formation « HQE-Qualit é Environnementale
du Botiment » Promotion 2008-2009
M émoire de fin d' étude
Quelles sont les compétences
nécessaires aux entreprises du BTP pour réussir les
chantiers de logement basse consommation en Rhône-Alpes ?
Ecole Nationale d'Architecture de Lyon
Introduction
La mutation energetique du parc de logement impli quent
de nouveaux chantiers...
La lutte contre le dereglement climatique implique une
reduction massive des emissions de gaz a effet de serre. En 2004, la France et
ses partenaires europ eens se sont donn es comme objectif de diviser par quatre
leurs emissions avant 2050.
Cette reduction concerne la totalit e des activit es
humaines mais le bdtiment, parce qu'il est a l'origine du quart des emissions,
est d esign e comme cible prioritaire. Les travaux du Grenelle de
l'Environnement ont permis de bien cerner l'ampleur du gisement et semblent
avoir d eclench e pour de bon la mise en mouvement des diff erents acteurs de
la construction.
Les masses financieres en jeu ainsi que les
contraintes d'ordre social, juridique ou reglementaire sont une cause d'inertie
bien comprehensible et le passage a l'action n'est pas aussi rapide que
l'urgence ecologique le voudrait. Mais l'adoption en octobre 2008 (par un vote
a la quasi unanimit e) des premiers textes de loi issus du « Grenelle de
l'environnement » est un signal clair. Des que les dispositifs d'aide et
de contrainte seront en place, la balle sera dans le camp des acteurs du BTP :
maîtres d'ouvrages, maîtres d'oeuvres et entrepreneurs devront
alors être capables de lancer et de mener a bien les chantiers de
rehabilitation et de construction de bdtiments a faible consommation d' energie
(sur des niveaux de l'ordre de 50 kilowattheure par metre carre et par
an).
... qui supposent des competences et des prati ques
professionnelles specifiques que les entreprises du BTP doivent acquerir a
breve ~ch~ance.
Que faudra-il en 2012 pour reussir ces operations ? La
capitalisation d'exp eriences, notamment dans les regions alpines europ eennes,
est maintenant assez riche pour donner une bonne id ee des reponses techniques
susceptibles d'être mises en oeuvre (principes de conception, dispositifs
constructifs, mat eriaux...). Le probleme, en particulier pour les projets de
maisons individuelles, n'est donc plus de savoir « quoi faire ? »
mais « comment et avec qui le faire ? »
Parmi les freins evoqu es lors des echanges entre
professionnels, la question des savoir-faire et des qualifications des diff
erents intervenants de l'acte de construire semble recurrente. R eussir a
produire un bdtiment a faible consommation d' energie suppose de nouveaux
gestes et de nouvelles pratiques professionnelles.
Quelles sont donc les competences necessaires aux
entreprises du BTP pour reussir les chantiers de logement basse consommation en
Rhone-Alpes ?
Sommaire
1 NOUVEAUX CHANTIERS, NOUVELLES TECHNIQUES 5
1.1 Le secteur du batiment en route vers la basse énergie
5
1.1.1 Qu'appelle-t-on bâtiment « basse énergie
» ? 5
1.1.2 Quel objectif pour les acteurs du BTP à l'horizon
2012 ? 7
1.1.3 Quelles qualités doit présenter un
bâtiment BBC ? 7
1.2 Comment repondre aux exigences « Batiment Basse
Consommation * ? 8
1.2.1 Conception, chantier, utilisation : chaque phase compte
8
1.2.2 Quelles sont les principales techniques appropriées
à l'objectif BBC ? 10
2 MARCHES, PRESTATIONS ET COMPETENCES. 17
2.1 Les entreprises sont face a une nouvelle demande . 17
2.1.1 « Faisons vite, ça chauffe « : une prise
de conscience du citoyen et du consommateur 17
2.1.2 Une hausse sensible des travaux de maîtrise de
l'énergie depuis 2001 18
2.1.3 La croissance très rapide des Energies Renouvelables
(EnR) dans le bâtiment 20
2.1.4 De nouvelles prestations visibles en Rhône-Alpes en
2007 22
2.1.5 Un marché potentiellement immense 23
2.2 Un marche tres concurentiel 24
2.2.1 Une relation au client moins confortable 24
2.2.2 L'arrivée de nouveaux acteurs 26
2.3 Des prestations techniquement plus exigeantes 28
2.3.1 Des pratiques nouvelles sont exigées 28
2.3.2 Une proposition : 50 compétences pour des
bâtiments BBC 50 kWh / m2 annuel 33
3 ACQUISITION DES COMPETENCES 35
3.1 Dispose-t-on de formations specialisees en Rhone-Alpes ?
35
3.1.1 L'offre dédiée aux EnR et à
l'efficacité énergétique est importante 35
3.1.2 Les effectifs formés sont très faibles
comparés aux 150 000 actifs du BTP rhône-Alpins 37
3.2 Que propose le dispositif classique du BTP en Rhone-Alpes ?
37
3.2.1 Vue d'ensemble du disposif régional en
Rhône-Alpes 37
3.2.2 La formation initiale : 20 000 jeunes en apprentissage ou
en lycée professionnel 38
3.2.3 La formation continue 39
3.2.4 L'impact de la formation initiale est capital 42
CONCLUSION 43
1 Nouveaux chantiers, nouvelles techniques
1.1 LE SECTEUR DU BÂTIMENT EN ROUTE VERS LA BASSE
ÉNERGIE
1.1.1 Qu'appelle-t-on bâtiment « basse
énergie » ?
Pouss ée par son adh ésion aux
protocoles de Montréal et de Kyoto et par la prise de conscience de
l'opinion publique, toute l'Europe évolue vers des bâtiments
consommant moins d' énergie. Cela concerne aussi bien le logement que
les bâtiments tertiaires, la construction neuve que la
réhabilitation.
L'indicateur utilis é est l' énergie
consomm ée annuellement par unit é de surface exprim ée en
kiloWattheure d' énergie primaire par metre carré et par an,
(kWhep / m2.an).
L' énergie grise, c'est dire celle mobilis
ée pour produire les mat ériaux, les livrer a pied d'oeuvre et
édifier la construction n'est pas prise en compte.
A partir de quel niveau de consommation, peut-on consid
érer qu'un bâtiment est « basse énergie » ? Deux
approches sont possibles :
· soit comparer le bâtiment a la
réglementation thermique du moment et v érifier qu'il est «
significativement » plus économe que le minimum l
égal.
· soit faire appel aux labels qui se sont impos
és comme des modeles av érés de bâtiments vertueux
du point de vue énerg étique.
Des betiments plus economes que la reglementation thermi
que :
En réponse a la Directive Europ éenne
sur l'efficacit é énerg étique des bâtiments, tous
les membres de l'Union europ éenne ou presque publient tous les 3 ou 5
ans, une réglementation thermique (RT) toujours plus contraignante. En
France, il s'agit des RT 2000, RT 2005 ...
Ce mouvement certes positif est aujourd'hui trop lent
face a l'urgence écologique. La RT 2005 constitue la «
voiture-balai » d'une course contre la montre qui s'accélere. Pour
distinguer les bâtiments dont le maitre d'ouvrage a choisi de prendre un
ou deux tours d'avance sur la réglementation, des labels dits «
réglementaires ont ét é mis en place : le label HPE (haute
performance énerg étique), le label THPE (tres HPE) et le tout
nouveau label BBC 2005 (bâtiments a basse consommation),
créé le 3 mai 2007.1
Des betiments beneficiant de labels prives : Minergie,
PassivHaus, Effinergie2
PassivHaus : La maison passive est une
habitation qui optimise les apports énerg étiques solaires par le
seul biais de ses composants (fen8tres, murs) pour ensuite en b én
éficier et temp érer les espaces int érieurs. Elle
répond aux normes du label Habitat passif, d élivré par
l'Institut allemand PASSIVHAUS. Celui-ci a pour exigence essentielle une
consommation d' énergie de chauffage pour le bâtiment inf
érieure a 15 kWh/m2/an.
1 Tous les d étails
sur la RT2005 et les labels HPE et THP sont accessibles sur
http://www.rt-batiment.fr/
2 « Passivhaus,
Minergie, Effinergie... les labels europ éens » N° 271
JUIN-JUILLET 2007 LES CAHIERS TECHNIQUES DU BATIMENT.
Minergie : Ce label suisse de haute qualit
é garantit le confort et la performance énerg étique des
batiments. Il est applicable a tout type de batiment, en neuf ou en
réhabilitation, et adaptable a tout type d'architecture. C'est une
exigence de performance de 42 kWh/m2/an en neuf et 80
kWh/m2/an en rénovation, tout en maTtrisant le niveau des
investissements. Le calcul est adapt é a la RT 2005 et correspond a la
performance d'un batiment BBC.
Effinergie : Inspiré des labels
MINERGIE suisse et PASSIVHAUS allemand, il peut être attribu
é3 aux bâtiments de logements neufs consommant au
maximum 50 kWh/m2/an a ajuster d'un facteur 0,8 a 1,3 selon
l'altitude et la zone climatique
Des betiments respectant le referentiel d'un bailleur de
fonds ou d'une collectivite
Le foncier maTtrisé par le Grand Lyon n'est c
éd é aux op érateurs qu'a condition que les
bâtiments respectent un « R éf érentiel Habitat
Durable ». Lanc é en 2004 et mis a jour en 2006, il a touché
3700 logements sur la p ériode 2004-20084. De son cot
é, la R égion Rhone Alpes veille a ne pas financer des
équipements d' énergie renouvelable dont l'efficacit é
énerg étique est mauvaise et impose également le respect
d'un réf érentiel.
Un ~ventail de labels tres large
Parce que les m éthodes de calculs, les
surfaces consid érées et les usages d' énergie pris en
compte ne sont pas les mêmes, il n'est pas rigoureux de comparer les
consommations des logements Passivhaus, Minergie, Effinergie. Il est n
éanmoins commode de visualiser les ordres de grandeur , notamment par
rapport au parc existant récent et ancien.
Passivhaus Minergie Effinergie BBC (RT 2005) Grand
Lyon "Habitat Durable - très performant" Grand Lyon "Habitat Durable
- performant" THPE (RT2005) RT 2005 RT 200 RT
1988 Bâtiment antérieur à 1975
|
|
|
0 50 100 150 200 250 300 350
consommation en kWh / m2 annuel
3 L'organisme certificateur
est le CEQUAMI pour les maisons individuelles en milieu diffus et le CERQUAL
pour les immeubles collectifs et les logements individuels group
és.
4 « R éf
érentiel pour la qualit é environnementale dans la construction
de logements neufs », Grand Lyon, Mission Habitat, d écembre 2006,
30 pages.
1.1.2 Quel objectif pour les acteurs du BTP a l'horizon
2012 ?
Cette multiplication des labels peut sembler d eroutante
pour les maTtres d'ouvrage qui n'ont que l'embarras du choix. Chacun de ces
labels possede sa coherence et de solides arguments.
Mais la loi Grenelle adopt ee en octobre 2008 change
radicalement la donne5 : a partir de 2012, les nouvelles
constructions devront respecter les normes dites de basse
consommation
d' energie6, soit 50 kWh par metre carre et
par an.
Ce futur seuil legal pourrait rendre obsolete certain
des labels precit es. Le paysage est donc amen e a evoluer. Si dans le
contexte, beaucoup d' elements sont encore flous ou mouvants une certitude
apparaTt : l'objectif « autour-de-50 kWh » est celui qu'il faut d
esormais se donner. Les maTtres d'oeuvre et les entreprises qui se preparent
des aujourd'hui a realiser ce type de bâtiment seront « dans la
course».
1.1.3 Quelles qualit es doit presenter un bâtiment
BBC ?
L'exp erience capitalis ee dans les pays d'Europe du
Nord puis dans un nombre important de regions europ eennes est maintenant assez
riche pour que l'ont ait une id ee precise des qualit es requises par un
bâtiment pour atteindre la Basse Consommation. Des echanges d'exp erience
inter-regionaux ont et e initi es par l'Union Europ eenne, d'autres se font
plus spontan ement par les regions frontalieres comme l'Alsace, la
Franche-Comte et bien sOr Rhone-Alpes.
Une comparaison internationale de grande envergure
realis ee en 2007 et centralis ee par le CSTB montre la convergence des
reponses. 7
On retrouve de maniere syst ematique les preoccupations
suivantes:
· Une architecture bioclimatique
· Des parois bien isol ees
· Des ouvertures performantes
· Une bonne etanch eit e a l'air
· Un chauffage performant et
renouvelable
· Une production Eau chaude sanitaire
· Une ventilation efficace et sobre
· Un confort d' et e correct
5 « Que va changer la
loi Grenelle 1 », Laurence Caramel, Le monde 21.10.2008
6 Voir Annexe n°3 :
Projet de loi de programme relatif a la mise en oeuvre du Grenelle de
l'environnement adopte le 21 octobre 2008, article 4 b
7 « Comparaison
internationale Bâtiment et energie » A1 Synthese, J. Carassus, CSTB,
d ec 2007.
1.2 COMMENT RÉPONDRE AUX EXIGENCES «
BÂTIMENT BASSE CONSOMMATION » ?
1.2.1 Conception, chantier, utilisation : chaque phase
compte
R épondre aux objectifs identifi és
plus haut suppose une d émarche qui commence des la conception et qui se
poursuivra pendant toute la durée d'utilisation du bâtiment. La
grille suivante donne un aperou des impacts ( un tableau synoptique plus d
étaill é est en annexe 5).
Objectif BBC 4
Phases
4
|
Archit bioclimatique
|
Parois bien isolees
|
Ouvertures performantes
|
Etancheite a I'air
|
Chauffage performant
|
ECS
|
Ventilation
|
Confort d'ete
|
|
Phase de programme et de
conception
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Phase de réalisation des
ouvrages
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Phase d'utilisation du
bâtiment
|
|
|
|
x
|
|
x
|
|
x
|
|
Impact IMPORTANT Impact CAPITAL
Le programme et la conception :
La conception favorisera ou non un comportement
bioclimatique en hiver et surtout en ét é. Le choix et le
dimensionnement des mat ériaux isolants et structurels ainsi que des
ouvertures conditionnera la performance de l'enveloppe et le confort d'
ét é8. Des choix énerg étiques
pertinents servis par des équipements thermiques, sanitaires et de
ventilation performants permettront de maximiser les chances d'atteindre les
quatre derniers objectifs. Un nombre croissant d'architectes en est maintenant
convaincu et globalement les connaissances se diffusent dans la maitrise
d'oeuvre au sens large. Les bâtiments exemplaires sont nombreux, font
l'objet de visites, de publication, et de d ébats. Les labels et leur m
éthodologie s écurisent le parcours des constructeurs
9.
Pour la phase de conception, le probleme se situe
moins au niveau de la conception formelle qu'a celui du programme : son impact
est global et ses ressorts sont dans une large mesure non-techniques : Au
premier chef, la taille des logements : elle ne cesse d'augmenter, surtout
celle des maisons individuelles10.L'image sociale conventionnelle
d'un parcours résidentiel réussi, le souhait d'une maison sur sa
parcelle comme outil de mise a distance d'autrui... tout concourt a alimenter
le d ésir d'un habitat plus grand et moins dense, d ésir qui se
heurte aujourd'hui aux limites de notre biosphere. Qu'on le veuille ou non, il
n'y a pas de solution sans d écroissance de nos
prélèvements et de nos émissions et la d
écroissance s'impose donc aussi a la surface des logements.
Dessiner un bâtiment bioclimatique n'est pas
simple, mais, la vraie prouesse des architectes de demain sera de concevoir
compact et le faire accepter.
L'utilisation du bâtiment :
8 « La conception
bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en
réhabilitation » Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva,
éditions Terre Vivante, 2006 est le manuel sur ce sujet
9 « R éussir un
projet de Bâtiment Basse Consommation : Guide a destination des
professionnels du bâtiment », EFFINERGIE
10 Leur surface est
passé de 96 m2 en 1984 a a 111 m2 en 2006, Source INSEE, Enquête
logement 2006.
« Le role de l'usager, utile a la conception,
devient majeur, unique, essentiel au moment de l'habitation. Plus tot la voie
du partage d ebute, au mieux le dialogue est conduit, au mieux le projet sera
appropri e, compris, port e dans le temps11. »
Ceci est d'autant plus vrai qu'un bâtiment
basse consommation est tres sensible a son utilisation et a sa maintenance et
le comportement de l'occupant peut ruiner le bilan d'un logement pourtant dote
d' equipements a la pointe de la performance energ etique.
L'impact concerne l' etanch eit e a l'air (ouvrir les
fen8tres, nettoyer les grilles d'a eration et filtres de ventilation), la
performance du chauffage (programmer une temperature de consigne raisonnable,
faire entretenir la chaudiere...), le bilan de l'eau chaude sanitaire,
l'efficacit e de la ventilation (nettoyer les filtres), le confort d' et e
(fermer les protections solaires, fermer les fen8tres...)
Il est donc n ecessaire de fournir aux occupants d'un
logement des informations simples leur permettant de comprendre comment agir
sur les installations pour adapter le fonctionnement a leurs besoins, comment
maitriser confort et consommation d' energie et comment maintenir les
installations. Un extrait des conseils Effinergie figure en annexe
6.
La question du role de l'usager, avant et apres la
construction pourrait a elle seule faire l'objet d'un m emoire de formation HQE
et ne sera pas d evelopp ee ici davantage.
Les eponses apport ees par les
ouvrages
Le present m emoire se focalise sur les reponses
apport ees par les ouvrages (a realiser ensuite par les entreprises). Les
ouvrages sont group es en sept familles qui agissent de la fagon suivante sur
les objectifs a atteindre pour que le bâtiment ait toutes les chances
d'8tre a basse consommation.
Phase de réalisation : familles
ouvrages
4
Objectif BBC 4
Archit bioclimatique
Parois bien isolees
Ouvertures performantes
Etancheite a fair
Chauffage
ECS
Ventilation
Confort d'ete
a Réalisation d'une structure performante
|
x
|
|
|
|
|
|
x
|
b Pose d'une isolation performante
|
|
x
|
|
x
|
|
|
|
|
c Pose de fenêtres performantes
|
|
|
x
|
x
|
|
|
|
|
Réalisation d'un système de production de
chaleur
d performant
|
|
|
|
|
x
|
x
|
|
|
Pose d'appareils de distribution et émission de
e chaleur performants
|
|
|
|
|
x
|
|
|
|
Installation d'équipements d'Eau Chaude Sanitaire
f performants.
|
|
|
|
|
|
x
|
|
|
g Réalisation de dispositif de ventilation
performants
|
|
|
|
x
|
|
|
x
|
x
|
|
11 L'alterarchitecture, vers
une architecture éco-responsable, Philippe MADEC
1.2.2 Quelles sont les principales techniques appropri ees
a l'objectif BBC ?
Les solutions techniques sont de mieux en mieux connues.
On dispose aujourd'hui d'excellents ouvrages de référence sur le
sujet12, y compris dans les librairies grand public.
Les appels a projet impulsés par l'Etat et les
collectivités territoriales et relayés par les agences et
établissements publics sont également une source très
riche d'information et de remontées des bonnes pratiques. On a
exploité dans cette partie, les fiches de données du bilan «
100 maisons basse énergie en Rhone-Alpes » réalisée
par l'Agence Locale de l'Energie du Grand Lyon a partir d'opérations
bénéficiant d'un suivi par les acteurs du réseau
Info-Energie Rhone-Alpes (IERA). Notre analyse se place essentiellement dans le
contexte du logement individuel avec une maitrise d'ouvrage non
professionnelle.
a) Realisation d'une structure performante monomur
brique alv eolaire
Les briques en terre cuite a structure alv eolaire
permettent de construire des murs porteurs et isolants a la fois. On parle
aussi de mur a isolation repartie. Ces briques sont rectif iees en usine pour
obtenir des cotes au millimetre et la pose peut se faire a joint mince avec une
tres grande productivit e. Les autres points forts de ce produit sont l'absence
de ponts thermiques, le confort
d' et e (grace a l'inertie), l'absence de fibre et de
COV13, la resistance au feu et a l'humidit e.
