UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES
DÉPARTEMENT DES SCIENCES DE LA TERRE
B.P. 190 KINSHASA XI
Laboratoire de Climatologie, Météorologie
& Hydrologie
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan1.png)
ANALYSE DES PARAMETRES MORPHOMETRIQUES, CLIMATOLOGIQUES ET
HYDROMETRIQUES DU BASSIN DU KASAÏ, DANS SA PARTIE
CONGOLAISE
Modeste KISANGALA MUKE
Licencié en Sciences
MEMOIRE
Présenté et défendu en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en Géographie
Orientation : HYDROLOGIE
Promoteur : Prof. Médard NTOMBI MWEN
KABEYA
Copromoteur : Prof. Vincent LUKANDA
MWAMBA
Encadreur :
Prof. Jean-Patrice INTIOMALE MBONINO
Août 2008
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES
i
REMERCIEMENTS i
iv
INTRODUCTION
1
I. PROBLEMATIQUE
1
II. HYPOTHESES DU TRAVAIL
3
III. INTERET DU SUJET
3
IV. OBJECTIFS SPECIFIQUES
4
CHAPITRE PREMIER
5
APERÇU GENERAL SUR LE BASSIN DU
KASAÏ
5
I. 1. LOCALISATION DU BASSIN VERSANT DU KASAI
6
I. 2. SOL ET VEGETATION
8
I. 3. LA GEOLOGIE DU BASSIN
8
CHAPITRE DEUXIEME
12
DONNEES ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL
12
II. 1. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
13
II. 1. 1. COLLECTE DES DONNEES
13
II. 1. 1. 1. LES SOURCES ECRITES
13
II. 1. 1. 2. OBSERVATIONS DIRECTES SUR LE
TERRAIN
14
II. 1. 1. 3. TECHNIQUE D'INTERVIEW
15
II. 1. 2. CRITIQUE DES DONNEES
15
II. 1. 3. METHODES DE TRAITEMENT DES DONNEES
16
II. 2. LES DONNEES
17
CHAPITRE TROISIEME
18
ANALYSE PHYSIQUE ET MORPHOMETRIQUE
18
Introduction
19
III. 1. LES PARAMETRES GEOMETRIQUES ET DE
RELIEF
19
III. 1. 1. LES CARACTERISTIQUES DE LA FORME
19
III. 1. 1. 1. LA SUPERFICIE DU BASSIN (A)
20
III. 1. 1. 2. LE PERIMETRE DU BASSIN (p)
20
III. 1. 1. 3. L'INDICE DE COMPACITE
(KG)
20
III. 1. 1. 4. LE RECTANGLE EQUIVALENT
21
III. 1. 1. 5. PENTE MOYENNE ET INDICE DE PENTE DE
ROCHE
22
III. 1. 1. 6. INDICE DE PENTE GLOBAL DE DUBREUIL
(Ig)
23
III. 1. 1. 7. COURBE HYPSOMETRIQUE
25
a. L'altitude moyenne
26
b. L'altitude médiane
27
III. 2. LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE
27
III. 2. 1. LE DEGRE DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU
29
III. 2. 2. LA DENSITE DE DRAINAGE
29
III. 2. 3. LA DENSITE HYDROGRAPHIQUE
29
CHAPITRE QUATRIEME
31
ANALYSES DES DONNEES CLIMATOLOGIQUES
31
INTRODUCTION
32
IV. 1. POSTE DE BANDUNDU
34
IV. 1.1. LES PLUIES
34
IV. 1. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DES SERIES
34
IV. 1. 1. 2. TEST STATISTIQUE
35
IV. 1. 2. EVAPORATIONS
37
IV. 1. 2. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE
38
IV. 1. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES
PLUIES ET EVAPORATIONS
39
IV. 1. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS -
PEARSON
40
IV. 2. POSTE D'INONGO
41
IV. 2. 1. LES PLUIES
42
IV. 2. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE
42
IV. 2. 1. 2. TEST DE MOYENNE
43
IV. 2. 2. EVAPORATIONS
44
IV. 2. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES
PLUIES ET EVAPORATIONS
45
IV. 2. 4. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS
PEARSON
46
IV. 3. POSTE DE KIKWIT
47
IV. 3. 1. PLUIES
47
IV. 3. 1. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE
47
IV. 3. 1. 2. TEST DE MOYENNE
48
IV. 3. 2. EVAPORATIONS
49
IV. 3. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES
PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
50
IV. 3. 3. 1 : TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS
PEARSON
50
IV. 4. POSTE DE KANANGA
52
IV. 4. 1. PLUIES
52
IV. 4. 2. TEST DE MOYENNE
52
IV. 4. 2. EVAPORATIONS
54
IV. 4. 3. ANALYSE COMPARATIVE DES PARAMÈTRES
PLUIES ET EVAPORATIONS
55
IV. 4. 3. 1. PRESENTATION BRUTE DE LA SERIE
55
IV. 4. 3. 2. TEST DE CORRELATION DE BRAVAIS -
PEARSON
56
IV. 5. LE BILAN HYDROLOGIQUE
57
CHAPITRE CINQUIEME
60
ANALYSES QUANTITATIVES DES DONNEES LIMNIMETRIQUES
DE LUMBU
60
V. 1. LIMNIMETRIE
61
V. 2. APPROCHE QUANTITATIVE
63
V. 2. 1. METHODE DE GOODRICH
63
V. 2. 1. 1. PRESENTATION THEORIQUE
63
V. 2. 1. 2. SCHEMA GENERAL DES OPERATIONS
64
V. 2. 1. 2. 1. CALCUL DES PARAMETRES EMPIRIQUES DE
L'ECHANTILLON
64
V. 2. 1. 2. 2. CALCUL DES INTERMEDIAIRES
64
V. 2. 1. 2. 3. ESTIMATION DES PERIODES DES
RECURRENCES
65
V.2. 2. METHODE DE GUMBEL
68
V. 3. SYNTHESE DES RESULTATS
69
V. 3. 1. METHODE DE GOODRICH
69
V. 3. 2. METHODE DE GUMBEL
70
CHAPITRE SIXIEME
71
INTERPRETATION DES RESULTATS ET DISCUSSIONS
71
VI. 1. PARAMETRES MORPHOLOGIQUES
72
VI. 2. PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES
73
VI. 2. 1. STATION DE BANDUNDU
73
VI. 2. 2. STATION D'INONGO
76
VI. 2. 3. STATION DE KIKWIT
77
VI.2. 4. STATION DE KANANGA
79
VI. 3. DONNEES LIMNIMETRIQUES
80
CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS
82
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
85
ANNEXES
89
REMERCIEMENTS
A cet instant où sonne le dernier carillon de notre
formation prédoctorale, couronnée par le présent
mémoire, nous ne voudrions déroger à la règle
universelle de reconnaissance envers toutes les personnes qui ont
contribué tant matériellement, financièrement et
scientifiquement à sa réalisation.
Nous pensons avant tout au Professeur Médard NTOMBI
MWEN KABEYA, Directeur du laboratoire de climatologie et hydrologie de la
faculté des sciences et Directeur général du Centre de
Recherches Géologiques et Minières (CRGM), qui en dépit de
ses multiples occupations, a assuré la direction de cette recherche.
Nous sommes spécialement redevable envers notre
Copromoteur, le Professeur Vincent LUKANDA MWAMBA, coordonnateur national du
projet ATP (Applied Training Project) de l'IBN (Initiative du Bassin du Nil) et
Commissaire Général à l'Energie Atomique au CRENK, dont le
dynamisme matérialisé dans l'octroi de la bourse pour la
recherche prédoctorale, a été à la base de la
réalisation de ce mémoire. Nous le remercions pour ses
encouragements et son esprit d'ouverture.
Nous disons aussi merci au Professeur Jean - Patrice INTIOMALE
MBONINO, membre du comité d'encadrement, pour ses remarques pertinentes
qui ont suscité notre attention.
C'est pour nous un agréable devoir d'exprimer aussi
notre cordiale gratitude aux Responsables du projet de formation
appliquée de l'Initiative du Bassin du Nil, lequel permet aux jeunes
assistants et chefs des travaux d'entamer les études
prédoctorales en hydrologie, nous pensons au coordonnateur
Régional, le Dr. Canisius KANANGIRE, et à son adjoint, le Dr
William KUDOJA.
Nous sommes également reconnaissant envers tous les
Professeurs de la faculté des Sciences en général et du
Département des Sciences de la Terre en particulier, dont les conseils
encourageants furent, pour nous, un signe de partage inoubliable.
Nous ne saurions oublier le Professeur Adalbert Jules MAKUTU
MA NGWAYAYA, Directeur Général à l'ISP/Ilebo, qui nous a
facilité la tâche lors de nos recherches sur terrain, à
l'étape d'Ilebo, en mettant à notre disposition un grand nombre
d'étudiants de son institution pour les interviews et la collecte des
informations. Nous le remercions infiniment.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l'accomplissement de ce travail trouvent, ici,
l'expression de notre profonde reconnaissance.
INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo, notre pays,
est drainé par un grand fleuve assorti de plusieurs affluents qui
prennent leurs sources dans différents pays frontaliers. Cependant, ce
réseau fluvial est l'objet de très peu d'études par les
chercheurs congolais. Même la rivière Kasaï qui
naguère avait fait exception notamment à l'époque
coloniale, et ce par ses passes navigables, n'avait plus fait couler tant
d'encre au cours de ces dernières décennies. Et dans
l'entre-temps, cette rivière tue, divise des familles, réduit des
gens au chômage, crée la faillite dans certaines entreprises de
transport fluvial, etc.
Le bassin du Kasaï, un sous bassin parmi les plus
importants du grand bassin du Congo, avec une voie navigable la plus importante
qui vient juste après le fleuve Congo, est à ce jour
confronté à plusieurs problèmes de navigabilité. En
effet, la rivière Kasaï, longue de 2000km de sa source
jusqu'à son déversoir, avec plus des 789km des voies navigables -
de Kwamouth à Ndjoku-punda (Charles ville) -, jouait le rôle de
pont sur une distance de 605km entre le chemin de fer du Sud (Port-Francqui -
Lubumbashi) et celui de l'Ouest (Kinshasa - Matadi).
Les écueils sur la navigabilité de ces voies
sont de natures différentes : émergence brusque des rochers
due à la baisse de mouille, obstruction des voies navigables par des
bancs de sable témoins d'une grande dégradation spécifique
des berges, et parfois aussi, absence quasi-totale de signaux de canalisation
des routes navigables (DEVROEY, 1939 ; NTOMBI et KISANGALA, 2002).
Ces obstacles seraient exacerbés à certains
endroits par le changement climatique, essentiellement tributaire entre autres
de la destruction des écosystèmes forestiers par la population en
perpétuelle augmentation. Par contre, exception faite au - delà
de Port-Francqui, en remontant la rivière, l'impact du changement
climatique semble être atténué, la forêt
étant encore en place (voir photo terrain1 ci-dessous) puisque n'ayant
jamais fait objet d'une exploitation significative.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan2.png)
Photo
terrain1 : forêt de galerie sur le tronçon Ilebo - Charles
ville
Aussi, déjà à l'époque coloniale,
les autorités ayant judicieusement perçu l'utilité des
voies navigables, implantèrent sur l'ensemble du bassin du Congo, un
réseau d'observations hydrométéorologiques parmi les plus
performants du continent (NTOMBI et al, 1995).
L'immense et intense réseau d'observations
hydrométéorologiques hérité des autorités
coloniales est actuellement dans un état de délabrement
très avancé. Certaines stations météorologiques
n'ont plus d'appareil de prélèvement des données. Telle
est la situation de la station de Tshikapa qui n'a plus qu'un abri de
Stevenson dans son parc, et ce, uniquement pour l'observation de la
température. La station d'Ilebo ne fonctionne presque plus et n'a plus
qu'un baromètre comme instrument de mesure.
D'où la problématique fondamentale sur
l'état de fonctionnement du bassin du Kasaï serait celle de savoir
si :
- la dégradation spécifique du bassin versant
est liée à la déforestation ou aux pluies
seulement ?
- la déforestation est à la base du
dysfonctionnement des écosystèmes sur l'ensemble du bassin
versant ?
- la perte en vies humaines causée par la
rivière Kasaï et ce à travers les accidents des
unités fluviales, est liée à une baisse tendancielle de
la limnimétrie ?
- l'augmentation spontanée des prix des
denrées de première nécessité à Kinshasa,
peut aussi être liée à la navigabilité sur
cette voie ?
L'analyse de différentes données permettra de
répondre de façon substantielle à toutes ces questions.
II. HYPOTHESES DU TRAVAIL
Nous axons cette étude autour de trois
hypothèses fondamentales :
- La variabilité climatique serait persistante mais
aussi de plus en plus tendancielle pour les pluies, l'évaporation et la
température ;
- La fréquence des unités flottantes est
ralentie par la crise économique généralisée du
pays ;
- Les obstacles les plus accentués contre la
navigabilité seraient d'origine anthropique à cause des
activités diverses mettant en péril l'équilibre du
bassin.
III. INTERET DU SUJET
Le basin hydrographique du Congo draine d'immenses
étendues de forêt à la fois équatoriale et
tropicale, et ce, sur une superficie de 3.822.000km2 couverte par
un réseau fluvial de plus de 15.000 km des biefs navigables. Le fleuve
Congo, gonflé par plusieurs affluents, permet une communication facile
entre les populations locales de la R. D. Congo en particulier, et de l'Afrique
Centrale en général.
En dépit de l'état de délabrement fort
avancé de l'infrastructure routière, du mauvais entretien d'un
réseau ferroviaire aussi obsolète, et compte tenu du coût
exorbitant du transport aérien, le réseau fluvial du bassin du
Congo qui offre à la population le moyen de transport le moins cher, n'a
jamais fait objet de préoccupation des scientifiques dans le domaine
d'hydrologie pour faire valoir notamment son importance économique.
Par ailleurs, vers les années 80 et 90, on assistait
à une fréquence élevée du trafic sur cette voie,
mais actuellement, les bateaux n'y circulent que rarement la nuit - ou presque
pas - et parfois sporadiquement le jour.
Encore en 1992, nous avions personnellement été
victime d'un accident à la passe rocheuse de KANDOLO à bord du
M/B LOKOLO. Cet incident a sans doute suscité davantage en nous le
besoin d'entreprendre une étude approfondie autour de ce bassin
versant.
C'est dans ce contexte que nous avions entamé, cette
étude d'abord à la fin de cycle de licence, et que nous la
poursuivons à présent avec l'espoir de peaufiner des solutions
à proposer notamment aux gouvernants.
IV. OBJECTIFS SPECIFIQUES
Cette étude a comme objectifs
spécifiques :
- Arriver à bien cerner les aspects
morphométriques du bassin versant, ce qui permettrait sa meilleure
gestion ou protection vis - à - vis de la dégradation
spécifique du fait que le bassin versant est de soubassement
sablonneux ;
- Démontrer qu'on n'est pas à l'abri de la zone
climatique AW6 laquelle zone est entièrement basée dans le
Katanga ;
- Circonscrire l'évolution de principales variables
climatologiques, en l'occurrence la pluie et l'évaporation avec comme
point de chute la dynamique hydrométrique, à savoir
l'évolution de la limnimétrie de la rivière.
CHAPITRE PREMIER
APERÇU GENERAL SUR
LE BASSIN DU KASAÏ
I. 1. LOCALISATION DU BASSIN
VERSANT DU KASAI
Le bassin du Kasaï est situé dans la partie
méridionale de la République Démocratique du Congo, et
dans la partie septentrionale de la République d'Angola (carte 1). Il
est limité longitudinalement entre 15°30' et 25° Est d'une
part, et latitudinalement entre 1° et 12° Sud d'autre part. Il
occupe une superficie de l'ordre de 904.000km2, et couvre
pratiquement 40% du bassin du fleuve Congo.
Sa portion Sud-ouest, située en Angola, correspond
à 27,6% alors que le reste s'étend entièrement en
République Démocratique du Congo, précisément, dans
les provinces de Bandundu (33,4%), les deux Kasaï (27,9%), le Katanga
(10,9%) et l'Equateur (0,2%) (DEVROEY, 1939).
Le Kasaï prend sa source en Angola par 12° de
latitude Sud et 19° de longitude Est, non loin du plateau de 1500m
d'altitude où le Zambèze trouve également son origine. Il
est gonflé des eaux de nombreux affluents et est le principal
tributaire du fleuve Congo dans l'hémisphère sud.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan3.png)
I. 2. SOL ET VEGETATION
Le sol du bassin du Kasaï peut être
subdivisé en deux types : sols ferralitiques et sols ferrugineux
tropicaux (ALONI, 1999).
A chaque type de sol correspond un type de
végétation. Les sols ferralitiques occupent la partie nord du
bassin, c'est-à-dire la partie sud de la cuvette centrale qui est le
domaine de la forêt équatoriale, tandis que les sols ferrugineux
tropicaux s'étalent sur le Kwango - Kwilu et le plateau du Kasaï et
portent une forêt dense sèche, forêt claire et des savanes
(NICOLAI, 1964).
Les visites sur le terrain nous ont permis d'observer une
forêt de galerie luxuriante le long de la rivière Kasaï dans
son tronçon Charles ville et Ilebo. Une forêt qui garde encore
toute son essence naturelle ou primaire.
I. 3. LA GEOLOGIE DU
BASSIN
Le bassin du Kasaï appartient à la série du
Kwango. Dans les couches du profil d'équilibre de cette dernière
rivière et de la Wamba, les mésozoïques de base
présentent un faciès géologique qui porte à les
raccorder à la formation de l'unité du Lualaba. Il s'agit des
formations qui reposent sur le soubassement ancien par l'intermédiaire
d'un conglomérat probablement fluviatile. Le contact entre les couches
de recouvrement (série du Kwango) et le substratum n'est pas connu avec
précision. Il s'agit d'un crétacé supérieur,
constitué notamment de grès micacés, de grès
tendres, et des argiles.
Cette vaste région du sud du Congo est située
entre le Congo Occidental et le Katanga. Les terrains de couverture y sont
très développés et le soubassement n'affleure souvent
qu'au fond des vallées profondes.
Totalement isolées du soubassement du Congo occidental
par les hauts plateaux du Kwango, les formations du soubassement du
Kasaï-Lomami sont, actuellement encore, difficiles à raccorder
à celles du Katanga. Dans l'état actuel des connaissances, seule
est quelque peu connue la formation la plus récente du soubassement
constituée par le système de la Bushimaie qui fait partie du
Katanguien.
Du point de vue lithologique, les formations
antérieures au système de la Bushimaie, dans le socle ante -
Bushimaie du Lomami - Kasaî, sont constituées des migmatites, de
granites et de roches basiques (CAHEN, 1954).
Les couches stratigraphiques dans le bassin du Kasaï se
présentent de la manière suivante (de bas en haut) :
1° Les roches archéennes :
il existe ici trois grandes unités (DELHAL et al, 1975 ;
DELHAL, 1977 ; LAVREAU, 1982 ; CAHEN et al, 1984 ; BLACK,
1985) :
- Le complexe des gneiss et granulites de la Haute
- Luanyi : ce complexe est constitué de roches
gneissiques du granulite faciès datées à 3,5 Ga.
- Le complexe gabbro-noritique et charnockitique
du Kasaï-Lomami : cet ensemble comprend des gabbros et
des norites parfois recoupés par des dykes de dolérites ; le
tout apparaissant au sein des paragneiss. Toutes ces roches ont
été déformées par le processus de charnokitisation
au cours de l'événement tectono-métamorphique
qualifié de « l'épisode Musefu » daté
à 2,8 Ga (DELAHAL et al., 1986).
- Le complexe des migmatites et granites
migmatitiques de Dibaya : il s'agit d'un vaste assemblage de
granites calco-alcalins et de migmatites granitiques à tonalitiques
contenant localement des septa d'amphybolites et de pyroxénolites. Les
granites de ce complexe ont été datés à 2,6 Ga,
alors que l'événement thermotectonique ayant entrainé la
« migmatisation » est qualifié
« d'épisode Moyo », lequel remonte à 2,7 -
2,6 Ga.
2° Les roches du protérozoïque
inférieur : elles sont représentées par
le « complexe métasédimentaire de Luiza et le complexe
Lukochien ».
- Le complexe des roches
métasédimentaires de Luiza : ce complexe est
aussi appelé « Luizien » et comprend des
quartzites, des amphibolites, des micaschistes et des itabirites. L'ensemble de
ces formations a été tectonisé avec son soubassement
gneissique autour de 2,4 Ga au cours de l'événement
tectono-métamorphique dit « Mubindji » (DELHAL et
LEDENT, 1973).
- Le Lukochien : situé
au SW du Katanga, il se subdivise en deux groupes :
a. Groupe supérieur :
composé de roches schisteuses et phyllades, divers quartzites avec
passage éventuel latéral, par métamorphisme, à des
micaschistes, amphibolo-schistes, à des quartzites métamorphiques
et à la base un poudingue à éléments calcaires et
de schistes phylladeux provenant de l'érosion des couches
supérieures du groupes inférieur.
b. Groupe inférieur :
comprend des roches schisteuses et phylladeuses micacées souvent sombres
et graphiteuses, avec lentilles et bancs de calcaires cristallins à
grain fin, des quartzites, arkoses, schistes, graphiteux, quartzo-phyllades et
quartzites.
3° Les roches du
protérozoïque moyen : il s'agit du
« complexe volcano-sédimentaire de la Lulua »
constitué de grès feldspathiques, des arkoses, des conglomerats,
des calcaires et de quelques coulées basaltiques. Les laves ont
été datées à 1,4 Ga.
Cependant, il convient de noter que les rapports entre le
groupe de Luiza et celui de la Lulua sont très controversés.
Certains auteurs, comme (DELHAL et LEDENT, 1973 ; CAHEN et al., 1984)
pensent que ce dernier serait plus récent que le groupe de Luiza et
par contre, d'autres auteurs récemment comme (FIEREMANS, 1991 ;
DELHAL et al., 1989) soutiennent plutôt que ces deux groupes seraient de
même âge, mais qu'ils seraient par contre affectés par un
métamorphisme différent réalisé dans deux domaines
structuraux distincts.
FIEREMANS en 1991, regroupe ces deux ensembles dans un seul
supergroupe qu'il dénomma « Supergroupe Lulua -
Luiza ». Il s'agit au départ d'un ensemble des roches volcano
- sédimentaires déposées dans un fossé
géosynclinal appelé « fossé
Luizien », lequel s'étendrait sur plus de 300km de long et
plus de 60km de large et se serait formé lors de la réactivation
du craton du Kasaï (Archéen).
Ce fossé géosynclinal, limité au nord par
le complexe de granites migmatitiques de Dibaya (Archéen), et au sud par
le complexe gabbro-noritique et charnockitique du Kasaï - Lomami
(Archéen), serait comblé par les formations volcano -
sédimentaires ayant par la suite été plissées et
plus ou moins métamorphisées.
4° Les roches du protérozoïque
supérieur : Il est représenté par le
« Supergroupe de la Bushimaie », épais d'environ
1600m, et comprend de haut en bas :
a. Le groupe
schisto-calcaire (plus de 1030m de puissance) : il comprend
des basaltes amygdaloïdes au sommet, et un puissant ensemble
calcoro-dolomitique avec des passées de roches schiteuses (schistes
foncés, dolo-schistes, ...) et des quartzites vers la base.
b. Le groupe
schisto-gréseux (+/- 450m de puissance) : Il comprend
des conglomérats, des schistes et psammites argileux rouges, des
psammites et grès psammitiques ainsi que des intercalations
cherto-dolomitiques.
5° Les formations de
couverture
- Le paléozoïque :
quelques lambeaux du groupe de la Lukuga sont rencontrés
au Kasaï occidental, conservés dans les dépressions du
socle. Ils sont d'âge permier inférieur-Carbonifère
supérieur.
- Le Cénozoïque : a.
Formation des « grès polymorphes »
(Kalahari inférieur) : Paléogène ;
b.
Formation des sables ocres (Kalahari supérieur) :
Néogène ;
c. Alluvions
holocènes de basses terrasses et de plaines alluviales, sables et
graviers pliopléïstocènes occupant les aplanissements
d'érosion de la fin du Cénozoïque et du
Pléistocène.
CHAPITRE DEUXIEME
DONNEES ET METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
II. 1. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
II. 1. 1. COLLECTE DES
DONNEES
Afin de réaliser ce travail, nous avons eu à
recourir aux différentes méthodes de recherche
ci-après :
II. 1. 1. 1. LES SOURCES
ECRITES
Nous avons commencé nos recherches de prime à
bord à l'Internet qui est l'outil de recherche le plus utilisé
par les scientifiques contemporains. Cette recherche sur le net nous a permis
de parcourir plusieurs ouvrages d'hydrologie, ce qui nous a permis de
comprendre les applications les plus utilisées en Hydrologie.
Nous avons aussi parcouru des publications écrites dans
le domaine d'hydrologie et des ouvrages généraux d'hydrologie,
d'hydrographie et d'hydraulique, documents consultés dans certaines
bibliothèques et centres spécialisés tant de Kinshasa que
des provinces. Ces documents nous ont permis d'orienter la rédaction de
notre mémoire.
Les données pluviothermiques et thermométriques
de quatre stations météorologiques situées sur ce bassin
versant de la rivière Kasaï à savoir : la station de
Bandundu, la station d'Inongo, la station de Kikwit et celle de Kananga, nous
ont été fournies par le service climatologique de la
METTELSAT/BINZA. Ces relevés climatologiques couvrent une période
de 39 années, allant de 1968 à 2006.
