MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
REPUBLIQUE DU MALI
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Un Peuple - Un But - Une Foi
SCIENTIFIQUE
****************
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DE COMPTABILITE
(ESGIC)
PROCEDURE DE DEDOUANEMENT DES MARCHANDISES A
L'IMPORTATION AU TRANSIT ROUTIER
CAS DU BUREAU SECONDAIRE DE KOUREMALE
Pour l'obtention du diplôme de fin de cycle
OPTION : COMMERCE INTERNATIONAL
Présenté et soutenu par :
Sékou YATTASSAYE
Directeur de Mémoire :
Mr Alou CAMARA
Date de soutenance :......../......./2011
Promotion 2010 - 2011
SOMMAIRE :
Dédicace
Remerciement
Listes des abréviations et significations
Sommaire
Introduction
Première Partie :
Présentation de l'Administration des Douanes et du bureau secondaire de
Kourémalé
Chapitre I :
Présentation de l'Administration des Douanes
A. Les missions de la Douane
1) Mission Fiscale :
2) Mission économique :
3) Mission particulière :
B. STRUCTURES ET FONCTIONNEMENT
1) Organigramme
2) Fonctionnement
Section I : les services centraux
A - LA DIRECTION GENERALE :
B- LES STRUCTURES D'APPUI
1- Le Bureau de Contrôle Interne (BCI)
2- Le Centre Informatique et
Statistique
C- LES SOUS DIRECTIONS
a) La sous direction de l'Administration Générale
(SD-AG)
b) La sous direction de la Réglementation, de la
Fiscalité et des Relations Internationales (RFRI)
c) La sous direction des Recettes et des Etudes
(SD-RE)
d) La sous direction des Enquêtes Douanières (SD-ED)
Section II : Les services
régionaux ou direction
1- Les bureaux de douane
2- Les Brigades Mobiles d'Interventions
BMI
3- Les postes de douane :
Section III :les services
spécialisés ou bureaux spécialisés.
1) Bureau des régimes économiques (BRE)
2) Bureau des Exonérations douanières et des
Maliens de l'Extérieur
3) Bureau des Produits Pétroliers (BPP)
4) Le Bureau de Contrôle des Acquits (BCA)
5) Le guichet unique pour le dédouanement des
véhicules automobiles à Bamako
Section IV : Les services
extérieurs
- Antenne d'Abidjan et de Dakar
Chapitre II :
Présentation du Bureau Secondaire de Kourémalé
I- PRESENTATION DU
PERSONNEL
II- ORGANISATION DU TRAVAIL
III- ACTIVITES MENEES
Section V : Contrôle des
voyageurs
1) Les marchandises importées par les voyageurs
2) Contrôle des changes ou des moyens de
paiement des voyageurs :
3)Moyen de transport des voyageurs (véhicule
particulier) : Laissez-passer Touristique (LPT)
4) Les affaires contentieuses
5) Consignation des véhicules importés à
Kourémalé :
IV) OBSERVATIONS ET SUGGESTIONS
a) Observations
b) Suggestion
Conclusion
Deuxième Partie : Procédure de
dédouanement des marchandises à l'importation (cas de
Kourémalé)
Chapitre I: Les régimes Douaniers
1-) Le régime de droit commun :
2-) Les régimes économiques en douane
3-) Les régimes particuliers
Section I : Le régime du droit
commun
GENERALITE
Section II : Les
formalités préalables au dédouanement
I- la conduite en douane
II- La mise en douane
III- La prise en charge
Chapitre I : Le
dédouanement proprement dit des
marchandises.
(Procédure manuelle)
A- Déclaration en détail
1) Caractère obligatoire de la déclaration en
détail
2) Personnes habilitées à déclarer les
marchandises en détail :
3) Forme de la déclaration en détail
B) La vérification des marchandises :
C) Liquidation et acquittement des droits et taxes :
D) Le Paiement ou recouvrement des droits et taxes :
E) Enlèvement des marchandises
Chapitre II : Procédure
informatisée (SYDONIA++)
Section III : Présentation du
Logiciel « SYDONIA++ »
Section IV : Prise à main
de SYDONIA++
SUGGESTIONS ET OBSERVATIONS
a) Observations et critiques
b) Suggestion
Conclusion
Annexe
Je dédie ce mémoire à mes parents pour m'
avoir donné la vie.
I
Je tiens à remercier Dieu le tout puissant pour m'avoir
donné la chance et le courage à fin d'atteindre ce stade dans les
études et de finir ce modeste travail.
Je remercie Mr Alou CAMARA pour avoir accepté de diriger
ce mémoire et qui malgré ses multiples occupations, a su me
prodiguer des conseils pendant la durée de ce travail ; qu'il
trouve à ce titre dans ce mémoire une réelle satisfaction
et une récompense pour son aide, combien précieuse à mon
égard.
Je remercie tous les professeurs de la Faculté des
Sciences Juridiques et Politiques (FSJP).
Je remercie respectivement mes parents Modibo YATTASSAYE et
Mariam YATTASSAYE pour les multiples sacrifices et dévouements qu'ils
ont livrés à mon éducation.
Je remercie respectivement ma femme, mes frères, mes
soeurs, mes oncles, mes tantes, mes grand parents et toutes autres membres de
la famille ayant contribué de loin ou de près à mon
éducation.
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGNIFICATIONS
ESGIC : Ecole Supérieure de
Gestion d'Informatique et de Comptabilité
DUT : Diplôme Universitaire de
Technologie
TRIE : Transit Routier Inter Etat
SYDONIA : Système Douanier
Automatisé
DAU : Document Administratif Unique
DDU : Déclaration en Douane
Unique
UEMOA : Union Economique et
Monétaire Ouest Africain
CCIM : Chambre des Commerce et de
l'Industrie du Mali
TEC :Tarif Extérieur Commun
CEDEAO : Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CNUCED : Conférence des
Nations unies sur le Commerce et le Développement
LISTE DES ANNEXES
- Volet Carnet TRIE
- Copie T1
- Copie déclaration en détail
- Laissez-passer Touristique
- Copie déclaration devise
INTRODUCTION
Le présent mémoire marque la fin de mon cycle de
formation en Commerce International à l'ESGIC, un établissement
privé d'enseignement supérieur d'un cycle de deux (2) ans.
L'ESGIC se donne pour mission de former les cadres moyens dans le
domaine de gestion administrative et des entreprises en deux ans de formation
accéléré sanctionnée par l'obtention du DUT.
Les filières de formation sont les suivantes :
Commerce International
Finances Comptabilité
Informatique de Gestion
Gestion des entreprises et Administration
Techniques de Commercialisation
Secrétariat Assistance Gestion
Hôtellerie Tourisme
Gestion Logistique et Transports
Réseaux et Télécommunication
Ces filières ont été créées
pour répondre aux besoins actuels des entreprises.
L'ESGIC est administré par un Directeur
pédagogique.
La durée de formation est de deux (2) ans. La formation
théorique est complétée par un stage de 45 jours en
première année et de deux (2) mois de stage en deuxième
année dans une entreprise suivant le choix de l'étudiant et est
sanctionné par la production d'un mémoire qui sera soutenu devant
un jury en séance publique.
Le stage de deux (2) mois a pour objet de donner
l'opportunité à l'étudiant de se frotter aux
réalités de la vie professionnelle.
C'est à l'issu de mon fin de cycle que j'ai choisi de
traiter un thème sur la << Procédure de
dédouanement des marchandises à l'importation>>
Le thème sera traité en deux parties :
- La première partie sera consacrée
à la présentation de l'Administration des Douanes et du bureau
secondaire de Kourémalé
- La deuxième partie se rapportera
à la procédure de dédouanement des marchandises à
l'importation (cas de Kourémalé).
Chapitre I : Présentation de
l'Administration des Douanes
L'Administration des Douanes est l'une des structures des
pouvoirs publics ayant un caractère paramilitaire sous tutelle du
Ministère de l'Economie et des Finances.
Elle joue un rôle essentiel dans la bonne gestion des
affaires publiques, tout en contribuant à la prospérité
générale et à la protection de la société.
Elle gère aussi les flux physiques des marchandises, des personnes et
les moyens de transport qui franchissent les frontières.
L'une des principales pourvoyeuses de recette, la douane est un
régulateur de l'économie nationale.
Historique :
L'origine arabe du
mot « douane » fait
l'unanimité au sein des différents chercheurs. Etymologiquement
le mot « douane » fut emprunté dans la langue
française. D'abord, sous la forme dohanne(1281)
puis doana et doane (1441),
à l'ancien italien doana qui lui vient
de douana en latin pour désigner
l'édifice où l'on percevait les droits d'entrée et de
sortie des marchandises. En 1372,douana désignait
aussi les services administratifs superviseurs des opérations de
perception.
Il ressort donc qu'au niveau étymologique, le terme
« douane » serait apparu dans la langue française au
XIII ème siècle. Mais les uns lui attribuent
une source persane (IRAN) « dev »
signifiant fou ou diable et aussi
« divân » qui désigne le lieu
d'exercice de pouvoir. Mais plusieurs auteurs lui donnent une origine arabe du
verbe « dawwana ». D'où, le mot
diane qui désignait le lieu où se réunissaient les
administrateurs des finances pour le recouvrement des droits.
Jadis appelée aussi police du commerce, elle à
existé bien avant la période coloniale car les rois percevaient
des recettes sur les poudres d'or et du sel.
Dans l'ancien soudan, pendant la période coloniale, un
seul texte réglementait l'Administration des Douanes.
D'importantes étapes ont marqué l'histoire et
l'évolution de l'Administration des douanes et accises à travers
les différentes civilisations du monde en général et le
Mali en particulier.
Avec son accession à l'indépendance le jeudi 22
septembre 1960, le Mali (Ex soudan Français) a connu une reforme
administrative.
La constitution du 23 janvier 1959 a été
changée. Ainsi le service des douanes fut crée le 27 septembre
1960 (ordonnance n°16 PG- RM du 27 septembre 1960 portant
création du service des douanes) à l'image de la douane de
l'Afrique Occidentale Français(AOF).
La Direction nationale des douanes fut créée pour
la première fois le 5 octobre 1960 (ordonnance n°17 PG-RM
du 5 octobre 1960) portant création de la direction nationale
des douanes et pour la rendre opérationnelle le code des douanes fut
crée le 1er juillet 1963) décret n° 09
PG-RM du 1e juillet 1963 portant promulgation de la loi
N° 63 -43 AN-RM du 31 Mai 1963 instituant le code des
douanes.
A partir de 1990, des réformes et des changements sont
intervenus dans l'organisation de l'Administration des Douanes. On assista
à la création à la création de la Direction
Générale des Douanes par l'ordonnance N° 090-58/P-RM
du 10 octobre 1990 portant création de la
Direction Générale des Douanes.
En 1995 de nouveaux textes organiques ont été
adoptés dans le cadre du programme d'ajustement structurel.
Ceci entraina aussi des réformes aussi bien au niveau
central, le nombre de sous direction est passé de cinq à quatre.
Au niveau subdivisions régional, on assista à la création
des Directions Régionales ainsi qu'a la suppression des subdivisions.
Dans le cadre de la modernisation le service des douanes a
bénéficié de la construction des services centraux de la
Direction Générale des Douanes de Bamako de la sous direction des
enquêtes douanières, des bureaux principaux et des bureaux
secondaires dans différentes localités du Mali. Par ailleurs
cette modernisation a permis l'extension de l'utilisation de l'outil
information. La représentation du service des douanes à Dakar a
été dotée d'un site informatique connecté sur
internet.
