Isabelle
CAMBUSIER
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E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Formation continue
[MEMOIRE DE FIN D'ETUDE MASTER 2 ENTREPRENEUR] Directeur
de mémoire : Aurélien Lethuilier
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E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
3
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Déclaration sur l'honneur de
l'étudiant
Accompagnant les dépôts écrits
et/ou électroniques
Je déclare que :
1. Ce travail destiné à être
évalué, est constitué principalement de mes idées,
analyses, interprétations et rédaction. Il résulte de ma
propre activité académique et de recherche.
2. Lorsque le travail découle directement ou
récapitule le travail d'autres, une référence
bibliographique l'indique clairement.*
3. Lorsque les paroles ou les écrits d'autrui sont
inclus dans le texte, ils apparaissent entre guillemets et sont convenablement
cités.
4. Toute source employée dans la compilation de ce
travail, de quelque nature que ce soit est identifiée dans le corps du
texte et dans la bibliographie.
5. Aucune partie importante de ce travail n'a
été déposée lors d'une évaluation
antérieure dans mes cours précédents. Tout contenu de mon
travail académique précédent est cité et
identifié dans la liste des références bibliographiques
dans le corps du texte et dans la bibliographie.
6. Aucune aide non autorisée n'a été
obtenue de ma part auprès d'autres étudiants, amis ou à
partir de sites Internet du type `aide scolaire'. **
En signant cette déclaration, je suis informé(e)
que ce travail peut être soumis à un logiciel d'anti-plagiat et je
donne ma permission pour que l'école accomplisse ce travail de
vérification.
Date : 30/09/2011 Signature : Isabelle CAMBUSIER
4
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Remerciements
Je souhaite remercier Olivier Mathiot, Serge Rocco et Yann Perron
qui m'ont consacré du temps pour me faire part de leur
expérience, m'aiguiller dans mes réflexions et m'offrir des
exemples de cas concrets.
Je tiens également à remercier Adeline Fedrizzi et
Alexandre De La Tribouille pour m'avoir fait profiter de leur réseau et
me permettant ainsi de réaliser mes entretiens avec les personnes
précédemment citées.
Enfin, je tiens à remercier mon entourage amical et
professionnel pour leur soutien tout au long de la production de ce
mémoire.
5
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Résumé
Ce mémoire a pour thème l'e-business et a pour
objectif de répondre à la problématique suivante :
existe-il une stratégie d'e-business gagnante ? Pour y répondre,
je me suis entretenue avec plusieurs interlocuteurs spécialistes et
entrepreneur dans le secteur, j ai également assisté de nombreux
séminaires sur le sujet pour étoffer mes recherches
théoriques. Ce mémoire traite des étapes de
réalisation d'une création d'e-business, à savoir quels
sont les incontournables sans lesquels il est impossible de réussir. J'y
aborde également les stratégies-types et des tendances
stratégiques du moment. Enfin j y apporte ma réflexion en
proposant une stratégie pour optimiser ses chances d'élaborer une
stratégie gagnante.
Mots clés :
e-business, stratégie, e-commerce, nom de domaine,
business-modèle, Internet, web, référencement,
affiliation, e-marketing, parcours client, emailing, ROI, réseaux
sociaux, multi-canal, mobilité, création, pure player, brick and
mortar, réussite.
Summary
The theme of my memory to e-business, it's to answer the
following question: is there a strategy for e-business winner? In response, I
spoke with several experts and stakeholders in the sector owner-manager. I have
also attended numerous lectures on topics to expand my theoretical research.
This brief discusses the steps for making a creation of e-business, namely what
are the essential without which it's impossible to succeed. I also address the
standard strategic trends of the moment. Finally, I bring my thinking in
proposing a strategy to maximize his chances of developing a winning
strategy.
Keys words:
e-business strategy, e-commerce, domain name, business-model,
Internet, web, SEO, affiliation, e-marketing, customer experience, emailing,
ROI, social networking, multi-channel, mobility, creation, pure player , brick
and mortar, success
6
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Sommaire
Déclaration sur l'honneur 3
Remerciements 4
Résumé 5
Sommaire 6
Introduction 9
Chapitre 1 :
Comment créer son entreprise d'e-business ?
11
1. Les prémices de la création d'une entreprise
d'e-business 11
2. Les business-modèles 12
2.1 Le site marchand 12
2.2 Le modèle Freemium 13
2.3 L'abonnement 13
2.4 Le modèle de l'affiliation 13
2.5 L'utilisation des données 14
2.6 Les biens virtuels 14
2.7 La publicité 15
2.8 Le revenu à l'usage 15
3. La création du site 15
3.1 La conception du site 15
3.2 Les moyens de conception 18
3.2.1 La création de A à Z 18
3.2.2 Via un logiciel open-source 18
3.2.3 Le site packagé 18
4. Le nom de domaine 19
5. L'hébergement 21
6. La sécurité 22
6.1 L'authentification 22
6.2 La page « contact » 22
6.3 Le cryptage 22
6.4 Le paiement en ligne 23
6.4.1 Le paiement par CB 23
7
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
6.4.2 Le paiement électronique 23
6.4.3 La facturation sur l'abonnement 24
6.4.4 Le micro-paiement 24
6.4.5 Le virement 24
7. A l'international 24 Chapitre 2 :
Les tendances stratégiques 26
1. Le multi-canal 26
2. Des 4P aux 4C 26
3. Stratégies pour se faire connaitre 27
3.1 Le référencement 27
3.1.1 Le référencement naturel sur Google 28
3.1.2 Le référencement payant sur Google 29
3.1.3 Le référencement dans les annuaires 30
3.1.3.1 Les Pages Jaunes 30
3.1.3.2 Les annuaires professionnels 30
3.2 L'e-mailing 30
3.2.1 Pour créer du trafic sur un site Internet 30
3.2.2 La conception d'un mail de recrutement de prospects 31
3.3 Le buzz-marketing 32
3.4 Les partenariats 33
3.4.1 Le portail d'affiliation via les réseaux sociaux
33
3.4.2 Relations entre entreprises aux offres
complémentaires 34
3.7 Les comparateurs de prix 34
4. Stratégie pour déclencher l'acte d'achat 35
4.1 Les deals 35
4.2 Le cash-back 35
4.3 La réalité augmentée 36
5. Stratégie pour fidéliser 37
5.1 Le flux RSS 37
5.2 L'e-CRM 38
5.2.1 Le tracking 39
5.2.2 La personnalisation 40
5.3 L'e-mailing 41
5.4 Les médias sociaux 42
5.4.1 Le community management 43
6. Ajuster sa communication 44
8
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
6.1 L'e-réputation 44
6.2 Le ROI 45
Chapitre 3 :
Recommandations d'une stratégie pour optimiser la
réussite de son e-commerce : Le
SPMC 47
1. Les réseaux sociaux 47
2. La personnalisation 48
2.1 de l'offre 48
2.2 de la communication 49
3. La mobilité ou le M-business 49
4. La confiance 51
Conclusion 52
Bibliographie 54
9
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Introduction
L'Internet a été créé dans les
années 50 aux Etats-Unis. Il a d'abord été un outil
réservé à la Nasa à des fins militaires. Dans les
années 90, l'Internet s'est démocratisé au grand public.
En 2010, 64% des ménages déclarent avoir un accès à
internet à leur domicile1. Mais c'est à partir des
années 2000 que la sphère Internet a explosé via
l'adoption du réseau par les entreprises qui y ont
développé leurs activités. Internet est alors devenu un
lieu d'information, un canal de distribution, un canal de communication et
d'échange entre les internautes. Enfin, L'Internet s'est
transformé en canal marchand.
Désormais Internet c'est 81900 sites marchands actifs
en France, 38, 6 millions d'internautes dont 28 millions d'acheteurs en ligne,
ce qui représente 31 milliards d'euros de vente de produits et de
services pour l'e-commerce2.
Il est nécessaire de différencier les termes
e-business et e-commerce. L'e-business
comprend toutes les activités économiques
réalisées sur Internet, que ce soit des échanges
commerciaux, ou la création et l'utilisation des technologies de
l'information. Quant à l'e-commerce, il désigne
seulement la vente de biens et services effectués sur le
web. Le web, en français la toile, est un réseau
maillé de l'ensemble des sites du monde entier, reliés
virtuellement entre eux3.
Nous parlerons dans ce mémoire d'entreprises
d'e-business.
Il existe plusieurs types d'entreprise d'e-business, elles se
répartissent sur plusieurs versions de web.
Le web 1.0 concerne les entreprises traditionnelles (« en
dur ») communément appelé « brick and mortar
» qui ont une utilisation basique d'Internet : pour des sites
vitrines c'est-à-dire qui limitent à exposer leur catalogue
d'offres, ou pour des sites corporates permettant d'afficher les valeurs, la
politique de l'entreprise, etc.. Mais sur cette version, il est impossible de
réaliser des transactions.
1 Insee
2 Fevad, édition 2011, Vente à distance
et e-commerce aux particuliers.
3 Définition du Petit Robert
10
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Le web 1.5 est une version qui permet les échanges
commerciaux, ils concernent les entreprises « pure-player
» c'est-à-dire les entreprises qui ne font que de la vente en
ligne, ou les entreprises brick and mortar qui souhaitent diversifier leur
canal de distribution. Le web 2.0 permet de construire des communautés,
le partage d'information entre les internautes, il s'agit de sites tels que
Wikipedia qui co-construit son site avec les internautes, les sites de
réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter. Le web 3.0 permet la
récupération de données et leur exploitation. Le web 4.0
est quant à lui pour les entreprises qui utilisent la
réalité augmentée. De nos jours, la majorité des
entreprise d'e-business de répartissent entre le web 1.5 jusqu'au web
4.0.
Le marché de l'e-business a aujourd'hui atteint une
certaine maturité mais continue d'être en constante
évolution.
Pour percer sur ce marché, il est légitime de se
demander s'il existe-t-il une stratégie gagnante ? Ce mémoire a
pour finalité de répondre à cette question.
Dans une première partie nous aborderons les
étapes pour créer une entreprise d'e-business. En abordant
l'étude de marché et le choix de son business-modèle, en
détaillant les indispensables pour la conception d'un site Internet,
ainsi que les points à ne pas négliger en cas de visée
internationale de l'entreprise.
Puis nous nous concentrerons sur les tendances
stratégiques d'une entreprise d'e-business, pour se faire connaitre,
inciter à l'achat et fidéliser les internautes.
Enfin, je proposerai des recommandations pour réussir
dans l'e-business. Cet axe de réflexion a été
alimenté tout au long de mon étude via des recherches, des
entretiens et des séminaires.
Ce mémoire repose principalement sur une étude
d'entreprise d'e-business en B2C.
Ce mémoire n'abordera pas les aspects financiers
qu'engendrent la création d'une entreprise d'e-business et les campagnes
publicitaire. En effet, ces couts sont très variables et
dépendent de nombreux facteurs tels que la cible visée, les
prestataires de service, les négociations, les types d'options, etc.
Nous ne nous attarderons pas non plus sur les aspects logistiques, puisqu'il
s'agit d'une partie très souvent externalisée et surtout
extrinsèque à la stratégie sur le web.
