MINISTERE DE LA SANTE
****************
|
|
BURKINA FASO
**************
|
SECRETARIAT GENERAL
****************
|
|
Unité - Progrès -
Justice
|
|
|
|
DIRECTION REGIONALE DE OUAGADOUGOU
****************
|
|
SERVICE DE FORMATION DES AGENTS
SPECIALISTES
****************
|
|
SECTION : EPIDEMIOLOGIE
|
|
Présenté par
SAWADOGO Siméon
en vue de l'obtention du diplôme
d'attaché
de santé en épidémiologie
Directeur de Mémoire
|
|
Conseiller de Mémoire
|
Dr Jean François SOME
|
Madame KOUTOU / SY
|
Médecin, chargé de programmes au PAMAC
|
conseillère de Santé
AES/BURKINA
|
TABLES DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
V
LISTES DES
TABLEAUX......................................................................................................
VI
LISTES DES GRAPHIQUES
VIII
LISTES DES ANNEXES
VIII
DEFINITION OPERATIONNELLE DES TERMES
IX
RESUMÉ
XI
INTRODUCTION
1
I. LA PROBLEMATIQUE ..
3
1. L'ÉNONCÉ DU
PROBLÈME
3
2. LA JUSTIFICATION DE
L'ÉTUDE
6
3. LA QUESTION DE RECHERCHE
7
4. LES HYPOTHÈSES DE
L'ÉTUDE
7
5. LE BUT DE L'ÉTUDE
7
6. LES OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
7
6.1 L'objectif général de
l'étude
7
6. 2 LES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
7
II. LA REVUE DE LA LITTERATURE ET LE CADRE
CONCEPTUEL
8
2.1 LA REVUE DE LA LITTÉRATURE
8
2.1.1 LA DÉFINITION DES CONCEPTS DE
L'ÉTUDE
8
2.1.2 LES GÉNÉRALITÉS SUR LE
CONSEIL DÉPISTAGE DU VIH
9
2.1.4 LES OBSTACLES À L'UTILISATION DES
SERVICES DE CDV
14
2.2 LE CADRE CONCEPTUEL
22
2.2.1 LES CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LE
CDV
23
2.2.2 LES FACTEURS LIÉS AUX POPULATIONS DE
15 À 49 ANS
24
2.2.3 L'ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT DES
SERVICES DE CDV
24
SCHÉMA N°1 : LE CADRE
CONCEPTUEL
30
III. LA METHODOLOGIE
31
1. LE CADRE DE L'ÉTUDE
31
1.1 Le Burkina Faso
31
1.2 Le district sanitaire de Kaya
(DSK)
31
2. CHAMP DE L'ÉTUDE
35
2.1 LE CENTRE DE DÉPISTAGE VOLONTAIRE (CDV)
DE KAYA
35
2.2 LES SITES INTÉGRÉS DE CDV DU
DSK
36
3. LE TYPE D'ETUDE
37
4. LA POPULATION DE L'ETUDE
37
5. L'ECHANTILLON ET L'ECHANTILLONNAGE
38
5.1 L'ECHANTILLON
38
5.1 L'ECHANTILLONNAGE
38
6. LA METHODE ET LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES
DONNEES
41
6.1 LA METHODE
41
6.2 LES TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES
41
7. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE DES DONNEES
42
8. LA VALIDATION DES INSTRUMENTS D'ENQUETE
43
8.1 LA MÉTHODE DES JUGES
43
8.2 LE PRÉ TEST
43
9. LE DEROULEMENT DE L'ENQUETE
44
11. LES LIMITES DE L'ETUDE
45
12. LES DIFFICULTES RENCONTREES
45
13. LES CONSIDERATIONS ETHIQUES
45
IV. LES RESULTATS DE L'ETUDE
46
4.1 LA PRESENTATION ET L'ANALYSE DES RESULTATS DE
L'ETUDE
46
4.1.1 LES RÉSULTATS RELATIFS AUX
CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LE CDV
46
4.1.2 LES RÉSULTATS RELATIFS AUX FACTEURS
LIÉS AUX POPULATIONS DE 15 À 49 ANS
50
4.1.3 LES RÉSULTATS RELATIFS À
L'ORGANISATION ET AU FONCTIONNEMENT DES SERVICES DE CDV
64
4.2 LA DISCUSSION DES RESULTATS
73
4.3 LA SYNTHESE
95
V. LES RECOMMANDATIONS
98
CONCLUSION
100
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
102
ANNEXES
A
A notre père Wambelgré Emile
SAWADOGO,
Très tôt la mort vous a arraché à
notre affection sans que vous ne voyiez le fruit de la graine que vous avez
semée. Pourtant, le fruit a mûri mais le silence sempiternel
imposé par ce cruel évènement a eu raison de votre
volonté de nous prodiguer vos précieux conseils. Ce travail,
aussi modeste soit-il, représente une consolation pour un fils
impuissant face au destin de son père.
Père, reposez en paix !
Ce travail est dédié :
A Dieu tout puissant, qui nous a donné force et courage
pour ce travail
A notre mère Angèle Nabasba
OUEDRAOGO,
Vous nous avez aimé d'un amour maternel vrai et
désintéressé. Le respect d'autrui, l'amour du travail et
le sens du sacrifice pour le bien être commun sont autant de valeurs que
vous nous avez inculquées à travers notre éducation. Ce
travail n'existerait pas sans vos nombreux sacrifices qui ont fait de nous ce
que nous sommes aujourd'hui. Trouvez en cette oeuvre, le couronnement de vos
efforts et de vos prières pour notre succès.
Puisse Dieu, vous permettre de rester encore longtemps
à nos côtés afin que nous puissions profiter de vos
précieux conseils.
A mon épouse Félicité
BARGO,
Reçois ce travail en guise de reconnaissance pour ta
compréhension, ton amour et ton soutien indéfectible. Il faut
considérer aussi cette oeuvre, comme le symbole du profond amour que
j'éprouve pour toi. Que Dieu bénisse notre union et la fortifie.
Amen !
A mon enfant Harold Judicaël Wendlamalgda
SAWADOGO,
Tu as été plusieurs fois privé de
l'affection paternelle à cause de cette oeuvre.
Ce travail doit te consoler et susciter en toi l'amour du
travail bien fait et l'excellence dans toutes tes entreprises futures. Que tu
fasses mieux que moi ne m'étonne pas, c'est mon voeu le plus cher et
tous les moyens disponibles seront mis en oeuvre pour que celui-ci soit une
réalité.
A mes frères et soeurs :
Elisabeth, Emmanuel, Blandine, Eloi,
Denise, Pascaline et Patrice,
Restons unis et solidaires. Que ce travail soit un
modèle de persévérance dans toutes vos entreprises
A mon ami SAM Thierry, pour son
soutien inestimable.
Que Dieu te bénisse et te comble de tous ses bienfaits
tout au long de ta vie.
A toutes les personnes infectées et
affectées par le VIH,
Que le levé du soleil d'un jour vous apporte une seule
information : la découverte d'un traitement curatif du VIH.
Nous disons merci :
ü Au Directeur
général de l'ENSP
ü Au Directeur des études et des
stages
ü Au Directeur régional
de l'ENSP de Ouagadougou
ü Aux Directeurs des ENSP de
Koudougou, Ouahigouya, Bobo et Fada
ü Au chef de service de formation des agents
spécialistes
ü A tout le corps professoral de l'ENSP
ü Aux coordonnateurs de la section
épidémiologie Talato KABORE et
Benoît OUEDRAOGO, pour leur sens
d'organisation, de coordination et de dévouement dans l'encadrement des
étudiants.
ü A Madame OUEDRAOGO Seg-noogo,
Conseiller de santé à la CADSS, pour son soutien et ses apports
à ce travail.
ü A notre Président du
Jury
Vous nous comblez d'un honneur indicible en acceptant de
présider ce jury malgré vos multiples occupations.
ü Aux autres membres du jury
ü A notre Directeur de mémoire,
Docteur Jean François SOME, Médecin,
chargé de programme au PAMAC. Simplicité, rigueur scientifique,
immenses qualités humaines sont les traits caractéristiques de
votre personne. La clarté de vos idées, la grande maîtrise
du volet conseil dépistage volontaire du VIH, la facilité et la
volonté de transmettre vos connaissances ont enrichi notre
apprentissage. Malgré vos multiples occupations, vous avez
accepté de nous encadrer. Recevez donc notre profonde gratitude. Que
Dieu vous comble de joie tout au long de votre vie.
ü A notre conseiller de mémoire,
madame KOUTOU Ramata, conseillère de
santé. Malgré vos multiples occupations, vous avez accepté
de faire de l'aboutissement de l'oeuvre, une de vos préoccupations
majeures. Soyez en remercié car sans vous, ce travail n'aurait pas
abouti. Votre rigueur méthodologique et scientifique, votre amour du
travail bienfait ont forcé notre admiration. Comment, vous
témoigner notre reconnaissance en si peu de mots ? Difficile, car
vos qualités foisonnent tandis que les expressions nous font
défaut. Qu'ALLAH le miséricordieux vous comble de ses multiples
grâces.
ü A Pascal OUEDRAOGO à
la direction Générale de l'ENSP pour son apport à la
réalisation de cette oeuvre
ü A OUEDRAOGO K.
Jérémie pour les enseignements dont nous avons
bénéficié
ü Au Docteur DIPAMA Sylvain
Médecin de santé publique pour avoir facilité notre
apprentissage sur le terrain
ü Au Docteur OUEDRAOGO Arzouma,
pour sa disponibilité et son soutien multiforme
ü A OUEDRAOGO Idrissa et
YOUGBARE Emmanuel, responsables CISSE du DSK pour
leurs conseils et leurs soutiens.
ü A ILBOUDO Fulbert,
responsable CISSE de la DRS/CN, vos précieux apports nous ont permis de
finaliser ce travail. Trouvez en cette oeuvre, l'expression d'un petit
frère qui tend à mimer le travail bienfait dont vous seul, avez
le secret
ü A mes amis ZONGO Inoufou et
AOUEHOUGON Ouépaké, soutiens
inestimables au cours de la formation, je ne regrette pas d'avoir fait votre
connaissance
ü A tous les aînés de la section
épidémiologie en particulier PIMA,
Paryam et Madi
ü A tous mes promotionnaires de la section
épidémiologie pour l'esprit de solidarité et
d'entraide durant ces deux années vécues ensemble.
ü A tous les enquêteurs
qui ont fait preuve de solidarité à notre égard
malgré l'absence de rétribution financière.
ü A mon grand frère SAWADOGO Jean
Noël pour son soutien constant
ü A KABORE Nobila, statisticien
à la DEP/Ministère de la santé pour la rigueur statistique
qu'il nous a inculquée, la franchise dans l'encadrement des
étudiants.
ü A toute la famille SAWADOGO
à Samandin et ailleurs
ü A KIENOU Salhoun à la
DGPML pour ses multiples soutiens.
ü A tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de cet ouvrage et dont les noms n'ont pu être
cités
LISTE DES
ABREVIATIONS
AA :
Accoucheuse Auxiliaire
AES : Action pour
'l'Enfance et la Santé
AIS :
Agent Itinérant
de Santé
BBC :
British Broadcasting
Corporation
CADSS :
Cellule d'Appui
à la Décentralisation du
Système de
Santé
CCC: Communication pour le
Changement de Comportement
CCDV: Centre de Conseil
Dépistage Volontaire du VIH
CDV : Conseil
Dépistage Volontaire du VIH
CHR : Centre
Hospitalier Régional
CIP :
Communication
Interpersonnelle
CISSE : Centre
d'Information Sanitaire et de
Surveillance Epidémiologique
CM: Centre Médical
CPLS : Comité
Provincial de Lutte contre le
Sida
CSD : Conseil de
Santé du District
CSPS : Centre de
Santé et de Promotion
Sociale
CTRS : Comité
Technique Régional de la
Santé
DEP/SANTE :
Direction des Etudes et de
la Planification/Santé
DRS/CN: Direction
Régionale de la Santé du
Centre Nord
DSK : District
Sanitaire de Kaya
ENSP : Ecole Nationale
de Santé Publique
FAR: Femme en Age de
Reproduction
FS : Formation
Sanitaire
IB :
Infirmier Breveté
ICP : Infirmier Chef
de Poste
IDE :
Infirmier Diplômé
d'Etat
INSD: Institut National de
la Statistique et de la Démographie
IST: Infection
Sexuellement Transmissible
Km :
Kilomètre
MCD :
Médecin Chef du
District
NB :
Nota Bene
OMS: Organisation Mondiale
de la Santé
ONG: Organisation Non
Gouvernementale
ONUSIDA :
Programme commun des nations unies de lutte contre le SIDA
PAMAC: Programme d'Appui au
Monde Associatif et
Communautaire
PEC : Prise En
Charge
PF: Planification
Familiale
PTME : Prévention de la
Transmission Mère
Enfant
PVVIH:
Personne Vivant avec le VIH
RGPH: Recensement
Général de la Population et de
l'Habitat
SFE :
Sage Femme d'Etat
SIDA: Syndrome Immuno
Déficitaire Acquis
SP/CNLS-IST: Secrétariat
Permanent / Conseil National
de Lutte contre le SIDA et les
IST
VIH: Virus de
l'Immunodéficience Humaine
LISTES DES TABLEAUX pages
Tableau I : répartition des
utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en
2005
35
Tableau II : répartition des
utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en
2006
35
Tableau III : répartition de la
population de 15 à 49 ans par CSPS
36
Tableau IV : Liste des villages retenus avec
leur population à enquêter
40
Tableau V : Répartition des sujets
enquêtés selon leur ancienneté dans le poste.
(n=32)
47
Tableau VI : Répartition des sujets
enquêtés selon leur définition du CDV (n=32)
47
Tableau VII : Répartition des sujets
enquêtés selon leur définition de la CIP
(n=32)
49
Tableau VIII: Répartition des sujets
enquêtés selon leur définition de la communication de
masse. (n=32)
49
Tableau IX : répartition des sujets
enquêtés selon la tranche d'âge (n=384)
50
Tableau X : Répartition des sujets
selon la tranche d'âge et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
51
Tableau XI : Répartition des
enquêtés selon le sexe et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
51
Tableau XII : Répartition des sujets
enquêtés selon la profession (n=384)
52
Tableau XIII : Répartition des
enquêtés en fonction de la profession et de l'utilisation des
services de CDV. (n=384)
52
Tableau XIV : Répartition des sujets
enquêtés selon leur Statut matrimonial (n=384)
53
Tableau XV : Répartition des personnes
interrogées selon le statut matrimonial et l'utilisation des services de
CDV. (n=384)
53
Tableau XVI : Répartition des sujets
enquêtés selon leur niveau d'instruction (n=384)
54
Tableau XVII : Répartition des
enquêtés en fonction du niveau d'instruction et l'utilisation des
services de CDV (n=384)
54
Tableau XVIII : Répartition des
enquêtés selon la religion et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
55
Tableau XIX : Répartition des
enquêtés selon le niveau de connaissances des voies de
transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV (n=384)
56
Tableau XX : Répartition des
enquêtés selon le niveau de connaissances de la notion de
séropositivité et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
57
Tableau XXI : Répartition des sujets
enquêtés en fonction de la source d'information sur le test de
dépistage du VIH (n=301)
57
Tableau XXII : Répartition des
enquêtés selon qu'ils aient assisté ou non à une
séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA et l'utilisation des services
de CDV (n=384)
58
Tableau XXIII: Répartition des
enquêtés selon le niveau de connaissances des risques et
l'utilisation des services de CDV (n=384)
59
Tableau XXIV: Répartition des
enquêtés selon le niveau de connaissances des avantages du CDV et
l'utilisation des services de CDV. (n=384)
59
Tableau XXV : Répartition des sujets
selon le motif de leur réticence à faire le test de
dépistage du VIH (n=102)
60
Tableau XXVI: Répartition des
enquêtés selon la connaissance de l'existence des
médicaments et l'utilisation des services de CDV. (n=384)
61
Tableau XXVII: Répartition des sujets
enquêtés selon leur niveau de connaissances du coût du
traitement par les ARV au Burkina Faso. (n=384)
61
Tableau XXVIII : Répartition des
enquêtés selon la connaissance du coût du traitement et
l'utilisation des services de CDV (n=384)
62
Tableau XXIX : Répartition des
enquêtés en fonction de la connaissance d'une personne qui a
été rejetée et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
62
Tableau XXX : Répartition des sujets
enquêtés selon leur attitude face à la
séropositivité de leur proche. (n=384)
63
Tableau XXXI : Répartition des
enquêtés selon la date de formation et le niveau de connaissances
de la définition du CDV. (n=32)
64
Tableau XXXII : Répartition des
enquêtés selon le fait d'avoir été supervisé
et le niveau de connaissances de la définition du CDV. (n=32)
65
Tableau XXXIII : résultats issus de la
grille d'observation (n=9)
66
Tableau XXXIV : Résultats issus du
canevas d'analyse des plans d'action du district sanitaire et des formations
sanitaires (n=9)
67
Tableau XXXV : résultats issus du
canevas d'analyse des documents d'anonymat (n=9)
69
Tableau XXXVI : fréquence des
difficultés rencontrées par les prestataires dans
l'exécution de leurs activités de CDV. (n=32)
70
Tableau XXXVII : fréquence des
suggestions données par les prestataires pour améliorer
l'utilisation des services de CDV. (n=32)
71
Tableau XXXVIII : Fréquence des
suggestions données par les enquêtés pour améliorer
l'utilisation des services de CDV.
72
LISTES DES
GRAPHIQUES
Graphique 1 Répartition des sujets
enquêtés selon la qualification professionnelle
46
Graphique 2: Répartition des sujets
enquêtés en fonction de la personne à l'origine du rejet de
la PVVIH.
63
LISTES DES ANNEXES
Annexes 1 : autorisation
d'enquête
A
Annexes 2 : Listes des
villages remplissant le critère d'accessibilité
B
Annexes 3 : guide
d'entretien adressé aux prestataires de services de CDV
D
Annexes 4 : Guide
d'entretien adressé aux populations de 15 a 49 ans du district sanitaire
de kaya.
H
Annexes 5 : guide
d'entretien adressé aux membres de l'ECD
K
Annexes 6 : grille
d'observation de l'organisation des services de CDV
L
Annexes 7 : canevas
d'analyse des plans d'action
M
Annexes 8 : canevas
d'analyse des documents d'anonymat
N
Annexes 9 : carte du district sanitaire de
Kaya
O
Annexes 10 : carte de la
région
P
DEFINITION OPERATIONNELLE
DES TERMES
Critère
d'Accessibilité: c'est la distance de moins de 5 Km qui
est notre critère d'accessibilité. C'est un indicateur qui nous
permet de choisir les villages d'enquête.
Activité : ensemble de
tâches exécutées dans les formations sanitaires assurant
les services de conseil dépistage volontaire du VIH.
Centre autonome de conseil dépistage
volontaire : c'est un centre qui offre uniquement des
services de conseil dépistage volontaire du VIH.
Changement de comportement :
c'est l'adoption de nouveaux comportements favorables à la
santé
Client : personne qui
reçoit des services d'une autre personne. Pour notre étude, il
s'agit d'une personne qui demande et obtient les services de conseil
dépistage volontaire du VIH.
Communication : c'est l'action
de communiquer, de mettre en commun les points de vue, de transmettre et de
recevoir des messages. C'est le fait que le prestataire échange des
informations avec le client.
Comportement : c'est la
manifestation visible ou extériorisée de quelque chose qui est
interne à un individu.
Confidentialité : c'est
le fait pour un prestataire de garder un secret et de ne pas le divulguer sans
le consentement du client. Préservation par le prestataire des services
de conseil dépistage volontaire du VIH, du caractère secret des
informations qui concernent le client.
Connaissance : c'est ce qu'une
personne a appris par l'étude, la pratique ou par les médias.
Counseling : c'est un processus
qui permet à une personne (le client) de s'exprimer, d'aborder une
situation ou une difficulté, d'en saisir les implications et de prendre
les décisions nécessaires. Pour notre étude, c'est le
conseil dépistage volontaire du VIH
District sanitaire: C'est
l'unité la plus décentralisée du système de
santé dans notre pays. Elle occupe une aire sanitaire de 100.000
à 300.000 habitants et dispose d'une équipe cadre dirigée
par un médecin chef du district (MCD).
Facteur : élément
qui concourt à un résultat.
Facteur limitant :
élément qui constitue un obstacle à l'utilisation
des services de conseil dépistage volontaire du VIH.
Fonctionnement : c'est
l'ensemble des mesures prises pour assurer une bonne exécution des
activités de conseil dépistage volontaire du VIH.
Normes de rendement : ce sont
des critères établis au niveau des services de conseil
dépistage volontaire du VIH pour mieux apprécier les performances
des prestataires.
Population de 15 à 49 ans :
ensemble des personnes ayant un âge compris entre 15 ans et 49
ans au moment de notre enquête.
Population susceptible :
personnes de 15 à 49 ans qui sont les potentiels utilisateurs
des services de conseil dépistage volontaire du VIH.
Prestataire : personne qui
fournit une prestation. Il s'agit d'une personne chargée d'offrir les
services de conseil dépistage volontaire du VIH aux populations.
Séropositivité :
c'est le fait d'être séropositif. Une personne séropositive
est celle qui est infectée par le VIH.
Site intégré de conseil
dépistage volontaire du VIH : c'est un site où
des services de CDV sont offerts en plus des activités des CSPS et du
CHR.
Statut sérologique :
c'est la situation d'un individu en rapport avec le VIH.
Stigmatisation : c'est le fait
d'indexer, de se moquer ou de critiquer les PVVIH ou les personnes qui
utilisent les services de conseil dépistage volontaire du VIH. C'est une
condamnation publique de quelqu'un ou de quelque chose.
Tâche : ensemble d'actes
ayant un objectif précis et dont le résultat est mesurable.
Test rapide : c'est un test de
dépistage qui permet de détecter les anticorps anti-VIH. Il est
fait sur place à partir d'un seul prélèvement et il permet
d'obtenir les résultats très rapidement. Ce type de test est
utilisé par le centre de conseil dépistage volontaire du VIH de
Kaya et les sites intégrés de conseil dépistage volontaire
du VIH.
RESUMÉ
Le SIDA demeure une menace pour l'humanité toute
entière. En vue d'endiguer ce fléau, les autorités
sanitaires mondiales ne manquent pas d'ingéniosité.
Ainsi, le dépistage volontaire du VIH a
été adopté comme stratégie et plusieurs structures
chargées du CDV ont été crées dans de nombreux pays
dont le Burkina Faso.
Cependant, le constat est que l'utilisation des services de
CDV par les populations est faible. Devant cet état de fait, nous avons
entrepris une étude au DSK dont le thème est : facteurs
limitant l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du
VIH par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.
Le but de cette étude est de contribuer à la
réduction de la propagation du VIH/SIDA par l'amélioration de
l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par
les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.
Pour y parvenir, nous avons émis les hypothèses
selon lesquelles les insuffisances de connaissances des prestataires, les
facteurs liés aux populations et les insuffisances d'organisation et de
fonctionnement des services de CDV pourraient entraver l'utilisation des
services de CDV par les populations du DSK. La collecte des données a
été faite auprès des prestataires, des populations ainsi
qu'au niveau de l'ECD.
Au terme de l'étude, les résultats nous ont
permis de faire les principaux constats suivants :
- La majorité des prestataires ne connaît pas les
étapes du CDV ;
- La plupart des prestataires ont des insuffisances de
connaissances sur la communication pour le changement de comportement ;
- Les connaissances des populations sur le CDV et sur le
VIH/SIDA sont insuffisantes ;
- L'absence de permanence des services de CDV, l'inexistence
d'un système de motivation et la planification des activités de
CDV insatisfaisante.
Ces constats permettent de confirmer nos hypothèses de
départ.
En vue de contribuer à améliorer l'utilisation
des services de CDV, nous avons formulé des recommandations dont les
principales sont :
- Planifier des activités de sensibilisation des
populations sur le CDV et le VIH/SIDA
- Etendre l'offre des services de CDV à toutes les FS
du district sanitaire de Kaya
- Assurer la prise en charge gratuite des PVVIH
INTRODUCTION
Selon KOFFI ANNAN, Le SIDA est « la
véritable arme de destruction massive »1(*), car il tue plusieurs
millions de personnes dans le monde. En effet, 39,5 millions de personnes
vivaient avec le VIH dans le monde en 2006 dont 2,9 millions en sont mortes au
cours de la même année. Parmi ces 2,9 millions de
décès, 2,1 millions de personnes sont de l'Afrique subsaharienne.
Ces décès représentent près de trois quarts de
l'ensemble de ceux survenus dans le monde en 20062(*).
Au Burkina Faso, le nombre de disparus liés au VIH est
estimé à 120003(*) en 2006 dont 70% ont un âge compris
entre 15 et 49 ans.
Face à ce fléau, le Burkina Faso a entrepris
des actions de riposte orientées dans un cadre stratégique de
lutte contre le SIDA. Une première version a été mise en
oeuvre entre 2001 et 2005 et une autre, en cours d'exécution, couvre la
période 2006-2010. Ce nouveau cadre stratégique comporte 5 axes
dont le renforcement des mesures de prévention de la transmission du
VIH/SIDA et des IST, et la promotion du conseil dépistage volontaire du
VIH4(*).
La prévention du VIH constitue un
élément capital dans la politique nationale de lutte contre le
VIH/SIDA. Dans l'approche actuelle de la prévention de l'infection
à VIH, l'OMS5(*) préconise d'offrir le
conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH à toutes les personnes
qui pourraient tirer profit de la connaissance de leur statut
sérologique VIH et bénéficier notamment des progrès
réalisés en matière de prévention et de traitement
de l'infection à VIH.
Le CDV permet à l'individu d'adopter ou de maintenir
des comportements appropriés pour prévenir l'infection à
VIH ou sa transmission à d'autres individus. Il aide la
communauté à combattre le déni, la stigmatisation et la
discrimination qu'engendre le VIH/SIDA.
Au regard des avantages du CDV, il a été
amorcé à partir de 2001 au Burkina Faso, une extension des
structures chargées d'offrir des services de CDV.
Cette extension a pour vocation de permettre à la
majorité de la population de connaître son statut
sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. Celle-ci s'est
déroulée en trois phases :
Dans la première phase (2001), les structures
chargées d'offrir les services de CDV étaient essentiellement
gérées par les associations.
Au cours de la seconde phase (2002), il y a eu l'implication
progressive des agents de santé dans la gestion des structures et dans
l'offre des services de CDV.
Dans la troisième phase qui est en cours, les efforts
des agents de santé, des membres des associations et des ONG ont
été conjugués pour offrir des prestations de CDV aux
populations.
Pour souscrire à une stratégie de
prévention reconnue efficace pour la lutte contre le VIH/SIDA, le
district sanitaire de Kaya en collaboration avec ses partenaires sanitaires a
mis en place un centre de conseil dépistage volontaire en 2004 et des
sites de CDV intégrés.
Au cours de l'année 2005, 792 personnes de 15 à
49 ans ont utilisé les services de conseil dépistage volontaire
du VIH au district sanitaire de Kaya6(*). En 2006, elles étaient au nombre de
7767(*).
L'utilisation des services de CDV par les populations du district sanitaire de
Kaya est donc faible, si nous considérons le nombre de personnes de 15
à 49 ans susceptibles de les utiliser.
Devant cet état de fait, il apparaît
nécessaire pour nous de mener une étude afin d'identifier les
facteurs de cette sous utilisation.
Le but de l'étude est de contribuer à
réduire la propagation du VIH par l'amélioration de l'utilisation
des services de conseil dépistage volontaire du VIH par les populations
du district sanitaire de Kaya.
L'ossature de la présente étude est la
suivante :
ü La Problématique
ü La revue de la littérature et le cadre
conceptuel
ü La méthodologie
ü Les résultats de l'étude
ü Les recommandations.
I. LA PROBLEMATIQUE
1.
L'énoncé du problème
Les différents pays ont de plus en plus reconnu que le
conseil dépistage volontaire du VIH est très important pour
combattre la pandémie du SIDA. Sans accès aux services de CDV du
VIH, les populations ne peuvent pas connaître leur statut
sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. La connaissance du statut
sérologique VIH leur permet de se protéger, de protéger
les autres mais aussi de pouvoir bénéficier d'une prise en charge
adéquate en cas de séropositivité.
En dépit des avantages inhérents à
l'utilisation des services de CDV, moins de 10 % de la population connaissaient
leur statut sérologique VIH en 2001 en Afrique
subsaharienne8(*).
Au Burkina Faso, l'utilisation des services de CDV n'est pas
meilleure. En effet, seulement 4% de la population ont pu
bénéficier du conseil dépistage volontaire du VIH au cours
de l'année 20019(*).
Pour remédier à cette situation, des actions ont
été entreprises au plan national afin de décentraliser et
de vulgariser les services de CDV. Celles-ci sont notamment :
Ø L'élaboration et la ventilation du document de
normes et directives en matière de CDV ;
Ø La création du PAMAC, structure chargée
de la coordination des actions du monde associatif et communautaire, de
l'organisation des activités de CDV et d'appui aux associations qui
oeuvrent dans le domaine de la lutte contre le SIDA ;
Ø Le développement des services de CDV.
Ainsi en 2006, le nombre de structures offrant les services de
CDV a atteint 116 dont 83 intégrés aux formations
sanitaires10(*).
Toutefois, l'utilisation des services de CDV est restée
faible au Burkina Faso. En effet, sur une population susceptible de faire le
test de dépistage volontaire du VIH estimée à 4 964
30011(*)
en 2006, seulement 5% ont pu le faire1(*)0.
