STRATEGIE D'OPTIMISATION DES EMISSIONS DE GAZ
A EFFET DE SERRE DE LA MINE D'OR DE TAPARKO AU BURKINA FASO
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU MASTER EN
ENVIRONNEMENT
Présenté et soutenu publiquement le 13/07/2012
par
Massadé Hassane KASSA
Travaux dirigés par :
Victoire Sylvie NGANOAH Ingénieur de
Recherche
UTER ISM/TECHNOPOLE
Cheik Dramane SAVADOGO
Ingénieur ès Sciences Environnementales
Biochimiste- Microbiologiste-Toxicologue ;
Jury d'évaluation du stage . ·
Président : Corentin SOME
Membres et correcteurs : Marcelin KOUAKOU
Victoire Sylvie NGANOAH
Promotion [2011/2012]
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Je dédie ce travail à ma mère et à
mon père pour l'éducation qu'ils m'ont transmis, pour les
sacrifices consentis, pour leur soutien inconditionnel,
DEDICACES
A Ma grande mère pour ses
bénédictions A Mes oncles, tantes, cousins, cousines, pour
leurs conseils
A Mon frère et à ma soeur pour leur
patience A La mémoire de Mme BITIBALY/KASSAH Madina
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
I
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
A
A
A
II
Tous mes amis pour leur soutien, et qui sont ma seconde
famille.
Mes remerciements s'étendent également aux
étudiants de Master promotion 2010-2012, particulièrement
à ceux de master environnement avec qui on a pu former une famille,
à tout le corps enseignant de 2iE, particulièrement à
Victoire Sylvie NGANOAH mon encadreur qui n'a ménagé aucun
effort pour mon encadrement.
Mes remerciements les plus sincères s'adressent à
Monsieur Georges YAMEOGO pour m'avoir permis d'effectuer mon stage dans
sa structure.
Tout le personnel du BUNEE et du service environnement de
la SOMITA pour leur franche collaboration et l'ambiance qui
a prévalue durant ce stage.
Monsieur Dramane Cheick SAVADOGO pour m'avoir suivi durant
toute cette période, pour son apport technique et pour son sens de la
rigueur.
REMERCIEMENTS
au Burkina Faso
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
III
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maitrise de
l'Energie
BUNEE : Bureau National des Evaluations Environnementales
C I C : Carte d'Identité Carbone®
CCNUCC : Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques
FE : Facteur d'Emission
GES : Gaz à Effet de Serre
GIEC : Groupe Intergouvernemental d'Experts sur
l'évolution du Climat
HFO : Heavy Fuel Oil
Kg : Kilogramme
L : Litre
LFO : Light Fuel Oil
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
PRG : Pouvoir de Réchauffement Global
SIGE : Système d'Information et de Gestion de
l'Energie
SOMITA : Société des Mines de Taparko
TeqCO2 : Tonne équivalent de dioxyde de carbone
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Postes exclus 16
Tableau II : Facteurs d'émissions utilisés 17
Tableau III : Pouvoir de Réchauffement Global des
différents gaz 18
Tableau IV : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des grands groupes 19
Tableau V : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des petits groupes 20
Tableau VI : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des engins lourds 21
Tableau VII : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des engins légers 21
Tableau VIII : Facteurs d'émissions utilisé pour le
poste transport 25
Tableau IX: Résultat des émissions de GES
liées au transport 25
Tableau X : Type de carburant et FE pour le poste énergie
26
Tableau XI : Résultats des émissions de GES pour le
poste énergie 27
Tableau XII : Résultats des émissions de GES pour
le poste des émissions fugitives 28
Tableau XIII : Emission de GES des différents postes 29
LISTE DES CARTES
Carte 1 : Localisation de la mine de Taparko 6
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : composante du site minier de Taparko 7
Figure 2 : Résumé des étapes de traitement
de l'or 9
Figure 3 : Répartition des émissions de GES dans le
monde (KWES, 2007) 10
Figure 4 : Périmètre de l'étude 15
Figure 4 : Diagramme de répartition des émissions
de GES du poste Transport 26
Figure 5 : Diagramme de répartition des émissions
de GES du poste des émissions fugitives
29
Figure 6 : Diagramme de répartition des émissions
des différents postes 30
Figure 7 : courbe de l'énergie en fonction des
émissions de GES 33
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IV
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Figure 8 : aperçu d'un SIGE 36
Figure 9 : Niveau d'implication des parties, a un SIGE
à la SOMITA 38
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Groupe MAK 6 CM 32 C 3300 KVA 20
Photo 2 : Groupe CAT 3516 B 2500KVA 19
Photo 3: Engin lourd 21
Photo 4: Bus 20
Photo 5 : bouteille de gaz frigorigène 23
Photo 6 : climatiseur 22
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V
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
RESUME
Les années 1970 ont marqué le début de la
prise en compte des questions relatives aux changements climatiques dus
notamment aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre.
Ainsi plusieurs instruments et organisations sont mis en place en vue de
stabiliser les émissions de GES. Le Burkina Faso est signataire de la
Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique qui
prévoit dans son article 4, la diffusion annuelle des rapports
d'émissions de ses GES.
Le Bureau National des Evaluations Environnement est la
structure du Ministère de l'Environnement et du Développement
Durable (MEDD) chargé de la coordination et de la mise en oeuvre de la
politique nationale en matière d'évaluation environnementale, du
suivi et de la surveillance des Plans de Gestion Environnemental,
n'intègre pas l'évaluation des émissions de GES. C'est
dans ce contexte qu'il nous a été confié ce thème
« stratégie d'optimisation des gaz à effet de serre de la
mine d'or de Taparko au Burkina Faso » Il s'agit de quantifier les
émissions de GES de la mine, en vue de leur optimisation.
La quantification des émissions des GES a
été réalisée grâce à l'outil Carte
d'Identité Carbone ® de 2iE et l'utilisation des différents
facteurs d'émission des différents hydrocarbures, des
différents gaz considérés pour l'étude.
L'étude a révélé qu'au cours de
l'année 2011, la Société des Mines de Taparko a
émis selon le périmètre de l'étude, environ 51725
TeqCO2 soit environ 20 TeqCO2/kg d'or produite. Le poste énergie est
celui qui émet le plus de GES soit 82% des émissions totales de
la mine, suivi du poste du transport 16% et enfin les émissions
fugitives 2 %.
La mine d'or de Taparko est énergivore car fonctionnant
exclusivement avec l'énergie fossile, la problématique qui se
pose quant à la réduction des émissions de GES de la
SOMITA, c'est comment assurer l'efficacité énergétique
sans impacter sur la production d'or ? Le Système d'Information et de
Gestion de l'Energie est une opportunité qui permettra de réduire
les émissions de GES de la mine d'au moins 5% soit environ 2563 TeqCO2.
La mise en place d'un SIGE à la SOMITA pour un meilleur rendement
énergétique va passer par l'engagement de la direction, la mise
en place d'une cellule de gestion de l'énergie et enfin l'implication de
tout le personnel.
Mots clés : SOMITA, comptabilisation, Gaz
à effet de serre, optimisation, SIGE
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VI
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
ABSTRACT
The 1970s marked the beginning of consideration of issues
including climate change due to anthropogenic emissions of greenhouse gases.
And several instruments and organizations are set up to stabilize GHG
emissions. Burkina Faso is a signatory to the United Nations Framework
Convention on Climate Change, which provides in Article 4, the annual release
reporting its GHG emissions.
National Bureau of Environmental Assessments is the structure
of the Ministry of the Environment and Sustainable Development (MESD)
responsible for coordination and implementation of national policy on
environmental assessment, monitoring and surveillance Environmental Management
Plans do not include GHG emissions. It is in this context that we were given
the theme "optimization strategy in greenhouse gas emissions from the Taparko
gold mine in Burkina Faso" This is to quantify GHG emissions from the mine, for
optimization.
Quantification of GHG emissions has been achieved through the
tool Carbon Identity Card® 2iE and use of different emission factors of
different hydrocarbons, different gas considered for the study.
The study found that during the year 2011, the company mines
Taparko issued according to the scope of the study, about 51,725 or about 20
TeqCO2 TeqCO2/kg of gold produced. The power station is one that emits the most
greenhouse gases 82% of total emissions from the mine, followed by the
extension of transport 16% and finally 2% fugitive emissions.
The gold mine is energy intensive because Taparko works
exclusively with fossil fuels, the problem that arises in reducing GHG
emissions of SOMITA is how to ensure energy efficiency without impacting the
production of gold? The Information System and Energy Management is an
opportunity that will reduce GHG emissions from the mine at least 5% or
approximately 2563 TeqCO2. The establishment of an EMIS to SOMITA for better
fuel efficiency will go through management commitment, the establishment of a
cell of energy management and finally the involvement of all staff
Key words: SOMITA, Comptablization , Green House GAZ,
Optimization, ISEM
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VII
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
TABLE DES MATIERES
DEDICACES I
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS III
LISTE DES TABLEAUX IV
LISTE DES CARTES IV
LISTE DES FIGURES IV
LISTE DES PHOTOS V
RESUME VI
ABSTRACT VII
INTRODUCTION GENERALE 1
CONTEXTE DE L'ETUDE 3
PROBLEMATIQUE 3
OBJECTIF GENERAL 4
OBJECTIFS SPECIFIQUES 4
RESULTATS ATTENDUS 4
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE ETUDIEE 6
I.PRESENTATION DE LA MINE DE TARPARKO 6
I.1 Localisation du site 6
I.2 Composantes du site 6
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE
10
SERRE 10
CHAPITRE III : METHODOLOGIE D'ETUDE 14
III.1 Gaz à effet de serre pris en compte 14
III.2 Année de référence 14
III.3 Périmètre de l'étude 15
III.4 Comptabilisation des émissions 16
III.5 Postes 18
III.5.1 Energie 18
III.5.1.1Facteurs d'émission pour le poste énergie
19
III.5.2 Transport 20
III.5.2.1 Facteurs d'émission pour le poste transport
21
III.5.3 Emissions fugitives 22
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Hassane Massadé 2011-2012
VIII
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
III.5.3 Emissions fugitives 23
III.6 Incertitude 23
III.6 Outils utilisés 24
CHAPITRE V : RESULTATS ET ANALYSE 25
V.I RESULTATS 25
V.I.1 Transports 25
V.I. 2 ENERGIE 26
V.I.3 : Emissions fugitives 28
V.2 Analyse des résultats 30
CHAPITRE V : STATEGIE D'OPTIMISATION DES EMISSIONS DE GES DE
LA
SOMITA 32
V.I CHOIX DE LA STRATEGIE 32
V.II GENERALITE SUR LE SIGE 33
V.II.2 Définition d'un SIGE 33
V.II.3 Les composantes d'un SIGE 33
V.II. Produits livrables d'un SIGE 34
V.III. Mise en place d'un SIGE à la SOMITA 37
V.III.1 Direction 37
V.III.2 Cellule de gestion de l'énergie 37
V.III.3 Personnel 37
CONCLUSION 39
Bibliographie 40
ANNEXE 42
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Hassane Massadé 2011-2012
IX
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
INTRODUCTION GENERALE
Pour la première fois, sur proposition du Programme des
Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) et de l'Organisation Mondiale de la
Météorologie (OMM), la première Conférence mondiale
sur le climat de 1979 mettra en lumière les problèmes liés
aux changements climatiques. Cette conférence permet de conclure que les
émissions anthropiques de dioxyde de carbone pourraient avoir un effet
à long terme sur le climat.
