REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE CARDINAL MALULA
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET
ADMINISTRATIVES DEPARTEMENT DE RELATIONS INTERNATIONALES
|
Année Académique 2009-2010
|
|
B.P. 14464/KIN 1 -- KINSHASA/LIMETE
L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX DEFIS
SECURITAIRES DE L'APRES
GUERRE FROIDE
?
ERICK-LEVI LIBENDE MIBOLU Gradué en
Relations Internationales
Mémoire présenté et défendu
publiquement en vue de l'obtention du Grade de licencié en Relations
Internationales
Option : Politique Internationale
Directeur
Professeur Jean - Lucien KITIMA KASENDWE
AMUNDALA
Rapporteur
Assistant Jean-Denis NGBOKOLI KULE
EPIGRAPHIE
«Si vis pacem para pacem ». (Qui veut la paix
prépare la paix)
Proverbe romain
ii
DEDICACE
* A L'Eternel des Armées qui dispose chaque chose en
son temps,
* A mon Directeur, le Professeur Jean-Lucien KITIMA KASENDWE
AMUNDALA, pour son oeil regardant et exigeant,
* A la communauté scientifique congolaise et
Africaine des filières « Politique internationale » et
« Relations Internationales ».
Erick-Levi LIBENDE MIBOLU
iii
REMERCIEMENTS
Au Nom du TRES HAUT, CREATEUR DES CIEUX et de la TERRE, le
Dieu TOUT- PUISSANT, L'ETERNEL DES ARMEES, celui qui est, et qui ne cessera
d'être, celui qui accorde des opportunités aux humains et aux
êtres vivant de part tout l'univers, nous rendons Gloire et hommages, car
après les obstacles et embûches encourus pendant toutes ces
années nous sommes arrivé quand même à la fin de
notre cursus universitaire, et nous le disons avec une franchise aussi
éloignée de l'orgueil que d'une fausse modestie que, toutes
celles et ceux qui nous liront pour la progéniture intellectuelle et
académique, qu'ils aient du courage et de la détermination en
dépit de tous ce qu'ils auront a rencontré comme
difficultés le long de leurs parcours, car la vie n'est pas facile en
somme.
Un vibrant hommage soit rendu a mes chers parents GASPARD
MIBOLU MALE et SEVERINE MAKINGI LIGBANO pour leur encadrement et
éducation. Étant élevé dans un milieu fortement
communautarisé ; mes pensés vont droit aux parents, ami (e)s,
frères et soeurs de la communauté qui nous ont encadré et
encouragé, nous disons merci à Madame MBOYO GABRIELLE et Monsieur
FABIEN MOLA BOKANDA (paix a son âme), couple Benoit NUMBI, couple KELE
KELE DIATA, Madame juge BOLINGO ; les oncles : clément MBONGA, innocent
SAYA, José SAMANO, Roger ENIMO TONEA ; mes tantes : Augustine MAHELE,
Marianne BENY BOLIMA, jeanne MABOSO et son mari Monsieur Théodore
NTAHOBARI.
Mes remerciements vont droit au Professeur Jean-Lucien KITIMA
KASENDWE AMUNDALA pour la direction combien rigoureuse de ce mémoire, et
en dépit de ses lourdes responsabilités comme Recteur de
l'IFASIC, Professeur dans plusieurs universités du pays, Directeur au
Ministère des Affaires Etrangères, à pu accepter de nous
éclairer dans notre domaine ; a Monsieur l'Assistant Jean-Denis NGBOKOLI
KULE, pour ses remarques et son encadrement, malgré ses multiples
occupations, et a Monsieur l'assistant BONIFACE KALUBI NKANDA.
A ma chère épouse : Jacqueline KIKWISIYA qui,
à travers sa patience et son encouragement, n'a cessé de croire a
l'aboutissement heureux de notre parcours académiques ; a mes chers
enfants ; Christelle TINDA, Judith MAKINGI, Laurianne-Levi LIBENDE MOSEKA,
Prisca MAKINGI, Kereine WASSIA, Elijah-Levi LIBENDE, ERICKSON LIBENDE ALUNGA,
Jasmine EYENGA, PAVODI SEMA.
A mes frères et soeurs : REMY ALUNGA, Adolphe MADZO,
Ibrahim MOLEKA, Jadot LIANJA NKOY, jean-Paul MOLA MBOYO, Adrien MUKUNDANI,
Avenir YELA, Constant MOLA IWONDO, Charlye WASSIA, Théophile SEMA, Nanou
MAHELE, YANGONGA, Noël DIMU MPEWA, Niclette ROSE NGONGO, Sergine TABU,
Felix EDANDU BWEKA, MAKUMU BUEKA, KABIKA, Naska MAGOSO et berthe AMISSI
MBUNZU.
Je Témoigne ma reconnaissance aux éminents
hommes de Dieu qui m'ont soutenu a travers leurs prières, finances et
bienfaisances, il s'agit de : pasteur Ruffin EBANDJA EBIO, apôtre
Joël KAMBA, Pasteur Amos LUMPUNGU, Pasteur Paul MWAMBA, Pasteur Claude
MAVAKALA, Frère Nehemiah DIAFWANDA.
Ma gratitude et reconnaissance vont également a maitre
Royal LUNDA'NSI VIEFLEUR, qui se trouve être le moteur en terme de
support de ce travail ; à Messieurs Cedrick et Beau LUNDA'NSI, aux
Colonels Brevetés et techniciens d'Etat-major : BOEKE LINKANDA II
BOYOMBO, KAMBALE, Jean-Pierre GINEGUME, Polydore KIMBULUNGU et José
KOMAYA. Ma soeur Marceline MOLIMA, ainsi que ses enfants, au couple Edouard
NTENDE et MBEBA LIOBO pour leur implication, les Officiers subalternes : KASAY
KASHAMA, KABEMBA WAKAPUILA, MINASALI LUNGO, Salim MINASALI et NICOLE
MINASALI.
Aux autorités académiques, administratives et
à tout le personnel de l'Université Cardinal MALULA (UCM),
j'adresse un grand merci pour leur savoir-faire et leur faire-savoir. Je pense
tout autant à mes promotionnaires : Jean-Remy NSEKA MAKENGO BOKONZI BWA
NZAMBE, Jean-puis NGOY MULUNDA, Philémon BOMPANGO, Debot BOMPORE, Rose
ANGUIS MOMBEMBE, Douglas NDJOKU INGILA, Joseph BEPALI et Ferdinand NGOY KAPEPA,
et les anciens de l'Institut Technique Industrielle MPIKO.
A tous celles et ceux qui nous ont soutenu sous quelque forme
que ce soit, et à défaut de le citer nommément, qu'ils
trouvent a travers ces quelques lignes, l'expression de ma profonde
reconnaissance, vis-à-vis de leur personne.
Erick-Levi LIBENDE MIBOLU
GLOSSAIRE DES SIGLES
1. ACO (autrement SHAPE) : Allied Command for
Opération/Le Commandement alliés des Opérations.
2. ACT : Allied Command for
Transformation/Commandement Allié pour la Transformation.
3. ANC : African National Congress/Congrès National
Africain.
4. ANZUS : Australia, New Zealand, United States Security
Treaty
5. BAPSC : British Association of Private Security Companies.
s
6. C.E.E : Communauté Economique Européenne.
7. CCNA/COCONA : Comité de Coopération Nord
Atlantique.
8. CDMA : Cyber Defense Management Authority/Autorité
de Gestion de la Cyber Defense de l'OTAN.
9. CEI : Communauté des Etats Indépendants.
10. CEPMA : Central Europe Pipeline Management
Agence/Agence de Pipeline en Europe Centrale.
11. CNAD : Conference of National
Armament Directors/Conférence de gestion de programme d'armement.
12. COMECON : Conseil d'Assistance Economique
Européenne.
13. CPI : Cour Pénal Internationale.
14. CSCE : Conférence sur la Sécurité et la
Coopération en Europe.
15. DAMG : Défense Anti-missile
16. DAT : Défense Anti-terroriste.
17. DCI : Defense Capacity Initiative/L'initiative sur les
capacités de défense de l'OTAN.
18. DMA : Destruction Mutuelle Assurée.
19. DOMP : Département des Opérations de Maintien
de la paix.
20. EMI : Etat-major International.
21. EUFOR : European Force.
22. FDLR : Forces Démocratiques pour la Libération
du Rwanda.
23. FIAS/ISAF : Force Internationale d'Assistance et de
Sécurité (en Afghanistan).
24. FORPRONU : Force de Protection des Nations Unies.
25. GFIM : Groupes des Forces Interarmées
Multinationales.
26. GIF : Groupe International de Police.
27. GISPC : Groupe Islamique pour le Salut, la
Prédication et le Combat.
28. HCR : Haut Commissariat des Nations Unies pour le
Refugiés.
29. IDS : Initiative de Défense Stratégique.
30. IESD : Identité Européenne de
Sécurité et Défense.
31. IFASIC : Institut Facultaire des Sciences de l'Information
et Communication.
32. IMB : International Maritime Bureau/Bureau
Maritime International.
vi
33. IPOA : International Peace Operations Association.
34. KFOR : Force multinationale de l'OTAN au Kosovo.
35. LRA : Lord Resistance Army.
36. MANUA : Mission d'Assistance des Nations Unies en
Afghanistan.
37. MC : Comité Militaire.
38. MINUK : La Mission d'administration internationale des
Nations Unies au Kosovo.
39. MONUC : Mission de l'Organisation de Nations Unies au
Congo.
40. MONUSCO : Mission de l'Organisation de Nations Unies pour
la Stabilité au Congo.
41. MPR : Mouvement Populaire de la Révolution.
42. NACMA : Nato Air command and Control System
Management Agency.
43. NAMSA : Nato Maintenance and Supply Agency/Agence
de Maintenance et Approvisionnement de l'OTAN.
44. NBC : Nucléaire, Bactériologique et
Chimique.
45. NC3A : Consultation, Command and Control Agency.
46. NCSA : Nato Cis Service Agency/Agence de Service Sic
de l'OTAN.
47. NRF : Nato Response Force.
48. NSA : Nato Standardization Agency/Agence de
Normalisation de l'OTAN.
49. NURC : Nato Undersea Reseach Center/Centre de
recherche sous marine de l'OTAN.
50. OECE : Organisation Européenne de Coopération
Economique.
51. OMP : Organisation de Maintien de la Paix.
52. ONG/NGO : Organisation Non Gouvernementale/Non
Government Organization.
53. ONU : Organisation des Nations Unies.
54. OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economique.
55. OSCE : Organisation pour le Sécurité et la
Coopération en Europe.
56. OTAN/NATO : Organisation de Traité de l'Atlantique
Nord/North Atlantic Treaty Organisation.
57. OTAS : Organisation du Traité de l'Atlantique Sud.
58. OTASE : Organisation du Traité de l'Asie du
Sud-Est.
59. OTV : Organisation de Traité de Varsovie/Pacte de
Varsovie.
60. PAM : Programme Alimentaire Mondial.
61. PCT : Pays Contributeurs de Troupes.
62. PESC : Politique Etrangère et de
Sécurité Commune.
63. PESD : Politique Européenne de Sécurité
et de Défense.
64. PSDC : Politique de Sécurité et de
Défense Commune.
65. PpP : Partenariat pour la Paix.
66. RDA : République Démocratique d'Allemagne.
vii
67. RDC : République Démocratique du Congo.
68. RFA : République Fédérale
d'Allemagne.
69. RI : Relations internationales.
70. RPC : République Populaire de Chine.
71. RTA : Reseach and technology Agency/Agence de
recherche et technologie.
72. SACEUR : Commandement Suprême des Forces
Alliées en Europe.
73. SDN : Société des Nations.
74. SFOR : Force de Stabilisation de l'OTAN.
75. SHAPE (Autrement ACO) : Suprême Headquarter Allied
Powers in Europe/Quartiers Généraux Suprêmes Puissances
Alliées en Europe.
76. SIC : Systèmes d'Information et de Communication.
77. SSP/PSC : Société de Sécurité
Privée/Private Security Companies.
78. UCK : Université Catholique de Kinshasa.
79. UCM : Université Cardinal Malula
80. UE : Union Européenne.
81. UEO : Union de l'Europe Occidentale.
82. UNIKIN : Université de Kinshasa
83. URSS Union de Républiques Socialistes et
Soviétiques.
84. USA : United State of America/Etats-Unis
d'Amérique.
85. USAEUR : 7ème Armée des Etats-Unis
pendant la guerre froide.
86. USEUCOM : Organe Naval du Commandement Européen des
Forces Armées Américaines.
87. USNAVEUR : Commandement des Forces Armées
Américaines.
88. Z.E.E : Zone Economique Exclusive.
INTRODUCTION
I. Problématique
Le siècle passé fut émaillé de
différents problèmes qui s'apparentaient essentiellement à
la lutte pour l'affirmation des puissances, suite à la bipolarité
qui prévalait sur le terrain : les Etats Unis d'Amérique d'une
part avec leurs alliés et, d'autre part, l'URSS avec ses Etats
satellites. Nous nous inscrivons dans la période de l'après la
deuxième Guerre mondiale, au moment où les intérêts
des super puissances ne convergeaient pratiquement plus.
La mise en place par chacune des puissances, des structures
idéologiques, militaires et économiques a favorisé la
division du monde en blocs antagonistes. Ainsi, comme il a toujours
été dit : « c'est de ta peur que j'ai peur», Les
suspicions portées sur autrui, provoquaient des tensions eu égard
aux défis et intérêts qui étaient en présence
entre les anciens alliés victorieux de la deuxième Guerre
mondiale. Après l'écrasement de l'Allemagne nazie, fut ainsi
appelée a l'existence, les structures de sécurité commune
à large alliance sur les plans temporel et spatial : l'OTAN pour le bloc
occidental et le pacte de Varsovie pour le bloc de l'Est, attitude
qualifiée de « stratégie de la tension » entre les deux
blocs, veillant chacun sur ses limites d'application
politico-idéologique, tout en évitant que l'autre ne puisse
empiéter sur le terrain de l'autre.
Ce qui est surprenant, est que l'existence de ces structures
de sécurité commune ont vécu concomitamment a une
période donnée avec les Nations Unies, qui de part leur vocation
première sont appelées à assurer la paix et la
sécurité mondiales, autrement dit la sécurité
collective. Ce Principe prôné par les idéalistes lors de la
création de la Société des Nations (SDN) n'avait pas
toujours mis d'accord certains Etats dont les grandes puissances a la fin de la
première Guerre mondiale, puis que l'avènement de la
deuxième Guerre, provoqua la dissolution de la SDN, et la
création de l'ONU en 1945. Mais comme cela ne suffisait pas, le monde
bipolaire de l'époque a favorisé l'émergence des
structures de sécurité commune, diminuant par conséquent
l'influence et la force d'application coercitive des Nations Unies, car en
réalité, bien que le Pacte de Varsovie soit
désarticulé, avec le fin de la Guerre froide, provoquée
par la chute du Mur de Berlin en 1989, l'OTAN en activité,
détient une force militaire impressionnante en terme des potentiels
humains, matériels et structurels, qui peuvent êtres mis à
contribution non seulement pour l'espace ou périmètre
Euratlantique, mais également pour l'ensemble du monde, afin de faire
face aux nouveaux défis sécuritaires auxquels le monde se trouve
être confronté.
A la fin de la seconde Guerre mondiale où, bien des
forces étaient en présence, majoritairement les alliés,
victorieux de différentes batailles, les intérêts
divergeaient au regard du partage de l'Allemagne en 4 zones de contrôle
et d'influence, à savoir : la partie Est contrôlée par
l'URSS avec comme capitale Bonn, et la partie ouest, sous contrôle
occidental, dirigée par les Etats Unis d'Amérique, l'Angleterre
et la France, d'oü partira la course, pour le contrôle de l'Europe
et produisant des ramifications sur l'ensemble du monde entier, en tenant
compte des aspects idéologiques, qui commencèrent à se
constituer en danger pour les uns pour les autres.
9
Ainsi, l'avènement du phénomène Guerre
froide dans la période de l'après Guerre mondiale, constituait
une succession logique dans l'art de la Guerre. L'après Guerre devait
toujours être géré pour éviter une éventuelle
résurgence. « Si vis pacem, para pacem (si tu veux la paix,
prépare la paix) », Les alliés qui s'étaient
divisés sur différents rapports de force qui les
caractérisaient en terme de la détention de l'Armement
nucléaire, les Etats Unis d'Amérique, en tête des pays
d'Europe occidentale, et en face d'eux l'URSS avec les Etats de l'Europe de
l'Est, ont mis sur pied une stratégie de contrôle (interventions
pour le contrôle de l'accès aux ressources
énergétiques, intervention pour le contrôle des
idéologies politiques, l'accession au pouvoir en Europe soit par une
formation politique communiste ou capitaliste et également le
contrôle des flux migratoires Est-Ouest ou Sud-Nord), nous citons l'OTAN
et le Pacte de Varsovie qui ont géré la période des
grandes stratégies de la Guerre froide, qui malheureusement verra la
mort politique et idéologique de l'URSS, avec la chute du Mur de Berlin
en 1989.
Considérant les enjeux de la sécurité
européenne, après une situation de crise en Europe de la «
Guerre froide », il convenait de définir une nouvelle architecture
de sécurité européenne. Pour cela, il nous faut
répondre notamment aux problèmes posés aux
différentes communautés après la chute du Mur de Berlin :
le conflit en ex-Yougoslavie ou en Tchétchénie, la montée
du nationalisme et d'intégrisme de part le monde. Il y a donc lieu de
s'interroger sur la signification du maintien de l'OTAN dans sa configuration
qui en toute analyse continue a être géré sous l'aspect
d'un monde Bipolaire, car elle a toujours envisagé des nouveaux projets
de son élargissement a l'Europe de l'Est (voir l'adhésion de
l'Ukraine, de la Géorgie, le contrôle de certaines bases
aériennes de l'OTAN en Azerbaïdjan etc....), bref chercher à
tout prix d'avoir le contrôle politico-militaire de certaines
contrées de l'Europe de l'Est qui sont au fait le sanctuaire d'influence
stratégique de l' ex-URSS, dont l'actuelle Russie.
Les nouveaux défis sécuritaires qui ont acquis
une prépondérance sur la vie sécuritaire internationale,
timidement dans les années de la Guerre froide avec certains attentats
en Europe de l'Ouest et centrale, qui ont eu une nette précision dans
les années 90, avec les attentas de Nairobi de l'Ambassade des Etats
Unis d'Amérique, et qui se sont identifiés le 11 septembre 2001,
par les attaques du coeur économique des Etats Unis d'Amérique le
World Trade Center et celui du pentagone, ont ouvert une série d'actions
terroristes, qui ont eu a redéfinir la politique militaire de l'OTAN.
Signalons ici que l'organisation en terme de la politique de
défense et sécurité de l'OTAN est d'une définition
hautement structurée, détenant une logistique militaire d'une
grande capacité, car les moyens financiers, humains et matériels
sont de loin supérieur, et à la limite, peuvent dépasser
ceux des Nations Unies, qui jusqu'à présent n'ont pas une force
militaire propre. L'OTAN qui semble être née d'abord d'une
incapacité de l'ONU a assurer la paix mondiale dans le cadre de la
sécurité collective, fut bloquée par les multiples vetos
Soviétiques. Pour réaliser l'alliance qui permettrait la paix,
les occidentaux qui craignaient un autre veto, trouvaient une parade en ayant
recours a l'article 51 de la charte des Nations Unies, comme l'article 5 dans
le cadre de la légitime défense collective. Ainsi, l'OTAN verra
le jour, car une association des nations n'a pas besoin de l'autorisation du
Conseil de Sécurité de l'ONU pour être crée.
Présentement, après la lutte idéologique
et stratégique d'après Guerre froide, l'OTAN a survécu
pendant 61 ans d'existence, oü du reste le soixantième anniversaire
a été célébré avec faste en l'an 2009, tout
en identifiant et indiquant des nouvelles stratégies
sécuritaires, eu égard aux nouveaux défis et autres
phénomènes sécuritaires qui menacent d'une manière
permanente les intérêts occidentaux a travers le monde. Ces
nouvelles menaces qui guettent l'occident, sont beaucoup plus visibles et non
contrôlables, contrairement aux menaces de la Guerre froide produites par
l'URSS oü les menaces ont été beaucoup plus cernables et
identifiables. Nous pouvons dès lors nous poser la question de savoir si
l'OTAN au regard des phénomènes d'insécurité
internationale, détenait-elle des moyens pour en faire face?
Ces menaces qui sont devenues globales ( a l'instar du
terrorisme, piraterie, montée de l'intégrisme religieux, le
nationalisme xénophobe et autres...), celles qui concernent
également les régions outre- Atlantiques, ne serait il pas
possible que l'OTAN dans le cadre de la lutte contre les dits défis,
puisse mettre sa force militaire à profit et au service de
l'humanité toute entière, cette force qui s'identifierait comme
bras armé des Nations Unies, dans le cadre de la sécurité
collective mission idéologique et à long terme difficile, qui
cause aujourd'hui certaines interrogations pour la reforme de celles-ci ?, car
l'ONU doit en principe disposer d'une Armée propre et permanente, dont
les troupes doivent être gérées par le DOMP
(Département des opération de maintien de la paix),
supervisé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le mécanisme de la sécurité collective a
glissé faute et par manque de disposer d'une Armée a
l'échelle mondiale par l'ONU vers les OMP (opération de maintient
de la paix) du reste gérée par le DOMP mission ayant une
limitation en terme d'espace et de temps a l'instar de la Monuc (devenue
Monusco) en RDC, Minuci en côte d'ivoire et autres missions à
travers le monde).
La grande préoccupation consécutive à notre
investigation gravite autour des questions qui se rapportent aux actions de
l'OTAN a savoir :
1. En quoi l'OTAN est-elle importante après la chute du
mur de Berlin ?
2. Comment peut-elle opérer sa mutation en une force
internationalement équilibrée pour faire face aux
différents défis sécuritaires ?
3. Quels en sont donc les moyens ?
II. Hypothèse du travail
La bipolarité qui caractérisait le monde sous la
guerre froide ayant pris fin, la tendance unipolaire actuelle, favorise
largement l'OTAN comme super structure politicomilitaire a exister encore, bien
que l'essence du motif qui la créa (la menace communiste) n'existe plus
sous forme idéologique. Elle trouve sa raison d'être grâce
aux nouvelles dérives sécuritaires qui ont existé et
continué d'exister en Europe occidentale, centrale et de l'Est, a
l'instar de l'ethnicisme et l'extrémisme entre Bosniaques, Kosovars,
Albanophones en exYougoslavie, le sentiment indépendantiste
tchétchène en Russie, les nouvelles formes expansionnistes du
terrorisme depuis le 11 septembres 2001 aux Etats Unis d'Amérique et la
traque du bastion terroriste, appuyé et motivé par un sentiment
d'islamisme doctrinaire en
Afghanistan et également la piraterie affectant certains
axes maritimes du monde dont le golfe d'Aden en somalie.
La probable mutation de l'OTAN en une force internationale et
équilibrée constitue un souhait, car face à certains de
ces défis qui ne peuvent être résolus militairement, a
l'instar du terrorisme qui est une nébuleuse, peuvent êtres
gérés par une structure comme l'OTAN, puisque détenant des
potentialités politiques à grande échelle, pouvant
contenir l'épiphénomène évoqué. La
détention des moyens qui permettraient son action, est probable car, au
regard des infrastructures portuaires, aéroportuaires, maritimes,
fluviales, ajoutant également la grande machine logistique
adaptée aux nouvelles technologies de l'information et de la
communication, sans oublier les potentiels humains très consistants.
L'OTAN est capable de faire face à ses nouveaux défis
sécuritaires qui gangrènent le monde, si elle se muait en un
cadre de dialogue et de concertation en premier lieu.
III. Choix et intérêt du sujet
Au moment où la vie internationale au niveau des Etats
est gérée par la prise en compte des différents
mécanismes qui permettent à ces derniers d'avoir une
sécurisation relative, car l'absolue (sécurisation) n'est pas
démise.
Notre choix est intéressant dans la mesure où le
sujet porté sur ce thème brûlant d'actualité
théorique et scientifique table sur une littérature abondante et
importante publiée et inédite qui milite soit pour sa disparition
au même titre que la pacte de Varsovie, soit pour la suppression comme
super structure politico-militaire puisque protégeant les
intérêts occidentaux.
La préoccupation des auteurs, des décideurs et
des analystes n'est pas moindre. L'Afrique en cette année jubilaire
fêtant avec éphorie l'anniversaire de son âge de la
maturité, à savoir le cinquantenaire de l'indépendance de
la majorité des pays est concernée. La prise en compte est
capitalisée pour le développement et le décollage du
continent africain oü se déroule la pratique des faits
d'insécurisation mondiale, nous citons la pratique du terrorisme
liée a l'Islamisme radical au Nord du Mali, au Sud de l'Algérie,
au Nord de la Mauritanie, les organisations terroristes dans le Darfour
soudanais, la pratique de piraterie dans le golfe d'Aden en Somalie etc.
L'intérêt et choix du sujet est ensuite pratique
et personnel, car entant qu'Internationaliste en devenir, analyste et
décideur de demain, nous nous trouvons dans l'obligation de proposer des
pistes permettant a cette institution internationale au regard de ses
potentialités et capacité à apporter l'eau au moulin
sécuritaire du monde entier, en agissant de concert avec l'ONU et les
autres organisations régionales et sous-régionales des autres
continents.
IV. Méthodes de travail et techniques de
recherche
1. méthodes de travail
M. GRAWITZ et R. PINTO, ont défini la méthode
comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie. 1 Pour mener
à bien notre investigation, certaines méthodes appropriées
ont été inéluctablement prises en compte, notamment :
1.1 la méthode structuro-fonctionnelle
La méthode structuro-fonctionnelle nous a permis
d'étudier d'une manière approfondie les différents
concepts liés a notre démarche, c.à.d. l'OTAN, la guerre
froide, les défis sécuritaires et les deux grandes
périodes d'avant et d'après guerre froide, la mise en fonction de
l'adaptation de l'OTAN a travers ses structures fonctionnelles, au regard de
l'insécurisation du monde.
1.2 La méthode systémique
Elle est aussi capitalisée dans notre démarche
par le concept défis sécuritaires qui doivent être
relevé par l'OTAN d'une manière prioritaire, car nullement
l'idée maitresse d'une institution politico-sécuritaire
(militaire) ne saurait évoluer en marge de la paix, si non elle ne
trouvera plus sa raison d'être. Il s'agit ici d'un système
régional spécifiquement sécuritaire, appelé a la
rescousse du système international en difficulté, nous citons
l'ONU.
1.3 Méthode analytique
Le thème : « l'OTAN face aux nouveaux
défis sécuritaires de l'après Guerre froide ~, ne peut se
passer d'une approche analytique. Cette méthode qui a consisté
à décomposer un tout en ses éléments constitutifs
pour permettre de disséquer d'abord les concepts de base de l'OTAN de la
Guerre froide dans la période de pendant et d'après celleci et
les différentes menaces qui attaquent la paix mondiale, a laquelle
l'OTAN est appelée a suppléer.
2. Les techniques de recherche
GODE WILLIAM soutient que les techniques sont des outils
utilisés dans la recherche scientifique, soumises a
l'interprétation et l'explication grâce aux
méthodes2. Pour collecter les données et les
informations dans le cadre de ce travail, nous avons fait usage d'un certain
nombre des techniques d'analyse documentaire, d'observation, d'interview et de
recherche sur internet.
1 M. GRAWITZ et R. PINTO, méthodes de
recherche en sciences sociales, 4e Edition Dalloz, Paris, 1993,
p. 26.
2 GODE WILLIAM, cité par NGOYI KAZADI ;
séminaire sur la méthode de recherches scientifiques.
Cours, G3
Adm, UCK, 2005-2006, inédit.
2.1 La technique documentaire
Selon TURNER, la technique d'analyse documentation est
réalisée par l'intermédiaire d'objet qui garde plus ou
moins fidèlement les traces des faits3. Notre investigation
à été élaborée essentiellement sur base des
ouvrages, revues, documents officiels, les mémoires et travaux de fin de
cycle, notes de cours, pour ne citer que ceux-là.
2.2 La technique d'observation indirecte
Les masses médias nous ont permis à nous mettre
parfois dans la place des acteurs et des auteurs analystes de la politique
internationale sur l'aspect sécuritaire. Nul n'est sensé ignorer
a ce jour les effets néfastes causés par les
phénomènes d'insécurisation grandissant a l'échelle
mondiale.
La technique d'observation indirecte nous a rendu
témoin parfois oculaire et auditeur des effets d'insécurisation
et sécurisation produits par les structures disparates, mouvement de
libération et d'autre part, l'effort que déploient l'OTAN et la
communauté internationale pour en faire face.
