Quelles sont les compétences nécessaires aux entreprises du BTP pour réussir les chantiers de logement basse consommation en Rhône-Alpes ?( Télécharger le fichier original )par Fabien MOUDILENO Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon - Qualité Environnementale du Bà¢timent et de l'Urbanisme 2008 |
2 Marches, prestations et competences.Nous avons vu que pour répondre a une exigence de basse consommation d'énergie, il existe des solutions bien identifiées. Leur efficacité est prouvée non seulement par les logements pionniers désormais nombreux dans notre région, mais aussi par les initiatives réussies en Suisse et en Allemagne a l'échelle de milliers de logements. A la lumière de ces expériences, les prestations qui seront demandées a partir de 2012 sont donc partiellement prévisibles, d'autant plus qu'elles s'inscrivent, en l'accélérant, dans un mouvement engagé depuis le milieu des années 2000. 2.1 LES ENTREPRISES SONT FACE À UNE NOUVELLE DEMANDE .2.1.1 « Faisons vite, ca chauffe « : une prise de conscience du citoyen et du consommateurLa menace du rechauffement de la planete n'est plus ignoree Quels sont les deux problèmes environnementaux qui vous paraissent les plus préoccupants ?
34%
23% 10% 10% 20% 7% 12% 8% 12% 4% 10% 6% 4% 3% 3% 4% 9% 7% 6% 5% Le réchauffement de la planète et l'effet de
serre L'augmentation des déchets ménagers L'utilisation de technologies non respectueuses de l'environnement La dégradation des paysages 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 1re réponse 2e réponse Cumul des réponses (1+2) Source : Crédoc - Ifen, 2007. De la prise de conscience au desir d'agir Une majorite de Frangais est aujourd'hui prate a investir ou surinvestir : 67Z des frangais locataires se disent prets a payer des charges un peu plus elevees si cela permet d'equiper ou d'amenager leur logement de maniere a economiser l'energie. Cet avis est egalement partag a 66Z par ceux qui sont proprietaires pour valoriser leur bien. 34 Pour leur futur logement, 93 Z souhaitent qu'il soit dote d'equipements economes en energies et 77 Z sont prets a payer plus cher pour utiliser des energies renouvelables35 34 Enquete r alis e par Institut OpinionWay pour l'AFPA, aupres de 4239 individus, nov 2008 35 Sondage IPSOS-Le Moniteur d'avril 2006 sur l'habitat dans 20 ans 2.1.2 Une hausse sensible des travaux de maîtrise de l' énergie depuis 2001Les Francais d6pensent 11 milliards par an pour rendre leurs logements plus 6conomes Trois millions de ménages frangais réalisent chaque ann ée des travaux, pour une d épense moyenne de 3 810 euros en 2006. La d épense totale des ménages atteint 11,6 milliards d'euros en 2006, en hausse de 53 Z sur 5 ans. Ces chiffres, ant érieurs au Grenelle sont importants et montrent que face a leur d épenses énerg étiques,36 les ménages frangais sont loin d'être passifs.
Source : MEDDA Le crédit d'impot sur les équipements et mat ériaux performants joue dans le bon sens, puisqu'il est jug é incitatif dans 47 Z des cas et d écisif pour 27 Z des ménages voulant faire des économies d' énergie. L'effet incitatif est d'autant plus efficace que le montant des travaux est élev é : faible pour des travaux d'un montant inf érieur a 1500 € ,son poids est maximal pour des travaux dont le montant est compris entre 7 500 € et 15 000 € . Au-delà, c'est l'obtention d'un prêt bancaire qui est plutot d écisif pour le lancement des travaux. Les ménages modestes (revenus < 12000 €) sont les moins utilisateurs du crédit d'impot38. Toujours en t6te : le remplacement des portes et fen6tres Les d épenses de changement de portes et fenêtre représentaient 4,1 Milliard d'euros en 2006, en hausse de 37 Z sur 5 ans. En moyenne, la d épense pour changement de fenêtres est de 3 840 € par logement. D'apres les organisations professionnelles le march é est en hausse de 7Z par an avec 12,5 millions de fenêtres pos ées en 2006. Parmi celles-ci, le PVC domine avec 65Z et le double-vitrage a performance thermique devient la norme (67Z)39. Ici encore, le crédit d'imp6t est soumis a des conditions de performance énerg étique40. Les valeurs applicables a compter du 1er janvier 2008 devraientt logiquement accentuer la g én éralisation du double-vitrage a performance thermique. 36 D épense énerg étique annuelle des ménages : 37 milliards pour le chauffage domestique et 35 milliards pour le carburant. (source INSEE, Enquête Ménage 2006) 37 « Baisse des consommations d' énergies de chauffage dans les logements depuis 2001 » Maurice Girault (MEEDDAT) http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr 38 Enquête ADEME/ OPEN (Observatoire Permanent de l'am élioration EN érg étique du bâtiment), campagne 2007. 39 Enquête Batim'Etude, pour les organisations professionnelles SNFA-SNFMI-UCMP-UFPVC, juillet 2006. 40 Par exemple pour une fenêtre bois, le coefficient de transmission thermique de la fenêtre Uw doit être inf érieur a 1,6 W/m2.K Chaudière : les é quipements a haut rendement gagnent du terrain. Les d épenses d'installation ou remplacement de chaudiere ont doubl é et s'élèvent a 2,3 Milliards. La d épense moyenne pour l'installation ou le remplacement d'une chaudiere était de 4 590 € par intervention en 2006. Le parc frangais est de 14 millions de chaudieres dont 4 millions ont plus de 15 ans. Le taux de renouvellement serait de 5Z. Les chaudieres a condensation représentent 28Z des chaudieres livrées en 200741 . Cette proportion est plus faible que dans plusieurs pays europ éens mais les volumes progressent rapidement. Ce march é est évalu é42 a 800 millions d'euros en 2007. Bois-énergie.
1996 1999 2001 2004 2005 2006 Foyers fermés / inserts Poêles Chaudières Source : Ademe/Alkaest - Carriere Consultant - GMV Conseil - Phoros, Observ'Er Apres une forte baisse dans les ann ées 80, les ventes d'appareils de chauffage domestique au bois connaissent un redressement sensible depuis quelques ann ées : en 2006, leur volume s' élevait a 570 000 appareils (hors foyers ouverts), dont 58Z de foyers ferm és et inserts, 33Z de po8les et 9Z répartis entre les cuisinieres et les chaudieres. Le nombre d'appareils vendus s'est accru de 39Z entre 2005 et 2006. Les ventes de poêles et de chaudieres ont connu les plus forts taux de croissance (+50Z pour les poéles, et doublement pour les chaudieres).43 41 Energie&Avenir, association de promotion du chauffage a eau chaude, « Systemes de chauffage des bâtiments en Europe » : http://www.energies-avenir.fr 42 Etude ADEME - InNUmeri 43 Direction Energie Matière Premiere et ADEME sur http://www.industrie.gouv.fr/energie |
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