REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
(MESRS)
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INSTITUT CERCO
MEMOIRE DE LICENCE PROFESSIONNELLE
OPTION: Science de Gestion FILIERE:
Banque Finance Assurance
POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIERES
DES INSTITUTIONS DE MICRO-FINANCE: Cas de
PADME-Bénin
Réalisé et soutenu
par:
NOUBEMEDOU Gislain Jésus-Gnon & SANTOS
Germaine Adzo Mawuto
Maître de Stage : Directeur de
Mémoire :
Mr OROU BOCO Abdoulaye Professeur SEWANOUDE
Damien
Chef Bureau PADME Sikècodji Enseignant
à l'UAC et à l'Institut CERCO
Mémoire d'octobre 2010
PRELIMINAIRES
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
SOMMAHIE
Introduction Générale
CHAPITRE I: ÉTUDE CONTEXTUELLE
Section 1: Présentation de PADME et les mécanismes
de fonctionnement
Paragraphe 1: Présentation générale de
PADME-Bénin
Paragraphe 2: Les mécanismes de fonctionnement
Section 2: Les travaux effectués
Paragraphe 1: Séance d'animation, d'orientation et de
constitution des dossiers des clients Paragraphe 2: Enregistrement et
classement des dossiers
CHAPITRE II: CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DE
L'ÉTUDE Section 1: De la problématique aux hypothèses de
recherche
Paragraphe 1: Problématique, objectif et
hypothèse de l'étude
Paragraphe 2: Formulation des hypothèses et
présentation du tableau de bord de l'étude Section 2: La revue de
littérature et la méthodologie de recherche
Paragraphe 1: La revue de littérature
Paragraphe 2: La méthodologie de recherche
CHAPITRE III: ÉTUDE EMPIRIQUE
Section 1: La présentation, l'analyse des données
des enquêtes et les politiques de mobilisation des ressources
financières
Paragraphe 1: Présentation et analyse des données
des enquêtes
Paragraphe 2: Politique de mobilisation des ressources
financières
Section 2: Analyse des sources de financement et approches de
solution
Paragraphe 1: Analyse des sources de financement et
vérifications des hypothèses Paragraphe 2: Approches de solution
et conditions de mise en oeuvre
Conclusion
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
DEDICACE N0 1
En guise de reconnaissance, je dédie ce travail
à:
· Mon père Christophe NOUBEMEDOU
qui a fait de ma réussite une préoccupation et qui,
depuis ma tendre enfance, n'a cessé d'investir financièrement,
spirituellement pour ma formation et m'a encouragé à
évoluer sur cette trajectoire. Papa, ces mots ne sauraient suffire pour
te dire merci. Que Dieu te bénisse pour ton amour et ta patience.
· Ma mère Joséphine AHOYO
qui m'a protégé et soutenue depuis mon premier cri de vie
jusqu'à ce jour. Maman chérie, je n'ai trouvé aucun mot
qui puisse exprimer l'amour et la gratitude que mon coeur ressent à ton
égard.
· Mes frères Chadrack,
Meschac, Abed-Négo,
Daniel, Élysée et ma soeur
Ruth pour leur assistance. Merci pour l'amour fraternel et la
chaleur que vous me procurez.
· Monsieur Landry ALLOSSE pour son amour
et ses soutiens.
· Mes oncles Louis NOUBEMEDOU et
Noël NOUBEMEDOU pour vos soutiens indéfectibles.
ses soutiens, ses conseils. Puisse Dieu te bénir et pourvoir à
tous tes besoins.
· Tous (tes) mes amis (es) de la 3ème
promotion de Banque Finance et Assurance (BFA) de l'Institut CERCO.
· Tous les membres de la Jeunesse
Chrétienn
· Judith Conceptia QUENUM pour e
Combattante (JCC/MIREFOC).
· Tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail. Puisse Dieu vous
bénir.
· Germaine SANTOS Adzo Mawuto pour sa
participation si précieuse à ce joyau.
Gislain Jésus-Gnon
NOUBEMEDOU
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
DEDICACE N0 2
Je dédie ce mémoire à:
· Ma grand-mère Lina SOSSOU, merci
pour vos prières qui m'ont accompagné tout au long de ma
formation.
· Mon regretté Père Pascal C.
SANTOS, retrouve ici l'expression de ma reconnaissance infinie. Que
ton âme repose en paix.
· Ma mère Emafa Massan Abla
AMADOS-DJOKO, femme battante, pleine d'énergie, d'enthousiasme,
d'amour, tu as tout sacrifiée pour ma réussite.
· Ma tante Akouavi AMADOS, de vous je
retiens le sens du sacrifice, de l'honnêteté.
· Aux prêtres Marc HOUNON et
Fiacre GANBADATOUN, sincères remerciements à
vous qui avez su mettre le grain en bonne terre.
· Mes oncles et tantes et à mes nièces
Tania, Ruth, Gracia; affection filiale.
· Mes frères Wisdom,
Maxime, Marus et à ma soeur Estas; les
empreintes de vos pas ont su me guider jusqu'à la fin du tunnel,
merci pour vos conseils et votre soutien.
· Elvis Godjo; ton courage et ta force
morale ne cessent de m'impressionner. Pour tous ces bienfaits et toute ton
affection, je te dédie et à toute ta famille cette oeuvre.
· Emile ETEKA, dans les moments les plus
difficiles de ma vie, tu es toujours présent. Puisse Dieu te
bénir et te combler de bonheur.
· Gislain Jésus-Gnon NOUBEMEDOU,
que ce travail pour lequel nous nous sommes battus soit pour nous le
début d'un parfait bonheur et d'une brillante carrière.
· Tous mes amis de la 3ème promotion, en
particulier : Hermine, Sariou, Martin et
Nadia; brillante carrière à tous.
· Tous les membres de la Jeunesse Estudiantine Catholique
(JEC).
· Tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail. Dieu saura vous
récompenser.
· L'humanité entière au service de laquelle
je mettrai tout mon savoir faire. Germaine Adzo Mawuto
SANTOS
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
IIEMEIICIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à :
· Notre directeur de mémoire, le professeur
SEWANOUDE Damien. Vous avez accepté de nous encadrer
dans la réalisation de ce travail. Qu'il nous soit permis aujourd'hui de
vous dire notre profonde reconnaissance pour tous les sacrifices consentis afin
de parvenir à cette étape.
· M. OROU BOCO Abdoulaye, notre
maître de stage. Durant toute la période qu'a duré ces
travaux, votre rigueur a permis de les mener dans la droite ligne de la logique
scientifique. Recevez l'assurance de notre respectueuse
considération.
· Tout le personnel de PADME particulièrement
à M. ZACHARI Adam et Mme VIEGBE
Josiane, qui ont accordé un intérêt très
particulier à ce travail malgré leurs multiples occupations.
· Toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtrons
à travers ce travail, pour avoir contribué de près ou de
loin à sa réalisation.
· Tous les professeurs de l'Institut
CERCO qui ont contribué à notre formation, sans oublier
le PDG du Groupe CERCO son excellence M. Alain
CAPO-CHICHI T. et le Directeur des études M. Daniel
AKOUETE.
· Au distingué Président du
Jury. C'est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de
présider notre jury de soutenance de mémoire. Nous restons
persuadés que vos conseils et recommandations nous aiderons à
parfaire ce travail. Tous nos respects.
· Aux honorables membres du jury. Nous
sommes sensibles à l'honneur que vous nous faites en acceptant de
siéger dans le jury pour juger la qualité de ce travail. Vos
observations contribueront à son amélioration et à
l'ouverture de nouvelles pistes de recherche. Soyez rassuré de notre
profonde gratitude et de nos sentiments respectueux.
Gislain Jésus-Gnon
NOUBEMEDOU
&
Germaine Adzo Mawuto SANTOS
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
SIGLES ET AUIIEVIATIONS
ACP : Association des Clients du PADME
AG : Assemblée Générale
BCEAO : Banque Centrale des États de l'Afrique de
l'Ouest
CCIB : Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin
GCAP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Pauvres
CODIR : Comité de Direction
CP : Chargés de Prêts
FECECAM : Fédération des Caisses d'Épargne
et de Crédit Agricole Mutuel FINADEV : Financial Développent
ICD : Institution de Crédit Direct
ID : Initiative Développement
IMF : Institution de Micro Finance
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Économique
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du Droit des Affaires
en Afrique
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADME : Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro
Entreprises
PAPME : Agence pour la Promotion et l'Appui aux Petites et
Moyennes Entreprises
PAR : Portefeuille à Risque
PARMEC : Projet d'Appui à la Règlementation des
Mutuelles d'Épargne et de Crédit PAS : Programme d'Ajustement
Structurel
PEFAB : Crédit au Profit des Femmes du Secteur de
l'Agro-alimentaire du Bénin
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SFD : Système de Financement
Décentralisé
UEMOA : Union Économique et Monétaire Ouest
Africain VITA : Volounteers In Technique Assistance.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
LISTE DES TABLEAUX
> Tableau n°1: Répartition du personnel du
PADME
> Tableau n°2: Mouvements du personnel
> Tableau n°3: Liste des problématiques
possibles
> Tableau n°4: Tableau de bord de l'étude
> Tableau n°5: Situation des plus importantes IMF au
Benin en 2005 (en FCFA)
> Tableau n°6: Répartition des données
d'enquête relatives aux avis des enquêtés sur
l'asymétrie d'informations
> Tableau n°7: Repartions des avis sur
l'inaccessibilité de PADME aux marchés > Tableau n°8:
Données des enquêtes externes
> Tableau n°9: Analyse des données externes
> Tableau n°10: Sources externes de financement de
PADME
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
LISTE DES A1%1%EXES
~ Schéma du réseau de PADME
> Organigramme de PADME
> Demande de remboursement de fonds de garantie
> Bon de déboursement de prêt
> Questionnaires
> Photos des étudiants en situation de travail
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
AUJTOIIIOGIIAPHIE No 1
Mon enfance
Je suis né le 03 Septembre 1981 au
Bénin, dans le département du Littoral, plus
précisément dans la ville de Cotonou, capitale économique
du pays. Ainé d'une famille monogame de sept (7) enfants dont une fille,
mon père Christophe NOUBEMEDOU était
styliste modéliste à Cotonou et ma mère
Josephine AHOYO couturière.
Mon père est de Malé-Aginkomé
arrondissement d'Atchoupka, commune d'Avrankou. Quittant sa famille très
jeune, il s'est installé à Cotonou où il commença
par exercer son métier. Il est issu d'une famille monogame où ils
étaient au total neuf (9) enfants, mais que la mort en a pris six (6).
Quant à ma mère, elle est originaire d'Abomey Gbêkon
Hounli.
Tous les enfants de mon père vivaient avec lui
à Cotonou afin d'aller à l'école, sous son contrôle
parce qu'il tenait à la bonne éducation de chacun de nous.
A ma naissance, mon père me donna le nom de Gislain
Jésus-Gnon. Ce prénom est porteur d'une signification symbolique
car « Jésus- Gnon » signifie: «
Jésus-Christ est bon ». Un jour, j'ai
demandé à mon père pourquoi tu m'as donné ce
prénom et il me confia que c'est une longue histoire. D'abord dans notre
famille, notre grand-père est pratiquant de l'église «
Témoin de Jéhovah ». Il s'est marié à une
femme et ils ont eu 9 enfants mais que la mort a tué 6. Cela veut dire
que la sorcellerie a tué 6 et il ne reste que 3 jusqu'à ce qu'il
a déménagé du village où il était pour
s'installé à Malé Aginkomé. C'est pourquoi il a
changé son nom de famille et a pris le nom NOUBEMEDOU,
ce qui veut dire en langue TORRI: « Ah mais l'homme en a
de problème ...». Dans ma famille paternelle aucune
personne n'a évolué à l'école afin de devenir un
intellectuel. La seule qui a décidé d'évoluer à
l'école, a été tué a une semaine du probatoire.
C'est ce qui a amené mon père à se déplacer vers
Cotonou afin d'apprendre la couture.
A son arrivé à Cotonou, il a rencontré
le Seigneur Jésus-Christ de Nazareth et il a changé sa situation
de vie. De là, il a commencé une église
évangélique.
Quelque temps après il s'est marié à sa
belle femme Joséphine qu'il aime tant jusqu'à ce jour. Le
Seigneur les a bénit avec sept (7) enfants composé de six (6)
garçons et une fille dont moi je suis l'ainé. Lorsqu'il a
donné sa vie à Jésus-Christ, le ravage de la sorcellerie a
pris fin, c'est
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
pourquoi lorsque je naquis, il m'a donné le nom de
« JESUS- GNON » ce qui veut dire :
Jésus-Christ est bon afin de témoigner sa gratitude envers cet
homme Jésus. Avec ce prénom rempli de la faveur de Dieu, mon
enfance a été vraiment heureuse, car Jésus-Christ a
bénit mes parents avec toutes sortes de bénédictions
matérielles, financières etc. Le but de mon père est que
ses enfants soient des cadres, c'est pour cela qu'il m'a envoyé à
l'école. C'est ainsi que j'ai commencé la maternelle
privée « La source » situé à SCOA-GBETO.
Après la maternelle j'ai commencé le primaire à
Jéricho situé non loin du marché de Sainte Cécile
à Cotonou.
De 1985-1989, le Bénin a connu une crise
économique et sociale sans précédent, marquée par
le non paiement des salaires, des grèves
généralisées dans l'administration, la sécheresse
etc. Par la suite, les activités de mon père ont drastiquement
chuté et il a fini par perdre en 1990 tout son patrimoine. De plus, 1989
a été une année blanche au Bénin sur le plan
académique à cause des nombreuses grèves perlées
dans le secteur éducatif. Étant au CP, j'ai repris cette
année la classe. C'est là que commença le malheur pour
moi.
Dès les années 1990, nous avons regagné
notre propre maison achetée par mon père à
Agbalilamè, arrondissement d'Agblangandan, commune de
Sèmè-Podji, où en pleine année scolaire, j'ai
commencé le CE1; là aussi j'ai repris la classe. Par la suite,
mon père ne pouvant plus survenir à notre éducation
à cause de cette crise socio- économique, me confia à son
petit frère juste après mon CEP en 1994. Parmi mes jeunes
frères, il y en a 3 qui sont allés à l'apprentissage. Cet
oncle qui avait été soutenu financièrement par mon
père, voulant le lui reconnaître a décidé de me
prendre en charge. Je suis allé à Sèmè-Podji,
auprès de mon oncle où j'ai commencé la
6ème au CEG de la dite ville
Ma vie à
Sèmè-PodjiChez mon oncle, un véritable
calvaire commence, car il faut que je me lève très tôt
le
matin (4 h) pour mettre au feu la nourriture. C'est cette
nourriture que nous allons manger le matin avant d'aller à
l'école, car nous n'avons pas droit au petit déjeuner.
Après avoir mis la nourriture au feu, nous faisons la prière
matinale. Là, on nous considère comme les « VIDOMEGONS
», c'est pourquoi nous ne prenons pas de petit déjeuner. Si
peut-être j'ai cours à 10 h ou bien je dois sortir à 10 h,
j'en suis obligé d'aller dans la forêt chercher les bois de
chauffages pour sa femme. De même, si j'ai un bout de temps dans la
soirée, les heures
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
libres sont consacrer à aller dans la forêt pour
chercher les bois de chauffage. Les soirs, il faut se coucher après 23 h
et même dès fois 00 h. Je n'ai plus de temps pour
étudier.
Comme la vie est un combat, je n'étudiais que dans la
cuisine, ou soit mentir que j'ai cours afin de rester à l'école
pour pourvoir apprendre. De plus l'école étant situé
à plus de 3 km il fallait s'y rendre à pied.
Malgré cela, je travaillais bien à
l'école jusqu'en 3è où je passais mon BEPC que
je n'ai pas pu obtenir en 1999. La vie pour moi avait été
pénible, car je suis privé de liberté. Si bien que je ne
pouvais même pas venir chez mes parents à Cotonou. Presque tous
les week-ends, ou soit pendant les congés ou les vacances, c'est le
champ. Là, nous labourons sérieusement les champs qui sont
situé à plus de 15 km, vers la frontière du Nigeria. C'est
là que j'ai appris à labourer le champ, semé les boutures
de manioc, les maïs, les tomates, les piments, le haricot, les cannes
à sucre etc. Après, on épluche les maniocs pour en faire
la farine que nous allons vendre et même manger presque tous les
midis.
Un jour, ne pouvant plus supporter cette souffrance, j'ai
dû m'enfuir pour rejoindre mes parents. Je vous assure, c'est avec la
lanière que je me suis retrouvé à
Sèmè-Podji, j'ai dû fuir de la maison où j'ai
passé 72 heures dehors, je dormais dans un établissement public,
sans me laver, je puisais de l'eau pour les gens afin de trouver un peu de sous
pour me nourrir. Pendant tout ce temps, mon père avait été
un homme qui prit la résolution de me prendre en charge. Ainsi pour la
rentrée scolaire de 1999-2000, je rejoins mes parents à Cotonou
pour la 3è. Pendant ce temps, mon père est devenu
pasteur missionnaire après ses études théologiques.
Par la grâce de Dieu, en 2000, j'obtiens mon BEPC afin
de commencer la seconde D au lieu de la seconde C. En 2003, mon père
ayant fondé sa propre église qui a également une structure
de micro-finance; dans cette structure j'ai commencé par gérer
cela très tôt car je suis son fils ainé, et les
ainés doivent emboiter les pas de leur père dit-on.
En 2004, j'ai passé mon baccalauréat pour la
première fois et j'ai échoué à cause de 10 points.
Et pendant 2 ans, je n'ai pas pu décrocher mon BAC. Un jour je me suis
mis à analyser ma famille paternelle et je me suis rappeler que dans ma
famille il y a une malédiction qui prône sur nous. Car personne ou
bien les descendants n'ont pas droit à évoluer dans les
études. Cette malédiction a affecté ma vie. Car je suis la
première personne à vouloir passer le BAC.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Lorsque le BAC n'a pas marché pour la deuxième
fois, j'ai dû laisser pour suivre une formation en électronique et
réparation de portable pendant un an. J'ai encore tenté le BAC en
tant que candidat libre ceci pour la troisième fois. J'ai encore
échoué.
Pourquoi j'ai choisi l'institut CERCO
?
Comme dans la vie un homme ne perd jamais le courage car un
adage dit « celui qui perd le courage a tout perdu », j'ai
décidé de reprendre les kakis c'était la rentrée
scolaire 2005-2006. Pendant cette année 2005 j'ai été
surpris qu'un jeune béninois du nom d'Alain CAPO-CHICHI, PDG du groupe
CERCO a été élu parmi les dix jeunes les plus remarquables
du monde.
En 2006, le Seigneur par sa grâce m'a accordé le
BAC avec une mention. C'est ainsi que j'ai décidé de commencer
l'Université CERCO en même temps mais faute de moyen financier
j'ai opté pour la FLASH/Géo 1. L'année qui a suivi, j'ai
décidé de prendre mon allocation universitaire pour commencer
l'institut CERCO où je me suis inscrit en banque finance des entreprises
afin d'avoir des connaissances dans le domaine de la gestion des entreprises
pour aider mon père à atteindre ces objectifs. C'est pourquoi je
suis à l'institut CERCO jusqu'à ce jour à cause de la
qualité de la formation.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
AUJTOIIIOGIIAPHIE No 2
SANTOS Germaine Adzo Mawuto est née
le lundi 15 juin 1987 à 23h45 à Lomé au Togo, avec pour
père SANTOS C. Pascal, agent au Ministère des
Finances, originaire du Bénin et de AMADOS DJOKO Abla Nassa
Emefa, institutrice d'origine Togolaise. Issue d'une famille polygame,
deuxième parmi les huit enfants de mon père dont trois de ma
mère, j'ai passé mon enfance sur ma terre natale auprès de
la famille maternelle, ce pour trois raisons. D'abord, la non acceptation de
l'union de mes parents de nationalité différente; ensuite la
perception que la famille maternelle avait du Bénin qui était
considéré comme le berceau du vodou et enfin; la profession de ma
mère qui ne lui donnait pas le temps nécessaire pour prendre soin
de moi.
Déjà à deux ans, j'ai commencé
l'école par la maternelle première année au jardin
d'enfant de mon quartier pour une durée de trois ans. Ce n'est donc
qu'à l'âge de cinq ans que je fus admise au cours
préparatoire première année au complexe scolaire
protestant de Nyekonakpoe car à l'époque l'enfant devait d'une
part avoir une certaine maturité et d'autre part la main gauche
étalée à travers la tête devait toucher l'oreille
droite.
