éléments de synthèse
générale au regard de différentes composantes de la grille
d'analyse proposée par Harold LASSWELL. Entre-temps, nous aurons
justifié précédemment le choix porté sur ce
modèle en dépit des faiblesses qui lui sont attribuées et
dont certaines, nous semble-t-il, ne sont pas à l'abri de toute critique
aussi.
Si la méthode inductive prévoit en amont des
savoirs théoriques préliminaires, elle invite aussi à la
construction d'hypothèses explicatives en aval. Un chapitre
disposé de la même manière en aval développe
sommairement une théorie générale de la communication
institutionnelle, complément à l'approche stratégique
exposée en amont, permettant éventuellement d'évaluer
notre hypothèse et de relancer d'autres recherches sur de nouvelles
bases théoriques ainsi qu'avec d'autres modèles. Celles-ci
viendraient confirmer, infirmer ou compléter les principaux
enseignements issus de notre propre recherche, dont résumé est
fait en conclusion.
Les composantes entières de l'étude et ses
annexes sont contenues en aval dans la table des matières.
1ère Partie.
Approche conceptuelle et théorique
CHAPITRE I.
APPROCHE CONCEPTUELLE
Ce chapitre expose le réseau des concepts
clés utilisés pour cerner la communication des entreprises,
établissements et services publics en RDC. Il s'agit notamment du
concept de communication et de ses dérivées pertinentes dans le
contexte de la vie d'une entreprise (communication marketing, communication
institutionnelle et relations publiques, communication corporate, etc). Publics
cibles ou mieux parties prenantes, stratégie et politique de
communication, entreprise et entreprise publique, organisation, rôle et
place, image et audit de communication : autant de concepts qu'il nous a
paru indispensable de cerner davantage pour étudier ou, le cas
échéant, proposer une « infrastructure
communication »42(*) performante là où elle serait
jugée nécessaire.
Mais avant d'aller plus loin, relevons que les concepts sont
des images mentales et qu'elles constituent les unités fondamentales de
notre pensée : bonheur, amour, communication, etc. Un concept n'est
pas la réalité, mais une abstraction de la réalité
dont elle ne retient que certaines caractéristiques. Choisir un concept
revient ainsi à retenir certaines similarités entre objets et
ignorer certaines différences. D'une connaissance entièrement
conceptuelle du monde, nous passons à l'utilisation des propositions
pour expliquer le fonctionnement de l'environnement. Notre étude est de
ce point de vue une toile de propositions, qui sont l'expression des relations
entre les concepts.
La richesse des concepts a souvent pour corollaire l'absence
de consensus sur leur sens et un concept n'est pas le terme ou le mot qui le
désigne, mais le résultat d'une simple convention scientifique.
L'absence de correspondance unique entre termes et concepts peut être
source de confusion dans les communications.43(*)
1.1. Communication
A priori, la communication serait un « terme
irritant », un « invraisemblable
fourre-tout », où l'on trouverait notamment des trains et
des autobus, des télégraphes, des chaînes de
télévisions, des petits groupes de rencontre ou encore une
colonie de ratons laveurs.44(*)
Pour certains, la « communication » fait
ainsi figure de concept passe-partout, de terme polysémique pour
désigner des réalités multiples. Elle souffrirait de
quatre difficultés. D'abord, lorsqu'elle s'inscrit dans une vision
mécaniste, où le langage en milieu d'entreprise notamment est
souvent conçu de manière balistique. Deuxièmement, en cas
d'une approche quantitative qui est à la base de nombreuses
stratégies de communication où l'objectif principal est la
notoriété, c'est-à-dire l'impératif exclusif
d'être vu, d'être présent, de diffuser ses messages.
Troisièmement, lorsque dans une approche dite balistique, la
communication est considérée selon une vision globale qui
s'imposerait en dehors de tout contexte. Enfin, l'ultime dérive, point
d'aboutissement des dérives précédentes, est l'approche
qui serait purement technique, où la communication en tant qu'outil est
censée résoudre n'importe quel problème de l'entreprise
sans réflexion profonde en amont sur les objectifs, les cibles et les
messages.45(*)
En dépit de toutes ces faiblesses inhérentes au
concept, Eric DACHEUX et bien d'autres chercheurs convergent pour offrir
à la communication humaine en particulier un socle étroit dont il
peut être tiré trois éléments définitionnels,
à savoir que la communication est :
· une activité d'interprétation ;
· qui n'est pas purement cognitive (intégration
des aspects affectifs et conatifs) ;
· mettant en oeuvre quatre critères, sinon cinq :
l'espace, le temps, la technique et la situation de communication, sans
omission naturellement du nombre (deux ou des milliards de personnes).46(*)
Dans une approche fondamentalement similaire, Dominique WOLTON
attribue à la communication trois dimensions : technique,
économique et culturelle. Il distingue d'autre part la
communication normative et la communication fonctionnelle,
soulignant la nécessité de ne pas séparer les
préoccupations normatives des réalités concrètes,
de ne pas réduire à la performance technique ou à la
rationalité tout ce qui touche à la communication. La
communication normative renvoie à l'idéal de partage et
d'intercompréhension. La communication fonctionnelle illustre la
nécessité d'échanger de très nombreuses
informations dans les sociétés ouvertes.47(*)
Sur le même concept, Alex MUCHIELLI écrit que
« Toute communication constitue une tentative d'influence. En
effet, une communication vise à faire partager un sens concernant
quelque chose (idée, situation, phénomène...), ce qui ne
peut se réaliser sans influence. L'influence est consubstantielle
à la communication. Communiquer et influencer forment une seule et
même action. »48(*)
Dans le même sens à peu près, Bertrand
FAURE et Nicolas ARNAUD écrivent que la communication est le moyen
utilisé pour construire une représentation de la
réalité, pour donner du sens aux situations, mais que cette
performance n'est jamais garantie. Chaque interaction doit s'ancrer dans des
conditions matérielles, économiques et symboliques pour
être organisante, c'est-à-dire constitutive de l'organisation.
Avant eux, WATZLAWICK était aussi d'avis que la communication est
conçue comme un processus de construction des cadres relationnels et non
seulement comme un transfert d'information entre un émetteur et un
récepteur par un canal et selon un code.49(*)
1.2. Communication d'entreprise
Plusieurs définitions existent sur la communication
d'entreprise. LIBAERT et WESTPHALEN privilégient la définition de
la communication d'entreprise comme l'action volontariste d'émission, de
transmission et de réception de messages, dans un système de
signes qui s'échangent au sein de l'entreprise et entre celle-ci et son
environnement.
Un terme relativement nouveau a supplanté la
« communication d'entreprise ». Il s'agit de
« communication des organisations », entendue
comme un processus d'écoute et d'émission de messages et de
signes à destination de publics particuliers, visant à
l'amélioration de l'image desdites organisations, au renforcement de
leurs relations, à la promotion de leurs produits ou services, à
la défense de leurs intérêts. L'idée majeure dans
cette évolution sémantique est que la stratégie de
communication s'applique désormais selon les mêmes
paramètres fondamentaux à tout type d'organisation et non aux
seules entreprises.50(*)
Durant longtemps, la communication a pu être
analysée en fonction des interlocuteurs ou cibles auxquels elle
s'adressait. Christian REGOUBY a distingué ainsi cinq types de
communication :
· Communication de recrutement, à
l'adresse des chercheurs d'emploi, écoles et
universités ;
· Communication financière,
orientée vers les milieux financiers, la bourse, les milieux
d'affaires ;
· Communication politique, vers les pouvoirs,
l'administration et les collectivités locales ;
· Communication sociale, vers les syndicats,
associations et lobbies ;
· Communication d'opinion, à l'intention
des citoyens.
Cette classification est certainement dépassée
au regard de la complexité actuelle du phénomène de
communication et de l'interaction des acteurs. Les frontières sont moins
étanches entre les catégories d'interlocuteurs de l'entreprise,
qui peut utiliser en permanence une palette plus vaste de
communication51(*).
LIBAERT et WESTPHALEN ont recensé au minimum seize
domaines de communication susceptibles d'utilisation par la même
organisation ou entreprise : communication produit, communication B to B,
communication institutionnelle, communication financière, communication
d'influence, communication sensible, communication d'acceptabilité,
communication de crise, communication de proximité, communication de
recrutement, communication interne, communication externe, communication
internationale, communication marchande, communication publique, communication
de développement durable, communication politique.52(*)
D'autres classifications reposent sur les moyens
utilisés. On parle ainsi notamment de communication digitale, au travers
de l'outil Internet, et de communication événementielle.
1.3. Communication marketing
Selon Philip KOTLER, la communication
marketing correspond aux « moyens employés
par une entreprise pour informer et persuader les
consommateurs sur les marques, les produits et les services qu'elle
commercialise »53(*) Elle est, en un sens, la « voix »
de l'entreprise, qui permet d'établir le contact et le dialogue avec les
clients internes et externes.
Quant au marketing lui-même,
« à la fois un art et une science puisqu'il implique
l'équilibre entre capacités créatrices et méthodes
analytiques », il est selon l'association américaine de
marketing, « à la fois l'activité, l'ensemble des
institutions et des processus visant à créer, communiquer,
délivrer et échanger les offres qui ont de la valeur pour les
clients, les consommateurs, les partenaires et la
société, au sens large », des offres qui puissent
évidemment bénéficier aussi à
l'organisation.54(*)
Suivant l'approche marketing, le mix communicationnel
entendu comme l'ensemble des moyens déployés par les
organisations pour atteindre leurs objectifs en matière de communication
couvre ainsi les domaines suivants 55(*) :
· la publicité, toute forme payante de
présentation non individualisée de biens et de services dans les
médias ;
· la promotion des ventes, tout stimulant à court
terme destiné à encourager l'achat d'un produit ou d'un service
;
· le parrainage et la communication
événementielle, toute association avec une entité
promouvant une cause/un projet sportif, culturel ou de santé, ou encore
un événement ;
· les relations publiques, tout programme ayant pour but
d'améliorer l'image d'une entreprise auprès de ses
différents interlocuteurs (relations presse/ publicité
rédactionnelle communication institutionnelle, lobbying...).
· le marketing direct, tout message transmis directement
aux clients ou prospects par courrier postal ou électronique,
téléphone, fax, sollicitant une réponse ou une
réaction ;
· le marketing interactif, tout programme en ligne
à destination des clients et des prospects et destiné directement
ou indirectement à augmenter la notoriété,
améliorer l'image ou stimuler les ventes ;
· le marketing viral, toute communication fondée
sur le bouche-à-oreille oral, écrit ou électronique, qui
relate les mérites ou les expériences d'achat ou d'utilisation du
produit ou du service ;
· la vente, soit toute
conversation orale avec un ou plusieurs acheteurs potentiels, dans le but de
présenter un produit, répondre à des objectifs et conclure
une affaire.
Et pourquoi pas, aussi, la rumeur.
Parlant également de communication marketing,
Daniel BOUGNOUX note que les mondes du travail et de la production se trouvent
aujourd'hui pareillement infiltrés, et comme transis, par
l'impératif communicationnel, si bien qu'il y aurait aucune entreprise
qui ne doive désormais produire et négocier ses relations,
internes et externes, à la satisfaction de ses principaux partenaires.
Cela suppose, dit-il, des relations de pouvoir en interne qui ne soient
exagérément hiérarchisées, qui fassent place
à la motivation et à la négociation ; en externe, le
devoir pour l'entreprise de créer son image et de l'entretenir par un
réseau de (bonnes) relations. Le modèle de la communication
marketing, poursuit-il, est aujourd'hui sans limites, s'introduisant
« partout où il faut vendre (une marchandise, un dirigeant
politique, une oeuvre d'art ou un courant de
pensée).»56(*)
Selon Pierre Louis DUBOIS et Alain JOLIBERT, le marketing d'un
bien n'est pas différent de celui d'un service. Le marketing peut
être pratiqué par toute forme d'organisation. L'échange est
marchand ou non marchand. Et « les principes du marketing sont
universels ».57(*) Après avoir relevé que le débat
sur le « pourquoi communiquer ? » était
aujourd'hui dépassé, la question du « comment
communiquer ? » étant selon eux plus que jamais
d'actualité, Thierry LIBAERT et Marie-Hélène WESTPHALEN
notent que les voies et moyens en vue de bâtir une stratégie et
engager une politique de dialogue gratifiante pour l'entreprise varient selon
le contexte et les publics auxquels ils se destinent (journalistes,
communauté financière, pouvoirs publics, leaders d'opinion, grand
public...). Conséquence : l'exploitation des techniques de
communication institutionnelle ou corporate est loin d'être
aisée.58(*)
Au demeurant, le concept de communication marketing
introduit pour certains auteurs une distinction devenue presque illusoire, dans
la mesure où le marketing et la communication sont devenus
indissociables.59(*) En
effet, leurs frontières sont de plus en plus poreuses, du fait notamment
que la communication sur le produit intègre des paramètres
liés à l'image de l'entreprise. Inversement, la communication
d'entreprise, ou mieux la communication corporate, se réfère
aussi aux produits de l'entreprise.60(*)
1.4. Communication institutionnelle
1.4.1. Définition et fonctions
Autrement désignée communication
corporate, la communication
institutionnelle renvoie à toutes les techniques de
communication utilisées par l'entreprise ou une organisation pour parler
ou faire parler d'elle-même, en tant qu'institution, auprès des
publics aussi hétérogènes et variés que les
journalistes, la communauté financière, les pouvoirs publics, les
leaders d'opinion, le grand public...61(*) Elle constitue aussi, plus simplement, la
communication d'entreprise ou communication d'organisation.62(*)
En temps normal, la communication institutionnelle vise
à créer un capital sympathie fort entre les individus et
l'organisation. De manière générale, les objectifs
à atteindre sont de trois ordres :
1. informer sur l'activité de l'entreprise et ses
engagements à l'égard de la société (fonction
cognitive) ;
2. positionner favorablement l'organisation sur le plan
économique et social (fonction affective) ;
3. créer un lien entre le récepteur et
l'organisation afin que celui-ci devienne un vecteur de communication pour elle
(fonction conative).63(*)
Dans une approche de même nature, mais sous le vocable
de communication corporate, LIBAERT et JOHANNES restituent de la
manière qui suit la conception qu'en ont les responsables dans les
organisations au sujet de ses principales fonctions :
- construire et gérer l'image et la réputation
de l'entreprise ;
- conseiller le dirigeant d'entreprise ;
- développer une politique de stratégie en
accord avec la stratégie globale.
Ces fonctions peuvent s'articuler autour de trois axes :
la fonction d'émission, la fonction d'écoute et la fonction
d'interface. Et « au-delà de l'image », la
communication corporate répond également à trois
enjeux : redonner du sens à l'entreprise, assurer le rayonnement de
l'entreprise par l'adhésion des publics, assurer la
crédibilité de l'entreprise par la cohérence de sa
communication.64(*) Ses
champs d'expression vont de la communication grand public à la
communication B to B, en passant notamment par la communication interne, la
communication financière, la communication de crise, le lobbying
et la communication vers les pouvoirs publics.65(*)
1.4.2. Lien historique et présent avec les
Relations publiques
Jusqu'aux années 1980 et même au-delà, la
communication institutionnelle a été assimilée aux
relations publiques avant de supplanter aujourd'hui ce vocable. A l'origine de
la communication institutionnelle, il y a eu ainsi les relations publiques dont
il n'est pas sans intérêt de retracer l'historique et
dégager ce qui en survit actuellement.
Correspondant à la création, à
l'entretien et à l'amélioration des relations, les RP
constituent, selon LIBAERT et WESTPHALEN, la partie la plus ancienne de la
communication d'entreprise. En effet, les deux expressions
« relations publiques » et
« communication d'entreprise » ont
même été longtemps synonymes, avant que la seconde
supplante définitivement la première. De celle-ci, en
l'occurrence les relations publiques, il existe tant de définitions
qu'un chercheur dénommé Rex HARLOW a pu en dénombrer au
moins 472 en 1976.66(*)
Nous n'irons même pas à mi-chemin de là, pour pouvoir
parler suffisamment de la communication institutionnelle des entreprises,
établissements et services publics en RDC.
Selon l'International Public Relations Association (IPRA),
« Les relations publiques sont une activité de direction
de caractère permanant et organisé, par laquelle une entreprise
cherche à obtenir et maintenir le concours de ceux à qui elle a
pu peut avoir affaire ; dans ce but, elle devra analyser l'état de
l'opinion à son égard, y adapter autant que possible son
comportement et, par la pratique d'une large information, obtenir une
coopération plus efficace qui tienne effectivement compte des
intérêts communs ».67(*)
Une autre définition nous est proposée par
KOTLER, pour qui les RP sont un ensemble de programmes mis en place par une
entreprise ou une organisation afin d'établir ou d'améliorer son
image ou celle de ses produits auprès des différents publics qui,
à l'intérieur et à l'extérieur, conditionnent son
développement. Sous ce vocable, quatre activités sont ainsi
englobées : relations presse, publicité rédactionnelle,
communication institutionnelle entendue comme toutes les actions internes et
externes centrées sur l'institution, l'entreprise ou association, le
lobbying, qui consiste en la défense des intérêts de
l'institution auprès des pouvoirs et des élus.68(*)
Plus prolixe sur les relations publiques, Stéphane
BILLIET en situe la naissance à publication de la
« Déclaration de principes » d'Ivy LEE,
texte selon lui fondateur des RP, synonyme pour certains de
« communication responsable ».
En effet, Ivy LEE a été le premier à
percevoir en 1906 l'intérêt pour l'entreprise de fonder sa
communication sur un dialogue honnête, sincère et permanent avec
ce que l'on nomme dorénavant ses « parties
prenantes », faisant le pari que la relation serait ainsi
apaisée, fructueuse et durable. Sa vision
« coopérative » gagne enfin du terrain dans
une société technologiquement modifiée où la
communication se fait conversation. Les relations publiques ont la
finalité d'installer, dans la durée, un dialogue sincère
et constructif entre l'entreprise et ses parties prenantes. Elles
répondent particulièrement bien aux sollicitations que la
société adresse à l'entreprise en termes d'écoute,
de respect et de coopération, gage en retour de confiance et de bonne
réputation.
Evoquant les conditions qui ont déterminé
l'apparition des relations publiques aux Etats-Unis d'Amérique,
Stéphane BILLIET relève notamment :
· L'existence d'une presse à grand tirage, d'une
industrialisation rapide à grande échelle et d'une tradition
politique originale ;
· La spécificité d'une
société où l'actionnariat de masse est déjà
très développé, obligeant les entreprises à
familiariser l'opinion et ses relais avec le fait économique ;
· Les crises économiques qui secouent la
démocratie américaine et obligent les entreprises à
communiquer ; leur pérennité dépendant de leur
capacité à apaiser une opinion hostile.
Ivy LEE a été ainsi le premier praticien
à voir -et à faire admettre-l'intérêt pour les
entreprises de fonder leur communication sur un dialogue honnête,
sincère et permanent avec ce qu'on nommera un siècle plus tard
leurs « parties prenantes ». Il fut le premier à
faire le pari que respectés dans leur droit de savoir, les publics de
l'entreprise seront moins enclins à nuire à ses
intérêts, premier aussi à recommander l'insertion des
entreprises dans le corps social par des actions notamment de
mécénat et de création des fondations.
Pour la postérité, il est l'homme qui a
radicalement transformé le regard de l'opinion sur John D. ROCKEFELLER
dont les méthodes brutales, comme les fusillades des grévistes de
la Colorado Fuel and Iron Company, avaient sérieusement
entaché la réputation. Suivant les conseils en
« management de la réputation » prodigués par
Ivy LEE, ROCKFELLER s'engagea dans des actions de philanthropie telles que la
création de centres de recherche, d'hôpitaux, de musées, ou
encore d'universités. De la réputation d'homme d'affaires sans
scrupule, ROCKFELLER est finalement passé à la
postérité comme un brillant bienfaiteur. Son argent ayant servi
notamment à fonder l'Université de Chicago, l'Institut ROCKFELLER
pour les recherches médicales ou encore la Fondation
ROCKFELLER.69(*)
Ainsi, est-ce aux Etats-Unis que l'on vit se fixer le cadre
précurseur de la communication de la communication d'entreprise dans les
années précédant la Première Guerre mondiale, avec
spécialement les dirigeants de l'American Telephone and
Telegraph. En effet, Theodore NEWTON VAIL donna aux relations publiques
leur signification actuelle dans le rapport annuel de cette
société dont il était le Président, en soulignant
précisément ceci dès 1908 :
« L'intérêt du public doit être
respecté ». Cinq ans plus tard il déclare :
« Nous nous sommes aperçus que nos intérêts
étaient d'autant mieux servis que les intérêts du public
étaient également servis (...). Le public doit être
considéré comme étant le maître de la situation.
(...) La seule façon de rectifier les incompréhensions et le
manque de connaissance de la part du public est d'utiliser l'information et la
porte ouverte. »70(*)
La déclaration plus tôt de son
vice-président Arthur PAGE est tout aussi révélatrice
d'une prise de conscience révolutionnaire dans les relations de
l'entreprise à la société, à travers
l'énoncé suivant : « Toute entreprise, dans un
pays démocratique, n'existe qu'avec la permission du public et ne survit
que grâce à son consentement. Cela implique que l'entreprise doit
être disposée à expliquer spontanément au public sa
politique, à dire ce qu'elle fait et ce qu'elle compte faire. C'est d'un
devoir qu'il s'agit là. »71(*)
A côté d'une communication
« vendeuse », à finalité commerciale,
l'entreprise américaine a ainsi tôt pris acte du besoin de
développer une communication d'un autre type, destinée à
obtenir et maintenir la compréhension, la sympathie et le concours de
ses différentes parties prenantes, ceux à qui elle a ou peut
avoir à faire.72(*)
Suivant la Déclaration de principes d'Ivy LEE
dont mention ci-dessus, il n'y a pas besoin de secret, pas de confusion avec la
publicité, mais nécessité de fournir de véritables
informations et de prendre en compte l'intérêt du public. Si cette
pensée a éclairé selon d'aucuns le développement de
la communication d'entreprise jusqu'aux années 1980, elle n'en a pas
moins rendu souvent ingrate la tâche des communicants. En effet, ces
derniers sont généralement guidés par un idéal
humaniste qui est en conflit récurrent avec les impératifs
économiques de l'entreprise.
Pour Stéphane BILLIET, « Le rôle
des professionnels de la communication d'entreprise consiste moins,
dorénavant, à communiquer -à mettre en musique -le respect
des normes ou l'investissement dans les « bonnes oeuvres »
de l'entreprise que de lui faire entendre, au plus haut niveau, la voix des
parties prenantes et, dans une interaction continue, de leur répondre de
manière appropriée. (...) Parler fort n'a jamais
été la meilleure stratégie pour être entendu. Plus
que jamais, la valeur de la communication est dans la relation, cette variable
sociologique qui change tout. »73(*)
Là où survivent les structures et pratiques de
Relations publiques, elles sont généralement classifiées
en RP internes et RP externes, à la manière
pour ainsi dire de communication interne et communication externe d'entreprise
selon les publics cibles, comme indiqué précisément
ci-dessus à propos de la communication.
Nonobstant les efforts que d'aucuns fournissent pour
distinguer à tout prix les relations publiques de la communication
institutionnelle74(*), la
frontière entre les deux paraît à tout le moins bien
étanche dans la pratique, comme nous l'avons déjà
montré.
En RDC particulièrement, les RP sont bien souvent sinon
toujours réduites à la dimension événementielle et
protocolaire. Le concept, sinon mieux, le terme de communication
institutionnelle a réellement supplanté aujourd'hui celui de RP,
tout en prolongeant leur contenu. C'est dans le monde anglo-saxon
essentiellement que les public relations ont réussi à
préserver leur aura originelle, échappant à une vision
limitée qui les limiterait aux seuls événements
« champagne et petits fours ».75(*)
1.4.3. Caractéristiques générales
Plusieurs considérations peuvent être
formulées à l'égard de la communication institutionnelle.
Ainsi, a-t-il été relevé notamment ce qui suit
à son sujet :
§ La communication institutionnelle est fondée sur
un dispositif de contraintes limitant les marges de manoeuvre et sur des
incitations aux changements.
§ Elle possède un rôle de transformation de
l'information reçue en actions à engager.
§ Ses actions engendrent par succession une nouvelle
donne propre à modifier les futures stimulations reçues par
l'entreprise.76(*)
Selon Thierry LIBAERT et Karine JOHANNES, les termes
« communication institutionnelle »,
« communication d'entreprise » ou encore
« communication d'organisation » sont également
utilisés pour désigner la même réalité,
à savoir la communication de l'entreprise en tant que corps social et
économique. La communication corporate, anglicisme venant du
terme corporate communication, a l'avantage de fédérer
les différentes visions et formes de communication utilisées par
l'entreprise, dans sa dimension managériale, pour parler
d'elle-même, de son identité, de sa mission et de ses valeurs,
pour se présenter comme personne morale, au-delà de ses produits
et services.
Dans ces conditions, LIBAERT et JOHANNES soulignent que
l'objet de la communication corporate est également le sujet
qui en est l'origine.77(*) Le terme
« corporate » renvoie à l'idée de
« corpus », de faire corps. Souvent définie en
opposition à la communication produits et au marketing, la communication
corporate en est plutôt complémentaire. Elle vise à souder,
à gagner l'adhésion des parties prenantes de l'entreprise qui
prend la parole comme un tout, un corps unifié, engagé notamment
dans des questions et des préoccupations sociétales. Sa vocation
principale est d'affirmer la personnalité propre de l'entreprise, de lui
assigner une identité distincte et cohérente, de favoriser et
établir des relations favorables avec les parties prenantes et les
groupes desquels l'entreprise est dépendante, en gérant son image
et sa réputation.
Conçue ainsi comme approche intégrée et
globale de la communication d'entreprise, elle adopte un point de vue
transversal, une vue d'ensemble sur toutes les actions mises en place vers
l'ensemble des parties prenantes. Elle a une triple fonction d'émission,
d'écoute et d'interface. Elle contribue notamment à redonner du
sens à l'entreprise, assurer son rayonnement par l'adhésion des
publics, assurer sa crédibilité par la cohérence de sa
communication.
Relevons enfin que les deux concepts de
« relation » et de
« publics », points focaux des relations publiques
qui font référence à la construction du lien, à la
concordance des enjeux et la mutualisation, à l'interdépendance
des intérêts entre l'entreprise et ses différents publics
ou parties prenantes, constituent également des notions centrales de la
communication corporate.78(*)
Eu précisément égard aux points communs
entre « communication institutionnelle »,
« communication d'entreprise », « communication
d'organisation » et « communication corporate »,
les caractéristiques générales de la
communication institutionnelle ne sont pas au demeurant bien
éloignées de celles pouvant être décrites par
rapport aux communications de même nature mais porteuses de traits
distinctifs somme toute plutôt mineurs.79(*)
1.4.4. Approches organisationnelles
D'aucuns pensent qu'il n'existe point d'organisation
modèle en communication d'entreprise ou communication institutionnelle.
Telle entreprise peut opter pour une communication totalement
intégrée et telle autre pour sa répartition au sein de
multiples structures. La communication peut être gérée en
interne par l'entreprise ou externalisée auprès d'une agence
conseil. Elle peut être rattachée à la direction des
ressources humaines, pour sa facette interne, ou dépendre directement de
la présidence de l'entreprise.
Toutefois, une direction de la communication dans une
entreprise de grande taille spécialement peut comprendre de
manière classique les composantes structurelles suivantes : service
de presse, service de communication interne, service image, service
études et évaluation, service de la communication digitale,
service argumentaire, service relations publiques, évènements et
parrainages, service médiathèque, service administratif.80(*)
D'autres rattachements sont possibles, dont ceux
d'intégration dans une direction de marketing, dans une structure de
coordination dénommée secrétariat général ou
désignée autrement ; elles-mêmes rattachées
à la direction ou présidence générale.
Concernant le profil nécessaire pour diriger la
fonction, des professionnels français de la communication recommandent
« idéalement, un directeur de
communication », à qui il sera demandé quel que
soit son domaine principal d'activité, de prendre conscience des
caractéristiques spécifiques de la communication
institutionnelle, de savoir l'affranchir des règles particulières
aux autres types de communication et de s'inspirer de la politique d'image
définie.
Quelle que soit également son origine ou sa formation,
les mêmes professionnels recommandent aussi que le manager interne de la
communication institutionnelle soit un professionnel de la communication. A
défaut, il doit être capable d'apprendre à en
maîtriser les techniques pour travailler avec des cabinets
extérieurs. Au-delà de la sensibilité, qui compte dans ce
domaine, et du talent qui n'est pas indifférent, la compétence
susceptible de s'acquérir est ici jugée indispensable.81(*)
1.5. Publics cibles, parties prenantes,
stratégie et politique de communication
1.5.1. Publics cibles et parties prenantes
Longtemps, l'histoire des relations publiques a
été marquée par le concept de
public, que James GRUNIG définissait
ainsi : « un groupe de personnes qui sont confrontés
à un même problème, reconnaissent que le problème
existe et s'organisent faire quelque chose à propos des
conséquences de ce problème ».82(*) Ce même auteur a
identifié différents types de publics, cibles ou autrement dit
destinataires le cas échéant de la communication corporate :
non-publics, publics latents, publics conscients, publics actifs. Cette
typologie a cédé la place vers les années 1990 au terme de
« parties prenantes ».
Il s'agit de « groupes ou individus qui sont
concernés par les activités des organisations et peuvent avoir
une influence sur leur réussite. »83(*) L'entreprise couvre des
parties prenantes internes (salariés, dirigeants, actionnaires) et des
parties prenantes extérieures (société civile, partenaires
publics institutionnels au plan national et international, ONG, partenaires
d'affaires publics et privés, personnel intermédiaire,
médias) avec lesquels elle peut entrer en dialogue sur des questions
environnementales, économiques et sociales.84(*) Les parties prenantes forment
à divers degrés des publics visés par les messages
multiformes de l'organisation. Elles constituent à ce titre des
cibles privilégiées de la communication
institutionnelle. Certaines parties prenantes sont qualifiées
d' « Ubiquistes », car étant
à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de
l'entreprise (administrateurs, syndicats, stagiaires, consultants, commissaires
aux comptes, retraités de l'entreprise, etc.).85(*)
Dans une approche de la communication d'entreprise comme
système, ces différentes parties prenantes peuvent en constituer
une portion des sous-systèmes notamment internes et externes.86(*)
Proche du concept de partie prenante, celui de
« sphère d'influence » renvoie
à la portée ou l'ampleur des relations politiques,
contractuelles, économiques ou autres, à travers lesquelles
l'entreprise a la capacité d'influer sur les décisions ou les
activités des personnes ainsi que d'autres organisations. La Norme
Internationale ISO 26 000 sur la Responsabilité Sociétale
des Entreprises (RSE) relève à ce sujet 7 principes de bonne
gouvernance : la « redevabilité », la
transparence, la reconnaissance des intérêts des parties
prenantes, le respect de la légalité, la prise en compte des
normes internationales de comportement, le respect des droits de l'homme, qui
constituent autant de terrains sur lesquels l'organisation peut être
conduite à communiquer et engager un jeu de
rôles.87(*)
La capacité d'influence mutuelle des acteurs et celle
du processus de communication sur l'image de l'organisation correspondent
à ce que nous avons identifié ici sous le vocable de pouvoir.
1.5.2. Stratégie et politique de communication
La stratégie de
communication peut se traduire comme le triangle
opérationnel d'objectifs, de cibles et de moyens de communication
arrêtés par l'organisation.88(*) Il s'agit, autrement dit, de la manière dont
elle entend coordonner ses actions de communication pour atteindre des
objectifs prédéfinis auprès des publics ciblés. Une
stratégie de communication suppose la capacité d'opérer
des choix en termes notamment de cibles, d'objectifs, de création de
messages, de sélection des médias et supports d'information, de
sélection du meilleur plan média, d'image à promouvoir, du
timing ou du calendrier, de délimitation du territoire de
communication.89(*) Il
existe notamment des stratégies d'impulsion et des
stratégies de riposte.
Dans le cadre stratégique, l'entreprise est
appelée à se positionner. Le positionnement n'est pas la
synthèse de tous les aspects de l'entreprise mais correspond à un
choix volontariste pour préciser la place que l'entreprise souhaite
occuper dans l'esprit du public ou des parties prenantes. Il a un rôle
important en tant qu'élément fédérateur de toutes
les formes de communication. Un bon positionnement recouvre certaines
caractéristiques. Il peut être :
- objectif : puisant sa substance dans la
réalité de l'entreprise (taille, chiffre d'affaires,
etc.) ;
- « symbolique » : culture
d'entreprise ;
- crédible : fonctionnement réel
de l'entreprise ;
- attractif : image valorisante de
soi-même parce que conforme aux attentes de divers publics, aux
aspirations de l'environnement ;
- spécifique : se permettant à
l'entreprise de se distinguer des autres sur les marchés.
Les grandes entreprises adoptent généralement
une signature institutionnelle, expression des valeurs dominantes de
l'entreprise, indication de l'esprit dans lequel se fait le travail au
quotidien à tous les échelons, expression de la philosophie de
l'entreprise, de la manière dont elle conçoit les relations avec
ses publics internes et externes. Cependant, quand l'écart se
révèle important entre le discours de l'entreprise et les faits,
la démarche cesse d'être crédible. Les valeurs mises en
avant se banalisent et ne fédèrent plus en interne. Quant au
public externe, il développe alors de sérieux doutes à
l'endroit de l'entreprise. 90(*)
En Afrique, les médias seraient un puissant moyen
de communication et un facteur décisif dans la réussite de tout
programme de communication avec trois axes stratégiques :
institutionnel, informatif et communication de proximité. Vincent TRAORE
recommande dans cette démarche stratégique : le renforcement
et le soutien des atouts majeurs de l'entreprise, l'identification pour chaque
opération des concepts et des supports les appropriés par rapport
aux objectifs visés. Il faut, dit-il, « éviter de
passer par des actions de communication tous azimuts pour ne pas tomber dans un
phénomène de saturation », s'en tenir à
l'essentiel et uniquement aux faits sans les déformer, ne pas intervenir
à tout moment et n'importe comment, identifier les moments les plus
opportuns afin d'obtenir l'impact escompté auprès du
public-cible.91(*)
La politique de communication fait
référence spécialement à l'orientation choisie dans
le management communicationnel de l'entreprise ou de l'organisation.
S'exprimant sur le poids de l'environnement dans la mise oeuvre d'une politique
de communication efficace, Vincent TRAORE estime qu'aucune aucune communication
n'est possible dans un environnement qu'on ne maîtrise pas. Une bonne
connaissance des réalités et de la sociologie du milieu s'impose,
parce qu`elle permet de bâtir une politique de communication sur les
plans interne et externe. Il note ainsi notamment que
« L'africain est très sensible aux contacts directs,
compte tenu de la civilisation de l'oralité dont il est
l'héritier. Il est donc plus facile de régler les
problèmes par des visites que par coup de téléphone ou par
des correspondances ».92(*)
1.6. Entreprise et entreprise publique
Selon Gérard CORNU, l'entreprise peut
se définir de manière générale comme un
« Organisme se proposant essentiellement de produire pour les
marchés certains biens ou services, financièrement
indépendant de tout autre organisme, pouvant comporter un ou plusieurs
établissements ». L'entreprise est définie
autrement comme une unité économique dotée d'une autonomie
juridique qui combine des facteurs de production (capital et travail) pour
produire des biens économiques et/ou des services destinés
à la vente sur un marché.93(*) Les entreprises peuvent être classées
économiquement par secteur et par taille.94(*)
Quant à l'entreprise publique en
particulier, elle est celle qui appartient au secteur économique public
national ou local.95(*) Au
sens aussi bien économique que juridique, l'entreprise publique par
opposition à l'entreprise privée, est une organisation à
caractère industriel et commercial placée sous l'autorité
ou la tutelle de l'Etat ou d'une collectivité publique, avec fonction de
produire des biens et des services pour un marché, disposant d'une
certaine autonomie de gestion.
Par degré décroissant de l'autonomie
financière et de gestion, on distingue les entreprises publiques
suivantes :
- la concession ;
- la société d'économie mixte ;
- l'entreprise nationalisée et la régie autonome
;
- l'établissement public à caractère
industriel et commercial (EPIC) ;
- la régie directe.96(*)
En dépit de la position nouvelle dite
« nette » de l'Etat congolais sur la notion de l'entreprise
publique, il n'en demeure pas moins que la notion large de l'entreprise
publique peut s'appliquer à la fois pour désigner des groupements
étatiques personnifiés, des sociétés d'Etat, des
sociétés nationales, établissements publics,
sociétés du peuple, etc. Et quoi qu'il en soit, les
différentes unités économiques sous examen ont en commun
leur appartenance au secteur public, par opposition au secteur
privé.97(*)
1.7. Organisation
Telle qu'elle a été appréhendée
autrefois déjà par Henri FAYOL dans ses 5 fonctions du dirigeant,
lorsqu'il parle de « prévoir, organiser, coordonner,
contrôler et commander », l'organisation consiste à
munir l'entreprise des organes nécessaires à son fonctionnement,
à définir leurs responsabilités, établir des
procédures.98(*)
On doit ainsi à FAYOL l'introduction notamment des
organigrammes dans l'administration des entreprises. Luther GULICK reprit dans
les années trente l'oeuvre de FAYOL et donna aux cadres un de leurs
premiers acronymes à travers la question suivante :
« Quel est le travail du PDG ? Que
fait-il ? ». Réponse : POPDCORB.
Explication : Planification, Organisation, Personnel, Direction,
Coordination, Rapport, Budget. Inspirée de l'analyse
fonctionnelle élaborée par Henri FAYOL dans son ouvrage
« Administration Industrielle et
Générale », cette description
définit l'organisation comme l'activité qui consiste à
établir la structure d'autorité
formelle. Celle-ci décompose l'entreprise en
sous-unités, effectue la division du travail entre ses composantes et
assure la coordination, c'est-à-dire l'activité d'importance
essentielle qui consiste pour sa part à assurer la liaison entre les
différentes parties du travail afin d'atteindre l'objectif de
l'ensemble.
Pour CUVILLIER, la structure est l'organisation des parties ou
des éléments qui forment un tout. LALANDE appréhende cette
disposition des parties qui forment un tout par opposition à leurs
fonctions, par opposition à une simple combinaison
d'éléments. Il s'agit pour lui d'un tout formé de
phénomènes solidaires, tel que chacun dépend des autres et
ne peut être ce qu'il est que dans et par relation avec eux. Quant
à PERROUX, il voit dans la structure un réseau des liaisons qui
unissent entre elles les unités simples et complexes et (...) la
série des propositions entre les flux et entre les stocks des
unités élémentaires ainsi que des combinaisons
objectivement significatives de ces unités.99(*)
La notion de structure et de système apparaissent comme
synonymes sous la plume de nombreux auteurs. Mais le systémisme se
distingue du structuralisme en ceci notamment que l'interaction
systémique concerne non seulement les éléments internes au
système mais aussi entre le système et son environnement,
considérant les ensembles comme des systèmes ouverts.100(*)
1.8. Rôle et place
Né de la sociologie, avec Emile DURKHEIM au
début du dernier siècle déjà, le concept de
rôle est loin d'avoir bénéficié d'une vie tranquille
depuis lors. En effet, bien qu'il soit devenu à partir des années
cinquante un concept-clé dans la psychologie sociale américaine
et a été admis successivement dans plusieurs domaines de
recherche, un consensus réel sur sa définition est resté
longtemps absent. Pour NEWCOMB, qui insiste pour lui conserver une
signification strictement sociologique, la possibilité de la
communication résulte ainsi de l'existence de normes et de cadres de
références extérieurs constitués par le rôle
entendu comme modèles théoriques de comportements prescrits par
la société et déterminés par le consensus des
membres du groupe. Le rôle est ainsi un phénomène de groupe
et ne peut pas être appréhendé directement dans les
conduites individuelles.
En revanche, pour l'anthropologue LINTON, qui rattache le
rôle au statut -c'est-à-dire à une position sociale -le
rôle peut également être rapproché à la
« personnalité liée au statut »,
variation selon lui de la personnalité de base.101(*)
Quant à Françoise COLLANTIER, elle
définit le rôle par rapport aux conduites ou modèles de
conduites qui relèvent d'une affirmation identitaire et d'un processus
d'interaction entre les individus et la structure. Et ce rôle peut se
décliner sur trois niveaux :
· institutionnel (ensemble de conduites normales
liées au statut social, à la position générale,
professionnelle, politique, au sexe ou à l'âge
notamment) ;
· individuel (expression de la
personnalité) ;
· interactionnel.
L'agencement de rôles et de statuts, de leur ensemble et
de leurs séquences constitue la structure sociale ou l'organisation. Le
rôle est l'orientation, la conception qu'a un membre de la part qu'il
joue dans cette organisation. Il est son système d'attitudes et de
valeurs. Il peut s'appréhender variablement comme prescription
(rôle prescrit), comme subjectivité (rôle subjectif), ou
comme mise en acte (rôle mis en acte). « Pour qu'une
personne puisse agir dans ses statuts et ses rôles, elle doit percevoir
les prévisions sociales qui s'y associent ».102(*)
Selon CHERKAOUI, la notion de rôle est un
« concept majeur pour définir l'identité sociale
des individus ». BOUDON et BOURRCAUD ne sont pas loin du
même avis, affirmant que cette notion a « une importance
essentielle dans l'analyse macrosociologique comme dans l'analyse
microsociologique ». Si l'analyse en termes de rôles a
subi un déclin relatif dans les années soixante dix, c'est juste
en raison du « recul intellectuel et institutionnel des approches
fonctionnalistes et structuro-fonctionnalistes représentées par
MERTON et PARSONS ».103(*)
Au-delà des débats sociologiques
inépuisés dont fait ainsi partie le concept de rôle, il
existe un consensus tacite sur l'émergence de trois notions distinctes
dans la diversité des définitions proposées :
le comportement observable, le comportement prescrit ou attendu et
enfin les attentes relatives au comportement.
Donnant au rôle une place centrale dans leur
théorie des organisations tout en opérant un rapprochement entre
la théorie des rôles et la théorie de la communication,
KAHN et KATZ relèvent la possibilité des attentes
institutionnalisées contradictoires et de « conflits de
rôle » qui se traduisent par des dysfonctions
organisationnelles.
Une autre source de tensions peut surgir de l'écart
entre, d'une pat, les attentes de rôle manifestées,
communiquées ou transmises (sent) à l'acteur et, d'autre
part, l'acceptation ou la réception du rôle par l'acteur dans
l'organisation (rôle reçu).
Au demeurant, le concept de rôle est un instrument
analytique indispensable selon KOMAROWSKY. C'est dans le fonctionnalisme qu'il
garde toutefois ses racines, si on en croit Barrie THORNE.104(*) CROZIER et FRIEDBERG
relèvent toutefois que la théorie structuro-fonctionnaliste
achoppe sur une conceptualisation trop rationnelle de rôle
articulés les uns sur les autres par un deus ex machina dans un
tout cohérent. En réalité, les occupants d'un rôle
organisationnel donné ne se conforment pas naturellement aux attentes de
leurs partenaires. Il existe un jeu de relations de pouvoir qui permet aux
acteurs de ne pas s'enfermer dans un rôle parfaitement prévisible
qui ne laisserait rien à marchander.
En dépit néanmoins de nombreuses critiques
développées à l'égard du modèle apparemment
statique représenté par la théorie de rôle, qui
serait incapable de rendre compte du changement au sein de l'organisation et de
sa vie profonde, il paraît difficile de lui substituer un autre
modèle.105(*)
En psychologie sociale, les rôles fonctionnels renvoient
couramment aux tâches spécifiques des individus, aux comportements
assumés consciemment ou inconsciemment par les participants au sein des
groupes plus ou moins restreints. En dehors de toute appréciation
morale, on parle notamment alors de rôles positifs (leader,
organisateur, agent d'ambiance, spécialiste, clarificateur, stimulateur,
secrétaire, etc.) et de rôles négatifs (marginal,
silencieux, opposant systématique, pessimiste, rigolo, agressif,
prétentieux, manipulateur...), selon qu'il s'agit de comportements
utiles à la vie et au développement du groupe, ou inversement
d'attitudes qui contrarient le fonctionnement harmonieux du groupe.106(*) Cette classification n'est
pas dans l'absolu à l'ordre du jour.
At last but not least, notre dernière
référence centrale pour parler ici de rôle sera Henry
MINTZBERG, à qui nous devons notamment un tableau éloquent sur
les dix rôles du cadre, avec une place de choix aux rôles relevant
de la gestion de l'information (sélectionner l'information pertinente,
relayer cette information à l'intérieur de l'entreprise et la
diffuser à l'extérieur de l'entreprise).107(*)
A contre courant des débats engagés sur la
théorie et le concept de rôle, MINTZBERG les place au coeur de son
ouvrage sur le management, dont nous développons du reste plus loin le
lien certain avec la communication. Le concept de rôle, dit-il, fait son
chemin du vocabulaire théâtral à la gestion, en passant par
les sciences du comportement. Et nous pourrions ajouter :
« par les SIC aussi ». Citant SARBIN et ALLEN, il
définit le rôle comme un ensemble organisé de comportements
appartenant à un poste de travail ou à une position identifiable.
La personnalité individuelle peut avoir une influence sur la
façon dont le rôle est tenu, mais ne peut empêcher que le
rôle soit tenu. Ainsi, les acteurs, les cadres, et d'autres personnes,
sont les interprètes de rôles prédéterminés,
mais individuellement ils les incarnent de diverses façons.108(*)
Egalement utilisé dans cette étude, le concept
de place est à l'évidence étroitement
lié à celui-même de rôle. Il renvoie notamment
à l'idée de statut, dont la définition la plus couramment
employée est celle de l'ensemble des comportements à quoi
l'individu peut s'attendre légitimement de la part des autres,
indépendamment de la dimension de l'organisation. La place est
ainsi employée dans une approche inévitablement aussi
structuro-fonctionnaliste, pour indiquer la position, le poste
réservé à la communication ou à ses acteurs au sein
de l'organisation, en l'occurrence dans les entreprises, établissements
et services publics sous examen.
1.9. Image d'entreprise
« Qu'elle s'exprime ou pas, l'entreprise a une
image dans l'opinion. Avec une politique de communication, l'image est voulue,
sans, elle est subie ».109(*) L'image réelle, ou
identité de l'entreprise, est la sommation de l'image
voulue (Objectifs de communication, les valeurs et intentions
déclarées que l'entreprise souhaite projeter), de l'image
transmise, projetée ou diffusée (Supports de
communication, l'ensemble des significations et des messages émis par et
sur l'organisation) et de l'image perçue ou
déposée (Opinion des publics cibles ; l'ensemble
des opinions et des représentations des publics sur l'organisation).
L'image trouve son origine soit dans les contacts directs, les
expériences directes avec l'organisation ; soit dans les
informations émises par l'organisation, par son programme
identitaire ; soit enfin dans les informations positives ou
négatives provenant d'une autre source. Généralement, elle
est représentée sous forme d'un carré qui en
représenterait les quatre composantes, selon LIBAERT et WESTPHALEN, qui
relèvent en passant la distinction parfois opérée entre
l'image et la réputation.
Figure N° 1.1.
Paradigme de l'image
Image perçue
Image voulue
Identité
Image possible
(image réelle)
Source : LIBAERT Thierry &
WESTPHALEN Marie-Hélène, COMMUNICATOR. Toute
la communication d'entreprise, 6ème édition,
Paris, Dunod, 2012, p. 15
Alors que l'image est en effet réduite parfois à
une simple approche statique, ponctuelle, une photographie qui restitue un
instant de la vie d'un produit, d'une entreprise, d'une personne, la
réputation quant à elle serait fondée sur une approche
culturelle, historique et s'inscrirait dans le temps. Pour d'autres, enfin,
l'image serait l'ensemble des perceptions des publics autour de quatre
axes : la réputation, les valeurs, la personnalité et
l'identité de l'entreprise.
En dépit du fait que l'entreprise peut avoir recours
à un diagnostic sur mesure, intégrant des études
qualitatives auprès d'un panel ou de focus groups
ainsi que des études quantitatives et des sondages auprès
d'audiences plus larges, la réputation et l'image sont des actifs
immatériels stratégiques et porteurs de valeur difficilement
chiffrables,.110(*)
S'agissant de la notoriété,
concept venu du marketing, il est défini comme la renommée d'une
marque ou d'une entreprise, son degré de connaissance, sa
« présence à l'esprit» du public. La
« notoriété spontanée »
se réfère à la situation
où l'entreprise ou la marque est citée spontanément pour
un secteur ou une catégorie de produits. La
« notoriété top of mind » ou
« notoriété de premier rang »
se dit lorsque l'entreprise est parmi les
premières citées spontanément dans son secteur, sans
stimulation aucune. Est dite « notoriété
assistée », lorsque l'organisation est reconnue
après présentation (en la citant ou en la reprenant sur une
liste, par exemple). Enfin, la « notoriété
qualifiée » renvoie aux personnes interrogées
capables de citer le nom et les principaux produits ou services de
l'entreprise.111(*)
La notoriété n'est pas ainsi synonyme
d'identité de l'entreprise, encore moins de l'adhésion ou de la
sympathie du public à son égard. L'une traduit la façon
dont l'entreprise souhaite se présenter sur le marché. L'autre
correspond aux associations entretenues par les récepteurs. Soit dit
entre les lignes, les criminels bénéficient d'une grande
notoriété sans jouir d'une excellente image.
Soulignons aussi qu'en principe, « tout le
personnel d'une entreprise est porteur d'image » : le
professionnel de la communication, vitrine, porte-parole de l'entreprise, ou
pour certains son « look », standardiste, l'ensemble
d'employés, par leur comportement vis-à-vis des partenaires et
clients, la tenue des immeubles (propreté des bâtiments, bureaux,
équipements, etc.). Lorsque le personnel est trop bruyant dans les
couloirs ou les bureaux, s'exprimant le cas échéant dans un
dialecte majoritairement bien précis, il est par fait porteur d'une
image donnée. La façon dont le personnel parle de son entreprise
est généralement porteuse d'une image forte.
« L'information négative de bouche à oreille,
provenant surtout du personnel d'une entreprise ou d'un intermédiaire,
est destructrice ». Le comportement irresponsable des dirigeants
(harcèlement sexuel, alcoolisme, corruption, abus d'autorité...),
autant de facteurs porteurs d'image au-delà d'une perception restrictive
de la communication.112(*)
De façon coordonnée, l'entreprise doit chercher
à communiquer pour mieux se faire connaître, faire grandir sa
notoriété, gagner en crédibilité et en confiance,
susciter la compréhension par la circulation de l'information,
l'échange, le dialogue social, la cohésion autour de la culture
de l'entreprise.
En matière d'image, il est essentiel de tenir compte de
toute information émanant d'une tierce personne, surtout celle qui est
de nature à ternir l'image de l'entreprise. « Lorsqu'une
opinion négative est émise sur votre entreprise, vous vous devez
d'en chercher les causes et éviter que ne se forgent des
représentations collectives défavorables. »,
recommande un praticien de la communication d'entreprise, ajoutant par ailleurs
que dans une civilisation de l'oralité, les nouvelles se propagent
très vite par les « radios trottoirs », autrement
dit la rumeur.113(*)
Il existe une interdépendance, une interaction entre la
communication interne et la communication externe. « Toute
distorsion entre ce qui se dit à l'extérieur et ce qui se dit
à l'intérieur de l'entreprise est nécessairement
préjudiciable à la crédibilité de
celle-ci. ». La théorie de l'agent ambassadeur
exposée plus loin corrobore cette pensée. Nous pouvons aussi
retenir que « l'image de l'entreprise est intimement liée
à celle donnée par son chef ».114(*)
1.10. Audit de communication
Malcolm Mc DONALD présente l'audit comme une
démarche structurée de collecte et d'analyse de l'information et
des données dans l'environnement complexe de l'activité. Il est
un pré-requis de la résolution des problèmes. L'audit
externe se rapporte aux variables non contrôlées tandis que
l'audit interne porte sur les variables contrôlées.115(*) Pierre-Louis DUBOIS et Alain
JOLIBERT relèvent quant à eux que l'évaluation de la
situation (quelquefois appelée audit) s'effectue au moyen d'une analyse
d'informations portant sur le passé, le présent ou le futur de
l'entreprise. Elle procure une base pour la planification stratégique et
concerne l'analyse des influences de l'environnement, des
produits-marchés, de la concurrence, des capacités et des limites
de l'entreprise. Cette évaluation conduit à identifier à
identifier les menaces et les opportunités qui s'offrent à
l'entreprise.116(*)
Se situant spécialement sur le terrain du marketing,
KOTLER indique que l'audit marketing est un examen
complet, systématique, indépendant et régulier de
l'environnement, des objectifs, stratégies et activités d'une
entreprise, en vue de détecter les domaines posant problème et de
recommander des actions correctives destinées à améliorer
son efficacité marketing. On distingue à ce sujet : les
indicateurs relatifs à la propension des clients à acheter, les
indicateurs clients, les indicateurs de distribution et les indicateurs de
communication. Dans ce dernier cas, l'audit [au niveau du
récepteur] peut porter sur les variables suivantes : top
of mind de la marque, notoriété spontanée de la
marque, mémorisation spontanée de la marque, mémorisation
assistée de la marque ; audience réelle de la
communication ; fréquence réelle d'exposition ; GRP
(Gross Rating Point, un point de GRP correspond à un contact avec 1 % de
la cible), taux de réponse.117(*)
Plus globalement, l'audit de communication consiste ainsi
à observer, analyser, évaluer la situation et le fonctionnement
de l'entreprise du point de vue interne et externe.
Il s'agit d'une étude lourde impliquant l'utilisation
d'outils adaptés : étude documentaire, enquêtes
qualitatives (interviews, observations, analyses documentaires et
sociologiques) et quantitatives (sondages).118(*) Cette étude fait notamment recours à
des psychosociologues pour l'analyse de la culture, des sémiologues pour
le décryptage des publicités antérieures ou des discours
du PDG.
Il est généralement recommandé de
solliciter les services d'une agence spécialisée, en raison du
caractère périlleux de l'auto-analyse. L'audit de communication
se termine par un diagnostic de la situation interne et externe et par la
formulation d'un problème de communication à résoudre,
lequel met souvent l'accent sur le décalage entre l'image que
l'entreprise souhaite donner d'elle-même et l'image effectivement
perçue par ses divers publics. 119(*) Nous n'avons ni le dessein ni les moyens
d'entreprendre une étude approfondie de cette ampleur, qui porterait
à la fois sur la notoriété, l'image, la réputation,
la qualité des outils et l'état des relations entre les neuf
unités économiques sous examen au niveau essentiellement de
l'émetteur.
Signalons que lorsqu'il est centré au niveau interne,
l'audit couvre tous les mouvements de communication, l'ensemble des flux
d'information suivant les chemins qu'ils empruntent (communication
descendante, ascendante et horizontale), le contenu de l'information
opérationnelle et motivante. Il peut avoir comme grille rapide d'analyse
des questions qui portent sur la situation et sur les résultats.
S'agissant de la situation ces questions sont : Qui informe ? Dans
quel cadre ? Quand ? S'agissant des résultats, l'audit interne
vise à répondre notamment aux questions ci-dessous : Quelles
sont les attentes des salariés en matière d'information ? Les
salariés connaissent-ils leur entreprise ? Quelle image
d'entreprise les salariés propagent-ils à
l'extérieur ?120(*)
****
**
CHAPITRE II.
MODELES OU GRILLES D'ANALYSE
Dans ce chapitre, qui fait suite à
l'approche conceptuelle, nous exposons une série de modèles de
communication qui nous ont guidés dans la recherche et indiquons
notamment l'apport, central ou secondaire, de chaque modèle
évoqué. C'est également ici que nous décrivons
à titre indicatif l'approche théorique, sinon classique, d'une
stratégie de communication. Nous présentons globalement, aussi,
les nouveaux enjeux et nouvelles pratiques de communication. Ces derniers
étant susceptibles de constituer une source d'inspiration pour les
acteurs de la communication des entreprises, établissements et services
publics en RDC.
Puisqu'il serait impossible d'évoquer des
modèles sans référence explicite ou implicite à des
théories auxquelles ils se rapportent, rappelons d'abord que celles-ci
peuvent être présentées comme des systèmes
d'hypothèses, qu'il faut au moins deux hypothèses liées
pour constituer une théorie et que l'on peut recenser de nombreuses
théories qui se confrontent ou se complètent121(*).
Certaines théories servent à décrire, et
éventuellement à améliorer les pratiques et processus de
communication. On parle dans ce cas des théories
techniques de la communication. Aristote avait déjà
ouvert ce chantier il y a plus de 2 400 ans, avec ses oeuvres
intitulées Rhétorique et Poétique, au
sein desquelles il formalise et systématise tour à tour
sa théorie des techniques argumentatives et sa théorie des
techniques de l'expression.
D'autres théories, en revanche, rendent compte des
pratiques de communication ; les replacent ensuite dans l'ensemble des
activités humaines et en exposent les enjeux. Ce sont les
théories sociales de la communication, faisant
appel aux différents champs des sciences humaines et sociales dans leur
rencontre, à un moment ou à un autre, avec les pratiques de
communication. Développées essentiellement au XXème
siècle, elles s'attachent à comprendre, par exemple, les
phénomènes d'influence de propagande, le rôle des
médias dans nos sociétés, les usages des nouvelles
technologies ou encore tout ce qui a trait à la réception des
messages.122(*)
Il n'est pas évident que les théories techniques
et descriptives soient absolument des systèmes d'hypothèses
à l'instar des théories sociales et explicatives de la
communication.
Mais, quelle que soit la classification adoptée
à l'égard des théories de la communication, notamment
celle qui distingue les « théories
descriptives » et les « théories
prescriptives », leur intérêt pour nous comme pour
Valérie CARAYOL, réside en ce qu'elles peuvent nous aider
à « fertiliser et optimiser » la
pratique.123(*)
Selon CARAYOL, les théories descriptives de la
communication sont des outils d'analyse essentiels de tout diagnostic et de
tout audit, tandis que les théories prescriptives sont des outils de
l'action. Elles permettent d'utiliser les connaissances acquises sur le
fonctionnement des processus de communication, sur des interactions et des
applications pour optimiser l'action. Elles sont d'une aide à la
planification ou à la décision.
2.1. Classification des modèles et principaux
modèles utilisés
Plus que de théories à proprement parler, nous
avons davantage fait usage de modèles ou grilles d'analyse dans la
conduite de notre recherche. Ces modèles sont de multiples
représentations schématiques ou simplifiées
réalisées dans le cadre des théories de la communication.
Elles ont pour fonction de permettre en l'occurrence une meilleure étude
du processus de communication.
Concrétisations de référents
théoriques124(*),
guides et orienteurs d'analyse du phénomène de communication, le
modèle est un instrument organisateur qui structure la
réalité de façon à la rendre saisissable. Selon
notamment Jean-Noël KAPFERER, l'adoption du modèle est la
première étape de l'élaboration d'un ensemble de
connaissances. C'est une exigence pour aborder une réalité
infiniment variée, complexe et inconnue. Le modèle constitue des
lunettes d'un genre nouveau qui, au lieu d'être passives et
d'épouser les moindres détails de la réalité,
réunissent certains éléments en sous-groupes,
suggèrent des liens entre ces sous-groupes. Il est l'instrument qui
dirait comment regarder l'infinie variété des
phénomènes, comment la réduire en un ensemble de variables
et de relations entre variables. Bref, un instrument organisateur qui fait
émerger une structure de ce qui n'était auparavant que
confusion.125(*)
Alex MUCHIELLI fait remarquer que les chercheurs ont produit
divers modèles pour expliquer la communication. Chaque modèle,
dit-il, est lié à un contexte (lui-même en
dénombre sept fondamentaux). Le modèle agit comme un
mécanisme perceptif et cognitif qui transforme la réalité
en représentation, permettant ainsi d'en voir certains aspects mais,
obligatoirement, en occultant d'autres.
S'agissant de leur classification, MUCHIELLI distingue trois
types de modèles :
ü les modèles
positivistes : modèle de la théorie de
l'information, modèle de la communication à deux niveaux,
modèle « marketing » ;
ü les modèles
systémiques : modèle
sociométrique, modèle transactionnel, modèle
interactionnel et systémique, modèle de l'orchestre ;
ü les modèles
constructivistes : modèle de l'hypertexte,
modèle situationnel.126(*)
Aussi nombreux sont les modèles, aussi nombreuses les
approches théoriques. Thierry LIBAERT et Hellène WESTPHALEN en
recense deux grandes : le fonctionnalisme et le systémisme.
Précurseur de l'analyse fonctionnaliste, le sociologue anglais Herbert
SPENCER (1820-1903) a développé un modèle d'analyse
sociale inspiré des organismes vivants et qui l'amena à concevoir
nos sociétés comme un ensemble de relations entre des
éléments interdépendants. Bronislaw MALINOWSKI et Robert
MERTON en ont été parmi les meilleurs représentants. On
doit à MERTON particulièrement la distinction entre, d'une part,
des fonctions « manifestes » ou intentionnelles et, d'autre
part, des fonctions « latentes », qui ne sont ni
initialement recherchées ni comprises par les acteurs du système.
Deuxième grande approche théorique selon les
auteurs précités, l'analyse systémique considère
également l'organisation comme un ensemble d'éléments
interdépendants mais insiste sur la notion d'équilibre, de
feedback, de stabilité et de complexité organisationnelle. Elle
relève la concurrence entre les sous-systèmes au sein notamment
d'une entreprise.127(*)
Figure 2.1. Analyse systémique de la
communication
Sous-systèmes
internes
· Salariés
· Syndicats
· Autres directions
· Implantations internationales
· Contraintes financières
· Conversion de l'informa-
tion en axes de communi-
cation
Législation
Contraintes
Changements
Actions de
communication
outputs
inputs
Contraint
Ch
Sous-systèmes
externes
· Clients
· Médias
· Pouvoirs publics
· Associations
· Actionnaires
· Compétiteurs
boucle de
rétroaction
Source : LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène,
COMMUNICATOR. Toute la communication d'entreprise,
6ème édition, Paris, Dunod, 2012, p.10
En raison de la complexité des phénomènes
de communication, il est recommandé de ne pas se cramponner à une
seule approche théorique ; chaque théorie pouvant avoir une
clé explicative dans une
hétérogénéité des dispositifs de
communication. Plusieurs auteurs, dont Dominique WOLTON, soulignent ainsi le
caractère fondamentalement interdisciplinaire de la communication
organisationnelle.128(*)
Cette interdisciplinarité justifie le recours à
plusieurs modèles dans la présente étude, en vue de cerner
au maximum possible la communication des entreprises, établissements et
services publics en RDC dans sa complexité. Néanmoins, les
principaux modèles utilisés ici [le premier plus que les
autres évidemment], ont été les suivants :
ü le modèle de la théorie de communication
de LASSWELL ;
ü le modèle de l'orchestre ;
ü le modèle systémique ;
ü le modèle marketing.
