INTRODUCTION GENERALE
POSITION DU PROBLÉME
Au cours des quarante dernières années ; le
secteur financier a envahi le monde des affaires et de gestion à tel
enseigne que la sphère financière domine la sphère
réelle de l'économie.
Etant un ensemble des institutions ; des marchés
et des agents économiques d'une entité ayant pour but de mettre
ensemble les agents économiques en déficit de financement et ceux
en surplus des moyens de financement(1(*)). Le système financier joue un grand rôle
fondamental dans la marche de l'économie dans son ensemble.
L'instabilité potentielle du système financier
ainsi que sa mégestion peut conduire à une croissance
négative. L'aggravation de celle-ci conduira à des effets
néfastes sur le reste de l'économie. L'exposition au risque au
cours de cette instabilité qui fait retour sur l'économie
réelle provoque une volatilité de l'investissement, la
versatilité de la confiance des ménages et une crise de
crédit.
En tant qu'intermédiaire financier dans le
système financier, une banque joue un très grand rôle au
sein de l'économie dont sa mission principale consiste à assurer
la satisfaction du besoin de financement des agents qui souhaitent se procurer
des capitaux et à permettre aux agents à capacité de
financement d'effectuer le placement de leur épargne. Du fait de cette
instabilité qui la menace suite à un ralentissement de ses
activités, une banque est exposée à plusieurs risques
financiers ou non financiers dans sa gestion de l'incertitude et notamment au
risque de faillite.
Aujourd'hui, nous assistons également à une
crise financière internationale qui touche la santé
financière des établissements financiers au sein des
économies. Apparemment aucune économie du monde n'y
échappe à moins qu'elle soit complètement fermée,
n'important, n'exportant rien du tout, ne possédant pas de marché
financier ni de système monétaire interconnectés au reste
du monde, alors que toutes les économies du monde subissent leur
internationalisation ainsi que leur interdépendance par la marche
forcée de la mondialisation actuelle.
- Par le biais des échanges des biens et des
services ;
- Par la circulation libre des capitaux financiers à la
recherche effrénée de leur rentabilité
financière ;
- Et par les règles du jeu instituées par les
organisations formelles et informelles de marché tendant à
sauvegarder les avantages acquis.(2(*))
A cet égard, l'économie congolaise n'est pas
aussi écartée de la dite crise qui affecte la santé
financière des institutions bancaires, cette économie
était déjà en récession depuis de décennies
d'où cette crise est venue neutraliser toute l'économie du pays.
La situation continue à se détériorer le jour au
lendemain ; son système financier montrait des signes de faiblesses
et de vulnérabilité, essentiellement par suite de la
détérioration des conditions macro-économiques mais aussi
du fait des mégestions politiques dans les opérations des
institutions financières.
Le système financier congolais se caractérise
à quelques banques inefficaces dans leurs opérations et qui ne
sont pas à même de donner une impulsion aux activités
économiques. Chaque système financier comprend un marché
monétaire pour le titre à court terme et un marché
financier ou boursier pour le titre à moyen et long terme. Du fait de
l'inexistence de marché financier et un marché monétaire
très embryonnaire. Or, le marché monétaire congolais se
réduit à l'interbancaire. Par conséquent, les entreprises
et les autres agents non financiers étant exclus du marché
monétaire congolais, recourent aux crédits interentreprises
pour couvrir leurs déficits de trésorerie. Ce qui renforce la
désintermédiation informelle.
La Banque Commerciale du Congo, B.C.D.C. en sigle, est une
Banque Commerciale comme son nom l'indique, quant à elle, évolue
au sein du système financier congolais, elle est aussi contrée
par tous ces aléas. N'étant pas épargné de
l'actuelle crise et de la situation économique dégradante qui la
menace et éprouve de sérieuses difficultés dans le cadre
de son objet social qui est l'octroi de crédit. Ces difficultés
sont dues aux risques financiers ou non financiers encourus. En dehors de ces
risques, la B.C.D.C., comme toutes autres banques au niveau international, est
exposée au risque de faillite c'est-à-dire un risque de
solvabilité et un risque de liquidité du fait de son
internationalisation sur le marché mondial.
Au regard de tout ce constat, nous nous mettons à se
poser quelques questions au niveau macroéconomie et
précisément à la microéconomie financière,
qui résultera à la réflexion et la compréhension
des effets de l'actuelle crise sur la structure financière d'une
institution bancaire et orientera les politiques et techniques de sauvetage des
institutions bancaires Congolaises :
- De quelle façon la crise financière
internationale peut détériorer significativement la santé
financière d'une institution bancaire ?
- Du fait de l'absence de marché financier en RDC,
est-ce la crise financière internationale actuelle a touché le
système financier congolais ?
- La B.C.D.C. dans sa gestion de l'incertitude, comment
gère- t- elle le risque financier auquel elle s'expose en pleine crise
financière internationale actuelle ?
De toutes ces questions qui précèdent, il serait
négligeant de ne pas souligner l'importance de réglementation
bancaire comme moyen de sécurité de système bancaire.
L'ensemble des arguments évoqué ci-dessus plaide
en faveur du système bancaire congolais d'où le présent
mémoire se base sur quelques hypothèses de travail
suivantes :
- La crise financière détériore
significativement la santé financière d'une institution bancaire
par une manque de liquidité bancaire ;
- La crise financière internationale actuelle de 2008
touche partiellement le système financier congolais et la B.C.D.C. en
particulier ;
- La B.C.D.C. s'expose à un grand risque financier au
regard de l'actuelle crise.
OBJECTIFS DU TRAVAIL
La présente étude de notre mémoire se
propose d'évaluer, d'une part, la structure financière de la
B.C.D.C. dans la période récente dite de l'actuelle crise et,
d'autre part, la gestion de risque financier que présente la B.C.D.C.
dans sa gestion de l'incertitude suite à l'actuelle crise.
CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
Notre choix est porté de la macroéconomie
à la microéconomie auxquelles nous voulons analyser l'incidence
de l'actuelle crise financière internationale sur la structure
financière d'une institution bancaire congolaise que nous nous sommes
référé à la B.C.D.C.
Le présent travail est d'un intérêt
très capital en ce sens qu'il nous aide (en tant que chercheur)
à mieux comprendre les mécanismes de la crise financière
actuelle sur la santé financière d'une institution bancaire et
quelques techniques de résistance pouvant présenter
celle-ci. Il nous permet également de comprendre la gestion de
risque financier que peut présenter une banque face à la crise
financière.
MÉTHODOLOGIE
Pour mieux atteindre notre objectif du travail en vue
d'évaluer l'incidence de l'actuelle crise sur la structure
financière de la B.C.D.C., nous recourons à la méthode
descriptive, laquelle nous semble la mieux indiquée.
Cette méthode sera complétée au cours de
ce travail par deux techniques à savoir :
- La technique documentaire, laquelle nous permet à la
consultation des divers documents pertinents ;
- La technique d'interview, qui consiste de voir les
différents points de vue du personnel de la dite banque et experts en la
matière.
DELIMITATION DU SUJET
Le présent mémoire sur l'incidence de la crise
financière internationale de 2008 sur la structure financière
d'une institution bancaire congolaise cas de la B.C.D.C est
délimité en temps et en espace. Cette étude porte sur la
période allant de 2004 à 2008, soit 5 ans de l'évolution,
au sein d'une institution bancaire congolaise qui est la B.C.D.C.
CANEVAS DE
L'ÉTUDE
La présente étude s'entend sur deux parties,
hormis l'introduction et la conclusion, la première partie
consacrée à la crise financière internationale actuelle
est subdivisée en deux chapitres. Le premier porte sur la crise
financière internationale actuelle et le second planche sur les banques
et le système bancaire congolais. La deuxième partie analysant
l'incidence de la crise financière internationale actuelle sur la
structure financière de la B.C.D.C. est repartie en deux Chapitres. Le
premier porte sur la présentation de la B.C.D.C. et la seconde traite de
l'analyse de l'incidence de la crise financière internationale actuelle
sur la structure financière de la B.C.D.C.
PREMIERE PARTIE : LA CRISE FINANCIERE
INTERNATIONALE DE 2008
Cette première partie traite de la crise
financière internationale de 2008. Elle subdivisé en deux
chapitres : le premier, consacré à la crise
financière internationale de 2008, traite des
généralités sur la crise ; et dans le second,
réservé au système bancaire congolais, aborde les points
ci-après :
- Aperçu général sur les banques ;
- Structure financière d'une banque ;
- Réglementation bancaire.
PREMIER CHAPITRE :
DE LA CRISE FINANCIERE
INTERNATIONALE
Avant tout de faire l'analyse du sujet présent, nous
allons traiter de la crise financière internationale qui fait partie du
premier chapitre. Il est subdivisé en deux sections. La première
consacrée à la vue générale d'ensemble sur la crise
financière et la seconde section réservée à
l'actuelle crise financière internationale.
SECTION I. CRISE
FINANCIÈRE
Pour mieux définir et comprendre le terme
« crise financière », nous allons d'abord comprendre
qu'est-ce que le mot « crise » et ses abus.
I.1. CRISE
L'ambigüité et donc les abus du mot
« crise » ne seraient faire qu'elle n'eut pas lieu, au sens
qu'on vaudra : grecque (dénouement), choix
(obstacle+opportunité) ou français (accident subit, moment
périlleux ou décisif, trouble irrésolu).(3(*))
Quant au concept « crise », les
dictionnaires de langue française auxquelles nous pouvons accéder
facilement en donnent des définitions tellement générales
qu'elles ne peuvent pas être utilisées par une action
spécifique. Si nous referons aux auteurs de différentes
disciplines scientifiques. Chacun en donne sa propre définition qui lui
facilitera la tâche dans ses explications. Sans entrer dans les
détails des définitions de ces différentes disciplines,
nous resterons du point de vue de l'économie.
Selon le dictionnaire de l'économie
« Larousse », le terme « crise» s'applique
à des phénomènes très différents ayant
cependant un commun le fait que les secteurs économique touche
l'économie globale, ne peuvent sortir de leur difficulté sans se
transformer. Blocage des mécanismes habituels de fonctionnement, se
produisant sans un secteur d'activité ou touchant un système
économique dans son ensemble, la crise constitue une étape de
l'histoire économique, car elle conduit à une remise en cause des
mécanismes existants et peut déboucher dans certains cas sur un
changement de société.(4(*))
Selon le dictionnaire de gestion, « une crise est
une période difficile dans la vie d'une entreprise (d'un groupe
d'entreprises, d'un pays, d'un individu), une période de tension. La
crise est une situation critique, faite à la fois de dangers et
d'opportunités. L'issue est le retour d'une situation jugée
normale. Une crise peut caractériser des étapes de
développement : de démarrage, de croissance, de stagnation
ou de déclin pour une organisation. Certains parlent à cet
égard de différents types de crises que doivent pouvoir surmonter
les entreprises. Parmi les crises identifiées certains auteurs parlent
de sept crises :
- Du lancement ;
- De liquidité financière ;
- De la délégation,
- De leadership ;
- De financement ;
- De prospérité ;
- De continuité ».(5(*))
Nous trouvons que chaque auteur a des objectifs précis
qu'il cherche à atteindre en définissant la réalité
crise. L'avantage de la définition à caractère
économique et social est qu'elle est générale et
suffisamment large pour comprendre le terme crise.
Du point de vue économique, il s'agit d'une
période de récession, de dépression ou de stagnation. La
crise économique est caractérisée par un profond
retournement de la situation économique d'un pays. Elle débute
souvent par un krach, mais ses répercussions sont plus larges ; la
période de récession alors engagée se traduit souvent par
une montée du chômage, des nombreuses faillites, des tensions
sociales et souvent par des baisses de salaires et de pouvoir d'achat.(6(*))
I.2. DEFINITION DE LA CRISE
FINANCIERE
Le terme crise financière s'emploie pour
désigner un ensemble assez large qui inclut notamment les crises de
change, les crises bancaires et les crises boursières. Mais le terme est
également utilisé pour designer les crises de la dette publique
ou des crises qu'affectent un marché à terme. Une crise
financière peut concerner seulement quelques pays, où
initiée dans un pays, peut s'étendre par contagions et devenir
internationale.(7(*))
I.2.1. CRISE DE CHANGE
Une crise de change se caractérise par la brusque
variation du cours d'une monnaie.
- Dans un système de change fixe, cela se traduit par
une dévaluation de la monnaie en crise (diminution officielle du taux
de change) soit, plus rarement, par une réévaluation d'une autre
monnaie qui sert de référence.
- Dans un système de change flottant, on observe une
brutale dépréciation de la monnaie en crise : la chute de
cette monnaie se fait en fonction de l'offre et de la demande sur le
marché des changes.(8(*))
I.2.2. CRISE BANCAIRE
Une crise bancaire se caractérise par une
dégradation rapide de la situation des banques qui se traduit par une
hausse des créances douteuses et une diminution de leur
rentabilité(9(*)). En
d'autres termes, les banques doivent rembourser des créanciers, mais pas
à leur disposition immédiate l'argent disponible pour le
faire.
1.2.3. CRISE BOURSIERE
Cette crise se traduit par une brutale du cours des actions
due à une vente massive de celles-ci. En d'autres termes, les cours des
actions ou des marchandises baissent brutalement, le nombre de vendeurs
excédant largement le nombre d'acheteurs. Les vendeurs en arrivent
à vouloir ou devoir vendre à n'importe quel prix.(10(*))
I.3. CARACTERISTIQUES D'UNE
CRISE FINANCIERE
Ces caractéristiques sont d'autant énormes qui
ne cesse de se répandre sur le reste de l'économie, nous pourrons
juste énumérer deux cas, une crise de crédit et une crise
de liquidité.
I.3.1. CRISE DE CREDIT
I.3.1.1. Définition
Une crise de crédit ou pénurie de crédit
est une limitation ou une raréfaction du crédit offert aux
entreprises et aux particuliers, ou une forte hausse des couts liés
à l'endettement (hausse des taux d'emprunt, besoin de fortes garanties
pour obtenir un prêt, etc.)(11(*))
I.3.1.2. Causes
L'octroi de crédit est une activité
risquée. En effet, malgré les garanties qu'elles prennent, les
banques ne sont pas sûres d'être remboursées. Pour
éviter cette situation, elles ont élaboré des techniques
de sélection de la clientèle, appelés crédit
scoring. Ces techniques n'étant pas infaillibles, elles renoncent
parfois à prêter parce qu'elles anticipent des pertes sur les
crédits.(12(*))
I.3.2. CRISE DE LIQUIDITE
I.3.2.1. Définition
Une crise de liquidité ou crise d'illiquidité
désigne un phénomène au cours duquel les banques et autres
établissement financiers refusent de se prêter mutuellement de
l'argent c'est-à-dire des liquidités entre eux.(13(*))
I.3.2.2. Cause
La raison est une perte de confiance, les autres
établissements sont susceptibles de détenir des créances
douteuses ou de faire faillite et donc de ne pas faire face à leurs
engagements.