Les participants adoptèrent alors une
déclaration commune qui montre que l'augmentation des concentrations de
CO2, principale cause du changement climatique, résulte de l'utilisation
des combustibles fossiles, de la déforestation et des changements
d'affectation des terres. Les participants demandent à tous les
gouvernements du monde entier de « prévoir et prévenir les
changements climatiques d'origine anthropique qui pourraient nuire au
bien-être de l'humanité »1.
La première conférence mondiale sur le climat a
donc abouti à la création d'institutions comme le Programme
Climatologique Mondial de l'Organisation Météorologique Mondiale
(OMM), le Programme Mondial de Recherche sur le Climat ainsi que le Groupe
d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) qui a
reçu le prix Nobel de la paix en 2007.
Le Sommet de la Terre, à Rio en 1992, a marqué
la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les
états les plus riches, pour lesquels une baisse de croissance ne
semblait plus supportable et qui étaient en outre responsables des
émissions les plus importantes, avaient pris l'engagement de stabiliser
en 2000 leurs émissions au niveau de celles de 1990.
La convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), mise en place lors de ce sommet marque un début de
questionnement sur l'application des mesures contraignantes, trois (03)
principes sont retenus:
? principe de précaution ;
? principe de responsabilité ;
? principe du droit au développement.
1
http://www.actualites-news-environnement.com/21729-1979-2009-histoire-trente-ans-lutte-changements-climatiques.html
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1
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Le protocole de Kyoto adopté en 1997 a vu la mise sur
pied des mesures contraignantes pour les pays riches quant à la
quantification et à la réduction de leurs émissions de Gaz
à Effet de Serre (GES), soit une réduction de 5,2% entre 2008 et
2012 par rapport au niveau de 1990.
Le Burkina Faso fait partie des 178 pays ayant ratifiés
la Convention Cadre Nation Unies sur le Changement Climatique, pays en voie
développement il n'est soumis à aucune contrainte de
réduction de ses émissions de GES. Par contre,
conformément à l'article 4 de la CCNUCC, il s'est engagé
à la publication de ses notes de communications, qui renseigne sur ces
émissions de GES, les secteurs d'activités qui contribuent le
plus, et sur sa politique nationale de développement durable. De la note
de communication de 2003 du Burkina Faso, il ressort que le secteur du
transport émet plus de GES, suivi respectivement du secteur de
l'industrie manufacturière, et de l'industrie
énergétique.
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2
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CONTEXTE DE L'ETUDE
Le secteur minier au Burkina Faso est en pleine croissance. En
2008, le gouvernement prévoyait des revenus fiscaux annuels de plus de
100 milliards de francs CFA à partir de 2010 avec une extraction de 10
tonnes d'or par an , bien que l'industrie de l'or soit souvent
présentée comme un «premier investissement
étranger» ayant des retombées positives dans de nombreux
pays en développement, il est clair que certaines de ses pratiques ont
des conséquences négatives pour l'environnement.
Dans le cadre de l'évaluation des impacts
environnementaux du secteur minier, le Bureau National des Evaluations
Environnementales (BUNEE) a voulu se pencher sur un aspect des impacts
environnementaux liés à l'activité minière :
l'émission des GES.
En effet la consommation d'énergie dans le secteur
minier au Burkina Faso repose essentiellement sur les énergies fossiles,
d'où une production importante de GES. Comment concilier la production
minière et la préservation de la nature à travers la
maitrise des émissions de GES ? C'est à cette question que nous
allons proposer des pistes de solutions.
PROBLEMATIQUE
Les émissions de GES qu'elles soient naturelles ou
anthropiques ont un effet sur le climat. Le protocole de Kyoto issu du sommet
de la terre de Rio de 1992 prévoit une réduction de GES de 5,2%
entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990 pour les pays cités
dans son annexe B.
Les pays africains, ne sont pas concernés par cette
mesure, compte tenu de leur faible émission de GES. Aujourd'hui ils
connaissent une industrialisation donc nécessairement une augmentation
de leur émission de GES. Il s'avère crucial pour ces pays de
mettre en place une politique nationale en matière de maitrise
d'énergie, en vue d'une stabilisation et d'une réduction de leurs
émissions.
Depuis 2002 le Burkina Faso est rentré dans le cercle
des pays miniers avec l'entrée en exploitation de six (06) mines
industrielles (Taparko, Youga, Mana, Kalsaka, Inata, Essakane). Le secteur
minier constitue une source de diversification pour l'économie de
beaucoup de pays, mais il faut noter que l'activité minière peut
constituer un danger pour l'environnement avant, pendant et après
l'exploitation de la mine. Il m'a été donc donné par le
Bureau National de l'Evaluation Environnementale de traiter de la
stratégie d'optimisation des émissions de gaz à effet de
serre de la mine d'or de Taparko au Burkina Faso.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
OBJECTIF GENERAL
L'objectif général de l'étude est de
quantifier les émissions de GES liées à l'activité
de la mine d'or de Taparko en vue de proposer des solutions de
réduction.
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Pour atteindre cet objectif, il nous paraît important et
nécessaire :
> d'hiérarchiser le poids des émissions de GES
en fonction des postes d'émissions ; > de mettre en place une
stratégie de réduction des GES.
RESULTATS ATTENDUS
Les objectifs spécifiques permettrons de :
> proposer un plan d'action de réduction des
émissions de GES ;
> d'inclure un objectif de réduction dans un
système de management environnementale.
BENEFICIAIRES DE L'ETUDE
Les bénéfices de la présente étude
pourraient intéresser :
> le Ministère de l'Environnement et du
Développement Durable qui dans sa quête permanent de
préservation de la nature pourra se faire une idée de la
contribution en matière d'émission de GES de la mine de Taparko
;
> la SOMITA qui dans son engagement de préservation
de l'environnement, pourra avoir une idée de ses émissions de GES
et des mesures à mettre en place en vue d'une
optimisation de celles-ci.
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PARTIE I : ETUDE BILIOGRAPHIQUE
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CHAPITRE I : CONTEXTE GENERAL DE LA ZONE ETUDIEE
I.PRESENTATION DE LA MINE DE TARPARKO
I.1 Localisation du site
La mine d'or de Taparko, est située dans le
département de Yalgo, province du Namentenga, région du centre
nord à quelques 200 km au nord de Ouagadougou. Avec une extension
à Bouroum, située à 50 km au nord-est de Taparko.
L'accès au site se fait par la RN 3(Route Nationale) entre Kaya et Dori
et à partir du village de Taparko une piste en latérite
carrossable sur environ 3 km permet de rejoindre le site de la mine. Le minerai
est extrait de trois carrières à ciel ouvert (3/5,GT et 2N/2K) et
traité à l'aide de la technologie CIL (carbone In Leach) à
raison d'une moyenne de 1.000.000 de tonnes par an, soit une production totale
d'environ 91 780 onces (2600 kilogrammes ) d'or doré en moyenne par an
pendant huit ans (Roche,2003) .
Carte 1 : Localisation de la mine de Taparko
I.2 Composantes du site
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Les composantes associées au projet sont :
> trois carrières à ciel ouvert, où sont
extraits les minerais, par dynamitage ou par forage grâce à des
engins lourds, et transportés à l'usine pour traitement ;
> deux zones de stockage des résidus, ou Tailling
dump, lieu de stockage de résidus cyanurés utilisés lors
de l'élution de l'or ;
> l'usine de traitement du minerai ;
> une centrale électrique composée de quatre
groupes électrogènes elle fournit la totalité de
l'énergie de tout le site ;
> un dépôt de carburant, lieu de stockage de
l'hydrocarbure destiné aux groupes électrogènes, aux
équipements mobiles, les hydrocarbures stockés sont : Heavy Fuel
Oïl (HFO), gasoil ;
> un barrage d'eau, source d'une partie de l'eau du
procès de traitement de l'or, le reste est issu du bassin de
rétention ;
> deux stations de traitement d'eau potable ;
> deux stations d'épuration, cette épuration
est réalisée grâce au système de bio-disque ;
> un camp permanent pour l'hébergement d'une partie du
personnel.
Figure 1 : composante du site minier de
Taparko2
2
http://www.hrg.ca/s/Taparko-Bouroum.asp
consulté le 03/032012
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
I.3 Méthode de traitement d'or
L'extraction de l'or est effectuée en plusieurs
étapes, tout d'abord, le minerai est broyé puis lixivié
dans une solution de cyanure. Le cyanure est ajouté dans le circuit de
broyage afin de mettre en solution l'or qui pourrait avoir été
plaqué dans le broyeur ou dans la tuyauterie du circuit de broyage. Des
équipements de concentration gravimétrique sont souvent
installés dans le circuit de broyage pour récupérer l'or
libre suffisamment grossier. Une fois l'or mis en solution, la pulpe de
lixiviation est alors traitée avec du charbon actif qui a la
propriété d'adsorber l'or en solution. L'or en solution passe
alors sur le charbon qui est séparé de la pulpe par tamisage. Le
charbon est ensuite traité pour refaire passer l'or en solution, puis
l'or de la solution est récupéré par un placage sur de la
laine d'acier. Finalement, la laine d'acier est fondue avec des additifs pour
produire la brique d'or impur. Ce chemin de traitement est appelé le
Charbon En Pulpe (CEP). Lorsque le charbon est ajouté lors de la
lixiviation, le procédé est appelé Charbon en Lixiviation
(CIL) c'est ce dernier procédé qui est utilisé à
Taparko.
Le traitement est réalisé dans l'usine selon les
étapes suivantes :
1. concassage et broyage du minerai :
2. séparation gravimétrique et
récupération des grosses particules d'or libre (taux de
récupération estimé à 50 %);
3. Lixiviation par cyanuration des résidus et
dissolution de l'or résiduel;
4. Absorption au charbon activé en pulpe et
récupération de l'or dans la solution de cyanure;
5. Désorption et extraction électrolytique du
charbon en vue de récupérer l'or du charbon chargé;
6. Traitement en usine des boues de charbon en pulpe en
utilisant le procédé d'oxydation (élimination du cyanure)
SO2/air d'Inco et le procédé de précipitation des
métaux lourds.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
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Eau
Lixiviation sur charbon actifs
Eaux et réactifs
Minerai
Prêt à être traiter
Concentré de minerai
Séparation du minerai
Egouttage du
Concassage
concentré
Broyage
Mine
Résidus miniers
Stériles
Haldes de stériles
Dépôt de résidus miniers
Eaux recyclées
Eaux usées
Eaux usées
Figure 2 : Résumé des étapes de
traitement de l'or
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES EMISSIONS DE GAZ A
EFFET DE
SERRE
Les années 1970 ont vu une croissance de
l'industrialisation dans le monde notamment en Amérique et en Europe.
Cette industrialisation s'est traduite par l'augmentation de la concentration
des GES dans l'atmosphère entraînant ses lots d'effets, les
changements climatiques. (GIEC, 2007).
Deux familles de gaz sont classées comme étant
des gaz à effet de serre : Les GES naturels (H2O, CO2, CH4, N2O, O3)
(voir annexe 1) et les GES industriels (HCFC-22, CFC, CF4, SF6). Ils ont une
puissance et une durée de vie différente. Les outils
d'évaluations de GES prévoient un étalon commun : le
carbone afin de mettre sur le même plan tous les GES (à
l'exception de la vapeur d'eau, du CO2 organique et de l'ozone) lors de la
comptabilisation. Dans le présent rapport l'unité utilisée
sera l'équivalent CO2 ou éqCO2.
