DEDICACE
A l'Eternel Dieu Tout Puissant pour la vie et l'amour
infini.
A mes chers parents Lambert SOMWE YAKILULA et Chantal MASENDU
SOMWE pour tous les sacrifices consentis pendant ces longues, dures et
pénibles années d'études. Aucun mot ne pourrait exprimer
ma gratitude et mon amour envers vous. Veuillez trouver dans ce travail
l'expression de ma reconnaissance et de mon attachement à votre
égard.
A ma tante Denise MAMBA MASENDU qui a toujours fait preuve de
beaucoup d'amour pour moi.
A tous mes oncles et toutes mes tantes pour vos encouragements
et vos prières.
A mes cousins, cousines, neveux et nièces.
A mon futur époux et à ma progéniture.
LYSETTE MASENDU MUTATA
REMERCIEMENTS
Aux autorités académiques et facultaires
Notre profonde reconnaissance s'achève au Professeur
Docteur Richard MATANDA qui malgré son temps chargé, a bien voulu
diriger le présent travail, avec patience. Il a mis à notre
disposition ses connaissances et de la documentation pour la réalisation
de ce travail.
Nous remercions le Docteur AVILAW MPWATE pour l'encadrement
dont nous avons été bénéficiaire ; elle a
était attentive et disposée de répondre à nos
préoccupations.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les médecins du Service d'ORL des CUK qui nous ont apporté leur
soutien.
A mes tantes Elysee KIMBABE,Monique MASENDU
pour les soutiens qu' elles ont apportées
Aux amis de la tour compagnons de lutte avec qui nous avons
partagé des moments académiques bénéfiques et
inoubliables.
Aux amis de Easy Medecine, à tous mes collègues
de la promotion et à tous mes amis qui ont apporté une pierre
à l'édifice : Hervé MANDIANGU, John MBUYI, Stamper
VUVU, Fabrice MAMBU, Blanchard NGOY, Héritier KATABWE.
Que toutes les personnes qui nous ont aidé de
près ou de loin à la réussite de nos études,
trouvent à travers ce travail, l'expression de notre profonde
reconnaissance.
LISTE DES ABREVIATIONS
AINS : Anti inflammatoire non
stéroïdien
ATM : Articulation temporo mandibulaire
AVC : Accident vasculaire
cérébral
CNPP : Centre Neuropsychiatrique
CSP : Centre de Santé
Périphérique
IHS : International Headache Society
HTIC : Hypertension Intra Crânienne
HTA : Hypertension Artérielle
ORL : Oto-rhino-laryngologie
SNC : Système nerveux Central
SNP : Système Nerveux
Périphérique
T.A : Tension Artérielle
V.S. : vitesse de sédimentation
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition des patients selon la
tranche d'âge
Tableau II: Répartition des patients selon le sexe
Tableau III : Répartition des patients selon
les types des céphalées
Tableau IV : Répartition des patients en
fonction des céphalées primaires
Tableau V : Répartition des patients en fonction
des céphalées secondaires
Tableau VI : Répartition des patients selon les
services de provenance
Tableau VII: Répartition des patients selon les
provinces d'origine
TableauVIII : Répartition des patients selon
la prise en charge
Tableau IX : Répartition selon le traitement
médical
RESUME
Les céphalées douleurs siégeant sur
la face de localisation crânienne ou faciale constituent un
problème de santé mais non suffisamment
diagnostiquées. Elles sont des causes diverses allant des
céphalées primaires aux céphalées
secondaires.
Notre étude a eu pour objectif de déterminer
la fréquence des patients ayant consulté pour
céphalées au service d'ORL des CUK, de déterminer qu'elle
était la fréquence des céphalées primaires et
secondaires ainsi que les principales pathologies de la sphère ORL qui
s'accompagnent des céphalées de la période allant de
janvier 2007 à décembre 2009.
Au terme cette étude, nous
avons trouvé que14,09% des patients ayant consulté en ORL ont eu
des céphalées ;10,72% ont eu des céphalées
primaires et 89,27% ont eu des céphalées secondaires dans
l'ensemble . Parmi les céphalées secondaires, les sinusites ont
été les plus représentatives avec 58,09% de tous ces
céphalées.
Cette étude à permis de
constaté qu'une bonne anamnèse et un examen minutieux est
important pour différencier les types des céphalées afin
de mieux les prendre en charge,
Nous retiendrons que le traitement
des céphalées est étiologique d'où l'importance
d'un examen minutieux et correcte.
.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABREVIATIONS
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
RESUME
V
TABLE DES MATIERES
VI
INTRODUCTION
1
1.Enoncé de problème
1
2. Objectifs
3
REVUE DE LA LITTERATURE
4
CHAPITRE I: GENERALITES
5
I.1.Définition des
céphalées
5
I.2. Classification et causes des
céphalées
5
I.2.2. La deuxième classification
regroupe
6
I.3. Mécanisme des
céphalées
11
I.4. Approche clinique des
céphalées.
13
I.5. Traitement des
céphalées
14
CHAPITRE II : PATIENTS ET METHODE
15
II.1 NATURE ET CADRE DE L'ETUDE
15
II.2. POPULATION D'ETUDE
15
II.3. METHODOLOGIE
15
II.4. PARAMETRES D'ETUDES
16
CHAPITRE III. RESULTATS
17
III.1. CARATERISTIQUE GENERALE
17
CHAPITRE IV : DISCUSSION
24
CHAPITRE V. CONCLUSION
27
RECOMMANDATIONS
28
BIBLIOGRAPHIE
29
ANNEXE
31
INTRODUCTION
1.