Dans le district sanitaire de Kaya, le pourcentage de la
population utilisant les services de CDV reste en deçà des
attentes. En 2005, pour une population de 15 à 49 ans estimée
à 153454 personnes, environ une personne sur cent (1%) a utilisé
les services de CDV6(*).
Pourtant, l'objectif national est d'atteindre un taux de
couverture en matière de CDV de 80% de la population d'ici
20104(*).
Au regard de ces résultats non satisfaisants, des
mesures ont été prises en collaboration avec les partenaires de
la santé du district sanitaire de Kaya pour améliorer la
situation. Ces mesures sont entre autres :
· La formation des agents de santé en counseling
du VIH et le renforcement du nombre de prestataires au CCDV de Kaya ;
· L'organisation en 2005 et en 2006 des campagnes de
dépistage du VIH dans la population générale et en milieu
scolaire ;
· L'exécution d'activités de CDV du VIH
dans certaines formations sanitaires;
· l'amélioration de l'accès à la
prise en charge par les ARV ;
· la prise en charge des infections opportunistes par les
agents de santé ;
· La gratuité du test sérologique du
VIH.
Nonobstant les efforts consentis, la situation ne s'est pas
améliorée en 2006 : la proportion des populations de 15
à 49 ans ayant utilisé les services de CDV était d'environ
1% ; Soit 776 personnes de 15 à 49 ans sur les 155294 personnes
susceptibles7(*).
Ces statistiques laissent apparaître le constat suivant
: l'utilisation des services de CDV par
les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya est
faible.
Cependant, SAWADOGO Jean Noël (2003) dans son
étude intitulée : « Dépistage
sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des
jeunes dans la commune de Kaya12(*) » a révélé
que 91,8% des jeunes interrogés avaient des informations sur le CDV. De
plus, 80% des enquêtés se disaient prêts à faire le
test de dépistage du VIH si on le leur proposait.
Pourquoi donc cette réticence des populations du
district sanitaire de Kaya vis-à-vis des services de CDV ?
Est-elle liée à une insuffisance de
connaissances des prestataires en matière de CDV ou à une
insuffisance d'organisation et de fonctionnement des services de CDV ?
Existe-t-il des facteurs liés aux populations de 15
à 49 ans qui expliquent cette réticence ?
Quelles que soient les raisons qui expliquent cette
situation, il faut agir afin de pouvoir atteindre l'objectif de couverture de
80% de la population en matière de CDV
d'ici l'an 2010 mais aussi d'éviter que les conséquences de la
non utilisation des services de CDV ne soient grandes pour les populations.
Celles-ci ont diverses manifestations :
§ Au niveau individuel et communautaire, la non
utilisation des services de CDV entraîne une propagation sournoise du
VIH, une augmentation de la stigmatisation et une réinfection des
individus déjà atteints par le VIH.
§ Au plan sanitaire, les individus seront vus dans les
structures de soins au stade SIDA. La prise en charge médicale de ces
personnes devient donc difficile à ce stade. La résultante est la
charge de travail élevée pour les agents de santé,
l'augmentation de la morbidité et de la mortalité liées au
VIH dans la population générale et en particulier chez les
populations de 15 à 49 ans. De plus, la non utilisation des services de
CDV par les populations de 15 à 49 ans occasionnera une absence de
statistiques fiables pour la planification d'actions efficaces de lutte contre
le VIH/SIDA parce que la prévalence du VIH/SIDA aura été
sous estimée.
Il est donc important que les populations utilisent les
services de CDV afin d'assurer une protection efficace de leur santé et
de bénéficier d'une PEC médicale et psychosociale en cas
de séropositivité avérée par le test de
dépistage du VIH.
Pour apporter notre contribution à un aspect important
de la lutte contre le SIDA qui est la prévention, nous avons entrepris
une étude afin d'identifier les facteurs de la faible utilisation des
services de CDV par les populations du district sanitaire de Kaya.
2. La justification de
l'étude
La promotion du dépistage volontaire du VIH est une des
priorités du cadre stratégique 2006-2010 de lutte contre le
VIH/SIDA au Burkina Faso. C'est la raison pour laquelle nous voulons à
travers cette étude, apporter notre modeste contribution à
celle-ci.
De plus, en tant qu'acteur ayant servi au district sanitaire
de Kaya pendant 5 ans nous estimons que les facteurs de risque d'infection tels
le lévirat, le sororat, le mariage forcé, les cas d'IST existent
dans le district sanitaire de Kaya et que les conséquences de la non
utilisation des services de CDV seront grandes pour les populations. Il nous
paraît opportun de mener cette étude, afin d'aider à
promouvoir l'utilisation des services de CDV qui est le point de départ
d'une prévention et d'une PEC adéquate.
Nous prenons les personnes de 15 à 49 ans car ce sont
des personnes sexuellement actives et donc susceptibles de contracter le
VIH/SIDA.
Les normes13(*) en matière de CDV préconisent
qu'il faut un âge minimal de 18 ans pour un consentement
éclairé. Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue le fait que
l'âge de 15 à 20 ans est un âge d'initiation à la
sexualité et les risques de contamination du VIH ne manquent pas
à cette période. En témoigne, le taux de
séroprévalence de 1,3% obtenu lors des campagnes de
dépistage volontaire du VIH à l'université de Ouagadougou
et dans les établissements secondaires de la même ville en
200414(*).
Il est important pour nous de nous intéresser aussi
à cette tranche d'âge qui est très susceptible d'être
infectée par le VIH/SIDA et les IST.
Enfin, notre étude est la mise en application du cours
théorique de recherche opérationnelle qui nous a
été dispensé lors de la formation à l'Ecole
Nationale de Santé Publique (ENSP).
Ce sont autant de raisons qui nous motivent à vouloir
étudier les facteurs limitant l'utilisation des services de conseil de
dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du
district sanitaire de Kaya.
3. La question de
recherche
Quels sont les facteurs limitant l'utilisation des services de
conseil dépistage volontaire (CDV) du VIH par les populations de 15
à 49 ans du district sanitaire de Kaya ?
4. Les
hypothèses de l'étude
1. Les insuffisances de connaissances des prestataires en
matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV par les
populations.
2. Les facteurs liés aux populations de 15 à 49
ans entravent l'utilisation des services de CDV par les populations.
3. Les insuffisances d'organisation et de fonctionnement des
services de CDV constituent un obstacle à l'utilisation de ces services
par les populations.
5. Le but de
l'étude
Contribuer à la réduction de la propagation du
VIH/SIDA par l'amélioration de l'utilisation des services de conseil de
dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à 49 ans du
district sanitaire de Kaya.
6. Les objectifs de
l'étude
6.1 L'objectif
général de l'étude
Etudier les facteurs limitant l'utilisation des services de
conseil dépistage volontaire du VIH par les populations de 15 à
49 ans du district sanitaire de Kaya.
6. 2 Les objectifs
spécifiques
1. Apprécier les connaissances des prestataires en
matière de CDV
2. Identifier les facteurs liés aux populations qui
entravent l'utilisation des services de CDV
3. Décrire l'organisation et le fonctionnement des
services de CDV au district sanitaire de Kaya
4. Recueillir les suggestions des prestataires des services de
CDV et des populations de 15 à 49 ans pour améliorer
l'utilisation des services de CDV
5. Faire des recommandations pour améliorer
l'utilisation des services de CDV
II. LA REVUE DE LA
LITTERATURE ET LE CADRE CONCEPTUEL
2.1 La revue de la
littérature
La présente revue de littérature va s'articuler
autour des points suivants :
Ø La définition des concepts de
l'étude ;
Ø Les généralités sur le conseil
dépistage volontaire du VIH ;
Ø L'organisation du conseil dépistage volontaire
du VIH ;
Ø Les obstacles à l'utilisation des services de
CDV.
2.1.1 La définition des
concepts de l'étude
L'utilisation : Selon l'OMS,
l'utilisation des services s'exprime par « la proportion des
personnes ayant besoin d'un service et qui le reçoivent effectivement au
cours d'une période déterminée ». Celle-ci
implique alors deux notions fondamentales :
Ø Que le service existe et soit offert par des
prestataires qualifiés ;
Ø Que le service offert soit perçu et
accepté par les utilisateurs potentiels comme le moyen de satisfaction
d'un besoin essentiel15(*).
Dans le cadre de la présente étude, tous ceux
qui ont déclaré connaître leur statut sérologique du
VIH ont été considérés comme des individus ayant
utilisé les services de CDV et les autres comme des personnes n'ayant
pas utilisé les services de CDV.
Les services de conseil
dépistage volontaire du VIH : Ce sont des prestations
(conseil pré et post test, test de dépistage sérologique,
annonce du résultat, PEC, communication) offertes en matière de
CDV dans le centre de conseil dépistage volontaire du VIH et dans les
sites intégrés de conseil dépistage volontaire du VIH du
district sanitaire de Kaya.
Le Conseil Dépistage Volontaire du
VIH :
Pour Alice Desclaux et al (1997), le CDV est un
« acte de prévention qui permet de personnaliser
l'information pour que chaque personne conseillée puisse adopter un
changement de comportement et prenne la décision de se soumettre en
toute connaissance de cause et soit bien informée des
conséquences personnelles, médicales et sociales en cas de
résultat positif 16(*)».
L'OMS définit le conseil dépistage volontaire
du VIH comme un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller
en vue de permettre au consultant de surmonter le stress lié au test de
dépistage et de prendre des décisions personnelles en rapport
avec le VIH/SIDA17(*).
Le dépistage sérologique du VIH:
En se référant au PETIT LAROUSSE
(2006), dépister c'est découvrir une maladie latente
grâce à des examens médicaux ; découvrir au
terme d'une enquête, d'une recherche18(*).
Pour A. K. ZAGARE et al, le dépistage est le
point de départ de toute prise en charge du
VIH/SIDA19(*).
Pour nous, il s'agit d'identifier les anticorps anti VIH dans
le sérum ou le sang d'un individu à travers un examen de
laboratoire ou par l'intermédiaire des tests rapides.
2.1.2 Les
généralités sur le conseil dépistage du VIH
Les généralités sur le CDV concernent
les étapes du CDV, les objectifs du pré et post test, les
qualités d'un prestataire de CDV, les principes de bases du CDV et la
communication pour le changement de comportement1(*)8.
2.1.2.1 Les étapes du CDV
Les étapes du CDV sont :
*Le conseil pré-test qui cherche un
consentement éclairé du client pour le dépistage du VIH et
le prépare à l'annonce des résultats du test ;
*La réalisation du test
(prélèvement et analyse) qui permet le diagnostic biologique de
l'infection à VIH ;
*Le conseil post test qui comprend l'annonce
du résultat, la gestion psychosociale des réactions du client,
les conseils de prévention, le suivi post test qui est une approche
personnalisée des problèmes du client et une recherche avec
celui-ci des solutions appropriées ;
*L'orientation vers un réseau de prise
en charge psychosociale et biomédicale.
2.1.2.2 Les objectifs du conseil pré
test
Au cours du conseil pré test on cherche à :
évaluer les risques personnels d'exposition et de transmission du VIH ;
évaluer les connaissances du client sur le VIH/SIDA ; l'aider à
choisir volontairement un plan d'action préventif et à
l'exécuter ; lui proposer le test de dépistage et l'encourager
à en accepter le résultat avec confiance ; déceler le
profil psychologique du client pour prévoir ses réactions
à l'annonce de son statut sérologique.
2.1.2.3 Les objectifs du conseil post
test
Il s'agit d'aider le client à entendre son
résultat et à le comprendre ; de l'aider à supporter
l'annonce de son résultat et à bien gérer les
réactions qui s'en suivent ; de l'aider à bâtir un plan de
vie qui lui permettra de vivre positivement avec le VIH ou qui lui permettra de
préserver sa séronégativité et de l'aider à
identifier toutes les ressources dont il dispose.
2.1.2.4 Les qualités d'un prestataire des
services de CDV
Un prestataire doit : être accueillant ;
maîtriser les aspects du VIH/SIDA ; avoir des aptitudes à la
communication interpersonnelle ; maîtriser les techniques du counseling ;
être accessible et disponible ; savoir gérer les réactions
du client ; être cohérent et exact ; savoir reconnaître ses
limites ; avoir une bonne connaissance juridique pour répondre aux
multiples sollicitations du client.
2.1.2.5 Les principes de base d'un conseil
dépistage volontaire du VIH
Les principes sont :
· Le consentement éclairé
Le test de dépistage étant volontaire, il faut
que le client donne son accord en toute connaissance de cause avant que le test
ne soit effectué.
· Le respect de la confidentialité
Il est une règle fondamentale pour l'instauration de
la relation de confiance entre le prestataire et le client. Le prestataire doit
savoir que toute divulgation de renseignements nécessite le consentement
préalable du client. Le prestataire doit veiller au respect de la
confidentialité de l'entretien en offrant les services de CDV dans un
environnement qui favorise cela. Cela est une obligation pour lui et un droit
pour le client.
· La confirmation du statut sérologique du
client
Un test de confirmation doit être fait pour
connaître le statut sérologique du client avant l'annonce d'un
résultat positif.
· La connaissance des références
socioculturelles du client
Le prestataire doit avoir une approche globale du client et
de son contexte socioculturel (croyances au sujet du SIDA, les
interprétations de la sexualité...).
2.1.2.6 La communication pour le changement de
comportement
La communication pour le changement de comportement (CCC) est
une stratégie de communication qui consiste à échanger
avec un ou plusieurs individus afin de l'amener ou de les amener à
adopter de nouveaux comportements. Cette CCC regroupe la communication
interpersonnelle et la communication de masse.
2.1.2.6.1 La communication interpersonnelle
(CIP)
La communication interpersonnelle est celle qui se fait d'un
individu à un autre individu c'est-à-dire entre le prestataire et
le client.
Quelques obstacles entravent la CIP et
Gueddana20(*) N. et al. les classifient en trois types qui
sont :
§ Les obstacles techniques
Il s'agit des difficultés faisant
référence à la transmission précise, fidèle
et intégrale des messages. Elles sont caractérisées par un
bruit interférant dans la transmission du message.
§ Les obstacles sémantiques
Ils concernent les difficultés liées à
la transmission et à la réception du sens des informations. Ces
difficultés sont inhérentes à notre manière de
coder le message ou de penser.
§ Les obstacles pragmatiques
Il s'agit des difficultés engendrées par
l'environnement social c'est-à-dire l'ensemble des règles qui
régissent les rapports sociaux entre les individus et les groupes; et
par un environnement économique, c'est-à-dire les ressources
humaines, matérielles et financières, condition indispensable
pour la réalisation des activités.
En plus, la CIP comprend plusieurs éléments
parmi lesquels il y a :
· L'émetteur
C'est celui qui donne le message en vue de susciter une
réaction chez le destinataire. Pour ce faire, l'émetteur devra
disposer de suffisantes connaissances pour répondre aux attentes du
récepteur.
· Le récepteur
C'est celui qui reçoit le message. Quand
l'émetteur et le récepteur poursuivent les mêmes objectifs,
la communication a plus de chance d'être efficace.
· canal
C'est le moyen pour véhiculer les messages de
l'émetteur au récepteur. Le canal doit être adapté
afin de permettre la transmission du message au récepteur.
· Le message
Il représente le contenu de la communication. Il prend
en compte les informations transmises et les symboles codés par
l'émetteur qui donne des significations particulières
interprétées dans le sens qu'il a voulu leur donner. Plus, il y a
un grand écart entre le message émis et l'interprétation
faite à la suite de sa réception plus, la communication est
défectueuse.
· Feed-back
Il s'agit d'une réponse, d'une réaction ou d'un
renseignement que le récepteur donne à la suite de la
réception du message. Grâce à ce feed-back, le
récepteur et l'émetteur peuvent s'accorder pour atteindre leurs
objectifs.
2.1.2.6.2 La communication de
masse
La communication de masse consiste à échanger
des informations sur le CDV avec un groupe de personnes à des distances
plus ou moins grandes. Plusieurs méthodes sont utilisées pour la
communication de masse dont les principales sont :
§ Les causeries éducatives sur le CDV ;
§ Les émissions radiophoniques ou
télévisuelles sur le CDV ;
§ Le théâtre sur le CDV.
2.1.2.7 Les approches du dépistage du VIH
21(*)
Deux types de dépistage de l'infection à VIH
sont généralement reconnus :
2.1.2.7.1 Le
dépistage à caractère « obligatoire »
du VIH
Il consiste à faire pratiquer un test VIH pour lequel
le consentement n'est pas obligatoire. Il est assorti d'une contrainte
légale et concerne des situations particulières : dons de
sang, dons de sperme, transplantations d'organes, greffes de tissus.
2.1.2.7.2 Le
dépistage volontaire et anonyme du VIH
Dans ce cas, le consentement du client est requis.
L'intéressé exprime de lui-même la volonté de faire
le test. L'anonymat est de rigueur. Ce type de dépistage s'exprime dans
le cadre des Centres de Dépistage Volontaire et Anonyme (CDVA). Notre
étude prend en compte ce type de dépistage du VIH.
2.1.3 L'organisation du conseil dépistage
volontaire (CDV) du VIH1(*)3
Le conseil dépistage volontaire est offert à
travers deux types de structures : les centres de conseil dépistage
du VIH ou centres autonomes et les sites intégrés de CDV. Ces
structures peuvent êtres gérées par des organisations
privées ou par l'Etat.
2.1.3.1 Le centre de conseil dépistage
volontaire du VIH (CCDV) ou centre autonome
Ces centres offrent uniquement des prestations de CDV. Leurs
activités se composent notamment du conseil pré test, du
prélèvement du sang pour la réalisation du test de
dépistage du VIH, du conseil post test, de la référence
pour la prise en charge médicale et psychosociale, de la communication
pour le changement de comportement et de l'administration/gestion
2.1.3.2 Les sites intégrés de
CDV
En plus des activités du PMA des formations sanitaires
et des activités du CHR, des prestations telles que l'accueil de tous
les malades et clients; le conseil pré et post test; la
référence; le soutien psychosocial, le suivi médical et le
traitement des infections opportunistes sont menés dans ces sites.
Au niveau de ces sites intégrés, le test
sérologique se fait sur place grâce au test rapide. Si le test de
dépistage se révèle positif, un test de confirmation est
alors commandité par les prestataires.
2.1.4 Les obstacles à
l'utilisation des services de CDV
Les obstacles à l'utilisation des services de CDV ont
été abordés par plusieurs auteurs. La lecture des
écrits sur l'utilisation des services permet de nous apercevoir que
selon divers auteurs, une meilleure utilisation des services de CDV requiert
l'adéquation de plusieurs composantes parmi lesquelles il y a les
connaissances des prestataires, les facteurs liés aux populations et
l'organisation et le fonctionnement des services de CDV.
2.1.4.1 Les connaissances des prestataires des
services de CDV
Les connaissances des prestataires sont un
élément essentiel pour l'offre des services de CDV.
En 2001, Family Health International a montré dans une
étude entrant dans le cadre de la mise en oeuvre d'un projet de
prévention et de soins, que l'un des obstacles au CDV dans les pays en
voie de développement est le manque de personnel qualifié.
L'aptitude des prestataires à offrir des services de CDV est donc
conditionnée par une connaissance théorique étoffée
du processus de conseil dépistage volontaire du VIH y compris la
communication pour le changement de comportement22(*).
Cependant, SOME Fatou (2001) dans son étude sur les
facteurs influençant la communication interpersonnelle dans les
maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou constate
que 66,7% des personnes interrogées donnent des définitions
incorrectes de la communication interpersonnelle et 87% des
enquêtés n'ont pas réussi à cocher les
éléments du processus de communication23(*).
Dans un étude similaire intitulée:
«Relation soignants/soignés: contribution pour une
amélioration de la communication entre les soignants et les
soignés dans la zone sanitaire de Bittou », BEOGO
Téllé Gaston (1997) révèle que 60% des
enquêtés qui assurent la consultation curative ne savent pas
définir la communication interpersonnelle24(*).
Ces deux auteurs s'accordent pour dire que ces insuffisances
de connaissances théoriques ont des répercussions néfastes
sur la pratique quotidienne des prestataires. Ces insuffisances ne peuvent que
freiner l'utilisation des services par les populations.
2.1.4.2 Les facteurs liés aux
populations
De la lecture des écrits, il ressort qu'un nombre
important d'obstacles à l'utilisation des services de CDV est lié
aux populations. Certains pensent que l'utilisation des services de CDV
dépend de certaines caractéristiques sociodémographiques.
C'est le cas de SAWADOGO Jean Noël (2003) qui affirme
dans son étude dénommée :
« Dépistage sérologique volontaire du VIH :
connaissances et attitudes des jeunes dans la commune de Kaya» que les
élèves et les étudiants sont les plus nombreux à
venir se faire dépister au CHR de Kaya. Il ajoute que la scolarisation
des jeunes est un atout pour que ceux-ci servent de relais pour la diffusion
des informations reçues sur le CDV1(*)2.
Dans le même ordre d'idées, ZIGANI Z. (2004)
révèle dans son étude titrée : «Etude des
facteurs expliquant la faible utilisation des services de conseil
dépistage volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou par le secteur
informel : cas des personnes exerçant dans le petit
commerce » que 40% de ses sujets interrogés ne sont pas
instruits.
Ce qui constitue un obstacle à la compréhension
des messages de sensibilisation et un frein à l'utilisation des services
de CDV par les petits commerçants de la ville de
Ouagadougou25(*).
En revanche, ZONGO K. Dénis (2006) affirme à
travers son étude portant sur les facteurs limitant l'adhésion
des femmes enceintes au conseil et au dépistage volontaires du VIH/SIDA
au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, qu'aucune
caractéristique des femmes enceintes enquêtées ne constitue
un obstacle à leur adhésion au CDV. Il conclut qu'il n'y a pas de
relation statistiquement significative entre l'âge (p=0,0666), la
profession (p=0,268), le statut matrimonial (p=0,494), le niveau scolaire des
femmes enceintes (p=0,825), la religion (p=0,616) d'une part et
l'acceptabilité des femmes enceintes au conseil dépistage
volontaire du VIH au district du secteur 30 d'autre part. Il a utilisé
un seuil de signification de 0,0526(*).
De plus, l'utilisation des services de CDV est tributaire des
connaissances des populations sur le VIH/SIDA. La méconnaissance de
l'existence du VIH/SIDA, la non maîtrise des voies de transmission, des
moyens de prévention du VIH/SIDA et l'ignorance de la notion de
séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation des
services de CDV selon divers auteurs.
Ainsi, TRAORÉ Flore (1997) dans son étude
portant sur l'acceptabilité par les parents d'enfants
hospitalisés en milieu pédiatrique de Bobo Dioulasso :
dépistage de l'infection à VIH trouve que la majorité des
enquêtés (70,7%) déclare qu'elle a vu une personne malade
de ce qu'elle pensait être le SIDA. Selon elle, cette connaissance de
l'existence du SIDA de la part des enquêtés tranche d'avec la
considération primaire du SIDA comme « syndrome
inventé pour décourager les amoureux ». Et cela
milite en faveur de l'acceptabilité du test par les
enquêtés. En outre, les résultats de son étude
révèlent que 50% des enquêtés ne savent pas que l'on
peut être infecté par le VIH et paraître en bonne
santé.
De plus, elle a trouvé que 47,1% des personnes
interrogées dans son étude ont une mauvaise connaissance des
voies de transmission du VIH27(*).
Quant à SAWADOGO J.N. (2003), il affirme dans son
étude que 40% des jeunes interrogés ne connaissent pas les voies
de transmission du VIH1(*)2.
Concernant les moyens de prévention du VIH, ROUAMBA
George (2006) dévoile à travers une étude descriptive
axée sur les facteurs déterminant la faible fréquentation
du centre de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en
âge de procréer dans la commune de Manga, que la moitié des
sujets enquêtés connaît le port du condom comme seul moyen
de se préserver contre le VIH et aucune femme n'a évoqué
le dépistage volontaire du VIH comme moyen de
prévention28(*).
ZIGANI Z. (2004) abonde dans le même sens en affirmant
que 70% des enquêtés de son étude connaissent seulement le
port du préservatif comme moyen de prévention du
VIH2(*)5.
D'autres facteurs liés aux populations sont des
écueils à l'utilisation des services de CDV. Il s'agit notamment
de la méconnaissance des risques devant lesquels le recours aux services
de CDV est nécessaire et la non maîtrise des avantages du CDV.
En ce qui concerne les risques, le SP/CNLS indique que devant
les risques ci-après, l'utilisation des services de CDV est
nécessaire : Les partenaires multiples; les rapports occasionnels
non protégés; le fait pour une femme d'être enceinte ou le
consultant dont la femme est en enceinte; en cas de maladies chroniques et /ou
de décès dans l'entourage (conjoint ou conjointe); les
antécédents de transfusion sanguine; les
antécédents de piqûre ou de coupure par un objet
souillé de sang; en cas de séropositivité du conjoint ou
de la conjointe et la présence d'un symptôme évocateur du
VIH chez une personne.
A ces éléments il faut ajouter : Le besoin
de connaître son statut sérologique, un projet de voyage à
l'étranger et un projet de mariage29(*).
Cependant, plusieurs personnes méconnaissent ces
risques. En témoigne l'étude de SAWADOGO J.N. (2003) qui
révèle que 98,5% des jeunes interrogés ne connaissent pas
les risques devant lesquels le recours aux services de CDV est
nécessaire. Il en est de même pour les avantages du CDV car il
précise dans la même étude que 96,93% des sujets
enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV1(*)2.
Quant à ZIGANI Z. (2004), il énonce dans son
étude que 75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages
du CDV2(*)5.
Pourtant, le CDV présente de nombreux avantages parmi
lesquels il y a la prévention de nouvelles infections liées au
VIH.
En effet, SWEAT et al. l'ont montré à travers
une étude portant sur le rapport coût/efficacité du CDV
entre 1998 et 2000. Ils ont utilisé une cohorte de dix mille (10000)
personnes fréquentant les services de CDV et ils ont estimé que
le CDV avait permis d'éviter 1104 infections au Kenya et 985 infections
en République unie de Tanzanie30(*).
Pour l'ONUSIDA, le CDV joue un rôle important dans la
prévention du VIH car il aide les individus à modifier leurs
comportements sexuels afin d'éviter, s'ils sont séropositifs, de
transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester
séronégatifs s'ils ne sont pas infectés. L'autre
rôle primordial du CDV est de faciliter le recours précoce et
adéquat des personnes séropositives ou
séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge, la
planification familiale, le soutien psychologique et social, l'assistance
juridique et le conseil en matière de vie positive. Le CDV est
également crucial pour permettre aux femmes et à leurs familles
de profiter des interventions visant à prévenir la transmission
du VIH de la mère à l'enfant. Un accès accru au CDV,
permet en outre de contribuer à combattre la stigmatisation et la
discrimination, à promouvoir la sensibilisation et à soutenir les
droits de l'homme30.
Pour Peter Piot et al., les avantages du CDV pour la
communauté sont la prévention de la transmission du VIH
grâce à un changement éclairé de comportement et
l'identification des candidats potentiels aux essais de médicaments et
de vaccins31(*).
Pour le SP/CNLS-IST, le CDV participe au niveau national
à une meilleure surveillance épidémiologique et une
meilleure planification des politiques et des stratégies de lutte contre
le VIH/SIDA mais surtout à une prise en charge précoce et
efficace de l'infection à VIH2(*)9.
Certes, le CDV comporte de nombreux avantages mais les
études révèlent que l'existence de la stigmatisation
liée au VIH empêche les populations d'en bénéficier.
En effet, OUEDRAOGO T.L. et al. (2001) dans leur étude
dont le thème est : « infection à VIH et
modifications des relations sociales : étude auprès de 188
personnes infectées par le VIH à Ouagadougou »
indiquent que l'évènement le plus vécu par les personnes
interrogées est le rejet franc par la famille de la PVVIH. Ils ajoutent
que les malades du SIDA sont considérés comme des
« pestiférés », la matérialisation de
la honte et de la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de
dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens
ont peur des réactions négatives de leur entourage.
Selon la même étude, les sujets interrogés
affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de
lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision
personnelle de s'isoler, les moqueries/critiques/mépris, les exclusions
des prises de décision au sein de la famille, l'isolement et
l'interruption des visites par les parents32(*).
ZIGANI Z. (2004) précise aussi dans son étude
que la majorité des personnes qui sont à l'origine du rejet d'une
PVVIH appartient à la famille de celle-ci qui doit pourtant être
son premier soutien2(*)5.
Si la stigmatisation est présentée comme un
écueil à l'utilisation des services de CDV par divers auteurs, il
en est de même de la méconnaissance de l'existence des services de
CDV et de l'existence d'une prise en charge médicale par les ARV
à coût réduit par les populations.
En effet, Family Health International en juin 2001 a
montré dans une étude que parmi les obstacles au CDV dans les
pays en voie de développement, il y a l'ignorance des clients potentiels
concernant l'existence des services de CDV2(*)2.
ROUAMBA George (2006) affirme dans son étude que la
moitié des femmes interrogées ignore l'existence du centre de
dépistage du VIH de Manga depuis sa création en 2002. En outre,
il pense que la prévention du SIDA par le dépistage volontaire du
VIH doit nécessairement intégrer la prise en charge
médicale adéquate si l'on veut que plusieurs femmes en âge
de procréer y adhèrent2(*)8.
Malgré ces obstacles, plusieurs auteurs
révèlent que les populations sont disposées à faire
le test de dépistage du VIH.
A ce propos, SAWADOGO Jean Noël (2003) indique dans son
étude que 80% des enquêtés accepteraient le test de
dépistage du VIH si on le leur proposait1(*)2.