Accessoirement, nous sommes allés chercher dans tel ou
tel autre modèle une explication rapide à tel
phénomène observé, sans insistance particulière.
L'apport de chaque modèle figure plus bas dans le présent
chapitre.
2.2. Modèle de LASSWELL complété
par Richard BRADDOCK
En dépit des critiques fondées qui ont pu
être développées à son égard, dont celle
aujourd'hui de paraître trop mécanique voire simpliste, nous avons
opté de conduire cette étude principalement sur la base du
modèle de la théorie de communication de LASSWELL.129(*) Ce dernier a
légué aux SIC sa définition de la communication selon le
modèle ci-dessous des « 5 W », autrement
appelé « paradigme fonctionnaliste
lasswellien » ou modèle de la
« piqûre hypodermique », en raison de
l'assimilation faite entre les médias et la seringue médicale.
En effet, les médias injecteraient leurs messages dans
le corps social à l'instar d'une seringue dans le corps
humain.130(*)
Complété par Richard BRADDOCK131(*), qui lui a ajouté
deux aspects : « dans quelles
circonstances ? » et « dans quel
but ? », l'approche du processus de la
communication par LASSWELL demeure efficace pour l'ensemble des
paramètres qui entrent en ligne de compte dans l'analyse des aspects
d'une communication.
Figure 2.2. Modèle de LASSWELL
Source :
www.cndp.fr/savoirscdi,
«CMN 3509 : Théorie des communications -Le
modèle de Lasswell».
Dans le présent schéma linéaire, avec son
complément dû à Richard BRADDOCK, les différentes
questions de référence (Qui dit Quoi, Comment, A Qui, Avec
Quel effet ?) peuvent s'interpréter comme suit :
i. « Qui
? » : analyse des caractéristiques de
l'émetteur ou destinateur. Qui
s'exprime ?
ii. « Quoi
? » : analyse des caractéristiques du
message ou du contenu.
iii. « Dans quelles circonstances
? » : analyse des caractéristiques de la
situation.
iv. « À qui
? » : analyse des caractéristiques du
destinataire ou récepteur, de
l'audience ou des
auditoires.
v. « Par quel canal
? » : analyse des caractéristiques de
l'environnement physique ou des médias.
vi. « Dans quel but
? » : analyse des intentions, des attentes.
vii. « Avec quel effet
? » : analyse des effets, du résultat de la
communication, sans correspondance aux interactions ; ce sont les effets
qui sont multiples et différenciés.
Au sujet de l'analyse des effets, qui ne sera pas une
préoccupation centrale dans notre étude focalisée
davantage sur les émetteurs, tout en examinant néanmoins la
communication du point de vue de l'ensemble du schéma de LASSWELL,
Daniel BOUGNOUX relève qu'il est par principe difficile d'évaluer
objectivement les résultats d'une « opération de
communication ». D'incessantes polémiques sur cet aspect
de la communication la fait ainsi apparaître comme « la
part maudite, ou mal dite, de nos échanges, celle qui ne se laisse pas
quantifier, techniser, ni décrire
objectivement. »132(*)
En rapport également avec l'analyse des effets,
Philippe BRETON et Serge PROULX, ont cherché à relativiser une
des critiques portées notamment par les chercheurs de Columbia à
la grille de LASSWELL ou, plus spécialement, celles tournées
vers les convictions des essayistes voulant que les mass media soient des
facteurs décisifs d'influence sociale. Rappelons que pour les chercheurs
de Columbia, en tête desquels l'Autrichien immigré aux Etats-Unis
dans les années 1930 Paul F. LAZARSFELD et son compagnon
américain Robert K. MERTON ainsi que plus tard KATZ, les médias
ont une influence limitée notamment par trois variables : la
sélectivité individuelle, les réseaux de
relations interpersonnelles et la dimension temporelle.
Au niveau de la réception, de la perception et de la
rétention, la sélection des messages par les membres des publics
est fonction de leurs compétences sociale ou cognitive et de leurs
convictions préalables. Il faut ensuite tenir compte du pouvoir
personnel des individus qui entourent le consommateur de media et qui constitue
un facteur décisif de changement. Enfin, les changements d'attitudes et
de comportements se produisent suivant des cycles temporels lents. Ils ne sont
pas immédiats.133(*)
Toutefois, Philippe BRETON et Serge PROULX apportent un
bémol à ces conclusions, en relevant qu'elles enferment une
faiblesse épistémologique majeure dans la définition trop
étroite du concept d'effets, se limitant à la
problématique des effets « attendus »,
alors que des effets dits pervers peuvent être non anticipés.
Une seconde faiblesse consiste à ne penser que l'influence des contenus
des messages sans prendre en compte l'action du medium en tant que
véhicule sensoriel et cognitif, indépendamment des contenus
transmis.
Enfin, il est erroné de ne considérer les
messages que comme conçus intentionnellement pour influencer à
court terme les opinions des individus, alors que leur influence réelle
peut se porter aussi à long terme sur l'ensemble du cadre culturel et
idéologique, affectant aussi bien des individus que des institutions ou
la vie collective. D'où le rejet par plusieurs chercheurs du
paradigme des effets limités ou du « paradigme
dominant » en sociologie des médias hérité
de l'Ecole de Columbia, mettant en exergue l'influence limitée ou
indirecte des canaux que constituent les médias.134(*)
Les faiblesses réputées du modèle
LASSWELLIEN constituent également pour ainsi dire ses forces dans le
contexte de la présente recherche. En effet, nous avons fait le choix de
centrer spécialement celle-ci sur le rôle de l'émetteur,
privilégiant dans ces conditions l'examen de son pouvoir
présumé de persuasion dans le processus de transfert de
l'information, indépendamment de l'attitude du récepteur. Cela ne
nous a pas empêchés d'examiner aussi d'autres composantes
clés du processus de communication au travers de divers outils
portés à notre disposition.
En dépit de son apparente simplicité, le
modèle LASSWELLIEN nous est apparu ainsi bien riche, sinon quasi
complet, pour qui veut s'en nourrir à satiété.
2.3. Autres modèles ou grilles
d'analyse
De nombreux autres théoriciens ont cherché
à conceptualiser le processus de communication, avec des apports
complémentaires qui ne pourront pas être nécessairement
tous exploités dans le cadre de ce travail, aussi ambitieux se
voudrait-il être. Soulignons que l'évocation sommaire de plusieurs
modèles ne procède pas ici d'une pratique de dilettantisme qui
serait conséquente de « gloutonnerie livresque »
et d'«emphase obscurcissante » stigmatisées
à juste titre par plus d'un.135(*)
En effet, l'abondance relative des concepts et des
modèles présentés dans cette étude traduit
simplement la complexité du phénomène communicationnel et
partant, l'exigence d'une extrême expertise aussi bien pour ceux qui
cherchent à en cerner les contours que pour les différents
acteurs dans un champ où il ne suffit pas de construire de belles
phrases ou aligner de beaux mots pour prétendre à la
qualité de bon communicateur, que ce soit à titre individuel ou
au niveau de l'organisation.
2.3.1. Modèle de SHANNON et WEAVER
Claude SHANNON et Waren WEAVER ont, avant Harold LASSWELL,
illustré dans un ouvrage paru en 1949 sous l'intitulé The
Mathematical Theory of Communication, une vision de la communication comme
un flux exclusif d'informations entre un émetteur et un
récepteur. Il s'agit d'un modèle linéaire autrement
dénommé télégraphique, dont représentation
ci-dessous.
Figure 2.3. Modèle de SHANNON et WEAVER
Canal de diffusion
Destinataire de l'information
Récepteur
Emetteur
Origine de l'information
Bruit parasite
Source : LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène, Op.
cit., p. 7
2.3.2. Modèle de
JAKOBSON
Avec le modèle de communication verbale de Roman
JAKOBSON, un des pères de la linguistique structurale, l'analyse du
processus de communication a intégré de manière
plutôt originale une fonction a priori banale mais en
réalité importante : « la fonction
phatique ».
Il s'agit de la fonction de mise simplement en contact,
d'établissement de relation. Le sujet veut s'assurer de la relation
indépendamment du contenu du message. Cela peut entraîner que l'on
« parle pour parler », que l'on se contente
d' « occuper le terrain » et de fuir le silence.
Citant opportunément plusieurs exemples à ce propos, BOUGNOUX
nous rappelle que « l'homme ne vit pas seulement de contenus
d'informations ni même de vérité, mais d'abord
d'excellentes relations ; et que, pour étendre ou protéger
celles-ci, il arrive qu'on recoure au mensonge, voire au déni de
réalité. Cela vaut aussi bien pour l'amoureux, le fidèle
d'une secte, le supporter d'une équipe de sport, le militant
enflammé d'un parti ou le patriote exalté...Il arrive donc que la
relation et la chaleur communautaire priment sur des informations au contenu
vérifiable ».136(*)
Selon JAKOBSON, le langage a six fonctions :
· La fonction
« expressive », lorsqu'il s'agit de traduire les
émotions ;
· La fonction « conative »,
qui a pour but d'agir sur le destinataire, par exemple en lui faisant
exécuter un ordre ;
· La fonction « phatique »,
dont explication ci-dessus ;
· La fonction
« métalinguistique », qui consiste à
réguler son propre discours (exemple : « je voudrais
dire que ») ;
· La fonction
« poétique », qui vise à rechercher
des effets de style ;
· La fonction
« référentielle », consistant
à transmettre une information.137(*)
· Les facteurs de la communication dans le modèle
de JAKOBSON sont présentés comme suit :
Figure 2.4. Modèle de
JAKOBSON
CONTEXTE
MESSAGE
CONTEXTE
DESTINATEUR
DESTINATAIRE
CONTACT
CODE
Source : JAKOBSON R.,
Essais de linguistique générale, Paris Editions de Minuit, 1963,
p. 214.
2.3.3. Modèles de BERLO, MALETZKE, NEWCOMB,
Mathilda WHITE et John WHITE RILEY
Dans le modèle de BERLO, la source autant que le
récepteur sont examinés suivant leurs habiletés de
communication, leurs attitudes et connaissances, leur système social et
leur culture. Chez MALETZKE, la relation communicateur-média est
analysée du côté de l'émetteur par rapport à
l'image qu'il a de soi, sa personnalité, son appartenance à une
équipe de travail, son appartenance à une entreprise, le contexte
social, les contraintes causées par le caractère public du
média. Dans la relation communicateur-média-récepteur, il
s'ajoute la perception que le récepteur et le communicateur ont l'un de
l'autre ainsi que la rétroaction spontanée du
récepteur.138(*)
Le modèle de NEWCOMB, autrement présenté
comme le modèle ABX triangulaire selon qui toute situation de
communication met en présence des individus caractérisés
par des attitudes, des motivations, de sorte qu'elle correspond à un
moyen de faire évoluer une relation sociale.139(*)
Quant au modèle de Mathilda WHITE RILEY et John WHITE
RILEY, il met en exergue l'appartenance des individus humains à des
groupes. Le processus de communication a lieu entre l'émetteur
rebaptisé communicateur et le récepteur, qui sont
distribués dans des groupes primaires sociologiques (familles,
communautés, petits groupes...).
Un retour sur le « modèle
orchestral » nous renvoie spécialement à Gregory
BATESON, un des pères de l'approche cybernétique en
communication. A l'instar de ses disciples membres de l'Ecole invisible de Palo
Alto, dont Ray BIRDWHISTELL et Erving GOFFMAN, Albert E. SCHEFLEN, Edward T.
HALL et Paul WATZLAWICK, BATESON est plus sensible aux causalités
systémiques ou en boucle, ainsi qu'à la priorité de la
relation sur le contenu de nos messages.140(*) Aussi, suggère-t-il qu'avant d'envoyer un
message, nous commencions par nous demander auprès de qui et
sur quel instrument le « jouer », autrement
dit : il faut « entrer dans
l'orchestre ».141(*)
En raison de leur connexion relative avec la présente
étude, nous voudrions clôturer cet exposé sur les
modèles par trois illustrations complémentaires. Il s'agit
d'abord du modèle d'acceptation ou schéma de persuasion
proposé par Jean Noël KAPFERER. Celui-ci reprend, d'une certaine
façon, les variables suggérées déjà par le
modèle de Shannon et Weaver, elles-mêmes aussi reconduites dans la
typologie de LASSWELL avec sa phrase ci-dessus : « Qui dit
Quoi à Qui, Comment et Avec quels effets ? ».
La recherche en persuasion, suivant notamment le modèle
ci-dessous, a ainsi consisté principalement en l'examen des variations
d'effets persuasifs résultant des caractéristiques de la source,
du message, du canal et du récepteur.142(*) En second lieu, nous présentons de
manière illustrée le modèle de l'orchestre et enfin le
modèle situationnel selon Alex MUCHIELLI.
.../...
2.3.4. Modèle d'acceptation de Jean Noël
KAPFERER143(*)
Figure 2.5. Modèle de
KAPFERER
Structure cognitive :
Opinions, attitudes personnelles
Traits de personnalité
Facteur d'habilité intellectuelle
Appartenance à certains groupes de
référence
Implication
Source
Message
Contexte
Communication Situation du
receveur
Réponses cognitives
Programme de synthèse
Acceptation ou rejet Mémorisation des
Mémorisation du message
Réponses cognitives
Source : KAPFERER Jean Noël,
Op. cit., p. 180
2.3.5. Modèle de l'orchestre
Le « modèle de
l'orchestre », dont mention plus haut déjà, a
été introduit par Yves WINKIN dans son ouvrage La Nouvelle
communication. Il fait l'objet d'une proposition de
représentation graphique par Alex MUCHIELLI. Ici, la communication est
définie comme une production collective d'un groupe qui travaille sous
la conduite d'un leader, avec la participation des spectateurs au
système.144(*)
Figure 2.6. Modèle orchestral
Source : MUCHIELLI, « Les
modèles de la communication », in La Communication
-Etat des savoirs, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, P. 68
Dans l'approche orchestrale de la communication, tous
les éléments qui concourent à la transmission d'un message
sont pris en compte, chaque élément ayant un rôle
dans l'ensemble. Le plan stratégique de communication tel que
proposé plus bas intègre alors notamment
l' « esthétique organisationnelle ».
En effet, l'image d'une entreprise est également
construite par les émissions de signes qu'elle envoie. L'architecture
des bâtiments, la convivialité apparente du hall d'accueil,
l'uniforme de certains salariés participent à la construction
d'une image d'entreprise dans ses composantes émotionnelles,
culturelles, et identitaires.145(*)
Les auteurs de l'Ecole de Palo Alto, dont Gregory BATESON, Ray
BIRDWISTELL, Erving GOFFMAN et Edward T. HALL ont abondamment
développé ce sujet dans le cadre de la communication
interpersonnelle. Nous leur devons notamment des expressions telles que
« la présentation de soi en public»,
« la dimension cachée », « le dialecte
corporel », « le comportement
communicatif », ou celle plus célèbre encore de
Paul WATZLAWICK : « On ne peut pas ne pas
communiquer ». Axiome qui signifie que « tout
comportement en présence d'une autre personne est
communication », reconnaissant par là même aussi la
place majeure de la relation dans l'acte communicationnel, car un arbre qui
tombe dans la forêt ne fait pas de bruit s'il n'est personne pour
l'entendre.146(*)
2.3.6. Modèle situationnel
Figure 2.7. Modèle situationnel d'Alex
MUCHIELLI
Source : Alex MUCHIELLI,
« Les modèles de la communication », in
La Communication -Etat des savoirs, Paris, Editions Sciences Humaines,
2010, P. 70
Dans le cas du « modèle
situationnel », dont MUCHIELLI propose également
ci-dessus la représentation graphique, la communication est
envisagée en termes de « processus ». Ce
modèle fait apparaître les différents contextes ou
dimensions de toute situation dans lesquels toute communication fonctionne
nécessairement. Le sens final de la communication est ici une
synthèse des différentes significations apparues à travers
les mises en contextes.147(*)
2.3.7. Modèle Marketing
Il est baptisé ainsi par MUCHIELLI, parce
qu'étant fort présent dans les enseignements de marketing et de
gestion.148(*)
Apparaissant sous une forme très standardisée et
normalisée de procédure d'action, ce modèle répond
au besoin immédiat de résoudre une situation au sein de
l'entreprise, de comprendre facilement en termes d'actions et d'objectifs la
solution opérationnelle proposée. Plutôt que d'en offrir
ici l'illustration par MUCHILELLI, nous le présentons
précisément dans un de ses formats d'origine.
.../...
Figure 2.8. Modèle
Marketing
Processus d'élaboration du plan
marketing
1. Mission
Phase 1
Détermination
2. Objectifs de l'entreprise
des objectifs
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
3. Audit marketing
Phase 2
4. Analyse SWOT
Analyse de la situation
5. Hypothèses
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
6. Objectifs et stratégies marketing
Phase 3
Formulation de
7. Résultats prévisionnels
la stratégie
8. Mix marketing et autres plans possibles
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Budget
Phase 4
Contrôle et gestion
10. Programme détaillé de la première
année
Des ressources
Mesure
des
résultats
Source : Mc DONALD
Malcolm, Les plans Marketing. Comment les établir?
et réajustements
Comment les utiliser?,
5ème édition, De Boeck & LARCIER s.a., Paris,
2004, p. 52
2.4. Apport de chaque modèle dans notre
recherche
Dirigée principalement avec l'appui du modèle
linéaire de LASSWELL, cette étude aurait pu l'être aussi
peu ou prou avec l'aide d'autres grilles d'analyse. Assemblages de
théories, de principes et de pratiques mis sous forme de schémas,
les modèles avons-nous vu fonctionnent comme des lunettes permettant
d'envisager la communication sous différents angles.149(*) Précisément,
LIBAERT et WESTPHALEN nous mettent en garde contre les tentations d'une
« approche théorique unique pouvant réduire la
complexité des phénomènes de
communication ».150(*)
Suivant l'hypothèse d'une
hétérogénéité des dispositifs de
communication, chaque théorie et chaque modèle peut avoir une
clé explicative. Les différents modèles ci-dessus
constituent en bref un iceberg dans la vaste mer d'approches analytiques.
Chacune de ces grilles, bien souvent complémentaires,
est réellement porteuse d'une spécificité et d'une
richesse qu'il aurait été mal venu d'ignorer complètement.
Ci-dessous un tableau synoptique de leurs particularités et, partant, de
leur apport respectif.
.../...
Tableau 2.1. Apport respectif de différents
modèles dans la présente étude
MODELES
|
APPORT
|
Apport central
|
LASSWELL
Complété par Richard
BRADDOCK
|
Mise en exergue de l'émetteur comme facteur principal
de la communication, dans un alignement avec d'autres paramètres bien
précis. Articulation linéaire des éléments du
processus. Conception de la communication comme un processus d'influence et de
persuasion, avec supposition que les messages transmis de manière
unidirectionnelle ont toujours un effet.151(*) BRADDOCK a complété ce modèle,
sans le dénaturer, par l'insertion de deux questions
supplémentaires : « Dans quelles
circonstances ? » et « Dans quel
but ? »
|
Apport secondaire
|
Modèle orchestral
(Ecole de PALO ALTO)
|
Prise en compte de tous les éléments qui
concourent à la transmission d'un message. Cas de la communication
visuelle, de l'esthétique organisationnelle, du message transmis
à titre indicatif par l'état des bâtiments administratifs,
en passant par l'observation directe. A l'instar d'une personne physique,
l'entreprise aussi est un corps communicant, même dans un silence
apparent.
|
Modèle situationnel et Modèle
systémique (MUCHIELLI, LIBAERT et WESTPHALEN)
|
Mise en exergue de différents contextes ou dimensions
de toute situation dans lesquels toute communication fonctionne
nécessairement pour la production d'un sens final, synthèse de
différentes significations. Mise en relief des contraintes et des
incitations aux changements avec LIBAERT et WESTPHALEN notamment, concernant la
communication institutionnelle en particulier par l'interaction des
sous-systèmes. (1.3.)
|
Modèle marketing
|
Indication des étapes successives dans le
développement d'une stratégie éventuelle de communication
qui irait du diagnostic stratégique des entreprises au contrôle
souhaité des résultats, après définition des
objectifs, des cibles et des moyens.
|
SHANNON et
WEAVER
|
Identification du bruit parasite ou obstacle dans le circuit
de transmission du message. Indication du feedback, avec exigence de
réajustement pour atteindre l'objectif en terme d'effet auprès du
récepteur (synchronisation de l'image voulue/projetée et de
l'image perçue).152(*)
|
JAKOBSON
|
Introduction de la fonction phatique ou de contact
comme sens de la communication.
|
KAPFERER
|
Présentation de la communication comme un chemin et une
épreuve de persuasion avec franchissement exigible de plusieurs
différents obstacles. Limites du pouvoir de persuasion face aux
exigences de passage à l'action ou au changement d'attitude.
|
BERLO
|
Examen de la source, autant que du récepteur, selon son
habilité de communication, ses attitudes et connaissances, son
système social et sa culture.
|
MALETZKE
|
Examen de la relation communicateur-média du
côté de l'émetteur par rapport notamment à l'image
qu'il a de soi, par rapport à sa personnalité.
|
NEWCOMB,
|
Présentation de la communication comme moyen de faire
évoluer une relation sociale faite notamment d'attitudes et de
motivations.
|
Mathilda WHITE et John
WHITE RILEY
|
Mise en exergue du rôle des groupes d'appartenance, des
groupes primaires sociologiques dans le processus de communication.
|
2.5. Pertinence du modèle de LASSWELL
complété par Richard BRADDOCK
Rappelons que le modèle de LASSWELL s'inscrit dans le
cadre de la communication de masse153(*) et qu'il a été longtemps
utilisé dans les contextes de la propagande politique ou des campagnes
publicitaires menées par les premiers géants de la pub. Selon
LASSWELL, n'importe quel message peut atteindre son destinataire, à
condition qu'il n'y ait pas d'interférence. Il distingue dans sa
théorie trois niveaux de conduction, à savoir
successivement : « total conductance »,
lorsque le message passe complètement sans interruption ;
« modified conductance », lorsque le message
passe mais avec moins de clarté ; « no
conductance », lorsque le message ne passe pas du
tout.154(*)
2.5.1. Faiblesses attribuées au modèle
originel de LASSWELL
A l'instar du modèle de SHANNON et WEAVER, celui de
LASSWELL procède d'une théorie qui matérialise
l'information ou la transmission du message comme un processus visant à
influencer et persuader le récepteur. Dans le
procès instruit à l'endroit de LASSWELL, il y a lieu de relever
notamment ce qui suit :
1. Non prise en compte du phénomène de
rétroaction ou des retours éventuels
d'opinions.155(*)
2. Perception de la communication comme une relation
autoritaire, un processus linéaire exagérément simple,
ignorant du contexte sociologique et psychologique.156(*)
3. AVEC QUEL EFFET, qui pose la question de l'influence ou
impact des média sur la masse, la science de la communication a certes
trouvé une veine exploitée à fond mais qui est affaiblie
au départ faute d'être replacée dans une perspective
holistique. LAZARSFELD fait remarquer qu'il ne faut pas grossir l'importance de
l'effet.
4. MARSHALL McLUHAN soutient que les frontières entre
le media et le message sont floues.
5. Jean CLOUTIER récuse l'existence même
continue d'une structure de communication de masse du fait de
l'avènement de l'homme EMEREC ; « QUI A QUI »
étant désormais confondus dans le même individu
émetteur-récepteur.157(*)
2.5.2. Mérites non valorisés du
modèle de LASSWELL
A la décharge des critiques portées contre ce
modèle dans son format d'origine, nous relevons à son actif au
moins 10 mérites insuffisamment valorisés :
1. L'apport enrichissant de Richard BRADDOCK158(*), par l'introduction de deux
« W »
supplémentaires renvoyant respectivement aux conditions
situationnelles de la communication et au but poursuivi : WHAT
CIRCUMSTANCES / QUELLES CIRCONSTANCES et WHAT PURPOSE with /
QUEL BUT, deux éléments clés d'analyse utiles pour
notre recherche.
2. Le modèle de LASSWELL présente
l'intérêt essentiel de dépasser la simple
problématique de la transmission d'un message et d'envisager la
communication comme un processus dynamique avec une suite d'étapes dont
chacune a son importance, sa spécificité et sa
problématique.159(*)
3. La complexité du phénomène de la
communication et les contraintes financières de la recherche peuvent
justifier que les études scientifiques aient longtemps eu tendance
à se concentrer sur l'une ou l'autre des questions spécifiques
tendues par LASWELL. « Les hommes de science qui étudient
à titre d'exemple le QUI, le « communicateur »,
analysent les facteurs qui sont à la source et qui orientent l'acte de
communication. Cet aspect spécialisé de la recherche est
appelé par LASSWELL « control
analysis ».160(*)
4. QUI, source de la communication, n'est pas exclusivement
l'émetteur singulier auquel l'on pourrait penser mais plutôt les
émetteurs, car cette notion est collective chez LASSWELL. Le QUI est
aussi bien celui qui est à l'origine de la nouvelle (par exemple
l'artiste qui s'est suicidé) que le journaliste qui a
rédigé cette nouvelle. LASSWEL désigne ainsi sous ce
vocable aussi bien tous les opérateurs des mass média que les
grands intérêts financiers qui en sont propriétaires.
L'étude de ce QUI est de la sorte l'étude des forces qui
possèdent les moyens d'information collective, ce que LASSWELL appelle
« control analysis ». Il est aussi l'étude
de la production de la communication.161(*)
5. A l'ère d'EMEREC, l'homo communicans,
EMEREC comme son nom l'indique est
comme nous tous à la fois émetteur et récepteur. Il est
alternativement chacun des deux pôles de la communication...et même
simultanément.162(*) Il n'est pas figé dans un statut et peut donc
être analysé sous ces différentes positions sur la base du
schéma de LASSWELL...Mais curieusement, ce double statut ne lui est pas
reconnu par tous dans le schéma, descriptif et a priori d'analyse
politique, supposé unidirectionnel de LASSWELL.
6. PAR QUEL MOYEN, qui se dit en anglais « in
which channel », autrement dit par quel canal, ne se
réfère pas seulement à la transmission du message. L'on
s'est aperçu que cette question pouvait recouvrir aussi l'idée de
langages, les notions de codification et décodification débordant
ainsi de la simple analyse des média. Entre-temps, l'on pourrait se
demander pourquoi ladite question ne recouvrirait pas aussi les moyens au sens
globalisant des ressources nécessaires à la
communication.163(*)
7. Le modèle de LASSWELL offre l'avantage
d'appropriation par tous les types de communication. « It
suits for almost all types of communication », en plus
d'être « easy and simple »
à l'usage.164(*)
8. Plusieurs études prétendument conduites sous
l'autorité des modèles faisant davantage foi ne répondent
pas à toutes les exigences desdits modèles, notamment en termes
des ressources devant être mobilisées pour atteindre
véritablement les objectifs plus ambitieux qu'elles poursuivent. Il
n'est pas rare que le chercheur se contente dans ces conditions d'un
saupoudrage intellectuel sans emprise véritable sur le
phénomène prétendument étudié dans sa
globalité, comme l'on pourrait s'y attendre a priori sur la base du
modèle annoncé. De ce point de vue, le choix du modèle de
LASSWELL à un stade intermédiaire et plus modeste de recherche,
sans sacrifier à la rigueur scientifique parce que précisant
clairement ses limites, procède également d'une exigence
d'honnêteté scientifique et morale. La modestie n'est pas
incompatible avec l'esprit scientifique. Bien au contraire. Même pour les
études réalisées suivant l'approche situationnelle, il est
néanmoins recommandé de définir les contextes
prioritaires, de dégager le « contexte
pertinent » ou, bref, d'avoir un cadrage final, sans perdre de
vue simultanément le sens de la globalité.165(*)
9. Dans un article où il présente deux
modèles constructivistes pour le diagnostic des communications
organisationnelles, MUCHIELLI souligne plusieurs difficultés
liées à la maîtrise des techniques de l'approche
qualitative nécessaire à cet effet et à la maîtrise
des procédures constructivistes. Au nombre de ces difficultés, il
évoque notamment : la saisie de la
« logique » du jeu collectif (ou de la formulation
d'une synthèse sur l'enjeu collectif principal des acteurs), la fameuse
« expérimentation intellectuelle » des
macro-concepts et de leur confrontation avec la réalité pour les
concrétiser, la mise en ouvre concrète de la
« connaissance par l'interaction »,
demandée par la méthodologie constructiviste...166(*) Ce qui plaide a contrario
pour d'autres modèles tout aussi susceptibles de fournir, le cas
échéant, la compréhension recherchée du
phénomène humain objet de l'étude.
10. At last but not least, signalons qu'en
dépit du succès comparativement supérieur du modèle
systémique ou du modèle situationnel d'Alex MUCHIELLI, par
exemple, le bénéficiaire même de ce succès nous met
en garde sur le fait qu'aucun modèle n'est mauvais ou bon en soi,
toutes choses égales par ailleurs.
Tout dépend selon lui des préoccupations des
chercheurs. En effet, aucun des modèles, ajoute-il, ne peut
prétendre à l'exclusivité et donc à la
« vérité ». De chacun provient un
éclairage spécifique et, le modèle agissant comme une
lunette permettant de voir certaines choses, cette lutte en laisse
obligatoirement d'autres dans l'ombre.167(*)
Un des derniers produits lancés plus près de
nous sur le vaste champ des grilles d'analyses est ainsi le
modèle d'essence contextuelle
conceptualisé en 2006 par MUNKENI Lapess-Rigobert, spécialement
adapté à l'étude du droit de la déontologie de la
presse.168(*) Nous en
offrons en bas de page notre modeste appréciation.
Rappelons aussi que notre étude porte sur la
communication institutionnelle des entreprises, établissements et
services publics, au niveau principalement de l'émetteur
et donc du « control analysis »,
indépendamment en principe des conditions de la
réception du message par le destinataire et de biens d'autres facteurs
illustrés dans les différents modèles. Ceci ne nous a
point empêchés de mettre néanmoins à contribution
ces derniers pour cette étude, sur la base principalement de toutes les
interrogations soulevées par la grille d'analyse de LASSWELL,
complétée par BRADDOCK.
A l'instar pour ainsi dire de la langue d'Esope, capable du
meilleur comme du pire, un modèle peut acquérir une valeur
d'usage au-delà probablement des intentions et des espérances de
son auteur, en devenant le patrimoine commun du monde scientifique. Par
analogie, en effet, l'instrument vestimentaire a été
imaginé et utilisé initialement selon les saintes
écritures pour couvrir la nudité d'Adam et Eve au jardin d'Eden
face à Dieu créateur.169(*) Aujourd'hui, le vêtement a pris plusieurs
formes et plusieurs usages insoupçonnables.
2.6. Théorie de la stratégie de
communication
2.6.1. Objectifs, cibles, moyens de communication et
modes opératoires
Nous avons noté plus haut que toute communication est
une tentative d'influence, une construction des cadres relationnels et non
simplement un transfert d'informations. En raison notamment de ce qu'elle peut
coûter, il ne s'agit pas de communiquer pour communiquer. Cela vaut
davantage pour une institution redevable à ses parties prenantes,
autrefois ou autrement qualifiées de publics cibles ou destinataires de
sa communication, que pour éventuellement un particulier anonyme.
Globalement, la stratégie a pour objet
de déterminer les plans d'actions que l'entreprise doit mettre en oeuvre
pour s'assurer, notamment, un avantage concurrentiel sur une longue
période. La démarche stratégique est adoptée par
l'entreprise à tous les niveaux. Les moyens nécessaires sont
planifiés avec prévision des possibilités d'adaptation.
Toutes les fonctions s'inscrivent dans le schéma
stratégique avec des objectifs généraux, des
stratégies particulières mais cohérentes entre elles,
orientées dans le cas du service de communication vers deux directions
et publics cibles. Il s'agit en interne de salariés, et en externe de
clients, de grand public et de partenaires divers.170(*)
Les objectifs de la communication, avons-nous
vu, peuvent être de l'ordre cognitif, affectif ou affectif.
Différents registres sont positionnés autour de l'activité
de communication : exprimer, informer, convaincre, argumenter ou
manipuler.171(*) Quant
aux moyens de communication, ce ne sont pas seulement les
canaux utilisés pour communiquer mais aussi toutes les ressources
humaines, matérielles et financières nécessaires à
cette fin.
Cependant, toutes les ressources à la disposition d'un
acteur ne sont ni également pertinentes ni également mobilisables
au sein d'une organisation donnée. Par ses objectifs et la nature des
activités qui en découlent, elle en valorise certaines et en
écarte d'autres, selon Michel CROZIER et Erhard FRIEDBARG.172(*) Les mêmes
récusent la notion « d'objectifs
communs », dont on postule semble-t-il facilement
l'existence. En effet, il peut y avoir des objectifs partagés, mais il
n'y a pas et ne peut y avoir d'unicité des objectifs au sein d'une
organisation. Chacun dans la division du travail et la structure
organisationnelle hiérarchise de façon différente les
objectifs selon son propre intérêt en conflit avec d'autres
intérêts. « A la limite, l'organisation
elle-même n'existe qu'à travers les objectifs et
rationalités partiels des individus ou groupes en son
sein. »173(*)
Le plan de communication peut
s'appréhender comme la traduction fidèle d'une
stratégie communicationnelle. La stratégie et le plan
s'inscrivent dans le triangle formé par les objectifs, les actions et
les cibles. Leur élaboration procède de la démarche
suivante : réalisation d'un audit et d'un diagnostic,
détermination des objectifs, identification et segmentation des publics,
définition des messages, choix des outils et des moyens, planification
et mise en oeuvre, budgétisation, évaluation.174(*)
Figure 2.9. Elaboration d'un plan
stratégique d'activité
Analyse externe
Mission de
l'activité
Suivi et contrôle
Mise en oeuvre
Formulation du plan d'action
Formulation de la stratégie
Formulation des
objectifs
Analyse des
forces,
faiblesses,
oppor-
tunités et
menaces
Analyse interne
Source : KOTLER Philip,
KELLER Kevin, MANCEAU Delphine,
DUBOIS Bernard, Marketing Management,
13ème édition, Paris, Nouveaux Horizons, 2009,
p. 54
Ce schéma, illustration d'un plan stratégique
d'activité, ou précisément d'un Domaine
d'Activité Stratégique (DAS), indique théoriquement
le cheminement stratégique pour un processus au sein d'une organisation,
entendu comme « toute activité ou ensemble
d'activités qui utilise des ressources pour convertir des
éléments d'entrée en éléments de
sortie ».175(*) L'activité de communication, en tant que
processus, exige pour sa construction efficace la prise en conscience de trois
idées fortes, sinon indiscutables : la connaissance, ou mieux la
maîtrise de ce qui constitue l'objet de la communication, l'exigence
d'expertise et de compétence dans l'exécution, l'exigence
d'expertise et de compétence dans le pilotage, le suivi et
l'évaluation.176(*)
En outre, dans une démarche de management de la
qualité, la mise en oeuvre du processus ou du projet de
communication d'une organisation est soumise à l'amélioration
continue. Ainsi, selon cette approche, un projet de communication peut,
à l'instar de tout autre projet, s'inscrire dans le schéma
baptisé « Roue de DEMING ou Roue de
progrès ».
Figure 2.10. Roue de Deming ou exhortation
à l'amélioration continue
Source :
www.piloter.org/qualité/roue
-de-deming-PDCA.htm, consulté le 19/02/2015 à 14h45.
Popularisée par William Edwards DEMING, à
travers son ouvrage Hors la Crise, la désormais célèbre
méthode de gestion de la qualité dénommée
« Roue de Deming » présente 4 phases à
enchainer successivement afin de s'inscrire assurément dans une logique
d'amélioration continue : Plan-Do-Check-Act, ou PDCA.
Dans la figure ci-dessus, Planifier / Plan consiste à
établir les objectifs et les processus nécessaires pour fournir
des résultats correspondant aux exigences des clients et aux politiques
de l'organisme. Faire/Do revient à mettre en oeuvre les processus.
Vérifier/Check revient à surveiller et mesurer les processus et
le produit par rapport aux politiques, objectifs et exigences du produit, et
rendre compte des résultats. Act ou Agir, enfin, consiste à
entreprendre les actions pour améliorer en permanence
les performances des processus.177(*)
Ainsi, est-il important de rappeler que la définition
d'une politique de communication obéit aux mêmes règles que
tout projet d'entreprise et que l'objectif n'est pas de communiquer
pour communiquer, mais de définir ce que l'on veut dire, à qui,
avec quel objectif, comment, pourquoi et avec quels
résultats. Toute politique de communication est dès
lors conçue pour répondre à des besoins ou résoudre
des problèmes. Des tableaux de bord sont élaborés aussi en
vue notamment de présenter les enjeux, défendre les projets et
les budgets de communication, présenter des indicateurs de performance
chiffrés et des retours sur investissement.178(*)
La phase de contrôle, nécessaire pour une
amélioration continue, s'inscrit dans le cadre de l'audit de la
communication et vise essentiellement quatre objectifs, à savoir :
évaluer les effets de la politique de communication, mesurer les
écarts entre les objectifs voulus et les résultats obtenus,
identifier les dysfonctionnements, mettre à jour les forces et les
faiblesses de la communication de l'entreprise ou de l'organisation. Ce
contrôle peut se réaliser grâce à plusieurs outils :
les enquêtes quantitatives et qualitatives, l'analyse documentaire
sémio-sémantique, etc.179(*)
Signalons en passant que la politique qualité d'un
organisme ou d'une fonction est l'ensemble d'orientations et intentions
générales relatives à la qualité telles qu'elles
sont officiellement formulées par la direction. L'objectif
qualité s'entend comme ce qui est recherché ou
visé, en rapport avec la qualité, qui est l'aptitude d'un
ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences.180(*) Dans le
même contexte, l'efficacité d'un processus de
communication devrait être comprise comme le « niveau de
réalisation des activités planifiées et d'obtention des
résultats escomptés » tandis que l'efficience est
le rapport entre le résultat obtenu et les ressources
utilisées.181(*)
Plusieurs autres schémas similaires, dont une brochette
d'exemples ci-dessous, sont proposés pour la construction d'un plan de
communication.
Figure 2.11. Démarche d'élaboration
d'une stratégie et d'un plan de communication
Analyse de l'environnement
Quels éléments nous menacent ?
Quelles sont nos opportunités ?
|
|
Analyse de l'entreprise
Quelles sont nos forces ?
Quelles sont nos faiblesses ?
|
Que convient-il de faire ?
Scénarios possibles en fonction des menaces et des
opportunités
|
|
Que pouvons-nous faire ?
Scénarios possibles en fonction des forces et des
faiblesses
|
|
STRATEGIE
(Objectifs, cibles, moyens)
|
|
Source : JÉZÉKEl
Bernadette et GÉRARD
Philippe, La boîte à outils du
Responsable communication,
2ème édition, Dunod, Paris, 2012, p. 18
Le plan marketing stratégique, produit du processus de
planification, comprend ainsi successivement : l'énoncé de
la mission, le résumé des résultats financiers, la
situation du marché, les analyses SWOT
(Strengths-Weaknesses-Opportunities-Threats)182(*), l'analyse du portefeuille,
les hypothèses, les objectifs et stratégies marketing, les
prévisions à trois ou cinq ans au moins et les budgets y
relatifs.
Pour piloter la mise en oeuvre du plan de communication, il
est recommandé de disposer d'un tableau de bord, dont le spécimen
ci-dessous traduit un processus itératif visant à éclairer
l'action et faciliter les décisions dans le processus de
communication.
Figure 2.12. Tableau de bord type pour le pilotage
du processus de communication
2. Stratégie
Elaboration de scénarios,
choix d'une ligne directrice
1.Diagnostic
Analyse du contexte : forces,
Faiblesses, opportunités,
menaces
3. Plan de communication
Axes, objectifs, cibles,
budget, planning, évaluation
5. Bilan des résultats obtenus
4. Mise
en oeuvre des actions
Cahier des
charges, choix des intervenants,
réalisation
Source : JEZEKEL Bernadette &
GERARD Philippe, La boîte à outils du Responsable de
communication, 2ème
édition, Dunod, Paris, 2012, p.
26
Liliane DEMONT-LUGOL et Malcolm Mc DONALD ont
proposé d'autres diagrammes sur le même sujet. Dans le premier
cas, il ne s'agit pas à proprement parler d'un plan ou programme de
communication globale, mais des étapes d'une campagne de communication.
Dans le second, il s'agit exactement d'un plan marketing, lequel est
néanmoins inclusif bien entendu de la composante communication.
En voici à peu près la reproduction pour
éclairer davantage notre lanterne sur la conduite idoine ou performante
d'un processus de communication institutionnelle.
Figure 2.13. Etapes d'une campagne de
communication
Demande de l'annonceur
Analyse de la situation
-données fournies par l'annonceur ;
-recherches et études complémentaires.
Diagnostic de communication
Identification des problèmes à
résoudre
par la communication
Choix d'un positionnement
Objectifs
Cibles
Moyens
Messages
-choix des supports
-formulation ;
(média et hors-média) ;
-exécution (a)
-plan d'action Fabrication/Production
(b)
Diffusion (c)
(en fonction d'un calendrier)
Contrôle des résultats
Choix stratégique
sous contrainte budgétaire
Source : DEMONT-LUGOL
Liliane, KEMPF Alain, RAPIDEL Martine,
SCIBETTA Charles, Communication des entreprises -
Stratégies et pratiques, 2ème édition,
Armand Colin, Paris, 2012, p. 20
Les différentes approches ci-dessus sont en convergence
avec la proposition de cheminement stratégique pour la communication
efficace d'une organisation présentée par Dyna-Albert POMBO
NGUNZA. Celle-ci est en effet construite autour de trois idées fortes,
sinon indiscutables : la connaissance, ou mieux la maîtrise de ce
qui constitue l'objet de la communication, l'exigence d'expertise et de
compétence dans l'exécution, l'exigence d'expertise et de
compétence dans le pilotage, le suivi et l'évaluation.183(*)
En bref, la démarche stratégique en
communication est dictée par la recherche de l'efficacité, qui
constitue un souci permanent. Quels qu'en soient les schémas du mode
opératoire dont présentation à titre indicatif ci-dessus,
cette démarche rigoureuse couvre pour l'essentiel les sept étapes
suivantes :
· analyse de la situation et diagnostic ;
· choix d'un positionnement ;
· choix des objectifs ;
· choix des cibles ;
· choix d'un message ;
· choix des moyens de communication ;
· planification des moyens.184(*)
En cas précis de crises, des stratégies
particulières au sens restreint de comportement sont
recommandées.
Tableau 2.2. Cinq ripostes à une
crise
Attitude
|
Explication
|
Silence
|
Ne pas réagir ou délivrer un minimum
d'informations
|
Offensive
|
Nier la crise et chercher à retourner
l'opinion
|
Transfert
|
Renvoi de la responsabilité sur
autrui
|
Reconnaissance
|
Aveu de la faute, collaboration avec les
médias
|
Discrétion maîtrisée
|
Lâcher progressivement des
éléments d'information.
|
Source : LIBAERT Thierry,
Op.cit., P. 68
La pertinence de ce tableau se situe dans le cas de la
communication institutionnelle en situation de crise. Qu'il s'agisse de
communication minimale, de discrétion ou de transparence, chacune de
solutions envisagées ici ou ailleurs a ses avantages et ses
inconvénients dont il convient de tenir compte selon les
contextes.185(*) Il est
d'autre part recommandé, dans ces conditions, de renforcer la
communication interne et de piloter l'après-crise : s'arrêter
à temps, ne pas poursuivre la communication de crise au-delà du
strict nécessaire, au risque de figer l'entreprise dans une
stratégie défensive et enfin, tirer les leçons de la
crise.
2.6.2. Obstacles à la communication et leur
traitement
La communication peut rencontrer des obstacles, qu'il importe
d'identifier et de corriger dans la quête de la performance.
Tableau 2.3. Sept obstacles à la
communication interpersonnelle
Obstacles
|
Description
|
Filtrage
|
Manipulation délibérée de l'information en
vue de lui assurer un accueil plus favorable
|
Perception sélective
|
Réception sélective de l'information en fonction
des besoins, des motivations, de l'expérience, ou d'autres
caractéristiques personnelles de l'individu
|
Surcharge de l'information
|
Apparaît lorsque la quantité d'informations
reçues excède les capacités de traitement de
l'individu.
|
Emotions
|
L'humeur du récepteur lorsqu'il reçoit un
message
|
Langage
|
Les mots possèdent un sens différent suivant les
personnes. Le récepteur se fonde sur ses propres définitions pour
décoder le message transmis.
|
Sexe
|
Hommes et femmes peuvent réagir de manière
différente, et possèdent chacun leur propre style de
communication.
|
Culture nationale
|
Les langues et cultures nationales variées des individus
induisent de nombreuses différences en matière de
communication
|
Source : ROBBINS Stephen &
De Cenzo David, Management, L'essentiel des concepts et
des pratiques,
4ème édition, Paris,
Nouveaux Horizons, 2006, P. 366
Face à ces différents obstacles, il existe des
prescriptions basiques.
Tableau 2.4. Recommandations pour surmonter les
obstacles à la communication
Recommandations
|
Explications
|
Utiliser le feed-back
|
Vérifier la conformité du message transmis
-ou de ce que vous avez entendu
|
Simplifier le langage
|
Utilisez des termes que le public visé puisse
comprendre
|
Ecouter activement
|
Captez le sens complet du message en évitant de
porter un jugement ou d'en faire une interprétation
prématurée -ou de réfléchir à la
réponse que vous allez donner
|
Contenir ses émotions
|
Sachez sentir quand vos émotions vous
échappent, et abstenez-vous de communiquer tant que vous n'avez pas
recouvré votre calme
|
Maîtriser les signaux non verbaux
|
Gardez à l'esprit que vos gestes en disent plus
que vos paroles. Faites en sorte d'harmoniser les deux.
|
Source : ROBBINS Stephen &
De Cenzo David, Op. cit., P. 376
La pertinence de ce tableau réside dans la
présentation des outils élémentaires de performance pour
la communication, qu'elle soit interpersonnelle dans la vie privée ou
qu'elle implique des acteurs émetteurs au sein des organisations.
2.6.3. Théorie de l'agent
ambassadeur186(*)
Egalement appelée théorie du salarié
vecteur d'image, elle repose sur la continuité de la communication
interne et externe et sur l'idée qu'il ne peut y avoir de bonne
communication externe sans une bonne communication interne préalable.
Cinq éléments illustrent cette liaison interne-externe :
· Développement susceptible en interne des
réactions négatives à la suite d'une communication externe
provocante ;
· Contact du salarié avec différents
publics de l'entreprise et transmission ainsi d'une image directe de son
entreprise (salarié au guichet, en intervention chez un client,
vendeur) ;
· Témoignages colportés par les
salariés sur leur existence professionnelle et leur impact sur la
réputation finale de leur entreprise (rôle de relais indirect de
l'image exercé par le salarié) ;
· Possible médiatisation de toute activité
interne ;
· Décloisonnement de la relation interne/externe
par les NTIC et l'information de plus en plus du salarié par des outils
externes.
Dans tous les cas, la théorie des émetteurs
autant que les apports respectifs des différentes grilles d'analyse de
la communication nous renseignent à peu près tous l'existence de
plusieurs partenaires communicants et une circularité du processus
communicationnel.
Ainsi, « l'homme communicant est un interactant
et a donc du relief. Il ne définit sa spécificité que par
rapport à son environnement ».187(*) Il est le produit contextuel
d'un système, si bien que « nous ne communiquons pas
d'atomes séparés à atomes
séparés ».188(*) La production du sens est plus souvent le
résultat de plusieurs cercles communicants en intersection, y compris
dans le processus de la communication des entreprises, établissements et
services publics sous examen.
2.6.4. Nouveaux enjeux et nouvelles pratiques de
communication
En raison des répercussions que les projets, les
décisions des entreprises et de leurs dirigeants peuvent avoir sur leurs
parties prenantes, la propagande en lieu et place de la pensée
collaborative et de la transparence n'est plus de saison. Entre 2010 et 2012,
selon une estimation d'IBM, il a été créé plus
d'informations que dans toute l'histoire de l'humanité.189(*)
Tout un chacun est producteur de contenu, un relais vers
d'autres individus via les réseaux sociaux. Désormais la
conversation fait l'actualité et non l'inverse, dans un monde
hyperconcurrentiel, bruyant et gouverné par les idées. Pour faire
avancer ses projets, on a besoin de l'adhésion et de la bienveillance
tantôt des parties prenantes, tantôt de l'opinion publique ou des
consommateurs.
Tandis que le professionnel du marketing travaille à
développer la préférence d'un point de vue commercial, le
professionnel de l'influence travaille quant à lui à promouvoir
la bienveillance sociétale. Plus que jamais, le rôle du
communicant ne se réduit pas à dire la vérité,
car « Si la vérité suffisait à
régler notre action, [le propos est de Cicéron] nous
n'aurions pas besoin de l'art ». En plus de vérité
et de crédibilité, il faut au communicant aujourd'hui plus
qu'auparavant les talents de l'analyste, du stratège, de
l'éditorialiste et du conversationniste. La conversation, le dialogue
avec le monde qui l'entoure étant le nouveau paradigme de la
communication.190(*)
D'où au moins six nouveaux enjeux
caractéristiques de la nouvelle donne de la fonction communication
à l'heure de l'influence sociétale191(*) :
· Échapper à la déstabilisation
permanente (Surveiller, cartographier, décrypter, anticiper les
mouvements d'opinion pour piloter la communication et créer les
conditions du dialogue avec les parties prenantes) ;
· Développer le leadership d'influence des
dirigeants, story tellers de leur vision dans une posture de
concertation, une posture ouverte, humble et sincère ;
· Concevoir des séquences intégrées
de communication, au-delà des schémas traditionnels de
communication et des voies royales d'autrefois, antérieures au
multimédia ;
· Faire de la marque ou de l'entreprise un média
(cas du collaborateur qui peut se transformer en un instant, via les
réseaux sociaux, en meilleur ou pire des ambassadeurs de sa
marque ;
· Passer au « Call to action »,
expression de l'utilité de la marque ou de l'entreprise, de leur
investissement dans les modes de vie et de la démonstration qu'elles en
sont une pièce essentielle ;
· Passer à l'influence
« Glocale », c'est-à-dire avoir les pieds
en international et en national. Cela vaut bien aussi à divers
degrés pour nos entreprises, établissements et services publics
régulièrement placés dans le cyclone des institutions de
Brettons Woods.
Cette lecture de nouveaux enjeux et de nouvelles pratiques de
la communication n'ont pas manqué d'inspirer le problème
général et la question spécifique de la présente
étude. Philippe CABIN constate que la communication en organisation
constitue un champ de recherche peu structuré et éclaté en
approches très diverses. Les travaux les plus récents tentent
ainsi de fournir une analyse pluraliste et systémique des
phénomènes de communication dans cet environnement.192(*)
A partir du moment où toute
organisation a des objectifs d'efficacité et que les chercheurs ont une
perception commune de la communication comme une ressource fondamentale,
nombre de travaux sur la communication d'organisation n'ont pas
simplement pour objet de comprendre les processus en cours mais aussi de les
améliorer. D'où soit des travaux qui conduisent à
élaborer des « techniques » de communication, soit
à mettre en évidence les facteurs et conditions d'une bonne
communication. D'où également l'intégration accrue des
dimensions symboliques et culturelles, la prise en compte de la
diversité des types de communications qui se déroulent au sein
d'une organisation.
A titre indicatif, il a été observé que
la communication informelle a bien souvent un rôle plus important que les
consignes écrites ou les journaux d'entreprise. Le rôle de la
rumeur sur l'image de l'entreprise procède du même
phénomène. Au final, « la communication (externe et
interne) en organisation est le fruit d'un système complexe et
dynamique de facteurs, qui mêle :
· La compétence et la stratégie
communicationnelle des acteurs ;
· Les identités et les histoires
individuelles ;
· L'existence d'une culture et des codes de
communications communs, de supports et des canaux appropriés ;
· Un contexte (économique, social,
hiérarchique, matériel, physique...) ;
· Une situation particulière, etc.
Les SIC construisent aujourd'hui des modèles et des
paradigmes nouveaux qui intègrent pleinement ce constat. C'est le cas de
la théorie des processus de communication d'Alex MUCHIELLI et de son
équipe.193(*)
Bien d'autres chemins, dont nous faisons l'exploitation ici,
peuvent aussi conduire à la création de nouvelles connaissances
sur la communication des organisations en particulier.
****
**
CHAPITRE III.
ROLE ET PLACE DE LA COMMUNICATION DANS LE
MANAGEMENT GENERAL DES ENTREPRISES
Dans ce chapitre, nous mettons en lumière
la passerelle entre, d'une part, le management et, d'autre part, la
communication des organisations. Cet apport procède en particulier d'une
prise en compte du lien dorénavant étroit entre la communication
et le management. Il est dicté par l'importance relative de la
communication dans la construction d'un leadership performant au sein des
organisations. Son utilité sera vérifiée dans
l'interprétation du maquis de faits que nous aurons
récoltés suivant une combinaison des méthodes et
techniques.
3.1. Lien entre la communication et le
management
Autant les professionnels de la communication sont tenus
d'acquérir quelques connaissances en management, fussent-elles
élémentaires, pour être en phase avec la marche
générale de l'entreprise, autant les managers ou dirigeants sont
aussi astreints au devoir de compétence communicationnelle,
particulièrement à l'ère de l'entreprise
citoyenne inaugurée par les RP et consacrée par la
communication institutionnelle ou corporate.194(*)
Par rapport aux managers, nous souscrivons ainsi à la
thèse de l'Union française des Annonceurs (UDA) reproduite par
Jacques WALTER en 1995, selon laquelle « la politique d'image est
une responsabilité incombant personnellement au chef
d'entreprise », quoiqu'il faille néanmoins créer
nécessairement, selon elle, un poste spécifique pour la fonction
de communication, condition sine qua non pour instaurer une véritable
communication institutionnelle. L'UDA précise qu'il convient de confier
« idéalement » l'exercice de cette fonction à
un directeur de la communication.»195(*)
Par rapport aux professionnels de la communication, il n'est
pas sans intérêt non plus de souligner que celle-ci est une
activité susceptible de management, comme n'importe quel autre
processus.
Ainsi, Thierry LIBAERT pose-t-il la question suivante en
première ligne d'un texte intitulé « Sciences de la
communication et science de gestion »: « La
communication est-elle aussi éloignée que cela du
management ? » Sa réponse est que
« sans doute non », lorsque l'on perçoit
à quel point cette fonction devient si capitale dans la plupart des
grandes entreprises. Il souligne que le discours sur la stratégie d'une
entreprise par exemple devient tout aussi important que la stratégie
elle-même. Les dirigeants d'entreprises ont besoin de convaincre les
parties prenantes du bien-fondé et de la légitimité de
leurs choix stratégiques et managériaux. Ils ont l'obligation de
passer par cet exercice délicat mais central pour s'assurer du soutien
d'acteurs importants dans la réussite de leurs projets
d'entreprise.196(*)
Selon Bernadette JÉZÉKEL et
Philippe GÉRARD, qui ne sont pas en cela loin de
LASSWELL, « La définition d'une politique de communication
obéit aux mêmes règles que tout projet d'entreprise.
L'objectif n'est pas de communiquer pour communiquer, mais de définir ce
que vous voulez dire, à qui, avec quel objectif, comment, pourquoi et
avec quels résultats.»197(*) Toute politique de communication est ainsi
conçue, selon ces auteurs, pour répondre à des besoins ou
résoudre des problèmes.
D'où, notamment, l'importance des tableaux de bord
évoqués précédemment, qui répondent à
la nécessité de présenter les enjeux, défendre les
projets et les budgets de communication, présenter si possible des
indicateurs de performance chiffrés et des retours sur investissement.
La réalisation des diagnostics stratégiques dans le processus de
pilotage de toute communication corporate désireuse
d'efficacité ou d'une certaine performance s'inscrit exactement dans le
même ordre d'idée. Plus parlante à ce sujet est sans doute
l'approche sur le rôle du cadre, présentée de
manière évolutive depuis Henri FAYOL
jusqu'à Henry MINTZBERG, en passant par Chester BARNARD.
3.2. Les rôles théoriques du dirigeant
d'entreprise
Tableau 3.1.. Importance des rôles
informationnels du dirigeant
Henri Fayol (1916)
|
Chester Barnard (1938)
|
Henry Mintzberg (1973)
|
Cinq fonctions
|
Trois fonctions
|
Dix rôles
|
§ PRÉVOIR
§ ORGANISER
§ COORDONNER
§ CONTRÔLER
§ COMMANDER
|
§ DÉFINITION DE L'OBECTIF
ORGANISATIONNEL
§ PROTECTION DE LA CONTRIBUTION DES
EFFORTS
§ MAINTIEN DU SYSTÈME DE COMMUNICATION
|
§ INFORMATIONNELS :
ü Observateur actif : recueillir l'information
pertinente
ü Diffuseur : diffuser l'information aux personnes
pertinentes
ü Porte-parole : relayer l'information à
l'extérieur
|
§ § § DECISIONNELS :
ü Entrepreneur : initier et faire progresser les
projets
ü Financier : allouer les ressources
ü Arbitre : gérer les crises
ü Négociateur : résoudre les
conflits
|
|
|
§ INTERPERSONNELS :
ü Leader : recruter et motiver
ü Agent de liaison : créer des liens
au-delà de la hiérarchie
ü Figure de proue : symboliser, incarner
l'entreprise
|
Source : PETIT Valérie-Claire,
Leadership -L'art et la science de la direction d'entreprise,
Montreuil,
Pearson, 2013, P. 17
Reprenant les rôles théoriques du dirigeant
d'entreprise selon spécialement MINTZBERG, Valérie PETIT expose
aussi le poids relatif des différents rôles suivant un tableau
emprunté à CALVO-RYBA/2006 sur les rôles effectifs des
dirigeants français en particulier.
Tableau 3.2. Rôles effectifs des
dirigeants français
RÔLES DÉCISIONNELS
49 % du total des rôles
|
· Décider
· Chercher de nouvelles idées
· Organiser des réunions
· S'impliquer dans l'opérationnel
· Trouver et résoudre les problèmes
|
ROLES INTERPERSONNELS
36 % du total des rôles
|
· Interagir avec les équipes
· Contrôler
· Commander
· Evaluer le travail des collaborateurs
|
ROLES INFORMATIONNELS
15 % du total des rôles
|
· Diffuser l'information
· Donner son opinion
· Ecrire
· Recevoir et donner des coups de
téléphone
· Traiter et échanger l'information
· Ecouter
· Lire
· S'informer
|
Source : PETIT Valérie,
Op.cit., P. 19
Une autre illustration du lien existentiel entre la
communication et le management est fourni par les normes, en particulier la
Norme internationale ISO 9001 : 2008 (F) :
Systèmes de management de la qualité
-Exigences, dont plusieurs paragraphes font
référence à la communication.198(*)
L'on peut lire à ce sujet notamment les
sections suivantes :
· 5.5.3 Communication interne ;
· 5.6.2 Eléments d'entrée de la revue.
Point b : Les retours d'information des clients ;
· 7.2.3 Communication avec les clients :
informations relatives au produit, traitement des consultations, des contrats
ou des commandes, et de leurs avenants ; des retours d'informations des
clients, y compris leurs réclamations.
De même, la communication a une place remarquable dans
la Norme ISO 19011 : Lignes directrices pour l'audit des
systèmes de management, à travers les
sections suivantes :
· 6.2.2. Etablissement du premier contact avec
l'audité, établir les circuits de communication avec les
représentants de l'audité ;
· 6.4.4. Communication pendant l'audit
Par ailleurs, dans la typologie des archétypes du
dirigeant d'entreprise, qui est reprise dans l'ouvrage de Valérie PETIT
ci-dessus, l'un des huit archétypes identifiés est le
« Communicateur », autrement défini comme celui
capable d'influencer les parties prenantes et qui est caractérisé
par la confiance en soi.198(*) Cette capacité d'influence correspond
à ce que KAPFERER appelle une « communication
persuasive » et « source de changement
d'attitude ». Le non-changement étant souvent
nommé de façon biaisée « résistance
à la persuasion ».199(*) La communication persuasive suppose également
la capacité d'argumenter.
Pour Dominique MWEZE CHIRHULWIRE NKINGI, du fait que toute
argumentation est une action intellectuelle par essence, elle est
« subordonnée à la vérité qu'elle est
censée respecter dans toutes ses phases ». Seulement, se
presse-t-il d'ajouter, « il existe une tension entre le souci de
réussite et celui de l'efficacité. La recherche de
l'efficacité peut emmener l'individu à utiliser toutes les armes
à sa disposition, la ruse y compris, ainsi que l'usage de
l'équivocité et la distorsion des faits ou des
paroles. »200(*) Quelques exemples, dit-il, suffisent à le
démontrer : les stratégies militaires, les
compétitions, les conflits sociaux, les affrontements
idéologiques. Ainsi, pour lui, les luttes entre les personnes ne visent
pas à établir la vérité mais bien à
acquérir un succès dans le combat. Les ruses utilisées
sont de plusieurs ordres : la feinte, l'esquive, l'intoxication de
l'adversaire...
En s'écartant quelque peu de la théorie
idéaliste de la vérité selon Descartes, force est donc de
constater que nul ne fait une expérience spécifique de la
vérité qui apparaîtrait sans équivoque.
« Tout ce qu'on propose est une certaine lecture des faits solidement
justifiée par des arguments », de telle sorte que la recherche
de l'efficacité prime sur celle de la vérité dans la
communication.201(*)
A priori, le dirigeant d'entreprise congolais ne devrait pas
être différent du modèle universel de dirigeant
d'entreprise, quoique des typologies peu ou prou particulières aient pu
lui être consacrées ailleurs.
3.3. Typologie des dirigeants et cadres
africains
Selon Vincent TRAORE, plus modestement observateur
peut-être de son milieu de vie que prétendant à autre
qualité, les dirigeants ou managers africains peuvent être
catégorisés comme suit :
Tableau 3.3. Typologie des cadres ou
« Chefs » africains
Type
|
Caractéristique
|
Les suffisants
|
Coupés de la base, convaincus du fait qu'ayant
été nommés aux postes qu'ils occupent signifie qu'ils
sont forcément les meilleurs et qu'ils ont des leçons à
donner plutôt qu'à recevoir des autres.
|
«Le frère de... » ou
« ami de »
|
Sans bagage intellectuel ni charisme d'un vrai leader.
|
Le Chef en confusion
|
Les chefs qui font confusion entre la gestion de l'entreprise
et celle de leur famille
|
Les méfiants
|
Ils sont méfiants d'une bonne communication interne car
la soupçonnant d'être dirigée contre eux.
|
Source : TRAORE Vincent, Op. cit.,
P.50
Selon l'auteur de cette typologie, les freins au
développement de la communication et du management en Afrique sont
notamment : les rivalités régionales, tribalistes ou de
castes ; la culture de la soumission ou mythe du chef suivant lequel
« le pouvoir vient de Dieu », le poids des forces occultes
(marabouts et féticheurs), la
« korocratie » ou le
« grand-frérisme », la considération
relative à « l'infériorité de la
femme », la notion [élastique] du temps, la fatalité,
le paternalisme, le poids de la civilisation de l'oralité.
