INTRODUCTION GENERALE
Le présent travail de fin d'étude de licence
pour l'année académique 2009-2010 à la section
électronique de l'ISTA/KINSHASA, en vue de l'obtention du grade
d'ingénieur en génie électrique, option informatique
appliquée est intitulé :
« REALISATION D'UN SYSTEME EXPERT POUR LE
DIAGNOSTIC ET LA THERAPEUTIQUE DE LA MALADIE DE LA
LEPRE ».
Ce système expert est un logiciel qui permet de
détecter et de donner des remèdes à ce qui concerne les
différents types ou catégories de maladie de la lèpre.
1. BREF HISTORIQUE
Dans l'histoire de l'humanité, la lèpre occupe
une place à part. « Nul fléau morbide n'a
inspiré une pareille terreur et n'a laissé dans la vie politique
et économique des peuples des traces aussi profondes »1(*) écrit Jeanselme dans
l'introduction historique de son monumental traité.
Au fil des siècles se sont accumulés des
documents montrant que la lèpre a existé depuis des
époques reculées dans trois foyers : l'Inde, la Chine et
l'Egypte. Mais, pour chacun de ces trois foyers, on a eu d'abord tendance
à accepter comme preuves de l'existence de la lèpre des documents
qui n'ont pas tous, par la suite, résisté à l'analyse
critique.
En effet, les recherches sur l'histoire ancienne de la
lèpre ont été compliquées par des facteurs de trois
ordres :
· Dans l'antiquité, les signes de la lèpre
ont été souvent confondus avec ceux de nombreuses autres
affections et ceci parait bien naturel étant donné le
polymorphisme de la lèpre.
· Dans beaucoup de cultures, on a longtemps
considéré et trop souvent cette attitude persiste encore de nos
jours, la lèpre vraie ou fausse, comme le signe d'un péché
engendrant de ce fait crainte et répulsion.
Au fil des temps, on a souvent traduit par le mot
« lèpre » ou l'un de ses équivalents des
termes qui, dans les antiques textes indiens, chinois, égyptiens, ou
dans la Bible, couvraient aussi des affections autres que la maladie de Hansen
et avaient, en général, une signification plus religieuse que
médicale. Ce que l'on a ainsi longtemps cru pouvoir être
rapporté à la lèpre relevait en réalité de
ce qui a été désigné plus récemment par le
vocable de concept lépreux.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre travail de fin
d'études qui consiste à concevoir un logiciel en système
expert pour le diagnostic et la thérapeutique des maladies de la
lèpre.
2. PROBLEMATIQUE
Dans cet univers, l'homme cherche des voies et moyens pour
aboutir à des solutions faciles à tous ses
problèmes : c'est ainsi que l'informatique se révèle
comme une solution rapide et exacte aux besoins tels que : le traitement
rapide et automatique des informations, les processus automatiques (robotique),
la sauvegarde des informations (Base de données), la communication et
accès à des informations à distance (internet) ;
etc.
Notre problématique s'atèle sur l'accès
retardé aux soins des malades atteint de la lèpre recevant leur
traitement en retard vu le milieu où ils se situent et cela est
dû aux différents axes routiers inaccessibles dans
l'étendue de notre pays, d'où la détection de la maladie
se fait en retard et la propagation de la maladie gagne du terrain.
Nous savons que la formation de la lèpre dans les
écoles médicales comme dans les facultés de
médecine de notre pays n'est pas suffisante et comme la maladie commence
à devenir assez rare dans certaines localités, le risque de
passer à côté des cas de lèpre d'une part, et
d'avoir un grand nombre d'erreurs de diagnostic de l'autre part, devient
très grand.
La technique des systèmes experts nous a paru la mieux
adaptée pour la concrétisation de cette approche.
3. OBJECTIFS ET SOLUTION PROPOSEE
Le travail que nous avons élaboré consiste
à développer et à mettre en oeuvre un système
expert pour le diagnostic et la thérapeutique de la maladie de la
lèpre dans un hôpital ou dans un centre de sante.
Nous avons travaillé avec la coordination nationale ou
unité centrale du Programme National d'Elimination de la Lèpre
(P.N.E.L. en sigle) qui nous a fourni toute les données possibles
concernant la maladie de la lèpre pour notre système expert.
L'unité centrale appelée aussi plus souvent
« coordination nationale » est un bureau
spécialisé du ministère de la santé qui fait partie
Programme Nationale d'Elimination de la Lèpre. Elle a pour mission
spécifique de coordonner toutes les activités de lutte
antilépreuse sur toute l'étendue du pays y compris celles des
O.N.G. intervenant dans le domaine de la lèpre.
Le système expert conçu devra permettre à
l'utilisateur :
v de dépister et de diagnostiquer la lèpre;
v de donner les directives de traitement.
En cas de manque ou d'absence du médecin
spécialiste de la lèpre.
4. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES UTILISEES
Pour la réalisation de ce travail, nous avons
utilisé la méthode analytique et les techniques des contacts et
documentaires.
· La technique des contacts :
cette technique va nous permettre d'avoir des informations sures par
l'entremise des experts ayant des connaissances approfondies dans le domaine
pour mieux comprendre le thème et d'élaborer le présent
travail.
· La technique documentaire :
cette technique nous a permis de consulter des ouvrages informatiques et
médicaux, des notes et références, des articles, des pages
sur les sites web et des travaux réalisés par des
étudiants en rapport avec le sujet.
5. ORGANISATION ET DELIMITATION DU SUJET
Pour atteindre notre objectif nous avons subdivisé le
travail en quatres chapitres hormis l'introduction et la conclusion
générale.
Le premier chapitre présente les maladies de la
lèpre et l'opportunité de cette etude, le deuxième
chapitre donne quelques concepts de base de l'intelligence artificielle, le
troisième chapitre parle sur les systèmes experts tandis que le
quatrième chapitre qui clôture ce travail s'occupe de la
conception et l'implémentation du système expert.
Une introduction spécifique débute chaque
chapitre et la clôture s'effectue par une conclusion partielle.
CHAPITRE I : DEFINITION DE LA LEPRE ET
L'OPPORTUNITE DE L'ETUDE
I.1 INTRODUCTION
La lèpre est avant tout marquée par un terrible
retentissement psychologique et social qui lui a donné son importance
historique et culturelle. C'est aussi une maladie qui présente des
caractéristiques d'une originalité manifeste dont les causes sont
en grande partie peu ou mal connues.C'est une maladie contre laquelle la lutte
a été empreinte de grandes difficultés mais qui
déclenche depuis longtemps une mobilisation sans égale des bonnes
volontés.Depuis peu, on dispose d'une stratégie de lutte
antilépreuse qui a déjà obtenu des résultats
impressionnants et qui, néanmoins, suscite parfois des doutes quand la
possibilité d'atteindre son objectif final.
Dans ce chapitre, nous allons parler de la description de la
lèpre, ses différentes formes , comment elle est
dépistée, diagnostiquée, traitée et aussi le schema
de la thérapeutique.Nous aurons aussi à décrire
l'unité centrale du Programme Nationale d'Elimination de la Lèpre
qui est au faite celle qui coordonne les activités lèpres dans
toute l'étendue de la Republique Democratique du Congo.
I.2 La lèpre
I.2.1 Description de la lèpre2(*)
La lèpre est une maladie infectieuse :
· Elle est causée par un bacille appelé
Mycobactérie leprae (M. Leprae) ou Bacille de Hansen (B.H.) ;
· La maladie attaque principalement la peau et les nerfs
périphériques ;
· Non dépisté et non traitée
à temps, la lèpre provoque les infirmités au niveau des
yeux et des extrémités (mains et pieds).
La lèpre reste une préoccupation majeure non
seulement pour les professionnels, mais aussi pour l'ensemble de la population,
de par le nombre de personnes atteintes et de décès qu'elle
entraîne. Somme des souffrances et des pertes économiques connues
par nos compatriotes, nos familles et notre pays constitue un défi
à relever. Elle est pourtant guérissable et les morts que nous
connaissons peuvent être évités.
Maladie de la pauvreté, la lèpre va de paire
avec la dégradation des conditions de vie. Notre pays a traversé
une période difficile, précédée par des guerres et
des mouvements incontrôlés des populations. Toutes ces conditions
ont été favorables à une évolution de la maladie
vers l'aggravation dans notre pays.
Le traitement de la lèpre est la pierre angulaire de
tout programme de lutte antilèpreux. C'est un traitement
standardisé, gratuit et pour lequel le patient est au centre. Bien
conduit, ce traitement amène sûrement à la guérison.
Malheureusement, le manque de rigueur dans son application conduit
inexorablement à l'augmentation de la résistance aux
antibiotiques du bacille de Hansen. C'est dire qu'un effort de formation des
personnels doit être fait, et un système expert constitue de ce
point de vue, un instrument extrêmement utile.
La lutte antilépreuse fait partie intégrante des
soins de santé primaires dans notre pays et l'implication des acteurs de
terrain de tous les niveaux de la pyramide sanitaire s'avère
nécessaire.
La lèpre peut être guérie facilement avec
les antibiotiques notamment la polychimiothérapie (PCT)
recommandée par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
La PCT recommandée par L'OMS tue les microbes de la
lèpre et arrête la propagation de la maladie.
Lorsque la lèpre est détectée à
temps et traitée précocement et correctement, elle ne provoque
pas d'infirmités.
a) Une maladie singulière et insuffisamment
connue
Un agent pathogène insolite
Le M.Leprae est une des prèmières
bactéries dont on ait établi le rôle en pathologie
humaine.C'est aussi, semble-t-il, le dernier germe pathogène pour
l'homme que l'on ne sache pas encore cultiver sur milieux artificiels. Une de
ses singularités est la longueur de son temps de division, bien
supérieur à celui des autres bactéries
pathogènes.
b) Une maladie de la misère dont on ignore les
facteurs de risque
Il semble bien établi que les malades
lépromateux sont les sources d'infection et qu'ils répandent le
bacille lépreux à partir des lésions de leur muqueuse
nasale. Mais, faute en particulier d'un test de l'infection infraclinique par
M.leprae, la porte d'entrée du germe, les facteurs déterminants
de l'infection, de l'apparitionn de la lèpre maladie et de la forme de
celle-ci sont très mal connus.
Certes, il parait évident que la lèpre est en
général liée à la misère, mais on n'a pu
identifier aucun des facteurs du «complexe de la pauvreté» qui
joue un rôle majeur dans la transmission ou l'apparution de la
maladie.
On a pu voir se développer les grandes vagues de la
pandémie lépreuse.Par exemple, le fléau s'est
répandu à travers toute l'Europe, puis en a disparu pour des
raisons qui nous échappent. De nos jours, il semble exister dans la
plupart des régions d'endemie une certaine tendance à la baisse
de l'incidence. Il arrive que l'on puisse attribuer cette tendance soit
à l'amélioration du niveau de vie, soit aux traitements de masse
par la dapsone, soit aux vaccinations par le BCG, ou même à ces
trois facteurs à la fois; mais dans certains cas on ne se trouve pas
d'explication au phénomène.
c) Une maladie à immunologie
variable
Après incubation souvent très longue sans doute
à cause de la lenteur de croissance de M.leprae, la lèpre se
manifeste sous des formes très diverses. L'ensemble de celles-ci
constitue un éventail dont les aspect cliniques, bactériologiques
et hispathologiques ont pour fondement un gradient d'intensité de la
réponse immunitaire à médiation cellulaire (I.M.C).
A cette singularité immunologique s'ajoute jusqu'ici la
paradoxale absence d'effet aggravant de la co-infection par le virus de
l'immuno déficience humaine sur la lèpre, alors que cet effet est
très marqué dans la tuberculose et dans d'autres
mycobactérioses.
Mais des observations récentes, si elles sont
confirmées, pourraient remettre en question ce paradoxe.
d) Une maladie motif de rejet et de
mobilisation
Les invalidités qui compliquent la lèpre sont
à l'origine des attitudes de rejet dont les malades de la lèpre
sont victimes et elles constituent la principale cause de la désaptation
sociale des patients.
Mais en même temps, l'aide aux malades de la
lèpre suscite un grand nombre de bonnes volontés. Depuis
longtemps, toutes les activités liées à la lèpre et
notamment la lutte contre le fléau, mobilisent les organisations
spécifiquement fondées à cet effet, les gouvernements, les
organisations internationales et tous les publics.
e) Une maladie difficile à
maitriser
De 1950 à 1980 environ, la dapsone fut le maitre
médicament de la lèpre, tant pour le traitement
antibactérien individuel que pour les grandes campagnes visant à
reduire la fréquence de la maladie qui couvrirent tous les pays
d'endémie.
Plusieurs grands essais contrôlés destinés
à tester l'activité préventive du vaccin BCG contre la
lèpre, mais cette question varie considérablement (de 20 à
80%) d'un pays à l'autre et qu'elle semble ne s'exercer pleinement
qu'à l'égard des formes paucibacillaires.
Dès l'époque de la dapsone, tout le monde
reconnaissait l'importance primordiale des invalidités dues à la
lèpre.Des méthodes de prévention et de traitement de ces
invalidités furent mises au point.Pourtant ces méthodes, dont les
plus « spécifiques « sont assez complexes et exigent un
personnel spécialisé, n'ont été appliquées
que dans un nombre limité de centres et de projets.
f) Progrès en chimiothérapie
Dans ce domaine, les recherches furent moins spectaculaires.
Mais elles permirent d'aboutir en 1981, aux schémas de
polychimiothérapie (PCT) de l'OMS actuellement en usage.
La PCT a provoqué un véritable boulversement
dans la plupart des aspects de la lèpre et il est de même probable
que l'on n'a pas encore clairement perçu toutes ses implications. L'un
des plus importants de ces changements, et celui dont les conséquences
sont les plus profondes, est que beaucoup de malades de la lèpre,
sachant que leur affection peut désormais être
«rapidement» guérie, ne la regardent plus avec frayeur comme
autrefois.
La PCT a été l'origine d'une baisse
générale stupéfiante de la prévalence de la
lèpre (1 671000 cas connus en 1994 contre 5 368000 en 1985, 5 660000 cas
guéris par PCT). Devant cette baisse, l'Assemblée Mondiale de la
santé de 1991 adopta une résolution su l'élimination de la
lèpre comme problème de santé publique d'ici l'an 2000.
C'est la mise en oeuvre de la stratégie
d'élimination de la lèpre en tant que problème de
santé publique basée sur la PCT qui, de loin, domine actuellement
tout le champ d'activités de la lèpre.
I.2.2. Différentes formes de
lèpre3(*)
La symptomatologie de la lèpre, essentiellement
conditionnée par les modalités de réponse immunitaire
à médiation cellulaire (IMC) de l'hôte vis-à-vis de
M.Leprae, présente une grande diversité de formes de lèpre
:
a) Forme indéterminée (I)
Elle représente souvent un mode de début de la
maladie (20 à 80% des cas selon les auteurs), et se rencontre
habituellement chez l'enfant ou l'adolescent.
b) Forme tuberculoïde (TT)
La forme tuberculoïde de la lèpre se rencontre
chez les patients développant contre M.leprae une excellente
défense immunitaire à médiation cellulaire (IMC). Elle
s'oppose à l'autre forme lépromateuse, que l'on rencontre chez
les patients n'opposant immunologique aucune défense à l'agent
pathogène.
La forme tuberculoïde qui apparaît soit
d'emblée, soit après une forme indéterminée, va se
traduire essentiellement sur plan clinique, par des signes dermatologiques
associés à des signes neurologiques.
c) Forme lépromateuse (LL)
La forme lépromateuse se manifeste chez les sujets dont
le système immunitaire n'oppose pas de résistance à
M.Leprae.
En fait, l'observation de cas LL évoluant vers la forme
BL a conduit à distinguer deux varietés de forme LL : une forme
véritablement «polaire», fixe, appelée
lépromateuse polaire (LLp), et une forme, pouvant évoluer vers la
forme BL, appelée subpolaire (LLs).
d) Formes borderline (BT, BB, BL)
Les formes de lèpre borderline sont les plus
fréquentes et les plus sévères sur le plan
neurologique.Cliniquement, elles se caractérisent par l'association
variable, simultanée, ou successive, de signes de type TT et LL,
traduisant aussi certaine instabilité immunologique vis-à-vis de
M.Leprae.
La distinction entre les 3 formes, borderline
tuberculoïde (BT), borderline borderline (BB) et borderline
lépromateuse (BL), n'est pas possible sur le terrain car elle
nécessite l'appoint d'examens bacilloscopiques très fiables et
d'études histopathologiques.
v Forme borderline tuberculoïde (BT)
C'est la plus proche de la forme TT, à laquelle elle
emprunte sa symptomatologique dermatologique.
v Forme borderline borderline (BB)
C'est la forme la plus rare, la plus instable, forme de
passage entre BT et BL, chez des patients qui présentent une
réaction immunitaire instable vis-à-vis de M.Leprae et de ce fait
évoluent par «inversion» ou «dégradation».
v Forme borderline lépromateuse
La distinction entre formes BL et LL est souvent difficile.
I.2.3. Dépistage de la lèpre4(*)
Le dépistage est une activité de
reconnaissance, d'identification ou de diagnostic des cas de lèpre par
les agents de santé en vue de les prendre en charge.
Le dépistage comporte deux grandes variantes selon
qu'il est actif ou passif.
a) Dépistage passif: c'est un
diagnostic des cas de lèpre par présentation spontanée des
malades au niveau des établissments de soins. Celui-ci est
influencé par au moins deux facteurs:
· Une meilleure prise de conscience de la lèpre au
sein de la communauté;
· La présence d'un service de diagnostic et de
traitement efficace et fiable.
b) Dépistage actif: c'est une
recherche des cas au sein de la communauté par les services de
santé. Il implique un examen clinique de la population
visitée.
I.2.4. Diagnostic de la lèpre5(*)
le diagnostic de la lèpre peut
être posé si l'un des trois signes suivants est présent :
la tache claire au niveau de la peau avec perte de sensibilité, nerf
augmenté de volume (douloureux ou pas), et la présence des
bacilles de la lèpre dans un microscope.
Le diagnostic de la lèpre est clinique. L'examen
clinique de la lèpre comporte deux étapes essentielles :
l'interrogatoire et l'examen physique (l'état général du
malade, l'examen cutané et l'examen neurologique).
a) L'interrogatoire: elle porte sur 6
questions clés :
1. Quel est le motif de consultation?
2. Depuis quand ce motif de consultation existe?
3. Comment évolue ce motif de consultation?
4. Quels sont les symptômes associés: prurit,
douleur, fièvre, sécheresse (absence de sueur),
insensibilité, faiblesse musculaire?
5. Y a-t-il notion de contact ou d'antécédents
familiaux de lèpre?
6. Quel est le traitement déjà entrepris, nature
et durée?
b) L'examen physique
Ø L'examen de la peau : elle se fait
avec un bon éclairage, de préférence à la
lumière d'un jour, dans un lieu discret que possible, le malade
étant déshabillé avec préservation de son
intimité.
Ø L'examen neurologique:la
manifestation de la lèpre au niveau du nerf:
· Augmentation du volume des nerfs
périphériques;
· Douleur possible au niveau du nerf;
· Perte de fonction nerveuse (perte de la
sensibilité, perte de la force musculaire et sécheresse de la
peau).
I.2.5. Traitement de la lèpre6(*)
a) Classification
En vue du traitement, les malades sont classés en
lèpre paucibacillaire (PB) et ou multibacillaire (MB) en fonction du
nombre des taches.
· La lèpre paucibacillaire
(PB) : le patient qui présente une à cinq taches
claires (hypopigmentées) avec perte de sensibilité est
considéré comme souffrant de la lèpre
paucibacillaire(PB).
· La lèpre multibacillaire (MB) :
le patient qui présente plus de cinq taches claires avec perte
de sensibilité est consideré comme souffrant de la lèpre
multibacillaire(MB).
b) Schéma de traitement
Les médicaments contre la lèpre se
présentent sous forme de plaquette.
Chaque plaquette contient deux à trois produits
nécessaires pour 4 semaines de traitement. C'est la
polychimiothérapie (PCT).
Il existe deux régimes de traitement :
- Régime pour les malades paucibacillaires (PB)
- Régime pour les malades multibacillaires (MB)
A la fin de l'examen clinique, le diagnostic de lèpre
est établi. Le malade est alors classé en fonction du nombre des
lésions cutanées, soit dans la catégorie de lèpre
paucibacillaire (PB) s'il présente 1 à 5 lésions; soit
dans la catégorie de lèpre multibacillaire (MB) s'il
présente plus de 5 lésions.
La prise en charge par la polychimiothérapie comporte
trois grandes périodes, qui sont :
- Période avant le traitement;
- Période pendant le traitement;
- Période après le traitement.
· Période avant le traitement
C'est normalement une période courte qui, dans un
programme bien organisé, doit être virtuelle. Elle est très
importante car toute la reussite de la prise en charge des malades en
dépend.Durant cette période, l'infirmier du centre de
santé doit mener les activités suivantes :
- Examiner complètement le malade, de façon
méthodiquee en usant de beaucoup de tact et de patience tout en tenant
compte de la susceptible de celui-ci;
- Classifier le malade suivant le résultat de l'examen
clinique (PB ou MB);
|
PB
|
MB
|
Tâches
|
1-5
|
6 ou plus
|
Tableau I.1 : Classification des malades
- Annoncer le diagnostic au malade et à
l'accompagnateur;
- Sensibiliser la famille pour aider à la prise en
charge du malade et son intégration;
- Prescrire le traitement suivant la classification
clinique;
- S'assurer de la disponibilité des médicaments
et des supports d'information
Ø Schéma de traitement pour
adulte
· Schéma de traitement PB
Dose supervisée mensuelle (1er jour)
|
600 mg de Rifampicine
|
100 mg de Dapsone
|
Dose quotidienne (2ème jour -
28ème jour)
|
100 mg de Dapsone
|
La durée du traitement est de 6 mois
|
Tableau I.2 : Schema de traitement des malades adultes
classés en PB
· Schéma de traitement MB
Dose supervisée mensuelle (1èr
jour)
|
600 mg de Rifampicine
|
300 mg de Clofazimine
|
100 mg de Dapsone
|
Dose quotidienne (2ème jour -
28ème jour)
|
100 mg de Dapsone
|
50 mg de Clofazimine
|
La durée du traitement est de 12 mois
|
Tableau I.3 : Schema de traitement des malades adultes
classés en MB
Ø Schéma de traitement pour
enfant
· Schéma de traitement PB
PCT pour les enfants PB
|
Moins de 10 ans
|
De 10 - 14 ans
|
Dose supervisée mensuelle (1èr
jour)
|
Rifampicine
|
300 mg
|
450 mg
|
Dapsone
|
25 mg
|
50 mg
|
Dose quotidienne (2ème jour -
28ème jour)
|
Dapsone
|
25 mg
|
50 mg
|
La durée de traitement est de 6 mois
|
Tableau I.4 : Schema de traitement des malades enfants
classés en PB
· Schéma de traitement MB
PCT pour les enfants MB
|
Moins de 10 ans
|
De 10 - 14 ans
|
Dose supervisée mensuelle (1èr
jour)
|
Rifampicine
|
300 mg
|
450 mg
|
Dapsone
|
25 mg
|
50 mg
|
|
Clofazimine
|
100 mg
|
150 mg
|
Dose quotidienne (2ème jour -
28ème jour)
|
Dapsone
|
25 mg
|
50 mg
|
|
Clofazimine
|
50 mg 2 fois/semaine
|
50 mg tous les 2 jours
|
La durée de traitement est de 12 mois
|
Tableau I.5 : Schema de traitement des malades enfants
classés en MB
N.B: les effets sécondaires du
traitement de la lèpre sont rares.Néanmoins, on peut assister
à des effets sécondaires mineures (urines de couleur rouge,
brunissement de la peau) et majeures (allergies à la dapsone et
hépatile).
· Période pendant le
traitement
Ce point est consacré au personnel du centre de
santé doit distinguer les étapes suivantes:
- Le début du traitement;
- Au cours du traitement (lors de différents rendez
vous );
- La fin du traitement.
Les principales activités à réaliser
durant chaque étape se présentent de la manière
suivante:
v Le début de traitement : le
diagnostic est posé par la méthode IEC (Information Education
Communication) est dispensée au malade et à l'accompagnateur. Le
traitement étant prescrit, cette étape consiste principalement
à l'administration de la PCT.