Les pays africains font partie de ceux qui polluent le moins
mais restent les plus vulnérables aux effets du changement climatique
(Sciama, 2005),
Figure 3 : Répartition des émissions de GES
dans le monde (KWES, 2007)3
3 Key World energy statistics, International Energy
Agency US Departement of energy; Report sur le dévéloppement
humain 2007.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Le Burkina Faso connait depuis 2002 un essor minier avec
l'entrée en phase d'exploitation de plus de six mines industrielles et
plus de six autres en phase d'installation4. Les industries
minières font partie des plus grands pollueurs si leurs activités
n'est pas encadrées. Au Burkina ces mines font l'objet de suivi et
surveillance par le BUNEE, ce suivi ne prend pas en compte les émissions
de GES.
La comptabilisation des GES est très souvent
réalisée par des consultants pour les entreprises, les rapports
produits sont pour la plus part confidentiels et la divulgation des
résultats auprès d'organismes est du ressort de l'entreprise,
entrainant ainsi la non disponibilité des rapports. Malgré le
fait que les pays africains ne sont soumis à aucunes mesures
contraignant en matière de réduction des émissions de GES,
les entreprises africaines commencent peu à peu à se
préoccuper de leurs impacts sur l'environnement et sur le climat.
Au Burkina Faso la filière karité à
travers la société Burkarina a fait l'objet d'une
évaluation de ses émissions de gaz à effet de serre,
où il s'agissait d'analyser en détail les résultats des
émissions en amont et en aval, de proposer des pistes d'action, des
stratégies pour réduire les émissions, et de
présenter les opportunités de recourir à la finance
carbone (Gueye, 2011).
Plusieurs outils permettent la comptabilisation des
émissions de GES (gaz à effet de serre), l'ADEME (Agence de
l'Environnement et la Maîtrise de l'Energie) propose une méthode
à travers son outil bilan carbone® qui est une marque
déposée. L'esprit général de la méthode est
de prendre en compte tous les flux physiques qui concernent une activité
(flux de personnes, d'objets, d'énergie) et de leur faire correspondre
les émissions de gaz à effet de serre qu'ils engendrent. Cela
étant, la plupart du temps, les émissions de gaz à effet
de serre ne se mesurent pas. Ce qui se mesure, c'est la concentration en gaz
à effet de serre dans l'air, mais ce n'est qu'exceptionnellement que les
émissions font l'objet d'une mesure directe (ADEME, 2006).
Outre le bilan carbone®, on a l'ISO14064, outil pour
évaluer et promouvoir la réduction des gaz à effet de
serre et les échanges de droit d'émission. L'ISO a entamé
ses travaux sur l'ISO 14064 en 2002 pour élaborer des protocoles de
validation et de vérification universellement reconnus. En l'absence de
tels protocoles, les gouvernements, les industries et les programmes
volontaires adoptent en effet des approches différentes pour rendre
compte des émissions et des suppressions de GES, au niveau de
l'entreprise ou de projets individualisés. Selon Chan Kook Weng,
animateur du groupe de travail de l'ISO qui a élaboré la
norme,
4
http://www.lefaso.net/spip.php?article47529&rubrique3
(18/04/2012)
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11
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
«L'ISO entend mettre à disposition un ensemble
d'exigences ou de spécifications vérifiables et non
ambigües, pour aider les entreprises, les organisations et les promoteurs
de projets de réduction des émissions de GES. L'ISO 14064
apportera clarté et cohérence dans la communication entre les
déclarants d'émissions de GES et les parties prenantes
concernées.» L'initiative GHG Protocol qui signifie protocole des
gaz à effet de serre en français, est la méthode la plus
reconnue internationalement pour la comptabilité carbone. Initié
en 1998 par le World Resource Institute (WRI) et le World Business Council for
Sustainable Development (WBCSD), il a été développé
en partenariat avec des entreprises, des ONG et des gouvernements. Il met
à disposition un ensemble de ressources, outils et données pour
le calcul d'empreinte carbone. Elle comporte plusieurs modules à
utiliser selon le type d'empreinte carbone comptabilisé (organisation,
projets, produits).
Les méthodes de comptabilisation des gaz à effet
de serre fait l'objet de vive critique, on leur reproche une faute de logique
majeur car les rejets de CO2 de l'ensemble des activités humaines
seraient la somme des bilans CO2 des différentes composantes. Or ceci
est faux, parce que la nature recycle constamment le CO2, et en particulier la
très faible partie résultant des activités humaines
(Beauzamy, 2011). Le principe même du Bilan Carbone (comptabilisation des
GES) est donc critiquable : il n'existe aucune présomption de
réchauffement, et les arguments liant le carbone et le
réchauffement ne sont qu'une suite d'erreurs méthodologiques
(Beauzamy, 2011).
La comptabilisation des émissions de GES doit aboutir
à l'adoption de stratégie et d'engagements par les entreprises,
institutions pour la réduction ou l'optimisation des émissions de
GES. D'où la présente étude sur les émissions de
GES de la mine d'or de Taparko.
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12
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
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13
PARTIE II : MATERIEL ET METHODE
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CHAPITRE III : METHODOLOGIE D'ETUDE III.1 Gaz à
effet de serre pris en compte
Les gaz comptabilisés pour la présente
étude font partie de ceux énumérés par le protocole
de Kyoto en son annexe A (voir annexe 2), à savoir le méthane
(CH4), le dioxyde de carbone (CO2), Oxyde nitreux (N2O), Hydrofluorocarbone
(HFC), Hydrocarbures perfluorés (PFC), Hexafluorure de soufre (SF6). Les
émissions de ces différents gaz seront comptabilisées et
ramenées en équivalent CO2 en utilisant leur Pouvoir de
Réchauffement Globale (PRG) qui est l'étalon qui permet de savoir
de combien on augmente l'effet de serre lorsque l'on émet un kilogramme
du gaz considéré.
III.2 Année de référence
Les données collectées relèvent des
activités de janvier 2011 à décembre 2011 de
l'exploitation de la mine. Cette étude a été menée
en trois phases :
? Phase préparatoire : c'est
la phase de la recherche bibliographique et des échanges avec la
Direction du BUNEE, le service environnement de la SOMITA et l'encadreur en vue
de concevoir les outils et les conditions de collecte de données
nécessaires à l'estimation des émissions de GES.
? Phase de collecte des données :
Il s'agit de collecter les données les plus
précises possibles en fonction des activités de la
filière. En accord avec le service environnement de la SOMITA, une fiche
d'enquête (voir annexe 7) a été établie. Elle a
été transmise au gestionnaire des stocks d'hydrocarbure et du
responsable du parc automobile et nous a permis de collecter les données
nécessaire pour ce mémoire. (voir annexe 4)
? Phase de traitement, exploitation des
données et rédaction : Il s'agit ici d'appliquer un
facteur d'émission à partir de données dites
d'activité pour déterminer les émissions de GES de la
SOMITA poste par poste. L'outil utilisé à cet effet est la Carte
d'Identité Carbone® outil d'évaluation des émissions
de GES conçu par 2iE en 2009. Les facteurs d'émission sont ceux
de l'outil CIC et de Canada. Environnement Canada et Canada Grennhouse Gas
Division (2007).
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14
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
III.3 Périmètre de l'étude
La présente étude ne prendra en compte que les
émissions directes liées aux activités de la mine,
c'est-à-dire les émissions directes produites par les sources
fixes et mobiles nécessaires au fonctionnement de la mine. Il s'agit des
émissions de GES qui prennent directement place au sein du site de la
SOMITA à Taparko et qui sont d'une certaine manière, de sa
responsabilité juridique ou territoriale directe.
ENERGIE
> Groupes électrogènes
SOMITA
TRANSPORT
> Equipements mobile s(engins lourds et légers)
EMISSIONS FUGITIVES
> Gaz frigorifique
Figure 4 : Périmètre de
l'étude
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15
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Pour des raisons évoquées dans le tableau
ci-dessous les émissions de certains postes n'ont pas pu être
comptabilisées :
Tableau I : Postes exclus
POSTES EXCLUS
|
MOTIFS
|
Transport : les émissions
générées par les prestataires de la mine.
|
Manque de données relatives aux
volumes et au type d'hydrocarbure consommé par ces
derniers.
|
Fret : le fret représente le transport
de marchandises pour la SOMITA.
|
Ne font pas parti du périmètre d'étude,
relevant des émissions qui prennent
indirectement place à l'extérieur de l'usine,
mais qui sont la contrepartie de
processus nécessaires à l'existence
de l'activité de la mine.
|
Déchets : relatifs à
l'incinération, aux
traitements des eaux usées, à l'enfouissement
des déchets solides.
|
Les quantités de déchets incinérés,
et
enfouies ne sont pas connues, ainsi que le volume d'eau
traité.
|
Immobilisations : Cette catégorie
regroupe tout ce qui fait l'objet d'un amortissement
comptable.
|
Compte tenu du temps reparti, il était impossible, de
tenir compte de ce poste.
|
III.4 Comptabilisation des émissions
Le calcul des émissions de GES sera basé sur la
conversion des données d'activités vérifiables en
émissions de GES (émissions en teqCO2), en utilisant les Facteurs
d'émissions (FE) et le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG).
-Les facteurs d'émission permettent la conversion des
données activités en GES
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16
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Tableau II : Facteurs d'émission
utilisés
Produit à l'origine de l'émission de
GES
|
Equipements
|
Facteurs d'émission (g/l de fuel)
|
Emissions directes
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
HFO
|
centrale électrique
|
3080,00
|
0,28
|
0,08
|
Groupe électrogène MAK 6 CM 32 C
|
3080,00
|
0,28
|
0,08
|
Gasoil
|
Groupe électrogène CAT 3516 B
|
3080,00
|
0,13
|
0,13
|
Gasoil
|
véhicules légers
|
2360,00
|
0,13
|
0,25
|
engins lourds
|
2360,00
|
0,13
|
0,25
|
EMISSIONS FUGITIVES
|
(tCO2/kg)
|
R134A
|
Machines frigorifiques
|
1,30
|
-
|
-
|
R404A
|
3,3
|
-
|
-
|
R407C
|
1,60
|
-
|
-
|
R22
|
1,70
|
-
|
-
|
R410A
|
1,60
|
-
|
-
|
Les différents gaz n'ont pas le même impact sur
l'environnement, pour les ramener à la même grandeur, on utilise
un étalon : le PRG. La multiplication des facteurs d'émission par
le PRG du gaz concerné va permettre d'avoir le facteur d'émission
de ce gaz en équivalent CO2 par donnée d'activité. La
somme des FE des différents gaz émis va permettre d'avoir le
facteur FE de l'élément du poste considéré.
