SOMMAIRE
DÉDICACE
REMERCIEMENTS
PRÉFACE
INTRODUCTION.......................................................................................7
Chapitre I : GÉNÉRALITÉS
RELATIVES AUX VTS..........................................9
I- L'OMI ET LA SÉCURITÉ DE LA
NAVIGATION........................................9
II- PRINCIPALES CONVENTION DE
L'OMI...............................................10
1. SOLAS RELATIVE AU
VTS................................................................10
2. COLREG ET
VTS..............................................................................11
3. STCW RELATIVE AUX
VTS...............................................................13
III- ORGANISATION DU TRAFIC
MARITIME.............................................14
1.
HISTORIQUE...................................................................................14
2. LA RESPONSABILITÉ DES ÉTATS
PARTIES..........................................16
IV- LE SYSTÈME DE COMPTES-RENDUS DE
NAVIRES..........................................19
1.
GÉNÉRALITÉS.................................................................................19
2. LES DISPOSITIONS DE
L'OMI............................................................20
3. LE FORMAT DE COMPTE-RENDU
NORMALISE....................................22
V- PRÉSENTATION DU SERVICE DE TRAFIC
MARITIME...........................23
1. LES MISSIONS D'UN
VTS..................................................................23
2. LES TYPES DE
VTS..........................................................................32
3. LE VOCABULAIRE NORMALISE DE LA NAVIGATION
MARITIME............37
VI- CONCLUSION
PARTIELLE................................................................42
Chapitre II : LE FONCTIONNEMENT DU
VTS...............................................43
I- L'ARCHITECTURE D'UN
VTS............................................................43
1. LES ÉQUIPEMENTS PRIMAIRES D'UN
VTS........................................................43
2. LES ÉVOLUTIONS
TECHNIQUES........................................................49
3. LES ÉQUIPEMENTS
ANNEXES...........................................................56
4. D'AUTRES ÉQUIPEMENTS DE
COMMUNICATIONS...............................59
II- LA PROMULGATION D'INFORMATIONS
VTS.......................................60
1.
INTRODUCTION..............................................................................60
2. LES CONDITIONS
REQUISES.............................................................60
3. LA PROMULGATION
D'INFORMATIONS.............................................61
III- CONCLUSION
PARTIELLE...............................................................66
Chapitre III : LE PERSONNEL DES
VTS.......................................................67
I- LE RECRUTEMENT DU
PERSONNEL...................................................67
1. LES EXIGENCES
MÉDICALES............................................................67
2. LES QUALITÉS PERSONNELLES DU
CANDIDAT...................................67
3. L'ÉVALUATION
D'APTITUDES.............................................................................68
II- LE RÔLE ET LA RESPONSABILITÉ DU
PERSONNEL..............................68
1.
INTRODUCTION..............................................................................68
2. LE CONTRÔLEUR DU TRAFIC
MARITIME............................................69
3. LE SUPERVISEUR DU
VTS................................................................70
4. LE DIRECTEUR DU
VTS....................................................................71
5. LA CERTIFICATION DU PERSONNEL D'UN
VTS....................................72
III- LA MISE EN PLACE D'UN PROGRAMME DE FORMATION
CONTINUE.....74
1. LES STAGES DE MIS À
NIVEAU ........................................................74
2. LES STAGES DE
REVALIDATION.......................................................74
3. L'ACCRÉDITATION DES INSTITUTS DE FORMATION
VTS.....................74
IV- CONCLUSION
PARTIELLE................................................................75
Chapitre IV : L'ORGANISATION DU SYSTÈME
D'INFORMATION
PORTUAIRE AU REGARD DU
VTS...........................................76
I-
GÉNÉRALITÉS................................................................................76
II- LA CONCEPTION D'UN
VTM/VTMIS...................................................76
III- LES OBJECTIFS D'UN
VTMIS............................................................77
IV- LES FONCTIONS D'UN
VTMIS...........................................................78
V- CONCLUSION
PARTIELLE................................................................79
Chapitre V : PRÉSENTATION DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN.........................80
I- HISTORIQUE DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN.........................................80
II- LES COMPOSANTS DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN.................................80
III- LE DISPOSITIF DE SÉPARATION DU
TRAFIC.......................................82
1. LES AIDES À LA NAVIGATION(le balisage et le
chenalage).........................82
2. PRÉSENTATION DU DST ACTUEL DU PORT
D'ABIDJAN........................82
3. LE DST EN
PROJET...........................................................................83
IV- LA NÉCESSITÉ D'UN
VTM................................................................83
V- LA VIGIE : CENTRE DE CONTRÔLE ET DE
RÉGULATION DU TRAFIC......84
1. L'ACCUEIL DES
NAVIRES.................................................................84
2. L'ACTIVATION DE
L'ACCUEIL..........................................................85
3. LA PROCÉDURE DE RÉGULATION DU
TRAFIC....................................87
4. L'ORGANISATION DU TRAFIC EN RADE
EXTÉRIEURE..........................88
5. L'ORGANISATION DU TRAFIC DANS LE
CANAL..................................91
6. LA GESTION DU TRAFIC A L'INTÉRIEUR DU
PORT..............................92
7. LES ACTIVITÉS
RÉCURRENTES.........................................................93
VI- LA DIFFUSION DE L'INFORMATION PAR L'AUTORITÉ
PORTUAIRE........96
VII- LES AVANTAGES DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN..................................96
VIII- LES DYSFONCTIONNEMENTS DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN..................97
IX- LES SOLUTIONS POUR L'EFFICACITÉ ET
L'AMÉLIORATION
DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN...........................................................99
X- CONCLUSION
PARTIELLE ..............................................................100
CONCLUSION
GÉNÉRALE.....................................................................101
GLOSSAIRE..........................................................................................102
ANNEXES..............................................................................................105
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................110
DÉDICACE
Je dédie ce mémoire de fin de cycle
à :
· L'Éternel Dieu tout puissant, La
prééminence, Celui qui est incommensurable, Digne de louange et
d'adoration, opérant des prodiges.
Que tout mon être te rende hommage oh El- Shaddaï,
Toi qui a su m'orienter dans ce périple jusqu'à
l'apothéose de cette formation. Je publierai Ton saint nom dans
l'assemblée des grands car Tu es ma providence, Tu es le secret de ma
réussite en toutes choses. Tu es mon ami fidèle, mon admirable
conseiller. Quand bien je témoignerais de toute mon âme Tes
bienfaits, mes mots ne suffiraient pour exprimer combien de fois Tu es bon.
· Toute ma famille, en particulier à mon
épouse et à mon nouveau né, Aby Gaël
Élysée ADJRAHOUA, que Dieu lui accorde la double portion de la
bénédiction dont j'ai bénéficié de lui.
· Mes collègues, les Contrôleurs du trafic
maritime, qui m'ont toujours encadré et soutenu dans mes premiers pas
à la Vigie du port d'Abidjan. Leur soutien est encore plus manifeste,
par la possibilité qu'ils m'ont donné de pouvoir poursuivre le
cycle de Capitaine au Long Cours étant en fonction.
REMERCIEMENTS :
Je ne saurais présenter le contenu de cet ouvrage sans
exprimer ma gratitude à toutes ces personnes qui m'ont apporté de
l'aide et accordé une partie de leur temps pour la rédaction de
ce mémoire.
Je remercie tout particulièrement mes
encadreurs, le Commandant BOMBO Dagui Marcel et le Capitaine SORO Sinaly,
qui m'ont accordé leur temps et apporté sans rétention
aucune leurs connaissances en matières de VTS.
Mes sincères remerciements
à :
Ø Monsieur Marcel GOSSIO, Directeur
Général du Port Autonome d'Abidjan pour tous les moyens qu'il ne
cesse de déployer pour le développement, la modernisation et la
certification du VTS du port d'Abidjan ;
Ø Monsieur COULIBALY Karim, Directeur
Général de l'Académie Régionale des Sciences et
Techniques de la Mer pour le cadre convivial qu'il a su créer et qui a
été propice aux études ;
Ø Monsieur MAMBE Aïkpa Pierre, Directeur
Général Adjoint, chargé des Finances et de l'Exploitation
du Port Autonome d'Abidjan ;
Ø Monsieur YEHIRI Christophe, Directeur
Général Adjoint, chargé des Infrastructures et des Moyens
logistiques du Port Autonome d'Abidjan;
Ø Commandant ABOU Yao Philippe, Directeur des
Opérations Maritimes et de la Sécurité du port d'Abidjan
;
Ø Madame KOUADIO SIO Marie-Pierre, Directrice des
Ressources Humaines du PAA ;
Ø Général de brigade DETOH LETOH,
Commandant des Forces Terrestres de Côte d'Ivoire ;
Ø Capitaine de Vaisseau MOUSSAKO Mah Daniel, Conseiller
technique chargé de la Sécurité du port d'Abidjan ;
Ø Commandant AHIMON Joël, Conseiller du Directeur
Général de l'ARSTM ;
Ø Commandant TIEMELE Allah, Professeur principal de la
section CLC et Directeur de l'École Supérieur de
Navigation de l'ARSTM ;
Ø Colonel YOBOUET N'Zué de la Direction
Générale des Affaires Maritimes et Portuaires (DGAMP), Inspecteur
de l'Enseignement Maritime ;
Ø Madame SEBI, Professeur émérite de
français, pour le suivi et son apport correctif dans la rédaction
de cet ouvrage ;
Ø Tous les éminents professeurs de la section
CLC pour l'année académique 2007-2008 ;
Ø Tout le corps professoral dans son ensemble et le
personnel administratif de l'ARSTM ;
Ø Tous mes camarades de promotion pour leur
solidarité et leur soutien ;
Ø Capitaine GNEPA Hyacinthe de la DGAMP, chargé
du Service Communication Maritime ;
Ø Monsieur Julien FESSARD, Ingénieur à
SOFRELOG ;
Ø Commandant ÉBBA Ébo, Directeur adjoint,
chargé de l'Exploitation, à la DOMS, admis à faire valoir
ses droits à la retraite depuis 2008 ;
Ø Capitaine de port AKOSSI Amon Augustin, Chef de
Département Administration, Affaires générales et du
Budget à la DOMS;
Ø Tout le corps des Officiers du port
d'Abidjan ;
Ø Tout le corps des Pilotes du port d'Abidjan ;
Ø Tous les Contrôleurs du trafic maritime
à la Vigie du port d'Abidjan.
PRÉFACE
Ce mémoire vient marquer l'apothéose des
études théoriques de Capitaine au Long Cours à
l'Académie Régionale des Sciences et Techniques de la Mer. Il est
l'oeuvre d'un travail de recherche en entreprise au port autonome d'Abidjan.
Le thème de ce mémoire : LA
RÉGULATION DU TRAFIC MARITIME PAR LE VTS : CAS DU PORT
D'ABIDJAN, est judicieusement choisi car la gestion du trafic est au
coeur de l'activité des capitaineries et reste un élément
important de compétitivité, de sûreté et de
rentabilité des ports.
Tout en suivant les grandes lignes proposées par
l'Organisation Maritime Internationale (OMI) et l'Association Internationale de
Signalisation Maritime (AISM) pour la réalisation et l'exploitation d'un
Service de Trafic Maritime(STM) ou Vessel Traffic Service (VTS) en anglais,
nous présentons en exemple celui du port d'Abidjan pour que cet ouvrage
puisse cibler tous ceux qui sont appelés à exercer dans un VTS,
les officiers de port, les officiers de port adjoint sans exclure les
Autorités portuaires ayant la responsabilité d'équiper les
centres VTS et de former les Contrôleurs de trafic maritime. Cet ouvrage
est un outil de travail destiné à répondre aux questions
des utilisateurs du VTS et aux bénéficiaires des services des
VTS.
Bien qu'ayant essayé d'apporter une grande attention
à la réalisation de ce mémoire, la critique de ce travail
n'a pas de valeur absolue et loin de moi la présomption d'affirmer qu'il
n'y figure pas d'erreurs.
Aussi, les recherches élaborées sur ce
thème ne sont pas exhaustives, elles seront mises à jour et
complétées au fil du temps.
·
INTRODUCTION :
Par le passé, la surveillance du
trafic maritime s'effectuait à partir d'un simple radar et d'un
équipement de radiocommunication VHF avec pour objectif
d'améliorer la navigation à l'approche et à
l'intérieur des ports en particulier en cas de visibilité
réduite.
Depuis lors le concept de VTS, Vessel Trafic Service, s'est
développé en un système moderne utilisant plusieurs
capteurs.
Sa mission est d'assurer le maintien de la
sûreté, de la sécurité, de l'efficacité du
trafic maritime et de protéger l'environnement marin.
Les Autorités, ayant établi et mis en
opération un VTS dans le respect des lois, des conventions, des coutumes
maritimes internationales, et avec la coopération des exploitants de
navires, ont expérimenté des évolutions positives au
niveau de la gestion du trafic maritime, de la sûreté maritime, de
la protection de l'environnement marin par la réduction de la
pollution.
Plus de 160 États souverains (dont la Côte
d'Ivoire depuis 1960) sont membres de l'OMI, Organisation Maritime
Internationale, seul organisme international habilité à
élaborer des textes visant à réguler le trafic maritime.
Elle a édité plusieurs conventions appropriées aux VTS.
Elle est aidée dans cette mission par l'AISM (Association Internationale
de Signalisation Maritime), l'AIPM (Association Internationale des Pilotes
Maritimes) et l'AIPR (Association Internationale des Ports et Rades), qui ont
élaboré des exigences pour l'implantation d'un VTS et mené
une étude de relance.
Les réalités de la navigation moderne, avec des
navires de plus grande dimension plus ou moins manoeuvrables, la congestion du
trafic dans les ports, le transport de marchandises dangereuses et les risques
sur l'environnement, l'importance des enjeux économiques, etc. , sont
des facteurs qui conduisent à la mise en place des VTS
accompagnés de moyens techniques sophistiqués.
Le port d'Abidjan présente des caractéristiques
particulières de par sa configuration, ses chenaux étroits que
doivent suivre les navires, ses conditions hydrologiques et hydrographiques
variables, la densité relativement élevée du trafic avec
environs 14.119 engins identifiés en 2008, etc. Ces
caractéristiques justifient la présence d'un VTS dans sa zone de
responsabilité, dont la vocation première serait de maintenir en
permanence une communication efficace avec le trafic faisant ainsi de ce port
« un port sûr, compétitif et fréquentable ».
L'objet de ce mémoire est de faire une étude sur
les VTS en général comparativement à celui en service au
port d'Abidjan et surtout apporter quelques suggestions pour le rendre
meilleur, d'où le choix du thème : La
régulation du trafic maritime par le VTS: cas du port
d'Abidjan.
Notre étude s'articulera autour des cinq chapitres
suivants :
- Au chapitre premier intitulé :
Généralités relatives aux VTS, nous
aborderons tous les travaux effectués par l'OMI qui touchent aux VTS et
nous présenterons les différents types de VTS et leurs missions
respectives.
- Le deuxième chapitre intitulé :
Le fonctionnement du VTS, est consacré aux moyens
techniques qui composent le système exploité dans un VTS et
à la promulgation des informations VTS.
- Le troisième chapitre intitulé :
Le personnel des VTS, a pour objet de présenter le
profil des personnes habilitées à travailler dans un VTS, les
postes disponibles, la formation dont doit disposer le personnel pour
satisfaire aux normes de la convention STCW et V-103 de l'AISM, et les
tâches qui lui sont assignées, etc.
- Le quatrième chapitre intitulé :
L'organisation du système d'information portuaire au regard du
VTS, vise à présenter les avantages d'adapter les
SI dans les activités des VTS, des capitaineries et des ports.
- Le cinquième chapitre intitulé :
Présentation du VTS du port d'Abidjan, est
focalisé sur les activités du VTS du port d'Abidjan, avec
une exposition des avantages, des dysfonctionnements et surtout une ouverture
sur des propositions de solutions pour une exploitation efficace et un bon
rendement de ce service.
· Chapitre
I : GENERALITES RELATIVES AUX VTS
I- L'OMI ET LA SÉCURITÉ DE LA
NAVIGATION
En 1958 un an avant la première
session de l'Assemblée de l'OMI (indique le « Lloyd's
Register of Shipping Casualty Return ») 16% en tonnage des pertes
subies dans les transports maritimes (soit 56000 tjb résultaient
d'abordages entre navires et 32% soit 115000 tjb résultaient
d'échouements ou d'abordages contre épaves).
La très grande majorité de ces accidents
(près de la moitié du total enregistré cette
année-là) avait donc été provoquée par des
erreurs ou des défaillances de navigation.
Il n'est donc pas surprenant que l'OMI se soit de tout temps
préoccupé d'améliorer la sécurité de la
navigation.
Depuis 1959, l'OMI a pris toute une série de mesures,
matérialisée par l'édition de conventions, de
recommandations, et d'autres instruments.
Les conventions sont les mesures les plus importantes, dont
trois touchent particulièrement la navigation :
- La Convention Internationale de 1974 pour la Sauvegarde de
la Vie Humaine en Mer (SOLAS74)
- La Convention sur le Règlement International de 1972
pour prévenir les abordages en mer (COLREG)
- La Convention internationale de 1978 sur les normes de
formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille telle
que révisée en 1995 (STCW95)
Les conventions sont particulièrement importantes car
ce sont des instruments juridiques ayant force obligatoire. Tout État
qui ratifie une convention ou qui y adhère est tenu de lui donner effet
en incluant dans ses textes juridiques nationaux les prescriptions
énoncées par la dite convention.
L'OMI a en dehors des conventions, publié
également une série de résolutions, de recueils de
règles et de codes, y compris des directives sur des problèmes de
navigation ainsi que des normes de fonctionnement applicables au
matériel de navigation et au matériel de radiocommunication de
bord. Il s'agit dans certains cas, de simples recommandations qui sont
toutefois si largement acceptées qu'elles déterminent en fait la
politique internationale en matière maritime ; d'autres, par
contre, sont mentionnées sous forme de renvois dans les règles
pertinentes de certaines conventions et ont donc autant de poids que les
règles de la convention elles-mêmes.
Les travaux effectués par l'OMI dans le domaine de la
sécurité de la navigation sont:
· Convention internationale pour la sauvegarde de la vie
humaine en mer (SOLAS) ;
· Règlement pour prévenir les abordages en
mer (COLREG) ;
· Convention sur les normes de formation des gens de mer,
de délivrance des brevets et de veille (STCW) ;
· Organisation du trafic maritime /Service du trafic
maritime/ Système de comptes-rendus de navires ;
· Pilotage ;
· Cartes marines ;
· Matériel de navigation de bord ;
· Système mondial de radionavigation/Futur
système global de navigation par satellite :
· Vocabulaire normalisé de la navigation
maritime ;
· Le service mondial d'avertissements de
navigation ;
· Le Système Mondial de détresse et de
Sécurité en Mer (SMDSM)
· Code International pour la Sûreté des
Navires et des Installations Portuaires (code ISPS).
II- PRINCIPALES CONVENTIONS DE L'OMI
1. SOLAS RELATIVE AUX VTS
Les Services du trafic maritime (en anglais: Vessel Traffic
Service VTS) n'étaient pas mentionnés de manière
spécifique dans la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde
de la vie humaine en mer (SOLAS) mais, en juin 1997, le Comité de la
Sécurité Maritime (MSC) de l'OMI adopta une nouvelle règle
du chapitre V (Sécurité de la navigation), qui établit
à quel moment un VTS peut être mis en service.
Un chapitre révisé a été
adopté en décembre 2000 et est entré en vigueur au 01
juillet 2002. La Règle 12, relative au VTS, déclare :
1. Les Services de Trafic Maritime (STM) contribuent à
garantir la sauvegarde de la vie humaine en mer, la sécurité et
l'efficacité de la navigation ainsi que la protection du milieu marin,
des zones côtières adjacentes, des lieux de travail et des
installations au large contre les effets défavorables éventuels
du trafic maritime.
2. Les Gouvernements contractants s'engagent à prendre
les dispositions nécessaires pour établir des services de trafic
maritime lorsque, à leur avis, le volume du trafic ou le degré de
risque justifient ces services.
3. Les Gouvernements contractants qui programment et mettent
en place des STM doivent, dans la mesure du possible, appliquer les directives
élaborées par l'Organisation. L'utilisation de STM ne peut
être rendue obligatoire que dans des zones maritimes situées
à l'intérieur des eaux territoriales d'un État
côtier.
4. Les Gouvernements contractants doivent faire en sorte que
les navires autorisés à battre leur pavillon participent aux
services de trafic maritime et se conforment aux dispositions de ces
services.
5. Aucune disposition de la présente règle ou
des directives adoptées par l'Organisation ne porte atteinte aux droits
et obligations des gouvernements en vertu du droit international, ni au
régime juridique des détroits servant à la navigation
internationale et des voies de circulation dans les eaux
archipélagiques.
Grandes dates des Conventions OMI relatives au VTS
(voir annexe1)
2. COLREG ET VTS
Les Conventions SOLAS et COLREG confortées par la
Convention des nations-unies sur le droit de la mer, reconnaissent que l'OMI
est le seul organisme international habilité à élaborer
des textes visant à réguler le trafic maritime. Avec le concours
des États côtiers sont donc fixées des «routes
maritimes avec voies de circulation à sens unique, lignes ou zones de
séparation du trafic, zones à éviter, zones de prudence ou
zones réservées à la navigation
côtière». On peut prendre en exemple le
rail Ouessant pour le trafic vers la manche où une
configuration a été adoptée depuis le 1er mai
2003.
C'est précisément les règles 9 et10 de la
Convention COLREG qui traite des navires faisant route dans un chenal
étroit ou une voie d'accès et de la conduite
des navires à l'intérieur ou à proximité des
dispositifs de séparation du trafic.
Au terme de la règle 9, les navires faisant route dans
un chenal étroit ou une voie d'accès sont contraints, lorsque
cela peut se faire sans danger de naviguer aussi près que possible de la
limite extérieure droite du chenal ou de la voie d'accès. La
même règle stipule que les navires de longueur inferieure à
20 mètres et les navires à voile ne doivent pas gêner le
passage des navires «qui ne peuvent naviguer en toute
sécurité qu'à l'intérieur d'un chenal étroit
ou d'une voie d'accès». Selon cette règle, un navire ne
doit pas traverser un chenal étroit ou une voie d'accès
«si ce faisant, il gêne le passage des navires qui ne peuvent
naviguer en toute sécurité qu'à l'intérieur de ce
chenal ou de cette voie d'accès...».
La règle 10 relative à l'Organisation du trafic
maritime définit les manoeuvres que doivent effectuer les navires
naviguant à l'intérieur ou à proximité d'un
dispositif de séparation du trafic. Les navires qui coupent les
voies de circulation doivent «autant que possible, le faire
perpendiculairement à la direction générale du
trafic». Cette disposition diminue l'incertitude des autres navires
quant aux intentions du navire qui coupe la voie de circulation, tout en
permettant à ce dernier de le faire aussi rapidement que possible.
Les navires en train de pêcher « ne doivent
pas gêner le passage des navires qui suivent une voie de
circulation», mais il ne leur est pas interdit de pêcher pour
autant.
Tout navire à capacité de manoeuvre restreinte
« lorsqu'il effectue une opération destinée au maintien de
la sécurité de la navigation dans un dispositif de
séparation du trafic» ou «lorsqu'il est occupé
à poser un câble sous-marin» est dispensé de
satisfaire à la présente règle dans la mesure
nécessaire pour effectuer l'opération.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la
mer conclue à Montego Bay le 10 décembre 1982 en son
article 22 intitulé « Voie de circulation et dispositifs de
séparation du trafic dans la mer territoriale »
stipule :
1. L'Etat côtier peut, lorsque la sécurité
de la navigation le requiert, exiger des navires étrangers qui exercent
le droit de passage inoffensif dans sa mer territoriale qu'ils empruntent les
voies de circulation désignées par lui et respectent les
dispositifs de séparation du trafic prescrits par lui pour la
régulation du passage des navires.
2. En particulier, les navires-citernes, les navires à
propulsion nucléaire et les navires transportant des substances ou des
matières radioactives ou autres substances intrinsèquement
dangereuses ou nocives peuvent être requis de n'emprunter que ces voies
de circulation.
3. Lorsqu'il désigne des voies de circulation et
prescrit des dispositifs de séparation du trafic en vertu du
présent article, l'État côtier tient compte :
a) Des recommandations de l'organisation internationale
compétente ;
b) De tous chenaux utilisés habituellement pour la
navigation maritime internationale ;
c) Des caractéristiques particulières de
certains navires et chenaux ; et
d) De la densité du trafic.
4. L'État côtier indique clairement ces voies de
circulation et ces dispositifs de séparation du trafic sur des cartes
marines auxquelles il donne la publicité voulue.
3. STCW RELATIVE AU VTS
Le facteur humain est traité dans les amendements de
1995 à la convention STCW de 1978.
L'OMI a le pouvoir d'évaluer les procédures de
formation, d'examinations et de certification des parties contractantes
à la convention STCW78.
Les Gouvernements seront donc priés de fournir des
renseignements avec l'aide des personnes compétentes
désignées par eux au MSC de l'OMI pour qu'elle édite une
liste des pays qui se conforment aux exigences de la convention. C'est en effet
la première fois que l'OMI se voit donner le rôle de
vérifier le respect d'une convention. Cet important changement
effectué dans les amendements de 1995 à la convention entra en
vigueur le 1er février 1997.
Recommandation V-103 sur les normes de formation et
certification du personnel d'un VTS :
La recommandation V-103 décrit les principes et
objectifs de la formation VTS, propose les normes et tests d'admission et fixe
les bases pour la conduite et l'attribution des qualifications, certifications,
évaluations annuelles et la revalidation et les possibilités
d'amélioration de la carrière.
La formation du personnel VTS suit le canevas utilisé
par l'OMI pour la formation du personnel navigant (Officier de quart) selon
STCW 95 et énonce les exigences pour les compétences de formation
de base pour les Contrôleurs de trafic maritime (Opérateurs VTS)
et les Superviseurs d'un VTS. (Voir aussi résolution OMI .A857(20),
SOLAS Chapitre V Règle 12 relative au STM et MSC 1065).
