Introduction
En Afrique subsaharienne, le paludisme demeure un des
problèmes essentiels de santé publique .on estime a plus de
2 milliards le nombre de personnes exposées dans le monde, dont 25% en
Afrique subsaharienne. Chaque année, environ 500 millions
d'accès palustres sont notifies dont 2 millions de décès
avec 90% concernant l'Afrique subsaharienne.
Pour faire face à cette endémie l'OMS (1986)
recommande le renforcement de la lutte anti vectorielle et une
chimiothérapie adaptée aux accès fébriles.
En cote d'Ivoire, le paludisme représente une part
importante des consultations (46%) et est cause de mortalité chez les
enfants de 0 à 5 ans.
Pour lutter contre ce fléau la Côte d'Ivoire a mis
en place un programme de lutte contre le paludisme (PNLP) qui mène
depuis sa création le 10 mai 1996 plusieurs activités en faveur
de la lutte contre le paludisme dont :
· Le renforcement des capacités des personnels de
santé pour une meilleure prise en charge des cas de paludisme
· L'assainissement du cadre de vie
· La chimio prophylaxie chez les femmes enceintes et
certains sujets à risque.
Cependant l'analyse de la situation du paludisme montre encore
l'impact négatif de cette pathologie dans nos populations surtout celles
des zones rurales.
C'est dans cette optique que s'inscrit notre étude dans le
village d'Akeikoi afin d'identifier Les facteurs favorisant la survenue du
paludisme.
Notre étude s'articulera autour du plan suivant :
- Enoncé du problème
- Recension des écrits
- Méthodologie de l'Etude
- Présentation des Résultats de l'Etude
- Synthèse genérale
- Propositions
· Enoncé
· But
· Objectifs
· Justification
· Définition opérationnelle des
termes
1. Enoncé
Le paludisme est de loin la plus importante des maladies
parasitaires tropicales dans le monde et fait plus de victime que toute autre
maladie transmissible à l'exception de la tuberculose selon l'OMS.
Dans de nombreux pays en développement notamment en
Afrique le paludisme coûte très cher en vies humaines, en frais
médicaux et journées de travail perdues ;
Chez l'être humain les agents étiologiques sont des
parasites protozoaires (unicellulaires) appartenant à quatre
espèces du genre plasmodium : plasmodium falciparum, p. vivax,
p .ovale et p. malariae.
Le plasmodium falciparum est responsable du plus grand nombre de
cas et il est aussi le plus dangereux ; le paludisme est une maladie
guérissable si elle est soignée rapidement et de manière
appropriée.
Pour sa prévalence la zone géographique
impaludée s'est considérablement rétrécie depuis 50
ans, mais la lutte contre cette maladie devient de plus en plus difficile et
les acquis sont peu à peu érodés.
Selon SOS enfant en détresse en Afrique les facteurs
favorisant le paludisme sont liés à la résistance accrue
aux médicaments antipaludiques, aux changements climatiques, aux
mouvements de populations liés aux conflits armés ;
D'autres facteurs favorisant de cette propagation sont les
nombreuses précipitations, favorisant la formation des gites larvaires,
les conditions économiques difficiles. Aussi du fait du
développement explosif du tourisme international, des cas
importés de paludisme sont maintenant plus fréquemment
enregistrés dans les pays développés comme la France selon
le ministère français de la santé, du coup il
réapparait dans des zones où il était
précédemment maîtrisé ou même
éradiqué.
En résumé la situation dans le monde se
présente actuellement comme suit :
Le paludisme pose aujourd'hui un problème de santé
publique dans plus de 90 pays représentants au total quelque 2,4
milliards de personne, soit 40% de la population mondiale.
Selon l'OMS l'incidence mondiale de la maladie est
estimée de 300 à 500 millions de cas cliniques par
année.
Plus de 90% de tous les cas de paludisme surviennent en Afrique
subsaharienne selon SOS enfant en détresse.
La mortalité due au paludisme est évaluée
à 1 million de morts par an. Une grande majorité de ces
décès surviennent chez les jeunes enfants en Afrique notamment
dans les zones rurales reculées très mal desservies en service de
santé.
Les autres groupes à haut risque sont les femmes enceintes
les voyageurs non immunisés, les refugiés, les personnes
déplacées et les ouvriers agricoles arrivant dans les zones
d'endémie.
Au total le paludisme est endémique dans 101 pays et
territoires estime l'OMS et sont :
- 21 pays de la région des Amériques
- 04 pays de la région européenne
- 14 pays de la région de la méditerranée
orientale
- 08 pays de la région de l'Asie du sud est
- 09 pays de la région du pacifique occidental
- 45 pays de la région africaine
En Côte d'ivoire selon le programme national de lutte
contre le paludisme (PNLP), 63000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque
année du paludisme et la maladie constitue 33% de toutes les causes de
mortalité hospitalière .Ces statistiques sont
évidemment une source d'inquiétude pour le gouvernement
ivoirien.
Le 25 avril 2007 du fait de sa situation dans la zone
intertropicale, la Cote d'Ivoire est soumise à de nombreuses maladies
infectieuses et parasitaires dont le paludisme.
Ce dernier est devenu un problème de santé publique
du fait de sa fréquence élevée, de sa gravite et des
conséquences socio-économiques qu'il engendre.
Du point de vue de la morbidité la maladie
représente la première cause de consultation et d'hospitalisation
dans les centres de santé du pays.
Aucune catégorie de la population n'y échappe
aussi bien les enfants que les adultes hommes et femmes ; ce sont les
enfants et les femmes enceintes surtout des milieux ruraux qui payent le plus
lourd tribut.