Mais malgre toutes ses qualit es et bien que la
brique soit recyclable et les ressources en argile consid erables, la cuisson
des briques a environ 1 000°C sur plusieurs heures degrade s erieusement
le bilan ecologique du produit14
Les principaux fabricants (et denomination) sont
Wienerberger (Porotherm et Biomur), Bouyerleroux (Bio'bric), Imerys (brique
Gelis) et Bellenberg.
Monomur beton cellulaire
Le beton cellulaire est une pate min erale a base de
chaux, sable et ciment qui emprisonne des millions de petites bulles d'air. Il
se presente sous forme de blocs l egers a manipuler, sci es avec precision et
rapides a monter en joint mince. Les autres points forts de ce produit sont
l'absence de ponts thermiques, l'absence de fibre et de COV, la resistance au
feu.
Le leader europ een est SIPOREX - YTONG-XELLA ; un
centre de production important est situ e en Rhone-Alpes (usine de
Bourgoin-Jallieu, 38).
Monomur en beton isolant
L'effet d'isolation repartie peut egalement titre
obtenue par un beton dont les granulats sont isolants : billes d'argile expans
ee, verre expans e15, pierre ponce.16 La diffusion de ces
produits est encore confidentielle, a la difference des monomurs brique et
beton cellulaire aujourd'hui presents dans toutes les revues et salons
professionnels.
Dans l' echantillon rhonealpin, la part des maisons
construites avec une magonnerie monomur s' eleve a 17Z.
12 La conception
bioclimatique, Samuel Courgey-Jean-Pierre Oliva, 2006, Terre
Vivante.
13 Issus de la p etrochimie
les Composes Organiques Volatils sont presents dans les solvants, les colles et
certaines matieres plastiques.
14 Voir le comparatif
accessible sur
Terrevivante.org
15 Monomur Calimax a billes
d'argile et de verre expanse : www.domus-mat eriaux.fr
16 Monomur pierre-ponce : Isoroc :
www.monomurisoroc.com
et Cogetherm :
www.monomurpierreponce.fr
Rupteur de ponts thermiques
La construction d'un bâtiment BBC en magonnerie
conventionnelle bloc beton ou sur le beton banch e est possible a condition
d'isoler par l'ext erieur et d'utiliser des rupteurs de ponts
thermiques.
Structure a base de bois
Il s'agit de bâtiment a structure poteau-poutre
ou bien encore de panneau structurel en bois massif. Ces techniques sont
plutôt issues d'Europe du Nord ainsi que des regions montagneuses. En
Suisse, la grande majorit e des bâtiments BBC Minergie utilisent ce mat
eriau17. Les avantages de la construction bois sont les suivants
:
· La construction en bois permet de fabriquer
des parois ext erieures hautement isol ees tout en gardant de faibles
epaisseurs, ce qui permet d'augmenter (ou de ne pas reduire) la surface de
plancher utile.
· La construction en bois se prate ais ement a
la prefabrication et permet ainsi une grande precision sur l'ensemble de
l'ouvrage et favorise une bonne planification, gage de qualit e constructive.
Ainsi, l' etanch eit e a l'air et la maTtrise de ponts thermiques peut etre
plus facilement garantie.
· Un bon bilan energ etique ne depend pas
seulement d'une faible consommation
d' energie en exploitation (chauffage, eau chaude
sanitaire), mais egalement d'une reduction de l' energie grise investie pour
construire et plus tard pour eliminer l'ouvrage. Sur ce point egalement, les
constructions en bois sont optimales.
· Le bois est un mat eriau de construction naturel,
qui offre des conditions id eales pour un climat sain et une humidit e de l'air
equilibree.
· Les maTtres d'ouvrage qui optent pour un BBC
ne cherchent pas uniquement une performance energ etique, mais posent souvent
egalement des exigences architecturales. Le d eveloppement de nouveaux mat
eriaux derives du bois et de systemes constructifs innovants ouvre le chemin a
des architectures nouvelles.18
En France, la situation du bois en tant que mat eriau
de construction est paradoxale : la promotion immobiliere l'utilise peu au
motif qu'il est mal pergu du grand public, alors qu'il est appreci e par les
architectes en general et plebiscite par les eco-constructeurs. Mais meme si la
part du bois dans la construction neuve est faible, les reseaux sont actifs,
bien structures et une information de grande qualit e est facilement
disponible.19
Parmi les maisons basse energie etudi ees sen Region
Rhone-Alpes, 70Z sont a structure bois. b) Pose d'une isolation
performante20
Un bâtiment BBC doit titre tres nettement mieux
isol e (surfaces des parois et liaisons) que les bâtiments actuels. Bien
sur, les performances et choix des systemes sont a adapter a la zone
climatique.
Il est par ailleurs indispensable, quels que soient
les systemes constructifs ou d'isolation, de veiller au traitement des ponts
thermiques de structure comme de ceux lies a l'insertion des balcons, coffres
de volets roulants, baies, loggia, etc. et ce, a toutes les phases du
projet.
1710000 fiches techniques de
logements ou bâtiments Minergie sur
http://www.minergie.ch
18 « Le programme
Minergie® (Suisse) » CUEPE / Centre universitaire d' etude des
problemes de l' energie, Universite de Geneve Peter Haefeli, Bernard Lachal,
Willi Weber, Myriam Garbely, 2006
19 Voir l'excellente
documentation du CNDB,
www.cndb.org
20 « L'isolation
ecologique : conception, mise en oeuvre », Jean-Pierre Oliva, Terre
Vivante .
Isolation thermique par l'exterieur
L'isolation thermique par l'ext erieur permet de
supprimer les ponts thermiques au niveau des planchers interm ediaires et des
murs de refend. Elle permet egalement de tirer parti de l'inertie des murs pour
recup erer les apports solaires en hiver et pour reduire l'inconfort en et e.
Est-il n eanmoins possible de construire un batiment BBC en restant fidele a
notre bonne tradition française d'isolation par l'int erieur ? Le
verdict des experts suisses est sans appel : « l'isolation des
façades par l'int erieur est, dans la majorit e des cas de figures,
synonyme d'incompatibilit e avec des standards de haute qualit e energ etique
tel que Minergie »21
Lorsqu'il s'agit de rehabilitation et que l'isolation
ne peut se faire qu'a l'int erieure, on peut att enuer la perte d'inertie par
un doublage lourd (plaque de parement dense, contre cloison en brique, enduit
epais...)
Isolation renforcée
Am eliorer la performance thermique de l'enveloppe
oblige a augmenter les epaisseurs d'isolant. Pour ne prendre que le cas des
murs, il nous faudra 15 a 20 cm d'isolant (laine de verre
X=0.04) alors que la norme actuelle22 est de autour
de 11 cm. Tous les details sont facilement accessibles dans les documents
ADEME23
Les systemes constructifs a ossature (bois ou acier)
permettent d'atteindre des epaisseurs d'isolant importantes sans pour autant
augmenter fortement les epaisseurs totales de mur, c'est pourquoi ils sont
fortement utilises dans les projets de batiments basse
consommation.
Les maisons basse energie etudi ees en Region
Rhone-Alpes ont en moyenne une epaisseur d'isolant de 21 cm.
c) Pose de fenêtres performantes
Dans un batiment BBC , le choix des fenêtres,
portes et portes-fenêtres a un poids important, que ce soit en terme de
confort visuel, de consommation d' energie et de confort d' et e.
Pour obtenir le label BBC , le coefficient de d
eperdition thermique U w des baies vitrees (vitrage et menuiserie ne devra pas
d epasser 1,4 W/m2.K
Fenêtre double vitrage courante (U w = 1,8)
Convient pour la RT 2005
Fenêtre double vitrage performante (U w < 1,4)
Convient pour BBC
Fenêtre triple vitrage (U w < 1) Convient
pour BBC, maison passive
Les fenêtres associant des triples vitrages et
menuiseries a tres forte performance24 sont une solutions permettant
de reduire tres fortement les echanges de chaleur. Cet investissement est
d'autant plus rentable que le climat est continental.
30Z des maisons basse energie etudi ees en Region
Rhone-Alpes sont equip ees de triple-vitrage.
21 « Le programme
Minergie® (Suisse) » CUEPE / Centre universitaire d' etude des
problemes de l' energie, Universite de Geneve Peter Haefeli, Bernard Lachal,
Willi Weber, Myriam Garbely, 2006
22 En 2009, les d epenses
d'isolation sont eligible au credit d'imp6t si l' epaisseur d'isolant (laine
conventionnelle) est sup erieure a 11 cm. Même valeur en neuf (RT 2005 en
zone climatique H1)
23
http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/isolation_thermique/rub5.htm
24 coeffiicient Uw de la
fenêtre g en eralement inf erieur a 1
d) Réalisation d'un système de production de
chaleur performant
On s'appuie sur une des techniques suivantes pour la
production de chaleur :
· La chaudiere a condensation au gaz ou
au fioul. Grace a la recuperation de la chaleur contenue dans la vapeur d'eau
des fum ees, son rendement d epasse les 100 Z, a condition que les emetteurs
fonctionnent a basse temp erature.25
· La chaudiere a bois automatis ee : elle
utilise une energie renouvelable. Si son alimentation est automatis ee, elle
offre une garantie de combustion optimis ee selon les besoins.
· Le chauffage solaire, combinant des
panneaux solaires et un systeme de stockage (ballon ou dalle epaisse) a une
emission basse temperature, permet de couvrir 30 a 60 Z des besoins de
chauffage. Il sera utilise conjointement a un autre systeme.
· La pompe a chaleur (PAC) ayant un COP
annuel26 sup erieur ou egal a 3,5. Avec le prelevement de chaleur a
l'ext erieur (air, eau, sol) et la restitution au sein du batiment par un
systeme d' emission basse temperature, elle offre diff erentes solutions en
fonction de l'emplacement du projet.
· Le raccordement a un reseau de chaleur
utilisant des energies renouvelables et/ou un systeme de co-generation
(production simultan ee de chaleur et d' electricit e).
· Le chauffage electrique direct peut être
envisage pour des maisons passives en climat
m editerran een (puisque les besoins annuels de
chauffage sont alors minimes). 27
e) Pose d'appareils de régulation, distribution et
émission de chaleur performants
Placer le g en erateur et les canalisations en volume
chauff e permet de reduire sensiblement les pertes. Dans le cas contraire, une
optimisation du parcours et une bonne isolation du reseau de distribution sont
capitales. Un bon moyen d' economiser l' energie est de ne fournir de la
chaleur que lorsqu'il le faut et la ou il le faut. C'est possible avec un
zonage bien etudi e ainsi qu'une programmation permettant de g erer les
absences ou les cycles d'activit e.
Pour ne pas apporter « plus qu'il n'en faut
», une regulation des emetteurs est indispensable : Il s'agira de robinets
thermostatiques ou bien mieux encore de regulations electroniques par
piece28 avec une valeur de precision d'au moins 0,8
°C.
Ces solutions n'ont rien de revolutionnaire : il s'agit
de conseils que diffusait d eja l'Agence Frangaise pour la Maîtrise de
l'Energie, ancêtre de l'actuelle ADEME.29 il y a plus de vingt
ans.
La regulation sur chaque emetteur devient encore plus
importante dans un contexte de maison bioclimatique car ce bâtiment
maximise les apports solaires qui peuvent alors couvrir plus de 50 Z des
besoins de chauffage et sont susceptibles d'entraîner des surchauffes et
gaspillage si le systeme les prend mal en compte.
Enfin, il faut avoir bien en tête que le systeme
de chauffage sera d'autant plus performant que la temperature des emetteurs est
basse : planchers chauffants et radiateurs basse temperature.
25 C'est pour cette raison
qu'une chaudiere a condensation n'est eligible au credit d'imp6t de 40Z que si
elle est accoupl ee avec des emetteurs basse temperature.
26 COefficient de
Performance. Un COP de 4 signifie que pour 1000 W d' electricite consomm e par
son moteur electrique, la machine rend 4000 W sous forme de
chaleur.
27 Ce choix me semble
rationnellement bon mais mauvais en terme d'image, sauf a compenser par une
production photovoltaïque.
28 C'est l'avis de
l'association Effinergie et de O. Sidler,( Enertech).
29 « Chaleur et contort
sans gaspillage,le chauffage, la regulation,l'eau chaude » Guide ADEME, 32
pages, accessible sur
http://www.ademe.fr/particuliers/Fiches/chauffage_reg_eau/chauffageregul.pdf
f) Installation d'équipements d'Eau Chaude
Sanitaire performants
Actuellement dans les logements neufs, l'Eau chaude
Sanitaire (ECS) mobilise en moyenne 25 kWh / m2 . Ce poste peut donc a lui seul
ruiner le bilan energ etique du logement.
En plus de la sensibilisation qui est bien sur
fondamentale pour induire un comportement vertueux de l'occupant30,
des accessoires tels que reducteur de debit, douchette econome et robinet m
elangeur thermostatique sont efficaces. Une tres bonne
isolation du ballon d'ECS est imperative. En effet, les pertes d'un ballon
peuvent representer 6 a 15 kWh d' energie primaire par m2 et par
an31. Les canalisations doivent egalement titre trait ees. On peut
etudier la possibilit e d'une circulation en boucle de l'eau chaude sanitaire
(« bouclage ») mais sa systematisation fait pol emique.
Cela etant, il semble presque impossible de reussir un
logement BBC si l'ECS n'est pas prise en charge par des energies renouvelables,
tel que le Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI). A cet egard, l'
echantillon rhone-alpin est exemplaire puisque 95 maisons sur 100 en sont equip
ees.
Equipement tres visible, embl ematique du d eveloppement
durable, le CESI fait l'objet d'innombrables communications scientifiques,
professionnelles ou grand public. 32
Si la ressource solaire n'est pas accessible, d'autres
solutions de production sont envisageables :
· ECS thermodynamique : l'eau chaude
sanitaire est fournie par une pompe a chaleur sp ecialement optimis ee pour ce
type d'usage, avec un COP annuel minimum de 3.
· Pompe a chaleur sur air extrait/eau :
l'air extrait du logement peut servir au chauffage de l'eau chaude sanitaire
via une pompe a chaleur utilisant cet air vici e comme source froide. Ce
systeme permet de recup erer la chaleur de l'air extrait sans passer par un
systeme double flux.
g) Réalisation de dispositifs de ventilation
performants
La ventilation est essentielle pour obtenir une bonne
qualit e de l'air, evacuer la vapeur d'eau produite par l'usage du logement et
assurer la p erennit e du bâtiment.
La ventilation m ecanique contrôl ee (VMC) a
simple-flux : L'air frais venant du dehors traverse
d'abord les pieces de s ejour et les chambres et est evacu e des pieces de
service par un groupe d'extraction comportant un ventilateur. Les bouches
doivent titre hygro-reglables, c'est-à-dire que le debit d'air varie en
fonction de l'humidit e int erieure, ce qui permet de garantir
l' evacuation plus rapide d'un air tres humide tout en
limitant les gaspillages (ventilation adapt ee aux besoins). Dans notre
echantillon sur Rhone-Alpes 9Z des maisons basse energie sont concern
ees.
La VMC double-flux : Ce systeme permet de
limiter les pertes de chaleur inh erentes a la ventilation : il recupere la
chaleur de l'air vici e extrait de la maison et l'utilise pour rechauffer l'air
neuf filtre venant de l'ext erieur. Un ventilateur pulse cet air neuf prechauff
e dans les pieces principales par le biais de bouches d'insufflation. Cet
equipement permet des economies de chauffage importantes : en recup erant
jusqu'à 90 Z de l' energie contenue dans l'air vici e
extrait.
La VMC double-flux est presque syst ematique dans l'
echantillon regional (84Z des maisons)
30 Comme l'on montre les
campagnes de lmesure de l'OPAC 38.
31 « R eussir un projet
de Bâtiment Basse Consommation : Guide a destination des professionnels
du bâtiment », EFFINERGIE, 2008.
32 Voir notamment
http://www.energies-renouvelables.org/,
www.outilssolaires.com,
www.ines.org.
Etanchéit é & perméabilit
é
Assurer un bon niveau d' étanch éit
é a l'air pour un bâtiment, c'est titre capable de maTtriser les
flux d'air qui circulent a travers des orifices volontaires (bouches de
ventilation et entrées d'air) et limiter les flux incontrol és,
qui peuvent etre source de pathologies, d'inconfort, et de
gaspillage d' énergie.
« Un bâtiment dont l' étanch
éit é a l'air est de mauvaise qualit é peut donc voir ses
besoins de chauffage augmenter de plusieurs kWhep/m2.an par rapport
a une réalisation de qualit é. L'impact énerg
étique d'une mauvaise étanch éit é a l'air est
particulièrement important si le climat est froid ou vent
é.
Et plus le systeme de ventilation m écanique
est élaboré et « ambitieux », plus l'effet du manque d'
étanch éit é sera préjudiciable. Ainsi, selon le
CETE, « l'augmentation du d ébit de renouvellement d'air du aux
infiltrations peut entraTner une augmentation des besoins de chauffage de
l'ordre de 10Z pour des systemes de ventilation simple flux, et 25Z voire plus,
pour des systemes double flux sur des constructions tres perm éables
»33
L' étanch éit é se mesure en
cours de chantier et a la réception par un test a la porte soufflante
qui permet de d éterminer un coefficient (nomm é «14 »)
caract érisant le d ébit de fuite d'air. Pour b én
éficier du label BBC - effinergie, on devra imp érativement se
fixer un objectif de perm éabilit é (14) inf érieur ou
égal a 0,6 m3/h.m2 en maison individuelle.
( échelle d'appréciation du CETE de LYOn ;
logt individuel, 14)
Ventilation nocturne
La ventilation nocturne consiste a évacuer le
maximum d'air chaud pendant les nuit d'été pour diminuer la
température de la structure. Elle peut etre provoquée par de
puissants système de ventilation.
Plus économiquement, elle peut etre
assurée par des écoulements d'air judicieusement prévus au
stade de la conception. Cela suppose souvent des entrées d'air ou des
ouvertures de fenêtres sécurisées.
33 « Perm éabilit é a l'air de
l'enveloppe des bâtiment : G én éralit és et
sensibilisation », 2006, CETE de Lyon
Synopti que des solutions favorables au BBC et de leur
emploi en Rhone-Alpes
D'après le parc de 100 maisons basse
énergie en R-A (données de l'enquête aout 2008)
|
|
1 structure
|
|
monomur brique alvéolaire
|
Monomur : 17%
|
monomur béton cellulaire
|
|
rupteur de ponts therm iques
|
n.d
|
structure bois
|
70%
|
2 Isolants de qualité bien
posés
|
|
isolation extérieure
|
|
isolation renforcée
|
Umur = 0.192 soit 21 cm d'isolant
|
3 Fenêtres performantes
|
|
fenêtre double-vitrage
|
Double Vitrage : 70%
|
fenêtre double-vitrage peu émissif
|
|
fenêtre triple-vitrage
|
30%
|
4. Production de chaleur performante et
renouvelable
|
|
chaudière haute performance
|
7%
|
chauffage bois
|
51%
|
chauffage solaire
|
23%
|
géothermie
|
7%
|
aérothermie
|
2%
|
5. régulation, distribution et émission
de chaleur performantes
|
|
Isolation des canalisations et limitation des réseaux
|
n.d
|
plancher chauffant
|
n.d
|
radiateurs basse température
|
n.d
|
appareils de régulation performants, vanne
thermostatique
|
n.d
|
programmateur, domotique
|
n.d
|
Isolation des canalisations et limitation des réseaux
|
n.d
|
|
6. Production et distribution d'Eau Chaude Sanitaire
économe
n.d
Douchette réduction de débit
|
robinet mitigeur thermostatique n.d
Chauffe-Eau Solaire Individuel (CESI) 95%
7 Réalisations de dispositifs de ventilation
performant
VMC simple flux hygro
|
|
VMC double flux
|
%
|
puits canadien
|
84%
|
|
45%
|
|
n.d
|
2 Marches, prestations et competences.
Nous avons vu que pour répondre a une exigence
de basse consommation d'énergie, il existe des solutions bien
identifiées. Leur efficacité est prouvée non seulement par
les logements pionniers désormais nombreux dans notre région,
mais aussi par les initiatives réussies en Suisse et en Allemagne a
l'échelle de milliers de logements. A la lumière de ces
expériences, les prestations qui seront demandées a partir de
2012 sont donc partiellement prévisibles, d'autant plus qu'elles
s'inscrivent, en l'accélérant, dans un mouvement engagé
depuis le milieu des années 2000.