11
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Chapitre 1 : Comment créer son entreprise
d'e-business ? 1. Les prémices de la création
d'une entreprise d'e-commerce
Comme pour la création d'une entreprise traditionnelle,
il est nécessaire en amont, de mesurer les chances d'arriver à
mener à bien son projet.
En premier lieu, il faut tester son
idée. Pour ce faire, Internet offre l'opportunité
d'aller sur des espaces dédiés à des discussions entre
internautes appelé forum comme par exemple sur le site
de Défi création 4 ou celui de l'apce5. Il
suffit parfois de sonder son entourage pour s'apercevoir qu'une idée est
porteuse ou non.
Puis, il est essentiel pour l'entrepreneur d'évaluer sa
situation de départ. Pour cela, il devra répondre à de
nombreuses questions, dans le but de mettre en exergue ses forces et ses
faiblesses (SWOT), d'étudier si les intervenants du marché
(Porter) sont des opportunités ou des menaces pour la création
d'une entreprise d'e-business.
La future entreprise dispose-t-elle de compétences ou
de capitaux suffisants pour faire face à la création du site
Internet et assurer une communication lui permettant d'attirer une
clientèle ? Sa base de données de fournisseurs est-elle assez
fournie pour lui permettre de négocier les meilleurs prix ? Sa
logistique est elle parer pour traiter et livrer ses commandes ? La
connaissance du client est-elle assez bonne pour présenter des offres
intéressantes et des avantages à la cible visée? En quoi
la future entreprise de différenciera-t-elle de ses concurrents ?
Etc.
Dans le cas, d'une entreprise traditionnelle qui souhaiterait
se lancer dans une stratégie multi-canal,
c'est-à-dire diversifier ses moyens de distribution en utilisant
différents supports tels Internet, le mobile...il faut se demander s'il
ne risque pas une confrontation entre les différents canaux en devenant
ventophage au lieu d'être complémentaire au canal
initial.
Il faudra donc bien identifier les objectifs du canal Internet
et de ses opportunités : la cyber-entreprise va-t-elle viser une autre
cible en passant du B2B au B2C ? Va-telle agrandir sa cible
4
www.deficreation.com/forum.htm
5
http://www.apce.com/pid346/forums.html?forum
id=97.
12
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
junior à une cible senior ? Son objectif est-il
d'augmenter son chiffre d'affaire en conquérant de nouveaux territoires
? Est-ce de renforcer sa spécialisation en offrant de nouveaux services
? Est de faire face à une forte concurrence ?
Conseil : au lancement de votre e-business
pensez au statut de la micro-entreprise, ainsi vous n'aurez pas à
facturer de taxe à vos clients si votre chiffre d'affaire en cas de
revenus ne dépasse pas 32 600 € si prestation de service et 81 500
€ si vous êtes commerçant, vous pouvez par ailleurs cumuler
un emploi en parallèle et par conséquent limiter les freins
à vous lancer.
Après l'étude de marché
effectuée, il faut définir son
business-modèle.
2. Les business-modèles
Selon la définition de Xavier Lecocq, docteur en
stratégie et management des organisations, «Le
business-modèle ou modèle d'affaire peut-être défini
de façon synthétique comme la logique économique par
laquelle une entreprise génère des revenus et si possible du
profit. ».
En analysant diverses théories sur ce thème,
celle du professeur Rappa et celles de nouveaux courants6, et en
croisant les points de vue, 8 business-modèles ressortent.
2.1 Le site marchand
Il s'agit d'une boutique en ligne proposant des offres (bien
ou service) soit à prix fixes (ex : la Fnac), soit à prix
variables comme sur les sites d'enchères (ex : Ebay). Son revenu est
basé sur la marge brute à savoir le prix de
vente moins le prix d'achat. Ce modèle de revenu est prisé par la
majorité des entreprises d'e-commerce. En effet, il concerne toutes les
entreprises de vente directes, de ventes privées, de
déstockage...
6
http://www.creer-entreprendre.fr/business-model-du-web/
http://www.guilhembertholet.com/blog/2009/07/21/les-business-models-du-web-20/
13
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
L'objectif de ce business-modèle est de ne pas rester
sur un achat à la carte (one shot) mais plutôt de fidéliser
les clients.
2.2 Le modèle freemium.
De la contraction free (gratuit) et premium (payant pour une
fonction avancée). D'après Fred Wilson, capital-risqueur,
c'est « délivrer un service gratuit pris en charge par la
publicité, pour acquérir de nouveaux clients à travers le
bouche à oreille et les réseaux, pour ensuite proposer une
version améliorée ou un service haut de gamme payant à sa
clientèle. »
Les versions gratuites sont limitées soit en
fonction (ex : Viadéo, réseau social profesionnel,
n'autorise que les membres premium à connaitre qui a consulté son
profil.), soit en temps (ex : Meetic, site de rencontres,
permet l'accès au site gratuitement les 5 premiers jours seulement),
soit en capacité (ex : Deezer, site de musique en ligne
offre gratuitement l'écoute de 5 titres par jour, ou Reverso, site de
traduction en ligne, traduit gratuitement des textes qui ne dépasse 150
mots, au-delà il faut payer).
Le freemium c'est en général 90 % d'utilisateur
pour la partie gratuite et 10 % pour la partie payante. La partie payante
s'apparente alors au modèle de l'abonnement.
2.3 L'abonnement
Les utilisateurs doivent payer à un moment donné
(quotidiennement, mensuellement, etc) jusqu'à un temps donné
(pendant un semestre, un an, etc.) pour pouvoir bénéficier d'une
offre. Pour ce type de prestation, il est nécessaire d'avoir un contenu
mis à jour régulièrement (site de sondage) ou contenant
sans cesse des nouveautés (journaux en ligne) afin de susciter
l'intérêt des visiteurs de façon récurrentes.
2.4 Le modèle de l'affiliation
Il s'agit de sites qui redirigent le trafic vers des sites
partenaires en contrepartie d'une commission qui peut aller de
3 % à 20 % sur les achats effectués7 ou qui peuvent se
rémunérer au clic.
7 Conférence sur les nouvelles tendances de
l'affiliation - François Bieber - Netaffiliation
14
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Les sites affiliateurs peuvent-être des sites de
courtages (Kgbdeals, Groupon), des comparateurs de prix (Kelkoo, Liligo), des
places de marché (Priceminister, Le bon Coin), des galeries marchandes
(Ma galerie marchande). Notez que les galeries marchandes se
rémunèrent également via un droit d'entrée
payé par l'affilié en échange d'une garantie de paiement
sécurisé. Les galeries marchandes sont souvent des filiales de
banque.
Dans ce type de business-modèle, la logistique reste au
soin de l'affilié.
2.5 La monétisation de données
Il s'agit de la revente de bases de données, de
fichiers d'analyses sur les clients. Il faut toutefois faire attention à
ne pas dépasser ses droits, la CNIL l'organisme des données
informatique a mis en place lois strictes.
Les données doivent avoir été
récoltées avec le consentement des personnes, le fichier ne peut
servir à d'autres circonstances auxquelles elles ont été
collectées, un fichier à une date de limite selon l'objectif de
la récolte des données au bout de laquelle les données ne
peuvent plus être utilisées, une obligation de mettre en place un
système d'authentification, une limitation des memebres ayant le droit
d'accéder aux données personnelles ...un non respect de l'une de
ces lois peut entrainer jusqu'à 300 000 € d'amende et 5 ans
d'emprisonnement. 8
2.6 Les biens virtuels
Il s'agit de biens « virtuels » possible d'acheter
par micro-paiement. Encore peu répandu, ce busines-modèle a
déjà fait ses preuves via le site SecondLife. (ex : Facebook
permet d'offrir des cadeaux virtuels, en les achetant par micropaiement) (ex :
acquerir une sonnerie téléphonique en appelant un numéro
surtaxé).
8 La CNIL
15
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
2.7 La publicité
C'est l'apanage sur les sites à forte fréquentation
qui vendent des espaces publicitaire à des annonceurs (ex : le portail
My Yahoo). Le site sur lequel est logé le bandeau promotionnel,
vidéo publicitaire ou lien, etc, se rémunère au coût
par clic ou au coût pour mille pages vues.
Les revenus engagés par la publicité peuvent aussi
être un moyen de compenser une baisse de prix d'un produit de
façon à être plus compétitif..
2.8 Le revenu à l'usage
Ce business-modèle qui consiste à payer dès
le début de la consommation avait disparu de la toile avec la mort du
minitel. Il commence à réapparaitre notamment grâce
à l'Internet sur mobile (ex : Skype sur mobile).
Ces business modèles ne sont pas définitifs,
Internet offre tellement de possibilités qu'il est à parier que
d'ici quelques années d'autres business modèle vont
éclorent. Il n'est pas rare qu'un site combine plusieurs
business-modèles en son sein pour maximiser sa rentabilité.
L'étape de la réflexion terminée, il
faut passer à l'action
3. La création du site Internet
3.1 La conception d'un site Internet.
Pour commencer il faut choisir une charte graphique, un style
qui est en adéquation avec sa cible. Il est préférable de
favoriser un design léger qui prendra moins de temps à se
télécharger. Comme en communication traditionnelle, il est
recommandé de ne pas dépasser plus de 3 polices sur une page, le
site doit refléter du professionnalisme par sa qualité graphique
et ainsi offrir une atmosphère de confiance.
16
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
La mise en forme de chacune des pages doit mettre en exergue
ses titres et mots clés, en les soumettant au triangle d'or
c'est-à-dire les premiers endroits que regarde l'internaute. La taille
de la page doit être limitée car la plupart des internautes
cliquent sur une autre page avant de l'avoir terminé.
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Puis il faut définir l'arborescence du site
c'est-à-dire quelles seront les principales rubriques, quelles pages en
découleront, quels liens seront proposés...l'architecture du site
est c'est le squelette du site, il est donc primordial qu'il soit bien penser.
L'architecture d'un site internet se fait souvent sous forme d'un arbre. Une
architecture bien construite limitera le taux de rebond
c'est-à-dire «le pourcentage d'internautes qui sont
entrés sur une page Web et qui ont quitté le site juste
après. Ils n'ont vu qu'une seule page »9
Il se dit qu'en général, pour passer d'une
information à une autre, l'internaute ne doit pas à avoir
à cliquer plus de 3 fois. Par exemple lors d'une visite sur un site
marchand l'internaute doit pouvoir passer une commande en maximum 3 clics,
l'identification de l'internaute ne doit pas dépasser les 3 clics. Aussi
l'accès à la page « contact » pour toutes demandes de
renseignements supplémentaires, réclamations ou autres doit se
faire sans difficulté.
C'est pour toutes ces raisons, qu'il est vital pour une
entreprise d'e-commerce, de se pencher sur l'ergonomie de son site. En effet,
la navigation sur le site doit être fluide. Il faut donc se mettre
à
9
http://www.definition-marketing.net/taux-de-rebond
17
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
la place de l'internaute et se poser des questions type : Lors
de la navigation d'une page à l'autre sur un site, est-il
préférable d'ouvrir une nouvelle fenêtre ? Existe un moyen
autre que la flèche de retour dans la barre de navigation, pour revenir
en arrière ? Faut-il créer un raccourcis entre les
différentes pages ? Faut-il mettre en place un moteur de recherche
interne au site ? etc.