Enoncé de problème
La céphalée constitue un des symptômes
les plus fréquemment rencontrés en médecine
générale, en neurologie et en ORL. Elle est le motif d'appel en
urgence ou le motif de consultation chez les médecins. Tout
médecin peut y être confronté dans le cadre d'une urgence
ou d'une consultation programmée. Ce symptôme uniforme, une
douleur de l'extrémité céphalique peut correspondre
à des situations cliniques différentes. Les causes sont
nombreuses, variées et correspondent à des affections de
gravité différente, de la plus banale à la plus
sévère pouvant engager le pronostic vital. Elle touche une
partie importante du corps humain la tête ; elle compte parmi les
affections du système nerveux les plus répandues.1
Elle s'associe à une charge pour la personne et la société
se traduisant par des douleurs, une souffrance personnelle importante, des
incapacités, une détérioration de la qualité de
vie et des coûts financiers.
Les efforts à long terme pour vivre avec une
céphalée chronique peuvent aussi prédisposer à
d'autres maladies. La dépression par exemple est trois fois plus
courante chez les personnes atteintes des migraines ou des
céphalées sévères que chez les sujets
saints2.
De nombreuses études cliniques et nosographiques
ont été effectuées depuis les années quatre-vingt
où une Commission Internationale d'Expert s'est attelée à
mieux définir les étiologies des
céphalées.3 A l'échèle mondiale, les
céphalées sont répandues, mais pas suffisamment
diagnostiquées et traitées selon un nouveau rapport de l'OMS.
Cette enquête montre la négligence dans le monde entier d'un
important problème de santé publique et révèle
les insuffisantes des réponses qui y sont apportées. La
prévalence des céphalées chez l'adulte est de 47% dans le
monde entier avec une incidence élevée chez les personnes
âgées de 30- a 40 ans. Dans les pays européens et
Anglo-Saxons, elle est de 30-70 % de la population étudiée.
Les études concernant la prévalence des
céphalées dans la population générale en Afrique
sont peu nombreuses. Les données recueillies aux Zimbabwe à
partir d'une étude de la population urbaine avaient
révélé un taux de prévalence de 20,2%. Au Nigeria
la prévalence globale était de 5,3% en milieu urbain et de 6,3%
en milieu rural4-5-. Une étude menée au Mali a
révélé une prévalence de 27,5% dans le district de
Bamako6.
Elles sont responsables de 20% des causes
d'absentéisme ; 10 à 20 % de la population souffre
de migraine.
Les céphalées secondaires aux affections
ORL, dont la principale cause est la rhino sinusite, représente 15% avec
une incidence de 3 à 6% pour les sinusites
chroniques.7
Cependant, 95% des patients vus en médicine
générale présentent une cause bénigne de
céphalées, une recherche soigneuse des céphalées
secondaires symptomatiques d'une affection sous-jacente potentiellement grave
est indispensable.8
Le médecin a donc un rôle important de
distinguer les céphalées primaires de céphalées
secondaires de plus en plus fréquentes, mais pas suffisamment
étudiées, de déterminer le type de céphalées
afin de prescrire un traitement adéquat, savoir répondre aux
besoins du patient pour qui ne une céphalée même
bénigne peut être cause de crainte et d'handicap
important.
Malgré les variations régionales, les
céphalées sont un problème mondial touchant toutes les
populations quels que soient l'âge, la race, le niveau social et les
zones géographiques.
2. Objectifs
Objectif Général
- Contribuer à améliorer la prise en charge
des patients se plaignant des céphalées
Objectifs spécifiques
- Déterminer la fréquence des
céphalées au Département d'ORL des CUK
- Déterminer la fréquence des
céphalées primaires et des céphalées secondaires au
service d ORL des CUK
- Déterminer les principales pathologies ORL qui
s'accompagnent des céphalées.
REVUE DE LA LITTERATURE
Les céphalées causes fréquentes de
consultation posent encore à ce jour des problèmes de diagnostic.
Malgré le nombre élevé des personnes atteintes des
céphalées dans le monde, son ampleur a été
sous-estimée et ces troubles insuffisamment reconnus. Pourtant elles
pourraient, selon les causes, être à l'origine des
incapacités, ainsi que d'une détérioration de la
qualité de vie. Les céphalées dues aux affections ORL ne
sont pas suffisamment exploitées dans la littérature.
Selon une étude publiée en octobre 2012 par
l'OMS, on estime à 47% la population mondiale présentant des
céphalées d'étiologies diverses avec une incidence
élevée chez les personnes dont l'âge est comprise entre
18-65 ans et un sexe ratio égal à 1,64 femmes pour un
homme1-8. Tandis que pour RUTCHMAN la tranche d'âge est de
30-40 ans.
Les céphalées primaires ont largement
bénéficiées d'études descriptives contrairement aux
céphalées secondaires de la population et les
céphalées dues aux affections ORL ne sont pas suffisamment
exploitées.
Pour J.SOMMER-BUHLER, C.DOZIER ET H.STALDER, les migraines
représentent 15% des céphalées primaires, les affections
ORL quant à elles représentent aussi 15% des
céphalées secondaires9.
D'après RASMUSSEN, sur un échantillon de
milles sujets Danois, les céphalées de tension
représentent 66% des céphalées primaires suivies des
céphalées causées par le froid à 15% et les algies
vasculaires de la face seulement 0,1%. Les affections ORL représentent
15% des céphalées secondaires et essentiellement les sinusites
chroniques et le polype naso sinusiennes
Selon un programme aux résidents de neurologie, les
sinusites représentent 45% des céphalées secondaires
suivie des rhinites allergiques qui 20%19.