Le principe comprend :
· Les compétences requises par le candidat qui
sont nécessaires pour accomplir une tâche ou l'habileté
à le faire.
· Prescrit les niveaux de connaissance, de
compréhension et de maîtrise qui doivent être atteints par
le candidat dans le but d'accomplir proprement leurs fonctions à bord
d'un navire conformément aux normes internationalement
agréées.
· Les méthodes pour démontrer les
compétences que fournit les techniques d'évaluation pour
évaluer le candidat ; et
· Les critères pour l'évaluation de
compétence que fournit les moyens pour un examinateur de juger si le
candidat peut exécuter les tâches associées, les fonctions
et les responsabilités.
III- ORGANISATION DU TRAFIC MARITIME
1. HISTORIQUE
L'usage qui consiste à faire suivre aux navires
certaines routes déterminées remonte à 1898.
C'est par mesure de sécurité que les compagnies
de navigation qui exploitaient des navires à passager sur l'Atlantique
nord adoptèrent cette pratique.
Par la suite, des dispositions à cet égard
furent incorporées dans la convention SOLAS de 1960.
Cette convention mentionnait l'existence de mesures
d'organisation du trafic maritime dans les zones très
fréquentées de part et d'autre de l'Atlantique nord et des
Gouvernements contractants s'engageaient à user de leur influence pour
encourager les propriétaires de tous les navires traversant l'Atlantique
à suivre les routes reconnues et à faire en sorte que, dans la
mesure où les circonstances le permettaient, tous les navires empruntent
ces routes dans les zones de convergence.
Dans le même temps, l'analyse des statistiques
d'accidents montrait que les abordages entre navires étaient en train de
devenir une cause préoccupante d'accidents, notamment dans les eaux
encombrées.
L'Association des assureurs de Liverpool (Liverpool
Underwriters Association) signalait, en 1963, 21 abordages entrainant la perte
totale des navires et comparait ce chiffre à la moyenne établie
sur une période de cinq (5) ans. Un rapport soumis au Ministère
des finances des États-Unis fin 1963 sur les risques que
présentaient les navires-citernes concluait que la plupart des accidents
étaient dus à une erreur humaine et que la vitesse dans des eaux
encombrées en était la cause principale.
Le rapport indiquait qu'il y avait trop de règles de
route différentes, que les voies navigables n'avaient souvent pas
été élargies pour tenir compte de l'augmentation des
dimensions des navires et que les mesures prises pour utiliser les
communications modernes étaient insuffisantes.
A la même époque, les instituts de navigation de
la République fédérale d'Allemagne, de la France, et du
Royaume-Uni entreprenaient l'étude de mesures propres à
améliorer la sécurité dans des eaux encombrées
telles celles de la Manche.
Le groupe élabora une série de propositions,
dont celle qui consistait à ce que les navires qui naviguaient dans des
zones à forte densité de trafic empruntent un système de
circulation à sens unique comparable à ceux qui étaient
utilisés à terre. Des voies de circulation de ce type
étaient déjà utilisées sur les Grands Lac
d'Amérique du Nord.
Les propositions furent bien accueillies par le Comité
de Sécurité Maritime de l'OMI (désignée alors OMCI)
en 1964 et les Gouvernements furent instamment priés de conseiller
à leurs navires d'emprunter les routes suggérées par le
groupe.
En 1966, les instituts publièrent un rapport dans
lequel ils proposaient d'établir des dispositifs de séparation du
trafic dans un certain nombre de zones et en juin 1967, un dispositif de ce
type fut installé dans le Pas de Calais, qui eut pour conséquence
de faire chuter de manière sensible le nombre d'abordages entre navires
suivant des routes opposées.
A l'époque, le respect des dispositifs était
facultatif mais, en 1971, une série d'accidents se produisit dans la
Manche, à la suite de quoi l'on réclama que des mesures soient
prises sans attendre. Le plus grave de ces événements mettait en
cause le navire-citerne Texaco caribean, qui après avoir
heurté un navire de charge au large des hauts-fonds de Varne avait, la
nuit suivante, été heurté accidentellement, alors qu'il
n'était plus qu'une épave, par le navire de charge
Brandenburg, qui avait, lui aussi, coulé. Quelque six (6)
semaines plus tard, le navire de charge Niki avait abordé
l'épave et coulé, entrainant la mort des 21 personnes qui se
trouvaient à bord.
En conséquence, lors de la réunion qu'il avait
tenue en mars 1971, le Comité de la Sécurité Maritime de
l'OMI avait recommandé que les dispositifs de séparation du
trafic soient tous rendus obligatoires et cette recommandation avait
été adoptée par l'OMI plus tard la même
année.
La conférence qui adopta en 1972, le Règlement
pour prévenir les abordages en mer COLREG rendit, elle aussi,
obligatoire le respect des dispositifs de séparation du trafic.
2. LA RESPONSABILITÉ DES ÉTATS
PARTIES
La responsabilité de l'OMI en matière
d'organisation du trafic maritime est également énoncée
à la règle 10 du chapitre V de la Convention SOLAS,
édition 2002, qui stipule :
1. Les systèmes d'organisation du trafic maritime
contribuent à garantir la sauvegarde de la vie humaine en mer, la
sécurité et l'efficacité de la navigation et/ou la
protection du milieu marin. L'utilisation des systèmes d'organisation du
trafic maritime est recommandée à tous les navires, à
certaines catégories de navires ou aux navires transportant certaines
cargaisons et peut leur être imposée obligatoirement lorsque ces
systèmes ont été adoptés et mis en oeuvre
conformément aux directives et aux critères
élaborés par l'Organisation.
2. L'Organisation est le seul organisme international qui soit
habilité à élaborer sur le plan international des
directives, des critères et des règles portant sur les
systèmes d'organisation du trafic maritime. Les Gouvernements
contractants doivent soumettre à l'Organisation leurs propositions en
vue de l'adoption de systèmes d'organisation du trafic maritime.
L'Organisation se charge de rassembler tous les renseignements pertinents
concernant tout système d'organisation du trafic maritime adopté
et de les communiquer aux Gouvernements contractants.
3. L'initiative des mesures à prendre en vue de
l'établissement d'un système d'organisation du trafic maritime
incombe aux Gouvernements intéressés. Lors de la création
de tels systèmes aux fins d'adoption par l'Organisation, il doit
être tenu compte des directives et critères élaborés
par cette dernière.
4. Les systèmes d'organisation du trafic maritime
devraient être soumis à l'Organisation aux fins d'adoption.
Toutefois, le ou les Gouvernements qui mettent en oeuvre les systèmes
qu'ils n'entendent pas soumettre à l'Organisation aux fins d'adoption ou
qui n'ont pas été adoptés par celle-ci sont
encouragés à suivre autant que possible les directives et les
critères élaborés par l'Organisation.
5. Si deux Gouvernements ou davantage ont un
intérêt commun dans une zone particulière, ils devraient
formuler conjointement des propositions relatives à la
délimitation et à l'utilisation d'un système
d'organisation du trafic dans cette zone après s'être entendus au
préalable sur la question. Dès réception d'une proposition
de ce type et avant d'entreprendre l'examen aux fins d'adoption, l'Organisation
doit s'assurer que les détails de la proposition sont communiqués
aux Gouvernements qui ont un intérêt commun dans la zone
visée par le système d'organisation du trafic maritime qui est
proposé, y compris aux pays voisins.
6. Les Gouvernements contractants doivent observer les mesures
adoptées par l'Organisation en matière d'organisation du trafic
maritime. Ils doivent diffuser tous les renseignements nécessaires pour
assurer l'utilisation sûre et efficace des systèmes d'organisation
du trafic maritime adoptés. Le ou les Gouvernements
intéressés peuvent surveiller les navires qui utilisent ces
systèmes. Ils doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour
garantir une utilisation appropriée des systèmes d'organisation
du trafic maritime adoptés par l'Organisation.
7. Les navires doivent utiliser les systèmes
obligatoires d'organisation du trafic maritime adoptés par
l'Organisation de la façon prescrite pour la catégorie à
laquelle ils appartiennent ou la cargaison qu'ils transportent et doivent se
conformer aux dispositions pertinentes en vigueur, à moins qu'il
n'existe des raisons impérieuses de ne pas utiliser un système
particulier d'organisation du trafic maritime. Ces raisons doivent alors
être inscrites dans le journal de bord du navire.
8. Le ou les Gouvernements contractants
intéressés doivent passer en revue les systèmes
obligatoires d'organisation du trafic conformément aux directives et aux
critères élaborés par l'Organisation.
9. Tous les systèmes d'organisation du trafic maritime
adoptés et toutes les mesures prises en vue de garantir leur utilisation
doivent être conformes au droit international, y compris aux dispositions
pertinentes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de
1982.
10. Aucune disposition de la présente règle ou
des directives et critères connexes ne porte atteinte aux droits et
obligations des Gouvernements en vertu du droit international ou au
régime juridique des détroits servant à la navigation
internationale et des voies de circulation dans les eaux
archipélagiques.
Les systèmes d'organisation du trafic maritime et les
dispositifs de séparation du trafic qui ont été
approuvés par l'OMI figurent dans la publication intitulée
Organisation du trafic maritime. Cet ouvrage épais est mis
à jour lorsque les dispositifs sont modifiés ou que de nouveaux
sont ajoutés.
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan16.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan17.png)
Figure Exemples d'organisation du trafic
EXEMPLES D'ORGANISATION DU TRAFIC
|
#réf.
|
Description
|
20.1
|
Dispositif de séparation du trafic avec les couloirs de
circulation séparés par une zone de séparation
|
20.2
|
Dispositif de séparation du trafic avec les couloirs de
circulation séparés par une zone de séparation.
|
20.3
|
Dispositif de séparation du trafic avec une zone de
séparation extérieure séparant le trafic qui utilise le
dispositif du trafic qui ne l'utilise pas
|
21
|
Dispositif de séparation du trafic, rond-point
|
22
|
Dispositif de séparation du trafic avec
"échappatoires"
|
23
|
Dispositif de séparation du trafic sans zone de prudence
établie
|
24
|
Zone de prudence
|
25.1
|
Zone de navigation côtière avec limites
extrêmes précisées
|
25.2
|
Zone de navigation côtière sans limites
extrêmes précisées
|
26.1
|
Direction recommandée du trafic entre dispositifs de
séparation du trafic
|
26.2
|
Direction recommandée du trafic pour navires n'exigeant
pas une route en eau profonde
|
27.1
|
Route en eau profonde associée à un couloir
à sens unique de circulation
|
27.2
|
Route en eau profonde à double sens de circulation, avec
profondeur minimale indiquée
|
27.3
|
Route en eau profonde, ligne axiale comme voie recommandée
à sens unique ou à double sens
|
28.1
|
Route recommandée, souvent balisée par des
bouées de ligne axiale
|
28.2
|
Route à double sens avec sections à sens unique
|
29.1
|
Zone à éviter, entourant une aide à la
navigation
|
29.2
|
Zone à éviter, en raison du danger de
s'échouer
|
|
|
IV- SYSTÈMES DE COMPTES-RENDUS DE
NAVIRES
1. GÉNÉRALITÉS
Dans certaines parties du monde, les navires doivent envoyer
des comptes rendus aux autorités côtières afin que
celles-ci puissent suivre leur évolution dans la zone par radar et
radio et intervenir rapidement en cas d'urgence.
Les systèmes de comptes rendus de navires sont donc
utilisés pour obtenir ou échanger des informations sur les
navires, telles que leur position, leur cap, leur vitesse et le type de
cargaison transportée. Les données peuvent être
utilisées pour la recherche et le sauvetage, les services de trafic
maritime et la prévention de la pollution des mers.
La mise en place, dès les années 70, aux quatre
coins du globe, de dispositifs de séparation du trafic et
de services de trafic maritime dans les zones d'encombrement fit
rapidement prendre conscience de la nécessité de mettre au point
un format de compte rendu de navire normalisé. Cette
nécessité fut reconnue à la conférence de 1979 sur
la recherche et le sauvetage organisée par l'OMI à Hambourg, avec
l'adoption d'une résolution invitant l'OMI à mettre au point
des procédures de comptes rendus normalisés pour les
systèmes de comptes rendus de navires.
En 1983, l'OMI adopta donc la résolution A.531(13) de
l'Assemblée intitulée «Principes généraux
applicables aux systèmes de comptes rendus de navires», qui
faisait observer que les divers systèmes nationaux utilisés
à l'époque faisaient appel à des procédures et
à des formats de comptes rendus différents, qui pouvaient
constituer une source de confusion pour les capitaines de navires qui passaient
d'une région à une autre. Cette résolution comprenait donc
une annexe dans laquelle figuraient un format et des procédures
normalisés pour comptes rendus de navires.
La résolution indiquait que les rapports devaient
être simples et établis suivant un format et des procédures
normalisés à l'échelle internationale, que
lorsque des problèmes linguistiques existaient , la langue devait
être l'anglais et, chaque fois que cela était possible, le
Vocabulaire normalisé de la navigation maritime devait être
employé, il convenait de prévoir dans le cadre du
système de comptes rendus, des comptes rendus spéciaux sur les
défectuosités ou défaillances de la coque , des machines
ou de l'équipement, sur les insuffisances du personnel ou sur les
événements de pollution du milieu marin.
2. LES DISPOSITIONS DE L'OMI
Les dispositions prises par l'OMI en ce qui concerne les
Systèmes de comptes rendus de navires sont énoncées dans
la règle 11 du chapitre V de la convention SOLAS (édition de
2002) qui déclarent :
1. Les systèmes de comptes rendus de navires
contribuent à garantir la sauvegarde de la vie humaine en mer, la
sécurité et l'efficacité de la navigation et /ou la
protection du milieu marin .un système de comptes rendus de navires
doit, lorsqu'il a été adopté et mis en oeuvre
conformément aux directives et critères élaborés
par l'Organisation en application de la présente règle,
être utilisé par tous les navires ou par certaines
catégories de navire ou encore les navires transportant certaines
cargaisons, conformément aux dispositions de chaque système ainsi
adopté.
2. L'Organisation est le seul organisme international qui soit
habilité à élaborer sur le plan international des
directives, des critères et des règles portant sur les
systèmes de comptes rendus de navires. Les Gouvernements contractants
doivent soumettre à l'Organisation leurs propositions en vue de
l'adoption de systèmes de comptes rendus de navires. L'Organisation se
charge de rassembler tous les renseignements pertinents concernant tout
système de comptes rendus de navire adopté et de les communiquer
aux Gouvernements contractants.
3. L'initiative des mesures à prendre en vue de
l'établissement d'un système de comptes rendus de navires incombe
aux Gouvernements intéressés. Lors de la création de tels
systèmes, il doit être tenu compte des dispositions des directives
et critères élaborés par l'Organisation.
4. Les systèmes de comptes rendus de navires qui ne
sont pas soumis à l'Organisation aux fins d'adoption ne doivent pas
nécessairement être conformes à la présente
règle. Toutefois, les Gouvernements qui mettent en oeuvre des
systèmes de ce type sont encouragés à suivre, autant que
possible, les directives et les critères élaborés par
l'Organisation. Les Gouvernements contractants peuvent soumettre ces
systèmes à l'Organisation afin qu'elle les reconnaisse.
5. Si deux Gouvernements ou davantage ont un
intérêt commun dans une zone particulière, ils devraient
formuler des propositions relatives à un système de comptes
rendus de navires coordonné après s'être entendus au
préalable sur la question. Avant d'entreprendre l'examen d'une
proposition de système de comptes rendus de navires lui ayant
été soumise pour adoption, l'Organisation doit communiquer les
détails de la proposition aux Gouvernements qui ont un
intérêt commun dans la zone visée par le système
proposé. Lorsqu'un système de comptes rendus de navires
coordonné est adopté et mis en place, il doit avoir des
procédures et une exploitation uniformes.
6. Lorsqu'un système de comptes rendus de navires a
été adopté conformément à la présente
règle, le ou les Gouvernements intéressés prennent toutes
les mesures qui s'imposent pour diffuser tous les renseignements
nécessaires afin que le système soit utilisé de
manière effective et efficace. Tout système de comptes rendus de
navires qui a été adopté doit être capable
d'interaction et pouvoir communiquer des renseignements aux navires, si
nécessaire. Ces systèmes doivent être exploités
conformément aux directives et critères élaborés
par l'Organisation en application de la présente règle.
7. Le Capitaine d'un navire doit observer les prescriptions
des systèmes de comptes rendus de navires adoptés et notifier
à l'autorité compétente tous les renseignements requis en
application des dispositions de chacun des systèmes en question.
8. Tous les systèmes de comptes rendus de navires
adoptés et toutes les mesures prises en vue de garantir leur utilisation
doivent être conformes au droit international, y compris aux dispositions
pertinentes de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.
9. Aucune disposition de la présente règle ou
des directives et critères connexes ne porte atteinte aux droits et
obligations des Gouvernements en vertu du droit international ou au
régime juridique des détroits servant à la navigation
internationale et des voies de circulation dans les eaux
archipélagiques.
10. La participation des navires conformément aux
dispositions des systèmes de comptes rendus de navires adoptés
doit être gratuite pour les navires concernés.
11. L'Organisation doit s'assurer que les systèmes de
comptes rendus de navires adoptés sont passés en revue à
la lumière des directives et des critères élaborés
par l'Organisation.
NB : Les systèmes de comptes rendus sont de
plusieurs types et se distinguent par leur couverture géographique. On
peut citer : le compte rendu de position RP, compte rendu de
déviation DR, compte rendu final FR, compte rendu sur les marchandises
dangereuses DG, compte rendu sur les substances nuisibles HS, compte rendu sur
les polluants marins MP, etc.
En venant du large, les navires peuvent signaler leur
présence en entrant dans un système de compte rendu couvrant une
large zone océanique. Ils sont généralement à
participation volontaire et ont pour but d'aider à la recherche et au
sauvetage SAR. D'autres systèmes de comptes rendus couvrent une zone
maritime côtière et peuvent échanger leurs informations
dans le cadre d'une surveillance continue, lorsqu'ils ont des limites communes.
Les navires doivent appliquer les procédures de comptes rendus des
systèmes obligatoires pour les entrées particulières des
ports ou des rades.
Depuis 1994 les comptes rendus de navires, qui
étaient facultatifs, ont été rendus obligatoires par un
amendement à la Convention SOLAS et le sous- comité de la
sécurité de la navigation de l'OMI a mis au point le projet d'un
système universel d'identification informatique des navires par
satellite (AIS, Automatic Identification System) adopté en
novembre 2001. Les opérateurs d'un système de comptes rendus de
navires (les Etats côtiers) peuvent désormais suivre facilement
les mouvements des navires sans devoir nécessairement communiquer
directement avec eux, à moins qu'ils aient une raison
particulière de le faire.
Le système obligatoire de comptes rendus de navire ne
s'applique pas aux navires de guerre, navires de guerre auxiliaires, aux
navires des garde-côtes, ou autres navires appartenant à un
Gouvernement contractant ou exploité par lui, et utilisé
exclusivement, à l'époque considérée, pour un
service public non commercial. Ces navires sont toutefois encouragés
à participer aux systèmes de comptes rendus.
Le système obligatoire de comptes rendus de navires ne
s'applique pas aux navires de pêche jouissant de droits de pêche
à l'intérieur de la zone exclusive économique, ni aux
navires océanographiques.
3. LE FORMAT DE COMPTES RENDUS NORMALISE
L'OMI a mis un système de comptes rendus
normalisé de navire qui utilise des lettres pour représenter des
renseignements spécifiques. (Voir annexe 2)
V- PRÉSENTATION DU SERVICE DE TRAFIC
MARITIME
1. LES MISSIONS D'UN VTS
1. Introduction
Le plus simplement possible, la fonction du VTS est de fournir
trois services principaux ; aider le marin dans son usage en toute
sécurité de la mer, permettre au marin de poursuivre ses
activités commerciales et loisirs dans les accès non
entravés, et contribuer à garder les mers et l'environnement
adjacent indemne de pollution.
Selon la règle12 du chapitre V de SOLAS (version 2002)
le VTS contribue à la sauvegarde de la vie, à la
sécurité et l'efficacité de la navigation, la protection
de l'environnement marin, des zones côtières adjacentes, des lieux
de travail, installations offshore, des effets défavorables
éventuels du trafic maritime.
L'expérience montre qu'en général ces
idéaux sont sujet à de grand et intense risque proche du littoral
et des côtes, en particulier dans les zones ou la navigation est
encombrée et dans les interfaces portuaires et estuaires. C'est
là que l'utilisation du VTS peut être d'une grande valeur et
d'une grande importance, lorsque proprement utilisé, au delà des
coûts des équipements.
L'OMI reconnait l'importance et la valeur du VTS comme un
outil qui contribue à la maîtrise d'un nombre potentiellement
élevé des risques d'opérations de navigation et à
la protection de l'environnement.
Les Gouvernements contractants doivent s'engager à
prendre les dispositions nécessaires pour établir des services de
trafic maritime lorsque, à leur avis, le volume du trafic ou le
degré de risque justifient ces services.
Les Gouvernements contractants qui programment et mettent en
place des VTS doivent, dans la mesure du possible, appliquer les directives
élaborées par l'Organisation. L'utilisation de VTS ne peut
être rendue obligatoire que dans des zones maritimes situées
à l'intérieur des eaux territoriales d'un État
côtier.
Les Gouvernements contractants doivent faire en sorte que les
navires autorisés à battre leur pavillon participent aux services
de trafic maritime et se conforment aux dispositions de ces services.
2. Les fonctions clés d'un VTS
Pour atteindre l'ensemble de ces objectifs, un VTS pourra
exécuter une ou plusieurs de ses fonctions suivantes :
- La sauvegarde de la vie en mer
- La sécurité de la navigation
- L'efficacité des mouvements de trafic de
navires
- La protection de l'environnement marin; et
- La protection des communautés adjacentes et des
infrastructures
De plus le VTS peut contribuer à :
- L'efficacité des activités connexes
- Soutenir la sûreté maritime
L'implantation d'un VTS a pour intérêts de
permettre l'identification et la surveillance des navires, l'organisation
stratégique des mouvements de navires et la mise à disposition
d'informations relatives à la navigation et à l'assistance.
Il peut en outre aider à la prévention de la
pollution et à la coordination de la lutte anti-pollution en
réagissant d'urgence.
L'efficacité d'un VTS dépendra de la
fiabilité et de la continuité des communications et de la
capacité à donner des informations justes et claires.
La qualité des mesures de prévention d'accident
dépendra de la capacité du système à
détecter une situation dangereuse qui se développe et la
faculté de donner en temps opportun un avertissement sur ces
dangers.
Les fonctions précises d'un VTS quelconque
dépendent des circonstances particulières dans la zone du VTS, du
volume et du caractère du trafic maritime.
Un VTS portuaire aura souvent différentes fonctions
principales par rapport à un VTS côtier.
Lorsqu'un VTS est créé et ses missions
définies, le VTS doit être promulgué par les parties
intéressées et les investisseurs.
a- La sauvegarde de la vie humaine en mer et la
sécurité du trafic de navire
Les incidents impliquant les navires peuvent conduire non
seulement aux dégâts de matériel et aux accidents
corporels mais aussi à la perte de la vie. Bien que le VTS contribue
à prévenir ces incidents résultant du trafic de navire, le
VTS non seulement contribue à l'amélioration de la
sécurité du trafic de navire mais en même temps à
l'amélioration de la vie en mer. En plus le VTS doit être capable
d'aider en atténuant les conséquences d'incidents liés ou
non au trafic, ce qui est une contribution à l'amélioration de la
sécurité de la vie en mer.
En prenant de l'initiative le VTS peut contribuer
à :
- Empêcher le développement d'incidents.
- Empêcher des incidents de se transformer en
catastrophes.
- Atténuer les conséquences d'incidents,
d'accidents et de catastrophes ; et
- Sans s'apparenter aux autres aides à la navigation,
le VTS a la capacité de participer, inter-changer voire influencer la
décision en cours d'exécution à bord d'un navire. Le VTS
pourrait détecter l'évolution de la situation rapprochée
entre les navires ou des situations de navires courant vers un danger et
pourrait en conséquence alerter ces navires et, dans certains cas,
pourrait leur ordonner de prendre certaines mesures ou d'exécuter
certaines actions pour éviter les situations dangereuses, sachant que
toutes instructions ou conseils donnés par le VTS a pour but d'orienter
ou de guider uniquement.
Environs 80% des accidents maritimes sont attribués au
facteur humain donc l'amélioration acquise à travers
l'implication et l'interaction du VTS peut être facilement vue comme une
mesure additionnelle de protection.
Bien que la sauvegarde de la vie soit la raison primaire pour
l'implantation d'un VTS, la nécessité des autres fonctions du VTS
produit souvent plus d'arguments persuasifs pour son installation. Cependant,
les effets bénéfiques souhaités des VTS sur le nombre ou
l'ampleur des accidents et les pertes du trafic de navires seront souvent
difficiles à déterminer. La meilleure manière mais
malheureusement pas facile, d'être à mesure d'estimer l'effet d'un
VTS sur la sécurité du trafic de navire est la
détermination de la réduction du risque, qui est ou peut
être accompli par le VTS. A cet effet l'Association Internationale de
Signalisation Maritime (AISM) a développé un outil de gestion du
risque et d'autres aides pour la gestion de la navigation.
La considération, l'implantation et même
l'opération du VTS sont par essence des activités de gestion
risquée, cherchant un niveau de risque à des coûts moyens
acceptables. Dans l'opération actuelle des VTS par exemple :
déterminer si le passage d'un navire dans une zone VTS est suffisamment
sûr, la méthode de gestion de risques citée plus haut peut
aussi être utile, mais cela reste encore une activité basée
plus sur l'expérience et la maîtrise.