Le phénomène de l'effet multiplicateur du
crédit amène alors à un cercle vicieux, et la crise est
auto-entretenu. Pour éviter cela les banques centrales peuvent
intervenir sur le marché en injectant de liquidités.(14(*))
Dans tout le cas, on se trouve en présence d'un risque
systémique puisque le dysfonctionnement provient de la structure
même du système qui conduit les agents, individuellement
rationnels, à des comportements préjudiciables à
l'ensemble.
I.4. RISQUE SYSTEMIQUE
Le risque systémique, c'est l'éventualité
qu'apparaissent des états économiques dans lesquels les
réponses rationnelles des agents individuels aux risques qu'ils
perçoivent, loin de conduire à une meilleure répartition
des risques par diversification, amènent à élever
l'insécurité générale.(15(*))
La prévention du risque de système et la
sécurité des systèmes financiers constituent une
préoccupation majeure des banques centrales.
SECTION II. LA CRISE
FINANCIÈRE INTERNATIONALE ACTUELLE
Cette situation est d'autant brulante qu'il apparait comme un
événement inattendu, qui survient brusquement et gagne le monde
entier à un rythme si effréné qu'on n'est encore loin de
cerner ses véritables dimensions et de celles des effets qui cessent de
se répandre à travers le monde. Pourtant cette crise
financière n'est pas l'unique dans l'histoire économique du
monde, particulièrement au monde capitaliste.
Cette crise a été initiée en 2007 et
encore en cours en 2010.Elle marquée par une crise de liquidité
interbancaire et une crise de crédit. Elle trouve son origine dans le
dégonflement de bulles économiques et par les pertes importantes
des établissements financiers provoquées par la crise des
Subprimes.
II.1 CRISE DES SUBPRIMES
II.1.1 Définition
La crise des Subprimes est une crise financière et
boursière mondiale, déclenchée en 2006 par un krach des
prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis.
II.1.2 Définition d'un Subprime
Les « Subprimes » sont des crédits
hypothécaires à taux variables (crédits immobiliers)
accordés à une clientèle peu solvable.
Selon sa traduction française : prêt
à haut risque.(16(*))
II.1.3 Aperçu historique de la Crise des
Subprimes(17(*))
La crise des subprimes s'est déclenchée au
deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers
(hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes),
que les emprunteurs, souvent de conditions modestes, n'étaient plus
capables de rembourser. Révélée en février 2007 par
l'annonce d'importantes provisions passées par la banque HSBC, elle
s'est transformée en crise ouverte lorsque les adjudications
périodiques n'ont pas trouvé preneurs en juillet 2007. Compte
tenu des règles comptables en cours, il est devenu impossible de donner
une valeur à ces titres qui ont du être provisionnés
à une valeur proche de zéro. En même temps, les
détenteurs ne pouvaient plus liquider leur créance. La
défiance s'est installée envers les créances
titrisées (ABS, RMBS, CMBS, CDO) qui comprennent une part plus ou moins
grande de crédits subprime, puis envers les fonds d'investissement, les
OPCVM (dont les SICAV monétaires) et le système bancaire
susceptibles de le détenir ces dérivés de
crédit.
II.2. CRISE FINANCIERE DE
2008(18(*))
La seconde phase de la crise financière commence en
septembre 2008 lorsque plusieurs établissements financiers
américains entrent en cessation de paiement, et sont soit sauvés
in extremis par la Réserve fédérale américaine
(Fed), soit rachetés par des concurrents en meilleure situation, soit
mis en liquidation. La crise touche tous les pays du monde, en particulier en
Europe ou plusieurs institutions financières connaissent de très
graves difficultés et sont sauvées par l'intervention des
États et des banques centrales.
II.2.1 Origine de la Crise financière
II.2.1.1 Raisons conjoncturelles
La crise financière qui débute en 2007 tient son
origine de la politique monétaire trop accommodante de la Réserve
fédérale américaine (la Fed) au cours des années
2000 et d'innovations financières mal maîtrisées.
Lors de la récession qui a suivi l'éclatement de
la bulle Internet en 2000-2001, la Fed a abaissé son taux directeur
jusqu'à 1 %, puis l'a maintenu à un niveau trop bas, provoquant
une création monétaire trop forte et un gonflement de bulles sur
les marchés immobiliers (bulle immobilière américaine des
années 2000) et sur les matières premières. De plus, le
gouvernement américain a mis en place une politique d'accession à
la propriété qui a encouragé les banques à faire
des prêts à des ménages en réalité non
solvables.
En 2006, la Fed a augmenté son taux directeur de 1%
à 5% afin de réduire les pressions inflationnistes
grandissantes. Cette hausse du taux directeur a provoqué un
dégonflement de la bulle immobilière américaine des
années 2000, et a entraîné un renchérissement des
mensualités de remboursement des crédits immobiliers (les
crédits étant souvent à taux variables). Beaucoup de
ménages ont cessé de rembourser leur crédit et ont
quitté leur bien immobilier, saisi puis mis en vente par les
établissements de crédit, entraînant une augmentation de
l'offre sur le marché immobilier, et faisant donc davantage baisser les
prix. Du fait de la baisse des prix, les établissements ne
récupèrent que partiellement la somme prêtée. Les
effets du dégonflement d'une bulle immobilière se limitent
généralement à des faillites personnelles et à des
pertes réduites pour les établissements financiers. La crise de
2007-2008 est différente car les établissements de crédit
immobilier n'ont pas conservé les créances immobilières
dans leurs bilans, mais les ont regroupé dans des véhicules de
placement, des fonds hypothécaires, pour les revendre entre autres
à des fonds de pension et à des grandes banques
américaines.
Les fonds hypothécaires perdant de la valeur avec la
fin de la bulle immobilière, et, surtout, la complexité et
l'enchevêtrement des véhicules de placement rendant très
difficile l'estimation de leur valeur, le bilan des établissements
financiers a été aggravé, qui du fait des normes
comptables de mark-tomarket, ont du fortement provisionner des
dépréciations d'actifs. Ceci a provoqué un effet de
contagion et une perte de confiance généralisée entre
établissements financiers, ce qui a asséché le
marché interbancaire (crise de liquidité). Les institutions
financières, en particulier les banques d'investissement, ont
été fragilisées.
II.2.1.2 Raisons structurelles
D'une part, les années antérieures à la
crise ont vu se multiplier des innovations financières qui ont
débouché sur un marché de « 680 000 milliards de
dollars »peu ou pas régulé appelé aussi «shadow
market». Ces innovations financières visaient à
réduire les risques et ont pris notamment la forme de « produits
dérivés» dont deux types ont été au coeur de
la crise financière: «les produits liés à des
crédits immobiliers et les produits destinés à assurer
contre leur risque de défaut les crédits default swaps».
Par ailleurs, la montée des profits et la baisse du
poids des salaires ont provoqué un « désajustement entre
l'offre et la demande ». En particulier aux Etats-Unis, les
prêts« subprimes» ont incité une partie de la population
à consommer au-dessus de ses moyens, ce qui permettait en retour
d'assurer la rentabilité du secteur immobilier. Les
inégalités de revenus sont devenues très fortes:
«l'écart de rémunération entre un PDG et un
salarié aux États-Unis de 1 à 40 en 1980, est passé
de 1 à 411 en 2005 », la création de richesse ayant
été captée pour l'essentiel par une petite partie de la
population, au détriment de l'efficacité économique.
II.2.2. Crise de liquidité bancaire
Les incertitudes sur les engagements directs et indirects des
établissements financiers en matière de crédit à
risque, mais aussi la crainte d'un ralentissement général des
activités de banque de financement et d'investissement, très
rentables et moteurs de la croissance au cours des années
précédentes, ont fini par entraîner une véritable
crise de confiance, ayant connu peu de précédent, entre banques.
Sur marché interbancaire, sur lequel les banques en
situation d'excédent de capitaux prêtent à celles qui en
manquent, la défiance entre banques elle-même a conduit à
une envolée du taux interbancaire.
Par ailleurs, les banques avaient mis en place au cours des
années précédentes des structures de financement,
appelées conduits ou SIV « structured investment véhicules)
qui émettaient du papier commercial à court terme à taux
faible «en) asset-backed commercial paper) vendu à des
investisseurs. Les fonds levés étaient ensuite
prêtés à long terme à des taux plus
élevés, ce qui permettait de dégager une marge
d'intérêt. Seulement, ces emprunts à court terme devaient
être renouvelés régulièrement (tous les trois mois).
Or, une fois la crise de confiance envers les banques engagée, les
investisseurs ont cessé de financer les ABCP, obligeant les banques
à les financer elles-mêmes.
La crise de liquidité bancaire a conduit les banques
centrales, Banque centrale européenne (BCE) et Réserve
fédérale des Etats-Unis (Fed) en premier lieu, à
procéder à de massives injections de liquidité sur le
marché interbancaire afin de permettre aux établissements de
refinancer leur activité et d'éviter le déclenchement
d'une crise systémique (crise de tout le système). La
première intervention a eu lieu en aout 2007, lorsque la BCE a
injecté 94,8 milliards d'euros dans le systeme financier européen
pour accroitre les liquidités qui manquaient au marché. Il s'agit
de la plus grande mise à disposition de fonds faite en un seul jour par
la BCE, dépassant le prêt de 69,3 milliards d'euros fait
après les attentats du Il septembre 2001. Le même jour, la Fed
injecte 24 milliards de dollars US dans le système financier de son
pays.
Les banques se financent traditionnellement en empruntant sur
le marché monétaire interbancaire à des
échéances de trois mois. Le taux d'intérêt auquel
elles empruntent (en Europe continentale, il s'agit de l'Euribor à 3
mois) est habituellement supérieur de 15 à 20 points de base
(0,15 à 0,20 % en langage courant) au taux directeur de la banque
centrale qui est considéré comme le taux sans risquer 14]. La
différence entre le taux auquel les banques empruntent et le taux
directeur est appelée prime de risque et est calculée par
l'indice TED (en) pour le cas américain. À partir de la crise de
confiance du mois d'aout 2007, le taux Euribor s'est envolé, atteignant
4,95 % en décembre 2007 alors que le taux directeur était de 4 %
(2007) et qu'en temps normal, elles auraient emprunté à 4,20 %.
En octobre 2008, l'indice TED a même atteint le niveau historique de 4 %
de différence alors qu'il avait été de 0.5 % en moyenne de
2004 à 2007.
La forte hausse, à partir du mois d'aout 2007, des taux
à court terme auxquels se refinancent les banques constitue un vrai
risque pour leur équilibre financier: « L'envolée des taux
du marché du refinancement bancaire, devenus supérieurs aux taux
des prêts sans risque à long terme. En effet, certaines banques en
arrivent à emprunter à des taux élevés pour
refinancer des crédits qu'elles ont accordés
précédemment à des taux moindres.
La crise de liquidité est renforcée par
l'asymétrie d'information entre banques, qui sont donc réticentes
à se prêter entre elles.
II.2.3 Régulation du système bancaire
international
La menace de faillite du système bancaire, qui finance
l'économie, a poussé les pouvoirs publics des différents
pays à intervenir à travers trois principales méthodes
:
v l'idée de cantonnement des actifs dangereux, reprise
de ce qui avait déjà été mis en place lors de la
crise des caisses d'épargne américaines de la fin des
années 1980.
v la garantie de l'État aux emprunts servant à
refinancer les bilans des banques. C'est la réponse à
l'illiquidité des marchés de refinancement interbancaires.
v la recapitalisation des banques par les États, en
réponse aux craintes d'insolvabilité ou du moins de non-respect
des critères de solvabilité incarnés par le ratio tier
one.
II.2.4 Conséquences sur les autres secteurs
économiques
La crise financière affecte l'activité
économique par le biais notamment de la baisse du moral des
ménages et des chefs d'entreprises, des difficultés
rencontrées par les banques, du resserrement des conditions de
crédits (hausse des taux d'intérêt, sélection plus
forte des emprunteurs). Ces facteurs pèsent sur la consommation des
ménages et sur l'investissement des entreprises, provoquant une forte
réduction de la croissance. Cette crise économique de 2008,
à laquelle d'autres facteurs ont contribué, se traduit par une
récession aux États-Unis et dans plusieurs Etats à partir
de décembre 2007.
Pour réduire ces conséquences négatives,
la réserve fédérale des États-Unis a baissé
progressivement ses taux directeurs. En septembre 2007 elle baisse d'un
demi-point son taux directeur principal, ramené de 5,25 % à 4,75
%. C'est la plus forte baisse depuis novembre 2002.
CHAPITRE
DEUXIEME :
SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
SECTION I. BANQUES
Dans cette section, il sera question de définir une
banque et de donner ses différentes typologies.
I.1. DEFINITION ET
IMPORTANCE
D'après le dictionnaire de l'économie
« Larousse », une banque est une entreprise qui
reçoit des fonds du public, sous forme de dépôts ou
d'épargne. Elle réemploi l'argent des déposants en
distribuant des crédits et en effectuant diverses opérations
financières. Elle gère et met à la disposition de ses
clients des moyens de paiement (cheque, carte bancaire, virement...). Elle sert
aussi d'intermédiaire sur les marchés financiers, entre les
émetteurs d'actions et d'obligation (entreprises, Etat,
collectivités locales) et les investisseur (épargnant, fonds
communs de placement ou SICAV, caisses de retraite, compagnies d'assurances).
Elle crée des la monnaie par les crédits qu'elle octroie et en
achetant ceux quoi s'accordent entre eux les agents non financiers (traite,
effets de commerce, etc.(19(*))
Une autre définition se rapporte aux
établissements de crédits « ils sont définis
à partir des opérations qu'ils pratiquent à titre habituel
(ou opérations de banque) :
- collecte des fonds ;
- mise à disposition et gestion des moyens de
paiement ;
- octroi de crédit.(20(*))
Définies comme des établissements de
crédit, une banque peut effectuer toutes les opérations de
banque.
I.2. TYPOLOGIE DE BANQUES
L'ensemble des banques, chapeauté par la banque
centrale, forme le secteur bancaire d'une zone monétaire.
