Summary
Environmental threats (erosion, droughts, floods, population
growth, deforestation, waste, sewage, destruction of green spaces, outsized
urbanization ...) that affect natural resources in Ituri subject the concern of
this paper or report. That is why the main goal of this paper is to identify
the perceptions of the population of Ituri in relation to environmental issues
and its representation of the environment according to their type of resources.
Based on a systemic approach, the method consists in the reconstruction of the
social representations of the environment delivered by the population concerned
by this study to try to identify the values, attitudes, opinions and model all
in one all meaning.
It appears that more than half of the population of Bunia has
to information and environmental knowledge and environmental problems while the
majority Mongbwalu and Kasenyi do not have due to lack of access to this
information (the media, the newspaper, education ...). Regarding the type of
representation of the environment, the majority in Bunia equate environmental
nature, followed by a considerable portion of which also equates to forests as
well as water. While in Mongbwalu environment it is nature, trees and a small
proportion returned to forests and raw materials. For cons, the statement notes
that the representation of the environment is moving towards the lake, forest
monitoring and home. The following environmental problems are respectively
received in the three respective sites (Bunia and Mongbwalu Kasenyi) waste and
forest degradation (Bunia), waste and lack of hygiene and sanitation
(Mongbwalu), and finally, the disappearance or reduction of fish in the lake,
deforestation and waste (Kasenyi). In short, to take account both of the
urgency to initiate ambitious actions, but based on existing and secondly the
need to step back to define a comprehensive education strategy adapted
sustainable development, a two-stage approach, detailed in this work, seems
logical:
Ø Short term: implement a national action plan for a
generalized environment with a view to sustainable development education;
Ø In the medium term: develop a comprehensive strategy
for education for sustainable development for the educational system.
Keywords: Perception, Natural resources, ecoregion,
environment.
Introduction
0.1. Problématique scientifique
Les ressources naturelles ont une grande importance dans le
développement des sociétés et leur mise en valeur
constitue un véritable enjeu. Ces ressources sont des
éléments du milieu physique que les hommes utilisent pour
satisfaire directement ou indirectement leurs besoins alimentaires domestiques
et monétaires (Mercoiret, 1994). Assurément, comme souligne PNUE
(2000), l'Afrique, avec sa taille, est richement dotée de ressources
naturelles, notamment de produits minéraux, de forêts, de faune et
flore sauvages et d'une grande biodiversité. Cependant, depuis les
années 70, l'environnement et les principales ressources naturelles dans
la plupart des pays africains sont de plus en plus menacés par
l'alourdissement, difficilement viable à terme, des pressions
résultant de l'accroissement rapide de la population, de l'urbanisation,
et de l'expansion des activités humaines (l'exploitation industrielle de
minerais, de bois, et l'exploitation agricole, etc.).
En effet, en République Démocratique du Congo,
les questions environnementales ne sont pas marginales. Disposant d'une rare
réserve faunique et floristique mondiale, la RDC joue un rôle
stratégique dans le maintien de l'équilibre écologique
à l'échelle planétaire. Elle regorge de ressources
naturelles peu concurrentielles : un nombre important d'espèces
animales et végétales endémiques, une bonne réserve
forestière et hydrographique (les cours d'eau et les lacs contenant des
ressources halieutiques importantes), une réserve minière dans
toute l'étendue du territoire national, etc. Cependant, ces ressources
subissent des pressions pernicieuses à cause des activités
humaines (Mbungu, 2004).
Par ailleurs, la croissance démographique, en RDC, est
forte et presque urbanisée au sens où il est presque probable que
près de 40 % de la population totale du pays vit dans des zones urbaines
et urbanisées. Cette forte augmentation de la population
génère des problèmes environnementaux tels que
l'exploitation anarchique des ressources minières et forestières,
la pollution sous toutes ses formes et la pénurie d'eau. Il s'ensuit des
phénomènes de dégradations des sols et d'érosion
observés dans ces zones surpeuplées et surexploitées pour
l'agriculture. La forte anthropisation des contrées où
l'exploitation minière reste une activité de prédilection
et dans les milieux urbains confrontées à des nouvelles
affectations des sols rendus imperméables à la suite de non
respect des normes urbanistiques, on assiste à des graves perturbations
des écosystèmes (Shuku, s.d.).