N°
|
Tâches à réaliser
|
Supports
|
1
|
Montrer au malade comment prendre les médicaments et
les extraires de la plaquette
|
|
2
|
Administrer la dose mensuelle (c'est -à - dire : les
gélules et les comprimés de la plaquette et l'observer avaler les
comprimés)
|
Fiche clinique et cahier de traitement
|
3
|
Remettre au malade le reste de la plaquette des
médicaments pour les prises à domicile (N.B : appliquer le type
de PCT en fonction de la situation de chaque malade)
|
4
|
Fixer la date du prochain rendez vous
|
Fiche clinique, cahier de traitement et la carte de rendez
vous
|
Tableau I.6 : Tableau de diagnostic par la méthode IEC
au début de traitement de la lèpre
v Au cours du traitement : lors des
différents rendez vous
N°
|
Tâches à réaliser
|
Supports
|
1
|
Accueillir le malade
|
|
2
|
Interroger le malade sur l'évolution de sa maladir et
s'assurer qu'il a pris correctement les médicaments (faire attention aux
signes de névrites et réactions)
|
Fiche clinique
|
3
|
Faire un examen de la peau et des fonctions nerveuses pour
apprécier:
- L'inflammation des tâches et des nodules;
- La motricité des paupières;
- La sensibilité et la motricité au niveau des
mains et des pieds
|
Fiche clinique
|
4
|
Dispenser l'IEC axée sur :
Les résultats de l'interrogatoire et de l'examen
physique:
- Rappel des informations sur :
· Les médicaments à prendre
· Les effets sécondaires majeurs et mineurs des
médicaments
· Les signes de nouvelles atteintes nerveuses (baisse de
l'acuité visuelle, perte de sensibilité, paralysie)
· La conduite à tenir en cas des complications
|
Fiche clinique, les sujets abordés
|
5
|
Administrer la dose mensuelle (observer le malade avaler le
médicaments)
|
Fiche clinique, le cahier de traitement et la carte de RDV
|
6
|
Remettre le reste de la plaquette pour les doses à
prendre à domicile
|
Fiche clinique et le cahier de traitement
|
7
|
Vérifier la régularité du malade au
traitement
|
Cahier de traitement
|
8
|
Féliciter et encourager le malade à poursuivre
son traitement
|
|
9
|
Fixer le prochain rendez - vous
|
Fiche clinique, la carte de rendez-vous et le cahier de
traitement
|
Tableau I.6 : Tableau de diagnostic par la méthode IEC
pendant le traitement de la lèpre
· Période après le
traitement
Dès que le malade a terminé le traitement PCT,
il est déclaré guéri et doit être rayé du
registre des malades.Pendant cette période, autre fois appelé
«état d'observation sans traitement «, le
malade peut présenter des réactions lépreuses, des
ulcères, des troubles de la sensibilité et de la motricité
au niveau des yeux, mains et pieds.
On peut assister aussi après quelques années de
la fin du traitement l'apparition des rechutes surtout chez les malades
multibacillaires (anciens cas) richement positifs.
c) Les symptômes de la
lèpre
Les patients souffrant de la lèpre peuvent se
présenter, soit avec des taches claires et insensibles au niveau de la
peau, soit avec des nodules, soit encore avec une atteinte des nerfs
périphériques. Un malade atteint de la lèpre peut
présenter un ou tous les signes cités ci-dessus.
· Tâche :c'est une
lésion dermatologique plane, de teinte claire et présentant une
perte de sensibilité. Pour toute tâche claire au niveau de la
peau, il faut tester la sensibilité en utilisant un bout d'ouate.
· Les nodules :ils ont la couleur
de la peau normale et ne présentent pas de perte de sensibilité,
ils peuvent se présenter sur tout le corps.
· Atteintes des nerfs
périphériques :l'atteinte du nerf dans la
lèpre (névrite) se caractérise par l'augmentation de son
volume; celui-ci peut être douloureux ou non à la palpation. Les
nerfs les plus concernés sont ceux du cou, du coude, du poignet, du
genou et du pied.
d) Les réactions lépreuses7(*)
Les réactions lépreuses sont des
phénomènes inflammatoires aigus chez un malade lépreux
pouvant survenir avant, pendant ou après le traitement à la
PCT.Elles se caractérisent par les signes suivants:
- Tâches et nodules rougeâtres enflés et
douloureux,
- Douleur et rougeur au niveau des yeux,
- Nerfs périphériques douloureux et
enflés,
- Fièvre et malaise,
- Chaleur au niveau de la peau,
- Faiblesse musculaire.
N.B : elles sont les principales causes de
l'atteinte nerveuse et de la servenue des infirmités dans la
lèpre, d'où l'importance de les depister et de le traiter
à temps.
On distingue deux types de réactions :
· La réaction du type I :
elle est appelée aussi réaction d'inversion tuberculoide
(à cause de la guerre de l'immunité et les bacilles suite
à la présence des bacilles de Hansen dans l'organisme et les
nerfs). L'inflammation se situe dans tous les sites où existent les
bacilles de la lèpre, notamment au niveau des taches et des nerfs
périphériques. Dans ce cas de réaction de type I, la tache
devient rouge, s'épaissie et devient douloureuse:survient aussi bien
chez les malades PB que chez les MB.
· La réaction de type II :
elle est appelée aussi réction de l'érythème noueux
lépreux (ENL) due à la réaction humoralle entre les
anticorps et les bacilles lépreux morts : survient uniquement chez les
malades MB. L'inflammation touche l'ensemble du corps provoquant des symptomes
généraux. Dans le cas de réaction du type II, il y a
apparition de nouveaux nodules rouges qui sont très sensibles, la
fièvre, le gonflement des mains et des pieds y sont souvent
associés.
- Les symptômes des réactions
Signes
|
Type I
|
Type II
|
Inflammation de la peau
|
Inflammation et rougeur des tâches, le reste de la peau
étant normal
|
Nouveaux nodules rougeâtres et douloureux, non
associés aux taches lépreuses
|
Etat général
|
Bon, avec ou sans fièvre
|
Etat général altéré avec
fièvre
|
Etat neurologique
|
Détérioration rapide des fonctions nerveuses des
yeux, des mains ou des pieds à cause de l'inflammation et la compression
sur les nerfs
|
Lente détérioration des fonctions nerveuses
(yeux, mains, pieds) à cause de l'inflammation et aussi de
dégâts des fibres nerveuses
|
Le temps de présentation de la réaction selon le
type de malade
|
Souvent au dépistage ou très tôt pendant
la PCT, les malades PB et MB sont affectés
|
Très souvent tard pendant la PCT ou après, et
seuls les MB sont affectés
|
Atteinte occulaire
|
Une faiblesse dans la fermeture des paupières peut
arriver
|
Une atteinte interne de l'oeil peut survenir (iritis)
|
Tableau I.7 : les symptômes des réactions
lépreuses
Les réactions peuvent être modérées
ou sévères pour chaque type tel décrit dans les tableaux
ci-dessous :
- Réaction d'inversion tuberculoide ou
réaction du type I
MODEREE
|
SEVERE
|
Inflammation des lésions de la peau, sans
ulcération
|
Inflammation des lésions de la peau à la
face;
Inflammation des lésions de la peau compliquée
par l'ulcération
|
Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle
|
Douleur nerveuse
Perte fonctionnalité récente
|
Oedème périphérique pouvant être
présent
|
Oedème périphérique observé
|
Pas de fièvre
|
Présence de la fièvre
|
Non implication de l'oeil
|
Implication oculaire
|
Tableau I.8 : les symptômes de la réaction
lépreuse de type I modéré ou sévère.
- Réaction d'erythème noueux
lépreux ou réaction du type II
MODEREE
|
SEVERE
|
Erythème noueux non compliquée
|
Erythème noueux compliquée par
l'ulcération
|
Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle
|
Douleur nerveuse
Perte fonctionnalité récente
|
Oedème périphérique peut être
présent
|
Oedème périphérique
|
Fièvre absente ou modérée
|
Fièvre (plus de 38°C)
|
Non implication de l'oeil
|
Irido-cyclite, orchite, glomérulonéphrite
|
Tableau I.9 : les symptômes de la réaction
lépreuse de type II modéré ou sévère.
N.B: le groupe à risque ou personnes
susceptibles de faire des réactions ou développer des
névrites:
- Malades MB;
- Malades se présentant avec réaction au
dépistage;
- Malades qui se présentent avec des infirmités
de dégré I ou II au dépistage, c'est -à-dire avec
déjà quelques pertes des fonctions des nerfs;
- Les enfants et les jeunes à l'âge de
puberté;
- Les malades qui prennent leur PCT de façon
irrégulière;
- Les femmes enceintes.
Remarque: une personne ayant la lèpre
peut développer une réaction lépreuse ou une
névrite à tout moment:
- Avant le dépistage;
- Au dépistage (au début de PCT);
- Pendant la PCT;
- Après la PCT (plusieurs années après la
fin de PCT).
NOTE : la réaction n'est pas due
à la prise de la PCT,
- Si le malade est encore sous PCT, poursuivre le
traitement,
- Si le diagnostic de la lèpre est posé,
commencer le traitement.
- Principes de traitement des
réactions
ü Continuer la PCT si le malade est en cours de
traitement;
ü Repos strict du malade;
ü Les réactions requièrent un traitement
d'urgence avec les médicaments anti-inflamatoires appropriés
(anti-inflammatoire non stéroidiens et stéroides), car elles
peuvent conduire à des infirmités irréversibles;
ü Faire les test des fonctions nerveuses toutes les deux
semaines durant le traitement des malades en réaction
lépreuse;
ü Chirurgie de décompression nerveuse en cas
d'échec de traitement médical de la névrite;
ü Chaque réaction avec atteinte de nerfs
(névrite) est une urgence nécessitant la
corticothérapie.
e) Traitement des réactions
Un cas de réaction peut se présenter dans un
tableau modéré ou sévère.
Ø La réaction
modérée touche uniquement la peau. Elle peut être
accompagnée d'une fièvre légère:elle peut
être soignée par les anti-inflammatoires non stéroidiens,
tel que l'aspirine, à raison de 1gr chaque 8 heures pour un adulte.
· Principe de traitement des réactions
modérées
N°
|
Tâches à réaliser
|
Supports
|
1
|
Continuer la PCT si le malade est en cours de traitement et
prescrire les anti-inflammatoires non stéroidiens
|
Cahier de traitement et la fiche technique
|
2
|
Recommander le repos strict du malade à domicile
|
Fiche clinique
|
3
|
Examiner les fonctions nerveuse des yeux, mains et pieds du
malade
|
Fiche clinique
|
4
|
Fixer la date pour revenir après une semaine
|
Fiche clinique et carte de traitement
|
5
|
S'il n y a pas de rémissions, référer
pour corticothérapie sous la responsabilité du BCZS
|
Billet de transfert
|
Tableau I.10: les principes de traitement des réactions
lépreuses modérées.
Ø La réaction
sévère touche les nerfs, les yeux, voire tout le corps,
et la fièvre peut être présente:son traitement est standard
par le medicament dont le nom est le PREDNICAP.Nous distinguons deux types de
réactions sévères:les type I et II sévères
avec perte des fonctions des nerfs ou névrite(perte de sensibilté
et de la force musculaire), les schémas de traitement sont répris
ci-dessous:
· Principe de traitement des réactions
sévères
Le traitement des réactions sévères
nécessite l'utilisation des corticoides (Prednisolone).Il est
administré sous la responsabilité du Bureau Central de la Zone de
Santé (BCZS) compte tenu de graves complications que pourrait induire
l'utilisation de ce medicament.
N°
|
Tâches à réaliser
|
Supports
|
1
|
Continuer la PCT si le malade est en cours de traitement et
prescrire les anti-inflammatoires non stéroidiens
|
Cahier de traitement et la fiche technique
|
2
|
Recommander le repos strict du malade à domicile
|
Fiche clinique
|
3
|
Prescrire les corticoides sous la responsabilité du
BCZS
|
Fiche clinique
|
4
|
Réexaminer le malade
|
Fiche clinique
|
5
|
S'il n y a pas de rémissions, augmenter la dose de
corticoide à 60 mg en milieu hospitalier
|
Fiche clinique
|
Tableau I.11: les principes de traitement des réactions
lépreuses sévères.
· Traitement des réactions
sévères
Pour les types I et II avec perte des fonctions des nerfs ou
névrite (perte de sensibilité ou force musculaire), les
schémas de traitement sont repris ci-dessous:
- Schema de traitement pour les réactions du
type I sévères
Pour le type I Paucibacillaire (PB)
Prednicap pour les cas de PB
|
1ère semaine
|
40 mg
|
Plaquette n°1 : bleu
|
2ème semaines
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
3 ème semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
4 ème semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
5 ème semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
6 ème semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
ARRETEZ Prednisolone
|
Recommencez le traitement avec Prednisolone (Prednicap) s'il y a
encore la névrite ou la réaction type I sévères ou
si les symptômes de réactions/névrites persistent.
|
Tableau I.12: schema de traitement des malades contractant des
réactions lépreuses sévères de type I
classés dans la catégorie PB.
Prednicap pour les enfants de 6-12 ans et les femmes
enceintes
|
|
|
|
1 ère semaine
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
2 ème semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
3 ème semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
4 ème semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
5 ème semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
Tableau I.13: schema de traitement des malades
spécifiques : les enfants agés de 6 à 12 ans et les femmes
enceintes contractant des réactions lépreuses
sévères de type I classés dans la catégorie PB.
Pour le type I Multibacillaire (MB)
Prednicap pour les cas de MB
|
1 ère semaine
|
40 mg
|
Plaquette n°1 : bleu
|
2 ème semaines
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
3 ème semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
4 ème semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
5 ème semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
6 ème semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
ARRETEZ Prednisolone
|
Tableau I.14: schema de traitement des malades contractant des
réactions lépreuses sévères de type I
classés dans la catégorie MB.
- Schema de traitement pour les réactions du type
II sévères
Pour la réaction du type II :
Ajouter à la corticothérapie, la clofazimine
à la dose de :
- 300 mg par jour pour 1-3 mois
- 200 mg par jour pour 3 ou 6 mois
- 100 mg aussi longtemps que les symptômes persistent.
Prednicap pour les réactions ENL sévères
|
Clofazimine
|
Semaine 1
|
40 mg
|
Plaquette n°1: bleu
|
1 - 3 mois
|
300 mg par jour
|
Semaine 2
|
30 mg
|
Plaquette n°2: rouge
|
Semaine 3
|
20 mg
|
Plaquette n°3: rose
|
Semaine 4
|
15 mg
|
Plaquette n°4: orange
|
Semaine 5
|
10 mg
|
Plaquette n°5: jaune
|
Semaine 6
|
5 mg
|
Plaquette n°6: blanche
|
Arretez Prednisolone
|
4 - 6 mois
|
200 mg par jour pour 3 - 6 mois
|
Recommencez encore avec Prednisolone s'il y a les névrites
ou réaction Type I et II sévères
|
Réduire progressivement aussi longtemps que les
symptômes persistent
|
200 mg - 100 mg
100 mg
|
Recommandation pour Type II réaction à
répétition:
30 mg par jour, réduction de 5 mg par semaine
|
Tableau I.15: schema de traitement des malades contractant des
réactions lépreuses sévères de type II.
NOTE : Pour les réactions
réccurentes, suivre la règle suivante :
Réactions recurrentes
|
Conduite à tenir
|
Réaction type I avec névrite ou nouvelle perte de
fonction des nerfs (réactions sévère)
|
Utiliser le Prednicap complet
|
Réaction type I avec infiltration modérée
des taches existantes mais sans douleur ni perte de fonction nerveuse
(réaction modérée)
|
Utiliser un anti-inflamatoire non
stéroidien:ibuprofène ou aspirine
|
Réaction type II avec névrite ou nouvelle perte de
fonction des nerfs (réaction sévère)
|
Utiliser le Predincap complet
|
Réaction type II avec beaucoup de nodules douloureuses,
inflamation, malaise mais sans névrite ni perte de fonction nerveuses
|
Utiliser le Prednisolone en commençant avec 30 mg,
diminuer chaque semaine de 5 mg
|
Réaction type II avec quelques nodules seulement sans
perte de fonctions nerveuses (réaction modérée)
|
Utiliser un anti-inflamatoire non stéroidien :
ibuprofène (plus effective) ou Aspirine.
|
Tableau I.16: règle à suivre pour le cas des
réactions récurrentes
Distinction entre une rechute et une réaction
lépreuse
Divers critères peuvent aider à faire la
distinction entre une rechute et une réaction lépreuse:
Critères
|
Rechute
|
Réaction lépreuse
|
Délai écoulé depuis la fin du traitement
|
Plus de 3 ans
|
Moins de 3 ans
|
Evolution des signes et des symptômes
|
Lente
|
Rapide
|
Localisation des lésions cutanées
|
Dans de nouveaux endroits
|
Sur des anciennes taches
|
Douleur, sensibilté ou gonflement
|
Non
|
Oui : peau & nerf
|
Lésions
|
D'apparition lente
|
Survenue soudaine
|
Etat général
|
n'est pas affecté
|
Peut être affecté
|
Tableau I.17: Distinction entre une rechute et une
réaction lépreuse.
f) Palpation des nerfs
L'atteinte des nerfs dans la lèpre se traduit par la
douleur et par l'hypertrophie de ces dernièrs.
Les nerfs qui sont concernés par la lèpre se
localisent au niveau de :
- La face;
- Le cou;
- Les membres supérieurs;
- Les membres inférieurs.
Pour arriver à poser le diagnostic de l'atteinte d'un
nerf, il est conseillé de faire le test du coté gauche et du
coté droit. Ainsi, pour le cou on examinera la face latérale
droite et la face latérale gauche.
Pour les membres supérieurs et inférieurs on
examinera les bras droit et gauche, ainsi que les jambes droite et gauche.
g) Les infirmités (yeux, mains, pieds :
YMP)8(*)
Définition: ce sont les complications
de la lèpre qui surviennent suite à l'atteinte des nerfs. Les
organes intéressés sont la peau, l'oeil, la main et le pied.
On distingue deux types d'infirmités : les
infirmités primaires et secondaires.
Ø Les infirmités primaires
Les infirmités primaires sont des conséquences
directes des atteintes nerveuses pouvant conduire à des
invalidités.
Ces infirmités sont :
· La sécheresse de la peau : elle est due à
l'atteinte des fibres du sytème autonome qui entraine le trouble de
sudation. Elle se localise au niveau des mains, des pieds et des jambes.
· L'anesthésie : c'est une perte totale de la
sensibilité due à une atteinte des fibres sensitives.
Elle se localise au niveau des :
- Yeux:elle se traduit par une diminution ou une absence de
clignement avec conséquences, un oeil sec sujet à des infections
et à des ulcérations.
- Mains : elle se traduit par la perte de la sensibilté
de la paume de la main et des doigts.
- Pieds : elle se traduit par la perte de la sensibilté
au niveau de la plante des pieds et des orteils.
· La faiblesse musculaire : elle survient lors de
d'une atteinte des fibres motrices et se manifeste au niveau de :
- La face : par une paralysie faciale qui se présente
cliniquement par une déviation de la bouche du côté
sain.
- Yeux : par les manifestations ci - dessous :
ü Une faiblesse de la force musculaire des
paupières
ü Ectropion : renversement des paupières en
dehors
ü Entropion : renversement des paupières à
l'interieur
- Mains : pour une diminution de la force du pouce, de
l'auriculaire et du poignet.
- Pieds : par une diminution de la force des muscles releveurs
des pieds et des orteils.
v Prise en charge des atteintes primaires
Un dépistage précoce, un traitement
adéquat par la PCT et une prise en charge précoce de la
réaction lépreuse constituent la meilleure attitude
préventive de l'anesthésie, la sécheresse et la paralysie
au niveau des yeux, des mains et des pieds.
a) Au niveau des yeux
· Prévention:
- Informer le malade sur son état et les
conséquences qui en découlent
- Garder les yeux propres
- Proteger contre la poussière, le vent, la
sécheresse, le soleil et la chaleur
- Examiner les yeux une ou deux fois par jour pour
détecter les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant
à un tiers de le faire pour vous.
· Soins: suivant le type d'atteintes
- Conjonctivite simple
Traitement : application locale d'antiseptiques et
d'analgésiques.
- Conjonctivité purulente
Traitement : tétracycline ou chloramphénicol
ü Pommade : 3 x 1/jour
ü Goutte : 3 x 1/jour
ü En cas de forte irritation : bandage en cas de
photophobie : lunettes foncées.
- Kératite
Traitement :
ü Atropine : 1% gouttes, 3 x 1/jour
ü Antibiotique local (tétracycline ou
chloramphénicol)
ü Pommade : 3 x /jour
ü Goutte : 3 x /jour
- Iridocyclite : c'est une urgence dans la
lèpre
Traitement :
ü Atropine : 1% gouttes : 3 x 1/jour
ü Corticostéroides (gouttes ou pommade):2 x
1/jour
ü Bandage
- Entropion - ectropion
Traitement : appliquer les mésures
thérapeutiques suivantes :
ü Garder les yeux propres,
ü Proteger contre la poussière, le vent, la
secheresse, le soleil et la chaleur,
ü Couvrir les yeux la nuit,
ü Examiner les yeux une ou deux fois par jour pour
detecter les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant à
un tiers de le faire pour vous,
ü Débarrasser l'oeil de tout corps étranger
avec un bout de tissu propre.
b) Au niveau des mains
· Prévention :
- Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent
- Continuer la PCT
- Eviter le contact direct de la main avec toute source de
chaleur (marmitte, eau chaude, cigarette)
- Eviter tous les objets rugueux et tranchants
- Eviter les longues et dures activités qui pourront
donner lieu à des ampoules aux mains (couper du bois, piler le
maïs, labourer la terre, etc....).
Traitement :
- Porter les gants lors de la cuisson
- Utiliser un bâton pour attiser le feu
- Changer d'activités de temps en temps pendant la
journée
- Arrêter le travail de temps en temps pour mettre les
mains repos
- Examiner les mains le matin et le soir
- Adapter les outils de travail:
ü Metalasser l'outil de travail tel : la houe, la
machette, la hache, etc. ...)
ü Alterner les travaux
ü Se reposer souvent
- Adopter la routine :
ü Détecter tout signe
ü Tremper les mains insensibles
ü Huiler et masser
· Exercices : actifs et passifs
- Etendre passivement et activement les doigts
- Exercices passifs pour les griffes souples : consiste au
redressement des doigts qui ont tendance à se courber (eviter de forcer
les doigts raides ).
· Soins : mains insensibles
- Tremper les mains à l'eau savonneuse chaque matin et
soir
- Poncer à la pierre ponce
- Huiler et masser
c) Au niveau des pieds
· Prévention :
- Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent
- Continuer la PCT
- Eviter de longues distances à pied
- Eviter de marcher à grands pas
- Eviter de marcher à pieds nus
- Eviter tout contact du pied avec une source de chaleur
- Eviter les chaussures serrées
- Eviter toute blessure sur pieds insensibles
Traitement :
- Porter des chaussures protectrices (sandales en caoutchouc
micro cellulaire)
- Marcher à petits pas
- Bander les pieds lorsqu'on est à côté du
feu
- Reposer souvent les pieds pendant la marche
- Examiner régulièrement les pieds
- Examiner les pieds le matin et le soir
· Exercices: actifs et passifs
(croquis)
- Etendre passivement les orteils
- Etirer le tendon d'Achille en position assise
- Etirer le tendon d'Achille en position debout
· Soins :
- Port de chaussures protectrices
- Tremper les pieds dans l'eau chaque matin et soir
- Poncer
- Huiler et masser
v Prise en charge des attteintes
secondaires
Elles découlent de la non observance ou de
l'échec des mesures préconisées pour les atteintes
primaires.
a) Au niveau des Yeux
· Prévention :
- Informer le malade sur son état et les
conséquences qui en découlent
- Continuer la PCT
- Garder les yeux propres
- Protéger contre la chaleur
- Protéger contre la poussière
- Protéger contre le vent
- Protéger contre les rayons du soleil
· Exercices pratiques :
- Actifs : cligner souvent
- Passifs : apprendre à cligner
· Soins :
- Traiter toute atteinte oculaire
- Lagophtalmie : nécessite une intervention
chirurgicale (la tarsorraphie)
- Baisse de l'acuité visuelle référer
pour des soins appropriés
N.B : toute atteinte de l'oeil d'un malade de
la lèpre constitue une urgence
b) Au niveau des mains et des pieds
· Prévention : voir soins
infirmités primaires (mains et pieds).
· Soins :
- Plaies compliquées/ulcères : les soins doivent
se faire au centre de santé
- Tremper dans l'eau ou le dakin
- Débrider les peaux mortes et calleuses
- Rincer à l'eau propre
- Faire un pansement humide
- Antibiotique par voie générale
- Repos
Si au bout de 10 jours la plaie n'évolue pas ,
référer pour chirurgie.
A domicile, l'infirmier doit apprendre au malade à:
- Tremper le membre dans un bassin d'eau (30 minutes)
- Enlever les peaux dures et les débris de la plaie
- Rincer à l'eau propre
- Contrôler l'évolution/l'aggravation
- Faire un pansement au dakin ou au serum physiologique ( car
l'huile peut être infectée)
- Reposer le membre (béquilles, canne).
