Projet de création d'un centre de formation sanitaire à Abobo, Côte d'Ivoire( Télécharger le fichier original )par Kouassi Jacques claver SOSSOU CUFOP, Cocody-Abidjan - DESP 2008 |
4-2 Arbre à objectif (annexe 2)Pour donner une réponse satisfaisante aux problèmes énumérés ci-dessus, il faudrait créer de nouveaux établissements sanitaires de proximité, réhabiliter les infrastructures existantes, renouveler le matériel et concevoir un système de recouvrement des coûts des soins adapté aux moyens des populations.
III- IDEES PROJETS Projet I : projet de réhabilitation des infrastructures existantes et renouvellement du matériel sanitaire vétuste. . Projet II : projet de création d'établissement sanitaire moderne
Projet III : projet de mise en place d'un système adapté pour le recouvrement des coûts des prestations et de renforcement des capacités des prestataires de soins IV- ANALYSE DES PROJETS Nous avons donc trois idées de projet :
Il faudrait alors passer par des analyses afin de choisir la meilleure idée projet. De ce fait, pour une visibilité réelle, ces méthodes ci-après ont été utilisées afin de faire le choix approprié. TABLEAU I : Analyse non pondérée et sans pointage
Interprétation : De par cette méthode, le projet I et le projet II respectent un grand nombre de critères. Toutefois, pour affiner notre sélection, nous passons à la méthode d'évaluation par facteurs non pondérés avec pointage. TABLEAU II : Méthode d'évaluation par facteurs non pondérés avec pointage
Interprétation : Au regard de cette méthode, le projet II a une note supérieure aux autres. La méthode d'évaluation pondérée avec pointage nous permettra de corroborer notre sélection. TABLEAU III : Méthode d'évaluation par facteurs pondérés avec pointage
Interprétation : Ainsi grâce à cette méthode, nous pouvons affirmer que le projet II est la sélection adéquate avec un score pondéré de 4,60/5, donc retenu.
LE PROJET : Le projet consiste en la création d'un centre de formation sanitaire urbain dans la commune d'Abobo
Le projet consiste en la création d'un centre de formation sanitaire urbain dans la commune d'Abobo sur un site de 800m² appartenant à la Fondation Cheikh Yacouba SYLLA (FOCYS) La mise en oeuvre du projet répond aux critères suivants : · Le projet est en parfaite symbiose avec la mission de la FOCYS, avec les préoccupations du Gouvernement de la Côte d'Ivoire et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ; · Le projet est bien reçu par les populations car il répond à un besoin réel et urgent ; · le projet est réaliste et réalisable ; · La stratégie préconisée est efficace car elle est basée sur l'auto financement de la FOCYS, mais qui exige beaucoup de temps pour mobiliser la somme de 120 MILLIONS sans compter l'équipement. Située dans la partie occidentale du continent africain et dans la zone intertropicale, la Côte d'Ivoire s'étend sur une superficie de 322 462 Km². Elle est limitée au Sud par l'océan Atlantique, à l'Est par le Ghana, au Nord par le Burkina Faso et le Mali, et à l'Ouest par la Guinée et le Libéria. Yamoussoukro est la capitale politique du pays et Abidjan la capitale économique. La population de la Côte d'Ivoire est estimée à 20,8 millions d'habitants en 2008 dont 26% d'immigrés provenant principalement des pays de la sous région. Le pays compte une soixantaine d'ethnies réparties en quatre grands groupes : les Voltaïques, les Mandé, les Akans et les Krou. La Côte d'Ivoire est un pays laïc où cohabitent plusieurs confessions religieuses dont les principales sont l'Islam, le Christianisme et l'Animisme. Les populations de la côte d'Ivoire, à l'instar de celles des autres pays de l'Afrique subsaharienne, sont confrontées à de grandes difficultés en matière d'infrastructures allant dans le sens de la durabilité humaine (santé, éducation...) et sociale (solidarité communautaire, cohésion sociale). Le développement des infrastructures sanitaires durant les deux dernières décennies, n'a pas été en adéquation avec la croissance démographique. Conscient de la nécessité de corriger les disfonctionnement du service sanitaire la Côte d'Ivoire s'est dotée d'un Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) couvrant la période allant de 1998 à 2005. L'objectif majeur du PNDS était d'améliorer l'état de santé et le bien être de la population ivoirienne. L'analyse de la mise en oeuvre du PNDS donne les résultats suivants : 1- la mise oeuvre du PNDS n'a pratiquement pas eu d'impact positif sur la population. 