Dans le contexte africain, des crises sur le terrain à
la fois du management et de la communication peuvent avoir plusieurs causes,
dont particulièrement celle-ci : l'essor quantitatif et qualitatif
considérable de la presse écrite, à la faveur de
l'évolution démocratique. En effet, « tout citoyen
désireux de se défouler, de régler des comptes ou de se
faire connaître crée son organe » Au tract que l'on
avait l'habitude de distribuer, sont venus s'ajouter des articles de journaux
au grand bonheur de tous ceux qui étaient obligés de choisir la
rue comme lieu d'expression.202(*)
D'autres typologies des dirigeants et de leadership, entendu
à son sens véritable comme manière de gouverner, ont
été proposées et méritent notre attention avant
l'analyse des systèmes communicationnels mis en place dans nos
ex-entreprises publiques. Nous les devons notamment à Jean LACOUTURE,
à R.G. SCHWARTZENBERG et à Paul OKOMBA WETSHISAMBI. Ils
distinguent entre autres, et à peu près dans les termes suivants,
les types de leaders ci-dessous selon une synthèse de Jean-Claude
MATUMWENI MAKWALA.203(*)
3.4. Typologie générale des
leaders
Tableau 3.4. Différents types de
leaders
Type
|
Caractéristique
|
« le leader par destination »
|
Il se croit naturellement nécessaire et légitime
|
« le leader par promotion historique »
|
Fruit de l'histoire, il est proche du
précédent.
|
« le leader par le vide »
|
Produit accidentel d'un évènement, leader
malgré lui, il finit très souvent par abandonner.
|
« Le leader inexistant »
|
Absence de foi en lui-même, il se dissout souvent de
lui-même.
|
« L'anti-leader »
|
Promu également par l'évènement,
par l'indignation, la pression d'un groupe, il se refuse à l'incarnation
et à la mystification de soi-même, préfère gouverner
plutôt que paraître, plus technocrate que politicien.
|
« Le héros »
|
Hhomme d'exception, législateur, fondateur,
« dictateur » comme à Rome, guide infaillible, fruit
de l'histoire, de la Destinée et de Dieu, s'entoure de mystère et
cultive la distance.
|
« L'homme ordinaire »
|
Commun des mortels portés au pouvoir, sans
éclat, sans passion, sans drame, simplement one of us,
convient généralement pour le temps calme.
|
« le leader de charme »
|
Jeune bardé de diplômes, ou simplement
séduisant pour une raison quelconque.
|
« le père »
|
Garant du groupe, il sécurise et protège ;
fait montre de sagesse, de savoir et compétence, d'autorité. Il
incarne la fermeté, l'énergie, la capacité à
arrêter et imposer des décisions.
|
« la femme politique »
|
« Dame de fer », incarnation forte d'une
marque politique propre à la femme ou à la nature
féminine
|
« Le Surhomme »
|
Homme de condition supérieure ;
« substitut de Dieu sur terre. C'est la divinité de
remplacement qui crée lui-même les valeurs qu'il
reconnaît sans jamais en recevoir du dehors. Il n'y a rien au-dessus de
lui, pas même Dieu, encore moins les lois. Il détruit les idoles
et se pare de leurs attributs ».
|
« L'enfant terrible »
|
Il représente la révolte contre les vieux chefs et
symbolise le dynamisme rénové avec deux versions :
« jeune leader révolutionnaire » et
« leader réformiste ».
|
« Le tyran »
|
« Un héros qui tourne mal »
|
« L'homme ordinaire » bis
|
Visage proche de celui que Serge ALBOUY appelle
« leader compréhensif », avec trois
sous-composantes :
*Le pragmatique, homme de bon sens et de courage,
compréhensif, réaliste, empathique, constructeur, bâtisseur
et moderniste, lucide, clairvoyant, non sans cynisme ;
*Le leader par le vide : incapable de profiter de
sa promotion par l'évènement et de s'imposer ;
*Le leader fataliste : fataliste et falot.
|
Source : MATUMWENI
MAKWALA Jean-Claude, Op. cit., pp 57-66
3.5. Répartition des rôles dans le
pilotage de la communication
De nos jours, déplore notamment Vincent TRAORE, la
communication est devenue un « fourre-tout ». Or
en un mot, s'il est vrai que tout le monde communique, il n'en demeure pas
moins que tout le monde ne sait pas communiquer. Communiquer, dit-il, c'est
aussi un art.204(*)
Au sein de l'entreprise, deux acteurs ont un rôle
particulier dans le management de la communication. Il s'agit, d'une part, du
Conseiller en communication ou son équivalent (Attaché de presse,
DIRCOM ou Directeur de la communication, Responsable de la communication quelle
que soit son appellation) et, d'autre part, le dirigeant lui-même de
l'entreprise.
S'agissant du Conseiller en communication - en ce qui
concerne particulièrement les relations de presse, qui ne constituent
toutefois qu'un volet de la communication institutionnelle- d'aucuns
pensent que si seule une parfaite connaissance de l'institution lui permettra
de parler au nom de l'entreprise, seul un discours de vérité lui
permettra d'asseoir, auprès des journalistes, sa
crédibilité en tant qu'informateur. De même, seule une
bonne compréhension de la presse, de ses rouages, de ses conventions, de
son code déontologique lui permettrait d'entretenir des relations
privilégiées avec ses interlocuteurs journalistes, tout en
restant le promoteur et le défenseur des intérêts
suprêmes de l'entreprise.
Quant au rôle des dirigeants, il dépendrait
notamment du secteur d'activités de l'entreprise, de son
« exposition » aux médias, de la conjoncture, de la
nature de l'évènement. En tout état de cause, les
dirigeants ne peuvent jamais se soustraire des relations avec les
médias. Ils ont à cet égard un rôle d'impulsion et
de contrôle. Ils sont appelés, selon le cas, à susciter
des opérations, entériner, infléchir ou réorienter
les programmes ou propositions d'actions qui leur sont soumis. Les relations
presse, ou relations avec les médias, font partie des outils
stratégiques dont ils disposent.
Que ce soit en Afrique ou ailleurs, les dirigeants ont un
rôle de représentation, de présidence des
évènements majeurs pour l'entreprise ; leur présence
et leur implication sont fortement symboliques. Ils ont des
responsabilités publiques à assumer sur le plan de la
communication. Beaucoup en sont conscients, mais il n'est pas certain qu'ils
sachent toujours comment s'y prendre avec efficacité.
Sans prétention d'avoir conduit à ce sujet
précis une analyse systématique de contenus, qui pourrait faire
l'objet d'autres études plus fouillées, nous avons repris en
annexe sans ordre préfixé quelques titres et pages de journaux
illustratifs d'un certain management de la communication par les entités
économiques concernées, ou inversement de la manière dont
elles subissent la communication organisée par d'autres à leur
égard.
3.6. Management et organisation
A la lumière des indications ci-dessus relatives
particulièrement au management, il nous paraît important de
relativiser l'importance sinon la compréhension du concept
d'organisation, dans une étude qui nourrit l'ambition de cerner les
traits caractéristiques de la communication dans les
entreprises/organisations publiques en RDC.
D'abord, il y a lieu de noter que selon Michel CROZIER et
Erhard FRIEDBERG, plus que la structure ou les ressources, le pouvoir
est le fondement de l'action organisée. Et le pouvoir, ce n'est
point un attribut des acteurs mais plutôt une relation. Ces auteurs
relèvent aussi qu'une situation organisationnelle donnée ne
contraint jamais totalement un acteur. Celui-ci garde une marge de
liberté et de négociation, source d'incertitude pour ses
partenaires comme pour l'organisation dans son ensemble, qui lui permet de
disposer d'un pouvoir sur les autres acteurs.205(*)
Au-delà de la simple
« constitution »206(*) des structures fonctionnelles, au sens fort de
l'organisation selon FAYOL, on peut considérer que manager ou
gérer sa communication, c'est aussi en maîtriser les lois de
convenance vis-à-vis du récepteur et vis-à-vis de
soi-même, telles que décrites notamment par
KERBRAT-ORECCCHIONI.
Ainsi, il existe des règles concernant le
comportement de l'émetteur à l'égard du
récepteur et qui se ramènent pour l'essentiel au principe
suivant : « Ménagez autant que possible les faces
négatives et positives du destinataire ».
Parallèlement, d'autres règles de convenance concernent le
comportement de l'émetteur à l'égard de lui-même.
Elles ses résument en ceci : « Arrangez-vous pour ne
pas perdre trop manifestement la face [négative ou positive].
Sauvegardez, dans la mesure du possible, votre territoire, et
protégez-vous des incursions par trop envahissantes. Ne laissez pas
impunément dégrader votre image, et ne contribuez pas
vous-même à cette dégradation ».
D'où recommandation de porter une attention à la
prudence (ne pas s'exposer à la critique), à la décence
(ne pas choquer) et à la dignité (ne pas s'écraser). Dans
l'un et l'autre cas, il y a à l'envers une règle qui pourrait
s'appeler règle de modestie, interdisant la manifestation des
vanités pour ne pas encourir le ridicule, invitant à ne pas
exalter excessivement sa propre face positive dans l'interaction
communicationnelle.207(*)
Tout aussi utiles à savoir sont les quatre maximes
conversationnelles suivantes faisant partie des lois du discours : maxime
de quantité, maxime de qualité, maxime de relation (be
relevant) et maxime de modalité (manner). La
première recommande que notre contribution contienne autant
d'informations qu'il est requis (pour les visées conjoncturelles de
l'échange), qu'elle ne contienne pas plus d'informations qu'il n'est
requis. La seconde veut que notre contribution soit véridique
(règle primordiale), que nous n'affirmions pas ce que nous croyons
être faux (règle spécifique), que nous n'affirmions pas ce
pour quoi nous manquons de preuve (règle spécifique qui n'est pas
sans rappeler celle des trois filtres de SOCRATE). Quant à la maxime de
relation, elle porte l'invitation de parler à propos. Enfin, la maxime
de modalité exhorte à la clarté (perspicuous) :
éviter de s'exprimer avec obscurité, éviter
d'être ambigu, être bref et pas plus prolixe qu'il n'est
nécessaire, être méthodique.208(*)
Ces règles valent autant dans un processus de
communication interpersonnelle que dans celui de la communication
institutionnelle mise en oeuvre par un corps d'émetteurs à
différents degrés de responsabilité.
****
**
2ème Partie.
CADRE DE L'ETUDE :
LES ENTREPRISES PUBLIQUES
TRANSFORMEES
CHAPITRE IV.
DOCTRINE SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES,
NATURE ET ENJEU DE LA TRANSFORMATION
Dans ce chapitre, nous exposons la perception
générale des entreprises publiques par la société
en RDC et ailleurs. Il s'agit d'une restitution de données issues
principalement de la recherche documentaire.
Nous revenons aussi en détail sur la
réforme desdites entreprises en RDC et sur l'enjeu de leur
récente transformation. La pertinence du présent chapitre
réside dans le fait qu'en matière de communication
institutionnelle ou corporate, l'entreprise sujet de communication est
également l'objet même de la communication, et non seulement le
message.209(*) Avec ce
chapitre, nous inaugurons l'examen identitaire des ex-entreprises publiques,
qui va se prolonger par type singulier d'entreprises dans les trois chapitres
suivants.
4.1. Doctrine, ou pensée dominante sur
l'entreprise publique
Il existe un florilège de croyances plus ou moins
acceptées sur l'entreprise publique.
Pour l'ancien président américain Franklin
ROOSVELT210(*), auteur
du New deal, l'entreprise publique peut être
considérée comme « une institution placée
sous l'autorité du Gouvernement mais comportant la souplesse d'une
entreprise privée ».
Evoquant la situation des entreprises publiques congolaises en
2000, Mathias BUABUA wa KAYEMBE estimait que certaines entreprises publiques
devraient continuer à fonctionner autour de l'idée de service
public. « Ce qui est ainsi poursuivi, c'est la recherche
de l'intérêt général au détriment des
intérêts particuliers et égoïstes des individus ou de
certains groupes d'individus. En fonction de l'analyse de la situation
concrète de la RDC, aujourd'hui et demain, l'Etat va toujours
désigner certains secteurs comme relevant de la notion des services
publics et à gérer par les entreprises Publiques en vue de
garantir l'égalité d'accès de tous à ces services,
la liberté, la fraternité et l'épanouissement d'un plus
grand nombre ».211(*)
De même avis que lui, BAUDY et BOUAL écrivent que
l'Etat est érigé en « tuteur de la
collectivité et en protecteur de chacun. Il bénéficie du
triple postulat de bienveillance, d'omniscience et d'infaillibilité. La
gestion publique est conçue comme supérieure à la gestion
privée, tant elle est entièrement tournée vers la
satisfaction des besoins collectifs, mue par l'altruisme et le
désintéressement, au lieu d'avoir pour finalité la
recherche du profit. En même temps, la gestion publique est conçue
comme la plus efficace socialement : les services publics sont les mieux
capables de présenter et de garantir les intérêts des
administrés, tout en oeuvrant pour la réduction des
inégalités sociales ».212(*)
Cependant, les mêmes auteurs tempèrent
cette vision idéologique en notant que « même si
l'Etat-Providence continue de bénéficier d'une image positive et
si les individus et groupes sociaux maintiennent de fréquentes demandes
de protection à l'égard de l'Etat et des services publics, on
assiste au rejet des contraintes administratives, de grandes institutions
centralisées et à une tentative de redéploiement de
nouvelles exigences de services, de qualité, de satisfaction de la
diversité de leurs demandes et aspirations, de réponses à
leurs besoins spécifiques, de services de proximité, d'expression
et de reconnaissance ».213(*) En effet, il est reproché quelquefois aux
entreprises publiques les situations de monopole, par exemple, de droit ou de
fait, dangereuses dans la mesure où elles entraînent bien souvent
la fixation des prix arbitraires et injustes, et donc l'exploitation du
peuple.214(*)
Malgré tout, le Département des affaires
économiques et sociales des Nations Unies, prend la défense des
entreprises publiques dans un document d'orientation intitulé La
Réforme des entreprises publiques. Il fustige la
« profondeur des préjugés à l'encontre
des entreprises publiques », relevant avec insistance qu'en
dépit de la perception populaire, encouragée par les journaux
économiques, les idées traditionnelles dominantes et la
rhétorique contemporaine, les entreprises publiques peuvent être
à la fois efficaces et bien gérées.215(*)
En outre, ce document souligne qu'en plus des exemples
authentiques allant à l'encontre des idées traditionnelles
suivant lesquelles « le privé, c'est bon, le public, c'est
mauvais », il existe des justifications théoriques
respectables appuyant l'existence d'entreprises publiques. Il s'agit notamment
des théories relatives au monopole naturel, à la
défaillance du marché des capitaux, aux externalités et
à l'équité.216(*) Il est noté enfin que « si un
gouvernement n'est pas doté des capacités nécessaires pour
bien gérer les entreprises publiques, il est fort probable qu'il soit
aussi incapable de mener à bien un projet de
privatisation ».217(*)
.../...
4.2. Nature et enjeu de la transformation
des entreprises publiques en RDC
Depuis 1978, une pépinière d'entreprises
publiques était placée sous l'autorité du Ministère
du Portefeuille de l'Etat en RD Congo. Elles étaient régies par
la Loi N° 78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques, modifiée
et complétée le 29 septembre 2001. Leur situation juridique a
été profondément modifiée par la Loi N° 08/007
du 07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives
à la transformation des entreprises publiques, la Loi N° 08/008 du
07 juillet 2008 portant dispositions générales relatives au
désengagement de l'Etat des entreprises du Portefeuille, la Loi N°
08/009 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
applicables aux Etablissements publics, avec publication plus tard en 2009 de
Décrets fixant les statuts soit desdits Etablissements publics soit de
plusieurs Services publics, la Loi N° 08/010 du 07 juillet 2008 fixant
les règles relatives à l'organisation du Portefeuille de
l'Etat.
Rappelons que suivant le nouveau cadre juridique et
spécialement l'article 3 de la Loi N° 08/010 du 07 juillet 2008
fixant les règles relatives à l'organisation du Portefeuille de
l'Etat, la gestion des entités économiques relevant toutes
naguère du Portefeuille de l'Etat fait une distinction entre
« Entreprise du portefeuille », « Entreprise
publique », « Etablissements publics » et
« Services publics ».
Rappelons aussi qu'est dite entreprise du
portefeuille, toute société dans laquelle l'Etat ou
toute personne morale de droit public détient la totalité des
actions ou une participation. Quant à l'entreprise
publique, elle se réduit à toute entreprise du
portefeuille de l'Etat dans laquelle l'Etat ou toute personne morale de droit
public détient la totalité ou la majorité absolue des
actions ou parts sociales.
S'agissant de l'établissement public,
il correspond dans le cadre de la réforme à toute
personne morale de droit public créée par l'Etat en vue de
remplir une mission de service public. Précisons que
l'établissement public est placé sous l'autorité de
régulation exclusive de la puissance publique désignée par
l'Etat, avec suppression de la double tutelle dite technique, d'une part, et
financière, d'autre part.
En vertu de la loi n° 08/007 du 7 juillet 2008 portant
dispositions générales relatives à la transformation des
entreprises publiques, la mutation suivante a été
enregistrée dans le champ des 51 entreprises qui faisaient
naguère partie du Portefeuille de l'Etat :
· 20 entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales ;
· 21 entreprises publiques transformées en
établissements publics ;
· 4 entreprises publiques transformées en services
publics ;
· 6 entreprises publiques dissoutes et
liquidées.218(*)
Seules les entreprises publiques transformées en
sociétés commerciales sont demeurées dans le Portefeuille
de l'Etat sous la forme de SARL, avec l'Etat comme unique actionnaire. Du point
de vue de la Ministre du Portefeuille au cours de la période ayant suivi
la transformation, Louise MUNGA MESOZI, grâce à la réforme
« la gestion du Portefeuille de l'Etat est régie par un cadre
juridique clair et moderne qui permet une séparation nette entre l'Etat
et les entreprises publiques. Celles-ci ne sont plus considérées
comme un prolongement ou un démembrement de l'tat.219(*)
Tirant partiellement le bilan de la réforme dans la
revue tribune officielle de son Ministère, la patronne du Portefeuille
relève notamment ce qui suit à l'endroit de quelques-unes des
entreprises publiques sous examen au titre d'actif :
· Pour la RVA : construction de la
tour de contrôle, du bloc technique, de la caserne anti-incendie et de la
centrale électrique aux aéroports internationaux de N'djili
à Kinshasa et de Luano à Lubumbashi ; réhabilitation
de la piste et extension du tarmac de l'aéroport international de
N'djili, etc.
· Pour la STP : travaux de
réhabilitation des quais au port de Matadi.
· Pour la REGIDESO : construction
des réseaux d'eau secondaires et tertiaires sur une longueur de 651 km,
amélioration de la fourniture d'eau dans l'ensemble des réseaux
des villes de Kinshasa, Matadi et Lubumbashi, les plus grands centres
d'exploitation et plus grands pourvoyeurs de recettes de la REGIDESO ;
mise en service de 400 bornes fontaines et raccordement d'environ 41.000
foyers, etc.
· Pour la SNEL : travaux de
réhabilitation des groupes Inga 1 et Inga 2, construction de la seconde
ligne de transport d'énergie Inga-Kinshasa, assainissement du
réseau de distribution de la ville de Kinshasa par le renforcement des
canalisations Moyenne Tension (MT) et Basse Tension (BT), réhabilitation
des groupes de la centrale de Nseke au Katanga, etc.
Reconnaissant les difficultés de toutes sortes
traversées par ces entreprises depuis plusieurs décennies et dont
le Gouvernement auquel elle appartient a hérité, l'auteur du
bilan ci-dessus relève qu'elles contribuent néanmoins à la
création de la richesse intérieure par leurs activités de
production, d'échange, de distribution et de consommation. En 2012,
à titre indicatif, les entreprises commerciales transformées ont
dégagé une valeur ajoutée cumulée d'USD 694.798.101
contre USD 634.131.560 en 2011, soit un taux de croissance réelle de 6,2
%. Au plan de la participation au budget de l'Etat, leurs versements en 2012
ont représenté 8 % de l'ensemble des recettes, soit un niveau
supérieur à celui observé chaque année sur
l'ensemble de la décennie 2000. De quoi réconforter le
Gouvernement dans sa volonté d'en faire « l'épine
dorsale de la croissance économique du Pays ».220(*)
En effet, la transformation des ex-entreprises publiques a
précisément comme enjeu leur survie et la reconnaissance de leur
développement ainsi que de leur utilité économique sous
une des formes définies dans la dernière réforme. Cela
passe par l'accomplissement reconnu des missions qui leur sont assignées
par l'Etat propriétaire. Celui-ci a confié le management de ces
entreprises221(*)
à des personnes dirigeantes, des cadres dont le leadership entendu
comme manière de gouverner ou mode de direction n'est pas sans
impact sur les pratiques de la communication en leur sein.
Ci-dessous le tableau complet des entreprises publiques
transformées. Celles qui ont été retenues pour notre
étude figurent déjà dans la partie de l'introduction
générale portant délimitation de la recherche (1.6.). Nos
critères de sélection sont consignés également au
même endroit.
.../...
Tableau 4.1. Vue générale des
entreprises, établissements et services publics transformés
N°
|
ENTREPRISES PUBLIQUES
|
ETABLISSEMENTS PUBLICS
|
SERVICES PUBLICS
|
1.
|
SCTP (ex ONATRA)
|
Office Congolais de Contrôle, OCC
|
Direction Générale des
Douanes et Accises,
D.G.D.A.
|
1. 2.
|
RVA
|
Office de Promotion des
Petites et Moyennes
Entreprises Congolaises, OPEC
|
Service National des
Approvisionnements et
de l'Imprimerie,
SENAPI
|
2. 3.
|
REGIDESO
|
Institut National de la
Statistique, INS
|
Centre d Expertise.
d'Evaluation et de
Certification des
substances minérales
précieuses et semi-
précieuses, CEEC
|
3. 4.
|
CADECO
|
Institut National pour
l'Etude et la Recherche
Agronomique, I.N.E.RA.
|
Service National
Développement
l'Elevage, S.N.D.E.
|
4. 5.
|
SOKIMO
|
Office des Routes
|
Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, ANAPI
(Voir note infra page)
|
5. 6.
|
SONAS
|
Office des Voiries et
Drainage, O.V.D.
|
|
6. 7.
|
LMC (ex CMDC)
|
Foire Internationale de
Kinshasa, FIKIN
|
|
7. 8.
|
CECAMINES
|
Agence Congolaise de
Presse, ACP
|
|
8. 9.
|
COHYDRO
|
Citv Train
|
|
9. 10.
|
SNCC
|
Institut des Musées
Nationaux du Congo,
IMNC
|
|
10. 11.
|
OCPT)
|
Institut National de
Sécurité Sociale, LN.S.S.
|
|
11. 12.
|
CVM (ex RVM)
|
Institut National de
Préparation
Professionnelle, INPP
|
|
12. 13.
|
SNEL
|
Office National du Cafê,
ONC
|
|
13. 14.
|
SCMK-MN (ex KISENGE
MANGANESE)
|
Régie des Voies
Fluviales, RVF
|
|
14. 15.
|
LAC
|
Office de Gestion de Fret Multimodal, OGEFREM
|
|
15. 16.
|
SODIMCO
|
|
|
Ce tableau a été élaboré
partiellement suivant le Journal Officiel de la RD Congo, Numéro
spécial du 10 décembre 2009, et suivant notamment la
Loi N° 08/010 du 07 juillet 2008 fixant les
règles relatives à l'organisation du Portefeuille de l'Etat.
Il y a lieu de noter que l'ANAPI n'est pas concernée par la loi
susmentionnée. En outre, la forme juridique précise de cette
institution n'est pas signalée dans ses statuts, si bien qu'elle nous a
été présentée d'abord comme un service public
émargeant au budget de l'Administration, puis comme un
établissement public doté de l'autonomie de gestion et de la
faculté de créer une partie de ses ressources.
****
**
CHAPITRE V.
LES ENTREPRISES PUBLIQUES
Avant d'entrer au coeur de la communication dans
les anciennes entreprises transformées, nous allons les
présenter comme l'imposerait notamment une démarche marketing, en
commençant par les entreprises publiques autrement appelées
maintenant « entreprise du portefeuille ».
En effet, il est recommandé que toute
stratégie de communication puisse reposer sur une connaissance
préalable et profonde du sujet de la communication. Quelle est sa
véritable identité, au-delà de l'image voulue,
projetée ou perçue ? Quels sont ses points forts et ses
faiblesses, ses atouts extérieurs ou inversement les
menaces auxquelles le sujet est appelé à faire face ? La
connaissance particulière du sujet émetteur ainsi
recherchée, après l'exposé de l'opinion répandue
à son égard, tient notamment compte du fait qu'en communication
« ce que tu es parle plus que ce tu
dis », si l'on en croit certains et comme nous l'avons
déjà exprimé autrement.
Au demeurant, l'examen identitaire des ex-entreprises
publiques, que nous poursuivons dans ce chapitre, permettra
éventuellement de cerner davantage les conditions dans lesquelles elles
ont été soumises à une énième réforme
en RDC. Il pourrait améliorer précisément notre
compréhension de l'environnement économique, social et politique
dans lequel ces entreprises déploient leurs activités.
5.1. Présentation de SNEL
5.1.1. Historique
La Société Nationale d'Electricité, SNEL
en sigle, a été créée par l'ordonnance n°
70/033 du 16 mai 1970 sous forme d'un établissement de droit public
à caractère commercial et industriel, en remplacement du
Comité de Contrôle Technique et Financier pour les travaux d'Inga
institué par ordonnance présidentielle trois ans auparavant.
Le 24 novembre 1972, la centrale d'Inga est mise en service.
SNEL devient effectivement producteur, transporteur et distributeur,
d'énergie électrique à l'instar d'une autre
société d'Etat, la REGIDESO. Six sociétés
commerciales privées lui font alors aussi concurrence. IL s'agit
de : COMETRICK, FORCES DE L'EST, FORCES DU BAS-CONGO, SOGEFOR, SOGELEC,
SOGELIN. Dès la même année, le Gouvernement met en marche
un processus d'absorption progressive de ces sociétés
privées par la SNEL qui sera ainsi installée en situation de
quasi monopole par la loi n°/012 du 14 juillet 1974. Celle-ci traduit la
volonté de l'Etat de s'assurer le contrôle direct de la
production, du transport et de la distribution de l'énergie
électrique, jugée alors ressource stratégique en
matière de développement économique et social du pays.
Mais, la reprise totale des activités électriques de la REGIDESO
par la SNEL n'interviendra quant à elle qu'en 1979.
Depuis lors, SNEL contrôle quasiment toutes les grandes
centrales hydroélectriques et thermiques du pays. Seules lui
échappent quelques micro- centrales hydroélectriques et
thermiques intégrées aux installations d'entreprises
isolées, auto-producteurs publics ou privés dans le secteur
minier en particulier. Sous forme de société d'Etat, elle assure
le service public d'électricité en étant régie par
la loi-cadre sur les entreprises publiques et l'ordonnance n° 78/196 du 5
mai portant ses statuts qui la placent sous la tutelle, d'une part technique,
du Ministère ayant l'Energie dans ses attributions et, d'autre part, la
tutelle financière et administrative du Ministère du
Portefeuille.
Inga II est mis en service industriel à partir de 1983,
avec l'achèvement de la construction de la ligne Inga-Kolwezi,
« la plus logue du monde », sur 1 774 km.
Initialement à l'approvisionnement en énergie électrique
des mines et usines du Katanga au sud du pays, elle permet aujourd'hui la
desserte de quelques pays d'Afrique australe (Zambie, Botswana, Zimbabwe,
Afrique du Sud).
En 2008, l'Etat décide de redynamiser les entreprises
de son portefeuille, d'améliorer leur productivité et
rentabilité. Des réformes institutionnelles jugées
importantes sont engagées en vue de permettre au secteur public marchand
de contribuer au développement national. D'où la loi n°
08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
relatives à la transformation des entreprises publiques dont
évocation plus haut. Le Décret n° 09/12 du 24 avril 2009
transforme SNEL en société commerciale.
Mais, il s'agit d'un processus en cours, qui ne prendra fin
qu'avec la publication des statuts de SNEL avec un renforcement du partenariat
Public-Privé de manière à financer ses projets
d'investissements.
Examinant la situation du pays dans le chantier
« Eau et Electricité » à l'occasion de son
Discours sur l'état de la Nation, prononcé devant le
Congrès en décembre 2010, le Chef de l'Etat a exprimé
alors un satisfecit pondéré. Des progrès ont
été accomplis, a-t-il relevé non sans raison, mais
d'ajouter immédiatement que « les résultats
demeurent globalement mitigés ». En effet,
précisera-t-il, le taux de desserte électricité demeure
inférieur à la moyenne régionale, [qui est de 9%]. Bien
plus, la faible capacité disponible ne profite qu'aux
citadins.222(*)
Notant que le retard à rattraper était grand,
lourds étant les investissements requis et dont l'exécution
nécessite du temps, le Chef de l'Etat a fait alors indication de
solutions structurelles qui étaient toutefois en voie d'être
trouvées. Cas de la réhabilitation et la fiabilisation
engagées des groupes des centrales INGA I et II ; de la
construction dès 2011 -annoncée mais non encore
réalisée- d'une nouvelle ligne à haute tension
Inga-Kinshasa ; de la construction d'INGA III, en partenariat
public-privé, pour une capacité installée additionnelle de
plus ou moins 4000 mégawatts.
La revue historique de la SNEL par son propre Administrateur
Directeur Général, YENGO MASSAMPU, à l'occasion du
40ème anniversaire de cette entreprise en 2010, permet de
dégager comme suit les grandes étapes de l'électrification
du pays et les tendances à venir.
En 1960, il y avait une concentration de
l'énergie électrique autour des pools industriels avec une
puissance installée de l'ordre de 573 MW pour
l'hydro-électricité. Cinquante ans après, la puissance
installée est passée à plus de 2500 MW, dont 95 %
représentent la part de SNEL. Réseaux de transport Haute Tension
développés à plus de 5500 km. Canalisations Moyenne et
Basse Tension de distribution d'électricité étendues
à 35 000 km.
Au cours des dernières décennies,
l'évolution de la SNEL selon son Manager précité, a
été principalement fonction des orientations gouvernementales
ainsi que des soubresauts sociopolitiques et économiques.
Durant la1970-1980, la vie de la SNEL aura
été marquée par :
o La politique de création des grands ensembles
économiques nationaux et la nationalisation d'entreprises privées
des secteurs stratégiques.
o La prise en mains par la SNEL du Site hydroélectrique
d'Inga, où venaient d'être érigées la centrale
d'Inga I et ses dépendances, des sociétés
d'électricité privées et des activités
électriques de la REGIDESO comme indiqué ci-dessus.
o La consécration du monopole de la SNEL dans la
production, le transport, la distribution et la commercialisation
d'électricité.
De 1981 à 1990, SNEL a connu :
§ L'amorce présumée de sa croissance, par
la construction et la mise en service de la Centrale d'Inga II, des
réseaux de transport et distribution associés ainsi que de la
ligne THTCC/Très Haute Tension Courant Continu Inga-Kolwezi,
destinée à alimenter les industries minières du Katanga.
§ La structuration de l'entreprise.
§ La publication en 1988 du Plan directeur national du
développement du secteur d'électricité à l'horizon
2005.
De 1991 à 2000, il y a de relever
particulièrement :
· L'instabilité politique, les pillages, les
guerres de libération et d'agression, qui ont porté un coup
à la consolidation de la SNEL par la crise économique
aggravée.
· La suspension de la coopération internationale
sous toutes ses formes, ramenant la SNEL à un niveau de fonctionnement
minimum et vital.
Quatrième décennie, soit de 2001
à 2010, la SNEL bénéficie des facteurs
suivants :
· La pacification du pays et le nouveau cadre
politique.
· L'actualisation du plan directeur pour un nouvel
horizon : 2015.
· La mise en exergue des besoins urgents de trouver des
financements importants pour assurer à la fois la production et la
distribution courante d'électricité, réhabiliter les
infrastructures des réseaux électriques, développer
l'électrification du pays.223(*)
· La reprise de la coopération
multilatérale en 2003, avec l'accès de nouveau à des
financements extérieurs multilatéraux (BM, BEI, BAD) et
bilatéraux (Belgique, Pays- Bas...).
· L'expression de la vocation africaine au travers les
études de construction des centrales d'Inga III, de Grand Inga et des
autoroutes de l'énergie électrique à partir d'Inga
(NEPAD).
· La réforme institutionnelle, traduisant la
volonté de mieux assurer la mission d'intérêt public de la
SNEL, sa transformation en société commerciale
« performante sur le plan technique, commercial et
financier ».
« Indéniablement donc, SNEL a grandi et
mûri », selon l'ADG Yengo s'exprimant ainsi en 2010. La
vision managériale et les valeurs cardinales de SNEL qu'il a
communiquées à cette occasion n'ont pas été
démenties depuis lors. S'agissant de la vision, elle consiste à
« faire de SNEL, dans les 20 ans à venir, une grande
société d'électricité, capable d'assurer une grande
desserte du territoire national et d'autres pays, en une énergie fiable,
de moindre coût et à la satisfaction de la
clientèle ». Quant au répertoire des valeurs
cardinales, expression de la culture proclamée d'entreprise, il
porte en apothéose la « prise de conscience d'appartenir
à une famille appelée SNEL, qu'il convient de
protéger ».
5.1.2. Diagnostic stratégique224(*)
Faiblesses :
La SNEL a un problème majeur :
« l'insuffisance des ressources financières en vue de faire
face à l'exploitation courante, à la demande sans cesse
croissante de l'énergie, à l'endettement et au
développement de l'entreprise ».
Ce problème a des explications multiples :
Au plan technique :
· La mauvaise qualité de l'énergie
électrique livrée aux consommateurs, caractérisée
par des chutes de tension, des déséquilibres dans la
fourniture ;
· La discontinuité de fourniture de
l'énergie électrique caractérisée notamment par le
délestage forcé de charges dû à l'immobilisation
d'un nombre important de groupes de production, à la surcharge et
à la saturation des réseaux de transport et de
distribution ;
· Le vol des cornières et autres conducteurs sur
les lignes de transport MT et HT ;
· Les interventions intempestives et actes de vandalisme
sur les réseaux de distribution.
Au plan commercial :
· Taux élevé des pertes techniques et
commerciales ;
· Inexistence des compteurs aux points alimentés
et, là où ils existent, leur caractère parfois
défectueux ;
· Faible taux de recouvrement ;
· Détournement et coulage des recettes par les
agents de la société ou en complicité avec des
tiers ;
· Non paiement et/ou paiement irrégulier des
factures de consommation du client Etat et des sociétés
paraétatiques ;
· Application des tarifs d'électricité non
rémunérateurs pour la majorité des consommateurs...
Au plan financier :
· Déséquilibre financier structurel
résultant de l'apport exclusivement en nature de l'Etat
propriétaire, aggravé par le non respect dans le fonctionnement
courant de la règle de l'équilibre financier minimum ;
· Obligation faite à la société par
les pouvoirs publics d'engager des actions sociales et de service public
à faible rentabilité financière sans ressources en
contrepartie.
Menaces :
· Avarie en chaîne et immobilisation successive des
groupes de production encore en service ;
· Cessation de paiement et remise en cause de la
poursuite de l'activité de l'entreprise ;
· Harcèlement judiciaire en raison de
l'endettement excessif vis-à-vis des tiers ;
· Arrêt de transport d'électricité
suite au vol des cornières et des conducteurs.
Forces et Opportunités :
· Existence d'un énorme potentiel
hydroélectrique ;
· Existence d'un important parc des infrastructures de
production, de transport et de distribution ;
· Demande croissante d'énergie
électrique tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur du pays ;
· Main d'oeuvre et expertise interne de renom ;
· Mise en oeuvre du partenariat
public-privé ;
· Encours client non négligeable ;
· Amorçage du processus de transformation en
société commerciale ;
· Plan directeur de développement du secteur
électrique à l'horizon 2015.
Avant de clore cette section consacrée au diagnostic
stratégique de la SNEL, il n'est sans importance de souligner une
particularité de sa tarification de l'électricité,
à savoir le principe universel de l'équilibre interne et
externe qui ne s'applique pas aux tarifs du secteur hydroélectrique en
RDC.
En principe, un client ne peut pas, d'une part, être
facturé en dessous du prix de revient et, d'autre part, le client le
plus éloigné de la source de production est facturé
à un niveau plus élevé, étant donné que son
alimentation exige un investissement plus important.
Or en RDC, par souci de protéger les clients basse
tension domestique et favoriser l'accès à
l'électricité aux 90 % des ménages qui en sont
actuellement privés, le Gouvernement impose à SNEL d'appliquer
pour cette catégorie de consommateurs des tarifs beaucoup plus bas que
le prix de revient, quitte à répercuter ce manque à gagner
sur les clients industriels.225(*) Face aux nombreuses faiblesses structurelles et
conjoncturelles, SNEL suivant son propre diagnostic doit canaliser toutes les
énergies pour :
· Augmenter le productible par la réhabilitation
des centrales existantes et la construction des nouvelles centrales ;
· Garantir le transit de l'énergie
électrique par la construction de nouvelles lignes ;
· Assainir et étendre les réseaux de
distribution ;
· Mobiliser des ressources financières
suffisantes/Institutions financières internationales, PPP pour des
investissements utiles gagnant-gagnant ;
· (Maîtriser la facturation/compteurs classiques,
prépaiement, télé relève...)
· Obtenir de toute la clientèle le non gaspillage
d'énergie ;
· Protéger les équipements contre les actes
de vandalisme ;
· Contribuer à fiabiliser les services en payant
régulièrement la facture d'électricité et les
arriérés.
Ajoutons à toutes ces pistes de solution l'engagement
désormais obligé dans le commerce transfrontalier du commerce
électrique, non seulement pour compenser le déficit
énergétique par l'importation du courant des pays voisins ou
lointains, mais aussi parce que ce commerce est de plus en plus perçu
comme un des facteurs de l'intégration régionale.226(*)
Suivant le cadre organique ci-dessous, la SNEL est
structurée en 10 Départements subdivisés en Directions,
Divisions, Services et Sections. Pour plus de lisibilité, nous avons
exclus de cette macrostructure plusieurs sous-divisions sans rapport direct
avec l'objet de notre étude. Il en est à peu près ainsi
pour toutes les autres entités économiques sous examen.
.../...
5.1.3. Cadre organique de SNEL -Figure
5.1.
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DIRECTION GENERALE
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR
GENERAL
BUREAU DE L'ADG
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR
GENERAL ADJOINT
BUREAU CONSEIL ADG
SECRETARIAT
GENERAL
· Services Généraux
· Presses et Relations Publiques
· Information et Documentation
DIRECTION JURIDIQUE
DIRECTION DES ETUDES ET STANDARDS
DPT
RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
DIRECTION DE LA PREVENTION
ET SECURITE
DPT
DE L'ORGANISATION ET CONTRÔLE
COORDINATION DES PROJETS
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR TECHNIQUE
ADMINISTRATEUR DIRECTEUR FINANCIER
DPT DE PRODUCTION DPT DE DISTRIBUTION DPT DES
APPRO- DPT DES FINANCES DPT RH
ET TRANSPORT
VISIONNEMENTS ET
MARCHES
DPT DES REGIONS DE DIRECTION DE
L'ELECTRIFICATION
DISTRIBUTION/KINSHASA
RURALE DPT
COMMERCIAL
· Développement des Ventes
· Marketing
DIRECTION DE L'EQUIPEMENT
5.2. Présentation de la SCTP
5.2.1. Historique
Face à l'immensité du pays et à la
nécessité d'y organiser le transport, les sociétés
privées étant en butte à d`énormes
difficultés financières, l'autorité coloniale belge a
décidé de créer l'Office des Transports Coloniaux (OTRACO)
par arrêté du 20 avril 1935. Objet social :
exploitation de tous services de transport et de manutention, de tous services
connexes et accessoires qui lui étaient conférés par
l'Etat dans le périmètre d'opérations ci-dessous :
o Port de Boma et Chemin de fer de Mayumbe (juin
1935) ;
o Chemin de fer Matadi-Kinshasa (juillet 1936) ;
o Port de Matadi (octobre 1937) ;
o Port public de Kinshasa (juillet 1946) ;
o Réseau ferroviaire du Kivu (juillet 1955).
L'OTRACO avait principalement la mission de réaliser
une coordination efficace des moyens de transport entre la cuvette centrale du
Congo et les ports maritimes de l'Atlantique.
Après la Seconde guerre mondiale, l'OTRACO connut un
essor économique considérable entre 1946 et 1948 surtout. Le
gonflement de flux transportables était tel que l'équipement en
place ne répondait plus à la demande. D'où un plan de
rééquipement et de modernisation tous azimuts entre 1.949 et
1959. L'OTRACO réalisa de bonnes affaires durant cette période,
au point de parvenir parfois à l'autofinancement de ses
activités.
Puis vint la période de désorganisation
complète des circuits économiques et de chute brutale du trafic,
entre 1960 et 1965. En 1968, la reprise fut nette avec 69 % du trafic
enregistré en 1959. En 1973, proclamé « Année du
secteur des transports » par feu MOBUTU, l'OTRACO devenu entre temps
ONATRA depuis 1971, redevint la poule aux oeufs d'or. Mais l'embellie fut de
courte durée. « Le temps de vie d'une
rose », selon certains témoignages évoquant
« le grand parastatal mourant».
Avec la création de la Société Nationale
des Chemins de fer du Congo (SNCC) en 1974, l'ONATRA
cède le réseau ferroviaire du Kivu et du Katanga, gardant
provisoirement la gestion du chemin de fer Matadi-Kinshasa (CFMK) et du Chemin
de Fer du Mayumbe (CFM). Il lui est demandé par les pouvoirs publics de
redonner aux réseaux de communications toutes leurs
possibilités, d'offrir aux usagers un outil de transport moderne, rapide
et adéquat, un service de transport de qualité. Des plans
d'investissements sont initiés ; le premier de la série
étant le Plan quinquennal élaboré en 1979 et devant
être actualisé chaque année.
Entreprise publique à caractère commercial et
industriel dotée de personnalité juridique suivant
l'Ordonnance-loi N° 78/206 du 5 mai portant ses statuts, l'ONATRA a
été transformé en société par action
à responsabilité limitée (s.a.r.l.), sous la
dénomination de Société Commerciale des Transports et des
Ports. Sa transformation procède du Décret N° 09/12 du 24
avril 2009 portant mesures transitoires relatives à la
transformation des entreprises publiques, en exécution de la Loi
N°08 du 07 juillet 2008 portant dispositions générales
relatives à la transformation des entreprises publiques. Il y a eu peu
auparavant l'ONATRA Holding, avec ses deux filiales dénommées
Office des Transports et des Ports (OTP), d'une part, et, Office des Chantiers
Navals (OCN), d'autre part.
De 1935 à ce jour, une kyrielle de mandataires ont eu
en charge le management de cette entité économique. Il ne serait
pas sans intérêt d'en examiner exceptionnellement la liste et,
peut-être aussi, la stabilité dans la fonction. Si leur
espérance de vie dans le mandat public pouvait aller jusqu'à 16
ans à l'époque coloniale, sinon osciller autour d'une moyenne de
6 ans années, puis 3 ans durant les années qui suivirent
l'indépendance, elle est descendue plus tard à 2 ans.
Plusieurs mandataires, dont certains ont du reste
marqué la petite histoire de la Communication à la SCTP comme
nous le verrons plus loin, n'ont pas franchi une seule année de fonction
pour prétendre mettre en oeuvre les plans quinquennaux
évoqués par ailleurs ci-dessus.
Tableau 5.1. Liste des mandataires de la SCTP de 1935
à 2015
N°
|
Identité
|
Qualité
|
Durée
|
1
|
Paul CHARLES
|
Président
|
1935-1951
|
2.
|
Eugène JUNGERS
|
Président
|
1952-1955
|
3.
|
Luc BREUILS DE TIECKEN
|
Président
|
1955-1958
|
4.
|
Emile VOORDEKER
|
Président
|
1959-1960
|
5.
|
Albert TAMBA
|
Président
|
1961-1964
|
6.
|
Paul KABASUBABO
|
Président
|
1965-1971
|
7.
|
Louis MYPETE
|
Président
|
1971-1972
|
8.
|
KANYAMA KANANA
|
Président
|
1972-1975
|
9.
|
MAFEMA NGANZENG
|
Président
|
1975-1976
|
10.
|
YAMUTUALE MUYUIMBWE
|
PDG a.i.
|
1977-1985
|
11.
|
Honoré PAELINCK
|
PDG
|
1985
|
12.
|
LUKUSA MUENGULA
|
PDG
|
1985-1987
|
13.
|
UMBA KYAMITALE
|
PDG
|
1987-1991
|
14.
|
KALONGO MBIKAYI
|
Président /Holding
|
1991-1992
|
15.
|
KATENDE WA NDAYA MULADI
|
PDG/ Holding
|
1992-1997
|
16.
|
MULAMBA MVIDIE KALOMBO
|
PDG
|
1997
|
17.
|
MBELELO BITUEMI
|
PDG a.i.
|
1997-2000
|
18.
|
MABAYA GIZI AMINE
|
ADG
|
2000-2001
|
19.
|
DZOGOLO MBANGU
|
Président/Comité Provisoire de Gestion
|
2001-2002
|
20.
|
Jean-Pierre SAILANGILA
|
ADG
|
2002-2004
|
21.
|
MWILAMBWE KITANDA WETU
|
ADG a.i.
|
2004-2005
|
22.
|
Alexis GISARO
|
ADG
|
2005-2006
|
23.
|
Daniel BIKINDU DITOMENE
|
ADG
|
2006-2008
|
24.
|
Serge BASAULA NDOMBENI
|
ADG a.i.
|
2008
|
25.
|
Claude PECUNE PONSON
|
ADG .
|
2008-2009
|
26.
|
Georges RAYMOND
|
ADG
|
2009
|
27.
|
Ir. TITO UMBA-di-MALANDA
|
ADG a.i.
|
2012-
|
5.2.2. Diagnostic stratégique -Tableau 5.2.
Diagnostic stratégique de la STP
Domaine
|
Forces et Opportunités
|
Effets sur les activités
|
Propositions de raffermissement
|
Vente
|
Automatisation de la facturation aux ports maritimes
|
· Fluidité ;
· Transpiration rapide de données
|
Automatisation de la facturation dans les localités de
Kinshasa
|
RH
|
Présence de jeunes cadres universitaires
|
Efficacité
|
Formation (suivi budgétaire, vente en ligne,
conquête de marché par la voie électronique, langue,
etc.)
|
Technique
|
· Acquisition de nouvelles locomotives ;
· Réhabilitation des bateaux KOKOLO et NGUNGU
|
Relance de ce maillon qui va consolider notre chiffre
d'affaires ;
Visibilité de la SCTP
|
· Assignation des objectifs mensuels à
atteindre ;
· Politique de remise ;
· Sanctions ;
· Repenser nos bateaux en tenant compte de
l'aérodynamisme, la performance, le faible enfoncement et la
consommation.
|
Source : SCTP/Direction Commerciale et
Marketing, données présentées dans le cadre de
l'élaboration du Budget 2014 de la
SCTP
Suivant les données de sa propre
communication227(*), les
activités de la STP en chiffre se présentent comme suit :
Tableau 5.3. Synthèse des activités
2013-2014 de la SCTP
LIBELLE
|
OBJECTIFS 2013
|
REALISATIONS 2013
|
ECARTS
|
OBJECTIFS 2014
|
TRAFIC MARCHANDISES (Tonnes)
|
MANUTENTION
|
3.486.202
|
3.182.485
|
-8,71
|
3.367.512
|
· Port de MATADI
· Port de BOMA
· Port de BANANA
· Port de KINSHASA
· Gare fluviale (PTF)
|
2.879.731
240.576
28.760
293.430
43.705
|
2.694.545
194.233
37.681
212.119
43.907
|
-6,43
-19,26
31,02
27,71
0,46
|
2.810.380
191.772
34.080
282.960
78.320
|
TRANSPORT
|
224.030
|
126.394
|
-43,58
|
294.070
|
· Chemins de fer
· Ports et Transports Fluviaux
|
115.000
109.000
|
70.230
56.164
|
-38,93
-48,49
|
200.000
94.074
|
TRAFIC VOYAGEURS (Nombre)
|
1.681.426
|
725.402
|
-56,86
|
1.195.348
|
· CFI
· POOL
· GARE FLUVIALE
|
1.500.000
155.000
750
|
532.235
192.766
401
|
-64,52
24,37
46,43
|
1.000.000
191.698
3.650
|
PRODUCTION CHANTIERS NAVALS (hmo)
|
471.035
|
241.910
|
-48,64
|
428.244
|
· NDOLO
· BOMA
· BOYERA
|
315.358
130.001
25.676
|
147.467
88.143
6.300
|
-53,24
-32,20
-75,46
|
293.124
127.440
7.680
|
Source : LE PORTEFEUILLE, La revue des informations
générales du Portefeuille de l'Etat, N° 002/2014, p.
33
Il est loisible de constater dans le tableau ci-dessus que
presque tous les objectifs de la SCTP en termes de performance
opérationnelle ne sont pas atteints au cours de la période sous
examen.
5.2.3. Cadre organique de la S.C.T.P. -Figure 5.2.
Conseil d'administration
Secrétariat
Direction Générale
Sous Direction RP & Communication
Direction Contrôle de Gestion
Collège des Commissaires aux comptes
Direction Commerciale & Marketing
Direction Juridique
Direction de la Police et Pompiers
DPT Technique
DPT Sces Généraux
DPT Organisation
DPT Audit Interne
DPT Finance
DPT RH
DPT PTF
DPT Port de KINSHASA
DPT Ports Maritimes
DPT Chantiers Navals
DPT Chemin de fer
5.3. Présentation de la REGIDESO
5.3.1. Historique
La REGIDESO est presque aussi ancienne que la soif pour les
Congolais. Nuance exclue.
En effet, cette société a été
créée dès le 28 mars 1933. Mission
originelle : l'exploitation, le développement, la modernisation et
la gestion du service de la distribution d'eau dans certaines villes du Pays
(BOMA, MATADI, MBANDAKA / ex-COCQUILATHVILLE, KISANGANI /
ex-STANLEYVILLE) ; l'exploitation des stations existantes et
l'établissement de nouvelles usines de traitement d'eau
En 1934, la société
reçoit en plus la mission d'exploitation et de distribution de
l'électricité. La Régie de distribution d'eau et
d'électricité du Congo-Rwanda-Urundi est créée cinq
ans plus tard. En 1968, la REGIDESO confrontée à des
difficultés multiples est cédée pour cinq ans à la
société privée belge « La
COMMINIERE ». Objectifs : réorganisation de la gestion, remise
en état des installations, formation du personnel et des cadres
nationaux. En 1972, la reprise de la gestion par les nationaux intervient et
s'étend jusqu'à ce jour. Entre temps, l'exploitation de
l'électricité est cédée à la SNEL en 1978,
avec effet en 1979.
La REGIDESO est placée alors sous une double
tutelle, avant sa dernière transformation en société
commerciale. D'une part, la tutelle technique du Ministère ayant
l'Energie dans ses attributions, d'autre part, la tutelle financière du
Ministère du Portefeuille. Elle dispose de centres d'exploitation
quasiment dans toute la République.
5.3.2. Missions et Objectifs
Depuis 1980, il est assigné à la REGIDESO la
mission de desservir progressivement en eau potable les populations urbaines
à 70 % et les zones rurales à 30 %. Aussi, doit-elle
répondre aux objectifs suivants :
ü Produire, distribuer et commercialiser de l'eau
potable (en quantité et qualité suffisante) ;
ü Etudier et exécuter des travaux
d'aménagement des ouvrages de production et de distribution d'eau
potable ;
ü Accomplir toutes les autres opérations
industrielles ou immobilières se rapportant directement ou indirectement
à son objet social ou susceptibles d'en faciliter soit
l'exécution soit le développement.
Transformée formellement en société
commerciale depuis 2008, elle a reçu comme d'autres anciennes
entreprises publiques logées à la même enseigne le
délai ultime du 1er janvier 2011 pour rendre effective cette
transformation. La REGIDESO est ainsi devenue une entreprise commerciale depuis
cette dernière date, mais avec un seul
actionnaire/propriétaire : l'Etat congolais. Elle est sujette
à des crises continues depuis lors et, de toute évidence, elle
est loin d'atteindre les objectifs qui lui ont été fixés.
En dépit du monopole de la production et de
distribution d'eau potable sur toute l'étendue du Pays, le taux
d'implantation du réseau de la REGIDESO tant d'années
après sa création n'est que de 24 %, par rapport au nombre des
agglomérations identifiées dans les centres urbains et
semi-urbains. Et suivant les données de sa propre communication, sa
carte postale en chiffres se correspond au tableau ci-dessous.
Tableau 5.4. REGIDESO en chiffre
Nombre de centres d'exploitation
|
U
|
97
|
Nombre d'abonnés
|
U
|
+ 500 000
|
Nombre d'abonnés desservis
|
U
|
+ 275 000
|
Capacité nominale
|
M3/an
|
400 000 000
|
Production effective
|
M3/an
|
280 000 000
|
Quantité réellement distribuée
|
M3/an
|
165 000 000
|
Pertes subies dans les réseaux de distribution
|
M3/an
|
115 000 000 (41 %)
|
Personnel /Effectif permanent
|
U
|
3 977
|
Résultat net (X 1000 FC)
|
FC
|
42 567 780
|
Source : LE PORTEFEUILLE, La revue des
informations générales du Portefeuille de l'Etat,
N° 002/2014, p.39
5.3.3. Cadre organique de la REGIDESO
ASSEMBLEE GENERALE
CONSEIL D'ADMINISTRATION
ADMINISTRATEUR DELEGUE ADJOINT
ADMINISTRATEUR DELEGUE
Figure 5.3.
DIR. CONTR. GESTION , ORGA. & STRATEGIE
SECRETARIAT GENERAL
1. DIRECTION
2. DIVISION JURIDIQUE
3. DIVISION COMMUNICATION & PRESSE
4. DIVISION DOCUMENTATION & ARCHIVES
RH
DEV. & REHABIL.
CEP-O
AUDIT INTERNE
COLLEGE DES CONSEILLERS
INSPECTION & SURVEILLANCE
COORDINATION DES CENTRES SECONDAIRES
APPROVISIONNEMENT
LOGISTIQUE
INFORMATIQUE
DP CATEGORIE C : Equateur, Bandundu,
Maniema
DP CATEGORIE B : Kasaï Or. , Nord
Kivu, Kasaï Occidental
DP -CATEGORIE A : Katanga, P. Orientale,
Bas-Congo, Sud Kivu
DP KINSHASA : DCK Nord, Sud, EST 1/2,
Ouest, Centre, DTE Est/Ouest, DDK Est/Ouest
EXPLOITATION
FINANCE
COMMERCIALE
5.4. Présentation de la SONAS
5.4.1. Historique
A l'époque coloniale, il n'existe point une entreprise
d'assurances avec des activités ouvertes aux nationaux. En effet, les
assurances étaient jadis un domaine réservé aux
étrangers. Il s'agit en l'occurrence de Belges, Hollandais, Canadiens et
Britanniques qui opéraient sur le sol congolais à travers des
filiales, courtiers et divers agents généraux. Les revenus
encaissés étaient directement transférés dans leurs
pays respectifs. Faisaient l'objet d'exploitation les tranches suivantes
d'assurance : assurances automobiles, assurance incendie, assurance accidents,
assurances transports et assurances vie. Principales sociétés
opératrices : IMMO CONGO, IMMOAF, BOELSBEGAUT, CHARLES LE JEUNE.
C'est dans ce contexte que l'initiative de créer une
entreprise nationale d'assurance a vu le jour le 31 décembre
1960. Ainsi fut créée la Compagnie Nationale
d'Assurances au Congo, « CONASCO » en sigle. Bien qu'ayant
comme branches principales d'exploitation l'accident, l'incendie et la
réassurance, CONASCO n'était en réalité qu'une
maison de courtage au service des étrangers. Le souci qui avait
déterminé sa création est le même qui va conduire
à sa réforme et à la création de la
Société Nationale d'Assurances le 23 novembre
1966.228(*)
Désormais, par le fait de l'Ordonnance loi N°
66/622 complétée par l'Ordonnance loi N° 66/622 bis de la
même date, l'assurance est rendue obligatoire sur toute l'étendue
du territoire national. L'Ordonnance présidentielle N° 240 du 02
juin 1967 accorde à la SONAS le monopole du
marché d'assurances pour assurer sa stabilité. Un
appel est porté aux compagnies qui oeuvraient dans le secteur pour
devenir des maisons de courtage, étant donné l'incapacité
initiale de la compagnie nationale à couvrir de ses activités
l'ensemble du territoire national.229(*)
5.4.2. Objet social
La SONAS a pour objet social la sécurisation des
personnes et des biens. Elle est appelée à favoriser par ses
activités l'épargne pour le financement de l'économie, le
développement patrimoine et des intérêts tant nationaux
qu'individuels.
A cet effet, elle exerce le commerce des assurances et
effectue le paiement des sinistres.
Dans sa structure organique et fonctionnelle, la SONAS compte
un Service de Communication, rattaché à la Direction
Générale, et une Direction Marketing liée au
Département Technico Commercial.
.../...
5.4.3. ASSEMBLEE GENERALE
Cadre organique de la SONAS
DIRECTION DES A.R.D
DIRECTION DES TRANSPORTS
DIRECTION DE VIE
DIRECTION DE RECHERCHE
DIRECTION DES REASSURANCES
DIRECTION DE COURTAGE
DEPARTEMENT ADMINISTRATIF
ET FINANCIER
AUDIT INTERNE
SERVICE DE COMMUNICATION
CONSEIL D'ADMINISTRATION
DIRECTION DE MARKETING
DEPARTEMENT TECHINICO-COMMERCIAL
DIRECTION REGIONALE
DIRECTION DE REGION NORD-OUEST
DIRECTION DE REGION OUEST
DIRECTION DE REGION SUD-EST
DIRECTION DE REGION DE KINSHASA
DIRECTION GENERALE
DIRECTION DES TRESORERIES
DIRECTION IMPRIMERIE
DIRECTION MEDICALE
DIRECTION IMMOBILIERE
DIRECTION JURIDIQUE
DIRECTION ORGANISATION
INFORMATIQUE ET STATISIQUE
DIRECTION DE SERVICES GENERAUX
DIRECTION FISCALITE
DIRECTION COPTABILITE
DIRECTION FINANCIERE
Figure 5.4.
5.5. Présentation de la RVA
5.5.1. Historique
Entreprise publique transformée en
société commerciale par le Décret N° 09/11 du 28
avril 2009, la RVA est née des cendres du Service de
l'Aéronautique Civile issue de l'Administration coloniale (SAC).
De 1925 à 1960,
l'aéronautique civile est sous l'administration coloniale une
dépendance du Ministère des Travaux Publics. A partir de 1960,
elle passa aux mains du gouvernement congolais et, après une
réforme de 1961, est placée sous l'autorité du
Ministère des Transports et Communication.
Formellement créée par l'Ordonnance-Loi N°
072-013 du 21/02/1972, la RVA est placée sous la
double tutelle technique du Ministère des Transports et Communication,
et la tutelle administrative et financière du Ministère du
Portefeuille, désormais seule autorité tutélaire depuis la
réforme de 2008.
5.5.2. Missions et compétences
La principale mission de la RVA est de gérer l'espace
aérien et les installations aéroportuaires, en vue d'assurer la
sécurité de la navigation aérienne. Elle est
chargée, en outre, de la construction, de l'aménagement, de
l'exploitation et de l'entretien des aéroports ainsi que de leurs
dépendances. Elle perçoit les taxes et redevances
instituées par le Gouvernement sur les pistes d'aviation et leurs
installations, tâche dans laquelle elle excelle probablement plus que
dans nulle autre. En bref, les missions de la RVA s.a.r.l. englobent
le génie civil aéroportuaire, le contrôle de la circulation
aérienne et la gestion de l'espace aérien du pays, la gestion de
l'information du vol et d'alerte, les recherches et sauvetage en cas d'accident
d'avions, la lutte contre les incendies, les télécommunications
et météorologies aéronautiques, le balisage des routes
aériennes et des pistes d'aviation.
5.5.3. Cadre organique de la RVA
Figure 5.5.
COLLEGE DES COMMISSAIRES AUX COMPTES
CONSEIL D'ADMINISTRATION
COMITE DE DIRECTION
DELEGATION SYNDICALE
SECRETARIAT CENTRAL
CONSEIL JURIDIQUE
COORDINATION DE LA
POLICE ET SURETE
DIRECTION DE MAINTENANCE
DIRECTION DES INFRASTRUCTURES, PISTES ET BATIMENTS
AERODROMES
AEROPORTS
DIRECTION TECHNIQUE
DIRECTION D'EXPLOITATION
DIVISION INFORMATIQUE
DIVISION RELATIONS PUBLIQUES
DIRECTION DES
APPROVISIONNEMENTS
DIRECTION COMMERCIALE
DIRECTION DES FINANCES
DIRECTION ADMINISTRATIVE
AUDIT INTERNE
CELLULE D'ETUDE ET PLANIFICATION
La RVA a ainsi notamment un Conseil d'Administration, un
Comité de Direction formé de l'Administrateur Directeur
Général, de l'Administrateur Directeur Général
Adjoint et de l'Administrateur Directeur Financier, douze Directions et trois
Divisions autonomes, dont la Division Relations Publiques qui couve en son sein
le Bureau Presse.
****
**
CHAPITRE VI.
LES ETABLISSEMENTS PUBLICS
Nous poursuivons dans ce chapitre la
présentation des entreprises publiques transformées, avec la
catégorie établissements publics. Les établissements
concernés suivant notre sélection sont à cet effet
l'Office Congolais de Contrôle (OCC) et l'Office de Gestion de Fret
Multimodal (OGEFREM).