En cas de vidéo ou image mise à disposition sur
le site il faut se demander quel plug-in c'est-à-dire
quel complément de logiciel apportant de nouvelles fonctions sera le
plus pratique et simple à installer. Le plug-in doit être de
préférence connu pour ne pas éveiller de réticence
à son téléchargement.
La page d'accueil est aussi une clé de voûte du
site Internet, cette page doit permettre d'expliquer à sa cible le
contenu du site, sa visée, ses valeurs et mettre en évidence le
sommaire du site pour favoriser un taux de
conversion., à savoir « la fraction du
nombre de visiteurs réalisant une action donnée sur le nombre de
visiteurs total » 10
De plus, il sera déterminant pour un site Internet de
disposer d'un back-office efficient (c'est la partie du site
internet non visible pour l'internaute, son accès y est réserver
aux animateurs du site) pour pouvoir traiter les données
récoltées, sauvegarder les informations sur les internautes. Le
back-office devra être à la porté de personnes novices en
informatique, pour pouvoir remettre un site à jour, administrer un forum
sans avoir à externaliser cette activité et donc profiter d'une
grande réactivité et d'économie sur les couts.
De surcroit, ce qui fait la différence d'un site, sera
de facilité l'accès aux malvoyants, en effet encore peu de site
propose cela. Il faut pour cela accompagné les images et les
vidéos d'un texte qui résume le contenu de ceux-ci.
Enfin, pour qu'un site Internet soit réussi il faut que
son contenu (images et vidéo comprises) puissent être lu par tout
les type de supports, Mac ou PC, tablette ou mobile, il doit aussi être
lu par tout les navigateurs et leurs version plus ou moins récentes et
tout format d'écran ainsi que par tout les format d'écran.
10
http://www.definition-marketing.net/taux-de-conversion/
18
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
3.2 Les moyens de conception
Il existe plusieurs moyens pour créer son site Internet
:
3.2.1 Le créer de A à Z
Il est alors indispensable de détenir des
compétences solides dans le domaine informatique puisqu'il est
impossible de s'improviser développeur. Cette forme de site offrira
à l'annonceur un site sur mesure permettant de personnaliser sa
présentation, d'être original et de pouvoir faire évoluer
son site à son gré selon le trafic, d'intégrer de
nouvelles technologies, etc. Mais ce type de site est très cher du
à la main d'oeuvre à embaucher.
3.2.2 Via un logiciel open-source
L'entreprise peut opter pour une solution moins
compliqué à mettre en oeuvre via des logiciels qui mettent
à disposition des sites préconçus qu'on appelle «
open source » (Joomla, NVU). Ils permettent d'avoir une structure et un
formatage base commune mais qui peut être évolutive. Mais il est
nécessaire de disposer d'un développeur.
3.2.3 Le site packagé
Il s'agit un modèle de site à personnaliser. Il
suffit d'avoir une charte graphique. Le développement n'existe pas Cette
solution s'adresse aux entreprises naissantes et qui n'ont qu'un budget
limité.
Une fois le site conçu, il va falloir lui créer
sa carte d'identité.
19
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
4. Le nom de domaine
Comme l'on dépose sa marque lors d'une création
d'entreprise traditionnelle, il faut le faire pour sa marque sur Internet,
c'est ce qu'on appelle « réserver un nom de domaine ». Ce qui
ne dispense pas de déposer sa marque auprès de l'INPI.
Le nom de domaine est l'équivalent du nom de la marque
c'est aussi l'adresse du site sur la toile également appelé
URL.
Il est constitué des 3 w, du nom d'identification du site
et d'une extension en « .com », « .fr. » etc. (ex :
www.ecole-management-normandie.fr).
Chaque pays détient une extension qui lui est propre :
« .fr » pour la France, « .it » pour l'Italie... Pour
pouvoir avoir une extension nationale, il faut se renseigner auprès de
l'organisme de son pays.
Pour une extension en « .fr » par exemple, le site
doit appartenir à une personne ayant une existence légale en
France, cette contrainte a été élargie depuis 2011 «
aux personnes physiques qui résident sur le territoire de l'Union
européenne et aux personnes morales qui ont leur siège social ou
leur établissement principal sur le territoire de l'un des Etats membres
de l'Union européenne »11.
L'extention en .com ne dépend d'aucune condition, elle
est ouverte tout comme le .org qui auparavant était
réservé aux sites d'informations.
Comme pour le dépôt d'un nom de marque classique,
lors d'une création d'entreprise, il est de la responsabilité du
créateur de vérifier la disponibilité du nom de domaine. A
noter que le nom de domaine peut être réservé par tous,
« le premier arrivé est donc le premier servi » même si
la marque est déposer à l'INPI. Il faut donc faire attention aux
cyber-squatter « des personnes ou des entreprises qui
achètent des nom de domaines dans le but de se les faire racheter
»12. C'est dans ce sens que le nom de domaine fait partie des
priorités lors de la création d'une entreprise d' e-business.
11
www.APCE.com
12 Le e-marketing par Catherine Viot
20
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Pour vérifier les disponibilités des noms de
domaines et les conditions pour les extensions en .fr il faut se renseigner
auprès de l'Afnic13. Pour les autres
extensions, des prestataires comme
ovh.com ou Amen.fr qui sont des
hébergeurs pourront intégrer à leur prestation la
vérification des disponibilités de nom de domaine et leur
réservation. Cependant il faudra être vigilant et vérifier
que la réservation est bien faite au nom du créateur de
l'entreprise et non à celui de l'hébergeur, pour éviter
qu'en cas de conflit entre l'hébergeur et l'entrepreneur,
l'hébergeur dispose du nom de domaine, en effet, le déposeur du
nom de domaine dispose de tous les droits concernant le site. L'entrepreneur
n'aurait comme alternative que de recréer une nouvelle marque.
Il est également recommander de réserver les
noms de domaine proches du sien, ou avec des écritures
phonétique, ou plusieurs orthographe, au singulier et au pluriel... pour
optimiser la venue sur son site.
Notez qu'il est dorénavant un passage obligé,
dans l'optique de conquérir des nouvelles parts de marché,
d'acheter l'extension en .mobi pour pouvoir être accessible depuis un
téléphone portable.
Si votre nom de domaine contient plusieurs mots alors pour une
meilleure lecture des internautes mais surtout des moteurs de recherche il est
d'usage d'utiliser le tiret comme séparateur de mots. En effet, le tiret
est considéré comme un espace pour les moteurs de recherche.
Le nom de domaine est limité à 67
caractères et ne peut contenir ni caractères
spéciaux(!;?...), ni accent, ni espace.14
Concernant le prix de la réservation du nom de domaine,
il peut varier de 5 euros à presque une centaine d'euros par an selon
l'APCE
Après avoir déposé le nom de domaine
pour son site, il faut le rendre disponible d'accès.
13 www.afnic.fr/
14
www.journaldunet.com
21
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
5. L'hébergement
L'hébergement c'est le moyen de diffusé son site
Internet, une fois, celui-ci créé. L'hébergement se fait
via un centre de serveur dans lequel le contenu du site est
stocké.
Le rôle de l'hébergeur est de permettre
l'accès au site aux internautes, dans les meilleures conditions.
L'hébergement peut-être gratuit mais devra subir
en contrepartie des publicités sur le site sans compensations
financières et donnant au site un aspect peu professionnel, de plus cela
peut représenter un risque, puisqu'un hébergeur gratuit n'est pas
obligation de dépanner un site, il peut fermer sans avoir de compte
à rendre puisqu'il s'agit d'un hébergement sans contrat.
L'hébergement peut également se faire par l'entreprise
elle-même à condition de disposer de hauts moyens techniques, de
solides compétences et d'une disponibilité entière.
Mais le plus souvent, l'hébergement se fait via un
prestataire (ex : OVH), qui offre un serveur permettant de contenir les
données sur un disque dur, une bande passante
suffisante selon le trafic sur le site, ainsi que des services
techniques appropriés et de la maintenance. L'hébergeur peut
également fournir des services annexes, comme la réservation du
nom de domaine, le référencement...
L'hébergement peut se faire sous 2 formes : soit
plusieurs sites se partage un serveur ce qui s'appelle
l'hébergement mutualisé, soit le site choisi
d'avoir son propre serveur dans se cas on dira qu'il a un «
serveur dédié ». Ce dernier choix se fait
pour les sites à fort trafic et qui souhaite garder une
confidentialité totale de leurs données.
En général, un hébergeur propose en offre
« basique » 20 MB de mémoire et 1 à 2 GB/mois de bande
passante. Pour idée, une cinquantaine de page sans image ni vidéo
représente près de 3 MB et 1 GB représente entre 10 000 et
30 000 pages vues par mois15
Concernant le prix d'un hébergement, il est très
variable, allant d'une dizaine d'euros à près 1500 euros selon le
trafic16, en fonction également des services proposés
tels que des comptes de
15
www.sioux.com
16
www.apce.com
22
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
courriers électroniques ou alias, des systèmes
de paiement en ligne fourni, de l'espace du disque dur etc.
Le site est presque prêt à être
lancé, il faut dorénavant le sécurisé.
6. La sécurité
L'un des défis d'un site Internet est de créer un
climat de confiance.
6.1 L'authentification
Concernant les sites qui ont un espace privé ou les
sites marchands, il est nécessaire de créer une identification
avec mot de passe que l'internaute peut choisir et changer à sa guise
dans le but d'augmenter le degré de sécurité. C'est le
premier élément qui permet de témoigner du sérieux
du site et de désamorcer la crainte d'un internaute. L'authentification
permet également au site de vérifier l'identité de
l'internaute et de récolter des données.
6.2 La « page contact »
Elle doit elle-même être apprêtée,
elle doit indiquer le horaires d'ouverture et de traitement des
réclamations, les moyens de contact, le temps auquel l'internaute doit
s'attendre avant de recevoir une réponse. Elle devra également,
pour les sites marchands, mener à un lien explicitant les
procédures en cas de réclamation sur un produits, elle peut
contenir également un onglet sur tous les types de contrat et sur les
service annexes proposé par l'entreprise comme la maintenance, les
conseils, le SAV etc. dans l'optique de rassurer les internautes.
Hormis, une interface qui doit avoir un aspect professionnel,
le paiement en ligne doit également être sur.
6.3 Le cryptage
Le site Internet lors d'un paiement en ligne doit utiliser le
cryptage des données. Un site sécurisé sera rapidement
identifié par l'internaute par l'apparition d'un petit cadenas en bas
à droite de
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
l'écran ou dans la barre url.. Aussi dans la barre url
le
http:// deviendra https:// d'un site
où les données personnelles sont protégées.

6.4 Les paiements en ligne
6.4.1 Le paiement par carte bleue
C'est le paiement le plus répandu par sa
simplicité, il nécessite de mettre en place une connexion entre
le serveur du site et celui des banques. La banque pourra alors vérifier
les données renseignées avant de valider ou rejeter le paiement.