=? [FE gaz x PRG gaz]
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Tableau III : Pouvoir de Réchauffement Global des
différents gaz
Gaz à effet de serre
|
PRG100
|
Durée de vie dans l'atmosphère
(ans)
|
Dioxyde de carbone
|
CO2
|
1
|
100
|
Méthane
|
CH4
|
25
|
12+ OU -3
|
protoxyde d'azote
|
N2O
|
298
|
120
|
Hexafluorure de soufre
|
SF6
|
22 200
|
3 200
|
Hydrofluorocarbures (HCF)
|
|
|
HFC-23
|
CHF3
|
12 000
|
264
|
Perfluorocarbures (PFC)
|
|
|
Perfluorométhane
|
CF4
|
7 390
|
50 000
|
(GIEC, 2007)
III.5 Postes
Les postes permettent d'identifier et d'étudier
séparément les activités émettrices de gaz à
effet de serre. Les postes suivants ont été
considérés pour la présente étude :
III.5.1 Energie
Ce poste concerne les émissions directes des sources
fixes de combustion, notamment les groupes électrogènes pour la
fourniture d'énergie et de l'électricité à tout le
site minier ; il s'agit de deux grands groupes du type MAK 6 CM 32 C 3300 KVA
et de deux petits groupes du type CAT 3516 B 2500 KVA.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Photo 1 : Groupe MAK 6 CM 32 C 3300 KVA Photo 2 : Groupe
CAT 3516 B 2500KVA
Les données à collecter pour ce poste concernent
les types d'hydrocarbures utilisés et les quantités mensuelles
consommées par chaque groupe électrogène.
III.5.1.1Facteurs d'émission pour le poste
énergie
? FE grands groupes
Les grands groupes fonctionnent avec du HFO, les gaz émis
sont le CO2, le CH4, N2O, les
différents FE et PRG de ces gaz sont reparti dans le
tableau suivant :
Tableau IV : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des grands groupes
GAZ
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
FE
|
3030
|
0.28
|
0.08
|
PRG
|
1
|
25
|
298
|
En appliquant la formule =? [FE gaz x PRG gaz]
on obtient :
FE = FE CO2× PRG CO2 + FE CH4× PRG CH4 + FE N2O×
PRG NO2 FE grands groupes =3030×1+0.28×25+0.08×298
FE grands groupes = 3060,84 gCO2/l
? FE petites groupes
Les petits groupes fonctionnent avec du gasoil, les gaz
émis sont le CO2, le CH4, N2O les différents FE et PRG de ces gaz
sont repartis dans le tableau suivant :
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20
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Tableau V : FE et PRG utilisés pour le calcul des
émissions de GES des petits groupes
GAZ
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
FE
|
2360
|
0.13
|
0.25
|
PRG
|
1
|
25
|
298
|
En appliquant la formule =? [FE gaz x PRG gaz]
on obtient :
FE = FE CO2× PRG CO2 + FE CH4× PRG CH4 + FE N2O×
PRG NO2 FE petits groupes = 2360×1+0.13×25+0.08×298 = 2437,75
(gCO2/l) FE petits groupes = 2437,75 gCO2/l
III.5.2 Transport
Le poste du transport prend en compte les émissions de GES
liées à la combustion
d'hydrocarbure des équipements roulants, il s'agira de
:
? pickup pour les activités de supervisions ;
? bus pour le transport des employés entre le site
d'hébergement et l'usine ;
? dumper pour le transport des stériles à l'usine
;
? bulldozer pour les activités d'excavation.
Photo 3: Engin lourd Photo 4: Bus
K.H.M K.H.M
Comme précédemment il s'agit de connaitre le
type de carburant et les quantités mensuelles, consommées par
chaque type d'équipements mobiles, ensuite on rapporte cette
quantité au nombre total de chaque type d'équipement pour avoir
la consommation du poste.
Pour cela les véhicules ont été
regroupés en deux types les engins lourds et les engins légers.
(Voir annexe 9)
?
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
III.5.2.1 Facteurs d'émission pour le poste
transport
Tous les véhicules de la SOMITA fonctionnent avec du
gasoil.
? FE engins lourds
Les gaz émis sont le CO2, le CH4, N2O, les
différents FE et PRG de ces gaz sont repartis dans
le tableau suivant :
Tableau VI : FE et PRG utilisés pour le calcul
des émissions de GES des engins lourds
GAZ
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
FE
|
2360
|
0.13
|
0.25
|
PRG
|
1
|
25
|
298
|
En appliquant la formule FE=? [FE gaz x PRG gaz]
on obtient :
FE = FE CO2× PRG CO2 + FE CH4× PRG CH4 + FE
N2O× PRG NO2
FE engins lourds =2360×1 + 0.13×25 + 0.25×298 =
2437.75
FE engins lourds =2437.75 gCO2/l
? FE engins légers
Les gaz émis sont le CO2, le CH4, N2O les
différents FE et PRG de ces gaz sont repartis dans
le tableau ci-dessous.
Tableau VII : FE et PRG utilisé pour le calcul
des émissions de GES des engins légers
GAZ
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
FE
|
2360
|
0.13
|
0.25
|
PRG
|
1
|
25
|
298
|
En appliquant la formule FE=? [FE gaz x PRG gaz]
on obtient : FE = FE CO2× PRG CO2 + FE CH4× PRG CH4 +
FE NO2× PRG N2O FE engins légers =2360×1 + 0.13×25 +
0.25×298 = 2437.75
FE petits légers =2437.75 gCO2/l
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21
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
III.5.3 Emissions fugitives
Ce poste concerne les émissions de GES dues au gaz
frigorigènes utilisés pour les machines frigorifiques. Pour le
calcul des émissions de GES la masse et le type de gaz frigorifique sont
pris en compte. En utilisant les facteurs d'émission de ces gaz
rapportés à la masse on pourra comptabiliser l'émission de
GES :
?
? Emission fugitives =?émissions type
gaz
Photo 5 : Bouteille de gaz frigorigène Photo 6 :
Climatiseur
K.H.M
K.H.M
Tableau VIII : FE et PRG utilisés pour le calcul
des émissions de GES des engins légers
GAZ
|
CO2
|
CH4
|
N2O
|
FE
|
2360
|
0.13
|
0.25
|
PRG
|
1
|
25
|
298
|
En appliquant la formule FE=? [FE gaz x PRG gaz]
on obtient : FE = FE CO2× PRG CO2 + FE CH4× PRG CH4 +
FE NO2× PRG N2O FE engins légers =2360×1 + 0.13×25 +
0.25×298 = 2437.75
FE petits légers =2437.75 gCO2/l
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22
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
II.5.3 Emissions fugitives
Ce poste concerne les émissions de GES dues au gaz
frigorigènes utilisés pour les machines frigorifiques. Pour le
calcul des émissions de GES la masse et le type de gaz frigorifique sont
pris en compte. En utilisant les facteurs d'émission de ces gaz
rapportés à la masse on pourra comptabiliser l'émission de
GES :
?
? Emission fugitives = ?émissions type
gaz
Photo 5 : Bouteille de gaz frigorigène Photo 6 :
Climatiseur
K.H.M K.H.M
III.6 Incertitude
Comme toute approche « physique »,
l'évaluation des émissions de GES fournit des valeurs qui, par la
force des choses, sont d'une précision qui n'est pas parfaite. L'un des
principes de base de la méthode est que l'incertitude attachée
aux résultats doit toujours être affichée de manière
explicite avec ces derniers, afin que l'on sache quel degré de confiance
il peut placer dans les résultats obtenus (bilan carbone®, 2009).
Selon le GIEC, les fourchettes d'erreurs sont classées comme suit :
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23
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
1) probabilité supérieure à 99% ;
pratiquement certain.
2) probabilité supérieure à 95% ;
Extrêmement probable.
3) probabilité supérieure à 90% ;
très probable.
4) probabilité supérieure à 66% ;
probable.
5) probabilité supérieure à 50% ; plus
probable qu'improbable.
6) probabilité de 33 % à 50% ; à peu
près aussi probable qu'improbable.
7) probabilité inférieure à 33 % ;
improbable.
8) probabilité inférieure à 10% ;
très improbable.
9) probabilité inférieure à 5 % ;
extrêmement improbable.
10) probabilité inférieure à 1% ;
exceptionnellement improbable
Compte tenu du fait que l'ensemble de nos données sont
quantitatives, précises, établies à partir d'un registre,
relevant d'un avis autorisé (gestionnaire des stocks d'hydrocarbure),
donc extrêmement probables, on appliquera une probabilité de 95%
soit une incertitude de 5%.
III.6 Outils utilisés
Nous avons utilisé la Carte d'Identité
Carbone ® qui s'inspire du tableur Bilan Carbone ®
développé par l'ADEME en France dans sa méthodologie et sa
simplicité d'utilisation. Toutefois, le progiciel CIC a
été entièrement adapté au contexte
Burkinabé, remplaçant chaque fois que possible les facteurs
d'émissions par défaut et les valeurs européennes par des
données recueillies et /ou calculées en fonction du contexte
local. La CIC est un outil d'évaluation de l'impact carbone qui calcule
les émissions générées par divers postes
émetteurs, comme la consommation d'électricité et d'eau,
le transport de marchandise, le transport de personnes, le volume de
déchets générés, etc...A chacun de ces postes est
attribué un facteur d'émission à savoir un coefficient
multiplicateur qui permet d'estimer la quantité d'émission de GES
émise du fait d'une activité en Tonnes équivalent Carbone
(TeqCO2). La CIC est une marque déposée depuis avril 2012.
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24
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CHAPITRE V : RESULTATS ET ANALYSE
V.I RESULTATS V.I.1 Transports
Les engins lourds et les engins légers utilisent tous
du gasoil pour leur fonctionnement, la consommation annuelle en hydrocarbure
des engins lourds est estimée à environ 3 346 932 litres de
gasoil et celle des engins légers à environ 118 848 litres de
gasoil (voir annexe 9). En appliquant formule suivante :
GES =Données activités x Facteur
d'émission , on obtient :
GES Engins lourds= 3346932 1 ×2315,8625 = 7751,034309
TeqCO2
GES Engins légers=118848 l × 2315,8625 = 275,2356264
TeqCO2
Soit une émission totale de 8026,269935 TeqCO2
pour le poste transport
Tableau IX : Facteurs d'émissions utilisé
pour le poste transport
Equipements
|
Types carburant
|
FE CO2 (g/l)
|
FE CH4 (g/l)
|
FE N2O (g/l)
|
FE (g/l)
|
Incertitude
|
Engins lourds
|
Gasoil
|
2360
|
0,13
|
0,25
|
2437,75
|
5%
|
Engins légers
|
Gasoil
|
2360
|
0,13
|
0,25
|
2437,75
|
5%
|
Tableau X : Résultat des émissions de GES
liées au transport
Equipements
|
Consommation (l)
|
FE (g/l)
|
Source
|
Résultat (TeCO2)
|
Engins lourds
|
3 346 932
|
2315,8625
|
CIC
|
7751,034309
|
Engins légers
|
118 848
|
2315,8625
|
CIC
|
275,2356264
|
Total
|
8026,2699
|
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25
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Les engins lourds destinés pour les gros oeuvres ont
émis au cours de l'année de 2011 environ 7751 TeqCO2, soit 97%
des émissions du poste, les engins légers utilisés en
grandes parti pour les activités de supervision quant à eux ont
émis environ 275 TeqCO2 soit 3% des émissions du poste. Les
émissions du poste transport sont évaluées à
environ 8026 TeqCO2.