Les bureaux principaux de Kayes, Ségou, Koutiala, Sikasso
le bureau secondaire de Zégoua ainsi que le bureau de Bamako Fer ont
bénéficiés d'une formation complémentaire. Le Plan
de Développement Informatique qui vient de démarrer permettra
sans doute une informatisation intégrale de l'Administration des
Douanes. Au plan légal et réglementaire, on assista d'une part
à la relecture du code des douanes et d'autre Part à la
réforme tarifaire
A. Les missions de la Douane
1/ Mission Fiscale :
Sur le plan fiscal, l'action du service des Douanes porte
notamment sur l'assiette le contrôle et la perception :
- des droits de douanes et droits accessoires à
l'importation
- des taxes sur le chiffre d'affaires TVA et des taxes
spécifiques afférentes aux produits importés ;
D'abord les recettes douanières constituent la principale
source d'alimentation du budget.
Pays à vocation essentiellement agricole, il s'agit
d'assurer la naissance d'une industrie nationale, instrument d'une
indépendance véritable.
2) Mission économique :
Sur le plan économique, l'action des services des douanes
porte sur :
- La lutte contre le dumping et la concurrence
déloyale ;
- L'application de la réglementation du commerce
extérieur et des changes en veillant en particulier au respect des
règles édictées.
Le contrôle du commerce extérieur se
concrétise par la mise en place de toute une série de mesures
partant du principe de la liberté du commerce à l'importation et
à l'exportation jusqu'à la prohibition relative et / ou
absolue, assorti de la délivrance d'une intention d'importation ou
d'exportation en passant par le contrôle avant embarquement des
marchandises.
- L `élaboration des mesures tendant à
favoriser les échanges nationaux.
Ces mesures trouvent leurs champs d'application
privilégié dans les régimes économiques
(entrepôts, admission temporaire, transit, exportation temporaire).
En effet, par des mécanismes d'incitation
économiques (suspension des droits et taxes et des mesures de
prohibition), la douane va insuffler une dynamique nouvelle à
l'économie nationale.
En permettant à nos entreprises nationales de
s'approvisionner en matières premières à moindre
coût, la douane contribue à les rendre plus performantes.
C'est d'ailleurs là qu'apparaît le rôle économique du
droit de douane à savoir combler la différence entre les prix
étrangers.
- L'établissement et la diffusion des statistiques du
commerce extérieur en vue de l'information des pouvoirs publics et des
usagers.
3/ Mission particulière :
En raison de l'implantation des structures de la douane sur
l'étendue du territoire national, les pouvoirs publics ont
confiés à l'Administration des Douanes, un rôle
prépondérant dans la protection de certains secteurs de l'Etat en
collaboration ou au compte d'autres administrations, qui présentent
elles aussi, beaucoup d'intérêt et cela à différents
points de vue :
a) La protection de la santé publique :
- Lutte contre les stupéfiants
- Contrôle des produits périmés
- Contrôle des certificats sanitaire.
b) Protection du consommateur :
- Lutte contre les contrefaçons et les avaries
c) Protection du patrimoine culturel :
- Lutte contre l'exportation frauduleuse des oeuvres d'arts.
B. STRUCTURES ET FONCTIONNEMENT
1) Organigramme
2) Fonctionnement
Créée le 10 octobre 1990 par l'ordonnance N°
90-58/RM du 10 octobre 1990 portant création de la
Direction Générale des Douanes est placée sous
l'autorité du Ministre chargé des finances.
Elle est dirigée par un Directeur Général
nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du
Ministre chargé des finances le décret N° 95-056-P-
RM du 15 Février 1995 portant organisation et modalités
de fonctionnement de la Direction Générale des Douanes. On
distingue les organes suivants.
- les services centraux ;
- les services régionaux ou directions
régionales ;
- les services spécialisés ou bureaux
spécialisés ;
- les services extérieurs.
Section I : les services centraux
Ce sont :
A - LA DIRECTION GENERALE :
La Direction générale est un organe de conception
et d'étude. Elle dirige, coordonne, anime et contrôle
l'activité du service.
Elle participe à la définition et à
l'exécution de la politique du gouvernement en matière
douanière, fiscale et économique.
Elle est constituée comme suit :
· Le Directeur Général
· La Directeur Général Adjoint et le
secrétariat particulier
- Les structures d'appui érigées en staff
* Bureau de Contrôle Interne
* Centre Informatique et Statistique
- Le conseil de direction
v Le Directeur Général
Nommé par décret pris en conseil de ministre, il
est le chef de l'Administration des Douanes. Il est appelé en outre,
à trancher les questions importantes que pose le fonctionnement des
services.
Il possède le pouvoir disciplinaire et nomme à
certains emploies.
Il est chargé :
- d'élaborer les grandes orientations des activités
du service
- de programmer, diriger, coordonner et contrôler leur
exécution
Il possède un certains nombre de pouvoir à
savoir :
- Le pouvoir réglementaire de décision
- Le pouvoir d'interprétation
- Le droit de transaction.
v Le Directeur Général
Adjoint
Le Directeur Général est assisté d'un
Directeur Général Adjoint nommé par arrêté du
Ministre chargé des finances sur proposition du Directeur
Général. Il assure l'intérim en cas d'absence ou
d'empêchement du Directeur Général, ses attributions sont
définies par l'arrêté de nomination.
B- LES STRUCTURES D'APPUI
1- Le Bureau de Contrôle Interne
(BCI)
Le bureau de contrôle interne est dirigé par un chef
de bureau nommé par arrêté du ministre chargé des
finances sur proposition du directeur des douanes. Il a rang du sous
directeur.
Le Bureau de Contrôle Interne est
chargé :
- de vérifier et contrôler le fonctionnement des
structures et l'exécution des missions du service
- de formuler toutes propositions visant à
améliorer l'organisation et le rendement du service ;
- d'assurer le suivi et l'évaluation des réformes
mises en oeuvre
- de mener des études prospectives en matière
d'organisation et de fonctionnement du service.
2- Le Centre Informatique et
Statistique
Comme son nom l'indique, il s'occupe des taches techniques.
Il est dirigé par un chef de centre nommé par
arrêté du Ministre chargé des finances.
Il à rang de sous directeur
Le centre est chargé :
- d'élaborer la politique du service en matière
d'informatisation et de veiller à sa mise en oeuvre
- d'élaborer et de mettre en oeuvre les programmes
informatiques répondant aux besoins des autres structures du service
- de collecter, saisir et traiter les données
statistiques ;
- de produire les statistiques douanières et toute
information relative aux bases de données
- de veiller à la mise à jour des fichiers
informatiques au niveau de toutes les structures informatisées du
service ;
- de veiller au bon fonctionnement des bureaux de douanes en
matières informatique et à l'application correcte des consignes
de maintenance.
Depuis le 15 octobre 2001 il est crée auprès du
Directeur Général des Douanes une cellule technique
d'exécution du Plan de Développement Informatique des douanes
appelé « cellule PDI». Cette cellule est au sein du
Centre Informatique et Statistique (CIS).
Elle a pour mission la mise en oeuvre du Plan de
Développement Informatique de la Direction Générale des
Douanes.
v Le conseil de direction
Organe consultatif, le conseil de direction est une instance de
la Direction Générale des Douanes, ses réunions sont
périodiques. Elles sont laissées à l'initiative du
Directeur Général qui assure la présidence.
Le conseil de direction donne son avis sur toutes les questions
afférentes à la bonne marche du service.
Il est composé comme suit :
Ø Le Directeur Général des Douanes
Ø Le Directeur Général Adjoint
Ø Les contrôleurs interne et les chargés
d'études du BCI
Ø Les sous directeurs, le cas échéant les
chefs de divisions internes pour les questions inscrites à l'ordre du
jour
Ø Les Directeurs Régionaux
Ø Les chefs des services nationaux
spécialisés
Ø Toute autre personne qualifiée sollicitée
par la Direction Générale des Douanes
C- LES SOUS DIRECTIONS
a) La sous direction de
l'Administration Générale
(SD-AG) ; constituée de deux divisions, la
division formation perfectionnement et documentation et la division des
services généraux. Elle est chargée de :
- gérer le personnel mis à sa disposition
- de préparer le projet de budget de fonctionnement et
d'équipement du service
- de tenir la comptabilité matière
- d'assurer les services généraux
- de gérer une régie d'avance spéciale
- de tenir les statistiques des affaires contentieuses
- d'assurer le service de courrier
- d'élaborer une stratégie de communication et de
relation publique
- d'assurer la conservation des archives de service
- d'assurer la formation professionnelle des agents
b) La sous direction de la
Réglementation, de la Fiscalité et des Relations Internationales
(RFRI)
Elle est chargée:
- D'élaborer la réglementation douanière et
fiscale
- Gérer les relations douanières internationales
- Suivre les affaires contentieuses.
c) La sous direction des Recettes et
des Etudes (SD-RE)
La sous direction des recettes et d'études est
composé de la division de la comptabilité des recettes et des
études, de la division des valeurs et la division compensation
financières.
Elle est chargée de :
D'élaborer le programme d'action du service, en
matière de liquidation, de recouvrement des droits et taxes et veiller
à sa mise en oeuvre.
- de tenir la comptabilité des recettes
douanières
- d'évaluer l'incidence financière des
préférences tarifaires instituées entre le Mali et les
pays étrangers
- mener des études en matière de prévisions
des recettes douanières
d) La sous direction des
Enquêtes Douanières (SD-ED)
La direction des enquêtes douanière est
également constituée de deux divisions ; la division de la
vérification et la division des recherches. Elle est chargée
de :
- rechercher, constater et poursuivre les infractions
douanières et celles relatives à la réglementation des
changes ;
- Contrôler les écritures comptables des
redevables ;
- Contrôler à posteriori les opérations de
dédouanement notamment en matière d'exonération
douanière ;
- Centraliser et exploiter toutes les données relatives
à la fraude douanière et mener les études y
afférent ;
Les sous Directeurs ont rang hiérarchique de Direction
Général.
Section II : Les services
régionaux ou direction
Les services régionaux ou direction
régionales : crées par décret N°
95/063/P-R-M du 15 février 1995, les directions
régionales constituent des organes de coordination, de contrôle
déconcentré de la Direction Générale des Douanes
qu'elles représentent. Elles relèvent techniquement de la
Direction Générale.
Il existe une direction régionale au chef lieu de chaque
région. Chaque direction comporte des services de bureaux et des
services de brigade.
L'article 4 du même décret stipule également
qu'il est créé au niveau subrégional :
- des bureaux de douane
- des brigades de douane
- des postes de douane
Par ailleurs l'arrêté N° 95-
1330/MFC-SG fixant l'organisation et les modalités de
fonctionnement des directions régionales des bureaux, des brigades et
des postes de douane, détermine leur fonctionnement ainsi qu'il
suit :
1- Les bureaux de douane
Les bureaux de douane comprennent :
- les bureaux principaux de douane
- les bureaux secondaires de douane
- les bureaux spécialisés
Chaque bureau de douane dispose d'une brigade commerciale
dirigée par un chef de brigade nommé par décision du
Directeur Général des Douanes. Sous l'autorité du chef de
bureau, la brigade commerciale assure :
- la prise en charge et l'écor des marchandises
- la surveillance des magasins et des moyens de transport
- le contrôle des enlèvements
- recherche constatation, répression des infractions
douanières
* les bureaux principaux
Ils sont compétents pour connaître toutes les
opérations douanières, quelques régimes envisagés
à l' exclusion des opérations réservées aux bureaux
des régimes économiques, de produits pétroliers et des
exonérations douanières
* les bureaux secondaires
Ce sont des bureaux de douanes qui ne sont ouvert qu'a certaines
opérations douanières d'une valeur inferieur ou égale
à 3 000 000 F CFA
Ils sont fermés à tous régimes suspensifs
ou ouvert seulement aux opérations de transit.
