Elaboration d'un plan de communication au profit du PNLMNT pour la prévention des maladies non transmissibles au Bénin( Télécharger le fichier original )par Vitalien ADOUKONOU Ecole PIGIER BENIN - Master 2 2011 |
IntroductionLes maladies non transmissibles constituent aujourd'hui un problème de santé publique. Selon l'OMS (2008), d'ici quelques années, plus de la moitié des décès en Afrique sera provoquée par ces maladies. Les maladies non transmissibles trouvent leur origine dans nos habitudes alimentaires et notre mode de vie. Ces maladies sont pratiquement incurables mais elles sont évitables. Afin de limiter la propagation de ces maladies le gouvernement béninois à créé le programme national de lutte contre les maladies non transmissibles. Malgré l'existence de ce programme, peu de béninois connaissent les MNT et les comportements à adopter pour les prévenir. Tant que le niveau de connaissance des MNT sera faible, le Bénin connaîtra comme le présage l'OMS pour les prochaines années en Afrique, une pandémie des MNT. Cette situation pèsera lourd tant économiquement que démographiquement. Il importe donc de renforcer la communication pour la prévention des MNT. C'est dans ce cadre, que nous avons souhaité consacrer notre mémoire de fin de formation de Master en Communication Marketing à cette question de santé publique. Ce travail est décomposé en trois grandes parties. Si les généralités rappellent le problème, les objectifs, la revue de littérature et la méthodologie de travail, le cadre contextuel quant à lui présente la situation géographique et institutionnelle où s'est déroulé le travail avant que la dernière partie ne présente et n'analyse les résultats de l'enquête pour aboutir à des propositions de solutions. Chapitre 1 : De la problématique au cadre théorique3.1. Section 1 : Problématique3.2. Paragraphe 1 : Les MNT dans le mondeLa santé constitue une préoccupation tant à l'échelle planétaire, régionale que nationale. Ainsi, des plans stratégiques et des initiatives salvatrices sont-elles conçues et mises en oeuvre par les organisations faîtières de la santé. Le cas de la trilogie « Paludisme, Sida, Tuberculose » qui constitue la priorité de l'heure en matière de santé dans les pays en voie de développement est assez édifiant. Ces maladies figurent en bonne place dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Cependant, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alerte l'opinion internationale sur une catégorie de maladies qui, jusque dans un passé récent, ne faisait l'objet d'aucune priorité et ne figure pas spécifiquement dans les OMD. Aujourd'hui pourtant, ces maladies constituent la priorité majeure pour la communauté internationale et certains pays membres de l'OMS ont souligné que les MNT devraient être considérées comme le véritable problème de développement et être incluses dans la liste modifiée des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies, que l'on appelle "OMD-plus". Il s'agit des maladies non transmissibles qui regroupent une cinquantaine d'affections dont les plus dangereuses sont les maladies cardio-vasculaires, le diabète, le cancer et les maladies respiratoires chroniques. Selon le rapport de la soixante et unième Assemblée Mondiale de la santé, tenue le 18 avril 2008 au siège des Nations Unies à New York, « On estime qu'en 2005, les maladies non transmissibles - principalement les maladies cardio-vasculaires, le diabète, le cancer et les maladies respiratoires chroniques - ont causé 35 millions de décès, soit 60 % de l'ensemble des décès dans le monde ; 80 % de ces décès sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et quelques 16 millions ont touché des personnes de moins de 70 ans. »1(*) Selon une enquête de l'OMS, « chaque année, les MNT tuent 9 millions de personnes de moins de 60 ans et 90% de ces décès prématurés surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ».2(*) On prévoit que le nombre total des décès dus aux MTN augmentera encore de 17% dans le monde et 27% en Afrique au cours des dix prochaines années. Ce sont dans les pays à revenu faible ou intermédiaire que ces maladies sévissent de nos jours. Et pourtant, la tendance était tout autre au début des années 1990. En effet, « Au début des années 1990, les maladies cardio-vasculaires provoquaient déjà un quart des décès survenant chaque année dans le monde, ce qui équivaut à une véritable catastrophe. Dans les pays industrialisés, elles constituent la première cause de mortalité avec 50% de tous les décès, alors que dans les pays en développement, elles se classent au troisième rang avec 16% des décès. »3(*) Pendant longtemps, on a cru que les MNT ne frappaient que les pays industrialisés. Désormais, à l'heure où les pays en développement se modernisent, qu'ils sont mieux en mesure de maîtriser les maladies transmissibles et que l'espérance de vie de leur population s'accroît, ce n'est malheureusement plus vrai. Il ressort d'un certain nombre d'études que lorsque l'espérance de vie augmente, les décès dus à des maladies infectieuses diminuent et les MNT deviennent des problèmes majeurs. En effet, le contrôle des maladies infectieuses conduit à l'amélioration de l'espérance de vie comme cela a été le cas en occident et de plus en plus dans les pays en développement dits émergents. L'augmentation de ces maladies est en grande partie imputable aux modes de vie. D'après un rapport de la banque mondiale, « peu de pays encouragent les régimes alimentaires pauvres en matières grasses, en cholestérol et en sel ; au demeurant, rares sont ceux qui appliquent une politique nutritionnelle nationale quelle qu'elle soit. L'exercice et la forme physique sont encouragés de façon diverse dans les écoles et sur les lieux de travail. »4(*). Les maladies non transmissibles, notamment les affections cardio-vasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques sont liées à des facteurs de risque courants et évitables. Le tabagisme, une mauvaise alimentation, la sédentarité et une consommation excessive d'alcool en sont les principaux facteurs de risque. Le tabagisme va augmenter dans l'avenir immédiat, surtout dans les pays en développement5(*). La transition nutritionnelle en cours, qui se traduit par une augmentation de la consommation de produits alimentaires à forte teneur en graisses et en sel, contribue à la charge croissante de cardiopathies, d'accidents vasculaires cérébraux, d'obésité et de diabète. Les changements dans les modes d'activité imputables au développement des transports motorisés ou aux activités de loisirs sédentaires comme la télévision se traduiront par une sédentarité de plus en plus marquée pour tous sauf les populations les plus pauvres.6(*) * 1 OMS, « Rapport du secrétariat », soixante et unième Assemblée Mondiale de la santé, 18 avril 2008 * 2 Site officiel de l'oms : http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2011/NCDs_solutions_20110918/fr/index.html * 3 OMS, la Santé au rythme du coeur, Journée mondiale de la santé, 07 avril 1992, CH-1211, Genève 27, Suisse * 4 OMS, la Santé au rythme du coeur, Journée mondiale de la santé, 07 avril 1992, CH-1211, Genève 27, Suisse * 5 OMS, « Rapport du secrétariat », soixante et unième Assemblée Mondiale de la santé, 18 avril 2008, New York * 6 http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs172/fr/index.html |
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