Dans ces populations rurales, la malaria représente 62,44%
des causes d'hospitalisation car la propagation se fait pendant la
période de récolte.
Ainsi Akeikoi village de la commune d'Anyama connait un fort taux
de cas de paludisme.
Nous nous sommes posé la question de recherche
suivante :
Quels sont les facteurs favorisant la survenue du paludisme
à Akeikoi ?
Pour répondre à cette question nous nous sommes
fixés un but et des objectifs.
2. But
Identifier les facteurs favorisant la survenue du paludisme
à Akeikoi afin de réduire le taux de morbidité.
3. Objectifs
1-Identifier les caractéristiques socioculturelles de la
population d'Akeikoi
2-Déterminer les connaissances de la population sur le
paludisme
3-Déterminer les connaissances de la population sur les
facteurs favorisant la survenue du paludisme
4 -Déterminer les connaissances de la population sur les
moyens de lutte contre le paludisme
5-Déterminer les connaissances de la population sur la
prévention du paludisme
6-Recueillir les suggestions de la population sur les moyens de
lutte contre paludisme
4. Justification
Les raisons qui ont guidé le choix de ce sujet
sont :
- Le paludisme est un problème de santé publique et
représente 33% des décès survenant dans les
hôpitaux, 50% des pertes agricoles et 40% des absentéismes
scolaires selon un rapport du programme national de lutte contre le
paludisme.
- La Côte d'Ivoire en a fait une priorité par la
mise en place d'un programme national de lutte contre le paludisme le 09 mai
1996 ayant pour objectif de cordonner les activités de lutte contre le
paludisme et de contribuer à la réduction de la
morbidité et de la mortalité liées au paludisme par des
activités de type promotionnel, préventif, curatif et de
recherche opérationnelle.
-A Akeikoi
Le paludisme est le 1er motif de consultation. Sur
497 enfants consultés 365 sont atteints de paludisme.
330 consultants viennent d'Akeikoi soit 66,33%
Notre étude se veut donc de contribuer à la baisse
du taux du paludisme dans cette localité par l'identification des
facteurs favorisant et les moyens de lutte en vue de réduire son impact
sur les populations.
5. Définition opérationnelle des termes
1- Les facteurs : Dans le cadre de notre étude,
c'est l'ensemble des éléments qui concourent à la
propagation du paludisme
2- Favorisant : dans le cadre de notre étude, c'est
le fait de contribuer à la survenue du paludisme
3- La survenue : Dans le cadre de notre étude, c'est
la présence du paludisme
· Concept du paludisme
· Historique
· Définition
· Facteurs favorisants
· Epidémiologie
· Cycle parasitaire
· Etude clinique
· Formes cliniques
· Diagnostic biologique
· Traitements
· Prophylaxie
Recension des écrits ou revue de
littérature
Pour la réalisation de notre étude, nous avons
parcouru plusieurs documents qui en font référence.
Cette recension s'articulera autour des points suivants :
· concept du paludisme
· historique
· définition
· facteurs favorisant
· épidémiologie
· cycle parasitaire
· étude clinique
· formes cliniques
· diagnostic biologique
· traitement
· prophylaxie
Il existe une abondante littérature scientifique
consacrée à tous les aspects du paludisme. Les connaissances et
attitudes des populations vis-à-vis de cette endémie parasitaire
sur ses causes, ses symptômes, les traitements et préventions sont
encore et demeurent insuffisants.
1. Concept du paludisme
Pour Gentilini et Coll, le paludisme ou malaria est une
erythrocytopathie du à un protozoaire et transmis à l'homme par
l'anophèle .Selon M.la Riviere et Coll, le paludisme ou malaria est
une maladie due à la présence dans l'organisme de l'homme de
protozoaires de la classe des sporozoaires du genre plasmodium.
Pour le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP
2005) il existe 2 types de paludisme.
- Le paludisme simple qui est la mise en évidence d'une
fièvre ou d'antécédent récent de fièvre sans
autre pathologie évidente et dont la prise en charge est assurée
dans les établissements sanitaires de premier contact (ESPC), dans les
formations sanitaires de deuxième et troisième niveau, un examen
parasitologique du sang est nécessaire afin de confirmer le
diagnostic.
- Le paludisme grave est défini par un examen de
parasitologie sanguin à savoir, la goutte épaisse et le frottis
sanguin positif associé à un des signes suivants :
la fièvre supérieure ou égale
à 40°c , les troubles de la conscience , le coma , les
convulsions répétées , les vomissements persistants ,
l'anémie sévère , la détresse respiratoire, l'
insuffisance rénale ( oligurie) , le collapsus
cardiovasculaire , les urines foncées, l'ictère,
l'hypoglycémie.
2. Historique
Le paludisme est la maladie parasitaire qui sévissait
avant l'apparition des hominidés .Ce seraient de très anciens
parasites d origine africaine qui auraient Co-évolué depuis
plusieurs milliers d années avec les anthropoïdes
africains ,les préhominiens puis les hommes. En effet, il y a une
espèce de plasmodium commune au chimpanzé et à l'homme qui
est le plasmodium malariae et 2 espèces morphologiquement
indifférenciables de leurs homologues humains qui sont le plasmodium
falciparum et le plasmodium vivax.
En Egypte, 1600 avant Jesus Christ, sont décrites sur des
papyrus l'association frissons-fièvres et splénomégalie
ainsi que les mesures à prendre pour éviter l'entrée dans
les maisons de « vapeurs provoquant des
fièvres » et la concordance entre les crues du Nil et
une apparition des fièvres intermittentes.