En 1994, alors que je faisais la classe préparatoire
deuxième année, un oncle maternel et le chauffeur était
venu me chercher un matin au cours sous prétexte qu'il y avait un groupe
de militaires qui fusillait les civils : c'était la guerre politique au
Togo. Sur le chemin de retour à la maison, notre chauffeur a prit une
balle à la tête et nous étions obligés de
l'abandonner avec la voiture pour rejoindre à pied la maison
située à cinq (5) kilomètres de l'école. Cette
guerre a due paralyser les activités scolaires dans le pays.
Étant donné que mon grand-père maternel était
magistrat et s'affirmait dans l'opposition, notre maison était
entourée par des hommes armées jusqu'aux dents qui ne cessaient
d'envoyer des balles dans les murs de notre résidence. Un soir, alors
que nous nous apprêtions à dormir, nous avions reçu la
visite de quelques militaires envoyé par son Excellence le
Président de la République du Togo Feu EYADEMA
pour menacer mon grand-père. Ce soir là, je vis pour la
deuxième fois tuer quelqu'un devant moi : c'était mon oncle.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Ce n'est qu'après cet avertissement que nous avions
décidés de quitter mon pays natal pour un pays d'accueil. Mon
grand-père s'était rendu à Jérusalem et nous autres
au Bénin. C'est ainsi que je suis devenue réfugié dans mon
propre pays.
A notre arrivée au Bénin, nous fûmes
immédiatement logés dans un campement nommé AVLEKETE.
C'est donc après un an de paralysie des activités scolaires que
je repris le chemin des classes. Je repris alors la classe préparatoire
deuxième année à l'école primaire publique de la
région. La nuit du 28 Février 1995 alors que je dormais, j'eu
envie d'aller aux toilettes, à peine j'ai voulu me lever que je ne
pouvait le faire, prise de peur, j'ai voulu appelé du secours. C'est
alors que j'ai pris conscience de mon incapacité à faire usage de
ma voix et de mes membres. Aussitôt, je fus immédiatement conduite
au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert K.MAGA(C.N.H.U) de Cotonou
où je passais 14 mois sans gain de cause. Entre temps, ma mère
était dans la religion protestante, je partis donc de l'hôpital
pour l'église protestante par ce que l'entourage jugeait ma maladie de
mystique. Je restais alors dans cette église pendant trois mois
où j'ai retrouvée ma santé.
A ma guérison, la situation étant devenu un peu
calme au Togo, ma famille maternelle et moi y sommes retournés puis je
continuais les classes jusqu'au CM1. En classe de CM1, ma grand-mère a
perdu son fils aîné. Après les obsèques, pour lui
faire oublier un peu les soucis, ses enfants de l'occident lui ont fait appel.
Elle devait partir pour la France, donc je suis obligée de rejoindre mes
parents au Bénin pour continuer les études. A mon arrivée
au pays, je fus installée chez ma mère qui vivait seule par ce
que divorcer de mon père pour raison de polygamie. Je fis directement le
CM2 où je passais l'examen du Certificat d'Étude Primaire que
j'ai brillamment obtenu. Je fus orientée au collège
d'enseignement général de ZOGBO de la 6ème
jusqu'en 3ème où j'étais toujours
1ère de ma classe.
Après l'obtention de mon Brevet d'Étude du
Premier Cycle (BEPC) avec 18,75 de moyenne en Mathématiques, je
décidais de faire la série C car à voir tout l'effort de
ma mère pour notre éducation (ma soeur, mon frère et moi)
j'ai cru à la parité et même aller loin pour dire que la
femme peut mieux faire que l'homme.
Je fis la 2nde C où j'étais la seule fille qui a
décidé de défier les hommes. La même année,
je fus frappée de paralysie du côté droit et maintenue
à la maison pendant trois mois. Juste après
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
ma reprise des cours, j'occupais encore ma première
place, en ce temps, l'effectif de la classe était vingt quatre et quand
les surveillants venaient demander, mes camarades n'hésitaient pas avant
de répondre en disant vingt trois et demi; donc j'étais
considérée comme la demi personne primo à cause de ma
taille et secundo par ce que j'étais femme. Le jour de la proclamation
des résultats j'ai surpris tout le monde d'une part mes camarades et
d'autre part l'administration qui me demandait à chaque fois de
retourner en série D pour ne pas perdre mon niveau. Je passais
brillamment mon 2nd Cycle au Collège d'Enseignement
Général de Zogbo.
Le 29 décembre 2005, un événement me
marqua. Nous étions à un cours de mathématique lorsque le
professeur qui nous avait donné un exercice de démonstration
à faire à la maison, demanda la restitution du travail. Les
hommes passaient à tour de rôle sans y parvenir quand tout
à coup le professeur me demanda d'y aller. Tellement il était
sûr que je pouvais y arriver. Après que ce soit fait, il demanda
à la classe de m'applaudir avant que je rejoigne ma place, ce qui fut
exécuté. En voulant retourner à ma place, je perdis
connaissance et fus conduite dans une clinique au quartier Fidjrossè
où je passais six mois. L'examen du baccalauréat fut un
succès pour moi malgré le fait que j'ai passé six mois
à la maison pour cause de maladie et ce jusqu'à un mois de
l'examen que. Le cycle supérieur débuta pour moi avec mon
inscription en première année à la Faculté des
Sciences Économique et de Gestion (FASEG) à l'Université
d'Abomey- Calavi (UAC). Du fait des conditions d'étude très
pénible à l'université, l'année s'est soldée
par un échec. J'ai donc dû, l'année suivante, m'inscrire en
première année de Banque Finance d'Entreprise (BFE) à
l'école supérieure de management (ESM) avec un résultat
final probant.
Avec mon nouveau statut d'étudiante, mes
activités parallèles étaient les cours de maison et
l'opération RAL/FAL où j'étais commerciale, ceci afin de
subvenir à mes petits besoins.
Mon arrivé à l'institut CERCO s'en est suivie
avec la deuxième année en BFE grâce à l'obtention
d'une demie-bourse que j'avais obtenue précédemment sur demande
adressée au PDG du Groupe CERCO, Monsieur Alain CAPO-
CHICHI que je remercie vivement.
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Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
C'est donc suite à cela que j'ai opté pour la
Licence Professionnelle en BFA au titre de cette année académique
2009-2010.
INTHODUCTION GENEHALE
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
INTIIODUCTION GENEIIALE
L'essor de l'économie monétaire; la
facilitation des opérations de l'échange et l'inter
dépendance des marchés de capitaux ont favorisé
l'intensification des relations des banques et établissements de
crédit avec les autres agents économiques.
Mais la crise économique des années 80 a
précipité certaines populations africaines dans un profond
abîme de pauvreté. La réduction de cette pauvreté
devient le souci permanent des gouvernements des pays africains. Pour ce faire,
diverses politiques sont mises en oeuvre avec le soutien des organismes
internationaux notamment la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire
International (FMI)
Au Bénin, à la suite de la faillite des banques
d'État qui finançaient les activités économiques,
il fallait donc promouvoir l'auto emploi par la création des micros
entreprises pour réduire un temps soit peu cette pauvreté. Le
secteur bancaire devient alors libéral afin de permettre l'installation
de nouvelles structures. Progressivement les banques commerciales
privées s'implantent pour répondre au besoin de financement
exprimé par la population.
Mais force est de constater la marginalisation d'une couche
importante de la population par ces banques. Pour palier à cette
situation, l'État a favorisé l'éclosion des structures
alternatives de financement capable aussi d'assurer la mobilisation de
l'épargne et de créer les conditions d'une insertion progressive
du secteur informel dans l'économie moderne. Cette conversion
appelé système de financement décentralisé (SFD)
par le législateur, représente les institutions de micro finance
(IMF). Ces institutions de micro finance (IMF) doivent assurer le relais des
banques classiques dans le financement des activités de micro
entreprise.
Ainsi l'Association pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro Entreprises (PADME) est née et
poursuit sa mission de prestation de services financiers de proximité
aux personnes à faibles revenus tout en assurant la
pérennité de l'institution. Il faut reconnaître que ces
« banques » de taille très modeste ont pu mobiliser des
ressources très importantes qui ont donné un poids non
négligeable aux activités de la micro finance. Le Bénin
peut être cité à titre de pays phare dans cette expansion
rapide de la finance décentralisée.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le développement du secteur de la micro finance est
dû, essentiellement, aux institutions mutualistes et/ou
coopératives, aux institutions de crédit-épargne, aux
organisations non gouvernementales (ONG) et à certaines structures
d'appuie.
Vu l'importance accordée au secteur, le siège
de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à
Dakar s'est doté d'une direction de service financier
décentralisé pour mieux réguler et surveiller ce nouveau
secteur. En dépit de toutes ses dispositions et de l'apport significatif
dans le développement socio-économique, elles restent
confrontées à de multiples difficultés dont celle
liée au financement de leurs activités.
Quelles sont alors les causes de l'insuffisance de ressources
financières dans le secteur de la micro finance en
générale et de PADME en particulier?
Quelle analyse peut-on faire de la politique de mobilisation
des ressources financières par PADME?
Quelles sont les solutions susceptibles de lever les entraves
pour une meilleure mobilisation des ressources financières dans les IMF
en particulier à PADME? L'objectif de la présente étude
est de contribuer à la diversification à moindre coût des
sources de financement des IMF en général et de PADME en
particulier d'où le thème : Politique de mobilisation des
ressources financières des IMF : Cas de PADME-Bénin.
Pour mener à bien cette recherche, notre travail se
présente en trois chapitres.
Le premier chapitre, intitulé étude
contextuelle, sera consacré à la présentation
générale de PADME, ses mécanismes de fonctionnement et les
travaux effectués.
Le deuxième chapitre expose la revue de
littérature et la méthodologie de l'étude après
spécification de la problématique, formulation des objectifs et
hypothèses de l'étude et établissement du tableau de bord
de l'étude.
Quand au troisième et dernier chapitre, il est
consacré d'une part à l'analyse des données des
enquêtes et des sources de financement de PADME après leur
présentation ; et d'autre part aux approches de solutions.
CHAPITRE PREMIER
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
CHAPITRE I : ETUDE CONTEXTUELLE
Ce premier chapitre, présente dans un premier temps,
l'institution PADME, ses mécanismes de fonctionnements et; dans un
second temps, l'état des lieux de base et nos travaux
effectués.
Section 1: PRÉSENTATION DE PADME ET LES
MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT Dans cette section, il sera
question d'exposer les mécanismes de fonctionnement de PADME
après l'avoir présenté.
Paragraphe 1: PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DE PADME-BÉNIN
Ce paragraphe présentera le cadre de l'étude
à travers son histoire et ses missions d'une part, son objectif et son
organisation d'autres parts.
I- HISTORIQUE ET MISSIONS DE PADME-BÉNIN
A- Historique
Le secteur financier béninois a connu de profondes
transformations au cours des années 1990 dans le cadre des
différents programmes d'ajustement structurel. Afin de répondre
à la disparition des banques de développement publiques et de
financer l'immense secteur informel rural et urbain, plusieurs IMF sont
nées, souvent avec l'appui de la coopération internationale.
L'Association pour la Promotion et l'Appui au Développement de
Micro-entreprises (PADME) a pris le relais du Projet d'Appui au
Développement de Micro-Entreprises "PADME" qui était une
initiative du gouvernement béninois, financée par la Banque
Mondiale, dans le cadre de la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement pour
compenser les effets sociaux des programmes d'ajustement structurel.
L'Association a pour objet de "promouvoir le
développement des micro-entreprises au Bénin. A ce titre, elle
mène toute activité se rattachant à cet objet. En
particulier, elle met en place des financements adaptés aux entreprises,
apporte une formation de base en matière de gestion et une assistance
dans le cadre du suivi du crédit. Elle fournit également aux
entrepreneurs, en fonction de leur besoin, différents services
d'information ".
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le PADME a suivi les principales évolutions
institutionnelles suivantes :
· phase pilote du 1er septembre 1993 au 30
août 1995 : création sous forme de projet gouvernemental pour
atténuer les effets sociaux du Programme d'Ajustement Structurel (PAS);
test et affinement des différents stratégies et mécanismes
pour assister efficacement les micro- entreprises; intervention à
Cotonou seulement;
· phase de consolidation du 1er septembre 1995
au 31 octobre 1998 pour le perfectionnement du système et l'ouverture
d'une agence à Porto- Novo ;
· phase d'institutionnalisation :
· création le 23 décembre 1997, d'une
association de type `'Loi 1901» pour prendre le relais du projet PADME.
· reconnaissance officielle de l'Association par le
Ministère de l'Intérieur, de la Sécurité et de
l'Administration Territoriale comme une association de type loi 1901
(récépissé n° 98/400/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP- ASSOC du
31/12/98);
· reconnaissance de l'Association comme une association
d'utilité publique par le décret présidentiel n°
99-250 du 18/05/1999 ;
· signature d'une convention le 06/09/99 entre
l'État béninois et l'Association PADME transférant les
actifs et les passifs du Projet "PADME" à l'association "PADME" pour des
montants respectifs de 1 931 080 858 FCFA et 536 496 584 FCFA. Cette signature
a eu lieu entre le Ministre des Finances et de l'Économie et le
Président de l'Association;
· signature de la Convention n°99 0002-C du
06/09/99 (dans le cadre de la loi PARMEC) avec le Ministère des Finances
et de l'Économie autorisant le PADME à "effectuer sur le
territoire de la République du Bénin, les opérations de
crédit et d'épargne, selon les conditions prévues par ses
textes organiques qui fixent également ses règles de
fonctionnement", pour une durée de cinq (05) ans renouvelable par tacite
reconduction.
Les deux premières phases ont été
exécutées avec l'appui technique de l'ONG américaine VITA
(Volounteers In Technical Assistance).
La phase d'institutionnalisation s'appuie sur un plan de
développement sur 5 ans basé sur l'objectif stratégique de
transformer le PADME en une institution privée, commerciale et
spécialisée dans la micro finance.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
B- Mission - Vision du PADME
1- Mission
Le PADME se donne pour mission de rendre l'accès facile
et rapide aux services financiers pour les micros entreprises et toutes les
personnes à faible revenu, en :
· offrant une gamme variée et
différenciée de services financiers adaptés aux besoins
spécifiques de chaque groupe et spécialement au
développement de la micro entreprise;
· garantissant un accès durable aux services
financiers de proximité à un grand nombre de personnes à
faibles revenus tout en consolidant la viabilité financière de
l'institution.
2- Vision
La vision du PADME est que l'offre par le secteur de la micro
finance, de services financiers adaptés aux micros entreprises et aux
personnes à faibles revenus jouera un rôle important dans le
renforcement du dynamisme et l'efficacité des micros entreprises. Cela
entraînera une amélioration des conditions
socio-économiques des personnes à faibles revenus au
Bénin. Aussi en résultera-t-il une réduction significative
et durable de la pauvreté et un renforcement de la croissance
économique.
II- OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET ORGANISATIONS
A- Objectifs généraux
Les principaux objectifs du PADME sont de :
· promouvoir la croissance, le développement et
la diversification du secteur de la micro entreprise au Bénin. Plus
précisément, il s'agit d'accroître l'efficacité et
la rentabilité de la micro entreprise déjà existantes de
manière à assurer leur passage dans le secteur formel et de
consolider les emplois créés dans le secteur des
micro-entreprises,
· apporter des appuis en services de micro finance aux
particuliers surtout ceux à faibles revenus pour satisfaire une
variété de besoins financiers.
Pour atteindre les objectifs ci-dessus énoncés, le
PADME se charge :
· de fournir les services de micro finance aux micros
entreprises et aux particuliers;
· de financer les activités
génératrices de revenu menées par les ONGs ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
· d'assurer l'information, la sensibilisation et la
formation des entrepreneurs du secteur informel afin de les rendre capables de
mieux gérer leurs affaires.
B- Organisation
1- Le Réseau
Les activités du PADME ont pour cadre le siège de
l'organisation, les agences régionales et les bureaux de zones.
Le siège du PADME
C'est le centre de définition de la stratégie
de l'institution, de mise au point des outils de gestion et de contrôle
du système. C'est le lieu d'exercice du Directeur Général,
du Directeur Général Adjoint, des chefs de service et de leurs
assistants.
Les agences régionales
Elles sont le relais du siège au niveau d'une
région donnée. Elles bénéficient d'une grande
délégation de pouvoir et de responsabilités pour conduire
l'ensemble des opérations de crédit dans leur région.
Géographiquement, une agence a pour vocation d'apporter le soutien
logistique nécessaire à l'activité de crédit que
développent les bureaux de zones. Actuellement le PADME dispose de cinq
agences : Cotonou, Cocotomey, Porto-Novo, Parakou et Abomey. Les
bureaux de zone
Les zones sont des subdivisions des localités
couvertes par une agence. Dans chaque zone, le PADME implante un bureau. Chaque
bureau de zone est un local qui sert de base de travail pour tous les
chargés de prêts de la zone. Les activités des
chargés de prêt d'une zone sont coordonnées par un Chef
Bureau (CB). A fin 2009, le PADME disposait de trente sept bureaux (dont 12
rattachés à l'agence de Cotonou, 8 rattachés à
l'agence de Porto-Novo, 9 rattachés à l'agence d'Abomey et 8
rattachés à l'Agence de Parakou).
Les secteurs
Un Chargé de prêts et une animatrice/animateur
opèrent sur un périmètre bien délimité
appelé secteur. Ce dernier est une subdivision d'une zone. A fin 2009,
le PADME disposait de quatre vingt dix sept (97) secteurs répartis comme
suit:
· 31 à l'agence de Cotonou sur lesquels
opèrent 21 hommes contre 10 femmes ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
· 26 secteurs à Porto-Novo qui se
décomposent en 18 secteurs pour les prêts classiques et 8 secteurs
pour le Crédit Avec Éducation (CAE). Sur ces 26 secteurs
opèrent 14 hommes contre 12 femmes.
· 14 secteurs à Abomey dans lesquels
opèrent 12 hommes contre 02 femmes ;
· 13 secteurs à Parakou dans lesquels
opèrent 12 hommes contre 01 femme.
2- Les ressources humaines
Le PADME fonctionnait à fin 2009 avec 293 agents
permanents et une cinquantaine de stagiaires professionnels. Les agents
permanents se répartissent dans les principaux collèges
ciaprès :
Tableau n°1: Répartition du personnel du
PADME
Désignation
|
Effectif à fin 2009
|
Cadres supérieurs
|
52
|
Cadres
|
18
|
Agent de maîtrise
|
101
|
Employés
|
115
|
Ouvriers
|
7
|
Total
|
293
|
|
Source : Internet (système d'informations/PADME
2009)
Au cours de la période, le nombre d'employés a
varié de 304 à fin 2008 à 293 à fin
2009. Les mouvements qui se sont produits au sein du personnel
au cours des trois dernières années sont présentés
dans le tableau N°2 comme ci-après:
Tableau n°2: Mouvements du personnel
Éléments
|
2007
|
2008
|
2009
|
Effectif du personnel au début de la période
|
229
|
248
|
293
|
Nombre des agents ayant démissionné
|
15
|
09
|
06
|
Nombre des nouveaux agents ayant été
recrutés
|
39
|
66
|
31
|
Nombre de contrats non renouvelés
|
0
|
0
|
24
|
Effectif du personnel à la fin de la période
|
247
|
304
|
293
|
|
Source : Internet (système d'informations/PADME
2009)
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
C'est pour contribuer à l'insertion professionnelle
des jeunes que PADME offre aux jeunes diplômés sortis des
facultés, écoles et instituts de formation des universités
publics et privés du Bénin, les postes de stages professionnels
donc rémunérés. Cette politique du PADME contribue
à la lutte contre le chômage et permet ainsi à ces jeunes
d'avoir une première expérience professionnelle qu'ils peuvent
faire valoir au PADME ou ailleurs.
Le PADME reste convaincu que la motivation du personnel est
un facteur clé dans l'atteinte des objectifs qu'une institution s'est
fixés. Ainsi, le système de motivation du personnel se compose
:
+ d'une grille des salaires de base qui comprend 12 classes
et 15 échelons. Dans une classe, les avancements d'un échelon
à un autre se font tous les deux ans. Ces avancements sont au
mérite et dépendent des évaluations annuelles;
+ 'd'un système d'incitation composé de primes
mensuelles de rendement et de primes annuelles de résultat;
+ d'une gratification annuelle constituée par un
treizième mois de salaire.