ZIGANI Z. (2004) a aussi trouvé dans son étude
que 75% des sujets enquêtés sont disposés à faire le
test de dépistage du VIH si on le leur proposait2(*)5.
Une étude semblable réalisée par DAMESYN
et al en 1998 portant sur des jeunes couples en zone rurale du Kenya occidental
a montré que 95% des participants accepteraient le test s'il
était gratuit. S'ils devaient payer le service, 31% à 41% ont
indiqué qu'ils payeraient le montant indiqué3(*)0.
Plusieurs obstacles au CDV sont imputables aux populations
mais il n'en demeure pas moins que certains aspects liés à
l'organisation et au fonctionnement des services entravent l'utilisation des
services de santé en général et des services de CDV en
particulier.
2.1.4.3 L'organisation et le fonctionnement des
services de CDV
L'organisation est un processus systématique de
recherche d'amélioration. Une bonne organisation des services
nécessite la mise en place d'instruments d'organisation des services.
Ces instruments sont notamment la description des postes, l'organigramme, la
répartition des tâches, le planning des congés et le
calendrier de travail33(*). Ceux-ci permettront de rationaliser le
travail en déterminant les activités nécessaires en vue de
leur perfectionnement.
Toutefois, SESSOUMA N. Abdoulaye (2003) à travers une
étude descriptive appelée : « Étude de la
performance du système de surveillance des maladies à potentiel
épidémique dans le district sanitaire de Kaya » a
trouvé que 33,33% des formations sanitaires visitées ne disposent
pas de répartition des tâches et le calendrier de travail est
quasi inexistant dans les formations sanitaires de Kaya34(*).
Quant à S0ME/SO Fatou (2001), elle a
révélé à travers son étude que
l'organisation des activités est défaillante dans les
maternités du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, en
témoigne la mauvaise répartition des tâches2(*)3.
En plus, nombreux sont ceux qui pensent que certaines lacunes
de la planification des activités de CDV constituent des obstacles au
CDV.
C'est le cas de ZIGANI Z. (2004) qui conçoit que la
non prise en compte des petits commerçants dans la planification des
activités de CDV constitue un handicap à l'utilisation des
services de CDV par ces derniers. Il précise en outre que 91% des sujets
enquêtés n'ont pas assisté à une séance de
sensibilisation sur le CDV pour cause d'insuffisance dans la planification de
celle-ci2(*)5.
De plus, ROUAMBA G. (2006) indique dans son étude
qu'aucun conseiller CDV n'a été supervisé, ni
bénéficié d'un recyclage après sa formation
initiale par défaut de planification de ces activités. Selon lui,
cela n'est pas de nature à renforcer les connaissances des conseillers
CDV et sape leur abnégation à fournir des prestations de
qualité aux populations2(*)8.
SOME F. (2001) a indiqué également que
l'insuffisance de connaissances constatée chez les personnes
interrogées est imputable au fait que 60% des enquêtés de
son étude2(*)3 n'ont bénéficié
d'aucune supervision.
Le fonctionnement des services de CDV est aussi
incriminé par certains auteurs, comme un facteur pouvant freiner le
désir d'utilisation des services de CDV.
D'abord, ROUAMBA G. (2006) a montré à travers
son étude que les services de CDV ne sont pas permanents, ce qui
occasionne de multiples rendez-vous et crée un sentiment de manque de
confiance entre les femmes et les conseillers du centre de dépistage du
VIH de Manga28.
Ensuite, ZIGANI Z. (2004) ajoute que le
réaménagement des programmes des services de CDV est
nécessaire pour permettre au plus grand nombre de personnes
exerçant dans le petit commerce de les utiliser2(*)5.
Enfin, SESSOUMA N.A. (2003) constate que 79% des agents
interrogés n'ont jamais pris part à une réunion de
service. Selon lui, cet état de fait ne favorise pas les échanges
d'expériences nécessaires à l'amélioration des
prestations3(*)4.
Une bonne organisation et un bon fonctionnement des services
de CDV sont donc nécessaires pour permettre aux populations
d'adhérer au CDV.
2.2 Le Cadre conceptuel
La présente étude a besoin de s'appuyer sur une
théorie afin de circonscrire le problème de recherche et
d'orienter la collecte des données. A défaut d'un modèle
théorique, nous avons élaboré un modèle
conceptuel.
Celui-ci présente l'utilisation des services de CDV
comme la résultante de l'interaction de plusieurs variables
indépendantes. Il a été construit sur la base des
informations obtenues à travers la revue de la littérature et
repose sur trois (3) éléments :
o Les connaissances des prestataires des services de
CDV ;
o Les facteurs liés aux populations de 15 à 49
ans ;
o L'organisation et le fonctionnement des services de CDV.
2.2.1 Les connaissances des
prestataires sur le CDV
Les connaissances sont un ensemble de savoirs qu'une personne
a acquis par l'étude, la pratique ou par les médias.
Dans la présente étude, les
éléments suivants ont été retenus pour
vérifier les connaissances des agents :
ü Les connaissances des éléments du
CDV ;
ü Les connaissances des prestataires en matière de
communication pour le changement de comportement.
2.2.1.1 Les connaissances des
éléments du CDV
Pour mieux répondre aux besoins d'informations des
populations et offrir les services de CDV à celles-ci, les prestataires
devraient avoir un minimum de connaissances théoriques.
Ainsi les prestataires des services de CDV du district de KAYA
doivent être en mesure de :
· Définir le conseil dépistage volontaire
du VIH
· Citer les étapes du CDV de façon
chronologique
· Citer les objectifs du conseil pré et post
test
· Citer les qualités d'un prestataire de CDV
· Donner les principes de base d'un conseil
2.2.1.2 Les connaissances des prestataires en
matière de communication pour le changement de comportement
(CCC)
La communication pour le changement de comportement est un
volet essentiel du CDV. Il est absolument nécessaire que les
prestataires des services de CDV aient des connaissances en matière de
communication pour le changement de comportement afin de mieux offrir leurs
prestations aux populations. Plus, les prestataires ont des connaissances en
CCC, mieux ils sauront utiliser des mots simples, justes et
compréhensibles pour rassurer les clients. De plus, ils sauront que des
méthodes simples et efficaces de communication peuvent être
utilisées pour que les populations soient informées sur le CDV.
Pour pouvoir dire que les prestataires des services de CDV ont des
connaissances en CCC, ils doivent être en mesure de:
Ø Définir la communication interpersonnelle
Ø Définir la communication de masse
Ø Citer les obstacles à la communication
interpersonnelle
Ø Citer les méthodes de communication de
masse
Ø Citer les éléments du processus de
communication interpersonnelle
2.2.2 Les facteurs liés
aux populations de 15 à 49 ans
Les éléments liés à la population
du district sanitaire de Kaya peuvent jouer un rôle primordial dans
l'utilisation des services de CDV.
En effet, les caractéristiques
sociodémographiques telles que l'âge, le sexe, la profession, le
statut matrimonial, le niveau d'instruction et la religion pourraient
être des facteurs entravant l'utilisation des services de CDV par les
populations.
Pour espérer que les populations utilisent les services
de CDV, elles doivent avoir des connaissances sur :
- L'existence du SIDA, les voies de transmission du VIH et les
moyens de prévention du VIH ;
- L'existence des services de CDV;
- Les avantages des prestations de CDV ;
- Les risques devant lesquels ils doivent recourir au CDV;
- L'existence d'une prise en charge médicale par les
ARV et à coût réduit;
- L'existence des lieux de prise en charge.
De plus, l'attitude des populations vis-à-vis du test
de dépistage du VIH est capitale pour l'utilisation des services de CDV
par celles-ci. Si de nombreuses personnes sont disposées à faire
le test de dépistage, alors elles seront donc des relais pour encourager
les autres à en faire autant.
En outre, les attitudes qu'ont les populations envers les
PVVIH pourraient restreindre l'utilisation des services de CDV. En effet, si
les populations connaissent des individus qui ont été
rejetés à cause de leur sérologie positive, alors ils
seront réticents à faire le test de dépistage de peur de
subir les mêmes réprobations. En
revanche, si les popultions sont solidaires envers les PVVIH alors cela
pourrait inciter les individus à faire le test de dépistage du
VIH.
2.2.3 L'organisation et le fonctionnement des services de
CDV
2.2.3.1 L'organisation des services de
CDV
Pour la présente étude l'organisation des
services de CDV concerne la planification et la mise en place des instruments
d'organisation des services.
2.2.3.1.1 La planification des
activités
La planification des activités se fait à tous
les niveaux .Il s'agit d'un processus avec des étapes précises
allant de l'identification du problème à l'évaluation des
activités. Pour mieux exécuter les activités de CDV, il
faut que les structures chargées de celles-ci aient un plan d'action.
Celui-ci permet de prévoir et de mobiliser les ressources
nécessaires à la réalisation des activités. Les
populations doivent être impliquées dans l'élaboration de
ces plans afin de mieux prendre en compte leurs préoccupations en
matière de CDV. De plus, le plan doit prévoir des
activités de sensibilisation des populations pour renforcer non
seulement leurs connaissances sur le CDV mais aussi promouvoir l'utilisation de
ces services. De même, c'est au cours de cette planification que l'on
prévoit les lignes budgétaires pour le
désintéressement des conseillers vacataires et pour
l'exécution des activités. L'absence du plan d'action ou la non
prise en compte des activités de promotion du CDV par le plan d'action
sont sources de démotivation et de manque d'abnégation des
prestataires dans l'exécution de leur tâche. Ce qui aura des
répercussions négatives sur l'utilisation des services de CDV. En
plus, le plan doit prévoir des éléments qui renforcent les
connaissances des prestataires des services de CDV qui sont :
Ø La formation/recyclage
Former, c'est transmettre des connaissances et des aptitudes
à un individu qui en éprouve le besoin ou qui est appelé
à accomplir une tâche précise. Pour mener toute
activité, le personnel de santé doit être formé.
Pour le cas particulier de l'offre des services de CDV, il est
nécessaire que les prestataires soient formés ou aient des
recyclages. Cela leur permettra d'accroître leurs connaissances et
d'améliorer leur pratique quotidienne. Cela a un impact positif sur
l'utilisation des services de CDV car les besoins des clients en matière
de CDV seront satisfaits.
Ø La supervision
La supervision est un élément capital pour les
prestataires qui offrent les services de CDV en ce sens qu'elle leur permet de
se corriger à travers les recommandations qui seront faites. Si la
supervision est un moyen qui permet de s'assurer que les prestataires des
services de CDV réalisent les activités avec efficacité et
de suivre leur performance, cela va s'en dire que son insuffisance ou son
absence totale est un problème auquel il faut remédier afin de
renforcer les compétences des prestataires et partant, la qualité
des prestations et l'utilisation des services de CDV.
Ø Le système de motivation
La motivation est une pulsion ou une tension interne et
externe qui pousse une personne à faire quelque chose. Pour que les
prestataires des services de CDV montrent plus d'abnégation au travail,
ils ont besoin de félicitations, d'encouragements, de
récompenses, de décoration. La motivation est un
élément incitateur à l'excellence et à la recherche
perpétuelle de la satisfaction des clients.
2.2.3.1.2 Les instruments d'organisation des
services
Pour notre étude, ces instruments sont :
- La description des postes
Le poste de travail est le lieu où un certain nombre
d'activités se mènent. Dans les centres de conseil
dépistage volontaire, il est important de déterminer tous les
postes de travail indispensables pour ne pas négliger des
activités importantes qui entraveraient l'utilisation des services de
CDV. En outre, la description des postes évite les confusions dans
l'exécution des tâches et participe à une bonne
organisation des services.
- L'organigramme
Il est la visualisation des structures des services de CDV.
Il indique les rapports hiérarchiques et fonctionnels.
L'établissement des organigrammes permet d'établir le diagnostic
de graves difficultés dans le fonctionnement des services de CDV.
- La répartition des
tâches.
C'est un plan détaillé montrant comment le
travail est réparti entre les membres d'une équipe. Bien
établie, la répartition des tâches permet d'éviter
les chevauchements d'activités, les frustrations et surtout l'amalgame
et les démotivations. Elle doit être affichée et permettre
aux prestataires de CDV de mieux offrir leurs services aux clients.
- Le planning des congés
C'est un document qui organise les absences
réglementaires des agents travaillant dans les FS assurant les services
de CDV. Il permet d'assurer la permanence et la disponibilité des
services de CDV, toute chose qui favorise l'utilisation de ces services.
- Le calendrier de travail
C'est un outil de gestion du temps des prestataires des
services de CDV. Il est essentiel pour assurer une bonne organisation et
l'exécution des activités de CDV. Il permet d'offrir les services
de CDV à des horaires qui conviennent aux prestataires et aux clients.
Ce qui permet aux populations d'utiliser les services de CDV.
- les normes de rendement
Les normes de rendement permettent de porter un jugement de
valeur sur la tâche accomplie et de faire une évaluation objective
et juste. Elles doivent être fixées et affichées. En
général un conseiller peut offrir ses prestations à 5 ou 6
personnes en moyenne au cours d'une journée.
2.2.3.2 Le fonctionnement des services de
CDV
Le fonctionnement des services est l'ensemble des mesures
prises pour mieux offrir des prestations de CDV aux populations. Il prend en
compte les éléments suivants :
- Les horaires d'ouverture et de fermetures des
FS
Pour une meilleure utilisation des services de CDV, les
heures d'ouverture et de fermeture doivent être adaptées aux
besoins et aux préoccupations des clients.
- La permanence des services de
CDV
Les services de CDV doivent être offerts tous les jours
à la population, cela constituerait un atout pour que la majorité
des personnes utilisent ces services. Un système de permanence doit
être mis en place pour qu'à tout moment, les populations puissent
utiliser les services de CDV.
- L'organisation des réunions
Les réunions périodiques doivent être
organisées entre les prestataires pour un échange
d'expériences et pour trouver des solutions aux difficultés
rencontrées au cours de l'exécution de leurs tâches
quotidiennes. Si ces réunions ne sont pas organisées, il y a un
risque d'incompréhension entre les différents prestataires. En
plus, l'absence de cadre d'échange peut entraîner des syndromes
d'épuisement professionnel chez les prestataires.
Ceux-ci sont causés par les pressions psychologiques
inhérentes à la gestion des émotions des clients. Tout
cela aura des effets néfastes sur l'utilisation des services de CDV car
il y aura une baisse de rendement des prestataires.
- L'approvisionnement en réactif et
produits de fonctionnement
Un système d'approvisionnement en réactifs
(tests rapides) et en consommables (gants, seringues, micropipette), doit
être mis en place afin d'éviter des ruptures. Si aucune rupture de
réactifs et de produits de fonctionnement ne se produit, alors les
populations seront motivées à utiliser les services de CDV parce
que leurs besoins seront satisfaits à tout moment.
- Le circuit du client
Un circuit clair du client permet aux utilisateurs des
services de CDV d'avoir confiance aux services de CDV et de mieux les
connaître. Ce circuit va de l'accueil jusqu'à l'orientation vers
une structure de prise en charge médicale ou psychosociale. Pour
éviter le gène des clients, le circuit doit être
organisé de telle sorte que la porte d'entrée des clients ne soit
pas leur porte de sortie. Autrement dit, il doit avoir deux portes : une
porte d'entrée et une porte de sortie qui ne sont pas orientées
dans la même direction.
Organisé ainsi, le circuit optimise la chance que les
clients utilisent les services de CDV puisque les nouveaux arrivants pour le
CDV ne verront pas le client sortir. La confidentialité est ainsi
renforcée.
- Le système d'anonymat
L'anonymat est un modèle d'organisation mis en place
dans les centres de CDV pour renforcer la confidentialité. Le nom du
client est remplacé par un numéro de code qu'il garde tout au
long du processus de découverte de sa sérologie. Cela permet
d'exclure les autres acteurs dans la gestion de la confidentialité des
résultats du client.
Si le système d'anonymat est mis en place et
expliqué à la population, cela renforce la confiance que celle-ci
aura des prestataires des services de CDV. Une fois la confiance
établie, les individus utiliserons les services et seront des relais
pour promouvoir l'utilisation des services de CDV auprès de leurs
familles.
En résumé, nous pouvons dire qu'en plus du
rôle que chaque facteur a sur notre problème de recherche, nous
pensons qu'il y a une interaction entre les différents facteurs.
En effet, plus les prestataires ont des connaissances en
matière de CDV, mieux, ils organiseront les services pour offrir des
prestations de qualité aux populations.
En retour, des services mieux organisés commandent que
des activités de formation/recyclage et de supervision soient
planifiées pour renforcer les connaissances des prestataires.
Le renforcement des connaissances des populations
dépend des connaissances qu'ont les prestataires des services de CDV. En
effet, pour combler les besoins d'informations et de savoirs des populations,
les prestataires devraient développer des initiatives et utiliser des
approches qui conviennent. Cela ne saurait se faire si ceux-ci ne
possèdent pas de connaissances étoffées en matière
de CDV.
A l'inverse, lorsque les populations ont une bonne
connaissance en matière de CDV, elles peuvent exiger des prestations de
qualité dans leur demande des services de CDV. Cela va engendrer une
remise en cause de l'organisation des services de CDV et une quête
permanente de nouvelles connaissances de la part des prestataires des services
de CDV. En plus, celles-ci s'impliqueront davantage dans la planification des
activités de CDV et feront en sorte que leurs préoccupations en
la matière soient prises en compte.
Enfin, nous estimons que si la planification a pris en compte
des activités comme les séances de sensibilisation, les
émissions radios, les causeries éducatives, alors elle
contribuera non seulement à promouvoir l'utilisation des services de CDV
mais aussi à renforcer les connaissances des populations. C'est dans ce
sens que l'organisation des services de CDV a un effet sur les connaissances
des populations.
L'influence des différents facteurs se traduit par le
schéma ci-dessous :
L'organisation et le fonctionnement des
services de CDV
La planification
ü La supervision
ü Système de motivation
ü La formation/recyclage
ü Prise en compte des populations de 15 à 49
ans
ü Planification d'activités de renforcement des
connaissances des populations et des prestataires
Les instruments d'organisation du travail
Le fonctionnement des services de CDV
Utilisation des services de CDV
Facteurs liés aux populations de 15
à 49 ans
Caractéristiques sociodémographiques :
âge, sexe, profession
Connaissances sur le VIH/SIDA
ü Existence du VIH
ü Voie de transmission
ü Moyen de prévention
Connaissances sur les services de CDV
ü Existence des services de CDV
ü Avantages
ü Risques nécessitant des services de CDV
Connaissances sur la prise en charge médicale par les
ARV
Attitudes vis-à-vis du CDV
Attitudes vis-à-vis des PV/VIH/SIDA :
stigmatisation
Les connaissances des prestataires des services
de CDV
Connaissances des agents sur le CDV
ü Définition du CDV
ü Etapes du CDV
ü Objectifs du pré et post test du CDV
Connaissance en matière de communication pour le
changement de comportement
ü Communication interpersonnelle
ü Communication de masse
ü Obstacles à la communication
interpersonnelle
Schéma
n°1 : Le cadre conceptuel
III. LA METHODOLOGIE
1. Le Cadre de l'étude
Notre cadre d'étude est le district sanitaire de Kaya.
Mais avant de développer ce cadre, nous allons décrire
brièvement le Burkina Faso :
1.1 Le Burkina Faso
Le Burkina Faso est un pays d'Afrique occidentale. Il couvre
une superficie de 274200 Km2 sa population est de
13 944 66435(*) habitants en 2006 dont 48,2% de sexe
masculin et 51, 8% de sexe féminin.
Sur le plan administratif, le pays est divisé en 13
régions, 45 provinces, 354 communes rurales et urbaines, 8228
villages.
Les ethnies qui y vivent sont au nombre de 60 dont les
principales sont : les Mossis, les Bobos et les Peuls.
Les principales religions rencontrées sont :
L'islam (52%), le christianisme (24,3%), et l'animisme (23,3%)
Les principales activités économiques
sont : Le commerce, l'agriculture, l'élevage et l'artisanat.
Sur le plan sanitaire le pays compte : 13 directions
régionales de la santé, 63 districts sanitaires (55 anciens et 8
nouveaux36(*)), 49 centres médicaux avec antenne
chirurgicale et plus de 1000 centres de santé et de promotion sociale.
La prévalence du VIH/SIDA est estimée à 2% en 2006.
L'objectif de couverture en matière de CDV est de 80% d'ici à
2010.
1.2 Le district
sanitaire de Kaya (DSK)37(*)
1.2.1 Les données
géographiques
Le district sanitaire de Kaya est situé dans la
région du Centre Nord dans la province du Sanmatenga et couvre une
superficie de 5236 Km2.
Il est limité au Nord par le district sanitaire de
Barsalogo, au Sud par celui de Ziniaré, à l'Est par le district
sanitaire de Boulsa et à l'Ouest par le district sanitaire de Kongoussi.
Son siège est à Kaya distant de 100Km de Ouagadougou, la capitale
du Burkina Faso. Le rayon moyen d'action est acceptable (7,43 Km).
1.2.2 Les données
démographiques
La population du district sanitaire de Kaya est
estimée pour l'année 2007 à
439804 habitants.
La population est en majorité jeune. La densité
est de 80 habitants/km². Les femmes représentent 52% de la
population totale et les hommes 48%.
La population se repartit ainsi qu'il suit par rapport
à l'accessibilité géographique d'une formation
sanitaire :
- Population vivant à moins de 5 Km d'une FS = 159385
habitants soit 36,24% de la population ;
- Population vivant entre 5 et 10 Km d'une FS = 133524
habitants soit 30,36% de la population totale ;
- Population vivant à plus de 10 Km d'une FS = 146895
habitants Soit 33,40% de la population totale.
Les personnes susceptibles d'utiliser les services de CDV sont
au nombre de 155294 habitants en 2006 soit 35,6% de la population totale de la
même année.
1.2.3 Les données administratives et
politiques
Le district de Kaya couvre une commune urbaine (commune de
Kaya) et six communes rurales que sont : les communes rurales de
Boussouma, Korsimoro, Mané, Pibaoré, Pissila et Ziga avec
à leur actif 295 villages administratifs. Il entretient des relations de
concertation et de collaboration avec les autres secteurs de
développement à travers les cadres de concertation
suivants : CSD, CTRS, Cadre de concertation technique provincial.
1.2.4 Les données
économiques
1.2.4.1 L'agriculture et
l'élevage
L'agriculture est dite de subsistance avec des rendements
variant au gré des aléas climatiques limitant la
productivité. La majorité de la population (90%) est
occupée par l'agriculture qui est la principale source de son revenu.
L'élevage occupe une place aussi dans
l'économie. Cependant, c'est un élevage de type extensif dans la
majorité des cas et il dépend des facteurs d'agression tels que
l'aridité des sols et l'insuffisance des points d'eau.
1.2.4.2 Les activités
d'orpaillage
On dénombre une cinquantaine de sites d'or dans le
district sanitaire de Kaya. Ils sont disséminés principalement
dans les communes rurales de Korsimoro, Ziga et Mané.
L'exploitation de ces sites est faite de façon
artisanale et nuisible à la santé.
Ces sites constituent des milieux favorables pour des
pratiques néfastes à la santé telles que : la
consommation des stupéfiants, l'utilisation de produits chimiques
toxiques (mercure notamment), la prostitution, etc. Ils constituent des
terreaux fertiles pour l'éclosion des épidémies, la
propagation du VIH/SIDA et les IST.
1.2.4.3 L'industrie et
l'artisanat
L'industrie est inexistante. Cependant, les activités
de transformation artisanale dans l'agro-alimentaire existent (lait ;
séchage des fruits et légumes...). La filière cuirs et
peaux est pourvoyeuse d'activités économiques. Elle occupe de
nombreuses personnes et attire des touristes.
1.2.5 Les données
socioculturelles
1.2.5.1 Les ethnies et les
religions
Les Mossés (90,83 %), les Fulbés (7,94 %) et
d'autres ethnies (1,23%) constituent les principales ethnies du district
sanitaire de Kaya.
On rencontre essentiellement trois religions : la
religion musulmane, l'animisme et la religion chrétienne.
1.2.5.2 Les rites, coutumes et
tabous
La chefferie traditionnelle veille à l'organisation de
la vie sociale de la communauté. Le chef est vénéré
et règne à vie.
Certaines pratiques comme le lévirat, le mariage
forcé, l'excision existent encore dans la province. Celles-ci
constituent des risques de propagation du VIH/SIDA pour les populations. De
plus, on remarque que l'homme reste le seul décideur dans la vie
familiale. Cela limite les possibilités pour les femmes de
s'épanouir socialement et économiquement.
1.2.5.3 La scolarisation et
l'alphabétisation
Pour l'enseignement primaire, le
taux de scolarisation pour l'ensemble du district est de 47,3%. Le taux de
scolarisation des garçons est de 56.9% comparativement à celui
des filles qui se situe autour de 38,3% en 2004.
En ce qui concerne
l'alphabétisation, il existe des centres
d'alphabétisation dans les communes rurales du district sanitaire de
Kaya. Le taux d'alphabétisation pour l'ensemble de la province est de
58,5%. Le taux au niveau du district sanitaire de Kaya est de 55,4%.
Dans le domaine de
l'enseignement secondaire, le district sanitaire de
Kaya compte 11 établissements secondaires.
1.3.6 Les données
sanitaires
1.3.6.1 Les infrastructures et les ressources
humaines
Le district sanitaire de Kaya dispose de 33 FS ayant chacun
un dépôt de médicaments. Il compte au total 185 agents de
santé toute catégorie confondue. Toutefois, les ratios
population/personnel de santé sont en deçà des normes. Sur
les 33 FS que compte le district sanitaire, 14 FS ne remplissent pas la norme
minimale de l'OMS en personnel qui est de 3 agents par FS. La mobilité
du personnel constitue un facteur qui aggrave leur disponibilité sur le
plan quantitatif et qualitatif. Trente (30) agents ont été
formés pour assurer les services de CDV. Ils sont appuyés par
deux (2) conseillers vacataires.
1.3.6.2 Le Profil
épidémiologique
Les principales causes de consultation des trois
dernières années (2006, 2005, 2004) au DSK sont : le paludisme
(36%), les affections des voies respiratoires (19%), les maladies
diarrhéiques (5,43%), les affections de la peau (5,35%), les parasitoses
intestinales (4,52%), les autres affections de l'appareil digestif (2,81%), les
affections de l'appareil urogénital (2%), les affections de l'oeil et
des annexes (1,92%), les affections buccodentaires (1,60%) et les affections
ostéoarticulaires (1,32%).
Pour l'année 2005 et 2006, le district a
enregistré respectivement 1937 cas et 2134 cas d'IST. Ce qui indique que
le nombre de cas d'IST va croissant. Cela constitue une préoccupation et
un risque d'infection par le VIH pour les populations.
L'action de lutte contre la pandémie du VIH/SIDA et
des IST a porté sur la sérosurveillance, le dépistage de
cas de VIH et des IST, leurs prises en charge médicale et la
sensibilisation. La mise en oeuvre de la PTME demeure une préoccupation
majeure dans le district sanitaire de Kaya.
1.3.6.3 Les données de CDV en 2005 et en
2006
Le nombre de personnes ayant bénéficié
du CDV au DSK au cours de l'année 2005 est donné dans le tableau
ci-dessus :
Tableau I : répartition
des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en
2005
AGE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
15 à 49 ans
|
295
|
497
|
792
|
Plus de 49 ans
|
21
|
12
|
33
|
Total
|
316
|
509
|
825
|
Source : rapport d'activités du CCDV de kaya et
des sites intégrés en 2005
La majorité de ceux qui ont utilisé les
services de CDV en 2005 ont un âge compris entre 15 et 49 ans.
En 2006, la situation de l'utilisation des services de CDV est
la suivante :
Tableau II : répartition
des utilisateurs des services de CDV selon l'âge et le sexe au DSK en
2006
AGE
|
HOMMES
|
FEMMES
|
TOTAL
|
15 à 49 ans
|
290
|
486
|
776
|
Plus de 49 ans
|
32
|
29
|
61
|
Total
|
322
|
515
|
837
|
Source : rapport d'activités du CCDV et des sites
intégrés en 2006
Le nombre de femmes ayant utilisé les services de CDV
est supérieur à celui des hommes.
2. Le champ de
l'étude
2.1 Le centre de
dépistage volontaire (CDV) de Kaya
Le centre de conseil et de dépistage volontaire (CCDV)
est un service du DSK dont le coordonnateur est le Médecin -Chef de
District et le responsable délégué, un membre de l'Equipe
Cadre de District en la personne du responsable nutrition.
Ouvert en juin 2004, il est le fruit de la volonté
conjuguée des autorités du DSK, de la DRS, des autorités
provinciales à travers le CPLS et de partenaires techniques et
financiers tels que AES/Burkina, Plan/Burkina, qui apportent leurs appuis
technique, financier, matériel pour assurer son fonctionnement.
Grâce à l'intervention multiple et multiforme
d'acteurs venant des secteurs de la santé, de l'action sociale, du
monde associatif, le CCDV a pu exécuter son paquet minimum
d'activités depuis l'ouverture jusqu'à maintenant.
Depuis l'ouverture, le CCDV a pu réaliser les
activités tels que les conseils pré et post test, le
dépistage du VIH, la CCC à travers des animations audio-visuelles
et des causeries éducatives, la prise en charge (psychosociale,
médicale, visite à domicile) et l'administration / gestion. Le
dépistage du VIH se fait sur place à l'aide des tests rapides et
il est gratuit.
2.1.1 Les ressources humaines du CCDV de
Kaya
Le personnel se compose de six conseillers dont 4 permanents
et 2 vacataires. Il y a également un gardien et une secrétaire.