2.1 LES ENTREPRISES SONT FACE À UNE NOUVELLE
DEMANDE .
2.1.1 « Faisons vite, ca chauffe « : une prise de
conscience du citoyen et du consommateur
La menace du rechauffement de la planete n'est plus
ignoree
Quels sont les deux problèmes environnementaux qui
vous paraissent les plus préoccupants ?
34%
23%
10%
10%
20%
7%
12%
8%
12%
4%
10%
6%
4%
3%
3%
4%
9%
7%
6%
5%
Le réchauffement de la planète et l'effet de
serre La pollution de l'air La pollution de l'eau, des rivières et
des lacs La disparition de certaines espèces végétales
ou animales Les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes,
séismes...)
L'augmentation des déchets ménagers L'utilisation
de technologies non respectueuses de l'environnement
La dégradation des paysages Les risques de l'industrie
nucléaire La gêne occasionnée par le bruit
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%
1re réponse 2e réponse Cumul des réponses
(1+2)
Source : Crédoc - Ifen, 2007.
De la prise de conscience au desir d'agir
Une majorite de Frangais est aujourd'hui prate a
investir ou surinvestir : 67Z des frangais locataires se disent prets a payer
des charges un peu plus elevees si cela permet d'equiper ou d'amenager leur
logement de maniere a economiser l'energie. Cet avis est egalement partag a 66Z
par ceux qui sont proprietaires pour valoriser leur bien.
34
Pour leur futur logement, 93 Z souhaitent qu'il soit
dote d'equipements economes en energies et
77 Z sont prets a payer plus cher pour utiliser des
energies renouvelables35
34 Enquete r alis e par Institut OpinionWay pour l'AFPA,
aupres de 4239 individus, nov 2008
35 Sondage IPSOS-Le Moniteur
d'avril 2006 sur l'habitat dans 20 ans
2.1.2 Une hausse sensible des travaux de maîtrise de
l' énergie depuis 2001
Les Francais d6pensent 11 milliards par an pour rendre
leurs logements plus 6conomes
Trois millions de ménages frangais
réalisent chaque ann ée des travaux, pour une d épense
moyenne de 3 810 euros en 2006. La d épense totale des ménages
atteint 11,6 milliards d'euros en 2006, en hausse de 53 Z sur 5 ans. Ces
chiffres, ant érieurs au Grenelle sont importants et montrent que face a
leur d épenses énerg étiques,36 les
ménages frangais sont loin d'être passifs.
Les dépenses des ménages
en travaux d'économies
d'énergie
|
Montant (en milliards d'euros)
|
Evolution (en %)
|
|
2001
|
2006
|
|
Dépense totale
|
7,6
|
11,6
|
+ 53%
|
|
|
|
|
Travaux sur le bâti
|
5.1
|
6.4
|
+ 26%
|
isolation des murs par l'intérieur
|
0.3
|
0.3
|
|
isolation de la toiture, des combles ou du plafond
|
0.7
|
0.9
|
+ 26%
|
changement de fenêtre ou de porte
|
3
|
4.1
|
+ 37%
|
changement de volets
|
0.5
|
0.7
|
+ 40%
|
Travaux d'amélioration du chauffage et
ventilation
|
2.5
|
5.2
|
+ 110%
|
Dont installation ou remplacement de la
chaudière
|
1.6
|
2.3
|
+ 45%
|
Source : MEDDA
Le crédit d'impot sur les équipements et
mat ériaux performants joue dans le bon sens, puisqu'il est jug é
incitatif dans 47 Z des cas et d écisif pour 27 Z des ménages
voulant faire des économies d' énergie. L'effet incitatif est
d'autant plus efficace que le montant des travaux est élev é :
faible pour des travaux d'un montant inf érieur a 1500 € ,son poids
est maximal pour des travaux dont le montant est compris entre 7 500 € et
15 000 € . Au-delà, c'est l'obtention d'un prêt bancaire qui
est plutot d écisif pour le lancement des travaux. Les ménages
modestes (revenus < 12000 €) sont les moins utilisateurs du
crédit d'impot38.
Toujours en t6te : le remplacement des portes et
fen6tres
Les d épenses de changement de portes et
fenêtre représentaient 4,1 Milliard d'euros en 2006, en hausse de
37 Z sur 5 ans. En moyenne, la d épense pour changement de
fenêtres est de 3 840 € par logement. D'apres les organisations
professionnelles le march é est en hausse de 7Z par an avec 12,5
millions de fenêtres pos ées en 2006. Parmi celles-ci, le PVC
domine avec 65Z et le double-vitrage a performance thermique devient la norme
(67Z)39.
Ici encore, le crédit d'imp6t est soumis a des
conditions de performance énerg étique40. Les valeurs
applicables a compter du 1er janvier 2008 devraientt logiquement
accentuer la g én éralisation du double-vitrage a performance
thermique.
36 D épense énerg étique annuelle
des ménages : 37 milliards pour le chauffage domestique et 35 milliards
pour le carburant. (source INSEE, Enquête Ménage 2006)
37 « Baisse des
consommations d' énergies de chauffage dans les logements depuis 2001
» Maurice Girault (MEEDDAT)
http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
38 Enquête ADEME/ OPEN
(Observatoire Permanent de l'am élioration EN érg étique
du bâtiment), campagne 2007.
39 Enquête Batim'Etude, pour les organisations
professionnelles SNFA-SNFMI-UCMP-UFPVC, juillet 2006.
40 Par exemple pour une fenêtre bois, le
coefficient de transmission thermique de la fenêtre Uw doit être
inf érieur a 1,6 W/m2.K
Chaudière : les é quipements a haut
rendement gagnent du terrain.
Les d épenses d'installation ou
remplacement de chaudiere ont doubl é et
s'élèvent a 2,3 Milliards. La d épense moyenne pour
l'installation ou le remplacement d'une chaudiere était de 4 590 €
par intervention en 2006.
Le parc frangais est de 14 millions de chaudieres dont
4 millions ont plus de 15 ans. Le taux de renouvellement serait de
5Z.
Les chaudieres a condensation représentent 28Z
des chaudieres livrées en 200741 . Cette proportion est plus
faible que dans plusieurs pays europ éens mais les volumes progressent
rapidement. Ce march é est évalu é42 a 800
millions d'euros en 2007.
Bois-énergie.
600 000 500 000 400 000 300 000 200 000 100
000 0
|
|
|
|
1996 1999 2001 2004 2005 2006
Foyers fermés / inserts
Poêles
Chaudières Cuisinières
Source : Ademe/Alkaest - Carriere Consultant - GMV
Conseil - Phoros, Observ'Er
Apres une forte baisse dans les ann ées 80, les
ventes d'appareils de chauffage domestique au bois connaissent un redressement
sensible depuis quelques ann ées : en 2006, leur volume s'
élevait a 570 000 appareils (hors foyers ouverts), dont 58Z de foyers
ferm és et inserts, 33Z de po8les et 9Z répartis entre les
cuisinieres et les chaudieres.
Le nombre d'appareils vendus s'est accru de 39Z entre
2005 et 2006. Les ventes de poêles et de chaudieres ont connu les plus
forts taux de croissance (+50Z pour les poéles, et doublement pour les
chaudieres).43
41 Energie&Avenir, association de promotion du
chauffage a eau chaude, « Systemes de chauffage des bâtiments en
Europe » :
http://www.energies-avenir.fr
42 Etude ADEME -
InNUmeri
43 Direction Energie
Matière Premiere et ADEME sur
http://www.industrie.gouv.fr/energie
2.1.3 La croissance très rapide des Energies
Renouvelables (EnR) dans le bdtiment
Le solaire
Solaire photovoltaïque : Selon les
professionnels, le march e a reellement d emarre avec la nouvelle loi li ee au
tarif de rachat de l' electricit e solaire qui a et e un veritable d
eclencheur. Le march e national aurait et e multipli e par 4 entre 2006 et 2007
»44
En Rhône-Alpes, l' evolution est analogue. Les
chiffres correspondent ici aux installations subventionn es annuellement par la
Region. La puissance financ ee et install ee au cours de l'ann ee 2007 a et e
sup erieure a 3400 kWc . Avec un total cumul e sup erieur a 8000 kWc,
RhôneAlpes est en téte des regions
frangaise.45
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Concernant le solaire thermique ,, 45 293 m2 de
panneaux solaires ont et e install es en region Rhône-Alpes en 2007 (soit
4 423 installations) dont 33 788 m2 utilisant l'eau
chaude.46
Evolution du march e du solaire thermique en
Rhône-Alpes (en m2 de capteur)
44 Eric Laborde, directeur g
en eral Europe du fabricant d' el ement photovoltaïque Photowatt Propos
recueillis par Fanny Bonnin pour
Batiactu.com
08/04/2008
45 Baromètre solaire
en Rhone-Alpes ann ee 2007 - Rhône-Alpes Energie Environnement ,
www.raee.org
46 « Baromètre
solaire en Rhone-Alpes ann ee 2007 »
L'explosion du marche de la pompe a chaleur
(PAC)
La pompe a chaleur ou P.A.C est une machine
thermodynamique capable de soutirer de la chaleur d'un milieu a basse temp
érature pour la c éder a un milieu a haute temp érature.
Quand les calories sont puis ées dans le sol, on parle de g
éothermie47, quand elles proviennent de l'air on parle d'a
érothermie.
Le d éveloppement des pompes a chaleur (PAC)
connait depuis le d ébut des ann ées 90 un nouveau souffle en
Europe. En France, on peut parler d'une explosion du march é puisque les
ventes ont doubl é chaque ann ée depuis 2004. En nombre de mat
ériel, la France est le deuxième march é europ éen
de la pompe a chaleur derriere la Suede.
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
120000
110000
100000
40000
90000
80000
70000
60000
50000
30000
20000
10000
0
TOTAL AEROTHERMIE TOTAL GEOTHERMIE
L'acc él ération visible en 2005 et 2006
coincide avec la mise en place par les pouvoirs publics d'un crédit
d'impot en faveur des PAC de 40 Z en 2005 suivi de 50Z en 2006. 48
Selon l'AFPAC, le
d éveloppement de l'offre produits associ
é au programme EDF de d éveloppement des PAC dans le cadre g
én éral de son offre commerciale Vivrelec aurait dynamis é
tres fortement le march é49.
Fin 2008, les professionnels de ce secteur
étaient optimistes et envisageaient avec confiance
l' étape commerciale suivante : le d
éveloppement de systemes compacts de PAC d édi ée a la
production d'Eau Chaude Sanitaire50.
Malgré l'engouement pour ce produit, on gardera
en tete que le bilan énerg étique, économique et
écologique annuel des PAC est tres variable selon le mode d'utilisation.
Ceci doit conduire le maitre d'ouvrage a consid érer avec attention : le
choix énerg étique, le bien fond é de l'option
rafraichissement et inciter le maitre d'oeuvre a v érifier le
dimensionnement et l'entretien.
47 Le terme g éothermie fait réf
érence a trois cas de figure : l'utilisation d'eaux thermales chaudes
d'origine magmatique, l'utilisation de la chaleur douce du sol a l'aide d'une
PAC, l'utilisation de la chaleur douce du sol pour préchauffer l'air
entrant (puits canadien).
48 Les systèmes
air/air et les appareils a faible rendement ne sont pas éligibles au
crédit d'imp6t.
49 AFPAC :
www.afpac.org
50 Sur les systèmes compacts : voir l'
étude CSTB : « Comparaison internationale Bâtiment et
énergie
C9 - SYSTEMES COMPACTS VENTILATION, CHAUFFAGE, EAU CHAUDE
EN ALLEMAGNE, AUTRICHE ET SUISSE » Auteurs : Emmanuel Fleury,
Orlando Catarina (CSTB), Anne Tissot (CETIAT)
2.1.4 De nouvelles prestations visibles en Rhone-Alpes en
2007
En partenariat avec les organisations professionnelles
du d epartement du Rh6ne (Federation des Entrepreneurs du Rhone, Confederation
de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Batiment du Rh6ne et la Federation
Rhone-Alpes des Soci et es Cooperatives de Production du Batiment et des
Travaux Publics), la Cellule Economique Rhone-Alpes a men e une enqu8te
permettant de mieux comprendre l' evolution actuelle des march
es51.
Les resultats obtenus reposent sur les reponses de 131
entreprises du secteur de la construction dans le d epartement du Rh6ne. Ces
entreprises representent 1 999 salaries.
chaudière bois
Autres; 21%
Nouveaux produits d'isolations
sains naturels (chanvre...); 8%
meilleure isolation
répondant aux nouvelles
normes; 10% récupération eau
pluviale; 5%
Eau chaude solaire
Solaire photovoltaïque
Etudes globales d'économies d'énergie
géothermie - aérothermie; 15%
Cette enqu8te permet de rep erer en valeur relative, la
perc ee en Rhone-Alpes des diff erentes prestations. Elle ne fournit par contre
aucune donn ee en valeur absolue.
Il serait extremement instructif de voir dans les diff
erents corps de m etiers quelle est la progression en volume des techniques et
mat eriaux nouveaux.
Un bilan aupres des fournisseurs de mat eriaux pourrait
apporter des elements compl ementaires tres instructifs.
On peut supposer que l'activit e li ee a ces nouvelles
prestations est importante puisque le milieu professionnel annonce un gros
besoins de formation sur la p eriode 2008-2012 dans le Rh6ne : « Face a
l'ensemble des nouvelles demandes de leurs clients, les entreprises du secteur
de la Construction expriment un besoin important en formations (courtes ou
longues) : 9 839 sur le
d epartement du Rh6ne pour l'ensemble des 8 600
entreprises »52.
51 «Energies et Batiment
: etat des lieux en Rhone-Alpes » , juin 2008, Cellule Economique
Rhone-Alpes.
52 « Mutation des Tres
petite Entreprise du BTP », janvier 2008 , Cellule Economique
Rhone-Alpes
2.1.5 Un march e potentiellement immense
Un enorme potentiel 1ti!it~"
Selon l'ADEME53, la mise en place du Grenelle
de l'Environnement coOterait, d'ici 2020, 440 milliards d'euros dont 208
milliards d'euros pour le batiment.
On compte ici la renovation thermique des batiments
anciens, des logements sociaux et des batiments publics; la mise a la norme BBC
des batiments neufs ; reduction des nuisances sonores dans les logements, l'am
elioration de la qualit e de l'air int erieur d'ici 2020.
Si on considère les travaux d'efficacit e energ
etique et d'int egration d' energie renouvelable dans les bâtiments, le
march e (actuellement de 14 milliards en 2007) devraient passer a 37 milliards
en 2012.
La repartition est la suivante :
Isolation
3000
3000
Electricit e sp ecifique
Chauffage (chaudières a condensation)
3600
Marchés 2007 et 2012 (d'après ADEME, juillet
2008)
4200
2800
2000
Solaire thermique
16000
Appareils de chauffage au bois
A erog en erateurs
Photovoltaïque
Pompes a chaleur
2400
2012
2007
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000
18000 Marchés en milliards d'euros
La hi erarchie des diff erentes familles de travaux n'est
pas boulevers ee : on retrouve toujours en tete, l'isolation du batiment et la
pose d'a erothermie.
Pour la plupart des categories, les volumes d'activit e
ont double ou triple entre 2000 et 2006 : le doublement d'activit e tel qu'il
est prevu entre 2007 et 2012 est donc une accentuation davantage qu'une
rupture.
53 « Marches et emplois
lies a l'efficacite energ etique et aux energies renouvelables »Etude
confiee par l'ADEME a In Numeri et realisee avec l'aide de l'IFEN, du SER, du
Club de l'amelioration de l'habitat et de l' Observatoire de l'energie
(MEEDDAT), telechargeable sur
www.ademe.fr/recherche
(ADEME &vous - Strategie et etudes n° 13
Mais oO les factures ne pourront pas s'additionner
indefiniment
Il est illusoire de croire que les d epenses pourront
s'additionner les unes aux autres. De nombreux secteurs economiques n'ont pas
pris la mesure de la crise des ressources dans laquelle nous sommes entres et
pensent que chaque segment du BTP pourra « placer sa marchandise » et
presenter sa facture.
Ainsi les organisations professionnelles engag ees de
menuiseries ext erieures annoncent avec une belle assurance que les 200
millions de fenetres des logements anterieurs a 1980 doivent etre
remplacees54. A 644 euros HT l'unit e55 la facture pour
le pays est de 129 milliards d'euros.
L'Union des Constructeurs de Maisons Individuelles
n'est pas en reste : consid erant que « seule une partie du parc pourra
etre seule une partie du parc pourra etre economiquement adaptee aux exigences
de performances techniques, le reste devra etre reconstruit . Les exigences de
demolition et de reconstruction a 30% du parc a horizon 2020 impliqueraient la
construction de 400 000 logements par an. On peut donc estimer raisonnablement
qu'a horizon 2020, le besoin de logements neufs passera de 395 000 actuellement
a environ 750 000 par an. »
Appliqu ee a notre region cela suppose de d emolir des
dizaines de milliers de logements et de construire 75 000 logement neuf par an,
id ealement sous forme de maisons individuelles, puisqu'il s'agit de « la
forme d'habitat a laquelle les Francais aspirent ».
Cette vision euphorique (ou incantatoire ?) est
incompatible avec les capacit es reelles de financement des m enages et avec l'
etat des finances publiques.
2.2 UN MARCHÉ TRÈS CONCURENTIEL
Devant la croissance exponentielle des marches de
l'efficacité energetique et des energies renouvelables certains
professionnels imaginent que l'écoconstruction va relancer le BTP dans
un cycle oCi les commandes vont pleuvoir et oCi l'argent va couler a flot.
Erreur ! les relations avec des maTtres d'ouvrages eux-même sous
contrainte, l'arrivée de nouveaux acteurs motives et gourmands,
l'exigence de prestations d'un niveau technique bien plus éleve, tout va
contribuer a rendre le marché de la construction très
concurrentiel.
2.2.1 Une relation au client moins confortable
Des clients motives mais « tres regardant a la
depense »
Les m enages consacrent aujourd'hui au logement plus
du quart de leur revenu et les acc edants, pour rester sur un taux d'effort
supportable, allongent leur duree d'emprunt au-dela de 20 ans. Des marges de
manoeuvre peuvent titre trouv ees lorsque les m enages font des arbitrages en
faveur de l'environnement. Si la stagnation des revenus est persistante, cela
signifie que la d epense pour le batiment se fera au prix de certains
renoncements dans des domaines juges alors moins vitaux.
Les acteurs de l'acte de construire doivent int egrer
le fait que les clients de demain seront motives, inform es et tres «
regardant a la d epense ». L'entreprise de demain devra titre tres au fait
des produits et mat eriaux, convaincante et devra proposer des prestations tres
comp etitives.