Le PADME élabore annuellement un plan de formation du
personnel et des dirigeants. Toute formation doit contribuer à
résoudre les problèmes actuels et futurs de l'institution dans
les divers domaines de gestion
.
a- Les membres
Le PADME est une association de personnes morales. Les membres
fondateurs de l'Association sont répartis dans les groupes
ci-après :
Groupe 1 : Des micro-entrepreneurs
représentés par les associations ci-après :
~ l'Association des clients Fidèles du PADME, «
FIDELIA-PADME »,
~ la Confédération Nationale des Artisans du
Bénin (CNAB).
Groupe 2 : Le personnel de l'institution
représenté par l'association du personnel ; Groupe 3
: Les partenaires financiers représentés par :
~ l'Association Professionnelle des Banques et
Établissements Financiers du Bénin, ~ la NSIA VIE
Bénin.
Groupe 4 : Les institutions d'appui
représentées par :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
~ la Chambre de Commerce et d'Industries du Bénin
(CCIB)
~ l'ONG AFRICARE-BENIN ;
~ SERFI AFRIQUE (Cabinet d'Expertise)
Groupe 5 : L'État
représenté par le Ministère Chargé de la Micro
finance.
Les principaux organes de l'association sont :
l'Assemblée Générale de neuf (09) membres, le Bureau
Exécutif (BE) de 5 membres et la Direction générale.
L'Assemblée Générale :
Elle est l'organe suprême et regroupe tous les membres. C'est
l'Assemblée Générale qui :
~ définit l'orientation et la politique
générale de l'Association, en vue de la réalisation de
l'objet social ;
~ élit les membres du Bureau Exécutif aux
différents postes ;
~ examine et approuve le programme d'activités
présenté par le Bureau Exécutif de l'Association ;
~ adopte le Règlement intérieur ;
~ statue sur les rapports d'activités à elle
transmis par le Bureau Exécutif et le rapport du Commissaire aux comptes
de l'Association ;
~ commet les audits ou missions de contrôle des comptes et
de la gestion du Bureau Exécutif qu'elle juge nécessaires ;
~ examine, approuve ou rejette les comptes de l'Association et
donne ou non quitus au Bureau Exécutif ;
~ examine et vote le budget présenté par le Bureau
Exécutif. L'Assemblée Générale se réunit
ordinairement une fois par an.
Le Bureau Exécutif (BE) : Il est
élu par l'Assemblée Générale parmi ses membres
à jour de leurs cotisations. La désignation est faite au scrutin
secret à la majorité relative. Leur mandat est de deux
années renouvelables une fois pour le même poste. Le
représentant de l'État ainsi que le représentant du
Personnel ne sont pas éligible au Bureau Exécutif. Le Bureau
Exécutif est composé de cinq membres : un Président, un
Vice-président, et trois membres. Le secrétariat du Bureau
Exécutif est assuré par la Direction Générale. Le
Directeur Général est le rapporteur des réunions du Bureau
Exécutif et de l'Assemblée Générale. Ces postes
sont
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
présentement occupés respectivement par
l'Association des clients fidèles du PADME, Le Cabinet d'Expertise SERFI
AFRIQUE, La NSIA VIE Bénin, L'ONG AFRICARE-BENIN et la Chambre de
Commerce et d'Industries du Bénin (CCIB). Le Bureau Exécutif est
l'organe d'administration de l'Association. Il se réunit ordinairement
une fois par trimestre. Ses principales attributions sont de :
~ veiller à la mise en exécution des orientations
définies et des décisions prises par l'Association ;
~ examiner le programme d'activité et le budget
présentés par le Directeur général ; ~ approuver le
manuel des procédures et l'organigramme de l'Association ;
~ recruter le Directeur Général ;
~ choisir le commissaire aux comptes de l'Association ;
~ examiner les comptes de l'Association établis par la
Direction Générale ;
~ établir le rapport annuel qui sera
présenté à l'Assemblée Générale
Ordinaire ;
~ assurer la promotion, l'animation et le rayonnement de
l'association sur les plans
national et international.
Le Directeur Général :
Salarié de l'association, assure sa gestion courante. A ce titre il
assure la gestion des ressources humaines, techniques et financières de
l'Association.
b- Organigramme
L'organigramme actuel du PADME comprend : l'Assemblée
Générale, le Bureau Exécutif, un Directeur
Général, un Directeur Général Adjoint ,un Chef
Service Crédit dont dépendent les Chefs d'Agence au nombre de
quatre, un Chef Service Audit Interne, un Chef Service Administratif, Un chef
service Juridique, un Chef Service Informatique, un chef Service Ressources
Humaines, un Chef Service Marketing Recherche et Développement, un Chef
Service Comptable et Financier et un Chef service Gestion des Risques.
(Organigramme voir annexe)
Le Directeur Général (DG)
Il a pour rôle d'assurer la gestion courante et le bon
fonctionnement de l'institution.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le Service Gestion des Risques
Il est chargé d'identifier les risques et de mettre en
place des politiques afin de les prévenir.
Le Service Crédit
Il assure la mise en oeuvre de la politique de crédit au
plan national et coordonne les activités de toutes les agences.
Le Service Audit Interne
Son rattachement au DG lui confère une
indépendance vis-à-vis des services qu'il audite. Il est
principalement concerné par les tâches d'évaluation de
contrôle de conformité et de vérification de la
fiabilité du système global. Ses principales activités
concernent :
Ø la supervision de la conception et la mise en oeuvre
des procédures.
Ø le contrôle du respect strict des
procédures.
Ø l'accomplissement des missions diverses à lui
confiées par le DG.
Le Service Administratif
Son rôle est :
- d'approvisionner et de gérer les moyens
généraux,
- de gérer le stock et les immobilisations,
- de procéder périodiquement à l'inventaire
des stocks,
- de veiller à la bonne gestion des problèmes
logistiques du PADME et à la sécurité des biens de ce
dernier,
- de rédiger les rapports du PADME,
Le Service Juridique
Il assure l'organisation des affaires juridiques (contrats,
garanties, etc.) et du recouvrement juridique des crédits passés
en contentieux.
Le Service Informatique
Il assure la conception du système d'information et la
maintenance des outils informatiques. Il garantit aussi la qualité du
traitement de l'information.
Le Service Ressources Humaines
Il a pour mission de :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
~ assurer la conception des stratégies de
rémunération, de recrutement, d'évaluation et de formation
du personnel ;
~ assurer la mise en application de la politique de gestion des
ressources humaines. Le Service Marketing, Recherche et Développement
Il assure :
~ la conception des stratégies marketings ;
~ l'identification des outils performants pour améliorer
l'efficacité sociale et financière de l'organisation ;
~ la mise en application des politiques marketings et des
initiatives orientées sur la satisfaction de la clientèle. Il est
générateur d'idées novatrices.
Le Service Comptable et Financier
Il assure la gestion comptable et financière du PADME,
la gestion des risques et la préparation des missions d'audit et
d'inspection. Il rédige les rapports financiers et d'activités de
l'institution.
Paragraphe 2: LES MÉCANISMES DE
FONCTIONNEMENT
Ce paragraphe présentera le fonctionnement de PADME, et
ses principales activités.
I- FONCTIONNEMENT
La Direction Générale s'appuie sur des organes
techniques suivants pour l'orientation et la coordination des activités
au sein du réseau du PADME :
Comité de Direction (CODIR) : Les
Chefs de service, le Directeur Général et son adjoint,
constituent le Comité de Direction (CODIR) qui est une structure d'aide
à la décision de la direction générale. Le CODIR se
réunit une fois par semaine et ses travaux font l'objet d'un
compte-rendu.
Comité de Crédit : Chaque
Agence réunit au moins une fois par semaine un Comité de
Crédit présidé par le Chef d'Agence, et comprenant les
chargés de prêt de l'agence concernée. Le Directeur
Général, le Directeur Général Adjoint et le Chef de
Service Crédit peuvent y participer. L'auditeur interne peut assister
aux travaux à titre d'observateur. Il est à noter que dans le
souci de raccourcir au strict minimum, la durée d'étude des
demandes de crédits et plus
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
généralement pour rapprocher davantage aux
clients, les services qui leur sont offerts, le PADME a amorcé la
décentralisation de ses activités. Ainsi, le comité de
crédits peut se tenir également tous les jours dans les bureaux
de zone. Dans ce cas, sa composition comprend : le Chef Bureau, les
chargés de prêts, l'agent de bureau.
Comité d'achat : Un comité
d'achat ad hoc comprenant les chefs de service ou des cadres de services
différents se réunit pour étudier les offres pour toute
prévision d'achat de biens et services dont les montants sont
supérieurs à 100 000 FCFA.
Comité de contentieux : Le PADME
organise trimestriellement dans chaque agence un comité de contentieux
qui statue sur tous les crédits en souffrance. Un crédit en
souffrance est un crédit dont les remboursements accusent un retard de
plus de 90 jours. Ce comité est présidé par les chefs
d'agence et composé du chef d'agence, des agents administratifs, des
comptables et des chargés de prêt principaux.
Comité d'Audit : La taille sans cesse
croissante du PADME et l'ampleur grandissante de ces opérations imposent
de renforcer le système de contrôle pour assurer une
maîtrise optimale de son développement et de sa performance. Cela
justifie largement l'instauration d'un comité d'audit dont les missions
consistent entre autres à :
~ examiner le programme d'audit interne ;
~ s'assurer que l'audit interne dispose des ressources
adéquates ;
~ s'assurer que le rattachement hiérarchique de l'audit
interne ne nuit pas à son indépendance ;
~ s'assurer que le Chef service Audit Interne puisse rendre
compte directement au Comité d'Audit ;
~ recevoir des rapports réguliers concernant les
résultats des travaux des auditeurs internes ;
~ examiner et contrôler la prise en compte par la
Direction des conclusions et des recommandations des auditeurs internes ;
~ contrôler et évaluer le rôle et
l'efficacité de l'audit interne ;
~ proposer la nomination ou participer au recrutement et la
à la révocation du Chef service Audit Interne.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Comité de Gestion des Risque : Le
taux de croissance élevé de l'institution, sa volonté de
développer ses offres et ses services et la nécessité pour
elle d'assurer une meilleure gestion des risques sont autant
d'impératifs qui exigent du PADME la mise en place d'une politique
formelle de gestion des risques. Le champ d'action de ce comité couvre
tous les domaines de risques dont les principaux pour une institution
financière du rand du PADME sont : les risques de crédit, les
risques de marché et les risques opérationnels.
Les principales responsabilités de ce comité sont
résumés comme ci-après :
~ examen des principales politiques de l'institution et
étude des différents problèmes liés à la
procédure mise en oeuvre dans chaque service,
~ élaboration d'un rapport sous forme de tableaux de
bord pour examiner les indicateurs critiques de l'institution parfois avec les
chefs d'agences régionales de façon journalière,
hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle,
~ rencontre avec l'auditeur interne pour collecter toute
information éventuelle nouvelle sur le contrôle interne ;
~ élaboration de stratégies et de plans de
secours pour gérer les risques de l'institution.
II- PRINCIPALE ACTIVITÉ
Le PADME offre à sa clientèle constituée
par les micro- entreprises béninoises et les particuliers
employés des entreprises publics et privés des services
financiers et des services non financiers.
· Services financiers
· Services non financiers
A- Services financiers
L'offre de services financiers est constituée
essentiellement par les types de prêts ci- dessous
présentés consentis aux personnes à faible revenu (les
particuliers ayant une source de revenu régulière, les micros
entrepreneurs exerçant ou désireuse d'exercer une activité
ou les ONG de micro finance ou à volet micro finance). PADME offre
quatre types de prêts :
~ les prêts pour activités
génératrice de revenus avec deux grandes variantes que sont :
- le Micro Crédit AGR- Individuel,
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
- le Micro Crédit AGR de caution solidaire comprenant :
* le crédit au groupe de trois personnes,
* le micro crédit au groupement de cinq à trente
personnes),
* le Crédit Avec Éducation (CAE) (de 16 à 24
membres).
~ le Crédit Relais : prêt aux ONG locales de micro
finance ou à volet micro finance
~ le Prêt immobilier destiné aux micros
entrepreneurs, aux fonctionnaires du secteur public et salariés du
secteur privé pour la construction ou l'aménagement de leurs
maisons,
~ le prêt à la consommation destiné aux
salariés des secteurs public et privé pour l'acquisition de tout
bien d'équipement (Véhicule, moto, poste
téléviseur, meubles de salon, appareils
électroménagers.
~ Les prêts pour Activités
Génératrices de Revenus (AGR) avec deux grandes variantes que
sont :
le micro crédit AGR- individuel
Le crédit est destiné au financement des besoins
en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui
mènent des activités génératrices de revenus. Il
est accordé aux personnes physiques ou morales ayant une activité
génératrice de revenu et qui apportent des garanties
réelles. Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 10.
000 000 CFA, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux
d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours
de crédit en fonction de la durée de remboursement. L'emprunteur
peut solliciter et obtenir un délai de différé allant de 1
à 6 mois si son activité ou son projet l'exige.
le micro crédit AGR de caution
solidaire
a- Le Micro Crédit AGR- groupement de trois membres
Le crédit est destiné au financement des besoins
en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui
mènent des activités génératrices de revenus et qui
ne disposent pas de garantie réelle. Ce crédit est garanti par la
caution solidaire des membres (3 personnes) d'un groupe, il ne nécessite
donc aucune autre garantie réelle. Les membres du groupe doivent
provenir de la même couche socio-économique. Ils se choisissent
eux- mêmes et s'entendent pour désigner leur responsable. Chaque
membre du groupe possède sa propre entreprise et reçoit le
même montant de crédit que les autres. Dans le groupe chacun est
étroitement lié au
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
succès de l'entreprise de l'autre car en cas de
cessation de paiement de l'un, les autres prennent sur eux de rembourser son
crédit. Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 500
000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux
d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours
de crédit en fonction de la durée de remboursement.
b- Le Micro crédit AGR- Groupements de trente membres
On distingue le groupement d'entreprises et le groupement
d'entrepreneurs. Le groupement d'entreprises est constitué par des
micros entrepreneurs exerçant en commun une activité
génératrice de revenu. Le crédit sollicité est
investi dans cette activité menée ensemble par tous les membres
du groupement. Le groupement d'entrepreneurs quant à lui est
composé des micros entrepreneurs ayant chacun son entreprise
indépendante de celle des autres membres du groupement. Chaque membre du
groupement reçoit un montant de crédit correspondant à la
capacité de remboursement de son entreprise. Les membres d'un groupement
doivent provenir de la même couche socio- économique. Ils se
choisissent eux-mêmes, élaborent leur statut et règlement
intérieur puis s'entendent pour désigner leur responsable. Dans
le groupement, chacun est étroitement lié au succès de
l'entreprise de l'autre lorsqu'il s'agit d'un groupement d'entrepreneurs ou au
succès de l'activité menée en commun s'il s'agit d'un
groupement d'entreprise. Car en cas de cessation de paiement de l'un, les
autres prennent sur eux de rembourser son crédit.
Le crédit est destiné au financement des besoins
en fonds de roulement et d'investissement des micros entrepreneurs qui
mènent des activités génératrices de revenus. Il
peut s'agit d'un groupement d'entreprise (ainsi, les membres exercent une
activité commune) ou d'un groupement d'entrepreneurs, (dans ce cas
chaque membre du groupement possède son activité
séparée de celle des autres).
Le montant du crédit varie de 20.000 FCFA à 5
000 000 CFA/groupement, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux
d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours
de crédit en fonction de la durée de remboursement.
~ le crédit avec éducation
Le Crédit Avec Éducation est destiné au
financement des besoins en fonds de roulement des populations les plus
démunies constituées en groupement appelé Association de
Crédit.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le montant du crédit varie de 5.000 FCFA à 200
000 CFA/membre, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux
d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours
de crédit en fonction de la durée de remboursement. La garantie
de ce crédit est la caution solidaire que les membres de l'association
de crédit se donnent mutuellement. Ainsi, en cas de défaillance
d'un membre, les autres prennent sur eux la responsabilité de rembourser
tout le crédit obtenu par l'association de crédit.
~ Le crédit relais : prêt aux ONG locales de
micro finance ou à volet micro finance
Ces crédits permettent au PADME de refinancer les ONGs
locales afin de pouvoir atteindre les micro-entrepreneurs situés hors de
sa zone d'intervention. Dans le système de crédit relais, l'ONG
partenaire est considérée comme un client du PADME et
bénéficie d'un crédit global à un taux
d'intérêt préférentiel de 1% par mois sur l'encours
pour une durée maximale de 24 mois. Il est accordé aux ONGs pour
refinancer les micros entreprises situées dans les zones rurales. Le
montant du crédit maximum varie de 10 000 000 CFA/membre, pour une
durée maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant
entre 2% dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction
de la durée de remboursement. L'emprunteur peut solliciter et obtenir un
délai de différé allant de 1 à 6 mois si son
activité ou son projet l'exige. Ce crédit est assorti
obligatoirement d'une garantie réelle (parcelle, gages sur
véhicules). Les bénéficiaires finaux du crédit
relais sont des clients de l'ONG. Le montant du crédit global
dépend du nombre de bénéficiaires finaux du crédit
relais. Le montant maximum accordé par l'ONG partenaire à chaque
bénéficiaire final ne doit pas dépasser le montant maximum
accordé par le PADME aux membres des groupes de caution solidaire, sans
que le montant global mis à la disposition de l'ONG.
~ Le micro crédit immobilier
Le crédit accordé pour financer l'achat de
parcelle, la construction d'une maison ou pour son achèvement. Il est
obtenu uniquement en individuel. Le montant du crédit maximum est de
10.000.000 CFA, pour une durée maximale de 24 mois avec un taux
d'intérêt variant entre 2% dégressif par mois sur l'encours
de crédit en fonction de la durée de remboursement.
Assurance décès : A souscrire auprès d'une
compagnie d'assurance au choix du client Bénéficiaires : clients
déjà en portefeuille ou des salariés du secteur public ou
privé
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Les principaux critères d'éligibilité sont
:
> être client ayant obtenu au moins un crédit
commercial au PADME ou être salarié de nationalité
béninoise ;
> disposer d'une parcelle lotie sur laquelle on a
déjà démarré les travaux de construction ;
> produire tous les documents justifiant le titre de
propriété de la parcelle de terrain (convention de vente, divers
reçu des frais d'état des lieux, de lotissement, attestation
d'appartenance) ;
> n'avoir aucun antécédent douteux en
matière de remboursement de crédit ; > accepter que le PADME
prenne une hypothèque sur la parcelle de terrain ; > avoir une
pièce d'identité en cours de validité.
> produire le plan et le devis estimatif de la maison à
construire
~ Le micro crédit à la
consommation
Le crédit est destiné au financement des besoins
de consommation ou d'équipement des salariés du secteur public ou
privé. Il est obtenu uniquement en individuel. Le montant du
crédit maximum varie de 10 000 000 CFA/membre, pour une durée
maximale de 24 mois avec un taux d'intérêt variant entre 2%
dégressif par mois sur l'encours de crédit en fonction de la
durée de remboursement. L'emprunteur peut solliciter et obtenir un
délai de différé allant de 1 à 6 mois si son
activité ou son projet l'exige. Les bénéficiaires sont des
salariés du secteur public ou privé.
B- Services non financiers
Avant la mise en place des crédits le PADME organise
deux séances d'information, de sensibilisation et de formation à
la bonne gestion des micros entreprises. Ces séances permettent aux
clients potentiels d'être informés de manière
générale sur le PADME et sur ses produits (conditions
d'éligibilité, frais, garanties, etc.). De même les clients
sont sensibilisés sur l'importance de la tenue de la comptabilité
(notamment la tenue des cahiers d'achats, de ventes et de dettes), la
séparation de la caisse de l'entreprise de leur propre poche, le
marketing et le respect des engagements envers les fournisseurs et les
partenaires financiers. A ces
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
séances s'ajoute l'appui conseil des Chargés de
prêts aux bénéficiaires des crédits. Cela s'inscrit
dans un cadre de suivi permanent qui vise à aider les clients en
générale et particulièrement ceux qui ont des
difficultés spécifiques dans la gestion quotidienne de leurs
activités.
