Libre echange tunisie-ue( Télécharger le fichier original )par Nidham Bouguila ENIT - génie industriel 2013 |
3.4. L'impact de libre échange sur l'économie tunisienneLes politiques d'intégrations appliquées depuis les années 1970 ont littéralement transformé l'économie tunisienne. Suite à une rapide réponse des IDE, les exportations de textiles-habillement (TH) ont augmenté très sensiblement, pour remplacer les hydrocarbures comme premier poste d'exportation. La part des hydrocarbures a chuté de 52 à 13 pourcent, laissant la place au TH dont la part augmente de 18 à 33 pourcent entre 1980 et 2006. Depuis 1997, la participation aux réseaux de production automobile européens a entrainé une forte hausse des exportations du Génie Mécanique et Électrique (GME) entrainant le début d'une seconde transformation structurelle de l'industrie. La part du GME dans les exportations totales a augmenté de 9.5 en 1995 à 19 pourcent en 2006. La Tunisie est parmi les 10 premiers fournisseurs de système de câbles pour automobile en Europe et a une part de marché mondiale de 2.2 pourcent dans ce segment. L'impact des politiques d'intégration sur l'emploi a aussi été positif. Pour illustrer, en 1980, le secteur offshore10(*) employait 10000 personnes; en 1990, il employait 70000 personnes; et aujourd'hui, avec 245000 travailleurs, il absorbe 54 pourcent de l'emploi manufacturier total et 8 pourcent des emplois totaux dans le pays. En outre, le développement progressif du GME est en train d'induire un mouvement de spécialisation plus intensif en travail qualifié, donnant l'espoir qu'il peut à terme absorber de façon croissante les jeunes diplômés. 3.5. En 2012 la Tunisie devient un partenaire privilégiéAprès l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange UE-Tunisie pour les produits industriels en 2008, le 19 novembre 2012 est un jour à marquer d'une pierre blanche pour la Tunisie (http://www.businessnews.com.tn). Dans ce jour, l'Union européenne a accordé un «statut privilégié» à la Tunisie, à l'occasion de la tenue à Bruxelles du Conseil d'association dans une session ordinaire entre les deux partenaires. La réunion du Conseil d'association Tunisie-UE a été présidée par le ministre des Affaires étrangères RafikAbdessalem, le Commissaire européen à l'Elargissement et à la politique européenne de voisinage Stefan Fule et la ministre chypriote des Affaires étrangères (dont le pays préside l'Union Européenne) Erato Kozakou-Marcoullis. C'est un statut recherché par la partie tunisienne depuis 2005, mais bloqué par les autorités du premier marché mondial (l'Europe) à cause d'insuffisances de divers ordres côté tunisien, entre autres, la non-conformité aux normes européennes, les défaillances touchant les droits de l'Homme et les désaccords concernant les libertés et la circulation des personnes. Le partenariat privilégié devrait permettre à la Tunisie d'accéder à plusieurs avantages dont bénéficient les pays membres de l'Union Européenne. Avant la Tunisie, l'Union Européenne a déjà accordé ce statut à la Turquie et au Maroc. Selon le ministre de l'Investissement et de la Coopération internationale RiadhBettaieb, cet accord prévoit une consolidation de la coopération entre les deux parties prenantes ayant trait à divers domaines, à savoir : la recherche scientifique, les affaires sociales, la circulation des personnes (en la facilitant par le biais d'une approche globale concernant la question de l'immigration), la création d'emplois (notamment dans les régions démunies) ainsi que l'aide financière. De point de vue Tunisienne ce statut va accorder au pays plusieurs avantages dans le proche futur. Bref, l'UE s'engage envers la Tunisie, sur une période de cinq années, à lui apporter l'assistance technique et financière ce qui va améliorer les secteurs de l'économie nationale et par conséquence, ériger la position de la Tunisie dans la sphère méditerranéenne. En contrepartie, le secrétaire générale du Parti communiste du travail HammaHammami a déclaré que cet accord de partenaire privilégié aura des effets néfastes sur les secteurs économique, agricole et industriel tunisiens11(*). * 10Ce sont des sociétés non résidentespar opposition aux sociétés dites onshore, qui sont résidentes * 11http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2012/11/22/feature-02 |
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