Il est donc, fondamentalement important de développer
des procédures opérationnelles claires, qui sont proprement
basées sur une approche d'analyse du risque et sont appliquées
consciencieusement.
Si un incident est survenu ou est sur le point de survenir, le
VTS peut être utilisé pour soutenir les opérations qui ont
pour but d'atténuer les effets de l'incident.
Dans le contexte de la sécurité du trafic
maritime le VTS pourrait servir par exemple aux services d'assistance maritime,
à l'attribution des lieux de refuge, à la recherche et au
sauvetage SAR, à la lutte contre les incendies, à la
réaction contre la pollution et aux opérations de sauvetage. Dans
certains VTS ces opérations sont exécutées sous la
supervision de l'autorité VTS.
b- Efficacité du trafic de navires
Le VTS peut améliorer l'efficacité du trafic de
navire de deux manières, par exemple en :
- Réduisant les accidents ; et
- Augmentant l'utilisation des infrastructures (les voies
d'accès, les ports, les écluses, etc.)
La prévention d'un accident conduit directement
à une amélioration de l'efficacité du trafic de navire.
L'accident causé met en retard les navires impliqués et les
navires à proximité. Après de graves accidents il peut y
avoir des retards, l'arrêt ou une désorganisation (ou une
déroute) du trafic pendant un temps très prolongé.
L'infrastructure a une certaine capacité, à la
fois dans la dimension et dans le nombre de navires qu'il peut accueillir. Un
VTS peut en toute sûreté augmenter au maximum la capacité
des infrastructures en permettant :
· Aux navires de grande dimension d'utiliser
l'infrastructure (tenant compte du grand tirant d'eau, de la largeur, de la
longueur et du tirant d'air)
· L'usage prolonger d'infrastructure (tenant compte de la
fermeture due à la marée, de l'opération continue sous
conditions défavorables) ; et
· La capacité d'usage d'infrastructure (les plus
grandes densités de trafic, les grandes cadences).
L'amélioration résultant du transport par les
navires à grande capacité et la réduction des retards
augmentent l'efficacité de ces navires. Au même moment cela
augmente l'utilisation d'infrastructures, qui peut aussi éliminer le
retard ou réduire la nécessité d'investissement couteux
dans l'expansion de ces infrastructures. Ces bénéfices en
économie sont plus directement visibles pour les investisseurs
impliqués et sont faciles à déterminer que les
bénéfices du VTS pour la sécurité de la
navigation.
c- Protection de l'Environnement
Dans plusieurs sociétés, communautés et
régions, la protection de l'environnement est considérée
de plus en plus comme la plus grande priorité.
La pollution peut aussi causer des dommages économiques
d'une importance considérable aux activités, en particulier les
activités qui nécessitent un environnement propre et sain tel que
le tourisme, les activités récréatives et les
pêches. Généralement les pétroliers qui
déversent les hydrocarbures suite à un accident sont plus
concernés par la pollution mais aussi le déversement accidentel
pendant les opérations de prise de soutes par d'autres navires, le
déversement de produit chimique dans l'eau et l'émission
accidentelle des gaz polluants dans l'air peuvent aussi provoquer des
pollutions environnementales.
La protection de l'environnement est souvent une force
conductrice considérable pour déterminer les besoins du VTS.
Cela a pour résultat la création de VTS dans les
zones ayant un volume de trafic relativement faible (ou le besoin de
sécurité du trafic de navire ne justifie pas suffisamment la
présence de VTS), en particulier dans les zones où relativement
de grandes quantités de marchandises polluantes sont
transportées, spécialement si ces zones sont
considérées comme environnementalement sensibles.
En plus de la reconnaissance explicite et formelle de la
contribution du VTS à SOLAS il ya une reconnaissance implicite que la
contribution du VTS peut aboutir à la protection de l'environnement
selon la Convention des Nation Unies sur le droit de la mer. Le VTS est l'une
des quatre « mesures protectrices associées »
possible spécialement mentionné dans le guide
d'établissement de « zones maritimes particulièrement
sensibles PSSA ».
Au niveau régional, il y a une reconnaissance
formellement croissante que le VTS peut contribuer à la protection de
l'environnement. Dans l'UE (Union Européenne), la directive
d'établissement d'une communauté de surveillance du trafic de
navires et un système d'informations (Directive 2002 /59/EC)
mentionne spécialement le VTS comme un des composants du large
système de l'UE pour protéger l'environnement.
En plus des actions préventives pour éviter les
incidents et les actions atténuantes, quand des incidents sont survenus,
le VTS peut soutenir et contribuer à l'identification des rejets
illégaux. Les sources de pollutions dans ou à proximité de
la zone VTS peuvent être plus facilement identifiées et
prouvées avec les informations rendues disponibles par le VTS sur les
mouvements de navires. Cela aide aussi à dissuader les navires de
déverser intentionnellement des produits polluants quelconques, surtout
lorsqu'ils se savent surveillés ou contrôlés par un VTS.
Comme les zones environnementalement sensibles sont souvent en
dehors des zones portuaires en mer, il serait parfois souhaitable d'avoir la
couverture VTS étendue dans les eaux internationales ou les
détroits pour protéger ces zones maritimes. Il serait
réaliste que la participation des navires aux VTS soit rendue
obligatoire dans les eaux internationales et les détroits qui ont
été adoptés par l'OMI, mais la participation au VTS dans
ces eaux est actuellement volontaire.
A l'instar de la sécurité du trafic de navire,
mesurer l'effet du VTS sur la protection de l'environnement n'est pas facile.
L'impact du VTS sur l'ampleur et le nombre d'accidents est difficile à
déterminer à l'instar de l'impact du VTS sur la réduction
de la pollution, qui pouvait résulter de ces accidents. Cela demande une
analyse approfondie du risque, qui a besoin de la disponibilité et
l'accès aux données sur le trafic, des circonstances et
sensibilité environnementales. L'AISM a développé un
outil de gestion du risque pour aider et simplifier ces tâches.
d- Protection des communautés adjacentes et des
infrastructures
Dans certains ports, détroits et voies d'eaux
intérieures, les navires naviguent au proche voisinage des espaces
habités et des infrastructures annexes. Dans les ports il y a aussi des
activités industrielles et leurs infrastructures associées.
En général, les accidents impliquant les rejets
ou émissions de produits chimiques dangereuses sous forme fluide ou
gazeux sont les plus grands concernés mais aussi les
décès, les blessures et les dommages peuvent être
causés aussi par les navires naviguant dans les centres commerciaux,
restaurants, les habitats en blocs, etc. sur la façade maritime, comme
par le passé. Aussi doit-on considérer les impacts
additionnels de la chaîne de réaction lorsqu'un accident survient
entre un navire et les installations pétrolifères ou chimiques
sur la façade maritime.
Un VTS pourrait aussi prévenir ces accidents qui
surviennent et se transforment en désastre.
Les services d'urgence utilisent aussi les VTS en cas
d'événement marin urgent, qui nécessite la coordination de
tous les services dans la zone concernée.
e- Évaluation du risque
Comme pour la sécurité du trafic de navire et la
protection de l'environnement, il n'est pas aisé d'évaluer
l'effet du VTS sur la protection des infrastructures et des communautés
adjacentes. Non seulement l'impact du VTS sur l'ampleur et le nombre
d'accidents est difficile à déterminer, mais il l'est aussi pour
l'impact du VTS sur la réduction des risques en ce qui concerne les
accidents sur les communautés adjacentes et les infrastructures. Cela
demande une analyse approfondie du risque, qui nécessite la
disponibilité et l'accès aux données du trafic, des
circonstances et des sensibilités de la communauté adjacente et
des infrastructures.
Comme mentionné auparavant, l'AISM a
développé un outil de gestion du risque pour aider et simplifier
cette tâche.
f- Efficacité des services connexes
Dans les ports il y a beaucoup d'activités
associées au navire, connues comme « services
connexes » tel que le pilotage, le remorquage, l'immigration,
l'inspection, le transfert de marchandises et de passagers, la douane et la
sécurité.
Tous ces services connexes doivent bénéficier
des informations justes et à temps au sujet de la position actuelle et
attendue, des mouvements, des destinations et des heures d'arrivées du
navire. Cela permet à ces services connexes d'améliorer leur
propre efficacité, en même temps de planifier et utiliser leurs
ressources et réduire les coûts de base.
Dès lors tous les ports recherchent
l'amélioration dans l'assemblage et la diffusion d'informations pour
rendre un service meilleur à la communauté portuaire et donc
obtenir un avantage compétitif sur d'autres ports. Cette promotion et
disposition d'échange d'informations avec les services connexes fait
partie du développement de ce qu'on appelle «service d'information
et de gestion du trafic maritime VTMIS», associée avec la promotion
et la disponibilité des échanges d'informations avec par exemple
d'autres centres VTS.
Le VTS trouve une importance dans la pertinence des
informations diffusées. Dans ce respect, la contribution du VTS à
fournir des informations aux affaires impliquées dans le transfert de
marchandise et l'avant-transport (par exemple : route, voie ferrée,
eaux intérieures et mer) est en train de gagner de l'importance. Cela
améliore l'optimisation de la chaîne logistique de transport
intermodal du producteur au consommateur. Le transfert d'informations
concernant la marchandise, la position, le mouvement, la destination et l'ETA
fait partie de l'inter connectivité dans cette chaîne qui est
essentielle pour améliorer le transport intermodal.
Rendre l'information accessible aux utilisateurs du VTS et aux
services connexes donne des intérêts directs aux ports et à
la communauté du transport. Cela, en soi, peut être une force
conductrice significative pour créer un VTS, en particulier lorsque les
autorités du port veulent améliorer la position
compétitive de leur port. Cependant, l'on doit faire attention à
l'information appropriée qui doit être rendue disponible. Car il y
a des restrictions légales et des sensibilités sociétaires
au regard de la protection des informations commerciales et privées. Les
temps modernes nous font prendre conscience du mauvais usage d'informations par
les terroristes, les criminels et les vandales.
Finalement, le VTS peut être la seule source
d'information par exemple pour l'ETA, il peut avoir d'autres sources qui
peuvent produire des informations conflictuelles. Ces conflits doivent
être résolus avant que l'information ne soit diffusée.
g- Soutenir la sûreté maritime
Compte tenu des conséquences des attaques terroristes
et la perception croissante de la menace des activités terroristes, la
sécurité est une des grandes priorités de la
communauté maritime. Ensemble avec l'industrie de l'Aviation, le
transport maritime est l'un des ancêtres dans l'amélioration de la
sécurité du transport. L'OMI a ajusté la
sécurité maritime en adoptant le code ISPS (code international
pour la sûreté des navires et des installations portuaires) dont
le développement se poursuit encore.
Le code ISPS exige que chaque Gouvernement Contractant
mène l'évaluation sur la sûreté des installations
portuaires. L'évaluation de la sûreté aura trois
composants essentiels.
D'abord, ils devraient identifier et évaluer les atouts
et infrastructures importants qui, si endommagés, peuvent causer des
pertes de vie ou porter préjudice à l'économie ou
à l'environnement où sont placées ces installations
portuaires. Ensuite l'évaluation doit, alors, identifier les menaces
actuelles à ces atouts et infrastructures critiques dans le but de
rendre prioritaire les mesures de sûreté.
Finalement, l'évaluation doit montrer la
vulnérabilité des infrastructures portuaires en identifiant ces
faiblesses en sûreté physique, intégrité
structurelle, systèmes de protection, procédures
policières, systèmes de communications, transport
d'infrastructure, services et d'autres espaces à l'intérieur
d'une installation portuaire qui peut être une cible probable. Une fois
cette évaluation terminée, le Gouvernement Contractant peut
évaluer avec justesse les risques.
h- Sûreté dans l'environnement VTS
Il y a trois aspects distincts associés à la
sûreté de l'environnement VTS.
Premièrement, il y a le besoin de s'assurer que
l'opération d'un VTS n'est pas exposée, ou susceptible de
l'être, aux risques d'attaque terroriste. Cette disposition s'appliquera
à toutes les opérations VTS, pas moins à cause de la
tâche générale de protéger que l'autorité
exercerait en rapport avec les clients du shipping. D'après le code ISPS
il y a un certain nombre de recommandations de sécurité
fonctionnelle minimum des installations des navires et des installations
portuaires.
En ce qui concerne les installations portuaires les
recommandations comprennent :
- Le plan de sûreté de l'installation portuaire
PFSP
- Les agents de sûreté de l'installation
portuaire PFSO
- La sûreté de certain équipement
- La surveillance et le contrôle d'accès
(à l'installation portuaire, au navire, zone d'accès)
- La surveillance des activités des personnes et des
marchandises ; et
- La disponibilité rapide des systèmes de
communications de sûreté.
Deuxièmement, il y a le potentiel pour le VTS
d'obtenir les informations qui peuvent aider (ou assister) les agences de
sûreté à contrer les actions terroristes. Cependant, cette
seconde disposition s'appliquera normalement seulement lorsque
l'autorité VTS entre dans un accord spécifique avec
l'autorité nationale sur la base du cas par cas.
Troisièmement, bien que le VTS ne soit pas par
définition un système associé à la
sûreté, l'intégrité des données et des
systèmes VTS doit être protégée et
l'évaluation du niveau de sûreté devrait être
considérée. Il est nécessaire de prévenir les
accès non souhaités et non autorisés aux systèmes
par exemple : systèmes de connexion externe, tel que l'Internet ne
devrait pas se faire directement. Inversement, lorsqu'il est souvent
souhaité de rendre public des informations VTS, cela peut introduire une
possibilité de gagner les accès non autorisés dans le
système ou d'obtenir les données qu'il contient.
La protection contre l'action terroriste dans le domaine
maritime demande, parmi tant de choses, une image complète et nette du
trafic de navire dans la zone d'intérêt avec les informations sur
les intentions et les marchandises de ces navires aussi bien que la
surveillance vigilante de ces trafics de navires. Cette information pourrait
être aussi utile pour soutenir les actions contre la contrebande des
marchandises et l'immigration illégale.
Le VTS surveille l'image du trafic de presque tout le trafic
de navire dans une zone VTS et si possible dans les eaux adjacentes.
Le VTS a formé des Exploitants qui surveillent le
trafic en temps réel. Lorsqu'il est reconnu que la question de la
sûreté est une affaire nationale, les centres VTS peuvent,
à présent, seulement contribuer à certains points
liés à la sûreté. Principalement parce que les
Centres VTS ne sont pas capables de voir tout le trafic,
particulièrement les petites embarcations, et les Exploitants VTS ne
sont pas formés spécialement pour détecter les menaces
potentielles de sûreté et encore ne sont pas habilités,
qualifiés et équipés pour traiter ce genre de menace.
2. LES TYPES DE VTS
2.1. Généralités
Dans plusieurs voies d'eaux les navires peuvent circuler
indépendamment et librement sous toutes les conditions de trafic et de
temps. Dans ces circonstances il n'y a pas d'exigences pour un VTS et pour les
navires qui circulent sans aide, ou assistance. Cependant, il y a beaucoup de
voies navigables ou les navires comptent sur l'échange avec les
autorités à terre pour conduire leur mouvement en toute
sûreté et efficacité et /ou le VTS est
recommandé.
Il est important de noter la distinction claire qu'on peut
faire entre VTS portuaire et VTS côtier.
Un VTS portuaire est une aide pour les Capitaineries
destinées à organiser l'arrivée et le départ des
navires dans les ports sur le plan sécurité. Et les LPS (Service
Local du Port ou Local Port Service en Anglais) bien qu'étant un outil
de gestion local du port ne sont pas des VTS car leurs missions sont
strictement limitées et ils n'ont pas de service d'assistance à
la navigation et ou d'organisation du trafic comme pour les VTS portuaires.
Tandis que le VTS appelé par abus VTS côtiers qui
sont en réalité ce que l'on appelle les CROSS (Centres
Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage) sont
principalement concernés par le trafic de navires traversant une zone et
rendent uniquement un service d'information.
Un VTS peut être une combinaison des deux types à
la fois. Le type et le niveau de services fourni peuvent différer entre
deux types de VTS.
2. Conditions préalables
Les conditions préalables concernant les VTS et les
LPS sont :
- Pour les Services de Trafic Maritime VTS:
· Autorisation de l'autorité
compétente ;
· Le personnel doit être certifié selon la
recommandation V-103 ;
· Doit pouvoir échanger avec le trafic ;
· Doit pouvoir réagir en fonction de la situation
du trafic
- Pour les LPS (Service Local du Port) :
· Pas besoin d'être autorisé par une
autorité compétente ;
· Le personnel est équipé et formé
uniquement pour cette tâche.
· Équipé uniquement pour satisfaire cette
mission
2.1. Les services locaux du port
Le service local du port1(*) est une organisation à terre qui fournit
seulement des informations à l'équipe de la passerelle et
n'échange pas avec le trafic. Les LPS sont conçus pour
améliorer la sécurité dans l'enceinte du port et la
coordination des services du Port en disséminant les informations sur
le port aux navires et aux opérateurs des terminaux et des quais. Ils
visent principalement la gestion du port par la fourniture d'informations
relatives aux conditions d'accostage et du port.
Un LPS peut aussi servir de liaison entre les navires et les
services connexes. Plus concrètement les LPS peuvent fournir :
- Les programmes horaires de navires ;
- Les données météorologique et
hydrologique ;
- Les informations relatives à l'accostage ;
- La disponibilité des services du port.
Un LPS n'est pas un VTS autorisé. Il n'a pas besoin
d'avoir les capacités et /ou les ressources de réagir suite
au développement des situations du trafic, même s'il utilise aussi
l'image spécifique du trafic.
En plus, le besoin en formation du personnel est moins
compréhensif et les opérateurs n'ont pas forcement besoin
d'être certifiés selon les normes V-103 mais ils sont
formés sur le tas pour répondre aux besoins locaux. Les LPS n'ont
pas l'exigence de répondre aux normes internationales donc ne
bénéficient pas d'une grande considération.
2.2. Les Services de trafic maritime VTS
Un VTS officiellement autorisé serait capable d'offrir
un ou plusieurs des types de services suivant :
- Service d'Information INS. Un service d'information prodigue
des informations essentielles et à temps pour aider les décisions
en cours d'exécution du bord. Un service d'information ne participe pas
aux prises de décisions du bord.
- Service d'Organisation du Trafic TOS. Un service
d'organisation du trafic est mis en place pour subvenir aux besoins de
sécurité et d'efficacité de mouvement de trafic et pour
identifier et gérer les situations de trafic potentiellement
dangereuses. Un service d'organisation du trafic fournit des informations
essentielles et à temps pour aider les décisions en cours
d'exécution à bord et peut conseiller, ordonner, ou exercer de
l'autorité pour diriger ou réguler les mouvements.
- Service d'Assistance à la Navigation NAS. Un service
d'assistance à la navigation peut être fourni en plus de service
d'information et/ou service d'organisation du trafic. C'est un service pour
aider les décisions relatives à la navigation en cours
d'exécution à bord et est fourni à la demande d'un navire,
ou lorsque le VTS le juge nécessaire. Un service d'assistance à
la navigation fournit des informations essentielles et à temps relatives
à la navigation pour aider les décisions du bord en cours
d'exécution et peut informer, conseiller et /ou ordonner aux
navires.
2.3. Les fonctions des types de services
Les fonctions de chaque type de service sont
ébauchées en dessous. On identifie les activités majeures
qui peuvent être exigées de chaque type de services.
a- Services d'Information INS
Ce type de service implique de maintenir l'image de trafic et
permettre un dialogue (échange) avec le trafic et réagir à
la situation du trafic qui se développe. Un INS fournit des informations
marines essentielles et à temps pour aider les décisions en cours
à bord qui peuvent comprendre :
- La position, l'identité, l'intention et la
destination des navires ;
- La modification et le changement des informations
publiées relatives à la zone VTS tel que les frontières,
les procédures, les fréquences radio, les points de
signalement ;
- Le signalement obligatoire des mouvements ; et
- Les conditions météorologiques et
hydrologiques, les avis aux navigateurs, le statut des aides à la
navigation ; la manoeuvrabilité limitée qui peut imposer des
restrictions à la navigation des autres navires, ou d'autres obstacles
potentiels quelconques.
b- Services d'Organisation du Trafic TOS
Un service d'organisation du trafic fournit des informations
essentielles et à temps pour aider les décisions en cours
d'exécution du bord.
Il peut impliquer la prestation d'informations, de conseils et
d'instructions. L'organisation du trafic vise la planification suivante de
mouvement pour maintenir la sécurité de navire et accomplir
efficacement cette planification.
Ce service peut fournir :
- La position, l'identité, l'intention et la
destination des navires ;
- La modification et le changement des informations
publiées relatives à la zone VTS tel que les frontières
(limites), les procédures, les fréquences radio, les points de
signalement ;
- Le signalement obligatoire des mouvements ;
- Les informations tel que les conditions
météorologiques et hydrologiques, les avis aux navigateurs,
l'état des aides à la navigation ;
- Les Informations spécifiques tel que les
embouteillages et les navires spéciaux avec une manoeuvrabilité
limitée qui peut imposer des restrictions de navigation des autres
navires ou d'autres obstacles potentiels quelconques ;
- L'assignation d'espace en eau ;
- L'établissement et le fonctionnement d'un
système de trafic autorisé. On peut demander à toutes ou
certaines classes de navires de participer à ces services et de ne pas
procéder sans autorisation ;
- L'établissement des routes à suivre et des
limites de vitesses à observer et d'autres mesures
considérées nécessaires et appropriées par le
VTS ;
- Les informations spécifiques, tel que les
embouteillages et les conseils au sujet de navire ayant les plans de navigation
et de route du VTS. Il est un instrument d'organisation du trafic et
l'habilité d'un VTS à contribuer à la
sécurité du navire. C'est une source majeure d'informations du
VTS. La catégorie de navires pour laquelle un plan de navigation VTS est
obligatoire et les détails recommandés seront clairement
identifiés. Un plan de navigation du VTS comprend normalement la route
souhaitée, le temps estimé d'arrivée (ETA) dans la zone du
VTS ou de départ (ETD) à partir d'un quai ou d'un mouillage dans
la zone VTS. Il peut aussi tenir compte de la circulation
générale du trafic, de l'efficacité et de la coordination
avec les services connexes.
c- Services d'Assistance à la Navigation
Un service d'assistance à la navigation peut être
fourni en plus d'un service d'information ou d'un service d'organisation du
trafic. C'est un service qui fournit des informations relatives à la
navigation essentielles et à temps pour aider à
l'exécution des décisions de navigation en cours à bord.
Il comprend aussi les conseils et/ou des instructions2(*) relatives à la
navigation.
L'assistance à la navigation peut être fournie
à la demande d'un navire ou quand la situation de navigation est
observée et que l'intervention du VTS est jugée
nécessaire. Une telle assistance nécessite une identification
positive et une communication continue à travers le processus. Il est
important que la fourniture d'assistance à la navigation soit en accord
commun entre le navire et le VTS qui fournit le service. L'acceptation de
service d'assistance à la navigation doit être établie et
le début et la fin de l'assistance à la navigation doivent
être clairement énoncés.
Des procédures opérationnelles claires seraient
en place pour la fourniture d'assistance à la navigation lorsqu'elle est
demandée par un navire ou lorsque le VTS observe et juge son
intervention nécessaire. L'autorisation du personnel à fournir ce
service serait identifiée. Les autorités du VTS donneront une
considération méticuleuse au niveau du personnel, leur
qualification, et la capacité des équipements lorsqu'on met en
application ce type de service.
L'assistance à la navigation comprend la fourniture
d'informations, tel que :
- Cap et vitesse adaptés pour ce navire ;
- Position relative à l'axe du chenal, route de
navigation suivie et /ou points de ralliement ;
- La proximité des dangers à la
navigation ;
- Les positions, identités, intentions et toutes les
restrictions du trafic environnant ;
L'assistance à la navigation peut aussi comprendre la
fourniture additionnelle de conseil et/ou d'instructions, et peut inclure ou
recommander :
- L'évaluation de la capacité du navire à
répondre aux conseils donnés et l'évaluation des aptitudes
linguistiques ;
- Une révision des caractéristiques du navire
comprenant la manoeuvrabilité relative à la zone dans laquelle le
service est rendu et avec tous les défauts et insuffisances ;
- Une estimation des conditions environnementales ;
- Une estimation des implications de la cargaison
transportée ;
- Une révision du plan de route proposé;
- Les recommandations et mesures pour maintenir le plan de
route notant que tout conseil sur le cap et la vitesse aura pour
résultat d'orienter ou de guider le navire ;
- L'usage des indicateurs de message ;
- L'usage d'une fréquence consacrée ; et
- La restriction d'autre mouvement de trafic.
2.4. Promulgation d'information et catégorisation des
services
Les services donnés aux navigateurs par un VTS doivent
être promulgués dans les publications marines internationalement
reconnues. Ils comprennent des détails concernant le VTS, ses
capacités, règles, règlements, recommandations et
procédures.
L'information promulguée doit être
vérifiée, et mise à jour, au moins à des
intervalles annuels.
2.5. Certification et Audit du VTS
La responsabilité de déterminer le type de
service VTS demandé dans le but d'atténuer les risques
identifiés par l'Autorité VTS compétente qui est
responsable des normes qu'elle a établi. Cela comprend les ressources,
le niveau du personnel, la formation et la qualification. Les procédures
administratives et opérationnelles appropriées et
adéquates sont mises en place.
L'Autorité compétente s'assurera que les
procédures administratives et opérationnelles utilisées
par une Autorité VTS sont appropriées pour les services
publiés à travers la certification.
La certification peut être accomplie par un audit
approprié et un processus d'accréditation. (Le guide IALA 1055
donne des conseils sur la préparation d'audit de livraison des services
VTS).
C'est une responsabilité nationale de déterminer
si l'Autorité compétente a pris des actions pour s'assurer que
l'Autorité VTS a des procédures appropriées et
travaille pour atteindre les normes déclarées.