2- répartition inégale du personnel de santé 3- désorganisation de l'offre de soins 4- la faible couverture en infrastructures sanitaires 5- mauvais état et le sous-équipement des structures sanitaires 6- la faible couverture vaccinale Elle s'est montrée quasi inefficace avec une faible valeur ajoutée communautaire nonobstant les ratios satisfaisants. En effet, ils sont de 1 médecin pour 5 6951(*) habitants, 1 infirmier pour 2 331 habitants, 1 sage-femme pour 3 717 femmes en âge de procréer et 1 technicien supérieur pour 13 157 habitants contre un objectif de 1 médecin pour 6 600 habitants et 1 sage femme pour 6 600 prévu par le PNDS 1998-2005. Il n'est donc pas exagéré de parler de véritable crise dans le développement du système de santé ivoirien. Cette situation s'est amplifiée avec les effets pervers et pernicieux de la de la crise sociopolitique et militaire à laquelle la Côte d'Ivoire a été confrontée. Cette crise a eu un impact négatif sur les conditions de vie des ménages, car, près de la moitié de la population a été directement affectée par la crise. En effet, aujourd'hui plus 48,9% de la population vie en dessous du seuil de pauvreté. De façon plus spécifique, dans les communes périphériques de la ville d'Abidjan, particulièrement dans la commune Abobo, site du projet, le problème de santé des populations est un vrai sujet de préoccupation et une urgence. Abobo, commune cosmopolite, périphérique de la banlieue Nord de la capitale économique constitue une porte d'entrée de la ville d'Abidjan. Elle est limitée à l'Est par la commune de Bingerville, au Sud par la forêt du banco, la commune de Cocody, d'Adjamé et de Yopougon, l'Ouest par la sous-préfecture de Songon-Agban et au Nord par la sous-préfecture d'Ayama. Abobo est la commune la plus peuplée d'Abidjan et même de la Côte d'Ivoire avec 1,5 millions d'habitants ; elle abrite 20,7% de la population abidjanaise estimée à 6 millions, ce qui signifie qu'à Abidjan, 1 habitant sur 5 vit à Abobo. Les jeunes prédominent avec une proportion de 85% de la population totale et celle de la jeunesse féminine est estimée à 51%. En plus, elle se caractérise par sa très forte concentration en activités informelles. Aujourd'hui, Abobo sert de refuge pour (ou aux) les personnes déplacées internes et les immigrants venus de la sous région. Cette explosion démographique accentue les conséquences fâcheuses de l'insuffisance des infrastructures sanitaires. L'effet conjugué de la très forte migration et son cortège de pauvreté, ne devrait laisser personne indifférent. La Fondation Cheikh Yacouba SYLLA, dans sa mission de promouvoir tout ce qui peut concourir au bien-être social et spirituel de l'Homme sans distinction de race, de situation sociale et de religion à travers différents projets pertinents et à forte valeur ajoutée communautaire, ne pouvant rester insensible à cette triste réalité, a initié « Le Projet de Création du Centre de Formation Sanitaire Urbain BADRA SADJA » en faveur des couches vulnérables. Se faisant, la fondation Cheikh Yacouba SYLLA répond au souci des populations d'améliorer la santé maternelle et infanto juvénile en créant les conditions susceptibles de réduire la morbidité, la mortalité et les complications de maladies liées à la mère et l'enfant conformément aux points 4, 5 et 6 des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). L'évaluation récente des efforts accomplis dans l'atteinte des OMD par les Nations Unies à l'horizon 2015 démontre clairement que la Côte d'Ivoire doit redoubler d'effort. La tâche est immense. La société civile doit contribuer concrètement et efficacement à l'amélioration de la santé des populations pauvres et démunies de la Côte d'Ivoire. Le présent projet sera réalisé dans le district d'Abidjan précisément dans la commune d'Abobo. Ce choix repose sur trois facteurs : 1) L'importance démographique d'Abobo (1.5 millions d'habitants) 2) Sa densité en activités informelles. 3) Le taux de pauvreté Il s'agit d'un projet à financement privé, destiné à redonner de l'espoir à la population démunie du quartier Agbeikoi dans la commune d'Abobo. La FOCYS s'efforcera de répondre aux règles qui doivent désormais gouverner nos initiatives de développement : solidarité, partage et responsabilité. Durabilité : Une équipe de gestion de la formation sanitaire sera mise en place avec un système de gestion participative basé sur la Gestion Axée sur les Résultats (GAR)2(*) dans l'optique de pérenniser les résultats de développement. * 1 _ DSRP, page 55 * 2 _ Une méthode adoptée par la communauté d'aide au développement en Mars 2005/Déclaration de Paris Ici l'accent est mis sur les changements apportés et non sur les réalisations. |
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