Remarques:
Quand la plaie ne suinte pas et qu'elle devient bourgeonnante,
planifier une greffe cutanée, éviter l'alcool iodé, le
pansement sec, le mercurochrome. Nous recommandons le dakin ou le
permanganate.
Soins des Ulcères :
Pour mieux prendre soins d'un ulcère, il faut en
connaitre les causes dont les principales sont :
- Les crevasses : à partir de la peau sèche
(suite à l'atteinte des fibres autonomes)
- Les ampoules : par le contact avec la chaleur/brûlure,
par la friction répétée
- Les blessures : par accident/traumatisme
- Pression répétée
- Perte de sensibilité
- Perte de la couche protectrice (atrophie des muscules )
- Présence d'un os proéminant...
- Ostéites : les ulcères compliqués par
l'ostéite ne peuvent pas guérir si l'os atteint reste sur place.
Le traitement est médical et chirurgical.
- Contractures :
ü Il est recommandé des exercices actifs aux
malades avec contracture débutante
ü Les mains en griffe mobile peuvent être
améliorées par des techniques chirurgicales de transfert de
tendons, ou de greffe, suivies d'une physiothérapie soutenue pendant
plusieurs mois.
Ø Les infirmités secondaires
Les infirmités secondaires sont des conséqunces
des infirmités primaires.Elles se manifestent :
· Au niveau des yeux :
- Lagophtalmie
- Iridocyclite
- Opacité cornéenne
- Baisse de l'acuité visuelle, c'est-à-dire, le
malade ne peut compter les 5 doigts à une distance de 6
mètres.
· Au niveau des mains :
- Ulcère
- Griffe
- Fonte musculaire
- Amputation
- Résorption
· Au niveau des pieds:
- Crevasse
- Mal perforant plantaire
- Orteils en griffes
- Résorption
- Amputation
- Déformation des pieds
- Ulcères
I.2.6 Surveillance épidémiologique de la
lèpre9(*)
La surveillance épidémiologique, processus
continu de recueil et de l'analyse de données concernant une maladie,
constitue une part importante de l'évaluation des résultats d'un
programme de lutte contre cette maladie. Une telle évaluation peut
être considérée sous deux aspects différents:
· Evaluation à court terme qui permet
d'apprécier la mise en oeuvre effective des mésures
définies dans le plan d'action:c'est l'évaluation
opérationnelle.
· Evaluation à moyen et long terme qui permet de
déterminer dans quelle mesure les objectifs du programme ont
été atteints, c'est -à-dire dans quelle mesure le
programme a permis une réduction du problème de santé qui
en fait l'objet:c'est l'évaluation épidémiologique.
Les résultats de ces évaluations sont
utilisés comme aides à la décision pour orienter les
stratégies de lutte et pour définir ou réorienter les
objectifs d'un programme afin d'en augmenter l'éfficacité
grâce à une utilisation optimale des ressources. La surveillance
épidémiologique doit être intégrée dans tout
programme de lutte contre une maladie dès la conception de celui-ci et
ses objectifs, ainsi que les mécanismes de recueil et de l'analyse de
l'information, doivent être clairement définis.
D'une manière générale, la surveillance
est basée sur l'utilisation d'indicateurs dont la définition et
la signification doivent être aussi simples et aussi rigoureuses que
possible.Avec l'introduction de la polychimiothérapie et afin de
faciliter l'intégration de la lutte antilépreuse dans les
services de santé généraux, il est apparu que la
surveillance de la lèpre devrait reposer principalement sur 6
indicateurs essentiels calculés avec une fréquence annuelle pour
l'ensemble des malades.
a) Indicateurs essentiels
v Taux de prévalence de la
lèpre
La prévalence est le nombre de cas présent dans
une population à un moment donné. Le taux de prévalence,
ou taux de prévalence globale, généralement exprimé
pour dix mille habitants, est défini comme suit :
La validitité de ce taux dépend essentiellement
de la définition des cas inclus au numérateur.Cette
définition exclut les patients ayant terminé leur traitement,
même s'ils présentent des lésions séquellaires de la
lèpre.Dans le calcul de la prévalence on veillera donc à
n'inclure que le cas qui répondent strictement à la
définition et ceci demande une mise à jour
régulière des données sur le statut des malades
(guérison, migration, décès).
Le dénominateur devra lui aussi être
défini précisement que possible bien que son importance soit
moindre pour les malades à faible taux de prévalence.Les taux
généralement utilisés sont des taux de prévalence
instantanée en fin d'année.
La prévalence exprimée en nombre absolu est
l'indicateur permettant de quantifier l'ampleur du problème posé
par la lèpre.Il est utile d'exprimer cet indicateur sous forme de taux,
dans le but de comparer soit des zones géographiques, soit des
périodes différentes.Cet indicateur doit être
inteprété avec précaution car il dépend à la
fois de l'incidence de la maladie, c'est-à-dire du nombre de nouveaux
cas apparaissant dans la population (qui exprime le risque que court cette
population exposée de développer la maladie), mais aussi de la
durée de la maladie et de la couverture quantitative et qualitative du
programme de lutte antilépreuse.
v Taux de détection de la
lèpre
Le taux de détetion de la lèpre,
généralement exprimé pour dix milles habitants, est
défini comme suit:
Ce taux est défini par le nombre de nouveaux cas de
lèpre diagnostiqués au cours d'une période donnée,
généralement une année, rapporté à la
population moyenne exposée au risque pendant la même
période.En effet, le taux de détection est fonction de
l'incidence et du temps qui s'écoule entre l'apparition de la maladie et
sa détection.
v Proportion de malades présentant des
invalidités parmi les nouveaux cas
Cet indicateur permet d'estimer la précocité de
la détection et par conséquent d'apprécier dans quelle
mesure le taux détection se rapproche du taux d'incidence
réel.
v Couverture par la
polychimiothérapie
La stratégie actuelle de lutte antilépreuse
repose essentiellement sur le traitement de tous les malades par une
polychimiothérapie appropriée.Deux indicateurs sont
utilisés ici : la couverture PCT et la couverture cumulative PCT.
v La Couverture PCT
C'est la proportion de malades traités par PCT au cours
d'une année donnée.Elle se calcule en rapportant le nombre de
malades enregistrés ayant reçu au moins une prise de PCT durant
l'année au nombre total de malades enregistrés et qui auraient
dû être traités cette même année:
Le dénominateur représente ici une
prévalence de période et nécessite de dénomnbrer
tous les cas, anciens et nouveaux, ayant été enregistrés
pour traitement durant l'année.
v La couverture cumulative PCT
La notion de couverture cumulative PCT a été
récemment introduite dans le but d'estimer les résultats à
long terme des programmes de lutte antilépreuse, et de mésurer ce
qui restait à faire.Cet indicateur se définit comme suit:
v Proportion de malades ayant terminé la
PCT
Cet indicacteur s'établit comme suit:
La définition d'un traitement achevé de
façon adéquate est :
ü pour les malades paucibacillaires la prise de 6 doses
de PCT dans un délai de 9 mois;
ü pour les malades multibacillaires la prise de 24 doses
de PCT dans un délai de 36 mois.
En pratique, si l'on calcule cet indicateur annuellement, l'on
devra tenir un registre annuel de traitement dans lequel sont inscrits tous les
malades qui commencent la PCT la même année et enregistrer les
paramètres suivants:
ü Critère d'identification du malade
ü Type de lèpre (PB ou MB)
ü Date de début de la PCT
ü Date limite de fin de PCT (date de début plus 9
ou 36 mois)
ü Date effective de fin de traitement
Nombre absolu de rechutes après PCT
A l'heure actuelle, le nombre de rechutes observées
après PCT est particulièrement peu élevé.
Le calcul d'un taux de rechute, idéal en
théorie, doit faire appel à l'analyse de cohortes et aux
statitisque de survie afin de tenir compte de la période
écoulée entre la fin du traitement et l'apparition de la
rechute.Le recueil des données nécessaires pour ce type de calcul
nécessite de mettre en oeuvre une surveillance qu'il est impossible de
maintenir en pratique dans les programmes de lutte antilépreuse.C'est
pourquoi il est recommandé de notifier simplement le nombre absolu de
rechutes par type de lèpre comme indicateur très sommaire de
l'éfficacité du traitement.
b) Indicateurs facultatifs
Ces indicateurs sont utiliséspour évaluer des
objectifs de programme plus spécifiques et nécessitent un recueil
de données plus complexe.
v Taux de prévalence par type de
lèpre
Il s'agit du même indicateur que le taux de
prévalence global mais calculé séparément pour
chaque type de lèpre (PB ou MB).
v Proportion d'enfants (0-14 ans) parmi les
nouveaux cas détectés
Idéalement, il serait utile de pouvoir calculer les
taux d'incidence spécifiques par tranche d'âge et de suivre
l'évolution au cours du temps pour apprécier les tendances
épidémiologiques de la maladie. En pratique, ceci est difficile
à réaliser et la proportion d'enfants parmi les nouveaux cas,
considérée en fonction du contexte et du mode de
dépistage, permet d'estimer l'intensité de la transmission de la
maladie, une proportion élevée d'enfants parmi les nouveaux cas
devant faire craindre une forte transmission.Cet indicateur se calcule comme
suit :
v Taux de détection par mode de
détection
Il s'établit comme suit :
Cet indicateur permet à la fois de vérifier
l'efficience des différents modes de détection et d'estimer plus
précisement le taux d'incidence réel de la maladie.
v Taux d'incidence des nouvelles invalidités
parmi les cas enregistrés
La gravité de la lèpre étant liée
à la suvenue de complications neurologiques et à l'apparition
d'invaliditées, la prévention de ces complications est un
objectif essentiel de tout programme de lutte.L'utilisation de cet indicateur
permet d'estimer l'impact des mesures prises au cours du traitement
spécifique et après celui-ci.Cet indicateur s'établit
comme suit :
Toutefois le calcul de cet indicateur est relativement
complexe et nécessite le recueil de données sur des cohortes de
malades, ainsi qu'une surveillance régulière de ces malades.
v Le système d'information dans la lutte
antilépreuse10(*)
La surveillance ou l'évaluation continue
nécessitent la mise en place d'un système performant pour le
recueil, le traitement et l'analyse des données consignées au
niveau individuel.Dans la majorité des pays où la lèpre
est endémique,le personnel de santé au niveau
périphérique enregistre une quantité négligeable
d'informations qui sont souvent peu, pas ou mal exploitées.Ceci peut
s'expliquer par l'abscence d'objectifs précis assignés à
la surveillance, les imprécisions ou la diversité des
définitions d'indicateurs, le manque de spécificité et de
sensibilité de certains indicateurs qui rendent la charge de travail
trop lourde et empêchent toute analyse, comparaison et
rétro-information fiables et opportunes.
Le système OMSLEP (Organisation Mondiale de la
Santé Lèpre) d'enregistrement et de notification des malades de
la lèpre a permis d'améliorer de façon très
significative la standardisation et l'utilisation de 3 supports:
· La fiche individuelle du malade qui résume le
dossoier clinique de façon à ne retenir que les données
nécessaires au calcul des indicateurs;
· La fiche annuelle de détection compilant les
données concernant tous les malades dépistés;
· La fiche annuelle statistique qui résume les
données essentielles de tous les patients en termes
épidémiologiques et opérationnels.
Ces supports utilisés depuis la
périphérie jusqu'au niveau national et international peuvent
facilement bénéficier de l'appui de l'outil informatique.
La standardisation des indicateurs, la simplification du
recueil des données et de leur mise en forme, l'interprétation
simple des résultats permettant la prise de décision
immédiate doivent toujours être gardées à l'esprit
lors de la mise en place d'un système de surveillance.
En matière de lutte antilépreuse, l'utilisation
d'indicateurs essentiels permettant de suivre l'évolution
épidémiologique de la maladie, devrait permettre
d'améliorer l'efficacité de ces programmes sans accroitre la
charge de travail du personnel de santé dont la tâche principale
est de diagnostiquer et de traiter les malades.
I.2.7 Statistique de la lèpre en République
Democratique du Congo11(*)
Nous allons considerer les chiffres allant de l'année
2002 à 2009 en touchant les points importants comme : la couverture
géographique du programme de l'année , la détection de
nouveaux cas et la prévalence.
1. L'année 2002
v Couverture géographique du programme
Cet indicateur exprime la proportion de la population qui est
effectivement couverte par les services lèpre.
La couverture du Programme lèpre en 2002 est de 59%.
Elle est légèrement supérieure à celle des cinq
dernières années pendant lesquelles, elle est restée
stationnaire.
La reussite du Programme d'Elimination de la lèpre
dans notre pays obligatoirement par l'extension de la couverture
géographique du programme. Le niveau souhaitable pour notre programme
est de 80%.
v Détection de nouveaux cas
En 2002, les services lèpre ont dépisté
5027 nouveaux cas de lèpre dont 2.362 paucibacillaires et 2.665
multibacillaires.
Les indicateurs en rapport avec la détection se
présentent de la manière suivante:
Nouveaux cas
|
Taux de détection
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
Proportion d'enfants parmi les nouveaux cas
|
Proportion des handicapés parmi les nouveaux
cas
|
5027
|
0.85 pour 10.000 habitants
|
53%
|
11%
|
13%
|
v Prévalance
Malades enregistrées pdt l'année
|
Malades en traitement en fin d'année
2002
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2002
|
Taux de prévalance annuelle
|
10.395
|
4.802
|
0.81 pour 10.000
|
1.76 pour 10.000
|
2. L'année 2003
La situation de l'endemie lépreuse en 2003 se
présente de la manière suivante:
Couverture du Programme
|
63%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2004
|
7.173
|
Nouveaux cas
|
7.472
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2003
|
1.23 p 10.000
|
Taux de détection
|
1.28 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
13%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
53%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
12%
|
Taux de guérison PB
|
87%
|
Taux de guérison MB
|
79%
|
Ratio P/D
|
0.89
|
Commentaires:
1. La couverture géographique du
Programme : comme les résultats l'indiquent, la couverture
géographique moyenne du programme est passée de 59% en 2002
à 63% en 2003. Cette augmentation s'explique par la mise en oeuvre des
projets d'intensification et par l'intégration des activités au
niveau des nouvelles de zones de santé créées après
le nouveau découpage de 2003.
2. Détection des nouveaux cas : en
2002, les services lèpre ont dépisté 5027 cas contre 7.745
en 2003. Parallèlement à cette augmentation, le taux de
détection est passé de 0.85 pour 10.000 habitants en 2002
à 12.8 pour habitants cette année.
3. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : cet
indicateur témoigne de la qualité du service de dépistage.
Cette année la moyenne nationale est de 12%. Ce chiffre est
supérieur à ceux enregistrés ces trois dernières
années, ce qui montre qu'un éffort est entrain de se faire pour
que le dépistage devienne précoce.
4. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 13%, chiffre
égal à celui enregistré en 2003. Ce qui témoigne de
la transmission importante de la lèpre dans notre pays.
5. Proportion des MB parmi les nouveaux cas :
la moyenne pour cet indicateur est de 53%, chiffre resté le même
depuis ces deux dernières années. Cet indicateur a perdu
aujourd'hui beaucoup d'importance depuis qu'on a opté la classification
clinique des malades.
6. Prévalance: les résultats
enregistrés cette année montrent que la lèpre constitue
encore un problème de santé publique en RDC. En effet, avec un
taux de prévalence au 31 décembre 2003 de 1.23 pour 10.000
habitants, notre pays n'a pas encore atteint le seuil de
l'élimination.
3. L'année 2004
La situation de l'endemie lépreuse en 2004 se
présente de la manière suivante:
Couverture du Programme
|
68%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2004
|
10.567
|
Nouveaux cas
|
11.797
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2004
|
1.75 p 10.000
|
Taux de détection
|
19.6 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
13%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
53%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
11%
|
Taux de guérison PB
|
87%
|
Taux de guérison MB
|
79%
|
Ratio P/D
|
0,89
|
Commentaires:
7. La couverture géographique du
Programme : comme les résultats l'indiquent, la couverture
géographique moyenne du programme est passée de 63% en 2003
à 68% en 2004. Cette augmentation s'explique par la mise en oeuvre des
projets d'intensification et par l'intégration des activités au
niveau des nouvelles de zones de santé créées après
le nouveau découpage de 2003.
8. Détection des nouveaux cas : en
2004, les services lèpre ont dépisté 11.797 cas contre
7.745 en 2003. Parallèlement à cette augmentation, le taux de
détection est passé de 12,8 pour 10.000 habitants en 2003
à 19,6 pour habitants cette année.
9. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : cet
indicateur témoigne de la qualité du service de dépistage.
Cette année la moyenne nationale est de 11%. Ce chiffre est
supérieur à ceux enregistrés ces trois dernières
années, ce qui montre qu'un éffort est entrain de se faire pour
que le dépistage devienne précoce.
10. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi
les nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 13%,
chiffre égal à celui enregistré en 2003. Ce qui
témoigne de la transmission importante de la lèpre dans notre
pays.
11. Proportion des MB parmi les nouveaux cas
: la moyenne pour cet indicateur est de 53%, chiffre resté le
même depuis ces deux dernières années. Cet indicateur a
perdu aujourd'hui beaucoup d'importance depuis qu'on a opté la
classification clinique des malades.
12. Prévalance: les résultats
enregistrés cette année montrent que la lèpre constitue
encore un problème de santé publique en RDC. En effet, avec un
taux de prévalence au 31 décembre 2004 de 1,75 pour 10.000
habitants, notre pays n'a pas encore atteint le seuil de
l'élimination.
13. Guérison : le taux de
guérison pour le PB s'est maintenue à 87% comme pour
l'année 2003 tandis que pour le MB, il a connu une légère
amélioration passant de 77 à 79%. D'une manière
générale, la prise en charge des malades sous PCT va en
s'améliorant par rapport aux années antérieures.
4. L'année 2005
La situation de l'endemie lépreuse en 2005 se
présente de la manière suivante:
Couverture du Programme
|
74%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2005
|
9.932
|
Nouveaux cas
|
10.776
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2004
|
1,54 p 10.000
|
Taux de détection
|
16,7 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
12%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
56%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
10%
|
Taux de guérison PB
|
90%
|
Taux de guérison MB
|
87%
|
Ratio P/D
|
0,92%
|
Commentaires:
1. La couverture géographique du
Programme : il a connu une amélioration au cours de ces deux
dernières années comme nous le montre les chiffres, cette
année la couverture nationale est de 74% or la norme requise par le
Programme est de 80%.
2. Détection des nouveaux cas : en
2005, les services lèpre ont dépisté 10.776 cas contre
11.797 en 2004, et le taux de détection est passé de 19,6 pour
10.000 habitants en 2004 à 16,7 pour habitants cette année.Cela
explique qu'il ya encore une faible couverture du Programme.
3. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : cet
indicateur témoigne de la qualité du service de dépistage.
Cette année la moyenne nationale est de 11%. Ce chiffre est
supérieur à ceux enregistrés ces trois dernières
années, ce qui montre qu'un éffort est entrain de se faire pour
que le dépistage devienne précoce.
4. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 12%, une
légère diminution par rapport aux années
précédentes, mais la valeur est encore en hausse et cela explique
que le pays est encore plus endémique de la lèpre.
5. Proportion des MB parmi les nouveaux cas :
la moyenne pour cet indicateur est de 56%, il ya une légère
augmentation, mais n'oublions pas que cet indicateur a perdu aujourd'hui
beaucoup d'importance depuis qu'on a opté la classification clinique des
malades.
6. Prévalance: les résultats
enregistrés cette année montrent que la lèpre constitue
encore un problème de santé publique en RDC. En effet, avec un
taux de prévalence au 31 décembre 2005 de 1,54 pour 10.000
habitants.
7. Guérison : le taux de
guérison pour le PB est passé de 87% en 2004 à 90% en 2005
tandis que pour le MB, il y a augmentation passant de 79 à 87% en 2005.
Comme les résultats le prouvent, la prise en charge des malades sous PCT
s'améliore davantage par rapport aux années
antérieures.
5. L'année 2006
En 2006, les résultats obtenus par nos services se
présentent de la manière suivante :
Couverture du Programme
|
82%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2005
|
8.275
|
Nouveaux cas
|
8.257
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2004
|
1,28 p 10.000
|
Taux de détection
|
1,27 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
56,7%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
11%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
9,5%
|
Taux de guérison PB
|
90%
|
Taux de guérison MB
|
86%
|
Ratio P/D
|
1,0
|
Commentaires:
1. La couverture géographique du
Programme : la couverture du programme qui exprime la proportion de la
population réellement couverte par les services lèpre, s'est
beaucoup améliorée depuis 2002 pour atteindre cette année
la norme requise par le programme (> 80%).
2. Détection des nouveaux cas : en
2006, les services lèpre ont dépisté 8.257 cas contre
9.650 en 2005 et 11.797 en 2004. Le taux de détection est passé
de 19,6 pour 10.000 habitants en 2004 à 12,7 pour 100.000 habitants
cette année.
3. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : cet
indicateur nous donne une idée sur la précocité et la
qualité des activités de dépistage. Cette année la
moyenne nationale est de 9,5%. L'évolution de cet indicateur au cours de
ces 3 dernières années nous montre des efforts accomplis dans
l'amélioration du dépistage des cas de lèpre.
4. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 11%, une
légère diminution par rapport à l'année
précédente.
5. Proportion des MB parmi les nouveaux cas :
la moyenne pour cet indicateur est de 56,7%. Cependant il est important de
noter que cet indicateur a perdu de son importance et de sa valeur depuis
l'adoption de la classification clinique des malades .
6. Prévalance: au 31 décembre
2006, avec un taux de prévalence de 1,28 pour 10.000 habitants, la
lèpre contitue encore un problème de santé publique dans
notre pays.Malgré ce chiffre toujours au dessus du seuil de
l'élimination, la tendance est à la baisse si l'on
considère les taux de prévalance de ces trois dernières
années. En 2005, il était de 1,54 pour 10.000 habitants.
7. Guérison : le taux de
guérison pour le PB est de 90% comme en 2005 et 86% les MB. Comme les
résultats le prouvent, la prise en charge des malades sous PCT
s'améliore malgré que celle des malades MB soit restée
presque stationnaire par rapport à l'année passée.
6. L'année 2008
Pour l'année 2008, la situation de l'endemie
lépreuse dans notre pays se présente de la manière
suivante:
Couverture du Programme
|
80%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2008
|
4.851
|
Nouveaux cas
|
6.115
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2009
|
0.70 p 10.000
|
Taux de détection
|
8.76 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
13%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
58%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
10%
|
Proportion de sexe feminin parmi les nouveaux
cas
|
45%
|
Taux de guérison PB
|
94%
|
Taux de guérison MB
|
88%
|
Ratio P/D
|
0.79
|
Commentaires:
1. La couverture géographique du
Programme : la couverture du programme tient compte de la proportion
de la population des zones de santé qui est réellement desservie
par les services lèpre au niveau des zones de santé.
L'instabilité du personnel formé à des conditions
géographiques sont autant des facteurs qui influencent cet indicateur.
La couverture géographique pour cette année est de 80%.
2. Détection des nouveaux cas : Cette
année, les services lèpre ont dépisté 6.115
nouveaux cas contre 8.820 en 2007. Le taux de détection pour cette
année est de 8.76 pour 10.000 habitants.La détection de la
lèpre en RDC est entrain de baisser de façon
générale.
3. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : Cette
année la moyenne nationale est de 10% contre 8% en 2007. Le
dépistage des cas de lèpre reste encore tardif.
4. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 13% contre 12%
en 2007. Cet indicateur ne semble pas beaucoup s'ameliorer, ce qui traduit peut
être la découverte de nouveaux foyers grâce à
l'extension de la couverture du Programme.
5. Proportion des MB parmi les nouveaux cas :
la moyenne pour cette année est de 58% contre 54% en 2007.Depuis
l'adoption de la classification clinique pour les malades, cet indicateur a
perdu beaucoup de son importance et de sa valeur .
6. Prévalance: a la fin de
l'année 2008, le taux de prévalence est de 0.70 pour 10.000
habitants contre 0.97 en 2007. Avec ce taux de prévalance toujours
inférieur à 1 cas pour 10.000 habitants depuis ces 3
dernières années, notre pays consolide ainsi l'élimination
de la lèpre comme problème de santé publique au niveau
national.
7. Guérison : le taux de
guérison pour le PB est de 94% en 2008 tandis qu'il est de 88% pour les
MB. Comme les résultats le prouvent, la prise en charge des malades sous
PCT s'améliore.
8. Ratio Prévalence -
détection : cet indicateur est de 0.79 contre 0.74 en
2007. Depuis 2004, cet indicateur s'ameliore de plus en plus d'une bonne prise
en charge des malades.