2.3 La technique d'interview
Qu'il nous soit permis de rappeler que la documentation est
muette et ne peut en aucun cas fournir tous les éléments
lorsqu'on veut élaborer un travail scientifique brulant
d'actualité. Cette technique a été dans le cas
d'espèce complémentaire par des entretiens obtenus auprès
des personnalités scientifiques, intellectuelles et techniques les
attachés militaires des Ambassades des pays membres de l'OTAN,
accrédités en République Démocratique du Congo,
lesquels ont mis à notre disposition des nouvelles données pour
l'élaboration de cette démarche.
2.4 La technique de recherche sur internet
L'honnêteté intellectuelle faisant foi,
l'internet étant une partie des nouvelles technologies de l'information
et communication (NTIC), il nous a également permis d'accéder aux
informations d'une primeur récente liées a notre
démarche.
V. Délimitation
spatio-temporelle 1. Délimitation
temporelle
D'importantes données d'ordre stratégique et
d'application ont connu d'énormes mutations, car l'OTAN depuis la mort
idéologique du communisme et son bras armé le pacte de Varsovie,
a connu une requalification et réorientation imposées par ses
maitres à pensée qui ne sont autres que les Etats Unis
d'Amérique et les pays d'Europe occidentale. Considérant
également l' acquisition et par détention par cette structure
d'une force de sécurité de défense importante, du reste
chapotée par un appareil politique engagé et
déterminé à faire face aux phénomènes
pernicieux et non contrôlables d'insécurité
3 TURNER Th. Cité par NGBOKOLI KULE JD, le
terrorisme facteur de la fragilisation des Etats-unis, Memoire,
L2 RI, UNIKIN, 2003-2004, inédit
globalisante qui menacent le monde en général et
surtout que ces phénomènes d'insécurité mondialiste
ont atteint leur paroxysme depuis le 11 septembre 2001. Dans le temps, nous
partons de l'intervention musclée de l'OTAN en Yougoslavie en 1999
jusqu'en 2010.
2. Delimitation spatiale
Pour cette délimitation, nous ne voyons pas seulement
l'aspect « espace géographique ~, mais également en terme de
la matière d'intervention par l'OTAN, c.à.d. nous avons
ciblé quelques interventions de l'OTAN dans l'espace de l'après
guerre froide. Ainsi nous citons par exemple son intervention en ex-Yougoslavie
oü l'extrémisme et l'ethnicisme battaient leur plein ; en
Afghanistan où le terrorisme avec Ben Laden et le réseau Al qaida
se sont retranchés, et en somalie, dans le Golfe d'Aden oü la
piraterie a refait surface, menaçant l'économie mondiale a
majorité pétrolifère.
VI. Esquisse du travail
Outre l'introduction et la conclusion, notre dissertation
s'articule de la manière suivante : le premier chapitre traite de
considérations générales, le deuxième porte sur
l'OTAN et son action pendant la Guerre froide, le troisième brosse
l'action de l'OTAN dans la période de l'après Guerre froide et le
dernier porte enfin sur l'analyse critique.
CHAPITRE I : LES ESQUISSES NOTIONNELLES ET
DEFINITIONNELLES DES
CONCEPTS DE BASE
Il est question dans ce chapitre de brosser d'une
manière succincte, les concepts liés au phénomène
OTAN, son champ d'application et surtout les facteurs qui à concouru
à son expansion. Sa limitation dans l'action est le fait qualifié
de nouveaux défis sécuritaires en sa qualité
d'organisation politico-sécuritaire appelée à faire face,
au regard des mutations qu'a connus le monde, depuis la fin de la guerre
froide, en passant obligatoirement par la date d'interpellation du 11 septembre
2001.
CARTE PHYSIQUE ET OPERATIONNELLE DE L'OTAN
Carte N° 1
Source :
http://www.mecanopolis.org/?p=4658
CARTE PHYSIQUE EUROPEENNE DE L'OTAN
Carte N° 2
Source :
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/cartotheque/elargissement-progressif-
otan-europe-jusqu-2006..shtml
CARTE DES ETATS MEMBRES ET CANDIDATS A L'ADHESION A
L'OTAN
Carte N° 3
Section 1. LES CONCEPTS CLES
Nous apportons dès lors quelques lumières
consécutives aux approches liées aux concepts fondamentaux de
notre démarche.
1.1. Organisation de traité de l'Atlantique
Nord
L'organisation du traité de l'Atlantique Nord - OTAN ou
NATO en anglais North Atlantic Treaty Organization, est une organisation
transcontinentale, du type politicomilitaire (Alliance militaire)
créée le 04 avril 1949 à la suite de négociation
entre les pays signataires du Traité de Bruxelles ; les Etats-Unis
d'Amérique et le Canada ainsi que cinq autres pays d'Europe
occidentale(b) ont été invités à y
participer. La vocation initiale de celleci fut d'assurer la défende et
la sécurité de l'Europe face aux menaces politiques et militaires
de l'Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS),
sous la guerre froide. Les cartes politiques N° 1, N° 2 et N° 3,
décrivent au clair les pays membres, leurs dates d'adhésion a
l'OTAN, les Etats d'Europe de l'Est, candidats a l'adhésion et
différentes opérations de celleci. Du reste, le chapitre II de ce
travail en parle d'une manière explicite.
1.2. Guerre froide
Le terme « Guerre froide » désigne la
période de tensions et de confrontation idéologiques et
politiques entre les deux superpuissances que furent les Etats-Unis et l'Union
des Républiques Socialistes soviétiques (URSS) et leurs
alliés entre 1947 et 1991, année de l'implosion de l'URSS et de
la dissolution du Pacte de Varsovie. Ainsi, d'après Raymond ARON, il
s'agissait d'une Guerre limitée ou une paix belliqueuse dans un monde
bipolaire où les belligérants évitaient l'affrontement
direct ; d'oü, l'expression paix impossible, guerre improbable.
La qualification froide apposée en oxymore, indique
qu'il ne s'agissait pas d'une guerre au sens habituel du terme, mais d'une
confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux
grands vainqueurs de la seconde Guerre mondiale ; elle fut également
marquée par la course aux armements, la menace nucléaire
(équilibre de la terreur) et la compétition technologique dans le
domaine de la conquête de l'espace.
Il existe une autre définition, si l'on retient
généralement les dates de l'affrontement idéologique entre
les deux blocs Est-Ouest (1947-1989). André FONTAINE, ancien
rédacteur en chef du journal Français « Le Monde »,
quant à lui, il indique que le fait de l'affrontement entre deux
nations, remonte a l'époque de la Révolution Russe d'octobre
1917. Victor DEBUCHY4 estime que la Guerre froide aurait
déjà commencé lors de la bataille de Berlin en 1945 suite
aux tensions américano-soviétiques pour s'emparer des recherches
Nazis. Un colonel américain du nom de Gervais William TRICHEL jugea la
décomposition du IIIe Reich suffisamment avancée pour
prendre l'initiative de faire main basse sur les archives des armes
secrètes Allemandes. Ceci permettait a l'Armée Américaine
de combler vingt ans de retard et de prendre la relève des Allemands
(puisqu'ils étaient en nette avance, a l'instar
4 Victor Débuchy, L'étrange histoire
des armes secrètes allemandes Ed. France-empire, Paris, France, pp.
341-343.
des archives des recherches qu'ils recueillirent comme
héritage du savant Allemand du nom de Von BRAUN) car a l'époque
la fusée était sans conteste l'arme du futur qui
reléguerait au musée l'artillerie lourde.
Le colonel Gervais William TRICHEL cité par Victor
DEBUCHY, qui caressait l'idée de s'emparer des réalisateurs des
armes V et de s'en attacher n'avait pas encore gagné a l'époque
les dirigeants alliés. Il avait été convenu entre
Britanniques et Américains que les Russes seraient tenus a
l'écart de la chasse au trésor, tout au moins hors de leur zone
d'occupation d'Allemagne fixée a Yalta, car ce fut, ajouta Victor
DEBUCHY, un général du nom de KNERR qui en Avril 1945 convainquit
le Secrétaire-adjoint au département de la Guerre aérienne
des Etats - unis, monsieur Robert LOVETT, d'insister auprès du Ministre
de la Guerre pour que les savants allemands accompagnés de leurs
familles fussent envoyés en Amérique y poursuivre leurs travaux.
Deux mois après l'armistice, cette opération fut
officialisée sous le nom de code « Overcast », autrement dit
« obscurcissement ».5
Chacune de deux blocs se faisait le devoir de communiquer
à son partenaire ses travaux de recherches. Les Anglais se
montrèrent d'une correction parfaite, mais leur franchisse fut
très mal récompensée. Au fur et a mesure que la victoire
approchait, l'égoïsme national reprenait peu à peu le dessus
sur la solidarité guerrière.
1.3. Défis
1. Nouveau : Ensemble des faits et
phénomènes récent liés a l'actualité, se
déroulant dans une entité (socio-communautaire,
politico-administrative et autres...), intéressant et concernant les
membres de cette dernière.
2. Défi : Etymologiquement dérivant du mot
latin « disfidare » (signifiant « refuser sa confiance ~) ou
refus d'adhésion par contradiction a une démarche.6
3. Sécuritaire : Variante du concept
sécurité (protéger, garder, préserver...) qui
constituent l'ensemble des faits ou processus de protection d'une entité
ciblée.
4. Menace : Fait qui attaque sous diverses formes de
nuisance sur le plan temporel et spécial face à une entité
ciblée ; processus qui mettrait en péril les différents
systèmes (politico-sécuritaire, institutionnel,
socio-économique, sanitaire, technologique aéronautique et
autres...) stables mis en place et évoluant dans cette
dernière.
5. Nouveaux défis sécuritaires :
Ensemble des faits et phénomènes d'actualité liés
au concept sécurité qui menace une communauté, par la
démarche de mise en péril des différents systèmes
qui s'y trouvent et dont la dite communauté est appelée à
lutter à contre-courant pour y faire face et surtout par motif de suivi
et de stabilité générale.
5 Idem, p. 342.
6 Jean Mathieu-Rosay, Dictionnaire
étymologique, Ed. Marabout service, Alleur, Belgique, 1985, p.
125.
Dans le cadre de notre travail, nous ciblons quelques
phénomènes sécuritaires, certes anciens, mais dont la mise
en pratique et l'expansion ont provoqué l'inquiétude,
l'instabilité, la remise en question et en cause des systèmes
politiques sécuritaires dans le monde en général, mais
surtout de l'occident en particulier. Nous épinglons quelques
phénomènes cibles dont, le terrorisme global autrement dit les
autres faits qui se rapportent à lui : la piraterie, la montée de
l'extrémisme ou le nationalisme xénophobe, l'enrichissement
illicite de l'Uranium pour des faits et usages militaires et la
cybercriminalité.
1.4. Terrorisme
Le terrorisme constitue de nos jours une nébuleuse en
forme de sphinx (animal mythique Grec), fait qui s'illustre en forme de
tentacule, qui exprimerait une sorte de communication alternative sous diverses
formes.
Il est important de marquer une mise au point important en
rapport avec la définition du mot « terrorisme » ou «
terrorisme global ~ d'une manière générale. Car selon
Jean-Pierre STEINHOFER officier de l'Armée française, le
terrorisme se définit comme une problématique dans la conception
stratégique occidentale car elle repose sur une aberration
intellectuelle, d'autant plus que le terrorisme n'est pas un ennemi, c'est une
méthode de combat.
Nous définissons donc le terrorisme comme l'ensemble
des procédés et tactiques de combat relevant de la guerre non
conventionnelle, qui s'appliquent a l'improviste, ciblant des endroits à
haute fréquentation et les infrastructures d'intérêt
général, une méthode utilisée par des personnes
ayant des convictions politico-religieuses d'extrémisme accentué,
qui les amena aux suicides de leur vie par des attentats.
Dans son ouvrage « No End to War », le prolifique
auteur politique Walter LAQUEUR, titulaire de la chaire « Kissinger »
sur les études sécuritaires de Center for Strategic and
International Studies, définit tout en démentant l'idée
répandue selon laquelle pour combattre le terrorisme, il faut s'attaquer
a ses causes, c.à.d. la pauvreté, l'absence de perspective
d'évolution sociale ou l'occupation étrangère, tout comme
les révolutions.
Ainsi, pour Walter LAQUEUR, le terrorisme apparait non pas
quand tout va mal, mais quand différents facteurs économiques,
politiques et sociaux coïncident.
Il explique également que le terrorisme est devenu une
vraie menace depuis qu'il s'est mondialisé dans les années 90, en
implantant des cellules d'études et d'actions (opérations) dans
les communautés musulmanes, qui ont réussi malheureusement a
maitriser l'utilisation de l'internet, qui les ont aidés a constituer un
califat panislamique dans le cyberespace.7
Walter LAQUEUR étudie également la culture de la
mort comme conséquence de l'aboutissement final de l'action, qui se
manifeste par des attentats suicides. Le concept est difficile à saisir
car totalement étranger à la culture occidentale. Toutefois,
l'auteur prétend que cette méthode ne permet pas de disposer des
candidats en nombre illimité
7 William O. BEEMAN, in
http://www.voltairenet.org
pour de telles missions alors que l'actualité semble
démontrer le contraire. La radicalisation des extrémistes semble
fournir de nombreux candidats.
En bref, le terrorisme global englobe le terrorisme actuel
dans ces différents aspects et contours qui le spécifient, d'une
manière classique et sous l'oeil des spécialistes en la
matière, car de nos jours, le terrorisme n'est plus un fait mais un
phénomène généralisé qui embrase plusieurs
secteurs de la vie internationale, mais principalement certains systèmes
politiques, économiques, sociaux, militaires, la recherche scientifique
militaire et civile, voire même d'autres formes d'organisation d'ordre
évolutive.
1.4.1. Piraterie moderne
Par des définitions modernes de la piraterie, elle est
l'ensemble des actions de menace sur mers, s'identifiant par
l'enlèvement des personnes avec demande de rançon, le vol, le
meurtre, le sabotage, tous opérés sur le bâtiment naval et
autres navires sur mers dans des régions à risques et sensibles,
souligne Jean-Michel BARRAULT.8
Dans la plupart des cas, les pirates comme acteurs de la
piraterie moderne ne s'intéressent pas a la marchandise
transportée mais plutôt aux affaires personnelles de
l'équipage et au contenu du coffre-fort, qui peut contenir d'importantes
quantités de monnaie destinée à payer le personnel et les
taxes portuaires.
Il arrive également que les pirates se
débarrassent de l'équipage et conduisent le navire dans un port
afin de vendre la cargaison et dans de très rares cas, de transformer
son identité et de le revendre.
La piraterie moderne se développe pour plusieurs raisons
:
- Une incapacité de certains pays à gérer la
sûreté de leurs eaux territoriales,
- Les équipages des navires cargos sont peu nombreux et
non armés (une vingtaine d'homme sur un navire de 150 mètres)
;
- Les navires marchands se déplaça a des
vitesses faibles (entre 10 et 20 noeuds en moyenne), sont peu manoeuvrant et,
chargés, ils peuvent être assez bas sur l'eau permettant ainsi un
abordage aisé ;
- Les équipages, embarquant pour une durée de
neuf mois en moyenne, proviennent en grande partie des pays en
développement (Asie, Amérique Latine, Afrique) et
reçoivent la majeure partie de leur salaire en espèce à
bord. Par extension, l'on parle également de piraterie lorsqu'il y a
acte de braconnage, par exemple lors des pêches interdites
d'espèces protégées dans les zones d'exclusivité
économique. Ceci concerne tout particulièrement la Legine,
poisson très recherché localisé dans les Z.E.E des terres
australes.
Les attaques se produisent généralement de nuit,
entre 01h00 et 03h00' dans des zones dites à risques »
(c.à.d. Asie du Sud-Est, Détroit de Malacca, Sud de la mer
Rouge,
8 Jean-Michel BARRAULT, Pirates des mers
d'aujourd'hui, Ed. Gallimard, Paris, 2007, p. 174.
golfe d'Aden, côtes de somalie, golfe de Guinée...)
en haute mer ou dans des zones de mouillage.
Seule une tentative ainsi qu'une réaction rapide de
l'officier de quartier par une manoeuvre ; l'enclenchement de l'alarme
générale peuvent éventuellement dissuader les pirates de
poursuivre leur action.
Il est à noter que depuis 2006, les navires cargos
possèdent tous un système « d'alarme silencieuse » par
satellite en réponse au développement de la piraterie. Ce
système d'alarme activé manuellement à bord de deux
endroits gardés secrets, n'a aucune manifestation physique sur le navire
mais envoie des données par communication satellitaire.
Les pirates d'aujourd'hui sévissent essentiellement
dans la région d'Asie du Sud et Asie du Sud-Est en particulier, dans la
Mer de Chine méridionale, le long des côtes de l'Amérique
du sud, du golfe d'Aden, de la Mer Rouge... Plus de 4000 actes de piraterie ont
été enregistrés durant les vingt dernières
années.9
Le nombre d'attaques et de tentatives d'attaques est a 209
durant la période de 1994-1999 et a 2463 entre l'an 2000 et fin 2006.
Soit une augmentation exponentielle de ces pratiques depuis le début du
XXIè siècle.10
1.4.2. Montée de l'extrémisme (nationalisme,
internationalisme regional)
1. Montée
Action de prendre de l'ampleur dans une démanche ou
processus visé d'une manière attendue ou impromptue.
2. Extrémisme
Doctrine ou conviction (politique-religieuse,
scientifique...) qui se situe ou s'identifie aux extrémités de
deux courants : socialiste, capitaliste ; classique, fédéraliste
ou unitariste ; progressiste ou conservateur ; classique ou moderne... qui
s'illustrent par une défense farouche des idées et convictions
d'une manière exacerbée.
3. Nationalisme
- Une doctrine politique qui consiste à défendre
les intérêts nationaux d'une Nation et militant pour
l'indivisibilité de cette dernière.
- Un sentiment d'appartenance raciale, ethnique d'un peuple se
trouvant dans un Etat ou dispersé dans une région donnée,
comme le souligne Edward SAÏD (Essayiste Palestinien et Professeur a
l'université de Columbia a New-York), à l'instar du Nationalisme
arabe, qui est une doctrine qui considère que les
9 Bureau Maritime International (IMB - International
Maritime Bureau), rapport semestre 1, 2004.
10 The Maritime Dimension of International Security,
RAND Corporation, 2008.
Arabophones forment une nation unique, et non une collection
d'Etats qui doit s'affranchir de la tutelle étrangère.
4. Internationalisme régional
- Une doctrine politico-religieuse et même ethnique qui
consiste à défendre les idées forces liées a la
culture, la religion, la race d'un peuple se retrouvant dans une région
donnée et même identifié dans un espace
transcontinental.
- William O. BEEMAN (Professeur d'anthropologie et dirigeant
des études moyenorientales à la Brown University à Los
Angeles), définit ce concept en observant l'émergence d'une force
multiforme et transnationale dans une région continentale
donnée.11
A l'instar du Proche-Orient, ou non pas sur la base du
nationalisme arabe, mais sur celle du chiisme (peuple Chiite), celle des Kurdes
répandus du Nord de l'Irak jusqu'au Sud de la Turquie, du sionisme juif
à travers le monde, où même le lobby juif qui a de la
prépondérance dans les décisions à haute
échelle politique du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique,
l'espace « Kongo » soutenue par le Kimbanguisme congolais
(Kongo-Kinshasa ; Kongo-Brazza ; Kongo-Angola ; Kongo-Gabon), l'espace
Téké en Afrique centrale et tant d'autres regroupements...
1.4.3. Détention illicite de l'arme
nucléaire
L'arme nucléaire est une arme non conventionnelle qui
utilise l'énergie dégagée par la fission de noyaux
atomiques lourds (uranium, plutonium dans le cas des bombes A), par la fusion
de noyaux atomiques légers (hydrogène dans le cas des bombes H)
ou par une combinaison des deux phénomènes.12
Ses effets destructeurs, qui sont sans commune mesure avec
ceux des « armes conventionnelles », a l'instar de son utilisation
pour la première fois par les EtatsUnis d'Amérique, pour les
bombardements en 1945, des villes Japonaises d'Hiroshima et Nagasaki, sont non
seulement dus au souffle et à l'augmentation de la température,
comme pour les explosifs classiques, mais aussi aux rayonnements.
L'énergie libérée par l'explosion s'exprime par son
équivalent en TNT (Le trinitrotoluène (TNT) est un explosif,
utilisé dans plusieurs mélanges, notamment en proportion
égale avec le nitrate d'ammonium pour former l'amatol.).
En raison de sa puissance, l'arme nucléaire n'est
généralement pas considérée comme une arme
conventionnelle, mais comme une arme de dissuasion (politique de dissuasion
nucléaire), visant à empêcher toute attaque majeure, qui
serait sanctionnée par l'utilisation de cette arme. Inversement,
l'impact psychologique potentiel d'une arme nucléaire en fait une cible
de choix pour des mouvements ou États terroristes. Depuis que
11 William O. Beeman in http//www.voltairenet.org/
12 George Ayache et Alain Demant, Armements et
Désarmements depuis 1945, Ed. Complexe, Bruxelles, 1991, pp.
45-46.
plusieurs pays se sont dotés plus ou moins rapidement de
l'arme nucléaire, des accords internationaux visent à
réduire l'arsenal nucléaire et à limiter la
prolifération nucléaire.13
Du point de vue nucléaire, il est indissociable de
parler de l'arme nucléaire sans l'uranium comme matière
première, et son enrichissement illicite par certains Etats
qualifiés des voyous (Iran, Corée du Nord...), les organisations
terroristes dont a leur tête Al Qaeda, qui entretiennent des
réseaux d'achat et d'enrichissement illicite de l'uranium, en vue de
mettre en place l'arme atomique. Ainsi, Paul REUSS14 affirme que,
L'enrichissement de l'uranium est le procédé consistant à
augmenter la proportion d'isotope fissile dans l'uranium. L'opération la
plus commune est l'enrichissement de l'uranium naturel en son isotope 235. Par
extension, l'enrichissement est aussi la teneur en matière fissile.
Bien que la limite fixée par la réglementation
internationale soit de 20%, la teneur en isotope 235 (ou 233) nécessaire
en pratique pour des applications militaires dépasse 85%. Pour des taux
d'enrichissement de l'ordre de 80 à 90%, l'uranium hautement enrichi est
dit de qualité militaire. Il est utilisable pour fabriquer une arme
nucléaire, sans oublier qu'il y a le nucléaire civil qui concoure
a la production de différentes énergies dont domestique,
électrique, médicale et tant d'autres.
1.4.4. Cybercriminalité
La cybercriminalité est une notion large qui regroupe
« toutes les infractions pénales susceptibles de se commettre sur
ou au moyen d'un système informatique généralement
connecté à un réseau. »
Il s'agit donc d'une nouvelle forme de criminalité et
délinquance qui se distingue des formes traditionnelles en ce qu'elle se
situe dans un espace virtuel appelé le cyberespace. Depuis quelques
années la démocratisation de l'accès a l'informatique et
la globalisation des réseaux ont été des facteurs de
développement du cybercrime.15
On peut alors aujourd'hui regrouper la cybercriminalité
en trois types
d'infractions :
· Les infractions spécifiques aux technologies de
l'information et de la communication : parmi ces infractions, on recense les
atteintes aux systèmes de traitement automatisé de
données, les traitements automatisés de données
personnelles (comme la cession des informations personnelles), les infractions
aux cartes bancaires, les chiffrements non autorisés ou non
déclarés ou encore les interceptions.
· Les infractions liées aux technologies de
l'information et de la communication : cette catégorie regroupe la
pédopornographie, l'incitation au terrorisme et à la haine
raciale sur internet, les atteintes aux personnes, les atteintes aux biens.
13 Raymond Aron, Paix et guerre entre les
nations, Ed. Calmann-Levy, Paris, 1962, pp. 65-68.
14 Paul Reuss, L'épopée de
l'énergie nucléaire-une histoire scientifique et
industrielle, Ed. Collection Génie Atomique, EDP Science, Paris,
2007, p. 75.
15 Myriam Quéméner et Joël Ferry,
Cybercriminalité Défi mondial, 2ème
édition, Ed. Economica, Paris, février 2009, pp. 15-18.
· Les infractions facilitées par les technologies
de l'information et de la communication, que sont les escroqueries en ligne, la
contrefaçon ou toute autre violation de propriété
intellectuelle.
Le 23 novembre 2001, les pays membres du Conseil de l'Europe
ainsi que les États-Unis, le Canada, le Japon et l'Afrique du Sud, ont
adopté la convention sur la cybercriminalité, aboutissement d'un
long processus de négociations (vingt-sept versions antérieures
et quatre années de négociations officielles). Il s'agit d'une
convention pénale a vocation internationale destinée à
lutter contre le cybercrime. En 2007, seuls 14 États avaient
ratifié la convention sur les 47 signataires.
Par ailleurs en 2003, a été ouvert à la
signature le protocole additionnel à la convention sur la
cybercriminalité, qui visait a élargir le champ d'application de
la convention aux infractions de propagande raciste ou xénophobe commis
via les réseaux internet. Ce protocole, non ratifié par les
États-Unis, prévoit par ailleurs des mesures facilitant
l'extradition et l'entraide judiciaire.
La France a ratifié ces deux textes par la loi n°
2005-493 du 19 mai 2005 autorisant l'approbation de la Convention du Conseil de
l'Europe sur la cybercriminalité et du protocole additionnel à
cette Convention.
La convention sur la cybercriminalité de 2001 poursuit
trois objectifs déterminés :
· L'harmonisation des législations des États
signataires
· La modernisation de ces législations, notamment en
matière procédurale
· L'amélioration de la coopération
internationale en matière d'extradition et d'entraide
répressive.
Le premier axe est l'harmonisation des législations
nationales en ce qui concerne la définition des infractions
répertoriées par la Convention. Il s'agit donc d'incriminer
quatre séries d'infractions qui sont :
I. Les infractions informatiques : falsification et fraude
informatique.
II. Les infractions de contenu : la pornographie enfantine. Le
protocole additionnel inclut la propagation via Internet d'idées
racistes et xénophobes.
III. Les infractions liées aux atteintes à la
propriété intellectuelle et aux droits connexes : le partage non
autorisé via Internet des oeuvres protégées.
IV. Les infractions contre la confidentialité,
l'intégrité et la disponibilité des données et
systèmes : accès illégal, interception illégale,
atteinte à l'intégrité des données ou des
systèmes.
Ensuite, le deuxième axe, d'ordre procédural,
définit les moyens d'enquêtes et de poursuites pénales les
mieux adaptés à la mondialisation du réseau Internet. La
Convention prévoit des règles pour garantir les droits des
individus, mais aussi pour faciliter la conduite d'enquête. En ce sens,
on peut citer, entre autres, les règles régissant la conservation
des données
stockées, la conservation et la divulgation rapide des
données relatives au trafic, la perquisition des systèmes
informatiques, la saisie de données informatiques, la collecte en temps
réel des données relatives au trafic et l'interception de
données relatives au contenu.
Enfin, le troisième axe concerne la mise en place d'un
système rapide et efficace de coopération internationale.
À côté des formes traditionnelles de coopération
pénale internationale, prévues notamment par les Conventions
européennes d'extradition et d'entraide judiciaire, la Convention sur la
cybercriminalité prévoit des formes d'entraide correspondant aux
pouvoirs définis préalablement par la Convention. Ces conditions
sont exigées afin que les autorités judiciaires et les services
de police d'un État membre puissent agir pour le compte d'un autre
État dans la recherche de preuves électroniques, sans toutefois
mener d'enquêtes ni de perquisitions transfrontalières. En outre,
toute donnée obtenue devrait être rapidement communiqué
à l'État intéressé.
Sans doute, ce texte international - constitue un
complément indispensable aux lois nationales pour contenir le
phénomène de cette nouvelle criminalité
"caméléon" dont on ne connaît pas encore - du moins avec
certitude - toutes "les couleurs" et les menaces.16
Par ailleurs, le 17 janvier 2005 le Conseil de l'Union
européenne a adopté la décision cadre 2005/222/JAI du
Conseil« relative aux attaques visant les systèmes d'information
», qui va permettre une harmonisation des règles pénales
concernant les principales activités criminelles visant les
systèmes d'information, l'atteinte a l'intégrité d'un
système et l'atteinte a l'intégrité des données.
Le cybercrime était le fait de particuliers souvent des
étudiants et autres fanatiques religieux extrémistes qui
pénétraient un ou plusieurs réseaux, pour des mobiles
divers. Pour rappel, lors du sommet de Bucarest (en Roumanie) en 2008, l'OTAN
avait affuté ses armes pour lutter contre les délits
perpétrés sur l'Internet, frappant jusqu'au coeur même de
ses Etats membres. Elle s'était dotée d'un centre de recherche
dédié a la cyberdéfense, où des formations et
informations techniques sont fournies et assurées pour combattre les
délits sur l'autoroute de l'information.