Les mesures limnimétriques de la station
hydrométrique de Lumbu sur la rivière Kasaï, viennent du
service hydrologique de la Régie des Voies Fluviales. Elles seront
analysées selon le modèle de GOODRICH et celui de GUMBEL, afin de
déterminer les périodes de récurrences des crues.
Nous nous sommes servi aussi de la carte du bassin versant du
Kasaï que nous avons tirée des atlas climatiques du bassin
Congolais de Franz BULTOT. Cette carte nous a servi de source des
références des normales climatologiques et aussi comme guide sur
le terrain.
II. 1. 1. 2. OBSERVATIONS
DIRECTES SUR LE TERRAIN
L'observation directe sur le terrain est la méthode la
plus utilisée dans la recherche en sciences de la terre.
A cet effet, nous nous sommes concrètement rendu dans
le gigantesque bassin du Kasaï où nous avons commencé les
observations environnementales à partir de la ville de Tshikapa. Tous
les moyens de locomotion ont été mis à contribution :
la pirogue jusqu'à Mayimbi ; le vélo de Mayimbi à
Charles ville (Ndjoku punda), le tronçon n'étant pas navigable
même en pirogue par suite de plusieurs rapides (chutes rocheuses). Nous
avons observé minutieusement l'environnement (forêt)
immédiat le long de la rivière Kasaï jusqu'à
Mayimbi. Dans cette partie, le Kasaï coule en pleine savane herbeuse et
la dégradation des berges est très accentuée. Il s'y
pratique une grande activité de recherche des pierres précieuses
- les diamants.
De Mayimbi à Ndjoku-punda, l'observation de la
forêt de galerie et sa description était alors meilleure.
De Ndjoku-punda à Ilebo, nous avons pris un bateau de
BELTEXCO. Sur ce tronçon s'étend une forêt luxuriante avec
toute son essence en place (voir photo 1). Nous avions également
constaté beaucoup de bancs de sable, résultats d'une forte
dégradation spécifique qui s'opère en amont,
c'est-à-dire à Tshikapa et ses environs. Il sied de signaler que
ce tronçon n'a jamais été balisé par la
Régie des Voies Fluviales. Il ne contient donc aucune bouée ni
un signal de canalisation. Les bateaux y circulent grâce aux
pêcheurs qui font office de guide.
D'Ilebo à Dibaya - lubwe, nous avons encore pris un
autre bateau de la société MPAKASA avec lequel nous avons
échoué trois fois et passé trois nuits sur un trajet
naguère de durée d'un jour à la descente. Ce
tronçon est le domaine des divagations (serpentement) des passes de
navigabilité. Sur ce tronçon, le constat était amer sur
l'état de l'environnement, le Sud de la forêt dense
équatoriale et humide est complètement saccagé. Cette
forêt est en train de laisser la place à une formation
dysclimacique où l'on trouve seulement quelques gros arbres,
témoins qui rappellent l'existence d'une forêt dense humide dans
le passé (voir photo terrain4).
De Dibaya-lubwe à Kikwit via Idiofa, nous avons fait la
route par véhicule. Nous avons observé la savane herbeuse qui
s'étend à perte de vue sur des milliers de kilomètres.
A Kikwit où nous avons fini nos observations - fautes
de moyens financiers, nous avons observé la dégradation de
l'environnement par les multiples têtes d'érosions qui menacent
sérieusement cette ville, ainsi que la disparition de la forêt
aux alentours.
Partout où nous sommes passé, un questionnaire
d'enquête ad hoc a été exploité.
II. 1. 1. 3. TECHNIQUE
D'INTERVIEW
La technique d'interview permet au chercheur d'entrer en
contact avec la population locale afin d'obtenir les informations utiles
correspondant à son investigation.
Nous nous sommes servi d'un questionnaire
préétabli pour avoir les informations en rapport avec notre
domaine de recherche. Notre questionnaire avait trait au changement climatique
qui attaque les ressources en eau, les ressources forestières et les
ressources agricoles (voir annexe5).
Les questions relatives aux ressources en eau, nous ont
donné des réponses sur la nature des pluies, l'évolution
de la saison des pluies et de la saison sèche, et sur le comportement de
la rivière Kasaï pendant la crue et l'étiage.
Les questions sur les ressources forestières, nous ont
aussi permis de noter les avis des enquêtés sur la cause de la
disparition et/ou du maintien de la forêt du bassin du Kasaï.
Les questions sur les ressources agricoles nous ont
donné les moyens d'argumenter sur l'évolution du rendement de
l'agriculture dans le bassin du Kasaï.
Toutes les réponses obtenues ont servi aux commentaires
de l'analyse des données tant hydrologiques que climatologiques.
II. 1. 2. CRITIQUE DES
DONNEES
Toute étude hydrologique est fondamentalement
basée sur l'exploitation des séries de données
climatologiques et hydrométriques recueillies le plus souvent pendant
des périodes plus au moins longues continues ou discontinues.
Les méthodes statistiques d'analyse de ces
séries exigent de celles-ci une homogénéité de
leurs composantes. Par conséquent, avant toute utilisation des variables
climatologiques et hydrométriques, il est nécessaire de
contrôler leur qualité pour aboutir à des
échantillons homogènes.
Ainsi, nous avons fait recours aux différentes fiches
de prélèvement journalier de toutes les stations
météorologiques pour porter les corrections nécessaires
aux erreurs de transcription, ou de calcul, et ce, sur les totaux mensuels,
annuels et les moyennes.
L'analyse des données limnimétriques et des
débits des cours d'eau est couramment entreprise dans des buts pratiques
en des sites bien définis.
Si on dispose aux sites eux-mêmes de relevés des
débits, on s'en sert directement pour l'analyse. Mais, lorsque la
précision ou la représentativité de ces relevés
n'est pas jugée satisfaisante, on peut les corriger pour répondre
aux normes requises en procédant notamment à la maximisation de
l'information hydrométrique.
Quand il n'y a pas assez de relevés, il faut tout
simplement procéder à un transfert d'information basé sur
les données disponibles à d'autres sites ou appliquer d'autres
types de données hydrométriques (O.M.M., 1983).
C'est le cas des données limnimétriques de
Lumbu, où il y a eu interruption des données parce que
l'échelle d'étiage était tombée de 1996 à
1999. Pour combler ces vides dans la série, nous nous sommes servi
des données de l'échelle de Kimana qui est située en amont
de Lumbu, en utilisant la méthode de la droite de régression
(NTOMBI, 2007).
II. 1. 3. METHODES DE
TRAITEMENT DES DONNEES
Le temporel introduit la notion de l'année
hydrologique. En principe, cette période d'une année est choisie
en fonction des conditions climatiques. Pour notre climat, l'année
hydrologique commence en juin pour se terminer en juillet de l'année
suivante.
Ainsi, en fonction de la situation
météorologique des régions, l'année hydrologique
peut débuter à des dates différentes de celle dite civile.
Les données climatologiques ont ainsi été converties en
années hydrologiques.
L'analyse hydrologique s'appuie sur les principes
d'hydrodynamique et de thermodynamique. La principale difficulté est
d'appliquer ces principes dans un milieu naturel non homogène et surtout
mal observé. Les événements qui s'y rapportent sont en
général imprévus et incontrôlés.
Les analyses conduites sur les échantillons
disponibles ont pour but de tirer de cette information imparfaite, les
distributions de certains paramètres dans l'espace et dans les temps,
ainsi que des généralisations à l'échelle
régionale, et d'étudier des relations entre ces
paramètres.
De ce qui précède, pour notre étude, nous
allons appliquer une analyse basée sur une approche déterministe
qui suit au plus près le processus physique du phénomène
et une analyse basée sur une approche paramétrique qui consiste
à comparer les données hydrologiques obtenues en
différents points et à différents temps. L'analyse selon
la méthode de GOODRICH et selon la méthode de GUMBEL est
appliquée sur les mesures limnimétriques pour déterminer
les séquences d'apparition des récurrences des crues.
II. 2. LES DONNEES
Nous disposons sur ce point de plusieurs variables à
analyser. Il s'agit notamment des données sur la pluviométrie
(1968-2005), l'évaporation (1955-2005) et la température
(1968-2005) de quatre stations météorologiques parmi les trente
que comptait le bassin du Kasaï ; et la limnimétrie à
l'échelle de LUMBU. Ces données seront traitées aux
chapitres IV et V. Toutes ces données sont repris en annexe3.
CHAPITRE
TROISIEME
ANALYSE PHYSIQUE ET
MORPHOMETRIQUE
Introduction
Le bassin hydrologique ou bassin de drainage d'une
rivière considérée en un point donné de son cours,
représente l'aire limitée par le contour à
l'intérieur duquel l'eau précipitée sur chacun de ses
points se dirige vers un point commun appelé exutoire. Il comprend
trois parties essentielles qui sont le bassin de réception, le canal
d'écoulement et l'exutoire.
Si le sol est imperméable, les limites du bassin
versant sont définies topographiquement par la ligne de crête le
séparant d'un autre bassin voisin. Pour les sols perméables, le
bassin versant réel peut différer du bassin topographique mais,
sauf dans le cas d'une circulation interne particulièrement intense
(terrain karstique, basaltes, couches sableuses très puissantes), cet
effet est surtout sensible pour de très petits bassins. En pratique, on
admet la plupart du temps que le bassin versant coïncide avec le bassin
topographique (ESKENAZI, 1991; BEIJA, 1997).
La quantification des facteurs caractéristiques du
milieu physique en vue de la recherche des causes des variations du
régime hydrologique dans l'espace pour être homogène doit
se faire avec des méthodes précises, définies et
universelles (NTOMBI, 1999 ; DUBREUIL, 1974).
III. 1. LES PARAMETRES
GEOMETRIQUES ET DE RELIEF
III. 1. 1. LES
CARACTERISTIQUES DE LA FORME
La forme d'un bassin versant influence l'allure de
l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant. Par exemple, une forme
allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits
de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à
l'exutoire plus importants. Ce phénomène est lié à
la notion de temps de concentration.
En revanche, les bassins en forme d'éventail,
présentant un temps de concentration plus court, auront les plus forts
débits de pointe.
Par ailleurs, le temps de concentration des eaux sur un bassin
versant se définit comme le maximum de durée nécessaire
à une goutte d'eau pour parcourir le chemin hydrologique entre un point
du bassin et l'exutoire de ce dernier.
Théoriquement, on estime que le temps de concentration est
la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la fin du
ruissellement. Pratiquement, le temps de concentration peut être
déduit des mesures sur le terrain ou s'estimer à l'aide de
formules le plus souvent empiriques.
L'objectif des caractéristiques de forme est de rendre
le milieu physique du bassin versant analysable avec un appareil
mathématique.
III. 1. 1. 1. LA SUPERFICIE DU
BASSIN (A)
Le bassin versant étant l'aire de réception des
précipitations et d'alimentation des cours d'eau, les débits vont
être en partie reliés à sa surface.
La surface du bassin versant peut être mesurée
par superposition d'une grille dessinée sur papier transparent, par la
méthode de triangulation, soit par l'utilisation d'un planimètre
ou, mieux, par des techniques de digitalisation.
L'aire de notre bassin a été calculée par
la méthode de triangulation, et ce uniquement dans la partie se trouvant
en République Démocratique du Congo. L'aire obtenue est de
625443,3km2, ce qui représente au moins un
quart de la superficie totale de la République Démocratique du
Congo.
III. 1. 1. 2. LE PERIMETRE DU
BASSIN (p)
Le périmètre stylisé est la longueur du
contour du bassin versant en épousant aussi bien que possible la
sinuosité des crêtes. Il se calcule en assimilant le bassin
à une forme géométrique régulière. Le
périmètre de l'aire sous étude est de
3642km.
III. 1. 1. 3. L'INDICE DE
COMPACITE (KG)
Il existe différents indices morphologiques permettant
de caractériser le milieu, et de comparer les bassins versants entre
eux. L'indice de compacité de Gravelius
(KG), est en fait le rapport du
périmètre du bassin à la circonférence du cercle
ayant la même surface :
Avec :
KG est l'indice de compacité de
Gravélius,
A : surface du bassin versant [km2],
P : périmètre du bassin [km].
Cet indice est déterminé à partir d'une
carte topographique en mesurant le périmètre du bassin versant et
sa surface. Il est proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment
circulaire et donc compact ; mais supérieur à 1 lorsque le
bassin est de forme allongée.
= 1,29
Ce bassin est donc de forme relativement allongée.
Comme nous l'avons dit plus haut, une forme allongée d'un bassin versant
favorise des faibles débits de pointes en raison du temps de
concentration élevé. Ce cas est le plus courant sur la
rivière Kasaï qui connaît très peu de cas d'inondation
des localités riveraines au cours de ces dernières
décennies même pendant les hautes eaux.
III. 1. 1. 4. LE RECTANGLE
EQUIVALENT
Pour pouvoir comparer des bassins versants entre eux du point
de vue de l'influence de leurs caractéristiques sur l'écoulement,
on introduit la notion du rectangle équivalent. On suppose que, sur un
bassin donné, l'écoulement est approximativement le même
que sur un rectangle de même superficie, ayant un même coefficient
de Gravelius, une même répartition hypsométrique à
conditions climatiques similaires, une même distribution des sols, de la
végétation et même densité de drainage. C'est une
transformation purement géométrique dans la quelle les droites
parallèles aux largeurs du rectangle et l'exutoire sont le petit
coté ou largeur du rectangle (ESKENAZI, 1991).
En considérant la longueur L et la largeur l du
rectangle, connaissant le périmètre P, l'indice de
compacité de Gravelius KG et la superficie A du bassin
versant, on peut déduire l et L :
L =
L = = 1363,1127km
l =A/L = 625443,3 km2 / 1363,1127 km =
458,83462km
III. 1. 1. 5. PENTE MOYENNE ET
INDICE DE PENTE DE ROCHE
La pente moyenne d'un bassin est la moyenne
pondérée des pentes élémentaires pour lesquelles on
peut considérer que la ligne de la grande pente est constante. Le bassin
du Kasaï est situé entre les cotes 1127m et 307m d'une part
et donc une dénivelée totale de 820m, d'autre part.
La formule de la pente moyenne est la suivante :
Pm = Ó (ni
.pi ) / N où ;
ni est le nombre de mailles qui ont
une pente pi ,
N est le nombre total de mailles.
Le calcul de la pente moyenne ne tient pas compte
de la forme de la courbe hypsométrique qui est une donnée
capitale pour l'écoulement et surtout pour le ruissellement. C'est pour
tenir compte de ce dernier facteur que M. Roche a proposé un indice de
pente de Roche (Ip) (ROCHE, 1963).
Supposons que les courbes de niveau soient
ao(exutoire), a1, a2, a3, ...
ai, .... an. La pente moyenne dans l'aire comprise entre
les courbes de niveau cotées ai-1 et ai est :
, où ;
Xi : distance qui sépare les deux
courbes sur le rectangle équivalent.
Ip = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan9.png) ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan10.png)
L'indice de pente peut être calculé à
partir de la répartition hypsométrique (pourcentage de la
superficie entre les courbes de niveau)
Ip = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan11.png) , où ;
ai est le pourcentage de la superficie entre les
courbes de niveau.
di est la distance entre les courbes
de niveau appelée aussi dénivelée.
Le résultat est repris dans le tableau 1.
Tableau 1 : Zones altimétriques, Surface partielle
et Dénivellation
Zones altimétriques ou hypsométriques
|
Surface partielle
|
Dénivellation
|
|
A (km2)
|
ai (%)
|
di (m)
|
|
< 300
|
21551,53
|
3,45
|
7
|
4,9
|
300 - 350
|
94452,20
|
15,10
|
50
|
27,5
|
350 - 400
|
58118,95
|
9,29
|
50
|
21,6
|
400 - 500
|
149826,61
|
23,96
|
100
|
48,95
|
500 - 600
|
53383,54
|
8,54
|
100
|
29,2
|
600 - 800
|
79364,30
|
12,67
|
200
|
50,34
|
800 - 900
|
107051,47
|
17,12
|
100
|
41,4
|
900 - 1000
|
35764,40
|
5,72
|
100
|
23,9
|
> 1000
|
25930,40
|
4,15
|
127
|
22,9
|
TOTAL
|
625443.30
|
100
|
|
270,69
|
Ip = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan14.png) ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan15.png)
L'indice de pente du bassin du Kasaï est donc de
0,45%.
III. 1. 1. 6. INDICE DE PENTE
GLOBAL DE DUBREUIL (Ig)
La détermination de l'indice de pente global exige la
connaissance de la dénivelée utile (Dut).
Dut = H95% - H5%,
où ;
H95% : l'altitude correspondant à 95%
de la superficie totale du bassin versant
H5% : l'altitude correspondant à 5% de
la superficie totale de bassin versant
Ig = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan16.png)
Tableau 2: Surface et pourcentage de chaque
dénivelée dans le bassin du Kasaï
Zones hypsométriques (m)
|
Fraction ai%
de A
|
ai cumulée (%)
|
Dénivelée di (m)
|
< 300
|
3,45
|
3,45
|
7
|
300 - 350
|
15,10
|
18,55
|
50
|
350 - 400
|
9,29
|
27,84
|
50
|
400 - 500
|
23,96
|
51,80
|
100
|
500 - 600
|
8,54
|
60,34
|
100
|
600 - 800
|
12,67
|
73,01
|
200
|
800 - 900
|
17,12
|
90,13
|
100
|
900 - 1000
|
5,72
|
95,85
|
100
|
> 1000
|
4,15
|
100
|
127
|
Pour arriver à calculer l'indice global de pente, il va
falloir déterminer d'abord Dut. Et dans le cas d'espèce nous
allons l'extrapoler à partir des valeurs correspondantes de 5% et 95% de
la superficie totale du bassin (DUBREUIL, 1974).
H5 est compris entre la fraction 3,45% et 18,55%
3,45% 300
15,1 50 et 5% - 3,45% = 1,55%
18,55% 350
15,1% 50 m x 1,55% / 15,1% = 5,13 m
1,55%
H5 est égale à : 300m +
5,13m = 305,13m
H95 est compris entre les fractions 90,13% et
95,85%, d'où ;
90,13% 900
5,72% 100 et 95% - 90,13% = 4,87%
95,85% 1000
5,72% 100m x 4,87% / 5,72% = 85,14m
4,87% ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan28.png)
H95 est égale à : 900m
+ 85,14m = 985,14m
Ainsi, la dénivelée utile (Dut) =
H95 - H5 = 680,01m
L'indice global (Ig) = = = 0,4989
III. 1. 1. 7. COURBE
HYPSOMETRIQUE
L'effet du relief sur un hydrogramme est très
important : une pente forte correspond à une durée plus
faible de concentration des eaux de ruissellement dans les canaux de drainage.
Le relief est souvent caractérisé par la courbe
hypsométrique du bassin ; on porte une altitude donnée en
abscisses et en ordonnées la surface du bassin pour laquelle chaque
point est à une cote au moins égale à cette altitude.
Enfin, la courbe hypsométrique s'établit en planimétrant
les surfaces correspondant à la définition de l'ordonnée
pour chacune des courbes de niveau (ESKENASI, 1991)
Cette courbe hypsométrique peut aussi servir de
référence pour les valeurs de H5 et H95
dans le calcul d'indice global d'un bassin versant.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan31.png)
L'allure de cette courbe altimétrique nous donne
plusieurs renseignements sur la morphologie du bassin versant. Nous pouvons
déterminer les zones navigables et non navigables. De l'altitude
inférieure à 300 m (vers Kwamouth) jusqu'à l'altitude
400m, la rivière est navigable. Cette tranche couvre pratiquement le
bief navigable de la rivière Kasaï jusqu'aux environs de
Ndjoku-punda.
De l'altitude supérieure à 450m, la
rivière Kasaï est marquée d'abord par une faible mouille et
devient non navigable ; c'est aussi la zone des rapides jonchées de
plusieurs rochers. Les zones dont les altitudes sont supérieures
à 600m sur l'ensemble du bassin versant constituent les zones
d'exploitation des pierres précieuses, et ce, jusqu'en Angola.
Les courbes hypsométriques demeurent un outil pratique
pour comparer plusieurs bassins entre eux ou les diverses sections d'un seul
bassin. Elles peuvent, en outre, servir à la détermination de la
pluie moyenne sur un bassin versant et donnent des indications quant au
comportement hydrologique et hydraulique du bassin et de son système de
drainage.
Cette courbe hypsométrique peut aussi nous permettre de
calculer l'altitude moyenne et médiane :
a. L'altitude moyenne
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe
hypsométrique ou de la lecture d'une carte topographique. On peut la
définir comme suit :
Avec :
Hmoy : altitude moyenne du bassin
[m] ;
Ai : aire comprise entre deux courbes de
niveau [km2] ;
hi : altitude moyenne entre deux courbes
de niveau [m] ;
A : superficie totale du bassin versant
[km2].
Pour le cas présent, considérons par exemple les
courbes de 300m et 350m, l'aire comprise entre les deux courbes vaut
Ai= 94452,20 km2, l'altitude moyenne entre les
deux courbes vaut hi= 325m et l'aire totale du bassin
étant connue, nous pouvons calculer l'altitude moyenne notamment en
nous référant au tableau1 pour toutes les surfaces comprises
entre les courbes de niveaux:
Hmoy=![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan34.png) ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan36.png)
Hmoy = 553,1m
L'altitude moyenne est peu représentative de la
réalité. Toutefois, elle est parfois utilisée dans
l'évaluation de certains paramètres
hydrométéorologiques ou dans la mise en oeuvre de modèles
hydrologiques.
b. L'altitude
médiane
L'altitude médiane correspond à l'altitude lue
au point d'ordonnées 50% de la surface totale du bassin, sur la courbe
hypsométrique. Cette grandeur se rapproche de l'altitude moyenne dans le
cas où la courbe hypsométrique du bassin concerné
présente une pente régulière.
L'altitude médiane de notre bassin versant au point de
50% de la surface totale est comprise entre l'altitude 450m et 500m. Elle est
approximativement égale à 496m. Cette valeur est
différente de celle de la moyenne. L'écart résulte de la
courbe hypsométrique qui a une pente irrégulière.
III. 2. LE RESEAU
HYDROGRAPHIQUE
Le réseau hydrographique du bassin du Kasaï est
constitué d'un cours d'eau principal appelé rivière
Kasaï mais alimentée par plusieurs affluents (carte 2).
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan37.png)
III. 2. 1. LE DEGRE DE
DEVELOPPEMENT DU RESEAU
III. 2. 2. LA DENSITE DE DRAINAGE
La densité de drainage, introduite par Horton, est la
longueur totale du réseau hydrographique par unité de surface du
bassin versant :
Dd =
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan38.png)
Avec :
Dd : densité de drainage
[km/km2] ;
Li : longueur de cours d'eau [km] ;
A : surface du bassin versant [km2].
La densité de drainage dépend de la
géologie (structure et lithologie), des caractéristiques
topographiques du bassin versant et, dans une certaine mesure, des conditions
climatologiques et anthropiques.
En pratique, les valeurs des densités de drainage
varient de 3 à 4 pour des régions où l'écoulement
n'a atteint qu'un développement très limité et se trouve
centralisé ; elles dépassent 1000 pour certaines zones
où l'écoulement est très ramifié avec peu
d'infiltration.
Selon Schumm, la valeur inverse de la densité de
drainage, C=1/Dd, s'appelle « constante de
stabilité du cours d'eau ». Physiquement, elle
représente la surface du bassin nécessaire pour maintenir des
conditions hydrologiques stables dans un vecteur hydrographique unitaire.
III. 2. 3. LA DENSITE
HYDROGRAPHIQUE
La densité hydrographique représente le nombre
de canaux d'écoulement par unité de surface.
F = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan39.png)
Où :
F : densité hydrographique [km-2] ;
Ni : nombre de cours d'eau ;
A : superficie du bassin [km2].
Le bassin du Kasaï compte en son sein plus ou moins 100
cours d'eau ; ainsi la densité de drainage vaut :
F = 100/625443,3 km2 =1,6
.10-4km-2
En somme, les régions à haute densité de
drainage et à haute densité hydrographique (deux facteurs allant
souvent de pair) présentent en général une roche
mère imperméable, un couvert végétal restreint et
un relief montagneux.
L'opposé, c'est-à-dire faible densité de
drainage et faible densité hydrographique, se rencontre en région
à substratum très perméable, à couvert
végétal important et à relief peu accentué ;
c'est le cas du bassin du Kasaï. Il a un couvert végétal qui
lui permet d'alimenter ses aquifères et a très peu des reliefs
montagneux.
CHAPITRE
QUATRIEME
ANALYSES DES DONNEES
CLIMATOLOGIQUES
INTRODUCTION
Le bassin du Kasaï comptait à l'époque
coloniale 29 postes météorologiques comme nous pouvons le
constater sur la carte 3. Le tableau de ces stations
météorologiques se trouve en annexe 1.
Plusieurs de ces stations ne fonctionnent plus depuis 1970.
Pour rappel, nous n'avons pu disposer que des données de quatre postes
opérationnelles et encore en contact avec la Direction
Générale de la METTELSAT à Kinshasa / BINZA. Il s'agit des
postes suivants : Bandundu, Inongo, Kananga et Kikwit dont les
données sont repris en annexe 3.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan40.png)
IV. 1. POSTE DE BANDUNDU
Cette station est considérée comme celle de base
et de référence pour le bassin du Kasaï. Elle a une
série qui s'étend sur une longue période (1968-2006) et
qui fonctionne normalement par rapport aux autres stations qui ont des
données discontinues.