engins legers
3%
Répartition des émissions de GES du poste
de transport
engins lourds
97%
Figure 4 : Diagramme de répartition des
émissions de GES du poste Transport
V.I. 2 ENERGIE
Ce poste est constitué de deux grands groupes
électrogènes du type MAK 6 CM 32 C 3300 KVA et de deux petits
groupes du type CAT 3516 B 2500 KV (voir annexe 9), ces groupes fonctionnent en
s'alternant. Les résultats concernant les facteurs d'émission et
le types d'hydrocarbures utilisés par les groupes sont consignés
dans le tableau ci-dessous :
Tableau XI : Type de carburant et FE pour le poste
énergie
Equipements
|
Types carburants
|
FE CO2 (g/l)
|
FE CH4 (g/l)
|
FE N2O (g/l)
|
FE (g/l)
|
Incertitude
|
Grands groupes
|
HFO
|
3030
|
0,28
|
0,08
|
3060,84
|
5%
|
Petits groupes
|
Gasoil
|
2360
|
0,13
|
0,25
|
2437,75
|
5%
|
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
La consommation en HFO pour les grands groupes a
été évaluée à 14 400 000 litres, les
petits
groupes fonctionnant au gasoil ont consommé 240 000
litres (voir annexe 4). En appliquant
la formule : GES = Données activités
x Facteur d'émission on obtient :
GES petits groupes : 240000 × 2315.8625 = 555,807
TeqCO2
GES grands groupes : 14400000 × 2907.798 = 41872,2912
TeqCO2
Soit une émission totale de 42428,0982
TeqCO2
Les différents résultats sont consignés
dans le tableau ci-dessous:
Tableau XII : Résultats des émissions de
GES pour le poste énergie
Equipements
|
Consommation (l)
|
FE (g/l)
|
Sources
|
Résultats(TeqCO2)
|
Grands groupes
|
14 400 000
|
2907,798
|
CEC
?CGGD5
|
41872,2912
|
Petits groupes
|
240 000
|
2315,8625
|
CIC
|
555,807
|
Total
|
42 428,0982
|
Les émissions dues aux grands groupes sont
estimées à environ 41872 TeqCO2, soit 99% des émissions du
poste, la part des émissions des petits groupes est négligeable
pour le poste soit 1% des émissions pour environ une 555 TeqCO2
émis. Les émissions de GES pour le poste énergie est
d'environ de 42428 TeqCO2.
1%
Répartition des émissions de GES du poste
énergie
GRANGS GROUPES PETITS GROUPS
99%
Figure 5 : Diagramme de répartition des
émissions de GES pour le poste énergie
5 Canada. Environnement Canada et Canada Greenhouse
gaz Division
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
V.I.3 : Emissions fugitives
Ce poste regroupe les gaz frigorigènes destinés
aux appareils frigorifiques et sont consignés dans le tableau
ci-dessous.
NOMS DES EQUIPEMENTS
|
GAZ
|
|
|
|
Climatiseur de tous les équipements roulants
|
R134
|
|
|
|
Réfrigérateurs
|
R12
|
|
|
|
Congélateurs
|
Climatiseurs
|
R22,
|
R404,
|
R407,
|
R410
|
Les quantités de gaz utilisées à la
SOMITA sont reparties dans le tableau suivant. Ici il n'y pas d'émission
de gaz autre que le CO2, les FE permettent d'avoir directement les
émissions de GES en TeqCO2 : La quantité de gaz consommée
par type gaz sont de 162 kg pour les types R22, R404, R407, R410 et de 4 kg
pour le R134a. En intégrant ces données dans le logiciel Carte
d'Identité Carbone ®, on obtient les résultats
consignés dans le tableau ci-dessous.
Tableau XIII : Résultats des émissions de
GES pour le poste des émissions fugitives
Gaz
|
Quantité (kg)
|
FE (TeqCO2/kg)
|
Sources
|
Résultats (TeqCO2)
|
R134A
|
162
|
1,70133333
|
CIC
|
6,80533332
|
R22
|
4
|
1,30166667
|
CIC
|
210.8700054
|
R404
|
162
|
3,3
|
CEC?CGGD
|
534,6
|
R407
|
162
|
1,6
|
CEC ?CGGD
|
259,2
|
R410
|
162
|
1,6
|
CEC ?CGGD
|
259,2
|
Total
|
|
|
|
1270,67533872
|
Les émissions de GES des émissions fugitives sont
de : R134A environ 6 TeqCO2 soit 1% des émissions R404 environ 534
TeqCO2 soit 42% des émissions R407 environ 259 TeqCO2 soit 20% des
émissions R 410 environ 259 TeqCO2 soit 20% des émissions R22
environ 210 TeqCO2 soit 17 % des émissions
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Répartition des émissions de GES
liées aux émissions
fugitives
R407
20%
R410
20%
R134A
1%
17%
R22
R404
42%
Figure 5 : Diagramme de répartition des
émissions de GES du poste des émissions fugitives
En récapitulatif, les émissions des GES
liées aux activités de la mine sont d'environ 51725
TeqCO2, le poste énergie a émis 42428 TeqCO2 soit 82 %
des émissions totales de la mine, suivi du poste transport qui a
émis 8026 TeqCO2 soit 16% des émissions et enfin les
émissions fugitives responsable d'environ 1270 TeqCO2 soit 2% des
émissions de la mine. La mine ayant une production annuelle de 2600 kg
d'or doré, la quantité de GES émise pour la production
d'un kilogramme d'or s'élève à 19,91 TeqCO2 soit 19,91
TeqCO2/kg d'or produite.
Tableau XIV : Emission de GES des différents
postes
Postes
|
Emissions en Teqco2
|
Transport
|
8026,269935
|
Energie
|
42428,0982
|
Emission fugitives
|
1270,6753
|
Total
|
51725,0435
|
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Répartition des émissions de GES par
postes
Transport Energie Emission fugitives
82%
2%
16%
Figure 6 : Diagramme de répartition des
émissions des différents postes
V.2 Analyse des résultats
Les émissions totales de GES des trois postes pris en
compte dans notre étude sont estimées à environ 51725
TeqCO2 avec une marge d'erreur relativement faible 5%. Les postes qui impactent
le plus sur l'environnement dans l'activité de la mine d'or de Taparko
par ordre d'importance sont :
? Le poste « énergie » qui représente
42 428 TeqCO2 soit 82% des émissions totales. 97% de ces
émissions sont imputables à la consommation du HFO utilisé
dans les grands groupes électrogènes. Ces groupes assurent la
totalité du fonctionnement de l'usine et de la production
d'électricité sur le site. Les procédés
utilisés dans le processus d'extraction de l'or sont très
énergétivores.
? Le poste « transport » avec des émissions
totales 8 026 TeqCO2 soit 15% des émissions totales. La mine tourne
à plein temps, ainsi 97% des émissions de CO2 du transport sont
liées aux engins lourds qui assurent les activités d'excavation,
de chargement et du transport du minerai vers l'usine de traitement ; ainsi
qu'aux véhicules assurant le déplacement des employés
entre le camp d'hébergement et l'usine. 3% seulement des
émissions du poste sont dues aux véhicules légers qui
assurent la supervision des activités.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Les émissions de GES des postes « énergie
» et « transport » sont étroitement liées à
la consommation des énergies fossiles (HFO, gasoil), c'est ce qui
explique le pourcentage élevé des émissions. En outre, la
qualité du carburant utilisé au Burkina Faso est de
qualité relativement mauvaise comparée à celui
utilisé en Europe ou aux USA.
Pays / continent
|
Parts par millions de sulfure
toléré
|
USA
|
10
|
Europe
|
50
|
Burkina Faso
|
10 000
|
? Les émissions « fugitives » sont peu
significatives. Elles représentent 1 270 TeqCO2 soit 3% des
émissions totales. Le R22 est interdit au sein de l'union
européenne, remplacé par les R134, R134a, R410, R407 plus
respectueux de l'environnement. Ces gaz sont des hydroclorofluocarbures,
caractérisés par leur fort PRG autour de 12 000. Leur faible
quantité consommée dans la mine reflète le fait qu'ils
viennent en troisième position.
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CHAPITRE V : STATEGIE D'OPTIMISATION DES EMISSIONS DE
GES DE LA SOMITA
V.I CHOIX DE LA STRATEGIE
La problématique majeure qui se pose à la SOMITA
en matière de réduction de gaz à effet de serre est celle
d'assurer l'efficacité énergétique sans impacter sur la
production d'or et partant sur les bénéfices de la
société. Les émissions de GES pour le
périmètre considéré sont étroitement
liées à la consommation d'hydrocarbure (figure 7). Plusieurs
questions se posent à cet effet : faut-il réduire la fourniture
énergétique pour réduire les émissions de GES ? Ou
faut-il une meilleure gestion de cette énergie pour une bonne relation
entre la livraison d'énergie et la production d'or ? La mise en place
d'un Système d'Information et de Gestion de l'Energie (SIGE) pourrait
être une solution pour la réduction des GES.
Equipements
|
Volume (l)
|
Type de carburant
|
Energie GJ
|
Emissions TeqCO2
|
Engins légers
|
118848
|
Gasoil
|
3,07259566
|
275,2356264
|
Petit groupe
|
240000
|
Gasoil
|
6,20475698
|
555,807
|
Engins lourds
|
3346932
|
Gasoil
|
86,5287487
|
7751,034309
|
Grand groupe
|
14400000
|
HFO
|
345,075485
|
41872,2912
|
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Stratégie d'optimisation des émissions de
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au Burkina Faso
courbe de l'energie en fonction des émissions de
GES
400
350
300
250
200
150
100
50
0
energie GJ emission teqCO2 Expon. (emission teqCO2)
enginslegers petit groupe engins lourds grand groupe
Figure 7 : courbe de l'énergie en fonction des
émissions de GES
V.II GENERALITE SUR LE SIGE
V.II.2 Définition d'un SIGE
Un Système d'Information de Gestion Energétique
(SIGE) est un élément important d'un programme complet de gestion
de l'énergie. Il fournit aux personnes et aux services clés des
renseignements pertinents qui leur permettent d'améliorer le rendement
énergétique (Hooke et al, 2004.)
V.II.3 Les composantes d'un SIGE
Les capteurs et les instruments du système comprennent
les compteurs d'énergie (électricité, gaz, mazout, vapeur)
et autres compteurs directement associés à la consommation
d'énergie (flux thermique, circulation d'air de refroidissement et d'air
comprimé), à la température, à la pression, au
débit et à la composition, ainsi que d'autres dispositifs servant
à mesurer des facteurs qui influent sur la consommation. Ces capteurs et
autres instruments sont généralement reliés à un
système de surveillance - qui doit toujours être le système
général de commande et de surveillance des
procédés. Dans les installations de grande taille, il peut s'agir
d'un Système de Commande Réparti (SCR) ou encore d'un
Système d'Acquisition et
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Stratégie d'optimisation des émissions de
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de Contrôle des Données (SCADA) ou un
Contrôleur Programmable (CP). En entreprise, on utilise des
systèmes de gestion des immeubles semblables aux systèmes
SCADA/CLP. La collecte des données doit être automatisée.
On a généralement recours à un outil de collecte et
d'archivage des données pour le stockage des données
chronologiques. La collecte manuelle des données est maintenant
considérée comme dépassée
V.II. Produits livrables d'un SIGE
Le premier objectif d'un SIGE est de soutenir le programme de
gestion énergétique de l'entreprise. En voici les livrables :
? Détection rapide d'un mauvais rendement :
Un des rôles importants du SIGE c'est déterminer
rapidement et efficacement les situations qui nuisent au rendement pour pouvoir
y remédier en apportant les solutions adéquates.