Il existe plusieurs types de banques. On les distingue selon
leur rôle, les banques de dépôts ou commerciale, qui
gèrent les comptes des particuliers et des entreprises et les banques
d'affaires, qui interviennent sur les marchés financiers, conseillent
les grandes entreprises pour leurs opérations de fusions et
d'acquisitions et prennent des participations dans le capital de certains
groupes(21(*)) ainsi que
les banques mutualistes et coopératives qui possèdent les
mêmes prérogatives que les banques, mais diffère sur le
plan de la structure de propriété.
Une banque centrale a pour rôle de réglementer et
superviser les opération des différentes banques, de veiller
à leurs solvabilité à l'égards de déposant,
de superviser la production de monnaie par ces banques, et d'en réguler
l'usage par le biais du taux directeur.
SECTION II. STRUCTURE
FINANCIERE D'UNE BANQUE
Le terme structure financière est un ensemble de
concepts qui est complexe et peut voir en profondeur selon des
différentes dimensions.
II.1. DEFINITION
Etant complexe, le terme structure financière apparait
dans plusieurs définitions des différentes dimensions.
Selon le dictionnaire de gestion financière, la
structure financière est l'ensemble des propositions qui existent
à un moment donné entre les différentes ressources de
l'entreprise, propres ou empruntées, permanentes ou
provisoires.(22(*))
Une autre définition plus claire proposée par J.
BARREAU et J. De la HAYE. Dans leur manuel de gestion financière ;
pour eux c'est une évaluation des grandes masses du bilan et
l'étude des relations qui existent entre elles et entre leurs
composantes principales.(23(*))
Lorsqu'on parle de la structure financière de
l'entreprise, on fait référence à l'ensemble des
ressources qui financent l'entreprise qu'il s'agisse des capitaux propres,
dettes à long ou moyen terme, des dettes à court terme ou des
ressources d'exploitation.(24(*))
II.2. ETUDE DE LA STRUCTURE
FINANCIERE
L'outil le plus pertinent pour apprécier les
indicateurs de la structure financière est le bilan comptable.
II.2.1. BILAN D'UNE BANQUE
II.2.1.1. Définition
Le bilan est un document de synthèse dans lequel sont
regroupés, à une date donnée, l'ensemble des ressources
dont ont disposé l'entreprise et l'ensemble des emplois qu'elle en a
fait.(25(*))
Il constitue un matériau pertinent pour la formulation
d'un diagnostic orienté vers l'appréciation des conditions
d'équilibre financier ou de solvabilité, et plus largement
encore, vers l'étude de la structure financière, malgré
les limites inhérente à une représentation
instantanée de patrimoine.(26(*))
II.2.1.2. Structure d'un bilan d'une
banque
Le bilan est un tableau de synthèse à deux
parties : l'actif et le passif. Il permet de connaitre à la fois
les opérations qu'il enregistre, mais également les agents
économiques avec lesquels ces opérations ont été
faites.
v Les opérations interbancaires sont des
opérations que la banque réalise avec d'autres institutions
financières, dans le cadre de sa gestion de trésorerie. En effet,
quand son exploitation lui permet de dégager des excédents de
trésorerie, la banque se trouve en position de prêteur net sur le
marché interbancaire. Les éléments d'actif excèdent
les éléments correspondants du passif dans le cas inverse la
banque doit avoir recours au marché pour assurer son refinancement. Les
opérations interbancaires intègrent également les comptes
dits de liaison: il s'agit des dépôts qu'une banque dans d'autres
établissements et de ceux que ces derniers détiennent chez elle
pour les besoins de la compensation interbancaire.
v Les opérations avec la clientèle sont les
opérations que la banque réalise avec sa clientèle.
L'actif retrace les crédits accordés. Le passif inclut les
dépôts collectés qu'il ventile selon leur degré
d'exigibilité, leur forme (compte, bon, certificat) et leur nature au
regard de la réglementation bancaire (compte d'épargne à
régime spécial, comptes ordinaires). Le poids de ces comptes dans
le bilan traduit l'intensité de l'activité de financement de la
banque.
v Les opérations sur titres. Elle retrace les
interventions de la banque sur le marché des capitaux pour son propre
compte. L'actif fait donc état de son portefeuille de titres,
classés selon leur durée de conservation, dans l'ordre croissant
de cette durée: les titres de transaction, de placement et
d'investissement. Au passif, on retrouve ceux que la banque émet pour se
refinancer, et qui sont à revenu fixe ou variable: les titres de
créance négociables et hypothécaires. Le bilan, faisant
prévaloir une logique patrimoniale, les opérations sur titres
effectuées pour le compte de la clientèle n'y apparaissent
pas.
v Les valeurs immobilisées. Elles sont les biens et
valeurs censés demeurer durablement dans le patrimoine de la banque. Le
bilan bancaire ne présente donc, de ce point de vue, aucune
originalité face à celui de l'entreprise industrielle et
commerciale.
v Les opérations extra-bilancielles. Enfin,
l'importance des opérations extra-bilancielles, tant en termes
qualitatifs que de volume, incite à les prendre en compte pour
caractériser la position de la banque. Les comptes de hors-bilan
comportent toutes les opérations qui ne sont pas neutres en termes de
risque, non encore survenues en date de situation mais pour lesquelles des
engagements contractuels ont été donnés ou
reçus.
II.2.1.3. Hors -bilan
Le hors bilan des banques regroupe toutes les
opérations dont la réalisation complète est
reportée dans le futur et qui constituent ce que l'on appelle un passif
éventuel.(27(*))
Celui-ci peut avoir pour origine soit un engagement de la
banque, soit la réalisation d'une condition, incertaine par nature, et
indépendante de la volonté de la banque.
Le hors-bilan constitue un poste important du fait du recours
fréquent à des produits dérivés et à des
produits financiers à terme. A la différence des entreprises
industrielles et commerciales, qui n'ont aucune obligation en la matière
(sauf en annexes), les banques et tous les établissements de
crédit doivent dans la plupart de législations comptables et
financières, tenir une comptabilité d'engagements.(28(*))
L'environnement concurrentiel a obligé les banques
à rechercher de façon plus agressive des profits en s'engageant
dans des activités hors-bilan, comme :
Ø La cession de prêts
Ø Les engagements de financement
Ø Les garanties données sur les prêts
Ø L'émission de titres adossés à
des prêts hypothécaires
Ø Les opérations de marché du type swaps
ou opérations à terme.(29(*))
Le hors-bilan est un secteur sensible dans les institutions
financières qui donnent des garanties à des tiers ou à
des établissements de crédit pour le compte de ses clients mais
qui reçoivent aussi de leur coté des engagements des
établissements de crédit.
II.2.2. LA SOLVABILITE
D'UNE BANQUE
Lorsqu'il s'agit de juger la situation financière
d'une banque, l'aptitude à assurer la solvabilité et à
surmonter le risque de faillite se trouve placé au premier plan des
préoccupations de l'analyste.
Pour une banque, les dettes sont essentiellement
constituées des dépôts à vue. Les actifs financiers
sont constitués des crédits octroyés. C'est en effet la
finalité d'une banque de distribuer du crédit.
La solvabilité d'une banque est donc sa capacité
à faire dace aux demandes de retrait de ses déposants. Et cela
fait partie de la responsabilité des autorités de tutelle, de
s'assurer que les banques sont bien aptes à faire face à leurs
obligations. Il y va en effet de la stabilité de l'économie tout
entière d'un pays.
Pour pouvoir distribuer davantage de crédit, la banque
doit soit collecter d'avantage de dépôts, au risque de ne pas
pouvoir rembourser ceux-ci, soit renforcer ses capitaux propres.
Or, une entreprise se trouve d'avantage en
sécurité si une partie de son actif circulant n'est pas
financée par des ressources qui viendront à
échéance dans l'année. L'actif présente toujours un
caractère aléatoire et donc risqué (en particulier quand
il est constitué essentiellement des créances comme pour les
banques), alors que les dettes, elles, sont inéluctables. Il faut qu'une
partie de l'actif soit financé non pas par des dettes mais par du
capital.
Si on impose à une banque d'augmenter ses fonds
propres, elle a plus à perdre en cas de faillite et aura donc tendance
à adopter des activités moins risquées. Le niveau de fonds
propres est garant de la solvabilité financière de l'entreprise.
Les fonds propres sont donc garants de la solvabilité de la banque face
aux pertes que les risques pris à l'actif sont susceptible
d'engendrer.
Pour toutes ces raisons, le ratio de solvabilité, dans
le cas des banques, s'exprimait initialement par le rapport du montant des
fonds propres au montant des crédits distribués, ceux-ci
étant pondérés par leur caractère plus au moins
risqué. Dans sa nouvelle version, ce ratio prend en compte d'autres
catégories de risque que le risque de crédit, à savoir le
risque de marché et le risque opérationnel.
II.3. LES DIFFERENTS RISQUES
Les banques, et les autres agents de l'économie, sont
exposés à différents risques :
- le risque de liquidité : c'est
celui qui consiste à ne pas pouvoir faire face à ses engagements.
Pour une banque c'est avant tout un risque de refinancement : elles seront
obligées de se procurer des fonds en payant le prix fort sur le
marché interbancaire ;
- le risque de crédit : c'est un
risque qu'elles assument lorsqu'elles s'engagent en faveur d'un client qui
détient insolvable ;
- le risque de change : c'est le risque
encouru par tout agent qui possédé des encaisses en devises. Il
subira une perte si le cours de la devise baisse sur le marché de
change ;
- le risque de taux : c'est un risque
lorsque la valeur d'un actif financier est étroitement et inversement
corrélée au taux d'intérêt du marché. Un
actif acquis aujourd'hui sera vendu à une valeur de marché plus
faible si le taux d'intérêt a augmenté entre le moment de
l'achat et celui de la vente.(30(*))
Ces quatre types de risque financier relèvent
normalement de l'activité des banques qui consentent des crédits,
et font des opérations sur devises et sur titres. De même, le
risque financier caractérise la variabilité des indicateurs de
résultats sous l'incidence de la structure financière de
l'entreprise.(31(*))
Pour l'ensemble de ces activités, les banques
reçoivent des rémunérations.
- les prêts et emprunts sur le marché
monétaire sont rémunérés au taux du marché
monétaire.
- Les crédits à la clientèle sont
rémunérés par des agios qui comportent les
intérêts, la couverture du risque et des frais ou coûts de
transaction.
- Les opérations hors bilan sont
rémunérées uniquement par des commissions. Elles peuvent
en outre être à l'origine de plus - values (ou de moins -
value).
L'activité des banques est très variée de
même que le type de ressources qu'elles collectent. Toutefois elles ne
peuvent pas gérer toutes leurs ressources de la même
manière. Il est clair en effet que leur activité monétaire
doit avoir pour support des achats d'actifs liquides, tandis que leurs
investissements doivent être financés par des ressources stables.
L'histoire des banques illustre l'importance de cette distinction qui faute de
ne pas avoir été toujours perçue a été la
cause de bien des crises financières.
SECTION III. SYSTÈME
BANCAIRE CONGOLAIS
III.1. CARACTERISTIQUE
Le système bancaire Congolais est de type
« ouvert », c'est-à-dire qu'aucune barrière
n'est érigée à la participation totale ou partielle de
privées étrangères dans le capital social des banques
locales. Il se présente techniquement faible et se résume
à quelques banques inefficaces dans leurs opérations et qui ne
sont pas à même de donner une impulsion aux activités
économiques. La crédibilité des banques a
été fortement ébranlée avec faillites et le manque
de liquidités. Et pour cela, les banques ont fait l'objet d'un important
programme de restructuration, de recapitalisation et de liquidation.
Le système bancaire Congolais se trouve
plongé dans une crise profonde d'intermédiation financière
qui complète le tableau de la désintégration de
l'économie officielle de la République Démocratique du
Congo au Profit du développement de l'informel. Cette
désintermédiation financière attestée par une
insuffisante mobilisation des dépôts, a eu tendance à
s'accélérer suite à l'instabilité économique
et au dysfonctionnement du système bancaire.(32(*))
III.2. STRUCTURE DU SYSTEME
BANCAIRE CONGOLAIS
Le système bancaire Congolais se présente
par l'ensemble des banques, chapeauté par la banque centrale du Congo,
BCC en sigle. Cet ensemble des banques de dépôts se
caractérise par 17 banques en activités et 13 autres
liquidées.
III.2.1 LA BANQUE CENTRALE DU CONGO
III.2.1.1 Origine(33(*))
Pendant l'époque coloniale, le rôle d'institut
d'émission a été confié à une banque
privée : la Banque du Congo Belge qui fut créée en
1909. Par la suite, les banques acceptent de moins en moins que la
gestion et la défense de la monnaie soient confiées
à une institution privée.
C'est pourquoi par décret du 30 Juillet 1951 et du 29
Septembre 1951, fut créée la Banque Centrale du Congo-Belge et du
Ruanda-Urundi (les statuts ont été approuvés par
arrêté Royal du 26 Octobre 1951).
Cette Banque Centrale était une institution commune
pour le Congo -Belge et le Ruanda-Urundi.
En Août 1960, avec l'accession du notre pays à
l'indépendance, la Banque Centrale du Congo-Belge et du Ruanda-Urundi
fut dissoute. Un conseil Monétaire fut créé en Octobre
1960. Ce dernier exerçait tous les pouvoirs de la Banque Centrale en
matière d'émission de monnaie, de crédit et de change. Ce
conseil monétaire pour missions :
- de soumettre au gouvernement des propositions
adéquates en vue de la création d'une banque nationale et de
l'organisation d'un système bancaire ;
- d'assurer l'exécution de la politique
monétaire du gouvernement.
En Juin 1964, la Banque Centrale du Congo succède au
conseil Monétaire. Elle émet la monnaie, contrôle le
crédit, le change, ainsi que la politique monétaire du pays.
Avec le changement du nom en 1971, la Banque Nationale du
Congo prit la dénomination de banque du Zaïre, et aujourd'hui
Banque Centrale du Congo avec l'avènement de l'AFD L au pouvoir le 17
mai 1997.
III.2.1.2 Missions de la Banque Centrale du
Congo(34(*))
Aux termes de la loi n°005/2002 du 07 mai 2002 portant
constitution, organisation et fonctionnement de la Banque Centrale du Congo, il
est dévolu à cette dernière les missions suivantes :
- Mettre en oeuvre la politique monétaire du pays dont
l'objectif principal est d'assurer la stabilité du niveau
général des prix et assurer la stabilité interne et
externe de la monnaie nationale ;
- Détenir et gérer les réserves
officielles de la politique ;
- Edicter les normes et règlements concernant les
opérations sur les devises étrangers ;
- Participer à la négociation de tout accord
international comptant de modalités de paiement et en assurer
l'exécution ;
- Elaborer la règlementation et contrôler les
établissements de crédit, les institutions de micro-finance et
les autres intermédiaires financiers ;
- Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de
compensation et de paiement ;
- Promouvoir le développement des marchés
monétaires et capitaux.