Au quatrième siècle avant Jésus Christ,
Hippocrate a réalisé ses premières descriptions cliniques
précises des fièvres palustres avec la triade classique
« frissons -sueurs-fièvre » selon des
séquences quotidiennes, tierces ou quartes.
Au 2e siècle avant Jésus Christ, les grecs et les
romains ont révélé une corrélation
étiologique entre les fièvres intermittentes et la
proximité de marécages. Le terme italien de
« malaria » traduit bien la liaison faite par les italiens
entre les fièvres et les miasmes véhiculés dans l'air.
Ce terme a été adopté par les Anglos- saxons
depuis le XVIIIème siècle, tandis que les francophones
préfèrent celui de « paludisme », introduit
par Laveran(1893) qui traduit la liaison
« fièvres-marais » (palud= marais).
En 1717, Lancisi suggère que le paludisme est dû
à un poison des marais transmis par des moustiques qui inoculent
« les mauvaises humeurs dans le sang ».
A la fin du XIXème siècle, le médecin
militaire Alphonse Laveran fut le premier à démontrer la nature
parasitaire de l'affection en détectant « des
éléments pigmentés dans les globules des malades atteints
de fièvres palustres qui se présentent sous forme de
croissant, de sphères ,de flagelles » et l'appellera
« oscillaria malariae »1881 en Italie, les travaux de
golgi(1889), de Grassi et Faletti (1892) sur le plasmodium vivax et le
plasmodium malariae et de welch (1897), Marchifa et Celli (1885) et de Faletti
&Grassi sur le plasmodium falciparum confirment l'origine parasitaire et
l'identité spécifique des parasites à l'origine de cette
maladie.
Aux Etats unis, Mac Callum (1898) montre l'origine sexuée
des formes sanguines chez le plasmodium falciparum avec la formation de
microgamètes puis examine la fécondation donnant un ookinete.
Concernant la transmission du paludisme, les principaux travaux
ont suivi la séquence suivante :
En 1895 et 1898, Ross s'acharne à montrer que le paludisme
pouvait être transmis par les moustiques suite aux travaux de Carlos
finlay sur la fièvre jaune (1881) et Manson (1879) sur la filariose de
Bancroft. Après de nombreuses dissections d'anophèles ou il
observe que vers le 7 et 8ème jour des capsules éclatent
libérant de nombreux bâtonnets qui se concentrent dans les
glandes salivaires. Il peut alors conclure que le paludisme est transmis
d'une personne malade à un sujet sain par l'espèce
appropriée de moustiques qui l'inocule en le piquant.
En 1907, le travail de Ross sera récompensé par le
prix Nobel de médecine en même temps, Grassl, Basticenelli et
Bignami(1889) décrièrent le cycle complet de développement
(sporogonique) chez les anophèles claviger de plasmodium falciparum,
plasmodium vivax et plasmodium malariae grâce à une substitution
involontaire de moustique de culex à anophèle.
3. Définition
Endémie parasitaire majeure le paludisme ou malaria est
une erythrocytopathie due à un hématozoaire du genre transmise
par la piqure de l'anophèle femelle.
4. Les facteurs favorisant
La propagation du paludisme est liée à divers
facteurs.
La pluviométrie influe sur la présence du
moustique. En effet, le nombre de gites larvaires dépend de la nature du
réseau hydrographique des gites de pluies temporaires. Nous avons aussi
les activités ou installations favorisant la rétention d'eaux et
qui concourent ainsi à la prolifération des moustiques telles
que les rizières, cultures maraichères, canaux et canalisation
mal entretenus, barrages, gouttières, puits, citernes non
scellées, travaux de déforestation (ornières dans les
pistes, trous, tranchées), fosses d'emprunt de terre entassement et le
non ramassage des ordures ménagères.
Enfin nous notons aussi la résistance du parasite aux
médicaments, les conflits obligeant les populations à fuir
massivement vers des zones infectées pour y trouver refuge.
5. Epidémiologie
5.1 Répartition géographique
Le paludisme sévit dans toutes les régions
tropicales et sub-tropicales et responsable chaque année de plus de 3
millions de cas de maladies aigues et d'au moins 1 million de
décès.
98% des décès dus au paludisme surviennent en
Afrique subsaharienne principalement chez les jeunes enfants .Il tue un enfant
africain toutes les 30 secondes
5.2 Agents pathogènes
Selon Levine (1988) 4 espèces infectent l'homme :
- Le plasmodium falciparum : la seule espèce qui tue,
très fréquente, endémique dans toutes les zones tropicales
et intertropicales, très largement répandue en
Côte d'Ivoire toute l'année avec des recrudescences
pendant la saison des pluies.
- Le plasmodium vivax : agent de la fièvre tierce
bénigne, elle sévit au sud-est de
L'Afrique. En Afrique du nord et en Amérique l'infection
à cette espèce évolue avec des rechutes dites de
reviviscences schizogoniques.
- Le plasmodium ovale : agent responsable de la
fièvre tierce bénigne très répandue en Afrique
centrale et aussi présente en Côte d'Ivoire.
La période d'incubations chez l'homme est d'environ 30
jours mais peut aller jusqu'à 9 mois et une longévité de
4 ans.
- Plasmodium malariae : agent de la
fièvre quatre bénigne avec une longue incubation d'environ 3
semaines a une longévité pouvant atteindre 20 ans et
sévissant dans les intertropicales.
5.3 Agents vecteurs
Il s'agit de la femelle d'un athropode appartenant à la
classe des insectes à l'ordre des dipteres au sus ordre des nematoceres
à la famille des culicidae , de la sous famille des anophelines et du
genre anophèles .
