IV/ DONNEES DEMOGRAPHIQUES
4 .1. Population : évolution démographique et
composition
La CAO s'est considérablement agrandi et la
démographie est montée en flèche du fait d'un important
afflux de populations venant de l'intérieur du pays et de
l'extérieur du Sénégal. La population de Ouakam
était de 43188 habitants en 2002, répartie ainsi : 22226 femmes
pour 20962 hommes. En 2004, ces chiffres réactualisés donnent une
population de 67481 habitants. Ce qui nous donne une augmentation d'environ 1/3
par rapport à 2002. Si nous appliquons le sexe-ration, nous obtenons
35006 femmes et
32477 hommes. De nos jours nous pouvons estimer la population
ouakamoise à 75000 habitants. Celle-ci est composée
majoritairement de l'ethnie Wolof, Lébou, Peulh, et Sérère
réparties sur une vingtaine de quartiers.
Cette population compte 96,8% de musulmans, 3% de
chrétiens et 0,2% d'animistes.
La population de Ouakam est devenue cosmopolite, hormis
quelques ethnies du Sénégal représentées on y
rencontre des étrangers venus d'Afrique Centrale : Gabon, les deux
Congo, Tchad, Centrafrique etc), de la sous région : Guinée
Conakry, Guinée Bissau, Côte d'Ivoire, Niger, Mauritanie, Mali,
Nigeria etc) du Nord : Maroc et Tunisie. Il est à noter aussi la
présence de la communauté française au niveau de la base
militaire aérienne française (BA 160) et dans certains quartiers
administratifs tels que les cités Air France, Africa, Mamelles,
Magistrat ou encore cité Assemblée.
L'avancée du front urbain dopée par la
poussée démographique que connait la région de Dakar rend
difficile la préservation de l'identité spatiale, la conservation
du statut de village traditionnel et leurs particularités sociales
centrées sur la culture Lébou.
Ouakam constitue un véritable carrefour où les
groupes religieux, culturels, linguistiques civiques et militaires ont toujours
vécu en bonne intelligence.
4.2. Mouvements migratoires
Les mouvements migratoires de la population de la commune
d'arrondissement étaient, au départ, largement fonction du
calendrier de la pêche qui y constituait l'activité
économique dominante. La pratique de la pêche amenait, en effet,
l'essentiel des populations de la commune d'arrondissement à migrer vers
d'autres contrées suivant les saisons et selon les mouvements de bancs
de poissons.
Jadis, avec l'important phénomène de
reconversion professionnelle qui a été constaté dans le
secteur de la pêche du fait de la raréfaction des ressources,
certaines populations ont investi le secteur du tourisme en développant
des activités autour de certains sites de la commune d'arrondissement.
Cela va largement contribuer à la sédentarisation des
populations. Aujourd'hui les seuls phénomènes migratoires qu'il
est possible de noter sont de deux ordres:
1. les migrations saisonnières des quelques 500
pêcheurs que compte la commune d'arrondissement :
généralement celles ci ne sont pas de longue durée et ne
se font que dans le cadre des activités professionnelles;
2. l'immigration internationale (France, Espagne, Italie,
Etats-Unis....) : elle touche deux couches de populations de la commune
d'arrondissement. D'un côté les résidents des zones
résidentielles qui pour diverses raisons peuvent être
emmenées à se rendre hors des frontières nationales
(études, travail, commerce, loisirs....) et de l'autre, de plus en plus
de jeunes Lébou confrontés aux problèmes de chômage.
S'agissant de cette dernière catégorie, l'actualité nous
impose de noter en passant qu'il y a récemment eu un nombre assez
important de jeunes Lébou du village traditionnel qui ont
préféré tenter l'expérience de l'immigration
clandestine en direction de l'Espagne au moyen de pirogues.
Disons aussi que la commune d'arrondissement n'est pas
épargnée par les phénomènes d'exode rural. Il faut
comprendre que la communauté Lébou ayant un sens profond de
l'hospitalité et que la pleine période d'activité de la
pêche coïncidant avec la saison morte des zones rurales ; le village
a toujours accueilli, adopté et intégré des populations
venant de l'intérieur du Sénégal.
D'un point de vue socio anthropologique, le cas de la commune
d'arrondissement de Ouakam est particulièrement intéressant
à étudier dans le sens où ce sont deux systèmes de
valeurs (références) socio culturelles qui cohabitent sur
l'espace communal. D'un côté une communauté Lébou
très traditionnelle, conservatrice et communautariste et de l'autre un
« melting pot » culturel aux valeurs
hétéroclites et parfois même très
libérales.
V/ ADMINISTRATION LOCALE 5.1. Gouvernance
locale
La Commune d'Arrondissement de Ouakam est administrée
par un conseil municipal de soixante (60) membres et de dix huit commissions
(18). Le Maire et ses quatre adjoints (4) composent le Bureau Municipal. Le
Conseil municipal dirigé par le bureau municipal se compose de quinze
(15) femmes et huit (8) jeunes, la tranche d'âge des conseillers varie de
30 à 72 ans. Les ethnies représentées sont : lébou,
sérère, pulaar, wolof
A/ Les commissions :
1. Finances
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2. Relations avec les institutions
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3. Santé et prévention,
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4. Environnement et cadre de vie
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5. Education
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6. Culture
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7. Equipement et assainissement
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8. Jeunesse-sport et loisirs
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9. Transport et mobilité
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10. Micro finance et emploi
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11. Halles et marchés
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12. Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication (NTIC)
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13. Développement touristique
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14. Relations avec les communautés
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15. Affaires religieuses et lieux de culte
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16. Développement de la pêche et de la
pisciculture
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17. Affaires sociales
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18. Groupements féminins
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