Mais ce système connait des limites puisque la vérification se
fait via un pop up souvent bloqué par les internautes.
Ce qui entraine souvent un abandon de la transaction.
6.4.2 Le paiement électronique
Le leader proposant ce type de service est Paypal. Ce
système est de plus en plus utilisé. Il consiste en une
création de compte, qui est renfloué soit par virement bancaire,
soit par CB. L'avantage pour l'internaute est de réaliser une
transaction en ligne qui ne nécessite plus qu'une adresse email et un
mot de passe, lui évitant de transmettre ses coordonnées
bancaires et donc limiter le risque de se les faire hacker.
23
Par exemple, PriceMinister à mis au point un
système similaire : le porte-monnaie électronique. Il permet
d'acheter des articles sur le site avec l'argent des ventes
réalisées sur le site. Donc si vous faites une vente l'argent
sera transférer, si vous choisissez cette option, vers le portemonnaie.
Vous bénéficierez alors de disponibilités sur votre compte
pour acheter des articles sans passer par votre banque. Ce porte-monnaie peut
également être alimenté via des virements ou des
chèques.
24
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
6.4.3 La facturation sur abonnement
Cette technique implique de faire adhérer les
fournisseurs d'accès à Internet à son site. Ce qui
démontre déjà une certaine confiance pour les internautes.
Les achats en ligne seront débités directement sur sa facture
mensuelle. Ceci permet de ne pas avoir à transmettre ses données
bancaires et assure aux entreprises la garantie d'être payé.
6.4.4 Le micro paiement
Cela concerne les transactions de moins de 10 euros.
L'avantage pour le site est de ne pas être commissionné par les
banques. L'internaute doit composer un numéro de téléphone
surtaxé où lui sera communiqué un code spécifique
qui permettre alors d'effectuer des petits achats en ligne.
6.4.5 Le virement
Aussi il n'est pas banal de voir des entreprise, surtout dans
le C, pratiquer le virement de compte à compte. Mais cette option peut
se voir onéreuse du aux commissions demander par la banque si le
virement va sur le compte d'une banque concurrente.
7. A l'international
S'attaquer à l'international, peut faire partie d'une
stratégie e-business dès le lancement, cependant je recommande de
d'abord faire ses preuves sur le territoire national pour accumuler des fonds
et du savoir faire car une stratégie à l'international est
couteuse et nécessite beaucoup de compétences
complémentaires.
Pour entreprise à visée internationale, il est
obligatoire de proposer le site en plusieurs langues et d'avoir des extensions
de domaine correspondant aux pays visé, par exemple. (ex : .es pour
l'Espagne) avec des présentations adaptées à chacun des
pays. Il est possible de garder la même mise en page et architecture de
site, si le site est en « .com » mais dans ce cas il faudra
présenter
25
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
un onglet permettant de sélectionner une langue, par
défaut elle sera celle de la localisation de l'adresse
IP, c'est-à-dire la langue du pays dans lequel l'internaute se
situe.
Il ne faut pas non plus négliger la culture. Par exemple :
des photos d'une femme dénudée de bain ne conviendra pas si le
site à une portée vers les pays musulmans.
Le site doit être référencé dans
plusieurs mots clé selon les langues et sur le bon moteur de recherche
(par ex : en Russie, Google n'existe pas)
Attention aux barrières physiques, juridique,
psychologique, Douane, logistique, lois, TVA ...
Aussi, il faut faire attention ne pas négliger les
barrières juridiques, psychologiques et physiques de chaque pays. Les
offres d'une entreprise pourront être différentes et
adaptées selon les pays.
De plus, l'entreprise doit s'assurer qu'en cas de vente à
distance, elle est a même de proposer un SAV selon les différents
fuseaux horaires.
Enfin, l'étude de la logistique, des partenariats, des
devises, TVA, doit prendre une grande place dans l'étude de
marché.
26
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Chapitre 2 : les tendances stratégiques
Il fut un temps où l'intuition était suffisante
pour créer son entreprise. Mais ces 20 dernières années,
les technologies ont beaucoup évolué, de nouveaux formats de
publicité sont apparus, les modes de diffusions se sont donc
développés en conséquence. Pour pouvoir faire face
à une concurrence accrue, il est désormais indispensable de
maitriser les outils, enjeux et objectifs des stratégies qui permettront
de mettre en place une stratégie avec un minimum de faille.
1. La stratégie multi-canal
Ce terme réservé hier aux entreprises
brick and mortar qui voulaient conquérir de nouveaux
marchés par l'Internet, est aujourd'hui valable pour les entreprises
pure-players qui souhaitent multiplier les canaux en passant par le web mobile
ou tout simplement en mettant en place des boutiques traditionnelles. (ex :
Freebox, FAI, ne disposait pas de boutique en dur. Dans un
souci de satisfaction clients, il compte ouvrir aujourd'hui des boutiques de
point de retrait de marchandises pour alléger leurs couts en
logistique).
2. La stratégie marketing : des 4 P aux 4
C
« Pour piloter une stratégie marketing efficace et
ainsi optimiser ses campagnes publicitaires il est indispensable de segmenter
ses clients, de différencier les contenus éditoriaux et ses
offres commerciales selon les attentes et centre d'intérêt de ses
clients »17
En effet, de l'ère du marketing transactionnel, nous
sommes entrés dans l'ère du marketing relationnel. La
règle des 4 P est donc remise en question.
Le P de produit fait place au C de
client. C'est-à-dire que tout est centré sur le
client : ses intérêts, ses attentes, etc. La logique actuelle est
donc d'adapter le produit aux clients et non plus l'inverse.
17 E-commerce, la stratégie gagnante - Gilles
Fouchard - 1999
27
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Le P du prix du produit en fonction des
fonctionnalités et du prix psychologique qu'un client est prêt
à payer s'est transformé en C de cout. En effet,
l'objectif du mix marketing en e-business est d'évaluer le prix que cela
a couté pour convertir un visiteur en acheteur. Cela peut se calculer
avec le rapport du prix de la communication de recrutement (campagne emailing,
affiliation, référencement...) sur le taux de conversion. Ce
dernier se calcule par le nombre de acheteur multiplié par cent puis
divisé par le nombre de visiteur total.
Prix de communication pour recruter / [(nombre d'acheteur x
100)/nombre total de visiteur]
Le P de place (ou lieu de distribution)
devient le C de confort. En effet, il n'y a plus besoin
d'aller chercher un produit puisque désormais il vient à vous. Il
se mesure en degré. Plus le confort est haut, plus le degré est
élevé (ex : vous êtes livré chez vous rapidement) et
inversement le degré de confort sera bas, si les conditions de livraison
d'un produit nécessite un déplacement (ex : se déplacer
dans une autre ville pour aller chercher son colis sur un point de retrait).
Le P de promotion (publicité)
évolue vers le C de communication via le web permet de
diminuer les couts élevés qu'engendre la publicité hors
ligne. La communication se fait de plus en plus via des réseaux
affinitaires.
3. Les stratégies pour se faire connaitre 3.1 Le
référencement
C'est une étape essentielle à la réussite
d'une entreprise e-commerce.
D'après Alain Laidet, organisateur du salon E-marketing
2011 le référencement « c'est créer un lien d'une
page A vers un ressource B, c'est y faire référence et donc
référencer la ressource B depuis la page A. Par vulgarisation,
l'action générique d'inscription dans les moteurs de recherche
s'est vue appelée référencement. Aujourd'hui sa pratique
s'articule autour des outils de recherche, plus particulièrement des
moteurs et des annuaires de recherche, en tentant d'améliorer le
positionnement d'un site et donc sa visibilité dans leurs pages de
résultats. »
Le référencement doit s'effectuer dès la
mise en service du site Internet.
28
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Le référencement sur Internet, ce qu'il
faut savoir :
70 % des recherches Internet se fait par les moteurs de
recherches18, le reste se fait soit par le renseignement directement
du nom de domaine dans la barre url, par la mise en « favoris » du
site ou bien par rebond d'un site vers un autre.
En France, Google est le premier moteur de recherche. Il
représente 95 % des parts de marché contre 2 à 3 % pour
les moteurs de recherche tel que Bing et Yahoo19.
La position sur les moteurs de recherche est une des
principales sources de création de trafic sur un site web aujourd'hui.
En effet, il permet aux internautes d'accéder à un site sans
connaître son adresse. Un bon référencement sur Internet
est essentiel puisque le premier lien rafle à lui seul 42% des clics et
les 3 premiers en totalisent 60%20.
Plusieurs types de référencements existent. Une
même entreprise peut en utiliser plusieurs en les combinant. Chacun des
référencements existants sont complémentaires.
3.1.1 Le référencement naturel
Il s'effectue de manière automatique selon les
«algorithmes» du moteur de recherche. Ces algorithmes prennent en
compte différentes variables.
Le contenu d'un site est le premier élément
à être pris en compte, c'est à dire que plus le site
contient du texte (minimum 200 mots), des images ou des vidéos, plus il
a de chance d'être visible lors d'une recherche.
Le texte doit être actualisé souvent et doit
contenir dans les titres de pages, sous-titres et dans son corps de texte, le
plus de mots-clés possibles. Dans les pages d'un site plus les mots
clés se situent en haut d'une page, plus il aura de l'influence sur les
moteurs de recherches.
Aussi le format compte, un site réalisé en HTML
sera plus visible car la plupart des moteurs de recherches actuels lisent mal
les autres types de format tels que le Flash ou le Java Script. Sur un
18 Ipsos
19 Ipsos
20
www.wikipédia.fr
29
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
site HTML, il sera important d'utiliser le gras plus que le
soulignage ou l'italique pour mettre en valeur les
mots-clés21.
Depuis peu, des rumeurs circulent sur le fait que Google
lancerait prochainement le référencement personnalisé
selon les recherches antérieures effectuées par un internaute via
un cookie qui recensera l'historique des dernières recherches. Cela
signifie-t-il que le référencement naturel touche à sa fin
? Est-ce la une stratégie de Google pour augmenter le
référencement payant ?
|
3.1.2 Le référencement payant
Chacun des moteurs de recherche propose le
référencement payant.
Chez Google, il s'agit de Google AdWord22. Il
suffit de choisir une série de mots-clés. Le site alors sera
proposé dans les 3 premiers sites en bandeau sur-brillant nommé
`annonce', si les mots clés choisis correspondent.
Par exemple : en tapant le mot « orange » dans la
barre de recherche Google, on voit que le site Orange (anciennement France
Télécom) à acheter ce mot clé, puisqu'il apparait
comme seul site dans la partie « annonce ».
Les 4 premiers sites référencés concernent
tous l'entreprise Orange.
Il faudra allez jusqu'au 8eme référencement soit
à l'avant dernier référencement sur la page pour avoir un
site proposant de tout savoir sur le fruit.
Mais ce type de référencement à un prix,
ce prix varie selon le nombre de demandeurs des mots-clés (plus il y a
de demande, plus les prix s'envolent), selon la durée de l'achat des
mots-clés
21
www.e-marketing.fr
22 Google AdWord
30
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
(annuellement, en fonction d'une campagne promotionnelle...),
il varie également selon le nombre de clics réalisés sur
le lien (Cout par clic ou cout par mille).