Ces séances apportent une réponse
appréciable aux carences de gestion souvent responsables de la faillite
des micros entreprises. Elles diminuent les risques d'échec dans le
secteur des micros entreprises non seulement grâce à
l'enseignement et aux conseils pratiques prodigués, mais aussi
grâce à l'émulation suscitée par le
témoignage des anciens clients. En somme les services non financiers du
PADME gratuitement offert aux micros entrepreneurs visent à combler le
déficit de formation et d'informations qui font défaut aux
promoteurs d'entreprise dans divers domaines d'activité.
Section 2: LES TRAVAUX EFFECTUÉS
Cette section présentera dans un premier temps les travaux
effectués de PADME et dans un second temps la constitution des
dossiers.
Paragraphe 1: SÉANCE D'ANIMATION, D'ORIENTATIONS
ET DE CONSTITUTIONS DES DOSSIERS DES CLIENTS
I- SÉANCE D'ANIMATION ET D'ORIENTATIONS DES
CLIENTS
Seuls les bureaux de Suru-Léré, de l'agence "A"
et celui de Calavi l'agence " B" nous ont servi de lieu de stage pour une
durée de 02 mois. Ces bureaux s'occupent des opérations de
crédits comme : l'octroi, le suivi, le remboursement et le recouvrement
des crédits mis en place dans les zones environnantes concernées.
Les activités de ces bureaux sont assurées par une équipe
jeune dévouée et dynamique aux travaux dont le CB (chef bureau),
un agent de bureau permanent, une stagiaire professionnelles, un agent
vérificateur ( AV) domiciliaire, un chargé de prêts (CP),
un agent de recouvrement (AR) et une caissière. Durant notre stage, nous
avons assisté l'agent de bureau dans l'accomplissement de ces fonctions
(séance d'animation, d'orientation des clients, constitution des
dossiers-contrôle, enregistrement et classement des dossiers).
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
a-Séance d'animation
L'animation est une séance de prise de contact avec les
potentiels clients. Pendant cette séance, les clients potentiels sont
informés et sensibilisés sur les prestations offertes par PADME.
L'animation a lieu tous les jours ouvrables de 15h à 16h et se
déroule dans la langue la plus comprise par les clients potentiels
présents ce jour là. Pour y assister, il faut se munir d'une
pièce d'identité en cours de validité et se faire
enregistrer dans le registre « Nouveaux clients ». C'est un nouveau
client. Quand aux anciens clients en renouvellement, ils sont
enregistrés dans le registre « client en renouvellement » et
ensuite orienté vers le CP concerné.
b- Séance d'orientation des clients
Après la séance d'animation, nous orientons ces
clients vers le CP tout en prenant soin de les enregistrés dans un
cahier d'animation à l'aide de leurs pièces justificatives. Au
niveau des CP, les clients déposent leur demande et sont informés
sur les pièces à fournir pour bénéficier des
crédits. Signalons que, ces clients doivent être de
nationalité béninoise et exerçant leur activités
avec une ancienneté d'au moins de 6 mois.
II- CONSTITUTION DES DOSSIERS
La constitution des dossiers se fait en deux phases essentielles
à savoir : le dépôt des dossiers et la signature de
contrat.
a- Le dépôt des dossiers
Nous recevons pour les clients, les imprimés
dûment affranchis des formalités administratives pour la
constitution des dossiers. Ces dossiers comportent deux (02) catégories
de pièces de base et les pièces spécifiques à
chaque type de garantie. A l'issu de la constitution du dossier, l'AB
établit les bons de déboursements (voir annexe) et les transmet
au CP pou contrôle.
b- La Signature du contrat
Nous nous occupons avec le client des formalités
administratives. Après cela deux spécimens de signature leur est
donnée à légaliser. Les pièces à fournir
dépendent des garanties. Le dossier d'un client comporte :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
- la photocopie de la carte Nationale d'identité
- la fiche de suivie (voir annexe)
- le processus d'approbation (voir annexe)
- le bon de déboursement (voir annexe)
-la fiche d'évaluation de crédit (voir annexe)
-les contrats (voir annexe)
-le programme d'investissement (voir annexe)
-les fiches d'identification client et Avaliseur (voir annexe)
-la recommandation du spécimen de signature
légalisé au verso auprès de l'officier d'État
civil.
c- Contrôle des dossiers
Avant l'envoi des dossiers à l'agence pour
déboursement, nous procédons à un contrôle des
pièces constitutives des dossiers du client. Dans la pratique ce
contrôle consiste à :
~ vérifier que les exemplaires du contrat correspondent au
nombre exigé par la nature de la garantie selon que cette garantie
appartienne au client ou à son avaliseur.
~ vérifier que si la Fiche AV et celle de l'identification
du domicile et de la garantie du client y sont appuyées par la signature
et le nom de l'AV.
Ce travail de contrôle s'étend aussi aux garanties
proposées par les clients (Hypothèques, gages sur
véhicule).
Nous vérifions aux côtés de l'AV,
l'état de la carrosserie de l'intérieur du véhicule et de
son moteur. Ensuite nous contrôlons les pièces du véhicule
à savoir la carte grise, les dossiers d'assurance et la visite
technique.
La carte grise et la fiche de gage sur le véhicule sont
transmises à la Direction des Transports Terrestres (DTT) pour
apposition du cachet « véhicule gagé » sur la carte
grise. Après ces vérifications, nous finalisons le dossier en
remplissant le bon de déboursement et la fiche d'approbation que nous
joignons au dossier.
Nous avons accompagné les CP sur le terrain pour les
enquêtes de moralité et les évaluations du patrimoine. Pour
s'assurer de la bonne foi du client, nous posons des questions à leur
entourage. Nous avons accompagné les AV sur le terrain et nous les
aidons à remplir :
~ la fiche d'identification et évolution de domicile du
client.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
~ la fiche d'audit simplifié des portefeuilles
identifications, garantie.
Paragraphe 2: ENREGISTREMENT ET CLASSEMENT DES
DOSSIERS
A- Enregistrement
Après la finalisation des dossiers et avant qu'ils ne
soient envoyer à l'agence pour déboursement, nous
procédons à leur enregistrement à savoir : Nom et
Prénoms ainsi que les numéros des clients dont les dossiers sont
à jours sont enregistrés en « courrier départ »
dans un cahier de transmission. Au retour des dossiers après
déboursement, ces mêmes dossiers sont enregistrés en «
courrier arrivé » dans le même cahier en transmission.
B- Classement
Du retour des bureaux, après déboursement des
crédits ces dossiers classés suivant les numéros clients
et sont rangés dans les boîtes archives. Enfin à
l'arrivés des clients ou groupement de clients, les dossiers de chacun
sont cherchés et remis au CP.
Il faut signaler que l'ultime étape de ce long processus
est le déboursement des fonds.
CHA1'ITRE DEUXIEME
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
Ce chapitre est structuré en deux questions : la
première présente la définition des objectifs et
l'hypothèse de recherche et présente le tableau de bord,
après avoir ciblé la problématique de l'étude,
tandis que la seconde s'intéresse d'une part à la revue de la
littérature, et d'autre part à la méthodologie de
l'étude.
Section 1: DE LA PROBLÉMATIQUE AUX
HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
Dans cette section, nous procéderons dans un premier
temps au choix de la problématique de l'étude après
inventaire des problèmes identifiés dans le cadre du
fonctionnement de PADME, sans oublier que dans un second temps les
hypothèses de recherche seront formulées et le tableau de bord de
l'étude (TBE) sera présenté.
Paragraphe 1: LA PROBLÉMATIQUE, L'OBJECTIF ET
L'HYPOTHÈSE DE L'ÉTUDE
I- LA PROBLÉMATIQUE
A- Inventaire des éléments de l'état
des lieux de base
1- Les forces
Les forces constatées sont :
v une forte couverture géographie du territoire
nationale
v un personnel compétant, dynamique et surtout jeune.
v la création d'un fonds de garantie pour les clients.
v une grande proximité avec la clientèle
v la diversité des services offerts.
v un système de contrôle et de suivi assez
performant etc.
2-Les faiblesses
Les faiblesses remarquées sont :
v l'inexistence de matériel informatique dans les
bureaux.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
+ l'insuffisance des agents de bureau par rapport au nombre de
plus en plus croissant des clients.
.. l'insuffisance d'agent de recouvrement par rapport aux
dossiers de contentieux et perte. + l'insuffisance d'agent `'Chargé de
prêt»
.. l'étroitesse des bureaux qui fait que les clients sont
obligés d'attendre au dehors sur des chaises pour la circonstance.
.. la procédure administrative d'octroi des crédits
jugée trop lourde par les clients, toujours pressés de rentrer en
possession des fonds.
3- Les opportunités
Comme opportunités du PADME, on peut citer :
+ le processus d'institutionnalisation en cours.
+ la nouvelle politique du gouvernement actuel sur la
Micro-Finance.
.. la relance et l'organisation de certaines filières
agricoles par le gouvernement.
.. l'étude sur la mobilisation des ressources sur les
marchés financiers nationaux et sous régionaux.
4- Les menaces
Il y a :
.. la rude concurrence entre les institutions de micro-finance et
les banques qui ont tendance à s'investir dans les secteurs de la
micro-finance.
+ la conjoncture économique peu favorable.
.. l'analphabétisme de la majorité des clients et
la désertion des plus gros clients.
B- Choix des problèmes à résoudre
1- Problématique
structurée
Pour mieux appréhender les différents
problèmes identifiés à partir de l'état des lieux,
il convient de retenir une problématique, un problème
général et des problèmes spécifiques, après
avoir listés les problématiques possibles.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Pour se faire les problématiques possibles
dégager seront présentées dans un tableau, avant la
spécification de la problématiques de l'étude, ce en
tenant compte des exigences de notre formation et du centre
d'intérêt de la structure d'accueil.
Tableau n°3: liste des
problématiques possibles
N°
|
Centre d'intérêt
|
Problèmes spécifiques
|
Problèmes généraux
|
Formulation de la problématique
|
1
|
Concurrence
|
- Floraison d'IMF
- Absence d'une règlementation spécifique et
adéquate
|
- Influence de la
concurrence
|
Problématique d'un
meilleur maître de la concurrence
|
2
|
Les prestations de PADME
|
-Non informatisation des tâches
-Faible valeur des crédits
octroyés
-Baisse du niveau des activités. -Insuffisance du
personnel.
|
Prestations non
optimales à PADME
|
Problématique des
prestations optimales à PADME
|
3
|
L'optimisation des financements
|
-Dépendance de PADME vis-à- vis des bailleurs de
fonds
-Asymétrie d'informations dans le secteur
-Inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers
|
Insuffisance des
sources de financement de PADME
|
Problématique de
l'optimisation des
financements de
PADME
|
Source : réalisé par
nous-mêmes.
2- Spécification de la
problématique
L'avènement des IMF dans la sous-région en
général et au Bénin en particulier, après la crise
du système bancaire, a connu un essor intéressant à
travers ses résultats encourageants.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Toutefois en dépit des performances
enregistrées, PADME, à l'instar de toutes les IMF, est
aujourd'hui confrontée à de sérieux problèmes qui,
sans solutions idoines à court et moyen terme, pourraient compromettre
sa rentabilité, sa viabilité, voire sa
pérennité.
En effet, PADME est une institution à crédit
direct. A ce titre, elle octroie essentiellement des crédits à sa
clientèle sans une collecte préalable de l'épargne qui est
une source de financement à faible coût. Alors que son
portefeuille clientèle ne cesse de croître, suite à
l'augmentation galopante des demandes de crédits, l'institution est
constamment confrontée aux contraintes d'insuffisance des ressources
financières nécessaires à la satisfaction de ses demandes.
La nécessité d'élargir les sources de financements de
PADME et surtout de recourir à des sources de financement pérenne
et moins contraignantes se précise de plus en plus à
l'institution dont le rythme des activités demeure sans cesse croissant.
Ce que témoigne l'évolution du niveau des encours de
crédits ainsi que l'effectif des bénéficiaires
comparativement à l'évolution des ressources ayant servi à
la satisfaction de ces crédits.
A travers la présente recherche, nous entendons
contribuer à meilleure diversification des sources de financement des
IMF en général et de PADME en particulier, ceci après une
analyse critique de la politique de mobilisation des ressources
financières de l'institution.
Pour ce faire, partant du tableau des problématiques
possibles précédent, les problèmes ciaprès sont
retenus pour être résolus :
~ la dépendance de PADME vis-à- vis de certaines
banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'information
existant entre PADME et ses bailleurs de fonds ;
~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaire et financier.
C'est en effet le choix des problèmes ci-dessus qui a
motivé notre réflexion sur le thème : «
Politique de mobilisation des ressources financières des IMF:
cas de PADME-Benin » Afin de résoudre ces
problèmes, des objectifs et hypothèses sont formulés et
résumés dans le tableau de bord de l'étude.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
II- OBJECTIF DE RECHERCHE
Les objectifs fixés pour la résolution de cette
problématique se regroupent en deux temps : un objectif
général et des objectifs spécifiques liés à
chacun des problèmes retenus.
A- Objectif général
L'objectif général qui sous-tend le choix de ce
thème est de suggérer, à PADME, des solutions susceptibles
de lever les entraves à une mobilisation des ressources
financières au plan local et international, dans des conditions
avantageuses.
B- Objectifs spécifiques
Ils sont liés aux trois problèmes retenus et se
présentent comme suit :
~ Objectif n°1
Trouver des conditions adéquates à
l'avènement d'un partenariat gagnant-gagnant entre PADME et ses
bailleurs de fonds.
~ Objectif n°2
Chercher des mesures qui permettent l'instauration de
l'asymétrie d'information dans le secteur de la micro finance, notamment
entre PADME et ses partenaires au développement.
~ Objectif n°3
Proposer des solutions nécessaires à la
diversification des sources de financement de PADME, notamment à son
accès aux marchés financier et monétaire.
Les objectifs étant clairement définis, il est
indispensable de formuler des hypothèses de recherche et
d'établir un tableau de bord de l'étude (TBE), avant de passer
à la revue de littérature et à la méthodologie de
l'étude.
Paragraphe 2: FORMULATION DES HYPOTHÈSES ET
PRÉSENTATION DU TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE
I- CAUSE ET HYPOTHÈSE DE RECHERCHE
Pour atteindre l'objectif général, partant des
objectifs spécifiques, nous formulons les causes et hypothèses
suivantes :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
A- Cause et hypothèse liées au
problème 1
La dépendance de PADME vis-à-vis de certaines
banques formelles s'explique par la collaboration infructueuse entre IMF et par
l'insuffisance de ses sources de financement interne (absence de
l'épargne préalable).
B- Cause et hypothèse liées au
problème 2
La rétention d'information de la part des IMF
vis-à-vis des bailleurs outre la concurrence qui prévaut dans le
secteur est à la base de l'asymétrie d'information.
C- Cause et hypothèse liées au
problème 3
L'inaccessibilité de PADME aux marchés financiers
et monétaires dépend de sa forme juridique et du mutisme de la
loi PARMEC sur la fréquentation de ces marchés par les IMF.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
II- Tableau n° 4: Tableau de bord de
l'étude
Niveau d'analyse
|
Problématique
|
Objectifs
|
Causes supposés
|
Hypothèses
|
Niveau général
|
Problème général
|
Objectif général
|
-
|
-
|
-Insuffisance de sources de financement de PADME
|
-Suggérer des solutions susceptibles de lever les entraves
à une mobilisation optimale des ressources au plan local et
international
|
NIVEAU SPECIFIQUE
|
1
|
Problème spécifique n°1
|
Objectif spécifique n°1
|
Causes Supposées n°1
|
Hypothèse Spécifique n°1
|
-Dépendance de PADME vis- à- vis de certaines
banques locales et internationales
|
-Trouver des conditions adéquates à
l'avènement de partenariat gagnant - gagnant entre PADME et ses
bailleurs de fonds.
|
-Collaboration infructueuse entre IMF.
-Absence de la politique de collecte de l'épargne
|
-La collaboration infructueuse entre IMF et l'absence de
produits d'épargne, expliquent la de PADME vis à vis de certaines
banques locales et internationales
|
2
|
Problème spécifique n°2
|
Objectif spécifique n°2
|
Causes Supposées n°2
|
Hypothèse Spécifique n°2
|
-Asymétrie d'informations entre PADME et ses bailleurs
|
-Examiner l'asymétrie
d'information qui existe entre les différents agents du
secteur
|
-Rétention d'information de la part de PADME à ses
bailleurs.
-Rude concurrence.
|
-L'asymétrie d'informations est due à la
rétention d'information, et à la concurrence de plus en plus
rude
|
3
|
Problème spécifique n°3
|
Objectif spécifique n°3
|
Causes Supposées n°3
|
Hypothèse Spécifique n°3
|
-Inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaire et financier
|
-Etudier les conditions d'accès de PADME aux
marchés monétaires et financiers
|
-Mutisme de la loi sur la fréquentation des marchés
financiers et monétaires par les IMF
-La forme juridique actuelle de PADME
|
-Inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers est induite par le mutisme de la loi sur la
fréquentation de ces marchés par les IMF, et par la forme
juridique actuelle de PADME
|
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Section 2: LA REVUE DE LITTÉRATURE ET LA
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
Cette section présente la revue de littérature et
la méthodologue de recherche adoptée.
Paragraphe 1: LA REVUE DE LITTÉRATURE
La richesse littéraire en matière de micro
finance est énorme. Mais ici, nous nous contentons d'une brève
revue de la littérature spécifique aux problèmes que nous
avons retenus. Cette section est en effet, consacrée aux apports
antérieurs, suite à l'éclaircissement de certains concepts
et expressions clefs. Ainsi, nous présentons ici les opinions
émises par des chercheurs sur les problèmes identifiés
dans le cadre de l'optimisation des financements des IMF en
général. Il s'agit, en effet, des problèmes
ci-après retenus :
~ la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines
banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'information
régnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.
~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers.
I- ÉTUDE CONCEPTUELLE
Les IMF sont des institutions spécialisées
censées offrir des services financiers de proximité aux
défavorisées des villes et des zones rurales. De ce fait, elles
apparaissent comme des alternatives nouvelles face à la crise des
systèmes de financement des années 80 : crise intervenue sur les
continents en développement (Asie, Amérique Latine et Afrique au
Sud du Sahara).
Après avoir présenté l'historique des IMF,
il sera question d'aborder son environnement.
A- Historique des IMF
1- Cadre général
Le micro crédit a connu, ces dernières
décennies, un développement très rapide grâce
à l'apparition au milieu du 19ème siècle des
premières mutuelles d'épargne et de crédit à
l'initiative des hommes, qui voulaient combattre l'usure et surtout la
pauvreté tels que : Friedrich Wilheln Raiffeisen en
Allemagne, Johann Evangélist Traber en Suisse,
Alphonse Desjardins au Québec, Ludovic de Besse
et Louis Durand en France. Ces hommes sans être des banquiers
sont reconnus comme des pionniers des Systèmes de Financement
Décentralisés (SFD) au service des pauvres ou des exclus des
systèmes bancaires dits classiques.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
L'analyse des pratiques des anciennes sociétés
d'Afrique et d'Asie montre que la micro finance faisait partie de leurs
quotidiens à travers les pratiques de tontines et autres. Ces pratiques
traditionnelles avaient cours légal en Afrique jusqu'au lendemain de
l'échec des banques commerciales nationales et des banques de
développement vers les années 70.
La micro finance est aujourd'hui un domaine qui mobilise de
nombreuses énergies, que ce soit dans le domaine de la
coopération, dans celui associatif ou au sein des grandes organisations
internationales. Chacun y va de sa philosophie et de sa vision. Certains
pensent qu'il s'agit avant tout d'un outil susceptible de favoriser une logique
dite inclusive, où grâce aux institutions de micro finance, un
plus grand nombre d'individus peuvent avoir accès aux marchés
financiers afin de développer dans de meilleures conditions leurs
projets productifs.
D'autres pensent que la micro finance n'a de sens que si elle
constitue un outil de lutte contre la pauvreté. Toute fois, comme l'a si
bien signifié Marc LABIE : « Ces deux
approches ne sont pas irréductibles et la différence est de
savoir si la lutte contre la pauvreté doit être l'objectif
prioritaire en tant que tel ou si c'est plutôt une conséquence
heureuse de la réduction d'infection de marché obtenu grâce
justement à la mise en place d'un secteur de la micro finance dynamique
et efficace ».
