III.1.8. De la
sensibilité aux courants connus versus pratiques
Le lien entre la représentation de l'environnement (les
problèmes environnementaux) et la pratique sociale de cette étude
fait ressortir que :
v A Bunia, sur les 54 enquêtés répondant
à la question sur les causes, leur sensibilité va dans le sens
que presque tous (100%) ont une attitude négative envers les
problèmes qui rongent leur environnement se manifestant par le synonyme
« rien », « souci », « je
déteste » et « inquiétude ». Mais
dans pratique, sur 57 réponses, 86% reconnaissent ne pas faire quelque
chose pour diminuer les problèmes ou la dégradation de
l'environnement tandis que 14% reconnaissent avoir fait quelque chose dont 50%
de ceux-ci assainissent leurs milieux respectifs, 37,5% reconnaissent avoir
passé par la sensibilisation et conseil pour informer la population et
12,5% soit une personne reconnait avoir au moins planter l'arbre. Par rapport
aux activités exercées qui ont des impacts sur l'environnement,
sur 56 répondants, 80,4% ne reconnaissent pas avoir des activités
ayant les impacts sur l'environnement et 19,6% reconnaissent avoir au moins une
activité ayant des impacts sur l'environnement notamment le
ménage, la consommation individuelle, les produits de vente ou commerce,
l'agriculture, le déboisement ainsi que l'utilisation des sachets.
v A Mongbwalu, sur 20 répondants sur les causes des
problèmes environnementaux, 100% ont une attitude négative envers
les problèmes environnementaux se manifestant par le synonyme «
j'ai l'inquiétude », « je n'ai pas de
pouvoir », « ça me dérange » ainsi
« souci ». Dans la pratique, sur 22 répondants sur
la façon de diminuer les problèmes environnementaux, 54,5%
reconnaissent ne rien faire pour diminuer ces problèmes et 45,5%
reconnaissent avoir fait quelque chose notamment « expliquer aux
voisins comment gérer leurs déchets, sensibilisation des
élèves et à la population, tenir propre son entourage,
assainir le milieu, etc. ». Concernant les activités ou
actions qui ont d'impacts environnementaux, sur 18 répondants à
cette question, 27,8% reconnaissent ne pas avoir des activités nuisibles
à l'environnement, par contre 72,2% reconnaissent que l'orpaillage,
l'utilisation des acides pour bruler l'or, l'exploitation de charbon de bois,
l'agriculture, la cuisine, tout travail effectué par l'homme, les
déchets produits, le déboisement, les fumées de la moto,
etc. ont un ou des impacts sur l'environnement.
v Pour finir par Kasenyi, sur 17 répondants, tous (soit
100%) ont une attitude négative se manifestant par le biais de synonyme
suivant « rien », « ce n'est pas bien ou
bon », « ça me touche », « le
pays est malade », « c'est anormal ». Le constat
révèle que dans la pratique, les 100% reconnaissent ne pas avoir
fait quelque chose en disant « je n'ai pas de pouvoir et ce n'est
pas mon problème ». par contre, concernant les
activités de répondants, sur 17 répondants toujours, 70,6%
reconnaissent ne pas avoir des activités nuisibles à
l'environnement et 29,4% trouvent que leurs activités commerciales, le
fait de pêcher dans les zones de frayères et la pêche tout
court ont des impacts sur l'environnement.
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