La structure fut implantée dans la ville de Talinn (en
Estonie), et fonctionne de pair avec l'autorité de gestion de la
cyberdéfense (CDMA : Cyber Defense Management Autority), crée
lors du sommet évoqué, et elle est basée à
Bruxelless. La CDMA est chargée de coordonner les moyens de
défense dans et entre les différents pays membres de l'OTAN.
Les systèmes informatiques bancaires et du gouvernement
ont été littéralement paralysés par des attaques
avec refus de service qui les ont visés, a l'instar de ce qui
s'était produit en Estonie en 2008. Une situation qui a poussé
les membres de l'Otan à prendre des mesures, et à ne plus se
focaliser sur la seule défense du système interne de
l'organisation via son centre NRIC (Nato Computer Incident Response
Capability). Ce dernier continue de fonctionner en
parallèle.17
16 Abbas JABER, Les infractions commises sur
Internet, thèse de l'Université de Bourgogne, 2007, p. 64.
17 Nick Heath, L'OTAN se dote de deux centres
européens de cyberdéfense, in Sécurité et
menaces,
ZDNet.fr,
publié le 20 mai 2008.
Section 2. L'OTAN ET LES ACTEURS EN PRESENCE
Dans le cadre de la gestion des crises a travers l'espace
atlantique, et au delà de celui-ci, les acteurs en présence sont
définis et identifiés dans l'optique de la collaboration et
complémentarité opérationnelle. Nous citons par
conséquent, les organisations internationales, régionales,
sous-régionales et organisations non gouvernementales. Il est
également important de considérer comme acteurs ; la
présence des forces négatives a l'instar de la nébuleuse
Al-Qaeda, les groupes armés, mouvements de libération qui
influent sur la sphère d'action de l'OTAN, avec d'autres organisations
internationales dans la lutte contre les défis sécuritaires de
l'après guerre froide.
Ainsi, comme acteurs en présence nous citons :
l'organisation des Nations Unies (ONU), Union Européenne (UE),
l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en
Europe (OSCE), la Russie, l'Union Africaine, et la liste n'est pas
exhaustive.
1. Organisation des Nations Unies
Mise en place après la fin de la deuxième guerre
mondiale, l'organisation des Nations Unies naîtra des cendres de la SDN
(Société des Nations), qui était incapable de mettre
d'accord ses Etats membres qui influaient sur la scène internationale,
dans le cadre de la gestion de certaines crises épineuses.
L'ONU, qui depuis lors, et jusqu'à ce jour fonctionne
sous certaines contraintes d'ordre juridique, liées a la prise de
décisions finales, l'instar de conseil de sécurité
où le vote en terme de « droit de veto » est circonscrit
à la limite de cinq Etats, victorieux de la seconde guerre mondiale,
dont nous citons : les Etats-Unis, la France, La Grande-Bretagne, la Chine et
la Russie. La sécurité collective étant universelle, la
collaboration effective et opérationnelle ONU-OTAN remonte en date du 17
décembre 1992, a la conférence de Bruxelles, oü, les
Ministres des Affaires Etrangères des pays de l'OTAN déclarent
que l'Alliance est prête a soutenir les opérations de maintien de
la paix des Nations-Unies. La déclaration se résumait comme suit
: « ...Nous confirmons aujourd'hui que notre Alliance est disposée
à soutenir, cas par cas et conformément à nos propres
procédures, des opérations de maintien de la paix menées
sous l'autorité du conseil de sécurité des Nations-Unies,
à qui revient la responsabilité principale des questions touchant
à la paix et à la sécurité internationale.
Nous sommes prêts à répondre positivement
aux initiatives que pourrait prendre le Secrétaire Général
des Nations Unies afin que l'Alliance puisse aider a la mise en oeuvre des
résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU. Nous avons
demandé au Secrétaire Général (de OTAN) de
maintenir à cet égard, sous la direction du Conseil en session
permanente, les contacts nécessaires avec le Secrétaire
Général des Nations Unies concernant l'assistance que l'Alliance
pourrait fournir... »18
Raison pour laquelle, le 11 août 2003, l'OTAN prend la
direction la direction de l'ISAF (Force internationale d'Assistance a la
Sécurité en Afghanistan), succédant a un commandement
assuré successivement par le Royaume-Uni, la Turquie, puis
conjointement
18
http://www.ladocumentation
française.Fr/dossier/maintien-paix/otanacteurs.shtml
par l'Allemagne et le Pays-Bas. La Force a été
mandatée en décembre 2001 par la résolution 1386 du
Conseil de Sécurité des Nations-Unies, avec comme mission la
sécurisation de Kaboul et ces environs.
2. Union Européenne
Sortie des entrailles de l'ancienne Communauté
Economique Européenne (CEE), l'Union Européenne verra le jour
avec le Traité de Maastricht en 1992. Sur le plan sécuritaire,
jusqu'à l'année évoquée, l'Europe occidentale a
travers l'Union Européenne, ne disposait d'aucun instrument
sécuritaire. C'est ainsi, qu'avec le Traité évoqué,
datant de 1992, que les pays Européens se dotent d'une politique
étrangère et de sécurité commune (PESC) en sigle,
cette politique était censée faciliter la coordination des
diplomaties des Etats membres. Celle-ci montrera son inefficacité au
cours des crises des Balkans, tout au long des années 1990.
Le Président français Jaques CHIRAC et le
1er Ministre Britannique Tony BLAIR, avec la déclaration de
Saint-Malo en 1998, qui sera reprise par le Conseil Européen de Cologne
en juin 1999, donnent le coup d'envoi de la politique européenne de
sécurité et de défense (PESD), transformée en
politique de sécurité et de défense commune (PSDC) avec le
Traité de Lisbonne en 2008. Cette politique mettra graduellement les
Etats Européens en condition de lancer de missions autonomes de maintien
de la paix pour tenter de pallier à leur impuissance
répétée en Bosnie, puis au Kosovo - cette impuissance
s'étant traduite par l'appel aux Etats-Unis et aux structures de l'OTAN
afin de faire cesser les combats dans une région pourtant au coeur de
l'Europe.19
Rappelons qu'il y a en Europe, une organisation
politico-sécuritaire dénommée, organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui est l'une
des organisations internationales qui participent à la
sécurité du continent européen, à coté de
l'OTAN et l'Union Européenne. Elle est cependant la seule à
regrouper cinquante-six Etats20, depuis les Etats-Unis jusqu'aux
Etats d'Asie centrale en passant par la Russie et les pays européens.
Cela fait d'elle la plus importante organisation de sécurité
régionale au monde. Pourtant, ses activités et son rôle
demeurent entourés de mystère : pratiquement inconnue de la
grande majorité des citoyens, l'OSCE est même souvent confondue
avec l'organisation de coopération et de développement
économique (OCDE).
L'organisation pour la Sécurité et la
Coopération en Europe (OSCE) a cependant été
pionnière à bien des égards, sa conception et sa naissance
ont joué un rôle majeur dans la propagation des mouvements de
défense des droits humains dans les Etats d'Europe centrale et orientale
tout au long de la guerre froide, participant ainsi activement à
l'écoulement du bloc soviétique et a la fin de l'antagonisme
Est-Ouest. L'OSCE a de même
19 Fabio Liberti, une certaine idée de
sécurité, in, Le monde diplomatique
http://www.monde-diplomatique.Fr/2010/11/LIBERTI/19867
20 Albanie, Allemagne, Andorre, Arménie,
Autriche, Azerbaïdjan, Belgique, Biélorussie, Bosnie
Herzégovine, Bulgarie, Canada, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne,
Estonie, Etats-Unis, Finlande, France, Géorgie, Grèce, Hongrie,
Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Kirghizstan, Lettonie, Liechtenstein,
Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco,
Monténégro, Norvège, Ouzbékistan, Pays-Bas,
Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni,
Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse,
Tadjikistan, Turkménistan, Turquie, Ukraine et Vatican.
été la première organisation
internationale a mettre en pratique l'approche globale de la
sécurité (police, armée, Economie, droit fondamentaux,
etc.), si chère aujourd'hui a l'Union Européenne.
C'est de cette notion que le Secrétaire
Général de l'OTAN aimerait faire bénéficier
l'Alliance lors des prochains sommets, dans les années qui suivront,
oü sûrement l'adoption d'un nouveau concept stratégique
serait effective, complétant celui de 1999 sorti des assises de
Washington.
L'OSCE est officiellement née en 1975,
créée par l'Acte final de la conférence d'Helsinki, elle
avait a cette époque pour nom : La conférence pour la
sécurité et la coopération en Europe (CSCE).
Elle est en partie le fruit du souhait de l'Union
Soviétique, des pays nonalignés qui voulaient se faire entendre
et de la politique étrangère du secrétaire d'Etat
américain Henry KISSINGER. Ce dernier, après avoir amorcé
la détente entre les Etats-Unis et la Chine 1972, le voyage du
Président Richard NIXON à Pékin marqua la reprise des
relations économiques entre les deux Etats.
Ainsi, dans la considération du partenariat existant
entre l'OTAN et l'Union Européenne, que, lors du sommet de Washington du
23 au 25 avril 1999 où fut scellé le partenariat
stratégique entre l'OTAN et l'Union Européenne est
esquissé, et que les engagements pris au Conseil de Berlin du 3 juin
1996 par l'OTAN au Bénéficie de l'UEO (les accords de Berlin
plus) sont repris au profit de l'Union européenne, s'engageant a
soutenir le développement de l'identité européenne de
sécurité et de défense (IESD) au sein de l'OTAN et vont
« permettre l'accès aisé de l'Union Européenne aux
moyens et capacités collectifs de l'Alliance pour des opérations
dans lesquelles l'OTAN dans son ensemble ne serait pas engagé
militairement en tant que structure ».21
Le sommet de Washington consacrera une part importante de ses
conclusions pour la mise en place du nouveau concept stratégique
à la reconnaissance de la pertinence d'une politique européenne
de la sécurité et de défense. Dans leur communiqué
final, les chefs d'Etat et de Gouvernement se sont réjouis du nouvel
élan donné au renforcement d'une politique européenne
commune de sécurité et de défense par le Traité
d'Amsterdam, ainsi, que des réflexions engagées .Depuis lors, au
sein de l'UEO (Union de l'Europe Occidentale)*, et suite a la
résolution de l'Union Européenne, par la déclaration de
21
http://www.ladocumentation
francaise.fr/dossier/maintien-paix/otanacteur.shtml
*
L'Union de l'Europe occidentale
(UEO, en anglais WEU) était une organisation
européenne de défense et de sécurité, qui fut en
sommeil
pendant un certain nombre d'années, composée
d'États membres de l'OTAN et de l'Union européenne. À
partir de 1984 et surtout au Début des années 1990, elle a
été identifiée par les États membres pour
être le support de la politique européenne de défense mais
le projet n'a pas été poursuivi. La Politique européenne
de sécurité et de défense (PESD) a donc été
créée en 1998, pour assumer ce rôle. Bien que le dispositif
normatif de l'UEO n'ait pas été repris par la PESD, un certain
nombre de ses travaux, de ses initiatives, des accords conclus avec d'autres
organisations et de ses organes ont été repris par l'Union
européenne. L'UEO sera totalement dissoute en juin 2011.
C'est un traité de coopération, essentiellement
militaire (intégration collective de défense et de
sécurité) est signé le 23 octobre 1954 à Paris,
entre la France, le Royaume-Uni, la RFA, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et
le Luxembourg, suite à l'échec de la Communauté
européenne de défense. C'est une réactivation directe du
Traité de Bruxelles du 17 mars 1948, qui fait suite au coup de Prague.
Le siège de l'UEO se trouvait alors à Londres.
Dans le contexte de la Guerre froide, la première
fonction de cette alliance était de montrer aux États-Unis la
volonté européenne de réagir face à la
pénétration soviétique en Europe orientale. En apportant
ainsi la preuve de leur détermination a oeuvrer ensemble, les
puissances signataires du Traité de Bruxelles ont contribué
à vaincre la réticence des États-Unis à participer
à l'édification de la sécurité
européenne.
Saint-Malo (France). Prenant acte de la résolution de
l'Union Européenne a se doter d'une capacité d'action autonome,
les chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Alliance ont eu a souscrire sur le
projet pour que toutefois qu'il soit fondé sur quelques principes de
base :
- que l'OTAN et l'Union Européenne établissement
entre elles une consultation, une coopération et une transparence
effectives ;
- que les Européens prennent les mesures
nécessaires pour renforcer leurs capacités de défense pour
de nouvelles missions en évitant les doubles emplois inutiles (a
l'instar de l'EUFOR comme une force Européenne autonome, qui fait ses
preuves sur les théâtres des opérations a travers l'Europe
et le reste du monde ;
- que les alliés européens non membres de
l'Union Européenne soient associés à des opérations
de réponse aux crises dirigées par l'Union Européenne ;
- Que cette extension d'un rôle accru de l'Union en
matière de défense, s'appuiera sur un approfondissement des
décisions du sommet de Berlin de 1996 relatif au concept de
capacité de l'OTAN séparables mais non séparées
pour des opérations dirigées par l'Union de l'Europe
occidentales.22
3. Russie
Héritière symbolique de la puissance
Soviétique de l'ex-URSS, la Russie est incontournablement un acteur de
taille, non négligeable dans la lutte contre les défis
sécuritaires en Europe et dans le reste des espaces, où son
influence se conjugue et s'applique. Au sortir de la guerre froide, la Russie
voit avec suspicion et inquiétude les manoeuvres visant a accueillir au
sein de l'OTAN et de l'Union Européenne ses anciens pays satellites
d'Europe centrale et orientale. Affaiblie, humiliée par la
dégradation de sa situation économique et sociale, elle ne peut
rien faire pour s'y opposer. Après une décennie de relations en
demi-teinte, il faudra l'arrivée au pouvoir de Vladimir POUTINE en 1999,
pour que la Russie renoue avec une dialectique nationaliste tendant à
réaffirmer le pays comme puissance régionale et mondiale.
Bien que ses relations avec l'OTAN et l'Union
Européenne se dégradèrent, la Russie
bénéficie de son statut « d'Etat participant ~ de l'OSCE,
organisation qui, de surcroît, fonctionne par consensus. Ainsi à
partir de 1990 et sous ses différents Gouvernements, Moscou a toujours
milité pour que l'OSCE soit chargée de la sécurité
européenne, car elle avait lancé en 2009, le processus de Corfou
(Grèce) afin de réfléchir à la nouvelle
architecture de sécurité européenne découlant du
conflit russo-géorgien, celui-ci ayant souligné la
nécessité d'un forum permanent politique et militaire. Dans ce
cadre, les Etats participants mirent l'accent sur les menaces
transfrontalières (terrorisme, l'utilisation abusive des nouvelles
technologies, détention irrégulière de l'arme
nucléaire, trafic d'arme et de drogue...) La tenue d'un sommet des chefs
d'Etat et de Gouvernements dans la région, traduira en outre la
volonté manifeste d'ancrer l'Asie centrale, comme zone
stratégique dans le concept de sécurité de l'OSCE. La
proposition d'un traité paneuropéen sur la sécurité
du continent faite par le Président Russe Dimitri MEDVEDEV, semble
cependant n'avoir
Cependant, en pratique, l'UEO n'eut pas vraiment de rôle
effectif, puisque dans les faits, toutes les actions de défense furent
chapeautées par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_de_l'Europe_occidentale
22 Xavier DE VILLEPIN, Opération « Force
alliée ~ en Yougoslavie, rapport d'information 464 (98-99) sénat,
commission des Affaires Etrangères, 1999.
aucune chance d'aboutir, car lui désirait entre autre
bloquer par là tout nouvel élargissement de l'Union
Européenne ou de l'OTAN vers les zones d'influence de son pays.
4. Firmes privées de sécurité et
organisation non gouvernementales
Elles constituent aujourd'hui une présence effective
des risques d'objectifs, comme entreprises de sécurité
privées en succédant aux mercenaires artisanaux, comme le
souligne Jérôme LARCHE23, car leur poids est devenu
considérable. A l'instar de la Grande Bretagne, oü il s'agit d'une
activité en pleine expansion, évoluant dans le cadre des
modifications structurelles du marché de la
sécurité24 de l'après 11 septembre 2001.
Cette industrie s'organise en Europe comme aux Etats-Unis,
pour offrir un visage plus présentable, celui d'un mercenariat
éthique, responsable, obéissant bien sûr aux lois du
marchés, mais conscient d'intervenir sur des zones sensibles. Pour
preuve de cette quête de responsabilité, cette industrie de guerre
entend maintenant être celle de paix et de a stabilité. Elle a
désormais ses publications, ses instituts de recherche et affirme que a
plupart de ces sociétés de sécurité privées
(SSP) en sigle, respectent les codes de conduite éthique, que ce soient
celui de l'international Peace Opérations Association (IPOA) en sigle ou
de la British Association of Private Security compagnies (BAPSC) en
sigle.25
Dans la prise en compte des organisations non
gouvernementales (ONG) comme actrices sur le terrain, au même titre que
d'autres organisations Internationales spécialisées,
évoquant la lecture des contextes dans lesquels évoluent les
acteurs humanitaires européens s'est profondément modifiée
ces dernières années, notamment avec l'augmentation des terrains
d'urgence complexes et de catastrophes, qu'elles soient naturelles ou induites
par l'homme.
Ces acteurs sont confrontés de multiples façon
aux militaires, que ces derniers appartiennent a des opérations des
maintien ou d'imposition de la paix onusiens, a des forces armées
étatiques, y compris européennes, à des groupes
armés étatiques et transfrontaliers, évoqués
ci-haut, et qui travaillent pour des sociétés de
sécurité privées (le cas des SSP, équivalant a
l'acronyme anglais PSC), dont plusieurs sont basées en Europe et
actuellement avec des représentations et extensions par tout dans des
zones en conflit, où l'intérêt économique est
juteux.
5. Organisations terroristes et autres
sociétés secrètes armées
Ces structures extrémistes, organisées en forces
négatives, sont éparpillées a travers la planète et
agissent d'une manière spontanée, car étant non
prévisibles et
23 Jérôme LARCHE, La saine distance entre
acteurs armés et ONG : une exigence a défendre auprès de
`Union Européenne, in L'Europe humanitaire en question, Juin
2008, p. 6.
24 Bear PARK A. et Schulz S (2007), The regulation of
the private security industry and the future of the market, in ; Simon
CHESTERMAN and chia CENHARDT, from mercenaries to market : The rise and
regulation of private military companies, Oxford University press 2007, p.
4.
25 C. SPEARIN, Humanitarian NGO and International
PSC : the « humanitarian » challenges of mouldering a market place
«Geneva centre for the democratic control of Armed Forces, Policy Paper
n° 16, 2007, p. 5.
produisent par vocation des faits d'insécurité,
dont l'OTAN est appelée a faire face, pour la pacification de l'espace
Euro-Atlantique et en dehors de celui-ci. Ces groupes et sociétés
sont légion et multiforme, a l'instar de groupes terroristes,
idéologiques et fondamentalistes, religieux, tribalo-ethniques et
autres... qui menacent la paix mondiale.
Dans leur choix opérationnel pour victimiser une cible
donnée, Jean-Jacques CÉCILE26 affirme que, pour le
terroriste, le premier problème à résoudre est celui
consistant a choisir sa cible. Si tant est qu'il s'agisse d'un attentat devant
être perpétré dans un pays industrialisé ou en voie
de développement soit il, celle-ci (cible) est
généralement sélectionnée en fonction de deux
critères prédominants : d'une part la recherche d'un effet
psychologique optimum et d'autre part la volonté de faire un maximum de
victimes. Il est a noter que ces deux critères sont du reste bien
souvent liés. Rechercher un effet psychologique optimum, c'est avant
tout choisir une cible liée a une échelle de valeurs
intrinsèque à un référentiel communautaire, que
cette communauté soit de nature par exemple nationale ou religieuse.
26 Jean-Jacques CECILE, in,
http://www.armees.com/info/actualites/Comment-les-terroristes-preparent.html
CHAPITRE II : L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE
NORD (OTAN) DURANT LA GUERRE FROIDE
Section 1. L'HISTORIQUE DE L'OTAN
Lorsque la deuxième guerre mondiale venait de prendre
fin, l'Allemagne Nazi et les pays de l'Axe (japon et l'Italie)
prononcèrent leur reddition, et par voie de conséquence,
étaient vaincus par les pays alliés appuyés par les
Etats-Unis d'Amérique en 1945. Le partage de l'Allemagne en zone
d'influence politique, idéologique et militaire, est le point focal du
début de la méfiance entre les anciens allies, notamment les
Etats-Unis d'Amérique et l'URSS.
L'Allemagne divisée en deux pays distinct dont :
l'Allemagne fédérale (RFA) contrôlée par les
Etats-Unis d'Amérique et les pays alliés dont la France et, le
Royaume Uni, et la République démocratique d'Allemagne (RDA),
contrôlée par l'URSS. Le mur étendu sur plusieurs centaines
de Km est érigé, séparant même Berlin la capitale,
symbole de la force et de l'unité Allemande. Le sentiment
d'insécurité et de menace soviétique commençait
à hanter les occidentaux, qui sont vus dans l'obligation de créer
une structure de défense commune, sécurisant leur espace, face
aux potentielles attaques de l'Armée soviétique, en recourant aux
soutiens des Etats-Unis, pour ne pas donner l'occasion a l'avènement
d'une troisième guerre mondiale, qui arriverait à causer des
pertes incalculables en termes de vies humaines et dégâts
matériels incommensurables.
Ainsi, l'OTAN semble être née d'abord d'une
incapacité de l'organisation des Nations unies à assurer la paix
mondiale, bloquée par les multiples vétos soviétiques.
Pour réaliser l'alliance qui permettrait la paix, les occidentaux qui
craignaient un véto, trouvent une parade en ayant recours a l'article 51
de la charte des Nations Unies comme le précise l'article 5 dans le
cadre de la légitime défense collective. Charles ZORGBIBE
souligne : « une association des nations n'a pas besoin de l'autorisation
du Conseil de Sécurité pour voir le jour... »27
Les Européens voulaient assurer leur
sécurité, mais ils craignaient un nouveau relèvement de
l'Allemagne, et a l'Est la menace communiste se faisait de plus en plus forte,
surtout après le départ de la majorité des troupes
américano-canadiennes qui stationnaient en Europe depuis la fin de la
seconde Guerre mondiale. Les alliés européens souhaitaient l'aide
des Etats-Unis qui voulaient d'abord que les Européens réalisent
eux mêmes leur défense, quitte a les aider par la suite, craignant
qu'une alliance brise le mouvement d'Unification de l'Europe. L'On voit
d'ailleurs que dans le traité, cette volonté développe son
propre système de défense (sorte de Plan Marshall militaire).
Mais la situation de la politique internationale avait évolué
après le coup de Prague (en Hongrie) le 12 mars 1948 ; et, le 17 mars
1948 est conçue l'alliance militaire dénommée : «
Traité de Bruxelles », conclu entre les pays cités ci-haut,
lequel traité préfigurait la future alliance atlantique.
Une dernière étape reste néanmoins à
franchir, après plusieurs rencontres entre différentes instances,
secrètes et classiques soit elles ; l'étape a franchir
était
27 Charles ZORGBIBE, Histoire de l'OTAN, Ed.
Complexe, 2002, Paris, p. 23.
l'interdiction par la condition des Etats-Unis
d'Amérique, de toute alliance militaire en temps de paix. Un
sénateur américain favorable à une alliance militaire a
fait voter la Résolution 239 pour établir cette dernière
le 11 juin 1948. Sur demande du sénat Américain, l'on inscrit
dans le Traité (article 5), que les mesures à prendre en cas
d'agression sur un des membres soient laissées souverainement au choix
de chacun des pays signataires,28 car le sénat voulait
présenter le choix du Congrès américain de faire ou ne pas
faire la guerre.
Des pourparlers à Washington, du 03 juillet au 09
septembre 1948 ont définis les bases du Traité. Ce pacte
militaire est donc né d'un accord signé le 04 avril 1949 à
Washington ; il s'agit du traité de l'Atlantique Nord, dont l'article 5
sur la solidarité entre ses membres en cas d'agression est le point
primordial. Ce traité a alors été ratifié par les
Etats-Unis d'Amérique, le canada, le Belgique, le Danemark, la France,
les Pays-Bas, l'Islande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, le
Royaume-Uni et le Portugal qui, à cette époque, constituaient une
partie du bloc de l'Ouest.
Section 2. LA DENOMINATION, LE BUT ET LE SIEGE DE
L'OTAN
- L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), en
français ; - North Atlantic Treaty Organization (NATO), en Anglais.
L'OTAN avait comme but et vocation initiale d'assurer la
défense et la sécurité de l'Europe face a l'Union
Soviétique après la deuxième Guerre mondiale.
Grâce à ses moyens logistiques, l'OTAN a su,
durant la Guerre froide, « garder les Américains a
l'intérieur, les Russes a l'extérieur et les Allemands sous
tutelle »29 comme le souhaitait son ancien Secrétaire
Général Hastings Lionel Ismay (du 04 Avril 1952 au 16 mai
1957).
Le siège de l'OTAN fut d'abord a Paris en France
(1949-1966). Le Président Charles DE GAULLE décida du retrait de
son pays du commandement militaire intégré de l'OTAN, suite au
refus par les Etats-Unis d'Amérique de voir le Général DE
GAULLE lancer un programme de création d'une force de dissuasion
nucléaire française, afin de s'autonomiser de ses alliés,
sur le plan de la détention de l'arme nucléaire. Ainsi
désormais, le Siège de l'OTAN est Situé a Bruxelles
(Belgique) depuis 1966 jusqu'à ce jour.
Section 3. L'ACTION DE L'OTAN DANS LA GUERRE
FROIDE 3.1. Les missions dévolues au Traité
(1949)
Avec l'OTAN, les Américains rompaient avec leur
tradition d'isolement (selon le Président Monroe), et entraient dans une
alliance permanente avec le continent Européen. Les Européens ont
tout fait pour amener les Américains à participer à leur
défense et même si le Traité les laissait libres en
théorie, en pratique, en cas d'attaque d'un des membres, les Etats-Unis
n'auraient pas d'autre solution que d'entrer en guerre.
28 Charte des NU, http//www.onu.int/
29 Hastings Lionel Ismel, cité par Daniele
GANSER, Les Armées secrètes de l'OTAN, Réseau Stay
Behind,
opération Gladio et terrorisme en Europe, Ed.
Demi-lune, Paris, 2007.
14Citation originale : « Keep the Americans in,
the Russians out and the Germans down ».
L'OTAN veut une paix active et encourage la coopération
de ses membres dans tous les domaines : économique, social, culturel et
non seulement militaire (art. 2). Le but de l'Alliance Nord Atlantique ne
serait pas simplement négatif, elle créerait un contrecourant
dynamique s'opposant au communisme, car on y trouve, dès le
préambule des idées de liberté, de démocratie et de
bien être.
Les Soviétiques s'opposaient au Traité,
l'accusant d'être « un instrument de l'impérialisme
américain ». Le Traité reposait en effet sur les principes
que les Américains ont tenté d'imposer après la guerre.
Principe de libre échange économique issu de la conférence
de Bretton Woods (voir art. 2 sur la collaboration économique). Le
Traité allait finalement être l'élément qui a
réellement soudé le bloc occidental. Sur demande des
Américains, l'OTAN ne visait pas un adversaire en particulier. Il
n'avait pas pour but de provoquer les Soviétiques.
Conformément à la charte des Nations Unies, et
notamment à son Art. 51, les pays de l'Alliance s'en remettaient
à la décision du Conseil de Sécurité (Art. 5 et 7)
lors de tout règlement des différends. Le Traité
réaffirme sa subordination a l'ONU et le rôle important de
celle-ci dans les relations internationales (Art. 1).30
3.2. L'extension de l'OTAN (1949-1991)
Situé à Londres puis à Paris à
partir de 1952, le siège de l'Alliance atlantique occupait initialement
des locaux temporaires au Palais de Chaillot (Paris), avant d'être
transféré à Porte Dauphine, avec l'inauguration du «
Palais de l'OTAN » (actuelle université Paris Dauphine) en 1959.
