III.2. ETUDE DES
RISQUES
En ce point, notre souhait est de faire les différents
calculs qui nous permettrons de déterminer les risques et d'en chercher
les causes.
III.2.1. Calcul des
écarts entre les crédits octroyés et crédits
remboursés
Par ce calcul, nous voulons vérifier si les
débiteurs remboursent la totalité de leurs dettes. Par la
différence entre ces deux variables nous permettra de dégager
aussi la moyenne pour une bonne interprétation de nos
résultats.
Ainsi pour calculer la moyenne, nous utilisons la formule
ci-après :
Moyenne :
Pour le calcul de ces écarts et moyenne nous nous
servons du tableau annexe I nous présente les différents
résultats suivants :
Par la moyenne de nos écarts, nous avons une somme de
136384,583$ soit 19,27% des dettes restant à payer. De ce
résultat nous constatons qu'au moment de remboursement il y a un
écart moyen de 136384,583$ qui est un risque en prendre en compte
entant que analyste financier. L'écart que présente ce
résultat montre le non remboursement de la totalité de la dette.
Ainsi, notre première hypothèse est confirmée.
L'écart moyen de 136384,583$ prouve que l'institution
(CCR) ne se fait pas rembourser tout ce qu'elle a prêté à
ses membres. Sur 100% du montant prêté, il se fait
remboursé seulement 80,73% pour dire que cet écart moyen (la
différence) qui est de 19,27% pousse l'institution (CCR) de ne plus
satisfaire d'autres clients qui ont des comptes à vue. Donc, le CCR
court ici le risque de crédit car ses débiteurs n'ont pas
remboursés la totalité de leurs dettes. A cet effet, notre
deuxième hypothèse est confirmée partiellement.
Avec ce calcul de la moyenne, le taux d'insolvabilité
est de 19,27%. Enfin, ce résultat nous permet encore de confirmer
partiellement notre deuxième hypothèse par le fait d'octroyer le
crédit aux membres et la différence qui est l'écart prouve
que CCR a des risques. Le premier risque dit de crédit engendre d'autres
risques comme celui d'insolvabilité car cette IMF ne parvient plus
à satisfaire toute sa clientèle. Cette insolvabilité
s'explique aussi par l'illiquidité que connait le coopec CCR. A ce
niveau, notre deuxième hypothèse est confirmée.
Cet écart moyen qui montre le non remboursement de la
totalité des prêts, pouvait aussi entrainer le CCR à la
chute.
Par les histogrammes, cette situation se présente de la
manière suivante :
Graphique 10. Histogramme crédits octroyés,
crédits remboursés et écarts.
Au vu de ce graphique, les écarts entre les
crédits octroyés et les crédits remboursés ont
évolué dans le même sens que les crédits
octroyés de 2005 à 2007. Mais en 2008, les crédits
octroyés ont diminués alors que les écarts ont
continués à augmenter. Les membres sont devenus réticents
à s'acquitter de leurs dettes.
Après ces calculs, nous tentons de vérifier
à combien le taux d'insolvabilité s'est élevé. Nous
calculons la moyenne arithmétique, la variance et l'écart type
des écarts entre les crédits octroyés et les
crédits remboursés : calculs intermédiaires du
tableau annexe II.
La moyenne arithmétique étant calculée,
nous calculons la variance.
La variance est :
Nous avons alors : 1,54
L'écart type se calcul de la manière
suivante :
= 124074,4438
En comparant cet écart type de 124074,4438$ par rapport
à la moyenne qui est de 136384,5833$, nous comprendrons qu'il existe
une grande dispersion des écarts entre les crédits
octroyés et les crédits remboursés autour de la
moyenne.
Par cette valeur de l'écart type, nous pouvons encore
dire qu'il n'y a pas des comportements homogènes dans la gestion de
crédits ; ce qui augmente le risque. Cela devient plus visible par
le calcul du coefficient de variation qui se détermine comme
suit :
CV=
CV= 90,97%
Le coefficient de variation est de 90,97%. Il est
très grand. Ceci confirme encore plus que des valeurs sont trop
dispersées par rapport à la moyenne. Il y a donc
hétérogénéité. Car, le coefficient de
variation est supérieur à 30%.
Par ces résultats de l'écart type et du
coefficient de variation, cette institution CCR court un risque du
crédit. Le graphique ci haut nous montre aussi que l'institution a un
risque d'insolvabilité de la part des membres, et que ces derniers l'on
affecté. Ce qui reconfirme encore notre deuxième
hypothèse.
III.2.3. Etude du degré de dépendance
entre les dépôts et les crédits
Notre souci est d'établir une liaison entre les
dépôts et les crédits pour dégager la
dépendance entre ces deux variables. Ceci nous est
présenté par le graphique suivant.
