REMERCIEMENTS
A cet instant où sonne le dernier carillon de notre
formation prédoctorale, couronnée par le présent
mémoire, nous ne voudrions déroger à la règle
universelle de reconnaissance envers toutes les personnes qui ont
contribué tant matériellement, financièrement et
scientifiquement à sa réalisation.
Nous pensons avant tout au Professeur Médard NTOMBI
MWEN KABEYA, Directeur du laboratoire de climatologie et hydrologie de la
faculté des sciences et Directeur général du Centre de
Recherches Géologiques et Minières (CRGM), qui en dépit de
ses multiples occupations, a assuré la direction de cette recherche.
Nous sommes spécialement redevable envers notre
Copromoteur, le Professeur Vincent LUKANDA MWAMBA, coordonnateur national du
projet ATP (Applied Training Project) de l'IBN (Initiative du Bassin du Nil) et
Commissaire Général à l'Energie Atomique au CRENK, dont le
dynamisme matérialisé dans l'octroi de la bourse pour la
recherche prédoctorale, a été à la base de la
réalisation de ce mémoire. Nous le remercions pour ses
encouragements et son esprit d'ouverture.
Nous disons aussi merci au Professeur Jean - Patrice INTIOMALE
MBONINO, membre du comité d'encadrement, pour ses remarques pertinentes
qui ont suscité notre attention.
C'est pour nous un agréable devoir d'exprimer aussi
notre cordiale gratitude aux Responsables du projet de formation
appliquée de l'Initiative du Bassin du Nil, lequel permet aux jeunes
assistants et chefs des travaux d'entamer les études
prédoctorales en hydrologie, nous pensons au coordonnateur
Régional, le Dr. Canisius KANANGIRE, et à son adjoint, le Dr
William KUDOJA.
Nous sommes également reconnaissant envers tous les
Professeurs de la faculté des Sciences en général et du
Département des Sciences de la Terre en particulier, dont les conseils
encourageants furent, pour nous, un signe de partage inoubliable.
Nous ne saurions oublier le Professeur Adalbert Jules MAKUTU
MA NGWAYAYA, Directeur Général à l'ISP/Ilebo, qui nous a
facilité la tâche lors de nos recherches sur terrain, à
l'étape d'Ilebo, en mettant à notre disposition un grand nombre
d'étudiants de son institution pour les interviews et la collecte des
informations. Nous le remercions infiniment.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l'accomplissement de ce travail trouvent, ici,
l'expression de notre profonde reconnaissance.
INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo, notre pays,
est drainé par un grand fleuve assorti de plusieurs affluents qui
prennent leurs sources dans différents pays frontaliers. Cependant, ce
réseau fluvial est l'objet de très peu d'études par les
chercheurs congolais. Même la rivière Kasaï qui
naguère avait fait exception notamment à l'époque
coloniale, et ce par ses passes navigables, n'avait plus fait couler tant
d'encre au cours de ces dernières décennies. Et dans
l'entre-temps, cette rivière tue, divise des familles, réduit des
gens au chômage, crée la faillite dans certaines entreprises de
transport fluvial, etc.
Le bassin du Kasaï, un sous bassin parmi les plus
importants du grand bassin du Congo, avec une voie navigable la plus importante
qui vient juste après le fleuve Congo, est à ce jour
confronté à plusieurs problèmes de navigabilité. En
effet, la rivière Kasaï, longue de 2000km de sa source
jusqu'à son déversoir, avec plus des 789km des voies navigables -
de Kwamouth à Ndjoku-punda (Charles ville) -, jouait le rôle de
pont sur une distance de 605km entre le chemin de fer du Sud (Port-Francqui -
Lubumbashi) et celui de l'Ouest (Kinshasa - Matadi).
Les écueils sur la navigabilité de ces voies
sont de natures différentes : émergence brusque des rochers
due à la baisse de mouille, obstruction des voies navigables par des
bancs de sable témoins d'une grande dégradation spécifique
des berges, et parfois aussi, absence quasi-totale de signaux de canalisation
des routes navigables (DEVROEY, 1939 ; NTOMBI et KISANGALA, 2002).
Ces obstacles seraient exacerbés à certains
endroits par le changement climatique, essentiellement tributaire entre autres
de la destruction des écosystèmes forestiers par la population en
perpétuelle augmentation. Par contre, exception faite au - delà
de Port-Francqui, en remontant la rivière, l'impact du changement
climatique semble être atténué, la forêt
étant encore en place (voir photo terrain1 ci-dessous) puisque n'ayant
jamais fait objet d'une exploitation significative.
Photo
terrain1 : forêt de galerie sur le tronçon Ilebo - Charles
ville
Aussi, déjà à l'époque coloniale,
les autorités ayant judicieusement perçu l'utilité des
voies navigables, implantèrent sur l'ensemble du bassin du Congo, un
réseau d'observations hydrométéorologiques parmi les plus
performants du continent (NTOMBI et al, 1995).
L'immense et intense réseau d'observations
hydrométéorologiques hérité des autorités
coloniales est actuellement dans un état de délabrement
très avancé. Certaines stations météorologiques
n'ont plus d'appareil de prélèvement des données. Telle
est la situation de la station de Tshikapa qui n'a plus qu'un abri de
Stevenson dans son parc, et ce, uniquement pour l'observation de la
température. La station d'Ilebo ne fonctionne presque plus et n'a plus
qu'un baromètre comme instrument de mesure.
D'où la problématique fondamentale sur
l'état de fonctionnement du bassin du Kasaï serait celle de savoir
si :
- la dégradation spécifique du bassin versant
est liée à la déforestation ou aux pluies
seulement ?
- la déforestation est à la base du
dysfonctionnement des écosystèmes sur l'ensemble du bassin
versant ?
- la perte en vies humaines causée par la
rivière Kasaï et ce à travers les accidents des
unités fluviales, est liée à une baisse tendancielle de
la limnimétrie ?
- l'augmentation spontanée des prix des
denrées de première nécessité à Kinshasa,
peut aussi être liée à la navigabilité sur
cette voie ?
L'analyse de différentes données permettra de
répondre de façon substantielle à toutes ces questions.
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