54 « le marché de
la fenétre en France en 2006 » etude realis ee par BATIM-ETUDES
pour le compte des organisations professionnelles
SNFA-SNFMI-UCMP-UFPVC
55 Prix moyen de la fentitre
en 2007 : 335 euro HT fournie et 644 euro HT fournie-pos ee ; source
SNFA-SNFMIUCMP-UFPVC
Des artisans bouscules par une clientele de particulier
motivee et bien informee
Pour la construction de maison individuelle, nous
sortons d'une période, oCi l'artisan était en position dominante
face a la clientele de particuliers : il disposait de l'information sur les
produits, des filieres d'approvisionnement en matériaux et du
savoir-faire pour les poser. Par ailleurs, le jeu de l'offre et de la demande
et les carnets de commande tres bien remplis lui permettaient souvent d'imposer
ses conditions.
Propose construit pose
artisan
Industriel
Matériaux
Propriétaire occupant
La situation est différente aujourd'hui avec les
batiments basse énergie : le client est souvent moteur au niveau de
l'innovation. Il possede un niveau d'information élevé sur les
produits.
Informe
Industriel
Matériaux
& information
artisan
Met en oeuvre
Commande
Propriétaire occupant
L'entreprise qui dans la construction conventionnelle
avait un cran d'avance sur son client, se retrouve avec un cran de retard et
subit. De nombreuses petites entreprises sont aujourd'hui dans cette situation
et doivent absolument reprendre la main en relevant leur niveau de connaissance
et de competence.
Le cas de l'auto-construction ou de
l'auto-réhabilitation de logement individuel
Informe
Industriel
Propriétaireoccupant
Matériaux
Réseau d'information et d'a
ccompagneme
Met en oeuvre
Les choses vont plus loin quand l'habitant decide de
construire lui-mtime. L'entreprise peut titre mise hors-circuit avec un schema
qui est le suivant :
Pour les professionnels du BTP, l'auto-construction
est souvent pergue comme une forme de concurrence. Mais l'auto-construction
partielle est aussi un complement, une solution qui permet des operations
autrement impossibles. Un platrier-peintre n'est pas mal a l'aise lorsque sa
prestation doit s'articuler avec des travaux de peinture et finitions realis
ees « par le client ». Il a integre cette option et il sait
l'utiliser commercialement.
D'autres m etiers seraient bien inspires de consid
erer a leur tour l'auto-construction non un concurrent mais comme un complement
avec lequel on peut composer.56 Dans l' echantillon de 100 maisons
basse energie sur la Rhône-Alpes, l'auto-construction tient egalement une
part significative.
Pour que la qualit e et la s ecurit e soit au rendez-
vous, il faut naturellement que l'occupant soit bien inform e et conseill e,
d'oO le n ecessaire appui des associations du reseau Info-Energie et de
structures d'accompagnement telle que Olkos, les Castors, les Compagnons
Batisseurs.
Pour la collectivit e, le financement des associations
d'accompagnement a d'auto-construction est certainement un investissement tres
judicieux par rapport au triple enjeu social, economique et environnemental du
d eveloppement durable.
2.2.2 L'arrivée de nouveaux acteurs
La taille du march e de la renovation et des energies
renouvelables attire de nouveaux acteurs tels que renovateur thermique,
entreprise
L'apparition de nouveaux métiers
Les perspectives a court terme dessin ees par l'ADEME,
montrent que le gros des marches se situera sur l'isolation et le chauffage
renouvelable. On peut penser que la plus grande part de ces prestations seront
assum ees par les entreprises existantes.
C'est naturellement le souhait absolu des
organisations artisanales qui souhaitent eviter l'apparition de nouveaux m
etiers et font valoir la capacit e d'adaptation des petites entreprises . Ainsi
la Capeb57 annonce fermement : « Nous ne voulons pas de
renovateur thermique. Nous ne voulons pas d'un nouveau m etier. Les artisans
sont capables d'assumer de nouvelles activit es »
Du côt e de la FFB Rhône-Alpes, on considere
« qu'il y a besoin de prestations nouvelles mais qu'elles ne doivent pas
forc ement titre apport ees par des prestataires nouveaux
»58
Ailleurs, on met en garde sur le risque de marches
trop etroits : « Attention a la surabondance de consultants ou de nouveaux
experts en d eveloppement durable ou en performance energ etique car il n'y a
pas forc ement de march e viable. »
La captations de marches par des entreprises exterieures
rodees aux techniques BBC
Les entreprises qui resteront uniquement sur la
defensive et qui tarderont a maTtriser les techniques appropri ees au BBC
risquent de subir une concurrence tres f eroce d'entreprises rod ees a ce
type de chantier. Les entreprises tres comp etitives pourront
certainement
d evelopper leur activit es loin de leur base pour
investir des secteurs ou les comp etences font
d efaut. Dans cet ordre d'id ee, il n'est pas exclu
que des entreprises suisses ou allemandes s'int eressent au march e
rhône-alpin lorsque la reglementation thermique 2012 aura rendu ces
techniques incontournables.
56 Voir les bilans financiers
d'op erations dans « Maisons ecologiques d'aujourd'hui « de Claude
Imbert, Jean-Pierre Oliva, Antoine Bosse-Platière, Edition Terre
Vivante.
57 J.M. CARTON, porte-parole
de la CAPEB dans les tables ronde du Grenelle
58 Mr Labranche, CCI de la
Drôme.
La prefabrication industrielle
De tres nombreuses references montrent la performance des
systemes de prefabrication concernant les ponts thermiques et l' etancheite du
batiment (voir annexe 7)
Dans le domaine de la maison individuelle, Geoxia lance
ainsi une maison BBC entierement prefabriquee a 1300 € / m2
TTC.
Des industriels exterieurs au monde du batiment se sont
egalement engages sur ce terrain : c'est le cas de Dassault et de
Benetteau.
Dans le logement collectif, la prefabrication est une
piste étudiée par les grands maTtres d'ouvrages confronté
au probleme des coOts actuels de la construction. La voie industrielle pourrait
permettre de produire du logement durable a des coOts inférieurs a ce
que l'industrie de BTP est capable d'offrir actuellement.
Une seule certitude : dans ce contexte tras concurrentiel et face
aux nouvelles normes du BBC, les entreprises devront être tras
compétitives sur des prestations
techniquement plus exigeantes.
2.3 DES PRESTATIONS TECHNIQUEMENT PLUS EXIGEANTES
2.3.1 Des pratiques nouvelles sont exig ees
Des comp6tences et des comportements de bon sens
(re)deviennent primordiaux
Communication entre maître d'ouvrage et
équipe de maîtrise d'oeuvre.
· L'exp erience de nos voisins Suisses en
matiere de logement BBC nous apprend que les problemes rencontres sur les
operations de logement Minergie 59 resultaient surtout de difficult
es de communication : connaissances techniques heterogenes entre maîtres
d'ouvrage, architectes et ing enieurs, echange d'informations entre les acteurs
insuffisant ou trop lent. Ces points de conflit ne sont pas nouveaux mais sont
juste accentu es par des exigences de qualit e sup erieures.
· Les experts qui etudient les meilleures pratiques
europ eennes en vue de leur transfert en France identifient comme facteur ayant
favoris e le succes de Minergie en Suisse : « la coordination entre
conception et realisation, entre architectes
et techniciens/ingenieurs». Cette coordination n'est pas problematique
en Suisse ou les architectes et les ingenieurs sont regroup~s depuis tres
longtemps dans la meme association, la societe des ingenieurs et architectes
(SIA), association qui definit des normes servant de reference aux lois
federales ou cantonales. Ces habitudes de travail communes ne sont pas aussi
systematiques en France. » 60
· Cela signifie que si nous nous contentons
d'adopter le label Minergie sans changer de comportement professionnel le
succes risque d'8tre limit e.
Bonne articulation du role et des responsabilites de
chaque entreprise.
Les chantiers BBC imposent que les roles de chaque
intervenant technique soient particulierement bien d efinis. La question des
articulations et des interfaces entre les diff erents corps de m etiers devient
incontournable.
Lorsque des innovations ont lieu sur le batiment, il
faut notamment s'assurer que toutes les equipes presentes sont inform ees des
nouvelles pratiques en cours.
Dans le meme esprit, les artisans ayant acquis une
culture et des comp etences leurs permettant de repondre aux nouvelles demandes
des architectes doivent egalement titre capables de garantir que leurs equipes
ou eventuels sous-traitants ont le bon niveau d'information et de
competence.
Il s'agit aussi d'un sens des responsabilit es et
d'une ethique : connaître et respecter l'ouvrage de celui qui a travaill
e avant soi fait partie de ces choses devenues trop rares sur les chantiers.
Nous en aurons pourtant besoin a nouveau pour reussir, avec moins de moyens,
des bâtiments capables de repondre aux nouvelles normes de 2012 et
capables de nous aider a passer relever le d efi climatique.
59 Enquete minergie 2004 sur
500 logements
60 Comparaison
internationale Batiment et energie, CSTB
Des compétences transversales pour une
étanchéité et une absence de ponts thermi ques
Les d efauts d' etanch eit e se traduisent par des
infiltrations d'air parasites et ont un impact en termes de d eperditions, de
confort, de sante, d'acoustique et d'efficacit e des systemes de ventilation.
Lorsqu'on utilise un systeme de ventilation double flux, le rendement de
celui-ci peut titre tres fortement reduit, l'air passant par les trous et plus
par l' echangeur.
Le respect et le souci du travail bien fait sont
fondamentaux pour atteindre les objectifs d' etanch eit e a l'air. Selon, le
CETE de Lyon, l'exemple des « Passivhaus » allemandes d emontre qu'il
est possible d'obtenir de tres bons niveaux d' etanch eit e quel que soit le
mode constructif, pourvu que les entreprises y soient attentives tout au long
du processus de construction. Cette attention ne concerne pas que les lots de
l'enveloppe : les campagnes de mesures montrent ainsi que 38Z des d efauts
proviennent des cables et appareillages electriques.
Pour le reste, comme l'indique l'association
Effinergie, les d efauts se situent principalement au niveau des jonctions :
menuiseries ext erieures, trappes et el ements traversant les parois, liaisons
fagades-planchers, fagades-toitures et insertion des coffres de volets
roulants. Les entreprises doivent titre en mesure de suivre les carnets de sch
emas de details d'ex ecution fournis par le maitre d'oeuvre.
On s'appuie bien souvent sur des produits et systemes
sp ecialement congus pour assurer une excellente l' etanch eit e : membranes,
pare vapeur, frein-vapeur, joints pre-comprim es, passe-cables et
passe-conduits, adh esifs a longue duree de vie, etc. Il est alors essentiel
que l'entreprise soit exp eriment ee ou soit form ee par le
fournisseur.
La lutte contre les ponts thermiques pose moins de
difficult es de chantier car cette probl ematique n'est pas recente et parce
que la conception peut prevenir la majeure partie des d efauts.
Dans plusieurs métiers des gestes et techniques
nouveaux sont a maltriser Magonnerie
· Si le batiment utilise le systeme constructif
bloc b eton+isolation int erieure les rupteurs de ponts thermiques sont
absolument indispensables61.
· Isolation par l'ext erieur : a priori, les
comp etences sont presentes chez les entreprises structurees de
magonnerie-ravalement-fagade. Elles ne le sont probablement pas chez les
artisans puisque ces derniers realisent a 98Z des isolations par l'int
erieur.
· Monomur brique alv eolaire :
- La g eom etrie du premier rang de brique doit titre
absolument parfaite (car c'est lui qui va conditionner l'aplomb du mur et le
parfait alignement des briques ainsi que la rapidit e de mise en oeuvre), ce
qui est a la port ee de tout mason soigneux et equip e.
- L'assemblage est assure par un joint mince. Il
s'agit d'une colle sp ecifique appliqu ee au rouleau. Ce geste est acquis
rapidement sous l'instruction d'un professionnel competent.
- Les d ecoupes demandent de la minutie et de
l'outillage (pour eviter des manques de matiere qui seront remplis ensuite par
un mortier non- isolant)
- Il est imp eratif de connaitre et d'utiliser les
elements sp ecifiques (linteaux, poteaux, briques d'angle...), ce qui suppose
un bon niveau d'information sur le produit.
61 Pour un bâtiment RT2005 les rupteurs font passer
le Umur de 0.71 a 0.48
· Bloc beton cellulaire : les comp etences
requises pour la pose ne different pas de celles habituellement maTtrisees par
un mason competent en bloc beton. De plus, les CCTP sont precis62 et
un DTU encadre l'usage de ce produit63.
· Parce qu'elles disposent de moyens de
terrassement, les entreprise de magonnerie et gros-oeuvre sont souvent sollicit
ees pour la realisation de puits canadien, de g eothermie et de cuve enterrees
de collecte d'eau pluviale. Des comp etences en en installation thermique ou
sanitaire sont alors n ecessaires.
· Il sera utile pour le mason de maTtriser les
techniques de pis e et de paille. C'est un plus mais il n'y a pas d'enjeux
massifs par rapport a la norme thermique de 2012.
Menuiserie :
· La pose de menuiserie haute performance
n'implique aucune competence suppl ementaire.
· La multiplication des produits disponibles sur
le march e, les ecarts de performances et de prix consid erables implique que
le menuisier, pour repondre finement au besoin du client doit avoir la capacit
e a conseiller, choisir a bon escient les diff erentes qualit es de
vitrages.
· Les comp etences sp ecialement requises
concernent l' etanch eit e. En effet 41 Z des fuites proviennent des
menuiseries64. La lutte contre les fuites d'air parasite suppose que
le menuisier maTtrise l'usage de mat eriaux nouveaux tels que joints
compressibles, adh esifs, membranes.
· Les menuiseries ne doivent evidemment pas
presenter de ponts thermiques au niveau des interfaces avec la magonnerie ;
ceci procede davantage de la conception et de la coordination des corps d' etat
que de nouveaux gestes a maTtriser par le menuisier.
Charpente :
· Parce que leur niveau de formation est souvent
elev e et qu'ils maTtrisent la structure bois si appreci ee pour les
bâtiments BBC, les charpentiers semblent bien prepares aux futurs marches
des maisons basse energie.
· Si la part de la construction bois est
multipli ee par trois dans les cinq ann ees a venir65, on peut
s'attendre a d' enormes mutations dans ce secteur d'activit e. Des marches
nouveaux seront capt es par les entreprises les plus performantes
(eventuellement suisses, autrichienne ou allemandes...) ou par la
prefabrication industrielle.
· Le charpentier devra etre capable de coordonner
d'autres corps de m etiers, role souvent jou e par le mason dans la
construction conventionnelle en beton.
62 Le CCTP « Cahier des
clauses techniques particulières des ouvrages en MONOMUR THERMOPIERRE
YTONG-SIPOREX » est disponible sur
http://www.xella.fr/downloads/fra/documentation/CCTP_2006.pdf
63 DTU n° 20.1 P 10-202 / 4.5 maconneries de blocs
en b eton cellulaire autoclave.
64 « Etanch eit e a l'air des bâtiments : un
aspect incontournable pour les bâtiments a basse consommation d' energie
» R emi Carrie et Sylvain Berthault, Centre d'Etudes Techniques de
l'Equipement de Lyon,
www.cete-lyon.fr.
65 La part du bois dans la
construction neuve est inf erieure a 20Z. Elle semble etre sup erieure a 70Z
dans les bâtiments basse energie. Si ces derniers deviennent la norme en
2013, de grands changement s'annoncent.
Couverture :
· Le couvreur est directement concern es par les
normes qui imposeront des epaisseurs d'isolant sup erieures a 20
cm.
· Ils sont par ailleurs sollicit es pour la pose de
capteur photovoltaique integre dans la toiture (davantage que le CESI qui
semble rester d evolu au plombier66).
Plomberie :
· Le plombier doit titre capable de conseiller,
choisir poser des appareils economes en eau ou en energie.
· Le plombier doit titre capable de conseiller,
choisir poser un chauffe-eau solaire ; Sur ce point la certification qualisol
fait reference (voir annexe 8 ).
· Il doit aussi titre capable de mettre en service
et d'optimiser le CESI, ce qui demande une technicit e sup erieure au simple
raccordement de canalisations.
· Parce que ses reseaux traversent le batiment, le
plombier doit titre capable de se coordonner et de communiquer avec les autres
corps de m etiers.
Chauffage :
· Sans pretendre se substituer au bureau d'
etude, le chauffagiste doit d evelopper des comp etences en energie et
thermique lui permettant de proposer des choix pertinent et de dimensionner des
dispositifs courants.
· Il doit titre capable de choisir, installer et
optimiser un chauffage bois, systeme g eothermique ou une a erothermique
systeme de chauffage solaire. Pour ces equipements, les certification QualiSol,
QualiPAC, QualiBois et QualiEnR sont adhoc.
· Il doit titre capable de choisir, installer et
optimiser VMC simple flux hygro ou double-flux, realiser un puits
canadien.
· Il doit titre en mesure de choisir, poser un
systeme de regulation precis mais suffisamment simple pour titre facilement
appropriable par l'usager.
· Il doit aller contre l'habitude de la
profession consistant a proposer des installations thermiques surdimensionn
ees. Le surdimensionnement des g en erateurs (pompes a chaleur, chaudieres,
poeles, etc.) provoque un fonctionnement en sous-regime et des cycles de
marche-arrtit tres rapproch es. Le rendement est alors mauvais et le
vieillissement maximal. Des etudes effectu ees sur des dizaines de milliers
d'immeubles ont d emontre que la surconsommation due au surdimensionnement des
installations de chauffage est en moyenne de 15Z67.
Platrerie :
· Le platrier doit titre capable de conseiller,
de choisir a bon escient, de mettre en oeuvre les diff erentes qualit es
d'isolants et de maitriser la pratique des fortes epaisseurs. L'insufflation
d'isolant en vrac type ouate de cellulose est certainement une competence tres
porteuse.
· Savoir realiser un enduit terre, chaux ou
terre-chaux est une competence non
d eterminante mais utile.
Ventilation :
66 Selon l'enqutite de la CERA aupres de 131 entreprise
du Rhône.
67 etude publi ee sur
Energie-Cites.org,
site de l'association des municipalites europ eennes pour une politique energ
etique locale durable
La VMC double-flux est tres presente en Suisse et
Allemagne. L'analyse de la situation dans ces pays aboutit aux conclusions
suivantes68 :
· Les compétences requises pour la pose
d'une double-flux ne sont pas différentes de celles utilisées
normalement avoir un installateur en ventilation. La pose doit simplement titre
tres soignee pour obtenir des réseaux tres stanches, des bouches et des
appareils bien raccordés.69
· L'echangeur de chaleur double flux doit,
simplement et imperativement, titre controls et nettoye au moins une fois par
an, a l'eau chaude et avec un detergent courant et les filtres changes
;
· Le choix initial de l'appareil est important :
independamment de la performance de l'echange thermique, le bon
dimensionnement, une faible consommation des ventilateurs, une programmation
simple et une facilite d'entretien sont les meilleurs garants d'un bon bilan
sur les 15 ans de fonctionnement de l'appareil.
Electricité :
· L'electricien doit titre capable de choisir et
installer une VMC simple flux ou double flux sobre et efficace.
· L'electricien doit titre capable de choisir et
poser un eclairage sobre et performant.
· L'electricien doit titre capable de choisir et
poser un capteur photovoltaIque.
· L'electricien doit titre capable de choisir et
poser un systeme domotique précis, efficace et appropriable par
l'usager.
Nous venons de voir pour les principaux métiers,
quelles sont les compétences nouvelles a maitriser pour avoir toutes les
chances d'assurer les prestations demandées par les beitiments BBC.
68 Comparaison
internationale Bâtiment et énergie C8 - VENTILATION DOUBLE
FLUX EN ALLEMAGNE, SUISSE, PAYS-BAS ET BELGIQUE Auteurs : Bernard
Collignan (
bernard.collignan@cstb.fr)
avec la participation d'Orlando Catarina (
orlando.catarina@cstb.fr)
Expert : Anne Tissot (CETIAT)
69 Apparemment, il n'y a pas
d'équivalent aux DTU de dimensionnement et de mise en oeuvre des
systèmes VMC (DTU 68.1 et DTU 68.2) pour la ventilation double
flux.