III.2.2. LES ETABLISSEMENT BANCAIRES
Nous verrons successivement les missions d'un
établissement bancaire ainsi que la liste des établissements
bancaires congolais.
III.2.2.1. Missions d'un établissement
bancaire
Les établissements de crédit sont des personnes
morales qui effectuent à titre de profession habituelle des
opérations de banques.
Les opérations de banque comprennent :
· la réception et la collecte des fonds du
public;
· les opérations de crédits :
· les opérations de paiement et la gestion des
moyens de paiement.
III.2.2.2. Liste des établissements bancaires
congolais(35(*))
Tableau n°1: Liste des banques agréées
Désignation
|
Coordonnées
|
Succursales, agences ou guichets
|
1. Banques commerciale du Congo
|
13
|
1. Kinshasa (siège)
2. Bukavu
3. Goma
4. Beni
5. butembo
6. Fungurume
7. Kananga
8. Likasi
9. Lubumbashi
10. Kolwesi
|
1. Banque Congolaise (BC)
|
13
|
1. Kinshasa (siège)
2. Bukavu
3. Boma
4. Beni
5. Butembo
6. Beni
7. Kisangani
8. Isiro
9. Mbuji-mayi
10. Mwene-ditu
11. Lubumbasi
12. Kolwesi
13. Uvira
|
2. Banque internationale pour l'Afrique au Congo (BIAC)
|
3
|
1. Kinshasa (siège)
2. Lubumbasi
3. Matadi
|
4. Banque internationale
|
10
|
1. Kinshasa
2. Matadi
3. Boma
4. Mwanda
5. Mbanza-ngungu
6. Goma
7. Bukavu
8. Beni
9. Lubumbashi
10. Bukavu
|
5. CITYBANK
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
6. STANBIC
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
7. RAW BANK
|
3
|
1. Kinshasa (siège)
2. Lubumbasi
3. Matadi
|
8. ECOBANK
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
9. Trust Merchant Bank (TMB)
|
4
|
1. Lubumbashi (siège)
2. Kinshasa
3. Likasi
4. Kolwesi
|
10. PROCREDIT
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
11. Afriland F.B.
|
1
|
Kinshasa (siege)
|
12. Access Bank
|
1
|
Goma (siège)
|
13. Solidaire Banque Internationale
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
14. Mining Bank Congo
|
1
|
Kinshasa (siege)
|
15. First International Bank
|
1
|
Kinshasa (siège)
|
16. Sofibanque
|
1
|
Kinshasa (siege)
|
17. La cruche banque
|
1
|
Butembo (siege)
|
Tableau n°2: Liste des banques radiées
RAISON SOCIALE
|
SIGLES
|
ADRESSES
|
1. African Trade Bank
|
ATB
|
Kinshasa - Gombe
|
2. Banque à la Confiance d'or
|
BANCOR
|
Kinshasa - Gombe
|
3. Banque Congolaise de Commerce Extérieur
|
BCCE
|
Kinshasa - Gombe
|
4. Banque Continentale du Congo
|
BANCOC
|
Kinshasa - Gombe
|
5. Banque de Commerce et de Développement
|
BCD
|
Kinshasa - Gombe
|
6. Banque de Crédit Agricole
|
BCA
|
Kinshasa - Gombe
|
7. Compagnie Bancaire de Commerce et de Crédit
(ancienne Sozabanque).
|
COBAC
|
Kinshasa - Gombe
|
8. First Bank de Kinshasa
|
FBCC
|
Kinshasa - Gombe
|
9. Nouvelle Banque de Kinshasa
|
NBK
|
Kinshasa - Gombe
|
10. Ryad Banque
|
|
Kinshasa - Gombe
|
11.Union des Banques Congolaises
|
UBC
|
Kinshasa - Gombe
|
12.Banque Continentale au Zaïre
|
BACAZ
|
Kinshasa - Gombe
|
13.Banque de Placement au Zaïre
|
BPZ
|
Kinshasa - Gombe
|
III.3. RÉGLEMENTATION
DES ÉTABLISSEMENTS BANCAIRES
La banque centrale congolais ont assujetti les
établissements bancaires à une réglementation visant la
protection et la sécurité de leur clientèle, et la
stabilité du système bancaire et financier.
III.3.1. LES REGLES PRUDENTIELLES
Les établissements bancaires implantés en RD
Congo sont tenus de respecter certaines normes de gestion bancaire ou ratios de
gestion.
III.3.1.1. Ratio de liquidité
Il a pour but d'obliger les banques à conserver
suffisamment d'actifs liquides ou immédiatement disponibles pour faire
face à d'éventuels retraits de fond des déposants. Ainsi
les emplois à moins d'un mois doivent être égaux aux
ressources à moins d'un mois. En outre, les établissements
doivent établir des ratios prévisionnels à trois mois, six
mois, et un an et les communiquer à la commission bancaire.(36(*))
En d'autres termes, le ratio de liquidité est toujours
égal à l'unité.
En RDC, les banques sont tenues, dans la gestion de leurs
ressources et emplois en monnaie nationale, de respecter un rapport minimum de
80% entre leurs actifs liquides et leurs dettes à court terme. Donc, le
ratio de liquidité doit être supérieur ou égal
à 80% dans notre pays.(37(*))
Ce ratio permet de préserver le risque
d'illiquidité en obligeant les banques à détenir un
minimum de trésorerie pour limiter la création monétaire.
En effet, un établissement qui ne dispose pas de liquidités
suffisantes ne peut pas développer son activité de
crédit.
III.3.1.2. Ratio de solvabilité(38(*))
Il a pour objectif d'assurer la solvabilité des
établissements bancaires, en réalisant une adéquation des
fonds propres par rapport aux risques. Le ratio est un rapport entre un
numérateur représentatif des fonds propres et un
dénominateur représentatif des engagements de risques
comptabilisés au bilan et ou hors bilan.
Le taux minimum à atteindre pour ce ratio est de 80%.
Dans la pratique congolaise, les banques sont tenues, dans la gestion de leurs
ressources, de respecter un rapport de 10% minimum entre les fonds propres et
le total des risques bancaires.
Le ratio de solvabilité impose une couverture en fonds
propres des risques de marché. Dans la pratique Congolaise cependant, on
utilise généralement le ratio de liquidité et celui de
trésorerie.
III.3.1.3. Ratio de division des risques
La règle de divisions des risques vise à
éviter une trop forte concentration des risques sur un seul
bénéficiaire, ou sur un seul groupe de
bénéficiaires, qui en cas de défaillance, risquerait
d'entrainer l'établissement dans leur sillage.
Il a pour objet qu'une banque ne soit trop
lourdement engagée envers un seul client de façon à ce que
l'éventuelle déconfiture de celui-ci ne la mette pas en
péril. Cela signifie en pratique qu'une banque ne peut accorder à
un même client des crédits supérieurs à une fraction
de ses fonds propres. Ainsi, un sinistre ponctuel ne réduira pas
à néant sa situation nette.
C'est ce qu'on appelle la limitation, sur une base
consolidée, du rapport entre d'une part, l'ensemble des risques pris sur
une même personne et, d'autre part, les fonds propres d'un
établissement.
Les risques pris sont pondérés en, fonction de
leurs caractéristiques.
En application de ce ratio, une banque ayant par exemple un
milliard de dollars de fonds propres ne pourra prêter à un
même client plus de 400millions (soit 40%). Par ailleurs, elle devra
limiter à 8 milliards de dollars le total de ses crédits à
des clients ayant chacun emprunté plus de 150 millions en dollars.
En RDC, le montant total des risques encourus sur un
même bénéficiaire doit être inférieur à
25%. Par ailleurs ; il y a lieu de signaler que le montant total des
risques encourus sur les bénéficiaires dont les risques
dépassent pour chacun d'entre eux 15% des fonds propres. Enfin, par
fonds propres, il faut entendre les fonds propres de base d'une part, et les
fonds propres complémentaires d'autre part, tels que définis par
la BCC.(39(*))
III.3.1.4. Ratio de fonds propres et de ressources
permanentes
Ce ratio vise à limiter la transformation de
dépôts à court terme en prêts à long terme et
donc les deux risques associés à cette transformation(40(*)). Le premier est le risque
d'illiquidité, c'est-à-dire l'éventuelle
impossibilité pour la banque de rembourser les dépôts
à court terme immobilisés dans des prêts à long
terme. Le second est le risque de taux, c'est-à-dire l'éventuelle
augmentation du prix des dépôts alors que le taux des prêts
à long terme resterait inchangé. Le rapport entre les ressources
permanentes (fonds propres, réserves, provisions, emprunts à plus
de cinq ans) et les emplois permanents (immobilisations, participations,
prêt à plus de cinq ans) ne peut être inférieur
à 60%.
En RDC, les banques sont tenues de respecter un rapport
minimum de 80% entre les capitaux permanents d'une part, et la valeur
comptable des actifs immobilisés d'autre part. Par conséquent, il
doit être supérieur à 80%. Toutefois, les fonds propres
doivent couvrir intégralement les immobilisations corporelles.(41(*))
III.3.1.5. Ratio de surveillance de position de
change
Chaque banque doit disposer d'un système de mesurer de
surveillance et de contrôle des opérations de change.
Les positions de change longues ou courtes sont
calculées à partir des données suivantes :
· éléments d'actif et de passif
libellés en devises ;
· opérations de change au comptant et à
terme ;
· opérations d'achat et de vente d'instruments
financiers à terme libellés en devises et d'options de
change.(42(*))
III.3.1.6. Ratio de couverture des
risques(43(*))
Ce ratio a pour but d'obliger les banques à couvrir par
des fonds propres une fraction de l'ensemble de leurs engagements de
façons à pouvoir faire face à des défaillances
éventuelles. Il est donc complémentaire du ratio de division des
risques.
Ici, il s'agit du risque pris, non en faisant du crédit
à une entreprise déterminée, mais à un client ayant
son activité dans un pays donné. Ce pays peut en effet ne plus
vouloir ou pouvoir les transferts de devises nécessaires alors que
l'entreprise débitrice a réglé sa dette en monnaie
locale.
Il s'agit en fait de mieux surveiller les opérations
internationales des banques. Les opérations bancaires se sont
développées dans des filiales des Banques installées
ailleurs que dans leur propre pays et dans une monnaie qui n'est pas la leur.
La surveillance des banques centrales s'est donc affaiblie et surtout le
prêteur de dernier ressort a disparu.
En définitive, ce ratio ne concerne que les banques
ayant une activité internationale et est établi sur une base
consolidée.
Au numérateur figurent les fonds propres et
réserves publiées, les réserves occultes, les provisions
pour risque - pays. Au dénominateur on trouve les actifs
pondérés, la pondération allant de 0% pour les
créances sur la clientèle centrale du pays de la banque
concernée, à 100% pour les créances sur la
clientèle privée.
Cette pondération est différenciée selon
la nationalité du débiteur, avec une pondération faible
les créances sur les pays du groupe des dix et de la communauté
européenne et une pondération plus forte pour les pays en voie
de développement pour tenir compte du risque de non - transfert.
Généralement, le niveau de ce ratio est fixé aux alentours
de 8 à 9%.
III.3.1.7. Ratio de
trésorerie(44(*))
Il indique le rapport entre les encaisses des banques et les
dépôts à vue. En RDC, les banques sont ténues, dans
la gestion de leurs ressources et emplois, de respecter un rapport de
trésorerie minimum de 80% entre le total des emplois et le total des
ressources.
III.3.2. RISQUE D'ILLIQUIDITE
Le risque d'illiquidité s'explique par une
liquéfaction des actifs inférieure à l'exigibilité
de l'endettement, conséquence d'une durée des emplois
supérieure à celle des ressources.(45(*))
Les premiers symptômes d'une crise de liquidité
affectant le système bancaire se manifestent généralement
par un déficit dans le bilan d'une banque.
Le risque d'illiquidité, s'il se concrétise dans
le cas d'un établissement se qualifie de «systémique»,
peut entrainer un phénomène de contagion et mettre en danger la
stabilité macroéconomique et financière. La
littérature récente relative aux crises de liquidité et
aux crises bancaires a unis en évidence plusieurs facteurs essentiels
à l'origine des défaillances contagieuses au niveau des
établissements financiers.
Parmi ces facteurs, on peut citer :
- La capacité limitée des marchés
financiers à absorber les cessions d'actifs ;
- L'inefficacité des mécanismes qui entrent en
action lorsque les actifs doivent être liquidés ;
- La force des interactions directes au niveau des bilans.
Et les phénomènes liés aux variations des
prix des actifs. La valorisation du portefeuille d'actifs à la valeur de
marché peut entrainer des cessions d'actifs androgènes et aboutir
à des défaillances contagieuses. Dans ce contexte, les exigences
en matière de liquidité peuvent, à la différence
des exigences au fonds propres, se révéler efficaces pour
éviter ces défaillances.
Dans l'ensemble, la littérature et l'expérience
pratique montrent que les épisodes d'instabilité au niveau des
banques et de marché sont rares mais potentiellement dommageables.
III.3.3. CONSÉQUENCES
DES RÈGLES PRUDENTIELLES
Les règles prudentielles ont pour dessein de
prévenir le risque de faillite bancaire dont on devine le
caractère potentiellement dévastateur pour l'économie
mondiale. En imposant des normes de fonds propres, les banques ont
proportionné leur activité risquée au montant des fonds
propres dont ils disposent. Elles sont donc confrontée à
renforcer leur structure financière et leurs capitaux ou de
réduire leur activité.
Cet impératif de sécurité a toutes fois
des conséquences non négligeables sur la gestion au quotidien des
banques.
Dans la mesure où le fonds propres émanent pour
l'essentiel de nouveaux apports de la part des actionnaires ou aux
bénéfices mis en réserve, la réglementation soumet
les banques à banques à des exigences accrues de
rentabilité.
Les banque vont naturellement chercher à
développer les activités nécessitant le moins de fonds
propres, qui ne sont pas toujours les moins risquées.
Puisque les exigences prudentielles vont être
allégées par les méthodes les plus avancées dans la
mesure des risques, il n'est pas douteux que les banque seront incitées
à mettre en place leur propre système de notation interne pour
évalue leurs risques et déterminer elles- mêmes leur
couverture en fonds propres.
III.3.4. IMPACT DE LA
RÉGLEMENTATION PRUDENTIELLE SUR LES BILANS BANCAIRES
La mise en oeuvre de ratio de solvabilité a conduit les
banques à développer une double stratégie. D'une part, le
respect du ratio les oblige à augmenter leurs fonds propres ;
d'autre part, pour réduire la contrainte d'adéquation des fonds
propres, elles recourent à la titrisation.