2- Présentation des IMF au
Bénin
Le Benin à l'instar des autres pays de l'Afrique a
connu une éclosion des initiatives de création de mutuelles
d'épargne et de crédit sous diverses formes pour répondre
au mieux aux multiples besoins des populations défavorisées. La
micro finance est apparue comme un outil efficace dont les gouvernements des
pays en développement se servent pour lutter contre la pauvreté
qui caractérise leurs peuples. Elle devient ainsi incontournable et, de
ce fait, doit être mieux formalisée afin de continuer de jouer le
grand rôle qui lui est dévolu dans l'émergence de ces
pays.
Dans la réalité, il existe une grande
variété d'organisations impliquées dans le secteur de la
micro finance. Au Bénin, ce secteur est très diversifié en
nombre d'année d'expérience, en objectif, en moyen, en taille, en
ressources humaines et financières mais aussi et surtout en fonction de
la méthodologie telle : l'approche minimaliste et l'approche
intégrale, l'argent froid, crédits de groupe et crédits
individuels qui sont quelques une des préoccupations du secteur de la
micro finance ces dernières années.
Ainsi, les IMF du Bénin peuvent être
réparties en six catégories :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
- les mutuelles et coopératives d'épargne et de
crédit : ce sont des institutions qui ont des expériences
basées sur le rôle central de l'épargne pour alimenter le
crédit au profit de leurs membres. Exemples : FECECAM,
UNACREP, etc....
- les associations ayant comme activités unique ou
principale, la discrimination de crédit. Ce sont des institutions qui
ont privilégié le crédit comme activité centrale de
leurs opérations. Exemples : PADME, PAPME et VITAL
FINANCE, Etc.
- les projets gouvernementaux pour lesquels l'octroi de
crédit est une activité accessoire. Ils trouvent que coupler le
crédit avec d'autres activités constituera un moyen pour
atteindre leur objectif de développement;
- les sociétés de micro finance : ce sont des
institutions constitués en sociétés
spécialisées dans l'octroi de micro crédits :
FINADEV SA;
- les organisations non gouvernementales : ce sont des
structures associatives à volet micro finance qui opèrent pour la
plupart dans les petites villes;
- le système traditionnel composé des tontiniers et
des usuriers.
Toute fois, cette diversité n'empêche pas une
certaine complémentarité au niveau du secteur. Le marché
de la micro finance reste bien segmenté selon les clientèles
touchées (femmes, agriculteurs, micro entreprises, etc.). Ce qui
détermine des méthodologies et des formes d'interventions
variées mais en même temps engendre une concurrence plus accrue
entre les différentes institutions.
B- Environnement des IMF
1- Environnement légal et
réglementaire
Les opérations de crédit au Benin, quels qu'en
soient l'initiateur et le montant, relèvent de la loi portant
réglementations bancaire N° 90-018 du Juillet 1990
en remplacement de celle de 1975. La nouvelle
réglementation marque une rupture d'approche dans l'exercice des
activités d'épargne et de crédit et offre un cadre
juridique qui se veut résolument libérale. Elle s'inscrit dans un
dispositif légal et réglementaire adopté par l'ensemble
des pays de l'union économique et monétaire Ouest Africaine
(UEMOA).
Ainsi, les activités bancaires au Benin sont
exercées par des établissements dotés d'une autonomie
financière, de structures opérationnelles et de contrôles
adéquats et adaptées, des compétences pour une meilleure
gestion.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Les établissements bancaires et financiers sont
considérés comme des entreprises qui sont jugées par
rapport à leur capacité à rentabiliser leurs actifs,
à atteindre leur autosuffisance opérationnelle et
financière, à renforcer leur fonds propre et à accroitre
leurs activités, à travers une gestion saine respectueuse des
normes réglementaires et procédures en la matière.
Cette loi complétée par le décret
N° 89- 392 du 07 Novembre 1989 portant classement, forme
juridique et opération des établissements financiers couvre le
système bancaire classique. Les établissements bancaires et
financiers sont considérer alors comme des entreprises et jugés
suivant les critères de rentabilité. La notion de service public
n'est plus prépondérante ; la banque n'est plus jugée par
rapport à une quelconque mission de service public mais par rapport
à sa capacité de se gérer en équilibre, à
renforcer ses fonds propres et à accroitre ses activités.
Désormais les activités bancaires s'exercent par des entreprises
libres et responsables de leur décision.
Les exigences des établissements bancaires par rapport
aux formalités à remplir et surtout aux suretés
exigées avant la mise en place des crédits les
éloignements de la clientèle pauvre, ce qui a donné
naissance à la formalisation d'autres systèmes de financement
intermédiaires sous forme mutualiste ou coopérative
d'épargne et de crédit. Afin de réglementer de telle
pratique d'une part, et surtout de les uniformiser d'autre part, des efforts de
formalisation ont été entamés dès 1992 pour aboutir
à l'élaboration et au vote le 08 Août 1997 de la
loi N° 97- 027 portant réglementation des institutions
mutualistes ou coopérative de micro finance de la place. Cette loi
détermine les conditions d'exercice des activités, les
modalités de reconnaissance de ces structures ou organisations, les
règles de leur fonctionnement et les modalités de leur
contrôle.
Ce faisant, elle les soustrait du champ d'application de la
loi bancaire. Il faut signaler que l'initiative de cette loi relève
égaiement du souci des autorités monétaires de l'UEMOA
d'uniformiser les pratiques en matière de coopérative
d'épargne et de crédit dans l'union.
2- Environnement bancaire et
financier
La fin des années 80 a été
caractérisée au Benin par la faillite
généralisée des banques commerciales et de
développements. Cette situation a engendré d'importantes reformes
au lendemain de l'historique conférence des forces vives de la nation
provoquant ainsi la restructuration du secteur bancaire et l'émergence
de nouvelles banques et surtout des institutions de micro-finance.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Le secteur de la micro-finance a connu ces dernières
années une croissance sans précédent; avec ses 762
institutions actives totalisant 1.308 structures affilées ou point de
services répartis sur toute l'étendue du territoire nationale,
mobilisant une épargne de plus de 40 milliards de FCFA et distribuant un
volume de crédit de plus de 85 milliards de FCFA pour plus de six cent
mille (600000) bénéficiaires soit 30,5% de la population
économiquement active estimée à la fin décembre
2004 à environ 2 millions de personnes (source : consortium ALAFIA )
Les appuis des institutions de micro finance au Benin touchent
tous les secteurs d'activités avec pour dominance le commerce et le
service pour les zones urbaines et périurbaines, la transformation et
l'agriculture pour les zones rurales.
De toutes les institutions de micro finance au Benin, les plus
importantes en terme de volume d'activité de crédit et du nombre
de client sont : Agence PADME, PAPME, FECECAM, VITAL FINANCE, FINADEV
SA, CPEC et MDB pour un encours total de 68 596 699 908 FCFA. En 2005,
l'agence PADME occupe la deuxième place avec 28,25% du volume
d'activité de crédit dans le secteur de la micro finance au Benin
(voir tableau ci- dessous)
Tableau N°5: Situation des plus importantes IMF au
Benin en 2005 (en FCFA)
INSTITUTIONS
|
MONTANT DE L'ENCOURS DE CREDIT
|
PAPME
|
20
|
337
|
149
|
208
|
PADME
|
19
|
372
|
076
|
602
|
FECECAM
|
17
|
201
|
543
|
186
|
FINADEV SA
|
5
|
584
|
204
|
477
|
VITAL FINANCE
|
4
|
267
|
850
|
032
|
CPEC
|
1
|
343
|
372
|
695
|
MDB
|
490 503 708
|
TOTAL
|
68 596 699 908
|
Source: Site CGAP, principaux
acteurs de la micro finance au Benin
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
II- ÉTUDE THÉORIQUE ET TRAVAUX
ANTÉRIEURS
A- Étude théorique des expressions
1-Concepts et expressions
· Ressources financières
C'est l'ensemble des moyens dont dispose un individu, une
institution pour effectuer des transactions. Elles tiennent comptent des titres
(actions, obligation) et aussi de la liquidité
· Micro crédit
Il a vu le jour au Bangladesh, Asie, au début des
années 80. C'est donc un concept relativement nouveau qui a connu un
succès tel qu'il s'est rapidement propager dans le monde entier y
compris les pays développés (USA avec les ghettos de Chicago et
les réserves indiennes de l'ouest, Canada, France, Allemagne,
Luxembourg, etc.)
Il peut être défini comme un crédit de
faible montant offert à ceux qui ne peuvent accéder au
crédit bancaire, faute de garanties nécessaires ou parfois
même d'idéologie culturelle, et sociologique,
d'éloignement, d'analphabétisme. (Cours d'Économie des
marchés et intermédiaires financiers : Professeur Fulbert
Gero AMOUSSOUGA, 2008-2009).
· Les crédits
Dans le lexique économique (1999), le crédit
est « un acte de confiance se traduisant par un prêt en
nature ou en espèces consenti en contrepartie d'une promesse de
remboursement dans un délai généralement convenu à
l'avance ».
« Le crédit peut être
défini comme étant la mise à disposition effective d'un
bien ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse de remboursement dans un
certain délai, le plus souvent avec rémunération du
service rendu et du risque encouru »
(BOUDINOT et FRABOT, 1978).
Dans ces conditions, le crédit doit répondre
à une double contrainte à savoir la viabilité de
l'institution de crédit et la rentabilité du projet pour lequel
il a été accordé.
Selon la théorie de l'intermédiation
financière, le crédit est considéré comme
étant un produit du processus de cette intermédiation. Il permet
de rendre disponible en temps opportun un surplus de liquidité ou
d'augmenter le pouvoir d'achat des paysans pour leurs besoins agricoles et non
agricoles. (ADAMS et al, 1980)
D'après la Banque Mondiale (1997), les SFD se
distinguent par leurs perspectives de pérennité et la
qualité des services rendus. Pour assurer leur pérennité,
les SFD doivent être techniquement et financièrement autonomes
d'une part, puis l'impact et la qualité des services
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
rendus appréciables d'autre part. Dans ce contexte,
« seuls les taux d'intérêt pratiqués dans
chaque SFD permettent d'améliorer le rendement, de couvrir les charges
et de renforcer la capitalisation à travers les réserves et le
report à nouveau ». (BIO TCHANE
A.)
Selon le rapport MDR / PNUD (1995), « les
taux d'intérêt bonifiés rendent le capital artificiellement
peu cher, favorise son gaspillage, démobilise l'épargne et n'est
pas soutenable à long terme par l'État une fois que le contrat
avec les bailleurs de fonds vient à terme ». Il est
donc important de financer le crédit avec de l'argent chaud pour
accroître le sens de responsabilité des emprunteurs et
améliorer le taux de remboursement des prêts. Il s'avère
donc nécessaire pour les SFD de procéder à un
réglage subtil entre les fonctions : Épargne et Crédit,
qui constituent les activités principales du système, tout en
s'assurant du remboursement des crédits par une analyse approfondie des
garanties.
Ainsi, selon BOUDINOT et al
(1982), faire crédit : « c'est faire confiance, c'est
donner librement la disposition effective d'un bien réel ou d'un pouvoir
d'achat contre la promesse que le même ou qu'un bien équivalent
vous sera restitué dans un délai le plus souvent avec une
rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce
service ».
Cette définition met en relief la notion de confiance
en la solvabilité future de l'emprunteur. H. Guitton
(1980) renrichit en disant que: « le recours au crédit
est indispensable à l'augmentation de l'expansion de la production
».
· Crédit en souffrance
L'arrêté d'application de la loi sur les SFD
dispose en son instruction n°4, article 1er, relative au
développement de crédits en souffrance (BCEAO, Mars 1998) que :
seront considérés comme crédits en souffrance,
les crédits aux membres ou aux bénéficiaires
dont une échéance au moins est impayée depuis plus de
trois (03) mois.
· La micro entreprise
En matière de définition, les points de vue ont
varié selon les pays et les auteurs. Selon le rapport sur l'état
de l'économie nationale (décembre 1998), la micro entreprise est
définie comme des « activités économiques
et commerciales de moindre importance auxquelles s'adonne une population de
personnes qui ont montré de dynamisme et qui ont acquis un certain
savoir - faire dans le domaine du commerce, de l'artisanat et de
l'industrie ».
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
· Le portefeuille de crédit
Selon SILEM et ALBERTINI
(2002) : « le portefeuille est l'ensemble des valeurs
(monnaie, effet de commerce, action, obligation, etc.) détenues par un
agent économique. C'est aussi un ensemble géré par un
groupe d'assurance ou par une compagnie d'assurance ». Le
portefeuille de crédit d'une institution de micro finance est l'ensemble
des crédits octroyés par celle-ci dans le cadre de ses
activités.
· Asymétrie d'information
Il y a asymétrie d'information sur le marché quand
certains opérateurs détiennent une information
particulière qui n'est pas transmise au prix des actifs sur les
marchés.
L'asymétrie d'information sur un marché peut
conduire selon le cas soit à la sélection adverse, soit au hasard
moral.
o La sélection adverse ou l'anti- sélection
Elle a trait à des situations où un
côté du marché notamment le côté acheteur ne
peut observer la qualité des biens situés de l'autre
côté du marché (type caché). (Cours
d'Économie des marchés et intermédiaires financiers :
Professeur Fulbert Gero AMOUSSOUGA, 2008- 2009)
Elle est relative aux situations où les
débiteurs de risque élevé et de faible performance sont
ceux qui sont susceptibles de choisir un programme de crédit à
taux d'intérêt élevé contrairement aux emprunteurs
à faible risque qui se retirent du marché (PADME, 1990).
Selon Ahmed Silem et J. M.
Albertini, Économie Dalloz 6ème édition, la
sélection adverse apparaît comme un phénomène
lié à l'asymétrie d'information dans le rapport d'offre et
de la demande conduisant à des effets pervers.
o Hasard moral
Il se réfère à la situation où un
côté du marché ne peut observer le comportement de l'autre
côté (comportement caché). Les asymétries
d'information mènent les opérateurs à des réactions
soit pour les exploiter (comportement opportuniste), soit pour limiter les
inconvénients (recherche d'information, surveillance, excitation diverse
à l'exécution des contrats.)
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
B- Travaux antérieurs
1- Point des connaissances liées à la
dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles
locales et internationales.
La plupart des réflexions s'intéressent aux
difficultés auxquelles les institutions de micro finance sont
confrontées et qui font d'elles un secteur peu considéré
pour les banques.
Selon Abdoulaye ZONON et Harouna
KAZIANGA (2002) : « le partenariat entre les SFD et les banques est
encore embryonnaire du fait de la méconnaissance du mode de
fonctionnement des SFD, de l'insuffisance de l'information financière et
de la faiblesse des garanties. Les relations entre ces deux acteurs financiers
se limitent dans la majorité des pays à des opérations de
placement des SFD auprès des banques » (P. 12).
Quant aux chercheurs Betty WANPFLER et
Christian BARON (2001), ils pensent que «
même si le secteur de la micro finance s'est fortement
développé dans la dernière décennie en Afrique de
l'ouest, il n'en reste pas moins un secteur particulièrement fragile. La
disparité des structures y est importante en termes de taille, de
degré professionnel et social. Les situations de crise sont nombreuses
et d'origine variée : les réseaux les plus importants ont faire
face aux problèmes de changement d'échelle ; les crises
liées à la croissance des impayés touchent de nombreuses
IMF ; les outils de la micro finance (système de gestion, de
contrôle, système d'information) sont encore fréquemment
défaillants et les ressources humaines insuffisamment
formées».
Même si l'explication de la loi PARMEC se
généralise progressivement, une bonne partie des IMF n'a toujours
pas un bon statut juridique, les tutelles n'arrivent pas à bien assurer
leur mission de contrôle et de suivi, et nombre d'IMF reconnues
légalement ont du mal à fournir les états financiers
annuellement requis par les tutelles. Autant de difficultés qui limitent
la capacité des institutions à s'insérer dans le secteur
financier et à y développer les relations de confiance
nécessaires au développement de partenariats (P.11-12).
2- Point des connaissances liées à
l'asymétrie d'information existant.
Ce problème a été évoqué
par plusieurs auteurs. Selon H. VARIAN (1994) : «
on parle d'asymétrie d'information lorsqu'un agent
économique est moins informé qu'un autre sur ses propres
caractéristiques et les actions qu'il va entreprendre. Dans une
situation d'information imparfaite et asymétrique entre les banques et
les emprunteurs, les derniers sont privilégiés car ils ont une
meilleure information sur leur propre défaillance
».
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Stieglitz et Weiss (1981) ont montré
qu' « en cas d'asymétrie d'information, le rationnement
de crédit peut apparaître de façon endogène
».
Se penchant également sur la question, Anne
Joseph (1998) déclare qu'en ce qui concerne les journées
comptables, « les pays en développement sont en
général caractérisés par une forte asymétrie
d'information : les emprunteurs possèdent plus d'information que les
prêteurs » (A. Joseph, P.18).
Aussi, ajoute-t-elle que le fait qu'une entreprise puisse
fournir des éléments comptables n'est pas suffisant pour
réduire l'asymétrie d'information car ces documents ne sont pas
fiables. En effet, d'après ses explications, les entreprises
établissent souvent 3 Déclarations Statistiques et Fiscales (DSF)
: la première à un usage interne, la deuxième est
destinée aux impôts, à la Direction de la Statistique et de
la Comptabilité nationale et la troisième à la banque.
En dehors de ces précédents, notre
référence théorique s'inscrit aussi dans le cadre des
travaux réalisés par Albert HONLONKON,
Denis ACLASSATO et Célestin V.
QUENUM (2001) sous la supervision technique du professeur
Fulbert Gero AMOUSSOUGA. Dans l'ouvrage, il est mis en relief
l'impact de l'information sur le fonctionnement des marchés financiers
décentralisés : il s'agit de l'asymétrie d'information qui
est un facteur déterminant de la gestion des risques notamment les
risques de crédits. Aussi, est-il important de noter que leur analyse
est essentiellement liée à la relation entre les IMF et leurs
clients.
Les résultats de leur étude montrent que la mise
en oeuvre des innovations dans les IMF permettra la maîtrise des causes
liées à l'asymétrie d'information. Selon
Desaî et Mellor (1993) cité par
HONLONKOU et al. (2001), ces causes sont de
deux sortes : les causes liées à la sélection adverse
,croissance rapide des prêts , mauvais ciblage des clients surfinancement
ou sous-financement des activités, emprunts spéculatifs,
l'endettement excessif des emprunteurs et l'absence des garanties ou des
garanties de mauvaise qualité , échelonnement inadéquat
des remboursements; et les causes liées à l'aléa moral, la
nonchalance à traduire le premier défaillant devant la justice,
la supervision inadéquate, le détournement ou la mauvaise
allocation des prêts par les emprunteurs et leur refus de payer, etc.
De même, on peut définir une troisième
catégorie de facteur lié à l'environnement physique,
social, économique et juridique de l'emprunteur : les calamités
naturelles, les
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
fluctuations des prix, la défaillance du cadre
juridique, le statut socio économique de l'emprunteur et ses
anticipations pour un accès régulier au crédit.
Certes, pour maîtriser l'environnement
d'asymétrie informationnelle et diminuer les risques potentiels, les IMF
ont développé plusieurs outils autour d'une approche basée
sur la relation avec la clientèle. Cette relation consiste à se
rapprocher géographiquement de la clientèle afin de
réduire les situations d'asymétrie (M. LANHA,
2001).
3- Point des connaissances liées à
l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et
financiers
Ici, les réflexions ont été axées
autour des opportunités qui s'offrent aux IMF qui acceptent d'aller sur
le marché des capitaux notamment le marché financier.
Christophe Le Picard Ducroux déclare :
« la BRVM présente de nombreuses opportunités
pour les IMF qui auront choisi d'y être cotées. Elle offre
à ces institutions, l'accès à des sources de financement
diversifiées pouvant accompagner leur croissance, leur
développement et leur pérennité. L'ouverture de leur
capital aux petits investisseurs permet aux actionnaires majoritaires de garder
le contrôle de décision et de mieux répartir les risques.