Les Etats-Unis ont déployé de nombreuses forces
terrestres en Europe pendant toute la durée de la guerre froide,
à savoir :
* La 7ème armée ou USAREUR a
dirigé ces forces divisées entre le Vème corps
et les VIIème corps, ce dernier ayant été
désactivé en 1991 après la guerre du Golfe ;
* Dès septembre 1954, alors que Staline puis
Khrouchtchev ont formulé la doctrine de la « coexistence pacifique
», fondée sur « l'équilibre de la terreur », le
Pentagone réplique en stockant des armes nucléaires au
Royaume-Uni, avant d'en stoker dans l'ensemble du territoire européen au
début des années 1960. Plusieurs armées européennes
eurent à leur disposition des ogives nucléaires « sans
double clé ~ équipés de dispositif de
sécurité et d'armement.
* La dissuasion nucléaire, fondée
essentiellement sur les armes nucléaires des EtatsUnis basées en
Europe de l'ouest et en Turquie, était en effet un axe dominant de la
stratégie atlantique face a l'importante force conventionnelle du bloc
de l'Est.
* Parallèlement, l'Alliance s'étendait a
d'autres Etats ; elle est rejointe par la Grèce et la Turquie (1952), la
République fédérale d'Allemagne (RFA) en 1955 et l'Espagne
de l'après Franco (1982), bien que cette dernière collaborait
précédemment avec l'OTAN, de façon informelle.
30 Charte des NU, http://www.onu.int/
3.3. Une chronologie de la guerre froide 3.3.1. Les
débuts et causes
Après la seconde guerre mondiale, les relations entre
les Américains et les Soviétiques de dégradèrent.
L'URSS affirmait vouloir garantir sa sécurité en s'entourant de
pays alliés le long de ses frontières. L'Armée Rouge
(Ancienne armée de l'URSS) ne se retirait pas des pays qu'elle avait
libérés du Nazisme Hitlérien et, contrairement aux
engagements pris à la conférence de Yalta, elle n'y organisait
pas d'élections libres. Une (( guerre ~ d'un nouveau genre oppose les
Etats-Unis a l'expansionnisme soviétique, et la guerre des influences
concernait rapidement le tiers monde, stabilisé par un équilibre
nucléaire, dit (( l'équilibre de la terreur ~ dès 1949,
année oü l'URSS possède a son tour la bombe
nucléaire.
3.3.2. Les causes immédiates
Joseph STALINE cherchait a mettre l'URSS a l'abri d'une
nouvelle attaque par la création d'un « glacis » territorial
et idéologique, c.-à-.d d'un espace protecteur qui
éloignait la menace des frontières soviétiques :
* En repoussant plus a l'Ouest les frontières de l'URSS
par l'annexion des pays baltes et d'une partie de la Pologne, alors que les
territoires allemands situés à l'Est de l'Oder et de la Neisse de
Görlitz étaient placés sous administration polonaise
(partage effectué lors de la conférence de Postdam) ;
* En imposant des gouvernements prosoviétiques dans les
pays d'Europe centrale et orientale occupés par l'Armée rouge (a
l'exception de l'Autriche), pays qui deviendront plus tard (( des
démocratiques populaires ». Le coup de Prague en
Tchécoslovaquie, une des rares réelles démocraties
d'avant-guerre en Europe de l'Est, fut l'expression la plus visible pour
l'ouest de cette politique et fut perçu comme la manifestation de la
volonté hégémonique de l'URSS.
Avant même la fin des hostilités avec l'Allemagne,
l'URSS avait établi sa domination dans les territoires
libérés par l'Armée rouge :
* L'arrestation de Seize (16) dirigeants de l'armée
secrète polonaise ; formellement conviés à Moscou pour des
entretiens politiques les deux principaux leaders de la résistance
polonaise mourraient en prison quelques mois plus tard. Le gouvernement
polonais en exil à Londres, abandonné par les occidentaux, se
voit dénié peu à peu de toute responsabilité et le
comité de Dublin, formé par les soviétiques, prend le
contrôle des pays ;
* L'attribution de la province tchécoslovaque de la
Ruthénie subcarpatique à
l'Ukraine, procurait a l'union soviétique une
frontière commune avec la Hongrie ; * L'installation au pouvoir des
partis communistes tant a Bucarest qu'à Sofia, et
l'élimination de toute autre formation politique ;
* La mise en place à Vienne (Autriche), sans consulter
les occidentaux, d'un gouvernement provisoire prosoviétique dont le chef
avait approuvé l'Anschluss en 1938 ;
* enfin, le Maréchal TITO, établi à
Belgrade (capitale de l'ex-Yougoslavie), refusait, contrairement à ce
que Kremlin avait promis aux alliés, de laisser le Roi Pierre II (de
l'ex-Yougoslavie) rentrer de son exil.
De plus en plus inquiet de ces violations
répétées de la charte de l'Atlantique et de la
Déclaration sur l'Europe libérée de Yalta, Winston
CHURCHILL s'alarmait dans un télégramme du 12 mai 1945 au
Président TRUMAN des Etats-Unis d'Amérique de risquer de voir les
forces soviétiques s'avancer jusqu'aux rives de l'Atlantique et utiliser
déjà l'expression « Rideau de fer p31, qui
deviendra célèbre.
En mars 1946, dans un discours retentissant, il
dénonçait ouvertement cette mainmise soviétique sur
l'Europe centrale et orientale. « De Stettin dans la baltique à
Trieste dans l'Adriatique, un rideau de fer est tombé sur le
continent... Les partis communistes, qui étaient très faibles
dans tous ces Etats de l'Est de l'Europe ont obtenu un pouvoir qui
dépassait de beaucoup leur importance et ils cherchaient partout
à exercer un contrôle totalitaire. Des gouvernements policiers
s'installaient un peu partout, au point qu'à l'exception de la
Tchécoslovaquie, il n'y avait pas de vraie démocratie p avait
souligné W. CHURCHILL.
En Allemagne, dans leur zone d'occupation, les
Soviétiques menaient avec vigueur, la dénazification
décidée à la conférence de Potsdam. Plus de 120.000
personnes sont internées dans des « camps spéciaux p qui ont
existé jusqu'en 1950.
42.000 détenus y seraient morts de privations et de
sévices.32 Cette politique d'épuration allait de pair
avec la nomination de cadres communistes aux postes-clés de
l'Administration, de la police et de la justice ; plusieurs milliers d'agents
ayant travaillé sous le IIIe Reich étaient «
recyclés ~ par les nouveaux services de sécurité
d'Allemagne de l'Est ou maintenus dans l'Administration33 et, de
nombreux fonctionnaires de l'ancien régime, ont servi le nouveau pouvoir
jusqu'aux années 1960.
Les alliés occidentaux, en revanche, ont misé
davantage sur une « rééducation p (umerziehung en Allemand)
du peuple allemand34, car avec un succès très
limité, en novembre 1946, d'après un sondage en zone
américaine, 37 % d'allemands estimaient que « l'extermination des
Juifs, des Polonais et d'autres non Aryens était indispensable à
la survie du peuple allemand p, et en 1952, 25 % des Allemands de l'ouest
admettaient avoir « une opinion favorable p sur A. HITLER, donc une
rééducation s'avérait être très
importante.
3.3.3. L'Opposition idéologique
Le destin secret de la providence à tenir un jour dans
leurs mains les destinés de la moitié du monde avait
prédit Alexis de TOCQUEVILLE35, prédiction qui disait
dès le 19e
31 Rideau de fer : Séparation politique,
économique, militaire et stratégique de l'Europe en deux blocs
idéologiques (Est-Ouest), démarcation visible entre les pays de
l'OTAN a l'Ouest et ceux du pacte de Varsovie a l'Est, Principe mis en place
par Winston CHURCHILL.
32 A. Heinrich WINKLER., Histoire de l'Allemagne,
XIXe-XX siècle, Ed. Fayard, Paris, 2000. p. 565.
33 Christine OCKRENT et Alexandre de MARENCHES, Le
secret des Princes, Ed. Stock, 1986, p. 86.
34 Tony JUDT., Postwar - A History of Europe since
1945, Ed. Pimlico, 2005. p. 58.
35 Alexis TOCQUEVILLE, De la démocratie en
Amérique, 1er livre, 1935.
siècle, les Etats-Unis et la Russie impériale
avaient tous deux vocation à devenir un empire à l'échelle
mondiale et qu'ils s'opposaient pour la domination globale dès qu'ils
entreraient en contact. La destinée manifeste des Etats-Unis d'un
coté, la volonté d'expansion de la Russie de l'autre,
entrainaient la rivalité des deux principaux Etats
impérialistes.
Les deux systèmes socioéconomiques sont
différents, voire opposés sur plusieurs points :
|
Système du bloc de l'Est
|
Système du bloc de l'Ouest
|
Politique
|
Régime dit de « démocratie populaire
»*
|
Régime dit de « démocratie libérale
»
|
Société
|
Officiellement, société sans
classe dominante**, en réalité une
société dotée d'une nomenklatura
privilégiée.
|
Importance de la bourgeoisie
|
Economie
|
Planification centralisée (plans quinquennaux)
|
Economie capitaliste reposant sur
l'initiative individuelle et le libre marché.
|
Conception du
progrès
|
La progression de la société
entraîne le progrès des individus dans leur
ensemble.
|
La progression personnelle de
l'individu entraîne le progrès de
la société.
|
Conception de
l'individu
|
L'individu est soumis aux
objectifs politiques fixés par le parti qui réforme
la société.
|
La liberté individuelle est le moteur de la
société de l'économie.
|
*En réalité dictature d'un parti unique. Certains
pays de l'Est (comme la Pologne)
disposaient de plusieurs partis politiques mais tous ont
été sous le diktat d'un parti inféodé a l'URSS.
**Dès 1918 jusqu'à l'adoption de la constitution de
1936 l'URSS définissait officiellement comme « dictature du
prolétariat » avec les ouvriers comme classe dominante.
|
N.B : La mise en place des blocs et la question des armes
nucléaires au centre de la guerre froide se situaient les questions
nucléaires, que nous évoquions au début de ce chapitre.
Visiblement, grâce à leur capacité de destruction
inégalée, étaient en grande partie responsables de
l'absence de conflit a grande échelle entre les deux blocs, ce qu'on
appelle « l'équilibre de la terreur » par la dissuasion, une
peur du nouveau conflit mondial sous peine de la « destruction mutuelle
assurée » (DMA), à partir du moment où les super
puissances avaient admis que l'usage des armes nucléaires devaient
être restreint, au maximum l'admission faite au moment de la guerre de
Corée par exemple. Ainsi, la menace de ce conflit nucléaire aura
désamorcé la fameuse crise des missiles de Cuba, ainsi que la
crise du canal de Suez. Limitant les conflits aux théâtres
régionaux ou locaux.
La formation des blocs s'explique en partie par l'arme
nucléaire que les EtatsUnis possèdent, mais pas l'URSS (qui
l'aura bientôt cependant : la bombe A RDS-1 qui avait explosé en
1949). Chaque Etat se range donc sous la protection de l'une ou l'autre des
superpuissances ; c'est le « parapluie nucléaire ». Le
ralliement des Etats se faisait par une série de pactes ; c'est la
« pactomanie », expliquant la rapide mise en place des blocs
durant
la guerre froide. Un bloc se définit donc comme un
ensemble de pays sous le parapluie nucléaire d'une superpuissance.
Section 4. LE BLOC DE L'OUEST
La formation des démocraties populaires était
ressentie par les pays occidentaux comme une menace. Ils réagissaient
:
1. Politiquement
Le 12 mars 1945, un an après le discours de Fulton, le
Président Harry TRUMAN annonçait sa politique de containment
(endiguement) du communisme, aussi appelé la doctrine Truman, qui
considérait l'opposition Ouest/Est comme un conflit entre deux
systèmes antinomiques : « démocratie » contre «
totalitarisme ».
La doctrine Truman prévoyait d'assister tout pays qui
pour conserver son indépendance, combattait l'expansionnisme
soviétique.
L'application de cette doctrine amèna les Etats-Unis
à participer au coup d'Etat au Guatemala qui remplaçait un
gouvernement démocratiquement élu par un dictateur ;
l'opération se nommait « opération PSBUCCES ». Lors de
la guerre froide, beaucoup de dictatures d'Amérique latine et d'Europe
soutiennaient les politiques américaines, qui sont vues comme rempart
face à la montée du communisme ; a l'instar de l'Espagne de
Franco, le Portugal de Salazar, la Grèce du régime des Colonels
à partir de 1967, la Turquie du général Kenan Evren
après le coup d'Etat de 1980, le Chili de Augusto Pinochet, l'Argentine
de la Junte de Videra après 1976, le régime militaire
brésilien a partir de 1964 et la liste n'est pas exhaustive.
Il y a aussi une opposition économique du
marché contre économie planifiée quoique là encore,
la Yougoslavie de TITO (le Maréchal) adoptait un système dit
« autogestionnaire ~, tandis qu'en Europe des régimes
d'économie mixte sont adoptés : le dirigisme en France, de larges
nationalisations au Royaume-Uni.
2. Economiquement
A partir de 1947, les Etats-Unis ont mis en oeuvre le Plan
Georges MARSHALL, aide économique pour la reconstruction de l'Europe, en
tant que complément à la Doctrine Truman.
3. Miitairement
Les Etats-Unis et leurs alliés ont crée un
important réseau d'alliances défensives : l'Organisation des
Etats Américains (1948), le Traité de Bruxelles (1948), le Pacte
Atlantique (1940) doté en 1950 d'une structure militaire, l'Organisation
du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) (avec mise en place des cellules
paramilitaires clandestines du stay-behind, Gladio36, l'ANZUS
(1951), l'Organisation du Traité de l'Asie du Sud-Est (OTASE)
(1954) et le pacte de Bagdad (1955), les pays signataires
s'engageaient a s'aider mutuellement en cas d'agression.
En 1947, les services de renseignements des Etats-Unis, du
Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande signaient l'Accord
UKUSA, dans le cadre duquel le système de renseignement d'origine
électromagnétique Echelon sera mise ne place dans les
années 1960 (dès 1945, la National Security Agency intercepte les
télégrammes, débutant la fameuse opération dit
« shamrock »37
Une base de renseignements d'origine
électromagnétique (SIGNIT) est installée à San Vito
dei Normanni (en Italie) en 1964, tandis que le premier satellite COMINT
(CANYON) est lancé en août 1968, suivie de sept autres entre 1968
et 1977.38
Section 5. LE BLOC DE L'EST
L'URSS a adopté une stratégie strictement
parallèle. Elle réagit :
1. Politiquement
En septembre 1947, en réponse à la doctrine
Truman et au plan Marshall, qui d'après eux visent a l'asservissement
économique et politique de l'Europe ; les Soviétiques ont mis en
place le Comité d'Information des Partis Communistes (Kominform). Le but
officiel de cet organisme est l'échange des expériences et la
coordination des activités des partis communistes lors de la
réunion constitutive, le ministre Russe des Affaires Etrangères
JDANOV, dans la même perspective manichéenne que Truman, formulait
la doctrine désormais divisée en deux camps hostiles, le camp
anti-impérialiste et démocratique et le camp impérialiste
et antidémocratique ; l'URSS serait le leader du camp
démocratique, alors que les Etats-Unis seraient à la tête
du camp impérialiste.
2. Economiquement
En janvier 1949, suite a la création de l'OECE, l'URSS
fonde le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle (CAEM en anglais, COMECON en
français ), chargé de coordonner les économies de
démocraties populaires et de planifier les échanges commerciaux
entre elles.
3. Militairement
En mai 1955, suite a l'admission de la RFA dans l'OTAN, l'URSS
créa le Pacte de Varsovie, qui officialise l'autorité
soviétique sur les armées des démocraties populaires.
D'oü, la mise en place de l'organisation de défense militaire de
bloc de l'Est dénommée pacte de Varsovie en réplique avec
l'OTAN.
37 Le Rapport ic 2000, (interception capabilities
2000) publié pour le parlement européen par le bureau
d'évaluation des opinions techniques et scientifiques (STOA).
38 Ducan CAMPBELL, Op cit, pp. 42-45.
Plusieurs crises ont secoué la période de la guerre
froide, à l'instar de :
* La guerre de Corée (1950-1953) ; l'insurrection de
Budapest (1956) ; la crise de Suez (1956) ; la deuxième crise de Berlin
(entre Américains et Soviétiques) en 1961, 1962 ; conflit
Indonésie/Pays-Bas (1962) ; la crise des missiles cubaines (1962) ; la
détente (1963-1974) ; la détente en Europe (1962-1975) ; la
République populaire de Chine (comme 3ème acteur) ;
les limites de la « détente ».
La guerre du Viêt-Nam ; la crise des missiles en Europe (la
crise des euromissiles de 1979-1985).
Le problème de la Pologne (16 octobre 1978)
électron de Karole Wojtyla élu 262e pape sous le nom
de Jean-Paul II, la 1ère guerre d'Afghanistan.
* Les différentes tensions dans le monde ont
provoqué que de nombreux pays à l'époque trouvèrent
la tutelle soviétique ou américaine lourde et voulaient s'en
séparer :
- Dans le bloc de l'Ouest ; la France, sous DE GAULLE
prit distance avec les EtatsUnis d'Amérique et l'OTAN, développa
l'anti-américanisme. Pour DE GAULLE, il fallait distinguer l'Alliance de
l'organisation.
Le Cuba sous Castro renversa le dictateur pro-américain
Batista FLUGENCIO, pris distance avec les Etats-Unis d'Amérique, cause
de crise des missiles.
L'Iran mit en place une République islamiste en
remplaçant le gouvernement installé et maintenu longtemps par les
Etats-Unis d'Amérique.
- Dans le bloc de l'Est ; La Chine sous MAO
s'éloignait de plus en plus de l'URSS en forgeant un communisme
modéré en rapprochement des Etats-Unis d'Amérique. La
Hongrie tentait de faire défection du Pacte en 1956, d'oü
l'insurrection de Budapest. La Tchécoslovaquie, à travers le
printemps de Prague, amorça des réformes politiques qui
autorisèrent même la création des partis politiques et la
libéralisation des informations. La Roumanie refusa la
spécialisation économique imposée par l'URSS a travers le
COMECON et se déclarait neutre dans le conflit Sino-soviétique en
1964. La liste n'est pas exhaustive.39
Section 6. LE PACTE DE VARSOVIE OU L'ORGANISATION DU
TRAITE DE VARSOVIE (OTV)
Loin de nous l'idée de faire une étude
comparative en étudiant d'une marnière brève le dit
Traité, puisque nous ne saurons citer l'OTAN, sans pour autant
évoquer le Traité de Varsovie, il a été un contre
poids en terme d'organisation politico-militaire comme l'OTAN, et ce qui un
moment donné a servi a créer un équilibre de force entre
l'Est et l'Ouest. Ce qui nous motive a titre historique d'évoquer la
dite organisation.
Le Pacte de Varsovie était une alliance militaire
conclu le 14 mai 1955 entre la plupart des Etats du bloc communiste*
par le Traité d'amitié, de coopération et d'assistance
mutuelle, ou Traité de Varsovie ; il avait son siège a Moscou, la
Capitale de l'URSS. Nikita
KROUCHTCHEV le Président de l'URSS qui en fut l'artisan,
l'avait conçu dans le cadre de la guerre froide comme un contrepoids a
l'OTAN.
La principale raison ayant motivé la formation du Pacte
de Varsovie ou organisation du Traité de Varsovie (OTV), selon
l'exposé des motifs, fut l'adhésion de la République
fédérale d'Allemagne, en voie de remilitarisation au
Traité de l'Atlantique Nord le 09 mai 1955, rendu possible après
la ratification par les pays occidentaux des accords de Paris.
Partant du rôle, le Pacte de Varsovie était
dominé par l'URSS. Les tentatives d'abandon du Pacte par les autres pays
furent écrasées par la force a plusieurs reprises. Ainsi, durant
la Révolution Hongroise de 1956, la Hongrie qui projetait de quitter le
Pacte et de devenir neutre durant la guerre froide, s'est vu
assiégée en octobre 1956, par l'Armée Rouge qui intervint
et élimina toute résistance en deux semaines. Les forces du Pacte
de Varsovie furent également utilisées lors du Printemps de
Prague de 1968, quand elles envahirent la République Socialiste
tchécoslovaque pour mettre un terme à la réforme
démocratique que le gouvernement était en train d'implanter. Cela
mit en lumière la politique soviétique qui gouvernait le Pacte.
La Doctrine Brejnev, disait : « Quand des forces hostiles au socialisme
cherchent à faire dévier des pays socialistes vers le
capitalisme, cela devient un problème, non seulement de la Nation
intéressée, mais un problème commun à tous les pays
socialistes... »40
Après l'invasion de la Tchécoslovaquie l'Albanie
se retira le 13 septembre 1968 du Pacte qu'elle avait déjà
cessé de supporter depuis la fin de 1962. Ce retrait fut rendu possible
par l'isolement géographie de ce pays par rapport aux autres membres du
Pacte, puisque l'Albanie ne partageait ses frontières qu'avec la
Grèce et la Yougoslavie. Les Nations appartenant a l'OTAN et au Pacte de
Varsovie ne se sont jamais affrontées directement dans un conflit
armé ouvert, mais se sont combattues indirectement, par voie
interposée dans le cadre de la guerre froide durant plus de 35 ans.
Le dispositif du Pacte constitue encore de nos jours, le plus
formidable déploiement des forces militaires en temps de paix, puisqu'au
cour de ses premières années d'existence ; le Pacte a mené
des activités essentiellement symboliques, et le rôle du
commandement conjoint semblait se limiter a celui d'une agence de coordination
des procédures d'entraînement. Les premières manoeuvres
militaires communes dataient d'octobre 1961. Par la suite, ce type de manoeuvre
a été organisé aux intervalles réguliers, sous un
commandement conjoint dominé par les Soviétiques dont le
rôle s'est fait de plus en plus autoritaire ; la dernière
(manoeuvre militaire) en date, a eu lieu en 1991, à la veille de la
dissolution, il alignait dans la seule zone « ATTU ~ l'atlantic To the
Urals - de Atlantique à l'oural), 2.365.700 militaire ; 105.405
blindés dont 33.870 chars de combat répartis en 145 divisions et
autres unités et la défunte Nationale Volksarmee de la RDA
(Armée Nationale de la RDA) ne faisait plus parti du pacte. La
fiabilité des éléments non Soviétiques de l'OTV a
toujours été mise en doute, mais il est clair que la disparition
de cette organisation a balayé dans son sillage l'idée d'une
menace d'agression en provenance de l'Est de l'Europe.
40 Patrick FAUCON, L'OTAN et le Pacte de
Varsovie, Ed. Atlas, paris, 1992, pp. 45-48.
Le Pacte de Varsovie se composait (comme texte le
régissant) d'un préambule et de onze article (ficelés
comme celui de l'OTAN et se référant a la charte de Nation
Unies), il fut établi en quatre exemplaire, dont un en russe, un en
polonais, un en tchèque et un en allemand. Le Traité de Varsovie
se proclamait ouvert à tous les Etats « indépendamment de
leur régime sociale et politique ~. L'adhésion de nouveau membre
restait toutefois soumise au consentement des Etats signataires (dans son Art.
9).
Le Traité créait un commandement unifié
et un comité consultatif politique, où chaque Etat était
représenté et qui se réunit deux fois par an. Le premier
commandant en chef fut le Maréchal KONIEV. Les forces armées de
la RDA ne furent officiellement intégrées au Pacte qu'en janvier
1956. La République Populaire d'Albanie le quitta en septembre 1968 pour
des raisons que nous avions évoqués ci-haut (agression de la
Tchécoslovaquie), puisque d'ailleurs elle (Albanie) avait cessé
de participer a ses travaux depuis 1961.
* La République Populaire de Chine (Etat observateur)
dont un observateur participant aux séances du Pacte. La Chine cessa
d'être représentée en 1962.
* La République fédérale populaire de
Yougoslavie, pourtant communiste, n'a pas pris part à cette Alliance en
raison de la politique de neutralité observée par le
Maréchal TITO et l'indépendance politique vis-à-vis de
Moscou qui en découlait.
N.B : Le Traité fut établi pour une durée
de vingt ans. Il resta en vigueur pendant les dix années suivantes pour
les Etats qui ne l'avaient pas dénoncé. Il fut reconduit pour
vingt ans en 1985. Les membres de l'Alliance se promettaient un secours mutuel
en cas d'agression d'un des pays membres. Le Pacte s'acheva le 31 mars 1991 et
fut officiellement rompu lors d'une rencontre a Prague le 1 juillet de la
même année, car l'URSS reconnu l'état de fait de ce
dernier.
6.1. La dissolution du Pacte de Varsovie et le passage de
ses membres a l'OTAN
Pour rappel historique, les Ministres des Affaires
Étrangères et de la Défense de l'Organisation du
Traité de Varsovie (OTV) se sont réunis le 25 février 1991
a Budapest pour mettre un terme aux institutions créées dans le
cadre de la guerre froide. Auparavant, l'Union Soviétique avait
anticipé la possibilité du retrait unilatéral de certains
Etats membres, lorsqu'elle avait suggéré la cessation des
activités militaires de l'organisation a partir du 1 avril 1991. Cette
proposition a été adoptée sans difficulté lors de
la réunion de Budapest.
Les Ministres ont également décidé de
mettre un terme aux activités politiques du Pacte au plus tard la fin de
la même année, mais la discussion sur la dissolution du Conseil
d'Assistance Economique Mutuelle (CAEM/COMECON) a été
reportée à une date ultérieure. Ce développement
mis fin aux tentatives permanentes de l'Union Soviétique de consolider
son hégémonie en Europe de l'Est par des structures
multilatérales. Il a été souvent dit que l'Organisation du
Traité de Varsovie (OTV) ou Pacte de Varsovie constituait le pendant de
l'OTAN, et donc un rouage important du mécanisme de stabilisation qui a
contribué a préserver un certain équilibre en Europe. En
fait, le Pacte de Varsovie et l'OTAN n'ont jamais été
compatibles. A la différence du Traité instituant l'OTAN en 1949,
le Traité de Varsovie a été superposé a une
série d'accords bilatéraux entre les membres, restés en
vigueur parallèlement au Pacte. Ces accords sont
aujourd'hui délaissés en grande partie, mais ils pourraient
être remplacés, en temps voulu, par des accords de
sécurité d'un type tout a fait différent, a l'instar de la
reconquête de l'espace Géopolitique et
Géostratégique par l'actuelle Russie, a travers la CEI
(communauté des Etats indépendants) et l'organisation de l'Asie
du Sud-Est.
Bien que l'OTAN se soit avérée d'être un
instrument essentiel de la consolidation de la participation américaine
a la défense de l'Europe occidentale, elle a réalisé bien
plus que cela. Jouissant d'un appui considérable parmi les populations
des Etats membres, l'OTAN a su s'adapter de façon remarquable et a
toujours pris grand soin d'éviter toute ingérence dans les
affaires intérieures de ses members, du moins visiblement.
L'Organisation du Traité de Varsovie (OTV), en revanche, était
perçue comme un instrument du pouvoir soviétique, servant
principalement les intérêts de sécurité de l'URSS.
C'est la puissance militaire soviétique qui maintenait en 1956 et
provoquait la chute du gouvernement légitime de la Hongrie, c'est bien
parce que le Pacte de Varsovie l'y autorisait, « ... pour protéger
la Hongrie de la subversion... ~, comme l'avait déclaré a
l'époque le Représentant Soviétique au Conseil de
Sécurité des Nations Unies. L'invasion de la
Tchécoslovaquie en 1968 a constitué en réalité un
acte de guerre auquel ont pris part tous les Etats membres du Pacte, a
l'exception de la Roumanie.
Ainsi, pour clore ce point de vue, bien qu'elle se
déclarait une alliance défensive, l'OTV était pratiquement
unique en son genre puisqu'elle a, à deux reprises au moins,
déclaré la guerre a l'un de ses membres. C'est pourquoi
l'analogie avec l'OTAN n'a jamais été pertinente.
6.2. L'implosion de l'Union Soviétique et la fin de
la guerre froide (1989-1991)
Rappelons que dans le contexte de la glasnost («
transparence ») et de la perestroïka (« restructuration ~) et
d'une tentative de démocratisation de l'union soviétique, son
implosion se fait en sept grandes étapes :
1. Dès mars 1989, les Républiques Baltes
(Estonie ; Lettonie ; Lituanie) proclament leur souveraineté. Moscou
réagit en envoyant des troupes, mais choisit de les retirer devant les
protestations internationales ;
2. En juin 1991, le Conseil d'Assistance Economique Mutuelle (le
Comecon), un des deux principaux du bloc de l'Est se dissout officiellement.
3. Le 12 juin 1991, la République Socialiste
Fédérative Soviétique de Russie qui a élu Boris
ELTSINE à sa présidence, bien que GORBATCHEV ait tout fait pour
éviter cette élection, proclame à son tour la
souveraineté (le 08 juin 1991).