La prise en charge des céphalées secondaires
est essentiellement étiologique.
CHAPITRE I: GENERALITES
I.1.Définition des
céphalées
Les céphalées sont des douleurs
siégeant au niveau de la tête, soit de localisation
crânienne, soit de localisation faciale.
I.2. Classification et causes
des céphalées
Les céphalées se distinguent des autres
douleurs somatiques par une dimension psychologique qui leur est propre. Dans
la grande majorité de cas on ne retrouve pas de fondement organique
aux céphalées mais il est indispensable de savoir rechercher les
causes. Plusieurs classifications sont proposées par différents
auteurs.
I.2.1 La première est celle qui
regroupe10:
· Les céphalées aigues
· Les céphalées sub aigues
· Les céphalées chroniques
I.2.1.1 les céphalées
aiguës : sont des
céphalées à début brutal ou non qui englobent les
céphalées dues à une hémorragie, des causes
vasculaires telles que l'AVC et la thrombophlébite, des causes
infectieuses : la méningite, l'infection cérébrale
méningée, des céphalées projetées
d'affection ORL dont les sinusites, ophtalmologique (glaucome), stomatologique.
( carie dentaire)
I.2.1.2 les céphalées subaigües
progressives : sont dues à l'hypertension
intracrânienne, la maladie de Horton ou artérite temporale
(arthrite giganto-cellulaire)
I.2.1.3 les
céphalées chroniques : englobent essentiellement la
migraine, les algies vasculaires de la face et la névralgie de
trijumeau.
I.2.2. La deuxième
classification regroupe11:
· Les céphalées aigues
· Les hémicrânies
· Les céphalées diffuses
paroxystiques
· Les céphalées
psychogènes
I.2.2.1 les céphalées
aigues : qui sont causées par les
méningites, les hémorragies méningées,
l'hypertension intracrânienne aigue.
I.2.2.2 Les
hémicrânies : qui comprennent les migraines
et les algies vasculaires ainsi que l'artérite temporale.
I.2.2.3Les céphalées diffuses
paroxystiques dans lesquelles nous retrouvons les migraines,
l'HTA, sinusite aigue.
I.2.2.4 Les céphalées
psychogènes.
I.2.3. La troisième
classification12
Est celle de « International Headache
Society » (Société Internationale des
Céphalées) qui est la plus utilisée avec des
critères diagnostiques unanimement acceptés au niveau
mondial.
Cette société reconnait treize
catégories des céphalées dont quatre
céphalées primitives ou primaires, neuf catégories de
céphalées secondaires, le tout correspond à plus de 85
causes différentes bases sur des critères diagnostiques. Ainsi,
on peut concevoir que le médecin non spécialiste puisse
éprouver des difficultés à s'y reconnaitre et soit parfois
dérouté devant un patient céphalalgique, que ce soit
dans le cadre des urgences ou dune consultation programmée.
I.2.3.1. les céphalées
primitives
1° La
migraine : très fréquente, elle
touche 10-12% de la population. Elle atteint 3-4 fois, la femme que l'homme.
Soit environ 7-8 million de personnes en France. Il existe deux types de
migraines : la migraine sans aura et la migraine avec aura.
IHS a défini les critères diagnostics de
cette affection et quand il manque un de ces critères, on parle de
migraine probable. Ces critères sont les suivants :
- Crises de céphalées durant 4-72 heurs
(sans traitement ou avec un traitement inéfficace)
- Céphalées ayant au moins deux des
symptômes suivants, pulsatile, unilatérale, intensité
modérée ou sévère et aggravées par les
activités physiques de routine
2° La céphalée de
tension : est provoquée par une forte
tension des muscles du cou, du cuir chevelu et du visage. Les
mécanismes physiopathologiques ne sont pas bien connus. Le stress peut
en être une des causes. Elle doit avoir au moins deux des quatre
caractéristiques suivantes :
- topographie bilatérale
- Tonalité décrite comme une pression
- Intensité légère à
modérée
- Intensité non aggravée par les efforts
physique de routine comme la montée ou la descente des escaliers. En
outre la céphalée de tensions ne s'accompagne pas des signes
digestifs (nausées, vomissements) mais une anorexie est possible.
3° Les algies vasculaires de la face et les
céphalées trigemino-autonomique
Ce sont des
céphalées qui mettent en jeu une activation à la fois des
voies nociceptives trigemino- vasculaires et du système nerveux
autonome intracrânien.
4° Les autres céphalées
primitives : il s'agit des céphalées sans causes
décelées malgré un bilan neurologique extensif. Certaines
d'entre elle sont très intenses et de courte durée, elles se
distinguent surtout par leur circonstance de survenue et sont donc
également appelée céphalées circonstancielles. Nous
retrouvons dans ce groupe, les céphalées dues au froid, à
l'effort, a l'activité sexuelle.
I.2.3.2. Les céphalées
secondaires
Ce groupe comprend neuf catégories
dont :
1° Les céphalées
post-traumatiques : sont celles qui surviennent au
décours d'un traumatisme crânien ou cervical, entrainant une
modification circulatoire et métabolique cérébrale. Une
atteinte des tissus mous ou osseux sont moins mises en en cause
2° Les céphalées des
lésions vasculaires : telles qu'une hémorragie
méningée, un hématome intracrânien, une malformation
vasculaire, HTA systématique, une artérite, atteinte carotidienne
ou vertébrale, une thrombose veineuse.