9. Propotion des femmes parmi les nouveaux
cas: cette année, la moyenne nationale pour cet indicateur est
de 45%. Les explications qu'on peut avoir sur cette situation, c'est d'abord un
problème de complétude en rapport avec les données de cet
indicateur; en effet, un bon nombre des ZS ne déclarent pas souvent les
données sur le nombre des femmes parmi les nouveaux cas
dépistés; ensuite il y a les problèmes socioculturels sans
oublier les problèmes économiques; en effet, dans les milieux
ruraux, ce sont des femmes qui sont toujours dans les champs pour chercher de
quoi nourrir la famille.
7. L'année 2009
Pour l'année 2009, la situation de l'endemie
lépreuse dans notre pays se présente de la manière
suivante:
Couverture du Programme
|
79%
|
Malades en traitement en fin d'année en
2009
|
4.290
|
Nouveaux cas
|
5.131
|
Taux de prévalance au 31 décembre
2009
|
0,60 p 10.000
|
Taux de détection
|
7,18 p 100.000
|
Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi les
nouveaux cas
|
12%
|
Proportion de MB parmi les nouveaux cas
|
60%
|
Proportion d'infirmités de
2ème degré parmi les nouveaus cas
|
10%
|
Proportion de sexe feminin parmi les nouveaux
cas
|
60%
|
Taux de guérison PB
|
95%
|
Taux de guérison MB
|
89%
|
Ratio P/D
|
0,84
|
Commentaires:
10. La couverture géographique du
Programme : la couverture du programme tient compte de la proportion
de la population des zones de santé qui est réellement desservie
par les services lèpre. La couverture géographique pour cette
année est de 79%.
11. Détection des nouveaux cas : Cette
année, les services lèpre ont dépisté 5.131
nouveaux cas contre 6.115 en 2008. Le taux de détection pour cette
année est de 7,20 pour 10.000 habitants contre 8,76 pour 100.000
habitants en 2008.
12. Proportion d'infirmités du
2ème degré parmi les nouveaux cas : Cette
année la moyenne nationale est de 10% tout comme en 2008. Il y a signe
de dépistage tardif des malades.
13. Proportion d'enfants de 0 à 14 ans parmi
les nouveaux cas : cette année cet indicateur est de 12% contre
13% en 2008. Cet indicateur ne semble pas beaucoup s'ameliorer, ceci
témoigne de la circulation encore du microbe au sein de la
population.
14. Proportion des MB parmi les nouveaux cas
: la moyenne pour cette année est de 60% contre 58% en 2008.
depuis l'adoption de la classification clinique pour les malades, cet
indicateur a perdu beaucoup de son importance et de sa valeur .
15. Prévalance: a la fin de
l'année 2009, le taux de prévalence est de 0,60 pour 10.000
habitants contre 0,70 en 2008. Avec ce taux de prévalance toujours
inférieur à 1 cas pour 10.000 habitants depuis ces 3
dernières années, notre pays consolide ainsi l'élimination
de la lèpre comme problème de santé publique au niveau
national.
16. Guérison : le taux de
guérison pour le PB est de 95% en 2009 contre 94% en 2008 tandis qu'il
est de 89% pour les MB contre 88% en 2008 . Comme les résultats le
prouvent, la prise en charge des malades sous PCT s'améliore
malgré que celle des malades MB soit restée presque stationnaire
par rapport à l'année passée.
17. Ratio Prévalence -
détection : cet indicateur en 2009 est de 0,84 contre
0,79 en 2008. Depuis 2004, cet indicateur s'ameliore de plus en plus d'une
bonne prise en charge des malades.
18. Propotion des femmes parmi les nouveaux
cas: cette année, la moyenne nationale pour cet indicateur est
de 48%, légèrement supérieure à celle de 2008.
I.2.8 Opportunité de l'étude
Ce qui nous a poussé a mené notre étude
est dans le cadre du système de santé communautaire est
fondé sur le principe de la résolution des problèmes de
santé ressentis par la population avec la participation de celle-ci et
avec la collaboration des différents groupes sociaux et professionnels,
dont celui de la santé.
Le diagnostic précoce de la lèpre requiert, en
plus de la participation active de la population, une formation adéquate
de l'ensemble du personnel de santé. Trop souvent au niveau
périphérique les agents de santé ne sont ni
motivés, ni formés pour poser ce diagnostic et il existe
très peu d'outils pour aider ces personnels. Ces difficultés ont
conduit à une conception du diagnostic de la maladie, d'où la
conception de notre système expert. Cette conception présente
comme avantage une certaine fiabilité du diagnostic.
I.3 Description de la coordination nationale du Programme
Nationale d'Elimination de la Lèpre12(*)
L'unité centrale appelée aussi coordination
nationale est un bureau spécialisé du ministère de la
santé qui fait partie du Programme National d'Elimination de la
Lèpre. Elle a pour mission spécifique de coordonner toutes les
activités de lutte antilépreuse sur toute l'étendue du
pays y compris celles des O.N.G. intervenant dans le domaine de la
lèpre.
Ainsi pour se faire, nous avons porté notre choix sur
l'organe titulaire (unité centrale ou coordination nationale) qui fait
partie du Programme Nationale d'Elimination de la Lèpre (PNEL en
sigle) qui est un de bureau spécialisé du ministère de la
santé dans le domaine lèpre sur tous le territoire de la
Republique Democratique du Congo, enfin de pouvoir récolter les
données pour la réalisation de notre projet d'informatisation.
Nous donnerons les descriptions sur le Programme Nationale
d'Elimination de la Lèpre en détails, sur sa situation
géographique, son historique, toute sa structure et son organisation sur
terrain dans les points qui suivent.
I.3.1. Situation géographique
La coordination nationale du P.N.E.L. est situé dans la
province de Kinshasa, dans la commune de Lingwala, sur l'avenue Kabinda, en
face de la Radio et Télévision Nationale Congolaise (R.T.N.C. en
sigle).
I.3.2 Historique
Les activités de lutte antilépreuse
dans notre pays datent de l'époque coloniale. Le dépistage de la
maladie au sein de la population s'effectuait grâce aux recensements
médicaux. Les équipes itinérantes sillonnaient tout le
pays en vue de dépister et traiter les maladies endémiques y
compris la lèpre.
Les années 1958 et 1959 doivent être
considérées pour le programme comme celles où la lutte
contre la lèpre avait atteint son apogée. Ce programme serait
resté performant jusqu'au début des années 60 de notre
pays à l'indépendance. C'est ainsi que les activités de
lutte antilépreuse restèrent en veilleuse toute une
décennie durant. Les activités standardisées furent
reprise seulement en 1970 grâce à la création du Bureau
National de lutte contre la Lèpre (B.N.L).
Le Bureau National de lutte contre la Lèpre, fut
créé par arrêté départemental N°
1250/CAB/017/70 du 06 janvier 1970. Il a pour mission de coordonner toutes les
activités de lutte antilépreuse sur toute l'étendue du
pays y compris celles des O.N.G intervenant dans le domaine de la
lèpre.
En 2003, le Programme Nationale d'Elimination de la
Lèpre a été créé par arrêté
ministériel N° CAB/MIN/FP/JMK/PPJ/044/2003 du 28 mars 2003 avec
comme mission d'éliminer la lèpre comme problème de
santé publique en R.D.C.
L'unité centrale assure son rôle surtout
gâce aux financements exterieurs et partenaires comme Action Damien
(A.D.), Organisation Mondiale de la santé (O.M.S.), The Leprosy Mission
International (T.L.M.I.), American Leprosy Mission (A.L.M.) etc.
I.3.3. Objectifs
· Renforcer la coordination nationale du Programme
National d'Elimination de la lèpre;
· Fournir à toutes les coordinations les
médicaments antilépreux;
· Renforcer la participation communautaire aux
activités de l'élimination de la lèpre;
· Appuyer les districts hautement endémiques dans
la mise en oeuvre des projets d'intensification de l'élimination de la
lèpre;
· Suivre le progrès vers l'élimination de
la lèpre au niveau national, provincial et
périphérique;
· Renforcer la prévention et la
réhabilition physique des malades lépreux.
I.3.4 STRUCTURE GENERALE DU P.N.E.L
Comme toute coordination, il existe une structure pour le bon
fonctionnement de celle ci et nous allons presenter la structure du PNEL et
ensuite donner celle de l'unité centrale que coordonne tous le
programme.
I.3.4.1 Organigramme du P.N.E.L.
la figure ci dessous nous montre l'organigramme du PNEL en
entièreté:
Ministère de la santé
Secrétariat Général
Unité Centrale du P.N.E.L
Médecin Inspecteur Provincial
Médecin Inspecteur de District
Médecin Coordinateur Lèpre
Médecin Chef de Zone
Superviseur Lèpre
Médecin Coordinateur Lèpre
Infirmier responsable du centré de santé +
auxiliaire
Niveau central
Niveau Intermédiaire
Niveau de base
Figure I.1 : Organigramme du PNEL
I.3.4.2 Organigramme de l'unité
centrale
la figure ci dessous nous montre l'organigramme de l'unité
centrale ou la coordination nationale du PNEL :
Ministère de la santé
Conseil de Gestion
Direction de l'unité centrale
Secrétariat
Division Administrative et financière
Division technique
Bureau personnel
Bureau Comptabilité
Bureau d'intendance
Bureau d'entretien
Bureau surveillance épidémiologique et recherche
Bureau PIRP
Bureau formation et supervision
Figure I.2 : Organigramme de l'unité centrale du
PNEL
I.3.3. Description des postes de travail de
l'unité centrale
Le tableau ci-dessous décrit les différents postes
de travail de l'unité centrale :
N°
|
POSTES
|
AGENTS
|
TACHES
|
1
2
|
Conseil de gestion
Direction de l'unité centrale
|
-Médecin Directeur, président du conseil ;
-Médecin Directeur Adjoint ;
-l'Administrateur Gestionnaire Titulaire ;
-Un représentant du personnel,
délégué syndical ;
-le chef du personnel, secrétaire du conseil de
gestion,
-un représentant du ministère,
-un représentant de la commune.
-Médecin Directeur,
-Médecin Directeur Adjoint,
-L'Administrateur Gestionnaire Titulaire
|
-Chargé de concevoir, d'orienter et de décider du
fonctionnement de l'unité centrale ;
-il veille à la bonne marche de ce dernier
conformément aux principes de management et aux instructions
édictées par l'autorité de tutelle.
Elle conçoit, prend les décisions suivant les
directives du conseil de gestion et assure leur exécution pour un
meilleur rendement de l'unité centrale.
|
3
|
Secrétariat
|
Secrétaire de Direction
|
-Réception et expédition du courrier
-Correspondance et dactylographie
|
4
|
Division administrative et financière
|
-Chargé du personnel,
-Chargé du secrétariat administratif
-Chargé des relations publiques,
-Chargé de la comptabilité,
-Chargé de l'intendance,
-Chargé de l'entretien.
|
-Constitution, tenue et conservation des dossiers,
-Affectation des agents,
-Application des statuts du personnel de carrière des
services publics de l'Etat,
-Application du planning de congé annuel,
-Tenue du livre de caisse
-Paie du personnel,
-Elaboration du budget,
-Inventaire de tous les biens meubles et immeubles,
-Tenue régulière des fiches de stock,
-Propreté des locaux et des alentours,
-Discipline au sein de l'unité centrale,
-Garde des extraits bancaires,
-Gestion véhicules.
-Planifier, évaluer, superviser, réaliser et
participer à la formation,
-Elaborer les modules,
-Réaliser les recyclages,
-Reprographie,
-Relation publique,
-Activités cliniques et thérapeutique,
-Mise en place de la stratégie nationale,
-Evaluer la situation,
-Mise en place du système d'information,
-Réalisation des enquêtes,
-Evaluation des projets et programmes,
-Planification des programmes,
-Projets de recherches épidémiologiques
thérapeutiques,
-Surveillance de l'élimination
|
5
|
Division technique
|
-Chargé de la surveillance épidémiologique
et recherche,
-Chargé de la formation et supervision,
-Chargé de PIRP (Prévention des Invalidités
et Réadaptation Physique dans la lèpre)
|
Tableau I.19 : description des postes de travail de
l'unité centrale
I.4 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons procedé à la
présentation de la lèpre, en commençant par sa
définition, les différentes formes de lèpre, son mode
transmission, les statistisques de guerison des lépreux en
République Démocratique du Congo, la description de
l'unitéc centrale qui coordonne les activités lèpre au
pays.
Bien que l'implication des différents services
lèpre du pays, la lèpre reste encore jusqu'a ce jour un
problème de santé publique dans notre pays.
La réduction de la charge de la lèpre, à
tous les niveaux (provincial et périphérique), la
prévention des infirmités et la réadaptation physique des
personnes touchées par la maladie demeurent les activités
auxquelles tous les services lèpre devront faire face au cours des
prochaines années.
Le dépistage tardif des cas de lèpre et la
confusion de celle-ci avec d'autres maladies dermatologiques nous ont
poussé à la réalisation de notre système expert.
C'est pourquoi nous allons aborder au chapitre suivant sur les
concepts de base de l'intelligence artificielle parce que le système
expert est l'une des applications de l'intelligence artificielle.
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L'INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
II.1.
Introduction
Dans ce chapitre, nous allons parler de quelques concepts de
base de l'intelligence artificielle notamment : l'historique, le fondement, les
domaines d'applications, les agents intelligents et les différentes
facettes de l'intelligence artificielle.
II.2 Historique
L'intelligence artificielle (I.A en sigle) est la
« recherche de moyens susceptibles de doter les systèmes
informatiques de capacités intellectuelles comparables à celles
des êtres humains »13(*).
L'origine de l'intelligence artificielle se trouve
probablement dans l'article d'
Alan
Turing , où il explore le problème et propose
une expérience maintenant connue sous le nom de
test de Turing, dans
une tentative de définition d'un standard permettant de qualifier une
machine de « consciente ». Il développe cette
idée dans plusieurs forums, dans la conférence
« L'intelligence de la machine, une idée
hérétique », dans la conférence qu'il donne
à la
BBC
( British Broadcasting Corporation) 3e programme le 15 mai 1951
« Est-ce que les calculateurs numériques peuvent
penser ? ». D'[où la discussion avec M.H.A.
Newman, AMT, Sir Geoffrey Jefferson et R.B. Braithwaite le 14 et 23 Jan. 1952
sur le thème « Est-ce que les ordinateurs peuvent
penser? »14(*)
On considère que l'intelligence artificielle, en tant
que domaine de recherche, a été créée à la
conférence qui s'est tenue sur le campus de
Dartmouth
Collège pendant l'été 1956 à laquelle
assistaient ceux qui vont marquer la discipline. Ensuite l'IA se
développe surtout aux États-Unis à l'
université
Stanford sous l'impulsion de John McCarthy, au
MIT (Massachussets Institute of
Technology) sous celle de Marvin Minsky, à l'
université
Carnegie Mellon sous celle de
Allen Newell et
Herbert Simon et
à l'
université
d'Édimbourg sous celle de Donald Michie.
En France, l'un des pionniers est
Jacques Pitrat.15(*)
II.2.
Définition de l'intelligence artificielle16(*)
Le terme intelligence artificielle,
créé par
John McCarthy, est
souvent abrégé par le sigle IA. Il est défini par l'un de
ses créateurs,
Marvin Lee Minsky,
comme « la construction de programmes informatiques qui s'adonnent
à des tâches qui sont, pour l'instant, accomplies de façon
plus satisfaisante par des êtres humains car elles demandent des
processus mentaux de haut niveau tels que : l'apprentissage perceptuel,
l'organisation de la mémoire et le raisonnement critique ». On
y trouve donc le côté « artificiel » atteint
par l'usage des ordinateurs ou de processus électroniques
élaborés et le côté
« intelligence » associé à son but d'imiter
le comportement. Cette imitation peut se faire dans le raisonnement, par
exemple dans les jeux ou la pratique de mathématiques, dans la
compréhension des langues naturelles, dans la perception : visuelle
(interprétation des images et des scènes), auditive
(compréhension du langage parlé) ou par d'autres capteurs, dans
la commande d'un robot dans un milieu inconnu ou hostile.
Même si elles respectent globalement la
définition de Minsky, il existe un certain nombre de définitions
différentes de l'IA qui varient sur deux points fondamentaux :
· Les définitions qui lient la définition
de l'IA à un aspect humain de l'intelligence, et celles qui la lient
à un modèle idéal d'intelligence, non forcément
humaine, nommée rationalité;
· Les définitions qui insistent sur le fait que
l'IA a pour but d'avoir toutes les apparences de l'intelligence (humaine ou
rationnelle), et celles qui insistent sur le fait que le fonctionnement interne
du système IA doit ressembler également à celui de
l'être humain ou être rationnel.
II.3.Les fondements de l'intelligence artificielle17(*)
Les disciplines suivantes ont contribué avec des
idées, points de vue et techniques au développement de l'IA. Pour
chaque discipline, les questions suivantes ont été
posées :
a) Philosophie (de 428 av. J.C.
jusqu'à présent)
· Les règles formelles peuvent-elles être
utilisées pour tirer des conclusions valides?
· Comment l'intelligence mentale se
génère-elle à partir d'un cerveau physique?
· D'où vient la connaissance?
· Comment passe-t-on de la connaissance à
l'action?
b) Mathématiques
(approximativement de l'an 800 jusqu'à présent)
· Quelles règles formelles sont adéquates
pour obtenir des conclusions valides?
· Que peut être traité?
· Comment raisonnons-nous avec l'information
incertaine?
c) Economie (de 1776 jusqu'à
présent)
· Comment réaliser le processus de prise de
décision pour maximiser le rendement?
· Comment réaliser des actions quand les autres ne
collaborent pas?
· Comment réaliser des actions dont les
résultats s'obtiennent dans un futur lointain?
· La théorie de la décision
qui combine la théorie de la probabilité avec la
théorie de l'utilité fournit un cadre complet et formel pour la
prise de décisions dans l'incertitude.
d) Neuroscience (de 1861
jusqu'à présent)
· Comment le cerveau humain traite-il l'information?
La Neuroscience est l'étude du
système neurologique et spécialement du cerveau. La
manière précise selon laquelle la pensée est
générée dans le cerveau est l'un des grands
mystères de la Science. Il a été observé durant des
milliers d'années que le cerveau était d'une certaine
manière impliqué dans le processus de la pensée puisque
des forts coups à la tête peuvent occasionner des
défaillances mentales.
L'étude de Paul Broca (1824 - 1880) sur
l'aphasie (difficulté pour parler) dans les patients avec cerveaux
abîmés, en 1861, donna force à ce domaine et convainquit la
société médicale de l'existence des zones
localisées dans le cerveau responsables des fonctions cognitives
spécifiques. En particulier, il montra que la production du parler est
localisée dans la partie de l'hémisphère gauche.
A cette époque, il était déjà
connu que le cerveau était formé des cellules nerveuses ou
neurones, mais ce ne fut que jusqu'à 1873 quand Camillo Golgi
(1843-1926) développa une technique de coloration qui permit
l'observation des neurones individuels dans le cerveau.
e) Psychologie (de 1879 jusqu'à
présent)
· Comment pensent les hommes et les animaux?
La conceptualisation du cerveau comme un dispositif
du traitement de l'information, caractéristique principale de la
psychologie cognitive, remonte aux oeuvres de William James
(1842-1910). Helmhotz met aussi l'emphase que la perception entraîne un
certain type d'inférence logique inconsciente.
f) Ingénierie computationnelle
(de 1940 jusqu'à présent)
· Comment construire un ordinateur efficace?
Pour que l'intelligence artificielle puisse arriver à
être une réalité, deux choses sont nécessaires:
l'intelligence et une machine. L'ordinateur a été la machine
choisie. L'ordinateur digital moderne fut inventé de manière
indépendante et presque simultanée par les scientifiques dans les
trois pays impliqués dans la Seconde Guerre Mondiale.
g) Théorie de contrôle et
cybernétique (de 1948 jusqu'à présent)
· Comment les automates peuvent-ils opérer sous
leur propre contrôle?
La figure centrale du développement de ce
qu'on appelle aujourd'hui théorie de contrôle fut
Norbert Wiener (1894-1964). Wiener fut un mathématicien brillant qui
travailla sur les systèmes de contrôle biologiques et
mécaniques et sur leurs liens avec la cognition.Wiener et ses
collègues Arthur Rosenblueth et Julian Bigelow voyaient le comportement
déterministe comme quelque chose émergeant d'un mécanisme
régulateur qui tente de minimiser l'erreur (la différence entre
l'état présent et l'état objectif).
A la fin des années 40, Wiener, ensemble avec Warren
McCulloch, Walter Pitts et John Von Neumann organisèrent une
série des conférences dans lesquelles étaient
exploités des nouveaux modèles cognitifs mathématiques et
computationnels et influencèrent beaucoup d'autres chercheurs dans le
domaine de la science du comportement. Le livre de Wiener, Cybernetics
(1948) fut un bestseller et révéla au public la
possibilité des machines avec l'intelligence artificielle. La
théorie du contrôle moderne, spécialement la branche connue
comme contrôle optimal stochastique a comme objectif la conception des
systèmes qui maximisent une fonction objective dans le temps.
h) Linguistique (de 1957
jusqu'à présent)
· Comment le langage est-il en relation avec la
pensée?
La linguistique moderne et l'IA naquirent et se
développèrent ensemble, donnant lieu à un domaine hybride
appelé linguistique computationnelle ou traitement du langage naturel.
Le problème de la compréhension du langage se montra rapidement
beaucoup plus complexe de ce qu'on avait pensé jusqu'en 1957. La
compréhension du langage exige la compréhension de la
matière sous étude, et de son contexte et non seulement la
compréhension de la structure des phrases. La grande partie des premiers
travaux de recherche dans le domaine de la représentation de la
connaissance étaient liés au langage et à
la recherche d'information dans le domaine du langage.18(*)
II.4.
Domaines d'application de l'intelligence artificielle19(*)
L'intelligence artificielle a été et est
utilisée (ou intervient) dans une variété de domaines tels
que :
ü la
banque, avec des
systèmes experts d'évaluation de risque lié à
l'octroi d'un crédit (crédit-scoring) ;
ü le
militaire, avec les
systèmes autonomes tels que les
drones, les
systèmes
de commandement et l'aide à la décision ;
ü les
jeux ;
ü la
médecine,
avec les
systèmes
experts d'aide au diagnostic ;
ü la
logistique, au
travers d'approches heuristiques de type résolution de
problème
de satisfaction de contraintes ;
ü l'
éducation.
II.5. Les différentes facettes de l'IA20(*)
On peut considérer différents dispositifs
intervenant, ensemble ou séparément, dans un système
d'intelligence artificielle tels que :
Ø le dialogue automatique : se faire comprendre en
lui parlant,
Ø traduction automatique, si possible en temps
réel ou très légèrement différé,
comme dans les films,
Ø le raisonnement automatique (cf. systèmes
experts),
Ø l'apprentissage automatique,
Ø la reconnaissance de formes, des visages et la vision
en général, etc,
Ø Intégration automatique d'informations
provenant de sources hétérogènes,
Ø l'émotion artificielle et
l'éventualité d'une subjectivité artificielle,
Ø Etc.
Les réalisations actuelles de l'intelligence
artificielle peuvent intervenir dans les fonctions suivantes :
Ø Aide aux diagnostics,
Ø L'aide à la décision,
Ø Résolution de problèmes complexes, tels
que les problèmes d'allocation de ressources,
Ø Assistance par des machines dans les tâches
dangereuses, ou demandant une grande précision,
Ø Automatisation de taches.
II.6. La
conception de systemes d'IA21(*)
Au fil du temps, certains langages de programmation se sont
avérés plus commodes que d'autres pour écrire des
applications d'intelligence artificielle. Parmi ceux-ci, LISP et PROLOG furent
sans doute les plus médiatisés. LISP constituait une solution
ingénieuse pour faire de l'intelligence artificielle en FORTRAN. On
utilise aussi, plus pour des raisons de disponibilité et de performance
que de commodité, des langages classiques tels que C ou C++. LISP a eu
pour sa part une série de successeurs plus ou moins inspirés de
lui, dont le langage SCHEME.
Des programmes de démonstration de
théorèmes géométriques simples ont existé
dès les années 1960 ; et des logiciels aussi triviaux que
MAPLE et MATHEMATICA effectuent aujourd'hui des travaux d'intégration
symbolique qui il y a trente ans encore étaient du ressort d'un
étudiant de mathématiques supérieures. Mais ces programmes
ne savent pas plus qu'ils effectuent des démonstrations
géométriques ou algébriques que DEEP BLUE ne savait qu'il
jouait aux échecs (ou un programme de facturation qu'il calcule une
facture). Ces cas représentent donc plus des opérations
intellectuelles assistées par ordinateur faisant appel à la
puissance de calcul que de l'intelligence artificielle à proprement
parler.22(*)
II.7. Agent intelligent23(*)
Un agent est quelque chose capable de percevoir son
environnement, la perception indique que l'agent peut recevoir des
entrées à tout instant. La suite perception d'un agent
reflète l'historique complet de tout ce qu'il a reçu. Il prend
des décisions en fonction de cette suite de perception. Un agent fait la
perception à l'aide des capteurs et agit à l'aide des effecteurs.