En plus de ces acteurs formellement reconnus comme intervenants au niveau du
centre, il faut noter la collaboration de tous les autres acteurs qui, en
amont, font office d'agents promoteurs du centre à travers leurs actions
de communication pour le changement de comportement. Ce sont entre autres les
animateurs du monde associatif, les animateurs de projets/ONG, ainsi que les
agents de santé des formations sanitaires du district. Il y a
également ceux qui, en aval, assurent la continuité de la prise
en charge des personnes vivant avec le VIH. Ce sont les médecins
généralistes, les techniciens de laboratoire, les pharmaciens
ainsi que les agents sociaux.
2.2 Les sites
intégrés de CDV du DSK
Le district sanitaire de Kaya dispose de 8 sites
intégrés de CDV qui sont :
Tableau III : répartition
de la population de 15 à 49 ans par CSPS
Nom du CSPS
|
Population à moins de 5 km
|
Population à plus ou égale à
5
Km
|
Population totale
|
Population
de 15 à 49 ans
|
Boussouma
|
17684
|
1612
|
19296
|
6869
|
Delga
|
7421
|
465
|
7886
|
2807
|
Louda
|
6978
|
1188
|
8166
|
2907
|
Secteur 6
|
14918
|
500
|
15418
|
5489
|
Secteur 7
|
15780
|
766
|
16546
|
5890
|
Secteur 4
|
8489
|
0
|
8489
|
3022
|
Secteur 1
|
14854
|
1366
|
16220
|
5774
|
Total
|
86124
|
5897
|
92021
|
32759
|
Source : plan d'action 2007 du district sanitaire de
kaya
Le CHR offre également des services de CDV.
Au total vingt-six (26) agents ont été
formés pour assurer les prestations de CDV dans ces FS. Le personnel
assurant les services de CDV dans ces sites sont les mêmes agents qui
exécutent les autres activités du PMA.
3. LE TYPE D'ETUDE
L'étude est de type transversal à visée
descriptive. Elle a consisté en une collecte des données pendant
trente (30) jours en vue d'étudier les facteurs qui limitent
l'utilisation des services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du
district sanitaire de Kaya.
4. LA POPULATION DE L'ETUDE
La population d'étude se compose comme suit :
Ø Les prestataires assurant les services de CDV dans le
CCDV ou dans les sites intégrés du district de Kaya parce qu'ils
offrent les prestations de CDV aux populations. La réussite de
l'activité de promotion du conseil dépistage volontaire du VIH
dépend en grande partie du dévouement des prestataires.
Ø Les populations de 15 à 49 ans vivant à
moins de 5 km du CCDV de Kaya ou des sites intégrés de CDV du
district de Kaya. Ce sont elles qui ont accès aux services de CDV et
elles sont les plus sexuellement actives ; donc susceptibles d'être
infectées par le VIH.
Ø Les membres de l'équipe cadre du district
sanitaire de Kaya parce qu'ils sont chargés de la supervision des
prestataires, de la coordination des activités de CDV, de la
mobilisation et de la répartition des ressources nécessaires pour
l'exécution des activités.
Critère d'inclusion :
Pour les prestataires des services de CDV
- Etre une personne formée pour assurer les services de
CDV dans le CCDV de Kaya ou dans les sites intégrés de CDV du
district de Kaya.
- Etre présente au moment de l'étude
- Accepter de répondre à nos questions.
Pour la population de 15 à 49 ans
- Etre une personne ayant un âge compris entre 15 et 49
ans au moment de l'étude ;
- Etre une personne résidant dans un village
situé à moins de 5 km du CCDV ou des sites intégrés
de CDV du district sanitaire de Kaya;
- Accepter de répondre à nos questions.
Pour les membres de l'ECD
0 Etre un conseiller formé pour la supervision des
prestataires de CDV
0 Etre disponible au moment de l'enquête
0 Accepter de répondre aux questions
5. L'ECHANTILLON ET
L'ECHANTILLONNAGE
5.1 L'ECHANTILLON
L'échantillon d'enquête est constitué
par :
· Les prestataires des services de CDV du district
sanitaire de Kaya.
Tous les prestataires formés en CDV et assurant les
services de CDV au district sanitaire de Kaya ont été retenus.
Ils sont au nombre de 32 personnes.
· Les populations de 15 à 49 ans
La formule suivante a été utilisée pour
déterminer la taille de l'échantillon :
n = Z² x P x Q / I²
Z = écart réduit;
P = prévalence de la maladie ;
Q = 1-P; I= Marge
d'erreur
Etant donné que nous ne connaissons pas la
prévalence de la maladie au sein de la population d'étude, nous
prenons P = 50%. En prenant Z = 1,96; P =0,5; Q =0,5; I=0,05.
(1,96)2 0,50 0,50
n = (0,05)2
n = 384 personnes
· Les membres de l'ECD
Deux (2) personnes ont été retenues parce
qu'elles sont impliquées dans l'exécution des activités de
CDV au DSK.
En résumé la population enquêtée
se compose comme suit :
§ Prestataires des services de CDV : 32 personnes
§ Population de 15 à 49 ans : 384
personnes
§ Membres ECD : 2 personnes
5.2 L'ECHANTILLONNAGE
5.2.1 Le choix des prestataires des services de
CDV
Il s'agit d'un choix raisonné de toutes les FS
assurant les services de CDV qui nous a permis de retenir les CSPS de Delga, de
Boussouma, de Louda, du Secteur 1, du Secteur 6, du Secteur 4, du Secteur 7 de
Kaya, le CHR de Kaya et le CCDV comme sites d'enquête. A
l'intérieur de chaque FS toutes les personnes assurant les services de
CDV ont été prises et nous avons obtenu 32 personnes.
5.2.2 Le choix des populations de 15 à 49
ans
Nous avons pris les villages qui sont situés à
moins de 5 Km des formations sanitaires ci-dessus pour nous conformer aux
normes définies au Burkina Faso en matière d'accessibilité
pour les soins préventifs.
5.2.2.1 La sélection des villages à
enquêter
- Un choix raisonné de 30 villages dans lesquels
l'enquête doit se dérouler à été fait. Pour
obtenir ces 30 villages, la méthode de sondage systématique
à partir des totaux cumulés38(*) a été
utilisée.
- La liste de tous les villages remplissant le critère
d'accessibilité aux services de CDV a été dressée.
(Voir liste des villages en annexe).
- La somme des populations de 15 à 49 ans de tous ces
villages a été faite et le total donne 30660 personnes.
- Ce total a été ensuite divisé par 30 et
on a obtenu 1022 personnes (30660/30). Ce nombre représente le pas de
sondage.
- Une table des nombres aléatoires a permis le choix
d'un nombre compris entre un (1) et le pas de sondage (1022). Ce nombre est
1011 et se trouve dans la population cumulée du village n°3 qui est
Louda. Celui-ci est le premier village choisi pour l'enquête.
- Nous ajoutons au nombre 1011 le pas de sondage, ce qui nous
donne 2033 qui est dans la population cumulée du village n°4 qui
est Napamboumbou. Il est le deuxième village choisi pour
l'enquête.
- Le pas de sondage est ensuite additionné au nombre
2033. Cela donne 3055 qui est situé dans la population cumulée du
village n°6 dont le nom est Dahisma. C'est le troisième site
d'enquête.
- La même procédure a été
utilisée jusqu'à obtenir les 30 villages à
enquêter.
- Le nombre de personnes à enquêter par village a
été obtenu en utilisant la méthode
d'échantillonnage proportionnel. Cette méthode a
été utilisée car les villages n'ont pas les mêmes
nombres de personnes. La taille de l'échantillon a été
divisée par la population totale de 15 à 49 ans des villages
retenus, ce qui donne 384/25375 =0,015. Ce nombre a été
multiplié par la population de 15 à 49 ans de chaque village
retenu, ce qui nous donne le tableau suivant :
Tableau IV : Liste des villages
retenus avec leur population à enquêter
Numéro
|
Village
|
Population de 15 à 49 ans
|
Population à enquêter par
village
|
3
|
Louda
|
1268
|
19
|
4
|
Napamboumbou
|
507
|
8
|
6
|
Dahisma
|
513
|
8
|
8
|
Koulogo
|
522
|
8
|
9
|
Secteur 1 de kaya
|
2597
|
39
|
10
|
Secteur 2 de Kaya
|
1674
|
25
|
11
|
Bakouta
|
127
|
2
|
12
|
Bandéga mossi
|
17
|
1
|
15
|
Dem
|
467
|
7
|
17
|
Koutouro yarcé
|
314
|
5
|
18
|
Basbérike
|
230
|
3
|
20
|
Dondollé
|
441
|
7
|
21
|
Fanka
|
915
|
14
|
23
|
Silmiougou
|
821
|
12
|
24
|
Secteur 6 de Kaya
|
2088
|
32
|
25
|
Lélégré
|
572
|
9
|
26
|
Kalwagdogo
|
501
|
8
|
27
|
Banguessin
|
749
|
11
|
28
|
Tamdelga
|
786
|
12
|
30
|
Secteur 1 de Boussouma
|
633
|
10
|
31
|
Secteur 2 de Boussouma
|
1132
|
17
|
33
|
Secteur 4de Boussouma
|
673
|
10
|
34
|
Secteur 5 de Boussouma
|
633
|
9
|
36
|
Guila
|
786
|
12
|
37
|
Sidogo
|
340
|
5
|
38
|
Santinna
|
618
|
9
|
39
|
Secteur 7 de Kaya
|
1999
|
30
|
40
|
Secteur 5 de Kaya
|
661
|
10
|
41
|
Secteur 3 de Kaya
|
2182
|
33
|
42
|
Damané
|
408
|
6
|
43
|
Zablo
|
201
|
3
|
|
TOTAL
|
25375
|
384
|
5.2.2.2 L'obtention des personnes à
enquêter par village retenu
A l'intérieur de chaque village retenu, chaque
enquêteur a procédé de la manière suivante :
- À partir de la concession du chef du village, il
jette un bic et la direction orientée par celui-ci est celle qu'il prend
pour commencer l'enquête.
- Dans la première concession, toutes les personnes
répondant aux critères d'inclusion sont interrogées. Si le
nombre requis par village n'est pas atteint, l'enquêteur continue dans la
concession voisine et ce, jusqu'à atteindre le nombre de personnes
à enquêter dans le village.
5.2.3 Le Choix des membres de l'ECD de
Kaya
Il s'agit d'un choix raisonné du médecin chef
et de son adjoint car ils sont les
conseillers formés pour la supervision des prestataires de CDV au
district sanitaire de Kaya.
6. LA METHODE ET LES TECHNIQUES
DE COLLECTE DES DONNEES
6.1 LA METHODE
Dans le cadre de la présente étude,
l'enquête est la méthode que nous avons utilisée.
6.2 LES TECHNIQUES DE COLLECTE
DES DONNEES
Les techniques suivantes ont été
utilisées : l'entretien semi structuré, l'analyse
documentaire et l'observation directe.
*La technique d'entretien semi
structuré :
Cette technique a été utilisée pour
apprécier les connaissances et les attitudes des populations de 15
à 49 ans du district sanitaire de Kaya.
De même, c'est la technique qui a servi pour
s'entretenir avec les membres de l'équipe cadre du district sanitaire de
Kaya et les prestataires des services de CDV.
*L'analyse documentaire : elle
s'est faite par l'intermédiaire d'un canevas d'analyse documentaire.
Elle nous a permis de vérifier les aspects de la planification des
activités et le système d'anonymat au niveau des FS.
*L'observation directe : Elle a
consisté à l'appréciation des tableaux d'affichage des FS
pour s'enquérir de l'état de mise en place des instruments
d'organisation des services de CDV.
7. LES INSTRUMENTS DE COLLECTE
DES DONNEES
Les instruments de collecte de données utilisés
lors de l'étude sont les suivants:
7.1 Le guide d'entretien
7.1.1 Le guide d'entretien pour les prestataires
de CDV
Il a servi à apprécier leur connaissance en
matière de CDV et en matière de communication pour le changement
de comportement. Il comporte sept (7) questions fermées et seize (16)
questions ouvertes. Il a permis de recueillir des informations sur la
connaissance des prestataires de la définition du CDV, des étapes
du CDV, de la définition de la communication interpersonnelle entre
autres.
7.1.2 Le guide d'entretien pour les personnes de
15 à 49 ans
Il nous a permis de recueillir des données concernant
les connaissances des populations sur le SIDA, sur le CDV, leurs attitudes
vis-à-vis du test de dépistage et vis-à-vis des PVVIH. Il
comporte dix-huit (18) questions fermées et six questions (6)
ouvertes.
7.1.3 Le guide d'entretien pour les membres de
l'ECD
Ce guide a été conçu pour le
médecin chef et son adjoint et comporte cinq questions dont trois (3)
questions ouvertes et deux (2) question fermée. Les questions portent
sur l'organisation des supervisions, la motivation des prestataires, les
difficultés et les perspectives.
7.2 La grille d'observation
Elle a permis d'apprécier la mise en place des
instruments d'organisation des services tels que les organigrammes, les
répartitions des tâches etc.
7.3 Le canevas d'analyse
documentaire
7.3.1 Le canevas d'analyse pour les plans
d'action
Il nous a permis d'apprécier la prise en compte des
populations de 15 à 49 ans, l'existence d'activités de
renforcement de leurs connaissances et de celles des prestataires et
d'activités de promotion du CDV.
7.3.2 Le canevas d'analyse pour les documents
d'anonymat
Il a été utilisé pour apprécier
le système d'anonymat mis en place pour garantir la
confidentialité des résultats du test de dépistage du
VIH.
8. LA VALIDATION DES
INSTRUMENTS D'ENQUETE
Deux méthodes ont été utilisées
pour valider nos instruments de collecte des données : la méthode
des juges et le pré test.
8.1 La méthode des
juges
Les instruments de collecte des données ont
été soumis à l'appréciation de notre directeur et
de notre conseiller de mémoire. Cela nous a permis de reformuler
certaines questions et de supprimer d'autres. Ainsi les questions suivantes ont
été reformulées :
Question n°15 du guide d'entretien avec les populations
de 15 à 49 ans
Formulation initiale : quels sont les risques qui
nécessitent un conseil dépistage volontaire?
Formulation actuelle : selon vous, quels sont les risques
devant lesquels une personne doit nécessairement recourir au test de
dépistage VIH ?
Question N°16 du guide d'entretien avec les
populations
Formulation initiale : le CDV a-t-il des avantages ? Si oui
lesquels ?
Formulation actuelle : quels sont les avantages du conseil
dépistage volontaire du VIH ?
8.2 Le pré test
Le pré test a duré deux (2) jours et s'est
déroulé du 3 au 4 août 2007 dans le district sanitaire de
Kongoussi en collaboration avec le responsable CISSE dudit district et les
prestataires de CDV de la localité. Il a concerné les
prestataires et les populations qui ont les mêmes caractéristiques
que celles de notre population d'étude. Cela nous a permis
d'apprécier non seulement la compréhension des questions par la
population de pré enquête mais aussi de reformuler certaines
questions qui sont :
Question n°10 du guide d'entretien avec les prestataires
des services de CDV
Formulation initiale : quelles sont les composantes du
processus de communication interpersonnelle?
Formulation actuelle : quels sont les éléments
du processus de communication interpersonnelle?
Question n°14 du guide d'entretien avec les prestataires
des services de CDV.
Formulation initiale : quelles sont les motivations que vous
avez en exécutant les activités de CDV ?
Formulation actuelle : y a-t-il un système de
motivation des prestataires des services de CDV au district sanitaire de Kaya
?
9. LE DEROULEMENT DE
L'ENQUETE
L'appui des ICP du district sanitaire de kaya a
été sollicité pour l'enquête. Ainsi huit (8) ICP ont
permis de la réaliser. Dans le souci d'obtenir des résultats
fiables, ces infirmiers chefs de poste ne faisaient pas partie de notre
population d'enquête. Le seul critère qui a guidé le choix
de ces ICP est la compréhension de la langue nationale mooré.
Compte tenu de la modicité de nos ressources et de
l'absence de financement pour notre étude, la formation s'est
déroulée en un seul jour (6 août 2007). Elle a porté
sur les objectifs, le but de l'étude, l'harmonisation de la
compréhension des questions et la traduction des questions du guide
d'entretien avec la population en langue mooré.
La supervision a été assurée par
nous-même et le responsable CISSE adjoint du district de Kaya.
L'enquête s'est déroulée du 8 août
au 7 septembre 2007 et a couvert tous les CSPS qui assurent les services de
CDV, le CHR et le CCDV de Kaya.
10. LES METHODES DE TRAITEMENT DES
DONNEES
Les fiches d'enquêtés ont fait l'objet d'un
dépouillement manuel pour vérifier la complétude du
remplissage. Ensuite, les données ont été saisies et
analysées grâce au logiciel épi info version 3.2.2. La mise
en page des résultats et la mise en forme ont été faites
à l'aide du logiciel Microsoft Word version 2003, les graphiques ont
été faits à l'aide de Microsoft Excel version 2003.
Avant la saisie des données, un plan d'analyse des
résultats a été élaboré; ce qui a permis de
faire une codification des réponses pour faciliter leur
interprétation. Ainsi, pour les réponses relatives aux objectifs,
aux qualités d'un prestataire de CDV, aux connaissances des populations
sur les voies et les moyens de prévention du VIH, nous avons
estimé que le prestataire aura un niveau de connaissance satisfaisant
s'il a pu donner au moins deux réponses justes. Nous avons
utilisé le test de chi deux avec un seuil de signification à 0,05
pour la comparaison des différentes proportions.
11. LES LIMITES DE
L'ETUDE
Le présent travail ne nous permet pas de
connaître la prévalence du VIH/SIDA au sein de la population
d'étude.
De plus, nous aurions pu nous intéresser aux
associations de lutte contre le VIH/SIDA. Ces associations, bien qu'elles
n'offrent pas de services de CDV au district sanitaire de Kaya, font la
promotion du conseil dépistage du VIH à travers les
sensibilisations. Cependant, l'insuffisance de moyens financiers ne nous a pas
permis de le faire.
Nous aurions voulu apprécier les pratiques des
prestataires mais à cause de la confidentialité qui entoure le
CDV, nous avons apprécié uniquement leurs connaissances. Nous
supposons que si les prestataires ont de solides connaissances
théoriques, ils seront de bons praticiens.
12. LES DIFFICULTES
RENCONTREES
L'enquête proprement dite s'est bien
déroulée. Néanmoins des difficultés ont
jalonné notre travail de recherche. Ce sont notamment :
Ø L'absence de financement de l'étude;
Ø La période d'enquête qui a
coïncidé avec la saison pluvieuse a rendu difficile
l'accessibilité de certains villages.
Ø La charge de travail des prestataires des services de
CDV intégrés qui les empêche de consacrer un temps pour
répondre à nos questions. Ce qui fait que de multiples
rendez-vous ont été nécessaires pour la collecte des
données.
13. LES CONSIDERATIONS
ETHIQUES
Au cours de l'étude le respect des personnes
enquêtées et la confidentialité des réponses
fournies ont été garantis. Toutes les personnes
interrogées ont été informées du but, des objectifs
de l'étude à travers un message écrit et lu avant
l'administration des questions. Nous avons obtenu une autorisation
d'enquête n°2007-0526/MS/SG/DRS-CN/DSK du 23/07/2007 de la part du
MCD du district sanitaire de Kaya avant de mener l'enqête. Le respect de
l'anonymat des personnes enquêtées a été garanti. De
plus, chaque personne a donné son consentement avant de répondre
aux questions. La participation à l'étude a donc
été volontaire.
IV. LES RESULTATS DE
L'ETUDE
4.1 LA PRESENTATION ET
L'ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE
Les principaux résultats de l'étude seront
présentés selon le plan suivant :
· Les résultats relatifs aux connaissances des
prestataires des services de CDV ;
· Les résultats relatifs aux facteurs liés
aux populations de 15 à 49 ans ;
· Les résultats relatifs à l'organisation
et au fonctionnement des services;
· Les difficultés et les suggestions des
enquêtés
Le niveau de réalisation de
l'étude
Le niveau de réalisation de l'étude est de 100%
en se référant aux différentes cibles prévues. Au
total, 384 personnes de 15 à 49 ans, 32 prestataires des services de CDV
et 2 membres de l'équipe cadre du district sanitaire de Kaya ont
été concernés par l'étude.
4.1.1 Les résultats
relatifs aux connaissances des prestataires sur le CDV
4.1.1.1 Les caractéristiques
professionnelles des sujets enquêtés
· La qualification professionnelle des
enquêtés
Graphique 1 Répartition des
sujets enquêtés selon la qualification professionnelle
(n=32)
Les sujets enquêtés sont constitués de 25%
d'IDE.
· L'ancienneté des
enquêtés dans le poste
Tableau V : Répartition
des sujets enquêtés selon leur ancienneté dans le
poste. (n=32)
ancienneté dans le poste en
années
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
1-3
|
14
|
43,8
|
4-6
|
15
|
46,9
|
7-9
|
3
|
9,3
|
Total
|
32
|
100
|
La plupart des sujets interrogés (46,9%) ont une
ancienneté comprise entre 4 et 6 ans. L'ancienneté moyenne est de
4,5 ans avec un écart type de 1,9 ans.
4.1.1.2 Les connaissances des prestataires sur le
CDV
· La définition du
CDV
Tableau VI : Répartition
des sujets enquêtés selon leur définition du CDV
(n=32)
Définition du CDV
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Dialogue confidentiel entre un client et un conseiller en vue
d'aider le client à prendre des décisions personnelles par
rapport au VIH
|
20
|
62,5
|
Donner des informations nécessaires sur le SIDA à
un client
|
5
|
15,6
|
Processus qu'on soumet à un client pour l'amener à
faire le test de dépistage.
|
7
|
21,9
|
Total
|
32
|
100
|
La majorité des sujets enquêtés (62,5%) a
un niveau de connaissances satisfaisant de la définition du CDV car leur
définition est conforme à celle donnée par l'OMS.
· Le niveau de connaissances sur les
étapes du CDV (n=32)
Le niveau de connaissances sur les étapes de 14
enquêtés (43,8%) est jugé satisfaisant car ils ont pu citer
de façon chronologique les étapes du CDV ci-après :
le conseil pré test, le test de dépistage du VIH, le conseil post
test et la référence.
Les 18 enquêtés (56,2%) qui ont cité les
étapes de façon non chronologique ont donc un niveau de
connaissances non satisfaisant de celles-ci.
· Le niveau de connaissances sur les
objectifs du conseil pré test (n=32)
Les objectifs du pré test connus des
enquêtés sont : évaluer les connaissances du client
sur le VIH, proposer le test de dépistage du VIH au client,
préparer le client à l'annonce des résultats.
Dix (10) enquêtés (31,2%) ont pu donner au moins
deux des objectifs du pré test ci-dessus. Ceux-ci ont un niveau de
connaissances satisfaisant des objectifs du pré test.
Les vingt-deux (22) enquêtés (68,8%) qui n'ont pu
donner qu'un seul des objectifs ci-dessus, ont un niveau non satisfaisant de
connaissances sur les objectifs.
· Le niveau de connaissances sur les
objectifs du conseil post test (n=32)
Les objectifs du post test cités par les
enquêtés sont: aider le client à gérer ses
émotions, aider le client à bâtir un plan de vie et
annoncer les résultats au client. Onze (11) prestataires
interrogés (34,4%) ont un niveau satisfaisant de connaissances des
objectifs du post test car ils ont donné au minimum deux des objectifs
ci-dessus cités. Vingt une (21) personnes interrogées (62,6%) ont
un niveau de connaissances non satisfaisant des objectifs car ils n'ont
donné qu'un seul des objectifs ci-dessus.
· Le niveau de connaissances sur les
qualités d'un prestataire de CDV
(n=32)
Les qualités d'un prestataire des services de CDV connues
des enquêtés sont : savoir gérer les émotions
du client, être accueillant, être disponible.
Dix-huit (18) sujets interrogés (56,2%) ont un niveau
de connaissances satisfaisant des qualités du conseiller CDV car ils ont
donné au moins deux des qualités ci-dessus. Quatorze (14)
enquêtés (43,8%) ont un niveau non satisfaisant de connaissances
parce qu'ils n'ont pu donner qu'une seule des qualités d'un prestataire
de CDV énumérées ci-dessus.
· Le niveau de connaissances sur les principes
du CDV (n=32)
Le consentement éclairé, le respect de la
confidentialité et la confirmation du statut sérologique avant
l'annonce d'un résultat positif sont les principes du CDV cités
par les enquêtés. Dix-neuf (19) enquêtés (59,4%) ont
pu donner au moins deux de ces principes. Ils ont un niveau de connaissances
satisfaisant sur les principes du CDV.
Les 13 enquêtés (40,6%) qui n'ont pu donner qu'un
seul principe ont un niveau non satisfaisant de connaissances.
· Le niveau de connaissances sur la
définition de la CIP
Tableau VII : Répartition
des sujets enquêtés selon leur définition de la CIP
(n=32)
Définition de la communication
interpersonnelle
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Diffusion d'informations entre personnel soignant
|
6
|
18,8
|
Echange d'informations sur le CDV entre un client et un
prestataire de CDV
|
8
|
25
|
Donner des informations à une personne
|
18
|
56,2
|
Total
|
32
|
100
|
Un quart des enquêtés (25%) a donné une
définition conforme à celle donnée dans le manuel de
référence du CDV en milieu de soins. Ces enquêtés
ont un niveau de connaissances satisfaisant sur la définition de la CIP.
· Le niveau de connaissances sur la
définition de la communication de masse
Tableau VIII: Répartition des
sujets enquêtés selon leur définition de la communication
de masse. (n=32)
Définition de la communication de masse
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Echange d'informations sur le CDV avec un groupe de personnes
à des distances moins grandes
|
6
|
18,7
|
Donner des informations à plusieurs personnes
|
26
|
81,3
|
Total
|
32
|
100
|
La majorité des enquêtés (81,3%) n'a pas
pu donner une définition conforme à celle du manuel de
référence du CDV en milieu de soins. Ils ont un niveau de
connaissances non satisfaisant de la définition de la communication de
masse.
· Le niveau de connaissances sur les
obstacles à la CIP (n=32)
Les enquêtés ont cité le bruit,
l'incompréhension du sens du message par le client et les obstacles
socioculturels comme des écueils à la CIP.
Vingt-sept (27) personnes enquêtées (84,4%) ont
un niveau non satisfaisant de connaissances sur les obstacles à la CIP
car elles n'ont pu donner qu'un des obstacles ci-dessus. Cinq (5)
enquêtés (15,6%) ont pu donner au minimum deux des obstacles
ci-dessus. Ces derniers ont un niveau satisfaisant de connaissances sur les
obstacles à la CIP.
· Le niveau de connaissances sur les
éléments de la CIP (n = 32)
L'émetteur, le message et le récepteur sont les
éléments de la CIP cités par les enquêtés.
Sept (7) sujets enquêtés (21,9%) ont un niveau de connaissances
satisfaisant des éléments car ils ont pu donner au moins deux
éléments de la CIP. Les autres (78,1%) qui n'ont donné
qu'un seul ont un niveau de connaissances non satisfaisant des
éléments.
· Le niveau de connaissances sur les
méthodes de la communication de masse
(n=32)
Dix-neuf (19) personnes interrogées (59,4%) ont pu
donner l'une des méthodes suivantes de la communication de masse :
les causeries éducatives, les émissions audiovisuelles sur le CDV
et le théâtre sur le CDV. Ils ont un niveau non satisfaisant de
connaissances sur les méthodes utilisées pour la communication de
masse dans le cadre du CDV tandis que les autres (40,6%) qui ont pu donner deux
méthodes et plus, ont un niveau satisfaisant de connaissances.
4.1.2 Les résultats
relatifs aux facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans
4.1.2.1 Le statut sérologique du VIH des
enquêtés (n=384)
Cent vingt (120) sujets interrogés (31,2%) ont
déclaré qu'ils connaissent leur statut sérologique du VIH
et 264 enquêtés (68,8%) ont affirmé qu'ils ne connaissent
pas leur statut sérologique du VIH. En rappel, nous considérons
tous ceux qui ont déclaré qu'ils connaissent leur statut
sérologique comme ceux qui ont utilisé les services de CDV.
4.1.2.2 Les Caractéristiques
sociodémographiques des sujets enquêtés
· L'âge des sujets
enquêtés
Tableau IX : répartition
des sujets enquêtés selon la tranche d'âge
(n=384)
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
15-19
|
66
|
17,2
|
20-24
|
71
|
18,5
|
25-29
|
71
|
18,5
|
30-34
|
82
|
21,4
|
35-39
|
47
|
12,2
|
40-44
|
24
|
6,3
|
45-49
|
23
|
6
|
Total
|
384
|
100
|
La moyenne d'âge des sujets enquêtés est
de 29,3 ans avec un écart type de 8,6 ans.
Afin de vérifier s'il y a une relation statistiquement
significative entre la tranche d'âge et l'utilisation des services de
CDV, le tableau suivant a été obtenu :
Tableau X : Répartition
des sujets selon la tranche d'âge et l'utilisation des services de
CDV (n=384)
Tranche d'âge
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
15-19
|
19
|
47
|
66
|
20-24
|
22
|
49
|
71
|
25-29
|
23
|
48
|
71
|
30-34
|
31
|
51
|
82
|
35-39
|
15
|
32
|
47
|
40-44
|
3
|
21
|
24
|
45-49
|
7
|
16
|
23
|
Total
|
120
|
264
|
384
|
La relation entre la tranche d'âge et l'utilisation des
services de CDV n'est pas statistiquement significative. p=0,4441
(khi deux de Pearson), (p>0,05)
· Le sexe des sujets enquêtés (n
= 384)
Deux cent six (206) personnes interrogées (53,6%) sont
de sexe masculin.