4. Le 1 juillet 1991, l'autre principale organisation, le
pacte de Varsovie (organisation de défense militaire) est officiellement
dissous suite au retrait des démocraties populaires
Est-européennes.
5. Le 18 août 1991, des tenants de la ligne dure
tentaient le putsch de Moscou, GORBATCHEV qui est séquestré
quelques jours dans sa datcha en Crimée. Des manifestations contre
à ce putsch, et ELTSINE réussit à rétablir la
situation. Les autres Républiques ont quitté, l'Union
Soviétique du mois d'août a décembre 1991.
6. Le 08 décembre 1991, par les accords de Minsk en
Biélorussie, constatant que « l'URSS n'existe plus », 11
ex-Républiques socialistes fondent la communauté des Etats
Indépendants (CEI), qui est confirmé à Alma-Ata (en
Kazakhstan) quelques ours plus tard c.-à-.d le 21 décembre
1991.
7. Le 25 décembre 1991, le Président d'un Etat qui
n'existait plus, GORBATCHEV est contraint de démissionner.
A note que, dès août 1990, Georges Herbert WALKER
BUSH, élu nouveau président des Etats-Unis, annonce la fin de
l'affrontement Est-Ouest, c.-à-.d la fin de la guerre froide et de la
bipolarisation du monde, car en effet, lors de son discours sur l'état
de l'Union des Etats-Unis, devant le congrès américain le 28
janvier 1992, Georges Herbert WALKER BUSH déclarait : « ...
Grâce à Dieu, les Etats-Unis ont gagné la guerre froide ;
un monde jadis divisé en deux camps armés reconnaît
aujourd'hui la supériorité d'une seule puissance
(l'unipolarité américaine) ; les Etats-Unis d'Amérique,
cette constatation n'inspire aucune peur car le monde a confiance en notre
nation et il la raison... ».
CHAPITRE III : L'OTAN APRES LA GUERRE FROIDE (de 1990
à 2010)
Section 1. LES ELEMENTS REGULATEURS DE LA FIN DE LA
GUERRE FROIDE
A titre de rappel, le 12 mars 1999, les anciens membres du
Pacte de Varsovie dont : la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Pologne,
rejoignirent l'OTAN. En 2004, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie,
la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie y ont adhéré. Ces
faits furent très mal perçus par Moscou qui y vit une
pénétration occidentale dans sa sphère d'influence.
La situation de l'alignement des pays du monde sur les deux
blocs en 1980 et les guérillas liées à la guerre froide
sont mentionnées. Profitant du déclin des Etats-Unis sur la
scène internationale du fait de l'humiliation subie au Viêt-Nam et
de la politique relativement pacifiste du Président CARTER, l'Union
Soviétique en profita pour s'engager d'avantage, notamment en Asie, en
Afrique et en Amérique du Sud, mais aussi en Europe (la crise des
euromissiles).
L'Union Soviétique se met à déployer le
plus d'armes de la nouvelle génération, inquiétant ainsi
l'avance technologique de l'ouest. Jimmy CARTER négocia cependant le
traité SALT II avec BREJNEV, signés en 1979 à Vienne
(Autriche) le 18 juin 1979.
Aux Etats-Unis, discrédité par sa politique
internationale jugée désastreuse et malgré une bonne
gestion de la crise économique, CARTER est battu aux élections
par Ronald REAGAN. Sous les présidences de Ronald REAGAN (1981-1989),
puis de Georges Herbert Walker BUSH (1989-1993), les valeurs conservatrices
sont remises a l'honneur, en économie, le Président REAGAN suit
un programme néolibéral, inspiré en particulier par
l'école de Chicago (monétarisme de Milton Friedman),
récupéré par un creusement considérable des
déficits publics.
Dans un but militaire, plusieurs pays
s'équipèrent en matériel, souvent audelà de ce qui
est en pratique nécessaire pour assurer leur survie et leur domination,
qu'elle soit géopolitique ou économique. Les Etats-Unis et l'URSS
ont acquis de façon frénétique du matériel de
destruction oü chacun a tenté de démontrer sa
supériorité sur l'autre. Cependant, a l'usure, cette course aux
armements, les progrès techniques étant continus ; ce fut le
poids trop important du complexe militaro-industriel sur l'économie de
l'URSS qui mit fin à cette course.
Le résultat de la course aux armements en 1982*
Troupes et matériels logistique
militaire
|
OTAN
|
Pacte de Varsovie
|
Cadres et hommes de troupes (soldats)
|
5.200.000
|
5.700.000
|
Fusées intercontinentales
|
1.646
|
2.348
|
Avions de combat
|
11.900
|
12.000
|
Missiles de moyenne portée
|
0
|
600
|
Navires de guerre
|
368
|
207
|
Têtes nucléaires
|
14.587
|
9.000
|
Chars d'assaut
|
25.000
|
60.000
|
Sous-marins
|
224
|
258
|
*Source : Manuel d'Histoire Franco-allemand, Terminales L (ES) L,
Nathan, 2006, pp. 46-48.
Pendant cette course, ces deux pays ont crée un climat
de terreur chez les adversaires. Chemin faisant, ils ont démontré
qu'ils possédaient un arsenal nucléaire suffisant pour
détruire quiconque s'opposerait de façon notable a leurs plans.
Etant assuré de leur destruction mutuelle, ils ont maintenant ce qui est
appelé l'équilibre de la terreur, c.-à-.d une situation
où personne ne peut gagner suite à un conflit
nucléaire.41
Le 23 mars 1983, Ronald REAGAN annonça le projet
initiative de défense stratégique (IDS) ou « Guerre des
étoiles )) : les Etats-Unis seraient protégés des armes
nucléaires par un « bouclier spécial )) (très
coûteux) qui les dévierait. L'Union Soviétique ne pouvant
suivre, abandonna la course aux armements et consentit à
négocier. CLINTON renonça a l'IDS en 1993 et c'est Georges W.
BUSH qui le réalisera (décembre 2001).
Le 11 mars 1985, après la mort de Konstantin TCHERNENKO
(ancien Président Soviétique), Mikhaïl GORBATCHEV
(âgé de 54 ans) arriva au pouvoir en URSS. Il relança trois
ans et demi après les politiques de glasnost (transparence) et de
pérestroïka (restructuration). D'après KITIMA KASENDWE
AMUNDALA42, Mikhaïl GORBATCHEV n'avait que
exécuté le plan concocté par Youri ANDROPOV, ancien
ministre soviétique des Affaires Etrangères et Président
du Présidium du soviet suprême.
Le courage d'exécution d'une telle politique au moment
oü le monde était sous la bipolarité, a eu comme
conséquence majeure :
1. La recherche du désarmement ;
2. La fin du règlement des conflits dits «
guerres des périphériques )) avec comme conséquences la
démocratisation de l'Afrique par le fameux Discours de la Baule (France
sous la présidence socialiste de François MITTERRAND).
3. Reconfiguration stratégique au Moyen-Orient.
Mikhaïl GORBATCHEV voulait sortir son pays de la guerre
froide ruinant l'Union Soviétique qui consacrait environ 15 % de son PNB
(Produit national Brut) contre 6,5 % pour les Etats-Unis (Statistique M.
Vaïsse 2004). La première rencontre officielle entre GORBATCHEV et
Ronald REAGAN à eu lieu lors du sommet de Genève en octobre 1985.
Les deux dirigeants conviennent de se rencontrer a l'avenir pour discuter du
désarmement ; le sommet se caractérise par une détente
manifeste entre les deux supergrands.
Un accord écrit est signé a Genève en
prévision d'une future réduction bilatérale de 50 % des
arsenaux nucléaires, et certains évoquent dès à
présent une nouvelle phase de détente. Les 11 et 12 octobre 1986,
Ronald REAGAN et GORBATCHEV se rencontrent à Reykjavik (Islande), ce qui
inaugure une nouvelle « détente )) marquée par la reprise du
dialogue interrompu en 1979. Les Etats-Unis refusent d'abandonner l'IDS, mais
un accord est presque conclu sur la diminution des armes stratégiques
tandis que Mikhaïl GORBATCHEV évoque la « maison commune
européenne )), dénucléarisée et neutralisée.
Ainsi, le 08 décembre 1986 à Washington, REAGAN et GORBATCHEV
décident d'éliminer
41 Source : Armement nucléaire (Revue), «
Destruction de l'environnement au profit de la défense : pour la
première fois dans l'histoire, l'humanité avait le potentiel de
se détruire. La peur régnait a travers le monde, autant dans les
pays producteurs que les pays spectateurs.
42 KITIMA KASENDWE J.L, Grands problèmes
contemporains, cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.
tous les missiles présents en Europe dans un délai
de trois ans : C'est « l'option zéro », premier réel
traité de désarmement, car :
1. L'Europe est vidée des missiles nucléaires de
deux grands ;
2. C'est la fin de la crise des euromissiles ;
3. C'est la fin de la course aux armements (même si 4 %
des têtes nucléaires seulement ont disparu.
Le 07 décembre 1988, à la tribune des
Nations-Unies (ONU), M. GORBATCHEV annonce la réduction des forces
armées soviétiques en RDA, Hongrie et Tchécoslovaquie, ce
qui signifie la fin du concept de la « doctrine de souveraineté
limitée » mise en place par BREJNEV. L'Union Soviétique se
désengage de l'Europe de l'Est. Ce discours inaugure la
Révolution velour, c.-à.-d la transition politique douce des pays
de l'Europe de l'Est entre un régime de type soviétique et un
régime démocratique multipartite par de nouvelles lois
constitutionnelles de 1988 à 1990, avec des manifestions populaires,
mais sans combat ni effusion de sang.
En République Démocratique d'Allemagne, les
habitants commencèrent à immigrer vers la République
Fédérale d'Allemagne par la Hongrie libre (été
1989). Puis, sous la pression de la population, le Mur de Berlin (symbole de la
bipolarité idéologique et stratégique de la guerre froide
en Europe) chute le 09 novembre 1989 et l'Allemagne sera
réunifiée l'année suivante, c.-à-.d le 03 octobre
1990. En Roumanie, le régime autocratique de Nicolaï CEAUSESCU est
le dernier à tomber, le 26 décembre 1989 et, le dictateur est
exécuté ainsi que sa femme. Ce genre de
démantèlement politique fera obtenir à M. GORBATCHEV le
prix Nobel de la paix en 1990.
Peu a peu, du fait du désengagement de l'Union
Soviétique et de la fin de la menace communiste, un vent de
liberté souffle sur le monde et plusieurs conflits
périphériques se règlent. A l'instar des troupes du
Viêt Nam qui quittent le Cambodge (le 29 septembre 1989), les troupes
cubaines quittent l'Angola et le Nicaragua. Beaucoup de dictatures
d'Amérique latine, soutenues par les Etats-Unis comme rempart contre la
tentation communiste, tombent : Argentine (1983), Brésil (1985),
Paraguay (1989) et Chili (1990).
François MITTERRAND le Président
Français, invitera la plupart de chefs d'Etats africains a la Baule
(France), oü un discours d'annonce du changement politique qui devait
désormais conduire l'Afrique vers la démocratisation, par la mort
du monopartisme et l'ouverture au multipartisme intégral (surtout dans
les pays ayant le Français comme langue en commun), était tenu.
Ainsi, ce vent porté et amené par la pérestroïka
apporta des bouleversements conséquents dans la vie politique de
l'essentiel des Etats africains. Partout en Afrique des Présidents se
prononcèrent pour annoncer les changements politiques, à l'instar
du Maréchal MOBUTU qui s'est prononcé le 24 avril 1990 à
la N'Sele devant les membres de son parti le Mouvement Populaire de la
Révolution, parti-Etat et l'ensemble du corps diplomatique
accrédité au Zaïre a l'époque : l'annonce de la fin
du monopartisme et dans un premier temps le multipartisme à 3, puis
plusieurs autres partis politiques ; MOUSSA TRAORE est arrêté et
évincé du pouvoir au Mali ; le colonel AMANI TUMANI TOURE prend
le pouvoir et organise la conférence National malienne ; Mathieu KEREKOU
au Benin quitta le pouvoir, et le Benin organise la plus brève
conférence nationale souveraine en Afrique à
l'époque, pendant 08 jours, présidée par
Monseigneur DE ZOUSA, et la liste n'est pas exhaustive.
Du coté de l'Afrique du Sud, un autre pôle
très important oü sévissait l'apartheid, le Leader de l'ANC
(African National Congress), Nelson MANDELA, est libéré le 12
février 1990, après 27 ans d'emprisonnement, ce qui a mis fin a
l'apartheid (1991). En Afghanistan, l'Armée Rouge (URSS) quitta le pays
(1988-1989, mais la guerre civile se poursuivit entre les islamistes
modérés du commandant MASSOUD (qui sera assassiné 12 ans
après soit en 2001) et les islamistes (les Moudjahidin) soutenus par le
Pakistan.
Lors de la guerre Iran/Irak (1980-1988), l'Occident arma
officiellement l'Iraq, et fournit les armes à l'Iran en cachette. L'URSS
soutenait les deux camps. Le 20 août 1988, l'ONU parvient a un
cessez-le-feu sans qu'il n'y ait un réel vainqueur. Cependant, au Liban,
les accords Taïf soumirent le pays à la Syrie. Dans le conflit
Israélo-palestinien, alors que la première intifada bat son
plein, des négociations secrètes s'en mêlaient.
Le Mur de Berlin ou Mur de séparation, de division de
l'Allemagne de l'après deuxième guerre mondiale en quatre zones
d'influence : zone soviétique [communiste] et zone capitaliste
subdivisée en 3 parties : américaine, britannique et
française. Ce mur est l'un des symboles majeurs de la guerre froide en
Europe et dans l'influence du système bipolaire de l'époque. Pour
la petite histoire, entre 1949 et 1961, 3 millions d'Allemands de l'Est
transitèrent par le Berlin pour passer en République
Fédérale d'Allemagne (RFA). Cette hémorragie
démographique était un désastre économique pour la
République Démocratique d'Allemagne (RDA), car c'était
surtout des cadres dont ; des ingénieurs, des médecins et des
ouvriers spécialisés qui commirent le « délit de
fuite » que le gouvernement communiste d'Allemagne de l'Est appelait
« republikflucht ».
En même temps, elle était catastrophique en ce
qu'elle portait atteinte a l'image de marque officiel de la RDA.
En novembre 1958, cette situation donna lieu à une
crise diplomatique connue sous le nom « d'ultimatum de Khrouchtchev »
et dans laquelle furent impliquées toutes les puissances occidentales.
En juin 1961, J.F KENNEDY et N. KHROUCHTCHEV se rencontrent à vienne, et
le Président de l'URSS annonce qu'il va signer un traité de paix
avec la RDA, ce qui priverait les Etats-Unis de leur accès à
Berlin-ouest. KENNEDY juge la situation inacceptable et la conférence ne
mène à rien. KHROUCHTCHEV envoie son armée devant
Berlin-ouest, ce qui poussa le Président Américain de riposter en
étalant les chars américains devant les forces soviétiques
et en augmentant le budget militaire, ce qui poussa KHROUCHTCHEV de reculer
avec son armée sous la pression.
Ainsi, le 13 aout 1961, la construction du Mur de Berlin entre
le secteur soviétique et les trois secteurs occidentaux met fin à
ce « débouchage systématique de citoyen de la
République Démocratique Allemande.(43) Mais
,étant donné que les autorités Est-allemandes et
soviétiques ne firent aucune tentative pour bloquer les voies de
communication entre la RFA et Berlin-Ouest et que , par ailleurs, KHROUCHTCHEV
ne mit pas en fusion le statut quadripartite de la ville, la réaction
des occidentaux se limita à des protestations verbales et à des
gestes symboliques, à l' instar de la visite à Berlin-Ouest du
43 HEINRICH. A, Histoire DE L'Allemagne,
éd. Fayard, Paris 2000, p. 625.
général Lucius D. CLAYS, l' organisateur du pont
aérien, et le renforcement de la garnison américaine par 1500
hommes. En effet, aux yeux des occidentaux, la construction de ce mur ne
constituait qu'une agression a l' égard des Allemands de l'Est et ne
menaçait pas les three essentials, c'est a dire les
intérêts essentiels du bloc de l'Ouest.(44)
La chute de ce Mur en date du 09 novembre 1989, qui symbolise
la fin de la guerre froide et de l'unification de l'Allemagne, a
été la confirmation de l'heure nouvelle de la perestroïka
prononcée le 07 décembre 1988 à la tribune des Nations
Unies par Mikhaïl GORBATCHEV. Ainsi, une fois de plus, la symbolique a
joué dans le processus engagé de la chute du bloc communiste en
Europe entre 1988-1990
Section 2. LES CONSEQUENCES DE LA FIN DE LA GUERRE
FROIDE
Il est d'une évidence notoire que les
conséquences ayant entrainé la chute du bloc communiste en Europe
sont légion, car la globalisation de l'économie mondiale ou
mondialisation mise en place depuis longtemps par le camp capitaliste, principe
qui allait a l' encontre du « collectivisme ~ russe, avait ruiné
l'économie du leader de l'Est. Nous citons l'URSS, puisque logiquement,
il est difficile de faire une guerre ouverte sans une bonne économie,
à fortiori une guerre dite secrète ou froide qui demande beaucoup
de moyens de dissuasion et de persuasion.
Au clair, il est incontestablement prouvé que la
politique ne peut se passer de l'économie en terme de la continuation de
deux moyens pour les Etats de s'exprimer et s'affirmer a l'extérieur,
nous citons la diplomatie et la guerre. La liste des conséquences
découlant de la fin de la guerre froide étant longue, a l'instar
de la recherche effrénée et nombre des armements, la course aux
armements et a l'arme nucléaire, et aussi du désarmement
international. Nous évoquons également la gestion et les
règlements des conflits armés dits guerres
périphériques, l'interminable conflit de Moyen-Orient, nous
soulignons une conséquence primordiale qui englobe les autres, qui est
identifiée comme l'oeuvre de Gorbatchev, qui se nomme l'implosion de
l'Union Soviétique et la dislocation du communisme.
2.1. La mondialisation de l'économie
La mondialisation étant par définition la
libération de l'économie interétatique, par la suppression
des barrières douanières, d'une détention en terme des
biens (matières premières, ressources naturelles, minerais
stratégiques, produits primaires, métaux précieux...) et
services (la détention du savoir technologique, les cerveaux ;
promouvoir le transfert technologique, la main d'oeuvre qualifiée et
compétente...), oü nous disons les plus faibles s'éliminent,
car le fait de ne rien posséder entre ses mains dans la globalisation de
l'économie, rendent certains Etats vulnérables, et menacent par
surcroit leurs frontières nationales, qui deviennent poreuses et de
facto, la désouverainisation des Etats se conjugue par le fait qu'ils
n'ont pas une assise économique, a l'instar de l'URSS qui s'est vue
incapable de continuer à faire le contre courant.45
44 HEINRICH. A, Op. cit., p. 625
45 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, Op. cit.,
Inédit
2.2. La tryptique (triogie) secrète de l'OTAN en
Europe
Tryptique ou trilogie qui est une notion chère à
deux concepts proches qui sont la géopolitique (qui évoque la
maitrise du milieu, l'organisation de la société et le mode de
production) et la géostratégie (qui évoque l'armée,
la diplomatie et les renseignements)46 l'OTAN dans la recherche de
maitrise du milieu en terme de temps et d'espace, la géostratégie
appliquée dans le secret par l'OTAN en Europe contre l'URSS, fut une
nécessité en terme de technique appliquée dans la
perspective d'affrontement, non pour subir mais précéder les
événements sur terrain.
Les Etats-Unis d'Amérique et l'URSS, faisant la guerre
par voies interposées c.à.d. appuyaient et encadraient
financièrement, tactiquement, et logistiquement certains Etats dit
satellites, mais surtout des organisations paramilitaires, évoluant
comme des branches armées a coté des structures et partis
politiques, soit de l'extrême droite, socialiste ou communiste, a
l'instar du réseau Stay-Behind, Gladio et autres formes du terrorisme en
Europe de l'Ouest, cité par Professeur Daniele GANSER,47 qui
montre et marie le sens de notre démarche sécuritaire.
Il démontre qu'à la fin de la seconde guerre
mondiale (1945) jusqu'au début des années 1990, existait dans le
pays de l'OTAN, a coté des troupes ordinaires de l'alliance des
armées secrètes de l'OTAN nommées aussi Stay-Behind ou
Gladio qui avaient été mises en place par la CIA
américaine et le MI6 britannique.48 Ce dans ce cadre que dans
beaucoup d'Etats d'Europe de l'Ouest, les Américains recrutèrent
des partisans de l'extrême droite pour former les réseaux
Stay-Behind de l'OTAN ; c'est ainsi par exemple que l'officier SS et
responsable de la Gestapo Klaus Barbie, dit Le Boucher de Lyon, avait
été recruté en 1947 par le CIC (Counter Intelligence
Corps) américain qui l'avait ensuite aidé a échapper aux
poursuites pour crimes de guerre (voir le procès de Nuremberg) avant
d'organiser sa fuite d'Europe vers l'Argentine en 1951. De même Reinhard
GENLEN, un des généraux d'HITLER et d'autres Nazis ont
été recrutés pour Gladio par les Américains.
Ces armées secrètes de l'OTAN étaient
commandées et coordonnées par un bureau de la
sécurité au sein du quartier général de l'OTAN (le
SHAPE) a Bruxelles. C'est ainsi, selon l'ex-Président américain
Richard NIXON cité par GANSER, l'OTAN elle-même était
soumise au Pentagone, « puisqu'étant le seul organisme
international qui ait jamais fonctionné, tout simplement parce qu'il
s'agit d'une alliance militaire et que nous étions aux commandes...
))7, les représentants de ces armées secrètes
se réunissaient chaque année dans l'une des capitales
européennes. « Des représentants de la CIA étaient
toujours présents aux réunions des armées Stay-Behind ))
se souvient le Général Gerardo SERRAVILLE, cité par
Daniele GANSER, lui qui avait commandé le Gladio en Italie entre 1971 et
1974,49 et qui avait comme devise emblématique ; «
...Silendo libertatem servo ou je servirai la liberté en silence )).
46 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, Cours de
géostratégie, cours inédit L1 RI, UCM, Kinshasa,
2009-2010.
47 Daniele GANSER, Les armées
secrètes de l'OTAN, Ed. Demi-lune, Paris, 2007. pp. 261-290.
48 Daniele GANSER, idem, pp. 261-290
49 Daniele GANSER, ibidem, p. 59
53 Section 3. : LES STRUCTURES DES COMMANDEMENTS
POLITIQUES ET MILITAIRES DE
L'OTAN
3.1. Le commandement politique50
3.1.1. Le conseil de l'Atlantique Nord
Est l'organe principal de décision. Il est
composé de représentants permanents des Etats membres (ayant rang
d'ambassadeurs), il se réunit au moins une fois par semaine sous la
présidence du Secrétaire Général de l'OTAN. Il
prend ses décisions a l'unanimité. Les représentants
permanents agissent sur instructions de leur pays, et rendent compte aux
autorités nationales des positions des autres gouvernements.
Parallèlement aux réunions de représentants permanents,
les Ministres des Affaires Etrangères et ceux de la Défense se
réunissent deux fois par an.
Enfin, très rarement, se réunissent les Premiers
Ministres et/ou les Chefs d'Etat des pays membres. Le statut et le degré
d'importance de décision du Conseil de l'Atlantique Nord, sont les
mêmes qu'elles soient prises au niveau des représentants
permanents, des ministres ou des Chefs d'Etat ou de Gouvernement.
Plusieurs comités, crées par le conseil, sont
responsables des domaines particuliers dont :
1. Le comité des plans de défense : planification
de la défense collective ;
2. Groupe des plans nucléaires : s'occupe des questions
politiques liées aux forces nucléaires ;
3. Comité militaire : Il recommande aux autorités
politiques de l'OTAN les mesures jugées nécessaires à
la défense commune et établit des directives sur les questions
militaires ;
4. Assemblée parlementaire de l'OTAN
- Le secrétariat international et l'état-major
militaire international apportent leur concours au conseil et aux
comités.
3.1.2. Les différents secrétaires
généraux de l'OTAN51
1. Hastigs Lionel ISMAY ou Lord ISMAY (Royaume-Uni) : du 4 avril
1952 au 16 mai 1957.
2. Paul-Henri Spaak (Belgique) : du 16 mai 1957 au 21 avril
1961.
3. Dirk STIKKER (Pays-Bas) : du 21 avril 1961 au 1er
août 1964.
4. Manlio BROSIO (Italie) : du 1er août 1964 au
1er octobre 1971.
5. Joseph LUNS (Pays-Bas) : du 1er octobre 1971 au 25
juin 1984.
6. Peter CARINGTON (Royaume-Uni) : du 25 Juin 1984 au
1er juillet 1988.
7. Manfred WÖRNER (Allemagne) : du 1 juillet 1988 au 13
août 1994.
N.B : Sergio BALANZINO (Italie) aura en charge la fonction de
secrétaire général
pendant deux mois, à la mort de Manfred WÖRNER en
août 1994.
8. Willy CLAES (Belgique) : du 17 octobre 1994 au 20 octobre
1995.
9. Javier SOLANA (Espagne) : du 5 décembre 1995 au 6
octobre 1999.
10. George ROBERTSON (Royaume-Uni) : du 14 octobre 1999 au
1er juillet 2004.
11. Jaap de HOOP SCHEFFER (Pays-Bas) : du 1er janvier
2004 au 31 juillet 2009.
12. Anders FOGH RASMUSSEN (Danemark) : élu le 4 avril
2009 lors du dernier sommet de l'OTAN a Strasbourg-Kenl 2009, en poste à
compter du 1er août 2009.
3.2. Le commandement miitaire52
Auparavant, la structure de commandement militaire reposait
sur une division géographique : l'une pour l'Europe (commandement
allié pour l'Europe) l'autre pour l'Atlantique ; treize quartiers
généraux étaient subordonnés à ce
commandement.
Depuis 2003, toute la fonction opérationnelle est
concentrée en un seul commandement : le commandement allié des
opérations (Allied commandand for opération - ACO), plus
communément appelé SHAPE (Supreme headquarter Allied Powers in
Europe, Quartiers généraux suprêmes des puissances
alliées en Europe) basé à Mons, en Belgique depuis 1966,
et il n'y a plus que six quartiers généraux
subordonnés.
Le commandement allié des opérations dirige
ainsi trois états-majors interarmés basés à
Brunssum (Pays-Bas), à Oeiras dans la banlieue de Lisbonne (Portugal)
et, à Naples (Italie) et 6 états-majors de composante (air,
terre, mer) :
1. Etats-majors air : Izmir (Turquie) et Ramstein (Allemagne)
;
2. Etat-majors terre : Heidelberg (Allemagne) et Madrid
(Espagne) ;
3. Etat-majors mer : Northwood (Royaume-Uni) et Naples
(Italie).
Quant au commandement allié pour la transformation
(ACT, Allied command for transformation) basé à Norfolk
(Virginie, Etats-Unis), il a remplacé le commandement allié pour
l'Atlantique et dirige les efforts militaires visant a adapter les forces de
l'alliance a un environnement en mutation rapide.
Les deux commandements ACO (alias SHAPE) et ACT sont tous deux
rattachés au comité militaire (MC) de l'OTAN.
52
http://www.nato.int
3.3. L'organigramme de structure civio-miitaire
décisionnelles de l'OTAN
Organisation politique (civile)
Organisation militaire
Commandement stratégique
Comité militaire (CM)
ACO*
ACT*
Etat-major Militaire International
Le secrétariat International
Le Conseil Atlantique Nord
Le Secrétaire Général
Source :
http://www.rpfrance-otan.org
Légende
* L'Organisation politique : Structure civile de
conception et de décision de l'OTAN, composée des Chef d'Etat et
de Gouvernement, incluant le secrétariat international, le conseil
atlantique nord et le secrétaire général.
- Le Secrétariat international : Organe administratif
de l'OTAN chargé d'assurer la bonne réalisation des travaux
menés par cette dernière. Il regroupe les membres du conseil
politique et l'organisation militaire ;
- Le conseil atlantique nord : organe regroupant les Ministres
de la Défense et des Affaires Etrangères des pays membres de
l'OTAN ;
- Le secrétaire général : il est
l'administrateur de l'OTAN ; Il exécute les décisions
émanant du secrétariat international.
* L'organisation militaire : Structure
opérationnelle et exécutoire subordonnée à
l'organisation politique, elle renferme les comités militaires,
l'Etat-major international et le commandement stratégique.
- Comité militaire (CM) : Organe donnant des avis
militaires reposant sur un consensus et traduit les directives politiques en
orientations militaires. Il regroupe deux structures militaires de commandement
dont la ACT ou l'Alliance Command for Transformation et ACO ou Alliance Command
for Opération servant dans des situations opérationnelles sur
terrain ;
- Etat-major militaire international : organe exécutif du
Comité militaire ;
- Commandement stratégique : Il donne l'avis militaire le
mieux adapté au comité militaire et au conseil atlantique.