6.1. Présentation de l'OCC
6.1.1. Historique
Plus les échanges des biens et marchandises se sont
intensifiés entre fournisseurs et acheteurs, parfois
séparés par de longues distances, plus il s'est imposé
historiquement un besoin d'organismes neutres et indépendants pour
assurer la régularité des transactions commerciales et
sauvegarder les intérêts des différents partenaires
concernés dans le commerce international.
Ainsi s'est implantée en RDC dès
1949 une branche locale de la Société
Générale de Surveillance, SGS en sigle, considérée
à tort ou à raison comme l'ancêtre de l'OCC, après
avoir été commuée en Société Zaïroise
de Surveillance.
6.1.2. Missions et compétences
Créé par l'Etat congolais
précisément le 10 janvier 1974, sous
l'appellation d'Office Zaïrois de Contrôle, l'OCC est aux
termes du Décret n° 09/42 du 03 décembre
2009 fixant ses nouveaux statuts, un Etablissement public
à caractère scientifique et technique dont l'objet social est
défini explicitement comme suit :
« Procéder en tant que tierce partie
à l'évaluation de conformité, en l'occurrence
l'inspection, la certification, les essais ou analyses et à la
métrologie, en se référant aux standards nationaux,
régionaux et/ou internationaux. »
A cet effet, l'Office effectue notamment :
ü le contrôle de tous produits fabriqués
localement ;
ü le contrôle de qualité de tous produits et
marchandises, à l'importation et à l'exportation au niveau du
guichet unique ;
ü les essais ou analyses des échantillons des
produits importés ;
ü le contrôle technique de tous appareils et
travaux ;
ü la vérification et l'étalonnage des
instruments de mesure ;
ü la certification de la qualité des produits
autres que les matières précieuses, des systèmes et du
personnel ;
ü les contrôles techniques.
Suivant la Loi n° 73/009 du 5 janvier 1973
particulière sur le commerce telle que modifiée à ce jour
(exposé des motifs y compris), l'Office doit par ailleurs
procéder aux contrôles de quantité et des prix des
marchandises avant embarquement et au débarquement.
Les missions dévolues à cet office comme
évaluateur de la conformité s'inscrivent dans le cadre de
l'infrastructure qualité au niveau national et ses services sont
nécessaires aux fins notamment de :
ü démontrer que les produits, processus, services,
produits de base et personnels sont conformes à des
spécifications, des prescriptions dans le cadre de règlements
nationaux, régionaux ou internationaux, des spécifications
d'acheteurs ou des accords commerciaux ;
ü établir et surveiller l'application des
exigences relatives à la protection de la santé et de
l'environnement ainsi qu'à la sécurité des biens et des
personnes ;
ü protéger les consommateurs par le contrôle
des pratiques commerciales déloyales ;
ü aider à la mise en quarantaine des marchandises
et produits nocifs, des organismes nuisibles et pathogènes lors de leur
entrée dans une économie.
Le personnel commis à l'exploitation est revêtu
de la qualité d'officier de police judiciaire à compétence
restreinte. Il est chargé de veiller à l'exécution des
lois, des règlements et normes sur la conformité des produits,
marchandises, procédures et services. Il peut consigner les produits et
marchandises jugés non conformes ou impropres à la consommation,
falsifiés, nuisibles à la santé, corrompus ou contrefaits,
et proposer à l'instance judiciaire compétente, le cas
échéant, leur refoulement ou leur destruction.
Depuis peu longtemps, l'Office est aussi Officier de liaison
de l'Interpol. Il compte à son actif près de 5000 agents, dispose
d'un réseau mondial de mandataires affiliés du Groupe VERITAS
/Bureau BIVAC BV, et d'un réseau de laboratoires répandus sur le
territoire national.
L'Office est aussi commissaire d'avaries. Il peut créer
des agences, bureaux et succursales à l'étranger. Il est
Comité Membre de l'Organisation Internationale de la Normalisation
(ISO), Membre du Programme des pays affiliés à la Commission
Electrotechnique Internationale (CEI), membre des Organisations
sous-régionales de Normalisation (COMESA, SADCSTAN), Membre de la
Commission Africaine de Normalisation Electrotechnique (AFSEC), Membre du
Comité Electrotechnique National (CEN-RDC), gestionnaire à
Kinshasa d'un Centre de Documentation et d'Informations sur les Normes (CEDIN),
qui dispose d'un fonds documentaire d'environ 40 000 pièces.
A l'échelle mondiale, les activités de l'OCC
sont exercées par plusieurs organismes homologues de statut public ou
privé ; certains d'entre eux étant des
sociétés multinationales. Il y a ainsi, à titre
indicatif :
· Food and Drug Administration (FDA), aux Etats-Unis
d'Amérique ;
· Standards Authority of China (SAC), en Chine ;
· Quality Standards Authority of Ethiopia (QSAE), en
Ethiopie ;
· Kenya Bureau of Standards (KBS), au Kenya ;
· South African Bureau of Standards (SABS), en Afrique du
Sud ;
· Société Générale de
Surveillance (SGS), en Suisse ;
· BIVAC International, en France ;
· INTERTEK TESTING SERVICES, en Angleterre ;
· COTECNA, en Suisse, etc.
6.1.3. Diagnostic stratégique
Suivant le diagnostic posé régulièrement
en marge des sessions budgétaires, dont le dernier en 2014 pour
l'exercice 2015, des éléments clés suivants peuvent
être relevés au titre de points forts et de faiblesses,
d'opportunités et de menaces.230(*)
§ Points forts :
ü couverture géographique de l'ensemble du
territoire national ;
ü expertise avérée dans les secteurs
d'activités de l'Office ;
ü position avantageuse pour la création d'une
banque de données statistiques sur le commerce
extérieur ;
ü développement avancé des programmes
multimédia via l'INTERNET, notamment la mise en place de l'INTRANET,
pour une meilleure circulation de l'information entre les différents
centres de production et de décision, ainsi qu'une gestion en temps
réel de la ressource information ;
ü lancement de l'application en ligne
« OCC-Export », pour le contrôle des
exportations ;
ü mise en place d'un cadre organique plus conforme aux
ambitions de l'Office s'agissant du développement de ses
activités ;
ü accréditation du Laboratoire de
Métrologie/Section Masse, à Kinshasa ;
ü accréditation imminente du même
laboratoire pour la Section Volume, Pression et Température.
ü renforcement des avancées sur le front des
accréditations pour l'ensemble du réseau des Laboratoires OCC
à travers le Pays et pour l'inspection du bois ;
ü prise en charge renforcée des programmes de
suivi des exportations du bois et des espèces protégées
sur l'ensemble du territoire à la demande spéciale du
Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme.
.../...
§ Points faibles :
ü dépendance excessive du chiffre d'affaires
vis-à-vis des aléas du commerce extérieur,
spécialement ceux des importations ;
ü absence d'un système d'information
marketing alimenté obligatoirement et régulièrement par
les différents centres d'activités, pour soutenir la politique de
communication et de visibilité de l'entreprise reposant sur des actions
concrètes, de manière à améliorer constamment son
image (faits saillants de la période et réalisations
concrètes sur le plan opérationnel, obstacles et solutions
envisagées, perspectives de
développement) ;
ü faible maîtrise de la gestion de certaines
entités provinciales et forte dépendance financière de ces
dernières vis-à-vis du siège par application de la
politique de péréquation ;
ü insuffisance d'équipements dans les
entités d'exploitation à vocation technique ;
ü absence de projets bancables pour le
développement des différents segments d'activité et
financement quasi intégral des investissements sur des fonds propres
précaires ;
ü patrimoine immobilier déficitaire ;
ü maîtrise insuffisante du mouvement des
marchandises conteneurisées ou en conventionnel ;
ü forte pression des charges sociales.
§ Opportunités :
ü Importance du potentiel d'activités sujettes
à l'évaluation de la conformité ;
ü rémunération effective des prestations de
contrôle relatives aux produits pétroliers ;
ü correction espérée des dysfonctionnements
au sein des Guichets Uniques actuels par l'avènement du Guichet Unique
virtuel et intégral du commerce extérieur ou, à
défaut, progression dans la mise en place des mécanismes de
collaboration entre l'OCC et l'administration gestionnaire du présent
système de guichet unique à l'importation et à
l'exportation ;
ü timide accès de l'OCC aux financements
extérieurs pour ses projets en renforcement de capacités (Union
Européenne/AIDCOM, Banque mondiale, etc.) ;
ü nouvel élan du partenariat entre l'OCC et des
organismes extérieurs avancés dans les activités
normatives ou d'inspection, notamment la South African Bureau of
Standardization (SABS) et la Commission Africaine de Normalisation
Electrotechnique (AFSEC).
§ Menaces :
§ poids excessif de la fiscalité sur la
trésorerie de l'entreprise;
§ interférences des représentants du
pouvoir public dans le management de l'Office à divers
échelons ;
§ soustraction à l'obligation de contrôle
rémunéré d'un nombre croissant d'ASBL, d'ONG et
d'organismes gouvernementaux, notamment en ce qui concerne les frais d'analyses
des laboratoires, sans tenir compte du coût élevé des
intrants y relatifs ;
§ résistance de nombreux opérateurs
économiques à l'application de l'Arrêté
ministériel n° M.I.C.A/B.C.E./0149/91 du 30 janvier 1991 portant
obligation de contrôle par l'Office Congolais de Contrôle de la
production industrielle locale tel que modifié par l'Arrêté
Ministériel N° 0002/CAB/VPM/MEIC/91 du 18 février 1991 et
complété par l'Arrêté Interministériel
n° 000027/CAB/VPM/MEI/01/91 du 9 septembre 1991 et M.C.E/91 du 9 septembre
1991 rendant obligatoire le contrôle de la production locale en RDC
;
§ conflits persistants de compétence entre l'OCC
et notamment les Ministères de l'Industrie et de la Santé en
matière de contrôle de la production locale, et en particulier des
produits pharmaceutiques ;
§ persistance du contentieux financier portant sur la
dette immobilière SGS ;
§ existence des clauses financières restrictives
pour l'OCC dans le Code minier ;
§ relations tendues avec une catégorie
d'opérateurs économiques réfractaires aux activités
de l'OCC, par ailleurs puissants en lobbying et en travail de sape.
.../...
6.1.4. Cadre organique de l'OCC
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Figure 6.1.
C OLLEGE DES COMMISSAIRES AUX
COMPTES
DIRECTION GENERALE
DIV. RP
COORDINATION DU SECRETARIAT
DE LA DIRECTION GENERALE
CELLULE D'ETUDES
DIV. MEDICALE
DCPL
LABORATOIRES
METROLOGIE
DCI
DSI
LOGISTIQUE
DPD
DF
DA
D. MARKETING
DCE
NORMALISATION
. JURIDIQUEE
AUDIT INTERNE
CONTRÔLE HYROCARBURES
CONTRÔLE ENVIRONNEMENTAL
DCA
COORDINATION
DCT
KINSHASA
SUD KIVU
NORD KIVU
MANIEMA
KASAI ORIENTAL
CENTRE
P. ORIENTALE
KATANGA
BAS-CONGO
(EQUATEUR)
6.2. Présentation de l'OGEFREM
L'Office de Gestion de Fret Multimodal a été
créé par l'Ordonnance présidentielle n° 80/256 du 12
novembre 1980. Le Décret n° 09/63 du 03/12/2009
l'a transformé en Etablissement Public, avec le statut de Conseil des
Chargeurs. Autrement dit, l'OGEFREM est un organisme chargé de
défendre les intérêts des importateurs et des exportateurs,
autrement appelés « chargeurs »,
vis-à-vis des transporteurs maritimes (armements) et des prestataires
des services connexes (transitaires, agences maritimes, agences portuaires,
autorités portuaires, routières, ferroviaires, etc.).
6.2.1. Historique
Bien que générateurs de 90 % du trafic maritime,
les pays en développement ont longtemps été
marginalisés dans l'industrie des transports maritimes. C'est ainsi que
dès les années soixante, précisément en
1968 puis 1972, la CNUCED à
l'initiative du Groupe des 77 a recommandé de réglementer le
commerce international de manière à assurer l'équilibre
entre les intérêts des fournisseurs et ceux des utilisateurs. Il
fallait notamment supprimer les discriminations à l'endroit des
armateurs, des chargeurs ou de tout intervenant dans le commerce
extérieur des pays, afin de faire bénéficier les pays en
développement des avantages découlant des transactions
générées par leurs économies.
D'où l'adoption en 1974 de la
Convention des Nations Unies relative au code de conduite des
conférences maritimes, dénommé « Code
la CNUCED ». Celui-ci intègre la recommandation du Groupe
des 77 relative à la création des Conseils des chargeurs, aux
fins notamment de :
ü Négocier les taux de fret ;
ü Repartir les cargaisons selon une clé nouvelle
dite « Clé 40-40-20 » ;
ü Faciliter les opérations de transport de la
marchandise de bout en bout, c'est-à-dire du producteur jusqu'au
consommateur.
A cet effet, près de 25 Etats d'Afrique de l'Ouest et
du Centre vont se retrouver au sein de la Conférence
Ministérielle des Etats d'Afrique de l'Ouest et du Centre sur le
Transport Maritime, la C.M.E.A.O.C.T.M, adoptant par la même occasion en
mai 1975 la Charte des Transports maritimes en Afrique de
l'Ouest et du Centre, appelée « Charte
d'Abidjan ».
OGEFREM est ainsi né de la volonté de l'Etat
congolais de se conformer au nouvel ordre maritime international.
Cependant, au début des années
1990, les missions des Conseils des chargeurs seront remises
en question dans le sillage notamment du libéralisme économique
galopant, obligeant ces derniers à se restructurer. Du
« consensus de Washington » entre l'Union des
Conseils des chargeurs africains (UCCA) et la Banque mondiale en
1995, il va résulter une redéfinition des
missions clés desdits Conseils.
6.2.2. Missions et compétences
Les missions et compétences de l'OGEFREM s'inscrivent
substantiellement dans le cadre international ci-dessus.
Aux termes du Décret n° 09/63 du 03
décembre 2009 fixant ses statuts, elles sont
précisément centrées sur toute la chaîne multimodale
des transports (maritime, routier, lacustre, fluvial, ferroviaire et
aérien), tandis que celles du même organisme avant la
réforme étaient circonscrites au fret maritime.
De manière plus concrète,
l'OGEFREM a notamment la charge suivante :
ü Assurer la régulation de l'accès au fret
national sur toute l'étendue de la RDC ;
ü Engager des consultations et négociations avec
les transporteurs, les organismes impliqués dans les opérations
d'import-export ou toute autorité intervenant dans le transport
multimodal, aux fins entre autres, de déterminer les prix de
transport ;
ü Faire appliquer et contrôler l'application des
prix de transport intéressant toutes les catégories des
marchandises à l'entrée comme à la sortie des
frontières congolaises et établir la balance annuelle du
fret ;
ü Entretenir des liaisons régulières avec
les organismes similaires, en vue de rechercher les voies et moyens
d'améliorer la desserte sous-régionale et
régionale ;
ü Rechercher l'harmonisation et la simplification des
formalités administratives et juridiques inhérentes au secteur de
transport ;
ü Mettre en place des mécanismes de suivi
intégral des marchandises ;
ü Informer et former les chargeurs, les opérateurs
et les auxiliaires des transports ;
ü Promouvoir, par des études et avis, le
développement des infrastructures portuaires le long de la chaîne
du transport multimodal ;
ü Créer et gérer une banque de
données sur les transports nationaux et internationaux, notamment un
« Observatoire des transports » et des cahiers
statistiques ;
ü Créer et gérer des infrastructures
d'appui aux activités des chargeurs, notamment des ports secs, les parcs
à bois, les parcs à véhicules, les centres de groupage,
les terminaux à containers ;
ü Entretenir des relations avec les intervenants dans la
chaîne des transports.231(*)
6.2.3. Réalisations et perspectives
Dans le cadre de ses missions, l'OGEFREM se prévaut des
réalisations suivantes au 12 janvier 2015 :
1. Défense des intérêts des
chargeurs
ü Négation des taux de fret avec les armateurs
pour leur maintien au niveau le plus bas ;
ü Contrôle des taux du fret homologués et
appliqués ;
ü Participation aux réunions du Comité
d'assainissement du climat des affaires.
2. Assistance aux chargeurs
ü Intermédiation dans les relations entre les
chargeurs et les autorités nationales, les instances portuaires, les
auxiliaires dans la chaîne multimodale des transports à maillon
maritime, les armements et autres autorités de transit ;
ü Suivi de l'environnement institutionnel et
réglementaire aux plans national et international (lois,
règlements, accords et conventions, etc.) ;
ü Recherche de financement en faveur des chargeurs
(préparation, élaboration et suivi des dossiers de financement):
Concession Banane Fruit (C.B.F. sprl) et COCAMA ;
ü Accompagnement et promotion des activités des
chargeurs ;
ü Mise en place du Fonds de cautionnement aux
chargeurs : système de préfinancement par l'OGEFREM de la
caution douanière due par les chargeurs congolais dans les pays de
transit du fret ;
ü Mise à la disposition des chargeurs d'un espace
d'exposition de leurs produits dans le stand de l'OGEFREM à l'occasion
de différentes éditions foraines aussi bien en RDC qu'à
l'étranger ;
ü Assistance juridique sur demande des
chargeurs ;
ü Expertise offerte aux chargeurs dans
l'élaboration des projets ;
ü Ouverture des antennes, agences et
représentations pour répondre aux préoccupations des
chargeurs sur terrain, à l'étranger et à
l'intérieur du pays :
· Antennes de Moanda, Uvira, Kindu, Mahagi, Aru et
Kisangani ;
· Agences de Boma, Béni, Bunia ;
· Représentations de Mombasa/Kenya,
Dar-Es-Salaam/Tanzanie, Gênes/Italie, Anvers/Belgique et Durban/Afrique
du Sud.
3. Régulation de l'accès au fret
national
ü Mécanisme du contrat d'adhésion que doit
signer tout armement désireux de participer au transport du fret
congolais ;
ü Négociations tarifaires et contrôle des
taux de fret.
4. Traçabilité des
marchandises
ü Fiche Electronique des Renseignements à
l'Importation (FERI) : mécanisme qui assure la
traçabilité électronique de la marchandise destinée
à la RDC, permet la certification de la valeur fret et l'origine de la
marchandise, conformément aux clauses du Code ISPS.
ü Finalisation en cours de la version à
l'exportation, FERE ;
ü FERI CENTER : centre d'accès aux
différentes informations relatives à la FERI et au commerce
extérieur de la RDC grâce aux NTIC ;
ü Attestation de Destination (AD) : Document
électronique de couverture et de certification de la marchandise
congolaise du port africain de transit jusqu'aux frontières en RDC,
assurant de ce fait le relais de la FERI sur les voies de surface.
5. Information et Formation
ü Publication, des supports d'information : lettre
mensuelle aux chargeurs, dépliants, monographies, cahiers statistiques,
horaires des navires ;
ü Organisation d'ateliers, colloques, forums,
séminaires, foires :
ü Séminaire sur la facilitation du transport
maritime à la cité de la N'Sele en février 1987, dont 26
recommandations ont été agréées par l'Etat et ont
favorisé :
· La création de la Banque Congolaise du Commerce
Extérieur (BCCE) ;
· La réduction de 30 à 14 du nombre des
documents exigés à l'exportation ;
· La réduction de 14 à 4 du nombre
d'intervenants dans les ports maritimes ;
· La création du Comité National des
Facilitations du Commerce Extérieur ;
· La fixation à un an de la validité de la
Licence modèle I ;
· Le projet de document unique d'instruction de
chargement préfigurant l'actuel Guichet Unique, réponse au besoin
d'harmonisation et de simplification des formalités et
procédures232(*) ;
· Atelier de Facilitation des Transports de Transit
à l'Est, en octobre 2010 à Lubumbashi ;
· Premières Journées du Chargeur Congolais
à Boma, en février 2011 ;
· Atelier de formation sur le transport multimodal, en
juillet 2014, à Kinshasa.
6. Facilitation et Aménagement
d'infrastructures d'appui aux chargeurs
ü Parc à véhicules de Boma, pour la
décongestion du port de Matadi, la valorisation du port de Boma,
l'assurance aux chargeurs des délais de franchise plus longs et un tarif
préférentiel pour l'entreposage de leurs
véhicules ;
ü Parc à bois de Boma, un centre de groupage du
bois destiné à l'exportation, susceptible de faciliter la
programmation des navires et la négociation des taux de fret
favorables.
7. Création et Gestion des banques des
données sur les transports nationaux et internationaux
ü Observatoire des transports internationaux à
maillon maritime : banque des données statistiques et
économiques sur le transport multimodal de la RDC.
En termes de perspectives, l'OGEFREM envisage
les réalisations suivantes :
ü Terminaux Cargo Congolais de Mombasa et de
Dar-Es-Salaam : centres de groupage et de stockage du fret congolais
en transit aux ports de Mombasa et de Dar-Es-Salaam.
ü Ports secs de Béni, Songololo, Kinshasa,
Kamanyola : centres de groupage et de stockage des frets congolais en
provenance respectivement de Mombasa, d'Angola, de Matadi et Boma, ainsi que du
fret provenant de Mombasa et Dar-Es-Salaam acheminé par le corridor
central. Objectifs : réduire la fraude douanière, offrir de
meilleures conditions d'entreposage et de transport, faciliter l'organisation
et la programmation des camions et expéditions, éviter la
circulation des camions poids lourds ou camions remorques dans les
réseaux routiers urbains de Kinshasa.
6.2.4. Cadre organique de l'OGEFREM
CONSEIL D'ADMINISTRATION
Figure 6.2.
DIRECTION GENERALE
SECRETARIAT DG
Assistant chargé des Questions
administratives
Assistant chargé des Questions
techniques
Collège de Conseillers Juridiques
Chargé de mission
SERVICE RP
SERVICE COMMUNICATION
& MARKETING
DAI
DOCG
DFM
DTM
DFIN
DRH
DEP
DPM
DANTI
DFAC
DREP
DPNK
DRSKM
DPO
DRKK
L'OGEFREM compte ainsi plusieurs Directions au niveau central
et des provinces nationales. Sous l'autorité de la Direction
Générale, il y a :
1. La Direction des Ressources Humaines (DRH) ;
2. La Direction de l'Organisation et Contrôle de Gestion
(DOCG) ;
3. La Direction des Services Généraux
(DSG) ;
4. La Direction Financière (DFIN) ;
5. La Direction de l'Audit Interne (DAI) ;
6. La Direction du Fret Multimodal (DFM) ;
7. La Direction d'Application des Nouvelles Technologies de
l'Information (DANTI) ;
8. La Direction des Etude et Planification (DPD) ;
9. La Direction des Taux de Fret Multimodal (DTFM) ;
10. La Direction de Facilitations et Assistance aux chargeurs
(DFAC) ;
11. La Direction Provinciale Ouest (DPO) : Matadi, Boma,
Muanda ;
12. La Direction Provinciale NORD-KIVU.
13. La Direction Provinciale SUD-KIVU & MANIEMA
(DRSKM) ;
14. La Province Orientale : Antennes de Kisangani,
Mahagi, Aru et Agence de Bunia.
Chaque Direction comprend deux ou trois Sous Directions.
****
**
CHAPITRE VII.
LES SERVICES PUBLICS
Dans ce chapitre, nous clôturons la
présentation des entreprises publiques transformées, avec d'une
part la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) et,
d'autre part, l'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANAPI).
Le statut juridique de cette dernière est en fait aux confins du service
public et de l'établissement public. En outre, l'ANAPI qui constitue une
exception du point de vue de la taille dans le lot des entreprises,
établissements et services publics sous examen, n'a pas
été affectée par la réforme de
2008.
6.1. Présentation de la DGDA
6.1.1. Historique
Y a-t-il besoin réel de présenter la Douane ?
D'aucuns présentent la DGDA, ex-OFIDA, comme le
prolongement de la « Puissance publique », une
« Institution » ave I majuscule, qui se confondrait tout
bonnement avec l'Etat !233(*)
Il est vrai que l'histoire de la DGDA a un déroulement
quasi inscrit dans celle du pays, à travers le récit de sa
législation fiscale et douanière, dont plusieurs ouvrages nous
rendent compte abondamment.
En bref, rappelons qu'afin de faire reconnaître la
souveraineté de l'Association Internationale du Congo (AIC), puis de
l'Etat Indépendant du Congo, de 1885 à 1908, LEOPOLD
II promit notamment d'en faire un Etat sans douane, au moment
où les Gouvernements français et britanniques imposaient
d'importants droits de douane à l'entrée et à la sortie de
leurs territoires coloniaux.
Tout l'arsenal juridique de la RDC fondu aujourd'hui dans le
concept de « législation
douanière », à savoir le Code douanier ainsi que
les dispositions légales et réglementaires édictées
en vue de son application, tire sa source de la période coloniale.
Pendant longtemps, le régime douanier congolais est resté
régi par le Décret du 29 janvier 1949 et
l'Ordonnance N° 33-9 du 06 janvier 1950 portant ses
mesures d'application, jusqu'à ce que vint l'Ordonnance-Loi N°
10/002 du 20 août 2010 portant Code des
douanes, et le Décret N° 011/46 du 24 décembre
2011 portant mesures d'application de ladite
Ordonnance-Loi.
Différentes modifications ont été
apportées au Décret colonial, pour en adapter le contenu aux
évolutions du commerce international. Mais, pour l'essentiel, les
missions et l'organisation sont restées quasi inchangées depuis
la période coloniale jusqu'à la DGDA, en passant notamment par
l'OFIDA.234(*)
Naguère assimilée à tort aux entreprises
publiques, la DGDA est désormais un service public aux termes du
Décret n° 09/43 du 03 décembre 2009 portant
ses statuts.
.../...
6.1.2. Missions et compétences235(*)
La DGDA réunit dans son escarcelle les missions
suivantes :
ü perception des droits, taxes et redevances à
caractère douanier et fiscal, présents et à venir, qui
sont dus soit du fait de l'importation ou de l'exportation des marchandises
de toute nature, soit du fait de leur transit ou de leur séjour en
entrepôt douanier ;
ü perception des droits d'accises et de consommation
présents et à venir ;
ü classification des marchandises ;
ü détermination de l'origine des
marchandises ;
ü détermination de la valeur en douane à
l'importation et à l'exportation ;
ü contrôle des prix ex-usine des produits soumis
aux droits d'accises ;
ü conception et mise en oeuvre des mesures visant la
facilitation et la sécurisation des échanges commerciaux ainsi
que celle des activités relatives à la production locale des
produits soumis aux doits d'accise ;
ü renforcement des capacités du personnel aux
techniques modernes de gestion dans le domaine de droits de douane et
accises ;
ü protection de l'espace économique national
notamment par l'application des normes aux frontières ;
ü application des législations connexes aux
frontières concernant la protection de l'environnement
conformément aux conventions internationales ;
ü protection de la société par la lutte
contre le trafic illicite des marchandises dangereuses et des déchets
toxiques, des produits qui appauvrissent la couche d'ozone,
ü mise en oeuvre des mesures de protection de la
chaîne logistique internationale ;
ü participation à la politique
d'intégration du pays dans les communautés économiques
régionales ;
ü surveillance des frontières nationales et des
fabriques des produits soumis aux droits d'accises ;
ü lutte contre le terrorisme et la criminalité
transfrontalière organisée ;
ü lutte contre le blanchiment d'argent ;
ü recherche et constatation des infractions en
matière des douanes et accises et aux législations
connexes ;
ü établissement et publication des statistiques du
commerce extérieur sur la base des données
récoltées lors du dédouanement des marchandises.
6.1.3. Performances accomplies
Chargée de mettre en oeuvre la politique
douanière du pays, la DGDA indique que celle-ci est axée sur la
modernisation de la Douane et le renforcement des capacités pour la
mobilisation des recettes. Cela est passé notamment par les
initiatives ci-dessous, avec une ressource humaine de 5 862 agents au
total à la date du 28 février 2013 :
· instauration des guichets uniques ;
· renforcement des mesures répressives antifraudes
(surveillance maximum des frontière terrestres, maritimes, fluviales et
aériennes, introduction des cameras de surveillance, des
scanners) ;
· poursuite de l'implantation du guichet unique de
dédouanement autour de la plateforme SYDONIA ++ (28 Bureaux
déjà implantés) et à présent SYDONIA
World, pour plus d'automatisation et d'accélération des
procédures ;
· promulgation d'un Code des douanes le 20 août
2010 ;
· promulgation d'un Code des accises le 21 septembre
2012 ;
· institution des nouveaux tarifs des droits et taxes
à l'importation et à l'exportation en septembre 2012 ;
· partenariat avec BIVAC, pour la vérification
avant embarquement du volet valeur et classement tarifaire des marchandises,
et AUFS pour le scanning ;
· élaboration d'un programme triennal de reformes
et modernisation (2013-2015).
· En ce qui concerne spécifiquement les
dispositifs antifraude, il y a eu outre le système de surveillance
électronique et le recours aux scanners [qui ont cessé
longtemps d'être opérationnels, les contrats avec AUFS ainsi que
CTC étant par ailleurs rompus], le renforcement du charroi
automobile, la création de la Direction de lutte contre la fraude et la
réorganisation des brigades de douane.
Dans sa présentation, la DGDA fait étalage des
avantages qu'elle accorde aux operateurs économiques :
- Possibilité d'éligibilité au statut
d'opérateur économique agréé (OEA) ;
- Possibilité de dépôt des
déclarations provisoires ;
- Possibilité de dépôt des
déclarations des marchandises incomplètes ;
- Paiement échelonné ;
- Mise en place des régimes économiques et
industriels : perfectionnements actifs et passifs, entreposage en
consignation, montages MKD et CKD, Code des investissements et conventions
particulières.
De même, elle fait systématiquement
étalage de l'évolution des recettes douanières, en
particulier de 2005 à ce jour, période correspondant au mandat du
manager général en fonction.
Tableau 7.1. Evolution des recettes
douanières de 2005 à 2014
ANNEES
|
RECETTES EN CDF
|
PLUS VALUES
|
TAUX D'
ACCROISSEMENT
|
2005
|
145.576.740.852
|
|
-
|
2006
|
195.693.638.888
|
50.116.898.036
|
34,43 %
|
2007
|
277.912.485.802
|
82.218.846.914
|
42,01 %
|
2008
|
424.219.554.295
|
146.307.068.494
|
52,65 %
|
2009
|
559.531.514.685
|
135.311.960.389
|
31,90 %
|
2010
|
754.509.284.485
|
194.977.769.800
|
34,85 %
|
2011
|
1.001.268.544.227
|
246.759.259.742
|
32,70 %
|
2012
|
1.326.858.791.533
|
325.590.247.296
|
32,52 %
|
2013
|
1.633.568.078.013
|
1.714.088.361.809
|
29,18 %
|
2014
|
|
1.793.250.014.880
|
4,63 %
|
Source : Banque Centrale/DGDA
Des accords d'assistance mutuelle administrative
(AMA) ont été conclus avec
d'autres administrations douanières au niveau régional et
international, en particulier avec les douanes des pays suivants :
o Belgique : 2004
o R. Congo : 2005
o RSA : 2005
o Zambie : 2006
o Ouganda : 2008
o Zimbabwe : 2009
o Kenya : 2011
o Rwanda : 2011
o Burundi : 2011
o Tanzanie : 2012
o Centrafrique : 2013
o Angola : 2014.
Dans le cadre également de la coopération
régionale et internationale, il est fait état de la participation
régulière aux travaux des organisations suivantes :
§ CIRGL (Conférence Internationale des
Régions des Grands Lacs) ;
§ COMESA (Marché Commun de l'Afrique de l'Est et
Australe) ;
§ SADC (Communauté de Développement de
l'Afrique Australe) ;
§ ACTT (Autorité de Coordination du Transport de
Transit du Corridor Nord) ;
§ OMD ;
§ OMC.
Signalons que la DGDA a des bureaux de représentation
à Bruxelles (OMD), à MOMBASA, à DOUALA et à
DAR-ES-SALAM. Son site web est
www.douanesrdc.com.
Signature institutionnelle 2015 : « Toujours
davantage, aujourd'hui plus qu'hier et demain plus
qu'aujourd'hui ! ».
.../...
6.1.4. Cadre organique de la DGDA -Figure
7.1.
Réformes et Modernisation
DIRECTION GENERALE
· Directeur Général
· Directeur Général Adjoint Financier
· Directeur Général Adjoint Technique
Réglementation et Facilitation
Brigade et Lutte contre la fraude
COORDINATION
Tarif et Règles d'origine
Service Communication & Presse
Autres produits d'Accises
Huiles minérales
Recettes du Trésor
Equipements et Logistique
Finances internes
RH
Statistiques, Doc. et Etudes
économiques
Affaires juridiques et contentieux
Systèmes et Technologies
d'information
Audit interne
Direction de la Valeur
6.2. Présentation de l'ANAPI
6.2.1. Historique
L'ANAPI a été instituée par la Loi
N° 004/2002 du 21 février 2002 portant Code
des Investissements. Elle n'a connu qu'un seul mandataire public depuis sa
création jusqu'en mars 2015.
6.2.2. Missions et compétences
Suivant l'article 4 du code susmentionné qui fixe ses
missions essentielles, les missions de l'ANAPI sont susceptibles
d'être résumées à ceci : la promotion des
investissements au travers d'un Guichet Unique.236(*)
A cet effet, l'ANAPI est appelée fondamentalement
à remplir les missions explicites et implicites ci-dessous :
Ø Jouer le rôle de conseiller du Gouvernement en
matière de climat d'investissement, notamment en assurant de
manière permanente un plaidoyer auprès des autorités
publiques pour l'amélioration dudit climat ;
Ø Développer les activités de marketing
proactif et multi-facette, destinées à donner une bonne image de
la République Démocratique du Congo en tant que destination
idéale des investissements en Afrique ;
Ø Fournir diverses informations utiles sur la RDC afin
de susciter dans le chef des investisseurs un vif intérêt
d'investir au pays ;
Ø Fournir divers services et facilitations aux
investisseurs tant avant, pendant qu'après leur installation au
pays ;
Ø Contribuer de ce fait à la mise en place de
nouvelles unités de production au pays ou au renforcement de celles
existantes, à la croissance économique nationale, à la
croissance des recettes publiques à la faveur de l'élargissement
de l'assiette fiscale par l'installation de nouveaux contribuables ;
Susceptible d'être rangé parmi les services
publics, l'ANAPI a la vocation aussi de contribuer à la création
des emplois pour les Congolais en vue de lutter contre la
pauvreté.237(*)
Au premier trimestre 2014, le Directeur Général
a procédé à la présentation de ses activités
devant des représentants de différents Ministères,
services, organismes publics et privés censés être ses
partenaires. Il fut communiqué à cette occasion que l'ANAPI a
adopté un plan stratégique 2013-2017 et qu'elle a
fonctionné totalement dans un esprit d'équipe au cours de
l'exercice 2013, mettant en synergie l'ensemble de sa ressource humaine qui a
été ainsi collégialement responsable des résultats
obtenus.
Au plan des investissements, le coût des projets
enregistrés dans les secteurs non miniers et le secteur minier durant la
période faisant l'objet de rapport a été respectivement de
l'ordre d'USD 2 565 489 748 et USD 27 065 817 467, soit un total d'USD 29 631
307 215. Quant aux réalisations en 2013, elles ont été de
USD 2 509 948 450 pour le secteur du Code des Investissements et USD 6 094
242 470 pour d'autres secteurs, soit un total de USD 8 604 190 920 ;
le secteur informel non compris. 12 701 emplois directs et 63 505 emplois
indirects étaient projetés fin 2013 dans les secteurs non
miniers. Des dizaines de milliers d'emplois directs et indirects
l'étaient au même moment dans le secteur minier.
Suivant le même Rapport, les préoccupations
enregistrées des investisseurs ont porté notamment sur :
- l'insécurité dans la Province du Nord Kivu et
la Province Orientale ;
- les tracasseries administratives à l'intérieur
du pays ;
- la multiplicité des taxes et/ou la double taxation
des opérateurs par le Pouvoir Central et les Provinces ;
- le non remboursement de la TVA payée à
l'entrée pour les équipements de production importés
;
- la vétusté des voies de
communication ;
- la lourdeur administrative dans le dédouanement des
marchandises ;
- le paiement des impôts sur les emprunts à
l'étranger ;
- la taxation excessive de l'impôt sur le
bénéfice ;
- la lecture controversée des arrêtés
Ministériels d'agrément par notamment la DGDA et l'OCC ;
- la difficulté d'obtention des crédits
à l'investissement ;
- la multiplicité des contrôles
étatiques.
Face à ces préoccupations des investisseurs, il
a été enregistré principalement les desiderata ci-dessous
:
- la sécurité du cadre juridique des
investissements ;
- l'obtention des titres immobiliers pour
l'exploitation ;
- l'accès aux crédits pour PME ;
- l'accès aux avantages fiscaux ;
- la réduction des coûts opérationnels des
investissements ;
- la révision du taux et des modalités de
remboursement de la TVA ;
- la garantie de transfert des capitaux investis.
Autant de problèmes ainsi devant mobiliser à
divers degrés les énergies de l'ANAPI, y compris sur le plan de
sa politique de communication.
6.2.3. Cadre organique de l'ANAPI
-Figure 7.2.
Directeur Général
Directeur Général Adjoint
Direction Promotion
Direction des Agréments
Direction Services Généraux
Direction des Provinces
Direction Marketing & Image
Direction Administrative et
Financière
3ème
Partie.
Résultats de la recherche
CHAPITRE VIII.
DÉVELOPPEMENT DE LA MÉTHODE DE
RECHERCHE
Dans ce chapitre, brièvement introductif
à la restitution proprement dite des résultats d'enquête et
de nos éléments explicatifs, nous rappelons d'abord sommairement
et précisons davantage la méthode de recherche ainsi que la
grille principale d'analyse que nous avions adoptée. Ensuite, toutes les
questions identiques posées à nos différents
interlocuteurs sont reprises de manière détaillée,
au-delà des questions générales proposées par le
modèle de LASSWELL et complété par BRADDOCK. Un tableau
synoptique indique la relation nette ou légère entre les
questions et les différents modèles, avec mention d'apport
principal ou inversement d'apport secondaire de chaque modèle.
D'emblée, signalons que la moisson de réponses
n'a pas été uniforme. Mais, nous avons choisi de ne pas
procéder à un nivellement par le bas dans la restitution des
réponses récoltées. Ainsi, appartiendra-t-il à
d'autres recherches de faire avancer la connaissance en apportant ce que nous
n'avons pas pu obtenir sur terrain.
Ceci dit, rappelons que nous nous sommes inscrits dans une
démarche essentiellement inductive, privilégiant le cheminement
par des constatations particulières tirées d'observations de
terrain, vers les concepts et les lois qui les expliquent. Ci-dessous, la
présentation de cette méthode selon GUIBERT et JUMEL.
8.1. Canevas de la méthode inductive selon
GUIBERT et JUMEL
Il s'agit, avons-nous écrit, d'un mouvement de la
pensée qui accordait une importance particulière aux
constatations particulières, alimentées par des observations de
terrain, évoluant ensuite vers des concepts et des lois explicatives. Ce
mouvement, devons-nous aussi le rappeler, repose toutefois sur des
connaissances préalables et une expérience personnelle permettant
l'analyse et le dépassement de la simple description des faits
observés, si bien que GUIBERT et JUMEL ont proposé de le
désigner « démarche
inducto-déductive ».238(*)
Elaborée à partir d'observations limitées
et situées de faits communicationnels, cette approche nourrit l'ambition
de pouvoir ultérieurement mettre un raisonnement logique balisé
méthodologiquement et proposer des hypothèses
interprétatives, sous forme notionnelle ou conceptuelle, qui pourraient
valoir au-delà des situations précises étudiées,
sur la base des données concrètes.
Suivant le canevas d'approche inductive selon GUIBERT et
JUMEL, dont reproduction ci-dessous, nous remonterons successivement des
connaissances intuitives et des savoirs théoriques préliminaires,
de la délimitation de l'objet d'étude et du choix des techniques
d'investigation ainsi que de l'observation des faits multiples, à la
confrontation de ces faits, aux opérations d'ordination et de mesure,
avant la construction autant que possible d'une ou des hypothèses
explicatives.
.../...
Figure 8.1. Canevas d'approche inductive selon
GUIBERT et JUMEL
Explication des phénomènes
Confrontation des faits
Opérations d'ordination et de mesure
Construction d'hypothèses explicatives
Fait A Fait B
Fait C Fait D
Observation des faits
Délimitation de l'objet d'étude
Choix des techniques d'investigation
Connaissances intuitives
Savoirs théoriques préliminaires
Source : GUIBERT Joël et
JUMEL Guy, Méthodologie des pratiques de terrain en
sciences humaines et sociales, Editions Armand Colin, Collection
Cursus, Paris, 1997, p. 5
En somme, la démarche inductive telle que choisie ici
consiste à décrire, de manière exhaustive, un objet social
concret minutieusement délimité, avec néanmoins une
« formulation implicite d'hypothèse » dans
la phase de raisonnement qui précède l'observation des
faits.239(*) De
manière explicite, cette démarche s'articule en quatre
étapes correspondant chacune à un type de construction :
1. Délimitation de l'objet d'étude et
choix de la méthode d'investigation, qui ouvre la voies
à des constructions des intentions, en l'occurrence ici la
détermination des conditions internes et externes de la communication
des entreprises, établissements et services publics en R.D.
Congo par le biais d'observations, d'entretiens et de questionnaire.
2. L'observation de la réalité
à travers une collecte minutieuse des données et une description
des faits. Nous avons ainsi récolté et présenté des
informations sur neuf entreprises, établissements et services
publics.
3. La mise en ordre de l'information
recueillie (classement et mesurage), le traitement des
résultats de l'observation et les constructions typologiques.
4. L'interprétation des
résultats, l'explication et la compréhension des
phénomènes. A cette dernière étape, il est
procédé à des constructions explicatives.240(*)
Signalons que selon Jean-Noël KAPFERER, la validation
scientifique repose en grande partie sur l'induction, car le passage de la
théorie aux faits ou observations ne s'opère jamais de
façon logico-déductive mais s'effectue par le médium de
l'opérationnalisation des concepts.241(*)
Au-delà de la méthode proprement dite, nous
avons étés guidés principalement par un modèle. Ce
modèle a été pour nous une grille d'analyse qui avait
l'avantage de constituer par elle-même un questionnaire quasi parfait
d'enquête. Encore fallait-il l'expliquer un peu plus à certains
qu'à d'autres. Rappelons qu'il s'agit du Modèle de
LASSWELL, dont nous avons dit qu'il concevait la
communication comme un processus d'influence et de persuasion.242(*) Ce modèle a
été précédemment représenté par la
Figure 2.2. et dont traduction
ci-dessous.
QUI ?
DIT QUOI ?
COMMENT ?
AVEC QUEL
EFFET ?
A QUI ?
(Emetteur) (Message)
(Média) (Récepteur)
(Effet)
Analyse du Analyse
Analyse Analyse Analyse
contrôle de contenu
des médias des auditoires des
effets
organisations
Concrètement, nous avons ainsi procédé
à une enquête. Le questionnaire élaboré à cet
effet sur la base essentiellement, mais pas exclusivement, de la grille de
LASSWELL, nous a guidés dans le cadre de nos entretiens semi-directifs.
Ce questionnaire a visé la récolte d'un maximum d'informations
sur notamment l'identité des organisations, objet des chapitres
précédents, ainsi que spécialement sur les
éléments de leurs stratégies de communication.
La première série de questions a
été générale, selon plus ou moins exactement le
modèle principal. La seconde série est relativement incisive.
Elle s'inspire notamment du modèle de l'orchestre, par
l'intégration partielle d'autres éléments qui concourent
à la transmission des messages, du modèle situationnel et
systémique, par la référence plus ou moins explicite
à différents contextes ou dimensions de communication
institutionnelle, aux contraintes et incitations aux changements.
Série générale et introductive
des questions :
i. « Qui
? » : analyse des caractéristiques de
l'émetteur ou destinateur qui
s'exprime ;
ii. « Quoi
? » : analyse des caractéristiques du
message ou du contenu ;
iii. « Dans quelles circonstances
? » : analyse des caractéristiques de la
situation ;
iv. « À qui
? » : analyse des caractéristiques du
destinataire ou récepteur ;
v. « Par quel canal
? » : caractéristiques des supports vecteurs du
message ainsi que de l'environnement physique de la communication ;
vi. « Dans quel but
? » : analyse des intentions, des attentes ;
vii. « Avec quel effet
? » : analyse des effets, du résultat de la
communication.
Série secondaire et plus précise des
questions
1. Comment identifiez-vous votre institution, ou autrement
quelle présentation générale faites-vous de votre
entreprise, établissement ou service public ?
2. Quel est son historique ?
3. Quelle est sa structure organisationnelle ?
4. Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?
5. Comment se présente au sein de votre organisation la
structure de communication :
a. Quelle est sa position dans l'organigramme
général et qu'en est-il de son propre organigramme en
particulier ?
b. Comment cette structure a-t-elle été mise en
place (son historique) ?
c. Quel est le profil des personnes en charge de
l'activité de communication ?
d. Quels sont vos objectifs de communication ?
e. Quelles sont vos cibles ?
f. De quels moyens d'actions disposez-vous, au plan notamment
technique, financier et humain ?
g. Quels sont vos plans ou programmes éventuels
d'actions ?
h. Existe-t-il des liens ou passerelles de collaboration entre
votre structure de communication et d'autres structures de
l'organisation ? Si oui, quelles sont ces passerelles ?
i. Existe-t-il des conflits entre votre structure de
communication et d'autres structures de l'organisation ? Si oui, à quoi
sont dus ces conflits ?
j. Quels rapports entretenez-vous avec les médias et
divers partenaires ou parties prenantes ?
k. Quelles sont les contraintes, les difficultés
auxquelles vous butez dans votre fonctionnement ?
l. Quelle appréciation avez-vous globalement ou
spécifiquement de votre activité depuis 5 ans ou plus ?
Des synthèses partielles sont tirées des
informations récoltées sur les différentes entités
économiques. Une synthèse générale est
dressée plus loin, avec la construction en aval d'une hypothèse
explicative. Cette synthèse générale reprend notamment les
éléments de ressemblance et de différence dans la
communication des entreprises, établissements et services publics en
RDC. Elle se termine par un commentaire explicatif des faits enregistrés
à la lumière principalement des questions ci-dessus, de
l'observation directe ou de l'analyse documentaire.
8.2. Correspondance entre les questions
d'enquête et les modèles
En rapport avec les différents modèles qui ont
contribué à la construction de cette étude ainsi qu'avec
la théorie de la stratégie de communication
présentés ci-dessus (2.4. et 2.5), nos questions et les
indicateurs auxquels elles renvoient de manière explicite ou implicite
peuvent être représentés dans le tableau synoptique
ci-dessous.
Il va de soi que des questions relatives à la
présentation générale de l'organisme, en
l'occurrence celles portant sur le « Qui
communicant », ont été au coeur de la partie
dédiée au cadre de l'étude, avec le déroulement
identitaire de différentes entités économiques. Bien que
la plupart des questions aient été posées au départ
sur la base principalement de la grille d'analyse de LASSWEL,
l'interprétation de la masse des données récoltées
pourrait in fine s'appuyer pour divers aspects sur d'autres grilles d'analyse
tel qu'indiqué dans le tableau ci-dessous.
.../...Tableau 8.1. Correspondance entre les
questions et les modèles
Modèles
|
Questions
|
Indicateurs
|
LASSWELL
|
« Comment identifiez-vous votre entreprise,
établissement ou service public ?», « Quel est son
historique ? », « Quelle est sa structure
organisationnelle ? », Quelles sont ses forces et ses
faiblesses ?»
Comment se présente au sein de votre organisation la
structure de communication ?
Quelle est sa position dans l'organigramme
général ? Qu'en est-il de son organigramme en
particulier ?
Quel est le profil des personnes des personnes en charge de
l'activité de communication ?
Sur quoi porte votre communication ? Quels sont vos moyens
matériels ou techniques, financiers et humains ? Quels sont vos
objectifs de communication ?
Quelles sont vos cibles ?
Quelle appréciation portez-vous sur votre activité
de communication ?
|
Caractéristiques de l'émetteur ou destinateur de la
communication.
Caractéristiques du message ou du contenu.
Caractéristiques des supports vecteurs du message ainsi
que de l'environnement physique de la communication.
Caractéristiques du destinataire/récepteur.
Caractéristiques de l'effet du point de vue de
l'émetteur.
|
SHANNON et
WEAVER
|
Quelles sont les contraintes, les difficultés auxquelles
vous butez dans la communication ?
|
Nature des obstacles à la communication.
|
JAKOBSON
|
Dans quel but communiquez-vous ?
|
Intentions de la communication
|
BERLO
|
Quel est le profil des acteurs communicants, à la fois
comme source et comme récepteur ?
|
Compétences communicationnelles de l'émetteur ou
destinateur de la communication.
|
MALETZKE
|
Comment identifiez-vous votre organisme ?
|
Auto perception de l'émetteur ou destinateur de la
communication.
|
NEWCOMB
|
Qu'est-ce qui motive votre communication ?
|
Intentions, attentes de la communication comme moyen de faire
évoluer une relation sociale faite notamment d'attitudes et de
motivations.
|
Mathilda WHITE et
John WHITE RILEY
|
[Observation directe et analyse documentaire]
|
Influence des groupes d'appartenance, des groupes primaires
sociologiques dans le processus de communication, rapport entre entreprises et
médias.
|
KAPFERER
|
Quelle appréciation avez-vous globalement ou
spécifiquement de votre activité de votre activité depuis
5 ans ?
|
Effet ou résultat estimé de la communication en
termes de persuasion.
|
Modèle orchestral
(Ecole de PALO ALTO)
|
Existe-il des conflits entre votre structure de communication et
d'autres structures de l'organisation ? Si oui, à quoi sont dus ces
conflits ? Existe-t-il des liens ou passerelles entre votre structure de
communication et d'autres structures de l'organisation ? Si oui, quelles
sont ces passerelles ?
[+Observation directe et analyse documentaire]
|
Eléments non verbaux de la communication. Relation
harmonieuse ou conflictuelle de plusieurs émetteurs personnels ou non
personnels.
|
Modèle situationnel et modèle
systémique
(MUCHIELLI, LIBAERT et WESTPHALEN)
|
Quel diagnostic posez-vous sur votre organisme ou sur la
structure de communication ?
Quels rapports entretenez-vous avec les médias et divers
partenaires ou parties prenantes en interne et en externe ? Sous quel
régime économique évolue l'organisation ?
(« auto-question »).
|
Caractéristiques de la situation, des circonstances de la
communication.
|
8.3. Protocole sommaire d'observation
Les données recueillies par observation directe dans
cette étude ont été enregistrées durant la
période allant du 29 septembre 2014 au 24 juin 2015. Elles ont
été enregistrées spécialement au cours ou en marge
de nos visites pour entretiens semi-directifs dans les immeubles abritant le
siège social des entreprises, établissements et services publics
sous examen. Ces visites nous ont permis d'immerger dans leur environnement
physique et de noter à titre indicatif l'odeur terrifiante d'urine
humaine à chaque palier des escaliers sombres dans l'immeuble
administratif de la SCTP. Le passage par ces escaliers n'était pas loin
d'un chemin de croix pour tout visiteur cheminant vers le sommet du
bâtiment sans avoir emprunté l'ascenseur rarement disponible. Il
nous a rappelé, avec insistance, l'image extrêmement violente
employée par Richard NIXON déplorant que « la
ville de New York ressemble à une très belle femme porteuse d'une
lingerie sale !». La communication
cosmétique243(*)
est ainsi balayée sans pitié par la cruauté
des faits imposés aux organes sensoriels...
Nous avons également usé de l'observation
directe au cours des séances de travail à caractère
technique auxquelles nos avions pris part, en face ou aux côtés de
nombreux mandataires et divers cadres des entreprises, établissements et
services publics. Il s'agit notamment de réunions organisées par
le Ministère de l'Economie Nationale dans le contexte du Cadre Permanent
de Concertation Economique (CPCE) et sous l'emblème du Partenariat
Public-Privé (PPP) ; de réunions de la Commission nationale
tarifaire présidée par la DGDA, par délégation
permanente en lieu et place du Ministre de Finances ; de réunions
du Comité Technique chargé du suivi des Réformes (CTR)
auprès du Ministère des Finances, de réunions du
Comité d'experts auprès de la Coordination du Guichet Unique
Intégral du commerce extérieur ou du Comité
ministériel de Pilotage pour la Réforme du Guichet Unique
à l'importation et à l'exportation, avec la participation de
plusieurs parties prenantes politiques et économiques.
Enfin, le comportement et la pensée des dirigeants
d'entreprises, établissements et services publics ainsi que ceux de
nombreux autres acteurs de la communication institutionnelle nous ont
été aussi offerts plus d'une fois en spectacle par la
télévision, miroir et caisse de résonnance
particulièrement éloquente de la société
congolaise aujourd'hui.
Tableau 8.2. Protocole sommaire
d'observation
Questions-guides empruntées partiellement au
Modèle de LASSWELL
|
Méthode d'observation
|
Indications, constats ou informations
obtenues
|
|
Qui ?
|
Observation visuelle et auditive en particulier
|
Mandataires publics, cadres et autres acteurs internes ou
externes des organisations visées
|
Quoi ?
|
Idem
|
Plaidoyers pour les organisations, discours permanent et
dominant de justification, mises en scène des mandataires, auto
plébiscites organisés...
|
Comment/Par quel moyen ?
|
Idem
|
Séances de travail et autres réunions
officielles, tenue des milieux de travail...
|
A Qui ?
|
Idem
|
Différentes parties prenantes en contact physique ou
virtuel avec l'organisation
|
Avec quel effet ?
|
Idem
|
Déception partagée face à l'environnement
physique
|
Quand ?
|
-
|
Du 29 septembre 2014 au 24 juin 2015
|
8.4. Cohérence
méthodologique
En raison spécialement de l'induction adoptée
comme approche méthodologique, nous avons davantage mis en avant, dans
ce travail, des modèles ou grilles d'analyse, avec leur apport relatif
pour l'examen de notre sujet. Mais comme nous l'avons aussi indiqué
précédemment, les différents modèles
évoqués sont sous-tendus de manière explicite ou implicite
par des théories auxquelles ils se rapportent, en l'occurrence des
systèmes d'hypothèses. Les modèles, avons-nous
relevé, sont des concrétisations de référents
théoriques244(*),
des guides et orienteurs d'analyse du phénomène de communication,
des instruments organisateurs et structurants de la réalité en
vue de la rendre saisissable.
Nous avons également noté que certaines
théories servent à décrire, et éventuellement
à améliorer les pratiques et processus de communication et que
l'on parle dans ce cas des théories techniques de la
communication. Aristote notamment en a été un illustre
pionnier à travers ses oeuvres intitulées
Rhétorique et Poétique, au sein desquelles
il formalise et systématise tour à tour sa théorie
des techniques argumentatives et sa théorie des techniques de
l'expression.
A l'opposé des théories dites ainsi techniques,
d'autres en revanche rendent compte des pratiques de communication, les
replacent ensuite dans l'ensemble des activités humaines et en exposent
les enjeux. Ce sont les théories sociales de la
communication, faisant appel aux différents champs des
sciences humaines et sociales dans leur rencontre, à un moment ou
à un autre, avec les pratiques de communication. Elles sont
déployées en vue de comprendre, par exemple, les
phénomènes d'influence de propagande, le rôle des
médias dans nos sociétés, les usages des nouvelles
technologies ou encore tout ce qui a trait à la réception des
messages.245(*)
Suivant cette classification rappelée ici
sommairement, la théorie de la stratégie de la
communication développée au point 2.6., dans le cadre de
l'approche conceptuelle et théorique, relève plutôt du
domaine des théories techniques, dans la mesure où elle n'est pas
absolument constituée de systèmes d'hypothèses à
l'instar des théories sociales et explicatives de la communication.
Néanmoins, elle peut nous permettre de « fertiliser et
optimiser » la pratique avec la combinaison de différents
modèles, selon l'expression de Valérie CARAYOL.246(*)
Dominique WOLTON recommande qu'en raison de la
complexité des phénomènes de communication, le chercheur
ne se cramponne pas à une seule approche théorique ; chaque
théorie pouvant avoir précisément à l'instar des
modèles qui lui sont liés une clé explicative dans une
hétérogénéité des dispositifs de
communication.
Par l'adoption d'une combinaison des méthodes pour la
réalisation de cette étude, avec une place centrale
néanmoins à l'approche inductive, nous avons souscrit à la
posture épistémologique de Jean-Louis DUBOIS et Alain JOLIBERT
suivant laquelle la question de l'unicité de la méthode est
dépassée, de même que les dichotomies
induction-déduction, positif-normatif,
découverte-justification.247(*) Cela implique la reconnaissance d'un processus
itératif du type ci-dessous.
Figure 8.2. Schéma de la convergence
méthodologique
Observation
Spéculation
- Enregistrement de données
- Hypothèse
- Classification
- Modèle hypothétique
- Généralisations induites
- Généralisations déduites
Contexte de
justification
Source : DUBOIS Pierre-Louis &
JOLIBERT Alain, Op. cit., p. 17
Le point de départ (observation ou spéculation)
dépend ainsi notamment de l'expérience et de la formation du
chercheur ainsi que de son champ de référence. Le rôle
décisif est aussi attribué aux méthodes, pivot d'une roue
réconciliatrice telle que représentée par WALLACE.
Figure 8.3. La roue de Wallace
Théories
Généralisation empirique
Méthodes
Hypothèses
Observations
Source : idem
Ce processus itératif intégrant les approches
positives et interprétatives dans la recherche est également
présent dans le canevas inductif de Guibert et JUMEL
présenté au point 8.1. La construction d'hypothèses
explicatives, qui constituent des supports théoriques, est placée
en aval après la confrontation des faits suivie de l'explication des
phénomènes.
A la lumière de plusieurs approches ici
complémentaires, elles-mêmes complémentaires de la
théorie stratégique de la communication institutionnelle,
focalisée principalement sur le triangle objectifs-cibles et moyens,
nous proposons plus loin une synthèse de la théorie de
communication institutionnelle couvrant notre propre hypothèse et
permettant d'inscrire la pratique de communication institutionnelle dans une
réflexion globale dépassant des visées
spécifiquement techniques relatives à la stratégie.
****
**
CHAPITRE IX.
LA COMMUNICATION DES ENTREPRISES PUBLIQUES
Dans le présent chapitre, nous nous
penchons spécialement sur la communication des entreprises publiques. A
cet effet, nous procédons à l'analyse de ses différentes
caractéristiques, sur la base des indicateurs inspirés
particulièrement, mais pas exclusivement, du modèle de LASSWELL.
Il s'agit notamment des indicateurs suivants :
ü identité des émetteurs autres
que l'organisation dans son ensemble248(*);
ü positionnement de la structure de
communication ;
ü nature des messages ;
ü relation entre la structure formelle de
communication et les autres structures internes ;
ü triangle stratégique d'objectifs, de
cibles et moyens opérationnels ; identification des contraintes ou
obstacles à l'épanouissement de la
communication ;
ü résultats estimés de la
communication.
Appuyés par le guide d'entretien, transmis
précédemment aux opérateurs professionnels de la
communication dans les différentes organisations concernées, nous
avons sollicité de leur part une réponse à la double
série de questions reprises dans le chapitre précédent.
Pour diverses raisons, avons-nous signalé, la moisson
de réponses n'a pas été identique d'une organisation
à l'autre. Plutôt que d'en niveler la présentation par le
bas, en écartant du champ des résultats toutes les informations
de même nature non fournies par l'ensemble des organismes, nous avons
opté plutôt pour une restitution fidèle des données
récoltées, laissant ainsi à d'autres chercheurs le soin de
combler, le cas échéant, les vides qui se sont imposés
à nous.
Au regard de différentes questions, voici les
principaux enseignements tirés de l'enquête sur la communication
des entreprises, établissements et services publics en RDC, en sus de
ceux exposés auparavant dans les chapitres consacrés à
leur présentation générale. Les données ci-dessous
sont présentées essentiellement de manière à
fournir par souci d'ordre et de meilleure lisibilité une réponse
aux « 5 W » de LASSWELL. Les réponses à
d'autres questions pouvant se trouver sous-jacentes.
9.1. Communication de SNEL
9.1.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La SNEL dispose d'une Division Communication, Presse et
Relations Publiques qui fait partie du Département Secrétariat
Général. Le Service Communication et Presse, dont la
création est située sans précision avant 1985, fonctionne
dans l'enclos de la SNEL au sous-sol de l'immeuble abritant les services de
l'ex-Ministère de la Coopération Internationale, depuis
l'incendie qui avait frappé les installations du siège central de
la SNEL, à Kinshasa-Gombe.
Cette structure comprend 3 services :
§ Service Call Center (188-177)
§ Service Communication
§ Service Relations Publiques
Le Service Call Center emploie une trentaine d'agents qui
travaillent en shifts de 8H à 15H ; 15H à 21H et 21H
à 6Heures.
Il existe une volonté du Conseil d'Administration
d'élever la Division en Département. La proposition serait en
cours d'examen avec issue présumée favorable.
9.1.2. Profils et compétences des professionnels
acteurs
Le Service Communication, avec 2 bureaux ou
sous-structures dénommées Information et Presse, emploie 1 Chef
de Service et 6 collaborateurs, dont 1 Licenciée et 1 Graduée en
Anglais de l'UPN, 1 Graduée de l'IFASIC. Ils exercent des fonctions de
Rédacteurs.
Le Service RP se réduit aux activités d'accueil
et de gestion protocolaire des évènements.
Le Chef de Service Communication & Presse est
Diplômée de la première promotion de l'ISTI, et donc
Licenciée en Sciences et Techniques de l'Information. Elle est
engagée à la SNEL et dans ce service depuis 1985. La Division
à laquelle elle appartient est quant à elle pilotée par
une Graduée « en quelque chose », autrement
dit une sorte d'ovni scientifique telle qu'on en trouve plusieurs issus de la
diaspora ou dans le champ des « leaders par le
destin ».
L'Administrateur Délégué dispose d'un
Conseiller en communication, indépendant de la
Division. « Il travaille avec
« les petits » [opérateurs des journaux ou
journalistes], qui ont l'humilité de se déplacer, de venir
vers la Direction Générale ».
Les relations internes au sein de la Division sont
estimées aussi positives que l'est aussi
l'auto-évaluation des animateurs.
9.1.3. Principales activités et cibles de la
communication
Suivant le Job description [non transcrit] du Service
Communication et Presse, la communication opère à 3 grandes
occasions :
· Fin et début de l'année : Bilan,
Point de presse, Conférence animée par l'Administrateur
Délégué sur proposition du Service, échange des
voeux. Un appel est alors lancé aux médias audio-visuels et
à la presse écrite (Potentiel, Le Phare,
L'Observateur...) ;
· Lancement de nouveaux produits (Call Center, Pré
Paiement, sensibilisation sur la consommation rationnelle de
l'électricité) ;
· Grandes réunions régionales, ou
nationales.