2.3.2 Une proposition : 50 comp étences pour des
bâtiments BBC 50 kWh / m2 annuel
On propose ici en guise de synthese, une liste des 50
premieres competences pour reussir les chantiers de batiments a 50 kWh /m2
annuel. »
1
|
Maçonnerie
|
capacité a prendre connaissance de prescriptions
techniques inhabituelles
|
2
|
Maçonnerie
|
capacité a se coordonner avec le menuisier et le
charpentier au sujet de l'étanchéité
|
3
|
Maçonnerie
|
capacité a adopter des précautions, des
dispositions et une concertation limitant les ponts thermiques
|
4
|
Maçonnerie
|
capacité a se former a l'usage de matériaux
nouveaux (joints compressibles, adhésifs, membranes)
|
5
|
Maçonnerie
|
capacité a livrer une magonnerie dont la
géométrie respecte les contraintes imposées par
l'adjonction ultérieure d'éléments peu tolérants
(parois préfabriquées, joints hi-tech de menuiseries,,,)
|
6
|
Maçonnerie
|
capacité a mettre en ceuvre des rupteurs de ponts
thermiques
|
7
|
Maçonnerie
|
capacité a réaliser un mur de magonnerie
conventionnelle avec isolation thermique extérieure
|
8
|
Maçonnerie
|
capacité a batir en monomur brique alvéolaire
|
9
|
Maçonnerie
|
capacité a batir en monomur béton cellulaire
|
10
|
Maçonnerie
|
capacité a réaliser un puits canadien
|
11
|
Maçonnerie
|
capacité a batir un mur en pisé
|
12
|
Maçonnerie
|
capacité a batir un mur en paille
|
|
|
|
13
|
Menuiserie
|
capacité a conseiller, choisir a bon escient les
différentes qualités de double-vitrages.
|
14
|
Menuiserie
|
capacité a adopter des précautions, des
dispositions et une concertation limitant les ponts thermiques
|
15
|
Menuiserie
|
capacité a adopter des précautions, des
dispositions et une concertation limitant les défauts
d'étanchéité
|
16
|
Menuiserie
|
capacité a se former a l'usage de matériaux
nouveaux (joints compressibles, adhésifs, membranes)
|
17
|
Menuiserie
|
capacité a mettre en ceuvre des menuiseries a hautes
performances
|
|
|
|
18
|
Charpente
|
capacité a concevoir une solution bois adaptée au
projet du maitre d'oeuvre
|
19
|
Charpente
|
capacité a gérer les spécificités
d'un chantier de batiment préfabriqué ( préf.en atelier
sur mesure ou préf. en usine sur catalogue)
|
20
|
Charpente
|
capacité a se coordonner avec le mason, le couvreur et le
menuisier au sujet de l'étanchéité et des ponts
thermiques
|
21
|
Charpente
|
capacité a coordonner l'action des autres corps de
métiers
|
22
|
Charpente
|
Capacité a anticiper les problèmes de confort
d'été
|
|
|
|
23
|
Couverture
|
capacité a poser une isolation de toiture de forte
épaisseur
|
24
|
Couverture
|
Capacité a poser un CESI intégré dans la
toiture
|
25
|
Couverture
|
Capacité a poser un capteur photovoltaïque
intégré dans la toiture
|
26
|
Plomberie
|
capacité a conseiller, choisir poser des appareils
économes en eau ou en énergie.
|
27
|
Plomberie
|
capacité a respecter l'enveloppe isolante ou
étanche lors de la pose des réseaux.
|
28
|
Plomberie
|
capacité a communiquer avec précision et dans les
délais ses contraintes de travail (ex : réservation,
percements...)
|
29
|
Plomberie
|
capacité a choisir et installer un chauffe-eau solaire
|
|
|
|
30
|
Chauffage
|
capacité a proposer des options pertinentes parmi les
énergies disponibles
|
31
|
Chauffage
|
capacité a répondre finement au besoin du client et
a dimensionner au plus juste.
|
32
|
Chauffage
|
Capacité a dimensionner et poser des émetteurs de
chaleur performants (plancher chauffant, radiateur basse temp,)
|
33
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, poser et régler une
chaudière haute performance
|
34
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, poser et régler une
aérothermie
|
35
|
Chauffage
|
Capacité a gérer globalement la
problèmatique ventilation / étanchéité
|
36
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, poser et régler une VMC simple
flux hygro ou double flux
|
37
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, installer et optimiser un
système de chauffage solaire
|
38
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, installer et optimiser un chauffage
bois
|
39
|
Chauffage
|
capacité a réaliser une puits canadien
|
40
|
Chauffage
|
capacité a apporter une solution de rafraissement sans
climatiseur
|
41
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, poser et optimiser un système
géothermique
|
41
|
Chauffage
|
Capacité a choisir, poser un système de
régulation précis et appropriable par l'usager.
|
42
|
Platrerie
|
capacité a conseiller, choisir a bon escient, mettre en
oeuvre les différentes qualités d'isolants
|
|
Platrerie
|
capacité a poser des isolants en forte épaisseur
|
43
|
Platrerie
|
capacité a réaliser un enduit terre, chaux ou
terre-chaux.
|
44
|
Platrerie
|
capacité a réaliser une isolation par insufflation
d'isolant vrac (cellulose).
|
45
|
Platrerie
|
capacité a réaliser une isolation thermique
extérieure
|
46
|
Electricité
|
Capacité a choisir, poser et régler une VMC simple
flux hygro ou double flux
|
47
|
Electricité
|
Capacité a choisir et installer une VMC double flux sobre
et efficace
|
48
|
Electricité
|
Capacité a choisir et poser un éclairage sobre et
performant
|
49
|
Electricité
|
Capacité a poser un capteur photovoltaïque
|
50
|
Electricité
|
Capacité a choisir et poser un système domotique
précis, efficace et appropriable par l'usager.
|
3 Acquisition des competences
Sous peine d'être exclues des marches futurs, les
entreprises du BTP doivent imperativement ameliorer la competitivite de leur
offre de prestations.
Les competences a maitriser sont identifiables et sont en
nombre limit~.
L'acquisition des competences, possible par differents
canaux de formation, est a present le point de passage oblige pour faire face
aux echeances de 2012.
3.1 DISPOSE-T-ON DE FORMATIONS
SPÉCIALISÉES EN RHÔNE-ALPES ?
3.1.1 L'offre dédiée aux EnR et a
l'efficacité énergétique est importante
Les acteurs sont nombreux et actifs
Formations courtes
1.
AFPA
AKTerre
Conseil Régional de l'Ordre des Architectes
Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon IFBTP
(FFB)
Greta Viva 5
Greta du Roannais
Ines Education
Institut Nicolas Copernic
IUT de Saint Etienne
Les Compagnons du Solaire
Néopolis
Oïkos
Transenergie
Formations longues
Asder
Les Compagnons du Solaire
Greta des Pays Annonéens et Rhodaniens
Greta Sud-Isere
Greta Viva 5
Institut Nicolas Copernic
Greta du Roannais
Lycée Astier
Lycée du Mont-Blanc
Lycée Saint Joseph / IRAF
Saint Louis Formation
CFA BTP Formation Isère (Bourgoin)
Neopolis
IUT Génie civil (UCBL Lyon 1)
Université de Savoie
Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon INP
Grenoble
Des formations longues bien structurées se mettent
en place
Etablissement
|
formation
|
durée
|
pla ce
s
|
Asder
|
Maitrise énergie, EnR, d échets
|
1304 h
|
45
|
Les Compagnons du Solaire (73, Le Bourget)
|
CQP installations-maintenance systèmes solaire
thermique et PV
|
1050 h
|
20
|
CFA BTP Nord-Isère (38, Bourgoin)
|
CQP installations-maintenance systèmes solaire
thermique et PV
|
1050 h
|
nc
|
Centre C'Formatek (26, Romans)
|
CQP installations-maintenance systèmes solaire
thermique et PV
|
1050 h
|
nc
|
Greta Sud-Isère (38, Grenoble)
|
CQP installations-maintenance systèmes solaire
thermique et PV
|
1050 h
|
nc
|
Greta des Pays Annon éens et
Rhodaniens
|
Bac pro énerg étique
|
1100 h
|
15
|
Greta des Pays Annon éens et
Rhodaniens
|
CAP Installateur thermique
|
522 h
|
15
|
Greta Viva 5
|
Techniques au service du d éveloppement
durable
|
536 h
|
12
|
Greta du Roannais
|
Plombier-chauffagiste conseiller installateur
énergie renouvelables
|
1397 h
|
12
|
Bio- électricien
|
1335 h
|
12
|
Lyc ée Astier
|
Licence éolienne
|
450 h
|
20
|
Lyc ée du Mont-Blanc
|
BTS technicocommercial : maitrise de l'
énergie
|
2 ans
|
24
|
Lyc ée Saint Joseph / IRAF
|
Plusieurs CAP, bac pro et BTS de thermique,
énergie
|
430 a 1400h
|
147
|
Saint Louis Formation
|
CQP Technicien conseil EnR
|
540
|
16
|
Neopolis
|
CAP charpente bois
|
840 h
|
12
|
Neopolis
|
Technicocommercial g mat ériaux- écohabitat
»
|
560
|
15
|
Neopolis
|
Conduite de travaux en construction bois
|
364 h
|
24
|
Neopolis
|
Vendeur conseiller écomat
ériaux
|
650 h
|
15
|
Neopolis
|
Eco-batisseur CAP madonnerie
|
750 h
|
12
|
IUT G énie civil (UCBL Lyon 1)
|
Licence pro bâtiment et cons - truction option g
énie climatique a qualité environnementale
|
450 (150 d édi ées aux EnR)
|
25
|
Universit é de Savoie
|
Ing énieur environnement bâtiment
énergie
|
2200
|
30
|
Ecole Nationale Sup érieure d'Architecture de
Lyon
|
Qualité Environnementale du
Bâtiment
|
280 h
|
30
|
INP Grenoble
|
Chef de projet d éveloppement durable
|
630h sur 18 mois
|
10
|
( d'après cluster Rhone-Alpes)
3.1.2 Les effectifs formes sont tres faibles compares aux
150 000 actifs du BTP rhoneAlpins
L'offre regionale semble bien couvrir l'eventail des
50 premieres competences. Cela signifie que l'entreprise souhaitant former un
de ses salaries a une technique utile pour l'echeance de 2012 trouvera en
Rhone-Alpes une reponse a son besoin.
Les effectifs formes en 2007 sont encourageants si on les
regarde comme « createurs d'une filiere » mais tres faibles compares
aux 150 000 actifs70 du BTP en Rhone-Alpes.
3.2 QUE PROPOSE LE DISPOSITIF CLASSIQUE DU BTP EN
RHÔNE-ALPES ?
3.2.1 Vue d'ensemble du disposif régional en
Rhone-Alpes
500 techniciens et cadres
|
10500 ouvriers
|
9500 ouvriers
|
1200 stagiaires (demandeurs d'emploi)
|
30500 stagiaires
(salariés)
|
IUT
ECOLE
MINISTERE ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
Section BT, BTS des LYCEES
LYCEE PROFESSIONNEL
RECTORAT
DE GRENOBLE RECTORAT DE LYON
LYCEE privé PROFESSIONNEL
CFA AOCDTF
REGION RHONEALPES
CFA Bourg
CFA St Etienne CFA Dardilly
CFA IFBTP
CFA St Alban
CFA Livron
CFA Bourgoin
CCCA-BTP
AFPA
GRETA Lyon
ASSOCIATIONS : ASDER, OIKOS
GRETA Roanne
GRETA St Maurice
GRETA Die
ANPE GFC-BTP
AREF FAFSAB
ORG. NATIONAUX : CSTB, ADEME, VERITAS, APAVE
ORG. PRIVES
ORG. CONSULAIRES
(des détails figurent en annexe 9 )
70Valeur au 31
décembre 2007, source ASSEDIC-UNEDIC
3.2.2 La formation initiale : 20 000 jeunes en
apprentissage ou en lyc ee professionnel Le carcan des referentiels de
diplome
Aujourd'hui en France, pres de 207.000 jeunes sont en
formation initiale dans le secteur du batiment, un chiffre record qui repond au
besoin de rajeunissement de la pyramide des ages de la profession. Mis a part
quelques initiatives locales, la plupart des formations professionnelles
n'integrent pas ou peu la question de la maTtrise de l' energie.
Le contenu d'une preparation au CAP d'un m etier du
batiment doit repondre au ref erentiel de ce diplôme, c'est-à-dire
le detail des comp etences exig ees. Actuellement, les ref erentiels de CAP
n'imposent aucune competence sp eciale en matiere d'Enr et d'efficacit e energ
etique.
Le ref erentiel d'un CAP est une norme etablie a
l'issue de collaboration parfois compliqu ee au sein de commissions paritaires
(organisations professionnelles-education nationale). Il s'agit aussi d'une
piece contractuelle dans l'acte de formation et son respect conditionne le
financement des programme de formation.
Pour ces raisons, il est cense regir pour longtemps la
formation d'un tres grand nombre de jeunes, sur tout le territoire national en
repondant durablement a une demande du milieu professionnel.
La crainte de monter des formations sans
débouchés reels
Tout ce passe comme si le systeme educatif, outre la
peur de la rupture, redoutait de monter des filieres dont les diplôm es
ne trouveraient pas a s'embaucher. L' ecart de point de vue entre le ministere
de l'Education nationale et l'ADEME est rev elateur :
« Au niveau de l'Education nationale, la question
est de savoir comment ces nouvelles problématiques impactent les
formations existantes et s'il est nécessaire de créer de
nouvelles formations. Nous sommes pluttit prudents a ce jour sur les
métiers spécifiques. Au niveau des techniciens, là ou la
demande est la plus forte, il y a très peu d'emplois purement
fondés sur les énergies renouvelables, analyse Brigitte Trocm e
adjointe au Chef du bureau du partenariat du monde professionnel et des
commissions professionnelles consultatives (DESCO) du ministere de l'Education
nationale.. Nous ne voulons pas répondre de manière trop rapide.
Nous sommes aujourd'hui dans une phase mouvante, nous ne savons pas quelles
seront les évolutions de demain. Nous avons commandité une
étude pour faire un état des lieux de l'évolution des
normes dans le b6timent et voir dans quelle mesure cela impacte les
dipltimes.
Aujourd'hui, l'Education nationale opterait davantage
pour un enrichissement de l'enseignement des formations traditionnelles :
qu'est-ce que nous pouvons mettre dans les dipltimes existants qui permette de
faire face aux nouvelles demandes ? Pour les professionnels, ces nouvelles
connaissances doivent s'appuyer sur des compétences traditionnelles.
Nous envisageons aujourd'hui des dipltimes de type mention
complémentaire, spécialisation.
Pour Matthieu Orphelin, il faut ajouter dans chaque
formation un volet « techniques durables » qui devra prendre une
place de plus en plus importante dans les cursus. Le développement
durable doit être enseigné comme la règle. Il ne faut pas
des formations aux « mauvaises techniques » et des formations aux
techniques de demain. Il faut au contraire mettre du durable dans chaque
métier et peut-être créer de nouvelles formations
spécifiques a la rénovation du batiment.
71»
71 « Enquete - Grenelle de l'environnement : l'enjeu
de la formation des professionnels »
www.ActuEnvironnement.com
- Publi e le 02/12/2008
3.2.3 La formation continue
La formation continue des salaries : 30 500 stages en
Rhone-alpes
Il s'agit des stages au titre de la formation
professionnelle continue des salaries, pris en charge par les OPCA/GFC-BTP/
AREF72 ou par le FAFSAB. Le fonctionnement est le suivant : PRO-BTP
pergoit les cotisations réglementaires pour le compte des OPCA
(bâtiment et TP) ; le GFC-BTP coordonne les procedures de
gestion73 ; sur chacune des 24 regions, une AREF finance les
formations en remboursant a l'employeur le coOt du stage..
Le nombre de salaries du BTP bénéficiant
d'un stage de FC est en hausse :
http://www.metiers-btp.fr
La duree moyenne d'un stage de formation continue est
voisine de 30 heures
La proportion de stages en lien avec l'efficacit e
energ etique n'est pas identifiee
Les statistiques nationales précisent les volumes
et durées de formation par corps de métiers ou par organisme
financeur mais ne permettent pas d'identifier les stages en lien avec
l'efficacit nergétique du bâtiment ou avec les energies
renouvelables.
Stagiaires
|
Volume de
|
Engagement
|
durée
|
|
formation
|
financier
|
moyenne
|
BTP France entière74
|
283
|
912
|
100Z
|
8470535 h
|
285
|
143
|
773
|
€
|
29,8 h
|
dont gestion, bureautique
dont sécurité, qualité
dont techniques métier
|
106
79 97
|
808
638 466
|
28,1Z
|
2395236 h
2278990 h 3796309 h
|
96
69
118
|
713
446 983
|
365
479 929
|
€
€ €
|
n.d
n.d 39,0 h
|
BTP Rhone-Alpes 75
|
30 586
|
100Z
|
886530 h
|
|
29,0 h
|
72 Organisme paritaire
collecteur agree/ Groupement professionnel pour la formation continue dans le
batiment et les travaux publics/ Association regionale de l'emploi et de la
formation dans le batiment et les travaux publics.
73 Puisqu'il y deux OPCA, c'est le GFC-BTP qui assure la
mise en oeuvre des decisions de ces deux OPCA, la gestion administrative et la
coordination du reseau.
74
http://www.metiers-btp.fr
75 « Observatoire
prospectif de l'Emploi et de la Formation dans le BTP en Rhone-Alpes »
2007 Cellule Economique Rhone- Alpes
Une formation continue structurellement
insuffisante
Bien que l'on ne dispose pas de donn ees centralis ees
sur le volume des stages de formation d edi es aux techniques repondant aux
contraintes de 2012, on sait qu'avant ce nouveau d efi, la formation continue
du BTP etait d ejà point ee comme insuffisante. Un salari e du BTP sur
cinq accede a la formation continue contre un sur trois pour l'ensemble de la
population active frangaise.
Cette faiblesse n'est pas imputable au secteur
d'activit e mais a des raisons de structure. Tous secteurs confondus les
petites entreprises d epensent trois fois moins que les plus grosses pour la
formation continue de leurs salari es76. Par ailleurs, les ouvriers
accedent deux a trois fois moins souvent a la formation professionnelle que les
categories sup erieures.
Le tissu du BTP etant compose en majorit e d'entreprises
de moins de 20 salaries et la population etant compos ee a 70 Z
d'ouvriers77, il cumule ces deux facteurs
structurels78.
Ce faible taux de formation peut être mis en
perspective avec le faible taux d'innovation dans les pratiques du BTP : «
Le faible taux d'innovation s'explique par la structure du secteur compose
majoritairement de petites entreprise alors que l'activite d'innovation croit
avec la taille des entreprises. L'innovation dans le botiment est surtout
portee par l'industrie et concerne les produits.
»79
Comme le personnel des entreprises du bâtiment a
globalement un niveau de formation initial peu elev e (80Z ont un diplome inf
erieur ou egal au CAP80), la faible formation durant la vie
professionnelle est doublement p enalisante pour le niveau de comp etitivit e
et de l'aptitude au changement des entreprises du secteur.
La formation est donc bien le talon d'Achille de la
mutation que le secteur doit entreprendre pour faire face aux ech eances de
2012, et elle a et e identifi ee comme tel lors des tables rondes du grenelle
de l'Environnement.
En reponse, un dispositif national de Formation a
l'Efficacit e Energ etique dans le Bâtiment (FEEBat) a et e lance fin
2007 en faveur des entreprises et artisans pour renforcer leurs comp etences
dans le domaine de la renovation energ etique des bâtiments (voie annexe
10). L'objectif est de former 50 000 artisans et salaries d'ici fin 2009. Ce
programme est finance a hauteur de 30 millions d'euros par les fournisseurs d'
energie (EDF,GDF...) au titre des recettes li ees aux certificats d' economie
d' energie.