3° Les céphalées secondaires
à une pathologie intra- crânienne non
vasculaire : telle une HTIC, tumeur
cérébrale, encéphalite, maladie de Horton (artérite
temporale)
4° Les céphalées liées
à un processus infectieux intracrânien, tels que
les syndromes méningés. Ce sont des céphalées
intenses, permanentes, exagérées par la flexion de la nuque, la
toux, cette dernière est évidente, souvent associées
à des vomissements et à une difficulté à supporter
la lumière ambiante (photophobie)
5° Les céphalées toxiques
aigues ou chroniques par sevrage ou abus médicamenteux :
ce sont des céphalées diffuses, persistantes
tant que l'exposition à la substance subsiste.
6° Céphalées secondaires
à un trouble métabolique : telles que
l'hypoxie, l'hypercapnie, l'hypoglycémie, l'hypercalcémie, le
jeune.
7° Les céphalées
psychogènes : peuvent accompagnées tous les
tableaux psychiatriques
· syndrome dépressif
· état anxieux
· état hypochondriaque
· hystérie
8° Les névralgies
crâniennes : sont des céphalées
associées à une névralgie faciale, trigeminale, glosso
pharyngienne ou autre algies en rapport avec une lésion d'un nerf
crânien.
9° Les céphalées secondaires
à une pathologie du crâne, des yeux (glaucome), du cou, de la
sphère ORL.
Notons que les céphalées de causes ORL ont
des céphalées qui accompagnent les pathologies de la
sphère ORL dont la sinusite est la plus
représentée.7 L'origine de la douleur n'est toujours
pas au niveau de l'expression même douloureuse.
Une sinusite est une inflammation d'un ou plusieurs de
quatre sinus (maxillaire, éthmoïdale, frontal,
sphénoïdale). Les sinus sont les cavités remplies d'air et
creusées à l'intérieur des os du crâne ; ils
communiquent avec les fosses nasales13.
La muqueuse qui recouvrent les sinus
sécrètent un mucus fluide drainé par les cils
épithéliaux vers chacun des ostia ou canal qui font communiquer
chaque sinus avec la fosse nasale14.
En cas de sinusite aigue, l'agression microbienne entrave
le fonctionnement ciliaire et la perméabilité des ostia est
compromise par l'oedème muqueux. Ce qui gène encore plus le
drainage et la ventilation de chaque sinus (hypoxie) éléments qui
favorisent l'infection.
Les sinusites algiques sont les plus souvent les sinusites
aigues ayant comme signe d'accompagnement une rhinorrhée, une
obstruction nasale ainsi que des signes généraux comme la
fièvre.
La topographie de la douleur dépend du sinus en
cause. Dans les sinusites maxillaires, la douleur est projetée au niveau
des joues avec irradiation dentaire, tandis que la douleur dans la sinusite
frontale est localisée au front. Elle est retro-orbitaire pour les
sinusites sphénoïdales et périorbitaire pour les sinusites
ethmoïdales15-16. Elle est accentuée par la position
penchée en avant, la pression de l'os maxillaire ou frontal en regard
majore la douleur.
Les sinusites chroniques sont peu pourvoyeurs de douleurs.
Certaines sinusites sphénoïdales chroniques peuvent être
extrêmement algiques de sorte qu'une douleur chronique justifie une
imagerie.
Le point de départ d'une sinusite est le plus
souvent nasale à la suite d'une rhinite. Cette rhinite peut être
de nature infectieuse, allergique ou inflammatoire ; la cause peut
être dentaire pour les sinusites maxillaires, les causes traumatiques
sont moins fréquentes.
Le diagnostic d'une sinusite est confirmé par la
radiographie des sinus qui montre une opacité au niveau du sinus
concerné.
Devant les signes d'une sinusite, on préconise une
antibiothérapie en fonction des données
épidémiologiques récentes. Les antibiotiques les plus
utilisés sont les beta lactamines, certains macrolides et les
quinolones sont parfois efficaces contre les pneumocoques.14
Le traitement adjuvant est nécessaire afin de
réperméabiliser l'ostium sinusien et enrayer le cercle
inflammatoire. Les corticoïdes sont de ce fait utilisés ; les
vasoconstricteurs locaux ou par voir générale vont permettre une
rétraction de la muqueuse pour faciliter le drainage. La
ponction-drainage s'impose en cas d'échec de traitement médical
ou de complication.
Les complications sunisiennes sont rares mais
potentiellement graves ; il s'agit des complications
méningo-encéphaliques (abcès ou méningite),
orbitaire (abcès orbitaire ou périorbitaire).Ces complications
sont plus observées en cas de sinusites ethmoïdale, frontale et
sphénoïdales. Les sinusites sphénoïdales sont rares
mais de diagnostic difficiles car elles ne se manifestent pas par des
céphalées rebelles, leur découvertes ne sont faites
souvent qu'au stade des complications méningées ou
orbitaires.
En dehors des sinusites, les rhinites, les cancers
sinusiens tels que le carcinome épidermoide, l'adénocarcinome du
sinus éthmoïdale peuvent être à l'origine des
céphalées surtout lorsqu'il y a un envahissement osseux ou
orbitaire.
Le symptôme comme la rhinorrhée,
l'obstruction nasale et l'épistaxis doivent évoquer une tumeur
surtout lorsqu'ils sont unilatéraux. L'imagerie permettra de poser le
diagnostic.
La mastoïdite, les infections du rhinopharynx, les
amygdalites peuvent également s'accompagner des
céphalées.
I.3. Mécanisme des
céphalées
L'atteinte des nombreuses structures cranio faciales peut
être source des céphalées.
