III. 1. 1. 7. COURBE
HYPSOMETRIQUE
L'effet du relief sur un hydrogramme est très
important : une pente forte correspond à une durée plus
faible de concentration des eaux de ruissellement dans les canaux de drainage.
Le relief est souvent caractérisé par la courbe
hypsométrique du bassin ; on porte une altitude donnée en
abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque
point est à une cote au moins égale à cette altitude.
Enfin, la courbe hypsométrique s'établit en planimétrant
les surfaces correspondant à la définition de l'ordonnée
pour chacune des courbes de niveau (ESKENASI, 1991)
Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de
référence pour les valeurs de H5 et H95
dans le calcul d'indice global d'un bassin versant.
L'allure de cette courbe altimétrique nous donne
plusieurs renseignements sur la morphologie du bassin versant. Nous pouvons
déterminer les zones navigables et non navigables. De l'altitude
inférieure à 300 m (vers Kwamouth) jusqu'à l'altitude
400m, la rivière est navigable. Cette tranche couvre pratiquement le
bief navigable de la rivière Kasaï jusqu'aux environs de
Ndjoku-punda.
De l'altitude supérieure à 450m, la
rivière Kasaï est marquée d'abord par une faible mouille et
devient non navigable ; c'est aussi la zone des rapides jonchées de
plusieurs rochers. Les zones dont les altitudes sont supérieures
à 600m sur l'ensemble du bassin versant constituent les zones
d'exploitation des pierres précieuses, et ce, jusqu'en Angola.
Les courbes hypsométriques demeurent un outil pratique
pour comparer plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul
bassin. Elles peuvent, en outre, servir à la détermination de la
pluie moyenne sur un bassin versant et donnent des indications quant au
comportement hydrologique et hydraulique du bassin et de son système de
drainage.
Cette courbe hypsométrique peut aussi nous permettre de
calculer l'altitude moyenne et médiane :
a. L'altitude moyenne
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe
hypsométrique ou de la lecture d'une carte topographique. On peut la
définir comme suit :
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin
[m] ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de
niveau [km2] ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes
de niveau [m] ;
A : superficie totale du bassin versant
[km2].
Pour le cas présent, considérons par exemple les
courbes de 300m et 350m, l'aire comprise entre les deux courbes vaut
Ai= 94452,20 km2, l'altitude moyenne entre les
deux courbes vaut hi= 325m et l'aire totale du bassin
étant connue, nous pouvons calculer l'altitude moyenne notamment en
nous référant au tableau1 pour toutes les surfaces comprises
entre les courbes de niveaux:
Hmoy=
Hmoy = 553,1m
L'altitude moyenne est peu représentative de la
réalité. Toutefois, elle est parfois utilisée dans
l'évaluation de certains paramètres
hydrométéorologiques ou dans la mise en oeuvre de modèles
hydrologiques.
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