REPUBLIQUE DU BENIN
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE
D'ABOMEY-CALAVI FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
MEMOIRE PRESENTÉ POUR L'OBTENTION DE LA
MAITRISE
OPTION : SCIENCES ECONOMIQUE
T H E M E
ANALYSE DE LINVESTISSEMENT EN
INFRASTRUCTURE ROUTIERE SUR LA
CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN
Présenté par
GBADAMASSI O .Arif & OKPEIFA L .A .Pierre
Sous la direction de :
Prof. IGUE Charlemagne
Mai 2011
La Faculté de Sciences Economiques et de Gestion
de l'Université
d'Abomey-Calavi, n'entend donner aucune approbation,
ni improbation aux opinions émises dans le mémoire. Ces
opinions
doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs.
AVERTISSEMENT
ii
DEDICACES de OKPEIFA
Je dédie ce mémoire
> A la bonté du tout Puissant à
laquelle je dois mon existence et la réalisation de cette
oeuvre.
> A vous mes parents Leoncia AYENI et Philippe
OKPEIFA, aucun mot ne saurait exprimer correctement mes profonds sentiments
pour toutes ces années de sacrifices consentis ; pour avoir
honoré de leur omniprésence et les grands rendez-vous de ma
vie.
> Ma grande mère pour ses prières, son
amour et sa gentillesse pour tout ce qu'elle a fait dans ma vie
> Mon oncle ADELOUI Aimé et son épouse,
puisje te témoigner ici mon amour et toute ma gratitude ; Puisse le
Seigneur te gratifier au centuple.
> A mes oncles en générale et la
famille OKPEIFA & AYENI vous êtes un guide et un protecteur, mes
gratitudes et longue vie à vous et merci pour tout ce que vous avez fait
pour moi.
> A tous mes frères et soeur (Georges,
véronique, Christine, Camille et autres) pour votre sollicitude, votre
communion et votre gratitude.
> A tous mes amis et camarades
d'amphithéâtre de la promotion 2006 et à tous ce qui m'ont
connu et aimés, je ne peux que vous souhaiter courage,
persévérance et travail bien fait.
Et en particulier ma très
préférée Omowoumi Théodora A pour son soutien de
tous les jours et que Dieu nous unisse Amen
LA ROU1I DU DEIIELOPPEMEI4T PfttSS PAR L
DEV'ILOPPEMENT D LA ROU1I
DEDICACES de GBADAMASSI
Je dédie ce mémoire
> A Dieu mon créateur, le clément et le
miséricordieux.
> A toi mon père (in Memoriam), très
tôt tu m'as quitté en me donnant les premières
règles de la vie, en m'exhortant au travail avec beaucoup de courage et
d'ardeur. Repose en paix et que ta mémoire demeure à jamais
éternelle.
> A toi ma mère, je te remercie in finement
de m'avoir élever depuis ma naissance, avant et après le
décès de mon papa et pour ton amour inconditionnelle. Je te
souhaite une longue vie pour que tu puisses bénéficier de mes
services.
> A tous mes frères et soeur ; vous avez
été pour moi des frères et soeur exemplaire et très
soucieux de mon avenir ce qui fait que je vous admire beaucoup.
> A mes oncles en générale ARENIDJO
Akandé et BOLARIWA Issiaka et la famille GBADAMASSI en particulier vous
êtes un guide et un protecteur, mes gratitudes et longue vie à
vous et merci pour tout ce que vous avez fait pour moi.
> A tous ce qui m'ont connu et aimés, je ne
peux que vous souhaiter courage, persévérance et travail bien
fait.
iv
REMERCIEMENTS
Le parcours des études de ce travail s'est
réalisé que grâce à l'appui et au concours de
certaines personnes à qui nous nous sentons redevables. C'est ainsi que
nous voudrions adresser nos sincères remerciements à tous les
responsables de la faculté des Sciences Economiques et de Gestions
(FASEG) et nos professeurs qui nous ont gardés de la 1er
Année à la maîtrise.
Nous tenons à remercier particulièrement
:
> Professeur IGUE Charlemagne qui, en dépit de
ses multiples occupations a accepté le plus naturellement du monde de
superviser ce travail avec minutie.
> Monsieur Mounirou ICHAOU, qui a accordé
beaucoup d'intérêts à ce travail en acceptant être
notre conseiller pour la finalisation de ce travail.
> A tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail; je vous en suis
énormément reconnaissant.
> Monsieur OGOU-AYENI David l'IGM du
ministère du commerce pour son soutient. Nous nous réjouissons
aujourd'hui d'avoir l'occasion de leur manifester notre reconnaissance pour
tout ce qu'ils ont fait à travers le suivre avec rigueur et
dévouement ainsi que les remarques et suggestions et ses
encouragements.
v
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : Cadre théorique de
l'étude 3
Chapitre 1 : Problématique, Objectifs,
Hypothèses et Intérêt l'Etude 4
Paragraphe 1 : Problématique 4
Paragraphe 2 : Objectif, Hypothèse,
Intérêt, et cadre de l'étude 6
Chapitre 2 : Revue de littérature 11
Paragraphe 1 : Aperçu des aspects
théoriques 11
Paragraphe 2 : Revue des travaux antérieurs
14
DEUXIEME PARTIE : Etude Empiriques 19
Chapitre 1 : Méthodologie 20
Paragraphe 1 : Méthode de collecte ;
présentation des variables à estimer et le modèle
d'analyse . 20
Paragraphe 2 : Estimation du modèle 29
Chapitre 2 Analyse des résultats ; implication
économique et recommandations
30
Paragraphe 1 : Présentation et analyse des
résultats du modèle à correction d'erreur (ECM)
30
Paragraphe 2 : Recommandations de politique
économique 34
CONCLUSION GENERALE 37
ANNEXES 41
vi
RESUME
Dans le cadre des travaux de recherche sanctionnant la
fin de notre formation, nous nous sommes intéressés à
l'investissement dans le secteur du transport. Les différentes
statistiques du réseau routier ainsi obtenues nous ont permis
d'identifier les problèmes qui entravent le bon fonctionnement du
réseau routier au bénin. Le problème principal ainsi
identifié est l'insuffisance des investissements, qui explique en grande
partie l'état embryonnaire du réseau routier national et aussi sa
dégradation précorse.
Ainsi pour bien expliquer une relation pouvant exister
entre l'investissement en infrastructure routière et la croissance
économique au Benin, il s'avait nécessaire de mesurer l'impact
des dépenses d'infrastructures routière sur la croissance
économique et de manière spécifique, il s'agira de
:
identifier les déterminants de l'investissement en
infrastructure routière.
analyser la causalité au sens de GRANGER entre
l'investissement et la croissance.
Pour aborder la problématique ci-dessus
définie, nous formulons les hypothèses de recherche
suivantes:
> Les dépenses d'infrastructures
routières améliorent la production.
> L'investissement en infrastructures routières
cause la croissance économique au Benin.
LA ROU1I DU DEIIELOPPEMEI4T PfttSS PAR L DEV'ILOPPEMENT D
LA ROU1I
Liste des tableaux et des graphiques
Tableau1 : Evolution de l'état du
réseau classé par type de routes (km)
Tableau 2 : Densité et distribution
routière au Benin en 2009
Tableau : 3 synthèses des résultats
du test de ADF sur les séries
Tableau4 : Test de ADF sur le résidu de la
relation de long terme
Graphique1 : Présentation du réseau
routier par classe administrative en 2009
Graphique2 : Longueur du réseau en km par
région en 2009
viii
Liste des sigles
ADF: Dickey-Fuller Augmenté
CCA: Corporate Council on Africa
Dep: les dépenses d'infrastructures
routières
ECM: Modèle à Correction
d'Erreur
K : Cap_priv: l'investissement privé
lcap_priv: logarithmique de l'investissement
privé
Ldep: logarithmique des dépenses
d'infrastructures routières Lmhat: logarithmique de la masse horaire
annuelle travaillée Lpib : logarithmique du produit intérieur
brut à prix
N : Mhat, représenté par la masse
horaire annuelle travaillée N : Mhat, représenté par la
masse horaire annuelle travaillée
L'OCDE:Organisation Commerciale pour le
Développement Economique PAS:Programmes d'Ajustement
Structurel
PIB:le produit intérieur brut à prix
constant
PPP: Partenariat Public privé
RB :Route Bitumée
RN:Routes Nationales
RNIE:Routes Nationales Inter Etats
RT:Route en Terre
SRP :Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
INTRODUCTION GENERALE
A la fin des années 1980, le Bénin a
traversé une crise économique provoquée par une mauvaise
allocation des ressources, un développement démesuré du
secteur public, une atrophie du secteur privé, un
déséquilibre du budget de fonctionnement et une banqueroute
générale du système bancaire. Face à cet
état de chose, le pays s'est engagé à partir de 1989, dans
une série de réformes, notamment les Programmes d'Ajustement
Structurel (PAS) soutenues par les institutions de Bretton Woods. La mise en
oeuvre de ces réformes a permis au Bénin d'obtenir des
progrès considérables. Le taux de croissance s'est établi
en moyenne à 5,1% au cours de la période 1996*2000 contre 4,1%
entre 1990 et 1995. Mais, les résultats considérables ainsi
obtenus n'ont pas suffi à améliorer les conditions de vie de la
population.
Face à cette situation d'extrême
pauvreté et de vulnérabilité de la population, le
Bénin s'est engagé dans la mise en oeuvre d'une stratégie
nationale de réduction de la pauvreté pour un
développement économique et durable. Après
l'ébauche d'une Stratégie Intérimaire de Réduction
de la Pauvreté (SRP, 2000), une stratégie triennale (2003*2005) a
été définie et a servi depuis lors comme cadre
stratégique de référence, de programmation et de
budgétisation des actions du Gouvernement, ainsi que pour le dialogue
avec les Partenaires Techniques et Financiers. Dans cette première
stratégie, le Gouvernement du Bénin a judicieusement mis l'accent
sur l'accélération de la croissance et le développement
des infrastructures économiques notamment routières afin de
renforcer le capital public et l'efficacité des actions pour asseoir les
bases d'un développement économique durable. Cela s'explique par
le fait que l'état béninois a très tôt compris le
rôle moteur des infrastructures routières dans le processus de
croissance et de développement d'une nation. Ceci est d'autant plus vrai
dans les pays développés qui sont caractérisés par
un immense réseau d'infrastructures performant alors que les pays sous
développés possèdent un réseau d'infrastructures
embryonnaires. Malgré une timidité de croissance
économique observée au Bénin depuis un certain temps, le
niveau des infrastructures routières reste encore faible.
Par ailleurs, la Banque Mondiale dans son rapport de
1994 consacré à la problématique des infrastructures dans
le monde, relevait l'insuffisance d'infrastructures comme l'un des handicaps
majeurs au développement économique et social des pays en
développement. Cette étude montre que le développement
d'infrastructures non seulement accroît les opportunités de
croissance, mais aide aussi à assurer que cette croissance soit plus
diffusée et équitable.
2
Face à cet état de chose, il urge de
trouver les moyens nécessaires pour améliorer la contribution des
infrastructures routières à la croissance
économique.
De plus, les dépenses publiques
d'investissement ont, en principe, pour rôle de mettre en place des
capacités de production afin d'accroitre l'investissement total.
L'investissement est au coeur de toute activité économique et du
développement. En conséquence, il est important de mesurer
l'impact des dépenses publiques d'investissement sur l'activité
économique ; c'est pourquoi notre étude porte sur le thème
« Analyse de l'investissement en infrastructure routière sur la
croissance économique au Benin »
Pour y parvenir, cette étude est
organisée en deux parties. Tout d'abord, nous allons décrire le
cadre théorique de l'étude ; ensuite, nous proposerons un
modèle d'analyse dont l'estimation nous permet de déduire des
implications de politiques économiques.
3
3
PREMIERE PARTIE : Cadre théorique de
l'étude
4
Le cadre théorique de l'étude consiste
à décrire la problématique, à présenter les
objectifs de l'étude et un point des connaissances sur le sujet en
étude sera présenté à travers la revue de la
littérature.
Chapitre 1 : Problématique, Objectifs,
Hypothèses et Intérêt l'Etude Paragraphe 1 :
Problématique
Le développement économique durable
auquel aspirent les pays en voie de développement notamment le
Bénin nécessite un niveau de croissance économique
satisfaisant et une répartition équitable de la richesse qui
garantit la justice sociale.
De plus les analyses faites par la banque mondiale en
1994 et celles en 2009 s'accordent à dire qu'il ne sera
véritablement possible de réduire la pauvreté en Afrique,
qu'avec un taux de croissance potentiel à deux chiffres et à
effort de développement constant. Ceci a d'ailleurs permis à
divers pays africains notamment le Bénin d'élaborer des
programmes nationaux de lutte contre la pauvreté dans la perspective de
réduire l'ampleur du phénomène. Mais, malgré les
différentes réformes économiques nationales et
communautaires appliquées au cours des dix dernières
années, la croissance économique enregistrée ne suffit pas
pour asseoir les bases d'un développement durable capable de soutenir la
concurrence régionale induite par les réformes communautaires et
de réduire sensiblement la pauvreté.
L'économie béninoise demeure encore
fragile et sa croissance semble avoir atteint un pallier qu'elle ne parvient
plus à franchir, tandis que la richesse créée ces
dernières années semble être mal répartie engendrant
des inégalités de plus en plus grandes entre les
différents acteurs économiques. Ainsi, près de 33% de la
population continue de vivre en dessous du seuil de pauvreté globale et
l'indicateur de développement humain pour le Bénin est de 0,411
en 1998, le classant à la 151ème place sur 174 pays
évalués.
Dans un tel contexte, il importe de connaître
les leviers du développement, autrement dit, les sources de la
croissance économique afin de savoir comment agir sur elles pour
optimiser cette dernière. Le développement des infrastructures
économiques apparait à cet effet indispensable en termes
d'objectif opérationnel. Ceci est d'autant plus vrai dans les nouvelles
théories de la croissance qui mettent l'accent sur les
externalités positives engendrées par certains
aménagements publics d'infrastructures sur la productivité des
entreprises. Les infrastructures routières représentent donc un
levier important pour promouvoir la croissance économique et le
développement.
