IV. 4. POSTE DE KANANGA
IV. 4. 1. PLUIES
Il apparaît clairement sur cette courbe des pluies en
forme des dents de scie une tendance sensible à la baisse de la
pluviométrie à Kananga et ses environs. Les hauteurs des pluies
ont fluctué autour de la moyenne annuelle. L'année hydrologique
1968-1969 a connue une hauteur des pluies qui avoisine 2200mm, elle marque le
pic de ce graphique et le point le plus bas avoisine 1000mm en 2001-2002. Pour
confirmer cette baisse des pluies, nous faisons appel au test statistique pour
décider.
IV. 4. 2. TEST DE MOYENNE
Ce test de moyenne va nous permettre de décider, s'il y
a présomption d'augmentation significative ou présomption de
diminution significative selon que la moyenne calculée en rapport avec
l'erreur type de la moyenne sera soit supérieure ou inférieure
à la normale établie par BULTOT à la station de Kananga.
Ce test se calcule par :
Avec : écart type de la série (290,8mm)
n : la taille de l'échantillon (37)
: moyenne de la série (1556,3mm)
ì : la normale établie par BULTOT
(1600mm)
- Lorsque ì est inférieur à +1,96 (supérieur), il y a alors présomption
d'augmentation plausible significative des pluies ;
- Lorsque ì est supérieur à -1,96 (inférieur), il y a dans ce cas présomption de
diminution plausible significative des pluies.
=
Pour supérieur = 1556,3 + 93,7 = 1650mm
Pour inférieur = 1556,3 - 93,7 = 1462,6mm
Nous nous retrouvons encore devant les deux cas ou ì
< supérieur et ì > inférieur. La décision reste critique. Dans
des cas pareils, il est conseillé de comparer la valeur de la normale
à celle de la moyenne calculée, ensuite, on opte pour la valeur
de la moyenne calculée si elle est supérieure ou
inférieure à la normale. La moyenne calculée étant
inférieure à la normale de BULTOT, la décision tend vers
la présomption plausible de diminution significative des pluies à
la station de Kananga.
La région de Kananga et ses environs connaissent ce
dernier temps beaucoup des pluies diluviennes sporadiquement. Les pluies
normales sont devenues rares. Celles d'orage créent le cauchemar et la
désolation au sein de la population lorsque les cumulonimbus pointent
à l'horizon. Ces pluies génèrent des graves
érosions à Kananga et ses environs, les déversant
lesquelles coupent à plusieurs endroits la route nationale et la voie
ferrée Kananga - Muene Ditu.
IV. 4. 2. EVAPORATIONS
Il apparaît sur la courbe des évaporations
annuelles trois groupes d'années essentiels. Il s'agit du groupe1 :
1952-1953; 1963-1964 ; groupe2 : 1963-1964 ; 1975-1976 et enfin
le groupe3 : 1975-1976 ; 1990-1991.
En effet, le premier groupe marque une tendance très
sensible à la baisse. Malgré cela, cette baisse remarquable en
dessous de la moyenne annuelle, n'est pas descendue en deçà de la
normale des évaporations qui est de 1050mm à Kananga (BULTOT,
1971). Les hauteurs des évaporations ont balancé seulement entre
1540mm et 1275mm, et la hauteur des évaporations la plus
élevée est de1967mm en 1956-1957. Après cet année
hydrologique, la nappe aquifère, les rivières et la
végétation de la région de Kananga ont constitué
une grande réserve d'eau jusqu'en 1964-1965. Pendant cette
période, les hauteurs des évaporations ont balancé en
dessous de la moyenne annuelle.
Le deuxième groupe a donné à la courbe
des évaporations la forme d'une ligne brisée. L'on a
enregistré des hauteurs qui augmentaient chaque année et qui se
diminuaient l'année suivante. La tendance de ce deuxième groupe
est équilibrée, mais tout se déroule en dessous de la
moyenne annuelle. Ces hauteurs ont fluctué entre 1275mm et 1125mm et
à aucune fois elles ont baissé en deçà de la
normale.
Le troisième groupe montre une augmentation des
évaporations en zigzag, avec un pic qui avoisine 1800mm en 1980-1981.
Les hauteurs ont fluctué ici entre 1125mm et 1625mm et ont
tourné seulement au-delà de la normale avec une tendance à
la hausse.
La tendance générale de la courbe des
évaporations, montre une tendance à la hausse comme nous pouvons
l'observer sur la fig.12.
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