2- Les Brigades mobiles d'interventions
BMI
Les brigades mobiles d'intervention (BMI) sont des unités
fonctionnelles motorisées placées sous l'autorité
hiérarchique immédiate du Directeur Régional, ayant
vocation :
- de surveiller les intervalles comprises entre les
bureaux ;
- d'assurer la surveillance en arrière des
bureaux ;
- de procéder aux contrôles des écritures des
redevables au niveau de la région
-de rechercher, d'intercepter et réprimer la fraude dans
les zones situées en arrière des brigades frontalières ou
en lieux où leur installation répond à une
nécessité du trafic.
Les BMI sont fermés à toutes les opérations
de dédouanement aussi qu'à la mise en oeuvre des régimes
suspensif ou économique.
3- Les postes de douane :
* Les postes gérants une recette sont ouvert aux
opérations de dédouanement à l'exportation sans limitation
de valeur et à l'importation pour des opérations de droits commun
ne dépassant pas deux cent cinquante mille francs ( 250 000F).
* Les postes de surveillance sont des implantations
avancées des brigades mobiles d'intervention. Ils sont chargés
uniquement de la surveillance des frontières de leur ressort
territorial. Ils sont fermés à tous les régimes
douaniers.
Section III :les services
spécialisés ou bureaux spécialisés.
Les services spécialisés sont des bureaux
spécialisés à compétence afférentes à
certains produits ou à certaines opérations douanières.
Ces bureaux sont implantés à Bamako en raison de leur
caractère spécifique.
1) Bureau des régimes économiques
(BRE)
Le bureau des régimes économiques est
compétent pour les opérations suivantes :
- Importation temporaire des véhicules automobiles
(IT)
- Admission temporaire (AT) des marchandises (produit)
- Entrepôt de stockage
- Exportation en suite de régime économique
- Le contrôle et la mise à la consommation des
marchandises sous régime importation temporaire (IT), AT,
Entrepôt.
Le bureau des régimes économiques
comprend :
Un service de brigade commercial constitué d'agents de
brigade regroupés en escouades, chargés d'escorter les
marchandises au moment de leur rentrée en entrepôt, d'assurer la
surveillance des entrepôts et de réprimer les infractions et
irrégularités constatées.
2) Bureau des Exonérations douanières et
des Maliens de l'Extérieur :
Le bureau est compétent pour toutes les marchandises
exonérées partiellement ou totalement des droits et taxes mise
à la consommation en suite d'importation directe ou de régime
économique.
Il comprend :
· Un service de bureau constitué :
- d'une section visite
- une section comptable
- une section informatique
· Un service de brigade constitué d'agents de brigade
regroupés en escouades et ayant pour mission d'escorter les marchandises
jusqu'à leur destination privilégiée.
3- Bureau des Produits Pétroliers (BPP)
Bureau à compétence fonctionnelle, est
compétent uniquement pour le dédouanement des produits
pétroliers et leurs dérivés.
Il comprend un service de bureau chargé de la
recevabilité des déclarations de la vérification et de la
liquidation des droits et taxes afférents aux produits
pétroliers.
Un service de brigade chargé de la surveillance
générale de la manutention au niveau du dépôt
pétrolier.
4- Le Bureau de Contrôle des
Acquits (BCA)
Il est exclusivement compétent pour le contrôle de
l'apurement des titres de transit émis par les douanes
étrangères et les bureaux frontaliers du mali. Il comprend
- une unité informatique
- une section contrôle de l'apurement des acquits de
côte d'ivoire levés sur le Mali
- une section contrôle de l'apurement des acquits du
Sénégal levé sur le Mali
- une section contrôle de l'apurement des acquits sur les
autres axes
5- Le guichet unique pour le
dédouanement des véhicules automobiles à
Bamako
Appelé guichet unique, ce bureau est compétent
uniquement pour le dédouanement des véhicules destinés au
district de Bamako et de la région de Koulikoro. Il a aussi une
compétence nationale pour la gestion des régimes
économiques assignés aux véhicules
Section IV : Les services
extérieurs
Représentation des douanes du Mali au port d'Abidjan, et
de Dakar.
COMPETENCE
Ils sont en rapport avec les administrations douanières
des pays d'accueil de veiller à la régularité des
opérations ayant trait à la conduite en douane des marchandises
à destination du mali.
Ils sont fermés à toutes les opérations de
dédouanement de marchandises.
Ils sont constitués de :
- Une section manifeste et transbordement
- Une section des acquits à caution
- Une section brigade
- Un secrétariat
Chapitre II : Présentation du Bureau
Secondaire de Kourémalé
Il m'est réel plaisir et un grand honneur en
ce jour solennel et mémorable de vous présenter le village de
Kourémalé.
Le village de Kourémalé est
situé à 125 km de Bamako à la frontière entre le
Mali et la Guinée. Il fut fondé vers 1800 par Namory Ba
KEÏTA descendant de Soundiata KEÏTA empereur manding. La population
est majoritairement constituée de Malinkés, on y trouve
également des Dogons, des Bambaras, des Bozos, des Dafings, des
Sarakolés et autres qui cohabitent en parfaite harmonie.
L'économie du village de
Kourémalé repose essentiellement sur l'agriculture,
l'élevage, l'orpaillage, le commerce ; ce dernier occupe une place
de choix.
Kourémalé fut au temps colonial une
subdivision où était basé un commandant avec un camp
militaire et une école. La subdivision fut transférée
à Kangaba en 1950 et l'école à son tour à Narena en
1952.
Le bureau secondaire des Douanes de
Kourémalé a été crée par
l'arrêté n°1180-MF-SD du 27 décembre 1967
fixant la liste des bureaux et postes de Douanes.
Il est ouvert qu'a certaines opérations douanières
dont la valeur commerciale est inferieure ou égale à
3 000 000 FCFA
Il est fermé à tous régimes suspensifs ou
ouvert seulement aux opérations de transit.
Cette année a été
marquée comme les précédentes, par la volonté
résolue du bureau des Douanes de Kourémalé de
réaliser les objectifs qui lui ont été assignés.
Parmi ces objectifs on peut retenir :
v Une bonne maîtrise du flux des marchandises à
l'import, en transit sur les bureaux intérieurs de destination aussi
à l'export
v L'observation rigoureuse des mesures restrictives
édictées par rapport à l'exportation de certaines
denrées.
v La lutte contre la fraude sous toutes ses formes et en
particulier la contrebande.
v Assurer une procuration adéquate de l'espace
économique national et du consommateur.
Ainsi, le bureau des douanes de Kourémalé dans une
synergie d'effort a surmonté les difficultés et braver les
incertitudes qui ont jalonné le parcours, les douze (12) mois durant.
En dépit des contrariétés
éprouvées, les efforts consentis ont abouti à des
résultats satisfaisant tant sur le plan de la réalisation des
objectifs quantifiés de recettes, que celui de la lutte contre la
fraude.
Le bureau Secondaire des Douanes de Kourémalé a
activement accompagné et soutenu toutes les stratégies et mesures
mises en oeuvre par la Direction Générale des Douanes. Jouant
ainsi un rôle important dans la réalisation des objectifs.
Il a tout le long de l'année, marquée sa
présence sur le terrain.
Les actions dissuasives et répressives engagées ont
permis de mieux canaliser le mouvement des marchandises vers les bureaux ainsi
qu'à sécuriser et à améliorer d'avantage les
recettes.
Exemple patent du Guichet Unique.
Corrélativement à ces actions, les
résultats comptables et statistiques internes au bureau ont connu une
évolution sensible par rapport aux exercices précédents.
En dépit des missions de surveillance et de
répressions, le bureau a saisi les différentes occasions pour
informer, sensibiliser et éduquer les différents partenaires pour
une meilleure appréhension de la réglementation douanière
et toujours.
Les recettes prévisionnelles du bureau de
Kourémalé au titre de l'exercice budgétaire de
l'année 2010 étaient 360 Millions de Francs CFA pour une
réalisation de 296 382 474 FCFA soit un taux de
réalisation de 82%.
1- Présentation
du personnel :
L'effectif du bureau pour assurer l'exécution du service
est composé comme suit :
- Un (01) Inspecteur des Douanes (Chef de Bureau)
- Un (01) Contrôleur des Douanes (Chef de Brigade)
- Un (01) Contrôleur des Douanes (Chef de Visite)
- Un (01) Contrôleur des Douanes (Chef de site
Informatique)
- Dix (09) Contrôleurs des Douanes (Agent de brigade)
- Cinq (06) Agents de Constatation (Agent de brigade)
- Deux (02) Chauffeurs (Agent de
brigade)
Soit un total de vingt et un (21) agents.
Dans leurs tâches quotidiennes, les agents sont parfois
assistés par un personnel composé de bénévoles et
stagiaires.
2. ORGANISATION DU TRAVAIL
Le bureau de Kourémalé est organisé comme
suit :
Ø Le Chef de bureau :
Le chef de bureau dirige, donne des directives coordonne les
activités menées tout en veillant à la bonne
exécution du service. Il est le seul à prendre des
décisions et tous les agents sont sous son autorité directe. Il
délègue une partie de son pouvoir à ses deux adjoints qui
sont le chef de brigade et le chef de visite pour l'évaluation en douane
des marchandises, la signature des documents d'escorte et des ordres de
missions.
Ø Le Chef de Brigade :
Il est chargé de coordonné les
activités des agents des douanes tout en constituant des groupes de
travail appelé <<Escouade>> après avis du chef de
bureau. Il confie les tâches du service au groupe de travail dont la
composition varie en fonction des missions et de l'effectif du personnel.
Chaque escouade est dirigé par un chef appelé
« chef d'escouade » désigné par le chef de
brigade.
Chaque chef d'escouade assure le commandement de son escouade et
rend compte au chef de brigade.
Ø Le Chef de Visite :
Il est chargé d'assuré l'ecor qui est une
opération qui consiste au dénombrement et la reconnaissance des
marchandises, de l'évaluation en douane des marchandises. Il
détermine la base taxable pour le calcul des droits et taxes applicables
aux marchandises. Il est assisté par l'équipe du jour.
3- ACTIVITES MENEES
Deux équipes ou escouade assurent la permanence au bureau
en rotation pour une durée de 24 heures et une autre équipe est
désignée spécialement pour les missions de lutte contre la
fraude pour une durée de un mois renouvelable.
Concernant les missions, le chef de brigade procède par un
ordre de mission comprenant les mentions suivantes :
Désignation du chef de mission
Nom et prénoms des exécutants
Date du début et de la fin de la mission
Zone d'action
Moyens matériels à utiliser
Pendant la mission, les agents des douanes sont
accompagnés par des guides local.
Section V : Contrôle des
voyageurs
Qu'avez-vous à déclarer ?
Dès le franchissement de la frontière, les
voyageurs sont soumis à un contrôle qui consiste a fouiller leurs
bagages et véhicules.