? Soutien au processus décisionnel :
Il suffit bien souvent d'avertir le personnel et les cadres
opérationnels d'un mauvais rendement pour qu'un problème soit
résolu. Ces employés ont parfois suffisamment d'expérience
pour comprendre les raisons de la hausse de la consommation d'énergie et
prendre les mesures qui s'imposent. Par contre, il se peut qu'ils n'aient pas
l'expérience ou le temps nécessaire pour effectuer une
analyse.
Si la prise de décisions est difficile lorsque
surviennent les problèmes, il faut envisager d'incorporer au SIGE des
systèmes de soutien au processus décisionnel. Ces
systèmes, qui fournissent des renseignements complémentaires,
peuvent se présenter sous plusieurs formes, des manuels aux tableaux en
passant par les systèmes informatisés évolués.
? Système efficace de rapports sur le rendement
En plus de signaler les problèmes au personnel
opérationnel, le SIGE devrait également établir des
rapports à l'intention de la direction, des cadres, des
ingénieurs et d'autres membres clés du personnel , afin de
s'assurer que les ressources, le niveau d'engagement et le savoir-faire
appropriés sont mis au service de l'efficacité
énergétique. Faire en sorte que les personnes responsables du
rendement prennent des mesures efficaces est une dimension clé du
processus de gestion.
? Vérification des activités antérieures
En plus de fournir de l'information continue sur le rendement
énergétique actuel des
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Stratégie d'optimisation des émissions de
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procédés et du matériel, le SIGE peut servir
à analyser des rendements antérieurs. Il faut alors y associer
une base de données portant sur la consommation d'énergie
antérieure et les facteurs déterminants. Grâce aux
techniques modernes d'analyse de données, elles permettent :
· d'effectuer une vérification des activités
antérieures (compréhension de ce qui s'est produit);
· d'expliquer les écarts du rendement
énergétique (causes des fluctuations de la consommation);
· de vérifier la consommation et les coûts
de l'énergie (coût des opérations).
Grâce à cette analyse, les ingénieurs et
les gestionnaires apprennent à mieux connaître ce qu'est
l'efficacité énergétique et à prendre de meilleures
décisions
? Détermination et justification des projets
énergétiques
Un SIGE peut servir de premier outil pour déterminer
et justifier les projets visant l'efficacité énergétique.
On peut décider d'améliorations à apporter aux
opérations et déterminer les réglages en se fondant sur
des données d'exploitation historiques analysées au moyen de
méthodes avancées
? Preuves de réussite
Le SIGE doit clairement montrer si les mesures prises pour
réduire la consommation et les coûts d'énergie ont
été efficaces (ou non). On peut ainsi démontrer le
bien-fondé d'un investissement continu dans les systèmes,
confirmer les décisions ayant conduit à des économies
d'énergie, prouver que les améliorations sont réelles et
satisfaire aux besoins de déclarations réglementaires ou
volontaires.
? Soutien à la budgétisation
énergétique et à la comptabilité de gestion
Les renseignements provenant d'un SIGE servent lors de
l'établissement du budget. Les relations historiques entre la production
et la consommation énergétique, de pair avec les estimations de
la production, servent à prévoir la consommation future
d'énergie.
Le SIGE répartit également la consommation et
les coûts énergétiques par produit, procédé
ou service pour :
· améliorer la comptabilité de gestion;
· déterminer le coût
énergétique réel, comme celui de la fabrication de
certains produits;
· comprendre l'incidence des volumes de production sur
le coût de l'énergie par tonne
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35
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
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de produit.
? Données sur l'énergie à d'autres
systèmes
Le SIGE peut également fournir des données et
des modèles concernant l'énergie à d'autres
systèmes comme ceux de la planification de la production et
d'ordonnancement, de l'étude de la consommation d'énergie, de la
planification des ressources, d'information de gestion, de gestion
intégrée et de rapports sur l'environnement. (Hooke et
al, 2004.)
CARACTERISTIQUE
COMPOSANTES
PRODUITS
LIVRABLES
SOUTIEN
APPORTE
· Stockage de données
· définition d'objectif valide en
matière d'energie
· comparaison de la consommation réelle avec
ses objectifs
· Detection rapide d'un mauvais
rendement
· Soutien au processus decisionel
· Sytème de rapport efficace en
matière d'energie
· capteurs
· compteurs d'energies
· logiciel
· Engagement de la direction
· Attribution des
responsabilités
· procédure
· formation
· verification regulière
Figure 8 : aperçu d'un SIGE
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V.III. Mise en place d'un SIGE à la SOMITA
La mise en place d'un Système d'Information et de
Gestion de l'Energie à SOMITA va passer par trois niveaux d'implications
à savoir, la direction, la cellule de gestion de l'énergie, et le
personnel :
V.III.1 Direction
La direction devra s'impliquer à travers la fixation
d'objectifs en matière de gestion d'énergie et de
réduction des émissions de GES, sans ces objectifs le SIGE n'aura
pas de sens. La mise en place d'une cellule de gestion de l'énergie, et
la fourniture de ressources nécessaires au bon fonctionnement de
SIGE.
V.III.2 Cellule de gestion de l'énergie
Elle sera chargée de la collecte de données
à travers les compteurs et les capteurs d'énergie
(électricité, gaz, vapeurs, hydrocarbure). Le stockage et
l'analyse de ces données permettront de prévoir, de
remédier à toutes consommations inutiles d'énergie,
à toute perte d'énergie à travers la comparaison des
données récentes avec les données antérieures. La
fourniture d'un système de rapport qui va être d'un soutien au
processus décisionnel pour la direction, la sensibilisation et la
diffusion d'information à l'endroit de tout le personnel.
V.III.3 Personnel
Le personnel est un maillon essentiel d'un système de
gestion de l'énergie, car chacun à son niveau peut
détecter un mauvais fonctionnement, la signalisation rapide permet la
mise en oeuvre rapide des solutions évitant ainsi les pertes
d'énergies, tout ceci à condition que le personnel soit
sensibilisé sur le bien-fondé d'un SIGE, la formation de ces
derniers sera nécessaire si jamais de nouveaux procédés
sont adoptés.
La mise en place d'un SIGE dans une entreprise permet la
réduction de la consommation d'énergie d'au moins 5%, entrainant
ainsi une réduction des émissions de GES de 5 % (Hooke et al,
2004.). A la SOMITA il permettra d'atteindre une réduction 2563.5 TeqCO2
hors mis les processus naturels de séquestration du carbone au niveau du
site.
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DIRECTION SOMITA
CELLULE DE GESTION DE L'ENERGIE
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· Fixation d'objectif en matière de gestion de
l'énergie et de réduction des émissions en GES.
· Mise à disposition de ressource
nécessaire
|
|
Soutien décisionnel
· Collecte et stockage des données
· Analyse des données
· Rapport
· Information
· Sensibilisation
|
|
PERSONNEL
SOMITA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Information
|
|
|
|
|
|
Détection de mauvais rendement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
· Détection de mauvais rendement
· Application de mesures correctives
|
|
Figure 9 : Niveau d'implication des parties, a un SIGE
à la SOMITA
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Stratégie d'optimisation des émissions
de gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
CONCLUSION
La comptabilisation des émissions de GES d'une
entreprise doit être systématique, pour voir l'impact de ses
activités sur l'environnement. Cette comptabilisation doit être
suivi de mesures de réduction des émissions. Quoique les pays
africains ne soient pas soumis à une contrainte de réduction des
émissions de GES, ils sont tout de même les plus
vulnérables aux effets du changement climatique. Il serait judicieux
d'adopter des politiques nationales énergétiques, en vue d'une
stabilisation des émissions de GES.
La comptabilisation des émissions de GES de la SOMITA
a concerné le secteur énergétique notamment les
émissions dues à la centrale électrique, au transport et
à l'utilisation de divers gaz frigorifiques sur le site d'exploitation
de la mine de Taparko. Il ressort de cette évaluation que :
? les émissions de GES du poste énergie
représentent 82% des émissions de la mine,
due essentiellement à la consommation d'hydrocarbure,
par les groupes électrogènes ; ? suivi par le poste transport
où les émissions de GES représentent 15% liées
à l'activité
d'excavation, de transport du minerai et le transport des
employés sur le site ;
? enfin les émissions fugitives dues aux gaz
frigorigènes sont négligeables car ne représentant que 3%
des émissions de la mines, même si leur PRG de ces gaz est
très élevé.
La réduction des émissions de GES à la
SOMITA sans impacter sur la production d'or passe nécessairement par la
mise en place d'un Système d'Information et de Gestion de l'Energie,
ainsi l'objectif de réduction proposé dans le SIGE, 5% des
émissions de GES pourra être atteint, soit environ 2589
TeqCO2.
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39
Stratégie d'optimisation des émissions
de gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Bibliographie
· ADEME (2010) Bilan carbone® « entreprises
» et « collectivités »-guide méthodologique
version 6-objectifs et principes de comptabilisation.
· Ahmed Y. ABDULLAH, (2010). Carte d'Identité de
Carbone. Guide: méthodologie et utilisation. 38pp
· Beauzamy. B, (2005) Bilan carbone : erreurs
méthodologique fondamentale, société de calcul
mathématique SA document de travail version 1.34 page-
· Canada. Environment Canada, & Canada. Greenhouse
Gas Division. (2007). National inventory report 1990-2005 : greenhouse gas
sources and sinks in Canada. Ottawa: Environnent Canada.643 pages
· Gouvernement du Burkina Faso, (2001) Communication
nationale de l'inventaire des GES dans le cadre de la convention cadre des
nations unies sur les changements climatiques,
· Gueye.B, (2011) Evaluation des émissions de Gaz
à Effet de Serre (GES) de la filière karité de
l'entreprise Burkarina SARL au Burkina Faso, mémoire de master
spécialisé, Institut Internationale de l'Eau et de
l'Environnement (2iE) ,100 pages
· Hooke, J.H. et al.( 2004). Systèmes
d'information sur la gestion de l'énergie: pour une meilleure
efficacité énergétique: guide à l'usage des
gestionnaires, des ingénieurs et du personnel opérationnel.
Ottawa: Publié par l'Office de l'efficacité
énergétique de Ressources naturelles Canada].114 pages
· Pachauri. R.K et al, (2008) Groupe d'expert
Intergouvernemental sur l'Evolution du climat-GIEC, Changement climatique
rapport de synthèse 2007 GIEC, Genève (suisse) ,114 pages.
· ROCHE, rapport (2003) Projet d'exploitation
aurifère Taparko/Bouroum, Etude de faisabilité
environnementale,
· R.T. Watson et al, (2002) Groupe d'expert
Intergouvernemental sur l'Evolution du climat-GIEC. Bilan (2001) des
changements climatiques : Rapport de synthèse GIEC, Genève
(Suisse), 184 pages.
· Sciama.Y, (2005) changement climatique et agriculture
in Le changement climatique une nouvelle ère sur la terre.
Larousse.P56-59
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Références
réglementaires
? Organisations des Nations Unies. Convention Cadre des Nations
Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Convention Climat, mars 1994 ?