Dans l'optique de vérifier si la relation entre le sexe
des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est
statistiquement significative, les résultats suivants ont
été obtenus :
Tableau XI : Répartition
des enquêtés selon le sexe et l'utilisation des services de
CDV (n=384)
SEXE
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Féminin
|
50
|
128
|
178
|
Masculin
|
70
|
136
|
206
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 178 personnes de sexe féminin, 50 (28,1%)
ont utilisé les services de CDV. Il n' y a pas de relation
statistiquement significative entre le sexe et l'utilisation des services de
CDV. p= 0,21 (khi deux de Pearson), (p> 0,05).
· La profession des sujets
enquêtés
Tableau XII : Répartition
des sujets enquêtés selon la profession
(n=384)
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Eleveurs
|
5
|
1,3
|
Commerçants
|
18
|
4,7
|
Enseignants
|
31
|
8,1
|
Elèves/étudiants
|
45
|
11,7
|
Cultivateurs
|
133
|
34,6
|
Ménagères
|
152
|
39,6
|
Total
|
384
|
100
|
Les sujets enquêtés sont constitués de
39,6 % de ménagères.
Dans le souci de vérifier si la relation entre la
profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est
statistiquement significative, une recodification de la variable
« profession » a été faite. Ainsi, les
élèves/étudiants, les enseignants ont été
regroupés sous l'appellation « FONCTIONNAIRES » et
les cultivateurs, les commerçants et les éleveurs ont pris le nom
de « AUTRES ».
Le critère qui a guidé cette codification est
l'accès facile à l'information que semble avoir le groupe des
« FONCTIONNAIRES ». Ce regroupement nous permet d'obtenir
le tableau suivant :
Tableau XIII :
Répartition des enquêtés en fonction de la profession et de
l'utilisation des services de CDV.
(n=384)
Profession
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
FONCTIONNAIRES
|
37
|
39
|
76
|
AUTRES
|
83
|
225
|
308
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 76 personnes qui sont des
« FONCTIONNAIRES », 37 (48,7%) ont utilisé les
services de CDV.
Il existe une relation statistiquement significative entre la
profession des enquêtés et l'utilisation des services de CDV.
p= 0,0002 (Khi deux de Pearson), (p< 0,05)
· Le statut matrimonial des sujets
enquêtés
Tableau XIV : Répartition
des sujets enquêtés selon leur Statut matrimonial
(n=384)
Statut matrimonial
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Veuf (ves)
|
5
|
1,3
|
Divorcés
|
15
|
3,9
|
Célibataires
|
158
|
41,2
|
Marié (es)
|
206
|
53,6
|
Total
|
384
|
100
|
Une minorité des enquêtés (1,3%) est
veuve.
En vue de vérifier si le lien entre le statut
matrimonial des enquêtés et l'utilisation des services de CDV est
statistiquement significatif, la variable « statut
matrimonial » a été codifiée en variable
bimodale : les sujets mariés et les sujets non mariés
regroupant les célibataires, les veuf (ves) et ceux qui ont
divorcé.
Le résultat du croisement est présenté
dans le tableau ci-après :
Tableau XV : Répartition
des personnes interrogées selon le statut matrimonial et l'utilisation
des services de CDV. (n=384)
Statut matrimonial
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Marié (es)
|
56
|
150
|
206
|
Non marié (es)
|
64
|
114
|
178
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Ce tableau montre que parmi les 206 sujets qui sont
mariés, 56 (27,2%) ont utilisé les services de CDV. Il n'y a pas
de lien statistiquement significatif entre le statut matrimonial des
enquêtés et l'utilisation des services de CDV. p=0,06
(Khi deux de Pearson), (p>0,05)
· Le niveau d'instruction des sujets
enquêtés
Tableau XVI : Répartition
des sujets enquêtés selon leur niveau d'instruction
(n=384)
Niveau d'instruction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Supérieur
|
4
|
1,1
|
Secondaire
|
91
|
23,7
|
Primaire
|
70
|
18,2
|
Alphabétisés
|
86
|
22,4
|
Non alphabétisés/non scolarisés
|
133
|
34,6
|
Total
|
384
|
100
|
La plupart des sujets enquêtés (34,6%) sont non
alphabétisés/non scolarisés.
Afin de voir s'il existe un lien statistiquement significatif
entre le niveau d'instruction des enquêtés et l'utilisation des
services de CDV, la variable « niveau d'instruction » a
été codifiée en variable bimodale à savoir les
« Non instruits » constitués des
enquêtés qui sont non alphabétisés/non
scolarisés et les «instruits » qui regroupent ceux qui ont
fait des études primaires, secondaires et les
alphabétisés.
Le croisement donne alors, les résultats
suivants :
Tableau XVII :
Répartition des enquêtés en fonction du niveau
d'instruction et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
Niveau d'instruction
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Non instruits
|
18
|
115
|
133
|
Instruits
|
102
|
149
|
251
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 133 enquêtés qui sont des
« illettrés », 18 (13,5%) ont utilisé les
services de CDV. Il existe un lien statistiquement significatif entre le niveau
d'instruction des enquêtés et l'utilisation des services de
CDV.
p = 0,000001 (khi deux de Pearson), (p<
0,05)
· La religion des sujets
enquêtés (n=384)
Deux cent une (201) personnes interrogées (52,3%) sont
de religion chrétienne et 183 enquêtés (47,7%) sont des
musulmans.
En vue de vérifier si le lien entre la religion et
l'utilisation des services de CDV est statiquement significatif, le tableau
suivant a été obtenu :
Tableau XVIII :
Répartition des enquêtés selon la religion et l'utilisation
des services de CDV (n=384)
Religion
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Chrétienne
|
70
|
131
|
201
|
Musulmane
|
50
|
133
|
183
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 183 sujets enquêtés qui sont
musulmans, 50 (27,3%) ont utilisé les services de CDV. Il n'existe pas
de lien statistiquement significatif entre la religion des
enquêtés et l'utilisation des services de CDV.
p= 0,11 (khi deux de Pearson), (p>
0,05)
4.1.2.3 Les connaissances des personnes
enquêtées sur le VIH/SIDA
· La connaissance sur l'existence du VIH/SIDA
(n=384)
Trois cent soixante seize (376) personnes interrogées
(97,9%) ont déjà entendu parler du VIH/SIDA. Une minorité
(2,1%) a affirmé qu'elle n'en pas entendu parler.
· La connaissance des enquêtés
sur les voies de transmission du VIH (n=384)
Quatre vingt-cinq (85) enquêtés (22,1%) n'ont pu
donner qu'une seule des voies de transmission suivantes : voie sexuelle,
voie sanguine et la transmission de la mère à l'enfant ; 299
sujets interrogés (77,9%) ont donné au moins deux de ces voies.
Ces derniers ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les voies de
transmission du VIH.
En vue de voir si la relation entre le niveau de
connaissances des enquêtés sur les voies de transmission et
l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative, le tableau
suivant a été obtenu :
Tableau XIX : Répartition
des enquêtés selon le niveau de connaissances des voies de
transmission du VIH et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
Niveau de connaissances
des voies de transmission
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
non satisfaisant
|
15
|
70
|
85
|
Satisfaisant
|
105
|
194
|
299
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 85 personnes qui ont un niveau non satisfaisant de
connaissances sur les voies de transmission du VIH, 15 (17,6%) ont
utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement
significative entre le niveau de connaissances sur les voies de transmission et
l'utilisation des services de CDV. p=0,002 (khi deux de
Pearson),
(p< 0,05)
· La connaissance des enquêtés
sur les moyens de prévention du VIH (n=384)
Deux cent soixante douze (272) enquêtés (70,8%)
ont un niveau de connaissances satisfaisant des moyens de prévention du
VIH car ils ont donné au minimum deux moyens de prévention tandis
que 112 sujets interrogés (29,2%) ont un niveau de connaissances non
satisfaisant car ils n'ont pu donner qu'un seul des moyens de prévention
qui suivent : l'abstinence, la fidélité et le port de
préservatif.
· La connaissance des enquêtés
de la notion de séropositivité (n=384)
Deux cent soixante (260) sujets enquêtés (67,7%)
ont affirmé qu'une personne apparemment bien portante pouvait avoir le
VIH dans son corps.
Ils ont alors, un niveau satisfaisant de connaissances de la
notion de séropositivité et les autres (124 soit 32,3%) ont un
niveau non satisfaisant de connaissances.
Dans l'optique de voir s'il y a une relation statistiquement
significative entre le niveau de connaissances de la notion de
séropositivité et l'utilisation des services de CDV, le tableau
suivant a été obtenu :
Tableau XX : Répartition
des enquêtés selon le niveau de connaissances de la notion de
séropositivité et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
Niveau de connaissances
De la notion de
séropositivité
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Satisfaisant
|
99
|
161
|
260
|
non satisfaisant
|
21
|
103
|
124
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 260 personnes qui ont un niveau de connaissances
satisfaisant de la notion de séropositivité, 99 (38,1%) ont
utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement
significative entre le niveau de connaissances des enquêtés de la
notion de séropositivité et l'utilisation des services de CDV.
p=0,00003 (khi deux de Pearson), (p < 0,05)
4.1.2.4 Les connaissances des populations de 15
à 49 ans sur le CDV
· La connaissance des enquêtés
sur le test de dépistage du VIH (n=384)
Trois cent un (301) sujets enquêtés (78,4%)
citent le test dépistage du VIH comme procédé pour savoir
que l'on a le VIH dans son organisme. Ils ont un niveau de connaissances
satisfaisant sur le test de dépistage du VIH. Les autres (83 soit 21,6%)
qui citent les signes cliniques ont un niveau non satisfaisant de
connaissances.
· La source d'information des sujets
enquêtés sur le test de dépistage du VIH
Tableau XXI : Répartition
des sujets enquêtés en fonction de la source d'information sur le
test de dépistage du VIH (n=301)
Source d'information
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Centre de santé
|
114
|
37,9
|
Radio/télévision
|
145
|
48,2
|
Amis
|
30
|
10
|
Association
|
12
|
3,9
|
Total
|
301
|
100
|
Les centres de santé ont été la source
d'information pour 37,9% des sujets enquêtés qui ont un niveau
satisfaisant de connaissances sur le test de dépistage du VIH.
· La connaissance des enquêtés
des lieux de dépistage du VIH au DSK (n=384)
Cent quatre-vingt quatorze (194) sujets enquêtés
(50,5%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas de lieu de
dépistage volontaire du VIH à kaya et 190 (49,5%)
enquêtés ont déclaré qu'ils connaissent un lieu de
dépistage du VIH à Kaya.
· La sensibilisation des
enquêtés sur le CDV (n=384)
Trois cent un (301) sujets enquêtés (78,4%)
affirment qu'ils n'ont pas assisté à une séance de
sensibilisation sur le CDV. Existe-t-il une relation statistiquement
significative entre la participation aux séances de sensibilisation sur
le CDV et l'utilisation des services de CDV ? La réponse à
cette question nous est donnée à travers les données
ci-dessus :
Tableau XXII :
Répartition des enquêtés selon qu'ils aient assisté
ou non à une séance de sensibilisation sur le VIH/SIDA et
l'utilisation des services de CDV (n=384)
Déjà assisté à une
séance
de sensibilisation sur le CDV
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
49
|
34
|
83
|
Non
|
71
|
230
|
301
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 83 personnes qui ont déjà
assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV, 49
(59,1%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une relation
statistiquement significative entre la sensibilisation des
enquêtés et l'utilisation des services de CDV.
p=0,00000000001 (khi deux de Pearson), (p<
0,05)
· La connaissance des enquêtés
sur les risques nécessitant le recours aux services de CDV
(n=384)
Cent quarante-cinq (145) enquêtés (37,8%) ont un
niveau de connaissances satisfaisant sur les risques car ils ont pu citer au
moins deux des risques ci-après : les rapports occasionnels non
protégés, les partenaires multiples, la blessure par des objets
souillés ; alors que 239 (62,2%) ont un niveau non satisfaisant de
connaissances sur les risques parce qu'ils n'ont cité qu'un seul des
risques énumérés ci-dessus. La vérification de
l'existence ou non d'un lien statistiquement significatif entre le niveau de
connaissances des enquêtés sur les risques et l'utilisation des
services de CDV permet d'obtenir le tableau suivant :
Tableau XXIII: Répartition des
enquêtés selon le niveau de connaissances des risques et
l'utilisation des services de CDV (n=384)
Niveau de connaissances des sujets
Sur les risques nécessitant
Le recours au CDV
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Satisfaisant
|
71
|
74
|
145
|
non satisfaisant
|
49
|
190
|
239
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 145 enquêtés qui ont un niveau
satisfaisant de connaissances sur les risques nécessitant le recours aux
services de CDV, 71 (48,9%) ont utilisé les services de CDV. Il existe
un lien statistiquement significatif entre le niveau de connaissances des
enquêtés sur les risques et l'utilisation des services de CDV.
p= 0,0000000001 (khi deux de Pearson), (p < 0, 0
5)
· Le niveau de connaissances des
enquêtés sur les avantages du CDV (n=384)
Cent quatre-vingt onze (191) enquêtés (49,7%)
ont un niveau de connaissances satisfaisant sur les avantages du CDV car ils
ont cité au minimum deux des avantages du CDV qui suivent:
connaître son statut sérologique, éviter de s'infecter et
d'infecter les autres, bénéficier d'une prise en charge à
temps. 193 personnes interrogées (50,3%) ont un niveau non satisfaisant
de connaissances sur les avantages car ils n'ont pu donner qu'un seul avantage
du CDV.
En voulant savoir si il y a une relation statistiquement
significative entre le niveau de connaissances des enquêtés sur
les avantages du CDV et l'utilisation des services de CDV, nous avons obtenu le
tableau qui suit :
Tableau XXIV: Répartition
des enquêtés selon le niveau de connaissances des avantages du CDV
et l'utilisation des services de CDV. (n=384)
Niveau de connaissances
des avantages du CDV
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
Satisfaisant
|
76
|
117
|
191
|
Non satisfaisant
|
44
|
147
|
193
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 191 personnes qui ont un niveau satisfaisant de
connaissances des avantages du CDV, 76 (39,8%) ont utilisé les services
de CDV.
Il existe une relation statistiquement significative entre le
niveau de connaissances des avantages et l'utilisation des services de
CDV. p=0,0005 (khi deux de Pearson),
(p< 0,05)
4.1.2.5 Les attitudes des personnes de 15 à
49 ans vis-à-vis du CDV
· La disponibilité des
enquêtés à faire le test de dépistage du VIH
(n=264)
Sur les deux cent soixante-quatre (264) personnes
interrogées qui ne connaissent pas leur statut sérologique du
VIH, 162 personnes (61,4%) sont disposées à le connaître si
on le leur proposait et 102 (38,6%) refuseraient le test de dépistage du
VIH.
· Les motifs de refus du test de
dépistage du VIH
Tableau XXV : Répartition
des sujets selon le motif de leur réticence à faire le test de
dépistage du VIH (n=102)
Motif de réticence au test de
dépistage
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Manque de confiance aux prestataires
|
3
|
2,9
|
Pas de discrétion dans le déroulement du conseil
|
6
|
5,9
|
Peur
|
44
|
43,1
|
Pas de traitement curatif du VIH
|
49
|
48,1
|
Total
|
102
|
100
|
Parmi les 102 personnes qui refuseraient le test de
dépistage, 49 (48,1%) avancent l'absence de traitement curatif du SIDA
comme motif de réticence au test de dépistage VIH.
4.1.2.6 Les connaissances des populations de 15
à 49 ans sur la prise en charge médicale de l'infection à
VIH par les ARV
· La connaissance des enquêtés
sur l'existence des médicaments ARV (n=384)
Deux cent soixante-dix-huit (278) sujets
enquêtés (72,4%) ont affirmé qu'il existe des
médicaments qui permettent à une PVVIH de ne pas évoluer
vers la maladie du SIDA. Les 106 enquêtés (27,6%) ont
affirmé qu'ils ne connaissent pas que ces médicaments existent.
La vérification de l'existence ou non d'une relation
statistiquement significative entre la connaissance des enquêtés
sur l'existence des médicaments et l'utilisation des services de CDV
permet d'obtenir le tableau suivant :
Tableau XXVI: Répartition
des enquêtés selon la connaissance de l'existence des
médicaments et l'utilisation des services de CDV.
(n=384)
connaissance de l'existence
des médicaments
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
102
|
176
|
278
|
Non
|
18
|
88
|
106
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Sur les 278 personnes qui connaissent l'existence des
médicaments permettant aux PVVIH de ne pas évoluer vers la
maladie, 102 (36,7%) ont utilisé les services de CDV. Il existe une
relation statistiquement significative entre le niveau de connaissances sur
l'existence des médicaments et l'utilisation des services de
CDV. p= 0,0001 (khi deux de Pearson), (p< 0,05)
· La connaissance des enquêtés
sur les lieux de prise en charge médicale par les ARV
(n=384)
Cent huit (108 ) sujets enquêtés (28,1%) ont
déclaré qu'ils connaissent un lieu de prise en charge
médicale par les ARV des PVVIH à Kaya. 276 enquêtés
(71,9%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas ce lieu.
· La connaissance des enquêtés
du coût mensuel du traitement par les ARV
Tableau XXVII: Répartition des
sujets enquêtés selon leur niveau de connaissances du coût
du traitement par les ARV au Burkina Faso. (n=384)
Coût mensuel du traitement
par les ARV
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
8000 FCFA
|
36
|
9,4
|
Supérieur à 8000 FCFA
|
90
|
23,4
|
Ne sait pas
|
258
|
67,2
|
Total
|
384
|
100
|
La majorité des sujets enquêtés (67,2%) a
affirmé qu'elle ne connaît pas le coût mensuel du traitement
médical par les ARV.
Le croisement entre la connaissance du coût du
traitement mensuel et l'utilisation des services de CDV donne le tableau
suivant :
Tableau XXVIII :
Répartition des enquêtés selon la connaissance du
coût du traitement et l'utilisation des services de CDV
(n=384)
Niveau de connaissance du
coût
du traitement médical par les
ARV
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
Satisfaisant
|
20
|
16
|
36
|
non satisfaisant
|
35
|
55
|
90
|
Ne sait pas
|
65
|
193
|
258
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 258 personnes qui ne connaissent pas le coût
mensuel du traitement médical par les ARV, 65 (25,19%) ont
utilisé les services de CDV. Il existe une relation statistiquement
significative entre le niveau de connaissances du coût mensuel de
traitement et l'utilisation des services de CDV. p= 0,0002 (khi
deux de Pearson),
(p< 0,05)
· L'appréciation du coût mensuel
du traitement des PVVIH (n=126)
Sur les 126 sujets qui ont donné un coût, 68
(53,9%) ont affirmé que le coût n'est pas abordable et 58
enquêtés (46,1%) affirment qu'il est abordable.
4.1.2.7 La stigmatisation
· La connaissance des enquêtés sur
l'existence de la stigmatisation (n=384)
Deux cent soixante-sept (267) sujets enquêtés
(69,5%) ont affirmé qu'ils ne connaissent pas une personne qui a
été rejetée parce qu'elle est séropositive et 117
enquêtés (30,5%) ont affirmé qu'ils en ont
déjà vue.
Dans le souci de vérifier s'il y a un lien
statistiquement significatif entre la connaissance des enquêtés
sur l'existence de la stigmatisation et l'utilisation des services de CDV, nous
avons obtenu le tableau qui suit :
Tableau XXIX :
Répartition des enquêtés en fonction de la connaissance
d'une personne qui a été rejetée et l'utilisation des
services de CDV (n=384)
Connaissance d'une personne
ayant été rejetée
|
Utilisation des services de CDV
|
TOTAL
|
oui
|
Non
|
Oui
|
26
|
91
|
117
|
Non
|
94
|
173
|
267
|
TOTAL
|
120
|
264
|
384
|
Parmi les 117 personnes qui ont déjà vu une
personne qui a été rejetée à cause de sa
sérologie VIH positive, 26 (22,2%) ont utilisé les services de
CDV.
Il existe un lien statistiquement significatif entre la
connaissance sur l'existence de la stigmatisation et l'utilisation des services
de CDV. p=0,01 (khi deux de Pearson), (p<0,05)
· Les personnes qui ont été
à l'origine du rejet de la PVVIH
Graphique 2: Répartition des sujets
enquêtés en fonction de la personne à l'origine du rejet de
la PVVIH. (n=117)
La plupart des enquêtés (47,9%) ont
affirmé que les personnes à l'origine du rejet des PVVIH sont les
membres de la famille de la PVVIH.
· Les attitudes des enquêtés
face à la séropositivité de leur proche
Tableau XXX : Répartition
des sujets enquêtés selon leur attitude face à la
séropositivité de leur proche.
(n=384)
Attitude face à la
séropositivité de leur proche
|
Effectif
|
Pourcentage
|
le critiquer/se moquer de lui
|
5
|
1,3
|
l'exclure des prises de décisions au sein de la famille
|
5
|
1,3
|
faire une séparation de lit dans le couple
|
21
|
5,5
|
Divorcer
|
68
|
17,7
|
faire son test de dépistage pour connaître sa
situation
|
124
|
32,3
|
continuer à vivre ensemble
|
161
|
41,9
|
Total
|
384
|
100
|
Une minorité des enquêtés (1,3%) affirme
qu'elle exclurait leur proche des décisions familiales en cas de
séropositivité.
4.1.3 Les résultats
relatifs à l'organisation et au fonctionnement des services de CDV
4.1.3.1 Les résultats relatifs à
l'organisation des services de CDV
· La formation des prestataires sur le CDV (n
= 32)
Vingt-deux (22) sujets enquêtés (68,8%) ont une
date de dernière formation sur le CDV inférieure ou égale
à deux ans. Les autres (10 soit 31,2%) ont reçu la formation il y
a plus de deux ans
Afin de voir s'il y a une relation statistiquement
significative entre la date de la dernière formation et le niveau de
connaissances de la définition du CDV, nous avons obtenu le tableau
suivant :
Tableau XXXI :
Répartition des enquêtés selon la date de formation et le
niveau de connaissances de la définition du CDV.
(n=32)
Date de la
dernière formation
|
Niveau de connaissances
de la Définition du CDV
|
TOTAL
|
Satisfaisant
|
non
satisfaisant
|
Inférieure ou égale à 2ans
|
11
|
11
|
22
|
Plus de 2ans
|
1
|
9
|
10
|
TOTAL
|
12
|
20
|
32
|
Parmi les 22 personnes qui ont reçu la formation il y
a moins de deux ans, 11 (50%) ont un niveau de connaissances satisfaisant de la
définition du CDV. Il existe une relation statistiquement significative
entre la date de la dernière formation et la connaissance de la
définition du CDV. p= 0,03 (Test exact de Fisher), (p<
0,05)
· La supervision des prestataires (n=32)
Vingt-six (26) enquêtés (81,3%) ont
déclaré qu'ils n'ont pas été supervisés dans
le cadre de l'exécution des activités de CDV tandis que six (6)
enquêtés (18,7%) ont affirmé qu'ils ont reçu une
supervision. En vue de vérifier s'il y a un lien statistiquement
significatif entre la supervision reçue et le niveau de connaissances de
la définition du CDV, le tableau suivant a été
obtenu :
Tableau XXXII :
Répartition des enquêtés selon le fait d'avoir
été supervisé et le niveau de connaissances de la
définition du CDV. (n=32)
Déjà été
supervisé
|
Niveau de connaissances
de la définition du CDV
|
TOTAL
|
satisfaisant
|
non
satisfaisant
|
Oui
|
5
|
1
|
6
|
Non
|
7
|
19
|
26
|
TOTAL
|
12
|
20
|
32
|
Sur les 6 prestataires qui affirment qu'ils ont
été supervisés, 5 (83,3%) ont un niveau satisfaisant de
connaissances de la définition du CDV. Il existe une relation
statistiquement significative entre la supervision et le niveau de
connaissances de la définition du CDV. p= 0,01 (Test exact
de Fisher), (p< 0,05)
· Les réponses des membres de l'ECD en
rapport avec la supervision des prestataires
(n=2)
Les premiers responsables du DSK affirment que l'ECD
n'organise pas de supervision spécifique à l'endroit des
prestataires offrant des services de CDV mais elle envisage exécuter des
contrôles de qualité des services de CDV.
· Le système de motivation des
prestataires (n=32)
Vingt-huit (28) enquêtés (87,5%) ont
affirmé qu'il n'y a pas de système de motivation des prestataires
des services de CDV et quatre (4) prestataires (12,5%) ont
déclaré que le système de motivation existe.
· Réponses des membres de l'ECD en
rapport avec la motivation des prestataires
(n=2)
Les membres de l'ECD ont tous reconnu qu'un système de
motivation existe uniquement pour le CCDV de Kaya. Pour les autres formations
sanitaires, le système n'existe pas. Au CCDV, le système de
motivation consiste à l'allocation d'une somme forfaitaire à
chaque prestataire de CDV par l'ONG AES/Burkina.
· L'observation des instruments
d'organisation des services
Le critère de satisfaction que nous avons fixé
est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau
sera considéré satisfaisant si le pourcentage du
« OUI » est supérieur ou
égal à 60%. Dans le cas contraire, il sera jugé non
satisfaisant. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des
niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à
apprécier (en l'occurrence 6). Nous avons pris 60% en
référence aux critères d'évaluation de l'ENSP. Le
tableau suivant donne les résultats de l'observation des instruments
:
Tableau XXXIII :
résultats issus de la grille d'observation
(n=9)
éléments d'appréciation des
instruments d'organisation
|
OUI
|
NON
|
Niveau de satisfaction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Existence de normes de rendement
|
1
|
11,1
|
8
|
88,9
|
Non satisfaisant
|
Existence d'un calendrier de travail
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Existence d'un planning des congés
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Existence d'un organigramme
|
5
|
55,6
|
4
|
44,4
|
Non satisfaisant
|
Existence d'une répartition des tâches
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Existence d'une description des postes
|
6
|
66,7
|
3
|
33,3
|
Satisfaisant
|
Sur neuf (9) formations sanitaires offrant des services de
CDV, 6 (66,7%) ont une description de poste et les normes de rendement
existent dans une (11,1%) de celles-ci. Globalement, la disponibilité
des instruments d'organisation du travail est non satisfaisante car un seul
élément sur 6 (16,7%) répond à notre critère
de satisfaction de 60%.
· L'observation des plans d'action 2007 du
district et des FS
Le même critère de satisfaction de 60% a
été utilisé. Le plan d'action existe dans 88,9% des FS car
le CCDV n'en dispose pas, les résultats suivants concernent alors les
plans des 8 autres FS et celui du district sanitaire de Kaya :
Tableau XXXIV : Résultats
issus du canevas d'analyse des plans d'action du district sanitaire et des
formations sanitaires (n=9)
éléments à
vérifier
|
OUI
|
NON
|
Niveau de satisfaction
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Implication de la population dans l'élaboration du plan
d'action (PV d'élaboration du Plan d'action)
|
7
|
77,8
|
2
|
22,2
|
Satisfaisant
|
Existence d'un budget
|
9
|
100
|
0
|
0
|
Satisfaisant
|
Prévision de formations/recyclages pour le renforcement
des connaissances des prestataires
|
2
|
22,2
|
7
|
77,8
|
Non satisfaisant
|
Existence d'activités de formation des populations sur le
VIH/SIDA
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Existence d'activités de sensibilisation des populations
sur le CDV
|
3
|
33,3
|
6
|
66,7
|
Non satisfaisant
|
Prévision d'émissions radiodiffusées pour la
promotion de l'utilisation des services du CDV
|
2
|
22,2
|
7
|
77,8
|
Non satisfaisant
|
Les activités de sensibilisation ont-elles
été financées ?
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Population de 15 à 49 ans est la cible prioritaire
|
0
|
0
|
9
|
100
|
Non satisfaisant
|
prise en compte du désintéressement des conseillers
vacataires
|
0
|
0
|
9
|
100
|
Non satisfaisant
|
La majorité des FS (77,8%) implique les populations
dans l'élaboration des plans d'action. De façon globale, la
planification n'est pas satisfaisante car 3 sur 10 éléments (30%)
répondent au critère de satisfaction de 60%.
4.1.3.2 Les résultats relatifs au
fonctionnement des services de CDV
· Les heures d'ouverture et de fermeture des
FS assurant le CDV (n=9)
Les heures d'ouverture et de fermeture dans les neuf
formations sanitaires assurant les services de CDV sont
différentes : au niveau du CCDV de Kaya, la FS est ouverte à
partir de 8 heures et ferme ses portes à 18 heures. Deux CSPS soit 22,2%
(celui du secteur 1 et du secteur 4) ouvrent à 7 heures pour refermer
à 17 heures. Les autres formations sanitaires (CHR, les CSPS du secteur
7, de Boussouma, du secteur 6, de Delga et de Louda) ouvrent leurs portes
à 8 heures et referment à 17 heures.
· Les jours réservés à
l'offre de CDV. (n=32)
Tous les prestataires affirment que les services de CDV sont
offerts aux populations tous les jours ouvrables (du lundi au vendredi) dans
toutes les neuf FS assurant les services de CDV au district sanitaire de Kaya.
· La répartition des sujets
enquêtés selon l'existence d'un système de permanence
(n=32)
Vingt-six (26) sujets enquêtés (81,3%) affirment
qu'il n'existe pas de système de permanence pour les services de CDV.
Seuls 6 enquêtés (18,7%) affirment qu'ils ont un système de
permanence. Ce système existe au CCDV de kaya et est organisé de
la manière suivante : une équipe assure les prestations de CDV le
matin de 8 heures à 13 heures et celle-ci est relayée par une
autre à partir de 13 heures et ce, jusqu'à 18 heures.