Ce contrôle de routine a permis au bureau de
Kourémalé d'appréhender des narcotrafiquants de
cocaïne et d'armes. La criminalité transfrontalière existe
bien et les intentions de fraude sont réelles à cause de la
proximité des frontières et la soif de gain facile.
Toutefois, les agents diplomatique et les membres de leur
famille faisant partie de leur ménage, les fonctionnaires consulaires de
carrière, les représentants des organismes internationaux, les
fonctionnaires et experts desdits Organismes sont dispensés de la visite
de leur bagages personnels à moins qu'il n'existe des motifs
sérieux de croire que ceux-ci contiennent des objets ne
bénéficiant pas la franchise ou des objets dont l'importation est
interdite par la législation malienne.
1)Les marchandises importées par les voyageurs
|
- Marchandises à caractère commercial
:
Les marchandises à caractère commercial sont
soumises au régime tarifaire de droit commun, c'est à dire selon
les taux inscrits dans le tarif des douanes. Les biens doivent faire l'objet
d'une déclaration de douane par l'entremise d'un déclarant
agréé en douane.
- Marchandises à caractère non commercial
:
Les marchandises à caractère non commercial
importés par les voyageurs dont la valeur n'excède pas deux cent
cinquante mille francs CFA (250.000FCFA) et qui ne relève pas de cas de
franchises sont soumises également au régime tarifaire de droit
commun en perception directe.
Celles dont la valeur excède le seuil de deux cent
cinquante mille francs CFA (250.000FCFA) sont soumises aux formalités de
dépôt de déclaration écrite par l'entremise d'un
déclarant agréé en douane.
- Les marchandises importées par les voyageurs
admissibles en franchise :
En plus de franchises accordées sur les objets et effets
personnels usagés contenus dans les bagages des voyageurs, ils
bénéficient dans certaines limites des franchises ou
tolérances fiscales correspondant à l'exemption totale des droits
et taxes d'entrée normalement exigibles.
Ces biens doivent appartenir aux voyageurs et être à
votre usage personnel.
- Biens admis en franchise :
· Vêtements et linge personnels neufs;
· 1.000 cigarettes ou cigarillos, ou 250 cigares ;
· ou 2.000 grammes de tabac sans possibilité de
cumul.
· 2 appareils photographiques de modèle
différent ainsi que 2 rouleaux de films pour chacun des appareils ;
· 1 caméra ainsi que 2 rouleaux de films ;
· 1 appareil de projection ;
· 1 écran cinématographique ;
· 1 poste récepteur radio ;
· 1 tourne disque ou chaîne HIFI avec 25 disques ;
· 1 magnétophone avec 2 bandes d'enregistrement ;
· 1 magnétoscope avec 2 cassettes vidéos ;
· 1 ordinateur portable avec 1 paquet de disquettes ;
· 1 bicyclette ou un vélomoteur ;
· 1 canne à pêche ;
· 1 lunette d'approche (jumelles) ;
· 1 jeu de cartes pour personne âgée d'au moins
18 ans ;
· 1 fusil de chasse importé sous le couvert d'une
autorisation d'importation
· des objets portatifs :fer à repasser, appareils
électriques médicaux, articles de toilette, petit réchaud
électrique, ventilateur portatif, couverture de voyage, un instrument de
musique,
· des bijoux, sans limitation de poids, sous réserve
qu'ils correspondent à la position sociale de l'intéressé
;
· les chats, les chiens et autres animaux domestiques sous
réserve que le caractère non commercial de l'importation ne soit
pas mis en doute et sous réserve de la présentation d'un
certificat sanitaire.
- Les vivres et provisions dans la limite des
quantités ci-après :
· 5 boîtes de lait,
· 5 boîtes de conserves,
· 5 bouteilles de sucrerie,
· 5 kg de sucre,
· 2 kg d'autres denrées alimentaires,
· 2 kg de thé,
· 1 boite ou 1 paquet de café.
- Les tissus et chaussures dans la limite des
quantités ci-après :
· 1 pièce de tissu imprimé de 12 yards ou 2
coupons de 6 yards chacun ou 16 mètres d'autres tissus ;
· 2 paires de chaussures neuves.
peuvent être importés en franchise des droits et
taxes :
a) Les envois destinés aux
Ambassades, Consulats et aux Organisations
Internationales siégeant au Mali ainsi que les
membres de ces Institutions ;
b) Les envois destinés aux
Organisations Non Gouvernementales ;
c) Les biens importés dans le cadre
de l'exécution des marchés publics financés
Ressources extérieures.
d) Les biens importés par les
entreprises privées dans le cadre de conventions
Passées avec l'Etat.
e) Les biens importés par les
entreprises franches d `exportation agrées au code
Des investissements.
f) Les envois destinés à la
Croix-Rouge malienne et aux autres oeuvres de
Solidarité de caractère national ;
g) Les envois exceptionnels dépourvus de
tout caractère commercial
2) Contrôle des changes ou des moyens de
paiement des voyageurs :
A l'entrée au Mali, le non-résident est tenu de
déclarer, par écrit, toutes les devises dont il est porteur,
lorsque leur montant dépasse la contre-valeur d'un million (1.000.000)
de francs CFA. Le tableau suivant fournit de plus amples indications au sujet
du contrôle des changes :
ORIGINEALLOCATIONSFORMALITESRESIDENTS*
Montant billets de banque : illimitéNéant (1)* Moyens de paiement
libellés en devises : illimités. A l'entrée au Mali, le
non-résident est tenu de déclarer, par écrit, toutes les
devises dont il est porteur, lorsque leur montant dépasse la
contre-valeur d'un million (1.000.000) de francs CFA.Déclaration
écriteNON RESIDENTS* Billets zone franc : montant
illimité.Néant* Autres devises : au-delà de la
contre-valeur d'un million de FCFADéclaration écrite* Moyens de
paiement libellés en devises : montant
illimité.Déclaration écrite On
entend par :
· non- résident : toute personne physique
ayant son principal centre d'intérêt à l'étranger,
tout fonctionnaire étranger en poste dans un Etat membre de l'UEMOA et
toute personne morale nationale ou étrangère pour ses
établissements dans un Etat autre que ceux de l'UEMOA
;
· résident : toute personne physique ayant son
principal centre d'intérêt dans un Etat membre de l'UEMOA, tout
fonctionnaire national en poste à l'étranger et toute personne
morale nationale ou étrangère pour ses établissements dans
un Etat membre de l'UEMOA ;
· Etats membres de l'UEMOA : BENIN,
BURKINA-FASO, CÔTE-D'IVOIRE, GUINEE-BISSAU, MALI, NIGER, TOGO et SENEGAL
;
· Etats de la Zone franc : Etats membres de l'UEMOA +
CAMEROUN, CENTRAFRIQUE, CONGO, COMORES, GABON, GUINEE- EQUATORIALE, TCHAD et
FRANCE ;
· étranger : tous les pays autres que
ceux de l'UEMOA. 3) Moyen de transport des voyageurs
(véhicule particulier) : Laissez-passer Touristique (LPT)
Les voyageurs dans le cadre de leur séjour au Mali pendant
une période n'excédant pas trois (3) mois, peuvent être
autorisé à circuler sous le régime du Laisser Passer
Touristique (LPT).
Le Laisser Passer Touristique est délivré par le
bureau de douane d'entrée pour les véhicules ci-après :
- autocars et leurs remorques ; - voitures
particulières et leurs remorques ; - motocyclettes, cyclomoteurs,
caravanes ;
le Laisser Passer Touristique est délivré par le
chef de bureau d'entrée pour une période de trente (30) jours.
Cette délivrance est subordonnée au paiement d'une
taxe de cinq mille francs CFA (5.000FCFA).
Une prorogation non renouvelable de deux (2) mois est
accordée, le cas échéant, par Chef du bureau du Guichet
Unique sous réserve de la consignation de la totalité des droits
et taxes exigibles.
A l'expiration du délai de validité du Laisser
Passer Touristique, son titulaire est tenu de
- réexporter le véhicule à l'identique et
les droits consignés restitués, le cas échéant, au
titulaire du Laisser Passer Touristique. - Mettre à la consommation
ledit véhicule lorsque des circonstances indépendantes de la
volonté du titulaire du Laisser Passer Touristique ne permette pas sa
réexportation.
La cession à titre onéreux, le prêt, le don,
la location, la mise en gage et l'emploi d'un véhicule sous Laisser
Passer Touristique à des fins autres que celles pour les quelles il est
délivré sont interdits et les contrevenants sont poursuivis
conformément à la réglementation en vigueur.
Lorsque les droits et taxes sont restitués par le Che du
bureau du Guichet Unique au titulaire du Laisser Passer Touristique en vue de
la réexportation de son véhicule, celui ci dispose de quarante
huit (48) heures pour sortir du territoire par le bureau de son choix. Le
bureau de douane de sortie enregistre le Laisser Passer Touristique et le
renvoie annoté au bureau émetteur.
Les critères d'obtention du Laisser Passer Touristique
sont :
- Le Laisser Passer Touristique est délivré que sur
présentation de la carte grise du véhicule
- le requérant doit fournir les documents prouvant que a
sa résidence normale est à l'étranger (passeport, carte
consulaire, certificat de résidence, carte nationale d'identité,
titre de congé, etc.).
4) Les affaires contentieuses
Le contentieux est l'ensemble des litiges existant entre
l'Administration des Douanes et les contribuables. Ces litiges sont nés
de la violation des législations et réglementations des douanes
et autres législations dont l'application est confiée entre
autres aux agents de l'administration des douanes.
Ces litiges sont susceptibles de donner lieu à des
débats contradictoires devant les instances judiciaires
Dans un sens restreint, il s'agit des litiges ayant pour objet
l'interprétation et l'application du droit douanier. Ce deuxième
sens comprend :
- Le contentieux civil : relatif aux
contestations concernant le payement ou au remboursement des droits ;
- Le contentieux répressif :
porte sur les infractions douanières ; les
irrégularités constatées par les agents de douanes dans
l'exercice de leur fonction.
Le contentieux répressif douanier est un droit
étroit, c'est-à-dire qu'il est d'interprétation stricte.
Il n'est possible de raisonner et il faut toujours se référer
à un texte.
Ce faisant en cas de silence de la loi douanière, ce
sont les dispositions du droit commun qui s'appliquent. Et en cas de conflit
entre loi douanière et le droit commun, c'est la loi douanière
qui l'emporte « le spécial l'emporte sur le
général ».
Les manquements à la réglementation
douanière constitue une infraction qui est réprimée par le
code des douanes.
A Kourémalé, les infractions sont
généralement portées sur les importations frauduleuses des
marchandises prohibées ou non sur le territoire national.
Il s'agit des cas d'importation ou d'exportation sans
déclaration et d'importation en contrebande.
La contrebande est l'importation ou l'exportation en dehors
des bureaux de douanes ainsi que la violation des dispositions relatives
à la détention et à la circulation des marchandises
à l'intérieur du territoire douanier.
Ainsi, les marchandises saisies suite à une importation
sans déclaration sont passible d'un arrangement transactionnel,
c'est-à-dire que l'infracteur est soumis au paiement d'une amende et
à l'acquittement des droits et taxes relatif à aux dites
marchandise toute fois si ces marchandises ne sont pas prohibées
à l'importation ou à l'exportation.
Sont passible de confiscation définitive au profit de
l'Administration des Douanes, les marchandises ayant fait l'objet d'une
contrebande.