Organisations des Nations Unies. Protocole de Kyoto (PK), février
2005
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
ANNEXE
Annexe 1 : GLOSSAIRE 43
Annexe 2 : Annexe A Protocole de Kyoto 46
Annexe 3. Annexe B Protocole de Kyoto 48
Annexe 4 : Flotte équipement de la mine de Taparko
50
Annexe 5 : Présentation de la structure d'accueil
(BUNEE) 52
Annexe 6 : Termes de références de sujet de
mémoire de fin de formation M2 55
Annexe7 : Extrait des fiches d'enquête 56
Annexe 8 : Interface CIC 58
Annexe 9 : Panorama photographique de quelques
équipements de la SOMITA 59
Annexe 10 : Regroupement des équipements mobiles 61
Annexe 11: facteurs de conversion 62
Annexe 12 : Personnes ressource 67
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 1 : GLOSSAIRE
Effet de serre : L'effet de serre est un
phénomène naturel et vital, sans lequel la température
moyenne à la surface de la terre serait d'environ -18°C au lieu
d'environ +15°C. Les rayonnements solaires traversent l'atmosphère
; une partie est réfractée mais la majorité est
absorbée par la surface terrestre. Cette énergie est
restituée par le sol sous forme de rayons infrarouges, dont une partie
est absorbée et réémise par les gaz à effet de
serre, réchauffant ainsi la surface de la planète
(itinéraire no24).
Gaz à effet de serre : un "gaz
à effet de serre" est tout simplement un gaz présent dans
l'atmosphère terrestre et qui intercepte les infrarouges émis par
la surface terrestre participant ainsi à effet de serre (GES).
L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est
à l'origine du réchauffement climatique.
Equivalent carbone ou co2 : De nombreux gaz
peuvent augmenter l'effet de serre, et ont une puissance et une durée de
vie différente ; l'équivalent carbone est donc l'étalon
qui vise à mettre sur le même plan tous les gaz à effet de
serre à l'exception de la vapeur d'eau, du co2 organique et de
l'ozone.
Pouvoir Réchauffement Global ( PRG) :
Afin de pouvoir faire des comparaisons (ce qui est essentiel pour
pouvoir faire des plans d'action, car tant que l'on ne sait pas si il est
préférable d'éviter l'émission de 1 kg de CO2 ou de
1 kg de méthane, il est difficile d'établir des priorités,
et donc de choisir), il est possible de calculer, pour chacun des gaz à
effet de serre, un "pouvoir de réchauffement global" (en
abrégé PRG, et en abrégé en anglais GWP, pour
Global Warming Potential), qui permet de savoir de combien on augmente l'effet
de serre lorsque l'on émet un kg du gaz considéré.
Facteurs d'émission : Les chiffres qui
permettent de convertir les données observables dans l'entité en
émissions de gaz à effet de serre, exprimées en
équivalent carbone.
Marché obligatoire et volontaire de carbone :
Le premier marché est utilisé par les entreprises et les
gouvernements qui, conformément à la loi, doivent respecter des
quotas d'émission de GES. Il est réglementé par des
systèmes obligatoires nationaux, régionaux ou internationaux de
réduction des émissions. Le second marché permet
d'échanger des crédits carbones volontairement
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
43
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Dioxyde de carbone (CO2)
Le CO2 est un gaz incombustible, incolore, inodore et
présent à l'état naturel qui est formé durant la
respiration, la combustion, la décomposition de substances organiques et
la réaction entre des acides et des carbonates. Il est présent
dans l'atmosphère terrestre à de faibles concentrations et agit
en tant que gaz à effet de serre
Méthane (CH4)
Le CH4 est un gaz incolore, inodore et inflammable se
présentant sous la forme du plus simple hydrocarbure. Le CH4 est
présent dans l'atmosphère terrestre à de faibles
concentrations et il agit en tant que gaz à effet de serre. Le CH4,
habituellement sous forme de gaz naturel, est utilisé comme
matière première agricole dans l'industriechimique (p. ex.,
production d'hydrogène et de méthanol) et comme carburant
à différentes fins (p. ex., chauffages des maisons et utilisation
des véhicules). Le CH4 est produit à l'état naturel durant
la décomposition des végétaux et de la matière
organique en l'absence d'oxygène, et il est libéré par les
terres humides (incluant les rizières) ainsi que par le processus
digestif de certains insectes et ruminants comme les termites, les moutons et
les bovins. Le CH4 est également libéré à partir de
procédés industriels, de l'extraction de combustibles fossiles,
des mines de charbon, de la combustion incomplète de combustibles
fossiles et de la décomposition des déchets dans les sites
d'enfouissement.
Hydrofluorocarbures (HFC)
Les HFC forment une classe de composés chimiques
d'origine humaine qui contiennent seulement du fluor, du carbone et de
l'hydrogène, et ces composés sont de puissants gaz à effet
de serre. Puisque les HFC n'appauvrissent pas la couche d'ozone, ils sont
souvent utilisés pour remplacer les substances appauvrissant la couche
d'ozone (SACO) telles que les chlorofluorocarbones (CFC), les
hydrochlorurofluorocarbones (HCFC) et les halons dans diverses applications
comme la réfrigération, l'extinction des incendies, la
fabrication de semi-conducteurs et le gonflement de la mousse.
Hexafluorure de soufre (SF6)
Le SF6 est un gaz synthétique incolore, inodore et non
toxique (sauf s'il est exposé à des températures
extrêmes), et il agit en tant que gaz à effet de serre en raison
de sa très grande capacité de rétention de la chaleur. Le
SF6 est principalement utilisé au sein de l'industrie de
l'électricité en tant que gaz isolant pour les équipements
à haute tension. Il est aussi utilisé comme gaz de couverture
dans l'industrie du magnésium pour prévenir l'oxydation
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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44
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
(combustion) du magnésium en fusion. En plus petites
quantités, le SF6 est utilisé dans l'industrie des produits
électroniques pour la fabrication de semi?conducteurs, et il peut aussi
être utilisé comme gaz traceur au cours d'études sur la
dispersion des gaz dans des installations industrielles et des laboratoires.
Oxyde de diazote (N2O)
Le N2O est un gaz incolore, ininflammable et plus lourd que
l'air qui dégage une odeur sucrée. Utilisé en tant que
produit anesthésique en dentisterie et en chirurgie et en tant qu'agent
propulseur dans les aérosols, le N2O est le plus souvent produit en
chauffant le nitrate d'ammonium (NH4NO3). Il est également
libéré naturellement par les océans, par des
bactéries présentes dans le sol et par des déchets
d'origine animale. Les autres sources d'émission de N2O comprennent la
production industrielle de nylon et d'acide nitrique, la combustion de
combustibles fossiles et de biomasse, les pratiques de travail du sol et
l'utilisation d'engrais commerciaux et organiques.
Perfluorocarbones (PFC)
Les PFC forment une classe de substances chimiques d'origine
humaine composés uniquement de carbone et de fluor. Ces puissants gaz
à effet de serre ont été introduits en vue de remplacer
les substances appauvrissant la couche d'ozone, telles que chlorofluorocarbones
(CFC) qui entrent dans la fabrication des semi-conducteurs. Les PFC sont aussi
utilisés comme solvants au sein de l'industrie des produits
électroniques et comme frigorigène dans certains systèmes
de réfrigération spécialisés. En plus d'être
libérés durant leur consommation, ils sont émis en tant
que sous-produit durant la production d'aluminium.
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Hassane Massadé 2011-2012
45
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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46
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 2 : Annexe A Protocole de Kyoto
Gaz à effet de serre
Dioxyde de carbone (CO2)
Méthane (CH4)
Oxyde nitreux (N2O)
Hydrofluorocarbone (HFC)
Hydrocarbures perfluorés (PFC)
Hexafluorure de soufre (SF6)
Secteurs/catégories de sources
Énergie
Combustion de combustibles
Secteur de l'énergie
Industries manufacturières et construction
Transport
Autres secteurs
Autres
Émissions fugitives imputables aux combustibles
Combustibles solides
Pétrole et gaz naturel
Autres
Procédés industriels
Produits minéraux
Industrie chimique
Production de métal
Autre production
Production d'hydrocarbures halogénés et
d'hexafluorure de soufre
Consommation d'hydrocarbures halogénés et
d'hexafluorure de soufre
Autres
Utilisation de solvants et d'autres produits
Agriculture
Fermentation entérique
Gestion du fumier
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47
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Riziculture
Sols agricoles
Brûlage dirigé de la savane
Incinération sur place de déchets agricoles
Autres
Déchets
Mise en décharge de déchets solides
Traitement des eaux usées
Incinération des déchets
Autres
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48
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 3. Annexe B Protocole de Kyoto
Partie engagements chiffrés de limitation ou de
réduction des émissions
(en pourcentage des émissions de l'année
ou de la période de référence)
Allemagne 92
Australie 108
Autriche 92
Belgique 92
Bulgarie** 92
Canada 94
Communauté européenne 92
Croatie* 95
Danemark 92
Espagne 92
Estonie* 92
États-Unis d'Amérique 93
Fédération de Russie* 100
Finlande 92
France 92
Grèce 92
Hongrie* 94
Irlande 92
Islande 110
Italie 92
Japon 94
Lettonie* 92
Liechtenstein 92
Lituanie* 92
Luxembourg 92
Monaco 92
Norvège 101
Nouvelle-Zélande 100
Pays-Bas 92
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49
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Pologne* 94
Portugal 92
République tchèque* 92
Roumanie* 92
Royaume-Uni de Grande-Bretagne
et d'Irlande du Nord 92
Slovaquie* 92
Slovénie* 92
Suède 92
Suisse 92
Ukraine* 100
* Pays en transition vers une économie de
marché.
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 4 : Flotte équipement de la mine de
Taparko
Flotte équipement SOMITA
|
No equipement
|
Type
|
Carburant
|
conso/mois(l)
|
conso/an(l)
|
4601
|
Boomtruck
|
Gasoil
|
808
|
9696
|
5003
|
FUEL TRUCK
|
Gasoil
|
269283
|
3231396
|
6012
|
AMBULANCE
|
Gasoil
|
0
|
0
|
6202
|
PICK-UP 1Ton
|
Gasoil
|
564
|
6768
|
6102
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
146
|
1752
|
6204
|
PICK-UP 1Ton
|
Gasoil
|
503
|
6036
|
6205
|
PICK-UP 1Ton
|
Gasoil
|
921
|
11052
|
6106
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
500
|
6000
|
6001
|
BUS
|
Gasoil
|
408
|
4896
|
6108
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
355
|
4260
|
6101
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
540
|
6480
|
6206
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
67
|
804
|
6207
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
70
|
840
|
6208
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
185
|
2220
|
6209
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
121
|
1452
|
6210
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
201
|
2412
|
6211
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
129
|
1548
|
6212
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
290
|
3480
|
6213
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
151
|
1812
|
6214
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
140
|
1680
|
6215
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
118
|
1416
|
6216
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
191
|
2292
|
6217
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
Gasoil
|
136
|
1632
|
6114
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
1203
|
14436
|
6115
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
129
|
1548
|
6116
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
824
|
9888
|
6117
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
Gasoil
|
188
|
2256
|
6110
|
LAND CRUISER
|
Gasoil
|
1004
|
12048
|
6218
|
MITSUBISHI PICK-UP L.200 4*4
|
Gasoil
|
0
|
0
|
6219
|
MITSUBISHI PICK-UP L.200 4*4
|
Gasoil
|
370
|
4440
|
6220
|
MITSUBISHI PICK-UP L.200
|
Gasoil
|
508
|
6096
|
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
50
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
|
4*4
|
|
|
|
6221
|
MITSUBISHI PICK-UP L.200 4*4
|
Gasoil
|
350
|
4200
|
3201
|
GRADER
|
Gasoil
|
0
|
0
|
4904
|
CAMION TRACTEUR
|
Gasoil
|
300
|
3600
|
6002
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
994
|
11928
|
6003
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
2452
|
29424
|
6004
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
305
|
3660
|
6005
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
1761
|
21132
|
6006
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
1269
|
15228
|
6007
|
BUS BLUE BIRD
|
Gasoil
|
0
|
0
|
5004
|
TRUCK FREIGHTLINER
|
Gasoil
|
451
|
5412
|
5005
|
TRUCK FREIGHTLINER
|
Gasoil
|
880
|
10560
|
TOTAL
|
288815
|
3465780
|
Flotte source d'énergie
|
Equipements
|
Types de carburant
|
Consommation/mois (litres)
|
Consommation/an (litres)
|
Groupe CAT 3516 B 2500KVA
|
Gasoil
|
10 000
|
120 000
|
Groupe CAT 3516 B 2500KVA
|
Gasoil
|
10 000
|
120 000
|
Groupe MAK 6 CM 32 C 3300 KVA
|
HFO
|
20 000
|
240 000
|
Groupe MAK 6 CM 32 C 3300 KVA
|
HFO
|
20 000
|
240 000
|
Emissions fugitives
|
Types de gaz
|
Consommation/mois (kg)
|
Consommation/mois (kg)
|
R134A
|
1*
|
4
|
R12
|
13.5
|
162
|
R22
|
13.5
|
162
|
R404
|
13.5
|
162
|
R407
|
13.5
|
162
|
R410
|
13.5
|
162
|
1*= 1kg tous les trois mois
|
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
51
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 5 : Présentation de la structure
d'accueil (BUNEE)
1. Dispositions générales
Le Bureau National des Evaluations Environnementales et de
Gestion des Déchets Spéciaux (BUNED) est une structure technique
du ministère, il est né de l'application des articles 24 et 49 du
décret n°2008-822/PRES/PM /MECV du 22 décembre 2008 portant
organisation du Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie ;.