IV. 1.1. LES PLUIES
Les pluies sont toutes les eaux météoriques qui
tombent sur la surface de la terre sous forme liquide.
Elles sont provoquées par un changement de
température ou de pression. La vapeur d'eau de l'atmosphère se
transforme en liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée par
refroidissement adiabatique ou isobarique.
IV. 1. 1. 1. PRESENTATION BRUTE
DES SERIES
La présentation brute d'une série permet d'en
visualiser l'évolution chronologique des données. Cette approche
est aussi l'une des démarches de la loi normale de Laplace-Gauss en vue
des tests d'ajustement. Pour ce faire, nous analysons ces données sur
le plan saisonnier à travers les courbes et parfois des tests
statistiques.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan41.png)
Il ressort de cette courbe des pluies qu'au cours de la
première décennie de ces années hydrologiques (1968 - 1969
à 1977 - 1978), les hauteurs de pluies annuelles ont fluctué
entre 1800mm et 1300mm avec un pic de plus de 2000mm en 1971-1972 avant de
chuter à 1300mm en 1977-1978. Cette décennie a été
marquée tout simplement par une tendance à la baisse des pluies.
Néanmoins, les pluies ont fluctué davantage au-dessus de la
moyenne annuelle.
La deuxième décennie (1977-1978 à
1986-1987) quant à elle pourrait être subdivisée en deux
parties dont la première débute en 1978-1979 et se termine
en 1983-1984. La lame d'eau avait baissé sensiblement durant ce
quinquennat avec une pluviométrie la plus basse en 1983-1984
(1125,1mm). La deuxième partie (1983-1984 à 1988-1989) a
été marquée par une distribution sensiblement
aléatoire de la pluviométrie. Cette deuxième
décennie a été aussi marquée par un
rééquilibre net de la pluviométrie grâce à
l'augmentation des pluies à la seconde partie de la décennie par
rapport à la moyenne annuelle.
La troisième décennie (1986-1987 à
1995-1996) de cette série a connu une situation tout à fait
particulière par rapport à celle de la deuxième
décennie. Les hauteurs des pluies ont fluctué entre 1350mm et
1600mm, avec notamment un pic de 1791,7mm vers la fin de la décennie en
1994-1995 et un point le plus bas de 1341,8mm en 1992-1993. Cette
décennie a été marquée par une faible tendance
à la hausse, c'est - à -dire la situation est restée au
moins équilibrée dans cette tranche avec peu de hauteurs des
pluies en deçà de la moyenne annuelle.
La dernière décennie (1995 - 1996 à 2005
- 2006) connaît une nette diminution de la pluviométrie avec une
prédominance des hauteurs des pluies en deçà de la moyenne
annuelle et de la normale de la station de Bandundu qui est de 1600mm (BULTOT,
1971).
L'évolution de cette courbe en dents de scie
suggère une tendance à la baisse de la pluviométrie. Pour
confirmer ou infirmer cette assertion à la station de Bandundu, nous
faisons appel à un test statistique.
IV. 1. 1. 2. TEST
STATISTIQUE
Un test statistique est un ensemble de procédés
susceptibles d'aboutir à un jugement `` impartial et donc
inattaquable''. Pour cela, tout test statistique est lié à un
intervalle de confiance dont le résultat consiste à
déterminer laquelle parmi deux décisions possibles est la
meilleure dans une situation donnée.
La construction d'un test statistique n'est rien d'autre que
la détermination de la région critique. Cette
détermination se fait sans connaître le résultat de
l'expérience, et donc à priori. Le test est aussi un moyen
rationnel de trancher un problème en optant pour une décision par
rapport à une autre, et ce en connaissance du risque encouru (NTOMBI,
2007 ; SAPORTA, 1990).
Pour tester l'évolution pluviométrique
notamment, nous considérons deux hypothèses :
- la première est Ho, l'hypothèse
nulle qui stipule que la distribution de la pluviométrie sur le bassin
(Bandundu) n'a pas connue un changement significatif depuis 39 ans ;
- la deuxième est H1, l'hypothèse
alternative qui stipule le contraire.
Nous avons choisi le test de Laplace-Gauss ou
loi normale qui est un outil indispensable à l'analyse et à
l'interprétation des données obtenues par l'observation ou
l'expérience (DONALD & al., 1992).
Pour analyser ces données, nous
considérons :
- Ho : la normale établie dans les
Atlas climatiques du bassin Congolais
par F.BULTOT en 1971.
- La moyenne calculée de 39 ans : = 1490,6mm/an
- L'écart - type S = 220,3mm (F. BULTOT, 1971)
Si Ho est vrai, l'expérience ayant
porté sur n = 39 est donc que :
doit suivre une loi de L.G. (m(HO) , ) ou que L. G. (1600, )
- a un seuil K qui n'a que 5 chances sur 100 d'être
dépassée,
En d'autre terme, on aura que L.G. (ì ; ó)
englobe L.G. (ì +/- )
K (Ho) = m(Ho) +/- . Tá/2
Avec : - = : erreur - type de la moyenne
- Tá/2 : est la valeur
tabulée de la moyenne au seuil correspondant dans la loi normale
réduite (Tá/2 = 1,6449). Cette valeur tabulée
est tirée dans la table de la loi normale centrée réduite
qui sert à déterminer les probabilités de n'importe quelle
distribution normale (DONALD & al., 1992).
- á = seuil
Pour L.G. (ì + ) ; K (Ho) = 1600 + 35,3 x 1,6449 = 1658,1mm
Pour L.G. (ì - ) ; K (Ho) = 1600 - 35,3 x 1,6449 = 1541,9mm
En comparant la moyenne calculée (1490,6mm/an) et les
seuils des régions critiques de K (Ho) 1658,1mm et
1541,9mm ; nous constatons que est inférieur à K (Ho), donc nous sommes
enclin de retenir H1 qui confirme que la distribution de la
pluviométrie a connu un changement significatif dans le sens d'une
baisse depuis 39 ans.
Ce constat vient confirmer le propos des enquêtés
sur la diminution de la pluviométrie actuelle et la récurrence
des pluies souvent sous forme d'orage.
Ces orages qui ne sont pas favorables à la recharge des
aquifères du bassin versant, mais plutôt favorables au
ruissellement et au ravinement, détruisent de plus en plus des
habitations et tuent des êtres humains à chaque saison des
pluies.
IV. 1. 2. EVAPORATIONS
L'évaporation est
définie comme étant le passage de l'eau de la phase liquide
à la phase vapeur. Il s'agit de l'évaporation physique.
Les climatologues disent qu'il pleut certes de haut vers le
bas mais que le phénomène commence de bas vers le haut. Cela
étant, la source principale de l'évaporation sur le bassin du
Kasaï reste incontestablement la couverture végétale qu'il
porte, d'où quand nous parlons de l'évaporation, il est en
réalité sous entendu surtout l'évapotranspiration.
L'analyse approfondie des hauteurs de ces évaporations s'avère
impérieuse sur plusieurs plans. La navigabilité et l'agriculture
dépendent de la pluviométrie qui est en partie tributaire de
l'évaporation.
IV. 1. 2. 1. PRESENTATION BRUTE
DE LA SERIE
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan54.png)
L'allure générale de la courbe annuelle des
évaporations dont la forme est en dents de scie, montre une
évolution tendant à la baisse au cours de deux premières
décennies, c'est-à-dire de 1968-1969 jusqu'aux alentours de
1990-1991. Les hauteurs des évaporations ont fluctué entre 1150mm
et 850mm et ce, en majorité au - dessus de la moyenne annuelle. La
hauteur la plus grande a été enregistrée en 1978-1979
(1186,4mm) et après la baisse s'en est suivie le reste des
années. Cette baisse peut s'expliquer dans ce sens que la nappe, les
rivières et la végétation ayant pompé une grande
quantité de ces réserves en une année seulement,
étaient obligées d'emmagasiner plus d'eau pour alimenter
l'écosystème et de renvoyer à l'atmosphère peu
d'évaporations.
La dernière décennie (1990-1991 à
1996-1997) de cette série marque une légère tendance
à la hausse, mais ses hauteurs ne fluctuent que très peu
au-dessus de la moyenne annuelle.
IV. 1. 3. ANALYSE COMPARATIVE
DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan55.png)
La conception de ce graphique avait comme but de comparer
l'évolution saisonnière simultanée des pluies et
évaporations, deux paramètres ayant la même unité de
mesure et jouant un rôle complémentaire ou
d'interdépendance dans l'environnement.
Nous constatons ici que la courbe des pluies ne correspond pas
avec celle des évaporations. Une discordance totale se dégage
dans cette analyse. Lorsque les précipitations augmentent, les
évaporations se contractent et vice-versa. Nous pouvons les constater
aux années hydrologiques suivantes: 1980-1981 ;
1981-1982 ;1985-1986 ;1988-1989 ;1992-1993 ;1994-1995 ;1996-1997,
pour ne citer que celles-là.
Normalement, les pluies qui tombent sur la terre ferme
dépendent ipso facto des évaporations, à telles
quantités d'évaporations devraient correspondre telles
quantités des pluies. Cette situation ne peut pas se reproduire
forcément à la verticale des lieux d'évaporation à
cause de la circulation de l'air dans la basse troposphère.
Il reste à démontrer ici, si la plupart des
précipitations qui déferlent sur le continent, prennent
réellement naissance à partir des évaporations
émises in situ. Il s'ensuit une discordance totale qui reste à
démontrer entre les hauteurs des pluies et celles des
évaporations. Nous passons à une approche statistique
inférencielle ou décisionnelle pour voir cette discordance.
IV. 1. 4. TEST DE CORRELATION
DE BRAVAIS - PEARSON
Un test statistique est un
moyen rationnel de trancher un problème en optant pour une
décision par rapport à une autre, et ce en connaissance de risque
encouru.
Ce test de corrélation mesure le degré
d'association existant entre deux variables. Dans le cas d'espèce, il
s'agit de vérifier ce lien entre les pluies et les
évaporations.
Pour cela, la démarche ci-après est requise
(SAPORTA G, 1990) :
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan56.png) et rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan58.png)
Où :
- xe et ye sont des écarts
à la moyenne ;
- COV est la covariance de x et y ;
- représentent respectivement l'écart - type de x et y.
- rx,y est le coefficient de corrélation
qui varie entre -1 et +1.
Lorsque r = +1 (Ho), cela signifie une corrélation
parfaite positive où si l'un des paramètres augmentait ou
diminuait l'autre suivrait également.
Lorsque r = -1 (H1), cela signifie une
corrélation parfaite négative, soit l'inverse du premier cas.
Sur un échantillon de vingt neuf années, qui va
de 1977 à 2006, l'analyse nous donne le résultat suivant :
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan60.png) avec xe = (xi - ) et ye = (yi - ) ou xi sont les hauteurs des pluies et yi sont
les hauteurs des évaporations à la station de Bandundu (voir
annexe3).
COV(x,y) = COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan64.png) = -1921,38
rx,y = = = - 0,13
Passons maintenant au calcul du test pour trancher sur la
linéarité de la corrélation entre les pluies et les
évaporations :
tc =
avec (n-2) : degré de liberté
tc : valeur calculée du
test qui représente Ho
r : coefficient de corrélation
r2 : coefficient de
détermination
n : effectif
tc = = = 0,6754998/0,991514 = 0,6813
Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on
peut calculer la valeur tabulée H1 :
tt(0,05 ; n-2)
tt (0,05 ; 27) = 0,3673
tc étant supérieur à
tt, l'hypothèse nulle (Ho) est rejetée et
on retient alors son alternative (H1). En d'autres mots, cela
signifie que les pluies n'évoluent pas de paire avec
l'évaporation à la station de Bandundu.
IV. 2. POSTE D'INONGO
La station météorologique d'Inongo se situe dans
la partie méridionale de la cuvette centrale et jouit de toutes les
conditions de l'Equateur météorologique.
IV. 2. 1. LES PLUIES
IV. 2. 1. 1. PRESENTATION BRUTE
DE LA SERIE
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan71.png)
La station d'Inongo est l'une des stations du bassin du
Kasaï qui reçoit beaucoup des pluies de par sa position
géographique. Son graphique présente une courbe exceptionnelle
dans cette analyse.
La première décennie (1968-1969 à
1977-1978) a été marquée par une tendance à la
hausse des pluies bien que tout se déroule en - dessous de la moyenne
annuelle et de la normale d'Inongo qui est de 1800mm (BULTOT, 1971). Les
hauteurs des pluies de cette décennie ont fluctué entre 1250mm et
1950mm.
Pendant la deuxième décennie (1977-
1978 à 1986-1987), cette station a été bien
arrosée par les pluies. Les totaux annuels ont largement
dépassé la normale, avec des valeurs allant de 1900mm à
plus ou moins 2400mm. Cette décennie confirme que la station d'Inongo
est bel et bien dans la forêt équatoriale et que cette
dernière est caractérisée par l'entité
extrêmement pluviogénétique, appelé ``zone
intertropicale de convergence'' (Z.I.C) et qu'elle était effectivement
un ``océan vert'' (NTOMBI, 1999).
Par contre, pour la troisième décennie
(1987-1988 à 1995-1996), sa première moitié a
été marquée par une hausse des pluies et sa
deuxième moitié dénote une tendance à la baisse
avec des hauteurs des pluies en deçà de la normale. Cette
tendance à la baisse dans la seconde moitié de la décennie
se justifie par le processus de changement climatique en cours en
République Démocratique du Congo (PANA/RDC, 2006).
La dernière décennie (1996-1997 à
2004-2005) est comparable à la deuxième décennie. Les
hauteurs des pluies avaient en partie dépassé largement la
normale de la station d'Inongo, avec un pic avoisinant 2500mm en 1999-2000.
C'est au cours de cette année hydrologique que l'ensemble du bassin du
Congo avait reçu beaucoup de pluies, ce qui avait créé
aussi des inondations à Mbandaka et à Kisangani.
La tendance générale est mitigée avec une
présomption à la hausse, mise à part la situation des cinq
dernières années hydrologiques. Comme il en est ainsi, nous
faisons appel au test statistique pour trancher.
IV. 2. 1. 2. TEST DE
MOYENNE
Ce test de moyenne va nous permettre de décider s'il y
a présomption d'augmentation significative ou présomption de
diminution significative selon que la moyenne calculée en rapport avec
l'erreur type de la moyenne sera soit supérieure ou inférieure
à la normale établie par BULTOT à la station d'Inongo. Ce
test se calcule par :
N'ayant pas trouvé l'écart calculé par
BULTOT, nous avons contourné l'extension de la moyenne calculée
par l'intervalle de confiance à 95% pour les échantillons de plus
de 30 valeurs. Sur ce, l'erreur type de la moyenne calculée
est défini par l'I.C : +/- 1,96
Avec : écart type de la série (279,8mm)
n : la taille de l'échantillon (37)
: moyenne de la série (1864,3mm)
ì : la normale établie par BULTOT
- Lorsque ì est inférieur à +1,96 ( supérieur), il y a alors présomption
d'augmentation plausible significative des pluies ;
- Lorsque ì est supérieur à -1,96 ( inférieur), il y a dans ce cas présomption de
diminution plausible significative des pluies.
=
Pour supérieur = 1864,3 + 90,2 = 1954,5mm
Pour inférieur = 1864,3 - 90,2 = 1774,1mm
Nous nous retrouvons devant les deux cas ou ì < supérieur et ì > inférieur : encore la décision reste
mitigée. Dans des cas pareils, il est souvent conseillé de
comparer la valeur de la normale à celle de la moyenne calculée
et ensuite, on opte pour la valeur de la moyenne calculée si elle est
supérieure ou inférieure à la normale. Donc, la
décision tend vers la présomption d'augmentation significative
des pluies à la station d'Inongo.
IV. 2. 2. EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan88.png)
Les observations météorologiques du
paramètre évaporations au poste d'Inongo ont cessé
d'être opérationnelles depuis 1990. Néanmoins, celles
faites de 1955 à 1990, montrent quand même une certaine
évolution positive.
L'allure de cette courbe peut se subdiviser en deux
parties : la première qui commence en 1955-1956 et se termine en
1972-1973 et la deuxième partie quand à elle débute en
1972-1973 et se termine en 1987-1988.
La première quinzaine d'années a
été marquée par une augmentation graduelle des
évaporations chaque année jusqu'à l'année
hydrologique 1972-1973 où la hauteur des évaporations a atteint
le point d'inflexion qui équivaut à 1059mm, hauteur des
évaporations qui a dépassé la normale (1050mm) à la
station d'Inongo (BULTOT, 1972). Cette augmentation des évaporations
dans cette quinzaine a évolué en - dessous de la moyenne
annuelle de la série.
La seconde quinzaine dénote une diminution graduelle
des évaporations au fur et à mesure que les années
avancent. Cette diminution a basculé plus au dessus de la moyenne
annuelle et ce, entre 970mm et 760mm, situation que nous pouvons observer
respectivement en 1978-1979 et en 1988-1989. Cette diminution des
évaporations durant la deuxième quinzaine s'explique dans le sens
de la reconstitution de la réserve pour l'alimentation des
écosystèmes.
IV. 2. 3. ANALYSE COMPARATIVE
DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan89.png)
Il apparaît dans ce graphique couplé pluies et
évaporations une tendance de discordance. Lorsque les hauteurs des
pluies augmentent, celles des évaporations diminuent et vice versa.
Cette discordance est facilement observable en 1968-1969, 1973-1974, 1975-1976,
1981-1982 et dans beaucoup d'autres années hydrologiques.
Nous allons faire appel au test de corrélation pour
voir si réellement il y a discordance entre les deux séries.
IV. 2. 4. TEST DE CORRELATION
DE BRAVAIS PEARSON
Sur un échantillon n de 21 ans ou les pluies et les
évaporations se couplent, nous pouvons calculer l'écart type, la
covariance et ensuite le coefficient de corrélation.
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan90.png) et rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan92.png)
L'écart type de la série des pluies
óx = 297,04mm
L'écart type de la série des évaporations
óy = 67,48mm
La moyenne de la série des pluies = 1882,6mm
La moyenne de la série des évaporations = 900,9mm
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan95.png)
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan97.png) = - 8897,8
rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan99.png)
rx,y = = - 0,44
Pour trancher sur la linéarité ou pas de la
corrélation entre les pluies et les évaporations à la
station de Inongo, passons au test proprement dit :
tc =
avec (n -2) : degré de liberté
tc : valeur calculée du
test qui représente Ho
r : coefficient de corrélation
r2 : coefficient de
détermination
n : effectif
tc = = = 1,9179155/0,8979977 = 2,136
Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on
peut calculer la valeur tabulée H1 :
tt(0,05 ; n-2)
tt (0,05 ; 19) = 0,4329
La valeur calculée tc est de loin
supérieur à la valeur tabulée tt, nous
rejetons Ho et retenons son alternative H1. Ceci justifie
cette discordance qui existe entre les pluies et les évaporations.
IV. 3. POSTE DE KIKWIT
IV. 3. 1. PLUIES
IV. 3. 1. 1. PRESENTATION BRUTE
DE LA SERIE
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan104.png)
En observant cette courbe des pluies annuelles à la
station de Kikwit, nous avons l'impression que cette station reçoit des
pluies sporadiquement. Il n'y a pas une suite logique de distribution de la
pluviométrie. Cette distribution étant aléatoire au regard
même de la courbe de la moyenne annuelle, il ressort de cette courbe des
pluies trois grands ensembles de constat.
La première tranche (1968-1969 à 1977-1978) de
cette série est la décennie où la station de Kikwit a
reçu quelques hauteurs des pluies supérieures à la moyenne
annuelle et à la normale de 1600mm (BULTOT, 1971). Cette décennie
a connu dans sa première moitié une augmentation de la
pluviométrie avec une hauteur la plus haute de 1960mm en 1971-1972 et
à sa deuxième moitié une diminution sensible de la
pluviométrie avec une hauteur la plus basse de 877mm en 1977-1978.
Le deuxième groupe (1978-1979 à 1987-1988) - la
deuxième décennie marque deux temps, les cinq premières
années avec des hauteurs des pluies en deçà de la moyenne
annuelle et les cinq autres années dénotent tout simplement une
tendance à la hausse des pluies avec des hauteurs des pluies
supérieures à 1400mm et à la moyenne annuelle.
Le troisième ensemble (1988-1989 à 1997-1998)
traduit une diminution de la pluviométrie. Les cinq dernières
années ont connu une augmentation de la pluviométrie. Cette
augmentation, bien qu'à la fin de la série, vient quand
même pallier au déficit de la pluviométrie dans la
région de Kikwit.
Le calcul du coefficient de variation
à ce paramètre pluie peut encore nous renseigner sur la
variabilité de la distribution des pluies à Kikwit. Ainsi, ce
coefficient se calcule par la formule suivante :
C.V. = . 100%
Avec : C.V. : coefficient de variation
: écart type de la série (311,6 mm)
: moyenne calculée de la série (1299,8 mm)
C.V. = . 100% = 24%
Un tel coefficient de variation (24%) montre à
suffisance que la distribution des pluies à la station de Kikwit est
réellement aléatoire et qu'elles reviennent de manière
sporadique. La région de Kikwit a perdue au moins 80% des pluies
régulières et normales.
Cette variance s'explique par des pics sur la figure 8, comme
nous pouvons le constater en 1971-1972 avec une hauteur des pluies de 1964mm et
en 1983-1984 avec une hauteur de 708mm. Cette variation qui a une
dénivellation de 1256mm renseigne sur la diminution et la rareté
des pluies à Kikwit.
IV. 3. 1. 2. TEST DE
MOYENNE
Pour être au moins concis sur cette prise de position
quant à la diminution des pluies dans la région de Kikwit,
faisons appel au test de moyenne. Ce test se calcule par :
Avec : écart type de la série (311,6mm)
n : la taille de l'échantillon (37)
: moyenne de la série (1299,8mm)
ì : la normale établie par BULTOT (valeur
à comparer avec ce test)
- Lorsque ì est inférieur à +1,96 ( supérieur), il y a alors présomption
d'augmentation plausible significative des pluies ;
- Lorsque ì est supérieur à -1,96 ( inférieur), il y a dans ce cas présomption de
diminution plausible significative des pluies.
=
Pour supérieur = 1299,8 + 100,4 = 1400,2mm
Pour inférieur = 1299,8 - 100,4 = 1199,4mm
La normale établie par BULTOT (ì=1600mm)
étant supérieure au deux cas c'est - à - dire supérieur et inférieur, la décision est la
présomption plausible de diminution significative des pluies à la
station de Kikwit. Cette présomption de diminution des pluies vient
renforcer les analyses faites un peu plus haut sur cette station.
IV. 3. 2. EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan124.png)
En suivant l'évolution de la courbe des
évaporations à Kikwit par rapport à celle de la moyenne
annuelle, elle présente une tendance à la hausse. Une
augmentation graduelle des évaporations sur l'ensemble de la
série.
IV. 3. 3. ANALYSE
COMPARATIVE DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan125.png)
Les analyses faites sur les deux paramètres
séparément ont montré une tendance à la hausse
à la station météorologique de Kikwit. Nous pouvons les
constater dans la tranche 1972-1973 jusqu'en1975-1976 et plusieurs d'autres
années sur ce graphique. Pour confirmer cette évolution
couplée, nous faisons appel au test de corrélation de BRAVAIS
PEARSON.
IV. 3. 3. 1 : TEST DE
CORRELATION DE BRAVAIS PEARSON
Sur un échantillon n de 23 ans ou les pluies et les
évaporations se couplent, nous pouvons calculer l'écart type, la
covariance et ensuite le coefficient de corrélation.
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan126.png) et rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan128.png)
La moyenne de la série des pluies = 1274mm
La moyenne de la série des évaporations = 1025,7mm
L'écart type de la série des pluies
óx = 354,9mm
L'écart type de la série des évaporations
óy = 145,9mm
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan131.png)
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan133.png) = 1641,2
rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan135.png)
rx,y = = 0,032
Le test proprement dit va nous permettre de trancher sur la
linéarité de la corrélation entre les pluies et les
évaporations à la station de Kikwit:
tc =
avec (n-2) : degré de liberté
tc : valeur calculée du
test qui représente Ho
r : coefficient de corrélation
r2 : coefficient de
détermination
n : effectif
tc = = = 0,1466424/0,998979 = 0,1467927
Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on
peut calculer la valeur tabulée H1 :
tt(0,05 ; n-2)
tt (0,05 ; 21) = 0,4132
Sur ce, tt (valeur tabulée)
étant supérieur à tc (valeur
calculée) (tt > tc ), l'hypothèse
alternative (H1) est rejetée et on retient l'hypothèse
nulle (Ho). Elle justifie cette parfaite évolution
concordante qui existe entre les pluies et les évaporations dans la
région de Kikwit et ses environs.
IV. 4. POSTE DE KANANGA
IV. 4. 1. PLUIES
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan140.png)
Il apparaît clairement sur cette courbe des pluies en
forme des dents de scie une tendance sensible à la baisse de la
pluviométrie à Kananga et ses environs. Les hauteurs des pluies
ont fluctué autour de la moyenne annuelle. L'année hydrologique
1968-1969 a connue une hauteur des pluies qui avoisine 2200mm, elle marque le
pic de ce graphique et le point le plus bas avoisine 1000mm en 2001-2002. Pour
confirmer cette baisse des pluies, nous faisons appel au test statistique pour
décider.
