Les facteurs étiologiques de la dépression à lubumbashi (cas de l'hôpital sendwe et du centre neuropsychiatrique joseph-guislain) : de 2009 à 2012( Télécharger le fichier original )par Elie TSHILOMBO NTALAJA Université de Lubumbashi - doctorat en médecine 2013 |
B) LES FACTEURS GENETIQUESOn sait maintenant que des facteurs génétiques (ou héréditaires) qui affectent le fonctionnement du cerveau peuvent rendre une personne plus fragile à la dépression. Par exemple, les personnes dont les parents proches ont souffert d'une dépression ont 15 % de risque d'en développer une aussi alors que chez les personnes dont les parents proches ne sont pas dépressifs les risques sont de seulement 2 à 3 %. De plus, des enfants nés de parents ayant des antécédents de dépression mais adoptés par des parents ne souffrant pas de cette maladie risquent malgré tout de faire une dépression dans 15 % des cas. Chez les jumeaux identiques (donc possédant exactement les mêmes gènes), les probabilités pour un des jumeaux de vivre une dépression si l'autre en a vécu une montent à 70 %. Même si certains gènes sont impliqués dans la dépression, il ne semble pas qu'ils déclenchent inévitablement la maladie. Ils se contenteraient de transmettre une susceptibilité à entrer plus facilement dans un état dépressif. Susceptibilité que des traits de caractères particuliers ou qu'un événement extérieur pourrait transformer en véritable dépression. I.2.2 FACTEURS PSYCHOLOGIQUESDe nombreux aspects de la personnalité et de son développement apparaissent être intégralement responsables de l'occurrence et de la persistance de la dépression, et engendrent des émotions négatives en tant que précurseurs communs. Bien que les épisodes dépressifs soient fortement liés aux évènements, le style caractéristique d'un individu peut être soigné lorsque ceux-ci paraissent moins importants ou disparaissent partiellement ou totalement. De plus, une faible estime de soi et des pensées pessimistes ou superflues sont liées à la dépression. L'histoire de la personne, fait de souffrances vécues pendant l'enfance, ou au contraire d'encouragements et d'occasions d'épanouissement façonne le caractère particulier d'un individu qui le rend plus ou moins sensible à la dépression. Ceux qui éprouvent constamment des difficultés dans leurs relations, ont des problèmes de communication ou souffrent de solitude risquent davantage de vivre des épisodes dépressifs. De même, l'absence d'une relation étroite, de confiance, qu'il s'agisse d'une relation amoureuse ou amicale, peut augmenter le risque de dépression. La qualité du soutien que nous recevons de nos relations interpersonnelles contribue donc à réduire les réactions physiques et émotionnelles au stress et ainsi à protéger contre la dépression. |
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