· L'organisation des réunions
d'échanges entre prestataires (n=32)
Tous les enquêtés reconnaissent que les
réunions concernant le CDV ne sont pas organisées dans les FS.
· Le système d'approvisionnement en
réactifs et en consommables (n=32)
La totalité des sujets enquêtés affirme
qu'il existe un système d'approvisionnement en consommables et en
réactifs. Le système peut se décrire ainsi qu'il suit : le
responsable de la formation sanitaire exprime les besoins auprès du
dépôt répartiteur du district et il obtient les
réactifs et les consommables.
· La rupture en réactifs
(n=32)
Trente (30) sujets enquêtés (93,8%) ont
affirmé qu'il y a eu une rupture de réactifs en 2006. Vingt-six
(26) de ces sujets (87,5%) ont donné comme raison de la rupture, la non
disponibilité des réactifs au dépôt
répartiteur du district sanitaire de Kaya et quatre personnes (12,5%)
ont déclaré qu'elle est due à une pénurie au niveau
national.
· L'existence d'un circuit du client dans les
FS (n=32)
Dix-huit (18) prestataires enquêtés (56,3%)
affirment qu'il existe un circuit du client au niveau de leurs FS et quatorze
(14) enquêtés (43,7%) ont affirmé que le circuit n'existe
pas. Le circuit du client dans les FS se résume à l'accueil, le
conseil pré test, le test et la référence au CHR pour la
confirmation d'un premier résultat positif. Si la
séropositivité se confirme, les structures chargées de la
PEC prennent alors le relais.
· L'observation du système
d'anonymat
Le même critère de satisfaction et la même
procédure d'appréciation expliquée dans les parties
précédentes ont été utilisés pour
apprécier le système d'anonymat. L'observation donne les
résultats suivants :
Tableau XXXV : résultats
issus du canevas d'analyse des documents d'anonymat
(n=9)
éléments
A vérifier
|
OUI
|
NON
|
Niveau de satisfaction
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Existence d'un système d'anonymat
|
9
|
100
|
0
|
0
|
Satisfaisant
|
Système utilise des codes
|
9
|
100
|
0
|
0
|
Satisfaisant
|
Existence de fiches individuelles de suivi anonyme
|
9
|
100
|
0
|
0
|
Satisfaisant
|
Existence d'un formulaire de levée de l'anonymat
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Existence de feuille de transfert de prélèvement
avec le même numéro que le code d'anonymat
|
4
|
44,4
|
5
|
55,6
|
Non satisfaisant
|
Ce tableau indique que sur 9 documents d'anonymats des
formations sanitaires assurant les services de CDV, les codes sont
utilisés pour l'anonymat dans toutes les formations sanitaires
(100%).
Globalement le système d'anonymat mis en place par les
formations sanitaires est satisfaisant car 3 éléments sur 5
observés (60%) répondent à notre critère de
satisfaction de 60%.
4.1.4 Les difficultés et les suggestions
des enquêtés
· Les difficultés rencontrées
par les prestataires
Tableau XXXVI : fréquence
des difficultés rencontrées par les prestataires dans
l'exécution de leurs activités de CDV.
(n=32)
Difficultés rencontrées dans
l'exécution des activités de CDV
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
non maîtrise des techniques de dépistage avec les
tests rapides
|
4
|
12,5
|
manque de consommables (papier aluminium, diluants pour le
détermine, eau de javel)
|
2
|
6,3
|
non respect des heures de fermeture par les clients
|
3
|
9,4
|
manque de motivation financière
|
4
|
12,5
|
la charge de travail est élevée
|
7
|
21,9
|
tout le personnel n'est pas formé
|
9
|
28,1
|
les clients n'acceptent pas faire le test de dépistage
|
8
|
25
|
NB : les réponses ne sont pas mutuellement
exclusives
La plupart des prestataires (28,1%) posent comme
difficulté majeure le fait que tout le personnel ne soit pas
formé sur le CDV.
· Les difficultés rencontrées
par les membres de l'ECD (n = 2)
Selon les membres de l'ECD les difficultés
rencontrées dans la coordination et l'exécution des
activités de CDV sont l'insuffisance des moyens de fonctionnement (les
fournitures de bureau, les consommables) ; l'insuffisance des supports de
sensibilisation (cassettes, DVD, télévision, les affiches) et
l'insuffisance d'appui financier des partenaires pour l'exécution des
activités.
· Les suggestions des membres de l'ECD (n =
2)
Pour améliorer l'utilisation des services de CDV, les
premiers responsables du DSK pensent qu'il faut planifier les activités
de CDV dans toutes les formations sanitaires assurant les services de
CDV ; impliquer davantage les partenaires dans l'appui au fonctionnement
des services de CDV ; accroître le nombre de conseillers au CCDV;
veiller à la formation continue des prestataires des services de CDV et
doter régulièrement les formations sanitaires en tests rapides et
en consommables.
· Les suggestions des prestataires en vue
d'améliorer l'utilisation des services de CDV
Tableau XXXVII :
fréquence des suggestions données par les prestataires pour
améliorer l'utilisation des services de CDV.
(n=32)
Suggestions des prestataires des services de
CDV
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
faire des campagnes de dépistage volontaire dans les
villages
|
6
|
18,8
|
augmenter le nombre de conseillers pour éviter le
débordement au CCDV de Kaya
|
2
|
6,3
|
assurer une formation continue des prestataires des services de
CDV
|
3
|
9,4
|
assurer une supervision des prestataires
|
2
|
6,3
|
garantir la prise en charge des séropositifs
|
2
|
6,3
|
faire des campagnes de sensibilisation de masse sur l'existence
des services de CDV et leur avantage
|
2
|
6,3
|
former tous les agents en counseling VIH pour permettre d'assurer
la permanence des services de CDV
|
11
|
28,1
|
mettre en place un système de motivation des prestataires
des services de CDV
|
14
|
43,8
|
NB : Les réponses ne sont pas mutuellement
exclusives
La majorité des prestataires (43,8%) suggère de
mettre en place un système de motivation des prestataires.
· Les suggestions des populations de 15
à 49 ans
Tableau XXXVIII :
Fréquence des suggestions données par les enquêtés
pour améliorer l'utilisation des services de CDV.
(n=384)
Suggestions des populations
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
améliorer la confidentialité et la
discrétion
|
12
|
3,1
|
être disponible à tout moment
|
10
|
2,6
|
Améliorer l'accueil des clients
|
12
|
3,1
|
Utiliser les médias pour faire la promotion de
l'utilisation du CDV
|
34
|
8,9
|
Créer des associations d'aide aux PVVIH
|
13
|
3,4
|
distribuer gratuitement des préservatifs aux
populations
|
13
|
3,4
|
assurer la gratuité de la prise en charge
|
24
|
6,3
|
Organiser des campagnes de dépistage volontaire dans les
villages
|
36
|
9,4
|
baisser le prix des ARV
|
45
|
11,7
|
accroître le nombre de formations sanitaires assurant les
services de CDV
|
102
|
26,6
|
Accentuer la sensibilisation des populations
|
159
|
41,4
|
NB : les données ne sont pas mutuellement
exclusives
Les principales suggestions des populations pour
améliorer l'utilisation des services de CDV sont l'accentuation de la
sensibilisation (41,4%) et l'accroissement du nombre de formations sanitaires
assurant les services de CDV (26,6%).
4.2 LA DISCUSSION DES
RESULTATS
L'objectif général de notre étude
consiste à étudier les facteurs qui pourraient limiter
l'utilisation des services de CDV dans le district sanitaire de Kaya. Au cours
de la discussion, les résultats seront confrontés avec ceux
d'autres études en vue de faire ressortir des similitudes ou des
écarts. Au regard des résultats ci-dessus, et en tenant compte
des éléments de la revue de la littérature et du cadre
conceptuel, la discussion sera menée autour de nos hypothèses de
recherche qui sont :
§ Les insuffisances de connaissances des prestataires en
matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV par les
populations,
§ Les facteurs liés aux populations de 15
à 49 ans du district sanitaire de Kaya entravent l'utilisation des
services de CDV par les populations ;
§ Les insuffisances d'organisation et de fonctionnement
des services de CDV constituent un obstacle à l'utilisation des services
de CDV par les populations.
Hypothèse 1 : les insuffisances de
connaissances des prestataires en matière de CDV entravent l'utilisation
des services de CDV au district sanitaire de Kaya.
1. Les caractéristiques professionnelles
des enquêtés
Les infirmiers diplômés d'Etat constituent 25%
des enquêtés tandis que les accoucheuses auxiliaires
représentent 21,9% des prestataires interrogés. Ce
résultat reflète la composition normale des sites
intégrés qui sont majoritaires au district sanitaire de Kaya
(DSK). De par leur formation de base, ce sont des agents habilités
à offrir des prestations de qualité aux populations.
L'ancienneté moyenne est de 4,5 ans avec un
écart type de 1,9 ans. Cela constitue un atout pour non seulement la
maîtrise du milieu dans lequel ils exercent mais aussi pour que les
clients aient confiance en eux. En matière de CDV, cette confiance est
plus qu'importante pour fidéliser les clients et pour que ceux-ci
servent de relais pour la promotion des services de CDV dans de leur
entourage.
2. Les connaissances des prestataires sur le
CDV
La majorité des prestataires interrogés (62,5%)
a donné une définition du CDV conforme à celle de l'OMS.
Cela pourrait être dû au fait que la plupart des sujets
enquêtés (68,8%) ont reçu la formation sur le CDV, il y a
moins de deux ans. Nos résultats nous laissent penser qu'au delà
de deux ans de formation, les connaissances théoriques des prestataires
des services de CDV auraient tendance à s'effriter. En effet, le test
exact de Fisher nous révèle que la relation entre la date de la
dernière formation des enquêtés et la connaissance de la
définition du CDV est statistiquement significative. Nous concluons que
ceux qui ont reçu la formation sur le CDV il y a moins de deux ans
semblent mieux définir le CDV que les autres. Il serait donc judicieux
de planifier des recyclages à chaque deux ans pour les prestataires des
services de CDV, si l'on veut qu'ils aient des connaissances à la
hauteur des tâches qui leur sont assignées.
Si tous les prestataires interrogés ont reçu
une formation sur le CDV, ce n'est pas le cas de la supervision. La plupart des
enquêtés (81,3%) ont déclaré qu'ils n'ont pas
été supervisés sur le CDV depuis qu'ils assurent ces
services. C'est d'ailleurs un point de vue partagé par les membres de
l'ECD qui affirment qu'ils n'organisent pas de supervisions spécifiques
pour les prestataires des services de CDV.
D'autres études antérieures ont trouvé
des résultats similaires.
En effet, ROUAMBA G. déclare dans son
étude2(*)8 qu'aucun conseiller CDV n'a
été supervisé, ni bénéficié d'un
recyclage après la formation initiale.
Quant à SOME F. elle affirme dans son
étude2(*)3 que 60% des sujets enquêtés
n'ont bénéficié d'aucune supervision.
Pourtant, la supervision est un processus au cours duquel
sont appréciées les performances, les connaissances et les
conditions de travail des prestataires de CDV. Elle permet en outre, de
s'assurer que les prestataires réalisent avec efficacité les
activités de CDV et deviennent plus performants ou pas. C'est à
l'issu de celle-ci que des recommandations sont faites en vue de
remédier aux insuffisances constatées. Ne pas superviser les
prestataires des services de CDV aurait donc des répercussions
négatives sur leurs connaissances. Pour preuve, plus de la moitié
des personnes interrogées (68,8%) éprouve des difficultés
à donner au minimum deux objectifs du pré test et 56,2% des
enquêtés ne peuvent pas citer de façon chronologique les
étapes du CDV.
Nous convenons que les connaissances théoriques ne
riment pas souvent avec le savoir faire, mais il est indéniable que la
théorie est à la pratique ce que la sève est à
l'arbre. En l'absence de connaissances théoriques conséquentes,
la confiance en soi du prestataire des services de CDV et sa capacité
à convaincre, à fournir des informations justes aux clients
laissent place au tâtonnement et à la diffusion de messages non
fiables. La supervision serait donc nécessaire pour renforcer les
connaissances des prestataires comme le montre le test exact de Fisher :
Le lien entre la supervision et la connaissance de la définition du CDV
est statistiquement significatif. En d'autres termes, nous pouvons dire que
ceux qui ont reçu une supervision semblent mieux définir le CDV
que ceux qui ne l'ont pas reçue.
Faire de la supervision des prestataires de CDV, un leitmotiv
au DSK aurait donc un double effet : le renforcement de leurs
connaissances et l'amélioration de l'utilisation des services de CDV.
Les ¾ des prestataires enquêtés (75%) n'ont
pas un niveau satisfaisant de connaissances de la définition de la
communication interpersonnelle. Cela est d'autant plus surprenant puisque la
majorité des enquêtés a reçu une formation sur le
CDV où un accent est mis sur le volet communication pour le changement
de comportement dont sa composante, communication interpersonnelle.
Des résultats semblables ont été
trouvés lors d'études précédentes.
En effet, SOME F. affirmait dans son
étude2(*)3 que 66,7% des participants donnent des
définitions incorrectes de la communication interpersonnelle.
Quant à BEOGO G., il révélait dans son
étude2(*)4, que 60% des enquêtés qui
assurent la consultation curative ne savent pas définir la communication
interpersonnelle.
En outre, la majorité des prestataires (78,1%) ne
connaît pas les éléments du processus de communication.
SOME F. a trouvé un résultat similaire dans son
étude2(*)4 car elle affirme que 87% des
enquêtés n'ont pas réussi à cocher les
éléments du processus de communication.
De plus, la plupart des prestataires interrogés
(84,4%) ont un niveau de connaissances non satisfaisant des obstacles à
la CIP.
En raison du caractère essentiel de la CIP lors du CDV,
il est incontestable que la méconnaissance des obstacles à la
communication interpersonnelle conduirait à un échec de
l'échange entre les prestataires et les volontaires au test de
dépistage du VIH. En ce sens qu'ils ne sauraient éviter les
obstacles sémantiques, pragmatiques et techniques qui entravent la
communication interpersonnelle comme nous les avons décrits dans la
revue de littérature. La résultante de cette situation est la
frustration des clients et donc, une diminution de la demande des services de
CDV.
La méconnaissance de la définition de la
communication interpersonnelle s'accompagne d'une incapacité des
prestataires à donner une définition de la communication de
masse.
En effet, la multitude des sujets enquêtés
(81,3%) a un niveau de connaissances non satisfaisant de la définition
de la communication de masse. Il en est de même pour les méthodes
utilisées pour la communication de masse où la majorité
(59,4%) n'en a pas connaissance.
Pourtant, pour promouvoir l'utilisation des services de CDV,
il faut allier communication interpersonnelle pour ceux qui viennent pour le
test de dépistage et communication de masse à travers causeries
éducatives, émissions radiodiffusées et
théâtre au niveau des villages. Comment propager alors,
l'information sur l'existence des services de CDV et leurs avantages
auprès de plusieurs personnes si on ignore les variantes de la
communication de masse ? La question resterait posée tant que les
connaissances des prestataires en la matière ne sont pas
renforcées.
Au regard des insuffisances de connaissances des prestataires
en matière de CDV constatées, notre sentiment de départ
selon lequel les insuffisances de connaissances des prestataires en
matière de CDV limitent l'utilisation des services de CDV s'est donc
consolidé. Nous pouvons donc affirmer que notre hypothèse est
confirmée.
Hypothèse 2 : Les facteurs liés
aux populations de 15 à 49 ans entravent l'utilisation des services de
CDV au DSK.
1. Les caractéristiques
sociodémographiques
ü L'âge des enquêtés
La majorité des sujets enquêtés a un
âge compris entre 30 et 34 ans. La moyenne d'âge est de 29,3 ans
avec un écart type de 8,6 ans.
C'est une population relativement jeune et cela pourrait
être un atout pour la compréhension des messages de promotion de
l'utilisation des services de CDV.
La moyenne d'âge est supérieure à celle
qu'avait trouvée SAWADOGO J.N. dans son étude1(*)2 qui est de 24 ans.
Dans cette population d'enquête, nous pouvons nous attendre à des
comportements différents vis-à-vis de l'utilisation des services
de CDV. Mais pour notre étude, le lien entre l'âge et
l'utilisation des services de CDV n'est pas statistiquement significatif.
L'âge semble ne pas être un facteur limitant
l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya (DSK).
Cet aspect n'est pas l'apanage du district sanitaire de Kaya
car au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, ZONGO K. D. est parvenu
à une conclusion similaire dans son étude2(*)6 sur
l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes
enceintes en affirmant qu'il n'y a pas de relation statistiquement
significative entre l'âge et l'acceptabilité du test par les
femmes enceintes.
ü Le sexe des enquêtés
La majeure partie des sujets enquêtés (53,6%)
est de sexe masculin. Ce résultat est inférieur à celui
trouvé par SAWADOGO J.N. dans son
étude12 où il affirme que 63% des
enquêtés sont de sexe masculin.
Dans la relation homme/femme, des rôles
asymétriques leur sont confiés dans nos
sociétés : autonomie, indépendance, pouvoir de
décision à l'homme et passivité, soumission et
négation de soi à la femme. Au regard de ces rôles, l'on
devrait s'attendre à ce que les hommes utilisent plus les services de
CDV que les femmes. Heureusement, cette inégalité sociale ne se
traduit pas à travers les résultats de notre étude.
En effet, la relation entre le sexe et l'utilisation des
services de CDV n'est pas statistiquement significative. Nous ne pouvons pas
dire que les hommes utilisent plus les services de CDV que les femmes ou
inversement.
Le sexe semble ne pas être un facteur entravant
l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya (DSK).
Nonobstant cet état de fait, nous pensons
qu'au-delà du traditionnel discours de prévention du VIH
utilisant la méthode ABC (pratiquer l'Abstinence,
Bâtir une relation fidèle, utiliser le
Condom), il convient de promouvoir l'utilisation des services
de CDV en mettant l'accent sur l'égalité entre hommes et femmes
dans la prise de décision en la matière. Cela éviterait
que la majorité des PVVIH ne soit de sexe féminin comme l'ont
constatée OUEDRAOGO T. L. et al. dans leur étude3(*)2.
ü La profession des enquêtés
Les ménagères constituent 39,6% des
enquêtés et les cultivateurs représentent 34,6%. Ces
résultats confirment que les ménagères et les cultivateurs
sont les plus nombreux au DSK.
Dans nos sociétés, appartenir à une
profession fait référence à une appartenance à une
classe sociale dont les membres ont des comportements et des réactions
différents vis-à-vis des services de santé.
Ainsi les élèves, les enseignants et les
étudiants regroupés ici sous le nom de
« FONCTIONNAIRES », semblent utiliser le plus les services
de CDV que les « AUTRES » au DSK. En effet, la relation
entre la profession et l'utilisation des services de CDV est statistiquement
significative. Cela pourrait être dû à la facilité
d'accès à l'information sur le CDV que les
« FONCTIONNAIRES » ont, par rapport aux
« AUTRES » qui ont un accès limité.
SAWADOGO J.N. confirme ce résultat, car il a
affirmé dans son étude1(*)2 que les élèves et les
étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister
au CHR de Kaya. La profession semble être un facteur limitant
l'utilisation des services de CDV au DSK.
Le renforcement des connaissances des différents
groupes professionnels sur le CDV serait nécessaire pour
améliorer de l'utilisation des services de CDV au DSK. Même si
ZONGO K. D. est parvenu dans son étude2(*)6 à la
conclusion selon laquelle la profession n'est pas significativement liée
à l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les
femmes enceintes au district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou.
ü Le statut matrimonial des
enquêtés
La majorité des sujets enquêtés (53,6%)
est mariée. SAWADOGO J.N. a trouvé un résultat contraire
car il affirme dans son étude1(*)2 que 78% des enquêtés sont des
célibataires.
Le mariage semble être un atout pour la maîtrise
de la transmission du VIH car il est la vitrine des bons comportements sexuels
contrairement au célibat où il n'y a pas de contraintes morales
et sociales en matière de changements de partenaires sexuels. Même
s'il faut mettre un bémol à nos propos, compte tenu de
l'infidélité au sein de certains couples
C'est pour cela que ROUAMBA G. affirme dans son
étude2(*)8 que le mariage ne protège pas les
femmes contre l'infection à VIH car les femmes ne peuvent pas
contrôler la sexualité de leurs conjoints. Dans un tel contexte,
pouvons nous dire que les mariés utilisent plus les services de CDV que
les non mariés ?
Notre étude ne nous permet pas de répondre
à cette question par l'affirmative.
En effet, de nos résultats, il ressort que le lien
entre le statut matrimonial et l'utilisation des services de CDV n'est pas
statistiquement significatif. Nous ne pouvons pas affirmer que les
mariés utilisent plus les services de CDV que les non mariés ou
inversement au DSK. Le statut matrimonial semble ne pas être un obstacle
à l'utilisation des services de CDV au DSK.
ZONGO K. D. est parvenu à une conclusion similaire
dans son étude2(*)6 car il affirme que le statut matrimonial et
l'acceptabilité du test de dépistage ne sont pas
significativement liés.
ü Le niveau d'instruction des
enquêtés
La plupart des sujets enquêtés (34,6%) sont non
alphabétisés/non scolarisés. ZIGANI Z. a trouvé un
résultat similaire dans son étude2(*)5 où il a
affirmé que 40% des sujets ne sont pas instruits. Cela pourrait
être handicapant pour l'utilisation des services de CDV par les
populations du DSK car, l'instruction (scolarisation et alphabétisation)
est un tremplin pour que celles-ci comprennent et s'approprient les messages de
sensibilisation sur le VIH et sur le CDV. Toute l'importance et la
nécessité d'être instruit sont traduites à travers
les propos de J. J. ROUSSEAU qui dit en substance que :
« tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont
nous avons besoin étant grands, nous est donné par
l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des
hommes, ou des choses. Le développement interne de nos facultés
et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on
apprend à faire de ce développement est l'éducation des
hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur des objets qui
nous affectent est l'éducation des choses39(*) ».
La promotion de la santé en général et
de l'utilisation des services de CDV en particulier passe donc par une
éducation des populations à travers l'une de ses composantes qui
est l'instruction. Car il ressort des données globales sur le
dépistage du VIH de l'année 2006 que ceux qui fréquentent
les services de dépistage sont majoritairement instruits.
Ce constat corrobore nos résultats qui
révèlent que le lien entre le niveau d'instruction et
l'utilisation des services de CDV est statistiquement significatif. En
d'autres termes, nous pouvons conclure que ceux qui sont instruits semblent
utiliser le plus les services de CDV que ceux qui ne le sont pas au DSK.
Le fait d'être non instruit (non
alphabétisé, non scolarisé) semble être un
écueil à l'utilisation des services de CDV au DSK. SAWADOGO J.N.
partage cette idée car il affirmait dans son
étude1(*)2 que la scolarisation des jeunes est un
atout pour qu'ils servent de relais à la diffusion de l'information
reçue sur le CDV.
Cependant, ZONGO K. D. a conclu dans son
étude26 que la relation entre le niveau
scolaire et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les
femmes enceintes du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou n'est pas
statistiquement significative.
ü La religion des enquêtés
La majorité des sujets enquêtés (52,3%)
est de religion chrétienne.
Dans nos sociétés, la religion est le creuset de
la promotion des valeurs morales et de régulation des comportements des
croyants. C'est pour cela que la religion véhicule souvent des messages
qui sont en faveur ou contre certaines prestations des services de
santé. Par exemple, l'église catholique adhère plus
à l'abstinence avant le mariage qu'à l'utilisation du
préservatif.
Les résultats de la présente étude
montrent qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion
et l'utilisation des services de CDV. Ce qui signifie que nous ne pouvons pas
conclure que les chrétiens utilisent plus les services de CDV que les
sujets d'obédience musulmane ou inversement.
La religion semble ne pas être un facteur limitant
l'utilisation des services de CDV au DSK. ZONGO K. D. est parvenu à une
conclusion semblable car il affirme dans son étude2(*)6
qu'il n'y a pas de lien statistiquement significatif entre la religion
et l'acceptabilité du test de dépistage du VIH par les femmes
enceintes au district sanitaire du secteur 30.
2. Les connaissances des populations de 15
à 49 ans sur le VIH/SIDA
La quasi-totalité des personnes interrogées
(97,9%) a déjà entendu parler du VIH/SIDA. Des résultats
semblables ont été trouvés par TRAORE F. dans son
étude2(*)7 où elle affirmait que la
majorité des enquêtés (70,7%) a connu au moins une personne
malade de ce qu'elle pensait être le SIDA. L'information sur le VIH/SIDA
a donc atteint la majorité de la population et cela constitue un atout
pour la lutte contre ce fléau.
La connaissance de l'existence du VIH/SIDA s'accompagne d'une
connaissance des voies de transmission du VIH. En effet, la majorité des
enquêtés (77,9%) a un niveau de connaissance satisfaisant de
celles-ci.
Cependant, une proportion non négligeable des
enquêtes (22,1%) n'a pas un niveau satisfaisant de connaissances des
voies de transmission du VIH. Les résultats d'études
antérieures corroborent ce constat.
En effet, SAWADOGO J.N. avait trouvé dans son
étude1(*)2 que 40% des jeunes ne connaissaient pas les
voies de transmission du VIH. Nos résultats lui sont donc
inférieurs et cela pourrait se justifier par le fait que depuis 2003,
des efforts ont été déployés pour que plusieurs
personnes aient des informations sur les voies de transmission du VIH au
DSK.
Quant à TRAORE F. elle a trouvé dans son
étude2(*)7 que 47,1% des enquêtés ont une
mauvaise connaissance des voies de transmission du VIH.
Ces résultats ne sont pas favorables à
l'éviction de l'infection à VIH par les populations et à
l'utilisation des services de CDV. En ce sens que la connaissance des voies de
transmission rime avec mesure des risques encourus et conduit à une
demande des services de CDV afin de voir si l'on est infecté ou pas par
le VIH. Nos résultats traduisent mieux cette idée car la relation
entre la connaissance des voies de transmission du VIH et l'utilisation des
services de CDV est statistiquement significative. En d'autres termes, nous
pouvons dire que ceux qui ont un niveau de connaissances satisfaisant des voies
de transmission semblent utiliser le plus les services de CDV que les autres au
district sanitaire de Kaya.
L'insuffisance de connaissances des voies de transmission du
VIH semble être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au
DSK. Un effort supplémentaire doit donc être fourni pour informer
la population du DSK sur les voies de transmission du VIH pour espérer
l'amélioration de l'utilisation des services de CDV.
Même si la majorité des enquêtés
(70,8%) connaît les moyens de prévention, il faut
reconnaître que la proportion de ceux qui ne les connaissent pas est
élevée.
Nos résultats révèlent que 29,2% des
sujets enquêtés n'ont cité qu'un seul moyen de
prévention du VIH.
D'autres études avaient trouvé des
résultats similaires.
En effet, ZIGANI Z. révélait dans son
étude2(*)5 que 70% des sujets enquêtés
connaissent seulement le port du préservatif comme moyen de
prévention du VIH.
ROUAMBA G. quant à lui, percevait dans son
étude2(*)8 que la moitié des sujets
enquêtés connaît le port de condom comme seul moyen de se
préserver contre le VIH et qu'aucun n'a évoqué le
dépistage volontaire du VIH comme moyen de prévention du VIH.
Cependant, la connaissance d'au moins deux moyens de
prévention nous semble primordiale afin de permettre à chaque
personne de jeter son dévolu sur le moyen qui lui convient. Il y a donc
une nécessité de combler le déficit de connaissances des
populations du DSK sur les moyens de prévention du VIH
3. La sensibilisation des enquêtés
sur le CDV
La majorité des enquêtés (78,4%) affirme
qu'elle n'a pas assisté à une séance de sensibilisation
sur le CDV.
Des résultats semblables ont été
trouvés par ZIGANI Z. dans son
étude25 où il affirmait que 91% de
ses enquêtés, n'ont pas assisté à une séance
de sensibilisation sur le CDV. Ce résultat indique le complément
d'efforts à fournir pour informer les populations sur le CDV.
Sensibiliser les populations sur le CDV apparaît comme
un refrain que tout prestataire des services de CDV devrait s'approprier et
mettre en pratique dans l'optique d'améliorer l'utilisation des services
de CDV au DSK.
Les résultats auxquels nous sommes parvenus,
renforcent cette idée car l'étude a établi un lien
statistiquement significatif entre la sensibilisation sur le CDV et
l'utilisation des services de CDV.
De ce fait, nous tirons la conclusion selon laquelle ceux qui
ont déjà assisté à une séance de
sensibilisation sur le CDV semblent utiliser plus les services de CDV que ceux
qui n'ont pas assisté au DSK. Le fait de n'avoir pas assisté
à une séance de sensibilisation semble être un facteur
limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.
La majorité des enquêtés (67,7%)
connaît qu'une personne apparemment saine peut avoir le VIH dans son
organisme. Toutefois, 32,3% des sujets interrogés affirment qu'une
personne apparemment bien portante ne peut pas avoir le VIH dans son corps.
Les résultats de TRAORE F. confirment les nôtres
car elle a trouvé dans son étude2(*)7 que près de
50% des enquêtés ne savent pas que l'on peut porter le VIH et
être en bonne santé.
La méconnaissance de la notion de
séropositivité pourrait inhiber la volonté des populations
à utiliser les services de CDV car ils ne perçoivent aucun
risque. Nos résultats illustrent bien ces propos car l'étude a
établi une relation statistiquement significative entre la connaissance
de la notion de séropositivité et l'utilisation des services de
CDV.