IV. 4. 2. TEST DE MOYENNE
Ce test de moyenne va nous permettre de décider, s'il y
a présomption d'augmentation significative ou présomption de
diminution significative selon que la moyenne calculée en rapport avec
l'erreur type de la moyenne sera soit supérieure ou inférieure
à la normale établie par BULTOT à la station de Kananga.
Ce test se calcule par :
Avec : écart type de la série (290,8mm)
n : la taille de l'échantillon (37)
: moyenne de la série (1556,3mm)
ì : la normale établie par BULTOT
(1600mm)
- Lorsque ì est inférieur à +1,96 ( supérieur), il y a alors présomption
d'augmentation plausible significative des pluies ;
- Lorsque ì est supérieur à -1,96 ( inférieur), il y a dans ce cas présomption de
diminution plausible significative des pluies.
=
Pour supérieur = 1556,3 + 93,7 = 1650mm
Pour inférieur = 1556,3 - 93,7 = 1462,6mm
Nous nous retrouvons encore devant les deux cas ou ì
< supérieur et ì > inférieur. La décision reste critique. Dans
des cas pareils, il est conseillé de comparer la valeur de la normale
à celle de la moyenne calculée, ensuite, on opte pour la valeur
de la moyenne calculée si elle est supérieure ou
inférieure à la normale. La moyenne calculée étant
inférieure à la normale de BULTOT, la décision tend vers
la présomption plausible de diminution significative des pluies à
la station de Kananga.
La région de Kananga et ses environs connaissent ce
dernier temps beaucoup des pluies diluviennes sporadiquement. Les pluies
normales sont devenues rares. Celles d'orage créent le cauchemar et la
désolation au sein de la population lorsque les cumulonimbus pointent
à l'horizon. Ces pluies génèrent des graves
érosions à Kananga et ses environs, les déversant
lesquelles coupent à plusieurs endroits la route nationale et la voie
ferrée Kananga - Muene Ditu.
IV. 4. 2. EVAPORATIONS
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan156.png)
Il apparaît sur la courbe des évaporations
annuelles trois groupes d'années essentiels. Il s'agit du groupe1 :
1952-1953; 1963-1964 ; groupe2 : 1963-1964 ; 1975-1976 et enfin
le groupe3 : 1975-1976 ; 1990-1991.
En effet, le premier groupe marque une tendance très
sensible à la baisse. Malgré cela, cette baisse remarquable en
dessous de la moyenne annuelle, n'est pas descendue en deçà de la
normale des évaporations qui est de 1050mm à Kananga (BULTOT,
1971). Les hauteurs des évaporations ont balancé seulement entre
1540mm et 1275mm, et la hauteur des évaporations la plus
élevée est de1967mm en 1956-1957. Après cet année
hydrologique, la nappe aquifère, les rivières et la
végétation de la région de Kananga ont constitué
une grande réserve d'eau jusqu'en 1964-1965. Pendant cette
période, les hauteurs des évaporations ont balancé en
dessous de la moyenne annuelle.
Le deuxième groupe a donné à la courbe
des évaporations la forme d'une ligne brisée. L'on a
enregistré des hauteurs qui augmentaient chaque année et qui se
diminuaient l'année suivante. La tendance de ce deuxième groupe
est équilibrée, mais tout se déroule en dessous de la
moyenne annuelle. Ces hauteurs ont fluctué entre 1275mm et 1125mm et
à aucune fois elles ont baissé en deçà de la
normale.
Le troisième groupe montre une augmentation des
évaporations en zigzag, avec un pic qui avoisine 1800mm en 1980-1981.
Les hauteurs ont fluctué ici entre 1125mm et 1625mm et ont
tourné seulement au-delà de la normale avec une tendance à
la hausse.
La tendance générale de la courbe des
évaporations, montre une tendance à la hausse comme nous pouvons
l'observer sur la fig.12.
IV. 4. 3. ANALYSE COMPARATIVE
DES PARAMÈTRES PLUIES ET EVAPORATIONS
IV. 4. 3. 1. PRESENTATION BRUTE
DE LA SERIE
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan157.png)
Ce graphique couplé pluies et évaporations
semble être difficile à analyser. Leurs analyses
séparément ont montré que l'une avait la tendance à
la baisse et l'autre avait la tendance à la hausse. Il y a quelques
années ou les deux paramètres corroborent très bien et
d'autres ou elles sont en discordance totale. Nous pouvons les remarquer
en1971-1972 ; 1972-1973 ; 1975-1976 ; 1983-1984 ou elles sont en
discordance totale et en 1976-1977 ; 1977-1978 ; 1977-1978 ;
1980-1981 ; 1987-1988 ou elles sont en parfaite corrélation.
Comme nous nous retrouvons devant deux situations
contradictoires, nous faisons appel à un test statistique
décisionnel, pour être au moins concret dans la prise des
décisions,
Nous utilisons ici, le fameux test de corrélation de
Bravais - Pearson, pour décider sur la linéarité ou pas
de l'évolution de ces deux paramètres.
IV. 4. 3. 2. TEST DE
CORRELATION DE BRAVAIS - PEARSON
Sur un échantillon de 24 ans seulement à la
station météorologique de Kananga ou les deux paramètres
se retrouvent sur une série continue de prélèvement durant
les mêmes périodes, nous pouvons calculer l'écart type, la
covariance et ensuite le coefficient de corrélation de ces deux
paramètres ;
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan158.png) et rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan160.png)
La moyenne de la série des pluies = 1592,1mm
La moyenne de la série des évaporations = 1400,1mm
L'écart type de la série des pluies
óx = 150,5mm
L'écart type de la série des évaporations
óy = 171,1mm
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan163.png)
COV(x,y) = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan165.png) = -7423,4mm
rx,y = ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan167.png)
rx,y = = - 0,3
Pour trancher sur la linéarité ou pas de la
corrélation entre les pluies et les évaporations à la
station de Kananga, voyons ce que le test va nous donner comme résultat
:
tc =
avec (n-2) : degré de liberté
tc : valeur calculée du
test qui représente Ho
r : coefficient de corrélation
r2 : coefficient de
détermination
n : effectif
tc = = = 1,4071247/0,9539392 = 1,4720675
Au seuil á qui n'a que 5% de chance de se tromper, on
peut calculer la valeur tabulée H1 :
tt(0,05 ; n-2)
tt (0,05 ; 22) = 0,4044
La valeur calculée étant supérieure
à la valeur tabulée, l'hypothèse nulle (Ho) est
rejetée et on retient alors l'hypothèse alternative
(H1) (tc > tt). Ceci confirme les analyses
faites plus haut sur la figure13 qu'il y a la majorité des années
de discordance primant sur les années où il y a quelques
corrélations entre les deux paramètres.
IV. 5. LE BILAN
HYDROLOGIQUE
On peut schématiser le phénomène continu
du cycle de l'eau en trois phases :
· les précipitations,
· le ruissellement de surface et l'écoulement
souterrain,
· l'évaporation.
Il est intéressant de noter que dans chacune des phases
se retrouvent respectivement un transport d'eau, un emmagasinement temporaire
et parfois un changement d'état. Il s'ensuit que l'estimation des
quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle
hydrologique peut se faire à l'aide d'une équation appelée
"hydrologique" qui est le bilan des quantités d'eau entrant et sortant
d'une aire définie dans l'espace et dans le temps.
Le bilan hydrique se fonde sur l'équation de
continuité et peut s'exprimer pour une période et un bassin
donné comme suit :
Avec :
P : précipitations
[mm],
S : ressources (accumulation) de la période
précédente (eaux souterraines) [mm],
R : ruissellement de surface et
écoulements souterrains [mm],
E : évaporation (y
compris évapotranspiration) [mm],
S + ?S : ressources accumulées à la fin
de la période [mm].
On exprime généralement les termes du bilan
hydrique en hauteur d'eau (mm par exemple), on parle alors de lame d'eau
(précipitée, écoulée, évaporée,
stockée, etc.).
Cette équation exprime simplement que la
différence entre le débit d'eau entrant et le débit d'eau
sortant d'un volume donné au cours d'une période
déterminée est égale à la variation du volume d'eau
emmagasinée au cours de la dite période. Elle peut
s'écrire encore sous la forme simplifiée suivante :
Avec :
E : évaporation [mm] ou [m3],
I : volume entrant [mm] ou [m3],
O : volume sortant [mm] ou [m3],
?S : variation de stockage [mm] ou [m3].
Notons que les erreurs de mesure éventuelles des termes
qu'on retrouve dans l'équation hydrologique simplifiée se
répercutent directement sur les valeurs calculées de
l'évaporation.
Devant ces imprécisions, on suggère l'emploi de
cette méthode dans le cas d'un avant-projet par exemple, pour
vérifier l'état du système et surtout la fiabilité
des mesures qui les décrivent.
La connaissance du déficit d'écoulement permet
d'évaluer le comportement du système ou la fiabilité des
données sensées le décrire, par comparaison entre les
valeurs du déficit calculées directement et les valeurs
estimées dans un bassin versant plus grand.
Pour le cas échéant du bassin du Kasaï,
nous ne saurons utiliser cette formule suite à certaines contraintes de
sous estimer les volumes d'eau entrant et sortant. Nous avons opté pour
la formule qui permet de calculer le déficit d'écoulement.
Ce déficit d'écoulement représente
essentiellement les pertes dues à l'évaporation. Il peut
être estimé à l'aide de mesures ou de méthodes de
calcul. A titre illustratif, la formule empirique de TURC (NTOMBI, 1999 et
MUZY, 2005).
Formule de TURC :
Avec :
D : déficit
d'écoulement [mm],
P : pluie annuelle
T : température moyenne
annuelle [°C].
L = 300 + 25 T + 0.05 T
3.
Pour ce faire, nous avons repris sur
le tableau ci-dessous les données essentielles pour la
détermination du déficit d'écoulement.
Tableau 3 : les 4 stations météorologiques
et leurs paramètres
Stations
|
Bandundu
|
Inongo
|
Kikwit
|
Kananga
|
Moy.bassin
|
Préc.moy.an (mm)
|
1493,7
|
1862,4
|
1308,2
|
1587,6
|
1562,975
|
Temp.moy.an (°c)
|
25,9
|
25,5
|
24,9
|
24,0
|
25,075
|
Calcul de L : 300 + 25 T + 0,05 T3 =
1715,1774
Le déficit d'écoulement ou Evaporation : D
= 1188,1714mm, constitue la réserve moyenne annuelle du bassin du
Kasaï.
CHAPITRE
CINQUIEME
ANALYSES QUANTITATIVES DES
DONNEES LIMNIMETRIQUES DE LUMBU
V. 1. LIMNIMETRIE
Le limnimètre est l'élément de base des
dispositifs de lecture et d'enregistrement du niveau de l'eau : il est
constitué le plus souvent par une échelle limnimétrique ou
une règle métallique graduée placée verticalement
ou inclinée, et permettant la lecture directe de la hauteur d'eau
à la station. Si l'échelle est inclinée, la graduation est
corrigée en fonction de l'angle d'inclinaison par rapport à la
verticale.
La lecture de l'échelle limnimétrique se fait
généralement au demi-centimètre près. Le
zéro de l'échelle limnimétrique doit être
placé au-dessous des plus basses eaux possibles dans les conditions de
creusement maximum du lit dans la section de contrôle, et ce pour ne pas
avoir de cotes négatives.
Les relevés limnimétriques ainsi recueillis
constituent la base des estimations hydrologiques en matière
d'aménagement des eaux, mais ils doivent être
complétés par les mesures des débits liquide et solide
pour ressortir des relations entre le niveau d'eau et le débit
transité (Archive RVF ; TUMWAKA, 1994).
Conformément à l'état de lieu actuel, les
études hydrologiques sont de plus en plus consacrées à une
étude globale des écoulements. Cette approche aboutit souvent
à la modélisation de la genèse et à la propagation
des crues naturelles et accidentelles.
Pour lire et prédire ces genres de crues, nous
disposons des données limnimétriques du Kasaï à
l'échelle de LUMBU (longitude : 17°29'15''E, latitude :
3°16'20'' S, altitude : 306,27m) (Annexe2). Nous considérons
uniquement pour cette étude le module maximum, le module minimum
n'étant intéressant que lorsque le besoin en eau ne peut
être satisfait par un prélèvement au fil de l'eau dans la
rivière.
Tableau 4 : Maximums ordonnés de façon
décroissante, écart à la moyenne et écart à
la moyenne au cube en m de 1968 à 2006.
Années
|
Maximums
|
(Hi-H?)
|
(Hi-H?)
|
1970
|
3,20
|
0,66
|
0,287496
|
1979
|
3,18
|
0,64
|
0,262144
|
1977
|
3,15
|
0,61
|
0,226981
|
1969
|
3,05
|
0,51
|
0,132651
|
1976
|
3,02
|
0,48
|
0,110592
|
1968
|
2,99
|
0,45
|
0,091125
|
1985
|
2,91
|
0,37
|
0,050653
|
2002
|
2,70
|
0,16
|
0,004096
|
1989
|
2,69
|
0,15
|
0,003375
|
1991
|
2,69
|
0,15
|
0,003375
|
2003
|
2,65
|
0,11
|
0,001331
|
1996
|
2,62
|
0,08
|
0,000512
|
2001
|
2,60
|
0,06
|
0,000216
|
1975
|
2,55
|
0,01
|
0,000001
|
1983
|
2,55
|
0,01
|
0,000001
|
1971
|
2,53
|
-0,01
|
-0,000001
|
1973
|
2,50
|
-0,04
|
-0,000064
|
1987
|
2,49
|
-0,05
|
-0,000125
|
1986
|
2,48
|
-0,06
|
-0,000216
|
1994
|
2,48
|
-0,06
|
-0,000216
|
2004
|
2,48
|
-0,06
|
-0,000216
|
1988
|
2,45
|
-0,09
|
-0,000729
|
1974
|
2,43
|
-0,11
|
-0,001331
|
1995
|
2,42
|
-0,12
|
-0,001728
|
1990
|
2,41
|
-0,13
|
-0,002197
|
1997
|
2,41
|
-0,13
|
-0,002197
|
2000
|
2,41
|
-0,13
|
-0,002197
|
2005
|
2,41
|
-0,13
|
-0,002197
|
1972
|
2,40
|
-0,14
|
-0,002744
|
1978
|
2,40
|
-0,14
|
-0,002744
|
1982
|
2,38
|
-0,16
|
-0,004096
|
2006
|
2,35
|
-0,19
|
-0,006859
|
1980
|
2,30
|
-0,24
|
-0,013824
|
1999
|
2,26
|
-0,28
|
-0,021952
|
1981
|
2,22
|
-0,32
|
0,032768
|
1992
|
2,16
|
-0,38
|
-0,054872
|
1993
|
2,14
|
-0,40
|
-0,064
|
1998
|
1,99
|
0,55
|
0,166375
|
1984
|
1,86
|
0,68
|
0,314432
|
Moy
|
2,54
|
|
|
Ecart type
|
0,31057345
|
|
|
Somme
|
|
|
0,790901
|
V. 2. APPROCHE
QUANTITATIVE
Nous faisons appel aux lois statistiques pour l'étude
des valeurs hydrologiques extrêmes. Concrètement, nous utilisons
la loi de GOODRICH et celle de GUMBEL. Ces lois consistent à
déterminer les périodes de récurrence de certaines valeurs
à partir de la mesure limnimétrique (NTOMBI, 2007 ;
MUZY A. & HIGY C., 1998 ; DUBAND. D., 1982 ; MEYLAN P., MUZY
A., 1999).
L'on peut aussi, avec ces lois arriver à prévoir
les inondations des certaines localités riveraines qui sont souvent
menacées par cette catastrophe, en sommant tout simplement ces
récurrences calculées avec leur niveau zéro de
l'échelle d'étiage (MBOKOLO, 2003).
V.
2. 1. METHODE DE GOODRICH
V. 2. 1. 1. PRESENTATION
THEORIQUE
Cette loi appartient à la famille des lois
exponentielles généralisées.
Sa fonction densité est la suivante :
F (H) = 1 - eA
Cette loi comporte trois paramètres d'ajustement,
à savoir :
- A : est le paramètre de l'échelle, voir S
de la loi de GUMBEL,
soit S = 1/a = 0,780 ó
- Ho : est le débit initial ou
débit ordinaire,
- n : est le paramètre de forme,
déterminé à partir de l'expression ö(n),
- H : est le débit inconnu ou recherché.
Il faut savoir que les valeurs de ö(n) ont
été tabulées pour en déduire la valeur de n
jusqu'au millième près, au besoin par interpolation
linéaire. Ainsi GOODRICH a établi le tableau suivant :
Tableau 5 : Valeurs de n correspondant à
ö(n)
n
|
0,30
|
0,35
|
0,40
|
0,45
|
0,50
|
0,55
|
0,60
|
0,65
|
0,70
|
0,75
|
0,80
|
0,85
|
0,90
|
0,95
|
1,00
|
ö(n)
|
0,069
|
0,217
|
0,359
|
0,496
|
0,631
|
0,764
|
0,896
|
1.028
|
1,160
|
1,294
|
1,430
|
1,567
|
1,708
|
1,852
|
2.000
|
V. 2. 1. 2. SCHEMA GENERAL DES
OPERATIONS
V. 2. 1. 2. 1.
CALCUL DES PARAMETRES EMPIRIQUES DE L'ECHANTILLON
a) = 2,54 m
b) ó = 0,31057345 m
V. 2. 1. 2.
2. CALCUL DES INTERMEDIAIRES
a) Moment centré : M3
= ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan177.png)
avec N la taille de l'échantillon
M3 = = 0,0132164
b) Le paramètre forme ö(n) =
= 0,0132164/(0,31057345)3
ö(n) =
0,4410713
c) Détermination de n : en nous
référant au tableau n°4, ö(n) est compris entre les
valeurs 0,359 et 0,496.
Pour ö(n) = 0,359 ; n = 0,40
Pour ö(n) = 0, 496 ; n = 0,45
Par la méthode d'extrapolation :
0,359 0,40
0,137 0,05
0,496 0,45
Ainsi 0,137 0,05
1 0,05 / 0,137 = 0,3649635
La différence entre ö(n) calculé
0,4410713 et la valeur tabulée minimale 0,359 est égal à
0,0821 ; alors 0,0821 0,05 x 0,0821 / 0,137 = 0,0299635 = 0,03
la valeur de n sera alors : 0,03 + 0,40 = 0,43
Lorsque la différence est faite avec la valeur
tablée maximale ; n est égal à : 0,45 -
(0,05 x 0,05493 / 0,137) = 0,4299525 = 0,43
c) Calcul des intégrales d'EULER
(x)
1 = (n + 1) = (0,43 + 1) = (1,43) = 0,88604
2 = (2n + 1) = (1,86) = 0,94869
3 = (3n + 1) = (2,29) = 1,87224
Il faut noter que 1, 2 et 3
sont des valeurs lues dans la table d'EULER (table en annexe), et le cas
échéant, déterminées par extrapolation.
d) Détermination de Ho et A
Ho = - = 2,54 - =2,54- 0,275204024/0,4045035
Ho = 1,8596498
A = = = = 1/0,54101
A = 1,8483947 = 1,85
e) La densité de fonction : F (H)
= 1 - e -A
Dans cette fonction F(H), H reste la seule
donnée inconnue, c'est - à - dire la limnimétrie qui
représentera la récurrence à n années reproduite ou
à reproduire.
F(H) = 1 - e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan195.png)
V. 2. 1. 2. 3. ESTIMATION DES
PERIODES DES RECURRENCES
· Pour T = 10 ans : F(H) = 0,90
F(H) = 1 - e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan196.png)
0,90 = 1 - e
-1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan197.png)
1 - 0,90 = e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan198.png)
0,10 = e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan199.png)
ln0,1 = lne
-1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan200.png)
ln0,1
= -1,85 lne
-2,3025851 = -1,85 (H-1,86)1/0,43
1,2446405 = (H-1,86)2,33
= H - 1,86
1,0986741 = H - 1,86
H10 ans = 2,96
m
· Pour T = 20 ans ; F (H) = 0,95
0,95 = 1 - e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan203.png)
1 - 0,95 = e -1,85
0,05 = e -1,85
ln0,05 = lne -1,85
-2,9957323 = -1,85(H-1,86)1/0,43
1,6193147 = (H-1,86)1/0,43
1,230304 = H - 1,86
H 20 ans = 3,09 m
· Pour T = 50 ans ; F(H) = 0,98
0,98 = 1 - e -1,85![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan207.png)
1 - 0,98 = e -1,85
0,02 = 1 /e1,85(H-1,86) ![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan209.png)
ln0,02 = ln e -1,85
-3,912023 = -1,85(H-1,86)1/0,43
2,114607 = (H-1,86)1/0,43
1,379903 = H - 1,86
H50 ans = 3,24 m
· Pour T = 100 ans ; F(100) = 0,99
ln100 = ln e1,85(H-1,86)
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan211.png)
4,6051702 = 1,85(H-1,86)1/0,43
1,4801706 = H - 1,86
H100 ans = 3,34 m
· Pour T = 1000 ans ; F(1000) = 0,999
ln1000 = ln e1,85(H-1,86)
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan212.png)
6,9077553 = 1,85(H-1,86)1/0,43
1,7621 = H - 1,86
H1000 ans = 3.581 m
Pour arriver à déterminer le débit
transitant à LUMBU, nous faisons recours aux équations de tarage
de la rivière Kasaï établies par F. BULTOT (1971) et
DEVROEY (1961) :
- KUTU MOKE (q = 4052 + 212,19h + 760, 71h2)
- FRANCQUI (q = 760.34 + 906,02h + 46,74h2).
Par la méthode d'extrapolation, nous avons
dégagé l'équation de tarage suivante de LUMBU : q =
2440,17 + 559,105h + 403,72h2
L'application de cette équation sur les données
limnimétriques de LUMBU nous a rapproché des estimations
établis par DEVROEY en 1939 des débits (maximums
(8000m3s-1) et minimums (2500
m3s-1)). Le tableau ci-dessous a été
établi grâce à l'équation de tarage de LUMBU.
Tableau 6 : Années, limnimétries max en m et
débits maximaux en m3s-1
Années
|
Maximuns
|
Débits max
|
1968
|
2,99
|
7721
|
1969
|
3,05
|
7901
|
1970
|
3,2
|
8363
|
1971
|
2,53
|
6439
|
1972
|
2,4
|
6108
|
1973
|
2,5
|
6361
|
1974
|
2,43
|
6183
|
1975
|
2,55
|
6491
|
1976
|
3,02
|
7811
|
1977
|
3,15
|
8207
|
1978
|
2,4
|
6107
|
1979
|
3,18
|
8301
|
1980
|
2,3
|
5862
|
1981
|
2,22
|
5671
|
1982
|
2,38
|
6058
|
1983
|
2,55
|
6491
|
1984
|
1,86
|
4860
|
1985
|
2,91
|
7486
|
1986
|
2,48
|
6310
|
1987
|
2,49
|
6336
|
1988
|
2,45
|
6233
|
1989
|
2,69
|
6866
|
1990
|
2,41
|
6132
|
1991
|
2,69
|
6866
|
1992
|
2,16
|
5531
|
1993
|
2,14
|
5486
|
1994
|
2,48
|
6310
|
1995
|
2,42
|
6123
|
1996
|
2,62
|
6676
|
1997
|
2,41
|
6132
|
1998
|
1,99
|
5152
|
1999
|
2,26
|
5766
|
2000
|
2,41
|
6132
|
2001
|
2,6
|
6623
|
2002
|
2,7
|
6893
|
2003
|
2,65
|
6757
|
2004
|
2,48
|
6310
|
2005
|
2,41
|
6132
|
2006
|
2,35
|
5984
|
Moyenne
|
2,53615385
|
6491,5641
|
Ecart type
|
0,31057345
|
830,268752
|
Nous passons à une autre approche quantitative, celle
de GUMBEL, pour voir si elle peut démontrer le contraire de la
méthode de GOODRICH.
V.2. 2. METHODE DE GUMBEL
La loi de GUMBEL appartient à la même famille des
lois des valeurs extrêmes ou lois de double exponentielle que la loi de
GOODRICH. Elle se définit comme suite :
f (Q) = e-a(Q - Qo)
Comme la loi de GOODRICH, celle - ci fonctionne aussi avec le
paramètre d'échelle S = 1/a et le paramètre forme :
Qo = - 1/a x 0,577
Avec 1/a = 0,780 ó
Où = moyenne de l'échantillon
ó = son écart-type.
La droite de GUMBEL : Y = a (Q - Qo)
En nous référant au tableau 6, la moyenne de la
chronique = 6491,56 m3s-1 et son écart-type =
830,27 m3s-1
S = 1/a = 0,780 x 830,27 = 647,6
a = 0,00154
Qo = 6491,56 - 647,6 x 0,577 = 6117,9
m3s-1
La droite de GUMBEL : Y = 0,00154 (Q - 6117,9)
Application : - en remplaçant Q par la moyenne
= 6491,56 ; Y = 0,575 = 0,6
- en remplaçant Q par les deux valeurs
extrêmes :
Q = 8363 m3s-1 ; Y = 3,5
Q = 4860 m3s-1 ; Y = - 1,94
En ajustant cette droite sur le diagramme de
probabilité de GUMBEL, nous obtenons la figure suivante :
Fig. 14 : Ajustement de la droite sur le diagramme de
probabilité de GUMBEL
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan216.png)
V. 3. SYNTHESE DES
RESULTATS
V. 3. 1. METHODE DE
GOODRICH
En appliquant l'équation de tarage de LUMBU sur les
récurrences calculées selon GOODRICH, nous avons trouvé
les débits suivants en rapport avec leur temps de récurrences.