En matière prudentielle, les fonds propres sont
perçus comme garantissant la solvabilité des
établissements de crédit pour le cas où ils subiraient
des pertes du fait des risques encourus. Ils constituent un coussin de
sécurité qui leur permet de faire face à
d'éventuelles pertes sur créances et d'éviter la faillite.
Chaque fois qu'un établissement de crédit développe son
activité, à l'actif ou hors bilan, il supporte un coût en
fonds propres ; ce coût sera d'autant plus élevé que
le risque de défaillance de l'emprunteur est grand.
III.3.5. IMPACT DE LA CRISE FINANCIÈRE SUR LE
SYSTÈME FINANCIER CONGOLAIS
La faible intégration du secteur financier congolais
dans le système financier internationale et la non intervention des
banques congolaises sur les marchés des produits dérivés
les ont épargné des conséquences financière directs
de la crise financière actuelle.
Par rapport à la crise la crise financière
actuelle, le secteur financier congolais a affiché un grand dynamisme
avec les reformes structurelles initiées, une grande expansion
géographique,... mais, la crise financière internationale a
rattrapé les banques à capitaux étrangers, Citi et Fortis
(BCDC) cotée en bourse et ayant une exposition au risque de
« subprimes ». Ainsi, dira-t-il, « il y a la
nécessité pour les banques locales d'afficher la plus grande
prudence dans le placement de leur avoir en devise chez leurs correspondants
étrangers ». En ce qui la concerne, la BCC va aider les
banques de la place qui le désirent et faire protéger leurs
avoirs à la banque centrale des banques centrales qu'est la banque des
règlements internationaux (BRI).
DEUXIEME PARTIE : L'INCIDENCE DE LA CRISE
FINANCIERE INTERNATIONALE DE 2008 SUR LA STRUCTURE FINANCIERE DE LA
BCDC
Dans cette seconde partie, consacre à l'incidence de
la crise financière internationale de 2008 sur la structure
financière de la BCDC, deux chapitres sont abordés. Le
troisième chapitre porte sur la présentation de la BCDC
c'est-à-dire son aperçu général et sa gestion des
risques. Le quatrième et dernier chapitre planche sur l'incidence de la
crise financière internationale sur la structure financière de la
BCDC. Nous y aborderons l'analyse de la croissance de la BCDC de 2004 à
2007 par rapport à 2008 ainsi qu'aux ratios prudentiels.
CHAPITRE TROISIEME :
PRESENTATION DE LA
BANQUE COMMERCIALE DU CONGO (B.C.D.C.)
Dans ce chapitre, nous allons précéder à
la présentation de la B.C.D.C. à l'issue de laquelle nous serons
renseignés sur l'aperçu historique, l'importance, les sources de
financement, la politique de la collecte des ressources et d'octroi de
crédit ainsi qu'à la gestion des risques.
SECTION I. PRESENTATION DE
LA B.C.D.C.
I.1. APERÇU
HISTORIQUE
Dès 1908, au sein de la banque d'Outre - Mer, qui
groupait les plus importants établissements financiers du pays,
était née l'idée de créer une banque au Congo
dès que celui-ci serait réuni à la Belgique.
Le 11 janvier 1909, il fut décidé de
créer la « BANQUE DU CONGO BELGE »
société anonyme et l'Assemblée constitutive de tint
à cette date l'objet de la banque, constituée aux termes
mêmes des statuts en vue du développement économique du
Congo Belge.
Les dirigeants de la Banque du Congo Belge
décidèrent d'établir première agence à
Matadi, non seulement parce que c'était déjà un centre
commercial relativement actif et le port le plus important, mais surtout parce
que la Banque pouvait y compter sur la clientèle et l'aide de la
compagnie du chemin de Fer du Congo.
Depuis la constitution de la Banque, ses dirigeants
étaient en pourparlers avec le Département des Colonies afin de
fixer les conditions dans lesquelles le privilège d'émission
pourrait lui être accordé.
Ces pourparlers aboutirent, le 7 juillet 1911, à la
signature d'une convention entre la Colonie du Congo Belge et la Banque du
Congo Belge accordant à cette dernière l'autorisation
d'émettre des billets.
Deux nouvelles succursales devaient être ouvertes, l'une
à Boma, l'autre Stanleyville ;
Son objet social devait être modifié afin de la
limiter strictement aux activités autorisées par la
convention ;
Les bénéfices de la banque seraient
désormais partagés avec la colonie ; cette dernière
en recevant la moitié après attribution de 5% à la
réserve légale et prélèvement d'une somme
égale à 6% du capital appelé et versé ;
Les opérations de la banque seraient dorénavant
contrôlées par un commissaire du gouvernement ;
La banque s'engageait à assurer le service de la caisse
et de la trésorerie de la colonie dans ses succursales et agences aux
conditions la convention spéciale portant la même date du 7
juillet 1911. Au cours des premières années d'existence de la
banque du Congo Belge, trois facteurs défavorables avaient
influencé ses activités :
- l'absence complète ou l'insuffisance de dispositions
législatives sur le Warrant, la lettre de change et le gage, d'où
insécurité et créances irrécouvrables.
- une crise aigue atteignant durement le Katanga en
1912 ;
- un effondrement catastrophique des cours du caoutchouc qui
persista de 1912 à 1914, les prix s'écroulant en quelques
mois.
Les nouvelles agences de Boma et de stanleyville ne couvraient
pas leurs frais, tandis que l'agence de Matadi perdait peu à peu de son
importance par suite du déplacement des affaires du bas et du
Moyen-Congo vers Kinshasa.
Cette convention des affaires profitait évidemment
largement à l'agence de Kinshasa.
Quant à l'agence Elisabethville, malgré la crise
de 1912, elle était parvenue à augmenter sans cesse son chiffre
d'affaires et le nombre de ses clients.
Le 10 octobre 1927, une nouvelle convention intervint entre la
colonie du Congo Belge et la Banque. Elle protégeait jusqu'au 30 juin
1952 le privilège d'émission.
Au cours de la dizaine d'années s'étendant de la
fin de la guerre 1914-18 à la `'grade crise'', les épingles de
couleur qui, sur la carte du Congo Belge, marquaient l'emplacement des agences
de la Banque appelées succursales depuis 1927 s'étaient
multipliées, tandis que quelques autres s'étaient
déplacées ou avaient disparu, suivant les
événements et l'évolution économique.
Le secteur bancaire fut particulièrement touché,
non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe et surtout en Allemagne, en
Italie en France et en Angleterre.
Le Congo Belge fut durement atteint dans son économie.
Son expansion était brutalement enrayée. Les piliers de son
exportation étaient ébranlés d'inquiétante
façon. Les cours du cuivre avaient baissé de 68%, ceux du coton
de 61%, ceux de l'huile de palme de 82%.
En 1935, une modification importante fut apportée
à la convention relative à l'émission, la Banque du Congo
étant autorisée à émettre non seulement des billets
de Banque, mais aussi des monnaies fiduciaires métalliques payables
à vue.
Dès le mois de juin1940, un accord intervenait entre la
Banque d'Angleterre et la Banque du Congo Belge : la première
s'engageait à procurer à la seconde les devises
nécessaires aux importations de première nécessité.
Le franc congolais était, d'autre part, coté officiellement sur
la place de Londres.
Le 21 janvier 1941 fut conclu un accord anglo-belge qui du
point de vue financier confirmait le rattachement du Congo à la `'zone
sterling'' et la stabilisation du cours du franc congolais, sur la base de
176,625 francs pour une livre.
Le 13 janvier 1959, un message royal et une déclaration
gouvernementale rendirent publique la promesse de l'Etat belge d'accordé
l'indépendance au Congo. La naissance prochaine du nouvel Etat
plaça les dirigeants de la `'Banque du Congo Belge'' devant un
problème délicat.
Une nouvelle assemblée extraordinaire fût
convoquée pour le 24 août 1960. Elle modifia la
dénomination sociale en `'Banque du Congo'' et adapta les statuts
à la situation résultant, d'une part, de la création de la
République du Congo et, d'autre part, de la fixation à
Léopoldville du principal établissement administratif de la
société.
La `'Banque Nationale du Congo `' avait en effet repris, en
juin 1964, les attributions du Conseil Monétaire qui, dans l'attente de
son entrée en fonction, avait succédé à la Banque
Centrale du Congo Belge et du `'Ruanda-Urundi'' en République du
Congo.
La Banque d'Emission, commune au Rwanda et au Burundi qui
avaient accédé à l'indépendance au 1er janvier
1962, ayant été mise en liquidation au début de 1964, ses
droits et obligations se trouvèrent transmis à la
« Banque du Royaume du Burundi », d'une part, et à
la « Banque Nationale du Rwanda », d'autre part.
En octobre 1971, conformément à la politique
d'authenticité préconisée par le Général
MOBUTU, il fut décidé de modifier en
« zaïre » l'appellation « CONGO »
que porte le pays.
Le 18 novembre 1971, voulant manquer sa volonté
d `association étroite avec les pouvoirs publics, la Banque proposa
au Gouvernement Zaïrois, qui accepta, de porter la participation que
possède déjà l'Etat dans son capital social à un
niveau égal à celle que détient le groupe bancaire de la
société Générale de Banque.
L'assemblée fut appelée d'autre part, en raison
du changement de nom du pays, à modifier la dénomination sociale
en « BANQUE COMMERCIALE ZAIROISE ».
Aussi faut-il ajouter qu'avec le changement de régime
politique consécutif à la reprise de pouvoir par l'AFDL le 17 mai
1997, la Banque Commerciale Zaïroise est de venue Banque Commerciale du
Congo pour éviter la confusion avec la Banque Centrale du Congo.
Après l'adoption, par le conseil d'Administration, du
plan de restructuration de la Banque, en date du 18 février 1999, et,
conformément au décret-loi n° 065 du 20 avril 1998, la
Banque a été admise en date du 10 avril 1999 au régime
spécial de la restructuration par la lettre V. Gouv. N° 01030 de la
Banque Centrale du Congo, pour une période venant à
échéance, sauf prorogation, le 20 avril 2000.
Dans ce cadre, la Banque est exonérée de
certains droits, contributions, taxes et redevances dus à l'Etat pour la
durée de la restructuration conformément à
l'Arrêté Ministériel du 23 septembre 1999.
Malgré la dégradation de l'environnement
économique et le contexte réglementaire fort contraignant qui ont
affecté l'activité bancaire tout au long de cet exercice,
l'exécution du plan de restructuration a commencé à porter
ses fruits dans le courant du troisième trimestre 1999.
I.2. STATUT ET SIÈGE DE
LA BCDC
La banque commerciale du Congo, comme sa dénomination
l'indique, est constituée par l'acte du 16 septembre 1952 sous forme de
société par action à responsabilité
limitée.
Elle est établie selon la législative bancaire
de la RDC telle que stipulée par l'ordonnance loi n°72/004 du 14
janvier 1972 relative à la protection de l'épargne et au
contrôle des intermédiaires financiers telle que modifiée
par la loi n°003/2002 du 02 février 2002 relative à
l'activité et au contrôle des établissements de
crédit.
Conformément à ses statuts, la B.C.D.C. a
notamment pour objet d'effectuer toutes les opérations de banque, de
bourse, de change, de finance, de trésorerie, de commission et de
ducroire. Elle a son siège principal sur boulevard du 30 juin dans la
commune de la Gombe, ville de Kinshasa. Elle possède présentement
12 agences, à savoir :
· · Beni
· Bukavu
· Butembo
· Fungurume
· Likasi
· Lubumbashi
· Goma
· Kananga
· Kisangani
· Kolwezi
· Matadi
· Mbuji-Mayi
I.3. IMPORTANCE DE LA
BANQUE
I.3.1. EN TERMES D'EFFECTIF
Elle se compte parmi les grandes entreprises du Congo car
elle regroupait, au 31 décembre 2007, 428 agents en augmentation de plus
de 53% en 5 ans dont 143 agents d'exécution, 223 cadres
conventionnés, 58 cadres de direction et 4 cadres non contractuels
BCDC.
279
310
310
348
392
428
2007
2006
2005
2004
2003
2002
dont
· 89 femmes
· 339 hommes
(Source : rapport
annuel 2007, BCDC)
Les efforts de renforcement des effectifs ont porté
particulièrement sur les secteurs d'activités suivants :
opérations (33%), réseau sud (18%), messageries
financières (16%) et commercial (6%), ainsi que Informatique,
logistique, Audit et contrôle interne.
La politique de recrutement a été poursuivi dans
le but de :
- répondre tant au développement commercial de
la banque qu'à la nécessité de performance et de
qualité des services à la clientèle ;
- poursuivre le redéploiement du réseau sud
(Katanga) ;
- consolider la sécurisation des opérations et
rendre leur contrôle plus performant ;
- rajeunir l'effectif global, rééquilibrer ainsi
la pyramide des âges et assurer la relève.(46(*))
I.3.2. EN TERMES
D'OPÉRATIONS BANCAIRES
En nous référant à son statut, la banque
effectue toutes les opérations d'une banque commerciale.
Les quelque opérations retenues pour notre
indentification sont les suivantes :
· Les opérations de transfert en monnaie locale et
en devise ;
· Le paiement des dettes envers l'Etat par des
chèques certifiés et avisés ;
· Les opérations du crédit entre les
banques (call money) ;
· Les opérations de changes ;
· Les opérations d'escomptes ;
· Les opérations de caisse.
Il sied de noter que certaines agences et succursales jouaient
deux rôles :
Elles passaient les opérations en lieu et place de la
Banque Centrale et celles de la Banque commerciale à l'intérieur
du pays : pour ce faire la B.C.C. lui payait des commissions. Etant
donné que l'économie du pays traverse une période de
récession, celle-ci répercute sur activités de la banque.
I.4. ACTIONNARIAT ET CAPITAL
SOCIAL
L'actionnariat de banque comporte notamment à
côté des pouvoirs publics, des groupes bancaires importants ayant
participé de longues dates au développement économique du
pays.
Erodé complètement par hyperinflation, ce
capital n'est plus significatif.
Sa structure se présente de la manière
suivante :
Tableau n°3: Structure du Capital social de la B.C.D.C.
|
Nombre d'actions
|
%
|
Belgolaise SA
|
240.699
|
25,60
|
Etat Congolais
|
240.000
|
25,53
|
George Arthur Forrest
|
108.607
|
11,55
|
Trust Merchant Bank
|
37.285
|
3,96
|
Autres actionnaires
|
313.409
|
33,36
|
|
940.000
|
100.00
|
(Source : rapport annuel 2008, BCDC)
Les actions détenues par l'Etat Congolais sont
nominatives tandis que celles détenues par la Belgolaise SA, George
Arthur Forrest, Trust Merchant Bank et autres actionnaires sont au porteur.