Les capteurs sont à l'agent ce que sont les yeux, les oreilles et
d'autres organes sensoriels à l'homme ; les effecteurs sont
à l'agent ce que sont les mains, les pieds et d'autres parties du corps
à l'homme, Les agents interagissent avec l'environnement grâce aux
capteurs et effecteurs.
II.7.1. la
rationalité des agents
Un agent rationnel devra entreprendre des actions qui
maximisent sa mesure de rendement, en se basant sur les évidences
apportées par la séquence des perceptions et sur la connaissance
que l'agent a stockée.La rationalité en un moment donné
dépend de quatre facteurs:
· La mesure de performance qui décrit le
critère de réussite ;
· La connaissance de l'environnement accumulée par
l'agent ;
· Les actions que l'agent peut accomplir ;
· La suite de perceptions de l'agent jusqu'à ce
moment.
Un agent rationnel est aussi celui qui apprend le maximum
possible de ce qu'il perçoit. La configuration initiale d'un agent peut
refléter une connaissance préliminaire de l'environnement, mais
au fur et à mesure que l'agent acquiert l'expérience, sa
connaissance peut se modifier et augmenter. Il y a des cas exceptionnels
où l'on connaît totalement l'environnement a priori. Dans ces cas,
l'agent n'a pas besoin de percevoir ni d'apprendre; il agit simplement de
manière correcte. Mais ces agents sont très fragiles.
L'agent rationnel divise en trois périodes
différentes les tâches du calcul de la fonction de l'agent: Lors
de la conception de l'agent pendant lequel les concepteurs de l'agent sont
chargés de réaliser ces calculs; lorsqu'il est entrain de penser
à l'opération suivante, l'agent réalise beaucoup de
calculs; et quand il apprend à partir de l'expérience, l'agent
réalise beaucoup de calculs pour décider comment modifier son
comportement. Un agent rationnel doit donc être autonome, savoir
apprendre à déterminer comment compenser une connaissance
incomplète ou initialement partielle.
En effet il est nécessaire de faire attention en
distinguant la rationalité de l'omniscience. Un agent omniscient est
celui qui connaît le résultat de son action et agit en
conséquence. Mais en réalité l'omniscience n'est pas
possible.
II.7.2.
Types d'agents
Nous avons quatre types fondamentaux des programmes des agents
qui incarnent les principes fondamentaux de tous les agents
intelligents :
a) Agents réactifs simples
Le type d'agent le plus simple est l'agent réactif
simple. Ce type d'agent choisit les actions en fonction des perceptions
actuelles, ignorant le reste des perceptions historiques.
b) Agents réactifs basés sur les
modèles
La manière la plus effective pour les agents de
manipuler la visibilité partielle est de stocker l'information sur ces
parties du monde qu'ils ne peuvent pas voir. L'agent doit donc maintenir un
certain type d'état interne qui dépend de l'histoire
perçue qui puisse refléter au moins les aspects non observables
de l'état actuel. L'utilisation de l'information de l'état
interne au fur et à mesure que passe le temps exige de codifier deux
types de connaissance dans le programme de l'agent:
· La connaissance concernant comment évolue le
monde indépendamment de l'agent;
· L'information sur comment les actions de l'agent
affectent le monde.
Cette connaissance sur comment fonctionne le monde, qu'elle
soit implémentée avec un circuit booléen simple ou avec
des théories scientifiques complètes, s'appelle "modèle du
monde". Un agent qui utilise ce modèle est un agent basé sur les
modèles.
c) Agents basés sur les
objectifs
La connaissance sur l'état actuel du monde n'est pas
toujours suffisante pour décider quoi faire. Par exemple, dans un
croisement de chemins, le taximan peut virer à gauche, virer à
droite ou continuer droit. La décision correcte dépend de
où veut aller le taxi. En d'autres termes, outre la description de
l'état actuel, l'agent a besoin d'une certaine information sur son
objectif qui décrive les situations qui sont
désirables, par exemple, arriver à la destination proposée
par le passager. Le programme de l'agent peut se combiner avec l'information
sur les résultats des actions possibles (la même information
utilisée pour actualiser l'état interne dans le cas de l'agent
réactif) pour choisir les actions qui permettent d'atteindre
l'objectif.
d) Agents basés sur
l'utilité
Les objectifs seuls en soi ne sont pas suffisants pour
générer un comportement de grande qualité dans la
majorité des environnements. Par exemple, il y a beaucoup de
séquences d'actions qui conduiront le taxi à sa destination (et
par tant à atteindre son objectif), mais certaines sont plus rapides,
plus sures, plus fiables, ou moins coûteuses que d'autres. Les objectifs
seuls fournissent une distinction binaire crue entre les états de
"félicité" et "tristesse", alors qu'une mesure d'efficience plus
générale devrait permettre une comparaison entre
différents états du monde par rapport au niveau exact de
félicité que l'agent atteint quand il arrive à un
état ou autre. Comme le terme "félicité" ne sonne pas plus
scientifique, la terminologie traditionnelle utilise dans ces cas pour indiquer
qu'on préfère un état du monde est qu'un état a
plus d'utilité qu'un autre pour l'agent.
Tous les quatre types précédents peuvent
apprendre. Un agent qui apprend peut être divisé en quatre
composants conceptuels suivants :
· L'élément
d'apprentissage : qui fait des améliorations sur base
de certaines critiques ;
· L'élément
d'agissement: qui choisit les actions (externes) à
réaliser ;
· La critique: qui
réalimente l'élément d'apprentissage pour qu'il fasse des
améliorations ;
· Le générateur de
problèmes: qui suggère des actions qui conduiront
l'agent aux expériences nouvelles et informatiques.
II.8.Nature
de l'environnement de l'agent24(*)
Les environnements de travail sont essentiellement les
"problèmes" pour lesquels les agents rationnels sont des "solutions".
Les mesures de performance (ou de rendement), l'environnement, les effecteurs
et les capteurs (ou senseurs) forment ce qu'on appelle environnement de travail
en sigle REES (Rendement, Environnement,Effecteurs,Senseurs).
Chaque environnement de travail a ses
propriétés, il peut être :
1. Totalement observable ou partiellement
observable
Si les senseurs de l'agent lui fournissent l'accès
à l'état complet de l'environnement à tout moment alors
l'environnement est totalement observable. Un environnement de travail est
totalement observable si les senseurs détectent tous les aspects qui
sont relevant dans la prise de décision.
Un environnement peut être partiellement observable
à cause des bruits et de l'existence des senseurs peu exacts.
Déterministe ou stochastique si l'état suivant du milieu est
totalement déterminé par l'état actuel et l'action
exécutée par l'agent, alors l'environnement est
déterministe; sinon, il est stochastique.
2. Épisodique ou
séquentiel
Dans un environnement de travail épisodique,
l'expérience de l'agent se divise en épisodes atomiques. Chaque
épisode consiste en la perception de l'agent et la réalisation
d'une unique action postérieure. Les épisodes sont
indépendantes les unes des autres. Dans les environnements
séquentiels, la décision présente peut affecter les
décisions futures.
3. Statique ou dynamique
Si l'environnement peut changer quand l'agent est entrain de
délibérer, alors l'environnement est dynamique pour l'agent,
autrement, l'environnement est statique.
4. Discret ou continu:
La distinction entre discret et continu peut s'appliquer
à l'état du milieu, à la manière dont manipuler le
temps et aux perceptions et actions de l'agent. Un milieu est discret s'il a un
nombre fini de perceptions et actions, comme les jeux des échecs. Mais
un taximan conduisant définit un état continu et un
problème de temps continu. Les image prises par des caméras
digitales sont discrètes au sens strict mais sont traitée comme
des représentations continues de localisations et intensités
variables.
5. Environnement à agent individuel ou
à multi agents25(*)
Un environnement est à agent individuel s'il y a un
seul agent. Un environnement est à multi agents s'il y a plusieurs
agents travaillant en compétition ou en coopération.Un
environnement multi agents est compétitif lorsque l'agent B cherche
à maximiser sa mesure de rendement, laquelle, selon les règles
minimise la mesure de rendement de A. Dans un environnement coopératif,
chaque agent cherche à maximiser la mesure de rendement de tous les
autres agents de l'environnement. Par exemple un système de diagnostic
médical est dans un environnement à agent individuel tandis que
le joueur aux échecs est dans un environnement multi agents
compétitif. Dans un système de communication, les agents sont
dans un environnement multi agents coopératif.
II.9 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons une
étude détaillée de l'Intelligence artificielle en
commençant par son origine, son fondement, ses domaines d'applications,
ses différentes facettes jusqu'au développement technologique.
Etant donné que les systèmes experts sont parmi
les grandes applications de l'intelligence artificielle, nous aurons aussi
à parler au chapitre suivant.
CHAPITRE III : INTRODUCTION AUX SYSTEMES EXPERTS
(SE)
III.1 INTRODUCTION
La notion de systèmes experts est une notion assez
ancienne qui est apparu dans les années 70 avec l'apparition du
système expert célèbre MYCIN dont le but était
d'aider les médecins à effectuer le diagnostic est le soin des
maladies infectieuses du sang. La version de base contenait 200 règles
ensuite 300 règles concernant les méningites ont
été ajoutées.
Aujourd'hui, les systèmes experts constituent une
technologie bien définie faisant partie des systèmes à
base de connaissances. Les systèmes experts ont comme finalité la
modélisation de la connaissance et de raisonnement d'un expert
(ou d'un ensemble d'experts) dans un domaine donné fixe.
Pour cela, trois acteurs principaux doivent contribuer
à l'élaboration d'un système expert à savoir :
l'utilisateur final, l'expert du domaine et l'ingénieur de
connaissances. L'interaction entre ces trois acteurs amènera à
l'élaboration d'une première version de systèmes experts
contenant une base de connaissances,une base de faits et un moteur
d'inférence effectuant une forme définie de raisonnement.
Dans ce chapitre, nous allons parler des concepts de base des
systèmes experts entre autre : la définition, l'historique,
constitution, rôle, la structure, le fonctionnement, la classification,
caractéristiques, le développement technologique, les avantages
et les inconvénients des systèmes experts.
III.2
Définition d'un système expert26(*)
D'une manière générale, un système
expert est un outil capable de reproduire les mécanismes cognitifs d'un
expert, dans un domaine particulier. Il s'agit de l'une des voies tentant
d'aboutir à l'
intelligence
artificielle.
En outre, Un système expert est un système
d'aide à la décision basé sur un moteur d'inférence
et sur une base de connaissances. Il est la transcription logicielle de la
réflexion d'un expert dans un domaine donnée.
Plus précisément, un système expert est
un
logiciel capable de
répondre à des questions, en effectuant un raisonnement à
partir de faits et de règles connus. Il peut servir notamment comme
outil d'
aide
à la décision.
III.3 Historique27(*)
Le premier système expert fut Dendral en 1965,
créé par les informaticiens
Edward Feigenbaum,
Bruce
Buchanan, le médecin
Joshua Lederberg et
le chimiste
Carl Djerassi. Il
permettait d'identifier les constituants chimiques d'un matériau
à partir de
spectrométrie
de masse et de
résonance
magnétique nucléaire, mais ses règles étaient
mélangées au moteur. Il fut par la suite modifié pour en
extraire le moteur de système expert nommé Meta-Dendral.
Le plus connu, peut-être, fut
Mycin en 1972-73, système expert de diagnostic de maladies du sang et de
prescription de médicaments, avec un vrai moteur et une vraie base de
règles. Cependant ses règles étaient affectées de
coefficients de vraisemblance qui donnaient à chacune d'entre elles un
poids particulier face aux autres. Le moteur produisait un chaînage avant
simple tout en calculant les probabilités de chaque déduction, ce
qui le rendait incapable d'expliquer la logique de son fonctionnement et de
détecter les contradictions. Quant aux experts, ils étaient
obligés de trouver des coefficients de vraisemblance pour chacune des
conclusions de leurs règles, une démarche compliquée et
antinaturelle qui déniait leur capacité de raisonnement.
Les systèmes experts ont eu leur heure de gloire dans
les années 1980, où on a trop rapidement pensé qu'ils
pourraient se développer massivement. En pratique, le
développement de ce genre d'application est très lourd car,
lorsque l'on dépasse la centaine de règles, il devient difficile
de comprendre comment le système expert « raisonne »
(manipule faits et règles en temps réel), et donc d'en assurer la
mise au point finale puis la maintenance.
Le projet Sachem (Système d'Aide à la Conduite
des Hauts fourneaux En Marche, chez
Arcelor),
opérationnel dans les années 1990, est l'un des derniers projets
« système expert » à avoir vu le jour. Il est
conçu pour piloter des
hauts-fourneaux en
analysant les données fournies en temps réel par un millier de
capteurs. Le projet a couté entre 1991 et 1998 environ 30 millions
d'euros, et le système économise environ 1,7 euros par tonne de
métal.
III.4 Constitution28(*)
Un système expert se compose de deux parties :
ü une base de connaissance qui est
composé de la base de faits ( un ensemble de connaissance fournies par
un expert humain) représentées par des règles et une base
de règles (est l'ensemble de connaissance du spécialiste qui lui
permet de résoudre des problèmes spécifiques).
ü un
moteur
d'inférence (mécanisme d'inférence) est un
mécanisme qui permet au système expert de raisonner et tirer des
conclusions.
III.5 Rôles
Les rôles des systèmes experts dépendent
du contexte dans lequel ils sont appliqués dont notamment:
a. Pour la résolution de problèmes difficiles,
ils permettent :
ü D'agir efficacement et rapidement devant un
problème posé
ü De tirer des conclusions à partir de
rélations complexes
ü D'expliquer le raisonnement
b. Pour le niveau d'intervention, ils permettent:
ü De remplacer un expert (pour automatiser une
tâche routinière ou par besoin d'une expertise dans un
environnement hostile).
ü D'assister un expert (pour gérer la
complexité ou pour améliorer la productivité )
c. Pour les autres tâches, ils permettent:
ü De capter et préserver le savoir faire
ü Rassembler et organiser une connaissance
disséminée entre plusieurs experts
ü D'aider à la diffusion des connaissances
III.6 Quelques définitions des mots clés
a) Système Expert:Application
capable d'effectuer dans un domaine des raisonnements logiques comparables
à ceux que feraient des experts humains de ce domaine. C'est avant tout
un système d'aide à la décision.
b) Moteur d'inférence:Partie
d'un système expert qui effectue la sélection et l'application
des règles en vue de la résolution d'un problème
donné.
c) Cognitique:La cognitique
représente la partie appliquée des Sciences de la cognition et de
la connaissance. Elle s'intéresse aux mécanismes de la
pensée, au traitement de l'information par l'humain et aux
systèmes anthropotechniques et propose des moyens de modélisation
de ces connaissances, en permettant leur imitation, leur substitution ou leur
aide par des moyens artificiels informatiques ou automatiques.
d) Cogniticien:Spécialiste des
sciences de la pensée (sciences cognitives). Il travaille dans le
domaine de l'intelligence artificielle.
e)
Metadata/Méta-données:Les
méta-données, ou données sur les données,
renseignent sur la nature, les caractéristiques et la
disponibilité des données. Elles rendent les données
compréhensibles et partageables pour les utilisateurs dans le temps.
f)
Metarules/Méta-règles:Règles contrôlant
la sélection des règles à appliquer.
g) Expert: Professionnel qui
connaît un domaine et qui est plus ou moins capable de transmettre ce
qu'il sait : par exemple, ce n'est pas le cas d'un enfant par rapport à
sa langue maternelle.
h) Connaissances
incertaines:Données dont il est très difficile de
déterminer les valeurs exactes. Elles demandent alors des
quantificateurs pour signifier leurs valeurs et des probabilités pour
les estimer.
III.7
Concepts généraux des systèmes experts29(*)
La connaissance d'un système expert peut être
représentée de plusieurs manières (elle peut être
encapsulée dans les règles et les objets). Une méthode
commune de représenter la connaissance est sous forme des règles
du type SI ... ALORS, par exemple : SI la lumière est rouge ALORS
arrêtez-vous. Un système expert classique embarque une
connaissance non écrite qui doit être obtenue d'un
spécialiste à travers d'intenses interviews par un
ingénieur de connaissance (cogniticien) pendant une longue
période. Le processus de la construction d'u système expert
s'appelle ingénierie de connaissance et consiste en l'acquisition de la
connaissance auprès d'un spécialiste humain ou d'une autre
source, et sa codification dans le système expert.
L'ingénieur de connaissance établit d'abord un
dialogue avec un spécialiste pour obtenir sa connaissance. Ensuite,
l'ingénieur de connaissance codifie explicitement la connaissance dans
la base de connaissance sous forme des règles. Le spécialiste
évalue alors le système expert et présente des critiques
à l'ingénieur de connaissance. Ce processus se
répète jusqu'à ce que l'expert juge satisfaisant le
comportement du système expert.
Les systèmes experts sont souvent conçus de
manière différente à celle des programmes conventionnels
parce que les problèmes n'ont généralement pas une
solution algorithmique et dépendent des inférences pour obtenir
une solution raisonnable, en considérant la solution obtenue comme la
meilleure à laquelle on puisse s'attendre s'il n'y a pas d'algorithme
conduisant la solution optimale. Puisque le système expert dépend
de l'inférence, il doit être capable d'expliquer son raisonnement
pour qu'il soit vérifié. La facilité d'explication fait
partie intégrale des systèmes experts sophistiqués.
Certains systèmes experts permettent même que le système
apprenne des règles à travers l'exemple en utilisant l'induction
des règles à partir des tables des
données.
III.8 Caractéristiques d'un système
expert30(*)
Un système expert peut être conçu pour
qu'il ait les caractéristiques générales suivantes:
Ø Haut rendement: Le
système doit avoir la capacité de répondre à un
niveau de compétence égal ou supérieur à celui d'un
spécialiste du domaine. Cela signifie que la qualité de conseil
donné par un système doit être très haute.
Ø Temps de réponse
adéquat: Le système doit agir en un temps
raisonnable, comparable ou meilleur au temps exigé par un
spécialiste, pour prendre une décision.
Ø Fiabilité :
le système expert doit être fiable et ne doit pas connaître
des "failles" sinon il ne sera pas utilisé.
Ø Compréhensible: le
système doit être capable d'expliquer les étapes de son
raisonnement pendant qu'elles s'exécutent, au lieu d'être
seulement une boîte noire qui produit une réponse miraculeuse.
Ø Flexibilité: Vu la
grande quantité de connaissance qu'un système expert peut avoir,
il est important d'avoir un mécanisme efficient pour ajouter, modifier,
et éliminer la connaissance. Une raison de la popularité des
systèmes experts basés sur les règles est la
capacité de stockage efficiente et modulaire des règles.
III.8
Avantages et inconvénients d'un système expert
III.8.1
Avantages d'un système expert
Les systèmes experts ont plusieurs
caractéristiques attrayantes:
· Grande disponibilité:
L'expérience est disponible pour tout matériel de traitement
adéquat. Dans un sens plus réel, un système expert est la
production massive de l'expérience.
· Coût réduit: Le
coût de mettre l'expérience à la disposition de
l'utilisateur est réduit énormément.
· Danger réduit: Les
systèmes experts peuvent être utilisés dans des
environnements qui pourraient être dangereux pour un être
humain.
· Permanence: L'expérience
est permanente. Contrairement aux spécialistes humains qui peuvent se
retirer, renoncer ou mourir, la connaissance d'un système expert durera
indéfiniment.
· Expérience multiple: La
connaissance des plusieurs spécialistes peut être disponible pour
travailler simultanément et continuellement sur un problème,
à toute heure de la nuit ou du jour. Le niveau d'expérience
combinée de beaucoup de systèmes experts peut dépasser
celui d'un seul spécialiste humain.
· Explication: Le système
expert peut expliquer clairement et en détail le raisonnement qui
conduit à une conclusion, cela augmente la confiance que la
décision prise était correcte. Un être humain peut
être fatigué, peut renoncer ou ne pas être capable de le
faire toujours.
· Réponse rapide: Une
réponse rapide ou en temps réel peut être nécessaire
pour certaines applications. En fonction du logiciel ou matériel
utilisé, un système expert peut répondre plus rapidement
et être pus disposé qu'un spécialiste humain, de telle
sorte qu'un système expert en temps réel constitue un bon
choix.
· Réponses solides, complètes et
sans émotions, en tout moment : Ceci peut
être très important en temps réel et en des situations
d'émergence, quand un spécialiste humain ne fonctionnera pas avec
toute sa capacité à cause de la pression et de la fatigue.
· Enseignement intelligent: Un
système expert peut agir comme un enseignant intelligent en laissant que
l'étudiant exécute des programmes d'exemple et en expliquant le
raisonnement du système.
· Base de données
intelligente : Les systèmes experts peuvent
être utilisés pour avoir accès à une base de
données de manière intelligente.
III.8.2. Inconvénients d'un système expert
Les deux principaux inconvénients des systèmes
experts sont :
· Ils créent le chômage parce qu'ils
émulent les humains ;
· Dans les systèmes experts, on fait
inférence à des connaissances même si elles sont
dépassées.
III.9
Développement de la technologie des systèmes experts31(*)
L'IA a beaucoup de branches en rapport avec la parole, la
robotique, la compréhension et l'apprentissage du langage naturel, les
systèmes experts, etc. les racines des systèmes experts
embarquent beaucoup de disciplines ; en particulier, une des racines
principales des systèmes experts est le domaine de traitement de
l'information humaine, appelé la science cognitive. La cognition est
l'étude de la manière dont les hommes traitent l'information.
L'étude de la cognition est très importante si
l'on prétend réussir des ordinateurs qui émulent les
spécialistes humaines. Souvent, les spécialistes ne peuvent pas
expliquer comment ils résolvent des problèmes (simplement, les
solutions leur arrivent). Si le spécialiste ne peut pas expliquer
comment se résoud un problème, il n'est pas possible de codifier
la connaissance dans un système expert basé sur la connaissance
explicite. Dans ce cas, l'unique possibilité est les programmes qui
apprennent par eux-mêmes à émuler le spécialiste. Ce
sont des programmes basés sur l'induction et sur les systèmes
neuronaux artificiels.
IV.10 FONCTIONNEMENT D'UN SYSTEME EXPERT
Dans un premier temps, le système expert
réçoit de l'expert toute les connnaissances relatives au
problème à gérer (règles, procédures,
méthodes, stratégies,...).
Celles-ci sont stockées dans sa base des faits.Ensuite,
l'expert décrète au système expert les règles
générales à suivre pour trouver de lui-même la
solution à un problème posé (déductions,
conclusion,...).
Le cycle de fonctionnement d'un système se
décompose en quatres phrases:
1. Interaction utilisateur-moteur :
l'utilisateur demande de l'aide au moteur à partir d'une interface
où il introduit les données à traiter.
2. Mémorisation des données : le moteur stocke
les données dans la base de faits pour traitement.
3. Raisonnement : le moteur applique une
stratégie de résolution de problème définie par les
règles stockées dans la base de connaissance.
4. Communication de la solution : le moteur
communique à l'utilisateur la meilleure solution au problème
posé par l'intermédiaire de l'interface utilisateur et attend des
nouvelles instructions.
IV.10.1 Classification des systèmes
experts
en ce qui concerne la classification, nous distinguons :
· Les systèmes expert à base de
règles et
· Les systèmes expert par modèles
IV.10.2 Technologie des systèmes experts32(*)
Les experts humains sont capables d'effectuer un niveau
élevé de raisonnement à cause de leur grande
expérience et connaissance sur leurs domaines d'expertise. Un
système expert utilise la connaissance correspondante à un
domaine spécifique afin de fournir une performance comparable à
l'expert Humain.
En général, les concepteurs de systèmes
experts effectuent l'acquisition de connaissance grâce à un ou
plusieurs interviews avec l'expert ou les experts du domaine. Les humains qui
enrichissent le système avec leurs connaissances ne fournissent pas
seulement leur connaissance théorique ou académique mais aussi
des heuristiques qu'ils ont acquises grâce à l'utilisation de
leurs connaissances.
Contrairement à la modélisation cognitive, les
systèmes experts n'ont pas comme finalité de s'inspirer des
théories du fonctionnement du cerveau humain mais ce sont des programmes
qui utilisent des stratégies heuristiques pour la résolution des
problèmes spécifiques.
Le raisonnement effectué par un système expert
doit être objet à l'inspection, et ceci en fournissant
d'information sur l'état de la résolution du problème et
des explications sur les choix et les décisions du système.