Tableau 7 : Récurrences, limnimétries et
débits
Récurrences
|
Limnimétries (m)
|
Débits (m3s-1)
|
T10
|
2,96
|
7632,35
|
T20
|
3,09
|
8022,56
|
T50
|
3,24
|
8489,76
|
T100
|
3,34
|
8811,32
|
T1000
|
3,58
|
9616,003
|
En regardant cette série de 39 ans des données
limnimétriques de LUMBU, nous constatons que :
- la récurrence de T10 ans, ne s'est
reproduite que trois fois et cela en 1968 avec 7721
m3s-1, en 1969 avec 7901 m3s-1 et
en 1976 avec 7811 m3s-1 ;
- la récurrence de T20 ans, ne s'est
reproduite aussi que trois fois, en l'occurrence l'année 1977 avec un
débit de 8207 m3s-1, l'année 1979 avec un
débit de l'ordre de 8301 m3s-1 et l'année
1970 avec un débit de 8363 m3s-1 ;
- les récurrences T50 ans, T100 ans
et T1000 ans, ne sont jamais reproduites sur la rivière
Kasaï depuis 1968. En d'autres mots, il n'y a pas eu de
limnimétries supérieures à 3,20 m à
l'échelle limnimétrique de LUMBU depuis 1968.
Les récurrences décennales et bi
décennales se sont reproduites seulement à la première
décennie de la série et les trois autres décennies de la
série ont été tout simplement marquées par une
baisse sensible en eau, ce constat a été déjà
signalé par NTOMBI et KISANGALA, en 2002.
V. 3. 2. METHODE DE GUMBEL
Il ressort de cet ajustement de la droite à la loi de
GUMBEL que pendant les quatre décennies de la chronique de LUMBU, il
s'est passé deux récurrences cinquantenale en 1970 avec un
débit de 8363 m3s-1 et en 1979 avec un de 8301
m3s-1, par contre les récurrences
décennales se sont reproduites cinq fois, à savoir ; en 1977
avec 8207 m3s-1 , en 1969 avec 7901
m3s-1 , en 1976 avec 7811
m3s-1 , en 1968 avec 7721
m3s-1 et en 1985 avec un débit de 7486
m3s-1 . Aucune crue centennale ne s'est produite
pendant les quatre décennies, c'est-à-dire, il n'y a jamais eu un
débit supérieur à 9000 m3s-1.
Toutes ces crues ne sont survenues qu'au cours de la
première et la deuxième décennie de la série. Les
32 autres années restantes ont été marquées par une
baisse sensible ou les débits ont fluctué autour de la moyenne,
mais avec une tendance accrue vers les minima.
.
CHAPITRE SIXIEME
INTERPRETATION DES
RESULTATS ET DISCUSSIONS
VI. 1. PARAMETRES
MORPHOLOGIQUES
La quantification des facteurs caractéristiques du
milieu physique pour la recherche des causes des variations du régime
hydrologique a donné les résultats que nous allons
interpréter et discuter dans ce chapitre.
Le bassin du Kasaï, avec son indice de compacité
de Gravelius, ou KG égal à 1,29 qui est
supérieur à 1 a donc la forme allongée. Cette
dernière favorise des faibles débits de pointe de crue. Ce genre
de bassin avec la forme allongée a souvent une faible densité de
drainage, un substratum très perméable, un couvert
végétal important et un relief peu accentué.
Sur ce, la rivière Kasaï qui constitue
l'épine dorsale de ce bassin est confrontée, surtout dans sa
partie sud, à un problème d'ensablement occasionné par le
ravinement des berges. Son tronçon qui part d'Ilebo jusqu'à
Charles ville, un tronçon qui n'est pas balisé par la
régie des voies fluviales, est parsemé de plusieurs bancs de
sable et marque une faible mouille, qui est l'oeuvre des graves
érosions qui se développent en amont dans la région de
Tshikapa et ses environs. Sur la photo terrain2 ci - dessous, nous observons
un banc de sable qui obstrue une grande largeur de la rivière Kasaï
et n'offre qu'un petit espace de passage à risque sur la rive gauche
à cet endroit.
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan217.png)
Photo de
terrain2 : passage exiguë au tronçon Charles ville - Ilebo
Normalement, dans le chenal d'une rivière, on ne peut
pas trouver des bancs de sable. Dans ce genre de tronçons où les
deux rives sont bornées par des forêts galeries, les eaux de la
rivière coulent dans la même direction et il n'y a pas de
divagation de passe de navigation ; les bancs de sable sont rares. Tel est
le cas du chenal Basakata (tronçon compris entre Lumbu Moke et
Semondani). Mais le chenal Ilebo - Charles ville présente une faible
dénivellation, la vitesse du courant d'eau ayant été
réduite, le cours d'eau perd un peu de sa compétence ; il y
a alors formation des bancs de sable.
Cet ensablement sur la rivière est à la base de
plusieurs dégâts qui surviennent sur les unités
fluviales : échouement, éventrement et naufrage pour ne
citer que ceux-là. Le serpentement des routes navigables ou la
divagation de passes de navigation dans le pool sont attribués à
la mobilité des bancs de sable. Ces bancs de sable sont
constitués de plusieurs mégarides longues de 60 cm à
quelques mètres et diminuent sensiblement la mouille (TSHIDIBI,
1997).
Pour garder une mouille favorable à l'accostage des
unités fluviales au port d'Ilebo, le comité hydrographique du
bassin du Congo avait érigé une digue canalisant les eaux en
direction du quai (DEVROEY, 1939). Cette digue est actuellement mal
entretenue.
VI. 2.
PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES
VI. 2. 1. STATION DE
BANDUNDU
Les analyses faites sur le plan présentation brute de
la série et statistique à la station de Bandundu ont
démontré que les pluies et les évaporations ont connu une
baisse significative, pendant que leur évolution concomitante indique
une discordance totale. Le test de corrélation appliqué à
ces données a aussi montré que la valeur calculée est
largement supérieure à la valeur tabulée.
L'hypothèse nulle était rejetée et l'on a retenu son
alternative qui stipule que les pluies n'évoluent pas de paire avec
l'évaporation à la station de Bandundu.
Les enquêtes menées sur le terrain nous ont
permis de conclure sur cette baisse de la pluviométrie. Au fait, sur un
échantillon des 100 enquêtés, au moins 90% reconnaissent
que les pluies commencent à se faire rares et que pendant la saison des
pluies, il pleut rarement. La récurrence des pluies est souvent sous
forme d'orage. Ces pluies diluviennes favorisent plus le ruissellement et le
ravinement accompagné de la destruction des habitations. Elles
provoquent des crues temporelles et n'alimentent pas très bien les
aquifères pour que le bassin garde son niveau hydrostatique
équilibré et que la rivière ait une mouille suffisante
pour la navigabilité.
L'irrégularité des pluies est due notamment au
saccage de la forêt qui reste la source incontestable des
évapotranspirations - tributaires des précipitations.
L'atmosphère ne peut restituer à la terre que si elle
reçoit quelque chose de celle-ci.
Les forêts jouent un rôle clé pour de
nombreux aspects de la gestion des ressources en eau et la protection de
l'environnement. L'impact des forêts sur la qualité de l'eau et
les caractéristiques des processus hydrologiques dans les bassins
versants forestiers est d'une importance primordiale pour un
développement humain durable et la préservation des habitats
naturels. La destruction de cet écosystème forestier a un impact
négatif direct non seulement sur la situation socio-économique
des personnes vivant dans des environnements forestiers, mais a
également des répercussions sur des sociétés
entières à travers les liens étroits de la sylviculture,
de la gestion durable des ressources en eau et d'autres aspects du comportement
humain comme l'agriculture et l'approvisionnement en énergie et commerce
(PUHLMANN & al. 2008).
La destruction de l'écosystème du bassin du
Kasaï est attribuée à la pression démographique. Nous
avons observé cette situation sur la rive droite de la rivière
Kasaï, partie qui couvre le sud de la forêt équatoriale et
qui va pratiquement de Semodanie à Ilebo. Les cités
urbano-rurales (Mabenga, Panu, Mangaï, Dibaya-lubwe, ...) se trouvant sur
ce tronçon, ont connu un accroissement des populations à la
recherche des terres arables, et ceux, fuyant l'avancée du désert
du Kalahari vers le Sud du pays. Nous pouvons observer cela sur les photos (3
et 4) ci-après :
![](Analyse-des-parametres-morphometriques-climatologiques-et-hydrometriques-du-bassin-du-Kasa-dan218.png)
Photo terrain3 :
Forêt équatoriale saccagée le long du Kasaï
Cette photo illustre le niveau du
désastre causé sur la forêt, la population exploite,
défriche et coupe le bois sans normes environnementales. Ici la
forêt dense sempervirente a complètement été
transformée en forêt secondaire décidue.
Photo
terrain4 : squelette de la forêt équatoriale
La photo terrain 4 montre le
« squelette » d'une forêt équatoriale
complètement détruite où ne restent plus que de grands
arbres témoins, longs et tantôt asséchés. Ce
squelette de forêt est appelé aussi « forêt
relique » par les botanistes.
Le taux de croissance démographique est très
élevé actuellement dans notre pays. Il est actuellement de 3,2%
dans sa tranche prévisionnelle 2005-2015 (PNUD, 2007) par rapport
à ce qu'il y avait depuis deux décennies (3%). Cette population,
par manque de travail rémunérateur en milieu rural, se rabat
automatiquement à l'agriculture sur brûlis qui décime
même les racines des plantes. Chaque année, la grande forêt
congolaise perd plus de 2,4% de son écosystème forestier (FAO,
2006) et par ailleurs, l'Afrique dans sa totalité, ne contribue que pour
15% à la déforestation mondiale (MAYAUX P., et al., 2003).
VI. 2. 2. STATION D'INONGO
La station d'Inongo, située dans la grande forêt
équatoriale, bénéficie des lames d'eau importantes par
rapport aux autres stations. Son analyse a montré un maintien
d'équilibre de la pluviométrie en général, et
quelque tendance à la baisse des pluies au cours de la première
et de la troisième décennie de la série. Certaines baisses
décennales des pluies ont même dépassé la normale.
Il n'est pas exclu qu'on puisse lire les signes perceptibles de changement
climatique dans la grande forêt équatoriale.
Par contre, les lames d'eau importantes que cette station
reçoit ne profitent pas à la rivière Kasaï, parce que
la Fimi qui collecte les eaux de cette station les jette dans le Kwa.
La lecture sur l'évaporation des
évapotranspirations réelles à Inongo dénote une
situation particulière. Sa courbe annuelle marque un point d'inflexion
d'une hauteur de 1059mm en 1972-1973 qui est juste le milieu de la
série. Nous avons remarqué que la tendance générale
des évapotranspirations réelles était en baisse. Une
baisse très significative par rapport à la normale. Il y a eu
seulement une année qui a dépassé la normale, en
l'occurrence l'année du point d'inflexion.
Cette baisse de l'évapotranspiration réelle peut
s'expliquer dans le sens d'auto - conservation de la réserve pour le
maintien de l'équilibre écologique.
Les pluies ayant connu une augmentation, et par contre les
évapotranspirations s'étant contractées, il a
été constaté une divergence entre les deux
paramètres.
La forêt dense équatoriale et tropicale,
étant « un océan vert », et
de surcroît « une aire pluviogénétique par
excellence » pour le maintien de la pluviométrie et de
l'hydrométrie, subit actuellement une exploitation sérère
par la culture sur brûlis et l'exploitation du bois. Ces pratiques
privent la forêt de son pouvoir d'évapotranspiration.
Nul ne peut croire que les pluies commencent à se faire
rares à Inongo. Toutefois, leur tendance y a été à
la baisse au cours de certaines décennies. Cette réalité
se justifie encore par la mauvaise récolte répétée
des produits agricoles saisonniers dans le bassin du Kasaï. Les terres de
la R. D. Congo, naguère reconnues arables partout, se dégradent
au fil du temps.
La Convention des Nations Unies sur la lutte Contre la
Désertification (CCD) définit la dégradation des terres
comme étant « la diminution ou la disparition, dans les zones
arides, semi - arides, et subhumides sèches, de la productivité
biologique ou économique et de la complexité des terres
cultivées non irriguées, des terres cultivées
irriguées, des parcours, des pâturages, des forêts ou des
surfaces boisées du fait de l'utilisation des terres ou d'un ou
plusieurs phénomènes, notamment de phénomènes dus
à l'activité de l'homme et à ses modes de peuplement, tels
que :
- l'érosion des sols causée par l'eau et/ou le
vent ;
- la détérioration des propriétés
physiques, chimiques et biologiques ou économiques des sols ; et
- la disparition à long terme de la
végétation naturelle » (OMM, 2007).
L'agriculture en R. D. Congo étant pluviale et
caractérisée par des périodes de semence en fonction de la
saison des pluies, le maintien de son écosystème s'avère
indispensable. Lorsqu'il ne pleut pas à la période attendue, les
pluies vont revenir sous forme d'orage et favoriseront le ruissellement en lieu
et place de l'infiltration. Il s'en suit alors la dégradation des terres
cultivables et la chute de la production.
VI. 2. 3. STATION DE KIKWIT
Kikwit est la station qui reçoit des pluies le plus
sporadiquement au regard de sa courbe annuelle. Les pluies sont en effet rares
à Kikwit, et leur chute survient souvent sous forme d'orage.
Le coefficient de variation de la station de Kikwit de 24%
explicite davantage la distribution pluviométrique peu changeante
à l'échelle inter- saisonnière. En fait, soit
près de 80% des pluies se déversent sous forme de trombes d'eau
orageuses à Kikwit. Ces fortes pluies gonflent la cote
udométrique saisonnière laquelle ne participe cependant pas
significativement à la recharge de l'écosystème.
Les évapotranspirations, quant à elles,
étaient en perpétuelle augmentation. Leur évolution
concomitante présente aussi une parfaite corrélation.
Les études menées sur le terrain ne corroborent
pas cette analyse. La région de Kikwit n'a plus
l'écosystème qu'elle avait il y a trente ans. La population
grandissante de cette région ne pratique que l'agriculture sur
brûlis. Il s'y développe même des érosions dans les
champs de culture parce que le sol n'est plus mis en jachère. Ce sol
restant nu sur un terrain en pente, à chaque saison des pluies, lorsque
les averses dégénèrent, il s'en suit des ravinements.
Sur ce, cet écosystème n'ayant rien
emmagasiné lors des pluies diluviennes - lesquelles favorisent plus le
ruissellement que l'infiltration - ne peut être en mesure
d'évaporer graduellement une grande quantité d'eau dans
l'atmosphère.
BAUMER (1987) avait déjà souligné que les
environs de Kikwit était menacés par une désertification,
qui est l'un des aspects de la dégradation
généralisée de ces écosystèmes sous la
pression combinée des conditions climatiques (averses capricieuses), et
d'une exploitation excessive de ces ressources naturelles.
La décimation de l'écosystème de la
région de Kikwit en particulier, et de la province du Bandundu en
général durant la dernière décennie, peut
être liée à la rupture des échanges entre la ville
province de Kinshasa avec certaines provinces pendant la guerre de triste
mémoire de 1996 à 2003. La province de Bandundu
était restée le seul grenier de la ville de Kinshasa. La
demande étant très grande sur les marchés Kinois, la
pression sur les ressources naturelles était aussi forte.
Cette pression sur la flore a eu des répercussions sur
la faune. Les environs de Kikwit abritaient plusieurs espèces animales
que l'on pouvait d'ailleurs apercevoir. Les observations de la faune
étaient fructueuses le matin, quelques heures avant le lever du soleil
et le soir avant le crépuscule. Actuellement, cette faune a sensiblement
diminué, et plusieurs espèces ont totalement disparu. C'est le
cas de l'éléphant, du lion, du porc-épic, et de certaines
espèces d'antilopes comme le colobe magistrat et le roseau (SEMEKI,
2002).
NGABULONGO (2005), l'avait aussi souligné en
disant : « dans le cadre de la lutte contre la pauvreté
et la survie, les populations de Kikwit et ses environs ont
dépouillé la terre de ses arbres et de ses arbustes pour en faire
les bois de chauffe, défrichent les terrains instables à forte
pente, surexploitent la faune locale ; et les écosystèmes
en payent le lourd tribu. Il s'en suit alors des érosions, disparition
des espèces, délabrement des routes, chute de rendement agricole
et la malnutrition s'installe ».
Sur ce, les organismes des Nations Unies (UICN, PNUE, WWF,
1980) ont même soulevé cet aspect des choses en disant : les
ressources naturelles indispensables à la survie de l'humanité et
au développement durable sont en train d'être détruites ou
épuisées à une cadence toujours accrue, alors que
parallèlement, la demande de ces ressources augmente rapidement. Sous
les tropiques par exemple, la dégradation des terres arables
s'accélère rapidement pendant que les populations y sont
confrontées à un problème alimentaire aigu. En outre, ces
régions sont plus exposées à l'érosion que celles
de la zone tempérée, par suite de la topographie et de la nature
des sols et des précipitations.
De ce qui précède, il est clair que
l'écosystème forestier actuel de Kikwit et ses environs lui prive
de son pouvoir d'évapotranspiration réelle et les pluies qui
s'abattent à Kikwit ne sont que l'oeuvre du phénomène de
convection extrêmement isolée.
VI.2. 4. STATION DE KANANGA
La région de Kananga reçoit beaucoup de pluies
diluviennes mais sporadiquement. Les pluies régulières
(normales) sont devenues rares ces derniers temps. Or, ces averses orageuses
détruisent et tuent à chaque récurrence.
De par sa position géographique, la station de Kananga
devrait jouir des conditions météorologiques de la zone
équatoriale, mais l'avancée du désert du Kalahari dans la
partie sud du pays change la donne des conditions écologiques et
météorologiques de certains milieux. La région de Kananga,
se localisant juste à la lisière de la grande forêt
équatoriale, se retrouve actuellement dans le domaine de la savane.
D'où elle acquiert petit à petit les conditions de ce domaine de
la savane.
Le processus de désertification est déjà
engagé par le recul de la forêt dans la majeure partie du Sud du
bassin du Kasaï. La Convention des Nations Unies sur la lutte Contre la
Désertification (CCD), définit la désertification
« comme la dégradation des terres dans les zones arides, semi
- arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi
lesquels les variations climatiques et les activités
humaines » (OMM, 2007). Ce processus de désertification dans
le bassin du Kasaï peut s'expliquer par la migration des populations de la
partie Sud (zones subhumides) vers le Nord (zones humides) du Bassin.
La lecture des évapotranspirations a montré une
diminution de celles-ci de 1957-1958 jusqu'en 1975-1976, et leur augmentation
sensible de 1976 - 1977 jusqu'en 1990 - 1991. La station de Kananga tend
à se retrouver dans les mêmes conditions que la station de Kikwit.
L'augmentation des évaporations montre à suffisance que dans la
zone de savane, les évapotranspirations directement liées aux
pluies sont plus élevées que dans le domaine de forêt
équatoriale.
Cette augmentation de l'évapotranspiration n'est pas du
tout compatible avec l'évolution de la pluviométrie. La
distribution des pluies reste aléatoire pendant que les
évapotranspirations dénotent une augmentation significative, ce
qui prive davantage le sol - par capillarité - de son contenu hydrique.
Dans cette partie du pays, la population ne cesse de se
plaindre des types de pluies qui s'abattent ce dernier temps chez - elle.
D'aucuns penseraient à une péjoration pluviométrique au
cours de ces deux dernières décennies due à une
détérioration de l'environnement forestier, et d'autres
gageraient tout simplement sur le phénomène de changement
climatique.
VI. 3. DONNEES
LIMNIMETRIQUES
L'objectif de l'approche quantitative de la loi de GOODRICH et
de celle de GUMBEL était sans doute la détermination des
périodes de récurrences de certaines valeurs à partir des
données limnimétriques.
Après analyse, les récurrences décennales
pour les deux lois ne se sont reproduites que pendant la première
décennie (1968-1977) de la série, la récurrence de bi
décennale pour la de GOODRICH s'est produite pratiquement au cours de la
première décennie avec une année hydrologique et la
deuxième décennie (1977-1986) avec deux années
hydrologiques, la récurrence cinquantenale s'est reproduite une fois
pour la loi de GUMBEL, pendant que les récurrences centennale et
millénaire ne se sont jamais reproduites sur la rivière
Kasaï durant les quatre dernières décennies.
Les deux dernières décennies ont
été marquées par une baisse sensible de la
limnimétrie. Cette baisse de la limnimétrie a été
signalée dans les travaux antérieurs au cours des deux
dernières décennies. Dans le diagramme limnimétrique de
Lumbu, les courbes limnimétriques annuelles ne présentent aucun
dépassement de l'enveloppe, c'est - à - dire la
limnimétrie a oscillé entre les maxima et les minima mais avec
une nette tendance à la baisse (NTOMBI & KISANGALA, 2002).
Cette situation est à la base de tous les
problèmes que connaît cette importante rivière. Les
accidents à la passe de Kandolo, les échouements, les
éventrements et les naufrages des unités fluviales sont
directement liés à la baisse de la mouille. A ceci, il faut
ajouter le non entretien des signaux de canalisation des routes navigables qui
sont presque inexistants.
Les unités fluviales transportant des denrées
alimentaires passent beaucoup des temps à cause du mauvais état
des voies navigables - ce qui crée l'augmentation des prix des produits
de première nécessité à Kinshasa.
CONCLUSIONS GENERALES ET
RECOMMANDATIONS
L'objet de cette étude était, pour rappel, celui
de savoir si le dysfonctionnement du bassin du Kasaï était
lié à la fois à la dégradation spécifique
des berges et à la déforestation avec des conséquences
néfastes sur la navigabilité. Ensuite, si l'augmentation
spontanée des prix des denrées de première
nécessité à Kinshasa était lié au retard que
les unités fluviales mettent en cours de route.
Après analyse, il s'est avéré que la
dégradation spécifique des berges et les érosions qui se
développent suite à la « nudité » du
sol est due à la déforestation. Et comme conséquences,
l'ensablement et la baisse de la mouille contrariant la navigabilité
fiable du Kasaï.
Les analyses faites sur les quatre stations
météorologiques ont donné les résultats
suivants :
- Une baisse significative des pluies et des
évapotranspirations à la station de Bandundu. Une baisse
attribuée à la destruction d'écosystème forestier
qui constitue la source des évapotranspirations.
- Une hausse des pluies et une baisse des
évapotranspirations à la station d'Inongo. La hausse des pluies
est favorable à l'alimentation des nappes du bassin et la baisse des
évapotranspirations était liée à l'auto-
conservation des ressources en eau pour le maintien de son
écosystème forestier.
- Une baisse des pluies et une hausse des
évapotranspirations à la station de Kikwit. Cette station
reçoit des pluies sporadiquement et de type orageux. Son
écosystème forestier a été complètement
détruit. Ces pluies sont à la base de plusieurs érosions
par ravinement qui détruisent les infrastructures routières et
les habitations.
- Une baisse des pluies et une hausse
évapotranspirations à la station de Kananga. La récurrence
des pluies à cette station est souvent sous forme d'orage. Cette
situation est similaire à celle de la station de Kikwit.
Dans l'analyse de la chronique de LUMBU par la loi de
GOODRICH, nous avons remarqué que les maxima les plus
élevés n'ont appartenu qu'au cours de deux premières
décennies. La récurrence décennale (T10 ans) ne
s'est reproduite que trois fois : en 1968 avec 7721
m3s-1, en 1969 avec 7901 m3s-1 et
en 1976 avec 7811 m3s-1. La
récurrence bi décennale (T20 ans) s'est reproduite
aussi trois fois, en l'occurrence l'année 1977 avec un débit de
8207 m3s-1, l'année 1979 avec un débit de
l'ordre de 8301 m3s-1 et l'année 1970 avec un
débit de 8363 m3s-1. Par contre, les
récurrences cinquantenale, centennale et millénaire ne se sont
jamais produites sur la rivière Kasaï. En d'autres mots, il n'y a
jamais eu des débits respectivement de l'ordre de 8500
m3s-1, 8800 m3s-1 et 9600
m3s-1.
Les deux dernières décennies ont par
conséquent été marquées par une baisse
significative de la limnimétrie. En effet, en aucune fois la cote
limnimétrique n'a pu atteindre 3 m durant cette période.
La baisse de la limnimétrie est intimement liée
à la baisse des pluies dans le bassin. Les pluies lentes et normales qui
alimentent mieux les nappes aquifères étant devenues rares au
profit des pluies orageuses qui ne provoquent que des crues accidentelles, on
assiste à une diminution substantielle de la limnimétrie. Il ne
pleut pas chaque jour mais l'eau de la rivière coule chaque jour. Cette
eau qui coule dépend impérativement du niveau hydrostatique des
nappes aquifères.
Cette baisse de la limnimétrie a des
répercussions directes sur la navigabilité, par
l'émergence des rochers à la passe de Kandolo et de celle des
bancs de sable aux différents pools que compte cette rivière. Les
unités fluviales qui empruntent cette voie rencontrent beaucoup de
difficultés pour arriver à la destination à cause du
mauvais état des voies navigables. Il s'ensuit alors des
conséquences économiques sur les prix des produits de
première nécessité.