I.5. LES SOURCES DE
FINANCEMENT
Les ressources les plus sûres de la B.C.D.C.
proviennent de :
§ Dépôts des clients (grosses
unité) ;
§ Intérêts et commissions
perçus ;
§ Opérations de change ;
§ Le crédit documentaire.
I.6. POLITIQUE DE LA COLLECTE
DES RESSOURCES
En général, la B.C.D.C. prend
l'engagement avec toute personne. Mais, c'est avec les grosses unités et
certains particuliers de grande renommée qu'elle travaille plus.
Devant la situation que travers actuellement le pays, elle a
réduit sa politique de collecte des ressources en visant plus les
secteurs rémunérations (commerce et industrie).
Le volume de dépôts diminué suite à
certains éléments :
§ Le taux élevé de coefficient des
réserves obligatoires appliquées par la B.C.C. ;
§ L'instabilité monétaire ;
§ Le taux d'intérêt créditeur
faible.
Mais nonobstant ces éléments, la B.C.D.C.
inspire encore confiance auprès d'un grand public.
I.7. POLITIQUE D'OCTROI DE
CRÉDIT
La B.C.D.C. dans sa politique tient aussi compte du taux
directeur de la B.C.C.
Avant tout octroi des crédits, la banque procède
à la mise en place des conditions et la préparation des mesures
se fait avec des données actives et comptables.
Cet examen porte sur :
§ Les avoirs en compte du client ;
§ Les mouvements de ces comptes ;
§ Le chiffre d'affaires ;
§ Le fonds de roulement ;
§ La garantie.
La Banque préfère octroyer plus les
crédits de caisse aux clients sûrs. Elle accorde les
crédits en monnaie nationale et étrangère. M ais
l'ordonnance-loi interdisant les transactions en monnaie
étrangère a fait que la Banque diminue la part du crédit
en monnaie étrangère. Pour éviter les abus et les risque
de non-paiement, elle accorde plus le crédit à court terme et
rarement à moyen terme.
SECTION II. GESTION DES
RISQUES(47(*))
La B.C.D.C. utilise une taxonomie standardisée des
risques afin de gérer plus efficacement les principaux risques auxquels
elle est exposée.
II.1. RISQUE
OPÉRATIONNEL
Le risque opérationnel englobe tous les
risques qui ne sont pas spécifiquement liés à l'exercice
des activités bancaires. Dans les rapports et pour leur suivi, ces
risques sont divisés en deux catégories.
La première catégorie comprend le risque
business : le risque de perte due à des événements
qui pourraient affecter le potentiel d'exploitation de l'entreprise, comme une
modification de l'environnement concurrentiel, législatif ou fiscal.
La deuxième catégorie, le risque
événementiel, regroupe les risques de perte induite par un
événement ponctuel comme une faute ou une négligence, une
erreur de système, une fraude, un délit, une affaire judiciaire
ou des dommages à des bâtiments ou à des
équipements.
Sa gestion repose sur l'analyse de l'enchaînement cause
- événement - effet.
Ainsi, le risque opérationnel regroupe en
général le risque juridique, le risque fiscal, ceux liés
aux systèmes d'information, de même que le risque de
non-conformité. Cependant, en raison de son importance et de son lien
avec le risque de réputation, le risque de non-conformité est
traité séparément du risque opérationnel.
Une politique de risque opérationnelle est en cours
d'élaboration et fixera le cadre et l'organisation (y compris les
rôles et responsabilités) au niveau de l'entreprise, les lignes de
reporting depuis les différentes unités de gestion des risques et
des niveaux de tolérance spécifiques pour ce type de risque.
II.2. RISQUE DE
NON-CONFORMITÉ
Le risque de non-conformité est comme le risque de
sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte
financière significative, qui naît du non-respect de dispositions
propres aux activités bancaires et financières, qu'elles soient
de nature législative ou réglementaire, ou qu'il s'agisse de
normes professionnelles et déontologiques, ou d'instructions de
Comité de direction prises, notamment, en application des orientations
du Conseil d'administration.
Par définition, ce risque est une sous-catégorie
du risque opérationnel. Cependant, certaines de ses conséquences
peuvent aller au-delà des pertes financières et notamment porter
atteinte à la réputation de l'établissement, justifiant
ainsi un traitement tout particulier.
Par risque de réputation, on entend le risque
d'atteinte à la confiance dans l'entreprise portée par ses
clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses
actionnaires, ses régulateurs ou tout autre tiers, dont la confiance,
à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire
à la poursuite normale de l'activité.
La maîtrise des risques de non-conformité est une
des priorités de la banque. Au coeur de sa gestion des risques, elle
porte notamment sur le respect des lois, réglementations, règles
déontologiques et instruction, sur la protection de la réputation
de la banque et celle des clients, sur la lutte contre le blanchiment d'argent,
la corruption et le financement du terrorisme ainsi que le respect des embargos
financiers.
II.3. RISQUE DE
MARCHÉ
Le risque de marché est le risque de pertes de valeur
économique induit par fortes fluctuations sur les marchés
financiers (les taux d'intérêt, les taux de change ou les prix des
matières premières). Ces fluctuations génèrent en
outre des risques exerçant un impact tant sur la position structurelle
de la banque que sur les positions de négociation prises par la banque
(risque de trading).
L'absence de liquidité est aussi un facteur important
de risque de marché. En cas de liquidité étroite ou nulle
d'un ou plusieurs des paramètres de marché, un instrument ou un
actifs marchand peut ne pas être négocié à sa valeur
estimée, par exemple du fait d'un manque de volume des transactions, de
contraintes juridiques ou encore d'un marché à sens unique.
II.4. RISQUE DE CRÉDIT
Le risque de crédit est le risque qu'un preneur de
crédit ou une contrepartie ne soit plus en position d'honorer ses
dettes, par suite d'insolvabilité ou en raison de limitations de
transferts de capitaux imposées par les pouvoirs publics. La banque
dispose d'instruments nécessaires pour évaluer et suivre
correctement ce type de risque
Le risque de crédit se résume principalement
à trois causes potentielles : le risque de contrepartie, le risque
de transfert et le risque de liquidation. Pour contrer ces risques, la B.C.D.C.
applique des procédures de contrôle très strictes dans le
cadre de sa procédure d'approbation des crédits tout à
fait indépendante. La politique de crédit vise essentiellement
à répartir le risque entre différents secteurs.
En complément, pour gérer l'exposition au risque
de crédit des activités bancaires, la B.C.D.C. pratique un
système de notation interne sur la totalité du portefeuille pour
la gestion du risque de crédit. Cela permet d'appliquer une tarification
différenciée aux crédits individuels en fonction du risque
dont ils sont assortis. Cela permet en outre de produire l'information
nécessaire pour calculer le capital économique et les rendements
corrigés par les risques.
Pour rendre la gestion du risque de crédit performante,
un département assure une gestion globalisée du portefeuille de
crédit. Cela permet un meilleur suivi et reporting des concentrations de
risque de crédit dans l'ensemble du réseau.
La B.C.D.C. s'efforce activement d'améliorer le profil
risque/rendement de ses activités de crédit par des estimations
toujours meilleures des risques.
Dans le courant de l'exercice 2008, la surveillance et le
contrôle du risque de crédit étaient encore
renforcés par un contrôle mensuel des engagements excédant
5% des fonds propres de la banque et une meilleure appréhension des
situations de lourdeur des comptes et des incidents de paiement. L'ensemble des
engagements de la banque était revu trimestriellement.
Une structure de recouvrement efficace est en cours de
développement afin de répondre aux besoins de la banque. Une
collaboration avec un cabinet externe est également envisagée
pour améliorer notre taux de recouvrement des créances
litigieuses et amorties.
II.4.1. EXPOSITION AU RISQUE DE
CRÉDIT
L'année 2007 a vu se poursuivre l'amélioration
du risque de crédit sur l'ensemble des activités de la banque. La
qualité du portefeuille de crédit de la B.C.D.C s'est ainsi
améliorée tout au long de l'année, entraînant une
diminution du coût du risque.
Le portefeuille des crédits commerciaux
s'élève à 145 millions de dollars au 31 décembre
2007, en progression de 22% sur un an, du fait du dynamisme commercial.
CHAPITRE QUATRIEME :
ANALYSE DE L'INCIDENCE DE LA CRISE FINANCIERE INTERNANTIONALE DE 2008 SUR LA
STRUCTURE FINANCIERE DE LA B.C.D.C.
Après avoir
présenté les notions essentielles sur la crise financière
internationale et les banques dans ses entièretés ainsi
qu'à la présentation de ladite banque «B.C.D.C.», il
convient à présent d'analyser l'incidence de la crise
financière internationale actuelle telle que menées en 2008 par
l'ensemble de système financier mondial et sur la structure
financière de la B.C.D.C. Le présent chapitre dans sa conception
est subdivisé en deux sections ; la première porte sur
l'analyse de la croissance de la B.C.D.C. de 2004 à 2008 et enfin, la
dernière section traite l'analyse bilancielle par la méthode des
ratios prudentiels.
SECTION I : ANALYSE DE
LA CROISSANCE DE LA B.C.D.C. DE 2004 A 2008
Dans cette section, nous allons toute fois vérifier
l'incidence de l'actuelle crise sur la croissance de la B.C.D.C. A ce titre,
nous avons juste retenues quatre éléments clés pour
justifier la croissance au sein de la B.C.D.C. à savoir : le fonds
propres, le total du bilan, les dépôts et crédits à
décaissement ; Et ces derniers pour analyser
l'intermédiation financière.
Tableau n°4 : les indicateurs de croissance de la
B.C.D.C.
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2008 (en USD
millions)
|
2008/2007
|
Total du bilan
|
75.865
|
80.164
|
92.199
|
128.228
|
192.972
|
301,5
|
+50%
|
Fonds propres
|
5.504
|
7.029
|
9.930
|
11.455
|
15.734
|
24,5
|
+37%
|
Dépôts(*)
|
36.282
|
54.768
|
67.833
|
77.000
|
132.600
|
207
|
+72%
|
Crédits à décaissement
(*)
|
17.331
|
22.277
|
27.679
|
34.000
|
62.000
|
97
|
+82%
|
(*)Encours moyens mensuels
(Source : rapport annuel 2008, BCDC)
Graphiques en équivalent USD millions suivant le cours
de change FC/USD au 31 décembre de chaque année (voir tableau
ci-dessus).
I.1. FONDS PROPRES
Les fonds propres constituent un élément
essentiel de la solvabilité d'un établissement financier. Ils
sont le dernier recours en cas de difficultés dues à des pertes
qui ne pourraient être absorbées par les bénéfices
courants ou les provisions. Ils sont donc à ce titre le gage ultime des
créanciers.
C'est ainsi que la B.C.D.C. doit avoir des fonds propres
suffisants pour faire face aux risques qu'elle encourir.
De ce point de vue, dans cette analyse, l'exercice 2008 a
été d'une excellente facture par le niveau atteint des fonds
propres. Celui-ci clôture son exercice sur un montant de 24,5 millions de
dollars (FC/USD du 31décembre 2008), en hausse de 37% par rapport
à 2007(48(*)). Ce qui veut
dire, plus les fonds propres est important et plus sa situation bilancielle est
confortable.
I.2. BILAN DE LA B.C.D.C.
La gestion d'actif et du passif de la banque est primordiale
dans la mesure où elle permet la stabilité de la banque.
I.2.1. PRESENTATION DES
ELEMENTS DU BILAN(49(*))
Le bilan est un tableau de synthèse à deux
parties : l'actif et le passif.
I.2.1.1. Composition de l'actif
L'actif enregistre les emplois faits des ressources du passif
dans deux rubriques selon de plan comptable général congolais
pour les institutions bancaires ; le disponible et réalisable d'une
part et les immobilisés d'autres part.
I.2.1.2. Composition du passif
Le passif du bilan d'une banque comprend toutes les ressources
financières constituées des dépôts qui permettent
à la banque d'octroyer les crédits. Ces ressources
financières se regroupent dans trois rubriques ci-après :
l'exigible, le non exigible et les comptes de résultats.
I.3. ANALYSE DE NIVEAU
D'INTERMEDIATION FINANCIERE DE LA B.C.D.C.
Le degré d'intermédiation financière
d'une banque se mène par le ratio de réemploi des encours moyen
qui s'obtient par le rapport entre les encours moyen des crédits
à décaissements sur les encours moyen des dépôts.
Ce ratio se présente dans le tableau suivant :
Tableau n°5 : Ratio de réemploi
des encours moyen
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Ratio(*)
|
0,47
|
0,40
|
0,40
|
0,44
|
0,46
|
(*)Ratio de réemploi des encours
moyens
v Commentaires
Ces niveaux moyens dépôts comprennent en moyenne
des encours des dépôts à vue et à terme. Il en
découle de tableau précédent n°4, converti en USD, le
niveau moyen des dépôts est passé de USD 154 millions au 31
décembre 2008, soit 34% par rapport à l'an 2007. Par contre, en
monnaie nationale, le rapport s'est exprimé à 72% suite à
la dépréciation monétaire du taux de change (50(*)). Cette intermédiation
financière attestée par une suffisante mobilisation des
dépôts en 2008 résulte de plusieurs facteurs, notamment la
confiance du public vis-à-vis de la Banque.
Il se dégage de ce tableau n°5 que le ratio de
réemploi des encours moyen flotte à l'intervalle de 0,40 à
0,47. Ce qui peut être interprété de la sorte que la Banque
octroie moins de crédit par rapport aux dépôts
réalisés.
Cette situation n'est pas bonne pour une banque. Ceci
s'expliquerait par le fait que la banque craint le risque de non
remboursement.
SECTION II : ANALYSE
BILANCIELLE PAR LA METHODE DES RATIOS PRUDENTIELS
La réglementation bancaire congolaise fait obligation
aux banques de respecter des normes de gestion sous forme notamment de ratios
(liquidités, solvabilité...). Ces normes sont destinées
à sécuriser l'ensemble du système bancaire.
En d'autres termes, le contrôle prudentiel est
destiné à prévenir ou à arrêter à
temps la dégradation de la situation financière d'une banque dans
le but de renforcer la solidité d'une banque et de veiller à ce
qu'elle fonctionne dans de bonnes conditions de solvabilité et de
liquidité. Les ratios de gestion prudentielle nous permettent de mieux
comprendre la manière dont la B.C.D.C. est gérée pendant
une certaine période.