Seront vendues aux enchères publiques, les marchandises
de bien de consommation et seront soumises à la destruction celles qui
sont prohibées.
Exemple de marchandises saisies par le bureau de
Kourémalé à l'importation
- L'Or
- Véhicules
- Motos
- Cigarettes
- Tissu Wax
- Piles
- Les armes et munitions
- Les drogue (cocaïne et chanvre indien)
- Les produits pharmaceutiques
Les produits cités ci-dessus cessibles aux
propriétaires après paiement d'une amende et acquittement des
droits et taxes :
- Les véhicules
- L'Or
Ceux soumis à la destruction :
- Les piles
- Les produits pharmaceutiques
- Les drogues
Ceux confisqués et vendus aux enchères publiques au
profit de l'administration des douanes :
- Les cigarettes
- Moto
- Tissu
Le bureau de Kourémalé au cour cette année
à réaliser 14 affaires contentieuses.
5) Consignation des véhicules
importés à Kourémalé :
Depuis le 01 Mai 2010, la politique de gestion des
véhicules importés de la Direction Générale s'est
étendue à toutes les frontières du Mali. Les
véhicules importés sont stationnés au bureau
frontière par lequel il a été importé pour ensuite
être consigné au dit bureau ou au bureau du Guichet Unique sis
à Bamako.
Dès leurs arrivés à Kourémalé,
les importateurs de véhicules prennent contact avec des commissionnaires
agrées en Douane pour établir le carnet TRIE après
évaluation dans l'argus qui est un journal hebdomadaire reprenant la
valeur des véhicules neuves ou d'occasions par le Chef de bureau ou par
le Chef de Brigade en présence du commissionnaire mandaté par
l'importateur à cet effet. Une fois la valeur appréciée,
le commissionnaire est habilité à établir un carnet TRIE
comportant toutes les informations relatives au véhicule à savoir
les mentions figurants sur la carte grise du véhicule.
Après le dépôt du carnet TRIE, les agents de
permanences procèdent alors à la prise en charge du carnet TRIE
dans le système SYDONIA++ avec le module MODTRS en établissant le
T1 qui sera émis sur le bureau du Guichet Unique.
C'est après l'enregistrement que l'importateur choisi
entre le bureau de Kourémalé ou le bureau du Guichet Unique
là où il voudra consigné les droits et taxes dont il est
redevable.
a) Déroulement de la consignation à
Kourémalé :
La consignation au bureau de Kourémalé est
effectuée par l'enregistrement dans un registre spécial des
informations suivantes :
- Nom et prénom de l'importateur
- Adresse de l'importateur
- Marque et type du véhicule
- La date de première mise en circulation
- La valeur en Douane du véhicule
- Le montant des droits et taxes à consigné
- Le numéro d'enregistrement du T1
- La date de la consignation
Après cet enregistrement, l'importateur ou son
représentant est tenu de verser le montant des droits et taxes. Ensuite,
le receveur chargé de l'enregistrement délivre une quittance
attestant que la consignation a été effective. Sur cette
quittance, est mentionné le montant de la consignation.
Suite à cela, le véhicule est remis à
l'importateur pour qu'il soit acheminé au bureau du Guichet Unique pour
effectuer le reste de la procédure de dédouanement.
Une fois le véhicule arrivé à destination,
l'importateur présente le carnet TRIE accompagné du
T1et du reçu de consignation délivré par
le bureau de Kourémalé au Chef de brigade du Guichet Unique qui
confirme la mise en douane en validant dans le système SYDONIA++ le
T1 émis par le bureau de Kourémalé.
Après cette validation, l'importateur retourne à
Kourémalé pour récupérer la caution qu'il avait
payée, cette caution est égal au montant des droits et taxes pour
ensuite le reverser au trésor annexé au Guichet Unique suite au
dépôt de la déclaration en détail.
b) Déroulement de la consignation au Guichet
Unique :
La consignation au Guichet Unique est effectuée lorsque le
propriétaire ou son représentant communique le numéro
d'enregistrement du T1 émis par Kourémalé
au téléphone à un mandataire se trouvant à Bamako
pour effectuer le paiement des droits et taxes préalablement
définit par le bureau de Kourémalé au Guichet Unique. Le
mandataire se rendra avec le numéro du T1 au bureau du
Guichet Unique pour effectuer le paiement.
Dès que le paiement est effectué, le Chef de
brigade du Guichet Unique procède alors à la validation du
T1 et délivre un numéro de validation. Le
mandataire communiquera ce numéro de validation à son
correspondant se trouvant sur place à Kourémalé qui sa
rendra à son tour au bureau pour présenter ledit numéro.
C'est ainsi que les agents de Kourémalé vérifieront
l'authenticité du numéro de validation en se connectant sur le
module MODTRS. Après cette vérification, le chef du bureau ou ses
deux adjoints autorisent la sortie du véhicule du bureau des Douanes
après l'avoir enregistré pour la sortie. L'importateur se rendra
directement avec le véhicule au bureau du Guichet Unique pour la suite
du dédouanement.
Cette nouvelle mesure de consignation à la
frontière instaurée par la Direction Générale
à pour but de canaliser le flux des véhiculés
importés et de rendre plus fluide la procédure de
dédouanement des véhicules au Mali.
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OBSERVATIONS ET SUGGESTIONS
a) OBSERVATIONS
L'Administration des douanes étant l'une des institution
de la République qui joue un rôle essentiel dans la bonne gestion
des affaires publiques tel que la collecte des ressources fiscales, la
protection de la sécurité nationale et l'espace
économique, la facilitation du commerce, en effet principale
régulateur de l'économie nationale.
Considérant que ces tâches acquittées par
l'Administration des Douanes sont d'une importance vitale pour le
développement économique du pays, il s'avère important de
soulever le voile sur certaines anomalies qui peuvent se présenter comme
obstacle inutile en limitant considérablement sa capacité de
remplir efficacement sa mission.
L'occasion m'a été offerte de constater des
insuffisances des moyens mis à la disposition du bureau de
Kourémalé à savoir :
Ø Manque de magasins pour la réception des
marchandises
Ø Vétusté des installations
électriques
Ø Insuffisance en armement (munitions)
Ø Manque d'électricité dans le parc
automobile pour la sécurité des marchandises
Ø Manque d'espace pour la fouille et la visite corporelle
des voyageurs
Ø Manque de moyen de communication au bureau (Radio
RACCAL) et au cour des missions tel que les téléphones
satellitaires
Ø Insuffisance de l'effectif du personnel.
La fraude sauvage sur les drogues, les armes et munitions recule
pour laisser une large place à la fraude de biens de consommation cela
du au changement des politiques par les nouvelles autorités
Guinéenne.
Ainsi, la fraude sur les produits pharmaceutiques, les motos et
cigarettes sont les plus accentués.
b)Suggestion
En effet, en période sèche et avec la fin
de la mission nationale de lutte contre la fraude sauvage , les efforts
entrepris par la Direction Générale des Douanes pour contrer le
fléau qu'est la contrebande deviennent hypothétiques, si des
mesures diligentes ne sont pas prises.
Il est possible à partir de la Guinée
d'emprunter des routes jusqu'à la rentrée de Siby
(localité situé à environ 85 km du bureau de
Kourémalé Mali) sans passer par aucun bureau cité. Il
devient donc impérieux de faire une occupation rationnelle du terrain
par des missions de patrouilles permanentes et soutenues.
Pour se faire, la satisfaction toujours restante de
certains besoins du bureau devient déterminante.
Il s'agit de :
- Construire un magasin pour réceptionner les marchandises
- Aménager le site informatique en vue de
protéger les installations existantes
- Reprendre les installations électriques
externes
- Fournir les moyens de communications et munitions
- Augmenter l'effectif du bureau
CONCLUSION
Voici arrivé au terme de la
première partie, je ne peux dire que mon séjour à
Kourémalé m'a permis d'acquérir et de renforcer les
aspects théoriques, techniques et pratiques de l'Administration des
Douanes.
J'ai appris auprès du chef de bureau à me
familiariser au fonctionnement des services publiques, et aussi acquérir
la connaissance dans la gestion des domaines de compétence du service
des Douanes, ainsi qu'éventuellement à assumer des
responsabilités futures dans l'administration.
Ceci étant, j' ai constaté que l'action du bureau
Secondaire des Douanes de Kourémalé est marquée par un
quadrillage du secteur douanier relevant de sa compétence, en s'appuyant
sur le déploiement de son effectifs et l'exécution des missions
ciblées ou opérationnelles selon la nature des renseignements
obtenus.
Cette année, la fréquence des actions de
contrôle sur les véhicules qu'il reçoit et les patrouilles
de routine menées dans les divers domaines de l'activité
douanière ont eu pour résultat de sanctionner plus
sévèrement les comportements délictuels, par rapport aux
précédentes années et on eu pour effet de prévenir
la perpétuation de bien d'autres.
La tendance ainsi amorcée doit être maintenue et
renforcée tout en orientant d'avantage les efforts du bureau vers une
plus grande implication dans la lutte contre la contrebande.
S'agissant des difficultés rencontrées dans
l'exécution du service au cour des années
précédentes, l'espoir basé sur les suggestions faites
contribueront à leur résolution progressive au cours des
années prochaines dont les perspectives, en dépit des
défis inhérents aux missions assignés
s'avèreraient prometteuses.
Deuxième Partie : Procédure de
dédouanement des marchandises à l'importation (cas de
Kourémalé)
Chapitre I : Procédure de
dédouanement des marchandises à l'importation (cas de
Kourémalé)
Importation : C'est l'introduction
des marchandises sur le territoire Douanier en provenance de
l'extérieur.
Avec la libéralisation du commerce, les importateurs sont
libre d'importer les marchandises à l'exception de ceux qui sont
prohibées ou soumises à des mesures restrictives. Suite à
l'opération d'importation, les marchandises sont soumises à un
régime douanier dès leurs arrivées sur le territoire
douanier .
A- Les régimes Douaniers
On entend par régime Douanier l'ensemble des
caractères légaux et réglementaires déterminant la
nature juridique et administrative auxquelles sont soumises les marchandises au
cours de leur circulation entre le territoire douanier et l'extérieur.
IL répond à la question de savoir « ce
qui s'applique à la marchandise dès le franchissement des
frontières ». IL existe trois sortes de régime douanier
qui sont :
1) Le régime de droit commun :
c'est les marchandises en libre circulation, c'est-à-dire la
mise à la consommation par le payement des droits et taxes ;
2) Les régimes économiques en
douane : ils comprennent les régimes suspensifs et le
drawback ;
3) Les régimes particuliers :
c'est un ensemble de dispositions légales et réglementaires qui
déroge en tout ou parti au droit douanier commun. Ainsi on peut
expliquer les régimes douaniers à travers un schéma
Les régimes douaniers
Régime de droit commun
Régimes particuliers
Régimes Economiques
Drawback
Régimes suspensifs
Transit
Les Entrepôts
Admission Temporaire
Usines Exercées
Exportation temporaire
Pour le cas du bureau secondaire de Kourémalé,
le régime Douanier est exclusivement le régime du droit commun et
le transit.
Section I : Le régime du droit
commun :
Le régime du droit commun consiste à la mise
à la consommation directe des marchandises c'est-à-dire le
l'acquittement directe des droits et taxes. la mise à la consommation
permet de mettre en libre pratique sur le territoire assujetti des marchandises
importées et ce, après accomplissement des opérations de
dédouanement.