D'un autre côté, la solution fournie par le
système doit être évaluée par un expert humain et
ceci dans le but de modifier l'information contenue dans la base de
connaissances.
III.10.3 Structure d'un système expert33(*)
La structure d'un système expert est
représentée par la figure ci-dessous:
Moteur d'inférences
Module d'acquisition
Moteur d'apprentissage
Base de faits
Base de règles
Meta-règles
Base de connaissances
Module d'explication
Expert
Cogniticien
Usagers
Figure III.1 : structure d'un système expert
Selon la figure III.1 ci-dessus, nous avons les organes
ci-après:
· La base de connaissances
contient les connaissances concernant la résolution du problème
c'est-à-dire les faits, règles et méta-règles.
Les faits : mémoire à court terme,
dépendant du problème tandis que les règles :
mémoire à long terme indépendant du problème,
dépendant du domaine et enfin les
méta-règles:mémoire à long terme indépendant
du problème, voire du domaine. Une règle manipule des faits
tandis qu'une méta-règle manipule des règles.
· Le module d'acquisition
(appelé aussi interface expert) qui sert à
emmagasiner l'expertise et les règles à suivre dans la base de
connaissance.
.
· Le module d'explication permet
au système expert d'expliquer son raisonnement à chaque
conclusion, chaque action, ou chaque résultat du système expert
après résolution.
Il est très important de remarquer la séparation
faite entre les connaissances et l'inférence.
- Cette séparation permet d'utiliser un codage
différent, cela nous permet par exemple d'utiliser le langage naturel
pour représenter les connaissances (sous forme Si .. ALORS.. par
exemple).
- Cette séparation permet au programmeur de se
focaliser au codage des connaissances sans se soucier trop de la façon
du codage du moteur d'inférence.
- Cette séparation permet aussi de modifier les
connaissances sans avoir un effet sur le codage du moteur
d'inférence.
- Cette séparation permet également de pouvoir
tester plusieurs types d'inférence sur la même base de
connaissances.
IV.10.3 Les organes d'un système
expert
Nous avons vu dans la constitution d'un système expert
que la base de connaissance est composée de la base de faits et de la
base de règles.
a) La base de faits
La base de faits est la mémoire de travail du
système expert. Elle est variable au cours de l'exécution et
vidée lorsque l'exécution se termine. Au début de la
session, elle contient ce que l'on sait du cas avant toute intervention du
moteur d'inférence.Puis elle est complétée par les faits
déduits par le moteur d'inférence ou demandés à
l'utilisateur. Par exemples, dans le domaine médical, la base de faits
pourra contenir une liste de symptômes en début de session en et
un diagnostic lorsque celle-ci se terminera.
· Le type d'un fait
Les faits peuvent prendre des formes plus au moins
complexes.Nous envisagerons que des faits élémentaires dont les
valeurs possibles sont:
ü Booléennes : vrai, faux
ü Symboliques:c'est -à-dire appartenant à
un domaine fini de symboles
ü Réelles : pour représenter les faits
continus
Par exemple, actif est un fait booléen, profession est
un fait symbolique et rénumération est un fait réel.
Un système expert qui n'utilise que des faits
booléens est dit d'ordre 0. Un système expert qui utilise des
faits symboliques ou réels, sans utiliser des variables, est d'ordre +0.
Un système expert utilisant toute la puissance de la logique du premier
ordre est d'ordre 1.
Exemple :
Considérons le fait suivant:» le fait pour Mr.
Paul d'être né à Kinshasa lui permet d'obtenir la
nationalité congolaise».
Représentation d'ordre 0
Un fait est une proposition, donc a une valeur
booléenne.
SI Paul né à Kinshasa
ALORS Paul congolais
Représentation en ordre 0+
Un fait est un couple (attribut, valeur) : AV
SI lieu_naissance = Kinshasa
ALORS nationalité = Congolaise
Un fait est triplet (objet-valeur-attribut):OAV
SI (Paul lieu_naissance Kinshasa)
ALORS (Paul nationalité Congolaise)
Représentation d'ordre 1
Un fait est une expression symbolique sans variable
SI ($pers lieu_naissance Kinshasa)
ALORS ($pers nationalité Congolaise)
· Metafaits et metavaleurs
Pour qu'un système expert puisse modéliser un
raisonnement humain, il est indispensable qu'il puisse raisonner sur ses
propres raisonnements, réfléchir aux faits qu'il manipule, aux
formules qu'il peut construire, etc. Autrement dit, il n'est pas suffisant que
le système ait des connaissances, il faut qu'il ait des
métaconnaissances.
Il faut par exemple qu'un système expert puisse savoir
si une valeur a été attribuée à un fait. Dans la
négative, cette valeur pourra être demandée à
l'utilisateur. Mais si l'utilisateur ne peut pas répondre,il faudra que
les système puisse le savoir afin de ne pas poser éternellement
la même question. La seule manière d'attribuer une valeur à
un tel fait sera alors de la déduire d'autres faits.
On dira que la valeur d'un fait est :
ü Connue si une valeur lui a été
attribuée
ü Inconnue si aucune valeur lui à
été attribuée et si aucune question à son sujet n'a
été posée à l'utilisateur
ü Indéterminée si le système ne lui
a attribué aucune valeur et si l'utilisateur a répondu «je
ne sais pas» à une question concernant sa valeur.
De manière analogue, tous les faits ne doivent pas
faire l'objet d'une question à la personne concernée. Il n'est
pas envisageable qu'un médecin demande à son patient :
«quelle maladie avez-vous?»; ni qu'un juge demande à la
personne comparaissent devant lui : «à quelle peine dois-je vous
condamner?»
b) La base de règles
C'est le savoir-faire de l'expert sous la forme de
règles de production. Le système a accès à cette
base pour résoudre le problème en cours de traitement. La
règle de production se présente sous la forme :
1. SI condition ALORS Action
2. Si c1 et c2 et..... en ALORS A
· Conditions (encore appelées prémisses),
teste l'appartenance des faits à la base des faits.
· Action, un effet sur la base de faits (ajout ou
suppression d'un fait). Ne modifie pas la base des règles.
c) Le moteur d'inférence
Un moteur d'inférence est un mécanisme qui
permet d'inférer des connaissances nouvelles à partir de la base
de connaissance du système.
III.10.4 Domaines d'application
Les systèmes experts ont été
conçus pour résoudre certains types de problèmes comme en
médecine, en droit, en chimie, en éducation etc. Nous citons par
exemples en :
ü Médecine : MYCIN, pour aider
à la prise de décision sur les infections bactériennes du
sang et la médecine interne
ü Biologie : CRYSTAL et MORGEN, un
système expert capable de reproduire de protéines par analyse aux
rayons X
ü Géologie : PROSPECTOR,
étude détaillée sur les fouilles des méthodes
d'exploitations
ü Chimie : DRENDAL, qui produit de
représentations structurales en chimie organique à partir d'un
spectrogramme de masse
ü Education : GUIDON, presque pareil
à MYCIN, c'est pour les étudiants en médecine afin
d'enseigner l'emploi des règles de MYCIN pour les stratégies
adéquates de diagnostic
ü Mathématique : SNARK, qui
traite des problèmes de calcul intégrale
ü Industrie : JONATHAN, détecte
des pannes industrielles
IV.10.5 Problèmes adaptés aux
systèmes experts
Les chercheurs ont défini un ensemble informel de
critères pour déterminer si un problème est adapté
ou non à être résolu par la technologie système
expert :
1. Le besoin d'une solution doit justifier le coût et
l'effort de la construction d'un système expert.
2. L'expertise humaine n'est pas valable dans toutes les
situations dont on a besoin.
3. Le problème peut être résolu en
utilisant une technique de raisonnement symbolique.
4. Le domaine est bien structuré.
5. Le problème ne peut pas être résolu en
utilisant des méthodes traditionnelles de calcul.
6. La coopération entre experts de domaine existe.
7. Le problème est de taille considérable.
III.10.6 Processus d'ingénierie de
connaissance
Les personnes concernées par le développement
d'un système expert sont :
- l'ingénieur de connaissance qui est un expert en
langage IA. Son rôle est de trouver les outils et les logiciels
nécessaire pour l'accomplissement du projet, d'aider l'expert du domaine
à expliciter sa connaissance et d'implanter cette connaissance dans la
base de connaissances.
- l'expert du domaine qui fournit les connaissances
nécessaires liées au problème.
- l'utilisateur final dont le rôle est de
spécifier l'application et de déterminer les contraintes de la
conception.
En général, le travail commence par un interview
entre l'ingénieur de connaissance et l'expert du domaine.
L'ingénieur essaie de comprendre le domaine, d'observer l'expert pendant
son travail. Une fois l'expert ait obtenu des informations complètes et
précises sur le domaine ainsi que sur la résolution du
problème, il pourrait entamer la tâche de la conception du
système.
Il choisit la façon de la représentation des
connaissances, Il détermine le type du raisonnement et la
stratégie utilisée (chaînage avant ou arrière, en
profondeur ou en largeur). Il conçoit de même l'interface
utilisateur. Le prototype obtenu doit être capable de résoudre
correctement un problème typique. Ce prototype doit être
testé et affiné par l'ingénieur et l'expert du domaine en
même temps.
Le prototype peut être complété au fur et
à mesure en ajoutant des nouveaux éléments dans la base de
connaissance. Souvent, à la fin de ce travail progressif,
l'ingénieur serait amené à refaire une version plus
propre qui réécrit la connaissance d'une façon
plus sommaire.
III.10.7 Acquisition de connaissance
Dans son rôle, l'ingénieur de connaissance doit
traduire l'expertise informelle en un langage formel adapté au mode du
raisonnement du système. Plusieurs points doivent être
soulevés concernant l'acquisition des connaissances :
1. La compétence humaine n'est pas souvent accessible
via la conscience. Avec l'expérience acquise, la compétence et la
performance d'un expert s'installe et opère dans l'inconscient. Par
conséquence, il est difficile aux experts d'expliciter son
savoir-faire.
2. L'expertise humaine prend souvent la forme du savoir
comment plus que la forme du savoir quoi.
3. L'expertise humaine représente un modèle
individuel ou un modèle de communauté. Ces modèles sont
soumis aux conventions et aux procédés sociaux.
4. L'expertise change et peut subir des reformulations
radicales.
A cause de la complexité et de l'ambiguïté
posées par le problème de l'acquisition de connaissances,
l'ingénieur de connaissances doit avoir un modèle conceptuel lui
permettant de faire la liaison entre l'expertise humaine et le langage de
programmation, ce modèle constituera ce qu'on appellera
représentation de connaissances.
IV.10.8 Architecture logicielle
L'architecture logicielle d'un système expert peut
être vu comme sur la figure III.2 :
Figure III.2 : Architecture logicielle d'un système
expert
Nous retrouvons dans ce schéma
l'ensemble des composants détaillés dans la partie
précédente : Le moteur d'inférence, la base de
connaissances et l'interface graphique.
· Chaînages
avant/arrière
Le moteur
d'inférence peut fonctionner selon 2 modèles : le chaînage
avant et le chaînage arrière...
Ø Chaînage avant
Le principe du chaînage avant
représenté dans la figure III.3 ci-dessous est simple, il
requiert l'accès aux prémisses (standards d'engagement) afin de
déclencher les règles d'inférence adéquates
définies par les metarules. L'application des règles
(évaluations) donnent des résultats, ceux-ci sont
évalués (par les metarules) afin de savoir si l'on a
accédé à une solution finale potentielle. Si c'est le cas,
on arrête et cette solution est proposée
· Si c'est le cas, la solution est proposée
à l'utilisateur. S'il la valide, la solution est enregistrée dans
la base de faits comme solution, sinon comme simple résultat et
on continue dans le cas suivant.
· Si cela n'est pas le cas ou si la solution est
refusée, la solution est enregistrée dans la base de faits comme
simple résultat et le moteur d'inférence tente d'y appliquer
d'autres règles jusqu'à trouver une solution potentielle
validée, ou jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de règle.
Figure III.3 : Moteur d'inférence a chainage avant
Ø Chaînage
arrière
Le principe du chaînage
arrière représenté dans la figure III.4 ci-dessous est
plus compliqué, il s'agit dans ce cas de partir d'un effet ou d'une
solution et de tenter de remonter la chaîne afin de déterminer les
causes d'un effet (fait). La procédure est à partir d'un fait, de
déterminer, grâce aux metarules, les règles
d'inférence qui auraient pu être à l'origine de ce fait et
de déterminer les paramètres les plus probables. A partir de
là, on analyse les paramètres :
· Si le paramètre est un fait enregistré
dans la base de faits, c'est qu'il est le résultat d'une règle
(évaluation). La procédure précédemment
décrite est donc relancée.
· Si le paramètre n'est pas un fait de la base de
faits, on en reste là.
On relève alors tous les faits
et données retrouvés. Ils représentent les causes
probables de la conséquence étudiée.
Figure III.4 : Moteur d'inférence a chainage
arrière
Il existe un dernier mode de fonctionnement dit
chaînage mixte qui combine les 2 chaînages
précédents. De prime abord, il fonctionne comme le chaînage
avant avec pour but de déduire un fait donnée. Mais applique un
chaînage arrière sur chaque fait trouvé afin de
déterminer les paramètres les plus probables et les plus
optimisés. Ce mécanisme permet l'ouverture sur de nouvelles
combinaisons encore non envisagées par les règles
d'inférence et de déterminer les facteurs discriminants lors de
la recherche d'une solution.
III.9.11 Cycle d'un SE34(*)
Un système expert fonctionne
selon un cycle en 3 temps tels que representé sur les figures III.5,
III.6 et III.7.
1. Engagement des paramètres
Dans un premier temps, le SE doit obtenir les connaissances
(de tout type : loi, paramètre, mesure, saisie utilisateur...) et
l'objectif. Les metarègles font donc appel aux données.
Figure III.5 : cycle d'un SE :insertion des différents
paramètres par l'utilisateur
Chaque accès à la base de connaissances fait
appel aux metadata qui régissent l'accès à ces
données. Sachant que les metadata sont utilisées plusieurs fois
à chaque engagement des paramètres, il est évident que
leur implémentation est primordiale, notamment sur le plan
algorithmique.
2. Application des règles
d'inférence
Ensuite, les metarules font appel aux règles
d'inférence adéquates pour traiter les données courantes
en fonction de l'objectif et les appliquent.
Figure III.6 : cycle d'un SE : Applications des règles
d'inférence
3. Enregistrement des résultats
Dans un troisième temps, les résultats
récupérés sont alors enregistrés dans la base de
connaissances et les solutions potentielles renvoyées vers l'utilisateur
pour validation.
Figure III.7 : cycle d'un SE :résultats
enregistrés dans la base de connaissance
4. Engagement des paramètres suite
Lors du prochain engagement de paramètres, les
faits enregistrés sont rappelés par les metarègles
représenté dans la figure III.8 ci-dessous:
Figure III.8 : Rappels des faits enregistrées par les
métarègles
5. Rendu du résultat
Lorsqu'une solution potentielle est trouvée, elle est
proposée à l'utilisateur qui valide (ou pas) celle-ci. Elle est,
dans ce cas, enregistrée comme solution validée dans la base de
faits. La figure ci-dessous nous illustre la validation des données
provenant du moteur d'inférence:
Figure III.9 : validation des données provenant du
moteur d'inférence.
La figure ci-dessous nous montre après validation des
données par l'utilisateur, le resultat est enregistrée dans la
base des faits:
Figure III.10 : l'après validation des données
par l'utilisateur, le resultat est enregistrée dans la base des
faits.
Les figures III.5, III.6 et III.7 présentent les
différentes interfaces qu'on rencontre quand on démarre le
logiciel CLIPS.
III.10 Notions sur le CLIPS35(*)
III.10.1.
Introduction
CLIPS est un type de langage de programmation, un
environnement de développement integré conçu pour
implémenter des systèmes experts. Un système expert est un
programme spécialement conçu pour modéliser une expertise
ou connaissance humaine. CLIPS est appelé outil pour système
expert parce que c'est un environnement complet pour développer des
systèmes experts, incluant des caractéristiques telles qu'un
éditeur intégré et un outil de débogage. Le mot
Shell est réservé à cette portion de
CLIPS qui réalise des inférences ou du raisonnement. Le Shell du
CLIPS fournit les éléments de base d'un système expert,
à savoir:
· La liste de faits, et la liste d'instances : la
mémoire globale pour les données;
· La base de connaissance : contient toutes les
règles, c'est la base de règles;
· Le moteur d'inférence: contrôle
l'exécution des règles.
Un programme écrit en CLIPS peut consister en
règles, faits, et objets. Le mécanisme d'inférence
décide sur quelles règles exécuter et quand. Un
système expert écrit en CLIPS est un programme orienté
donnée où les faits et/ou les objets sont les données qui
stimulent l'exécution via le moteur d'inférence.
III.10.2. L'histoire de CLIPS
Les origines du système de production
intégré par le langage C (CLIPS) remontent en 1984 au Centre de
l'espace de la NASA. Actuellement, la section d'intelligence artificielle s'est
développée au-dessus des douzaines des applications des
systèmes experts prototypes en utilisant le matériel et le
logiciel de dernier cri.
Cependant, en dépit des démonstrations
étendues du potentiel des systèmes experts, peu de ces
dernières applications ont été mises dans l'utilisation
régulière. Ce manque de fournir à la technologie de
systèmes experts en dedans des contraintes de calcul
opérationnelles de la NASA ont pu en grande partie être
tracées à l'utilisation du LISP comme base d'un langage de
programmation pour presque tous les outils de logiciel de système expert
pendant ce moment-là. En particulier, trois problèmes a
gêné l'utilisation des outils basés sur LISP de
système expert chez la NASA: la basse disponibilité du LISP sur
une grande variété d'ordinateurs conventionnels, le coût
élevé d'outils du dernier cri de LISP et matériel, et
l'intégration faible du LISP avec d'autres langages de programmations
(faisant des demandes incluses difficile).
La section d'intelligence artificielle a estimé que
l'utilisation d'un langage de programmation conventionnelle, tel que le C,
élimine la plupart des problèmes, et au commencement les
fournisseurs d'outil de système expert ont fournis un outil de
système expert écrit dans un langage conventionnelle et commences
à convertir leurs outils en cours en C. le coût de chaque outil
étaient toujours très hauts, la plupart ont été
limités à une petite variété d'ordinateurs, et les
besoins projetés de disponibilité étaient
découragé. Pour satisfaire tous ses besoins d'une façon
opportune et rentable, elle est devenue évidente que la section
d'intelligence artificielle devrait développer son propre C a
basé l'outil de système expert.
La version de prototype de CLIPS a été
développée au printemps de 1985 en plus de deux mois.
L'intention originale pour le CLIPS était de gagner la
perspicacité et la connaissance utiles au sujet de la construction des
outils de système expert et pour étendre le fond pour la
construction d'un outil de rechange pour outils commerciaux actuellement
étant employés. La version 1,0 a démontré la
praticabilité du projet concept. Après le développement
additionnel, il est devenu évident que le CLIPS seraient à prix
réduit et un outil de système expert idéal pour les buts
de la formation. Une année du développement et des
différences de l'utilisation est entrée dans le CLIPS
améliorant sa portabilité, son exécution, sa
fonctionnalité, et le support de documentation. La version 3,0 de CLIPS
a été rendue disponible aux groupes en dehors de la NASA en 1986.
D'autres perfectionnements ont transformé le CLIPS d'un
outil de formation en outil utile pour le développement et la livraison
des systèmes experts. La Versions 4,0 et 4,1 de CLIPS,
libéré respectivement pendant l'été et la chute de
1987, l'exécution considérable à améliorée
et à décrit, l'externe intégration de langage, et les
possibilités de la livraison.
La Version 4,2 de CLIPS, libérée en
été de 1988, était une réécriture
complète de CLIPS pour la modularité de code. En outre inclus
avec ce dégagement étaient un manuel d'architecture fournissant
une description détaillée de l'architecture de logiciel de CLIPS
et un programme utilitaire pour faciliter la vérification et la
validation des programmes basés sur les règles.
La version 4,3 de CLIPS, libérée en
été de 1989, ajoute toujours plus de fonctionnalité.
À l'origine, la méthodologie primaire de représentation
dans le CLIPS était un langage de règle d'enchaînement vers
l'avant basé sur l'algorithme de Rete (par conséquent la
pièce de système de production de l'acronyme de CLIPS).
La version 5,0 de CLIPS, libérée au printemps de
1991, a présenté la nouvelle programmation deux paradigmes:
programmation procédurale (comme trouvé dans les langages tels
que C) et la programmation orientée objet (comme trouvé dans les
langages tels que le système commun d'objet de LISP et causerie). Le
langage de programmation orienté objet fourni dans le CLIPS s'appelle
Langage Orienté objet de CLIPS (Fraîche).
La Version 5,1 de CLIPS, libérée en automne de
1991, était principalement une mise à niveau d'entretien de
logiciel exigée pour soutenir le nouveau développement de
fenêtres de MSDOS, et l'interfaces augmentés de Macintosh.
La Version 6,0 de CLIPS, libérée en 1993,
soutien le développement des programmes modulaires et intégration
serrée entre les possibilités de programmation orienté
objet et basées sur les règles de CLIPS.
La Version 6,1 de CLIPS, libéré en 1998, soutien
enlevé des compilateurs plus anciens de non-ANSI C et soutien
supplémentaire de C++ compilateurs. Les commandes qui été
profilent dans le temps passé dans les constructions et les fonctions
définies pour l'utilisateur étaient également
supplémentaire.
La version 6,2 de CLIPS, libérée en 2002, a
ajouté le soutien des environnements multiples dont les programmes
peuvent être chargés et ont amélioré le
développement de Windows XP et de MacOs interfaces.
En raison de sa portabilité, extensibilité,
possibilités, et bas coût, le CLIPS a reçu l'acceptation
répandue dans tout le gouvernement, l'industrie, et le milieu
universitaire. Le développement de CLIPS a aidé à
améliorer la capacité de fournir la technologie de système
expert dans tout le secteur public et privés pour une étendue des
applications large et les environnements de calcul divers.
Le CLIPS est employées par de nombreux utilisateurs
dans toute la communauté publique et privée comprenant: tous les
emplacements de la NASA et branches des bureaux fédéraux
militaires et nombreux, entrepreneurs de gouvernement, universités, et
beaucoup d'entreprises privés anonymes. Le CLIPS est maintenant maintenu
comme logiciel de public domaine par les auteurs principaux de programme qui
travail plus pour la NASA.
La version 6,3 de CLIPS contient deux perfectionnements
principaux. D'abord, l'exécution de règle a eu lieu et à
amélioré en particulier les situations avec un grand nombre de
facts/instances ou d'allumettes partielles.
En second lieu, le soutien de l'intégration avec des
langages tels que Java et le C++ a été amélioré.
III.10.3. Caractéristiques de CLIPS36(*)
Le langage de programmation CLIPS faisant partie du paradigme
du langage déclarant et logique, il s'agit avant tout de construction de
système expert à base de règles et d'objets.
Ses caractéristiques sont :
- La gestion de trois paradigmes à la fois
programmation procédurale, programmation à objet et programmation
pour règles
- Une grande flexibilité dans la représentation
des connaissances grâces à ces trois paradigmes :
ü Portabilité et rapidité : il est
écrit en langage C
ü Extensibilité : les autres peuvent servir
à étendre ses fonctionnalités en respectant certains
protocoles
ü Fonctionnalité : poussé la validation du
système expert de vérification de contrainte
A titre d'exemple,
Prenons tout d'abord les faits suivants :
- Les hommes sont mortels
- Paul est un homme
- Les singes sont mortels
Que nous allons traduire en Clips : (deffacts
vérités
(est un
homme mortel)
(est paul
homme)
(est singe
mortel)
)
Et la règle suivante :
Si a et b, et b est c alors a est c qui se traduit par :
(defrule translation
(est?a ? b)
(est?b ?c)
(Assert (est?a ?c))
)
Avant la première exécution, la base des faits
contient donc ceci:
1- (est homme mortel)
2- (est Paul homme)
3- (est singe mortel)
La règle ne peut être appliquée à
aucun fait, l'exécution s'arrête
Nous remarquons qu'un seul nouveau fait a été
introduit dans la base de faits (PAUL est mortel).
En effet, nous ne pouvons pas en déduire que PAUL est
un singe comme fameux sophisme.
Les parenthèses servent de délimiteurs de listes
( et presque tout est liste)
(a b c) représentent ainsi une liste (de trois symboles
a, b, c en tant que commande, cette liste interprétée comme
«exécute a avec les paramètres b et c»).
Trois formats principaux donnés : faits, objets,
variables
III.10.4. CLIPS : faits
Le fait est un événement qui se produit et
pousse le système expert à agir, en clips, un fait, commence par
l'indice 0.
