Incidences de la crise financière internationale dans le secteur minier congolais( Télécharger le fichier original )par Anthony Lavu Gere-Tula Université pédagogique Nationale (UPN) - License 2013 |
1.3.2.1. Crise du peso mexicainLa crise du peso mexicain a été causée par une combinaison de quatre facteurs : un taux de change fixe surévalué, un solde déficitaire du compte courant, une forte dépendance aux capitaux étrangers et un secteur bancaire fragile. Le déficit au compte courant laissait croire que le peso était surévalué, ce qui nécessitait des efforts accrus de la part des autorités pour maintenir la valeur du taux de change. Les taux d'intérêt devaient demeurer élevés et les réserves en devises étrangères étaient très sollicitées. En décembre 1994, celles-ci ont été jugées insuffisantes pour couvrir les engagements du Mexique, et une dévaluation semblait inévitable. Les investisseurs étrangers ont commencé à retirer massivement leurs avoirs du pays, ce qui a accentué la crise. Le peso a été dévalué, puis abandonné à un flottement libre (graphique 10). Du même coup, il est devenu plus coûteux pour les Mexicains de rembourser leurs dettes en devises étrangères, ce qui a paralysé le système financier et l'économie. Cette crise a aussi eu des répercussions importantes sur les marchés américains et canadiens. Les États-Unis sont intervenus grâce à un prêt de 9 G$, en plus d'un swap de 12,5 G$ en échange de revenus pétroliers futurs. Le FMI a également contribué au sauvetage par l'entremise d'un prêt de 17,8 G$ (38(*)). 1.3.2.2. Crise asiatique (1997-1998)Dans les années 90, les pays émergents ont profité d'entrées de capitaux massifs pour financer leurs nombreux investissements. À la fin de 1996, une inflation en hausse, en raison d'un surinvestissement et d'une surchauffe économique, ainsi qu'un ralentissement des exportations ont exercé des pressions à la baisse sur les monnaies asiatiques. Comme les dettes encourues étaient en dollars américains et de courte échéance, la dépréciation des monnaies locales faisait augmenter les coûts de remboursement. Les banques centrales ont tenté de limiter la dépréciation des monnaies en augmentant les taux d'intérêt, mais en vain. Une vague de dévaluation des monnaies a déferlé, et on a vu une hausse de la prime de risque sur les prêts aux pays émergents. En réponse aux événements, la Fed a diminué ses taux d'intérêt directeurs et a orchestré le sauvetage du LTCM (qui risquait de tomber en faillite à cause du moratoire Russe) par les principales banques d'investissement de Wall Street et par quelques banques européennes. La crise systémique mondiale a pu être évitée, mais elle a affaibli plusieurs pays émergents et nécessité une aide financière importante de la part du FMI. * 38 Datastream et Desjardins, Etudes économiques, 3/03/2008 |
|