3.1.5. Entretien
avec quelques responsables de l'administration forestière
Les discussions avec les agents de l'administration
forestière révèlent que la corruption se manifeste ici
dans la délivrance des titres d'attribution pour l'exploitation
forestière et dans une certaine mesure par la délivrance des
permis CITES.
On note également que, après la période
de péremption, l'administration des forêts et de la faune lance un
appel d'offre pour l'attribution des titres d'exploitation forestière.
Mais, avant que la commission ne se penche sur les différents dossiers
de candidatures, il revient, d'abord à une commission technique de
procéder au dépouillement des différentes candidatures.
Selon plusieurs témoignages certains soumissionnaires sérieux
sont éliminés par des méthodes peu orthodoxes comme la
soustraction d'une pièce importante du dossier afin de favoriser un
candidat moins qualifié ou moins méritant pour l'exploitation
d'une zone préférentielle.
Toutefois les personnes interviewées affirment que le
système d'information une fois mis en place aura une très forte
pression sur les agents de l'état qui s'impliquent ou facilitent
l'exploitation forestière illégale à quelque niveau que ce
soit à cause du fait que c'est un système partagé et par
conséquent on ne saura à qui une dénonciation est
adressée ou bien contre qui elle est faite. Toutefois ils rappellent que
ceci ne pourra être utile que s'il y a une forte volonté
politique.
3.1.6.
Enquête auprès des populations locales
Malgré les prescriptions de la politique
forestière actuelle qui recommande la participation active des
populations à la conservation et à la gestion des ressources
forestières, cette participation reste faible. Les insuffisances
s'expliquent par une définition peu claire des fonctions de la
société civile et des communautés locales qui accusent un
déficit important en matière de compétences et
d'organisation interne pour une bonne gestion des ressources
redistribuées, la faible capacité technique des ONG en
matière de gestion et la forte méfiance qui existe non seulement
entre elles et l'administration forestière mais aussi entre elle et les
ONG locales. Une autre information reste à considérer. La
population ne s'attend pas visiblement à ce que les informations passent
nécessairement par les ONG locales pour atteindre l'administration
publique. Ces communautés on relevé le fait que la
société civile prétend défendre leurs
intérêts pourtant rien de concret n'est effectivement fait
à leur niveau.
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