De plus, la multitude de produits financiers offert (actions ordinaires,
actions à dividende prioritaire sans droit de vote, les certificats
d'investissements) répond aux besoins spécifiques de chacun. La
bourse offre de plus l'opportunité aux IMF de s'endetter à des
taux plus avantageux que du circuit bancaire classique. Elle permet aux IMF
cotées de lever des capitaux sans garantie bancaire
».
De plus, se penchant sur la question, Roméo Z.
TCHALLA et Martial P. DENAKPO pensent, dans leur
mémoire de fin de cycle 2, que : «
Être cotée en bourse constitue pour une IMF, un signe
de prestige puisque cela signifie qu'elle obéit à des conditions
contraignantes de transparence, d'organisation et de solidité
financière. Ainsi, l'admission à la côte devient un moyen
d'assurer la notoriété de l'IMF, de valoriser son image et
d'affirmer sa crédibilité dans son environnement ainsi que
d'impliquer ses actionnaires dans la promotion de ses produits et services et
ce, aussi bien à l'échelle nationale
qu'internationale. »
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Paragraphe 2: LA MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
I- LA MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE
La méthodologie que nous allons adopter sera
présentée à travers deux approches essentielles à
savoir :
· une approche théorique faisant un bref rappel de
connaissances antérieures liées aux problèmes retenus ;
· une approche empirique qui sera établie en deux
volets :
~ un volet participatif impliquant certains responsables et
agents de PADME concernés par notre recherche (enquête interne)
;
~ Et un volet exogène ou enquêtes externes
(auprès des banques locales, et certains autres établissements
financiers).
A- L'approche théorique
L'approche que nous entendons développer ici vise
à :
· trouver des conditions adéquates à
l'avènement d'un partenariat gagnant- gagnant entre PADME et ses
bailleurs de fonds.
· examiner l'asymétrie d'information qui existe
entre les différents agents du secteur.
· étudier les conditions d'accès de PADME aux
marchés monétaires et financiers 1- La
dépendance financière de PADME vis à vis de certaines
banques locales et internationales.
L'indépendance de PADME passe par la diversification
des produits financiers offerts (l'instauration de nouveaux produits financiers
internes moins coûteux comme l'épargne, par exemple).
Après analyse des affirmations de Betty
WAMPFLER et Christian BARON, cette
indépendance peut passer par :
~ la bonne politique de lutte contre les impayés ;
~ la bonne gouvernance ;
~ la non défaillance des outils de micro finance
(système de gestion, système de contrôle et système
d'information) ;
~ le renforcement du contrôle des autorités de
tutelle sur ce secteur de la Micro Finance.
2-L'asymétrie d'information existant entre
PADME et ses bailleurs
D'après Stieglitz et Weiss, la bonne
relation entre établissements financiers n'est possible qu'après
avoir réglé la situation d'asymétrie informationnelle.
Pour ANNE JOSEPH, la solution de l'asymétrie
d'information peut passer par :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
~ la fourniture des éléments comptables ;
~ l'établissement de 3 déclarations statistiques
et fiscales (DSF) :
o la première à un usage interne ;
o la seconde est destinée au service des impôts et
à la direction de la statistique et de la comptabilité nationale
;
o la troisième est envoyée aux banquiers.
Elle continue en ces termes : un des moyens pour lever
l'asymétrie d'information est d'encourager les entreprises à
produire des éléments comptables fiables et de verrouiller le
système de vérification.
3-L'inaccessibilité de PADME aux
marchés monétaires et financiers
Selon Christophe Le Picard Ducroux,
l'ouverture du capital des IMF, aux petits investisseurs permet aux
actionnaires majoritaires de garder le contrôle de décision et de
mieux répartir les risques encourus.
L'accessibilité de PADME aux marchés de capitaux
passe au prime abord par le changement de son statut juridique. Pour
Roméo Tchalla et Martial P. après avoir
changé le statut juridique de l'institution elle peut être admise
sur les marchés financiers et monétaires. Ainsi, l'admission
à la cote devient un moyen d'assurer la capacité de l'IMF, de
valoriser son image et d'affirmer sa crédibilité dans son
environnement.
B- Méthode de collecte des données
La recherche empirique de l'étude est abordée en
cinq (05) points :
· l'identification de la population ;
· la nature de l'enquête ;
· l'échantillonnage ;
· les centres d'intérêts de l'enquête
;
· les techniques et outils statistiques de
dépouillement.
1- Détail de l'approche
empirique
Identification de la population
Compte tenu de la défaillance du secteur
d'activité retenu pour cette recherche, et des objectifs visés,
notre enquête a eu pour population cible les agents de l'association
PADME, les institutions bancaires et financières pouvant financer les
IMF en général et PADME en particulier.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Nature de l'enquête
L'enquête a été réalisée par
sondage des données de l'enquête quantitatif. Ce choix se justifie
par le nombre important des institutions financières, et les moyens
limités dont nous disposons.
Échantillonnage
Dans le cadre de notre enquête, nous avons retenu un
échantillon de dix banques, cinq institutions financières dont la
FECECAM, et vingt agents de PADME.
Centre d'intérêt de l'enquête
La présente enquête nous permet de vérifier
les hypothèses formulées.
Pour ce faire, nos questions tiennent compte essentiellement de
:
~ la dépendance de PADME vis-à-vis de certaines
banques locales et internationales ; ~ l'asymétrie d'informations
régnant entre PADME et ses bailleurs de fonds.
~ l'inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers.
Technique et outils statistiques de
dépouillement
Le dépouillement s'est fait manuellement à l'aide
de tableaux qui ont servi de base à notre analyse. Les résultats
obtenus ont été analysés en fonction des données
recueillies.
2- Déroulement des
enquêtes
Les questionnaires ont été conçus compte
tenu des objectifs à atteindre. Le premier concerne les
différents agents de PADME et est composé de trois grandes
questions tandis que le second concerne certaines banques et
établissements financiers de la place. Ainsi notre réflexion a
été orientée vers les questions fondamentales qui nous
servirons de manière directe à vérifier les
hypothèses émises :
Au niveau interne (approche participative)
L'enquête interne a consisté en un questionnaire
à l'endroit de quelques agents de l'association. Les suites aux
questions nous ont permis en effet de recueillir des informations relatives
notamment aux enjeux de la transformation institutionnelle et de
l'accessibilité de l'institution au marché financier
régional.
Nous avons pu rencontrer certains agents essentiellement de :
~ la direction générale ;
~ l'agence principale de Cotonou et le bureau de Calavi.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Et les interrogations de nos rencontres sont consignées
dans le questionnaire 1 disponible en annexe.
Au niveau externe (enquête de terrain)
Les questionnaires ont été déposés
auprès des institutions retenues pour faire partir de
l'échantillon. Les questions se présentent également dans
le questionnaire 2 en annexe.
II- LES OUTILS D'ANALYSES
1- Réalisation des
enquêtes
Les enquêtes ont été menées du 15
au 30 Août 2010 au moyen des questionnaires déposés au
niveau de certains services de l'institution et de certains
établissements financiers comme les banques. Notre second passage a
consisté à la récupération des dits questionnaires
déjà remplis à priori. Les déplacements qu'engendre
la collecte d'informations ne sont pas sans difficultés.
2- Difficultés
rencontrées
Il s'agit des difficultés rencontrées dans la
réalisation des enquêtes et des limites des informations
recueillies.
Elles sont relatives :
~ à l'indisponibilité des responsables
compétents pour nous fournir les informations ; ~ au refus ou à
la réticence des responsables des banques à remplir notre
questionnaire ;
~ à l'accès difficile, nous avons atteint le
nombre de 10 banques, 05 institutions
financières, et 20 agents de l'association PADME, comme
échantillon pour notre
étude.
Les informations recueillies de nos enquêtes sont
limitées quand à la leur qualité, leur fiabilité et
leur insuffisance par rapport à celles recherchées.
En effet, sur le plan externe, nous n'avons pas eu toutes les
informations à cause de la confidentialité qui prévaut
dans le secteur financier en général, et bancaire en
particulier.
CHAPITRE TROIXIEME
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE
Ce chapitre aborde, dans un premier temps, l'analyse des
résultats des enquêtes et les sources de financement de PADME, et
dans un second temps, les suggestions pour une optimisation de ces cours.
Section 1: LA PRÉSENTATION, L'ANALYSE DES
DONNÉES DES ENQUÊTES ET LES
POLITIQUES DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES
Il s'agit dans cette section de présenter non seulement
les résultats de nos enquêtes, facteurs déterminants dans
la vérification des hypothèses émises, mais aussi de les
analyser afin d'avoir une idée sur la politique de mobilisation des
ressources financières de PADME objet de notre étude.
Paragraphe 1: PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
DONNÉES DES ENQUÊTES
Il faut noter que pour commencer : seul 17 sur 20 agents
enquêtés soit un taux de 85% (sur le plan interne), 4 banques sur
10 (40%) et 1 institution financière sur 5 (20%) (à l'externe)
ont pu répondre à nos questionnaires.
I- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES
ENQUÊTES INTERNES
A- Présentation et analyse des données
liées à la dépendance des IMF vis-à-vis de
certaines banques locales et internationales
Le but visé par certaines questions de nos entretiens,
rapportées dans le questionnaire (n°2), avec certains responsables
de PADME est de connaître les raisons de la dépendance de PADME
vis-à-vis de certaines banques locales et internationales.
A ce sujet, les réponses font état de ce que
PADME, en vertu de la catégorie d'IMF à laquelle elle appartient,
ne collecte pas de l'épargne préalable, qui est une source moins
coûteuse de financement, pour octroyer de crédit; elle se contente
donc essentiellement de ses ressources constituées des fonds propres et
des emprunts bancaires.
Aussi, ajoutent-ils que le secteur de la micro- finance
paraît nouveau au Bénin. Son fonctionnement et sa gestion ne sont
pas tout à fait connus de la population et surtout des partenaires au
développement (investisseurs). Ceux-ci sont ainsi réticents en
vertu des risques qu'ils estiment nombreux pour un tel secteur. Les banques en
particulier partenaire qui acceptent de financer ce secteur, limitent leurs
concours pour se couvrir contre les risques,
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PADME-Bénin
endurcissant leurs conditions. PADME, n'ayant plus d'autres
recours, ne fait qu'accepter ces conditions.
B- Présentation et analyse des données
liées à l'asymétrie d'informations entre PADME et ses
bailleurs
La vérification de l'hypothèse liée
à ce problème, nous conduit aussi bien sur la base de la question
n°3 du questionnaire 2, que des résultats des entretiens, à
recueillir des informations nécessaires à cet effet. Les
informations obtenues au cours des investigations sont à la fois des
données quantitatives et qualitatives.
o Présentation et analyse des données à
caractère quantitatif
Pour ce qui concerne les données quantitatives, elles se
résument dans le tableau ci-après :
Tableau n°6 : Répartition des données
d'enquête relatives aux avis des enquêtés sur
l'asymétrie d'information
Modalité
|
Nombre d'observations
|
Fréquences relative (%)
|
- la rude concurrence
|
5
|
29,41
|
- la rétention d'information
|
3
|
17,65
|
- autres
|
9
|
52,94
|
Total
|
17
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Août
2010
29,41% des enquêtés ayant répondus
soutiennent que l'asymétrie d'information est le résultat de la
rude concurrence qui prévaut dans le nouveau secteur ; 17,65% pensent
plutôt que c'est la rétention d'information
généralement de la part des clients; alors que 52,94%
évoquent d'autres raisons. Celles-ci tournent autour de l'insuffisance
de systèmes d'informations performants dans le secteur en
général.
o Présentation et analyse des données à
caractères qualitatif.
Les données qualitatives relatives au problème
spécifique n°2 sont essentiellement liées à
l'insuffisance de systèmes d'informations performants.
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C- Présentation et analyse des données
liées à l'inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers
Les résultats de nos enquêtes
présentées dans le tableau suivant traduisent les causes
réelles de cette situation que vit PADME.
Tableau n°7: Repartions des avis sur
l'inaccessibilité de PADME aux marchés
Modalités
|
Effectifs
|
Fréquence (%)
|
- La forme juridique
|
17
|
100
|
- La réglementation des IMF
|
0
|
0
|
- Autres
|
0
|
0
|
Total
|
17
|
100
|
Source : Nos enquêtes, Août
2010
100% des enquêtes ayant répondu, confirment que
c'est la forme juridique actuelle de PADME qui l'empêche d'accéder
au marché financier.
Une analyse faite des résultats explique donc le net rejet
de l'hypothèse de la législation des IMF qui serait à la
base de l'inaccessibilité de PADME aux marchés financier et
monétaire.
II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES
ENQUÊTES EXTERNES
Les fiches d'enquêtes déposées
auprès de certaines banques de la places et autres établissements
financiers, nous ont permis d'aboutir à certains résultats sur la
base des points suivants :
+ le mode de partenariat envisagé ;
+ le montant de la ressource éventuelle disponible ;
+ la durée moyenne éventuelle de
disponibilité des ressources ;
+ Le coût éventuel de la ressource.
Ainsi que les observations liées à la situation
particulière de chacun des enquêtes.
L'objectif premier de cette enquête est de faire un
sondage sur les possibilités qui s'offrent encore à PADME, dans
le cadre de son financement externe, par les banques notamment. Ainsi, les
résultats des enquêtes externes sont présentés et
analysés, à travers nos observations, dans les tableaux
ci-après. Il faut rappeler que seules cinq (05) institutions (dont 04
banques et une IMF) ont pu répondre.
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A- Résultats des enquêtes externes
Tableau n°8 : Données des enquêtes
externes
BRS BENIN
|
Mode de partenariat envisagé
|
Ligne de crédit renouvelable
|
Montant de la ressource éventuelle disponible
|
<= 1 Milliard de FCFA (remboursement in fine)
|
Durée moyenne éventuelle de
disponibilité de la ressource
|
1an
|
Coût de la ressource
|
8% (Paiement mensuel des intérêts)
|
BSIC
|
Mode de partenariat envisagé
|
Ligne de refinancement
|
Montant de la ressource éventuelle disponible
|
<= 1Millard FCFA (remboursement trimestriel)
|
Durée moyenne trimestrielle de
disponibilité de la ressource
|
1an
|
Coût éventuel de la ressource
|
9 à10% (paiement trimestriel)
|
BIBE
|
Mode de partenariat envisagé
|
Ligne de crédit
|
Montant de la ressource éventuelle disponible
|
<= 1,5Millard FCFA (remboursement in fine)
|
Durée moyenne éventuelle de
disponibilité de la ressource
|
<= 2ans
|
Coût éventuel de la ressource
|
0,5 à7 (paiement mensuel)
|
Continental Bank Bénin
|
Mode de partenariat envisagé
|
Ligne de refinancement
|
Montant de la ressource éventuelle disponible
|
500 Millions à 1 Milliard (remboursement
trimestriel)
|
Durée moyenne éventuelle de la
disponibilité de la ressource
|
1an (in fine renouvelable)
|
Coût éventuelle de la ressource
|
10 à 11%( paiement trimestriel)
|
FECECAM
|
Mode de partenariat envisagé
|
Dépôt à terme
|
Montant de la ressource éventuelle disponible
|
5 à 9 Milliards
|
Durée moyenne éventuelle de
disponibilité
|
Court et moyen terme (à négocier)
|
Coût éventuel de la ressource
|
5,5 à 6%
|
Source : Nos enquêtes, Août
2010
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B- Analyse des données de l'enquête
Tableau n°9: analyse des données externes
Analyse des conditions de la BRS
|
L'option de refinancement pourrait être
étudiée si la BRS modifie la
typologie de sa cible. En effet, les financements de PADME
plutôt orientés vers le commerce, ne sont pas éligibles au
refinancement BRS. Par ailleurs, ce mode de financement est accompagné
de 2% du montant des ressources mises à disposition. Ceci limite
l'opportunité de ce choix comparé à la ligne de
crédit classique.
|
Analyse des conditions de la BSIC
|
Les interlocuteurs souhaitent mettre en oeuvre une
véritable politique de micro finance .Dans ce sens, une ressource
interne est spécialisée dans le secteur.
Ils suggèrent pour le PADME et pour les autres
institutions de micro finance , une approche régionale en passant par le
groupe BSIC afin de disposer de ressources plus conséquentes pour le
financement du secteur.
|
Analyse des conditions de la BIBE
|
L'institution serait entrain de pénétrer le secteur
par la généralisation des
lignes de crédit octroyées aux institutions de
micro finance de la place.
|
Analyse des conditions de la
Continental Banque
|
L'institution exige une garantie FAGACE ou fonds international
de garantie pour l'obtention du concours. Le PADME pourrait
éventuellement jouer ses relations antérieures avec la banque
pour alléger les conditions.
|
Analyse des conditions de la FECECAM
|
La préoccupation majeure de l'institution reste la
garantie que les ressources mise à disposition bien que faisant l'objet
d'un contrat de dépôt à terme, puisse faire l'objet d'un
retrait si sa situation financière le nécessite. Par ailleurs, le
respect de la contrainte liée au taux de transformation est une
préoccupation majeure. L'institution suite aux concertations avec
l'association professionnelle a eu à opter pour le financement d'autres
institutions financières à un taux de 10%.
|
Source : Nos enquêtes, Août
2010.
Paragraphe 2: POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES
Les crédits octroyés par PADME à sa
clientèle n'ont été possibles qu'à partir des
ressources financières limitées essentiellement aux fonds propres
et au financement bancaire. On peut toutefois distinguer deux grandes classes
de ressources financières. Il s'agit en effet des :
ressources internes ; ressources externes.
L'origine de ces différentes ressources mérite
d'être connue et clarifiée afin de percevoir et de bien cerner
leurs composantes.
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I- LES SOURCES INTERNES
Elles sont constituées des fonds de garantie, des
dépôts de garantie, de la garantie décès et des
fonds propres.
A- Fonds et dépôts de garantie
1- Fonds de garantie
Tous les clients doivent constituer dans les caisses de
PADME, un fonds de garantie dont le montant doit être égal
à 10% du montant du crédit obtenu. Le montant total du fonds de
garantie peut être soit entièrement versé par le client
avant l'obtention du crédit, soit réparti sur les
différents remboursements programmés pour le client. Ce fonds de
garantie peut être récupéré par le client à
la fin de ses remboursements, lorsqu'il ne veut plus s'engager vis-à-vis
de l'institution. Lorsque le client devient défaillant, ce fonds est
utilisé pour couvrir tout ou partie des impayés.
2- Dépôt de garantie
Pour renforcer certaines sûretés réelles
(terrain non borné par exemple), il peut être demandé aux
clients de faire un dépôt de garantie dont le montant est
égal à 10% du crédit obtenu. Le dépôt de
garantie est assimilé à un fonds de garantie
supplémentaire à la seule différence qu'il doit être
versé intégralement par le client avant le déboursement de
son crédit.
B- Garantie décès
Pour se couvrir contre les risques d'insolvabilité
liés au décès des clients, le PADME pourrait mettre en
place un système d'assurance décès dont la prime
n'excéderait pas 1% du montant du crédit.
C- Fonds propres
Ils regroupent en leur sein, le cumul des
bénéfices réalisés par l'institution d'année
en année. Il s'agit donc du cumul des reports à nouveau
antérieurs et des résultats. Ceci est ainsi en vertu du
caractère associatif de PADME qui est astreint à mettre en
réserve les excédents issus de ses performances, donc à ne
pas distribuer de dividendes. Ces derniers servent au financement des
activités de l'association. C'est d'ailleurs ce qui justifie l'ampleur
de leur montant dans cette catégorie de ressources
financières.
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II- LES SOURCES EXTERNES
Elles sont essentiellement constituées des emprunts
bancaires obtenus aussi bien auprès de certaines institutions nationales
qu'internationales. Jusqu'à fin 2009, PADME bénéficiait
encore de l'appui financier de certaines banques et institutions
internationales étrangères à savoir : la banque mondiale,
l'USAID, l'ADF, etc. Les lignes de crédits de ces institutions ont
été soldées par PADME à l'expression de celles de
la banque mondiale en vertu des conditions proposées par celle-ci
à PADME. Ainsi, de nos jour, PADME ne bénéficie que du
financement de certaines banques et institutions financières de la place
(avec les encours de la banques mondiale qui en instance de remboursement), en
ce qui concerne ses sources de financement externes. Ces banques commerciales
sont au nombre de trois (BOA, SGBBE, ECOBANK). Les conditions de financement
offertes par ces banques locales sont presque identiques : seule la banque
mondiale, et l'État se démarquent avec des conditions de
financement légèrement souples. Le tableau suivant
récapitule toutes ces conditions :
Tableau n°10: Sources externes de financement de
PADME
Conditions Banques
|
Types de crédit en CFA
|
Taux
|
Garantie
|
Autres garanties
|
BOA
|
Ligne de crédit
Avance /DAT
|
7%
|
Portefeuille sain 195%
|
Constitution de DAT
|
SGBBE
|
Ligne de crédit
|
7%
|
Portefeuille sain 130%
|
Nantissement DAT
|
ECOBANK
|
Ligne de crédit
|
7%
|
Portefeuille sain 130%
|
Audit portefeuille + constitution DAT
|
BANQUE MONDIALE
|
Prêt conceptionnel
|
3,25%
|
État
|
-
|
ETAT
|
Subvention sous forme de ressources affectées
|
-
|
-
|
-
|
Source : SCF PADME
Ce tableau synthétise, en fait, les différentes
conditions que pratiquent les différents bailleurs de fonds (partenaires
au financement) à PADME.