3.4. Le mécanisme de prise de décisions
militaires a l'OTAN53
* Le conseil de l'OTAN, comité des plans de
défense, groupement des plans nucléaires,
rattachés au secrétariat général,
prend des décisions politiques et donne des orientations politiques ;
* Les Comités principaux donnent des avis politiques et
des orientations générales ;
* Le Comité Militaire [Président] donne des avis
militaires reposant sur un consensus et traduit les directives politiques en
orientations militaires ;
* Le Secrétariat International l'organe exécutif
qui soutien le conseil et ses comités ;
* L'Etat-major Militaire International (EMI) l'organe
exécutif du comité militaire (CM) ;
* Le Groupe de Travail *délégations militaires des
pays+ Travaillent avec l'Etat-Major
International [EMI] pour trouver des solutions aux
problèmes ;
* Les Commandements stratégiques *SACEUR* et SACT*+
donnent l'avis militaire le mieux adapté au CM et au conseil pendant
les opérations et la transformation.
3.5. Les autres acteurs de l'OTAN
La structure permanente de l'OTAN par opposition aux moyens
apportés ponctuellement par les nations dans le cadre
d'opérations comme l'ISAF en Afghanistan par exemples intègre un
grand nombre d'agences et de comités (politique, financiers, technique)
qui sont dédiés au soutien de commandement politique et militaire
de l'OTAN :
- La NC3A (Nato Consultation, command and control Agency)
chargé de l'acquisition de moyens de SIC (systèmes d'information
et de communication) ;
- La NCSA (Nato Cis Service Agency, Agence des Service Sic de
l'OTAN) qui s'occupe du déploiement et du soutien des systèmes
Sic ;
- La NACMA (Nato Air command and Control System Management
Agency) ;
- La NAMSA (Nato Maintenance and Supply Agency, Agence de
maintenance et
approvisionnement de l'OTAN) qui s'occupe du soutien des moyens
OTAN déployés ; - La CEPMA (Central Europe Pipeline Management
Agency, Agence de gestion de pipeline
en Europe central) qui est le « service des essences ~ de
l'OTAN.
- La CNAD (Conference of National Armament Directors,
Conférence de gestion de
programmes comme la DAT (défense Anti-terroriste) ou la
DAMB (Défense anti-missile) ; - La RTA (Research and Technology Agency,
Agence de recherche et technologie) chargé
d'animer la recherche technologique a l'OTAN ;
53
http://www.nato.int
- La NSA (Nato Standardization Agency, Agence de normalisation de
l'OTAN) chargé d'animer l'activité de normalisation a l'OTAN ;
- Le NURC (Nato Undersea Research Center, centre de recherche
sous marine de l'OTAN) qui est situé à Spezia (Italie) et qui
mène des activités de recherche en matière de lutte sous
la mer ;
- Le NATO Defense College de Rome qui est une des plus
prestigieuses universités militaires d'Europe...
3.6. Le dispositif militaire
Les temps sont durs pour (presque) tout le monde et l'Alliance
Atlantique n'y échappe pas. Déjà que les budgets
militaires des pays européens seront pratiquement tous soumis à
une cure d'austérité pour cause de crise économique et de
déficits publics a éponger, il devrait être difficile de
trouver les 545 millions d'euros qui manquaient pour boucler le budget 2010 de
l'Otan.
La question de ce trou financier devait être
abordée lors de la réunion des Ministres de la Défense des
Etats membres, réunion qui fut organisée à Bratislava les
22 et 23 octobre 2009. Mais selon toute vraisemblance, et de l'aveu même
du porte-parole de l'Otan, James APPATHURAI, ce déficit risquerait de se
« perpétuer » pour les années suivantes.
Le budget annuel de l'Otan pour l'exercice 2009 est de l'ordre
de 2 milliards d'euros. Sur cette somme, la moitié est consacrée
aux opérations auxquelles participe l'Alliance. Le reste se partage
entre l'administration (300 millions) et les infrastructures (640 millions).
L'explication du déficit tient aux coûts de plus
en plus lourds des opérations en cours et aussi des effets de la crise
économique. Selon James APPATHURAI, le Secrétaire
Général de l'Otan, Anders FOGH RASMUSSEN, aurait donc
demandé aux membres de l'Alliance de choisir des priorités, de
mettre des moyens en commun et de rationaliser les dépenses.
Ce qui est d'ailleurs en cours puisque l'Otan a
déjà décidé de réduire ses effectifs
militaires en fonction d'un plan qui est entré en vigueur en mars 2010.
Ainsi, sur un effectif théorique de 17.000 postes, dont 15.000 sont
réellement occupés, il est question de passer à 13.000.
Cela étant, l'entrée de nouveaux membres
(Croatie, Albanie) et le retour de la France au sein de la structure militaire
intégrée, complique la donne ; c'est qu'il faut faire de la place
pour tout le monde, ce que certains ont du mal à
admettre.54
Les cinq principaux contributeurs de l'OTAN sont, dans l'ordre
décroissant de leur participation financière (pourcentage en
2009) ;
- Etats-Unis : 29,16 % - Allemagne : 19,16 %
54
http://www.opex360.com/2009/10/26/probleme-budgetaire-pour-lotan/
- Royaume-Uni : 11, 59 %
- Italie : 7,33 %
- France : 6,40 % (110 millions d'euros) ; sa part
théorique dans le budget OTAN est d'environ 13 % mais la France en vertu
de son positionnement particulier dans l'OTAN, bénéficie d'un
régime dérogatoire de « financement à la carte »
c.-à-.d qu'elle peut choisir au cas par cas les opérations
(budget militaire) ou programmes (budgets NSIP) qu'elle finance ; en
contrepartie, les industries françaises peuvent candidater qu'aux appels
d'offre OTAN a la France.
3.7. Les infrastructures militaires et l'articulation des
différentes forces de l'OTAN 3.7.1. Les forces
terrestres
Les Etats-Unis ont déployé de nombreuses forces
terrestres en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Pendant toute la
durée de la guerre froide, notamment sa 7ème Armée ou
USAREUR a dirigé les forces divisées entre le V corps et le VII
corps. Ce dernier ayant été désactivé en 1991
après la guerre du Golfe. Ces forces sont basées en
totalité en Allemagne. Il s'agit principalement de la 1st
Infantry Division et de la 1 Armored Division respectivement basées
à Würzburg et Wiesbaden, la 7e Armée étant
basée à Heidelberg tout comme le V corps.
En 2002 à été décidée la
fondation du CBRN (bataillon de défense chimique, biologique,
radiologique et nucléaire) et d'un laboratoire d'analyse NBC
(nucléaire, bactériologique et chimique) déployable sur
terrain.
Et actuellement sous la bannière de la force de l'ISAF
Afghanistan, il y a la présence d'une grande force Inter-Etat-Major
opérant pour la traque des talibans, dans la lutte contre le terrorisme
bien qu'étant une nébuleuse, et également la mission de
ladite force est de former l'armée afghane pour un jour essayer de
prendre la relève.
N.B : La force de l'ISAF force Inter-Etat-Major composé
des forces de l'OTAN, et EUFOR, ayant un seul commandement, un
général américain en principe.
3.7.2. Les infrastructures
aériennes55
Nous rappelons qu'en 1951, l'OTAN n'avait a sa disposition
qu'un nombre insignifiant d'aérodromes pouvant mettre en oeuvre les
nouvelles générations d'avions a réaction ; elle se
lança donc dans un effort massif dans ce domaine et 220 bases
aériennes furent créées ou aménagées en
France pour la somme de 448 millions de livres sterling (valeur en 1969).
L'United States Air Forces in Europe qui avait son
quartier-général à Wiesbaden, en Allemagne depuis 1945, et
avait dans les années 1950, quatre escadrilles déployées
au Royaume-Uni, trois en Allemagne de l'Ouest et six en France, soit 18.000
personnes et 800 avions de tous types.
55
http://www.nato.int
Les Etats-Unis, engagés massivement dans la guerre de
Corée depuis juin 1950 ne purent pas accomplir comme prévu leur
installation en Europe. En conséquence, le Canada dut pallier à
ce problème, il a donc été décidé de
créer une force aérienne canadienne performante,
réservée a l'Europe, qui consistait en quatre escadres de trois
escadrons (équipés du nouveau North American F-86 sabre comme
type d'avion) chacune. Le 1 (F) Wing (escadre) était implanté
à Marville (en France), le 2 (F) à Grostenquin (France), le 3 (F)
à Zwiebrücken et le 4 (F) à Baden-Söllingen (tous deux
en Allemagne de l'Ouest).
L'Islande est le seul membre de l'OTAN qui n'a pas sa propre
force militaire (la défense est assurée par la force de
défense Islandaise [IDF] qui est tenue par les Etats-Unis et
basée a Keflavik (Islande). Elle fut acceptée sans obligation
d'en établir vue, sa contribution a l'Alliance se faisant sous d'autres
formes (bases militaires et contributions financièrement pour
l'essentiel). Mais actuellement la force aérienne de l'OTAN qui est
composée des Etats-Majors internationaux à une capacité de
frappe cinq fois supérieur et ses infrastructures plus que
modernisées et adaptées avec les types d'avions et missiles de la
dernière génération.
3.7.3. Les bases navales
Les Etats-Unis ont déployé deux grands
commandements navals après la seconde guerre mondiale. Il s'agit du
commandement des forces navales en Europe (USNAVEUR), organe naval du
commandement européen des forces armées américaines
(USEUCOM), et de la 6ème flotte américaine
déployée en permanence en méditerranée depuis 1947
contre la guérilla communiste en Grèce et en Turquie. Cela a donc
donné des installations navales américaines en Europe,
principalement en méditerranée :
- Northwood (Angleterre, Royaume-Uni) : Le QG des forces
navales en Europe ; - Naples (Italie) : Le QG de la 6ème
flotte américaine et point d'escale fréquent ; - Hoyloch (Ecosse,
Royaume-Uni) : Une base de sous-marin pendant la guerre froide,
aujourd'hui fermée ;
- La maddalena (Sardaigne, Italie) : Une base de sous-marin,
aujourd'hui fermée ; - Rota (Espagne) : Une base aéronavale, aux
portes du détroit de Gibraltar ;
- Sigonella (Sicile, Italie) : Une autre base aéronavale
face au point le plus étroit de
méditerranée ; le passage entre la Libye et la
Sicile ;
- Gaète (Italie) : Une base navale.
Section 4. LES OPERATIONS MILITAIRES DE L'OTAN DE
L'APRES GUERRE FROIDE
Dans le cadre de notre démarche, nous avons
ciblé 03 opérations beaucoup plus récentes où
l'OTAN a planifié, organisé et exécuté d`abord en
Europe (en ex-Yougoslavie plus précisément en
Bosnie-Herzégovine (1995-2004), en Asie (en Afghanistan depuis 2001) et
en Afrique de l'Est (en Somalie dans le Golfe d'Aden) ou se pratique une
piraterie par les Chebab somaliens.
Le 03 opérations citées ci-haut,
démontrent a suffisance que l'OTAN est partie de son espace de
prédilection, qu'est l'espace Nord de l'Océan Atlantique, en
étendant ses actions dans les périphériques qu'elle avait
négligées a l'époque, mais qui sont devenues des
sanctuaires d'instabilité, oü sévit les
défis sécuritaires dont elle doit lutter pour le sauvegarder des
intérêts politico-économiques non seulement de l'Occident
(capitalisme), mais également du reste du monde, d'autant plus que
l'insécurité avec ses tendances a l'instar du terrorisme, la
montée de l'extrémisme, la piraterie, sont aujourd'hui
comparées à des phénomènes nébuleux,
échappant au contrôle des méthodes et autres
procédés tactiques classiques.
4.1. Les opérations participatives de
l'OTAN
En terme de rappel, nous énumérons quelques
opérations un peu plus récentes de l'OTAN a travers le monde ;
4.1.1. L'opération « Sharp Guard » en
adriatique
L'OTAN s'engage dans une opération de surveillance
maritime dans l'espace adriatique (1992-1996), destinée a
contrôler l'embargo sur les armes de l'ONU imposé a la
République fédérale socialiste de Yougoslavie.
4.1.2. L'opération « Althéa » en
Bosnie-Herzégovine
Elle se passa en Bosnie-Herzégovine entre 1995 et 2004
; elle fut une campagne de bombardement pour faire cesser le conflit puis la
1ère mission de maintien de la paix. Ce fut l'occasion pour
les Tchèques et les Polonais de participer a l'IFOR et d'en tirer une
expérience précieuse, en particulier au niveau de
l'interconnexion des armées. La IFOR puis la SFOR (Force de
Stabilisation) de l'OTAN ont passé le relais a l'EUFOR de l'Union
européenne le 2 décembre 2004 ; c'est ainsi que fut engagé
7.000 hommes dans le cadre des accords de Berlin plus.
4.1.3. L'opération en Albanie
En Albanie entre les mois d'avril jusqu'au mois d'août
1999 ; 7000 militaires sont déployés pour une opération
humanitaire pour venir en aide aux réfugiés Kosovars venus en
Albanie après le début de la guerre sur leur territoire.
4.1.4. L'opération « Allied Force
»
Après une compagne aérienne durant la guerre du
Kosovo au Kosovo en 1999, la force multinationale de paix de l'OTAN au Kosovo
(KFOR) se déploie avec 43.000 hommes. Au 07 décembre 2004, elle
représentait 17.733 personnes.
4.1.5. L'opération concorde
Elle fut organisée dans l'ancienne République
Yougoslavie de Macédoine (2001-2003) ; où la force de maintien de
la paix, chargée du désarmement, de la protection des
observateurs civils, de la stabilisation et sécurisation du pays.
L'Union Européenne reprend le relais le 31 mars 2003 dans le cadre des
accords de « Berlin plus » dans les exrépubliques de la
Yougoslavie, quant a la gestion sécuritaire comme entre UE et l'OTAN.
4.1.6. L'opération « Active Endeavour »
Une opération d'interdiction maritime intervint
à la fin de l'an 2001, suite aux attentats du 11 septembre 200. La force
navale permanente de la Mer Méditerranée (Stanavformed) est
déployée pour participer à la lutte anti-terroriste. Elle
dispose en particulier d'aéronefs AWACS. 1200 militaires sont
concernés.
4.1.7. L'opération Anaconda
Le 11 août 2003, l'OTAN prend le commandement de la
force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS ou ISAF).
C'est la première intervention de l'OTAN hors du cadre euro atlantique ;
y contribuent 37 pays.56 Elle s'emploie a étendre
l'autorité du pouvoir central et à faciliter la reconstruction du
pays. Y est présente une force de 45.000 hommes en 2008.
4.1.8. L'opération « justice immuable »
Dans la dite opération, l'OTAN apporte un soutien
logistique a la division multinationale et participe a la formation des forces
de sécurité Irakienne de l'après Saddam HUSSEIN, avec 300
personnes dont des instructeurs sur place et dans les écoles de
l'OTAN.
En juin 2006, les Ministres de la Défense de l'OTAN,
réunis a Bruxelles, ont décidé de doubler les effectifs de
l'ISAF, la force internationale d'assistance et de sécurité
déployée en Afghanistan, forte actuellement de 9000 hommes.
4.2. La période de transition de
l'après-guerre froide (1990-2001)
La fin de la guerre froide à partir de 1989
symbolisée par la chute du Mur de Berlin, la disparition de l'URSS et de
l'adversaire naturel de l'Alliance Atlantique, qui est le Pacte de Varsovie,
pose très vite la question de l'intégration des anciens
satellites de l'URSS et des ex-Républiques soviétiques
nouvellement indépendantes.
D'un autre côté, la guerre du Golfe est
concomitante d'un rapprochement franco-américain. Le Président
François MITTERRAND amorce des négociations secrètes,
menées par son envoyé Monsieur Gabriel ROBIN avec
l'OTAN.57 Celle-ci dura quatre mois. A l'automne 1990, ROBIN plaida
alors pour la transformation du SHAPE (Supreme Heard Quarters Allieds Powers in
Europe) basé à Mons en Belgique, afin de le mettre en «
veilleuse en temps de paix ». Ces négociations échouent
cependant.
Selon Monsieur Gabriel ROBIN58, le Président
MITTERRAND et son Ministre des Affaires Etrangères, Roland DUMAS, «
s'intéressaient davantage a l'identité européenne de
défense qu'à la réforme de l'Alliance ».
56 OTAN réunie à Bruxelles pour assurer
le succès de sa mission en Afghanistan, in Le Monde, 08 juin
2006,
www.lemonde.fr
57 Isabelle LASSERRE, Quand Mitterrand,
déjà, négociait le retour dans l'OTAN, in FIGARO,
du 10 mars 2009, p. 15.
58 Idem, p. 15.
Ainsi, selon le Secrétaire Général de
l'Elysée a l'époque, Monsieur Hubert VEDRINE, il ne s'agissait
que de discussions pragmatiques, ne modifiant en rien la position
française vis-à-vis des Etats-Unis. La France participa
néanmoins pour la première fois à une opération de
l'OTAN lors de la guerre en Bosnie, en 1993 ; l'Armée française
étant impliquée, le rapprochement avec le commandement de l'OTAN
est inéluctable, la France devant participer à la planification
des opérations.59
Concernant les Armées des pays de l'Est qui sont
héritées du système soviétique, Serge
ENDERLIN,60 affirme, qu'elles disposent généralement
d'un matériel pléthorique souvent mal adapté, 10 %
seulement étant compatible avec les standards de l'OTAN et d'un budget
militaire en chute rapide. Il est également urgent de diviser les
troupes en brigades OTAN plus réduites, plus mobiles, bien
équipées et plus rapides. Dès lors, les forces
armées de l'Europe de l'Est doivent se réformer en profondeur et
de manière structurelle, et ce même en période de
pénurie financière ; ainsi, le budget tchèque de la
défense par exemple, s'effondre de 7 % du PIB en 1989, a 2,5 % en 1996,
le matériel militaire stocké dans les vastes bases
héritées de l'époque soviétique est dans un
état déplorable. Ce qui n'empêche pas certaines Etats
africains par exemple, sous embargo militaire, de passer par la voie de la
contre bande transnationale pour s'acheter armes, munitions et autres
matériels de combat.61
Le premier membre intégré a l'OTAN après
la guerre froide fut l'ex-RDA (République Démocratique
d'Allemagne-Est), lors de la réunification de l'Allemagne le 03 octobre
1990. Pour s'assurer de l'accord russe a une entrée de l'Allemagne
réunifiée dans l'OTAN, il fut décidé qu'aucune
troupe étrangère et aucune arme nucléaire ne seraient
stationnées a l'Est, et également que l'OTAN ne s'attendrait
jamais plus a l'Est.62
En 1995, le Président Jacques CHIRAC amorce des
négociations en vue de la réintégration de la France au
commandement intégré de l'OTAN. L'année
précédente, et dans le cadre de la guerre en ex-Yougoslavie, la
France avait participé au comité militaire de l'OTAN ; elle la
réintègre pleinement en 1996 (source : www.nato.int). Les
négociations de CHIRAC échouent toutefois, Washington refusant de
confier le commandement Sud de l'OTAN à Naples, mais la France ; c'est
le début d'une évolution de la politique française
héritée du Gaullisme.
En 1999, tournant dos aux promesses tenues lors de la
réunification allemande, l'OTAN intègre la Hongrie, la Pologne et
la République tchèque, donc trois anciens satellites de l'URSS.
Cette intégration fut très populaire, vécue avant tout
comme la garantie de leur totale indépendance future. Les sondages en
Pologne affirmaient par exemple, que plus de 80 % des citoyens polonais
étaient favorable a l'intégration a l'OTAN, a affirmé
Jerzy BACZYNSKI.63 Toujours la même année
c.-à.-d 1999, l'OTAN engage ses forces dans la première grande
opération militaire, participant à la guerre du Kosovo en
59 Isabelle LASSERRE, Op. cit, p. 16
60 Serge ENDERLIN, Armées de l'Est : la longue
marche vers l'OTAN in l'Hebdo Lausanne, tradition international, n°
311, 17-23 octobre 1996, p.14.
61 J.L. KITIMA KASENDWE, Grands problèmes
contemporains, cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.
62 Stephan F. COHEN, Gorbachev's lost legacy, in
The Nation, 24 février 2005, p. 10.
63 Jerzy BACZYNSKI, Pour enter dans l'alliance, la
Pologne se met a l'Anglais, in Renne Polityka, Varsovie, tradition
courrier international, n° 311, 17-23 octobre 1996. p.4.
bombardant la Serbie et Monténégro pendant onze
semaines (soit du 24 mars au 10 juin 1999), lors de l'opération «
Allied Force ».
Cette opération fut motivée par l'incident de
Racak, c.-à-.d un massacre de civils albanais qui
s'avérèrent finalement être des combattant de
l'armée de libération du Kosovo (UCK).
Cela pose déjà la grande question de l'avenir de
l'OTAN, qui a perdu son ennemi naturel, le Pacte de Varsovie, et alors que la
fédération de Russie traverse une crise qui est souvent
interprétée comme une période de décadence. Les
attentats du 11 septembre 2001 et la déclaration, par le
Président George Walker BUSH, d'une « guerre contre le terrorisme
», a modifié la donne, l'OTAN s'engageant sur différents
terrains dans cette guerre atypique, qui n'oppose pas un Etat contre un Etat,
mais un groupe d'Etats à un réseau
hétérogène d'organisations terroristes Islamiques, souvent
désignés de façon métonymique, par le nom d'Al
Qaeda.
L'Islamisme fondamental remplace ainsi le communisme comme
principale menace, réelle ou imaginaire, exagérée selon
certains, sous-estimée selon d'autres du « monde libre » et
démocratique.
4.3. Les opérations de l'OTAN face a la
globalisation des menaces
L'ancien Secrétaire Général de l'OTAN,
Jaap DE HOOP SCHEFFER, qui affirmait en 2006, je cite : « ... l'Alliance
n'a plus grand-chose à avoir avec celle de la guerre froide, ainsi
soyons claire ; il ne saurait être question de jouer au gendarme du
monde, puisqu'elle n'en a ni les moyens, ni la volonté politique...
»
Ainsi, la globalisation des menaces où des
épiphénomènes étant tentaculaires, nous voulons
bien jeter notre dévolu sur 3 opérations qui ont eu et continuent
d'avoir l'appui de l'OTAN, dans la phase d'exécution militaire a
côté des autres institutions politico-sécuritaires
internationales (évidement dans leurs volets d'application) a l'instar
de l'ONU, de l'Union Européenne (EUFOR) et autres sur l'adaptation, si
pas la reconversion de l'OTAN dans son volet militaire d'être au service
des Nations Unies, car celle-ci jusqu'~ preuve du contraire, n'a pas une force
militaire propre et permanent, hormis les pays Contributeurs de Troupes, qui
envoient leurs troupes en détachement pour parer à la carence.
Les preuves d'une collaboration entre les Nations Unies et l'OTAN sur le plan
des participations opérationnelles, ne feront plus l'ombre d'aucun
doute, au regard de trois opérations que nous avons ciblées, nous
citons :
1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie ;
2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan) ;
3. La lutte contre la piraterie (dans le Golfe d'Aden en
Somalie).
Les trois opérations, 3 endroits ou centres
névralgiques pour la stabilité politico-économique
mondiale de l'après guerre froide : l'ex-Yougoslavie se trouvant dans
les Balkans, ancien satellite du bloc de l'Est et au milieu de l'Europe, influe
par ce fait la partie Ouest de ce continent ; l'Afghanistan qui était un
sanctuaire et une tanière retranchée
et incontrôlée par la communauté
internationale depuis le départ des Russes vers la fin des années
80, où les moudjahidines et autres talibans installent un régime
politique basé sur le fondamentalisme de la « charia »,
l'Afghanistan donc, qui malgré les ruines et autres spectacles
désolant qu'il affiche, est d'un intérêt hautement
stratégique, qui est la sécurité pour l'occident, parce
que considéré comme le sanctuaire et la base de l'Al Qaeda ; la
Somalie, où la lutte contre la piraterie est conjuguée, le Golfe
d'Aden est le passage d'au moins 40 a 45 % de l'économie mondiale, et
principalement de la cargaison transportant du pétrole en provenance
principalement de Moyen-Orient pour l'Occident, principalement les Etats-Unis,
lui qui consomment sur le plan mondial au moins 60 % de la production mondiale,
alors qu'ils n'en produisent que 26 %, voilà les motivations pour cette
lutte sans merci du traque des pirates au large de la corne de l'Afrique et du
Yémen en Asie.64
Nous contextualisons ainsi, quelque peu techniquement les 03
opérations auxquelles l'OTAN a eu a participer et continue de le
faire.
4.3.1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie
(lutte contre la monté de l'extrémisme)
En juillet 1992, des navires de l'OTAN appartenant a la force
permanente de l'Alliance en Méditerranée, avec le soutien
d'avions de patrouille maritime de l'OTAN, sont engagés dans
l'Adriatique dans des opérations de surveillance à l'appui de
l'embargo sur les armes décrété par les Nations Unies, a
l'encontre de toutes les Républiques de l'exYougoslavie. Quelques mois
plus tard, en novembre de la même année, l'OTAN et l'Union de
l'Europe occidentale (UEO) ont entamé des opérations
destinées à faire respecter les résolutions
adoptées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin
de prévenir une escalade de conflit, considérant les massacres
entre Serbes musulmans (à majorité) et Bosniaques, par
l'entremise de leurs leaders politiques, Slobodan MILOSEVIC et ses
généraux, dont lui-même trouva la mort dans une cellule de
la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye en Hollande,
quelques années bien après.
En décembre 1992, les Ministres des Affaires
Etrangères des pays de l'OTAN ont déclaré officiellement
que l'Alliance était prête a soutenir les opérations de
maintien de la paix menées sous l'autorité du Conseil de
Sécurité des Nations-Unies. Un certain nombre de mesures ont
ensuite été appliquées, notamment des opérations
maritimes conjointes menées sous l'autorité des conseils de
l'OTAN et de l'UEO, des opérations aériennes menées sous
l'autorité des conseils de l'OTAN, un appui aérien
rapproché pour la forces de protection des Nations Unies (FORPRONU), des
frappes aériennes destinées à protéger les «
zone de sécurité ~ instaurées par l'ONU et
l'établissement des plans de circonstance pour d'autres options que
pouvaient adopter les Nations-Unies.
Après la signature de l'Accord-cadre
général de paix en Bosnie-Herzégovine (Accord de Dayton
sous le président Bill CLINTON des Etats-Unis) le 14 décembre
1995, les Nations Unies ont donné mandat a l'OTAN, sur la base de la
Résolution 1031 du Conseil de Sécurité, de mettre en
oeuvre les aspects militaires de l'accord de paix. Première mission de
maintien de la paix menée par l'Alliance, la force de mise en oeuvre
(IFOR) a engagé ses
64
http://www.lemondediplomatique.com
opérations en Bosnie-Herzégovine en
décembre 1995 pour remplir ce mandat. Un an plus tard, elle était
remplacée par une force de stabilisation (SFOR), également
dirigée par l'OTAN. Les deux forces multinationales ont, pendant toute
la durée de leur mandat respectif, travaillé en étroite
collaboration avec d'autre organisations internationales et agences
humanitaires sur le terrain, y compris celles relevant des Nations-Unis, telles
que le Haut Commissariat de Nations Unies pour le Refugiés (HCR) et le
groupe international de police (GIF).
Dès le début du conflit au Kosovo, en 1998, et
tout le long de la crise, des contacts étroits ont été
maintenus entre le Secrétaire Général de l'ONU et le
Secrétaire Général de l'OTAN. Des actions ont
été menées par l'Alliance a l'appui des résolutions
du conseil de sécurité des Nations Unies pendant et après
le conflit. La force de paix au Kosovo (KFOR) a été
déployée sur la base de la Résolution 1244 adoptée
le 12 juin 1999 pour assurer une présence internationale de
sécurité, condition préalable à la paix et à
la reconstruction du Kosovo. Pendant toute la durée de son
déploiement, la KFOR a travaillé en étroite collaboration
avec la mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo
(MINUK), oü l'ancien Ministre français (socialiste) de la
Santé, le Docteur Bernard KOUCHNER était l'administrateur, sous
mandat des Nations Unies.
En 2000 et 2001, l'efficacité de la coopération
entre l'OTAN et les Nations Unies a permis d'endiguer les grandes dissensions
ethniques apparues dans le Sud de la Serbie et de prévenir une
véritable guerre civile dans l'ex-République Yougoslave de
Macédoine.