Le transit :
le transit consiste en la faculté d'acheminer les
marchandises sous surveillance douanière d'un bureau de douane à
un autre ou d'un pays à un autre en suspension des droits et
taxes.
sauf disposition contraire, les marchandises
expédiés bénéficient de la suspension des droits,
taxes, et autre mesures économiques, ou douanière applicable
à ces marchandises.
GENERALITE
La procédure de dédouanement est l'ensemble des
formalités accomplies par le propriétaire des marchandises ou son
représentant légal vis à vis de la réglementation
et la législation douanière en vue de la concrétisation
d'une opération d'importation ou d'exportation. Elle comprend deux (2)
grandes phases qui sont :
- Les formalités préalables de
dédouanement (la conduite en douane, la mise en douane et la prise en
charge)
- Le dédouanement proprement dit.
L'opération d'importation ou d'exportation des
marchandises fait naître à l'égard de l'importateur ou de
l'exportateur une série d'obligations dès le franchissement de la
ligne frontalière jusqu'à la main levée de
l'administration des douanes sur les dites marchandises. L'ensemble de ces
formalités accomplies par l'importateur ou son représentant
légal est dit procédure de dédouanement et fait l'objet de
trois étapes :
Section II : Les
formalités préalables au dédouanement
I- La conduite en douane
La loi douanière fait obligation à tout
importateur et à tout exportateur de conduire et de présenter sa
marchandise à un des bureaux de douanes. Pour garantir l'accomplissement
de cette obligation, le code des douanes prévoit un ensemble de
formalités à satisfaire sous peine de sanctions.
Certaines des formalités doivent se faire avant
l'arrivée de la marchandise au bureau des douanes et d'autres dès
l'arrivée au bureau des douanes. Les premières constituent
« la conduite en douane » des marchandises, tandis que les
secondes relatives à la prise en charge régulière des
marchandises par l'administration des douanes, constituent « la mise
en douane ».
Cette dernière se matérialise par le
dépôt d'une déclaration sommaire, qui est suivie en
principe par la déclaration en détail assignant aux marchandises
un régime douanier définitif, et fournissant entre autres
indications, tous les éléments quantitatifs et qualitatifs
nécessaires au calcul des droits et taxes notamment : (l'origine,
la valeur et l'espèce).
Les formalités de conduite et de mise en douane des
marchandises à l'importation sont régies par les dispositions des
articles 64, à 73 du code des douanes ; et à l'exportation
celles de l'article 76 du code des douanes.
II- La mise en
douane :
a. Obligation de la déclaration
sommaire ;
La conduite en douane est assortie d'une autre
formalité impérative : la mise en douane qui se
matérialise par la présentation de la marchandise
transportée et le dépôt d'un document de transport entre
les mains de l'administration des douanes. Cette obligation de mise en douane
résulte des dispositions de l'article 66 CD : « dans
les 24 heures de l'arrivée du bateau le préposé conducteur
doit déposer au bureau de douane à titre de déclaration
sommaire le manifeste de cargaison ».
Ce délai de 24 heures ne court pas les dimanches et les
jours fériés. Lorsqu'il expire pendant la fermeture du bureau, on
admet que la déclaration sommaire soit déposée dès
la réouverture. La formalité de mise en douane vise
essentiellement à prévenir le débarquement frauduleux des
colis non repris sur la déclaration sommaire.
La mise des marchandises entre les mains de la douane sert de
base à divers contrôles dévolus à cette
dernière et permet aux agents de douanes de procéder à une
première vérification de la cargaison.
b. La déclaration
sommaire :
Dès son arrivée au bureau ou poste de douane, le
conducteur doit remettre aux agents à titre de déclaration
sommaire, une lettre de voiture internationale (LVI) indiquant les objets qu'il
transporte. Les marchandises prohibées doivent être portées
sur cette LVI sous leurs véritables dénominations par nature et
par espèces.
Lorsque les marchandises sont déclarées en
détail dès leur arrivée en douane, la formalité de
déclaration sommaire n'est plus exigée. Les marchandises qui
arrivent après la fermeture du bureau de douane sont
déposées sans frais dans les dépendances du bureau
jusqu'au moment de son ouverture, et dans ce cas la déclaration sommaire
doit être remise à l'administration des douanes dès
l'ouverture du bureau si les marchandises ne sont pas déclarées
immédiatement en détail.
c. Forme et contenu de la déclaration
sommaire :
La déclaration sommaire est constituée de
l'ensemble des documents qui accompagnent la marchandises. Son contenu doit
permettre l'identification des marchandises et à cet effet,
mentionné leur nature, nombres, marques et numéros des colis et
doit préciser l'espèces des marchandises prohibées.
La déclaration sommaire ne revêt pas de forme
particulière, généralement tout titre de transport peut
être déposé en douane pour servir de déclaration
sommaire. La prise en charge des marchandises peut être simplifiée
dans le cas ou la déclaration sommaire est déposée en
même temps que la déclaration en détail. Dans les bureaux
intérieurs, la prise en charge est en général
effectuée sur la base du titre de transit sous le couvert du quel les
marchandises ont été acheminée jusqu'au bureau. Si ce
document est insuffisant pour assurer la prise en charge correcte, le bureau
doit exiger un bordereau ou bulletin de chargement qui reprend le détail
des marchandises transportées.
III- La prise en charge
C'est l'opération par laquelle le service des douanes
procède à l'enregistrement de la déclaration sommaire dans
un registre. Cette inscription constitue la prise en charge des marchandises er
par de l'effectivité de la mise en douane.
Chapitre II : Le dédouanement proprement dit des
marchandises.
(Procédure manuelle)
Le dédouanement au stricte et étroit du terme,
est généralement défini comme l'action de faire sortir une
marchandise à la douane en s'acquittant des droits et taxes
exigibles.
Au sens large, le dédouanement est une
opération complexe qui comporte normalement :
- La déclaration en détail
- La vérification des marchandises
- La liquidation et l'acquittement des droits et taxes
- L'enlèvement des marchandises.
B- Déclaration en détail :
Définition :
la déclaration en détail est l'acte juridique
par lequel le déclarant :
- Marque sa volonté de placer les marchandises sous un
régime douanier
Exemple : mise à la consommation, exportation
définitive, AT, entrepôt etc...
- S'engage à accomplir les obligations découlant
du régime douanier déclarer
Exemple : paiement des droits et taxes lors d'une mise
à la consommation
- Fournit toutes les indications nécessaires pour
l'application des mesures dont l'administration des douanes assure
l'exécution
Exemple : application des dispositions relative au
contrôle du commerce extérieur ; établissement des
statistiques du commerce extérieur.
1) Caractère
obligatoire de la déclaration en détail :
L'article 84 du Code des
Douanes stipule que toutes les marchandises importées ou
exportées doivent faire l'objet d'une déclaration en
détail leur assignat un régime douanier. L'exemption des droits,
soit à l'entrée soit à la sortie ne dispense pas de
l'obligation.
2-)Personnes habilitées à
déclarer les marchandises en détail : Commissionnaires en douane
Les marchandises importées ou exportées doivent
être déclarées en détail, dans les conditions
prévues par le présent code, par les personnes physiques ou
morales ayant obtenu l'agrément de commissionnaire en douane.
Nul ne peut faire profession d'accomplir pour autrui les
formalités de douane concernant la déclaration en détail
des marchandises s'il n'a été agrée comme commissionnaire
en douane.
Toutefois, pour des raisons de défense nationale et de
sécurité, les forces Armées et de sécurité
peuvent bénéficier d'une autorisation de dédouaner pour
leur propre compte.
Le commissionnaire agrée en douane acquitte, pour le
compte de son commettant, le montant des droits, taxes ou amendes,
liquidés par l'Administration des Douanes.
3-) Forme de la déclaration en
détail
La déclaration en détail doit être faite
soit par écrit, sur des imprimés conformes au modèle
officiel (article 90 du CD) soit en utilisant un procédé
informatique. La fourniture de ces imprimés incombe aux usages.
Toutefois dans les conditions fixées par
arrêté du ministre chargé des douanes, la
déclaration écrite peut être remplacée par la
déclaration verbale.
En effet dans les bureaux frontaliers, le service des douanes
peut admettre la simple déclaration verbale par les voyageurs des
marchandises qu'ils transportent sous réserve qu'il ne s'agisse pas
d'opération présentant un caractère commercial. Dans les
bureaux non automatisés la déclaration en détail est
établie en sept exemplaires :
- L'exemplaire visite qui sert de pièce comptable et
auquel sont joints tous les documents justificatifs de l'opération.
- L'exemplaire CEDEAO UEMOA
- L'exemplaire statistique destiné au traitement des
données de la déclaration ;
- L'exemplaire contrôle qui sert de pièce d'archive
au bureau d'enregistrement de la déclaration
- L'exemplaire B.C.A (bureau de contrôle des acquis) qui
sert au contrôle de l'apurement des acquis à caution
- L'exemplaire « bon à enlever », sur
lequel le service de visite délivre l'autorisation d'enlever des
marchandises déclarées ;
- L'exemplaire déclarant, qui est remis au
déclarant après enregistrement de la déclaration.
Chaque exemplaire comporte dans la case ad hoc l'indication de la
destination en vue de laquelle il est établi.
Des exemplaires supplémentaires peuvent être
exigés par le service des douanes en cas de besoin.
Les exemplaires de la déclaration doivent être
clairement lisibles et ne comporter, ni surcharge ni interligne. Les ratures,
les renvois doivent être expressément approuvés et
paraphés par le signateur de la déclaration.
La signature apposée sur la déclaration ainsi que
les paraphes doivent être manuscrits. Lorsque la déclaration est
signée par un fondé de pouvoir du déclarant, celui-ci doit
faire suivre sa signature de l'indication de son nom en lettres majuscules
d'imprimerie. La déclaration en détail ne peut comporter plus de
onze (11) articles. Lorsque les énonciations ne peuvent pas tenir sur un
même formulaire chemise, il est usage des feuillets intercalaires
appropriés, établis en notant l'exemplaire qu'indiqué
ci-dessus. Lorsqu'une déclaration comporte plusieurs articles, chaque
article est considéré du point de vu juridique comme ayant fait
l'objet d'une déclaration indépendante.
Chaque déclaration en détail ne peut concerner que
des marchandises envoyées par un expéditeur unique à un
destinataire. Il est par ailleurs défendu de présenter comme
unité dans une déclaration, plusieurs colis fermés
réunis de quelque manière que ce soit.
La signature manuscrite du déclarant à poser sur la
déclaration imprimée est une manifestation matérielle de
sa décision de faire siennes toutes les informations contenues dans la
déclaration électronique validée et enregistrée.
Elle engage sa responsabilité à l'égard de
l'administration des douanes pour chacune de ces énonciations. Mise
à part la signature, la déclaration informatique imprimée
ne doit comporter aucune mention écrite à la main ni même
dactylographié. Tous les éléments y contenus doivent
être imprimer par l'ordinateur.
La déclaration ne peut contenir plus de 11 onze articles.
Et chaque déclaration porte sur des marchandises envoyées par un
expéditeur unique à un destinataire unique.
B-) La vérification des marchandises :
Après enregistrement de la déclaration en
détail, l'Administration des Douanes procède au contrôle
documentaire, et si elle juge utile, à la vérification de tout ou
partie des marchandises déclarées. La vérification
à lieu en présence du déclarant ou de son
représentant. En cas de contestation, le déclarant a le droit de
récuser les résultats de la vérification partielle et de
demander la vérification intégrale des énonciations de la
déclaration sur lesquelles porte la contestation.