Cette situation mérite une attention
particulière. Autrement, elle constitue déjà localement
une source des problèmes environnementaux. En effet, Bunia est
confronté aujourd'hui au problème urbanistique à cause de
la croissance démographique. Cette dernière entraine la coupe de
bois pour la construction, l'occupation anarchique des lits de cours d'eau
entrainant des érosions énormes et immenses, la pénurie
d'eau, etc. La concentration des automobiles dans la Cité de Bunia
contribue tant soit peu à la pollution de l'air. La population urbaine
de Bunia est confrontée aux problèmes de
lithométéores (poussières dans l'air) avec des risques de
développer des maladies liées à la présence des
microorganismes pathogènes (Bosomi, 2012). La pollution de l'eau est
remarquée par les rejets des déchets ménagers et des
hydrocarbures dans les cours d'eau lors de lavage des automobiles. La
diminution de la qualité de l'eau en raison des concentrations
élevées des rejets urbains riches en matière organique
dans les rivières provoque également l'eutrophisation
(Environnement Canada, 2007), phénomène qui réduit la
quantité d'oxygène disponible pour les animaux aquatiques. La
multiplication des ateliers de menuiserie et de soudure dans presque tous les
quartiers de Bunia crée la pollution sonore. Tous ces problèmes
environnementaux sont liés à la concentration des
activités économiques dans la Cité de Bunia et à la
position administrative de la Cité de Bunia en Ituri. Les citoyens qui
vivent dans la Cité de Bunia confrontés à ces
fléaux sont-ils conscients et aptes à reconnaitre ou identifier
ces problèmes ?
Aussi, le lac Albert est confrontée à une
sérieuse crise des pêches qui risque de compromettre la survie des
communautés littorales (Kasenyi dans le cas de cette étude). En
effet, les problèmes de la pêche ne se posent plus seulement en
terme économique. Ils intègrent dorénavant la dimension
environnementale en raison de la dégradation des ressources halieutiques
qui s'accentue sous l'effet combiné de l'accroissement rapide de la
population, de la croissance économique et des instruments
archaïques ne répondant pas aux normes de pêche (Mamadou,
2005). Le déboisement de bassin versant de lac Albert a entrainé
un rétrécissement de ce lac et sa baisse de niveau au cours de
ces dernières décennies. La surexploitation des ressources
halieutiques du lac Albert, due à la pression démographique,
à l'approvisionnement de Bunia ainsi que d'autres milieux en poissons et
aux pratiques de pêche destructives, menace les zones de nourrissage et
de frayère du lac (GRAPEDECO, 2011). Ainsi, assistons-nous à une
diminution et/ou une disparition de quelques espèces de poissons au lac
Albert suite à l'exploitation illégale de ces ressources.
Egalement avec le projet de l'exploitation du pétrole au lac Albert,
quelles conséquences entendrons-nous pendant et après cette
exploitation ? La question dans ce contexte reste d'actualité et
s'avère complexe étant donné l'incertitude relative aux
conséquences liées aux exploitations
pétrolières.
Pour Mongbwalu, l'exploitation minière cause des
sérieux problèmes dans l'environnement de cette contrée.
L'observation relève qu'il y a la pollution de cours d'eau par les
orpailleurs, des grandes érosions qui s'érigent après
l'exploitation, la perte du sol pour l'agriculture, la déforestation,
ainsi tant d'autres problèmes secondaires. Que faire ?
La capacité de résolution de problèmes
est l'une des compétences que l'on vise à développer chez
les personnes en éducation relative à l'environnement
(UNESCO-PNUE, 1977; Bardwell & Tudor, 1994). Pour amorcer la
résolution d'un problème environnemental, il faut que les
personnes concernées puissent repérer ou identifier la
présence de celui-ci sur le terrain (Sauvé, 1997).
Ne pouvant guère laisser l'environnement de l'Ituri
évoluer ainsi jusqu'à son anéantissement, l'objet dans ce
contexte environnemental perturbé est de chercher à contribuer
à la résolution du problème à travers cette
réflexion thérapeutique axée sur les questions :
Ø La population de l'Ituri plus particulièrement
de Bunia, Mongbwalu et Kasenyi est-elle suffisamment sensible aux
problèmes environnementaux ?
Ø La population in situ identifie-t-elle la
présence des problèmes environnementaux ?
Ø Quelle perception en a-t-elle sur ces
problèmes ?
Ø Comment cette population représente-t-elle
l'environnement ?
L'expérience amorcée par le biais de ces
investigations permettra l'acquisition des connaissances qui permettront de
mettre en évidence des stratégies appropriées en vue d'une
gestion durable de l'environnement en Ituri.
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