Notre échange avec le Service Communication et Presse
nous a permis notamment de mieux cerner le concept tant entendu de
« délestage ». Il s'agit ainsi d'une suspension
volontaire du service d'électricité pour un quartier ou groupe
donné de clients, afin de servir alternativement tous les
bénéficiaires de droit en fonction de la capacité
disponible de production, qui est elle-même fonction notamment du niveau
d'eau.249(*)
Avant et après nous, par rapport à l'explication
du délestage, il est souvent entendu cet aveu des étudiants
reçus en stage à la SNEL :
« Maintenant nous comprenons ! ». Ces stagiaires
qui ont enfin compris répercutent à leur tour l'information dans
leur milieu de vie. Ils sont ainsi utilisés comme « agents
ambassadeurs », au même titre que les agents de SNEL.
La structure de communication entretient globalement de bons
rapports internes avec les autres structures, notamment la Direction Juridique.
Une de ses tâches régulières consiste à
rédiger des communiqués de presse. Elle travaille avec tous les
médias, petits et grands, « sans
privilège ». Cela n'empêche des rapports
particuliers avec les grands de la presse écrite au niveau de la
Division.
La communication est orientée vers les
différentes parties prenantes de SNEL.
9.1.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
Outre le Call center dont mention ci-dessus, SNEL
a une publication officielle. Il s'agit d'une revue bimensuelle d'une
quinzaine de pages environ, dont la parution réelle est hélas
« sporadique » pour des raisons de contraintes
financières. « Priorité au
transformateur », tel serait le leitmotiv de la gestion
financière, la communication étant jugée non productive,
du moins de manière tangible. Aucun exemplaire n'a pu être mis
à notre disposition, faute d'une tenue interne de documentation ou
d'archives de presse.
Pour notamment
« maintenir la visibilité du
Service », il est procédé
à la publication hebdomadaire d'un « Bulletin
interne ». Cible : le personnel de l'entreprise,
jugé meilleur porte-parole, « meilleur avocat » ou
ambassadeur de l'entreprise auprès des publics extérieurs,
étant entendu par ailleurs que l' « on ne scie pas
l'arbre sur lequel on est assis ». Le bulletin interne relate la
marche technique de l'entreprise : état de la production, transport
et commercialisation de l'électricité.
La principale contrainte de la structure de communication
est d'ordre budgétaire. Le niveau [quantitatif] de la
communication n'est pas jugé suffisant. La raison principale est
liée au coût de la communication. « La communication
coûte cher or le management, c'est la
communication », nous a-t-on dit à ce propos avec la
précision suivante : « 500 à 600 USD pour un
court message audio-visuel, c'est pesant !».
Conséquence, il est fait souvent recours à ses
propres ressources pour préfinancer des actions de communication. Les
engagements financiers auprès des médias sont honorés avec
d'énormes retards, allant de 3 jours jusqu'à 1 mois, sinon plus.
Mais relevons en passant qu'ils sont bien souvent plus importants ailleurs.
Le Budget du Secrétariat Général ou
précisément de la Division CPRP ne nous a pas
été fourni. Selon toute vraisemblance, il n'en existe point
spécifiquement pour la fonction communication.
La gestion du site web
www.snel.cd a été remise
à la Division après captation par le Département
Systèmes d'Informations, autrement dit le Département
Informatique.
Pour le Service en charge de la communication, les
problèmes de SNEL avec effet induit sur sa communication se
résument à ceci :
· Nécessité d'améliorer les
habitudes de consommation et de faire comprendre que
l'électricité a un coût ;
· Besoin de maîtriser le système de
production ;
· Vieillissement des machines non restaurées au
temps des vaches grasses, représenté par l'âge d'or de la
production et du commerce minier par la GECAMINES, jadis premier client de la
SNEL ;
· Existence d'une seule ligne de transport
électrique entre Inga et Kinshasa. Cette ligne est
dépassée en capacité de transport. Une nouvelle ligne a
été créée par les Indiens. Son inauguration a
été retardée en raison du problème d'indemnisation
des populations ayant dû se déplacer ou devant être
déplacées pour l'implantation de la nouvelle ligne. Il a
été fait recours à la Banque mondiale pour réaliser
des sondages aux de recueillir les attentes de la population en rapport avec
l'indemnisation, ainsi que pour libérer ladite indemnisation. Entre
temps, l'électricité n'étant pas stockable, quand elle est
produite, elle doit être transportée sinon elle est perdue. Il n'y
a pas que l'information et les vivres frais ou les médicaments qui
soient des produits périssables, avec une espérance de vie
relativement plus longue d'ailleurs ;
· Phénomène des « fils
électriques dehors » ou
« Mitshopo », conséquence de l'incivisme
des consommateurs. Le courant est détourné des circuits de
distribution. SNEL est confrontée au contournement et au non respect du
délestage.
· Commercialisation délicate de l'énergie
électrique. La solution idoine serait trouvée dans le Projet
interrompu de compteurs pré paiement. Le temps est à la
renégociation du contrat en raison notamment du changement de
mandataires et du besoin de nouvelles passations de marché. Il faut,
selon notre interlocutrice à ce sujet, sortir de la facturation
forfaitaire ou arbitraire, migrer du régime des compteurs
fréquemment trafiqués par les clients.
Société dont le caractère commercial est
désormais confirmé, du moins sur papier, SNEL compte
naturellement un Département Commercial, doté d'une Direction
Marketing. La collaboration entre cette dernière et la fonction
Communication n'est pas toujours très bonne. Il existe notamment un
conflit autour de la représentation de la Division Communication
à la Foire Internationale de Kinshasa, FIKIN. « La gestion
[individuelle] des fonds alloués à cette activité
est privilégiée au dépens de l'intérêt de
l'entreprise ».
Un autre sujet de dispute interne est constitué
par la gestion du Call Center, objet de convoitise de la Direction
Marketing.
9.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Au nombre de quelques résultats engrangés par la
communication, il est relevé :
· Le rejet des ampoules classiques au profit des ampoules
économiques ;
· Le changement d'habitudes dans la consommation du
courant électrique, grâce à des messages du reste
relayés spontanément par quelques artistes comédiens dans
leurs sketches ou spectacles.
Pour ces dernières activités, il y a notamment
un déploiement de banderoles avec slogans dans la ville, des passages
à la télévision en marge des émissions
sportives.
9.1.6. Eléments de synthèse sur SNEL
-Tableau 9.1.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
SNEL
Société
Commerciale
Entreprise du
Portefeuille
|
Administrateur Délégué.
Division Communication, Presse et Relations Publiques, sous le
couvert du Département Secrétariat Général. La
Division couvre 3 Services, dont le Service Communication antérieur
à 1985 et doté de 7 unités, le Service Call Center
(188-177), qui travaille non stop de 8 heures à 6 heures et le Service
RP. L'animatrice du SERCOM est Licenciée de l'ISTI (première
promotion) et ses deux collaboratrices Graduées respectivement en
anglais de l'UPN et en SIC de l'IFASIC. Elle est en service à la SNEL et
dans ce service. La titulaire de la Division est sans formation
identifiée.
Conseiller en Communication de l'Administrateur
Délégué.
Département Marketing.
Autres émetteurs privilégiés :
l'ensemble du personnel SNEL et les stagiaires.
|
Etat de la production, problèmes de transport et
commercialisation de l'électricité, invitation à
améliorer les habitudes de consommation de l'électricité
et à comprendre que celle-ci a un coût.
|
Revue bimensuelle d'une quinzaine de pages à parution
ancienne et sporadique faute de moyens.
« Bulletin interne » pour
« maintenir la visibilité du service ».
3 grandes occasions de communication.
1° Bilan, Point de presse, Conférences en
début et fin d'années avec association de tous les médias
audio-visuels et de presse écrite invités (RTV, Potentiel, Le
Phare, L'Observateur...).
2° Lancement de nouveaux produits (Call Center,
Pré Paiement, campagnes de sensibilisation...).
3°Grandes réunions régionales ou
nationales.
Le site web
www.snel.cd, dont la gestion est
disputée avec le DSI, a été finalement remis au SERCOM,
qui travaille avec tous les médias « sans
privilège » a priori mais avec un égard pour les grands
de la presse. Gestion difficile des « petits journaux »
laissée au Conseiller en communication auprès de l'Administrateur
Délégué.
Budget non communiqué mais jugé gravement
insuffisant. « La presse coûte trop cher. Priorité
aux transformateurs ».
Exploitation de la FIKIN par le Département Marketing,
qui convoite aussi le service Call Center.
|
Personnel de l'entreprise, meilleur porte-parole et
« meilleur avocat » auprès de différents
publics extérieurs.
|
Compréhension manifestée des publics atteints
par les messages. Cas des étudiants stagiaires et du personnel.
Changement observé dans les habitudes de consommation
et d'achat des ampoules électrique.
|
9.2. Communication de la SCTP
9.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La SCTP, selon nos interlocuteurs, développe deux types
de communication, à savoir la communication la communication
commerciale, d'une part, et la communication institutionnelle d'autre part.
La communication commerciale est organisée autour de la
vente des services, des produits principaux et accessoires de la SCTP
(transport des biens et personnes, transit, manipulations, usine à
gaz/vente acétylène, location immeubles et bureaux, imprimerie,
service médical, exploitation forestière à YUKI, tout
près d'Ilebo, construction, carénages, unités fluviales).
Elle fait usage d'instructions internes et externes sous forme des notes de
service, des notes tarifaires, d'avis au public à caractère
régulateur. Il est compté plus ou moins 30 avis par an.
La communication développée par la Direction
Commerciale et Marketing, à travers notamment des réunions
pilotées par le Gouvernement entre le secteur public et privé
pour l'amélioration du climat des affaires, vise à
défendre les intérêts de la SCTP, en particulier pour ce
qui concerne l'éventail et la hauteur des tarifs pratiqués selon
diverses prestations.
S'agissant de la communication institutionnelle, qui porte ici
de manière globale sur la vie de l'entreprise, elle a pour maître
d'oeuvre principal la Sous Direction Relations publiques et Communication, une
composante du Département « Direction du Directeur
Général » une rattachée au
« Département Direction du Directeur
Général ». Cette Sous Direction est
présentée comme la cadette des « Directions en
staff », c'est-à-dire dépendant de la Direction
Générale.
Cependant, la dépendance n'est pas tout à fait
directe, vu la présence intermédiaire de la structure dite
« Département Direction du Directeur
Général ». Mécontents de cette situation,
les animateurs de la Sous Direction relèvent
qu' « avec l'évolution du management d'entreprise, la
communication doit occuper une place de choix dans toute
organisation ». D'où le voeu exprimé pour qu'elle
soit une « grande Direction », voire un
Département, afin de « permettre au chargé de
communication d'avoir une oreille attentive sur la gestion de l'entreprise et
de mettre en place des stratégies susceptibles de mieux vendre son
image. »
L'existence de la Direction commerciale (enrichie à
présent de l'attribut Marketing) est antérieure à
1985. Elle constitue précisément une réponse marketing
à la concurrence des petits ports et petites unités fluviales.
Cette Direction couvre plusieurs antennes ou sous-directions commerciales. Elle
a la mission de fidéliser les clients, d'assurer le suivi de la
politique SCTP en matière de commercialisation et service après
vente, de qualité de la vente. Cette Direction joue aussi le rôle
de structure conseil et de coordination auprès de la Direction
Générale, avec laquelle elle estime avoir de bons rapports.
En effet, les animateurs ont le sentiment d'être
écoutés. Leurs rapports avec les autres structures de
l'entreprise sont aussi jugés bons. Les instructions internes en vue
d'actions commerciales sont préparées à la signature de la
Direction Générale, qui ainsi les endosse, couvrant de son
autorité quasiment toute action majeure de communication commerciale et
marketing notamment.
Concernant spécifiquement la Sous Direction RP et
Communication, il y a lieu de signaler que les Relations publiques à la
SCTP remontent historiquement au début des années soixante dix.
En effet, la structure en charge de cette fonction est
née au sein de l'ex-ONATRA en mars 1972. De 1972 à 1974, elle a
le rang de service, soit la cinquième position hiérarchique dans
l'architecture administrative globale, à savoir :
Département, Direction, Sous Direction, Inspection, Service. Au
début, ce service est rattaché à la Direction commerciale
et fonctionne sous sa dépendance.
De 1974 à 1976, 2 étapes seront franchies.
D'abord, le service est détaché de la Direction commerciale et
attaché à la Direction Générale comme Sous
Direction, sous l'autorité du Directeur Général KANYAMA
KANANA. Quand survient la présidence de M. MAFEMA GANZENG, le service
est rabaissé au rang de Division.
De 1978 à 1985 : nouvelle descente. La structure
passe de Division à « Service de Relations Publiques et
Protocole », sous la direction cette fois du Département de
l'Administration.
Enfin, de 1985 à ce jour, la structure est
relevée au rang de Sous Direction : la « Sous
Direction Relations publiques et Communication ».
Celle-ci entretient avec d'autres structures des rapports
estimés normaux, à travers notamment des réunions et
correspondances de service ainsi que des rencontres personnelles.
Vis-à-vis de l'extérieur, des « rapports de
partenariat » sont également jugés
corrects, c'est-à-dire empreints de respect réciproque
entre les différentes parties à l'occasion de nombreuses
activités de communication.
9.2.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Les animateurs de la Direction Marketing, aux grades
respectivement de Directeur et de Sous Directeur, sont respectivement
Licencié en Sciences commerciales et Licencié en Relations
Internationales. Quant à la Sous Direction Relations Publiques et
Communication, elle compte 4 agents détenteurs d'un diplôme de
Licence en Communication. Son pilotage est entre les mains de deux anciens de
l'ISTI, Licenciés chacun en Sciences et Techniques de l'Information. Ces
derniers n'ont pas cependant le grade de Sous Directeurs comme l'on pourrait
s'y attendre. Ils sont en fait des agents intérimaires ayant simplement
qualité d' « Inspecteurs.» Le poste de Sous
Directeur est en réalité vacant.
9.2.3. Principales activités et cibles de la
communication
Chaque année, la Direction Commerciale et Marketing
trace pour ce qui la concerne son plan d'actions à impact visible sur le
court, le moyen et le long terme. Ce plan n'est pas chiffré. Le
Directeur Général se charge d'allouer à la Direction des
moyens en fonction des projections d'activités qui lui sont
présentées dans le plan, sur la base d'un diagnostic
stratégique sur la situation de l'entreprise.
Poser le diagnostic de l'entreprise constitue ainsi la
première activité de Direction Commerciale et Marketing. Suivant
ce diagnostic, la SCTP traverse des moments particulièrement difficiles
dans l'exploitation.
A ce propos, il est relevé que la réhabilitation
de la route nationale Matadi-Kinshasa a été effectuée par
l'Etat, alors que la restauration du chemin de fer, tout aussi
stratégique, est laissée à la SCTP. Il importe de
souligner, ont-ils estimé, l'existence d'un lien fort entre la situation
macro-économique du pays et la situation de la SCTP. A titre indicatif,
la dette de l'Etat envers la SCTP est de l'ordre d'environ 460 millions
USD, en contrepartie de « tout ce que la SCPT transporte pour
compte de l'Etat ». « Le plus grand client de la
SCPT, c'est l'Etat, qui n'est plus solvable. Jadis, il y avait la
Gécamines et ses importantes exportations des minerais
transportées par l'ex-ONATRA. Ce temps est aujourd'hui
révolu. »
A travers l'éventail des canaux ci-dessous
utilisés pour la communication de la SCTP, il est possible de
dégager diverses autres activités qui vont de pair avec l'emploi
desdits canaux ainsi que les stratégies dont elles sont sous-tendues.
La communication institutionnelle vise toutes les parties
prenantes aux activités de la SCTP, notamment l'Etat qui en est le
principal sinon quasi l'unique actionnaire, tous les clients potentiels et les
médias.
9.2.4. Moyens opérationnels et
contraintes
Divers canaux sont mis à contribution. Au niveau
de la Direction Commerciale et Marketing, il a été fait
état de canaux ou moyens de communication suivants :
- Abonnement des agents maritimes, individus,
commerçants, importateurs, exportateurs ;
- Affichages ;
- Presse audio-visuelle/Bande passante, presse écrite,
etc. ;
- Communiqués de presse, exemple des
déplacements des bateaux ;
- Réunions de service ;
- Dîners avec les opérateurs
économiques ;
- Discussions sur de nouveaux modes de facturation ;
- Journées portes ouvertes sur les sites
d'exploitation ;
- Expositions foraines [références du site
non connues de mémoire par les opérateurs de la communication
commerciale] ;
- Dépliants.
Au niveau de la Sous Direction Relations Publiques et
Communication, les canaux et mécanismes de communication suivants ont
été :
- Exposition à la FIKIN ;
- Cérémonies d'échanges de
voeux ;
- Rencontres employeurs-employés ;
- Passages dans des émissions ;
- Conférence de presse ;
- Diffusion des activités de l'entreprise par les
médias ;
- Journal d'entreprise ;
- Voyages de presse ;
- Banderoles ;
- Affiches.
Sur le plan stratégique, « toute action
communicationnelle menée au sein de la SCTP vise en substance à
soigner l'image de l'entreprise (...). Chaque message utilisé a un
destinataire précis. Le canal par lequel passe ce message est
choisi en fonction de ce destinataire pour produire l'effet
escompté ».
La Sous Direction RP et Communication a exprimé des
contraintes de plusieurs ordres, notamment :
ü Le manque de véhicule de service, en raison d'un
charroi automobile très réduit ;
ü Le manque de bureaux adéquats ;
Le manque de micro-ordinateurs (1 seul micro-ordinateur
disponible pour toute la Sous Direction) ;
ü L'absence de motivation du personnel ;
ü La non participation du Responsable de la communication
aux grandes réunions de la Direction Générale et du
Conseil d'Administration ;
ü L'absence de formation continue pour le personnel
journaliste employé par l'entreprise et le faible niveau du
recrutement du personnel de collaboration ;
ü L'ultra insuffisance du budget accordé à
la Communication au vu de la taille de la SCTP : USD 500 000. Le budget
prévisionnel est rarement réalisé faute des ressources
financières indispensables pour l'ensemble de l'entreprise ;
ü L'absence d'une « caisse de
dépannage », pour répondre aux urgences de
service ;
ü L'absence d'équipements audio-visuels.
Faute des moyens financiers conséquents, les plans ou
programmes d'actions n'ont jamais été
concrétisés. « Notre entreprise recourt à de
petites actions en fonction des maigres moyens mis à la disposition de
l'entité de la communication », nous a-t-il
été dit en clôture du long chapelet de contraintes
ci-dessus.
9.2.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Selon la Direction Commerciale et Marketing, les relations de
la SCTP avec les médias sont « atypiques ».
Il est déploré la présence permanente des journalistes
pour « encenser les mandataires »,
« même quand il y a trois ou quatre mois de retard dans le
paiement des salaires ». La Direction stigmatise une
désinvolture étonnante dans le choix des supports d'information,
à savoir « journaux des coins de rue, vendus à
quelques pièces d'exemplaires, sans véritable
audience... ».
Suivant l'évaluation de cette Direction, la
communication spécifiquement institutionnelle est menée de
manière « vaille que vaille et contradictoire ».
Elle exercerait un impact négatif sur la communication
commerciale et marketing. Une illustration de ce dysfonctionnement est fournie
par l'annonce d'acquisitions neuves, selon les uns, mais
présentées comme de vieilles acquisitions au sein de la
même maison par l'autre structure en charge de la communication.
Pour les animateurs de la Sous Direction Relations Publiques
de la SCTP, les populations congolaises ont du mal à cerner les
objets sociaux des différentes entreprises du Portefeuille faute d'une
bonne communication. C'est une « triste
réalité observée dans la plupart des entreprises
publiques », dont la leur évidemment.
Toutefois, il a été relevé la
difficulté de donner une appréciation précise et
vérifiable sur les résultats engrangés dans le cadre de la
communication au sein de la SCTP en particulier. En effet, les services
chargés tout autant de la communication commerciale et marketing que de
la communication institutionnelle ne disposent pas de moyens financiers pour
réaliser sur terrain des sondages d'opinions ou d'autres études
sur le comportement des clients de l'entreprise.
Au-delà de ce qui vient d'être écrit et de
la vision extérieure de quelques bâtiments ou bureaux de la SCTP
apparemment bien parés pour les regards étrangers, relevons
toutefois aussi l'insalubrité observée par nous-mêmes du
cadre de travail. Cette insalubrité pour le moins scandaleuse, faite
notamment d'odeurs d'urine à diverses caches d'escaliers n'est pas
absolument dissociable de la communication pour les parties prenantes en visite
ponctuelle ou régulière dans l'entreprise.
.../...
9.2.6. Eléments de synthèse sur la SCTP
-Tableau 9.2.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
SCTP
Société
Commerciale
Entreprise du
Portefeuille
|
Administrateur Délégué.
Direction Commerciale et Marketing. Animation par un
Licencié en Sciences Commerciales (Directeur) et un Licencié en
Relations Internationales (Sous Directeur). Rôle de structure conseil et
de coordination auprès de la Direction Générale. Plusieurs
ramifications au sein de la société.
Sous Direction RP & Communication, rattachée
à l'Administrateur Délégué au sein du
Département « Direction du Directeur
Général ». Voeu des animateurs,
Licenciés de l'ISTI, de voir leur structure portée au rang de
grande Direction pour avoir mieux l'oreille attentive du mandataire sur la
gestion de l'entreprise et favoriser la mise en place des stratégies
susceptibles de mieux vendre son image. Position hiérarchique
très flottante de la structure depuis sa mise en place en 1972, avec des
hauts et des bas. 4 agents Licenciés en Communication, condamnés
à de petites actions faute de moyens (pas d'ordinateurs à titre
indicatif). Budget annuel, souvent non exécuté :
500 000 USD.
|
Communication commerciale, pour la vente des services, par la
Direction Commerciale.
Communication institutionnelle/Marche de l'entreprise, par les
RP. Cas de lancement de nouveaux produits.
« Encensement permanent des mandataires »,
à l'occasion notamment des couvertures médiatiques.
Télescopage fréquent entre le message de la DIRCOM et celui des
RP.
|
Notes de service, notes tarifaires, avis au public (au moins
30 avis par an).
Affichages, presse audio-visuelle/bandes passantes et presse
écrite,
Communiqués de presse, réunions de service,
dîners d`entretiens, journées portes ouvertes, expositions
foraines, dépliants, spots publicitaires, voyages de presse
Site web non identifié par la Direction Commerciale.
Budget et moyens d'actions estimés très
déficitaire.
|
Clients divers de la SCTP.
Journalistes.
|
Pas d'avis exprimé sur les résultats de la
communication, compte tenu de l'insignifiance des ressources et de
l'impossibilité de réaliser des sondages d'opinion ou autres
études sur le comportement des clients.
|
9.3. Communication de la REGIDESO
9.3.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La REGIDESO a une Division Communication
& Presse, en sigle DICOPRE. Cette Division dépend du
Secrétariat Général, qui a également dans ses
dépendances la Division Juridique ainsi que la Division
Documentation et Archives.
La structure de la DICOPRE comprend :
ü Un Secrétariat ;
ü Deux Services :
· RP & Protocole ;
· Service Communication et Presse.
Les missions fixées à la Division, et
spécialement à sa composante Service Communication et
Presse, dérivent globalement des attributions du Secrétariat
Général, suivant la Note de service DG N° 023/2004 du 09
juin 2004. En effet, il revient au Secrétariat Général
notamment « d'entretenir une bonne image de l'entreprise, tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur ; d'assainir
les relations en son sein horizontalement et verticalement ».
9.3.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Le profil du Chef de la Division Communication & Presse en
termes de formation n'a pas été porté à notre
connaissance. Nous avons noté qu'en fait la Division fonctionne
quasiment sous couvert d'une seule personne, avec un suppléant ponctuel
sans pouvoir quelconque d'initiative.
Le contenu de la fonction Relations Publiques est
essentiellement de l'ordre des tâches protocolaires, en particulier
l'assistance aux personnes voyageurs de l'entreprise ou à ses visiteurs
extérieurs.
9.3.3. Principales activités et cibles de la
communication
Les activités programmées au compte de la
Division Communication & Presse, sinon plus véritablement à
celui du Service Communication & Presse si nous excluons la
composante RP & Protocole sont multiples. Elles consistent notamment
à :
ü Elaborer les prévisions budgétaires de la
structure et en assurer le suivi d'exécution ;
ü Sensibiliser les autorités politiques, les
abonnés, le personnel, les organisations de coopération, sur les
projets à court, moyen et long termes ainsi que les contraintes
d'exploitation, en vue d'obtenir leur implication dans la résolution des
problèmes ;
ü Suggérer et mettre en oeuvre des
stratégies de communication susceptibles de contribuer à
l'amélioration de l'image de marque de l'entreprise ;
ü Mettre en oeuvre les programmes d'actions
appuyés sur ces stratégies et orientés vers le grand
public, les pouvoirs publics, les partenaires intérieurs et
extérieurs de la REGIDESO ;
ü Veiller à la publication régulière
du journal d'entreprise et à la sélection des articles et
informations à y insérer ;
ü Récolter les éléments en vue de
l'élaboration de la mise à jour du répertoire des
partenaires de l'entreprise ;
ü Proposer les thèmes des journées
« porte ouverte » ;250(*)
ü Participer aux manifestations foraines et foires
auxquelles la REGIDESO est intéressée ;
ü Assurer l'offre d'informations sur la
société suivant les besoins, notamment sur le produit vendu/
captage, chaîne de traitement, produits utilisés sous le regard de
l'OMS, transport, mode de facturation ;
ü Présenter les difficultés à
l'Autorité ;
ü Entretenir des relations suivies avec les
médias ;
ü Réaliser des documents et spots publicitaires
à la Radio et à la TV ;
ü Rédiger des communiqués et autres
messages à publier par la presse ;
ü Organiser des émissions RTV visant l'entretien
de l'image de marque de l'entreprise ;
ü Organiser des points de presse relatifs aux contraintes
liées à la production et la distribution d'eau, etc.
ü Superviser l'organisation des cérémonies
officielles initiées par le « Comité
Directeur »251(*) à l'intention du personnel, des pouvoirs
publics, des partenaires bilatéraux et multilatéraux
ü Élaborer journellement la revue de presse.
Le cercle des principaux destinataires internes de cette revue
de presse englobe le Président du Conseil d'Administration,
l'Administrateur Délégué Général,
l'Administrateur Délégué Général Adjoint,
l'Administrateur Délégué Technique, l'Administrateur
Délégué Financier, le Secrétaire
Général, le Président de la Délégation
Syndicale Nationale.
Le répertoire des supports utilisés à
cette fin comprend généralement les titres suivants :
L'Observateur, ACP, La Prospérité, Le Phare, La
Référence Plus, Forum des As, Palmarès, La Tempête
des Tropiques. Régulièrement, la revue de presse est
articulée autour de 5 rubriques :
ü Portefeuille : relation entre la REGIDESO et les
« Entreprises publiques » ;
ü Politique : info saillantes au plan national
ü Economie : info économiques pouvant avoir
une influence directe ou indirecte sur la vie de la REGIDESO
ü Cours de change indicatif USD/FC
ü Toute information ou tout commentaire de la presse
audiovisuelle relative à la REGIDESO.
La communication est orientée vers toutes les parties
prenantes aux activités de la REGIDESO.
9.3.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
La REGIDESO a des relations presse avec une diversité
de journaux, dont les publications désignées ci-dessus pour la
réalisation de la revue de presse. Elle est aussi en relation avec de
multiples chaines de radio et télévision, notamment pour la
diffusion des communiqués relatifs à ses activités.
Faute de moyens nécessaires, la publication ECHOS
DE LA REGIDESO ne paraît plus depuis plus de 3 ans. L'entreprise
dispose d'un site web dont voici l'adresse :
www.regidesordc.com
9.3.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Nous n'avons pas obtenu une appréciation des acteurs
internes sur l'impact de la communication institutionnelle de la REGIDESO.
.../...
9.3.6. Eléments de synthèse sur la
REGIDESO -Tableau 9.3.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
REGIDESO
Société
Commerciale
Entreprise du
Portefeuille
|
Administrateur Délégué.
Service Communication et Presse, sous le couvert du
Secrétariat Général.
Fonctionnement du service réduit en
réalité à une personne apparemment
débordée.
Relations publiques réduites aux fonctions
protocolaires.
|
Communiqués de presse, informations sur les contraintes
de production et de distribution.
Offre d'informations sur la société suivant les
besoins (produit vendu/captage, chaîne de traitement, produits
utilisés sous la surveillance de l'OMS, etc.).
Sensibilisation des abonnés, organisations de
coopération sur les projets à court, moyen et long termes pour
obtenir leur implication dans la solution des problèmes
|
Journal d'entreprise, Echos de la REGIDSO, qui faute de moyens
ne paraît plus depuis 3 ans.
Journées Portes ouvertes organisées deux ou
trois fois à l'intention des groupes de pression, des
établissements d'enseignement supérieur et universitaire, camps
militaires et population anonyme.
RTV, Presse écrite/Communiqués de presse.
Points de presse sur les contraintes liées à la
production et la distribution d'eau.
Participation aux manifestations foraines organisées
par la Foire Internationale de KINSHASA (FIKIN) sur invitation.
Relations soutenues avec L'Observateur, ACP, La
Prospérité, Le Phare, La Référence Plus, Forum des
As, Le Palmarès, La Tempête des Tropiques.
Existence d'un site web :
www.regidesordc.com
Moyens d'actions fortement limités.
|
Grand public, partenaires intérieurs et
extérieurs de la REGIDESO, Médias.
|
Pas d'appréciation interne sur le résultat de la
communication.
|
9.4. Communication de la SONAS
9.4.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La SONAS dispose d'un service Communication rattaché
fonctionnellement au bureau de l'Administrateur Directeur
Général. Ce service comprend :
ü Un chargé de communication ;
ü Un agent de communication chargé de relations
avec les médias ;
ü Un agent de communication chargé
« d'habiller » le site web et d'assurer le suivi
des publications.
Les missions assignées globalement au Service
Communication consistent à :
ü « vendre positivement l'image de la SONAS et
de son ADG » ;
ü Faire valoir et faire connaître les produits et
services de la SONAS ;
ü Médiatiser les activités de la SONAS.
9.4.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Nous n'avons pas obtenu le profil des professionnels acteurs
dont les compétences présumées sont contenues dans les
missions énoncées ci-dessus.
9.4.3. Principales activités et cibles de la
communication
Une des activités privilégiées du Service
de Communication de la SONAS consiste à assurer la couverture de
l'opération dénommée « Jeudi
Sinistre », où l'ADG est mis en première ligne,
sinon en vedette, à l'occasion du paiement des indemnités
d'assurance automobile et d'assurance vie.
A cet effet, les organes de presse sont
sélectionnés en fonction de leurs audiences et de leur
appartenance ou tendance : « organes de presse
gouvernementale », « organes neutres », organes
de presse proches ». A cette catégorisation s'ajoute le
paramètre de la périodicité du média :
quotidien, hebdomadaire, bihebdomadaire, trihebdomadaire.252(*)
A titre indicatif, voici le plan média de cette
activité à la date du 20 juin 2014.
Tableau 9.4. Plan media de la SONAS du 20 juin
2014
SUJET : JEUDI SINISTRE
DATE
|
ORGANE
DE PRESSE
|
HEURE DE DIFFUSION
|
TITRE
|
OBSERVATION
|
20/06/2014
|
RTNC
|
20h
|
Jeudi Sinistre
|
|
|
DIGITAL CONGO
|
19h30, 23 h, 7h,9 h
|
|
|
TELE 50
|
-
|
|
|
CCTV
|
20h, 23h, 7h
|
|
|
RTGA
|
19h30, 23h, 7h, 13h
|
|
|
ANTENNE A
|
19h30, 23h, 7h, 13h
|
|
|
APIC
- COULEUR TV
- CKTV
|
20h, 6h
21h, 7h
|
|
|
JT LINGALA FACILE
- DIREK TV
- MERCURE TV
- HOPE TV
- NZONDO TV
- BARAKA TV
- CMB
- RTK
|
21h, 23h, 6h, 8h
10h, 14h, 10h
21h,23h,8h
20h30, 23h ,7h, 10h
21h, 23h , 6h, 8h, 10h h
4h
23h, 6h, 22h30, 8h, 23h, 8h
|
|
|
TOP CONGO
|
13h, 19h, 23h, 7h, 6h
|
|
|
|
RADIO ELIKYA
|
|
|
|
Du 20/06 au 24/06 2014
|
LE POTENTIEL
FORUM DES AS
|
Espace non communiqué
|
|
|
|
LE VRAI MODERATEUR DU PEUPLE
|
idem
|
|
|
|
CONGO NEWS
AFRICA NEWS
|
idem
|
|
|
Source : MASSAMBA MASI
Grâce, Op. cit., p. 19
D'autres plans médias concernent notamment des
réunions techniques internes.
Outre l'élaboration des plans médias pour les
évènements à rapporter, le Service exécute
notamment et régulièrement des revues de presse. Il rédige
des projets de « papiers de presse » pour rendre
compte de « Jeudi Sinistre », soulignant combien la SONAS
continue sans relâche à indemniser les sinistrés depuis
plus de quatre ans. Des centaines d'entre eux sont, apprend-on,
indemnisés et sont rentrés dans leurs droits grâce à
cette opération réalisée chaque jeudi.
Tous les publics clients potentiels de la SONAS sont
visés par les messages, sans compter évidemment les pouvoirs
publics et les médias courtisés avec intensité pour
répercuter la bonne nouvelle sur les performances exceptionnelles de la
Société Nationale d'Assurance.253(*)
9.4.4. Moyens opérationnels et
contraintes
Il nous a été fait état de la carence en
particulier d'un ordinateur pour le Service Communication. Mais des rapports de
stage émis au cours de différentes périodes signalent
ponctuellement la présence d'un ordinateur avec la connexion
Internet.
Des moyens particuliers n'ont pas été
signalés à la disposition du Service. Il utilise comme repris
dans le plan média indicatif ci-dessus plusieurs canaux de communication
en vue de médiatiser l'opération « Jeudi
Sinistre » spécialement.
9.4.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Grâce aux dossiers d'assurance traités en bonne
et due forme, la SONAS estime rénover la confiance longtemps ternie
entre l'assureur et ses nombreux abonnés. L'évaluation de
Jeudi Sinistre du 12 juin 2014 fait ainsi état de paiement de
110 dossiers se rapportant essentiellement à l'assurance automobile, vie
et incendie, provenant de la Direction Générale et de
différentes agences de la société.
Si l'on en croit le contenu des articles de presse relatifs
aux divers paiements, « les ayants-droit se déclarent
très touchés du geste posé à leur endroit par la
Direction Générale de la SONAS, qui indemnise sans
problème les dossiers déposés dans les
agences ».254(*) La SONAS pense communiquer de la sorte plus
efficacement par des actes tangibles.
.../...
9.4.6. Eléments de synthèse sur la
SONAS -Tableau 9.5.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
SONAS
Société
Commerciale
Entreprise du
Portefeuille
|
Directeur Général
Service Communication
Direction de Marketing
|
Valorisation des produits et services de la SONAS
(différences polices d'assurance).
Communication sur les activités de la SONAS , en
particulier l'action « Jeudi Sinistre » :
indemnisation des sinistrés sous les feux des projecteurs .
|
Organes de presse sélectionnés selon leur
tendance (« tendance gouvernementale »,
« neutre », « proche ») et selon leur
périodicité. A titre indicatif, dans le plan média du 20
juin 2014 : RTNC, Digital Congo, Télé 50, CCTV, RTGA,
Antenne A, APIC/Couleurs TV, CKTV, JTLF/DIREK TV, Mercure TV, Hope TV, Nzondo
TV, Baraka TV, CMB, RTK ; Top Congo, Radio Elikya, Le Potentiel, Forum des
As, Le Vrai Modérateur du peuple, Congo NEWS, Africa News. Existence
d'un site web dont adresse non communiquée.
Moyens opérationnels limités.
|
Gouvernement
Médias
Partenaires clients réels et potentiels de la SONAS
|
Satisfaction générale annoncée des
clients indemnisés, selon la communication de la SONAS elle-même
satisfaite par ricochet de sa propre action de médiatisation.
|
9.1. Communication de la RVA
9.1.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La RVA dispose d'une Division Relations Publiques dont
l'organigramme est représenté ci-dessous.
Figure 9.1. Organigramme de la Division RP de la
RVA
DIVISION RELATIONS PUBLIQUES
SECRETARIAT
SERVICE PROTOCOLE
SERVICE VOYAGE
SERVICE PRESSE
B. BILLETTERIE
NATIONALE
B. HEBERGEMENT
B. PRESSE AUDIOVISUELLE ET ECRITE
B. ACCUEIL
B. BILLETERIE INTERNATIONALELE
BUREAU PHOTOGRAPHIE ET ARCHIVES
B. CHANCELLERIE
B. MISSIONS ET MUTATIONS
B. CERTIFICATION ET VERIFICATION
La mission assignée à cette structure consiste
globalement à « mettre en oeuvre les politiques
communicationnelles édictées par les organes de
décision de l'entreprise par l'organisation des relations avec la
presse, entre les décideurs et le personnel, les personnes et organismes
extérieurs ».
9.1.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Le Chef de la Division RP en fonction est Licencié en
Relations internationales. Le Job description prévoit qu'il puisse avoir
une Licence en Communication ou précisément en Relations
internationales, avec néanmoins cinq ans d'ancienneté minimum
dans une fonction en rapport avec la communication, quelle que soit l'une ou
l'autre formation prévue pour ce poste.
Le Service Presse, qui a apparemment un rôle central au
sein de la Division, est appelé notamment à :
ü Superviser les différentes activités
médiatiques au sein de la RVA ;
ü Veiller à l'abonnement et au renouvellement
d'abonnement des journaux locaux ou étrangers, et en assurer la
distribution aux services bénéficiaires ;
ü Rédiger sur ordre de la hiérarchie les
communiqués de presse ;
ü Présenter la revue de presse quotidiennement
à l'Administrateur Directeur Général ;
ü Participer à la rédaction de la revue de
l'entreprise ;
ü Tenir les archives traitant de la RVA ;
ü Réaliser des photos et images techniques de la
RVA.
ü Participer à la conception et à
l'actualisation du site web de l'entreprise.
9.1.3. Principales activités et cibles de la
communication
Outre les activités qui se dégagent de la
mission décrite ci-dessus, la Division RP déploie ou est
appelée à déployer des activités de nature suivante
:
ü Proposition des mécanismes appropriés
pour la création des relations sociales harmonieuses au sein de
l'entreprise ;
ü Mise en place d'un service d'information de l'opinion
tant interne qu'externe, nationale et internationale sur les activités
de l'entreprise ;
ü Création et organisation des sources
d'information pour l'entreprise ;
ü Récolte et restitution de toute information
utile à son sujet ;
ü Gestion de la revue de l'entreprise et de son site
web ;
ü Organisation des manifestations au sein et en dehors de
l'entreprise ;
ü Mise en oeuvre tout le processus des voyages
« sponsorisés » par la RVA ;
ü Gestion de l'agenda des autorités de
l'entreprise et du personnel commis à leurs résidences.
La communication institutionnelle est multidirectionnelle.
9.1.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
La RVA dispose d'un site web :
www.rva-rdc.com . Elle projette de
disposer également à une échéance hélas non
déterminée d'une revue d'entreprise. L'entreprise recourt
à divers canaux traditionnels pour sa communication institutionnelle,
notamment des brochures d'accueil, dépliants, rapports officiels
d'activités.
A titre indicatif, la RVA a publié le rapport
intitulé « Bilan des activités techniques 2012
& Perspectives 2013 ». C'est document d'une
lisibilité a priori peu évidente et à diffusion
manifestement limitée, mais très riche en informations.
En effet, ce rapport offre des informations dignes
d'intérêt notamment sur les aspects suivants : aperçu
général de la RVA, travaux réalisés, statistiques
de trafic avec une variation très légèrement en baisse du
mouvement des aéronefs, statistiques des incidents techniques et
accidents, acquisitions d'équipements pour service de
sécurité et lutte contre incendie pour quatre aéroports
(Lubumbashi, Kolwezi, Mbuji-Mayi et Bukavu), infrastructures
radioélectriques (radiocommunications, radionavigation, énergie,
balisage lumineux de piste, équipements et systèmes
aéroportuaires N'djili, éclairage parking, infrastructures pistes
et bâtiments).
Autant d'informations qui renseignent apparemment d'une
abondante activité interne et qui sont démonstratives de
« L'avenir en construction ». Elles offrent en
particulier à la RVA l'opportunité de justifier les perceptions
sur les usagers destinées à alimenter le Fonds de
Développement des Infrastructures Aéroportuaires ou
Infrastructure Development Fund (I.DE.F.). Un dépliant riche
en couleur et pour ainsi dire « futuriste » expose ce que
seront demain les tout beaux aéroports de la RDC. Il annonce que l'IDEF,
qui est de 10 USD sur les vols domestiques et de 50 USD sur les vols
internationaux sera bientôt intégré dans le prix du billet
d'avion.
Les principales contraintes sont d'ordre financier. Il
n'existe pas de dotation budgétaire pour le Service communication qui
fonctionne avec des allocations financières ponctuelles au gré
des évènements.
9.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Nous n'avons pas enregistré une appréciation
interne de la communication institutionnelle de la RVA. Mais notons qu'à
l'occasion du dernier changement de mandataires publics à la tête
de la RVA, son nouveau Président du Conseil d'Administration a
fustigé sans réserve toute la gestion de l'équipe
dirigeante précédente. Emile BONGELI a notamment indiqué
que la RVA, en dépit de son monopole, exerçait un contrôle
de l'espace aérien congolais inférieur à 10 %, à
telle enseigne que la RDC était dorénavant qualifiée de
« trou noir » dans les instances de l'aviation
internationale. « Equipements obsolètes,
détournements, mauvaise gestion intégrale »,
autant de qualificatifs employés pour présenter l'entreprise dont
il venait de reprendre les rênes en avril 2012.255(*)
Dans ces conditions-là, que reste-t-il d'impact pour
les belles activités de communication multiformes
déployées par ceux qui l'ont précédé et
qui sont allés en justice contre l'Etat ?
.../...
9.1.6. Eléments de synthèse sur la RVA
-Tableau 9.6.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
RVA
Société
Commerciale
Entreprise du
Portefeuille
|
Président du Conseil d'Administration (PCA)
Administrateur Directeur Général
Délégation syndicale
Division Relations Publiques, avec un rôle central en
apparence au Service Presse. Son animateur est Licencié en Relations
Internationales. Informations sur le budget de fonctionnement
réclamées mais non communiquées.
|
Réalisations en termes d'acquisitions
d'équipements et d'infrastructures.
Justification des taxes perçues
|
Revue d'entreprise (en projet)
Publication des Bilans. Cas de « Bilan des
activités techniques 2012 & Perspectives 2013 »
Dépliants
Site web :
www.rva-rdc.com
Moyens d'actions jugés dérisoires.
|
Gouvernement
Population en général et passagers d'avions en
particulier.
|
RAS
|
CHAPITRE X.
COMMUNICATION DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
10.1. Communication de l'Office Congolais de
Contrôle
10.1.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
L'Office Congolais de Contrôle compte dans son
organisation à la fois un Département Marketing, à
l'instar de la SNEL, de la SCTP et de l'ANAPI par exemple, et une Division
Relations Publiques. Mais les structures liées à
l'activité de communication dans ces différentes entreprises
transformées sont loin d'être superposables, autrement dit
identiques.
Pour la petite histoire, la fonction commerciale puis
rebaptisée marketing à l'OCC est née d'une recommandation
du COPIREP en 2002, qui après l'analyse du marché
dans lequel cet office offrait ses services fit en substance le
constat suivant dans son rapport final : « Si de par la loi,
l'OCC bénéficie de droit de l'ensemble du marché
extérieur, à travers son mandataire quasiment présent dans
le monde entier, ses parts sur le marché national qui sont fonction de
ses stratégies et de son dynamisme restent cependant
faibles ».
Selon la firme d'audit externe Deloitte & Touche,
agissant pour compte du COPIREP, la raison principale de cette stagnation des
activités de l'OCC au niveau national était, d'une part, la
situation de monopole légal et, d'autre part, l'absence longtemps
observée de la fonction commerciale, du fait notamment de la main mise
totale supposée de l'Office sur le marché.
Ainsi, bien qu'il existât jadis une Division Marketing,
rattachée au défunt Département Etudes et Organisation
commué plus tard en Département Planification &
Développement, toutes les personnes responsables reconnaissaient que
cette Division n'avait aucun impact sur les activités de l'entreprise.
En effet, l'OCC se vendait mal parce que ses missions
étaient mal connues du public. Son rôle était mal connu. Il
était souvent perçu comme un organisme tracassier, et non comme
une garantie de sécurité et de bonne qualité. Des
actions coordonnées pour la conquête des marchés, la
diversification des services ou encore la lutte contre la fraude étaient
absentes. Aussi, des ajustements se sont-ils avérés
nécessaires pour insuffler un nouveau dynamisme aux activités
commerciales de l'OCC en créant son Département Commercial en
2004. Ce dernier est devenu Département Marketing avec le changement des
statuts de l'OCC qui n'est plus depuis décembre 2009 un
établissement public à caractère commercial et
technique, mais plutôt exactement un établissement public
à caractère scientifique et technique.
A ce Département, qui enferme en son sein une Division
Communication, il incombe de remplir notamment les missions
suivantes :
§ Relever la notoriété de l'OCC ;
§ Faire accepter l'OCC comme une entreprise
compétente et digne de confiance dans toutes les sphères de ses
activités ;
§ Favoriser l'extension des activités de l'OCC et
la rémunération rentable desdites activités ;
§ Faire en sorte que les prestations de l'OCC soient
réellement perçues comme source de valeur, d'utilité
nouvelle et de satisfaction pour tous ses partenaires-clients (Etat,
entrepreneurs publics et privés, ASBLs et ONGs, consommateurs,
etc.) ;
§ Favoriser l'émission des messages favorables
à l'entreprise et limiter les conséquences des rumeurs
négatives ;
§ Représenter efficacement le point de vue du
Client en interne ;
§ Adapter l'offre des services de contrôle à
la « demande » plurielle correspondante.
Figure 10.1. Organigramme du DEMARK à
l'OCC
Chef de Département MARKETING
Chef de Département Adjoint
Secrétariat
Service Administratif et Financier
Division Tarifs,
Négociation &
Base de données
Division Communication
Division Marketing
Service Ecoute-Clients
Service Médias &
Télécommunication
Service Tarifs
Service Négociation & Base de
données
Service Application des Stratégies MKT
Service Documentation de presse & Edition
Service Négociation & Base de
données
Service Banque de Prix Import-Export
Toutefois, parallèlement à ce Département
et à sa Division Communication, l'OCC a aussi un Service Communication
et Presse rattaché à la Division Relations Publiques,
elle-même dépendant de la Coordination du Secrétariat de la
Direction Générale.
Figure 10.2. Organigramme de la Division RP de
l'OCC
Division RELATIONS PUBLIQUES
Secrétariat
Service Protocole et
Voyage Service Courrier
SERVICE COMPRESSE Service Télématique
Bureau Presse
Bureau
Phonie
Bureau Réception et
Enregistrement
Bureau Voyage
Bureau Modem
Bureau Communication
Bureau Expédition
Bureau Protocole
10.1.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Le personnel du Département Marketing frise soixante
dix personnes, hommes et femmes relativement jeunes évoluant dans un
espace plutôt étroit de formation diversifiée :
communication, sciences commerciales et financières, économie,
psychologie, agronomie, linguistique, etc. Le Chef du Département est
Licencié en Sciences et Techniques de l'Information (ISTI) et aussi
Licencié en Sciences Commerciales et Financières, option
Marketing (ISC). Il est secondé par un Ingénieur agronome ancien
de l'Université catholique de Louvain, détenteur par ailleurs en
privé d'une agence de publicité (Maxim Agency).
Le Service COMPRESSE est dirigé par deux produits de
l'IFASIC, en l'occurrence une femme secondée par un homme. Il compte
plusieurs autres agents comme peut le suggérer son organigramme
présenté ci-dessus. Outre des activités qui font
redondance avec celles du Département Marketing dans sa composante
communication, le COMPRESSE gère les abonnements de presse, effectue des
revues de presse pour la Direction Générale, sert
généralement de relais au quotidien entre celle-ci et les
médias.256(*)
Le responsable de la Division RP, inclusive du Service
COMPRESSE, est une Licenciée en Relations Internationales de
l'Université Libre de Kinshasa (ULK).
10.1.3. Principales activités et cibles de la
communication
Les activités du Département Marketing sont
décrites chaque année dans son plan d'actions. Ce plan
dérive du Budget d'exercice de l'Office qui comprend notamment le
diagnostic stratégique et la grille d'activités
programmées. Il est cristallisé ensuite dans le Contrat de
Performance conclu entre l'Office et le Ministère du Commerce faisant
autorité de tutelle.
A travers le plan d'actions, il est possible de retracer les
axes majeurs, les objectifs, les publics cibles, les actions et/ou moyens
d'actions, le budget estimé, le planning annuel, les
responsabilités ou intervenants. il présente au titre Les axes
stratégiques, qui sont présentés verticalement, sont
constitués de différents domaines du mix communicationnel devant
être exploités pour réaliser les objectifs
poursuivis. Il s'agit en l'occurrence des domaines suivants : relations presse,
publicité institutionnelle, promotion, mix
parrainage-sponsoring-mécénat, marketing interactif,
esthétique organisationnelle.
En principe, le plan devrait contenir aussi comme rubriques
d'activités l'audit de la satisfaction des partenaires-clients,
l'audit interne et, le cas échéant, l'audit externe de la
communication de l'Office. Mais les études de satisfaction sont
relativement onéreuses à réaliser.
La communication institutionnelle est ici également
multidirectionnelle. Elle vise en particulier les milieux d'affaires
(fabricants industriels, importateurs et exportateurs), le monde politique et
le public relais constitué par les médias.
10.1.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
L'Office collabore ponctuellement avec plusieurs journaux et
plusieurs chaînes de radio et télévision. Un Accord de
partenariat en matière de communication avait été
signé avec l'Agence pour la Promotion de la Presse Indépendante
au Congo (APIC) en 2013. Ce contrat a pris fin avec l'avènement d'un
nouveau mandataire et d'une nouvelle vision de la communication à la
tête de l'Office depuis le 26 mars 2015.
L'OCC dispose aussi depuis 1986 d'un magazine trimestriel
dénommé « L'Oeil » édité pour
la dernière fois à trois mille exemplaires en décembre
2014. La poursuite de sa diffusion, interne et externe, est provisoirement
incertaine pour des raisons notamment d'ordre financier.
L'Office a un site web :
www.occ-rdc.cd avec une
équipe éditoriale dirigée par le Chef du
Département Marketing. Le Département Système
d'Informations anime un site concurrent qui vient se ressourcer
régulièrement sur le premier site, au point de passer simplement
pour sa duplication non assumée.
Un autre site internet au sein de l'Office est
spécifiquement dédié aux procédures
opérationnelles d'exportation, en particulier l'exportation du bois. Ce
dernier site opérationnel met en interaction
dématérialisée l'Office et divers exportateurs.
Au plan financier, l'OCC organise annuellement sous la
coordination du Département Financier une session budgétaire
réunissant pendant une trentaine de jours des représentants des
différents Départements et Directions Provinciales vers la fin de
chaque exercice. A cette occasion, chaque entité soumet au débat
une estimation de ses prévisions budgétaires en termes de charges
(Budget de Charges) et d'investissements (Budget d'Investissements) ainsi qu'en
termes de dépenses et de recettes (Budget de Trésorerie) pour
l'exercice annuel suivant. Le budget étant la traduction
financière du programme d'actions, son examen permet de cerner
précisément en grandes lignes les activités de marketing
et de communication en particulier devant être réalisées au
cours de la période visée.
Le tableau ci-dessous présente, à titre
indicatif, l'essentiel du budget présumé avoir
été consacré aux activités de communication de
l'OCC de 2008 à 2015 via le Département Marketing.257(*)
Tableau 10.1. Budget de Charges de la fonction
communication OCC de 2008 à 2015
(en USD)
ANNEES
|
Prévisions
DEMARK
|
Prévisions
OCC
|
% DEMARK
|
Réalisations
DEMARK
|
Réalisations
OCC
|
%
DEMARK
|
2008
|
437.760
|
56.351.537
|
0,78
|
-
|
76.066.687
|
-
|
2009
|
1.508.379
|
96.972.872
|
1,56
|
-
|
10.917.907
|
-
|
2010
|
899.670
|
93.415.237
|
0,96
|
54.278
|
50.434.408
|
0,11
|
2011
|
1.313.021
|
118.406.979
|
1,11
|
204.026
|
84.232.076
|
0,24
|
2012
|
677.486
|
116.644.747
|
0,58
|
278.867
|
118.370.527
|
0,24
|
2013
|
849.019
|
148.298.560
|
0,57
|
361.366
|
145.543.695
|
0,25
|
2014
|
1.037.686
|
147.221.781
|
0,73
|
494.5267
|
103.356.140
|
0,48
|
2015
|
967.362
|
166.569.339
|
0,58
|
-
|
-
|
-
|
De 2008 à 2015, le budget prévisionnel des
charges de la fonction communication de l'OCC a gravité ainsi autour
d'une moyenne d'USD 961.298, salaires non compris. Ce montant
représente 1,00 % en moyenne des charges globales
prévisionnelles et 1,00 % également des charges
globales réalisées de l'Office.
Graphiquement, le rapport entre les charges du DEMARK et
celles de l'Office peut être présenté en substance comme
suit :
.../...
Figure 10.3. Part du Budget de charges
affectée à la fonction Marketing et Communication dans le Budget
global de l'OCC
Au cours de la même période, le budget
d'investissements de la fonction communication a oscillé autour d'une
moyenne d'USD 30.175. Ce montant représente un
pourcentage infinitésimal des investissements réalisés
pour l'ensemble de l'Office, soit un taux proche de zéro qu'il serait
presque impossible de représenter graphiquement. Depuis le 26 mars 2015,
l'avènement d'un nouveau mandataire public et d'une nouvelle vision
managériale plutôt tissée de méfiance
vis-à-vis des médias a commencé d'affecter fortement
à la baisse les ressources consenties pour la fonction communication de
l`OCC, en raison notamment de sérieuses contraintes financières
au niveau de l'ensemble de l'Office.
Tableau 10.2. Budget d'Investissements de la
fonction communication OCC de 2008 à 2015
(En USD)
ANNEES
|
Prévisions
DEMARK
|
Prévisions
OCC
|
% DEMARK
|
Réalisations
DEMARK
|
Réalisations
OCC
|
%
DEMARK
|
2008
|
4.725
|
5.439.468
|
0,09
|
-
|
4.570.422
|
-
|
2009
|
38.180
|
1.113.557
|
3,43
|
-
|
2.828.169
|
-
|
2010
|
35.973
|
1.498.152
|
2,40
|
11.570
|
4.347.859
|
0,27
|
2011
|
49.030
|
32.214.431
|
0,15
|
2.850
|
3.453.769
|
0,08
|
2012
|
20.875
|
26.346.899
|
0,08
|
19.353
|
5.335.964
|
0,03
|
2013
|
22.300
|
31.008.146
|
0,07
|
5.250
|
5.448.381
|
0,01
|
2014
|
30.175
|
26.894.402
|
0,11
|
2.740
|
8.331.733
|
0,03
|
2015
|
40.150
|
40.905.801
|
0,01
|
-
|
-
|
-
|
10.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Au regard de l'opinion des parties prenantes de l'Office,
récoltée naguère à l'occasion notamment des
études de satisfaction menées de l'extérieur et dont
évocation dans l'introduction générale
(« Problème général »), un
sentiment général d'insatisfaction domine les acteurs par rapport
au résultat immédiat de leur activité. Les manifestations
foraines mettant les acteurs face aux partenaires extérieurs ainsi que
bien d'autres circonstances de rencontres entre l'Office et différents
publics cibles de sa communication permettent aussi de mesurer qualitativement
l'écart, bien encore énorme, entre l'image projetée et
l'image perçue.
Suivant des instructions formelles du nouveau manager
général de l'OCC adressées simultanément en date du
30 mai 2015 au Directeur Chef du Département Marketing et au Directeur
Chef du Département Financier, « L'image de marque de
l'OCC transpirera à travers la réalisation de son objet
social, la situation des agents et le respect des engagements. D'où
nécessité de canaliser [désormais] les
énergies vers les exigences suivantes : maîtrise des charges,
optimisation des recettes, acquisition des laboratoires, formation,
désintéressement des fournisseurs. L'OCC devrait apprendre
à ne plus faire la une des journaux ou justifier de son
efficacité à travers la presse, qui est un couteau à
double tranchant ».258(*)
Ainsi, le nouveau Directeur Général choisit
à l'évidence de privilégier les actions visibles avant les
paroles.259(*) En
réaction à cette position non dépourvue de sens, il lui a
été dit explicitement ceci : « Si vous ne vous
occupez pas de la communication, la communication s'occupera de
vous ». Selon toute vraisemblance, cela n'a pas tardé de
se produire au vu des manchettes et annonces à grand bruit dont il est
depuis quelque temps honoré par les médias. A titre indicatif, la
manchette suivante du journal satirique Grognon : « Le
portefeuille public en danger. Mort programmée de
l'OCC ».260(*)
Vis-à-vis d'une composante importante de ses parties
prenantes, en l'occurrence la FEC, il y a autant de la part de l'OCC que du
syndicat patronal la déploration d'un déficit de dialogue et de
communication. Mais bien que ce déficit soit continuellement
dénoncé, force est de constater que rien ne parvient à le
combler jusqu'à présent...
10.1.6. Eléments de synthèse sur l'OCC
-Tableau 10.3.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
OCC
Etablissement public à caractère scientifique et
technique
|
Directeur Général et, accessoirement en son
absence, le Directeur Général Adjoint
La Coordination du Secrétariat de la Direction
Générale, qui a sous son couvert la Division
Relations Publiques, elle-même couvrant le Service
Communication et Presse (COMPRESSE). Origine du service : 1985. Animation
de tous temps par des diplômés de l'ISTI ou de l'IFASIC.
Le Département Marketing, avec en son sein la Division
Communication et le Service Medias & Presse. Création en 2004, sur
recommandation de COPIREP et de la firme d'audit Deloitte &Touche.
68 agents pluridisciplinaires. Titulaire Licencié de l'ISTI et
Licencié en Sciences Commerciales et Financières (ISC). Son
adjoint est Ingénieur agronome.
Les Directions Provinciales et les Agences,
indépendamment de la Direction Générale.
Les Syndicats.
|
Démonstration souhaitée e l'OCC comme entreprise
compétente et digne de confiance dans toutes ses sphères
d'activités.
Défense des tarifs et prestations de l'OCC.
Signature institutionnelle au cours des neuf dernières
années : « Rendez l'OCC fort. La RDC n'est pas une
poubelle ! »
« Le tamis de la RDC »
« Tous pour la qualité »
« Bâtissons la confiance ».
« Donner corps à nos ambitions.
Décliner notre vision ».
Informations sur la marche de l'Office, à travers
notamment l'action du Directeur Général.
Vulgarisation des différentes activités de
l'Office via divers dépliants (OCC en bref, Guide des Essais, Guide de
Métrologie, Guide de Commissariat d'avaries, Guide de Contrôle des
Exportations, etc.)
Assurance de veille exercée sur la qualité des
produits.
Formation andragogique des cadres et agents aux enjeux de la
communication dans le contexte du management de la qualité.
|
RTV et tous journaux confondus.
Revue L'OEIL, en principe trimestrielle mais à parution
élastique en fonction de l'actualité au sein de l'Office. Edition
à l'extérieur du pays. Dépliants sur les
différentes prestations de l'OCC.
Chansons et spots publicitaires ou d'annonces
événementielles.
Journées portes ouvertes à l'intention surtout
des écoliers au moins 1 fois chaque mois (visite des Laboratoires OCC).
Existence concurrente de 2 sites web :
www.occ-rdc.cd
www.occ.org
Le premier est en principe sous la direction éditoriale
du Chef du Département Marketing, avec un webmaster rattaché au
secrétariat de la Direction Générale.
Participation aux travaux des commissions intersectorielles ou
interministérielles mettant en jeu les prestations de l'Office
(communication interpersonnelle sur fond de l'argumentation).
Adaptations ponctuelles du logo, uniformisation du format des
correspondances.
Journées scientifiques, (Journée internationale
de l'Accréditation, de la Métrologie, Assemblées
Générales régionales, etc.)
Production des banderoles, bannières et divers gadgets
publicitaires (pagnes, tee-shirts, porte-clés, etc.)
Le budget annuel/Charges du Département Marketing est
en moyenne de l'ordre d'un million des Dollars américains
exécuté systématiquement à moins de 50 %. A ce
budget s'ajoute celui non repris ici du Service Compresse intégré
dans le Secrétariat de la Direction Générale.
Budget fluctuant au gré des mandataires publics en
fonction.
|
Gouvernement.
Partenaires clients publics et privés :
importateurs, exportateurs, consommateurs, industriels, médias, ASBLs,
ONG.
Le contrat de performance du Département Marketing
prévoie des actions au plan de relations presse, publicité
rédactionnelle, lobbying, promotion, mécénat et sponsoring
(soutien des initiatives scientifiques en rapport direct ou indirect avec
l'objet social de l'Office ou de certaines oeuvres caritatives,
conférences-débats avec implication de l'Office dans les milieux
universitaires)
|
A travers des études ponctuelles de satisfaction
clients (cas de l'étude entreprise en 2006 par l'Agence WOLGIAM
évoquée plus haut sur l'image institutionnelle de l'OCC), il est
établi que cette image exige une action promotionnelle soutenue.
Des sondages indicatifs, sans prétention d'avoir une
assise scientifique sont aussi organisés fréquemment par les
agents du Département Marketing. Ils confirment le fossé qui
subsiste entre l'image voulue et l'image perçue.
Le résultat de la communication est mieux mesuré
à l'occasion des manifestations foraines (FIKIN), où
l'interlocuteur peut indiquer immédiatement s'il est convaincu ou non
par le message.
Les travaux en commissions techniques hors de l'Office offrent
aussi cet avantage, contrairement aux passages par les médias ou les
canaux traditionnels de communication.
|
10.2. Communication de l'OGEFREM
10.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
L'OGEFREM dispose d'un Service Communication & Marketing
et d'un Service Relations Publiques. Ces deux services sont rattachés
à l'Assistant du Directeur Général chargé des
questions administratives et sont ainsi implicitement « sous
l'autorité hiérarchique de la Haute Direction de
l'Office ».