Graphique 11. Evolution des dépôts et
crédits
Evolution des dépôts
Evolution des crédits
De ce graphique, notre constant est que les épargnes et
les crédits évoluent dans le même sens de façon
linéaire. Pour dire qu'à une augmentation des dépôts
correspond une augmentation des crédits. Cela prouve que les
crédits dépendent des dépôts. Notre
équation de la tendance qui est de 0,719X+31563 prouve cette
dépendance.
Avant de tout dire sur ces deux variables qui sont en vedette
dans les présentes analyses, déterminons le coefficient de
corrélation. Il est égal à la racine carrée du
coefficient de détermination.
Il vient : 0,751664819
On peut alors comprendre que dans la coopec CCR, on
prête 0,785 UM pour chaque unité monétaire
déposé par les épargnants. Nous estimons que ce taux est
vraiment élevé car il y a probabilité de retrait d'argent
tant qu'ils font des dépôts à vue. A ce point, notre
troisième hypothèse, selon laquelle l'octroi de crédit
dépend de l'importance des opérations effectuées avec les
clients, est confirmée.
En ce qui concerne R2, , la différence entre
100 pourcents-56,50 pourcents qui est égale à 43,5 % est due
au taux d× intérêt et d'autres facteurs du circuit
monétaire.
Après ce qui précède, nous essayons de
tester nos différents résultats à partir du tableau annexe
III. Cela nous permet de vérifier la validité de notre
modèle.
Test global du modèle
1°) Hypothèse : H0 :
r2 = 0 l'allure croissante de la courbe de tendance n'est pas
significative
H1 : r2
0 l'allure croissante de la courbe est significative.
2°) Seuil de signification : = 5% = 0,05
3°) Comme il s'agit du test de coefficient de
détermination : Loi du Fisher Snedecor
4°) Règle de décision : Rejeter
H0 si Fcal est supérieur à
Fth (k-1, nk F(0,05)1;48
La table de fisher dont nous disposons ne donne pas
directement les résultats de cette statistique pour ces degrés de
liberté. Toutefois, elle nous donne :
F(0,05)1 ;40 = 4,08 et F(0,05)1 ;60 = 4,00
Il nous revient alors d'extrapoler pour trouver cette valeur.
Nous avons
5°) Calcul : Fcal =
6°) Conclusion : comme Fcal = 59,7471264 est
supérieur à Fth=4,048 ; nous rejetons H0 au seuil
de 5% et nous sommes confiant à 95% que le modèle est globalement
valide
Test des paramètres du
modèle
Test de la pente :
1°) Hypothèse :
H0 : a = 0, la pente de notre courbe n'est pas
significative
H1 : a 0, la pente de notre modèle
est significative.
2°) risque d'erreur : = 5% = 0,05
3°) Comme il s'agit du test du coefficient angulaire et
notre échantillon est de taille supérieure à 30, nous
appliquons la loi normale de LAPLACE GAUSS
4°) Règle de décision : Rejeter
H0 si zcal est supérieur à
z0,05/2
La table de la loi normale nous donne
z0,05/2 =1,96
5°) Calcul : zcal =
Avec =
104811628054,6
Nous avons alors : = = 0,015580254
On peut alors calculer aisément l'écart type de
l'estimateur qui n'est autre chose que la racine carrée de sa variance.
Il est égal à 0,124820888.
Et finalement nous avons :
zcal = = 6,289011495
6°) Conclusion : comme zcal =
6,289011495 est supérieur à Zth=1,96 ; nous rejetons
H0 au seuil de 5% et nous sommes confiant à 95% que la pente
du modèle est significativement différent de zéro.
Test du terme indépendant :
1°) Hypothèse :
H0 : a = 0, le terme indépendant de
notre courbe n'est pas significatif
H1 : a 0, le terme indépendant de
notre modèle est significatif.
2°) Seuil de signification : = 5% = 0,05
3°) Comme il s'agit du test du terme indépendant
et notre échantillon est de taille supérieure à 30, nous
appliquons la loi normale de LAPLACE GAUSS
4°) Règle de décision : Rejeter
H0 si zcal est supérieur à
z0,05/2
La table de la loi normale nous donne
z0,05/2 =1,96
5°) Calcul : zcal =
Avec =
104811628054,6
Et
681 002 935 450,16000000
Nous avons alors : =
= 12 793 774 362,55670000
On peut alors calculer aisément l'écart type de
l'estimateur qui n'est autre chose que la racine carrée de sa variance.
Il est égal à 113 109,56795319
Et finalement nous avons :
zcal = = 0,27904801
6°) Conclusion : comme zcal =
0,2790 est inférieur à Zth=1,96 ; nous acceptons
H0 au seuil de 5% et nous sommes confiant à 95% que le terme
indépendant de notre modèle n'est pas significatif.
Mais comme le modèle s'est révélé
globalement valide, c'est sur lui que porterons nos résultats.
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