La coopération au sein de la zone euro et la lutte contre crise financière. bilan et perspectives( Télécharger le fichier original )par Erick KASEREKA TSONGO Université de Lubumbashi - Gradut 2012 |
C. Taux d'inflation différents provoquant des différences de compétitivitéSi la Banque centrale européenne a un objectif d'inflation de 2 %. Il s'agit d'une moyenne. Sur les 12 premières années l'inflation a été en moyenne de 1,5 % en Allemagne, de 1,8 % aux Pays-Bas mais de 3,3 % en Grèce, de 2,8 % en Espagne et de 2,5 % au Portugal. La perte de compétitivité qui a suivi le différentiel d'inflation est un des éléments clés d'explication la crise de la zone euro. Ce problème est difficile à régler lorsque les pays ne peuvent pas dévaluer. En effet deux solutions sont alors possibles une déflation dans les pays qui ont connu trop d'inflation ; une inversion de tendance : que les pays qui ont peu d'inflation durant les douze premières années aient une inflation plus forte que les autres59(*). Ce constat va amener à une meilleure prise en compte des critères macro-économiques et des problèmes d'inflation et de compétitivité tant dans le nouveau pacte de stabilité que dans le nouveau pacte pour l'euro. D. Défauts structurels de la zone euroLa zone euro n'est pas une zone monétaire optimale et les mécanismes nécessaires à pallier ce problème n'ont pas été créés. Par ailleurs à l'occasion de cette crise, la zone euro a montré des limites : surveillance budgétaire inadaptée, absence d'un mécanisme de gestion des crises, insuffisance de débats économiques. Pour Michel Aglietta « l'euro est une monnaie incomplète par rapport au projet de l'intégration européenne »60(*). Pour lui cela tient à une double absence : absence d'organisation permettant des actions politiques collectives et refus de l'Allemagne « de jouer le rôle du leader bienveillant, c'est-à-dire [de prendre] en charge les intérêts de l'ensemble de l'union monétaire dans la conduite de sa propre politique. * 59 Pisani-Ferry J., op. cit, 2011, p.188 |
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