3. LE VOCABULAIRE NORMALISÉ DE LA NAVIGATION
MARITIME
1. GÉNÉRALITÉS
L'OMI reconnaît depuis longtemps combien il est
important que des communications efficaces soient échangées entre
les capitaines de navires, l'équipage et les autorités
côtières, notamment dans une situation critique de navigation ou
autre.
En 1977, l'OMI adopta un vocabulaire de langue anglaise
spécialement mis au
point et destiné à être utilisé en
mer, désigné le Vocabulaire normalisé de la navigation
maritime.
En 1981, l'OMI adopta une résolution par laquelle elle
recommandait d'utiliser le vocabulaire normalisé de la navigation
maritime pour les communications à bord des navires et pour celles qui
étaient échangées entre navires et entre le navire et la
terre.
Le Vocabulaire normalisé de la navigation maritime est
actuellement mis à jour sous forme de Phrases normalisées
pour les communications maritimes (Standard Marine Communications Phrases
SMCP), qui sont conçues pour être plus complètes que
le Vocabulaire.
À la suite de l'accord donné par le
Comité de la sécurité maritime à sa soixante
-huitième session tenue en mai- juin 1997, les phrases
normalisées de l'OMI pour les communications maritimes ont
été diffusées aux gouvernements, aux établissements
de formation maritime et aux autres entités concernées par les
communications maritimes afin qu'elles puissent être utilisées au
cours d'essais, en vue de les réexaminer et de les soumettre
officiellement à l'adoption de l'OMI, à la vingt-deuxième
session de l'Assemblée qui se tiendra en 2001.
Les SMCP comprennent des phrases qui ont été
mises au point pour tenir compte des très importants aspects de
sécurité des communications verbales entre la terre et le navire
(et vice versa), entre navires et à bord. Le but est de contourner le
problème des barrières linguistiques qui existent en mer et
d'éviter les malentendus qui pourraient être la cause
d'accidents.
Les SMCP supposent une connaissance de base de l'anglais et
ont été rédigées sous une forme simplifiée
d'anglais maritime. Elles comprennent des phrases à utiliser dans des
situations de routine, tel que l'accostage mais également des phrases et
des réponses normalisées à utiliser dans des situations
critiques.
2. Communications et procédures VTS
La résolution V-127 fournit une liste de contrôle
pour préparer les procédures opérationnelles. Pour aider
à une approche commune et cohérente des procédures
opérationnelles, une terminologie clé utilisée dans le
secteur maritime a été définie. Cette terminologie
clé comprend :
· Résultat des messages orientations ;
· Les phrases normalisées ;
· Les messages de communication types et les
désignations de messages.
a- Résultat de messages d'orientations :
Un principe fondamental des communications VTS est que les
conseils et instructions auront pour "résultat d'orienter"
uniquement ; laissant l'exécution au navire. L'ordre
d'exécution de caps à suivre ou l'ordre d'exécution de
manoeuvre à la machine, reste la responsabilité de la personne en
charge à bord de l'exécution des décisions relatives
à la navigation en ce moment.
L'interprétation de message ayant "résultat
d'orienter" dépendra de la situation et du contexte. Les phrases qui
sont utilisées pour la conduite de navire tel que "stop engine (stopper
la machine)", "hard to starboard (à droite toute)" ou "steer to XXX
(gouverner au XXX)" ne doivent pas être utilisées.
b- Les phrases normalisées
On trouve les conseils sur les communications maritimes
dans :
· Le vocabulaire normalisé pour les communications
navire- terre de l'OMI ;
· La résolution A.918(22) relative au vocabulaire
normalisé de la navigation maritime ;
· Les procédures normalisées de
compte-rendu, résolution A.851(20) intitulée
« principes généraux applicables aux systèmes de
comptes rendus de navire » et les recommandations sur les comptes
rendus de navire.
c- Les messages types de communication et les
désignations de messages.
Pour faciliter la communication terre-navire, et vice- versa
dans l'environnement du VTS, l'une de ses huit désignations de messages
suivantes doit être utilisée pour augmenter la probabilité
de l'objectif du message qui doit être bien compris. C'est à la
discrétion du personnel de terre ou de l'officier du navire d'utiliser
l'une des désignations de message, laquelle désignation de
message est applicable à la situation. Lorsqu'utilisée, la
désignation de message doit être prononcée
précédant le message ou la partie correspondante du message. Le
contenu de tous messages adressés à un navire doit être
clair ; le vocabulaire normalisé de la navigation maritime doit
être utilisé nécessairement.
d- Les désignations de messages
Il y a huit types de messages de communication qui sont
utilisés fréquemment dans le VTS, chacun avec sa
désignation de messages directs. Ce sont :
Ø QUESTION :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit est de nature interrogative.
Exemple1: "QUESTION. (What is) your present maximum draft?"
Exemple2:"QUESTION. (What is) your present course and
speed?"
Ø ANSWER /REPONSE :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit est la réponse à une question
précédente.
Exemple1: "ANSWER. My maximum draft is ...
meters."
Exemple2:"ANSWER. My present course ... degrees, speed
... knots."
Ø REQUEST/ DEMANDE :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit demande que des mesures soient prises à
l'égard du navire.
Exemple1: "REQUEST. Please stand by on this channel."
Exemple2: "REQUEST. MV ...requires fire fighting
assistance."
Ø INFORMATION :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit concerne uniquement des faits qui ont
été constatés.
Exemple1: "INFORMATION. The vessel «Delta» predicted
to overtake to the west of you in the vicinity of buoy «Romeo»."
Exemple2: "INFORMATION. Next high water at Abidjan Port
predicted at 14:00 at a height of 12 meters."
Ø INTENTION :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit est destiné à faire
connaître aux autres les mesures intéressant la navigation qui
sont sur le point d'être prises.
Exemple1: "INTENTION. I will reduce my speed."
Exemple2: "INTENTION. I will alter my course to starboard."
Ø
WARNING /AVERTISSEMENT :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que le message qui suit est destiné à faire
connaître des dangers à d'autres usagers.
Exemple1: "WARNING. Vessel «X-ray» VTS radar
indicates you are running into danger. Shallow water ahead of you. "
Exemple2: "WARNING. Dangerous wreck located in
position ...marked by isolated danger mark."
Ø ADVICE/CONSEIL :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que, dans le message qui suit, l'expéditeur a l'intention
d'influencer le comportement du (des) destinataire(s) en lui (leur) faisant une
recommandation.
Exemple1: "ADVICE. (Advise you) make course of 300
degrees."
Exemple2: "ADVICE. (Advice you) recover your fishing gear. You
are fishing in fairway."
Ø INSTRUCTION :
Cette désignation de message est utilisée pour
indiquer que, dans le message qui suit, l'expéditeur a l'intention
d'influencer le (les) destinataire(s) en le (les) renvoyant à une
règle.
Exemple1: "INSTRUCTION. Vessel «Whisky» do not cross
the fairway."
Exemple2: "INSTRUCTION. Do not enter the traffic lane."
VI- CONCLUSION PARTIELLE :
Pour conclure ce chapitre premier, il faut retenir que l'OMI
est le seul organisme international habilité à élaborer
des textes visant à réguler le trafic maritime.
Elle a pris toute une série de mesures,
matérialisée par l'édition de conventions, de
recommandations, de règles, de résolutions, et d'autres
instruments qui contribuent à améliorer la sécurité
de la navigation. Parmi ces mesures, ce sont les conventions qui sont les plus
importantes. Les États qui ratifient une convention ou qui y
adhèrent sont tenus de lui donner effet en incluant dans ses textes
juridiques nationaux les prescriptions énoncées par la dite
convention, autrement dit ce sont les États parties à la
convention qui sont chargés de faire appliquer toutes les
résolutions.
En ce qui concerne le VTS : Vessel Trafic Service,
l'ensemble des dispositions prises par l'Organisation (règle 12 du
chapitre V convention SOLAS, résolution OMI A.857(20), convention
STCW,...) favorise la sauvegarde de la vie humaine en mer, la réduction
des accidents en mer par la sécurité et l'efficacité de la
navigation, ainsi que la protection de l'environnement marin, des zones
côtières adjacentes, des lieux de travail et des installations aux
larges, etc.
Les États peuvent établir un VTS lorsque,
à leur avis, le volume du trafic et (ou) le degré de risque
justifient ces services. L'Organisation encourage donc les États
à appliquer les directives qu'elle a élaborées pour
l'implantation d'un VTS.
1hapitre II : LE FONCTIONNEMENT DU VTS
I- L'ARCHITECTURE D'UN VTS3(*)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan18.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan19.png)
Figure Architecture d'un VTS
1. LES ÉQUIPEMENTS PRIMAIRES D'UN
VTS
1. Le Radar
a- Introduction
Avec la mise au point, à la fin du dix-neuvième
siècle, des techniques radioélectriques, le contact radio prit
davantage d'importance. C'est l'avènement du Radar pendant la
deuxième guerre mondiale, qui a permis aux navires de déterminer
leur position depuis une distance de 48 à 60 milles, de surveiller et de
suivre le trafic maritime avec précision.
De nos jours bien que d'autres équipements de
surveillance tel que l'AIS (Automatic Identification System ou en
français Système d'Identification Automatique SIA), les
caméras de surveillance CCTV ont une grande efficacité, le radar
reste l'équipement de surveillance rudimentaire le plus utilisé
et demeure l'une des pièces maitresses de l'architecture du
système à l'instar des équipements de radiocommunication
VHF/MF/HF.
b- Les fonctions du radar
Le radar qui est recommandé doit être capable de
détecter et de poursuivre avec précision, les échos
ultérieurs, les cibles en mouvement ou immobiles qui satisfont les
critères de détection dans les zones de couverture
spécifique et pendant les circonstances précises de
fonctionnement.
Chaque radar doit être équipé pour
réduire les effets adverses de retour de pluie et de mer et
accroître la probabilité de détection d'échos.
Le radar doit aussi être conçu et installé
afin de pouvoir éliminer, au maximum possible, les faux échos
causés par la réflexion des installations voisines ou des
côtés des lobes.
Le système Radar du VTS doit aider à
développer l'image du trafic, en exécutant avec performance et
précision les fonctions suivantes du mode ARPA (Aide au Pointage
Radar Automatique ou Automatic Radar Plotting Aid): la route de chasse, le CPA,
TCPA, veille mouillage, vecteur vitesse de navire, cap, vitesse,
étiquette, symbole et alertes de collision (anticollision), etc.
Les fréquences radar sélectionnées pour
le VTS se trouvent dans la bande S et les fréquences de bande X, bien
que les très hautes telles que les bandes KU soient utilisées.
La majorité des VTS utilise les radars en bande X comme
meilleur compromis, spécialement depuis que les technologies de
suppression de retour de mer ont évolué, à cause du volume
de production et surtout parce qu'ils sont moins coûteux.
Le deuxième radar qui est plus utilisé est celui
qui utilise la bande S, à cause de sa meilleure
pénétration atmosphérique dans les grandes
précipitations. Le radar fonctionnant dans la bande S est typiquement
recommandé surtout si le taux de précipitations est
fréquemment plus grand que 25mm/h et nécessite une distance de
détection dépassant quelques mille nautiques.
L'UIT (Union Internationale des
Télécommunications) accorde l'allocation des bandes de
fréquences, tandis que les permissions d'émettre sur les
fréquences données sont attribuées suivant une
réglementation nationale.
2. Poste Opérateur PO
_
Figure Poste Opérateur
Les systèmes VTS utilisent des P.C (Personel Computer)
reproduisant sur leur écran des cartes numériques des zones de
couverture du radar tels que la rade, les zones de mouillage, les chenaux, le
plan d'eau maritime ou lagunaire, sur lesquels sont ajoutées toutes les
images du trafic données par le radar. L'image du trafic est donc
affichée sur plusieurs P.O (Poste Opérateur), et lui offre la
possibilité de surveiller des images adaptées à la
géographie et à ces tâches.
Sur les PO, l'opérateur doit être à mesure
de mettre en évidence l'Interface Homme Machine (IHM) qui lui permet
d'afficher des informations textuelles du navire. Ces informations textuelles
peuvent être par exemple le nom du navire, l'indicatif d'appel, le
numéro OMI, MMSI, l'ETA, l'ETD, le cap, la vitesse et la position si
nécessaire.
3. Traitement de l'image du trafic
Techniquement, l'image du trafic, base de l'activité de
l'opérateur sur ses PO, se construit à partir de plusieurs
étapes :
Ø Étape de numérisation :
Le coffret (ou console) de numérisation reçoit
la vidéo radar et procède à sa numérisation ;
ainsi numérisée la vidéo radar est distribuée par
réseaux (Ethernet par exemple) au serveur et aux postes
opérateurs sous sa forme « brute » qui contient des
échos terrestres, des échos de navires et des parasites.
Ø Étape d'extraction :
Le procédé d'extraction consiste à
extraire les échos composants la vidéo brute d'un tour d'antenne,
les échos supposés correspondre à des véritables
cibles (Target) radar fixes ou mobiles.
Ø Étape de poursuite :
Ce procédé consiste à poursuivre d'un
tour d'antenne à l'autre les échos radar extraits pour
créer et entretenir les « pistes » radar.
Ø Étape de visualisation :
Les pistes ainsi entretenues sont transmises aux PO
accompagnées éventuellement d'informations provenant de bases de
données « navires ».
Ø Étape de contrôles et de signalement
alarme :
Le module de contrôle, dans le serveur, examine en
permanence l'apparition d'évènement à risque et envoie les
alarmes correspondantes aux PO.
Ø Étape de commande de
l'opérateur :
Les différents moyens de dialogue de l'Interface Homme
Machine (IHM) permettent à l'opérateur d'effectuer les commandes
à distance et les différents réglages intervenant dans la
chaîne de traitement.
Ø Archivage :
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan20.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan21.png)
Figure Enregistrement et rejeu des
événements du trafic
Ces systèmes permettent de réaliser un archivage
simple, systématique et complet des informations pertinentes
(vidéo brute, piste, alarmes) sur des supports pour rejouer
« rejeu » en cas de nécessité d'enquête
ou de règlement de litige par exemple : accident.
4. Équipements de radiocommunications
a- Généralités
Dans le domaine de la surveillance maritime, la
majorité des radiocommunications entre les navires et le centre à
terre se fait par VHF, dont la portée moyenne est de l'ordre de 30
milles nautiques.
b- Les stations radio (couverture VHF)
La totalité de la zone de responsabilité VTS
peut être couverte par une seule station VHF
d'émission-réception, lorsque la zone VTS est de faible
étendue géographique.
Pour des zones VTS d'étendues importantes, de l'ordre
de quelques centaines de milles nautiques, une dizaine de stations radio seront
nécessaires pour couvrir la zone.
c- L'utilisation des canaux VHF dans le domaine maritime
Les communications entre la terre et les navires, utilisant
les canaux VHF peuvent avoir lieu aussi bien en mode simplex qu'en mode duplex,
dans les bandes de fréquence de 30 à 300MHZ.
Afin de minimiser les interférences, l'attribution des
fréquences est réglementée par les autorités des
radiocommunications.4(*)
- Le canal de travail :
Les autorités fixent généralement un
canal VHF de travail unique à utiliser pour les échanges
radio5(*) à
l'approche des zones portuaires ou des zones de report de compte rendu
obligatoire de navire.
Pour les zones de surveillance très étendues,
elles sont découpées en plusieurs secteurs et les
autorités fixent le canal VHF de travail propre à utiliser dans
chaque secteur.
- Le canal de veille et sécurité
maritime :
Les règlements internationaux obligent les navigateurs
à faire une veille auditive permanente sur le canal 16 exclusivement
réservé à la veille et à la sécurité
de la navigation.
Le canal 16 est par extension utilisé pour le premier
contact d'un navire avec un centre VTS afin que ce dernier lui rappelle le
canal de travail sur lequel il doit commuter pour continuer la communication
radio.
- Les autres canaux disponibles :
Les VTS portuaires et côtiers, en fonction des
tâches multiples qu'ils accomplissent, peuvent utiliser d'autres canaux
en plus du canal de travail qui leur est alloué, pour communiquer avec
d'autres services afin de ne pas brouiller le canal de travail qui en fait est
utilisé pour le trafic. On peut avoir donc :
· Le canal affecté aux opérations de
pilotage, de lamanage et de remorquage ;
· Le canal des pêcheurs et des affaires
maritimes ;
· Les canaux des services de sûreté
portuaire ;
· Etc.
En général les opérateurs disposent
également des fonctionnalités du Système Mondial de
Détresse et de Sécurité en Mer-SMDSM (en
anglais : Global Maritime Distress and Safety System- GMDSS), incluant
l'Appel Sélectif Numérique (en anglais : Digital Selective
Calling- DSC) MF, HF, Navtex.
5. Goniomètre
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan22.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan24.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan25.png)
Figure Radiogoniomètre maritime
Le goniomètre est un équipement de
radionavigation utilisé pour déterminer la direction azimutale ou
le relèvement des signaux transmis par les navires.
Les centres VTS utilisent le goniomètre (ou
récepteurs gonio) pour fixer la position et identifier les stations
émettrices.
Dans le but d'assurer un bon repérage de la station
émettrice, il est souhaitable d'utiliser deux ou plusieurs stations de
goniomètre. Tous les relèvements se croisent sur l'image du
trafic lorsque le navire est en émission après un délai ne
dépassant pas 3 secondes, formant ainsi aux voisinages de la station
émettrice une ellipse du point d'intersection des relèvements.
Le goniomètre peut être vu comme étant un
équipement complémentaire à l'AIS. Il est aussi
très utile pour localiser les navires qui n'ont pas d'AIS.
2. LES ÉVOLUTIONS TECHNIQUES
1. Système d'Identification Automatique AIS
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan26.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan27.png)
Figure Système d'identification
Automatique
a- Objectifs de l'AIS
L'AIS est conçu pour renforcer la sauvegarde de la vie
en mer, la sécurité et l'efficacité de la
navigation ; la protection de l'environnement marin. En plus, l'AIS
contribue à la sûreté maritime. La règle V-19 de
SOLAS recommande que l'AIS soit à mesure d'échanger des
données d'un navire à un autre et avec les installations à
terre. L'AIS a donc pour objet d'aider à identifier les navires,
de faciliter la poursuite des cibles, de simplifier l'échange
d'informations (notamment en réduisant les comptes rendus de navires
verbaux obligatoires), et de fournir des renseignements supplémentaires
pour mieux appréhender la situation. D'une manière
générale, les données reçues par l'AIS
amélioreront la qualité des renseignements dont dispose
l'officier de quart, aussi bien dans une station de surveillance à terre
qu'à bord d'un navire.
L'AIS devrait devenir une source utile de renseignements
supplémentaires qui complètent les informations obtenues
à l'aide des systèmes de navigation (y compris du radar) ;
il devrait donc devenir un "outil" important pour tous les utilisateurs
auxquels il permet de mieux appréhender l'évolution du trafic.
b- Les tâches effectuées par l'AIS
L'AIS doit être capable de :
· Fournir automatiquement des informations aux stations
à terre, aux autres navires et aéronefs aux voisinages. Ces
informations comprennent l'identité du navire, le type, la position, le
cap, la vitesse, le type de navigation et autres informations liées
à la sécurité ;
· Recevoir automatiquement ces mêmes informations
des autres navires ;
· Surveiller et poursuivre sur écrans les
navires ;
· Échanger les données avec les
installations à terre ;
· Aider à assurer le niveau très
élevé possible de sûreté et d'efficacité du
trafic de navire dans une zone désignée.
En outre l'AIS doit être en mesure de contribuer
à améliorer la sécurité de la navigation en
assurant efficacement la conduite de navire, la protection de l'environnement,
et l'activité du VTS, en satisfaisant ainsi les exigences fonctionnelles
suivantes :
· Assurer le mode navire-navire pour éviter les
situations d'abordage ;
· Être un moyen pour les états du littoral
d'obtenir des informations sur un navire et sa cargaison ; et
· Être un outil de VTS, en particulier pour la
gestion du trafic de navire.
c- Fonctionnement de l'AIS dans les opérations du
VTS
A l'origine l'AIS a été développé
pour contribuer à la sécurité et à la gestion du
trafic maritime dans les zones de trafic dense. Les VTS y diffusent des
informations en conformité avec la résolution A.857 de l'OMI
relative à l'Organisation du trafic maritime.
Le Système d'Identification Automatique ou AIS est un
système qui permet de contrôler et de poursuivre les navires
depuis un navire et /ou des stations à terre convenablement
équipés. Les transmissions AIS consistent en l'éclatement
de "paquet" de données numériques depuis des stations
individuelles, selon une séquence de temps
prédéterminée. Les données AIS se composent
d'informations de bord, tel que : la position, l'heure, la route fond, la
vitesse fond et le cap. L'AIS utilise une technologie de transmission et
d'interrogation (de données) qui fonctionne dans les sens navire-navire
et navire-terre et ayant des possibilités de limites de communication.
Les stations à terre reçoivent la même information à
partir de navires équipé d'AIS selon la portée VHF.
L'OMI a établi des directives pour l'exploitation,
à bord des navires de commerce, de l'AIS.
L'UIT (Union Internationale des
Télécommunications) a défini les caractéristiques
techniques et ratifié les fréquences mondiales. Et La CEI
(Commission Électrotechnique Internationale, en anglais IEC :
International Electrotechnical Commission) a développé des
méthodes pour tester l'inter-fonctionnalité mondiale de l'AIS.
L'AIS rend la navigation sûre en optimisant la prise de
conscience et en augmentant les possibilités de détecter d'autres
navires, même s'ils sont cachés derrière un coude dans un
chenal ou une rivière ou derrière une île dans un archipel.
L'AIS résout aussi le problème des radars en détectant
les plus petites embarcations, munis d'AIS, dans les fouillis causés par
la pluie et la mer.
Les centres VTS peuvent envoyer aux navires dotés d'un
AIS des renseignements concernant des navires qui ne sont pas
équipés d'un système d'identification automatique et qui
ne sont poursuivis que par le radar du VTS, par l'intermédiaire de ce
système.
d- Messages textes AIS
Les centres VTS peuvent aussi envoyer de bref messages textes
soit à un navire, soit à tous les navires, soit encore aux
navires se trouvant à une certaine distance ou dans une zone
spéciale ; il peut s'agir, par exemple :
· D'avertissements de navigation (locaux) ;
· De renseignements sur la régulation du
trafic ;
· De renseignements sur la gestion portuaire.
Un opérateur VTS peut demander, au moyen d'un message
texte AIS, que l'opérateur du navire accuse réception.
NB : Le VTS devrait continuer à communiquer en
radiotéléphonie sur ondes métriques. L'importance des
communications verbales ne devrait pas être sous-estimée. Ces
communications sont importantes, car elles permettent à
l'opérateur du VTS :
- De juger de l'aptitude des navires à communiquer, et
- D'établir une liaison de communication directe,
celle-ci étant nécessaire lors des situations critiques.
e- Les renseignements AIS échangés par les
navires et les stations à terre
Un navire transmet trois types de renseignements AIS
différents toutes les 6 minutes. On peut citer :
- Des renseignements fixes ou statiques qui sont entrés
dans l'AIS lors de son installation et qui ne devront être
modifiés que si le navire change de nom ou s'il fait l'objet d'une
transformation importante qui fait passer d'un type à un autre ;
- Des renseignements dynamiques qui, à l'exception de
ceux qui concernent les conditions de navigation, sont mis à jour
automatiquement par les capteurs du navire auxquels l'AIS est
raccordé ; et
- Des renseignements concernant le voyage qui pourraient
devoir être entrés et mis à jour manuellement au cours du
voyage.
Le tableau ci-dessous fournit des précisions sur les
renseignements susvisés :
Élément d'information
|
Production d'information, type et qualité des
informations
|
Statique :
|
MMSI
(identité dans le service mobile maritime)
|
Entré lors de l'installation.
On notera que ce renseignement devra être modifié
si le navire change de propriétaire.
|
Indicatif d'appel et nom
|
Entré lors de l'installation.
On notera que ce renseignement devra être modifié
si le navire change de propriétaire
|
Numéro OMI
|
Entré lors de l'installation.
|
Longueur et largeur du navire
|
Entrées lors de l'installation ou si elles changent.
|
Type du navire
|
Choisi sur une liste préinstallée.
|
Emplacement de l'antenne du système de
positionnement
|
Entré lors de l'installation ; peut être
modifié pour les navires bidirectionnels ou ceux qui sont
équipés de plusieurs antennes.
|
Dynamique
|
Position du navire avec indication de la précision et
de l'intégrité
|
Mise à jour en fonction des données du capteur
de position auquel l'AIS est connecté.
La précision est indiquée comme étant
inférieure ou supérieure à 10m.
|
Heure UTC à laquelle la position a été
déterminée
|
Mise automatiquement à jour en fonction des
données du capteur principal de position du navire auquel l'AIS est
connecté.
|
Route fond
|
Mise automatiquement à jour en fonction des
données du capteur principal de position du navire auquel l'AIS est
connecté, si celui-ci calcule la route fond.
Cette information pourrait ne pas être disponible.
|
Vitesse fond
|
Mise automatiquement à jour en fonction des
données du capteur principal de position du navire auquel l'AIS est
connecté.
Cette information pourrait ne pas être disponible
|
Cap
|
Mis à jour en fonction des données du
détecteur de cap du navire auquel l'AIS est connecté.
|
Conditions de navigation
|
Les renseignements sur les conditions de navigation doivent
être entrés manuellement par l'officier de quart et modifié
si nécessaire en donnant, par exemple, les indications
suivantes :
- fait route (propulsion mécanique)
- au mouillage
- le navire n'est pas maître de sa manoeuvre
- navire à capacité de manoeuvre restreinte
- amarré
- navire handicapé par son tirant d'eau
- échoué
- navire en train de pêcher
- fait route (à la voile).
En pratique, puisque tous ces renseignements se rapportent aux
règles pour prévenir les abordages en mer, toute modification
nécessaire pourrait être apportée au moment du changement
de feux ou de marques.
|
Taux de giration
|
Mis à jour automatiquement en fonction des
données de l'indicateur du taux de giration ou obtenu à partir du
gyrocompas.
