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L'impact de la coopération sino-russe sur la crise syrienne

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par Nixon Mbale Epambilo
Université de Lubumbashi - Licence 2013
  

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§.2. L'Amitié sino russe

Pour Pékin le soutien à la Syrie est sur tout idéologique « il est impératif de mettre fin à la violence en Syrie, aurait déclaré le représentant de la Chine à l'ONU. Le processus doit inclure toutes les parties pour résoudre le conflit dans la paix ». A la différence de Moscou qui a des intérêts économiques à défendre en Syrie, Pékin n'a aucun intérêt à défendre en Syrie. De cette affirmation, comment allons-nous comprendre, voir justifié le véto chinois au conseil de sécurité des Nations Unies sur le dossier syrien ?

Le soutien apporté par Pékin à une dictature engagée dans un massacre bien plus grave que celui qui a eu lieu en Libye ne va pas améliorer l'image de marque de la Chine en occident alors que Pékin redouble d'efforts pour rassurer des opinions très méfiantes à son égard. Cela ne va pas favoriser non plus les relations du géant asiatique avec les pays de la ligue arabe et les monarchies pétrolières dont elle dépend pour ses approvisionnements.

Une première explication qui tient à la crainte partagée par Pékin, comme par Moscou de faire les frais d'un soulèvement populaire similaire à ceux du printemps arable. Certes, il y a une raison plus profonde, la Chine a voulu avant tout préserver ses relations avec la Russie. Pékin n'a pas d'intérêt majeur à soutenir le régime de Damas. Mais en votant contre la résolution des Nations Unies, Pékin s'est déjugé. Car jusqu'à présent les chinois avaient toujours justifié leur veto, comme ce fut le cas sur le dossier Zimbabwéen ou encore le dossier birman par l'absence d'engagement des organisations régionales contre ces régimes. Et c'est le soutien de la ligue arabe à une intervention en Libye qui les avait en quelques sortes forcés à ne pas s'opposer à la résolution 1973. Or dans le cas Syrien, le chinois ont bel et bien rompu leur engagement puisque la ligue arabe s'est trouvée en première ligne pour faire voter cette résolution. Derrière le blocage de la chine et de la Russie, il y a à l'évidence la solidarité de régimes autoritaires qui ne souhaitent pas se voir un jour condamnés par le conseil de sécurité s'il était amené à conduire des politiques profondément répressives.

En solidifiant un front du refus russo-chinois au conseil de sécurité, Pékin et Moscou auraient passé un accord stratégique.Chaque capitale venant au secours de l'autre pour résister aux pressions occidentales sur les sujets qui lui tiennent à coeur. Après avoir volé au secours du Kremlin pour lui éviter être totalement isolé sur la question syrienne, Pékin peut compter sur la solidarité russe lorsque ses intérêts seront menacés. Il y aurait là une nouvelle façon pour Pékin d'instrumentaliser son pouvoir de veto et l'esquisse d'une nouvelle polarisation mondiale de type de guerre froide.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand