Mémoire
Présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en
Aménagement et Gestion intégrés des Forêts et
Territoires tropicaux.
MISE EN PLACE D'UN SYSTEME D'INFORMATION POUR
L'OBSERVATION INDEPENDANTE EXTERNE DES ACTIVITES FORESTIERES AU SUD
CAMEROUN
|
|
Par
|
JOMHA DJOSSI Donald
|
Promoteur : Pr. Dominique MWEZE
Chirhulwire Nkingi,
(Université Catholique du
Congo)
Encadreur: Mr. NGONZO Rodrigue
(Président FODER)
Année académique 2012-2013
Mémoire
Présenté en vue de l'obtention du
Diplôme d'Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en
Aménagement et Gestion intégrés des Forêts et
Territoires tropicaux.
MISE EN PLACE D'UN SYSTEME D'INFORMATION POUR
L'OBSERVATION INDEPENDANTE EXTERNE DES ACTIVITES FORESTIERES AU SUD
CAMEROUN
|
|
|
Par :
JOMHA DJOSSI Donald
|
(Ingénieur en Génie
Informatique)
|
Ce stage a été effectué
grâce à l'appui financier de l'UE dans le cadre du projet
«Observation externe et communautaire des forêts dans la mise en
oeuvre de l'APV-FLEGT» et à l'encadrement technique de FODER.
Toutefois, le contenu de ce rapport ne peut être considéré
comme reflétant l'opinion de l'Union européenne ou
FODER
Année académique 2012-2013
DEDICACE
Ce document est dédié :
Au Seigneur Jésus Christ,
Mon Seigneur et mon Sauveur
Maître de l'Univers.
Ma feue mère Tchapmo Dorothée, rappelée
par le Seigneur le 17 Octobre 2003;
Mon père, Papa Djossi André
Théophile ;
Mes soeurs Ngounou Eléornore, Nkapnang Djossi Isabelle,
Kakieu Djossi Sandrine, Deumo Djossi Inès et Padji Djossi
Thophèle ;
Mes frères Tchouakam Djossi Landry et Samo Djossi
Sidoine, pour leurs encouragements;
Je vous remercie très sincèrement, votre amour.
REMERCIEMENTS
Le travail présenté dans ce document n'a pu aboutir
que grâce à l'implication et l'aide de nombreuses institutions et
personnes à qui je souhaite exprimer ma profonde gratitude. Il s'agit
de :
- L'UNESCO qui m'a accordé une bourse pendant 18 mois,
pour une formation de qualité comme celle-ci.
- La direction de l'ERAIFT et son personnel, qui se sont
dévoués à réunir toutes les conditions
nécessaires, précisons que cela n'était pas une tache
aisée, pour rendre notre formation possible.
- Professeur Dominique MWEZE NKINGI de la Faculté de
à l'Université Catholique du Congo (UCC), promoteur du
mémoire, qui malgré la distance, a toujours su se rendre
disponible pour répondre à mes sollicitations.
- Professeur Isaac TCHOUAMO, Faculté d'Agronomie et de
Sciences Agronomiques, Université de Dschang-Cameroun, qui a
créé un cadre propice pour le bon déroulement de ce stage
en me permettant de passer six mois sous son toit.
- Mr. Rodrigue NGONZO, Président de Forêts et
Développement Rural (FODER), Expert en politiques forestières qui
m'a encadré et accompagné tout au long de ce travail, de
l'initiation du projet jusqu'à la mise en oeuvre en passant par la
conception.
- Dr. Ir. Isabelle NKAPNANG DJOSSI qui a motivé ma
candidature pour ce programme et m'a techniquement orienté pendant cette
formation.
- Toute l'équipe de FODER qui a bien voulu m'accueillir
au sein de leur organisation et partager sans réserve leur expertise
surtout pendant les descentes de terrain. Il s'agit de Papa TCHEBAYOU
Sébastien, ESSOUNGOU Nadège, WETE Laurence Epse SOH, NKONTCHOU
Amélie, Christiane ZEBAZE Epse HELLOW, MOUTOUNI Luc et TEA
Anne-Marie.
- Madame NGUEPNANG Dorette femme
de grand coeur pour son soutien multiforme pendant mon séjour à
Yaound.
- Mes promotionnaires qui malgré nos
différentes origines, cultures et éducations nous ont
témoigné une grande sympathie durant toute la durée de
notre formation
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES FIGURES
vi
LISTE DES TABLEAUX
vii
LISTE DES ACRONYMES
viii
0. INTRODUCTION
1
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE
4
1.1. Cadre théorique
5
1.1.1. Les systèmes d'information
5
1.1.2. Rôle de l'information
6
1.1.3. Critère de qualité de
l'information
7
1.1.4. L'observation indépendante du
contrôle et suivi des infractions forestières
7
1.1.5. L'exploitation illégale des
forêts
9
1.1.6. Approche systémique
10
1.2. Revue bibliographique
11
1.2.1. Systèmes d'information
diffusés sur Internet
11
1.2.2. Quelques initiatives en
matière de gestion des informations dans le secteur forestier
camerounais
12
1.2.3. TIC et collectivité locales au
Cameroun
12
1.2.4. Cadre juridique en matière
d'accès public à l'information forestière au Cameroun
13
1.3. Question de recherche et
hypothèses
14
1.4. Objectifs de l'étude
15
1.5. Pertinence de l'étude en rapport
avec l'approche systémique
15
1.6. Intérêt de
l'étude
16
· Intérêt
théorique
16
· Intérêt pratique
17
· Intérêt personnel
17
1.7. Limites de l'étude
17
1.8. Organisation du mémoire
18
CHAPITRE II: MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET
METHODE
19
2.1. Présentation du milieu
d'étude : Généralité sur le Cameroun
19
Ø Le Milieu physique
19
Ø Economie
19
Ø Population
20
2.2. Sites d'étude
20
2.3. Choix de la zone d'étude
21
2.4. Matériel
22
2.5. Méthodologie
23
2.5.1. Méthode de collecte des
données
23
2.5.2. Technique d'échantillonnage
24
2.5.3. Choix des enquêtés
24
2.6. Méthode de conception et de mise
en oeuvre du système
24
2.6.1. L'analyse de l'existant
25
2.6.2. L'analyse des besoins
26
2.7. Nécessité d'adopter une
stratégie systémique
26
2.8. Méthode d'analyse
27
2.8.1. Matrice AFOM
27
2.8.2. Relation entre parties prenantes
27
2.9. Conception sous UML
28
2.10. Choix
technologiques
31
2.10.1. Apache
31
2.10.2. PHP
31
2.10.3. MySQL
31
2.10.4. JAVA
32
CHAPITRE III: RESULTATS
33
3.1. Résultats des investigations
33
3.1.1. Répartition des
répondants par âge, sexe, niveau d'instruction
33
3.1.2. Enquête auprès des
surveillants forestiers formés dans le cadre du projet
« OE-SCC» financé par l'UE
34
3.1.3. Focus groupe avec les populations
riveraines des forêts des villages visités
36
3.1.4. Entretien avec les responsables
d'organisation de la société civile
37
3.1.5. Entretien avec quelques responsables
de l'administration forestière
39
3.1.6. Enquête auprès des
populations locales
39
3.1.6.1. Niveau de contact
population-société civile
40
3.1.6.2. Influence des chefs de village
40
3.2. Compétences acquises
40
3.3. Difficultés
rencontrées
41
3.4. Résultats relatifs au
système d'information développé (Front office)
42
3.4.1. Module de gestion des
commentaires
42
3.4.2. Module de bulletin d'information
43
3.4.3. Module de dénonciation
43
3.4.4. Formulaire d'adhésion
44
3.4.5. Module de sondage
45
3.4.6. Moteur de recherche
46
3.4.7. Sommier des dénonciations
46
3.4.8. Sommier des infractions
47
3.4.9. Charte informatique
47
3.4.10. Charte graphique
47
3.5. Gestion des utilisateurs
48
5.1. Action limité du MINFOF au
contrôle forestier
53
5.2. Faiblesse de l'Observateur Indépendant
officiel
53
5.3. Relation population-ONG locales
54
5.4. Rôle des ONG locales et
pérennisation de l'observation indépendante des forêts
55
CONCLUSION
56
Ø
PERSPECTIVES
56
Ø
RECOMMANDATIONS
57
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Rôles de
l'information, selon Michel Chobron et Robert Reix
7
Figure 2: Les étapes
de la démarche systémique.
11
Figure 3: Le système
et les sous-systèmes à considérés
16
Figure 4: Localisation des
différents sites d'études (La carte est en cours de
production)
21
Figure 5: Matériel
nécessaire pour les descentes de terrain.
23
Figure 6: Architecture
fonctionnelle
28
Figure 7: Diagramme de Cas
d'utilisateur Adhérent - Administrateur (UML)
30
Figure 8: Diagramme de
séquence (UML)
30
Figure 9: Pincipe de
fonctionnement du serveur Web Apache
32
Figure 10:
Répartition des répondants par âge, sexe, niveau
d'instruction
33
Figure 11: Synthèse
des résultats des enquêtes après des surveillants
forestiers.
34
Figure 12: Proportion des
éléments de pertinence du système d'information
35
Figure
13: : Focus groupe au village au village Djenou, Région
de l'Est
36
Figure 14: Avis sur la
pertinence et facilité d'utilisation
37
Figure 15: Contact
population-société civile
40
Figure 16: Carte de
localisation des villages et sites d'exploitation non conforme de bois dans le
Département du Mbam et Kim.
41
Figure
17: Voie barrée par l'exploitant pour empêcher
l'observation indépendante
42
Figure
18: Voie barrée par l'exploitant pour empêcher
l'observation indépendante
42
Figure
19: Formulaire de dénonciation
44
Figure 20: Formulaire
d'adhésion
45
Figure
21: Formulaire de création d'un sondage (2ème
étape)
46
Figure 22: Arbre à
problème
50
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Sommaire des
évaluations existantes pour quelques pays producteurs de l'OIBT
2
Tableau 2:
Différences entre l'OI et l'OIE
8
Tableau 3: Synthèse
de la phase préparatoire sous une vision systémique
26
Tableau 4:
Répartition des personnes enquêtés et des focus groups par
village
33
Tableau 5: Atouts et
faiblesses identifiés par les membres de l'OSC
38
Tableau 6: Matrice AFOM sur
les Systèmes nationaux d'information forestière (SIGIF II,
SIGICOF, SYDONIA, MESURE)
50
Tableau 7: Matrice AFOM du
présent système d'information
51
LISTE DES ABREVIATIONS
AFOM: Atouts - Faiblesse - Opportunités
- Menaces
APV: Accord de Partenariat Volontaire
BDD: Base de Données
BNC: Brigade Nationale de Contrôle
CITES: Convention on International Trade in
Endangered Species
CSS: Cascading Style Sheets
ERAIFT: Ecole Régionale
Post-universitaire d'Aménagement et de Gestion Intégrés
des Forêts et Territoires Tropicaux
FAO : Food and Agriculture
Organisation
FLEGT: Forest Law Enforcement, Governance and
Trade
FODER: Forest et Développement Rural
GPS : Global Positioning System
GW: Global Witness
HTML: HyperText Markup Language
INS : Institut National de la
Statistique
MINFOF: Ministère des Forêts et de
la Faune
MS : Microsoft
OE-SCC: Observation Externe par la
Société Civile et le Communautés
OIBT : Organisation internationale des
bois tropicaux
OIE: Observation Indépendante
Externe
OIF: Observation Indépendante des
Forêts
ONG: Organisation Non-Gouvernementale
OSC: Organisation de la Société
Civile
OSFAC: Observatoire Satellital des Forêts
d'Afrique Centrale
PHP: HyperText Processor
PIB : Produit Intérieur Brut
PSFE : Programme Sectoriel Forêt et
Environnement
PSRF: Programme de Sécurisation des
Recettes Forestières
RCA: République Centrafricaine
REM : Ressource Extraction Monitoring
REM: Resource Extractor Monitoring
RIDDAC : Réseau d'Information sur le
Développement Durable en Afrique Centrale
SI: Système d'Information
SIG: Système d'Information
Géographique
SIGICOF : Système Informatique de
Gestion des Infractions et de suivi du Contentieux Forestier
SIGIF : Système Informatique de
Gestion d'Informations Forestières
SNCFF: Stratégie Nationale de
Contrôles Forestiers et Fauniques
SQL: Structured Query Language
SYDONIA : Système Informatique
Douanier
TDR: Terme de Référence
TIC: Technologie de l'Information et de la
Communication
UE: Union Européenne
UML: Unified Modeling Language
RESUME
L'exploitation clandestine des forêts et le commerce du
bois abattu illégalement sont un phénomène très
répandu aussi bien dans un grand nombre de pays en développement
qu'au Cameroun. Bien que l'étendu des activités
forestières illicites soit difficile à quantifier, leurs
coûts ne peuvent être que considérables. La présente
étude, porte sur la réalisation d'un système d'information
pour l'Observation Indépendante Externe des activités
forestières dans le Sud Cameroun contribue à mettre fin à
l'exploitation illégale des forêts, à renforcer
l'information, la participation et l'application des lois au sein du cadre
juridique et institutionnel existant et à promouvoir la bonne
gouvernance dans le secteur forestier camerounais.
L'étude s'est déroulé de Janvier à
Mai 2013 dans 10 villages cibles du grand Sud forestier notamment dans les
régions du Centre, de l'Est et du Littoral où a été
procédé des enquêtes auprès des populations
riveraines aux forêts. Elle a également consisté à
questionner les acteurs impliqués dans le secteur forestier tels que les
membres de l'organisation de la société civile et les
responsables de l'administration forestière pour pouvoir cerner à
travers une analyse systémique l'intégralité de leurs
attentes, et les contraintes auxquelles pourra se heurter l'outil d'information
et de dénonciation proposé. En outre, une analyse de l'existant
en matière de diffusion des informations dans le secteur forestier
camerounais a été faite. Pour ce faire une analyse AFOM a
été nécessaire, laquelle nous a permis une
réflexion sur les forces, faiblesse, opportunités et menaces de
la situation actuelle afin de définir ou vérifier la pertinence
et l'utilité de notre étude.
Les résultats obtenus révèlent qu'il y a
une absence totale de stratégie de communication intégrant
à la fois toutes les parties prenantes et le public et plus
précisément les populations locales sur l'affaire
forestière. On note également que les populations locales
détentrices des informations pouvant être valorisées ont
une faible connaissance en matière de TIC pour être capable
d'utiliser ce système. Par ailleurs on constate une forte implication
des ONG locales en qualité de médiateur de ces populations et
donc capables à l'aide du présent système d'acheminer les
informations de ces derniers aux autorités compétentes. Plus
concrètement, l'étude a aboutit à un ensemble de
eservices comportant principalement : un module de
dénonciation, un module de sondage, un forum, un module de bulletin
d'information et un module d'annonce.
De ce qui précède, l'étude recommande que
L'Etat garantisse la protection des dénonciateurs par
l'élaboration d'un cadre juridique adéquat et que la
société civile joue un rôle plus significatif dans le
processus d'implication des communautés locales à la gouvernance
forestière.
Mots clés :
Système d'Information, Observation Indépendante, exploitation
illégale, gouvernance forestière.
ABSTRACT
Illegal logging and associated trade are a very widespread
phenomenon in many developing countries as well as in Cameroon. Although the
extent of illegal logging is difficult to quantify their consequences are far
to be underestimated. This study, which focuses on the implementation of an
information system for the External Independent Monitoring of forest activities
in Southern Cameroon, contributes to stop illegal logging, to enhance
information, participation and application of law within the existing legal and
institutional framework in other to promote good governance in Cameroon's
forestry sector.
The study was conducted from January to May 2013 in 10 pilot
villages of the great South Cameroun, particularly in the Centre, East and
Littoral regions where was carried out an investigation with forest local
communities. It also included questioning actors involved in the forestry
sector, such as members of the organizations of civil society and officials of
the forest administration in other to identify through a systematic analysis
all their expectations, and constraints that the proposed system may be faced
with. In addition, an analysis of the existing in term of dissemination of
information in the forestry sector has been made. In this regard a SWOT matrix
was necessary. It allowed us to reflect on the strengths, weakness,
opportunities and threats of the ongoing situation in order to verify the need
and usefulness of our study.
The results show that there is a total lack of communication
strategy that brings together both all stakeholders and the public most
particularly local population on forest issues. We have also noted that the
local people who hold valuable information have a poor knowledge in ICT to be
able to use this system. Nevertheless, there is a strong involvement of local
NGOs who can serve as mediator of these populations and therefore capable of
using this system to route information to competent authorities. More
concretely, the study resulted in a set of eservices mainly comprising of: a
denunciation module, a survey module, a forum, a newsletter module and a
announce module.
From the foregoing, the study recommends that the State
guarantees the protection of denouncers through the development of an adequate
legal framework. And civil society should play a more significant role in the
process of involving local communities in forest governance.
Keywords: Information System,
Independent Monitoring, illegal logging, forestry governance.
INTRODUCTION
Les activités illégales infestent la gestion
durable des ressources forestières dans les pays tropicaux couverts
d'importants massifs de forêts naturelles, affectant ainsi la
contribution du secteur forestier aux efforts de développement
durable. Le problème se fait sentir davantage dans les pays en
développement et dans les pays aux économies en transition, mais
il touche également des zones développées du globe. Dans
plusieurs pays, on estime que la coupe illégale dépasse de loin
les niveaux de récolte autorisés et qu'elle continue à
alimenter les réseaux d'exploitants et négociants clandestins.
Dans certains pays, les revenus tirés des opérations
illégales financent les conflits armés, et la corruption entrave
le changement (FAO, 2006).
Pour Jurgen (2010), les délits forestiers peuvent
prendre différentes formes qui vont de l'ignorance des règles et
des règlements aux pratiques frauduleuses, en passant par l'abus de
pouvoir, l'exploitation et le commerce illégal des produits. Ils peuvent
aussi comporter la conversion illégale des forêts à
d'autres utilisations des sols (déforestation) et l'utilisation
irrationnelle des forêts en général conduisant à la
dégradation forestière.
L'exploitation forestière illégale a des
conséquences environnementales, sociales et économiques de grande
portée : elle cause la dégradation de l'environnement, une
perte de biodiversité, d'habitats et entraine des émissions de
gaz à effet de serre ; elle contribue à l'instabilité
politique, à l'aggravation des disparités de revenus ; elle
s'oppose aux intérêts des populations autochtones et
riveraines ; elle alimente la corruption et déséquilibre le
marché. Bien que l'étendue des activités
forestières illicites soit difficile à déterminer, leurs
coûts ne peuvent être que considérables. La Banque Mondiale
estime par exemple que l'exploitation forestière clandestine à
elle seule cause une perte annuelle supérieure à 10 milliards de
dollars américain sur le marché mondial (FAO, 2012). Pour le cas
du Cameroun, les pertes du gouvernement dues à l'évasion de la
seule taxe d'abattage oscillent entre 5 et 10 millions de dollars
américain par an (FAO, 2012). Plusieurs études, ont montré
que l'exploitation illégale représente une forte proportion mais
jusqu'ici inconnue de ventes des produits ligneux sur les marchés
intérieurs et internationaux du monde entier. Même si ces
études sont incomplètes, elles font ressortir l'ampleur potentiel
du problème Le tableau 1 récapitule les évaluations
disponibles du pourcentage de bois prélevé illégalement
dans certains des principaux pays producteurs de l'OIBT.
Tableau 1:
Sommaire des évaluations existantes pour quelques pays producteurs de
l'OIBT (Source : Wynet, 2002)
Pays
|
Pourcentage estimé de bois
prélevé illégalement
|
Bolivie
|
80
|
Brésil (Amazonie)
|
85
|
Cambodge
|
90
|
Cameroun
|
50
|
Colombie
|
42
|
Ghana
|
34
|
Indonésie
|
51
|
Myanmar
|
80
|
A cet égard les problèmes relatifs à
l'application des lois et à la gouvernance dans le domaine forestier
font depuis quelques années l'objet d'une attention considérable
au cours de différents forums et processus internationaux (Jurgen,
2010). Dès 1998, les pays du G8 se sont engagés à prendre
des mesures pour combattre l'exploitation illégale des forêts. La
Banque mondiale encourage depuis 2001 des processus régionaux
FLEG1(*), par lesquels les
pays participants s'engagent à mettre en oeuvre des mesures
destinées à améliorer l'application des
réglementations et la gouvernance dans le secteur forestier. L'Union
Européenne a adopté en 2003 un plan d'action FLEGT2(*), avec comme principaux
instruments la conclusion d'accords de partenariat volontaire (APV3(*)) avec les pays producteurs pour
la mise en place d'un régime de licence attestant la
légalité du bois et l'adoption d'une nouvelle
règlementation sur le bois pour exclure les bois d'origines douteuses de
marchés européens. Cependant, la mise en oeuvre pratique des
actions prévues s'avère encore difficile et les effets demeurent
limités pour le moment (Ministère fédéral de la
Coopération économique et du Développement, 2007)
Quant à la République du Cameroun, elle est
depuis plus d'une décennie, engagée sur la voie de
l'assainissement de son secteur forestier dans le cadre de sa politique
nationale de lutte contre la pauvreté et de promotion de la bonne
gouvernance. La concrétisation de ces options politiques s'est
matérialisée notamment par :
· la création du Ministère de
l'Environnement et des Forêts en 1992 (éclaté plus tard en
un Ministère des Forêts et de la Faune et un Ministère de
l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
Durable),
· l'adoption d'une nouvelle loi organique
régissant le secteur forestier en janvier 1994,
· la mise sur pied du Programme de Sécurisation
des Recettes Forestières (PSRF) en 1999,
· L'initiation du Programme Sectoriel Forêt et
Environnement (PSFE) en 1999,
· la mise en place d'un Observateur Indépendant au
contrôle et au suivi des infractions forestières en 2000,
· plus récemment la Stratégie Nationale de
Contrôles Forestiers et Fauniques (SNCFF) validée en mars 2005
(REM, 2006).
Pourtant et paradoxalement, malgré les efforts
entrepris par le gouvernement camerounais pour assainir le secteur forestier,
l'exploitation illégale du bois et le commerce qui lui est
associé ne cessent de s'accroître et de se diversifier, privant
ainsi l'Etat d'énormes rentrées financières, fragilisant
la capacité des communautés riveraines des forêts à
satisfaire leurs besoins de subsistance et dégradant cet important
écosystème forestier. En effet, selon le rapport mondial 2006 de
la FAO sur la situation des forêts ; le Cameroun a enregistré
après la République Démocratique du Congo, la plus
importante perte du couvert forestier en Afrique Centrale entre 2000 et 2005
soit 220 000 hectares dévastés. Le contraste entre ces
tendances et les dispositifs juridiques en vigueur pose le problème de
l'effectivité de l'application de ces derniers (RIDACC, 2007). Il s'agit
à l'heure actuelle de l'un des enjeux cruciaux des politiques
forestières camerounaises qui a motivé la signature de
l'APV-FLEGT entre le Cameroun et l'Union Européenne le 06 octobre 2010
visant à stimuler l'engagement international et celui des autres parties
prenantes et à renforcer les capacités d'application des lois
forestières, particulièrement face à l'exploitation
forestière illégale et au commerce des produits issus de ces
activités. Il s'agit notamment de renforcer les réformes
institutionnelles engagées dans le secteur forestier, les programmes de
bonne gouvernance, les capacités techniques et
opérationnelles.
CHAPITRE I :
PROBLEMATIQUE
Les forêts camerounaises font partie du bloc forestier
du Bassin du Congo. Cette forêt abrite des milliers d'espèces de
plantes et d'animaux et est l'un des derniers refuges au monde pour les
gorilles des plaines, les chimpanzés et les éléphants de
forêt. Elle abrite également des millions de personnes
dépendantes de la forêt. Leur futur est menacé par les
sociétés qui pratiquent une exploitation forestière
illégale et destructrice, en pénétrant de plus en plus
profondément dans cette forêt fragile. L'un des principaux moteurs
de cette industrie corrompue, destructrice et économiquement inefficace,
est la demande de bois bon marché des pays importateurs qui choisissent
d'ignorer ce qui se passe dans la forêt et de poursuivre tranquillement
ce commerce (Greenpeace, 2005). C'est ainsi que l'Etat camerounais s'est
aligné à l'initiative FLEGT issue du programme d'action du G8
contre l'exploitation forestière illégale en 1998 visant à
concrétiser l'engagement international et à renforcer les
capacités d'application des lois forestière,
particulièrement face à l'exploitation forestière
illégale et au commerce des produits issus de ces activités.
C'est dans cette optique qu'en mai 2003, la Commission Européenne a
élaboré un Plan d'action FLEGT qui prévoit la mise sur
pied d'accord de partenariat volontaire (APV).
En effet, les négociations de l'APV entre l'Union
européenne et la République du Cameroun sur l'application des
réglementations forestières, la gouvernance et les
échanges commerciaux des bois et produits dérivés vers
l'Union Européenne, ont démarré en novembre 2007 et se
sont achevées le 6 Mai 2009. A la suite de ce long processus de
négociation, l'APV a été paraphé le 6 Mai 2010
à Bruxelles, puis signé le 6 Octobre suivant (CED, 2011). Cet
accord a par la suite été ratifié respectivement le 19
Janvier 2011 par l'Union Européenne et le 9 Août 2011 par la
partie camerounaise à travers un décret du Président de la
République. Il entre officiellement en vigueur le 16 Décembre
2011, soit un mois après la notification finale de la ratification de
l'Accord par le Cameroun à l'Union Européenne (Kamkuimo et
Al, 2012).
Toutefois FAO (2006), dans son ouvrage intitulé
«Meilleurs pratiques pour l'application des lois dans le secteur
forestier » relève que les bonnes stratégies
d'application des lois reposent sur des connaissances solides de la base de
ressources et de son exploitation, dont les gouvernements et le public sont
pour la plupart dépourvus. S'appuyant sur cette assertion, on peut
affirmer sans crainte de se tromper que l'évaluation et le suivi des
ressources forestières au Cameroun peuvent fournir des informations
précieuses pour la mise au point de politiques et législations
forestières adéquates. Néanmoins, le pays dispose de peu
d'informations actualisées sur ses ressources forestières et son
régime foncier, et plus rares encore sont ceux qui ont les
capacités nationales de produire et diffuser ces informations. Il est de
ce fait, difficile d'identifier les opérations illégales et
d'incriminer leurs auteurs, car il est quasi impossible d'évaluer et de
prouver la nature et l'ampleur des altérations qu'ils ont
provoquées dans les forêts. Si l'on ajoute à cette
difficulté d'accès à l'information le manque de
volonté politique et des contraintes budgétaires, il est
évident de dire que les différentes parties concernées
sont exclues des activités de suivi. D'où la
nécessité de mettre en place d'une part un système
d'information accessible à tous, en vue de la large diffusion
d'informations concernant notamment l'état des ressources
forestières et leur affectation, les activités forestières
et les changements d'usage des terres affectant les forêts. D'autre part
de faciliter la mise à disposition d'un service opérationnel,
simple, pratique, fiable, abordable et ouvert à tous, servant à
renseigner plus efficacement et en temps réel les autorités et
institutions compétentes sur les illégalités
forestières et environnementales. Telle est l'ambition de la
présente étude, qui contribue à mettre fin à
l'exploitation illégale des forêts, à renforcer
l'information, la participation et l'application des lois au sein du cadre
juridique et institutionnel existant et à promouvoir la bonne
gouvernance. Dans cette perspective, la présente étude rentre en
ligne dans la poursuite des objectifs du plan d'action FLEGT de l'Union
Européenne.
1.1. Cadre théorique
Selon Mucchielli (2005), la recherche constructiviste doit
faire appel à un «cadre de référence
théorique large et souple » qui est vu comme «une carte
provisoire du territoire, composé de connaissances
générales à propos du phénomène qu'il
s'apprête à étudier, ainsi que des repères
interprétatifs... ».
Le thème du travail que nous abordons et qui s'intitule
: Mise en place d'un système d'information pour l'observation
indépendante externe des activités forestières dans le
Sud-Cameroun, s'appuie sur les théories de Reix qui présente
une approche consistant à décomposer un système
d'information selon quatre critères à s'avoir le degré de
formalisation des procédures, le degré d'automatisation des
traitements, le nombre d'utilisateurs et le niveau de décision. Cette
section s'atèle donc à recenser les connaissances et
réflexion générales du problème à traiter
ou l'univers interprétatif à construire.
1.1.1. Les systèmes
d'information
Le système d'information intègre les dimensions
organisationnelle, humaine et technologique de la gestion de l'information
d'entreprise. D'une acception instrumentale et technique du système
d'information (souvent confondu avec "les systèmes informatiques"), on
est passé à une vision plus globale intégrant l'axe
stratégique et l'ensemble des systèmes de connaissance et de
décision de l'organisation. Et tel un système qui se remet
constamment en question, l'évolution des SI est engagée dans une
dynamique d'innovation vertigineuse.
Ainsi le développement de systèmes d'information
toujours plus complexes avec des problématiques beaucoup plus
ambitieuses que par le passé caractérise-t-il aujourd'hui le
terrain d'action de l'informatique de gestion.
À la base, une nouvelle lecture du système
d'information (SI) traduisant l'évolution du lien entre l'informatique
et l'organisation de l'entreprise : le SI devient un vecteur de changement,
voire le vecteur principal du changement dans l'organisation et sa conception
suppose donc d'autres approches : La spécification des
systèmes d'information mobilise des modèles qui relèvent
majoritairement aujourd'hui de « l'approche objet » : ainsi
après Merise, la référence à UML semble s'imposer
mais de manière prudente en informatique de gestion. Cette
suprématie ne saurait cependant faire oublier les autres
références classiques de l'informatique de gestion ni
l'émergence d'une réflexion portant sur l'ingénierie des
besoins.
Au plan technologique, la généralisation
croissante des systèmes d'information distribués permet d'aborder
de nouvelles architectures dans le domaine de la communication, comme dans
celui de la gestion des connaissances.
L'enjeu est aujourd'hui de mettre en place la meilleure
solution, aussi bien technologique qu'organisationnelle, pour concevoir des
systèmes d'information numériques qui permettent à
l'acteur à son poste de travail, dans sa situation, d'obtenir les
informations circulantes, de partager ses connaissances tacites et
d'accéder aux informations sources de connaissances qui lui sont
nécessaires pour comprendre et résoudre les problèmes
qu'il rencontre, prendre des décisions, exercer son activité et
capitaliser les connaissances produites dans l'exercice de cette
activité.
1.1.2. Rôle de l'information
L'information n'a de valeur qu'en raison de l'usage qui en est
fait. En gestion, l'information est considérée comme la
matière première de la décision. Se fondant sur les
travaux de Mweze, 2007, il est important de signaler que l'information
environnementale n'est pas une information au sens médiatique comme il
peut sembler apparaitre. Pour mieux l'appréhender, la voie
obligée consiste à balayer les divers champs de l'environnement
en prenant la précaution de bien définir les termes y relatifs.
Une fois cette clarification conceptuelle établie, les enjeux de
production seront palpables et cela nous permettra de jeter les bases pour la
création et la gestion des bases de données environnementales.
Chobron et Reix (1987) ont distingué quatre usages possibles de
l'information et des technologies de l'information telle qu'illustrés
ci-après :
Figure 1:
Rôles de l'information, selon Michel Chobron et Robert Reix
1.1.3. Critère de qualité de
l'information
La qualité de l'information se définit
généralement par 5 critères :
· Pertinent :
l'information doit constituer un facteur de choix, améliorer la
qualité des décisions, poser un problème nouveau et ouvrir
des opportunités.
· Fiable : pour fonder une
décision correcte, il faut que l'information soit fiable,
c'est-à-dire conforme à la réalité. Un
système qui produit de l'information peu fiable peut avoir des
conséquences néfastes pour l'organisation.
· Complète :
L'utilisation d'une information incomplète, par un responsable dans la
prise de décision peut mener à des actions qui ne
répondent pas aux exigences de la situation réelle.
· Compréhensible :
l'information doit être le moins ambigüe pour faciliter la
compréhension par les utilisateurs.
· Disponible :
l'information est une denrée périssable. La valeur de
l'information dépend donc beaucoup des délais de collecte, de
transmission et de traitement des données. L'information produite par un
système aura beau être pertinente, fiable, complète,
compréhensible, elle n'aura aucune utilité si elle n'est pas
disponible au moment où l'utilisateur en a besoin.
1.1.4. L'observation
indépendante du contrôle et suivi des infractions
forestières
L'Observation Indépendante des Forêts est
l'utilisation d'un tiers indépendant qui, avec l'accord des
autorités nationales, fournit des services d'observation et de soutien
à des systèmes officiels d'application des lois relatives aux
forêts (OIF4(*),
2005). En d'autres termes, elle est un moyen d'action externe au gouvernement
qui vient en appui à l'application de la législation
forestière et la gouvernance. Elle :
· évalue le respect des dispositions
légales et réglementaires,
· observe et conseille sur le système officiel
d'application de la réglementation forestière,
· renforce les bases pour le contrôle,
· influence les acteurs du secteur forestier,
· renforce les capacités des populations locales
dans la défense de leurs droits et de leurs intérêts dans
la gestion forestière.
Au Cameroun, il existe deux formes d'Observation
Indépendante des Forêts, l'une dite mandatée ou tout
simplement Observateur Indépendant et l'autre non mandatée ou
Observateur Externe. Les différences entre les deux types sont
consignées dans le tableau ci-après.
Tableau 2:
Différences entre l'OI et l'OIE (Source : extrait de l'OIF : un
outil pour la justice, 2005)
Description
|
Observateur Indépendant
|
Observateur Externe
|
Mandat officiel
|
Oui, en association avec le MINFOF.
|
Aucun
|
Reddition de comptes
|
Conflit mandant-mandataire
Rend compte au Comité de lecture qui agit comme tampon
à l'égard des parties ayant des intérêts directs
|
Pas de reddition de comptes explicite à
l'hôte.
|
Attributs clés
|
· Entreprend des missions de terrain conjointes ou
indépendante suivant les besoin,
· Plaidoyer : axé sur la valeur et
stratégique dans ses méthodes mais respecte le mandat
officiel,
· L'accès à l'information officielle et la
liberté de publier confèrent une importante source de
crédibilité.
|
· Fonction totalement indépendante du gouvernement
hôte,
· Plaidoyer : axé sur la valeur et
stratégique dans ses méthodes, mais en grande partie
autorégulé,
· Pas d'accès formel aux informations
officielles,
· Crédibilité entièrement
fondée sur la réputation et les antécédents.
|
Risque
|
· Le blocage du processus par l'Etat, notamment en
empêchant la commission de lecture de fonctionner et de valider le
rapport
· Le déséquilibre dans la composition du
comité de lecture, lorsqu'elle n'est composée que des
délégués des administrations mises en cause
|
· Difficulté d'accès aux informations
détenues par les administrations, et donc de produire des rapports
crédibles fondés sur une information exacte et précise
· Risque de recours aux pratiques de corruption pour
accéder aux informations
· Difficulté d'établir des rapports sains
et confiants avec les administrations
|
À la différence de l'approche d'observation
interne de type mandaté, l'Observation Externe (OE) n'inclut pas un
partenariat officiel entre l'observateur et le gouvernement, ce qui limite
fortement l'accès aux sites et aux documents pour mener une
enquête minutieuse (concessions forestières, points de
contrôle, unités de transformation du bois, documents et bases de
données. La collecte et la diffusion d'informations fiables sur
l'exploitation illégale constituent l'une des voies habituelles de
participation de la société civile à l'observation des
activités du secteur forestier. Un bon exemple d'implication de la
société civile nationale dans l'observation externe est le projet
mis en oeuvre par FODER5(*)
avec l'appui financier de l'Union Européenne. Ce projet vise à
renforcer le rôle des communautés locales et autochtones dans
l'amélioration de la gouvernance forestière et la mise en oeuvre
de l'APV-FLEGT au Cameroun en renforçant l'observation des
activités forestières par les communautés; et en assurant
leur information et leur participation au suivi de la mise en oeuvre de
l'APV-FLEGT et à la révision de la loi forestière.
1.1.5. L'exploitation
illégale des forêts
Wynet Smith (2002) définit l'exploitation
forestière illégale comme étant toute activité
liée à la récolte de bois qui enfreigne la
législation nationale en vigueur dans le pays de récolte dans les
domaines suivants :
- Le droit de récolter du bois dans un
périmètre légalement établi rendu officiellement
public, (par exemple : la récolte de bois non autorisée,
hors périmètre autorisé, dans une aire
protégée) ;
- Le paiement des droits de récolte et du bois, y
compris les taxes liées à la récolte du bois, (par exemple
le vol de bois) ;
- La récolte du bois, y compris la législation
environnementale et forestière, notamment en matière de gestion
des forêts et de conservation de la biodiversité, lorsqu'elle est
directement liée à la récolte du bois, (par exemple :
la récolte d'essences protégées, au delà des quotas
accordés, le non respect du diamètre minimum
d'exploitation) ;
- Les droits juridiques des tiers relatifs à l'usage et
à la propriété qui sont affectés par la
récolte du bois, (par exemple la violation des droits des
communautés autochtones lors de la récolte de bois) ;
- Le commerce et les douanes, dans la mesure où le
secteur forestier est concerné (par exemple, l'exportation de bois rond
dans un pays qui l'interdit).
1.1.6. Approche systémique
Tout au long de notre étude, l'analyse des
différents acteurs et parties prenantes, et la dynamique
interactionnelle entre ces entités s'est appuyée sur la
théorie de l'approche systémique fortement prônée
par l'ERAIFT6(*).
En effet, l'approche systémique est
précisément l'analyse faite selon les principes de la
systémique,
un champ interdisciplinaire relatif à l'étude d'objets complexes
réfractaires aux approches de compréhension classiques.
(Wikipedia, 2013) Dans le contexte du développement et de
l'aménagement intégrés, la seule stratégie
appropriée est celle qui se fonde sur l'approche systémique,
étant donné que cette méthode est à même de
traiter les problèmes complexes, comme le sont ceux que l'on rencontre
dans le cadre du développement intégré (Maldague, 2006).
La stratégie fondée sur l'approche systémique,
adéquatement mise en oeuvre, multiplie les chances de réussite,
car elle saisit toutes les facettes de la réalité. Cette
façon de faire rend possible la mise en évidence des points
d'amplification ou points sensibles du système.
En effet, deux visons prévalent dans l'approche des
organisations, celle qui les analyse comme des systèmes et celle qui les
considère comme des entités sociales. Si l'approche sectorielle
se justifie dans certains cas, elle ne convient pas en matière de
développement intégré ; elle est source d'échecs et
de déséquilibres (p.ex., isolement de quelques secteurs
entraînant le déséquilibre de l'ensemble du
système).
Figure 2:
Les étapes de la démarche systémique. Donnadieu et Karsky
(2002).
1.2. Revue bibliographique
Cette section met en lumière les réflexions
scientifiques et propositions techniques antérieures sur les questions
de diffusion d'information liées aux activités du secteur
forestier en Afrique centrale, notamment au Cameroun. Au regard des travaux de
recherche existants, il apparaît clairement que notre thème
d'étude s'insère parfaitement dans le courant des
activités de recherche sur le développement durable dans les pays
forestiers, auxquels les organisations internationales s'intéressent
actuellement notamment dans le cadre de la problématique des changements
globaux. Nous avons fait recours à une littérature
considérable sur la mise en oeuvre des systèmes d'informations
environnementales. C'est pourquoi notre revue de la littérature accorde
une place importante à la compréhension des publications
systématiques des informations.
1.2.1. Systèmes d'information
diffusés sur Internet
L'état des lieux à débuté par un
tour d'horizon sur les différents systèmes d'information
environnementales diffusés sur Internet. Le premier constat est qu'il en
existe un bon nombre, et que les possibilités en termes de rendu
varient. De même le format de données diffère
complètement d'un système à un autre tout comme le mode de
saisi, l'interface et le degré de confidentialité.
En se concentrant davantage sur la problématique de
diffusion d'informations relatives aux activités forestières et
plus spécifiquement sur les moyens de dénonciation de
l'exploitation forestière illégale au Cameroun, ont se rend
compte que beaucoup d'effort doit être fourni. Il n'y a pratiquement pas
un outil simple et fiable prenant en compte la participation et l'implication
citoyenne.
1.2.2. Quelques initiatives en
matière de gestion des informations dans le secteur forestier
camerounais
Pour soutenir le suivi des activités relatives à
l'application de la loi sur la forêt, les bailleurs de fonds ont
financé la création de trois bases de données
informatisées. D'abord, le Système Informatique de Gestion
d'Informations Forestières (SIGIF), installé au MINFOF depuis
1998, a été développé en vue de gérer la
production de bois et les domaines connexes, tels que la superficie des titres
d'exploitation, les impôts dus sur la superficie, les permis actifs au
cours d'un exercice fiscal ainsi que diverses informations techniques. Dans le
cadre des négociations sur l'accord de partenariat volontaire (APV) et
de l'émission d'un « document de légalité », une
version plus récente du SIGIF est en cours d'élaboration et
devrait suivre la totalité de la chaîne de valeur du bois sur pied
au port d'embarquement, en garantissant la légalité des
activités forestières. Une seconde base de données,
version spéciale du SIGIF (TRINITE II Forêts), a été
mise sur pied pour aider le PSRF7(*) à gérer les montants de taxes
forestières à payer par chaque entreprise. Troisièmement,
le Système Informatique de Gestion des Infractions et du Contentieux
Forestier (SIGICOF8(*)),
conçu par Global Witness en 2005, devrait comporter des données
relatives aux missions entreprises pour faire appliquer la législation
forestière, permettant la gestion quotidienne des procès portant
sur des infractions forestières. A ce jour, cependant, le SIGICOF n'est
pas utilisé par l'administration, conduisant à une duplication et
à la confusion des fonctions parmi les ministères
concernés (forêts, finances, justice), qui continuent à
travailler chacun de leur côté (REM, 2007). L'absence d'harmonie
entre ces trois systèmes limite leur efficacité et empêche
le système de tourner à plein régime.
1.2.3. TIC et collectivité locales
au Cameroun
A l'heure où les TIC s'imposent comme outils
incontournables pour le développement, de manière
général la situation des collectivités locales
camerounaises reste alarmante bien qu'on trouve quelques individus
déjà familiers avec des outils tels que des
téléphones portables multimédia et même des
ordinateurs. Organes décentralisés de l'Etat et chargés du
développement local, les collectivités locales sont
officiellement la plate forme où doivent se mettre en place les
stratégies de développement adapté aux
réalités locales. Le handicap principal que rencontrent les
populations Camerounaises en matière de TIC est l'incapacité
d'utiliser les outils et surtout l'ignorance des différents usages de
l'Internet et ses avantages. Lutter contre la fracture numérique c'est,
après l'accès aux outils, la formation à l'usage de ces
outils. C'est une phase importante dans un processus d'intégration des
populations dans la société de l'information. Toutefois, elles
deviennent de plus en plus conscientes de l'importance des TIC et cette prise
de conscience a surtout été provoquée par les
stratégies de lutte contre la pauvreté misent en place par l'Etat
qui donnent une place de choix aux TIC pour le développement.
1.2.4. Cadre juridique en matière
d'accès public à l'information forestière au Cameroun
L'Accord de Partenariat Volontaire (APV) entre le Cameroun et
l'Union européenne (UE) est officiellement entré en vigueur le 16
décembre 2011, à la suite de sa ratification et notification
respectives par les deux parties. L'APV contient une annexe VII qui oblige les
parties à publier un ensemble spécifique de documents et de
données sur le secteur forestier ainsi que toutes les informations
accessibles en cas de demande spécifique par toute autre partie
prenante. Il précise également les moyens et les canaux de
publication de l'information comprenant les rapports officiels, les
plateformes, les sites internet, les forums, les réunions et les
médias. Dans l'ensemble, 75 types de documents et de données sont
répertoriées sous 10 catégories qui comprennent
respectivement les informations légales, les informations sur la
production, l'attribution, l'aménagement, la transformation, les
exportations, le système de vérification de la
légalité et contrôle, les audits, les transactions
financières et le montage institutionnel.
Ainsi, le début de l'année 2012 a
été marqué par une avancée considérable du
cadre légal forestier en matière de droit à l'information.
Toutefois, le Cameroun ne dispose pas toujours d'une loi spécifique sur
la liberté de l'information et même les dispositions pertinentes
en la matière des textes sectoriels (constitution, loi sur la
communication sociale, loi cadre sur l'environnement, APV, etc.) ne sont pas
effectivement appliquées.
Une analyse des manquements en matière de
publication des informations du secteur forestier menée par le Centre
pour l'Environnement et le Développement (CED) et Global Witness en
2012 révèle que la plupart des documents et données
spécifiés dans l'annexe VII de l'APV ne sont pas actuellement
publiées sur une base régulière. Ainsi, l'exercice du
pouvoir discrétionnaire, par les agents de l'administration, en
matière diffusion de l'information demeure encore la pratique. Les
populations locales continuent d'éprouver d'énormes
difficultés à obtenir des informations clés sur les
opérations d'exploitation forestière qui se déroulent dans
leur région.
Les progrès dans la mise en application des engagements
de l'annexe VII dépendront de la mise en place de mesures importantes,
à l'instar d'un système de gestion centralisée des
informations et d'une stratégie pour la publication d'informations
à travers différents canaux afin que toutes les parties
prenantes, en particulier les communautés dépendantes des
forêts, puissent accéder à l'information et la
comprendre.
1.3. Question de recherche et hypothèses
Ø Question de recherche
Que faire pour informer le public du Sud-Cameroun sur les
enjeux de la gouvernance forestière d'une part et acheminer plus
efficacement les informations sur les illégalités
forestières et environnementales ? En d'autres termes, comment
susciter l'engagement citoyen des populations du Sud-Cameroun dans la
dénonciation directe des illégalités forestières et
environnementales auprès des autorités et institutions
compétentes ?
Ø Hypothèses
Suite aux préoccupations soulevées dans la
problématique nous avons pu formuler l'hypothèse suivante :
La mise à disposition d'informations exactes, à jour est
essentielle pour prévenir, détecter, surveiller et notifier les
activités illégales dans le but d'identifier rapidement des
actions correctives et de faire appliquer la loi. De cette hypothèse
générale en découlent Les hypothèses
spécifiques suivantes que nous tenterons de
vérifier :
§ Hypothèse 1 : La mise
à jour et la diffusion des informations sur les ressources
forestières et les pratiques illégales peut renforcer la
prévention des délits forestiers et des crimes environnementaux.
§ Hypothèse 2 : Un
système informatisé de transmission des renseignements sur les
pratiques illégales favorisera la dénonciation, renforçant
ainsi la participation citoyenne au contrôle et à l'application
des législations forestières et environnementales.
1.4. Objectifs de l'étude
Globalement, la présente étude vise à
contribuer à la protection de l'environnement par la mise en place d'un
système d'information et à l'amélioration du
contrôle forestier et environnemental au Cameroun.
Mais plus spécifiquement, il s'agit de :
1. Faciliter la diffusion d'informations liées à
la gestion forestière. (législation, traités, accord
etc.) ;
2. Promouvoir la participation citoyenne aux efforts de bonne
gouvernance dans le secteur forestier. (pouvoirs publics, société
civile, populations locales, et secteur privé) dans la mise en oeuvre
des politiques de bonne gouvernance forestière et
environnementale ;
3. Mettre à disposition des acteurs notamment du
citoyen un outil simple et opérationnel pour dénoncer les
infractions forestière et environnementale en tout temps et en tout lieu
(condition d'accès à internet).
1.5. Pertinence de l'étude en rapport avec l'approche
systémique
A cause de ses ressources diversifiées, les
forêts du Cameroun font intervenir des acteurs multiples, à
niveaux variables et aux intérêts plus souvent divergents que
convergents. Il s'agit notamment de l'administration, des membres du secteur
privé, de la société civile ainsi que les populations
riveraines.
L'identification et l'analyse inter relationnelle de ces
acteurs est un préalable au développement de toute
démarche de gestion et de bonne gouvernance. Ceci est important autant
pour des raisons de communication, de reconnaissance mutuelle des droits et de
devoirs des acteurs que d'implication de ceux-ci dans tout le processus de
gestion, depuis les prises de décisions jusqu'à leur
exécution et au suivi-évaluation des impacts (OSFAC, 2012). De
même, pour l'élaboration d'un système d'information autour
duquel gravitent les mêmes acteurs, l'identification des attentes et la
détermination des responsabilités de chaque catégorie
d'acteur restent un impératif. En effet un système d'information
est composé d'une certaine variété d'acteurs garantissant
une harmonie et une souplesse dans son fonctionnement. Plus une forte
compréhension des intérêts et des responsabilités de
chaque acteur pendant la mise en oeuvre du système, plus il sera souple,
flexible et autonome et en capacité de réagir face à des
changements tout en satisfaisant leur demande. Pour évaluer ces
possibilités de services et d'ajustement au sein du système
d'information, il faudra nécessairement appréhender l'analyse de
façon globale ou holistique en tenant compte des différents
facteurs susmentionnés et les interactions existantes entre eux ;
ceci ne pouvant être possible qu'en embrassant une approche
systémique.
Figure 3: Le
système et les sous-systèmes à considérés
1.6. Intérêt de l'étude
La présente étude sur le
thème « Mise en place d'un système
d'information pour l'observation indépendante externe des
activités forestières dans le
Sud-Cameroun » revêt un triple
intérêt.
· Intérêt théorique
Ce mémoire se propose de faire une analyse sur les
moyens d'interactivité communicationnelle des différents acteurs
impliqués dans gestion de l'environnement au Cameroun et plus
particulièrement des forêts en mettant un accent sur le
mécanisme de notification notamment des activités
forestières illégales et de partage d'information, non seulement
entre les acteurs concernés mais aussi entre les populations et ces
acteurs.
Elle nous permettra également de mettre en exergue le
contenu des littératures existantes d'une part sur la gestion de
l'environnement et plus spécifiquement des forêts au Cameroun et
d'autre part sur les différents systèmes d'information
informatisés existants. A travers la bibliographie analytique, elle
montre les limites des littératures existantes sur la question, et nous
permet d'apporter notre modeste contribution au progrès de la science.
Les résultats de ce travail et la démarche suivie pourront servir
de point d'appui aux recherches futures.
· Intérêt pratique
Sur le plan pratique, cette étude s'inscrit dans les
préoccupations mondiales majeures de l'heure dans la gestion durable des
écosystèmes forestiers. Elle se situe plus spécifiquement
dans la mouvance de la mise en oeuvre de l'APV FLEGT au Cameroun. En effet
l'APV-FLEGT dans son annexe VII instaure l'exigence de rendre publique les
informations car pour les deux parties, l'accès à l'information
sur les objectifs, la mise en oeuvre, le suivi et le contrôle permettra
une compréhension complète des processus et préconisera
une implication de tous les acteurs pour permettre l'atteinte des objectifs de
l'accord. Une telle transparence renforcera l'image des produits forestiers
camerounais sur le marché européen et améliorera le climat
des investissements pour les entreprises exportatrices de bois en Europe.
Cependant cet accord ne prévoit pas de mécanismes de mise en
oeuvre de cette exigence. Le défi à relever ici consistera en la
construction d'un mécanisme efficace destiné à assurer la
dissémination de l'information (CED, 2012).
· Intérêt personnel
Sur le plan personnel, l'intérêt porté
à ce sujet est parti du souci de mettre à profit mes
connaissances informatiques dans un domaine auquel j'intègre
nouvellement à savoir l'aménagement et la gestion durable de
l'environnement. En plus au-delà de l'exercice que constitue la
rédaction d'un mémoire professionnel de fin d'étude, ce
travail à été pour moi fondamental : c'est sur la
base de ces recherches que la réflexion nécessaire à la
bonne compréhension des enjeux de cet outil d'information s'est
progressivement constituée. Ce travail comporte également une
dimension collaborative prépondérante qui m'a permit de
constituer une base commune d'échange entre les différents
acteurs dans le secteur forestier.
1.7. Limites de l'étude
Cette étude s'est limitée à quelques six
villages du grand Sud-Cameroun notamment dans les région du Centre,
Littoral et Est pour pouvoir être représentatif de toute la zone
forestière du Sud-Cameroun. En plus, le temps imparti pour mener
l'étude et les moyens tant logistique que financier dont nous disposions
n'ont pas permis par ailleurs d'étendre l'analyse sur plusieurs villages
et de pouvoir enquêter un nombre important d'individus dans les zones
où l'activité d'exploitation forestière était en
cours. Nous relevons également la difficulté d'accès dans
certains villages dont les chefs étaient impliqués d'une
façon où d'une autre dans l'exploitation du bois. Au niveau des
institutions et de l'administration nous notons l'indisponibilité de
certains informateurs même quand bien ils montrent une volonté de
participation. Pour combler ce manque, nous recommandons que d'autres
études similaires soient entreprises dans différentes
régions afin de collecter plus d'informations. Ceci permettra d'enrichir
la base de données et de produire des informations fiables pouvant
être mise à la disposition des pouvoirs publics, des
communautés locales et des privés en vue de la transparence dans
le secteur forestier.
1.8. Organisation du mémoire
Ce mémoire est structuré sur quatre parties
principales. D'abord une introduction qui traite du contexte
général, de la problématique, d'un cadre théorique,
d'une revue de la littérature, de la question de recherche, des
objectifs, des résultats attendus et de l'intérêt de
l'étude. Ensuite le Premier chapitre qui portera sur le cadre
théorique et la revue bibliographique. Le second chapitre
présentera la zone d'étude et le matériel utilisé.
Il décrira également la méthode utilisé tout au
long de cette étude. Le troisième chapitre qui porte sur les
résultats à l'issu de se travail va présenter les
résultats tant liés aux enquêtes menées qu'à
l'outil qui est la finalité même de ce travail. Le dernier
chapitre s'articulera autour des discussions suite aux analyses portées
sur les résultats. Et en fin la dernière partie qui va tirer des
conclusions et proposer des recommandations au terme de ce mémoire.
CHAPITRE II: MILIEU
D'ETUDE, MATERIEL ET METHODE
2.1. Présentation du milieu d'étude :
Généralité sur le Cameroun
Situé en Afrique centrale, le territoire national du
Cameroun s'étire sur 11° de latitude entre le 2° et le
13° de latitude nord et le 8° et le 16° de longitude Est. Il
couvre près de 475 442 Km2 et son extension Nord Sud la plus importante
est de près de 1300 Km. La plus importante distance Est Ouest est de
l'ordre de 700 Km. Le pays s'étend entre le Nigéria, le Tchad, la
Guinée Equatoriale; Le RCA, la République du Congo et le Gabon
(Tapoko et Al, 2009).
Ø Le Milieu physique
Le Cameroun se caractérise par l'extrême
diversité de son milieu physique. En effet, il juxtapose les plateaux
étagés, les grands massifs volcaniques, les bassins et les
plaines. Toutefois, près de 4/5 de l'ossature structure repose sur un
socle cristallin.
Au nord, le relief est contrasté, opposant les basses
terres bordant le Tchad et les monts Mandara à l'Est. Au centre, un
vaste plateau d'altitude moyenne d'origine volcanique. Au Sud-ouest, des
plaines côtières, de bas plateaux. A l'Ouest, c'est le domaine des
hautes terres volcaniques où culmine le mont Cameroun (4095 m).
Le climat partage le pays en 2 parties : Au Nord du
8ème parallèle c'est le climat à deux saisons
(une saison sèche et une saison de pluies). Au Sud du
8ème parallèle c'est le régime
subéquatorial humide et chaud avec quatre saisons, deux sèches et
deux humides.
L'hydrographie est fortement influencée par le
régime climatique. Tous les grands fleuves se retrouvent dans la partie
Sud du pays (Sanaga, Wouri, Nyong;...). Il existe tout de même quelques
fleuves à importance moyenne dans la partie Nord du pays
(Bénoué, Logone).
La végétation quant à elle est une
mosaïque qui se dégrade au fur et à mesure que l'on va vers
le nord. En effet, l'on passe de la forêt équatoriale du sud
à la steppe au Nord. Le sud du littoral est occupé par la
mangrove et les hautes terres de l'Ouest par la forêt claire.
Ø Economie
L'économie camerounaise est principalement agricole.
Plus de 60 % de la population active est employé dans l'agriculture. Ce
secteur représente 42% du PIB. Les mines et l'industrie 22% du PIB. En
effet, le sous sol camerounais est pourvu de richesses diverses
(Pétrole, Etain, Uranium, calcaire,...). Malheureusement, les industries
sont inégalement réparties et la majeure partie de celles-ci se
retrouvent dans les grands centres urbains et dans la plaine
côtière.
Du fait de la pauvreté, une bonne frange de la
population active opère dans le secteur informel qui est en pleine
expansion dans les grands centres urbains notamment.
Ø Population
En janvier 2010, la population du Cameroun était
estimée à 19 406 100 habitants Le taux
d'accroissement naturel de cette population est de plus de 2,7 % par an
(Wikipedia, ). En ce qui concerne la densité de la population du
Cameroun, le nombre de personnes par km² est de 40 en 2007. Il
était de 37,5 habitants au km² en 2005. En 2012, ils pourraient
être à 46 habitants au km². A l'intérieur du
territoire national la région de l'Ouest vient en tête avec
approximativement 169 habitants/km² (INS, 2011).
Cette population est essentiellement jeune (44% de moins de 15
ans) et rurale (54 %).
2.2. Sites d'étude
L'étude à été
réalisée dans le grand Sud forestier du Cameroun. Le sud
forestier est situé dans les zones maritime et équatoriale. Dans
le jargon camerounais, le grand Sud forestier représente toute la zone
méridionale qui regroupe les régions du Centre, du Littorale, du
Sud, de l'Est et du Sud-ouest. Parmi ces régions, trois ont
été choisies à savoir le Centre, le Littoral et l'Est.
L'étude s'est déroulée plus
précisément dans les villages de :
- Sindongui1, Ngwei, Ngompem dans le département de la
Sanaga Maritime pour ce qui est de la région du Littoral ;
- Sokele, Boui dans le département du Nyong et
Kélé, Meteing dans le département du Mbam et Kim pour ce
qui est de la région du Centre ;
- et en fin Bosquet, Payo, Djenou, Madouma dans le
département du Haut-Nyong pour ce qui est de la région de l'Est.
Figure 4:
Localisation des différents sites d'études.
D'autre part l'étude a également eu lieu dans la
cité capitale Yaoundé, siège des institutions où il
était question de rencontrer les responsables d'organisations de la
société civile oeuvrant dans le secteur forestiers, et les
responsables de l'administration forestière.
2.3. Choix de la zone d'étude
Quatre raisons principales justifient le choix de la zone
d'étude.
1. Premièrement les régions du Centre, de l'Est
et du Littoral sont des régions ayant une couverture forestière
importante.
2. Deuxièmement ce sont des régions cibles pour
la mise en oeuvre du projet d'Observation Externe et Communautaire des
forêts dans la mise en oeuvre de l'APV-FLEGT au Cameroun, financé
par l'Union Européenne. De fait, des études y avaient
déjà été faites dans le cadre de ce projet et les
résultats ont servi de base dans l'élaboration du protocole et la
préparation des descentes de terrain de la présente étude.
3. Troisièmement FODER, l'organisation qui a eu le
plaisir d'encadrer ce travail de mémoire mène de fortes actions
dans ces régions, ceci a permit un accès facile sur les
différents sites d'étude.
4. En fin, à travers des études
précédemment menées, on constate que les villages
échantillonnés marquent une volonté pour l'observation
indépendante de leurs forêts.
2.4. Matériel
Le matériel nécessaire pour cette étude est
essentiellement composé de logiciel il s'agit de :
· Adobe Dreamweaver CS5 pour la production de l'interface
graphique,
· Notepad++ pour l'écriture des codes HTML, CSS, PHP
et Java,
· WAMP Server pour la gestion de la base de données
en local,
· Win' Design V7.0 pour la conception et la
modélisation,
· File Zilla client pour la mise en ligne des fichiers
· Arc GIS V9.3 pour les aspects cartographiques,
· Corel Draw pour la production des graphiques.
En plus du matériel informatique un certain nombre
d'outils a été utilisé pour les descentes de terrain
figure x (une image présentant le matériel) :
a) Un récepteur GPS pour les coordonnées des faits
observés,
b) Un dictaphone numérique pour enregistrer les
différents entretiens et interview,
c) Un appareil photo numérique pour documenter les faits
observés,
d) Un décamètre pour les mesures de distance telles
que la longueur des billes de bois,
e) Un mètre ruban pour les mesures de diamètre,
f) Une machette
g) Une fiche de collecte de données. (voir annexe)
Figure 5:
Matériel nécessaire pour les descentes de terrain.
2.5. Méthodologie
La méthodologie adoptée dans le cadre de cette
étude s'articule autour de plusieurs points.
2.5.1. Méthode de
collecte des données
2.5.1.1. Données secondaires
Dans cette étape préliminaire, la recherche
documentaire a servi de support initial dans la récolte des
données secondaires en préparation à une éventuelle
collecte de données primaire. Nous nous sommes appuyés
premièrement sur l'abondante littérature disponible d'une part
sur la mise en oeuvre de l'APV-FLEGT aussi bien au niveau de l'état
qu'au niveau de la société civile, et d'autre part sur la
conception et la réalisation des bases de données. A cet effet
les documents tels que les rapports d'observation, les textes juridiques, et
les études portant sur des thèmes similaires ont
été exploités. Ces documents ont été
consultés aussi bien dans les bibliothèques que sur Internet.
2.5.1.2 Données primaires
Des entrevues avec les responsables administratifs du MINFOF
et des organisations de la société civile ont été
menées. En plus un questionnaire a été dressé
à l'endroit des populations riveraines des forêts, les
surveillants forestiers des communautés et quelques membres de la
société civile ont été le principal outil de
collecte de donnée. En fin des focus groupe avec les populations locales
ont été le principal outil de collecte de données.
Cependant des données géographiques et des
observations directes ont également été
sollicitées. Ces données ont été collectées
pendant les visites dans les chantiers d'exploitation forestière. Elles
ont permis de réaliser la cartographie des faits observés qui est
un élément essentiel dans la dénonciation des pratiques
forestières illégales.
2.5.2. Technique d'échantillonnage
Ne pouvant atteindre ni la totalité des villages
concernés, ni celle des individus, seul le recours à un
échantillonnage le mieux adapté à la situation et
susceptible de fournir une image représentative de celle-ci a
été adopté. Dans le cadre de cette étude,
l'échantillonnage non-probabiliste a été choisit. Sous ce
type d'échantillonnage, la méthode d'échantillonnage au
jugé a servi de base à la sélection des différents
villages dans les régions. Cette méthode a été
adoptée en se fondant sur certains jugements au sujet de ces villages
échantillonnés notamment la volonté à participer
à la surveillance des forêts dont ils jouxtent, et le fait que
d'importantes activités d'exploitation forestière étaient
en cours au moment du déroulement de ce stage.
2.5.3. Choix des
enquêtés
Dans le cadre de la présente étude, les
unités principales d'analyse sont : les populations locales
(population et surveillants forestiers), la société civile
représentée ici par les responsables des organisations oeuvrant
dans le secteur forestier, et le MINFOF représenté ici par
quelques responsables administratifs.
2.5.4. Thématiques abordées pendant les
entretiens
Dans le souci de mieux cerner les contraintes les faiblesses
liées à la mise en oeuvre de ce système, notre guide
d'entretien s'est focalisé sur les aspects suivants :
i. Le niveau de sécurité
ii. La crédibilité de l'information
diffusée
iii. La gestion du système
iv. Contraintes liées à l'utilisation
v. La vulgarisation
vi. Les aspects techniques
2.6. Méthode de conception et de mise en oeuvre du
système
Plus techniquement, les objectifs précis d'un projet de
développement de système d'information sont d'obtenir un produit
(sous entendu processus et système d'information) qui répond aux
besoins des utilisateurs, tout en tenant compte des moyens et des
échéances préalablement établis.
Pratiquement, il n'est pas nécessaire de suivre une
méthode pour développer un processus ou un système
d'information. Pourtant, sans méthode, on risque de n'atteindre aucun
des objectifs fixés.
Un système d'information est un objet complexe,
évoluant dans un environnement tout aussi complexe. Afin de
maîtriser cette complexité, le développeur a besoin d'une
démarche ordonnée, c'est-à-dire d'une méthode. Nous
nous sommes donc intéressés aux théories
développées en termes de conduite de projet pour orienter
l'organisation du développement des systèmes d'information. Bien
que l'utilisation de tels outils vient ajouter des contraintes aux
activités de programmation pure, ils permettent de mieux diriger et
mieux orienter la conduite de la réalisation d'un « projet
informatique » et donc d'optimiser les chances de mener le projet à
son terme.
En ce sens, nous nous somme référer à la
norme ISO/CEI 12207 qui a pour objectif de poser la référence
pour les processus du cycle de vie logiciel pris dans sa
généralité. Cette norme regroupe 17 processus intervenant
dans le développement et l'utilisation d'un logiciel :
o Cinq processus généraux: acquisition,
fourniture, développement, exploitation, maintenance,
o Quatre processus organisationnels: management,
infrastructure, formation, amélioration,
o Huit processus support : documentation, gestion de
configuration, assurance qualité, vérification, validation, revue
conjointe, audit, résolution de problème.
En m'appuyant sur la méthodologie
générale de conduite de projet et sur les aspects techniques de
la programmation informatique, nous avons tenté d'établir un
modèle de réingénierie des processus intégrant la
programmation de système d'information résumé par les sous
points ci-après.
2.6.1. L'analyse de
l'existant
Basée fondamentalement sur la recherche bibliographique
puis sur un travail de synthèse, cette phase cruciale sera aussi
l'occasion de se poser notamment la question de l'existant en matière
d'information concernant les activités forestière au Cameroun, et
sous quelle forme ? Les principaux objectifs du diagnostic de l'existant
sont :
· d'évaluer la performance du processus actuel, de
comprendre les problèmes du système d'information
déjà existant, s'il en existe et du processus dont il est un
sous-ensemble,
· de déterminer les véritables causes de
ses problèmes,
· de pointer les exigences et les contraintes
imposées au système et au processus.
C'est à l'issu de cette phase qu'on prendra la
décision de procéder ou non à l'entame de la conception et
au développement d'un nouveau système d'information. Pour ce
faire une analyse AFOM est nécessaire, laquelle nous permet une
réflexion sur les forces, faiblesses, opportunités et menaces de
la situation actuelle afin de définir ou vérifier la pertinence
et l'utilité de l'outil que nous proposons.
2.6.2. L'analyse des
besoins
L'analyse des besoins est une tâche fondamentale dans la
mise en place d'un outil destiné au public. Elle consiste à
recenser les éléments dont a besoins les utilisateurs pour
effectuer ou faciliter son travail. Cette phase suppose une écoute
approfondie des utilisateurs directement concernés par l'activité
ainsi que l'analyse des contingences qui y sont liées.
2.7. Nécessité d'adopter une stratégie
systémique
L'enjeu de ce projet est également de faire cohabiter
une pluralité d'acteurs : l'Etat, la société civile,
et les populations riveraines aux forêts. A cette pluralité
d'acteurs, correspond par conséquent une complexité d'approche
qu'il s'agit également de concilier. L'approche systémique parait
être la méthode la mieux adaptée pour pouvoir mieux cerner
la nature des relations et l'interactivité entre ces différents
acteurs afin d'identifier les facteurs et processus déterminant pour une
politique de partage d'information.
Tableau 3:
Synthèse de la phase préparatoire sous une vision
systémique
|
Objectifs
|
Moyens
|
Outils
|
Remarques
|
Analyse de la demande
|
Déterminer le périmètre du travail :
- Objet
-Thématique
-Public cible
-Moyen
|
Analyse des termes, questionnements, interrogations, connaissance
préalable
|
Dictionnaires usuels et spécialisés, recherche Web,
BDD professionnelles, interrogation personne ressource, rencontres informelles
visant à confronter les points de vue
|
|
Etude d'opportunité
|
Déterminer les objectifs du système d'information
dans le contexte de la gestion des activités forestières au
Cameroun
|
Cerner la politique générale, le cadre
institutionnel et juridique du secteur forestier, Déterminer les
besoins généraux à satisfaire, les risques comme les
opportunités
|
Feuille et crayon. Tous documents donnant des informations sur
les activités du secteur forestier (site Web, plaquette de
communication, guides, publications, accord, convention etc.). Collecte et
regard sur des travaux similaires.
|
Etapes très importantes qui permettent d'avoir une bonne
connaissance du secteur sous investigation et de son organisation, de ses
acteurs et du contexte général. Ces étapes doivent
permettre de dire si oui ou non le projet est pertinent et peut être
réalisé et à quel « prix ». Bien menées,
elles peuvent contribuer à faire gagner du temps par la suite tant pour
l'expression du besoin dans la réponse.
|
Déterminer le positionnement du projet dans le processus
de l'amélioration de la gouvernance forestière au Cameroun
|
Etude de la concurrence
|
Etude de faisabilité
|
Evaluation de la faisabilité : technique,
économique et organisationnelle.
Evaluation des résultats attendus
|
Analyse de l'existant. Inventaire des besoins et demandes
(exprimés, réels et/ou reformulés) Inventaire des moyens
et contraintes
|
|
2.8. Méthode d'analyse
2.8.1. Matrice AFOM
L'analyse AFOM (Atouts - Faiblesses - Opportunités -
Menaces) ou SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats) est un
outil d'analyse stratégique. Dans le cadre de la présente
étude, elle nous permettra de combiner l'étude des forces et des
faiblesses des systèmes d'information déjà existant dans
le secteur forestier au Cameroun avec celle des opportunités et des
menaces de son environnement, afin de mieux comprendre et d'identifier les axes
stratégiques de développement.
|
Positif
|
Négatif
|
Interne
|
Forces
|
Faiblesses
|
Atouts internes du système
|
Points négatifs du système en interne
nécessitant une marge de progrès
|
Externe
|
Opportunités
|
Menaces
|
Facteurs extérieurs positifs auxquels on peut tirer
parti
|
Impossibilités, limitations ou toutes sortes de
problème extérieurs auxquels peut faire face le système
|
2.8.2. Relation entre parties
prenantes
L'analyse des relations entre les parties prenantes a permis
de comprendre comment certains acteurs du secteur influent sur les politiques
et institutions et en quoi celle-ci affectent les comportements des autres.
C'est un outil particulièrement pratique pour identifier les gagnants et
les perdants et pour mettre en lumière les défis qu'il convient
de relever pour modifier les comportements, renforcer les capacités et
s'attaquer aux inégalités.
L'analyse des relations entre les parties prenantes
s'avère particulièrement utile pour aider la prise de
décision lorsque différentes parties prenantes ont des
intérêts contradictoires.
2.9. Conception sous UML
L'architecture fonctionnelle que nous présentons est
une architecture de médiation comportant 4 niveaux :
Figure 6:
Architecture fonctionnelle
Ø Niveau 0 : Source
d'informations
Elles sont de divers types: les tables de bases de
données relationnelles, fichiers Word, les fichiers pdf, fichiers HTML
et fichiers d'images.
Ø Niveau 1 : Médiateurs Wrappers et
convertisseurs
Ce sont des médiateurs dont l'objectif est de permettre
une intégration de l'information provenant du niveau
précédent et qui alimentent de ce fait les bases d'informations
et de méta-informations
Ø Niveau 2 : Les bases de stockage
d'informations
Pour l'instant on distingue fonctionnellement 4 types
d'informations qui seront stockées à ce niveau :
· La base d'informations : il s'agit de documents avec
des contenus provenant des sources d'informations et intégrées
via un médiateur wrapper
· La base de méta informations : il s'agit
d'informations nécessaires à la gestion des informations
stockées dans le réceptacle précédent et
intégrées également via un wrapper.
· Les données sur les usagers et sur le
système : ce sont des informations recueillies par l'outil
d'administration. En tant que données sur l'exploitation du
système et sur la consultation des contenus, elles font également
partie de l'information qu'il est nécessaire de rendre accessible dans
un système d'information de type observatoire.
· Les observations produites : il s'agit de
résultats issus des requêtes d'observations de la base de
données et qui alimenteront les bases d'informations et de méta
informations.
Ø Niveau 3 : Les médiateurs
outils
On distingue à ce niveau deux types de
médiateurs :
· L'outil d'administration qui est un outil
dédié à la gestion proprement dite du système
(invitation/enregistrement/suppression des adhérents, publication des
articles, réalisation des sondages, coordination)
· Les outils tournés vers les besoins de
l'usager. Fonctionnellement, on en distingue 3 :
ü Le navigateur qui proposera à l'usager une
interface lui permettant de naviguer en réduisant le
phénomène de désorientation
ü Les outils d'observation qui permettront à
l'usager d'effectuer des observations sur les données
enregistrées via des traitements (statistiques, traitements d'images,
etc.).
ü Les outils de dénonciation et d'information pour
une certaine catégorie d'utilisateurs préalablement
enregistrés
ü interactions entre le système et ses
différents acteurs.
Dans l'optique de réaliser une solution informatique
modulaire, facile à maintenir et orienté objet, le formalisme UML
s'est imposé comme l'outil le plus adéquat pour la
modélisation de ce projet. En effet UML nous a permet de
bénéficier de la simplicité de l'orienté objet plus
précisément les modules utilisés dans ce projet.
Figure 7:
Diagramme de Cas d'utilisateur Adhérent - Administrateur (UML)
Selon UML, les diagrammes de cas d'utilisation offre un
premier pas pour comprendre les interactions entre le système et ses
différents acteurs. Un cas d'utilisation représente une
unité discrète d'interaction entre un utilisateur (humain ou
machine) et un système. Il est une unité significative de
travail.
Figure 8:
Diagramme de séquence (UML)
Le diagramme de séquences permet de cacher les
interactions d'objets dans le cadre d'un scénario d'un Diagramme des cas
d'utilisation. Dans un souci de simplification, on représente l'acteur
principal à gauche du diagramme, et les acteurs secondaires
éventuels à droite du système. Le but étant de
décrire comment se déroulent les actions entre les acteurs ou
objets.
La dimension verticale du diagramme représente le
temps, permettant de visualiser l'enchaînement des actions dans le temps,
et de spécifier la naissance et la mort d'objets. Les périodes
d'activité des objets sont symbolisées par des rectangles, et ces
objets dialoguent par le biais de messages.
2.10. Choix technologiques
Pour mettre en oeuvre une application d'interface graphique
et de gestion d'information accessible sur Internet, nous avons utilisé
une architecture dont le client de présentation est un navigateur Web
compatible. Dans le cadre de nos travaux notre choix s'est porté sur la
combinaison serveur web Apache (serveur HTTP), MySQL (serveur de base de
données) et PHP, tous gratuits et libres.
2.10.1. Apache
Un serveur Web est une application qui répond aux
requêtes d'un navigateur. Il fonctionne à l'aide du protocole
HTTP, et écoute en permanence sur un port donné (en
général 80). Apache est le serveur Web le plus utilisé sur
le marché. Grâce à une association avec PHP, Apache devient
un serveur de page Web dynamique. Son rôle est d'écouter les
requêtes émises par les navigateurs, de chercher la page
demandée et de la renvoyer.
2.10.2. PHP
PHP est un langage de script qui s'exécute coté
serveur, le code PHP étant inclus dans une page HTML classique.
2.10.3. MySQL
MySQL est un système de gestion de base de
données relationnelles SGBDR rapide, robuste et facile d'utilisation. Il
est adapté à la gestion de données dans un environnement
réseau, notamment en architecture client/serveur. Il est fourni avec de
nombreux outils et est compatible avec de nombreux langages de programmation.
Il est le plus célèbre SGBDR du monde Open Source,
particulièrement grâce à son interopérabilité
avec le serveur de pages Web Apache et le langage de pages Web dynamiques
PHP.
L'application est installée sur un serveur Apache muni
d'une base MySQL permettant de stocker les données rentrées en
amont dans l'application.
2.10.4. JAVA
Java est à la fois un langage de programmation et une
plateforme d'exécution. Le langage Java a la particularité
principale d'être portable sur plusieurs systèmes d'exploitation
tels que Windows, Mac OS ou Linux. C'est la plateforme qui garantit la
portabilité des applications développées en Java. Le
langage reprend en grande partie la syntaxe du langage C++, très
utilisé par les informaticiens. Néanmoins, Java a
été épuré des concepts les plus subtils du C++ et
à la fois les plus déroutants, tels que l'héritage
multiple. Les concepteurs ont privilégié l'approche
orientée objet de sorte qu'en Java, tout est objet à l'exception
des types primitifs (nombres entiers, nombres à virgule flottante,
etc.).
Figure 9: Principe
de fonctionnement du serveur Web Apache
CHAPITRE III:
RESULTATS
3.1. Résultats des investigations
Tableau 4:
Répartition des personnes enquêtés et des focus groups par
village
Région
|
Département
|
Village
|
Nombre
|
Focus groupe
|
Homme
|
Femme
|
Littoral
|
Sanaga Maritime
|
Sindongui 1
|
15
|
|
13
|
2
|
Ngwei
|
21
|
|
12
|
9
|
Ngompem
|
11
|
1
|
7
|
4
|
Centre
|
Nyong et kélé
|
Sokele
|
0
|
|
0
|
0
|
Boui
|
0
|
|
0
|
0
|
Mbam et Kim
|
Metieng
|
27
|
|
14
|
13
|
Est
|
Haut-Nyong
|
Mouangue-bosquet
|
13
|
1
|
6
|
7
|
Payo
|
17
|
|
10
|
7
|
Djenou
|
12
|
1
|
5
|
7
|
Madouma
|
31
|
1
|
13
|
18
|
Total
|
|
|
147
|
4
|
80
|
67
|
3.1.1.
Répartition des répondants par âge, sexe, niveau
d'instruction
Figure 10:
Répartition des répondants par âge, sexe, niveau
d'instruction
L`âge, le sexe ont été des variables
importantes dans l`analyse quantitative de la participation par les populations
locales et autochtones à la présente étude. La variable
niveau d`instruction a été également prise en compte dans
cette analyse. La raison en est que nous estimons que ce niveau peut influencer
celui de la participation, non seulement à cause du bagage intellectuel
acquis à l`école mais aussi sachant que l`école est un
agent de socialisation politique et d'influence par excellence.
Il ressort de la figure 10 que tous les répondants
sont majeurs, c`est-à-dire âgés de 18 ans au moins, et donc
actifs. Quant à la variable sexe, le graphique montre que la proportion
des femmes est légèrement inférieure à celle des
hommes, soit 45,6% et 54,4 % respectivement. Néanmoins on constate une
forte expression des femmes contrairement à ce que l'on aurait
pensé de la zone rurale.
Concernant la variable « niveau d`instruction », la
figure 10, montre que la majorité des répondants soit (53,1%) n`a
pas atteint le niveau secondaire. Toutefois, même si ces proportions ne
semblent par traduire un niveau d'instruction assez élevé, il
importe de souligner que tous les personnes questionnées étaient
capables de s'exprimer parfaitement en français et ont pu bien
comprendre les questions qui leur étaient posées pendant les
focus groupe.
3.1.2.
Enquête auprès des surveillants forestiers formés dans le
cadre du projet « OE-SCC» financé par l'UE
Quelques éléments importants dans les
réponses au questionnaire destiné aux surveillants forestier ont
été extraits et synthétisé dans la figure 11.
Figure 11:
Synthèse des résultats des enquêtes après des
surveillants forestiers.
· Difficultés liées à la
transmission des rapports d'observation
Il ressort de la figure 11 que les surveillants forestiers ont
de sérieux problèmes dans la transmission de leur rapport
d'observation. Les raisons recensées sont assez variées, mais la
grande proportion soit environ 93% des surveillants témoigne d'une
grande difficulté liée au manque de moyen de déplacement
vers la ville siège de leur organisation de tutelle. Quelques uns ont
relevé la difficulté liée au manque de temps car ils sont
généralement occupés par leur travaux champêtres
qu'ils jugent être plus important pour leur famille.
· Niveau de connaissance des outils informatiques et
Internet
Pour ce qui est des connaissances en informatique,
l'enquête révèle un niveau très faible. Seules
quatre surveillants ont une bonne maîtrise de l'outil informatique et
d'ailleurs détenteurs d'une adresse email chacun, alors que 11 n'ont
aucune connaissance. Les restes (11) sont plus ou moins familiers à
l'utilisation des outils de TIC et plus précisément Internet qui
est une condition sine qua non pour l'utilisation de ce système.
· Accès à Internet
Les informations portant sur l'accès à Internet
sont inquiétantes, seuls 3 surveillants soit 11,5% déclarent
avoir un accès direct au réseau Internet dans leur
localité. Pour des besoins d'Internet, ils doivent
généralement se déplacer vers la ville la plus proche. Les
villes les plus proches disposant d'une connexion Internet sont distants de
l'ordre de 15 à 30 km.
· Contraintes liées à l'utilisation du
système d'information
En dehors de l'accès au réseau Internet, les
investigations auprès des surveillants forestier révèle
que la majeure contrainte liée à l'utilisation de ce
système serait un manque de formation. Tous, voire même ceux qui
ont une bonne connaissance de l'outil informatique ont déclaré
que l'utilisation de ce système ne sera effective que s'ils subissent
une formation spécifique.
· Avis sur les éléments du système
d'information
Figure 12:
Proportion des éléments de pertinence du système
d'information
Les surveillants ont montré un intérêt
particulier à l'égard de cet instrument à travers les
éléments de pertinence qu'ils ont eux même
énumérés. Tous ont déclaré malgré les
contraintes liées à l'utilisation, que l'outil leur sera
très utile dans l'exercice des activités de surveillance
forestière. La totalité a également relevé le fait
que, contrairement à la fiche de collecte de donnée qu'ils ont
l'habitude de remplir et transmettre à travers des agences de voyage ou
en se déplaçant eux-mêmes vers Yaoundé, ce
système leur permettra d'atteindre leur destinataires à moindre
coût et dans un délai très court.
Pendant les entretiens quelques surveillants nous ont fait
comprendre que malgré le fait qu'ils ont été choisit par
leur communauté pour exercer cette activité, remarque par la
suite que certains membres de la communauté qui sont d'une
manière ou d'une autre impliqués dans l'exploitation
forestière et qui n'avaient pas bien comprit le rôle de
l'observation indépendante pendant les campagnes de sensibilisation
trouvent aujourd'hui leur intérêt menacés par les
activités des surveillants. De ce fait ils ont montré une fois de
plus que le volet « anonymat » du dénonciateur que
revêt ce système sera d'une porté capitale pour ceux
là qui dénoncent mais sont parfois menacés car la
dénonciation peut se faire discrètement.
3.1.3. Focus groupe
avec les populations riveraines des forêts des villages
visités
Les focus group avec les populations riveraines avaient pour
but de rassembler les informations d'ordre général. Les
discussions en groupe ont permis de comprendre que la volonté et
l'intérêt des populations locales à l'observation des
forêts varie fortement d'une communauté à l'autre. Elles
ont également permis de comprendre que les populations qui s'engagent
à l'observation, ne le font pas dans le souci de préserver le
patrimoine forestier dont ils dépendent car il a été
noté que les communautés qui étaient en conflit avec
l'exploitant sont celle là qui s'investissent le plus dans l'observation
indépendante parce que ne recevant aucune redevance de l'exploitant
saisissent ceci comme un moyen de se venger.
Figure 13: Focus groupe dans le village
Djenou, Région de l'Est (Source : FODER, 2013)
3.1.4. Entretien avec les responsables d'organisation de la
société civile
Au total 19 responsables des OSC ont répondu à
nos questions. A la suite des réponses aux questions qui leur avaient
été soumises à travers un questionnaire, tous ont
manifesté un envie profond de participation et de contribution dans
l'élaboration de ce système eservice; pour eux c'est un
outil qui vient évidement renforcer leurs actions tant auprès des
populations locales que de l'administration forestière. Le
questionnaire avait pour objectif majeur de recueillir l'opinion de la
société civile sur la pertinence et la facilité
d'utilisation du système, ses points forts, ses faiblesses, mais surtout
de capitaliser sur les différents propositions qu'elle fera dans le but
d'améliorer afin de produire un outil exempt de toute critique.
a) Pertinence et facilité d'utilisation du
système
Figure 14:
Avis sur la pertinence et facilité d'utilisation
La figure 14 met en évidence la perception des
responsables de l'OSC sur la pertinence de ce système. Il en ressort que
presque la totalité de l'échantillon soit 94,7% affirme que le
système est très pertinent dans la mise en place d'une
stratégie de lutte anti corruption et la promotion de la transparence
dans le secteur forestier au Cameroun. Egalement 73,6% du même
échantillon estime que les interfaces sont conviviales.
b) Points forts et faiblesses
Les atouts et les faiblesses identifiés par les
responsables d'OSC sont synthétisés dans le tableau
ci-après.
Tableau
5: Atouts et faiblesses identifiés par les membres de
l'OSC
Points forts
|
Faiblesses
|
- Système simple et adapté au contexte
technologique actuel,
- La protection des dénonciateurs à travers le
choix de transmission anonyme des dénonciations,
- Permet d'atteindre un nombre élevé
d'internautes en peu de temps,
- Instrument de pression sur les acteurs décisionnaire,
- Facilitation de l'accès et l'acheminement
d'information,
- Outil favorisant la visibilité des actions
menées par les OSC.
|
- Système d'administration pas encore bien
définit,
- Reste expérimental,
- Sa crédibilité reste à
conquérir.
|
c) Propositions
Au total, 17 Sur les 19 enquêtés insistent sur la
sécurité et les processus d'authentification. Les mêmes
soulignent que la crédibilité des informations diffusées
par ce système impose un niveau de sécurité assez
avancé dans l'intérêt de la société civile en
temps que promoteur et gestionnaire du système. Les propositions
recueillies sont résumées ci-après :
- L'accès au système d'information exige une
identification et une authentification préalable. L'utilisation de
comptes partagés ou anonymes doit être évitée. Des
mécanismes permettant de limiter les services, les données, les
privilèges auxquels à accès l'utilisateur en fonction de
son rôle dans l'organisation doit être mis en oeuvre dans la mesure
du possible.
- Les accès doivent être journalisés.
- L'attribution et la modification des accès et
privilèges d'un service doivent être validés par
l'administrateur. Pour les services sensibles, un inventaire
régulièrement mis à jour en sera dressé. Il importe
de bien différencier les différents rôles et de n'attribuer
que les privilèges nécessaires.
- Surtout pour le cas des dénonciations, un
comité de validation doit être dûment constitué pour
l'approbation après lecture et analyse des différentes
dénonciations faites par les adhérents. Toutefois un seul
administrateur (super admin) sera responsable de la transmission au
destinataire choisit.
L'anonymat des dénonciateurs a occupé une grande
partie des débats. Les idées émises concernant ce point
portent essentiellement sur la nécessité de bien encadrer cette
mesure de protection qui doit rester exceptionnelle.
3.1.5. Entretien
avec quelques responsables de l'administration forestière
Les discussions avec les agents de l'administration
forestière révèlent que la corruption se manifeste ici
dans la délivrance des titres d'attribution pour l'exploitation
forestière et dans une certaine mesure par la délivrance des
permis CITES.
On note également que, après la période
de péremption, l'administration des forêts et de la faune lance un
appel d'offre pour l'attribution des titres d'exploitation forestière.
Mais, avant que la commission ne se penche sur les différents dossiers
de candidatures, il revient, d'abord à une commission technique de
procéder au dépouillement des différentes candidatures.
Selon plusieurs témoignages certains soumissionnaires sérieux
sont éliminés par des méthodes peu orthodoxes comme la
soustraction d'une pièce importante du dossier afin de favoriser un
candidat moins qualifié ou moins méritant pour l'exploitation
d'une zone préférentielle.
Toutefois les personnes interviewées affirment que le
système d'information une fois mis en place aura une très forte
pression sur les agents de l'état qui s'impliquent ou facilitent
l'exploitation forestière illégale à quelque niveau que ce
soit à cause du fait que c'est un système partagé et par
conséquent on ne saura à qui une dénonciation est
adressée ou bien contre qui elle est faite. Toutefois ils rappellent que
ceci ne pourra être utile que s'il y a une forte volonté
politique.
3.1.6.
Enquête auprès des populations locales
Malgré les prescriptions de la politique
forestière actuelle qui recommande la participation active des
populations à la conservation et à la gestion des ressources
forestières, cette participation reste faible. Les insuffisances
s'expliquent par une définition peu claire des fonctions de la
société civile et des communautés locales qui accusent un
déficit important en matière de compétences et
d'organisation interne pour une bonne gestion des ressources
redistribuées, la faible capacité technique des ONG en
matière de gestion et la forte méfiance qui existe non seulement
entre elles et l'administration forestière mais aussi entre elle et les
ONG locales. Une autre information reste à considérer. La
population ne s'attend pas visiblement à ce que les informations passent
nécessairement par les ONG locales pour atteindre l'administration
publique. Ces communautés on relevé le fait que la
société civile prétend défendre leurs
intérêts pourtant rien de concret n'est effectivement fait
à leur niveau.
3.1.6.1. Niveau de contact
population-société civile
Figure 15:
Contact population-société civile
La figure 15 indique que les contacts entre la
société civile et les communautés villageoises est
relativement faible. Il en ressort que plus 66% des répondants
témoigne de la rareté ou même de l'absence de la
société civile dans leur communauté. Mais il convient de
noté ici que le contact population - ONG locales varie fortement d'une
communauté à une autre.
3.1.6.2. Influence des chefs de
village
Il a été observé et relevé par
certains membres des différentes communautés l'influence que
pourrait avoir leur chef sur l'engagement à dénoncer les
pratiques illégales d'exploitation forestière. En effet, les
chefs de village ont une double autorité ; ils sont à la
fois auxiliaires d'administration et chefs traditionnels. Ce qui leur
confère un pouvoir incontestable dans leur communauté. Pour cette
raison, les exploitants forestiers illégaux ont
généralement l'habitude de solliciter la protection du chef
à travers des actes de corruption pour pouvoir avoir accès et
facilement agir sans toute forme de répression par la population
concernée. Ainsi craignant représailles et menaces venant d'une
autorité si puissante et corrompu, les populations se trouvent
impuissantes quand bien même elles ont la volonté de
dénoncer. Ceci a été constaté dans les villages
où le chef est impliqué indirectement dans l'exploitation
forestière.
3.2. Compétences acquises
Ce stage a été une expérience
enrichissante à plusieurs niveaux. Du point de vu purement technique, il
m'a permis d'affuter mes connaissances en cartographie et SIG. Pendant toute
les missions de terrain la responsabilité me revenait de produire des
cartes illustratives des faits observés sur le terrain.
Figure 16:
Carte de localisation des villages et sites d'exploitation non conforme de bois
dans le Département du Mbam et Kim. (Source : Jomha Djossi,
Avril 2013)
Du point de vu théorique, ce stage m'a également
permit d'acquérir à travers les membres de l'équipe FODER,
beaucoup de notions notamment sur la gouvernance forestière et plus
particulièrement sur l'observation indépendante des
forêts.
3.3. Difficultés rencontrées
Durant le déroulement de ce stage, nous nous sommes
heurtés à un certain nombre de difficultés dont voici
quelques unes :
ü Les difficultés de compréhension des
différents concepts évoqués au cours des focus groups pour
certain participants,
ü L'indisponibilité de certains informateurs
clés à se livrer dans un entretien avec nous,
ü La méfiance des populations locales lors des
entretiens,
ü Les difficultés d'accès dans les
chantiers d'exploitations,
ü Le manque d'accès à la connexion Internet
dû au mauvais service des fournisseurs,
ü Le très cout délai imposé par
l'ERAIFT pour la rédaction entier du mémoire,
ü L'insuffisance de moyen financier pour passer
suffisamment de temps sur le terrain.
Figure 17: Véhicule de descente de
terrains embourbé dans un chantier d'exploitation forestière.
Djenou, Région de l'EST (Source : FODER, 2013)
Figure 18: Voie barrée par
l'exploitant pour empêcher l'observation indépendante. Kong,
Région du Centre (Source : FODER, 2013)
3.4. Résultats relatifs au système
d'information développé (Front office)
A la suite d'un examen judicieux des différents
entretiens, entrevus et enquêtes menés les différents
modules représenté ici pour la plus part par des formulaires ont
été créé pour répondre aux attentent des
acteurs.
En outre, il a été prévu d'adapter
l'outil de BDD en fonction des utilisateurs. Les besoins n'étant pas les
mêmes, les informations visibles contenues dans la base de données
seront différentes selon deux profils :
ü 1er profil - administrateurs, gestionnaires qui se
connectent à l'interface de back-office - accès à des
informations présentes dans la BDD selon un niveau de privilège
bien déterminé
ü 2ème profil - usager qui se connecte à la
base publiée sur le Web - accès aux informations jugées
pertinente pour le public visé.
3.4.1. Module de
gestion des commentaires
Le module de gestion des commentaires a été
réalisé dans deux espaces. D'abord dans le module de gestion des
articles et informations publiées. Les utilisateurs après la
lecture d'un article ou d'une information rendue publique peuvent faire un
commentaire pour donner leurs avis et opinions. Le commentaire est fait
librement sans toute autre forme d'enregistrement. Le commentaire dans cet
espace est conservé dans la base de données. Parallèlement
il existe un autre module de feedback qui est un instrument d'échange
pour pouvoir dialoguer avec les visiteurs, et surtout savoir leurs point de vue
et opinions sur ce qui doit être fait ou entrain d'être fait d'une
part par rapport aux publications et dénonciations
présentés et d'autre part à la gestion de ce
système. Le feedback est recueilli d'abord dans la base de
données et ensuite envoyé par mail aux personnes en charge de
l'administration du système ou toute autre personne en droit de le
consulter.
3.4.2. Module de
bulletin d'information
Un module de bulletin d'information a été
créé car il serait important que les utilisateurs soient de temps
en temps informés sur les activités, la vision, les perspectives
de la société civile dans le secteur forestier au Cameroun sans
toutefois avoir eu à obligatoirement consulté le système
d'information. Quatre raisons principales ont motivé la création
de ce module :
i. Le bulletin d'information permettra de maintenir les
visiteurs enregistrés à jour des contenus informatifs,
ii. La commodité des bulletins d'information
livrés directement dans la boite de réception des destinataires,
les visiteurs n'ont besoin que d'un clic pour accéder directement
à l'information qui est d'intérêt pour eux,
iii. Les bulletins d'information ont un contenu en temps
opportun et la transmission en temps réel,
iv. Elles sont transmises à un grand nombre de
destinataire.
Les bulletins d'information seront transmis suivant une
périodicité définie par l'administration. Pour recevoir
les bulletins d'information, tout utilisateur devra s'inscrire au
préalable.
3.4.3. Module de
dénonciation
Ce module qui est le plus important est un formulaire qui
présente un certain nombre de champ à remplir ou à
choisir. Il permettra également d'associer aux dénonciations des
photographies ainsi que des documents électroniques. La qualité
de l'information transmise détermine la manière dont elle sera
considérée et traitée. Donc les champs devraient
être remplis d'une façon qui montre la gravité des faits
rapportés. Il faudrait que les informations rapportées soient
crédibles et vérifiables.
Lors d'une dénonciation le dénonciateur est
porté à fournir les éléments tels que :
ü Le nom de l'exploitant forestier,
ü Le titre de l'infraction,
ü Le type d'infraction,
ü La région et le département où
l'infraction est constatée,
ü Une brève description de l'infraction restreinte
à un nombre de mots bien limités (250),
ü Les coordonnées du point où l'infraction
est constatée,
ü Un élément de preuve (seuls un certain
nombre d'extension tel que les fichiers gpeg, tif, word, pdf etc... peuvent
être joints pour éviter toute éventuelle transmission de
virus),
ü Le choix du destinataire à qui la
dénonciation est adressée,
Figure 19: Formulaire de
dénonciation
ü En fin le choix de révéler son
identité ou pas.
L'ouverture du formulaire de dénonciation s'effectue
via une page de connexion; une session s'ouvre grâce à un
identifiant et un mot de passe.
3.4.4. Formulaire
d'adhésion
Préalablement aux dénonciations, les personnes
ou organisations qui sollicitent faire des dénonciations sont
obligées de s'enregistrer. Le formulaire ci-dessous permet cet
enregistrement. Les données fournies dans ce formulaire sont
transférées instantanément dans la boite email de
l'administrateur qui a la responsabilité de lire et de juger afin
d'accepter ou de rejeter la demande. Ce formulaire est
précédé par une charte de bonne conduite.
Le potentiel adhérent doit fournir des informations
telles que :
ü Son nom complet
ü L'organisation à laquelle il appartient (le cas
échéant),
ü La fonction qu'il exerce dans son organisation (le cas
échéant),
ü Une adresse complète,
ü Une adresse email,
ü Son numéro de téléphone,
ü En fin un bref motif de sa volonté à
adhérer.
Figure 20:
Formulaire d'adhésion
3.4.5. Module de
sondage
Cette application est très utile pour mener des
enquêtes afin de recueillir d'une manière quantifiée les
avis et opinions des citoyens et utilisateurs du système.
Le module de sondage affiche les résultats d'une
enquête composée d'une ou plusieurs questions. Les questions
peuvent avoir soit une des réponses à choix unique ou multiple.
Une réponse à une question peut être
sélectionnée comme la réponse correcte, permettant ainsi
au module de sondage de fonctionner comme un questionnaire.
Les utilisateurs autorisés peuvent soumettre leur
réponse à l'enquête, ou peuvent consulter les
résultats d'enquête en cours.
La méthode utilisée ici pour contrôler les
votes c'est la méthode par cookies qui annule la possibilité pour
une personne de répondre à l'enquête à plusieurs
reprises. De ce fait seuls les utilisateurs inscrits et connectés
peuvent avoir accès au sondage et ne pourront voter qu'une seule
fois.
D'autres paramètres y sont inclus telles que la
possibilité pour l'administrateur de fixer une date pour le
début et la fin du sondage.
La vue des résultats du sondage peut être
publique en d'autres termes accessible à tout le monde ou privée
donc réservée à une catégorie de d'utilisateurs du
portail.
Figure 21: Formulaire de création
d'un sondage (2ème étape)
3.4.6. Moteur de
recherche
Un moteur de recherche est présent dans le
système pour faciliter l'accès aux contenus de la base de
données. Ce dernier permet de rechercher de manière
systématique des informations dans la base de données en
utilisant quelques mots clés. La première raison d'utilisation du
moteur de recherche vient du fait que l'utilisateur peut ne pas savoir
exactement où se trouve une information souhaitée.
3.4.7. Sommier des
dénonciations
Cette page reliée directement à la base de
données par une requête SQL donne de façon
résumé un compte sur les infractions regroupées par
catégorie et par période. La lecture du sommier de
dénonciation permet de faire une évaluation d'une part de la
participation public à l'affaire forestière et d'autre part de
l'évolution du processus de lutte contre l'exploitation des forêts
à travers ce système. Il permet aussi de voir quelles sont les
infractions les plus perpétrées, les sociétés ou
personnes les plus récurrentes et les zones les plus touchées
dans le but d'orienter les stratégies de lutte contre l'exploitation
illégale des forêts. En d'autres terme, la lecture du sommier des
dénonciations donne une idée de l'envergue du problème et
oriente les actions contre les causes probables.
3.4.8. Sommier des
infractions
Le sommier des infractions est un répertoire des
infractions constatées et enregistrées lors des visites de la BNC
et des contentieux ouverts ou en cours sur des cas de violation de la
législation forestière. Il est publié trimestriellement
par le MINFOF. C'est en effet une grille comportant la liste des personnes et
ou sociétés sanctionnées ou susceptibles de poursuite
judiciaire selon la législation forestière. La lecture de ce
sommier en association avec celle du sommier des dénonciations peut
permettre une analyse facile d'évaluation des actions effectives suite
aux dénonciations faites car il met ici en rapport les
dénonciations transmisses et les actions concrètement
menées afin de sanctionnées et d'incriminer les acteurs.
3.4.9. Charte
informatique
Préalablement à leur adhésion au service
de dénonciation, les potentiels adhérents doivent prendre
connaissance des droits et devoirs que leur confère la mise à
disposition des services de cet outil de communication. Pour cette raison une
charte informatique a été développée. Cette charte
est avant tout un code de bonne conduite. Elle décrit des pratiques
comportementales essentielles devant être connues et appliquées
par l'ensemble des adhérents afin d'assurer les conditions d'un usage
correct et sécurisé du système d'information. A cette fin,
elle a pour objet de préciser les droits, les devoirs et les
responsabilités de chacun, en accord avec la législation en
vigueur.
3.4.10. Charte graphique
Trois couleurs fondamentales en rapport avec la nature et la
justice ont été choisies pendant la construction des pages. Il
s'agit du
- vert pour représenter la forêt,
- bleu pour représenter les eaux et les airs et,
- blanc pour représenter l'équité, la
transparence et la justice
La charte graphique sera totalement indépendante du
contenu, si bien qu'il sera possible de modifier l'apparence des pages à
travers la feuille style CSS, sans toucher aux données.
3.5. Gestion des utilisateurs
La gestion des administrateurs doit être assurée
par une seule personne (Super Admin) désignée comme
« administrateur principal », profil détenteur de la
totalité des droits sur l'ensemble des contenus et
fonctionnalités de l'interface d'administration du système.
L'administrateur principal peut créer ou modifier ou encore supprimer
les comptes des administrateurs. Il peut gérer les profils
d'autorisation et les circuits de validation affectés à chaque
utilisateur ou à un groupe d'utilisateurs.
CHAPITRE V: DISCUSSION
Nous ne saurions terminer ce rapport sans revenir sur les
actions entreprises, les conditions de réalisation et les
résultats obtenus au cours du stage. Il s'agit d'interroger ces
éléments à la lumière des attentes, des
réflexions et pratique relative à la gestion des informations
éprouvées dans le secteur forestier au Cameroun.
Dans un premier temps il s'agira de voir si les raisons qui
ont poussé la création d'un tel système d'information
émergent d'un besoin réel. Deuxièmement, nous nous
attarderons sur les options de réalisations pour voir leur pertinence
par rapport aux attentes de différentes catégories de personnes
questionnées et interviewées. Et enfin, sous la base de nos
analyses, confirmer ou infirmer nos hypothèses
La tare la plus remarquable dans le système de gestion
actuel, c'est l'insuffisance ou le manque notoire de circulation de
l'information et une réelle stratégie de concertation au niveau
de tous les acteurs impliqués dans le secteur forestier. Il y a aussi
une rétention délibérée de l'information à
quelque niveau que ce soit qui affecte considérablement
l'exécution des rôles espérés de chaque partie
prenante.
Parallèlement, si le système d'information est
défaillant ou quasi absent, on observera d'énormes
difficultés à faire circuler les informations à temps du
bas vers le haut et vice versa. C'est pourquoi, pour permettre aux acteurs
à tous les niveaux de pleinement et efficacement jouer leur rôle,
un système de communication/information très performant et
adapté aux conditions de ce secteur doit être envisagé.
L'adéquation d'un système d'information avec une stratégie
d'intervention appropriée est incontestablement un critère
appréciable pour l'atteinte des objectifs de transparence et de lutte
contre la corruption dans le secteur forestier camerounais.
Aussi, il est important de mettre en place une base de
données permettant de capitaliser l'ensemble des acquis pour non
seulement une consolidation et une large diffusion des expériences
réussies en matière d'observation indépendante des
forêts mais aussi un ensemble de textes et accords relatifs à la
gouvernance forestière.
Figure 22:
Arbre à problème
Tableau 6:
Matrice AFOM sur les Systèmes nationaux d'information
forestière (SIGIF, SIGICOF, SYDONIA9(*), MESURE10(*))
ATOUTS
|
FAIBLESSES
|
- Instrument de contrôle
- Contient des éléments essentiels pour le
contrôle forestier
|
- Accès restreint aux données même à
l'OI (REM, 2006)
- Données vulnérables d'être modifiées
(REM, 2007)
- Non implication d'autres acteurs du secteur
- Difficulté de générer des tendances
statistiques en temps réel
- Difficulté de partage d'information avec les autres
acteurs
- Redondance d'information
- Non adapté à des bases de données de
grande taille (Développé avec MS ACCESS)
- Données non accessible par tous et en tout lieu car MS
Access n'est pas un système client/serveur
- Sous utilisation des données car restreintes (REM,
2007)
- Système dysfonctionnel et inutilisable (REM, 2008)
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
- Peut être mis en ligne pour consultation
|
- Corruption
- Abus de pouvoir discrétionnaire
|
Tableau 7:
Matrice AFOM du présent système d'information
ATOUTS
|
FAIBLESSES
|
- Accessible par tous et partout
- Diffusion d'information avec preuves irréfutables
- Simple, facile à l'utilisation, fiable et rapide
- Intègre une multitude d'acteur
- Contient des outils de communication et de sondage
- Dispose d'un sommier pour l'évolution et le
dégrée d'utilisation du système
|
- Besoin de formation
- Dépend d'autres facteurs tels qu'Internet
- Non intégration des documents tels que les permis,
licence, certificats, etc...
|
OPPORTUNITES
|
MENACES
|
- Assez pertinent pour avoir l'approbation de tous les acteurs
|
- Gestion par la société civile qui n'a pas de
pouvoir d'exécution
- Conflit de leadership
|
Le présent système d'information dispose de
plusieurs atouts, notamment dans l'appui à la transparence et la lutte
contre la corruption dans le secteur forestier. Néanmoins suite à
l'analyse des deux matrices AFOM faite à la figure 6 et 7, force est de
constater que ce système d'information vient en appui à titre
complémentaire pour renforcer les applications telles que le SIGIF et le
SIGICOF.
On constate effectivement un manque crucial d'information. Le
déficit se fait tant pour les communautés et la
société civile que les services extérieurs du MINFOF.
Pourtant, l'effet mobilisateur de l'information au niveau des
communautés est le plus souvent visible, avec néanmoins plus de
succès en matière de bénéfices tangibles, tels que
la part communautaire des redevances forestières et l'accès pour
le moins arbitraire aux ressources commercialisables, qu'au sujet d'aspects
plus liés à la protection de l'environnement (Revue
institutionnelle du secteur forestier, 2001). Ces exemples montrent donc qu'il
ne suffit pas de diffuser l'information pour que la maitrise en soit acquise.
Le MINFOF à un rôle capital à jouer à ce propos,
mais pas grand-chose n'est prévu en matière d'information et
formation des communautés.
En tant qu'institution d'appui au contrôle à la
bonne gouvernance et à la transparence dans le secteur forestier,
l'Observateur Indépendant entretient des liens étroits de
collaboration avec des communautés et des ONG locales actives dans le
secteur. Celles-ci sont pour l'Observateur Indépendant non seulement une
source d'informations mais aussi un appui à son travail de terrain. Les
dénonciations émanant des communautés ou des ONG locales
sont analysées et étudiées par l'Observateur
Indépendant avant d'être transmises sous forme de requête de
mission de contrôle au MINFOF. Les réponses obtenues du MINFOF
sont néanmoins souvent tardives, mettant en péril la relation
fonctionnelle entre l'Observateur et des acteurs sociaux de terrain, car un
manque de réaction ou d'actions prises à la suite d'une
dénonciation peut démotiver ces acteurs et
décrédibiliser l'Observateur.
Le système que nous voulons mettre en place, en
comparaison avec ces lourdes procédures officielles de
dénonciation, à l'avantage de disposer d'une accessibilité
directe à la fois à l'OI, au MINFOF et à une multitude
d'acteurs capables de prise de décisions ou d'actions immédiates.
La non-exploitation d'une telle stratégie paraitrait regrettable, car
son utilisation est essentielle à un contrôle forestier efficace,
permettant d'avertir rapidement les agents et autorités forestiers des
infractions en cours et d'augmenter de façon significative les
informations disponibles aux services gouvernementaux.
En effet, il s'agit en outre d'apporter une réponse
face à cette dispersion de l'information et de la pérenniser. La
BDD sera le moyen d'offrir un accès centralisé sur l'information
que nous avons choisi de valoriser. Elle est une réponse à ce
caractère volatile de l'information.
Il convient d'ajouter que le potentiel de la BDD, notamment en
ce qui concerne le principe de stockage et de disponibilité de
l'information, procure à ses contenus une pérennité,
certes relative, mais dont le niveau de relativité est au moins
déterminé par un seuil critique à ne pas dépasser
et qui est contrôlé. C'est effectivement à nous de fixer la
durée de disponibilité de l'information dans le but de conserver
toute la valeur de cette information (garantir sa mise à jour d'une
part, contrôler son intérêt en termes d'utilité
d'autre part). De ce fait, un paramétrage de la BDD qui tient compte de
ces aspects rend à la fois possible des objectifs de centralisation sur
une durée déterminée de l'information, tout en maintenant
vivant cet ensemble de contenus.
Il serait important de dégager à travers nos
résultats que la participation à la dénonciation des
activités forestières illégales recouvre plusieurs
niveaux. C'est d'abord la volonté et l'engagement des populations sans
attente de toute forme de récompense à préserver les
forêts dont ils dépendent quotidiennement. C'est aussi le ferme
engagement et la détermination des chefs et des élites des
villages dans l'observation indépendante qui jouent un rôle
central par l'influence qu'ils ont sur le reste de la communauté. Car
ces derniers sont généralement susceptibles d'être corrompu
par les exploitants et usent de leur pouvoir au sein de la communauté
pour faire taire toute éventuelle tentative de dénonciation par
les membres de la communauté
5.1. Action limité du
MINFOF au contrôle forestier
L'ambition du présent travail est aussi de renforcer
l'implication des communautés locales et autochtones au suivi de la mise
en oeuvre de l'APV, c'est-à-dire à la lutte contre
l'illégalité dans le secteur forestier camerounais. La mise en
oeuvre de l'APV s'appui essentiellement sur le système de
vérification de la légalité, un système national de
traçabilité, et un mécanisme d'audit indépendant du
système de délivrance des autorisations FLEGT, qui seront tous
placé sous la responsabilité des parties à l'accord et du
coté camerounais sur l'administration en charge des forêts (FODER,
2012). Cependant le personnel du MINFOF commis au contrôle forestier ne
peut pas être partout, et compte tenu des difficultés
liées à la logistiques et au faible effectif du personnel qu'il
rencontre, ne peut efficacement accomplir sa mission régalienne de
contrôle. De son coté, l'OI est soumis à des contraintes de
planification et d'effectif dans l'exécution de ses missions dans la
mesure où toutes ses descente de terrain doivent connaitre
l'autorisation du ministre du MINFOF.
Pourtant, les communautés locales et autochtones vivent
au dépend des forêts et les fréquentent d'une
manière quotidienne et permanente. Notre réflexion s'appuie sur
la proximité à nulle autre égale des communauté
vis-à-vis des forêts et sur les liens de dépendance qui les
lient quotidiennement pour mettre en place un système crédible de
surveillance communautaire des pratiques forestières menées par
les populations elles mêmes.