Les trois banques proposent les mêmes conditions de
financement à quelques exceptions près. En effet, la BOA, la
SGBBE et ECOBANK mettent à la disposition de PADME une ligne de
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PADME-Bénin
crédit au taux d'intérêt de 7%. Outre
cette ligne, la BOA accepte également d'accorder une avance sur le
dépôt à terme (DAT) de PADME au même taux. Cependant,
les garanties exigées varient d'une banque à l'autre.
La BOA exige la constitution d'un DAT en plus du portefeuille
sain pris à hauteur de 195% ;
La SGBBE demande en revanche le nantissement du DAT en dehors du
portefeuille sain pris à hauteur de 130%.
Ecobank réclame, en plus de la constitution du DAT, un
audit de portefeuille accepté également à concurrence de
130%.
Toutes ces conditions sont parfois « asphyxiantes »
pour PADME car le limitant dans son champ de négociation. Ces
différentes conditions, quelquefois contraignantes, limitent PADME dans
le développement de ces activités.
Toutefois, les prêts exceptionnels de la Banque Mondiale
paraissent acceptables car moins coûteux (taux de 3,25%, avec un
différé de cinq 05 ans ; garantie inexistante ou presque pas). Il
est important de remarquer que loin d'intervenir directement, la banque confie
la gestion de ces concours à l'État qui se charge ensuite de les
disposer aux IMF comme PADME sous la forme de « Prêts »,
à des taux raisonnables et conditions assez souples. Il en est de
même des concours de l'État qui sont disposés sous la forme
de « Ressources Affectées » sans aucune exigence. Ces
ressources sont, comme leur nom l'indique, destinées au financement des
cibles précises. Ceci condamne les bénéficiaires à
respecter la cible indiquée et donc à éviter
d'éventuels détournements de fonds. En contrepartie, le
rôle de PADME est rémunéré par des commissions.
Une analyse critique de ces différentes sources de
financement facilitera sans nul doute la compréhension des limites
qu'elles engendrent pour PADME.
Section 2: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET
APPROCHES DE SOLUTIONS
Paragraphe 1: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET
VÉRIFICATIONS DES HYPOTHÈSES
Ici, il sera question de porté un jugement de valeur sur
chacun des postes des sources de financement de PADME afin de conclure par des
suggestions.
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I- ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT
A- Analyse des ressources internes
1- Analyse des fonds et dépôts de
garantie
Analyse des fonds de garantie
Les fonds sont en réalité la
propriété privée du client destinés à lui
être restitués en fin de contrat en cas de bonne fin. Ceci dit, il
n'est pas trop juste que ces fonds soient destinés à financer les
crédits octroyés aux clients. Ces fonds ne sont effet par
rémunérer par PADME. Ce dernier tire donc profit des fonds de
garantie au détriment des déposants, principaux
propriétaires. Pour qu'il en soit ainsi, PADME doit
rémunérer ce fonds en principe.
Analyse des dépôts de Garantie
A l'instar des précédents, les
dépôts de Garantie sont constitués par le client dans le
but de réduire le niveau de risques qu'il présente pour
l'institution. Une fois solvable, le client peut, à vue, retirer ses
dépôts qui ne sont pas rémunérer par PADME ; il
ressort donc un déséquilibre entre la nature des ressources et
celle des emplois. En effet, ces dépôts sont à très
court terme comparativement aux crédits qu'ils financent. De même,
leur affectation au financement des crédits n'est pas tout de même
systématique en ce que le client est un peu libre dans la constitution
de ces dépôts. Il n'est donc pas trop juste de considérer
que ses fonds et dépôts servent directement au financement des
activités.
Une mauvaise maîtrise des termes de ces ressources peut
mettre l'association en péril. Le risque de liquidité devient
donc un enjeu pour PADME.
2- Analyse de la garantie
décès
En vertu de la nature de cette source, nous trouvons que
comparativement aux précédents, c'est une source efficace de
financement en ce sens que la garantie décès, bien que
constituée par le client, ne lui appartient pas. Elle n'est pas
restituée par PADME au client. Elle lui sert de couverture contre le
risque de décès du client. Ainsi, l'absence de
rémunération de cette source par PADME n'est pas condamnable en
ce qu'il s'agit de ce qui lui revient.
3- Analyse des fonds propres
La composition de ces fonds laisse voir qu'à long
terme, PADME court un grand risque. En effet, les fonds propres
représentent la grande partie des ressources internes. Un bon suivi et
entretien des fonds propres garantissent en partie la survie de
l'association.
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PADME-Bénin
Étant le cumul des reports à nouveau
antérieurs et des résultats réalisés, les pertes
seront à la base de la réduction du niveau de ces fonds qui,
s'ils ne sont pas bien maîtrisés, mettront PADME sur les rails de
banqueroute pouvant le conduire à une fermeture totale.
B- Analyse des ressources externes
Elles sont essentiellement constituées de trois banques
locales, de la banque mondiale via les concours de l'État. Cet effectif
réduit de bailleurs de fonds, constitue un premier frein en ce sens
qu'ils feront et font d'ailleurs leur Loi. Autrement, PADME ne peut que se
soumettre à leur volonté quant à leur décision du
financier. Les trois banques locales proposent le même taux de
rémunération de leur crédit à PADME : ceci
étant, négocier ce taux à la baisse ne serait pas chose
aisée : PADME se trouve donc soumis.
Par ailleurs, les garanties exigées constituent
l'essentiel du patrimoine de PADME. Son portefeuille de crédit sain
demandé par toutes les trois banques presque à la même
hauteur (130%) n'est pas trop intéressant. Le portefeuille n'est pas une
garantie réelle : il peut toutefois se détériorer. Dans
ces conditions, PADME ne pourra plus bénéficier de la confiance
de ses bailleurs de fonds et donc leur soutient financier.
Dans l'hypothèse de l'insolvabilité de PADME,
son portefeuille sain deviendrait un gâteau à partager entre les
différentes banques suivant l'importance de leur financement et la
nature de leur garantie. Ceci ne laisserait pas une bonne image de
l'association PADME.
En dehors du portefeuille, les dépôts à
terme (DAT) de PADME dans ces institutions, doivent en principe lui servir de
ressources supplémentaires auquel elle pourra recourir en cas
d'insuffisance de ressources financières nécessaire à la
couverture des demandes de crédit de la part des clients. Cependant, tel
ne peut plus être le cas une fois le DAT mis en garantie. Il ne pourra
être disponible à l'association qu'en cas de bon dénouement
de son contrat de refinancement de ses activités. Ce qui suppose que
PADME ne peut se prétendre être propriétaire de son DAT
qu'en cas de bonne fin du contrat. Encore faut-il savoir si ces
dépôts pourront l'aider à payer toutes ses dettes.
Les taux auxquels sont accordés les crédits ne
peuvent pas être négociés. Ce sont des taux imposés.
PADME, quelque soit le taux, est obligé d'accepter pour faire face
à ses besoins de financement.
En outre, les interventions de la Banque Mondiale sous la
forme de subventions mises à la disposition de PADME par l'État,
paraissent suffisamment intéressantes car d'une part, le
Politique de mobilisation des ressources
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PADME-Bénin
taux (3,25%) est relativement réduit par rapport
à celui des banques formelles (7%); et d'autre part, les conditions sont
totalement souples en ce qu'aucune garantie n'est exigée, l'État
étant garant, du moins responsable de la gestion de ses fonds. De
surcroit, la période de grâce de cinq (05) mois accordée
doit permettre à l'association de suffisamment profiter de ses lignes de
crédit via leur recyclage régulier.
S'il est clair que les concours de la Banque Mondiale sont les
plus avantageux après ceux de l'État ; cependant
l'inquiétude est de constater que de nos jours ces concours ne cessent
de décroître constamment donnant l'impression d'un
désengagement progressivement programmé de l'État de ce
secteur pourtant prometteur d'un avenir prospère.
De tout ce qui précède, il est utile de se poser
des interrogations à savoir :
~ PADME ne peut-il pas intégrer la collecte
d'épargne dans ses activités afin d'élever le niveau de
ses ressources internes ?
~ pourquoi limiter les bailleurs de fonds, au plan national
à 4 ; est-ce parce que PADME n'a pas de garantie nécessaire et
suffisante à présenter ?
~ les autres banques, établissements financiers (SGI,
SGP, ) et certaines IMF de la place ne sont-ils pas en mesure de venir en aide
au développement des activités de PADME, et ceci à des
taux réduits ?
~ PADME ne peut-il pas accéder au marché financier
où les opportunités sont immensément abondantes ?
Autant de questions auxquelles les réponses pourraient
contribuer à un élargissement réel des sources de
financement de PADME.
II- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET
SYNTHÈSES DU DIAGNOSTIC A- Vérification des
hypothèses
L'analyse des données, faite au paragraphe 1er
de la section précédente, va servir de socle à
l'appréciation des hypothèses retenues.
· Degré de vérification de
l'hypothèse n°1 :
De l'analyse des données des enquêtes sur ce point,
il ressort que :
- d'une part, au lieu d'insérer la collecte de
l'épargne dans ses activités pour augmenter
ses ressources internes, PADME ne peut que recourir aux concours
bancaires;
- et d'autres part, du fait de la méconnaissance du
secteur de la micro finance, les
bailleurs de fonds, dont les banques notamment, limitent leurs
concours dans ce
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Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
secteur, en l'accordant qu'aux IMF pouvant satisfaire aux
exigences strictement établies et donc imposées.
C'est donc l'inexistence de produit d'épargne (collecte
de l'épargne par PADME) et la méconnaissance du secteur par les
bailleurs de fonds (dont les banques) qui justifient la dépendance des
IMF à crédit direct (dont PADME) vis-à-vis des banques.
D'où l'hypothèse spécifique n°1 selon laquelle «
le manque de la politique de collecte de l'épargne préalable dans
les activités de PADME, et la mauvaise collaboration entre IMF »,
est partiellement vérifiée.
· Degré de vérification de l'hypothèse
n°2
Eu égard aux analyses faites des données de
l'enquête, nous retenons que du fait de la non maîtrise parfaite
des modes de fonctionnement du secteur des IMF par les banques, ces
dernières limitent leur appui financier à ce secteur. Cette
situation se traduit :
- d'une part, par les nombreux documents financiers
exigés et dont la production non seulement est coûteuse mais aussi
prend du temps et ;
- d'autre part, par le fort taux débiteur appliqué
pour couvrir les frais de recouvrement.
Ces dispositions sont des mesures de sécurité
qui se justifient sans doute par les insuffisances que
présentent les systèmes d'informations et de gestion des
IMF (absence d'une véritable centrale de risques). Cette
situation peut exposer l'IMF à des risques de crise liés surtout
à une mauvaise maîtrise des risques présentés par le
client.
Par conséquent l'hypothèse spécifique selon
laquelle «l'asymétrie d'information est due à la
rétention d'informations, outre la rude concurrence » n'est pas
vérifiée.
· Degré de vérification de l'hypothèse
n °3
Toujours d'après l'analyse des données, les
exigences de la BRVM obligent PADME à avoir au prime abord la
forme de société anonyme, les autres conditions
pouvant être facilement satisfaites par PADME; en témoignent ses
résultats et performances considérables. Ainsi, notre
hypothèse liée à l'inaccessibilité
au marché financier est partiellement
vérifiée.
En effet, selon nous, le mutisme de la législation des
IMF sur leur fréquentation des marchés d'une part et la forme
juridique actuelle de PADME d'autre part, sont à l'origine de
l'inaccessibilité de PADME aux marchés monétaires et
financiers.
Politique de mobilisation des ressources
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PADME-Bénin
B- Formulation des diagnostics
La formulation des éléments du diagnostic se fera
en tenant compte des causes réelles ci- dessus
énumérées.
· Élément du diagnostic lié au
problème spécifique n°1
La dépendance de PADME vis à vis de certaines
banques locales et internationales est induite d'une part, par
l'absence d'une politique adéquate de collecte de
l'épargne par PADME, et d'autre part, par la
méconnaissance du secteur des IMF par les partenaires au financement,
· .Élément du diagnostic lié au
problème spécifique n°2
L'insuffisance des systèmes
d'informations et de système de gestion comptable efficace est
à la base de l'asymétrie d'informations.
· .Élément du diagnostic lié au
problème spécifique n03
La forme juridique actuelle de PADME ne lui
permet pas d'accéder aux marchés monétaires et
financiers.
Paragraphe 2: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN OEUVRE I- APPROCHES DE SOLUTIONS
A- Solutions relatives à la dépendance de
PADME vis-à-vis de certaines banques locales et
internationales
Eu égard à l'importance des ressources du
secteur confiées déjà à certaines institutions
bancaires sur liquides, nous proposons l'insertion de l'épargne dans les
activités de PADME, afin d'augmenter ses ressources financières
internes. Il revient également aux IMF d'apprendre à mieux se
vendre aux banques afin de bénéficier de leur appui aussi
technique, à des conditions avantageuses.
Dans ce sens, nous suggérons aux IMF en
général et à PADME en particulier de :
v' changer de statut en passant d'institution de micro finance
à crédit direct aux institutions à caractère
coopératif (pour celles qui ne le seraient pas encore);
v' respecter les textes en vigueur dans le secteur ;
v' envoyer régulièrement les rapports
d'activités annuels aux banques afin qu'elles aient connaissance de
l'amélioration ou non de leurs performances ;
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Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
v' inviter les banques à leurs assemblées
générales annuelles pour renforcer les relations de partenariat
et surtout pour accroître leur crédibilité ;
1' organiser de façon périodique des rencontres
avec les banques au niveau des dirigeants afin d'aborder conjointement les
problèmes cruciaux qui se posent pour arriver à des solutions
avantageuses aux deux parties ;
1' initier également des opérations portes
ouvertes afin de permettre non seulement aux clients de prendre plus amplement
connaissance du fonctionnement des institutions mais aussi aux partenaires de
se familiariser avec ce milieu.
Les IMF à caractère coopératif doivent en
outre, venir en aide aux IMF à crédit direct : PADME pourrait se
faire refinancer auprès de la FECECAM par exemple.
Ces approches de solution contribuent à la création
d'un meilleur cadre de concertation et d'échange d'informations et
d'expériences entre les IMF et les banques.
B- Solution relative à l'asymétrie
d'information
Pour faire face à ce problème, nous
suggérons :
v' la mise en place d'un système d'informations et de
gestion performant au niveau des IMF ;
v' l'instauration d'une centrale des risques (centrale
d'échanges) entre IMF, laquelle centrale pourrait faciliter
l'identification aisée des débiteurs insolvables;
v' la production et l'audit régulier des comptes afin
d'une part, d'évaluer la santé financière de
l'institution, et d'autre part, d'avoir une crédibilité à
l'égard des partenaires; l'entente et l'entraide mutuelle entre IMF, en
se communiquant de bonnes et fiables informations;
1' l'amélioration de l'organigramme des IMF afin qu'on
puisse mieux connaître les divers organes existants et leurs
attributions.
C- Solution relative à l'inaccessibilité
de PADME aux marchés financiers et monétaires
L'accessibilité de PADME à ces
différentes opportunités passe par l'amélioration de son
statut juridique c'est-à-dire quitter la forme d'une association pour
une société anonyme. Ceci nécessite donc une
transformation institutionnelle. Nous proposons donc à PADME de vite
lever les obstacles qui retardent la concrétisation du processus
déjà enclenché. PADME doit donc rentrer en
négociation avec les pouvoirs publics afin de réviser si possible
les
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
conditions à remplir et ainsi accélérer
le processus. En plus de cette transformation le marché financier
notamment la BRVM exige bien d'autres conditions quand à la cotation des
actions et obligations.
De nombreuses opportunités sont offertes aux
sociétés en général et aux IMF en particulier qui
auront choisi d'être cotées à la BRVM. Cette
dernière offre à ces institutions, l'accès à des
sources de financement diversifiées pouvant accompagner leur croissance
et leur pérennité.
La bourse offre de plus l'opportunité aux IMF de
s'endetter à des taux plus avantageux des capitaux sans garantie
bancaire.
II- CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
Ces conditions sont essentiellement relatives, d'une part,
à l'État et aux bailleurs de fonds notamment aux banques, et
d'autre part, aux IMF en générale et à PADME en
particulier:
A- L'État et les bailleurs de fonds
L'État doit :
v' veiller au respect des textes en vigueur dans le secteur de
la micro finance et essayer de tenir compte des cas particuliers des IMF
à crédit direct dans l'élaboration des textes;
v' mettre en place (instituer) une politique de surveillance
du secteur de la micro finance grâce à l'instauration d'une
réelle centrale des risques (qu'on pourrait nommée centrale
d'échanges) afin d'éviter ou de prévenir le risque de
défaillance des IMF notamment celles performantes comme PADME;
v' assouplir les formalités pour la transformation
institutionnelle de PADME afin de
l'aider à pérenniser ses apports significatifs dans
la croissance économique;
v' renforcer ses interventions surtout financières dans ce
secteur, et non se désengager.
Les partenaires au financement doivent, quant à eux :
v' assouplir les règles et conditions de financement
des institutions de micro finance performantes comme PADME, en les invitant par
exemple à des tables de négociation ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
v' renforcer leurs soutiens techniques et financiers à ce
secteur, en s'impliquant
davantage dans le fonctionnement et la gestion des IMF à
travers des séances de
formation et d'information des acteurs promoteurs et
bénéficiaires de leur appui.
La responsabilité des IMF elles-mêmes en
général et de PADME notamment est toutefois importante dans la
concrétisation des solutions ci-dessus proposées en vue de
l'élargissement de leurs sources de financement.
B- l'Association PADME
1' PADME doit fournir des données comptables fiables aux
organismes pour les centraliser;
v' PADME peut aussi intégrer les associations
défendant les causes du secteur (par exemple consortium ALAFIA); et doit
mettre en place un système de gestion efficace et performant. Ce
système nécessite aussi l'informatisation de toute les
tâches de PADME, même jusqu'aux bureaux de zone.
Pour accéder au marché, après la
transformation institutionnelle, PADME comme tout autre doit:
1' rédiger une demande d'introduction ;
1' mandater pour sa demande, une société de gestion
d'intermédiation (SGI) qui l'assistera et la conseillera ;
v' présenter une capitalisation boursière de plus
de 500 millions de FCFA ; avoir une marge nette sur CA sur chacune des 3
dernières années de 3% ;
1' s'engager à signer un contrat d'animation de
marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes
les trois (03) séances;
1' diffuser dans le public au moins 20% de son capital dès
l'introduction en bourse ;
v' s'engager à publier dans le bulletin officiel de cote
(BOC) les estimations semestrielles du chiffre d'affaire et les tendances
résultat.
v' Présenter cinq (05) années de comptes
certifiés.
Ces conditions sont celles requises pour accéder au
premier compartiment du marché boursier.
Quant au second compartiment, les conditions sont les suivantes
:
v' présenter une capitalisation boursière
égale ou supérieure à 200 millions de FCFA ; v
présenter deux années de comptes certifiés ;
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
1' s'engager à signer un contrat d'animation du
marché prévoyant une cotation ou une indication de cours toutes
les séances;
v' s'engager à diffuser dans le public au moins 20 % de
son capital dans un délai de 2
ans en cas d'introduction en bourse ou 15 % en cas d'augmentation
du capital.