Sur plus de 450 espèces d'anophèles
identifiés moins de 60 sont des vecteurs du paludisme et 20
espèces environ assurent la majorité de la transmission du
paludisme.
Ainsi la répartition géographique des principaux
vecteurs du paludisme est la suivante:
en Afrique : anophèle gambiae, anophèle
funestus
En Asie du sud est et région australienne :
anophèle minimus et anophèle dirus, anophèle sundaicus,
anophèle farauti
En Europe, région méditerranéenne etindo
iranienne :
Anophèle sacharovi, anophèle culicifacies,
anophèle stephensi
En France : anophèle claviger, anophèle
maculipennis, anophèle atropa vus, anophèle messae en zone
néarctique : anophèle darlingi
5.4 Réservoirs de parasites
Le paludisme étant une maladie strictement humaine
l'homme possédant dans son sang périphérique les
plasmodiums ou présentant des manifestations cliniques ou constitue le
seul réservoir de parasites.
5.5 Conséquences socio économiques
Selon l'OMS, les coûts du paludisme en termes de charge
pour le système de santé et de perte d activités
économique sont énormes. Dans le monde 3 lits d hôpitaux
sur 10 sont occupes par des victimes de cette maladie. En Afrique ou la
propagation de cette maladie passe par un maximum a l époque des
récoltes et frappe particulièrement les jeunes et les adultes .Un
simple accès de paludisme à un coût estimé à
10 journées de travail perdues.
Des études ont montre qu'une famille infectée par
le paludisme défriche seulement pour la culture 40 % de la superficie
défrichée par une famille en bonne santé .Les coûts
moyens supportés par chaque pays d'Afrique pour la mise en oeuvre des
programmes antipaludiques peut-être évalué à au
moins 300000 dollars américains selon l'Unicef.
5.6 Stratégie mondiale de lutte anti paludisme
5 .6.1 Les grandes étapes de la lutte
1955-Découverte de l'action de l'insecticide du ddt
1969-1979 : Programme mondial d'éradications du
paludisme et de lutte contre les vecteurs
1969-1979 : échecs et leçon de modestie
1980-1989 : approche pragmatique : contrôler
plutôt qu'éradiquer l'endémie
1992 : stratégie mondiale de lutte contre le
paludisme, mobilisation
Politique internationale
1998 : initiative « roll back
malaria »
1991-1998 : renforcement des capacités et des
compétences en matière de lap
1997 : initiative multilatérale sur le paludisme
ONU 2001-2010 « décennie pour faire reculer le
paludisme en Afrique »
2001 : sommet historique d Abuja
2001 : fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose
et le paludisme lors du sommet du g8 au japon
5.6.2 Organisation de la lutte contre le paludisme en
Côte d'Ivoire
Le programme de lutte contre le paludisme est un programme
prioritaire du ministère de la santé publique. Il est
dirigé par un exécutif qui élabore les plans d'action.
a) Historique
La lutte contre le paludisme a nécessite la mise en place
d'un programme national de lutte contre le paludisme crée par
arrêté n°133 msp/cab/du 09 mai 1996. Il a été
réorganisé par arrêté n°005/cab/memos du 06
janvier 2005 modifiant l'arrêté n°416 du 28 mars 2001
Il a pour mission de :
-coordonner les activités de lutte contre le paludisme
-contribuer à la réduction de la morbidité
et de la mortalité liées au paludisme par des activités de
type promotionnel, préventif, curatif et de recherche
opérationnelle ;
L'administration, l'animation et le contrôle du programme
sont assurées par la direction de coordination et le groupe scientifique
d'appui
b) La politique de lutte contre le paludisme
But : la définition des grandes orientations
de la lutte contre le paludisme dans le cadre du développement durable
en relation avec les objectifs d'Abuja et les objectifs du millénaire
pour le développement (omd).
Objectif général : Réduire
la morbidité et la mortalité liées au paludisme
c) Mise en oeuvre des interventions prioritaires
Les interventions prioritaires sont :
-la prise en charge rapide et correcte des cas
°prise en charge des cas dans les espc
°prise en charge des cas à domicile
-la prévention médicamenteuse
°le traitement préventif intermittent
-la lutte anti vectorielle sélective
°la réduction du contact homme-vecteur
°l assainissement du cadre de vie
-la mobilisation sociale par la communication pour le changement
de comportement (ccc)
-la recherche opérationnelle
6. Cycle parasitaire
L'hematozoaire découvert en 1878 par laveran se reproduit
suivant 2 modalités possibles.
6.1-Cycle sexué ou sporogonique (anophèle
femelle)
Après la piqure et l'absorption de sang, les trophoites et
les schizontes dégénèrent en gamétocytes qui se
transforment en gamètes males et femelles qui par fécondation
donnent naissance a des ookinetes qui évoluent en oocystes. Les
sporozoites libérées gagnent les glandes salivaires du moustique
ce qui rend l'anophèle apte à inoculer la maladie à
l'occasion d'une piqure.
6.2-Cycle asexué ou schizogonique (homme)
Cette phase se déroule chez l'homme en 2 cycles.
6.2.1 Cycle exo érythrocytaire primaire
Au cours de la piqure l'anophèle infectée injecte
avec sa salive des centaines de sporozoaires qui ne restent dans la circulation
sanguine qu'une demi heure et gagnent rapidement le foie. Les sporozoaires
pénètrent dans les hépatocytes ils se cachent sous le nom
de cryptozoides. Ceux-ci grossissent leur noyau, se divisent et en une semaine
environen schizonte mature ou corps bleu, basophile, volumineux .L'
éclatement du corps bleu libère de nombreux merzoites qui pour la
plupart s'embolissent dans les capillaires sinusoïdaux et passent dans la
circulation sanguine amorçant les premières schizogonies
sanguines.