Un référencement payant peut varier de quelques
centimes à plusieurs milliers d'euros.
3.1.3 Le référencement dans les annuaires
3.1.3.1 Les Pages jaunes sur Internet
Le référencement se fait automatiquement
dès lors que l'entreprise ouvre une ligne téléphonique. Il
sera possible par la suite de payer pour un encart publicitaire sur ces
pages.
3.1.3.2 Les annuaires professionnels
Concerne les entreprises spécialisées dans un
domaine particulier. Ces annuaires recensent les entreprises d'e-commerce
à condition qu'elles ne le demandent, la plupart se fait gratuitement,
seuls l'achat d'espace publicitaire est payant mais augmente la
visibilité. (ex : un magasin de produits bio pourra être
recensé parmi les annuaires de la santé ou de l'alimentation).
3.2 L'e-mailing
3.2.1 Pour créer du trafic sur un site internet
L'e-mailing est un « envoi groupé d'un courrier
électronique vers plusieurs contacts »23
L'email peut servir à conquérir une nouvelle
clientèle, via des campagnes de promotion très
intéressantes pour le consommateur (couponning, offres d'essais...).
Mais ces campagnes sont souvent considérées comme intrusives et
comportent un risque, celui d'atterrir directement dans la boite des «
spams » autrement dit en courriers indésirables. Ce
phénomène de spamming rend donc une campagne couteuse, au vue des
retours insuffisants par rapport au cout qu'engendre une campagne d'e-mailing
en achat ou location des bases de données. En effet, il est possible
d'acheter ou louer des bases de données par l'intermédiaire des
agences de lead. Plus le fichier
23 Droit pour non juriste - Gauthier Michelle -
chapitre e-mailing
31
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?

Services annexes inspirant la confiance
3.2.2 La conception d'un mail de recrutement de
prospects
Un « objet » accrocheur
Présentation directe de l'entreprise
Une offre
promotionnelle
Un lien pour etre dirigé directement sur le site
Arguments promotionnels supplémentaires
Possibilité de se désinscrire
contiendra des adresses mails de prospects plus elle sera
chère, de plus, le cout augmentera s'il d'agit d'un fichier de clients
qualifiés.
32
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
3.3 Le buzz-marketing
Quitte à créer une entreprise sur Internet,
autant profiter de ses avantages. Le moyen le plus efficace faire du
buzz-marketing sur Internet consiste à créer des vidéos de
courtes durées de 30 secondes à 2 minutes et de les
déposer sur un média social souvent You Tube ou
Facebook même si ceux ne sont pas les seuls. Il faut noter que la
diffusion d'un buzz marketing n'est pas nécessairement la vidéo.
Mais le format vidéo/son est également en croissance. Ce type de
message augmente de 7 à 8 fois le trafic vers le site
Ces petites vidéos contiennent humour,
originalité ou message choc qui pousse l'internaute à se rendre
sur le site. Cependant il est possible de créer un buzz via l'email ou
via Facebook en utilisant sa plus simple des fonctions « le statut
».
Quand PriceMinister (site de place de marché) a choisi de
rajeunir sa cible, il a utilisé le buzz-marketing. Sa campagne
consistait en 3 « spots publicitaires ». PriceMinister a choisi pour
acteur Max Boubille, une personnalité très
appréciée chez les jeunes de 15-25 ans, et donc en
adéquation avec l'objectif de cette campagne. La recette du
succès de cette campagne, l'humour. Dans l'une des vidéos Max
Boubille demande des conseils aux internautes pour trouver super
cadeau à offrir... pour gâcher le mariage de son ex. Un lien
était proposé pour accueillir les idées des internautes.
Une identification sur la page était nécessaire dans le but de
mesurer l'impact de cette campagne. Des réductions étaient
offertes aux meilleures idées. Le retour de cette campagne ont
été très positifs et PriceMinister compte bien
réitérer l'expérience.
C'est un moyen bien plus économique qu'une campagne
publicitaire à la télévision ou une campagne d'affichage,
pour faire parler de sa marque. De plus, c'est peu couteux à produire,
à moins de passer par des entreprises spécialisées pour le
créer.
L'objectif du buzz-marketing est d'incrémenter sa
notoriété.
Attention tout de même un buzz ou teasing se pense afin
éviter des retombées négatives qui pourraient nuire
à l'image de l'entreprise. Le buzz marketing peut être relayer
peut aussi se faire via l'utilisation de l'e-mailing.
33
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
3.4 Les partenariats
3.4.1 Le portail d'affiliation via les réseaux
sociaux
Comme vu ultérieurement (business-model 2.4), il est
possible d'exploiter des sites personnels comme les blogs d'internautes
spécialistes d'un thème particulier, en le corrélant au
votre. Il s'agit également de créer des liens ou partenariat avec
des réseaux sociaux.
D'après l'Ifop : 78 % des internautes se déclarent
membre d'au moins un réseau social en 2011.
Par exemple, vous vendez des cordes d'escalades, vous pouvez
alors vous rapprocher d'un passionné de montagne, de varappe qui
décrit sa passion par le biais de son blog et qui pourrait placer le nom
de votre marque ou y déposer un lien publicitaire en contrepartie d'une
commission financière ou en échange d'une relation partenariale.
Vous profiterez de son expertise dans le domaine et de sa
crédibilité. Vous ferez profitez au bloggeur de vos produits.
Les avantages sont divers. En effet, l'affiliation sur les
réseaux sociaux spécialisés dits « affinitaires
» permet de bénéficier d'une cible déjà
affinée sur des centres d'intérêts communs. Les
publicités peuvent prendre la forme de contenus éditoriaux et se
transformer en mini place de marché. L'affiliation permet d'entretenir
une communauté de client mais surtout cela permet de la
fédérer autour de la marque.
L'inconvénient de ce référencement est
qu'il est long à trouver. Un bloggeur n'acceptera de placer votre marque
sans avoir tester les produits car sa réputation est en jeu. De plus,
lorsqu'il s'agit d'un domaine de niche, le blogueur pourra vouloir une forte
commission. L'affiliation est donc à déconseiller pour entreprise
qui débute.
Il sera donc parfois préférable de
référencer son site le référencement sur Google et
sur Facebook pour assurer une visibilité honnête et à
moindre cout.
34
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
3.4.2 Les relations entre entreprises aux offres
complémentaires
Il s'agit pour chacune des entreprises de faire de la
publicité pour l'autre.
C'est une stratégie de partenariat gagnant-gagnant puisque
chacune bénéficie de la notoriété de l'autre sans
débourser d'argent. Il s'agit pour les entreprises de trouver un
partenaire de notoriété forte mais égale, dans le but de
doubler leur fréquentation.
Par exemple, il pourrait s'agir d'un échange d'encart
publicitaire entre un site de vente de ligne de vin et un site
d'épicerie fine en ligne.
3.5 Le comparateur de prix ou catalogueur
Lors d'une recherche d'information sur un produit, Google va
naturellement proposer en premier les sites de comparateurs. En effet, les
sites comparateurs bénéficient d'un fort trafic et de multiples
liens ce qui fait partie des critères pour etre
référencé dans Google.
Par exemple lors qu'on tape dans la barre de recherche Google,
le mot appareil photo, on voit apparaitre sur la première page 4
catalogueurs (Pixmania, Cdiscount, Clubic et Rue du commerce).
Il est donc stratégique d'utiliser ces facilitateurs de
trafic. Il est également primordial de sélectionner les produits
à placer sur ses comparateurs. En effet, si le comparateur de prix ou la
place de marché, se rémunère via une commission sur les
ventes, il va falloir choisir avec soin quel type de produit
référencer en se posant la question : vaut-il mieux mettre en
avant les produits chers ou plutôt préférer les petits prix
créant un fort trafic sur mon site ? Plusieurs tests sont à
prévoir pour pouvoir comparer ce qui sera le plus rentable.
Enfin, il est très important lors qu'on utilise ce type
de référencement pour un produit, d'y renseigner une description
très précise. Dans le cas contraire cela risque d'attirer le
client qui partira aussitôt puisqu'il ne s'agira pas du produit
recherché, alors l'entreprise devra payer le cout au clic même si
l'achat n'a pas été effectué.
35
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
4. Les stratégies pour déclencher l'acte
d'achat
4.1 Les deals
Il s'agit d'une opération commerciale qui permet aux
internautes de bénéficier d'offres à des prix avantageux
(ex : Groupon). L'entreprise « dealeuse » négocie les prix
à des tarifs de groupe. L'entreprise dealée partage ses revenus
avec la dealeuse.
Les deals concernent soit une prestation de service chez des
commerçants au quel cas, l'intérêt est de faire venir un
maximum de personne dans son entreprise et ainsi se faire connaitre et
reconnaitre. Notez que lorsqu'on choisi de pratiquer ce type d'offre, il faut
être sur d'avoir la capacité d'assurer un service client
impeccable afin de fidéliser le client. Une capacité d'accueil
suffisante est également à prévoir pour éviter
réclamation et insatisfaction des clients. Les secteurs qui font appel
le plus à ce type de stratégie sont les restaurants, les parcs de
loisirs qui sont des activités à forte marge ainsi que les spa,
instituts de beauté ou salon de coiffure qui sont également de
très bons clients des sites d'affiliation.
Soit le deal concerne des offres de produits ou de services
sur Internet, ainsi que la grande distribution en prenant une forme de bon
d'achat.
Attention : il faut mettre un bémol à ce
business-modèle car il a causé le dépôt de bilan de
plusieurs entreprises, notamment car les deals peuvent être agressifs ou
non adapté à la structure accueillante du deal. De plus,
l'entreprise doit être en mesure de ne pas vendre à perte, dans le
cas contraire elle se verrait hors la loi24.
Cette stratégie va devoir s'adapter à
l'arrivée du business-mobile en proposant des deals en temps
réels et selon la localisation du cyber-client. Le deal n'est pas encore
adapté au créneau du B2B, mais il reste selon moi, une vraie une
piste à suivre.
4.2 Le cash-back
Le cash-back est un système de points où le
visiteur d'un site peut gagner en répondant à des sondages, en
jouant à des jeux en ligne ou tout simplement en effectuant des achats.
Ces points
24 Article L.420-5 du code de commerce
36
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
sont alors convertibles en réduction (couponing), en
goodies,
etc. et sont même comparé
à un nouveau moyen de paiement.
Le cash-back pour but d'inciter un visiteur au réachat ou
au moins à une reconnexion sur le site.
Ex : PriceMinister est entrain d'élaborer une
stratégie de ce type. Le site proposera des point de
fidélité pour tout achat, ou parrainage d'un internaute, pour les
clients fidèles...ces points représenteront une valeur
monétaire qui pourra être dépensé comme de l'argent
sur leur site.