(fact) affiche la liste des faits tandis que (reset) affiche
les listes des faits et ajoute des faits (initial fact) avec identification
f-0.
f- pour identification
0-Pour indice
Pour mettre les données dans la liste des faits, on
utilise la commande (assert) et aussi pour introduire un fait.
N.B: Clips n'accepte pas deux fois le
même fait c'est -à-dire ne pas introduire un fait deux fois.
Rétractation des faits (retract indice-de-fait)
c'est-à-dire effacer les faits de la liste ou imprimer. Pour quitter
Clips taper la commande (exit).
Nous pouvons ajouter (assert deffacts, retirer (retract,
underffacts), modifier (modify) des faits.
Ajouter des faits
CLIPS > (assert (cours est ingénieurie des
connaissances)
<fact-0>
CLIPS> (facts)
F-0 (cours est ingénieurie des connaissances)
III.10.5. CLIPS : Objets
Deux types d'objets : - type primitif
- instance des classes avec un ensemble
d'attributs et de mécanisme et héritage (multiples.....)
III.10.6. CLIPS : variables globales : définies
à l'aide des définitions globales.
Règles: ajouter une règle : fonction defrule
(defrule) < rule< name
<Commentaire optionnel>
<déclaration optionnel>
<prémisse 1>
<prémisse n>
<action 1>
<action n>
)
Clips : exemple des règles
Clips> (defrule cours-salle
(cours est ingénieurie de connaissances
(assert (salle est L7)))
Clips > (run)
Clips > (facts)
F-0 (cours est ingenieurie des
connaissances)
F-1 (salle est L7)
Clips : def template
Pour définir des enregistrements >> (en fait, de
frames) de faits:
(def template nom (slot p1) (slot p2...)
(def template cours (slot matière) (slot type)
(slot sale) (slot durée))
(assert (cours (matière Ic) (type CM) (Sale L7)
(durée 120)))
(defrule règle
Cours (matière Ic))
Assert (avec -clips)))
III.11 CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons fait une étude
détaillée sur les systèmes experts en long et en large,
à savoir étant l'une des applications de l'intelligence
artificielle, nous avons parlé de ses organes, sa structure et son
fonctionnement.
Nous avons aussi présenté l'objectif, le
fondement et le langage qui va permettre l'implémentation de notre
système expert pour le diagnostic et la thérapeutique des
maladies de la lèpre : CLIPS.
Après ce tour d'horizon sur les maladies de la
lèpre, l'intelligence artificielle et les systèmes experts, nous
penchons sur la conception et l'implémentation du système expert
pour le diagnostic et la thérapeutique des maladies de la
lèpre.
CHAP.IV CONCEPTION ET IMPLEMENTATION DU SYSTEME EXPERT
EN CLIPS
IV.1 INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous allons pouvoir présenter notre
système expert décrire son objectif, les bases de son fondement
et l'environnement dans lequel il va devoir travailler et aussi sa base de
connaissance.
Le point de chute d'un travail informatique est la
réalisation d'une application qui consistera au développement
d'un logiciel pouvant assurer un bon service à l'utilisateur.
IV.2 CONCEPTION DU SYSTEME EXPERT
IV.2.1. Présentation du système expert de
diagnostique et thérapeutique de maladie de la lèpre
IV.2.2.
Objectif
Notre système expert aura pour rôle de
diagnostiquer et de donner le traitement de la lèpre c'est-à-dire
de veiller à ce que toutes les personnes atteintes de la lèpre
aient accès à un diagnostic et à un traitement assister
par un ordinateur en cas d'indisponibilité ou d'absence d'un
médecin spécialiste dans un hôpital ou centre de
santé.
IV.2.3.
Fondement
Le fondement de notre système expert est la
médecine et particulièrement sur la lèpre, il est
cependant basé sur les questions suivantes :
· Comment le médecin parvient-il à
découvrir que le patient est atteint de la lèpre ?
· Comment parvient-il à prescrire les
médicaments aux malades ?
IV.2.4.
Environnement
L'environnement de notre système expert est la
lèpre pour lequel il propose les traitements, cet environnement est
déterministe car l'état suivant du milieu est totalement
déterminé, l'état actuel de notre système qui est
sa capacité et correspond à l'action qu'il exécute sur
celle-ci.
Cette capacité fait que notre système expert
soit classé parmi les agents réactifs simples. Il choisit des
actions tout en ignorant tout le reste des perceptions, c'est-à-dire que
les actions qu'il effectue sont basées uniquement sur les
symptômes que le patient présente, il ne prend pas en
considération tous les autres symptômes que peut présenter
le malade.
IV.2.5
Déscription de la base de connaissance
La base de connaissance est un ensemble des connaissances
fournies par un spécialiste humain représentées par les
règles.
Notre spécialiste humain qui nous a fourni la
connaissance sur la maladie de la lèpre est le Docteur Florent NGONDU,
médecin directeur adjoint à la coordination nationale du P.N.E.L.
IV.2.6 Règles
Les règles de la base de connaissance suivante ont
été construites à l'aide des éléments
tirés du premier chapitre de notre travail.
1) Règle 1 : si les faits
suivants se présentent :
- apparition de 5 Tâches claires insensibles de la peau.
-apparition plus de 5 tâches claires insensibles de la
peau.
-Présence des tâches et nodules rougeâtres
enflés et douloureux.
-douleur et rougeur au niveau des yeux.
-nerfs périphériques douloureux et
enflés.
-chaleur au niveau de la peau.
-fièvre et malaise.
-faiblesse musculaire.
-Inflammation et rougeur des tâches.
-détérioration rapide des fonctions
nerveuses (yeux, mains et pieds).
-faiblesse dans la fermeture des paupières
-Présences des nouveaux nodules rougeâtres
et douloureux, non associés aux
Tâches lépreuses.
-Lente détérioration des fonctions
nerveuses (yeux, mains et pieds).
-Atteinte interne de l'oeil.
-Inflammation des lésions de la peau sans
ulcération.
-Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle.
-Présence d'un oedème
périphérique.
-Pas de fièvre.
-Non implication de l'oeil.
-Inflammation des lésions de la peau à la
face.
-Inflammation des lésions de la peau
compliquée par l'ulcération.
-Douleur nerveuse avec perte fonctionnelle
récente.
-OEdème périphérique
observé.
-Implication oculaire.
-Présence de la fièvre.
-Erythème noueux non compliqué.
-Fièvre modérée.
-Erythème noueux compliqué par
l'ulcération.
-Fièvre (plus de 38°C).
-Irido-cyclite, orchite,
glomérulonéphrite.
-Nouvelle perte de fonctions des nerfs.
-Infiltration modérée des tâches
existantes mais sans douleur ni perte
De fonction nerveuse.
-Apparition des nombreuses des nodules douloureuses,
inflammation, malaise
Mais sans névrite ni perte de fonction
nerveuse.
-Présences de quelques nodules sans perte de
fonctions nerveuses.
-Absence ou diminution de la force musculaire.
-Faiblesse au niveau des muscles des pieds.
-Infirmité au niveau des yeux.
-Conjonctivite simple.
-Conjonctivite purulente.
-Kératite.
-Iridocyclite.
- Entropion - ectropion.
- la perte de la sensibilité de la paume de la
main et des doigts.
- une diminution de la force du pouce, de l'auriculaire
et du poignet.
- la perte de la sensibilité au niveau de la
plante des pieds et des orteils.
- diminution de la force des muscles releveurs des
pieds et des orteils.
- Ulcères.
-Amputation.
-Déformation des pieds.
Alors le patient souffre de la lèpre.
2) Règles 2 : si le
patient présente le symptôme suivant : présence
d'une à cinq taches claires (hypopigmentées) avec perte de
sensibilité,
Alors le patient est classé dans la catégorie des
malades souffrant de la lèpre paucibacillaire (PB). Voici le
traitement :
Si le patient est adulte :
- Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine et 100 mg de Dapsone.
- Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone.
La durée du traitement est de 6 mois.
Si le patient est un enfant :
- Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
· 300 mg de Rifampicine et 25 mg de Dapsone pour les enfants
âgés de moins de 10 ans.
· 450 mg de Rifampicine et 50 mg de Dapsone pour les enfants
âgés de 10 à 14 ans.
- Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour :
· 25 mg de Dapsone pour les enfants âgés de
moins 10 ans.
· 50 mg de Dapsone pour les enfants âgés de 10
à 14 ans.
La durée de traitement est de 6 mois.
3) Règles 3 : si le patient
présente le symptôme suivant : présence de plus de
cinq taches claires avec toujours perte de sensibilité.
Alors le patient est classé dans la catégorie des
malades souffrant de la lèpre multibacillaire (MB). Voici le
traitement :
Si le patient est un adulte :
- Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine, 300 mg de Clofazimine et 100 mg de Dapsone.
- Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone et 50 mg de
Clofazimine.
La durée du traitement est de 12 mois.
Si le patient est un enfant :
- Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine, 300 mg de Clofazimine et 100 mg de Dapsone.
- Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone et 50 mg de
Clofazimine.
La durée du traitement est de 12 mois.
4) Règle 4 : si le patient
présente des Tâches et nodules rougeâtres enflés et
douloureux sur le corps,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
5) Règle 5: si le patient
présente des douleurs et rougeur au niveau des yeux,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
6) Règle 6: si le patient
ressent des nerfs périphériques douloureux et enflés,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
7) Règle 7: si le patient des
fièvres et malaises,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
8) Règle 8: si le patient
ressent de la chaleur au niveau de la peau,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
9) Règle 9: si le patient
ressent une faiblesse musculaire,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse.
10) Règle 10 : si le patient
présente un symptôme particulier de réaction
lépreuse telle qu'une inflammation de la peau et rougeur des
tâches
Alors le patient contracte une réaction
lépreuse de type I
11) Règle 11 : si le patient
présente un symptôme particulier de réaction
lépreuse comme apparition d'une fièvre dont la progression est
lente,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse de
type I
12) Règle 12 : si le patient
présente un symptôme particulier de réaction
lépreuse comme une détérioration rapide des fonctions des
yeux, des mains et des pieds,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse de
type I
13) Règle 13 : si le patient
présente un symptôme particulier de réaction
lépreuse comme une faiblesse dans la fermeture des paupières,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse de
type I
14) Règle 14: si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une inflammation des lésions de la peau, sans
ulcération,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I
- Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle,
- OEdème périphérique pouvant être
présent,
- Pas de fièvre,
- Non implication de l'oeil.
15) Règle 15 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une douleur nerveuse sans perte fonctionnelle,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I.
16) Règle 16 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente un oedème périphérique qui peut être
présent,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I.
17) Règle 17 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une implication de l'oeil c'est-à-dire l'oeil aussi est
touché par la réaction lépreuse mais pas de
fièvre,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I.
18) Règle 18 : si le patient
contracte une réaction lépreuse modérée de type I
Voici le traitement : les anti-inflammatoires non stéroidiens, tel
que l'aspirine, à raison de 1gr chaque 8 heures pour un adulte.
19) Règle 19 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une Inflammation des lésions de la peau à la
face,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
20) Règle 20 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une Inflammation des lésions de la peau
compliquée par l'ulcération,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
21) Règle 21 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une douleur nerveuse,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
22) Règle 22 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une perte de fonctionnalité récente,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
23) Règle 23 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente un oedème périphérique observé,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
24) Règle 24 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type I mais
présente une implication oculaire avec la présence de la
fièvre.
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I.
25) Règle 25 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente un Erythème noueux non compliquée,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II.
26) Règle 26 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente des douleurs nerveuses sans perte fonctionnelle,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II.
27) Règle 27 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente un oedème périphérique présente,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II.
28) Règle 28 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente une non implication de l'oeil et absence ou
modérée de la fièvre,
Alors le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II.
29) Règle 29: si le patient
contracte une réaction lépreuse modérée de type II,
alors voici le traitement : utiliser un anti-inflammatoire non
stéroïdien : Ibuprofène (plus effective) ou
Aspirine.
30) Règle 30 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente des Erythème noueux compliquée par
l'ulcération,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II
31) Règle 31 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente des douleurs nerveuse et perte de fonctionnalité
récente,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II
32) Règle 32 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente un oedème périphérique et la fièvre
(plus de 38°C),
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II
33) Règle 33 : si le patient
contracte une réaction lépreuse de type II mais
présente une Irido-cyclite, orchite et
glomérulonéphrite,
Alors le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II
34) Règle 34 : si le patient
est classé dans la catégorie des PB et contractant une
réaction lépreuse sévère de type I, alors afficher
le traitement :
Le traitement standard :
Utiliser le médicament PREDNICAP avec le schéma
suivant :
1ère semaine
|
40 mg
|
Plaquette n°1 : bleu
|
2ème semaines
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
3 ème semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
4 ème semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
5 ème semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
6 ème semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
Mais si le patient est un enfant âgé de 6 à
12 ans et une femme enceinte classé dans la catégorie des PB
toujours et contractant une réaction lépreuse
sévère de type I, alors afficher le traitement :
Utiliser toujours le médicament PREDNICAP avec le
schéma suivant :
1 semaines
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
2 semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
3 semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
4 semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
5 semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
35) Règle 35 : si le patient
est classé dans la catégorie des MB et contractant une
réaction lépreuse sévère de type I, alors afficher
le traitement :
1 ère semaine
|
40 mg
|
Plaquette n°1 : bleu
|
2 ème semaines
|
30 mg
|
Plaquette n°2 : rouge
|
3 ème semaines
|
20 mg
|
Plaquette n°3 : rosé
|
4 ème semaines
|
15 mg
|
Plaquette n°4 : orange
|
5 ème semaines
|
10 mg
|
Plaquette n°5 : jaune
|
6 ème semaines
|
5 mg
|
Plaquette n°6 : blanche
|
36) Règles 36 : si le patient
est classé dans la catégorie des MB et PB, contractant une
réaction lépreuse sévère de type II, alors afficher
le traitement :
· le 1èr médicament utilisé
est la Clofazimine à la dose de :
- 300 mg par jour pour 1 à 3 mois,
- 200 mg par jour pour 3 ou 6 mois,
- 100 mg aussi longtemps que les symptômes persistent.
· Le 2ème médicament utilisé
est le Prednicap à la dose de :
Semaine 1
|
40 mg
|
Plaquette n°1: bleu
|
Semaine 2
|
30 mg
|
Plaquette n°2: rouge
|
Semaine 3
|
20 mg
|
Plaquette n°3: rose
|
Semaine 4
|
15 mg
|
Plaquette n°4: orange
|
Semaine 5
|
10 mg
|
Plaquette n°5: jaune
|
Semaine 6
|
5 mg
|
Plaquette n°6: blanche
|
37) Règle 37 : si le
patient ressent une absence ou diminution de la force musculaire.
Alors : -effectuer le test de la force des muscles
de la main.
-afficher le test :
· Demander au patient d'écarter aussi loin que
possible le cinquième doigt. Si l'écartement est complet,
appliquer une contre pression au niveau de la base de l'auriculaire avec
l'index de votre main. Ce test doit être effectué sur les deux
mains.
· Prendre la main du malade dans la votre (examinateur).
Demander au malade de faire la flexion du coude. Ensuite une hyper-extension du
poignet.
· Demander au malade de redresser le pouce, afin qu'il
soit perpendiculaire à la paume de la main, comme si le pouce
était dirigé vers son nez.
· Appliquer un contre-appui à la base du pouce
avec son index et demander au malade de résister à cette
contre-pression. Ce test doit être effectué sur les deux mains.
· Serrez le poignet du malade et demander au malade
d'effectuer une dorsiflexion de la main fermée.
· Serrez avec l'autre main exerce une contre-pression sur
le dos de la main fermée.
· Dans le cas de l'atteinte du nerf radial, on peut avoir
une main tombante.
38) Règle 38 : si le
patient a une faiblesse au niveau des muscles des pieds.
Alors :-effectuer lui le test de la force
des muscles du pied.
-afficher le test : Saisir la jambe du malade au
niveau du tiers inferieur, le malade qui est en position assise doit effectuer
une dorsiflexion de son pied. Appliquer avec la main une force progressive et
régulière contre cette flexion.
39) Règle 39 : si le
patient présente des symptômes suivant :
- une diminution ou une absence de clignement avec
conséquences, un oeil sec sujet à des infections et à des
ulcérations ;
- Une faiblesse de la force musculaire des
paupières;
- Ectropion : renversement des paupières en dehors;
- Entropion : renversement des paupières à
l'interieur.
Alors le patient souffre de l'infirmité au niveau
de l'oeil : afficher la solution :
- Informer le malade sur son état et les
conséquences qui en découlent,
- Garder les yeux propres ,
- Proteger contre la poussière, le vent, la
sécheresse, le soleil et la chaleur,
- Examiner les yeux une ou deux fois par jour pour
détecter les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant
à un tiers de le faire pour vous.
40)Règle 40: si le patient
souffre d'une conjonctive simple,
alors le patient présente une infirmité au
niveau de l'oeil, afficher le traitement : application locale d'antiseptiques
et d'analgésiques.
41)Règle 41 : si le patient
souffre d'une conjonctive purulente,
alors le patient présente une infirmité au
niveau de l'oeil, afficher le traitement :
- tétracycline ou chloramphénicol,
- Pommade : 3 x 1/jour,
- Goutte : 3 x 1/jour,
- En cas de forte irritation : bandage en cas de
photophobie : lunettes foncées.
42) Règle 42 : si le patient
souffre d'une keralite,
alors le patient présente une infirmité au
niveau de l'oeil, afficher le traitement :
- Atropine : 1% gouttes, 3 x 1/jour,
- Antibiotique local (tétracycline ou
chloramphénicol),
- Pommade : 3 x /jour,
- Goutte : 3 x /jour
43) Règle 43: si le patient
souffre d'une Iridocyclite,
alors le patient présente une infirmité au
niveau de l'oeil, afficher le traitement :
- Atropine : 1% gouttes : 3 x 1/jour,
-Corticostéroides (gouttes ou pommade):2 x 1/jour,
-Bandage
44) Règle 44: si le patient
souffre d'une Entropion - ectropion,
alors le patient présente une infirmité au
niveau de l'oeil, afficher le traitement : appliquer les mésures
thérapeutiques suivantes :
- Garder les yeux propres;
- Proteger contre la poussière, le
vent, la secheresse, le soleil et la chaleur;
- Couvrir les yeux la nuit;
- Examiner les yeux une ou deux fois par jour
pour detecter les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant
à un tiers de le faire pour vous;
- Débarrasser l'oeil de tout corps
étranger avec un bout de tissu propre.
45) Règle 45: si le malade
présente des infirmités au niveau des mains présentant les
symptômes suivants :
- la perte de la sensibilté de la paume de la
main et des doigts;
- une diminution de la force du pouce, de l'auriculaire
et du poignet.
Alors afficher le traitement:
· Prévention :
- Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent
- Continuer la PCT
- Eviter le contact direct de la main avec toute source de
chaleur (marmitte, eau chaude, cigarette)
- Eviter tous les objets rugueux et tranchants
- Eviter les longues et dures activités qui pourront
donner lieu à des ampoules aux mains (couper du bois, piler le
maïs, labourer la terre, etc....).
Traitement :
- Porter les gants lors de la cuisson
- Utiliser un bâton pour attiser le feu
- Changer d'activités de temps en temps pendant la
journée
- Arrêter le travail de temps en temps pour mettre les
mains repos
- Examiner les mains le matin et le soir
- Adapter les outils de travail:
ü Metalasser l'outil de travail tel : la houe, la
machette, la hache, etc. ...)
ü Alterner les travaux
ü Se reposer souvent
· Exercices : actifs et passifs
- Etendre passivement et activement les doigts
- Exercices passifs pour les griffes souples : consiste au
redressement des doigts qui ont tendance à se courber (eviter de forcer
les doigts raides ).
· Soins : mains insensibles
- Tremper les mains à l'eau savonneuse chaque matin et
soir
- Poncer à la pierre ponce
- Huiler et masser
46) Règle 46: si le malade
présente des infirmités au niveau des pieds présentant les
symptômes suivants :
- perte de la sensibilté au niveau de la plante des
pieds et des orteils;
- diminution de la force des muscles releveurs des pieds et
des orteils.
Alors afficher le traitement:
· Prévention :
- Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent
- Continuer la PCT
- Eviter de longues distances à pied
- Eviter de marcher à grands pas
- Eviter de marcher à pieds nus
- Eviter tout contact du pied avec une source de chaleur
- Eviter les chaussures serrées
- Eviter toute blessure sur pieds insensibles
Traitement :
- Porter des chaussures protectrices (sandales en caoutchouc
micro cellulaire)
- Marcher à petits pas
- Bander les pieds lorsqu'on est à côté du
feu
- Reposer souvent les pieds pendant la marche
- Examiner régulièrement les pieds
- Examiner les pieds le matin et le soir
· Exercices: actifs et passifs
(croquis)
- Etendre passivement les orteils
- Etirer le tendon d'Achille en position assise
- Etirer le tendon d'Achille en position debout
· Soins :
- Port de chaussures protectrices
- Tremper les pieds dans l'eau chaque matin et soir
- Poncer
- Huiler et masser
47) Règle 47 : si le patient
souffre d'un ulcère présentant des symptômes suivants :
- Les crevasses : à partir de la peau sèche
(suite à l'atteinte des fibres autonomes)
- Les ampoules : par le contact avec la chaleur/brûlure,
par la friction répétée
- Les blessures : par accident/traumatisme
- Pression répétée
- Perte de sensibilité
- Perte de la couche protectrice (atrophie des muscules )
- Présence d'un os proéminant...
Alors afficher le traitement : il est médical et
chirurgical:
- Il est recommandé des exercices actifs aux malades
avec contracture débutante;
- Les mains en griffe mobile peuvent être
améliorées par des techniques chirurgicales de transfert de
tendons, ou de greffe, suivies d'une physiothérapie soutenue pendant
plusieurs mois.
IV.3 IMPLEMENTATION DU SYSTEME EXPERT EN
CLIPS
Le point de chute d'un travail informatique est la
réalisation d'une application qui consistera au développement
d'un logiciel pouvant assurer un bon service à l'utilisateur.
IV.3.1
Présentation de logiciel
Pour cette application, nous utiliserons le langage de
programmation CLIPS qui est un type de langage de programmation conçu
pour implémenter des systèmes experts. Un système expert
est un programme spécialement conçu pour modéliser une
expertise ou une Connaissance humaine.
Nous avons porte notre choix sur ce langage de programmation,
parce qu'il est un outil pour le système expert il est aussi un
environnement complet pour développer des systèmes experts,
incluant des caractéristiques telles qu'un éditeur
intégré et un outil de débogage.
IV.3.2 Le code source
(defrule
presentation
(initial-fact)
=>
(printout t
"*******************************************************************************************"crlf
"* SYSTEME EXPERT POUR LE DIAGNOSTIC ET LA THERAPEUTIQUE DES
MALADIES DE LA LEPRE *"crlf
"*******************************************************************************************"crlf
"*AUTEUR: ELVIS KIANGALA MAKANZU *"crlf
"*DATE DE CREATION: LE 10/08/2011 *"crlf
"*VERSION: CLIPS 6.30 BETA *"crlf
"*ANNEE ACADEMIQUE : 2009-2010 *"crlf
"*******************************************************************************************"crlf
crlf crlf crlf "POUR COMMENCER APPUYEZ SUR ENTREE ... "
crlf
)
(bind ?touche (readline))
(assert (fait debut))
)
(defrule regle1
(fait debut)
=>
(printout t "VOICI LES SYMPTOMES DE LA LEPRE: " crlf crlf
"1. apparition de 5 Tâches claires insensibles de la peau.