C-) Liquidation et
acquittement des droits et taxes :
Suite à son enregistrement la déclaration est
attribuée à un agent par le Chef de Visite qui sera chargé
de la liquidée après vérification des énonciations
qu'elle contient ainsi que les documents joints constitués du carnet
TRIE, la facture, l'intention d'importation, le certificat d'origine etc...
La liquidation est l'opération par laquelle le service
procède au calcul des droits et taxes, ce qui constitue la
fiscalité douanière.
Cette fiscalité est fixée et codifiée
dans un document unique appelé Tarif des Douanes.
Les pays membres de l'UEMOA ont adopté un Tarif
Extérieur Commun (TEC) dont la modification révèle de la
commission de l'UEMOA. Il ne s'applique qu'aux marchandises originaires de
l'UEMOA. Le TEC s'articule autour des éléments
suivants :
- la nomenclature tarifaire et statistique (NTS) à dix
chiffres de l'UEMOA inspirée du
Système Harmonisé (SH) de codification des
marchandises ;
- les droits et taxes permanents sont : Droit de Douane
(DD), Redevance Statistique
(RS), Prélèvement Communautaire
Solidarité (PCS) et le Prélèvement Communautaire (PC)
- des droits et taxes à caractère
temporaire : Taxe Dégressive de Protection (TDP) et la
Taxe Conjoncturelle à l'Importation.
Selon le TEC, les marchandises sont classées en quatre
catégories :
- catégorie 0 : concerne les biens sociaux
essentiels relevant d'une liste limitative
(Exemple : les médicaments, les livres
scolaires, engrais agricoles). Ces produits ne payent pas de droit de douane
(DD au taux de 0%) ;
- catégorie 1 : constituée de biens de
première nécessité, des matières de base et
biens d'équipement (machines, outils pour
l'industrie par exemple). Ces biens payent un droit de douane de 5%.
- catégorie 2 : concerne les intrants
et produits intermédiaires
(exemple produits chimiques finis destinés
aux industries). Ces bien payent un
droit de douane de 10% ;
- catégorie 3 : constituée des biens
de consommation finale. Ils payent un droit
de douane de 20% (exemple véhicules
particuliers, électroménager, etc.).
En plus du droit de douane, les autres impositions
prévues actuellement au TEC de l'UEMOA sont :
- la Redevance Statistique au taux de
1% ;
- le Prélèvement Communautaire
de Solidarité (PCS UEMOA) au taux de 1% ;
- le Prélèvement Communautaire
(PC CEDEAO) au taux au taux de 5%.
Les produits originaires de la CEDEAO et de l'UEMOA
bénéficient de la taxation préférentielle.
Sont exemptés de la taxe Prélèvement
Communautaire de Solidarité (PCS), tous produits originaires d'un pays
membre de l'UEMOA.
Sont aussi exemptés de la taxe
Prélèvement Communautaire (PC), tous produits originaires d'un
pays membre de la CEDEAO.
Cette exemption est subordonnée à la fourniture
d'un certificat d'origine qui atteste que le produit à un lien
géographique avec le pays de production.
Seulement les produits de cru sont dispensés de la
délivrance du certificat d'origine.
Pour le cas de Kourémalé, les produits
originaires de la Guinée sont exclus au paiement de la taxe
Prélèvement Communautaire (PC CEDEAO) mais soumis au payement de
la taxe Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS).
En plus de ces droits et prélèvements, la
fiscalité douanière en vigueur au Mali comprend la Taxe sur la
Valeur Ajoutée (TVA) prélevée au cordon douanier au taux
unique de 18% l'Acompte sur Divers Impôts et Taxes (ADIT) est de 3% et
est remboursé à l'importateur, l'Impôt Spécial sur
Certains Produits (ISCP) exigible sur les alcools, les armes, les munitions, la
cola et les tabacs.
D-) Le Paiement et
recouvrement des droits et taxes :
Après la liquidation, le service délivre un
bulletin de liquidation en guise de facture au commissionnaire. Ce bulletin
contient l'ensemble des montant des droits et taxes exigibles qui doit
être acquittés par le commissionnaire.
Les droits liquidés par l'administration des douanes
sont payables au comptant, en numéraire, par chèque ou tout
autre moyen légal de paiement.
A Kourémalé, le paiement est effectué au
comptant. Après le paiement, la quittance est délivrée au
redevable en plus de le copie Bon à Enlever de la déclaration.
E-) Enlèvement des
marchandises
Aucune marchandise ne peut être retirée des bureaux
de douane ou des lieux désignés par l'Administration des Douanes
sans que les droits et taxes aient été préalablement
payés, consignés ou garantis.
Les marchandises ne peuvent être enlevées sans
l'autorisation de l'Administration des Douanes.
Dès la délivrance de cette autorisation, les
marchandises doivent être enlevées.
L'enlèvement se matérialise avec la copie Bon
à Enlever de la déclaration en détail et d'une quittance.
Chapitre II : Procédure informatisée
(SYDONIA++)
La déclaration traditionnelle CCIM (Chambre de Commerce) a
disparu au profit de DDU
(Déclaration en Douane Unique), ainsi toutes
les déclarations en détails établies à
Kourémalé sont informatisées.
Le bureau de Kourémalé étant un bureau
secondaire est ouvert qu'a certaines opérations douanières dont
la valeur commerciale est inferieure ou égale à
3 000 000 FCFA et est fermé à tous régimes
suspensifs ou ouvert seulement aux opérations de transit des
marchandises vers les bureaux intérieurs ou frontières.
Dès l'arrivé des marchandises à
Kourémalé et après la prise en charge, le commissionnaire
en douane mandaté pour le dédouanement se présente au
bureau pour récupérer les fonds de dossier ou déclaration
sommaire.
C'est avec ces fonds de dossier qu'il établira le carnet
TRIE pour ensuite le déposer au bureau des douanes.
Le carnet TRIE ressortira toutes les informations relatives
à la marchandise et du moyen de transport. La valeur des marchandises
sur le carnet TRIE sera contrôlée par le Chef de bureau ou ses
adjoints, une fois contestée, le commissionnaire est tenu de changer la
valeur.
Une fois la valeur appréciée, le carnet TRIE sera
mis à la disposition de l'escouade.
L'équipe ou escouade du jour procèdera à une
nouvelle prise en charge dans le système informatique ce qui
constituera la première phase du dédouanement en procédure
informatisée avec le Logiciel SYDONIA++
Section III: Présentation du Logiciel
« SYDONIA++ »
Histoire de SYDONIA
SYDONIA++ (Système Douanier Automatique) est un programme
de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le
Développement (CNUCED) fondé au début des années
80 pour automatiser les opérations de dédouanement. Il est
rapidement devenu dans le monde entier le principal vecteur de modernisation
des douanes. Le logiciel SYDONIA++ constitue aujourd'hui le noyau des
systèmes douaniers informatisés intégrés dans plus
de 85 pays.
L'objectif principal du programme est d'aider les pays à
faciliter le commerce. La stratégie de développement du
système SYDONIA++ telle que définie par les fondateurs poursuit
les objectifs ci-après :
1. SYDONIA++ doit aider les administrations des douanes dans
leurs processus de modernisation et de réforme afin de faciliter le
commerce légal et de renforcer l'efficacité des contrôles
douaniers.
2. SYDONIA++ doit mettre en oeuvre des codifications et des
documents normalisés, les standards internationaux et les
procédures simplifiées etc. Les résultats at
3. tendus de cette mise en oeuvre sont l'application uniforme de
la réglementation douanière à l'ensemble du territoire,
l'amélioration du suivi du recouvrement des droits et taxes et la mise
à disposition rapide de résultats statistiques du commerce
extérieur.
4. SYDONIA++ doit satisfaire aux besoins des administrations des
douanes du monde entier. Il s'agit d'un système unique et
paramétré qui génère de vastes économies
d'échelle et permet à la CNUCED de proposer des solutions au
moindre coût. Les besoins spécifiques des pays sont
satisfaits dans la mesure ou ils ne sont pas contradictoires avec l'objectif 2
ci-dessus. Toutes les modifications spécifiques de SYDONIA++ doivent
préserver la cohérence fonctionnelle et technique du
système.
5. SYDONIA++ est fourni par la CNUCED à titre gracieux.
L'implémentation du système est réalisée par la
CNUCED dans le cadre de projets d'assistance technique. Ceux-ci
comprennent des activités générales de soutien, des
formations, de la documentation et/ou des développements
spécifiques sur la base de remboursement des frais [sans but
lucratif].
SYDONIA++ propose un module de configuration très
performant qui permet aux administrations douanières d'adapter le
système à leur environnement réglementaire et à
leurs besoins spécifiques. Ce module facilite la définition des
éléments de données obligatoires ou facultatifs, la
structure et le format de ces éléments (numérique,
alphanumérique), ainsi que les contrôles de validité
à exécuter.
Section IV : Prise à main
de SYDONIA++
Le système SYDONIA ++ est constitué de plusieurs
modules, ayant chacun une fonction propre. Ces modules sont définis pour
un groupe de fonctionnalités exécutées dans le bureau de
douane tels que le traitement de la déclaration, la gestion des
opérations de caisse, le manifeste ou à la direction
générale pour la mise en oeuvre et la maintenance du
système.
Le système SYDONIA++ est basé sur une
architecture Client/Serveur. Le serveur à la Direction
générale contient toute la base de données de
référence du système. Ces fichiers sont maintenus et mis
à jour à la Direction générale
La présentation des modules à l'écran est
standardisée de même qu'un ensemble d'outils et d'options qui
permettent à l'utilisateur d'exécuter diverses tâches.
Pour pouvoir travailler avec le logiciel SYDONIA++,
l'utilisateur doit au d'abord se connecté avec un identifiant et mot de
passe prédéfinit dans le système parles agents du Centre
Informatique et Statistique de la Direction Générale.
Les différents modules du logiciel SYDONIA++
sont :
MODCAR, MODBRK, MODCBR, MODACC, MODTRS, MODACC,
MODTRB, MODSEL, MODASY, MODCHQ, MODSHD, MODGTW, MODSDI, MODTST
MODCHQCF
Parmi ces modules cité ci-dessus, ceux utilisés
par le bureau de Kourémalé sont : MODCAR, MODBRK,
MODCBR, MODACC et le MODTRS.
1) Le MODCAR :
Ce module est utilisé pour la création des manifestes.
Le manifeste doit fournir les données plus ou moins
détaillées concernant une cargaison, pour des raisons
commerciales ou réglementaires. Ces documents sont habituellement
utilisés par la douane pour s'assurer que toutes les marchandises
manifestées sont prises en charge et seront ultérieurement
déclarées en détail.
Après le traitement et l'enregistrement du manifeste,
SYDONIA++ attribut un numéro au manifeste. C'est avec ce numéro
d'enregistrement que le commissionnaire ou déclarant en douane
établira la déclaration électronique.
Le MODCAR serre aussi à apuré les titres de
transport ou Carnet TRIE en provenance d'autres bureau frontalier et en transit
sur le bureau de Kourémalé.
2) MODBRK : Le MODBRK est le module
utilisé par le commissionnaire en douane. C'est avec ce module qu'il
créera la déclaration en détail. La déclaration
fournira toutes les informations relatives à l'identification de la
marchandise.