5
Mais, force est de constater que de nos jours, elles
ne jouent pas pleinement leur rôle pour le pays et le secteur des
transports y est pour beaucoup. Ainsi, malgré les différents
efforts fournis par le gouvernement béninois, tant dans la construction
que dans l'entretien des routes, la densité routière brute
(estimée à 0,72 km pour 1000 habitants et à 0,05
km/km2) demeure encore faible. Ce taux est plus faible lorsqu'on le
calcule par type de revêtement et montre que le pays est
sous-équipé en infrastructure routière comparativement
à d'autres pays de la sous-région.
En effet, le Bénin ne dispose que de 0,23 km de
route bitumée pour 1000 habitants (soit 0,012 km/km2), contre
0,62 km pour 1000 habitants au Ghana. Le Bénin est donc confronté
à un sous-développement des infrastructures routières qui
explique en partie le niveau très élevé des coûts de
: transport des biens et personnes, transaction et des facteurs de production ;
la faible productivité du travail ainsi que la faiblesse du
marché intérieur.
Par ailleurs, il faut noter que le faible niveau
d'investissement dans le secteur routier ainsi que la mauvaise orientation des
dépenses publiques d'investissement et d'entretien de nos routes
représentent les principales raisons de l'inefficacité du
réseau routier national et de la faible contribution de ce dernier
à la croissance économique.
Ainsi, les dépenses du ministère des
Travaux publics et des Transports qui, en 1997, représentaient 1,7% du
PIB et 10% des dépenses totales sont tombées à 1,5% du PIB
et à 9% en 2003 des dépenses totales puis à 0,8% du PIB en
2006. Les crédits alloués à ce secteur attestent certes de
l'engagement du gouvernement en faveur de l'amélioration des
infrastructures de transport nationales, mais les chiffres réels sont
encore en deçà des niveaux souhaitables.
Dans le contexte actuel de promotion des
investissements dans les secteurs clés du développement, et dans
le prolongement des réflexions relatives aux facteurs de la croissance
au sein des économies en développement, cette étude vise
à répondre à la question fondamentale suivante :
L'investissement en infrastructure routière assure t-il
réellement la croissance économique ? L'insuffisance des
investissements explique en grande partie l'état embryonnaire du
réseau routier national et aussi sa dégradation précoce.
Car construire la route est une nécessité toutefois la maintenir
en bon état est très délicate et onéreuse mais
indispensable pour la durabilité et la pérennisation des
monétaires acquis
6
Paragraphe 2 : Objectif, Hypothèse,
Intérêt, et cadre de l'étude A-Objectif et
Hypothèse de l'étude
1-L'objectif de l'étude
L'objectif général de cette étude
est de mesurer l'impact des dépenses d'infrastructures routières
sur la croissance économique. De manière spécifique, il
s'agira de :
Identifier les déterminants de l'investissement en
infrastructure routière.
Analyser la causalité au sens de GRANGER entre
l'Investissement et la croissance.
2-Hypothèses de l'étude
Pour aborder la problématique ci-dessus
définie, nous formulons les hypothèses de recherche suivantes qui
seront validées ou non par la suite de l'analyse des résultats
obtenus :
> Les dépenses gouvernementales
améliorent l'investissement en infrastructure routière.
> L'investissement en infrastructures routières
cause la croissance économique au Benin.
B-Intérêt et cadre de l'étude
1- Intérêt
De manière générale, cette
étude contribuera à la littérature existante. Elle
permettra de faire progresser la réflexion sur la politique
d'investissement en infrastructure routière et sur le renforcement des
capacités productives du Benin qui est une question
d'actualité.
Depuis les dernières réformes de
politique budgétaire menées par le gouvernement béninois,
l'on assiste à une réduction considérable des
dépenses dans le secteur routier. Or, le constat qui est fait
aujourd'hui est que les dépenses d'investissement en infrastructures
routières sont sources de croissance économique. Cet avis est
partagé par beaucoup d'auteurs notamment les théoriciens de la
croissance endogène qui mettent l'accent sur les externalités
positives qu'engendrent certains aménagements d'infrastructures
publiques.
Par ailleurs, l'étude présente un
intérêt particulier en raison du fait qu'elle porte sur un
phénomène économique important au quel, il a fallu
attribuer un rôle d'acteur principal dans le développement
économique et social. L'analyse et l'approfondissement d'un
paramètre de
l'investissement sont plus que jamais impérieux
surtout dans un pays en développement comme le Bénin.
Ce modèle, dans une certaine mesure ou sous
certaines conditions compatibles avec nos réalités
économiques peut servir d'instrument de politique
budgétaire.
2 5 cadre de l'étude Présentation de
l'ensemble du réseau
Le réseau routier du Bénin est
caractérisé sur le plan administratif et sur le plan technique.
La classification administrative caractérise les routes en Routes
Nationales Inter Etats (RNIE) et Routes Nationales (RN) tandis que celle issue
des standards techniques les regroupe en Route Bitumée (RB) et Route en
Terre (RT).
La politique sectorielle mise en oeuvre à
partir de 1997 a véritablement permis une amélioration du
réseau routier national dans son ensemble. Le réseau routier
classé du bénin est passé de 3425 km en 2001 à 6076
km en 2002 soit un accroissement de 2651 km avec une augmentation du
linéaire de routes revêtues et une amélioration de
l'état des routes. Depuis 2002 il est demeuré le même
jusqu'à ce jour (6076 Km). Mais, certains travaux de bornage sur le
terrain ont fait que le linéaire du réseau routier classé
est passé de 6076 Km à 5944 Km pour les années 2007, 2008
et 2009.Toutefois, à ce réseau routier classé s'ajoutent
certaines voies urbaines d'une longueur de 55km (dans les villes de Cotonou et
de Porto-Novo) et certaines pistes de dessertes rurales couramment
entretenues.
De 2007 à 2009, l'état des routes a
régressé. Ainsi, la proportion de routes praticables en toute
saison est passée de 78,5% en 2007 à 75,2% en 2009 soit en
moyenne 96 km de routes qui passent à l'état non praticable
chaque année. Quant aux routes en mauvais état, leur
linéaire est passé de 802,76 km en 2007 à 1191,743 km en
2009 soit en moyenne 194,5 km de routes qui passent à l'état non
praticable chaque année.
Parallèlement, le linéaire de routes
bitumées est passé de 1822,96 km en 2007 à 2078,068 km en
2009 tandis que celui des routes en terre est passé de 4121,62 km
à 3866,503 km. Le tableau suivant donne l'évolution des routes
par type de routes entre 2007 et 2009 :
Tableau1 : Evolution de l'état du
réseau classé par type de routes (km)
Etat
|
2007
|
|
|
2009
|
|
Bon
Passable Mauvais En
chantier Total
|
RB
|
RT
|
Total
|
RB
|
RT
|
Total
|
1085,3
|
370,2
|
1455,5
|
1109,743
|
156,685
|
1266,428
|
662,7
|
2546,12
|
3208,82
|
755,335
|
2450,08
|
3205,418
|
74,96
|
727,8
|
802,76
|
212,99
|
978,753
|
1191,743
|
0
|
477,5
|
490,5
|
0
|
280,982
|
280,982
|
1822,96
|
4121,62
|
5944,58
|
2078,068
|
3866,503
|
5944,571
|
Source : DGTP/DPSE
Bon : Praticable en toute saison avec un niveau de
confort élevé
Passable : Praticable en toute saison avec un niveau de
confort moindre
Mauvais : non praticable en saison pluvieuse et souvent
en saison sèche
La situation du réseau routier classé par
classe administrative en 2009 se présente ainsi qu'il suit :
> 3766,7 km de RN dont 10,4% à l'état
bon, 62,9% à l'état passable, 22% en mauvais état et 4,7%
en chantier.
> 2177,9 km de RNIE dont 40,2% à l'état
bon, 38,3% à l'état passable, 16,8% en mauvais état et
4,7% en chantier ;
Le graphique suivant illustre la situation du
réseau routier classé par classe administrative en 2009
:
Graphique1 : Présentation du réseau
routier par classe administrative en 2009
Source : DGTP/DPSE
9
Présentation du réseau routier par
région
La répartition des routes par région montre
une certaine disparité des investissements tant en terme de volume qu'en
terme de type et de qualité de routes.
En effet, on remarque que la région de
l'Alibori-Borgou est celle qui possède la plus grande partie du
réseau routier (28%), suivi de la région de l'Atacora-Donga (26%)
et du ZouCollines (22%). La région qui enregistre le plus faible
linéaire est l'Ouémé-plateau avec seulement 7% du
réseau (voir graphique ci-dessous).
Graphique2 : Longueur du réseau en km par
région en 2009
Source : DGTP/DPSE
Mais, ces statistiques à elles seules ne
suffisent pas pour bien mesurer d'une part la couverture du réseau
routier sur le territoire national ainsi que dans les différentes
régions et d'autre part l'accessibilité des personnes aux routes
dans les différentes régions et sur le territoire
national.
En présence d'une telle situation, certains
auteurs utilisent deux indicateurs pour déterminer d'une part les
régions les mieux pourvues de routes ainsi que la couverture du
réseau sur tout le territoire et d'autre part l'accessibilité des
personnes aux routes dans les différentes régions et sur le
territoire national : Il s'agit de la densité routière et de la
distribution routière.
La densité routière mesure la couverture
routière c'est-à-dire le linéaire de routes qu'on trouve
sur une superficie de 100km2. Elle est exprimée en
Km/100km2. La distribution routière par contre mesure
l'accessibilité des personnes aux routes c'est-à-dire le nombre
de km de routes pour 10.000hbts. Elle est exprimée en
km/10.000hbts.
Ces indicateurs sont utilisés par les pouvoirs
publics et les institutions internationales ; ceci dans la mesure où
ils rendent compte de la situation du pays en matière
d'infrastructures routières. Il ressort donc du tableau ci-dessous
que c'est la région de l'Atlantique-Littoral qui
10
est la plus couverte de routes suivi du Mono-Couffo et
de l'Ouémé-Plateau ; ce qui n'est pas le cas au niveau de la
distribution routière. En effet, sur une population de 10000hbts,
environ 14 personnes ont accès à la route dans la région
de l'Atacora-Donga ; 11 dans celle de l'Alibori-Borgou et 10 dans celle du
Zou-Collines ; l'accessibilité dans les autres régions
étant faible.
Tableau 2 : Densité et distribution
routière au Benin en 2009 /DGTP/DPSE
Régions Distribution routière (Km pour
Densité routière
10000 hbts) (Km pour
100km2)
10,94 3,19
Alibori-Borgou
14,18 4,90
Atacora-Donga
2,97 15,98
Atlantique-Littoral
4,38 11,72
Mono-Couffo
Ouémé-Plateau
3,09 9,41
Zou-Collines 9,51 6,78
Ces différentes données
témoignent de l'insuffisance du réseau dans les régions.
Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'on considère le Bénin en
général. En effet, sur une superficie de 100km2 au
Bénin, l'on y retrouve que 5km de routes ; de même sur une
population de 10000hbts au Bénin, seulement 7 personnes ont accès
à la route.
Au total, cette présentation du réseau
routier nous a permis non seulement de faire le point sur la situation du
réseau dans les différentes régions et sur le territoire
mais aussi de comprendre les disparités qui existent entre les
différentes régions. Elle nous a également permis de
connaitre non seulement la couverture des régions par le réseau
mais aussi l'accessibilité de nos concitoyens aux routes tant au niveau
régional qu'au niveau national. Il ressort de cette chapitre que le
Bénin accuse un grand retard en ce qui concerne ces infrastructures
routières.
11
Chapitre 2 : Revue de littérature
L'analyse du rôle productif des infrastructures
a connu un développement précoce dans les années 40*50,
à la suite des débats autour de la croissance
équilibrée initiés par les théoriciens du
développement (Rosenstein-Rodan, 1943 ; Knurse, 1952 ; Hirschman, 1958).
Ces débats ont néanmoins été rapidement
éclipsés à partir des années 60, la
réflexion se déplaçant sur le front des questions de court
terme et de l'opposition entre effet multiplicateur et effet d'éviction
des dépenses publiques. Pendant plus de trente ans, l'investissement
public en infrastructures a été plutôt perçu comme
un facteur de relance de la demande dans une optique de tradition
keynésienne, et son rôle productif occulté.
De plus, l'examen de la littérature nous montre
que d'importantes études ont essayé de déterminer la
relation entre les dépenses publiques et la croissance, notamment entre
les investissements publics en infrastructures et la croissance
économique. Au nombre de ces études, nous avons celle de Barro,
Romer, Lucas et surtout celle d'Aschauer sur le plan empirique. Certaines
d'entre elles tendent à évaluer l'incidence des investissements
en infrastructures sur les coûts de production des entreprises
privées. D'autres cherchent à évaluer l'effet direct des
infrastructures publiques (investissements publics en infrastructures), en les
considérant au même titre que l'investissement privé comme
un facteur de croissance.
Paragraphe 1 : Aperçu des aspects
théoriques
La question du rôle joué par les
infrastructures de transport (surtout routières) dans une
économie relève même de l'analyse des déterminants
de la croissance économique. La réflexion théorique sur
les sources de la croissance économique a connu quant à elle un
important renouveau dans les vingt dernières années. L'analyse
reposait en effet jusqu'alors sur le modèle néoclassique de Solow
fondé sur l'hypothèse de rendements décroissants du
capital. Ce modèle suggérait que le taux de croissance de long
terme d'une économie était déterminé de
façon exogène par le rythme du progrès technique et de la
dynamique démographique. Dans cette perspective théorique, les
politiques budgétaires et les infrastructures routières avec
elles ne modifient le taux de croissance de l'économie qu'au cours de sa
transition vers l'équilibre de long terme. La stimulation de
l'activité par des politiques expansionnistes n'est alors que
temporaire, indépendante de l'équilibre à long terme de
l'économie.
