Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous avons pu survoler plus de trois cents
ans de l'histoire économique pour avoir une meilleure
compréhension de la situation économique et financière
actuelle et plus particulièrement l'instabilité
économico-financière provoquée par la crise
financière et économique actuelle
Notre point de départ fut donc le capitalisme dans
lequel nous avons ses spécificités, puis nous sommes
passés par le phénomène de la mondialisation qui est un
phénomène consubstantiel au capitalisme, pour enfin aboutir aux
crises financière et particulièrement la crise de
l'été 2007. On assiste ainsi à un étouffement
progressif de l'économie réelle induit par une crise majeure du
système financier mondial due à un secteur financier mal
régulé, refusant depuis toujours des règles de
transparences.
La crise financière actuelle démontre que
l'autorégulation des marchés financiers est un mythe
ancré dans l'idéologie libérale qui met en relief le
dysfonctionnement de l'économie mondiale, d'où la
nécessité d'une reforme de l'architecture financière
internationale est indispensable en restaurant la surveillance, le
contrôle et la capacité des pouvoirs publics.
Ainsi le monde ne peut être gouverné par les
marchés financiers car le devenir des populations, leur
développement, leur bien être, ne peuvent être tributaire
des vicissitudes d'une économie financière hypertrophiée
et peu ou pas régulée. Nous pensons qu'il faut une
économie financière dont la « la nouvelle
route » est l'homme. Autrement dit, les marchés financiers
doivent être humanisés pour éviter de chosifier les
populations. Mais comment ?
Enfin, dans ce chapitre nous avons fait ressortir le
caractère mondial de la crise financière et économique,
car il convient de le rappeler cette crise est une crise globale touchant tous
les pays du globe (les pays du centre et ceux de la périphérie)
et particulièrement la RD Congo. Mais pour savoir l'impact que cette
crise a eu sur son économie, il serait donc judicieux d'avoir une
idée sur l'état économique ayant
précédé la crise. Aussi notre deuxième chapitre
sera intitulé l'économie congolaise avant la crise.
CHAPITRE II : ECONOMIE ET SECTEUR MINIER
CONGOLAIS
AVANT ET APRES LA
CRISE
Dans ce chapitre nous allons réviser l'économie
congolaise en générale et par ricocher parcourir le secteur
minier en particulier pour pouvoir déterminer ses grandes
évolutions et nous permettre de faire un état des lieux en
analysant son évolution.
2.0.
Introduction
La République Démocratique du Congo (RDC) est
dotée d'importantes ressources naturelles (agricoles, minières,
énergétiques, halieutiques, touristiques...) dont l'exploitation
devrait être le gage de son développement économique et
social.
Depuis l'Etat indépendant du Congo, les ressources
naturelles, particulièrement les substances minérales, n'ont
cessé d'attirer des chercheurs et des investisseurs miniers venant de
différents horizons. Ce qui avait amené le Congo Belge à
légiférer sur la recherche et l'exploitation des substances
minérales dans le territoire national. Pendant la période
coloniale, la politique du colon était basée sur une exploitation
extravertie pour besoin de la métropole.
Comparativement à d'autres pays, les indices de
minéralisation ayant permis la découverte des gisements des
réserves considérables ont été trouvé avec
une certaine facilité. C'est pourquoi pour le cas de notre pays, cette
expression légendaire a été clamée : LE CONGO
EST UN SCANDALE GEOLOGIQUE.
Voici comment se présente la répartition par
province de ses richesses minérale :
1. AU KATANGA : - Le cuivre et ses
accompagnateurs ;
- L'étain et ses accompagnateurs ;
- Le charbon ;
- Le calcaire à ciment ;
- Le manganèse
2. AU KASAI : le diamant
3. AU KIVU : - L'or
- L'étain et ses accompagnateurs
- Le gaz méthane
4. DANS LA PROVINCE ORIENTALE : l'or
5. AU BAS-CONGO : - le vanadium ;
- L'aluminium ;
- Les hydrocarbures liquides ;
- Le calcaire à ciment.
Il n'y a pas de secrets à reconnaître que
l'ancienne métropole a bénéficié largement pour son
développement, son épanouissement et son expansion des ressources
minérales et naturelles du Congo. Avec l'accession du Congo à
l'indépendance, le Secteur Minier a été
sérieusement secoué et très affecté par :
- Le vieillissement de son outil de production ;
- Les interférences politiques et autres ;
- La mauvaise gestion ;
- La fluctuation du cours des matières
premières ;
- La mauvaise politique sociale au sein des
sociétés minières.
Le déclin de la production et de la baisse des prix des
métaux de base dus à la crise financière internationale
ont eu de nombreuses implications pour le secteur minier de la RDC. Cette
situation a eu pour conséquence notamment la diminution non seulement
des ressources financières disponibles pour l'investissement dans les
phases de la recherche et de l'exploitation minière mais aussi des
recettes des sociétés, avec pour corollaire la réduction
des recettes fiscales de l'Etat et des sérieuses difficultés
quant à l'emploi.
Les mines constituant, avec les autres secteurs de la vie
nationales tel que les infrastructures, l'agriculture et l'industrie, le pilier
sur lesquels la RD Congo bâtit son économie, le présent
chapitre se propose de présenter l'état de ce qu'à
été l'économie de la RD Congo ainsi que celui de son
secteur minier spécifiquement depuis l'année 2000 jusqu'en 2012,
pour pouvoir observer l'évolution des différents indicateurs
avant et après la crise afin de mieux comprendre les analyses et
conclusions qui découleront de ce travail dans son quatrième
chapitre.
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