Historiquement, le Service Communication existe sur papier
depuis la création de l'OGEFREM en 1980. Mais il a fallu attendre 25 ans
pour qu'il voie réellement le jour, avec l'avènement du
Professeur Emile NGOY KASONGO comme Administrateur Délégué
Général en 2005 ! Service ainsi relativement jeune, il a
commencé à fonctionner avec une seule unité, avant de se
structurer et de se consolider, selon la personne qui en a la
charge.
Figure 10.4. Organigramme du Service Communication
& Marketing de l'OGEFREM
CHEF DE SERVICE
CHEF DE BUREAU COMMUNICATION INTERNE
CHEF DE BUREAU COMMUNICATION EXTERNE & MARKETING
AGENTS DE BUREAU
10.2.2. Profil et compétences des acteurs
Tableau 10.4. Profil du personnel
OGEFREM de communication
Fonctions
|
Profil
|
1. Chef de Service
|
Licencié en Orientation Scolaire et Professionnelle de
l'Université Pédagogique Nationale (UPN). Conseiller
chargé de Communication et RP au Rectorat de l'UPN de 2004 à
2005. Cadre de l'OGEFREM depuis 10 ans, il a bénéficié de
plusieurs formations extra académiques dans le domaine de la
communication , dont une à Paris axée sur « Le
pilotage de la Communication interne au sein des Organisations
formelles ».
|
2. Chef de Bureau Communication interne
|
Licenciée en Sciences de la Communication à
l'Université de Kinshasa, orientation Marketing. Cinq ans de
carrière à l'OGEFREM.
|
3. Chef de Bureau Communication externe et
Marketing
|
Licenciée en Sciences de l'Information et de la
Communication de l'Institut Facultaire des Sciences de l'Information et de la
Communication (IFASIC), à Kinshasa. Ancienne journaliste reporter
à RADIO OKAPI pendant six ans, puis Ministre Provinciale chargée
de la Communication et Porte Parole du Gouvernement Provincial sous le
Gouverneur BAENDE. Agent de l'OGEFREM depuis trois ans.
|
4. Agent de Bureau
|
Licencié en Sciences Politiques et Administratives de
l'Université de Lubumbashi. Dix ans de prestations à la Direction
Générale de Migration (DGM), deux ans et demi au sein de
l'OGEFREM.
|
10.2.3. Principales activités et cibles de la
communication
« Pour atteindre les objectifs
communicationnels et promouvoir l'image de marque de l'Office, plusieurs
stratégies sont généralement mises en
branle » par le Service Communication & Marketing.
Au sein de l'Office :
ü Organisation des Assemblées
Générales réunissant tout le personnel et les dirigeants.
Il s'agit plus ou moins de cercles de vérité, occasion pour les
uns et les autres, de la base au sommet, de se parler directement et dissiper
tout malentendu qui serait né de la désinformation ;
ü Rédaction et publication du Bulletin
d'information résumant les grandes décisions du Conseil
d'Administration et du Comité de Direction, que l'on voudrait porter
à la connaissance du personnel ;
ü Participation à la rédaction et la
publication de la Lettre mensuelle aux chargeurs ;
ü Utilisation des TIC pour communiquer avec les
entités et représentations de l'Office.
· A l'extérieur :
ü Entretien des relations avec les partenaires de presse
(presse écrite, presse audiovisuelle et presse en ligne) pour faire
passer des messages, pour communiquer avec les partenaires de l'Office tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays ;
ü Organisation des dîners ou déjeuners de
presse, notamment en marge des festivités de Noël et de Nouvel
an.
D'une manière générale, le Service
s'emploie à faire connaître la marche de l'OGEFREM à ses
différents partenaires, à l'Etat propriétaire et à
toute l'opinion publique, aux chargeurs en particuliers et au personnel, qui
constituent ensemble les cibles de la communication institutionnelle.
Au début de chaque année, le Service propose un
« plan médiatique » à l'approbation
de la haute hiérarchie de l'Office, à qui il revient de donner
une orientation définitive. Sur la base de ce plan.
Le Service Communication collabore avec toutes les Directions
du siège, les entités décentralisées et les
Représentations, car il est généralement utilisé
comme voie rapide pour faire parvenir les instructions de la hiérarchie
aux opérateurs et vice-versa. De manière particulière, il
travaille en étroite collaboration avec :
· La DRH : fournisseur de certaines informations
spécifiques à communiquer au personnel : dates de
manifestations, meilleurs agents de l'année, du trimestre,
décès, jours fériés, etc.
· La Direction des Etudes et Prospectives : pour la
rédaction de la Lettre mensuelle aux chargeurs ; le Service
Communication faisant partie du Comité de Rédaction.
· La Direction de Facilitations et Assistance aux
chargeurs : réception pour publication dans la presse des Avis aux
chargeurs et autres productions comme les dépliants sur l'Office, la
FERI, etc.
Le Service collabore tout naturellement avec les autres
services de la Direction Générale (Service RP, Attaché de
direction auprès du DG, Attaché de direction auprès du
DGA. « Le Secrétariat de la Direction Générale
dactylographie toutes nos correspondances », nous a-t-on par
ailleurs indiqué au chapitre de la collaboration interne.261(*)
Des rapports estimés bons sont entretenus avec les
différents animateurs des entreprises de presse et les structures
instituées pour gérer le monde médiatique : Union
Nationale de la Presse du Congo (UNPC), Conseil Supérieur de
l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), etc.
10.2.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
Outre les moyens humains présentés dans le
tableau ci-dessus, le Service Communication et Marketing dispose de divers
moyens techniques : équipement informatique (ordinateurs avec
connexion Internet), téléphones fixes et mobiles. Son budget
annuel, estimé dérisoire et qui a été de l'ordre
prévisionnel de 80 000 USD en 2014, accuse
« constamment un dépassement » dans
l'exécution. Le dernier dépassement est
évalué à 500 %. A titre indicatif, une seule insertion
publicitaire dans la revue CONGO PANORAMA coûte à l'Office
20 000 USD. Or, il y a eu quatre insertions en 2014. La totalité du
budget affecté formellement à la communication a
été ainsi consommée par cette unique dépense.
Les moyens d'actions alloués à la communication
sont jugés largement « insuffisants »
à tous points de vue par les bénéficiaires.
L'effectif du personnel est congru, pour un service reconnu
« stratégique » et en prise quotidiennement
à une immensité de tâches à exécuter.
Outre ces contraintes, il est fait état notamment des
difficultés suivantes :
§ Inexistence de provision financière pour faire
face à de nombreux imprévus ;
§ Absence de formation continue en faveur des acteurs de
la communication, à l'exception du Chef de Service ;
§ Insuffisance de supports internes de
communication (1 ordinateur pour 4 opérateurs) ;
§ Rôle incompris de la communication par le grand
nombre de cadres et agents de l'OGEFREM. Ils « n'ont jamais
pardonné au Professeur Emile NGOY KASONGO d'avoir fait démarrer
cette structure à l'OGEFREM ». Pour la majorité du
personnel, « la Communication est une structure
budgétivore qui a livré les conditions salariales avantageuses
des agents au grand public ». Une expression chère aux
cadres et agents de l'OGEFREM veut tout dire : « Vivre bien,
c'est vivre caché ! »
10.2.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
« La communication mise en oeuvre est du type
politique : ne dire que ce que le DG veut, quand il veut et comme il veut.
Ce qui est de nature à inhiber certaines initiatives
communicationnelles ».262(*)
Malgré ce tableau pessimiste, l'auto-évaluation
globale de la Communication par ses animateurs à l'OGEFREM depuis
environ cinq ans est plutôt positive, voire très favorable.
En effet, il est relevé que la fonction Communication
commence à se faire une place au soleil à l'OGEFREM. La structure
est progressivement acceptée, alors qu'elle ne passait hier dans la
tête de personne. Naguère confondu avec les agences en douane,
l'OGEFREM serait aujourd'hui connu jusqu'au-delà des frontières
nationales grâce à la Communication. De différents appels
d'offres, portés au loin grâce à la Communication, ont
procuré à l'OGEFREM des partenaires qui ont financé
plusieurs projets dont son personnel est fier aujourd'hui. Les missions et les
réalisations de l'Office sont connues à travers le monde
grâce à la Communication. Témoin de ce succès :
le Label d'Excellence décerné à l'OGEFREM en octobre 2014
comme Conseil des Chargeurs le plus dynamique d'Afrique et du Moyen Orient, en
marge des Assises de la Fondation CRANS MONTANA à Genève.
.../...
10.2.6. Eléments de synthèse sur
l'OGEFREM -Tableau 10.5.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
OGEFREM
Etablissement public à caractère
commercial
|
Directeur Général
Assistant chargé des questions administratives.
Service Communication et Marketing. Placé sous
l'autorité de la haute direction de l'Office, le service vieux de 10 ans
a deux bureaux respectivement chargés de la communication interne et de
la communication externe et marketing. Bien que prévu dans
l'organigramme il y a 25 ans sous le PDG YAMUTUALE, en 1980, il a fallu
attendre le PDG Emile NGOY KASONGO pour lui donner jour.
Le profil des animateurs est diversifié (Licence en
Orientation scolaire et professionnelle, en Sciences de la
Communication/UNIKIN, en SIC/IFASIC et en Sciences politiques/UNILU). Son
budget prévisionnel en 2014 a été de 80 000 USD, avec
un taux d'exécution en dépassement de 500 %.
Le personnel du SERCOM (4) est jugé fortement
insuffisant et son rôle incompris de la majorité des cadres pour
qui « Vivre bien, c'est vivre caché !). Il y a 1
ordinateur pour 4 opérateurs.
Collaboration horizontale avec la DRH et les Directions
techniques pourvoyeuses d'information spécifiques.
|
Réalisations de l'OGEFREM (Défense des
intérêts des chargeurs, Assistance aux chargeurs,
Régulation de l'accès au fret national, Traçabilité
des marchandises, facilitation et aménagement d'infrastructures d'appui
aux chargeurs, Création des banques des données sur les
transports nationaux et nationaux).
Monographies, cahiers statistiques, horaires des navires
Perspectives de développement
Marche de l'OGEFREM
Message considéré de « type
politique » : « ne dire que ce que le DG veut, quand
il veut et comme il veut »). Source d'inhibition de certaines
initiatives communicationnelles.
|
Lettre mensuelle aux chargeurs
Dépliants,
Ateliers, colloques, forums, foires
Moyens d'actions jugés fortement
déficitaires.
|
Différents partenaires de l'OGEFREM, Etat
propriétaire, opinion publique, chargeurs en particulier et personnel
|
Résultat jugé satisfaisant.
Meilleure notoriété de l'OGEFREM aujourd'hui,
alors qu'il était naguère assimilé aux agences en
douane.
Missions et réalisations connues à travers le
monde grâce à la communication.
Preuve : Label d'excellence conquis en octobre 2014 comme
« Conseil des chargeurs le plus dynamique d'Afrique et du Moyen
Orient ».
|
CHAPITRE XI.
COMMUNICATION DES SERVICES PUBLICS
11.1. Communication de la DGDA
11.1.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La DGDA dispose d'un Service Communication & Presse ainsi
que d'une Sous Direction Relations Publiques. Le Service COMPRESSE était
jadis une Sous Direction, avant la désignation à sa tête du
responsable principal actuel.
Suivant le cadre organique actuel, qui remonte à 2010,
la structure Communication correspond à la fonction
d' « Inspection », équivalente de Division.
Elle relève en principe de la Direction des Ressources Humaines, avec
une Sous Direction RP & Protocole, qui outre les deux Bureaux de
« Protocole Interne et Protocole Externe » aurait ainsi en
son sein la double sous-structure « Inspection Presse et
Communication ».
Dans la réalité, « la position
fonctionnelle est tributaire de la volonté du Directeur
Général ». Aussi, la structure est-elle
rattachée directement au cabinet du DG, Bureau de Coordination, lequel
est animé par un Directeur, ancien Directeur Général
Adjoint à la DGDA, juriste de formation. Il n'y a pas de rapport entre
le service actuel de Communication et Presse et le Service RP/Protocole
rattachée au RH.
11.1.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
Le Chef du Service COMPRESSE est une Licenciée en
Communication de l'Université de Kinshasa (UNIKIN), Faculté des
Lettres, d'où elle est issue de la première promotion. En
fonction à la DGDA depuis juin 2005, elle s'y occupe de la Presse en
qualité d' « Inspecteur » à partir de
2010 en qualité d' « Inspecteur ».
Elle est secondée par un Vérificateur assistant,
équivalent d'Attaché de Bureau classe 2 ou autrement
« ATB 2 », produit de l'Institut National des Arts en
Animation culturelle. Une troisième unité dans le service est un
Vérificateur, de grade « ATB 1 », produit de la
filière Marketing à l'Université Protestante au Congo
(UPC).
Le profil de l'animateur de la composante RP n'est pas connu.
Ses compétences se réduisent davantage aux tâches
protocolaires, notamment dans le cadre de la gestion des
cérémonies.
11.1.3. Principales activités et cibles de la
communication
Le Service COMPRESSE de la DGDA recourt à tous les
supports audio- visuels et de presse écrite. Il n'a pas de budget
annuel. A chaque activité, un budget ponctuel est présenté
au DG, qui décide de l'opportunité d'engager ou non la
dépense. Le Service dispose de quelques matériels : un banc
de montage, une caméra, un appareil photo.
La gestion du site web :
www.douane.gouv.cd relève
de la compétence de la Direction Statistiques, Documentation &
Etudes Economiques. Il en est de même pour la revue périodique de
la DGDA.
A la question de savoir si la communication de la DGDA visait
un public en particulier, il a été répondu que la DGDA,
qui n'est pas une entreprise commerciale, bénéficiait d'un
caractère incontournable. En effet, « Tout le monde passe
par la Douane ».
Les missions déclarées déclarés du
Service COMPRESSE consistent à :
ü Conduire tout le monde à payer la douane
correctement pour le compte du Trésor ;
ü Lutter contre l'impunité, la fraude et la
tracasserie.
ü Gérer de manière satisfaisante [pour
le DG] les organes de presse ;
ü Organiser des cérémonies ;
ü Renouveler l'identité de la douane. ;
ü Changer les habitudes.
A cet effet, un catalogue d'actions programmées est
soumis au Coordonateur, qui prend à son tour l'initiative de le
soumettre au Directeur Général pour approbation.
Le Service COMPRESSE est en contact avec les autres Directions
de la DGDA, spécialement pour leur participation à la couverture
médiatique des événements organisés par
l'entreprise ou auxquels elle est appelée à prendre part. Tout le
monde est visé par la communication douanière,
spécialement les opérateurs économiques importateurs et
exportateurs, les industriels, etc.
11.1.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
Au nombre des contraintes manifestées, il
été fait cas en particulier du manque d'un moyen de transport.
Cette carence constitue un grave handicap lorsqu'il faut, par exemple, assurer
en urgence la couverture d'un cas flagrant de fraude, la saisie à titre
indicatif d'un 1 kg de cocaïne à l'Aéroport de N'DJILI.
Heureusement, le contrat avec l'Agence Galaxy Media, pour un montant
mensuel de 5.800 USD depuis environ 15 ans vient fréquemment couvrir
cette carence.
Une autre contrainte majeure, sinon la plus grande contrainte,
réside dans la gestion funambulesque du
« Budget » fortement limité, face aux
énormes sollicitations du monde médiatique. Quelle prouesse ne
faut-il pas dans ces conditions déployer pour gérer les
« TembeTembe »263(*), nous a déclaré avec
légère amertume la responsable de la Communication ! Plus
d'une fois, elle a dû affronter dans la presse les accusations de l'ordre
suivant : « Mme Thérèse bouffe l'argent des
journalistes ». Mais « Madame
Thérèse » garde sa sérénité car
cette critique est plus souvent le fait de « Petits
journaux ».
11.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs
Du moment où « Le DG ne se plaint
pas », le Chef du Service COMPRESSE estime pouvoir être
satisfaite de son travail.
Signalons pour notre part l'impression, peut-être
fausse, d'une obsession des dirigeants de la douane nationale à
l'égard de la maximisation des recettes. En effet, sur les terres de la
Douane congolaise, « Tout va bien tant que les
recettes rentrent ». Ce qui n'empêche pas néanmoins
une certaine reconnaissance de la réalité de fraude à
grande échelle. Or la lutte contre la fraude est en principe l'un des
axes majeurs de la communication produite par la DGDA.
.../...
11.1.6. Eléments de synthèse sur la DGDA
-Tableau 11.1.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
DGDA
Service public
|
Directeur Général et accessoirement ses
adjoints, sauf en son absence. Service Communication et Presse, sous le couvert
de la Coordination. Direction Statistiques, Documentation et Etudes
économiques. Syndicat. Personnel échappant au contrôle.
Médias, qui sont en même temps des canaux et émetteurs.
Concurrents des mandataires publics en place.
Le personnel pilote du Service Communication et Presse se
réduit à 3 unités, relayées par l'Agence Galaxy
Media de Jerôme SEKANA, ancien de l'IFASIC. Le service lui-même est
dirigé par une dame Licenciée en Communication de l'UNIKIN. La
position fonctionnelle du service, jadis sous-direction et vieux d'une
quinzaine d'années, est tributaire de la volonté du DG. Les
moyens alloués au Service sont jugés insuffisants.
Directions Provinciales.
|
Invitation à payer correctement la douane pour le
compte du Trésor.
Couverture médiatique des événements
organisés par la DGDA.
Renouvellement de l'identité de la douane.
Signature institutionnelle : « Toujours
davantage, aujourd'hui plus qu'hier et demain plus
qu'aujourd'hui ».
|
Recours à tous les supports de presse audio-visuelle et
écrite, notamment aux « Journalistes debout » dits
« Tembe Tembe » en conflit perpétuels avec
la Responsable du SERCOM pour des questions d'argent.
La revue de la DGDA, « Le
Douanier » est produite par la Direction Statistiques,
Documentation et Etudes économiques, avec la collaboration du Service de
Presse. Edition à l'extérieur du pays.
www.douane.gouv.cd
www.douanesrdc.com
Coût mensuel du Contrat Galaxy Media : 5800 USD
depuis 15 ans.
Dépliants
Chansons et spots publicitaires.
Dotation des ressources laissée à
l'appréciation du Directeur Général.
|
Pas de visée particulière en termes de public
cible, car « Tout le monde passe par la
Douane ».
|
« Le DG ne se plaint pas ».
« Tout va bien tant que les recettes rentrent ».
|
11.2. Communication de l'ANAPI
11.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction
La Direction Marketing & Image, autrement
dénommée Direction de la Communication, est la
dernière née de toutes les Directions de l'ANAPI. Depuis sa
création en 2011, jusqu'à peu avant la fin de janvier 2015, cette
Direction a fonctionné avec une seule unité : le Directeur
Chef de la Direction et, donc, « Chef de
personne ».
Signalons qu'elle est née d'une double injonction,
respectivement celle du COPIREP comme pour le cas de l'OCC, et celle de la
Banque mondiale. Ces deux organismes ont en effet jugé
incompréhensible l'absence de la fonction marketing au sein de l'ANAPI.
Il a été rappelé à l'ANAPI que la
communication était une composante importante du programme d'une agence
de promotion des investissements.
11.2.2. Profils et compétences des
professionnels acteurs
La Direction est animée par un économiste qui a
oeuvré auparavant dans toutes les autres structures de l'agence, avant
d'être assigné à ce poste plutôt malgré lui.
Selon son propre témoignage, il aurait été victime de ses
qualités recherchées « d'excellent travailleur et
d'honnête personne », après le départ
forcé du premier responsable de la structure sous le coup d'abus
professionnels.
Le responsable actuel de la Direction a tenu à
préciser, avec références à l'appui, que
« La fonction Marketing est l'une des 7 principales fonctions d'une
Agence de Promotion qui sont : Recherche, Stratégie, Planning,
Marketing/Communication, Promotion, Services aux investisseurs et After care.
(Southern Africa 2012 International Investment promotion Programme, GDP Global
Ltd. London).
A la question de savoir quelle différence était
établie à l'ANAPI entre la fonction structurellement
parallèle de « Promotion » et celle de
« Marketing », il nous a été
expliqué que la première s'occupait essentiellement de la
« recherche des investisseurs ». En
réalité, la séparation de tâches entre les deux
Directions est apparue loin d'être aussi nette.
Concernant précisément la Direction Marketing
& Image, les objectifs poursuivis nous ont été
présentés suivant à peu près le discours
suivant :
« Cette fonction comprend un ensemble de
processus qui consiste à créer, communiquer et délivrer de
la valeur à un produit ou de l'image à un pays
( ?). L'image est ici considérée comme une
croyance durable selon laquelle la RDC, comme destination d'investissement, est
plus préférable à certaines d'autres (...). C'est
l'ensemble des impressions, des opinions que les investisseurs, les
partenaires (les organisations internationales et régionales, les
corporations des affaires), les autres pays ainsi que le public entretiennent
à l'égard de notre pays. »
Par le biais de la Direction Marketing et Image, l'ANAPI est
appelée à oeuvrer au renforcement et à la diffusion d'une
image positive de la RDC. Ceci passe par la communication, selon le Responsable
de cette Direction. Sa préoccupation dans ces conditions porte sur les
questions suivantes : « Quels messages transmettre ? A
quelles cibles les transmettre ? Avec quelle fréquence et quels
outils les transmettre ? »
11.2.3. Principales activités et cibles de la
communication
Globalement, les activités qui sont
déployées visent l'amélioration de l'image de marque de la
RDC. A cet effet, elles consistent notamment à :
ü bien vendre le produit
« RDC » ;
ü captiver et augmenter l'audience sur les
activités d'investissement en RDC ;
ü faire connaître la RDC et l'ANAPI au Public et
aux investisseurs tant
nationaux qu'étrangers ;
ü informer et sensibiliser le public aux activités
d'investissements à réaliser ou réalisés en
RDC ;
ü attirer de nouveaux investisseurs.
« La création d'une image positive,
nous a-t-il été dit, est un processus qui s'effectue
progressivement dans le mental des investisseurs ». Elle passe
par l'amélioration de la connaissance sur le pays, la visibilité
des données à son égard ; données acquises
à partir des messages transmis et répondant aux attentes des
cibles susvisées.
Pour atteindre ces objectifs, l'ANAPI à travers sa
Direction Marketing & Image recourt notamment aux approches
suivantes :
Marketing direct
Dans le cadre de cette approche, l'ANAPI recourt à
l'utilisation de différents types de médias. Ce qui conduit aux
actions particulières ci-dessous :
- Partenariat avec les chaînes de
télévision et de radio, par la mise en place d'une
émission radiotélévisée sur les
investissements ;
- Télémarketing par écrans
à plasma implantés aux portes d'entrée de grands
aéroports, hôtels, lieux de grande affluence ...
- Partenariat avec les compagnies de
télécommunication ;
- Publication des informations et communications dans les
journaux, magazines, revues, etc.
Marketing en ligne
Suivant cette approche, l'ANAPI recourt à l'internet
par l'exécution principalement des actions ci-dessous :
- Exploitation du Site Web
www.investindrc.cd ;
- Usage des réseaux sociaux ;
- Utilisation de mailing ;
- Utilisation des bannières publicitaires.
Marketing utilisant les supports promotionnels en
dur
Cette activité consiste en la conception et la
diffusion d'un certain nombre de supports promotionnels en dur par l'Agence de
promotion. Les principaux supports promotionnels conçus par l'Agence
sont des insertions d'articles dans la presse de renommée
internationale ou nationale, des brochures et dépliants, des cahiers
sectoriels et rapports d'activité. En outre, l'ANAPI organise et publie
des enquêtes portant sur les investissements. Elle organise et participe
à des conférences-ateliers en rapport avec ses missions,
c'est-à-dire en vue d'attirer les investisseurs potentiels en RDC.
11.2.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes
Les moyens opérationnels mis en oeuvre apparaissent
dans les activités décrites ci-dessus. Ainsi, l'ANAPI
utilise-t-elle notamment un site web, des bannières publicitaires, la
télévision et la radio. Un projet d'émission radio
télévisée sur les investissements est en cours de
réalisation. L'Agence utilise aussi des écrans
à plasma implantés à des endroits de grande
fréquentation (aéroports, hôtels, supermarchés,
etc.), journaux, magazines, revues, conférences-ateliers, et bien
d'autres moyens.
Plusieurs contraintes ont été identifiées
à l'ANAPI sur le front de la communication. Elles ont trait notamment
aux aspects suivants :
a) Caractère dérisoire du
budget
« Il n'y a pas de budget ».
L'ANAPI émarge au budget de l'Etat, avec une dotation mensuelle de
l'ordre de 10.000 à 15.000 USD. Elle est censée
bénéficier en plus d'une rétrocession de 5% sur les
ressources du Fonds de Promotion Industrielle (FPI), qui
généralement se réduit autour de 1,8 %. Elle dispose aussi
de ses propres ressources générées par les
dépôts des dossiers, dont la valeur peut varier de 1000 USD, pour
des dossiers mineurs, à 100 000 USD pour des dossiers à
grand périmètre géographique comme ceux introduits par les
organismes privés de télécommunications, sans compter les
legs éventuels des missions diplomatiques, de la Banque Africaine de
Développement ou de la Banque mondiale. « Ces fonds sont
gérés par la Direction Générale comme elle
veut ».264(*) L'inadéquation entre le budget
concédé à la Communication et les objectifs poursuivis
constitue la difficulté majeure. L'émission de
télévision programmée tarde à voir le jour en
raison notamment de cette contrainte financière.
Le responsable du Marketing et Image, « L'Homme
Direction », sans job description au départ, est
comparable à Daniel sauvé de la fosse aux lions. Il
avait été affecté à un supposé mouroir dont
la Direction Générale est agréablement surprise
de voir le développement en une structure porteuse de plus-value pour
l'ANAPI. Ses études sur les tendances réelles des
investissements réalisés, et non seulement annoncés, sont
exploitées par la Banque centrale ainsi que d'autres institutions
nationales ou étrangères, au grand profit de l'image quelque peu
redorée alors de l'ANAPI.
b) Confiscation de La communication sinon sa prise en
otage
En effet, le manager général
préfère mettre en avant sa propre image au propre et
« au figuré ». A titre indicatif, celle-ci doit
être présente dans tous les visuels de l'Agence et, tant que
possible, immédiatement après celle du Chef de l'Etat. L'objet de
la communication et de publicité n'est pas tant l'ANAPI ou le Pays, mais
plutôt d'abord la personne du manager général. Des
discussions fréquentes sont engagées, avec résultat
prévisible, sur l'agencement des images sur les supports publicitaire.
Le site web, qui aurait dû être en principe un outil de la
Direction Marketing & Image, n'est pas réellement sous son
contrôle.
11.2.5. Evaluation interne de la communication par
les acteurs
Suivant le Rapport d'activités de l'ANAPI pour
l'exercice 2013265(*)
à titre indicatif et concernant l'activité de communication en
particulier, il est fait état de la reconfiguration
réalisée site Web en français. Les statistiques des
consultations relatives audit site renseignent 532 502 pages demandées
et 1 535 720 requêtes, contre 365 111 pages et 1 125 365 requêtes
en 2012. Douze numéros du Newsletter ont été
publiés en anglais et 14 en français, pour 46 673 partenaires.
D'intenses activités marketing ont été
déployées, avec usage quasiment de tous les moyens modernes de
communication (Radio, TV, presse, réseaux sociaux via
multimédias, etc.).
Il n'est pas évident que cette évaluation
manifestement positive soit partagée par le responsable de la Direction
Marketing et Image, au vu de nombreuses contraintes présentées
ci-dessus.
.../...
11.2.6. Eléments de synthèse sur
l'ANAPI -Tableau 11.2.
Organisation
Questions
|
QUI ?
Emetteur/Destinateur
|
QUOI ?
Message
|
COMMENT ?
Canal
|
A QUI ?
Destinataire/Cible
|
AVEC QUEL EFFET ?
Résultat
|
ANAPI
Service public
|
Directeur Général
Direction Marketing & Image/Direction de la Communication.
Création sur injonction du COPIREP et de la Banque Mondiale.
Webmaster rattaché au Directeur
Général
Direction Promotion, essentiellement destinée à
la recherche des investisseurs. Allocation des moyens estimés
dérisoires.
Le Directeur de Marketing, Licencié en économie,
affecté malgré lui à ce poste en raison de « son
intégrité morale », est resté longtemps
« L'Homme Direction », sans collaborateurs.
|
Produit « RDC »/son image
Informations sur les missions de l'ANAPI et sur la RDC.
Publicité sur le succès site web en termes des
visites
Publicité sur les requêtes en hausse, sur les
projets d'investissements enregistrés et leur coût, sur les
investissements réalisés, sur les emplois directs et indirects
présumés créés, bref sur la mise en oeuvre de la
mission de l'ANAPI.
|
Marketing direct via divers médias/partenariat avec des
chaînes de TV et de radio, mise en place programmée d'une
émission radiotélévisée sur les investissements,
écrans à plasma in hôtels, aéroports, lieux de
grande affluence...
Journaux et magazines de renommée nationale et
internationale, brochures, dépliants, rapports d'activités.
Marketing en ligne : Site web
www.investindrc.cd
Réseaux sociaux, mailing, bannières
publicitaires, Publications d'enquêtes sur les investissements.
Participations à des conférences ateliers. 12 numéros du
Newsletter en en 2013.
Moyens d'actions congrus.
|
Investisseurs nationaux et étrangers.
Gouvernement.
Organismes partenaires publics et privés.
|
Satisfecit du Directeur Général de l'ANAPI, si
l'on se réfère à la présentation du Rapport
d'activités 2013 qui a été dressé devant les
représentants des organismes partenaires, dans la salle de
réunion pour le moins mal tenue de l'agence appelée à
vendre l'image économique du pays.
Déploration d'une « confiscation de la
communication » par la personne du Directeur
Général. L'objet de la communication et de la publicité ne
serait pas tant celle de l'ANAPI ou du Pays, mais la sienne propre, sinon tout
autant.
|
CHAPITRE XII.
ELÉMENTS DE SYNTHESE GENERALE ET
COMMENTAIRE EXPLICATIF
12.1. Synthèse
générale
Qu'il s'agisse d'entreprises publiques,
d'établissements publics ou de services publics transformés et en
transformation, la communication en tant que structure et activité
d'organisation est placée dans l'étroite proximité de la
Direction Générale, généralement à travers
la composante organique faisant office de Secrétariat
Général, Cabinet du Directeur Général ou
Coordination stratégique.
A l`exception de la DGDA, tous les groupes économiques
sous examen associent peu ou prou la communication institutionnelle et la
communication marketing ou commerciale, indépendamment de leur statut
juridique. Ils confirment ainsi que le marketing et la communication sont
devenus indissociables dans la vie actuelle de l'entreprise, comme en
témoignent plusieurs auteurs.266(*)
En effet, si certains sont portés à limiter le
marketing au secteur concurrentiel, d'autres estiment en revanche qu'il
concerne tous les secteurs. Le secteur étant par ailleurs
constitué de « l'ensemble des entreprises qui offrent des
produits correspondant à de proches
substituts »267(*). Même en situation de monopole, comparable
pour ainsi dire à un contexte de « demande pleine»,
le rôle du marketing ou la stratégie prescrite de
marketing, partant aussi la stratégie de communication, consiste
à assurer « l'entretien de la
demande ».268(*) Autrement dit, le monopole absolu et
irréversible est une denrée certainement bien rare sinon
inexistante.
Cela est tout aussi vrai pour les groupes économiques
sans vocation commerciale mais devant rendre compte à toutes leurs
parties prenantes, au premier rang desquelles l'Etat propriétaire,
attentif à l'opinion des différents partenaires clients de
l'entreprise, qui est relayée notamment par les médias.269(*)
Tandis que la communication est souvent ravalée au rang
d'un service sous la tutelle d'une structure inclusive d'autres
activités, le marketing est quant à lui porté à
l'échelle de Direction ou de Département, parfois
intégrateur d'une Division de communication opérant en
parallèle à une structure de communication plus directement
placée sous la surveillance de la Direction Générale.
Partout où existe une structure en charge de Relations
publiques, celles-ci se ramènent à l'accomplissement des
fonctions protocolaires, même lorsque la structure organique et
fonctionnelle situe le service de communication à l'intérieur des
Relations publiques. Une nouvelle tendance consiste à inverser cette
liaison, donnant ainsi le primat à la communication tout court sur les
relations publiques
Dans tous les cas, la place et le rôle de la
communication institutionnelle dans les entreprises, établissements et
services publics sont à divers degrés fonction des facteurs
suivants, considérés de manière cumulative ou
indépendante :
· la vision managériale et le
leadership dominant des dirigeants, en particulier la volonté
personnelle du Directeur Général ou de l'Administrateur
Délégué ;
· le profil des acteurs ou animateurs des
structures (formation, compétences communicationnelles et
techniques notamment) ;
· les ressources financières,
plus ou moins importantes, que les dirigeants sont disposés à
libérer pour la conduite nécessaire des activités de
communication, autant pour l'image de l'entreprise que pour leur propre
image ;
· la taille, le régime économique
et la proximité sociale de
l'organisation ; cette dernière étant comprise comme le
degré de rapprochement entre l'objet social de l'entreprise/organisation
et les préoccupations sociales ou, plus, les préoccupations
sociétales.270(*)
A la lumière des faits récoltés tout au
long de cette étude sur les caractéristiques de la communication
des entreprises, établissements et services publics en RDC, nous
formulons ainsi l'hypothèse centrale suivante :
« La place et le rôle de la
communication institutionnelle dans les entreprises, établissements et
services publics sont à divers degrés fonction des facteurs
notamment ci-après :
ü la vision
managériale ;
ü le profil des
acteurs ;
ü les ressources
disponibles ;
ü la taille, le régime
économique et la proximité sociale des organisations
concernées».
Il va sans dire que cette place et ce rôle sont a priori
plus importants dans une entreprise de grande taille
que dans un petit bureau de représentation271(*) ou dans une PME, par
exemple. Mais, en faisant abstraction de la littérature, le
critère de taille disparaît dans le cas présent comme
élément distinctif, étant donné que les groupes
économiques visés sont relativement tous déjà de
grande taille, à l'exception toutefois de l'ANAPI.272(*) Encore que la taille peut
bien souvent être associée à l'importance des ressources
disponibles.
Quant à la variable statut
juridique, elle traduit plus actuellement la volonté
exprimée de l'Etat propriétaire que la réalité de
terrain. En effet, la transformation des ex-entreprises publiques est un
processus encore bien loin d'être achevé. C'est à terme
qu'elles pourront véritablement prétendre rencontrer qui son
caractère scientifique et
technique, qui son caractère technique et commercial,
et qui celui d'entreprise tout à fait commerciale.273(*)
Construite autour du concept de rôle à partir des
faits enregistrés au cours de cette recherche, l'hypothèse
ci-dessus peut être expliquée davantage comme suit :
ü Les stratégies de communication dans les
entreprises, établissements et services publics procèdent de la
même démarche que les stratégies de communication
politique, en ce qu'elles visent notamment à canaliser les passions
politiques au profit d'un homme ou d'une femme, en faveur du mandataire public
chargé du management d'une entreprise, d'un établissement ou d'un
service public.
ü « La personnalité du leader dans
les entreprises, établissements et services publics est
déterminante de la relation de l'organisation vis-à-vis de la
communication institutionnelle. Certains leaders sont extravertis, plus
conscients du rôle présumé positif de la communication
tandis que d'autres préfèrent s'en méfier, la
considérant non sans tort absolu comme une arme à double
tranchant. Il n'est pas improbable aussi que les milieux d'origine influencent
les comportements de certains managers et leur attitude vis-à-vis de la
communication institutionnelle.
ü La taille de l'entreprise et la proximité
programmée de ses missions vis-à-vis des attentes
sociétales influent sur ses besoins de communication.
ü Les entreprises, établissements et services
publics constituent un champ semi clos pour les professionnels de la
communication. Ces derniers passent souvent pour des intrus briseurs en interne
du secret qui devrait couvrir selon d'aucuns la vie de l'entreprise.
D'où avantage notamment sur le plan de positionnement
hiérarchique et de pouvoir interne d'influence pour acteurs de la
communication techniquement intégrés dans l'entreprise par la
spécialisation en rapport avec l'objet social de l'entreprise,
au-delà des compétences académiques limitées
à la communication d'une manière générale.
ü Dans le champ représenté par les
entreprises, établissements et services publics, les compétences
techniques des acteurs de la communication sont autant une condition de
performance et de meilleure intégration organique que les
compétences communicationnelles.
ü Le court terme a une valeur supérieure au
long terme dans les stratégies de communication des entreprises,
établissements et services publics, en raison probablement du facteur
politique et de l'énorme poids de l'incertitude sur le devenir des
dirigeants communicants.
Autant de propositions explicatives ainsi du
phénomène de communication sur lequel s'est penchée notre
étude. Ces propositions pourraient faire l'objet d'un examen plus
outillé et plus approfondi dans le cadre d'autres recherches.
Relevons enfin que la grille de LASSWELL indique plusieurs
niveaux d'interrogations sur lesquelles pourrait se conduire une recherche
relative à la communication des entreprises, établissements et
services publics. Mais, sans doute serait-il illusoire de prétendre
apporter simultanément des réponses complètes et
définitives à chacune des questions contenues dans cette grille
sur la base d'une seule étude, au reste bien limitée.
Néanmoins, sur fond principalement des questions
couvertes par la grille de LASSWELL ainsi que des éléments
d'analyse inspirés d'autres modèles de communication, nous avons
pu cerner quelques traits dominants, en termes de ressemblances et de
différences, dans la communication des entreprises,
établissements et services publics en RDC.
Ces traits peuvent être présentés dans le
tableau ci-dessous, au-delà des renseignements spécifiquement
relatifs à l'émetteur que nous avons déjà
présentés.
.../...
12.2. Eléments de ressemblances et de
différences
Indicateurs
|
Ressemblances
|
Différences
|
Observations
|
Qui ?
|
Implication centrale des managers des entreprises,
établissements et services publics. Rôle et position de la
communication déterminés par la vision managériale et le
type nuancé de leadership. Recours aux spécialistes de la
communication (ex-étudiants de l'ISTI, IFASIC et UNIKIN
majoritairement).
Implication des corps syndicaux.
|
Existence parallèle des structures de communication
et/ou de marketing dans le cadre organique, à l'exception de la DGDA.
|
Mise des services de communication sous la tutelle des
Directeurs de Cabinet. Existence d'un Conseiller en Communication à
SNEL.
|
Quoi ?
|
Message centré sur la personne et les activités
de gestion du dirigeant devant le tribunal de l'opinion
représenté par les différentes parties prenantes.
|
Part de communication strictement commerciale de type
« service à la clientèle » dans les
entreprises publiques commerciales
|
Conflits de rôles fréquents entre les acteurs des
différents pôles de communication (institutionnelle et/ou
plutôt politique, commerciale et/ou marketing).
|
Comment ?
(Par quel canal ?)
|
Recours à tous les médias traditionnels
Usage quasi général de l'Internet
Sélection des supports en fonction de leur audience
mais aussi de l'équilibre nécessaire des tendances politiques,
avec prime aux supports réputés proches du pouvoir politique en
place.
Usage peu fréquent du film documentaire en raison des
contraintes financières.
Faible usage des magazines d'entreprise, pour des raisons
financières.
|
Utilisation consciente et résolue de
« l'agent ambassadeur » et
« meilleur porte parole » par SNEL, pour notamment
compenser l'exiguïté des ressources financières.
Gestion incontestée des participations aux
manifestations foraines à l'OCC par le Département Marketing,
inclusif de la communication. Gestion à l'inverse contestée de
cette participation par le Département Commercial et la Division
Marketing de SNEL, opposés à la Division RP et au Service
COMPRESSE.
Publication des magazines d'entreprise à
fréquence irrégulière par la DGDA et l'OCC.
|
Existence parfois de deux sites web parallèles et en
concurrence. A l'OCC notamment, le Département Système
d'Information a une lecture particulière du rôle de
l'informatique, qui serait non seulement un instrument de communication mais
aussi conceptrice et diffuseur d'informations multi fonctions.
Faible attention portée généralement
à la communication non verbale, notamment à
« l'esthétique organisationnelle ».
L'idée répandue est que « la
communication coûte cher sinon excessivement cher ». Il
faut donner « priorité aux facteurs de
production ».
|
A qui ?
|
Toutes les parties prenantes, en particulier les gouvernants,
les médias et différents publics cibles ou partenaires.
|
|
Ciblage en particulier de l'autorité politique,
détentrice de « la vie ou de la mort » du
mandataire.
Utilisation des médias comme
« entremetteurs » et non comme
« destinataires terminaux ».
|
Avec quel effet ?
|
Absence générale d'études approfondies
commandées sur l'effet des actions de communication.
|
OCC a commandé auprès d'une agence en juin 2006
une enquête sur son image institutionnelle. Conditions de la commande
sujettes à caution et résultat pour le moins non surprenant.
|
Inscription de la communication sur le long terme, sans
prétention d'une récolte immédiate de résultat.
Autosatisfaction à la mesure de la satisfaction du
manager principal de l'entreprise, de l'établissement ou du service
public. « Quand le Chef est content, on est
content ».
|
12.3. Commentaire explicatif des résultats de
la recherche
12.3.1. Par rapport aux acteurs/émetteurs de la
Communication : « Qui ? »
1. Bien que tout le personnel des entités sous examen
participe d'une manière ou l'autre à la communication
institutionnelle, nous avons identifié partout deux ou trois structures
majeures impliquées de près dans l'organisation du système
communicationnel. Il s'agit, d'une part, de la Direction
Générale, directement ou par personne interposée et,
d'autre part, de la structure ou des structures formellement établies
pour gérer la communication. Dans la plupart des entités, cette
fonction est positionnée au rang d'un service. Ce service est
placé dans un premier cas sous le contrôle d'un Coordonnateur ou
d'un Secrétaire Général auprès de la Direction
Générale. Telle est la situation rencontrée au sein de la
DGDA, de la SNEL et de la REGIDESO. Dans une seconde situation, la fonction
communication est assumée par un service dit
« autonome », directement dépendant de la Direction
Générale. C'est le cas à la SONAS, à l'OGEFREM et
à la RVA.
2. En revanche, à l'OCC, à l'ANAPI et à
la SCTP, la communication est totalement ou partiellement
intégrée au sein d'un Département Marketing. L'OCC a ainsi
doublement un Département Marketing, avec une composante Division
Communication, et en même temps un Service Communication et Presse
faisant partie de la Division Relations Publiques, rattachée à la
Direction Générale. L'ANAPI a depuis 2011 un Département
Marketing & Image. A la SCTP, il existe d'une part une Direction
Commerciale et Marketing, et d'autre part une Sous Direction Relations
Publiques et Communication. Notons que l'existence concurrente ou
parallèle de la fonction Communication (au rang de Service ou Division)
et du Département ou de la Direction Marketing a été
rencontrée également à la SNEL.
3. Partout, nous avons cerné une volonté ferme
des mandataires publics d'avoir une main mise totale sur la fonction de la
communication d'entreprise. Cette volonté empreinte de peur est telle
que là où existe un dédoublement de la fonction
communication, avec le positionnement dual dans l'organigramme d'un
Département/Direction Marketing avec la composante communication,
lesdits mandataires s'organisent pour garder à tout prix une structure
plus rapprochée, en l'occurrence le Service Communication, en vue
spécialement de conserver un contact permanent avec les médias,
y projeter régulièrement une image favorable de leur personne et
de leurs hauts faits supposés de management. A la DGDA, à titre
indicatif, le Service Communication est officiellement dépendante de la
Direction des Ressources Humaines depuis 2010, mais dans la pratique il n'a pas
expressément de compte à rendre à la DRH.
4. Outre la Direction Générale et les structures
officiellement en charge de la communication, la représentation
syndicale assume souvent un rôle important dans la communication externe.
Elle est utilisée pour émettre les messages que politiquement les
structures officielles ne pourraient s'offrir le luxe de placer dans l'espace
public sans s'attirer a priori les foudres du pouvoir. Des
représentations syndicales sont ainsi venues à la rescousse des
communicants officiels pour obtenir des arrêts de justice contre l'Etat,
en faveur de leurs entreprises, ou pour aider à remettre en selle tel
mandataire malmené par l'autorité tutélaire.
5. La plupart des responsables de la communication ont une
formation académique en communication, en sciences commerciales et
financières ou en économie. Des diplômés en
Relations internationales s'introduisent dans le champ de la communication des
organisations par la porte des Relations Publiques, profitant apparemment de la
double présence du vocable « Relations » dans l'une
et l'autre formation.
6. Entre l'ANAPI, où nous avons rencontré
« L'Homme Direction », et l'OCC ou la SCTP qui
comptent plusieurs dizaines d'agents en principe mobilisés à la
tâche mais bien souvent sans réelle occupation au quotidien,
l'effectif du capital humain varie d'une entité à l'autre. Il va
d'une ou deux unités à une soixantaine de personnes.
7. Au sein de toutes les entités, peu ont
déjà intériorisé le fait que l'ensemble du
personnel et bien d'autres vecteurs invisibles ou visibles concourent à
l'émission des messages sur leurs organisations. L'esthétique
organisationnelle notamment trouve peu de place dans les stratégies
communicationnelles. Peu semblent aussi donner une importance cruciale à
la crédibilité des informations transmises ou à leur
intérêt véritable pour les parties prenantes
extérieures. Entre la réalité et l'image diffusée,
il y a souvent un abîme destructeur selon toute vraisemblance.
8. Les mandataires publics vivent constamment sous le chantage
des médias, qui ne lésinent pas à créer de faux
scandales, à monnayer leur collaboration ou
« coopération ». Nous avons
épinglé ainsi de nombreux cas venant confirmer le constat de
Vincent TRAORE, pour qui la presse écrite en Afrique est à la
faveur de l'évolution démocratique un espace
privilégié de défoulement et de règlement des
comptes. «Tout citoyen désireux de se
défouler, de régler des comptes ou de se faire connaître
crée son organe ».274(*) Cela n'est pas vrai uniquement pour la presse
écrite, mais aussi pour certaines chaînes privées de
télévision ou de radio, qui peuvent organiser des campagnes
systématiques pour rançonner ou chercher à obtenir la
tête de quelqu'un sur la base des faits difficilement démontrables
voire manifestement fantaisistes. Il arrive que les dirigeants ou responsables
de la communication choisissent d'ignorer simplement de telles pressions,
lorsqu'elles sont foncièrement burlesques. Il arrive aussi qu'ils
succombent au chantage pour conquérir la paix.275(*)
9. Le positionnement hiérarchique et les formations des
acteurs professionnels internes de la communication ne leur permettent pas
d'avoir par eux-mêmes une vue générale et une connaissance
approfondie des entités pour lesquelles ils ont la vocation de
communiquer. D'où l'importance aujourd'hui, pour les communicants, de ne
pas simplement détenir la science de l'information et de la
communication, mais aussi de disposer d'une connaissance avancée sur les
activités de leur organisation, gage d'une certaine
crédibilité en interne et en externe, condition
également pour la promotion d'une communication d'argumentation.
Ainsi, à l'ANAPI, à la SCTP et à l'OCC,
par exemple, les Directeurs ayant dans leurs activités la communication
partielle ou totale de l'organisation se retrouvent régulièrement
dans des commissions techniques interministérielles pour défendre
les intérêts de leurs organisations respectives, au-delà
des canaux classiques de communication. Ils ont aussi, dans le cas particulier
de l'OCC, le pouvoir de prendre la parole dans les médias sans
autorisation préalable ou sans canevas fixe tracé en amont par la
hiérarchie, parce qu'ils bénéficient de la confiance sur
la consistance présumée de leur message en raison d'une expertise
éprouvée, sans prétention d'être parfaite.
10. Les acteurs ont apparemment pris conscience, mais
peut-être trop, que les « messages, les organisations et
les dirigeants n'existent pas dans l'esprit du public s'ils ne
bénéficient pas d'une présence dans les médias.
Ainsi, ce sont seulement ceux qui peuvent transmettre leurs messages à
l'ensemble des citoyens qui ont une chance d'influencer leurs décisions
et donc d'accéder à des positions de pouvoir dans l'Etat er/ ou
de maintenir le contrôle qu'ils exercent sur les institutions
politiques. »276(*)
11. Aucune structure de communication n'est en tous points
identiques à une autre parmi les entités sous examen. Il est vrai
aussi qu'il n'existe pas d'organisation modèle en communication
d'entreprise. En effet, la communication peut être, soit totalement
intégrée, soit répartie au sein de multiples structures.
De manière classique, une direction de la communication couvre les
services suivants : service presse, service de communication interne,
service image, service études et évaluation, service de la
communication digitale, service argumentaire, service relations publiques,
événements et parrainages, service médiathèque,
service administratif.277(*)
D'aucuns estiment néanmoins que le Directeur de la
communication -encore faut-il que la fonction soit élevée
à ce rang- est généralement rattaché à
la direction générale de l'entreprise. C'est un homme de
stratégie. Il est appelé à définir la politique
globale de communication, superviser sa réalisation, assurer la
cohérence des messages entre l'interne et l'externe. Il est responsable
du budget de communication. Selon la taille de l'entreprise, il anime une
équipe constituée de collaborateurs plus ou moins
spécialisés, tel que décrit ci-dessus.
« Pour l'encadrement de l'entreprise, il est la
référence en matière de
communication».278(*) Situation idéale que nous avons
été loin de rencontrer.
12. Devant la rumeur, les acteurs internes de la communication
sont souvent désemparés et portés à sur
réagir. Ainsi, les responsables de la communication ont-ils souvent du
mal à convaincre les mandataires de ne pas répondre à tout
sans considération d'autres attitudes possibles et probablement plus
efficaces.
13. Il existe de plus en plus une demande des cadres
d'entreprises pour l'initiation aux éléments fondamentaux de la
communication dans toute sa dimension sociale, y compris la communication
d'entreprise. Cela se traduit à l'OCC notamment par des formations sur
le thème de la « Communication externe d'entreprise en
situation de management de la
qualité », organisées périodiquement
et à tour de rôle à l'intention de tout le personnel. Des
Directeurs chefs de Départements y prennent part aux côtés
des huissiers dans une ambiance conviviale et suivant les règles de
l'enseignement andragogique. Des formations pratiques aussi sont parfois
réclamées sur des aspects de la communication visuelle :
montage des visuels audio-télé, composition des textes en In
design, etc.
14. La fonction DRH a une place importante, sinon majeure,
dans la communication interne, en interaction avec la communication externe.
15. L'obstacle majeur rencontré par les
opérateurs des structures mises en place pour assurer la communication
externe réside dans l'exiguïté des moyens financiers
libérés pour la tâche. Ces moyens varient d'une
organisation à l'autre et, dans chaque cas, ils sont insuffisants. Les
communicants sont bien souvent contraints de mettre la main à la poche,
tant qu'ils n'y logent point le diable, pour répondre à une
urgence susceptible d'affecter la perception de leur performance individuelle.
Des contrats de performance existent du reste dans certaines entités
publiques entre tous les Départements ou Directions et la Direction
Générale, autant qu'il en existe entre l'entité
économique globale et l'autorité ministérielle de tutelle.
16. Les structures de communication sont d'âges
variables, plus anciennes à la SNEL, la REGIDESO, l'OCC, la SCTP et la
DGDA par exemple, mais sans bénéficier de la même
considération ni du même degré d'acceptation au sein des
différentes Organisations. A l'OGEFREM, la structure a figuré sur
papier dès la création de l'Office, avant de voir le jour 25 ans
après ! Il fallut pour ce faire la volonté et la vision
particulières d'un manager, autrement dit l'avènement d'un
leadership plus conscient des enjeux modernes de la communication.
17. Il est vrai cependant que la communication, en tant que
processus ou activité structurée dans les organisations, est de
manière générale un phénomène relativement
récent en RDC comme en Afrique. A titre comparatif, la BAD
créée en 1963 a recouru aux services d'un spécialiste de
communication dès 1966 à Abidjan. Le Comité Inter
Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS),
créé à Ouagadougou en 1973, a disposé d'une
structure de communication cinq ans après. La BOAD (Banque Ouest
Africaine de Développement) créée en 1973 à
Lomé, s'est dotée d'un service communication en 1976.
Quant à la CEDEAO, Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest, dont le Secrétariat exécutif
était installé à Lagos puis à Abuja, elle avait
prévu un département de communication dans son organigramme
dès sa création en 1974. Mais, il fallut attendre 18 ans avant
que cette structure devienne opérationnelle, soit en 1992. Exemple
estimé par d'aucuns « édifiant » sur
la résistance au changement dans le management de nos
organisations.279(*)
18. Les actions de communication, et donc les acteurs,
s'inscrivent moins dans la durée, préférant
généralement soit le cabotage soit la navigation
à vue sur grands océans. Il y a une floraison d'actions
ponctuelles relevant plus de la communication événementielle
sinon protocolaire.
19. Les organigrammes n'indiquent pas exactement le
fonctionnement réel des systèmes, le poids et la relation de
différents acteurs dans le processus de communication des entreprises,
établissements et services publics. Cité bien à propos par
Yves WINKIN, Paul WATZLAWICK nous rappelle que dans un certain sens, un bel
organigramme généralement montré au visiteur d'une vaste
organisation avec ses diagrammes et schémas relationnels censés
tout expliquer et représenter le fonctionnement exact du système
ressemble, en réalité, à ce qui pourrait s'appeler le
« mythe de la famille ». En effet, les membres
d'une famille peuvent fournir n'importe quelle description absurde concernant
leurs rapports réciproques, bien loin de la réalité
[objective].280(*)Ceci
nous renvoie à la notion de structure invisible évoquée
différemment par BOURDIEU et CROZIER.
20. Les acteurs semblent bien souvent oublier que
« la communication ne peut se réduire à des actes
de parole ».281(*) Cette observation vaut par ricochet aux niveaux
notamment du message et du medium, dont évocation ci-dessous.
12.3.2. Par rapport au message :
« Quoi ? »
1. Le message véhiculé, de production interne ou
sur commande à l'extérieur, tend généralement
à tisser des lauriers mérités ou douteux à la
personne du mandataire public. Cela se traduit notamment par une
représentation quelquefois excessive du mandataire sur le moindre
support d'information de l'entreprise.
2. Le discours des entreprises, établissements et
services publics est encore faiblement une communication d'argumentation. Il
est plus tourné vers la présentation des missions que la
démonstration convaincante de leur matérialisation.
3. Le message véhiculé est souvent circulaire,
faiblement renouvelé, parfois porté par plusieurs signatures
distinctes, pour un contenu identique dicté par la source. De quoi
peut-être donner raison à ceux qui soutiennent
qu'« Aujourd'hui, dans les médias comme ailleurs, une
règle simple s'applique : `'Celui qui paie,
décide''. » Dans ce contexte de
« circulation circulaire de l'information »,
l'investigation est absente. Les journalistes sont instrumentalisés par
des sources dont ils ne cherchent pas à connaître les
motivations.
4. Des oeuvres musicales composées plus à la
gloire de tel mandataire public que de l'institution qu'il
préside font généralement pschitt après
avoir englouti des budgets importants non programmés.282(*)
5. Les changements des mandataires publics entraînent
parfois de la part de leurs successeurs un discours totalement destructeur de
la communication institutionnelle montée précédemment,
lorsque les nouveaux venus déploient des énergies pour
démontrer que rien de bon ne s'est fait avant eux.
12.3.3. Par rapport au medium : « Par
quel canal, Avec quels moyens ?»
1. La presse écrite et audiovisuelle ainsi que les
plaquettes ou brochures d'accueil sont les principaux médias
utilisés. Les acteurs ont manifestement la conscience, peut-être
excessive, que les médias sont le relais naturel du discours des parties
prenantes, en tant qu'organisateurs de l'exposition publique des entreprises.
Mécaniquement, ils peuvent déclencher de véritables
mouvements d'opinion, faisant alors entrer l'entreprise dans une zone de
turbulences qui provoque la tant redoutée `'crise
médiatique''. Nicolas NARCISSE écrit à ce propos que
le mouvement d'opinion médiatique est une sanction,
qui se porte sur l'image et la réputation de l'entreprise. Rendue au nom
du tribunal de l'opinion publique, cette sanction peut être
terrible.283(*)
2. Une attention particulière n'est pas portée
à la qualité des supports extérieurs utilisés pour
véhiculer l'information. Plusieurs informations passent par des journaux
que les acteurs eux-mêmes nomment avec mépris « les
journaux de coins de rue », des relais appelés
« Les Journalistes debout » ou
« Les Tembe Tembe ». Certains journaux
sont produits en périphérie dans un coin de salon, pour une
parution volatile. Cela ne les empêche point de semer une forme de
terreur auprès des mandataires publics et autres dirigeants au coeur de
la ville. Nous en avons été témoins oculaires.
3. Quelques entreprises, établissements et services
publics disposent d'un magazine diffusé en interne et en externe, mais
souvent à une périodicité élastique.
4. Plus généralement, il est fait recours aux
supports classiques suivants, en proportion variable selon les
organisations : foires, expositions, spots publicitaires, chansons, panneaux
publicitaires, etc., en sus de la presse écrite et audiovisuelle ainsi
que les plaquettes ou brochures d'accueil dont mention ci-dessus.
5. Quelques entreprises, dont la DGDA et l'OCC, ont
signé de contrats avec des agences de presse. Ces contrats leur
garantissent, à tout le moins, la couverture systématique de
certains évènements internes ainsi que la forme et le fond de
l'information transmise dans un réseau déterminé. Le
Contrat entre l'OCC et APIC a été poliment résilié
le 26 mai 2015 par le nouveau Directeur Général de l'OCC. Il
avait été conclu le 18 octobre 2013 sous le mandat du
précédent Directeur Général et avait
bénéficié d'une prorogation de 12 mois trois semaines
avant le changement de mandataire à la tête de l'Office,
précisément le 04 mars 2015.
6. Une faible attention est portée à
l'identité visuelle, au message homogène que l'entreprise veut
transmettre à travers sa signature institutionnelle, à la mise en
place d'une charte graphique d'entreprise, à la
communication par l'environnement ou « design
environnement ».
L'environnement est pourtant la vitrine de l'entreprise
ouverte sur l'extérieur. Il est riche de messages
« muets », tels : la tenue du bâtiment284(*), le mobilier,
l'aménagement de l'espace (cloisonné, ouvert, transparent...),
l'éclairage, la circulation des flux. Autant de vecteurs d'image et
des « témoignages vivants de la personnalité
de l'entreprise », qui procèdent de
l'esthétique organisationnelle.285(*) Une longue traversée
des escaliers et couloirs de la SCTP, transformés en urinoirs publics du
premier au dernier étage, est fortement édifiante à ce
sujet précis.
7. La plupart des unités économiques sous examen
ont des sites internet officiels. Mais, l'examen rapide des pages d'accueil
porte à penser qu'elles n'ont pas encore suffisamment pris conscience de
l'importance du nouvel outil de communication représenté par
l'Internet. En effet, la déception est souvent au rendez-vous lorsque
l'on quitte le portail d'accueil pour découvrir le vide qui se cache
derrière le menu annoncé. Les sites web sont
généralement pauvres en informations et très en retard de
mise à jour.
12.3.4. Par rapport au destinataire :
« A qui ? »
1. La communication des entreprises, établissements et
services publics est en principe destinée à
toutes leurs parties prenantes. Mais, en réalité, elle vise plus
l'autorité politique, de qui dépend la survie du mandataire dans
sa fonction.
2. A priori une composante du public ou des publics cibles,
les médias et les journalistes sont en RDC comme ailleurs de simples
« entremetteurs » et non les destinataires
terminaux.286(*)
12.3.5. Par rapport à l'effet :
« Avec quel résultat ? »
1. Au-delà des auto-évaluations hâtives et
dangereuses, des bilans à chaud ou instantanés,
généralement fondés sur de simples impressions, nous
n'avons enregistré nulle part un mécanisme mis en place pour
évaluer scientifiquement l'effet de la communication des entreprises,
établissements et services publics sous examen.287(*)
2. Il est en principe difficile d'évaluer avec
exactitude l'effet de la communication des entreprises, établissements
et services publics, sans les instruments appropriés de mesure qui sont
plus disponibles ailleurs. Du reste, la même difficulté est
reconnue même là où ces instruments de mesure sont
disponibles. L'évaluation quantitative renvoie notamment à la
notion d'unité de bruit médiatique (marque
déposée par TNS), qui concerne l'exposition
médiatique d'un sujet. On peut aussi combiner l'espace consacré
à un sujet (taille de l'article, temps d'antenne...) et son audience
(nombre de lecteurs, d'auditeurs, de spectateurs...).
3. Quant à l'appréciation qualitative des
retombées presse, objet de la plus grande attention et du plus grand
nombre d'études en entreprise, elle impose d'aller au-delà
du simple décompte du nombre de colonnes ou du temps d'antenne
dévolus au sujet qui intéresse l'entreprise. Elle demande
notamment d'apprécier plus subtilement et de manière plus
édifiante ou éclairante leur contenu qualitatif (emplacement,
titre, messages, sources, contenu/ton, taille, photos, etc.). Un recours
éventuel à des logiciels d'analyse de contenu permet le recueil
d'importantes données sur le traitement médiatique (positif,
neutre, négatif) de certains sujets en fonction notamment des
porte-parole. Le bilan global pourrait consister à évaluer
si les relations avec les médias sont efficaces, et dans quelle
proportion (peu, beaucoup, pas du tout...).
Du point de vue des opérations, l'évaluation de
l'efficacité peut porter sur le moyen et le long terme de chaque
campagne de presse, l'appréciation de la pertinence des outils
utilisés pour la conduire, la mesure de l'aptitude des différents
intervenants à diffuser les messages de l'entreprise (de
l'attaché de presse aux chefs de service ou aux dirigeants, avec passage
aux média-training, le cas échéant).
D'un autre point de vue, l'on peut examiner la
répartition des sujets suivant le traitement qui leur a
été accordé (lesquels ont été
relayés par la presse, ignorés, surinvestis ou mal
traités), quels sont les points à approfondir et, plus
difficilement encore, chercher à déterminer l'impact de la
communication sur le comportement, etc.