Nous tirons la conclusion selon laquelle, ceux qui connaissent
la notion de séropositivité semblent utiliser plus les services
de CDV que ceux qui ne la connaissent pas.
La méconnaissance de la notion de
séropositivité semble être un facteur entravant
l'utilisation des services de CDV au DSK. Il serait impérieux donc, de
combler le manque d'informations des populations du DSK sur la
séropositivité, si l'on voudrait améliorer l'utilisation
des services de CDV par celles-ci.
4. Les connaissances des populations sur le
CDV
La majeure partie des sujets enquêtés (78,4%) a
déclaré que le test de dépistage du VIH est le
procédé qui permet de savoir que l'on a le VIH dans son
organisme. D'autres études avaient trouvé des résultats
similaires.
En effet, SAWADOGO J.N. affirmait dans son
étude1(*)2 que 45,9% des jeunes ont reconnu que le
test de dépistage du VIH permet de savoir que l'on a le VIH dans son
organisme.
Quant à ZIGANI Z., il affirmait que la
majorité des enquêtés (97%) de son
étude2(*)5 connaît que le test de
dépistage du VIH permet de savoir si l'on a le VIH ou pas dans son
organisme. La comparaison de nos résultats avec ceux de ZIGANI Z. permet
de constater que l'information sur le test de dépistage du VIH a atteint
une proportion importante de sujets en milieu rural même si celle-ci
reste faible par rapport à celle de la ville.
Nous pensons alors, que l'information et l'éducation
des populations par le biais des médias et des formations sanitaires
seraient nécessaires pour faire connaître davantage le test de
dépistage du VIH et par ricochet améliorer l'utilisation des
services de CDV au DSK. Cela est d'autant plus vrai que 37,9% des sujets citent
les centres de santé tandis que 48,2% mentionnent la
radio/télévision comme sources de leur information sur le test de
dépistage du VIH.
Les lieux de dépistage du VIH ne sont pas connus par
la plupart des enquêtés (50,5%). D'autres études avaient
trouvé des résultats similaires.
En effet, Family Health International en juin 2001 a
montré à travers une étude2(*)2 que l'un des
obstacles au CDV est l'ignorance des clients potentiels concernant l'existence
des services de CDV.
Quant à ROUAMBA G. il affirmait dans son
étude2(*)8 que la moitié des femmes
interrogées ignore l'existence du CCDV de Manga depuis sa
création en 2002.
Un effort devrait être fourni pour que les populations
connaissent les lieux de dépistage du VIH au DSK afin d'espérer
leur adhésion au dépistage volontaire du VIH.
La majorité des personnes interrogées (62,2%) a
un niveau de connaissances non satisfaisant des risques devant lesquels elle
doit recourir aux services de CDV.
Des résultats semblables ont été
trouvés par SAWADOGO J.N. qui affirmait dans son
étude1(*)2 que 98,5% des jeunes enquêtés
ne connaissent pas ces risques. Les frontières de l'ignorance des
risques par les populations sont en recul au regard de ces deux proportions
mais des efforts restent à fournir afin de renforcer la connaissance des
risques par les populations.
Cela serait nécessaire car notre étude a pu
établir une relation statistiquement significative entre le niveau de
connaissances des risques et l'utilisation des services de CDV. En d'autres
termes, nous pouvons conclure que ceux qui semblent utiliser le plus les
services de CDV au DSK sont ceux qui ont un niveau de connaissance satisfaisant
des risques.
L'insuffisance de connaissances des risques semble être
un facteur entravant l'utilisation des services de CDV.
Plus de la moitié des enquêtés (50,3%) a
un niveau de connaissances non satisfaisant des avantages du CDV. Des
résultats semblables ont été trouvés par SAWADOGO
J.N. dans son étude1(*)2 où il affirmait que 96,93% des
sujets ne connaissent pas les avantages du CDV.
ZIGANI Z. affirmait quant à lui, que 75% des
enquêtés de son étude2(*)5 ne connaissent pas
les avantages du CDV.
Quoi de plus normal si les populations n'utilisent pas les
services de CDV car ne dit-on pas souvent que nul n'est mobilisable qu'autour
de ses intérêts ?
Ne percevant pas les avantages du CDV, l'utilisation des
services de CDV devient donc superflue pour ces populations.
Le prestataire des services de CDV devrait alors avoir un
rôle important à jouer. Il doit, en effet user de tous les moyens
en sa possession pour que ces populations appréhendent le bien
fondé du CDV et que cela serve de rampe de lancement pour l'utilisation
des services de CDV.
Cela s'avère indispensable car nos résultats
révèlent que ceux qui ont un niveau de connaissances satisfaisant
des avantages du CDV semblent utiliser le plus les services de CDV. La relation
entre le niveau de connaissances des avantages du CDV et l'utilisation des
services de CDV est donc statistiquement significative.
L'insuffisance de connaissances des avantages du CDV semble
être un facteur limitant l'utilisation des services de CDV au DSK.
5. Les connaissances des populations de 15
à 49 ans du DSK sur la prise en charge médicale par les
ARV.
La majorité des personnes interrogées (72,4%)
connaît qu'il existe des médicaments qui permettent à la
PVVIH de ne pas évoluer vers le stade SIDA. Cependant, nombreux sont les
enquêtés qui n'ont pas cette information.
En effet, 27,6% des enquêtés ne connaissent pas
que ces médicaments existent.
Ce résultat indique qu'il faut redoubler d'efforts afin
que les populations s'approprient l'information sur l'existence des
médicaments ARV.
Cela aurait un impact positif sur l'utilisation des services
de CDV car l'étude révèle que 48,1% de ceux qui ne
connaissent pas leur statut sérologique VIH avancent comme motif
l'inexistence d'un traitement curatif du VIH/SIDA pour refuser le test de
dépistage.
Nos résultats étayent bien nos propos puisque
la relation entre la connaissance de l'existence des médicaments ARV et
l'utilisation des services de CDV est statistiquement significative. Nous
tirons alors, la conclusion selon laquelle ceux qui connaissent l'existence des
médicaments ARV semblent utiliser le plus les services de CDV que ceux
qui n'en connaissent pas.
L'insuffisance de connaissance de l'existence des
médicaments ARV semble être un facteur entravant l'utilisation des
services de CDV au DSK.
Bien que la majorité des enquêtés affirme
qu'il existe des médicaments ARV, nombreux sont ceux qui ne connaissent
pas de lieux de prise en charge au DSK. De nos résultats, il ressort que
la majorité des enquêtés (71,9%) ne connaît pas de
lieux de PEC médicale par les ARV. Une telle situation ne milite pas en
faveur d'une meilleure utilisation des services de CDV par les populations.
Car, l'information que les populations ont sur l'existence des
médicaments ARV serait considérée comme une
arlésienne puisqu'elles entendent parler des ARV sans pour autant savoir
où elles peuvent en trouver.
L'insuffisance de connaissance sur la PEC par les ARV
pourrait invalider donc le discours de prévention et décourager
le désir de découvrir sa sérologie VIH. C'est pourquoi
ROUAMBA G2(*)8. pense que la prévention du SIDA par
le dépistage volontaire doit nécessairement intégrer la
prise en charge médicale adéquate. La méconnaissance donc
des lieux de prise en charge médicale par les ARV semble être un
obstacle à l'utilisation des services de CDV par les populations au
DSK.
Le coût mensuel de traitement par les ARV n'est pas non
plus connu de tous les enquêtés. Seulement 9,4% des
enquêtés ont pu donner le coût exact du traitement des PVVIH
par les ARV.
Avec l'effort conjugué des partenaires financiers et du
gouvernement Burkinabé le coût a été
considérablement réduit. Une contribution mensuelle de 8000 FCFA
est demandée au patient.
Certes, dans un contexte de paupérisation de la
population, il est indéniable que le coût mensuel n'est pas
abordable. Pour preuve, plus de la moitié des personnes (53,9%) qui a
déclaré qu'elle connaît le coût du traitement a
avoué qu'il n'est pas abordable.
Il serait alors indispensable que les populations aient
l'information sur le coût du traitement afin d'espérer leur
adhésion au dépistage volontaire du VIH. Cela est d'autant plus
vrai que nos résultats indiquent que le lien entre la connaissance du
coût mensuel de traitement par les ARV et l'utilisation des services de
CDV est statistiquement significatif.
Nous pouvons dire que ceux qui ont une connaissance du
coût mensuel du traitement par les ARV semblent utiliser le plus les
services de CDV que les autres au DSK.
L'insuffisance de connaissance du coût mensuel de
traitement par les ARV semble être un facteur limitant l'utilisation des
services de CDV au DSK.
6. Les attitudes des populations de 15 à 49
ans du DSK vis-à-vis du CDV.
La majorité des sujets enquêtés (68,8%)
ne connaît pas son statut sérologique du VIH. Cependant, 61,4% de
ces sujets sont disposés à le connaître, si on le leur
proposait.
D'autres études affermissent ce constat. En effet,
SAWADOGO J.N. affirmait dans son étude1(*)2 que 80% des sujets
enquêtés accepteraient le test de dépistage du VIH si on le
leur proposait.
Une autre étude2(*)5 menée par ZIGANI Z.
révélait que 75% des personnes interrogées sont
disposées à faire le test de dépistage du VIH.
DAMESYN et al. ont révélé aussi dans leur
étude3(*)0 que 95% des participants affirment qu'ils
accepteraient le test de dépistage du VIH.
En revanche, certains enquêtés (38,6%) de la
présente étude affirment qu'ils refuseraient le test de
dépistage du VIH. Parmi ceux-ci, nombreux sont ceux qui évoquent
la peur (43,1%) et l'absence de traitement curatif (48,1%) comme motifs de
refus.
Cette réticence n'est pas compatible avec une
démarche efficace de prévention du VIH.
Nous convenons que le traitement curatif du VIH est un
défi pour le monde scientifique à l'heure actuelle. Cependant, se
dépister tôt permet aux individus de ne pas évoluer vers le
stade SIDA d'une part et d'autre part d'éviter de s'infecter ou de se
réinfecter.
SWEAT et al. soutiennent cette idée puisqu'ils
affirmaient dans leur étude3(*)0, que la fréquentation des services
de CDV avait permis d'éviter 1104 infections liées au VIH au
Kenya et 985 infections liées au VIH en République Unie de
Tanzanie.
7. La stigmatisation des PVVIH
Les résultats de la présente étude
montrent que 30,5% des enquêtés ont déjà vu une
personne qui a été rejetée à cause de sa
sérologie VIH positive.
Ce phénomène de rejet a été dans
la plupart des cas l'apanage des membres de la famille de la PVVIH comme le
soulignent 47,9% des enquêtés.
ZIGANI Z. confirme ce résultat car il affirmait dans
son étude2(*)5 que la majorité des personnes
à l'origine du rejet de la PVVIH, appartiennent à la famille qui
doit être cependant, le premier soutien de la personne infectée
par le VIH.
OUEDRAOGO T. L. et al. sont également parvenus
à un résultat similaire car ils ont affirmé dans leur
étude3(*)2 que l'évènement le plus
vécu par les personnes interrogées est le rejet franc par la
famille de la PVVIH.
La famille, jadis considérée comme un lieu de
socialisation des enfants, une entité indissociable et de contrôle
social, est devenue avec l'avènement du SIDA un lieu où
s'exercent les rapports sociaux les plus contrastés : d'un
côté les PVVIH qui cherchent un soutien moral et psychologique et
de l'autre côté, les personnes non infectées qui les
culpabilisent, les humilient et les marginalisent.
Ces réactions qui proviennent de parents proches de la
PVVIH sont révélatrices de la persistance de la
stigmatisation.
Dans un contexte où les PVVIH sont
considérées comme des personnes qui font la honte de la famille,
les spécialistes de la débauche sexuelle et les laudatrices de
l'infidélité, comment ne pas avoir peur de découvrir sa
sérologie VIH ?
Difficile, en témoignent nos résultats qui
révèlent que 43,1% des sujets enquêtés refuseraient
de connaître leur statut sérologique du VIH à cause de la
peur.
De plus, la présente étude a permis
d'établir un lien statistiquement significatif entre la connaissance de
l'existence de la stigmatisation liée au VIH et l'utilisation des
services de CDV.
Ce qui signifie que ceux qui connaissent l'existence de la
stigmatisation semblent utiliser le moins les services de CDV que les autres.
OUEDRAOGO T. L. et al corroborent ce constat, puisqu'ils
concluaient dans leur étude3(*)2 que si le recours au dépistage
volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens ont peur des
réactions négatives de leur entourage. L'existence de la
stigmatisation liée au VIH s'avère être un facteur
entravant l'utilisation des services de CDV au DSK.
Nous pensons alors, qu'il faudrait développer une
communication adaptée à l'endroit des familles des PVVIH afin de
créer un climat de solidarité, de fraternité et de
confiance dont les PVVIH ont besoin ; même si la plupart des
enquêtés (41,9%) affirment qu'ils vont continuer de vivre avec
leur proche infecté par le VIH.
Compte tenu des insuffisances de connaissances et des
attitudes des populations constatées, les résultats de notre
étude confortent alors, notre hypothèse selon laquelle les
facteurs liés aux populations de 15 à 49 ans limitent
l'utilisation des services de CDV au DSK. L'hypothèse est donc
confirmée.
Hypothèse 3 : Les insuffisances
d'organisation et de fonctionnement des services de CDV entravent l'utilisation
des services au DSK
1. L'organisation des services de
CDV
· La planification des activités de
CDV
La plupart des FS (88,9%) dispose d'un plan d'action. Cela
constitue un atout puisque l'exécution des activités serait
efficace.
SESSOUMA N. A. confirme ce résultat car il a
trouvé dans son étude3(*)4 que 60% des FS disposaient de plans
d'action finalisés.
La planification est la prévision du
déroulement futur des activités. C'est à travers celle-ci
que l'on prévoit des activités de promotion des services de CDV
et de renforcement des connaissances des populations sur le VIH/SIDA.
Malheureusement, nos résultats révèlent
que plus de la moitié (66,7%) des FS ne dispose pas d'activités
de sensibilisation sur le CDV et d'activités de renforcement des
connaissances des populations sur le CDV.
De plus, aucun plan d'action ne cible prioritairement les
populations de 15 à 49 ans pour mener des activités de CDV.
Pourtant, cette population est la plus sexuellement active et
susceptible d'être infectée par le VIH. Une meilleure
adhésion de celle-ci au test de dépistage volontaire du VIH
contribuerait à réduire considérablement les nouvelles
infections liées au VIH et partant, l'augmentation des bras valides.
D'où, la nécessité de prendre en compte
ces populations dans la planification des activités.
ZIGANI Z. est de cet avis puisqu'il affirmait dans son
étude2(*)5 que la non prise en compte des petits
commerçants dans la planification des activités de CDV constitue
un handicap à l'utilisation des services de CDV par ces derniers.
La planification des activités de CDV au DSK est non
satisfaisante d'une manière globale.
· Les instruments d'organisation des services
Les résultats révèlent que moins de la
moitié des FS (44,4%) ne dispose pas d'organigrammes.
De plus, le calendrier de travail, le planning des
congés et la répartition des tâches n'existent pas dans
55,6% des FS.
Des résultats similaires ont été
trouvés par SESSOUMA N. A. dans son étude3(*)4 où il
affirmait que 33,3% des FS ne disposent pas de répartition de
tâches et que le calendrier de travail est quasi inexistant dans les FS
visitées.
Au regard de ces résultats, l'on se demande comment
chaque prestataire pourrait savoir son rôle et sa place dans l'offre des
services de CDV ?
Nul doute que cela paraît difficile. Pour preuve, 21,9%
des enquêtés posent comme difficulté la charge de travail
élevée.
À notre avis, une bonne répartition des
tâches permettrait aux acteurs de se rendre compte que le sentiment
d'être chargé est factice.
La mise en place d'instruments d'organisation de travail dans
toutes les FS s'avère donc nécessaire pour rendre fluide
l'exécution des activités de CDV et permettre l'utilisation des
services. Elle permettra aussi d'éviter les conflits entre les
prestataires et les confusions de rôles.
L'appréciation globale de la mise en place des
instruments d'organisation des services de CDV nous permet d'affirmer que
celle-ci est non satisfaisante.
SOME F. est parvenue à une conclusion similaire dans
son étude2(*)3 où elle affirme que l'organisation
des activités est défaillante ; en témoigne la mauvaise
répartition des tâches.
· La motivation des prestataires de CDV
Quant on parle de motivation, nous percevons tout ce qui peut
inciter les prestataires à donner le meilleur d'eux-mêmes afin
d'offrir des prestations de qualité aux populations. Que la motivation
soit en nature (encouragement, lettre de félicitation etc.) ou en
espèces (désintéressement financier), elle semble
indispensable pour exhorter les prestataires des services de CDV à
l'émulation.
Disposer d'un système de motivation contribuerait donc,
à rendre plus performants les prestataires et le profit tiré
serait l'amélioration de l'utilisation des services de CDV par les
populations.
Cependant, la majorité des prestataires
interrogés (87,5%) affirme qu'il n'y a pas de système de
motivation des prestataires de CDV au DSK.
2. Le fonctionnement des services de
CDV
· Les horaires d'ouverture et de fermeture des
FS
Les heures d'ouverture et de fermeture des FS assurant les
services de CDV au DSK ne sont pas uniformes et ne respectent pas les normes
fixées en la matière par le Ministère de la Santé.
En effet, seulement 22,2% des FS ouvrent leurs portes à 7 heures et
ferment à 17 heures.
Pourtant, une note de services du MCD en date du 15 novembre
2005, rappelait aux prestataires de services que les heures de services sont
définies ainsi qu'il suit : le matin de 7 heures à 12 heures
et le soir de 15 heures à 17 heures. Elle précise en outre, que
les structures de soins sont astreintes à assurer la permanence et la
garde.
Le non respect des horaires n'est pas en faveur d'une
meilleure utilisation des services de CDV par les populations. D'autant plus
qu'il y aura des confusions d'horaires d'ouverture et de fermeture des FS chez
les populations.
Il en résulterait des frustrations et des rendez-vous
manqués. Il faudrait alors harmoniser les horaires en vue d'encourager
l'utilisation des services de CDV par les populations.
· La permanence des services de CDV
La majorité des enquêtés (81,3%) affirme
qu'il n'y a pas de système de permanence des services de CDV. De plus,
toutes les personnes interrogées ont déclaré que
l'accès au CDV n'est possible que les jours ouvrables (Lundi au
Vendredi).
L'absence de permanence des services de CDV et la non
exécution des activités de CDV les jours non ouvrables seraient
de nature à réduire l'accès au CDV et partant, les
désirs des populations de découvrir leur statut
sérologique VIH. Car, certaines populations voudraient profiter des
heures de moindre affluence pour venir se faire dépister à cause
de la crainte d'être stigmatisées. Cependant, le fait qu'on ne
leur offre pas cette possibilité inhiberait leur volonté
d'utiliser les services de CDV.
ROUAMBA G. est de cet avis puisqu'il affirme dans son
étude2(*)8 que les services de CDV ne sont pas
permanents, ce qui occasionne de multiples rendez-vous et crée un
sentiment de manque de confiance entre les femmes et les conseillers du CCDV de
Manga.
Il serait judicieux d'assurer des permanences dans toutes les
FS afin de donner plus d'opportunité aux populations d'utiliser les
services de CDV au DSK.
Nous pensons alors, qu'un réaménagement des
programmes des FS assurant les services de CDV est nécessaire pour
permettre au plus grand nombre de personnes de bénéficier des
prestations de CDV.
· Les rencontres d'échange entre les
prestataires des services de CDV
Les prestataires interrogés sont unanimes à
reconnaître que des rencontres d'échanges entre prestataires,
n'existent pas dans les FS.
Des résultats similaires ont été
trouvés par SESSOUMA N. A. dans son étude3(*)4 où il
affirme que 79% des agents déclarent qu'ils n'ont jamais pris part
à une réunion de service.
L'absence de réunions entre prestataires des services
de CDV ne favorise pas l'échange d'expériences et entraîne
dans le cas spécifique du CDV, le burnous du prestataire. Gérer
les émotions et les réactions des individus en cas d'annonce de
résultats positifs n'est pas aisé, c'est pourquoi il conviendrait
d'organiser des rencontres périodiques pour partager les
expériences.
De plus, les réunions serviront de cadre pour
débattre des difficultés inhérentes à
l'exécution des activités de CDV en vue de trouver des solutions.
C'est aussi l'occasion pour que les acteurs expriment leurs
préoccupations et leurs propositions pour améliorer l'offre de
services de CDV et par ricochet l'utilisation de ceux-ci.
· L'approvisionnement en réactifs et en
consommables
Tous les enquêtés reconnaissent qu'il y a un
système d'approvisionnement en consommables et en tests rapides à
partir du dépôt répartiteur du district. Cela est un atout
pour assurer l'exécution des activités de CDV.
Cependant, la quasi-totalité des prestataires
interrogés (93,8%) affirme qu'il y a eu une rupture de réactifs
(tests rapides) en 2006. La principale raison selon les enquêtés
(87,5%) est la non disponibilité de tests rapides au niveau du
dépôt répartiteur du district sanitaire de Kaya.
Nous partageons alors, le point de vue du MCD qui pense qu'il
faut doter de façon régulière les FS assurant les services
de CDV en tests rapides et en consommables. Cela aura le mérite
d'éviter les ruptures et d'améliorer l'utilisation des services
de CDV.
· Le circuit du client
Plus de la moitié des sujets enquêtés
(56,3%) déclarent qu'un circuit du client existe au sein de leur FS.
L'existence d'un circuit clairement défini et
expliqué aux populations devrait encourager celles-ci à utiliser
les services de CDV car, à travers ce circuit les individus sauront
quelles voies suivrent pour une prise en charge éventuelle après
le conseil dépistage volontaire du VIH.
L'hypothèse selon laquelle les insuffisances dans
l'organisation et le fonctionnement des services de CDV au DSK entravent
l'utilisation des services de CDV nous semble plausible. En effet, nous avons
identifié des facteurs organisationnels et fonctionnels qui affectent
l'offre des services de CDV au DSK. À la démotivation des
prestataires s'ajoutent une absence de rencontres d'échange, une
planification non satisfaisante des activités de CDV et une mise place
non satisfaisante des instruments d'organisation des services. La conjugaison
de tous ces facteurs concourt donc à confirmer notre troisième
hypothèse.
4.3 LA SYNTHESE
De l'analyse et de la discussion des résultats, il
ressort des points forts et des points à améliorer qui pourraient
être les facteurs limitant l'utilisation des services de CDV.
4.3.1 Les points forts
4.3.1.1 Les connaissances des prestataires sur le
CDV
ü La majorité des prestataires a un niveau
satisfaisant de connaissance de la définition du conseil
dépistage volontaire du VIH
ü Les qualités d'un prestataire de CDV sont
connues par la plupart des prestataires
ü Tous les prestataires ont reçu une formation sur
le CDV et la plupart des enquêtés l'ont reçue à une
date inférieure ou égale à deux ans
ü Les principes du CDV sont connus par la majorité
des prestataires
4.3.1.2 Les connaissances des populations sur le
VIH/SIDA
ü L'information sur le VIH/SIDA a atteint la
majorité des populations
4.3.1.3 Les connaissances des populations sur le
CDV
ü La majorité de la population connaît
l'existence du test de dépistage du VIH.
ü La disponibilité des populations de 15 à
49 ans à faire le test de dépistage volontaire du VIH/SIDA
4.3.1.4 L'organisation et le fonctionnement des
services de CDV
ü L'existence des plans d'action dans la majorité
des FS.
ü L'existence d'un système d'approvisionnement en
consommables et en réactifs
ü L'existence d'un circuit du client au sein des
formations sanitaires
ü L'existence d'un système d'anonymat dans toutes
les FS assurant les services de CDV
4.3.2 Les points à améliorer
4.3.2.1 Les Connaissances des prestataires sur le
CDV
ü Les connaissances des étapes de CDV par les
prestataires sont insuffisantes
ü Les connaissances des objectifs du pré test et du
post test sont imparfaites
ü Les prestataires ont des insuffisances de connaissances
en communication pour le changement de comportement
ü La majorité des prestataires n'a pas
bénéficié d'une supervision dans le cadre de
l'exécution des activités de CDV
4.3.2.2 Les connaissances des populations sur le
VIH/SIDA
ü Les connaissances des voies de transmission du VIH par
les populations sont insuffisantes. Ce qui semble limiter l'utilisation des
services de CDV.
ü La notion de séropositivité n'est pas
connue de tous les enquêtés. Ce qui ne leur permet pas de mesurer
les risques qu'ils encourent.
4.3.2.3 Les Connaissances des populations sur le
CDV
ü L'insuffisance de connaissances des lieux de
dépistage ne permet pas aux populations d'utiliser les services de
CDV.
ü La majorité des populations n'a pas
assisté à une séance de sensibilisation sur le CDV. Ce qui
semble être un handicap pour l'utilisation des services
ü L'insuffisance de connaissances des risques devant
lesquels le recours aux services de CDV est nécessaire par la
majorité de la population
ü Les connaissances des avantages du CDV par les
populations sont insuffisantes. Cela semble entraver l'utilisation des services
de CDV
ü Une majorité des sujets enquêtés ne
connaît pas de lieux de prise en charge médicale des PVVIH par les
ARV.
ü La majorité des enquêtés ne
connaît pas le coût mensuel de traitement des PVVIH par les ARV
ü L'existence de la stigmatisation liée au VIH.
Cela semble inhiber la volonté des populations à connaître
leur statut sérologique du VIH
4.3.2.4. L'organisation et le fonctionnement des
services de CDV
ü L'inexistence d'un système de motivation des
prestataires des sites intégrés de CDV au district sanitaire de
Kaya
ü L'inexistence d'un système de permanence des
services de CDV dans la quasi-totalité des formations sanitaires
ü L'absence de réunions d'échange entre
prestataires des services de CDV
ü La rupture de tests rapides dans les formations
sanitaires
ü La planification des activités est
insatisfaisante
ü La mise en place des instruments d'organisation de
travail est non satisfaisante
ü Le non respect des heures d'ouverture et de fermeture
des formations sanitaires
V. LES RECOMMANDATIONS
Dans le but de contribuer à l'amélioration de
l'utilisation des services de CDV au district sanitaire de Kaya, nous formulons
les recommandations suivantes à l'endroit des populations de 15 à
49 ans, des prestataires des services de CDV, de l'équipe cadre du
district sanitaire de Kaya, des partenaires financiers du district sanitaire de
Kaya, de la Direction Régionale de la Santé du Centre Nord, du
Ministère de la Santé :
Aux populations de 15 à 49 ans du
district sanitaire de Kaya
ü Adhérer au test de dépistage du VIH afin
de pouvoir bénéficier des avantages y afférents ;
ü S'impliquer davantage dans la planification des
activités de CDV en proposant des activités de causeries
éducatives du CDV lors de l'élaboration des plans d'action.
Aux prestataires des services de
CDV
ü Planifier des activités de sensibilisation des
populations sur le conseil dépistage volontaire du VIH et sur le
VIH/SIDA ;
ü Organiser des campagnes de dépistage volontaire
du VIH dans les villages ;
ü Veiller à la mise en place d'instruments
d'organisation des services notamment l'organigramme, la description des postes
et le planning des congés ;
ü Promouvoir l'utilisation des services de CDV à
travers les médias locaux en expliquant les avantages du CDV, les
risques devant lesquels le recours aux services est nécessaire ;
ü Initier des réunions d'échange entre
prestataires de services de CDV. Ces rencontres traiteront
particulièrement de la gestion des émotions des clients
après l'annonce des résultats et des problèmes liés
à l'exécution des activités de CDV ;
ü Aider à l'installation de pairs
éducateurs au sein de la population qui seront chargés de
promouvoir l'utilisation des services de CDV dans leur entourage ;
ü Veiller à une bonne exécution des
activités de CDV en organisant des permanences des services de CDV, en
offrant le CDV tous les jours afin d'augmenter la disponibilité des
prestations de CDV ;
ü Veiller au respect des heures d'ouverture et de
fermeture fixées par le Ministère de la santé.
A l'équipe cadre du district
ü Organiser des supervisions à l'endroit des
prestataires assurant les services de CDV ;
ü Instituer un système de motivation des
prestataires des services de CDV, on pourrait par exemple primer les meilleurs
prestataires en fixant des critères pour les identifier.
ü Assurer la dotation régulière des
formations sanitaires en tests rapides afin d'éviter les ruptures;
ü Impliquer davantage les associations dans la promotion
du conseil volontaire du VIH ;
ü Planifier et exécuter des formations/recyclages
sur le conseil dépistage volontaire au profit des prestataires tous les
deux ans. Ces formations traiteront particulièrement : Des
étapes du CDV, des objectifs du pré test et du post test et de la
communication pour le changement de comportement en insistant sur les obstacles
à la communication interpersonnelle et les méthodes à
utiliser pour une communication de masse ;
ü Etendre l'offre des services de CDV à toutes les
formations sanitaires du district sanitaire de Kaya ;
ü Etendre la prise en charge médicale des PVVIH
par les ARV au CSPS conformément à la politique
nationale ;
ü Effectuer un contrôle de qualité de
l'offre des services de CDV chaque année au district sanitaire de
Kaya.
Aux partenaires financiers du district
sanitaire de Kaya
ü Appuyer le district sanitaire de Kaya à la
création d'un mécanisme de réinsertion sociale des
PVVIH ;
A la Direction Régionale de la
Santé du Centre Nord
ü Appuyer le district sanitaire de Kaya dans la
supervision des formations sanitaires assurant les services de CDV ;
Au Ministère de la Santé
ü Rendre disponible les ARV pour la prise en charge des
PVVIH au district sanitaire de Kaya ;
ü Assurer la prise en charge médicale gratuite des
PVVIH par les ARV.