Cette information pourrait ne pas être disponible.
|
Informations concernant le voyage
|
Tirant d'eau du navire
|
Doit être entré manuellement au début du
voyage en indiquant le tirant d'eau maximal pour le voyage, puis modifié
si nécessaire (à la suite d'une opération de
déballastage avant l'entrée au port, par exemple).
|
Cargaison potentiellement dangereuse (type)
|
Doit être entré manuellement au début du
voyage en confirmant si oui ou non des marchandises potentiellement dangereuses
sont transportées, à savoir :
DG (marchandise dangereuse)
HS (substance nuisible)
MP (polluants marins)
Il n'est pas exigé d'en indiquer les
quantités.
|
Destination et heure prévue d'arrivée
|
Doivent être entrées manuellement au début
du voyage et mises à jour au cours du voyage, si nécessaire.
|
Plan de route (points de passage)
|
le capitaine peut, s'il le juge utile, entrer ces
renseignements manuellement au début du voyage, lesquels seront mis
à jour lorsqu'il ya lieu.
|
Brefs messages ayant très à la
sécurité :
|
|
|
De brefs messages-textes seraient entrés manuellement,
qui seraient soit adressés à un destinataire particulier, soit
diffusés à tous les navires et à toutes les stations
côtières, le choix du format étant libre.
|
Tableau de données
envoyées par le navire
f- Description de l'équipement AIS
L'installation d'émission et de réception de
l'AIS est généralement constituée des
éléments suivant (voir figure page 55) :
- des antennes ;
- un émetteur VHF ;
- deux récepteurs VHF multivoie ;
- un récepteur VHF fonctionnant sur la voie 70 pour la
gestion des voies ;
- une unité centrale de traitement (UCT);
- un système de positionnement électronique, un
récepteur du système global de navigation par satellite (GNSS)
pour obtenir l'heure et une position en réserve ;
- des interfaces avec les dispositifs de détermination
du cap et de la vitesse et d'autres capteurs de bord ;
- des interfaces avec le radar / les aides de pointage
radar automatique ARPA, le système de carte électronique
ECS/système de visualisation de cartes électroniques et
d'informations ECDIS et les systèmes de navigation
intégrée (INS) ;
- un circuit intégré d'autocontrôle
automatique; et
- un dispositif d'affichage minimal et un clavier pour entrer
et consulter des renseignements.
L'AIS pourrait grâce à son écran
minimal/clavier intégré, fonctionner en tant que système
autonome. Un dispositif de visualisation graphique autonome ou, lorsqu'elle est
réalisable, l'intégration de l'affichage de données AIS
dans d'autres appareils, tel qu'un système de navigation
intégré INS, un ECS/ECDIS ou un indicateur de radar /d'ARPA,
accroitraient notablement l'efficacité de l'AIS.
Tous les capteurs de bord doivent satisfaire aux normes
pertinentes de l'OMI concernant la disponibilité, la précision,
la discrimination, l'intégrité, les fréquences de mise
à jour, les alarmes de défaillance, le raccordement et les essais
par type.
L'AIS comprend :
- un circuit intégré d'autocontrôle
automatique fonctionnant de manière continu ou à des intervalles
appropriés ;
- un dispositif de contrôle des données
disponibles ;
- un mécanisme de détection des erreurs dans les
données transmises; et
- un dispositif de contrôle des erreurs dans les
données reçues.
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan28.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan29.png)
Figure Eléments constitutifs de
l'AIS
g- Les avantages de l'AIS
L'AIS apporte un complément aux informations du radar
doté de l'ARPA6(*) :
· La détection d'échos derrière des
îles ou autres obstacles ;
· La détection immédiate de la manoeuvre
d'un navire : les vecteurs-vitesse de l'AIS sont instantanés alors
que ceux de l'ARPA sont mesurés a posteriori ;
· Le vecteur-vitesse fond des autres navires est
indépendant des informations nécessaires à l'ARPA,
sensibles à une avarie de loch ou de gyro, changeantes en cours de
manoeuvre.
Le système AIS permet en outre de:
· Limiter le trafic des communications phoniques par
VHF ;
· Soulager le travail des VTS et des CROSS (Centre
Régional Opérationnel de Sauvetage et de
Sécurité) ;
· Remplacer les transmissions des VTS par fax ;
· Recevoir des messages de sécurité,
navigation et météo.
h- Les inconvénients de l'AIS
Le vecteur-vitesse fond d'un navire peut être
différent de son vecteur-vitesse surface si le vent et /ou le
courant sont forts. Si les calculs de CPA, TCPA et de simulation de manoeuvre
anticollision mélangent des références fond et surface, le
résultat est faussé :
· Les informations du navire sont fournies à
l'ARPA par le loch et le gyro ;
· Les informations sur les navires cibles sont fournies
à l'ARPA par leurs GPS via l'AIS.
L'AIS inaugure la transmission numérique et automatique
d'informations entre les navires et la terre. Dans sa forme actuelle, le
système ne permet pas de choisir la direction et le transpondeur vers
lesquels les informations AIS sont envoyées. Ceci facilite le travail
des pirates, à Malacca par exemple : ils savent quel navire
attaquer selon sa cargaison, son pavillon, sa vitesse, sa position, etc.
Le système est potentiellement sensible à des
attaques plus sophistiquées :
· Brouillage (militaire ou terroriste) sur une zone de
fort trafic ;
· Envoi volontaire d'informations erronées
(navires fictifs, doublons avec des navires réels) ;
· Transmissions de virus informatiques
dédiés (l'AIS est géré par un mini-ordinateur).
3. LES ÉQUIPEMENTS ANNEXES
1. Appareils océano-météo
(hydro-météo)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan30.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan32.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan34.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan35.png)
Figure Équipements
Océano-Météo
Il est indispensable pour un centre VTS d'avoir accès
aux données hydrologiques/ météorologiques locales des
systèmes hydro /météo de la zone (ou des zones) VTS
et peut, si l'Autorité VTS l'exige, les disséminer aux usagers et
services connexes. Là où une Autorité exprime le besoin
d'établir ses propres stations de contrôle, elle
déterminera la justesse et la disponibilité des exigences pour
chaque centre VTS.
Les variables hydro-météo sont les mêmes
fournies par les stations météorologiques. Ces variables
comprennent :
Pour la météorologie :
· Vitesse du vent/ direction du vent/ vent en rafale
· Température de l'air/ humidité
· Précipitation
· Pression atmosphérique (pression
barométrique)
· Visibilité
Pour l'hydrographie :
· Température de l'eau/ marnage/ hauteur de
marée
· Vitesse (ou force) du courant (à
différentes profondeurs)
· Direction du courant (à différentes
profondeurs)
· Hauteur et direction de la houle
· Salinité
Ces données sont obtenues à travers des
capteurs disponibles dans des registres de bases de données fournis par
les Autorités nationales. Les capteurs fournissant ces données,
généralement localisés dans des emplacements
éloignés, communiquent les variables à un centre VTS via
une ligne de télécommunication. Au centre VTS, l'Opérateur
peut exploiter les informations qui lui sont présentées sous
forme graphique et/ou numérique.
Les informations hydro/météo peuvent être
intégrées dans les applications du VTS pour fournir à
l'Opérateur VTS une estimation en temps réel de la situation
environnementale dans la zone de responsabilité du VTS. Les
informations recueillies de ces équipements peuvent être
disponibles pour aider les navires à mieux estimer les conditions
hydro-météo en mer ou dans les voies navigables.
Certains pays utilisent les relevés de
marées7(*) et les
paramètres du courant pour aider dans la prédiction du marnage et
du courant ou pour la diffusion des informations en temps réel aux
navires et aux différents usagers.
La responsabilité revient à la Commission
Océanographique Intergouvernementale COI (en anglais :
Intergovernmental Oceanographic Commission IOC) de coordonner le programme du
Système Global d'Observation du Niveau de la Mer (en anglais GLOSS) dans
l'établissement de réseaux mondiaux de stations de
relevés de niveau de la mer afin de donner des informations essentielles
pour les programmes de recherche océanographique internationale.
2. Caméra de surveillance CCTV
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan36.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan38.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan39.png)
Figure Caméra de surveillance CCTV
a- Généralités
Généralement, on utilise la veille optique
(jumelles, caméras de surveillance CCTV) pour la détection, la
poursuite visuelle, l'identification et la classification des navires
surveillés.
b- Possibilité des caméras de surveillance
Le système CCTV8(*) est conçu pour améliorer la
sécurité de la vie humaine en mer, la sécurité et
l'efficacité de la navigation, la protection de l'environnement marin.
Les CCTV contribuent à la sécurité maritime.
Pour ces raisons, les données/informations de la
caméra de surveillance seront intégrées dans les
applications du VTS pour donner à l'Opérateur9(*) une estimation en
temps-réel de la situation dans la zone de responsabilité VTS. Le
système de caméra de surveillance doit permettre à
l'Opérateur ou l'Officier de quart de fournir des informations,
collectées des équipements, aux navires et services connexes pour
les aider dans leurs opérations.
La caméra de surveillance résoudra aussi le
problème inhérent à d'autres capteurs, en exécutant
les tâches spécifiques de contrôle, tel que
embarquement/débarquement du pilote,
chargement /déchargement de la marchandise du navire, la
surveillance des zones de mouillage et des zones d'approche. Certaines
fonctionnalités permettent d'utiliser les CCTV pour la détection
de nappe d'hydrocarbure.
c- Performance de détection des caméras
Le système de caméra de surveillance doit
être capable de :
· Identifier le type, le nom des navires d'une jauge
brute égale ou supérieure à 300 ou les navires de 45m de
longueur sur une portée de 5 milles nautiques de l'emplacement de la
caméra placée sur la visibilité nominale ;
· Déterminer l'identité du navire
concerné par la forme, la couleur et autres caractéristiques sur
une portée de 3 milles nautiques placée sur la visibilité
nominale ;
· Mettre à jour la qualité de
l'image ;
· L'usage de logiciel ou fonction pour produire une bonne
qualité de l'image devrait être pris en compte tel que
anti-vibration, ouverture-auto/ mise au point etc.
d- Enregistrement et rejeu des données de CCTV
Les données devront être enregistrées
automatiquement et être à mesure d'être rejouées, si
nécessaire.
Un système séparé pour la lecture
d'enregistrement doit permettre au rejeu de CCTV de ne pas interférer
avec les opérations en cours.
La qualité et le rejeu d'enregistrement (notamment, le
cadrage par seconde, la résolution, période) seront
adaptés à l'opération du VTS.
e- Opérations manuelles
Il s'agit des opérations classiques de cadrage et de
mise au point intégrant les panoramiques et les zooms ; l'image
ainsi que les différentes commandes peuvent être affichées
sur les écrans d'images de trafic.
D'autres fonctions permettent de choisir la résolution
et de régler les niveaux de contraste, de brillance et de point
gamma.
4. D'AUTRES ÉQUIPEMENTS DE
COMMUNICATIONS
Les communications internes dans un VTS sont d'une grande
importance. S'il y a plus d'un centre VTS, il serait nécessaire pour
les opérateurs d'un centre, de communiquer aisément avec les
opérateurs dans d'autres centres VTS pour échanger les
informations spécifiques d'un opérateur à un autre avec un
minimum de retard.
En général, les types de communications
nécessaires dans un VTS sont les suivantes :
· Communications entre Opérateurs dans un
même centre VTS ;
· Communications entre Opérateurs de
différents centres dans un même VTS ;
· Communications entre Opérateurs des VTS
voisins ;
· Communications avec les navires sur le point d'entrer
dans une zone VTS ;
· Communications avec le service pilotage, avec le
service remorquage, les SAR, les autorités du port, les autres
autorités et services connexes.
Ces types de communications peuvent être
exécutés en utilisant les équipements suivants :
· Lignes de téléphone public ;
· Lignes de téléphone
privé ;
· Télex ;
· Facsimilé ;
· Radio téléphonie ;
· Système automatisé de transfert de
données.
S'il est nécessaire d'avoir un niveau important de
fonctionnement pour les communications entre un VTS et une autorité
basée à terre, on se penchera sur la fourniture de ligne
téléphonique directe pour augmenter la fiabilité et
réduire le temps de connexion.
II- LA PROMULGATION D'INFORMATION VTS
1. INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous parlerons des conditions requises et
des conseils appropriés pour la publication des informations sur un
VTS. Nous parlerons aussi de la catégorisation des VTS.
2. LES CONDITIONS REQUISES
Selon la Résolution A.857(20) de l'OMI,
l'Autorité VTS devra fournir, à temps aux marins avec des
détails complets, les conditions à satisfaire et les
procédures à suivre dans une zone de VTS. Ces informations
devront comprendre : les catégories de navires volontaires ou
obligées à participer aux signalements (ou compte rendu);
les fréquences radio qui devront être utilisées pour le
signalement ; la zone d'applicabilité ; les heures et
positions géographiques pour soumettre les comptes rendus; le format et
le contenu des comptes rendus; l'autorité du VTS responsable du service;
toutes informations, conseils ou instructions supplémentaires
intéressants les navires concernés ; les types ou les
niveaux de services disponibles.
Toutes ces informations devront, selon l'OMI, être
publiées dans des variétés de publications nautiques
appropriées et dans le Guide Mondial des VTS. On peut citer comme
publication nautique les manuels IALA/ IMPA/IFSMA/IAPH/IHMA10(*) et le Guide Mondial des VTS,
qui sont rendus disponibles largement aux marins et aux autorités de VTS
particuliers. Il est donc important que les navigants aient à
portée de main les informations et les procédures dont ils
peuvent avoir besoin lorsqu'ils entrent ou passent dans une zone VTS, ces
informations peuvent inclure les types de navires qu'on peut rencontrer quand
on emprunte une voie navigable.
3. LA PROMULGATION D'INFORMATIONS
Il est conseillé aux autorités des VTS de tenir
compte de l'ampleur et des moyens pour publier les informations sur les
services qu'ils fournissent et s'assurer particulièrement que tous les
marins utilisateurs de ces services soient parfaitement informés sur les
disponibilités des installations et les conditions requises pour
déclarer des informations aux sujets de leurs navires et ses mouvements
lorsqu'ils approchent ou entrent dans une zones VTS.
Les Autorités VTS doivent maintenir à jour, dans
le Guide Mondial des VTS, les listes appropriées des signaux radio et
publications marines concernant les ports et l'entrées des ports. En
outre, il est recommandé que d'autres moyens de promulgations
supplémentaires immédiates soient pris en compte : notamment
le site web (ou site internet), l'e-mail ou d'autre média de transfert
de textes tout en reconnaissant qu'un niveau de Sûreté est
nécessaire pour éviter les possibilités d'actes
malveillants résultants de la mauvaise utilisation d'informations
sensibles.
1. Les informations à promulguer
Dans la liste, les titres qui suivent sont les types
d'informations qui doivent être promulguées dans les
publications :
Titre du VTS
Description
Zone VTS
Secteurs VTS
Centre VTS
Communications
Compte rendu (Signalement)
Point de compte rendu (point de signalement)
Indicatifs d'appel
Les heures d'opérations
Surveillance radar
Types de services
Les procédures du VTS
Les procédures à suivre en cas d'accident
Informations radiodiffusées
Amplification des notes
Les schémas
|
Le nom du VTS ou de la zone VTS
Résumé bref des services et si la participation
des navires est volontaire ou obligatoire et quels types de navire sont
concernés.
Définir les limites de la zone.
Là où une zone est subdivisée en des
secteurs opérationnels séparés, les détails sur les
limites des secteurs doivent être fournis.
Définir le ou les emplacement(s) et les renseignements
du ou des centre(s) VTS (l'emplacement, les téléphones, fax, et
e-mail)
Les canaux VHF à utiliser.
Les canaux pour d'autres types de communications.
La langue ou les langues qui peuvent être
utilisées.
Et les situations ou le SMCP est nécessaire.
Renseignements détaillés des comptes rendus
requis et quand cela doit se faire.
Identifier les lieux géographiques de transmissions de
comptes rendus.
Indicatif d'appel à utiliser pour différencier
du nom du VTS.
Indicatif d'appel du secteur ou de la zone locale.
Là ou les services ne sont fournis que sur la base des
heures précises d'opérations.
Couverture radar et, si nécessaire, sa
disponibilité lorsqu'elle n'est pas continue.
Types de services fournis (INS, NAS, TOS).
Les renseignements sur les procédures (pour les
navires) d'entrée, de transit, de départ d'une zone VTS et/ou
secteur VTS.
Ces procédures concernent les navires impliqués
dans des accidents spécifiques ou des situations d'urgence.
Renseignement sur les programmes, contenu et but des
radiodiffusions local aux navires.
Les règlementations et pratiques locales, et d'autres
articles non-cités au-dessus.
Comprend les schémas pour indiquer les
caractéristiques clés de la zone VTS, les zones de mouillage et
d'accostage, avec des références particulières sur les
dangers et zones à éviter.
|
2. Le guide mondial des VTS
Les Autorités VTS participants à
l'élaboration du mondial des VTS ont demandé, en plus de
fournir les informations listées au-dessus, de fournir les informations
suivantes selon les formats présentés dans les exemples de
catégorisation des VTS et des codes de VTS.
2.1. La catégorisation des VTS
Lorsqu'on veut développer et établir un VTS,
l'Autorité VTS compétente aura besoin de décider du type
de service qui sera donné, la disponibilité du service et les
normes de formations de l'équipe qui fournira le service.
Le type et la disponibilité du service, lorsqu'on tient
compte de l'ensemble, constitue la catégorisation du VTS.
Les deux bénéficiaires potentiels de la
«catégorisation» du VTS sont :
- Le marin, qui a besoin de savoir quels services et
activités un VTS spécifique est capable de fournir, d'accomplir
et dans quelles circonstances ;
- L'Autorité VTS et/ou l'Autorité
compétente, qui décide quels VTS peut être requis pour
atténuer les risques identifiés, et quel type et
disponibilité de VTS doit être procurés.
La catégorisation d'un VTS, établie pour aider
le marin, est exprimée sous la forme d'un mécanisme de code,
basé sur un régime similaire déjà en place dans le
monde de l'aviation et du maritime.
Le code est conçu pour offrir des informations
essentielles, sur le type et la disponibilité du service, au marin dans
un format simple et facile à lire. C'est une compilation
d'éléments du VTS qui sont le noyau des exigences pour la
catégorisation, tel qu'identifié par l'AISM. L'usage du code
permet aux sous-zones ou secteurs à l'intérieur d'une zone VTS
d'être catégorisé différemment, si c'est
nécessaire.
Codage de catégorisation
a- Disponibilité des services
X= 24heures
|
|
Y- autre, par exemple code numérique
|
Explication
|
1
|
24 heures excepté les jours de congés
|
2
|
24 heures les jours de la semaine uniquement
|
3
|
Tous les autres jours (entre les heures
spécifiées)
|
Exemple : Y3 (0900-1700) indique un service qui est
fourni uniquement entre 0900 et 1700 chaque jour.
b- Génération de l'image du trafic
Indiqué par un "T" suivi d'un code numérique de
la table
|
|
Code numérique
|
Explication
|
1
|
AIS
|
2
|
Poursuite en temps réel
|
3
|
Radar
|
4
|
Surveillance Vidéo CCTV
|
5
|
Visuel
|
6
|
Radio goniomètre
|
7
|
Position de compte rendu Radio VHF
|
8
|
Position de compte rendu par satellite
|
9
|
Surveillance satellite
|
Exemple : T136 indique que le service fourni incorpore
les images de trafic suivant : AIS, Radar, Radiogoniomètre.
c- Type de service VTS
Service d'Information
|
Indiqué par INS
|
Service d'Organisation du Trafic
|
Indiqué par TOS
|
Service d'Assistance à la Navigation
|
Indiqué par NAS
|
d- Disponibilité des services connexes
Un service qui comprend les informations
échangées avec d'autres VTS ou services connexes ou
alliés.
|
Indiqué par AS
|
Exemple de code :
" VTS/ Y3(0900-1700)/ T136/ INS+TOS/AS "
Cet exemple décrit un VTS qui est disponible de 0900
à 1700 chaque jour ; qui bâtit son image de trafic en
utilisant l'AIS, le radar, le goniomètre, qui fourni un service
d'information et un service d'organisation du trafic, et est en communication
avec d'autres VTS ou services connexes.
2.2. Quelques exemples des codes VTS
PORT/VTS
|
CODE
|
Melbourne(Australie)
|
VTS/X/-
|
Dover (UK)
|
VTS/X/T234567/INS+TOS/-
|
London(UK)
|
VTS/X/T123457/INS+NAS+TOS/AS
|
III- CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce deuxième chapitre, il a été
question de présenter les équipements qui sont utilisés
dans un VTS à savoir les outils de détection et de surveillance
que sont le radar, les postes opérateurs, le goniomètre, l'AIS,
et les CCTV, les outils utilisés pour maintenir une communication
permanente avec les navires que sont la VHF, la MF et les équipements de
communication interne entre le service VTS et les services connexes, et les
capteurs océano-météo qui donnent, au Contrôleur du
trafic, une estimation en temps réel de la situation environnementale
(du point de vue météorologique et océanographique). Les
données recueillies des équipements seront disponibles pour aider
les navires. Une fonctionnalité d'archivage permanente ou provisoire
des données transmises par tous les équipements est
associée au système dans un but de traitement statique ou de
restitution de situations en cas d'incident ou d'accident pour le
règlement juridique du dossier.
Les types de services fournis par un VTS doivent être
promulgués, aux marins et autres utilisateurs de ces services, par
l'Autorité VTS dans les documents nautiques et dans le guide mondial des
VTS.
1hapitre III: LE PERSONNEL DES VTS
I- LE RECRUTEMENT DU PERSONNEL
Les candidats potentiels pour la formation (V-103/1) de
Contrôleurs de trafic maritime (CTM) ou d'Opérateurs VTS devront
répondre aux exigences minimales d'admission définies par
l'Autorité VTS.
La procédure de sélection pour les CTM
nouvellement recrutés doit comprendre, aux moins, une évaluation
d'aptitude, un examen médical, une évaluation sur les
qualités personnelles du candidat.
En ce qui concerne la sélection du personnel
déjà en possession du certificat d'opérateur, elle
dépendra de l'expérience des fonctions antérieures en tant
qu'Opérateur dans un centre VTS.
Un candidat peut être recruté directement comme
Superviseur VTS s'il peut démontrer à l'Autorité VTS qu'il
a l'expérience requise pour entreprendre les responsabilités et
les devoirs d'un Superviseur VTS. L'Autorité VTS doit s'assurer que ce
dernier a reçu la formation de CTM ou d'opérateur VTS et toutes
formations additionnelles qui sont nécessaires pour répondre aux
normes de compétences requises pour un Superviseur VTS.
1. LES EXIGENCES MÉDICALES
Les candidats devront satisfaire aux normes de santé
médicale établies par l'Autorité VTS et/ou
l'Autorité compétente avant le recrutement.
Ils devront prouver à l'Autorité
compétente qu'ils satisfont, en matière d'aptitude physique
notamment en ce qui concerne l'acuité visuelle, auditive et
l'état physique, aux normes prescrites pour la délivrance des
brevets de capitaine et d'officier chargé du quart à la
passerelle en vertu de la convention STCW de 1978 telle que modifiée y
compris les autres normes établies par l'Autorité VTS
compétente.
2. LES QUALITÉS PERSONNELLES DU
CANDIDAT
Les qualités personnelles du candidat sont des facteurs
importants dans les critères de sélection.
Une évaluation continue sur les qualités des
candidats sera menée à travers le processus de sélection.
Les candidats devront faire preuve de sens de responsabilité, afficher
une capacité d'autonomie en sachant prendre de l'initiative lorsque cela
s'avère nécessaire et montrer une volonté de
coopérer avec les autres membres de l'équipe et des services
connexes.
3. L'ÉVALUATION D'APTITUDE
Avant le recrutement on doit procéder à
l'évaluation d'aptitudes de tous les candidats potentiels y compris ceux
ayants une expérience maritime antérieure.
Des évaluations seront entreprises pour
déterminer l'habilité des candidats à :
· Sélectionner les informations pertinentes
à partir des informations impertinentes ;
· Combiner les informations auditives et
visuelles ;
· Manifester une maîtrise de la situation et de
l'environnement ;
· Exécuter plusieurs tâches à la
fois ;
· Exécuter les travaux habituels sans perdre la
maîtrise de la situation ;
· Manifester une attitude de vigilance et de prise de
décision dans toutes les situations ;
· Montrer de l'initiative en travaillant suivant les
normes, les règles, et les procédures ;
· Gérer les travaux connexes et le stress
personnel ; et
· Manifester des attitudes à communiquer avec
adresse ;
· Etc.
II- LE RÔLE ET LA RESPONSABILITÉ DU
PERSONNEL
1. INTRODUCTION
Les CTM, les Capitaines, le personnel de veille à la
passerelle et les pilotes partagent une responsabilité des bonnes
communications, de coordination efficace et compréhension du rôle
de tout un chacun pour la conduite sûre des navires dans une zone VTS. En
fonction de l'envergure et de la complexité de la zone VTS, le type de
services fournis aussi bien que les volumes et densités du trafic, un
centre VTS peut comprendre des CTM ou Opérateurs VTS, des Superviseurs
VTS et un Directeur VTS (ou Manager VTS).
C'est à l'Autorité VTS ou l'Autorité
compétente de déterminer les niveaux appropriés dans le
but de satisfaire ces obligations et assurer qu'un personnel convenablement
formé et qualifié est disponible.
Les Autorités VTS devront mettre au point les
descriptions de tâche du personnel dans chaque centre VTS, basées
sur le ou les types de services qui doivent être fournis,
l'équipement disponible et la coordination nécessaire avec
d'autres services internes ou services connexes.