76 1,3Z de la masse salariale
pour les entreprises de moins de 20 salaries contre 4Z pour celles de plus de
2000 salaries, source : C ereq - donn ees 2006 d'apres declarations
fiscales
77 Il s'agit de moyennes nationales , Observatoire
prospectif des m etiers » sur
http://www.metiers-btp.fr
78 « La formation
professionnelle dans un secteur a p enurie de main d'oeuvre : les BTP »
Ecole nationale d'administration Promotion Ren e Cassin S eminaire « La
formation professionnelle », 2002
79 Voir « La structure
et les m etiers de la construction guident son innovation » Luc Tessier
SESP, MEEDDAT, avril 2008.
80 Source INSEE, enquête emploi 2006 ; Cette
proportion monte a 90Z chez les plus de 50 ans. La majorit e des chefs
d'entreprise et chef d' equipe etant dans cette classe
d'âge.categorie.
La formation de reinsertion, re qualification,
reconversion :
L'AFPA : un positionnement volontariste sur le d
eveloppement durable
L'association nationale pour la formation
professionnelle des adultes (AFPA) est sp ecialis ee dans la formation
continue, la requalification et la reconversion professionnelle. Longtemps par
un partenariat exclusif avec l'ANPE, l'AFPA reorganise depuis deux ans en
profondeur son fonctionnement et ses activit es. A l' echelle regionale, elle
accueille 65Z de demandeurs d'emploi et 35 Z de salari
es81.
Au niveau national, le secteur batiment de l'AFPA
accueille 29.000 nouveaux entrants par an. Dans la mouvance du Grenelle et sur
la base d'enquêtes approfondies, l'offre a et e remodel ee en accordant
une place tres importante au d eveloppement durable et a l' ecoconstruction.
Ainsi, sur la France entiere 1400 sessions de formations sur 4000, sont
consacrees a ces themes.
Ces formations correspondent a 29 modules-types dont
le contenu semble bien recouvrir les champs de comp etences identifies plus
haut dans cette etude. (voir annexe 11). Plusieurs de ces modules s'inscrivent
dans le cadre du programme FEEBAT.
Les GRETA : des emanations de ('Education nationale
sour:des et reactives
Les Greta sont des structures relevant de l'Education
nationale qui organisent des actions de formation continue pour adultes. Ces
formations Greta concernent les salaries d'entreprises et les demandeurs
d'emploi, mais aussi toute personne qui souhaite financer elle-même sa
formation. Elles sont mises en oeuvre dans le cadre de tous les dispositifs
existants : contrat ou p eriode de professionnalisation, droit individuel a la
formation, cong e individuel de formation, plan de formation d'entreprise,
actions financ ees par les conseils regionaux ou l'Etat, etc.
Chaque Greta est un regroupement d' etablissements
scolaires publics qui mutualisent leurs comp etences et leurs moyens pour
proposer une offre de formation.
Le recensement du § 3.1.1 montre que plusieurs Greta
de Rhone-Alpe ont pris des initiatives innovantes en matiere de stages d edi es
a l' ecoconstruction.
la formation formelle ou informelle apportee directement
du fabricant a l'artisan
PGB Placo et Isover, deux filliales de St Gobain
viennent d'inaugurer leur centre de formation en 2008. Ce centre de Vaujours
(93) est le premier d'un ensemble de cinq : Guipry pres de Rennes, Strasbourg,
Chamb ery et Chemill e suivront progressivement et seront tous op erationnels
des 2009. Au total, ce sont plus de 5000 professionnels qui passeront par l'un
d'entre eux chaque ann ee. Ce chiffre confirme les positions de la compagnie
suite au Grenelle de l'Environnement : « Saint-Gobain entend participer a
la formation d'une nouvelle generation d'artisans capables de promouvoir
l'efficacit e energ etique » .
Imerys, fabricant de produits en terre cuite dont la
brique monomur «Gelis » a ouvert quatres centres de formation d edi
es aux professionnels de la construction dont l'un a St Marcellin en Forez
(42). Ces centre etant agrees, la formation dispens ee est prise en charge ou
rembours dans le cadre des dispositifs de financement de la formation continue.
Xella, fabricant de b eton cellulaire procede de la même
fagon.
81 (source AFPA
2007)
3.2.4 L'impact de la formation initiale est capital
960 638
4 250 400
Niveau bac - Formation scolaire
Niveau CAP - Formation continue ouvrier
Volume horaire global des formations BTP en
Rhône-Alpes (en heures par an)
Bac + 2 - Formation continue
Bac + 2 - Reconversion
Bac + 2 - Insertion niveau
Bac + 2- Formation apprentissage
Niveau bac - Reconversion
Niveau bac - Insertion
Niveau bac - Formation apprentissage
3 908
361
25 844
760
508 200
97 518
0
0
Niveau bac - Formation continue
292 555
Bac + 2 - Formation scolaire
844 800
2 799 720
1 298 050
Niveau CAP - Reconversion ouvrier
Niveau CAP - Insertion
1 166 000
9 288 840
Niveau CAP- formation par apprentissage
Niveau CAP- formation scolaire
1 000 000
0
8 152 800
9 000 000
7 000 000
6 000 000
3 000 000
8 000 000
5 000 000
2 000 000
4 000 000
10 000 000
Formation initiale Formation continue
93 600
0
En conclusion,
On trouve en Rhone+.lpes une grande variete de formations
specialisees dans l'ecoconstruction et les energies renouvelables qui semble
bien couvrir l'eventail des besoins. Le probleme est dans la quantite : les
quelques centaines de professionnels formes pesent peu face au 150 000 salaries
du BTP.
Tres conscient des enjeux, les partenaires du grenelle de
l'Environnement ont mis en place un programme ambitieux destine a former 50 000
artisans et salaries a l'efficacite energetique. Parti sur un rythme modeste en
2008, ce programme doit normalement changer d'echelle en 2009. De leur cote,
les fabricants de materiaux animent un grand nombre de session de formation et
contribuent a la diffusion de nouvelles pratiques.
Ces actions tres positives viennent combler les lacunes
les plus urgentes mais ne doivent pas faire oublier le probleme de fond qui est
le bas niveau de formation initiale des personnels du batiment oil quatre
actifs sur cinq ont un diplome inferieur ou egal au CAP.
Cette faiblesse est d'autant plus dommageable que la
formation continue des adultes, peu repandue, ne joue pas le rile de
deuxi&me chance ou de rattrapage. Le probleme n'est pas ignore par
l'Education Nationale, mame si la rigidite de ses diplomes pAse lourdement sur
l'ensemble du dispositif national de formation.
Conclusion
Les lois issues du Grenelle de l'Environnement vont
imposer le botiment BBC comme nouvelle norme a partir de 2012. La consommation
reglementaire sera de l'ordre de 50 kilowattheure d' energie primaire par metre
carre et par an.
Grace a l'exemple de bötiments pionniers
construits en France et grace a l'exp erience de plusieurs pays europ eens,
nous savons que ce resultat peut etre atteint en mobilisant des techniques,
equipements et mat eriaux bien identifies.
Pour assurer leur mise en oeuvre, les entreprises
doivent maTtriser des comp etences nouvelles. Il s'agit des gestes et des
connaissances sp ecifiques aux techniques emergentes que l'on propose ici de
circonscrire a une liste de 50 comp etences.
Mais l'aptitude a assurer les prestations attendues en
2012 depend aussi, dans une tres large mesure, d'attitudes et de comportements
professionnels propices a la qualit e au sens large du terme.
Pour reussir leur mutation et proposer des prestations
a la hauteur de la demande, les entreprises sont dans l'obligation d' elever de
fagon significative le niveau de competence de leur personnel grace a la
formation.
Elles trouveront en region Rhone-Alpes un bon eventail
de formations sp ecialis ees susceptibles de repondre a leur besoin mais il est
peu probable que les initiatives spontan ees permettent de former des effectifs
significatifs compares aux 150 000 salaries du BTP. Diffuser en masse les
nouvelles comp etences passe certainement par une mise a jour et un
renforcement de la formation initiale, qu'elle soit scolaire ou par la voie de
l'apprentissage.
Sans attendre la refonte des diplomes, les entreprises
qui sauront b en eficier des dispositifs de formations mis a leur disposition
pourront augmenter significativement leurs comp etences et donc etre mesure de
proposer des prestations comp etitives des 2012. Elles pourront prendre
position et se d evelopper sur les marches importants mais tres concurrentiels
qui s'annoncent.
La vitesse de ces mutations sera directement li ee a
des facteurs economiques : prix du p etrole, conjoncture immobilière,
revenu des m enages, etat des finances publiques.
Annexes
Annexe 1 : Que va changer la loi Grenelle 1 ? Le monde
21.10.2008, Laurence Caramel.
Annexe 2 : Projet de loi de programme relatif a la mise
en oeuvre du Grenelle de
l'environnement adopt é le 21 octobre
2008
Annexe 3 : Le label Effinergie
Annexe 4 : L'enquete « 100 logements basse
énergie », ALE-IERA, 2008
Annexe 5 : Tableau Synoptique : « Comment
répondre aux exigences Bâtiment Basse
Consommation ?
Annexe 6 : Utilisation et entretien du
bâtiment
Annexe 7 : L'industrialisation et les professionnels du
BTP.
Annexe 8 : Les qualifications : Qualisol, QualiPV,
Qualibois, Quali EnR
Annexe 9 : le systeme de formation au BTP en
Rhône-Alpes
Annexe 10 : Le programme des syndicats professionnels
(FEEBAT de la FFB, et CAPEB)
Annexe 11 : Sessions courtes de formation BTP de
l'AFPA
Annexe 12 : March é immobilier, prix du p
étrole, des inconnues majeures pour 2009-2012.
Annexe 1.
Que va changer la loi Grenelle 1 ?
Apres deux semaines de debats, les deputes doivent
adopter, mardi 21 o ctobre, le premier volet du projet de loi du Grenelle de
l'environnement, dit Grenelle 1. Ce texte fixe des grands obje ctifs auxquels
il faudra, au cours des prochains mois, donner une declinaison concrete. Ce
sera l'objet d'un second texte qui pourrait etre presente par le ministre de
l'ecologie, Jean-Louis Borloo, d'i ci a la fin de l'annee. Les associations de
defense de l'environnement estiment que ce second texte sera l'epreuve de
verite du Grenelle.
Pour autant, le texte adopte ce mardi est important
car il fixe la feuille de route. Il est en ligne avec les grands arbitrages
rendus, il y a un an, par Nicolas Sarkozy, au terme d'un processus de
consultations inedit. Il annon ce d'importants changements qui tou cheront nos
facons de produire, de consommer... La lutte contre le changement climatique --
reaffirme comme priorite -- sous-tend la plupart des objectifs arretes. Mais le
sou ci d'enrayer l'erosion de la biodiversite et de reduire l'impa ct des
pollutions environnementales sur la sante humaine o ccupe aussi une large
place.
Voi ci, sur quelques uns des grands chapitres, ce qui
devrait changer.
Alimentation : davantage de produits bio dans nos assiettes.
La France a beau etre un des grands pays agri coles
d'Europe, elle fait partie du peloton de queue en matiere d'alimentation
biologique. Les surfaces qui sont consa crees a ce type d'agri culture ne
representent que 2 % des espa ces cultives. Elles devront etre portees a 20 %
d'i ci a 2020 avec un objectif intermediaire de 6 % en 2012. Le ministre de
l'agri culture, Michel Barnier, a d'ailleurs annon ce, la semaine derniere, une
enveloppe supplementaire de 12 millions d'euros par an pour aider les agri
culteurs qui souhaitent developper cette filiere. Dans cette logique, le
Grenelle a cte de reduire de 50 % d'i ci a dix ans l'usage des pesticides
responsables de pollutions, en parti culier dans les cours d'eau. La creation
d'une certification pour l'agri culture a haute valeur environnementale (HVE)
est enterinee.
Energie : faire des economies et développer les
energies renouvelables. Les deputes sont alles au-dela du texte initial
prevoyant que la France devait parvenir a 20 % d'energies renouvelables dans sa
consommation finale
d'i ci a 2020, en votant a l'unanimite un objectif de
23 %. Leur poids devrait ainsi doubler. Le texte dispose que chaque region, d'i
ci a un an, fixe ses grands axes de developpement. Tous les types d'energies
seront encourages, mais pour tenir compte du debat que suscitent les agro-
carburants -- accuses de con curren cer les cultures agri coles sans offrir
d'avantages energetiques a la hauteur des promesses --, le gouvernement a
decide de supprimer les avantages fiscaux dont ils profitaient depuis 2005.
Pour les menages, le changement devrait surtout etre perceptible dans le
domaine du logement. Un vaste plan de renovation energetique va etre engage.
L'Etat montrera l'exemple en programmant la renovation des par cs publics et
des logements so ciaux. Des in citations financieres - prêt vert a taux
zero - doivent pousser les menages a mieux isoler leur logement et a s'equiper
d'appareils de chauffage moins polluants. A partir de 2012, les nouvelles
constructions devront respecter les normes dites de basse consommation
d'energie, soit 50 Kwh par metre carre et par an.
Consommation : choisir en connaissance de cause.
Le prin cipe du bonus-malus sera etendu... mais tres
lentement. Jean-Louis Borloo avait r=ve de generaliser d'un seul coup le prin
cipe du bonus-malus sur plusieurs produits de grande consommation. La fronde
suscitee dans la majorite par son coup d'essai sur les voitures l'a contraint a
faire... marche arrière. Pour autant, cet instrument destine a orienter
les consommateurs vers les produits les moins polluants est confirme. De mime,
l'etiquetage environnemental qui indiquera le bilan carbone des produits
devrait petit a petit se generaliser. Les ampoules a forte consommation
d'energie seront retirees de la vente en 2010.
Transports : le retour des grands travaux. Deux mille
kilometres de ligne a grande vitesse
sont programmes d'i ci a 2020 ainsi que d'autres
chantiers destines a promouvoir les modes de "transports doux". Les
deputes ont adopte le prin cipe d'une e co-redevan ce sur les poids lourds qui
empruntent le reseau national a partir de 2011. Mais les e cologistes estiment
la mesure bien trop timide pour faire re culer le transport routier de
marchandises qui continue d'o ccuper une place e crasante.
Le monde 21.10.2008, Laurence Caramel.
Annexe 2.
Projet de loi de programme relatif à la mise en oeuvre du
Grenelle de l'environnement adopté le 21octobre 2008
ASSEMBLÉE NATIONALE
CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958
TREIZIÈME LÉGISLATURE
SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009 21 octobre
2008
PROJET DE LOI
ADOPTÉ PAR L'ASSEMBLÉE NATIONALE EN
PREMIÈRE LECTURE, de programme relatif à
la mise en oeuvre du Grenelle de
l'environnement. L'Assemblée nationale a adopté
le projet de loi dont la teneur suit :
Voir les numéros : 955, 1133
et 1125.
Article 1er
La présente loi, avec la volonté et l'ambition de
répondre au constat partagé et préoccupant d'une urgence
écologique, fixe les objectifs et, à ce titre, définit le
cadre d'action, organise la gouvernance à long terme et énonce
les instruments de la politique mise en oeuvre pour lutter contre le changement
climatique et s'y adapter, préserver la biodiversité ainsi que
les services qui y sont associés, contribuer à un environnement
respectueux de la santé, préserver et mettre en valeur les
paysages. Elle assure un nouveau modèle de développement durable
qui respecte l'environnement et se combine avec une diminution des
consommations en énergie, en eau et autres ressources naturelles. Elle
assure une croissance durable sans compromettre les besoins des
générations futures.
Pour les décisions publiques susceptibles d'avoir une
incidence significative sur l'environnement, les procédures de
décision seront révisées pour privilégier les
solutions respectueuses de l'environnement, en apportant la preuve qu'une
décision alternative plus favorable à l'environnement est
impossible à un coût raisonnable.
Les politiques publiques doivent promouvoir un
développement durable. À cet effet, elles concilient la
protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement
économique et le progrès social. L'État élabore la
stratégie nationale de développement durable et la
stratégie nationale de la biodiversité en association avec les
collectivités territoriales, les représentants des milieux
économiques et des salariés, ainsi que les représentants
de la société civile, notamment les associations et organisations
non gouvernementales de protection de l'environnement, en veillant à sa
cohérence avec la stratégie des instances européennes et
avec les engagements internationaux de la France. L'État assure le suivi
de la mise en oeuvre de cette stratégie au sein d'un comité
pérennisant la conférence des parties prenantes du Grenelle de
l'environnement.
Pour ce qui concerne les régions, les départements
et collectivités d'outre-mer, compte tenu de leurs
caractéristiques environnementales et de la richesse de leur
biodiversité, l'État fera reposer sa politique sur des choix
stratégiques spécifiques qui seront déclinés dans
le cadre de mesures propres à ces collectivités.
Ces choix comporteront notamment un cadre expérimental
pour le développement durable, au titre d'une gouvernance locale
adaptée, reposant sur les dispositions du troisième alinéa
de l'article 73 de la Constitution.
Considérant que la région arctique joue un
rôle central dans l'équilibre global du climat de la
planète, la France soutiendra la création d'une commission
scientifique internationale sur l'Arctique.
Le Gouvernement rend compte chaque année au Parlement de
la mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement
durable, et propose les mesures propres à améliorer son
efficacité.
TITRE IER LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT
CLIMATIQUE
Article 2
I. - La lutte contre le changement climatique est placée
au premier rang des priorités. Dans cette perspective, est
confirmé l'engagement pris par la France de diviser par quatre ses
émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 en
réduisant de 3 % par an, en moyenne, les rejets de gaz à effet de
serre dans l'atmosphère, afin de ramener à cette
échéance ses émissions annuelles de gaz à effet de
serre à un niveau inférieur à 140 millions de tonnes
équivalent de dioxyde de carbone.
La France se fixe comme objectif de devenir l'économie la
plus efficiente en équivalent carbone de la Communauté
européenne d'ici à 2020. À cette fin, elle prendra toute
sa part à la réalisation de l'objectif de réduction d'au
moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre de la
Communauté européenne à cette échéance, cet
objectif étant porté à 30 % pour autant que d'autres pays
industrialisés hors de la Communauté européenne s'engagent
sur des objectifs comparables et que les pays en développement les plus
avancés apportent une contribution adaptée. Elle soutiendra
également la conclusion d'engagements internationaux contraignants de
réduction des émissions. Elle concourra, de la même
manière, à la réalisation de l'objectif
d'amélioration de 20 % de l'efficacité énergétique
de la Communauté européenne et s'engage à porter la part
des énergies renouvelables à au moins 23 % de sa consommation
d'énergie finale d'ici à 2020. Les objectifs d'efficacité
et de sobriété énergétiques exigent la mise en
place de mécanismes d'ajustement et d'effacement de consommation
d'énergie de pointe. La mise en place de ces mécanismes passera
notamment par la pose de compteurs intelligents pour les particuliers,
d'abonnement avec effacement des heures de pointe pour les industriels. La
maîtrise de la demande d'énergie constitue la solution durable au
problème des coûts croissants de l'énergie pour les
consommateurs, et notamment pour les ménages les plus démunis,
particulièrement exposés au renchérissement des
énergies fossiles. Le programme d'économies d'énergie dans
le secteur du logement comprendra des actions ciblées de lutte contre la
précarité énergétique.
II. - Les mesures nationales de lutte contre le changement
climatique porteront en priorité sur la baisse de la consommation
d'énergie des bâtiments et la réduction des
émissions de gaz à effet de serre des secteurs des transports et
de l'énergie et sur la plantation d'arbres et de végétaux
pérennes.