4.3.2. La lutte contre le terrorisme (en
Afghanistan)
La coopération entre l'OTAN et l'ONU joue un rôle
clé en Afghanistan ; l'Alliance a pris officiellement, en août
2003, le commandement de la force internationale d'assistance a la
sécurité (FIAS), force placée sous mandat de l'ONU.
Chargée a l'origine d'assurer la sécurité a Kaboul et aux
abords de la capitale, la FIAS a ensuite été autorisée par
une série des résolutions du Conseil de Sécurité
des Nations Unies à étendre sa présence à d'autres
régions du pays afin d'accroître l'autorité du gouvernement
central et de faciliter le développement et la reconstruction.
L'OTAN et la FIAS travaillent en étroite collaboration
avec la Mission d'Assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) et
d'autres acteurs internationaux qui soutiennent la gouvernance, la
reconstruction et le développement. Cette étroite
coopération a pour cadre l'Afghanistan, dans la lutte contre le
terrorisme et la prolifération des armes, y compris la production
excessive de la drogue en terme de culture de la pava, par les
clairières (agriculteurs) afghans, car l'argent qui s'y rapporte, est
reversée dans l'achat illicite par contre bande des armes, pour faire
perpétuer la guerre en Afghanistan entre fractions armées.
4.3.3. La lutte contre la piraterie dans le Golfe d'Aden
ou l'opération de « Allied provider »
Ainsi, la dite opération de point du point de vue de sa
mission, ses objectifs et sa portée (car limitée dans le temps et
dans l'espace), l'OTAN avait pour mission, d'escorter les navires
affrétés par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et plus
généralement de patrouiller dans les eaux somaliennes. La
présence de l'Alliance a également contribué a
prévenir les actes de piraterie qui continuent de menacer encore la
région.
Pour s'acquitter de leur mission de protection
rapprochée et de patrouille dans les eaux particulièrement
exposées à des actes de piraterie contre des navires marchands
(pétroliers et autres...), les bâtiments de l'OTAN pouvaient avoir
recours a la force dans le respect des règles d'engagement
approuvées et du droit national et international applicable.
Limitée dans le temps, l'opération Allied Provider avait
été établie en réponse à la demande
formulée le 25 septembre 2008 par le Secrétaire
Général des Nations Unies, Ban KIN-MOON. L'OTAN a fourni ces
ressources de lutte contre la piraterie en application des Résolutions
1814, 1816 et 1838 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et en
coordination avec d'autres acteurs internationaux, parmi lesquels l'Union
Européenne.
Le 09 octobre 2009, lors d'une réunion informelle a
Budapest (Hongrie), les Ministres de la Défense des pays de l'OTAN
avaient décidé de répondre favorablement a la demande de
l'ONU. A la suite de cette décision, le déploiement des
ressources du SNMG2 dans la perspective de cette mission de lutte contre la
piraterie a été planifié. Le SNMG2, qui avait
déjà prévu de faire escale dans plusieurs pays du Golfe
Persique (Bahreïn, Koweït, Qatar et Emirats arabes unis) dans le
cadre de l'initiative de coopération d'Istanbul, a entamé la
traversée au canal de Suez le 15 octobre afin de conduire de front ces
deux missions.
Parlant de perspectives a long terme, l'OTAN envisage la
possibilité de jouer un rôle à long terme dans la lutte
contre la piraterie, dans le plein respect des résolutions pertinentes
du Conseil de Sécurité des Nations Unies et en synergie avec des
missions conduites par d'autres acteurs, dont l'Union Européenne qui,
quelques temps après avoir pris le relais. Ainsi, pour le SNMG2 (voir
l'explication au glossaire), dans le cadre de l'initiative de
coopération d'Istanbul par exemple, c'est fut la première fois
qu'une flotte battant pavillon OTAN se déployait dans le Golfe.
CHAPITRE IV : L'ANALYSE CRITIQUE
Section I. L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX CONCEPTS
STRATEGIQUES
L'OTAN est appelée a s'adapter, encore mieux a
s'acclimater au regard des situations politico-sécuritaires qui
constituent des interrogations plus que manifestes. Aussi, nous évoquons
dans ce chapitre les différents rapports de collaboration entre l'OTAN,
les Nations-Unies et l'Union Européenne sur le plan sécuritaire,
sous forme schématisée, les nouvelles stratégies
sécuritaires de l'alliance dans le concept d'un monde multipolaire
actuel de l'après guerre froide en plein 21ème
siècle. Ces nouvelles stratégies identifiées d'ores et
déjà en forme des programmes militaires, a l'instar de la mise en
oeuvre du concept militaire de « Groupes des forces interarmées
multinationales [GFIM] », approuvée au sommet de l'OTAN de janvier
1994. L'initiative sur les capacités de défense de l'OTAN *DCI+
», lancée au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999, et en
novembre 2002 au sommet de Prague, la création de la force de
réaction de l'OTAN ou NATO response Force (NRF), s'appuyant sur les
accords dits de « Berlin plus »de mars 2003, motiver tous, par la foi
de combattre les formes diverses du terrorisme, extrémisme, piraterie
marquées par les attentats du 11 septembre 2001.
Nous évoquons aussi le programme d'adhésion des
pays de l'ex-URSS, le partenariat existant entre ces Etats d'Europe, le
programme de partenariat pour la paix pour ces mêmes Etats et y compris
la collaboration existant entre les institutions internationales comme l'Union
Européenne, car ces adaptations ou acclimatations sur le plan
défensif pour l'OTAN, dans le début de ce 21ème
siècle, sous la guerre froide ouverte, mais latente, puisque la
multipolarité imposée comme système international par les
Etats, a la forme d'un corps, dont la tête est l'unipolarité
occidentale.
1.1. Les nouveaux concepts stratégiques
Dans le monde multipolaire actuel, le rôle et les
missions de l'OTAN sont difficiles a l'interpréter. Elles sortent donc
du traditionnel « espace Euro-atlantique ». Cependant, l'OTAN n'a pas
vocation a se substituer aux Nations-Unies, ou de devenir un mini-ONU,
compassant aux incapacités structurelles de celle-ci, car elle (OTAN)
n'est pas une nouvelle forme de troupes casques bleus des Nations-Unies, mais
travaillant de concert, Ainsi, les stratégies de la nouvelle OTAN ont
été élaborées à partir de la fin des
années 1990, et développées après les attaques du
11 septembre 2001 sur les Etats-Unis.
Partant de l'évolution des capacités militaires,
pendant la guerre froide, les plans de défense de l'OTAN portaient
essentiellement sur le maintien des capacités nécessaires pour
contrer une agression de l'Union Soviétique et des pays du Pacte de
Varsovie. Après la dite guerre, l'environnement sécuritaire en
Europe devient plus complexe. Les menaces viennent de crises ou conflits a la
périphérie de l'Europe, comme dans l'exYougoslavie, ou
au-delà (a l'instar de l'Afghanistan), ou du terrorisme et de la
prolifération des armes de destruction massive. En conséquence,
l'OTAN a ressenti le besoin d'être a déployer des forces
rapidement, au-delà des frontières de ses Etats membres pour
répondre à des crises, tout en étendant la capacité
de se défendre contre une agression délibérée, que
les spécialistes en la matière qualifient d'une communication
alternative.65
65 J.L KITIMA KASENDWE AMUNDALA, op cit.
Nous avons ainsi parmi les concepts stratégiques les
programmes : 1.1.1. Les groupes de forces interarmées
multinationales (GFIM)
La mise en oeuvre de ce concept militaire de l'après
guerre froide a été approuvée au sommet de l'OTAN de
janvier 1994 ; il a constitué la première étape de
l'adaptation des forces armées alliées à leur nouvel
environnement de sécurité. Destinées en premier lieu a
améliorer la capacité de l'OTAN de déployer, sur un court
préavis, des forces multinationales et interarmées
adaptées aux exigences spécifiques d'une opération
militaire donnée, les GFIM visaient à favoriser
l'intégration des participants non-OTAN, notamment dans le contexte du
développement de l'IESD (Identité Européenne de
Sécurité et Défense). Le concept de GFIM a
été mis en pratique dans le cadre des opérations de
maintien de la paix dirigées par l'OTAN dans les Balkans.
1.1.2. L'initiative sur les capacités de
défense de l'OTAN (DCI)
Ce programme ou concept à été
lancé au sommet de Washington des 13 et 14 avril 1999 ; il avait
constitué une nouvelle étape pour l'OTAN vers une nouvelle
acclimatation sécuritaire, dans le cadre de la garantie pour celle-ci
d'être en mesure de réagir efficacement, et si nécessaire,
dans la durée, aux crises comme celle du Kosovo, tout en restant capable
d'assumer des responsabilités fondamentales pour la défense des
membres. La DCI s'est concentrée essentiellement sur les
capacités de l'Alliance dans cinq (O5) domaines ;
1. La mobilité et aptitude au
déploiement : Capacité de déployer rapidement des
forces, y compris dans les zones situées en dehors du territoire des
Etats membres de l'Alliance.
2. La capacité de soutien : Capacité de
génération des forces suffisantes pour les opérations de
longue durée et capacité de maintien et d'approvisionnement des
forces hors de leurs bases habituelles.
3. L'efficacité de la prise à partie :
Capacité de prendre efficacement un adversaire à partie dans tous
les types d'opérations ;
4. La surviabilité : capacité de
protéger les forces et les infrastructures contre les menaces actuelles
et futures ;
5. L'interopérabilité des communications
: Systèmes de commandement, de contrôle et d'information
compatibles entre eux et permettant aux forces de différents pays de
coopérer efficacement.
1.1.3. L'engagement capacitaire de Prague
C'est en 2002 au mois de Novembre, au sommet de Prague, que
l'OTAN, à travers ses membres ont pris la décision de
l'adaptation de l'outil militaire la nouvelle donne internationale, autour du
concept de réaction rapide. Les dirigeants des pays membres, de l'OTAN
se sont engagés, sur la base d'objectifs individualisés et
collectifs et selon des calendriers agrées, à améliorer
les capacités opérationnelles existantes de leurs forces
armées et à en développer de nouvelles dans des domaines
spécifiques. Des dispositifs ont été mis en place afin de
faire un suivi et un bilan des progrès réalisés.
L'objectif est d'assurer la capacité de l'OTAN a
remplir, de nouvelles missions exigeant le déploiement rapide et pour
les longues périodes de forces sur les théâtres
d'opérations lointaines, pour y mener une large gamme de tâches,
tel que le cas de l'Afghanistan.
Les engagements d'amélioration de capacité des
Etats membres portent sur 400 rubriques spécifiques, regroupés en
huit domaines ;
1. La défense contre les armes chimiques, biologies,
radiologiques et nucléaires ;
2. Le renseignement, surveillance et acquisition d'objectifs
;
3. La capacité aéroportée de surveillance
terrestre ;
4. Les systèmes déployables et
protégés de commandement, contrôle et communication ;
5. L'efficacité au combat, y compris les munitions
à guidage des précisions et la neutralisation des défenses
aériennes ennemies ;
6. Le ravitaillement en vol ;
7. Les unités déployables d'appuis tactique de
soutien des forces au combat ;
8. Le transport aérien et maritime stratégique.
Une approche reposant sur la création d'unité
multinationale a été retenue pour la défense contre les
armes chimiques, biologiques et nucléaires. Une approche similaire a
été adoptée dans les domaines du transport
stratégique et du ravitaillement en vol, où des consortiums
multinationaux ont été crées pour donner a l'Alliance les
capacités requises. L'initiative est coordonnée avec les efforts
de l'union européenne pour améliorer ses propres
capacités. Un groupe OTAN-UE sur les capacités à
été créé, sur la base des arrangements dits «
Berlin plus » ou accords de Berlin plus (signés en mars 2003),
où lorsque ceux-ci sont nécessaires a la réalisation des
missions décidées par le conseil de l'Union.
Ainsi, dans les mêmes accords dit de « Berlin Plus
», pour assurer la complémentarité des processus OTAN et UE,
il a été décidé de confier aux mêmes pays la
responsabilité des mêmes capacités dans les deux
organisations, l'Allemagne dirige a la fois le consortium OTAN et le Groupe
pour le plan d `action européen sur les capacités.
1.1.4. La création de NATO response Force *NRF+ ou
la force de réaction de l'OTAN
Le sommet de Prague tenu en novembre 2002, a également
décidé la mise en place ou la création de la Force de
réaction de l'OTAN (NATO Response Force, NRF). Le concept
stratégique qui s'y attachait fut la réponse de l'Alliance aux
changements de nature des engagements auxquels elle est susceptible
d'être confrontée. Le concept permet a l'OTAN de disposer de
forces d'un haut degré de réactivité, capables
d'être rassemblées et projetées dans les délais de 5
à 30 jours.
La NRF est constitué à partir des contributions
de forces de différents pays, soumises a un système de rotation
selon lequel elles s'entraînent jusqu'à leur certification en tant
que forces interarmées, puis sont en alerte pendant les six mois
suivants. Elle doit être capable de s'acquitter de missions dans le monde
entier en tant que force autonome pour des opérations relevant de
l'article 5 de la charte de l'OTAN (défense collective) et des
opérations de réponse aux crises hors l'article
5, telles que des opérations d'évacuation, ou l'appui a la
gestion des conséquences d'une catastrophe (notamment des incidents
chimiques, biologiques, radiologiques).
Elle a par exemple été activée pour
l'aide apportée aux Etats-Unis à la suite du cyclone Katrina en
septembre 2005 et pour l'assistance fournie au Pakistan suite au tremblement de
terre d'octobre de la même année. Actuellement, la Force (NRF)
compte 17.000 hommes. Elle a atteint sa capacité opérationnelle
finale en octobre 2006 et comptait alors quelques 25.000 hommes,
répartis en une composante terrestre, une composante navale, une
composante aérienne et un élément supplémentaire de
forces spéciales.
Enfin, le sommet de Prague avait encore décidé
une révision fondamentale de la structure de commandement de l'OTAN, en
créant deux commandements stratégiques dont :
1. Le SHAPE (quartier général de commandement des
forces de l'OTAN) basé a Mons en Belgique, chargé de l'ensemble
des opérations de l'Alliance ;
2. L'ACT (Alliés command transformation), à
Norfolk (Royaume-Uni), chargé de guider la transformation de
capacités militaires.
1.1.5. Le comité des plans de
défense
Sa mise en oeuvre a été décidée en
2006, lorsque l'Alliance devait se préparer à mener de front deux
opérations de grande envergure mobilisant 60.000 hommes chacune et six
opérations moyennes (30.000 hommes). Au total, jusqu'à 300.000
hommes entrainés et préparés devront donc être
disponibles pour intervenir dans n'importe quelle région du monde pour
maintenir la paix. L'OTAN est en 2008 très loin de tenir ces objectifs
si l'on se réfère aux difficultés chroniques de l'ASAF a
obtenir les moyens nécessaires a une stabilisation de la situation en
Afghanistan (considérée selon les critères OTAN comme une
opération de moyenne envergure). Les alliés se sont
engagés à consacrer à leur défense au moins 2 % de
leur PIB pour y parvenir, un chiffre que seul sept de vingt-six alliés
dont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Turquie) parviennent
à atteindre.
Section 2. LE PLAN D'ACTION POUR L'ADHESION A
L'OTAN
Les pays candidats a l'OTAN participent au programme «
plan d'action pour l'adhésion » afin de les aider à avancer
dans le processus conduisant à une future adhésion formelle. Ce
qui favorise de facto et de jure l'élargissement progressif de l'OTAN
dans toute l'Europe. Ces Etats ont en effet besoin de réformer en
profondeur leurs forces armées, et même une certaine conception de
la défense :
1. Entretien durable de relation pacifique avec les pays voisins
;
2. Assurance de la paix intérieure par rédaction
d'un cadre légal régissant les minorités ethniques
éventuelles ;
3. Le commandement en chef de l'armée doit être
entre les mains d'un civil, c'est la démilitarisation de l'armée
qui met fin a des héritages totalitaires ;
4. Généralisation de la langue anglaise, (une
force hégémonie culturelle)
5. Réalité structurelle de la croissance
économique ;
6. La normalisation et standardisation tactiques, techniques
dans l'instruction, armements charrois utilisés, y compris l'adaptation
commune de langage militaire des armées de l'OTAN.
Pays participants : les pays ayant adhéré en
juin 2004 (voir pays participants au partenariat pour la paix) faisant partie
de ce programme ainsi que les pays candidats (2008) ;
* La Macédoine
Pays candidats au programme plan d'action d'adhésion ;
* L'Ukraine * La Géorgie
Ce qui est a retenir ici et que l'adhésion a l'OTAN des
ex-Républiques soviétiques menace la sécurité de
Moscou (Russie) sur le plan géopolitique et
géostratégique, raison pour laquelle des menaces et guerres
provoquées par celle-ci pour interpeller l'attention des Etats-Unis, la
France et l'Angleterre. Nous pouvons évoquer la sécession de la
province d'Ossétie du Nord (en Géorgie) favorisée par la
Russie en réponse à l'adhésion de la Géorgie a
l'OTAN, la non fourniture du gaz par Moscou dans certaines provinces d'Ukraine
en forme de protestation, car c'est leur sécurité qui reste
menacée, il faudrait également évoquer la reconnaissance
de la province Serbe du Kosovo, comme Etat souverain par les Etats-Unis, et la
liste ne fait que s'allonger.
2.1. Le programme de partenariat pour la paix (PpP)
Le partenariat pour la paix ou PpP ; l'OTAN a signé de
nombreux accords de coopération avec la plupart des Etats
européens non membres et tous les pays de la CEI (Communauté des
Etats Indépendants). Ce sont des accords bilatéraux et
extrêmement souples : chaque Etat souhaitant participer au partenariat
décide, en collaboration avec les Etats membres, du niveau de
collaboration qu'il souhaite entreprendre avec l'OTAN. L'objectif est avant
tout de maintenir des échanges d'informations avec les anciens Etats
membres de l'URSS.
Les pays adhérant au PpP sont :
Arménie, Azerbaïdjan, Autriche,
Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Finlande, Géorgie,
Irlande, Kazakhstan, Kirghizistan, Macédoine, Moldavie,
Monténégro, Ouzbékistan, Russie, Serbie, Suède,
Suisse, Ukraine, Tadjikistan, Turkménistan.
Les seuls Etats européens qui ne font pas partie du
PpP, en plus des microétats (Andorre, Liechtenstein, Monaco,
Saint-Martin et Vatican), sont Chypre et Malte. D'autres partenariats
généralement plus distendus existent : C'est le cas par exemple
du dialogue méditerranéen qui réunit la Mauritanie, le
Maroc, l'Algérie, la Turquie et l'Egypte.
La coopération s'élargie également dans
l'espace de l'UPM (Union pour la Méditerranée), structure
politico-économique regroupant les pays d'Europe, de Moyen-
Orient asiatique et d'Afrique du Nord, ayant la mer
Méditerranée comme espace liquide commun. C'est ainsi qu'il a
été entendu que chaque Etat organise avant tout une surveillance
efficace de son territoire. A ce titre, chaque Etat a sa propre
spécificité géopolitique. Par exemple, la Roumanie est une
sorte de pont entre l'Europe centrale et l'Europe du Sud-Est. A ce titre, elle
lutte contre les trafics de stupéfiants, le crime organisé, les
risques de prolifération d'armes de destruction massives (ADM) ; sa
flotte même réduite se modernise et contribue à la
surveillance de la mer noire et des abords des Dardanelles ; les forces
fluviales roumaines participent la sécurisation du Danube en accord avec
les autres Etats riverains.
2.2. Le développement du partenariat Union
Européenne et OTAN
Dès l'origine, la question des relations UE-OTAN a
été dominée par des craintes opposées des
chevauchements et des divergences entre les deux institutions. Ainsi, Madeleine
ALBRIGHT, alors Secrétaire d'Etat du Président Bill CLINTON a
évoqué les « 3D », a savoir le risque de
découplage (des actions de l'OTAN et de l'UE), de doubles emplois
(s'agissant des capacités, et de discrimination a l'encontre des pays
membres de l'OTAN, mais non intégrés a l'UE).
Au sommet de Prague en novembre 2002, les pays membres de
l'OTAN se déclarent disposés a donner a l'UE un accès aux
moyens et aux capacités de l'OTAN pour des opérations dans
lesquelles l'Alliance ne serait pas engagée militairement. L'UE et
l'OTAN publieront ensuite en décembre 2002, une déclaration
commune sur la politique européenne de sécurité et de
défense (PESD), qui ouvre la voie à une coopération
politique et militaire plus étroite entre les deux organisations. Elle
énonce les principes politiques de cette coopération et garantit
a l'UE, pour ses propres opérations militaires, un accès aux
moyens logistiques et planification de l'OTAN.
Les accords ou les arrangements dits Berlin plus,
adoptés le 17 mars 2003, posent le fondement et la coopération
OTAN-UE dans le domaine de la gestion des crises en donnant a l'UE un
accès aux moyens logistiques et capacités collectives de l'OTAN
pour des opérations dirigées par l'Union Européenne. Ils
permettent a l'Alliance (c.-à-.d les accords de Berlin plus) de soutenir
des opérations dirigées par l'UE dans lesquelles l'OTAN dans son
ensemble n'est pas engagée. Ces arrangements ou accords dits Berlin Plus
comportent notamment :
1. L'accord de sécurité OTAN-UE (couvrant
l'échange d'information classifiée en vertu de règles de
protection réciproque) ;
2. L'accès garanti de l'UE aux capacités de
planification de l'OTAN en vue d'une utilisation effective dans le cadre de la
planification militaire d'opération de gestion de crise obligées
par l'UE ;
3. La disponibilité de capacité et de moyens
communs de l'OTAN (Unités de Communication de capacité
généraux, etc.) pour des opérations de gestion de crise
dirigées par l'UE ;
4. Le mandat de l'Adjoint au commandement suprême des
forces alliées en Europe (SACEUR) de l'OTAN qui commandera
l'opération dirigée par l'UE (et qui est toujours un
Européen) ;
5. L'intégration dans les système OTAN de
l'établissement des plans de défense, qui existe de longue date,
des besoins et capacités militaires pouvant être requis pour des
opérations militaires dirigées par l'UE, de façon a
garantir la disponibilité de forces bien équipées,
entraînées en vue des opérations dirigées soit par
l'OTAN, soit par l'UE.
La question de la nature de la capacité commune de
planification de l'UE et de son éventuelle duplication avec les
structures de l'OTAN est réglée par la décision de
création de deux nouvelles structures, lors du Conseil Européen
de Bruxelles des 12 et 13 décembre 2003. Une cellule permanente de
planification et de conduite des opérations civiles et militaires de
l'UE menées sans recours aux moyens de l'OTAN sera placée
auprès de l'état-major de l'Union Européenne, une cellule
autonome et distincte des structures de l'OTAN ; une cellule de l'Union
Européenne est créée au sein de l'état-major de
l'OTAN, le SHAPE, afin d'améliorer la préparation des
opérations de l'Union menées avec les moyens de l'OTAN, dans le
cas des arrangements de Berlin Plus. Nous joignons par surcroit le deux
schémas évocateurs de la collaboration OTAN, ONU et UE, depuis sa
création sous la guerre froide, la période d'après guerre
froide marquant la transition pour les Etats sortis de l'effondrement de
l'ex-pacte de Varsovie et la tendance ou l'adaptation de celles-ci dans le
21ème siècle.
2.3. Le schéma de la création
évolutive et de collaboration (partenariat) de l'OTAN avec des
organisations internationales, régionales et autres programmes de
défenses
17 mars 1948 signature du Traité de Bruxelles
ou pacte occidentale
28 septembre 1948 création de l'Organisation
de l'Union Occidentale
10 décembre 1948 ouverture à Washington
des négociations sur le traité de l'Atlantique Nord
04 avril 1949 signature à Washington du traité
de l'Atlantique Nord qui entre en vigueur le 24 août 1949
L'organisation militaire de l'Union Occidentale L'organisation du
traité de l'Atlantique Nord
Réorganisation du conseil de l'Atlantique Nord qui
absorbe le comité de défense et du comité de
défense économique et financier (en date du 03 mai 1951)
21 décembre 1991, fin de l'URSS avec
la création de la CEI entérinée à
Alma-Ata (Kazakhstan) par le 11 ex-républiques soviétiques
dont la Russie.
01 juillet 1991 dissolution du pacte de Varsovie
21 janvier 1993 : création du corps européen ou
Eurocorps mis en place depuis mai 1992 dans le cadre de l'alliance.
04 juin 1991 (domaine maintien de la paix :
Coopération avec le DOMP/ONU et la CSCE/CEE)
Les 07, 08 novembre 1991 : conseil atlantique de Rome ;
les Chefs d'Etats et des gouvernements définissent le
nouveau concept stratégique de l'Alliance sur la gestion des crises
et publient la déclaration de Rome sur la paix et
la coopération avec les pays l'Est, création du
CCNA/COCONA rassemblant les membres de l'OTAN et les anciens membres du
pacte de Varsovie.
07 février 1992 : signature du traité de
Maastricht, qui par le titre V, met en place le deuxième pilier de
l'Union européenne, créant une politique
étrangère et de sécurité commune (PESC)
10-11 janvier 1994 : au sommet de Bruxelles, les
Chefs d'Etats et des Gouvernements de pays de l'Alliance lancent le PpP
programme de coopération militaire avec les membres de la CCNA et de
CSCE.
- Adoption du concept de GFIM, ainsi que d'autres mesures, dans
le cadre de développement de l'identité européenne de
sécurité et de défense (IESD).
|
MINUEY, KFOR, ISAF et différentes opérations
collaboration ONU - OTAN - UE
Charte des N.U/chapitre VII
Différentes résolutions de conseil de
sécurité/DOMP
ONU OTAN UE
Organisation de l'Union occidentale (OUE)
Traité de Bruxelles
Traité de Maastricht/Titre V
IESD/Accords Berlin Plus
PSDC/2008
PESC
PESD
CCNA/COCONA
GFIM, NRF, DCI
Plan d'adhésion à l'OTAN
PpP, Plan d'action pour l'adhésion et
élargissement de l'OTAN vers l'Europe de l'Est.
Source : Les éléments constitutifs de ce deux
organigrammes ont été tirés de :
http://www.nato.int
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/maintien.paix/otanacteur.html
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/liberti/19867
Légende :
*GFIM : Groupes de forces internationales multinationales
*DOMP/ONU : Département des opérations de la paix
des Nations Unies
*CCNA ou COCONA : Comité de coopération Nord
Atlantique *CEI : Communauté des Etats indépendants
*IESD : Identité Européenne de la
sécurité et défense *NRF : Force des réactions de
l'OTAN
*DCI : L'initiative sur les capacités de défense de
l'OTAN
*PESC : Politique étrangère et de
sécurité commune en Europe *PESD : Politique Européenne de
Sécurité et de Défense *PSDC : Politique de
Sécurité et de Défense Commune
*PpP : Programme de partenariat pour la paix
Section 3. PROPOSITIONS ET SUGGESTIONS
3.1. L'espace sécuritaire Maghreb
Islamique
La Mauritanie, le Mali, le Sud de l'Algérie, le Sud du
Maroc constituent des espaces oü des enlèvements accompagnés
des demandes de rançons avec mort d'homme qui s'en suit ; cet espace
constitue et démontre a suffisance l'incapacité pour les pouvoirs
politique s'y trouvant de réagir promptement, car le terrorisme se
trouve être un tentacule, qui de fois manque de nom. Les transfuges de
l'ex FIS (Front Islamique du Salut) en Algérie, le groupe Sala-Fis, le
GISPC (Le Groupe Islamique pour le Salut, la prédication et le combat,
travaillant de concert avec les éléments migrants d'Al-Qaeda,
désormais installer au Nord du Mali, exerce l'activisme terroriste d'un
Islamisme déviant, qui s'attaque aux occidentaux, leurs alliés,
leurs intérêts et éventuellement des victimes
innocentes.
Loin de considérer l'idée évoquée
par le Président Libyen au sommet Afrique et Amérique latine
(27-29 septembre 2009/Venezuela) l'idée qui était celle de
créer l'OTAS (Organisation du Traité Atlantique Sud, en
réplique de l'OTAN, qui néglige au fait les différents
problèmes que eux ont crée dans les pays du Sud, les dirigeants
de l'OTAN feront mieux d'apporter expertise, matériels, finances, bref,
appuyer les gouvernements de la région indiquée pour combattre
ces phénomènes, ce qui est quand même encourageant, quand
le Ministre français des Affaires Etrangères est venu voir le
Président AMANI TOUMANI TOURE pour apporter la contribution de la France
dans cette lutte contre le terrorisme qui concerne tout le monde.