L'augmentation spontanée des prix de ces produits de
première nécessité à Kinshasa est due, en partie,
au fait que les bateaux qui transportent ces produits mettent beaucoup de
jours. La raréfaction des produits qui en résulte sur le
marché accentue la cherté de la vie. En outre, une telle
situation conduit à l'émergence d'un marché non -
concurrentiel, ce qui se traduit alors par le monopole. Or, une bonne politique
économique suppose une concurrence des pôles des produits mis
à la disposition des consommateurs (MAZINGA, 1992 ; KISANGALA,
1999).
Il ressort de ce qui précède que la baisse de la
limnimétrie est corollaire à la fois à celle de la
pluviométrie et du niveau hydrostatique des nappes aquifères.
Bien que cette péjoration n'ait pas atteint son point de
flétrissement - comme nous l'avons démontré qu'elle a
basculé autour de la moyenne - elle a néanmoins
sévèrement été une véritable contrainte
hydroclimatologique pour la navigabilité du Kasaï. Le changement
climatique qui touche les ressources en eau en R. D. Congo n'est plus un vain
mot mais plutôt une réalité.
Il est même impérieux de signaler que le
troisième rapport d'évaluation du GIEC (groupe
intergouvernemental d'experts sur le changement climatique) indique que les
changements climatiques prévus accentueront la dégradation des
sols et la désertification qui sont apparues dans de nombreuses
régions aux cours des siècles derniers. D'après les
projections du rapport, les sécheresses vont accroître, le
régime des précipitations va s'intensifier et devenir plus
irrégulier, tandis que la fréquence des sécheresses
estivales tropicales va augmenter à l'intérieur des terres
continentales aux latitudes moyennes (OMM, 2007).
Par ailleurs, un partenariat pour les forêts du bassin
du Congo initié lors du sommet mondial sur le développement
durable de Johannesbourg avait pour objectif de contribuer à la gestion
durable des ressources naturelles du bassin du Congo et de promouvoir le
développement économique, la réduction de la
pauvreté et des inégalités et l'amélioration de la
gouvernance en faveur des populations dépendantes des ressources
naturelles. Et pourtant, la destruction des écosystèmes
forestiers s'accélère sous l'effet conjugué de la pression
démographique, de l'aggravation de la pauvreté et de l'action
prédatrice de puissants groupes industriels qui contournent les
réglementations forestières (RIDDAC, 2004).
Sur ce, nous faisons quelques recommandations en vue de
l'amélioration tant soit peu les services météorologique
et hydrologique de notre pays. L'Organisation Mondiale de
Météorologie (OMM) s'est fixé comme objectif de
réduire de moitié, d'ici 2019, la mortalité moyenne
imputable aux catastrophes naturelles liées au temps, au climat et
à l'eau. Pourquoi ? Parce que les pertes en vies humaines et les
dégâts causés par les catastrophes naturelles font
obstacles au développement durable (OMM, 2007). Les stations
météorologiques et hydrométriques de notre pays sont
actuellement dans un état de délabrement très
avancé.
Nous suggérons alors ce qui suit :
- Il faut que le gouvernement et l'OMM aide et équipe
les services météorologique et hydrologique nationale
(SMHN/METTELSAT et RVF) de notre pays avec des matériels performants
pour mieux surveiller et mieux évaluer l'état de nos ressources
en eau, et fournir des informations-clefs sur ce point. Car l'OMM veille
à ce que, dans le monde entier, les instruments
météorologiques soient précis et qu'ils fournissent des
données normalisées.
- Les services météorologique et hydrologique du
pays (METTELSAT et RVF) doivent faire clairement comprendre aux politiques et
aux dirigeants l'importance des données des produits
météorologiques et hydrologiques pour la conception des
systèmes appropriés et fiables dans le domaine de l'eau et leur
gestion optimale.
- Ces services doivent coopérer avec les
Universités du pays notamment à travers le Département des
Sciences de la Terre de la faculté des Sciences de
l'Université de Kinshasa - une des grandes ressources humaines
d'érudits de cette question.
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BIBLIOGRAPHIQUES
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ANNEXES
ANNEXE 1 : LES STATIONS METEOROLOGIQUES DU BASSIN
VERSANT DU KASAÏ
STATIONS
|
LONGITUDE (°c)
|
LATITUDE (°c)
|
ALTITUDE (m)
|
Bandundu
|
17,350
|
-3,300
|
324
|
Kwamouth
|
16,233
|
-3,183
|
307
|
Oshwe
|
19,750
|
-3,416
|
350
|
Inongo
|
18,266
|
-1,966
|
299
|
Popo kabaka
|
16,633
|
-5,683
|
400
|
Kasongo - lunda
|
16,816
|
-6,483
|
519
|
Gungu
|
19,483
|
-5,750
|
813
|
Panzi
|
18,750
|
-7,266
|
|
Kenge
|
17,066
|
-4,916
|
563
|
Feshi
|
18,133
|
-6,116
|
900
|
Kikwit
|
18,800
|
-5,033
|
449
|
Kahemba
|
19,000
|
-7,333
|
1044
|
Dekese
|
21,416
|
-3,466
|
354
|
Lodja
|
23,466
|
-3,483
|
502
|
Katakokombe
|
24,350
|
-3,450
|
585
|
Ilebo
|
20,583
|
-4,333
|
420
|
Tshikapa
|
20,850
|
-6,416
|
481
|
Luisa
|
22,433
|
-7,183
|
950
|
Luebo
|
21,366
|
-5,366
|
443
|
Kananga
|
22,416
|
-5,883
|
657
|
Lubefu
|
24,433
|
-4,716
|
495
|
Lusambo
|
23,433
|
-4,966
|
424
|
Mbuji Mayi
|
23,616
|
-6,166
|
677
|
Luputu
|
23,733
|
-7,133
|
877
|
Gandajika
|
23,933
|
-6,733
|
797
|
Kabinda
|
24,433
|
-6,133
|
862
|
Kapanga
|
22,650
|
-8,350
|
882
|
Sandoa
|
22,850
|
-9,633
|
921
|
Kaniama
|
24,200
|
-7,516
|
865
|
ANNEXE 2 :
MAXIMUMS, MINIMUMS ET MOYENNES LIMNIMETRIQUES
|
DE LA STATION D'ETIAGE DE LUMBU SUR LA RIVIERE
KASAI
|
Années
|
Maximuns
|
Minimuns
|
Moyennes
|
Débits max
|
1968
|
2,99
|
0,66
|
1,75
|
7721,00
|
1969
|
3,05
|
0,71
|
1,82
|
7901,00
|
1970
|
3,20
|
0,67
|
1,66
|
8363,00
|
1971
|
2,53
|
0,43
|
1,60
|
6439,00
|
1972
|
2,40
|
0,40
|
1,44
|
6108,00
|
1973
|
2,50
|
0,41
|
1,43
|
6361,00
|
1974
|
2,43
|
0,33
|
1,09
|
6183,00
|
1975
|
2,55
|
0,35
|
1,48
|
6491,00
|
1976
|
3,02
|
0,41
|
1,84
|
7811,00
|
1977
|
3,15
|
0,65
|
1,71
|
8207,00
|
1978
|
2,40
|
0,47
|
1,39
|
6107,00
|
1979
|
3,18
|
0,73
|
1,78
|
8301,00
|
1980
|
2,30
|
0,42
|
1,46
|
5862,00
|
1981
|
2,22
|
0,34
|
1,26
|
5671,00
|
1982
|
2,38
|
0,27
|
1,32
|
6058,00
|
1983
|
2,55
|
0,23
|
1,31
|
6491,00
|
1984
|
1,86
|
-0,03
|
0,93
|
4860,00
|
1985
|
2,91
|
0,10
|
1,13
|
7486,00
|
1986
|
2,48
|
0,11
|
1,20
|
6310,00
|
1987
|
2,49
|
0,26
|
1,34
|
6336,00
|
1988
|
2,45
|
0,40
|
1,47
|
6233,00
|
1989
|
2,69
|
0,47
|
1,55
|
6866,00
|
1990
|
2,41
|
0,38
|
1,36
|
6132,00
|
1991
|
2,69
|
0,41
|
1,42
|
6866,00
|
1992
|
2,16
|
0,33
|
1,25
|
5531,00
|
1993
|
2,14
|
0,25
|
1,20
|
5486,00
|
1994
|
2,48
|
0,24
|
1,20
|
6310,00
|
1995
|
2,42
|
0,25
|
1,27
|
6123,00
|
1996
|
2,62
|
0,22
|
1,32
|
6676,00
|
1997
|
2,41
|
0,39
|
1,40
|
6132,00
|
1998
|
1,99
|
0,59
|
1,29
|
5152,00
|
1999
|
2,26
|
0,34
|
1,36
|
5766,00
|
2000
|
2,41
|
0,41
|
1,68
|
6132,00
|
2001
|
2,60
|
0,35
|
1,43
|
6623,00
|
2002
|
2,70
|
0,56
|
1,63
|
6893,00
|
2003
|
2,65
|
0,57
|
1,61
|
6757,00
|
2004
|
2,48
|
0,37
|
1,36
|
6310,00
|
2005
|
2,41
|
0,36
|
1,32
|
6132,00
|
2006
|
2,35
|
0,35
|
1,30
|
5984,00
|
Moy
|
2,54
|
0,39
|
1,42
|
6491,56
|
Ecart type
|
0,31057345
|
0,16702
|
0,209585414
|
830,268752
|
ANNEXE 3 : HAUTEURS DES PLUIES SELON ANNEES
HYDROLOGIQUES A LA STATION DE BANDUNDU (en mm)
|
|
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Tot.ann
|
1968-1969
|
0,0
|
42,5
|
146,2
|
70,0
|
385,0
|
165,8
|
220,4
|
183,3
|
144,0
|
208,2
|
173,7
|
0,0
|
1739,1
|
1969-1970
|
0,1
|
13,1
|
21,9
|
289,0
|
371,1
|
134,4
|
171,5
|
157,7
|
294,4
|
244,6
|
70,1
|
3,7
|
1771,6
|
1970-1971
|
0,0
|
4,8
|
169,4
|
317,5
|
280,5
|
80,9
|
71,0
|
157,4
|
105,4
|
26,7
|
145,9
|
2,4
|
1361,9
|
1971-1972
|
53,1
|
104,1
|
245,8
|
135,0
|
293,1
|
184,9
|
202,9
|
171,7
|
260,3
|
201,1
|
130,8
|
19,3
|
2002,1
|
1972-1973
|
0,4
|
81,0
|
145,2
|
192,0
|
161,0
|
154,7
|
96,1
|
163,4
|
109,5
|
178,8
|
125,1
|
0,8
|
1408,0
|
1973-1974
|
0,0
|
10,6
|
84,8
|
159,2
|
170,6
|
214,7
|
135,7
|
128,7
|
294,1
|
150,5
|
186,4
|
0,0
|
1535,3
|
1974-1975
|
6,6
|
0,0
|
204,0
|
146,8
|
234,5
|
166,9
|
241,6
|
200,6
|
184,1
|
182,2
|
102,3
|
72,9
|
1742,5
|
1975-1976
|
1,7
|
0,0
|
149,4
|
182,5
|
176,0
|
163,8
|
178,3
|
143,8
|
79,0
|
180,6
|
36,9
|
16,0
|
1308,0
|
1976-1977
|
0,0
|
41,0
|
98,6
|
231,4
|
206,5
|
203,3
|
50,9
|
133,8
|
175,7
|
215,9
|
168,8
|
23,9
|
1549,8
|
1977-1978
|
0,0
|
33,6
|
54,8
|
228,0
|
269,1
|
208,3
|
65,2
|
75,5
|
63,5
|
103,1
|
153,9
|
45,4
|
1300,4
|
1978-1979
|
0,0
|
27,5
|
26,2
|
134,7
|
157,1
|
152,7
|
282,3
|
179,0
|
191,0
|
241,0
|
121,6
|
14,1
|
1527,2
|
1979-1980
|
19,0
|
21,1
|
216,9
|
124,6
|
167,1
|
148,0
|
143,2
|
301,8
|
162,9
|
198,1
|
42,3
|
5,3
|
1550,3
|
1980-1981
|
24,4
|
73,6
|
101,5
|
210,5
|
254,9
|
59,1
|
198,5
|
103,6
|
131,1
|
111,9
|
197,9
|
61,6
|
1528,6
|
1981-1982
|
6,8
|
57,4
|
114,1
|
204,8
|
237,3
|
77,0
|
70,1
|
129,1
|
238,7
|
129,5
|
112,0
|
15,8
|
1392,6
|
1982-1983
|
6,3
|
49,0
|
162,0
|
391,8
|
119,8
|
144,0
|
60,2
|
88,8
|
107,1
|
32,7
|
138,2
|
17,2
|
1317,1
|
1983-1984
|
0,0
|
13,2
|
42,2
|
175,1
|
218,7
|
113,2
|
92,7
|
76,4
|
93,3
|
130,3
|
166,1
|
3,9
|
1125,1
|
1984-1985
|
15,7
|
64,0
|
66,0
|
136,7
|
156,7
|
111,2
|
143,7
|
179,7
|
240,8
|
238,1
|
146,2
|
0,4
|
1499,2
|
1985-1986
|
31,6
|
150,8
|
173,9
|
146,6
|
225,0
|
122,7
|
172,0
|
356,2
|
74,0
|
258,9
|
67,2
|
59,4
|
1838,3
|
1986-1987
|
10,4
|
6,6
|
91,5
|
332,7
|
126,0
|
117,4
|
104,7
|
133,7
|
256,4
|
92,9
|
80,2
|
0,0
|
1352,5
|
1987-1988
|
0,0
|
8,4
|
172,8
|
225,3
|
308,9
|
86,7
|
91,6
|
112,1
|
196,4
|
206,8
|
61,2
|
47,6
|
1517,8
|
1988-1989
|
2,0
|
165,0
|
80,8
|
256,3
|
201,9
|
88,8
|
88,0
|
108,7
|
196,1
|
138,2
|
306,0
|
24,0
|
1655,8
|
1989-1990
|
4,5
|
28,6
|
248,2
|
156,4
|
128,4
|
96,7
|
159,9
|
241,8
|
199,3
|
97,7
|
170,0
|
26,7
|
1558,2
|
1990-1991
|
0,0
|
18,4
|
140,4
|
169,3
|
168,9
|
80,6
|
175,7
|
173,5
|
169,6
|
163,1
|
205,5
|
3,0
|
1468,0
|
1991-1992
|
0,1
|
18,4
|
82,0
|
171,8
|
281,3
|
211,9
|
71,8
|
101,4
|
125,3
|
271,6
|
202,8
|
33,9
|
1572,3
|
1992-1993
|
0,0
|
0,0
|
87,1
|
208,1
|
219,7
|
136,9
|
70,1
|
124,3
|
112,7
|
225,2
|
54,1
|
103,6
|
1341,8
|
1993-1994
|
0,0
|
64,7
|
145,0
|
271,8
|
221,5
|
111,6
|
185,9
|
26,4
|
76,8
|
150,4
|
109,4
|
18,6
|
1382,1
|
1994-1995
|
10,5
|
2,3
|
142,8
|
339,7
|
277,3
|
106,2
|
198,7
|
171,4
|
229,7
|
177,8
|
133,2
|
2,1
|
1791,7
|
1995-1996
|
0,6
|
40,2
|
71,9
|
310,1
|
186,6
|
98,7
|
221,7
|
287,1
|
126,5
|
159,3
|
60,4
|
12,0
|
1575,1
|
1996-1997
|
0,0
|
0,0
|
147,7
|
91,8
|
230,8
|
134,0
|
25,0
|
106,8
|
158,6
|
15,6
|
30,7
|
36,5
|
977,5
|
1997-1998
|
0,0
|
24,2
|
77,8
|
110,4
|
214,5
|
234,9
|
181,9
|
234,8
|
237,2
|
164,7
|
70,9
|
54,3
|
1605,6
|
1998-1999
|
8,5
|
72,4
|
209,9
|
190,5
|
299,5
|
196,4
|
160,6
|
105,2
|
100,0
|
196,0
|
94,1
|
59,6
|
1692,7
|
1999-2000
|
47,1
|
90,9
|
82,0
|
63,5
|
156,6
|
199,5
|
150,3
|
85,3
|
112,1
|
33,2
|
74,3
|
99,0
|
1193,8
|
2000-2001
|
17,4
|
39,9
|
110,5
|
119,2
|
264,3
|
141,9
|
101,0
|
107,7
|
123,6
|
114,0
|
84,5
|
0,0
|
1224,0
|
2001-2002
|
0,0
|
25,4
|
58,9
|
225,6
|
191,6
|
323,7
|
112,4
|
223,4
|
125,1
|
230,6
|
108,6
|
6,8
|
1632,1
|
2002-2003
|
1,2
|
138,3
|
196,5
|
158,4
|
148,5
|
318,4
|
132,0
|
216,4
|
188,3
|
209,1
|
30,3
|
36,8
|
1774,2
|
2003-2004
|
0,0
|
33,4
|
42,1
|
140,0
|
184,8
|
183,3
|
112,1
|
229,1
|
122,1
|
163,8
|
0,2
|
0,0
|
1210,9
|
2004-2005
|
0,0
|
22,2
|
110,8
|
218,6
|
149,9
|
95,7
|
77,7
|
203,3
|
213,1
|
155,3
|
149,2
|
11,2
|
1407,0
|
2005-2006
|
12,0
|
26,4
|
28,9
|
180,9
|
187,0
|
176,0
|
77,6
|
69,8
|
103,8
|
156,3
|
91,9
|
101,5
|
1212,1
|
EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION DE BANDUNDU en
mm.
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Octobre
|
Nov.
|
Déc.
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Tot. An.
|
1977-1978
|
102,7
|
106,6
|
111,8
|
92,9
|
72,6
|
61,4
|
87,7
|
83,3
|
113,4
|
90,8
|
88,9
|
95,3
|
1107,4
|
1978-1979
|
129,7
|
153,6
|
143,3
|
105,5
|
73,1
|
72,5
|
81,7
|
73,5
|
98,2
|
96,2
|
77,3
|
81,8
|
1186,4
|
1979-1980
|
91,2
|
138,2
|
114,7
|
91,9
|
87,8
|
73,2
|
80,8
|
79,2
|
99,2
|
92,2
|
84,3
|
89,2
|
1121,9
|
1980-1981
|
101,8
|
116,5
|
94,9
|
79,9
|
70,5
|
75,3
|
64,8
|
77,4
|
100,4
|
102,2
|
78,6
|
87,4
|
1049,7
|
1981-1982
|
91,4
|
133,5
|
124,9
|
90,3
|
76,1
|
77,0
|
85,4
|
92,0
|
107,3
|
101,8
|
80,6
|
79,9
|
1140,2
|
1982-1983
|
31,8
|
101,3
|
98,3
|
73,6
|
72,8
|
71,7
|
84,9
|
89,6
|
100,0
|
114,1
|
88,1
|
79,9
|
1006,1
|
1983-1984
|
101,7
|
135,1
|
128,3
|
101,4
|
72,4
|
71,2
|
70,6
|
85,2
|
102,5
|
89,5
|
86,1
|
83,4
|
1127,4
|
1984-1985
|
80,5
|
102,9
|
99,2
|
96,2
|
84,6
|
74,6
|
81,2
|
72,4
|
85,6
|
76,6
|
82,7
|
98,5
|
1035,0
|
1985-1986
|
91,4
|
107,5
|
82,4
|
78,4
|
73,7
|
79,0
|
82,3
|
82,5
|
93,0
|
81,9
|
87,5
|
83,1
|
1022,7
|
1986-1987
|
106,1
|
129,7
|
114,0
|
72,3
|
76,6
|
80,4
|
73,0
|
71,7
|
84,8
|
97,5
|
96,8
|
99,2
|
1102,1
|
1987-1988
|
113,2
|
127,8
|
104,6
|
82,4
|
72,7
|
92,3
|
83,6
|
82,3
|
88,8
|
88,1
|
90,1
|
66,3
|
1092,2
|
1988-1989
|
98,9
|
96,7
|
96,1
|
84,4
|
77,3
|
72,0
|
108,6
|
94,7
|
77,9
|
95,0
|
68,8
|
97,6
|
1068,0
|
1989-1990
|
104,7
|
132,8
|
124,2
|
87,7
|
79,5
|
78,4
|
77,9
|
74,6
|
94,1
|
94,6
|
60,1
|
76,6
|
1085,2
|
1990-1991
|
82,9
|
108,6
|
94,7
|
77,9
|
95,0
|
68,8
|
81,0
|
77,0
|
84,3
|
49,6
|
76,2
|
81,7
|
977,7
|
1991-1992
|
85,0
|
109,5
|
107,4
|
89,6
|
70,6
|
65,9
|
65,4
|
74,4
|
87,1
|
88,2
|
72,9
|
73,6
|
989,6
|
1992-1993
|
93,2
|
135,1
|
115,4
|
99,4
|
75,1
|
63,9
|
79,3
|
77,6
|
92,7
|
84,5
|
92,2
|
74,8
|
1083,2
|
1993-1994
|
102,5
|
116,5
|
81,8
|
73,6
|
70,7
|
73,8
|
75,3
|
82,0
|
109,9
|
82,6
|
66,0
|
76,0
|
1010,7
|
1994-1995
|
84,8
|
103,8
|
94,2
|
74,0
|
69,1
|
56,0
|
59,8
|
74,5
|
87,0
|
85,4
|
82,6
|
74,7
|
945,9
|
1995-1996
|
94,6
|
115,2
|
112,7
|
82,9
|
71,6
|
74,7
|
76,2
|
71,2
|
80,9
|
88,4
|
79,4
|
81,5
|
1029,3
|
1996-1997
|
96,5
|
147,7
|
106,1
|
83,1
|
73,6
|
67,4
|
67,7
|
74,5
|
90,4
|
89,8
|
83,5
|
83,4
|
1063,7
|
1997-1998
|
115,1
|
126,4
|
95,8
|
81,6
|
62,6
|
57,1
|
63,3
|
74,4
|
90,1
|
70,7
|
84,1
|
74,8
|
996,0
|
1998-1999
|
91,3
|
120,0
|
92,4
|
68,2
|
68,8
|
62,8
|
73,4
|
65,6
|
82,9
|
82,7
|
80,0
|
58,9
|
947,0
|
1999-2000
|
88,2
|
116,0
|
75,6
|
84,8
|
67,0
|
57,5
|
63,7
|
57,9
|
0,0
|
101,0
|
85,8
|
62,2
|
859,7
|
2000-2001
|
73,7
|
85,3
|
92,1
|
72,9
|
66,4
|
62,1
|
71,2
|
61,2
|
85,0
|
90,9
|
80,6
|
82,7
|
924,1
|
2001-2002
|
90,8
|
130,9
|
127,0
|
98,2
|
75,3
|
66,7
|
65,2
|
73,0
|
90,0
|
87,6
|
99,9
|
94,2
|
1098,8
|
2002-2003
|
96,5
|
92,6
|
99,2
|
71,5
|
68,6
|
71,5
|
62,7
|
71,8
|
95,2
|
77,2
|
77,8
|
80,6
|
965,2
|
2003-2004
|
98,5
|
127,6
|
102,7
|
93,0
|
64,1
|
67,6
|
73,3
|
86,8
|
97,8
|
81,8
|
94,5
|
79,1
|
1066,8
|
2004-2005
|
88,3
|
130,3
|
116,2
|
90,4
|
70,7
|
49,1
|
70,9
|
78,0
|
87,2
|
87,8
|
75,4
|
72,1
|
1016,4
|
2005-2006
|
75,5
|
94,0
|
129,3
|
82,9
|
76,6
|
79,6
|
77,6
|
69,8
|
103,8
|
85,5
|
91,9
|
101,5
|
1068,0
|
HAUTEUR DES PLUIES A INONGO en mm
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Tot ann.