Le régime douanier utilisé pour les
déclarations en détail est la mise à la consommation
directe soit le `'C'' ou IM 4000 en SYDONIA++ .
Après le traitement de la déclaration, le
déclarant valide la déclaration d'où l'enregistrement.
Le système SYDONIA++ attribue un numéro
d'enregistrement à la déclaration qui sera le numéro de
consommation. Ensuite le déclarant fera une impression de la
déclaration, c'est avec cette copie qu'il se rendra à la douane.
3) MODCBR :
Le MODCBR est utilisé par la visite. C'est avec ce module
que les agents vérificateurs vérifieront toutes les mentions de
la déclaration en détail à savoir :
- La nature des marchandises
- La valeur
- Le poids
- Le pays d'origine et provenance
- La position tarifaire
- Le nombre
- Le poids
- Les documents joints
- Le montant total des droits et taxes.
Après l'enregistrement de la déclaration par le
déclarant, il est automatiquement attribué a un agent
vérificateur. C'est cet agent qui sera chargé de faire
l'écor des marchandises autrement dit la visite de la marchandise. Il
sera assisté par d'autres agents de brigade et du déclarant. Il
confrontera le résultat de son écor aux énonciations de la
déclaration, s'il y a conformité il procèdera alors
à la liquidation de la déclaration, c'est- à -dire
à sa validation.
SYDONIA++ attribut à chaque déclaration un circuit
suivant un certain nombre de critères relative à la
marchandise :
Ces critères sont généralement basés
sur :
- La nature
- La valeur
- Le pays d'origine
- L'espèce tarifaire
C'est à travers ces critères que le système
SYDONIA++ attribut un circuit à la déclaration.
Les différents circuits dans SYDONIA++ sont :
- Circuit vert : Liquidation est effectuée
automatiquement
- Circuit rouge : visite obligatoire des
marchandises
- Circuit jaune : Contrôle documentaire
obligatoire.
- Circuit bleu : Contrôle documentaire
nécessitant un contrôle en entreprise (a posteriori)
Le Bulletin de Liquidation ne peut être
délivré que si la liquidation est effectuée. La
liquidation est automatique pour les circuits Bleu et Vert et est
effectuée par le vérificateur pour les circuits Rouge et
Jaune.
Le système génère un numéro de
liquidation sur la déclaration. C'est par la suite de cette
opération de liquidation que l'agent vérificateur établira
un certificat de visite sur lequel il reconnaitra la conformité des
énonciations de la déclaration et il imprimera le bulletin de
liquidation qu'il signera et le notifiera au commissionnaire de s'acquitter des
droits et taxes. Ce bulletin de liquidation est un ordonnancement de la part
de l'administration des douanes au commissionnaire de s'acquitter des droits et
taxes afférents à la marchandise déclarée.
Toutefois, il est à noter que le système SYDONIA++
respecte la hiérarchie, car le chef de la visite est le premier à
consulter la déclaration avant l'agent vérificateur et il est
habilité par le système à réattribuer la
déclaration à un autre agent vérificateur de son choix
que celui définit par SYDONIA++.
4) MODACC : Le MODACC est le module
caisse du trésor. Il est utilisé pour l'encaissement des droits
et taxes et la création des quittances électroniques après
la liquidation de la déclaration. A Kourémalé, ce module
est géré par le Chef de bureau car il n'existe pas une section
trésor.
Lorsque la liquidation est réalisée, le
commissionnaire est habilité à se rendre chez le chef de bureau
pour effectuer le paiement des droits et taxes. C'est ainsi que le chef de
bureau se connectera sur le module de la caisse pour encaisser et
établir la quittance électronique en se référant au
numéro de consommation de la déclaration `'C'' ou le
numéro de liquidation `'L''.
C'est par la suite qu'il constatera que la liquidation a
été effectuée et que la déclaration n'est pas en
litige, il procédera alors à la création et à
l'impression de la quittance et du Bon à Enlever qu'il signera avant de
les délivrés au commissionnaire.
Cette opération conclut le circuit de dédouanement
dans le système SYDONIA++.
Le commissionnaire en possession de ces documents est libre
procéder à l'enlèvement de la marchandise en
présentant la copie du Bon à Enlever aux agents de permanence
chargés de la surveillance du bureau et aire de dédouanement.
NB : Au bureau de
Kourémalé, le paiement est effectué au comptant
contrairement aux bureaux principaux ou le paiement peut se faire par
chèque, au crédit.
Le MODACC est aussi un outil de comptabilité pour le chef
de bureau, car il lui permet de tenir la comptabilité matière de
sa caisse en totalisant automatiquement tous les montants des droits et taxes
collectés mensuellement ou annuellement.
5) MODTRS : Le MODTRS est le module
utilisé pour le transit direct des marchandises vers les bureaux
intérieurs ou frontaliers . le MODTRS génère un document
de transit appelé T1 qui est établit sur la base des informations
du carnet TRIE.
Il sert aussi à validé les carnets et T1 en
provenance des autres bureaux frontaliers. Cette validation stipule que les
marchandises expédiées par d'autres bureaux frontaliers
destinées en Guinée via Kourémalé ont
été correctement acheminées.
SUGGESTIONS ET OBSERVATIONS
a) Observations et critiques
En procédure informatisée,
l'opération de dédouanement est plus rapide que la
procédure manuelle car elle permet d'enrayer la lenteur administrative
qui existait avant l'informatisation. .
L'application de la procédure informatisée implique
l'utilisation des ressources tel que le carburant pour l'alimentation du
groupe électrogène qui fournit le courant au site informatique.
Les obstacles liés à la procédure
informatisée sont souvent basés sur le logiciel SYDONIA++ et ses
équipements réseaux. Il ya des jours que la connexion au serveur
de SYDONIA++ est éprouvant, ceci entraine une lenteur dans le processus
de dédouanement et une perte recette journalière, une perte de
temps pour l'opérateur économique qui a besoin de recevoir ses
marchandises dans un délai précis pour faire face à la
concurrence, une perte de client pour le bureau de Kourémalé.
Le problèmes liés au système SYDONIA++ est
souvent causé par les :
- Panne du groupe électrogène
- Problème de connexion (causé par les aléas
climatiques)
- Panne de liaison au niveau du serveur à Bamako
- Panne au niveau du fournisseur d'accès à
internet (Orange Mali)
En cas de panne d'électricité ou
matérielle, le dédouanement est effectué à la
procédure manuelle avec l'autorisation du Directeur Régional des
Douanes de Koulikoro dont relève Kourémalé, cette
autorisation est le derniers recours.
C'est après avoir reçu les instructions de la
Direction Régionale que le Chef de bureau de Kourémalé
ordonne aux commissionnaires d'entamer la procédure manuelle pour le
dédouanement.
b) SUGGESTION
Comme le dit « il n'y a pas de problème sans
solution ».
Dans une argumentation cohérente et précise, je
tenterai d'évoqué des solutions pour remédier aux
contraintes dont fait face l'Administration des Douanes en
Général et en particulier le bureau de Kourémalé.
Pour cela, il convient de signaler qu'à l'heure actuelle,
l'Administration doit mettre en oeuvre :
- Un vaste programme d'extension de son outil informatique dans
tous les bureaux non informatisés et une politique de formation sur
l'ensemble du territoire nationale afin de placer les agents au niveau
souhaité ;
- Au sein de la cellule informatique, mettre les modules de
formation interactive
« E-Learning » de l'Organisation
Mondiale des Douanes (OMD) sur un serveur pour permettre aux agents de se
connecter et se perfectionner en matière Douanière ;
- Au sein de sa Gestion de Ressources Humaines, mettre en place
un comité spécial de suivi des actes administratifs afin de
résorber les contraintes causé par la lenteur
administrative ;
- Un programme annuel de dotation en uniforme.
Cependant, il va de soi que l'Administration doit mettre à
la disposition de tous les postes de Douanes (Poste de surveillance, poste
gérant une recette) le matériel informatique pour la facilitation
du traitement des états de recette, des véhicules tout terrain
dans le cadre de la recherche et la répression de la fraude, des moyens
de communication pour structures qui n'en disposent pas.
Reconnaissant que l'éthique est une question primordiale
pour toute administration, il sera important d'instauré un degré
élevé d'éthique afin de permettre à
l'Administration d'assurer une meilleur perception des recettes fiscales,
d'augmenter la confiance des investisseurs étrangers et de faciliter les
échanges internationaux sans soustraire l'éradication de la
corruption à l'aube de ce 21e siècle.
Au niveau du bureau secondaire de Kourémalé, les
obstacles rencontrés dans le processus de dédouanement sont
toujours liés au fonctionnement du système SYDONIA++.
Ceci entraine une entrave inutile dans la processus. Pour
remédier à ces problèmes, il sera impérieux pour le
bureau de Kourémalé d'assuré :
- Un suivi dans l'entretien du groupe électrogène
effectué par les techniciens
- L'entretien des équipements informatiques mensuellement
De demander à Orange Mali d'amélioré la
performance des outils de liaison qui assurent l'interconnexion entre le bureau
de Kourémalé et la Direction Générale afin de
remédier aux différentes coupures de connexion et de
prévenir aux éventuels intempéries climatiques qui peuvent
porter atteintes aux équipement déjà en place.
CONCLUSION
La mise à niveau des procédures de
dédouanement reste la clé nécessaire pour la
maîtrise des métiers rattachés à la mission
économique et fiscale de la douane.
A cet effet, l'administration des douanes accorde une attention
particulière à la simplification des procédures de
dédouanement et à leur dématérialisation.
Cette attention est motivée par la volonté de
l'administration d'inscrire sa démarche dans le concert de la
mondialisation.
En matière de facilitation il a été
procédé :
D'une part, la mise en place de nouvelles reformes
institutionnelles
D'autre part au changement progressif de la procédure
manuelle au profit de la procédure informatisée ( SYDONIA++).
L'ensemble de ces actions menées par la douane Malienne
poursuit un double objectif : sécuriser les échanges
internationaux des marchandises en luttant contre les fraudes et faciliter le
commerce international en offrant aux entreprises des services adaptés
aux besoins de leur chaîne logistique. Il est pratiquement difficile de
conjuguer le rôle contraignant et le rôle facilitateur de la
douane, c'est-à-dire de joindre l'utile à l'agréable.
C'est la raison d'être du SYDONIA++ qui est qualifié d'une
meilleure solution. Il est bien sûr coûteux mais il faut payer les
prix. Heureusement, les opérateurs sont tous d'accord à
l'unanimité quant aux résultats incroyables de la mise en oeuvre
du système qui a fait appel à la nouvelle technologie de
l'information et de la communication.
Depuis la mise en oeuvre du SYDONIA++, la douane Malienne a
déjà :
- obtenu des résultats significatifs dans ses actions,
- poursuivi sa modernisation,
- renforcé ses relations avec ses partenaires.
Une nette amélioration au niveau des recettes a
été constatée. Elle est suivie d'une rapidité des
opérations de dédouanement qui se traduit par une diminution de
50% environ de temps d'opérations.
Etant donné que le système tend à supprimer
les contacts humains, ce qui évite logiquement toute tentative de
négociation, source de corruption.
Du point de vue économique, la rapidité de l'escale
des marchandises accélère la rotation de processus de
création de valeur ajoutée pour assurer une économie
d'échelle caractérisée par la minimisation des coûts
d'unité d'oeuvre de production.