CONCLUSION GÉNÉRALE
La question de dégradation de la biodiversité
est au coeur des préoccupations des pays tant développés
qu'en développement. Pour cela, il importe de s'organiser de
manière à conserver un patrimoine menacé en lui accordant
une attention particulière à travers des actions de conservation
concrètes et pratiques. Au travers du thème
« Gestion des lamantins des lacs de Léré :
entre conservation de ressources naturelles et survie de la population
», la société doit être pleinement
informée sur l'état et l'évolution de la diversité
biologique ainsi que sur les conséquences des menaces qui lui sont
faites. Ainsi, des mesures de conservation pourront être prises afin de
déterminer les modes de gestion appropriés avec leur
cortège de disparitions réglementaires.
Les différents acteurs intervenants dans la gestion des
ressources biologiques des lacs Léré doivent continuer à
conjuguer leurs efforts bien que cette ambition soit encore entachée
d'embûches. Les efforts conjugués consisteront à restaurer,
à stabiliser ou à réduire le déclin des populations
d'espèces. Les lamantins, espèces emblématiques de ces
lacs, subissent non seulement des pressions découlant de la perte
d'habitats et de la surexploitation des eaux mais aussi de commerce
international.
Les spécialistes des sciences de la nature ont
largement contribué à sensibiliser l'opinion publique sur les
raisons de protéger la diversité biologique. Cependant, il n'est
pas de leur ressort de faire les choix sociaux et économiques qui
demeurent la seule responsabilité du pouvoir politique. Pour que les
mesures de conservation soient efficaces, il est indispensable que les
différentes couches sociales acceptent les décisions.
L'éducation environnementale doit préparer les futurs citoyens
à la responsabilité, en les informant sur les enjeux, mais
également sur l'éthique qui sont associés à la
protection de la biodiversité.
La volonté politique, l'instruction civique,
l'implication des collectivités territoriales, les medias, etc. doivent
être des voies privilégiées et des moyens d'expressions
permettant la promotion des valeurs et des attitudes positives à une
exploitation rationnelle et durable des ressources biologiques.
En effet, tout être humain a le droit de vivre et de
satisfaire ses besoins essentiels. S'il pourrait vivre en harmonie avec la
nature et se conduire en « gardien ou protecteur » de
l'environnement, conscient de ses responsabilités, il serait possible
d'assurer aux générations futures un avenir fondé sur des
bases écologiques saines.
L'État, les ONG, les Associations, les Services
techniques..., doivent protéger les droits des communautés
locales. Ils doivent aussi protéger les connaissances, encourager les
innovations et les pratiques traditionnelles favorables à la sauvegarde
des écosystèmes tout en veillant au partage juste et
équitable des avantages résultant de l'exploitation des
ressources.
D'une manière générale, il ressort que
les menaces faites aux ressources environnementales persistent à cause
de l'ignorance des populations ainsi que du laxisme des décideurs
politiques, scientifiques et les acteurs sont alors vivement
interpellés. Ils doivent parer au statut d'observateur impuissant
à celui d'acteur opérationnel. Car c'est seulement par des actes
concrets que nous pouvons protéger l'environnement et garantir les
ressources qu'il regorge pour les générations futures.
|