CONCLUSION
Le SIDA demeure un problème de santé publique
au Burkina Faso. Malgré les efforts déployés pour vaincre
ce fléau, de nouvelles personnes sont infectées par le VIH chaque
jour. Les conséquences sanitaires et socioéconomiques de cette
infection au sein de la population générale et en particulier au
sein des populations de 15 à 49 ans commandent que l'on adopte des
mesures de lutte appropriées ; d'où l'avènement du
conseil dépistage volontaire du VIH comme alternative.
Face à une faible utilisation des services de conseil
dépistage volontaire du VIH, la présente étude a
été entreprise afin d'étudier les facteurs limitant
l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire du VIH par
les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya.
Elle a pour finalité de contribuer à la
réduction de la propagation du VIH/SIDA par l'amélioration de
l'utilisation des services de conseil dépistage volontaire par les
populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya. La collecte
des données et leur analyse nous ont permis d'identifier plusieurs
facteurs qui sont :
v Les insuffisances de connaissances des prestataires des
services de CDV qui se traduisent par la méconnaissance des
étapes du CDV, des objectifs du pré et post test du conseil
dépistage volontaire du VIH et la méconnaissance de la
communication pour le changement de comportement ;
v Les facteurs liés aux populations de 15 à 49
ans se matérialisant par des insuffisances de connaissances sur le
VIH/SIDA et sur le CDV, l'existence de la stigmatisation liée au
VIH ;
v Les insuffisances dans l'organisation et le fonctionnement
des services de CDV se traduisant par une insuffisance dans la mise en place
d'instruments d'organisation des services, une planification non satisfaisante,
une absence de système de motivation des prestataires et une absence de
permanence des services de CDV.
Ces résultats nous permettent donc de confirmer nos
trois hypothèses émises au début de l'étude.
Malgré les insuffisances constatées,
l'étude révèle que l'information sur l'existence du
VIH/SIDA a atteint une proportion élevée de personnes au district
sanitaire de Kaya.
De plus, les populations déclarent qu'elles sont
disposées à faire le test de dépistage du VIH à
condition que la prise en charge médicale par les ARV des PVVIH soit une
réalité.
Conscient des limites de notre étude, nous pensons que
ce n'est qu'une partie des facteurs entravant l'utilisation des services de CDV
qui a été explorée car des études pourraient
identifier d'autres facteurs. Aussi, nous espérons que d'autres
recherches sur les facteurs limitant l'utilisation des services de CDV
pourraient être faites en explorant les aspects suivants :
v L'aptitude des prestataires de CDV et l'utilisation des
services de CDV
v Les facteurs de non retour pour les résultats du test
de dépistage volontaire du VIH.
Tout en n'ayant pas la prétention de donner des
recettes ou des modèles de gestion aux acteurs impliqués dans le
conseil dépistage volontaire du VIH, nous avons formulé des
recommandations à l'endroit des prestataires, des populations, de l'ECD,
du Ministère de la santé dont les principales sont :
v Veiller à la mise en place des instruments
d'organisation des services ;
v Planifier des activités de sensibilisation des
populations sur le conseil dépistage volontaire du VIH et sur le
VIH/SIDA ;
v Adhérer au test de dépistage du VIH afin de
pouvoir bénéficier des avantages y afférents ;
v Etendre l'offre des services de CDV à toutes les
formations sanitaires du DSK;
v Organiser des supervisions à l'endroit des
prestataires assurant les services de CDV ;
v Assurer la prise en charge médicale gratuite des
PVVIH par les ARV
À notre avis, la mise en oeuvre de ces recommandations
contribuerait à améliorer l'utilisation des services de CDV et
à limiter la propagation du VIH. L'espoir de vaincre ce fléau
existe et l'engagement de chacun à faire son test de dépistage du
VIH y participerait énormément.
En plus de cet engagement, nous interpellons tout un chacun
à plus de prudence car, comme le dit Alice WELBOURN40(*) : « jour
après jour le fleuve de la vie nourrit en chacun de nous le corps,
l'âme et l'esprit. Cependant en franchissant ce fleuve, nous devons
être conscients de ses dangers et les traiter avec respect. Ce fleuve
charrie, de nos jours, un danger nouveau : un virus dénommé
VIH, qui peut infliger à bien de gens : maladie, souffrance, mort et
chagrin».
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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11 Estimation obtenue à partir de la population
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http://www.loservateur.bf/Oarticlearchive.php3?id_article=2170
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soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la
communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire
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facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la
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d'études, ENSP, 2004, 100 pages
26. ZONGO K.
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Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu
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VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages
28 ROUAMBA George, les facteurs
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pages
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http:// www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/santé.pub
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plan d'action 2007, Kaya, novembre 2006, 89 pages
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39. J.J. ROUSSEAU, Emile ou
l'éducation, Paris, Garnier, 1966, pages 37-8
40. A. WELBOURN, Parcours : outils
de formation sur le VIH/SIDA, techniques de communication et de gestion en
relations humaines, 221 pages
Annexes
Annexes 1 :
autorisation d'enquête
Annexes 2 : Listes
des villages remplissant le critère d'accessibilité
Numéro
|
Village
|
Population totale
|
Population de 15 à 49 ans
|
Population cumulée
|
village retenu
|
1
|
Bisnoogo peul
|
164
|
58
|
58
|
Non retenu
|
2
|
Delguin yarcé
|
1258
|
448
|
506
|
Non retenu
|
3
|
Louda
|
3562
|
1268
|
1774
|
retenu
|
4
|
Napamboumbou
|
1423
|
507
|
2281
|
retenu
|
5
|
Santena
|
1759
|
626
|
2907
|
Non retenu
|
6
|
Dahisma
|
1441
|
513
|
3420
|
retenu
|
7
|
Kanrtenga
|
1467
|
522
|
3942
|
Non retenu
|
8
|
Koulogo
|
1467
|
522
|
4464
|
retenu
|
9
|
Secteur 1 de Kaya
|
7294
|
2597
|
7061
|
retenu
|
10
|
Secteur 2 de Kaya
|
4701
|
1674
|
8735
|
retenu
|
11
|
Bakouta
|
358
|
127
|
8862
|
retenu
|
12
|
Bandéga mossi
|
47
|
17
|
8879
|
retenu
|
13
|
Bandéga peul
|
344
|
122
|
9001
|
Non retenu
|
14
|
Delga
|
1457
|
519
|
9520
|
Non retenu
|
15
|
Dem
|
1313
|
467
|
9987
|
retenu
|
16
|
Dembila mossi
|
513
|
183
|
10170
|
Non retenu
|
17
|
Koutouro yarcé
|
883
|
314
|
10484
|
retenu
|
18
|
Basbérike
|
645
|
230
|
10714
|
retenu
|
19
|
Bissiga
|
626
|
223
|
10937
|
Non retenu
|
20
|
Dondollé
|
1239
|
441
|
11378
|
retenu
|
21
|
Fanka
|
2569
|
915
|
12293
|
retenu
|
22
|
Konéan
|
2168
|
772
|
13065
|
Non retenu
|
23
|
Silmiougou
|
2307
|
821
|
13886
|
retenu
|
24
|
Secteur 6
|
5864
|
2088
|
15974
|
retenu
|
25
|
Lélégré
|
1607
|
572
|
16546
|
retenu
|
26
|
Kalwagdogo
|
1408
|
501
|
17047
|
retenu
|
27
|
Banguessin
|
2104
|
749
|
17796
|
retenu
|
28
|
Tamdelga
|
2208
|
786
|
18582
|
retenu
|
29
|
Kougrin
|
1162
|
414
|
18996
|
Non retenu
|
30
|
Secteur 1 de Boussouma
|
1778
|
633
|
19629
|
retenu
|
31
|
Secteur 2 de Boussouma
|
3181
|
1132
|
20761
|
retenu
|
32
|
Secteur 3 de Boussouma
|
1614
|
575
|
21336
|
Non retenu
|
33
|
Secteur 4 de Boussouma
|
1891
|
673
|
22009
|
retenu
|
34
|
Secteur 5 de Boussouma
|
1778
|
633
|
22642
|
retenu
|
35
|
Sera
|
2313
|
823
|
23465
|
Non retenu
|
36
|
Guila
|
2207
|
786
|
24251
|
retenu
|
Suite du tableau
37
|
Sidogo
|
954
|
340
|
24591
|
retenu
|
38
|
Santinna
|
1737
|
618
|
25209
|
retenu
|
39
|
Secteur 7 de Kaya
|
5616
|
1999
|
27208
|
retenu
|
40
|
Secteur 5 de Kaya
|
1857
|
661
|
27869
|
retenu
|
41
|
Secteur 3 de Kaya
|
6130
|
2182
|
30051
|
retenu
|
42
|
Damané
|
1145
|
408
|
30459
|
retenu
|
43
|
Zablo
|
565
|
201
|
30660
|
retenu
|
Total
|
86124
|
30660
|
|
Annexes 3 : guide
d'entretien adressé aux prestataires de services de CDV
Bonjour chers collègues. Dans le cadre de notre formation
à l'Ecole nationale de santé publique (ENSP), chaque
étudiant doit élaborer un mémoire de fin d'étude.
C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le
thème est : « Facteurs limitant l'utilisation des
services de CDV par les populations de 15 à 49 ans du district sanitaire
de Kaya ». Vos réponses seront d'un grand apport pour la
rédaction de ce mémoire. Nous vous rassurons que la
confidentialité et l'anonymat des vos informations seront garanties.
Nous vous promettons aussi les résultats de notre étude. Merci de
faire vôtre, notre travail. SAWADOGO
Siméon
I. identification de l'enquêté
Identification de
l'enquêté
Date
.........................................................................
Nom de la formation
sanitaire.....................................
Qualification.............................................................
Ancienneté dans le poste
...........................................
I. Les connaissances des prestataires sur le CDV
1. Qu'est ce que le conseil dépistage volontaire du
VIH ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Quelles sont les étapes du conseil dépistage
volontaire du VIH ?
Conseil pré test Le test de dépistage
Conseil post test La référence
3. Quels sont les objectifs du pré test ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
4. Quels sont les objectifs du post test ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Quels sont les qualités d'un prestataire de CDV ?
Etre accueillant Etre courtois
Savoir gérer les émotions du client Etre
disponible
Avoir des aptitudes de communication interpersonnelle
Connaître les techniques du counseling
Autres..........................................
6. Quels sont les principes de bases d'un conseil
dépistage volontaire du VIH ?
Le consentement éclairé Le respect de la
confidentialité
Le statut sérologique les références
socioculturelles
7. qu'est ce que la communication interpersonnelle dans le
cadre du CDV?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
8. qu'est ce que la communication de masse dans le cadre du CDV
?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
9. quels sont les obstacles de la communication interpersonnelle
?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
10. quelles sont les éléments du processus de
communication interpersonnelle ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
11. quelles sont les méthodes de la communication de masse
dans le cadre du CDV ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
II. L'organisation des services et le fonctionnement des services de
CDV
12. avez-vous bénéficié d'une formation en
conseil dépistage volontaire du VIH ?
Oui non
Si oui à quand remonte la dernière formation ?
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13. avez-vous reçu des supervisions sur le CDV de la part
de l'ECD depuis que vous assurez les services de CDV?
Oui non
14. y a-t-il un système de motivation des prestataires des
services de CDV ?
Oui non
15. quelles sont les heures d'ouverture et de fermeture de votre
formation sanitaire de CDV ? (Question réservée aux responsables
des FS assurant les services de CDV)
...................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................
16. Quels sont les jours réservés à l'offre
de service de CDV dans votre structure ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
17. Avez-vous un système de permanence pour assurer les
services de CDV ?
Oui Non
Si oui comment est elle organisée ?
.........................................................................................................................................................................................................................................................................
18. Organisez vous des réunions d'échanges entre
conseillers ?
Oui Non
19. avez-vous un système d'approvisionnements en
réactifs et consommables ?
Oui non
Si oui comment vous vous approvisionnez ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
20. avez-vous connu des ruptures de réactifs (tests
rapides) au cours de l'année 2006 ?
Oui non
Si oui quelles étaient les raisons de cette
rupture ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
21. y a-t-il un circuit du client dans votre formation sanitaire
?
Oui non
Si oui, pouvez vous le décrire ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
III. Les difficultés rencontrées dans
l'exécution des activités de CDV
22. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exécution de vos activités de CDV ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
IV. Les suggestions des prestataires pour
améliorer l'utilisation des services de CDV
23. Quelles sont les suggestions que vous pouvez faire pour
améliorer l'utilisation des services de CDV ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI DE VOTRE COOPERATION
Annexes 4 : Guide
d'entretien adressé aux populations de 15 a 49 ans du district sanitaire
de kaya.
I. L'identification de l'enquêté
N° de la fiche.............................
Nom du village...........................
N° de l'enquêteur........................
Date de l'enquête.......................
II. Les caractéristiques
sociodémographiques des personnes
enquêtées
1. Age......................................
2. Sexe....................................
3. Profession............................
4. Statut matrimonial
q Marié (e) Célibataire Divorcé Veuf
(ve)
5. Niveau d'instruction
Alphabétisé non alphabétisé
Primaire Secondaire supérieur
6. Religion
q Musulmane Chrétienne Animiste Aucune
III. Les connaissances des personnes de 15 à
49 ans sur le VIH/SIDA
7. avez-vous déjà entendu parler du
VIH/SIDA ?
Oui non
8. quelles sont les voies de transmission du VIH que vous
connaissez ?
Voie sexuelle Voie sanguine Transmission de la
mère à l'enfant
9. Quels sont les moyens de prévention du VIH que vous
connaissez ?
q Port du préservatif Fidélité
Abstinence
IV. Les connaissances des personnes de 15 à 49
ans sur le test de dépistage.
10. Une personne apparemment bien portante peut-elle avoir le VIH
dans son corps ?
q Oui Non
11. comment une personne peut-elle savoir qu'elle a le VIH dans
son organisme ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
12. Quelle est votre source d'information ? (Si la réponse
précédente est test de dépistage)
q Télévision Radio Centre de santé
Amis
13. Connaissez vous des lieux où vous pourrez faire le
test de dépistage du VIH à Kaya ?
q Oui Non
14. Avez-vous déjà assisté à une
séance de sensibilisation sur le CDV ?
q Oui Non
15. Selon vous, quels sont les risques devant lesquels une
personne doit nécessairement recourir au test de dépistage VIH
?
.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
16. quels sont les avantages du conseil dépistage
volontaire du VIH ?
q Connaître son statut sérologique VIH Prise en
charge à temps
q Réduction de la mortalité Evite la
propagation du VIH
q Autres(à
préciser)............................................................................................................
V. Les attitudes des personnes de 15 a 49 ans
vis-à-vis du CDV
17. Connaissez vous votre statut sérologique VIH ?
q Oui Non
Si non, accepteriez vous de faire le test de dépistage, si
on vous le proposait ?
q Oui non
Si non, justifiez votre réponse
..........................................................................................................................................................................................................................................................................
VI. Les connaissances des
populations de 15 à 49 ans sur la prise en charge médicale de
l'infection à VIH
18. Savez vous qu'il existe des médicaments permettant
à une personne qui a le VIH de ne pas évoluer vers la maladie
?
q Oui Non
19. Connaissez-vous des lieux de prise en charge des PVVIH par
les anti rétroviraux à kaya?
Oui Non
20. Combien coûte le traitement mensuel aux anti
rétroviraux d'un PVVIH ?
8000 FCFA par mois
Supérieur à 8000 par mois Ne sait pas
21. Quelle appréciation faites vous du coût du
traitement ?
Abordable Pas abordable
VII. La stigmatisation liée au
VIH
22. Avez-vous déjà vu une personne qui a
été rejetée à cause de sa sérologie VIH
positive?
q Oui Non
Si oui qui est-ce qui a été à l'origine de
cette situation ?
Les membres de la famille Les amis Les voisins du
quartier
Autres (préciser)
...................................................................................................................
23. quelle serait votre attitude face à la
séropositivité de votre proche ?
Faire une Séparation de lit dans le couple Divorcer
Se Moquer de lui (d'elle) le critiquer
L'exclure des prises de décision de la famille
l'isoler
Continuer à vivre ensemble
Autres.....................................................................................................................................
VIII. Les suggestions des
populations
24. Que proposerez vous aux prestataires pour améliorer
l'utilisation des services de CDV à Kaya ?
....................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................
Merci de votre participation
Annexes 5 : guide
d'entretien adressé aux membres de l'ECD
Bonjour ! Dans le cadre de notre formation à
l'Ecole nationale de santé publique (ENSP), chaque étudiant doit
élaborer un mémoire de fin d'études. C'est dans cette
perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est :
« Facteurs limitant l'utilisation des services de CDV par les
populations de 15 à 49 ans du district sanitaire de Kaya ».
Vos réponses seront d'un grand apport pour la rédaction de ce
mémoire. Nous vous rassurons que la confidentialité et l'anonymat
des vos informations seront garantis. Nous vous promettons aussi les
résultats de notre étude. Merci de faire vôtre, notre
travail.
1. Organisez vous des supervisions des prestataires de CDV dans
votre district ?
Oui non
2. Avez-vous un système de motivation des prestataires de
CDV ?
Si oui en quoi consiste-t-il ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3. Etes vous satisfaits de l'utilisation des services de CDV dans
votre district ?
Oui non
4. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
l'exécution des activités de CDV ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Quelles sont vos perspectives pour améliorer
l'utilisation des services de CDV dans votre district ?
......................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Merci de votre participation
Annexes 6 : grille
d'observation de l'organisation des services de CDV
Le critère de satisfaction que nous avons fixé
est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau
sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est
supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé
non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur
à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des
niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à
apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux
critères d'évaluation de l'ENSP.
ELEMENTS D'APPRECIATION
|
OUI
|
NON
|
NIVEAU DE SATISFACTION
|
Existence de normes de rendement
|
|
|
|
Existence d'un calendrier de travail
|
|
|
|
Existence d'un planning des congés
|
|
|
|
Existence d'un organigramme
|
|
|
|
Existence d'une répartition des tâches
|
|
|
|
Existence d'une description des postes
|
|
|
|
Annexes 7 : canevas
d'analyse des plans d'action
Le critère de satisfaction que nous avons fixé
est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau
sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est
supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé
non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur
à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des
niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à
apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux
critères d'évaluation de l'ENSP.
ELEMENTS D'APPRECIATION
|
Oui
|
Non
|
NIVEAU DE SATISFACTION
|
Existence du plan d'action
|
|
|
|
implication de la population dans l'élaboration du plan
d'action (PV d'élaboration du Plan d'action)
|
|
|
|
Existence d'un budget
|
|
|
|
Prévision de formation/recyclage pour le renforcement des
connaissances des prestataires
|
|
|
|
Existence d'activités de formation des populations sur le
VIH/SIDA
|
|
|
|
Existence d'activités de sensibilisation des populations
sur le CDV
|
|
|
|
Prévision d'émissions radiodiffusées pour la
promotion de l'utilisation des services du CDV
|
|
|
|
Les activités ont-elles été financées
?
|
|
|
|
La tranche d'âge de 15 à 49 ans est-elle
ciblée spécifiquement par les activités de CDV
prévues dans le plan d'action
|
|
|
|
Le budget prend-il en compte le désintéressement
des conseillers vacataires ?
|
|
|
|
Annexes 8 : canevas
d'analyse des documents d'anonymat
Le critère de satisfaction que nous avons fixé
est de 60% pour chaque élément d'appréciation. Le niveau
sera considéré satisfaisant si le pourcentage du OUI est
supérieur ou égal à 60%. Par contre, il sera jugé
non satisfaisant dans le cas où ce pourcentage sera inférieur
à 60%. L'appréciation globale est faite en divisant la somme des
niveaux satisfaisants par l'ensemble des éléments à
apprécier. Nous avons pris 60% en référence aux
critères d'évaluation de l'ENSP.
ELEMENTS D'APPRECIATION
|
OUI
|
NON
|
NIVEAU DE SATISFACTION
|
Existence d'un système d'anonymat
|
|
|
|
Système utilise des codes
|
|
|
|
Existence de fiches individuelles de suivi anonyme
|
|
|
|
Existence d'un formulaire de levée de l'anonymat
|
|
|
|
Existence de feuille de transfert de prélèvement
avec le même numéro que le code d'anonymat
|
|
|
|
Annexes 9 : carte du district
sanitaire de Kaya
Annexes 10 : carte
de la région
du centre nord
*
1, Afrique Relance, Interview
accordée par KOFFI ANNAN à la radio BBC, Vol.17#4, janvier 2004,
page 4.
* 2
ONUSIDA, le point sur l'épidémie du VIH/SIDA en 2006,
Génève, Suisse, décembre 2006, 96 pages
* 3 SP/CNLS-IST, Bilan
général de la mise en oeuvre du plan national multisectoriel de
lutte contre le VIH/SIDA de l'année 2006, Ouagadougou, février
2007, pages 18-9
* 4 SP/CNLS-IST, cadre
stratégique de lutte contre le SIDA et les IST 2006-2010, Ouagadougou,
2005, 107 p.
* 5 OMS, élargir
l'accès au test et au conseil dépistage du VIH, rapport d'une
consultation, Génève, Suisse, 30 pages
* 6 District sanitaire de Kaya,
rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2005, 15 pages
* 7 District sanitaire de Kaya,
rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2006, 12 pages
* 8 DFID, community based
approches to voluntary testing, report, Durban, South Africa, 12 juillet 2000,
36 p.
* 9 OMS, couverture de certains
services de prévention et de soins du VIH/SIDA dans les pays peu
développés en 2001, Genève, janvier 2003, 38 pages
* 10 SP/CNLS-IST, rapport sur
les activités de dépistage volontaire du VIH, Ouagadougou,
déc. 2006, 30 p.
* 11Estimation obtenue à
partir de la population résidente totale de 2006 du Burkina Faso
multipliée par 35,6 % qui représente la proportion des
populations de 15 à 49 ans
* 6 District sanitaire de Kaya,
rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2005, 15 pages
* 4 SP/CNLS-IST, cadre
stratégique de lutte contre le SIDA et les IST 2006-2010, Ouagadougou,
2005, 107pages
* 7 District sanitaire de Kaya,
rapport sur les activités de CDV, Kaya, 2006, 12 pages
* 12 SAWADOGO J.N.,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 13 SP/CNLS-IST, Normes et
directives nationales de conseil dépistage volontaire, Ouagadougou,
2003, 90 pages
* 14 Observateur paalga
n°6301 du jeudi 30 décembre 2004, entretien réalisé
par SY Aboubacar avec le ministre de l'enseignement secondaire,
supérieur et de la recherche scientifique.
http://www.loservateur.bf/Oarticlearchive.php3?id_article=2170
* 15 OMS, MENSAH E.N.,
utilisation des services de santé, cahier technique Afro n°19,
Brazzaville, 1984 pages 53-4
* 16 Alice DESCLAUX et Claude
RAYNAUD, le dépistage du VIH et le conseil en Afrique au sud du
sahara : aspect médicaux et sociaux, 1997, 328 pages
* 17 SP/CNLS-IST, conseil
dépistage du VIH en milieu de soins, manuel de référence,
Ouagadougou, 2006, 171 pages
* 18 Petit LAROUSSE Grand
format
* 19 A. ZAGARE, J.F. SOME,
problématique du dépistage volontaire et anonyme au Burkina Faso,
juin 2001, 56 pages
* 20 Office national de la
famille et de la population, GUEDDENA N. et al., la gestion des programmes
d'IEC en santé de la reproduction, Tunisie, 1994, 99 pages
* 21 Ministère de la
santé et des affaires sociales, CDVA, document national de normes et
directives sur la mise en place, le fonctionnement, la décentralisation
et le suivi évaluation des centres de dépistage volontaire et
anonyme, Mauritanie, 57 pages.
http://www.mr.afro.who.int/documents/inrsp/documents/CDVA.doc
* 13 SP/CNLS-IST, Normes et
directives nationales de conseil dépistage volontaire, Ouagadougou,
2003, 90 pages
* 22 Family Health
International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre
stratégique, 2001, 15 pages
* 23 SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 24 BEOGO T. Gaston, relation
soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la
communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire
de Bittou, mémoire de fin d'études, ENSP, 1997, 97 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 26 ZONGO K. Dénis, les
facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au
dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de
Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages
* 27 TRAORÉ Flore,
Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu
pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection
à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 29 SP/CNLS-IST, contenu des
rapports, deuxième session, Ouagadougou, décembre 2002, 186 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 30 ONUSIDA, impact du conseil
et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des
avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages
* 31 OMS, PIOT P. et al., SIDA
en Afrique, manuel du praticien, Genève, Suisse, 1994, 131 pages
* 29 SP/CNLS-IST, contenu des
rapports, deuxième session, Ouagadougou, décembre 2002, 186 pages
* 32 OUEDRAOGO T.L. et al.,
Infection à VIH et modification des relations sociales :
étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH
à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages.
www.john-libbey-eurotext.fr
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 22 Family Health
International, conseil dépistage du VIH en Afrique, cadre
stratégique, 2001, 15 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 12SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 30. ONUSIDA, impact du
conseil et test volontaire : aperçu à l'échelle
mondiale des avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101
pages
* 33 DRS-CN, cours de
perfectionnement des membres des équipes cadres à la gestion des
districts sanitaires, module 4, version révisée :
qualité de soins et organisation des services, Kaya, 2005, pages 34-46
* 34 SESSOUMA N.
Abdoulaye, Étude de la performance du système de
surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le
district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003,
101pages
* 23 SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 23. SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 34. SESSOUMA
N. Abdoulaye, Étude de la performance du système de
surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le
district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003,
101pages
* 35 DEP/Santé, annuaire
statistique 2006, Ouagadougou, Juin 2006, 233 pages
* 36 Ministère de la
santé, Arrêté n°213/MS/CAB du 22/06/2007 portant
création des districts sanitaires
* 37 DSK, plan d'action 2007,
Kaya, nov. 2006, 89 pages
* 38 KEHO Yaha, pratique des
enquêtes par sondage, méthodes et calcul d'estimateurs, notes
pédagogiques, ENSEA, Abidjan, oct. 2004, 80 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 23 SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 23 SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 24 BEOGO T. Gaston, relation
soignants/soignés : contribution pour une amélioration de la
communication entre les soignants et les soignés dans la zone sanitaire
de Bittou, mémoire de fin d'études, ENSP, 1997, 97 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 26 ZONGO K. Dénis, les
facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au
dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de
Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages
* 32 OUEDRAOGO T.L. et al.,
Infection à VIH et modification des relations sociales :
étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH
à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages.
www.john-libbey-eurotext.fr
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 26 ZONGO K. Dénis, les
facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au
dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de
Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 39J.J. ROUSSEAU, Emile ou
l'éducation, Paris, edition Garnier 1966, pages 37-8
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 26 ZONGO K. Dénis, les
facteurs limitant l'adhésion des femmes enceintes au conseil et au
dépistage volontaires du VIH/SIDA au district sanitaire du secteur 30 de
Ouagadougou, ISD, Dakar, 2006, 79 pages
* 27 TRAORÉ Flore,
Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu
pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection
à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 27 TRAORÉ Flore,
Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu
pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection
à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 27 TRAORÉ Flore,
Acceptabilité par les parents d'enfants hospitalisés en milieu
pédiatrique de Bobo Dioulasso : dépistage de l'infection
à VIH, thèse de doctorat, UO, 1997, 136 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
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des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
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exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
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facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 12 SAWADOGO Jean Noël,
Dépistage sérologique volontaire du VIH : connaissances et
attitudes des jeunes dans la commune de Kaya, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2003, 105 pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 30 ONUSIDA, impact du conseil
et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des
avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages
* 30 ONUSIDA, impact du conseil
et test volontaire : aperçu à l'échelle mondiale des
avantages et des difficultés, Genève, 2002, 101 pages
* 25. ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 32 OUEDRAOGO T.L. et al.,
Infection à VIH et modification des relations sociales :
étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH
à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages.
www.john-libbey-eurotext.fr
* 32 OUEDRAOGO T.L. et al.,
Infection à VIH et modification des relations sociales :
étude auprès de 188 personnes infectées par le VIH
à Ouagadougou, BF, cahier santé n°4, 2001, 4 pages.
www.john-libbey-eurotext.fr
* 34. SESSOUMA N.
Abdoulaye, Étude de la performance du système de
surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le
district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003,
101pages
* 25 ZIGANI Z., étude
des facteurs expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans
la ville de Ouagadougou par le secteur informel : cas des personnes
exerçant dans le petit commerce, mémoire de fin d'études,
ENSP, 2004, 100 pages
* 23 SOME Fatou, les facteurs
influençant la communication interpersonnelle dans les maternités
du district sanitaire du secteur 30 de Ouagadougou, mémoire de fin
d'études, ENSP, 2001, 102 pages
* 28 ROUAMBA George, les
facteurs déterminant la faible fréquentation du centre de
dépistage volontaire du VIH/SIDA par les femmes en âge de
procréer dans la commune de Manga, mémoire de fin
d'études, UO, 2006, 108 pages
* 34 SESSOUMA N.
Abdoulaye, Étude de la performance du système de
surveillance des maladies à potentiel épidémique dans le
district sanitaire de Kaya, mémoire de fin d'études, ENSP, 2003,
101pages
* 40 A. WELBOURN ,
Parcours : outils de formation sur le VIH/SIDA, techniques de
communication et de gestion en relations humaines, londres, 1997, 221 pages
|