Il existe des plateformes pour favoriser l'utilisation du cash
back, ce sont des plateformes d'affiliation (galerie marchande,
agrégateurs ...) Il est alors impératif que les entreprises usant
des cash back ne soient pas concurrentes, car dans un tel cas, elle risquerait
de devoir donner de l'argent à ses concurrents. En effet, un internaute
qui aurait cumulé des points par un achat sur une entreprise A pourrait
utiliser ses points dans une entreprise B concurrente. Alors l'entreprise B
reverse une commission à l'entreprise A.
Par exemple, Pixmania avec le système « we pay for
you » propose dès lors d'un achat sur leur site, de coupler un
second achat qui peut se faire chez un autre annonceur en offrant une
réduction. Cette réduction est subventionnée par une
commission. Chez Pixmania, l'offre couplée se fait de manière
dynamique, c'est-à-dire que les offres proposées seront en
rapport avec le profil de l'internaute, ses préférences, son
historique, etc.
4.3 La réalité augmentée
La réalité augmentée «
désigne les systèmes informatiques qui rendent possible la
superposition d'un modèle virtuel 3D ou 2D, à la perception que
nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps
réel. Elle désigne les différentes méthodes qui
permettent d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans
une séquence d'images. 25» C'est un excellent
déclencheur d'achat puisqu'elle permet de tester des vêtements en
ligne.
25
www.wikipédia.fr
37
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Par exemple, il est possible de tester une paire de lunettes
sur soi via Internet comme le propose l'entreprise Krys. L'internaute
télécharge une photo de lui et peut essayer les paires de lunette
puis l'internaute peut partager ses photo-essaies avec ses amis sur les
réseaux sociaux pour demander l'avis à ses amis.
Elle permet également de créer des
expériences positives pour l'internaute qui pousseront celui-ci à
revenir sur le site
L'utilisation de la réalité augmentée
généralement utilisée pour les jeux, commence à
s'étendre aux marques de prêt à porter, de maquillage, ou
de lunettes ... et tend à s'appliquer à encore de nombreux
domaines.
5. Les stratégies pour fidéliser sa
clientèle
5.1 Le flux RSS
C'est un fichier dont le contenu est diffusé
automatiquement (sauf cas exceptionnels) en fonction des mises à jour
d'un site Web. Les flux RSS sont souvent utilisés par les sites
d'actualités ou les blogs pour présenter les titres des
dernières informations consultables en ligne.
L'intérêt pour le client est d'être
informé en temps réel des nouveautés.
Par exemple, PriceMinister a mis au point un système
d'alerte, permettant à un internaute ayant repéré un
article mais dont le prix est trop cher, d'émettre un souhait, si ce
souhait se réalise et que le prix baisse alors le potentiel acheteur
sera averti en temps réel par un email ou un sms selon le choix qu'il a
sélectionné.
Il s'agit ici d'une stratégie pull
c'est-à-dire que le client va chercher de l'information
L'entreprise peut aussi demander à être informer
lorsque son nom est mentionné sur le web, via les flux RSS, cela lui
permettra de contrôler sa e-réputation ou de faire de la veille
concurrentielle.
38
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
5.2 Le e-CRM
C'est l'étude du parcours client dans le but
d'établir un lien relationnel fort.
Il comprend « l'ensemble des démarches, outils et
processus permettant d'adresser les besoins de connaissance des clients,
d'analyse et segmentation de ces clients, de déclenchement d'actions
automatisées et d'assistance du client en ligne 26»
L'e-CRM est une tendance qui a explosée avec
l'arrivée des pure-player. Le but de l'e-CRM est de fidéliser le
cyberacheteur en proposant des services adaptés à son profil,
« à un moment donné, dans un contexte donné ».
L'objectif est également de répondre à une attente du
client : l'offre personnalisée. Pour une entreprise l'e-CRM
représente un enjeu majeur puisqu'il permet de réduire les frais
de gestion du client en passant par l'automatisation et la réduction de
frais de support ainsi que renforcer le lien relationnel entre l'entreprise et
l'internaute via une forte interactivité et une adaptation de
l'offre.
L'e-CRM doit permettre à un client, dans une
stratégie multi-canal, de rebondir d'un canal à un
autre (hotline, site web, point de vente...) tout en restant «
tracé » par l'entreprise. Il s'agit donc de gérer la
stratégie multi-canal d'une entreprise. En effet, toutes les
données doivent être recroisées. Ainsi toutes les
données explicites, telles que les données nominatives
renseignées par l'internaute lors de la création de son compte
(nom, prénom, adresse) et les données déclaratives
(centres d'intérêts...) doivent être mises en relation avec
les données implicites comme le parcours du client sur le site.
Par exemple, une bonne gestion du cross canal est de pouvoir
reconnaitre un client qui se serait plaint par mail le matin et que qui appelle
le soir.
Il existe une multitude de parcours clients, c'est un
défi de tenter de les identifier. Ses parcours clients se font via le
site en lui-même, via des réseaux sociaux ou en dehors de la toile
sur les différents canaux de l'entreprise.
26 Le livre blanc du e-CRM - Carole Pezzali
39
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Par exemple, un internaute peut :
- Découvrir > comparer > acheter > gérer
son compte
- Comparer > découvrir > demander des avis >
gérer son compte > acheter
Pour une optimiser l'analyse de la relation client d'une
entreprise il est utile d'utiliser des outils tel que : le tracking et la
personnalisation.
5.2.1 Le tracking
C'est un outil qui sert à mieux cerner son client sur
l'aspect quantitatif. En analysant son comportement : quelle
page du site il fréquente le plus, combien de temps il reste sur une
page, comprendre pourquoi il la fréquente etc., et de stocker toutes ces
informations sur une base de données. Le but du tracking est d'ajuster
son offre.
Le tracking prend toute sa dimension, dès lors qu'il
est possible d'identifier la personne via la demande d'authentification sur le
site. En effet, il ne faut pas confondre identification qui se fait grâce
à l'adresse IP d'un ordinateur derrière lequel il peut y avoir
plusieurs utilisateurs et l'authentification qui se fait grâce à
une inscription à l'entrée du site ou sur l'espace client via
l'adresse email et un mot de passe.
Le tracking permet d'évoluer dans le sens du client,
d'adapter son site, ses offres et sa communication, dans le but de prendre des
décisions stratégiques afin d'améliorer ses profits. En
effet, il permet d'affiner les profils des clients, et ainsi segmenter sa cible
par rapport à l'âge, la localisation géographique, sa CSP
etc. et donc de proposer du marketing «
one to one ». En effet, l'enjeu de la relation client est de pratiquer un
marketing laissant aux yeux de chaque internaute la sensation d'être
unique, même si en réalité l'entreprise est dans une
logique de « one to many ».
Pour favoriser le tracking l'entreprise peut avoir recours
à l'utilisation des cookies qui sont des petits
fichiers permettant de suivre la navigation l'internaute sur le site et
lorsqu'il quitte le site.
40
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Par exemple le « remember me » qui permet à
l'internaute de ne pas avoir à s'authentifier à chaque
connexion.
Le tag est également un outil pour
tracer. Il est placé sur certaines pages du site dans le but de suivre
l'évolution du comportement général des visiteurs sur le
site. Cela sert pour vérifier l'impact d'un changement de contenu par
exemple.
C'est du tracking que nait la personnalisation.
5.2.2 La personnalisation
Elle est l'aspect qualitatif de la qualification du client.
La personnalisation consiste a proposer des items en fonctions
des pages visitées ultérieurement par l'internaute. La
personnalisation doit avoir un rôle de conseiller, elle doit engendrer
plus de confiance pour booster le réachat, et ainsi favoriser
l'augmentation du taux de conversion, elle doit inciter les ventes
additionnelles dans le but d'augmenter le panier moyen.
Pour augmenter le panier moyen, elle peut utiliser soit la
technique cross and selling c'est à dire
suggérer un autre achat en fonction des commandes passées soit
le up and selling qui est la stimulation des ventes en liant
les produits entre eux : la suggestion d'option
Enfin, elle pourra proposer des offres promotionnelles en
fonction des intérêts du cyber-acheteur
Par exemple, Amazon, en cas d'achat d'un appareil photo sans
batterie, proposera des piles en suggestion d'achat complémentaire. Ou
bien proposera aux acheteurs d'un même produits, des articles que
d'autres cyber-clients ont acheté en complément de l'article.
Il ne peut y avoir de personnalisation de l'offre sans
connaissance client et surtout sans satisfaction client.
Pour optimiser la satisfaction l'entreprise peut utiliser par
exemple :
41
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
- un questionnaire de satisfaction à faire remplir
après un achat, sur le produit ou le service rendu. Un client non
satisfait pourra alors être recontacté par l'entreprise afin de
proposer une solution en adéquation avec son profil, son type de
consommation.
La satisfaction peut se jouer en donnant la possibilité
pour le client de choisir quand, par quel canal il veut être
sollicité, à quelle fréquence, sur quels thèmes, il
veut recevoir une information. Limitant ainsi la saturation du client.
Aussi au maximum de la personnalisation l'entreprise peut
solliciter les clients pour co-concevoir un produit cela s'appelle la
serviction ou la co-construction. Certains moteurs de recherche proposent
même de personnaliser sa page d'accueil (MyYahoo, Gmail)
Par exemple : Dell co-construit son offre-produit avec le
client, en lui demandant de proposer des fonctionnalités que le client
aimerait avoir sur son prochain ordinateur. Cela contribue à une forte
fidélisation et une satisfaction client.
5.3 L'e-mailing
Après avoir analysé le comportement de ses
clients via une analyse du parcours clients et les données
récoltées via le tracking. L'entreprise peut commencer à
organiser des campagnes d'e-mailing personnalisées qui auront pour but
d'entretenir et renforcer une relation permanente avec le client, en s'adaptant
à leur comportement et en réagissant en temps réel.
Il est d'usage d'utiliser le datamining qui
sert à analyser et modéliser les comportements en segmentant,
selon les données nominatives (age, CSP, ville..).
Aussi après avoir segmenter les populations soit par
rapport à leur comportement soit après une opération
particulière, on pourra automatiser les campagnes via le trigger
marketing qui est une règle automatique basée sur la
modélisation des comportements, qui sert à déclencher
l'envoi d'un message suite à une action particulière ou selon le
cycle de vie du client.
On distinguera 3 utilisations de l'e-mail.
42
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
- L'e-mail fonctionnel qui est lié au
cycle de vie du client, lors de sa création de compte personnel, pour
lui souhaiter la bienvenu, lorsqu'il effectue un achat il lui sera
envoyé un message de confirmation de commande, puis des remerciements,
des messages pour l'informer sur l'état de sa livraison, des demandes
d'évaluation, etc.
- L'e-mail du à une fonctionnalité
envoyé sur demande. Comme des messages d'alertes dès
qu'un nouveau arrive, l'envoi d'une newsletter, etc.
- L'email spécifique pour
l'anniversaire d'un client, des offres promotionnelles spéciales pour
les clients ayant dépensés un montant élevé sur le
site, etc.
Cependant, il est important de respecter le souhait du client
de recevoir ou non des messages de la part de l'entreprise sous peine de
poursuites judiciaires.