6.2.2 Cycle érythrocytaire
Chaque merozoite pénétré par endocytose dans
une hématie et s'y transforme en trophozoite en schizonte ou corps en
rosace. L éclatement du corps en rosace libère de nombreux
parasites qui vont pénétrer dans de nouvelles hématies
pour déclencher la maladie ; par contre d'autres vont se
transformer en gamétocytes pour entrainer le cycle chez le moustique en
cas de piqure de l'anophèle femelle.
7. Etude clinique
7.1 Accès palustres simples
7.1.1 Paludisme primaire ou primo invasion
Le paludisme primaire survenant chez un sujet qui entre pour la
première fois en contact avec le parasite après une incubation de
8 à 15 jours va se caractériser par/
· une fièvre à 39°c
· des frissons
· des sueurs et des céphalées
· des myalgies diffuses
· des nausées et vomissements
· une constipation
Nb : chez l'enfant les diarrhées et les vomissements
dominent le tableau clinique entrainant de facto une déshydratation
7.1.2 Paludismes secondaires ou accès palustre
Il survient après une primo invasion et évolue en 3
stades caractéristiques
a) Phase de frissons
Elle est parfois précède de courbatures et de
céphalées ; parfois d'apparitions brutale à la suite
d'une fatigue ou d'un refroidissement ;
Le malade ressent un froid intense ; son tremblement est
parfois tel que le lit en est secoué
- des claquements de dents
- une hypertrophie de la rate
- une montée progressive de la température
- un pouls filant et petit
- durée : 1 à 2 heures
b) Phase de chaleur
Marquée par :
- une température a 39°c, 40° et 41°
- un pouls rapide, mieux frappe
- une rate toujours palpable, diminue de volume
- une peau sèche et brulante
- durée : 3 a 4 heures
c) Phase de sueurs
Marquée par :
-des sueurs abondantes qui baignent le malade
-un effondrement de la température
-un malade euphorique (sensation de bien être avec
épuisement)
Nb : S'il n'est pas traité d'autres accès vont
apparaître soit tous les 3 ou 4 jours
7.2 Paludisme viscéral évolutif
Il survient en zone d'endémies chez les sujets soumis
à des infestations palustres massives et répétées,
ne se soumettant pas à une prophylaxie ou un traitement efficace .Il
peut être subaiguë ou chronique et associe.
Il est caractérisé par :
-une anémie avec pâleur
-une asthénie
-une anorexie
-une dyspnée
-une fièvre modérée
-une splénomégalie
7.3 Fièvre bilieusehemoglobinurique
Il s'agit d'un syndrome lié au paludisme à
plasmodium falciparum plus que d'une forme clinique de l'affection. Elle se
caractérise par :
- un début brutal avec lombalgie, pâleur,
fièvre
-rapidement apparaissent un ictère, une chute
tensionnelle, une oligurie avec urine de couleur porto témoignant de
l'hémolyse ultra vasculaire et confirme par une anémie, une
insuffisance rénale et une hémoglobinurie.
7.4 Accès palustre grave
Critères de paludisme grave
Ces critères ont été actualisés par
l'OMS en 2000. Ceux-ci sont les mêmes chez l'adulte comme chez
l'enfant.
Ce sont :
-le neuropaludisme (score de Glasgow<2)
-trouble de la conscience (score de Glasgow <15 et >9
-convulsions répétées (>1 /24 h)
-prostration
-syndrome de détresse respiratoire
-icteré
-acidose métabolique (bicarbonate
plasmatique<15mmol/l)
-anémie grave hg<5 g/dl ou ht>15%
-hyperglycémie (2,2mmol/l)
-hémoglobinurie macroscopique
-insuffisance rénale (adulte : diurese <400ml/24h
ou créatinémie>265umol/l ...... enfant : diurese<12
ml /kg/24h ou creatinemie élevée)
-colapsus circulatoire (tas<50mmg avant
5ans .......tas<80 mmg après 5 ans)
- hémorragie anormale
- oedeme pulmonaire
7.5 Neuropaludisme
Il est caractérisé par :
-une température de 39° c jusqu'à 41°
c
-un coma avec hypotonie et aréflexie. Chez l'adulte nous
avons un coma hypotonique sans convulsion, ni signe focal
-score de glasgow<9
-manifestations psychiatriques parfois au début
-anémie
-oliogo anurie
-hépato splénomégalie
8. Formes cliniques
8.1 Formes selon le terrain
-paludisme et grossesse
-paludisme de l'enfant
-splénomégalie et paludisme
8.2 Formes associées
-paludisme et salmonellose
-paludisme et amibiase
-paludisme et hépatite rénale
-paludisme a plusieurs espèces plasmodiales
8.3-Paludisme d inoculation
-paludisme transfusionnel
-malarithérapie
9. Diagnostic biologique
Les examens biologiques suivant mettent en évidence les
plasmodiums. Ce sont :
-la goutte épaisse
-le frottis mince
10. Traitement
10.1 Les médicaments antipaludiques
-schizontocides naturels : quinine
Exemple : quinimax
-schizontocides de synthese comprenant :
amino-4-quinoleines : chloroquine, amodiaquine
Exemple : nivaquine, flavoquine, camoquin
-Amino-alcools: mefloquine (lariam), halofantrine (halfan)
-association sulfadoxine-pyrimethamine (fansidar)
-dérivés de l'artemisinine (arthemether-paluther),
artesunate (arsumax)
-antibiotique (doxycycline)