2. Missions et attributions
Le BUNED a pour mission la coordination de la mise en oeuvre
et du suivi de la politique nationale en matière d'évaluation
environnementale, d'inspection environnementale et de la gestion des
déchets spéciaux. A ce titre il est chargé entre autres
:
y' de la mise en oeuvre des stratégies nationales en
matière d'évaluation environnementale et inspection
environnementale ;
y' de la promotion de la pratique des évaluations
environnementales en collaboration avec les autres Structures du
ministère ;
y' du suivi et de la surveillance environnemental des projets
et programmes ayant fait l'objet d'évaluation environnementale ;
y' L'organisation et la conduite des inspections
environnementales sur tout le territoire national ;
y' de la définition des procédures d'inspection
environnementale ;
y' de l'élaboration et de la mise en oeuvre du plan
national de gestion des déchets spéciaux.
3. Organisation et fonctionnement du BUNED
Le Bureau National des évaluations Environnementales et
de Gestion des Déchets Spéciaux est placé sous
l'autorité d'un Directeur Général(DG) nommé par
décret pris en conseil des ministres. Il relève du
Secrétariat Général. Le DG a sous son autorité
l'ensemble du personnel du BUNED dont il propose les affectations et les
mutations et qu'il évalue dans les conditions règlementaires. Le
DG assure l'animation, l'orientation, la coordination, le contrôle et
l'évaluation des directions techniques.
Le BUNED comprend :
- un Secrétariat ;
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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52
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
- un Service Administratif et Financier (SAF) ;
- un Service des Archives et de la Documentation (SAD) ;
- une Direction des Evaluations Environnementales (D.Ev.E) ;
- une Direction des Inspections et des Audits Environnementaux
(DIAE) ;
- une Direction de la Gestion des Déchets Spéciaux
(DGesDS).
3.1. Direction des Evaluations
Environnementales(D.Ev.E)
Cette direction est chargée entre autres de:
- la promotion de la pratique des évaluations
environnementales en collaboration avec les autres structures du
ministère ;
- l'élaboration et de la mise en oeuvre de guides dans le
domaine de l'évaluation environnementale notamment en matière
d'étude ou de notice d'impact, d'audit environnemental et
d'évaluations environnementales stratégiques ;
- la réalisation d'évaluation environnementale ;
- l'élaboration et/ou de la validation des termes de
références des évaluations environnementales ;
- etc.
Cette direction se compose de deux(02) autres services que sont
le service des études environnementales(SEE) et le service de suivi de
la mise en oeuvre des Plans de Gestion Environnementale et Sociale(PGES).
3.2. Direction des Inspections et des Audits
Environnementaux(DIAE)
La DIAE est assignée le rôle suivant :
- l'élaboration, la diffusion et la mise en oeuvre de
guides dans le domaine des audits
environnementaux ;
- l'organisation des opérations d'inspection
environnementale sur tout le territoire
national ;
- de la réalisation d'audit et de bilan dans le domaine
environnemental ;
- du contrôle du respect de la règlementation dans
le domaine des audits et des
inspections environnementaux ;
- etc.
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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53
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
La direction des inspections et des audits environnementaux
comprend à l'image des deux précédentes, deux services
à savoir celui chargé des opérations d'inspections
environnementales(SOIE) et celui des audits environnementaux(SAE).
C'est au niveau de ce dernier que nous avons effectué
notre stage, il est chargé de :
- la promotion de la pratique des audits et des bilans dans le
domaine
environnemental ;
- la réalisation d'audit et de bilan dans le domaine
environnemental ;
- l'appui conseil aux promoteurs souhaitant aller à la
certification environnementale ;
- le suivi des recommandations contenues dans les rapports des
audits
environnementaux ; etc.
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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54
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 6 : Termes de références de sujet
de mémoire de fin de formation M2
Thème : Stratégie
d'optimisation des émissions de gaz à effet de serre d'une mine
d'or du
Burkina
Structure d'accueil : Bureau National des Evaluations
Environnementales (BUNEE)
Localisation : Ouagadougou
Durée : 3 mois au moins
Période : dès février
2012
Conditions : stage non
rémunéré
Contexte /problématique:
Dans le cadre de l'évaluation des impacts
environnementaux liés à l'activité minière le
Bureau National des Evaluations Environnementales (BUNEE) a voulu se pencher
sur un aspect des impacts environnementaux liés à
l'activité minière, l'émission des gaz à effet de
serre.
En effet le secteur minier au Burkina Faso est en pleine
croissance. En 2008, le gouvernement prévoyait des revenus fiscaux
annuels de plus de 100 milliards de francs CFA à partir de 2010 avec une
extraction de 10 tonnes d'or par an ,Bien que l'industrie de l'or soit souvent
présentée comme un «premier investissement
étranger» ayant des retombées positives dans de nombreux
pays en développement, il est clair que certaines de ces pratiques ont
des retombées négatives pour l'environnement.
En effet la consommation d'énergie dans le secteur
minier au Burkina repose essentiellement sur les énergies fossiles,
d'où une production importante de gaz à effet de serre. Comment
concilier la production minière et la préservation de la nature
à travers la maitrise des émissions de gaz à effet de
serre ? D'où la présente étude qui vise comme :
Objectif global :
L'objectif global de l'étude est de quantifier
l'émission de GES de la mine, en vue d'une optimisation de ces
émissions liées aux activités de la mine.
Objectifs spécifiques
? D'hiérarchiser le poids de ces émissions en
fonction des postes d'émissions
? Mettre en place une stratégie de réduction des
gaz à effet de serre
Résultats attendus :
? Lancer un plan d'action de réduction des gaz à
effet de serre.
? Inclure un objectif de réduction dans un système
de management environnementale.
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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55
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe7 : Extrait des fiches d'enquête
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
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57
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 8 : Interface CIC
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58
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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59
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
K.H.M
Groupe CAT 3516 B 2500KVA
K.H.M
Annexe 9 : Panorama photographique de quelques
équipements de la SOMITA Groupe MAK 6 CM 32 C 3300 KVA
Bouteille de gaz frigorifique
K.H.M
K.H.M
Mémoire de Master en Environnement KASSA
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60
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
MITSUBISHI PICK-UP L.200 4*4
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 10 : Regroupement des équipements
mobiles
Type d'engins
|
Consommation gasoil (litres)
|
Composition
|
nombre
|
Model
|
Engin légers
|
118848 l
|
(3)
|
PICK-UP 1Ton
|
|
|
(08)
|
TRUCK 4WD HARD TOP
|
|
|
(12)
|
TOYOTA HILUX PICK UP 4*2
|
|
|
(01)
|
LAND CRUISER
|
|
|
(4)
|
MITSUBISHI PICK-UP L.200 4*4
|
|
Engin lourds
|
3346932 l
|
(01)
|
Boomtruck
|
|
|
(01)
|
FUEL TRUCK
|
|
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(01)
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BUS
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(1)
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CAMION TRACTEUR
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(06)
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BUS BLUE BIRD
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(2)
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TRUCK FREIGHTLINER
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Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
61
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 11: facteurs de conversion
Energy
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Measurement
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equilivant
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Units
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1 gigajoule (GJ)
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947817,00
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BTU
|
1 GJ***
|
0,947817
|
Mmbtu
|
1 GJ**
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277,8
|
kWh (kilowatt hour)
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1 megawatt hour = 1 MWhr (calcuated based on the above)
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3,6
|
GJ
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1 million Btu/hr****
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292,9
|
kWh
|
1 kWh electricity = 3.6 MJ = 0.0036 GJ
|
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1 m3 heavy fuel oil
|
41,73
|
GJ
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1 m3 light fuel oil
|
38,68
|
GJ
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1 m3 light crude oil
|
38,51
|
GJ
|
1 m3 heavy crude oil
|
40,9
|
GJ
|
1 m3 diesel
|
38,68
|
GJ
|
1 m3 motor gasoline
|
34,66
|
GJ
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1 m3 aviation gasoline
|
33,62
|
GJ
|
1 m3 aviation turbo
|
35,93
|
GJ
|
1 m3 propane
|
25,53
|
GJ
|
1 m3 butane
|
28,62
|
GJ
|
1 m3 natural gas
|
0,03723
|
GJ
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1 m3 naphtha***
|
35,17
|
GJ
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1 tonne coal (anthracite)***
|
27,7
|
GJ
|
1 tonne Canadian bituminous coal***
|
|
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NF, PEI. and NS
|
28,96
|
GJ
|
NB
|
26,8
|
GJ
|
QC.
|
28,9
|
GJ
|
MB
|
26,02
|
GJ
|
ON, SK, AB
|
25,43
|
GJ
|
BC
|
26,02
|
GJ
|
Yukon, N.W.T.
|
25,43
|
GJ
|
1 tonne imported bituminous coal***
|
29,82
|
GJ
|
1 tonne coal coke***
|
28,83
|
GJ
|
1 tonne wood***
|
18
|
GJ
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Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
62
Mémoire de Master en Environnement KASSA
Hassane Massadé 2011-2012
63
Stratégie d'optimisation des émissions de
gaz à effet de serre de la mine d'or de Taparko
au Burkina Faso
Annexe 12 : Personnes resource
? BUNEE
Monsieur Cheik Dramane SAVADOGO Ingénieur ès
Sciences Environnementales Biochimiste- Microbiologiste-Toxicologue ; Formateur
Ecole Nationale des Eaux et Forêt (ENEF) Tel: 226 70581645
? 2iE
Madame Victoire Sylvie NGANOAH
Ingénieur de Recherche
UTER ISM/TECHNOPOLE
Tel : (226) 70057282
? SOMITA
Monsieur BAMBIO Service Environnement Tel : (226)70531793
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