|
1968-1969
|
0,0
|
127,4
|
179,6
|
149,5
|
266,0
|
120,8
|
259,7
|
288,1
|
140,6
|
186,3
|
162,6
|
18,0
|
1898,6
|
1969-1970
|
92,9
|
84,2
|
200,7
|
148,1
|
339,9
|
194,6
|
221,9
|
227,9
|
104,1
|
152,3
|
213,6
|
20,5
|
2000,7
|
1970-1971
|
2,4
|
129,6
|
117,6
|
159,9
|
215,6
|
122,1
|
121,9
|
79,0
|
76,4
|
111,1
|
88,7
|
18,1
|
1242,4
|
1971-1972
|
60,7
|
72,5
|
483,8
|
79,8
|
223,1
|
152,1
|
115,8
|
252,1
|
139,2
|
122,6
|
148,0
|
14,7
|
1864,4
|
1972-1973
|
41,0
|
53,4
|
230,0
|
232,0
|
175,8
|
117,9
|
71,8
|
147,1
|
34,1
|
131,6
|
159,3
|
37,7
|
1431,7
|
1973-1974
|
114,0
|
54,9
|
103,4
|
195,9
|
155,2
|
252,7
|
123,9
|
59,1
|
156,7
|
135,3
|
135,4
|
11,8
|
1498,3
|
1974-1975
|
99,0
|
16,6
|
153,9
|
229,2
|
244,5
|
218,2
|
133,5
|
141,3
|
175,5
|
163,5
|
64,2
|
60,5
|
1699,9
|
1975-1976
|
44,3
|
113,5
|
228,5
|
160,0
|
208,6
|
129,5
|
158,5
|
179,3
|
53,8
|
190,0
|
174,3
|
106,7
|
1747,0
|
1976-1977
|
84,6
|
62,6
|
158,3
|
181,5
|
202,8
|
171,2
|
107,6
|
125,1
|
140,5
|
206,9
|
127,4
|
54,0
|
1622,5
|
1977-1978
|
16,6
|
169,2
|
152,1
|
379,2
|
183,4
|
93,7
|
123,0
|
100,4
|
95,9
|
123,8
|
136,9
|
87,4
|
1661,6
|
1978-1979
|
24,1
|
67,3
|
114,9
|
302,6
|
267,1
|
218,2
|
203,0
|
332,5
|
320,8
|
186,3
|
137,1
|
9,5
|
2183,4
|
1979-1980
|
92,9
|
129,1
|
130,1
|
148,5
|
185,7
|
220,2
|
69,0
|
180,0
|
77,5
|
173,2
|
190,3
|
31,0
|
1627,5
|
1980-1981
|
94,7
|
140,4
|
182,0
|
280,5
|
306,9
|
336,2
|
43,8
|
26,1
|
146,2
|
107,0
|
246,4
|
63,8
|
1974,0
|
1981-1982
|
128,5
|
55,6
|
333,2
|
241,6
|
368,7
|
301,9
|
121,0
|
84,6
|
257,9
|
254,3
|
138,5
|
93,3
|
2379,1
|
1982-1983
|
78,9
|
290,0
|
231,5
|
396,4
|
246,7
|
104,3
|
97,3
|
251,4
|
183,6
|
146,2
|
171,4
|
37,6
|
2235,3
|
1983-1984
|
64,6
|
129,2
|
130,0
|
238,2
|
426,1
|
155,3
|
66,9
|
237,0
|
163,0
|
165,2
|
151,5
|
47,0
|
1974,0
|
1984-1985
|
58,6
|
116,1
|
205,2
|
226,9
|
263,3
|
195,3
|
159,8
|
193,2
|
250,9
|
356,1
|
213,0
|
26,1
|
2264,5
|
1985-1986
|
26,8
|
107,4
|
382,2
|
167,8
|
258,0
|
225,4
|
197,7
|
144,3
|
193,0
|
190,1
|
155,1
|
69,1
|
2116,9
|
1986-1987
|
24,0
|
120,4
|
50,0
|
390,7
|
385,8
|
239,2
|
159,8
|
337,7
|
170,9
|
128,1
|
42,6
|
5,2
|
2054,4
|
1987-1988
|
34,6
|
206,9
|
236,7
|
180,4
|
252,3
|
164,5
|
140,7
|
242,5
|
155,2
|
127,1
|
92,6
|
146,0
|
1979,5
|
1988-1989
|
73,3
|
234,2
|
248,9
|
231,1
|
307,2
|
329,2
|
37,4
|
60,7
|
209,1
|
99,6
|
191,0
|
56,3
|
2078,0
|
1989-1990
|
34,3
|
73,9
|
262,0
|
271,9
|
293,5
|
235,2
|
297,8
|
92,6
|
281,7
|
168,5
|
151,5
|
47,0
|
2209,9
|
1990-1991
|
58,6
|
116,1
|
205,2
|
226,9
|
263,3
|
195,3
|
130,2
|
168,8
|
159,5
|
163,4
|
136,7
|
56,2
|
1880,2
|
1991-1992
|
56,2
|
107,3
|
186,1
|
214,4
|
246,4
|
190,3
|
126,9
|
164,4
|
155,4
|
159,2
|
133,2
|
54,8
|
1794,6
|
1992-1993
|
54,8
|
104,6
|
181,3
|
207,9
|
240,1
|
185,4
|
123,7
|
160,2
|
151,4
|
155,2
|
129,8
|
53,4
|
1747,8
|
1993-1994
|
53,4
|
101,9
|
176,7
|
202,6
|
233,9
|
180,6
|
120,5
|
169,5
|
147,5
|
151,2
|
126,4
|
52,0
|
1716,2
|
1994-1995
|
52,0
|
99,3
|
172,2
|
197,4
|
227,9
|
176,0
|
114,3
|
79,4
|
161,9
|
257,4
|
63,3
|
21,4
|
1622,5
|
1995-1996
|
27,2
|
151,8
|
144,2
|
291,3
|
208,8
|
133,0
|
99,4
|
243,6
|
264,7
|
153,3
|
133,7
|
114,8
|
1965,8
|
1996-1997
|
37,9
|
126,1
|
158,3
|
287,3
|
219,2
|
149,0
|
130,8
|
156,1
|
143,7
|
147,3
|
123,2
|
50,7
|
1729,6
|
1997-1998
|
50,7
|
96,8
|
167,7
|
192,3
|
222,1
|
171,5
|
118,2
|
392,5
|
382,1
|
195,2
|
93,1
|
42,8
|
2125,0
|
1998-1999
|
116,6
|
102,1
|
215,8
|
152,8
|
277,1
|
210,0
|
212,4
|
97,7
|
41,7
|
105,8
|
59,8
|
100,7
|
1692,5
|
1999-2000
|
132,3
|
155,3
|
177,2
|
311,2
|
303,2
|
297,7
|
88,7
|
163,3
|
160,3
|
237,8
|
214,8
|
228,1
|
2469,9
|
2000-2001
|
35,8
|
159,8
|
242,6
|
156,8
|
230,9
|
281,1
|
157,1
|
175,3
|
36,7
|
114,3
|
200,4
|
108,0
|
1898,8
|
2001-2002
|
87,3
|
2,9
|
142,8
|
204,7
|
125,7
|
196,3
|
105,9
|
210,5
|
222,9
|
273,9
|
95,4
|
28,1
|
1696,4
|
2002-2003
|
37,6
|
44,0
|
145,6
|
99,6
|
254,2
|
175,5
|
232,4
|
217,4
|
101,9
|
138,6
|
38,7
|
153,0
|
1638,5
|
2003-2004
|
2,6
|
39,4
|
155,4
|
127,7
|
247,8
|
184,1
|
72,3
|
80,5
|
106,4
|
196,7
|
115,7
|
32,1
|
1360,7
|
2004-2005
|
49,0
|
142,8
|
197,8
|
330,9
|
155,7
|
278,8
|
45,0
|
141,4
|
235,2
|
125,0
|
181,3
|
15,2
|
1898,1
|
EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION D'INONGO
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Octobre
|
Nov.
|
Déc.
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Tot. An
|
1955-1956
|
66,4
|
67,4
|
56,6
|
61,6
|
58,3
|
49,9
|
56,7
|
65,2
|
72,0
|
64,8
|
61,1
|
79,6
|
759,6
|
1956-1957
|
73,7
|
84,0
|
71,6
|
63,6
|
61,0
|
54,0
|
64,1
|
57,0
|
60,4
|
59,8
|
55,9
|
56,5
|
761,6
|
1957-1958
|
63,8
|
73,9
|
60,4
|
63,7
|
62,7
|
54,9
|
64,3
|
64,6
|
75,7
|
64,1
|
66,5
|
62,6
|
777,2
|
1958-1959
|
69,6
|
77,4
|
74,7
|
65,3
|
54,5
|
55,3
|
62,9
|
65,8
|
76,4
|
67,6
|
61,3
|
60,5
|
791,3
|
1959-1960
|
61,2
|
67,4
|
63,5
|
64,3
|
56,9
|
58,2
|
64,7
|
67,7
|
78,9
|
70,0
|
63,1
|
63,0
|
778,9
|
1960-1961
|
63,2
|
69,2
|
65,3
|
66,1
|
58,7
|
60,2
|
66,6
|
69,6
|
80,8
|
72,0
|
64,9
|
65,0
|
801,6
|
1961-1962
|
64,1
|
72,1
|
67,2
|
68,0
|
60,2
|
61,2
|
68,5
|
71,6
|
83,5
|
74,0
|
66,7
|
66,2
|
823,3
|
1962-1963
|
66,2
|
73,4
|
69,1
|
69,9
|
62,1
|
64,5
|
60,3
|
66,8
|
83,5
|
59,4
|
55,8
|
64,4
|
795,4
|
1963-1964
|
63,0
|
65,1
|
66,1
|
68,9
|
50,0
|
55,5
|
63,4
|
64,3
|
75,5
|
59,2
|
57,8
|
57,6
|
746,4
|
1964-1965
|
77,1
|
90,0
|
76,4
|
62,2
|
62,6
|
65,4
|
63,9
|
62,1
|
68,1
|
58,0
|
55,9
|
66,9
|
808,6
|
1965-1966
|
59,6
|
66,4
|
68,8
|
70,9
|
62,2
|
56,1
|
60,0
|
73,1
|
83,6
|
74,7
|
63,6
|
79,3
|
818,3
|
1966-1967
|
76,2
|
82,2
|
83,6
|
64,5
|
65,7
|
64,7
|
73,7
|
83,9
|
83,5
|
84,1
|
76,0
|
68,6
|
906,7
|
1967-1968
|
71,4
|
74,9
|
77,6
|
75,0
|
54,8
|
61,4
|
55,2
|
51,4
|
64,2
|
77,4
|
70,0
|
60,1
|
793,4
|
1968-1969
|
78,8
|
84,9
|
82,5
|
85,2
|
67,7
|
71,0
|
71,7
|
67,3
|
80,0
|
72,3
|
67,6
|
65,2
|
894,2
|
1969-1970
|
58,7
|
76,2
|
77,0
|
91,4
|
65,9
|
64,8
|
68,6
|
72,6
|
86,9
|
85,3
|
77,8
|
70,0
|
895,2
|
1970-1971
|
83,4
|
82,9
|
78,0
|
74,8
|
66,8
|
72,9
|
70,8
|
88,5
|
91,6
|
82,0
|
63,5
|
99,7
|
954,9
|
1971-1972
|
78,6
|
91,6
|
75,8
|
87,2
|
76,0
|
87,1
|
86,6
|
92,8
|
96,8
|
89,0
|
85,0
|
75,9
|
1022,4
|
1972-1973
|
64,4
|
95,5
|
96,5
|
77,1
|
78,1
|
87,0
|
89,4
|
95,1
|
135,9
|
90,6
|
79,8
|
68,8
|
1058,2
|
1973-1974
|
23,8
|
73,7
|
30,1
|
81,6
|
73,7
|
66,0
|
76,7
|
94,5
|
96,5
|
94,7
|
77,0
|
81,6
|
869,9
|
1974-1975
|
84,9
|
85,0
|
84,4
|
78,8
|
71,1
|
70,2
|
69,4
|
77,0
|
97,3
|
84,4
|
78,5
|
68,4
|
949,4
|
1975-1976
|
64,6
|
81,0
|
76,1
|
71,9
|
70,6
|
69,3
|
71,0
|
79,3
|
95,3
|
75,3
|
77,1
|
75,7
|
907,2
|
1976-1977
|
71,7
|
78,9
|
77,8
|
71,5
|
62,7
|
60,0
|
74,7
|
70,6
|
89,1
|
83,6
|
65,1
|
57,4
|
863,1
|
1977-1978
|
65,1
|
74,8
|
62,5
|
69,9
|
77,3
|
74,4
|
78,7
|
78,1
|
105,9
|
82,1
|
67,5
|
65,4
|
901,7
|
1978-1979
|
98,7
|
85,1
|
90,4
|
77,9
|
67,9
|
75,3
|
85,1
|
69,4
|
97,2
|
75,3
|
81,7
|
66,2
|
970,2
|
1979-1980
|
54,0
|
83,7
|
85,5
|
76,1
|
80,5
|
71,3
|
68,7
|
74,3
|
89,0
|
82,5
|
68,4
|
67,0
|
901,0
|
1980-1981
|
64,0
|
79,5
|
71,5
|
72,1
|
63,8
|
61,5
|
72,5
|
95,5
|
112,4
|
87,7
|
61,2
|
72,4
|
914,1
|
1981-1982
|
69,0
|
73,3
|
70,9
|
63,4
|
59,1
|
63,6
|
74,7
|
71,9
|
89,0
|
86,3
|
70,8
|
54,6
|
846,6
|
1982-1983
|
66,0
|
57,2
|
64,5
|
82,5
|
57,3
|
57,1
|
88,1
|
80,9
|
90,2
|
87,3
|
79,6
|
68,4
|
879,1
|
1983-1984
|
62,0
|
69,3
|
76,6
|
76,6
|
60,0
|
73,1
|
79,9
|
88,1
|
86,3
|
73,8
|
67,1
|
66,2
|
879,0
|
1984-1985
|
68,2
|
76,2
|
69,5
|
70,3
|
62,2
|
65,7
|
59,2
|
71,9
|
92,2
|
65,4
|
70,1
|
65,6
|
836,5
|
1985-1986
|
65,1
|
54,8
|
54,8
|
70,3
|
71,7
|
74,8
|
64,6
|
81,6
|
73,9
|
67,2
|
69,9
|
64,3
|
813,0
|
1986-1987
|
78,6
|
94,8
|
78,4
|
69,0
|
53,1
|
63,1
|
68,7
|
48,0
|
82,1
|
72,3
|
72,4
|
80,1
|
860,6
|
1987-1988
|
88,6
|
76,2
|
57,1
|
69,7
|
63,2
|
79,3
|
88,4
|
84,8
|
89,5
|
87,7
|
91,7
|
65,7
|
941,9
|
1988-1989
|
48,2
|
44,1
|
57,8
|
83,2
|
54,6
|
44,8
|
76,0
|
80,9
|
72,6
|
79,9
|
56,6
|
61,7
|
760,4
|
PRECIPITATIONS A LA STATION DE KIKWIT
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Janv.
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Totaux an
|
1968-1969
|
0,0
|
43,6
|
185,8
|
231,6
|
189,1
|
132,7
|
174,0
|
184,3
|
222,2
|
234,2
|
104,4
|
8,2
|
1710,1
|
1969-1970
|
2,5
|
106,0
|
73,3
|
153,8
|
238,7
|
177,8
|
203,0
|
185,1
|
195,8
|
170,0
|
37,0
|
17,6
|
1560,6
|
1970-1971
|
24,5
|
0,7
|
51,8
|
136,6
|
159,4
|
98,6
|
134,0
|
250,6
|
162,1
|
168,1
|
62,0
|
0,0
|
1248,4
|
1971-1972
|
61,7
|
90,8
|
234,8
|
211,3
|
236,3
|
136,6
|
231,8
|
263,3
|
198,4
|
176,9
|
110,8
|
11,2
|
1963,9
|
1972-1973
|
33,4
|
53,4
|
102,4
|
214,2
|
144,3
|
102,9
|
53,5
|
182,5
|
73,7
|
124,4
|
78,3
|
0,2
|
1163,2
|
1973-1974
|
0,0
|
52,2
|
46,9
|
258,9
|
167,5
|
202,8
|
117,1
|
147,6
|
130,7
|
136,7
|
66,0
|
5,5
|
1331,9
|
1974-1975
|
12,0
|
28,0
|
226,4
|
195,6
|
224,4
|
110,9
|
95,0
|
294,0
|
176,1
|
119,2
|
81,7
|
4,4
|
1567,7
|
1975-1976
|
15,0
|
18,6
|
177,3
|
209,9
|
180,4
|
164,7
|
242,0
|
145,6
|
147,6
|
254,6
|
29,8
|
13,7
|
1599,2
|
1976-1977
|
4,8
|
65,8
|
41,4
|
127,9
|
222,8
|
122,3
|
137,1
|
167,4
|
173,1
|
117,7
|
94,4
|
36,0
|
1310,7
|
1977-1978
|
0,2
|
84,8
|
130,8
|
223,3
|
128,6
|
84,7
|
12,0
|
60,4
|
46,6
|
70,5
|
36,0
|
0,0
|
877,9
|
1978-1979
|
0,0
|
27,0
|
53,8
|
111,8
|
93,0
|
63,4
|
71,6
|
57,2
|
68,9
|
109,0
|
67,2
|
0,0
|
722,9
|
1979-1980
|
0,0
|
14,7
|
115,8
|
65,9
|
89,0
|
82,8
|
76,6
|
47,0
|
113,9
|
57,7
|
64,0
|
0,0
|
727,4
|
1980-1981
|
16,9
|
26,2
|
111,8
|
100,0
|
77,2
|
154,1
|
154,1
|
57,9
|
81,9
|
137,4
|
30,1
|
0,0
|
947,6
|
1981-1982
|
0,0
|
15,7
|
94,4
|
129,8
|
115,1
|
100,5
|
152,1
|
23,3
|
79,5
|
93,1
|
78,9
|
0,5
|
882,9
|
1982-1983
|
0,0
|
30,3
|
95,5
|
154,9
|
155,0
|
145,7
|
138,1
|
33,9
|
105,8
|
70,8
|
31,2
|
8,8
|
970,0
|
1983-1984
|
0,2
|
5,0
|
39,2
|
143,7
|
68,3
|
52,8
|
103,0
|
84,8
|
71,1
|
90,1
|
46,0
|
4,0
|
708,2
|
1984-1985
|
29,2
|
51,8
|
122,8
|
58,8
|
179,4
|
67,9
|
239,6
|
235,7
|
58,4
|
294,4
|
100,5
|
0,0
|
1438,5
|
1985-1986
|
0,0
|
53,2
|
81,3
|
114,1
|
164,6
|
132,1
|
154,0
|
66,8
|
124,1
|
165,9
|
35,4
|
26,8
|
1118,3
|
1986-1987
|
9,2
|
44,1
|
138,0
|
325,2
|
209,8
|
326,8
|
141,4
|
92,6
|
96,0
|
125,2
|
32,2
|
0,2
|
1540,7
|
1987-1988
|
0,2
|
130,2
|
193,3
|
172,1
|
183,6
|
271,4
|
130,0
|
215,3
|
66,5
|
160,2
|
104,4
|
23,4
|
1650,6
|
1988-1989
|
0,0
|
54,8
|
152,6
|
139,0
|
281,0
|
181,2
|
238,2
|
161,9
|
153,2
|
138,2
|
59,8
|
4,7
|
1564,6
|
1989-1990
|
9,7
|
31,2
|
218,7
|
161,0
|
131,2
|
197,8
|
106,4
|
297,4
|
129,4
|
103,0
|
57,6
|
7,6
|
1451,0
|
1990-1991
|
5,4
|
25,0
|
91,8
|
177,8
|
115,6
|
207,0
|
139,8
|
140,4
|
125,5
|
137,9
|
69,2
|
9,5
|
1244,9
|
1991-1992
|
8,0
|
49,3
|
115,4
|
174,6
|
161,0
|
153,3
|
136,2
|
136,8
|
122,2
|
134,4
|
67,4
|
8,2
|
1266,8
|
1992-1993
|
7,9
|
48,1
|
112,5
|
166,4
|
161,7
|
149,4
|
132,7
|
133,3
|
119,1
|
130,9
|
65,7
|
8,2
|
1235,9
|
1993-1994
|
7,6
|
46,8
|
109,6
|
162,1
|
152,7
|
145,5
|
129,3
|
129,9
|
116,1
|
127,6
|
64,0
|
7,8
|
1199,0
|
1994-1995
|
7,4
|
45,6
|
106,9
|
158,0
|
148,8
|
141,8
|
126,0
|
126,5
|
113,1
|
124,3
|
62,4
|
7,6
|
1168,4
|
1995-1996
|
7,5
|
44,5
|
104,0
|
153,2
|
145,0
|
138,2
|
122,8
|
123,3
|
110,2
|
121,1
|
60,8
|
7,4
|
1138,0
|
1996-1997
|
7,0
|
43,3
|
101,4
|
150,0
|
141,3
|
134,6
|
119,6
|
120,1
|
107,4
|
118,0
|
59,2
|
8,5
|
1110,4
|
1997-1998
|
6,9
|
42,2
|
99,1
|
146,2
|
137,6
|
131,2
|
116,5
|
117,0
|
104,6
|
115,0
|
57,7
|
7,0
|
1081,0
|
1998-1999
|
6,7
|
41,1
|
96,2
|
142,4
|
134,1
|
127,8
|
140,7
|
70,5
|
277,6
|
257,4
|
76,0
|
0,0
|
1370,5
|
1999-2000
|
3,6
|
167,4
|
106,8
|
96,2
|
167,7
|
344,0
|
174,0
|
122,3
|
128,6
|
171,3
|
207,8
|
29,6
|
1719,3
|
2000-2001
|
0,0
|
122,4
|
171,6
|
279,4
|
300,3
|
72,9
|
164,2
|
51,8
|
68,4
|
110,1
|
106,0
|
10,0
|
1457,1
|
2001-2002
|
0,0
|
4,5
|
66,3
|
221,0
|
138,4
|
248,0
|
307,6
|
198,9
|
97,1
|
145,1
|
98,8
|
10,0
|
1535,7
|
2002-2003
|
20,0
|
84,5
|
197,3
|
311,0
|
254,9
|
223,9
|
109,6
|
241,2
|
201,2
|
96,8
|
39,8
|
8,4
|
1788,6
|
2003-2004
|
1,5
|
57,1
|
43,4
|
185,9
|
182,0
|
148,7
|
44,3
|
158,1
|
162,1
|
205,1
|
0,0
|
0,0
|
1188,2
|
2004-2005
|
1,2
|
42,0
|
157,7
|
185,3
|
120,3
|
214,5
|
208,8
|
201,9
|
198,4
|
113,5
|
79,2
|
9,5
|
1532,3
|
EVAPORATION DE L4EAU A LA STATION DE KIKWIT en
mm
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Jan.
|
Fév.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Annuelle
|
1952-1953
|
144,2
|
98,9
|
82,9
|
76,2
|
50,4
|
64,8
|
53,4
|
49,0
|
57,0
|
50,9
|
55,2
|
104,2
|
887,1
|
1953-1954
|
91,9
|
114,5
|
90,4
|
70,5
|
56,4
|
54,2
|
56,1
|
62,0
|
66,2
|
48,1
|
48,1
|
96,9
|
855,3
|
1954-1955
|
92,3
|
107,4
|
88,0
|
67,7
|
62,2
|
53,3
|
58,3
|
54,6
|
105,4
|
56,1
|
102,3
|
91,8
|
939,4
|
1955-1956
|
94,9
|
100,0
|
71,1
|
59,4
|
51,1
|
55,2
|
48,1
|
71,6
|
58,5
|
52,7
|
54,9
|
92,8
|
810,3
|
1956-1957
|
92,9
|
112,5
|
98,2
|
64,7
|
46,5
|
44,5
|
48,3
|
49,8
|
49,2
|
58,8
|
80,5
|
88,6
|
834,5
|
1957-1958
|
94,0
|
108,2
|
85,6
|
73,1
|
59,9
|
52,9
|
70,3
|
63,0
|
77,8
|
61,6
|
76,4
|
90,5
|
913,3
|
1958-1959
|
101,1
|
158,1
|
125,1
|
78,1
|
69,2
|
70,7
|
65,7
|
74,7
|
70,8
|
37,7
|
74,5
|
87,1
|
1012,8
|
1959-1960
|
102,6
|
111,5
|
80,4
|
70,3
|
68,0
|
62,4
|
55,2
|
70,8
|
51,2
|
62,9
|
72,0
|
90,4
|
897,7
|
1960-1961
|
110,8
|
113,6
|
88,4
|
73,1
|
71,8
|
65,0
|
64,8
|
64,8
|
70,1
|
35,6
|
77,1
|
103,6
|
938,7
|
1961-1962
|
110,0
|
101,9
|
85,1
|
75,1
|
64,5
|
64,0
|
63,2
|
63,2
|
68,0
|
64,3
|
75,2
|
101,1
|
935,6
|
1962-1963
|
107,0
|
99,3
|
83,0
|
72,7
|
62,6
|
62,8
|
56,7
|
69,3
|
50,4
|
66,1
|
48,4
|
122,0
|
900,3
|
1963-1964
|
97,6
|
91,7
|
83,8
|
78,2
|
59,4
|
58,7
|
72,4
|
59,5
|
86,5
|
57,1
|
70,0
|
75,8
|
890,7
|
1964-1965
|
131,2
|
70,8
|
85,2
|
74,6
|
64,2
|
64,0
|
65,2
|
33,1
|
66,5
|
64,1
|
115,1
|
99,2
|
933,2
|
1965-1966
|
115,1
|
102,0
|
79,1
|
58,1
|
60,7
|
67,5
|
59,9
|
62,8
|
73,1
|
50,7
|
93,0
|
103,8
|
925,8
|
1966-1967
|
100,0
|
102,1
|
0,0
|
74,6
|
64,2
|
64,0
|
63,5
|
65,0
|
70,2
|
66,1
|
77,7
|
107,9
|
855,3
|
1967-1968
|
110,3
|
18,5
|
64,4
|
69,5
|
50,5
|
54,9
|
50,0
|
55,1
|
60,5
|
9,1
|
8,3
|
88,6
|
639,7
|
1968-1969
|
124,8
|
136,7
|
105,2
|
80,4
|
64,1
|
75,0
|
61,6
|
64,8
|
69,8
|
65,9
|
77,2
|
103,7
|
1029,2
|
1969-1970
|
109,7
|
101,8
|
87,5
|
74,6
|
64,2
|
64,0
|
60,1
|
63,1
|
68,0
|
64,2
|
75,2
|
101,1
|
933,5
|
1970-1971
|
106,9
|
99,2
|
85,1
|
72,5
|
62,4
|
62,3
|
72,3
|
67,1
|
75,0
|
65,1
|
79,5
|
135,6
|
983,0
|
1971-1972
|
83,2
|
78,8
|
76,4
|
72,8
|
62,7
|
60,6
|
74,7
|
73,1
|
73,0
|
69,8
|
72,7
|
96,5
|
894,3
|
1972-1973
|
117,4
|
110,5
|
90,0
|
73,7
|
59,9
|
102,9
|
6,8
|
72,3
|
79,5
|
74,6
|
51,5
|
101,5
|
940,6
|
1973-1974
|
106,8
|
96,4
|
90,8
|
68,6
|
58,6
|
49,9
|
53,4
|
62,4
|
63,0
|
70,1
|
76,9
|
96,3
|
893,2
|
1974-1975
|
108,6
|
126,9
|
82,8
|
72,4
|
58,9
|
52,3
|
65,0
|
64,8
|
69,8
|
66,0
|
67,8
|
103,8
|
939,1
|
1975-1976
|
109,8
|
101,9
|
87,5
|
74,6
|
64,2
|
64,2
|
58,7
|
65,0
|
68,1
|
61,2
|
115,5
|
118,1
|
988,8
|
1976-1977
|
124,2
|
111,6
|
73,2
|
73,2
|
95,0
|
81,1
|
91,8
|
77,8
|
99,7
|
100,7
|
77,7
|
103,9
|
1109,9
|
1977-1978
|
113,5
|
136,1
|
128,8
|
102,8
|
88,9
|
90,4
|
115,5
|
93,0
|
49,6
|
80,6
|
75,8
|
107,8
|
1182,8
|
1978-1979
|
96,0
|
105,7
|
87,5
|
74,6
|
64,2
|
64,2
|
65,0
|
65,0
|
69,8
|
66,0
|
77,5
|
103,8
|
939,3
|
1979-1980
|
109,8
|
101,9
|
85,0
|
72,4
|
62,3
|
62,2
|
63,2
|
63,0
|
67,9
|
64,1
|
75,3
|
100,9
|
928,0
|
1980-1981
|
106,8
|
99,1
|
82,5
|
70,2
|
60,4
|
60,2
|
61,5
|
61,3
|
61,1
|
62,3
|
73,2
|
98,1
|
896,7
|
1981-1982
|
103,8
|
96,3
|
80,0
|
68,0
|
58,6
|
58,4
|
64,9
|
74,4
|
80,7
|
84,6
|
63,8
|
91,6
|
925,1
|
1982-1983
|
148,6
|
99,1
|
77,7
|
66,0
|
56,8
|
56,5
|
67,8
|
62,5
|
105,2
|
108,7
|
88,4
|
74,4
|
1011,7
|
1983-1984
|
115,8
|
143,4
|
140,5
|
94,6
|
70,7
|
74,4
|
56,6
|
61,7
|
64,4
|
74,2
|
74,9
|
124,1
|
1095,3
|
1984-1985
|
97,7
|
94,8
|
75,4
|
91,2
|
62,7
|
61,9
|
80,0
|
61,7
|
88,1
|
67,2
|
84,1
|
122,9
|
987,7
|
1985-1986
|
63,7
|
97,6
|
94,6
|
67,5
|
63,3
|
71,7
|
75,9
|
87,5
|
74,1
|
61,8
|
125,8
|
132,2
|
1015,7
|
1986-1987
|
141,6
|
51,5
|
61,8
|
66,5
|
60,6
|
58,6
|
72,5
|
73,6
|
31,7
|
72,7
|
104,9
|
88,6
|
884,6
|
1987-1988
|
135,4
|
84,5
|
82,2
|
86,3
|
70,8
|
82,2
|
83,1
|
69,6
|
84,6
|
72,3
|
116,3
|
104,6
|
1071,9
|
1988-1989
|
95,6
|
110,8
|
97,8
|
95,8
|
75,6
|
77,7
|
87,7
|
70,7
|
61,0
|
117,3
|
102,7
|
196,2
|
1188,9
|
1989-1990
|
188,8
|
153,3
|
131,9
|
111,2
|
106,1
|
78,5
|
102,2
|
91,4
|
125,4
|
120,6
|
93,4
|
196,4
|
1499,2
|
1990-1991
|
158,2
|
121,2
|
121,7
|
115,1
|
112,9
|
92,0
|
101,0
|
69,5
|
70,2
|
73,5
|
110,7
|
107,7
|
1253,7
|
PLUIES EN ANNEES HYDROLOGIQUES A LA STATION DE KANANGA en
mm
|
|
|
|
|
|
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Octobre
|
Nov.