Des exemples de descriptions de tâches seront
présentés dans cette partie et dans la recommandation V-103 de
l'AISM. Ces descriptions de tâches peuvent si nécessaire
être développées et intégrer plus pleinement les
responsabilités spécifiques de chaque centre VTS.
2. LE CONTRÔLEUR DE TRAFIC MARITIME
Dans un VTS quelconque, la personne clé est
l'Opérateur VTS (VTSO) encore appelé « Contrôleur
du trafic maritime (CTM) ou Exploitant VTS». Il est responsable de la
création et de l'entretien de l'image du trafic qui va faciliter
l'interaction avec le trafic de navire pour ainsi assurer la
sécurité de la navigation dans la zone de responsabilité
du VTS.
Le CTM est aussi nécessaire pour décider des
actions qui doivent être menées en réponse des situations
du trafic qui se développent, après des analyses minutieuses des
informations qui ont été collectées.
La description de l'emploi du CTM devra comprendre les buts et
objectifs du mode de travail exécuté par lui, les tâches et
les responsabilités associées à la maîtrise et les
connaissances requises pour accomplir efficacement et effectivement le
travail.
La description de l'emploi devrait aussi énoncer
clairement quel type de service le CTM est autorisé à fournir.
Les exemples d'activités conduites par le CTM sont
donnés dans la liste suivante :
· Gérer les situations en toute conscience et
contrôler l'image du trafic avec tous les capteurs disponibles dans la
zone de responsabilité ;
· Assurer les communications avec les navires
appropriées au type de services fournis par le VTS en utilisant tous les
équipements de communications disponibles ;
· Faire usage des équipements de communications,
de collection de données, d'analyse de données et de
création d'image du trafic ;
· Dans un Service d'Information (INS), donner des
informations pertinentes en temps approprié ;
· Dans un Service d'Assistance à la Navigation
(NAS), assister et donner des informations quand cela est nécessaire
pour aider un navire ayant des difficultés de navigation ou dans des
circonstances météorologiques difficiles, ou en cas de panne ou
défectuosité. Les NAS peuvent être fournis à la
demande d'un navire ou lorsque cela semble nécessaire par le
VTS ;
· Dans un Service d'Organisation du Trafic (TOS),
organiser et planifier les mouvements du trafic de navire à
l'intérieur d'une voie navigable pour prévenir les embouteillages
et les situations dangereuses ;
· Communiquer de manière efficace avec les
services connexes et d'autres agences ;
· S'assurer que toutes les procédures de
fonctionnement standard adoptées et les règlements applicables
dans les voies navigables sont respectés ;
· Prendre des mesures appropriées dans les
situations d'urgence et d'autres circonstances spéciales définies
pour la zone VTS. Coordonner les communications pour de telles situations et/ou
circonstances dans les zones appropriées ; et
· Établir un registre de tous les
incidents/accidents survenus dans la zone de responsabilité
VTS ;
· Etc. ;
3. LE SUPERVISEUR11(*) VTS
L'Autorité VTS peut créer le poste de
Superviseur12(*) VTS. Le
superviseur VTS est en charge de l'assistance, de la gestion et/ou de la
coordination des activités du CTM.
Le Superviseur VTS doit détenir la qualification
actuelle d'un CTM avec les obligations appropriées.
La description de l'emploi du Superviseur VTS comprend les
buts et les objectifs du mode de travail exécuté par le
Superviseur, les tâches et responsabilités associées
à la maîtrise et les connaissances requises pour accomplir
efficacement et effectivement le travail.
La description de l'emploi doit aussi énoncer
clairement les responsabilités de gestion déléguées
par l'Autorité VTS ou le Directeur VTS. Là où un Directeur
VTS n'est pas nommé, un Superviseur peut être en charge de la
direction du centre VTS jour pour jour.
Les Autorités VTS devront mettre au point les
descriptions détaillées de l'emploi de Superviseur VTS,
basées sur les services qui doivent être fournis par un centre VTS
particulier. En plus des activités propres à un CTM, la
description de l'emploi du Superviseur VTS doit comprendre les activités
suivantes :
· Superviser les CTM ;
· S'assurer qu'une bonne coordination a lieu entre le
VTS, les services connexes et les autres parties
intéressées ;
· S'assurer que le service fourni satisfait aux
conditions exigées des investisseurs et de l'Autorité
VTS ;
· S'assurer qu'un registre (ou journal) de tous les
incidents/accidents survenant dans la zone de responsabilité VTS est
tenu ;
· Aider à la formation et à
l'évaluation des CTM telles que définies par l'Autorité
VTS et/ou le Directeur VTS ;
· Exécuter les tâches administratives telles
que définies par le Directeur VTS ; et
· En l'absence d'un Directeur VTS ; s'assurer que
les fonctions et activités en principe exécutées par le
Directeur, soient prises en compte ;
4. LE DIRECTEUR13(*) VTS
L'Autorité VTS peut créer le poste de
Directeur14(*) VTS
(appelé aussi Responsable VTS ou Manager VTS). Le Directeur VTS est en
charge de gérer et coordonner les activités du centre VTS au nom
de l'Autorité VTS. Dans certains cas, un Directeur VTS peut avoir la
responsabilité de plus d'un centre VTS. Dans le cas idéal le
Directeur VTS devra posséder aussi une qualification de CTM/Superviseur
VTS. Des connaissances fondamentales des fonctions VTS et des tâches
accomplies par le personnel opérationnel dans le centre VTS sont
bénéfiques pour une bonne gestion. Il est important pour le
Directeur VTS de connaître les besoins des investisseurs et des navires
utilisant le VTS et de déterminer leurs exigences et attentes.
Les Autorités VTS devront mettre au point les
descriptions détaillées de l'emploi du Directeur VTS, pour
refléter les services fournis par le ou les centre(s) VTS.
En plus d'avoir connaissance des activités propre
à un CTM/Superviseur VTS, la description de l'emploi du Directeur doit
comprendre les responsabilités suivantes :
· S'assurer que les buts et objectifs du VTS sont
satisfaits en tout temps ;
· S'assurer que toutes les opérations VTS suivent
les règles, les règlementations et la législation en
vigueur ;
· Gérer et coordonner les ressources
financières, techniques et humaines ;
· S'assurer que les normes établies par
l'Autorité VTS ou l'Autorité compétente pour les
qualifications et formations des CTM sont satisfaites ;
· S'assurer que la formation et la certification du
personnel VTS sont appropriées aux types de services qui sont
fournis ;
· S'assurer que les normes de qualités sont
satisfaites ;
· Rester conscient du développement continu du
(des) centre(s) VTS ;
· Planifier et mettre au point des procédures
d'urgence adaptées à la zone de responsabilité
VTS ;
· S'assurer que toutes les normes de procédure
d'exploitation adoptées sont révisées et amendées
telles qu'exigées ;
· Mettre au point et maintenir une bonne information du
public et les rapports de programme ; et
· Être prêt à présenter un
témoignage et des preuves en cas d'incidents ou d'accidents survenus
dans une zone VTS. Pour cela, le Directeur devra s'assurer que tous ces
événements sont correctement enregistrés et sont
facilement disponibles pour examen par l'Autorité VTS ou
l'Autorité compétente.
5. LA CERTIFICATION DU PERSONNEL VTS
1. La recommandation V-103 sur les normes de formation
Et certification du personnel VTS
La recommandation V-103 décrit les principes et
objectifs de la formation VTS, propose les normes d'admission et les tests
d'aptitude. Elle décrit aussi les bases pour la conduite et le
coût des qualifications, des certifications, des évaluations et la
revalidation annuelle ainsi qu'une ébauche sur les possibilités
de revaloriser la carrière professionnelle.
La formation du personnel VTS suit le model STCW 95
présenté par l'OMI concernant la formation du personnel à
bord des navires et établit les exigences de la formation basée
sur la compétence pour les CTM et Superviseurs VTS.
2. La certification du personnel VTS nouvellement
recruté
Après avoir achevé avec succès les cours
V-103 pour la formation de CTM dans un institut de formation VTS
accrédité, il sera décerné au nouveau candidat un
certificat d'Opérateur VTS ou de CTM.
Le candidat doit aussi satisfaire les exigences de
l'Autorité Compétente et/ou de l'Autorité VTS qui lui
délivrera un Certificat d'Opérateur VTS.
Ensuite le candidat devra achever la formation pratique
V-103/3 dans un Centre VTS spécifique et il obtiendra l'endossement ou
l'assermentation qui l'autorise à exercer comme tel.
La formation du Superviseur VTS devra être suivie dans
un institut de formation VTS accrédité suivant le modèle
de cours IALA V-103/2.
Après avoir achevé la formation on ajoutera
l'endossement au certificat d'Opérateur VTS.
La formation pratique est suivie selon les exigences de
l'Autorité VTS ou de l'Autorité Compétente.
L'endossement pour la formation pratique de CTM n'est valable
que pour le Centre ou l'endossement est délivré. Le transfert
d'un CTM ou d'un Superviseur VTS dans un autre Centre donnera lieu à un
autre endossement, après avoir achevé avec satisfaction la
formation pratique dans le nouveau Centre.
3. la certification du Personnel VTS existant (sans
V-103/1,2)
Elle concerne les CTM qui sont déjà
opérationnels dans un Centre VTS existant, mais n'ayant pas reçu
les cours de certification V-103/1.
Dans ce cas l'Autorité VTS et/ou l'Autorité
Compétente prend des mesures pour s'assurer que les CTM ont le niveau
requis de compétence exigé par le V-103/1.
Pour les Centres VTS qui ont des Superviseurs VTS qui sont
déjà opérationnels mais qui n'ont pas reçu les
cours de certification V-103/1 et V-103/2, l'Autorité VTS prendra
nécessairement des mesures pour s'assurer que les Superviseurs VTS ont
le niveau requis de compétence exigé par le V-103/1 et
V-103/2.
Les compétences du personnel VTS existant sont
évaluées selon les méthodes suivantes :
· Une revue Portfolio (portefeuille d'actions) ;
· Un examen sur les actions non présentées
dans le portfolio ;
· Une révision de toutes les formations VTS
antérieures ;
· Démonstration des aptitudes et
connaissances ;
· Les tests standardisés.
Lorsque l'évaluation révèle que le
candidat n'a pas les compétences requises, il devra suivre une formation
appropriée.
III- LA MISE EN PLACE D'UN PROGRAMME DE
FORMATION
CONTINUE
1. LES STAGES DE MIS À NIVEAU
Lorsqu'il y a eu arrêt dans le travail, de nouveaux
équipements ont été installés ou une initiation de
nouvelles procédures d'exploitation, l'Autorité du VTS ou
l'Autorité Compétente doit s'assurer que le niveau de
compétence du personnel est maintenu conforme aux types de services
fournis par le Centre VTS particulier.
Pour ce faire, l'Autorité VTS et/ou l'Autorité
compétente va imposer un stage de mis à niveau ou un recyclage du
personnel.
Le recyclage est suivi d'une évaluation du niveau et/ou
doit être donné périodiquement selon les exigences de
l'Autorité VTS et/ou de l'Autorité compétente ou lorsque
l'Autorité VTS le juge nécessaire.
Le recyclage s'appuie sur des cours normalisés
approuvés par l'Autorité compétente.
2. LE STAGE DE REVALIDATION
Ce stage est initié par l'Autorité
Compétente et/ou l'Autorité VTS dans le but de revalider le
certificat de CTM. La période de revalidation est
déterminée par l'Autorité VTS.
3. L'ACCRÉDITATION DES INSTITUTS DE FORMATION
VTS
L'accréditation consiste en la révision des
programmes éducatifs sur le VTS dans les instituts de formation VTS.
L'objectif de l'accréditation est de s'assurer que les
services fournis par l'institut sont conformes aux exigences de la
recommandation AISM V-103 et entrent dans le cadre d'un système de
gestion de formation en conformité avec une norme de qualité
approuvée.
Les directives de l'AISM N°1014 intitulé
"Accréditation des instituts de formation pour le personnel VTS"
établissent les procédés par lesquels les instituts de
formation VTS peuvent accomplir l'accréditation pour mener le programme
éducatif des cours de certification V-103/1, V-103/2 et V-103/4.
IV- CONCLUSION PARTIELLE :
Dans ce troisième chapitre, il a été
question du personnel exerçant dans un VTS.
Dans un VTS en général, c'est à
l'Autorité compétente que revient le choix de recruter le
personnel suivant les normes de la convention STCW95, les recommandations V-103
prescrites par l'AISM et surtout selon ses propres exigences eu égard
aux missions, par lui, assignées à ce centre VTS.
L'Autorité compétente devra déterminer les niveaux
appropriés dans le but de satisfaire ces obligations et s'assurer qu'un
personnel convenablement formé et qualifié est disponible.
Un centre VTS est animé par les Opérateurs VTS
qui sont eux-mêmes sous la subordination du Superviseur VTS et du
Directeur VTS.
Ces deux derniers sont chargés, par l'Autorité
compétente, d'administrer le ou les centre(s) VTS.
4hapitre IV: L'ORGANISATION DU SYSTÈME
D'INFORMATION PORTUAIRE AU
REGARD DU VTS
I- GÉNÉRALITÉS
En général le Système d'Information SI
est défini comme un système qui utilise des technologies de
l'information pour saisir, transmettre, retrouver, manipuler ou afficher de
l'information utilisée dans un ou plusieurs processus de gestion. Dans
les domaines maritimes et portuaires, comme dans plusieurs secteurs, le
système d'information a été adapté et porte le nom
de Système d'Information Portuaire SIP ou Vessel Traffic Management VTM.
Ce système met en relation particulièrement les
différents intervenants dans l'activité portuaire (Douane,
Capitainerie, Affaires Maritimes, Consignataire, Avitailleur, Navires,
Transitaires, Transporteurs,...).
Désormais les différents acteurs portuaires ont
la possibilité d'échanger sûrement des informations utiles
par le biais du SIP en minimisant l'usage de moyens conventionnels de
communication (téléphone, fax, email, conférence,...).
L'expérience a montré que les usagers ont très vite
adopté le VTM et la nouvelle tendance est même d'ajouter au
système des fonctionnalités nouvelles telles que la saisie des
statistiques, et des éléments de facturation de redevances
portuaires, la prise en compte des spécificités des
pétroliers, des problèmes de réception et de traitement de
déchet.
Dès lors tous les ports recherchent
l'amélioration dans l'assemblage et la diffusion d'information pour
rendre un service meilleur à la communauté portuaire et donc
obtenir un avantage compétitif sur d'autres ports. Cette promotion et
disposition d'échange d'informations avec les services connexes fait
partie du développement du VTM qui va prendre l'appellation de Service
d'Information et de Gestion du Trafic Maritime VTMIS (en anglais : Vessel
Traffic Management and Information Services)
II- LA CONCEPTION D'UN VTM/VTMIS
Bien que le VTS soit un outil important de contrôle et
de sécurité il est apparu important pour les autorités des
ports de mettre à la disposition des capitaineries, à l'instar
des entreprises de gestion, un outil de gestion de base de
données15(*)
relative aux activités portuaires.
Cet outil est un progiciel (ou ensemble de logiciels) que
chaque port doit modifier et adapter à ses particularités. Il
s'agit du Service d'Information et de Gestion du Trafic Maritime, en
anglais : Vessel Traffic Management and Information Services VTMIS.
Le principe de fonctionnement du VTMIS est le
suivant :
- Stockage des informations dans un centre d'exploitation
informatique ;
- Saisie effectuée dans les interfaces
dédiées à chaque service de la capitainerie, du port et
des intervenants portuaires ;
- Accessibilité et consultation des informations via
réseau intranet pour les services internes du port et via réseau
internet pour toute la communauté portuaire nationale et
internationale.
III- LES OBJECTIFS D'UN VTMIS
Il est important de rappeler que le Système
d'Information Portuaire SIP est un outil de gestion permettant d'évaluer
rapidement la productivité du port. Il met à la disposition des
gestionnaires, des renseignements pertinents qui favorisent la maîtrise
de l'activité portuaire. Les différentes composantes qui la
constituent permettent entre autres :
1. La gestion des escales : le module de gestion des
escales et des marées permet de planifier, de réaliser, de
contrôler et de suivre les mouvements et les séjours des navires
au port.
2. La gestion du domaine portuaire : la gestion du
domaine portuaire fait référence à la gestion de toutes
les informations relatives aux zones sous contrôle de l'autorité
portuaire. Elle a pour objectif de :
- Permettre un meilleur suivi des concessions établies
par le port autonome ;
- Garantir une meilleure affectation des
installations ;
- Garantir une meilleure exploitation des aires
portuaires ;
- Garantir la disponibilité des données
nécessaires aux autres modules du SIP.
3. La gestion des marchandises : le module de gestion des
marchandises permet de planifier, contrôler et suivre le transfert et le
séjour des marchandises au port.
4. La gestion des statistiques : le module des
statistiques et divers permet à tout moment de produire des statistiques
sur les applications de gestion portuaire. Il permet également la
production des rapports spécifiques au contexte du port.
5. La gestion des factures et recouvrement : la gestion
des recouvrements permet d'effectuer toutes les transactions de
règlement et d'encaissements de tout genre (Chèques, Virements
interbancaires, Transferts ou Espèces). Ce module a pour objectif de
produire les éléments de facturation établis dans le cadre
des domaines opérationnels (mouvements, marchandises) par les services
du port et d'autres prestataires de la place portuaire. Pour répondre
à la diversité des contraintes commerciales ou organisationnelles
et des modes de calcul, ce module est entièrement paramétrable et
adaptable à toutes les situations.
6. Le portail web : le portail web a pour vocation de
présenter des informations et des services, relatifs aux
activités et à la place portuaire, structurées,
personnalisées et donc pertinentes pour l'utilisateur de la
communauté. Il donne au SIP la dimension extensive (couvertures des
ressources informatives du port), la dimension intégrative, la dimension
collaborative et la dimension décisionnelle.
7. L'échange de données
informatisées (EDI) : le système d'échange de
données informatisées a pour but d'améliorer
l'efficacité et la productivité des mouvements des marchandises
en général et en particulier des conteneurs dans le port. Cette
plateforme fondée sur internet favorise l'échange parfaitement
intégré de documents électroniques entre les partenaires
commerciaux du port (structures administratives, établissements
bancaires et opérateurs portuaires) et d'autres organismes
intéressés. Elle s'insère convenablement dans la mise en
place d'un guichet unique.
IV- LES FONCTIONS DU VTMIS
Les principales fonctions traitées par les logiciels
sont les suivantes :
Ø L'agent maritime ou le consignataire déclare
à l'avance la date et l'heure prévues du navire, les
caractéristiques de celui-ci, la nature de sa cargaison, le poste
à quai sollicité, les besoins de pilotage, de remorquage, de
lamanage, de ravitaillement, etc.
Ø Sa demande est enregistrée, et la capitainerie
prend en compte (après étude) le navire dans sa programmation
prévisionnelle des mouvements : numéro d'escale, poste
à quai...
Ø Les autres usagers peuvent accéder à
ces informations et confirmer de leur côté leurs participations
aux opérations, qui deviennent contractuelles.
Ø Les changements apportés aux prévisions
initiales sont répercutés à toutes les parties prenantes,
qui sont également informées des heures exactes de passage du
navire au point clé du port.
Ø Le Commandant du port ou son mandataire conserve le
pouvoir de décision et valide en définitive les conditions
d'escale.
Ø Des banques de données
(caractéristiques des navires, des postes à quai,
marégraphe, historique des escales ...) aident à la
décision.
Ø Les logiciels permettent la saisie des statistiques,
et des éléments de facturation des redevances portuaires.
V- CONCLUSION PARTIELLE :
Ce quatrième chapitre a été
consacré à l'intégration des systèmes d'information
aux activités des ports en général et du VTS
singulièrement qui prend l'appellation de Système d'Information
et de Gestion du Trafic Maritime.
Ces systèmes permettent aux capitaineries et aux VTS
d'améliorer la planification et la gestion des escales des navires, en
outre les ports peuvent s'en servir, par extension, pour échanger
sûrement des informations avec les différents intervenants dans
l'activité portuaire (douane, affaires maritimes, consignataires,
avitailleurs, services connexes, communauté portuaire,...),
évaluer leur productivité, faciliter les facturations et
recouvrements, etc.
L'Autorité portuaire doit donc accorder une grande
importance à l'amélioration du fonctionnement et des performances
de son système d'information, atout important de
compétitivité d'un port, pour rendre un service de qualité
en temps réel à la communauté portuaire et aux autres
intervenants dans la chaîne de l'activité portuaire.
4hapitre V: PRÉSENTATION DU VTS DU PORT D'ABIDJAN
I- HISTORIQUE DU VTS DU PORT D'ABIDJAN
La vigie d'Abidjan qui abrite les activités du VTS a
été mise en exploitation depuis les années 50 après
la construction du port d'Abidjan. Les travaux ont commencé en 1938 et
ont pris fin en 1950. Le canal dont l'existence justifie celle de la vigie et
du port d'Abidjan a été conçu par Mr. Roger
Peilnard-Considère, premier Directeur Général du Port
d'Abidjan. Rappelons que le canal de Vridi a été ouvert au trafic
le 23 Juillet 1950 et inauguré en 1951.
L'Autorité portuaire a mis en oeuvre son projet de VTS
en 1988.
Le 15 août 1997 le VTS du Port d'Abidjan a
été officiellement mis en service par les Autorités
portuaires.
II- LES COMPOSANTS DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN
Le but de cette partie est de présenter sommairement
les différents matériels composant le VTS du port d'Abidjan. Les
fonctions des principaux équipements ont été
présentées au chapitre II : Fonctionnement d'un VTS.
Le matériel utilisé dans le VTS d'Abidjan pour
réussir sa mission est reparti sur deux sites.
Il se présente comme suit :
Ø Dans la salle de contrôle de la vigie :
· Un radar
· un Poste Opérateur (P.O) bi-écran
équipé de deux moniteurs de 20 pouces et d'une paire de
haut-parleurs
· un P.O océano- météo
équipé d'un moniteur 20 pouces
· une imprimante couleur A4 à jet d'encre
· un ensemble de meuble composé d'un pupitre, de
deux fauteuils
· une lampe de lecture
· une baie comprenant :
- Un coffret de numérisation
- Un serveur enregistreur équipé d'un lecteur de
bandes magnétiques
- Un coffret d'interface audio
- Un radiogoniomètre
- Une station de base AIS
- Un GPS
- Une horloge externe
- Un commutateur d'écran/ clavier et souris 4
entrées
- Un HUB 16 ports
- Un lecteur/enregistreur de VDAT
- Une paire de hauts parleurs
- Un moniteur 17", un clavier et une souris
- Un routeur RNIS pour ligne de maintenance
· Deux VHF multicanaux
· Deux MF
· Un projecteur pour la veille de nuit
· Des jumelles pour le quart de jour
· Un fax
· Deux lignes téléphoniques
· Une connexion réseau internet
· Une connexion réseau intranet
· Une horloge
· Une télécommande des feux de
régulation du trafic
· Un poste pour les opérations
dédiées à la gestion du trafic maritime (SYGAP16(*))
· Un enregistreur de radiocommunication ou Voice logger
(VHF canal 12)
Ø à la Capitainerie :
· un radar
· un Poste Opérateur mono-écran
équipé d'un moniteur 20" et d'une paire de hauts
parleurs
· Un Coffret de numérisation équipé
d'un moniteur 17"
· un meuble pour station opérateur et fauteuil
· Un HUB de 8 ports
· Deux VHF multicanaux
· Un tableau électronique de programmations des
escales
· Un fax
· Deux lignes téléphoniques
· Un poste pour les opérations
dédiées à la gestion du trafic maritime (SYGAP)
· Une connexion au réseau internet
· Une connexion réseau intranet
III- LE DISPOSITIF DE SÉPARATION DU
TRAFIC
1. LES AIDES A LA NAVIGATION (le balisage et le
chenalage)
L'ensemble des bouées et des feux qu'on trouve sur rade
et à l'entrée du canal de Vridi sont :
· Sur rade extérieure :
- Phare de Port-Bouet wharf
- Bouée « R » munie d'un
système racon
- Bouée « W »
- Bouée cardinale Sud (bouée SL)
- Bouée A.N
· Dans le canal de Vridi :
- Feux des jetées Est et Ouest
- Feux d'alignement blanc et rouge
- Bouée de renverse
2. PRESENTATION DU DST ACTUEL DU PORT D'ABIDJAN
Le dispositif qui est utilisé actuellement pour
faciliter la régulation du trafic dans la circonscription maritime du
Port Autonome d'Abidjan fait partie des éléments contenus dans
les instructions nautiques du port d'Abidjan à l'attention des
Capitaines de navires.
a- Du large jusqu'à la bouée Racon «
R » :
Nous avons 5 voies d'approche que les navires peuvent
emprunter pour se rendre à la position de prise de pilote
symbolisée sur les cartes marines par un cercle de 1mille centré
sur la bouée Racon.
Les 5 voies d'approche conduisent à la bouée
« R » qui est le point d'atterrissage. La bouée
Racon est une marque d'eaux seines, lumineuse équipée d'une
Racon. Sur l'écran radar du bord, la Racon présentera une suite
de traits lumineux qui indique la position d'atterrissage et la lettre « R
» en code morse.
b- Sur la rade extérieure du port d'Abidjan :
La rade extérieure17(*) est matérialisée sur la carte par un
demi-cercle centré sur le feu F2 du canal de Vridi sur un rayon de 3.5
milles18(*). La
répartition de la rade s'établie comme suit :
- Zone de prise de pilote
Les navires se présentant en rade, pour embarquer le
pilote, doivent se tenir dans le cercle de 1mille centré sur la
bouée Racon et attendre les instructions de la vigie pour s'approcher de
la bouée AN.
- Zone des opérations maritimes de la SIR
Cette zone se situe entre la partie Est du prolongement du
canal et le parallèle 5° Nord et est matérialisée par
un trapèze rouge sur la carte. Le Contrôleur veille à ce
qu'aucun navire non-autorisé ne s'engage dans cette zone pour ne pas
endommager les installations de la SIR. Le mouillage, le dragage et le
chalutage y sont interdits.