5.2. Faiblesse de
l'Observateur Indépendant officiel
La présence de l'OIF permet au public de
dénoncer des cas d'exploitation illégale malgré que l'OIF
actuelle insiste sur le fait qu'elle ne peut pas faire une mission de terrain
sans un ordre de mission préalable du Ministre tel que prévoit
les TDR de leur contrat (GW et Al, 2012). Cette contrainte ne leur
permet pas de faire des missions spontanées de vérification dans
les chantiers d'exploitation forestière. A cet égard, la
reconnaissance du rôle des communautés et OSC dans la
participation à la surveillance de la gestion forestière fait
partie des propositions de la société civile pour la
révision de la loi forestière (Rapport Annuel de la Transparence,
2011). La prise en compte d'une telle recommandation permettrait de formaliser
l'observation indépendante locale menée par les
communautés et les OSC. Mais cette formalisation ne sera effective
qu'à travers l'adoption d'une stratégie bien
réfléchie visant une synergie et une plate forme d'échange
constante entre les communautés la société civile et
l'administration forestière.
5.3. Relation population-ONG
locales
La réalisation du présent système
d'information prévoit initialement un rôle capital de la part des
ONG locales installées dans les communautés pour la
remontée des informations des sites d'infractions jusqu'au niveau des
services administratifs compétents avec l'inévitable
participation des populations. Mais nous constatons tristement que les rapports
populations locales - ONG locales ne sont pas toujours cordiaux.
En effet la place croissante des ONG du Nord, puis du Sud,
dans les opérations de développement rural est un
phénomène qui suscite de multiples interrogations. Si les
méthodes d'intervention de ces organisations marquent
indéniablement une rupture par rapport aux formes lourdes et rigides des
appareils étatiques de développement, cette rupture n'est pas
forcément perçue par les populations concernées.
Les ONG forment en fait une nébuleuse extrêmement
complexe et diversifiée. Pourtant, elles développent autour de
leurs principes et de leurs modes d'intervention un discours remarquablement
homogène :
a) leur statut d'associations sans but lucratif et non
gouvernementales garantit le caractère
« indépendant » et
« désintéressé » de leur action ;
b) leur activité s'organise autour des besoins
prioritaires de la population, et notamment des couches les plus
défavorisées ;
c) les actions concrètes sont définies à
partir du terrain, sur la base d'un dialogue réel avec la population, et
leur mise en oeuvre repose sur la participation consciente et volontaire de
celle-ci ;
d) en tant qu'intervenant extérieur, l'ONG ne constitue
pas une structure propre et durable, mais un relais entre la population et les
structures d'encadrement existantes.
Si ce type de discours rencontre généralement un
écho favorable auprès des autorités politiques, des
bailleurs de fonds, sa traduction effective au niveau des populations
concernées s'avère souvent délicate et aléatoire.
Déjà devenus très méfiants des promesses et
discours extérieurs, les paysans attachent de nos jours moins
d'importance aux intentions ou convictions des volontaires des ONG qu'à
leurs actions concrètes.
5.4. Rôle des ONG
locales et pérennisation de l'observation indépendante des
forêts
L'observation indépendante au contrôle forestier
et au suivi des infractions forestières est effective au Cameroun depuis
juin 2000. L'observateur n'a pas une fonction de contrôle ou de mise en
application de la loi mais une fonction d'observation indépendante afin
de promouvoir l'application de la loi (Rapport Annuel de Transparence, 2012).
Depuis lors cette tâche a toujours été assurée dans
les régions par des ONG internationales. Pourtant, une plus forte
implication des ONG nationales dans l'OI-FLEGT constituerait un avantage pour
plusieurs raisons.
· Premièrement, les ONG nationales sont les
meilleurs candidats à une observation étendue,
régulière et sur long terme,
· Deuxièmement, elles ont
généralement un intérêt particulier à
améliorer la gouvernance à un niveau où les
retombées sociales seront les plus fortes, notamment vis-à-vis
des populations locales et autochtones. Pour ce faire elles
bénéficient en effet souvent de relations
privilégiées avec ces catégories d'acteurs au travers de
leurs activités de routine.
· En fin leur participation active à ce processus
permet de promouvoir plus largement la culture de la transparence au niveau
national.
On observe également que : entre les populations
locales et l'administration il existe un très grand écart. En
outre il est ressortit de nos résultats, une très faible maitrise
des TIC par les populations. De cet écart, et pour cette raison de non
maitrise des TIC par les populations, la société civile plus
proche des populations locales se place comme un lien naturel non seulement
avec l'administration mais aussi avec ce système d'information.
C'est la raison pour laquelle nous pensons que les ONG locales
joueront un rôle capitale dans le processus de l'observation
indépendante par l'utilisation du présent système
d'information car elles pourront être l'interface facilitateur des
échanges entre les populations et le système qui se montre
évidemment difficile d'utilisation pour un bon nombre de personnes mais
détentrices d'information quotidiennement sur les activités
qu'effectuent les exploitants forestiers dans leur communauté.
CONCLUSION
La mise en place d'un système d'information pour
l'Observation Indépendante Externe des activités
forestière au Sud Cameroun vient combler un grand besoin auprès
des différentes parties prenantes du secteur forestier. C'est aussi
selon la littérature la première expérience de ce type au
Cameroun, ce qui en fait un projet intéressant et aussi très
difficile à gérer vu les nombreuses contraintes qui doivent
être prises en compte : sécurisation et
crédibilité des information, administration du système,
faible niveau de connaissance des TIC de certains acteurs, etc..
L'étude a montré que l'implication des
populations villageoises est maintenant un passage obligé de toute
inspection des forêts au Cameroun. Avec des dispositifs et de mesures
d'encouragement bien ciblées telles que le présent système
d'information, la surveillance par les populations locales et autochtone serait
l'une des méthodes les plus efficaces de prévention des actes
illégaux en forêt. Si la surveillance planifiée est souvent
moins efficace, des informations fournies à temps sur les
opérations peuvent servir de base pour mener des contrôles
ponctuels et efficaces afin de réduire considérablement les
impacts liés à l'exploitation forestière illégale
et frauduleuse.
Ce travail de mémoire m'a donné
l'opportunité de mettre en pratique un ensemble de connaissances
accumulées tout au long de ma formation à l'ERAIFT. J'ai pu mieux
comprendre et maitriser certains concepts en les appliquant au cours de ce
stage. Ne dit-on pas que le «Learning by doing» est la meilleure
façon d'apprendre ? J'ai aussi fait l'expérience de
travailler avec un ensemble de personnes dont les expériences et les
expertises différentes m'ont apporté une sorte de culture
professionnelle et institutionnelle que je n'aurai sans doute pas trouvé
sur les bancs de l'école.
Cependant nous devons reconnaitre qu'il y a encore beaucoup
à faire pour améliorer ce qui a été
réalisé au cours de ce stage.
Ø PERSPECTIVES
Nos intérêts portent sur un système de
communication à caractères stratégiques dans le secteur
forestier camerounais en générale et ce genre de système
se veut d'être utilisé comme support pour le processus rapide de
dénonciation de l'exploitation forestière illégale en
particulier. L'accent sera mis sur ce dernier point lors de nos travaux
futurs. C'est-à-dire, l'usage d'un système d'information complet,
qui intègre une série de services inter complémentaire
pouvant être identifiées pour améliorer le processus de
prise de décisions associé à l'observation
indépendante externe des forêts au Cameroun avec une forte
participation des communautés locales et de l'OSC. A titre d'exemple,
nous pensons que l'intégration par exemple des aspects SIG tel qu'un
Web-GIS pour faciliter la localisation des actes dénoncés en
temps réel est également une fonctionnalité importante du
système. Un utilisateur qui veut visualiser systématiquement la
portée ou la localisation géographique d'une activité ne
peut pas pour le moment réaliser son objectif. Nous souhaiterons
créer une fonctionnalité capable de générer
automatiquement un lien susceptible de rediriger tout utilisateur vers une
carte de localisation à partir des coordonnées GPS
enregistrées. Nous souhaiterons également inclure dans le futur
un système de SMS groupés qui sera directement lié au
formulaire de dénonciation et d'annonce pour brièvement annoncer
des informations avant consultation par Internet.
En outre, il sera important, une expérimentation plus
profonde dans un contexte réel pour une meilleure validation de l'outil.
Et en fin définir une stratégie de vulgarisation pour une
atteinte maximale de tous les acteurs concernés.
Ø RECOMMANDATIONS
A l'Etat :
· Promouvoir la protection des dénonciateurs par
l'élaboration d'un cadre juridique adéquat.
· Confier l'Observation Indépendante au
contrôle et au suivi des infractions forestières à la
société civile.
A la société civile :
· La société civile doit avoir une
définition positive, c'est-à-dire active ; elle doit
effectivement être le relais de cette société qu'elle
prétend représenter auprès des pouvoirs publics afin de
satisfaire ses exigences, elle doit prendre en charge les exigences de la
citoyenneté de la démocratie, et pourquoi pas du
développement social, culturel et économique.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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http://loggingoff.info/fr/document/note-sur-l%E2%80%99%C3%A9tat-d%E2%80%99avancement-du-processus-apvflegt-au-cameroun
ANNEXES
Questionnaire destiné aux responsables des
OCS
IDENTIFICATION
Nom de l'enquêté :
___________________________________________ __ ____________
Sexe : _____________________ _
Organisation : ____________________________
___________________ ___________
Fonction dans
l'organisation__________________________________
Tel : __________________
E-mail ____________________________________________
Zones d'intervention :
_______________________________________ ________________
1. Ce système d'information est t-il pertinent ?
Oui Non
Pourquoi : _________ __________ __________
_______________ ____________ _________ _________________
_______________________ ___________________ ____
Si non : Que peut-on faire pour le rendre (plus)
pertinent ? ______ _____ ___ _______ ___ ____ ______ __________
____________ _________ ____________ __________________ _
2. Quels sont les points forts ?
·
_________________________________________________________ ______
· ________
________________________________________________________
3. Quelles sont les faiblesses de ce système ?
·
_________________________________________________________ ______
· ________
________________________________________________________
4. Veillez faire des propositions pour améliorer suite
aux faiblesses susmentionnées
_________________________________________________
_________________ _______________
5. Pourriez-vous l'utiliser facilement et efficacement ?
Oui Non
Si oui, décrivez brièvement comment, si non que
faut-il améliore ? ___________________ ___________ _______________
________ _________ ______________ _______________ _________________ _______
________ ____ _____________ __________ _________________ __________ _______
______ _____
6. Selon vous comment gérer les différents
points ci-après
· Niveau de sécurité des administrateurs et
des adhérents
_________________________________________________
__________________
· Crédibilité de l'information
diffusée
_____________ __________ _____ ___________________ _______
_________ _____
· La gestion de l'administration du système
____ ______________ ____________ __________________________
____________
· La vulgarisation
__________________________________ _______________
_____________ ____
7. Les services les plus importants que regroupe cet
instrument sont : les sondages les Fora, les annonces, les newsletters,
les publications d'articles et les dénonciations. Pourriez-vous proposer
d'autres services qui peuvent être intégré pour le rendre
plus complet ?
__________ ______________________ ________ __________ ________
___ _
Questionnaire destiné aux surveillants
forestiers
IDENTIFICATION
Nom de l'enquêté :
___________________________________________ __ ____________ Lieu :
_____________________________ Date
__________________________________
Sexe : _____________________ Profession :
__________________________________ _____
Tel :__________________
E-mail :_____________________________ _______ _________
IDENTIFICATION DE LA COMMUNAUTE
Région : ___________________
Département : __________________________
Arrondissement :_________________________
Village :________________________
Population du village : ____________ hts Langue
vernaculaire : _______________
Coordonnée GPS (Lat. : ________________
Long : ______________)
1. Trouvez-vous des difficultés pour transmettre votre
rapport de surveillance ? oui non
Si oui décrire brièvement les difficultés
rencontrées ______________________________________ _ ___ ____________
_____ _______ ______ ____ ______ _________ ______________ ___ ___ ____
_________ _______ __________ ____________ ______________ ____ ________ ___ _ _
______ ____ _________________________ _________________ ____ _______
___________
2. Avez-vous des connaissances de base sur l'utilisation de
l'ordinateur et d'Internet ? oui non
3. Avez-vous accès à Internet dans votre
village ? oui non
Si non quel est le village ou la ville le plus proche où
vous pourriez avoir accès à Internet ? (estimez la distance
parcourue et le temps mis pour y arriver)
_________________________________________ _______________________ _____ __
______ ______________________________________________________ ______________
____ _____
4. En dehors de l'accès à Internet dans votre
localité et des connaissances de base sur l'utilisation de l'ordinateur,
trouvez-vous d'autres contraintes liées à l'utilisation de
ce système d'information? Oui non
5. Si oui lesquelles ? _________________ ______
_____________ ________ ____________ ___ ___ _______________________
_____________ _____ _________________ ______ ____ ____ _________________
_______________________ ______________________ _________
6. Selon vous un tel outil peut-il pertinemment contribuer
à faciliter votre travail ?oui non
7. Si oui dans quel sens ? _____________________ _____ ___
____ ____ _____ ___ ____ __ ____ __________________________________ _____ _____
_____ _____ ____ ____ ____ __________ ______ ________ _______ ________ _______
_____ ______ ____ _ _ ___________________ ________________
_______________________ _________ ___
8. Avez des propositions à faire dans la mise en place de
cet outil de communication ?
_____________
_________________________________________________________________ ____
___________________________________________________ _______________________
Merci pour votre
collaboration !!!
Liste des questionnés, responsables des
Organisations de la Société Civile
Fiche de collecte des faits observés
Infractions observées
|
Nombre/nature
|
Coordonnés GPS
|
Commentaires
|
Billes marquées abandonnées (VC070367 22/1
11/5/2012)
|
4
|
Alt. 361
Lat. 685657
Long. 444552
|
L'exploitant s'est attelé à marquer les souches
des arbres abattus dans les limites de la vente de coupe mais aucune souche
d'arbres abattus hors-limites n'est marquées
|
Billes abandonnées non marquées
|
10
|
Alt. 359
Lat. 685746
Long. 444510
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 347
Lat. 685558
Long. 444612
|
Souche non marquée
|
2
|
Alt. 349
Lat. 685533
Long. 444704
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 335
Lat. 685500
Long. 444674
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 332
Lat.685484
Long. 444730
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 336
Lat. 685484
Long. 444751
|
Coordonnées entrée site souches non
marquées
|
352m
|
X : 686554
|
Y : 4441137
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 347 m
Lat. 685556
Long. 444618
|
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 349
Lat. 65533
Long. 444704
|
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 350
Lat. 685508
Long. 444671
|
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 334
Lat. 685479
Long. 444723
|
|
Souche non marquée
|
1
|
Alt. 337
Lat. 685482
Long. 444748
|
|
Quelques images d'infractions constatées pendant
le stage
Abandon de billes de bois en forêt
|
Abandon de billes de bois en forêt
|
Abandon de câble de débardage dans la forêt
|
Obstruction de lits de cours d'eau
|
Souche non marquée
|
Obstruction de lits de cours d'eau
|
* 1 Forest Law Enforcement and
Governance
* 2 Forest Law Enforcement,
Governance and Trade
* 3 Accord de Partenariat
Volontaire
* 4 OIF : Observateur
Indépendant des Forêts.
* 5 FODER : Forêts et
Developpement Rurale
* 6 Ecole Régionale
post-universitaire d'Aménagement et de gestion Integrés des
Forêts et Territoires tropicaux
* 7 Programme de
Sécurisation des Recettes Forestières
* 8 Système Informatique
de Gestion des Infractions et du Contentieux Forestiers
* 9SYDONIA, système
informatique douanier est une application de type client/serveur qui est en ce
moment utilisé par l'administration des douanes camerounaises.
* 10MESURE est une
application de type client/serveur opérationnelle à la division
des grandes entreprises (DGE) au programme de sécurisation des recettes
forestières (PSRF) et dans les centres des impôts de moyennes
entreprises de la direction générale des impôts.
|