En cas d'émission d'obligations, c'est le compartiment
obligatoire qui est requis pour l'opération. Les conditions dans ce cas
sont essentiellement liées au nombre de titres à
l'émission qui ne peut être inférieur à 25000 et
doit ainsi représenter un montant nominal au moins égal à
500 millions de F CFA.
Ce faisant, de nombreuses opportunités attendent tout
intervenant sur le marché financier
régional. En effet, l'avènement de la Bourse
Régionale des Valeurs Mobilières de l'Afrique
de l'Ouest offre aussi bien aux investisseurs qu'aux
épargnants de nombreuses opportunités : v' participer au
financement et au développement de l'économie en investissant
leur
épargne en actions ou en obligations;
v' confier en toute transparence leurs économies à
des intermédiaires sûrs et professionnels;
v' faire fructifier la part non consommée des revenus
thésaurisés ou encore déposés sur des comptes non
rémunérés;
v' préparer de façon optimale avec des moyens
sûrs, une échéance d'investissement
(achat immobilier par exemple) ou un complément de revenu
pour la retraite ;
v' obtenir des rendements élevés comparativement
aux placements traditionnels
(immobiliers) surtout à mesure que la durée de
placement est longue ;
v' mobiliser à tout moment l'épargne investie en
valeurs mobilières ou encore arbitrer les titres achetés contre
d'autres dans le cadre d'une gestion de portefeuille.
CONCLUSION GENERALE
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
CONCLUSION
Les institutions de micro finance dont PADME,
ont réalisé, depuis leur implication dans le tissu
économique, d'énormes progrès. Au fil du temps, la
clientèle de PADME s'est accrue considérablement
et les fonds propres se sont révélés insuffisants pour
poursuivre correctement les activités.
Ainsi, le financement devient la trouvaille pour
PADME afin de satisfaire les nombreuses demandes de
crédit. L'institution offre de très petits crédits
à ces familles très pauvres pour les aider à conduire des
activités productives ou génératrices de revenus leur
permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.
Son développement rapide lui a permis de l'étendre à une
gamme de services plus large (services financiers et non financiers) et
à une clientèle plus étendue.
La forte expansion de la demande de crédit,
conséquence évidente de la réussite des innovations,
pousse PADME à plus améliorer sa politique de
mobilisation financière afin de financer ses activités. Cette
amélioration de la politique de mobilisation nous a permis de soulever
les problèmes suivants :
1. mauvaise collaboration entre les banques et les
IMF (dont PADME) ;
2. asymétrie d'information régnant dans le secteur
;
3. inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires et financiers
La mise en oeuvre des recommandations correspondant à
chacun de ces problèmes permettra d'optimiser les financements
des IMF, à travers une meilleure diversification des
sources de financement, et par conséquent de mieux satisfaire les
besoins financiers des populations pour le développement de diverses
activités économiques.
L'introduction sur le marcher financier apparaît comme
l'une des solutions les plus idoines aux problèmes de financement
à moindre coût qui freinent le développement et menace la
pérennité de l'institution, dans le contexte actuel où la
mise en place de systèmes financiers inclusifs est de plus promu par les
chercheurs du secteur. Cette nouvelle approche vise l'intégration de la
micro finance à l'intérieur des systèmes financiers
formels pour garantir à un nombre important de pauvres un accès
permanent aux services financiers. La mise en application de cette solution
à PADME pourrait se résumer en quatre
étapes : la transformation juridique de PADME
Association en PADME SA ; l'estimation du capital social de
PADME SA, l'évolution récente des indicateurs de
performance de l'institution et le choix de la société de gestion
et d'intermédiation qui conduira le processus.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
En dépit des nombreuses opportunités offertes par
les marchés de capitaux en général, et la BRVM en
particulier, des interrogations subsistent :
1. les IMF pourraient-elles respecter les différentes
conditions exigées, ou du moins ne sont-elles pas ignorantes de ces
diverses opportunités qui y sont imminentes?
2. suite à la transformation institutionnelle, PADME ne
va-t-elle pas perdre les nombreux privilèges dont elle
bénéficie jusqu'alors?
En effet, depuis plus d'une dizaine d'années
d'activité, elle a bénéficié de par son statut
privilégié initial de projet étatique qui sera converti en
association de micro finance, de la mise à disposition de fonds par le
gouvernement et divers autres bailleurs à titre d'emprunts à taux
subventionnés ou de dons. En plus de cela, elle dispose de nombreux
avantages fiscaux et de divers services gratuits, toutes choses qui confortent
ses résultats très édifiants la classent parmi les
institutions de micro finance les plus performantes de la sous
région.
Au terme de notre étude, il ressort que l'introduction
de PADME à la BRVM de l'UEMOA est une excellente opportunité pour
résoudre les problèmes de financement de sa croissance. Elle lui
permettra d'adapter plus facilement et de façon moins coûteuse la
structure de son capital à ses besoins tout en optimisant l'utilisation
de ses ressources propres. Nous recommanderions aux autorités de PADME,
de profiter du processus de transformation institutionnelle en cours pour
introduire l'institution à la BRVM. Cette démarche leur
évitera de devoir attendre deux (2) à cinq (5) années
d'exercice avec le nouveau statut de société anonyme.
Nous n'avons aucune prétention d'avoir abordé tous
les contours du sujet et souhaitons vivement que ce travail soit
amélioré à partir des critiques et suggestions des
lecteurs.
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I- Ouvrages, manuels et textes réglementaires
1- Ahmed SILEM & J. M.
ALBERTINI, Économie Dalloz, 6éme édition;
2- Fulbert Gero AMOUSSOUGA, cours de micro
finance (2004- 2005) ;
3- Anne JOSEPH, « quels moyens mettre en
oeuvre pour faciliter l'accès des entreprises au crédit bancaire
? »
4- Betty WAMPFLER & Christian
BARON, « Synthèse thématique Micro finance, banques
commerciales, quels partenariats pour le financement de l'agriculture
?>>
5- A. BOUDINOT & J- C.
FRABOT, «Techniques et pratique bancaire» 5e
éd. SIREY, Paris (1978);
6- Christophe Le PICARD DUCROUX , «
Conditions de pérennité des institutions de Micro Finance »,
agri doc-Greet (décembre 2001) ;
7- Henri GUITTON, « L'économique
», éd. SIREY :
8- Magloire LANHA, « Résolution des
problèmes d'informations en micro finance » (2001) ;
9- VARIAN Hal R., Introduction à la
micro économie, 3é éd. Paris et Bruxelles, De Book
Université, (723 p.)
II- Mémoires
1- Romeo Z. TCHALLA & Martial P. DENAKPO,
« Problématique de l'introduction des IMF en BRVM : Cas de PADME
», mémoire de Cycle 2 (2004).
III- Manuels et textes règlementaires
1- Rapport d'activité PADME 2009
IV- Sites
1-
www.Brvm.Org
2-
www.padmebenin.org
3-
www.imf.org
ANNEXES
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Schéma du Réseau de PADME
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
DEMANDE DE REMBOURSSEMENT DE FONDS GARANTIE
ET/OU DEPOT GARANTIE ET SURPLUS DE FONDS DE GARANTIE
Fonds de garantie
Dépôt de garantie
Fonds de garantie et dépôt de garantie
Surplus de fonds de garantie
Date : .
Nom et prénoms : Numéro du client :
. Motif du retrait :
Avis et signature du Chargé de prêts :
Avis et signature du Chef Bureau :
Avis et signature du Chef d'Agence :
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
QUESTIONNAIRE N°1
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation en Banque Finance et Assurance, option : Marchés
Financiers à l'INSTITUT CERCO, nous menons une enquête
auprès des institutions financières. A cet effet, nous vous
prions de répondre à nos questions.
Nous comptons sur votre Coopération et vous remercions
d'avance de votre esprit de Compréhension.
1- Entretenez-vous déjà un lien de partenariat avec
le réseau PADME ?
- Oui - Non
a- Si oui de quel type de partenariat s'agit-il ? - Ligne de
crédit
- Dépôts à terme (DAT) - Autres (à
préciser)
b- Si non, quels sont les motifs de cette absence de partenariat
avec PADME ?
2- Quelles conditions comptez-vous offrir à PADME en le
finançant ?
a-
|
Montant
|
de la ressource
|
disponible
|
?
|
|
|
|
|
Milles
|
|
Millions
|
|
Milliards
|
b-
|
Durée
|
moyenne de
|
la disponibilité
|
?
|
|
|
|
|
|
|
Années
|
|
Mois
|
|
Semaine
|
|
|
|
|
|
ressource ?
|
|
|
|
|
|
c-
|
Coût de la
|
|
%
|
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
QUESTIONNAIRE N°2
Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire
de fin de formation en Banque Finance et Assurance, option : Marchés
Financiers à l'INSTITUT CERCO, nous menons une enquête
auprès des institutions financières.
Comptant sur votre générosité, nous vous
prions humblement de bien vouloir répondre honnêtement aux
différentes questions soumises à votre appréciation.
D'avance merci
1- Qu'est ce qui, empêche PADME, en votre connaissance,
d'aller sur le Marché Financier pour ses besoins de financement ?
- Sa forme juridique
- La législation des IMF
2- Qu'est ce qui, selon vous, retarde l'aboutissement du
processus de la transformation institutionnelle longtemps enclenché ? -
Les formalités trop rigides
- Le coût élevé des investissements -
Autres
- (à préciser)
3- Quelles sont à votre avis, les causes de
l'asymétrie d'informations dans un secteur aussi important comme celui
de la micro finance ?
- La rude concurrence
- La rétention d'informations - Autres
- (à
préciser).......................................................................................
Réalisé et soutenu par Gislain J.-G.
NOUBEMEDOU & Germaine A. M. SANTOS Page g
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
PHOTOS DES ETUDIANTS EN SITUATION DE TRAVAIL
Photo 1 : Constitution des dossiers d'un client Photo 2 :
Contrôle des dossiers d'un client
Photo 3 : Classement des dossiers Photo 4 : Séance
d'animation
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
Photo 5: Enregistrement des dossiers Photo 6 : Séance
d'animation
Photo 7 : Contrôle des dossiers Photo 8 : Classement des
dossiers
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE i
DEDICACE N° 1 ii
DEDICACE N° 2 iii
REMERCIEMENTS iv
SIGLES ET ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES ANNEXES vii
AUTOBIOGRAPHIE N° 1 viii
AUTOBIOGRAPHIE N° 2 xii
1 3 3 3 3 3 5 5 5
5
5
6
6
7
8 10 12 12 14 14
18
19
19
19
20
20
20 20 20
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : ETUDE CONTEXTUELLE
Section 1: PRÉSENTATION DE PADME ET LES
MÉCANISMES DE FONCTIONNEMENT Paragraphe 1: PRÉSENTATION
GÉNÉRALE DE PADME-BÉNIN
I- HISTORIQUE ET MISSIONS DE PADME-BÉNIN
A- Historique
B- Mission - Vision du PADME
1- Mission
2- Vision
II- OBJECTIFS GÉNÉRAUX ET ORGANISATIONS
A- Objectifs généraux
B- Organisation
1- Réseau
2- Ressources humaines
a- Les membres
b- Organigramme
Paragraphe 2: LES MÉCANISMES DE
FONCTIONNEMENT
I- FONCTIONNEMENT
II- PRINCIPALE ACTIVITÉ
A- Services financiers
B- Services non financiers
Section 2: LES TRAVAUX EFFECTUÉS
Paragraphe 1: SÉANCE D'ANIMATION, D'ORIENTATIONS
ET DE CONSTITUTIONS DES DOSSIERS DES CLIENTS
I- SÉANCE D'ANIMATION ET D'ORIENTATIONS DES
CLIENTS
a-Séance d'animation
b- Séance d'orientation des clients
II- CONSTITUTION DES DOSSIERS
a- Le dépôt des dossiers
b- La Signature du contrat
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
c- Contrôle des dossiers 21
Paragraphe 2: ENREGISTREMENT ET CLASSEMENT DES DOSSIERS
22
A- Enregistrement 22
B- Classement 22
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE 23
Section 1: DE LA PROBLÉMATIQUE AUX HYPOTHÈSES DE
RECHERCHE 23
Paragraphe 1: LA PROBLÉMATIQUE, L'OBJECTIF ET
L'HYPOTHÈSE DE L'ÉTUDE 23
I- LA PROBLÉMATIQUE 23
A- Inventaire des éléments de l'état
des lieux de base 23
1- Les forces 23
2-Les faiblesses 23
3- Les opportunités 24
4- Les menaces 24
B- Choix des problèmes à résoudre
24
1- Problématique structurée
24
2- Spécification de la problématique
25
II- OBJECTIF DE RECHERCHE 27
A- Objectif général 27
B- Objectifs spécifiques
27 Paragraphe 2: FORMULATION DES HYPOTHÈSES ET
PRÉSENTATION DU
TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE 27
I- CAUSE ET HYPOTHÈSE DE RECHERCHE 27
A- Cause et hypothèse liées au
problème 1 28
B- Cause et hypothèse liées au
problème 2 28
C- Cause et hypothèse liées au
problème 3 28
II- TABLEAU DE BORD DE L'ÉTUDE 29
Section 2: LA REVUE DE LITTÉRATURE ET LA
MÉTHODOLOGIE DE
RECHERCHE 30
Paragraphe 1: LA REVUE DE LITTÉRATURE
30
I- ÉTUDE CONCEPTUELLE 30
B- Historique des IMF 30
1- Cadre général 30
2- Présentation des IMF au Bénin
31
B- Environnement des IMF 32
1- Environnement légal et
réglementaire 32
2- Environnement bancaire et financier
33
II- ÉTUDE THÉORIQUE ET TRAVAUX
ANTÉRIEURS 35
A- Étude théorique des expressions
35
B- Travaux antérieurs
38 1- Point des connaissances liées à la
dépendance de PADME vis-à-vis de certaines banques formelles
locales et internationales. 38
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
2- Point des connaissances liées à
l'asymétrie d'information existant. 38
3- Point des connaissances liées à
l'inaccessibilité de PADME aux marchés
monétaires
et financiers 40
Paragraphe 2: LA MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
41
I- LA MÉTHODOLOGIE ADOPTÉE 41
A- L'approche théorique
41 1- La dépendance financière de PADME
vis à vis de certaines banques locales et
internationales. 41
2-L'asymétrie d'information existant entre
PADME et ses bailleurs 41
3-L'inaccessibilité de PADME aux
marchés monétaires et financiers 42
B- Méthode de collecte des données
42
1- Détail de l'approche empirique
42
2- Déroulement des enquêtes
43
II- LES OUTILS D'ANALYSES 44
1- Réalisation des enquêtes
44
2- Difficultés rencontrées
44
CHAPITRE III : ETUDE EMPIRIQUE 45
Section 1: LA PRÉSENTATION, L'ANALYSE DES
DONNÉES DES ENQUÊTES ET LES
POLITIQUES DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES 45
Paragraphe 1: PRÉSENTATION ET ANALYSE DES
DONNÉES DES ENQUÊTES 45
I- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES
ENQUÊTES INTERNES 45
A- Présentation et analyse des données
liées à la dépendance des IMF vis-à-vis
de
certaines banques locales et internationales
45
B- Présentation et analyse des données
liées à l'asymétrie d'informations entre
46 PADME et ses bailleurs
C- Présentation et analyse des données
liées à l'inaccessibilité de PADME aux
47 marchés monétaires et
financiers
II- PRÉSENTATION ET ANALYSE DES DONNÉES DES
ENQUÊTES EXTERNES 47
A- Résultats des enquêtes externes
48
B- Analyse des données de l'enquête
49
Paragraphe 2: POLITIQUE DE MOBILISATION DES RESSOURCES
FINANCIÈRES 49
I- LES SOURCES INTERNES 50
A- Fonds et dépôts de garantie
50
1- Fonds de garantie 50
2- Dépôt de garantie
50
B- Garantie décès 50
C- Fonds propres 50
II- LES SOURCES EXTERNES 51
Section 2: ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT ET
APPROCHES DE SOLUTIONS 52 Paragraphe 1: ANALYSE DES SOURCES
DE FINANCEMENT ET
Politique de mobilisation des ressources
Financières des institutions de micro finance (IMF): Cas du
PADME-Bénin
VÉRIFICATIONS DES HYPOTHÈSES 52
I- ANALYSE DES SOURCES DE FINANCEMENT 53
A- Analyse des ressources internes 53
1- Analyse des fonds et dépôts de
garantie 53
2- Analyse de la garantie décès
53
3- Analyse des fonds propres 53
B- Analyse des ressources externes 54
II- VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES ET
SYNTHÈSES DU DIAGNOSTIC 55
A- Vérification des hypothèses
55
B- Formulation des diagnostics 57
Paragraphe 2: APPROCHES DE SOLUTIONS ET CONDITIONS DE
MISE EN OEUVRE 57
I- APPROCHES DE SOLUTIONS 57
A- Solutions relatives à la dépendance de
PADME vis-à-vis de certaines banques
locales et internationales 57
B- Solution relative à l'asymétrie
d'information 58
C- Solution relative à l'inaccessibilité
de PADME aux marchés financiers et
monétaires 58
II- CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE DES SOLUTIONS
59
A- L'État et les bailleurs de fonds
59
B- l'Association PADME 60
CONCLUSION 62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 64
ANNEXES a
TABLE DES MATIÈRES i
de cette dernière aux marchés
monétaires et financiers.
Résumé
De nos jours, la lutte contre la pauvreté
s'inscrit comme l'un des principaux objectifs des politiques et
stratégies de développement dans les pays en voie de
développement. Tous les programmes de réduction de la
pauvreté engagés ces dernière années par ces pays
comprennent un volet développement de la micro finance. Il est donc
reconnu aujourd'hui que la micro finance peut contribuer à la
vulnérabilité des pauvres en les aidant à diversifier leur
source de revenus par l'auto-emploi et par le soutien aux activités
génératrices de revenus. Le succès de certaines
institutions de micro-finance (IMF) telle que PADME-BENIN, la logique de
développement de l'initiative privée qu'elles permettent de
promouvoir, ont séduit les bailleurs de fonds et un consensus s'est
établit autour de la micro-finance comme levier de développement
et de lutte contre la pauvreté. Cependant, force est de constater que
ces institutions ont du mal à mobilisé de la ressource pour
l'accomplissement de cette mission .Une politique adéquate dans ce sens
s'avère donc nécessaire. Cette étude qui a pour
thème : Politique de mobilisation des ressources financières des
IMF : Cas de PADME-BENIN s'inscrit dans ce contexte et a pour objectif de
contribuer à une diversification des sources de financement des IMF en
général et de PADME en particulier.
La statistique descriptive a été l'outil
d'analyse utilisé afin d'atteindre les objectifs fixés. Les
résultats des enquêtes effectuées montre que :
- L'inexistence de collecte de l'épargne et la
méconnaissance du secteur par les bailleurs de fonds justifient la
dépendance des IMF à crédit direct vis-à-vis des
banques.
- La non maîtrise parfaite des modes de
fonctionnement du secteur des IMF par les banques limite leur appui
financier.
- Le mutisme de la législation des IMF sur
leur fréquentation des marchés et la forme juridique
de PADME -BENIN sont à l'origine de
l'inaccessibilité
Resum
Nowadays, the fight against poverty is registered like
one of the main objectives of the policies and development strategies in the
countries in the process of development. All the committed programs of
reduction of poverty these last years by these countries comprise an aspect
development of the micro finance. It is thus recognized today that it micro
finance can contribute to the vulnerability of the poor by helping them to
diversify their income source by car-employment and the support for the
income-generating activities. The success of some microfinance institutions
(MFIs) as PADME-BENIN, logical development of private initiative that aimed at
promoting, has attracted donors and a consensus was established around the
micro-finance as a lever for development and the fight against poverty.
However, it is clear that these institutions have difficulty in mobilizing the
resources to accomplish this mission. An adequate policy in this direction thus
proves necessary. This study which has as a subject: Political mobilization of
financial resources MFI: Case of PADME-BENIN be seen in this context and aims
to contribute to a diversification of funding sources for MFIs in general and
in particular PADME. The descriptive statistical analysis tool was used to
achieve the objectives. The results of investigations showed that:
- The lack of savings collection and the ignorance of
the sector by donors justify the dependence of MFIs with direct credit with
respect to banks.
- The non-perfect control of operating modes of the
MFI sector by banks limit their financial support.
- The silence of the law of MFIs on their visits to
markets and the legal form of PADME-BENIN because of the inaccessibility of the
latter for money and capital markets.
|