L'extrémité céphalique est richement
innervée principalement par le nerf trigumeau et les nerfs issues des
premières racines cervicales. Les vaisseaux intracrâniens sont
innervés par les fibres, la douleur est véhiculé par le
nerf sensitifs issus du système trigemino- vasculaire et par des fibres
efférentes sympathique et parasympathique17
Les nerfs V1, 2 et 3 innervent :
- Les téguments de la face
- Une partie de la cavité buccale
- Les sinus frontaux
- Les cavités orbitaires
- Les articulations temporo mandibulaire
- Les artères temporales superficielles
- La portion extra crânienne de l'artère
carotide
- Les structures endocrâniennes situées au
dessus de la tente de cervelet
Toutes ces structures peuvent donc être
douloureuses. Les muscles, les vaisseaux sanguins adjacents au cerveau sont
aussi souvent douloureux car ils contiennent des fibres nerveuses. Par contre
le parenchyme cérébral, les méninges et le plexus
choroïdes ne sont pas douloureux car ne contiennent pas les fibres
sensibles à la douleur.
- Les maux de tête sont considérés
comme un trouble neuro-vasculaire parce que le problème réside
dans l'innervation neurale et la circulation crânienne. Cette
explication qui implique la vascularisation du cerveau est appelée
théorie
vasculaire.18
Dans cette théorie, la constriction des
artères périphériques et la dilatation des vaisseaux
sanguins cérébraux conduisent à des douleurs. La
vasoconstriction conduit à une perte d'oxygène
cérébrale dans le sang par conséquent, le mécanisme
de compensation est la vasodilatation.
- La sérotonine (5-hydroxytryptamine, 5-HT) est un
neuro transmetteur impliqué dans de nombreux troubles du
système nerveux central. Il jouerait un rôle dans les maux de
tête. Il resserre les vaisseaux sanguins conduisant à une
stimulation des récepteurs de la douleur.
De nombreux récepteurs serotoninergiques ont
été localisés dans les vaisseaux sanguins crâniens.
Un excès de sérotonine a été démontré
susceptibles de conduire à des maux de tête. Par
conséquent, les médicaments serotoninergiques sont soigneusement
examinés et étudiés pour les personnes souffrant des maux
de tête.
- L'autre théorie est la propagation de
l'activité électronique cervicale ; c'est la
théorie qui s'appuie sur la réduction du flux sanguin auquel
correspond une réponse électrique cervicale aux stimuli
nociceptifs.
La stimulation nociceptive par les terminaisons sensitives
entraine la libération locale de substance allogène et
l'activation du récepteur de la douleur.
Le récepteur activé conduit le signal le
long des fibres sensitives des nerfs périphériques qui
pénètrent dans le tronc cérébral où
Convergent plusieurs neurones et se projettent dans le
mésencéphale et le thalamus via le faisceau spino
thalamique.
La douleur liée à une stimulation
nociceptive est représentée par:
L'inflammation des méninges, HTIC, névralgie
du trijumeau, sinusite aigue
Les douleurs liées à un dysfonctionnement
d'un élément du système nociceptif : la migraine, les
algies vasculaires de la face
Les douleurs projetées dans le territoire
d'innervation d'un nerf se sensitif sont : les douleurs orbitaires en cas
de dissection de la carotide interne18.
I.4. Approche clinique des
céphalées.
L'anamnèse représente le temps essentiel de
l'examen. Il est important de rechercher :
· le mode d'installation de la céphalée
d'apparition brutal ou progressif.
· le mode d'évolution : permanente ou
survenant à certaines heures
· les caractères des
céphalées
· les circonstances d'apparition : traumatisme,
consommation des produits toxiques, céphalées
précédées d'un état fébrile,
céphalées suites à la toux, à une exposition ou
froid...
· les signes qui les accompagnent rhinorrhée,
obstruction nasale, nausées, vomissement, troubles oculaires...
· connaitre les antécédents du
patient : antécédent des maladies psychiatriques,
consommation des produits toxiques.
L'examen clinque consistera à un examen
général avec mesure de la pression artérielle, faire un
examen neurologique pour apprécier l'état de conscience,
rechercher un déficit neurologique ou un syndrome méningé
plus un examen local en palpant les différents artères, puis
faire la palpation des points sinusiens.
L'examen clinique sera complété par un
bilan si nécessaire tel que :
- La numération des cellules sanguines, la vitesse
de sédimentation, la radiographie du crâne, la radiographie des
sinus, le scanner cérébral suivant les hypothèses
émises.
I.5. Traitement des
céphalées
Le traitement est fonction de l'étiologie, il est
donc important de rechercher les causes afin de bien le prendre en
charge.
L'objectif du traitement des céphalées doit
viser :
· à contrôler la crise,
· à améliorer la qualité de
vie.
Ainsi une prise en charge correcte peut éviter le
passage à la chronicité. Toute céphalée avec signe
d'alarme tels que le vomissement, la fièvre, le traumatisme
récent, céphalée évocatrice des migraines, les
anomalies du statut neurologique devra faire envisager une éventuelle
hospitalisation.
Le traitement comprend deux volets :
- L'enseignement thérapeutique du patient afin de
le rendre capable de gérer sa maladie et participer à
l'adaptation de son traitement. Il est utile de donner des conseils comme
l'hygiène de vie : repas correct et régulier, sommeil ou
repos suffisant, exercice physique, assainissement du lieu d'habitation,
essayer tant soit peu d'éviter le stress et de favoriser la
relaxation.
- Le traitement médical se fait selon les causes ou
étiologies des céphalées.
CHAPITRE II : PATIENTS ET METHODE
II.1 NATURE ET CADRE DE L'ETUDE
Il s'agit d'une étude rétrospective et
descriptive qui a concerné les dossiers des patients ayant pour plainte
des céphalées durant la période allant de janvier 2007
à décembre 2009.