|
Déc.
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Totaux
|
1968-1969
|
11,8
|
18,7
|
74,6
|
228,7
|
439,7
|
143,2
|
246,1
|
157,6
|
301,1
|
239,6
|
304,5
|
0,0
|
2165,6
|
1969-1970
|
25,4
|
76,1
|
142,0
|
168,8
|
284,8
|
139,6
|
169,4
|
201,1
|
219,9
|
155,5
|
14,9
|
60,4
|
1657,9
|
1970-1971
|
4,8
|
189,6
|
117,5
|
109,8
|
201,5
|
170,2
|
119,3
|
147,2
|
239,9
|
238,2
|
7,2
|
2,0
|
1547,2
|
1971-1972
|
136,6
|
22,6
|
55,1
|
148,1
|
353,9
|
158,8
|
213,8
|
109,6
|
128,5
|
145,4
|
88,4
|
11,2
|
1572,0
|
1972-1973
|
0,0
|
32,2
|
98,7
|
171,9
|
244,5
|
142,3
|
111,5
|
135,8
|
315,8
|
100,9
|
91,8
|
0,0
|
1445,4
|
1973-1974
|
11,8
|
38,5
|
61,2
|
246,0
|
385,8
|
120,6
|
224,7
|
194,9
|
230,2
|
197,6
|
120,4
|
0,0
|
1831,7
|
1974-1975
|
37,9
|
20,0
|
187,6
|
146,3
|
182,3
|
150,7
|
172,9
|
180,0
|
212,9
|
204,8
|
108,4
|
95,6
|
1699,4
|
1975-1976
|
8,0
|
28,3
|
90,9
|
253,6
|
291,3
|
226,5
|
172,2
|
238,8
|
129,2
|
215,5
|
24,2
|
12,1
|
1690,6
|
1976-1977
|
32,0
|
52,8
|
119,0
|
260,3
|
299,0
|
213,7
|
100,5
|
80,9
|
221,6
|
222,2
|
37,1
|
4,0
|
1643,1
|
1977-1978
|
16,9
|
30,4
|
62,0
|
90,3
|
121,8
|
107,2
|
107,5
|
71,7
|
185,2
|
109,9
|
44,5
|
0,0
|
1556,3
|
1978-1979
|
17,3
|
30,1
|
64,1
|
92,3
|
125,0
|
110,1
|
110,5
|
75,8
|
280,6
|
112,3
|
43,3
|
3,2
|
1474,4
|
1979-1980
|
0,0
|
30,0
|
65,2
|
95,2
|
128,4
|
113,2
|
115,6
|
78,5
|
156,3
|
106,5
|
45,7
|
0,0
|
1515,4
|
1980-1981
|
0,0
|
40,0
|
67,1
|
97,2
|
131,8
|
116,1
|
125,6
|
77,8
|
245,6
|
115,2
|
43,2
|
8,2
|
1559,9
|
1981-1982
|
0,0
|
31,5
|
69,2
|
100,2
|
135,5
|
119,2
|
119,6
|
79,9
|
285,2
|
103,6
|
46,9
|
0,0
|
1514,1
|
1982-1983
|
14,0
|
32,0
|
70,7
|
103,2
|
139,1
|
122,4
|
118,4
|
82,1
|
305,6
|
118,4
|
41,0
|
0,0
|
1469,5
|
1983-1984
|
0,0
|
45,2
|
72,6
|
106,2
|
142,9
|
125,8
|
135,2
|
84,2
|
65,2
|
101,2
|
48,9
|
0,0
|
1426,3
|
1984-1985
|
0,0
|
54,0
|
74,5
|
108,8
|
146,7
|
129,2
|
145,2
|
86,6
|
114,2
|
121,6
|
40,0
|
0,0
|
1518,3
|
1985-1986
|
17,0
|
35,0
|
77,1
|
111,8
|
150,7
|
104,3
|
1146,2
|
89,6
|
232,2
|
98,3
|
49,5
|
11,1
|
1469,3
|
1986-1987
|
0,0
|
41,1
|
78,6
|
114,8
|
154,8
|
101,6
|
182,1
|
104,2
|
165,5
|
124,6
|
38,9
|
0,0
|
1574,3
|
1987-1988
|
0,0
|
43,0
|
80,8
|
117,9
|
159,1
|
98,9
|
122,2
|
123,2
|
186,2
|
95,7
|
50,8
|
0,0
|
1518,1
|
1988-1989
|
25,0
|
34,0
|
82,3
|
121,1
|
163,3
|
96,3
|
173,2
|
100,2
|
179,6
|
128,6
|
37,1
|
0,0
|
1463,9
|
1989-1990
|
0,0
|
44,4
|
85,2
|
124,3
|
167,7
|
93,8
|
117,8
|
89,6
|
197,8
|
93,2
|
52,2
|
10,2
|
1581,0
|
1990-1991
|
0,0
|
0,0
|
87,5
|
127,7
|
172,2
|
91,3
|
181,2
|
97,4
|
175,9
|
131,8
|
36,9
|
0,0
|
1517,7
|
1991-1992
|
32,0
|
38,0
|
89,8
|
131,2
|
176,9
|
88,9
|
185,9
|
120,2
|
168,7
|
90,7
|
53,6
|
0,0
|
1583,7
|
1992-1993
|
0,0
|
54,0
|
92,3
|
134,7
|
181,6
|
86,6
|
190,9
|
109,8
|
184,5
|
135,3
|
35,9
|
9,8
|
1514,9
|
1993-1994
|
20,2
|
36,0
|
95,2
|
138,3
|
186,6
|
84,3
|
196,5
|
115,6
|
189,5
|
88,3
|
55,1
|
0,0
|
1587,0
|
1994-1995
|
0,0
|
46,0
|
98,3
|
142,1
|
191,6
|
82,1
|
201,5
|
114,6
|
190,2
|
86,5
|
35,1
|
0,0
|
1511,4
|
1995-1996
|
324,0
|
64,2
|
121,2
|
218,4
|
230,1
|
214,4
|
202,8
|
93,4
|
300,5
|
256,6
|
28,6
|
5,0
|
2059,2
|
1996-1997
|
0,0
|
52,4
|
109,6
|
317,4
|
219,7
|
132,2
|
77,8
|
133,2
|
273,3
|
268,7
|
42,4
|
20,4
|
1647,1
|
1997-1998
|
0,0
|
82,4
|
188,6
|
177,2
|
146,2
|
302,4
|
261,0
|
155,0
|
113,7
|
123,8
|
16,6
|
0,6
|
1567,5
|
1998-1999
|
3,0
|
46,6
|
201,4
|
61,6
|
167,3
|
191,8
|
150,1
|
88,4
|
197,0
|
159,6
|
84,8
|
0,0
|
1351,6
|
1999-2000
|
28,2
|
122,4
|
94,0
|
214,7
|
278,7
|
98,3
|
158,9
|
195,2
|
117,6
|
103,2
|
151,6
|
140,6
|
1703,4
|
2000-2001
|
0,0
|
67,0
|
201,8
|
131,6
|
217,2
|
141,0
|
209,0
|
124,3
|
111,6
|
15,2
|
0,0
|
3,6
|
1222,3
|
2001-2002
|
0,0
|
0,0
|
38,2
|
34,4
|
56,6
|
93,4
|
301,8
|
129,2
|
245,0
|
65,7
|
40,8
|
0,0
|
1005,1
|
2002-2003
|
0,0
|
54,4
|
119,4
|
144,4
|
179,1
|
146,7
|
459,8
|
112,9
|
168,5
|
135,3
|
45,9
|
0,0
|
1566,4
|
2003-2004
|
0,0
|
61,2
|
131,8
|
162,5
|
164,5
|
130,9
|
218,1
|
107,9
|
168,5
|
135,3
|
41,3
|
0,0
|
1322,0
|
2004-2005
|
0,0
|
55,1
|
134,3
|
146,2
|
162,8
|
120,0
|
408,6
|
67,7
|
185,8
|
198,0
|
45,5
|
6,8
|
1530,8
|
EVAPORATION DE L'EAU A LA STATION DE KANANGA en
mm
Années
|
Juillet
|
Août
|
Sept.
|
Octobre
|
Nov.
|
Déc.
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Annuelle
|
1952-1953
|
144,9
|
117,9
|
128,8
|
180,6
|
102,1
|
103,0
|
92,5
|
101,2
|
106,3
|
105,0
|
135,6
|
221,2
|
1539,1
|
1953-1954
|
181,1
|
145,0
|
128,2
|
126,8
|
98,1
|
86,6
|
104,6
|
103,2
|
97,3
|
97,7
|
102,3
|
190,7
|
1461,6
|
1954-1955
|
133,7
|
147,8
|
125,7
|
125,8
|
98,5
|
84,7
|
111,7
|
121,8
|
110,6
|
123,8
|
212,2
|
242,6
|
1638,9
|
1955-1956
|
129,6
|
134,1
|
79,5
|
117,2
|
100,9
|
75,4
|
92,2
|
95,9
|
97,9
|
111,8
|
205,1
|
324,6
|
1564,2
|
1956-1957
|
229,4
|
194,4
|
193,4
|
184,2
|
121,1
|
128,5
|
125,8
|
131,0
|
151,8
|
140,9
|
194,9
|
172,0
|
1967,4
|
1957-1958
|
170,5
|
106,1
|
122,9
|
87,1
|
86,0
|
76,4
|
99,8
|
94,5
|
110,3
|
125,7
|
213,8
|
179,7
|
1472,8
|
1958-1959
|
172,5
|
155,2
|
98,9
|
97,4
|
85,8
|
76,1
|
91,2
|
89,5
|
102,3
|
102,9
|
153,0
|
186,9
|
1411,7
|
1959-1960
|
149,9
|
122,8
|
111,2
|
110,2
|
89,9
|
92,1
|
88,6
|
87,2
|
100,3
|
100,2
|
149,6
|
182,3
|
1384,3
|
1960-1961
|
146,2
|
119,9
|
108,5
|
107,5
|
87,5
|
79,9
|
86,4
|
87,1
|
97,9
|
98,0
|
145,6
|
177,6
|
1342,1
|
1961-1962
|
142,6
|
116,9
|
105,6
|
105,2
|
85,2
|
77,9
|
84,3
|
83,0
|
95,5
|
95,6
|
142,1
|
173,6
|
1307,5
|
1962-1963
|
139,2
|
114,1
|
103,3
|
102,6
|
83,1
|
76,0
|
82,2
|
81,0
|
93,2
|
93,3
|
138,6
|
169,1
|
1275,7
|
1963-1964
|
135,2
|
111,3
|
100,8
|
100,1
|
81,1
|
74,2
|
89,6
|
68,5
|
126,2
|
105,6
|
139,4
|
222,8
|
1354,8
|
1964-1965
|
116,1
|
142,5
|
118,6
|
107,1
|
93,0
|
82,6
|
81,6
|
91,3
|
86,7
|
69,7
|
170,3
|
128,0
|
1287,5
|
1965-1966
|
215,3
|
127,0
|
115,0
|
118,0
|
90,0
|
85,0
|
97,0
|
93,0
|
110,0
|
90,9
|
236,6
|
191,8
|
1569,6
|
1966-1967
|
172,5
|
146,9
|
96,5
|
78,9
|
62,2
|
71,0
|
84,5
|
87,3
|
79,5
|
76,1
|
156,0
|
218,2
|
1329,6
|
1967-1968
|
175,5
|
183,5
|
86,4
|
109,1
|
70,4
|
75,4
|
70,7
|
52,0
|
107,1
|
106,8
|
158,1
|
193,2
|
1388,2
|
1968-1969
|
155,0
|
123,0
|
65,3
|
87,7
|
74,3
|
76,2
|
79,0
|
83,2
|
81,5
|
86,1
|
153,0
|
150,1
|
1214,4
|
1969-1970
|
166,1
|
123,6
|
108,7
|
90,8
|
75,0
|
77,0
|
80,2
|
79,0
|
91,1
|
91,0
|
135,2
|
165,2
|
1282,9
|
1970-1971
|
132,5
|
108,6
|
98,3
|
97,6
|
79,1
|
72,4
|
78,3
|
77,1
|
88,7
|
88,8
|
131,9
|
161,2
|
1214,5
|
1971-1972
|
129,2
|
105,9
|
95,9
|
95,3
|
77,2
|
70,6
|
75,2
|
85,2
|
122,0
|
98,3
|
202,5
|
301,8
|
1459,1
|
1972-1973
|
93,6
|
76,2
|
94,8
|
105,9
|
78,2
|
47,2
|
93,5
|
74,3
|
124,9
|
107,3
|
142,4
|
157,6
|
1195,9
|
1973-1974
|
189,6
|
174,0
|
47,0
|
115,0
|
87,0
|
82,0
|
76,4
|
75,2
|
86,5
|
86,6
|
128,7
|
157,2
|
1305,2
|
1974-1975
|
126,1
|
103,4
|
93,6
|
92,9
|
75,3
|
68,9
|
74,5
|
74,1
|
84,4
|
84,5
|
125,6
|
153,4
|
1156,7
|
1975-1976
|
123,0
|
100,8
|
91,3
|
90,7
|
73,5
|
67,2
|
72,7
|
71,6
|
82,3
|
82,5
|
122,5
|
147,7
|
1125,8
|
1976-1977
|
120,0
|
98,4
|
89,1
|
88,5
|
71,7
|
65,6
|
103,7
|
97,3
|
178,5
|
97,3
|
178,5
|
216,5
|
1405,1
|
1977-1978
|
150,4
|
114,9
|
137,0
|
116,8
|
93,5
|
106,6
|
96,1
|
92,2
|
88,2
|
77,3
|
147,3
|
159,1
|
1379,4
|
1978-1979
|
133,8
|
115,2
|
116,6
|
110,2
|
97,4
|
98,3
|
93,1
|
96,0
|
94,5
|
86,2
|
147,3
|
159,0
|
1347,6
|
1979-1980
|
129,1
|
118,4
|
118,6
|
107,0
|
97,4
|
98,3
|
79,5
|
94,8
|
117,3
|
170,9
|
153,1
|
269,1
|
1553,5
|
1980-1981
|
235,3
|
167,2
|
173,5
|
155,4
|
128,5
|
110,3
|
126,1
|
121,1
|
148,4
|
122,5
|
124,8
|
183,4
|
1796,5
|
1981-1982
|
217,7
|
172,2
|
136,6
|
135,3
|
97,0
|
79,2
|
98,0
|
67,7
|
96,8
|
110,7
|
150,0
|
169,7
|
1530,9
|
1982-1983
|
154,8
|
130,0
|
120,8
|
112,9
|
109,9
|
95,3
|
93,2
|
95,5
|
104,0
|
126,0
|
122,8
|
110,3
|
1375,5
|
1983-1984
|
151,4
|
103,7
|
109,1
|
95,2
|
94,6
|
90,6
|
99,9
|
112,6
|
124,5
|
123,9
|
153,8
|
127,8
|
1387,1
|
1984-1985
|
87,3
|
97,8
|
152,9
|
143,6
|
131,4
|
96,5
|
87,3
|
110,1
|
131,6
|
151,9
|
184,2
|
203,1
|
1577,7
|
1985-1986
|
146,2
|
119,0
|
111,3
|
100,0
|
84,0
|
77,0
|
93,8
|
88,9
|
28,1
|
106,8
|
148,8
|
130,6
|
1234,5
|
1986-1987
|
103,2
|
62,3
|
108,0
|
104,7
|
99,7
|
94,4
|
104,1
|
127,9
|
103,7
|
106,8
|
155,0
|
206,4
|
1376,2
|
1987-1988
|
173,1
|
146,9
|
132,3
|
108,7
|
94,9
|
103,3
|
102,2
|
102,4
|
123,1
|
113,3
|
156,0
|
259,9
|
1616,1
|
1988-1989
|
189,5
|
151,0
|
143,4
|
127,2
|
105,0
|
74,2
|
93,2
|
111,9
|
118,7
|
110,3
|
189,3
|
187,3
|
1601,0
|
1989-1990
|
130,3
|
115,0
|
116,3
|
133,0
|
82,0
|
71,8
|
105,6
|
86,2
|
96,5
|
123,8
|
171,3
|
222,4
|
1454,2
|
1990-1991
|
181,0
|
111,3
|
148,3
|
137,5
|
119,3
|
105,1
|
116,3
|
97,2
|
120,0
|
126,2
|
144,6
|
218,3
|
1625,1
|
ANNEXE 4 : FONCTION FACTORIELLE
D'EULERT(x)
X
|
(x)
|
X
|
(x)
|
X
|
(x)
|
X
|
(x)
|
1.00
|
1,00000
|
1,25
|
0,90640
|
1.50
|
0,88623
|
1.75
|
0,91906
|
01
|
0,99433
|
26
|
0,90440
|
51
|
0,88659
|
76
|
0,92137
|
02
|
0,98840
|
27
|
0,90250
|
52
|
0,88704
|
77
|
0,92376
|
03
|
0,98355
|
28
|
0,90072
|
53
|
0,88757
|
78
|
0,92623
|
04
|
0,97744
|
29
|
0,89904
|
54
|
0,88818
|
79
|
0,92877
|
1.05
|
0,97350
|
1.30
|
0,89747
|
1.55
|
0,88887
|
1.80
|
0,93138
|
06
|
0,96874
|
31
|
0,89600
|
56
|
0,88964
|
81
|
0,93408
|
07
|
0,96415
|
32
|
0,89464
|
57
|
0,89049
|
82
|
0,93685
|
08
|
0,95973
|
33
|
0,89338
|
58
|
0,89142
|
83
|
0,93869
|
09
|
0,95546
|
34
|
0,89222
|
59
|
0,89243
|
84
|
0,94261
|
1.10
|
0,95135
|
1.35
|
0,89115
|
1.60
|
0,89352
|
1.85
|
0,94561
|
11
|
0,94740
|
36
|
0,89018
|
61
|
0,89468
|
86
|
0,94869
|
12
|
0,94359
|
37
|
0,88931
|
62
|
0,89592
|
87
|
0,95184
|
13
|
0,93993
|
38
|
0,88854
|
63
|
0,89724
|
88
|
0,95507
|
14
|
0,93642
|
39
|
0,88785
|
64
|
0,89864
|
89
|
0,95838
|
1.15
|
0,93304
|
1.40
|
0,88726
|
1.65
|
0,90012
|
1.90
|
0,96177
|
16
|
0,92930
|
41
|
0,88676
|
66
|
0,90167
|
91
|
0,96523
|
17
|
0,92670
|
42
|
0,88636
|
67
|
0,90330
|
92
|
0,96877
|
18
|
0,92373
|
43
|
0,88604
|
68
|
0,90500
|
93
|
0,97240
|
19
|
0,92089
|
44
|
0,88581
|
69
|
0,90678
|
94
|
0,97610
|
1.20
|
0,91817
|
1.45
|
0,88566
|
1.70
|
0,90864
|
1.95
|
0,97988
|
21
|
0,91558
|
46
|
0,88560
|
71
|
0,91057
|
96
|
0,98374
|
22
|
0,91311
|
47
|
0,88563
|
72
|
0,91258
|
97
|
0,98393
|
23
|
0,91075
|
48
|
0,88575
|
73
|
0,91467
|
98
|
0,99318
|
24
|
0,90852
|
49
|
0,88595
|
74
|
0,91683
|
99
|
0,99581
|
1.25
|
0,90640
|
1 .50
|
0,88623
|
1.75
|
0,91906
|
2.00
|
1,00000
|
ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRE
D'ENQUËTE
1. Identification de l'enquêté.
- Nom :.....................................
Post-nom :..............................
- Sexe :.............. - Age :...........
- Catégorie
socioprofessionnelle :..........................................
2. Quid de l'hydrologie
2. 1. Est-ce que les pluies ont changé ? Oui
Non
- Si oui, comment ?
2.2. Est-ce que la saison de pluies a changé ?
Oui Non
- Si oui, comment ?
2.3. Pendant la saison des pluies, les pluies reviennent-elles
sous forme d'orage où pluies normales ? Oui
Non
- Si l'orage arrive, cause -t-il des dégâts
matériels ? Oui Non
- Cela peut arriver combien de fois pendant la saison ?
.............
2. 4. Est-ce que la saison sèche a changé ?
Oui Non
- Si oui, comment ?
2.5. Comment se comporte la rivière Kasaï pendant la
période de crue et d'étiage?
2.6. Connaissez-vous les sources d'eau qui ont tari ?
Oui Non
- Si oui, citez quelques unes que vous connaissez :
2.7. Connaissez-vous des problèmes d'inondation ?
Oui Non
- Si oui, s'agit-il des inondations par les cours d'eau en
débordement ou des inondations dues aux eaux des pluies ?
3. Quid de la végétation
3.1. Connaissez-vous l'importance de la forêt ?
Oui Non
- Si oui, que savez-vous ?
3.2. Connaissez-vous les causes de la disparution de la grande
forêt sur la rive droite de la rivière Kasaï ?
3.3. A quoi attribuez-vous cela ?
4. Quid de l'agriculture
4.1. Exercez-vous une activité agricole ?
Oui Non
- Si oui, depuis combien d'année ? ...........
4.2. Pouvez-vous comparez le rendement obtenu des années
............ et celui des années récentes ?
4.3. Si baisse, il y a, à quoi attribuez-vous
cela ?
4.4. Que fautes-vous pour améliorer le
rendement ?
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