" crlf
"2. apparition plus de 5 tâches claires insensibles de la
peau " crlf
"3. Présence des tâches et nodules rougeâtres
enflés et douloureux " crlf
"4. douleur et rougeur au niveau des yeux " crlf
"5. nerfs périphériques douloureux et enflés
" crlf
"6. fièvre et malaise " crlf
"7. chaleur au niveau de la peau " crlf
"8. faiblesse musculaire." crlf
"9. Inflammation et rougeur des tâches " crlf
"10. Apparition d'une fièvre dont la progression est lente
" crlf
"11. détérioration rapide des fonctions nerveuses
(yeux, mains et pieds) " crlf
"12. faiblesse dans la fermeture des paupières " crlf
"13. Inflammation des lésions de la peau sans
ulcération " crlf
"14. une douleur nerveuse sans perte fonctionnelle
de réaction de type I " crlf
"15. OEdème périphérique qui peut
être présent " crlf
"16. une implication de l'oeil c'est-à-dire l'oeil aussi
est touché par la réaction lépreuse mais pas de
fièvre "crlf
"18. Inflammation des lésions de la peau à la
face " crlf
"19. Inflammation des lésions de la peau compliquée
par l'ulcération " crlf
"20. Douleurs nerveuses " crlf
"21. Perte de fonctionnalité récente " crlf
"22. Présence d'un oedème
périphérique " crlf
"23. Implication oculaire " crlf
"24. Erythème noueux non compliqué " crlf
"25. Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle " crlf
"26. OEdème périphérique présent "
crlf
"27. Non implication de l'oeil et absence ou
modérée de la fièvre" crlf
"28. Fièvre modérée " crlf
"29. Erythème noueux compliqué par
l'ulcération " crlf
"30. douleurs nerveuse et perte de fonctionnalité
récente " crlf
"31. un oedème périphérique et la
fièvre (plus de 38°C) " crlf
"32. une Irido-cyclite, orchite et
glomérulonéphrite " crlf
"36. Absence ou diminution de la force musculaire " crlf
"37. Faiblesse au niveau des muscles des pieds " crlf
"38. une diminution ou une absence de clignement avec
conséquences, un oeil sec sujet à des infections et à des
ulcérations, Une faiblesse de la force musculaire des paupières,
Ectropion : renversement des paupières en dehors, Entropion :
renversement des paupières à l'intérieur. "crlf
"39. Conjonctivite simple " crlf
"40. Conjonctivite purulente " crlf
"41. Kératite " crlf
"42. Iridocyclite " crlf
"43. Entropion - ectropion " crlf
"44. Infimités au niveau des mains" crlf
"45. Infirmités au niveau des pieds" crlf
"46. Ulcères " crlf crlf
" TYPES DE REACTIONS LEPREUSES" crlf crlf
"17. Réaction lépreuse modérée de
type I" crlf
"28. Réaction lépreuse modérée de
type II" crlf crlf
" CLASSEMENT ET CATEGORIE " crlf crlf
"33. si le patient est classé dans la catégorie des
PB et contractant une réaction lépreuse sévère de
type I " crlf
"34. si le patient est classé dans la catégorie des
MB et contractant une réaction lépreuse sévère de
type I " crlf
"35. si le patient est classé dans la catégorie des
MB et PB, contractant une réaction lépreuse sévère
de type II " crlf crlf)
(assert (fait question))
)
(defrule a (fait "0")=> (assert (fait"0")))
(defrule lecture
(fait question)
=>
(retract *)
(printout t crlf crlf crlf "TAPEZ LE CHIFFRE QUI
CORRESPOND A VOTRE SYMPTOME ET VALIDER: ")
(bind ?symptome (readline))
(assert (fait ?symptome))
)
(defrule regle2
(fait "1")
=>
(printout t crlf " LE PATIENT SOUFFRE DE LA LEPRE: "crlf crlf
" le patient est classé dans la catégorie des
malades souffrant de la lèpre paucibacillaire (PB). Voici le
traitement : " crlf crlf
" Si le patient est adulte : " crlf
" ********************" crlf crlf
" Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine et 100 mg de Dapsone. " crlf
" Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone "crlf
" La durée du traitement est de 6 mois "crlf crlf
" Si le patient est un enfant : "crlf
" *********************** " crlf crlf
" Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
"crlf crlf
" 300 mg de Rifampicine et 25 mg de Dapsone pour les enfants
âgés de moins de 10 ans. " crlf
" 450 mg de Rifampicine et 50 mg de Dapsone pour les enfants
âgés de 10 à 14 ans." crlf
" Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : "crlf
" 25 mg de Dapsone pour les enfants âgés de moins 10
ans. " crlf
" 50 mg de Dapsone pour les enfants âgés de 10
à 14 ans. " crlf
" La durée de traitement est de 6 mois. " crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle7
(fait "2")
=>
(printout t crlf " LE PATIENT SOUFFRE DE LA
LEPRE "crlf crlf
" le patient est classé dans la catégorie des
malades souffrant de la lèpre multibacillaire (MB), voici le
traitement : "crlf
" Si le patient est un adulte : "crlf crlf
" *********************** " crlf crlf
"Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine, 300 mg de Clofazimine et 100 mg de Dapsone. "crlf
"Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone et 50 mg de Clofazimine.
"crlf
" La durée du traitement est de 12 mois. "crlf
" Si le patient est un enfant : "crlf crlf
" *********************** " crlf crlf
"Dose supervisée mensuelle le 1er jour :
600 mg de Rifampicine, 300 mg de Clofazimine et 100 mg de Dapsone. "crlf
"Dose quotidienne le 2ème jour à
28ème jour : 100 mg de Dapsone et 50 mg de Clofazimine.
"crlf
" La durée du traitement est de 12 mois. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle8
(fait "3")
=>
(printout t crlf " si le patient présente des Tâches
et nodules rougeâtres enflés et douloureux sur le corps
alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle9
(fait "4")
=>
(printout t crlf " si le patient présente des douleurs et
rougeur au niveau des yeux alors :"crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle10
(fait "5")
=>
(printout t crlf " si le patient ressent des nerfs
périphériques douloureux et enflés
alors :"crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle11
(fait "6")
=>
(printout t crlf " si le patient a des fièvres et
malaises alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle12
(fait "7")
=>
(printout t crlf " si le patient ressent de la
chaleur au niveau de la peau alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle13
(fait "8")
=>
(printout t crlf " si le patient ressent une faiblesse
musculaire alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle14
(fait "9")
=>
(printout t crlf " si le patient présente un
symptôme particulier de réaction lépreuse telle qu'une
inflammation de la peau et rougeur des tâches
alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse de
type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle15
(fait "10")
=>
(printout t crlf " si le patient présente un
symptôme particulier de réaction lépreuse comme apparition
d'une fièvre dont la progression est lente alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse de
type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle16
(fait "11")
=>
(printout t crlf " si le patient présente un
symptôme particulier de réaction lépreuse comme une
détérioration rapide des fonctions des yeux, des mains et des
pieds, alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse de
type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle17
(fait "12")
=>
(printout t crlf " si le patient présente un
symptôme particulier de réaction lépreuse comme une
faiblesse dans la fermeture des paupières alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse de
type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle18
(fait "13")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une inflammation des
lésions de la peau, sans ulcération alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I "crlf
" Douleur nerveuse sans perte fonctionnelle "crlf
" OEdème périphérique pouvant être
présent "crlf
" Pas de fièvre "
" Non implication de l'oeil "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle19
(fait "14")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une douleur nerveuse sans
perte fonctionnelle alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle20
(fait "15")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente un oedème
périphérique qui peut être présent alors :
"crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle21
(fait "16")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une implication de l'oeil
c'est-à-dire l'oeil aussi est touché par la réaction
lépreuse mais pas de fièvre alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type I "crlf clrf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle22
(fait "17")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse modérée de type I, voici le traitement :
"crlf crlf
" les anti-inflammatoires non stéroidiens, tel que
l'aspirine, à raison de 1gr chaque 8 heures pour un adulte "crlf
crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle23
(fait "18")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une Inflammation des
lésions de la peau à la face alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle24
(fait "19")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une Inflammation des
lésions de la peau compliquée par l'ulcération
alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I."crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle25
(fait "20")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une douleur nerveuse
alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle26
(fait "21")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une perte de
fonctionnalité récente alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle27
(fait "22")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente un oedème
périphérique observé alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle28
(fait "23")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type I mais présente une implication oculaire
avec la présence de la fièvre alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
sévère de type I "crlf crlf )
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle29
(fait "24")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente un Erythème noueux
non compliquée alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle30
(fait "25")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente des douleurs nerveuses
sans perte fonctionnelle alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle31
(fait "26")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente un oedème
périphérique présente alors : "crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle32
(fait "27")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente une non implication de
l'oeil et absence ou modérée de la fièvre alors :
"crlf crlf
" le patient contracte une réaction lépreuse
modérée de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle33
(fait "28")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse modérée de type II, alors voici le
traitement : "crlf crlf
" utiliser un anti-inflammatoire non stéroïdien
: Ibuprofène (plus effective) ou Aspirine "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle34
(fait "29")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente des Erythème noueux
compliquée par l'ulcération alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle35
(fait "30")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente des douleurs nerveuse et
perte de fonctionnalité récente alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle36
(fait "31")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente un oedème
périphérique et la fièvre (plus de 38°C) alors :
"crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle37
(fait "32")
=>
(printout t crlf " si le patient contracte une réaction
lépreuse de type II mais présente une Irido-cyclite, orchite
et glomérulonéphrite alors : "crlf crlf
" le patient a contracté une réaction
lépreuse sévère de type II "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle38
(fait "33")
=>
(printout t crlf " si le patient est classé dans la
catégorie des PB et contractant une réaction lépreuse
sévère de type I, alors voici le traitement : "crlf
crlf
" Le traitement standard : "crlf
" Utiliser le médicament PREDNICAP avec le schéma
suivant " crlf crlf
" 1ère semaine 40 mg Plaquette n°1 :
bleu "crlf
" 2ème semaines 30 mg Plaquette n°2 :
rouge "crlf
" 3 ème semaines 20 mg Plaquette n°3 :
rosé "crlf
" 4 ème semaines 15 mg Plaquette n°4 :
orange "crlf
" 5 ème semaines 10 mg Plaquette n°5 :
jaune "crlf
" 6 ème semaines 5 mg Plaquette n°6 :
blanche " crlf
" Mais si le patient est un enfant âgé de 6
à 12 ans et une femme enceinte classé dans la catégorie
des PB toujours et contractant une réaction lépreuse
sévère de type I, alors voici le traitement : " crlf
"Utiliser toujours le médicament PREDNICAP avec le
schéma suivant : "crlf crlf
" 1ère semaine 30 mg Plaquette n°2 :
rouge "crlf
" 2ème semaines 20 mg Plaquette n°3 :
rosé "crlf
" 3 ème semaines 15 mg Plaquette n°4 :
orange "crlf
" 4 ème semaines 10 mg Plaquette n°5 :
jaune "crlf
" 5 ème semaines 5 mg Plaquette n°6 :
blanche "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle39
(fait "34")
=>
(printout t crlf " si le patient est classé dans la
catégorie des MB et contractant une réaction lépreuse
sévère de type I, alors voici le traitement : "crlf crlf
" 1ère semaine 40 mg Plaquette n°1 :
bleu "crlf
" 2ème semaines 30 mg Plaquette n°2 :
rouge "crlf
" 3 ème semaines 20 mg Plaquette n°3 :
rosé "crlf
" 4 ème semaines 15 mg Plaquette n°4 :
orange "crlf
" 5 ème semaines 10 mg Plaquette n°5 :
jaune "crlf
" 6 ème semaines 5 mg Plaquette n°6 :
blanche " crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle40
(fait "35")
=>
(printout t crlf " si le patient est classé dans la
catégorie des MB et PB, contractant une réaction lépreuse
sévère de type II, alors voici le traitement : "crlf crlf
" le 1èr médicament utilisé est
la Clofazimine à la dose de : "crlf
" - 300 mg par jour pour 1 à 3 mois "crlf
" - 200 mg par jour pour 3 ou 6 mois "crlf
" - 100 mg aussi longtemps que les symptômes persistent
"crlf
" Le 2ème médicament utilisé est
le Prednicap à la dose de : "crlf
" Semaine 1 : 40 mg, Plaquette n°1 : bleu "crlf
" Semaine 2 : 30 mg, Plaquette n°2 : rouge "crlf
" Semaine 3 : 20 mg, Plaquette n°3 : rose "crlf
" Semaine 4 : 15 mg, Plaquette n°4 : orange "crlf
" Semaine 5 : 10 mg, Plaquette n°5 : jaune "crlf
" Semaine 6 : 5 mg, Plaquette n°6 : blanche " crlf
crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle41
(fait "36")
=>
(printout t crlf " si le patient ressent une absence ou
diminution de la force musculaire, alors : "crlf crlf
" effectuer le test de la force des muscles de la main. "
crlf
" voici le test : "crlf crlf
" Demander au patient d'écarter aussi loin que possible
le cinquième doigt. Si l'écartement est complet, appliquer une
contre pression au niveau de la base de l'auriculaire avec l'index de votre
main. Ce test doit être effectué sur les deux mains." crlf
" Prendre la main du malade dans la votre (examinateur).
Demander au malade de faire la flexion du coude. Ensuite une hyper-extension du
poignet. " crlf
" Demander au malade de redresser le pouce, afin qu'il soit
perpendiculaire à la paume de la main, comme si le pouce était
dirigé vers son nez. "crlf
" Appliquer un contre-appui à la base du pouce avec son
index et demander au malade de résister à cette contre-pression.
Ce test doit être effectué sur les deux mains. " crlf
" Serrez le poignet du malade et demander au malade
d'effectuer une dorsiflexion de la main fermée. " crlf
" Serrez avec l'autre main exerce une contre-pression sur le
dos de la main fermée. " crlf
" Dans le cas de l'atteinte du nerf radial, on peut avoir une
main tombante. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle42
(fait "37")
=>
(printout t crlf " si le patient a une faiblesse au niveau des
muscles des pieds alors : "crlf crlf
" - effectuer lui le test de la force des muscles du pied. "
crlf
" - voici le test : Saisir la jambe du malade au niveau
du tiers inferieur, le malade qui est en position assise doit effectuer une
dorsiflexion de son pied. Appliquer avec la main une force progressive et
régulière contre cette flexion. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle43
(fait "38")
=>
(printout t crlf " si le patient présente des
symptômes suivant : "crlf crlf
"- une diminution ou une absence de clignement avec
conséquences, un oeil sec sujet à des infections et à des
ulcérations "crlf
"- Une faiblesse de la force musculaire des paupières
"crlf
"- Ectropion : renversement des paupières en dehors
"crlf
"- Entropion : renversement des paupières à
l'interieur. "crlf
"Alors le patient souffre de l'infirmité au niveau
de l'oeil : voici la solution : "crlf crlf
" Informer le malade sur son état et les
conséquences qui en découlent, "crlf
" Garder les yeux propres" crlf
" Proteger contre la poussière, le vent, la
sécheresse, le soleil et la chaleur" crlf
" Examiner les yeux une ou deux fois par jour pour
détecter les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant
à un tiers de le faire pour vous. "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle44
(fait "39")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'une conjonctive
simple, alors : "crlf crlf
" le patient présente une infirmité au niveau de
l'oeil, voici le traitement : "crlf crlf
" Application locale d'antiseptiques et d'analgésiques.
"crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle45
(fait "40")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'une conjonctive
purulente ,alors : "crlf crlf
" le patient présente une infirmité au niveau
de l'oeil, voici le traitement : " crlf
" - tétracycline ou chloramphénicol, "
crlf
" - Pommade : 3 x 1/jour, " crlf
" - Goutte : 3 x 1/jour, " crlf
" - En cas de forte irritation : bandage en cas de photophobie
: lunettes foncées " crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle46
(fait "41")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'une keralite ,
alors : "crlf crlf
" le patient présente une infirmité au niveau de
l'oeil, voici le traitement : "crlf
" - Atropine : 1% gouttes, 3 x 1/jour, "crlf
" - Antibiotique local (tétracycline ou
chloramphénicol), "crlf
" - Pommade : 3 x /jour, "crlf
" - Goutte : 3 x /jour "crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle47
(fait "42")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'une
Iridocyclite ,alors : "crlf crlf
" le patient présente une infirmité au niveau de
l'oeil, voici le traitement : "crlf crlf
" - Atropine : 1% gouttes : 3 x 1/jour, "crlf
" - Corticostéroides (gouttes ou pommade):2 x 1/jour,
"crlf
" - Bandage" crlf crlf)
(assert (fait question))
)
(defrule regle48
(fait "43")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'une Entropion -
ectropion, alors : "crlf crlf
" le patient présente une infirmité au niveau de
l'oeil, voici le traitement : appliquer les mésures
thérapeutiques suivantes : "crlf
" - Garder les yeux propres; "crlf
" - Proteger contre la poussière, le vent, la
secheresse, le soleil et la chaleur; "crlf
" - Couvrir les yeux la nuit; "crlf
" - Examiner les yeux une ou deux fois par jour pour detecter
les impuretés, en utilisant le miroir ou en demandant à un tiers
de le faire pour vous; "crlf
" - Débarrasser l'oeil de tout corps étranger avec
un bout de tissu propre. " crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle49
(fait "44")
=>
(printout t crlf " si le malade présente des
infirmités au niveau des mains présentant les symptômes
suivants : "crlf crlf
" - la perte de la sensibilté de la paume de la main
et des doigts; "crlf
" - une diminution de la force du pouce, de l'auriculaire et
du poignet. "crlf
"Alors voici le traitement: "crlf crlf
" Prévention : "crlf crlf
"Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent" crlf
"Continuer la PCT" crlf
"Eviter le contact direct de la main avec toute source de
chaleur (marmitte, eau chaude, cigarette) "crlf
"Eviter tous les objets rugueux et tranchants" crlf
"Eviter les longues et dures activités qui pourront
donner lieu à des ampoules aux mains (couper du bois, piler le
maïs, labourer la terre, etc....). "crlf crlf
"Traitement : "crlf crlf
"Porter les gants lors de la cuisson" crlf
"Utiliser un bâton pour attiser le feu" crlf
"Changer d'activités de temps en temps pendant la
journée" crlf
"Arrêter le travail de temps en temps pour mettre les
mains repos "crlf
"Examiner les mains le matin et le soir" crlf
"Adapter les outils de travail: " crlf
" Metalasser l'outil de travail tel : la houe, la machette, la
hache, etc. ...) " crlf
"Alterner les travaux " crlf
"Se reposer souvent" crlf
" Exercices : actifs et passifs" crlf crlf
"Etendre passivement et activement les doigts" crlf
"Exercices passifs pour les griffes souples : consiste au
redressement des doigts qui ont tendance à se courber (eviter de forcer
les doigts raides ). " crlf
" Soins : mains insensibles " crlf crlf
"Tremper les mains à l'eau savonneuse chaque matin et
soir" crlf
"Poncer à la pierre ponce" crlf
"Huiler et masser" crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle50
(fait "45")
=>
(printout t crlf " si le malade présente des
infirmités au niveau des pieds présentant les symptômes
suivants : "crlf crlf
" - perte de la sensibilté au niveau de la plante des
pieds et des orteils; "crlf
" - diminution de la force des muscles releveurs des pieds et
des orteils. "crlf
" Alors afficher le traitement: "crlf crlf
"Prévention : "crlf crlf
"Informer le malade de son état et des
conséquences qui découlent" crlf
"Continuer la PCT "crlf
"Eviter de longues distances à pied" crlf
"Eviter de marcher à grands pas" crlf
"Eviter de marcher à pieds nus" crlf
"Eviter tout contact du pied avec une source de chaleur"
crlf
"Eviter les chaussures serrées" crlf
"Eviter toute blessure sur pieds insensibles " crlf
"Traitement : "crlf crlf
"Porter des chaussures protectrices (sandales en caoutchouc
micro cellulaire) " crlf
"Marcher à petits pas" crlf
"Bander les pieds lorsqu'on est à côté du
feu" crlf
"Reposer souvent les pieds pendant la marche" crlf
"Examiner régulièrement les pieds" crlf
"Examiner les pieds le matin et le soir" crlf
"Exercices: actifs et passifs (croquis) "
crlf crlf
"Etendre passivement les orteils " crlf
"Etirer le tendon d'Achille en position assise" crlf
"Etirer le tendon d'Achille en position debout" crlf
"Soins : " crlf crlf
"Port de chaussures protectrices" crlf
"Tremper les pieds dans l'eau chaque matin et soir" crlf
"Poncer" crlf
"Huiler et masser" crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
(defrule regle51
(fait "46")
=>
(printout t crlf " si le patient souffre d'un ulcère
présentant des symptômes suivants: "crlf crlf
"Les crevasses : à partir de la peau sèche
(suite à l'atteinte des fibres autonomes) " crlf
"Les ampoules : par le contact avec la chaleur/brûlure,
par la friction répétée" crlf
"Les blessures : par accident/traumatisme" crlf
"Pression répétée" crlf
"Perte de sensibilité" crlf
"Perte de la couche protectrice (atrophie des muscules ) "
crlf
"Présence d'un os proéminant... " crlf
"Alors afficher le traitement : il est médical et
chirurgical: crlf crlf
"Il est recommandé des exercices actifs aux malades
avec contracture débutante; "crlf
"Les mains en griffe mobile peuvent être
améliorées par des techniques chirurgicales de transfert de
tendons, ou de greffe, suivies d'une physiothérapie soutenue pendant
plusieurs mois. " crlf crlf)
(reset)
(assert (fait question))
)
IV.3.3 Resultat
Ci-dessous sont présentées quelques captures
d'écrans représentant les résultats de l'application
produite :
a. La première page présente la première
interface de notre système expert:
b. L'affichage de la liste des différents
symptômes de notre système expert :
c. L'affichage de la liste des symptômes et des
réactions lépreuses :
d. L'affichage des différents symptômes de la
lèpre et leurs traitements :
e. L'affichage des différents symptômes et leurs
traitements :
f. L'affichage des différents symtômes et leurs
traitements :
IV.4 CONCLUSION
Dans ce chapitre nous avons présenté l'objectif, le
fondement et l'implémentation de notres système expert par
CLIPS.
Nous avons clôturé ce chapitre par le code source et
les différentes captures d'écran de notre logiciel
représentant les résultats d'une application produite.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de ce travail consacré à la
réalisation d'un système expert pour le diagnostic et la
thérapeutique de la maladie de la lèpre.
En effet, le système expert que nous avons
réalisé grâce au langage de programmation appelé
clips est capable de répondre au besoin d'un utilisateur ou
spécialiste en répondant aux différents
problèmes.
Au cours de cette étude , nous avons subdivisé
notre travail en quatre chapitres dont le premier présente la maladie de
la lèpre en partant de son origine jusqu' aux différents types de
lèpre et le schema de son traitement.
Dans le deuxième chapitre nous avons parlé de
l'intelligence artificielle en commençant par son origine jusqu'au
développement technologique.
Dans le troixième chaiptre nous avons parlé du
concept de base d'un système expert qui est une application de
l'intelligence artificielle.
Dans le quatrième chapitre, nous avons conçu et
implémenté le système expert pour le diagnostic et la
therapeutique de la maladie de la lèpre.
Ce travail est une oeuvre humain qui n'est pas parfaite.Toutes
vos remarques et suggestions sont les bienvenues pour son
amélioration.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Editions. Decembre 2009.
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* 1 JEANSELME E., La
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* 2 P.N.E.L, Guide manuel de la
lèpre, 1ère édition, Décembre 2009
* 3 WALLACH D., BACH M.A.,
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Ann. Dermat. Vénéréol., 1988, p73-76.
* 4 DAHW, la lèpre chez
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* 5 ILEP, Guide d'apprentissage
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* 6 OMS, Guide pour
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* 7 ILEP, comment reconnaitre et
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* 8 PNEL, Guide de
Prévention des Infirmités et Réadaptation Physique des
Lépreux, Juin 2006, p60-110.
* 9 OMS, Série de
rapports techniques (Epidémiologie de la lèpre et lutte
antilépreuse : rapport d'un groupe d'étude de l'OMS),
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* 10 LECHAT M.F. et al. ,
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lèpre, 3ème éditions, Bruxelles,
Université Catholique de Louvain, Ecole de Santé Publique, 1987,
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* 11 OMS,
« Progrès de l'élimination de la lèpre en tant
que problème de santé publique, Relevé
épidémiologique hebdomadaire, 2010, p145-168.
* 12 P.N.E.L, Rapport annuel
2009
* 13 J.PITRAT, La naissance de
l'Intelligence Artificielle, La Recherche n°70, octobre 1985, p50-70.
* 14 CHALLONER Jack,
L'Intelligence artificielle : Un guide d'initiation au futur de
l'informatique et de la robotique, Pearson Education, 2003, p80-81.
* 15 LAURIERE Jean-Louis,
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* 16 P.H.WINSTON, Intelligence
artificielle, Interéditions, 1988, p22-23.
* 17 N. NILSSON, Principes
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2ème Génie Informatique Appliquée, ISTA,
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Eléments d'intelligence artificielle, Editions Hermès
1987,p30.
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modéliser et concevoir une machine pensante, approche de la
conscience artificielle, Vuibert, 2004, p40-45.
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* 22 CARDON Alain.
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* 23 Sallantin,
Les agents intelligents, Editions
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* 24
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* 25 KUTANGILA MAYOYA David,
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* 26 P. Jackson. Introduction
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* 27 H. Farreny : les SE,
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* 29 R. Forsyth. Expert Systems
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* 31 Michelle SEACH,
op.cit,p2.
* 32 www.igm_univ-mlv.fr
* 33 PHIL. REITZ, les
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* 34
www.igm_univ-mlv.fr/Fonctionnement_SE.html
* 35 KUTANGILA MAYOYA David,
Op.Cit, p12-14.
* 36 KUTANGILA MAYOYA David,
Op.Cit, p20-22.
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