2.3.3.1- Mouvement naturel
Le taux de natalité reste encore très
élevé malgré la tendance à la baisse
constatée ces dernières années, dues à
l'instruction et l'utilisation des méthodes
contraceptives. Selon la troisième enquête démographique et
de santé du Bénin (EDSB-III), le taux brut de natalité qui
représente le nombre de naissances enregistré au cours de
l'année pour 1000 habitants est de 41,61 %o contre 41,1%o sur le plan
national. L'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) qui
correspond au nombre moyen d'enfants par femme en fin de vie féconde (15
à 49 ans) est de 5,8 dans le département de l'Atlantique pour
5,53 sur le plan national (INSAE, 2008).
Le taux de mortalité, quant à lui, est en baisse
considérable ces dernières décennies. Cette baisse est
sans nul doute due aux progrès de la médecine, aux
sensibilisations, au niveau de couverture sanitaire et vaccinale et au niveau
d'instruction des femmes. De façon générale, le taux de
mortalité est en baisse dans tout le Bénin. Ce taux qui
était de 15,5 %o en 1995 est passé à 12,27 %o en 2002.
On note globalement un croît naturel positif dans la
commune d'Abomey-Calavi. Mais ce qui caractérise le plus la commune et
qui fait sa spécificité, c'est les flux migratoires.
2.3.3.2- Flux migratoires
La dynamique démographique est induite et
stimulée par un apport migratoire très important. Ces
dernières décennies ont été marquées par une
forte immigration des ménages dans la commune d'Abomey-Calavi. Ces
migrants viennent des localités voisines surtout de Cotonou. Ainsi,
98 359 personnes ont immigré en 2002 dans la commune contre
seulement 7 945 qui ont émigré de la commune vers d'autres
localités (INSAE, 2002). Le taux d'immigration selon le RGPH3
est de 31,96 % contre un taux d'émigration de 2,98 %. Ce solde
migratoire positif en hausse est dû à l'exode rural mais aussi et
surtout à la périurbanisation de Cotonou.
2.3.3.2.1- L'exode rural
Les principaux mobiles de l'exode rural dans la commune
d'Abomey-Calavi sont d'ordre économique et social et affectent les
femmes, les jeunes filles et garçons. Lors des enquêtes
auprès des ménages, certains jeunes garçons ont
évoqué la recherche de la sécurité ou la question
de survie. Ces derniers se retrouvent dans la vente illicite de l'essence de
contrebande, dans la conduite de taxi moto et dans d'autres métiers
comme la soudure, la couture, la vulcanisation, etc. Les femmes
concernées expriment le désir à rejoindre leur mari tandis
que les jeunes filles veulent travailler comme domestiques dans les
ménages nantis ou exercer dans le secteur informel ou encore apprendre
un métier.
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