12
Ainsi, les premiers modèles
néoclassiques ignoraient donc l'interaction non seulement entre la
croissance économique et les politiques publiques en matière
d'infrastructures, mais aussi entre l'accumulation du capital et le
progrès technique. La décroissance des rendements constitue, en
effet, une hypothèse fondamentale de la conception néoclassique
du marché. Conçue dans un premier temps comme un
phénomène exogène, l'analyse du progrès technique
évoluera vers son endogénéisation et sera à la base
des nouvelles théories de la croissance dans les années 1980 :
les théories de la croissance endogène
Les théories nouvelles cherchent
régulièrement à rendre le progrès technique
endogène, c'est-à-dire à construire des modèles qui
expliquent son apparition. Ces modèles ont été
développés à partir de la fin des années 1970
notamment par Paul Romer, Robert Barro et Robert Lucas. Ces modèles se
fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par
elle-même le progrès technique et ceci en raison de l'existence de
rendements croissants des facteurs de production. Pour les tenants de la
théorie de la croissance endogène, le processus de croissance
vient des comportements des agents économiques ; la croissance est ainsi
assimilée à un phénomène autoentretenu par
accumulation de quatre facteurs principaux : le capital physique, la
connaissance (Paul Romer ; 1986, 1990), le capital humain (Robert Lucas, 1988)
et le capital public (Robert Barro, 1990).
En effet, Paul Romer met en exergue l'importance de
l'accumulation du capital physique et la connaissance dans le processus de
croissance. Il construit un modèle qui repose sur les
phénomènes d'externalités entre les firmes. Il montre
qu'en investissant dans de nouveaux équipements, une firme se donne les
moyens d'accroître sa propre production mais également celle des
autres firmes. Cela s'explique par le fait que cette acquisition de nouvelles
technologies va requérir de nouvelles connaissances dont l'entreprise ne
pourrait empêcher la diffusion au niveau des autres firmes, qu'elles
soient ses concurrentes ou non. Il soutient également que c'est en
produisant qu'une économie accumule les expériences et donc les
connaissances. Plus la croissance est forte et plus le savoir-faire est grand,
ce qui favorise la croissance. Il mène la même analyse en ce qui
concerne l'accumulation de capital technologique à travers l'innovation
et la recherche-développement. Il conclut que la recherche-
développement et la croissance se causent mutuellement.
Par ailleurs, le capital humain comme source
endogène de croissance est analysé par Robert Lucas. Il
désigne le stock de connaissances appropriées par un individu et
qui le rend plus productif. Contrairement à la théorie
néoclassique qui considère le capital humain
13
14
comme un stock de travail, les théoriciens de
la croissance endogène notamment Lucas tente d'apporter un fondement
économique (déterminants) à celui-ci : Il n'y a pas que la
quantité de travail qui va induire une croissance mais sa qualité
aussi va participer à la croissance. Il n'est pas nécessaire
cependant à ce que le capital humain s'accompagne d'externalités
à l'image du capital technologique, car il est propre à chaque
individu (à moins qu'il y ait transmission de ce capital par effet
d'apprentissage du savoir faire propre à chacun et à d'autres).
Aussi, la productivité privée du capital humain produit une
externalité du fait que l'amélioration du niveau
d'éducation et de connaissances d'un individu accroît le stock de
capital humain de la nation, contribuant ainsi à la hausse de la
productivité nationale. La croissance économique dépend
donc fortement des efforts consentis dans le domaine de la formation qui
dépendent à leur tour de la capacité de l'économie
à constituer de l'épargne pour leur financement.
Enfin pour le capital public, ce sont les travaux de
Robert Barro (1990) qui vont permettre de démontrer leur importance dans
la croissance économique. Alors que dans le modèle
néoclassique, le capital public n'intervient que dans la
détermination du niveau de revenu d'équilibre, celui ci explique
maintenant la trajectoire de croissance à long terme des
économies. En outre, Barro assimile les infrastructures à la
dépense publique en capital, ce qui revient à faire
l'hypothèse simplificatrice mais peu gênante de leur
dépréciation complète à chaque période. A
partir de cette hypothèse, Barro explique l'effet cumulatif des
dépenses d'infrastructures par le fait qu'elles assurent l'augmentation
de la croissance qui, induit un accroissement des recettes publiques et donc
des dépenses publiques, source de croissance. Les infrastructures
publiques constituent pour cet économiste, un facteur de croissance qui
engendre des rendements d'échelle croissants à long terme en
raison des économies internes qu'elles permettent pour les producteurs
privés.
L'existence de rendements croissants du capital est
bien expliquée en ce qui concerne les investissements en
infrastructures. Les infrastructures appellent d'abord des politiques
d'équipement et de travaux publics susceptibles, en période de
contraction de l'activité ou de sous-production par rapport au potentiel
de l'économie, d'avoir un impact keynésien en créant des
emplois et en exerçant un effet contra-cyclique positif. Elles
réduisent les coûts de transaction et facilitent les
échanges commerciaux à l'intérieur comme à
l'extérieur des pays. Elles permettent aux acteurs économiques de
répondre à de nouvelles demandes, dans de nouveaux lieux. Elles
abaissent le coût des intrants nécessaires à la production
de presque tous les biens et services. Elles rendent profitables des
activités non rentables et plus profitables encore les activités
déjà existantes. Les théoriciens de la croissance
endogène
préconisent d'ailleurs que ces dépenses
soient maintenues même en situation de conjoncture difficile.
L'hypothèse des rendements croissants va
permettre enfin de rendre compte d'un phénomène qui ne trouve pas
sa place dans l'analyse néoclassique standard, à savoir
l'imparfaite mobilité internationale des capitaux. En effet, selon les
hypothèses néoclassiques de rendement décroissant, le
rendement du capital devrait être plus élevé dans les pays
en développement puisque leur stock de capital est moindre que celui des
pays développés. Pourtant, le constat est que l'épargne
internationale continue de se concentrer dans les pays les plus riches. La
prise en compte des rendements croissants et des effets d'échelle permet
d'en comprendre l'une des raisons : le rendement des investissements
privés ne diminue pas mais s'accroît avec la densité du
capital physique et humain (Barro, 1990).
Paragraphe 2 : Revue des travaux antérieurs
Les études empiriques sur le caractère
productif des infrastructures occupent depuis le début des années
90 une place importante dans la littérature économique. Au
delà du travail pionnier de Ratner (1983), ce sont les travaux
d'Aschauer (1989) qui ont stimulé la recherche quantitative dans ce
domaine. Cette recherche s'articule autour de plusieurs approches visant
à identifier la dynamique de croissance à l'oeuvre et les canaux
de transmission du rôle productif des infrastructures. On distingue
notamment : l'estimation sur séries chronologiques de la fonction de
production élargie ou de la fonction de coût des entreprises ; la
recherche de liens de causalité, au sens économétrique du
terme, entre dépenses d'infrastructures routières et croissance
puis enfin l'analyse en données de panel reliant, pour un ensemble de
pays, la part moyenne des dépenses publiques dans la richesse
nationale.
En effet, Avant Aschauer (1989), c'est en fait Ratner
(1983) qui a estimé le premier sur séries chronologiques une
fonction de production élargie pour les Etats-Unis. Sur la
période étudiée (1949-73), l'auteur trouve une
élasticité du capital public de 0.056. Ram et Ramsey (1989)
recommencent l'exercice pour la période 1949-85, Ils obtiennent une
élasticité beaucoup plus forte du capital public (0.24). C'est,
néanmoins, suite aux travaux d'Aschauer que le débat sur la
question de l'impact productif des infrastructures s'intensifie. Aschauer
(1989) emploie une fonction de production Cobb-Douglas et utilise des
données de séries chronologiques agrégées
nationales américaines pour examiner la relation entre le capital
d'infrastructure publique et la production agrégée du secteur
privé. Il observe un lien
15
très grand et très fort entre ces deux
variables. Même le rendement du capital public est beaucoup plus
élevé que celui du capital privé.
L'élasticité estimée de la production par rapport au
capital public est de 0,39, autrement dit une augmentation de 1 pour cent du
stock de capital public se traduit par une augmentation de la production du
secteur privé de 0,39 pour cent. L'élasticité par rapport
à l'infrastructure « de base », qui comprend les routes, le
transport en commun, les aéroports, etc., est d'environ
0,24.
A la suite des études d'Aschauer, plusieurs
auteurs ont aussi utilisé des données de séries
chronologiques agrégées et une fonction de production
Cobb-Douglas, en vue d'estimer adéquatement le stock
d'infrastructures.
Ce sont d'abord les travaux de Munnell (1990)
où elle utilise aussi des données de séries chronologiques
agrégées et une fonction de production Cobb-Douglas tout en
supposant aussi des rendements d'échelle constants pour tous les
intrants. Mais, au lieu du ratio production/capital privé, elle utilise
la productivité du travail plus connu (c'est-à-dire le ratio
production/travail) comme variable dépendante. Elle confirme le
résultat d'Aschauer selon lequel le capital public a vraiment sa place
dans la production.
Ensuite, ce sont les travaux de Khanam (1996)
où elle examine le lien entre le capital routier et la production
économique dans le « secteur de la production de biens » de
l'économie. Elle estime également une fonction de production
Cobb-Douglas et une fonction de production translog à l'aide de 10
séries de données provinciales correspondant aux années
1961 à 1994. Les principaux résultats obtenus indiquent des
élasticités de l'ordre de 0,09 à 0,17.
Khanam (1999), pour une deuxième fois au
Canada, examine les effets du capital routier sur la productivité du
travail en utilisant une fonction Cobb-Douglas et une fonction translog avec
des données de séries chronologiques agrégées. Les
résultats ne diffèrent pas beaucoup de ceux obtenus par Aschauer.
Par exemple, l'élasticité de la production par rapport au capital
routier est de 0,47 (statistiquement significative) dans une fonction
Cobb-Douglas sans contraintes.
Par ailleurs, certains auteurs comme Conrad et Seizt
(1992), Shah (1992), Lynde et Richmond (1992, 1993), Nadiri et Manuneas (1994,
1996), Morrison et Schwartz (1996) utilisent une approche en terme de fonction
de coût pour estimer le stock de capital public. Presque toutes ces
études portent sur une industrie individuelle donnée, notamment
l'industrie manufacturière. Leurs études convergent dans une
grande mesure vers la même conclusion,
16
selon laquelle l'investissement dans l'infrastructure
publique contribue de façon importante à réduire le
coût de production dans le secteur privé.
Les résultats obtenus par les études
faites dans le contexte canadien font voir à peu près le
même profil que les études américaines. En effet, Keeler et
Ying (1988), dans une étude portant sur les avantages des
investissements réalisés dans l'infrastructure routière et
ceci dans le cadre de l'aide fédérale sur les coûts de
l'industrie américaine du transport par camion utilisent des
données se rapportant à neuf régions de 1950 à
1973. Ils constatent que le capital investi dans l'infrastructure
routière a amélioré sensiblement la productivité de
l'industrie du camionnage. Les avantages des investissements routiers
représentés par les économies réalisées au
plan du coût des camions sont très importants, couvrant à
eux seuls presque le tiers des coûts en capital du réseau routier
bénéficiant de l'aide fédérale entre 1950 et
1973.
Ces différentes études ont
déclenché un vaste débat sur les conséquences d'une
telle conclusion au plan des politiques économiques et ont fait
ressortir des questions économétriques importantes. A la suite de
ces auteurs, plusieurs études ont analysé la relation entre
l'investissement public en infrastructures routières et la croissance
économique. Par exemple, Véganzonès (2001) a fait
apparaître, sur un panel de 87 pays comprenant 25 pays d'Afrique
Subsaharienne, un impact positif de l'investissement public en infrastructures
routières sur la croissance et une relation de
complémentarité entre l'investissement public et l'investissement
privé. Knight et al (1993) ; Nelson et Singh (1994) ont mis en
évidence un effet significatif de l'investissement public en
infrastructures routières sur la croissance économique dans un
échantillon de pays en développement, notamment au cours des
années 1980. Easterly et Rebelo (1993) arrivent au même
résultat en considérant les investissements publics en transport
et communication.
Dans les pays en développement, en particulier
en Afrique, les études relatives aux effets des infrastructures
routières sur les performances économiques restent
limitées. Toutefois, au Nigeria, Lee et Ana (1992) ont trouvé que
le manque d'infrastructures, notamment pour le secteur de
l'électricité et des transports, constituait une contrainte
majeure pour les entreprises nationales et étrangères. Mobilisant
des séries de données chronologiques, Rodrigue KUITCHA KWANDJEU
(2005) a également montré l'impact positif qu'ont les
infrastructures de transports sur la croissance économique du Cameroun.
L'élasticité du capital public ainsi trouvé est de l'ordre
de 0,19. Il en est de même pour Joseph
17
D. AKOWE et Gébel D. ALOKPO (2004) qui, en
considérant les investissements publics au sens large au Bénin,
ont trouvé une élasticité de l'ordre de 0,34.
Cependant, certaines études tendent à
démontrer que les infrastructures de transport n'ont pas d'effet sur la
croissance économique. C'est le cas de l'étude de KEHO Yaya
(2008) qui, en étudiant la causalité entre dépenses
publiques et croissance économique parvient au résultat selon
lequel c'est la croissance économique qui influence le niveau des
dépenses en infrastructures de transport et non le contraire. Mais, il
explique que le fait que les dépenses en infrastructures de transport
n'influencent pas le niveau de la croissance comme les modèles de
croissance endogène le prédisent, peut être dû
à leur mauvais état.
En Afrique, le faible niveau des indicateurs de base
sur la couverture et la performance du secteur des transports résulte
selon certains auteurs de l'insuffisance des investissements estimés
à moins de 20% du PIB. Mlambo et Oshikoya (2001) estiment, à cet
égard, que le ratio d'investissement en Afrique est trop faible pour
assurer le remplacement et l'accroissement du capital physique et humain. A
l'opposé, Devarajean, Easterly et Pack (2001) situent le problème
dans l'insuffisance de la productivité de l'investissement. Ces auteurs
soulignent plutôt la faible utilisation des capacités et le manque
de compétences. En outre, leur analyse sur 29 pays africains montre
qu'à l'exception du Lesotho et du Botswana, l'investissement aussi bien
public que privé n'est pas corrélé à la croissance
économique. Ils concluent en disant qu'il est illusoire de vouloir
stimuler la croissance économique africaine à l'aide d'un volume
d'investissement accru sans chercher à identifier les facteurs à
l'origine du faible rendement de l'investissement.
