CONCLUSION DU DEUXIEME CHAPITRE
En guise de conclusion, il y a lieu de rappeler que l'objectif
de ce chapitre a été d'établir le lien entre la dynamique
de la gouvernance locale et l'attractivité des entreprises à
Douala. Aussi, il a été question d'illustrer certains facteurs
qui influencent le niveau d'attractivité de la ville. Après avoir
passé en revue le cadre théorique de la gouvernance locale, nous
avons montré que l'attractivité de la ville de Douala est la
résultante d'une part d'un ensemble de facteurs d'ordres
socioéconomiques présent sur le territoire, mais également
la résultante de ce que nous qualifions de construit
socioéconomique de la ville et de coordination des acteurs : la
gouvernance locale.
En effet, la ville de Douala est engagée dans une
démarche de développement sous l'impulsion des
collectivités publiques et privées locales. Cette situation
prouve à l'évidence la coordination et la coopération qui
existe entre les acteurs publics et privés (« partenariat
public-privé ») dans le processus non seulement de
développement des entreprises mais aussi d'amélioration de
l'environnement des affaires à Douala. La force de cette coordination
traduit une gouvernance locale bien avancée dans la ville. Les relations
sociales, économiques et humaines tissées entre les acteurs
à Douala, constituent des réseaux27 dans lesquels
circulent de l'information et le savoir-faire. L'intensité et
l'imbrication de ces réseaux déterminent la cohérence du
tissu économique de Douala et sa capacité d'adaptation dans la
dynamique de la mondialisation. Même si les différentes synergies
et coopérations développées entre les différents
acteurs ont permis à la ville d'augmenter son parc d'entreprises et de
pérenniser les entreprises antérieurement implantées, il
n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire pour la ville de
Douala en matière de construction de son attractivité compte tenu
de son fort potentiel économique et de la concurrence des territoires
voisins.
27 Le réseau de relations entre acteurs
naît généralement lors des rencontres professionnelles ou
familiales et peut être fait d'us et coutumes informels ou bien
institutionnalisés par des organisations de type consulaire, syndical ou
patronal (ESSOMBE EDIMO, 2005). Ainsi par le biais de réseaux multiples
de communication, les territoires (arrondissements) de Douala produisent une
solidarité entre les acteurs locaux.
Mémoire de MASTER II : GOUVERNANCE LOCALE ET
ATTRACTIVITE TERRITORIALE DES ENTREPRISES : CAS DE LA VILLE DE
DOUALA
Par PEGUI Yannick Félix, Maître ès
sciences économiques 55
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