3.2 Régime
alimentaire de C. gariepinus
Selon Corbet (1958, 1961), C. gariepinus a un
régime omnivore. Les jeunes se nourrissent d'insectes divers, de
graines, de débris de végétaux ; les adultes consomment
des poissons et des mollusques. Ce régime se retrouve chez ce poisson au
niveau du Kou. Les Arthropodes, précisément les Insectes sont
les proies préférées de C. gariepinus. Les
débris de plantes et les petits poissons constituent leur alimentation
secondaire, tandis que les batraciens sont leurs proies accidentelles. Ces
batraciens ont été retrouvés au niveau des estomacs des
poissons avant la saison des pluies. Cette période se caractérise
par un faible taux de macroinvertébrés adultes au niveau de la
rivière.
Pendant les hautes eaux, les proies des poissons sont
constitués d'adultes d'Insectes avec une préférence pour
les Coléoptères. Ce constat ne met nullement en doute les
résultats de Coffman et Ferrington (1994) qui affirmaient que la plupart
des prédateurs aquatiques se nourrissent de Chironomidae a un
moment donné de leur développement. En effet la bonne
corrélation entre la densité des macroinvertébrés
benthiques et le facteur de condition de Fulton (figure 15), indique que ces
poissons sont bien nourris pendant les périodes de prolifération
des Chironomidae. Cependant, la chute de la valeur en début de
saison serait liée au stress éventuel lié à tout
début de saison des pluies dans les plans d'eau au Burkina Faso comme
l'indiquait Kabré (1994).
Selon Paugy et Levêque (1999), les espèces de
poissons se nourrissent des proies qu'elles trouvent dans le milieu où
elles vivent et le régime alimentaire peut changer d'un endroit à
un autre ou d'une saison à l'autre. Toujours selon ces mêmes
auteurs, il y a une relation entre la forme de la tête et le
régime alimentaire. Donc, la forme aplatie de la tête de ce
poisson (annexe 4) lui permet de racler les fonds de rivière donc de
consommer en majorité les Chironomidae pendant les
périodes d'étiage et les périodes de hautes eaux.
La constante b (3,015#177; 0,097) de la relation
longueur-poids confirme les travaux de Sanon
(1995) qui avait trouvé 3,09 pour ces mêmes
poissons. Ce résultat implique chez ce poisson, une croissance
isométrique c'est-à-dire qu'il conserve à peu près
son embonpoint au cours de sa vie.
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