Adoptant une approche vectorielle
autorégressive, Ansari et al (1997) ne trouvent aucune évidence
en faveur des effets keynésiens des dépenses publiques au Ghana,
au Kenya et en Afrique du Sud. En adoptant la même approche, Cheng et Lai
(1997) établissent une causalité réciproque entre les
dépenses publiques et la croissance économique en Corée du
Sud. Ghali (1999) examine la causalité entre les dépenses
publiques et la croissance dans 10 pays de l'OCDE en utilisant les techniques
de cointégration. Les résultats indiquent que les dépenses
publiques totales causent au sens de Granger la croissance économique
dans tous les pays de l'échantillon avec cependant des disparités
concernant la proportion avec laquelle les dépenses publiques
contribuent à expliquer les évolutions des taux de
croissance.
Par ailleurs, utilisant des techniques
économétriques, plusieurs études ont
démontré le lien direct entre l'investissement en
infrastructure rurale et la pauvreté rurale. Analysant les
18
facteurs expliquant l'accès au marché,
Escobal (2001) montre l'importance des infrastructures routières dans la
réduction des coûts de transaction et l'amélioration des
revenus des paysans Péruviens. Jalan et Ravallion (2002) trouvent que la
densité routière exerce un effet positif significatif sur la
consommation des ménages agricoles des régions pauvres de la
Chine. Il conclut en disant qu'un accroissement de 1 pour cent du
kilométrage de routes par habitant accroît la consommation des
ménages de 0,08 pour cent.
La Banque Mondiale, dans son rapport publié le
mercredi 11 novembre 2009, juge que "l'état déplorable des
infrastructures en Afrique subsaharienne freine la croissance économique
des pays de deux points, chaque année, et limite jusqu'à 40 % la
productivité des entreprises". L'étude a porté sur les
infrastructures en matière d'électricité, d'eau, de
routes, de communications et de technologies de l'information dans vingt-quatre
(24) pays, dont onze (11) francophones. De même, celui antérieur
à 2009, publié en 1994, avait déjà abordé
largement le lien entre les infrastructures et le développement
économique, notamment le rôle moteur des infrastructures dans la
croissance économique et la nécessité de concilier
l'accroissement indispensable de la quantité de capital d'infrastructure
avec l'amélioration de la qualité des services. Le rapport
souligne que « l'infrastructure peut beaucoup pour la croissance
économique, la lutte contre la pauvreté et la préservation
de l'environnement, mais seulement quand elle assure des services qui
répondent à la demande effective et qu'elle le fait bien ».
Le secrétaire d'État adjoint aux affaires africaines, M. Johnnie
Carson, lors d'une allocution prononcée le 28 avril 2010 à
Washington, à l'occasion de la Quatrième Conférence
États-Unis-Afrique sur l'infrastructure qui se tient tous les ans sous
les auspices du Corporate Council on Africa (CCA) indiquait que «
L'Afrique (...) ne peut pas espérer combler son retard en matière
de développement, ou parvenir au rang des régions à revenu
moyen si elle ne développe pas son infrastructure, dont l'insuffisance
constitue actuellement une entrave fondamentale au commerce, aux
investissements et à la croissance. Le mauvais état des routes,
des voies ferrées et des ports ajoute de 30 à 40 % aux
coûts des échanges commerciaux entre les pays sur le
continent.»
19
DEUXIEME PARTIE : Etude Empiriques
20
Il s'agit de présenter la méthodologie
qui suppose le choix d'outils d'analyse susceptibles de nous conduire vers la
mise en évidence de la relation entre l'investissement en infrastructure
routière, la croissance économique et
recommandations.
Chapitre 1 : Méthodologie
Cette partie permettra d'explique le modèle
d'analyse ; de présenter les variables ; la méthode de collecte
des données ; de procéder à l'estimation du modèle
et d'énoncer les tests de validité du modèle
Paragraphe 1 : Méthode de collecte ;
présentation des variables à estimer et le modèle
d'analyse.
La méthodologie utilisée dans cette
étude repose sur quatre outils fondamentaux à savoir la recherche
documentaire, l'analyse en composante principale, l'analyse descriptive et
l'estimation économétrique comme outil d'analyse
empirique.
A-Méthode de collecte et présentation
des variables 1-Méthode de collecte
La collecte des données vise à regrouper
toute la littérature sur la modélisation de l'investissement en
infrastructure routière notamment sur les modèles liant
l'investissement et croissance économique. A cet effet, les principales
sources ci-après ont été identifiées et
visitées :
- l'INSAE, pour les données relatives à
la population active ; les comptes nationaux de 1990 à nos jours et le
programme d'investissement public sur la période 2003 à
2013
- Ministère Délégué
Chargé des Transports Terrestres, des Transports Aériens et des
Travaux Publics (MDCTTTATP) à la Direction Générale des
Travaux Publics (DGTP) plus précisément la Direction de la
planification et de Suivi -Evaluation( DPSE) sur les réalisations en
infrastructure routière ; le réseau routier et le trafic sur le
réseau depuis 2002* 2010 les données sont collectées par
département /commune/projet ainsi que le coût de
réalisation ( Budget National et Bailleur)
- Les sites Internet présentés dans les
références bibliographiques.
21
25 Présentation des variables
De la revue des travaux antérieurs ; il ressort
que les différents facteurs déterminants sont : le Produit
Intérieur Brut (PIB) ; le crédit à l'économie ou la
dette ; l'investissement public (Capital) ; le coût de la main d'oeuvre
(force de travail) ; le comptage du trafic et l'environnement institutionnel.
Mais compte tenu des données disponibles, toutes les variables ne
pourront pas être retenues pour la construction du modèle.
Cependant les variables les plus importantes telles que le PIB ; le capital
privé; les infrastructures routières et le niveau de l'emploi
nous permettront d'obtenir les résultats de l'étude.
Les infrastructures routières
Pour permettre la parfaite
homogénéité des données, nous allons utiliser comme
variable dans ce cas les dépenses allouées aux investissements
dans le sous secteur des infrastructures routières. Ces dépenses
sont constituées en fait de celles investies dans les travaux neufs
d'une part et de celles dans l'entretien d'autre part ; ceci dans la mesure
où beaucoup d'études ont montré l'importance de
l'entretien routier dans le secteur des transports en l'occurrence celle de la
banque mondiale 1994. Les données sur les dépenses
d'infrastructures routières proviennent à la fois de la DGTP et
du Fonds Routier.
Le capital privé
Il sera représenté par l'investissement
privé (encore appelé formation brute de capital fixe du secteur
privé). Les données sur l'investissement privé proviennent
des comptes nationaux de l'INSAE.
Le niveau de l'emploi
La variable travail correspond à la main
d'oeuvre disponible. Cette main d'oeuvre est égale à la
population active .Elle vend sa force de travail aux structures de production
.Ce travail est un facteur de production très important dans
l'explication de la croissance du PIB .La qualification de la main d'oeuvre
contribue à l'augmentation de la production et à son
amélioration .Egalement, il est accordé beaucoup d'importance
à la force de travail, puisque l'investissement dans le
développement du capital humain augmente la qualification de la main
d'oeuvre ; ils permettent d'accroître l'efficacité de la
production à travers le développement de nouvelle technologies.
Tous ces éléments ne peuvent qu'avoir un effet
22
bénéfique sur la croissance
économique. Dans le cadre de notre étude, le niveau de l'emploi
sera représenté par la masse horaire annuelle travaillée
dans le pays.
Dans l'estimation économétrique, les
données utilisées sont des séries annuelles et couvrent la
période 1985-2010 soit au total 26 observations. Le PIB à prix
constant base 1985 provient également des comptes nationaux de
l'INSAE.
Nous tenons à rappeler ici, que compte tenu du
manque de régularité au niveau des comptages sur le réseau
routier sur le trafic notre modèle ne prendra pas en compte le
trafic.
Les variables indicatrices : En vue de tenir
compte des chocs économiques conjoncturels, il sera utilisé des
variables indicatrices D87 ; D94 et D95 représentent respectivement des
chocs de 1987 ; 1994 et 1995
En vue de compléter l'analyse descriptive
ci-dessus sur la corrélation entre dépenses d'infrastructures
routières et croissance économique, nous avons
procédé à l'estimation d'un modèle de
croissance.
L'approche retenue dans la présente
étude s'inspire des modèles de croissance endogène, dont
le précurseur est Robert Barro. La spécificité de ce
modèle consiste à faire apparaître le stock de capital
public dans le processus de production, et par conséquent à
mettre en évidence un lien explicite entre la politique gouvernementale
et la croissance économique de long terme dans un cadre de croissance
endogène. Les modèles de croissance endogène avec
externalités s'appuient sur des fonctions de production Cobb-Douglas
à trois facteurs dont deux sont des facteurs privés (travail et
le capital privé) et le troisième, les infrastructures, est
à financement public. En effet, l'utilisation d'une fonction de
production Cobb-Douglas permet une lecture directe des
élasticités et des rendements d'échelle et une discussion
aisée de la présence ou non d'externalités de capital
public. Elle est définie par :
Yt = AKt áNt âGt
ë
Les termes Nt, Kt et Gt désignent
respectivement le niveau de l'emploi ou le travail, le stock de capital
privé et le stock de capital public, le tout à l'année t.
A désignent le niveau d'avancement technologique constant dans le temps
; les paramètres á, â et ë correspondent
respectivement aux élasticités de la production par rapport au
stock de capital privé, au travail et aux investissements publics (avec
0<á<1 ; 0<â<1 ; 0<ë<1).
23
La variable (G) décrite dans le modèle
de Barro comprend toutes les dépenses en infrastructures
routières ainsi que les autres dépenses en infrastructures, comme
celles qui sont liées à la construction d'écoles, la
construction d'hôpitaux, la mise en place de l'aqueduc et l'égout,
des équipements de transport public. Certains auteurs (Khanam, 1999 ;
Rodrigue KUITCHA KWANDJEU, 2005 ; etc.) utilisent une définition plus
restreinte de la variable G qui est axée uniquement sur les
infrastructures de transport (surtout routières). Dans ce cas
précis, nous utiliserons comme notation la lettre R. La variable G
utilisée plus haut renvoie à des dépenses publiques en
infrastructures, au sens large. Ainsi, notre fonction de production devient
donc :
Yt = AKt áNt âRt
ë
En posant : Y = PIB, le produit intérieur brut
à prix constant ; K = Cap_priv, l'investissement privé ; N =
Mhat, représenté par la masse horaire annuelle travaillée
dans le pays ; et Dep, les dépenses d'infrastructures routières
on a :
PIB = A (Cap_priv) á (Mhat)
â (Dep) ë
Après linéarisation par transformation
logarithmique, le modèle prend la forme suivante, qui peut être
estimée au moyen des techniques économétriques de
modèle linéaire :
Log (PIB) = C + á log (Cap_priv) + â log
(Mhat) + ë log (Dep) + ut
Avec : C = log A, la constante ; á, â et
ë les élasticités respectivement du PIB par rapport au stock
de capital privé, au travail et aux dépenses d'infrastructures
routières ; ut, le terme d'erreur.
B 5 Méthodes d'analyse 15 Etude de la
stationnarité des séries
Avant le traitement d'une série temporelle, il
convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Parmi
celles-ci on peut citer notamment l'étude de la stationnarité de
la série.
Par définition, une série temporelle est
dite stationnaire si sa moyenne et sa variance sont constantes dans le temps
et si la valeur de la covariance entre deux périodes de temps
ne dépend que de la distance ou de l'écart entre ces deux
périodes et non pas du moment auquel
24
la covariance est calculée. Une telle série
temporelle est qualifiée de `'faiblement stationnaire».
Cette définition se traduit comme suit pour une
série Yt :
Moyenne : E(Yt) = 1
Variance : V (Yt) = E (Yt - pt) 2 =
ä2
Covariance : Cov(Yt,Yt+k) = E[(Yt - 11)( Yt+k--
1)]=£k
Il existe plusieurs tests pour détecter la
stationnarité d'une série. Nous utiliserons le plus
utilisé dans les travaux empiriques, à savoir le test de
Dickey-Fuller Augmenté (ADF) ; mais elle peut s'appréhender en
première approximation par l'allure de la fonction
d'autocorrélation et sa représentation graphique : le
corrélogramme.
La mise en oeuvre de ce test passe par trois
différents modèles de base que sont : Modèle1 :
modèle sans constante ni tendance
?Yt = uYt-1 + E 7;=1 ci Alt-i
+ €t
Modèle2 : modèle avec constante et sans
tendance
?Yt = uYt-1 + á0 + E 7;=1 ci
Alt-i + €t
Modèle3 : modèle avec tendance et
constante
?Yt = uYt-1 + á0 + á1t + E
7;=1 ci Alt-i + €t
En conséquence, la lecture des résultats du
test se fait en deux étapes :
ü La significativité ou non du trend: Elle
est appréciée à partir de la statistique calculée
ou la probabilité attachée à cette statistique (elle est
comparée à 5%).
ü La présence ou non de racine unitaire : A
cet effet, on teste l'hypothèse nulle Ho contre
l'hypothèse alternative H1.
fHo: Presencede racine unitaire (p. = 0)
I H1: Absence de racine unitaire(p. < 0)
La règle de décision est la suivante
:
Si ADF Test Statistic > Critical
Value (valeur critique) alors on accepte Ho : la
série étudiée est dite non stationnaire.
Si ADF Test Statistic = Critical
Value (valeur critique) alors on accepte H1 : la série
étudiée est dite stationnaire.
25
26
Si les séries ne sont pas stationnaires, mais
toutes intégrées du même ordre, nous allons procéder
à un test de cointégration et recourir à une
représentation à correction d'erreur qui fournit des relations
entre les variables à court et long terme. Tous les tests d'ADF sont
effectués au seuil de 5%.