Dans le cas de notre analyse, nous en avons retenu quatre dont
les ratios de liquidité, de solvabilité, de trésorerie et
de fonds propres et de ressources permanentes.
II.1. RATIO DE LIQUIDITE
Il doit permettre à la B.C.D.C. de faire face
à leurs exigibilités à court terme avec leurs utilisations
(ou emplois) de même durée. L'ensemble des crédits
inferieurs à un mois doit être supérieur aux ressources de
même durée.
Tableau n°6 : Calcul de ratio de
liquidité (en milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
(I)Total DISPONIBLE ET REALISABLE
|
72.557.556
|
75.409.052
|
86.708.466
|
122.024.867
|
184.319.091
|
(II)Total EXIGIBLE
|
70.360.608
|
73.135.996
|
82.268.575
|
116.773.615
|
177.238.625
|
(I) /(II)
|
1,03
|
1,03
|
1,05
|
1,04
|
1,03
|
Norme
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Les banques congolaises sont tenues de respecter un rapport de
liquidité minimum de 80% ; Il en ressort que le ratio de
liquidité s'est situé globalement dans l'intervalle de 1,03
à 1,05 selon notre analyse. Cette situation rassure que la B.C.D.C. est
capable de faire face à ses exigibilités à court terme
avec ses utilisations de même durée.
Cela montre qu'en 2008, sous la période de la crise
financière internationale, la B.C.D.C. s'est montrée capable de
faire couvrir plus que totalement ses exigibilités à court terme
par les emplois à court terme. En d'autres termes, la B.C.D.C. s'est
résistée contre les aléas de la sphère de finance
qui a touché les systèmes financiers et également elle
s'est préservé de la crise financière en se montrant
qu'elle est liquide vis-à-vis des déposants et des tiers selon
l'instruction n°14 de la Banque Centrale du Congo sur la
réglementation des normes de gestion.
Pour une banque illiquide, elle ne dépose pas
obligatoirement son bilan, mais elle est obligée de trouver de nouvelles
ressources. Elle perd ainsi une partie de sa liberté, en étant
contrainte d'affecter une partie des nouvelles ressources au financement
d'emplois passés. En période difficile, cela peut être
impossible et conduire la banque au dépôt de bilan.
II.2. RATIO DE SOLVABILITE
Le ratio de solvabilité d'un établissement
correspond au rapport entre le niveau d'endettement de l'établissement
et son niveau de fonds propres) (51(*)). Par ailleurs, la norme fixée par la banque
centrale exige que le rapport entre les fonds propres et le risque bancaire ne
doive pas être en deçà de 10%. Son calcul se
présente de la manière suivante :
Ratio de solvabilité = Fonds propres/Risque bancaire
Tableau n°7 : Calcul de ratio de
solvabilité (en milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
(I).Fonds propres prudentiel
|
5.504.541
|
7.028.434
|
9.930.232
|
11.454.695
|
15.733.660
|
(II).Risque bancaire
|
55.000.000
|
44.000.000
|
58.500.000
|
67.500.000
|
112.500.000
|
(I) /(II)
|
10%
|
16%
|
17%
|
17%
|
14%
|
Norme
|
10%
|
10%
|
10%
|
10%
|
10%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Il en découle de cette analyse que la
solvabilité de la B.C.D.C. est restée supérieure ou
égale à la norme de 10% sous la période de l'analyse. En
effet, quelques chiffres éloquents nous permettent de mesurer le
degré de solvabilité de la B.C.D.C. selon les normes de gestion
prudentielle qui stipule que les banques congolaises sont tenues dans leur
gestion quotidienne de respecter un rapport de 10% minimum de l'instruction
no14 de la B.C.C.
Le ratio de solvabilité est passé de 10% en 2004
à 17% en 2007. Cette évolution montre que la B.C.D.C. minimise le
risque de solvabilité dans sa gestion bancaire. Les années 2005,
2006, 2007 ont vu se poursuivre l'amélioration du risque de
crédit sur l'ensemble des activités de la banque. La
qualité du portefeuille de crédit de la B.C.D.C. s'est
améliorée tout au long de ces années, entraînant une
diminution du coût du risque.
En 2008, l'année sous la crise financière, le
ratio s'est réduit à 14% c'est-à-dire le fonds propres
prudentiel couvre 14% des différents risques tels de marché, de
taux de change et de crédit. Ce qui s'explique toujours
supérieure à la norme prudentielle. Malgré cette baisse de
coefficient de solvabilité qui résulte de plusieurs facteurs, la
B.C.D.C. renforce ses fonds propres et leur solvabilité au cours des
années sous analyse. Il faut aussi pour cela le fonds propres
complémentaire pour faire face au risque systémique bancaire.
Pour le cas de la B.C.D.C. sous analyse, nous avons
noté qu'elle respecte la norme de solvabilité qui vaut mieux
d'être analysé avec rigueur. Nous sommes sans doute ignorants que
c'est un indicateur qui permet de s'assurer que le niveau des fonds propres
d'une banque est suffisant pour couvrir le risque global de crédit. Ce
ratio de solvabilité donne une visibilité sur les
possibilités à long terme pour l'établissement de
rembourser sa dette.
II.3. RATIO DE TRESORERIE
Il se calcule de la manière suivante :
Ratio de trésorerie = Disponibles/ Dépôts
et comptes courants à vue
Tableau n°8 : calcul de ratio de trésorerie
(en milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Caisses, BCC(1)
|
9.605.229
|
6.686.250
|
16.800.568
|
22.456.396
|
22.298.148
|
Banque(2)
|
39.070.322
|
44.719.782
|
29.906.477
|
46.645.966
|
62.182.606
|
(I).Encaisses des banques (1) +(2)
|
48.675.550
|
51.406.032
|
46.707.045
|
69.102.363
|
84.480.754
|
(II).Dépôts et comptes courants à vue
|
42.052.665
|
45.326.085
|
60.811.154
|
85.544.752
|
123.194.532
|
(I)/(II)
|
1,15
|
1,13
|
0,76
|
0,80
|
0,68
|
Norme
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Le ratio de trésorerie est le plus
souvent utilisé dans la pratique congolaise, certains d'autres l'appelle
le ratio de liquidité réduite. Ce ratio permet de constater que
les disponibilités immédiates de la B.C.D.C. sont suffisantes
pour couvrir au-delà de 80% les exigibilités à court
terme.
Après analyse, il est constaté que la B.C.D.C.
n'a pas respecté le ratio de trésorerie durant les deux
années sous analyse de 0,75 en 2006 et de 0,68 en 2008. Cette situation
financière dégradante attestée par une insuffisante des
disponibilités immédiates sur les dépôts et comptes
courants à vue, a eu tendance à s'accélérer et
à faire accroître le risque de liquidité réduite
suite à la faiblesse de la collecte des liquidités.
Durant l'année portant le début de la crise
financière, la B.C.D.C. a enregistré un rapport de
trésorerie, inférieure à la norme de 80% les
dépôts et comptes courants à vue. En d'autres termes, la
B.C.D.C. court un grand risque de liquidité réduite de sorte que
le ratio de trésorerie s'est progressivement amenuisé de :
1,05 en 2004 ; 1,02 en 2005 ; 0,75 en 2006 ; 0,73 en 2007 ;
0,63 en 2008. Cette situation démontre vraiment le schéma de la
crise bancaire. La B.C.D.C. se retrouve donc dans une position
défavorable par rapport à ses exigibilités à court
terme.
II.4. RATIO DE FONDS PROPRES
ET DE RESSOURCES PERMANENTES
Parallèlement au ratio de
liquidité, c'est un rapport de ressources à plus de 5 ans
(numérateur) sur les emplois à plus de 5 ans
(dénominateur).Ce ratio ne doit pas être inferieur 80%.
Tableau n°9 : Calcul de ratio de fonds
propres et de ressources permanentes.
(En milliers de francs congolais)
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
(I) .Capitaux permanents
|
5.504.541
|
7.028.433
|
9.930.232
|
11.454.695
|
15.733.660
|
(II).Total Immobilisés
|
3.307.593
|
4.755.378
|
5.490.341
|
6.203.443
|
8.653.194
|
(I)/(II)
|
1,66
|
1,47
|
1,80
|
1,84
|
1,81
|
Norme
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
80%
|
(Source : calculé par l'auteur sur base des
bilans en annexe).
v Commentaires
Il en découle de cette analyse que les ressources
supérieure à cinq ans permettent de financer plus de 80% des
emplois effectués par la B.C.D.C. pour des durées
supérieures à cinq ans. Ainsi, chaque fois que la B.C.D.C.
accorde un prêt à plus de cinq ans, elle trouve la ressource
correspondante en fonds propres.
Il en résulte que la B.C.D.C. respecte bien ce type de
ratio et se montre à une position favorable.
En résumé, l'activité bancaire a
commencé à subir les premiers effets de la crise internationale
à partir du quatrième trimestre de l'exercice 2008 sous revue
avec le recul de l'activité économique dans le pays.
De manière à prévenir les
difficultés dans ce secteur et intervenir si nécessaire pour la
sauvegarde du système bancaire, la Banque Centrale du Congo a
amorcé des discussions avec les banques afin de renforcer les mesures de
surveillance et de supervision, ainsi que pour préserver leurs fonds
propres.
Malgré tout cela, la B.C.D.C. a maitrisé ses
différents risques financiers durant l'année 2008 et a
affichée un accroissement de 50% du total du bilan par rapport à
2007. Cette année a été pour la B.C.D.C. une année
souriante suite à plusieurs accroissements dans son activité
bancaire notamment de fonds propres à 37% par rapport à 2007.
CONLUSION GENERALE
Au terme de ce travail qui a porté sur l'incidence de
la crise financière de 2008 sur la structure financière d'une
institution bancaire congolaise cas de la B.C.D.C ; notre
problématique était celle de savoir si la B.C.D.C. gère le
risque financier auquel s'expose en pleine crise financière
internationale actuelle.
Pour cela notre travail s'est fixé comme objectif
d'évaluer la structure financière de B.C.D.C. pendant la
période de la crise financière de 2008.
Pour répondre à cette problématique et
atteindre notre objectif, nous avons retracé quelques hypothèses
suivantes :
· La crise financière détériore
significativement la santé financière d'une institution bancaire
par une manque de liquidité bancaire ;
· La crise financière internationale actuelle de
2008 touche partiellement le système financier congolais et la B.C.D.C.
en particulier ;
· La B.C.D.C. s'expose à un grand risque financier
au regard de l'actuelle crise.
Ce travail dans sa conception a comporté deux grandes
parties subdivisées en quatre chapitres dont deux pour la
première partie et l'autre pour la seconde.
Au premier chapitre de la première partie, nous avons
présenté les notions essentielles sur la crise financière
internationale de 2008 et au second chapitre, nous sommes penchés sur le
système bancaire congolais.
La seconde partie a porté sur le cas spécifique
de la B.C.D.C. Le troisième chapitre figure la présentation de la
B.C.D.C et sa gestion des risques. Enfin le dernier chapitre a analysé
le bilan de la B.C.D.C pour apprécier l'incidence de la crise
financière internationale sur la structure financière à
partir des ratios prudentiels.
Après analyse nous sommes arrivés aux termes
suivants :
· Une détérioration significative de la
santé financière des institutions bancaires par des manques de
liquidité sous la période de la crise financière.
· La crise a touché quasiment la B.C.D.C. dans sa
marche de gestion bancaire durant l'année 2008 du fait de son faible
intégration sur le plan international et le système financier en
général.
· Cette crise a une incidence plus sur la
réglementation bancaire notamment sur les ratios de liquidité
réduite et de solvabilité.
Malgré le risque systémique, la B.C.D.C.
améliore au moins sa situation financière sur sa marche de la
croissance telle qu'elle a été analysée dans notre dernier
chapitre. Sur cette base, la crise s'est engagé au dernier trimestre de
l'année 2008 et n'avais pas vraiment un impact annuel sur le bilan de la
B.C.D.C. Et il s'avère que l'année suivante sera une année
difficile pour la Banque suite à la crise économique qui
continue à sévir le pays.
De ce qui précède, nous pouvons accepter nos
hypothèses de départ et affirmer qu'il existe une incidence
directe entre la crise financière et la santé financière
des institutions bancaires.
N'ayant pas la prétention d'avoir apporté toutes
les réponses liées au problème de l'incidence de la crise
financière internationale sur la structure financière d'une
institution bancaire. C'est pour cela nous sollicitons l'indulgence pour les
insuffisantes qu'on pourra y déceler sur cette question et enfin d'y
apporter des réponses adéquates.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Liste des banques
agréées
Tableau n°2 : Liste des banques radiées
Tableau n°3 : Structure du Capital social de la
B.C.D.C.
Tableau n°4 : Indicateurs de croissance de la
B.C.D.C.
Tableau n°5 : Ratio de réemploi des encours
moyen
Tableau n°6 : Calcul de ratio de liquidité
Tableau n°7 : Calcul de ratio de solvabilité
Tableau n°8 : Calcul de ratio de
trésorerie
Tableau n°9 : Calcul de ratio de fonds propres et de
ressources permanentes.
BIBLIOGRAPHIE
Pour l'élaboration de ce mémoire, nous nous
sommes appuyés sur les documents ci-après :
OUVRAGES ET REVUES
AGLIETTA M, Macroéconomie financière,
5ème édition, La Découverte, Paris, 2008
BARREAU J et J. De la HAYE, gestion financière, Ed.
Dunod, Paris, 2007
BOURACHOT H. et Cie, 100fiches pour comprendre la bourse et
les marchés financiers, Bréal, Paris, 2OO6
BRANA S et Cie, La monnaie, Dunod, Paris, 1997.
COHEN E, Analyse financière, 5ème
édition, Economica, Paris, 1997, p216
CONSO P. et Cie, Dictionnaire de gestion financière,
Ed. Dunod, Paris, 1984.
DAYAN A. et Cie, Manuel de gestion, Ed. Ellipses, Paris,
2004
DEPALLENS G. et JP. JOBARD, Gestion financière de
l'entreprise, 11ème édition, Dalloz, 1997.
DUCHESNE P. et TONGLET J, Mieux connaitre l'entreprise par ses
comptes annuels, Ed. Erasme, Belgique, 1992
LAROUSSE, Dictionnaire de l'Economie, 2008.
LOWENTHAL .P. et al, l'économie belge dans la crise,
Ed. Labor, Bruxelles, 1987.