-association arthemeter+lumefantrine= coartem
-association atavaquine+proguanil=malarone
-les gametocytocides
Ils sont représentes par les amino-8-quinoleines .ils
agissent en inhibant la transformation des gamétocytes du sang humain en
gamètes males et femelles ; toxiques donc peu employés
Exemple : prima quine
10.2 Schémas thérapeutiques
10.2.1 Pour accès palustres simples
Amodiaquine : flavoquine- camoquin
En 1ere intention
Posologie oms
25 mg /kg en 3 jours
10 mg/ j1
10mg j2
5 mg j 3
-sulfadoxine-pyrimethamine (fansidar) en cas de
nécessite
Posologie
Adulte : 2-3 cp ou 2 amp en im en dose unique
Enfant : 1 /2 cp ou ½ amp pour 10 kg en dose
unique
Si échec
arthemeter-lumefantrine : coartem cp
Adulte : 20mg /120mg
Enfant : 10 mg/60mg
Posologie
Adulte : 8 cp : j1 et j2 ; 4 cp j3 et j4
Enfant : 4 cp j1 et j2, 2 cp j3 et j4
10.2.2 Pour paludismes graves
-quinine : en iv demeure l antipaludique des urgences
Posologie : 25 mg /kg /j de quinine de
base ;
L administration est fait par perfusion avec sgi sur 3 jours
ensuite relayée par la voie orale des que possible
-chloroquine injectable : 5 mg /kg/j en im
11. Prophylaxie
Le paludisme constituant l'un des rares fléaux de
santé publique à travers les siècles sans jamais perdre de
son impact. Le rôle de l'infirmier bien que primordial dans l'apport des
soins l'est dans la communication pour le changement de comportement des
individus et des communautés et se base sur :
11.1 Mesures anti larvaires
-identification et destruction des gites larvaires
-assainissement du milieu et du cadre de vie
11.2 Mesures anti moustiques
-pulvérisation des domiciles d'insecticides de type ddt
-utilisation de moustiquaires imprégnées
-utilisation de répulsifs de durée d'actions
limitée de 3 à 6 heures
11.3 Chimio prophylaxie
- femme enceinte : traitement préventif intermittent
avec sulfadoxine -pyrimethamine : fansidar
Posologie : 2 et 3 troisième trimestre de la
grossesse ou à la 16 et 26 semaine
-chez enfant
Traitement présomptif par l'amodia quine ou fansidar aux
sujets non immuns en zone endémique
-amodia quine : 25 mg sur 3 jours
-fansidar : 1 /2 cp pour 10 kgs en dose unique
-chez les expatries ou non résidant
Selon l'OMS la prévention efficace repose sur :
Malouine : lariam 4 mg / kg
· Champ d'étude
· Cadre d'étude
· Considérations éthiques
· Durée de l'enquête
· Technique de l'enquête
1. Champs d'étude
1.1 Situation géographique
Dans le cadre du stage rural nous avons été
affecté à Akéikoi un village situé dans la commune
d'Anyama route de djibi à deux kilomètres d'abobo.
Akéikoi est un village situé en zone
forestière au sud de la Côte d'Ivoire avec un climat de type
attiéen et un relief accidenté comprenant une succession de
plaines de plateaux et de grandes vallées. Du point de vue
hydrographique le village est arrosé par un cours d'eau,
Cependant, il regorge de nombreuses sources naturelles d'eau.
La forêt de cette localité renferme beaucoup
d'animaux.
1.2- Situation démographique
La population d'Akéikoi très
hétérogène est estimée à 4000 âmes
avec la composition suivante :
-autochtone : attié
-allogènes ivoiriens : baoulé,
sénoufo, wobés, bété, gouro, etc......
-allogènes non ivoiriens : burkinabés,
ghanéens, togolais, nigériens béninois etc.........
1.3 Caractéristiques socio- culturelles
1-organisation sociale
Le village est composé de 4 grandes
générations présentées comme suit :
-génération mouna
-génération messieu
-génération gnanoh
-génération guigboh
Chaque génération à son sein 4 sous groupes
qui sont :
-djehou
-tchogba
-mouna
-gbouto
Toute cette population autochtone est regroupée en
quatre(4) familles :
-gnon
-lebeu
-joh
-gnin
1.4 Organisation administrative
Le village est dirigé par un chef qui est nanan Abodou
Faustin assisté dans sa tâche par 4 notables
1.5 Organisation politique
Tous les partis politiques sont représentés
- Type d'habitat source de revenus principaux aliments
La majorité des maisons sont des habitations modernes les
principales sources de revenus sont issue des cultures de rentes que
sont : le café le cacao l'hévéa...
Les aliments de base sont : l'attiéké, le
foutou ; l'igname le riz.
2. Le cadre d'étude
Le village d'Akekoi dispose d'une formation sanitaire
composé d'un dispensaire d'un centre et d'une maternité en
construction.
2.1- Structure de la formation sanitaire
Le dispensaire comprenant
- une salle d'accueil
- deux salles de consultation
- une salle de soins
- une pharmacie
La maternité comprenant
-une salle de consultation
-une salle d'accouchement
-une salle de suite de couches
2.2 Les activités du centre
-les consultations
-hospitalisation
-visites à domiciles
-pansement
-IEC/ccc
2.3 Fonctionnement
Le centre est ouvert de 7h30 à 17h30 tous les jours.