2-Cointégration et Modèle à
Correction d'Erreur (ECM)
Le concept de cointégration fournit un cadre
théorique de référence pour étudier les situations
d'équilibre et de déséquilibre qui prévalent
respectivement à long et à court terme. Si les variables sont
cointégrées, elles admettent une spécification dynamique
de type correction d'erreur, qui transforme le problème initial de
régression sur les variables non stationnaires. La cointégration
permet d'identifier la relation véritable entre deux variables en
recherchant l'existence d'un vecteur de cointégration et en
éliminant son effet, le cas échéant.
Deux séries Yt et Xt sont dites
cointégrées si les deux conditions suivantes sont
vérifiées :
Les deux séries sont affectées d'une
tendance stochastique de même ordre
d'intégration d : Yt --> I(d) et Xt --> I(d)
;
Une combinaison linéaire de ces séries
permet de se ramener à une série d'ordre d'intégration
inferieur : á1Yt + á2Xt --> I (d-b) avec d=b>0.
[á1 á2] est appelé vecteur de
cointégration.
a-Tests de cointégration entre les
variables
Deux tests de cointégration sont
généralement utilisés : le test de Engle et Granger (1987)
et celui de Johansen (1988). Un modèle
accélérateur-coûts de facteurs (JORGENSON,
1963)
Avec une fonction de production de type Cobb-Douglas,
Jorgensen dérive une spécification hybride qui constitue,
aujourd'hui encore, la base des principaux modèles
économétriques d'investissement. Le niveau du stock de capital
désiré est déterminé par deux
éléments principaux. Une variable des prix relatifs
(investissement relié au capital) et une variable réelle (la
demande, saisie par la production), jouant un rôle
d'accélération.
La limite principale de ces modèles demeure
l'absence d'une prise en compte explicite de l'incertitude dans la
décision d'investissement
Mais, dans le cadre de notre étude, nous nous
limiterons à celui de Engle et Granger.
En effet, ce test se déroule en deux
étapes
La première étape consiste à
tester l'ordre d'intégration des séries. Une condition
nécessaire de cointégration est que les séries soient
intégrées de même ordre. Dans le cas contraire, la
cointégration n'est pas possible et la procédure s'arrête
à cette étape. La seconde étape consiste, quant à
elle, à estimer par les MCO la relation de long terme entre les
variables :
Yt = â + ëXt + €t
Pour que la relation de cointégration soit
acceptée, il faut que le résidu de la régression de
Y sur X soit stationnaire. Il suffit donc de procéder à un
test de stationnarité sur le résidu (ADF).
b-Estimation du Modèle à Correction
d'Erreur (ECM)
Les tests de cointégration permettent de
détecter la présence d'une relation de long terme entre les
variables. Or, il est fort intéressant de connaître
l'évolution à court et moyen terme de cette relation. L'outil
nécessaire à une telle fin est le Modèle à
Correction d'Erreur (ECM) utilisé pour la première fois par
Sargan (1984) et rendu populaire par Engle et Granger (1987). Ce type de
modèle permet de mettre en évidence comment la dynamique de court
terme des variables du système est influencée par
l'équilibre de long terme. Ainsi donc lorsque les séries sont
cointégrées, il convient d'estimer leur relation à travers
un modèle à correction d'erreur.
Selon l'approche de Engle et Granger, l'estimation du
modèle à correction d'erreur se fait en deux
étapes.
1ère étape : On estime la
relation de long terme entre les variables cointégrées du
modèle et on génère les résidus du modèle.
On effectue ensuite le test de stationnarité sur les
résidus.
Yt = â + ëXt + €t
2ère étape : Les
résidus recueillis sont retardés d'une période et
introduits dans le modèle de court terme.
?Yt = á1?Xt + á2€t.1 +
ut
Le coefficient á2 représente la vitesse
d'ajustement vers l'équilibre, il s'agit de la force de rappel vers
l'équilibre. Il doit être significativement et
nécessairement compris entre -1 et
27
0 ; sinon, la spécification ECM doit être
rejetée. Le ECM est un modèle qui intègre à la fois
les évolutions de court terme autour d'un équilibre de long
terme.
c-Validation du modèle
Elle comporte deux sous-étapes. La
première, relative à l'aspect économique permet de voir si
les signes des paramètres estimés sont conformes à la
théorie économique. La seconde est celle relative à la
qualité statistique et économétrique de l'ajustement. Dans
ce cas, plusieurs tests sont effectués notamment : le test de
significativité des coefficients des variables et celui de la
significativité globale du modèle ; le test de normalité
des erreurs ; test d'autocorrélation et d'homoscédasticité
des erreurs.
+ Pour se prononcer sur la qualité globale de
l'ajustement, il est impérieux de faire recours à la statistique
de Fisher qui permet de voir si l'ensemble des séries explicatives a une
influence sur la série à expliquer. La réponse à
cette problématique est facilitée par la comparaison de la
F-statistique estimée à celle lue dans la table statistique de
Fisher. Le test d'hypothèse est formulé de la manière
suivante :
H0 : tous les coefficients du modèle sont
nuls H1 : il existe au moins un coefficient non nul.
La règle de décision est la suivante
:
Si la F-statistique calculée est
supérieure à celle lue dans la table statistique de Fisher, alors
on rejette l'hypothèse nulle au détriment de l'hypothèse
alternative selon laquelle la régression est globalement significative
;
Si la F-statistique calculée est
inférieure à celle tabulée par Fisher, alors on accepte
l'hypothèse nulle selon laquelle la régression n'est pas
globalement significative.
Cependant, on peut s'en passer et prendre une
décision par rapport aux probabilités de rejet fournies par le
logiciel E-Views. Ainsi, si la probabilité associée à la
F-statistique est inférieure à 5%, alors on rejette
l'hypothèse nulle de nullité de tous les coefficients du
modèle. Dans ce cas, le modèle est globalement significatif. Le
coefficient de détermination R2 (Adjusted R-squared) est
également utilisé pour juger du pouvoir explicatif du
modèle.
28
+ La qualité individuelle des estimateurs se
fait à l'aide du test de student. En effet, il est question, pour tester
l'hypothèse nulle de nullité d'un coefficient, de calculer et de
comparer la t-statistique estimée à celle lue dans la table
statistique de student. Cependant, on peut s'en passer et prendre une
décision par rapport aux probabilités de rejet fournies par le
logiciel E-Views. Ainsi, si la probabilité associée à la
t-statistique est inférieure à 5%, alors on rejette
l'hypothèse nulle de nullité d'un coefficient. Dans ce cas, le
coefficient associé à l'estimateur est significativement
différent de zéro (0)
+ Test de normalité des erreurs du
modèle
A cet effet, on fera recours au test de Jarque-Bera. Les
hypothèses du test sont les suivantes :
- H0 : X suit une loi normale N (m, ?)
- H1 : X ne suit pas une loi normale N (m, ?)
La statistique de Jarque Bera est définie par : JB
= n [s2/6 + (k-3)2/24]
Où s représente le coefficient de
dissymétrie (Skewness) et k le coefficient d'aplatissement
(Kurtosis).
La statistique de Jarque-Bera suit sous
l'hypothèse de normalité une loi du Khi-Deux à deux
degrés de liberté. On lit dans la table du Khi-Deux à 2
degrés de liberté, au seuil de 5% : A=5,99
On accepte l'hypothèse de normalité si la
statistique de Jarque-Bera est inférieure à 5,99.
Remarque : Sous le logiciel Eviews, au seuil de
5%, on accepte l'hypothèse de normalité des erreurs dès
que la valeur de « Probability » est supérieure à
0,05
+ Test d'homoscédasticité des
erreurs
Pour tester une éventuelle
homoscédasticité des erreurs, nous ferons recours au test de
White. Les erreurs sont homoscédastiques si la probabilité est
supérieure à 0,05.
+ Test d'autocorrélation des erreurs
Pour vérifier si les erreurs sont
autocorrélées ou non, nous réaliserons le test de
Breusch-Godfrey. La statistique de Breusch-Godfrey, donnée par BG =
nR2 suit un Khi-Deux à p degrés de liberté,
avec :
P = nombre de retard des résidus
n = nombre d'observations
29
R2 = coefficient de détermination
L'hypothèse de non-corrélation des erreurs
est acceptée si la probabilité est supérieure à 5%
ou si nR2 est supérieure au Khi-Deux lu.
Paragraphe 2 : Estimation du
modèle A-Test de normalité de Jarque Bera sur les variables
du modèle
Le test de normalité de Jarque Bera
effectué sur les variables (voir annexe7) indique que toutes les
séries du modèle sont normales et lognormales sur la
période de 1985 à 2010. En effet, au seuil de 5%,
l'hypothèse de normalité est vérifiée (Probability
> 0,05).
B-Présentation et analyse des
résultats du test de ADF sur les variables du modèle
Nous avons fait subir le test de Dickey-Fuller
Augmenté aux séries afin de déterminer les divers ordres
d'intégration. Les résultats de ce test sont consignés
dans le tableau ci-après, et les détails relatifs au test
figurent en annexe (1-4).
Tableau : 3 synthèses des résultats
du test de ADF sur les séries
Variables Test de ADF en niveau Test de ADF en
différence première
Lmhat -6,397 -3,759 10 Oui Oui -5,356 -3,098 10 Non oui
I(1)
Ldep
lcap_priv 1,443 -1,956 2 Non Non -2,314 -1,968 10 Non non
I(1)
Lpib
ADF calculé
4,108 -1,958 4 Non Non -4,112 -3,012 3 Non oui
I(1)
1,493 -1,955 1 Non Non -5,933 -1,955 0 Non non
I(1)
ADF théo
Retard Trend Const ADF ADF
calculé théo
Retard Trend Const Conclus
ion
Source : Traitement Eviews
Les résultats du tableau1 montrent qu'aucune
des variables n'est stationnaire en niveau. En effet, la valeur calculée
de la t-statistique associée à u pour chaque variable est
supérieure à la valeur tabulée ; on ne peut donc pas
rejeter l'hypothèse nulle de présence de racine unitaire : les
séries étudiées ne sont pas stationnaires.
Dans ce cas, il faut différencier et
recommencer la procédure du test sur les séries en
différence première. A ce stade, les résultats montrent
que toutes les variables différenciées une fois sont
stationnaires. Ceci s'explique par le fait que la valeur calculée de la
t-statistique
30
associée à u pour chaque variable est
inférieure à la valeur critique tabulée. On en
déduit alors que toutes les séries sont intégrées
d'ordre 1. Nous pouvons donc soupçonner l'existence d'une possible
relation de cointégration entre les variables du
modèle.
C-Présentation et analyse des
résultats du test de cointégration des variables
En vue de détecter l'existence d'une possible
relation de cointégration entre les variables, nous avons fait recours
au test de Engle et Granger. Celui-ci nous a permis d'estimer la relation de
long terme et de soumettre le résidu de cette estimation au test de ADF.
Le test donne les résultats ci-dessous annexes 5,1 :
Tableau4 : Test de ADF sur le résidu de la
relation de long terme
Variable
|
|
Test de ADF en niveau
|
|
|
Conclusion
|
ADF calculé
|
ADF théorique
|
Retard
|
Const
|
Trend
|
|
Resid01 *16,113
|
*3,759
|
10
|
Oui
|
Oui
|
I(0)
|
Source : Traitement Eviews
Il en ressort que le résidu est stationnaire,
ou I(0). Nous pouvons donc conclure qu'il y a bien cointégration entre
les variables. Les séries étudiées étant
cointégrées, nous pouvons donc utiliser la représentation
à correction d'erreur proposée par Engle et Granger.
Chapitre 2 Analyse des résultats ;
implication économique et recommandations
Paragraphe 1 : Présentation et analyse
des résultats du modèle à correction d'erreur
(ECM) A-Présentation des résultats du modèle
à correction d'erreur (ECM)
31
32
La représentation à correction d'erreur
proposée par Engle et Granger se déroule en deux étapes
:
> 1ère
étape : Estimation de la relation de long terme
Le tableau résumant l'estimation de la relation de
long terme figure en annexe 6,1. La relation de long terme est :
LPIB = 12.3703387295 + 0.0976757817229*LDEP +
0.141344121723*LCAP PRIV + 0.408309969015*LMHAT 5 0.124387199015*D94 5
0.141389408299*D95 (1)
> 2ème étape :
Estimation de la relation du modèle dynamique (court terme)
Le tableau présentant l'estimation de la relation
du modèle dynamique figure en annexe 6,2. La relation de court terme est
:
D(LPIB) = 0.0338672105856 + 0.019170235293*D(LDEP) 5
0.0536708208967*D(LMHAT) + 0.0645473210285*D(LCAP_PRIV) 5
0.121887377856*RESIDMLT(51) 5 0.0473215025696*D94 5
0.053269463606*D87
B-Validation et analyse des résultats du
modèle à correction d'erreur
15 Validation du modèle ECM
Il s'agit dans cette rubrique de passer en revue trois
points principaux à savoir : la qualité globale de l'ajustement,
la qualité individuelle des estimateurs et enfin la qualité des
résidus.
Pour se prononcer sur la qualité globale de
l'ajustement dans le cas de la relation de long terme, nous avons fait recours
à la probabilité de la F-statistique de Fisher fourni par le
logiciel Eviews. Dans le présent cas, cette probabilité est
inférieure à 5% (0.000000) : l'hypothèse de nullité
de tous les coefficients est donc rejetée et par suite la relation de
long terme est globalement significative. Ce résultat est conforme
à la valeur de la statistique R2 (0.966492) qui renseigne lui aussi sur
la qualité de l'ajustement selon qu'elle soit proche de l'unité.
De plus, à partir du tableau d'estimation de la relation de long terme,
on remarque que tous les estimateurs sont significativement différents
de zéro (0) dans la mesure où les probabilités
correspondantes à chacun d'eux sont inférieures au seuil critique
de 5%.
En ce qui concerne la relation de court terme, on ne
saurait seulement se lancer sur la significativité du coefficient du
terme de rappel [residmlt (-1)] pour accepter le modèle à
correction d'erreur. En effet, ce coefficient est significativement
négatif ; ce qui permet de ne pas rejeter la relation de court terme.