II.2. POPULATION D'ETUDE
L'étude a concernée les dossiers des malades
ayant consulté durant la période
concernée.
Critères d'inclusion à
l'étude
Ø Patient ayant consulté au Service de l'ORL
durant la période d'étude de 2007-2009 ;
Ø Patient de tout âge, de deux sexes
confondus ayant comme plaintes des céphalées.
Critère d'exclusion à
l'étude
· Dossier médical en dehors des
périodes de l'étude
· Patient n'ayant pas présenté des
céphalées dans leurs plaintes
· Dossier médical non conforme
II.3. METHODOLOGIE
Nous avons élaboré une fiche de collecte
des données reprenant les paramètres
sociodémographiques, le motif de consultation le service d'origine,
les caractéristiques, des céphalées, les
antécédents, les examens para cliniques réalisés,
le diagnostic posé ainsi que le traitement instauré et
l'évolution.
II.4. PARAMETRES D'ETUDES
II.4.1. Les variables
d'étude
Les données d'intérêt ont
été recueillies sur les fiches individuelles de collecte des
données. Les variables d'étude ont été celles
rapportées dans les dossiers :
- Age,
- Sexe
- Province d'origine ;
- Adresse ;
- La clinique ;
- Les services de provenance ;
- Les diagnostics et la thérapeutique.
Seuls les cas contenant les informations sur les
variables d'intérêt ont été retenue pour les
analyses.
II.4.2. ANALYSE STATISTIQUES
La saisie des données a été faite sur
un ordinateur avec le programme Excel puis analysées et
traitées avec le logiciel Epi info version 7.
Nous avons exprimé les variables quantitatives
sous-forme de moyenne et de médiane.
La statistique descriptive a présenté les
données sous-forme des tableaux avec des pourcentages pour les
variables qualitatives.
CHAPITRE III. RESULTATS
III.1. CARATERISTIQUE GENERALE
Sur 4286 patients ayant consulté au service
d'ORL de CUK durant la période allant du mois de janvier 2007
à décembre 2009, 606 patients ont présenté des
céphalées, soit 14,09%.
Tableau I : Répartition des patients
selon la tranche d'âge
Classe d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
9 - 18
|
48
|
7,92
|
19 - 28
|
193
|
31,85
|
29 - 38
|
142
|
23,43
|
39 - 48
|
99
|
16,34
|
49 - 58
|
75
|
12,38
|
59 - 58
|
31
|
5,12
|
69 - 78
|
12
|
1,98
|
79 - 88
|
4
|
0,66
|
99 - 106
|
1
|
0,17
|
107 +
|
1
|
0,17
|
TOTAL
|
606
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que la majorité des
patients était âgée de 19 à 28, soit 31,85% suivi de
ceux dont l'âge est compris entre 39 et 48 soit 23.43%
Tableau II : Répartition des patients selon le
sexe
Sexe
|
Nombres
|
Pourcentage
|
F
|
362
|
59.74
|
M
|
244
|
40.26
|
TOTAL
|
606
|
100.00
|
Environ 60 % des patients ayant présenté des
céphalées étaient des femmes avec un sexe ratio de 1.49
femmes pour un homme.
Tableau III : Répartition des patients
selon les types des céphalées
Type des céphalées
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Céphalées primaires
|
65
|
10, 72
|
Céphalées secondaires
|
541
|
89,27
|
Total
|
606
|
100
|
Les céphalées primaires représentent
10,72% et les céphalées secondaires 89,27% des patients ayants
consulté en ORL
Tableau IV. Répartition des patients en
fonction des céphalées primaires
Céphalées primaires
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Céphalées de tension
Migraine
Céphalées circonstancielles
Paralysie faciale périphérique
Névralgie du trijumeau
Total
|
38
12
8
4
3
65
|
58,46
18,46
12,30
6,15
4,61
100
|
Les céphalées de tension occupent 58,46% des
céphalées primaires suivi es des migraines 18,46%.
Tableau V : Répartition les patients en
fonction des céphalées secondaires
Pathologies
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Allergie ORL
|
10
|
1,65
|
Amygdalite
|
12
|
1,98
|
Céphalées hypertensives
O M A
|
5
33
|
0,92
5,45
|
Paludisme
|
10
|
1,65
|
pharyngite
|
15
|
2,48
|
Polype endonasale
|
5
|
0,92
|
Rhinite allergique
|
23
|
3,80
|
Sinusites
|
352
|
58,09
|
Syndrome vertigineux
|
8
|
1,32
|
Autres
Total
|
68
541
|
12,31
100
|
Nous voyons que les sinusites représentent les
pathologies qui occupent la première place avec 58,09% suivies de 3,80
% pour les rhinites allergiques.
Tableau VI : Répartition des patients
selon les services de provenance
SERVICE
|
FREQUENCE
|
POURCENTAGE
|
Chirurgie
|
1
|
0.17
|
Gynécologie
|
2
|
0.33
|
Médecine Interne
|
48
|
7.92
|
Pédiatrie
|
4
|
0.66
|
Stomatologie
|
1
|
0.17
|
Ophtalmologie
|
8
|
1.32
|
CNPP
|
3
|
0.50
|
CSP
|
7
|
1.16
|
Consultation spontanée
|
532
|
87,79
|
Total
|
606
|
100
|
Ce tableau relève que 87,79% des patients ont
consulté de façon spontanée.