En termes de ressources disponibles nous avons :
-Ressources humaines
1 médecin
1infirmier
1 sage femme
3 filles de salle
-Ressources matérielles
1 table de consultation
1 tensiomètre et 1 stéthoscope
1refrigerateur
2 armoires
3 plateaux
2 haricots et 2bassins
1 boite a pansement
1pissette d'alcool
5 lits d'hospitalisation
2 tambours
3. Considérations éthiques
Pour mener cette étude nous avons obtenu une autorisation
du Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique et la
Direction des Etablissements Sanitaire sous le n°122/MSHP/DGS/DEPS/S-DTISF
du 22 février 2010. En plus de cette autorisation du Ministère
et de la Direction , nous avons adressé une lettre d'information au
chef du village d'akeikoi. Dans cette lettre nous lui avons
présenté le thème de notre étude et l'avons
assuré de l'anonymat des réponses et de la confidentialité
dont nous ferons preuve dans le traitement des informations contenues dans les
dites réponses.
4- Durée de l'enquête
Notre enquête s'est déroulée pendant deux
semaines, elle a commencé le mercredi 26 Mai 2010 et a pris fin le lundi
31 Mai 2010 et se déroulait de 16 heure à 18 heure.
5. La technique de l'enquête
La population cible est représentée par l'ensemble
des habitants d'Akeikoi mais notre étude porte sur dix familles dans
lesquelles nous avons interrogé 5 personnes de chaque famille. A eux
s'ajoutent leurs enfants qui sont au total 150 dont l'âge varie de 0
à 15 ans avec la technique d'échantillonnage
systématique. Pour ce faire nous avons jugé bon de choisir comme
méthode de collecte des données, le guide d'entretien.
Résultats de l'enquête
Résultats de l'enquête
Question 1 : Quelle est la tranche
d'âge des personnes enquêtées?
Tableau 1 : Réponses
relatives aux enquêtés selon l'âge
N= 200
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
0 à 5 ans
|
75
|
37 .5
|
5 à 10 ans
|
40
|
20
|
10 à 15 ans
|
35
|
17 ,5
|
18 à 50 ans
|
50
|
25
|
TOTAL
|
200
|
100
|
Interprétation : 37 ,5%
sont des sujets âges de 0 à 5 ans .25% représentent les
parents de ces enfants âges de 0 à 15 ans, apparemment conscients
et susceptibles de connaître les facteurs favorisant la survenue du
paludisme
Question 2 : Quel est votre niveau
d'étude ?
Tableau 2 : Réponses
relatives aux sujets selon leur niveau d'instruction
N= 50
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Non scolarise
|
22
|
44
|
Primaire
|
17
|
34
|
Secondaire
|
10
|
20
|
Supérieure
|
1
|
2
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : Il ressort
de ce tableau que 44 % de notre population d'enquête n'est jamais
allé a l'école ; 17 soit 34% n'ont que le niveau primaire.
En ajoutant ces 22 personnes aux 17 autres, nous avons au total 39 qui font
78% répondant que nous pouvons considérer comme
analphabètes.
Ainsi, ce niveau d'instruction bas en particulier constitue une
entrave à la compréhension des spots publicitaires relatifs
à la prévention du paludisme ainsi qu'à la CCC des
thèmes développés à la formation sanitaire.
.
Question 3 : Combien de fois vos
enfants font ils le paludisme au cours de l'année ?
Tableau 3: Réponses relatives
à la fréquence de survenue du paludisme
N= 150
Fréquence de survenue du paludisme en une année
|
Effectif
|
Pourcentage
|
1 fois
|
15
|
10
|
2 fois
|
43
|
42
|
De 3 a 5 fois
|
46
|
44
|
Plus de 5 fois
|
6
|
4
|
Aucune fois
|
0
|
0
|
TOTAL
|
150
|
100
|
Interprétation : Au vu de ce
tableau, 44% des enfants font le paludisme au moins 5 fois dans
l'année : d'où l'ignorance des facteurs favorisants le
paludisme
Question 4 : Comment soignez vous
vos enfants qui ont le paludisme ?
Tableau4 : Réponses relatives
aux modes thérapeutiques
N= 50
Moyens utilisés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Médicaments traditionnels
|
30
|
60
|
Médicaments de la pharmacie ou dispensaire
|
11
|
22
|
Médicaments achetés dans la rue
|
9
|
18
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 60% des
parents utilisent des médicaments traditionnels, et 18% achètent
des médicaments de rue pour soigner leurs enfants .Donc la
majorité des parents font de l'automédication. Cette pratique
favorise le paludisme et accroit sa fréquence.
Question 5 : Avez-vous
déjà eu le paludisme ?
Tableau 5 : Réponses
relatives au phénomène du paludisme
N =50
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : Toutes les
personnes interrogées ont fait au moins une fois le paludisme dans leur
vie, situation inévitable vue l'ignorance dans laquelle cette
population vit.
Question 6 : Comment soignez vous
votre paludisme ?
Tableau 6 : Réponses
relatives à la méthode thérapeutique des adultes
N=50
Moyens utilises
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Médicaments traditionnels
|
30
|
60
|
Médicaments de la pharmacie ou du dispensaire
|
11
|
22
|
Médicaments de la rue
|
9
|
18
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : Ce
tableau nous montre les mêmes chiffres que ceux des traitements des
enfants (60% pour les médicaments traditionnels et 18 % pour ceux de la
rue)
Ce qui favorise le taux élevé du paludisme dans
cette localité
Question 7: Qu'est ce qui donne le
paludisme ?
Tableau7: Réponses relatives
à la contraction du paludisme ?