Cependant, il s'avère aussi indispensable de tenir compte des
significativités globales et individuelles des estimateurs. Lorsqu'on se
réfère aux probabilités associées aux
différents paramètres estimés dans le modèle de
court terme, on conclut facilement que ces derniers sont significatifs aussi
bien individuellement que collectivement (voir annexe). La relation de court
terme est donc globalement significative. Par ailleurs, les résidus sont
normaux, non autocorrelés et enfin homoscédastiques car les
probabilités des différents tests fournies par le logiciel Eviews
sont supérieures à 5% (voir annexe). Quant à la
stabilité du modèle ECM, elle est testée au moyen du
« CUSUM Test » et du « CUSUM of squares Test ». Les deux
tests révèlent que notre modèle est structurellement et
ponctuellement stable, car la courbe ne coupe pas le corridor.
25 Analyse économique des
résultats
Les résultats des estimations de
l'équation 1 montrent que les variables retenues expliquent à
96,64% l'évolution du PIB réel à long terme ;
c'est-à-dire qu'elles ont une influence sur la variable
expliquée. Il convient également de signaler que les
résultats obtenus sont ceux attendus puisque les signes de tous les
coefficients sont positifs et sont conformes à ceux prédits par
la théorie économique. Mais, les rendements d'échelle ne
sont pas constants ou croissants. Le coefficient du capital routier est de
l'ordre de 0,097 ce qui est un peu faible par rapport à ce qu'avait
obtenu (Aschauer, 1989), et après lui une majorité
d'études spécifiées en niveau sur données
chronologiques américaines. En revanche, ces résultats
s'inscrivent dans la moyenne de ceux obtenus par les auteurs travaillant en
panel. Il faut aussi noter que l'étude n'a pas considéré
toutes les dépenses publiques au sens large ; ce qui n'est pas le cas
dans celle réalisée par Aschauer (1989).
Ainsi, toutes choses étant égales par
ailleurs, une augmentation de 1% des dépenses d'infrastructures
routières contribuera à augmenter, à long terme, le PIB du
Bénin de 0,097%. Ce qui signifie que les dépenses
d'infrastructures routières influencent significativement la croissance
du PIB à long terme. La relation de long terme indique également
qu'une augmentation de 1% du stock de capital privé entrainera une
hausse de 0.141% du PIB.
33
Les dépenses d'infrastructures routières
jouent donc un rôle décisif dans le processus de croissance
économique au Bénin. Ainsi, pour doper la croissance, il serait
nécessaire de créer les conditions favorables pour attirer
l'investissement privé. Ces conditions se résument entre autre au
renforcement des infrastructures publiques en général et celles
liées au transport en particulier. C'est pourquoi le gouvernement
investit plus actuellement dans le secteur routier, ce qui donne l'impression
de tirer la croissance. Cependant, le secteur privé doit aussi jouer un
rôle moteur dans le processus de croissance ; et ceci en
renforçant les capacités de production de l'économie
d'où l'importance d'accroître les investissements
privés.
Par ailleurs, le coefficient du capital routier est
très proche de celui du stock de capital privé ; ce qui confirme
d'avantage la théorie. Cette conclusion peut trouver une explication
dans le fait que bien que les dépenses d'infrastructures
routières n'ont cessé de s'améliorer un peu au
Bénin, l'on devait s'attendre plutôt à un effet
d'entraînement. Non seulement, le réseau routier est
dégradé au cours des années, et le manque
d'infrastructures routières est défini dans la liste des
principaux handicaps au développement du secteur privé au
Bénin. Mais également, on peut imputer cela au fait que les
investisseurs nationaux sont trop peu nombreux, trop démunis et
insuffisamment qualifiés pour suppléer à la carence
d'investissements.
Le coefficient positif du niveau de l'emploi peut
également être justifié par le fait que l'économie
béninoise reste encore largement dominée par le secteur agricole,
celui des petites unités de transformation mais aussi par le secteur
informel qui, avec la crise économique, aurait pris une importante
croissance au Bénin et dont le fonctionnement nécessite
très peu de capital mais beaucoup de facteur travail. Ainsi, toutes
choses étant égales par ailleurs, une augmentation de 1% du
niveau de travail contribuera à augmenter, à long terme, le PIB
du Bénin de 0,408%.
L'estimation du EMC montre que l'erreur
d'équilibre dénommée aussi résidu
décalé d'une période est statistiquement significatif et
présente le signe attendu. Son coefficient (- 0,121) traduit l'effet
d'ajustement du PIB à chaque période à l'équilibre.
Le PIB s'ajuste donc à son niveau d'équilibre de long terme. Ce
qui indique que la représentation à correction d'erreur converge
des séries vers la cible de long terme. La vitesse d'ajustement faible
du PIB justifie les écarts entre certains coefficients de court et de
long terme. Ainsi des chocs sur le PIB se corrigent à 12,1% par l'effet
« feed-back ». En d'autres termes, des chocs ponctuels
34
peuvent écarter la variable de sa cible de
façon temporaire : la force de rappel vers le comportement de long terme
ne comble l'écart potentiel qu'en plusieurs périodes, traduisant
les rigidités et les délais d'ajustement de
l'économie.
Par ailleurs, l'estimation du ECM met aussi en
évidence la dynamique du taux de croissance du PIB qui dépend du
taux de croissance des dépenses d'infrastructures routières.
Mais, le constat qui est fait ici est que la contribution de cette variable
à la croissance de court terme du PIB est insignifiante. De plus,
l'efficacité des investissements routiers est plus importante à
long terme qu'à court terme car leurs effets sur la croissance du PIB ne
se font pas sentir automatiquement, mais plutôt plusieurs années
après leur réalisation. Ainsi, toutes choses étant
égales par ailleurs, une augmentation de 1% du taux de croissance des
dépenses d'infrastructures routières accroit le taux de
croissance du PIB de 0.01% à court terme. Les dépenses
d'investissement en infrastructures routières influent donc plus
positivement sur la croissance économique à long terme
qu'à court terme au Bénin.
Au total, l'examen de la pertinence de la dynamique de
long terme montre que les variables envisagées dans le cadre de ce
travail de recherche expliquent la croissance économique au
Bénin. Cependant, une restriction doit être faite sur le signe des
coefficients dans la mesure où ils peuvent avoir plus d'effet sur le
niveau de vie pour le capital routier et positif pour le capital privé.
Fort de ces conclusions, quelques recommandations s'avèrent pertinentes
pour permettre à l'économie béninoise de relever les
principaux défis auxquels elle est confrontée.
Paragraphe 2 : Recommandations de politique
économique
La route du développement passe par le
développement de la route et de plus construire la route est une
nécessité toutefois la maintenir en bon état est
très délicate et onéreuse mais indispensable pour la
durabilité et la pérennisation des monétaires
acquis.
Nous voudrions proposer pour les différents
acteurs qui sont dans le sous secteur quelques recommandations :
A La Direction Générale des Travaux
Publics
> L'Etat a la nécessité de doter le
secteur d'un outil de prévision de l'impact des
dépenses d'infrastructures routières sur
l'activité économique à travers l'IDH ;
35
36
> La nécessité de promouvoir
l'investissement public et l'amélioration de la qualité des
services d'infrastructures routières ;
> La nécessité de promouvoir
l'investissement privé et la nécessité de promouvoir le
partenariat public /privé(les bureaux d'étude et les
laboratoires) ;
> Les entretiens périodiques ;
> La nécessité de doter le secteur d'un
outil de prévision de l'impact des dépenses d'infrastructures
routières sur l'activité économique
> Renforcer les services de contrôle pendant les
constructions des routes.
Aux Transporteurs
> Une sensibilisation sur la capacité des
essieux à tonne surtout les gros porteurs ; les risques aux quels ils
couraient ; service de contrôle (pane en chemin, les huiles de vidange
versées sur les routes)
> Le respect du code de la route pour éviter
les accidents
Les riverains
> Les populations des milieux où les
infrastructures sont réalisées par rapport à
l'environnement qui va connaître un changement ;
La nécessité de promouvoir l'investissement
privé
L'investissement privé constitue un facteur
traditionnel de croissance. Nous avons trouvé qu'il est un facteur aussi
important que les dépenses d'infrastructures routières pour la
croissance économique. La promotion des investissements privés
paraît plus que jamais nécessaire. Pour ce faire, l'Etat devra
:
> améliorer non seulement la qualité
des services d'infrastructures routières en faveur du secteur
privé mais aussi de contribuer à faciliter l'accès aux
financements bancaires.
> encourager la mise en place d'un marché
financier, sur lesquels les opérateurs privés pourront facilement
emprunter
> tout mettre en oeuvre pour restaurer un climat de
confiance et assainir l'environnement économique. La mise en place d'un
système beaucoup plus incitatif est nécessaire, tant pour attirer
les capitaux étrangers, que pour mobiliser une épargne
privée nationale au profit des investissements en infrastructures
routières.
> Susciter et soutenir par des mesures d'incitation
appropriées l'investissement à long terme par les
opérateurs économiques du secteur privé ;
> Attirer les investissements directs
étrangers en améliorant les conditions objectives du retour sur
investissement, en levant les handicaps à l'implantation des
investissements directs étrangers, et en développant une
communication forte avec les investisseurs étrangers.
La nécessité de promouvoir le Partenariat
Public privé (PPP)
Le principe d'un PPP consiste à réunir
les autorités publiques et des agents privés pour concevoir,
financer, construire, gérer ou préserver un projet
d'intérêt public. Les PPP permettent d'alléger la
contrainte budgétaire publique en associant le secteur privé
à la prise du risque lié au financement des investissements en
infrastructures. C'est en adoptant une telle stratégie que les
investisseurs étrangers seront prêts à s'engager dans des
pays encore perçus comme `'risqués". C'est à ce prix que
les Etats en recherche de financement seront crédibles.
37
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il convient de signaler que
notre recherche ne constitue que le début d'un long processus dont
l'aboutissement est la spécification d'un modèle permettant de
mesurer les effets des dépenses d'infrastructures routières sur
la croissance économique au Bénin. L'importance d'une
prévision de l'impact des dépenses d'infrastructures
routières apparaît lorsque l'on prend conscience de l'influence de
cette variable sur l'activité économique.
Ainsi, la simulation effectuée a
débouché sur des résultats qu'il convient de mentionner
:
> Les dépenses d'infrastructures
routières sont sources de croissance économique à long
terme au Bénin.
> A court terme, les dépenses d'infrastructures
routières ont un impact positif mais non significatif sur la croissance
économique.
> L'investissement privé et le facteur
travail sont sources de croissance économique à long terme au
Bénin.
Cependant, ces dépenses ne sont en aucun cas
suffisantes à la croissance ; il convient alors de les améliorer.
Par ailleurs, le capital routier étant un bien qui se
déprécie, le gouvernement dans l'exercice de
l'accélération de la croissance doit procéder
régulièrement à l'entretien et au renouvellement des
infrastructures routières (en cas d'usure totale) pour permettre
à l'investissement public de jouer le rôle qui lui est
dévolu dans l'économie. De plus, l'extension de la
capacité de production et l'instauration des mesures d'ordre
réglementaire permettront la création d'un environnement propice
aux investissements privés.
Le modèle ainsi conçu pourra donc
être utile à la DGTP quant au suivi efficace du niveau des
dépenses d'infrastructures routières en fonction des objectifs de
croissance et de réduction de la pauvreté.
38
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Impact de l'investissement sur la croissance économique au Bénin
», Mémoire ENEAM, Statistique, Cotonou 2004 ;
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de l'investissement public sur la croissance au Mali »
(1999*2000)
3. CHARLOT Sylvie, SCHMITT Bertrand : «
Infrastructures publiques et croissance des régions françaises
» (UMR INRA-ENESAD)
4. JOUINI Amira : « Régime de change et
croissance économique : Théories et essais de validation
empirique » Mai 2008
5. Denis BOLDUC et Richard LAFERRIERE : « Les
effets des dépenses d'infrastructures routières sur le
développement économique du Québec » (Mai
2001)
6. OUEDRAOGO Kiswendsida Alice : «
Répartition des infrastructures routières et efficacité du
secteur agricole : cas du Burkina Faso » (Juillet 2010) ;
7. KUITCHA KWANDJEU Rodrigue : « Infrastructures
publiques et croissance au Cameroun » (2004*2005)
8. Céline KAUFFMANN : « La participation du
secteur privé aux infrastructures en Afrique » (2008)
9. YEBADOKPO Adétutu A et ZINZALO Gilbert «
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10. Revue des études sur la relation entre les
investissements dans l'infrastructure des transports et la croissance
économique : Bangqiao Jiang (Janvier 2001)
11. Revue économique et monétaire n°2
- Décembre 2007 (BCEAO) ;
12. Stratégie sectorielle des transports
actualisée au Bénin (Décembre 2007)
13. Théorie de la Croissance et Economie du long
terme : Xavier Ragot ENSAE. Année 2005/2006
14. Tableau de bord social du Bénin (2007) :
Profils socio économique et indicateur de
développement
15. Investissement public, amélioration du niveau
de vie et croissance en Cote d'Ivoire : une analyse structurelle et
cliométrique par KEHO Yaya
16. Un survol des théories de la croissance
endogène : Bruno Amable (Université de Paris X et CEPREMAP)
Novembre 2002
17.
39
Revue d'économie politique n° 102, « Les
théories de la croissance endogène », B. Amable et D.
Guellec mai-juin 1992
18. Les comptes nationaux de 1990*2010 et le Programme
d'Investissement Public (2003* 2013)
19. La croissance équilibré de Rosenstein
Rodan 1943 Knurse,1952 et Hirschman 1958
20. Relation entre les dépenses publique et la
croissance de Barro, Romer, Lucas et d'Aschaner
21. Dynamique de croissance et rôle productif des
infrastructures : Ratner 1983 et d'Aschaner (1989) ; Ram et Ramsey.
