5.7
La formation des acteurs
Former, c'est aider à la maîtrise des savoirs et
de savoir-faire pour que les acteurs soient en mesure de mettre en oeuvre des
projets de la façon la plus efficace possible et la plus autonome
possible. La formation permet un transfert de compétences, une
actualisation et une mise à niveau des connaissances de base. A travers
la formation, les différents acteurs intervenant dans la gestion des
lacs de Léré, peuvent acquérir de compétences
nouvelles liées à la gestion durable des
écosystèmes. Il s'agit notamment des responsables techniques
(Agents forestiers), les membres des groupements et associations, des chefs
traditionnels, les responsables administratifs etc. La formation s'est
avérée comme un moyen très utile d'échange de
savoirs et de savoir-faire à condition de valoriser à temps les
acquis reçus. C'est un lieu du donner et du recevoir.
Pour assurer la sauvegarde de la biodiversité dans les
Lacs de Léré, au terme de ce chapitre nous avons proposé
une ébauche de solutions.
5.8.
Les solutions envisageables
Pour contribuer au maintien des équilibres
écologiques et à la restauration des aires fortement
dégradées. Deux alternatives ont retenu notre attention.
5.8.1. La conservation
ex-situ
Cette stratégie adopte des mesures en vue d'assurer la
reconstitution, la régénération des espèces
menacées et la réintroduction de ces espèces dans leur
habitat naturel. La conservation ex-situ vient en appoint à la
conservation in situ, peut être une alternative aux
déséquilibres dans la mesure du possible où elle promet un
développement durable et écologiquement rationnel des ressources
biologiques. Elle remet en état et restaure les
écosystèmes dégradés et favorise la reconstitution
des espèces menacées. Elle s'efforce d'instaurer les conditions
nécessaires pour assurer la préservation de la
biodiversité et l'utilisation durable de ses éléments
constitutifs. Bien qu'elle soit coûteuse, elle est bien envisageable. Les
lamantins qui vivaient autrefois dans le Chari, le Bahr Keita, le Bamingui
(BOUVEIGNES, 1952) ont disparu de ces aires de répartition. La
conservation ex-situ peut permettre une reconstitution de ces espèces
dans ces aires de répartition précitées. Il faut aussi
souligner qu'à Léré avec la conservation ex-situ, une
réintroduction de lamantin dans les lacs voisins peut être
envisageable, nous faisons allusion aux lacs Toupouri. Certaines espèces
comme gymnarchus niloticus, citharinus cithanus, heterotis niloticus,
hydrocyon forskalii, lates niloticus... ont disparu de
l'écosystème lacustre de Léré et qu'une nouvelle
introduction est nécessaire.
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