- Zone de mouillage
Les navires ayant de longues heures d'attente du pilote ou les
navires en opération de relève d'équipage ou d'attente
pour être ravitaillé ou cherchant un lieu de refuge à
l'extérieur du port peuvent mouiller par profondeur de 30 à 60
mètres sur fond de sable de bonne tenue à l'ouest de
l'entrée du canal et au Nord de la voie d'approche n°1 en prenant
garde à une épave de 12mètres de long qui gît dans
cette zone ;cette épave est portée sur la carte et
matérialisée par la bouée « W ».
3. LE DISPOSITIF DE SÉPARATION DU TRAFIC EN
PROJET
Le véritable dispositif de séparation du trafic
(DST) du port d'Abidjan est en projet très avancé. Il a pour but
de tenir compte de l'évolution du trafic navire. Il entend prendre en
compte les insuffisances relevées sur le DST actuel et de contenir les
améliorations qui s'imposent notamment en ce qui concerne la
présentation des navires à l'arrivée sur rade, le
balisage, etc.
IV- NÉCESSITÉE D'UN VTMIS
Dans le souci d'améliorer l'assemblage et la diffusion
d'informations, pour rendre un service meilleur à la communauté
portuaire, le port d'Abidjan, pour maintenir son avantage compétitif sur
d'autres ports de la sous-région, a intégré un outil de
gestion d'escale du trafic maritime VTMIS. Ce système est connu au port
d'Abidjan sous l'appellation SYGAP : Système de Gestion des
Activités Portuaires. Les avantages de ce système sont :
- Éviter à terme les réunions de
programmation de navire (conférence) entre le Commandant du port,
représenté par un officier de port, et les agents
consignataires ;
- Faciliter les statistiques pour le nombre de navires
entrées et sorties du port ;
- Faciliter l'affectation des postes à quai ;
- Automatiser les tâches administratives ;
- Informer en temps réel les professionnels et le
grand-public ;
- Etc.
V- LA VIGIE : CENTRE DE CONTRÔLE ET DE
RÉGULATION DU TRAFIC MARITIME.
De tous les métiers du port, les activités
menées par l'équipe de la vigie du PAA sont probablement les
moins connues. Pourtant, les 10 Contrôleurs assermentés19(*) supervisés par un chef
de service constituent un maillon essentiel dans l'organisation, la
régulation du trafic maritime et l'assistance prêtée aux
navires pendant leur séjour au port. Nous présentons les
procédures de contrôle et de régulation du trafic
exécutées par le Contrôleur du trafic maritime.
1. L'ACCUEIL DES NAVIRES
1. Organisation de l'accueil du
navire
1- Collecte des informations
1. Tous les matins, après la conférence tenue
à la Capitainerie, le Contrôleur de Trafic Maritime prend au
téléphone, par fax ou VHF, le programme des mouvements
(entrées-sorties), établi pour 24 heures.
2. Certains Agents Shipping appellent le Contrôleur au
téléphone ou par VHF pour donner les heures prévues
d'arrivée de leurs navires non prévus au programme. Le
Contrôleur prend alors le nom, la longueur et si possible la couleur des
navires concernés par ce dernier cas.
3. Le Contrôleur reçoit par VHF, au
téléphone ou par fax, les plages horaires d'ouverture du canal de
vridi tant pour les petits navires que pour les gros navires.
4. Des avis urgents aux navigateurs sont fournis au
Contrôleur par le Commandant du port ou son mandataire à
l'attention des capitaines des navires (météo, zones de
sinistre, hauts fonds etc.)
5. Le Contrôleur doit recevoir de la Capitainerie,
l'affectation des postes prévus être occupés.
2- Anticipation sur l'évolution de
l'accueil
1. Le programme des mouvements est actualisé au fur et
à mesure que les navires entrent ou sortent. Le Contrôleur,
demande (par VHF ou téléphone) à la Capitainerie les
modifications apportées au programme.
2. Le Contrôleur communique (au téléphone
ou à la VHF) la position des navires à la société
de remorquage BOLUDA20(*)
pour la mise à disposition de remorqueurs, aux agents consignataires
pour la commande ferme des équipes de dockers et pour d'autres
dispositions préalables aux opérations commerciales.
3. Les officiers de quart (ou officiers de port adjoints) et
les Chefs d'équipe du Département Exploitation Maritime
reçoivent les mêmes informations à la demande par VHF, pour
permettre une meilleure répartition des lamaneurs.
4. Les pilotes21(*) devant servir les navires(en entrée) sont
tenus informés en temps réel par VHF, surtout de la position des
navires concernés.
2. ACTIVATION DE L'ACCUEIL
1. Navire attendu en rade
extérieure:
Le règlement d'Exploitation du port impose à
tout navire d'appeler par tout moyen, le service compétent du port en
occurrence le VTS trois (3) heures avant, pour donner les informations
contenues dans les instructions nautiques relatives au PAA.
Dans le cas ou cette disposition n'est pas respectée le
CTM appelle le navire par VHF ou en BLU qui donne son ETA, son tirant d'eau, sa
longueur, sa provenance, la société de consignation à
Abidjan, facultativement son pavillon et sa cargaison.
Il informe également le navire, des instructions qui
sont prévues : entrée immédiate ou attente.
2. Navire non attendu:
Tout navire non prévu arriver mais qui, pour des
raisons diverses, est amené à le faire doit obéir aux
exigences indiquées pour les navires attendus en rade
extérieur.
3. Identification des
navires :
3.1. Navire attendu :
Le Contrôleur, après avoir reçu les
données qui identifient le navire du point de vue administratif,
procède au moyen du radar, de l'AIS et du poste opérateur,
à son identification technique au moins à 30 milles de son
arrivée. Il contrôle la trajectoire, la trace, la vitesse et le
cap de navire. Le contrôleur identifie chaque navire par un symbole
fonction du type de navire (guerrier, cargo, bananier, paquebot etc.). Il suit
à l'écran du P.O, l'ETA initialement donné par le navire.
En cas de risque de confusion de plusieurs navires, il demande à chacun
de donner sa position et en dernier ressort son cap et sa vitesse.
L'identification du navire est simplifiée par l'AIS.
3.2. navires attendus contrevenants:
Le Contrôleur repère sur ses écrans un
écho ou une piste mais il n'est pas à même de l'identifier
à un navire précis ; alors plusieurs cas peuvent se
présenter :
Ä le navire est attendu :
Il n'a pas répondu aux appels du Contrôleur par
VHF ou même en BLU. Dans ce cas le Contrôleur prend contact avec
l'agent du navire (chinois, coréen ou espagnol, etc.), les capitaines de
navires cités en exemple ne parlant généralement pas
l'anglais.
Dans les cas les plus ordinaires, un navire déjà
connu mais proche, permet l'identification du contrevenant.
Ä le navire n'est pas attendu :
Le Contrôleur dans ce cas reste particulièrement
attentif aux mouvements de ce navire. Il informe la Capitainerie et/ou la
marine nationale si une suspicion pèse sur le navire.
4. Assistance à la
navigation
4.1. Navires réguliers à Abidjan:
Le Contrôleur est généralement
sollicité par le capitaine du navire pour une mise en contact radio avec
l'agent consignataire. Dans un tel cas le Contrôleur appelle l'agent au
téléphone, par VHF ou le fait appeler au téléphone
portable par la Capitainerie dans le cas où lui-même n'est pas en
mesure de le faire. Le Contrôleur doit confirmer au navire l'heure de
prise de pilote. Il lui indique aussi la zone d'attente et d'embarquement du
pilote.
4.2. Navire non régulier à Abidjan:
Dans ce cas le Contrôleur doit non seulement effectuer
les tâches indiquées pour les navires réguliers
à Abidjan en 2.4.1, mais il lui incombe d'indiquer les
zones d'interdiction d'accès et les différents caps à
suivre pour aller soit à la position préalablement donnée
pour le mouillage, soit tout simplement pour arriver convenablement à la
zone d'embarquement du pilote. Il peut aussi lui conseiller de rester à
la dérive en attendant ses prévisions.
3. LA PROCÉDURE DE RÉGULATION DU
TRAFIC
3.1. Répartition de la rade
extérieure
1.1. Les eaux territoriales ivoiriennes :
La zone de compétence de l'autorité
administrative et juridique s'étend jusqu'à douze (12) milles
marins de la côte. Aussi le Contrôleur se doit-il de prendre en
compte tout écho ou toute piste apparaissant sur les écrans de
ses équipements. Il doit mettre en oeuvre la procédure
décrite en « 2.3. Identification des
navires » pour identifier l'écho ou la piste
grâce au radar, au P.O, à l'AIS et/ou au Goniomètre. Tout
navire entrant dans cette zone doit contacter par VHF le Contrôleur.
1.2. les zones de la rade extérieure :
La rade extérieure (domaine portuaire maritime) est
réduite au plan purement pratique à un arc de cercle de 3.5
milles marins de rayon centré sur le feu de la jetée Ouest (F2)
du canal de Vridi. Aussi le Contrôleur note et enregistre dans son livre
journal, l'heure exacte à laquelle tout navire arrivant à Abidjan
a franchi cette limite. Il communique cette information à la
Capitainerie et au besoin, à l'agent consignataire, si celui-ci en fait
la demande.
1.3. Zone des opérations maritimes de la
SIR 22(*):
Le Contrôleur veille (optique- radar- P.O.) à ce
qu'aucun navire non piloté n'entre dans cette zone pour ne pas
endommager les installations de la SIR.
1.4. Zone de mouillage :
Le Contrôleur veille à ce que n'entrent dans
cette zone que les navires qui désirent y jeter leur ancre et rien de
plus.
1.5. Zone de contrôle :
Cette zone est théoriquement prévue pour tout
navire en instance de recevoir son pilote. Elle est caractérisée
par un cercle d'un mille de rayon centré sur une bouée
Roméo, dite bouée d'atterrissage. Elle fait l'objet d'une
attention de la part du Contrôleur en cas d'arrivée sur rade.
1.6. Zone d'embarquement du pilote :
Comme la précédente zone, celle-ci est
réservée à l'embarquement du pilote.
1.7. Voies d'approche :
Elles sont aux nombres de cinq (5). Elles sont
caractérisées par des caps (n°1 au 080°, n°2
au 060°, n°3 au 040°, n°4 au 015°, n°5 au
350°). Le Contrôleur affecte un numéro de voie à
chaque navire à moins que celui-ci ait fait son propre choix en
fonction de sa provenance.
4. L'ORGANISATION DU TRAFIC EN RADE
EXTÉRIEURE
1. Navire devant entrer à
l'arrivée
Le Contrôleur doit d'abord s'assurer que les conditions
météorologiques sont favorables : bonne visibilité,
vent faible, houle modérée ou courant faible dans le canal. Dans
le cas contraire, il note dans son livre journal, l'heure à laquelle
l'un ou l'autre de ces phénomènes s'est produit. Il en informe
la Capitainerie par VHF ou téléphone. Les équipements
comme l'anémomètre, le courantomètre, le houlographe et
les jumelles permettent l'acquisition de ces données. En outre, il doit
veiller au respect des plages horaires d'ouverture du canal pour les navires
astreints au pilotage.
1.1. Par beau temps
Le Contrôleur note et enregistre dans son livre, l'heure
exacte à laquelle tout navire arrivant à Abidjan a franchi la
limite de la rade. Il communique cette information à la Capitainerie
par VHF ou par téléphone.
1.1.1. Navire astreint au pilotage :
Le Contrôleur rassure le pilote, de la présence
effective du navire en rade extérieure par VHF. Il lui communique la
distance du navire par rapport à une bouée
référentielle (AN ou Racon R).
Il indique au navire la distance à la quelle il doit
attendre l'arrivée du pilote. Le Contrôleur indique aussi au
navire, le bord (côté) où doit être affalée
l'échelle de pilote, en fonction de son approche et de la hauteur de
cette échelle au-dessus de l'eau. Lorsqu'il s'est assuré
auprès de la Capitainerie que le pilote est en route pour Vridi, il
confirme au navire l'heure d'embarquement prévue du pilote.
Lorsque plusieurs navires doivent être servis en
même temps, le CTM leur donne un ordre de passage et une distance de
sécurité entre eux.
Le CTM suit aux jumelles l'embarquement du pilote ; et
l'embarquement effectif est constaté par lui-même ou
annoncé par VHF par la pilotine de mer. Alors, il note et enregistre
l'heure qu'il communique ensuite à la capitainerie et parfois
à la société de Remorquage BOLUDA (ex : IRES).
Il vérifie l'état du canal qui ne doit pas
être engagé. Et il allume les feux d'interdiction23(*), verts pour le pilote qui,
du reste, en fait généralement la demande.
Si le canal n'est pas libre il en informe le Pilote qui
prend alors la décision d'entrer ou d'attendre. S'il s'agit d'un
embarquement de nuit , le CTM doit rapporter à la capitainerie
et au pilote , toute anomalie relevée sur le balisage flottant
(bouée AN et R) et fixe (Feux F1-F2-FA2-FA4-FA6-FA8 et les
lampadaires de berge).
Il note et enregistre l'heure exacte d'entrée du
navire dans le canal. Il la rapporte à la capitainerie et à
la société de remorquage si elle en fait la demande. S'il
s'agit d'un navire géré par le port de pêche, les heures
d'embarquement, d'entrée et l'initiale du pilote sont transmises
à ce service, par VHF ou par téléphone.
1.1.2. Navire non astreint au pilotage :
Le CTM aide le navire à approcher l'entrée.
Comme dans les autres cas, Il communique à la capitainerie les heures
d'arrivée sur rade et d'entrée. Il veille à ce que ce
navire ne gène pas la manoeuvre d'un navire piloté. Le port de
pêche en est informé s'il y a lieu.
1.2. Par mauvais temps :
1.2.1. Pilote non encore embarqué :
Les causes ordinaires caractérisant le mauvais temps
sont la visibilité (pouvant devenir nulle), la houle (les vagues
traversant les garde-fous), la tornade (le vent peut atteindre force 8/9
beaufort) et plus rarement le courant devenu fort. Dans l'une au moins de ces
conditions, le CTM informe la capitainerie et le ou les pilotes devant
venir servir le ou les navires déjà enregistrés sur
rade ou sur le point de l'être. La décision de fermeture ou de
suspension du pilotage est du ressort de l'Autorité portuaire.
1.2.2. Pilote déjà
embarqué :
Le CTM informe le pilote déjà embarqué
sur le navire, de la situation et le tient au courant de l'évolution
du phénomène. Si celui-ci persiste, le pilote décide de
débarquer pour retourner à l'appontement pilotine de mer. S'il
s'agit d'une mauvaise visibilité le CTM peut assister le pilote
à entrer à l'aide du radar, du P.O.et d'un appareil VHF. Il lui
communique la vitesse instantanée du courant (courantomètre) et
celle du navire entrant (radar et P.O.)
1.2.3. Navire non astreint au pilotage :
Le CTM déconseille l'entrée à tout
navire non piloté qui en fait la demande. Mais il peut assister
celui qui le sollicite s'il s'agit d'un cas de mauvaise
visibilité.
2. Navire devant rester en
attente
2.1. Navire attendu :
Le CTM, conformément au programme, a déjà
informé le navire qu'aucune instruction d'entrée n'est
prévue pour lui. Aussi, invite-t-il le navire à aller en zone
de mouillage si celui-ci en exprime le besoin.
Aux navires non réguliers au port d'Abidjan, le CTM
peut proposer aussi une attente au large pour éviter toute attaque
des pirates. Dans le cas ou ce navire désire aller au mouillage le CTM
l'accueille et l'oriente.
Tout navire qui a fini de mouiller, doit informer la vigie de
l'heure et la position de mouillage.
Tout départ de la rade extérieure est
signifié au CTM qui note l'heure et la destination du navire.
2.2. Navire en attente de durée
inconnue :
Le CTM informe le navire de la situation qui le concerne
et il le met en contact avec son Agent par VHF ou au
téléphone. L'agent consignataire le programmera au cours de la
conférence, la veille de son entrée.
3. Navire en transit
3.1. Navire attendu :
Lorsqu'un navire attendu a indiqué l'objet de son
arrivée à Abidjan au CTM, celui-ci lui conseille une position
d'attente pour effectuer les opérations qui justifient sa
présence en rade extérieure . Le CTM lui proposera de
rester entre les bouées AN et R s'il s `agit d'une relève
d'équipage , d'une livraison de vivres et provisions ou de toute
opération non suspecte.
3.2. Navire non attendu :
Le CTM identifie le navire avec les moyens dont il
dispose ; il obtient du navire par VHF ou en BLU son ETA, son tirant
d'eau, sa longueur, sa provenance, la société de consignation
à Abidjan, facultativement son pavillon et sa cargaison.
Il informe également le navire, des instructions qui
sont prévues : entrée immédiate ou attente.
Le navire indique au CTM comme précédemment
l'opération qu'il est venu effectuer en rade extérieure.
4. Cas particulier des navires allant à la
SIR (zone SEALINE)
Lorsque le navire franchit une limite ( connue sur les
cartes ) pour entrer dans la zone SEALINE, l'heure est notée,
enregistrée et annoncée à la capitainerie par le CTM.
Celui-ci veille sur la position d'amarrage du navire jusqu'à son
départ.
L'heure du débarquement du pilote est
également notée et enregistrée.
5. Chalutiers, sardiniers, crevettiers et
vedettes
Ces engins doivent avoir obtenu la permission du CTM avant
d'engaîner le chenal.
5. L'ORGANISATION DU TRAFIC DANS LE
CANAL24(*)
1. Trafic en entrée
1.1. Navire piloté
Le CTM autorise le navire à entrer en allumant
les feux verts (côté mer). De la sorte, le pilote est
assuré que le canal est libre. Dans le cas où celui-ci ne
l'est pas, le CTM en informe le pilote qui décide d'attendre ou de
s'entendre avec le pilote qui est en sortie s'il y a lieu. Tout engin
flottant est alors invité à dégager le canal.
1.2. Navire non piloté
Tout navire non astreint au pilotage est tenu d'obtenir
du CTM, l'autorisation de s'engager dans le canal. Tout contrevenant pris
en train de gêner la manoeuvre d'un navire piloté, peut faire
l'objet d'un rapport dressé à l'attention du Port de
pêche ou du commandant du port en vue de contravention à payer
à la Direction des finances et de la comptabilité.
2. Trafic en sortie
2.1. Navire piloté
les feux sont allumés verts (côté
lagune) dès que le pilote en sortie en fait la demande mais le CTM
peut anticiper. Le CTM indique au pilote, la situation météo
qu'il pourra rencontrer à la passe : Courant, houle,
visibilité, et vent.
2.2. Navire non piloté
Tout navire non piloté ne doit en aucun cas
gêner la manoeuvre d'un navire piloté. Ainsi, il ne saurait
engaîner le canal sans autorisation du CTM.
3. Mouvement dans le canal
3.1. Mouvement à la PETROCI, à la SIAP ou
au quai JENGU ou à tout
Autre poste pétrolier :
Le CTM est informé du type de mouvement qui se fait
à l'un de ces postes : amarrage ou largage. Le CTM allume les
feux d'interdiction absolue rouges (des deux côtés : mer
et lagune). C'est l'interdiction absolue d'accès au canal valable
pour tout engin piloté ou non.
3.2. Obstruction du canal
Cette situation peut être due à un incident
ou à un accident dans le canal ou encore à tout autre
événement de nature à compromettre la navigation dans
le canal . Le CTM note et enregistre dans son livre, l'heure et la nature de
l'obstruction. Il en informe la capitainerie, le chef pilote et le commandant
du port.
6. LA GESTION DU TRAFIC À
L'INTÉRIEUR DU PORT
1. Navire en sortie
1.1. Navire piloté
Le CTM confirme à tout demandeur, l'heure
prévue de départ telle que retenue par la conférence
. Il allume les feux verts à la demande du pilote en sortie. Il
note et enregistre les heures de sortie du navire et de
débarquement du Pilote. Il annonce ces heures à la
capitainerie ou au port de pêche sur le canal 12 ou au
téléphone. Il communique au pilote en sortie, la position des
autres navires susceptibles de gêner sa manoeuvre (VHF, RADAR, P.O et
JUMELLES). Les sorties de la SIR sont traitées par le CTM comme
indiqué plus haut.
1.2. Navire non piloté
Le CTM invite le navire à sortir ou à
suivre un navire piloté en sortie. Dans certains cas, les heures de
sortie sont enregistrées par le CTM. Il doit veiller à ce
qu'aucun navire en sortie ne passe dans la zone SEALINE
2. Navire devant changer de poste
Le CTM doit confirmer l'heure prévue du mouvement du
navire par VHF. Le CTM, en répondant au navire appelant, confirme
l'heure prévue pour son mouvement : d'un mouillage à un
quai ou inversement ; changement de poste à quai, etc.
7. LES ACTIVITÉS RÉCURRENTES
1. Surveillance du balisage25(*)
1.1. Balisage fixe
Le CTM est amené à surveiller l'état
des feux d'alignement, de berge, d'interdiction et les lampadaires le long du
canal au voisinage de la vigie. Il signale à l'attention de la
capitainerie et du service en charge des phares et balises, toute anomalie sur
ces installations, en particulier la nuit. La «fermeture» du port
peut être due à l'extinction de tout ou une partie de ces
installations.
1.2. Balisage flottant
1.2.1. En rade extérieure
En rade extérieure, les bouées << AN
>> RACON << R >>, houlographe et la bouée cardinale
sud de la zone SEALINE nécessitent une attention soutenue la nuit, de
la part du CTM. En effet tout déradage et / ou extinction peuvent
être préjudiciables à la sécurité de la
navigation.
1.2.2. En lagune :
A terme, le contrôle de l'état du balisage
intérieur sera informatisé, intégré et
géré par le CTM. Pour l'heure, il veille sur les bouées
au voisinage du fascinage.
2. Surveillance exceptionnelle de certains
équipements
2.1. Bouée de renverse
Le CTM veille sur l'état et la position de la
bouée de renverse qui permet le calcul des plages horaires d'ouverture
du canal. Il évalue ce courant à l'attention des pilotes en
entrée ou en sortie du canal.
2.2. Courantomètre
Le CTM lit à l'écran et note à
intervalles réguliers, la valeur effective du courant dans le
canal. Il établit ensuite une courbe d'évolution du courant.
Il peut émettre son point de vue sur la nécessité de
suspendre les mouvements dans le canal en raison d'une valeur excessive du
courant non prévue lors de l'établissement de la courbe des
marées.
2.3. Marégraphe
Comme précédemment, le CTM établit une
courbe d'évolution de la marée.
3. Lutte anti-pollution
3.1. Hydrocarbure
Le CTM qui constate une présence de nappe
d'hydrocarbure dans le canal ou en rade extérieure, note l'heure et en
informe la capitainerie (plan d'eau). Il doit également noter le sens
d'évolution de cette nappe.
3.2. Feux de brousse
Des feux de brousse le long du canal en décembre
constituent une source de pollution de la zone du canal. Le CTM interpelle
ou fait interpeller tout individu dont la présence sur l'une ou
l'autre rive semble suspecte.
4. Assistance particulière
4.1. Aux chalutiers, sardiniers et crevettiers en
pêche
Le CTM est très souvent sollicité
pour :
- identifier un navire à destination ou en
provenance d'ABIDJAN et traversant des filets de pêche ou risquant de
traverser des filets de pêche mouillés en eaux territoriales
ivoiriennes ;
- demander l'assistance d'autres navires dans la zone
de pêche en cas d'abordage ou de voie d'eau par exemple ;
- contacter et informer l'armateur du navire concerné
des difficultés techniques connues en mer.
4.2. A l'Autorité militaire
Le CTM peut, grâce aux équipements VHF, GONIO,
P.O, AIS et Radar, aider la Gendarmerie ou la Marine Nationale
à :
- identifier un navire suspect ;
- poursuivre si nécessaire, les pirates opérant
généralement en pirogue ;
- repérer une position de crash d'avion en
mer (surveillance de la zone de décollage des aéronefs de
l'aéroport de Port-Bouet) ;
- assister des sauveteurs de vie humaine en mer ;
- suivre des opérations de sauvetage jusqu'à
leur terme ;
- etc.
5. Sécurité de la vie humaine en mer
Le CTM veille à la sécurité de la vie
humaine en mer, pour ce faire, une veille permanente est assurée
sur les fréquences réglementaires de sécurité et
de détresse : VHF - DSC canal 70 et canal 16 et BLU
2182KHZ.
5.1. Cas d'alarme de détresse :
Le CTM doit recevoir le message de détresse qui suit
et le répercuter sur la zone proche de l'engin en détresse
où un secours efficient peut être organisé.
5.2. Engin en détresse dans les eaux territoriales
ivoiriennes
Le CTM doit :
- déclencher l'alarme de détresse
(émetteur VHF 70) ;
- émettre le message de détresse vers
d'autres navires et le centre général de STANVENGER ou tout
autre centre habilité qui centralise toutes les recherches qui
concernent la vie humaine en mer dans l'Océan Atlantique Est.
6. Maintenance
6.1. Maintenance niveau 1
Le CTM, du fait de sa formation initiale en
électronique, en électricité et en informatique,
intervient sur certains équipements pour assurer une maintenance
au moins de niveau 1.
7. Cas de litiges pourtant
sur :
7.1. Un abordage ou un échouement
Le CTM est sollicité pour fournir des renseignements
pouvant permettre d'établir les responsabilités.
7.2. Concurrence entre deux navires arrivés
à Abidjan
Comme indiqué plus haut, le CTM doit se referer
à son livre journal pour fournir l'information exacte permettant
de régler une situation litigieuse entre 2 agents consignataires.