22. Lien entre le capital routier et la production
économique de Khanam (1996)
40
Table des matières DEDICACES de OKPEIFA
ii
DEDICACES de GBADAMASSI iii
REMERCIEMENTS iv
RESUME vi
Liste des tableaux et des graphiques vii
Liste des sigles viii
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : Cadre théorique de
l'étude 3
Chapitre 1 : Problématique, Objectifs,
Hypothèses et Intérêt l'Etude 4
Paragraphe 1 : Problématique 4
Paragraphe 2 : Objectif, Hypothèse,
Intérêt, et cadre de l'étude 6
A-Objectif et Hypothèse de l'étude
6
B-Intérêt et cadre de l'étude
6
Chapitre 2 : Revue de littérature 11
Paragraphe 1 : Aperçu des aspects
théoriques 11
Paragraphe 2 : Revue des travaux antérieurs
14
DEUXIEME PARTIE : Etude Empiriques 19
Chapitre 1 : Méthodologie 20
Paragraphe 1 : Méthode de collecte ;
présentation des variables à estimer et le modèle
d'analyse . 20
A-Méthode de collecte et présentation des
variables 20
B - Méthodes d'analyse 23
Paragraphe 2 : Estimation du modèle 29
A-Test de normalité de Jarque Bera sur les
variables du modèle 29
B-Présentation et analyse des résultats du
test de ADF sur les variables du modèle 29
C-Présentation et analyse des résultats du
test de cointégration des variables 30
Chapitre 2 Analyse des résultats ; implication
économique et recommandations
30
Paragraphe 1 : Présentation et analyse des
résultats du modèle à correction d'erreur (ECM)
30
A-Présentation des résultats du
modèle à correction d'erreur (ECM) 30
B-Validation et analyse des résultats du
modèle à correction d'erreur 31
41
Paragraphe 2 : Recommandations de politique
économique 34
CONCLUSION GENERALE 37
ANNEXES 41
ANNEXES ANNEXE1
TableauA1.1: Résultat du test d'ADF sur
lmhat en niveau
Null Hypothesis: LMHAT has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 10 (Automatic based on AIC,
MAXLAG=10)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -6.397118
0.0007
Test critical values: 1% level -4.728363
5% level -3.759743
10% level -3.324976
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for
20 observations and may not be accurate for a sample size of 15
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LMHAT)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:03
Sample (adjusted): 1996 2010
Included observations: 15 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LMHAT(-1)
|
-1.112236
|
0.173865 -6.397118
|
0.0236
|
D(LMHAT(-1))
|
0.149154
|
0.088156 1.691944
|
0.2327
|
D(LMHAT(-2))
|
-0.014857
|
0.008149 -1.823247
|
0.2098
|
D(LMHAT(-3))
|
-0.041041
|
0.006962 -5.894976
|
0.0276
|
D(LMHAT(-4))
|
-0.016390
|
0.007356 -2.228109
|
0.1557
|
D(LMHAT(-5))
|
0.002288
|
0.005453 -0.419681
|
0.7155
|
D(LMHAT(-6))
|
-0.002308
|
0.000341 -6.760197
|
0.0212
|
D(LMHAT(-7))
|
0.001985
|
0.000382 5.196723
|
0.0351
|
D(LMHAT(-8))
|
0.000144
|
0.000338 0.427326
|
0.7108
|
D(LMHAT(-9))
|
0.000355
|
0.000271 1.309987
|
0.3204
|
D(LMHAT(-10))
|
0.000284
|
7.15E-05 3.970410
|
0.0580
|
C
|
24.35526
|
3.803071 6.404102
|
0.0235
|
@TREND(1985)
|
0.022019
|
0.003442 6.397660
|
0.0236
|
R-squared
|
1.000000
|
Mean dependent var
|
0.020124
|
Adjusted R-squared
|
0.999998
|
S.D. dependent var
|
0.000623
|
S.E. of regression
|
8.85E-07
|
Akaike info criterion
|
-25.31924
|
Sum squared resid
|
1.57E-12
|
Schwarz criterion
|
-24.70560
|
Log likelihood
|
202.8943
|
Hannan-Quinn criter.
|
-25.32578
|
42
F-statistic 577608.2 Durbin-Watson stat
2.565604
Prob(F-statistic) 0.000002
TableauA1.2: Resultat du test d'ADF sur lmhat en
difference premiere
Null Hypothesis: D(LMHAT) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 10 (Automatic based on AIC,
MAXLAG=10)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.356692
0.0010
Test critical values: 1% level -4.004425
5% level -3.098896
10% level -2.690439
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for
20 observations and may not be accurate for a sample size of 14
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LMHAT,2)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:09
Sample (adjusted): 1997 2010
Included observations: 14 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LMHAT(-1))
|
-1.189197
|
0.222002 -5.356692
|
0.0331
|
D(LMHAT(-1),2)
|
0.178938
|
0.090248 1.982749
|
0.1859
|
D(LMHAT(-2),2)
|
-0.015002
|
0.007431 -2.018849
|
0.1810
|
D(LMHAT(-3),2)
|
-0.039403
|
0.006437 -6.121366
|
0.0257
|
D(LMHAT(-4),2)
|
-0.019560
|
0.009499 -2.059224
|
0.1757
|
D(LMHAT(-5),2)
|
-0.004340
|
0.005942 -0.730382
|
0.5411
|
D(LMHAT(-6),2)
|
-0.002314
|
0.000295 -7.834707
|
0.0159
|
D(LMHAT(-7),2)
|
0.001953
|
0.000388 5.034346
|
0.0373
|
D(LMHAT(-8),2)
|
0.000116
|
0.000317 0.364525
|
0.7504
|
D(LMHAT(-9),2)
|
0.000463
|
0.000311 1.489167
|
0.2749
|
D(LMHAT(-10),2)
|
0.000301
|
7.18E-05 4.199137
|
0.0523
|
C
|
0.023543
|
0.004395 5.357161
|
0.0331
|
R-squared
|
0.999999
|
Mean dependent var
|
-9.39E-05
|
Adjusted R-squared
|
0.999991
|
S.D. dependent var
|
0.000462
|
S.E. of regression
|
1.37E-06
|
Akaike info criterion
|
-24.39965
|
Sum squared resid
|
3.74E-12
|
Schwarz criterion
|
-23.85188
|
Log likelihood
|
182.7975
|
Hannan-Quinn criter.
|
-24.45035
|
F-statistic
|
135125.0
|
Durbin-Watson stat
|
2.545576
|
Prob(F-statistic)
|
0.000007
|
|
|
ANN EX E2
TableauA2.1: Resultat du test d'ADF sur ldep en
niveau Null Hypothesis: LDEP has a unit root
43
Exogenous: None
Lag Length: 1 (Automatic based on AIC,
MAXLAG=10)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.493290
0.9624
Test critical values: 1% level -2.664853
5% level -1.955681
10% level -1.608793
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LDEP)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:13
Sample (adjusted): 1987 2010
Included observations: 24 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LDEP(-1)
|
0.004733
|
0.003170 1.493290
|
0.1496
|
D(LDEP(-1))
|
-0.280629
|
0.204254 -1.373920
|
0.1833
|
R-squared
|
0.076619
|
Mean dependent var
|
0.088488
|
Adjusted R-squared
|
0.034647
|
S.D. dependent var
|
0.363935
|
S.E. of regression
|
0.357575
|
Akaike info criterion
|
0.860712
|
Sum squared resid
|
2.812918
|
Schwarz criterion
|
0.958883
|
Log likelihood
|
-8.328545
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.886757
|
Durbin-Watson stat
|
2.063556
|
|
|
TableauA2.2: Résultat du test d'ADF sur
ldep en difference première
Null Hypothesis: D(LDEP) has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 0 (Automatic based on AIC,
MAXLAG=10)
t-Statistic Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -5.933345
0.0000
Test critical values: 1% level -2.664853
5% level -1.955681
10% level -1.608793
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LDEP,2)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:17
Sample (adjusted): 1987 2010
Included observations: 24 after adjustments
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
Prob.
D(LDEP(-1)) -1.204070 0.202933 -5.933345
0.0000
44
R-squared
|
0.604838
|
Mean dependent var
|
-0.001885
|
Adjusted R-squared
|
0.604838
|
S.D. dependent var
|
0.583837
|
S.E. of regression
|
0.367011
|
Akaike info criterion
|
0.873924
|
Sum squared resid
|
3.098034
|
Schwarz criterion
|
0.923010
|
Log likelihood
|
-9.487092
|
Hannan-Quinn criter.
|
0.886947
|
Durbin-Watson stat
|
1.977388
|
|
|
ANNEXES
TableauA3.1: Résultat du test d'ADF sur
lcap priv en niveau
Null Hypothesis: LCAP_PRIV has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 2 (Automatic based on AIC, MAXLAG=10)
t-Statisti c Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 1.443467 0.9584
Test critical values: 1% level -2.669359
5% level -1.956406
10% level -1.608495
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LCAP_PRIV) Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:43
Sample (adjusted): 1988 2010
Included observations: 23 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statisti c
|
Prob.
|
LCAP_PRIV(-1)
|
0.002727
|
0.001889 1.443467
|
0.1644
|
D(LCAP_PRIV(-1))
|
-0.084108
|
0.218418 -0.385078
|
0.7042
|
D(LCAP_PRIV(-2))
|
0.227316
|
0.211739 1.073566
|
0.2958
|
R-squared
|
0.064308
|
Mean dependent var
|
0.082296
|
Adjusted R-squared
|
-0.029262
|
S.D. dependent var
|
0.189020
|
S.E. of regression
|
0.191766
|
Akaike info criterion
|
-0.343974
|
Sum squared resid
|
0.735484
|
Schwarz criterion
|
-0.195866
|
Log likelihood
|
6.955695
|
Hannan-Quinn criter.
|
-0.306725
|
Durbin-Watson stat
|
2.027973
|
|
|
TableauA3.2: Résultat du test d'ADF sur
lcap priv en différence première
Null Hypothesis: D(LCAP_PRIV) has a unit root Exogenous: None
Lag Length: 10 (Automatic based on AIC, MAXLAG=10)
t-Statisti c Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -2.314560 0.0247
Test critical values: 1% level -2.740613
5% level -1.968430
10% level -1.604392
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 14
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LCAP_PRIV,2) Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:45
Sample (adjusted): 1997 2010
Included observations: 14 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statisti c
|
Prob.
|
D(LCAP_PRIV(-1))
|
-0.890806
|
0.384870 -2.314560
|
0.1036
|
D(LCAP_PRIV(-1),2)
|
-0.887810
|
0.371852 -2.387533
|
0.0970
|
D(LCAP_PRIV(-2),2)
|
-1.052776
|
0.678633 -1.551318
|
0.2186
|
D(LCAP_PRIV(-3),2)
|
-1.583638
|
0.829538 -1.909060
|
0.1523
|
D(LCAP_PRIV(-4),2)
|
-1.655312
|
0.768693 -2.153411
|
0.1203
|
D(LCAP_PRIV(-5),2)
|
-0.505568
|
0.490978 -1.029717
|
0.3789
|
D(LCAP_PRIV(-6),2)
|
-0.218265
|
0.421382 -0.517974
|
0.6403
|
D(LCAP_PRIV(-7),2)
|
0.193323
|
0.290907 0.664554
|
0.5539
|
D(LCAP_PRIV(-8),2)
|
0.117097
|
0.304579 0.384456
|
0.7263
|
D(LCAP_PRIV(-9),2)
|
-0.374957
|
0.321316 -1.166942
|
0.3276
|
D(LCAP_PRIV(-10),2)
|
-0.295778
|
0.221641 -1.334491
|
0.2743
|
R-squared
|
0.956307
|
Mean dependent var
|
-0.001899
|
Adjusted R-squared
|
0.810664
|
S.D. dependent var
|
0.241160
|
S.E. of regression
|
0.104935
|
Akaike info criterion
|
-1.639961
|
Sum squared resid
|
0.033034
|
Schwarz criterion
|
-1.137845
|
Log likelihood
|
22.47973
|
Hannan-Quinn criter.
|
-1.686441
|
Durbin-Watson stat
|
2.406135
|
|
|
ANNEXE4
TableauA4.1: Résultat du test d'ADF sur
lpib en niveau
Null Hypothesis: LPIB has a unit root
Exogenous: None
Lag Length: 4 (Automatic based on AIC, MAXLAG=10)
t-Statisti c Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic 4.108614 0.9999
Test critical values: 1% level -2.679735
5% level -1.958088
10% level -1.607830
45
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPIB)
Method: Least Squares
46
Date: 03/17/11 Time: 06:48
Sample (adjusted): 1990 2010
Included observations: 21 after adjustments
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statisti c
|
Prob.
|
LPIB(-1)
|
0.001304
|
0.000317 4.108614
|
0.0008
|
D(LPIB(-1))
|
0.021866
|
0.179956 0.121510
|
0.9048
|
D(LPIB(-2))
|
0.239190
|
0.183635 1.302530
|
0.2112
|
D(LPIB(-3))
|
0.018266
|
0.151617 0.120473
|
0.9056
|
D(LPIB(-4))
|
-0.156175
|
0.156126 -1.000315
|
0.3320
|
R-squared
|
0.087980
|
Mean dependent var
|
0.041104
|
Adjusted R-squared
|
-0.140024
|
S.D. dependent var
|
0.011669
|
S.E. of regression
|
0.012459
|
Akaike info criterion
|
-5.728432
|
Sum squared resid
|
0.002484
|
Schwarz criterion
|
-5.479736
|
Log likelihood
|
65.14854
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.674459
|
Durbin-Watson stat
|
1.896744
|
|
|
TableauA4.2: Résultat du test d'ADF sur
lpib en difference première
Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root
Exogenous: Constant
Lag Length: 3 (Automatic based on AIC, MAXLAG=10)
t-Statisti c Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -4.112978 0.0049
Test critical values: 1% level -3.788030
5% level -3.012363
10% level -2.646119
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(LPIB,2)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:49
Sample (adjusted): 1990 2010
Included observations: 21 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statisti c
|
Prob.