Tableau VII : Répartition des patients
selon les provinces d'origine
Provinces
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Bandundu
|
127
|
20.95
|
Bas Congo
|
182
|
30.03
|
Equateur
|
40
|
6.60
|
Goma
|
5
|
0,82
|
Kasaï occidental
|
18
|
2,97
|
Kasaï oriental
|
111
|
18,31
|
Katanga
|
15
|
2,47
|
Kinshasa
|
4
|
0,66
|
Maniema
|
13
|
2,14
|
Province oriental
|
10
|
1,65
|
Sud Kivu
|
20
|
3,30
|
Aucune
|
61
|
10,o6
|
Total
|
606
|
100
|
IL ressort de ce tableau que les provinces, du Bas-Congo, du
Bandundu et Kasaï sont les plus représentatives avec respectivement
30,03 %, 20,95 et 18.31 %.
Tableau VIII Répartition selon la prise en
charge
Attitudes
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Traitement chirurgical
|
28
|
4,62
|
Traitement médical
|
563
|
92,90
|
Référé ailleurs
|
15
|
2,47
|
Total
|
606
|
100
|
La majorité des patients a reçu un
traitement médical (92,90%)
Tableau IX Répartition en fonction du
traitement médicale
Traitement
|
Nombres
|
Pourcentage
|
Antibiotique, corticoïde, goutte nasale
|
212
|
37,65
|
Antibiotique, corticoïde, goutte nasale, antihistaminique
|
89
|
15,80
|
Antibiotique, corticoïde, goutte nasale, AINS
|
40
|
7,10
|
Antibiotique, corticoïde, AINS
|
52
|
9,23
|
Anxiolytique et sédatif
|
10
|
1,77
|
Autres
Total
|
160
563
|
28,41
100
|
37% des patients ont reçu l'association antibiotique,
corticoïde, goutte nasale.
CHAPITRE IV : DISCUSSION
Cette étude avait pour objet de
déterminée la fréquence des céphalées en
général puis des céphalées primaires et secondaires
et de déterminer les principales pathologies ORL pouvant s'accompagner
des céphalées.
Elle a cependant connu certaines limites et contraintes
qu'il faut considérer dans l'interpellation des résultats, telles
que les dossiers mal remplis qui n'ont pas permis de recueillir certaines
informations.
L'évolution des certains patients n'est souvent pas
repris, il nous ai donc difficile de connaître comment ont
évolué ces patients après leur prise en charge.
Notre discussion portera sur les résultats que nous
avons pu recueillir.
IV.I. Age
Les patients qui ont été consulté au
Service d'ORL sont de tout âge à partir de 9 ans. Cependant la
majorité de ces patients étaient âgées de 19-28ans
et représentent 31,85% de tous les patients. Ils sont suivis des
patients dont la tranche d'âge est comprise entre 29 et 38 ans soit
23,43% puis comprise entre 39 et 48 ans soit 16,34% (tableau I). Nous
constatons que ces données corroborent avec les études
réalisées par l'OMS en 2012 qui stipulent que la grande
majorité des patients avec céphalées sont des adultes dont
l'âge varie entre 18-60 ans 1. Cependant pour
RUSTCHMAN l'âge varie entre 30-40 ans3, cette tranche est
incluse dans celle proposée par L'OMS.
V.2. Le sexe
Le tableau II nous montre que les femmes
représentent 59,74% des patients qui ont été vus pour
céphalées en ORL contrairement aux hommes qui ont
représenté 40,26%. Pour J. Sommer-Buhler, C. Dozier et H. Stalder
les femmes sont plus atteintes par les céphalées que les hommes
avec un sexe ratio de 1,49 sans pour autant en déterminer la cause
19.
V.3. Le type des
céphalées
D'après nos résultats, (tableau III) les
céphalées primaires représentent 10,72% des tous les
patients céphatalgiques avec une prévalence élevée
de 58,46% pour les céphalées de tension, 18,46% pour les
migraines, 12,30% pour les céphalées circonstancielles, 6,15%
pour la paralysie faciale périphérique et 4,61% pour la
névralgie du trijumeau.
Les données de la littérature stipulent que
les migraines représentent environ 10 à 12 % des patients
céphatalgiques dans la population mondiale et que les
céphalées de la tension représentent prés de 2/3
des céphalées primaires9. Notre étude
révèle que les céphalées de tension occupent plus
de la moitié des patients avec céphalées au Service d'ORL
des CUK et les migraines 18,46%(tableau III).
Le nombre global des patients avec
céphalées secondaires n'est pas donnée avec
précision. Cependant un accent est mis sur les sinusites et les rhinites
allergiques qui représentent respectivement 45% et 20% des
céphalées secondaires selon Evelyne Guegan19. Dans la
présente étude, les sinusites représentent 58%(tableau V).
Cette différence pourrait s'expliquer par le fait que beaucoup des
patients se sont vus attribuer les diagnostics des sinusites sans une
confirmation radiologique possible par manque des moyens financiers. Les
rhinites occupent 3,80% des céphalées secondaires.
V.4 La prise en charge
Les résultats du tableau IX montre les
différentes attititudes thérapeutique dont ont
bénéficié les patients. Il est important de signaler que
le traitement a été donne en fonction des étiologies.
Environ 93 % des patients ont bénéficié du traitement
médical et ce traitement es t essentiellement fait d un antibiotique
dont les beta-lactamines, des corticoïdes et des gouttes nasale, cette
association est la principale en cas des sinusites étant donné
que la majorité des patients avec céphalées avaient
une sinusite, ce traitement correspond a celui que des nombreux auteurs ont
proposé.14
Le traitement chirurgical a consisté en cas de
sinusite à une ponction lavage des sinus concernés.