Le client sera éligible à recevoir des e-mails s'il
consent aux modalités indiquées par l'entreprise lors de sa
création de compte, en cochant la case « j'accepte » ce qui
s'appelle le opt-in. Toutefois, à n'importe quel moment
le client peut avoir le choix de se rétracter. Un lien sur les e-mails
envoyés doit être inséré permettent ainsi au client
de se désinscrire.
Par exemple, PriceMinister a lancé une campagne de
réveil pour les clients qui étaient restés inactifs sur le
site depuis plusieurs semaines. PriceMinister envoyait un message qui disait
« vous nous manquez, pourquoi avez-vous disparu ? » et ajouté
à cela un questionnaire pour connaitre les raison de l'arrêt de la
fréquentation du site ; ainsi qu'une promotion pour les inciter à
le revisiter. (Email fonctionnel)
Par exemple, PriceMinister, envoie des e-mail aux clients pour
les prévenir que leurs points de fidélité vont
bientôt arriver à expiration. (Email de fonctionnalité)
5.4 Les médias sociaux
Il est devenu incontournable pour les entreprises qui font du
B2C, qu'elles soient brick and mortar ou pure-players, d'investir ce canal.
43
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Un media social c'est une plateforme qui rassemble des
personnes partageant des intérêts communs sur Internet. Il existe
Facebook, le plus connu avec 15 928 000 membres en France27, YouTube
pour le partage des vidéos, Twitter , Viadéo un réseau
social professionnel etc. Ces réseaux sociaux sont les principaux mais
il existe encore beaucoup d'autres réseaux sociaux affinitaires.
Un réseau social sur Internet permet d'entretenir un
lien relationnel avec ses « fans ». Il est un outil
complémentaire pour apporter des données qualitatives qui
permettent d'identifier plus précisément la qualification des
internautes et permettre de la segmenter avec plus de précision. Le
réseau social est un accélérateur du passage à
l'achat. En effet, les individus aiment recevoir des conseils et les avis de
leurs amis avant de s'engager dans un achat.
Pour que ce canal se transforme en valeur ajoutée pour
l'entreprise, il ne suffit pas de créer une page Facebook. Il faut
savoir animer sa communauté. Au-delà de 1000 fans, il est
indispensable de faire appel à une personne spécialisée et
dédiée à votre marque : un community manager (c'est un
métier qui est né du social commerce), qui aura pour taches de
faire de la communication d'influence, de contrôler ce qui se dit sur
l'entreprise qu'il représente.
5.4.1 Le community management
Tout d'abord, il devra sécuriser les réseaux
sociaux sur lesquels il intervient en sauvegardant les données, les
questions posées par les cyber-clients pour qu'en cas de fermeture d'un
compte, il puisse réagir sur un autre canal sans perdre les relations
créées précédentes. Il doit également animer
ses points d'activités en proposant des jeux en ligne en relation avec
la cible visée, des jeux concours par e-mailing dans le but de stimuler
les fans, les amener à se rendre sur le site ou bien à inciter
à l'achat.
L'une des principales missions consiste à
repérer les leaders d'opinion qui sont des clients à forte valeur
et qui peuvent influencer leur entourage et propager les valeurs de la marque
en les parrainant.
Le community manager devra non seulement être à
l'écoute des clients mais savoir leurs répondre, les conseiller.
Pour cela, le community manager doit être au centre de chacun des
27
www.facebook.com
44
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
service tel que le SAV, la communication, les commerciaux etc.
Aussi, il doit connaitre parfaitement les produits de la marque, maitriser les
connaissances du secteur et avoir une politique de communication en
corrélation avec la politique et l'image de l'entreprise. Le community
manager est une véritable force de proposition d'axes
d'améliorations pour son entreprise.
Le community manager doit réussir à mêler et
valoriser le monde digital avec le monde réel.
Par exemple, Koh Lanta, célèbre émission
télévisée, a invité sur Facebook avec un nombre de
places limitées aux 100 répondants les plus rapides, à un
événement en avant première. L'enjeu pour l'entreprise est
de créer une expérience positive pour que les fans se
transforment en ambassadeur de la marque.
6. Ajuster sa communication 6.1 L'e-réputation
Maitriser son image, sa réputation est un challenge
à l'heure où la diversité des canaux de communication se
multiplient. On distingue 3 zones :
- la zone de contrôle : via le site où il est
facile de créer un climat de confiance, de communiquer sur ses valeurs
et ses nouvelles offres. Cette zone permet de contrôler son image
facilement.
- la zone de demi-contrôle : il s'agit des
réseaux sociaux, forums etc. sur lesquels il va être possible de
vérifier la concordance entre l'image voulue et l`image perçue de
la marque.
Cette zone permet également de discuter en direct avec
ses clients prendre conscience des critiques à son égard. Elle
permet d'intervenir pour rectifier et recadrer des retombées qui
pourraient être néfastes pour l'entreprise et ainsi permettre
d'exercer un contrôle.
- la zone de non-contrôle : elle concerne le off-site,
c'est à dire tous les medias tels que les journaux en ligne (plateau TV
etc. Il n'y a pas de contrôle possible seulement des recours aux
rectifications. En cas d'attaque dans la presse par exemple, il faut alors
reprendre l'article ou la conversation du media et le ramener sur son site,
blog ou sur sa page Facebook de façon à
45
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
apporter des réponses aux critiques afin de contrer
l'effet boule de neige. Les réponses apportées à ces
critiques contre la marque doivent permettre d'apporter un regain d'expertise
et mettre en valeur la gestion du cross canal en étant
réactif.
Il arrive que pour redorer son blason, une entreprise entreprenne
une campagne publicitaire, autant faut-il pouvoir évaluer
l'efficacité de cette dernière.
6.2 Le ROI (Return of Investment).
Les campagnes publicitaires sur Internet, l'affiliation,
l'e-mailing etc. ont un intérêt commun : générer du
trafic sur un site et déclencher l'achat. Mais pour évaluer le
retour sur l'investissement, il faut pouvoir mesurer l'efficacité des
moyens utilisés. Le tracking prend encore une fois une place importante
au sein des stratégies d'entreprise sur Internet, puisqu'il permet
d'apporter les aspects quantitatifs et donc de pouvoir juger de manière
objective une campagne d'e-marketing. Les résultats du tracking
permettront de reconnaitre si les actions menées ont été
un succès ou un échec par rapport aux objectifs fixés.
Pour commencer, il faut faire un état des lieux de la
situation de l'entreprise avant le lancement de la campagne. Il sera en effet,
impossible sinon, de comparer l'évolution des indicateurs. Pour les
entreprises click and mortar il reste essentiel de faire une photographie du
tracking actuel pour pourvoir répercuter les retours d'une campagne
e-marketing sur l'ensemble des canaux.
Les indicateurs importants sont par exemple, le nombre de fan
sur Facebook, le nombre de visite sur le site, le taux de participation sur les
réseaux social ou sur les forums, le nombre de demande d'informations,
le taux de satisfaction, le nombre de ventes réalisées etc. De
nombreux autres indicateurs peuvent être mis en place. Ils doivent
être choisis en fonction des objectifs fixés, des campagnes
précédentes.
Google à mis au point un outil : Google analytics qui
permet d'effectuer gratuitement ce tracking.
46
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
6.2.1 Mesure d'une campagne d'e-mailing
Pour commencer il est possible de connaitre le taux
d'ouverture d'une campagne d'e-mailing c'est-à-dire le nombre d'e-mail
ouvert sur le nombre d'e-mail envoyé. Cela renseigne sur la pertinence
de l'objet d'un mail par exemple.
Il est intéressant de mesurer le taux de clics, une
fois le mail ouvert, cela permettra de juger de l'attractivité du
mail.
Enfin il est possible d'évaluer le taux de
réactivité : sur 100 messages ouverts, combien ont
été cliqués
Toutes ces stratégies devront être choisies
avec soin, en adéquation avec la politique de l'entreprise. De plus, ce
recensement de stratégie n'est pas exhaustif et évolue sans
cesse. Pourtant cette étude nous pousse à nous poser certaines
questions : Quelles sont les meilleures stratégies ? Qu'a-t-il des
combinaisons de stratégies conseillées ? Comment peut optimiser
son succès ? etc.
47
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Chapitre 3 : recommandations d'une stratégie
pour optimiser le succès de son e-commerce
D'après les nombreux séminaires auxquels j'ai pu
assister durant le salon de l'e-business, les entretiens que j'ai
réalisé et mes nombreuses recherches et lectures, j'ai pu
élaborer une stratégie que je recommande de privilégier
aux entreprises d'e-business qui se lancent : le SPMC.
Le S pour social ou plus exactement les réseaux sociaux, le P
pour la personnalisation, le M pour la mobilité et le C pour la
confiance.
1. Les réseaux sociaux
Comme vu précédemment, les réseaux sociaux
ont plusieurs fonctions :
- Se faire connaitre : pour toucher une masse critique les
réseaux sociaux sont un moyen efficace et gratuit ou peu onéreux.
En effet, ils permettent d'entrer facilement en contact avec ses clients et de
propager des messages rapidement à ses fans et par contagion aux
contacts des ces fans. Le réseau social est idéal pour des
campagnes à petit budget.
- Apprendre à connaitre mieux ses clients. En effet,
les réseaux sociaux permettent de découvrir des informations
personnelles annexes sur les intérêts et préférences
de ses clients. Aussi, les réseaux sociaux permettent une
interactivité forte avec ses clients qui peuvent user de ce canal pour
poser des questions, faire des remarques, proposer des idées, autant de
données qui si elles sont bien exploitées, peuvent devenir une
forte valeur ajoutée pour l'entreprise. De plus, en interagissant avec
les internautes cela permet de créer des liens relationnels qui sont la
clé pour les fidéliser.
- Certains réseaux sociaux, notamment Facebook,
deviennent de plus en plus des canaux permettant de faire du commerce. D'une
part en permettant d'affiner le ciblage d'une campagne publicitaire selon des
critères bien spécifiques, en proposant des bandeaux
publicitaires à une cible particulière qui, lorsqu'elle cliquera
dessus sera amener directement sur le site de
48
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
l'entreprise. Et d'autre part, en proposant des
activités tel des jeux concours, des jeux en réseaux permettant
de fédérer une communauté et faire du commerce via des
applications et leurs micro-paiements. A noter qu'il existe 15 millions de
social gamers sur Facebook en France28.
De plus, Facebook autrefois réservé aux
individus, se démocratise de plus en plus aux entreprises B2C via
Facebook Ad (campagnes de publicités ciblées via des
données personnelles vendues par Facebook aux anonceurs) et devient un
outil indispensable via ses applications proposées aux entreprises
telles que `Open Story' qui permet d'avoir un « bouton » sur son site
Internet, permettant à un internaute de faire un lien sur son profil
Facebook et montrer ce qu'il aime. `Facebook connect' est un moyen mis en place
par Facebook pour optimiser les parcours clients. Etc.
Peut-être allons nous passer du cout par clic au cout par
fan...
Même si pour l'instant les réseaux sociaux ne
font de ventes significatives, l'éducation d'achat via ce canal commence
à se faire petit à petit. Il est fort à parier que ce
canal de communication va devenir un canal commercial pour les entreprises
d'ici quelques années. En effet, 75 % des moins de 25 ans ne sont pas
contre le fait que les entreprises exploitent leurs données
personnelles, si cela leur permet d'avoir des publicités correspondant
à leurs intérêts29.