4. En dépit de la réserve due aux faibles moyens
disponibles pour juger l'effet de leur communication institutionnelle, les
acteurs peuvent néanmoins compter sur l'influence, discutable au plan
normatif mais mon récusée, des médias et
particulièrement de la TV sur la société par une
série d'effets. Il s'agit notamment de l'effet de loupe, permettant aux
médias de donner à une réalité, même
insignifiante, une importance qui en fait l'égale des autres
réalités. Les acteurs peuvent aussi compter, et ils comptent de
fait empiriquement sur l'effet de croyance et l'effet de confiance dans les
médias (c'est vrai : je l'ai lu dans le journal ou je l'ai vu
à la TV), l'effet d'autorité (je crois le
spécialiste, la star, le people qui me parlent dans les
médias).288(*)
5. Les statistiques de fréquentation du site internet
d'entreprise, rendues publiques par l'ANAPI à titre indicatif dans son
Rapport d'activités 2013 et relativement disponibles dans
d'autres entreprises, ne sont pas forcement un indicateur instructif sur
l'effet de la communication externe, car après l'exposition à
l'information, il reste à connaître son degré d'acceptation
et surtout sa conséquence sur le plan comportemental.289(*)
6. Des groupes de presse organisent des prix,
financés en amont ou en aval par les
bénéficiaires, pour récompenser les mandataires et
entreprises qui leur sont fidèles dans le contact, assureurs ainsi de
leur bonne survie. Le Département Marketing de l'OCC a été
ainsi primé en 2014 par un groupe dit des Journalistes pour la
démocratie, sans bien être lui-même convaincu des
critères qui ont déterminé son élection.
****
**
CHAPITRE XIII.
Théorie générale de la communication
institutionnelle
Dans ce chapitre, nous revenons en boucle avec une
proposition de théorie générale applicable à la
communication institutionnelle, après le développement auparavant
des modèles et de la théorie stratégique. La position a
priori inattendue de ce chapitre en aval, tout comme notre hypothèse,
est justifiée au point 8.4. du chapitre 8 relatif au
développement de la méthode de recherche.
13.1. De la communication des organisations en
général à la communication institutionnelle
La communication des organisations, inclusive de la
communication institutionnelle, constitue un champ de recherche relativement
récent. Ce champ, faut-il le relever ensuite, est peu structuré
et éclaté en approches très diverses : communication
interpersonnelle, dynamique des groupes, sociologie des organisations,
management, sémiologie, sociolinguistique. Mais les travaux
les plus récents tentent de fournir une analyse pluraliste et
systémique des phénomènes de communication en son
sein.290(*)
S'agissant de l'importance de la communication pour
l'entreprise, en interne comme en externe, un consensus est de longue date
acquis. Henry MINTZBERG, à titre indicatif, considère ainsi que
la communication est un des trois domaines fondamentaux du travail du
dirigeant.291(*) Toute
l'activité d'une entreprise n'est en effet qu'un enchaînement de
processus d'interactions et de communications, huile qui permet aux rouages
organisationnels de fonctionner, particulièrement dans les nouvelles
formes d'organisation qui apparaissent aujourd'hui et qui ne sont pas seulement
consécutives à l'essor des NTIC.292(*)
13.1.1. Illusions de la communication
organisationnelle
Tandis que l'importance de la communication dans
l'organisation est ainsi établie, il reste cependant à en
préciser le comment. Jean CABIN relève à ce sujet
que la communication étant vue très souvent dans le monde de
l'entreprise comme la cause de tous les maux et le remède susceptible
d'apporter une solution à tout problème, il est devenu commode de
ramener tout dysfonctionnement organisationnel à un
« problème de communication ». Ce
constat, dit-t-il par ailleurs, est
révélateur des illusions persistantes au sein des
organisations quant aux caractéristiques et aux vertus supposées
de l'acte de communiquer.293(*) De ces illusions, on peut en distinguer trois
particulièrement fréquentes et trompeuses, à
savoir :
ü L'opinion répandue qu'il est facile de
communiquer, puisqu'il suffirait d'énoncer un message ;
ü La fausse idée que dès lors que l'on est
parvenu à expliciter ce message, il sera de toute évidence
compris par le récepteur de la même manière que
l'émetteur ;
ü L'illusion majeure qu'il n'existerait qu'une forme de
communication pertinente, celle selon laquelle le message a été
émis.
S'il est vrai que les sciences humaines ont très
largement contribué à révéler ces illusions et
à éclairer les logiques à l'oeuvre dans les processus de
communication en organisation, il n'en reste pas moins que ce champ de
recherche reste peu structuré comme indiqué ci-dessus.
D'une part, les différentes approches offrent une
vision de la communication essentiellement psychologique, conduisant à
sous-estimer le rôle que joue la structure organisationnelle. D'autre
part, les sciences de l'organisation et du management, en dépit de
l'étendue de leur champ d'investigation, se sont peu
intéressées aux fonctions de la communication.
A contrario, dans les analyses de Michel CROZIER294(*), par exemple, la part de la
communication dans les stratégies et les comportements des acteurs est
essentielle. Selon cette approche d'ordre sociologique, les acteurs en
organisation ont une marge d'autonomie et développent des
stratégies. Le pouvoir est une relation d'échange qui se
négocie. La maîtrise de zones d'incertitudes, et par
conséquent celle de l'information et de la communication se trouve au
coeur de cette relation, selon CROZIER.295(*)
Mais, bien que considérée à juste titre
comme une composante et une ressource capitales du fonctionnement de
l'organisation, la communication n'y est pas étudiée en tant que
telle. La raison de cette situation est la difficulté consistant
à cerner avec rigueur la notion même de communication en
organisation, tant il est vrai que celle-ci renvoie sur le terrain
à des réalités et des domaines d'actions radicalement
différents, que l'on peut sommairement classer en quatre
catégories :
- Rapports interpersonnels à l'intérieur de
l'organisation : problèmes de recrutement, motivation, organisation
spatiale, rapports hiérarchiques... ;
- Distribution, circulation et partage de l'information,
autrement dit l'entreprise comme système d'information : consignes,
formalisation des procédés, diffusion de l'information
interne... ;
- Communication vers le client et vers l'extérieur,
qu'elle soit axée sur le produit (publicité, marketing, modes
d'emploi...) ou sur l'organisation elle-même, ce qui correspond
précisément à la communication
institutionnelle. Celle-ci relève de ce que l'on appelle
usuellement la communication externe,
où les problématiques relèvent moins
de l'analyse organisationnelle que de celle des mécanismes d'influence
et d'argumentation.296(*)
13.1.2. Approche orientée vers la recherche de
la communication efficace
« Dès lors qu'une
organisation a des objectifs d'efficacité, et dès lors que la
communication est perçue comme une ressource fondamentale, il va de soi
que nombre de travaux sur la communication n'ont pas
pour seul objet de comprendre les processus en cours. Ils visent aussi à
les améliorer. Ils se manifestent soit par l'élaboration des
« techniques » de communication, soit par des facteurs qui
visent à mettre en évidence les facteurs et conditions d'une
bonne communication ».297(*) M.-R. CHARTIER avance ainsi sept principes
nécessaires à la bonne compréhension d'un
message :
- le principe de pertinence, qui consiste à atteindre
le cadre de référence psychologique du récepteur ;
- le principe de simplicité ;
- le principe de définition, qui exige de
définir avant de développer ;
- le principe de structure, qui renvoie à
l'organisation du message en une série d'étapes
successives ;
- le principe de répétition, invitant à
répéter les éléments clés du
message ;
- le principe de comparaison et de contraste, qui prescrit de
procéder par association d'idées ;
- le principe de l'appui sélectif, recommandant
d'attirer l'attention sur les aspects les plus importants.
Dans une perspective voisine, certains chercheurs ont
analysé les attitudes de communication. Lyman W. PORTER a ainsi
construit une échelle de six attitudes possibles allant de la plus
contraignante à la plus libre :
- le conseil ou ordre ;
- l'évaluation ou jugement ;
- l'aide ou soutien ;
- l'enquête ou interrogation ;
- l'interprétation ;
- la compréhension.
Selon le contexte et les objectifs, chacune de ces attitudes
est plus ou moins adaptée.298(*)
13.1.3. Le poids des dimensions symboliques et
culturelles
Une des approches en pole position sur la communication
institutionnelle consiste à analyser le rôle du contexte social et
institutionnel. Les travaux réalisés dans ce cadre montrent tout
particulièrement l'influence des communications informelles
et de la dimension symbolique (prestige, statut, pouvoir, rites...) des
relations au sein d'une organisation. Nombre de tentatives de
réorganisation et de changement en interne, par exemple, se heurtent
à la défense des individus qui n'acceptent ces transformations
que par rapport à la signification qu'ils leur accordent.
L'existence d'un ensemble commun de
référents identitaires et culturels est un autre
ingrédient d'une communication efficace. C'est ainsi que la notion de
culture d'entreprise a connu un succès considérable dans
le milieu managérial. Mais, ce succès a été
éphémère, du fait d'avoir été le plus
souvent fondé sur une vision superficielle et instrumentale. On peut
considérer que la stratégie de l'agent ambassadeur, dans
laquelle l'agent est élevé en meilleur défenseur
de l'entreprise à l'extérieur s'inspire
précisément de cette notion de culture d'entreprise,
manifestée par l'identification à l'entreprise du personnel de
l'entreprise.299(*)
Un troisième niveau important
de la définition d'une communication efficace, notamment tournée
vers l'extérieur, est celui des
supports et de l'environnement physique de la
communication. Ce niveau couvre : la conception et le
fonctionnement du système de circulation de l'information, l'agencement
et les caractéristiques physiques des lieux de travail, leur
éloignement, l'utilisation de telle ou telle technologie...Autant de
facteurs participant du processus de communication et faisant l'objet de
très nombreux travaux.300(*)
Au demeurant, les travaux sur la communication en
organisation, y compris la communication institutionnelle, offrent des
visions parcellisées. Celle-ci est le fruit
d'un système complexe et dynamique de facteurs mêlant la
compétence et la stratégie communicationnelle des acteurs, les
identités et les histoires individuelles, l'existence d'une culture et
de codes de communication communs, de supports et des canaux
appropriés ; un contexte économique, social,
hiérarchique, matériel et physique ; une situation
particulière...
Des modèles et de paradigmes nouveaux intègrent
pleinement ce constat. C'est le cas de la théorie très
en vue des processus de communication d'Alex MUCHILELI dont présentation
sommaire ci-dessous.
13.2. La théorie des processus de communication
d'Alex MUCHILELI et de son équipe
Une idée assez simple préside cette approche,
à savoir que pour interpréter le comportement des
individus en situation de communication, il faut chercher à comprendre
le « sens » que ces derniers donnent à leur
action. Ce sens, selon MUCHIELLI, est le fruit de l'interaction
entre l'acte de communiquer et l'ensemble des éléments
constitutifs du contexte dans son acception la plus large. Le sens naît
d'une mise en relation. La mise en relation concerne la communication qui se
fait et la situation dans laquelle elle se fait. Il surgit ainsi d'une
« contextualisation ». Pour faciliter l'analyse de
la contextualisation et de ses effets de sens, MUCHIELLI et de
nombreux spécialistes découpent toute situation de communication
en sept contextes fondamentaux :
- contexte spatial : ce qui est dit prend un sens par
rapport à la disposition du lieu et à ses contraintes s'imposant
à tous ;
- contexte physique et sensoriel : ce qui est dit
prend un sens par rapport à l'ensemble des éléments
sensoriels qui arrivent aux différents sens (vue, ouïe,
proprioception, odorat, toucher) ;
- contexte temporel : ce qui est dit à
tel moment prend un sens par rapport à ce qui s'est dit
avant ;
- contexte des positions respectives des acteurs : ce
qui est dit prend un sens par rapport aux positionnements des acteurs entre
eux ;
- contexte relationnel social immédiat : ce
qui est dit prend un sens par rapport à la qualité de la relation
entre les acteurs et dans l'ensemble du système interactionnel
créé ;
- contexte culturel de référence aux normes
et règles collectivement partagées : ce qui est dit prend un
sens par rapport à ces normes appelées ou construites au cours
des échanges ;
- contexte expressif des identités des
acteurs : ce qui est dit prend un sens par rapport à ce que l'on
sait ou ce qui est affiché des intentions et des enjeux des acteurs en
présence.301(*)
MUCHIELLI rappelle que tous ces contextes sont présents
simultanément. Le sens global de la communication est donc la
résultante de l'addition des significations prises par la communication
opérée dans ces contextes. Ainsi se pose-t-il en permanence le
problème de repérage du « contexte
pertinent » (le cadrage final) pour les
différents acteurs, comme l'ont bien signalé aussi les membres de
l'école de Palo Alto. Le sens naissant du contexte et de ses
éléments organisés en réseau, KOHLER parle
d'échelon de perception du sens. Il existe doublement des
échelons locaux et des échelons globaux.
En tant qu'observateur de notre propre situation de
communication, nous pouvons décider des contextes prioritaires ou du
« contexte » dans lequel nous voulons comprendre la
situation. Dans la plupart des cas, on perçoit du reste d'emblée
le sens à plusieurs des niveaux énoncés ci-dessus
simultanément. Toutefois, dans des situations éprouvantes,
certains niveaux de sens nous sont « bouchés ». Il
revient à l'homme de communication d'avoir la compétence
supplémentaire de choisir son « cadrage »
et de comprendre qu'il existe plusieurs
« réalités », qui sont des
réalités de sens, comme l'a dit WATZLAWICK.302(*)
Selon « l'empan » du cadrage
réalisé, autrement dit l'étendue des
phénomènes en compte ou leur « ponctuation »,
le système pris comme référence sera différent,
avec conséquence aussi sur le sens construit. L'interprétation
trouve ses multiples racines dans les processus de contextualisations
différentes opérées par des acteurs différents,
volontairement ou non. Le « sens partagé »
ne sera pas ainsi immédiatement évident. C'est par et à
travers des échanges, qui sont alors souvent des
métacommunications, que l'on pourra le
découvrir. »303(*)
Aussi, l'étude du fonctionnement détaillé
des « processus de la communication », quels qu'en
soient les genres, révèle-t-elle que toute communication est
aussi, en permanence, une métacommunication.304(*) La problématique de
la « variation » du sens selon les contextes, qui sont
toujours plus ou moins des contextes manipulables, est une nouvelle
façon d'aborder les « effets » de la
communication ».305(*)L'étude détaillée de la mise en
place des processus d'influence bénéficie de cette conception, en
privilégiant éventuellement quatre contextes
prioritaires :
- le contexte des identités ;
- le contexte normatif ;
- le contexte des positionnements ;
- le contexte relationnel.306(*)
Une autre approche pour le diagnostic des
communications organisationnelles est l'analyse systémique, qui
tire ses origines de la cybernétique avec le mathématicien
Norbert WIENER. Celui-ci a utilisé l'analogie d'une boîte noire
réagissant aux stimulations (inputs) par des réactions
(outputs). Elle insiste sur la notion d'équilibre, de feedback,
de stabilité et de complexité organisationnelle. Elle
reconnaît aussi la concurrence entre les sous-systèmes. Suivant
cette approche, la composante communication au sein de l'entreprise se trouve
en compétition avec le sous-système
« marketing », le sous-système
« financier », le sous-système
« relations sociales ». Elle est basée sur
un dispositif de contraintes limitant les marges de manoeuvre et sur des
incitations aux changements. La transformation en boucle de l'information
reçue en actions à engager est un des rôles qu'elle
possède dans l'entreprise.307(*)
A l'instar de l'approche situationnelle, l'approche
systémique bénéficie non seulement de
l'aura de la nouveauté mais surtout des
caractéristiques dites « d'ouverture ».
Elle travaille avec des « théories
lâches » et des macro-concepts laissant une large marge
d'invention inductive possible aux chercheurs qui les utilisent.308(*)
L'approche systémique qualitative s'inscrit d'abord
dans le cadre de l'approche compréhensive des phénomènes
humains de la communication. Elle porte en supplément sept principes
épistémologiques spécifiques à ceux de l'approche
compréhensive classiques, qui orientent fortement le regard et le
recueil des « données » : le principe
systémique, le principe du niveau d'observation ou de cadrage, le
principe du primat du contexte systémique, le principe de
récursivité, le principe de stabilité, le principe
d'émergence, le principe de la nature de la communication prise en
compte.309(*)
13.3. L'approche fonctionnaliste et autres
approches
L'analyse fonctionnaliste a eu pour précurseur le
sociologue anglais Herbert SPENCER (1820-1903) qui a développé un
modèle d'analyse inspiré des organismes vivants. Ce
modèle l'amena ainsi à concevoir nos sociétés comme
un ensemble de relations entre des éléments
interdépendants. Son meilleur représentant sera toutefois
l'anthropologue MALINOWSKI au milieu du siècle dernier, par sa
méthode de travail consistant à toujours analyser la fonction de
chaque partie d'après sa part dans le fonctionnement global de la
société.
Dans sa critique du fonctionnalisme plusieurs années
plus tard, Robert MERTON remet en cause le principe d'une unité
fonctionnelle où chaque acteur remplirait nécessairement une
fonction. Il observe que certains éléments peuvent
être « dysfonctionnels » et entraver
l'adaptation du système. Des fonctions peuvent être
« manifestes », c'est-à-dire
intentionnelles, tandis que d'autres sont
« latentes », autrement dit ni recherchées
initialement, ni comprises par les acteurs mêmes du
système.310(*)
Dans ce dernier cas, la traduction en termes de communication institutionnelle
est que l'organisation peut communiquer au-delà du cadre et
des plans formellement établis.
Au tableau d'autres théories existantes, il y a lieu de
citer l'école interactionniste, qui fait de la communication en
organisation l'élément de cohésion autant de ses publics
internes que des publics externes. La communication exerce une fonction
d'intégration, de cohésion et développement majeur pour
l'organisation. Elle lui assure de se maintenir et de se développer, en
lui permettant l'ajustement de plusieurs variables.
Les approches venant de la linguistique ou de la
sémiologie peuvent être aussi d'un apport substantiel. C'est le
cas du travail de JAKOBSON avec la présentation des six fonctions du
langage susceptibles d'être traduites dans la sphère de la
communication d'entreprise autour de ses fonctions
économique, managériale, réputationnelle, relationnelle,
cognitive ou prophétique.
Considérant la complexité des
phénomènes de communication, Thierry LIBAERT et bien d'autres
auteurs posent l'hypothèse d'une
hétérogénéité des dispositifs de
communication où chaque théorie peut avoir une clé
explicative. Néanmoins, différentes théories peuvent
s'adapter davantage à un domaine. Dans une approche plutôt
normative, la communication institutionnelle pourrait être plus
adaptée à une approche interactionnelle, où la notion
d'acceptabilité est centrale. En revanche, « la
communication produit s'ouvrirait par une compréhension davantage de
l'ordre de la fonction, en l'occurrence la vente des produits et
services ».311(*)
13.4. De la rétroaction en communication
institutionnelle
«La rétroaction est une communication qui
donne à une personne [physique ou morale] des informations sur la
façon dont elle affecte les autres. Cette information peut l'aider
à reconsidérer son comportement et éventuellement le
changer.»312(*)
Stephen ROBBINS identifie la rétroaction au feed-back. Il la
définit comme l'information en retour qui illustre et mesure la
possibilité pour l'individu ou l'institution d'obtenir une clarification
immédiate sur l'efficacité de son message.313(*)
Selon cet auteur, de nombreuses difficultés de
communication découlent d'un malentendu ou d'une méprise, qui ont
beaucoup moins de chances de survenir si l'on met à profit la boucle de
feed-back du processus de communication, lequel feed-back peut prendre, selon
le cas, une forme verbale ou non verbale.
La rétroaction idéale se fait de manière
descriptive et/ou expérientielle. Descriptive, elle englobe des
éléments observables ou vérifiables ; description des
comportements, des événements, des situations ou des
résultats obtenus, des faits.314(*) Lorsqu'elle est en plus ou seulement
expérientielle, elle englobe des réactions personnelles,
sentiments ou émotions de la personne qui donne la
rétroaction.315(*)
« Un bon feedback doit
être descriptif et non porteur de jugement, spécifique et
précis, approprié aux besoins de l'émetteur, fait
immédiatement et au bon moment [avis controversé],
évalué pour éviter toute déformation et mauvaise
interprétation du message transmis ».316(*)
Quoique la rétroaction soit ainsi un
élément important de la communication, et particulièrement
de la communication institutionnelle, il n'est pas moins vrai que s'agissant de
la recherche en communication tout est fonction des objectifs réellement
poursuivis par le chercheur.
En effet, bien que la rétroaction soit
déjà présente dans le modèle de SHANNON et WEAVER,
son importance accrue est survenue avec la prépondérance de la
notion de parties prenantes, qui est venue supplanter
celle de publics-cibles au début des années
1990. Un autre facteur ayant contribué à valoriser davantage ce
concept est plus récemment l'avènement de la Norme ISO 26000 sur
la Responsabilité Sociétale des Entreprises ou des Organisations
(RSE/RSO). Le récepteur étant à divers degrés
partie prenante à la vie de l'entreprise plutôt que simple cible
des messages institutionnels, la capture de sa réaction positive ou
négative auxdits messages intéresse évidemment
l'entreprise et devrait, autant que possible, faire l'objet d'analyse
simultanément à l'analyse d'autres composantes en interaction.
Mais, loin d'une approche délibérément
normative, rien n'exclut qu'une analyse du processus communicationnel
dynamique, comme l'ont fait ressortir LASSWELL et BRADDOCK, s'inscrive
essentiellement dans l'examen des conditions mises en place pour
assurer l'influence et l'efficacité,
sans préoccupation volontaire immédiate de la
rétroaction et des principes hérités notamment des
relations publiques. En effet, la recherche de l'efficacité dans la
communication institutionnelle peut, à court terme,
entrer en conflit avec le critère central de confiance. Et le court
terme a souvent tendance à prévaloir dans les objectifs de
diverses communications.
Sans mépris ainsi de l'importance qu'il faille accorder
idéalement à la rétroaction, les résultats de la
présente étude devraient s'interpréter suivant son cadre
limite, à savoir l'activité de l'émetteur en quête
d'influence.
Rappelons ainsi, d'une part, que dans la
spécialisation de la recherche, « Les hommes de science
qui étudient à titre d'exemple le QUI, le
« communicateur », analysent les facteurs qui sont à
la source et qui orientent l'acte de communication. Cet aspect
spécialisé de la recherche est appelé par LASSWELL
« control analysis ».317(*) C'est aussi l'expression qui
est attribuée à ce type de recherche par CLOUTIER.318(*)
D'autre part, si la boucle de rétroaction n'est pas au
coeur de cette étude, elle n'en est pas complètement absente.
Elle est en effet présente en filigrane dans la problématique et
les conditions qui ont déterminé le choix du présent
sujet, en l'occurrence l'absence sinon la faible synchronisation de l'image
voulue/projetée et de l'image perçue des entreprises,
établissements et services publics en RDC. Cette image
précisément n'est pas étrangère à
l'expression indirecte d'une rétroaction, mais elle nous a
dirigés provisoirement vers l'émetteur afin de cerner les
facteurs déterminants du rôle et de la place
caractéristiques de sa communication institutionnelle.
****
**
S'IL FALLAIT CONCLURE
Sous l'intitulé « La
Communication institutionnelle des entreprises, établissements et
services publics en RDC », notre étude
a eu pour objet de cerner l'organisation de la communication externe au
sein des entreprises, établissements et services publics en
République Démocratique du Congo, au regard notamment de
nombreuses critiques portées à leur égard. A cet effet,
elle devait notamment dégager le lien entretenu par ces unités
économiques avec la pratique de communication orientée vers la
promotion d'une image positive auprès de leurs différentes
parties prenantes.
Le problème général visé autant
que la question spécifique de l'étude ont été
inspirés notamment par les nouveaux enjeux et nouvelles pratiques de la
communication d'entreprise.319(*) Suivant lesdits enjeux et pratiques, toute
organisation a des objectifs d'efficacité, si bien que nombre
de travaux sur la communication à cet horizon n'ont pas simplement pour
objet de comprendre les processus en cours mais aussi de les améliorer.
En raison de la complexité de tout phénomène de
communication et de la diversité recommandée des approches
descriptives ou explicatives, plusieurs questions ont retenu notre attention,
notamment sur l'identification des acteurs et la nature des stratégies
de communication.
Mais, la question spécifique pour laquelle nous avons
déployé plusieurs grilles d'analyse a été in fine
précisément la suivante : « Quels sont
les facteurs déterminants de la place et du rôle de la
communication institutionnelle dans les entreprises, établissements et
services publics en RDC ? »
Indispensable à l'analyse ultérieure des faits
récoltés, un vaste tour dans le champ notionnel nous a permis
d'avoir une nette compréhension des concepts relatifs à la
communication des organisations, spécialement en rapport avec l'objet de
l'étude.
La communication institutionnelle, avons-nous expliqué
en d'autres termes, se rapporte notamment à toute situation où
l'entreprise prend la parole dans le but principal de se créer une
identité forte et de valoriser son image. L'entreprise s'adresse dans
ces conditions à ses différents partenaires, pour leur donner
confiance ; au grand public, à des catégories
précises d'individus, pour se faire connaître ou se faire
apprécier ; à des individus en tant que citoyens, pour
montrer ses grands combats en matière notamment de développement
durable, d'actions de santé ou de lutte contre la
pauvreté.320(*)
Ce qui correspond actuellement à l'expression de la
responsabilité sociétale.
Le balisage conceptuel étendu à un réseau
notionnel s'est complété par une première fixation du
cadre théorique, pourvoyeur de plusieurs grilles d'analyses et
d'indications techniques, complémentaires les unes par rapport aux
autres, pour l'élaboration éventuelle d'une conduite performante
de la communication institutionnelle.
Appendice de l'approche notionnelle et du cadre
théorique, une passerelle a été jetée entre la
communication et le management des organisations ou
entreprises, occasion de relever au passage les « rôles
informationnels des dirigeants». Et puisqu'en communication
« ce que tu es parles plus que ce tu dis », nous
avons exposé l'opinion répandue sur les entreprises publiques en
RDC et ailleurs, ainsi que l'enjeu probable de leur transformation
récente : devenir l'épine dorsale du développement
économique national, ou disparaître le cas échéant
via la privatisation ou la dissolution...Ainsi, avions-nous planté le
décor extérieur de la recherche.
Guidés d'un côté par l'approche inductive,
selon spécialement Joël GUIBERT et Guy JUMEL, et de l'autre par le
modèle pionnier du système de
communication321(*)
hérité d'Harold LASSWELL, nous avons privilégié la
récolte des faits sur terrain avant la formulation d'une
d'hypothèse explicative au stade ultime de la recherche. Cette
hypothèse, présentée peu avant une théorie
générale de la communication institutionnelle
-complémentaire à la théorie sur la stratégie
de communication institutionnelle exposée en amont- et le
présent essai de conclusion, ouvrent naturellement la voie à de
nouvelles interrogations dans la construction permanente du savoir suivant le
schéma de convergence méthodologique, où l'induction se
nourrit de la déduction et vice-versa.
A la lumière du modèle de LASSWELL,
associé notamment à un guide d'entretien semi-directif, à
l'analyse structuro-fonctionnaliste, à la méthode comparative et
à l'observation directe, la moisson d'informations
réalisée sur la communication de neuf entreprises,
établissements et services publics en RDC a permis de dégager
tour à tour, avec netteté et autant que possible :
l'identité de l'organisation, son diagnostic stratégique, le
positionnement de la structure de communication dans l'organisation, les
acteurs de la communication et leurs messages, la relation entre la structure
formelle de communication et les autres structures internes, les objectifs, les
cibles et les moyens opérationnels, les contraintes, les circonstances
et le but de la communication, le résultat généralement
pressenti, à défaut d'être vérifié,
l'esthétique organisationnelle...
En dernier récapitulatif, les enseignements majeurs de
cette étude pourraient être présentés comme
suit :
i. Voisine de la communication politique322(*), sinon confondue avec
celle-ci, la communication des entreprises, établissements et services
publics en RDC tient plus de la fonction
« phatique ». Elle développe davantage un
discours d'exposition, d'auto justification ou d'excuses permanentes, bien
moins que celui de démonstration sur la mise en oeuvre de l'objet
social. Les stratégies de communication procèdent de la
même démarche que les stratégies de communication politique
en ce qu'elles visent notamment à canaliser les passions politiques au
profit d'un homme ou d'une femme, en faveur du mandataire public chargé
du management d'une entreprise, d'un établissement ou d'un service
public.
La communication des entreprises, établissements et
services publics en RDC est en conséquence fortement centralisée
autour des personnes dirigeantes, déterminées à assurer
leur « visibilité » ou présence dans
l'espace médiatique, sans considération prononcée du
réel ni octroi de moyens conséquents aux structures formelles de
communication, sans non plus un effet positif durable et clairement
établi. La personnalité du leader est
déterminante de la relation de l'organisation vis-à-vis de la
communication institutionnelle. Si certains leaders sont extravertis, plus
conscients du rôle présumé positif de la communication,
d'autres en revanche préfèrent se méfier d'elle, la
considérant non sans tort absolu comme une arme à double
tranchant.
ii. La détermination des mandataires publics à
contrôler de près leurs structures de communication est
justifiée notamment par la peur de subir la tyrannie des médias
et la nécessité d'en prévenir des présumés
« coups fourrés ». D'où
généralement un rattachement structurel et/ou fonctionnel de la
communication à la Direction Générale.
iii. Il existe une faible conscience de tout ce qui concourt
à construire l'image de l'entreprise ainsi qu'une propension de
plusieurs acteurs internes à se conférer des compétences
non éprouvées en matière de la communication,
phénomène somme toute relativement récent dans le
management de nos entreprises et le leadership appliqué à ce
champ.
iv. La taille de l'entreprise et la proximité
programmée de ses missions vis-à-vis des attentes
sociétales influent sur ses besoins de communication. Des
entreprises publiques comme la SNEL ou la REGIDESO, ou un établissement
public tel que l'OCC ont des responsabilités sociétales, et
partant des exigences à communiquer en principe plus
importantes que des organismes dont les activités sont plus
éloignées des préoccupations quotidiennes des publics.
v. Le régime économique, fait de concurrence ou
de monopole, n'est pas sans influence non plus. Mais actuellement, le
régime commun est quasiment celui du monopole quoique souvent non
absolu. La transformation des entreprises publiques étant un processus
encore loin d'achèvement. De plus, nous avons relevé que
même en situation de monopole et de demande pleine, l'entreprise a besoin
d'entretenir cette demande. Cela est plus vrai encore pour les entreprises,
établissements et services publics évoluant sous le regard
permanant des pouvoirs publics et de différentes parties prenantes
susceptibles d'influencer à tout moment leur avenir.
vi. Les entreprises, établissements et services publics
constituent, avons-nous noté, un champ où les compétences
techniques des acteurs de la communication sont autant une condition de
performance et de meilleure intégration organique que les
compétences communicationnelles. Les professionnels de la communication
y sont fréquemment perçus comme des intrus, des
briseurs en interne du secret qui devrait couvrir selon d'aucuns la
vie de l'entreprise. D'où avantage aux acteurs internes de la
communication techniquement intégrés dans l'entreprise. Cette
intégration implique précisément une spécialisation
dans un domaine lié plus étroitement à l'objet social de
l'entreprise. Il s'agit de ne point se contenter de compétences
académiques limitées d'une manière générale
à la communication, gage d'un meilleur positionnement
hiérarchique et d'un pouvoir d'influence supérieur en interne.
vii. Dans les stratégies de communication des
entreprises, établissements et services publics en RDC, le court terme
est généralement privilégié par rapport au long
terme. Ce fait est probablement lié à l'environnement physique
extérieur, sinon l'environnement politique de ces entreprises,
établissements et services publics. Autrement dit, l'énorme poids
d'incertitude qui pèse sur le devenir des dirigeants communicants n'est
pas très propice à favoriser des stratégies d'actions et
de communication à long terme.
viii. Les sites web des entreprises, établissements et
services publics en RDC, vitrines modernes présumées de leur
identité, sont généralement pauvres en informations et
rarement mis à jour. Pourtant, l'Internet a un rôle de plus en
plus important comme espace économique et lieu privilégié
d'échange ou de communication. L'importance acquise par l'Internet est
telle que le site web est devenu même bien souvent, selon certains,
l'acte fondateur des entreprises aujourd'hui.
Tirant effet de toutes les données et réflexions
ci-dessus, notre hypothèse centrale a été que
« La place et le rôle de la communication
institutionnelle dans les entreprises, établissements et services
publics sont à divers degrés fonction des facteurs notamment
ci-après :
ü la vision
managériale ;
ü le profil des
acteurs ;
ü les ressources
disponibles ;
ü la taille, le régime
économique et la proximité sociale des organisations
concernées».
Ces facteurs peuvent être réunis de
manière cumulative mais aussi indépendante. Les nombreuses
structures organiques dont l'étude est jonchée sont des vitrines
placées immédiatement à notre portée pour entrevoir
l'organisation de la communication dans les entreprises, établissements
et services publics. Mais, relevons que père de l'organisation pour
ainsi dire, FAYOL n'avait pas envisagé apparemment l'existence de
structures invisibles et de leurs effets, comme l'ont
fait plus tard BOURDIEU, CROZIER et FRIEBERG notamment.323(*)
Il n'avait pas envisagé non plus l'entreprise ou
l'organisation comme un champ et donc, fondamentalement, comme
« un lieu de concurrence et de lutte ».324(*) Cette lutte, qui
correspond à l'affrontement des intérêts partiels
antagoniques325(*),
affecte certainement aussi la communication des entreprises,
établissements et services publics à divers degrés dans
leurs différentes composantes ou sous-systèmes émetteurs
potentiels de messages.
Ainsi, aurions-nous relevé avec Gregory BATESON que
« l'anatomie ne rend pas compte de la collusion, des contrats, de
la créativité. Le contexte est essentiel si vous vous
intéressez au cadre de référence de la
communication », en entreprise et ailleurs.326(*) WATZLAWICK partage cette
vision à travers le propos suivant : « Dans un
certain sens, un bel organigramme généralement
montré au visiteur d'une vaste organisation avec ses diagrammes et
schémas relationnels censés tout expliquer et représenter
le fonctionnement exact du système ressemble, en réalité
à ce qui pourrait s'appeler le « mythe de la
famille », avec n'importe quelle description absurde que donneraient
les membres d'une famille concernant leurs rapports
réciproques ».327(*)
C'est dire précisément combien les structures
dont notre étude est jalonnée ne peuvent offrir qu'une portion
limitée d'informations sur la pratique de la communication dans les
entreprises, établissements et services publics de la RDC. La vision
managériale, l'agencement invisible des flux relationnels et divers
autres aspects exposés ci-dessus ou en filigrane permettent une
meilleure compréhension de la réalité.328(*)
Au reste, cette revue critique de la communication des
entreprises, établissements et services publics en RDC n'a certainement
pas épuisé toutes les questions pertinentes. Le niveau de
collaboration rencontré au cours de la recherche et, surtout, l'absence
d'une culture d'enregistrement de données relatives à la
communication dans les entreprises, établissements et services publics
n'ont pas notamment permis la quantification nécessaire et voulue de
certaines données, en dépit de l'orientation qualitative de la
recherche.
Malgré ces faiblesses, notre étude aura
répondu à son objet central en nous permettant de cerner à
tout le moins, sinon davantage, les pratiques et les enjeux de la communication
des entreprises, établissements et services publics en RDC, les
conditions de son déploiement et celles de sa performance, pour une
meilleure image des ex-entreprises publiques.
L'hypothèse formulée en aval plutôt qu'en
amont comme de coutume, couverte par une esquisse de théorie
générale de la communication institutionnelle disposée
dans le même périmètre suivant une cohérence
méthodologique expliquée précédemment, est
probablement un chemin tracé vers d'autres pérégrinations
et d'autres avancées explicatives. Celles-ci pourront confirmer ou
infirmer à grande échelle les descriptions et explications
développées ici.
Rappelons une fois de plus que dans la spécialisation
de la recherche, « Les hommes de science qui étudient
à titre d'exemple le QUI, le « communicateur »,
analysent les facteurs qui sont à la source et qui orientent l'acte de
communication. Cet aspect spécialisé de la recherche est
appelé par LASSWELL « control
analysis ».329(*)Ainsi est-il appelé solidairement aussi par
CLOUTIER.330(*)
Nous nous sommes inscrits dans cette voie et notre
étude, à ce stade, devrait être lue au regard de ce
périmètre bien délimité, sans méconnaissance
des apports qui pourraient provenir d'une analyse plus approfondie des effets
de la communication institutionnelle au niveau du récepteur. Une telle
extension de l'étude permettrait de capter avec netteté la boucle
de rétroaction au-delà de l'image perçue des entreprises,
établissements et services publics, exposée en filigrane dans
l'introduction générale. Nous n'avions pas comme orbite les
effets de la communication institutionnelle. En revanche, nous sommes partis
des faits préoccupants observés et liés à l'image
des entreprises, établissements et services publics en RDC, pour nous
pencher avec insistance sur des aspects relatifs aux acteurs de leur
communication.
Mais, avons-nous relevé aussi, même pour les
études réalisées suivant l'approche situationnelle et
spécialement orientées vers les effets de la communication
-ce qui n'est pas rétrospectivement le cas ici- il est
néanmoins recommandé de définir les contextes
prioritaires, de dégager le « contexte
pertinent » ou, bref, d'avoir un « cadrage
final », sans perdre de vue simultanément le sens de la
globalité.331(*)
De ce point de vue, le modèle de LASSWELL comme grille
d'analyse focalisée sur les émetteurs est tout aussi
méritant que d'autres, moyennant la détermination scientifique
d'en tirer un maximum de jus. Cela est d'autant plausible que la volonté
d'influence n'est pas étrangère à la communication
institutionnelle, dont nous avons ressorti par ailleurs la proximité
avec la communication politique, qui était le champ
privilégié de LASSWELL.
*****
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2ème édition, Dunod, paris, 2009, 227 p.
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Lettre n° DPE / AI/ BL / F.485 / 2014 du 13 mai 2014, Concerne :
« Constitution de provision bancaire paiement des frais
OCC » ; Lettre n° DPE/AI/LN/F.0599/2014 du 09 juin
2014, Concerne : « Constitution de provision bancaire pour
paiement des frais OCC » ; Lettre n°
DPE/AI/LN/F.0580/2014 du 04 juin 2014, Concerne : « Mesures
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LISTE ICONOGRAPHIQUE
Liste des figures
Figure 1.1. Paradigme de l'image ........................
62
|
Figure 2.1. Analyse systémique de la
communication......... 72
|
Figure 2.2. Modèle de
LASSWELL.....................74
|
Figure 2.3. Modèle de SHANNON et
WEAVER............78
|
Figure 2.4. Modèle de
JAKOBSON..................75
|
Figure 2.5. Modèle d'acceptation de
KAPFERER............ 82
|
Figure 2.6. Modèle orchestral..................
83
|
Figure 2.7. Modèle situationnel d'Alex
MUCHIELLI..........84
|
Figure 2.8. Modèle
marketing..................86
|
Figure 2.9. Elaboration d'un plan stratégique
d'activité.........98
|
Figure 2.10. Roue de DEMING, ou exhortation à
l'amélioration continue............99
|
Figure 2.11. Démarche d'élaboration d'une
stratégie et d'un plan de communication......101
|
Figure 2.12. Tableau de bord type pour le pilotage du
processus de communication...... 102
|
Figure 2.13.Etapes d'une campagne de
communication.................. 103
|
Figure 5.1. Cadre organique de
SNEL...............147
|
Figure 5.2. Cadre organique de la
SCTP.....................154
|
Figure 5.3 Cadre organique de la
REGIDESO..................158
|
Figure 5.4. Cadre organique de la
SONAS............161
|
Figure 5.5. Cadre organique de la
RVA...........................163
|
Figure 6.1. Cadre organique de
l'OCC...............173
|
Figure 6.2. Cadre organique de
l'OGEFREM........................ 181
|
Figure 7.1. Cadre organique de la
DGDA...............190
|
Figure 7.2. Cadre organique de
l'ANAPI...........................194
|
Figure 8.1. Canevas d'approche inductive selon GUIBERT et
JUMEL............198
Figure 8.2. Schéma de convergence
méthodologique........................210
Figure 8.3. Roue de
WALLACE..........................................210
|
Figure 9.1. Organisation de la Division RP de la
RVA.....................248
|
Figure 10.1. Organigramme du
DEMARK/OCC...............256
|
Figure 10.2. Organigramme de la Division
RP/OCC..................... 257
|
Figure 10.3. Part du budget de charges affecté à la
fonction Communication de l'OCC...262
|
Figure 10.4. Organigramme du Service Communication &
Marketing de l'OGEFREM...... 268
|
Liste des tableaux
Tableau 2.1. Apport respectif de différents
modèles dans la présente étude...88 Tableau 2.2.
Cinq ripostes communicationnelles à une
crise.........105Tableau 2.3. Sept obstacles à la communication
interpersonnelle.........106Tableau 2.4. Recommandations pour
surmonter les obstacles à la communication....107Tableau 3.1.
Importance des rôles informationnels du dirigeant............
114Tableau 3.2. Rôles effectifs des dirigeants
français...............115Tableau 3.3. Typologie des cadres ou
« chefs » africains............... 118Tableau 3.4.
Différents types de leaders.....................120Tableau 4.1.
Vue générale des entreprises, établissements et
services publics
transformés..............................134Tableau 5.1. Liste
des mandataires de la SCTP de 1935 à 2015......... 150Tableau
5.2. Diagnostic stratégique de la SCTP...............151Tableau
5.3. Synthèse des activités 2013-2014 de la
SCTP............152Tableau 5.4. REGIDESO en
chiffres..................157Tableau 7.1. Evolution des recettes
douanières de 2005 à 2014............ 188Tableau 8.1.
Correspondance entre les questions et les
modèles...................204Tableau 8.2. Protocole sommaire
d'observation..................... 207Tableau 9.1. Eléments de
synthèse sur SNEL.........220Tableau 9.2. Eléments de
synthèse sur la SCTP..................232Tableau 9.3.
Eléments de synthèse sur la
REGIDESO.....................239Tableau 9.4. Plan média de la
SONAS du 20 juin 2014............242Tableau 9.5. Eléments de
synthèse sur la SONAS............246Tableau 9.6.
Eléments de synthèse sur la
RVA...........................253Tableau 10.1. Budget de charges de
la fonction Marketing et
communication OCC de 2008 à
2015................ ............261Tableau 10.2. Budget
d'investissement de la fonction Marketing
et communication OCC de 2008 à
2015....................263Tableau 10.3. Eléments de
synthèse sur l'OCC............ 265Tableau 10.4. Profil du
personnel OGEFREM de Communication et marketing...... 269Tableau
10.5. Eléments de synthèse sur
l'OGEFREM..................275Tableau 11.1. Eléments de
synthèse sur la DGDA.........281Tableau 11.2. Eléments
de synthèse sur l'ANAPI.....................290
|
ANNEXES
ANNEXE I.
-Manchettes et autres titres consacrés aux
entreprises, établissements et services publics
-Echantillon de communications institutionnelles dans
Jeune Afrique et dans la revue Le Portefeuille [JEUNE AFRIQUE,
N° 2813 du 7 au 13 décembre 2014 (pp 65, 72-73, 89) -LE
PORTEFEUILLE, La revue des informations
générales du Portefeuille de l'Etat,
N° 002/2014, 97 p.]
1. « Avec son portail web
« OCC-Export », l'Office Congolais de Contrôle
réduit l'utilisation des supports papiers ».
www.primature.cd
2. « COMESA, la SONAS met à l'ordre du
jour l'accident de SANGE ». Prospérité, 24
août 2012
3. « La DGDA clôture la formation de son
personnel à Kinshasa ». [Annonce d'un nouveau slogan pour
2015 : « Toujours faire mieux et davantage. Aujourd'hui plus
qu'hier et demain plus qu'aujourd'hui ».] Le Palmarès, 06
septembre 2013.
4. « SONAS : comptables et financiers
à l'école de la TVA ». La Prospérité
-Nation, 10 septembre 2013
5. « SONAS forme son personnel sur la gestion
des multirisques et de la micro-assurance ». Forum des As, 02 juillet
2013.
6. « L'OCC a lancé officiellement son
Laboratoire métrologique ». L'Avenir, 19 juillet
2012
7. « RVA : Le Sénat dénonce une
gestion calamiteuse ». Le Phare, 07 septembre 2012.
8. « La SONAS indemnise 97 dossiers dont 7
à Bukavu ». La Prospérité, 15 octobre
2012
9. « La délégation syndicale de
l'OGEFREM félicite Anatole KIKWA ». Le LIFT, 15-21
octobre 2012l
10. « Albert KASONGO a été au four
et au moulin ». Le FUTUR, 15 octobre 2012
11. « OCC : les preuves de
fidélités d'Albert KASONGO au Chef de l'Etat ». Le
MONITOR, 15-22 octobre 2012
12. [DGDA/SUD KIVU] « 3.500.000 USD
volatilisés », Le Libre Débat, 22-23 octobre
2012
13. « La SONAS à la rescousse d'un
accidenté aux Cliniques Universitaires », La
Prospérité, 19 octobre 2012.
14. « Au KATANGA, l'OCC veille ».
Congo News, 19 octobre 2012.
15. « Les syndicalistes de l'OGEFREM assistent
KIKWA pour des solutions adéquates ». Africa News, 22-23
octobre 2012
16. [OCC] « L'ADGA MBAYO se
réjouit de la déclaration de Kinshasa »
[Déclaration du XIVème Sommet de la Francophonie/engagement des
Etats à promouvoir les normes et la métrologie dans l'espace
francophone. Réjouissance au cours d'une conférence débat
au Stade des Martyrs]. Le Baromètre, 22 octobre 2012.
17. « SONAS : Le DP Julien EKOFO applique
à la lettre les recommandations de la
hiérarchie ». Alerte-Plus, 30 octobre 2012.
18. « La DGDA (ex-OFIDA) pillée par
l'ADGA Gabriel MWEPU ». Alerte-Plus, 30octobre 2012.
19. [OCC/Province Orientale] « LIGONGO
MALIBA : le pourfendeur de l'OCC ». Libre Débat,
06-08 juillet 2012
20. « Les preuves d'une gestion irrationnelle
à l'OGEFREM ». Flash Info Plus, 11 juillet 2012.
21. « La SONAS souscrit à une
réassurance à Africa-Ré ». Africa News, 18
novembre 2012.
22. « Cà bouge avec vivacité
à l'OCC : Merveilleuse contribution de l'OCC aux cinq
chantiers par la modernisation des infrastructures de cette
entreprise ». Le Climat Tropical, 19 novembre 2012.
23. « OCC : Fausse rumeur sur le
détournement de 4 millions USD : le DG KASONGO et son
trésorier blancs comme neige ». Le Standard Info, 20 novembre
2012.
24. « La SONAS et la SCCT, sur le point de
conclure un partenariat ». Congo News, 21 novembre 2012.
25. « Camille Engwanda : l'OCC/Bas-Congo
jouera pleinement sa participation liée à l'amélioration
du climat des affaires ». L'Alternance, 23 novembre 2012.
26. « La Banque mondiale autorise les
décaissements de fonds destinés à la RVA ».
Le Potentiel, 23 novembre 2012.
27. « Focus sur une entreprise publique aussi
controversée qu'incomprise : et si la SNEL lançait la
« vérité des chiffres » [Evocation de la
fortune que l'Etat doit à la SNEL et des critiques sinon des insultes
estimées injustifiées dont sont victimes ses cadres]. Le
Potentiel, 23 novembre 2012.
28. « DGDA/La Direction provinciale du KATANGA
sacrée meilleure dans la maximisation des recettes ». Le
Libre Débat, 2dition N° 003, 2008.
29. « OCC/LUKALA : 4805 sacs de 50 kg de
farine de blé immergé, 97 autres d'haricots
incinérés pour cause d'avarie ». Tolérance
Zéro, N° 056, octobre 2012.
30. « Défense du budget de
l'OCC/KATANGA : le Directeur Provincial FOTO KONZO gagne le
pari ». [Correction : FOFO KONZI]. Congo Nouveau, 18
novembre 2012.
31. « Albert KASONGO MUKONZO crève l'oeil
de l'OCC », Afrique Info, 12 janvier 2015.
32. « Contrat de performance à la
SONAS : les agents invités à accroitre la
production ». Le Potentiel, 11 septembre 2012.
33. « A la SONAS, Agito fixe les nouvelles
orientations de travail pour les quatre derniers mois de l'année
2012 ». Africa News, 12-13 septembre 2012.
34. « Opération jeudi sinistre :
SONAS a indemnisé à hauteur de 117 dossiers ». La
Prospérité, 13 septembre 2012.
35. « On ne s'attaque qu'aux meilleurs :
DGDA, une nouvelle campagne de déstabilisation ». Le
Libre Débat, 25-26 septembre 2012.
36. « Entreprises publiques : KIKWA en
tête du Top 10 ». Forum des As, 04 novembre 2013.
37. « A la suite du maintien controversé
du Décret 011/32 du 29 juin 2011 / L'OCC est mis dos au mur par un
lobbying financier derrière le concept « Amélioration
du climat des affaires ». L'Alternance, 22 au 29 janvier
2015.
38. « DGDA : l'heure est à
l'autopsie du plan d'action 2013-2015. *Les prémices largement
favorables. »La Pioche, 17 avril 2015.
39. « Pénurie d'électricité
dans le quartier Djalo. Quel péché aurait commis la population
dudit quartier contre la SNEL ? » La Pioche, 17
avril 2015.
40. « Rien ne va à l'OCC ! * Monsieur
l'ADG nous te surveillons. Le Pacifique, 27 mai 2015.
Il s'agit d'une liste simplement indicative.
ANNEXE II.
Conseils pratiques d'un Africain présumé
averti332(*)
La qualité financière de l'entreprise est
déterminante. Quelle que soit la justesse de votre politique et de vos
stratégies de communication, si celles-ci ne sont pas soutenues par une
bonne santé financière, elle sera vouée à
l'échec.333(*)
La presse privée est généralement
utilisée en Afrique comme lieu de défoulement par des agents
mécontents de leur hiérarchie.
Lorsque le responsable de la communication est mis en cause en
cas de crise, il convient de :
ü Ne pas essayer d'acheter la conscience du journaliste
qui a publié l'information à la base de la crise ;
ü Organiser une assemblée générale
pour faire exprimer le responsable de l'entreprise (à qui il revient de
faire comprendre que de tels actes, tout en pouvant lui nuire, portent
également préjudice à la réputation de l'entreprise
dont la vie du personnel dépend) ;
ü Organiser des séances au sein des
différentes structures internes ;
ü Prendre immédiatement une décision
pouvant résoudre une ou des préoccupations majeures des
agents ;
ü Redonner confiance, créer les conditions d'une
plus grande écoute et d'une prise en compte des problèmes des uns
et des autres ;
ü Engager une action offensive (et de charme) à
l'endroit de la presse privée pour asseoir des relations de
partenariat ;
ü Savoir garder la sérénité, ne pas
tomber dans l'excès qui consiste à vouloir répondre
systématiquement aux articles déplaisants. « Ce
faisant, on évite l'escalade. Seul le dialogue au sein de l'entreprise
et avec l'ensemble de la presse permet d'éviter les bras de fer inutiles
qui d'une manière ou d'une autre sont porteurs de coups et de traces
dont on se relève parfois difficilement ».
Les avertissements peuvent provenir de là où on
les attend le moins. D'où l'importance de bâtir un plan
cohérent de communication interne. Lorsqu'un dirigeant est
décrié par la très grande majorité de son
personnel, les actes portés contre lui ont des effets. « A
l'inverse, lorsque le dirigeant bénéficie d'une bonne côte
de popularité au sein de son entreprise, toute attaque dirigée
contre lui est automatiquement considérée comme étant
contre l'entreprise et son personnel (...) Le soutien de la grande
majorité du personnel allié à son charisme doit lui
permettre de se mettre au-dessus des agissements d'une poignée
d'individus dont certains (faut-il d'ailleurs le reconnaître) ne
changeront jamais quels que soient la méthode d'approche et les efforts
consentis en leur faveur». (« A blanchir la tête
d'un nègre, on perd sa lessive ».
Il importe d'informer et de former sans relâche et,
selon un programme bâti sur la base d'un recensement des problèmes
en suspens, s'approprier l'information à communiquer pour mieux
convaincre. Faire comprendre que ce n'est pas seulement une affaire de la
communication mais une affaire de tous (ressources humaines, syndicat ou
structure identique, médiateurs et personnes ressources diverses...).
« Existe-t-il dans ce monde un homme qui ne fait
l'objet d'aucune critique ? L'individu est critiqué par les siens
dans sa propre famille a fortiori par des individus n'ayant aucun lien de
parenté ou d'amitié avec lui ». Mais,
« ne point verser dans l'autre extrême que constituent les
actes des dictateurs insensibles aux cris de détresse, aux souffrances
et aux malheurs de leurs semblables ».
Pour réussir ses relations de presse,
« C'est simple : il y faut le mode et la
manière ».
· Le mode : « Seule
une politique professionnelle de long terme est un gage de qualité.
Parce que c'est dans la durée que l'organisation pourra se constituer un
réseau de contacts, avec lesquels entretenir des relations riches,
confiantes. Et parce qu'une action presse qui s'inscrit dans une
stratégie globale est plus efficace qu'un
« coup ».
· La manière : Cinq mots
clés :
ü Rapidité : prise en compte de la vitesse de
l'information et du rythme de la vie économique ;
ü Pertinence (information de qualité et
diffusée au bon moment) ;
ü Clarté des messages ;
ü Transparence des relations ;
ü Coopération (relations franches et
bilatérales, constitution d'un capital confiance ; état
d'esprit dépassant le strict donnant-donnant de type « je
vous livre l'information » -« je passe
l'information ». S'intéresser à la presse en tant
que culture et milieu : « Les médias et les
journalistes sont des sources d'information incomparables, au contact desquels
les représentants de l'entreprise peuvent beaucoup
apprendre !».
****
**
TABLE DES MATIERES
PAGES
|
AVANT-PROPOS............................................................................................
3
|
GLOSSAIRE DES SIGLES
................................................................
4
|
|
Introduction générale
5
|
|
1. Problème général
....................................................................
15
|
2. Etat de la
littérature..................................................................
16
|
3. Problème et question spécifiques
................................................... 25
|
4. Méthode et
techniques...............................................................
26
|
5. Délimitation de la
recherche.......................................................... 28
|
6.
Subdivision.................................................................................
29
|
|
1ère Partie. Approche conceptuelle
et théorique
|
|
CHAPITRE I. APPROCHE
CONCEPTUELLE......................................... 32
|
1.1.
Communication...............................................................................
33
|
1.2. Communication
d'entreprise..............................................................
35
|
1.3. Communication marketing
......................................................... 37
|
1.4. Communication institutionnelle
...................................................... 40
|
1.4.1. Définition et fonctions
......................................................... 40
|
1.4.2. Lien historique et présent avec les Relations
publiques................. 41
|
1.4.3. Caractéristiques générales
........................................................... 46
1.4.4. Approches
organisationnelles................................................... 49
|
1.5. Publics cibles, parties prenantes, stratégie et
|
politique de
communication............................................................
50
|
1.5.1. Publics cibles et parties
prenantes............................................. 50
|
1.5.2. Stratégie et politique de
communication................................... 52
|
1.6. Entreprise et entreprise
publique....................................... .............. 54
|
1.7.
Organisation..................................................................................
55
|
1.8. Rôle et
place .................................................................................
57
|
1.9. Image
d'entreprise........................................................................
61
|
1.10. Audit de la
communication................................................... 65
|
CHAPITRE II. MODÈLES OU GRILLES
D'ANALYSE............................... 68
|
2.1. Classification des modèles et principaux
modèles utilisés................. ...... 70
|
2.2. Modèle de la théorie de communication de
LASSWELL.......................... 73
|
2.3. Autres modèles ou grilles
d'analyse................................................ 77
|
2.3.1. Modèles de SHANNON et
WEAVER..................................... 78
|
2.3.2. Modèle de
JAKOBSON........................................................... 79
|
2.3.3. Modèles de BERLO, MALETZKE, NEWCOMB,
|
MATHILDA WHITE et John WHITE
RILEY.............................. 80
|
2.3.4. Modèle d'acceptation de Jean Noël
KAPFERER......................... 82
|
2.3.5. Modèle de
l'orchestre...........................................................
82
|
2.3.6. Modèle
situationnel...............................................................
84
|
2.3.7. Modèle
marketing..................................................................
85
|
2.4. Apport de chaque modèle dans la
recherche..................................... 87
2.5. Pertinence du modèle de LASSWELL
complété par Richard BRADDOCK...89
2.5.1. Faiblesses attribuées au modèle originel
de LASSWELL............... 90
2.5.2. Mérites non valorisés du modèle de
LASSWELL......................... 91
|
2.6. Théorie de la stratégie de
communication........................................... 96
|
2.6.1. Objectifs, cibles, moyens et modes opératoires
.......................... 96
|
2.6.2. Obstacles à la communication et leur
traitement........................ 106
|
2.6.3. Théorie de l'agent
ambassadeur.......................................... 107
|
2.6.4. Nouveaux enjeux et nouvelles
pratiques de
communication.................................................. 108
|
CHAPITRE III. ROLE ET PLACE DE LA
COMMUNICATION DANS
LE MANAGEMENT DES
ENTREPRISES........................... 112
|
3.1. Lien entre la communication et le
management.............................. 112
|
3.2. Rôles théoriques des dirigeants
d'entreprise................................... 114
|
3.3. Typologie des cadres et dirigeants
africains.................................... 118
|
3.4. Typologie générale des
leaders................................................... 120
|
3.5. Répartition des rôles dans le pilotage de la
communication.............. 121
|
3.6. Management et organisation
....................................................... 123
|
|
2ème Partie. Cadre de
l'étude :
Les entreprises publiques
transformées
|
|
CHAPITRE IV. DOCTRINE SUR L'ENTREPRISE PUBLIQUE, NATURE
ET ENJEU DE LA
TRANSFORMATION........................... 127
|
4.1. Doctrine, ou pensée dominante sur l'entreprise
publique....................... 127
|
4.2. Nature et enjeu de la transformation des entreprises
publiques en
RDC........................................................................
130
|
|
CHAPITRE V. LES ENTREPRISES
PUBLIQUES....................................... 136
|
5.1.
SNEL..........................................................................................
137
5.1.1.
Historique............................................................................
137
5.1.2. Diagnostic
stratégique............................................................
142
5.1.3. Cadre
organique...................................................................
147
5.2.
SCTP..........................................................................................
148
5.2.1.
Historique...........................................................................
148
5.2.2. Diagnostic
stratégique...........................................................
151
5.2.3. Cadre
organique..................................................................
154
5.3.
REGIDESO..................................................................................
155
5.3.1.
Historique...........................................................................
155
5.3.2. Missions et
objectifs...............................................................
156
5.3.3. Cadre
Organique..................................................................
158
5.4.
SONAS.......................................................................................
159
5.4.1.
Historique...........................................................................
159
5.4.2. Objet
social...........................................................................
160
5.4.3. Cadre
organique..................................................................
161
5.5.
RVA..........................................................................................
162
5.5.1.
Historique...........................................................................
162
5.5.2. Missions et
compétences.........................................................
162
5.5.3. Cadre
organique...................................................................
163
|
CHAPITRE VI. LES ÉTABLISSEMENTS
PUBLICS.................................... 165
6.1.
OCC..........................................................................................
165
6.1.1.
Historique..........................................................................
165
6.1.2. Missions et
compétences........................................................
165
6.1.3. Diagnostic
stratégique..........................................................
168
6.1.4. Cadre
organique................................................................
173
6.2.
OGEFREM................................................................................
174
6.2.1.
Historique.........................................................................
174
6.2.2. Missions et
compétences.........................................................
175
6.2.3. Réalisations et
perspectives................................................... 177
6.2.4. Cadre
organique.................................................................
181
|
CHAPITRE VII. LES SERVICES
PUBLICS.............................................. 183
6.1.
DGDA........................................................................................
183
6.1.1.
Historique..........................................................................
183
6.1.2. Missions et compétences
................................................................. 185
6.1.3. Performances
accomplies.................................................... 186
6.1.4. Cadre
organique.................................................................
190
6.2.
ANAPI.......................................................................................
191
6.2.1.
Historique.........................................................................
191
6.2.2. Missions et
compétences.......................................................
191
6.2.3. Cadre
organique...................................................................
194
|
|
3ème Partie. Résultats de la
recherche
|
CHAPITRE VIII. DEVELOPPEMENT DE LA METHODE
DE RECHERCHE...
...................................................... 196
|
8.1. Canevas de la méthode inductive selon GUIBERT et
JUMEL................... 196
8.2. Correspondance entre les questions d'enquête et les
modèles...................... 203
8.3. Protocole sommaire
d'observation...................................................... 206
8.4. Cohérence
méthodologique...................................................
............208
|
CHAPITRE IX. COMMUNICATION DES ENTREPRISES
PUBLIQUES...............................................................
212
|
9.1. Communication de
SNEL..............................................................
213
|
9.1.1. Organisation, rôle et place de la fonction
................................ 213
|
9.1.2. Profils et compétences des professionnels
acteurs........................ 214
9.1.3. Principales activités et cibles de la
communication................... 215
9.1.4. Moyens opérationnels et principales
contraintes...................... 216
9.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs.............. 219
|
9.1.6. Eléments de synthèse sur
SNEL............................................. 220
|
|
9.2. Communication de la
SCTP........................................................................
223
|
9.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction................................. 223
|
9.2.2. Profils et compétences des professionnels
acteurs...................... 226
9.2.3. Principales activités et cibles de la
communication....................... 226
9.2.4. Moyens opérationnels et
contraintes............................................. 227
9.2.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs................ 229
|
9.2.6. Eléments de synthèse sur la
SCTP............................................. 232
|
|
9.3. Communication de la
REGIDESO................................................. 234
|
9.3.1. Organisation, rôle et place de la
fonction................................... 234
|
9.3.2. Profils et compétences des professionnels
acteurs........................ 234
9.3.3. Principales activités et cibles de la
communication..................... 235
9.3.4. Moyens opérationnels et
contraintes.......................................... 237
9.3.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs................ 238
|
9.3.6. Eléments de synthèse sur la
REGIDESO..................................... 239
|
|
9.4. Communication de la
SONAS.......................................................... 241
|
9.4.1. Organisation, rôle et place de la
fonction................................... 241
|
9.4.2. Profils et compétences des
acteurs............................................ 241
9.4.3. Principales activités et cibles de la
communication....................... 242
9.4.4. Moyens opérationnels et
contraintes.......................................... 244
9.4.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs............... 244
|
9.4.6. Eléments de synthèse sur la
SONAS......................................... 246
|
|
9.5. Communication de la
RVA............................................................
248
|
9.5.1. Organisation, rôle et place de la
fonction.................................... 248
|
9.5.2. Profils et compétences des
acteurs............................................ 249
9.5.3. Principales activités et cibles de la
communication....................... 250
9.5.4. Moyens opérationnels et
contraintes......................................... 250
9.5.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs............... 252
|
9.5.6. Eléments de synthèse sur la
RVA............................................. 253
|
|
CHAPITRE X. COMMUNICATION DES ÉTABLISSEMENTS
PUBLICS....................................................................