CHAPITRE V. CONCLUSION
Au terme de la présente étude, nous nous
sommes assigné de déterminer
· la fréquence des céphalées au
service d'ORL des CUK,
· la fréquence des céphalées
primaires et secondaires,
· les principales pathologies ORL qui
s accompagnent des céphalées chez les patients ayant
consultés pendant la période allants de 2007-2009.
Ø Sur 4286 patients, 606 ont présenté
des céphalées, soit 14,13% des cas.
Ø Les céphalées primaires ont
représenté un taux de 10,72%, soit 65 patients contre 89,27% des
céphalées secondaires (541 patients).
Ø Les céphalées de tension ont
occupé plus de la moitié des cas des céphalées
primaires avec un total de 38 patients sur 65, soit 58,46% des cas.
Ø 352 patients avaient comme pathologie les
sinusites ; 33 ont eu une otite moyenne aigue, 23 une rhinite allergique
et 13 un bouchon de cérumen. Ils représentent respectivement
58,09%; 5 ,45% ; 3,80% ; et 2,15%
Ø 193 (31,85%) patients étaient
âgés de 19 à 28 ans et 142(23,43%) de 29 à 38ans
Ø 362 patients étaient des femmes sur un
total de 606 patients soit 59,74%
Ø 532 soit 87,79% des patients ont consulté
de manière spontanée.
RECOMMANDATIONS
· Aux patients de ne pas hésiter de consulter
le service d ORL en présences des céphalées car toutes
les céphalées ne sont pas causées par le paludisme comme
on le pense souvent dans notre communauté, elles pourraient être
témoin d'une pathologie grave dont le retard dans la prise en charge ne
ferais que assombrir le pronostic vital.
· Aux médecins, de rechercher soigneusement
les causes des céphalées car toutes céphalées en
ORL n est pas synonymes de rhino sinusite.
· Aux autorités, d'équiper les
différents services de santé des matériels informatiques
afin de pouvoir bien conserver les dossiers médicaux.
BIBLIOGRAPHIE
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wold 2011.cephalalgia 2007:27:1050-1054
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2004 ;12 :244-246.
10. Pascal Fourner : Cephalés non
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11. Dousset V.Henry P.Michel P.Epidemiologie des
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8 (suppl 7) : 1-9.
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Faciale.Ed Elsevier Masson,Paris,octobre 2008.64-70
14. Olivier Cuisinier.Rhinosinusite.corpus medical-Faculte de
medecine Greboble.octobre 2012 ;1-28
15. Charles preche et al.Revue officielle de la societe
francaise d ORL et pathologie cervico-faciale.L europeenne d
editions.1998-1999 ;52 :1-68.
16. JM klossek,JP fontasel :sinusite
maxillaire:Encyl.Med.chir et ORL. Paris 1994.20-430-A-10
17. G. Geraud, N fabre, M. Lanteri - Minnet et D. Valades
Céphalées en 30 leçon : Ed.Elservier Masson
2009 : 25-27
18. Aaron Palton. Anatomy of Headache pain.2012;10:1-7
19. Evelyne Guegan Massardier DCEM 1 enseignement de
Neurologie
20. Rasmussen BK.Epidemiology of Headache in a general
population:a prevalence study.J.Clin epidemiol 1991:44:1147-57
ANNEXE
FICHE DE COLLECTE DES DONNES
i. INDENTITE DU PATIENTS
· Nom, poste nom
.................................................................................
· Sexe : masculin
féminin
·
Age :.................................................................................................
·
Adresse :.............................................................................................
· Etat civil : marie veuf
(vé) divorce (é) célibataire
·
Profession :.........................................................................................
· Province d'origine :
..............................................................................
II. CARACTERISTIQUE DES CEPHALEES
· Le patient consulte de lui-même en ORL pour les
céphalées : OUI NON
· Il a été référé d'un
autre service : NON OUI (à préciser
...............................................................................................................................)
· Localisation ou siège des
céphalées : frontale occipitale diffuse
· Mode d'apparition : brutale
progressive
· Quel est le monde évolutif ?
permanente paroxystique
· A quel moment apparaissent-elles ? la nuit
le jour
· Combien de temps durent -elles ?
......................................................
· Circonstances déclenchant : toux bruits
effort physique rire la faim froid autres
(préciser .................................
· Par quoi sont-elles
aggravées ?.........................................................................................
· Sensibilités aux antalgiques : non
oui (à préciser...............................)
· Signes accompagnants : aucun ne signe
fièvre vertiges acouphènes
Troubles oculaire (lesquels
........................................................)
Méningisme nausées
nausées et vomissements
· Sensibilités à la lumière :
oui non
· Céphalées sont-elles invalidantes
(contraignantes) aux activités ? oui non s
II ANTECEDENTS
A. Familiaux
- Notion de céphalées : non
oui (préciser la parente)
- Notion de pathologie vasculaire : non
oui
(laquelle :.........................................................................................................................
- Notion de troubles de comportement : non
oui
B. Collatéraux
- Notion céphalées : oui non
- Notion de pathologie vasculaire : oui
non
- Notion de troubles de comportement : oui
non
C. personnels
- notion de traumatisme : oui non
- notion des maladies cardiovasculaires : oui non
- notion de prise d'alcool : oui non
Du tabac : oui non
Cannabis : oui non
- Notion de prise de médicament : oui
non
- Autres pathologie sous
-jacentes :....................................................................
- Antécédents de troubles de comportement :
oui non
- Notion d'exposition au froid : oui
non
- Immunodéficience associées : oui
non
IV. quels sont les examens para cliniques réalises est
les résultats obtenus
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
V. DIAGNOSTIC POSE
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
VI. TRAITEMENT REÇU
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
VII. EVOLUTION
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
|