2. La personnalisation
A l'heure de la mondialisation, la personnalisation prend de
plus en plus de place. En effet, les personnes veulent se démarquer et
veulent qu'on les considère comme des individus uniques.
2.1 Personnalisation de l'offre
Pour cela l'entreprise doit mener des enquêtes
auprès de ses clients fidèles. Elle doit connaitre leurs attentes
et leurs besoins. Il n'est plus rare pour un cyber-client de pouvoir choisir la
couleur du produit, sa forme, les fonctionnalités incluses. L'exemple le
plus connu de la personnalisation de l'offre concerne les ventes de voiture.
Cela s'applique aussi bien aux entreprises pures-players
28
www.facebook.com
29
www.Arcep.com Etude sur les jeunes et
Internet 2009
49
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
ou brick and mortar. Aussi Danette, il y a quelques
années proposait aux internautes, via une campagne relayée par la
télévision, de voter sur leur site Internet, pour le gout de la
prochaine Danette qu'ils souhaitaient, une série de propositions leur
étaient faites. Cela aura permis à Danette de ne pas se tromper
dans le produit qui allait sortir et de satisfaire le client.
Par exemple,
www.mydesign.com , propose des t
shirt sur mesure où il est possible de choisir la forme, la couleur, le
dessin ou l'inscription.
2.2 Personnalisation de la communication (e mailing,
géolocalisation...)
La personnalisation des publicités est fondamentale pour
disposer d'un fort taux de retour.
3. La mobilité ou le M-business
Comme nous l'avons abordé à plusieurs reprises
dans les chapitres précédents, le tracking du client, sa
géolocalisation et la réactivité sont des facteurs de
réussite pour une entreprise. En toute logique, le mobile devient donc
un nouveau canal à investir pour les entreprises d'e-business.
On parle de M-business pour « les affaires commerciales
conduites à l'aide d'appareils mobiles 30»
Selon ConScore en février 2011, en France, 44 millions de
mobiles sont connectables à Internet.
De plus en plus d'entreprise pure player ou meme brick and
mortar, investissent sur ce nouveau canal. Ce nouveau canal est un
complément aux autres canaux tels que les magasins en dur ou bien
l'Internet fixe. Les raisons qui amènent une entreprise à choisir
de compléter son offre de site Internet sur le mobile sont
variées. Tout d'abord car cela permet de toucher un plus grand nombre de
clients comme les nomades.
30
www.dictionnaire.phpmyvisites.net
50
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Cela permet aussi une personnalisation plus fine avec la
possibilité de faire de la géo-localisation
c'est-à-dire de « positionner un objet, une personne ou un
lieu sur un plan ou une carte à l'aide de ses coordonnées
géographiques 31». En effet, il n'est pas rare de lire
sur les réseaux sociaux notamment Facebook, des informations sur le lieu
(nom de restaurant, bar, boutique...) où se localise la
personne, cela permet de faire connaitre un
lieu.

Aussi de la géo-localisation découle le
push marketing qui permet d'offrir en temps réel des offres
personnalisées, des réductions aux mobinautes,
créant ainsi du trafic sur un lieu particulier. Cela
pourra se faire via l'envoi de sms ou par email.
De plus, le mobile permet enfin la
dématérialisation des cartes de fidélité, ce qui va
simplifier les échanges avec ses enseignes
préférées en supprimant les oublis de cartes. Cela devrait
entrainer une fidélisation plus forte.
La mémorisation de l'historique d'achat est
également entrain de se développer, de sorte qu'a
proximité du lieu d'achat fréquenté habituellement par le
mobinaute, des suggestions d'article similaires seront faite au mobinaute. Ce
dernier, pourra alors utiliser l'une des applications de comparaison de prix en
scannant un code barre, l'appli comparera grâce à une base de
données commerçante, les prix de l'article en question sur tout
les lieux de distributions.
Le mobile permet en un même instant d'échanger
des informations, faire des recommandations et ainsi faciliter l'acte
d'achat.
Enfin, le paiement par mobile tend à se
démocratiser même s'il est encore peu utilisé par manque
d'équipement en application, ou puces spéciales chez les
commerçants où chez le mobinaute, ou un manque d'éducation
et d'habitude32. Le M-business concerne en premier lieu les biens
culturels et les micro-paiements, essentiellement les achat de sonneries. Plus
de la moitié des achats s'est fait via un décompte de l'achat sur
la facture de l'opérateur
31 Droit de l'informatique et des réseaux -
Lamy -2009
32 D'après étude TNS Sofres, novembre
2008
51
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Le mobile pour être efficace sur ce créneau doit
allier le marketing mobile, la connaissance client (CRM) et la technologie. Au
vue de la progression de ce canal de communication et marchand, on peut se
demander si le M-business n'est pas voué à remplacer petit
à petit le e-business.
4. La confiance
Tout d'abord, un site inspire confiance lorsqu'il a un design
professionnel, une page d'accueil apprêtée et une page `contact'
qui recense tous les points vus ci-avant 6.2.
Aussi, une entreprise doit pouvoir garantir une éthique
irréprochable, non seulement en ayant des pratiques
labélisées, normées ou respectueuse de l'environnement,
mais elle doit aussi garantir un respect de la protection des données
personnelles des clients. Pour cela, il est courant que le site affiche ses
chartes sur le site Internet en détaillant les utilisations qu'il fait
des données et une explication des procédures à suivre si
on ne souhaite pas qu'elles soient exploitées.
De plus, il est capital que l'entreprise garantisse une
qualité de service et honore ses promesses (par ex : délais de
livraison, qualité du produit, SAV...)
Enfin, elle devra faire preuve de fiabilité concernant
les paiements en ligne garantissant ainsi une sécurité au
client.
Tous ces points engendrent une confiance de la part des
consommateurs, ainsi que leur satisfaction qui mènera à une image
positive qui se transformera en fidélité du cyber-client.
52
E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Conclusion
Pour faire le succès d'une entreprise d'e-business, il
ne suffit pas d'appliquer tous les outils stratégiques vus
précédemment. En effet, une entreprise qui n'aurait pas de
capacité suffisante à recevoir des clients, n'aurait pas
intérêt à faire des deals. Une entreprise de luxe ne
recevrait aucun bénéfice à faire du cash-back. Une
entreprise de B2B ne récolterait que peu de bénéfice d'une
communication sur Facebook qui reste un réseau C avant tout, voire B2C.
Il n'est pas exclu de combiner plusieurs outils. Mais il n'existe pas une
stratégie gagnante mais des stratégies gagnantes.
Toutefois, il est possible d'optimiser sa réussite dans
l'e-commerce en connaissant sa cyber-clientèle. Le plus
économique et efficace des moyens pour avoir une forte visibilité
et se faire connaitre via la présence sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux sont primordiaux dans la conquête et la
fidélisation des internautes, à conditions d'exploiter les
données offertes par ce media, afin de répondre aux attentes ou
créer de nouveaux besoin chez ses « fans ». Aussi l'entreprise
d'e-business doit être attractive pour l'internaute, la personnalisation
de la communication et de l'offre semblent alors être la solution pour
faire aimer et inciter à l'achat les internautes. De plus, une
entreprise doit s'adapter aux modes et évolutions de la demande et du
marché comme celle du web sur mobile qui est né il y a peu mais
qui a vocation a devenir un incontournable des entreprises ; notamment
grâce à la possibilité d'être réactif et
à la géo-localisation qui offre une ouverture large vers la
personnalisation. La sécurité quant à elle reste un axe
majeur à améliorer en continue pour apporter la confiance
nécessaire aux internautes pour consommer sans crainte et diminuer les
freins à l'achat.
Aussi, l'important est d'adapter sa stratégie à
l'image voulue de son entreprise, à la taille de l'entreprise, par
rapport aux opportunités et menaces de son environnement qui sont en
constantes mutations et évidemment et surtout au budget qu'elle peut
consacrer à la communication.
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E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Enfin, une entreprise d'e-business devra être à la
hauteur de ses promesses et garantir une qualité de service, sa seule
vraie condition pour durer et évoluer.
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E-business : existe-t-il une stratégie gagnante ?
Bibliographie
Entretiens :
Avec Yann Perron, créateur et directeur
de Adyax, société de conception de site Internet. Avec
Olivier Mathiot, co-créateur de PriceMinister, une
place de marché sur Internet Avec Serge Rocco,
spécialiste du développement de site Internet et du parcours
client Livres :
Henri Isaac et Pierre Volle, « E-commerce. De la
stratégie à la mise en oeuvre opérationnelle », 2eme
édition 2011
Gilles Fouchard, « E-commerce, la stratégie gagnante
» , 1999 Gauthier Michelle « Droit pour non juriste », 2010,
chapitre e-mailing Nicolas Saint Cast « Organiser sa relation client
aujourd'hui », 2003 Catherine Viot « Le e-marketing », 2006
Pascal Lanoo et Corinne Ankri, « E-marketing &
e-commerce » Carole Pezzali, « Le livre blanc du e-CRM »,
février 2009
Séminaires :
Ronald Boucher, L'e-business, mars 2011
Martin Guérin, Les réseaux sociaux, mars 2011
Au Salon de e-commerce, septembre 2011, Paris
:
François Bieber, PDG de Netaffialion, les nouvelles
tendances de l'affiliation : leviers originaux, innovations technologiques,
affiliation mobile,
Julien Oudart, Directeur général deBrand Ministry,
du social media au social commerce
Danilo Labovic, Directeur commercial europe de Symantec, Fraude
sur Internet : comment instaurer la confiance en ligne
Cyril Drouin, Directeur associé chez Bysoft, Allez vendre
à l'international avec votre boutique en ligne
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E-business : existe-t-il une stratégie gagnante
?
Magalie Lasfargues, responsable Etudes et Conseil chez Experian,
E-commerçant : 10 best pratices en e-mail marketing à ne pas
manquer.
Edouard Lawick, directeur des Partenariat chez ?Nextperformance,
le retargeting de nouvelle génération
Vincent Schickel, Fondateur CEO de Prediggo, Augmenter le taux de
conversion d'achat grace à la personnalisation et à de meilleurs
outils de recherches
Jean-paul Lieux, Directeur associé chez
Dolist.net, e-mail marketing :
qu'attendent réellement vos client
Michel Racat, président de Beezup, comparateur de prix :
les clés de la rentabilité
Sites Internet les plus visités
:
www.lejournaldunet.com
www.e-marketing.fr
www.b2b-marketing.fr/4P-4C-marketing.php
www.frenchweb.fr/atouts-majeurs-m-commerce
www.fevad.com
www.credoc.com
www.guilhembertholet.com
www.websioux.com
www.apce.com
www.CNIL.com
www.matthieu-tranvan.fr
www.entreprise-business.com
www.frenchweb.fr
www.stratenet.com
www.indexel.net
www.atoutwebmarketing.com
www.pour-le-web.com
www.abc-netmarketing.com.
Image de couverture :
http://jiosdev.com/score/e-marketing
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