MAHE de BOISLANDELLE H., Dictionnaire de Gestion, Economica,
Paris, 1998
MOURGUES M., La monnaie : système financier et
théorie monétaire, 2ème éd., Economica, Paris,
1990
VALLA N. et Cie, Banque de France, Revue de la
stabilité financière, n°9, Déc. 2006
VERNIMMEN P, Finance d'entreprise, Ed. Dalloz, Paris, 2002
NOTES DE COURS
BOLALUETE M. E, Cours d'institutions financières
congolaises, Inédit, L2, Eco. Monétaire, UNIKIN, 2007
ILASHI UNSHENGWO, Cours d'analyse financière,
Inédit, G3 Economie, UNIKIN, 2007
ITIMELONGO T, Cours d'Economie monétaire,
Inédit, G3 Economie, UNIKIN, 2007
LUMONANSONI, Cours de gestion des institutions
financières au Congo, Inédit, L1 gestion financière,
UNIKIN, 2008.
NZANDA BUANA K.M., Cours de questions spéciales
d'Economie Internationale, Inédit, L2 gestion financière,
2ème édition, UNIKIN, 2009.
TSHIMPE D, Cours d'Economie Financière, Inédit,
L1 gestion financière, UNIKIN ,2008.
SITE WEB
http://fr.wikipedia.org
www.webchercheurs.com
www.BCC.cd
www.BCDC.cd
AUTRES SOURCES
BCDC, Rapports annuels 2004 à 2008.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
INTRODUCTION GENERALE
1
I. POSITION DU PROBLEME
1
II. OBJECTIFS DU TRAVAIL
4
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5
IV. METHODOLOGIE
5
V. DELIMITATION DU SUJET 6
VI. CANEVAS DE L'ETUDE 6
PREMIERE PARTIE : LA CRISE FINANCIERE
INTERNATIONALE DE 2008 7
CHAPITRE PREMIER : LA CRISE
FINANCIERE INTERNATIONALE 8
SECTION I. CRISE FINANCIERE 8
I.1. CRISE 8
I.2. DEFINITION DE LA CRISE FINANCIERE
10
I.3. CARACTERISTIQUES D'UNE CRISE FINANCIERE
11
I.4. RISQUE SYSTEMIQUE
13
SECTION II. CRISE FINANCIERE INTERNATIONALE
ACTUELLE
13
II.1 CRISE DES SUBPRIMES
14
II.2. CRISE FINANCIERE DE 2008
15
CHAPITRE DEUXIEME : SYSTEME BANCAIRE
CONGOLAIS
21
SECTION I. BANQUES
21
I.1. DEFINITION ET IMPORTANCE
21
I.2. TYPOLOGIE DE BANQUES
22
SECTION II. STRUCTURE FINANCIERE D'UNE BANQUE
23
II.1. DEFINITION
23
II.2. ETUDE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
23
II.2.1. Bilan d'une banque
24
II.2.2. Solvabilite d'une banque
27
II.3. DIFFERENTS RISQUES
28
SECTION III. SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
30
III.1. CARACTERISTIQUE 30
III.2. STRUCTURE DU SYSTEME BANCAIRE CONGOLAIS
30
III.3. REGLEMENTATION DES ETABLISSEMENTS
BANCAIRES 36
III.3.1. Régles prudentielles 36
III.3.2. Risque d'illiquidité 40
III.3.3. Conséquences des Régles
prudentielles 41
III.3.4. Impact de la réglementation
prudentielle sur les bilans bancaires 42
III.3.5. Impact de la crise financiere sur le
système financier congolais 43
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE
L'INCIDENCE DE LA CRISE FINANCIERE INTERNANTIONALE DE 2008 SUR LA STRUCTURE
FINANCIERE DE LA B.C.D.C. 44
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DE
LA BANQUE COMMERCIALE DU CONGO(BCDC) 45
SECTION I. PRESENTATION DE LA B.C.D.C.
45
I.1. APERÇU HISTORIQUE 45
I.2. STATUT ET SIEGE DE LA BCDC 50
I.3. IMPORTANCE DE LA BANQUE 51
I.3.1. En termes d'effectif 51
I.3.2. En termes d'opérations bancaires
52
I.4. ACTIONNARIAT ET CAPITAL SOCIAL 53
I.5. SOURCES DE FINANCEMENT 54
I.6. POLITIQUE DE LA COLLECTE DES RESSOURCES
54
I.7. POLITIQUE D'OCTROI DE CREDIT
54
SECTION II. GESTION DES RISQUES 55
II.1. RISQUE OPERATIONNEL
55
II.2. RISQUE DE NON-CONFORMITE
56
II.3. RISQUE DE MARCHE
57
II.4. RISQUE DE CREDIT
57
II.4.1. Exposition au risque de
Crédit
59
CHAPITRE QUATRIEME : ANALYSE DE
L'INCIDENCE DE LA CRISE FINANCIERE INTERNANTIONALE DE 2008 SUR LA STRUCTURE
FINANCIERE DE LA B.C.D.C. 60
SECTION I : ANALYSE DE LA CROISSANCE DE LA
B.C.D.C. de 2004 A 2008 60
I.1. FONDS PROPRES 61
I.2. BILAN DE LA B.C.D.C.
62
I.2.1. Présentation des
éléments du bilan
62
I.3. ANALYSE DE NIVEAU D'INTERMEDIATION FINANCIERE
DE LA B.C.D.C.
62
SECTION II : ANALYSE BILANCIELLE PAR LA
METHODE DES RATIOS PRUDENTIELS
64
II.1. RATIO DE LIQUIDITE
65
II.2. RATIO DE SOLVABILITE
66
II.3. RATIO DE TRESORERIE
68
II.4. RATIO DES FONDS PROPRES ET DES RESSOURCES
PERMANENTES
69
CONLUSION GENERALE 71
LISTE DES TABLEAUX
73
BIBLIOGRAPHIE
74
TABLE DES MATIERES
76
ANNEXES
ANNEXE N°1
Tableau d'évolution des taux de change FC/USD aux 31
décembre
ANNEE
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Cours de change indicatifs FC/USD aux 31 décembre
|
445,44
|
432,48
|
506,94
|
500,00
|
640,00
|
ANNEXE N° 2
BILANS DE LA B.C.D.C. (situations aux 31
décembre en dollars)
ACTIF
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
DISPONIBLE ET REALISABLE
|
|
|
|
|
|
Caisses, Banque Centrale du Congo
|
21.563.463,1
|
15.460.252,5
|
33.138.522,2
|
44.912.794
|
34.840.856,2
|
Banques
|
87.711.750,2
|
103.403.122
|
58.989.461,1
|
93.291.934
|
97.160.321,9
|
Autres valeurs à recevoir à court terme
|
2.669.511,05
|
1.909.156,49
|
1.917.643,69
|
3.645.224
|
12.207.135,9
|
Portefeuille effets commerciaux
|
2.501.607,4
|
3.477.037,09
|
1.618.059,88
|
1.251.456
|
2.111.153,12
|
Portefeuille-effets publics et semi-publics
|
-
|
4.185.164,63
|
12.004.418,3
|
16.734.000
|
23.437.500
|
Portefeuille-titres
|
79.478,72
|
81.862,74
|
69.833,13
|
70.808
|
55.318,75
|
Débiteurs divers
|
41.327.694
|
41.729.807,2
|
59.818.430,7
|
77.355.668
|
112.683.205
|
Divers
|
7.036.123,83
|
4.117850,54
|
3.472.993,02
|
6.787.850
|
5.503.089,06
|
Total DISPONIBLE ET REALISABLE
|
162.889.628
|
174.364.253
|
171.029.362
|
244.049.734
|
287.998.580
|
IMMOBILISES
|
|
|
|
|
|
Immeubles
|
5.743.402,03
|
7.342.519,89
|
6.938.678,05
|
7.437.880
|
7.877.712,5
|
Matériel et mobiliers
|
1.682.049,21
|
3.653.082,22
|
3.890.824,1
|
4.969.006
|
5.642.903,12
|
Total IMMOBILISES
|
7.425.451,24
|
10.995.602,1
|
10.829.502,15
|
12.406.886
|
13.520.615,6
|
TOTAL DE L'ACTIF
|
170.315.079
|
185.359.855
|
181.858.864
|
256.456.620
|
301.519.195
|
PASSIF
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
EXIGIBLE
|
|
|
|
|
|
Créanciers privilégiés ou garantis
|
3.301.391,88
|
12.391.040
|
7.162.387,08
|
4.349.248
|
8.541.029,69
|
Banque
|
8.734.538,88
|
10.797.266,9
|
2.029.206,28
|
16.568.116
|
14.609.103,1
|
Autres valeurs à payer à court
terme
|
2.121.199,26
|
11.223.506,3
|
6.801.743,66
|
6.350.638
|
5.576.445,31
|
Dépôts et comptes courants à vue
|
94.407.024,5
|
104.805.043
|
119.947.838
|
171.089.504
|
192.491.456
|
Dépôts à terme
|
28.697.036,6
|
10.261.406,3
|
7.558.483,57
|
12.660.632
|
12.147.040,6
|
Créditeurs divers
|
12.974.845,1
|
12.902.099,5
|
8.959.576,31
|
10.657.148
|
19.133.934,4
|
Divers
|
8.621.506,82
|
6.728.029,04
|
9.812.600,1
|
11.871.944
|
24.436.342,2
|
Total EXIGIBLE
|
157.957.543
|
169.108.391
|
162.271.835
|
233.547.230
|
276.935.352
|
NON EXIGIBLE
|
|
|
|
|
|
Capital
|
7.958.194,15
|
9.679.804,85
|
9.814.527,2
|
9.951.538
|
7.774.639,06
|
Réserve légale
|
35.378,50
|
88.854,97
|
270.312,43
|
746.308
|
998.493,75
|
Plus-value de réévaluation des
immobilisés
|
-
|
-
|
-
|
1.008.682
|
3.401.723,44
|
Fonds immobilier
|
11,22
|
11,56
|
9.86
|
10
|
7,81
|
Provisions sur ventes d'immeubles
|
2.469.522,27
|
2.303.775,9
|
2.552.650,99
|
2.858.342
|
2.730.020,31
|
Provision général
|
183.014,54
|
188.498,89
|
160.799,24
|
163.044
|
2.385.418,75
|
Provision pour reconstitution du capital social
|
1.069.163,07
|
1.101.202,37
|
939.382,22
|
952.496
|
1.252.807,81
|
Total NON EXIGIBLE
|
11.716.335,9
|
13.362.148,5
|
13.737.682
|
15.680.420
|
18.543.110,9
|
COMPTES DE RESULTATS
|
|
|
|
|
|
Bénéfice reporté
|
133.340,06
|
609.082,50
|
1.192.149,59
|
1.911.328
|
1.772.468,75
|
Bénéfice de l'exercice
|
508.912,53
|
2.280.232,61
|
4.657.197,52
|
5.317.642
|
4.268.264,06
|
Total des COMPTES DE RESULTATS
|
642.252,60
|
2.889.315,11
|
5.849.347,11
|
7.228.970
|
6.040.732,81
|
TOTAL DU PASSIF
|
170.315.079
|
185.359.855
|
181.858.864
|
256.456.620
|
301.519.195
|
* 1 TSHIMPE DITUMBULE, Cours
d'Economie Financière, Inédit, L1 gestion financière,
UNIKIN ,2008
* 2 NZANDA BUANA K.M., Cours
de questions spéciales d'Economie Internationale, L2,
2ème édition, UNIKIN, 2009, p.96.
* 3 LOWENTHAL .P. et al,
l'économie belge dans la crise, Ed. Labor, Bruxelles, 1987, p23.
* 4 LAROUSSE, Dictionnaire de
l'Economie, 2008, p207
* 5 MAHE de BOISLANDELLE H.,
Dictionnaire de Gestion, Economica, Paris, 1998
* 6 www.webchercheurs.com
* 7
http://fr.wikipedia.org
* 8 BOURACHOT H. et Cie,
100fiches pour comprendre la bourse et les marchés financiers,
Bréal, Paris, 2OO6
* 9 Idem
* 10 Ibidem
* 11
http://fr.wikipedia.org
* 12 LAROUSSE, op cit, p206
* 13 Idem
* 14 Ibidem
* 15 Michel Aglietta,
Macroéconomie financière, 5ème édition,
La Découverte, Paris, 2008, p167
* 16
www.webchercheur.com, op cit
* 17
http://fr.wikipedia.org
* 18 Idem
* 19 Larousse, op cit, p112
* 20 S. Brana et Cie, La
monnaie, Dunod, Paris, 1997, p27
* 21 Larousse, op cit,
p113
* 22 Conso P. et Cie,
Dictionnaire de gestion financière, Ed. Dunod, Paris, 1984, p400
* 23 J. BARREAU et J. De la
HAYE, gestion financière, Ed. Dunod, Paris, 2007
* 24 DEPALLENS G. et JP.
JOBARD, Gestion financière de l'entreprise, 11ème
édition, Dalloz, 1997, p811
* 25 J. BARREAU et J. De la
HAYE, op cit
* 26 Elie COHEN, Analyse
financière, 5ème édition, Economica, Paris,
1997, p216
* 27 MOURGUES M., La
monnaie : système financier et théorie monétaire,
2ème éd., Economica, Paris, 1990, p95
* 28 LUMONANSONI, Cours de
gestion des institutions financières au congo, Inédit, L1 gestion
financière, UNIKIN, 2008, p23
* 29
http://fr.wikipedia.org
* 30 MOURGUES M, op cit,
p95
* 31 DAYAN A. et Cie, Manuel
de gestion, Ed. Ellipses, Paris, 2004, p130
* 32 BOLALUETE M. E, Cours
d'institutions financières congolaises, inédit, L2, Eco.
Monétaire, UNIKIN, 2007, pp17-18
* 33 Idem
* 34 www.BCC.cd/mission
* 35 www.BCC.cd
* 36 ITIMELONGO T, Cours
d'Economie monétaire, G3 Economie, UNIKIN, 2007, p29
* 37 BOLALUETE, op cit,
p40
* 38 Idem, p41
* 39 Ibidem, p42
* 40 ITIMELONGO T, op cit,
p30
* 41 BOLALUETE, op cit,
p43
* 42 LUMONANSONI, op cit,
p33
* 43 ITIMELONGO T, op cit,
p41
* 44 BOLALUETE, op cit,
p46
* 45 VERNIMMEN P, Finance
d'entreprise, Ed. Dalloz, Paris, 2002, p300
* 46 Rapport annuel 2007,
BCDC
* 47 Idem
* 48 Voir tableau
n°4
* 49 Voir Annexe n°2
* 50 Voir Annexe n°1
* 51 VALLA N. et Cie, Banque
de France, Revue de la stabilité financière, n°9,
Déc. 2006
|