CHAPITRE 2 : LES DIFFERENTS TYPES DE
NARRATIONS.
Quant les grandes lignes du récit ont été
dégagées, mises au clair en quelques lignes ou quelques pages (
le synopsis), le plus gros reste à faire ; il s'agit maintenant de
développer l'intrigue proprement dite, sous forme d'un scénario
plus détaillé, prévoyant maintenant l'enchaînement
des scènes et des séquences, les situations plus ou moins
conflictuelles vécues par les personnages mis en scène, les
rebondissements de l'intrigue, encore qu'il n'existe non plus de règle
en la matière. Certains auteurs escamoteront volontiers l'étape
du scénario proprement dit et passeront immédiatement à
l'écriture de `'la continuité dialoguée'', de même
que beaucoup d'auteurs de bandes dessinées préféreront
développer d'emblée le sujet sous forme d'un `'découpage
dessiné'', à peu près équivalent au `'story-board''
du cinéaste. La `'continuité dialoguée'' terme surtout
utilisé par les cinéastes mais qui a son équivalent chez
les auteurs de bandes dessinées. La continuité dialoguée
c'est le développement du récit sur deux colonnes, la colonne de
gauche étant traditionnellement consacrée à la description
de l'image, tandis que les dialogues et les sons (ou les onomatopées,
lorsqu'il s'agit d'une bande dessinée) figureront dans la colonne de
droite. Dans la continuité dialoguée, on va naturellement plus
avant dans le détail. L'évolution dramatique du récit est
précisément fixée ; la succession des scènes
et les jeux de scènes des personnages, les transitions et les
enchaînements, les rebondissements de l'intrigue et les retournements de
situation, tout y est. La psychologie des personnages est
précisée et certains effets de réalisation seront
quelquefois indiqués (indication des plans ou de certains cadrages),
parfois même les mouvements d'appareil lorsqu'il s'agit d'une
réalisation cinématographique.
Toutefois, avant de se lancer dans la rédaction de cet
important document encore faut-il avoir une idée précise de mode
de narration convenant le mieux a notre sujet : narration simple ou
narration parallèles ?
I - LA NARRATION SIMPLE
Le terme de narration simple se passe de longs commentaires,
encore qu'on ne doive pas trop vite l'assimiler à une narration
rudimentaire ou simpliste. Nous allons voir que le choix de ce mode de
narration qui consiste, en fait à décrire en
quasi-continuité l'action d'un personnage (ou d'u groupe de personnages)
d'un bout à l'autre du récit, peut en effet contribuer
notablement à mettre en relief l'action de ces personnages, voire
même à « dramatiser » sensiblement le
récit. La narration simple n'exclut d'ailleurs pas une grande animation
dans le récit, grâce à l'intervention de personnages
secondaires entrant en scène à certains moments, y jouant leur
rôle avant de repartir, quitte à réapparaitre plus tard
lorsque les circonstances du récit le commandent.
Dans ce mode de narration on ne quitte donc pratiquement pas
de vue le ou les personnages principaux, ce qui n'exclut d'ailleurs pas leur
évolution dans des décors très divers, ni même leur
sortie durant un laps de temps plus ou moins long. Car si, par
définition, la narration simple suppose la présence du personnage
principal dans toutes les scènes ou séquences du récit, ou
peu s'en faut, rien n'oblige à ce que tous les plans lui soient
obligatoirement consacrés.
Ses sorties seront d'ailleurs souvent nécessaires comme
au théâtre. Lorsque les autres personnages qui participent
à l'action doivent s'exprimer sur des points qu'il n'a pas
lui-même à connaitre. De même, son entrée en
scène dans un nouveau décor, pourra éventuellement
retardée, le temps de décrire ce décor et les personnages
qui y sont déjà présents. De plus, le mode de narration
simple, parce qu'il ne disperse pas épisodiquement l'attention, permet
de maintenir en permanence, à son plus haut niveau,
l'intérêt dramatique du récit. Ce n'est pas
négligeable.
II-NARRATION PARRALLELE.
Plus complexe, la narration parallèle suppose le
développement de deux ou plusieurs actions l'une à
côté de l'autre, lesquelles pourront néanmoins se rejoindre
et se chevaucher à certains moments du récit lorsque les
circonstances l'exigent avant de diriger de nouveau. Tout l'art du
scénariste consistant en l'occurrence à alterner les
scènes vues en parallèle de manière à ce qu'elles
se fassent valoir mutuellement, se complètent ou s'opposent. D'infinies
variations sont évidements possibles, soit que l'action secondaire se
fonde plus rapidement et quelquefois définitivement dans l'action
principale, soit qu'elle ne rejoigne celle-ci qu'au tout dernier moment,
à l'occasion du dénouement.
Ce mode de narration se justifiera en particulier lorsque deux
personnages(ou groupes de personnages) plus ou moins antagonistes ont un
rôle à jouer chacun de son côté, sans que l'action de
l'un soit nécessairement connue de l'autre.
1-le traitement des actions vues en
parallèle.
Quel que soit le nombre d'actions secondaires que l'on
développe en parallèle (2, 3 ou plus), ce mode de narration
oblige, on s'en doute à s'accorder une particulière attention
à l'enchaînement des scènes ou des séquences vues
en parallèle, une attention d'autant plus soutenue que les actions vues
en parallèles seront nombreuses et enchevêtrées et
menaceront donc de transformer le récit. Privé d'un fil
conducteur, c'est pourquoi on prendra généralement le parti
d'accorder nettement plus d'importance à l'une des actions (l'action
principale, évidemment), les autres actions lui étant nettement
subordonnées. En pratique, cela ce traduira par un plus grand nombre de
scène (et de plans, etc.) accorder aux traitements de l'action
principale.
2-la narration parallèle comme moyen de dramatiser
le récit.
Enfin la narration parallèle, lorsqu'elle prend la
forme de très courte scène venant s'insérer a intervalles
plus ou moins régulier dans le cours de l'action principale, peu
sensiblement contribuer a dramatisé un récit. Ce sera le cas par
exemple lorsque des scènes vues en parallèle serviront à
rappeler périodiquement le danger qui menace un personnage ou les
risques auxquels il s'expose.
3- conclusion partielle
Au terme de notre analyse de l'oeuvre et de son adaptation
nous avons décidé d'utiliser une narration simple. Qui en effet
est une narration qui nous permet de dramatiser le récit et aussi
à avoir le mouvement dans notre récit cinématographique.
Elle décrire la quasi-continuité l'action du personnage (ou d'un
groupe de personnage) d'un bout à l'autre du récit. Dans ce mode
on ne quitte donc pratiquement pas de vue le ou les personnages principaux, ce
qui n'exclut pas leurs évolutions dans des décors divers, ni
même leur sortie durant un laps de temps plus ou moins long. Ses sorties
seront nécessaires comme au théâtre.
TROISIEME PARTIE :
LE FILM NE DE L'OEUVRE LITTERAIRE
`'ON SE CHAMAILLE POUR UN SIEGE.
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