VI- LA DIFFUSION DE L'INFORMATION PAR
L'AUTORITÉ PORTUAIRE
Le port autonome d'Abidjan a mis à la disposition des
marins et de ses usagers les conditions à satisfaire et les
procédures à suivre à l'approche et dans sa zone
juridictionnelle. Ces informations concernent les services que le VTS du port
d'Abidjan fournit, à savoir les instructions nautiques, les canaux VHF
de sécurité et de travail, la capacité de ses
réceptifs et des navires que le port peut accueillir, les heures des
opérations, les procédures VTS, etc.
Ces informations sont inscrites et mises à jour chaque
année dans les publications internationales telles que, le guide du
navigateur, l'annuaire des marées, les ouvrages S.H.O.M26(*), etc.
Le port met à la disposition de ses usagers le type
d'information cité plus haut dans son système d'information
SYGAP, les revues27(*)
bimestrielles du port autonome d'Abidjan, les publications
« découvrir le port d'Abidjan » les émissions
télévisées sur le trafic, les panneaux réclames et
son site web :
www.paa-ci.org.
VII- LES AVANTAGES DU VTS DU PORT D'ABIDJAN
La présence du VTS est appropriée dans les zones
de responsabilités du port d'Abidjan. Cette zone étendue
présente des caractéristiques qui justifient la mise en place du
VTS à savoir :
· La densité relativement élevée du
trafic ;
· La configuration du port ;
· Les chenaux étroits en entrée et en
sortie que doivent emprunter les navires suivant leur
catégorie ;
· Les difficultés engendrées par les
conditions hydrographiques, hydrologiques et météorologiques
particulièrement variables ;
· Etc.
Le VTS contribue à améliorer les
activités du port d'Abidjan et la qualité des services fournis
à ses clients. Voici quelques apports du VTS qui confortent l'existence
de ce VTS :
- L'amélioration de la sécurité maritime
dans la juridiction maritime et portuaire ;
- L'efficacité de la navigation ;
- La planification stratégique efficace des mouvements
de navire ;
- La contribution à la sauvegarde de la vie humaine en
mer ;
- La protection de l'environnement marin et du littoral
adjacent ;
- La réduction du temps d'attente même en cas
d'augmentation du volume du trafic ;
- La fourniture d'informations et d'assistance à la
navigation ;
- L'assistance à la prévention des risques de
pollution et d'incendie et si cela survenait, cordonner la lutte contre la
pollution et l'incendie ;
- L'identification et le contrôle du mouvement des
navires ;
- La surveillance des feux, des phares, le balisage ;
hydro-météo ;
- La protection des installations portuaires ;
- La contribution à la sûreté
maritime ;
- La diffusion d'informations générales et
d'informations nautiques ;
- Affectation des mouillages et/ou lieux de refuges ;
- L'enregistrement et l'archivage des informations relatives
à la communication, aux trafics, aux conditions météo et
situations de navires impliqués dans un accident ou un
incident ;
- Etc.
VIII- LES DYSFONCTIONNEMENTS DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN
Les VTS en général présentent des
dysfonctionnements ayant des répercutions inadéquates sur leur
exploitation et leur fonctionnement, malheureusement le nôtre n'est pas
exempt d'imperfection technique et matérielle qu'il nous faut examiner
de très près pour apporter des solutions. Ce sont :
Au niveau des équipements VTS :
* Les pannes prolongées des capteurs
océano-météo qui provoquent une appréciation
difficile voire impossible des conditions hydrologiques et
météorologiques dans la passe et dans le canal de Vridi ;
* L'instabilité du système VTS ;
* Les interruptions intempestives des lampadaires de berges et
des feux d'alignement qui occasionnent la suspension du trafic de
nuit dans le canal;
* La couverture limitée et les pannes
récurrentes du radar ;
* La défectuosité et le déplacement du
balisage ;
* Les bouées ne sont pas munies de
transpondeur ;
* Les coupures d'électricité, les
difficultés de maintenir une source d'alimentation continue pour les
équipements prévus fonctionner 24H/24.
* Etc.
Au niveau du VTMIS :
* Il arrive que le système SYGAP se déconnecte,
et lorsque cela se produit, les CTM et les autres utilisateurs ne peuvent plus
saisir les informations concernant les navires ce qui entraine des
problèmes dans l'attribution des numéros d'escales. Les CTM sont
donc obligés de recourir aux vielles méthodes que sont le papier
et le stylo ;
* Le dysfonctionnement et/ou l'interruption du réseau
intranet causant une impossibilité d'échanges d'informations
entre la station VTS et les autres services du port;
* Le but premier du VTMIS à savoir informatiser les
informations échangées n'a pas été atteint. Les
agents se déplacent pour participer à la conférence et
bons nombres de documents accompagnent encore les marchandises et les navires
notamment le connaissement, les demandes d'entrées et de sorties,
déclaration de dangereux, etc. ;
* L'automatique d'échange de données entre le
système VTS et le système SYGAP comme prévu n'est pas
fonctionnel ;
* Etc.
*
Au niveau de la sûreté de la station VTS:
* La présence des agents de sûreté et/ou
forces de l'ordre est inadapté ;
* L'inefficacité du contrôle des accès
à la station VTS ;
* Les caméras de surveillance pour le contrôle
des accès à la station sont défectueuses.
IX- DES SOLUTIONS POUR L'EFFICACITÉ ET
L'AMÉLIORATION DANS L'EXPLOITATION DU VTS DU PORT
D'ABIDJAN.
Les solutions proposées en vue de résoudre les
différents dysfonctionnements inhérents aux VTS en
général et valable pour rendre le nôtre plus performant
sont:
Au niveau du VTS :
* Rendre fonctionnels les capteurs de mesures
océano-météo (courantomètre, marégraphe,
etc.)
* Il est important de prévoir une alimentation en
énergie électrique indépendante (groupe
électrogène, et /ou ensemble d'onduleur batterie) pour
éviter les interruptions de fonctionnement des équipements
primordiaux utilisés par le VTS du PA ;
* Les équipements fondamentaux tels que radar ou radio
doivent être dupliqués pour permettre de passer automatiquement ou
manuellement d'un équipement à un autre en cas de panne. Les
techniciens pourront par la suite procéder à la réparation
sans incidence au niveau de l'exploitation ;
* Le balisage sur le plan d'eau lagunaire et dans la zone du
sea-line doit être conséquent pour garantir la
sécurité de la navigation ;
* Procéder à la réparation ou au
remouillage prompts des bouées en panne ou
déradées ;
* Intégrer des systèmes de repérages GPS
sur les bouées et les capteurs afin de les surveiller plus efficacement
à partir du centre VTS.
* Implanter de stations radars dans d'autres zones n'ayant pas
de couverture radar sur le plan d'eau lagunaire avec possibilité de
retransmission des informations au centre de contrôle et de
régulation par faisceaux hertziens ou fibre optique;
* Proposer que le projet de dispositif de séparation du
trafic à l'arrivée au port d'Abidjan soit approuvé,
exécuté et publié par l'administration ;
* Compléter la signalisation par divers feux de berge
et des signaux de brume ;
* Assurer la télémaintenance des
équipements VTS et faire l'entretien et la maintenance
périodiques de ces équipements ;
* Installer des caméras de vidéo surveillance
CCTV dont la couverture s'étend à l'entrée du canal et
à la rade extérieure et intérieure puis transmettre
l'image vidéo à la station VTS pour renforcer la surveillance
dans ces endroits;
* Permettre au centre VTS d'avoir accès au site
www.aislive.com (suivre le navire
depuis son port de provenance) ;
* Rétablir les caméras de surveillance pour le
contrôle des différents accès à la tour de
contrôle de la vigie ;
Au niveau de SYGAP :
* Stabiliser la connexion à la base SYGAP et revoir la
redondance du serveur ;
* Stabiliser la connexion à internet ;
* Mettre à jour, sécuriser la base de
données et installer le Lloyd's Register;
* Mettre en place une équipe d'astreinte pour assurer
la continuité des tâches ;
* Mettre sous onduleur tout le système SYGAP ;
* Les responsables du Système d'Information du port
doivent avoir des séances de travail avec l'entreprise SOFRELOG28(*) afin d'activer le
système d'échange automatique des informations entre VTS et
SYGAP ;
* Etc.
X- CONCLUSION PARTIELLE
Ce cinquième et dernier chapitre se focalise à
détailler les activités du VTS du port d'Abidjan, à
présenter ses moyens techniques lui permettant de bien mener les
missions à lui assignées. Un accent particulier est mis sur son
projet avancé d'établissement d'un nouveau dispositif de
séparation du trafic à l'entrée du canal de Vridi qui
nécessite l'approbation, la réalisation et la publication par
l'Administration maritime et portuaire.
Bien que le VTS du port soit moderne contribuant à
garantir l'accueil et la régulation efficace du trafic maritime et
à fournir des prestations de qualité aux usagers,
l'Autorité portuaire devra accorder une attention particulière
aux solutions élaborées pour pallier les dysfonctionnements
inhérents aux VTS en général, afin de maintenir le
nôtre efficace et en obtenir un très bon rendement.
CONCLUSION GÉNÉRALE :
Le Vessel Traffic Service VTS, en plus des fonctions de
régulations du trafic, joue le rôle d'organes sensoriels
d'où proviennent toutes sortes d'informations qui, transmises à
la Capitainerie (cerveau de l'activité portuaire) les analyse et les
interprète afin de réagir en conséquence.
Pour mieux réaliser les missions qui sont
assignées aux VTS et aux Capitaineries, les Autorités portuaires
doivent mettre à leurs dispositions un panel de moyens humains et
logistiques notamment des capacités exceptionnelles de traitements de
l'information par le biais d'un système d'information performant.
L'Autorité doit aussi s'assurer que le niveau de
compétence du personnel est maintenu conforme aux types de services
fournis par le Centre VTS spécifique.
Pour ce faire, elle devra se conformer aux exigences
internationales en matière de mise à niveau ou de recyclage du
personnel.
GLOSSAIRES ET ABRÉVIATIONS
AIS (SIA)
|
Automatic Identification System
|
Systèmes d'identification automatique
|
AISM (IALA)
|
International Association for Marine Aids to Navigation and
Lighthouse Authorities
|
Association Internationale de Signalisation Maritime
|
ARPA (APRA)
|
Automatic Radar Plotting Aid
|
Aide de pointage radar automatique
|
AtoN
|
Aid(s) to Navigation
|
Aide à la navigation
|
CCTV
|
Closed circuit television
|
Camera de surveillance
|
COLREG
|
International Regulations for Preventing Collisions at Sea
|
Convention sur le Règlement international pour
prévenir les abordages en mer
|
CPA
|
Closest point of approach
|
Point de passage au plus près
|
DGPS
|
Differential global positioning system
|
GPS differential
|
DSC (ASN)
|
Digital Selective Call
|
Appel sélectif numérique
|
ECDIS
|
Electronic chart display and information system
|
Système de visualisation des cartes
électroniques et d'information
|
EEZ
|
Exclusive Economic Zone
|
Zone Exclusive Economique
|
ENC
|
Electronic Navigation Chart
|
Carte de Navigation Electronic
|
ETA
|
Estimated time of arrival
|
Heure prévue d'arrivée
|
ETD
|
Estimated time of departure
|
Heure prévue de depart
|
FSA
|
Formal Safety Assessment
|
|
GMDSS (SMDSM)
|
Global Maritime Distress and Safety System
|
Système Mondial de Détresse et de
Sécurité en Mer
|
GPS
|
Global Positioning System
|
Système Mondial de Localisation
|
HAZMAT
|
Global Positioning System
Hazardous Material
|
Système pour le suivi des navires transportant des
marchandises dangereuses
|
HMI
|
Human-Machine Interface
|
Interface Homme Machine
|
IAMSAR
|
International Aeronautical and Marine Search and Rescue
Manual
|
Manuel International de Recherche et de Sauvetage
Aéronautiques et Maritimes
|
IAPH
|
International Association of Ports and Harbours
|
Association Internationale des Ports et Rades
|
ID
|
Identification
|
Identification
|
IHO (OHI)
|
International Hydrographic Organisation
|
Organisation Hydrographique Internationale
|
ILO
|
International Labour Organisation
|
Organisation Internationale du Travail
|
IMDG
|
International Maritime Dangerous Goods Code
|
Code international de transport de marchandises dangereuses
|
IMO (OMI)
|
International Maritime Organisation
|
Organisation Maritime Internationale
|
INMARSAT
|
International Maritime Satellite Organisation
|
Organisation Internationale de Télécommunications
Maritimes par Satellites
|
INS
|
Information Service
|
Service d'Information
|
ISM
|
International Safety Management Code
|
Code International de Gestion de la Sécurité
|
ISO
|
International Standards Organisation
|
Organisation Internationale de Normalisation
|
ISPS
|
International Ship and Port Facility Security Code
|
Code International
pour la Sûreté des Navires et
des Installations Portuaires
|
ITU (UIT)
|
International Telecommunications Union
|
Union internationale des télécommunications
|
ITU-R
|
International Telecommunications Union - Radiocommunications
Bureau
|
Union Internationale des Télécommunications-
Bureau de Radiocommunication
|
MARPOL
|
Regulations and provisions of the International Convention for
the Prevention of Pollution from Ships 1973/1978
|
Convention internationale pour la prévention de la
pollution par les navires
|
MAS
|
Maritime assistance service
|
Service d'Assistance Maritime
|
MMSI
|
Maritime Mobile Service Identity (number)
|
Identité du Service Mobile Maritime
|
MRCC (CCSM)
|
Maritime Rescue Co-ordination Centre
|
Centre de Coordination de Sauvetage Maritime
|
MSC (CSM)
|
Maritime Safety Committee (Standing Committee of IMO)
|
Comité de la Sécurité Maritime
|
NAS
|
Navigational Assistance Service
|
Service d'Assistance à la Navigation
|
PSSA
|
Particularly Sensitive Sea Area
|
Espace ou Zone Maritime Particulièrement Sensible
|
RACON
|
Radar response Beacon
|
|
RCC
|
Rescue co-ordination centre
|
Centre de Coordination et de Recherche
|
RDF
|
Radio Direction Finder
|
Relèvement Goniomètre
|
RTI
|
Radar traffic image
|
Image Radar du Trafic
|
SAR
|
Search and Rescue
|
Recherche et Sauvetage
|
SMCP
|
Standard Marine Communication Phrases
|
Phrases normalisées pour les communications
Maritimes
|
SOLAS
|
Convention on the Safety of Life at Sea
|
Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine
en mer
|
SRS
|
Ship reporting system
|
Système de comptes rendus de navires
|
STCW
|
Standards of Training, Certification & Watchkeeping for
Seafarers
|
Convention internationale sur les normes de formation des gens
de mer, de délivrance des
brevets et de veille
|
TCPA
|
Time to Closest Point of Approach
|
Temps de passage au plus près
|
TOS
|
Traffic Organisation Service
|
Service d'Organisation du Trafic
|
TSS
|
Traffic Separation Scheme
|
Dispositif de séparation du trafic
|
UNCLOS
|
United Nations Convention on the Law of the Sea
|
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer
|
VHF
|
Very High Frequency (radio in the 30-300 MHz band)
|
Très Hautes Fréquences (dans les bandes de
fréquence 30-300 Mhz)
|
VTM
|
Vessel Traffic Management
|
Gestion du Trafic Martime
|
VTMIS
|
Vessel Traffic Management and Information Service
|
Service d'Information et de Gestion du Trafic Maritime
|
VTS (STM)
|
Vessel Traffic Services
|
Services de trafic maritime
|
VTSO (CTM)
|
Vessel Traffic Services Operator
|
Contrôleur de trafic maritime
|
WMO (OMM)
|
World Meteorological Organization
|
Organisation météorologique mondiale
|
ANNEXE 1 : GRANDES DATES DES CONVENTIONS DE L'OMI
RELATIVES AUX VTS
INSTRUMENT
|
ENTRÉE EN VIGUEUR
|
Convention SOLAS
Protocole 1978
Protocole 1988
Chapitre XI Code ISPS
|
Mai 1980
Mai 1981
Février 2000
Juin 2004
|
COLREG ,1972
|
Juillet 1977
(Amendée en 1981, 1987, 1989,1993 et par la
résolution A.910(22) de Novembre2001
|
STCW ,1978
Amendement1995
|
Avril 1984
Février 1997
|
Convention SAR, 1979
Révisée par MSC.70(69)
|
Juin1985
Janvier 2000
|
Convention IMSO, 1975/76
|
Juillet 1979
(Amendée 1985 et 1989)
|
Convention MARPOL 73/78
|
Octobre 1983
|
Convention internationale relative au contrôle et
à la gestion des eaux de ballast et des sédiments
|
Adoptée 2004 : entre en vigueur 12mois
après ratification par 30 États.
|
Convention sur la préparation la lutte et la
coopération en matière de pollution par les hydrocarbures OPRC,
1990
HNS Protocol 2000
|
Mai 1995
Pas encore en vigueur(2004)
|
ANNEXE 2 : FORMAT DE COMPTES RENDUS
NORMALISES
L'OMI a mis un système de comptes rendus
normalisé de navire qui utilise des lettres pour représenter des
renseignements spécifiques.
Télégraphie
|
Téléphonie
(variante)
|
Fonction
|
Information requise
|
Nom du système
(AMVER/AUSREP/MAREP/ECARG/JASREP, etc.)
|
Nom du système
(AMVER/AUSREP/MAREP/ECARG/JASREP, etc.)
|
Identificateur du système
|
Système de comptes rendus de navires ou station radio
côtière appropriée a plus proche
|
|
Indiquer en entier
|
Type de compte rendu
|
|
SP
|
|
PLAN DE ROUTE
|
PR
|
Compte Rendu de position
|
DR
|
Compte rendu de déviation
|
FR
|
Compte rendu final
|
DG
|
Compte rendu sur les marchandises dangereuses
|
A
|
Navire (Alpha)
|
Navire
|
Nom, indicatif d'appel ou identité de la station du
navire et pavillon
|
B
|
Date et Heure (Bravo)
|
Date et heure de l'événement
|
Groupe de 6chiffres indiquant le jour du mois(les 2premiers
chiffres) les heures et les minutes(les 4 derniers chiffres).
|
C
|
Position (Charlie)
|
Position
|
Groupe de 4chiffres indiquant la latitude suivi de N (nord) S
(sud) et groupe de 5 chiffres indiquant la longitude suivi de E (est) ou de W
(ouest)
|
ANNEXE 3 : Quelques expressions utilisées
dans les Systèmes d'Organisation du Trafic Maritime.
Dispositif de séparation du trafic :
mesure d'organisation du trafic visant à séparer les navires qui
se déplacent dans des directions opposées grâce à
des moyens appropriés et à l'établissement de voies de
circulation
Voie de circulation : zone située dans
des limites déterminées et à l'intérieur de
laquelle le trafic est à sens unique. Les obstacles naturels, y compris
ceux qui forment une zone de séparation, peuvent constituer une
limite
Zone ou ligne de séparation : zone ou
ligne séparant les voies de circulation dans lesquelles les navires se
déplacent dans des directions opposées ou pratiquement
opposées; ou séparant une voie de circulation de la zone maritime
adjacente; ou séparant les voies de circulation conçues pour des
classes particulières de navires se déplaçant dans la
même direction
Rond-point : point de séparation ou
zone circulaire de séparation et voie circulaire de circulation
située dans des limites déterminées
Zone de navigation côtière :
zone spécifiée située entre la limite, vers la côte,
d'un dispositif de séparation du trafic et cette côte elle
-même
Route recommandée : route de largeur
indéterminée, prévue pour la commodité des navires
de passage et généralement balisée par des bouées
sur la ligne axiale
Route en eau profonde : route située
dans des limites déterminées et qui a fait l'objet de
levés hydrographiques précis permettant de connaître la
hauteur d'eau sur le fond et les objets immergés
Zone de prudence : zone située dans
des limites déterminées dans laquelle les navires doivent
naviguer avec une prudence particulière et à l'intérieur
de laquelle le sens de la circulation peut être recommandé
Zone à éviter : zone
située dans des limites déterminées à
l'intérieur de laquelle la navigation est particulièrement
dangereuse ou à l'intérieur de laquelle il est
particulièrement important d'éviter les accidents et qui devrait
être évitée par tous les navires ou par certaines classes
de navires
ANNEXE 4 : Architecture du système
VTS
_
ANNEXE 5 : ENVIRONNEMENT SYGAP
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan40.png)
![](La-regulation-du-trafic-maritime-par-le-VTS-cas-du-port-dAbidjan41.png)
BIBLIOGRAPHIE
- IALA VTS MANUAL (2008)
- SOLAS édition 2 (2002)
- CODE ISPS
- MANUEL OPERATEUR SYTAR V2 (principes et méthodes de
la surveillance maritime)- SOFRELOG-
- ÉTUDE DES VIGIES : CAS DU PORT D'ABIDJAN
(auteur : Mr SORO SINALY)
- RADIOCOMMUNICATIONS POUR LA SURVEILLANCE DU TRAFIC ET LE
PILOTAGE (volume 3)
- VOCABULAIRE NORMALISE DE LA NAVIGATION MARITIME
- RECOMMANDATION DE L'AISM relatives aux VTS.
- VTS ABIDJAN : DESCRIPTIF DES TÂCHES DU
CONTRÔLEUR (auteur : l'ensemble des Contrôleurs du Trafic
Maritime)
- RÈGLEMENT INTERNATIONAL POUR PRÉVENIR LES
ABORDAGES EN MER (texte de règlement de 1991)
- RÈGLEMENT D'EXPLOITATION DU PORT D'ABIDJAN
- RÈGLEMENT DE POLICE DU PORT D'ABIDJAN
* 1
_ C'est le cas du Bureau de transmission animé
par les Agents de transmission à la salle des mouvements de la
Capitainerie du port d'Abidjan.
* 2
_NB : Lorsqu'un VTS est autorisé à
émettre des instructions aux navires, ces instructions auront pour
résultat de guider uniquement, laissant les détails de
l'exécution au Commandant ou au Pilote ...
* 3
_Il est important de préciser que les VTS sont
des services mais par abus de langage, on désigne souvent par VTS les
systèmes eux-mêmes c'est-à-dire le hardware, le software,
ou l'ensemble de tout ce qui concourt à rendre ce genre de services.
* 4
_ Agence des Télécommunications de
Côte d'Ivoire (ATCI) par exemple.
* 5
_ Le secret des communications radio inter-navires ou
avec un port est obligatoire et fait l'objet de sanctions en cas
d'infraction.
* 6 _ ARPA : Automatic
Radar Plotting Aid, en français : Aide de Pointage Radar
Automatique
* 7 _ Au port
d'Abidjan, le service pilotage édite «un registre mensuel de
marée» qui fournit, jour pour jour, les heures et intensité
de renverse du courant, la courbe et le coefficient des marées dans le
canal de VRIDI en plus des plages horaires d'entrées et de sorties des
navires.
* 8 _ Les CCTV
viennent renforcer les fonctions des équipements de surveillance, de
détection et d'identification que sont le radar, l'AIS et le
goniomètre. Elles ne peuvent donc remplacer ces équipements qui
occupent une place de choix dans l'architecture d'un VTS.
* 9
_ L'appellation Opérateur VTS est la traduction
en français de «VTS Operator, VTSO» en anglais qui
désigne le Contrôleur du Trafic Maritime chargé d'exploiter
tous les éléments qui constituent le système du
VTS.
* 10 _ Voir glossaires et
abréviations (page 102)
* 11
_L'appellation Superviseur VTS est la traduction en
français de «VTS Supervisor» en anglais.
* 12
_Au port d'Abidjan, les missions de Superviseur VTS sont
assignées au Chef de Service Contrôle et Régulation de
Trafic. Au port du Havre, ces missions sont attribuées à
l'Officier de vigie.
* 13
_ L'appellation Directeur VTS est la traduction en
français de «VTS Manager» en anglais.
* 14
_Au port d'Abidjan le rôle du Directeur VTS est
joué par le Commandant du port (Directeur des Opérations
Maritimes et de la Sécurité, DOMS) qui délègue ces
prérogatives au Chef de Département Exploitation
Maritime.
* 15
_ Au port d'Abidjan, cet outil de gestion porte le nom
de SYGAP: Système de Gestion des Activités
Portuaires.
Au port du Havre, cet outil de gestion porte le nom
d'ADEMAR: Automatisation Dédouanement de la Marchandise, devenu
après amélioration et extension HPS: Havre Port Service ou Hub
Port Service.
* 16 _ SYGAP: Système de
Gestion des Activités Portuaires.
* 17 _
Voir aussi article 1 du Règlement de Police du port d'Abidjan et article
3 du Règlement d'Exploitation.
* 18 _
1Mille1,852 Kilomètre
* 19
_ L'article 138 du Règlement de police du port
d'Abidjan précise que les officiers de port, les pilotes, les
ingénieurs et les agents assermentés faisant partie des services
du port sont investis des attributions dévolues aux officiers de Police
Judiciaire pour la constatation des infractions ... .
* 20
_ BOLUDA : ex IRES : Ivoirienne de Remorquage
et de Sauvetage
* 21
_Pilote : personne mandatée par
l'Autorité portuaire, qui par sa présence à bord
prête assistance au Capitaine pour la conduite des navires à
l'entrée, à la sortie du port d'Abidjan ou pour des
déplacements des navires dans le port. (Voir article 1
Règlement d'exploitation du port d'Abidjan)
* 22 _
SIR : Société Ivoirienne de Raffinage
* 23 _
Voir article 47 du Règlement de police du port d'Abidjan
* 24 _
Voir article 44 et 47 du Règlement de Police du port
* 25 _
En vertu de l'article 8 du Règlement de Police du port
d'Abidjan
* 26
_S.H.O.M : Service Hydrographique et
Océanographique de la Marine, c'est l'Administration qui établit
les cartes marines françaises et bien d'autres documents nautiques
notamment l'Annuaires des marées, les Instructions nautiques, etc.
* 27
_Les revues PAA-INFOS Magazine
* 28 _ SOFRELOG :
entreprise ayant fourni et installé les équipements VTS du Port
Autonome d'Abidjan.
|