Pour la mise en oeuvre des objectifs visés au I, les
mesures nationales visent à intégrer le coût des
émissions de gaz à effet de serre dans la détermination
des prix des biens et des services, notamment en : - améliorant
l'information du consommateur sur le coût écologique de ces biens
et services ;
- adoptant de nouvelles réglementations ;
- étendant le système européen
d'échange des quotas d'émissions de gaz à effet de serre
à de nouveaux secteurs, en tenant compte des mesures nationales prises
par les autres États membres ;
- mettant aux enchères 100 % des quotas alloués aux
entreprises concernées si le secteur le permet, en prenant en compte
l'impact de cette mise aux enchères sur la concurrence internationale
entre les secteurs concernés par le marché des
quotas d'émission.
Dans les six mois suivant la publication de la présente
loi, l'État étudiera la création d'une contribution dite
« climaténergie» en vue d'encourager les comportements sobres
en carbone et en énergie. Cette contribution aura pour objet
d'intégrer les effets des émissions de gaz à effet de
serre dans les systèmes de prix par la taxation des consommations
d'énergies fossiles. Elle sera strictement compensée par une
baisse des prélèvements obligatoires de façon à
préserver le pouvoir d'achat des ménages et la
compétitivité des entreprises. Au terme de six mois à
compter de la promulgation de la présente loi, le résultat de
cette étude sera rendu public et transmis au Parlement.
La France soutiendra la mise en place d'un mécanisme
d'ajustement aux frontières pour les importations en provenance des pays
qui refuseraient de contribuer à raison de leurs responsabilités
et capacités respectives à l'effort mondial de réduction
des émissions de gaz à effet de serre après 2012.
Les dispositifs incitatifs économiques et les financements
publics consacrés à des investissements de production ou de
consommation d'énergie tiendront compte des économies
d'énergie réalisées et du temps nécessaire à
la rentabilisation des investissements concernés. L'efficience de ces
mécanismes et dispositifs sera évaluée notamment au regard
de leur coût par rapport au volume d'émissions de gaz à
effet de serre évitées.
Les dispositifs incitatifs économiques et les financements
publics qui auront pour objet la réduction des émissions de gaz
à effet de serre devront être justifiés notamment par
référence au coût de la tonne de dioxyde de carbone
évitée ou définitivement stockée.
CHAPITRE IER
Réduction des consommations d'énergie des
bâtiments
Article 3
Le secteur du bâtiment, qui consomme plus de 40 % de
l'énergie finale et contribue pour près du quart aux
émissions nationales de gaz à effet de serre, représente
le principal gisement d'économies d'énergie exploitable
immédiatement. Un plan de rénovation énergétique et
thermique des constructions, réalisé à grande
échelle, réduira durablement les dépenses
énergétiques, améliorera le pouvoir d'achat des
ménages et contribuera à la réduction des émissions
de dioxyde de carbone.
Cette amélioration implique le développement et la
diffusion de nouvelles technologies dans la construction neuve et la mise en
oeuvre d'un programme de rénovation accélérée du
parc existant, en prenant systématiquement en compte l'objectif
d'accessibilité aux personnes à mobilité réduite
prévu par la législation nationale.
Article 4
La réglementation thermique applicable aux constructions
neuves sera renforcée afin de réduire les consommations
d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Elle
s'attachera à susciter une évolution technologique et
industrielle significative dans le domaine de la conception et de l'isolation
des bâtiments et pour chacune des filières
énergétiques, dans le cadre d'un bouquet
énergétique équilibré, faiblement émetteur
de gaz à effet de serre et contribuant à l'indépendance
énergétique nationale.
L'État se fixe comme objectifs que :
a) Toutes les constructions neuves faisant l'objet d'une
demande de permis de construire déposée à compter de la
fin 2012 et, par anticipation à compter de la fin 2010, s'il s'agit de
bâtiments publics et de bâtiments affectés au secteur
tertiaire, présentent une consommation d'énergie primaire
inférieure à un seuil de 50 kilowattheures par mètre
carré et par an en moyenne ; pour les énergies qui
présentent un bilan avantageux en termes d'émissions de gaz
à effet de serre, ce seuil sera modulé afin d'encourager la
diminution des émissions de gaz à effet de serre
générées par l'énergie utilisée,
conformément au premier alinéa ; ce seuil pourra également
être modulé en fonction de la localisation, des
caractéristiques et de l'usage des bâtiments ; chaque
filière énergétique devra, en tout état de cause,
réduire très fortement les exigences de consommation
d'énergie définies par les réglementations auxquelles elle
est assujettie à la date d'entrée en vigueur de la
présente loi. Afin de garantir la qualité de conception
énergétique du bâti, la réglementation thermique
fixera en outre un seuil ambitieux de besoin maximal en énergie de
chauffage des bâtiments ; ce seuil pourra être modulé en
fonction de la localisation, des caractéristiques et de l'usage des
bâtiments ;
b) Toutes les constructions neuves faisant l'objet d'une demande
de permis de construire déposée à compter de la fin 2020
présentent, sauf exception, une consommation d'énergie primaire
inférieure à la quantité d'énergie renouvelable
produite dans ces constructions et notamment le bois-énergie ;
c) Les logements neufs construits dans le cadre du programme
national de rénovation urbaine prévu par la loi n° 2003-710
du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la
rénovation urbaine respectent par anticipation les exigences
prévues au a.
Les normes susmentionnées seront adaptées à
l'utilisation du bois comme matériau, en veillant à ce que soit
privilégiée l'utilisation de bois certifié et d'une
façon plus générale, des biomatériaux sans
conséquence négative pour la santé des habitants et des
artisans.
Pour atteindre ces objectifs, les acquéreurs de logements
dont la performance énergétique excèdera les seuils
fixés par la réglementation applicable pourront
bénéficier d'un avantage supplémentaire au titre de l'aide
à l'accession à la propriété et du prêt
à taux zéro.
Article 5
L'État se fixe comme objectif de réduire les
consommations d'énergie du parc des bâtiments existants d'au moins
38 % d'ici à 2020. À cette fin, l'État se fixe comme
objectif la rénovation complète de 400 000 logements chaque
année à compter de 2013.
I. - Tous les bâtiments de l'État et de ses
établissements publics seront soumis à un audit d'ici à
2010. L'objectif est, à partir du diagnostic ainsi établi,
d'engager leur rénovation d'ici à 2012 avec traitement de leurs
surfaces les moins économes en énergie. Cette rénovation
aura pour objectif de réduire d'au moins 40 % les consommations
d'énergie et d'au moins 50 % les émissions de gaz à effet
de serre de ces bâtiments dans un délai de huit ans. Les gains
d'énergie et le stockage de carbone réalisés grâce
à la plantation d'arbres et de végétaux pérennes
seront pris en compte dans la mesure de la consommation d'énergie et des
émissions de gaz à effet de serre.
L'État incitera les collectivités territoriales,
dans le respect de leur libre administration, à engager un programme de
rénovation de leurs bâtiments en matière d'économie
d'énergie dans les mêmes conditions et au même rythme
qu'indiqués à l'alinéa précédent.
Lorsque les conditions définies par l'ordonnance n°
2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat sont satisfaites, il
peut être fait appel de façon privilégiée à
des contrats de partenariat publicprivé pour réaliser les travaux
de rénovation en matière d'économie d'énergie
portant sur respectivement les 50 et 70 millions de mètres carrés
de surface des bâtiments de l'État et de ses principaux
établissements publics. Confrontées à la double contrainte
de l'économie énergétique et des risques sismiques, les
politiques engagées par les collectivités d'outre-mer en ce
domaine feront l'objet d'un soutien spécifique.
Le droit de la commande publique devra prendre en compte
l'objectif de réduction des consommations d'énergie visé
au premier alinéa, en autorisant le pouvoir adjudicateur à
recourir à un contrat de performance énergétique notamment
sous la forme d'un marché global regroupant les prestations de
conception, de réalisation et d'exploitation ou de maintenance,
dès lors que les améliorations de l'efficacité
énergétique sont garanties contractuellement.
II. - L'État se fixe comme objectif la rénovation
de l'ensemble du parc de logements sociaux. Pour commencer, dès avant
2020, les travaux sur les 800 000 logements sociaux dont la consommation
annuelle d'énergie est supérieure à 230 kilowattheures
d'énergie primaire par mètre carré ramèneront leur
consommation annuelle d'énergie à des valeurs inférieures
à 150 kilowattheures d'énergie primaire par mètre
carré. Ces travaux concernent en particulier 180 000 logements sociaux
situés dans des zones définies par l'article 6 de la loi n°
2003-710 du 1er août 2003 d'orientation et de programmation pour la ville
et la rénovation urbaine.
Ce programme de rénovation est ainsi réparti :
Années
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012 à 2020
|
Logements sociaux rénovés par an
|
40 000
|
60 000
|
70 000
|
70 000
|
À cet effet, une enveloppe de prêts à taux
privilégiés sera accordée aux organismes bailleurs de
logements sociaux. Des conventions entre l'État et ces organismes
définiront les conditions de réalisation du programme et
prévoiront les modalités de financement des travaux de
rénovation notamment à partir des économies
réalisées grâce à ces travaux de rénovation.
À l'appui de ces conventions, l'État pourra attribuer des
subventions qui pourront s'élever jusqu'à 20 % du coût des
travaux.
Les organismes bailleurs de logements sociaux seront
encouragés à recourir aux énergies renouvelables.
III. - Afin de permettre une rénovation
accélérée du parc résidentiel et tertiaire existant
en matière d'économie d'énergie, l'État mettra en
place des actions spécifiques incluant un ensemble d'incitations
financières destinées à encourager la réalisation
des travaux. Ainsi :
a) L'État favorisera la conclusion d'accords avec
le secteur des banques et des assurances pour développer le financement
des investissements d'économie d'énergie ; ces accords auront
pour objet la mise en place de prêts aux particuliers dont les
caractéristiques financières permettront le remboursement des
annuités d'emprunt au moyen des économies d'énergie
réalisées ; de même, l'État encouragera la
simplification et l'aménagement des contrats de
performance énergétique en vue de faciliter leur diffusion
notamment dans les copropriétés ; il incitera le secteur des
assurances à développer une offre de produits visant à
faciliter et à garantir le bon résultat des travaux de
rénovation des bâtiments résidentiels en matière
d'économies d'énergie ;
b) Un crédit d'impôt sur le revenu sera
prévu afin notamment d'inciter à des économies
d'énergie par la rénovation des logements donnés en
location et la réalisation des travaux ou l'acquisition des
équipements les plus performants ;
c) Les propriétaires de surfaces importantes
affectées aux activités tertiaires, notamment les
sociétés foncières, pourront être assujettis au
dispositif des certificats d'économie d'énergie. L'État
incitera les bailleurs et les associations de locataires à engager une
concertation pour déterminer les modalités de partage des
économies d'énergie réalisées par ces
investissements. Dans un délai d'un an à compter de la
promulgation de la présente loi, le Gouvernement rendra compte au
Parlement de l'état de la concertation. En complément des mesures
précitées, l'État mettra à l'étude des
dispositifs d'incitations financières visant à encourager les
propriétaires et les syndicats de copropriétaires à
réaliser des travaux de rénovation lourde destinés
à accroître la performance énergétique de logements
anciens aux caractéristiques thermiques et énergétiques
très dégradées. Ces dispositifs privilégieront les
financements qui tirent parti des gains réalisés par les
économies d'énergie. L'étude analysera également
les possibilités de mettre en oeuvre à terme des obligations de
travaux de rénovation.
L'État encouragera la constitution d'un groupement de
l'ensemble des acteurs du plan de rénovation des bâtiments pour
suivre et adapter les chantiers de rénovation en matière
d'économie d'énergie dans les secteurs résidentiel et
tertiaire.
Les audits énergétiques, prévus au premier
alinéa du I, doivent être réalisés par des
professionnels ou des sociétés agréés.
Article 6
L'État incitera les acteurs de la formation
professionnelle initiale et continue à engager un programme pluriannuel
de qualification et de formation des professionnels du bâtiment et de
l'efficacité énergétique dans le but d'encourager
l'activité de rénovation du bâtiment, dans ses dimensions
de performance thermique et énergétique, acoustique et de
qualité de l'air intérieur.
Les programmes publics de recherche dans le domaine du
bâtiment seront orientés vers les nouvelles
générations de bâtiments faiblement consommateurs
d'énergie, ceux producteurs d'énergie à partir de sources
renouvelables et les techniques de rénovation performantes en
matière d'économie d'énergie. Le diagnostic de performance
énergétique tel que prévu au titre de la
réglementation thermique et des réglementations
européennes sera adapté à l'outre-mer afin de tenir compte
des critères propres à ces territoires.
La France concourt à la création d'une
plate-forme européenne sur l'éco-construction, pour
développer les
recherches et promouvoir les différentes filières
de bâtiments faiblement consommateurs d'énergie.
: :
Le label Effinergie
L'appel a projet 100 maisons basse energie en
Rhone-Alpes
Annexe 5. Tableau Synoptique :
Objectif BBC
Archit bioclimatique Parois bien
isolees Ouvertures performantes Etancheite a
I'air Chauffage ECS Ventilation Confort d'ete
Phase de conception
programme x x x x x x x x
conception architecturale x x
choix et dimensionnement des matériaux x
x
choix et dimensionnement des fenêtres x
dimensionnement système thermique et ventilation x
x x x
Choix énergétique pertinent x x
Phase de réalisation des
ouvrages
1 structure x x
2 Isolants de qualité bien posés x
x
3 Fenêtres de qualité bien posées x
x
4 Production de chaleur performante x x
5 distribution et émission de chaleur performantes
x
6 Eau Chaude Sanitaire sobre et économe
x
7 dispositif de ventilation performant x x x
Phase d'utilisation du
bâtiment
ouverture et fermeture des baies x x x
protections solaires mobiles x
consommation d'ECS x
température de consigne x
entretien du système de ventilation x
entretien du système de chauffage x
<< Comment repondre aux exigences Batiment Basse
Consommation ? »
Utilisation et entretien du batiment
(Guide Effinergie : Reussir un projet de Batiment Basse
Consommation) Un batiment BBC - effinergie
est tress sensible a son utilisation et a sa maintenance.
Il est ne cessaire de fournir aux occupants d'un
logement des informations simples leur permettant de comprendre comment agir
sur les installations pour adapter le fon ctionnement a leurs besoins, comment
maltriser confort et consommation d'energie et comment maintenir les
installations.
- Ai-je pense a rediger un guide d'utilisation et de
maintenance(3) pour les occupants en y integrant bien les aspects energetiques
? Ce guide a-t-il ete presente aux occupants ? Comportet-il des parties a
remplir permettant,
- entre autre, d'enregistrer le suivi des installations
?Ai-je pense a rediger un guide d'utilisation et de maintenance(3) pour les
occupants en y integrant bien les aspects energetiques ? Ce guide at-il ete
presente aux occupants ? Comporte-t-il des parties a remplir permettant, entre
autre, d'enregistrer le suivi des installations ?
?
Ce guide pourra en parti culier insister sur
:
· La gestion de la temperature dans les pieces
en de crivant les dispositifs mis a la disposition des habitants et leur mode
d'utilisation. Une augmentation de 1 °C de la temperature interieure
augmente la consommation d'environ 2 kWhep/m2.an en zone mediterraneenne et 4
kWhep/m2.an en zone froide.
· L'utilisation de l'eau chaude sanitaire et le
coYt energetique des differents comportements. La consommation peut en effet
varier du simple au triple en fon ction de l'usage. L'installation de
dispositifs e conomiseurs d'eau est complementaire a la production d'eau chaude
fournie par les capteurs solaires. C'est un des moyens essentiels pour reduire
les consommations d'energie.
· La gestion des volets en hiver. L'ouverture des
volets pendant la journee permet de profiter des apports solaires, leur
fermeture la nuit permet de reduire les consommations de chauffage.
· La gestion des protections solaires et de
l'ouverture des fenetres en ete pour, a la fois, se proteger du soleil et
profiter de la climatisation naturelle et gratuite qu'offre l'air exterieur la
nuit.
· La pertinence de faire se cher le linge en
exterieur lorsque c'est possible ou dans une piece non chauffee et fortement
ventilee.
· Les frequen ces de maintenance des systemes de
chauffage et la ne cessite d'un contrat d'entretien.
· L'entretien ne cessaire des systemes de
ventilation me canique et la ne cessite de nettoyer regulierement les bou ches
d'entree et d'extra ction d'air et, si on utilise un systeme double flux, les
divers filtres. Par ailleurs, le choix des equipements et leur utilisation est
preponderant vis-a-vis des consommations d'ele ctri cite spe cifique. Le guide
insistera sur l'interet :
· du choix de produits ele ctromenagers
(refrigerateur, congelateur, lave linge, ...) correspondant a l'etiquette
energie A ou A+ et dimensionnes corre ctement vis-avis
des besoins, ce qui peut permettre d'e conomiser press
de la moitie de ces consommations ;
· du choix de lave linge et lave vaisselle pouvant
etre branches sur l'eau chaude solaire ;
· de l'utilisation de lampes fluo compa ctes au
moins pour toutes les pieces prin cipales qui peut permettre d'e conomiser les
3/4 de leur consommation ;
· d'alimenter, par une prise commandee par un
interrupteur fa cilement accessible, les ordinateurs, consoles de jeux, le
cteurs de DVD, de codeurs et autres pour les eteindre lorsque l'on ne les
utilise pas.
· La qualification et/ou la certification : un
critere important de choix d'une entreprise pour realiser des travaux de
renovation energetique. De nombreuses qualifications et certifications sont
maintenant a disposition des entreprises du bâtiment. Elles permettent
aux parti culiers d'obtenir un minimum de « garantie » qu'en au
savoir faire et aux connaissan ces de l'entreprise susceptible de faire les
travaux de renovation.
L'industrialisation et les professionnels du
BTP.
q L'industrialisation n'est pas de crite par
les professionnels comme une negation de la qualite des produits, et elle
presente aussi l'avantage de contribuer a a ccelerer la livraison des
chantiers.
q L'industrialisation est le passage in contournable
pour mettre en oeuvre le concept de « chantier furtif » , chantier
qui minimise l'ensemble des nuisances (sonores, olfa ctives, poussières,
duree des travaux...) par exemple lors des travaux d'installation des tramways
en ville.
Les conseauences du ohenomene
On entrevoit un pro cessus que l'industrialisation
avec son offre de « prat a poser » a sans doute dejà engage et
pourrait a ccelerer a l'avenir : celui d'une dualite de plus en plus marquee au
sein des entreprises de la Construction et distinguant:
- d'une part, des entreprises detenant encore des savoirs
faire et reussissant a maintenir un volume d'a ctivites suffisant dans le cadre
d'une a ctivite traditionnelle de qualite, plutot haut de gamme. Elles
rassembleraient alors les personnels les plus qualifies ;
- d'autre part, des entreprises se limitant
essentiellement a la pose, tirant leurs savoirs de stages que leur personnel
effe ctueraient dire ctement chez les fournisseurs de materiel et/ou
d'equipements. Ces entreprises deviendraient les « porte-drapeaux »
des marques distribuees en jouant un role de representants.
- On peut imaginer qu'un tel pro cessus s'il prenait
forme et s'il se radi calisait induirait un risque d'appauvrissement des
savoirs faire d'une partie croissante de la profession dans certains metiers
notamment (on pense a la menuiserie par exemple), avec un determinisme fort de
la relation qualite du «produit » - qualite de la
main-d'oeuvre.
Industrialisation et artisanat
L'artisanat est dire ctement confronte aux consequences
de l'industrialisation avec le meme type de problematique avec d'une part des
entreprises artisanales orientees vers la pose et d'autre part des entreprises
artisanales dotees d'un grand savoir-faire qui pourraient, dans ce contexte
d'industrialisation, se constituer des niches en raison d'une plus grande
flexibilite et de leur capa cite a pouvoir toucher plus rapidement, grace a
leur connaissan ce du terrain les differents
a cteurs lo caux.