254
|
10.1. Communication de l'OCC
.......................................................... 254
|
10.1.1. Organisation, rôle et place de la
fonction........................................ 254
|
10.1.2. Profils et compétences des
acteurs.................................................. 257
10.1.3. Principales activités et cibles de la
communication........................... 258
10.1.4. Moyens opérationnels et
contraintes................................................. 259
10.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs........................ 263
|
10.1.6. Eléments de synthèse sur
l'OCC......................................................... 264
|
|
10.2. Communication de l'OGEFREM
................................................. 268
|
10.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction.......................................... 268
|
10.2.2. Profils et compétences des
acteurs................................................... 269
10.2.3. Principales activités et cibles de la
communication.............................. 270
10.2.4. Moyens opérationnels et
contraintes................................................ 272
10.2.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs...................... 273
|
10.2.6. Eléments de synthèse sur
l'OGEFREM............................................. 275
|
|
CHAPITRE XI. COMMUNICATION DES SERVICES
PUBLICS................. 277
|
11.1. Communication de la
DGDA......................................................... 277
|
11.1.1. Organisation, rôle et place de
la fonction.......................................... 277
|
11.1.2. Profils et compétences des
acteurs.................................................... 277
11.1.3. Principales activités et cibles de la
communication.............................. 278
11.1.4. Moyens opérationnels et
contraintes................................................ 279
11.1.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs....................... 280
|
11.1.6. Eléments de synthèse sur la
DGDA................................................ 281
|
|
11.2. Communication de
l'ANAPI..........................................................
283
|
11.2.1. Organisation, rôle et place de la
fonction.......................................... 283
11.2.2. Profils et compétences des
acteurs.................................................... 283
11.2.3. Principales activités et cibles de la
communication............................. 284
11.2.4. Moyens opérationnels et
contraintes............................................... 286
11.2.5. Evaluation interne de la communication par les
acteurs...................... 288
|
11.2.6. Eléments de synthèse sur
l'ANAPI................................................. 290
|
|
CHAPITRE XII. ELEMENTS DE SYNTHESE GENERALE ET
COMMENTAIRE EXPLICATIF DES RESULTATS......................................
292
|
12.1. Synthèse
générale.........................................................................
292
|
12.2. Eléments de ressemblances et de
différences..................................... 299
|
12.3. Commentaire explicatif des résultats de
la recherche...................... 302
|
12.3.1. Par rapport à
l'émetteur....................................................
302
|
12.3.2. Par rapport au
message...................................................... 310
|
12.3.3. Par rapport au canal et aux
moyens........................................ 311
|
12.3.4. Par rapport au
destinataire......................................................... 313
|
12.3.5. Par rapport à
l'effet............................................................... 314
|
CHAPITRE XIII. THEORIE GENERALE DE LA
COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE.................................................
317
13.1. De la communication des organisations en
général à la communication
institutionnelle.........................................................................
317
13.1.1. Illusions de la communication
organisationnelle....................... 318
13.1.2. Approches orientées vers la communication
efficace................. 320
13.1.3. Le poids des dimensions symboliques et
culturelles.................... 321
13.2. La théorie des processus de communication d'Alex
MUCHIELLI
et de son
équipe...........................................................................
323
13.3. L'approche fonctionnaliste et autres approches
institutionnelles.............. 326
13.4. De la rétroaction en communication
institutionnelle............................. 328
|
S'IL FALLAIT CONCLURE
332
|
|
BIBLIOGRAPHIE
........................................................................
......... 342
|
LISTE
ICONOGRAPHIQUE...............................................................
351
· Liste des
figures.......................................................................
351
· Liste des
tableaux.....................................................................
352
|
ANNEXES.............................................................................................
353
|
§ ANNEXE I.
|
· Manchettes et autres titres consacrés aux
entreprises,
établissements et services
publics...................................................... 354
|
· Echantillon de communications institutionnelles dans
Jeune Afrique
et dans la revue Le
Portefeuille.................................................. .........
354
|
§ ANNEXE II.
|
· Conseils pratiques d'un Africain présumé
averti...................... ................. 361
|
« Sois ce que tu veux
paraître. »
SOCRATE334(*)
* 1 Loi N° 08/007 du 07
juillet 2008 portant dispositions générales relatives à la
transformation des
entreprises publiques, article 3.
* 2OMC,
Examen des politiques commerciales, Rapport de la République
Démocratique du Congo, WT/TPR/G240, 20 octobre 2010
* 3 NAWEJ
José, [Focus sur une entreprise publique aussi controversée
qu'incomprise. Et si la SNEL se lançait dans la
« vérité des chiffres »], in
FORUM DES AS, n° 42523 du mardi 27 novembre 2012,
Kinshasa 2012, p. 4
* 4
MUKANYA-LUSANGA Franck, La politique tarifaire de l'O.C.C.
entre 1974 et 2004 -Analyse des enjeux, Travail de fin de Cycle
présenté et défendu cum magnum laudem en vue de
l'obtention du Diplôme de Gradué en Sciences Commerciales et
Financières, Option Marketing, ISC, Kinshasa-Gombe, Année
académique 2003-2004, pp 57-85
* 5
FEC, Lettre N° DEFD/BK/F. 0422/2013 du 23 mai 2013,
Concerne : « Frais perçus hors guichet unique par les
services de l'Office Congolais de Contrôle sur les produits
pharmaceutiques importés » ; Lettre n° DPE /
AI/ BL / F.485 / 2014 du 13 mai 2014, Concerne :
« Constitution de provision bancaire paiement des frais
OCC » ; Lettre n° DPE/AI/LN/F.0599/2014 du 09 juin
2014, Concerne : « Constitution de provision bancaire pour
paiement des frais OCC » ; Lettre n°
DPE/AI/LN/F.0580/2014 du 04 juin 2014, Concerne : « Mesures
prises en rapport avec les préoccupations de la FEC
Nord-Kivu » ; Cabinet du Président de
la République, Lettre réf. 01827/07/2013 du 30 juin
2013, Concerne : « Séances de travail de Cabinet du
Président de la République -Groupement Provincial de la
FEC/Kasaï Occidental » ; FEC
KATANGA, Communiqué de presse du 02 mai 2013 ;
FEC ZONGO, Note Circulaire du 01 mai 2012.
* 6 WOLGIAM,
Etude d'image institutionnelle de l'OCC, Kinshasa, 24 mai 2006, p. 36
* 7FEC,
« Synthèse Rapport d'activités du Conseil
d'Administration à l'Assemblée Générale ordinaire
élective, Exercice 2013 ».
* 8 NAWEJ
José, Op.cit., p.4.
* 9
KAMENA, « 3.500.000 USD
volatilisés », in Le Libre Débat,
n° 883 du lundi au 23 octobre 2012, p. 5
* 10
BONSANGE D., « La DGDA (ex-OFIDA) pillée
par l'ADGA Gabriel MWEPU », in Alerte-plus,
n° 1.812 du 30 octobre 2012, p.6
* 11AFOTO
Jean Elenga-di-Okanga, Lutte contre la fraude douanière en RD
Congo, L'Harmattan RDC, Collection « Comptes Rendus »,
Paris, 2010, pp. 19-20
* 12 AFOTO
Jean Elenga-di-Okanga, Op. cit., p. 22
* 13 Idem, p.32
* 14KABONGO MUJIKA
Blaise, Amélioration du climat des affaires en
RDC ? -Recueil d'exceptions congolaises contre-productives à
l'investissement, L'Harmattan, Comptes rendus, Paris, 2014, pp.
19-33
* 15 KABONGO MUJIKA
Blaise, Op. cit, P. 80
* 16Il est fréquent
d'évoquer à ce propos, depuis l'aube des temps, NOÉ ivre
et nu au milieu de sa tente dans la Bible (Genèse 9. 20-27 :
« Les fils de Noé », bénis ou
maudits selon leur conduite respective en cette malheureuse
circonstance) ; Jules CÉSAR avec son apologie de la Guerre des
Gaulles, dans la fresque historique De bello Gallico ; Yvy LEE
en 1906 aux Etats-Unis d'Amérique. Il est passé à la
postérité comme l'homme qui a radicalement transformé le
regard de l'opinion sur John D. Rockefeller par ses conseils en
« management de la réputation ». Nous
revenons plus loin sur lui au sujet du lien entre les relations publiques et la
communication institutionnelle (1.4.2.).
* 17Les différentes
brochures d'accueil, les plaquettes ainsi que d'autres visuels produits et
diffusés en quantité industrielle par les entités
concernées sont illustratifs de leur image voulue et projetée,
tandis que les échos dans les médias et l'opinion publique
notamment reflètent tant bien que mal l'image perçue.
* 18L'IFASIC est descendant
direct de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Information, ISTI en
sigle, première institution du pays dans la formation des hommes de
communication de niveau supérieur à partir de sa création
en l973. Rebaptisé IFASIC en1997 et siégeant au Conseil
d'administration des Universités, cette institution a joué un
« rôle axial » dans la création des SIC dans
la plupart des universités de la RD CONGO, comme en témoignent
notamment les auteurs de l'ouvrage collectif publié sous la direction de
Jean-Marie DIKANGA KAZADI et Jean-Chrétien D. EKAMBO intitulé :
Les Sciences de l'Information et de la Communication en RDC, Les traces
ignorées d'un champ de recherche, L'Harmattan, Paris, 2013, 200
p.
* 19KATENDE
KANUMUANGI Simon, Communication fiscale en République
Démocratique du Congo. Cas de l'Administration douanière,
Mémoire de DES à l'IFASIC, Kinshasa, Octobre 2011, P. 8
* 20 Idem, P. 10
* 21KATENDE
KANUMUANGI Simon, Op. cit., P. 142
* 22NSAMPANGA
ASSAS Odon, La communication budgétaire en
République Démocratique du Congo, Mémoire de DEA
à l'IFASIC, Kinshasa, Septembre 2011, P. 5
* 23NSAMPANGA
ASSAS Odon, Op. cit., pp. 132-135
* 24MAKIESE
LONGA Fidèle, Communication, participation et processus
décisionnels au sein de l'administration publique congolaise,
Dissertation doctorale à l'IFASIC, Kinshasa, février 2013, p.
331.
* 25DIKANGA
KAZADI Jean-Marie, « Les SIC : entre le terrain et le
laboratoire », Les Sciences de l'information et de la Communication
en RDC, Les traces ignorées d'un champ de recherche, L'Harmattan, 2013,
pp.19
* 26Idem, pp. 2O-21
* 27KAYEMBE T.
MALU Aimé, « Appropriation des Sic en RD Congo :
Approches et fondements de l'apport de l'Université Catholique du
Congo », in Les Sciences de l'information et de la
Communication en RDC, Les traces ignorées d'un champ de recherche,
L'Harmattan, Paris, 2013, p.1.46
* 28 Il s'agit de nombreux
mémoires de 2ème cycle annoncés mais faiblement
retracés.
* 29KEKO BWANGA
DIENGE, « Place et usage du film d'entreprise à
Kinshasa », Travail présenté et défendu
pour l'obtention du titre de Licencié en Sciences et Techniques de
l'Information, Option Relations publiques, Octobre 1990, 60 p.
* 30 NTUMBA BILENGA,
« Les bureaux de représentation et la mission
d'information du public kinois -Etude des cas (16 entreprises
zaïroises) », Travail présenté et
défendu pour l'obtention du titre de Licencié en Sciences et
Techniques de l'Information, Option Relations publiques, Septembre 1988, 122
p.
* 31CITENGE KAKWATA,
« L'information de la Clientèle et les Relations
Publiques à Kinshasa (Cas des entreprises kinoises : l'ONATRA, la
CMZ et la B.A.T. ZAÏRE), Travail présenté et
défendu pour l'obtention du titre de Licencié en Sciences et
Techniques de l'Information, Option Relations publiques, Mars 1989, 69 p.
* 32 MAVUNGU
TOMY, « L'Agence Maritime Internationale du Zaïre
(AMIZA) et la stratégie de communication de ses principaux
clients », Travail présenté et défendu pour
l'obtention du titre de Licencié en Sciences et Techniques de
l'Information, Option Relations publiques, Septembre 1988, 80 p. Etude
dirigée par le Professeur POMBO NGUNZA.
* 33L'étude a
porté notamment sur les bureaux de représentation des groupes
économiques suivants : ROK, KISENGE MANGANESE, Sucrière de
KILIBA, Compagnie Sucrière de KWILU NGONGO, PHARMAKINA, Groupe Agro
Pastoral, TRANS-ZAÏRE, Usine Textile de SANGI, Maison Oasis, Sampdero et
Frères, Articles scolaires. Certains de ces groupements ont fait
naufrage depuis lors ou ont été intégrés dans
d'autres unités économiques. Cas de FILTISAF
intégré dans UTEXAFRICA et d'INTERAFRICA, tous éteints
finalement.
* 34Héros absurde
dans la mythologie grecque, Sisyphe avait été condamné par
les dieux à rouler sans cesse un rocher jusqu'au sommet d'une montagne
d'où la pierre retombait par son propre poids.
* 35Une brochette de
manchettes non seulement critiques mais aussi quelquefois élogieuses
est proposée à titre illustratif dans la partie annexe.
* 36GUIBERT
Joël et JUMEL Guy, Méthodologie des pratiques
de terrain en sciences humaines et sociales, Editions Armand Colin,
Collection Cursus, Paris, 1997, p. 4
*
37GAVARD-PERRET Marie-Laure,
GOTTELAND David, HAON Christophe,
JOLIBERT Alain, Méthodologie de la recherche -
Réussir son mémoire ou sa thèse en sciences de gestion,
Paris, Pearson, 2011, 383 p. 31
* 38 DEREZE
Gérard, Méthodes empiriques de recherche en
communication, Bruxelles, De Boeck, 2009, 256 p.
* 39.A titre indicatif, nous
présentons sommairement en Annexe I quelques titres de presse et divers
messages véhiculés, à leur initiative ou malgré
eux, sur les entreprises, établissements et services publics de la RDC
par la presse nationale et étrangère
.
* 40
DESABIE J., Théorie et pratique des sondages,
Dunod, Paris, 1966, pp. 44-47
* 41 La
notoriété «spontanée top of the
mind » d'un organisme ou d'un individu est mesurée
auprès de différents publics interviewés en
dégageant le pourcentage des personnes qui peuvent évoquer
spontanément son existence, indépendamment des composantes
qualitatives de son image. Les entités économiques retenues dans
la présente étude bénéficient pour la plupart de
cette notoriété spontanée, selon notamment l'étude
précitée de l'Agence de Marketing et Communication WOLGIAM
réalisée en mai 2006.
* 42Nous employons ici
l'expression « infrastructure communication » par
analogie à l'infrastructure qualité, qui renvoie dans le
vocabulaire de l'ISO et de l'ONUDI aux piliers d'un système national
efficace dans le domaine de management de la qualité.
* 43
KAPFERER Jean Noël, Les chemins de la persuasion -Le
mode d'influence des médias et de la publicité sur les
comportements, Paris, Bordas Editions, Col. Dunod Entreprise, 1990, P.
81
* 44
DACHEUX Eric, La communication, Les Essentiels
d'Hermès, Paris, CNRS, 2011, p. 11
* 45LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène,
COMMUNICATOR. Toute la communication d'entreprise,
6ème édition, Paris, Dunod, 2012, pp. 6-9
* 46
DACHEUX Eric, La communication, Les Essentiels
d'Hermès, Paris, CNRS, 2011, pp. 20-25
* 47 WOLTON
Dominique, Sauver la communication, Paris, Flammarion, Champ essais
2007, pp.215-216
* 48 MUCHIELLI
Alex, L'art d'influencer -Analyse des techniques
de manipulation, éditions Armand Colin, Col. U. Sciences
de la communication, Paris, 2011, P. 159
* 49FAURE
Bertrand & ARNAUD Nicolas, La communication
des organisations, Paris, La Découverte, Collection
Repères, 2014, P. 11
* 50
LIBAERT Thierry et WESTPHALEN
Marie-Hélène, COMMUNICATOR. Toute la communication
d'entreprise, 6ème
édition, Paris, DUNOD, 2012, p. 13
* 51LIBAERT
Thierry et WESTPHALEN, Op. cit., p. 22
* 52LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène,
COMMUNICATOR. Toute la communication d'entreprise, 6ème
édition, Paris, Dunod., 201L, pp. 23-32
* 53KOTLER
Philip & Alii, Marketing Management, l.4ème
édition Paris, Nouveaux Horizons,
2012, p. 540. C'est nous qui soulignons.
* 54Idem, Op. Cit.,
p. 5
* 55Ibidem, Marketing
Management, 13ène édition, Paris, Nouveaux
Horizons, 2009, 900 900 p.
* 56
BOUGNOUX Daniel, Introduction aux sciences de la
communication, Nouvelle édition Paris, La
Découverte, 2011, p.15
* 57 DUBOIS
Pierre-Louis & JOLIBERT Alain, Le Marketing - Fondements et
Pratique, 3éme édition,
Paris, Economica, 1998, P. 17
* 58
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Marie-Hélène, La communication externe des entreprises,
3ème
Édition, Paris, Dunod, 2011, 126 p
* 59LEPINE
V., MARTIN-JUCHAT F., MILLET-FOURRIER
C., Acteurs de la communication des entreprises
et organisations -Pratiques et perspectives, Grenoble, Presses
universitaires de Grenoble (PUG), 2014, P. 61
* 60LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos,
2014, P.47
* 61LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène, La
communication externe des entreprises, 3ème
édition, Paris, Dunod, 2011, p. 5
*
62DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF
Alain, RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles,
Communication des entreprises. Stratégies et pratiques,
2ème édition, Paris, Armand Colin, Cursus-Economie,
2012, P. 23
* 63GICQUEL
Yohan, Communication -Réponses
concrètes et conseils pratiques, Paris, Le Génie des
Glaciers, 2014, P. 17
* 64 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, pp. 16-18
* 65 Ibidem, 64-86
* 66LIBAERT
& WESTPHALEN Marie-Hélène, COMMUNICATOR.
Toute la communication d'entreprise, 6ème édition, Paris,
Dunod., 2012, p. 17.
* 67 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 27
* 68KOTLER
Philip, KELLER Kevin, MANCEAU
Delphine, Marketing Management,
14ème édition, Paris, Nouveaux Horizons, 2012, pp.
600-604
* 69BILLIET
Stéphane, Les relations publiques -Refonder la confiance
entre l'entreprise, les marques et leurs publics, Dunod, Paris, 2009, p.
52
* 70Idem, Op. cit.,
p. 54
* 71
BILLIET Stéphane, Op. cit., p. 53-54.
* 72 Idem, p. 53
* 73 Ibidem, Op. cit., pp.
226-232
*
74 KOTELR & alii, Op.
cit, p. 602.
* 75 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 27
* 76LIBAERT
Thierry & WESTPHALEN Marie-Hélène,
COMMUNICATOR. Toute la communication d'entreprise,
6ème édition, Paris, Dunod, 2012, p. 10
* 77 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 12
* 78LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 27
* 79Dans le cortège
de ces caractéristiques générales et distinctives, l'on
peut ainsi inventorier notamment : la communication interne et la
communication externe, la communication de positionnement, la communication
digitale et la communication analogique, la communication interactive, la
communication persuasive, la communication objective, la communication
contrôlée et payante, etc. Plusieurs de ces
caractéristiques générales et distinctives ne sont pas
totalement absentes de l'univers de la communication marketing.
* 80 LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos, 2014, pp.
11-18
* 81WALTER
Jacques, Directeur de communication, Les avatars d'un modèle
professionnel, Paris, éd. L'Harmattan, col. Logiques sociales,
1995, pp. 75-76
* 82 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, 2010, P. 40
* 83 Idem
* 84
www.surfeco21.com, Les parties
prenantes de l'entreprise -La gouvernance, consulté le 20/02/2015
à 11h30.
* 85 MARION
Gilles, Les images de l'entreprise, Paris, Les Editions
d'Organisation, 1989, P. 72
* 86
LIBAERT Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos, 2014, p.
44
* 87ISO,
Norme Internationale ISO 26 000.
* 88JEZEQUEL
Bernadette & GERARD Philippe, La boîte
à outils du Responsable de communication, 2ème
édition, Dunod, Paris, 2012, P. 18
* 89 POMBO NGUNZA
Dyna-Albert, Stratégies pour une communication efficace
d'une organisation-
De la conception à la réalisation,
IASIC Editions, Kinshasa, 2013, P. 12
* 90
DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF Alain,
RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles,
Communication des entreprises. Stratégies et pratiques,
2ème édition, Paris, Armand Colin, Cursus-Economie,
2012, pp. 330-331
* 91 TRAORE
Vincent, Communication d'entreprise en Afrique. Quels enjeux ?
Paris, L'Harmattan,
2005, pp. 95-96
* 92TRAORE
Vincent, Communication d'entreprise en Afrique. Quels enjeux ?
Paris, L'Harmattan, 2005, p. 103
* 93BEITONE
A. et Alii, Dictionnaire des Sciences économiques, Albin
Michel, Paris, 2007, p. 18o
*
94LÉXIQUE D'ÉCONOMIE,
12ème édition, Dalloz, Paris,2012, pp.358-359
* 95CORNU
Gérard, Association Henri Capitant, VOCABULATRE JURIDIQUE,
Dernière édition mise à
jour, Paris, PUF, 2011, p. 405
* 96CORNU
Gérard, Op. cit., p. 405
* 97 S'il en fallait une
preuve, ces unités économiques sont indistinctement et
formellement classées dans le secteur public au sein des structures de
négociations telles que le « Cadre Permanent de Concertation
Public-Privé » institué par le Gouvernement, ou encore
le « Comité de Suivi de la Structure des Prix des biens de
première nécessité » au Ministère de
l'Economie et Commerce. Elles continuent aussi à faire partie de
l'Association Nationale des Entreprises et Etablissements Publics, ANEP en
sigle, dans son ancien format.
* 98
www.chohmann.free.fr,
« Henri Fayol, 14 principes pour une bonne gestion »,
consulté le 20 février à 1h05.
* 99
MATUMWENI Jean-Claude, La Théorie du champ en
sociologie, Cours du D.E.A., IFASIC, Année académique
2012-2013.
* 100 Idem
* 101
www.persee.fr/web/revues,
Anne-Marie ROCHEBLAVE, « La notion de
rôle : quelques problèmes conceptuels »,
consulté le 17 avril 2015 à 17 heures. L'auteur signale en
passant le sens originel du rôle, utilisé pour désigner le
personnage dramatique que l'acteur doit assumer sur la scène de
théâtre (to play a part).Et dans les théories de
la communication, le rôle renvoyant au « code qui est
employé pour déchiffrer la masse des messages ».
* 102
http://www.aspsariane.fr ,
Françoise COLLANTIER, « Les concepts de
statut et de rôle », consulté le 18 avril 2015
à 17 h30.
* 103
http://ress.revues.org/328,
Jacques COENEN-HUTER, « Heurs et malheurs du concept
de rôle social », Revue européenne des sciences
sociales, mis en ligne le 29 octobre 2009, consulté le 16 avril 2015
à 20 heures.
* 104
http://ress.revues.org/328,
Jacques COENEN-HUTER, « Heurs et malheurs du concept
de rôle social », Revue européenne des sciences
sociales, mis en ligne le 29 octobre 2009, consulté le 16 avril 2015
à 20 heures.
* 105 CROZIER
Michel & FRIEDBERG Erhard, L'acteur et le
système -Les contraintes de l'action collective, Paris, Editions du
Seuil, Essais, Essais, 2014, pp. 98-100
* 106MEYER
B., Les pratiques de communication. De l'enseignement supérieur
à la vie professionnelle, 2ème édition,
Paris, Armand Colin, Campus cursus, 2007, pp. 35-42
* 107PETIT
Valérie-Claire, Leadership -L'art et la science de la direction
d'entreprise, Montreuil, Pearson, 2013, p. 15
* 108
MINTZBERG Henri, Le manager au quotidien -Les 10
rôles du cadre, Paris, Nouveaux Horizons, 2003, 283 p. 64
*
109WALTER Jacques, Directeur de communication,
Les avatars d'un modèle professionnel, Paris, éd.
L'Harmattan, col. Logiques sociales, 1995, P. 74
* 110LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, 128, P. 46
* 111 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine,
Op. cit., pp. 40-44
* 112
TRAORE Vincent, Communication d'entreprise en Afrique.
Quels enjeux ? Paris, L'Harmattan,
2005, pp. 80-83
*
113TRAORE Vincent, Communication d'entreprise
en Afrique. Quels enjeux ? Paris, L'Harmattan, 2005,
pp.
80-83
* 114
Idem, P. 48 [Cela est aussi dit plus bas, dans le cadre du
lien entre la communication et le management.]
* 115 MC
DONALD Malcolm, Les plans Marketing. Comment les établir?
Comment les utiliser?, 5ème édition, Paris, De
Boeck & Larcier s.a., 2004, pp. 55-56
* 116 DUBOIS
Pierre-Louis & JOLIBERT Alain,
Le Marketing - Fondements et Pratique, 3ème
édition, Paris, Economica, 1998, P. 199
* 117
KOTLER Philip, KELLER Kevin,
MANCEAU Delphine, Marketing Management,
14ème édition, Paris, Nouveaux Horizons, 2012, p.
730
* 118 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 55
* 119
DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF Alain,
RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles,
Communication des entreprises. Stratégies et pratiques,
2ème édition, Paris, Armand Colin, Cursus-Economie,
2012, p. 327
* 120
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Marie-Hélène, La communication externe des entreprises,
3ème édition, Paris, Dunod, 2011, pp. 226-231
* 121
KAPFERER Jean-Noël, Op. cit., P. 74
*
122BRETON Philippe & PROULX
Serge, L'explosion de la communication. Introduction aux théories et
aux pratiques de la communication, 4ème édition,
Paris, édit. La Découverte, Col. Manuels, 2012, pp. 12-13
* 123 Citée par
LIBAERT T. et WESTPHALEN M.H., Op.
cit., pp. 12-13
*
124MUCHIELLI Alex,
« Les modèles de communication », in La
Communication -Etat des savoirs, 3ème édition
actualisée, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, p. 57
* 125
KAPFERER Jean Noël, Les chemins de la persuasion -Le
mode d'influence des médias et de la publicité sur les
comportements, Paris, Bordas Editions, Col. Dunod Entreprise, 1990, 346
p.
* 126
MUCHIELLI Alex, repris dans CABIN Philippe
& DORTIER Jean-François, La
Communication -Etat des savoirs, 3ème édition
actualisée, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, pp. 57-72
* 127
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Hellène, Op. cit., pp. 9-10
* 128
WOLTON Dominique, Penser la communication,
Flammarion, 1997, p. 68
* 129 Harold DWIGTH
LASSWELL, né en 1902 et décédé en 1978, est un
sociologue et spécialiste américain de la communication de masse
et de la science politique (Ecole de Chicago), défenseur de la
théorie selon laquelle les démocraties ont besoin de propagande
(« gestion gouvernementale des opinions » permettant
à l'ensemble des citoyens d'approuver ce que les spécialistes ont
déterminé comme étant bon pour eux. LASSWELL est aussi
connu pour avoir défini la théorie du béhaviorisme en 1927
et pour avoir prescrit le contrôle gouvernemental des techniques de
communication, du télégraphe et du téléphone au
cinéma en passant par la radio. Son modèle linéaire
dérive de celui du même ordre présenté par SHANNON
et WEAVER.
* 130
www.wikipedia.org/Harold,Dwigth_Lasswell.doc,»Harold
Dwight Lasswell», consulté le 17 juillet 2014.
* 131
www.homeweb4.unifr.ch/Scarpatt/pub/Catéchisme-LASWELL.doc,
«Le plan LASWELL», consulté le 17 juillet
2014
* 132
BOUGNOUX Daniel, Introduction aux sciences de la
communication, Nouvelle édition, Paris, La Découverte, 2011,
p. 10
* 133
BRETON Philippe & PROULX Serge,
L'explosion de la communication. Introduction aux théories et aux
pratiques de la communication, 4ème édition,
Paris, édit. La Découverte, Col. Manuels, 2012, 376 pp.
159-161.
*
134BRETON Philippe & PROULX
Serge, Op. cit., p. 161
* 135 Van
CAMPENHOUDT Luc & QUIVY Raymond,
Manuel de recherche en sciences sociales,
4ème édition, Paris, Dunod, 2013, pp. 12-14
* 136BOUGNOUX
Daniel, Introduction aux sciences de la
communication, Nouvelle
édition, Paris, La Découverte, 2011,
pp. 21-23
*
137JAKOBSON cité par Jean-François
DORTIER in La Communication, Etat des savoirs, Paris, Sciences
Humaines Editions, 2008, P. 8
*
138WILLETT Gilles, La communication
modélisée. Une introduction aux concepts , aux modèles et
aux théories, Ottawa, Editions du Renouveau, 1992, 650 p.
* 139
www.fr.wikipedia.org/wiki/Communication,
« Communication », consulté le 17 juillet 2014.
*
140WINKIN Yves, La Nouvelle Communication,
Paris, Seuil, Points, 2006, 390 p.
* 141
BOUGNOUX Daniel, Op. cit., 20
* 142
KAPFERER Jean Noël, Les chemins de la persuasion -Le
mode d'influence des médias et de la publicité sur les
comportements, Paris, Bordas Editions, Col. Dunod Entreprise, 1990, pp.
49-50
* 143 La pertinence de ce
modèle réside dans l'illustration du schéma de la
persuasion. Comme nous l'expliquons plus loin, toute communication peut avoir
notamment comme objectif ou finalité la volonté d'influence par
la voie de l'argumentation. « Communiquer, c'est
argumenter », nous dit Dominique CHIRHULWIRE
NKINGI.
* 144
MUCHIELLI Alex, « Les modèles de la
communication », in La Communication -Etat des savoirs,
Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, P. 67
* 145
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op. cit., P. 26
* 146 WINKIN
Yves, La Nouvelle Communication, Editions du Seuil, Paris,
1981/2000, pp. 318-319
* 147
MUCHIELLI Alex, Op. cit., p. 70
* 148 Idem, p.61
* 149
MUCHIELLI Alex, Op. cit., p. 57
* 150 LIBAERT
Thierry et WESTPHALEN Marie-Héllène,
Op. cit., p. 11
* 151
WILLETT Gilles, WILLETT Gilles, La
communication modélisée. Une introduction aux concepts, aux
modèles et aux théories, Ottawa, Editions du Renouveau,
1992, p. 395
* 152 Rappelons que le
modèle de SHANNON et WEAVER est de peu antérieur à celui
de LASSWELL, mais qu'ils font l'un et l'autre partie des modèles
positivistes.
* 153 Conglomérat de
personnes, ensemble d'individus, d'atomes sociaux anonymes et
désorganisés socialement.
* 154
www.fr.wikipedia.org, Harold
Dwight LASSWELL, consulté le 08 juillet 2015 à 14h30.
* 155
www.bandecom., « Les
différents modèles de communication »,
consulté le 08 juillet 2015 à 13 h 15.
* 156 Son usage premier s'est
inscrit dans le cadre de la propagande, mal perçue notamment par les
tenants d'une approche normative de la communication.
* 157
BÜHLER Michael, « Schémas
d'études et modèles de communication », in
Communication et langages, Volume 24, Numéro 24, 1974, p. 35
* 158 Idem., p. 37
* 159
www.psychom.free.fr/model.htm,
Les théories et les modèles de communication. Modèles
de communication, consulté le 08 juillet 2015 à 13h45.
*
160CLOUTIER Jean, La communication
audio-scripto-visuelle à l'heure des self-média ou l'ère
d'Emerec, Les presses de l'Université de Montréal,
Montréal, 1973, pp. 60-61
*
161CLOUTIER Jean, Op. cit.., p. 61
* 162 Idem, p. 14
* 163 Idem
* 164
www.communicationtheory.org/lasswells-model,
« All About Theories for Communication »,
consulté le 08 juillet 2015 à 14 heures.
* 165 MUCHIELLI
Alex, L'art d'influencer -Analyse des techniques
de manipulation, éditions Armand Colin, Col. U. Sciences
de la communication, Paris, 2011, p. 27
* 166
www.http://communicationorganisation.revues.org/342,
Alex MUCHIELLI, « Deux modèles
constructivistes pour le diagnostic des
communications organisationnelles », pp. 12-46, consulté le 14
juillet 2015 à 8h30.
* 167
MUCHIELLI Alex, « Les modèles de la
communication », in La Communication -Etat des savoirs,
Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, P. 70
* 168 MUNKENI
Lapess-Rigobert, Droit, Ethique et Déontologie de
l'Information et de la Communication, Séminaire
à l'adresse des auditeurs au Diplôme
d'Etudes Approfondies en SIC, IFASIC, 2013-2014, p. 4 Il s'agit d'un instrument
d'analyse qui s'inscrit harmonieusement dans le triple champ des approches
contextuelle, systémique et constructiviste, avec trois principes ou
éléments constitutifs : Négociation/Liberté,
Contractualisation/Droit de la presse,
Contextualisation/Responsabilité. Ce modèle
intégrateur, autrement dénommé « la
métacontextualisation », est apparemment d'une
cohérence certaine dans une démocratie. Mais, quid de sa
pertinence dans un environnement totalitaire comme celui de la Corée du
Nord, par exemple ? En effet, à quel moment interviendrait la
négociation, pour un peuple dont tous les hommes sont obligés
d'avoir la même coupe de cheveux que le Guide suprême ?
D'aucuns répondront que la dictature survit de son acceptation par les
dominés et que donc, d'un certain point de vue, la négociation
voire la contractualisation ne sont pas absolument absentes de ce contexte.
* 169 GENÈSE : 2.7
* 170
DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF Alain,
RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles,
Communication des entreprises. Stratégies et pratiques,
2ème édition, Paris, Armand Colin, Cursus-Economie,
2012, p. 13 L'incise « notamment » est de nous. En effet,
la stratégie ne vise pas que l'avantage concurrentiel.
* 171
BRETON Philippe, L'argumentation dans la communication,
Quatrième édition, Paris, édit. La
Découverte, Collection Repères, 2014, P. 5
* 172 CROZIER
Michel & FRIEDBERG Erhard, L'acteur et le
système -Les contraintes de l'action collective, Paris, Editions du
Seuil, Essais, Essais, 2014, P. 80
* 173 Ibidem, pp. 93-94.
* 174 LIBAERT
Thierry et JOHANNES Karine, Op. cit., p.55-57
*
175 ISO, Norme Internationale ISO
9000:2005 -Systèmes de management de la qualité,
Principes essentiels et vocabulaire (2.4)
* 176 POMBO
NGUNZA Dyna-Albert, Op.cit., p. 7
* 177 ISO,
Norme internationale ISO 9001, Systèmes de management de la
qualité -Exigences, Genève 2008,
p. vi
*
178JÉZÉKEl Bernadette
et GÉRARD Philippe,
La boîte à outils du Responsable
communication, 2ème
édition, Dunod, Paris, 2012, p. 10
* 179 Idem, p. 14
* 180ISO,
Norme internationale ISO 9000 : 2005, Systèmes de management de
la qualité -Principes essentiels et
Vocabulaire, Genève, 2008, pp. 22-23
* 181
JÉZÉKEl Bernadette et
GÉRARD Philippe,. Op. cit., p. 18
* 182 Traduction:
Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces, avec indication
éventuelle de leur degré de performance ou de leur importance
(très bonne, très faible, élevée, moyenne, etc.) en
ce qui concerne l'analyse interne des forces et des faibles ; la
probabilité de succès de l'organisation face aux
opportunités et la probabilité de réalisation des menaces
(élevée, faible, etc.).
* 183 POMBO
NGUNZA Dyna-Albert, Op.cit., p. 7
* 184
DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF Alain,
RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles, Op. cit.,
pp. 13-19
* 185
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Marie-Hélène, COMMUNICATOR. Toute la
communication d'entreprise, 6ème
édition, Paris, Dunod, 2012, P. 386
*
186LIBAERT Thierry &
WESTPHALEN Marie-Hélène, COMMUNICATOR. Toute
la communication d'entreprise, 6ème édition,
Paris, Dunod, 2012, p. 240
* 187
EKAMBO, Jean-Chrétien D.,
Paradigmes de communication, Kinshasa, Ifasic éditions, 2004,
pp. 59-60
* 188 SFEZ
Lucien, cité par EKAMBO Jean-Chrétien D., Op. cit.,
P.60
* 189
NARCISSE Nicolas, Le Devoir d'influence, Paris, Odile
Jacob, 2012, p.124
* 190
NARCISSE Nicolas, Op. cit., pp. 124-154
* 191 Ibidem
* 192
CABIN Philippe, « Communication et
organisation », in La Communication -Etat
des savoirs, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, p. 161
* 193
CABIN Philippe, Op. cit., pp. 164-166
* 194 FAURE
Bertrand & ARNAUD Nicolas, La communication
des organisations, Paris, La Découverte, Collection Repères,
2014, p. 74
* 195
WALTER Jacques, Directeur de communication, Les avatars
d'un modèle professionnel, Paris, éd. L'Harmattan, col.
Logiques sociales, 1995, p. 75 [L'UDA est un organisme ancien
créé en 1916 qui se veut un des initiateurs en France des notions
de « communication corporate ». Elle a organisé en
1982 un colloque et publié un document sur L'image de
l'entreprise à partir des contributions d'une cinquantaine de
responsables de communication réunis en groupe de travail.]
* 196 LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos,
2014, P.46
* 197
JÉZÉKEL Bernadette et
GÉRARD Philippe, La boîte à outils du
Responsable communication, 2ème
édition, Paris, Dunod, 2012, P. 10
* 198Il s'agit d'une
typologie mise au point par KETS de VRIES et ses collègues en 2007. Les
autres archétypes sont : le Stratège, le Catalyseur, le
Négociateur, le Bâtisseur, l'Innovateur, le Gestionnaire, le
Coach.
* 199
KAPFERER Jean-Noël, LES CHEMINS DE LA PERSUASION -Le
mode d'influence des médias et de la publicité sur les
comportements, Paris, éditions Dunod Entreprise, Bordas, 1990, P.
14
* 200 MWEZE
CHIRHULWIRE NKINGI Dominique, Logique et argumentation,
Communiquer, c'est
argumenter, Kinshasa, MEDIAPAUL, 2006, P. 22
* 201 MWEZE
CHIRHULWIRE NKINGI Dominique, Op. cit., p. 22
* 202 MWEZE
CHIRHULWIRE NKINGI Dominique, Op. cit., pp.
14-23
* 203
MATUMWENI Jean-Claude, Marchés et marques
politiques en Afrique, L'exemple de la R.D. Congo, Contribution à la
narratologie politique, Kinshasa/ Paris, IFASIC Editions/L'Harmattan,
2006, pp 57-66
* 204
TRAORE Vincent, Op. cit., P. 48
* 205 CROZIER
Michel & FRIEDBERG Erhard, L'acteur et le
système -Les contraintes de l'action collective, Paris, Editions du
Seuil, Essais, Essais, 2014, P. 91.
* 206
www.universalis.fr ,
« Henri Fayol et la théorie de
l'administration », consulté le 20 février
à 23h30.
* 207
MARION Gilles, Op. cit., p. 80
* 208 Idem, p. 146
* 209 LIBAERT
Thierry & JOHANES Karine, La
communication corporate, Paris, Dunod, Les topos, 2010, p. 14
* 210Cité par
KABANGE NTABALA Clément in Grands services publics et
entreprises publiques en droit congolais, Université de Kinshasa, 1998,
p. 67
* 211 BUABUA wa
KAYEMBE Mathias, Droit économique congolais, Editions
Universitaires Africaines, Kinshasa, 2000, p. 180
* 212
BAUDY P. et BOUAL J.C. cités Ibidem,
p. 181, extrait de « Les services publics entre l'Etat et le
marché », in
L'Etat et le Marché.
* 213 Idem, p. 181
* 214 Ibidem, p. 141
* 215 NATIONS
UNIES, Ha-Joon CHANG, « La réforme
des entreprises publiques », New York, 2007, p. 9
* 216 Idem, pp. 13-14
* 217 Ibidem, p. 22
* 218 MUNGA
MESOZI Louise, « La réforme du portefeuille de
l'Etat et la relance de l'économie congolaise », in LE
PORTEFEUILLE, La revue des informations générales du Portefeuille
de l'Etat, N° 002/2014, p. 20
* 219 Idem.
* 220 MATATA
PONYO Augustin, Discours d'investiture de son deuxième
gouvernement devant la Chambre basse du
Parlement.
* 221 Il convient de
comprendre l'entreprise ici simplement dans son sens économique de
manière générale (1.5.) et
non spécialement suivant la dernière
réforme des entreprises publiques en RDC.
* 222
SNEL, SNEL 1970-2010 40 ANS Pour
un Congo plus beau qu'avant, Kinshasa, 2010
* 223 Rappelons en passant
que répondant à quelqu'un qui lui demandait ce que signifiait le
concept
« développement»,
Lénine bien avant notre temps répondait simplement ceci :
« Electricité ».
* 224 Extrait
condensé de « SNEL 1970-2010 40 ANS
Pour un Congo plus beau qu'avant », SNEL, Kinshasa, 2010
* 225
SNEL, SNEL 1970-2010 40 ANS Pour
un Congo plus beau qu'avant, Kinshasa, 2010, p. 21
* 226
Ministère des Finances, Rapport de la Commission
Tarifaire, Janvier 2015.
* 227 Par opposition
à la communication subie, c'st-à-dire celle émanant des
parties prenantes extérieures.
* 228 MASSAMBA
MASI Grâce, Rapport de stage effectué à la
Société Nationale d'Assurances (SONAS/GOMBE) du 02 juin au
02 juillet 2014, Université de Kinshasa,
Année académique 2013-2014, pp. 3-4
* 229 KOYAME
MENDE Pascaline, Rapport de stage effectué à la
Société Nationale d'Assurances (SONAS/GOMBE) du 02 juin au 22
août au22 septembre 2012, Université Pédagogique
Nationale, Kinshasa, Année académique 2011-2012, p. 5
* 230 Il s'agit ici, comme
du reste ailleurs, d'un diagnostic interne susceptible d'être
critiqué.
* 231 Il aura
été remarqué que plusieurs des missions
éclatées dans le Décret n° 09/63 du 03
décembre 2009 fixant les
statuts de l'OGEFREM et quasiment comme tel dans le
« Projet de dépliant OGEFREM / CRANS MONTANA » sont
pour le moins redondantes.
* 232 Depuis le 03 octobre
2014, le Guichet Unique mis en place en 2001 a migré vers le Guichet
Unique Intégral du
Commerce Extérieur en cours de mise en oeuvre.
* 233 Il s'agit d'attributs
souvent entendus de la bouche de hauts cadres de l'administration
douanière congolaise, lorsqu'ils rencontrent des velléités
de contestations à l'égard de ses prérogatives
réputées régaliennes.
* 234 TENDAY
LUPUMBA Alain, Les procédures de
dédouanement en RDC -L'expérience du « guichet
unique » au poste de Matadi, Paris, L'Harmattan, Comptes Rendus,
2014, pp. 44-48
* 235 Les informations
ci-dessous sont tirées d'entretiens et surtout du prospectus
« DGDA INFOS » N°
2/2013. En vitrine de cette plaquette éditée aux fins de
présenter l'institution, on peut exceptionnellement voir exposé
le portrait du Directeur Général RUGWIZA MAGERA, en poste depuis
plusieurs années. L'image voulue de la DGDA se dégage notamment
de la signature institutionnelle figurant en tête de son Agenda 2014. Il
y est écrit ceci : « La DGDA :
Une organisation, un capital humain et un savoir faire au service de
l'Etat, du Commerce et du Citoyen pour un développement
durable ».
* 236 L'ANAPI n'a pas
été formellement concernée par la Loi N° 08/007 du 07
juillet 2008 portant dispositions générales relatives à
la transformation des entreprises publiques, mais elle a subi de fait un
dédoublement à travers la création parallèle du
Guichet Unique des Investissements. Signalons en outre que la forme juridique
précise de l'ANAPI n'est pas renseignée clairement dans ses
statuts, si bien que cette institution nous a été
présentée d'abord comme un service public émargeant au
budget de l'Etat, puis comme un établissement public doté de
l'autonomie de gestion et de la faculté de créer une partie de
ses ressources.
* 237BUABUA wa
KAYEMBE, « Présentation du Rapport
d'activités de l'ANAPI pour l'exercice 2013 devant les
Ministères, services étatiques et partenaires »,
Kinshasa, 11 mars 2014
* 238
GUIBERT Joël et JUMEL Guy,
Méthodologie des pratiques de terrain en sciences humaines et
sociales, Editions Armand Colin, Collection Cursus, Paris, 1997, p. 4
* 239
GUIBERT Joël et JUMEL Guy, Op.
cit., p. 6
*
240GUIBERT Joël et JUMEL Guy,
Op. cit, pp. 5-6
* 241KAPFERER
Jean-Noël, Les chemins de la persuasion -Le mode d'influence
des médias et de la publicité sur les comportements, Paris,
Bordas Editions, Col. Dunod Entreprise, 1990, p. 80
* 242
WILLET Gilles, La communication modélisée.
Une introduction aux concepts, aux modèles et aux théories,
Ottawa, Editions du Renouveau, 1992, p. 395
* 243 L'expression est
modestement de nous.
*
244MUCHIELLI Alex,
« Les modèles de communication », in La
Communication -Etat des savoirs, 3ème édition
actualisée, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, p. 57
*
245BRETON Philippe & PROULX
Serge, L'explosion de la communication. Introduction aux théories et
aux pratiques de la communication, 4ème édition,
Paris, édit. La Découverte, Col. Manuels, 2012, pp. 12-13
* 246 Citée par
LIBAERT T. et WESTPHALEN M.H., Op.
cit., pp. 12-13
* 247DUBOIS
Pierre-Louis & JOLIBERT Alain,
Le Marketing - Fondements et Pratique, 3ème
édition, Paris, Economica, 1998, P. 17
* 248L'identification des
différents émetteurs en tant qu'organisation économique
spécifique constitue précisément l'objet des chapitres IV
à VII formant le cadre de l'étude.
* 249 Depuis quelque temps,
SNEL fait face à l'étiage du fleuve et à un déficit
aggravé de la production, au point de se tourner à présent
vers l'importation de l'énergie électrique pour soutenir
l'industrie minière au Katanga, après avoir été
auparavant exportatrice. Informations obtenues de première main lors des
travaux de la Commission Tarifaire du Gouvernement/Ministère des
Finances au cours de sa session de janvier 2015.
* 250 Chaque année,
il est organisé deux ou trois journées porte-ouvertes à
l'intention tour à tour des groupes de pression, des
établissements d'enseignement supérieur et universitaire, des
camps militaires ou de la population anonyme.
* 251Ce
« Comité Directeur », dont l'existence n'est pas
statutaire, est constitué de l'Administrateur
Délégué Général, l'Administrateur
Délégué Général Adjoint et l'Administrateur
Délégué Technique.
* 252 KOYAME
MENDE Pascaline, Op. cit., p.15
* 253 La SONAS est
classée bien loin parmi ses homologues africains en termes de chiffres
d'affaires, notamment par rapport à son correspondant ivoirien.
* 254 Pour la date du 12
juin 2014, il s'agit précisément de : 57 dossiers de la
Direction Générale, 17 de Limete, 2 de N'djili, 3 de
Huileries, 1 du 30 Juin, 2 de la FIKIN, 9 de Kasa Vubu, 2 de Kingabwa, 1 de
Sainte Thérèse et 1 de l'Avenue de Libération.
* 255
www.rva-rdc.com ,
« Régie des Voies Aériennes (RVA) : situation
catastrophique », consulté le 1er juin 2015
à 17 h30.
* 256 YOWA
MPOYI, Rapport de stage effectué à
l'OCC, Université de Kinshasa (UNIKIN), SIC/avril
-mai
2014
* 257 Au-delà du
budget enregistré au compte du Département Marketing (DEMARK,
ex-DECOM), d'autres dépenses en rapport avec la fonction communication
sont enregistrées au niveau du Service Communication et Presse
(COMPRESSE). Historiquement, les Relations Publiques et le Service COMPRESSE de
l'OCC ont été pilotés à leur création par
l'actuel manager du Département Marketing, qui est passé de ces
premières responsabilités à une conversion dans les
processus opérationnels de l'Office, en l'occurrence la direction du
Département Contrôle des Importations, et qui a
complété entre-temps sa formation initiale en SIC par une Licence
en Sciences Commerciales et Financières à l'Institut
Supérieur de Commerce de Kinshasa/Gombe.
* 258 Annotations
portées en marge d'un courrier du bihebdomadaire « LA
MIAO ». Par cette correspondance adressée au nouveau DG le 17
avril 2015, le Journal réclamait le paiement d'une facture de 500 USD,
pour un article d'encensement sinon article ascenseur non
commandé portant intitulé « OCC : Après
l'entrée en fonction de son équipe. Le DG HASSAN KYENGULA FACE A
MOULT DEFIS A RELEVER ». Correction : Hassan YENGULA et non
KYENGULA...
* 259
www.occ-rdc.cd,
« Entrée en fonction du nouveau Directeur
Général de l'OCC, M. Hassan YENGULA MAKTUMY »,
consulté le 10 avril 2015.
www.occ-rdc.cd, « Vers
le renouveau du partenariat FEC-OCC », consulté le 18
juin 2015
* 260
GROGNON, Journal satirique paraissant à l'improviste,
« Le portefeuille public en danger. Mort programmée de
l'OCC », Page 1 et P. 12
* 261 Le fait que le
Secrétariat de la Direction Générale
« dactylographie » toutes les correspondances du
Service
Communication pourrait expliquer, soit dit en passant, que
les réponses à notre questionnaire d'enquête sur terrain
nous aient été présentées au
manuscrit, en dépit des ordinateurs mis à la disposition du
Service. Relevons toutefois
qu'à la SCTP ou à la SNEL en particulier, il
n'y avait point trace d'ordinateurs affectés à la fonction
Communication.
* 262 Propos
désabusé du Chef de Service Communication et expression d'une
évidente frustration.
* 263 Suivant le
décodage effectué sur le champ pour nous, il s'agit de
« Journalistes debout », les «
Sans
installation ».
* 264 De quoi notamment
donner crédit à ceux qui dénoncent la
«fongibilité »
effarante des fonds publics gérés par les mandataires
nommés ou élus ; parmi lesquels dénonciateurs le
compatriote KABONGO MUJIKA Blaise dans son ouvrage précité
portant précisément intitulé
« Amélioration du climat des affaires en RDC ?
-Recueil d'exceptions congolaises contre-productives à
l'investissement ».
* 265 Rapport
présenté en personne par le Directeur Général
sortant de l'ANAPI devant un parterre des représentants des
ministères, organismes publics et privés partenaires de
l'ANAPI.
* 266LEPINE
V., MARTIN-JUCHAT F., MILLET-FOURRIER
C., Acteurs de la communication des entreprises
et organisations -Pratiques et perspectives, Grenoble, Presses
universitaires de Grenoble (PUG), 2014, p. 61 [KOTLER, BOUGNOUX, DUBOIS et bien
d'autres auteurs dont références complètes ci-dessous font
aussi partie de ceux-là].
*
267KOTLER Philip, KELLER
Kevin, MANCEAU Delphine, Marketing
Management, 14ème édition, Paris, Nouveaux
Horizons, 2012, p. 315
*
268KOTLER cité par DUBOIS
et EVRARD, « Marketing ou dé
marketing », in Techniques commerciales/Encyclopédie du
marketing, Editions Techniques, Paris, 1978, p. 9.3./.-12A
* 269Il sied de garder
à l'esprit que l'existence légale des entreprises,
établissements et services publics en RDC repose actuellement sur des
décrets du Premier Ministre. Ces décrets sont en principe
susceptibles d'abrogation à tout moment sans difficulté majeure,
toutes choses égales par ailleurs. Avant la réforme de 2008, la
plupart des groupes économiques relevant du secteur public avaient
été créés par voie de textes juridiques
différents ou précisément par ordonnances-loi, dans le
sillage notamment des mesures historiques de
« zaïrianisations » autrement appelées
nationalisations, et aussi après celles-ci.
* 270 A titre indicatif,
les exigences de communication ne sont pas de même ampleur pour une
entreprise chargée de la distribution d'eau ou
d'électricité (SNEL, REGIDESO), de la sécurité des
consommateurs (OCC), que pour un organisme en charge de promouvoir les
investissements ou d'apporter assistance aux chargeurs dans les
activités de commerce extérieur. L'existence d'un Call Center
actif commercialement 24 heures sur 24 à la SNEL correspond à
cette différenciation.
* 271 Se conférer
pour cet aspect à l'état de la littérature
présenté en amont.
* 272 Suivant la
classification de la DGE au niveau de la DGI, est réputée
« grande entreprise » toute celle dont le chiffre
d'affaires annuel est égal ou supérieur à 100 000
USD.
* 273 Avec le primat
véritable du caractère marchand et des lois particulières
du commerce ainsi que notamment l'ouverture effective du capital à
d'autres actionnaires que l'Etat, pour les S.A.R.L.annoncées par la
réforme.
* 274
TRAORE Vincent, Op. cit., P. 52
* 275 En 1989, le Journal
L'Interprète a sorti quasiment un numéro entier pour parler de
l'ex-OZAC comme « Office Zaïrois des Cons ».
Après une invitation à déjeuner et un voyage pour
s'imprégner des réalités de l'Office, le double de la
surface du journal a diffusé un message diamétralement
opposé. Entre-temps, il avait fallu au responsable de la communication
convaincre le Directeur Général, contre l'avis de la
majorité des cadres, de ne pas engager avec ce journal une
épreuve de force qui offrirait simplement une forte publicité
à l'insulte portée envers l'entreprise. Depuis lors et pendant
longtemps, ce journal ne pouvait plus rien écrire contre l'ancien OZAC.
Un autre fait anecdotique mais tout aussi significatif concerne, plus
récemment, d'autres éditeurs qui ont eu moins de chance dans le
harcèlement des acteurs internes de la communication. Ainsi, un d'eux
réclamait pince sans rire 70 000 USD pour corriger une information
pourtant reconnue fausse, mais publiée sciemment comme telle dans le
journal. C'est une réponse évidemment négative qui lui a
été réservée. Ce journal, de propriétaire
non clairement identifié, a cessé de paraître juste
après son deuxième numéro, persistant jusqu'à la
fin dans sa volonté de nuisance. Une autre anecdote
révélatrice d'un certain comportement dans le milieu des
médias à Kinshasa pourrait être contée ici. Elle
concerne cet éditeur venu négocier la non diffusion d'un article
qui dénonçait le détournement d'une bagatelle de
2 000 000 USD par un PDG ! Les faits remontent aux années 1990. Le
mandataire public à qui ces allégations étaient
rapportées s'est fendu d'un fou rire, disant au journaliste qu'il
pouvait publier son article sans restriction aucune. Et plein de compassion
envers lui-même, ledit mandataire s'est demandé comment il pouvait
se retrouver au pays après avoir mis de côté une telle
somme d'argent. Tout s'est arrêté là.
*
276CASTELLS Manuel, Communication et
pouvoir, Paris, Editions de la maison des sciences de l'homme, 2013, pp.
255-256
* 277LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos,
2014, pp. 11-18
* 278 LEPINE
V., MARTIN-JUCHAT F., MILLET-FOURRIER
C., Acteurs de la communication des entreprises
et organisations -Pratiques et perspectives, Grenoble, Presses
universitaires de Grenoble (PUG), 2014, P. 64, en citation de
http://www.celsa.fr/observatoire-métiers.php
consulté le 28 août 2012.
* 279
TRAORE Vincent, Op.cit., P. 29
* 280
WINKIN Yves, La Nouvelle Communication, Paris, Seuil,
Points, 2006, pp 329-330
* 281 Stuart
SIGMAN et Wendy LEEDS-HURWITZ, cités
Ibidem, P. 340
* 282CROS
Jean-Jacques, Médias : la grande illusion. Presse, radio,
télévision, Internet... Information ou manipulation ?,
Paris, Edit. Jean-Claude GLAUWSEWITCH, Col. Coup de gueule, 2013, P. 140
* 283
NARCISSE Nicolas, Le Devoir d'influence, Paris, Odile
Jacob, 2012, P. 58
* 284Cette tenue a
été observée meilleure à la DGDA et au siège
social de la REGIDESO, par exemple, sans compter évidemment l'OGEFREM
qui peut se targuer depuis peu d'un siège social flambant neuf.
*
285LIBAERT Thierry &
WESTPHALEN Marie-Hélène, La communication
externe des entreprises, 3ème édition, Paris,
Dunod, 2011, pp. 24-26
* 286 Idem, P. 12
* 287 Rappelons que la
responsable de la communication à la DGDA, étant invitée
à se prononcer sur les retombées de son travail, nous a
répondu simplement ainsi : « Du moment où le
Chef est content, tout va bien » !
* 288
LIBAERT Thierry & WESTPHALEN
Marie-Hélène, Op. cit., P. 11
*
289KAPFERER Jean Noël, Op. cit.,
Les chemins de la persuasion -Le mode d'influence des médias et de
la publicité sur les comportements, Paris, Bordas Editions, Col.
Dunod Entreprise, 1990, 346 p.
* 290 CABIN
Philippe & DORTIER Jean-François,
La Communication -Etat des savoirs, Paris, Editions Sciences
Humaines, 2010, p. 161
* 291
MINTZBERG Henri, Le manager au quotidien -Les 10
rôles du cadre, Paris, Nouveaux Horizons, 2003, 283 p.
* 292 CABIN
Philippe & DORTIER Jean-François,
Op.cit., 161-162
* 293 Idem, p. 162
* 294 Sociologue
français né en novembre 1922 et mort en mai 2013 à Paris.
Principal concepteur de l'analyse stratégique et de l'action collective
en sociologie des organisations. Auteur notamment
de :
L'entreprise
à l'écoute: apprendre le management post-industriel.
* 295CROZIER
Michel & FRIEDBERG Erhard, L'acteur et le
système -Les contraintes de l'action collective, Paris, Editions du
Seuil, Essais, Essais, 2014, 432 p.
* 296 CABIN
Philippe, « Communication des
organisations », in La Communication -Etat des savoirs,
Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, p. 164
* 297 Idem
* 298
CABIN Philippe, Op. cit., p. 165
* 299CABIN
Philippe, Op. cit., p. 165
* 300 Idem
* 301 MUCHIELLI
Alex, L'art d'influencer -Analyse des techniques
de manipulation, éditions Armand Colin, Col. U. Sciences
de la communication, Paris, 2011, p. 26-27
* 302 Idem
* 303 MUCHIELLI
Alex, L'art d'influencer -Analyse des techniques
de manipulation, éditions Armand Colin, Col. U. Sciences
de la communication, Paris, 2011, p. 28
* 304 Idem
* 305 Idem
* 306 Ibidem
* 307 LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos, 2014, p.
43
* 308
www.http://communicationorganisation.revues.org/342,
Alex MUCHIELLI, « Deux modèles
constructivistes pour le diagnostic des
communications organisationnelles », pp. 12-46, consulté le 14
juillet 2015 à 8h30.
* 309 Idem
* 310 Idem
* 311LIBAERT
Thierry, Introduction à la communication,
2ème édition, Paris, Dunod, Les topos, 2014,
* 312
www.polymtl.ca., Feedback
(Rétroaction), consulté le 12 juillet 2015 à 18 h
45
* 313 ROBBINS
Stephen, DE CENZO David &
GABILLIET Philippe, Management.
L'essentiel des concepts et des pratiques, 4ème
édition, Paris, Nouveaux Horizons, 2006, p. 368
* 314Cormier
2002
* 315 Idem
* 316
www.cours-gestion.com,
Feedback-rétroaction-bruits-en-communication,
consulté le 12 juillet à 19 heures.
* 317
CLOUTIER Jean, La communication audio-scripto-visuelle
à l'heure des self-média ou l'ère d'Emerec, Les
presses de l'Université de Montréal, Montréal, 1973, p.
61
* 318Idem, 60
* 319
CABIN Philippe, « Communication et
organisation », in La Communication -Etat
des savoirs, Paris, Editions Sciences Humaines, 2010, p. 161
* 320
DEMONT-LUGOL Liliane, KEMPF Alain,
RAPIDEL Martine, SCIBETTA Charles,
Communication des entreprises. Stratégies et pratiques,
2ème édition, Paris, Armand Colin, Cursus-Economie,
2012, p. 23
* 321 C'est nous qui le
baptisons ainsi, en reconnaissance de son apport originel et de sa
perpétuation sous différentes variétés dans les
modèles survenus plus tard. Nous avons la faiblesse d'observer avec
quelque doute les faiblesses qui sont traditionnellement attachées au
modèle dit linéaire de LASSWELL. En effet, des schémas
plus complexes dans la forme et dont le fond est prétendu contraire
à la linéarité susvisée nous paraissent bien
souvent n'être qu'une somme de plusieurs linéarités, dans
une illusion d'originalité et d'innovation.
* 322 Celle qui, selon
LIBAERT et WESTPHALEN dans l'ouvrage
précité (p. 32), vise globalement à canaliser les
passions politiques au profit d'une idée, d'un parti, d'un homme ou
d'une femme.
* 323
BOURDIEU Pierre, Sur la
télévision, suivi de L'emprise du journalisme,
Paris, Liber, Raisons d'agir, 1996, P. 43
* 324
CABIN cité par MATUMWENI Jean-Claude,
Op. cit.
*
325CROZIER Michel & FRIEDBERG
Erhard, L'acteur et le système -Les contraintes de l'action
collective, Paris, Editions du Seuil, Essais, Essais, 2014, 432 p.
* 326
WINKIN Yves, La Nouvelle Communication, Paris, Seuil,
Points, 2006, p.299
* 327 Idem, pp. 329-330
* 328 A la DGDA, par
exemple, la communication relève organiquement de la Direction des
Ressources Humaines, au sein d'une Sous Direction RP & Protocole qui en
fait n'existe point. Par la volonté ou le pouvoir discrétionnaire
du Directeur Général des Douanes et Accises en fonction, elle est
directement rattachée à son cabinet. A la SCTP, où la
communication a longtemps balloté entre plusieurs positions organiques,
de Service à Sous-direction entre 1972 et 1985, elle est aujourd'hui une
Sous Direction rattachée auprès de la Direction
Générale, avec cependant une vacance fonctionnelle
prolongée au sommet de la structure...
* 329CLOUTIER
Jean, La communication audio-scripto-visuelle à l'heure des
self-média ou l'ère d'Emerec, Les presses de
l'Université de Montréal, Montréal, 1973p. 61
* 330Idem, pp. 60-61
* 331 MUCHIELLI
Alex, L'art d'influencer -Analyse des techniques
de manipulation, éditions Armand Colin, Col. U. Sciences
de la communication, Paris, 2011, p. 27
*
332TRAORE Vincent, Op. cit., pp 52-68
[Condensé]
* 333 Idem, p. 81
* 334
BILLIET Stéphane, Op. cit., p. 217
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