N=50
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Soleil
|
30
|
60
|
Fatigue
|
10
|
20
|
Moustique
|
5
|
10
|
Mangues
|
3
|
6
|
Pluie
|
2
|
4
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 60%
affirment que le paludisme est du au soleil, seulement 10 % affirment que le
moustique est à l'origine du paludisme, ainsi plus de la moitié
des enquêtés ignore les facteurs favorisants la survenue du
paludisme.
Question 8: Vos ordures sont elles
ramassées régulièrement?
Tableau 8 : Réponses
relatives aux conditions de ramassages des ordures
N=50
Réponses
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
15
|
30
|
Non
|
35
|
70
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 30% des
enquêtés affirment que leurs ordures ne sont pas ramassées
regulierement.les ordures sont un facteur de prolifération des
moustiques donc un facteur favorisant la survenue du paludisme
Question 9 : Existe t-il des eaux
usées et ordures autour de vos maisons ?
Tableau9 : Réponses
relatives aux stagnations d'eaux usées et ordures
N=50
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
12
|
24
|
Non
|
38
|
76
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 24%
affirment qu'il ya des ordures et eaux usées autour des
habitations ; ce qui est facteur de survenue du paludisme
Question 10 : Existe t-il des
endroits d'élevage de bétail à côté de vos
habitations ?
Tableau 10 : Réponses
relatives aux sites d'élevages proches des habitations
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
13
|
26
|
Non
|
37
|
74
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 26 %
affirment qu'il existe des endroits d'élevage proches des habitations,
ce qui est un facteur de prolifération des moustiques donc un facteur
favorisant le paludisme.
Question 11 : Pleut- il beaucoup
à Akeikoi ?
Tableau 11 : Réponses
relatives à la pluviométrie à Akeikoi
N= 50
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
50
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : la forte
pluviométrie à Akeikoi favorise la le développement des
moustiques et cela est un facteur favorisant la survenue du paludisme.
Question 12: Que faites vous pour vous
protéger contre le paludisme ?
Tableau 12 : Réponses
relatives à la prophylaxie
N=50
Réponse
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Moustiquaires imprégnés
|
03
|
6
|
Insecticides
|
10
|
20
|
Fenêtres grillagées
|
00
|
00
|
Aucune méthode
|
37
|
74
|
TOTAL
|
50
|
100
|
Interprétation : 6% seulement
connaissent la moustiquaire imprégnée malgré toutes les
campagnes de sensibilisation .74% n'ont aucune protection, donc exposés
au paludisme. Cela traduit la méconnaissance des causes et facteurs
favorisant la survenue du paludisme dans cette localité
Question 13 : Quelle proposition
faites vous pour lutter contre le paludisme ?
Réponse 13 : La
majorité a répondu : se protéger du soleil
Synthèse générale
Synthèse
générale
Au terme de nos investigations, il ressort que la population
d'Akeikoi méconnaît les causes réelles du paludisme.
Notre population d'étude a un âge compris entre 18
et 50 ans et des enfants de 0 à 15 ans avec un niveau d'étude
très bas. Apres avoir analysé et interprété les
données, nous sommes arrivés à la synthèse
générale suivante :
1. Connaissances des sujets de l'étude vis-à-vis
du paludisme
Il a été relevé à ce niveau des
problèmes d'ignorance constituant des facteurs favorisant la survenue
du paludisme.
Ce sont entre autres :
-les sources de contraction du paludisme
-l'identification des causes du paludisme
-les moyens thérapeutiques (automédication)
Car parmi nos enquêtés, 60% affirment que c'est le
soleil et 20% la fatigue qui sont les principales causes du paludisme. Cette
population utilise plutôt les médicaments traditionnels et ceux
vendus dans la rue au détriment des médicaments pharmaceutiques
et le dispensaire lorsqu'ils font le paludisme.
2. Attitudes et pratiques de la population d'Akeikoi au point
de vue de l'environnement
A ce niveau, l'on retient que :
- 30% des enquêtés affirment que les ordures ne sont
pas régulièrement ramassées et 24 % disent aussi qu'il y a
des eaux usées et ordures autour de leur maison. Ce qui
représente des facteurs de prolifération des moustiques parce
qu'elles sont propices pour le développement des gites larvaires, donc
favorisant la survenue du paludisme.
A cela s'ajoute la présence de site d'élevage
d'animaux non loin des habitats et représente 26 % des cas.
- La pluviométrie élevée à Akeikoi
est un facteur favorisant la survenue du paludisme par la prolifération
des gites larvaires
3. Les mesures prophylactiques de la population d'Akeikoi
face au paludisme
On retient que :
- 6% seulement de la population d'étude connaissent la
moustiquaire imprégnée, malgré les campagnes de
sensibilisation.
-74% n'ont aucune protection, donc exposées au paludisme.
Cela traduit la méconnaissance de la population relative aux facteurs
favorisant la survenue du paludisme dans cette localité
Suggestions
Vue la date de construction du centre de santé et les
activités qui s'y mènent et le taux exagérément
élevé de morbidité lié au paludisme, nous
suggérons :
A Court terme par le biais de la CCC
L'assainissement du cadre de vie :
ü Balayage des cours, derrière les maisons
ü Evacuation correcte des eaux usées
ü Désherbage des alentours des maisons
ü Destruction des gîtes larvaires
ü Eloignement des sites d'élevages
ü Ramassage quotidien des ordures ménagères
A Moyen terme
L'utilisation des moyens prophylactiques
ü Dormir sous des moustiquaires imprégnées
d'insecticide
ü Grillages fins aux portes et fenêtres
ü Construction de latrines protégées
ü Assainissement de l'environnement
ü Mettre à contribution le personnel du centre de
sante par la CCC
|