Ces perspectives laissent presager que le monde
artisanal conservera son role preponderant dans la Construction. Cependant,
l'orientation vers l'une ou l'autre de ces tendan ces pourrait provoquer un
impact de cisif sur le contenu des metiers ; leur niveau de qualification et
don c sur les formations a conduire pour y repondre.
Si l'« industrialisation » apparalt de prime
abord comme un danger pour le monde artisanal de la construction, l'artisanat
devrait continuer a jouer un role de proximite irremplagable du fait de
l'« an crage au sol » des batiments et de la montee de la gouvernan
ce territoriale.
Source : CEP
http://www.metiers-btp.fr/reperes/avenir-du-btp
Les qualifications Quali'Enr (qualibat)
De nombreuses qualifications ont trait aux énergies
renouvelables :
1/Qualisol est l'appellation qualité
pour les installateurs de systèmes solaires thermiques.
2/QualiPV est l'appellation qualité pour les
installateurs de générateurs photovoltaïques.
3/QualiBois est l'appelation qualité pour les
installateurs bois énergie.
Ces nouvelles appellations sont gérées par
Qualit'EnR. Fondée en janvier 2006, Qualit'EnR (Association
Qualité Energies Renouvelables) fédère autour d'une
démarche qualité, les entreprises d'installation des
systèmes à énergies renouvelables. Ses membres sont les
syndicats et associations de professionnels (CAPEB, UCF-FFB, UNCP-FFB, FFIE et
Technosolar) et les syndicats des industriels (ENERPLAN, Syndicat des Energies
Renouvelables et GFCC). Qualit'EnR gère l'appellation Qualisol pour le
solaire thermique, Qualibois pour le bois énergie et QualiPV pour le
photovoltaïque.
1/Les objectifs de l'appellation Qualisol La
mise en place du dispositif Qualisol répond à un triple objectif
:
Promouvoir et diffuser des bonnes pratiques d'installation de
systèmes solaires thermiques, Développer la qualité des
services associés à l'installation de ces appareils solaires
(conseils, SAV, etc.),
Conforter les consommateurs, clients particuliers, dans le choix
d'un professionnel compétent.
L'engagement de l'installateur Qualisol
En adhérant au dispositif Qualisol, chaque entreprise
s'engage à :
Respecter les dix points de la charte Qualisol,
Réaliser au moins trois installations de chauffe-eau
solaire individuel sur la période triennale d'adhésion,
Etre auditée au moins une fois sur la période
triennale d'adhésion.
Les modalités d'adhésion à
l'appellation en 2007 Pour adhérer au dispositif, l'entreprise
doit : Justifier sur dossier de ses compétences professionnelles en
matière de génie climatique, de couverture, de plomberie et de
chauffage. Il s'agit soit de références récentes
d'installations solaires en service, soit d'une attestation de formation CESI
(chauffe-eau solaire individuel) avec attestation de réussite au QCM,
Signer la charte Qualisol,
Fournir les éléments administratifs
nécessaires : attestations d'assurances professionnelles en vigueur
couvrant l'activité de génie climatique, de couverture, de
plomberie et de chauffage (Responsabilité civile décennale et
Responsabilité civile générale), K-Bis avec un code NAF 45
et une cotisation annuelle.
L'appellation Qualisol étant millésimée,
l'entreprise devra faire une demande de renouvellement chaque année pour
conserver son appellation.
La formation Qualisol Si l'installateur n'a pas
de références d'installations solaires, il devra suivre une
formation pour devenir Qualisol. Ces formations sont dispensées dans les
centres de formation conventionnés par Qualit'EnR ou chez les
industriels ayant signés la charte EFIQUACE. Mis en place par
Qualit'EnR, un référentiel formation « chauffe-eau solaire
individuel » assure l'homogénéité des
formations (3 jours). Qualit'EnR sortira prochainement un
référentiel pour les systèmes solaires combinés.
Les audits Des audits sur des installations sont
réalisés. Ces audits ont un rôle de contrôle de la
qualité des prestations de l'installateur, mais également une
vocation pédagogique par l'échange entre l'installateur et
l'auditeur. Chaque entreprise Qualisol sera ainsi auditée une fois tous
les trois ans.
2/QualiPV est l'appellation pour la qualité
d'installation des systèmes solaires photovoltaïques
raccordés au réseau. Lancée le 08 novembre 2007,
cette nouvelle appellation est gérée par Qualit'EnR qui regroupe
les syndicats de professionnels et d'industriels du bâtiment et des
énergies renouvelables. Cette appellation s'adresse principalement aux
électriciens - pour la partie raccordement au réseau - et aux
couvreurs, métalliers et serruriers - pour la partie intégration
des panneaux au bâti. QualiPV est une démarche volontaire des
entreprises qui s'engagent à respecter les « 10 points solaires PV
» de la charte QualiPV. Pour s'inscrire dans cette démarche
qualité, les entreprises doivent attester de leurs compétences
soit par références, soit en suivant les modules de formation
génériques « QualiPV » dispensés sur tout le
territoire français, dans des centres de formations ou chez des
industriels agréés par Qualit'EnR. Elles doivent également
justifier d'assurances : responsabilités civile générale
et décennale. En choisissant une entreprise QualiPV, les
particuliers ont ainsi l'assurance de faire appel à un professionnel
compétent.
L'engagement de l'installateur QualiPV
En adhérant au dispositif QualiPV, chaque entreprise
s'engage à :
Respecter les dix points de la charte QualiPV,
Réaliser au moins cinq installations de
générateurs photovoltaïques sur la période triennale
d'adhésion,
Etre auditée au moins une fois sur la période
triennale d'adhésion.
Une appellation pour deux compétences Installer du
photovoltaïque demande clairement une double compétence : l'une
pour la partie électrique et le raccordement au réseau et l'autre
pour l'intégration des panneaux PV au bâti. L'appellation est
ainsi constituée de 2 modules : «QualiPV module Elec» pour la
partie électricité et/ou «QualiPV module Bat» pour la
partie intégration au bâti.
Les modalités d'adhésion à
l'appellation
Justifier de ses compétences professionnelles en
matière d'électricité et/ou de couverture et/ou
métallerie-serrurerie. Pour justifier de ses compétences, il
s'agit soit de 5 références récentes d'installations
photovoltaïques en service avec au moins une attestation de
contrôle, soit d'une attestation de formation avec attestation de
réussite au QCM (électricité et/ou intégration au
bâti), Signer la charte QualiPV,
Fournir les éléments administratifs
nécessaires : attestations d'assurances professionnelles en vigueur
couvrant l'activité d'électricité (pour QualiPV module
élec) et/ou de couverture et/ou métallerieserrurerie (pour
QualiPV module Bat) (Responsabilité civile décennale et
Responsabilité civile générale), K-Bis avec un code NAF
bâtiment et une cotisation annuelle.
L'appellation QualiPV étant millésimée,
l'entreprise devra faire une demande de renouvellement chaque année pour
conserver son appellation.
La formation QualiPV Si l'installateur n'a pas
de références d'installations photovoltaïques, il devra
suivre une formation pour devenir QualiPV. Ces formations sont
dispensées dans les centres de formation conventionnés par
Qualit'EnR ou chez les industriels ayant signés la charte EFIQUAPV. Mis
en place par Qualit'EnR, deux référentiels formation «
électricité » et « intégration au bâti
» assurent l'homogénéité des formations.
3/Les installateurs Qualibois ont signé et se sont
engagés à respecter les 10 points de cette charte :
Posséder, au sein de son entreprise, les
compétences professionnelles nécessaires, acquises par la
formation ou par une pratique confirmée. Etre à jour de ses
obligations sociales et fiscales, et disposer des garanties légales
couvrant explicitement l'ensemble des activités et travaux qu'elle
réalise,
Préconiser des équipements performants de chauffage
domestique au bois conforme à la réglementation en vigueur
(norme, avis technique ou marquage CE) et/ ou sélectionnés par le
label « Flamme Verte » et être le relais des informations,
brochures et documents que Qualit'EnR et les organismes publics sont
susceptibles de diffuser sur ce domaine,
En amont, assurer auprès du client un rôle de
conseil,l'assister dans le choix des solutions les mieux adaptées
à ses besoins (suivant les règles de dimensionnement des
installations de chauffage au bois), compte tenu du gisement et des
modalités d'approvisionnement en bois, des contraintes du site, de la
configuration du logement, et des autres énergies disponibles,
Après visite sur site, soumettre au client un devis
descriptif écrit et complet de l'installation bois proposée et
détaillé ci-dessous : 1/ Caractéristiques de l'appareil
(nom, référence, rendement, norme,...), 2/ Conduit de
fumée (travaux de fumisterie), 3/ Périphériques et
raccordements hydrauliques, vannes, circulateurs, 4/ Circuit de chauffage et
raccordement (réseau de chaleur d'alimentation des bâtiments), 5/
Raccordement électrique (régulation,...), 6/ Forfait montage et
mise en route, 7/ Délai de réalisation, termes de paiement, 8/
Conditions de garantie légale,
Informer le client sur les démarches nécessaires,
relatives en particulier aux déclarations préalables de travaux,
aux conditions d'octroi des aides publiques et des incitations fiscales en
vigueur, telles que portées à sa connaissance par Qualit'EnR,
Une fois l'accord du client obtenu (devis cosigné),
réaliser l'installation commandée dans le respect des
règles professionnelles, normes et textes réglementaires
applicables et/ou selon les prescriptions de l'Avis Technique du
matériel prévu, et les spécifications particulières
des constructeurs,
Régler et mettre en service l'installation, puis
procéder à la réception des travaux en présence du
client. Lui remettre les notices techniques d'installation et d'utilisation en
langue française et tous documents relatifs aux conditions de garantie
et d'entretien/maintenance de l'appareil. S'engager par ailleurs à
informer le client de l'opportunité d'un service de maintenance de
l'installation : intervention de nettoyage, ramonage, maintenance
complète au démarrage de la saison de chauffe, intervention
durant la saison, et une ou deux interventions forfaitaires de dépannage
hors garantie sur appel de l'utilisateur,
Remettre sans délai au client une facture
détaillée et complète de la prestation, conforme au devis
(désignation précise des matériels installés, leurs
caractéristiques exactes ainsi que leurs performances), afin que
celui-ci fasse valoir ses droits aux aides et dispositifs fiscaux en vigueur.
Fournir en outre toute attestation nécessaire dans ce cadre,
En cas d'anomalies ou d'incidents de fonctionnement de
l'installation signalés par le client, s'engager à intervenir sur
le site dans des délais rapides, et procéder aux
vérifications et remises en état nécessaires, dans le
cadre des obligations d'intervention attachées à la garantie
biennale,
Sur simple notification de Qualit'EnR, favoriser toute
opération de contrôle que l'Association ou son mandataire
souhaiterait effectuer sur ses réalisations, aux fins d'examiner les
conditions de mise en oeuvre et de réalisation des prestations.
Pour tout renseignement complémentaire sur ces
qualifications, vous pouvez aller sur les site
www.qualisol.org
,
www.qualipv.org
et
www.qualibois.org
le systeme de formation au BTP en
Rhone-Alpes
|
Formation initiale
en lycée professionnel
|
Formation initiale en alternance (apprentissag
e)
|
Formation initiale
IUT, école
|
Insertion, reconversion
|
Formation Continue
|
Formation « diffuse »
|
Organes de référence
|
Rectorats
|
CCCA-BTP
|
|
GFCbtp - OPCA b -
OPCA tp - AREF
FAFSAB - (AGEFAL)
|
GFCbtp -- OPCA b -
OPCA tp - AREF - FAFSAB
|
|
Prestataires
|
Lycées
professionnel s
|
Employeurs + CFA
8 CFA du
réseau CCCA- BTP
3 CFA AOCDTF
|
IUT, Université
Ecoles d'ingénieur
Ecole d'architecture
|
AFPA- GRETA
Prestataires privés-
|
AFPA- GRETA
Prestataires privés-
|
Syndicats prof
Fabricants
|
Partenaires clés
|
Ministère de l'E.N.
Région Rhône-Alpes
|
Etat -
Région Rhône-Alpes
|
|
Etat - ANPE -
Associations locales
|
Syndicats professionnels (FFB, FNTP, CAPEB...)
|
|
Public
|
10503 lycéens
|
9487 apprentis
|
500
|
1192 demandeurs d'emploi
1757 jeunes en contrat de prof
|
30570 stagiaires
|
Chef d'entreprise et salariés
|
Durée moyenne
(hors période entreprise)
|
1400 h
|
800h
|
~2000
|
597h pour les 16/25
|
29 h
|
|
Volume
|
14 700 000 h
|
7 600 000 h
|
1 000 000
|
|
886 530 h
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le programme des syndi cats professionnels (FEEBAT de la
FFB, et CAPEB)
LE DÉFI DE L'ÉNERGIE DANS LES BÂTIMENTS
EXISTANTS (Source : FFB, octobre 2008)
Êtes-vous prêt ? Vous hésitez encore ? Voici
cinq arguments pour vous convaincre d'agir. Des obje ctifs
ambitieux
Les premieres pistes du Grenelle de l'environnement
2050 : division par quatre des émissions de gaz
à effet de serre (facteur 4). Pour cela, les consommations
d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES)
devront être réduites de 20 % pour le tertiaire et pour le
résidentiel d'ici à 2012 et de 30 % d'ici à 2020.
Des marches sans precedent
Le batiment, premiere source d'economies d'energie
Plus de 20 millions de logements à rénover d'ici
à 2050 : le secteur résidentiel représente les deux tiers
des consommations d'énergie et des émissions de gaz à
effet de serre du bâtiment. Soit plus de 10 milliards d'euros de travaux
supplémentaires par an jusqu'en 2050 !
Le secteur du tertiaire compte près de 850 millions de m2
de surfaces chauffées ou climatisées. Ce marché,
apparemment plus complexe à aborder, est cependant une
opportunité à considérer avec intérêt. Une
mutation profonde
De nouvelles competences, une nouvelle organisation
Ces marchés sont des opportunités exceptionnelles
pour développer vos activités et inscrire votre entreprise dans
de véritables perspectives d'avenir.
Ils nécessitent cependant une adaptation de l'offre
à vos clients et des pratiques dans l'approche du chantier.
Tous les métiers sont concernés, à terme,
par une dimension énergétique complémentaire à leur
coeur de compétences. Les entreprises du bâtiment doivent
naturellement assurer cette activité, source de valeur ajoutée,
intégrant la relation de conseil à leurs clients.
Le conseil en amélioration énergétique est
ainsi appelé à se développer très fortement. Une
nouvelle approche du batiment
L'offre globale d'amelioration energetique
La proximité avec vos clients et la confiance qu'ils vous
accordent vous permettront de devenir les rénovateurs
énergétiques de demain, à même de proposer une
analyse globale, des solutions d'amélioration énergétique
intégrant l'isolation de l'enveloppe, l'efficacité
énergétique des équipements techniques, les
énergies renouvelables et la maintenance du bâtiment dans son
ensemble.
Un plan national de formation
50 000 personnes formées d'ici a 2009
La FFB et les fournisseurs d'énergie, en partenariat avec
les pouvoirs publics, ont développé des formations pour vous
aider à faire face à ces défis. Elles vous permettront
d'acquérir les connaissances énergétiques transversales et
les outils d'évaluation nécessaires à la proposition d'une
offre globale de rénovation énergétique. Ces formations
font l'objet d'un financement spécifique et incitatif pour les
entreprises du bâtiment.
Des labels pour la performance
énérgétique des constructions neuves
Sessions courtes de formation BTP de l'AFPA
|
Sessions en régions RhôneAlpes
|
Total France
|
Sensibilisation éco-construction - Démarche
HQE
Saint-Etienne,
Sensibilisation à la démarche de
développement durable dans le bâtiment 1 j Bourg-en 53
Bresse
Maîtriser les bases d'un projet Haute Qualité
Environnementale (HQE) 1 j néant 26
Appliquer les principes bioclimatiques dans un projet de
construction 2 j néant 17
Augmenter les performances énergétiques d'un
bâtiment neuf 3 j néant 17
Améliorer les performances thermiques d'un bâtiment
existant 2 j néant 25
|
Energies renouvelables
Lyon,
QualiSol : Réaliser une installation de chauffe-eau
solaire individuel (CESI) 3 j Chambéry, 54
Saint-Et, Poisy
Lyon,
Pratique de l'installation d'un chauffe-eau solaire individuel
(CESI) 2 j Chambéry, 66
Saint-Etienne,
QualiSol-Combi : Réaliser une installation d'un
système solaire combiné 3 j Saint-Etienne 34
(SSC)
Pratique de l'installation d'un Système Solaire
Combiné (SSC) 2 j Saint-Etienne 36
QualiPac : Réaliser une installation de pompe à
chaleur 3 j Saint-Etienne 32
Pratique de l'installation des pompes à chaleur 2 j
néant 49
QualiBois : Réaliser une installation avec
chaudière bois manuelle 2 j néant 21
QualiBois : Réaliser une installation avec
chaudière bois automatique 2 j néant 20
Pratique des chaudières bois 2 j Saint-Etienne 24
Réaliser l'installation de poêles à
granulés bois et de cheminées ou inserts à 3 j
néant 13
bûches
QualiPv Elec : Réaliser une installation de
système solaire photovoltaïque 3 j néant 42
|
Bâtiment économe en
énergie
Identifier les éléments clés d'une offre
globale d'amélioration énergétique Saint-Etienne 66
des bâtiments
Maitriser les outils pour mettre en oeuvre une offre globale
d'amélioration 2 j Saint-Etienne 62
énergétique des bâtiments
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies d'isolation des
parois verticales opaques et des planchers bas pour
améliorer les 3 60
performances énergétiques des bâtiments
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies d'isolation des toitures et planchers hauts pour améliorer
les performances énergétiques des bâtiments
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies liées aux ouvrants, fermetures et protections solaires pour
améliorer les performances énergétiques des
bâtiments
|
2 j Saint-Etienne 34
néant 12
|
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies de ventilation
(VMC) pour améliorer les performances
énergétiques des bâtiments 2 j néant 38
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies de chauffage à eau
chaude pour améliorer les performances
énergétiques des bâtiments 2 j néant 47
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies de chauffage à air
pour améliorer les performances énergétiques
des bâtiments néant 25
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies de production d'eau chaude sanitaire pour améliorer les
performances énergétiques des bâtiments
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies liées à l'éclairage et aux autres
équipements électriques pour améliorer les performances
énergétiques des bâtiments
Connaître, maîtriser et mettre en oeuvre les
technologies de climatisation et de rafraîchissement pour
améliorer les performances énergétiques des
bâtiments
|
néant 52
2 j néant 49
2 j Saint-Etienne 35
|
Matériaux d'éco-construction : choix et
mise en oeuvre :
Construire un bâtiment en monomur avec des
éléments en terre cuite 2 j Lyon, Saint-
Etienne 72
Construire un bâtiment en pierre 3 j Saint-Etienne 41
Réaliser une construction en pisé 4 j Saint-Etienne
19
Réaliser le remplissage en béton de chanvre d'un
mur ossature bois 4 j néant 17
Réaliser des enduits de terre crue 4 j néant 16
Appliquer des badigeons à la chaux 2 j néant 62
Réaliser des stucs à la chaux à
l'intérieur d'un bâtiment 3 j néant 25
2 j Lyon, Saint-
Poser un linoléum Etienne 52
Réaliser des soudures à chaud sur du linoleum 1 j
Saint-Etienne 33
Les systèmes constructifs bois et leur impact sur
l'environnement 1 j néant 10
Concevoir un mur à ossature bois en éco
construction 1 j néant 29
Réaliser sur chantier le montage d'un mur à
ossature bois avec isolation
médiane
|
Prix des logements en Rhones-Alpes (Indice
"Notaires-INSEE, base 100 au 4°T 2000)
240
220
200
180
Appartem Maison
120
100
80
60
160
140
Marche immobilier, prix du p'!role, des in connues
majeures pour 2009-2012.
64
|