3.2. L'espace sécuritaire d'Afrique de l'Est et
centrale
Les événements terroristes sur l'ambassade
américaine du Nairobi en 1996, précurseur de ceux du 11 septembre
2001, ont eu à afficher un signal fort aux américains, car c'est
leurs intérêts et ceux de leurs alliés qui restent
menacés. Ainsi, le pré-carré Américain du triangle
Soudan, Kenya, Ouganda et le Rwanda, constitue actuellement un foyer
potentiellement menaçant pour la sécurité et stabilisation
de l'Afrique au sud du Sahara. Les Chebab somaliens, entrainés par la
branche Al-Qaeda africaine, procède aux opérations terroristes a
l'instar des événements du 11 juillet 2010 en plein capitale
Kampala en Ouganda, où fut déploré près de 80 morts
et une centaine de blessés.
L'Al-Qaeda étant manifestement envahissant en Afrique
de l'Est, par la porte d'entrée incontrôlé de la Somalie,
il est (Al-Qaeda) déjà à la porte de la RDC, qui est un
épicentre stratégique pour l'Afrique et les intérêts
des grandes puissances membres de l'OTAN. C'est ainsi nous aurions
souhaité, que l'OTAN installe une représentation en terme de
bureau liaison, pour une coordination politico-sécuritaire pour le
contrôle et pacification de l'espace évoqué, si on y prend
jamais garde, la pauvreté avec ses corolaires, favorisera l'implantation
et l'occupation en force des entreprises terroristes qui apporteraient des
capitaux frais pouvant contribuer au décollage masqué des
économies des Etats tiers mondistes de la région, fort sera de
constater le blanchissement d'argent par ces dernières en tenant compte
de la déchéance de certains pouvoirs politiques au centre de
l'Afrique, qui sont au début de leur consolidation en terme
démocratique.
L'OTAN et ses moyens pour lutter contre le terrorisme dans le
cas de la RDC par exemple qui a une position stratégique au centre de
l'Afrique et qui comporte des instabilités militaires dans sa partie Est
à l'instar de la LRA (Lord Resistance Army) de Joseph KONI qui occupe le
Sud du Soudan, la partie Sud-Est de la République Centrafricaine et le
l'extrême Nord-Est de la RDC, les FDLR (Les Forces Démocratiques
pour la Libération du Rwanda), les Interhahamwe et autres fractions
armées nationales dont différents groupes Maï-maï dans
le grand Kivu et le Nord du Katanga y compris les forces négatives
opérant dans le district de l'Ituri. Si l'OTAN pourrait mettre ses
moyens, potentiels humains et logistiques pour la stabilité militaires
qui a des effets sur la vie politique internationale, les intérêts
qu'elle tirerait en terme d'échange économique et de
coopération lui seraient profitables, puisqu'il n'y a rien pour rien,
considérant ce principe de droit qui dit : « pas
d'intérêt, Pas d'action ... »
Si seulement, la machine dissuasive militaire de l'OTAN
récupérait certaines bases militaires comme jadis en RDC par
exemple (Kamina, Mura, Kitona, Lukando, Nyaleke etc.) pour ne citer que
celles-là, dans le cadre d'une coopération bi et
multilatérales, pour combler les failles et lacunes des forces
armées des Etats des sous-régions africaines
évoqués en général, mais surtout en particulier la
RDC, en réalité constitue un espace non contrôlé et
inquiétant la sécurité internationale.
Certes, le budget ou le coût en terme de soutien
financier ne serait pas moindre pour l'OTAN en plus de ce qu'elle a comme
mission en Asie centrale, mais la sécurité au même titre
que la santé n'ayant pas du prix, cet espace d'Afrique de l'Est et
central constituera bientôt un havre non inquiétant pour les
sociétés terroristes paramilitaires, se camouflant
derrière des firmes transnationales, structures de bienfaisances et
philanthropiques, soudoyant des populations pauvres et non instruites des Etats
qui s'y trouvent a adhérer a leurs causes.
Bien qu'il y ait certaines missions de Nations-Unies qui s'y
trouvent, a l'instar du MONUSCO (RDC), MONUB (Burundi), MINUS (au Darfour au
Soudan), l'élargissement des programmes d'information pour le
partenariat pour la paix, ne pourra-t-il pas s'adapter dans cet espace ? Car
les différents mandats des troupes des Nations-Unies qui s'y trouvent a
peine on changé de vocable observation, pour le maintien de paix et
d'autres exceptionnellement ont eu mission d'imposer la paix, comme la MONUSCO
(anciennement MONUC), mais qui en réalité doit s'acclimater.
CONCLUSION
Parler de l'OTAN avec tant d'empressement et engagement de
notre part, voudrait faire marquer par une empreinte indélébile
que nous voulons poser comme notre point de vue dans l'ensemble et innombrables
ouvrages et monographies publiés ou inédits en cette organisation
internationale spécifiquement vouée en matières
sécuritaires dans l'arenne internationale, car l'accent que nous mettons
sur le rôle militaire de l'OTAN, depuis la guerre froide, la
période d'après guerre froide (transition 1991-2001) et son
adaptation, si pas sa transformation, qu'il s'agisse de la défense des
alliées ou de la gestion militaire de crise sous mandat du conseil de
sécurité des Nations-Unies, nous ont conduit à soutenir
les efforts de transformation et d'engagement entreprises depuis les
différents sommets de celle-ci, mais surtout celui de Prague en novembre
2002, qui a milité pour l'amélioration des capacités des
forces à agir vite et loin est un objectif auquel nous adhérons
et que nous souhaitons la mise en oeuvre dans le cadre de la lutte contre les
défis sécuritaires actuels qui sont identifiées comme des
phénomènes, menaçant l'avenir du monde.
Nous souhaitons que les maîtres du monde, dirigeants de
l'OTAN, veuillent a ce que la transformation ou l'adaptation de celle-ci face
aux défis sécuritaires évoqués, n'entraîne
pas une dérive incontrôlable de ses finances, qu'ils prennent en
compte une répartition équilibrée des charges entre
alliés, afin d'agir également d'une manière efficace dans
les coins oü émergent des foyers terroristes plus
qu'inquiétants.
Cependant notre conception de l'Alliance, centrée sur
la fonction de défense et de sécurité, est
considérée comme trop restrictive dans certains cercles
atlantiques qui préconisent une vision plus large, de celle d'une «
OTAN globale ». Ces idées trouvent un écho a Washington et
dans d'autres capitales alliées.
Dans l'esprit de ses promoteurs, une OTAN globale doit
s'entendre constamment, géographiquement et fonctionnellement. Nous
sommes bien conscient que les pays des Balkans et d'Europe orientale
brûlent d'envie de devenir membres de l'OTAN, ainsi favorisant
l'élargissement de celle-ci, chaque candidature et évaluer en
fonction des critères définis par les alliées en terme
d'intérêt géopolitique et géostratégique, non
seulement en rapport avec la Russie, mais le reste du monde, car l'alliance
continuera de renforcer les différents partenariats établis
à sa périphérie.
Mais est-il pour autant que l'intérêt de l'OTAN,
a l'échelle mondiale est de promouvoir une alliance des
démocrates ? Nous ne le pensons pas, car une telle démarche
risquerait d'accentuer les fractures qui rendent déjà le monde
actuel si dangereux. L'Alliance n'a rien a gagner a être perçue
comme un instrument d'exploitation de la démocratisation au bout du
fusil. L'ambition d'une OTAN globale s'applique aussi aux tâches que
celle-ci serait amenée à remplir, car certains de ces membres
considèrent par exemple qu'en matière de gestion de crise, l'OTAN
devrait s'affranchir de ses tâches purement militaires et prendre en
compte des fonctions dans le domaines civils comme la police, l'Etat de droit
ou la reconstruction économique, or l'Alliance n'a pas de
compétences dans ces domaines, qui sont du ressort d'autres
organisations internationales, notamment les organisations du systèmes
des Nations-Unies.
A vouloir trop étendre son rôle, l'OTAN risque de se
disperser, de porter atteinte à sa crédibilité, et, enfin
de compte, de s'affaiblir.
Pour boucler la boule, l'ancien Secrétaire
Général de l'Alliance, Jaap DE HOOP SHEFFER, affirma en l'an 2006
: « ...L'Alliance n'a plus grande chose a avoir avec celle de la guerre
froide, ainsi soyons clairs ; il ne saurait être question de jouer au
gendarme du monde, puisqu'elle n'en a ni les moyens ni la volonté
politique... ». Ce qui est vrai, car elle doit concentrer son attention et
ses efforts sur les priorités actuelles, dont les
phénomènes d'insécurité qui sont en Afghanistan, au
Sud du Pakistan, la piraterie dans le Golfe d'Aden y compris les vagues
terroristes au Nord, a l'Est et actuellement au centre de l'Afrique.
Réussir ces genres d'opérations, dans les conditions qui ne sont
pas faciles, est le meilleur service qu'elle peut rendre a la communauté
internationale.
BIBLIOGRAPHIE
1. OUVRAGES
1. ARON Raymond, le Grand débat, Ed. Calman Levy,
Paris, 1963.
2. AYACHE George et DEMANT Alain, Armements et
Désarmements depuis 1945,
3. BARRAULT Jean-Michel, Pirates des mers d'aujourd'hui,
Ed. Gallimard, Paris.
4. DEBUCHY Victor, l'étrange histoire des armes
secrètes allemandes, Ed. France-Empire, Paris, 1975.
5. DIUR KATOND et Collaborateurs, Histoire des Relations
Internationales, Ed. Sirius, Ed. Complexe, Bruxelles, 1991, pp. 45-46.
6. FAUCON Patrick, l'OTAN et le pacte de Varsovie, Ed.
Atlas, Paris, 1992.
7. GANSER Daniele, Le Armées secrètes de
l'OTAN, Réseau Stay Bihind, opération Gladio et terrorisme en
Europe, Ed. Demi-Lune, Paris, 2007.
8. GRAWITZ et PINTO R, Méthodes des recherche en
sciences sociales, 4ème Ed. Dalloz, Paris 1993.
9. JUDT Tony, Postwar-A History of Europe Since 1945, Ed.
Pimlico, New York. 1990. Kinshasa, 2007.
10. OCKRENT Christine et MARENCHES (DE) Alexandre, le secret
des princes, Ed. Stock, 1986.
11. ROSAY Jean Mathieu, Dictionnaire étymologique,
Ed. Marabout Service, Alleur, Belgique, 1985.
12. TOCQUEVILLE (DE) Alexis, De la démocratie en
Amérique, 1er livre, 1935.
13. WINKLER HEINRICH A, Histoire de l'Allemagne
XIXe - XX siècle, Ed. Fayard, Paris, 2000.
14. ZORGBIBE Charles, Histoire de l'OTAN, Ed. Complexe,
Paris, 2002.
2. ARTICLES
1. Bearpark A. et Schulz S. (2007), the regulation of the
private sécurity industrie and the future of the market, in ; Simon
Chesterman and Chia Cenhardt, from mercenaries to market : The rise and
regulation of Private Military Companies, Oxford University Press 2007.
2. Bureau Maritime International, Rapport semestre 1,
2004.
3. C. SPEARIN, Humanitarian NGO and International PSC : The
« Humanitarian » challenges of mouldering a market + place, Geneva
centre for the democratic control of Armed forces, Policy Paper n° 16,
2007, p. 5.
4. DE VILLEPIN Xavier, Opération force alliée en
Yougoslavie, rapport d'information 464 (98-99) Sénat, Commission des
Affaires Etrangères, 1999.
5. ENDERLIN Serge, Armées de l'Est ; la longue marche
vers l'OTAN, in L'Hebdo Lausanne, tradition concerner International,
N° 311, 17-23 octobre, 1996, p. 14.
6. LARCHE Jérôme, La saine distance entre
acteurs armés et ONG : Une exigence à défendre
auprès de l'Union Européenne, in L'Europe Humanitaire en
question, Juin 2008, p. 8.
7. Jerzy BACZYNSKI, Pour enter dans l'alliance, la Pologne se
met à l'Anglais, in Renne Polityka, Varsovie, tradition courrier
international, n° 311, 17-23 octobre 1996. p.4.
8. JOUVET Albert, l'OTAN réunie à Bruxelles pour
assumer le succès de la mission en Afghanistan, In Le monde, 08
juin 2006, Paris.
9. LASSERRE Isabelle, Quand Mitterrand, déjà,
négociait le retour dans l'OTAN, in journal figaro, 10 mars 2009,
p. 7.
10. Le Rapport IC 2000, (Interception capabilities 2000)
publié pour le parlement européen par le bureau
d'évaluation des opinions techniques et scientifiques (STOA).
11. The Maritime Dimension of international security, RAND
Corporation, 2008.
3. NOTES DE COURS
1. KALUBI NKANDA Boniface, Géostratégie, cours
inédit, L1 RI, UCK, Kinshasa, 2008- 2009.
2. KITIMA KASENDWE AMUNDALA JL, Géostratégie,
cours inédit, L1 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.
3. KITIMA KASENDWE AMUNDALA JL, Grands problèmes
contemporains, Cours inédit, L2 RI, UCM, Kinshasa, 2009-2010.
4. MEMOIRE
1. NGBOKOLI KULE J.D., le terrorisme facteur de la fragilisation
des Etats-Unis, Mémoire, L2 RI, UNIKIN, Kinshasa, 2003-2004.
5. SEMINAIRE
1. NGOY KAZADI ALEXIS, Séminaire sur la méthode de
recherches scientifiques, Document inédit, G3 Adm/UCK, Kinshasa
2005-2006.
6. WEBOGRAPHIE
1. Charte des NU, in http://www.onu.int/
2. Jean-Jacques CECILE, Comment les terroristes
préparent-ils leurs attentats, in
http://www.armees.com
3. http://www.lemonde.fr/
4. http://www.nato.int/
5.
http://www.opex360.com/2009/10/26/probleme-budgetaire-pour-lotan/
6. http://www.rpfrance-otan.org/
7. WILLIAM O. Beeman in http://www.voitairenet.org/
8.
http://www.nato.int
9.
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/11/liberti/19867
10.
http://www.ladocumentationfrançaise.fr/dossiers/maintien-paix/otanacteur.shtml
ANNEXES
Le Traité de l'Atlantique Nord
Les Etats parties au présent Traité,
réaffirmant leur foi dans les buts et les principes de la Charte
des Nations Unies et leur désir de vivre en paix avec tous les
peuples et tous les gouvernements. Déterminés à
sauvegarder la liberté de leurs peuples, leur héritage commun et
leur civilisation, fondés sur les principes de la démocratie,
les libertés individuelles et le règne du droit. Soucieux de
favoriser dans la région de l'Atlantique Nord le bien-être et la
stabilité. Résolus à unir leurs efforts pour leur
défense collective et pour la préservation de la paix et de la
sécurité. Se sont mis d'accord sur le présent
Traité de l'Atlantique Nord :
Article 1
Les parties s'engagent, ainsi qu'il est stipulé dans la
Charte des Nations Unies, à régler par des moyens pacifiques tous
différends internationaux dans lesquels elles pourraient être
impliquées, de telle manière que la paix et la
sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas
mises en danger, et à s'abstenir dans leurs relations internationales de
recourir à la menace ou à l'emploi de la force de toute
manière incompatible avec les buts des Nations Unies.
Article 2
Les parties contribueront au développement de relations
internationales pacifiques et amicales en renforçant leurs libres
institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur
lesquels ces institutions sont fondées et en développant les
conditions propres à assurer la stabilité et le bien-être.
Elles s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques
économiques internationales et encourageront la collaboration
économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes.
Article 3
Afin d'assurer de façon plus efficace la
réalisation des buts du présent Traité, les parties,
agissant individuellement et conjointement, d'une manière continue et
effective, par le développement de leurs propres moyens en se
prêtant mutuellement assistance, maintiendront et accroîtront leur
capacité individuelle et collective de résistance à une
attaque armée.
Article 4
Les parties se consulteront chaque fois que, de l'avis de l'une
d'elles, l'intégrité territoriale, l'indépendance
politique ou la sécurité de l'une des parties sera
menacée.
Article 5
Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une
ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord
sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes
les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle
attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de
légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par
l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties
ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord
avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y
compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la
sécurité dans la région de l'Atlantique Nord.
Sécurité aura pris les mesures nécessaires
pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité
internationales.
Article 6 1
Pour l'application de l'article 5, est considérée
comme une attaque armée contre une ou plusieurs des parties, une attaque
armée :
· contre le territoire de l'une d'elles en Europe ou en
Amérique du Nord, contre les départements français
d'Algérie 2, contre le territoire de la Turquie ou contre les
îles placées sous la juridiction de l'une des parties dans la
région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer;
· contre les forces, navires ou aéronefs de l'une
des parties se trouvant sur ces territoires ainsi qu'en toute autre
région de l'Europe dans laquelle les forces d'occupation de l'une des
parties étaient stationnées à la date à laquelle le
Traité est entré en vigueur, ou se trouvant sur la mer
Méditerranée ou dans la région de l'Atlantique Nord au
nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus de ceux-ci.
Article 7
Le présent Traité n'affecte pas et ne sera pas
interprété comme affectant en aucune façon les droits et
obligations découlant de la Charte pour les parties qui sont membres des
Nations Unies ou la responsabilité primordiale du Conseil de
Sécurité dans le maintien de la paix et de la
sécurité internationales.
Article 8
Chacune des parties déclare qu'aucun des engagements
internationaux actuellement en vigueur entre Etats n'est en contradiction avec
les dispositions du présent Traité et assume l'obligation de ne
souscrire aucun engagement international en contradiction avec le
Traité.
Article 9
Les parties établissent par la présente disposition
un Conseil, auquel chacune d'elle sera représentée pour examiner
les questions relatives à l'application du Traité. Le Conseil
sera organisé de façon à pouvoir se réunir
rapidement et à tout moment. Il constituera les organismes subsidiaires
qui pourraient être nécessaires; en particulier, il
établira immédiatement un comité de défense qui
recommandera les mesures à prendre pour l'application des articles 3 et
5.
Article 10
Les parties peuvent, par accord unanime, inviter à
accéder au Traité tout autre Etat européen susceptible de
favoriser le développement des principes du présent Traité
et de contribuer à la sécurité de la région de
l'Atlantique Nord. Tout Etat ainsi invité peut devenir partie au
Traité en déposant son instrument d'accession auprès du
gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Celui-ci informera chacune des
parties du dépôt de chaque instrument d'accession.
Article 11
auprès du gouvernement des Etats-Unis d'Amérique,
qui informera tous les autres signataires du dépôt de chaque
instrument de ratification. Le Traité entrera en vigueur entre les Etats
qui l'ont ratifié dès que les ratifications de la majorité
des signataires, y compris celles de la Belgique, du Canada, des Etats-Unis, de
la France, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, auront
été déposées et entrera en application à
l'égard des autres signataires le jour du dépôt de leur
ratification 3.
Article 12
Après que le Traité aura été en
vigueur pendant dix ans ou à toute date ultérieure, les parties
se consulteront à la demande de l'une d'elles, en vue de réviser
le Traité, en prenant en considération les facteurs affectant
à ce moment la paix et la sécurité dans la région
de l'Atlantique Nord, y compris le développement des arrangements tant
universels que régionaux conclus conformément à la Charte
des Nations Unies pour le maintien de la paix et de la sécurité
internationales.
Article 13
Après que le Traité aura été en
vigueur pendant vingt ans, toute partie pourra mettre fin au Traité en
ce qui la concerne un an après avoir avisé de sa
dénonciation le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique, qui
informera les gouvernements des autres parties du dépôt de chaque
instrument de dénonciation.
Article 14
Ce Traité, dont les textes français et anglais
font également foi, sera déposé dans les archives du
gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Des copies certifiées
conformes seront transmises par celui-ci aux gouvernements des autres Etats
signataires.
1. La définition des territoires auxquels l'article 5
s'applique a été modifiée par l'article 2 du Protocole
d'accession au Traité de l'Atlantique Nord de la Grèce et de la
Turquie, signé le 22 octobre 1951
2. Le 16 janvier 1963, le Conseil de l'Atlantique Nord a
noté que, s'agissant des anciens départements français
d'Algérie, les clauses pertinentes du Traité étaient
devenues inapplicables à la date du 3 juillet 1962.
3. Le Traité est entré en vigueur le 24 août
1949, après le dépôt des instruments de ratification de
tous les Etats signataires.
Protocole au Traité de l'Atlantique nord sur
l'accession de la
République de Lituanie (Ratifié le
26 mars 2003)
Les Parties au Traité de l'Atlantique Nord, signé
le 4 avril 1949 à Washington,
Assurées que l'accession de la République de
Lituanie au Traité de l'Atlantique Nord permettra d'augmenter la
sécurité de la région de l'Atlantique Nord,
Conviennent ce qui suit : Article I
Dès l'entrée en vigueur de ce Protocole, le
Secrétaire Général de l'Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord enverra, au nom de toutes les Parties, au Gouvernement de la
République de Lituanie une invitation à adhérer au
Traité de l'Atlantique Nord. Conformément à l'Article 10
du Traité, la République de Lituanie deviendra Partie à ce
Traité à la date du dépôt de son instrument
d'accession auprès du Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique.
Article II
Le présent Protocole entrera en vigueur lorsque toutes les
Parties au Traité de l'Atlantique Nord auront notifié leur
approbation au Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Le Gouvernement
des Etats-Unis d'Amérique informera toutes les Parties au Traité
de l'Atlantique Nord de la date de réception de chacune de ces
notifications et de la date d'entrée en vigueur du présent
Protocole.
Article III
Le présent Protocole, dont les textes en français
et anglais font également foi, sera déposé dans les
archives du Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique. Des copies
certifiées conformes seront transmises par celui-ci aux Gouvernements de
toutes les autres Parties au Traité de l'Atlantique Nord.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
GLOSSAIRE DES SIGLES V
INTRODUCTION 8
I. PROBLEMATIQUE 8
II. HYPOTHESE DU TRAVAIL 10
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET 11
IV. METHODES DE TRAVAIL ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
12
V. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE
13
VI. ESQUISSE DU TRAVAIL 14
CHAPITRE I : LES ESQUISSES NOTIONNELLES ET
DEFINITIONNELLES DES CONCEPTS DE BASE 15
SECTION 1. LES CONCEPTS CLES 19
1.1. L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD 19
1.2. : LA GUERRE FROIDE 19
1.3. : LES DEFIS 20
1.4. LE TERRORISME 21
1.4.1. : la piraterie moderne 22
1.4.2. : la monte de l'extrémisme (nationalisme,
internationalisme regional) . 23
1.4.3. La détention illicite de l'arme
nucléaire . 24
1.4.4. La cybercriminalité 25
SECTION 2. L'OTAN ET LES ACTEURS EN PRESENCE
28
1. L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES 28
2. L'UNION EUROPÉENNE 29
3. LA RUSSIE 31
4. LES FIRMES PRIVEES DE SECURITE ET ORGANISATION NON
GOUVERNEMENTALES 32
5. LES ORGANISATIONS TERRORISTES ET AUTRES SOCIETES SECRETES
ARMEES 32
CHAP II : L'ORGANISATION DE TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD
(OTAN) DURANT LA GUERRE FROIDE 34
SECTION 1. L'HISTORIQUE DE L'OTAN 34
SECTION 2. LA DENOMINATION, LE BUT ET LE SIEGE DE
L'OTAN 35
SECTION 3. L'ACTION DE L'OTAN DANS LA GUERRE FROIDE
35
3.1. LES MISSIONS DEVOLUES AU TRAITE (1949) 35
3.2. L'EXTENSION DE L'OTAN (1949-1991) 36
3.3. UNE CHRONOLOGIE DE LA GUERRE FROIDE 37
3.3.1. Les débuts et causes 37
3.3.2. Les causes immédiates 37
3.3.3. L'Opposition idéologique . 38
SECTION 4. LE BLOC DE L'OUEST 40
1. POLITIQUEMENT 40
2. ECONOMIQUEMENT 40
3. MILITAIREMENT 40
SECTION 5. LE BLOC DE L'EST 41
1. POLITIQUEMENT 41
2. ECONOMIQUEMENT 41
3. MILITAIREMENT 41
SECTION 6. LE PACTE DE VARSOVIE OU L'ORGANISATION DU
TRAITE DE VARSOVIE (OTV) 42
6.1. LA DISSOLUTION DU PACTE DE VARSOVIE ET LE PASSAGE DE SES
MEMBRES A L'OTAN 44
6.2. L'IMPLOSION DE L'UNION SOVIETIQUE ET LA FIN DE LA GUERRE
FROIDE (1989-1991) 45
CHAPITRE III : L'OTAN APRES LA GUERRE FROIDE (DE 1990 A
2010) 47
SECTION 1. LES ELEMENTS REGULATEURS DE LA FIN DE LA
GUERRE FROIDE 47
SECTION 2. LES CONSEQUENCES DE LA FIN DE LA GUERRE
FROIDE 51
2.1. LA MONDIALISATION DE L'ÉCONOMIE 51
2.2. LA TRYPTIQUE (TRILOGIE) SECRÈTE DE L'OTAN EN
EUROPE 52
SECTION 3. : LES STRUCTURES DES COMMANDEMENTS
POLITIQUES ET MILITAIRES DE L'OTAN 53
3.1. LE COMMANDEMENT POLITIQUE 53
3.1.1. Le conseil de l'Atlantique Nord . 53
3.1.2. Les différents secrétaires
généraux de l'OTAN 53
3.2. LE COMMANDEMENT MILITAIRE 54
3.3. L'ORGANIGRAMME DE STRUCTURE CIVILO-MILITAIRE
DÉCISIONNELLES DE L'OTAN 55
3.4. LE MÉCANISME DE PRISE DE DÉCISIONS
MILITAIRES À L'OTAN 56
3.5. LES AUTRES ACTEURS DE L'OTAN 56
3.6. LE DISPOSITIF MILITAIRE 57
3.7. LES INFRASTRUCTURES MILITAIRES ET L'ARTICULATION DES
DIFFÉRENTES FORCES DE L'OTAN 58
3.7.1. Les forces terrestres 58
3.7.2. Les infrastructures aériennes 58
3.7.3. Les bases navales 59
SECTION 4. LES OPERATIONS MILITAIRES DE L'OTAN DE
L'APRES GUERRE FROIDE 59
4.1. LES OPÉRATIONS PARTICIPATIVES DE L'OTAN
60
4.1.1. L'opération « Sharp Guard » en
adriatique 60
4.1.2. L'opération « Althéa » en
Bosnie-Herzégovine 60
4.1.3. L'opération en AlbanieI 60
4.1.4. L'opération « Allied Force »
60
4.1.5. L'opération concordeI 60
4.1.6. L'opération « Active Endeavour »
61
4.1.7. L'opération Anaconda . 61
4.1.8. L'opération « justice immuable »
61
4.2. LA PÉRIODE DE TRANSITION DE L'APRÈS-GUERRE
FROIDE (1990-2001) 61
4.3. LES OPÉRATIONS DE L'OTAN FACE A LA GLOBALISATION
DES MENACES 63
4.3.1. L'instauration de la paix dans l'ex-Yougoslavie
(lutte contre la monté de l'extrémisme)I 64
4.3.2. La lutte contre le terrorisme (en Afghanistan)
65
4.3.3. La lutte contre la piraterie dans le Golfe d'Aden ou
l'opération de « Allied provider » 66
CHAPITRE IV : L'ANALYSE CRITIQUE 67
SECTION I. L'OTAN FACE AUX NOUVEAUX CONCEPTS
STRATEGIQUES 67
1.1. LES NOUVEAUX CONCEPTS STRATÉGIQUES 67
1.1.1. Les groupes de forces interarmées
multinationales (GFIM) 68
1.1.2. L'initiative sur les capacités de
défense de l'OTAN (DCI)I 68
1.1.3. L'engagement capacitaire de Prague 68
1.1.4. La création de NATO response Force [NRF] ou la
force de réaction de l'OTAN 69
1.1.5. Le comité des plans de défense
70
SECTION 2. LE PLAN D'ACTION POUR L'ADHESION A L'OTAN
70
2.1. LE PROGRAMME DE PARTENARIAT POUR LA PAIX (PPP)
71
2.2. LE DÉVELOPPEMENT DU PARTENARIAT UNION
EUROPÉENNE ET OTAN 72
2.3. LE SCHEMA DE LA CREATION EVOLUTIVE ET DE
COLLABORATION (PARTENARIAT) DE L'OTAN AVEC DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES,
REGIONALES ET AUTRES PROGRAMMES DE DEFENSES 74
SECTION 3. PROPOSITIONS ET SUGGESTIONS
76
3.2. L'ESPACE SÉCURITAIRE D'AFRIQUE DE L'EST ET
CENTRALE 76
CONCLUSION 78
BIBLIOGRAPHIE 80
ANNEXES 82
TABLE DES MATIERES 87
|