|
D(LPIB(-1))
|
-0.869818
|
0.211481 -4.112978
|
0.0008
|
D(LPIB(-1),2)
|
-0.111614
|
0.212366 -0.525574
|
0.6064
|
D(LPIB(-2),2)
|
0.126143
|
0.218706 0.576772
|
0.5721
|
D(LPIB(-3),2)
|
0.150378
|
0.154930 0.970623
|
0.3462
|
C
|
0.035474
|
0.008509 4.169226
|
0.0007
|
R-squared
|
0.753727
|
Mean dependent var
|
0.002678
|
Adjusted R-squared
|
0.692158
|
S.D. dependent var
|
0.022287
|
S.E. of regression
|
0.012365
|
Akaike info criterion
|
-5.743576
|
Sum squared resid
|
0.002446
|
Schwarz criterion
|
-5.494880
|
Log likelihood
|
65.30755
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.689603
|
F-statisti c
|
12.24212
|
Durbin-Watson stat
|
1.924849
|
Prob(F-statisti c)
|
0.000095
|
|
|
ANNFXF5
TableauA5.1 : Resultat du test de ADF sur les
residus de la relation de long terme de cointegration
Null Hypothesis: RESID01 has a unit root
Exogenous: Constant, Linear Trend
Lag Length: 10 (Automatic based on AIC, MAXLAG=10)
t-Statisti c Prob.*
Augmented Dickey-Fuller test statistic -16.11361 0.0001
Test critical values: 1% level -4.728363
5% level -3.759743
10% level -3.324976
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
Warning: Probabilities and critical values calculated for 20
observations and may not be accurate for a sample size of 15
Augmented Dickey-Fuller Test Equation Dependent Variable:
D(RESID01)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 06:55
Sample (adjusted): 1996 2010
Included observations: 15 after adjustments
47
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statisti c
|
Prob.
|
RESID01(-1)
|
-2.415925
|
0.149931 -16.11361
|
0.0038
|
D(RESID01(-1))
|
1.244417
|
0.115176 10.80449
|
0.0085
|
D(RESID01(-2))
|
0.195685
|
0.059563 3.285313
|
0.0815
|
D(RESID01(-3))
|
0.390650
|
0.064687 6.039045
|
0.0263
|
D(RESID01(-4))
|
0.270158
|
0.063814 4.233496
|
0.0515
|
D(RESID01(-5))
|
0.145498
|
0.060363 2.410381
|
0.1375
|
D(RESID01(-6))
|
0.263646
|
0.052295 5.041489
|
0.0372
|
D(RESID01(-7))
|
0.081632
|
0.046297 1.763219
|
0.2199
|
D(RESID01(-8))
|
0.493924
|
0.047304 10.44140
|
0.0090
|
D(RESID01(-9))
|
0.216835
|
0.042983 5.044636
|
0.0371
|
D(RESID01(-10))
|
0.420300
|
0.040097 10.48209
|
0.0090
|
C
|
-0.544065
|
0.038127 -14.26981
|
0.0049
|
@TREND(1985)
|
0.027994
|
0.001948 14.37140
|
0.0048
|
R-squared
|
0.997472
|
Mean dependent var
|
0.014082
|
Adjusted R-squared
|
0.982306
|
S.D. dependent var
|
0.036433
|
S.E. of regression
|
0.004846
|
Akaike info criterion
|
-8.102762
|
Sum squared resid
|
4.70E-05
|
Schwarz criterion
|
-7.489118
|
Log likelihood
|
73.77071
|
Hannan-Quinn criter.
|
-8.109298
|
F-statisti c
|
65.76751
|
Durbin-Watson stat
|
3.120306
|
Prob(F-statisti c)
|
0.015071
|
|
|
48
Date: 03/17/11 Time: 07:01
Sample (adjusted): 1987 2010
Included observations: 24 after adjustments
Trend assumption: No deterministic trend (restricted constant)
Series: LDEP LMHAT LPIB LCAP_PRIV
Lags interval (in first differences): 1 to 1
Unrestricted Cointegration Rank Test (Trace)
Hypothesized
|
|
Trace
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
None *
|
0.742367
|
76.06177
|
54.07904
|
0.0002
|
At most 1 *
|
0.617312
|
43.51254
|
35.19275
|
0.0051
|
At most 2 *
|
0.396130
|
20.45972
|
20.26184
|
0.0470
|
At most 3
|
0.293966
|
8.354212
|
9.164546
|
0.0711
|
Trace test indicates 3 cointegrating eqn(s) at the 0.05 level *
denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
**Ma cKinnon-Haug-Mi chelis (1999) p-values
Unrestricted Cointegration Rank Test (Maximum Eigenvalue)
Hypothesized
|
|
Max-Eigen
|
0.05
|
|
No. of CE(s)
|
Eigenvalue
|
Statistic
|
Critical Value
|
Prob.**
|
None *
|
0.742367
|
32.54923
|
28.58808
|
0.0147
|
At most 1 *
|
0.617312
|
23.05282
|
22.29962
|
0.0392
|
At most 2
|
0.396130
|
12.10551
|
15.89210
|
0.1799
|
At most 3
|
0.293966
|
8.354212
|
9.164546
|
0.0711
|
Max-eigenvalue test indicates 2 cointegrating eqn(s) at the 0.05
level * denotes rejection of the hypothesis at the 0.05 level
**Ma cKinnon-Haug-Mi chelis (1999) p-values
ANNEXE6
TableauA6.1:Resultat de l'estimation de l'equation
du modele a correction d'erreur de la relation de long terme
Dependent Variable: LPIB Method: Least
Squares
Date: 03/17/11 Time: 07:30
Sample: 1985 2010 Included observations: 26
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
12.37034
|
2.468480 5.011319
|
0.0001
|
LDEP
|
0.097676
|
0.042811 2.281562
|
0.0336
|
LCAP_PRIV
|
0.141344
|
0.054598 2.588827
|
0.0175
|
LMHAT
|
0.408310
|
0.164669 2.479585
|
0.0222
|
D94
|
*0.124387
|
0.065631 *1.895254
|
0.0726
|
D95
|
*0.141389
|
0.064576 *2.189501
|
0.0406
|
R-squared
|
0.966492
|
Mean dependent var
|
27.31347
|
Adjusted R-squared
|
0.958115
|
S.D. dependent var
|
0.302790
|
S.E. of regression
|
0.061968
|
Akaike info criterion
|
*2.525208
|
Sum squared resid
|
0.076802
|
Schwarz criterion
|
-2.234878
|
Log likelihood
|
38.82771
|
Hannan-Quinn criter.
|
-2.441604
|
F-statistic
|
115.3743
|
Durbin-Watson stat
|
0.593192
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
|
|
TableauA6.2:Résultat de l'estimation de
l'équation du modele a correction d'erreur de la relation de court
terme
Dependent Variable: D(LPIB)
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 07:24
Sample (adjusted): 1986 2010
Included observations: 25 after adjustments
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.033867
|
0.003506 9.659596
|
0.0000
|
D(LDEP)
|
0.019170
|
0.007290 2.629659
|
0.0170
|
D(LMHAT)
|
-0.053671
|
0.076888 -0.698039
|
0.4941
|
D(LCAP_PRIV)
|
0.064547
|
0.013224 4.881020
|
0.0001
|
RESIDMLT(-1)
|
-0.121887
|
0.046463 -2.623309
|
0.0172
|
D94
|
-0.047322
|
0.013922 -3.399059
|
0.0032
|
D87
|
-0.053269
|
0.012222 -4.358362
|
0.0004
|
R-squared
|
0.766583
|
Mean dependent var
|
0.034996
|
Adjusted R-squared
|
0.688777
|
S.D. dependent var
|
0.020981
|
S.E. of regression
|
0.011705
|
Akaike info criterion
|
-5.826172
|
Sum squared resid
|
0.002466
|
Schwarz criterion
|
-5.484886
|
Log likelihood
|
79.82715
|
Hannan-Quinn criter.
|
-5.731514
|
F-statistic
|
9.852518
|
Durbin-Watson stat
|
2.271022
|
Prob(F-statistic)
|
0.000071
|
|
|
ANNEXE'?
AnnexeA7.1 :Test de normalité de Jarque Bera des
résidus du modele de court terme
9 8 7 6 5 4 3 2 1
|
|
|
|
Series: Residuals Sample 1986 2010 Observations 25
Mean -4.65e-18
Median 0.000810
Maximum 0.016535
Minimum -0.027341
Std. Dev. 0.010136
Skewness -0.746690 Kurtosis 3.643773
Jarque-Bera 2.754817 Probability 0.252231
|
0
|
|
49
-0.03 -0.02 -0.01 0.00 0.01 0.02
50
AnnexeA7.2 : Test d'autocorrélation des erreurs
de Breusch-Godfrey
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.369233 Prob. F(2,16) 0.6970
Obs*R-squared 1.102948 Prob. Chi-Square(2)
0.5761
Test Equation:
Dependent Variable: RESID
Method: Least Squares
Date: 03/17/11 Time: 07:50
Sample: 1986 2010
Included observations: 25
Presample missing value lagged residuals set to
zero.
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
Prob.
C -0.000427 0.003671 -0.116317 0.9088
D(LDEP) 0.001550 0.007793 0.198840 0.8449
D(LMHAT) 0.013980 0.081379 0.171794 0.8658
D(LCAP_PRIV) -0.002227 0.014227 -0.156505
0.8776
RESIDMLT(-1) 0.004762 0.048503 0.098185
0.9230
D94 0.002076 0.015111 0.137395 0.8924
D87 0.000677 0.012723 0.053241 0.9582
RESID(-1) -0.179723 0.284035 -0.632749 0.5358
RESID(-2) 0.142086 0.267494 0.531175 0.6026
R-squared 0.044118 Mean dependent var
-4.65E-18
Adjusted R-squared -0.433823 S.D. dependent var
0.010136
S.E. of regression 0.012138 Akaike info criterion
-5.711292
Sum squared resid 0.002357 Schwarz criterion
-5.272497
Log likelihood 80.39116 Hannan-Quinn criter.
-5.589589
F-statistic 0.092308 Durbin-Watson stat
1.958979
Prob(F-statistic) 0.999027
AnnexeA7.3: Test d'homoscédasticité de
White
Heteroskedasticity Test: White
F-statistic 2.388031 Prob. F(6,18) 0.0711
Obs*R-squared 11.08026 Prob. Chi-Square(6)
0.0859
Scaled explained SS 7.592923 Prob. Chi-Square(6)
0.2695
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least
Squares
Date: 03/17/11 Time: 07:51 Sample: 1986 2010
Included observations: 25
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic
Prob.
C 2.29E-05 5.47E-05 0.419688 0.6797
(D(LDEP))^2 4.83E-05 0.000124 0.389658 0.7014
(D(LMHAT))^2 -0.004172 0.004577 -0.911570
0.3740
51
(D(LCAP_PRIV))^2
|
0.002451
|
0.000709 3.457085
|
0.0028
|
RESIDMLT(-1)^2
|
-0.002220
|
0.007862 -0.282324
|
0.7809
|
D94^2
|
-0.000409
|
0.000174 -2.349036
|
0.0304
|
D87^2
|
-6.88E-05
|
0.000148 -0.466240
|
0.6466
|
R-squared
|
0.443210
|
Mean dependent var
|
9.86E-05
|
Adjusted R-squared
|
0.257614
|
S.D. dependent var
|
0.000164
|
S.E. of regression
|
0.000141
|
Akaike info criterion
|
-14.66358
|
Sum squared resid
|
3.58E-07
|
Schwarz criterion
|
-14.32230
|
Log likelihood
|
190.2948
|
Hannan-Quinn criter.
|
-14.56892
|
F-statistic
|
2.388031
|
Durbin-Watson stat
|
2.136432
|
Prob(F-statistic)
|
0.071121
|
|
|
AnnexeA7.4: Test CUSUM de stabilité (Brown,
Durbin, Ewans)
1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
CUSUM 5% Significance
AnnexeA7.5: Test CUSUM of squares (Brown, Durbin,
Ewans)
1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
CUSUM of Squares 5% Significance
Annexe 8 : Données utilisées pour les
estimations
52
Année
|
Dep (Investissement)
|
Cap_priv
|
PIB
|
Mhat
|
1985
|
6228831625
|
6,23E+10
|
4,94E+11
|
2466646530
|
1986
|
9543887688
|
4,62E+10
|
5,04E+11
|
2549525332
|
1987
|
8001652934
|
5,33E+10
|
4,96E+11
|
2633470602
|
1988
|
1,00E+10
|
4,35E+10
|
5,14E+11
|
2717648820
|
1989
|
7756093226
|
2,85E+10
|
5,00E+11
|
2802167440
|
1990
|
8055556285
|
4,05E+10
|
5,18E+11
|
2886413703
|
1991
|
8444858261
|
4,44E+10
|
5,39E+11
|
2865852860
|
1992
|
7217059720
|
5,57E+10
|
5,55E+11
|
3429544217
|
1993
|
8534697179
|
6,09E+10
|
5,88E+11
|
3584363069
|
1994
|
1,60E+10
|
9,07E+10
|
6,00E+11
|
3855784393
|
1995
|
2,34E+10
|
1,12E+11
|
6,36E+11
|
3938050011
|
1996
|
2,15E+10
|
1,26E+11
|
6,63E+11
|
4022071153
|
1997
|
2,06E+10
|
1,44E+11
|
7,02E+11
|
4107884525
|
1998
|
2,30E+10
|
1,73E+11
|
7,29E+11
|
4195530698
|
1999
|
1,85E+10
|
1,86E+11
|
7,68E+11
|
4285045097
|
2000
|
4,95E+10
|
1,86E+11
|
8,06E+11
|
4369190400
|
2001
|
3,69E+10
|
2,34E+11
|
8,56E+11
|
4456569600
|
2002
|
4,65E+10
|
2,51E+11
|
8,94E+11
|
4545600000
|
2003
|
4,55E+10
|
2,63E+11
|
9,28E+11
|
4636608000
|
2004
|
5,04E+10
|
2,84E+11
|
9,57E+11
|
4729344000
|
2005
|
3,10E+10
|
2,79E+11
|
9,85E+11
|
4823808000
|
2006
|
2,58E+10
|
3,60E+11
|
1,02E+12
|
4920257387
|
2007
|
6,38E+10
|
3,19E+11
|
1,07E+12
|
5018635226
|
2008
|
6,96E+10
|
4,04E+11
|
1,12E+12
|
5118980076
|
2009
|
5,45E+10
|
3,24E+11
|
1,15E+12
|
5221331267
|
2010
|
7,98E+10
|
3,54E+11
|
1,18E+12
|
5325728912
|
|